1001 voix dans la nuit: Le théâtre de Beyrouth, Coulisse d'une diaspora, scène du peuple libanais

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CONCLUSION

Dans la fuite du drame, je me suis retrouvée dans un théâtre. Le Grand Théâtre des 1001 nuits incarne la culture libanaise, le drama, la résilience, il porte sur lui les traces d’un temps révolu, les cicatrices de la guerre et les pansements graffés par les manifestants d’Octobre 2019. C’est un lieu qui avait réussi, malgré le drame autour de lui, à cristalliser et conserver des souvenirs de partages, d’expressions, d’échanges, dans les mémoires de ceux qui l’ont vécu. Mon regard depuis la France a été un élément très important dans ce projet, qui voulait, dès le départ, être un émetteur-récepteur à l’échelle mondiale. De la nécessité d’espaces publics dans Beyrouth, au besoin de retrouver les symboles historiques de la ville, en passant par la soif de s’exprimer, s’entendre, et se faire entendre à travers le monde. Il s’insère dans la nécessité et la force de vie du moment présent pour projeter 1001 voix Libanaises vers un futur porteur d’espoir. Naître au Liban, c’est, dès le départ, avoir un lien viscéral avec les lieux, un attachement naturel à ces derniers, parce que c’est aussi avoir conscience de leur caractère éphémère. L’acte de bâtir, qui est souvent accompli ou décrit comme une évidence, y est sans cesse remis en question. En tant que future architecte, je propose une phase de transition, un tremplin qui donne à voir le Théâtre des 1001 nuits, en mettant en scène les voix Libanaises. Par ce biais, il sera possible, grâce à l’effet de raisonnance à travers le monde, de redonner aux Libanais ce qu’on leur avait retiré: Le Grand Théâtre, mais aussi d’autres symboles forts de la ville.

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