problème de dressage ? Les jockeys de malaquais auraient Scores des courses, baissé le niveau de commentés par Steeve Sabatto. Didactiques Page 2
Jac Fol dans retour vers le futur, une première à malaquais. Page 2 Temporalité du projet, le duo. Page 3 Tombées dedans, elles nous racontent. Page 4
VENDREDI 22 MAI 2015 / PREMIÈRE ÉDITION N°0002 / claralebihanlecuyer@gmail.com
Didactiques «Portrait» : un ingénieur à Malaquais : Nicolas Leduc p.6 Anne Bosset : une femme d’instincts. Page 5
Exclu ! L’homme invisible avalé par le triangle des flexions planes. Page 5 BOUUUM, BAAAAAAAAM, DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIING, ALLO ? Page 6
DOSSIER DE LA RÉDACTION
Quand je serais grande je serais Architecte interventions, infiltrations, divagations et intégrations. Pages 7, 8 et 9
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Scores des courses
M Une première à Malaquais.
Jac Fol dans retour vers le futur
J
ac Fol nous a fait part de ses Projection(s) lors de ce premier cours inaugural de cette deuxième session de Didactiques. Enthousiasmé par les retours très positifs et les notes brillantes que Steeve Sabatto avait attribué aux copies, il attendait avec impatience de les lire. Pour attendre intelligemment, c’est à dire en faisant marcher nos petites neurones, il nous a incité à constituer un inventaire soit une liste d’outils conceptuel et factuel pour nous aider à faire du projet. Heureusement pour nous, il nous a donné la sienne, sa recette. Ce qui nous permettra d’être un peu plus cohérent dans la restitution des cours de Didactiques et leur assimilation pour nos cerveaux ramollis par internet et le football. La liste très longue et pouvant se lire de multiples façons, à l’envers, à l’endroit ou en diagonale est composée de ce qu’il a appelé Banalités en trois volumes. Le volume est constitué du moment antérieur au projet c’est à dire la commande et le contexte, le
ême si le départ de cette course est souvent problématique , à l’arrivée des coureurs, un classement à pu être établit avec en première position Luca Merlini et Pierre David avec leur jolie jument Fiction, puis en deuxième position nous retrouvons la nerveuse Dualité de Shu et Wilson, à l’avant dernière place Échelle qui est restée au moins au millième cette saison malgré l’entrainement de Attali et Furet et en dernière place la malheureuse Architecture-Politique qui en ces temps de crise ne se porte décidément pas au mieux. Pourtant la piste devait être bonne car nous avions eu de bonnes conditions climatiques tout au long de l’hiver. Mais comme le dit si bien Bernard Glass sur RTL : « Le dernier tournant est très important car c’est là où les choses sérieuses commencent et où les meilleurs essayent de prendre la bonne position pour aborder la ligne d’arrivée. »
volume II a pour titre étape de conception/création ou étape de création/conception. Le volume III parachève l’ensemble en traitant de la matérialisation du projet avec ses usages pratiques et l’évolution du chantier. Différents hors d’oeuvres permettent les transitions, il les nomme Insertions et sont vite passées du nombre de 5 au nombre de 10 -heureusement que Steeve Sabatto est arrivé, nous pourrions encore y réfléchir-. Ou au final peut être que non, qu’il aurait été mieux que Steeve Sabatto décide de préférer le soleil des Caraïbes jusqu’à la fin de nos HMONP avant Une ancienne cavalière. de revenir avec nos copies qui une fois lues, déplurent et déçurent. Mais rien n’est encore perdu et la rédaction de Didactiques va faire du mieux de ses petits doigts, de ses méninges et de ses heures nocturnes et promettre à Jac Fol un bon retour vers le futur.
Une non footballeuse.
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REPRÉSENTATION D’UN DUO À QUATRE MAINS SANS TROP DE DISSONANCES ET QUELQUES RÉSONANCES
Temporalité du projet
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hilippe Simon et Isabelle Chesneau se sont rapidement affrontés sur l’aspect sécuritaire d’Haussmann mais c’était pour mieux s’accorder et nous parler majoritairement de la temporalité du projet. Concevoir avec le temps dans la logique bien précise où le patrimoine et l’environnement sont constamment interrogés a été le sujet longuement justifié par les écrits de Jean Louis Cohen et de Françoise Choay. Les grandes thématiques de l’héritage, du patrimoine et les questions de conservations relatives ont été relevées et expliquées dans et par leurs différentes ambiguïtés. Et oui, il y a souvent un choix à faire entre la concervation et la destruction. Toute manipulation spatiale est indissociable d’un temps formé et induit ces grandes questions : « l’avenir est-il plus prometteur ?, le présent éternel ? ». Pourtant en XVI, Philibert Delorme avait déjà écrit le traité de l’architecture où il était bien expliqué comment intégrer l’ancien dans une nouvelle architecture savante ! Les sempiternelles querelles et polémiques révélatrices des ordres urbains de l’Ancien et du Moderne sont imagées par l’exemple de Chemetov à Cour Couronne et celui du musée à la mémoire juive installé dans la réhabilitation complète de
l’hôtel Saint Aignan perdant alors sa légitimité « de la pratique des artisans juifs ». Il a été inévitablement question du parcellaire qui découle de la vieille règle de l’alignement pour organiser l’espace urbain dans une logique de continuité avec sa persistance du résoviaire et de la conscience du temps intériorisé qui alimente les débats en matière de continuité et discontinuité par destructions d’immeubles synonymes de mémoire et structure refoulée. (Qui n’a pas lu Paris visite guidé ?) L’Isola est la pratique moderne du rapport distance-temps car il découle de la notion d’accessibilité car comme nous l’a si bien rappelé Philippe Simon ; depuis un siècle, la vitesse de déplacement s’accroît tandis que la distance du logement au travail augmente ! Pour lui le temps matière de la ville est différent chez les architectes et les urbanistes et remercie l’urbanisme Bergsonien de Marcel Poëte, qui, physiocrate du XVIII, utilise alors la métaphore biologique de la ville considérée comme un organisme vivant qui évolue dans le temps. Ce vocabulaire vitaliste se retrouve également dans les termes « artère » et « cœur de ville ». On peut même retrouver même un atelier de Montrouge qui à la période des villes nouvelles s’appelait « Germe de ville ». La notion de longue durée se voit à travers la ville stratifiée, il y a des villes successives sur un même lieu et plus on descend dans le sol plus on descend dans le temps et toujours selon Philibert Delorme, Philippe Simon et Isabelle Chesneau, la force d’une ville est sa capacité de conserver les traces anciennes comme les thermes de Dioclésiens devenus église rue du Louvre ou encore
3 la rue Saint Jacques datant des romains. Cette idée de stratification n’est pas celle de la substitution mais celle d’une englobalisation de l’ancien pouvant en changer le sens initial. Dans une approche typo-morphologique la Tendanza inspirée du travail d’Aldo Rossi est mise à l’honneur accompagné de Carlo Scarpa et son Castelvecchio de Vérone de 1958. Isabelle Chesneau insiste également sur la dénonciation de Françoise Choay concernant l’ « abus monumental » de la patrimonialisation de la cité de la Muette à Drancy, nous expliquant son histoire lourde et le questionnement des usages actuels -habitations- et de la mémoire. Puis c’est le tour de la B.I.M., fétiche et indispensable aux cours d’Isabelle Chesneau qui est expliqué dans toute sa puissance productive. On passa par François Spoerry pour rebondir sur Ernest Burgess et ses aires urbaines de Chicago pour finalement arriver sur le diplôme de l’étudiante Marion Rhein de 2013, ne pas le montrer et repartir. Repartir sur une chronologie afin de resituer les ambiances stylistiques de Félix Potin des années 1800 et l’idée que la rue se projette dans le futur de façon plus ou moins pittoresque ou encore de redécouvrir la loi Barier de 1902 qui fixe le règlement d’une ville minimaliste abstraite. Enfin l’on comprend que toue philosophie du droit est une philosophie du temps et comme tout acte d’urbanisme repose sur le droit de propriété, la boucle est bouclée : il faut partir du concret, des règlements, du politique et donc de l’existant. Une bretonne qui a découvert la ville de Paris grâce au livre Paris visite guidé et une récalcitrante de l’enseignement vie professionelle.
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Tombées dedans, elles nous racontent
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aroline de Saint Pierre introduit son cours en nous informant que du point vue anthropologique l’espace n’existe pas mais prend sens « d’espace en situation » avec un contexte qui est un espace temps social et politique influencé par des facteurs symboliques. Un lieu en situation est traversé par des dynamiques, des process , des logiques de différents acteurs s’affrontant, se confrontant, échangeant quelque soit l’échelle de temps. Il y a un préalable à l’étude d’un territoire et c’est notre propre regard influencé par notre vécu qu’il faut nettoyer de toutes idées préconçues pour une réelle prise en compte de situations spécifiques sur le terrain. Il faut faire preuve de réflexibilité sur ses propres jugements de valeur. C’est pourquoi Bourdieu parlait d’auto-analyse, expliquant que l’individu est socialement situé et ne peut avoir de vision neutre. L’approche permet alors d’éviter de faire du local et d’oublier la substance de l’espace. Colette Pétonnet, anthropologue des années 1960, a mis en évidence que le déplacement des population du vieux Paris vers de nouveaux logements avec confort moderne en banlieue a été vécu comme une perte, surtout dans la richesse d’intégration que les anciens quartier avaient en pratique (Françoise Hardy, la maison où j’ai grandit). Cette tendance à valoriser le neuf
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c’est inversée dans les villes Européennes où désormais les logiques patrimoniales se sont imposées dans le sens de la conservation du bâti ancien. Il faut donc desubstancialiser l’espace pour l’étudier comme une situation c’est à dire mettre en évidence les relations homologues, d’oppositions ou de complémentarité qui s’établissent avec d’autres espaces temps. Il ne faut jamais oublier que l’espace est toujours identifié à l’autre et qu’un territoire cherche toujours à se singulariser pour exister et se démarquer afin de produire du vivre ensemble. Toujours dans cette idée d’analyse il faut faire la mise au présent d’un espace et analyser l’espace tel qu’il se donne à voir et à vivre. On parle d’espace en situation pour le fixer dans une temporalité car dans le futur, d’autres acteurs investiront d’autre objets ou lieux. Cette mise au présent inclu des façons de se projeter dans l’avenir car pour un immeuble ou un quartier il y a bel et bien la question du passé mais le jugement possible du futur et de l’avenir est très important. Les acteurs qui produisent un territoire sur lequel va s’encrer un terrain sont variés. Il y a les politiques à travers les actes de règlements local ou national, les actes de gestion d’administration, la communication de ces territoires, les habitants et leurs pratiques individuelles ou collectives. On trouve aussi les usagers de passages comme les touristes suivant un parcours mettant en rapport différents lieux et qui par leurs passages laissent un marquage de l’espace. Les artistes aussi par leurs représentations vont cristalliser certaines visions et perceptions. Caroline de Saint Pierre nous a initié à la technique d’analyse territorial par une approche postsérielle et dynamique voir
séquentielle de l’espace de Howard Becker. Les enjeux en sont les conditions et les décideurs avec comme matériaux la mémoire ou ensuite l’esquisse de projet prend en compte un état de l’art. Les interférences, résonances expliquent l’attribution de caractéristiques anthropologiques forts au territoire. Joli couplet que ce « on habite l’espace et non pas dans l’espace ; on habite le quartier et non pas dans le quartier » avec lequel on comprend bien que les mots construisent l’espace comme tout autant que les pratiques. Il est donc important de considérer l’espace comme condition et enjeu des actions qui ne sont pas limitées au seul décideur ou concepteur. Cette vision permet alors de sortir d’une explication causale où tel type de cadre urbain ou architectural donne tel type de relation sociale pour ouvrir sur des enjeux et stratégies d’acteurs qui font du cadre urbain quelque chose de dynamique qui est le terreau où le projet vient prendre place. Orphina Fatigato nous explique que la nature des faits urbains et la description de la ville est à la « mesure » du paysage et que la morphologie urbaine est reliée à l’histoire comme le justifie Vittorio Gregotti dans Casabella sur la ville de Naples en 1980 avec l’archittetura comme modificazone. La mouvance « paysagiste » signifie une relation entre observateur et objet. Le paysage est pensé comme structure fondée à partir d’un regard car le paysage statique n’existe pas. Tout est paysage. L’analogie est donc utile dans l’observation d’un lieu. Le fait urbain, le paysage, le site doivent utiliser l’outil de la procédure d’ analyse avec comme protocole d’écarter les évidences, garder la nécessité
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d’une description approfondie dans une procédure narrative et métaphorique en gardant en tête les concepts que sont les seuils du projet, les références et la question de la mémoire d’identité spatiale. Une fervente lectrice de la pétique de l’espace de Gaston Bachelard.
L’homme avalé par le triangle des flexions planes
Anne Bosset, femme d’instincts
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nne Bosset introduit son cours avec Isaac Joseph, aventure surréaliste sur le promeneur -comme d’une certaine façon pour le livre passager du Roissy Express- où la déambulation est une ouverture pour un horizon de propositions difficiles. La morale de cette histoire est qu’il faut s’éloigner des sentiers balisées et des pensées convenues. Pour Anne Bosset il faut rechercher à faire évoluer « la maison » qui nous héberge grâce au savoir désobligeant. Elle nous explique que la PUCA qui finance la recherche urbaine pose la question du péri-urbain qui est alors un objet pour élaborer une nouvelle grille d’analyse. Puis c’est le temps de l’explication des 24 rues du bois : 24 communes de Nantes ont une rue appelée « du bois ». Cela a amené une enquête photographique et pose la question de qu’est-ce que la science puisque cette trouvaille découle d’une intuition. D’où l’idée d’un territoire artificiel comme hypothèse de guide. Un protocole est alors construit autour du mot « bois », comme savoir l’agencement matériel et naturel de ces 24 rues résidentielles. Une recherche qu’elle continue d’ailleurs de faire évoluer. «Comment les idées
nous traversent et comment les retenir» est la question posée par Anne Bosset. « Le trouble de la rue Manet » est également issu d’une expérience vécue où un jour qu’Anne Bosset cherchait cette rue, l’a trouvée mais dans la mauvaise commune et qui donc s’est demandé si il était possible de trouver un nom de rue similaire à plusieurs communes. Cette intuition l’a menée à trouver un nom commun à 24 communes et ce fut le nom « rue du bois ». Le matériel photographique dénonce la répétition, le quotidien et est un bagage théorique qui aide à fabriquer des idées.La manière dont les travaux sur le pragmatisme des américains des années 30 a révolutionné dans les années soixante la vision que les sociologues avaient des individus qui ne sont plus alors déterminés par une éducation ni par des structures sociales mais qui, observés, peuvent dévoiler leurs fonctionnements. Le savoir faire, la ruse, la stratégie et savoir réagir en situation donne à voir comment les individus vivent ensemble. Les sociologues s’attachent à décrire localement ce qui est en train de se faire quand l’individu est pris dans des cours d’actions. Localement il y a un vrai pouvoir de résistance et de manipulation.
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ne mauvaise coordination des éléments mathématiq u e s et constructifs sont la raison de l’absence du jeune professeur Mateo Porrino. En effet sous évaluant son poids propre et ses charges, les propriétés mécaniques de quelques matériaux ont eut raison des états limites de traction et de compression de son instabilité et de son flamblement. Une ingénieure ratée.
Avec l’aide de Kengo Kuma et son livre une iconographie décalée Anne Bosset nous explique que le processus de conception n’est pas une boite noire mais permet d’observer l’architecture qui se fait. L’intuition est une perception qui dure au delà de son contexte de perception et de préoccupation. Cette expérience de transformation possible d’objets observables amène l’idée d’attention intuition amenant « les preuves du tangible ». La science, situation d’enseignement qui demande de l’attention pour un partage des connaissances, est une extension du domaine de la lutte où il faut déconstruire une description. L’espace a un pouvoir mécanique sur les gens et il faut prendre la posture d’enquêteur et prendre le monde comme sujet. Anne Bosset à travers son travail éprouve l’envie de s’engager différemment et c’est pourquoi pour son projet de fin d’étude va s’isoler chez ses parents et en questionner l’environnement via une enquête participative de deux mois. Donner l’importance aux intuitions est son concept premier pour fabriquer le savoir. Une instinctive.
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BOUUM ! BAM ! DRIIING, allooooo ?
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a thèse de Carlota Daro porte sur la dimension sonore en architecture et plus précisément sur les technologies de reproductions sonores et leurs impacts. Tout semble commencer dans les années 1960 et 1970 où c’est l’époque euphorique de l’usage des technologies. Les travaux d’Archigram avec Instant City ou encore L’altro mondo club, Rimini de 1967 démontrent bien les recherches autour du mobilier changeable, les influences des radios, téléphones ou encore télégraphes. Le parallèle avec nouvelles de la métropole froide d’Andréa Branzi saute alors aux yeux. L’installation de ces nouveaux objet vient alors au cœur du projet car ceux-ci bousculent le paysage avec l’importance des téléphones presque systématiquement mis en avant. On peut voir même des planètes qui s’entremêlent dans des câbles téléphoniques. Encore un italien, Giaccoma Balla, qui à écrit le manifeste futuriste italien, prône la vitesse dans ses travaux comme par exemple son tableau Dinmismo i un’ automobile de 1912-13. La substitution du sujet classique par la machine moderne montre bien l’exaltation généralisée pour la machine qui est l’emblème de l’époque. Mais il n’y a pas que des Italiens, Fernand Léger lui aussi est contaminé par la fièvre. Même l’école du Bauhaus par son volume dynamique qui reste avant tout fonctionnel évoque les
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rotations issues de l’univers de la technique. On se remémore alors les grands classiques que sont Vers une Architecture de Le Corbusier, l’exposition de 1927 Machine Age à New york ou encore Siegfried Giedon avec Mechanisation takes command de 1948. On se souvient alors que l’architecture a aussi été réduite à une membrane machine au centre de l’espace avec François Dallegret. Puis dès 85 les outils « digitals » sont définitivement mis en places et la machine devient outil de production indispensable à la fabrication et à la conception sans oublier les références par rapport à la machine dans son rapport de la technique à la fabrication qui est -soulignons le- différent de la technologie qui est une étude des outils et techniques.. Une personne qui a jouée avec un minitel petite.
PORTRAIT quel type de science se cache derrière Nicolas Leduc ?
C
de dilatation quand la pyramide du Louvre de Pei atomise la structure pour optimiser l’espace avec ses éléments structurels de plus en plus fins. Le numérique sert-il à représenter une idée ? Ou est-ce uniquement un outil de production ? Les questions sont posées mais les réponses toutes aussi évidentes pour nous étudiants en architecture : les deux. Uranus et les algorithmes permettent de montrer l’envergure des recherches aidées des technologies. Il nous prescrit donc de ne pas subir la technique comme une contrainte de fin de projet qui le désubstantialise mais plutôt de l’intégrer par doses homéopathiques comme un outil, un atout dès le début de projet. La vitamine Techn des laboratoire Leduc est en voie d’être remboursée par l’ordre des architectes d’Île de France. À vos ordonnances.
e jeune ingénieur nous explique la technique dans le processus de projet. Les anglophones ne considèrent pas la technologie comme en France, il semblerait que la technologie en anglais est relative à une pièce mécanique mise en œuvre qui serait le résultat de la production par la technique différente entre le standard et le sur mesure. Pour nous familiariser à son approche de l’architecture, il nous explique les serres de la Villette qui sont issues d’un nouveau paradigme sur le fonctionnement du verre ici utilisé pour ses propriétés fonctionnelles Une future médicammentée
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PARAPHRASONS GUILLAUME GALLIENNE....
Un peu de lecture, ça peut pas faire de mal.
A
fin de rebondir sur la notion de pittoresque évoquée par Phillippe Simon et Isabelle Chesneau lors de leur cours sur la temporalité du projet page 3, le journal Didactiques utilise les mots de Thierry Mandoul dans son livre Entre raison et utopie : l’Histoire de l’architecture d’Auguste Choisy à la page 17 : « La considération des conditions et de la modernité architecturale, et notamment l’idée de mobilité à conduit Jacques Lucan à explorer à plusieurs occasions la notion de « pittoresque grec » développé par Choisy(..) toujours à partir de l’Acropole, l’intérêt porté par Le Corbusier à Choisy, et revient dans un dernier essai sur la conception de l’Acropole et de son organisation par Choisy afin de s’interroger sur les rapports qu’entretient la notion de paysage avec la mobilité et le déplacement. » La rédaction de Didactiques.
DOSSIER DE LA RÉDACTION
Quand je serais grande je serais Architecte, interventions, infiltrations, divagations et intégrations.
CLARA LE BIHAN, FACILEMENT INFLUENÇABLE PAR LE CORPS PROFESSORAL DE SON ÉCOLE ACTUELLEMENT EN MAISON THP AVEC LUCA MERLINI ET LÉA MOSCONI COMME RÉFÉRENTS DE PROJET.
L’instinct fabulateur
L
’ é t u d e « o b s e r v e r l ’ i n a t t e n d u favorise l’apprentissage et les comportements d’exploration des enfants » évoquée lors de l’émission La quête de la vie-sans-fin de Jean-Claude Ameisen sur France Culture du samedi 16 mai 2015 suggère que les petits enfants âgés de moins d’un an sont déjà de petits chercheurs. Ils tentent d’en apprendre plus sur les objets qui ont un comportement mystérieux qui ne correspond pas à leurs attentes sur les événements qui ne correspondent pas à l’idée qu’ils se font des régularités des relations de causes à effets qu’ils sont en train de découvrir dans le monde qui les entoure ; et d’une manière plus générale cette étude conforte l’idée que c’est l’inattendu, le contradictoire, le paradoxe, ce qui entre en dissonance avec ce que nous avons appris, imaginons du monde ou des autres qui est l’un des moteurs de l’attention, du questionnement de l’apprentissage et de la recherche. Le mystère, disait Einschtein, est la plus belle expérience que nous puissions faire, là est la source de tout vrai art et de toute vraie science. Et c’est ce caractère profond des mondes mystérieux qui nous entourent et de notre
présence dans le monde qui nous entoure qui nous saisit dès notre plus jeune age et que nous avons tendance ensuite si souvent à estomper à atténuer, à fondre et a faire partir voir disparaître des habitudes. C’est ce caractère profondément mystérieux que les mythes, les récits légendaires et les épopées ont probablement tenté de faire réapparaître. Source d’émerveillements de saisissements, de fascinations, d’apprentissages et de questionnements, suggérant sans expliquer, par l’inattendu, par le paradoxe, par la coïncidence avec des opposés que la réalité est plus riche que ce que nous pouvons percevoir. Et c’est ce mystère qu’on probablement exploré depuis l’aube de l’humanité, non -seulement les démarches artistiques, spirituelles, mystiques, métaphasiques, mais aussi la démarche philosophique. On comprend alors que le flux de connaissances est proportionnel à l’Attention multipliée par le temps. Puis la démarche scientifique nous révélant d’une toute autre manière que la réalité, comme le disait au début du 20e siècle le généticien John Von Alberg, n’est pas simplement plus étrange que nous le pensons, elle est tout aussi plus étrange que nous pouvons l’imaginer. L’instinct et les preuves du tangible sont un savoir désobligeant, mais grandement efficace dans une volonté de comprendre, de s’approprier un lieu, un territoire de
8 projet. C’est pourquoi s’inventer sa propre fable en se posant ses propres questionnements de façon empirique est pour moi le terreau de tout projet, ou du moins un des outils qui me semble le plus adapté. Bien évidement cette fable se doit de prendre en compte les différents paradigmes que l’on a pu voir dans toutes les conférences de Didactiques et ceux que j’ai moi même découvert
inspiré de la case vide de Tschumi
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Liberté et création
à travers mes différentes années d’expérimentations architecturale. Mais cet ensemble se doit de fonctionner ensemble, que ce soit de façon cohérente ’ est l ’espace qui nous ou paradoxale, afin que ce que fait, et pour cela je suis j’imagine se traduise par une tout à fait d’accord avec production, peut importe son les manières d’entrer en projet médium. proposées par Caroline De Saint Pierre et Orphina Fatigato où l’humain et l’espace qui l’entoure Une étudiante paradoxale. dépendent l’un de l’autre et
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s’auto-influent. Le poète JeanMichel Maulpoix pose la question « De qui, de quoi êtes-vous le contemporain ? », cette question n’est pas seulement poétique, mais également sociologique, philosophique, existentielle et donc obligatoirement architecturale dans tout son caractère éphémère du monde contemporain. Avec le discours d’Anne Bosset sur son questionnement d’apprentissage et son choix de prendre la liberté de se laisser guider par son instinct des points communes apparaissent avec Summerhill School et ses techniques d’apprentissage d’inspiration libertaire. Fondée en 1921 par Alexander Sutherland Neill, c’est une école où l’autogestion y est une méthodologie de vie qui fonctionne grâce à l’instauration de quelques règles comme des réunions régulières facilitant les expériences et les changements. Je considère mon implication dans les différents cours que nous avons en Master à Malaquais d’une façon relativement similaire à ce type d’organisation pédagogique et il me semble que la liberté que certains craignent dans le processus de création et d’imagination doit être exploitée pour développer un maximum de bagages théoriques et bases méthodologiques qui font ce qu’est pour nous, pour moi l’architecture. La contrainte et le conflit sont tout aussi intéressants pour développer de nouveaux outils -utilisons nous aussi un vocabulaire vitaliste- tels des anticorps créés par les virus, qu’on peut alors assimiler aux conflits. La Friction, comme le disait Caroline Sebilleau lors de la présentation de son travail avec le collectif exposer/ publier pendant le séminaire Art Architecture et Politique dirigé
par Yann Rocher et Jac Fol le final de création. jeudi 21 mai dernier, est signe de réflexions, de négociations et au Une lyrique convaincue.
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Didactiques La rédaction remercie toutes les machines à café Tous droits déposés le 22 mai 2015 à 8:00 am
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