Columbia Avril 2009

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Columbia CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS.

Des pères pour bien faire

AVRIL 2009


Solide. Fiable. Toujours là en cas de besoin. L’Assurance des Chevaliers de Colomb.

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COLUMBIA

AVRIL 2009

VOLUME 89

NUMÉRO 4

TABLE DES MATIÈRES H YM N E D ’O U V E RT U R E 3 Aimer à l’image de Dieu. PAR ALTON J. PELOWSKI

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR 3 Dans une économie caractérisée par l’appât du gain, les Chevaliers demeurent engagés envers le bien commun. PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI 4 Le Seigneur ressuscité demeure présent pour l’Église d’aujourd’hui, tandis que nous œuvrons à bâtir son royaume sur terre. PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPREME

PLUS Les intentions de prière du Saint-

Père, Votre plan d’action spirituelle et L’homme catholique du mois

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BILANS IMPORTANTS 8 Votre remboursement d’impôt sur le revenu.

L’aventure de la paternité

NOTRE-DAME DE LA GUADALUPE

L’initiative du site « Des Pères pour bien faire » aide les hommes à embrasser leur mission que le Seigneur leur confie. PAR BRIAN CAULFIELD

24 La fleur aux quatre pétales.

La vocation d’aimer

ET PUIS

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Un nouveau livre se penche sur la théologie du corps de Jean-Paul II. PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA

Les familles de Chevaliers de Colomb : Missionnaires d’un monde nouveau

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PAR L’ABBÉ EDUARDO CHÁVEZ SÀNCHEZ

Une nation de voisins qui s’entraident

Portrait de quatre familles mettant en pratique la foi et le service dans notre monde moderne. PAR B. PARKER

Grande fête de familiale

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Les Chevaliers de Colomb ont suscité la réussite de la sixième Rencontre mondiale des familles. PAR ALEJANDRO BERMÚDEZ

UN COMBAT QU’IL FAUT GAGNER Pour que nos enfants soient heureux et qu’ils aient une vie spirituelle saine, nous devons leur faire comprendre la nature de la vertu de chasteté. PAR WILLIAM J. KEIMIG ................20 L’IMPORTANCE DE LA CONTRACEPTION Les conséquences suprenantes d’une Église « stérilisée ». PAR STEPHEN PATTON........................................22 POUR LA SAUVEGARDE DES MARIAGES Un frère chevalier et son épouse aident à sauver des mariages en difficulté. PAR MITCH FINLEY..........................23

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Les Chevaliers donnent l’exemple lors d’un sommet national sur le bénévolat.

CHEVALIERS

À

L ’ŒUVRE

25 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE 32 L’ORDRE EN IMAGES


HYMNE D’OUVERTURE Chevaliers de Colomb Éditeurs

Aimer à l’image de Dieu

Administrateurs suprêmes Carl A. Anderson Chevalier Suprême

ans le monde moderne, les gens ont tendance à croire que nous nous sommes créés nous-mêmes, et que nous sommes habilités à déterminer nos propres interprétations, nos propres vérités, notre propre destinée. Néanmoins, la création, cet imposant cadeau qui nous a été donné, dicte que nous sommes tous nés enfants, et que notre existence nous a été donnée par Dieu. Dans son grand amour, Dieu nous a donné l’existence, Il nous a créés à partir de rien, et Il nous soutient en tout temps. De plus, Dieu nous a créés à son image et à sa ressemblance, et dès le début, nous avons notre propre nature, notre propre raison d’être. (Voir Gen 1 :26-27). Selon le pape Jean Paul ll, il est très important de comprendre cela. Dans sa lettre apostolique Mulieris Digitatum (1988), sur la dignité et la vocation de la femme, le pape Jean Paul ll a écrit : « En effet, tout être humain, masculin ou féminin, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, ne peut s’épanouir que dans le sens de cette image et de cette ressemblance ». Donc, que signifie « créés » à l’image de Dieu? Jean Paul ll a répondu à cette question en éclairant notre entendement de Dieu et de l’homme. D’abord, il médite sur le mystère de Dieu comme une communion éternelle et trinitaire d’amour. Le mystère au cœur même de la foi chrétienne, c’est le fait que la vie intérieure de Dieu est constituée, non pas d’une volonté unidimensionnelle, mais plutôt de réceptivité et du don radical de soi. En un mot « Dieu est amour » (1 Jn 4 :16). C’est à la lumière de cela que le pape a aussi parlé de la « théologie du corps humain », en examinant la profonde signification du corps humain à l’égard de l’identité de chacun. C’est dans son corps et par son corps que l’homme se reçoit lui-même et qu’il est appelé à se donner. Dans le présent numéro de Columbia, nous publions une entrevue du chevalier suprême Carl A. Anderson avec le Père Jose Granados, un prêtre qui illumine bien la perspicacité de Jean Paul ll au sujet de la théologie du corps humain dans son nouveau livre intitulé « Called to Love » (Appelé à aimer) (voir page 9).

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Également dans le présent numéro, vous trouverez une série d’articles sur la famille et sur quelques-unes des façons dont les Chevaliers de Colomb font la promotion de leurs vocations de maris et de pères, et comment ils vivent cette vocation. Non seulement la famille est-elle la cellule vitale et fondamentale de la société, elle est fondamentale à notre création à l’image et à la ressemblance de Dieu. Dans sa Lettre aux Familles, Jean Paul ll a écrit : « Le modèle originel de la famille doit être cherché en Dieu même, dans le mystère trinitaire de sa vie » (6). Bien que cela puisse sembler idéaliste à certaines personnes, cela nous rappelle que l’institution du mariage et de la famille est établie dans la nature même des êtres humains, créés mâles et femelles et appelés à se donner mutuellement et fructueusement l’un à l’autre. Il ne faut donc pas redéfinir, déconstruire ou abandonner la famille lorsqu’elle doit affronter les défis du monde contemporain. Plutôt, avec Saint Paul nous fléchissons « les genoux devant le Père, de qui toute famille tient son nom, au ciel et sur la terre » (Éph. 3 :14-15), et nous demandons la grâce nécessaire d’aimer comme Dieu lui-même aime. Comment, ou plutôt en qui découvrons-nous la signification d’aimer à la manière de Dieu? Le concile Vatican ll nous enseigne que c’est dans le Christ luimême que nous arrivons à connaître le mystère du Père et de son amour pour nous (voir Gaudium et Spes, 22). À Pâque, nous fêtons le triomphe du Christ sur la mort et sur le péché, et aussi le triomphe de notre rédemption. En assumant notre humanité, par sa mort et sa résurrection, Jésus nous démontre clairement la « théologie du corps humain », et il nous appelle à une nouvelle vie. Il nous faut, sans faute, se tourner vers lui, « l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création (col 1 :15), pour comprendre pleinement le sens de notre corps, le sens de la famille et le sens de l’amour ». — Alton J. Pelowski

Mgr. William E. Lori, S.T.D. Aumônier suprême

Dennis A. Savoie Député Chevalier suprême

Donald R. Kehoe Secrétaire suprême

John “Jack” W. O’Reilly Jr. Trésorier suprême

John A. Marrella Avocat suprême

Rédaction Alton J. Pelowski, Coordonnateur 203-752-4562 Patrick Scalisi, Rédacteur en chef adjoint 203-752-4485 patrick.scalisi@kofc.org Arthur F. Hinckley Jr. Directeur artistique

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous.

Pour communiquer avec nous PAR LA POSTE Columbia, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT, USA 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398 TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109 COURRIEL: columbia@kofc.org SERVICE À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995 NOTRE SITE INTERNET: www.kofc.org SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette à: Knights of Columbus, Dept. of Membership Records, PO Box 1670, New Haven, CT, USA 06507-0901, ou par courriel à columbia@kofc.org

En page couverture Padres para siempre es una iniciativa de Caballeros de Colón para los hombres.


CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

Suivre la Boussole Morale Dans une économie caractérisée par l’appât du gain, les Chevaliers demeurent engagés envers le bien commun LES CHEVALIERS DE COLOMB ont récemment commandité un sondage d’opinion publique sur l’éthique commerciale des entreprises, aux États-Unis. Selon cette enquête, menée par l’institut de sondage du Marist College (Le « Marist College Institute for Public Opinion »), la plupart des Américains — et deux tiers des gens d’affaires — considèrent que les entreprises américaines ont échoué quant à l’honnêteté et à la morale de leurs pratiques. Parallèlement, les sondés qualifient de faible, le leadership exercé par le milieu des affaires en ces temps de crise économique. Parmi la population en général, 76 pour cent estime que la boussole morale du milieu des affaires pointe dans la mauvaise direction. Également, une majorité de répondants, y compris les deux tiers des gens d’affaires interrogés, ont donné un D ou un F à l’industrie de la finance et de l’investissement, quant à son éthique. Interrogés sur ce qu’ils croient être les principaux critères qui guident les décisions commerciales corporatives, plus de 90 pour cent des répondants — et beaucoup de gens d’affaires — ont estimé que l’avancement professionnel et le gain financier personnels étaient aussi importants que les résultats de l’entreprise elle-même. Pendant ce temps, seulement 31 pour cent des citoyens et 32 pour cent des gens d’affaires estiment que le « bien commun » est un facteur important, dans la prise de décisions à l’échelle des entreprises. Le manque de confiance des Américains dans notre système fin-

ancier, de même qu’à l’égard de la plupart de nos entreprises, ne pourra être pallié tant que les gens d’affaires et leurs compagnies ne décideront pas de laisser une certaine boussole morale guider leurs décisions commerciales. Fait intéressant, trois quarts des Américains et 86 % des cadres estiment que les gens devraient observer les mêmes normes morales au travail et dans leur vie personnelle. Une règle que plus de la moitié des cadres interrogés et près de trois quarts des citoyens estiment que la plupart des gens ne respectent pas. Selon les médias, l’une des conclusions les plus surprenantes du sondage a trait au consensus selon lequel la religion fournit une bonne base morale pour faire du commerce. Près des deux tiers des Américains estiment que les convictions religieuses devraient influencer de manière importante les décisions commerciales prises par les cadres, chose avec laquelle une proportion encore plus importante de cadres se dit d’accord. Si toutes ces conclusions ont pu étonner le public en général, les Chevaliers de Colomb, quant à eux, ne s’en montrent pas surpris. Comme chaque frère Chevalier le sait, les Chevaliers poursuivent un engagement inaltérable au profit d’une boussole morale qui pointe toujours dans la bonne direction, « à temps et à contretemps ». Dans son message annuel aux actionnaires de Berkshire Hathaway, Warren Buffet a récemment décrit l’assurance comme « une affaire prometteuse à long terme, parfois jusqu’à un horizon de 50 ans et

même plus. L’année qui vient de s’écouler a permis à tous de renouer avec un principe crucial : une promesse est aussi bonne que l’est la personne ou l’institution qui la fait. » Je ne saurais être plus d’accord. Depuis 127 ans maintenant, nous avons été à la hauteur de l’engagement fait aux familles de nos frères Chevaliers. Et c’est là une tradition que chaque membre du Conseil suprême s’est engagé à préserver. Aujourd’hui, cette promesse continue d’avoir de solides assises non seulement grâce à la solidité financière de notre organisation AAA, mais également grâce à notre engagement inégalé envers notre boussole morale. Dans Deus Caritas Est, le pape Benoît XVI écrit : « L’Église est la famille de Dieu dans le monde. Dans cette famille, personne ne doit souffrir par manque du nécessaire » (25). Le pape y analyse ensuite ce principe à la lumière de la justice et de la charité. Nous sommes fiers de notre leadership en matière d’exemple probant et concret d’engagement envers la charité — le premier principe de notre Ordre. Nous devrions être tout aussi enclins à mettre en relief notre engagement envers la justice, et à nous engager à mener nos affaires de manière financièrement responsable tout en continuant à faire preuve de leadership en tant qu’entreprise commerciale engagée envers le succès, l’éthique et le souci du bien commun. Vivat Jesus!

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

« À la droite du Père » Le Seigneur ressuscité demeure présent pour l’Église d’aujourd’hui, tandis que nous œuvrons à bâtir son royaume sur terre PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME Christ ont dû être un choc pour ses ans l’un de ses nombreux serpremiers disciples. « Les Apôtres mons, saint Augustin prévient n’ont pu inventer la résurrection, car sa congrégation du 5e siècle de elle leur apparaissait impossible » ne pas se languir du bon vieux (Compendium, 127). Ils avaient autant temps : « Vous entendez des gens se que nous besoin d’avoir foi et confiplaindre de notre époque en disant ance en Dieu ! que les choses allaient beaucoup Après tout, la résurrecmieux au temps jadis ! » tion de Jésus n’était pas Son message pourrait Ce 14e volet du proseulement qu’une réanimatrès bien s’adresser à nous gramme de formation catéchétique de tion. Il s’agissait d’autre aujourd’hui. Il nous est probablement tous arrivé, à l’Aumônier suprême chose que ces miracles de un moment ou à un autre, et évêque William E. Jésus ramenant des morts à Lori s’intéresse aux la vie. Cela dit, comme ces de rêver d’une époque questions 127 à 135 miracles, la résurrection de imaginaire où la vie ainsi du Compendium du que l’appartenance à une catéchisme de l’Église Jésus a été un événement dans l’histoire, et les marÉglise était plus facile. catholique. Les articles précédents ques sur ses mains et sur son Mais regretter ainsi le sont archivés sur flanc attestent du fait que « temps passé, c’est signe www.kofc.org. son corps ressuscité est que nous ne comprenons celui qui a été crucifié » pas quelles difficultés nos (Compendium, 129). La Résurrection prédécesseurs ont dû endurer. Si bien n’en est pas moins un événement qui que, au lieu d’attendre le Seigneur dépasse l’histoire. En ressuscitant animé par « un espoir joyeux », nous d’entre les morts, Jésus a consacré pourrions être tentés de reculer les notre humanité dans la gloire de Dieu. aiguilles de l’horloge — alors que le Les saintes Écritures révèlent que temps, évidemment, ne peut s’écouler Jésus, se levant d’entre les morts, pouque dans une direction. vait donc « apparaître à ses disciples comme il veut, où il veut et sous des LES PREMIERS DISCIPLES Si un seul groupe a jamais dû nourrir aspects variés » (ibid.) C’est pourquoi foi et confiance en Dieu et en ses les deux disciples marchant sur la promesses, c’est à l’évidence celui route d’Emmaüs n’ont pas reconnu le des premiers disciples du Christ. Ces Seigneur ; ils l’ont reconnu lorsqu’il derniers ont réellement vécu à une rompit le pain « et le leur donna » (Lc époque sans précédent. Ils ont vu de 24.31), leurs yeux s’ouvrant alors. Les leurs yeux et touché de leurs mains apôtres, effrayés et enfermés dans la le Verbe fait chair. Ils ont été témoins Chambre haute, furent incrédules en des miracles accomplis par Jésus, voyant ainsi Jésus parmi eux (Lc l’ont vu mourir sur la Croix et ont 24.36). Marie Madeleine, pour sa part, renoué avec lui par la suite, lors de sa croyait que Jésus était le gardien du jardin avant qu’il ne prononce son résurrection. Nous pourrions aisément nous nom (Jn 20.16). Simon Pierre et tromper et penser qu’il était facile de plusieurs autres disciples reconnurent croire, pour ces premiers chrétiens. le Seigneur ressuscité au bord du lac, Pourtant, on doit imaginer à quel lorsque Jésus les enjoignit de lancer point la mort puis la résurrection du leurs filets (Jn 21.1-14).

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Bien que ces apparitions de Jésus après sa résurrection aient rempli de joie les disciples, ils causèrent aussi un profond étonnement, de la crainte et de la confusion. De manière très réelle, les premiers partisans du Christ ne pouvaient compter sur un chemin tout tracé pour la vie de foi qu’ils étaient appelés à suivre. La Résurrection surpassait tout ce que Dieu avait promis depuis longtemps. Être l’un de ces premiers disciples constituait à n’en pas douter un défi d’une ampleur que nous ne pouvons qu’à peine imaginer. Il est certain que les disciples ont dû attendre que l’Esprit saint descende sur eux avant de bien comprendre tout ce qui leur arrivait. « REGARDER VERS LE CIEL » À certains égards, bien entendu, la Résurrection venait confirmer que Jésus était réellement le Fils de Dieu. En remportant ainsi la victoire sur le péché et la mort, Jésus nous permet de nous tenir debout, saints et vertueux, devant Dieu et en tant que ses fils et filles bien-aimés. En menant une vie empreinte de grâce, nous partageons sa vie ressuscitée ; nous espérons un jour partager cette Résurrection, « lorsque le Christ ressuscitera nos corps dans la gloire et les rendra semblables au sien » (voir Prière eucharistique III ; Compendium, 131). Lors de la Solennité de l’Ascension, nous lisons que les disciples ont regardé vers le ciel lorsque le Seigneur s’en est allé (Ac 1.10). Naturellement, ils auraient préféré que le Seigneur ressuscité demeure parmi eux. Tout comme le Fils de Dieu est entré dans l’histoire humaine en se faisant homme et en venant à la rescousse de la brebis w w w. ko f c .o r g


perdue, il s’est élevé vers le ciel en transportant sur ses épaules une humanité rachetée. En effet, Jésus s’est élevé au-delà d’où porte le regard humain jusqu’à « la droite du Père » (Ac 2.33 ; Ep 1.20-22). Faisant écho au psaume 16.11, saint Augustin enseigne que la main droite de Dieu est un lieu habité d’une joie et d’une paix indescriptibles. C’est là que Jésus règne, le suprême instrument de la toute-puissante main de Dieu (voir Psaume 80.16-18). En tant que Fils de Dieu qui a accompli le plan de rédemption du Père, les actes salvateurs de Jésus sont porteurs d’une valeur universelle

L’homme catholique du mois Le pape Jean-Paul II (18 mai 1920 – 2 avril 2005) « N’ayez pas peur ! » Tel un refrain, le pape Jean-Paul II a répété ces paroles du Christ tout au long de son pontificat. Au début de son existence, Karol Wojtyla a beaucoup souffert. Sa mère est morte alors qu’il n’avait que huit ans, et le jeune Karol s’est rapidement

pour toutes les époques, les lieux et les cultures. Même s’il s’est élevé à la droite du père, Jésus n’en demeure pas moins parmi nous, tel qu’il l’a promis. Par le pouvoir de l’Esprit saint, son royaume des Béatitudes prend racine sur terre à travers le ministère et la vie sacramentelle de l’Église. C’est dans ce royaume que nous espérons pouvoir pleinement entrer, une fois au ciel. Sans présomption, nous anticipons le jugement dernier lorsque « les secrets des cœurs seront dévoilés, ainsi que la conduite de chacun envers Dieu et envers son prochain » (Compendium, 135).

tourné vers sa paroisse de Wadowice, en Pologne, où il a demandé la protection de la Vierge Marie. Sa dévotion à celle-ci n’a d’ailleurs jamais cessé, un grand et majestueux M majuscule ornant plus tard ses armoiries papales. En 1939, et bien qu’il vit son pays envahi par les Nazis, le jeune Wojtyla refusa de céder à la peur. Un ami à lui se souvient qu’alors que beaucoup de gens couraient dans les rues pour échapper aux bombardements, Karol Wojtyla demeura calme et contemplatif, continuant par exemple d’aller à la messe en dépit du danger. Dans son désir

Nous prions pour que le Christ revienne, non seulement pour pleinement révéler sa gloire mais, aussi, pour juger les vivants et les morts. L’évidence d’un jugement dernier souligne la nécessité pour nous de ne pas se complaire dans le passé mais plutôt, de rechercher le pardon, de vivre chaque jour en aimant Dieu et notre prochain, et de prier en tant qu’hommes et que femmes d’espérance, fils et filles adoptés de notre Père céleste. La prière sur nos lèvres devrait être la même que celle qu’ont prononcée les premiers chrétiens : « Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22.20). ■

d’unir sa souffrance à celle du Christ, il expérimenta la paix au milieu du chaos. L’Église en Pologne éprouva des difficultés même après la guerre. Alors qu’un régime totalitaire succédait à un autre, Karol Wojtyla comprit l’importance de la famille dans la formation et la sauvegarde de la culture. Servant en tant que prêtre et qu’évêque, il poursuivit calmement son travail pastoral, particulièrement auprès des jeunes couples. Il échappa dès lors au radar du gouvernement communiste, qui ne le compta pas parmi les révolutionnaires.

Tout au long de sa papauté, Jean-Paul II n’a jamais manqué de prêcher l’Évangile malgré les circonstances difficiles. Malgré l’intimidation politique, une tentative d’assassinat, une maladie dégénérative et une envahissante culture de la mort, il s’est rendu jusqu’aux Offertes en solidarité avec le pape Benoît XVI confins de la terre afin de ➢➢ Générale — Pour que le Seigneur bénisse le travail des agriculsemer les graines de teurs par une récolte abondante, et rende sensibles les peuples les plus l’espérance. riches au drame de la faim dans le monde. En cette période d’incerti➢➢ Missionnaire — Pour que les chrétiens, qui travaillent dans les Territoires où sont plus tragiques les conditions des pauvres, des faibles, des femmes et des enfants, soient des signes d’espérance tude, Jean-Paul II représente un modèle de foi et de service grâce à leur témoignage courageux de l’Evangile de la solidarité et de l’amour. aimant au profit de l’Église et de la famille. Les hommes catholiques ne doivent pas désespérer face à la laïcisation Bénis soient les artisans de paix croissante ainsi qu’aux innomn temps de troubles politiques, nous nous tournons d’emblée vers les responsbrables menaces posées à la ables gouvernementaux pour rétablir la paix. Toutefois, l’appel à devenir artisan famille et à la vie humaine. Au de paix dépasse de beaucoup le cadre de la diplomatie internationale. Comme contraire, Jean-Paul II nous l’enseigne saint Thomas d’Aquin, « un artisan de paix est celui qui instaure la paix, en enseigne d’avoir confiance en lui-même ou chez les autres; dans les deux cas, la paix découle de la tranquillité de l’or- Dieu et de porter la croix avec dre. » Autrement dit, un artisan de paix, un pacificateur, c’est celui qui ordonne sa vie courage, tout en nous disant « en fonction de la sagesse divine et qui aide les autres à ordonner de la même façon N’ayez pas peur ! »

Intentions du Saint-Père

VOTRE PLAN D’ACTION SPIRITUEL

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leurs propres vies. Relisez dévotement : Ps 34.14; Pr 3.13-17; Jn 14.27; et Ph 4.6-9.

BENEDICT: EMANUELA DE MEO, CATHOLIC PRESS PHOTO JOHN PAUL II: CNS FILE PHOTO

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UNE NATION DE VOISINS QUI S’ENTRAIDENT Les Chevaliers donnent l’exemple lors d’un sommet national sur le bénévolat

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es représentants de plusieurs parmi les plus importantes organisations américaines faisant la promotion du bénévolat étaient réunis le 27 février dernier, à New York, afin de répondre de manière inédite à l’actuelle crise économique. Plus de 185 participants rattachés à quelque 115 institutions caritatives, religieuses, corporatives, gouvernementales, médiatiques et éducatives ont assisté à ce sommet parrainé par les Chevaliers de Colomb et le Centre pour la foi et la vie publique de l’université Fairfield. Le Chevalier suprême Carl A. Anderson avait annoncé le 23 janvier, à cette même université, la tenue de l’événement, dont le titre est (en anglais) : « Une nation de voisins qui s’entraident : un sommet sur le bénévolat en guise de réponse à la crise économique ». Parmi les personnes présentes, des représentants de Habitat pour l’humanité, « United Way », l’Armée du Salut, « Catholic Charities », le « National Fraternal Congress », « General Electric », « Volunteers of America » ainsi que de plusieurs autres organisations provenant d’aussi loin que le Texas et la Californie. « Que plusieurs de nos plus importantes organisations axées sur le bénévolat aient pu assister au sommet malgré le préavis aussi court, cela montre combien la crise économique doit aussi se résoudre sur le plan personnel », a déclaré le Chevalier suprême Anderson après la rencontre. « Il n’y aura pas de resolution compète de cette crise sans la précieuse composante inter-personnelle, de même que la connaissance intime et détaillée de la communauté qu’ont les organisations ici rassemblées. »

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« Puisque la crise actuelle est sans précédent. Notre réponse doit l’être tout autant. » « LE PREMIER PRINCIPE » Le père jésuite Richard Ryscavage, professeur de sociologie et directeur fondateur du Centre pour la foi et la vie publique, a agi comme modérateur lors du sommet. « À l’échelle des États-Unis, quelque chose comme 25 pour cent des citoyens font du bénévolat, a dit ce dernier. Or nous croyons pouvoir faire radicalement augmenter ce pourcentage, surtout si nous tous ici réunis travaillons ensemble. » Tout au long de cette journée du 27 février, divers panélistes ont souligné plusieurs tendances en matière de bénévolat. « De plus en plus, nous voyons des gens qui ont été licenciés et qui recherchent à se lier spirituellement, concrètement et émotivement avec d’autres personnes, tout en cherchant à pouvoir continuer

à mettre à profit leurs habiletés », a expliqué Bertina Ceccarelli au nom de United Way/Centraide — New York. Les entreprises et leurs employés actuels recherchent eux aussi des occasions de faire du bénévolat qui mettrait à profit leurs compétences, a-t-elle ajouté. Plusieurs invités au sommet ont également souligné cette autre tendance de plus en plus marquée en vertu de laquelle des familles cherchent à s’entraider. Les parents, at-on expliqué, ont compris que le bénévolat donnait l’occasion d’enseigner d’importantes valeurs aux enfants, surtout lorsqu’il s’agit de se porter personnellement au secours des plus démunis. Laura Sodano, coordonnatrice des bénévoles pour la banque alimentaire du New Jersey, a dit aux candidats qu’ils ne doivent jamais se laisser aller à penser qu’une seule personne ne peut faire la différence. L’organisme, qui distribue aujourd’hui plus de 10 millions de kilos de nourriture chaque année, a commencé en 1976 avec sa fondatrice qui distribuait des aliments à l’aide de sa propre voiture. L’aumônier suprême, l’évêque William E. Lori, de Bridgeport, au Connecticut, a de son côté affirmé que pour des gens de foi, servir son prochain s’accompagnait d’une motivation supplémentaire. « Le premier principe est la charité, a-t-il dit. Chaque fois que nous faisons quoi que ce soit qui n’y répond pas, nous renions un impératif de l’Évangile. » Selon l’évêque Lori, les diocèses locaux sont souvent les plus gros fournisseurs de services sociaux et éducatifs, en dehors de l’appareil gouvernemental. « Or nous n’y arriverions jamais sans bénévoles », a-t-il précisé. De la même façon, le père Larry Snyder, président de « Catholic w w w. ko f c .o r g


Charities USA », a déclaré • Les lieux de culte, à que nous ne devrions pas s’adresser directement à solliciter des bénévoles leurs congrégations quant uniquement pour des aux occasions de faire du raisons économiques et bénévolat. financières. Il est encore • Les médias, à faire des plus important, selon lui, de téléthons au profit du donner à autrui la chance de bénévolat – et à consacrer de participer à des œuvres corl’espace aux possibilités de porelles de miséricorde. « Si bénévolat. nous ne sollicitons pas les • Et les organismes sans but gens pour qu’ils fassent du lucratif, à encore mieux colbénévolat, nous leur renlaborer entre eux. dons un mauvais service. » « Puisque la crise En plus de ses 60 000 actuelle est sans précésalariés, Catholic Charities dent, selon le Chevalier peut compter sur plus de Le cardinal Edward M. Egan, de New York, en compagnie de Michael suprême Anderson, notre Purcaro, directeur général de la Fondation pour la santé publique du 200 000 bénévoles. Mais Connecticut et membre du Conseil 4122 à Vernon Rockville. Le réseau pub- réponse doit l’être tout pour qu’une organisation lic de télédiffusion du Connecticut a travaillé de concert avec Michael autant. » connaisse du succès en la Purcaro afin de produire « On Watch », une émission qui permet aux Afin de maintenir le momentum du sommet, le matière, a poursuiv, le père bénévoles intéressés de savoir quels sont les besoins à travers l’État. Chevalier suprême a Snyder, elle doit avoir une annoncé que les Chevaliers bonne infrastructure. Face aux difficultés financières, les organ- bénévolat. Il a plus spécifiquement allaient travailler avec les groupes intéressés à développer un site isations pourraient être tentées appelé : d’éliminer le poste de coordonnateur • Le gouvernement, à consulter les Internet qui servira de relais d’infordu bénévolat. « Ce serait une erreur, organisations intéressées afin de créer mation auprès du public. « Le somselon le père Snyder, parce que ce de nouveaux programmes axés sur le met aura constitué un important faisant vous perdez plus que vous ne bénévolat. premier pas, de conclure Carl • Les entreprises, à mettre sur pied et Anderson, il ne se termine pas vraigagnez. » à développer des programmes de ment aujourd’hui, il marque plutôt bénévolat à l’échelle des entreprises. ALLER DE L’AVANT le début d’un temps nouveau. » Dans son discours de clôture, Carl A. • Les institutions d’enseignement, à Les discours et les discussions qui Anderson a mis de l’avant une série de promouvoir le bénévolat parmi leur ont ponctué le sommet sont mesures à même de promouvoir le clientèle estudiantin. disponibles en ligne à www.kofc.org. ■

Les Chevaliers de Colomb : Un long passé de bénévolat

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es Chevaliers de Colomb sont l’une des premières organisations bénévoles des États-Unis. Guidés par la charité, leur premier principe, le travail des Chevaliers au sein des communautés à travers le monde est légendaire. Avant même la formation de grands organismes comme l’USO dont le but était d’aider les militaires américains, avant même la Première Guerre mondiale, l’Ordre était l’un des regroupements de bénévoles qui prenaient soin des cabanes de temps de guerre, voyant aux besoins des troupes dans les camps d’entraînement ainsi

que sur le front. Plus récemment, les Chevaliers ont porté secours à grande échelle par suite de tragédies comme les attentats terroristes du 11 septembre et les ouragans de la région du golfe du Mexique. Quelques jours seulement après le 11 septembre 2001, l’Ordre a ainsi aidé financièrement des familles éprouvées grâce à son fonds des Héros.De la même façon, les Chevaliers — tant à l’échelle locale que nationale — ont consacré bénévolement une quantité énorme d’heures ainsi que plus de 10 millions $ pour aider à la reconstruction des zones dévastées.

Un secrétaire sur le terrain des C de C vient en aide à un réfugié durant la Première Guerre mondiale.

Non seulement l’Ordre peut-il se féliciter d’avoir autant donné dans le passé par le truchement de ses membres et Conseils, mais sur le plan individuel des Chevaliers ont souvent donné l’exemple en poursuivant également divers-

es autres œuvres caritatives. L’une des plus prestigieuses, d’ailleurs, a été le fait du gouvernement américain, à savoir le « Peace Corps » créé par John F. Kennedy et d’abord dirigé par Sargent Shriver — tous deux Chevaliers de Colomb. ■ c o l u m b i a /a v r i l 2 0 0 9 7


BILANS IMPORTANTS

Votre remboursement d’impôt sur le revenu PAR JOHN INGRISANO

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i, cette année, vous avez droit à un remboursement d’impôt sur le revenu, ne le dépensez pas à la légère; cela ne devrait pas être une occasion pour s’offrir des vacances supplémentaires ou acheter un téléviseur ultramoderne. Plutôt, mettez-le à l’œuvre pour rehausser la sécurité financière de votre famille. Ce remboursement n’est pas de l’argent de Monopoly. C’est une partie de votre revenu. C’est pour cette raison que vous devez le considérer comme une occasion d’augmenter et de protéger vos avoirs, et aussi de le mettre au service des autres. Voici quelques suggestions pratiques : 1 Pour la protection de votre famille. Assurezvous d’avoir un montant suffisant d’assurance vie. Une police d’assurance vie peut assurer que votre famille sera à l’abri de la gêne advenant votre départ prématuré pour l’au-delà. De quel montant d’assurance la vie avez-vous besoin? Vous seul connaissez la réponse. Assurez-vous d’en avoir suffisamment pour protéger votre famille contre les problèmes financiers quand vous mourrez. Si vous avez besoin d’aide pour décider, adressez-

vous à votre conseiller fraternel des Chevaliers de Colomb, un spécialiste en la matière. 2 Instituez un fonds pour les études universitaires. Si vous avez des enfants ou des petits-enfants, pensez à mettre de côté une partie de votre remboursement d’impôt sur le revenue pour aider à payer les frais des études universitaires. Par les temps qui courent, il faut beaucoup d’argent pour aller à l’université, et les prix ne sont pas à la baisse. L’un des meilleurs cadeaux que vous puissiez faire à un enfant, c’est de lui permettre d’obtenir son diplôme universitaire sans s’endetter. À cette fin, pensez à mettre, tout ou en partie, votre remboursement d’impôt sur le revenu dans un RÉER. Il est vrai qu’il y a de nombreuses restrictions et un potentiel de pénalité pour des retraits prématurés. Toutefois, il est possible de faire des retraits de votre RÉER, sans subir de pénalité, pour des frais de scolarités autorisés pour vous-même, votre épouse, vos enfants ou vos petitsenfants. Notez bien que toute assistance pour l’éducation que vous obtenez libre d’impôt réduise le montant des retraits alloués pour les études universitaires, et qu’il y a

VOTR E S A N T É , VO S F I N A N C E S, VOTR E V I E des restrictions. Consultez votre comptable pour en savoir davantage. 3 Constituez un fonds de retraite. S’il s’avère que vous n’ayez pas besoin des fonds de ce REER pour l’éducation de vos enfants, laissez-le accumuler pour votre propre avenir. Ça fonctionne sur le même principe que mettre de l’argent de côté pour les frais d’études universitaires, mais vous avez plus de temps à votre disposition pour bâtir un revenu. Le but, c’est d’avoir un pécule de taille d’accumulé au moment de la retraite. Un des meilleurs moyens d’y parvenir, c’est par l’entremise d’une rente à terme fixe à impôt différé et garantie des Chevaliers de Colomb. 4 Pensez à faire des dons. Étant donné l’état actuel de l’économie nationale, pour plusieurs paroisses il y aura un sérieux manque à gagner. Pourquoi ne pas donner une partie de votre remboursement d’impôt sur le revenu pour aider à résoudre ces difficultés ? Une autre possibilité qui mérite votre considération, c’est de faire le don d’une police d’assurance vie à votre paroisse. Voici comment s’y prendre : souscrivez une police d’assurance vie en votre nom. Cela peut être une police à prime unique ou à primes annuelles ou

mensuelles. Vous faites don de cette police à la paroisse qui en est aussi le bénéficiaire désigné. De plus, vos primes sont admises en déductions. Tout cela pour dire que votre remboursement d’impôt sur le revenu vous offre plusieurs options. Vous êtes libre de dépenser l’argent, de faire des placements pour votre avenir et celle de votre famille, ou d’aider l’Église. Pour obtenir des conseils sur la façon de placer votre remboursement d’impôt afin d’obtenir les meilleurs résultats à long terme, communiquez avec votre conseiller fraternel des Chevaliers de Colomb. Il sera heureux de vous aider à décider d’une stratégie qui vous sera favorable. ■ John R. Ingrisano est un chroniqueur financier et consultant en affaires qui se spécialise dans la gestion des fonds, de l’assurance et de la planification de la retraite.

Questions, observations, idées à proposer? Contacter columbia@kofc.org 8

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L’ENTREVUE COLUMBIA

La vocation d’aimer Un nouveau livre se penche sur la théologie du corps de Jean-Paul II et sur la signification de l’amour humain.

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De 1979 à 1984, le pape Jean-Paul II a consacré 129 audiences générales du mercredi à présenter sa vision de la personne humaine, créée en tant qu’union du corps et de l’âme, ainsi que la vocation à aimer qu’a chacun d’entre nous. La catéchèse du pape, qu’on a qualifiée de « théologie du corps », est considérée par plusieurs comme révolutionnaire en ce qu’elle expose de profondes vérités sur les expériences humaines les plus fondamentales — qui nous sommes et l’être que nous sommes appelés à devenir. Un nouvel ouvrage sur la théologie du corps sera publié au cours du présent mois sous la signature conjointe du Chevalier suprême Carl A. Anderson et du père José Granados, professeur adjoint à l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, rattaché à l’uniABOVE: LESLIE GILBERT PHOTOGRAPHY TOP LEFT: JUPITERIMAGES

PA R L’ É Q U I P E D E CO L U M B I A

versité catholique des États-Unis, à Washington, D.C. Intitulé La vocation d’aimer : se familiariser avec la théologie du corps de Jean-Paul II (Doubleday), le livre nous éclaire sur le sens et les conséquences des intuitions du pape. Columbia s’est entretenu avec le Chevalier suprême Anderson et le père Granados à propos de leur nouveau livre. Columbia : Le mot « théologie », aux yeux de plusieurs, fait référence à des concepts abstraits concernant Dieu. Qu’a donc voulu dire le pape Jean-Paul II avec son expression « théologie du corps », et n’est-ce pas à certains égards une expression radicale voire contradictoire ? Père Granados : La théologie ne s’intéresse pas qu’aux questions touchant Dieu lui-même; elle s’intéresse plutôt à la parole de Dieu — c’est-à-dire au moyen qu’il utilise pour nous parler, nous dire qui il est et à quel point il nous aime. Dans l’esprit de la théologie, l’Incarnation est centrale et c’est

grâce à elle que Dieu est venu à notre rencontre et s’est rendu visible en prenant vie dans un corps humain. Grâce à l’Incarnation, le corps entre dans le domaine de la théologie. Lorsque le Verbe s’est fait chair, Dieu a exprimé clairement combien le corps peut mettre à profit un langage capable de parler de Dieu et des moyens mis en œuvre par celui-ci pour nous appeler à l’aimer lui, ainsi que nous les uns et les autres. Carl Anderson : C’est précisément pour cette raison que nous avons écrit La vocation d’aimer — afin de sortir la théologie de ce carcan qui la limiterait, soi-disant, aux « concepts abstraits entourant Dieu » et de montrer, du même coup, combien la vision du pape nous touche tous personnellement, chacun de nous. Nous ne devons jamais oublier que tout au long de son ministère sacerdotal, JeanPaul II est demeuré complètement engagé envers l’attention à apporter aux couples mariés et aux familles. La théologie du corps est dès lors un éléc o l u m b i a /a v r i l 2 0 0 9 9


Le père Jose Granados et le Chevalier suprême Carl A. Anderson discutent après la cérémonie de consécration du McGivney Hall, à l’université catholique des États-Unis de Washington, D.C., le 8 septembre 2008. Le père Granados, professeur à l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, a co-signé avec le Chevalier suprême l’ouvrage La vocation d’aimer : se familiariser avec la théologie du corps de Jean-Paul II (paru en anglais chez Doubleday, 2009).

ment clé de son approche pastorale.

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tion et le destin de l’humanité dans leur entièreté. Carl Anderson : Ce concept est tout aussi important pour l’œuvre des Chevaliers de Colomb puisque notre Ordre est basé sur les principes de la charité, l’unité et la fraternité. On pourrait d’ailleurs dire que l’abbé a mis en lumière cette réalité qu’est « la communion des personnes » de la manière éminemment pratique que l’on sait, voilà plus d’un siècle déjà.

Au centre des idées de Jean-Paul II figure avons écrit le concept de la communion des personLa vocation nes, qu’il perçoit d’aimer afin comme un reflet de la Trinité. En quoi, ce de montrer faisant, le pape a-t-il développé la doctrine combien la traditionnelle ? Père Granados : La vision du bonne nouvelle du pape nous christianisme c’est que Dieu est amour, touche tous c’est-à-dire une communion de personnes Que gagneront les gens à personnelleau sein de laquelle le étudier la théologie du ment, chacun corps ? Où avez-vous puisé Père se donne totalement au Fils, en votre inspiration pour de nous. union avec l’Esprit écrire cet ouvrage ? saint. Jean-Paul II a Père Granados : Notre développé une comobjectif est d’aider le préhension de la personne humaine à lecteur à découvrir cette grande vocala lueur de l’amour trinitaire. L’amour tion à laquelle Dieu l’appelle : la vocahumain, et particulièrement l’amour tion d’aimer. Car souvent, nous de la famille — entre maris et vivons sans en réaliser l’existence, ce femmes, parents et enfants, frères et qui nous empêche bien évidemment sœurs — est le miroir grâce auquel d’y répondre. Le danger, c’est de voir l’amour de Dieu brille dans le monde, par conséquent nos existences ce qui permet à l’humanité de com- gaspillées, incapables de se réaliser munier à cet amour. Jean-Paul II est pleinement. Avec ce livre, nous aimeparti de ce thème central de la tradi- rions éveiller de nouveau le lecteur à tion et il a interprété, ainsi, la voca- la bonne nouvelle de son existence, au

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caractère merveilleux du destin qu’a prévu Dieu pour lui. Cela signifie que la théologie du corps n’est pas qu’une doctrine sur la sexualité humaine, elle fournit aussi et surtout une compréhension globale de la personne humaine et du monde lui-même. En fait, l’objectif visé par Jean-Paul II est de traduire et saisir notre réalité globale en termes d’amour. Carl Anderson : Pour ma part, ce livre m’a aussi permis d’approfondir une réflexion entamée avec mon précédent ouvrage, Une civilisation de l’amour, en montrant comment, à travers la théologie du corps, Jean-Paul II a expliqué la vocation d’aimer commune à chaque personne. Ce qui nous permet, en retour, de mieux comprendre notre vocation dans le cadre du mariage, de la famille et du monde dans son ensemble. Avant même de devenir le pape JeanPaul II, Karol Wojtyla avait des décennies d’expérience pastorale et il avait écrit sur des sujets liés au mariage et à la famille. Justement, pourquoi la famille est-elle si importante pour lui, et que nous enseigne la théologie du corps quant à la nature de l’amour humain ? Père Granados : Selon Jean-Paul II, la famille est le lieu où nous découvrons qui nous sommes. Le pape, d’ailleurs, fait référence à ce qu’on appelle la w w w. ko f c .o r g


« Voici ce qu’est le corps : un témoin de la création en tant que don fondamental, donc un témoin de l’Amour comme source d’où émane le même don. » Extrait de la catéchèse sur la théologie du corps du pape Jean-Paul II, le 9 janvier 1980.

généalogie de la personne. Notre identité comme personne humaine se forme au sein de la famille. Le fait que nous soyons les enfants de nos parents, par exemple, n’est pas accidentel et constitue plutôt une composante fondamentale de notre être. Le même type de constat vaut pour un parent : on n’a pas seulement un enfant, on est surtout un père ou une mère. Au sein de la famille, nous comprenons que nous avons été enfantés et que nous sommes finalement appelés à devenir, nous aussi, des époux et des parents. Autrement dit, notre vie repose sur un amour originel que nous recevons d’abord en tant qu’enfant, puis que nous faisons fructifier en le donnant à notre tour à quelqu’un. Carl Anderson : On voit par là pourquoi Jean-Paul II estime que la famille est le lieu central de rencontre entre le christianisme et la société contemporaine. Si nous ne comprenons pas nos vies en tant qu’époux et que parents d’une manière profondément chrétienne, il est alors très difficile de mener une existence chrétienne dans le monde d’aujourd’hui. Mais l’intuition de Jean-Paul II va encore plus loin : en comprenant nos vies d’époux et de parents tel que Dieu l’a voulu, nous apprenons à vivre une vie encore plus authentiquement chrétienne. Or, cela vaut même pour ceux qui ne se marient pas. À commencer par les « expériences originelles » relatées dans les premiers chapitres de la Genèse, la catéchèse sur la théologie du corps représente, à certains égards, un commentaire biblique sur la nature humaine. Quel TOP LEFT: JOHN WHITMAN ABOVE: CNS FILE PHOTO

rôle joue la Révélation chrétienne dans notre compréhension de ce que nous sommes ? Peut-on expliquer les idées et intuitions de Jean-Paul II en termes séculiers ? Père Granados : L’homme moderne vit une crise d’identité. Nous devons savoir qui nous sommes et quel chemin nous devons emprunter dans la vie. Dans le livre de la Genèse, Jean-Paul II a vu le code génétique de notre identité en tant qu’êtres humains. Par exemple, le pape évoque cette solitude originelle : Adam, dans le jardin, comprend qu’il est seul. Cette expérience est interprétée à la lueur de la relation qu’entretient chacun avec le Créateur, le seul qui puisse combler nos attentes et nos désirs. Cela signifie que notre identité se constitue toujours à la lueur du mystère divin, en tant que créatures émanant de lui. Jean-Paul II ajoute à cela l’expérience de l’unité : nous ne savons qui nous sommes et comment rejoindre Dieu que lorsque nous rencontrons une autre personne grâce à l’amour. Précisément parce que le pape débute par une analyse de l’expérience humaine, la théologie du corps est universelle et déborde le cadre chrétien. Tous les êtres humains se pose des questions sur le sens de la vie et comment se réaliser pleinement. Or la théologie du corps répond à ces questions en termes d’amour.

Votre livre est publié un an après la visite du pape Benoît XVI aux ÉtatsUnis. En quoi les enseignements de Jean-Paul II trouvent-ils écho chez Benoît XVI ? Père Granados : Au début de son pontificat, Benoît XVI a déclaré ne pas vouloir trop écrire, puisqu’il se sentait surtout appelé à mieux faire connaître l’œuvre de JeanPaul II. En fait, la première encyclique du présent pape, Deus Caritas Est (Dieu est amour) s’inscrivait dans la foulée des écrits de Jean-Paul II sur l’amour. À l’instar de son prédécesseur, Benoît XVI prend comme point de départ la manière qu’emploie le Christ pour révéler à l’homme sa propre vocation. Dans Deus Caritas Est, il écrit que pour bien comprendre ce qu’est cet amour, nous devons nous tourner vers Celui qui est mort sur la croix (12). C’est au pied de celle-ci que nous pouvons contempler l’amour dans toute sa splendeur. Carl Anderson : C’est d’ailleurs là la vision pastorale principale du concile Vatican II. Les papes Jean-Paul II et Benoît XVI visent tous deux à renouveler l’Église tel que le préconisait le concile. Les deux cherchent à remplir cette mission en voyant dans le Christ la révélation de l’amour divin, lequel fait de nous ce que nous sommes et qui établit pour nous le type d’existence que nous sommes appelés à mener. ■ c o l u m b i a /a v r i l 2 0 0 9 11


Karl Santaguida et son épouse Bridget, de Pointe-Claire, au Québec, soulignent « la joyeuse aventure du mariage » ainsi que la joie, pour une famille nombreuse comme la leur, de servir ensemble.

Les familles de Chevaliers de Colomb :

Missionnaires d’un monde nouveau Portrait de quatre familles mettant en pratique la foi et le service dans notre monde moderne

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Alors que s’achèvera bientôt la première décennie du nouveau millénaire, notre monde vit des changements culturels, sociaux et économiques potentiellement déstabilisants pour la famille, et qui menacent le bien commun. Les valeurs chrétiennes traditionnelles pourtant imbriquées depuis longtemps dans le tissu de la société occidentale ont été trop souvent écartées. À leur place, émergent des idées nouvelles et radicales qui renient la sainteté de la vie humaine et qui mettent en péril les fondements mêmes du mariage.

Des pères et des mères honnêtes et travailleurs, ainsi que leurs enfants, sont pris dans la tourmente. La

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famille, longtemps un réservoir fiable de valeurs humaines et chrétiennes, est au bord de l’éclatement, ce qui a empêché ces valeurs éprouvées d’être transmises à nos jours. Comme son prédécesseur, le pape Benoît XVI a tiré la sonnette d’alarme sur cette crise grandissante et il appelle à une nouvelle évangélisation. Afin d’accomplir cette mission spirituelle, le Saint-Père a désigné un missionnaire spécial : la famille ellemême. Dans une lettre publiée avant la tenue de la récente Rencontre mondiale des familles, à Mexico, le pape à écrit ceci : « Première école de vie et de foi et ‘église domestique’, la famille est appelée à former les jeunes générations à ces valeurs afin qu’elles aient le Christ pour modèle de vie et soient dotées de qualités harmonieuses. » Afin de mieux comprendre ce en quoi la famille peut aider la société à

grandir dans la foi, les valeurs morales et la vie civique, jetons un regard sur quatre familles de Chevaliers de Colomb dont l’engagement exceptionnel, tant à l’intérieur de la famille qu’auprès de leurs frères humains dans le besoin, est source d’espoir en ces temps difficiles.

La famille Santaguida : la force du nombre « Ma vocation de mari et de père, couplée à ce que je perçois comme étant un appel naturel vers la chevalerie, font en sorte que l’accent est mis sur le service autour de moi, surtout par mon épouse et mes enfants », souligne Karl Santaguida, grand chevalier du Conseil 6096 West Island, à Beaconsfield, au Québec et à l’ouest de l’île de Montréal. « Cet appel à servir mes prochains s’accomw w w. ko f c .o r g


pagne d’une soif intérieure de croissance spirituelle, de vérité et d’une meilleure compréhension de ce que Dieu attend de moi. » Selon Karl Santaguida, qui a joint les Chevaliers en 2003, son engagement au sein de l’Ordre l’a amené à voir plus loin que sa propre personne et à mener une vie empreinte de générosité - qu’il partage d’ailleurs avec sa femme Bridget et leurs sept enfants. Bien que le couple ait toujours été actif au sein de leur communauté, l’engagement dans les Chevaliers a favorisé l’apparition de nouvelles occasions de donner : en servant des repas au foyer local pour sans-abris et en nettoyant le cimetière des anciens combattants, par exemple. « Une famille qui sert ensemble dans la joie se soude tout en aidant autrui », a dit Karl Santaguida. Le mode de vie de la famille, axé sur le service, est dynamisé par la vie de l’Église elle-même. En plus d’aller à la messe tous ensemble chaque dimanche, – le fils Gabriel est servant de messe tandis que la fille Guinevere fait partie de la chorale d’enfants –, la famille récite le rosaire lors des longs trajets en fourgonnette et fait un pèlerinage annuel au sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap, à Trois-Rivières.

« Nous avons décidé que d’avoir une famille nombreuse allait nous aider à nous diriger vers le don de soi, loin de toute forme de matérialisme. »

La prière du soir rapproche encore davantage les Santaguida. « Nous nourrissons une dévotion particulière à l’endroit de saint Josemaría Escrivá […] ainsi qu’à saint Joseph et la Vierge Marie, sans oublier l’abbé McGivney », indique Karl, selon qui la décision de Bridget de rester à la maison avec les enfants a contribué à raffermir les relations entre chacun, ainsi que la foi commune. Réfléchissant aux défis qui se posent aux familles dans la vie moderne, Karl souligne « la sécularisation

Selon Thomas Gruel, grand chevalier du Conseil 7612 Archbishop Fulton J. Sheen, à Eldersburg, au Maryland, sa famille s’est rapprochée en participant ensemble à divers projets de service et d’activités ecclésiales. Inspiré par son grand-père, Thomas Gruel s’est joint à l’Ordre en 2004.

extrême » et le sentiment anti-famille dont font souvent preuve les médias et même les gouvernements. Il mentionne également les pièges du matérialisme : « Achetez plus, possédez plus, augmentez, plus gros, plus rapide, faites-vous plaisir… tous des appâts censés nous rendre plus heureux. » Car le véritable bonheur, selon Karl Santaguida, découle d’une relation personnelle avec Jésus, ainsi que d’une vie vertueuse vécue en pouvant compter sur le trésor qu’est une famille unie et qui prie. « Nous avons décidé que d’avoir une famille nombreuse allait nous aider à nous diriger vers le don de soi, loin de toute forme de matérialisme. » Selon Karl et Bridget, vouloir avoir une famille nombreuse montre au monde à quel point « le mariage est une aventure joyeuse et heureuse ». Si Karl avoue qu’un certain sacrifice est nécessaire, il précise que le don de soi, à l’intérieur d’une relation maritale, entraîne les couples à une communication ouverte, au soutien mutuel et aussi, bien sûr, à un certain sens de l’humour. « Nous essayons de nous souvenir de rire, de nous amuser et de vivre chaque instant comme si c’était notre dernier, indique Karl. Le monde nous a été donné en cadeau. »

La famille Greul : transmettre les valeurs de génération en génération La mort d’un être cher, l’une des plus difficiles épreuves de la vie, provoque aussi une profonde réflexion. Pour Thomas Greul, la perte d’un grandpère adoré a provoqué une sorte de renaissance. Après avoir reçu en héritage l’épée du Quatrième Degré chérie par son grand-père et été témoin de la garde d’honneur formée par les Chevaliers de Colomb lors des obsèques de ce dernier, Thomas Greul a décidé de poursuivre dans la voie de son grand-père en joignant les rangs du Conseil 7612 Archbishop Fulton J. Sheen, à Elderdburg, au Maryland. Après avoir décroché plusieurs honneurs entre 2005 et 2007, Thomas a été nommé grand chevalier de son Conseil, tandis que son épouse, Heather, est devenue présidente des dames auxiliaires. La famille Greul participe collectivement à diverses activités de collect de fonds du Conseil, des tournois de golf aux comptoirs casse-croûte, en plus d’appuyer des organismes tels Hailey’s Wish, une fondation qui fait de la c o l u m b i a /a v r i l 2 0 0 9 13


À gauche : Charles et Annette Steffan avec leurs filles après un match de basketball à leur école secondaire. Charles est membre des Chevaliers depuis 23 ans. Ci-dessus : Tellan Steffan, qui a adhéré à l’Ordre en 2005, travaille sur le ranch familial, au Dakota du Nord.

recherche pour les enfants victimes de maladies mitochondriales. « Les Chevaliers de Colomb ont permis aux relations entre nous, dans la famille, de se raffermir, en ce sens que nous passons plus de temps ensemble sur des projets de service et dans des activités ecclésiales », disent d’une même voix Thomas et Heather Greul. En effet, si la vie familiale des Greul s’orchestrait auparavant autour

« Nous montrant à la hauteur de notre engagement marital, nous léguons à nos enfants les fondements pour bâtir, plus tard, leur propre avenir. » des activités sportives de leurs trois filles, le fait de joindre les Chevaliers a donné à tous l’occasion « d’aller audelà des sports » et de découvrir une communauté qui incite les gens à servir. Commentant les défis posés à sa vie de famille, le couple dit : « Difficile, à notre époque, de prétendre être une famille parfaite. L’Internet, les émissions de télé et les magazines font qu’il est facile de suc-

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comber à la tentation. » Selon Thomas et Heather, la solution est de nourrir un engagement conscient et consciencieux envers sa famille. « Il est si facile de se laisser emporter par le courant matérialiste. La famille — l’appui et l’encouragement qu’elle procure — constitue une sorte d’ancrage, de rempart contre les dérives. » Mais ce qui aide aussi beaucoup à composer avec la pression, c’est le pouvoir unificateur du sacrement du mariage : « Dans les moments difficiles de la vie, nous nous rapprochons et nous appuyons mutuellement. Si on écoutait la société, le divorce serait la solution facile pour échapper aux impasses. Sauf qu’en nous montrant à la hauteur de notre engagement marital, nous léguons à nos enfants les fondements pour bâtir, plus tard, leur propre avenir. »

La famille Steffan : élever des troupeaux et former des familles saines Aux yeux de Charles Steffan, servir au sein du Conseil 6310 Belfield, dans le Dakota du Nord est un mode de vie, tout comme l’est élever des bœufs Angus dans les plaines du Dakota du Nord. Ce propriétaire de ranch qui élève du bétail sur son Heart River Ranch a joint les

Chevaliers voilà 23 ans — une décision qui a, dit-il, resserré les liens avec son épouse, Annette, et leurs trois enfants. « Les activités de Chevaliers de Colomb telles que les déjeuners et les campagnes de collecte de fonds pour diverses causes nous ont permis, à nous, nos enfants et d’autres familles aussi, de s’engager et de servir, dit le principal intéressé. Les familles de Chevaliers se sont aussi épaulées entre elles, dans le but de prendre de bonnes décisions et de soutenir les vertus et les règles morales qui sont au cœur des valeurs chrétiennes. » Un peu comme élever des animaux demande des attentions spéciales, élever des familles saines exige un dévouement constant, surtout en matière de spiritualité. Les Steffan se dévouent eux-mêmes non seulement à la messe dominicale, mais aussi à l’adoration eucharistique, au rosaire et aux cours d’éducation religieuse. « Les Chevaliers se portent à la défense d’enjeux moraux comme le droit à la vie, le soutien aux besoins pastoraux et le service au profit des démunis — des priorités que l’on doit transposer dans notre quotidien », explique Charles Steffan, dont le fils, Tellan, s’est joint aux Chevaliers en 2005. Charles souligne également le rôle vital joué par l’Ordre dans la diffusion de la charité catholique : « Notre w w w. ko f c .o r g


action catalyse l’éclosion d’un mieuxêtre collectif. Sans efforts concertés et bien planifiés, plusieurs des projets des C de C au profit des démunis ne connaîtraient pas d’aussi bonnes retombées. »

« Les familles de Chevaliers se sont aussi épaulées entre elles, dans le but de prendre de bonnes décisions et de soutenir les vertus. » Bien entendu, la société actuelle suscite à elle seule son lot de défis. La pression de son entourage, un manque de respect pour la vie et une attitude égocentrique, du type « Qu’est-ce que cela peut m’apporter de bon à moi ? », sont monnaie courante dans la culture nord-américaine, explique Charles. Cela n’empêche évidemment pas les Chevaliers d’aider les hommes et leurs familles à résister à de telles pressions et attitudes. « Servir son prochain, même à petite échelle, peut aider à se détourner de telles influences négatives. »

La famille Sáenz Muñoz-Rosales : une mission moderne pour le Mexique Pour Francisco Sáenz Muñoz, le Conseil 13787 Fray Junípero Serra, à Querétaro, au Mexique, offre un mélange de traditions familiales et missionnaires. Tout comme celui qui a donné son nom au Conseil avait servi dans des missions de Mexico et de Querétaro, au 18e siècle, Francisco diffuse aujourd’hui la lumière de l’Évangile dans sa région, de concert avec son épouse, Ana María Rosales Domínguez, et leurs six enfants. « Les Chevaliers de Colomb nous permettent de vivre notre foi dans la communauté et d’agir de manière responsable, en tant que laïcs et pour le bien de notre Église, explique Francisco. Comme laïcs, nous avons une tâche unique, originale et nécessaire à accomplir afin d’évangéliser

Francisco Sáenz Muñoz en compagnie de son épouse et de leurs six filles, en face d’un stand des Chevaliers de Colomb lors de la 3e Rencontre mondiale des familles, qui s’est déroulée à Mexico en janvier dernier.

l’ordre temporel — c’est-à-dire les sphères culturelle, éducative, sociale, économique et politique. » Comme il a travaillé à titre d’officier d’État, de député de district et de coordonnateur du développement, Francisco est conscient du pouvoir spirituel engendré par le regroupement de personnes. « Comme le pape Benoît XVI l’a dit dans sa première encyclique, Deus Caritas Est, la charité doit être organisée. Or c’est précisément ce que veulent faire les Chevaliers de Colomb : servir notre communauté et travailler à partir de nos paroisses, de manière organisée et en équipe. »

« Comme laïcs, nous avons une tâche unique, originale et nécessaire à accomplir. » En regroupant lui-même de petites communautés autour de Conseils dirigés par les laïcs élus, Francisco aide l’Ordre à utiliser le pouvoir de l’action collective dans le but de promouvoir la défense de la vie, les vocations sacerdotales ainsi que divers objectifs diocésains.

La participation de Francisco dans les Chevaliers a des échos jusque dans sa propre famille. En effet, qu’il s’agisse de distribuer des fauteuils roulants à des citoyens nécessiteux ou de faire du bénévolat auprès de la fondation Hogares Providencia pour les orphelins et les enfants négligés, l’Ordre permet à toute la famille de s’engager et de servir. De telles possibilités renforcent les dévotions catholiques populaires au Mexique, y compris les manifestations pro-vie, les échanges de cadeaux et les pèlerinages jusqu’à la basilique de NotreDame de Guadalupe. Selon Francisco, unir la famille et la foi aide à contrecarrer les messages dont on matraque la jeunesse par le culte des vedettes et la pornographie. À ses yeux, un mariage dévoué fournit aux enfants le meilleur exemple d’amour divin : « Nous cherchons à montrer à nos enfants que les couples peuvent s’aimer pour la vie, en dépit des conflits et des différences qui peuvent surgir. Pour qu’un mariage en soit véritablement un d’amour, trois personnes sont nécessaires : les deux conjoints et Dieu. » B. Parker est un journaliste pigiste spécialisé dans les questions d’affaires, de foi et de culture.

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DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

L’aventure de la paternité L’initiative du site « Des Pères pour bien faire » aide les hommes à embrasser leur mission que le Seigneur leur confie par Brian Caulfield

ue signifie être père de nos jours, au sein d’une culture qui sème la confusion quand il s’agit d’apprécier le fait d’être un homme. Aux heures de grande écoute, la télé nous présente des papas inaptes, incapables de passer une seule journée sans l’aide de leurs femmes intrigantes et leurs enfants méprisants. D’autre part, la publicité présente l’image d’un macho qui arrive à ses fins comme buveur de bière et séducteur de jeunes filles. Il y a ici une ironie tragique importante. En effet, au fur et à mesure que la culture populaire dénigre le rôle des pères, l’importance vitale des pères se manifeste plus clairement que jamais. Par exemple, les enfants qui grandissent sans la présence du père au foyer sont deux fois plus enclins à devenir décrocheurs, tandis que la moitié des enfants dont les pères s’investissent dans une famille où les deux parents y vivent réussissent plus régulièrement à obtenir de bons résultats scolaires jusqu’à la fin du cours secondaire. De plus, les sondages rapportent un taux plus élevé de consommateurs d’alcool, de fumeurs, de narcomanes, de délinquants, d’agresseurs, d’expérimentateurs de relations sexuelles précoces, ainsi qu’un grand nombre d’autres comportements négatifs. Même s’il est évident que l’heure est venue pour les pères de jour un rôle actif et fort au sein de leurs familles, pourtant de nombreux hommes souffrent d’un manque d’orientation et d’identité. Peut-être ont-ils été dissuadés de leur importance par la militance des féministes ou témoins du divorce de leurs propres parents, situation qui les a laissés sans figure de père rassurante ou craintif par rapport à l’engagement. Ou encore, ils ignorent tout simplement quel rôle les vertus viriles — et leur instinct protecteur et nourricier — jouent au sein d’un monde technologique moderne. Quel que soit le problème, il y a de l’aide sur un nouveau site Internet des Chevaliers de Colomb conçu pour permettre aux hommes de vivre leur paternité dans l’épanouissement. Le site Des Pères pour bien faire (www.perespourbienfaire.org) traite des questions centrales dans la vie d’un homme: la foi, la famille, les finances, l’économie, l’église domestique, les ados et la sexualité, l’amour, le mariage, la grâce et Dieu. Toutes ces questions, et tant d’autres encore, font l’objet du site et sont traitées dans un esprit contemporain, mais décidément catholique. Imaginez le site Des Pères pour bien faire, comme un refuge sécuritaire pour les pères, une communauté en ligne d’hommes qui peuvent réfléchir sur la qualité des leur paternité, posez des questions à des experts, grandir dans leur foi, obtenir des directives concernant les prob-

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lèmes pressants de la vie, et même communiquer entre eux par le réseau social populaire, Facebook. Pour faire valoir le fait qu’un père ne peut pas bien jouer son rôle en l’absence de sa femme, il s’y trouve un article intitulé « Pour le bien des mères » dont le thème est emprunté au père Theodore Hesburgh: « Le plus grand cadeau qu’un père puisse offrir à ses enfants c’est d’aimer leur mère. » Les grands thèmes de cette initiative sont mis en relief dans le titre Des Pères pour bien faire qui soutient deux aspects: 1. Au plus profond de son être et malgré ses lacunes, chaque homme désire bien faire en devenant père, c'est-à-dire contribuer au bien-être de sa femme et de ses enfants, même si, pour y arriver, il doit lutter toute sa vie. 2. Une fois qu’un homme deviendra père, une fois qu’il aura contribué à la création de nouvelles vies, le retour arrière n’est plus possible. Il devient père pour de bon, et responsable des engagements que cette réalité implique. La bonne nouvelle c’est que, si nous le laissons nous guider, le Seigneur nous accompagne, tant dans nos difficultés que dans nos joies. La paternité n’est pas étrangère à l’âme de l’homme, elle est inscrite au coeur de tout homme. Bien qu’aucun père au monde ne soit comme notre Père qui est aux cieux, le Seigneur n’est pas sans accorder certaines grâces aux hommes qui acceptent la vocation à la paternité et s’y consacrent. Cet appel commande qu’un homme développe des vertus lui permettant de se préoccuper de la vie et de la défendre, en se sacrifiant pour elle et en l’orientant. Bref, apprendre à être père implique qu’on apprenne à aimer. Le problème auquel de nombreuses familles sont confrontées de nos jours provient peut-être du fait d’une mauvaise intelligence de l’amour, car celui-ci n’est pas simplement une question émotive, sexuelle ou sentimentale. L’amour, de fait, est bien une affaire de « mâle », car il se définit par la détermination arrêtée de faire ce qu’il y a de mieux pour une autre personne en toutes circonstances, peu importe les sacrifices exigés. Comme l’a dit Jésus la veille de sa mort: « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13). Il s’agit d’une feuille de route pour les pères. Avonsnous de meilleurs « amis » que notre femme et nos enfants? Existe-t-il un plus grand but dans la vie que d’être le père que ces personnes méritent? ■ Brian Caulfield est spécialiste en communications pour les Chevaliers de Colomb et rédacteur du site Des pères pour bien faire. Il est membre du conseil Holy Family 8882, de New Haven.

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Brève tournée du site

PeresPourBienFaire.org Découvrez l’essence de la paternité grâce à des articles propres à vous inspirer, ou rendez-vous dans la section spéciale Pour le bien des mères.

Le site Des pères pour bien faire est une initiative des Chevaliers de Colomb destinée à fournir des ressources aux hommes et leurs familles. Voici un petit échantillon de ces ressources que vous trouverez sur PeresPourBienFaire.org.

Des experts à portée de la main réfléchissent sur la paternité et la vie familiale.

Chaque jour, des pères racontent des anecdotes qui peuvent servir à votre croissance comme père.

Des questions qui vont droit au cœur d’un père sont étudiées en profondeur chaque mois.

Vous pouvez choisir la prochaine question à approfondir.

Le Chevalier suprême, Carl A. Anderson, propose un mot d’encouragement sur une vidéo de 90 secondes.

Le site Des Pères pour bien faire traite des questions centrales dans la vie d’un homme: la foi, la famille, les finances, l’économie, l’église domestique, les ados et la sexualité, l’amour, le mariage, la grâce et Dieu. c o l u m b i a /a v r i l 2 0 0 9 17


Grande fête de familiale Les Chevaliers de Colomb ont suscité la réussite de la sixième Rencontre mondiale des familles.

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Durant la deuxième semaine de janvier, dans le hall de plusieurs hôtels de la ville de Mexico, il y avait une foule inhabituelle : des évêques, des prêtres, des dirigeants laïcs renommés, et d’autres personnes venant d’à travers le monde. Sans égard des complications de l’inscription et des valises éparpillées partout dans le hall, tous tentaient de communiquer entre eux dans la langue anglaise ou espagnole. C’était une fête typiquement mexicaine de la famille et de la foi — un signe avantcoureur de ce à quoi ces personnes pouvaient s’attendre de vivre durant cette sixième Rencontre mondiale des familles. Entre le 13 et le 18 janvier, des foules de familles catholiques très motivées se sont rendues sur la place Expo-Bancomer, le plus important lieu de rencontre de Mexico, la plus importante ville du Mexique, pour assister aux réunions. Les Chevaliers de Colomb ont commandité cet événement majeur qui comprenait une fête sur le thème bien choisi : « La famille transmet les vertus et les valeurs humaines ». « PROMOTION DE L’ÉVANGILE DE L’AMOUR ET DE LA VIE » La première Rencontre mondiale des familles a eu lieu à Rome en 1994 au cours de l’Année internationale de la famille. Elle avait pour but de favoriser une pertinente réflexion pastorale et théologique sur l’importance de la famille dans l’Église et dans le monde, et de fêter la famille comme le don de Dieu qu’elle est. Lancé par feu le pape Jean Paul ll et feu le cardinal Alfonso López Trujillo, alors président du conseil pontifical pour la famille, cet événement a lieu à tous les trois ans. Chaque jour, durant la sixième Rencontre mondiale des familles, il y

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avait près de dix conférenciers internationaux. Une participation active et l’échange animé des idées et des

« C’est au foyer familial que l’on apprend à vivre, à apprécier la valeur de la vie et de la santé, de la liberté et de la paix, de la justice et de la vérité, du travail, de l’harmonie et du respect. » expériences ont contribué largement au succès de la rencontre. La Ennio présence du cardinal Antonelli, président du conseil pontifical pour la famille, et celle du cardinal Norberto Rivera Carrera, de Mexico, a enrichi les échanges durant la rencontre, sans oublier la présence d’un nombre important de dirigeants laïcs incluant le chevalier

suprême Carl A. Anderson qui est membre du conseil pontifical. « Il était très encourageant de voir des gens d’ailleurs en Amérique latine, des États-Unis et de partout dans le monde, qui, à leurs façons, s’efforcent de faire la promotion de l’Évangile de l’amour et de la vie » a dit William Olivera Valladares, du conseil San Francisco de Asisi 4294, de Campeche. L’un des baromètres qui indique le succès de la rencontre a été les grands titres des médias anticatholiques qui mettaient la population en garde contre un « dangereux réveil du catholicisme ». Parallèlement au congrès pastoral-théologique qui a attiré près de 10 000 personnes, l’Expo-Bancomer a aussi été l’hôte « d’Expo-famille » où l’on fit étalage des services et des ministères reliés à la famille. Là, les Chevaliers de Colomb du Mexique ont réussi à recruter des nouveaux membres et à inscrire des bénévoles pour organiser une campagne nationale pour la récitation du rosaire. w w w. ko f c .o r g


Dans le sens des aiguilles d’une montre et à partir de l’extrême gauche : le Dr Mario Loomis, sa femme Donna et leurs enfants en compagnie d’un bénévole à l’extérieur de la basilique de Notre-Dame de Guadalupe. La famille du Dr Loomis, membre du Conseil 1106 St. John’s, à Goshen, New York, a été nommée Famille internationale de l’année lors du 126e congrès annuel du Conseil suprême des Chevaliers de Colomb, en août dernier, et elle figurait parmi les conférenciers à la 6e Rencontre mondiale des familles. * Le cardinal Norberto Rivera Carrera, de Mexico, le Secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone et le cardinal Ennio Antonelli, président du Conseil pontifical pour la famille, sont réunis sur l’estrade au début d’un festival spécial sur la famille, le 17 janvier dernier. * Une image de Notre-Dame de Guadalupe est transportée lors d’une procession traditionnelle.

Le samedi, le « Festival de la famille » fut un autre moment historique : malgré l’absence du pape Benoît XVl, plus de 18,000 personnes ont rempli la basilique Notre-Dame de la Guadeloupe pour assister à une soirée qui comprenait la récitation du rosaire, des témoignages poignants sur le mariage, et un spectacle émouvant de musique et de danse. Le jour de la clôture de la Rencontre, une foule semblable s’est amassée pour entendre la messe célébrée par le cardinal Tarcisio Bertone, le secrétaire d’état du Vatican, et aussi pour écouter un message du pape Benoît XVl, diffusé en direct par satellite. « La véritable liberté de la personne humaine découle du fait que nous avons été créés à l’image de Dieu » a dit le pape, en expliquant que la liberté doit épouser la forme de l’amour et du don de soi. « Pour cela, ajoute-til, il faut davantage que des théories; l’intimité et l’amour caractéristiques de la communauté familiale sont

nécessaires. C’est au foyer familial que l’on apprend à vivre, à apprécier la valeur de la vie et de la santé, de la liberté et de la paix, de la justice et de la vérité, du travail, de l’harmonie et du respect. » Le pape a annoncé que la prochaine rencontre mondiale des familles aura lieu à Milan, en Italie, en 2012, et il a clos la Rencontre mondiale des familles avec une consécration chaleureuse des familles du monde entier à Notre-Dame de la Guadeloupe. UNE NOUVELLE PENTECÔTE Plusieurs sont repartis de la Rencontre mondiale des familles avec un sens de mission. En particulier, les Chevaliers de Colomb sont allés de l’avant pour témoigner de leur foi sur la place publique, se portant à la défense des droits de la famille. Dans son discours du 16 janvier, le chevalier suprême Carl A. Anderson a rappelé le refrain de la bienheureuse Mère Teresa de

Calcutta quand on lui a remis le Prix Nobel en 1979 : « l’amour commence au foyer ». « Quel genre d’assises peut-il y avoir pour la solidarité si celle-ci n’est pas présente au sein de la famille, en présence des enfants dont l’existence même dépend de la bonté des autres? » a-t-il demandé. Selon Alfonso Garcia Navarro, un membre du conseil Miguel Leandro Guerra 4134, de Lagos de Moreno, Jalisco, à la suite de la Rencontre mondiale des familles, les Chevaliers de Colomb locaux ont constaté une augmentation immédiate de leur nombre d’adhérents, et de la charité et du « désir des personnes de s’impliquer dans l’Église ». Il ajoute : « Les familles veulent maintenant passer d’un ministère de ‘préservation’ à un ministère de croissance, à une nouvelle pentecôte. » ■ Alejandro Bermúdez, natif de Lima, au Pérou, est directeur de Catholic News Agency (www.catholicnewsagency.com) et de ACI Prensa (www.aciprensa.com).

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Un combat qu’il faut gagner Pour que nos enfants soient heureux et qu’ils aient une vie spirituelle saine, nous devons leur faire comprendre la nature de la vertu de chasteté.

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Mon fils aîné et moi aimons engager le combat — habituellement avec des sabres lumineux en plastique. J’apprécie aussi le genre de combat décrit dans la lettre de Saint Paul aux Éphésiens 6 :1017. Comme père de famille, ma vocation est de préparer mes fils et mes filles pour livrer le combat spirituel. Notre culture est polluée par une publicité, des films, de la musique et des vêtements sexuellement explicites qui s’adressent même aux jeunes enfants. Tandis que les vertus telles que la modestie, la fidélité et la maîtrise de soi sont souvent méprisées et ridiculisées, plusieurs soutiennent que cela est sans conséquence. Nous sommes entourés par « ceux qui déclarent le mal bien et le bien mal » (Es 5 :20).

Dans notre qualité de Chevaliers de Colomb, que devons-nous faire? D’abord, commençons une lutte réfléchie et délibérée pour reprendre le terrain que nos familles ont perdu. L’an dernier, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis a publié un merveilleux document intitulé Catechetical Formation in Chaste Living, (Formation catéchistique pour vivre chastement). Ce document expose les grandes lignes des principes fondamentaux d’une vie de pureté. Ce faisant, il nous donne les directives à suivre pour vivre et enseigner cette vertu dans notre ère moderne.

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LE « POUVOIR » DE LA VERTU En se basant sur les saintes Écritures et sur le Catéchisme de l’Église catholique, les évêques américains définissent la chasteté comme « une vertu qui nous permet de faire ce qui est bien et d’aimer d’un amour véritable en ce qui concerne les relations sexuelles. Tous les baptisés sont appelés à cultiver ce pouvoir spirituel qui libère l’amour de l’égoïsme et de l’agression » (Partie 1, A-20). Un pouvoir spirituel qui nous rend libres d’aimer — cela ne semble-t-il pas à quelque chose sur laquelle il vaille la peine de se renseigner? Il ne faut pas confondre la maîtrise de soi en ce qui concerne la chasteté pour un tas de règlements à suivre qui nous privent de plaisir. La chasteté n’est pas une vertu négative qui cherche à enlever le plaisir dans nos vies. Elle est plutôt analogue à un athlète qui parvient à discipliner son corps et, de ce fait, lui

permettre d’atteindre de nouveaux sommets d’excellence.

« Tous les baptisés sont appelés à cultiver ce pouvoir spirituel qui libère l’amour de l’égoïsme et de l’agression. »

À cet égard, la chasteté signifie l’intégration réussie de la sexualité dans la personne, et par là, l’unité intérieure de l’homme dans son être corporel et spirituel (CÉC 2337). Nous réfrénons la lutte au sein de notre nature et nous tentons de parvenir à l’unité originale qui caractérisait la vie d’Adam et Ève avant leur chute. w w w. ko f c .o r g


Quand nous péchons, nous blessons le cœur de Dieu qui veut le bonheur véritable pour nous. Il nous appelle à la chasteté, non pas pour nous empêcher de jouir de la vie et des dons qu’IL nous a donnés, mais pour nous donner les moyens de parvenir à la vraie liberté. La deuxième partie du document des évêques focalise notre attention sur neuf domaines épineux particuliers : la pornographie, la mentalité et la pratique de la contraception, l’acte sexuel avant ou en dehors du mariage, le divorce, la cohabitation, l’agression sexuelle, les activités homosexuelles, le « mariage » homosexuel, et les techniques de reproduction. Il accorde à chacun de ces domaines une attention selon « leur prévalence dans notre société moderne et les dangers qu’ils posent à une vie chaste ». (Partie 1, B) UNE LISTE DE CHOSES À FAIRE POUR LES PARENTS Dans ce document, en ce qui touche la défense et l’encouragement à poursuivre une vie vertueuse, les évêques se sont arrêtés sur le rôle des pasteurs, des parents et des gardiens, des enseignants et des catéchistes, et aussi des médias. Ils rappellent à ceux d’entre nous, en particuliers ceux qui sont appelés à être parents, de donner l’exemple. Au sein de nos propres mariages, nous devons nous efforcer, non seulement de résister aux périls du divorce (Partie ll, B-3), mais aussi d’être des témoins brillants du créateur du sacrement du mariage. On ne peut pas insister assez sur l’influence qu’a un père sur le développement moral de ses enfants et sur leur disposition de vivre une vie saine. Quelle est donc la tâche des parents dans leur qualité d’éducateurs de leurs enfants? Les évêques donnent une direction : « L’éducation des enfants comprend la formation dans la connaissance et la pratique de leur foi, ce qui comprend l’assistance à la messe dominicale et la confession sur une base régulière, une vie vertueuse en accord avec les enseignements de l’Église, la catéchèse de la moralité qui comprend l’éducation sur la chasteté et les vertus, et aussi, selon l’âge de

l’enfant et son niveau de maturité, la promotion d’une relation avec Jésus, conforme aux enseignements de l’Église catholique. » (Partie ll, B-5) Cette liste de choses à faire peut paraître intimidante, mais avec l’appui, la collaboration et l’enthousiasme des parrains, des prêtres et des catéchistes, et de tout autre enseignant que côtoie l’enfant, c’est bien faisable. Surtout, il faut demander à l’Esprit Saint la grâce de pouvoir enseigner à nos enfants et à nos petits-enfants la beauté de Notre Seigneur et la joie de vivre sans pécher.

« Personne d'autre que les parents, préparés de façon adéquate, n'est en mesure de mieux réaliser l'éducation morale dans ce domaine délicat. »

Enfin, nous devons revoir notre propre pratique de la chasteté et la façon dont nous traitons les membres du sexe opposé. Les pères qui font une campagne pour aider leurs enfants à demeurer chastes doivent d’abord commencer par eux-mêmes, à voir et parler des femmes avec respect. Bien sûr, les péchés les plus évidents contre la vertu de chasteté impliquent les relations sexuelles avec une personne autre que son époux ou son épouse. Pourtant, c’est toujours un péché, bien que moins grave, de se conduire ou de parler immodestement ou avec indécence. Cela peut devenir pour d’autres personnes une source de tentations d’entretenir des mauvaises pensées ou de mal agir (Partie 1, A-24). IL FAUT SE PRÉPARER AU COMBAT Certain d’entre nous peuvent se demander si, à cause de nos manquements passés, nous sommes des témoins vraisemblables de la chasteté. Il n’est toutefois pas trop tard pour dire « Je n’ai pas été le père que j’aurais dû être. J’ai maintenant découvert la vérité, et votre âme

vaut mieux que les menteries que j’ai vécues. » Vous croyez ne pas avoir ce qu’il faut pour ce faire? Le pape Jean Paul ll a écrit : « Personne d'autre que les parents, préparés de façon adéquate, n'est en mesure de mieux réaliser l'éducation morale dans ce domaine délicat. » (Partie 2, C-37) Pensez à lire des documents catholiques sur l’enseignement de la chasteté pour vous préparer à remplir cette tâche convenablement. Cette éducation à la maison n’a pas pour but premier d’effrayer les jeunes d’avoir des relations sexuelles avant le mariage ou de les éloigner des autres dangers d’une culture très portée sur le sexe. Plutôt, elle invite à voir bien au-delà de la réalité insipide des relations sexuelles occasionnelles et de l’amour superficiel. Elle dévoile la beauté inhérente et la dignité du corps humain comme une réalité spirituelle. Face à la douleur émotionnelle dévastatrice, conséquence d’une culture de la mort, cette vision est très attrayante, précisément parce qu’elle offre la vérité à l’égard de la joie et de la paix. Votre carte maîtresse réside dans le fait que les jeunes gens ne sont pas des ardoises en blanc. Dieu les a créés avec une nature qui leur est particulière. Et, ils devraient reconnaître la vérité quand ils l’entendent et la voient. Quand vous vivez chastement dans votre propre demeure, la force de persuasion de ce témoignage dépasse largement tout ce qu’on peut enseigner dans une salle de classes. Alors, qui a-t-il à gagner au développement de cette vertu? Entre autres choses, les avantages comprennent tout ceci : « la fidélité dans le mariage », la « joie » et la « délivrance de l’égo- centrisme ». (Partie 1, A-25) Il me semble que c’est un combat qui vaut la peine d’être livré! ■ William J. Keimig est le directeur de l’éducation religieuse à la paroisse St. Mary, de Clinton, dans le Maryland. Il est aussi le directeur de Association for Catechumenal Ministry (ACM), un apostolat qui forme les diocèses dans le programme RICA. Keimig est membre du conseil John Fitzgerald Kennedy 5482, d’Accokeek.

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L’importance de la contraception Les conséquences suprenantes d’une Église « stérilisée » PA R ST E P H E N PAT TO N

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i la plupart des catholiques américains qui fréquentent l’église comprennent que la portée énorme de l’avortement et du divorce, pourtant ils n’arrivent pas à saisir comment les deux sont alimentés par l’usage généralisé de la contraception. Après tout, grâce à la contraception, les grossesses ne sontelles pas moins nombreuses et donc le nombre d’avortements également? La stérilisation ne diminue-t-elle pas la tension au sein du mariage et donc le taux de divorces? Malheureusement, la réponse c’est non. Quels que soient les avantages qui ressortent de notre traitement moderne des rapports sexuels « sans bébé », les conséquences négatives l’emportent. En effet, l’augmentation spectaculaire du recours à la contraception et la stérilisation, qui a débuté au cours des années 1960, se rapporte de près à notre taux courant d’avortements et de divorce. Il s’agit de « révolutions jumelles ». Ce rapport se trouve dans la nature de l’acte sexuel, car en créant la sexualité, le Seigneur lui a conféré deux fins: unir un homme et une femme dans un lien d’amour permanent et amener à exister une nouvelle vie. Et voilà la clé de l’énigme: malgré les meilleures intentions, lorsque ces deux objectifs — amour et vie — sont délibérément séparés l’un de l’autre, les deux sont menacés. LA « RÉVOLUTION » DU DIVORCE D’importance centrale au lien conjugal se trouvent les relations sexuelles signifiantes, et à noter le mot-clé: signifiantes. Si, pour un motif quelconque, les relations sexuelles d’un couple deviennent moins signifiantes, ou peut-être insignifiantes, il arrivera, par le fait même, que le lien conjugal en soit affaibli. C’est justement ce que produisent la contraception et la stérilisation: elles dérobent aux rapports sexuels leur signification de transmission de la vie. Ainsi, même s’il se peut que le couple stérilisé exprime et réaffirme leur amour, s’il élim-

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ine délibérément la signification que soutient « la possibilité d’avoir un enfant », par le fait même, il restreint la signification globale de l’acte. Le pape Jean-Paul II notait que, étant donné le rapport somatique profond entre les deux significations de l’acte sexuel,si un couple lui enlève sa signification de « transmission de la vie », d’une manière mystérieuse insaisissable, il la dérobe de sa signification de « lien amoureux ». Plusieurs personnes présument qu’en libérant leurs rapports sexuels de la crainte de la grossesse, ils en amélioreront leur lien d’affection. Pourtant, tout comme boire de l’eau salée pour étancher sa soif, se laisser aller à des rapports sexuels stérilisés n’arrivera pas à étancher la soif d’amour. Non seulement ce besoin profond n’est pas assouvi, il est avivé. En nous gonflant de rapports sexuels, notre société nous a déshydratés d’amour — et donc rendus plus enclins au divorce. LA « RÉVOLUTION » DE L’AVORTEMENT Il y eut un retournement semblable pour ce qui est de l’avortement. Malgré toutes les bonnes intentions qui peuvent se présenter pour empêcher les grossesses, la contraception et la stérilisation, quelles qu’en soient les formes, constituent une sorte de violence infligée au corps humain. Qui plus est, elles constituent de la violence infligée à des organes du corps humain au moment même où ils sont vivement engagés dans une fonction sacrée : la procréation d’une vie humaine. Le fait de rejeter largement la fécondité ne serait-il pas relié au fait que nous rejetons aussi largement les grossessessurprises? Nos habitudes largement répandues de détacher la fécondité des rapports sexuels ont faussé nos notions les plus fondamentales sur les rapports sexuels et les responsabilités qu’ils sous-tendent. Nous enseignons maintenant que les rapports sexuels « sans

protection » produisent des bébés. Ainsi, on entend par responsabilité non pas la maîtrise de soi, mais le « recours à la protection ». Et quand la contraception échoue — comme il arrive souvent — et qu’il en résulte une grossesse, un couple sera plutôt porté à penser qu’un enfant s’y trouve non pas à cause de leurs gestes, mais malgré leurs gestes. Le bébé n’est pas tant leur enfant qu’ils ont conçu que l’agresseur qu’ils ont tenté de repousser, mais sans réussir à la tâche. Ce couple recourra-t-il à l’avortement? On prie que non, mais il se peut fort bien qu’il en soit ainsi, puisqu’il y a une distorion dans leur vision de la fertilité. Bien que la contraception et l’avortement ne soient pas de même nature, ce sont deux éléments qui, selon Jean-Paul II, sont reliés comme les « fruits du même arbre ». LE DÉFI De nombreuses études démontrent que la contraception et la stérilisation sont aussi populaires, l’une que l’autre, parmi les catholiques que chez la population en général. Ce phénomène se trouve chez les catholiques qui fréquentent l’église et qui affirment que leur religion est leur est fort importante. Quel effet cette réalité a-t-elle dans nos vies? Le dictionnaire donne un elément de réponse. Il présente le terme « contraception » dans la catégorie « improductivité ». Parmi les autres termes de cette catégorie, on trouve: famine, terrain vague,inefficace,égoutté, sans enfant, impuissant, stérile. Comparons cette liste avec les mots qui contrastent avec la catégorie « productivité » : fécondité, grossesse, abondance,générosité.(N.D.L.R.Le texte anglais original provient du dictionnaire Roget.) Laquelle de ces catégories présente l’image authentique que nous, le Corps mystique du Christ, devons projeter? Laquelle peut offrir au monde un témoignage vivant, imposant et sans compromis de la véritable signification de la sexualité, de la permanence sacrée du mariage et de la valeur de toute vie humaine? ■ Stephen Patton est directeur du service de la famille du diocèse de St. Augustine, en Floride. Le présent article est tiré d’une allocution prononcée au Florida Respect Life Convention de 2007.

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Pour la sauvegarde des mariages Après avoir eux-mêmes obtenu de l’aide, un frère chevalier et son épouse aident à sauver des mariages en difficulté. Greg Janson, du Conseil 4782 St. Joseph, et son épouse Jacque.

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Greg Janson et son épouse Jacque, de Vancouver, Washington, sont mariés depuis 38 ans. Greg, un mécanicien, est à l’emploi d’une compagnie d’électricité, tandis que Jacque dirige une clinique chiropratique. Ils sont paroissiens de la paroisse St. Joseph de Vancouver, et Greg est membre du conseil St. Joseph 4782 depuis 1977. En 1997, l’aîné des trois enfants des Janson s’est suicidé. « Quand cela s’est produi, affirme Jacque, notre mariage a souffert. » C’est à ce moment qu’ils ont obtenu de l’aide avec le programme « Retrouvaille » une retraite de fin de semaine conçue pour venir au secours des mariages en grandes difficultés. « Durant les années 80, nous avions suivi une retraite du programme Retrouvaille, et à ce moment, nous avions été invités à devenir un couple animateur pour ce programme, explique Greg. Toutefois, ça n’a pas marché. À ce temps, notre mariage était en assez bonne posture, et tous les autres couples de cette fin de semaine étaient en mauvais état. Nous avons donc décidé que ce n’était pas pour nous. Ensuite, quand notre fils s’est suicidé, nous avons employé les méthodes de communication que Retrouvaille enseigne pour aider à passer à travers cette épreuve. » Leur mariage étant en état de crise, Greg et Jacque ont assisté à une deuxième fin de semaine de retraite, et selon Jacque, c’est ce qui a sauvé leur mariage. « Retrouvailles nous a enseigné la façon de communiquer à l’autre nos différentes façons de faire son deuil, dit Greg. Les hommes et les femmes le font d’une façon différente, et en étant capables de faire comprendre notre peine l’un à l’autre, nous pou-

vions voir que, les deux, nous étions souffrants. C’est simplement que nous avons différentes manières de l’extérioriser. » Maintenant, Greg et Jacque sont un couple animateur pour au moins une fin de semaine par année du programme Retrouvaille. Ils n’hésitent jamais à recommander ce programme à des couples dont le mariage éprouve des difficultés.

« Dans notre monde moderne, l’attitude courante c’est : si vous ne vous accordez pas, obtenez un divorce. Nous, nous disons “Non”, pas ça! » « Parfois, dit Jacque, un couple réagit mal au couple qui fait découvrir Retrouvaille. » C’est surtout le cas quand les époux ont vécu la mort d’un enfant, et les Janson rencontrent au moins un de ces couples à chaque retraite qu’ils animent une retraite. « Quand ils entendent notre histoire, ça fait une grande différence, dit Jacque. Quand cela se produit, Greg et moi savons pourquoi nous sommes là. » À maintes occasions, les Janson sont les témoins de ce qu’ils croient être un miracle. « Nous avons connu un couple qui faisait ménage à part de temps en temps depuis six ans, et qui maintenant forme un mariage solid, explique Jacque. Nous avons vu des couples divorcés qui assistent à une fin de semaine Retrouvaille et qui décident de se remarier. » Les retraites Retrouvailles sont ouvertes à des couples de toutes les

religions, même à ceux qui disent ne pas croire en Dieu. Pourtant, il y a toujours un prêtre au nombre des animateurs, et il y a deux célébrations de la messe à toutes ces fins de semaine. « Nous ne cachons pas le catholicisme du programme, dit Greg, mais nous acceptons des couples de toutes les confessions religieuses. » Au moment de l’inscription, on demande aux époux s’ils sont prêts à donner une deuxième chance à leur mariage en participant au programme complet. « Le plus souvent, si l’un des deux affirme ne pas le vouloir, le couple ne reste pas », dit Greg. On encourage les couples à chercher de l’aide supplémentaire quand c’est nécessaire, par exemple dans les cas d’alcoolisme ou d’abus des stupéfiants. Après la fin de semaine de retraite, Retrouvaille offre un suivi de six séances pour aider les couples à apprendre d’avantage les méthodes de communication. Cette procédure, disent les Janson, fait une grande différence dans la vie d’innombrables couples. « Cela leur permet d’exprimer leurs sentiments dans un climat sécuritaire, dit Greg. Nous enseignons aussi des idées sur la façon de se démêler durant un conflit, et sur la façon de rétablir la confiance au sein d’un mariage. » « Dans notre monde moderne dit Jacque, l’attitude courante c’est : si vous ne vous accordez pas, obtenez un divorce. Nous, nous disons “Non”, pas ça! Nous souhaitons que les couples sachent qu’il y a vraiment de l’espoir.» ■ Mitch Finley est l’auteur de plus de 30 livres destinés aux lecteurs catholiques.

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MEDITATION

LA FLEUR AUX QUATRE PÉTALES Les observateurs autochtones ont reconnu Notre Dame de Guadalupe comme étant enceinte du Dieu unique et vrai PAR MGR EDUARDO CHÁVEZ N.D.L.R. : Ci-dessous le quatrième article d’une série que présentera l’abbé Eduardo Chávez Sánchez, en prévision du tout premier congrès marial international des Chevaliers. Ce congrès, consacré à Notre Dame de Guadalupe, se tiendra du 6 au 8 août, à Phoenix, en Arizona, immédiatement après le 127e Congrès suprême. Pour obtenir plus de renseignements, visiter le site www.festivaldeguadalupe.org.

ur l’image dont est empreinte la tilma, nous reconnaissons facilement Marie comme « la femme vêtue de soleil, avec la lune à ses pieds ». Mais pour comprendre comment apparaît la présence de Dieu, nous devrions jeter notre regard sur les fleurs d’or dont est recouverte la tunique de la Vierge. Lors de nos dernières réflexions, nous avons examiné la signification de ces images à la lumière de leur correspondance aux glyphes des manuscrits de l’époque. Nous arrivons maintenant à l’élément qui se trouve peut-être le glyphe floral le plus important: le jasmin aux quatre pétales. Aussi cette fleur se trouve-t-elle essentielle si nous volons comprendre non seulement que la femme sur l’image est vierge, mais que, selon ses propres paroles, elle est la « mère du Dieu unique et vrai ». Pour les Autochtones, la conception de ce jasmin aux quatre pétales traduisait plusieurs significations et jouait plusieurs rôles dans leur culture religieuse. Du point de vue de la cosmologie, il symbolisait les quatre points cardinaux (le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest), chacun sous la gouverne de dieux différents. Du point de vue du temps, il rappelait le nahui ollin, présageant la fin apocalyptique attendue de leur ère courante que gouvernait le cinquième Soleil, créé pour eux. De fait, ce dessin se trouvait si important que la capitale, la ville de Tenochtitlan, avait été conçue selon ce motif quadrifolié avec le Temple comme noyau central. Mais ce qu’il y a de plus important, c’est que le jasmin symbolisait la plus haute divinité, Ometéotl. Les Pères du Concile Vatican II parlaient des « semences de la Parole », soit des aperçus de la vérité sur Dieu qu’on retrouve dans différentes cultures. Bien que les Aztèques aient adoré plusieurs dieux, certains Autochtones, tels que les ancêtres Texcocans de Juan Diego, avaient atteint le concept d’un dieu unique, ayant même consacré un temple à son nom. Bien que leur intelligence de cette divinité ait été limitée, plusieurs de ses titres laissent entendre certaines vérités sur Dieu, parmi lesquels se trouvent: Tloque-Nahaque, « Maître d’œuvre de ce qui est proche et de ce qui est loin » et Ipalnemohuani, « Donneur de la vie ». Dans le récit de l’apparition, ce sont de fait les titres qu’évoque la Vierge pour décrire son fils.

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Assez étrangement, ce phénomène rappelle le discours de saint Paul sur la colline de l’Aréopage, lorsqu’il s’est adressé aux Athéniens concernant leur culte au « Dieu inconnu », qu’ils intuitionnaient, mais qu’ils ne comprenaient pas. Comme saint Paul leur a expliqué, ce Dieu est totalement révélé dans le Christ comme celui qui créa l’être humain et l’ordre naturel, « pour qu'ils cherchent Dieu et qu'ils essaient d'entrer en contact avec lui et de le trouver, lui qui, en vérité, n'est pas loin de chacun de nous. En effet, c'est en lui qu'il nous est donné de vivre, de nous mouvoir, d'exister; c'est bien ce que disent certains de vos poètes: “Oui, nous sommes de sa race” » (Actes 17, 28-28). Certes, il y a plusieurs différences entre le Dieu de Jésus Christ et Ometéotl, le dieu des Autochtones. La tilma aurait pu mettre en relief un certain nombre de ces différences. Par exemple, une des différences fondamentales que laisse entendre la position du jasmin se trouve celle de l’amour, de la présence et d’affection. On croyait qu’Ometéotl était complètement inaccessible à sa création, habitant au plus haut dans les cieux et ne manifestant aucun intérêt pour les affaires de l’être humain. Grâce aux symboles que porte son image, Notre Dame de Guadalupe initie les Autochtones au Dieu véritable en Jésus Christ. En tant que Verbe incarné en son sein, Dieu manifeste qu’il n’est ni distant de l’être humain et qu’il n’est pas sans se soucier de lui. Au contraire, il est tellement amoureux de l’humanité qu’il a choisi de naître d’une femme, se rendant immédiatement accessible et entreprenant sa mission en vue de son salut. C’est ainsi que Notre Dame de Guadalupe devient pour nous le modèle d’évangélisation parfaitement adapté à une culture particulière. Elle tire la « semence de la Parole » de cette culture religieuse et la purifie d’erreurs, lui accordant la plénitude de son Fils, Jésus Christ. Tout comme le dessin du jasmin rapproche les éléments des plus hautes aspirations pour Dieu qu’entretiennent les Autochtones, ainsi la Vierge de Guadalupe nous amène à la rencontre de la plénitude de la vérité et de l’amour de Dieu. En cette femme, sur le point d’accoucher, l’avenir n’est plus assombri par la destruction du Soleil, mais découvre un regain d’espérance en elle, enceinte du véritable Soleil de Justice. Car « grâce à elle, du haut des cieux, un astre est venu nous visiter » (Lc 1, 78). En présence du Dieu unique qui avec amour les rencontre — eux et nous — tout est différent. ■ L’abbé Eduardo Chávez Sánchez est postulateur de la cause de saint Juan Diego. Il est membre du conseil de la Basilique de Notre Dame de Guadalupe 14138, de Mexico.

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CHEVALIERS

À

L’ŒUVRE

Çà et Là Dans L’Ordre

par année. Les frères chevaliers rencontrent les anciens combattants et les accompagnent à la messe. Le conseil a aussi fait des dons à l’hôpital pour appuyer son œuvre auprès des anciens combattants.

Conditions verglaçantes

Une garde d’honneur de l’assemblée Mgr Joseph A. Murray, de Fairfield Bay, Arkansas, près de Ruby Krimm à côté d’une statue de St. Padre Pio qu’elle a commandée. Krimm a commandé cette statue à la mémoire de son défunt mari Joe, ex-grand chevalier du conseil St. Francis 8815, qui de son vivant a rencontré Padre Pio en personne en Italie au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Pour bâtir une culture de Vie Lorsque les membres du cercle Mgr Robert M. Nolan 2040, de Keller, Texas, ont pris connaissance du Fonds de l’Ordre pour la culture de Vie, ils ont élu volontairement d’imposer une cotisation de 3 $ par membre pour remettre au conseil suprême. Ils ont réuni 165 $ pour le fonds qui sert dans tous les pays où l’Ordre assure une présence pour appuyer des projets qui concernent la vie, la famille et le mariage.

à la paroisse St. Peter. Le conseil Sherman (Texas) 1289 a, lui aussi, fêté son centenaire en faisant don de 20,000 $ à la paroisse St. Mary. Les fonds ont servi à appuyer divers programmes paroissiaux.

Don de crucifix Le conseil Our Lady of the Island 6911, de Massapequa Park, New York, a donné 19 crucifix neufs à l’école Our Lady of Lourdes.

Soirée Casino Pour marquer un anniversaire Le conseil Westminster (ColombieBritannique) 1283 a organisé une messe et un souper pour fêter son 100e anniversaire. L’assemblée Bishop Durieu a fourni une garde d’honneur, et durant le souper, le conseil a fait la remise de 25 000 $

À la suite d’une tempête de verglas dans la région d’Oklahoma City, le conseil St. Joseph 12819, de Norman, a organisé une corvée de déblayage. Les frères chevaliers ont enlevé les arbres tombés de la propriété paroissiale et des rues environnantes afin de permettre aux paroissiens de venir assister à la messe et de conduire leurs enfants à la garderie.

Des engagements de valeur Le conseil Sussex Valley (NouveauBrunswick) 8213 s’est engagé à payer la somme de 2000 $ à la paroisse Sacred Heart. Les fonds ont servi à défrayer le coût de rénovations à l’église. Le conseil St. Joseph the Worker 10921, d’Orefield, Pennsylvanie, s’est engagé à payer la somme de 25 000$ sur une période de sept ans à sa paroisse, pour la construction d’une salle de sport et d’un centre d’apprentissage de l’enfance.

Le conseil St. Jude 12092, de Blackwood, New Jersey, a organisé une soirée casino à l’église paroissiale. Le souper était structuré autour d’un porc rôti à la broche. Ce projet a rapporté 5000 $ pour le fonds des bourses d’études du conseil et pour venir en aide à un garçon de la municipalité qui est atteint du cancer.

Marche pour une bonne cause Le conseil Father Benito Rixner 7654, de Pinamalyan, Luçon, a organisé une marche pour les œuvres de bienfaisance qui a rapporté près de 1500 $ (pesos) pour une école pour enfants défavorisés. Les membres du conseil St. Christophe 4655, de Licab, Luçon, font des réparations et des rénovations à la chapelle Sañto Niño. Les Chevaliers de Colomb ont réuni les fonds nécessaires à ce projet, et ils ont eux-mêmes fait les travaux.

Visites à l’hôpital Les membres du conseil St. Theresa the Little Flower 12866, de Houston, vont visiter le centre médical Michael E. DeBakey VA quatre fois

Les membres du conseil St. Charles Borromeo 5399, de Port Charlotte, Floride, se sont ralliés autour du monument «Project Moses Ten Commandments» (Projet Moïse — les Dix Commandements) de leur paroisse. Les frères chevaliers ont effectué l’aménagement du terrain, ajouté des bancs en granit et acheté trois nouveaux mats de drapeaux. Le conseil a aussi réuni 145 000 $ pour l’achat d’un orgue pour l’église.

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RECRUTEMENT CIBLÉ

L

Les membres du conseil St. Patrick 1076, de New Ulm, Minnesota, surveillent la pose d’une statue du Père Alexander Bergohld dans le parc Loretto. Les Chevaliers de Colomb ont mis 11 ans à la création d’un parc commémoratif dédié au Père Berghold, un prêtre influant qui a servi le Sud-ouest du Minnesota au milieu du 19e siècle. Plusieurs assemblées de la région se sont regroupées pour former une garde d’honneur pour la cérémonie d’inauguration de la statue.

Campagne de collecte de fonds Le conseil Queen of Peace 9649, d’Ocala, Floride, a organisé une campagne pour venir en aide à Gainesville VA Medical Center. Les frères chevaliers ont collecté pour une valeur de plus de 4000 $ de marchandises, parmi lesquelles des vêtements, des couvertures et des livres.

Classique de golf Les membres du conseil Mgr John F. Callahan 3600, de West Hartford, Connecticut, ont participé à un tournoi de golf organisé par l’école St. Thomas the Apostle. Ce tournoi est la majeure campagne de collecte de fonds de l’école, et les Chevaliers de Colomb ont payé des droits de 1400 $ pour y participer.

Collecte de manteaux Le conseil Mary Immaculate 12769, de Secaucus, New Jersey, a tenu sa collecte annuelle de manteaux. Les frères chevaliers ont collecté plus de 90 kg de vêtements et de manteaux qui furent donnés aux Sœurs Franciscaines du Sacré Cœur de Fairview.

Don à une paroisse Le conseil St. Pius X 10762, de Tucson, Arizona, a fait don de

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a croissance constante des effectifs de l’Ordre est sans doute attribuable aux œuvres de bienfaisance que l’Ordre réalise tous les ans. Les membres réunissent des fonds pour aider les nécessiteux, ils font du bénévolat, et ils appuient toute une gamme de programmes. Ce volet des «Chevaliers à l’œuvre» met en valeur les membres qui ont fait un effort concerté pour faire grossir les rangs de l’Ordre. Quand James W. Seidman (à droite) a atteint l’âge de 18 ans, il a joint l’Ordre des Chevaliers de Colomb. C’est ce à quoi sa famille s’attendait. «C’était une tradition familiale : lorsqu’on atteignait l’âge de 18 ans, on joignait les Chevaliers de Colomb. Ce n’était pas discutable, on le faisait. … Mon père était Chevalier de Colomb, comme l’étaient mon grand-père, mes cousins et mes oncles; mon oncle Billy était conseiller fraternel des Chevaliers de Colomb» a dit Seidman qui, lui aussi a fait carrière dans l’Ordre, et qui est maintenant le directeur de l’agence West Texas. Au cours de ses 40 ans d’adhésion à l’Ordre et de conseiller fraternel des C. de C., Seidman a recruté beaucoup d’hommes pour grossir nos rangs, donnant souvent le crédit à d’autres frères chevaliers. «La façon de décrire l’adhésion à notre Ordre à un membre en puissance dépend beaucoup de l’âge et de la personnalité de l’individu, dit Seidman. Je lui pose des questions suggestives pour déterminer ce qui peut l’intéresser. Après, je lui vends l’idée en me basant sur ce qui l’intéresse. … Pour qu’un Catholique y trouve quelque chose qui l’intéresse et le pousse à joindre nos rangs, il existe un tas de programmes.» Une stratégie que Seidman trouve efficace dans le domaine du recrutement, c’est la campagne «Le curé t’invite», qu’il a lui-même développée. «C’est une vielle annonce pour le recrutement militaire qui m’en a donné l’idée. Cette façon de recruter est maintenant employée au Texas et aussi au Kansas et dans d’autres états» affirme Seidman. Voici comment cela fonctionne. À l’aide de la liste des paroissiens et avec les recommandations des membres et du curé, le conseil dresse une liste de candidats potentiels. Après, on envoie une lettre personnelle à chacun des candidats en puissance, lui disant que le curé veut, à titre de faveur personnelle, qu’il devienne Chevalier de Colomb, et l’invitant à assister à une soirée porte ouverte. Durant cette soirée, les recruteurs et leurs familles parlent des bénéfices et des avantages de l’adhésion à notre Ordre. À la fin de la soirée, les recruteurs aident les intéressés à remplir le formulaire No 100. «Le meilleur conseil que je peux donner à un recruteur, c’est d’être bien renseigné, de savoir ce qu’il dit quand il parle de l’adhésion à notre Ordre, dit Seidman. Ayez le souci de savoir ce que l’Ordre et le conseil ont à offrir, et pourquoi un catholique devrait appartenir aux Chevaliers de Colomb. Ce n’est pas seulement pour le plaisir, c’est pour accomplir des bonnes œuvres pour l’Église, la famille, la communauté en général, pour les jeunes et pour l’entraide fraternelle, et en même temps faire la promotion des idéaux catholiques.»

1700 $ au fonds de construction de sa paroisse. Sur une période de trois ans, les Chevaliers de Colomb ont contribué plus de 5600 $ à ce projet qui coûtera 1,4 $ million.

Liens fraternels L’assemblée Pope John XXlll de Livonia, Michigan, a fourni de la main-d’œuvre bénévole pour un déjeuner organisé par l’American Legion Post 391 et l’Elks Lodge 1781. Les Chevaliers de Colomb

ont servi le repas et ont visité les anciens combattants.

Effort olympien Le conseil W. P. Morris 6645, de Cookeville, Tennessee, a donné 500 $ aux jeux olympiques spéciaux du Tennessee. L’argent servira à l’entraînement des athlètes d’Upper Cumberland. Le conseil a aussi fait don de 2000 $ à un deuxième programme sportif pour les enfants intellectuellement handicapés. w w w. ko f c .o r g


L E P R OJ E C T E U R S U R …

L A FA M I L L E

U

ne série d’informations sur des Chevaliers et des Écuyers travaillant tous sans relâche vers les mêmes nobles objectifs. Ce mois-ci, on met en lumière les activités familiales.

Les membres et leurs familles, du conseil Bishop V. C. Ligot 7718, de San Fernando, Luçon, participent à une procession Guadalupe à l’église St. William the Hermit, une procession pour clore une neuvaine parrainée par le conseil. L’image de Notre-Dame de la Guadeloupe (en photo) est un don de feu Justo O. Orros, fils, ancien ambassadeur du Mexique aux Philippines. De son vivant, l’ambassadeur Orros a fondé le conseil 7718, de La Union, en 1977.

[Ci-dessus] Les membres et leurs familles du conseil Father Thomas F. Price 2546, de Raleigh, Caroline du Nord, lavent un camion dans le cadre d’un projet de lave-autos parrainé par le conseil. Ce projet a rapporté plus de 350 $ pour appuyer des initiatives pour les jeunes et les familles. • Le conseil Father Casimir Szyper 6657, de Posen, Michigan, est venu au secours d’une veuve dont le fils a été blessé dans un accident de la route et la fille est atteinte d’un cancer. Les Chevaliers de Colomb ont organisé une tombola dont le prix était un VTT Yamaha. Ce projet a rapporté 16 000 $ pour la famille. • Le conseil St. Benedict 8337, de Duluth, Minnesota, a organisé sa réception-cadeaux pro-vie annuelle en faveur du Lake Superior Life Care center. Les frères chevaliers ont réuni plus 1300 $ et vingt sacs d’articles pour bébés. • Une campagne organisée par le conseil Blessed Mother Seton 5410, de Flanders, New Jersey, pour collecter des livres d’occasion pour donner à Amanda Crossing, une maison de transition pour les mères célibataires sans abri.

Don de livres Le conseil St. John Bosco 5219, de Tisdale, Saskatchewan, a donné plusieurs bouquins à la bibliothèque paroissiale.

Secours pour les victimes Le conseil Holy Mother of Consolation 13480, d’Oregon, Wisconsin, a été l’hôte conjoint d’un petit déjeuner de crêpes avec les classes d’éducation religieuses de la paroisse. Ce projet a rapporté 1500 $ pour secourir des victimes d’une inondation de la région.

Pour faciliter leur déplacement Les membres du conseil St. Louis 12473, de Camden, Arkansas, ont fait le recyclage de 2300 cannettes d’aluminium, et ils ont donné les recettes à la Fondation des fauteuils roulants. Le conseil Oswego (Illinois) 7247, a organisé un souper-spectacle et une vente aux enchères par écrit et elle a rapporté 2200 $ au même organisme.

Salmon Arm, ColombieBritannique, a ventilé plus de 18 000 $ à des organismes locaux. Le conseil a réuni ces fonds en organisant des tournois de bingo durant l’année.

Restauration d’un jardin Le conseil Daniel J. Bradley 3102, de Baldwin, New York, a effectué la restauration du jardin de l’église St. Christopher. Les frères chevaliers ont créé quatre nouveaux bancs de fleurs, ce qui a nécessité près de 300 pavés arrondis de type belge. Ils ont aussi placé une croix de granit au centre du jardin.

Nouvelle souffleuse Le conseil Leo 716, d’East Moline, Illinois, a donné 600 $ pour l’achat d’une nouvelle souffleuse à neige pour l’église St. Anne et l’école catholique Our Lady of Grace.

Visites d’amis Le conseil Lipa City (Luçon) 6122 a rendu visite à un foyer d’accueil pour personnes physiquement handicapées. En leur apportant des aliments, ils se sont entretenus avec les six résidents, tous devant se déplacer à l’aide de béquilles ou d’un fauteuil roulant.

Déboursements caritatifs Le conseil St. Joseph 7107, de

Comme cadeau d’ordination, le conseil St. Thomas More 9997, d’Austin, Texas, a donné une trousse de voyage pour dire la messe au Père James Ekeocha. Le Père Ekeocha, originaire du Nigéria, est membre du conseil 9997.

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manente au Père James Garisto, qui fait la remise à neuf d’une chapelle de 100 ans sur le site de l’ancien hôpital psychiatrique Hudson Valley. Le conseil St. Agnes 13887, de Shepherdstown, Virginie occidentale, s’occupe de l’entretien d’un cimetière irlandais du 19e siècle qui avait été négligé depuis de nombreuses années. Les frères chevaliers ont abattu des arbres et enlevé des broussailles du cimetière, et ils ont mis un panneau indicateur historique sur le site.

Agrandissement En la cathédrale St. Peter the Apostle, durant un service interconfessionnel en hommage au Dr Martin Luther King Jr., les sires chevaliers de l’état du Mississippi échangent des poignées de main avec les Chevaliers de Peter Claver. Les sires chevaliers de plusieurs assemblées de la région ont formé une garde d’honneur pour cette cérémonie.

Porteurs de pain Les membres du conseil St. Joseph 7413, d’Erie, Michigan, vont chercher des pains excédentaires à un entrepôt de boulangerie. Chaque semaine, les frères chevaliers livrent entre 3000 et 5000 pains aux soupes populaires, aux banques d’alimentation et aux centres d’accueil de la municipalité.

Santé mentale Le conseil Father Augustin Judge 13415, de Phenix City, Alabama, a fait don de plus de 2400 $ à East Alabama Mental Health Center. Les fonds étaient le fruit d’une campagne annuelle de collecte de fonds.

Vente de bonbons Le conseil Christ the Savior 9129, d’El Paso, Texas, a organisé une vente de bonbons pour venir en aide à Michael Vasquez, un citoyen atteint de cancer. La vente a rapporté 400 $. Le conseil a aussi donné un panier de nourriture à la famille Vasquez.

Fonds de bienfaisance Le conseil Jean Paul ll 13935, de Milford, Pennsylvanie, a fait don de 700 $ à Center for Developmental Disabilities, un organisme qui vient en aide aux enfants ayant des besoins spéciaux.

Fin de semaine Borromée Le conseil St. Thomas Aquinas 11949, de l’Université St. Thomas, de St. Paul, Minnesota, a participé à une fin de semaine Borromée au

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séminaire théologique de St. Paul. Au cours de la fin de semaine il y a eu les vêpres, une procession du Saint Sacrement, et 40 heures d’adoration. L’assemblée Mgr Ravoux a fourni une garde d’honneur.

Restauration d’une statue Le conseil Corvallis, (Oregon) 1785 a fait la remise à neuf d’une statue de Marie et Jésus de l’église paroissiale. Les frères chevaliers ont refait la surface de la statue, construit un nouveau socle dans lequel ils ont incorporé un vase pour des fleurs. Le conseil avait fait don de cette statue à l’église St. Mary il y a plusieurs années.

Récitation du chapelet

Le conseil Lalawigan 8326, de Borongona City, Visayas, a construit des nouvelles aires de stationnement au parc commémoratif Holy Rosary.

Souper de spaghettis À la soupe populaire Daily Bread Ministries, le cercle Blessed Trinity 5146, de Greer, Caroline du Sud, a préparé un souper de spaghetti pour 85 personnes nécessiteuses.

Bénévolat répandu Les membres du conseil St. Joan of Arc 12392, d’Arvada, Colorado, font du bénévolat à diverses occasions dans la municipalité. Ils se sont occupés de la cuisine pour un petit déjeuner de crêpes au profit de Camp PAHA, un camp d’été pour enfants handicapés. Ils ont aussi servi à manger à des nécessiteux au Broadway Assistance Center, et se sont portés volontaires pour une soirée pour les jeunes de la paroisse St. Joan of Arc.

Les membres de l’assemblée Our Lady of Mount Carmel, de Gaylord, Michigan, et 75 citoyens catholiques de la place, se sont rassemblés au palais de justice de Gaylord pour réciter le chapelet en publique. Les membres de l’assemblée ont aussi fourni une garde d’honneur à cette occasion.

Don d’une encyclopédie Le conseil Immaculate Conception 14405, de Cainta Rizal, Luçon, a donné une encyclopédie en plusieurs volumes à l’école élémentaire Karangalan.

Restauration de monuments Le conseil Hyde Park (New York) 6111 et l’assemblée du même nom fournissent une aide bénévole per-

Les membres de l’assemblée Mgr A. L. McIntyre, de Cranbrook, ColombieBritannique, accompagnent le Père José Juaquin à l’extérieur du sanctuaire Queen of Peace, de Radium Hot Springs. Le conseil Father Angellus Pickelle 12416 s’est porté volontaire pour effectuer bénévolement la restauration du Chemin de la Croix en plein air du sanctuaire.

w w w. k o f c .o r g UPPER LEFT: FABVIENEN TAYLOR/THE MISSISSIPPI CATHOLIC, DIOCESE OF JACKSON


Pour les diacres Le conseil Father Patrick McAlpine 9094, de Biloxi, Mississippi, a préparé un repas pour les candidats au diaconat du diocèse de Biloxi. Durant leurs études théologiques au Sacred Heart Cursillo Center, de Dedeau, les candidats avaient demandé de l’aide dans la cuisine.

Projet de prévention Les membres du conseil St. John Vianney 13770, de Kidapawan City, Mindanao, ont enlevé les débris dans un canal de la municipalité. En restaurant le débit d’eau, les frères chevaliers ont réduit les chances que les moustiques s’établissent dans la région.

Copains militaires Le conseil Our Lady of Fatima 4331, de Providence, Rhode Island, a préparé un souper de steak au profit du First Battalion, 181 Infantry, de la Garde Nationale de Rhode Island. Le projet a rapporté 3000 $, et cet argent servira à l’achat de cartes téléphoniques à puce et d’autres articles de réconfort.

Colis de réconfort Le conseil Mother Cabrini 1841, de Silver Lake, Minnesota, a assemblé des colis d’articles de réconfort pour les soldats américains d’outre-mer. Les frères chevaliers ont sollicité des dons d’aliments chez General Mills et autres

Le Père Dale Wunderlich a béni le nouvel enseigne pro-vie de l’église Christ Prince of Peace, de Manchester, Missouri. Le conseil Christ Prince of Peace 12986 a donné cet enseigne en témoignage de l’appui des Chevaliers de Colomb pour le respect de la vie.

débouchés, et ils ont réuni 360 $ pour l’expédition de ces colis.

Don caritatif Le conseil Mater Regina 1561, de Winamac, Indiana, a fait don de 1000 $ à la maison Ronald McDonald de l’Indiana.

Appui aux vocations Dans le cadre du programme R.S.V.P. de l’Ordre, le conseil Suffolk (Virginie) 7363 a fait don de 500 $ à Christopher Hess.

Réparation d’une église. Les membres du conseil Nortonville (Kansas) 2093, et leurs familles, ont contribué 200 heures à un projet pour réparer l’église St. Joseph et le presbytère. Les bénévoles ont réparé les appuis des fenêtres, ajouté des nouveaux chambranles, calfeutré les espaces des fenêtres et repeint les avant-toits.

Adjonction à une église Le conseil Rosarian 10104, de Bulacan, Luçon, a construit une adjonction à l’église Sañta Barbara. Les frères chevaliers ont construit une cuisine et une salle de réunion. Francis Zuppan (à gauche) et Lou Silva, du conseil Orlando (Californie) 3606, en compagnie du Père Hernando Gomes durant la cérémonie d’inauguration de la cloche de St. Dominic. La cloche était déjà à l’église St. Dominic, une église construite vers 1884 et détruite dans un incendie en 1947. Après la reconstruction de l’église, la cloche, qui avait été épargnée par l’incendie, avait été oubliée. Enfin, Silva l’a acquise et, avec l’aide de son conseil, l’a restaurée.

Souper au gombo Le conseil Our Lady of Mercy 3409, d’Opelusas, Louisiane, a organisé un souper gombo au poulet et à la saucisse qui a rapporté 3500 $ au fonds pour les œuvres du conseil.

Appui financier Le conseil St. John 1345, de Bergenfield, New York, a fait don de 7800 $ à un citoyen qui est devenu malade à la suite d’une

intervention chirurgicale pour un pontage gastrique. L’argent aidera à défrayer les frais médicaux de l’individu.

Visite dans un foyer d’accueil Les membres du conseil St. Vincent Sambag 7204, de Cebu, Visayas, sont allés visiter des personnes âgées du foyer Hospicio de San Jose de Barili. Ils ont apporté de la nourriture, et ils ont réconforté les patients qui, pour la plupart, sont abandonnés par leurs familles.

Sur la glace Le conseil Ferme-Neuve (Québec) 3275 a organisé un dîner-bénéfice qui a rapporté 1322 $ pour un club local de patinage sur glace. De plus, le conseil a fait don de 1230 $ à une équipe de jeunes de hockey sur glace.

Chorale C. de C. Les lecteurs et les placiers de la paroisse Good Shepherd, membres du conseil Good Shepherd 6358, de Scherts, Texas, ont décidé de former une chorale C. de C. Ce projet qui a débuté avec six choristes en compte maintenant seize, ce qui comprend plusieurs musiciens. La chorale chante aux messes et à l’occasion d’autres événements dans la municipalité et l’état.

Don de bienfaisance L’assemblée Joliet (Illinois) a donné 1350 $ à chacun de quatre organismes: Catholic Charities, Guardian Angel Community Service, Birthright (Accueil-Grossesse), et Joliet Deaf Apostolate. c o l u m b i a /a v r i l 2 0 0 9 29


AU SERVICE DE UN, AU SERVICE DE TOUS

Cedar Falls, Iowa

Mannheim-Heidelberg, • Allemagne

Tabasco & Chiapas, Mexique •

Visite aux anciens combattants es membres du conseil Lt. Gen. Timothy J. Maude 10292, de Mannheim-Beidelberg, en Allemagne, ont visité le centre médical régional Landstuhl. Les frères chevaliers ont rencontré les anciens combattants blessés, et ils ont distribué des pâtisseries au personnel de l’hôpital, aux patients et à leurs familles.

L

En souvenir des prêtres uand le Père James Secora, de la paroisse St. Patrick, s’est aperçu que plusieurs des pierres tombales d’un cimetière

Q

Berhampur, Inde •

Kampala, Ouganda •

local étaient envahies par les mauvaises herbes et les broussailles, il a demandé au conseil Mgr Stephen Mauer 4516, de Cedar Falls, Iowa, d’aider au nettoyage du cimetière. Les frères chevaliers ont enlevé les mauvaises herbes et les broussailles qui envahissaient les pierres tombales, et qu’il soit dit en passant, étaient

toutes sur la tombe de prêtres décédés; ils ont aussi semé du gazon. Le conseil a aussi acheté une croix en métal pour placer dans le cimetière à la mémoire des prêtres décédés.

Un concert-bénéfice e conseil Father Holden 5030, de Kentville, Nouvelle-Écosse, a organisé un concert-bénéfice pour venir en aide à deux colonies de lépreux à Berhampur, Inde. Le concert a rapporté 1000 $ qui serviront à procurer des fournitures médicales et de l’eau potable aux colonies.

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Effusion de soutien e conseil Our Lady of Guadalupe 6719, de Milwaukee, Wisconsin, a lancé une campagne de financement pour venir en aide aux victimes d’inondations à Tabasco et Chiapas, au Mexique. La campagne a produit plus de 2700 $ pour remettre aux Pères Jésuites qui font du ministère auprès des victimes.

L Avec la collaboration du député de district Reynaldo L. Mendoza et du grand chevalier Luther B. Urlanda, du conseil Marikina Valley 6178, le maire Lourdes C. Fernando (centre à gauche) de Marikina City, Luçon, coupe le ruban pour l’inauguration du Parc récréatif des Chevaliers de Colomb. Les Chevaliers de Colomb ont participé au financement de ce parc public et ils ont planté 50 arbres dans le parc.

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• Marikina City, Luçon

Chez un concessionnaire de Kampala, Ouganda, le Père Caesar Matovu est assis sur sa nouvelle motocyclette Suzuki. Dans son pays natal, le Père Matovu dessert 41 paroisses, et il traverse à pied ou en char à bœufs les distances qui les séparent. Le conseil North American Martyrs 4338, de Niles, Illinois, a appris la situation du Père Matovu et il a réuni 3750 $ pour lui aider à acheter une motocyclette. De plus, le conseil d’état de l’Illinois et les frères chevaliers du district #7 du New Jersey ont contribué une somme qui fait porter le don à 4500 $.

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Les membres de les Amis de l’abbé McGivney reçoivent un bulletin à tous les deux mois sur les détails de la cause, une carte de prière spéciale, et tout autre matériel à mesure qu’il se développe. Les membres peuvent également y déposer leurs intentions de prières et Messes au directeur de les Amis de l’abbé McGivney. Etre membre des C. de C. ne vous rend pas automatiquement un membre des les Amis. 4/09

c o l u m b i a /a v r i l 2 0 0 9 31


APPLICATION DE NOS DEGRÉS C HARITÉ [À gauche] Les étudiants de l’Academy of the Americas montrent les cannettes qu’ils ont collectées à la demande du conseil Sañto Toribio Romo 14187, de Detroit. Ensemble, les frères chevaliers et les étudiants ont collecté plus de 2160 cannettes et 200 $ pour la banque d’alimentation de la paroisse Holy Redeemer. En guise de récompense, les Chevaliers de Colomb ont invité les étudiants à une dégustation de nachos. • Le conseil Mgr Martin C. Murphy 6847, de Columbia, Caroline du Sud, a été l’hôte du bal d’hiver des Chevaliers de Colomb. Ce bal annuel, auquel participent le conseil d’état et plusieurs conseils de la région a rapporté 45 000 $ à partager entre plusieurs organismes de bienfaisance.

U NITÉ [À droite] Les membres du conseil Montrose (Colorado) 1188 posent des chapiteaux de parapet sur le toit de l’église St. Mary. Les Chevaliers de Colomb ont donné 750 $ pour défrayer le coût des matériaux, et ils ont eux-mêmes accompli les travaux. • Le conseil Holy Cross 9969, de Moorpark, Californie, a contribué 1600 $ à l’achat de bibles pour les classes d’éducation religieuse de la paroisse Holy Cross.

F RATERNITÉ [À gauche] Durant un petit déjeuner paroissial de crêpes et de saucisses, Chris Hrabal, Kenneth Kahlig et Craig Kahlig, du conseil Church of the Visitation 13902, de Lott, Texas, préparent des crêpes. Le conseil a servi le petit déjeuner à près de 200 paroissiens. • À sa mort, le frère Ralph Kelley, du conseil St. Joan of Arc 8695, de St. Clair Shores, Michigan, a légué la somme approximative de 35 000 $ à son conseil. De cette somme, le conseil a fait don de 7500 $ à l’église St. Joan of Arc pour construire une rampe pour fauteuils roulants et un escalier pour personnes handicapées. Le reste a été investi pour des projets de bienfaisance à venir.

P ATRIOTISE [À droite] Le capitaine Francisco Juame (à gauche), du conseil Holy Family 11909, de Lawton, Oklahoma, est avec le Père Zavala dans la chapelle improvisée du Camp Delta, Iraq. Quand le capitaine Juame s’est aperçu que la chapelle n’avait pas de crucifix, il a communiqué avec ses frères chevaliers aux États-Unis et ils ont alors acheté un crucifix et l’ont expédié en Iraq. • Le conseil Bishop John J. Kaising 14223, de la base militaire U.S. Army Base Camp Humphreys, dans la banlieue de Osan, en Corée du Sud, a donné une machine à coudre et des fournitures afférentes à un groupe de femmes qui font des courtepointes pour les anciens combattants infirmes et pour les femmes enceintes.

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w w w. ko f c .o r g


CHEVALIERS

DE COLOMB Au service de Un. Au service de tous.

Paul Shovelain (centre) et Patrick Peterson du conseil St. Thomas Aquinas 11949 à l’Université de St. Thomas à St. Paul, Minnesota, sollicitent des dons de vêtements dans le cadre d’une campagne de collecte de vêtements parrainée par le conseil. Les Chevaliers ont réussi à réunir plus de 200 vêtements pour les sans-abri et les démunis de St. Paul et Minneapolis.

Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibilité de faire une différence. Que se soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Les photos peuvent être envoyées par courriel à columbia@kofc.org oubien à Columbia,1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.


‘MES PARENTS M’ONT ACCORDÉ SOUTIEN ET ENCOURAGEMENT SANS MESURE’

Travail assidu, dévouement, fiabilité et une vie de foi solide, y

Depuis mon ordination au diaconat transitoire, en 2008, et

compris la prière et la confiance dans le Seigneur, voilà

durant la courte période qu’il reste avant que je sois ordonné

quelques-unes des qualités que mes parents m’ont transmises.

prêtre, je découvre que, dans la joie, je suis de plus en plus recon-

À part m’avoir formé pour devenir la personne que le Seigneur

des gens de la paroisse et à leur service de tellement de façons

m’appelle à être, mes parents m’ont accordé soutien et encour-

— de la prédication de la Parole, aux visites à domicile et aux

agement sans mesure au tout au cours de mon discernement et

célébrations du baptême — tout m’a ouvert les yeux à la grâce

naissant de la vocation que le Seigneur m’a réservée. Au milieu

ma formation vers la prêtrise. Jamais n’ont-ils fait pression sur

du Dieu vivant agissant dans ma vie et dans les vies des person-

moi pour que je devienne prêtre, bien que tant mes parents que

nes que je dessers. Pour de tels motifs et combien d’autres

mes frères Chevaliers aient, à l’occasion, « planté la semence » de

encore, je trouve épanouissement et joie non seulement en ce

l’idée que je pourrais servir l’Église, incitation pour laquelle je

que j’accomplis, mais ce que je suis, à savoir, serviteur du Peuple

remercie le Seigneur chaque jour.

de Dieu.

DIACRE JASON KAHLE Diocese of Toledo Mt. Saint Mary’s Seminary of the West Cincinnati, Ohio

GARDER LA FOI VIVANTE www.kofc.org

Veuillez faire votre grand possible pour encourager les vocations à la prêtrise et à la vie religieuse. Vos prières et votre soutien comptent pour beaucoup. PM40063106


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