Agri Cultures n°8, le magazine de la Chambre d'agriculture de la Corrèze

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OCTOBRE-NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2012 • N°8

DOSSIER SPÉCIAL

Expérimenter, mesurer, diffuser... Recherche & développement : la Chambre d'Agriculture aux côtés des agriculteurs pour l'avenir. Pages 9 à 20

ETUDE : Impacts de la période de vêlage sur les résultats.

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FIMO La règlementation sur la conduite des poids-lourds se renforce

PROCÉDURES Des dispositifs pour redresser une entreprise en difficulté

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L’AGENDA - BLOC NOTES FORMATION

Décembre 2012 : Rencontre de l’installation Un accompagnement privilégié par les services de la Chambre d’Agriculture va être proposé à plus de 80 jeunes récemment installés

FORMATION

Quand le bonhomme va... Tout va !

Concours général agricole Le Concours Général Agricole se tiendra du 23 février au 3 mars 2013. Il met en valeur l’agriculture et ses meilleures productions du terroir. Il permet de faire découvrir vos produits et de les valoriser.La Chambre d’Agriculture de la Corrèze est partenaire du Concours Général Agricole. La préparation du CGA des produits 2013 est lancée. Les inscriptions ont débuté en septembre et sont en cours. Inscrivez-vous sur le site : www.concours-agricole.com Contact : Denis Arrestier, Tél. 05 55 21 55 76

Cette formation, qui révolutionne le domaine de la formation agricole, a pour but de permettre aux stagiaires de disposer d’outils pratiques personnalisés de prise de recul, de gestion du stress et de techniques d’aide à la prise de décision.

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Demandes et offres de droits à prime vaches allaitantes entre le 1er et le 30 novembre VOTRE TROUPEAU BOVIN A AUGMENTÉ : faites une demande > Votre référence de droits à prime DÉFINITIFS est INFÉRIEURE au nombre de bovins éligibles que vous pensez détenir pour la PMTVA 2013 OU Vous ne disposez d’aucun droit à prime DÉFINITIF.

À l’image de la société dans laquelle nous évoluons, le monde agricole connaît une période de turbulence. Malgré cela, les décisions prisent aujourd’hui feront notre réalité de demain. Ces décisions, dont l’importance est primordiale, sont de la responsabilité de chacun d’entre nous. Afin de faire les meilleurs choix, il est nécessaire d’avoir un certain recul sur sa propre situation. Sa durée de trois jours répartis sur trois semaines, permet aux participants de mettre en pratique les acquis entre les sessions et ainsi gagner rapidement en mieux être et sérénité. Si la qualité de votre avenir constitue une

priorité et que vous avez pour objectif de gagner en confort de vie ou si vous êtes sceptiques à la lecture des propos ci-dessus, cette formation est faite pour vous. Thème : Développement Personnel, Objectif : Gagner en efficacité et en confort de vie au quotidien, Règles : confidentialité, respect des autres stagiaires Durée : 3 jours - Horaires : 9 h30 / 17h00 Dates : 06/13/20 décembre 2012 Lieu : Tulle pôle Bois - Puy Pinçon. Contact : Jean-François MATHIEU, Tél. 05 55 21 55 53

VOTRE TROUPEAU BOVIN A DIMINUÉ : faites une offre > Votre référence de droits à prime DÉFINITIFS est SUPÉRIEURE au nombre de bovins éligibles que vous pensez détenir pour la PMTVA 2013 et cette baisse est définitive OU Vous n’avez plus de bovin. Les imprimés sont disponibles à la CHAMBRE d’AGRICULTURE (Bureaux de TULLE, USSEL et BRIVE) et sont à renvoyer à : CHAMBRE D’AGRICULTURE DE LA CORREZE - Service Conseil d’Entreprise - Cellule Instruction - Le Puy Pinçon - BP 30 - 19001 TULLE CEDEX Tél. 05.55.21.55.75 pour tous renseignements.

Agri Cultures est édité par la Chambre d’Agriculture de la Corrèze : Immeuble Consulaire le Puy Pinçon - BP 30 - 19001 TULLE Cedex - Tél. 05.55.21.55.60 Fax 05.55.21.54.91 - www.limousin.synagri.com. Directeur de la publication : Pierre CHEVALIER. Rédacteur en Chef : Bernard DELPY. Comité de rédaction : Anne CHAMBARET, Jérôme BOURDEIX, Bruno BUNISSET, Sébastien CHAUZAS, Francis COSTE, Gilbert DELMOND, André ALANORE, Bernard BOUSSANGE, Hervé COVES, Bernard DELPY, Anne-Marie DUMASVIVIER, Éric LIONNET, Beno t LAC, Hélène SOUBRANE, Didier VIALLE. Conception graphique, secrétariat de rédaction : Plume Pudding - Brive Tél. 06.17.56.56.03. Crédits photos et illustrations : Chambre d’Agriculture Corrèze, Photothèque des Chambres d’Agriculture, Juliette JAURÉGUY, Fotolia. Impression : Maugein Imprimeurs Tulle. Dépôt légal et N°ISSN : 2115-8738 Agri Cultures est imprimé sur papier certifié PEFC (Norme qui garantit la préservation des forêts). Par la certification Imprim’Vert, Maugein Imprimeurs s’engage dans une politique de développement durable : ‘‘toutes les matières premières et consommables font l’objet d’un recyclage, d’un retraitement ou d’une élimination dans le respect des règles environnementales’’.

10-31-1508 Certifié PEFC pefc-france.org

Toute reproduction, intégrale ou partielle, des textes et illustrations de la revue est strictement interdite, sans accord préalable.

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SOMMAIRE

Edito

DOSSIER SPÉCIAL

Un de nos devoirs : Préparation des techniques et des systèmes de production de demain

EN COUVERTURE : Expérimenter, mesurer, diffuser... Recherche & développement, innovation dans la conduite des exploitations, études... La Chambre d'Agriculture aux côtés des agriculteurs aujourd'hui et pour l'avenir.

À coté de leurs activités de conseils, de formation, d’animation et de représentation officielle du monde agricole, les Chambres d’Agriculture doivent naturellement préparer l’avenir du secteur agricole.

Cahier central de 12 pages Pages 9 à 20

Cette préparation s’effectue après analyse des grandes tendances des marchés, des attitudes des consommateurs, des exigences des citoyens et des souhaits et suggestions des exploitants.

PORTRAIT La Corrèze n'a pas à rougir de sa tomate cerise

La Chambre d’Agriculture de la Corrèze consacre beaucoup de moyens humains et financiers à tester, à mettre au point, à détecter, à évaluer les techniques et les systèmes de production pour que les agriculteurs soient en phase avec leur temps et obtiennent la meilleure récompense possible de leurs efforts.

À la clé de ce travail, l’innovation et des références fiables sont un atout pour recruter des futurs exploitants et pour conseiller avec sécurité ceux qui sont déjà en place. La ressource financière nécessaire à ces travaux, qui préparent pourtant demain, se fait de plus en plus rare et elle est de plus en plus difficile à obtenir. La portion de taxe additionnelle sur le foncier non bâti que nous mobilisons est complétée par des crédits européens, des subventions du Conseil Général, du Conseil Régional et de l’État. En complément exceptionnel de ces crédits publics, nous avons pu bénéficier avec beaucoup de satisfaction d’aides de grandes entreprises privées pour réaliser des expérimentations d’avant-garde sur la truffe. Enfin, notre appartenance au réseau "Terre d’Avenir", constitué des Chambres d’Agriculture de France permet, grâce à un système d’échanges mutuels, d’accro tre nos connaissances à bon compte au profit de l’agriculture corrézienne. Avec mes collègues du bureau de la Chambre d’Agriculture, nous sommes disposés à recueillir vos idées sur les techniques de production pour les faire tester avec l’objectif que nous soyons encore plus performants demain.

Pierre CHEVALIER, Président de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

Le témoignage de Jacques Faurel, producteur à Allassac.

Redynamiser les relations au sein du CUMA Gros plan sur le CUMA du Bassadet.

Faites-le savoir !

Pages 6, 7 et 8

Entreprises en difficulté

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Des dispositifs existent pour redresser une activité.

Élevage

Préparer les bâtiments pour l'hivernage

Reconversion d'exploitation

Prendre le temps de repenser son activité.

ACTUALITés

Pages 21

2013 : année d'élections pour les Chambres d'Agriculture

CHIFFRES CLÉS

Pages 22 et 23

Élevage : Le contrôle de performance ovin viande. Bilan fourrager : Un outil indispensable pour passer un bon hiver.

INFOS PRATIQUES

Pages 24 et 25

Étude : Impacts de la période de vêlage sur les résultats. FIMO : La réglementation sur la conduite des poids-lourds se renforce.

TERRITOIRES

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Sud Corrézien : Mise en place d'un schéma de cohérence et d'organisation territoriale (SCOT).

INFOS EMPLOI EMPLOYEURS, SALARIÉS :

Des formations pour les salariés.

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En plus des travaux conduits sur nos quatre stations expérimentales gérées par l’ADIDA (Puy d’Arnac, Voutezac, Juillac, Chartrier-Ferrière), nos ingénieurs observent, mesurent, rassemblent, étudient et modélisent des données pour optimiser nos systèmes de production.

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PORTRAIT La Chambre d’Agriculture en appui à un projet innovant

La Corrèze n’a pas à rougir de sa tomate cerise Jacques Faurel, avec l’appui de son épouse, a réalisé en 2011 un investissement qui répond à un projet de vie. Arrivé à mi-parcours de sa carrière professionnelle, voulant sécuriser la viabilité économique de son activité et se libérer des astreintes liées à la gestion de cette entreprise, il a fait le constat que son outil actuel est certes amorti mais dépassé techniquement. Jacques Faurel, producteur à Allassac depuis 1990, s’est alors lancé dans un projet ambitieux : modernisation des 10 500 m² de serres et création d’une serre verre haute technologie de près d’un hectare.

Avec moins d’eau, moins d’engrais et moins d’énergie : plus de tomates

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Basé sur une augmentation d’activité permettant d’embaucher un chef de culture, le projet s’appuie sur des aspects techniques novateurs : • paroi verre pour améliorer la précocité de la production • hauteur de 6 m sous chéneau pour optimiser le climat et gagner 5 kg/m² de rendement • collecte et réutilisation des eaux d’irrigation sur l’ensemble des serres • équipements d’économie d’énergie : - un open buffer (système qui permet de bénéficier du gaz carbonique (CO2) le jour en stockant la chaleur produite le jour pour le chauffage de nuit), - enrichissement en CO², - écran thermique pour optimiser la ressource énergétique, - ensemble des moteurs électriques avec variateur.

Appui à la réalisation du projet Les conseillers de la Chambre d’Agriculture, Ève Poujade pour le conseil d’entreprise et Jean-Claude Duffaut pour le volet technique, ont accompagné Jacques tout au long de la mise en place du projet. • 1ère étape : L’émergence. Description et clarification des éléments du projet, les enjeux poursuivis et aide à la réflexion sur la cohérence avec ses attentes personnelles et professionnelles • 2éme étape : Un an après. Vérification de la faisabilité, avec cadrage juridique et commercial, du projet et réalisation de l’étude technico-économique, pièce ma tresse de cette phase (chiffrage précis de chaque équipement nécessaire et définition de la production envisagée avec charges afférentes et produits espérés). Puis vient la phase du plan de financement, avec la recherche d’aides qui nécessite des rencontres avec les financeurs potentiels, les organisations professionnelles agricoles et rendez-vous avec une banque. • 3ème étape : Montage des dossiers. Le PDE (plan de développement d’exploitation), le Projet Global (aide régionale), le diagnostic IDEA (évaluation de la durabilité du

système) et le diagnostic LED (évaluation de la responsabilité sociétale). Ces documents conditionnent l’engagement des financeurs. • 4ème étape : Le suivi. Recueil des justificatifs pour le versement des aides et soutien dans la mise en œuvre de son projet.

Les principales clés de la réussite Jacques Faurel est un chef d’entreprise expérimenté, réfléchi, et audacieux. La production sera commercialisée par un des leaders sur le marché de la tomate sous la marque Rougeline. Les enjeux forts de ce projet (respect de l’environnement, engagements en matière d’emploi et création de 500 000 € d’activité) ont su mobiliser les financeurs et acteurs locaux : Chambre d’Agriculture de la Corrèze, ASAFAC, Chambre Régionale d’Agriculture, Conseil Général, Conseil Régional, France Agrimer, Crédit Agricole, EDF, GAN, MSA. • Jean-Claude DUFFAUT, Conseiller spécialisé cultures légumières (05 55 86 32 33), et Ève POUJADE, Conseillère Entreprise (05 55 21 55 53) Chambre Agriculture de la Corrèze INFOS + 1,05 ha de serre tomate + 0,2 ha de tunnel fraise 7,5 ETP dont 4 à temps complet 420 tonnes de tomates 400 000 € chiffre d’affaire Commercialisation : GMS (Grande et Moyenne Surface) et MIN (Marché d’Intérêt National) de Rungis.

de gauche à droite : Jean-Claude DUFFAUT,conseiller, Didier VILLECHAUVEIX, adjoint d’exploitation, Isabelle et Jacques FAUREL, producteurs, Ève POUJADE, conseiller d’entreprise

> Quelques éléments du projet Modernisation des 10 500 m² de serres Surface créée : 7 000 m² en plus Constitution d’une société porteuse de l’investissement nouveau Création d’un groupement d’employeurs pour gérer les besoins de personnel entre les deux structures (individuelle et société) Création d’un poste d’adjoint d’exploitation Coût de l’investissement : 1 050 600 € Production espérée : 200 tonnes de tomates cerise Chiffre d’affaires supplémentaire de 500 000 € Création de 15 000 h de travail soit l’équivalent de 10 UTH


PORTRAIT Rencontre avec Michel MAGNE, président de la CUMA du Bassadet

Redynamiser les relations au sein d’un groupe CUMA Le groupe évolue en permanence : les uns cessent leur activité, des jeunes arrivent, des sociétés se constituent, la taille des structures augmente. Les attentes de chacun sont différentes. Comment faire pour que l’organisation du groupe reste ou devienne performante, et surtout que chacun y trouve sa place, s’y sente bien et en retire pleine satisfaction ?

Au-delà même de ce constat, le conseil d’administration de la CUMA avait perçu la nécessité de re-définir un projet structurant pour la CUMA riche de ses 19 adhérents. Le constat d’aujourd’hui, associé au projet du conseil d’administration, va alimenter un travail de réflexion de Michel Magne. Dans le cadre de sa propre démarche pensée, il vient prendre appui auprès de la Fédération Départementale des CUMA pour mener à bien l’idée de fond qui l’anime : "J’aimerais faire ressortir ce que chacun attend de la CUMA et du travail en commun, quel est le regard de chacun sur ce qu’ils ont envie ? Sont-ils prêts à être un groupe, et faire quelque chose ensemble ?". En réponse à sa recherche, l’idée de mettre en forme un programme de formation spécifique sur le thème de la communication et du "lâcher-prise" a convaincu le responsable de groupe. Se dessine alors concrètement le projet de formation avec l’appui d’un conseiller formateur spécialisé de la Chambre d’Agriculture. Fort de cet appui, la demande de Michel se précise : "J’aimerais que le groupe se sente bien, qu’il ait l’envie de réussir, j’aimerais vérifier si il y a de la volonté au fond de chacun des adhérents pour aller vers un projet CUMA. [...] Je pense qu’il faut faire lâcher les non-dits de chacun sans

mettre les interlocuteurs en mal-être ou en port à faux". Cette formation s’est déclinée sur deux journées. La première journée a été consacrée à l’expression libre de chacun sur leur ressenti sur la vie dans la CUMA. Chacun a pu s’exprimer avec sa conscience, sa responsabilité, son honnêteté envers lui même, et chacun a admis le respect de ce qui a été dit par les autres. C’est au fil des entretiens que le conseiller formateur a pu faire des apports sur ce que l’on appelle les bases d’une communication efficiente : "Il est important de se sentir libre dans son esprit, d’être en confiance avec ce que l’on pense et d’être en confiance face au regard de l’autre – Moins on portera de jugement, plus on est sûr de voir juste – Se faire comprendre est de notre responsabilité et la réponse que nous obtenons est le résultat du comportement que nous mettons en œuvre – Il faut prendre l’autre pour ce qu’il est, et non pas pour ce qu’on lui reproche – Sous la colère, on est totalement incompétent en terme de communication…". La deuxième journée a été orientée sur des questionnements pour mieux comprendre quel sera l’avenir du groupe Cuma : "Avec votre plus grande liberté, quelle est votre conception personnelle de l’avenir de votre Cuma pour qu’elle réponde au mieux à vos besoins ? Quelles ambitions avez-vous pour votre Cuma ? Quelle pourrait être votre contribution ? Qu’est-ce qui est le plus important à préserver au sein de votre groupe ? Quels pourraient être les éléments essentiels de la réussite ?" Durant ces deux journées extrêmement riches en échanges, par la présence assidue de ses 19 adhérents, le groupe a obtenu la confiance et le respect mutuel de chacun. Cette étape représente Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

LA CONVIVIALITÉ : LA PLUS GRANDE RESSOURCE D'UN GROUPE

5 un grand pas pour ce projet commun. Le travail demande à être poursuivi pour finaliser encore le projet CUMA et gagner encore sur la part des non dits restés en retenue. La suite s’appuiera sur les notes rédigées tout au long de la deuxième journée qui relèvent l’intégralité de ce qui a été pensé et dit. Aujourd’hui le projet se dessine concrètement pour le groupe avec la formalisation de l’organisation d’une nouvelle activité qui génère un nouveau bénéfice pour chacun. • Christian BROUSSOLLE, conseiller formateur Chambre d’Agriculture Corrèze (Tél. 05 55 21 55 53) Marie-Hélène HERBERT, animatrice FDCUMA 19 (Tél. 05 55 21 55 69)

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Depuis quelques années arrive dans le groupe une seconde génération d’agriculteurs, les enfants des premiers. Ce sont de petits événements qui se succèdent et bousculent l’organisation du groupe. Chacun arrivant avec ses propres ambitions, ses centres d’intérêts et ses propres idées de réussite. Le fonctionnement du groupe aujourd’hui, se trouve face à des difficultés pour définir son intérêt commun.


FAITES LE SAVOIR LE REGLEMENT AMIABLE, LE REDRESSEMENT JUDICIAIRE

Des dispositifs pour redresser mon entreprise en difficulté Vous êtes exploitant agricole à titre personnel ou à titre sociétaire, vous rencontrez des difficultés financières, la loi vous offre aujourd’hui plusieurs possibilités de redresser votre exploitation. Toutefois, plusieurs procédures existent, qui n’interviennent pas nécessairement au même moment et n’ont pas les mêmes effets.

Le règlement amiable • Ses finalités : le règlement amiable a pour objet, dès l’apparition de difficultés financières et en tout état de cause avant la constatation de l’état de cessation de paiement, de régler ces problèmes notamment par la conclusion d’un accord entre le débiteur et les principaux créanciers.

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• Son déroulement : Le débiteur ou le créancier adresse une demande écrite en trois exemplaires au Président du Tribunal de Grande Instance. La lettre émanant du débiteur doit exposer les difficultés financières qui motivent la demande et les mesures de règlement envisagées. A cette demande sont jointes, si elles existent, les pièces comptables ou des états récapitulant l’ensemble des dettes, des créances et des biens du débiteur. Le Président du tribunal, après avoir entendu le débiteur, rassemble les données nécessaires à l’analyse de la situation. Il peut : > soit rejeter la demande comme prématurée, soit la renvoyer pour redressement judiciaire > soit désigner un conciliateur chargé d’obtenir la conclusion de l’accord du débiteur et des créanciers. Il va servir de lien entre les parties qu’il rencontre pour établir un plan de règlement. Cet accord est conclu volontairement entre le débiteur et les créanciers qui acceptent. Il comprend des aménagements de dettes entre le débiteur et les créanciers signataires. • Ses effets : Permettre le redressement d’une exploitation en cas d’accord en ce sens. Le non respect des engagements financiers pris dans le cadre du plan entra ne l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire.

La Chambre d’Agriculture accompagne vos démarches DEVANT LES TRIBUNAUX

Le redressement judiciaire • Ses finalités : L’objectif premier est de permettre la sauvegarde de l’entreprise avec épurement du passif ; si cette finalité ne peut être atteinte, il sera procédé à la liquidation de l’entreprise • Son déroulement : l’ouverture de la procédure ne peut se faire que si le débiteur et en état de cessation des paiements. C’est à dire, s’il est dans l’impossibilité de faire face au passif exigible avec son actif disponible La demande peut être déposée auprès du Tribunal de Grande Instance du siège de l’exploitation par le débiteur, soit par le Procureur de la République, ou d’office, en cas de non respect d’un plan de règlement amiable. • Ses effets : > Fixation de la date de cessation des paiements, > Suspension des poursuites > Nomination du juge-commissaire, du représentant des créanciers et éventuellement d’un administrateur. Elle comporte une phase d’enquête pour Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

établir le diagnostic de l’entreprise : état économique et perspectives de redressement. Au vu de ce rapport, il est décidé, soit de prononcer la liquidation, soit d’établir un plan de redressement. De la constitution de votre dossier jusqu’au dépôt au Tribunal de Grande Instance de Brive la Gaillarde, deux conseillers spécialisés de la Chambre d’Agriculture sont à votre disposition. • CONTACT : Laurent CONDAT et/ou Dominique LANOT, service Conseil d’Entreprise Chambre d’Agriculture de la Corrèze Tél. 05.55.21.55.75 INFOS + Dès que vous ressentez des difficultés économiques, n'hésitez pas à vous signaler auprès du SESA (Service de Soutien aux Agriculteurs) constitué entre la Chambre, la MSA et la DDT avec l'appui financier du Conseil Général et du Conseil Régional. Un diagnostic confidentiel vous sera proposé et vous choisirez en toute connaissance de cause la voie la mieux adaptée à votre situation


FAITES LE SAVOIR ÉLEVAGE

Préparer les bâtiments avant l’hivernage Avant la rentrée des animaux en stabulation, il est primordial de vérifier au préalable plusieurs points, afin de favoriser le confort des animaux et de l’éleveur. Offrir un bon état sanitaire : Si il y a eu des problèmes sanitaires l’hiver précédent, on pourra procéder à une désinfection partielle ou totale d’un, ou de l’ensemble des bâtiments d’élevage. Le GCDS, via sa branche Service Hygiène, peut vous aider en vous proposant des prestations de nettoyage, décapage et de désinfection.

Démarrer avec un matériel fonctionnel :

Anticiper la rentrée des animaux, c’est améliorer les conditions de travail

Planifier l’allotement : Il faut prévoir l’allotement des animaux, quelques temps avant la mise en stabulation, en tenant compte des périodes de vêlage prévisibles (limiter la différence d’âge à trois semaines entre veaux du même lot).

Réduire le poste litière : Le coût de la litière est important. Des règles sont à respecter pour en limiter la consommation : • les surfaces d’aire de vie doivent être ajustées selon la catégorie des animaux, • avant l’entrée des animaux, le premier paillage doit être de 2 à 3 fois plus important que la quantité de litière utilisée , • un paillage journalier serait préférable, • possibilité de remplacer la paille de céréales par d’autres matériaux. Voir tableau ci-contre. Quel que soit le matériau utilisé en litière, il doit être sec afin de ma triser les fermentations indésirables. Il est vraisemblable que le coût de la paille reste élevé. Il faudra adapter les bâtiments existants pour qu’ils en soient moins consommateurs. • Jacques BOIT, Tél. 05.55.46.78.39 (Arrondissement Tulle-Ussel), Bruno COUTIN, Tél. 05 55 21 55 52 (Arrondissement de Brive)

Appréciation des possibilités d’utilisation de divers matériaux de litière Type de bâtiment Type de matériaux

Équivalence

Litière accumulée Bâtiment avec aire d’exercice couvert

Logettes Etable entravée

1 m3 = 400 kg de paille céréales

+ à ++ sciure seule ++ sciure seule +++ en combinaison avec paille +++ en combinaison avec paille (sauf Vaches Laitières) + à ++ si sciure de résineux. +++ pour Vaches Laitières Une sous-couche de 15 à 20 cm en combinaison avec copeaux d’épaisseur peut être disposée NB : sciure de résineux moins au départ. favorable

Copeaux de bois

1 m3 = 250 kg de paille céréales

+++ Seuls ou combinés à la sciure ou de la paille. Les copeaux de bois +++ blancs tendres sont préférables. Une sous-couche de 15 à 20 cm Utilisation possible avec de la sciure ou de la paille d’épaisseur peut être disposée au départ sous la litière paillée. Elle remplace le 1er apport de paille (15 jours à 3 semaines d’autonomie)

Bois déchiqueté

1 m3 = 250 kg de paille céréales

+ Attention aux problèmes de granulométrie (2 à 3 cm maxi), d’échardes (des plaquettes trop grossières peuvent blesser les animaux)

Cannes de maïs

-

PAILLE DE RIZ

-

++ Moins bonne absorption de l’humidité que les autres pailles, mais bon produit de substitution.

BALLE DE RIZ

1 m3 = 400 kg de paille céréales

+ Matériaux confortable autant voire plus que la paille de céréales

FOUGÈRES

-

Matériaux de litière largement utilisé dans le passé dans les zones peu approvisionnées en paille. Litière peu confortable et peu absorbante.

SCIURE

++ Peu absorbant Broyage obligatoire pour consulter la litière.

+ : Utilisation possible sous réserve ++ : Utilisation possible +++ : Utilisation possible et de qualité

Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

- : Utilisation délicate -- : Utilisation déconseillée --- : Utilisation fortement déconseillée

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Quelques petites réparations peuvent être nécessaires. Il faut bien vérifier l’état de la toiture, des portails, des abreuvoirs, des surfaces ventilantes (à nettoyer), du tubulaire, des points lumineux et des matériels de surveillance.


FAITES LE SAVOIR Témoignage de Philippe BERGANTIERE, agriculteur à Sexcles sur le canton de Mercœur.

Prendre de le temps de repenser son activité...

Installé sur une exploitation de 95 ha, Philippe Bergantière, mettait en valeur un cheptel limousin inscrit au herd book et au contrôle de performance. Une structure adaptée à l’élevage, un bâtiment et un parc matériel idéal, toutes les conditions étaient réunies pour vivre une vie professionnelle épanouie, et pourtant… "Depuis plusieurs années, je me sentais en perte de vitesse, j’avais l’impression de ne rien gagner ! Je me posais tout un tas de questions mais, chaque fin d’année, les résultats comptables n’étaient pas à la hauteur de mes attentes, pire encore, il me fallait puiser dans mes économies personnelles pour assurer une trésorerie à l’EARL", déclarait l'éleveur Philippe Bergantière. Interview. Agri.Cultures : Dans quel état d’esprit te trouvais tu à l’époque ?

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J’étais résigné. Pour moi, mes problèmes étaient dus au système, hausse des charges, baisse des prix, je me sentais impuissant. Je voyais un mur devant moi et j’avais la sensation de ne pas pouvoir tourner le volant ! Cette situation me rendait agressif avec mon entourage, j’étais mal dans ma peau et j’avais tendance à répercuter ce mal-être sur ma famille. Pour moi à ce moment là, la seule solution c’était de tout vendre et de partir faire autre chose. Agri.Cultures : Que s’est il passé depuis ? Afin de me renseigner sur d’éventuelles aides financières pour faire face à mes difficultés, je suis rentré en contact avec mon conseiller agricole Jean-François Mathieu qui m’accompagnait déjà sur l’aspect technique et administratif. Lors de notre conversation téléphonique, il m’a proposé de venir l’après-midi même à la Chambre d'Agriculture à Tulle, pour aborder mon problème sous un autre angle. Agri.Cultures : Comment s’est passé ce travail ? Très simplement. Nous nous sommes isolés de manière à pouvoir être les plus concentrés possible et à conserver de la confidentialité. Pendant une bonne heure, nous n’avons jamais parlé de charges, de vaches, de culture, mais simplement de rêve ! Jean-François m’a demandé d’imaginer ma vie idéale, celle que j’aimerais vivre à l’avenir. En me posant de la sorte, j’ai pris conscience rapidement de ma responsabilité dans la situation actuelle. Au fur

Jean-FRANÇOIS MATHIEU, ALBERT ET PHILIPPE BERGANTIÈRE et à mesure du travail, je sentais rena tre en moi l’envie de me projeter comme si finalement tout devenait plus clair. J’ai pu pendant ce rendez-vous me débrancher de mon quotidien et finalement avoir le déclic ! J’ai réussi à trouver ce qui me gênait vraiment dans ce brouillard qu’était ma vie. Ce n’était pas la ferme, ni le métier mais simplement les vaches. Je venais de prendre conscience que la gestion des animaux était pour moi une source de stress et que mes excès de colère étaient quasiment tous consécutifs à un problème sur le troupeau. Agri.Cultures : Que s’est il passé ensuite ? Jean-François m’a fait travailler sur un plan d’actions et surtout sur les freins qui pouvaient m’empêcher de vivre une vie plus sereine (l’argent, le regard des autres, les engagements familiaux…). Grâce à ce travail pourtant très simple, j’ai pris conscience que mon bonheur dépendait essentiellement de moi et de mes décisions. Agri.Cultures : Aujourd’hui où en es tu ? Depuis ma prise de décision, de prendre ma vie en main, il y a deux ans, tout s’encha ne plutôt positivement. J’ai procédé à la vente du cheptel et d’une partie du matériel dont je n’avais plus besoin, j’ai soldé mes prêts, constitué une trésorerie et je suis toujours agriculteur. Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

Je produis aujourd’hui des céréales et du maïs de vente, du foin et je valorise mes pacages par de la prise en estive de 50 bovins. Pour des raisons agronomiques, je vais implanter du colza cet automne. De plus, j’ai toujours aimé valoriser mes bois et aujourd’hui je commercialise piquets et bois de chauffage. Agri.Cultures : As-tu des regrets ? Pas vraiment ! (Rire…) Je suis beaucoup plus calme et serein qu’il y a deux ans. De plus, ce travail réalisé avec JeanFrançois m’a permis de préparer ma reconversion en communiquant mieux avec mon entourage, ce qui, je ne vous le cache pas, a bien facilité les choses. •

Témoignage > Albert Bergantière : "J’accompagnais mon fils au quotidien, je sentais que les choses ne tournaient pas rond, et pourtant je faisais de mon mieux. Je m’expliquais le manque d’entrain de Philippe par ses problèmes de dos récurrents, j’étais bien loin d’imaginer ce qui se passait réellement ! Dans notre métier, il devient vraiment important de se confier, de s’appuyer sur des gens en mesure de nous faire identifier les vrais problèmes. Je remercie Jean-François Mathieu d’avoir permis à Philippe de se remettre en marche. Aujourd’hui, mon fils est méconnaissable !"


DOSSIER SPÉCIAL

Sommaire P.10 : Recherches sur la truffe P.11 : Des stations d'expérimentation en petit fruits rouges P.12 : Le programme Herbe et Fourrage P.13 : Programmes de réduction des phytosanitaires P.14 : Agriculture biologique P.15 : Un réseau en bovins viande P.16 : Réduire les contraintes en veau sous la mère P.17 : Coût alimentaire en bovins lait P.18 : Des références ovines P. 19 : Des références caprines et équines P.20 : Des références porcines

PERSPECTIVES

Ce dossier spécial vise à faire connaître les actions réalisées par la chambre d’agriculture pour améliorer la situation à court et moyen terme des agriculteurs et à préparer l’agriculture à des changements plus fondamentaux que lui imposent déjà la société et la nature. En Corrèze les stations d’expérimentation de Puy d’Arnac, Voutezac, Juillac et Chartrier dédiées aux petits fruits aux légumes et à la truffe ont permis d’affiner les techniques de production hors sol ,d’adapter les modes de culture à diverses variétés de framboisiers et de fraisiers et de découvrir des secrets de la mycorhization . La maitrise des flux d’énergie, l’épuration biologique des produits polluants et la valorisation maximum des interrelations « écologiques » entre tous les être vivants (microscopiques, macroscopiques, végétaux, animaux,) appara t être l’un des seuls moyens pour satisfaire les besoins de l’humanité d’ici 20 ans. Dés lors les recherches dans nos stations sous l’impulsion d’Hervé Covès s’organisent autour du transfert des atouts de la biodiversité des écosystèmes naturels vers les écosystèmes cultivés et de la mobilisation de l’énergie solaire gratuite

et inépuisable à notre échelle. Pour assurer un avenir à la production des veaux de lait sous la mère, des efforts techniques et financiers ont été consentis dans le cadre d’un Pôle d’Excellence Rural. La compréhension de la physiologie du jeune veau a conduit à affiner les conseils pour la maitrise des taux d’hématocrite. Dans le même temps des innovations décisives ont été réalisées sur les salles de tétées. Le recueil et l’analyse d’un grand nombre de données techniques et économiques sont indispensables pour fiabiliser les conseils individuels. C’est pour cela que la chambre est partie prenante des réseaux d’élevage bovin-ovinéquin et qu’elle dispose de références pour les élevages caprins et porcins. Ces données recueillies depuis plus de 20 ans sont de formidables appuis pour défendre les intérêts des agriculteurs lors des négociations avec les opérateurs commerciaux ou les pouvoirs publics.

Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

Nous avons pu grâce à ce travail former de nombreux éleveurs au calcul des coûts de revient de leurs productions. L’amélioration du degré d’autonomie fourragère des exploitations a nécessité des mises au point concernant les assolements, introduisant la culture de légumineuses, la surface des paddocks de pâture tournante et les dates d’exploitation. Ce travail s’est effectué dans le cadre du programme régional herbe et fourrage. En résumé la chambre d’agriculture grâce au foisonnement des ses actions participe à l’avènement d’une agriculture durable, écologiquement intensive qui va rendre le métier d’agriculteur encore plus passionnant. Nous vous proposons de découvrir ces actions pour que vous puissiez en profiter davantage. •

André Alanore, Directeur Chambre Agriculture de la Corrèze Tél. 05 55 21 55 60

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La Chambre d’Agriculture doit aujourd’hui préparer demain et après-demain...…


DOSSIER SPÉCIAL LA VIE D'UN RÉSEAU

Travaux de recherches et d’expérimentations sur la truffe La station d’expérimentation sur la Truffe de Chartrier-Ferrière met un œuvre un programme de recherches et d’expérimentations, entièrement financé par le mécénat de quelques donateurs généreux et le concours de la commune de Chartirer-Ferrière. Créée en 1978, la station s’est fixée pour objectif de concourir au développement et à la plantation d’arbres micorhizés, sélectionnés et contrôlés. Depuis, les techniques de production ont été améliorées et rationalisées. Actuellement, l’essentiel des travaux porte sur la connaissance et l’évaluation des écosystèmes et agrosystèmes favorables à la récolte du précieux tubercule, déclinés dans les trois thèmes suivants :

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. Des travaux de cartographie des sols truffiers : Nous avons mis au point une approche cartographique qui nous permet, en croisant de nombreuses données, d’identifier les zones ayant un bon potentiel truffier. Une première carte a été réalisée sur les communautés de communes de Beaulieu et de Meyssac. Les caractéristiques qui définissent ce potentiel, sont : • La topographie : une exposition ensoleillée, plutôt plein sud ; une pente marquée est même profitable • La géologie : le calcaire est indispensable • La pédologie : la carbonatation des horizons superficiels, le pH, la matière organique • La végétation : les milieux ouverts sont favorables par opposition aux forêts ; l’effet "lisière" peut être rédhibitoire. . Les plantes bio-indicatrices : Certaines plantes favorisent la production de truffes. Il s’agit, notamment, de toutes les plantes ligneuses endomycorhiziennes. Nous trouvons principalement des fruitiers sauvages : aubépine, prunelier, alisier, églantier, cerisier de Sainte Lucie, cornouiller mâle. Ainsi que le genévrier, l’érable de Montpellier et quelques plantes herbacées : sedum, fétuques. Paradoxalement dans notre étude, le chêne pubescent, celui qui porte les truffes, apparait comme une plante bioindicatrice défavorable ! En vieillissant, les chênes forment des forêts qui sont incompatibles avec la production de truffes.

carte des sols truffiers des Communautés des Communes du Sud Corrézien et des Villages du Midi Corrézien

. Les relations truffe/animaux : Le trufficulteur expérimenté conna t bien l’importance de certains animaux dans la production de truffes : le chien, le cochon ou la mouche qui permettent de récolter les précieux tubercules. Ce que l’on connait moins, c’est l’importance des interactions qui existent entre le règne animal et les champignons. Prenons le cas du sanglier, l’ancêtre sauvage de nos cochons : A l’image des relations qui existent entre les fleurs et les insectes pour la pollinisation, la truffe et les sangliers ont co-évolué. Depuis la nuit des temps, les truffes ont « appris » à synthétiser des molécules odoriférantes qui attirent les sangliers, leur permettant de les trouver et de les manger : les spores des truffes sont ainsi disséminées. Mais ce n’est pas tout : dans le sol qui a été remué par l’animal, le mycélium de truffe se propage Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

plus rapidement que les autres mycéliums. La truffe est ainsi favorisée ! Mais finalement, celui sur le quel nous pouvons le plus facilement agir pour favoriser la truffe, c’est un mammifère bien connu : Homo sapiens ! • Hervé COVES herve.coves@correze.chambagri.fr Tél. 05 55 86 21 99

Dispositif permettant d’étudier le transfert du mycélium à partir d’un arbre producteur


DOSSIER SPÉCIAL PETITS FRUITS ROUGES

Des stations d’expérimentation pour accompagner les agriculteurs dans le changement La Chambre d’Agriculture de la Corrèze a mis en place 3 stations d’expérimentation gérées par l’ADIDA pour les recherches sur la fraise et la framboise. Elles permettent d’apporter aux agriculteurs des références, des conseils et des exemples

La station de Montchabrol (Juillac) est spécialisée sur la framboise en plein-sol, sous abris (6 000 m2). Initialement mise en place pour trouver des méthodes de luttes alternatives contre la pourriture des racines causée par le phytophthora, les principaux objectifs des 6000 m² de cultures sous abris mises en place concernent aujourd’hui : • la production en lutte intégrée. La station a été un des pionniers dans l’utili-

Expérimenter et diffuser… au service des agriculteurs

le réseau thermique souterrain est en place à PUY d'ARNAC

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Biodiversité recherchée sur plantation de framboisiers À MONTCHABROL

sation d’auxiliaires en culture de framboisiers plein-champ. L’écosystème équilibré des framboiseraies sauvages en Haute Corrèze (arbustes, plantes herbacées, animaux microscopiques dans la matière organique du sol) est étudié. L’objectif est de comprendre et de reproduire en station le rôle et les interactions de cette biodiversité entretenue avec les plantations de petits fruits. Cette étude ouvre la voie à de nouvelles pratiques incluant des zones sauvages productrices de services phytosanitaires à l’intérieur même des serres. • l’amélioration du potentiel biologique du sol et de sa fertilité (utilisation de compost, de purins, etc.). • la diminution des intrants chimiques (phytosanitaires et engrais) • la qualité des fruits et le choix des variétés (plus de 25 variétés sont actuellement observées à la station). Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

La station de Voutezac (5 000 m2) conduit des essais sur la framboise sur substrat. Les cultures sont menées sous une gamme d’abris qui vont du tunnel froid à la serre double paroi gonflable chauffée. La station travaille sur les cultures programmées, les choix variétaux et la lutte biologique sur 5 000 m². • Hervé COVES, Karine BARRIERE, et Jean-Claude DUFFAUT (Équipe des conseillers « petits fruits rouges ») Chambre d'Agriculture. Bureau de Brive 05 55 86 32 33

Info + > Vous trouverez un dossier complet sur les stations expérimentales, les expérimentations, les techniques et les réussites de la lutte intégrée, la mise en place de techniques moins « calorivores » sur notre site internet : www.limousin.synagri.com

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La station d’expérimentation sur la fraise de Puy d’Arnac (2 500 m2) a 32 ans d’existence. Elle accompagne les producteurs dans l’amélioration des techniques de productions hors-sol, la recherche variétale, le choix des abris et leurs équipements, et le suivi des cultures. En outre, la station construit actuellement un nouveau type de serre qui permettra d’économiser 79% de sa facture de gaz. Actuellement, il faut 17 calories d’énergie pour produire 1 calorie « alimentation »… Un matelas d’air sera installé contre les parois de la serre. L’air réchauffé par le soleil sera transféré dans des tubes souterrains à 3 m de profondeur. Lorsqu’il fera froid, le système agira à l’inverse : les calories stockées seront restituées dans la serre. Le retour sur investissement devrait être atteint en 5 ans.


DOSSIER SPÉCIAL REPORTAGE

La gestion du pâturage avec le programme Structurel Herbe & Fourrages Dans le Limousin, le Programme Structurel Herbe et Fourrages a développé des outils adaptés pour la gestion du pâturage, à disposition des éleveurs.

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23 12

Mis en place fin 2006 par les Chambres d’Agriculture du Limousin, ce programme bénéficie du soutien financier de la Région Limousin et du FEADER. En Limousin, l’herbe représente 87 % de la SAU, c’est la ressource principale qui doit être gérée en quantité et en qualité. Et, "Si chaque éleveur du Limousin optimisait sa gestion de l’herbe, l’économie pourrait atteindre 36 000 tonnes de concentrés ! Soit l’équivalent de moins de 200 kg de concentrés par broutard produit dans la région". Les objectifs stratégiques de ce programme sont : • Sécuriser la conduite des systèmes herbage, • Atteindre l’autonomie fourragère et améliorer l’autonomie alimentaire pour une conduite durable des exploitations. La particularité de cette action est le travail en partenariat avec des exploitations agricoles qualifiées de "fermes pilotes". Le cœur du programme consiste à accompagner les éleveurs vers une optimisation de la gestion de l’herbe par le pâturage tout en assurant les stocks. Offre de formation Dans le cadre des fonds Vivea sur le thème de la gestion de l’herbe : inscription auprès des conseillers agricoles de votre secteur. L’avertissement "gestion de l’herbe" Il informe et conseille les éleveurs, en fonction des sommes des températures (données Météo France), de l’observation des hauteurs de l’herbe et des stades phénologiques. Il est diffusé dans la presse agricole départementale, sur le site Internet du Programme Herbe & Fourrages, sur le site des Chambres d’Agriculture du Limousin (Synagri) et par courriel (inscription auprès des conseillers).

Le programme Régional Herbe & Fourrages était décentralisé ce 20 septembre chez M. et Mme Veyssiere à Saint-Julien-aux-Bois

Le site Internet du Programme Herbe & Fourrages www.herbe-fourrages-limousin.fr Il est intégralement dédié au programme et reprend les outils d’aide à la décision qui ont été élaborés par les partenaires, ainsi que les témoignages des différentes fermes pilotes. Ce site apporte des réponses en temps réel dans divers domaines comme les avertissements agricoles, les articles de saison, les questions d’actualité. Plusieurs guides, faisant référence au niveau national, ont été édités : le guide pâturage, le guide dérobées, le guide clôtures ainsi que le guide abreuvement. Ces documents sont téléchargeables sur le site. Des journées "portes ouvertes" sur les fermes pilote Le programme Régional Herbe & Fourrages était décentralisé ce 20 septembre chez M. et Mme Veyssiere à Saint-Julienaux-Bois (photo ci-dessus) : une véritable réussite. • Stéphane Martignac Conseiller Herbe & Fourrages Chambre d'Agriculture de la Corrèze Tél. 05 55 21 55 49

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L'AVERTISSEMENT "GESTION DE L'HERBE"

Info + > Le programme herbe a aussi mis au point un mélange pour prairie (à base de luzerne) grâce aux démonstrations grandeur nature réalisées en partenariat avec des agriculteurs volontaires. C’est fort de ces acquis que la Chambre Régionale d’agriculture du Limousin, pilote de ce programme, a rencontré le 27 septembre 2012 des homologues de la Région Centre et du département de l’Indre afin de les accompagner pour mettre en place, dans leur région, un programme équivalent.


DOSSIER SPÉCIAL EXPÉRIMENTATION : DEPHY FERME

Réduction des phytos : 10 exploitations corréziennes en fruits rouges relèvent le DEPHY ! L’axe 2 du plan Ecophyto (1) prévoit la constitution d’un réseau de production de références, de démonstration et d’expérimentation de systèmes de cultures économes en produits phytosanitaires, nommé DEPHY Ecophyto.

13 mances techniques, économiques, environnementales et sociales, • jouer un rôle de démonstration, de formation et d'information. •

Page réalisée par Karine BARRIÈRE Chambre d’Agriculture de la Corrèze, Tél. 05 55 86 32 33

Le Plan d’Action Territorial Auvézère

Un Territoire, un programme d’actions : pour quels résultats ? Le Plan arrive à sa fin en décembre 2012. Il a été porteur d’un programme innovant en matière de protection de la ressource en eau. L’objectif principal du PAT était la nondégradation de la qualité de l’eau. Aussi, pour mener à bien ce travail, 4 grands axes de travail ont été suivis : • Diagnostiquer, comprendre. Le territoire, ainsi que 47 exploitations agricoles, ont été diagnostiquées depuis 2007. Ces études ont permis d’affiner au plus près les actions à mener sur le territoire pour les agriculteurs. • Communiquer, démontrer. Création d’un bulletin d’information : envoyé par courrier à l’ensemble des producteurs du bassin versant de l’Auvézère, « PHYTOBULL » a été édité au rythme de 3 publications par an. Cette communication ciblée aura permis d’apporter de l’information phytosanitaire au plus près des

agriculteurs. Une action appréciée et des retours nombreux. • Former. Le bilan de ces formations est plutôt mitigé. Si les agriculteurs se sont bien mobilisés autour des problématiques phytosanitaires en arboriculture et autour du thème de l’agriculture biologique, aucun changement radical de pratiques n’a pu être mis en évidence à ce jour (pas de conversion à l’agriculture biologique notamment sur le territoire). • Aider financièrement les améliorations de pratiques. Réduire l’utilisation des phytosanitaires en grande-culture, optimiser son matériel pour réduire l’utilisation des intrants, ou encore améliorer les conditions d’abreuvement sont des dispositifs soutenus techniLe Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

quement et financièrement sur le territoire Auvézère. • Fin du programme le 31 décembre 2012. Renseignements : J. Pannetier (Tél. 05 55 21 55 70) ou C. Capy (Tél. 05 55 86 21 96)

Démonstration de matériel en arboriculture : réduire l’utilisation des phytos en désherbage, c’est possible

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En Limousin, 4 réseaux sont mobilisés sur 3 systèmes de production : • 2 groupes en Polyculture-élevage (10 fermes en Creuse, 10 fermes en HauteVienne), • 1 groupe de 10 exploitations corréziennes en productions légumières (fruits rouges), • 1 groupe de 10 exploitations en arboriculture fruitière (pomme), situées sur les 3 départements du Limousin et en Dordogne. Les 3 premiers réseaux sont portés par les Chambres Départementales d’Agriculture, et le dernier par Cooplim. La Chambre d’Agriculture de la Corrèze porte le réseau "Fruits Rouges". Karine Barrière en est l’animatrice. Chaque réseau vise à : • favoriser le transfert de systèmes et de techniques économes en produits phytosanitaires, • produire des références permettant d'évaluer leur faisabilité et leurs perfor-


DOSSIER SPÉCIAL Agriculture Biologique : Expérimentations, démonstrations et acquisition de référenceS

Les mots d’ordres : autonomie fourragère, énergétique et protéique En attente de développement l’Agriculture Biologique est regardée, copiée par les agriculteurs conventionnels. Sera-t-elle le ferment de l’agriculture de demain ? La Chambre d’agriculture de la Corrèze, avec la participation active du Lycée E. Pisani de Naves, a mis en place de nombreux essais et démonstrations. Ceux-ci permettent aux agriculteurs de réfléchir sur la faisabilité d’une conversion à l’AB et d’avancer dans leur projet de système autonome.

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Depuis 1999, plusieurs travaux ont été mis en place sur l’exploitation agricole du lycée de Naves : • Sélection variétale de céréales aptes à être conduites en AB et recherche d’espèces rustiques. Un travail sur la précocité, le port étalé et la résistance aux maladies a été réalisé. • Réflexion et travail sur les méteils et les mélanges céréales-protéagineux simple (1 céréale et 1 protéagineux). Ces travaux prometteurs pour l’autonomie en concentré ont montré que cette association était capable de produire un aliment de 16 à 18 % de MAT ou 110 PDI/UF. • Afin de limiter ou de sécuriser la variabilité en protéine des mélanges simples, une complexification de ces mélanges simples est étudiée. Pour renforcer l’autonomie protéique des systèmes, en plus des mélanges, deux pistes de réflexions sont avancées : • La première fourragère, avec l’implantation de plateformes variétales de luzerne conduite en AB et ma trise de l’itinéraire technique (semis jusqu'à 850m d’altitude). Une prairie classique à base de RGI, dactyle, TB et TV est semée. Les résultats escomptés sont au rendezvous : une production de MS/ha variable mais plus élevée qu’un mélange simple (10 à 12 TMS/ha) ; de la qualité (60 à 70% de légumineuse dans les mélanges complexes) ; de l’autonomie culturale, puisque la fertilisation a été pilotée par les indices de nutrition NPK et sur cinq ans aucun apport n’a été réalisé ; de la diversité alimentaire (tanins…) et enfin des mélanges multi-espèces résistant à la sécheresse.

Plateforme variétale soja

• la deuxième piste consiste à mettre en place un travail sur les cultures de protéagineux en purs. Lupin, féverole, pois et soja sont mis à l’étude. Le soja est prometteur : son utilisation en graine entière ou pressée est essayée. Dans le respect des normes d’apports, il permet de réaliser des rations de production intéressantes. La présence importante de matière grasse et de facteurs antitrypsiques limite l’utilisation de la graine entière pour l’alimentation des ruminants. Ces freins peuvent être levés par l’utilisation d’une presse extrudeuse, dont l’achat par un collectif de producteurs serait faisable. La féverole est intéressante, mais seulement 3 années sur 5. Le lupin est difficile à mener en AB et on attend de nouvelles variétés plus précoces et à floraison déterminée. Enfin, le pois protéagineux semble prometteur, mais pose quelques problèmes de récolte. Tous les essais et démonstrations conduits en AB ont fait l’objet d’un compte-rendu, d’une fiche technique, d’un article… Ceux ci sont disponibles auprès de Michel Desmidt, CDA 19, Tulle. • Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

Plateforme céréale du bio qui présente et qui séduit

Pour plus d’infos, de résultats complets d’essais, d’itinéraires techniques contacter : • Michel DESMIDT, expert régional AB pour l’autonomie alimentaire, l’alimentation, la fertilisation et les intrants. Chambre Agriculture de la Corrèze, Tél. 05 55 21 55 49 • Noémie OUVRARD, chargée de mission AB, EPL Edgard Pisani Naves • Hervé LONGY, Directeur d’exploitation, EPL Edgard Pisani Naves


DOSSIER SPÉCIAL Un réseau en bovins viande

Étudier les revenus, les coûts de production, identifier les marges de progrès Depuis 30 ans, l’équipe des Réseaux d’Elevage Bovin Limousin (composé de techniciens de 6 Chambres d’Agriculture et de l’Institut de l’Elevage) se penche sur la répercussion de la conjoncture sur les revenus espérables de 12 systèmes de production considérés comme représentatifs de la production bovine allaitante du bassin limousin. Depuis 30 ans, l’équipe des Réseaux d’Elevage Bovin Limousin (composé de techniciens de 6 Chambres d’Agriculture et de l’Institut de l’Elevage) se penche sur la répercussion de la conjoncture sur les revenus espérables de 12 systèmes de production considérés comme représentatifs de la production bovine allaitante du bassin limousin. Cette évolution des revenus espérables est étudiée à partir de cas types. Les trois cas types retenus dans cette étude sont ceux qui illustrent, en systèmes spécialisés, les grandes orientations de production rencontrées en Limousin : production de veaux sous la mère, de broutards et de jeunes bovins de Lyon. Dans cet exercice, il est intéressant de regarder l’évolution des revenus espérables à 2 niveaux. Le premier est d’utiliser la monnaie courante qui représente les « euros de tous les jours ». Le second est de comparer l’évolution en ayant comme base l’année 2000 (on parle de comparaison en euros constants). On peut par la suite comparer le pouvoir d’achat des producteurs au cours du temps.

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Après de bonnes années entre 2000 et 2077, le revenu constant du système veaux sous la mère s’est dégradé régulièrement en raison de la forte flambée des charges. Depuis le résultat navigue autour de cette même base sans cependant être capable de croitre à nouveau.

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Le système broutard en zone herbagère Après une baisse importante du résultat espérable en 2001, celui-ci a évolué plutôt favorablement jusqu’en 2006. Depuis 2007, le résultat espérable ne cesse de se dégrader. Pour la première fois lors de cette année 2011, il atteint seulement les 2/3 du résultat de 2000.

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Le système engraisseur a connu la plus forte dégradation depuis 2007. Il a baissé de 38% depuis 2006 en monnaie constante. Il reste cependant intéressant et nettement au dessus des revenus espérables des 2 systèmes décrits plus haut (+ 3 295 € par rapport au système veaux de lait sous la mère et + 4 400 € par rapport au naisseur en zone herbagère). Ces chiffres permettent ainsi de maintenir une certaine activité dans cette production et conforte la réelle plus value apportée par l’engraissement. Globalement une baisse du résultat est constatée dans les 3 grands systèmes représentatifs de l’élevage bovin viande Limousin à système constant depuis 2000, et surtout depuis 2007. Les documents complets sont disponibles sur notre site internet www.limousin.synagri.com • Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

CONTACT : Romain FARON, Chargé d’étude bovin viande Chambre d’Agriculture de la Corrèze Tél. 05 55 21 55 66

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DOSSIER SPÉCIAL Veau sous la mère :

Des solutions pour réduire les contraintes La Chambre d’Agriculture de la Corrèze a mis en place un Pôle d’Excellence Rurale (PER) pour réduire certaines contraintes sans nuire à la qualité de production. Une nouvelle salle de tétée permettant de diminuer la contrainte travail sans toucher à la qualité. David Fulminet a été chargé de mettre au point un nouveau système de cases dans le sillage des installations innovantes développées en Dordogne. La société retenue, RMA (Jean-Paul Réparat), proposait la solution la plus proche du cahier des charges (qualité inox, réglage, solidité/ réactivité/coût). Ce système de cases est maintenant disponible pour tous.

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Étude de ces cases dans quatre élevages de veaux sous la mère en partenariat avec les différentes organisations de producteurs Éric Devors à Perpezac-Le-Blanc (50 veaux par an). "Ce système élimine toute manipulation dangereuse des animaux. On profite de l’instinct maternel des mères qui reviennent à coté de leur veau. J’apprécie beaucoup son utilisation, car depuis le départ à la retraite de mon père la tétée dans l’ancienne étable devenait impossible. L’autre aspect positif est la facilité à se faire remplacer." Le GAEC Arrestier à Monceaux-sur-Dordogne a réalisé la même installation en associant en plus, l’utilisation de Montbéliardes (en technique traite) pour assurer

LES NOUVELLES CASES INSTALLÉES AU GAEC ARRESTIER

la complémentation des veaux en phase de fin d’engraissement. 85 veaux de lait sont produits. Les très bons résultats technico-économiques permettent une bonne rémunération de la main d’œuvre. "Je remarque un confort de travail bien amélioré par rapport à l’ancienne étable. Je gagne du temps sur la manipulation des veaux et des vaches. Au niveau des résultats, nous commençons à avoir le recul sur plusieurs années, les performances techniques et la valorisation des veaux n’ont pas changé, elles sont même un peu meilleures. L’effet "homme" est moins présent que dans l’ancienne étable où il valait mieux que ce soit toujours la même personne qui fasse téter", explique Vincent Arrestier. L’EARL des Aubépines à Auriac produit 64 veaux en combinant ce système et des laitières traites. Le système montre une rémunération correcte de la main d’œuvre. "On est passé de la grotte à la suite présidentielle. Le travail est le même, mais on gagne en confort (pas de contention des veaux). Toutefois, il faut faire attention à ne pas tomber dans la

Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

facilité liée au gain de temps", explique Nicolas Dubien. Le GAEC d’Espagoux à Clergoux a également installé les nouvelles cases (120 veaux sous la mère). Il obtient une valorisation des veaux bien supérieure à la moyenne départementale. "Ça se passe très bien : on a gagné en temps de travail et surtout en pénibilité par rapport à l’ancien système. Pour rien au monde on reviendrait en arrière. Dès que nous pourrons, nous allons convertir une ancienne étable en installant les nouvelles cases. Par rapport à l’organisation, depuis l’arrivée du nouveau système, les hommes ne viennent plus pour la tétée, je suis seule avec ma mère. Au niveau de la qualité de la production, après une petite période d’adaptation, nous avons la même qualité de veaux que celle produite dans l’ancienne étable", explique Cathy Donnedevie. • David FULMINET, conseiller spécialisé en production de veaux sous la mère à la Chambre d’Agriculture de la Corrèze Tél. 05 55 21 55 58


DOSSIER SPÉCIAL BOVINS LAIT

La valorisation de l'herbe : un levier efficace pour diminuer le coût alimentaire Face à la volatilité des prix des produits et des intrants, il est indispensable de s’intéresser de près au coût alimentaire de l’atelier laitier. C’est un enjeu essentiel pour le maintien de l’efficacité économique et de la compétitivité des exploitations.

En période estivale, la valorisation du pâturage permet d'avoir une réduction importante du coût alimentaire aussi bien au niveau des fourrages (- 12 €/1 000 l) que des concentrés (- 31 €/1 000 l). On se rend compte que selon les systèmes d'alimentation des écarts de 50 €/ 1000 l peuvent exister. En période hivernale les écarts de coût alimentaire sont moins importants. Toutefois, les systèmes avec une part d'herbe dans la ration sont plus économiques. L'herbe conservée de qualité a un coût moins élevé et permet d'avoir une part de protéine plus importante en impactant directement le coût des concentrés. Entre 2010 et 2011, le coût des concentrés a fortement augmenté, ce qui se traduit par une inflation du coût alimentaire de 10 €/ 1000 l. Les concentrés représentent en moyenne 60 % du coût alimentaire. C'est le premier levier à prendre en compte pour réduire le coût alimentaire. La ma trise du coût alimentaire dépend d'une stratégie adaptée aux contraintes structurelles de l'exploitation et d'une bonne valorisation de la surface fourragère. La part de maïs ensilage et d'herbe reste à définir dans chaque exploita-

Période

ESTIVALE

HIVERNALE

Composition de la ration

Coût moyen Coût moyen Coût moyen Coût moyen Coût moyen fourrages concentrés CMV 2011 2010 (€/1 000 l) (€/1 000 l) (€/1 000 l) (€/1 000 l) (€/1 000 l)

Moins de 50 % d'herbe pâturée

23

61

10

94

82

Entre 50 et 70 % d'herbe pâturée

16

43

6

65

54

Plus de 70 % d'herbe pâturée

11

30

8

49

47

Moins de 50 % d'ensilage maïs

26

53

8

87

82

Entre 50 et 70 % d'ensilage maïs

27

60

8

95

86

Plus de 70 % d'ensilage maïs

30

63

5

98

92

L’herbe pâturée de qualité, l’élément N°1 pour baisser son coût alimentaire.

tion afin d'atteindre la meilleure autonomie alimentaire (équilibre énergie/ azote). Des pistes pour réduire LE coût alimentairE • Augmenter la part d’herbe d’abord pâturée au profit de celle récoltée et du silo d’ensilage de maïs. Une meilleure gestion de l’herbe pâturée passe par une mise à l’herbe précoce, la fermeture du silo au printemps, la valorisation de stocks d’herbe sur pied en été et l’utilisation des repousses d’automne. • Adapter la fertilisation minérale et organique au potentiel fourrager des surfaces. Une bonne utilisation des fumiers ou lisiers, permet de réduire le poste fertilisation minérale sur maïs et prairies. • Réaliser des analyses de sol pour adapter le plan de fumure. • Développer les légumineuses dans les prairies, pour réduire la fertilisation azotée et proposer aux animaux des rations équilibrées au pâturage. • Récolter des fourrages au bon stade et dans de bonnes conditions, le taux de Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

matière sèche doit être supérieur à 30 % • Utiliser en priorité ses propres concentrés fermiers. • Utiliser des matières premières type tourteaux de soja, colza pour équilibrer les rations à base de maïs ensilage. • Ne pas oublier de vérifier l’étalonnage des unités de mesure utilisées pour distribuer les concentrés. • Alexandre Fouillade, Conseiller spécialisé en production laitière Chambre Agriculture de la Corrèze Tél. 05 55 21 54 43

Info + Le calcul du coût alimentaire prend en compte : > Le coût des fourrages • Le fourrages > concentrés, • La quantité quantitéet etleleprix prixdes des concentrés, miminéraux et additifs néraux et additifs > Les données données techniques • Les techniquesdu duContrôle Contrôle LaiLaitier (nombre vaches,quantité quantité de lait tier (nombre de de vaches, lait produit, nature quantitédes desaliments produit, nature et et quantité aliments distribués). distribués).

17 OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2012

Moyenne et comparaison des différents systèmes laitiers en Corrèze 2011 Cette étude a été réalisée par les conseillers de Corrèze Conseils Élevage et de la Chambre d'Agriculture. Elle porte sur 35 élevages, répartis selon le rationnement qu'ils appliquent l'été et l'hiver. Elle constitue un outil indispensable pour gérer au mieux l'atelier lait et permet de : • conna tre les coûts de fourrages et concentrés, • situer et comparer, • fixer des objectifs et progresser en optimisant les surfaces fourragères et l'utilisation de concentrés.


DOSSIER SPÉCIAL CONDUITE D'ÉLEVAGE

Des références ovines à votre service

Le Réseau d’Elevage Ovin du Limousin dispose des résultats techniques et économiques sur 35 exploitations ovines spécialisées ou mixte, suivies dans les 3 départements. La Chambre d’agriculture de la Corrèze participe à ce dispositif à travers 10 fermes de références.

OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2012

18 23

Des cas types pour se repérer Sa mission essentielle est de comprendre les systèmes de production pour fournir les références et les repères qui seront utilisés ensuite par le plus grand nombre dans le cadre d’une installation ou de la modification d’un système d’élevage. La production principale des réseaux est donc la mise au point de cas type. 7 cas types ont été élaborés sur l’ensemble du Limousin pour illustrer la diversité des systèmes ovins : • 4 Systèmes spécialisés > S1 : Système printemps - 1 agnelage par an au printemps -1.5 UTA sur 90 ha avec 600 brebis. > S2 : Système 2 périodes – 2 périodes d’agnelage – 1.5 UTA sur 110 ha avec 800 brebis. > S3 : Système brebis prolifique – Production de contre saison – 1 UTA sur 75 ha avec 500 brebis. > S4 : Système brebis limousine – Plateau de Millevaches – 2 UTA sur 117 ha avec 800 brebis. • 3 Systèmes mixtes ovin bovin viande > M1 : Brebis d’herbage - Production d’agneaux d’herbe, de broutards et de génisses de boucherie - 1 UTA sur 75 ha avec 200 brebis et 30 vaches allaitantes. > M2 : Brebis rustique - Production d’agneaux de bergerie et de broutards - 2 UTA sur 180 ha avec 350 brebis et 53 vaches allaitantes. > M3 : En GAEC - 2 périodes d’agnelage et engraissement en bovin - 2 UTA sur 120 ha avec 500 brebis et 45 vaches allaitantes. Dans chaque cas-type sont précisées la localisation possible et les caractéristiques de l’exploitation. La logique de fonctionnement du système est expliquée et un bilan technique et économique est proposé. •

Pour vivre du mouton en Limousin Des références pour le conseil et la prospective Dossier de 7 cas types Conjoncture 2011 (Septembre 2012)

Des fiches pour progresser Des enquêtes thématiques et le suivi régulier des fermes du réseau nous permettent de mener un travail sur des thèmes plus précis afin d’élaborer des fiches spécifiques : Coûts de production dans les élevages du Réseau Ovin Limousin et Stratégies des exploitations. Septembre 2012. Ce document présente la synthèse des coûts de production des 35 fermes de référence de la campagne 2010. Une analyse faite à partir de critères essentiels a permis de classer ces exploitations en 6 groupes pour comprendre leurs différentes stratégies d’exploitation, qui permettent ou pas de dégager plus d’1.46 SMIC par UMO. Fort de ces constats, il a été possible de mettre en évidence les leviers d’amélioration pour aboutir aux conseils.

Autonomie alimentaire Herbe ou Céréales ? Quel choix en fonction du potentiel agronomique de l’exploitation et du système d’élevage ? Décembre 2010. Cette fiche a été élaborée suite à de nombreuses demandes concernant l’intérêt de produire ses céréales. Pour la fiabilité du calcul, la simulation a été réalisée à partir de cas types spécialisés.

La consommation de concentrés en élevage ovin viande Incidence des systèmes de production et impacts des pratiques Décembre 2010. Ce document présente la synthèse de l’enquête annuelle du réseau ovin réalisée en 2009 conduite auprès des fermes de références du Limousin pour mieux cerner la consommation de concentrés en production ovine et aider les éleveurs à réduire les charges de concentrés.

Reproduction des ovins Des repères pour gagner en efficacité Juillet 2011. Cette fiche récapitule les règles incontournables de gestion de la reproduction (composition des lots, période de lutte, nombre de béliers, conduite des agnelles, tri des brebis vides…) afin d’obtenir les résultats techniques satisfaisants et par conséquent, économiques viables, avec une meilleure efficacité du travail.

Un intérêt retrouvé pour l’élevage ovin bovin viande Deux itinéraires techniques pour la création d’un atelier ovin Août 2011. L’élevage ovin possède de nombreux atouts pour être associé à un autre atelier sur une exploitation. Les statistiques le prouvent : 50% des élevages ayant des ovins en Limousin sont dans des exploitations mixtes. Cette fiche vous donne tous les critères techniques et économiques à conna tre pour un projet de création d’atelier ovin. Vous pouvez consulter l’ensemble de ces documents sur notre site internet : http://limousin.synagri.com (Rubrique Chambre Corrèze/Nos dernières publications/Production ovine) ou en contactant les conseillers en production ovine Baptiste ARCOUTEL (Tél. 05 55 21 54 40) ou Sylvie DENIS (Tél. 05 55 21 55 68) Chambre Agriculture de la Corrèze.

Une ligne de conduite

Le réseau d’Élevage Ovin existe depuis plus de 20 ans. C’est un travail d’équipe à l’échelle régionale, fait d’échanges, de synthèses et d’analyses des résultats techniques et économiques. Grace à ce travail, l’équipe du réseau met tout en œuvre pour : > 1. Faire prendre conscience aux éleveurs de l’importance de la cohérence de leur système Il n’y a pas de système d’élevage mieux qu’un autre mais il doit être adapté à sa structure. D’un point de vue économique, les charges engagées doivent être en rapport avec la productivité de son troupeau selon si son système permet de produire 7500 Kg Carcasse par UMO ou 9500. > 2. Montrer que la rentabilité d’un élevage ovin passe par un système productif • Par UTA, objectif 500 agneaux produits Cela passe par le respect d’un minimum de règles de gestion du troupeau : • Déterminer le nombre de périodes d’agnelages en fonction de la taille du troupeau • Planifier ses périodes de lutte et limiter la durée des luttes avec un nombre suffisant de béliers • Avoir un troupeau productif : 20 % d’agnelles, éliminer les brebis improductives.

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DOSSIER SPÉCIAL ELEVAGES CAPRINS

Des repères technico-économiques Pour la huitième année consécutive, l’ARDEPAL et la Chambre d’Agriculture de la Corrèze vont publier la synthèse des résultats de la GTE (Gestion Technico-Economique) des ateliers caprins laitiers de la région Limousin.

économiques de l’atelier caprin. • voir si les charges engagées sont en accord ou pas avec les résultats techniques obtenus et le produit qui en découle. C’est ainsi qu’il a été mis en évidence, suite à l’analyse des résultats de 2010, deux situations-types selon le graphique ci-dessus. > Des situations-types favorables. Ces élevages dégagent une marge brute supérieure à 220 € par chèvre et supé-

rieure à 320 € aux 1000 litres. Ils représentent 65% du total des GTE. > Des situations-types défavorables. Ces élevages de ce groupe dégagent une marge brute inférieure à 170 € par chèvre et inférieure à 300 € aux 1000 litres. On y compte 35% de l’ensemble des GTE réalisées. • Sylvie DENIS, Conseiller en production ovine Chambre Agriculture de la Corrèze Tél. 05 55 21 55 68

FILIÈRE ÉQUINE

Le réseau Références : des exploitations à la loupe Un réseau équin de références établit des résultats techniques et économiques. Ce réseau est composé de 4 élevages de chevaux de trait, 4 écuries de pension avec élevage de chevaux de sport, 2 centres équestres et 2 fermes équestres pour le Limousin. Des résultats technico-économiques aléatoires. Les niveaux de produits et de charges sont variables entre les systèmes suivis mais également en intra système. Les élevages spécialisés de chevaux de sport ont des résultats très aléatoires. L’objectif de vendre des chevaux de très bon niveau reste de mise, mais seulement 17% des chevaux sont vendus à 15 000 € et plus. Un cheval sur deux est vendu moins de 7 000 € dont plus d’un tiers à moins de 5 000 €. Les structures équestres présentent des résultats plus confortables. Les activités de pension présentent des résultats plus à l’équilibre (logement, pension au forfait). Enfin, les élevages de chevaux de trait présentent des résultats peu élevés.

Le coût de production… Des pistes pour gagner plus ! Quel que soit le système suivi, les produits restent incertains. Les charges qui pèsent sur ces structures sont conséquentes. Les principales sont l’alimentation, les frais d’élevage et les charges de structure. Nos observations entre élevages montrent que des marges de progrès existent. Un travail sur les coûts de production d’un équidé est à l’étude. Il permet de savoir si le prix de vente couvre le coût de production d’un cheval et permet également d’approcher un coût de pension. Il permet de diagnostiquer les leviers d’amélioration et d’évaluer le prix de revient de l’équidé. • Guillaume MATHIEU, Chargé d’études économiques et du réseau équin. Tél. 05 55 21 55 63

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Produit et charges d’exploitation

charges par sous-atelier (€/tête)

19 OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2012

Réalisé chez une vingtaine d’éleveurs, ce suivi permet d’obtenir des repères utiles sur l’évolution du fonctionnement technique et des performances économiques des exploitations caprines laitières. Chaque producteur du Limousin peut donc y participer pour se comparer et ainsi repérer où il peut apporter des améliorations à son élevage. Pour chaque repère, les producteurs se voient remettre un tableau récapitulatif de leurs résultats (conduite du troupeau, production laitière, alimentation, résultats économiques). "Cela permet de se situer par rapport à un groupe, de savoir où on en est avec son système. Parfois, ça nous remet en cause et ça fait tomber des a priori." Les objectifs sont de : • comprendre quel impact ont les performances laitières, la qualité du lait, le prix du lait, les mois de livraisons et la conduite alimentaire sur les résultats


DOSSIER SPÉCIAL PRODUCTION PORCINE EN CORRÈZE

Les chiffres de l'année 2011 Présentation des principaux critères technico-économiques. gestion technique des troupeaux de truies La production porcine corrézienne est basée principalement sur des ateliers de diversification. Ce manque de spécialisation et le vieillissement du parc de bâtiment pénalisent les résultats corréziens. France

Corrèze

Nombre porcelets / truie Productive /an

28,3

25,3

Porcelets nés vifs / portée

12,3

12,6

Sevrés / portée

11,4

10,8

En moyenne, il est produit 3 porcelets de moins par truie en Corrèze que dans le reste de l’hexagone.

OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2012

20 23

NAISSEUR en € / porcelet France Corrèze

gestion technico-ECONOMIQUE Si le prix du porc atteint son plus haut niveau depuis 2001, le coût de production poursuit malheureusement sa progression à cause notamment du prix de l’aliment qui est historique. Le coût de production reste supérieur (de 5 à 18 % selon le mode d’élevage) au prix de vente et les trésoreries sont toujours vides.

PS - ENGRAISSEUR en € / kg de carcasse France Corrèze

NAISSEUR-ENGRAISSEUR en € / kg de carcasse France Corrèze

PRIX DE VENTE

35,4

33,6

1.509

1.519

1.469

1.524

Coût de production dont :

1,605

39,8

39,6

1,638

1,635

1,537

• Alimentation

16,6

18,4

0,89

0,90

1,04

1,08

• Renouvellement

4,6

4,2

0,46

0,48

0,05

0,05

• Charges diverses

5,9

3,9

0,09

0,06

0,15

0,12

• Amortissement

2,7

2,9

0,05

0,06

0,07

0,07

• Frais financiers

0,7

0,5

0,02

0,01

0,03

0,02

• Main d'œuvre

9,0

9,2

0,12

0,11

0,18

0,24

Le coût de l’aliment continu de progresser et compte en 2011 pour 46 % du coût de production en Naisseur, 55 % en Post sevreur engraisseur et 67 % en Naisseur engraisseur. Les principaux bénéficiaires de l’amélioration du prix de vente du porc sont les fournisseurs de matières premières pour l’alimentation animale. La courbe du coût de production reste donc désespéramment au-dessus de celle du prix de vente. Ce phénomène, cumulé à l’échéance de la mise aux normes "bien-être" des troupeaux de truies (1er janvier 2013) engendre une forte décapitalisation dans les ateliers porcins. Le secteur est plus que jamais en crise, il va falloir rapidement augmenter le prix payé à l’éleveur et inverser les courbes du prix de vente et du coût de production.

Conjoncture 2012, encore une année compliquée. Même si la cotation atteint des niveaux inconnus depuis dix ans, les coûts de production, très sensibles aux prix des aliments et de l’énergie, ne cessent d’augmenter. Les marges sur l’année 2012 seront sensiblement les mêmes que sur l’année 2011. Mais la trésorerie des élevages se trouve très fragilisée par la hausse brutale des aliments. • Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

Didier PAPIN, technicien spécialisé production porcine. Chambre Agriculture de la Corrèze Tél. 05 55 21 54 47


ACTUALITÉS MANDATS

2013, année d’élections pour les Chambres d’Agriculture Les élections des membres de la Chambre d’Agriculture auront lieu du 21 au 31 janvier 2013. Organisées sous le contrôle de l’Etat, elles légitiment les membres élus dans leur prise de parole auprès des pouvoirs publics, renforcent les missions de représentation et de conseil auprès des agriculteurs et des collectivités. QUELLE EST LA COMPOSITION DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE DE LA CORREZE ? La Chambre d’Agriculture compte 46 membres élus pour une durée de 6 ans. La Chambre d’agriculture se compose : > de cinq "collèges individuels" • collège des chefs d’exploitation et assimilés • collège des propriétaires fonciers et usufruitiers • collège des salariés de la production agricole • collège des salariés des groupements professionnels agricoles • collège des anciens exploitants > des représentants des cinq "collèges des groupements professionnels agricoles" • collège des coopératives de production agricole (CUMA) • collège des autres coopératives • collège des caisses de Crédit Agricole • collège des caisses d'assurances mutuelles agricoles et des caisses de Mutualité Sociale Agricole (MSA) • collège des organisations syndicales

> la session peut désigner librement au maximum 8 membres associés qui n’ont pas droit de vote.

QUI VOTE ?

Un électeur ne peut voter que dans un seul collège et un seul département.

COMMENT VOTER ? Les électeurs sont appelés à voter par correspondance dès réception du matériel de vote jusqu’au 31 janvier 2013. Tous les électeurs reçoivent à leur domicile, 10 jours avant la date de clôture du scrutin, le matériel de vote composé d’un bulletin de vote, des instruments de vote par correspondance et d’une notice explicative.

LE CALENDRIER

Un électeur ne peut voter qu’au nom d’un seul groupement et dans un seul collège.

LES NOUVEAUTÉS DES ÉLECTIONS DE 2013 ? • Mixité pour tous les collèges. Chaque liste de candidats devra comporter au moins une femme par tranche de trois candidats. • Dépouillement et attribution des sièges. Les membres des collèges "chefs d’exploitation" et "salariés" des Chambres départementales sont élus au scrutin proportionnel majoritaire. La liste arrivée en tête obtient la moitié des sièges. Les autres sièges sont répartis à la représentation proportionnelle, selon la règle du plus fort reste. • Vote simultané pour le collège des exploitants de la Chambre Régionale. Dans le collège des exploitants, chaque liste composée de 23 candidats (21 titulaires + 2 suppléants) mentionnera les candidats "fléchés" (soulignés, suivis de la mention "CRA") pour siéger à la Chambre régionale.• Colette JABIOL, Chambre Agriculture de la Corrèze.

Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

21 OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2012

> Deux élus du CRPF sont membres de droit de la Chambre d’Agriculture


CHIFFRES CLÉS ÉTUDE DES DONNÉES D'ÉLEVAGE

Le Contrôle de Performance Ovin Viande

Actuellement 22 élevages sont au contrôle de croissance pour un total d’environ 4 700 brebis contrôlées. Trois races se distinguent : la Brebis Limousine qui est majoritaire, la race mouton Charollais et la Charmoise. Le contrôle de performance repose sur la collecte des données d’élevage (inventaire, luttes, agnelages...) et sur la pesée des agneaux. Tous les résultats sont analysés et restitués sous une forme plus ou moins élaborée. Un de ses intérêts est de pouvoir faire un bilan de reproduction (tri des agnelles de renouvellement, meilleures brebis de l’élevage, brebis non ou peu productives, suivi de la fertilité du troupeau, analyse de la prolificité, de la mortalité et de la productivité).

OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2012

22 23

Il permet aussi d’adopter la conduite suite aux pesées (alimentation, sanitaires…), de conna tre la valeur laitière du troupeau, de gérer les génotypages et de réaliser des accouplements et la généalogie des animaux en cas de travail en paternité. Le travail de suivi des performances de son troupeau n’est pas seulement réservé aux sélectionneurs mais aussi permet aux autres éleveurs d’améliorer leurs résultats car avec un kilo de PAT 30 (Poids Age Type à 30 jours) en plus signifie 6 jours d’engraissement en moins.

Le contrôle de performance peut être proposé selon 3 formules Formule Reproduction : Contrôle de la reproduction (sans pesée) à partir de l’inventaire des brebis présentes et de la tenue du carnet d’agnelage, on obtient : • Les filiations • La liste des brebis improductives • Les index de prolificité • La productivité • Le pourcentage de mortalité des agneaux Formule Elevage : Contrôle de la reproduction et de la valeur laitière (Formule reproduction plus une pesée par agneau autour de 30 jours) • Index valeur laitière • Qualification mère à bélier et mère à agnelles

Répartition des brebis selon la formule choisie F8 Repro F1 Élevage F2 Complète Total

2006 1 557 4 579 257 6 413

2007 1 608 3 928 245 5 781

2008 1 447 3 566 59 5 072

2009 1 946 2 743 0 4 689

2010 1 530 2 976 24 4 530

2011 1 442 3 187 23 4 652

Évolution 2006/2011 -9% - 31 % - 91 % - 27 %

En 2011, la majorité des élevages travaille avec la Formule Elevage (F1). Elle permet d'obtenir le Poids Age Type des animaux à 30 jours (PAT 30), l'indexation et la qualification des mères en fonction de la prolificité mais aussi la valeur laitière. La Formule Complète (F2) n'est plus obligatoire. Effectifs contrôlés par race Nombre d'élevages Brebis F8 Brebis F1 Brebis F2 Total

Limousine 19 1 383 3 031 0 4 414

Charmoise 2 44 107 23 174

Charollaise 2 15 49 0 64

Total 23 1 442 3 187 23 4 652

La race Limousine prédomine largement avec 19 élevages sur 23. On constate toutefois que le glissement des élevages vers la formule 8 pour des raisons économiques semble être enrayé. Nombre d'interventions en élevage 2007 2008 2009 2010 2011 128 84 75 60 61

2007 5 937

Nombre de pesées 2008 2009 2010 4 980 4 027 3 824

2011 3 773

La baisse généralisée des effectifs ovins sur le département affecte aussi l’activité du contrôle de performances ovin. 61 agneaux en moyenne sont pesés par intervention en élevage. Moyenne PAT 30 jours (hg) Mâles simples Mâles doubles Mâles triples et plus Femelles simples Femelles doubles Femelles triples et plus

Limousine 116,56 92,78 87,07 109,39 89,70 86,21

Charollaise 193,33 156,88 118,83 162,83 142,81 103,00

Charmoise 98,41 78,17 93,38 74,50 -

Ces moyennes de Poids-Ages-Types permettront aux éleveurs de s’y référer pour comparer leurs élevages. • Baptiste ARCOUTEL, Conseiller spécialisé en production ovine Chambre d'Agriculture de la Corrèze Tél. 05 55 21 54 50.

Formule Complète : Contrôle de la précocité (Formule élevage plus une pesée supplémentaire autour de 70 jours) • Suivie de la croissance des agneaux • Indexation bélier sur la vitesse de croissance Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze


CHIFFRES CLÉS Le bilan fourrager

Un outil indispensable pour passer un bon hiver Un bilan fourrager précis est indispensable pour pouvoir confronter besoins des animaux et stocks disponibles. Ce bilan vous permettra d’évaluer la quantité de fourrages disponibles pour l’hivernage des animaux. Le but est bien sûr de se positionner dès maintenant pour l’achat de fourrages grossiers en fonction d’un déficit éventuel. Afin de pouvoir les comparer aux besoins du troupeau, les stocks doivent être exprimés en kg de Matière Sèche (MS).

Estimer la quantité de fourrages disponibles

210 kg (180 kg MS) 330 kg (280 kg MS) 470 kg (400 kg MS)

120 x 120

(presse à chambre variable*)

150 x 150

520 kg (210 kg MS) 750 kg (300 kg MS)

470 kg (235 kg MS) 680 kg (340 kg MS)

440 kg (265 kg MS) 640 kg 385 kg MS)

Pour les presses à chambre fixe, diminuez les valeurs de 15%. > Ensilages La méthode la plus simple est de cuber votre silo, c'est-à-dire d’en estimer le volume. Une fois le volume déterminé, il faut le multiplier par la densité du fourrage, on obtient alors le nombre de kg de MS d’ensilage disponible. Densité des ensilages en kg de MS/m3 Ensilage d’herbe

Hauteur du silo en cm

100 150 200

20% 160 165 175

Taux de MS en % 25% 30% 190 215 200 225 210 235

> Estimation des besoins du troupeau besoins journaliers et de la durée d’hivernage. La consommation varie suivant l’âge, le niveau de production, la consommation en concentré et la qualité du fourrage. Pour les calculs, le tableau suivant nous donne des indications de consommations :

Ensilage de maïs Taux de MS en % 35% 225 240 250

25% 195 205 215

30% 210 220 230

Les premières analyses disponibles confirment les craintes redoutées au moment de la récolte. Les conditions météo n’ont en effet pas permis de récolter le foin à son meilleur stade et celui-ci a souvent été récolté trop tard (foin trop lignifié). Le foin moyen se situe ainsi à 0.6 UFL. En ce qui concerne la matière azotée, l’ensoleillement trop faible du printemps a été le facteur limitant. On retrouve la aussi des valeurs très moyennes en Matières Azotées Totales ou en PDI. > Maïs Contrairement à l’année dernière, la qualité des ensilages de maïs est assez moyenne et dans certains cas médiocre. Le manque d’eau sur les mois d’aout et septembre ajouté à la canicule du mois d’aout explique ces résultats (0.85 à 0.90 UFL/Kg de MS en moyenne). Dans certaines régions du département, les feuilles sèches et les épis non entièrement remplis n’étaient pas des cas isolés. Ajouté à la consommation d’une partie du stock, cette situation nécessitera un apport supplémentaire en concentré pour maintenir au minimum requis les niveaux de production et de reproduction. A court terme et dans un contexte ou céréales et complémentaires azotés n’ont jamais été aussi chers il est indispensable de calculer les rations au plus juste pour trouver l’optimum entre cout alimentaire et performances de production et de reproduction. A plus long terme la gestion du système fourrager (pâturage notamment) et du chargement (équilibre sol troupeau) est à raisonner. •

35% 215 225 240

TYPE D’ANIMAUX Vaches laitières Vaches allaitantes suitées VA / VL taries - Génisses laitières prêtes à vêler Génisses allaitantes prêtes à vêler Génisses 12 - 24 ans Veaux 2 - 6 mois Brebis Chèvres

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Clément GALZIN, Service Élevage Tél. 05 55 21 55 45 Stéphane MARTIGNAC, Conseiller Herbe et fourrages. Tél. 05 55 21 55 21 Chambre Agriculture de la Corrèze

ORDRE DE CONSOMMATION 15 à 20 kg de MS / jour 13 kg de MS / jour 12 kg de MS / jour 11 kg de MS / jour 6 à 10 kg de MS / jour 3 kg de MS / jour 2 kg de MS / jour 2 à 3 kg de MS / jour

23 OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2012

Presse à chambre variable

> Enrubannage Le poids des balles rondes enrubannées dépend fortement du taux de matière sèche. Taux de MS en % 40 50 60 Dimension

QUALITÉ DES FOURRAGES 2012 > Foin

> Foin L’idéal est de peser quelques bottes pour avoir une idée précise du poids brut moyen car il dépend fortement du serrage. Les tableaux suivants permettent cependant d’avoir des repères relativement précis quant au poids des bottes. Pour ce qui est du taux de matière sèche, en l’absence d’analyse, retenir pour le foin 85% de MS et 88% pour la paille. Poids des bottes de foin de 1ère coupe. Presse à chambre fixe Dimension Serrage moyen Serrage fort 220 kg (185 kg MS) 240 kg (200 kg MS) 120 x 120 310 kg (260 kg MS) 370 kg (310 kg MS) 120 x 150 120 x 180 -

Info +


INFOS PRATIQUES ÉTUDE

Impacts de la période de vêlage

sur les résultats technico-économiques Si la tendance, pour certains éleveurs depuis quelques années, est de dessaisonner les vêlages de printemps vers l’automne, il semblerait aujourd’hui, avec la hausse importante et continue des charges, opportun de se reposer la question de l’intérêt à la fois technique et économique du vêlage d’automne. Fabien Granval, stagiaire de licence professionnelle et Romain Faron, chargé d’étude bovin viande, ont tenté d’apporter les éléments qui pourraient permettre à chacun de choisir sa stratégie en fonction de ses propres forces et contraintes. Le désaisonnement est une pratique déterminée par des facteurs économiques et techniques.

OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2012

24 23

On observe des cours en hausse pour les mois de juin et juillet (avec une tendance récente moins marquée). D’autre part, on est sur un "marché de production". Alors que le veau de lait sous la mère demande plutôt une production étalée, il existe toujours un "effet période de vente" plus favorable en début et fin d’année pour la finition de jeunes animaux. Enfin, pour les éleveurs de reproducteurs, les veaux nés à l’automne peuvent être mis sur le marché vers 15-18 mois au moment de la mise à l’herbe, ils gagnent ainsi 6 mois d’élevage. Si l’aspect économique est clairement favorable au vêlage de printemps, il se peut que les aspects travail, commercial et « système » amènent à choisir des vêlages d’automne. Le niveau d’autonomie définira également l’opportunité du choix d’une période de vêlage, voir même une double période de vêlage. Dans tous les cas, une parfaite ma trise de la reproduction demeure indispensable. • Romain FARON, Chargé d’étude bovin viande Chambre d’agriculture de la Corrèze Tél : 05 55 21 55 66

Le vêlage printemps, une stratégie cohérente avec la pousse de l'herbe

Vêlage de printemps

Vêlage d'automne

1 avril

1er SEPTEMBRE

> CHARGES : Alimentation de la mère : 110 € au pâturage + 101 € à l’étable* Complémentation du veau : 0 à 68 €** Frais vétérinaire couple : 45 € Paille litière : 105 € > PRODUITS :

> CHARGES : Alimentation de la mère : 110 € au pâturage + 163,5 € à l’étable * Complémentation du veau : 86 € Frais vétérinaire couple : 45 € Paille litière : 150 € Surface supplémentaire bâtiment pour veau de 7 mois : 9 €

Prix de vente du broutard au 01/11/2012 : 315,1 kg*** x 3 € = 945 €

> PRODUITS :

er

Marge nette (hors matériel) : 516 à 584 €

Prix de vente du broutard au 1er mai 2012 : 312,5 kg** x 2,79 € = 872 € Marge nette (hors matériel) : 308 €

* 150 jours avec un foin moyen (UFL = 0,65) ** en fonction de la gestion du pâturage *** donnée estimée à partir de Bovin Croissance 19

Alimentation hivernale

* 150 jours avec une ration ensilage de maïs + tourteau de soja 48 ** donnée estimée à partir de Bovin Croissance 19

Vêlage Printemps

Vêlage Automne

+++ Apporter un simple foin suffit pour les vaches en gestation

--Ration plus complexe et plus coûteuse

+++ Meilleure valorisation pour les Pousse de l’herbe vaches en lactation et les veaux en forte croissance. au printemps Attention, la maîtrise du pâturage est essentielle --Plus d’animaux logés, plus de M2 de bâtiment, plus de quantité de paille

Logement hivernal et paillage

Le vêlage d'automne nécessite un bon niveau d'autonomie

Utilisation Insémination artificielle

--Plus d’observations et de manipulations aux prés

Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze


INFOS PRATIQUES FIMO

La règlementation sur la conduite des poids-lourds (plus de 45 km/h) se renforce À compter du 10 septembre 2012, les agriculteurs et/ou leurs salariés, sont soumis aux mêmes conditions de formation que les autres routiers pour la conduite des camions de plus de 3,5 tonnes dont la vitesse maximale autorisée dépasse 45 Km/h.

Qui est concerné ? Les conducteurs concernés à partir du 10 septembre 2012 : Tout conducteur, chef d’exploitation ou salarié ; Travaillant pour son propre compte ou compte d’autrui ; Exerçant cette activité à temps plein ou à temps partiel; Quelle soit son activité principale ou occasionnelle.

Quelles formations ?

1. Le conducteur routier débute son activité : Par la formation initiale essentiellement au cours d’une formation longue : CAP, BEP et TP (titres professionnels), ex. CAP "Conducteur routier marchandise" ; BEP "Conduite et services dans le transport routier"… Ou en "formation courte" : Il s’agit de la Formation Initiale Minimum Obligatoire FIMO. C’est une formation complémentaire au permis du groupe lourd : C, E(C), D, E(D). Elle dure au moins 140 heures, soit 4 semaines. Elle comporte

Ces nouvelles dispositions s'appliquent en particulier pour le transport d'animaux, de fourrages ou de grains, même sur de courtes distances, réalisé avec des poids lourds.

MODÈLE D'ATTESTATION POUR DISPENSE

une partie théorique et une partie pratique sur véhicule (9 heures de conduite et 1 heure de manutention de marchandises). La formation est validée par un test QCM avec un seuil de réussite de 36/60. Dispense : Tout conducteur titulaire d’un permis de conduire D ou ED délivré avant le 10 septembre 2008 ou un permis C ou EC délivré avant le 10 septembre 2009 n’est pas soumis à la FIMO à condition d’avoir exercé le métier de conducteur routier de manière ininterrompue pendant 10 ans. Il doit remplir le modèle ci-dessus et le conserver avec son permis de conduire. 2. Le conducteur est déjà titulaire d’un des diplômes obtenus par la formation initiale (BEP, CAP, TP) ou FIMO (formation en 4 semaine ou dispense sur expérience sur 10 ans) : Les diplômes, titres et FIMO sont à valider tous les 5 ans par une formation complémentaire continue : il s’agit de la Formation Complémentaire Obligatoire FCO. Cette formation est destinée aux personnes souhaitant valider leurs diplômes, leurs titres professionnels ou Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

leurs FIMO après la date de leur expiration (5 ans). Elle dure 35 heures fractionnelles sans test, soit une semaine. Ancienne FCOS (Formation continue obligatoire à la sécurité)

Où suivre la formation ?

Les formations sont dispensées par des organismes de formation agréés par le préfet de région et proposant déjà les permis de conduire poids lourds traditionnels.

Exemptions Il demeure quelques exemptions précisément définies : • Les véhicules dont la vitesse maximale est inférieure à 45 km/h. Les tracteurs et bennes ne sont donc pas concernés, • Les véhicules utilisés pour des transports non commerciaux dans un but privé. Les activités de transports d'animaux de la ferme aux pâtures ne bénéficient pas de cette dérogation puisqu'ils sont réalisés dans le cadre du métier rémunéré d'agriculteur. • Les véhicules transportant du matériel ou de l'équipement nécessaire pour le métier du chauffeur lorsque la conduite ne représente pas son activité principale. Là encore, le transport d'animaux ou de produits agricoles n'est pas visé.

25 OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2012

Le dispositif de formation est fixé par arrêté. Selon le niveau de qualification du conducteur routier de marchandises, deux voies sont proposées :


TERRITOIRES SUD CORREZIEN : 86 communes

Mise en place d'un schéma de cohérence et d'organisation territoriale (SCOT) Le SCOT est un document de planification qui fixe à l'échelle d’un territoire, les grandes orientations d'aménagement et de développement pour les 10/20 ans à venir dans une perspective de développement durable. Il sert de cadre de référence en terme d'organisation de l'espace entre les différents usages du foncier.

OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2012

26 23

Le SCOT veille à assurer un équilibre entre les espaces urbanisés, ruraux, agricoles et naturels en respectant les objectifs de développement durable. Il privilégie une utilisation économe et équilibrée des espaces : en fixant des niveaux de consommation maximale de l’espace agricole pour les futurs PLU et cartes communales à venir sur le territoire. Les responsables élus chambre d'Agriculture ont mis en place un groupe de travail sur le sujet. Les conseillers de la Chambre d’Agriculture et la SAFER ont accompagné ce groupe afin de défendre l’activité agricole sur un secteur très concerné par la consommation de l’espace. Cette action s’est déroulée en plusieurs phases : 1ère étape : Mise en place d’une formation sur la dimension réglementaire et juridique des procédures. 2ème étape : Actions de sensibilisation auprès des élus en charge du SCOT : • Préparation des interventions dans le cadre des 5 commissions de travail, afin que le message professionnel soit clair et crédible. • Présentation du poids de l'agriculture, de sa dimension économique et sociale sur le territoire du SCOT SUD CORREZE, des orientations souhaitées par la profession agricole sur la gestion de l'urbanisme (un document spécifique a été réalisé à cette occasion).Une journée sur le terrain avec les élus du SCOT et les élus agricoles a été initiée afin de faire ressortir ces enjeux agricoles. • Réflexions sur la définition des trames vertes, trames bleues et des zones humides avec mise en avant de leurs impacts sur les exploitations concernées (La commune d’Estivaux à servi de test grandeur nature). • Travaux pour l’établissement du DOO (Document d'Orientation et d'Objectifs) avec nombreuses discussions et propositions d’amendements. Le document définitif est issu de ces échanges constructifs. Il respecte l'intérêt général. Il deviendra opposable aux futurs documents d’urbanisme des communes concernées.

le SCOT regroupe 86 communes et la moitié de la population du département

Pour l’activité agricole, il définit objectifs suivants : • diminuer de l'ordre de 30% la consommation foncière pour l'habitat • identifier et protéger les zones à fortes valeurs agronomiques dans les documents d’urbanisme • favoriser la densification des centres bourg et la réhabilitation du vieux bâti existant dans les hameaux • compléter les zones d’activité en place avant d’artificialiser de nouveaux espaces • proposer que chaque intercommunalité soit couverte par un document d'urbanisme (à ce jour, 50% à peine du territoire est concerné). Gilbert DELMOND, responsable professionnel référent pour le SCOT, encourage les agriculteurs à participer de manière active à l’établissement du document d’urbanisme lorsqu’il est en « construction » sur leur territoire. Il incite également les communes non pourvues de Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

ces documents à les mettre en œuvre et à faire appel aux services de la Chambre d’agriculture pour la réalisation d’un diagnostic agricole. • Philippe THOMAS, Conseiller Agricole, Chambre d'Agriculture de la Corrèze. Tél 05 55 86 32 33 et Yves GAONACH , Chef de service SAFER Marche Limousin

participez activement à l’établissement de vos documents d’urbanisme lorsqu’ils sont en phase d'élaboration


INFOS EMPLOI EMPLOYEURS : Cette page est aussi pour votre (vos) salarié(s). Merci de les informer.

Quelques exemples d'actions proposées cette année Nous proposons à destination des salariés de la production agricole des informations régulières concernant leurs métiers. • Des informations à votre disposition sur le dispositif séniors (salariés de plus de 50 ans), sur le dispositif "carrières longues" (pour une retraite à 60 ans). • Des formations intéressantes, innovantes et gratuites (sur Tulle ou Brive) :

> Apporter des soins "infirmiers" en élevage bovin viande (2 jours) Examiner un bovin malade. Remplir et respecter les consignes d'un carnet sanitaire. Identifier la pharmacie vétérinaire. Mettre en œuvre la prescription du vétérinaire. Apporter les premiers soins.

Envisager son projet professionnel au-delà de la cessation d’activité de son employeur Identifier et comprendre les enjeux humains (vie privée, choix profonds, atouts, contraintes…) des différents choix (salariat dans le même secteur, ailleurs, ou

Des salariés bien formés : c’est « gagnant » pour l’employeur et « gagnant» pour le salarié.

reprise de l’exploitation) Identifier et comprendre les enjeux administratifs (subventions), techniques, économiques et financiers d’une éventuelle reprise Comprendre le calcul et la notion de reve-

nu disponible à espérer Les investissements : nature, montants, financements, emprunts, cautions, aides. • Contact. Gladys Fromentin. Tél. 05 55 21 54 60

EMPLOYEURS : Ces formations sont prises en charge par le FAFSEA. Il finance les intervenants et la prise en charge du salaire de votre salarié à hauteur de 110 % du smic horaire.

Informations professionnelles, formations...

Employeurs : pour lecture et abonnement gratuit de votre salarié Vous êtes salarié(e) de la production agricole de la Corrèze. Nous souhaitons conna tre votre adresse postale ou internet (e.mail) pour vous apporter une information gratuite et régulière, correspondant à votre profession.

POUR VOUS INFORMER La Chambre d’Agriculture va mettre en place une communication spécifique destinée aux salariés de la production agricole au travers : - de son site internet : www.limousin.synagri.com - de mails ciblés sur vous avec des liens renvoyant sur les nouveautés du site - de courriers si vous n’êtes pas connecté(e) à internet - de ce magazine avec cette page dédiée.

POUR VOUS PROPOSER DES FORMATIONS COURTES, PRES DE CHEZ VOUS ET ADAPTEES A VOS BESOINS Vous pourrez ainsi recevoir chez vous tous les documents concernant votre actualité, vos droits et les informations administratives utiles.

Si vous êtes intéressés, n’hésiter pas à prendre contact avec Gladys FROMENTIN pour lui transmettre vos coordonnées complètes : Chambre d’Agriculture de la Corrèze - Service Formation Emploi • Immeuble Consulaire Puy Pinçon 19000 TULLE • tél. 05.55.21.54.60 • E.mail : gladys.fromentin@correze.chambagri.fr

Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

27 OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2012

> Anticiper le départ en retraite de son employeur (3 jours)



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