Association ACPERVIE
GROSSESSE EN PÉRIL
Ce qu’il faut savoir pour apaiser l’angoisse
© 2019, éditions CLC France BP 9 – F-26216 Montélimar Cedex Tél. : +33 (0) 4 75 90 20 54 editions@clcfrance.com – www.clcfrance.com ISBN : 978-2-7222-0352-5 ISBN Epub : 978-2-7222-0353-2 Diffusé en Suisse par les éditions Emmaüs Diffusé en Belgique par la Centrale Biblique Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés. Sauf mention contraire, les citations bibliques sont extraites de la Bible Segond (Nouvelle Édition de Genève 1979). (Photographie couverture : ©freepik.com) Impression : IMEAF, F-26160 La Bégude de Mazenc Novembre 2019 – N° d’impression :
Association ACPERVIE
GROSSESSE EN PÉRIL Ce qu’il faut savoir pour apaiser l’angoisse
Table des matières Qu’est-ce que l’Acpervie-SOS-maternité ? ....................................7 SOS, ma grossesse est contrariée....................................................9 Contraception et grossesse.......................................................... 11 Enceinte sous stérilet .................................................................. 11 Grossesse sous pilule ................................................................... 11 Examens et traitements en cours................................................ 13 Radios, médicaments et médecins en début de grossesse ........... 13 Radios, irradiations, grossesse ..................................................... 14 Bactrim ou Sulfaméthoxazole-Triméthoprime, Tératogène ? .....14 « Mon médicament pour la migraine est contre-indiqué » ........ 15 Fécondation sous Lariam ........................................................... 15 Cancers........................................................................................ 17 Cancer de la thyroïde ................................................................. 17 Affections et traitements psychiatriques..................................... 19 Psychiatrie .................................................................................. 19 « Je prends du lithium » ............................................................. 20 Enceinte sous tranquillisants ...................................................... 20 Menace de suicide ...................................................................... 21 Maladies chroniques................................................................... 23 Drepanocytose ou anémie falciforme ou « Sickle-cell » .............. 23 Syndrome de Marfan ................................................................. 24 Lupus et grossesse ....................................................................... 25 Lupus : pourquoi pas une deuxième grossesse ? ......................... 25 « J’ai la sclérose en plaques (SEP) » ............................................ 27 « J’ai une maladie de Crohn » .................................................... 28 La grossesse diminue le risque de récidive de MICI ................... 28 Glaucome chronique .................................................................. 30 « Je suis épileptique : mon enfant sera malformé ! » ................... 30 Épileptique et enceinte ............................................................... 31 Grossesse et épilepsie : pas davantage de crises ni de complications obstétricales ................................................................................ 32
Non seulement enceinte, mais encore diabétique ! .................... 33 « J’ai de la tension, la grossesse va l’aggraver » ............................ 34 Femme enceinte cardiaque ......................................................... 34 « J’ai une hyperthyroïdie » .......................................................... 36 Enceinte avec mon asthme ......................................................... 36 Situation sociale défavorable...................................................... 39 Mineure et enceinte ................................................................... 39 Accouchement sous x ................................................................ 41 États limites................................................................................. 45 Grossesse après 50 ans ................................................................ 45 « Elle a fait une psychose puerpérale après son premier bébé. » .45 Kyste de l’ovaire et grossesse ....................................................... 46 Cœur greffé et grossesse ............................................................. 46 Situation vécue ........................................................................... 47 Maladies virales........................................................................... 51 « J’ai l’hépatite C » ...................................................................... 51 « J’ai l’hépatite C » bis ................................................................ 51 Cytomégalovirus, terreur sur Internet ........................................52 Grossesse avec varicelle ............................................................... 54 Zona ........................................................................................... 55 Oreillons ..................................................................................... 55 Séropositive (VIH +) .................................................................. 55 Comportements à risques........................................................... 59 Tabagisme : épargnons l’enfant dès la conception ...................... 59 Le tabagisme anténatal > Effets pulmonaires.............................. 59 Le tabagisme anténatal > Autres effets......................................... 59 Le tabagisme postnatal................................................................ 60 Cannabis, danger ....................................................................... 60 Enceinte et buveuse .................................................................... 62 Index........................................................................................... 64
Qu’est-ce que l’Acpervie-SOS-maternité ? Une association 1901, de protestants évangéliques, soumis à l’autorité de l’Écriture sainte, ici dans le domaine du respect de la vie et de l’aide à son prochain. Ces chrétiens sont de très nombreuses dénominations, des Luthériens et Réformés jusqu’aux Assemblées de Dieu. Cela importe peu, du moment qu’ils adhèrent à une confession de foi très simple : « Je reconnais Jésus comme mon seul Sauveur et Seigneur. » Depuis 1980, nous informons les églises sur ces sujets ignorés de l’opinion publique et, soit tus par les médias, soit source de mensonges et de parti-pris. Nous nous efforçons de promouvoir dans les églises une sensibilisation à la détresse de femmes enceintes dans leur voisinage, voire au milieu d’elles. Nous proposons des solutions. Nous avons des Services d’Aide aux Femmes Enceintes dont le nombre et la localisation varient au gré des bonnes volontés. Nous travaillons en réseau avec des services analogues, mais d’obédience différente. Sans oublier les services sociaux, car notre pays bénéficie de lois plus favorables aux femmes enceintes que bien d’autres. Encore faut-il les connaître et les mettre en œuvre. Qu’elle soit désirée ou inattendue, la grossesse peut être source d’angoisse. Comment mieux rassurer qu’en apportant une information précise sur les effets de l’exposition à des substances, des examens ou des maladies, avant ou pendant la grossesse ? Des situations sociales peuvent aussi poser problème. Le présent livret, fruit de nombreuses années d’engagement, comble une lacune. Il pourra aider les femmes concernées ainsi que celles et ceux qui se tiennent auprès d’elles dans le but de les soutenir dans leur précieuse vocation de donner la vie.
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Pour tout engagement ou renseignement : Rubrique « un médecin vous répond » sur www.acpervie-sosmaternite.org, ou bien : francois.volff@free.fr Page Facebook : https://www.facebook.com/ProtestantsProVie?ref=nf
SOS, ma grossesse est contrariée Au fil des années, les rédacteurs de la Lettre de l’ACPERVIE ont recueilli informations et témoignages sur les risques inhérents à la grossesse. Il arrive fréquemment qu’une femme enceinte soit inquiétée par une circonstance qui semble contraire au bon développement de l’enfant qui a été conçu. Parfois la grossesse a été désirée, d’autres fois elle est intervenue par surprise. Dans l’un ou l’autre cas, la grossesse risque d’être interrompue en raison d’une mauvaise information. L’angoisse est plus forte et entraîne une décision fatale, qui aurait pu être évitée. Nous publions donc, dans ce recueil, l’analyse des différentes situations critiques, réelles ou supposées, telles qu’elles ont été expérimentées au cours des années. Dans « La LETTRE », elles ont été principalement traitées par le docteur François Volff, sous une rubrique « Trucs SOS », à l’aide d’une documentation médicale de premier choix. Toutes les références sont données. L’information est donc vérifiée et fiable. Par contre, elle n’est pas amenée de façon neutre. Régulièrement, vous y repèrerez les petites touches morales, résolument fondées sur la confiance en l’œuvre de Dieu. Nous ne nous en défendons pas, l’ACPERVIE ayant été suscitée pour le respect de la vie donnée par Dieu. Redonner confiance est la priorité dans le temps présent, alors que le principe de précaution semble en rendre beaucoup aveugles à certaines vérités fondamentales. D’autre part, la science, en solutionnant certaines impossibilités d’avant, place devant les consciences de nouveaux dilemmes. Des conseils sont donc aussi prodigués. Enfin, nous avons intercalé entre les informations quelques témoignages édifiants qui viennent confirmer la récompense attendue pour celles – et ceux, car le mari est impliqué – qui choisissent de faire confiance. 9
Grossesse en péril
Notre cœur est serré pour toutes celles qui souffrent, du fait d’une grave entrave à la santé ou l’intégrité de leur enfant, alors qu’elles espéraient tant sa venue au monde. Qu’elles puissent être secourues ! Mais, pour tous ceux qui, appelés à la vie, seraient empêchés, par la crainte, de réjouir leurs parents, la terre, et le ciel, il vaut la peine de faire savoir et de prendre position. Les informations médicales sont toujours susceptibles d’être mises à jour, en fonction des progrès dans le domaine concerné. On sait aussi que la législation évolue. En l’état, la bonne information peut apporter soulagement de l’angoisse par des solutions parfois très simples, parfois découlant d’un sérieux effort de réflexion. J.P. N.B. : Dans ce livret, les mises à jour sont de 2019.
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Contraception et grossesse Enceinte sous stérilet (Lettre 72) Au début, on disait : « Ce n’est pas grave, vous accoucherez en même temps du bébé et du stérilet », ou bien, « C’est très risqué, il faut avorter. » Sous-entendu : « Je ne vous ai pas averti que cela ratait dans 1 % d’années-femme (= sur 100 femmes, 1 sera enceinte dans une année), je vais corriger l’erreur. » Actuellement, on sait qu’il y a 45 à 50 % d’avortements spontanés si le stérilet n’est pas retiré. La fréquence des accouchements prématurés est de 25 % contre 7 % normalement, et 17 % si le stérilet a été retiré. Le retrait du stérilet entraîne l’avortement dans 1 % des cas. On est obligé d’en prendre le risque. (Concours Médical, 27-4-91, p. 1275, d’après J. Gynécol. Obstét. Biol. Reprod. 1990, 19 p. 863-868)
À méditer avant de se faire placer ce petit engin, qui n’est en fait qu’un avorteur automatique.
Grossesse sous pilule (Lettre 120) Question innocente d’un médecin à un autre : « Quels sont les effets tératogènes (malformatifs) dus à la prise de Stédiril (oubli de prise un jour) ? La patiente refuse toute IVG ; peut-on laisser évoluer cette grossesse ? » Réponse : L’effet tératogène (malformatif ) des hormones sexuelles, et des oestroprogestatifs en particulier (pilules), a été très largement étudié au cours des dernières années sous l’angle épidémiologique. Aucune relation causale n’a jamais été établie entre les hormones sexuelles aux doses contraceptives et la survenue de malformations. (Cr Robert, Concours Médical, 23-09-89) À retenir : attention à l’avortement pour corriger les défauts de la contraception.
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Examens et traitements en cours Radios, médicaments et médecins en début de grossesse (Lettre 73) Les radiations ne devraient plus être le croquemitaine des médecins. On se souvient des milliers d’avortements qui auraient suivi, en Europe de l’Ouest, la catastrophe de Tchernobyl. Aberration scientifique ou intoxication journalistique ? Toujours est-il que, régulièrement, des médecins s’inquiètent pour de simples examens radiologiques. L’un d’entre eux écrit, encore en 1992, pour demander les risques encourus pour 6 clichés sur vertèbres lombaires. Il pose également la question à propos d’anti-inflammatoires, d’antalgiques et d’un médicament contre le rhume (Rinutan). Réponse : « La dose reçue au niveau de l’utérus au cours de la prise de 6 clichés rachidiens est de l’ordre de 1 Rad… On considère que pour des doses d’exposition de cet ordre, l’augmentation du risque, si elle existe, est négligeable en comparaison du risque de base inhérent à toute grossesse. On admet que le risque devient réel à partir de doses supérieures à 10 rads. Le Profenid et l’Apranax sont des anti-inflammatoires non stéroïdiens qui, testés sur trois espèces animales, n’ont révélé aucun effet indésirable sur la reproduction. Il faut éviter leur prescription au dernier mois de grossesse car ils comportent pour le nouveau-né un risque d’hypertension pulmonaire anatomique insensible aux vaso-dilatateurs. On a aussi observé parfois chez l’animal, pour certains autres médicaments de cette classe, des malformations du squelette. Cela explique la contre-indication pendant la grossesse, mais aucune étude ne permet de suspecter un risque tératogène (qui produit de graves difformités) pour l’espèce humaine. (Dr E. Robert, Concours Médical 16-9-92, p. 2507) 13
Grossesse en péril
À retenir : Les règles de prudence ne sont pas une menace, et céder à la panique n’est pas prudent.
Radios, irradiations, grossesse (Lettre 155) Les radiologues demandent aux femmes de leur signaler si elles peuvent être enceintes. Des radios faites à ce moment, dans la région utérine, ont pu déclencher la panique. En fait, au stade très précoce du développement de l’embryon, c’est la loi du « tout ou rien » (mort embryonnaire ou poursuite normale du développement). Les doses reçues, exprimées en milligrays (mGy), ne sont nuisibles qu’à partir de 200 mGy, où on peut observer des diminutions du Quotient Intellectuel (du bébé). C’est à partir d’irradiations supérieures à 500 mGy que l’on observe des altérations sévères du QI. À mille mGy, le QI diminue de 30 points et le risque d’arriération mentale profonde est de 0,4. Ces effets sont moins graves à partir de la 16e semaine. Ces chiffres d’irradiation sont retrouvés dans les accidents nucléaires. La radio du thorax délivre moins de 0,01 mGy. Sur le rachis lombaire, cela monte à 4,2 (mais à 2,4 pour un scanner). Par contre, un scanner du petit bassin délivre 25 mGy contre 3,4 pour une radio. Pas de quoi s’affoler pour autant, même s’il vaut mieux l’éviter. (Institut de radio protection et de sûreté nucléaire, 92 Fontenay aux Roses)
À retenir : c’est bien la possibilité d’être enceinte, et non la certitude, qu’il faut signaler. On ne fera donc pas de radio dans la 2e partie du cycle.
Bactrim ou Sulfaméthoxazole-Triméthoprime, Tératogène ? (Lettre 72) Le dictionnaire Vidal 2010 précise : « chez l’animal » et le déconseille au premier trimestre de grossesse. « Il est contre-indiqué pendant la grossesse (1er trimestre, ndlr) parce qu’il contient un antifolique. L’effet théorique à craindre sur le développement n’a jamais été mis en évidence épidémiologiquement. » On arrêtera donc ce 14
Examens et traitements en cours
produit si on peut le remplacer par un autre. Si c’est impossible, on le continuera. Au premier trimestre, on ajoutera de l’acide folique. (Dr E. Robert, Concours Médical, 29-6-91, p 2084)
« Mon médicament pour la migraine est contre-indiqué » (Lettre 130) En effet, les médicaments type Almogran, Imigrane, Naramig, Zomig sont contre-indiqués. Mais on n’a jamais enregistré d’accident (maternel ou fœtal) chez les utilisatrices qui étaient enceintes sans le savoir. En fait, les crises sont beaucoup moins fréquentes pendant la grossesse. 55 à 90 % des patientes vont mieux, et les crises disparaissent dans 10 à 20 % des cas. Une aggravation peut survenir dans 3 à 7 % des cas. Des médicaments plus classiques seront utilisés (sauf l’Aspirine !) (Panorama du médecin, 14-03-05).
Fécondation sous Lariam (Lettre 155) Il s’agit d’un médicament recommandé dans la prévention du paludisme, dans les pays où celui-ci est résistant aux médicaments classiques. Une jeune femme visitant la Thaïlande en revient enceinte. Son bon docteur demande si la grossesse « peut être poursuivie ». Réponse : La méfloquine (Lariam) est commercialisée depuis 1985. Une étude internationale a été mise en route. Bien qu’elle ne soit pas encore publiée, les informations dont on dispose nous conduisent à ne pas considérer le Lariam comme tératogène. Cette femme doit être rassurée. (D.E. Robert, Concours Médical, 12-06-93) NB : En 2018, toujours pas d’accident avec le Lariam en préventif. Pas assez de recul en curatif. On le réservera dans ce cas aux impossibilités de traiter par la quinine.
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GROSSESSE EN PÉRIL Qu’elle soit désirée ou inattendue, la grossesse peut être source d’angoisse. Comment mieux rassurer qu’en apportant une information précise sur les effets de l’exposition à des substances, des examens ou des maladies, avant ou pendant la grossesse ? Des situations sociales peuvent aussi poser problème. Le présent livret, fruit de nombreuses années d’engagement, comble une lacune. Il pourra aider les femmes concernées, ainsi que celles et ceux qui se tiennent auprès d’elles dans le but de les soutenir dans leur précieuse vocation de donner la vie. Ce livret est composé de 31 lettres d’information.
Fondée en 1980, l’ACPERVIE se tient sur la brèche en faveur des femmes enceintes et du respect de la vie, de la conception à la mort naturelle. Ses responsables prodiguent aide et conseils, tiennent des stands avec une ExpoVie et animent des conférences. L’association édite une lettre d’information périodique ; elle favorise l’émergence d’un réseau de Services d’Aide aux Femmes Enceintes.
ISBN : 978-2-7222-0352-5
3.00 € TTC www.clcfrance.com
Réf. : CLCG150
Éthique
ACPERVIE
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Cancers
Cancer de la thyroïde (Lettre 132)
Il est très rare chez la femme enceinte. Mais tout nodule est suspect. Il faut donc faire une cytoponction. Si elle est normale, on fait une simple surveillance. Si elle fait penser à un néoplasme (cancer) folliculaire, on opère après l’accouchement. Si néoplasme papillaire, on opère au deuxième trimestre de la grossesse. Iode radioactif et rayons (éventuels !), après la naissance. Et l’hyperthyroïdie simple (maladie de Basedow) ? Il faut traiter, en raison des risques pour la mère (hypertension, rupture placentaire, fausse couche, anémie, insuffisance cardiaque) et l’enfant (prématurité, mort in utéro, retard de croissance intra utérin). Le traitement repose sur les antithyroïdiens. L’hyperthyroïdie évolue favorablement en fin de grossesse et on peut parfois arrêter le traitement dans les dernières semaines.
GROSSESSE EN PÉRIL
GROSSESSE EN PÉRIL
(Femmes Tyroïde, Lipha Santé, groupe Merck)
À retenir : tenir compte de l’excitation propre à cette maladie.
Témoignage (compilation) Cancer du sein et grossesse. • Le médecin nous a appris le mardi 1er septembre qu’Habiba avait un cancer du sein de classe III avec un indice de prolifération très élevé de 80 %. La tumeur était petite mais se développait rapidement. La préconisation qu’il nous indique alors est de lancer de Ce qu’il faut savoir suite une chimiothérapie. Cependant, Habiba est dans le même pour apaiser l’angoisse temps enceinte de 9 semaines avec un embryon qui se développe bien. Le médecin nous place devant la décision d’arrêter la grossesse pour lancer la chimio sachant que la vie de la maman est en jeu. Pourtant, l’équipe médicale de l’hôpital de Hautepierre à 17