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TOUS LES MODULES DU HAVANOSCOPE 230 mm
Grand panatella
180 mm
Lonsdale
Palma
160 mm 155 mm Panatella
Grand corona
145 mm Corona
130 mm
Slim panatella
Petit corona
120 mm Mini panatella
Demi-tasse
Petit panatella
105 mm
Très petit corona
< 12,4 mm 2 L’Amateur de Cigare HAVANOSCOPE 2016
12,4 à 14 mm
14 à 15,6 mm
15,6 à 17,7 mm
17,7
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Especial Double corona
230 mm
Churchill
180 mm
Corona gorda
160 mm 155 mm
Grand robusto
145 mm
130 mm Robusto
Gros robusto Petit robusto
Short
120 mm
105 mm
Tous les modules non cylindriques sont appelés « figurado ».
17,7 à 19 mm
19 à 21,64 mm
21,64 à 24 mm HAVANOSCOPE 2016 L’Amateur de Cigare 3
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ABÉCÉDAIRE LE HAVANE DE A À Z
Éditions spéciales Ce sont des lignes de production limitée : Añejados : Vitoles ayant vieilli cinq à huit ans dans leur boîte avant d’être mises sur le marché. Reserva : Cape, sous-cape et tripe du cigare ont vieilli au moins trois ans. Cinq mille coffrets de vingt vitoles sont mis en vente. Gran Reserva : Cape, sous-cape et tripe doivent avoir vieilli au moins cinq ans. Cinq mille coffrets de quinze vitoles sont mis en vente – ainsi, cette année, le Wide Churchills Gran Reserva de Romeo y Julieta. Collection : Module inédit d’une marque présenté dans un coffret original. Antigua : Réplique d’une version ancienne.
Exportations Chiffre d’affaires 2014 pour Habanos S.A. : 439 millions de dollars (contre 447 millions en 2013, soit une baisse de 1 %). Les havanes représentent 70 % du marché des cigares premium (hors États-Unis). Les cinq principaux pays clients pour les havanes sont, par ordre décroissant : l’Espagne, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Suisse. Europe occidentale 52 %
Amérique du Nord 3%
Amérique latine 11 %
Europe de l’Est 6%
Afrique et Moyen-Orient 12 %
Asie Pacifique 16 %
F Fabrication LES MANUFACTURES Jusqu’au xIxe siècle, les producteurs cubains n’exportaient pas (ou peu) de cigares. Ils les réservaient à leur usage. Bien sûr, à La Havane, d’où le tabac en vrac partait vers le monde – c’est la raison pour laquelle on a pris l’habitude d’appeler « havane » le tabac venant de Cuba –, existaient de nombreux ateliers. En 1863, on en recensait 516, qui employaient exactement 15 128 tabaqueros. Trois marques d’importance, encore célèbres aujourd’hui, virent alors le jour. La première fut créée en 1840 par don López, un Cubain fanatique d’une marionnette anglaise très populaire à l’époque et nommée « Punch ». Désireux de s’attirer les bonnes grâces des Britanniques, il baptisa ses cigares du nom de la poupée et les exporta avec un succès qui ne se démentit plus. Ce fut ensuite au tour d’un banquier, Hermann Upmann, de se lancer dans ce commerce en 1844. Pour mieux personnaliser ses cigares, il apposait sa signature sur chacune de ses boîtes. Puis apparut, en 1845, Partagas. Producteur de tabac dans la Vuelta Abajo, don Jaime Partagás choisit un immeuble du plus pur style colonial, au 520 de la calle de la Industria, pour y implanter sa manufacture. La fabrique y demeura jusqu’en 2010 mais le bâtiment est aujourd’hui fermé. Depuis, les grandes manufactures n’ont cessé de se développer. On en recense une cinquantaine qui travaillent pour l’exportation dans tout le pays. À La Havane, on compte aujourd’hui quatre grandes fabriques : H. Upmann-Montecristo, Partagas, El Laguito et La Corona.
coutume d’asseoir les torcedores en longues rangées, comme des galériens. Face aux « galériens-torcedores », assis derrière une table posée sur une estrade, le lecteur, un personnage que les ouvriers du tabac ont imposé dans la seconde moitié du xIxe siècle. Pour faciliter la surveillance et empêcher les prisonniers de parler, les gardiens avaient repris la pratique du lecteur telle qu’elle était en vigueur dans les réfectoires des couvents. Assez rapidement, les ouvriers libres ont obtenu de bénéficier de cette tradition en payant eux-mêmes le lecteur. Un centavo par ouvrier et par jour ! Les journaux de l’époque ne croyaient pas à la durée de cette institution, pourtant toujours d’actualité. Aujourd’hui toutefois, le lecteur n’est plus payé par les ouvriers mais par l’État.
LE TORCEDOR Ne devient pas torcedor qui veut. Il faut d’abord être admis, après sélection, dans l’école qu’entretient chaque fabrique. Les cours durent une année, pendant laquelle les postulants touchent un petit salaire. L’examen réussi, ils sont admis comme torcedores de septième catégorie et confectionnent des cigares de petit module (jusqu’au petit corona). Après un certain temps, les plus doués accèdent à la huitième catégorie. Ils se consacrent alors à la confection de cigares plus importants, tels que les coronas, coronas grandes, robustos et autres especiales n° 2. Plus tard, après un stage de deux mois, les meilleurs passeront dans la neuvième catégorie. C’est à eux qu’on confiera le soin de rouler les plus prestigieux cigares : churchills, doubles coronas, obus. Un petit nombre d’entre eux, désireux de travailler pour le tourisme, ont quitté les manufactures pour officier dans les grands hôtels ou les Casas del Habano.
LE CLASSEMENT ET LA MISE EN BOÎTES LA GALERA Cœur des manufactures, le lieu où opèrent les torcedores s’appelle la galera (la galère). Elle fut ainsi nommée parce que les premières fabriques importantes, au début du xIxe siècle, étaient… les prisons. De ce modèle est née la 16 L’Amateur de Cigare HAVANOSCOPE 2016
Une fois la cape posée, chaque torcedor regroupe ses cigares par bottes de cinquante, dans lesquelles il glisse sa marque. Dans chaque botte est prélevé un cigare qu’un vérificateur mesure et pèse pour vérifier s’il correspond exactement aux normes de la vitole demandée. Puis,
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d’un coup d’ongle, il l’ouvre et s’assure que les feuilles de tripe ont été roulées comme il sied. En cas de défaut de l’échantillon, la botte entière peut être rejetée. Roulés, contrôlés, les cigares partent se reposer et perdre leur excès d’humidité dans une vaste salle aux murs tapissés d’armoires à tiroirs de cèdre : l’escaparate. De ce lieu, aussi calme qu’une cathédrale, où ils séjournent de sept à dix jours, ils passent ensuite dans les mains de l’escogedor. Debout face à un établi où sont disposés des centaines d’exemplaires de la même vitole, celui-ci les classe en fonction des soixante-quatre teintes homologuées puis les range en dégradé dans des boîtes provisoires, du plus sombre (à gauche) au plus clair (à droite). L’escogedor détermine aussi quelle face (la plus avantageuse) devra être exposée audessus de la boîte. Sa compétence est l’une des mieux rémunérées. Il reste à baguer les cigares. Opération assurée généralement par des femmes. Pour une même vitole, la bague est rigoureusement appliquée à la même distance de la tête. Puis les cigares sont disposés, un à un, dans leur boîte définitive. Après un ultime séjour en entrepôt, ils prendront enfin l’avion jusqu’à leur pays de destination.
Fait main Au dos de chaque boîte de havanes figurent, selon les cas, les mentions suivantes : – Hecho en Cuba, Totalmente a mano : Pour les havanes faits à la main et en tripe longue. – Hecho en Cuba, Totalmente a mano, TC : Pour les havanes faits à la main mais en tripe courte (depuis 2002). – Hecho en Cuba : Pour les havanes faits à la machine.
Faux Sachez d’abord que si vous avez un doute concernant une boîte de havanes achetée dans une boutique officielle, vous pouvez vérifier sa régularité en vous rendant sur le site habanos.com. Quels sont les défauts les plus régulièrement remarqués sur les fausses boîtes ? Absence du sceau holographique sur la boîte, couleur des capes non uniforme, pied mal sectionné, ferrures
de piètre qualité, bavures sur la feuille de cèdre, bagues mal alignées, absence de Cellophane autour de boîtes qui en sont normalement pourvues (Cohiba notamment)… Pour éviter l’arnaque : – À Cuba, n’achetez jamais de cigares dans la rue. – Vérifiez que les boîtes achetées à Cuba soient munies du sceau holographique mis en place en 2009 et nécessaire lors du passage à la douane. – En Europe, fréquentez les civettes connues pour leur sérieux, par ailleurs répertoriées dans ce Havanoscope. – Faites toujours ouvrir la boîte que vous voulez acheter. – En France, contrôlez si la boîte comporte tous les sceaux officiels : sceau de garantie (large billet vert pâle), étiquette Habanos garantissant l’appellation d’origine (en coin de boîte), sceau des importateurs locaux (ce dernier comprend le numéro du distributeur – par exemple 01 pour Seita, 16 pour Coprova). – Vérifiez si la boîte est régulièrement remplie et comporte tous ses intercalaires de cèdre et de papier, ainsi que la notice d’information Habanos. – Prenez un cigare et pressez-le. Les faux sont généralement plus légers, moins remplis que les vrais. – En cas de mésaventure, vous pouvez adresser vos doléances à l’Union des fabricants, qui traque les contrefaçons (16, rue de la Faisanderie, 75116 Paris, tél. : 01 56 26 14 03).
Fermentation Le but de la fermentation est de débarrasser la feuille de tabac de son excès d’azote et de nicotine. C’est pourquoi elle est accompagnée d’un dégagement intense d’ammoniac attestant la dégradation de produits azotés. Pendant la fermentation, les matières protéiques qui composent le limbe de la feuille de tabac se dégradent, ce qui réduit peu à peu l’agressivité de la fumée. Dans la limite d’un certain seuil de température (sous peine de détruire la feuille), l’opération est plus longue pour le tabac seco que pour le volado, et encore plus pour le ligero, dont les feuilles sont les plus épaisses et les plus chargées en nicotine. La fermentation
adéquate de ces différents types de tabac permet d’effacer les saveurs « vertes » pour laisser la place à d’autres, plus légères ou plus intenses, mais toujours plus rondes.
Festival del Habano Chaque année depuis 1998 se tient à La Havane, durant la dernière semaine de février, le Festival del Habano. Conférences, dégustations et spectacles réunissent un millier de professionnels et d’amateurs venus du monde entier. Les nouveaux havanes y sont présentés et un concours élit le meilleur habanosommelier : en 2015, c’est le Brésilien Walter Saes Rodrígues Neto qui a remporté le titre.
H Havane Climat, sol, variétés de tabac, savoir-faire des hommes sont les quatre composantes qui définissent les caractères sensoriels du havane et expliquent la fragrance exceptionnelle des feuilles de tabac de la Vuelta Abajo.
LE CLIMAT En matière de climat, la caractéristique fondamentale, celle qui détermine souvent la qualité du millésime, est l’amplitude thermique. Toujours forte dans les régions de culture des feuilles de havanes, elle est idéale quand la température diurne est de 26 à 28 °C et la température nocturne de 14 à 15 °C. À Cuba, seule la Vuelta Abajo, à l’ouest de l’île, peut se prévaloir de telles conditions. La culture du tabac s’effectue entre octobre et février, à un moment où les fronts froids en provenance du nord des ÉtatsUnis et du Canada se heurtent à la Vuelta Abajo. La « fenêtre » météorologique dont il faut profiter est le moment intermédiaire entre l’hiver et l’été. La fraîcheur est capitale. Mais le changement climatique mondial va-t-il changer la donne ? (voir Changement climatique).
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ABÉCÉDAIRE
ABÉCÉDAIRE LE HAVANE DE A À Z
adresses
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Pour ne pas vous tromper en achetant vos cigares, savoir reconnaître les faux havanes et disposer d’un large choix, voici pour 2016 la liste des meilleures civettes d’Europe et de toutes les Casa del Habano du monde. N’oubliez pas que les Casa del Habano proposent des havanes inédits qui leur sont exclusivement réservés.
PHOTOS LUC MONNET
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