SANTE PUBLIQUE: Malades mentaux graves dans les rues d’Abidjan
RETOUR EN FAMILLE: Quelle joie de retrouver un frère disparu… !
ILS PEUVENT APPORTER A LA SOCIETE : Pourquoi les rejettent-ils ?
DOSSIER SPECIAL
« Nous sommes malades et incapables, aidez-nous » Le cri des malades mentaux dans la rue… 1
Le magazine « le proximus » est édité par une équipe indépendante, composée de personnes de bonne volonté qui s’engagent à promouvoir la santé mentale à travers la presse écrite. L’objectif principal du magazine « le proximus » est d’informer le public sur la santé et la maladie mentale en vue de la meilleure prise en charge de ceux/celles qui souffrent des troubles mentaux. Nous croyons que la santé n’existe pas sans la santé mentale. Pour ce, c’est crucial que tout le monde, quelque soit son âge, son éducation, son métier, ou toute autre mérite que ce soit, soit avisé sur les réalités de la maladie mentale afin de pouvoir prévenir et prendre les précautions contre ces troubles. Notre devoir est de vous informer sur la santé mentale car la meilleure société est celle qui favorise au maximum le maintien de la santé mentale « Le proximus » sert aussi à informer le public de diverses activités qui se déroulent dans les Hôpitaux et Centres de prise en charge pour mieux découvrir les efforts fournis par leur personnel dans l’engagement de prendre en charge les personnes souffrantes des troubles mentaux.
Equipe de rédaction Rédacteur en chef/Secrétaire Mr. Jean Clément ISHIMWE, RN, BSN Assistant-Rédacteur en chef/Publicité Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI Rédacteur/Chef Technique Mr. Gérard YEO NANGA Réviseur/Conseiller Fr Armel Daly Fr Faustin WABULASA Rédacteurs Fr Donatien De Joie MAWAYA Mr. Mathieu KOFFI
Adresse: Magazine « le proximus » BP 2473 Yamoussoukro COTE D’IVOIRE Téléphone : + (225) 04 53 44 21 + (225) 08 71 25 60 Email: 22ishimwe@cardinalmail.cua.edu Site Internet: www.hpsvp.org
Les textes publiés sont revus et édités par une équipe de rédaction compétente qui s’engage volontairement à mettre leurs talents au service du public. C’est notre souhait que ce que vous lisez vous sera utile, vous et vos proches. Merci. TOUS CE QUI COMPTE C’EST le proximus ! MISSION DU SECTEUR SOINS DE SANTE MENTALE DES FRERES DE LA CHARITE « Mû par la charité pour le patient psychiatrique, nous tous, actifs dans le secteur « soins de santé mentale » des Frères de la Charité, voulons donner l’aide de façon optimale, compétente et inspirée, dans l’esprit de notre Fondateur Pierre Joseph Triest. Nous nous œuvrons aux patients souffrant de maladies aiguës et chroniques, quels que soient leur origine, leur sexe et leur conviction. De plus, nous cherchons des solutions réalisables pour ceux qui, à cause de l’insuffisance des dispositifs actuels, font appel à notre service de soins. Nous voulons prodiguer les meilleurs soins à tous les patients, orientés vers leur être total. Nous nous efforçons pour les rendre financièrement possible pour tous. Avec le patient et son entourage, nous aspirons à améliorer sa santé mentale. Nous voulons le réintégrer dans la forme de vie en société la plus adaptée pour lui. »
Tous droits de reproduction de photos ou de textes sont réservés à l’équipe de rédaction. 2 Les propos publiés n’engagent que leurs auteurs.
DOSSIER SPECIAL -----------------------------------Dans les médias écrits – Que disent-ils des malades errants ?
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Page 9-10
Editorial : Est-ce la façon que c’est ?
Ils sont fous, on s’en fout !
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Ils peuvent apporter à la société : Pourquoi les rejettent-ils ?
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Page 15 Dans le respect de l’environnement hospitalier : Planting des arbustes à la MSP
Côte d’Ivoire-Toumodi : Les fous et les chiens enragés prennent le contrôle de la ville ------------Page 12 Les fous, ces grands oubliés de notre société
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Quelle joie de retrouver un frère disparu !
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Page 18-19 Dans les mots de celui qui s’en est sorti : Entretien avec un ancien patient récupéré dans la rue
Côte d’Ivoire : Qui s’occupe des malades mentaux d’Abidjan ? ---------------Page 14
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Santé Publique : 120 malades mentaux graves dans les rues d’Abidjan
Cité de l’espoir ou Cité des aliénés...
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Page 23 Temps forts à la MSP...
Tous ensemble...C’est possible
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Editorial Est-ce la façon que c’est ? En 2003, Mark Zuckerberg eu son primordial idée de concevoir le réseau social facebook qui aller se réaliser l’année suivante. Au cours de la même année, le 3éme forum mondial de l’eau pris place à Kyoto ; les Etats Unis lança les premiers bombes en Irak ; et, Paul Kagame fut élu président de la République du Rwanda pour un mandant de 7 ans. Mais aussi, pendant que tous ces événements, jugés importants, concurrençaient les médias nationaux et internationaux, l’Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul, initié par les Frères de la Charité, se renda dans les rues de Yamoussoukro pour récupérer les malades mentaux errants dans le but de les soigner et pour leur garantir une réinsertion socioprofessionnelle et familiale dans leurs communautés. C’est pendant la même période que Mr Dominique et Mme Véronique quittèrent les rues de Yamoussoukro pour commencer une nouvelle vie grâce à l’encadrement de l’équipe médicale de l’Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul. Cette activité s’inscrira dorénavant dans la mission principale de l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul qui s’est engagé de soigner les personnes malades en commençant par les plus vulnérables. La tradition de se rendre dans les rues pour récupérer les personnes malades n’est pas nouvelle dans l’histoire des Hôpitaux psychiatriques gérés par les Frères de la Charité. En effet, deux siècles passés, précisément en 1807, le fondateur de la Congrégation des Frères de la Charité, Père Pierre Joseph Triest, vu la misère des personnes malades sans aide, sans abris et sans soins appropriés, s’est rendu dans la crypte du Château Gérard le Diable, en Belgique, pour briser les chaînes des malades mentaux qui y étaient enfermés. A travers
cette activité, la Congrégation des Frères de la Charité fut fondée pour prendre soin, d’abord, des personnes souffrantes des troubles mentaux abandonnés. Depuis ce jour-là, la tradition de briser les chaines des personnes malades continue jusqu’en ce jour, partout dans les hôpitaux et centres psychiatriques gérés par les Frères de la Charité. Présentement, presque dans toutes les villes du monde on y trouve les malades mentaux errants. Devrons-nous dire qu’il n’y a personne pour s’occuper de ce problème public ? L’expérience nous prouve que ces personnes peuvent retrouver et mener une vie normale si leur prise en charge médicale et sociale est assurée. Certains pensent que ces personnes ne peuvent rien contribuer à l’économie du pays en oubliant qu’un pays ne peut pas atteindre un développement économiquement complet et apprécié sans développer la santé mentale des ses citoyens. D’autres continuent à se référer à de telles personnes comme des « fous » qui ne peuvent rien faire dans la vie. Les médias publics semblent suivre la même idéologie comme vous allez le lire dans certains articles qui sont présentés dans cette édition. Le public est intéressé par le fait que ces personnes malades aient quitté les rues, mais pas de ce qui se passe après les rues (pendant le traitement à l’hôpital et leur retour en famille). Le reportage sur les personnes stabilisées devrait nous donner une autre pensée sur ce que ces personnes deviennent réellement après leur vie dans les rues. Un reportage sur certains malades qui ont été récupérés dans la rue nous montrera que ces personnes ont des habilités qui peuvent aider dans le développement du pays. Ils le peuvent aussi. Néanmoins, le problème des malades mentaux errant reste un défi de la santé public qui demande une attention des autorités politicosociales du pays. (Suite page 5)
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Certaines institutions telles que les Hôpitaux et les O.N.G nationales ont commencé à agir ; mais, ils ont besoin d’un appui financier et logistique important pour pouvoir répondre effectivement à la demande des besoins exprimés par ces malades. Ils ont besoins qu’on les aide car ils ne peuvent rien sans nous.
vivre dans la société quelque soit son état. Si cela reste toujours notre principe, nous avons tous la responsabilité de veiller à ce que ces personnes malades, abandonnées à eux même, puissent se retrouver dans leurs communautés parce que leurs vies actuelles nous interpellent. Incapables d’en faire face, ils ont besoin de notre aide.
L’homme est un être social qui est présumé de
Jean Clément ISHIMWE
Ils peuvent apporter à la société ; pourquoi les rejettent-ils ? Après les rues, les personnes malades reçoivent les soins médicaux et sociaux dans le but de les accompagner à retrouver leur équilibre mental et physique. Pendant leur séjour dans un milieu hospitalier, les personnes malades réapprennent et actualisent leurs aptitudes intellectuelles et sociales perdues à cause de la maladie. Au cours de notre entretien avec l’équipe de réhabilitation de l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul, le responsable du dit service nous a fait un reportage sur la vie quotidienne des anciens malades qui ont été récupérés dans les rues et qui se sont intégrés dans les activités journalières de l’Hôpital. Après ce reportage, nous avons pu découvrir ce qu’ils sont devenus après la rue. Ce sont des personnes qui peuvent vivre une vie saine et normale dans la société. Voilà l’extrait du reportage. (N.B : Les noms ont été modifiés pour garder la confidentialité des personnages cités) LES PATIENTS STABILISES ET INTEGRES PRENNENT SOINS DES AUTRES. Chaque matin, Mlle DOH et Mr KOLÉ interviennent à la cuisine pour aider dans la préparation du petit déjeuner pour les autres alors que Mr ANEAU s’occupe d’apprêter le réfectoire, faire la table, et ceci de façon spontanée dans le souci de jouer un rôle dans sa communauté de vie et se rendre utile aux autres.
Mr
ANEAU
a
une
attention
particulière pour les plus faibles notamment du Mr SILA qui ayant été
souffert du
rhumatisme ne pouvant pas se mettre dans les rangs pour se servir de son repas. (Suite page 6)
Un patient stabilisé donne une coiffure à son collègue malade
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Mr ANEAU prend les soins de servir d’abord son co-pensionnaire avant d’aller faire le rang pour son propre plat et à la fin du repas, il reprend les assiettes pour faire la vaisselle tout en aidant les plus faibles et ceux/celles qui ne peuvent pas se déplacer. Avant de se rendre au jardin, il se rassure que le réfectoire est en ordre. Quant à Mlle DOH, elle encourage chaque matin d’autres femmes à se laver. Pour aller plus loin, il arrive qu’elle les amène dans la douche elle-même, les assiste à se laver pour ensuite les conduire à la salle des activités pour séances ergothérapeutiques. Ayant terminé cette activité, elle reprend sa place à la cuisine pour assister l’équipe de la cuisine dans sa fonction en vue de permettre aux autres de manger à temps. LES PENSIONNAIRES PRETENT ATTENTION AUX UNS ET AUX AUTRES. Certes, il ya barrières linguistiques entre certains pensionnaires et le personnel d’une part et entre Jeu de damier entre un pensionnaire et un personnel soignant
d’autre
les
pensionnaires
part.
Mais
ces
eux-mêmes barrières
ne
constituent pas un motif d’indifférence et de méfiance des uns envers les autres. Mlle DOH était la première à nous démontrer qu’on peut briser ces barrières lorsqu’elle a été sollicitée pour faire les lessives de sa voisine de chambre qui ne se sentait pas bien. Avant la fin de la journée, elle est venue chercher les habits lavés au séchoir pour y mettre dans le placard de sa chambre.
Des petits gestes banaux mais pleins de sens de part leur nature caritative nous rappelle la sensibilité que nous devons avoir vers nos prochains surtout ceux qui ont plus besoin de nous. LES PENSIONNAIRES DEVELOPPENT LA CORRECTION FRATERNELLE La correction fraternelle est ce qui semble manquer à notre société au nom du respect de liberté de l’autre et du principe de non ingérence dans la vie privée de l’autre or elle est la garantie de la justice sociale, de l’intégrité et de l’honnêteté. Le manque de la correction fraternelle témoigne la crise
de confiance présente dans notre société et justifie la thèse de la superficialité de la
relation interpersonnelle. Mais les pensionnaires de l’Hôpital nous ont appris que c’est possible de se corriger fraternellement car cela contribue efficacement à la cohésion sociale et au respect de soi et de l’autre. Nous nous rappelons encore d’un patient qui dans ses délires traitait sa maman d’une démoniaque. La réaction et la condamnation des autres ne se font pas attendre. La réaction à chaude était celle de Mr YVES qui faisait attendre au concerné qu’il n’était pas normal de traiter sa maman qui l’a mis au monde d’une démoniaque. « Cela veut dire que toi aussi tu es démon, étant fils d’une démoniaque. Par conséquent je n’ai rien à traiter avec toi», a bien dit Mr YVES. (Suite page 7)
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Après cette remarque, Mr YVES a invité le malade à quitter la salle puisque « le démon ne peut pas faire corps avec les hommes ». Aussitôt le concerné, se voyant en risque de perdre un ami et la compagnie des autres, a demandé pardon et a fait promesse de ne plus recommencer. Les mêmes constats sont faits pendant les travaux de jardinage et autres activités ergothérapeutiques notamment la communication pour un changement de comportement (CCC) où les pensionnaires s’encouragent les uns et les autres dans le bon suivie de leur traitement pour une meilleure amélioration de leur état de santé, la bonne pratique régulière de l’hygiène corporelle et bucco dentaire sans vexer les indexés. LES PENSIONNAIRES S’ENCOURAGENT MUTUELLEMENT A DEVELOPPER UNE RELATION FILIALE AVEC DIEU Les visiteurs qui viennent pour des séances de prière avec les pensionnaires sont émus de la discipline pendant les activités spirituelles. A la fin, nombreux sont ceux qui témoignent qu’ils ont été disciplinés par nos pensionnaires alors qu’en venant ils se disaient que leur apostolat serait difficile car avec les « fous », il ne peut pas y avoir du sérieux ». A l’heure du rosaire, partage d’Evangile et de la messe, les premiers arrivés au lieu de rendezvous préparent le lieu pour les autres et vont les appeler dans leurs chambres en leur disant, « Dieu nous appelle il nous attend, allons le rencontrer car il est notre Père ». « Si nous sommes traités des fous par notre société voire les membres de notre famille, Dieu ne peut pas nous rejeter car nous sommes ses fils. Allons le louer, l’écouter pour ne pas le trahir », l’un des pensionnaires a témoigné pendant la prière du rosaire. Pour ceux qui sont agités ou instables, les autres les invitent poliment à retourner dans leurs chambres pour ne pas perturber la prière. « Nous ne sommes pas venus ici pour nous amuser mais pour prier Dieu. Il faut tout prendre au sérieux »,
ont-ils
ajouté.
Les pensionnaires et le personnel pendant la prière du chemin de croix
Les
pensionnaires font la promotion de l’œcuménisme.
Les
chrétiens
font
savoir aux musulmans que tous sont des enfants d’un même Père. En Dieu il n’ya pas de différence, on peut se mettre ensemble pour prier un seul et unique Dieu. « Nous ne vous obligeons pas de devenir chrétien, mais nous vous invitons de vous joindre à nous pour louer Dieu notre Père à nous tous ». Alors notre messe devient une messe œcuménique, ouverte à tout le monde. (Suite page 8)
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Le partage d’évangile se fait ensemble avec les musulmans et les chrétiens, toutes dénominations confondues. Tout le monde se dit, « l’essentiel pour moi est d’entrer en communication avec Dieu, s’entretenir avec lui et d’avoir une relation filiale avec lui». La maladie mentale est parfois si forte que les proches de la personne malade pensent que cette dernière ne s’en sortira jamais. Aussi, la personne malade a la tentation de désespérer et de croire que c’est cela, désormais, son destin. Il est bon de se souvenir de la résurrection de Jésus. Celle-ci nous rappelle que l’échec n’est jamais le dernier mot de Dieu. Même si cette maladie est souvent mystifiée et est subie comme absurde, même si parfois la guérison est hors de portée, nous pouvons continuer à espérer au delà de toute espérance car « l’espérance ne trompe pas », nous dit saint Paul. (Rm. 5,5). IL EST AUSSI TEMPS DE RECONSIDERER NOTRE APPREHENSION DE LA MALADIE MENTALE ET RECONVERTIR NOTRE ATTITUDE VIS-A-VIS DES VICTIMES DE CETTE MALADIE. QUE NOTRE ESPERANCE NOUS CONDUISE A LES AIDER A RETROUVER LEUR PLACE DANS LA COMMUNAUTE. ILS PEUVENT BEAUCOUP APPORTER À LA SOCIÉTÉ ET ILS NOUS DISENT INCESSEMENT, «NOUS SOMMES MALADES ET INCAPABLES, AIDEZ-NOUS». Reportage préparé par l’équipe de réhabilitation et d’ergothérapie de la MSP
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Ils sont fous, on s’en fout ! Ecrit par Venance KONAN Crédit : Fratmat Jeudi, 10 avril 2014
C’est le titre d’une chronique que j’avais publiée, il y a une vingtaine d’années, dans Ivoir’Soir, le défunt quotidien du soir du groupe Fraternité Matin, après la sortie du livre de mon ami Doris Haron Kasco intitulé « Les fous d’Abidjan ». Qui est fou ? Ce sont les fous, pardi ! Les fous, ce sont ces hommes et ces femmes que nous avons bannis de notre humanité. Ils peuvent se promener nus dans nos rues, être d’une saleté repoussante, déféquer sur un trottoir en pleine journée, manger dans des poubelles, boire l’eau des caniveaux, on s’en fout ! Parce qu’ils sont fous. Ils ne scandalisent plus personne. Sauf quand ils deviennent violents. Pour tout le reste, on ne les voit même plus. Où dorment-ils ? Leur arrive-t-ils d’être malades ? Souffrent-ils ? Aiment-ils ? Ont-ils besoin d’amour ? Pensentils ? On s’en fout, puisqu’ils sont fous. On s’apitoiera plus facilement sur le sort d’un chien ou un oiseau blessé que sur celui d’un fou qui aurait la même blessure. Les fous, ce ne sont plus des humains, mais pas des animaux non plus. Nous ne savons pas trop où les classer, puisqu’ils ne sont pas morts. Ils bougent, s’offrent tous les jours à nos regards et peuvent même avoir une capacité de nuisance. Ils détonnent surtout dans nos cités désordonnées sur lesquelles nous rêvons néanmoins de voir déferler des centaines de milliers de touristes aux poches pleines de devises. Les fous, ils font partie de notre paysage de tous les jours. Comme les ordures. Je crois que c’est plutôt dans cette catégorie que nous les avons classés. Ce sont des ordures humaines. On ne les aime pas, mais on vit avec, faute de savoir quoi en faire. Qui est fou ? Ce sont ces hommes et ces femmes dont la souffrance ne touche plus notre conscience, ces hommes et ces femmes que notre humanité ne frôle même plus, qui sont la plus grande honte de leurs familles et de notre société. Nous avons trop à faire avec les gens normaux pour nous préoccuper de leur sort. (Suite page 10)
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(De la page 9) Qui peut être fou ? C’est la question que nous ne nous posons jamais. Parce que nous sommes tous convaincus que la folie, tout comme la guerre ou n’importe quel malheur, ne peut toucher que les autres. Mais qui d’entre nous, avec la vie de fou que nous menons, dans ce monde de fous, où il n’y a plus de repères, plus d’éthique, où le seul dieu réellement vénéré s’appelle argent, avec le stress qui est devenu notre lot quotidien, avec les désillusions de tous les jours dans notre course effrénée vers le pouvoir et la richesse à tout prix, qui d’entre nous, dis-je, est à l’abri d’un surmenage, d’une dépression, d’un «pétage de plomb », d’une maladie mentale ? Qui est à l’abri de la folie ? Le fou d’aujourd’hui est celui-là qui n’accroche plus notre regard, ce non-être que nous croisons dans nos rues sans le voir, mais le fou de demain, ce sera peut-être chacun de nous. L’État de Côte d’Ivoire, dans sa grande mansuétude, a construit un hôpital où l’on peut soigner les fous. Car, ne l’oublions pas, la folie se soigne. C’est l’hôpital psychiatrique de Bingerville. Le seul de notre pays de plus de vingt millions d’habitants. Et il date du début de notre indépendance. Il existe, certes, des structures privées qui s’occupent de différents types de maladies psychiques, mais elles ont un coût qui n’est pas à la portée du premier fou. Alors, on se rabat sur la médecine traditionnelle ou les centres de prière qui sont les moyens les plus sûrs pour devenir complètement fou. J’ai visité l’hôpital psychiatrique de Bingerville, il y a quelques jours. Beaucoup y est fait. Mais beaucoup reste encore à faire pour qu’il soit digne de notre ambition et puisse absorber une plus grande quantité de nos malades mentaux. Aujourd’hui, il ne peut accueillir qu’une centaine de patients. Trop peu pour un pays de plus de vingt millions d’habitants qui vient de traverser la grave crise que nous connaissons et qui a déboussolé plus d’une personne normalement constituée. Il y manque encore beaucoup de matériel pour soigner efficacement les malades qui y arrivent. Cet hôpital a besoin de notre concours à tous, puisque l’État ne peut tout faire. Nous pencher un tout petit peu sur le sort de ces hommes et ces femmes que le destin a durement frappés peut être une façon pour nous de retrouver un peu de notre humanité que nous sommes en train de perdre. Écrit par Venance Konan
« Le plaidoyer en faveur de la santé mentale comprend un éventail d’actions diverses visant à éliminer les principaux obstacles structurels et attitudinaux afin d’obtenir des résultats positifs en matière de santé mentale. Le concept, qui est relativement nouveau, a été conçu au départ pour réduire la stigmatisation et la discrimination et promouvoir les droits humains des personnes souffrant de troubles mentaux ». (Plaidoyer en faveur de la santé mentale, OMS, 2005) 10
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Côte d’Ivoire-Toumodi : Les fous et les chiens enragés prennent le contrôle de la ville Lorsque vous êtes en transit à Toumodi, le souvenir que vous gardez après votre passage, c’est assurément la présence de nombreux malades mentaux à tous les coins des rues. Si ce n’est un «fou» ou une «folle» dans des états aussi bien crasseux que repoussants que vous rencontrez sur toutes les artères de la ville, ce sont des chiens errants, à la limite du danger. Car souvent enragés, ils accompagnent tout le long de la route en aboyant sans raison. Cette situation déplorable est constatée par tous les habitants de la cité. Mais aucune réaction de qui de droit. ‘’5minutesinfos’’, s’en soucie. Madame le maire Tchina Simone à ce sujet, dit sans faux fuyant: «Cette situation ne relève pas exclusivement des services de la mairie. Mais humainement parlant, il faut faire quelque chose ». C’est pourquoi, renseignements pris, nous avons pris attache avec une structure spécialisée basée à Yamoussoukro qui, incessamment va passer prendre les fous pour soit les interner en vue de leur prodiguer des soins appropriés, soit les rendre à leurs parents pour qu’ils s’en occupent personnellement pour ne pas que ces malades mentaux causent un quelconque préjudice à la population. Quant aux chiens errants, les propriétaires devront les débarrasser le plus tôt possible de la vue des populations. Les habitants de la ville de Toumodi sont impatients. Car ils veulent vivre dans un environnement sain et sans collaborer concomitamment avec des fous et des chiens enragés. Selon plusieurs personnes, des hommes de Dieu, se présentant comme pouvant guérir les cas de folie, ont «regroupé» ces malades dans leurs bases aux périphéries de la ville. Dépassés par l’ampleur du fléau, et ne pouvant plus les encadrer, ils les ont tout simplement abandonné dans la nature. Ecrit le 20 janvier 2014 Par : Al. Digb. Correspondant régional de « 5minutesinfos » Source : http://www.5minutesinfos.net/cote-divoire-toumodi-les-fous-et-les-chiens-enrages-prennent-le-controle-de-la-ville/
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Les Fous, ces grands oubliés de notre société A Abidjan, chaque commune a ses fous. Il en est ainsi aussi dans presque toutes les autres villes de notre pays. Tous les jours, nous les côtoyons sans leur accorder une attention si ce n'est que mépris et dédain. On les remarque par les haillons qui leur servent de vêtements qui presque souvent cachent mal ou pas du tout leurs organes sexuels. Ne s'étant plus jamais lavés si ce n'est que quand la pluie les surprend dans les rues, leur logis, ils sont crasseux et puent. Ces hommes et ces femmes sont la plupart du temps livrés à eux-mêmes, les familles ayant honte de vivre avec eux pour tenter de trouver des remèdes à leur mal. Trop nombreux, ils ne peuvent non plus tous contenir l'hôpital psychiatrique de Bingerville. Rejetés par tous Comment vivent ces malades mentaux? Tous sans exception se débrouillent. Sans logis, ils errent dans les rues de la ville, souvent sans destination précise, ils dorment là où la fatigue les oblige à se reposer. Alors, ce sont les devantures des magasins, les étals des marchés ou dessous des ponts qui les accueillent. La restauration? Ils ne la choisissent pas. Ils la trouvent dans les poubelles, sur la chaussée. Question de goût? Ils ne connaissent pas. La propreté? Encore moins. Il y a un creux qu'il faut remplir. Il se trouve toutefois quelques-uns d'entre eux qui ont des comportements qui donnent à réfléchir. C'est le cas de ce fou de l'avenue Chardy au Plateau, dans les environs de l'Agence Ivoirienne de Presse qui s'offre de temps en temps une petite cuisine dans de vielles casseroles. C'est aussi le cas de cet autre, sexagénaire du côté de la gare sud de la Sotra au Plateau qui passe ses journées à ramasser les sachets en plastique que les gens normaux jettent dans les rues. Comment sont- ils devenus fous? La question revient chaque fois que l'on aperçoit un malade mental. Les échanges étant très difficiles, ce sont des explications reçues à et là qui en disent un peu sur les causes de cette maladie. Celle qui revient le plus et qui concerne les jeunes est la consommation abusive de la drogue sous toutes ses formes. D'autres personnes sont devenues folles parce qu'elles ont voulu se servir de pratiques mystiques pour obtenir certaines choses. Ou bien elles ont été victimes de sort des ennemis comme c'est le cas de la folle du trottoir du collège moderne du Plateau qui garde jalousement des documents(?) et qui a subi les malédictions de ses camarades étudiants qui étaient jaloux de ses bons résultats scolaires. Des causes, il y en a. Comme la toute dernière qui est provenue de "l'article 125" en vigueur pendant la crise post-électorale. Elle consistait à payer du pétrole pour 100 francs plus une boîte d'allumettes de 25 francs pour brûler vif une personne faussement accusée de délation. L'on affirme que beaucoup de fous qui déambulent dans ces quartiers seraient les auteurs de cette aberration inhumaine. Où est le Ministre de la solidarité? Ces fous et folles errants dans les villes ont besoin d'une attention de la part de ceux qui ont encore leurs facultés de penser et de réfléchir. Il y a un de la Solidarité. Des ONG ont été créées. Il y l'hôpital psychiatrique de Bingerville et l'hôpital Sainte Famille de Bouaké qui reçoivent certains de ces malades. Malheureusement, ces structures d'accueil ne sont pas aidées par les familles des malades. Pour ces parents, les hôpitaux sont surtout des lieux pour se débarrasser de leurs malades. Il est temps que le Ministère de la Solidarité qui a refusé de se prononcer sur le sujet comprenne que la solidarité doit exister aussi dans le malheur et que des malades mentaux peuvent guérir. Publié le 18 Février 2014, Auteur : Namidja Touré (namidjat@lebanco.net) Source : lebanco.net
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Cote d’Ivoire : Qui s’occupe des malades mentaux d’Abidjan ? Abidjan possède comme la plupart des capitales Africaines sont lot de malades mentaux, des fous comme on le dit plus familièrement. Livres à eux-mêmes ces hommes et femmes, dangers pour eux et pour la population, déambulent dans les rues de la ville, sans familles ni structures adéquates pour les soigner. Il est pratiquement impossible de dire le nombre exacte de malades mentaux en liberté dans la ville d’Abidjan encore moins sur toute l’étendue du territoire Ivoirien. Tout les quartiers de la capitale Ivoirienne, possèdent leurs ‘fou et folle’ attitrés. Ce sont des hommes et femmes qui ont perdu la raison et font désormais partie du quotidien des riverains, ils sont soient nus, soient vêtus de haillons, certains sont courtois d’autres agressifs et parfois ils élisent domicile dans des endroits spécifiques quand ils ne déambulent pas toute la journée. Pourtant un établissement a été
crée
depuis
1962
pour
les
recevoir.
C’est
l’hôpital
psychiatrique
de
Bingerville.
Malheureusement, cet hôpital est depuis belle lurette dépassé par l’augmentation croissante de nombre de malades dont il n’arrive pas à faire face. Prenez par exemple l’un des blocs du bâtiment des femmes, pavillon Abhé Antoine qui ne compte que 16 lits pour 37 patientes, la superficie de l’établissement petit à petit grignoté par la ville et ne couvre que 3ha sur les 15 qu’il faisait au départ. L’infirmerie est toujours à cours de médicaments, ne couvre que 20% de ses besoins et la cuisine se contente de ne pas laisser les patients mourir de faim. Vu cet état des lieux, constamment relayé par les medias, de nombreuses familles font le choix d’abandonnés leur parents malades. Car en Afrique les maladies mentales sont avant tout vues comme des actes de sorcelleries, alors les familles qui ont peu ou pas d’informations sur les pathologies dont souffrent leur parents, sont vite dépassées. Avec le coût des traitements quotidiens très couteux ainsi que l’attention quasi-permanente qui doit leur être portée, elles baissent les bras et abandonnent tout simplement leurs malades. Pourtant la première pathologie chez 35,25% des patients est la schizophrénie, ensuite les troubles de l’humeur (dépression 5,94%, psychose 12% et paranoïa 0,7%). Puis les troubles névrotiques liés au stress (1%), les troubles mentaux organiques (épilepsie 1,31%), les troubles mentaux liés à l’utilisation des substances (alcool 0,61% et toxicomanie 3,41%), les démences (1,50% personnes du 3è âge) et les confusions (0,71%). Pour ce qui est des autres pathologies comme le VIH, le taux est de 1,52% . Ces causes ont trois principales sources. L’hérédité, la vie sentimentale et les dispositions émotionnelles de chaque personne en sont les déclencheurs. Les autorités sanitaires du pays débordées par ce problème et les parents incapable de faire face aussi bien financièrement qu’émotionnellement, sont les deux principales raisons du nombre élevé de malades mentaux dans le rues d’Abidjan, dont personne ne se préoccupe et qui sont donc livrés à eux-mêmes. Publié le10 janvier 2013 Par Nanita © koaci.com
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Santé Publique: 120 malades mentaux graves dans les rues d'Abidjan Environ 120 malades mentaux dont les cas sont extrêmement prononcés, ont été identifiés dans le district d’Abidjan par les services de l’hôpital psychiatrique de Bingerville. Ce chiffre en hausse ces derniers jours est dû à la grave crise post-électorale qu’a connue la Côte d’Ivoire. « Nous recevons par jour en moyenne 100 malades mentaux ». Ces informations ont été livrées au cours d’un entretien accordé à fratmat.info ce 18 mars par le directeur de l’hôpital psychiatrique de Bingerville, Bady Kouangoua Bertin. Pour lui, le malade mental constitue un réel problème de sécurité publique parce que pouvant réagir violemment. Bady Kouangoua rassure que ces malades mentaux dont les cas sont graves et déjà identifiés, peuvent être rattrapés et soignés si sa structure dispose de moyens adéquats. C’est pourquoi, il invite les autorités ivoiriennes à instituer un cadre de collaboration entre le groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) et sa structure. « Que l’État dote les sapeurspompiers en carburant pour rattraper ces malades mentaux, puis les transférer à nos services où 15 médecins compétents sont disposés à les soigner », relève-t-il. Le directeur de l’hôpital psychiatrique promet s’impliquer afin de réaliser, d’une part, aux côtés des autorités ivoiriennes, la promesse « 2013, année de santé en Côte d’Ivoire » et d’autre part, contribuer à faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. L’hôpital psychiatrique s’est récemment doté de 200 matelas. Le manque de médicaments et la nourriture de mauvaise qualité constituent les difficultés auxquelles est confronté l’hôpital psychiatrique. « Le budget pour les médicaments est de 10 millions de francs cfa. Pour la nourriture, il est passé de 60 millions de francs cfa en 2009 à 35 millions de francs cfa en 2012. Notre budget de fonctionnement était de 125 millions de francs cfa en 2012. Pour cette année, il passe à 85 millions de francs cfa. C’est insuffisant », estime Bady Kouangoua. L’hôpital psychiatrique de Bingerville a été créé en 1962. Il est la seule structure étatique qui s’occupe des malades mentaux. Publié lundi, 18 mars 2013 Par :Diomandé Mémoué
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Dans le respect de l’environnement hospitalier : Planting des arbustes à la MSP A l’occasion du lancement du plan d’action des activités de l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul pour l’année 2014, la Direction de l’Hôpital, en union avec le personnel et les malades, a choisi l’activité du planting d’arbustes au sein de l’Hôpital. Cette activité s’inscrit dans les activités du plan d’action de l’Hôpital dont l’objectif est d’accroître les actions visant à respecter l’environnement hospitalier de 50% d’ici 2015. L’activité a débuté à 10H00 avec planting du premier arbuste qui a planté par le Directeur de l’Hôpital, Félicien Ngendahimana. Après
le été Fr le
Directeur de la MSP, Fr Félicien Ngendahimana, a planté le premier arbre pour ouvrir l’activité.
Directeur, différents personnels de l’Hôpital ont planté à leur tour les arbustes pour marquer leur engagement dans la mise en pratique du plan d’action de l’Hôpital. Il s’agissait du responsable des activités médicales et paramédicales, Mme Koua Marie Claire, le représentant des malades, Mr Florent, le président de la Mutuelle du personnel de l’Hôpital, Mr Akou Hyacinthe, le représentant de l’équipe technique, Mr Amangoua Amangoua, et le responsable des services d’ergothérapie et de réhabilitation, Mr Gérard Yéo Nanga. L’Hôpital s’est donné l’engagement de planté au moins 50 arbustes avant la fin de l’année 2014. La majorité de ses arbustes seront les arbustes de fruits tels que les manguiers, les avocatiers, etc.
Personnel de la MSP avec les malades présents pendant l’activité.
Reportage par Jean-Clément ISHIMWE
PLAN D’ACTION 2014 – Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul «La foi chrétienne, la charité, la gestion précieuse du temps, et le professionnalisme sont des valeurs les plus importantes qui inspirent les activités de l’Hôpital...Ensemble, nous nous interrogeons sur la manière dont nous, en tant que missionnaires de la Charité, répartissons le temps réservé à nos malades mentaux souvent abandonnés par les leurs ou se trouvant dans la rue » Extrait du Plan d’Action 2014 de la MSP Pour avoir une copie de ce document, adressez-vous auprès de la Direction de l’Hôpital ou téléchargez une copie sur le site officiel de l’Hôpital, www.hpsvp.org
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Quelle joie de retrouver un frère disparu ! Récupérer un malade errant n’est pas une activité insignifiante à l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul. Après la récupération, le malade est conduit à l’Hôpital où il subit une série de thérapies en vue de le préparer à la réinsertion socioprofessionnelle et familiale. Selon les chiffres indiqués par l’Hôpital, ce processus peut coûter au moins 170.000 FCFA par patient, par mois. Les objectifs sont atteints lorsque le patient retrouve sa famille, stabilisé et prêt de se réintégrer dans la société. L’article qui suit est l’un des événements décrivant le retour en famille d’un des patients récupéré par l’Hôpital dans les rues de Yamoussoukro. Ce jour, nous avons assisté à l’épisode de parabole de l’enfant prodigue raconté par l’évangéliste saint Luc (Lc15, 11-32), lorsque l’Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul de Yamoussoukro a décidé de remettre le patient J. à sa famille après un séjour de 102 jours à l’hôpital.
En effet, Mr J. est un patient avec des troubles mentaux qui, suite à sa maladie, a quitté sa maison familiale pour afin se retrouver dans la nature et, après, dans les rues de Yamoussoukro. Après avoir passé un moment ensemble avec sa grande sœur mariée à Yamoussoukro, Mr J. a de nouveau quitté celle-ci pour la rue. C’est ainsi que le personnel de l’hôpital psychiatrique de Yamoussoukro l’avait récupéré avec deux autres patients pour lui offrir les soins psychiatrique. Pendant toute cette période depuis son départ du village et au cours de son hospitalisation, les parents de Mr J. avaient perdu toutes ses traces et pour eux se revoir avec Mr J. un jour n’était pas à l’ordre du jour car il était complètement perdu ou peut être mort. A leur grande surprise, ils ont appris que Mr J. était bien vivant dans un hôpital qui l’a
traité et que ça allait mieux. En plus, ils ont appris qu’il comptait de renter en famille pour exercer son métier de tisserand. En effet, pour eux cette annonce n’était qu’une pure rêverie et plus grave encore effectuée en plein jour ; car, d’après tout ce qu’ils ont appris à propos de la maladie de leur frère, il était irrécupérable. Confirmant son retour en famille dans les deux prochains jours, accompagné par l’équipe sociale de l’hôpital, toute la famille était mobilisée pour lui réserver un accueil chaleureux et transformer ce jour en un jour de fête et de joie. Oui, le rêve est devenu réalité ce jour là. Tous étaient venus accueillir leur frère, oncle, neveux qu’ils croyaient mort et voilà revenu à la vie, disparu et le voilà retrouvé. Un protocole était mis en place pour la cérémonie de retour. Même si une festivité n’avait pas été organisée, l’ambiance de la fête et de joie y était présente. De tout ce qui a été dit, nous avons retenu cette illustre phrase qui nous a ému : « Nous sommes touchés par l’acte que vous avez posé à notre endroit à travers notre frère Mr J. ici présent. C’est la première fois pour la famille d’assister à un tel acte : quelqu’un qui n’est pas membre de ta famille biologique, t’a pris dans la rue, t’a soigné sans consentement de ta famille, et puis t’a remis à la famille sans rien exiger comme contre partie. Cela dépasse notre entendement ! Nous manquons des mots pour vous exprimer notre gratitude ». Oui, cela dépassait notre entendement. Qu’est ce qui peut être au-delà de l’amour ? L’amour peut changer tout dans la vie, il nous aide à comprendre que mon frère, ma sœur, mon oncle, mon neveux n’est pas seulement
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celui qui appartient à ma famille biologique, ni même celui issu de mon propre village, mais celui qui est disposé à m’offrir cet amour qui peut tout changer en moi ; celui qui à la puissance de faire lever sur moi le soleil de la résurrection, c'est-à-dire le soleil de la dignité
de ma personne humaine. Ce pouvoir de l’amour est effectif car Dieu est amour. Il (Dieu) agit à travers tout acte posé par amour et de ce fait, nous sommes invités à se laisser mouvoir par amour et notamment envers nos frères qui souffrent de la maladie mentale.
Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI, fc Addendum de l’Editeur : Suite aux renseignements recueillis à l’Hôpital, depuis le retour de Mr J dans sa famille, il n’est jamais retourné à l’Hôpital pour la postcure. Son premier rendez-vous qui était programmé un mois après sa sortie n’est jamais été respecté jusqu’à ce jour. Selon l’équipe médicale et sociale de l’Hôpital, ceci reste l’un des défis qui limitent l’accomplissement des objectifs établis pour la réinsertion complète des malades stabilisés. Les conséquences de non-respect de rendez-vous sont entre autre les rechutes, c’est-à-dire la réapparition des symptômes de la maladie par manque de suivi, et, à long terme, le retour des personnes malades dans la rue. Le graphique à gauche montre les résultats du bilan fait par l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul sur le respect des rendez-vous pour la postcure. Sur la totalité des malades reçus pour la première fois au cours de l’année 2013, 56% sont des malades qui n’ont pas respecté leur rendezvous pour le suivi de leur état de santé. Seulement 16% ont pu honorer leur rendez-vous. Une étude faite sur la majorité des malades errants à Yamoussoukro montre que la majorité de ces malades ont bénéficié d’au moins d’une prise en charge en milieu hospitalier. Beaucoup de questions se posent en ce jour sur ce qu’il faut faire pour que la prise en charge des personnes malades puisse être complète et que les rues de Côte d’Ivoire puissent être dégagées des malades mentaux.
« Les troubles mentaux font souvent sombre les individus et leur famille dans la pauvreté. Les personnes atteintes de troubles mentaux se retrouvent beaucoup plus fréquemment sans logement que la population générale et sont plus souvent incarcérées à tort, ce qui accroît encore leur marginalisation et leur vulnérabilité. Du fait de la stigmatisation et de la discrimination, leur droit fondamentaux sont souvent violés et beaucoup d’entre elles sont privées de leur droit sociaux, économiques et culturelles – restriction de leur droit au travail et à l’éducation, de leur droit à la procréation et de leur droit à la possession du meilleur état de santé qu’elles sont capable d’atteindre [...] On les prive aussi souvent de leurs droits civils et politiques comme le droit de se marier et de fonder une famille, le droit à la liberté de la personne, le droit de voter et de participer effectivement et pleinement à la vie publique et de soins. .. » OMS, Plan d’Action pour la santé mentale, 2013-2020, paragraphe 13
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Dans les mots de celui qui s’en est sorti : Entretien avec un ancien patient récupéré dans la rue Mr NHO souffre d’une maladie mentale depuis quelques années. Suite à sa maladie, il s’est retrouvé dans la rue où il a passé un période d’à peu près plus de 2 ans. En 2012, au cours des activités de récupérer les malades errants menées par l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul, Mr NHO était parmi les patients récupérés. Depuis ce jour-là, il a bénéficié d’une prise en charge hospitalière jusqu’à ce jour. Trois semaines après la récupération dans la rue, Mr NHO a pu donner les contacts de ses parents qui n’ont pas hésité de se présenter à l’hôpital dans l’immédiat. Après sa sortie de l’hôpital, Mr NHO continue à suivre son traitement et à respecter ses rendez-vous pour la postcure. Il est toujours accompagné par ses parents qui se sont impliqués activement dans le processus de ses soins. Cet entretien est un extrait d’un dialogue fait entre le patient et l’équipe sociale au cours d’un de ses rendez-vous de postcure à l’hôpital. Q R Q R Q R Q R Q R Q R
: Bonjour Monsieur à qui nous avons l’honneur…Comment vous vous appelez ? : Moi je me nomme Mr NHO. : De quoi souffrez-vous ? : Selon le médecin je souffre de la schizophrénie paranoïaque. : On vous a expliqué ce que c’est? : Non…on ne m’a pas expliqué…mais…c’est comme une forme de folie. : Les parents savent de quoi vous souffrez ? : Les parents savent ; ce sont eux qui m’ont amené à l’Hôpital. : La première fois ? : Oui. : Pouvez-vous nous expliquer les traitements que vous prenez à la maison ? : Le traitement c’est la prise des médicaments comprimés…et puis les injections. Je me lève le matin, je déjeune et puis je prends mes médicaments. : Combien de comprimés : Il y a deux comprimés : l’haldol et puis l’artane. : Vous prenez ces comprimés le matin seulement ? : Non. Haldol, je le prends le soir, et puis l’artane le matin.
Q R Q R ... Q : Quels sont les conseils que vous pouvez donner aux autres malades qui sont dans le même cas, dans la même situation que vous ? R :Je leur donne le conseil de suivre le traitement et que ça peut aller. Avec le traitement on peut guérir. Q : Quelle est l’activité que vous pratique quand vous n’êtes pas à l’Hôpital, à la maison ou bien pour vous étendre ? R : Moi je lis un peu, et puis je vais au champ, champs de riz. Q : Tu accompagnes les parents ou bien c’est pour toi-même ? R : J’accompagne les parents.
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Q : Vous avez déjà fait la récolté ? R : Oui nous avons déjà fait la récolté. Q : Etait-elle bonne ? R : Elle n’était pas bien promise. Q : Quel est le comportement de la famille vis-à-vis de vous à la maison, dans le village ? R : Ils sont sympathiques ; ils me comprennent. Il savant que je suis malade…donc, en fonction de cela ils se comportent bien envers moi. ... Q : Mr N. vous êtes le parent de NHO, êtes-vous fier du comportement de votre fils à la maison ? R : Oui, il s’adapte bien. C’est ça qui m’encourage. Bon…à la maison il n’ya pas de problème. Quand on doit aller aux champs il nous accompagne. On devrait l’aider avec son idée de l’élevage de poulets mais comme on n’a pas encore les moyens, il m’aide pour le moment dans les champs. On le fait ensemble. Q : Comment est le comportement des autres personnes au village ? R : Sincèrement, ils ne s’attendaient pas à cela. Il y a les gens qui l’ont vu comme ça quand il était encore dans la rue et ils ont pleurés. Pour le moment quand ils le voient ils sont heureux. Q : Avez-vous un message pour l’Hôpital ? R : Oui. L’hôpital c’est lui qui a fait tout. Ce qui s’est passé, qu’il y a un enfant qui est parti comme ça, ce n’est pas la faute de quelqu’un…Il était malade. Donc, moi j’encourage le fait que vous devez continuer comme ça pour nous aider et c’est comme cela que nous pouvons tenir. On n’a pas d’autres moyens. Chez nous il n’y a pas d’autres soins qu’on peut faire si ce n’est qu’à l’hôpital. Ici vous savez de quoi il s’agit…vous savez quel médicament donner…vous savez qu’estce qu’il faut. Je ne devrais pas être là, mais il faut que je l’accompagne. Il pouvait venir seul. Actuellement il peut voyager, il peut tout faire seul. Mais il faut que je sois là pour l’encourager. .... Q : Monsieur NHO, avez-vous un mot de fin ? R : Je devrais vous remercier pour l’approche des malades. Vous nous avez fait comprendre que notre maladie n’est pas différente des autres. Nous sommes des malades comme les autres malades. Il ne faut pas avoir peur de prendre courage qu’on peut guérir et qu’on peut sortir de là. Q : Merci bien de continuer toujours le traitement et d’honorer vos rendez vous. S’il y a quelque chose que vous ne comprenez pas, venez vous renseigner. Du courage et bonne chance à vous. Je vous dis merci pour le partage. Propos recueilli par Jean-Clément Ishimwe assisté par Gérard Yéo Nanga et Fr Stanislas N’diguissi
LA SCHIZOPHRENIE La schizophrénie est une maladie mentale. Elle touche au mécanisme du délicat du cerveau et perturbe donc profondément la personne atteinte par cette maladie. Elle provoque la confusion et l’angoisse, un comportement perturbé, une perte de contact avec la réalité, des problèmes de concentration, des hallucinations et des délires. La schizophrénie est un véritable dérangement caractérisé par sa durée dans le temps où interviennent des crises psychotiques : les pensées, les sentiments, la perception des choses, parfois le mouvement, l’action, la conscience de soi, et les relations sociales sont troublés. Une personne sur cent risque d’être atteinte par cette maladie au cours de sa vie. Elle frappe le plus souvent les jeunes et elle se déclare plus tôt chez les hommes que chez les femmes. Extrait dans « Si loin, si proche », Manuel pour les proches de patients psychotiques, 1999.
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CITE DE L’ESPOIR OU CITE DES ALIENES
Venir à l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul au cours de la journée est comparé au voyage à la lune. Probablement vous diriez que vous voulez avoir le premier billet. «Aller à la lune ?" Je serais parmi les premiers aussi. Peut-être que ce n’est pas aussi passionnant que vous l’imaginez. L’Hôpital St Vincent de Paul est situé à l'extérieur de la ville de Yamoussoukro, un lieu où le transport public n'est pas habitué à s’y rendre, effectivement comme sur la lune ... C'est logique. Mais ce n'est pas la partie captivante de l'histoire. La première fois que je prenais un taxi public pour me rendre à l’Hôpital, j'ai demandé au chauffeur de taxi que j’allais à l’Hôpital qui soigne les malades mentaux (ou à la MSP comme c’est communément connu par le personnel) qui est sur la voie d’Oumé. Le chauffeur semblait ne pas comprendre ce que je disais. J'ai pensé que c'était mon «français» qui n'était pas compréhensible. Donc, j’ai dû répéter la même chose pour me rendre plus compréhensible: «Je veux aller à la MSP, c’est combien?", ai-je insisté. Le chauffeur m'a regardé et m'a dit, " est-il l'endroit où l’on soigne les fous ? " A contrecœur je l'ai répondu positivement. C’est après cela qu’on a pu discuter le prix du voyage avec le chauffeur sans aucun problème. Depuis lors, j’ai compris que la MSP est publiquement connu comme « l’Hôpital des fous », ou, comme le chauffeur l’a bien précisé "où l’on traite les fous" ou alors «la cité des fous ".
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En réalité, lorsque vous quittez la ville pendant la nuit en prenant la route vers la MSP, à trois kilomètre, avant d’arriver, ce que vous voyez est une cité isolée, pleine de lumières, au milieu d'un soit disant village. De plus vous vous approchez de l’Hôpital, vous commencez à tout voir clairement : un grand mûr qui entourent de beaux bâtiments. En y entrant, vous trouvez un grand jardin d’une verdure exceptionnelle avec des lumières partout. Seuls ceux qui ont été à l'intérieur de ces mûrs savent bien décrire cette beauté. Moi j'appelle cette place la «ville de l'espoir». C'est l'endroit où celui ou celle qui y vient malade y sort transformé, guéris. Ces personnes malades que presque certains ne considèrent pas, d’autres les appellent « les fous » quand ils viennent le premier jour. Mais, vous devez attendre jusqu'à ce qu'ils
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sortent pour voir comment ils sont joyeux. La MSP tente de redonner à ces personnes ce qu'ils ont perdu étant malade:
la dignité, la
capacité de
travailler, l'amour de soi et du prochain, mais surtout, l'espoir. Un résident qui a été admis avec les idées suicidaires nous a partagé ses émotions une semaine plus tard après son admission qu'il ne pensait plus à se suicider parce qu'il se sentait aimé « chose que je n’avais jamais expérimenté dans ma propre famille», a-t-il ajouté. Il avait aimé les soins, l'ambiance, l'atmosphère, et le milieu hospitalier. Quand ses parents sont revenus plus tard pour lui rendre visite, ils ont sauté de joie. Malgré cela, notre « cité de fous " telle que appelée par le public, a encore un long chemin à faire et les défis à surmonter. Nous voulons répandre la cité d'espoir en dehors des murs de la MSP. Cet espoir qui est retrouvé à la MSP par ceux qui y viennent doit être maintenue même à la sortie. Il est toujours attristant lorsque nous recevons les anciens malades qui étaient stabilisés qui reviennent en raison de rechute parce qu’ils ont perdu leur espoir.
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La plupart des raisons données pour cette rechute est que la communauté ou la famille n'était pas conforme et favorable à leur rétablissement. Ce n'est que lorsque la communauté comprenne les réalités que ses membres vivent que la stabilité de la personne malade peut être assurée. La MSP a élaboré dans son plan d’action pour l’année 2014 un programme de travailler avec les familles des malades stabilisés dans le but de les soutenir dans les difficultés rencontrées dans la prise en charge sociale de leurs malades. Les familles sont les premiers ambassadeurs de notre mission. Ce sont les personnes qui comprennent vraiment les défis auxquels l’Hôpital est confronté, parce qu'ils les partagent pour la plus grande partie. Les parents sont les premiers missionnaires pour faire comprendre le message que ce qui se trouve derrière les murs de la MSP n'est pas une cité de fous où les fous sont traités, mais plutôt « une cité de l'espoir » où les individus retrouvent leur dignité perdue. Jean-Clément ISHMWE
AMELIORER L’ETAT DE LA SANTE MENTALE DE LA POPULATION EN ASSURANT LES SOINS DE QUALITE ET LA REINSERTION COMPLETE DES MALADES STABILISES (MSP 2014)
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Dans la prise en charge des usages de drogues et d’autres addictions
Pour plus de photos sur la visite www.hpsvp.org
Dans le cadre de l'établissement du programme de lutte contre la drogue et la toxicomanie à l'Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul, une délégation du "Comité Interministriel de Lutte Anti-Drogue (CILAD) a effectué une visite de courtoisie à l'Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul, le jeudi 17 avril 2014 dans l'après-midi. La délégation était composée de Dr N'Guessan Badou Roger, responsable du Traitement de la Toxicomanie, son collègue, Mr Fofana, et Mr Jean Pierre Babacar DIOUF, le Coordinateur de Projets en Collecte de données et Traitement de la Dépendance de Drogue du Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest, Il faut noter que l'Hôpital St Vincent de Paul a été identifié par le CILAD comme centre de référence en plus de l’Institut National da la Santé Publique (INSP) situé à Abidjan pour parrainer les projets dans le cadre de la prise en charge des toxicomanes en Côte d’Ivoire.
Campagne de carême en faveur des malades mentaux à Yamoussoukro Le carême chrétien est un moment de prière, de réconciliation, et aussi d’exercer la charité envers l’autrui. C’est dans ce cadre que les Pères Pallottins en collaboration avec l’union des laïcs à la Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro ont organisé une campagne de carême en faveur des malades mentaux de l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul. La campagne consiste à collecter les dons des vivres et de nonvivres en faveur des personnes malades. Pour la même occasion, un marathon autour de la Basilique était organisé en vue de sensibiliser la population sur les troubles mentaux et les moyens de préventions. La campagne était clôturée par la remise des dons qui s’est tenu à l’Hôpital le 9 avril 2014 en présence du Directeur de l’Hôpital, les pères Pallottins, les laîcs (UAC) et les pensionnaires de l’Hôpital.
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