Amateur 99

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de cigare

L’Amateur de Cigare • N° 99 • MARS/AVRIL 2014

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RUDY RICCIOTTI, L’ARCHITECTE DE LA MÉDITERRANÉE

JOYEUX ANNIVERSAIRE QUAI D’ORSAY ! HUIT CAVES À MOINS DE 500 EUROS EXCLUSIF HAVANES : TOUTES LES ÉDITIONS RÉGIONALES

99 MARS/AVRIL 2014


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CIGARE  ÉTATS-UNIS

ROCKY PATEL

un coup de foudre Ses cigares commencent à conquérir l’Europe : il était temps ! Cela fait plus de quinze ans en effet que Rocky Patel séduit les amateurs du reste du monde, notamment américains, avec des vitoles venues du Nicaragua et du Honduras. Avec seize millions de cigares vendus en 2012, il est aujourd’hui l’une des figures les plus respectées et les plus prospères du monde du hecho a mano. PROPOS RECUEILLIS PAR ARMELLE VINCENT

Rencontre.

L’Amateur de Cigare : Vous êtes indien d’origine et vous êtes l’un des fabricants de cigares les plus en vue aux États-Unis. Parlez-nous de votre itinéraire… Rocky Patel : J’ai grandi en Inde puis, quand

j’ai eu quatorze ans, mes parents ont décidé d’émigrer aux États-Unis. Mon grand-père maternel était ministre de l’Agriculture en Inde dans les années 1960 et mon grand-père paternel avait des usines à Nairobi. J’ai sillonné l’Inde rurale avec le premier et le Kenya avec le deuxième. Grâce à eux, j’ai toujours été proche de la terre… L’ADC : Mais vous avez d’abord étudié le droit. R. P. : Oui, j’ai étudié le droit dans une université

du Wisconsin et je suis devenu avocat d’affaires à Los Angeles. J’ai exercé mon métier dans l’industrie cinématographique et c’est comme ça que j’ai commencé à fumer le cigare.

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© LUC MONNET

L’ADC : Personne ne fumait dans votre famille ? R. P. : Personne. En revanche, beaucoup de gens du milieu

hollywoodien étaient des aficionados. Ils fumaient le cigare sur les tournages, entre deux prises. Je m’y suis donc mis. Et j’ai fini par devenir membre d’un club très fermé, le Grand Havana Room, fréquenté par des gens comme Arnold Schwarzenegger, Mel Gibson ou Demi Moore. L’ADC : Comment êtes-vous passé du statut d’aficionado à celui de fabricant ? 22  l’amateur de cigare

 Rocky Patel

à Danli (2e à gauche) lors du premier festival du cigare hondurien en 2011.

R. P. : Progressivement. À l’époque du boom économique,

un ami a décidé de fabriquer ses propres cigares au Honduras pour s’amuser et il m’a demandé d’investir avec lui. J’ai accepté car je trouvais ça marrant. Mais quand nous sommes allés au Honduras visiter les champs de tabac et les manufactures, j’ai eu comme un coup de foudre. J’ai immédiatement voulu apprendre. L’ADC : Tout en restant avocat ? R. P. : Oui, pendant plusieurs années, j’ai mené les deux

carrières de front. Je m’occupais de cigares pendant mon temps libre. Cela m’accaparait quand même de plus en plus


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C

CIGARE  ÉTATS-UNIS

et lorsque j’ai compris que le boom allait prendre fin, j’ai décidé de me lancer à plein temps. En 1999, j’ai donc abandonné mon cabinet et tout vendu pour m’installer en Floride. J’avais compris que c’était là-bas qu’il fallait aller si je voulais être pris au sérieux. L’ADC : Justement : on vous a pris au sérieux ? R. P. : Pas du tout, bien au contraire ! Tout le monde a essayé

de me décourager en me disant que je n’y arriverais jamais. Ma famille ne comprenait pas que j’envoie promener ma carrière. Elle m’accusait d’avoir perdu la raison. Les autres me disaient que je m’y casserais les dents, n’étant ni cubain, ni latin, ni issu d’une culture du cigare. L’ADC : Vous vous êtes pourtant entêté… R. P. : Je suis extrêmement têtu. Je voulais prouver que je

pouvais y arriver. J’ai commencé à Naples (Floride) dans mon garage avec deux employés. J’en ai maintenant plus de deux mille. Aujourd’hui, ma famille est très fière de ma réussite et me soutient. Mon frère et mon cousin travaillent avec moi. Ils viennent même de lancer leur propre marque. L’ADC : Comment expliquez-vous une telle réussite ? R. P. : Je suis passionné et motivé. J’ai fait des allers-retours

incessants entre Naples, le Honduras, le Nicaragua et la République dominicaine. J’ai posé des centaines de questions idiotes, j’ai travaillé dans les manufactures, j’ai appris les ficelles du métier, la fermentation et le reste. J’ai passé cinq ou six ans à faire des essais pour obtenir les meilleurs mélanges. Mon palais s’est amélioré. J’ai exigé de la régularité et de la qualité et pour les obtenir, j’ai compris que je devais prendre le contrôle de la fabrication de mes cigares. J’ai donc négocié avec la famille Plasencia, qui cultive l’un des meilleurs tabacs du monde au Honduras. L’ADC : Comment vous a-t-elle accueilli ? R. P. : Il a fallu les convaincre et batailler ! Je

J’ai commencé dans mon garage avec deux employés.

n’avais aucun crédit avec eux, ne venant pas d’une famille cigarière. Petit à petit, ils ont vu que j’étais sérieux et déterminé. Je leur ai expliqué que je pouvais leur apporter la reconnaissance avec de bons cigares, que les leurs n’étaient pas suffisamment bons. Cela faisait trente ans qu’ils étaient dans le business et presque personne ne les connaissait. Ils ont fini par me laisser prendre le contrôle du processus et aujourd’hui, ils sont

très sollicités. Après, j’ai sillonné les États-Unis avec mes produits. J’ai visité six cents villes en sept cents jours pour construire mes relations avec les civettes et les consommateurs et comprendre leurs attentes. Je me suis aussi mis à emmener trente personnes par semaine au Honduras pour leur faire visiter non seulement nos installations mais aussi celles de nos concurrents. 

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© DR

Rocky Patel Vintage 1990, Torpedo.

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CIGARE  DESIGN

MEUBLES

esprit cohiba Une collection de meubles Cohiba inspirée par la beauté des boîtes de cigares PAR ANNE PARLANGE

a failli voir le jour… D’un rêve parti en fumée, il reste quelques prototypes.

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«n

ous étions au salon du meuble de Milan en 2011. Nous, c’est-à-dire François Roche, l’éditeur des meubles Roche Bobois, Luigi Gorgoni, un designer milanais, et moi. Nous avons parlé des boîtes de cigares, qui sont en général de très beaux objets, fabriqués à la main, assemblés en bois nobles, avec des charnières et des serrures d’une grande qualité. L’idée nous est ainsi venue de dessiner une collection de meubles qui s’inspirerait de leurs lignes et de leur perfection artisanale. » Qui parle ainsi ? Christian Turrini, cinquantesept ans, un menuisier-ébéniste devenu chef d’entreprise depuis sa rencontre, en 1995, avec François Roche, un fou de design et de création. La collection Cohiba est née… sur le papier. Le designer Luigi Gorgoni dessine les premières esquisses, à partir desquelles Christian Turrini réalise un prototype en peuplier, pour vérifier la faisabilité des assemblages, des formes et des volumes. Puis la colorimétrie des bois est mise à l’essai. « Le noyer français du sud de l’Auvergne, avec lequel nous travaillons habituellement, présente deux couleurs : le cœur est violet et le reste est très clair, presque blanc. Foncer la partie claire, avec des pigments à l’eau, est facile sur de grandes surfaces, mais, sur les petites sections exigées par le dessin de Luigi, c’était impossible. Nous nous sommes donc rabattus sur le noyer d’Amérique du Nord, plus homogène en termes de couleurs »,  Bibliothèque et raconte Christian Turrini. Le noyer massif bahut Cohiba. est facetté en diamant, puis verni, et se voit adjoindre un piètement et des charnières en acier laqué or mat, éléments venus d’Italie.

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© DR

Pas de fabrication en série Déclinée en table, bibliothèque, bahut et chaise, la magnifique collection Cohiba ne sera pourtant jamais fabriquée en série. Le vent de l’époque a tourné… On fume, mais en cachette, pour ne pas être soumis à la vindicte des ayatollahs qui réclament la vertu obligatoire pour tout le monde. La

notoriété française s’exporte très bien, mais s’inspirer d’un nom tel que Cohiba pouvait faire reculer les acheteurs. Christian Turrini a donc vendu ses prototypes à quelques amateurs, attirés par leur caractère de pièces uniques, et tourné la page. Il a depuis lancé, avec Antoine Fritsch et Vivien Durisotti, fondateurs de l’agence éponyme, la collection Bee, qui sera exposée du 2 au 6 avril au Carreau du Temple* lors du 4e salon Sustainable Luxury Fair organisé par 1.618, la plate-forme du luxe et du développement durable. Parallèlement, Christian Turrini travaille sur d’autres chantiers pour l’hôtellerie haut de gamme, le nouvel eldorado des fabricants de meubles, qui doivent absolument exporter pour survivre. Aujourd’hui, le luxe s’est en effet réfugié dans ces enclaves du nomadisme planétaire que sont devenus les palaces et leurs restaurants, souvent toqués. Que reste-t-il alors des copeaux de Cohiba et du noyer d’Amérique ? Peut-être les volutes exquises d’un rêve de meuble, qui renaîtra à son heure. www.turriniby.com *2, rue Perrée, 75003 Paris

La fumeuse de Chantal Thomass Chantal Thomass a dessiné une « fumeuse » : ce siège à haut dossier, en hêtre noir avec filet d’argent et recouvert de velours Pierre Frey rose fuchsia, est agrémenté d’une boîte à tabac enrubannée comme un cadeau et accompagné d’un pouf en forme de cœur. La « fumeuse » est fabriquée à Neufchâteau et Orléans par la maison Taillardat, labellisée Entreprise du patrimoine vivant en 2011. Show-room de Taillardat : 44, av. Marceau, 75008 Paris. Tél. : 01 47 20 17 12. www.taillardat.fr/actualites

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99 Page nuit_Amateur 11/02/14 12:01 Page1

20e anniversaire de

la Nuit de l’Amateur de Cigare Une Nuit exclusive et inédite PAVILLON LEDOYEN – SAMEDI 14 JUIN 2014 Pour toute information et réservation : 01 45 87 14 88


99 Culture cine_Amateur 10/02/14 10:22 Page60

CULTURE  CINÉMA

MATTHEW McCONAUGHEY

LE CIGARE, C’EST LA PATIENCE

Golden Globe du meilleur acteur dans Dallas Buyers Club, en route pour les Oscars avec le même film, irradiant dans le Loup de Wall Street, brillant dans la sombre série True Detective, Matthew McConaughey, quarante-

PAR JEAN - PASCAL GROSSO

quatre ans, est l’une des valeurs du Hollywood d’aujourd’hui. Portrait.

J

«

e profite de la vie comme jamais. Je prends plaisir à jouer comme rarement dans le passé. Et la paternité me conforte dans l’idée que mes plus belles années, en tant qu’acteur et en tant qu’homme, sont toujours devant moi. » Il y a dix ans, qui aurait voulu parier sur Matthew McConaughey, beau mec grandi sous le soleil implacable du Texas ? McConaughey a beau avoir tourné sous la direction de Robert Zemeckis (Contact), de Steven Spielberg (Amistad) ou encore de Ron Howard (En direct sur Ed TV), son nom reste pour beaucoup accolé à des films comme Un mariage trop parfait, d’Adam Shankman, ou Comment se faire larguer en dix leçons, de Donald Petrie. Son physique aidant, il avait fini en effet par ne plus jouer que les bellâtres de service dans d’insipides comédies romantiques. Et à la pelle. Mais, attention, il vous arrête de suite : « Sincèrement, c’est loin d’être un genre facile ! Comment ça se construit, un personnage de comédie romantique ? En se basant sur qui ? Sur quoi ? Votre propre expérience personnelle ? Avec ça, vous tenez à peine dix minutes à l’écran… » Et d’ajouter : « Aujourd’hui, il suffit d’un claquement de doigts pour de in passer subitement à out sans même que vous sachiez vraiment pourquoi ! Pour tenir, dans ce métier, il faut savoir trouver l’équilibre parfait entre la chance et le travail. »

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© DR

« Bossez! Il n’y a que ça de vrai ! » Le changement intervient en 2011 avec La Défense Lincoln, polar groovy signé Brad Furman que Matthew porte comme un grand sur ses seules épaules. L’année suivante, l’immense William Friedkin le fait tourner dans Killer Joe, thriller allumé, et Steven Soderbergh, champion du box-office, l’enrôle dans la troupe de chippendales de Magic Mike. Depuis, il y a eu Paperboy, de Lee Daniels, Mud, de Jeff Nichols, tous deux 60  l’amateur de cigare

applaudis à Cannes, Le Loup de Wall Street de Scorsese, carton planétaire, et maintenant Dallas Buyers Club, de Jean-Marc Vallée, pour lequel l’acteur a perdu vingt kilos afin de camper un champion de rodéo séropositif. Alors qu’il tourne actuellement pour le petit écran la suite de True Detective, série à la sauce Silence des agneaux, aux côtés de Woody Harrelson, et que se prépare, pour novembre prochain, la sortie d’Interstellar, le nouveau Christopher Nolan (la trilogie Batman), Matthew McConaughey trouve-t-il encore du temps pour une dégustation ? « Je profite des parties de golf pour m’allumer un bon cigare, confesse cet adepte des Romeo y Julieta. J’ai commencé à fumer assez jeune des cigares bon marché pour faire comme dans les films. J’en ai gardé un goût pour les vitoles de puissance modérée. Pour moi, un Cohiba, c’est déjà trop… » Même si déguster un cigare, « ça s’accorde mal avec la vie d’acteur au quotidien », il continue à collectionner dans son humidor les modules glanés au fil de ses rencontres et de ses tournages : « Ce que j’aime dans le cigare, c’est aussi cette idée de patience, de maturation. J’adore discuter, dialoguer, débattre : rien de mieux pour cela qu’un bon havane, un ami et un excellent verre de porto ! » En lice pour l’Oscar du meilleur acteur 2014, face à Leonardo DiCaprio et Christian Bale, McConaughey garde la tête froide et compte bien poursuivre sa carrière en évitant soigneusement les pièges du star-system : « Vous ne voulez pas vous faire bouffer par la machine médiatique ? conclut-il. Bossez ! Il n’y a que ça de vrai ! »

Un bon cigare, un ami et un verre de porto.


99 Films de l’A_Amateur 10/02/14 10:24 Page61

CULTURE  LES FILMS DE L’AMATEUR

Jadis… PAR BÉATRICE SARROT

Le sort de Paris Diplomatie France-Allemagne, de Volker Schlöndorff, avec Niels Arestrup et André Dussollier.

Toute la nuit du 24 au 25 août 1944, le consul suédois Nordling bataille pour arracher au général von Choltitz un renoncement : Paris ne doit pas brûler. La ténacité pateline du Parisien, scandinave par son père et français par sa mère, contre la lassitude rigide de l’aristocrate prussien. Cette adaptation de la pièce de Cyril Gely est portée, de bout en bout, par le jeu extraordinairement précis et inspiré de Niels Arestrup et d’André Dussollier. En vedette, la capitale, à laquelle Volker Schlöndorff jette un bouquet de belles images : la lumière dorée sur la Seine et les ponts, le Louvre, les dômes sur le ciel translucide, l’étrange sérénité d’un matin d’été… Haletant, émouvant, intelligent : à ne manquer sous aucun prétexte. Sortie prévue le 5 mars.

La vie des vampires Only Lovers Left Alive Angleterre-Allemagne, de Jim Jarmusch, avec Tom Hiddleston, Tilda Swinton, Mia Wasikowska et John Hurt. Ils sont beaux, étranges, cultivés et amoureux depuis la nuit des temps. Ils se réveillent entre chien et loup à Tanger ou à Detroit pour s’en jeter un petit bien rouge derrière la cravate. De jolis Nosferatu et de charmants Dracula bien décidés à se soustraire aux vicissitudes du XXIe siècle. Mais celles-ci se rappellent brutalement à leur bon souvenir en la personne de la petite sœur – très mal élevée – de Madame qui surgit dans la vie du couple

Quelques jours qui changent tout.

(merveilleuse Tilda Swinton et superbe Tom Hiddleston) et flanque le boxon dans leur érémitisme distingué. Les voici donc obligés de détaler dare-dare, destination Tanger où

ne les attend pas exactement ce qu’ils escomptaient. Sale époque pour les vampires… Malin, à la fois mélancolique et rigolard, saugrenu et perspicace, un film de genre qui n’en est pas un, bref du Jim Jarmusch en pleine forme. Sortie prévue le 19 février.

L’histoire du jazz Valse pour Monica Suède, de Per Fly, avec Edda Magnason, Sverrir Gudnason, Kjell Bergqvist, Vera Vitali, Cecilia Ljung et Nadja Christiansson. Deux ans dans la vie de la plus célèbre chanteuse de jazz scandinave. Vingt et

quelques mois qui la font passer du standard téléphonique d’Hagfors à la scène new-yorkaise et qui la voient enregistrer avec Bill Evans le merveilleux Waltz for

Debby en suédois. Monica Zutterlund fut l’une des premières à chanter le jazz dans sa langue native. Elle s’est produite à New York ou à Paris avec Stan Getz, Miles Davis, Louis Armstrong… Dotée d’une voix au timbre légèrement voilé et d’une solide technique (notamment rythmique), elle était belle autant qu’émouvante. C’est Edda Magnason, également chanteuse, qui la ressuscite de façon vertigineuse, aussi talentueuse que son modèle. Un biopic très réussi, mais pourquoi cette fin ?

Cigare à revoir Le cigare du type bien Mort d’un pourri Georges Lautner L’hommage de L’Amateur à Georges Lautner, mort en novembre, c’est cette image. Alain Delon, serein, fume un double corona claro face à un Julien Guiomar corrompu. Bon sang, mais c’est bien sûr : dans cette affaire, le type bien, c’est lui. Les apparitions de Delon cigare en bouche sont trop rares pour se priver de celle-ci et d’un excellent polar, sombre thriller politique.

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