Columbia Avril 2024

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Columbia

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« Elle vit avec Lui »

Un membre du Conseil 17740 Sts. Borys and Hlib à Fastiv, en Ukraine, tient une chandelle lors d’une visite à la Church of the Intercession of the Most Holy Theotokos à Fastiv. Avec le soutien de l’Ordre, des experts en conservation créent des balayages laser tridimensionnels des églises de l’Ukraine pour protéger le patrimoine culturel du pays (voir page 20).

Rubriques

3 Pour la plus grande gloire de Dieu

Les Chevaliers sont appelés à prier et à déployer des e orts pour favoriser l’unité entre l’Église et nos familles comme le souhaite le Christ.

Par Patrick E. Kelly, Chevalier suprême

4 Apprendre la foi, vivre la foi

Une cause de canonisation a été ouverte pour Michelle Duppong, une jeune femme du Dakota du Nord, missionnaire au sein de l’organisme FOCUS et membre d’une famille des Chevaliers de Colomb.

Par Patti Armstrong

L’aventure de l’évangélisation

Un entretien avec le fondateur de FOCUS, Curtis Martin, au sujet du rôle indispensable des pères et de notre mission universelle d’amener les autres au Christ.

Des « bateaux de sauvetage spirituels »

sur le Titanic

Les trois prêtres catholiques à bord du navire condamné ont héroïquement apporté du réconfort et donné l’absolution aux passagers jusqu’à la fin.

Par K.V. Turley

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Plus que des bâtiments

Avec le soutien de l’Ordre, des experts en conservation créent des balayages numériques des églises de l’Ukraine pour protéger le patrimoine culturel du pays.

Par Karolina Świder

Lumière et vie au milieu du deuil

Chaque Pâques, alors qu’un chœur unifié d’Alléluias s’élève de l’Église, nous invitons Jésus à dissiper les ténèbres par la joie et l’espoir.

Par Amy Welborn

Par sa mort et sa résurrection, avec le pouvoir de l’Esprit Saint, le Seigneur cherche à nous guérir et à nous recréer, corps et âme.

Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême

6 Construire l’Église domestique

Une nouvelle série sur la vie de famille, le leadership et la gérance financière

26 Chevaliers à l’œuvre Rapports des conseils et assemblées, représentant les quatre piliers du modèle de programmes « La Foi en action »

Le Christ est représenté libérant les justes de l’enfer le samedi saint dans une fresque du XVe siècle de Fra Angelico. AVRIL

EN PAGE

COUVERTURE

L’adhésion à l’Ordre des Chevaliers de Colomb est ouverte aux hommes âgés de 18 ans ou plus qui sont des catholiques pratiquants vivant en union avec le Saint-Siège. Cela signifie un candidat ou un membre qui accepte l’autorité enseignante de l’Église catholique en matière de foi et de morale, qui aspire à vivre conformément aux préceptes de l’Église catholique et qui est en règle avec l’Église catholique.

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Questions de vie et de mort

BENJAMIN FRANKLIN a écrit ces paroles célèbres dans une le re en 1789, « En ce monde, rien n’est certain, à part la mort et les impôts ». Ce e association de la mort et des impôts est souvent répétée pour plaisanter, mais elle re ète également une triste réalité : Même si nous aimerions beaucoup pouvoir échapper à la mort, nous ne pourrons pas l’éviter. Le célèbre auteur et philosophe Peter Kree , à l’écho d’une observation de Saint Augustin, a plaisanté en disant que la vie elle-même est une maladie en phase terminale : « La vie est toujours fatale. Personne ne s’en sort vivant ».

Malgré cela, il y a plus de gens qui évitent de penser à la mort que de gens qui reportent leurs impôts. Bien que la réalité de la mort soit reconnue, et même dramatisée, dans l’abstrait,que l’on songe par exemple aux morts violentes que l’on peut voir dans les jeux vidéo et les lms modernes, - cela n’a absolument rien à voir avec l’expérience de se confronter à sa propre mort. Dans la nouvelle de Léon Tolstoï La mort d’Ivan Ilitch, le personnage du titre considère que le fait universel de mourir « lui semblait seulement applicable [aux autres], mais aucunement à lui-même ». Il pense, « pour moi, c’est autre chose. Cela ne peut être que je doive mourir. Ce serait trop terrible ».

Vers le milieu du 20e siècle, Paul Tillich a associé l’angoisse de la mort à « l’angoisse du nihilisme » et a observé que dans le monde moderne, « la réalité de la mort est exclue le plus possible de la vie quotidienne ». Près de 75 ans plus tard, des instruments de distraction sont toujours à portée de main. La technologie ne réussira jamais à surmonter la mort, même si elle a beau essayer, mais elle a réussi à satisfaire l’appétit moderne pour la distraction.

À l’opposé, les Chevaliers de Colomb se voient présenter une approche

différente de la vie et de la mort lors de la Cérémonie d’exemplification regroupant charité, unité et fraternité. Il nous est dit que « la devise perpétuelle de notre Ordre » est «  Tempus fugit. Memento mori » , qui signifie « le temps file. Souvenez-vous de la mort » — ou, plus littéralement, « le temps file. N’oubliez pas que vous devez mourir  ». Cette exhortation nous rappelle la brièveté de cette vie, qui, d’un point de vue chrétien, prend une importance éternelle. Ainsi, saint Jacques nous met en garde contre cette vision à court terme qui recherche le confort dans ce monde et ignore la mort : « Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît. Vous devriez dire, au contraire : Si Dieu le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou cela » (Jc 4, 14-15).

Les spectres de la mort et du nihilisme pourraient en e et être des objets de peur ou de fuite, si ce n’était de notre espoir en Jésus. Au centre de notre foi se trouve le mystère pascal que nous célébrons en ce e saison de Pâques. Le Catéchisme de l’Église catholique note qu’il comporte deux aspects : « Par sa mort, le Christ nous libère du péché; par sa résurrection, il nous ouvre l’accès à une nouvelle vie » (654). Malgré le déni moderne du péché, qui va de pair avec l’évitement moderne de la mort, le péché et la mort demeurent manifestement réels. En même temps, la victoire ultime du Christ sur le péché et la mort, et notre participation à une nouvelle vie de grâce, ont déjà commencé de ce côté de l’éternité (voir Rom 6).

Par le baptême, nous sommes morts avec lui, et nous sommes appelés à vivre avec lui et pour lui aujourd’hui. Le Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité. Alléluia! ✢

Alton J. Pelowski Rédacteur en chef

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ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb

ADMINISTRATEURS SUPRÊMES

Patrick E. Kelly

Chevalier suprême

Most Rev. William E. Lori, S.T.D.

Aumônier suprême

Arthur L. Peters

Député Chevalier suprême

Patrick T. Mason

Secrétaire suprême

Ronald F. Schwarz

Trésorier suprême

John A. Marrella

Avocat suprême

RÉDACTION

Alton J. Pelowski

Rédacteur en chef

Cecilia Hadley

Directrice éditoriale

Andrew J. Matt

Rédacteur en chef adjoint

Elisha Valladares-Cormier

Secrétaire de rédaction

Paul Haring

Directeur de la photographie

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McGivney (1852-1890) – Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous.

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Le don et le devoir de l’unité

Les Chevaliers sont appelés à prier et à déployer des e orts pour favoriser l’unité entre l’Église et nos familles comme le souhaite le Christ

Par Patrick E. Kelly, Chevalier

suprême

À UN MOMENT où notre culture et nos opinions politiques sont plus divisées que jamais, il existe également une certaine polarisation au sein de l’Église. Le Concile Vatican II a déclaré que l’Église est « un signe et un moyen » de l’union avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain. Mais ce e vérité est souvent di cile à voir. En tant que catholiques et que Chevaliers, nous devrions nous demander ce que nous faisons à ce sujet. Nos a itudes et nos gestes favorisent-ils l’unité ou la division?

L’unité, tout comme la charité, est l’un des premiers principes de l’Ordre. Lors de sa fondation, le bienheureux Michael McGivney a déclaré que l’objectif de l’Ordre est d’« unir les hommes de notre foi » pour « nous renforcer afin que nous puissions être charitables ». Lors de la cérémonie d’exemplification, un nouveau Chevalier entend la leçon de l’unité selon laquelle « augmenter l’unité au sein de notre Église et de nos familles est l’une des grandes missions des Chevaliers de Colomb ».

C’est le Christ lui-même qui donne à l’Église le don de l’unité. Juste avant sa Passion, notre Seigneur a prié pour nous : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croit que tu m’as envoyé » (Jn 17 : 21).

Par notre baptême, chacun d’entre nous a la responsabilité de prier et de favoriser l’unité que le Christ souhaite pour l’Église. La vérité simple est que lorsque nous critiquons durement et régulièrement l’Église et ses dirigeants, nous portons atteinte au corps du Christ.

Les Écritures nous rappellent le pouvoir de notre parole. La langue peut être « un fléau, toujours en mouvement, remplie d’un venin mortel. Elle nous sert à bénir le Seigneur notre Père, elle nous sert aussi à maudire les hommes, qui sont créés à l’image de Dieu. De la même bouche sortent bénédiction et malédiction. Mes frères, il ne faut pas qu’il en soit ainsi. » (Jc 3 : 8-10).

Le Catéchisme de l’Église catholique (2477), quant à lui, met en garde contre le jugement téméraire, la médisance et la calomnie et les

propos contraires à la vérité qui causent encore plus de division. Sur le plan personnel, notre cynisme peut nous mener dans un désert spirituel qui éteint la joie et l’espoir que nous sommes destinés à irradier en tant que chrétiens. Tragiquement, il peut même donner aux autres, y compris à nos enfants, une raison d’abandonner complètement la foi.

Tout cela ne signifie pas que nous devrions ignorer les problèmes, mais plutôt que nous devons faire preuve de charité et de respect, surtout en cas de désaccord. Nous devons également reconnaître les limites de notre responsabilité personnelle. Plutôt que de se concentrer sur les choses que nous ne pouvons pas changer, prenons la responsabilité des choses que nous pouvons changer. Et notre objectif principal ne devrait pas être de critiquer, mais de nous « édifier l’un l’autre » (1 Th 5 : 11).

Nous devrions nous demander : Pouvons-nous en faire plus pour aider notre paroisse et notre pasteur? Pouvons-nous taire le bruit des médias sociaux et des actualités et nous tourner vers la voix du Christ dans la prière silencieuse? Pouvons-nous offrir un rosaire pour la santé de notre mariage et de notre famille ou consacrer une heure à l’adoration eucharistique pour la force de nos prêtres, de nos évêques et du pape? La prière qui émane du cœur, bien plus que la critique, a le pouvoir de réellement changer les choses.

Le Christ a versé son sang pour son épouse, l’Église. En tant qu’imitateurs du Christ, nous sommes appelés à aimer l’Église et à œuvrer pour son bien dans la pensée, la parole et les gestes. Le Christ lui-même nous rappelle : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse » (Mt 12 : 30).

Enfin, songez au fait que saint Joseph était le témoin silencieux de l’Évangile, mais que ses gestes parlaient avec éloquence de sa fidélité et de son amour inégalé pour le Christ et la Sainte Mère. Saint Joseph, tuteur du Rédempteur et patron de l’Église universelle, priez pour nous! Vivat Jesus!

Plutôt que de se concentrer sur les choses que nous ne pouvons pas changer, prenons la responsabilité des choses que nous pouvons changer. ... La prière qui émane du cœur, bien plus que la critique, a le pouvoir de réellement changer les choses.

Photo par Michael Collopy

La grande restauration

Par sa mort et sa résurrection, avec le pouvoir de l’Esprit Saint, le Seigneur cherche à nous guérir et à nous recréer, corps et âme

Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême

EN TANT QU’AMATEUR de voitures anciennes, je suis abonné à une revue qui présente des photos de voitures d’époque. J’aime voir des voitures qui étaient neuves lorsque j’étais jeune (dans les années 1950 à 1970). Mais pour moi, rien ne se compare à une Packard des années 1930. La combinaison d’une imposante calandre et d’ailes courbées gracieuses est d’une grande beauté. L’habitacle de ce e voiture était bien équipé et spacieux, le moteur et la boîte de vitesses étaient silencieux et uides. Et certaines de ces voitures ont l’air de sortir de la salle d’exposition.

Mais pas toutes. De nombreuses vieilles voitures languissent dans les champs et les granges. D’autres s’en sortent mieux; elles ont été achetées par de nouveaux propriétaires qui sont prêts à déployer les efforts nécessaires pour effectuer le processus ardu de restauration. Pour restaurer une vieille voiture, il faut généralement reconstruire le moteur et la boîte de vitesses et réparer le châssis, la suspension et le circuit électrique. Les restaurations les plus complètes impliquent de retirer la carrosserie du châssis et de tout reconstruire.

Vous vous demandez peut-être où je veux en venir avec tous ces renseignements sur la restauration des voitures anciennes, mais vous verrez bientôt le lien. Nous venons de célébrer Pâques, la fête de la résurrection, le cœur de l’année liturgique. Pendant 50 jours, l’Église prolonge la célébration de ce merveilleux mystère : la résurrection du Christ ouvre la voie à la restauration complète de notre humanité.

En effet, il s’agit de la raison pour laquelle le Christ est venu dans le monde; pour restaurer notre dignité humaine blessée, endommagée par le péché et la négligence spirituelle, pour défaire les effets du péché originel, pour nous faire briller avec la gloire qu’il partage éternellement avec son père dans l’Esprit Saint. La restauration divine ne néglige aucune partie de nous. Le Seigneur est sur le point de nous recréer, corps et âme.

Une restauration complète tient toujours compte de l’intérieur comme de l’extérieur. Après tout, à quoi bon restaurer la carrosserie

d’une voiture ancienne si le moteur ne démarre pas ou si les engrenages de la transmission patinent? Le Seigneur cherche donc à nous restaurer dans la plus profonde vérité de notre existence, dans la profondeur de notre être, de l’intérieur vers l’extérieur. L’Évangile dit que Jésus connaissait bien la nature humaine (Jn 2 : 25) et ce n’est pas étonnant : c’est par lui que nous avons été créés, et c’est notre nature qu’il a revêtue (Jn 1 : 3,14). Donc, comme un expert en restauration, Jésus connaît les réparations qui doivent être effectuées, pas seulement dans la façon dont nous nous présentons aux autres, mais au cœur de notre être. Le Seigneur, dans le pouvoir de l’Esprit, vise à purifier nos esprits du péché, à purifier et élargir nos cœurs, pour nous permettre de progresser dans la sainteté.

C’est pourquoi, lorsque le Seigneur ressuscité est apparu aux apôtres dans le Cénacle, il leur a donné le pouvoir de pardonner les péchés, un pouvoir qui nous est transmis dans le sacrement de la réconciliation. C’est aussi pourquoi, le deuxième dimanche de Pâques, nous célébrons la Miséricorde Divine par laquelle Dieu nous pardonne et nous restaure, nous, sa création. Il nous fait briller de l’extérieur avec la beauté de la vérité, de l’intégrité et de l’amour intérieurs.

Le travail de restauration de Dieu se prolonge tout au long de notre vie et même au-delà de cette vie terrestre. Tout comme une vieille voiture est mieux restaurée lorsque sa carrosserie est retirée de son châssis, c’est ce qui se produit lorsque nous mourons. Notre corps et notre âme sont séparés jusqu’à la résurrection des morts. Le purgatoire assure une restauration plus poussée de l’âme avant qu’elle ne rencontre la gloire de Dieu. À la fin des temps, le corps et l’âme seront réunis, mais le résultat sera bien plus qu’un corps ressuscité. Non, nous serons nouveaux. Comme le dit saint Jean : « Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est » (1 Jn 3 : 2). ✢

Il s’agit de la raison pour laquelle le Christ est venu dans le monde; pour restaurer notre dignité humaine blessée, endommagée par le péché et la négligence spirituelle ... pour nous faire briller avec la gloire qu’il partage éternellement avec son père dans l’Esprit Saint.

Défi de l’Aumônier suprême

Une réflexion mensuelle ainsi qu’un défi pratique proposés par l’Aumônier Suprême Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore

« Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. » (Évangile du 28 avril, Jn 15 : 8)

Avez-vous remarqué la progression des défis au cours des derniers mois? Si nous reconnaissons qui est réellement Jésus, nous devons l’écouter et le servir. Saint Joseph est pour nous un véritable modèle de ce service et de cette vocation de disciple fidèle. On nous dit maintenant que le Père est glorifié par notre vocation de disciple et par les fruits que nous portons. En étant des disciples fidèles du Christ, portons beaucoup de fruits et glorifions ainsi le Père.

Défi: Ce mois-ci, je vous mets au défi de vous demander dans la prière si vous portez des fruits en tant que disciple du Christ, puis d’identifier et de mettre en pratique une façon dont vous pouvez porter davantage.

Trouvez des questions de réflexion connexes sur kofc.org/defimensuel.

L’homme catholique du mois

Bienheureux Diego Luis de San Vitores (1627-1672)

NÉ DANS LA NOBLESSE

espagnole, Diego Luis de San Vitores a été destiné à une vie in uente. Il a toutefois rejeté le pouvoir du monde pour devenir un missionnaire jésuite, et a écrit qu’il a eu l’impression de « proclamer l’Évangile aux pauvres » (Lc 4 : 18), un appel qui a mené à son martyre.

San Vitores a grandi à Burgos, en Espagne, où son père était un responsable important. Inspiré par son éducation jésuite, il voulait devenir un jésuite dès son jeune âge. Ses parents s’y sont opposés fortement, mais ont fini par accepter, ce qui lui a permis d’entrer au noviciat à l’âge de 12 ans. Il a été ordonné prêtre en 1651.

En enseignant et en prêchant pendant plusieurs années en Espagne, le père San Vitores a ressenti un désir croissant de devenir missionnaire. Ses prières ont été exaucées en 1659, lorsqu’il a été envoyé aux Philippines. En chemin, il a passé 18 mois au Mexique et s’est arrêté aussi à Guam. Il a décidé d’y retourner pour établir une mission.

Aux Philippines, le père San Vitores a appris le tagalog et a enseigné la théologie à l’université jésuite de Manille. En tant que pasteur de cœur, il a exercé son ministère auprès des villageois et a soumis une

Calendrier liturgique

7 avril Dimanche de la Divine Miséricorde

8 avril Annonciation du Seigneur

11 avril Saint Stanislas, évêque et martyr

13 avril Saint Martin I, pape et martyr

17 avril Sainte Kateri Tekakwitha

23 avril Saint Georges, martyr

24 avril Saint Fidèle de Sigmaringen, prêtre et martyr

25 avril Saint Marc, évangéliste

29 avril Sainte Catherine de Sienne, vierge et docteure de l’Église

30 avril Sainte Marie de l’Incarnation, religieuse

pétition au roi Philippe IV pour obtenir la permission d’aller à Guam. Il y est arrivé en juin 1668, avec plusieurs autres missionnaires, y compris le catéchiste philippin Pedro Calungsod.

Le chef Kepuha de Hagåtña les a reçus chaleureusement et ils ont commencé à évangéliser, avec grand succès, le peuple autochtone de Chamorro. Toutefois, quelques mois plus tard, les tensions ont augmenté. Plusieurs missionnaires ont été tués, mais le père San Vitores a continué l’évangélisation jusqu’en avril 1672, lorsqu’il fut attaqué avec Calungsod. Un homme de Chamorro, enragé que le prêtre ait baptisé son enfant, a alors tué les deux missionnaires avec son ami et a ensuite jeté leur corps dans l’océan.

Le père Diego Luis de San Vitores a été béatifié en 1985; Pedro Calungsod a été canonisé en 2012. ✢

Intention du Saint-Père

Prions pour que la dignité et la richesse des femmes soient reconnues dans toutes les cultures et que cessent les discriminations dont elles sont victimes dans différentes parties du monde.

DIRIGER AVEC FOI

Jésus le disciple

devient Jésus le leader

Par Joseph McInerney

Jésus est le plus grand leader de l’histoire. Pourquoi devrions-nous nous soucier de la façon dont il était un disciple?

Pour trois raisons. Tout d’abord, les Évangiles révèlent clairement que Jésus est le disciple parfait de Dieu le Père. Sa prière dans le jardin de Gethsémani en est l’exemple le plus dramatique : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux » (Mc 14 : 36). Dans l’Évangile selon Jean, Jésus se décrit comme le disciple profondément dévoué au Père au moins une douzaine de fois. Ensuite, les Évangiles révèlent que le leadership de Jésus vient de sa relation avec le Père. Le Père donne sa mission à Jésus et la mission du Père est le critère par lequel Jésus exécute son leadership. Enfin, l’humilité est la vertu fondamentale du leadership de Jésus. C’est parce que Jésus est l’humble disciple du Père qu’il est le leader dont le nom fait fléchir chaque genou (Ph 2 : 7-11).

C’est le modèle de leadership auquel notre Seigneur nous appelle. Le fondement de tout ce que nous faisons en tant que leaders chrétiens doit être notre relation filiale avec le Père, établie par Jésus, et notre humilité devant la gloire transcendante du Père. ✢ — Joseph McInerney est vice-président de la formation en matière de leadership et d’éthique pour les Chevaliers de Colomb.

LA MISSION DE LA FAMILLE

Intégrer la prière à la vie familiale

Cultiver l’habitude de la prière quotidienne prépare nos enfants à pratiquer leur foi dans le monde

Par Dallas Carter

SI VOUS NE FAITES pas de la prière une partie intégrante de votre vie familiale, vous courez droit à l’échec.

Nous avons besoin de nourriture saine pour être forts, en santé et fonctionnels. La pratique des sacrements et la prière quotidienne sont notre nourriture spirituelle. Si nous oublions de manger ou si nous ne mangeons pas de façon saine, nous pouvons tomber malades. Et si nous oublions de prier, la maladie spirituelle peut entrer dans nos vies. Il est essentiel que votre famille consacre régulièrement du temps à la prière.

Notre Seigneur mérite que nous lui dévouions du temps en priant sans distractions. Toutefois, s’il s’agit d’une habitude que vous devez développer, songez à réciter une dizaine du rosaire ou une prière avec vos enfants dans la voiture le matin. Prenez l’habitude de réciter des prières avec vos enfants chaque soir.

La prière familiale peut varier d’une saison à l’autre. Certaines périodes de l’année sont plus occupées. Par exemple, la pratique sportive de votre enfant peut être plus longue que prévu et couper votre temps de prière. Il est important de prier en famille, mais il est également important d’être exible. Nous sommes appelés à vivre dans le monde, même si nous ne sommes pas de ce monde, et vos enfants doivent s’exercer à renforcer la vertu, à être de bons exemples pour leurs coéquipiers et à être de bons exemples pour leurs pairs. C’est en n de compte ce que nous leur apprenons à être : des catholiques qui vivent leur foi dans le monde.

En même temps, nous devons faire a ention au piège de l’irrégularité

lorsqu’il s’agit de notre vie de prière quotidienne. « Oublions la prière pour aujourd’hui parce que tout le monde a beaucoup de devoirs à faire. » « Nous ne pouvons pas prier aujourd’hui parce qu’il y a un match de football. » « Papa ne peut pas prier avec vous aujourd’hui, parce qu’il a trop de travail à faire. » Ces irrégularités s’accumulent et une journée peut devenir une avalanche qui éloigne notre famille de la foi.

Chaque parent doit établir une habitude constante de prière. Nous ne pouvons pas dire à nos enfants de « faire ce qu’on dit, mais pas ce qu’on fait ». Si nous ne prions pas tous les jours, si nous ne pratiquons pas les œuvres de miséricorde, si nous n’aimons pas les autres, nous ne pouvons pas nous a endre à ce que nos enfants aiment les autres, fassent preuve de miséricorde et soient constants dans la prière. ✢

DALLAS CARTER, membre du Conseil 16741 St. Michael the Archangel à Waialua, à Hawaï, est un pédagogue et le président d’EPIC Ministry. Lui et son épouse, Monica, ont six enfants.

L'Orazione nell'orto 1492 par Pietro Perugino / Photo © Raffaello Bencini / Bridgeman Images — À DROITE : Spirit Juice Studios

Qu’est-ce qui rend une entreprise d’investissement distinctement « catholique »?

Par Anthony Minopoli

Une entreprise d’investissement catholique donne aux particuliers et aux institutions l’accès à des investissements qui s’harmonisent avec l’enseignement social catholique. Les gestionnaires d’actifs des Chevaliers de Colomb évaluent les entreprises afin de s’assurer qu’elles respectent les lignes directrices en matière d’investissement socialement responsable de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis. Nous n’investissons pas dans les entreprises dont les activités sont liées aux abortifs, aux contraceptifs, à la recherche sur les cellules

POUR VOTRE MARIAGE

souches embryonnaires, au clonage humain, à la pornographie et à la fabrication de certaines armes. Nous excluons également les entreprises de soins de santé à but lucratif qui paient pour des services qui sont opposés à la foi catholique. Si la conformité d’une entreprise aux valeurs catholique n’est pas tout à fait claire, un théologien moral nous aide à prendre des décisions.

Une entreprise d’investissement catholique cherche à faire des investissements qui obtiennent un bon rendement, mais qui contribuent également au bien commun. Par exemple, il existe de nombreuses occasions d’investir dans les secteurs de l’énergie et de l’environnement où une entreprise, un processus ou une technologie peut générer des avantages importants pour l’environnement tout en offrant un rendement concurrentiel.

Enfin, une entreprise d’investissement catholique exprime ses valeurs fondamentales fondées sur la foi en soutenant

Le mariage doit avoir un but

Par Greg et Julie Alexander

ÊTRE INTENTIONNEL DANS le mariage signi e avoir un but et un plan délibéré pour vivre dèlement sa vocation. Il est essentiel d’avoir un objectif et de déployer des e orts pour faire de votre mariage ce qu’il devrait être.

Ce qui est merveilleux de notre foi catholique, c’est que nous n’avons pas à deviner ou à démysti er cet objectif nous-mêmes. Dieu nous a révélé tout ce que nous devons savoir pour vivre des vies heureuses et saintes. L’Église dé nit le mariage comme une union intime, exclusive et indissoluble de la vie et de l’amour, conçue par le Créateur et dans laquelle un homme et une femme s’engagent pour leur propre bien, pour la procréation et pour l’éducation de leurs enfants.

En tant que mari et femme, il vaut la peine de prendre le temps de s’asseoir et d’étudier ensemble les enseignements de l’Église au sujet du mariage et de la famille et de demander à l’Esprit Saint de nous aider à comprendre. Comme le dit l’Évangile : « Demandez, on vous donnera » (Mt 7 : 7).

financièrement des causes et des organismes de bienfaisance qui renforcent l’Église et qui sont importants pour les catholiques. Les profits provenant des fonds gérés par les gestionnaires d’actifs des Chevaliers de Colomb contribuent à la mission de charité de l’Ordre.

Pour obtenir plus de ressources pour vous aider, vous et votre famille, visitez le site kofc.org/familyfinance ✢

— Anthony Minopoli est président et directeur des investissements du service Gestionnaires d’actifs des Chevaliers de Colomb et membre du conseil d’administration des Chevaliers de Colomb.

Pendant un certain temps, notre mariage était loin d’être ce qu’il devait être. Lorsque nous avons commencé à chercher à mieux comprendre la vérité, nous avons été impressionnés par ce que nous lisions sur le mariage dans les Écritures et le catéchisme. Il n’est pas étonnant que nous ayons créé tant de sou rance l’un pour l’autre. Nous ne savions pas ce que nous faisions.

Mais lorsque nous nous sommes agenouillés et nous sommes repentis et que nous avons demandé à Dieu de venir dans notre vie, il nous a rencontrés avec grâce. Et il nous donne sa grâce à chaque instant depuis. ✢

GREG et JULIE ALEXANDER dirigent un apostolat consacré au mariage appelé The Alexander House à Bulverde, au Texas. Greg est membre du Conseil 8521 Joseph’s at Honey Creek à Spring Branch, à Texas.

« Elle vit avec Lui »

Une cause de canonisation a été ouverte pour Michelle Duppong, une jeune femme du Dakota du Nord, missionnaire au sein de l’organisme FOCUS et membre d’une famille des Chevaliers de Colomb Par Patti Armstrong

Michelle Duppong se réjouit de la beauté des Badlands du Dakota du Nord lors d’une visite au parc national Theodore Roosevelt, vers 2013.

Comment se sent-on lorsque sa petite sœur est considérée comme servante de Dieu alors que l’Église enquête sur sa cause de sainteté? Je Duppong, qui était présent lorsque l’évêque David Kagan de Bismarck, au Dakota du Nord, a ouvert la cause de canonisation de sa sœur Michelle en 2022, admet qu’il s’agit d’une expérience surréaliste.

« Peu de gens ont une sœur “servante de Dieu” », dit Je , membre du Conseil 11930 Sts. Ann and Joachim de Fargo. « C’est ce qui rend ce e histoire intéressante; cela peut arriver à une personne normale. »

Michelle Duppong a grandi sur une ferme à Haymarsh, dans le Dakota du Nord. Elle était la quatrième de six enfants. Ken Duppong, membre des Chevaliers de Colomb depuis près de 50 ans, et son épouse, Mary Ann, ont appris à leurs enfants à travailler fort, à prendre le temps de s’amuser et, surtout, à aimer leur foi catholique.

Ce e foi est devenue la pierre angulaire de la vie de Michelle. Après ses études universitaires, elle a servi comme missionnaire au sein de l’organisme FOCUS (Fellowship of Catholic University Students — Association des étudiants universitaires catholiques), pendant six ans, puis comme directrice de la formation de la foi des adultes pour le diocèse de Bismarck. Lorsqu’elle a reçu un diagnostic de cancer en décembre 2014, la foi de Michelle l’a soutenue jusqu’au bout et a a iré les autres vers elle. Elle est décédée en 2015, le jour de Noël, à l’âge de 31 ans.

Peu de temps après avoir présidé les funérailles de Michelle, l’évêque Kagan a commencé à recevoir des le res a estant de la sainte in uence que Michelle avait eue sur les gens avant et après sa mort. Il a o ciellement ouvert la cause de sa canonisation lors de la messe à la cathédrale du Saint-Esprit le jour de la Toussaint, le 1er novembre 2022.

« Je ne veux pas que ce sermon devienne une nécrologie, ce n’est pas mon but », a déclaré l’évêque Kagan dans son homélie. « Michelle vit toujours. Elle n’est plus avec nous physiquement, mais elle est notre foi et notre espoir… car nous avons ce e certitude que seul Dieu peut nous donner… elle vit avec Lui. Et c’est maintenant à nous de faire de notre mieux a n que toute l’Église universelle arrive à la connaître et à l’aimer comme nous. »

Photo courtoisie de la famille Duppong

FOI, FAMILLE, AGRICULTURE

Michelle a grandi en travaillant fort sur la ferme familiale, où elle faisait du jardinage, tondait le gazon, taillait des arbres et faisait de la mise en conserve. « Ce e expérience de jardinage est probablement la raison pour laquelle Michelle et deux autres de nos six enfants ont étudié en horticulture », dit Mary Ann. « Lorsqu’il y avait des légumes en trop, Michelle et les autres lles les vendaient en ville après la messe du samedi matin. »

Sara, la sœur aînée de Michelle, se souvient a ectueusement des tâches quotidiennes qu’elle accomplissait avec Michelle. Elles jouaient entre les tâches comme le désherbage des rangées d’arbres et la récolte des pommes de terre, et écoutaient de l’ancienne musique populaire en épluchant le maïs.

« Une fois, Michelle a perdu une montre qu’elle avait reçue en cadeau quelque part dans le pâturage », se rappelle Sara. « Comment allions-nous trouver ce e montre au milieu du pâturage? Nous avons dit une prière à Notre Dame du Mont Carmel, et elle l’a trouvée. »

Une autre fois, elles ont surpris des membres de la famille qui étaient arrivés pour une visite en revenant couvertes de boue après avoir rassemblé les moutons sous la pluie.

Comme leur père était membre du Conseil 4004 Bishop Ryan à Glen Ullin, les activités des Chevaliers de Colomb faisaient partie de la culture familiale. Sara se souvient d’avoir participé à un concours de présentation de Noël des Chevaliers de Colomb

avec Michelle lorsqu’elles étaient adolescentes.

« Je menais le projet et Michelle m’aidait. Nous avons monté une scène de Nativité et avons mis des lumières à l’extérieur », dit-elle. « Nous vivions au milieu de nulle part, alors qui allait voir tout cela? Mais nous avons gagné la première place pour le conseil de notre père. »

Lorsque Michelle avait quatorze ans, elle a également remporté la première place dans un concours pro-vie des Chevaliers à l’échelle de l’état avec un poème intitulé « Rose of Life » (La rose de la vie). La dernière strophe du poème disait : « Le Créateur seul a le pouvoir, / De savoir quand dépouiller sa précieuse eur. / Le bourgeon, la eur, la pétale étrie… / L’humain ne doit pas se mêler de cela. / Seul Dieu connaît l’heure parfaite. »

« Elle avait dessiné une rose et calligraphié son poème », dit Mary Ann. « Michelle avait appris la calligraphie juste pour le concours. » Selon Mary Ann, ce n’est qu’un exemple de l’e ort que Michelle me ait dans tout ce qu’elle faisait.

AMENER LES AUTRES AU CHRIST

Après l’école secondaire, où elle était présidente de la classe de dernière année et première de classe, Michelle a étudié à l’Université d’état du Dakota du Nord. Au cours de sa troisième année, Michelle a entendu parler de l’organisme FOCUS pour la première fois grâce à sa participation active au Newman Centre. Elle est devenue missionnaire après avoir obtenu son diplôme en 2006 et a encadré des

Michelle (à droite) avec les étudiants de la University of Mary en visite à sa ferme familiale près de Haymarsh, dans le Dakota du Nord, lorsqu’elle était missionnaire au sein de l’organisme FOCUS.

centaines d’étudiants sur quatre campus au cours des six prochaines années, amenant les étudiants vers la foi catholique et in uençant même les jeunes hommes et les femmes dans leurs vocations.

John Wanner, l’oncle et parrain de Michelle, membre du Conseil 1188 de Montrose, au Colorado, a rme que Michelle a inspiré ses enfants à participer aux activités de l’organisme FOCUS et à approfondir leur foi.

« Elle était enjouée et aimait s’amuser, mais sa foi était de loin sa priorité », a rme John.

Stephany Anderson était étudiante à l’Université d’état du Dakota du Sud lorsque Michelle travaillait comme missionnaire. Elles sont restées amies après le départ de Michelle, et Stephany s’est jointe à FOCUS après avoir obtenu son diplôme.

« Michelle était un exemple de sacri ce heureux et de zèle missionnaire », dit-elle. « Une partie de son travail de sensibilisation sur le campus était d’organiser des événements pour rencontrer de nouvelles personnes et les inviter à avoir une relation plus profonde avec Jésus. Michelle cherchait toujours à rencontrer des gens et accordait intentionnellement du temps à ceux qui avaient besoin d’une amie. Michelle et tous les missionnaires m’ont montré ce que cela signi e d’avoir la mission de Jésus toujours au premier plan dans mon esprit et mon cœur. »

Michelle et les autres missionnaires invitaient les étudiants à se joindre à eux pour une Heure Sainte quotidienne au Newman Center.

« Michelle passait la première partie de l’adoration agenouillée avec sa tête baissée jusqu’au sol », se rappelle Stephany. « Je n’avais

jamais vu quelqu’un avoir une telle dévotion et un tel amour pour le Seigneur. J’ai été profondément frappée par le fait qu’elle croyait vraiment que c’était Jésus, et que toute sa force et son amour étaient puisés dans ce puits. »

L’évêque Kagan a été témoin de la même chose lorsque Michelle est devenue directrice de la formation de la foi des adultes pour son diocèse. « Mon meilleur souvenir de Michelle est son amour constant pour la messe », dit-il. « Chaque matin, elle marchait de son appartement à la messe, que je célébrais à 6 h 30. Elle arrivait tôt et passait du temps à prier silencieusement dans ma chapelle. Elle assistait à la messe avec une telle révérence et recevait la Sainte communion, puis restait dans la chapelle après la messe pour l’action de grâce. »

« Elle dégageait un véritable amour pour Jésus et pour les autres, sans être exubérante », poursuit-il. « Peu importe où elle allait au sein de notre diocèse, elle voulait seulement aider les autres à aimer Jésus et l’Église, et à y trouver leur vraie maison. »

UNE DERNIÈRE MISSION

À l’automne 2014, Michelle a reçu un diagnostic de kystes ovariens après avoir eu des douleurs aiguës à l’abdomen pendant plusieurs mois. « On lui a dit que ce n’était rien de grave et qu’ils pourraient même se dissoudre par eux-mêmes », se rappelle Mary Ann.

À la mi-décembre, Michelle ressentait toujours de la douleur. Elle a donc choisi de subir une chirurgie le 29 décembre pour retirer les kystes. Mais le chirurgien a été surpris de découvrir que l’abdomen de Michelle était rempli de cancer. Son cancer était

Michelle sourit de son lit dans un hôpital d’oncologie de Zion, en Illinois, en 2015.

incurable. « Michelle a été informée qu’il n’y avait rien à faire », dit sa mère. « Ils lui ont recommandé de rentrer à la maison pour des soins palliatifs. »

Michelle a accepté le pronostic avec sérénité. « Son a itude était : “Si Dieu veut que je subisse cela, je l’accepte” », dit Mary Ann.

Dans une le re qu’elle a écrite à Jésus deux mois avant sa mort, Michelle l’a remercié pour le don de sa vie, pour son amour et sa miséricorde, et pour sa foi catholique. « Si je dois bientôt qui er ce monde pour rentrer à la maison, remplis ma famille et mes amis, ainsi que toutes les personnes qui m’ont soulevée dans la prière, de joie et de paix, sachant que ton amour gagne à la n. »

Les médecins avaient dit à Michelle qu’il lui restait environ deux mois à vivre, mais elle a vécu près d’un an après le diagnostic et a continué d’avoir une incidence positive sur de nombreuses personnes. « Sa page Caring Bridge a eu à elle seule un quart de millions de visites », dit Je , le frère de Michelle, faisant référence au site Internet par lequel les Duppong tenaient leurs amis et leurs proches au courant de l’état de Michelle. « Certaines personnes suivaient son histoire pour voir comment elle touchait des vies. »

Ken reconnaît que même avec la foi, il a été pénible de voir sa lle endurer sa sou rance.

« Une fois à la clinique Mayo de Rochester, elle a dit que Jésus était prêt à l’accueillir dans le jardin », se rappelle-t-il. « Nous savions de quel jardin il s’agissait. C’était comme un coup de couteau au cœur. »

Le matin suivant le décès de Michelle, le 26 décembre 2015,

En haut : Les évêques des États-Unis votent pour permettre à la cause de la canonisation de Michelle Duppong d’avancer, le 16 novembre 2022, lors de leur assemblée générale à Baltimore. • À gauche : Ken Duppong (à droite) et son fils, Jeff, participent à une collecte de fonds des Chevaliers de Colomb pour les Jeux Olympiques spéciaux. Ken tient la fille de Jeff, Clara, qui est atteinte de trisomie 21.

sa sœur Lisa a raconté à sa famille qu’elle avait entendu la voix de Michelle lui dire avec un ton radieux : « Lise, c’est magni que. »

« Ce genre de chose vous réconforte », dit Ken, qui remplit actuellement son cinquième mandat en tant que grand Chevalier du Conseil 4004.

Une autre source de réconfort est le dévouement croissant envers Michelle qui a mené à l’ouverture de sa cause. Pour le moment, la cause est dans la phase d’enquête au diocèse. Une fois ce e étape terminée, elle sera transmise au Dicastère pour les causes des saints au Vatican. Si la cause est approuvée, elle procédera à une éventuelle béati cation et à la canonisation, qui est simplement la déclaration de l’Église selon laquelle une personne est unie à Dieu dans le ciel.

Et c’était toujours le seul objectif de Michelle.

« Elle sentait qu’il fallait s’e orcer de gagner sa place au paradis tous les jours », dit Ken. « Une fois j’ai dit à Michelle : “J’espère juste pouvoir me rendre au purgatoire.” Elle m’a dit : “Non, papa, tu ne veux pas perdre de temps au purgatoire; tu veux aller droit au ciel.” »

Elle a exprimé le même souhait dans la le re qu’elle a écrite à Jésus dans ses dernières semaines : « Jésus, je veux être une sainte, mais je veux aussi être une grande sainte qui mène les autres vers Toi pour Ton plus grand honneur et Ta plus grande gloire, bien sûr! » ✢

PATTI ARMSTRONG est auteure et journaliste basé à Bismarck, dans le Dakota du Nord.

À GAUCHE : Photo par Shawn Dziuk — À DROITE : CNS photo/Bob Roller

L’aventure de L’ÉVANGÉLISATION

Un entretien avec le fondateur de FOCUS, Curtis Martin, au sujet du rôle indispensable des pères et de notre mission universelle d’amener les autres au Christ

Curtis Martin aimerait démysti er tout ce qui entoure ce e chose que nous appelons « évangélisation ».

D’accord, en tant que fondateur de l’organisme FOCUS (Fellowship of Catholic University Students — Association des étudiants universitaires catholiques), il a fait de l’évangélisation l’œuvre de sa vie, et l’année dernière, le pape François l’a nommé consulteur du Dicastère pour l’Évangélisation. Mais, insiste-til, l’évangélisation n’est pas un travail réservé à des spécialistes. Ce n’est pas le domaine exclusif des prêtres, des religieux et des personnes ayant des diplômes avancés en théologie. C’est la vocation de tous les chrétiens, en vertu de leur baptême, de partager la bonne nouvelle de la vie, de la mort et de la résurrection du Christ, et de raconter aux autres l’histoire de la façon dont Dieu travaille dans leur vie. Et ce n’est pas une a aire compliquée.

« C’est tout le contraire de compliqué », dit-il. « Enseigner aux gens comment raconter ces histoires est un peu comme apprendre aux poissons comment nager. Nous avons été créés pour ça. Il y a très peu de gens qui sont des génies, mais tout le monde est appelé à être un saint. Et une partie de cela est de vivre soi-même et de partager la grande aventure à laquelle Jésus-Christ nous invite. »

Depuis sa fondation en 1998, FOCUS a aidé des milliers de jeunes à le faire. Aujourd’hui, cet organisme met en poste des missionnaires (dont la plupart sont de récents diplômés universitaires) dans plus de 200 campus universitaires aux États-Unis, au Mexique et en Europe. Leur travail consiste simplement à partager l’Évangile avec les étudiants par le biais de relations personnelles. FOCUS organise également des voyages de mission internationaux à court terme pour les étudiants universitaires, et organise de grandes conférences nationales qui a irent des dizaines de milliers de personnes.

Curtis, qui est un Chevalier de longue date et membre du Conseil 7502 Archbishop Fulton J. Sheen de Northglenn, au Colorado, croit que les Chevaliers de Colomb sont particulièrement bien positionnés pour évangéliser les hommes, et en particulier ceux d’entre eux qui sont pères. Dans un récent entretien avec Jonathan Reyes, vice-président principal des communications et des partenariats stratégiques de l’Ordre, il a parlé de la façon d’y arriver et de la raison pour laquelle il est si nécessaire de le faire.

COLUMBIA: Il me semble que le véritable secret de la réussite et de la force de FOCUS vient d’une vision de partage de l’Évangile qui est à la portée de tous. Quel est le secret pour rendre ce mot qui semble faire peur à tout le monde, « évangélisation », moins intimidant?

CURTIS MARTIN: Nous me ons en pratique un processus en trois étapes qui peut être divisé en mots simples : gagner, former, et envoyer. Nous voulons gagner l’amitié des gens, d’abord pour nous-mêmes, mais aussi et surtout pour le Christ. Une fois gagnés, nous les formons pour qu’ils perfectionnent leurs connaissances et leur pratique de la foi, et ceci fait, nous les envoyons pour qu’ils puissent à leur tour gagner d’autres personnes.

Mais avant de pouvoir gagner l’amitié de qui que ce soit, vousmême devez avoir été gagné. Aussi la première étape est-elle de vivre en communion avec Jésus-Christ. Avons-nous réalisé que vivre pour lui et avec lui est la chose la plus importante dans la vie? Nous ne pouvons pas donner ce que nous n’avons pas. Il est donc

OSV News photo/Terry Wyatt, courtoisie de FOCUS

Curtis Martin, photographié ici en 2015, est le PDG et fondateur de FOCUS et un membre du Conseil 7502 Archbishop Fulton J. Sheen à Northglenn, au Colorado.

très important que nous perme ions à Dieu de nous donner nousmêmes en premier.

Les Apôtres ont changé le monde parce qu’ils se sont embarqués dans une aventure à l’invitation de Jésus-Christ. Jésus-Christ invite les gens à vivre ce genre d’expérience de vie transformatrice. Soyez de ces gens qui changent le monde, ce que l’Église appelle des saints.

COLUMBIA: Qu’avez-vous appris sur les jeunes hommes qui ont été formés par la culture d’aujourd’hui?

CURTIS MARTIN: Nous devons reconnaître que la culture est en train de réduire les hommes en poudre. Il y a deux idées reçues qui sont absolument fausses à propos des hommes. La première est que vous êtes macho, que vous allez briser et détruire des choses, et que vous êtes fort, mais que vous n’avez aucun contrôle sur votre force. Et l’autre est que vous êtes un idiot et qu’il est facile de se moquer de vous parce que vous n’êtes pas très intelligent. Ce sont là deux infernaux mensonges. La réalité est que les hommes sont appelés à la grandeur. Et ils ont besoin d’autres hommes dans leur vie pour y parvenir. C’est la clé.

Je crois vraiment que la masculinité n’est pas quelque chose que l’on développe naturellement en grandissant. C’est quelque chose qui vous est imparti par les autres hommes dans votre vie : votre père, vos frères plus âgés, vos amis. C’est pourquoi l’Ordre des Chevaliers de Colomb, en tant qu’organisation fraternelle, est d’une si grande importance.

En tant que jeune homme, vous apprenez tout d’abord ce que signi e être un ls. Ensuite, à mesure que vous grandissez, vous apprenez comment être un frère. La fraternité est une étape importante. Lorsque vous apprenez à aimer en tant que frère ou sœur, vous apprenez à aimer les gens d’une manière non sexuelle. Malheureusement, dans notre société, plusieurs gens ne connaîtront jamais ce e étape, et il y a une horrible confusion aujourd’hui sur ce que signi e aimer.

La prochaine étape consiste à être un mari, chose qui elle-même mène à la paternité.

Aussi la première étape estelle de vivre en communion avec Jésus-Christ. Avonsnous réalisé que vivre pour lui et avec lui est la chose la plus importante dans la vie?

Nous ne pouvons pas donner ce que nous n’avons pas.

COLUMBIA: On peut dire que le point culminant de la personnalité masculine est d’être père, qu’il s’agisse d’être un père naturel ou un père spirituel. Comment pouvons-nous réagir à la crise de notre époque en ce qui concerne la paternité?

CURTIS MARTIN: D’une certaine façon, tous les pères terrestres sont destinés à échouer, car nous ne faisons que pointer vers le Père céleste. Nous pouvons essayer de toutes nos forces et faire un excellent travail, mais il y aura toujours des aspects où nous faillirons. Il y a un besoin criant de renouveau en ce qui concerne les pères terrestres, et les Chevaliers de Colomb sont mieux positionnés que quiconque, je crois, pour aider à y parvenir.

Tant de jeunes que nous servons aujourd’hui vivent la réalité des familles brisées et des foyers déchirés; ils sont blessés d’une manière qui ne se voyait pas il y a 25 ans. Par conséquent, beaucoup de jeunes ne savent pas qui ils sont, ni comment aimer. Ils sont désespérément en quête d’amour et d’identité, mais il leur manque la vraie étoile du Nord que sont Jésus-Christ et l’Église catholique. Tout cela peut être restauré par un père qui, même dans sa faiblesse, aime ses enfants et s’implique dans leur vie.

COLUMBIA: Quand quelqu’un vient vous voir et dit : « J’ai fait tout ce qu’il fallait, mais aucun de mes enfants ne pratique la foi », ou « trois de mes enfants ne sont pas pratiquants », quel encouragement lui donnez-vous?

CURTIS MARTIN: Tout d’abord, ce n’est jamais ni. Et nous ne connaissons pas le parcours complet. Il y a eu un temps où Marie Madeleine semblait être une épave, mais elle est aujourd’hui sainte Marie Madeleine. Vous ne devez pas baisser les bras.

Dans ses Confessions, Saint Augustin raconte comment il en est venu à avoir foi dans le Christ, et il parle du rôle que sa mère, Monique, a joué à cet égard. Il y a quatre choses qu’Augustin nous décrit : Monique pleurant. Monique priant. Monique jeûnant. Et en n, Monique donnant l’aumône; Augustin appuie vraiment sur ce e quatrième chose. Nous devons laisser aller nos larmes; nous devons prier, et prier fort; nous devons jeûner, et jeûner avec rigueur. Et nous devons donner l’aumône; nous devons prendre soin des pauvres. L’enseignement de l’Église, dont la source est les paroles mêmes de Jésus, est que lorsque vous vous souciez des pauvres, vous vous occupez de Lui. La façon dont les saints en ont parlé est que, d’une certaine façon, Dieu vous est redevable lorsque vous vous souciez de Ses pauvres. Voulez-vous qu’Il réponde à vos prières? Prenez soin des pauvres.

L’autre aspect à peser est, vous contentez-vous simplement d’aller à la messe le dimanche, ou est-ce que la foi est quelque chose qui est le centre de votre vie et qui vous donne de la joie? Parce que si votre compagnie ne me donne aucune joie, je ne marcherai pas dans la même voie que vous. Si la foi ne vous apporte pas le fruit de l’Esprit, que saint Paul souligne dans le cinquième chapitre de sa Le re aux Galates, soit l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la douceur, si ces choses ne font pas partie de votre vie, alors vous n’êtes pas a rayant. Vous devez semer le meilleur de la vie si vous souhaitez récolter le meilleur. C’est cela, l’essence de la foi. Vraies confessions : J’ose espérer avoir travaillé fort, et avoir travaillé bien. Mais beaucoup de mon travail a été dédié à la fondation et au développement de FOCUS. Et plusieurs de mes enfants plus âgés sont venus me parler au cours des derniers mois pour me

dire : « On est reconnaissants pour tout ce que tu as fait. On comprend que FOCUS est une grande entreprise, mais on aimerait recevoir autant d’a ention de toi que tu en a accordé à FOCUS ».

Et ça a été un moment dans ma vie où j’ai dû me repentir et prendre un peu de recul, pour mieux pouvoir accorder du temps à mes enfants et mes petits-enfants. Je veux utiliser ce e période dans ma vie pour écouter et me faire pardonner de n’avoir pas été aussi présent pour eux que j’aurais pu l’être. Il y a peut-être beaucoup de Chevaliers qui ont eux aussi été occupés à bâtir leur carrière et à faire des choses importantes, de bonnes choses. Mais il n’y a rien de plus important que vos enfants et vos petits-enfants.

COLUMBIA: Les gens qui s’inquiètent pour l’Église ou qui sont préoccupés par la culture ont parfois une mentalité du genre « Espérons que les choses vont nir par s’améliorer ». Mais vous, vous insistez sur l’urgence de prêcher l’Évangile, et sur le fait que le moment de me re la foi en action est maintenant.

CURTIS MARTIN: Nous aimons dire que ce e génération de croyants est responsable de ce e génération, et ce en raison de quelques vérités simples.

La première est que nous croyons que le ciel et l’enfer sont les seules choses qui comptent vraiment. Si vous allez en enfer, rien que vous avez fait ou acquis sur terre ne pourra compenser le sort misérable qui sera le vôtre pour le reste de l’éternité. Et en comparaison, même si vous n’avez pas vraiment amassé beaucoup sur terre durant votre vie, mais que vous allez au paradis à votre mort, vous serez gagnant.

La deuxième est que nous ne croyons pas en la réincarnation. Chaque personne a une seule vie à vivre, et vous pouvez trouver,

aimer et servir Jésus-Christ dans ce e vie. Aussi, pour ceux d’entre nous qui le connaissent déjà, nous devrions prendre ces deux réalités et nous dire : « Il nous faut travailler avec urgence. » Parce que dans 150 ans, tous les hommes, femmes et enfants sur terre d’aujourd’hui auront disparu et auront été remplacés par d’autres hommes, femmes et enfants.

C’est là que les Chevaliers sont positionnés de façon unique, et ce peut-être mieux que toute autre institution au sein de l’Église dans le monde. Deux millions de membres, des hommes prêts à servir, et qui servent déjà avec aplomb. De fantastiques œuvres de miséricorde sont accomplies, dans un souci extraordinaire pour les pauvres, ce qui est une chose absolument essentielle pour les disciples du Christ.

Mais le fait est que nous sommes une composition de corps et d’âme, et que les œuvres de miséricorde spirituelle, le partage de l’Évangile, l’enseignement de la foi, sont des choses plus importantes encore que les œuvres de miséricorde corporelle, parce que l’âme est plus importante que le corps. La seule façon dont votre corps pourra vivre à jamais est si votre âme, avant tout, vit à jamais. Lorsque vous nourrissez des gens, ils n’en auront pas moins faim le lendemain. Lorsque vous les évangélisez, ils pourront vivre éternellement.

De voir quelqu’un qui avait sacri é sa vie au péché et qui ne vivait que pour lui-même, réaliser soudainement que Jésus-Christ l’aime et veut lui pardonner, et changer ensuite du tout au tout pour reme re sa vie dans la bonne voie, c’est une histoire qui ne manque jamais d’être extraordinaire, et qui touche à l’éternité. Pour FOCUS, et pour les Chevaliers de Colomb, c’est ce qui est au cœur de ce que nous faisons. ✢

Duke Bednarke, un Chevalier de Colomb et un missionnaire de la East Carolina University, lit les Écritures avec des étudiants sur le campus de Greenville, en Caroline du Nord.

Des «bateaux de sauvetage spirituels » SUR LE TITANIC

Les trois prêtres catholiques à bord du navire condamné ont héroïquement apporté du réconfort et donné l’absolution aux passagers jusqu’à la fin

Par K.V. Turley

Le soir du 14 avril 1912, alors que le RMS Titanic traversait l’Atlantique, tout semblait dans l’ordre. Mais ce n’était qu’une illusion et le navire devait connaître un destin tragique.

Le 10 avril 1912, le paquebot transatlantique avait qui é Southampton, en Angleterre, dans la fanfare. Il s’était d’abord dirigé vers le port français de Cherbourg pour ramasser des passagers, de l’équipage et des fournitures, avant de se rendre à Queenstown, en Irlande. De là, le Titanic partit vers ce qui devait être sa destination nale le matin du 17 avril, la ville de New York.

Mais le navire n’est jamais arrivé. Le Titanic a frappé un iceberg à 23 h 40 le dimanche 14 avril et a coulé à 2 h 20 le lundi 15 avril, emportant avec lui 1 516 vies.

Plus d’un siècle plus tard, le navire considéré comme « insubmersible » continue de hanter l’imaginaire de tous. Il est devenu un symbole de plusieurs choses : le luxe, l’innovation, les divisions et les classes sociales et l’orgueil technologique. Pourtant, il représente aussi l’héroïsme de la vocation sacerdotale. Lorsque ce deuxième dimanche de Pâques, un jour devenu plus tard synonyme de la Divine Miséricorde, tirait à sa n, trois prêtres catholiques ordinaires ont été appelés à devenir des martyrs extraordinaires de la charité.

DES HOMMES ORDINAIRES

Parmi les 2 224 passagers à bord du Titanic, trois étaient des prêtres : le père omas Byles, 42 ans, d’Angleterre; le père Juozas Montvila, 27 ans, de Lituanie; et le père Josef Benedikt Peruschitz, 41 ans, de Bavière, en Allemagne.

Même si le passage en mer avait été présenté comme prestigieux par la compagnie maritime, pour les prêtres, comme pour de nombreux passagers, il s’agissait d’un simple moyen de transport. Le père Byles, qui s’était converti au catholicisme, se rendait à New York pour agir à titre de célébrant pour le mariage de son frère.

Le père Montvila devait commencer sa vie dans ce e même ville au sein d’une paroisse pour les immigrants lituaniens. Le père Peruschitz, un moine bénédictin et enseignant, se dirigeait vers le Minnesota pour contribuer au lancement d’une école.

Ces hommes étaient liés par ce qui les dé nissait : leur sacerdoce. Toutefois, ils avaient également une autre qualité en commun. Ils étaient des hommes ordinaires. Aucun d’entre eux n’était considéré comme remarquable par ses supérieurs.

La principale raison pour laquelle le père Peruschitz avait été choisi pour se rendre aux États-Unis était qu’il était jugé assez jeune pour pouvoir s’adapter au dé . Il était connu comme un bon prêtre et un bon moine par ses frères moines à l’abbaye de Scheyern, mais il ne se démarquait pas autrement. En e et, après sa mort, le monastère eut du mal à dire quoi que ce soit à son sujet, si ce n’est qu’il avait connu sa n comme tout moine se doit de le faire.

Ordonné prêtre en 1902, le père Byles avait eu des problèmes de santé pendant des années. Il avait commencé son ministère à Londres, mais avait bientôt été envoyé à la campagne d’Essex pour échapper au stress de la vie urbaine. Une petite paroisse rurale convenait bien à ses dons et ses aptitudes.

Le père Montvila, qui était vicaire dans ce qui est aujourd’hui le nord-est de la Pologne, s’occupait des besoins spirituels des uniates, les catholiques du rite oriental dont la présence n’était pas bienvenue dans la Russie tsariste. Par conséquent, les autorités lui avaient refusé l’autorisation d’agir comme prêtre dans son pays d’origine. Pour qu’il puisse encore une fois servir de prêtre, ses supérieurs avaient décidé de l’envoyer aux États-Unis, où son frère, qui vivait à Brooklyn et qui avait payé une partie de son billet sur le Titanic, l’a endait.

« Au milieu d’eux se trouvait une grande figure… [qui] a grimpé sur une chaise ou une grosse corde enroulée pour être bien en vue au-dessus des autres. Ses mains étaient tendues comme s’il prononçait une bénédiction. »

Une illustration d’un artiste inconnu représente le RMS Titanic alors qu’il coule le 15 avril 1912, à environ 685 kilomètres nautiques de la côte de Terre-Neuve.

Les trois prêtres catholiques à bord du Titanic , le père Thomas Byles, le père bénédictin Josef Benedikt Peruschitz et le père Juozas Montvila, ont tous refusé une place sur les bateaux de sauvetage, restant à bord pour donner aux passagers l’absolution et les diriger dans la prière.

En lisant leurs biographies, on peut facilement s’imaginer la vie ordinaire, du moins aux yeux du monde, qui les entendait de l’autre côté de l’Atlantique. Pourtant, à bord du Titanic, les trois hommes ont reçu un appel dans un appel, car leur vocation au service sacerdotal a pris un virage imprévu.

Les survivants décriraient plus tard le père Byles et le père Peruschitz célébrant la sainte messe chaque jour pour les passagers de l’entrepont et passant du temps avec les passagers de la bibliothèque du navire. Lawrence Beesley, un enseignant de l’Angleterre, qui a écrit un livre sur son expérience à bord du Titanic, a raconté : « Au milieu de la salle se trouvent deux prêtres catholiques, l’un est probablement irlandais et il lit tranquillement, l’autre, sombre, barbu, avec un chapeau à large bord, parle à un ami en allemand et lui explique clairement un passage de la Bible ouverte devant lui. »

Le samedi 13 avril, le père Byles a entendu des confessions pendant des heures en préparation pour le lendemain : le deuxième dimanche de Pâques, autrefois appelé la Quasimodo, et aujourd’hui connu comme le dimanche de la Divine Miséricorde. Le 14 avril, il a prononcé une homélie, en anglais et en français, sur le thème « nos prières et les sacrements de l’Église sont des bateaux de sauvetage spirituels qui nous ramènent à Dieu »; le père Peruschitz a prononcé l’homélie en allemand et en hongrois. Les deux prêtres ont parlé de l’importance d’avoir un « bateau de sauvetage sous forme de consolation religieuse en cas de naufrage spirituel ».

SAUVER DES VIES ET DES ÂMES

Plus tard ce e nuit-là, lorsque tous les passagers avaient compris que le navire avait frappé un iceberg, le père Byles et le père Peruschitz sont descendus dans l’entrepont, où la peur virait en panique su ocante. Les prêtres ont rapidement réalisé que sauver

des âmes était encore plus important que sauver des vies. Il est aussi possible qu’ils aient senti que Dieu les avait préparés pour ce moment.

Par rapport aux autres prêtres, on en sait peu sur ce que le père Montvila a fait ce soir-là. Les rapports indiquent simplement que « le jeune prêtre lituanien, Juozas Montvila, a servi sa vocation jusqu’à la n ». Il existe toutefois des témoignages du père Byles et du père Peruschitz, et l’image qui s’en dégage est remarquable.

Un témoin oculaire a déclaré à la revue America : « Lorsque l’agitation s’est transformée en peur, tous les catholiques à bord ont demandé l’aide des prêtres avec la plus grande ferveur. Les deux prêtres ont incité ceux qui allaient mourir à faire acte de contrition et à se préparer à rencontrer le visage de Dieu. »

Ensuite, les prêtres ont commencé à organiser l’évacuation des femmes et des enfants, les escortant vers le pont supérieur tout en récitant le rosaire et en donnant l’absolution générale. Des témoins ont rapporté par la suite que la principale qualité du père Byles était sa présence d’esprit.

Bertha Moran, une travailleuse du vêtement irlandaise voyageant en troisième classe, déclara à e Evening World : « Tout en continuant à réciter les prières, il nous a conduits à l’endroit où les bateaux étaient abaissés. Aidant les femmes et les enfants, il leur a dit des mots de réconfort et d’encouragement. » Après s’être assuré que les femmes et les enfants étaient en sécurité à bord d’un bateau de sauvetage, il a refusé une o re de se joindre à eux.

Ellen Mockler, une autre jeune femme irlandaise, déclara : « Je suis montée dans le dernier bateau de sauvetage. À mesure que nous nous éloignions lentement du navire, je pouvais entendre clairement la voix du prêtre et la réponse à ses prières. Les voix sont devenues de plus en plus faibles, jusqu’à ce que

Le Titanic, ancré à Southampton, en Angleterre, le 10 avril 1912. Il était le plus grand navire au monde au moment de son voyage inaugural.

je n’entende que des murmures de [l’hymne] « Plus près de toi mon Dieu » et les cris des personnes laissées derrière. Les hommes qui ramaient dans notre bateau de sauvetage nous ont dit que ce n’était pas des cris que nous entendions, mais bien des chants, mais nous savions que ce n’était pas le cas. »

Charlo e Collyer, une autre passagère de ce dernier bateau de sauvetage, a dit aux journalistes : « Sur le pont que je venais de qui er, environ 50 hommes s’étaient réunis. Au milieu d’eux se trouvait une grande gure… [qui] a grimpé sur une chaise ou une grosse corde enroulée pour être bien en vue au-dessus des autres. Ses mains étaient tendues comme s’il prononçait une bénédiction. … le père Byles était là pour diriger ces hommes condamnés dans la prière. »

Le navire a finalement coulé vers 2 h 20, sa poupe s’élevant haut dans les airs avant de plonger dans les eaux glaciales de l’Atlantique Nord. Les trois prêtres n’ont plus jamais été revus. On leur avait tous offert une place sur un

bateau de sauvetage; ils avaient tous décliné l’offre.

En lisant les récits de ces événements, il est facile de supposer, ou d’espérer, que l’on agirait également avec une telle intégrité. Pourtant, il est important de se rappeler que dans la dernière heure à bord du Titanic, la terreur pure régnait. C’est dans ce contexte que les derniers moments du père Byles, du père Peruschitz et du père Montvila doivent être médités. Le moment où il est devenu évident que le navire était condamné et qu’il n’y avait pas assez de bateaux de sauvetage pour tous les passagers exigeait plus que le courage d’un héros, il exigeait le courage d’un martyr.

Mon Dieu, plus près de toi, plus près de toi! C’est le cri de ma foi, plus près de toi; Dans le jour où l’épreuve déborde comme un euve; Garde-moi plus près de toi, plus près de toi! ✢

K.V. TURLEY, écrivain, journaliste et cinéaste basé à Londres, est le correspondant britannique du National Catholic Register.

PLUS QUE DES BÂTIMENTS

Avec le soutien de l’Ordre, des experts en conservation créent des balayages numériques des églises de l’Ukraine pour protéger le patrimoine culturel du pays

Par

Karolina Świder

Les neuf tours de la cathédrale Holy Trinity du 18e siècle à Novomoskovsk, en Ukraine, s’élèvent majestueusement vers les cieux. La silhoue e de ce e église orthodoxe, la plus grande église bâtie entièrement en bois en Ukraine, est vraiment exceptionnelle. Son groupement de tours, chacune couronnée d’un dôme en forme de poire, rappelle une petite ville plutôt qu’un seul bâtiment. L’église a été construite, incroyablement, sans un seul clou.

Malheureusement, ce e perle de ce que l’on appelle l’architecture « baroque cosaque », est située à moins de 75 km de la ligne de front actuelle entre l’Ukraine et la Russie. Les missiles si ent régulièrement au-dessus de ses tours. Et elle est loin d’être la seule église menacée par la guerre. En date de février 2024, l’Organisation des Nations Unies a con rmé des dommages à près de 130 bâtiments religieux depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

En réponse à ce e menace, des conservationnistes courent contre la montre pour créer des dossiers détaillés sur les églises historiques de l’Ukraine, un projet auquel ils s’a aquent avec l’appui des Chevaliers de Colomb et de Red Arch Cultural Heritage Law & Policy Research, un organisme sans but lucratif des États-Unis spécialisé dans la protection du patrimoine culturel. Depuis octobre 2023, des experts et des étudiants utilisent de l’équipement de numérisation laser nancé par les Chevaliers de Colomb pour produire des modèles 3D des structures en bois vulnérables, images qui pourraient être utilisées pour restaurer ces structures si elles venaient à être endommagées.

Chaque église détruite par le con it sonne le glas d’une partie du patrimoine culturel et artistique de l’Ukraine. Aux dires de Youriy Maletskiy, député d’État, les Chevaliers de Colomb, qui comptent plus de 2 000 membres en Ukraine, ont la responsabilité d’agir.

« C’est par l’entremise de l’architecture, des églises qui existent, que l’on peut comprendre l’essentiel de la spiritualité des habitants d’un pays, explique monsieur Maletskiy. Notre tâche est de préserver ce patrimoine pour les générations futures et de le multiplier. »

INESTIMABLE, NON INVINCIBLE

Il ne s’agit pas du premier projet des Chevaliers lié à la reconstruction. En 2017, dans la ville de Karamles, en Irak, libérée de Daesh, les Chevaliers de Colomb ont fait don de 2 millions de dollars pour

De gauche à droite, l’expert en conservation Yuri Yanchyshyn; Carolyn Guile, directrice générale de Red Arch Cultural Heritage Law & Policy Research; et Mykola Bevz de l’Université nationale polytechnique de Lviv, avec l’un des numériseurs actuellement utilisés pour recueillir des données sur les églises ukrainiennes historiques.

aider sa reconstruction. Les fonds ont permis la restauration de plus de 500 maisons, ainsi que l’église locale de St Addai.

Ce e fois-ci, l’Ordre, en collaboration avec Red Arch, vise à prévenir la perte d’un patrimoine religieux et culturel inestimable.

« Lorsque l’invasion à grande échelle de l’Ukraine a commencé le 24 février 2022, la première chose à laquelle tout le monde pensait était évidemment de protéger la vie et de protéger les civils », a déclaré Carolyn Guile, directrice générale de Red Arch. Mais, elle a ajouté : « Il existe un lien direct entre la protection et le soutien de la vie civile et de la culture, et la protection du patrimoine culturel créé et utilisé par les gens. On pourrait dire qu’une a aque délibérée sur le patrimoine culturel d’une société est une forme d’épuration culturelle. »

Photo par Marcin Jończyk

La cathédrale Holy Trinity à Novomoskovsk, la plus grande église en bois de l’Ukraine, a été l’un des premiers bâtiments numérisés par l’équipe de conservation. La structure du 18e siècle, photographiée ici en octobre, est située à moins de 120 km de la ligne de front actuelle entre les forces ukrainiennes et russes.

Les Ukrainiens sont très conscients de cela : ils lu ent pour la reconnaissance et la préservation de leur identité culturelle depuis des siècles. Au 19e siècle, l’Empire russe est même allé jusqu’à interdire la construction d’églises en bois sur le territoire de l’Ukraine a n de diluer la spéci cité de la conception ukrainienne. Néanmoins, aucun pays d’Europe n’a aujourd’hui autant d’églises en bois que l’Ukraine.

« Ces monuments se démarquent vivement en matière de formes et de technologies architecturales. »

explique Mykola Bevz, vice-président du Comité national ukrainien du Conseil international des monuments, et chef du Département de l’architecture et de la conservation de l’Université nationale polytechnique de Lviv.« Ils sont complètement di érents des églises norvégiennes, des églises polonaises, complètement di érents des églises russes ».

Les bâtiments varient en structure, en style et en technique de construction selon la région, mais ils ont tous au moins une chose en commun : « Ils sont très délicats », a déclaré M. Bevz, dont le département travaille en étroite collaboration avec Red Arch dans le cadre du projet. « Elles peuvent facilement brûler. Il n’est pas même nécessaire de tirer sur elle : même un feu à une certaine distance peut les faire s’embraser. »

Les premiers balayages numériques ont eu lieu cet automne dans l’est de l’Ukraine, près du front. Pour commencer, monsieur Bevz et ses collègues ont sélectionné 11 des exemples les plus précieux d’architecture en bois et sacrée dans la région, la plupart du 18e siècle et du début du 19e siècle. L’équipe a travaillé avec un sentiment d’urgence dans les zones exposées de l’est où s’a arder peut être dangereux. Le processus peut prendre de 10 heures à quelques jours, selon le degré de complexité de l’architecture et la nécessité d’un travail rapide, parmi d’autres facteurs.

Leurs numériseurs utilisent des lasers pour prendre des millions de mesures de chaque bâtiment et des logiciels peuvent rendre les données, appelées nuage de points, dans un modèle tridimensionnel. Ces informations peuvent être utilisés de nombreuses façons : Non seulement elles fournissent un dossier

À gauche : L’équipement de numérisation laser est utilisé à l’intérieur de l’église Intercession of the Most Holy Theotokos à Fastiv, en Ukraine, en février. • Page ci-contre : Ihor Bokalo (à gauche), professeur agrégé à l’Université nationale polytechnique Lviv, discute avec des membres du Conseil 17740 Sts. Borys and Hlib à Fastiv et le père Stanislav Radchuk (à droite), alors qu’il travaille à la numérisation de l’église Intercession of the Most Holy Theotokos en février. Le père Radchuk est un prêtre à l’église, ainsi qu’un aumônier militaire de l’Église orthodoxe de l’Ukraine.

numérique d’éléments d’architecture uniques en leur genre à des ns d’étude et de recherche, mais elles perme ent également une reconstruction ou une conservation dèles.

« Chaque église est comme un organisme vivant. Elle tombe très souvent malade, tout comme une personne », a déclaré monsieur Bevz. « La technologie numérique nous permet de modéliser l’objet, de repérer toutes ses maladies. Puis nous pouvons poser des diagnostics complexes. »

Les images pourraient également être utilisées dans de futures interventions juridiques liées aux a aques sur le patrimoine culturel.

« La plupart des collections des musées ukrainiens ne sont pas numérisées », explique Yuri Yanchyshyn, un expert en préservation du bois qui participe du projet depuis ses débuts. « Cela pose un énorme problème, car certaines des œuvres d’art volées, des musées de Kherson ou de Marioupol par exemple, ne seront jamais retournées à l’Ukraine, car il est impossible de prouver, devant les tribunaux, que ces objets appartenaient à ces musées. »

Bien que l’architecture sacrée ne puisse pas être volée, elle peut être détruite et les balayages laser peuvent servir de preuve juridique pour démontrer qu’une église détruite a existé.

POUR LE PRÉSENT ET POUR L’AVENIR

Les experts qui numérisent les églises sont motivés non seulement par leur fascination pour l’architecture, mais aussi par leur reconnaissance de l’importance de ce projet pour les habitants de l’Ukraine.

« Dans le cadre de la numérisation en équipe, nous avons constaté à quel point les gens de la région étaient reconnaissants et heureux de voir se dérouler ce e activité, a expliqué madame Guile. Cela les touchait. »

Les paroissiens s’intéressent activement aux progrès du projet. Un homme de Novomoskovsk, une ville de près de 70 000 habitants dont le nom deviendra bientôt « Nova Samar », a déjà envoyé à monsieur Bevz une douzaine de le res pour obtenir des mises à jour sur la cathédrale Holy Trinity : il s’inquiète de son église.

Photo par Andrey Gorb

À Fastiv, où l’église de l’Intercession a été numérisée en février, le père Vitalii Martsyniuk s’est exprimé sur l’importance de l’architecture sacrée dans la vie des Ukrainiens : « Chaque fois que l’ennemi est venu détruire notre culture, notre langue, nos traditions, les églises ont été les premières cibles, car elles sont une façon d’unir les gens et constituent l’identité d’une nation », a déclaré l’abbé Martsyniuk, aumônier du Conseil 17740 Sts. Borys and Hlib.

« Ces églises ont une grande valeur », a ajouté Oleksandr Kvechuk, membre du même conseil. « C’est notre histoire, notre culture. Les détruire, c’est détruire notre histoire. Sans histoire, il n’y a pas d’avenir. »

Ihor Bokalo, professeur agrégé au Département de l’architecture et de la conservation de l’Université nationale polytechnique de Lviv, a déclaré que le projet de numérisation lui a permis de mieux comprendre l’objectif de son travail.

« Il ne s’agit pas de la conservation elle-même : nous pensons plutôt aux personnes qui utilisent l’objet, dit-il. Nous avons compris l’importance de sa préservation pour les générations futures. »

L’Ukraine comptant entre 800 et 2 000 églises en bois, il reste encore beaucoup de travail pour l’équipe de numérisation. Une fois que les deux dernières églises de la liste initiale de 11 églises seront terminées, l’équipe se tournera vers 25 autres structures.

Red Arch vise également à faire progresser la recherche et l’éducation en Ukraine. « Nous aimerions soutenir l’acquisition d’équipement pour les laboratoires de conservation ukrainiens a n qu’ils puissent être à la ne pointe de leur propre recherche en conservation », a expliqué madame Guile.

L’école d’architecture de Kharkiv a déjà invité Mykola Bevz et ses élèves à Odessa, dans le sud de l’Ukraine, pour une démonstration et une formation sur l’utilisation du nouvel équipement de numérisation. Le centre historique de la ville est inclus dans la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO des monuments historiques dotés de la protection juridique internationale.

Le projet, lancé par Red Arch en partenariat avec les Chevaliers de Colomb, va bien au-delà de la préservation de la culture et de l’architecture matérielles. Les églises numérisées sont importantes, surtout en ce qui concerne les gens : ceux qui les ont construites il y a des siècles, ceux qui les fréquentent aujourd’hui et les générations futures qui y trouveront une partie particulière de leur identité nationale.

Il demeure possible que soit détruite la cathédrale Holy Trinity à Novomoskovsk, encore vulnérable. Mais elle pourra maintenant être recréée et ne sera pas oubliée.

« J’aimerais vraiment exprimer notre profonde gratitude aux Chevaliers de Colomb pour leur partenariat dans ce projet et pour leur reconnaissance immédiate de son importance », a déclaré madame Guile. « Les structures comme celles-ci sont importantes non seulement pour la santé spirituelle des communautés locales, mais aussi pour leur vie. »

Pour en savoir plus sur les travaux du Fonds de solidarité pour l’Ukraine des Chevaliers de Colomb, visitez le site kofc.org/lukraine. ✢

KAROLINA ŚWIDER écrit depuis Cracovie, en Pologne.

Photo par Andrey Gorb

LUMIÈRE ET VIE au milieu du deuil

Chaque Pâques, alors qu’un chœur unifié d’Alléluias s’élève de l’Église, nous invitons Jésus à dissiper les ténèbres par la joie et l’espoir

Par Amy Welborn

Pendant le carême, nous abordons la mort de front. Marcher avec Jésus au calvaire, mort du soi, mort du péché. Le carême se vit toujours dans le contexte de la mort.

En 2009, mon carême a été marqué par un autre type de mort : celui du genre bien terrestre, celui de l’enveloppe mortelle. À peine quelques semaines avant le mercredi des Cendres, à l’âge de 50 ans, mon mari s’est écroulé au sol alors qu’il venait tout juste de commencer à s’entraîner sur un tapis d’exercice. La femme qui était sur le tapis d’exercice à côté de lui a partagé plus tard avec moi ce qu’elle avait vu. Elle avait la certitude qu’il était mort sur le coup.

C’est donc ainsi que s’est passé mon carême, avec mes deux jeunes ls, âgés de 7 et 4 ans, dans une ville où nous venions tout juste d’emménager quelque mois auparavant. Je n’ai pas eu de problème à me concentrer sur Dieu, à me détacher des biens matériels, à vivre sobrement et sans ostentation; pas de problème à beaucoup prier. Beaucoup.

Mais qu’est-ce qui a suivi tout cela? Le carême que j’ai vécu le plus naturellement du monde, sans avoir à forcer, a été ironiquement suivi de la période de Pâques la plus di cile de toutes. Je me souviens très bien de ce moment où, alors que je me tenais debout durant la messe de la Veillée pascale ce e année-là, j’ai chanté le premier Alléluia. Oui, je chantais avec tout le monde, mais je le faisais plus par devoir qu’autre chose, parce que cela m’était soudain apparu vraiment étrange et di cile à ce moment-là. Au point où je n’ai pas pu m’empêcher de me demander : Est-ce que je crois vraiment à ça?

« UN ÉLAN DU CŒUR »

C’est une question qui vaut la peine que nous nous posions régulièrement pendant que nous prions, chantons et proclamons. Est-ce que je crois vraiment en « Notre » Père, et pas seulement en le mien? Est-ce que je crois vraiment que les cieux et la terre sont pleins de la gloire de Dieu? Est-ce que je me repens vraiment du fond du cœur?

Je ne sous-entends pas ici que nous ne devrions prononcer les paroles que lorsque nous les comprenons parfaitement et que nous les acceptons sans la moindre réserve. Je ne fais qu’aborder la question sous un autre angle : Comment le fait de prononcer les paroles peut-il m’aider à croire?

Il y a plusieurs sortes de prière. Nous prions en solitude silencieuse. Nous prions avec d’autres. Nous prions pour d’autres. Nous

prononçons les paroles, nous chantons, nous faisons les signes. Nous méditons sur l’Écriture. Nous ré échissons à la présence de Dieu dans Sa création. Tout cela, comme l’a dit Sainte érèse de Lisieux, c’est « un élan du cœur, c’est un simple regard jeté vers le ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie ».

La façon la plus ancienne d’exprimer les élans de nos cœurs est par les paroles et les formules qui nous ont été transmises, et qui sont même des cadeaux divins : les Psaumes, les mots mêmes de Jésus; les prières de notre tradition; les mots et les structures de la liturgie. Des mots comme Alléluia

Saint Paul dit dans sa le re aux Romains que nous ne savons pas prier comme il faut. Il ne veut pas dire par là que nous avons besoin de suivre un cours pour prier, mais plutôt que nous n’avons pas d’idée claire de ce pourquoi nous prions; pas d’idée claire de ce dont nous avons vraiment besoin. Notre compréhension de nousmêmes est limitée, surtout dans le contexte cosmique. Demandez un peu pour voir à Job ce que Dieu avait à lui dire à ce sujet.

Mais, nous dit Paul, l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse. Et puisque l’Esprit Saint habite l’Église et l’a guidée au cours des siècles, l’une des façons dont l’Esprit Saint nous aide à prier est par la prière de ce e même Église.

S’il m’arrive d’avoir l’impression que je n’ai pas besoin de me faire pardonner, et encore moins de pardonner aux autres, en priant le Notre Père, mon moi rebelle se verra guidé dans la bonne direction. S’il m’arrive de me sentir au désespoir, prier le Psaume 23 me fera retrouver la sérénité beaucoup sûrement que ne pourrait jamais le faire mon ramassis de raisonnements solipsistes. S’il m’arrive de me sentir seule dans l’univers, me rendre à la messe et m’unir en communion avec les autres, avec le Seigneur, et avec toutes les personnes dans les cieux, me rappellera des plus décidément que je ne le suis pas.

Aussi, chaque année, lorsque nous nous rassemblons autour de la lumière scintillante du cierge pascal, nous revenons au mot que nous avions laissé derrière nous depuis plusieurs semaines, et nous chantons : Alléluia!

De la foule qui remplit chaque église lors de la Veillée pascale, de toutes ces foules qui font monter leur voix partout à travers le monde, quelle est la source de leurs Alléluias? Chez chaque personne, de la première jusqu’à la dernière, la joie existe, grandit, et

fait l’objet d’une lu e pour son existence dans le contexte du deuil. Pas seulement le deuil lié à la mort d’une personne chère ou celui lié à l’inéluctabilité de notre propre mort. Les Alléluias sont chantés par des personnes qui vivent un deuil lié à la perte de leur mariage; par des personnes qui ont perdu leur famille parce qu’elles en ont été ostracisées, par des personnes qui ont perdu leur raison d’être, ou encore qui ont perdu la force de leur foi et qui se sont mises à douter. L’Alléluia résonne d’un Corps dont les membres ont perdu leur jeunesse, leur santé, leur emploi, leurs rêves.

Au milieu de ce grand deuil, l’Esprit Saint nous enseigne à prier. Alléluia

APPELÉS PAR NOTRE NOM

Nous pouvons retrouver dans la première Pâques le miroir de nos propres moments de Pâques marqués par le deuil, dans le cœur des femmes assemblées au tombeau.

Luc nous dit que Jésus avait guéri Marie Madeleine d’une profonde possession. Possédée par sept démons, la pauvre Marie était complètement engloutie dans les ténèbres. Puis Jésus était entré dans sa vie et l’avait délivrée des ténèbres. Que pouvait-elle faire d’autre que le suivre?

Elle était donc présente au tombeau, toujours en train de le suivre. Y étant venue par devoir religieux, profondément endeuillée, elle a eu le choc de voir que le tombeau était vide. Où est Jésus? Un instant. Un homme est là, qui lui demande pourquoi elle pleure. Elle lui en explique la raison. Que dit-il ensuite? Son nom : Marie.

Il vit! Il conquiert les ténèbres, la mort et le deuil dans chacune de nos vies, aujourd’hui et pour toujours, et nous appelle, nous aiguillonne, même, à la lumière et la vie. Pas de façon abstraite, pas de façon impersonnelle, mais en nous appelant par notre nom.

Aussi, bien que chacun d’entre nous qui chantons Alléluia à

Un homme est là, qui lui demande pourquoi elle pleure. Elle lui en explique la raison. Que dit-il ensuite? Son nom

: Marie.

Pâques vit dans un monde de deuil, il se trouve que nous sommes aussi appelés par notre nom, baptisés, en communion avec l’Eucharistie, et nous sommes revenus un tout maintenant, pas seulement en raison de notre humanité partagée, et pas même en raison de l’expérience humaine commune du deuil, mais parce que Jésus est vivant. Même dans ce mystère de la sou rance qu’est la vie sur terre, Il nous apporte lumière et vie.

Il peut nous arriver de ne pas le sentir. Il pourra encore arriver que nous soyons confus, tristes, et même fâchés, et nous aurons certainement du mal, mais le cycle de la liturgie, la prière qui nous a été donnée, qui chaque année nous amène à traverser ce rythme de vie, de mort et de lumière, nous force à aller au-delà de nos propres limites et à entendre la bonne nouvelle, et ce parfois même en dépit de nous-mêmes.

Après tout, aucun d’entre nous n’arrive sans la moindre préparation à ce moment qu’est l’Alléluia, n’est-ce pas? Car Dieu est à l’œuvre dans nos vies, nous guidant, nous murmurant.

Pour moi, le premier indice que Alléluia pouvait être possible m’a été révélé alors que j’étais près du cercueil de mon mari. J’avais redouté ce moment. Je n’avais pas vu son corps depuis l’hôpital, mais même malgré cela, je peinais à trouver le courage de m’approcher.

C’est en tremblant que me suis approchée de son cercueil ouvert. Il était impossible que seulement quelques jours avant, il était en vie, et que maintenant il soit disparu de nos vies pour toujours. Voir son corps sans vie? Terri ant, ridicule, choquant même.

Mais j’y suis arrivée, et j’ai regardé, en n. Ce que j’ai vu était familier, mais étrange, parce qu’il y avait quelque chose qui manquait; et ce qui manquait, c’était simplement... lui. À ce moment-là, très précisément à ce moment, j’ai entendu une voix, un souvenir, des mots que j’avais déjà entendus à plusieurs reprises qui me sont revenus à la mémoire; les mots de Jésus à Marie Madeleine : Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts?

C’était un choc, mais d’un autre genre, celui-là. Alors que j’étais là à ne pas reconnaître mon mari, j’ai reconnu autre chose : une ancienne vérité familière que j’avais déjà entendue, à propos de laquelle j’avais même écrit et que j’avais même enseignée, mais à laquelle, dans ma faiblesse, j’avais résisté.

Oui, le tombeau est vide. Alléluia. ✢

AMY WELBORN est une rédactrice indépendante basée à Birmingham, en Alabama, et auteure de nombreux livres sur la foi catholique et la spiritualité, destinés aux enfants, à la jeunesse et aux adultes.

Des Chevaliers du Conseil 11005 St. Edward’s à Winnipeg, au Manitoba, se réunissent près de la grotte mariale à l’église St. Edward the Confessor après une bénédiction du père Rainerio Sarce, pasteur et aumônier du conseil. Les Chevaliers ont réparé la statue, reconstruit la grotte et restauré le monument commémoratif de la paroisse consacré aux enfants à naître, qui avaient été la cible de vandales en 2022.

UNE TROUSSE DE MESSE

POUR LE NOUVEAU PRÊTRE

Le Conseil 4315 Our Lady of Fatima de San Antonio a présenté une trousse de messe au père Luis José Barajas de la Garza, de l’église catholique St. Jerome, qui a été ordonné l’an dernier pour le diocèse de Mayagüez, à Porto Rico. Le conseil a appuyé le nouveau prêtre pendant sa formation séminariste avec des prières et des contributions nancières par le biais du programme de remboursement en soutien des vocations.

CHEVALIERS DE L’EUCHARISTIE

Des Chevaliers du Conseil 2055 Msgr. Blecha de Menomonie, au Wisconsin, et de l’Assemblée 1203 Pope John XXIII de Durand, ont aidé à mener une procession eucharistique dans le centre-ville de Menomonie. Plus de 100 personnes, dont des paroissiens de l’église catholique St. Joseph et des étudiants du Centre Newman de l’Université du WisconsinStout, ont participé à la procession qui s’est tenue sur les 800 mètres séparant l’église du Centre Newman, où elle s’est terminée par une bénédiction dirigée par le pasteur et aumônier du conseil, le père John Manohar.

PÈLERINAGE EXPRESS

Un groupe de séminaristes en première année de formation du diocèse d’Evansville, en Indiana, a visité cinq sanctuaires nord-américains dédiés aux saints et martyrs catholiques, en partie grâce à l’appui nancier du Conseil 8746 de Newburgh, en Indiana. Le conseil a fait don de plus de 5 000 $, amassés lors de son récent tournoi de golf à la meilleure balle, pour ce pèlerinage des séminaristes.

ROSAIRE VIVANT

Le Conseil 9053 d’Ocean City, au Maryland, a commandité un « rosaire vivant » pour 70 enfants et parents du programme d’éducation religieuse de la paroisse St. Luke et de l’église de la mission St. Andrew. Tout en priant ensemble les mystères lumineux, les familles ont également pu en apprendre davantage au sujet des saints liés à chaque mystère.

RETRAITE DES PRÊTRES

Le Conseil 4507 Bishop Hafey de High Point, en Caroline du Nord, a recueilli plus de 11 600 $ dans le cadre de son tournoi de golf annuel de bienfaisance, au pro t du fonds de retraite pour les oblats de St. Francis de Sales.

La Foi

NOURRIR LES FUTURS PÊCHEURS D’HOMMES

Plus de 300 personnes ont participé à un souper de collecte de fonds organisé par le Conseil 3476 Memorare à Seaford, dans l’état de New York, pour soutenir les vocations au sacerdoce. Quatorze séminaristes du diocèse de Rockville Centre ont reçu des chèques de 1 000 $ lors de l’événement, qui a commencé comme un petit-déjeuner de collecte de fonds il y a plus de 40 ans. Depuis, le conseil a recueilli environ 200 000 $ pour soutenir 25 séminaristes.

Les membres du Conseil 14223

Bishop John J. Kaising de la garnison Yongsan-Casey de l’Armée, à Séoul, en en Corée du Sud, transportent la canopée au-dessus du Saint Sacrement lors d’une procession eucharistique à l’extérieur de l’église catholique Our Lady, Queen of Peace au camp Humphreys.

La Famille

Travis Henry (à gauche) et Brad Bole du Conseil 7441 Holy Family de Chetola, au Kansas, préparent de la viande pour la vente annuelle de saucisses du conseil. Les Chevaliers ont amassé 3 500 $ pour l’équipe de tir à l’arc du district scolaire unifié 504 d’Oswego, afin d’aider les élèves à couvrir leurs frais de déplacement et d’hébergement pour une compétition hors de l’état.

JUGES À LA FOIRE DES SCIENCES

Des membres du Conseil 500 de Dayton, en Ohio, ont servi à titre de juges lors d’une foire des sciences à l’église catholique St. Peter de Huber Heights, commanditée par deux groupes d’enseignement à la maison, le groupe d’éducateurs à domicile John Paul the Great et la coopérative Immaculate HEART. Les Chevaliers ont évalué plus de 20 projets présentés par des élèves allant de l’école primaire à l’école secondaire.

ENRAYER LE CANCER

Le Conseil 12836 Santa Maria Gore i d’Edmonton, en Alberta, a fait don de 4 000 $ CA à la Société des enfants malades du cancer, recueillis lors du gala de collecte de fonds du conseil.

FOURNITURES SCOLAIRES

Plusieurs conseils du chapitre d’Erie, en Pennsylvanie, ainsi que l’Assemblée 943 Archbishop John Mark Gannon ont acheté pour 450 $ de fournitures scolaires au pro t du centre pour enfants Sarah A. Reed, qui o re des soins de santé mentale et pour troubles du comportement aux enfants, aux adolescents et aux familles.

CUEILLEURS DE LÉGUMES

Des membres du Conseil 15217 St. Catherine of Siena de Pi stown, au New Jersey, ont participé à un événement de cueille e de nourriture dans le cadre du programme « Un rang pour ceux qui ont faim » de l’organisation Grow-A-Row, qui cultive et récolte des produits pour les banques alimentaires locales, à la ferme Milford de l’organisation. Les bénévoles ont collecté su samment de nourriture pour nourrir plus de 84 000 personnes.

SOUPER SPAGHETTI

Les membres du Conseil 2032 Macdonald-O’Neill de Rhinelander, au Wisconsin, ont préparé et servi un souper spaghe i pour l’école catholique Nativity of Our Lord. Le souper a permis de recueillir plus de 8 800 $ pour acheter de l’équipement éducatif dont l’école avant grandement besoin

DERNIER SOUHAIT RÉALISÉ

Les Chevaliers du Conseil 11177

St. Katharine Drexel de Cape Coral, en Floride, ont récemment été contactés par une femme locale qui avait vu leur publicité pour leur prochain salon de l’auto caritatif. Le père de ce e femme, un passionné de voitures, était a eint d’une maladie terminale et savait qu’il ne vivrait sans doute pas encore assez longtemps pour assister à l’événement. Sa lle a donc demandé au conseil s’il était possible d’apporter les voitures pour que son père puisse les voir. En collaboration avec des clubs de voitures classiques locaux, les Chevaliers ont amené le spectacle au domicile de l’homme, qui a ainsi pu admirer six « muscle car ». L’homme est décédé une semaine plus tard.

En compagnie de membres de leurs familles, des Chevaliers du Conseil 4490 Bacnotan de La Union, à Luçon Nord, se préparent à planter des arbres à la paroisse St. Michael the Archangel. Le conseil a reçu pour cela du bureau de l’environnement et des ressources naturelles de la ville un don de 300 semis de divers arbres fruitiers, et il a collaboré avec le diocèse de San Fernando de La Union pour les distribuer entre près de 30 paroisses catholiques de la province de l’Union, afin que tous les fruits que donneront ces arbres puissent profiter aux membres dans le besoin de ces communautés.

Des membres du Conseil 14534 Commodore Barry se réunissent après une cérémonie d’exemplification tenue à l’Académie navale américaine d’Annapolis, au Maryland, en compagnie du père Curtiss Dwyer (à droite), aumônier de la Marine américaine, et du secrétaire financier, le capitaine de la Marine à la retraite Joe McInerney (à gauche). Le conseil a accueilli 17 nouveaux Chevaliers à l’exemplification, soit presque autant qu’il en comptait jusque-là dans ses e ectifs.

DISSERTATIONS ÉVANGÉLIQUES

Plus de 40 étudiants de l’école primaire Saint-Patrick, de l’Académie Sainte-Marie et du lycée catholique privé John F. Kennedy ont participé au concours de dissertation sur la citoyenneté catholique organisé par le Conseil 4012 Father John Lafarge, S.J. de Yorktown Heights, dans l’etat de New York. Dans leurs essais, les participants décrivent comment l’Église peut évangéliser à l’ère du numérique.

JAMAIS SEUL

Tous les deux mois, les membres du Conseil 13397 Genevieve of Paris de ibodaux, en Louisiane, préparent et livrent des repas à 40 paroissiens âgés de l’église St. Genevieve qui sont tenus de rester à leurs domiciles. Le programme du conseil est en activité depuis quatre ans.

REMISES À NEUF

Depuis 25 ans, le Conseil 3753 Marian de Norwood, en Pennsylvanie, collabore avec le club des Lions de Spring eld pour recueillir des lune es et des téléphones cellulaires usagés à réparer et à donner aux personnes dans le besoin. Plus de 20 000 paires de lune es ont été envoyées vers des pays en développement par l’entre-

mise de ce partenariat, et 5 000 téléphones cellulaires ont été donnés à des personnes en situation d’itinérance.

DÉMONSTRATION ÉCOLOGIQUE

Des Chevaliers du district no. 16 de Luçon Sud et des membres de leurs familles ont participé à une manifestation sous le thème « Sauvez notre coucher de soleil, sauvez la baie de Manille » l’an dernier au parc Rajah Sulayman. Un groupe formé en 2019 pour promouvoir l’encyclique Laudato Si’ du pape François a organisé l’événement en opposition aux projets de développement proposés pour le long de la baie de Manille, qui pourraient nuire aux écosystèmes locaux.

« NOUS TENONS CES VÉRITÉS…

»

Le Conseil 12302 Queen of the Most Holy Rosary de Spring Grove, en Illinois, a acheté des copies de la Déclaration d’Indépendance et de la Constitution des États-Unis à reme re à environ 500 élèves de l’école secondaire communautaire Richmond-Burton. Le conseil fait don de ces livrets chaque année depuis 2019 pour éduquer les élèves au sujet des principes et des valeurs sur lesquels les États-Unis ont été fondés.

La Communauté

Des Chevaliers de l’Assemblée 1613 Rappahannock de Fredericksburg, en Virginie, se tiennent au garde-à-vous lors de la cinquantième cérémonie annuelle de la Journée de la liberté de religion de l’Assemblée, au centre-ville de Fredericksburg. Mgr John Cregan, aumônier d’État adjoint, a prononcé une allocution, et le Député d’État Patrick Rowland a déposé une couronne sur le Thomas Je erson Religious Freedom Monument. Les membres du Conseil 4034 de Fredericksburg et du Conseil 10246 de Battlefield ont aidé à organiser l’événement.

UN PIQUE-NIQUE POUR LA CHARITÉ

Depuis les années 1960, les membres du Conseil 1216 de Crookston, au Minnesota, organisent un pique-nique pour les résidents et le personnel de la résidence Benedictine Living Community de Crookston. Ce e année, les Chevaliers ont servi un dîner de doré jaune à plus de 170 personnes.

CI-DESSUS À

DROITE: Photo par Ellen Miles

La Vie

UNE PLONGÉE D’UN

MILLION DE DOLLARS

Les Chevaliers de Colomb de la Virginie ont récemment a eint un jalon majeur dans leur soutien aux Jeux olympiques spéciaux : Depuis 2013, les Chevaliers ont recueilli plus de 1 million de dollars pour les Jeux olympiques spéciaux de Virginie en participant à des événement annuel de plongeon polaire. Les fonds amassés par les Chevaliers chaque année sont alloués pour couvrir les coûts associés aux championnats d’automne de la Virginie pour les Jeux olympiques spéciaux.

Giuseppe Petruso (à droite), Chancelier du Conseil 5911

St. Anastasia à Little Neck, dans l’état de New York, et un membre de la troupe de Scouts 153 de Douglaston aident une personne à donner son sang lors d’une collecte organisée par le Conseil 5911 à la paroisse St. Anastasia. Il y a 50 ans maintenant que le conseil organise ainsi annuellement deux collectes de sang.

Des membres du Conseil 2104 Phil Sheridan de Sheridan, au Wyoming, ainsi que du personnel du Centre de grossesse Legacy, déchargent un grand nombre de couches et d’autres fournitures pour bébés que les Chevaliers ont recueillies auprès des paroissiens de l’église catholique Holy Name. Le conseil a fréquemment soutenu le centre au cours de la dernière année, en faisant don de plus de 5 200 $ en argent et en fournitures, avec un don supplémentaire de 400 $ fourni grâce au programme ASAP (aide et soutien après la grossesse).

PRENEZ CECI ET DOUBLEZ-LE

Le Conseil 3550 Archbishop omas J. Walsh de Ridge eld, au New Jersey, a fait don de 25 000 $, soit les intérêts provenant des fonds investis par le conseil après la vente de l’immeuble de sa société locale, à Several Sources Shelters, un organisme qui sert les mères dans le besoin et leurs bébés. Un don équivalent du Conseil d’État du New Jersey a porté le montant à 50 000 $, que le Conseil Suprême a lui-même égalé dans le cadre de l’Initiative Échographie. Several Sources entend utiliser près de 60 % du don de 100 000 $ pour acheter une unité d’échographie mobile, et le reste des fonds sera utilisé pour acheter des appareils d’échographie pour le centre de sonagramme Our Gi of Hope.

UNE CULTURE D’INCLUSION

Au cours de la dernière année, le Conseil 3954 Queen of Peace de Lake Zurich, en Illinois, a amassé 12 500 $ grâce à ses repas de poisson de carême, à ses collectes de fonds hebdomadaires et à sa collecte de fonds annuelle pour les personnes han-

dicapées. De ce qu’il a recueilli, le conseil a fait don de 7 200 $ au centre Mount St. Joseph, qui s’occupe des femmes ayant des dé ciences intellectuelles et développementales; de 3 600 $ au centre pour l’indépendance, qui o re de la thérapie motrice aux enfants et aux jeunes adultes handicapés; et de 1 200 $ au programme SPRED, qui donne aux enfants handicapés la possibilité de participer à la vie liturgique de la paroisse St. Francis de Sales.

DES PRIÈRES POUR LA VIE

Suite à l’annulation, à peine quelques jours avant sa tenue, d’une manifestation Pro-vie qui devait avoir lieu au Capitole de l’état de Washington, à Olympia, le Conseil 1629 Valley-All Saints de Puyallup, dans l’état de Washington, a réagi rapidement pour organiser un rosaire Pro-vie à la paroisse All-Saints, auquel plusieurs douzaines de paroissiens ont participé.

Veuillez soumettre les activités de votre conseil à l’adresse knightsinaction@kofc.org

MEXIQUE

Des Chevaliers de plusieurs conseils locaux et des membres de leurs familles, accompagnés par des dirigeants du Conseil d’État du Nord-Est du Mexique, portent des pancartes indiquant « Me Late El Corazón », ou « Mon cœur bat », pendant une marche pour soutenir les femmes et la vie à Monterrey lors de l’automne dernier.

Le Député d’État de l’Ontario, Bruce Poulin (à gauche), présente un rosaire au capitaine de l’armée Richard Bernier, aumônier du Régiment royal écossais du Canada, également connu sous le nom de « Black Watch ». Le Conseil d’État de l’Ontario a fait don d’environ 30 rosaires, des répliques d’un rosaire remis aux soldats durant la Première Guerre mondiale, au capitaine Bernier, pour distribution aux membres du service.

CANADA

Des Chevaliers du Conseil 17645 St. John Paul II de Szczekociny transportent des fleurs destinées à être placées sur la tombe du Soldat inconnu de la ville lors d’une cérémonie tenue à l’occasion de la Journée nationale de l’indépendance. Le conseil a également o ert une garde d’honneur pour une messe spéciale précédant la cérémonie à la paroisse St. Bartholomew the Apostle.

CI-DESSUS

Photo par Carlos Elizondo

POLOGNE

UKRAINE

Les résidents d’Avdiivka dans l’est de l’Ukraine tiennent des colis de ravitaillement livrés à la ville le 7 janvier par les membres du Conseil 16649 Poltova. La ville de la région de Donetsk en Ukraine est le site de combats féroces depuis l’automne; elle est tombée aux mains des troupes russes en février.

ÉTATS-UNIS

Lors d’un événement de préparation de repas à Morgantown, en VirginieOccidentale, des dirigeants des C de C célèbrent le jalon de plus de 1 million de repas préparés par les Chevaliers pour les familles dans le besoin, en partenariat avec Cross Catholic Outreach. À partir de la gauche : Terry Waters, un employé de Cross Catholic Outreach et membre du Conseil 12127 Our Lady of Guadalupe de Montgomery Village, au Maryland; Scott Nale, ancien député d’État de la Virginie-Occidentale; Michael Kish, député d’État de la Pennsylvanie; Michael Stanger, député d’État de la Virginie-Occidentale; Christopher Powers, député d’État du Maryland; et Ned Sawyers, membre du Conseil 9578 Preston County de Kingwood, en Virginie-Occidentale.

PORTO RICO

PHILIPPINES

Ci-dessus : Les Chevaliers du Conseil 14286 Immaculate Conception à Gensanville, General Santos City, Mindanao, ont distribué cadeaux aux enfants du barrio de Bula. Cette distribution s'inscrit dans le cadre des initiatives communautaires du Conseil 14286 visant à servir les familles dans le besoin. Les Chevaliers ont également préparé et servi un repas aux enfants et à leurs familles.

À gauche : Les membres du Conseil 14383 Santo Domingo de Guzmán de Yauco et d’autres paroissiens se préparent pour le pèlerinage annuel organisé par le conseil. Le thème du pèlerinage était « Marcher avec Jésus à travers Marie ». L’ancien Député d’État Miguel Vidal-Lugo (à gauche) et le directeur d’agence Héctor LebrónSanabria tiennent la bannière.

Photo par Rebecca Kiger — CI-DESSOUS À GAUCHE

Photo par Georgie Perez Photography & Video

OFFICIAL APRIL 1, 2024:

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Chevaliers de la charité

Chaque jour, il est donné aux Chevaliers à travers le monde la possibilité de faire la différence, que ce soit à travers le service de leur communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque Chevalier pour sa force, sa compassion et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

Rene Trevino, directeur suprême et récemment ancien député d’État de la Californie, salue une fille qui vient tout juste de recevoir un nouveau fauteuil roulant au CRIT Baja California, un centre de réadaptation pour enfants à Tijuana, au Mexique. Les dirigeants du conseil d’État en Californie ont récemment distribué 60 fauteuils roulants au Mexique. Ce n’est que quelquesuns des 1 200 fauteuils roulants environ que la juridiction a financés par l’entremise de l’American Wheelchair Mission jusqu’à maintenant pour cette année fraternelle.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique «Chevaliers à l’œuvre». Les photos, avec une description, peuvent être envoyées par courriel à knightsinaction@kofc.org

« J’ai toujours désiré être avec Dieu. »

En grandissant au sein d’une famille qui m’a éduquée au catholicisme, j’ai reçu tôt la semence d’une vocation religieuse. Les e orts de mes parents pour assister à la messe quotidienne, en particulier, m’ont appris à chérir la présence réelle du Seigneur dans l’Eucharistie. Après la messe, je me demandais parfois comment nous pourrions laisser le Seigneur dans l’église vide. Ne devrait-on pas toujours avoir certains de nous avec lui? Voulait-il que je reste avec lui? Que devais-je faire pour y arriver?

Ces questions ont persisté au cours de mes études au collège omas Aquinas, où j’ai appris à reconnaître qu’une vie consacrée à contempler la vérité, et particulièrement la vérité divine, est intrinsèquement utile.

Mes études à l’International eological Institute en Autriche ont été enrichissantes, mais en n de compte, elles m’ont forcé à prendre une décision : En regardant la recherche de thèse, je me suis rendu compte que « je suis ici, je pense, je parle, et j’écris à propos de Dieu toute la journée, et ce n’est pas su sant! Je veux penser à Dieu toute la journée! » Ce e révélation m’a mené à frapper à la porte des sœurs de Bénédictines de Marie, une communauté contemplative qui a répondu à mon désir d’enfant d’être toujours avec Dieu.

Sœur Mary Josefa de l’Eucharistie, OSB Bénédictines de Marie, Reine des Apôtres Ava, Missouri

Photo par Chuck Travers

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