La fille de jaïrus

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Le merveilleux charpentier

Cecilie Vium Fodor

Illustrations : Daniel Fernåndez



Le merveilleux charpentier

La fille de Ja誰rus


La fille de Jaïrus Édition originale : Copyright 2013 © Scandinavia Publishing House Drejervej 15, DK 2400 Copenhagen NV, Denmark info@scanpublishing.dk www.scanpublishing.dk ISBN : 9788771324136 Édition française : Copyright 2014 © Éditions CLC BP9 - 26216 MONTÉLIMAR Cedex Tél : (+33) 4 75 90 20 50 editions@clcfrance.com www.clcfrance.com ISBN : 978-2-7222-0190-3 Auteur : Cecilie Vium Fodor Traduction : Françoise Rotelli Illustrations : Daniel Fernández Design : Svetlana Uscumlic & Gao Hanyu Mise en page : Pierre Glassmann Imprimé en Chine


Le merveilleux charpentier

La fille de Jaïrus Cecilie Vium Fodor

Traduit de l’anglais par Françoise Rotelli Illustrations : Daniel Fernández


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l faisait déjà sombre quand Jaïrus arriva chez lui. Les derniers rayons du soleil empourpraient le ciel, et l’intense chaleur qui s’éle-

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vait du sol et des murs asséchait la gorge. Rina se tenait debout sur la terrasse quand elle aperçut son cher papa qui rentrait à la maison.


Elle dévala les escaliers et entendit la voix de son père qui disait : « Je ne comprends pas cet homme, il fait tout à l’envers ! Il se joint à la compagnie des voleurs et des brigands et il dit de bien traiter nos ennemis. Il prétend être le fils de Dieu. Encore aujourd’hui il a guéri un homme à l’intérieur de la synagogue... un jour de Shabbat ! Ne sait-il pas que cela est interdit par la Torah ? » Rina ne pouvait pas dire si son père était en colère mais il n’avait pas l’air content du tout. « Les chefs de la synagogue étaient furieux. Ils ont tout de suite hurlé

contre moi parce que j’avais laissé cet homme entrer dans la synagogue. » « Jaïrus, ne te mets pas dans cet état, dit la maman de Rina, attends un peu et il s’en ira certainement aussi vite qu’il est venu. » Le père de Rina soupira profondément et dit d’un air perplexe : « Cet homme connaît parfaitement les Écritures et cependant c’est un simple charpentier de Nazareth. Savons-nous au juste qui est sa famille ? »

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onjour papa ! » dit Rina en passant la tête dans l’encadrement de la porte. Jaïrus se tourna vers elle avec un grand sourire. « Bonjour, toi, la joie de ma vie ! » Jaïrus disait cela chaque fois qu’il voyait sa fille car Rina veut dire « joie » en hébreu. « Viens embrasser ton père » dit-il en tendant les bras vers sa fille.

pouvait s’attirer l’affection de tout le monde avec un simple sourire. Elle avait de beaux cheveux bruns, lisses et brillants, un joli petit nez et des yeux en forme d’amandes qui scintillaient comme l’or.

« Nous parlions juste d’un homme, répondit Jaïrus, il dit qu’il s’appelle Jésus. Il parle bien mais il raconte aussi beaucoup d’absurdités. Il est Rina écarta de son front une mèche capable de citer parfaitement la de cheveux noirs. « De qui par- Torah, mais il ne suit pas tous ses lez-vous ? » demanda-t-elle à ses commandements. » parents en leur jetant un coup d’œil charmeur. Comme le disait toujours son père, Rina était si jolie qu’elle

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ina était allongée sur son lit cette nuit-là et repensait à tout ce dont avaient parlé ses parents. Il y avait des gens qui prétendaient que Jésus les avait guéris de leur maladie. D’autres étaient furieux contre lui car il avait des façons tellement nouvelles de penser ! Par exemple, Jésus avait averti les chefs de la synagogue de ne pas accomplir de bonnes actions juste pour être admiré. Au lieu de cela, il leur enseignait à faire le bien pour plaire à leur Père qui est dans le ciel. Rina réfléchit longtemps à cela. Elle aimait vraiment qu’on l’admire, surtout lorsque cette admiration venait de sa maman ou de son

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papa quand elle avait fait quelque chose pour les aider. Jésus disait que son Père dans le ciel était Dieu lui-même, qu’il voyait toujours les bonnes actions que nous faisons et qu’il nous récompenserait. « Je me demande comment Dieu peut récompenser alors qu’il est si loin dans le ciel », pensait Rina. Était-ce de ces absurdités dont parlait son père ? Rina s’assoupit lentement.


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e lendemain matin, la mère de Rina annonça qu’elle devait aller au marché. « Au marché ! Aujourd’hui ? » s’écria Rina avec un large sourire qui illumina son visage. Puis aussi gentiment qu’elle put, elle supplia : « Je peux venir avec toi, s’il te plaît ? » La mère de Rina fronça les sourcils, regarda sa fille dans les yeux et répondit : « Je ne veux pas que tu viennes en ville juste pour disparaître avec Caleb. La dernière fois, j’ai passé des heures à te cher-

cher. » Mais Rina n’écoutait plus. Elle s’imaginait déjà en train de faire la queue devant le stand de Caleb. Caleb était son voisin, un jeune garçon d’environ quatorze ans. Il avait des yeux sombres et des cheveux bruns bouclés. Il souriait à chaque fois qu’il la voyait et cela troublait tellement Rina qu’elle devait baisser les yeux pour ne pas défaillir. Son père possédait plusieurs stands sur la place du marché et Caleb l’aidait à vendre les fruits et le pain. « D’accord, dit la mère de Rina, tu peux venir avec moi mais tu devras m’aider à rapporter les marchandises à la maison. »

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uand elles atteignirent la « Oui, répondit le père de Caleb en ville, la place du marché levant les yeux, un peu contrarié, c’est parce que le fils du charpenétait presque vide. tier est en ville ; tout le monde veut La plupart des gens étaient allés là voir ses miracles et... » où Jésus et ses disciples s’étaient rassemblés. On aurait dit que Jésus Caleb était introuvable. Déçue, était le principal sujet de conver- Rina s’affaissa dans une caisse de sation et chacun dans la ville avait légumes vide. L’air était lourd dans son opinion sur lui, bonne ou mau- la chaleur de midi et la légère brise qui montait du lac faisait tourbillonvaise. ner la poussière. La mère de Rina s’arrêta à l’étal où travaillait Caleb mais aujourd’hui Rina fronça les sourcils et posa son son père était seul. « C’est calme menton sur ses mains. Elle aurait aujourd’hui », dit Élisabeth. mieux fait de rester à la maison après tout. À l’heure qu’il était, elle aurait été tranquillement en train de bavarder avec une amie sous un figuier. À peine cette pensée avait-elle traversé son esprit que, venant de nulle part, elle entendit : « Eh Rina ! »

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ina bondit sur ses pieds et tournoya sur elle-même. Caleb se trouvait là, devant elle. « Il faut que je te montre quelque chose ! » Avant qu’elle eut pu ouvrir la bouche, il la tira brusquement par le bras et l’entraîna à travers le marché. Caleb connaissait la place du marché comme sa poche ; il trouvait ainsi facilement les raccourcis en se faufilant entre les stands. À peine quelques minutes plus tard, ils avaient les yeux rivés en direction de la synagogue. Rina se retourna pour regarder la place du marché mais elle n’était plus en vue. Elle était sur le point de se mettre en colère contre Caleb quand, les yeux brillants d’excitation, il se tourna vers elle et lui demanda. « As-tu entendu

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parler de Jésus, celui qui fait des miracles ? » Rina marqua un temps d’arrêt. Puis elle hocha la tête et sourit parce que son cœur battait la chamade. Elle savait qu’ils allaient être témoins d’un événement très particulier. Caleb montra du doigt la foule nombreuse qui se tenait devant la synagogue. « Hier, j’ai vu Jésus qui touchait les yeux d’un aveugle et soudain l’homme recouvra la vue ! Il a aussi guéri quelqu’un qui avait la main paralysée », raconta-t-il. « On se demande ce qu’il va faire aujourd’hui ! » Rina ressentit une si vive émotion en entendant cela qu’elle en oublia sa mère qui était restée seule au marché.


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Le merveilleux charpentier Les miracles de Jésus deviennent réalité Non seulement les yeux magnifiques et flamboyants de Rina charmeraient n’importe qui, mais elle ne manque d’aucun confort, son père occupant la position enviable de rabbin au sein de la synagogue. Aussi, lorsqu’elle attire l’attention du plus beau garçon de la ville, Caleb, l’on pourrait penser que Rina a tout pour être heureuse. C’est le cas, jusqu’à ce que la maladie la frappe et la retienne prisonnière. Son foyer sombre alors dans l’abattement lorsque ses parents se rendent compte que tout l’or du monde ne suffirait pas à la guérir. Caleb refuse pourtant d’abandonner. Il a vu Jésus le charpentier être une source de soulagement là où les médecins s’étaient révélés impuissants… mais quelqu’un peut-il ressusciter un défunt ?

Des histoires qui vont t’emmener au cœur de la vie étonnante de Jésus. Viens constater par toi-même comment ce charpentier guérit les corps, les esprits et les cœurs, et suis-le pas à pas sur les chemins qu’il a empruntés. Rencontre les personnes qu’il a bénies et guéries et sois témoin de ses miracles en cheminant avec elles aux côtés de Jésus.

Cecilie Vium Fodor

Illustrations : Daniel Fernández ISBN : 978 2 7222 0190 3

10,50 € TTC www.clcfrance.com

Réf. : CLCF040

Enfants (3-8 ans)


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