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CONCLUSION
from 1001 voix dans la nuit: Le théâtre de Beyrouth, Coulisse d'une diaspora, scène du peuple libanais
by clarayam
Dans la fuite du drame, je me suis retrouvée dans un théâtre. Le Grand Théâtre des 1001 nuits incarne la culture libanaise, le drama, la résilience, il porte sur lui les traces d’un temps révolu, les cicatrices de la guerre et les pansements graffés par les manifestants d’Octobre 2019. C’est un lieu qui avait réussi, malgré le drame autour de lui, à cristalliser et conserver des souvenirs de partages, d’expressions, d’échanges, dans les mémoires de ceux qui l’ont vécu.
Mon regard depuis la France a été un élément très important dans ce projet, qui voulait, dès le départ, être un émetteur-récepteur à l’échelle mondiale.
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De la nécessité d’espaces publics dans Beyrouth, au besoin de retrouver les symboles historiques de la ville, en passant par la soif de s’exprimer, s’entendre, et se faire entendre à travers le monde.
Il s’insère dans la nécessité et la force de vie du moment présent pour projeter 1001 voix Libanaises vers un futur porteur d’espoir.
Naître au Liban, c’est, dès le départ, avoir un lien viscéral avec les lieux, un attachement naturel à ces derniers, parce que c’est aussi avoir conscience de leur caractère éphémère. L’acte de bâtir, qui est souvent accompli ou décrit comme une évidence, y est sans cesse remis en question.
En tant que future architecte, je propose une phase de transition, un tremplin qui donne à voir le Théâtre des 1001 nuits, en mettant en scène les voix Libanaises.
Par ce biais, il sera possible, grâce à l’effet de raisonnance à travers le monde, de redonner aux Libanais ce qu’on leur avait retiré: Le Grand Théâtre, mais aussi d’autres symboles forts de la ville.
ARBID George, Did the bells toll too soon?, non publié
ARBID George, Grand Théâtre, the events, non publié
ARBID George, The Grand Théâtre, an all-inclusive building, non publié
CAILLOIS Roger, Les jeux et les hommes, Folio Essais, Paris, 1958
CAILLOIS Roger, L’homme et le sacré, Folio Essais, Paris, 1939
CALVINO Italo, Les villes invisibles, Folio Gallimard, Paris, 1972
DADOUR Stéphanie, 1989, hors champ de l’architecture officielle: des petits mondes au Grand, Laboratoires ACS, Paris-Malaquais, 2021
DUBAR Claude, Paul Ricoeur, la mémoire, l’histoire, l’oubli, dans Temporalités, (en ligne), 2004
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KOZEM Imad, Pure Nostalgia, Nouvelle Edition
ELIADE Mircea, Le sacré et le profane, Folio Essais, Paris 1998
NAJJAR Alexandre, Le Roman de Beyrouth, Pocket, 2005
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NAÏM Omar, Grand Theatre, a Tale of Beirut, 1999 - film (visionné sur Youtube)
ACTINGI Philippe, Bosta, film, 2005
EMISSIONS RADIO
Roda Fawaz, Roda Show sur LN24 le 11 août 20201 Roda Fawaz, Roda Show sur LN2
Samedi 10 avril 2021, 20h, France Culture: Beyrouth retrouve le théâtre, Zoukak remonte sur scène. 4 le 11 août 2020
France Culture, Beyrouth, Ville Mémoire
Dans la culture libanaise, il y a un rapport inévitable à la nostalgie que je tente aujourd’hui de fuir, l’exagération, le drama. Et pourtant, le lieu qui ne porte en lui que des souvenirs heureux est un théâtre. À Beyrouth et au Liban, la révolution d’Octobre 2019, contestant le système politique corrompu, a poussé les citoyens à s’emparér des symboles qu’on leur avait retirés. Parmi eux, le Grand Théâtre des 1001 Nuits: symbole de la ville, et seul bâtiment debout qui ne porte en lui que des jeux de drame. Un quatrième mur pour les Libanais du monde?
MÉMOIRE ENCADRÉ PAR CLARISSE GENTON Mémoire encadré par Clarisse Genton