CIC Magazine 2/2022 French

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2022/2
Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier Internationaler Rat zur Erhaltung des Wildes und der Jagd International Council for Game and Wildlife Conservation
SEE THE UNSEEN GEN. II SMART
INDIVIDUAL
&
BY APPOINTMENT TO HER MAJESTY QUEEN ELIZABETH II SWAROVSKI OPTIK SUPPLIER OF BINOCULARS

CIC Administrative Office:

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TABLE DES MATIÈRES ÉDITORIAL 5 FOCUS 6 PRÉSENCE INTERNATIONALE 10 ÉVÉNEMENTS 22 OBSERVATION DE LA FAUNE 30 ANNONCES 34

Éditorial

L’année 2022 a très certainement été chargée pour le CIC. Comme toujours, nous nous sommes efforcés de souligner l’importance de la chasse en tant qu’outil de conservation, tout en mettant en lumière les services que les chasseurs rendent à la nature et à la société.

Grâce à la possibilité de voyager à l’étranger, nous avons pu faire passer notre message lors de nombreux événements internationaux, conférences et autres, comme nous l’avons fait les années précédentes.

L’événement le plus marquant pour l’organisation a sans doute été le changement réussi de direction au sein du bureau administratif du CIC.

En novembre, Tamás Marghescu a quitté le poste de directeur général après douze années de succès à ce poste. J’adresse mes remerciements personnels à Tamás pour ses années de travail acharné et pour son soutien inconditionnel pendant le processus de transition.

L’équipe dirigeante du CIC est désormais composée de Sebastian Winkler et Arno Wimpffen, respectivement nouveau directeur général et directeur général adjoint.

Sous leur direction, je suis certain que nous pourrons apporter des idées nouvelles et passionnantes au CIC et à son travail de soutien à la biodiversité mondiale. Nous avons déjà vu comment ils peuvent influencer positivement le CIC dans leurs nouveaux rôles, notamment par leur participation et leur contribution à deux conférences internationales récentes : la CdP19 de la CITES et la CdP15 de la CDB.

Pour un aperçu de ces événements, ainsi que de toutes nos autres activités notables au cours des six derniers mois, je vous invite à parcourir cette merveilleuse édition d’hiver du Magazine du CIC.

Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et une bonne année,

CIC

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FOCUS

La Convention sur la diversité biologique (CDB) a adopté une décision reconnaissant la valeur de l’utilisation durable dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies et du cadre mondial pour la biodiversité après 2020. La nouvelle a été annoncée dans le cadre de la quinzième réunion de la Conférence des parties à la CDB (CDB COP15), qui s’est tenue à Montréal, au Canada.

La COP15 de la CDB a été un événement marquant, puisque les plus grands penseurs travaillant sur les questions de biodiversité se sont réunis pour décider de l’avenir de la conservation de la planète. Le principal événement a été l’adoption du programme sur la biodiversité mondiale pour l’après 2020, qui détermine l’ave-

nir des activités de conservation pour les années à venir.

Au cours de la conférence, une décision a été adoptée par la CDB, qui reconnaît notamment l’utilisation durable - y compris la gestion de la faune et de la flore sauvages - comme un outil ayant contribué à la réalisation des OMD et des objectifs d’Aichi en matière de biodiversité, tout en restant pertinent pour le cadre mondial pour la biodiversité susmentionné.

Le Partenariat de collaboration sur la gestion durable de la faune sauvage (CPW) - un partenariat volontaire de 14 organisations internationales ayant des mandats et des programmes de fond pour promouvoir l’utilisation durable et la

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conservation des ressources de la faune sauvag, dont le CIC est un de ses membres fondateur - a fait une déclaration commune lors de la COP15 de la CDB saluant la décision.

La déclaration a notamment souligné l’importance de la décision pour la poursuite des travaux sur la gestion durable de la faune sauvage, qui peuvent contribuer de manière significative à la conservation de la biodiversité.

l’homme et la faune sauvage, la chasse illégale et non durable, ainsi que la coordination des partenariats et la sensibilisation.

Maintenant que cette décision a été adoptée, cela ouvre une nouvelle voie pour une meilleure coordination entre les membres du CPW et la CDB.

À cet égard, le CIC se fait l’écho des sentiments exprimés dans la déclaration conjointe du CPW, qui souligne la volonté de continuer à travailler sur des sujets pertinents liés à la vie sauvage.

„Nous nous préparons à relever les nouveaux défis de la gestion durable de la vie sauvage qui nous attendent, avec l’adoption d’une nouvelle série d’objectifs thématiques du CPW.

Ensemble, nous apportons une riche expertise et des connaissances techniques qui contribueront directement à la mise en œuvre à la fois de la décision sur la gestion durable de la faune sauvage et des objectifs ambitieux du cadre mondial pour la biodiversité.”

Le CPW est un partenariat volontaire composé d’organisations ayant pour mandat de promouvoir l’utilisation durable et la conservation des ressources de la faune sauvage.

Chaque membre du CPW réalise des travaux et des programmes relatifs à différents aspects de l’utilisation durable ; grâce à cette approche à multiples facettes, ils sont en mesure de cibler une variété de domaines thématiques qui peuvent aborder de manière holistique les ODD et le programme mondial pour la biodiversité.

Parmi les domaines de travail actuellement traités au sein du CPW figurent la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance, les conflits entre

Les contributions du CPW au sein de la CDB ont été soulignées lors d’un événement parallèle à la COP15, qui a exploré le rôle de la gestion durable des espèces sauvages par les peuples indigènes et les communautés locales dans la réalisation du cadre mondial pour la biodiversité.

Un rapport d’étape sur les activités du CPW depuis 2019 est disponible sur le site de la CDB.

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DE 0 À 1 500 : LE GAGNANT DU PRIX MARKHOR DU CIC RAPATRIE UN MOUFLON DU DÉSERT AU MEXIQUE

Le CIC a le plaisir d’annoncer que le prix Markhor 2022 a été décerné à un projet de rapatriement des mouflons du désert, dont le nombre en liberté est passé de 0 à 1 500 dans trois États mexicains.

Le prix Markhor est décerné à chaque COP de la CDB et récompense les projets qui associent la conservation de la biodiversité et les moyens de subsistance de l’homme grâce à une utilisation durable. Lors de la COP15 de la CDB à Montréal, au Canada, le prix a été remis aux gagnants par le directeur général adjoint du CIC, Arno Wimpffen, et le chef de la division politique et droit du CIC, Shane Mahoney.

Après une évaluation approfondie de tous les candidats, le projet mexicain a retenu l’attention du jury du CIC pour son utilisation novatrice de troupeaux d’élevage pour rapatrier des mouflons du désert. Il s’agit d’une pratique déjà utilisée en Amérique du Nord, qui a été appliquée et adaptée au pays hôte pour restaurer l’une de ses espèces historiques.

L’utilisation de troupeaux d’élevage consiste à piéger et à transférer des mouflons du désert de zones où ils sont bien peuplés vers de nouvelles zones où il n’y a que peu d’individus de cette espèce, voire aucun dans ce cas. Grâce à cette méthode, une population initiale de 353 mouflons du désert est passée à 1 500 en l’espace de quelques années dans trois ranchs situés aux alentours de Mexico.

Nommé par la Wild Sheep Foundation (WSF), le prix est décerné aux personnes suivantes pour avoir dirigé le projet dans leurs États respectifs : Javier Arteé (Sonora, Rancho Sierra El Álamo)

Emilio Rangel Woodard (Coahuila, Rancho La Palmosa)

Jose Antonio Vallina (Chihuahua, Rancho La Guarida)

L’utilisation durable de quelques individus sélectionnés - une fois qu’une population saine a été établie - incite à une adoption plus large de ce modèle, car il permet à ces types d’opérations d’être autosuffisantes compte tenu du coût de démarrage élevé qui est nécessaire.

Le CIC félicite les gagnants pour leur formidable réussite et invite les autres à suivre leur exemple en mettant en œuvre et en adaptant les meilleures pratiques de conservation à de nouvelles régions du monde.

Les gagnants du prix sont tous membres et dirigeants du Conseil du Mexique de la FSM, qui a été créé en 2017/18 pour promouvoir la coopération entre les propriétaires fonciers et les pourvoyeurs. L’objectif du Conseil était de promouvoir l’amélioration, la conservation et le rapatriement des mouflons du désert en utilisant les forces du marché et l’utilisation durable (y compris la chasse) comme principe directeur.

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LE PROJET FLYING VETS OBTIENT UN FINANCEMENT DE 2 MILLIONS DE DOLLARS DU PNUE

Le projet „Flying Vets” (“Vétérinaires volants”) en Mongolie a obtenu un financement de 2 millions de dollars, suite à la réussite de sa candidature à l’initiative „Nature for Health” (N4H) du PNUE.

Le CIC est l’un des organismes chargés de la mise en œuvre du projet Flying Vets, qui vise à renforcer la capacité de la Mongolie à mettre en œuvre une approche unique de la santé pour lutter contre les maladies de la faune sauvage, y compris les zoonoses.

L’initiative N4H, gérée par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), a

été créée pour réduire le risque de futures pandémies et pour encourager les approches intégrées développées localement afin de garantir la santé des personnes, des animaux et de l’environnement. Soutenue par le gouvernement allemand, l’initiative rassemble les principales agences des Nations unies, des organisations intergouvernementales et des groupes de la société civile.

La candidature de Flying Vets a été soumise au PNUE au début de l’année après une série d’ateliers sur le projet en Mongolie. Trois ministres mongols ont apporté leur soutien à la demande : le ministère de l’alimentation, de l’agriculture et des industries légères (MoFALI), le ministère

INTERNATIONAL PRESENCE PRÉSENCE INTERNATIONALE

PRÉSENCE INTERNATIONALE

de la santé (MoH)ainsi que le ministère de l’environnement et du tourisme (MOET).

Grâce à ce financement, il est prévu de poursuivre le projet selon une approche conventionnelle basée sur les Nations Unies pour gérer un projet dans un pays, tout en étant complété par des initiatives de pointe qui font la différence sur le terrain.

La feuille de route sera axé sur le développement de quatre domaines de travail fondamentaux

identifiés dans le cadre des ateliers. Chaque domaine de travail cherchera à combler les lacunes de l’infrastructure de surveillance et de gestion de la faune sauvage en Mongolie, les outils et processus clés de chacun ayant déjà été identifiés.

- Collecte et analyse des données - Infrastructure et logistique - Renforcement des capacités - Technologie et innovation

Le Flying Vets a été lancé en avril 2021. Il est né de la participation de Flurina Hammer (membre du CIC et membre du conseil d’administration des Flying Vets) au Mongol Derby 2022, et de son désir de contribuer au travail du CIC pour soutenir la faune et le bien-être humain.

Le Derby servant de plateforme internationale pour sensibiliser et financer le projet - Flurina ayant terminé 12e de la course - les Flying Vets ont parcouru un long chemin au cours des six derniers mois.

Deux ateliers ont été organisés à Ulan-Bator, en Mongolie, réunissant les secteurs animal, humain et environnemental pour explorer l’état actuel de la surveillance et de la gestion des maladies dans le pays.

Les ateliers ont notamment permis d’identifier les lacunes des mesures de surveillance des maladies de la faune sauvage dans le pays, les actions nécessaires pour promouvoir la collaboration intersectorielle, ainsi que les mesures à prendre pour résoudre les problèmes notables.

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Journée de la santé

Le 3 novembre était la journée “One Health(”Santé globale”), une campagne internationale qui attire l’attention sur la nécessité d’adopter une approche transdisciplinaire “One Health” pour résoudre les principaux problèmes de santé mondiaux.

Notre empiètement sur les espaces sauvages et naturels est un problème qui prend de l’ampleur à chaque seconde qui passe.

La faune sauvage fait partie intégrante de l’existence humaine, et la menace des maladies infectieuses de la faune sauvage doit être abordée maintenant plutôt que plus tard.

La pandémie de COVID-19 est un rappel brutal des conséquences potentielles de l’inaction. Dans cette optique, quelles sont les solutions potentielles à ces problèmes ?

Dans le cadre de la Journée mondiale de la santé, la FAO et l’Alliance EcoHealth ont publié une étude qui suggère que l’intégration du secteur des ressources naturelles dans les efforts visant à atté-

nuer le risque de maladies infectieuses émergentes est essentielle. Le projet Flying Vets est un exemple concret de cette idée.

Le projet Flying Vets est une initiative du CIC et de l’Organisation mondiale de la santé animale (WOAH), qui vise à renforcer la capacité de la Mongolie à mettre en œuvre une approche „One Health” pour lutter contre les maladies de la faune sauvage, y compris les zoonoses.

En réunissant les parties prenantes des secteurs de l’environnement, de la santé humaine et de la médecine vétérinaire, nous pouvons travailler sur des solutions à des problèmes critiques tels que la surveillance des maladies de la faune sauvage de manière plus efficace et plus rapide.

Le soutien de The Flying Vets - et d’autres projets qui comblent le fossé entre différentes disciplines pour résoudre les problèmes mondiaux de santésera essentiel si nous voulons construire un avenir durable.

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Plusieurs nations se sont récemment engagées pour l’avenir de la conservation des oiseaux d’eau migrateurs lors de la conférence internationale sur ce sujet.

La huitième session de la Réunion des Parties à l’Accord sur les oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA MOP8) s’est tenue à Budapest, en Hongrie, du 27 au 30 septembre 2022.

L’AEWA est un traité intergouvernemental - administré par les Nations Unies - dédié à la conservation des oiseaux d’eau migrateurs et de leurs habitats à travers l’Afrique, l’Europe, le Moyen-Orient, l’Asie centrale, le Groenland et l’archipel canadien.

L’AEWA organise sa MOP pour donner l’occasion aux gouvernements de faire le point sur les activités de conservation des oiseaux dans le monde tout en explorant les actions possibles pour l’avenir.

La réunion de l’AEWA était l’une des plus grandes conférences axées sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs de l’histoire récente. Plus de 200 personnes étaient présentes, représentant 45 pays différents au sein des délibérations.

La MOP8 de l’AEWA a été invitée à se tenir à Budapest par le gouvernement du pays hôte. Le vice-premier ministre hongrois, Dr Zsolt Semjén, était parmi les orateurs de la cérémonie d’ouverture pour souhaiter la bienvenue aux participants à l’événement.

Cette réunion intervient à un moment particulièrement critique, car de nouveaux rapports indiquent que la moitié des espèces d’oiseaux sont actuellement en déclin. Un autre huitième des espèces est menacé d’extinction.

Au cours de la MOP8 de l’AEWA, 16 résolutions et de nouvelles lignes directrices ont été adoptées par les parties présentes, contribuant à assurer

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l’avenir d’un grand nombre des 255 espèces couvertes par l’AEWA.

Pour donner un exemple, un des résultats de l’événement a été l’introduction d’un nouveau plan d’action international pour l’Eider à duvet, une espèce de canard de mer actuellement en déclin. On espère que ces nouvelles mesures contribueront au rétablissement des populations dans les nombreuses zones où l’on trouve cette espèce.

En tant que fervents défenseurs des oiseaux d’eau migrateurs et de leur conservation, le CIC et les délégations du CIC étaient fiers de parrainer l’événement.

Les chasseurs sont l’une des rares parties prenantes ayant un intérêt direct dans la santé des populations d’oiseaux d’eau, et le CIC reste déterminé à établir une coopération au sein de la communauté des chasseurs au profit de leur conservation.

Dallas Safari Club (DSC), Leica Camera AG et RAUCH étaient parmi les autres sponsors de la MOP8 de l’AEWA.

Iben Hove Sørensen, Chef du CIC Groupe de spécialistes de la gestion des oiseaux migrateurs sur la participation des parties prenantes à la conservation des oiseaux migrateurs.

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AEWA JacquesTrouvilliez,Secrétaireexécutifdel’AEWA Secrétaire exécutif de l’AEWA, sur le CIC et la des oiseaux d’eau migrateurs

Le CIC a participé à la célébration de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs (JMOM) le 8 octobre.

La JMOM est un événement semestriel organisé par l’AEWA - l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasiequi vise à sensibiliser à l’importance des oiseaux d’eau migrateurs et à la coopération nécessaire à leur conservation.

Dans le cadre du thème de cette année, la JMOM a attiré l’attention sur l’impact de la pollution lumineuse sur les oiseaux migrateurs.

À l’appui de ce thème, nous avons mis nos amis et nos membres au défi de réduire la quantité de lumière qu’ils produisent lorsqu’ils visitent des zones côtières pendant la célébration de la JMOM en mai.

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Depuis lors, nous avons entendu plusieurs témoignages de personnes cherchant à atténuer leur impact sur les oiseaux en limitant la quantité de lumière qu’elles produisent lorsqu’elles partent à la chasse. Nous remercions tous ceux qui se sont impliqués !

En tant que l’une des rares parties prenantes ayant un intérêt direct dans les oiseaux d’eau migrateurs, le CIC comprend l’intérêt de faire participer les chasseurs à la survie de ces oiseaux.

Pour continuer à sensibiliser à ce sujet vital, nous vous encourageons à regarder cette animation produite pour la JMOM 2022.

Suivez un petit oiseau chanteur alors qu’il est attiré par les dangers de la ville par des lumières intenses. Les menaces auxquelles il est confronté sont communes aux oiseaux migrateurs qui tentent de naviguer dans les environnements urbains. En éteignant les lumières non essentielles la nuit, les oiseaux risquent moins d’être désorientés au cours de leurs longs voyages.

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OÙ SE PROFILE L’AVENIR DE LA CITES ?

Après deux semaines de délibérations à la CdP19 de la CITES, on peut affirmer que nous avons obtenu plus de questions que de réponses sur le commerce international des espèces sauvages et sur la Convention elle-même.

Au début de la CdP, beaucoup pensaient que les discussions à Panama jouaient un rôle crucial dans la détermination de l’avenir à long terme des moyens de subsistance et de la conservation des espèces sauvages dans le monde. Si l’on considère les résultats obtenus à l’issue de la conférence, on peut dire que les résolutions et les recommandations sont mitigées par rapport aux ambitions de beaucoup de personnes avant l’événement.

Les peuples indigènes et les communautés locales (IPLC) ont très certainement été parmi les questions les plus marquantes tout au long de la réunion. Pour une couverture plus approfondie des événements qui se sont déroulés en rapport avec les IPLC, veuillez consulter notre rapport consacré à ce sujet.

Le message des représentants gouvernementaux de haut niveau, des chefs de communautés et des ONG s’exprimant sur les IPLC était clair : 1) les IPLC doivent être inclus dans le processus décisionnel de la CITES, 2) il faut faire davantage pour reconnaître leurs

contributions à la conservation et le lien entre la vie sauvage et les moyens de subsistance.

Il était donc décevant de constater un manque de progrès sur un certain nombre de questions importantes de l’IPLC.

Ce manque de progrès a été mis en évidence par les résultats de deux points spécifiques de l’ordre du jour qui ont été fortement encouragés tout au long de la CdP19. Il s’agit de la proposition de créer un comité des communautés rurales (point 15) pour pour porter leur voix , et de la proposition de prendre en considération les moyens de subsistance lors de l’inscription des espèces aux annexes de la CITES (point 87.1), qui n’ont malheureusement pas été adoptées.

L’inaction de la CITES sur ces questions doit toutefois être attribuée à la structure de la convention elle-même, plutôt qu’à l’absence de bonnes intentions.

Avec 184 Parties à la Convention, les intérêts seront rarement alignés entre toutes les nations impliquées dans le processus de vote.

Cela explique en partie la lenteur du processus décisionnel de la CITES, les actions étant déter-

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„QUO VADIS CITES ? La CITES est-elle à la croisée des chemins ?

PRÉSENCE INTERNATIONALE

minées par un consensus plus large plutôt que par leur importance.

Il n’existe pas de solution immédiate à ce problème à l’heure actuelle. Dans un avenir à court terme, se concentrer sur le travail de lobbying semble être le meilleur et le seul moyen pour les IPLC d’exprimer leurs préoccupations à un public international plus large.

En tant que consolation, certains succès ont été constatés tout au long de la procédure, notamment le rejet d’une proposition visant à transférer l’éléphant d’Afrique à l’annexe I dans un certain nombre de pays (point 89).

Un groupe de travail intersession sur les IPLC a également été renouvelé, qui cherchera à explorer des questions telles que l’engagement des IPLC et les mécanismes de participation des communautés rurales à la CITES (points 13 et 15).

Il est cependant intéressant de noter que la proposition du secrétariat d’engager les IPLC dans les processus de la CITES au niveau international n’a pas été acceptée.

Bien que significatifs en soi, il convient de préciser que ces succès sont mineurs par rapport aux préoccupations de niveau marco de la CITES en tant qu’institution.

En ce qui concerne l’avenir, la tournure la plus intéressante des événements a sans doute été la décision de la CITES d’adopter une approche unique de la santé dans ses travaux (point 15), ce qui contribuera à réduire le risque d’émergence de zoonoses liées au commerce des espèces sauvages.

Un groupe de travail dédié à ce sujet a été créé dans le cadre de la procédure, auquel le CIC a décidé de se joindre.

One Health est un élément majeur des nouveaux statuts du CIC, ainsi que l’engagement de l’organisation à travailler sur les questions de développement durable.

Nous espérons que le CIC sera en mesure d’aider la CITES dans ce groupe de travail et dans ses efforts pour renforcer la résilience de l’économie et de la faune sauvage par une coopération transfrontalière accrue - le principal objectif de One Health.

Une liste complète des déclarations de position du CIC sur les points de l’ordre du jour à noter peut être lue ici.

Un résumé de toutes les décisions prises lors de la CdP19 de la CITES peut être trouvé ici.

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„L’impact de la prise de décision de la CITES sur les moyens de subsistance et le rôle des IP&LC dans la Convention”.
Le directeur général du CIC, Sebastian Winkler, et la coordinatrice des politiques du CIC, Alexandra Kalandarishvili (Photo par IISD/ENB)

PRÉSENCE INTERNATIONALE

Suite à l’adoption de l’Appel à l’action de Kigali pour les peuples et la nature par les plus de 2400 délégués présents à l’UICN APAC 2022 - parmi lesquels des représentants des gouvernements et de la société civile - les peuples indigènes et les communautés locales (IPLC) joueront un rôle plus important dans les décisions de conservation.

En tant que co-sponsor officiel, le CIC a contribué à assurer une forte participation des IPLC à l’événement, qui trop souvent ne sont pas entendus dans ces processus politiques internationaux.

L’inauguration de l’UICN APAC a été un événement marquant sur l’avenir de la conservation en Afrique, les participants au Congrès évaluant le rôle actuel des aires protégées africaines pour le développement et la conservation. Étaient présents des gouvernements, des organismes régionaux africains, des ONG, des experts et des

organisations nationales et internationales, des universitaires, des représentants du secteur privé, etc.

Parmi les recommandations présentées dans l’Appel à l’action de Kigali figuraient certaines reconnaissances longtemps attendues des IPLC, notamment des appels à l’inclusion de leurs savoirs et pratiques dans les actions de conservation, une meilleure reconnaissance de leurs droits et des mécanismes permettant à leurs voix d’être entendues.

Lors des discussions sur l’inclusion des IPLC dans les activités de conservation à venir, les gouvernements, la société civile et les acteurs privés faisaient partie des parties prenantes mentionnées, appelant ainsi les organismes internationaux tels que l’UICN, la CITES et la CDB à prendre davantage en compte les IPLC dans leurs décisions et leurs politiques.

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Credit: Hattingh/CIC

PRÉSENCE INTERNATIONALE

En tant que supporter de la conservation par l’utilisation durable, le CIC est bien conscient que les meilleurs exemples de conservation réussie viennent des pays qui utilisent la chasse réglementée - en conjonction avec les connaissances et les actions de l’IPLC - dans le cadre de leur stratégie de conservation.

Un certain nombre de personnalités du monde de la conservation se sont exprimées sur les délibérations qui ont eu lieu à Kigali, ainsi que sur leurs implications pour l’avenir du processus décisionnel en matière d’environnement.

L’écologiste zambien Bupe Banda, représentant le Community Leaders Network (CLN), une coalition de communautés locales de neuf États d’Afrique du Sud, a apporté le point de vue des communautés locales.

„J’espère que les résultats de l’APAC influencent les deux organes, la CITES et la CDB. Tous deux prennent actuellement des décisions sans la voix de l’Afrique.”

Dr Dilys Roe, présidente du groupe d’experts de l’UICN sur l’utilisation durable et la génération de revenus (SULi), a souligné le rôle que l’utilisation durable a eu dans les discussions à l’APAC.

„À l’APAC, il était clair que l’utilisation durable jouera un rôle clé dans la gestion des zones protégées en Afrique. Le tourisme photo et la chasse fournissent déjà la part du lion de leur financement et continueront à le faire à l’avenir.”

Pour l’avenir, le CIC encourage toutes les parties prenantes, y compris les organismes internationaux de protection de l’environnement, à tenir compte des résultats du Congrès afin de soutenir la faune et la flore sauvages et les populations de toute l’Afrique, tout en renforçant la présence et la reconnaissance des IPLC lors des prochaines réunions de la CITES et de la CDB en novembre et décembre de cette année.

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’Appel à l’action de Kigali pour les populations et la nature, la déclaration complète est disponible en ligne.

Dr. Dilys Roe à l’IUCN APAC 2022 (Credit : Hattingh/CIC) Bupe Banda à l’UICN APAC 2022 (Crédit : Hattingh/CIC) Credit: Hattingh/CIC

ÉVÉNEMENTS

LA FACE A CÉLÉBRÉ SON 45ÈME ANNIVERSAIRE À BRUXELLES

La Fédération européenne pour la chasse et la conservation (FACE) a tenu son assemblée générale du 25 au 27 octobre 2022 à Bruxelles.

Le 25 octobre était un jour particulièrement important pour la FACE, puisqu’il marquait le 45e anniversaire de sa création en 1977.

En tant que partenaire de longue date du CIC, nous adressons nos sincères félicitations à la FACE pour avoir maintenu son engagement à travailler dans l’intérêt des chasseurs et de la faune sauvage européens pendant cette période.

Le directeur général du CIC, Tamás Marghescu (aujourd’hui ambassadeur du CIC), était présent à Bruxelles pour prendre part aux délibérations et remettre une plaquette spéciale en or du CIC pour rendre hommage à la FACE.

L’Assemblée générale a été l’occasion pour les dirigeants des associations et organisations de chasseurs européens de se réunir et d’explorer les questions d’actualité concernant le monde de la conservation et de l’utilisation durable.

La campagne européenne des chasseurs de la FACE (#SignForHunting) a été l’un des sujets de discussion. Depuis le lancement de la campagne il y a plusieurs mois, la FACE a recueilli quelque 200 000 signatures en vue de mettre en place un meilleur mécanisme pour le discours sur la chasse à Bruxelles. Si vous n’avez pas encore enregistré votre soutien, vous pouvez le faire ici.

L’adoption de la stratégie de la FACE pour 2027 a été une autre question importante lors de l’Assemblée générale, la FACE s’engageant à créer une Europe riche en biodiversité et en opportunités de chasse pour les années à venir.

L’événement s’est terminé par une discussion au Parlement européen sur les meilleures pratiques en matière de chasse durable et de conservation, qui a été animée par le député européen Alex Agius Saliba.

Parallèlement à l’assemblée générale de la FACE, la délégation du CIC présente a pris le temps de rencontrer des représentants des directions générales de la Commission européenne pour les partenariats internationaux et l’environnement, où la possibilité de futures opportunités de collaboration a été explorée.

En outre, une visite a été rendue à la Maison européenne de la forêt, où des entretiens ont eu lieu avec le responsable d’EUSTAFOR (Association européenne des forêts d’État) ; il est prévu que d’autres discussions aient lieu pour élaborer des intérêts communs tels que des alliances de coopération.

Une fois de plus, le CIC félicite la FACE pour ces 45 merveilleuses années et lui souhaite de continuer sur la voie du succès.

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ÉVÉNEMENTS

LE CIC SOUTIENT LA CAMPAGNE #SIGNFORHUNTING DE LA FACE !

Appel à tous les chasseurs et supporteurs de l’utilisation durable - le CIC vous invite à soutenir la campagne #SignForHunting de la FACE !

Ces dernières années, Bruxelles a été la source de nombreux problèmes pour les chasseurs et la conservation de la faune sauvage. Dans de nombreux cas, ces problèmes ne sont souvent pas fondés sur des faits ou des données scientifiques.

La campagne #SignForHunting est un appel à tous les chasseurs qui souhaitent une approche plus équilibrée de la chasse au sein de l’UE.

Cette initiative à l’échelle européenne offre une plateforme aux chasseurs pour demander aux institutions de l’UE de travailler avec la FACE sur l’avenir de la chasse et de la conservation.

L’objectif ? Faire en sorte que les politiques européennes en matière de biodiversité contribuent à la conservation de la nature tout en reconnaissant les nombreux avantages associés aux activités de chasse réglementées et durables.

En tant que partenaire de longue date de la FACE, le CIC soutient pleinement cette campagne et ses efforts pour remettre sur la table les activités d’utilisation durable de la biodiversité.

Comment pouvez-vous soutenir la campagne ? Il vous suffit de vous rendre sur le site officiel et d’enregistrer votre adresse électronique.

Le site web contient également des informations supplémentaires sur la campagne, notamment une pétition en 9 points qui demande un changement dans les sujets clés liés à la chasse et à la conservation.

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ÉVÉNEMENTS

10E ANNIVERSAIRE DU LADIES HUNTING CLUB EN SERBIE

Le CIC s’est joint à la célébration du 10e anniversaire du Ladies Hunting Club (Club des dames chasseuses) en Serbie plus tôt cette année.

Le Ladies Hunting Club - ou Damski Lovački Klub - œuvre à l’amélioration et au développement des droits des femmes par le biais de ses activités liées aux traditions et à la culture de la chasse, ainsi qu’à la conservation de la biodiversité.

Pour commémorer l’occasion, un événement a été organisé le 17 septembre dans le parc national de Tara, en Serbie.

Le directeur général du CIC, Tamás Marghescu (désormais ambassadeur du CIC), était présent pour honorer l’organisation, qui est membre du CIC depuis 2013.

Des délégations de clubs de dames chasseuses de Bulgarie, de Slovénie, de Serbie, de Hongrie et de Croatie ont assisté à la célébration.

Les présidents des associations régionales de chasse du centre et de l’ouest de la Serbie, des représentants de Tara National et des autorités locales étaient également présents lors d’un dîner de gala qui s’est déroulé dans la soirée.

Dans le cadre des festivités de la soirée, le directeur général du CIC a prononcé une allocution et remis - au nom du Dr Philipp Harmer, président du CIC - une plaquette commémorative à la présidente du club des dames chasseuses, Sanja Momčilović Bognič.

Dans son discours, les dames chasseuses de Serbie ont été encouragées à prendre l’initiative d’aider le CIC dans ses communications avec le public.

Le CIC souhaite au Lady Hunters Club un succès continu dans les années à venir, et se réjouit de poursuivre sa collaboration avec lui.

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LA PRÉSIDENCE TCHÈQUE DE L’UE ACCUEILLE LA RÉUNION DES DIRECTEURS DE CHASSE DE L’UE

L’ordre du jour de la réunion de cette année comportait un certain nombre de questions d’actualité, telles que la loi européenne sur la restauration de la nature, la peste porcine africaine, les approches de gestion des grands carnivores et l’interdiction du plomb dans les munitions.

En outre, la réunion a été l’occasion de discuter de l’un des projets en cours du CIC, concernant l’établissement d’une base de données sur l’utilisation durable afin de consolider davantage les données sur la faune sauvage pour une compréhension améliorée et opportune de ce que le secteur de la chasse apporte à la conservation et à la société.

La réunion annuelle des directeurs généraux de la chasse de l’UE a eu lieu du 19 au 21 octobre, et a été accueillie par la présidence tchèque de l’UE à Prague.

La réunion informelle des 27 directeurs de la gestion du gibier de l’UE est une tradition depuis 2011, dans le but d’aborder les questions pertinentes relatives à la chasse et à la conservation du gibier au niveau européen.

Parmi les participants figuraient des représentants des ministères et organes gouvernementaux de l’UE compétents en matière de gestion du gibier, ainsi que des directeurs d’organisations et d’entités travaillant dans le secteur, comme le CIC et la FACE.

Nous sommes également heureux d’annoncer que le CIC et la présidence tchèque de l’UE ont reçu un prix spécial de la Chambre de la chasse slovaque pour célébrer le centenaire de la chasse organisée en République slovaque.

Le prix a été remis par Tibor Lebocký, président de la Chambre de la chasse slovaque, Dr. Imrich Šuba, secrétaire général de la Chambre de la chasse slovaque, et Ing. Tibor Jančok, directeur général des forêts et de la chasse au ministère de l’agriculture de la République slovaque. Le directeur général du CIC, Tamás Marghescu (désormais ambassadeur du CIC), a reçu le prix au nom du CIC.

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ÉVÉNEMENTS

FESTIVAL DES JOURNÉES DE LA SAINT HUBERT EN SLOVAQUIE

Le premier week-end de septembre a marqué le 30e anniversaire du festival des Journées de la Saint Hubert, un événement qui s’est déroulé sur le site emblématique du musée de Saint Anton à Svätý Anton, en Slovaquie.

Le festival a été une célébration de la chasse et de la communauté des chasseurs, rassemblant plus de 7000 invités d’âge et de milieux différents partageant une passion commune.

La présidente du groupe de travail CIC Artemis, Soňa Chovanová Supekov, était présente avec ses collègues du Club des dames chasseuses slovaques.

Dans le cadre des festivités, un stand du CIC a été installé pour les visiteurs, où les gens ont pu en apprendre davantage sur le travail de l’organisation.

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ÉVÉNEMENTS

ÉVÉNEMENTS

Le CIC World Game Cookbook, un recueil de 207 recettes de viande de gibier provenant de 66 pays et régions différents, était un point fort de l’événement, puisque la version slovaque a récemment été présentée au public en tant que première édition non anglophone du livre. En outre, dans le cadre de l’engagement du CIC à impliquer les jeunes dans les questions d’utilisation durable, une zone d’éducation des jeunes a été mise en place pour les enfants présents.

Cette zone était consacrée à l’enseignement de la pratique de la chasse, ainsi que de tous ses éléments culturels.

Pour en savoir plus sur l’événement, nous vous invitons à parcourir la sélection de photos prises lors du festival.

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ÉVÉNEMENTS

ÉVALUÉS PAR LE CIC ET L’ÉDITION SLOVAQUE DU LIVRE DE CUISINE DU GIBIER MONDIAL DU CIC : 2022 EXPOSITION NATIONALE

DE LA CHASSE EN SLOVAQUIE

Le Salon national de la chasse 2022 de Slovaquie a ouvert ses portes le 18 août à Nitra, en Slovaquie. L’exposition nationale de la chasse, organisée sous le thème Chasse et nature, a lieu tous les cinq ans et met à l’honneur et réunit les principaux praticiens du monde entier travaillant dans le secteur de l’utilisation durable et de la chasse. Cette année, elle a été accueillie dans le cadre du salon international de l’agriculture et de l’alimentation Agrokomplex. L’exposition nationale de la chasse a été co-organisée par le ministère de l’agriculture et du développement rural de la République slovaque, et la Chambre de la chasse slovaque. Le ministère de la défense de la République slovaque et le CIC ont parrainé l’exposition.

Les associations de chasseurs de Bulgarie, de République tchèque, de Hongrie et de Voïvodine, toutes présentes à l’événement, ont fait entendre la voix internationale des chasseurs dans le hall d’exposition.

Le directeur général du CIC, Tamás Marghescu (désormais ambassadeur du CIC), a été invité à prendre la parole lors de la cérémonie d’ouverture de l’exposition nationale de la chasse. Dans son discours, il a remercié les organisateurs d’avoir demandé au CIC de parrainer l’événement et les a félicités d’avoir réuni la communauté des chasseurs après un an de retard dû à la pandémie.

Il a poursuivi en soulignant que les chasseurs continuent à apporter des avantages environnementaux et économiques à la société dans son ensemble. Il a également souligné que la Chambre de la chasse slovaque est une institution qui fonctionne bien et qui doit continuer à fonctionner comme elle l’a fait avec succès ces dernières années.

Dans le cadre de l’exposition, 1 300 trophées ont été présentés aux participants, dont beaucoup ont reçu la médaille d’or du CIC.

1
300 TROPHÉES

ÉVÉNEMENTS

Nous sommes fiers d’annoncer que tous les trophées exposés ont été mesurés à l’aide du système d’évaluation des trophées du CIC, un exercice qui a été réalisé par quelques-uns de nos juges principaux de trophées du CIC (STJ) au cours du mois précédant l’exposition. Autre nouvelle passionnante, l’exposition nationale de la chasse a marqué le lancement de la version slovaque du CIC World Game Cookbook !

La présidente du groupe de travail Artemis du CIC et auteur du livre de cuisine, Soňa Chovanová Supeková, était présente lors du lancement du livre.

Le livre a été présenté aux participants dans le cadre d’une présentation organisée par le président d’Artemis, le directeur général du CIC et S.E. Ivan Gašparovič, ancien président de la République slovaque.

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OBSERVATION DE LA FAUNE

NOTRE RÉSEAU

2022 a été une période particulièrement chargée pour le système d’évaluation des trophées (TES) du CIC. Après de nombreux retards dans les formations causés par la pandémie, nous avons enfin pu commencer à proposer des cours avec un grand succès sur tout le continent européen.

La Lettonie, la Pologne, le Portugal, la Serbie, le Royaume-Uni et la Bulgarie figuraient parmi les pays dans lesquels des formations ont eu lieu cette année.

Pour 2023, des formations en Autriche, en Allemagne, en Italie, en Slovénie et en France sont déjà en préparation. Nous nous réjouissons de vous voir tous l’année prochaine.

À ce jour, il y a un total de 33362 évaluations dans la base de données d’évaluation des trophées (TED). D’ici la fin de l’année, nous aurons formé environ 240 nouveaux mesureurs, le nombre total de mesureurs actifs atteignant désormais un peu plus de 900 !

Parmi les nombreuses évaluations fantastiques qui ont eu lieu au cours des derniers mois, le point culminant a certainement été le nouveau record mondial pour le muntjac, qui a reçu une médaille d’or internationale CIC.

Avec un score impressionnant de 81,88 points, le spécimen a été mesuré par le Senior Trophy Judge Iain Watson lors de l’événement de formation du CIC qui a eu lieu à Oxford.

OBSERVATION DE LA FAUNE

IN MEMORIAM: GEORGE ALLAN ALLISON (1939-2022)

Nous avons le regret d’annoncer le décès d’Allan Allison (83 ans), juge de trophées, taxidermiste et naturaliste écossais respecté.

Contributeur majeur au monde de la mesure des trophées, Allan a été le pionnier de l’évaluation des trophées de cerfs écossais à partir des années 1980, avec feu Richard Prior et feu G Kenneth Whitehead (co-auteur du Red Book). Ce faisant, il a développé une connaissance et une compréhension approfondies des chevreuils typiques et non typiques. Toujours méticuleux dans la tenue des registres, Allan a établi et maintenu, avant l’apparition du TES et du TED, une importante base de données écossaise couvrant les quatre espèces de cerfs présentes dans le pays, laissant un héritage précieux de registres notés selon les formules du CIC.

Lors de la création de la CIC UK Trophy Commission en 1997, les compétences et l’engagement d’Allan ont été reconnus lorsqu’il a été désigné par Thomas Troubridge pour être le juge écossais principal.

Il était connu non seulement des participants aux foires aux gibiers en Écosse, mais aussi des nombreux chasseurs de toute l’Europe et d’ailleurs qui venaient chez lui pour parler de chasse, d’art sportif, d’armes à feu et pour faire évaluer leurs trophées. Contribuant régulièrement à la presse sportive spécialisée, il a récemment co-écrit un ouvrage sur les armes anglaises anciennes.

Après s’être retiré de la mesure active des trophées en 2008, Allan est resté impliqué en offrant ses connaissances et ses compétences, tout en gardant la main sur les affaires en cours en examinant les têtes que lui apportent ses amis chasseurs. Sa contribution au fil des ans a été d’une grande importance au Royaume-Uni et au-delà, et il nous manquera beaucoup.

OBSERVATION DE LA FAUNE

SOUS LES FEUX DE LA RAMPE

Comment êtes-vous entré dans le monde des trophées et quelle est la motivation qui vous anime ?

Ma participation au CIC a commencé il y a plus de 30 ans, lorsque j’ai été recruté par G. Kenneth Whitehead et Richard Prior, qui - en dirigeant la Commission britannique des trophées - utilisaient le Livre rouge comme base de leur travail, ayant été intimement impliqués dans sa production.

Peu de temps après, je suis devenu chef de délégation (HoD), une promotion accidentelle et provoquée par le HoD de l’époque, le duc de Westminster, qui a démissionné de manière inattendue alors qu’il occupait le rang de major général au lieu d’un simple brigadier.

J’ai toujours été intéressé par les bois et les excroissances que les animaux produisent dans le

cadre de leur cycle naturel. Je pense avoir été persuadé que l’utilisation initiale d’un processus d’évaluation était d’essayer d’aider les gestionnaires de cervidés à mieux entretenir les stocks de toutes les espèces qu’ils avaient sur leurs terres. En soi, je pense que c’est toujours une raison valable pour évaluer les trophées. Si seulement nous pouvions trouver un mot pour remplacer „trophée”, je sauterais dessus immédiatement !

Le problème que nous observons est qu’à l’époque où le système de mesure a été mis en place, la taille des domaines de chasse était généralement beaucoup plus importante qu’aujourd’hui. Ce que nous constatons, c’est une augmentation du morcellement de grandes étendues de terre où un nombre croissant de chasseurs sont impliqués dans le processus de gestion.

En Europe notamment, les zones sont souvent placées sous une forme ou une autre sous le

Tony Dalby-Welsh Royaume-Uni 2014-STJ-014

OBSERVATION DE LA FAUNE

contrôle de l’État, mais dans d’autres régions, leur gestion est de plus en plus laissée au bon vouloir des propriétaires fonciers individuels, qui peuvent être nombreux dans une même aire de répartition d’une espèce. Cela tend à rendre les stratégies de gestion incohérentes et, par conséquent, les espèces elles-mêmes en souffrent.

Vous êtes actuellement co-président de la Commission internationale d’évaluation des trophées. Quel est son objectif principal ?

Ma participation à la Commission internationale d’évaluation des trophées était avant tout un désir d’essayer de rapprocher les nombreuses nations qui souscrivent au nouveau TES afin d’obtenir une plus grande cohérence dans les performances de l’ensemble des espèces évaluées par le CIC.

La langue est toujours un problème, mais il y a une volonté de se rapprocher sur la façon dont nous évaluons les différents trophées. L’utilité de la base de données d’évaluation des trophées y contribue grandement.

Celle-ci a maintenant près de dix ans et il ne fait aucun doute qu’une révision fondamentale de ses capacités est nécessaire. La gestion des bases

de données a évolué au cours de cette période et nous devons nous assurer que nous tirons parti des capacités avancées que nous pouvons désormais inclure dans ce que nous faisons.

Quels sont les besoins pour une révision fondamentale de la base de données d’évaluation des trophées ?

Une révision de la base de données d’évaluation des trophées est fondamentale pour l’avenir de la mesure des trophées au sein du CIC. Nous devons également nous demander si nous sommes sérieux quant à la protection du droit d’auteur du CIC, applicable à la fois à ses publications relatives à la mesure des trophées et au système de mesure lui-même. Enfin, et c’est peut-être le plus important, nous devons examiner comment nous pouvons utiliser de manière positive les données que nous recueillons jour après jour.

Plus de 33 000 enregistrements existent maintenant dans la base de données et cela doit, d’une manière ou d’une autre, avoir une valeur scientifique. La Commission internationale d’évaluation des trophées aura un avis, mais cette question doit être examinée par un public beaucoup plus large au sein même du CIC.

ANNONCES

Tamás Marghescu a quitté le poste de directeur général du CIC après douze ans de service. Il est remplacé par Sebastian Winkler, qui a été engagé comme directeur général adjoint en mars 2022.

Arno Wimpffen rejoint également l’équipe de direction aux côtés de Sebastian en tant que directeur général adjoint, après avoir travaillé pour le CIC en tant que consultant depuis le printemps de cette année.

Depuis sa nomination au poste de directeur général en 2010, Tamás a contribué à faire du CIC une organisation largement considérée comme une figure de proue sur les questions liées à la chasse, à la conservation et à l’utilisation durable.

Sous sa direction, le CIC a mené à bien un certain nombre de projets et d’initiatives clés. Il s’agit notamment de l’établissement du Partenariat de collaboration sur la gestion durable de la faune sauvage (CPW), de la création du programme „1 euro par chasseur” et de la négociation d’un statut diplomatique pour le CIC en Hongrie.

Tamás continuera à travailler avec le CIC à temps partiel en tant qu’ambassadeur, où il s’engagera dans le travail politique à Bruxelles tout en collaborant étroitement avec FACE, ainsi que dans les activités de mobilisation des ressources pour financer les nombreuses tâches qui attendent le CIC.

En tant que nouveau directeur général, Sebastian Winkler a parlé de son rôle et de l’avenir du CIC : „Je tiens à remercier notre président, Philipp Harmer, et notre directeur général sortant, Tamás Marghescu, pour l’excellent soutien et les conseils qu’ils m’ont prodigués au cours de ces sept mois d’intégration.

Je crois fermement qu’il faut s’appuyer sur ce quemesprédécesseursontaccompli.Monarrivée coïncide avec plusieurs développements, dont les principaux sont nos statuts nouvellement adoptés et le lancement de l’initiative de collecte de fonds Club 200.

J’ai hâte de diriger le CIC sur ces projets et d’autresinitiativesquilepositionnerontdavantagecommeuneorganisationvéritablementinternationale équipée pour le 21e siècle.”

L’équipe du CIC remercie Tamás pour ses nombreuses années de service dévoué et se réjouit d’entamer un nouveau voyage sous la direction de Sebastian et Arno.

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„Je suis heureux de transmettre mes responsabilités à mon successeur, Sebastian Winkler, que j’ai eu le privilège de proposer au recrutement après un processus de sélection équitable et transparent.

Je connais Sebastian depuis de nombreuses années et nous avons même travaillé ensemble lors de mon passage à l’UICN. En toute confiance, je peux dire qu’il est assuré de continuer à développer le CIC sur sa voie pour devenir une organisation mondiale de conservation encore plus respectée.

Je suis redevable à mon personnel et au réseau étendu du CIC pour leur travail de soutien à la faune, aux personnes et à notre passion pour la chasse.”

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ANNONCES

LE PARLEMENT EUROPÉEN S’ENGAGE À PROTÉGER LES

DROITS DES AGRICULTEURS ET LA CHASSE EN TANT QU’OUTIL DE GESTION.

Suite à l’adoption d’une résolution commune sur la protection de l’élevage et des grands carnivores en Europe, le Parlement européen a pris des mesures pour protéger les droits des agriculteurs et la chasse en tant qu’outil de gestion, Cette résolution pourrait entraîner une modification du statut strictement protégé des grands carnivores européens, en raison d’une demande du Parlement de mettre en œuvre l’article 16 de la directive „Habitats”.

Selon la directive, les espèces peuvent passer dans une autre catégorie (statut de protection) si elles bénéficient d’un „progrès technique et scientifique” approprié.

Bien qu’il reste encore du travail à faire, cette nouvelle est sans aucun doute un pas en avant pour les acteurs du monde rural en Europe.

Dans le cadre des délibérations, les députés européens ont également réaffirmé l’importance de la chasse en tant qu’outil de gestion dans le cadre de la directive „Habitats”, la majorité des en effet ayant rejeté les appels visant à écarter cette pratique en tant qu’outil Les chasseurs ont toujours joué un rôle essentiel dans la gestion des populations de grands carnivores. Ces dernières années, nombreux sont ceux qui

ont réclamé des changements dans les listes européennes de grands carnivores, en raison des problèmes qu’ils génèrent dans de nombreux États membres. Les loups, en particulier, ont fait l’objet de nombreuses discussions à cet égard, en raison de l’augmentation de leurs populations et de leur aire de répartition en Europe.

Il faut espérer que la résolution commune conduira à un véritable changement aux niveaux européen et national, dont la faune, la conservation et les moyens de subsistance seront les bénéficiaires.

Pour plus d’informations, veuillez consulter le rapport de la Fédération européenne pour la chasse et la conservation (FACE).

ANNONCES

CALL FOR SUBMISSIONS

CIC Young Opinion Research Award 2023

Introduction : The CIC is a global non-profit inter-governmental organization aiming to conserve wildlife through its sustainable use. The Young Opinion working group of the CIC focuses on creating a global network of young scientists under the age of 35, who believe in the values which the CIC is advocating.

Objective : The CIC Young Opinion Research Award is aimed at supporting researchers whose projects contribute to the sustainable use of wildlife for the benefit of natural heritage conservation. Thereby, the goal of the Young Opinion Research Award is to promote scientific research in accordance with the spirit of CIC's convictions Such research may cover any or all of the three main pillars of sustainable wildlife management : economic, socio-cultural, ecological

Participants are required to send a summary of their research project, explaining the aim, methods and conclusions of the project

The jury, a committee of CIC experts, will determine the winner, who will be rewarded with an invitation to participate at the next General Assembly in Paris, France (end of April 2023) and a publication in the next Young Opinion Newsletter The winners gain the opportunity to present their projects and get in contact with key representatives and experts in the field of sustainable wildlife management The prize covers the registration fee, accommodation and reasonable preapproved travel expenses. The deadline for application is January 31st 2023. The results will be announced by early March 2023

Requirements: Students of Bachelor, Masters or Doctoral programs under 35 years of age are eligible to apply.

The summary should meet the following criteria:

Cover the research topics dealing with sustainable wildlife management based on one or more of three approaches – economic, socio-cultural, ecological (topic examples: ethics, politics, or history of hunting; wildlife management measures from habitat improvements to harvest strategies)

Maximum length is 3600 characters/two pages

Working language – English

Please send your submissions to cic-yo@cic-wildlife org with the subject CIC Young Opinion Research Award 2023

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69ème Assemblée générale 20-24 Avril 2023 Paris, France
vous souhaitons
joyeuses
petits
Nous
de
fêtes et une année pleine de grandes joies et de
bonheurs!

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