Cet ouvrage est la traduction française du livre : God Cares About Your Tears
Traduit de l’anglais par Marie-Odile Capdeville
Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la version Louis Segond révisée, dite à la Colombe.
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Couverture : Jennyfer Val et Harena Andrianatoandro / Adobe Stock
Dépôt légal : juillet 2024
Impression n° xxx (juin 2024) • IMEAF • F-26160 La Bégude de Mazenc www.imeaf.com
Mots-clés : 1. Larmes. Sentiments. Désarroi
2. Méditations
3. Amour. Protection. Relation
MARIE SHROPSHIRE
Dieu s’inquiète de tes larmes
Table des matières
30.
31.
36.
37.
38.
43.
45.
46.
53.
o Parfaits en Christ
« Le Seigneur libère l’âme de ses serviteurs, et tous ceux qui se réfugient en lui échappent à la condamnation » Psaume 34:22
Ne vous est-il jamais arrivé de vous sentir coupable ou indigne au moment de commencer votre culte personnel ? Si vous croyez que Jésus est votre Sauveur, il ne faut pas hésiter à venir à lui en toute confiance. Vous pouvez le faire en son nom, il vous accueillera. Si vous avez péché, demandez-lui pardon et soyez assuré qu’il vous exauce. Peu importe ce que vous avez pu faire ou en quoi vous avez échoué, vous trouverez refuge auprès de lui. Il vous parle avec tendresse et vous pardonne. Paul nous garantit « [qu’] il n’y a maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus » (Romains 8:1).
Dieu ne nous accepte pas sur la base de nos performances mais sur celle du sang que Jésus a répandu pour nous. Ce n’est pas par nos bonnes œuvres que nous gagnons le salut. C’est un don gratuit de Dieu qui émane de son amour et de sa grâce. Tout ce que nous avons à faire, c’est de nous repentir. Le sacrifice expiatoire de Christ est suffisant et complet : en effet, nous ne vivons plus sous la loi mais sous la grâce.
Ce sont notre repentir et notre confiance en Christ qui nous ont acquis la position que nous avons en lui. Nous avons reçu une vie spirituelle nouvelle. Nous pouvons nous reposer sur cette assurance et entrer en sa présence – pas avec crainte ou animés d’un esprit de condamnation, mais avec joie. Il est notre refuge éternel et déclare que nous sommes ses enfants chéris.
Dieu n’exige jamais de nous la perfection : nous ne sommes parfaits qu’en Christ. Quand la Parole nous dit d’être tels, cela signifie que nous devons être mûrs sur le plan spirituel. C’est en vivant jour après jour dans la présence de Dieu que nous progressons dans ce domaine.
o Présence permanente de Dieu
« Je ne te délaisserai pas ni ne t’abandonnerai. »
Hébreux 13:5
Chacun de nous traverse des périodes où il a particulièrement besoin de se souvenir de la promesse que Dieu nous a faite de ne jamais nous abandonner ou nous délaisser. Les épreuves sont le lot commun à tous ceux qui choisissent de suivre Jésus. En de tels moments, peut-être en viendrons-nous à nous demander si Dieu ne nous a pas oubliés. Mais il a déclaré qu’il ne le ferait jamais. Nous pouvons nous reposer sur ses promesses : Dieu est incapable de mentir. Il est fidèle envers lui-même et à notre égard, dans chaque situation et à tout moment.
Nous risquons de connaître le découragement, la défaite ou l’échec. Dieu semble alors lointain. Mais il ne nous a pas laissé tomber. Il sait ce que nous traversons et nous pouvons être certains qu’il nous en sortira. Peut-être nous faudra-t-il attendre plus que nous ne le souhaiterions, mais la délivrance viendra – à la manière et au temps de Dieu : il sait toujours ce qui est le mieux pour nous.
Si nous renouvelons notre esprit, chaque jour, par la lecture et la mise en pratique de la Parole de Dieu, nous nous rendrons compte que sa volonté est bonne – et rien d’autre. Nous puisons de la force et sommes assurés de sa présence permanente en passant des moments de tranquillité avec sa Parole – à la méditer et à parler avec le Seigneur. Quand tout va à l’encontre de ce que nous croyons être le mieux pour nous, il peut arriver que nos émotions nous disent que Dieu nous a abandonnés, mais ce n’est pas le cas. Il est toujours là pour nous aider et pour nous encourager.
Voici comment Frédéric W. Faber, poète du dix-neuvième siècle, exprimait ce qu’il pensait de l’absence apparente de Dieu :
« Dieu se cache avec tant de soin
Qu’on en oublierait l’existence ;
On ne le voit plus que de loin
Quand le mal déploie sa puissance.
Il semble même qu’il nous fuit
Quand le combat semble perdu.
Et quand on a besoin de lui,
Il a l’air d’avoir disparu.
Malgré cela, il n’en est rien ;
Et cependant l’on perd courage ;
Et l’on se demande s’il tient
Les promesses auxquelles il s’engage. »
Peu importe ce qui nous arrive ou ce que nous éprouvons, nous pouvons nous reposer sur la certitude que Dieu ne nous laissera ou ne nous abandonnera jamais.
o Criez à Dieu
« Les yeux de l’Éternel sont sur les justes, et ses oreilles (sont attentives) à leurs cris. » Psaume 34:16
Il nous arrive parfois, lorsque nous nous trouvons dans une situation fâcheuse, de nous demander si Dieu n’a pas détourné les yeux au point de ne plus entendre le cri de détresse que nous lui lançons. Mais sa promesse est certaine : il veille toujours sur ceux que son Fils a justifiés.
Pierre nous rappelle que « selon sa grande miséricorde, [Dieu] nous a régénérés, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour une espérance vivante » (1 Pierre 1:3). Cette « espérance vivante » donne de l’énergie à notre esprit et nous aide à regarder le côté lumineux de la vie, avec l’assurance que Dieu arrangera tout dans notre intérêt.
Les yeux du Seigneur sont sur nous – non pour vérifier la qualité de nos performances, comme on l’a enseigné à certains d’entre nous, mais pour nous venir en aide. Puisque Dieu s’intéresse à tout ce qui nous concerne, rejetons la moindre pensée susceptible de nous troubler l’esprit et reposons-nous sur sa bonté et sur son amour.
s’inquiète de tes larmes !
Nous sommes libres de suivre ce conseil de Pierre : « Déchargezvous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous » (1 Pierre 5:7).
Dieu n’est pas à l’origine de nos malheurs, mais quand ils surviennent, il est capable de les transformer en bien. Le Docteur Charles Stanley disait : « Quand vient la difficulté, il s’en empare avec autorité et la façonne pour en faire un instrument de son dessein éternel. » Rien ne peut mettre un terme au plan et à l’intention divins.
Peu importe ce à quoi ne devons faire face, Dieu s’est engagé à nous donner la force d’en venir à bout. « Car l’Éternel parcourt du regard toute la terre, pour que s’affermissent ceux dont le cœur est tout entier à lui » (2 Chroniques 16:9).
o Ceints de joie
« Mon âme languit après ton salut ; je m’attends à ta parole. Mes yeux languissent après ta promesse. »
Psaume 119:81, 82
Il nous arrive parfois, du moins à la majorité d’entre nous, de nous sentir comme David au moment où il écrivit ces paroles. Nous gardons l’espoir que nous serons délivrés de tous nos soucis, quels qu’ils soient, mais en vain semble-t-il. Nous avons placé notre espérance dans la Parole de Dieu – pourquoi donc ne répond-il pas ?
Souvenons-nous que Dieu est à l’œuvre en toutes circonstances, même quand nous ne voyons aucune manifestation de sa part. Sachant qu’il agit en notre faveur, nous n’avons pas à céder au découragement. C’est en lui que repose notre espoir et il ne nous abandonnera jamais.
Sur la croix, Jésus a connu des douleurs physiques intenses. Mais ce n’était rien en comparaison de sa souffrance morale. Son désespoir était bien plus réel que tout ce que nous pouvons ressentir.
Nous savons que Jésus a traversé des moments de détresse, tout comme nous. Il est donc en mesure de connaître parfaitement ce que nous éprouvons. Nous n’avons nul besoin de refouler nos sen-
timents mais nous pouvons les exprimer librement à celui qui nous comprend et qui prend soin de nous.
Son désespoir ne conduisait pas David à s’apitoyer sur lui-même, comme nous sommes enclins à le faire. Le psalmiste le remettait entre les mains de Dieu. C’est là qu’il trouvait le repos, jusqu’à la fin de la tempête. À un moment donné, David écrivit : « Tu as changé mon deuil en allégresse, tu as délié mon sac et tu m’as ceint de joie » (Psaume 30:11).
Il est extrêmement rare que nos plaintes se changent en joie aussi vite que nous le souhaiterions. Mais si nous continuons à regarder à Dieu, il interviendra en notre faveur. « Si nos cœurs ont faim de lui, dit le Docteur Dan Allender, qui est également écrivain, le désespoir devient notre allié, notre ami, notre guide, car il ouvre nos cœurs au glorieux espoir de voir son visage. »
Nous saurons alors que nous n’avons pas espéré en vain en sa Parole.
o L’étincelle de l’espoir
« De nombreux malheurs (atteignent) le juste mais de tous, l’Éternel le délivre. » Psaume 34:20
L’un de mes amis me demandait : « Puisque nous sommes chrétiens et que nous suivons Christ du mieux que nous pouvons, pourquoi avons-nous tant de problèmes ? » Dieu ne nous a jamais promis une vie exempte de difficultés – mais il nous certifie qu’il nous délivrera de nos soucis. Les épreuves peuvent être le feu que Dieu utilise pour nous épurer et pour faire de nous les saints qu’il nous a destinés à être.
Aucun d’entre nous n’apprécie les difficultés ou ne s’y complaît. Mais souvent, quand la situation qui nous a mis dans l’embarras arrive à son terme, nous reconnaissons que Dieu est intervenu. Il finit par la changer en bien, à la fois pour nous et pour sa gloire.
Dans les moments de dépression, nous pouvons rallumer l’étincelle de l’espoir que Dieu a placée tout au fond de notre cœur. La flamme vacille et faiblit quand frappe le malheur. Peut-être avonsnous alors l’impression que l’espoir s’est complètement éteint. Mais nous pouvons attiser cette flamme pour la ranimer. C’est le fait d’espérer en Dieu et en sa Parole qui la ravivera.
Il nous est strictement inutile de permettre aux difficultés de détruire notre espoir en Dieu, qui est le Dieu de l’espérance. Paul écrit aux Romains : « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit ! » (Romains 15:13).
Le psalmiste déclarait : « Notre âme attend l’Éternel ; il est notre secours et notre bouclier » (Psaume 33:20). Nous aussi, nous pouvons attendre avec espoir, en sachant que Dieu ne nous a pas oubliés et qu’il ne nous a pas laissés seuls dans la détresse. Les ténèbres du monde sont incapables de nous engloutir si nous nous souvenons que Dieu nous en a délivrés pour nous transporter dans sa merveilleuse lumière.
Tout ce que le Seigneur fut pour le psalmiste, il le sera également pour nous. Si nous plaçons notre espoir en lui, il ne nous décevra pas. Nous ne pouvons jamais être certains de ne pas avoir de problèmes, mais nous pouvons être sûrs de la présence indéfectible de Dieu.
o La nécessité du désert
« Car l’Éternel est bon ; sa bienveillance dure toujours, et sa fidélité de génération en génération. »
Psaume 100:5
Il nous arrive parfois, au cours de notre traversée du désert, de nous demander si Dieu est vraiment bon et fidèle. La nature humaine risque de s’élever au-dessus du moi spirituel. Nous souhaiterions échapper à une telle expérience. « Éviter le désert au cours de notre voyage vers la Terre promise, c’est passer à côté de Dieu », affirmait Jamie Buckingham, servante de Dieu et écrivain. Dieu a un but pour tous les déserts spirituels à travers lesquels il nous conduit. Notre consolation vient du fait que c’est lui qui nous dirige. Nous ne poursuivons jamais seuls notre périple.
Nous aimerions atteindre notre destination céleste sans avoir à connaître les tempêtes ou le désert. Mais il est impératif d’en faire l’expérience pour mener sa vie chrétienne à maturité.
Peut-être nous arrive-t-il, en considérant certains individus et ce qu’ils ont accompli, de penser que tout a toujours été facile pour eux. Mais si nous pouvions les connaître, nous verrions probablement que leur vie n’a été qu’une succession de traversées du désert.
Connaissez-vous beaucoup d’hommes ou de femmes « éminents » qui n’aient jamais eu à affronter la solitude ou le doute, la crainte ou le découragement ? Moi pas. Comment ont-ils fait ? Ils savaient que Dieu est fidèle et ils avaient confiance en lui.
Nous nous souvenons de David en tant que grand roi d’Israël. Mais que de vicissitudes pour devenir ce qu’il fut ! Les psaumes nous sont un encouragement car nous pouvons nous identifier à eux. David en a composé un grand nombre alors qu’il traversait une période de désert remplie de conflits. Mais il les terminait tous en disant que « l’Éternel est bon ; [que] sa bienveillance dure toujours » (Psaume 100:5).
Notre Dieu est le même que celui qui révéla son amour et sa fidélité à David. Il nous aime autant que lui. Il a guidé David à travers ses expériences de désert et il veut faire de même pour nous.
o
Dieu est avec nous !
« Je suis avec toi, comme je l’ai été avec Moïse […] Fortifie-toi et prends courage. » Josué 1:5, 6
Le Seigneur a adressé ces paroles à Josué après la mort de Moïse. Ce dernier avait fidèlement mené les Israélites hors d’Égypte. Il était désormais temps pour Josué de prendre le relais. Tenter de remplacer un leader d’une telle envergure devait être écrasant. En dehors du fait que ses amis intimes allaient lui manquer, Josué devait se sentir incapable d’accomplir la mission qui l’attendait.
Nous ne sommes pas forcément appelés à terminer l’œuvre engagée par autrui, et la tâche qu’il nous est demandé d’effectuer ne va pas obligatoirement nous submerger. Mais nous connaissons tous des moments où nous avons besoin d’entendre ce que Dieu a dit à Josué.
C’est leur foi en Dieu et dans sa Parole inébranlable qui a rendu les premiers croyants capables de se frayer un chemin à travers les troubles de leur époque. Bien souvent, c’est tout ce qu’ils ont eu pour les aider à combattre le découragement. Il en va fréquemment de même pour nous, mais nous n’avons besoin de rien d’autre. Nous pouvons être certains que, quelle que soit notre situation, le Seigneur interviendra en notre faveur. Nous pouvons être victorieux en lui.
Quand nous cesserons de nous débattre pour essayer de nous débrouiller sans lui, Dieu interviendra. Au moment où nous nous tournerons vers lui, il viendra nous encourager.
Les épreuves peuvent servir de tremplin pour que progresse notre foi en Dieu. Par leur biais, nous pouvons obtenir la grâce divine en une plus grande mesure. Si difficile que cela puisse paraître, il nous faut considérer nos épreuves comme des occasions susceptibles de favoriser notre croissance spirituelle.
« C’est dans le calme et la confiance que sera votre force » (Ésaïe 30:15), nous affirme le Seigneur. Quand j’étais effrayée, étant enfant, je savais que mes parents étaient tout près et que je n’avais aucune raison d’avoir peur : ils me protégeraient. Il en va de même avec notre Père céleste. Il est toujours à proximité pour apaiser nos craintes et nous donner du courage. De même qu’il était avec Moïse et Josué, il est avec nous.
