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La mode, aide au DD
Au delà de l’idée de rentabilité élitiste assimilée au monde de la mode, celui-ci intéresse, attise la curiosité de tous. Combien de magasines consacrent des dizaines de pages aux dernières tendances du mois ? Ces tendances se retrouvent pour les vêtements, pour les habitudes alimentaires, les habitudes de vie. Les médias sont là pour nous dire comment vivre bien et surtout comment vivre mieux. Les lobbings actuels de ses différents médias sont certes poussés par la consommation forcée afin de rentrer dans le moule idéal du citoyen idéal similaire aux autres bien et bon pour la société mais peuvent surtout être un support à la diffusion du DD.
La mode se doit d’être en constant changement et toujours en décalage (soidisant avance) pas rapport au monde présent. L’influence de ces médias est à prendre en compte comme un moyen de toucher et de sensibiliser la population mondiale. Le développement durable est considéré aujourd’hui comme la religion d’hier. Pour Guy Debord, dans « la société du spectacle », c’est le parachèvement de l’illusion du monde, c’est-à-dire que «le spectacle est la reconstruction matérielle de l’illusion religieuse.» La religion nous promettait un paradis, le développement durable nous propose un avenir pour nos enfants. « Attention, triez vos déchets sinon vos enfant n’auront plus d’eau potable». Certes ces réalités sont concrètes mais nous sommes aujourd’hui dans une société individualiste où les gens ne font presque plus d’enfant, pensent à vivre leur vie et à en profiter au maximum : travail, repos, consommation. Des lois sont appliquées en faveur du développement durable dans beaucoup de domaines mais celles-ci touchent principalement les grandes entreprises. Le particulier dans son quotidien, dès qu’il peut s’échapper de toutes contraintes auquelles s’assimile le développement durable (tel que trier ses bouteilles, prendre le vélo plutôt que la voiture etc...), il le fait. L’architecture aujourd’hui est dans cette même logique de consommation actuelle. Dubaï et Lusaï en sont l’exemple même d’architecture monumentale, de bijou de technologie où chanceuse est la personne qui y viendra dépenser ses sous ; elle aura le loisir et l’honneur de le faire dans un endroit climatisé alors que les température extérieure moyennent les 40°. Aberration écologique mais superbe rentabilité économique, grande attraction. Plus une chose est aberrante, plus elle est surprenante et donc attractive. Nous sommes toujours dans une société du spectacle comme Beaudrillard l’écrit dans la société de consommation en 1970. Le DD est aujourd’hui assimilé à l’austérité, aux précautions constantes qui doivent accompagner le quotidien. Avec le «temps de crise» qui selon toutes personnes en droit de juger, chaque personne se doit donc de s’inscrire dans un temps d’austérité. Or le spectacle que l’on trouve dans l’architecture plait plus qu’une architecture rentable car celle-ci fait oublier le mal être et pousse aux loisirs du spectacle de la consommation et est synonyme de richesse ; au contraire d’une architecture qui se revendique DD et qui de ce fait établit un fait de conscience et remet en question la conscience de chacun au quotidien.
société* // l’art, future consommation de masse ?
Comment alors trouver la volonté de penser aux générations futures alors que tout va déjà si mal ? Les populations européennes sont généralement dans un état d’esprit absolument pas accessible pour ce genre de préoccupations qui comme le démontre le score Eva Joly aux présidentielle de 2012 ne soucie qu’une infime partie de la population en comparaison à la «grande crise économique» qui est le fer de lance de tous les médias et politiques. L’abattage médiatique ne se réduit pas à des opinions ou à des personnes. Plus profondément ce sont des modes de pensée qui sont homogénéisé et créent une opinion, un combat commun car un grand troupeau est plus facile à diriger que plusieurs moutons égarés. Chacun est bénéficiaire dans ce système de société. Chacun est à sa place, les «grands» décident pour les «petits» et le faussé entre les classes sociales se creuse. Quelques cas de prise de conscience du DD sont déjà existant comme le magazine Ecologie qui traite d’architecture et de design dans la cohérence inhérente DD. Cependant ce magazine reste hélas la lecture de quelque privilégiés, notamment par son prix et par les lecteurs -archittectes- qu’il vise. Ils ne fera jamais autant de tirage qu’un Femme Actuelle, qu’un Gala où qu’un Voici.
Seule une prise de conscience des médias peut inspirer à la population mondiale une conscience en accord avec l’idée de développement durable. Une fois cette mode assimilée et relatée, l’architecture durable, en pratique, ne se réduira plus à quelques cas isolés, cas d’école d’architecture passive et théorie architecturale, mais pourra s’appliquer pour toutes constructions afin de répondre à une demande générale et populaire, car le DD sera rentré le mode de vie commun à la société.
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- chapitre «Une proie légitime», p.25 // Design Bayley Conran - l’intelligence révélée - En 1867, Karl Marx (1818-1883) se fait l’apôtre du consommateur. // Design Bayley Conran - l’intelligence révélée - Vénus restaurée, 1936 // Man Ray - Icons - Taschen - Untitled, c.1936 // Man Ray - Icons - Taschen - Prisunic invente la marque distributeur et utilise la publicité, une arme stratégique pour un succès commercial. Créateur des affiches Friedelabb Hauss. Photos Marcel Duffas. // prisunic et le design - Anne Bony - alternatives - talk / 59 // cura. - n°10 - winter 2012 - Yakabu Al Hasan // RECYCLE - strategies for architecture, city and planet - electa
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4ème de couverture du livre // prisunic et le design - Anne Bony - alternatives publicité // prisunic et le design - Anne Bony - alternatives
publicité* // fashion et économie écologique ?
*visuels réalisés dans le cadre de l’étude critique du livre Métropole froide d’Andrea Branzi sous l’enseignement de Armengaud
travail de Clara Le Bihan dans le cadre des cours sur le Dévellopement Durable sous l’enseignement de Jac Fol - mai 2012 - ENSAPM