DEC 16 COVERS F.qxp_Layout 1 11/18/16 3:26 PM Page 1
C H E VA L I ER S D E C O LO M B
D ÉCEMBRE 2016
Dec Columbia Christmas Ad FR.qxp_Layout 1 11/17/16 8:44 AM Page 1
Offrez un esprit tranquille à vos proches pour Noël.
Trouver un agent en visitant le site kofc.org ou en téléphonant au 1-800-345-5632 ASSURANCE VIE
A S S U R A N C E I N VA L I D I T É
ASSURANCE SOINS DE LONGUE DURÉE
RENTES
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:12 PM Page 1
C H E VA L I E R S D E C O LO M B décembre 2016 ♦ Volume 96 ♦ numéro 12
COLUMBIA ARTICLES
8
Le premier à tomber Il y a 75 ans, Sous-officier William I. Halloran a été le premier Chevalier de Colomb tué pendant la Seconde Guerre mondiale. par j.c. suLLivan
14 sculpter la sainteté Une entrevue avec Chas Fagan, l’artiste qui a conçu les deux statues pour le Sanctuaire national Saint Jean-Paul II à Washington, D.C. par aLton j. peLowski
18 L’éducation en exil Les enfants réfugiés irakiens et syriens en Jordanie sont soutenus grâce à un partenariat entre les Chevaliers de Colomb et l’organisme Catholic Relief Services. par nikki gamer
21 Le catholicisme de william shakespeare De nombreuses preuves appuient la présomption que le barde d'Avon fut catholique toute sa vie durant. par joseph pearce
24 saint martin de tours : une icône de miséricorde Environ 1 700 ans après sa naissance, Saint Martin continue d’inspirer la charité et l’évangélisation.
Les sœurs des Missionnaires de la Charité admirent une statue de JeanPaul II à l’extérieur du Sanctuaire national Saint Jean-Paul II à Washington, DC. La statue de 11 pieds de haut qui fut dévoilée au sanctuaire le 22 octobre, représente la bénédiction finale de la messe que le défunt pape a célébrée sur le National Mall le 7 octobre 1979.
par don pauL préaux
SECTIONS 3
construire un monde meilleur Au-delà de la saison des élections, notre foi catholique doit être une source d’unité, de réconciliation et de renouveau. par carL a. anderson, chevaLier suprême
Photo by John Whitman
4
apprendre la foi, vivre la foi Nous sommes appelés à rejoindre et à accueillir les catholiques qui ne pratiquent leur foi que rarement ou même parfois plus du tout. par mgr. wiLLiam e. Lori
6
nouvelles des chevaliers Le prix « Chemin vers la Paix » reconnait les efforts de l’Ordre et du Chevalier suprême envers la Défense des chrétiens persécutés au MoyenOrient • Le Chevalier suprême publie une déclaration sur la libération des villes en Irak • Les Chevaliers viennent au secours des victimes d’un ouragan • Un nouveau gardien suprême est élu • Le Chevalier suprême reçoit le prix « Grand défenseur de la vie »
13 des pères pour bien faire Dieu nous transforme pendant notre attente de l’Avent, nous enseignant la patience et la confiance envers son plan parfait. par jessica weinberger
26 chevaliers à l’œuvre 27 Le prix du conseil étoile
DÉCEMBRE 2016
♦ COLUMBIA ♦ 1
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:12 PM Page 2
E D I TO R I A L
Notre humanité commune
COLUMBIA diteurs é ChevaliersdeColomb ________ AdministrAteurssuprêmes
2 ♦ COLUMBIA ♦
DÉCEMBRE 2016
noussommesresponsablesetaveclesquelsnousagissonsdefaçonsolidaire. sans cette relation, nous serions moinshumains ». enfindecompte,l’unitéàlaquelle noussommesappeléstrouvesonaccomplissementdansl’église,dontla missionestde « rassemblertoutesles personnesettoutesleschosesdansle Christ,defaçonàêtretousunsacrementinséparabled’unité »(Jeanpaul ii,Ut Unum Sint,5).C’estpourle biendumondeentierquel’égliseet ses membres doivent s’engager constamment dans le travail de renouvellement,deconversionetderéconciliation.etbienquelepéchésoit àlabasedeladivision,lacharité« lie toutensembleenparfaiteharmonie » (Catéchisme de l’Église catholique,815; cf.Col3:14). Le22 octobre,l’OrdredesChevaliersdeColombadévoiléunestatue ausanctuairenationalsaintJeanpaul iireprésentantJeanpauliiàlamesse duNational Mall de1979(voiràla page 14).ellesetientlàentantque constantrappelauxpèlerins,etspécialement aux Chevaliers, des mots que le pape a dits cette journée-là. devantautantdedivisionsauseinde nospays,communautésetfamilles, nousdevonsrépondrenonpasavec arroganceouressentiment,maisavec humilitéetcharité.pourconstruire une culture de la vie, nous devons voirchaquepersonne,malgrénosdifférences, comme quelqu’un qui est destiné à être notre frère ou notre sœurdansleChrist.♦ ALtOn J.peLOWsKi rédACteur en CHeF
CHEVALIER SUPRÊME Carl A.Anderson AUMÔNIER SUPRÊME mons.Williame.Lori,s.t.d. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Logant.Ludwig SECRÉTAIRE SUPRÊME michaelJ.O’Connor TRÉSORIER SUPRÊME ronaldF.schwarz AVOCAT SUPRÊME JohnA.marrella ________ rédACtiOn RÉDACTEUR EN CHEF Alton J.pelowski DIRECTEUR DE LA RÉDACTION AndrewJ.matt RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Annam.Bninski
L’abbémichaelJ.mcGivney(1852-90), Apôtredelajeunesse,protecteurdelaviefamiliale etfondateurdesChevaliersdeColomb, intercédezpournous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA
KnightsofColumbus 1Columbus plaza new Haven,Ct 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ prévenezvotreconseil.envoyezvotrenouvelle adresseetvotreétiquetteà: dept.ofmembershiprecords [servicededossiersdemembres],pOBox1670, newHaven,Ct,06507-0901,usA, ouparcourrielàcolumbia@kofc.org ________ Copyright ©2016 tousdroitsréservés ________ enpAGeCOuVerture unemosaïquedel’épiphaniecrééeparlepère jésuitemarkorupnikdécoreunmurdel’église Redemptor Homonis ausanctuairenational saintJean-pauliiàWashington,d.C.
Photo: Peter Škrlep/Tamino Petelinsek © Knights of Columbus
Le 7 OCtOBre 1979, lors de sa premièrevisiteauxétats-unisentant quepape,saintJeanpauliiacélébré la messe du dimanche au National Mall,àWashington,d.C.ilaprofité del’occasionpourrefléterdansson homélieladignitédelaviehumaine. « Jen’hésitepas »,dit-il,« àproclamer devantvousetlemondeentierque touteviehumaine,dumomentdesa conception et à travers toutes les étapessuivantes,estsacrée,parceque laviehumaineestcrééeàl’imageetà laressemblancededieu.riennedépasselagrandeurouladignitéd’une personnehumaine ».ilacontinuéen disant :« touslesêtreshumainsdoivent considérer chaque personne commeunecréaturededieuunique, appelée à être frère ou sœur du Christ... » prèsdequatredécenniesplustard, auseind’unmondedeplusenplus divisé,cesmotsserventderappelimportant que notre humanité commune transcende toute différence culturelle, raciale ou politique. La déclarationd’indépendanceexprime cela en déclarant « que tous les hommessontcrééségaux,qu’ilssont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ». et pourtant, d’un point de vue spirituel, nous sommes appelés non seulement à cœxisterpacifiquement,maisaussià voir nos relations avec nos voisins commefaisantpartieintégrantedece quenoussommes. danssonmessagepourlaJournée mondiale de la paix, le 1er janvier 2016,lepapeFrançoiss’estexpriméainsi :« Ladignitépersonnelle etlesrelationsinterpersonnellessont ce qui nous constitue comme êtres humainsquedieuadécidédecréerà son image et à sa ressemblance. en tant que créatures dotées d’une dignitéinaliénable,noussommesliésà tous nos frères et sœurs, desquels
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:12 PM Page 3
C O N S T RU I R E U N M O N D E M E I L L E U R
Le « vote catholique » Au-delà de la saison des élections, notre foi catholique doit être une source d’unité, de réconciliation et de renouveau par Carl A. Anderson, Chevalier Suprême DE MÉMOirE, ce fut l’une des saisons électorales les plus surprenantes que nous ayons vécues. Parmi les surprises, on compte la divulgation par WikiLeaks de courriels provenant d’une organisation de campagne présidentielle qui a causé d’énormes préoccupations suite au langage méprisant qui a été utilisé pour décrire les catholiques. Le fait que ces déclarations proviennent d’une campagne politique était troublant, mais plus troublant encore était qu’elles soient faites par des catholiques à l’encontre d’autres catholiques. La scène illustre un sérieux défi pour les catholiques aux États-Unis : l’Amérique demeure un pays profondément divisé et ces divisions se reflètent au sein de notre propre communauté catholique. On doit se poser la question : Est-ce que les catholiques de l’Amérique seront une source d’unité et de réconciliation, ou la cause d’une division encore plus grande ? La réponse à cette question dépend largement de ce que l’on considère être catholique sur ce continent. Autrement dit, qu’y a-t-il de fondamental dans notre identité à titre de catholiques ? Dans son livre rédigé alors qu’il était archevêque de Buenos Aires, Sur la terre comme au ciel, le Pape François énonce que : « il y a ceux qui cherchent à compromettre leur foi au profit d’alliances politiques d’une spiritualité mondaine. Henri de Lubac, théologien catholique, affirme que la pire chose qui puisse arriver à ceux qui sont oints et appelés au service est qu’ils vivent conformément aux critères du monde plutôt qu’à ceux que le Seigneur commande sur les tablettes de la loi et dans l’Évangile. »
Le pape parlait spécifiquement du clergé, mais je suis d’avis que ce qu’il dit s’applique à tous les catholiques. À titre de Chevaliers de Colomb, nous devons nous efforcer d’être une source d’unité au sein de notre Église et de notre société et nous devons le faire d’une manière qui respecte notre engagement envers la charité, la fraternité et le patriotisme. De nombreux Américains, y compris nombre de catholiques, sont découragés et frustrés après la récente saison politique. Mais c’est précisément le moment choisi pour que les catholiques relèvent et assument plus pleinement leurs responsabilités de citoyens pour le bien commun. C’est le moment de participer davantage — et non dans une moindre mesure — à la vie de notre nation. Comment les catholiques doivent-ils le faire ? Le Pape François nous a déjà donné la réponse : vivre pleinement selon les critères que le Seigneur commande, plutôt que selon ceux de l’humanité. Autrement dit, nous devons continuer de renouveler notre communauté confessionnelle à titre de catholiques si nous voulons influencer plus efficacement notre existence nationale en tant qu’Américains. Nous devons nous concentrer sur six domaines en particulier : • le renouvellement des paroisses qui sont les véritables communautés eucharistiques, avec une plus grande appréciation de la manière dont « la source et le sommet de la vie chrétienne » sont également la source et le sommet de notre unité et de notre charité de catholiques; • l’évangélisation de la famille catholique au sein d’une Église nationale ap-
pelée à témoigner de sa solidarité à l’égard d’autres familles en tant que source d’unité, de charité, de pardon et de réconciliation; • un dévouement renouvelé envers la Vierge Marie, non seulement comme modèle de perfection de la vie chrétienne, mais également comme modèle inégalé de compréhension de nos responsabilités à titre de citoyens pour le bien commun; • une compréhension approfondie des préoccupations et des principes moraux qui revêtent une « valeur absolue » (ainsi que le dicte le Cinquième Commandement, selon le Pape François) pour nous, communauté de croyants, et qui sont la base d’un engagement plus important envers la doctrine sociale de notre Église; • un engagement accru envers l’éducation catholique qui n’est pas simplement abstraite, mais qui se veut formatrice de la personne entière; • une plus grande appréciation de la charge épiscopale comme source d’unité pour l’Église locale — une unité qui favorise une communion plus profonde parmi les évêques, les prêtres et les personnes religieuses et laïques. On peut ajouter d’autres considérations à cette liste. Mais, si nous commençons à penser ainsi, nous aurons une plus grande unité parmi les catholiques qui pourra nous offrir une carte routière pour une plus grande unité à travers le pays. Et ce serait là un « vote catholique » qui survivrait bien au-delà de toute élection. Vivat Jesus!
DÉCEMBRE 2016
♦ COLUMBIA ♦ 3
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:12 PM Page 4
APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
La Messe de grande affluence de Noël Nous sommes appelés à rejoindre et à accueillir les catholiques qui ne pratiquent leur foi que rarement ou même parfois plus du tout par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême IL y A quelques années, j’ai dit une messe de veillée de Noël à 16 h, dans une église paroissiale. Le parking était bondé; il y avait des voitures partout. Au milieu de tout ce chaos se trouvait le pasteur ainsi que sa petite armée de bénévoles, avec de légères baguettes à la main. « Stationnez n’importe où! » a dit le pasteur agacé. « N’importe où » se révéla être à 200 mètres, j’ai donc pu au moins faire un peu d’exercice ce soir-là ! Sur le chemin vers l’église, j’ai rencontré quelques paroissiens qui se rendent à la messe chaque semaine. Ils étaient complètement surpris. « Mais d’où viennent tous ces gens? » m’ont-ils demandé. Au sein de nombreuses églises, à Noël, à moins que vous n’arriviez bien en avance, il est très difficile de trouver un siège pour assister à la messe. Je peux encore entendre leurs protestations. « Je viens ici tous les dimanches et ces gens-là occupent mon banc. Où sont-ils le reste du temps ? » Eh bien, comme ils disent, c’est la question à 64 000$. En effet, où sont tous ces gens, semaine après semaine ? Qui sont-ils et quelle est notre responsabilité envers eux ? LA fOI DÉChuE Tout d’abord, la plupart de ces visages inconnus que nous voyons à la messe de Noël sont ceux de personnes catholiques. Et bien qu’il y ait généralement des visiteurs de l’extérieur parmi la foule, la plupart sont des paroissiens. Cela comprend ceux qui viennent seulement aux messes de Noël et de Pâques; on les appelle parfois les catholiques « N et P » pour faire court. 4 ♦ COLUMBIA ♦
DÉCEMBRE 2016
Vous avez probablement des catholiques N et P dans votre famille, peut-être même votre famille immédiate. Les parents me racontent parfois à quel point ils déplorent le fait que leurs enfants, adolescents ou adultes, ne pratiquent plus leur foi. « Nous avons essayé de tout faire comme il se doit », disent-ils. « Où nous sommes-nous trompés ? » C’est une cause de grand chagrin pour un fidèle catholique lorsque son ou sa conjoint(e) cesse de pratiquer la foi. Souvent les familles ne discutent jamais de cette situation pensant que cela ne ferait plus de mal que de bien et simplement provoquer d’inutiles disputes. Cela étant dit, ceux d’entre nous qui avons des membres de notre famille se détournant de leur foi connaissent probablement, ne serait-ce que vaguement, les raisons pour lesquelles ils ont cessé de pratiquer leur foi. Certains catholiques sont désabusés. Même s’ils « maintiennent » une présence minimale en participant à la messe une ou deux fois par an, ils sont en colère contre l’Église, pour une raison ou pour une autre. Ils peuvent être en désaccord avec l’enseignement catholique ou sentir qu’ils ont été maltraités par une personne représentant l’Église. D’autres ne se sentent pas bien accueillis dans leur église paroissiale ou n’ont pas pu trouver de l’aide alors qu’ils en avaient besoin. Certains n’ont jamais vraiment rencontré le Seigneur ou n’étaient pas véritablement en harmonie avec leur foi ; en fin de compte, ils ne voyaient plus aucun intérêt à venir à la messe chaque se-
maine. Souvent c’est le sport ou d’autres activités qui évincent tout simplement la pratique de la foi, sans parler de cette opinion répandue selon laquelle on peut être « spirituel », sans être religieux. Enfin, n’oublions pas la tendance bien trop commune de la nature humaine déchue qui se détourne de Dieu. Quand nous arrivons à la messe, le soir de Noël, quelle devrait être notre réaction face à toutes ces personnes que l’on ne voit pas habituellement à la messe ? Bien sûr, nous devrions les accueillir avec joie, même si cela signifie renoncer à notre lieu de stationnement habituel ou notre banc favori. Mais je pense que notre réaction devrait aller au-delà. LA MISSION DE L’ÉGLISE Permettez-moi de suggérer plusieurs façons de réagir face à tant de personnes assistant à la messe de Noël. Premièrement, nous devrions examiner notre propre conscience, pas la leur. Ma proclamation de l’Évangile était-elle crédible ? Leur ai-je insufflé des raisons de ne pas pratiquer leur foi ? Deuxièmement, nous devrions prier pour ceux qui rendent une visite annuelle ou semestrielle à la paroisse. Jésus est venu en ce bas monde non seulement pour nous sauver mais aussi pour les sauver eux. Pendant la messe, nous devrions prier afin de les émouvoir et les convaincre d’ouvrir leur cœur au Seigneur et trouver leur chemin du retour vers
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:13 PM Page 5
APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
l’Église. Dans le même souffle, nous devrions prier pour nous-mêmes, peut-être sommes-nous, en quelque sorte, les instruments du Seigneur, notre mission étant de les ramener à la foi. Troisièmement, nous devrions assumer une certaine part de responsabilité pour nos frères et sœurs généralement absents. Après tout, une tâche immense attend l’Église à notre époque. Quand j’ai grandi dans les années 1950, environ 70 pour cent des catholiques allaient à la messe chaque dimanche; aujourd’hui, aux États-Unis, ce n’est plus que 25 pour cent, et dans d’autres pays, en particulier
INTENTIONS DU S A I N T- P È R E
Offertes en solidarité avec le Pape François UNIvERSELLE: Pour que soit éliminé partout dans le monde le scandale des enfants soldats.
POPE FRANCIS: CNS photo/Paul Haring — Courtesy of the Loras College Archives
MISSIONAIRE: Pour que les peuples d’Europe redécouvrent la beauté, la bonté et la vérité de l’Evangile qui donnent à la vie, joie et espérance.
en Europe, cela ne pourrait être que de 3 ou 4 pour cent. Le Pape Jean Paul II nous a clairement enseigné que, tandis que le pape et les évêques ont la responsabilité de diriger, le laïcat est le principal agent en charge de la propagation de l’Évangile à notre époque. Cela signifie que nous devons répandre la joie de l’Évangile à travers la bonté dont nous faisons preuve au cours de notre vie. Cela exige de nous une volonté d’écouter et d’accompagner ceux qui ne pratiquent plus leur foi. Après tout, une Église qui ne sait pas tendre l’oreille aux arguments de ceux qui l’ont
désertée ne sera pas en bonne position pour les convaincre de revenir. Nous devons donc écouter les autres avec empathie, mais nous devons également les mener vers le chemin de l’Évangile et les aider à revernir vers la foi et la pratique de celle-ci. Alors, lorsque vous arriverez à la messe de Noël, joignez-vous à moi pour présenter au Sauveur, le nouveau-né, un cadeau : notre détermination, pour l’année à venir, à ramener les autres à la pratique de la foi. Quel merveilleux cadeau pour le Seigneur, pour l’Église et pour ceux dont la vie en sera touchée.♦
L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S
L’abbé Aloysius H. Schmitt (1909-1941) Le plus jeune d’une famille de 10 enfants, Aloysius Herman Schmitt est né à San Lucas, dans l’Iowa, le 4 décembre 1909. Il a grandi sur la ferme familiale et a exprimé très tôt le désir de devenir prêtre. Gentil garçon s’exprimant avec douceur, Aloysius adorait l’école et le sport. Diplômé en 1932 du Columbia College (désormais Loras) à Dubuque, Aloysius Schmitt a étudié la théologie au North American College de Rome et a été ordonné prêtre le 8 décembre 1935. Après avoir servi plusieurs paroisses, l’abbé Schmitt a demandé la permission de devenir un aumônier de la Marine américaine. En 1940, il a été affecté au cuirassé USS Oklahoma, situé à Pearl Harbor, à Hawaii. Connu pour son sourire et sa présence d’esprit, l’abbé Schmitt arpentait habituellement le navire en cherchant des façons d’aider les autres, même pour les tâches les plus banales. Il célèbrait la messe pour les catholiques à bord et menait des services religieux généraux pour les marins non catholiques. Les hommes appréciaient sa présence. Le 7 décembre 1941, l’abbé Schmitt venait de finir dire la messe lorsque l’Oklahoma a été la cible de torpilles japo-
naises et a chaviré. Coincé sous le pont, le prêtre a aidé plusieurs marins à s’enfuir en passant par un petit hublot. Quelque chose dans sa poche, probablement son bréviaire, étant resté coincé lorsqu’il tentait de se faufiler, et il a ordonné aux hommes de le repousser à l’intérieur. Disparaissant à l’intérieur, l’abbé Schmitt a aidé plus d’hommes à s’échapper, 12 au total, avant que l’eau ne le submerge. Premier aumônier catholique à périr au cours de la Seconde Guerre mondiale, on lui a décerné le Purple Heart à titre posthume et le Navy and Marine Corps Medal pour son sacrifice. La dépouille de l’abbé Schmitt’s a été identifiée de manière irréfutable en septembre dernier et enterrée dans la chapelle Christ the King du Loras College, le 8 octobre dernier.♦
DÉCEMBRE 2016
♦ COLUMBIA ♦ 5
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:13 PM Page 6
N O U V E L L E S D E S C H E VA L I E R S
LE 12 OCTOBRE dernier, la Fondation « Chemin vers la Paix » honorait les Chevaliers de Colomb et le Chevalier Suprême Carl A. Anderson en leur remettant le prix « Chemin vers la Paix » 2016 pour leur aide vitale au Moyen-Orient et leurs efforts humanitaires partout dans le monde. L’Archevêque Bernardito Auza, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, a décerné le prix lors d’une cérémonie à New York. Acceptant le prix au nom de l’Ordre, le Chevalier Suprême Carl Anderson a déclaré que « Pour les Chevaliers de Colomb, prendre des mesures humanitaires, de défense et de sensibilisation du public était tout à fait naturel », soulignant le soutien que les Chevaliers ont donné aux catholiques persécutés au Mexique durant les années 1920. Dans son discours, le Chevalier suprême a souligné que la paix au Moyen-Orient est facilitée par la présence de chrétiens qui, dans une société pluraliste, sont des citoyens à part entière et égale. Il a également affirmé que les chrétiens de la région ont servi de témoins remarquables en pardonnant à leurs persécuteurs, notant que ce sont eux « qui méritent le prix et tout le soutien que nous pouvons leur donner, en particulier en Irak et en Syrie. » Il a également souligné que les victimes et les survivants du génocide doivent être une priorité en matière d’assistance et doivent de plus se voir accorder des droits égaux devant la loi, indépendamment de la croyance religieuse. « La présence d’une citoyenneté de deuxième classe à laquelle étaient associés les chrétiens dans la région avant la venue de l’État Islamique (EI) est l’un des facteurs à l’origine de ce génocide », a dit le Chevalier suprême. « Nous devons insister sur le fait que les chrétiens et les autres minorités ne doivent plus
Au nom des Chevaliers de Colomb, le Chevalier Suprême Carl A. Anderson accepte le prix de reconnaissance « Chemin vers la Paix » 2016 des mains de l’Archevêque Bernardito Auza, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies. être marginalisés. » En donnant la priorité au financement direct et aux droits de la personne, il a conclu : « Nous aurons non seulement sauvé la foi d’un peuple, mais nous aurons aussi fait en sorte que leur témoignage de miséricorde et de réconciliation, qui est la seule voie véritable vers le chemin de paix, continu de se faire entendre dans la région. » La Fondation « Chemin vers la Paix » a été établie il y a 25 ans afin d’appuyer les travaux de l’« Observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies ».♦
Le Chevalier suprême publie une déclaration sur la libération des villes en Irak
Les habitants retournent dans leur village le 21 octobre, après qu’il fut libéré des militants de l’État islamique près de Mossoul, en Irak. 6 ♦ COLUMBIA ♦
DÉCEMBRE 2016
LE 21 OCTOBRE, le Chevalier Suprême Carl A. Anderson a émis une déclaration d’appel à l’aide pour les chrétiens et autres minorités religieuses en Irak. La déclaration fut diffusée alors que les forces irakiennes lançaient une campagne pour reprendre contrôle de la ville Mossoul dans le nord du pays, libérant des villes dans la région de la plaine de Ninive détenues par l’EI depuis plus de deux ans. Tandis qu’il félicitait les efforts militaires, le Chevalier suprême a prévenu que « le génocide entrepris par l’EI se poursuivra par attrition et négligence, à moins que les États-Unis et la communauté internationale ne donnent la priorité aux groupes ciblés pour l’éradication et qui risquent de disparaître complètement. » Le Chevalier suprême a souligné la nécessité d’un soutien financier direct aux groupes qui sont menacés, tels que les chrétiens et les Yazidis, et l’importance d’assurer l’égalité de leurs droits à titre de citoyens Irakiens, conformément à la Déclaration universelle des droits de l’homme.♦
TOP: Photo by Joe Vericker, photobureau.com / courtesy of Permanent Observer Mission of the Holy See to the United Nations — LEFT: CNS photo/Thaier Al-Sudaini, Reuters
Le prix « Chemin vers la Paix » reconnait les efforts de l’Ordre et du Chevalier suprême envers la Défense des Chrétiens persécutés au Moyen-Orient
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:13 PM Page 7
N O U V E L L E S D E S C H E VA L I E R S
Les Chevaliers viennent au secours des victimes d’un ouragan
Un nouveau gardien suprême est élu
On peut voir les habitations et les commerces encerclés par les inondations grâce à la vue aérienne d’un quartier après que l’ouragan Matthew ait balayé Lumberton, N.C., le 10 octobre dernier. La puissante tempête a causé la mort d’au moins mille personnes en Haïti et au moins 33 dans le sud-est des États-Unis. En plus des efforts de secours des Chevaliers locaux, les conseils de Delaware à Porto Rico et ailleurs ont envoyé des chaussures, de l’eau et d’autres fournitures à Haïti. Les œuvres de bienfaisance des Chevaliers de Colomb ont recueilli plus de 100 000 dollars pour venir en aide.
UN ANCIEN député d’État au Kansas (2008-2010), Francis G. Drouhard, a été élu gardien suprême par le conseil d’administration des Chevaliers de Colomb lors Gardien suprême de sa réunion du 14 Francis Drouhard au 16 octobre. Francis G. Drouhard est Chevalier depuis 1980 et membre du Conseil 3828 St. Joan of Arc de Danville ainsi que de l’assemblée Father Stanley Rother à Clonmel-Schulte, au Kansas. Il exploite sa propre entreprise agricole et d’élevage bovin et travaille aussi comme agent d’assurance-récolte. Lui et sa femme Lori, ont deux enfants.♦
TOP: CNS photo/Chris Keane, Reuters
Le Chevalier suprême reçoit le prix « Grand défenseur de la vie » LE 27 OCTOBRE, à New York, le Chevalier Suprême Carl A. Anderson a reçu le prix « Grand défenseur de la vie » 2016, accordé par Human Life Review, une publication consacrée aux questions liées au droit à la vie. Dans son discours, le Chevalier suprême a cité Sainte Thérèse de Calcutta, pour qui l’avortement représentait « l’une des plus grandes pauvretés » et les nations qui l’acceptent, « les plus pauvres de tous les pauvres. » Il a souligné que la position pro-vie est une vue de minorité qui est présumée depuis des décennies et soutenue par des politiciens proéminents qui maintiennent être « personnellement opposés » à l’avortement, mais ne peuvent imposer leur propre croyance sur l’ensemble des Américains. Ce raisonnement est non seulement lamentable, déclarait le Chevalier suprême, mais il est en plus en contradiction avec la grande majorité des Américains qui cherchent à ce qu’il y ait des restrictions considérables en ce qui à trait à l’avortement —
Jeanne Mancini, présidente de la société Marche pour la vie; Maria McFadden Maffucci, rédactrice en chef de Human Life Review; et le Cardinal Timothy M. Dolan, archevêque de New York, se sont joints au Chevalier Suprême Carl A. Anderson et son épouse, Dorian, au banquet de la remise du prix le 29 octobre. tel qu’il fut indiqué par les résultats du sondage Mariste mandaté par les Chevaliers. Le Chevalier suprême a appelé les politiciens catholiques à accueillir ce consensus majoritaire plutôt que de faire avancer des politiques permissives en matière d’avortement. « Imaginez comme notre pays serait dif-
ferent, si les catholiques étaient solidaires avec d’autres personnes qui défendent la vie pour faire en sorte que l’avortement soit la question des droits de la personne la plus importante de notre époque et qu’elle soit abordée en tant que priorité réellement non négociable », disait le Chevalier suprême.♦
DÉCEMBRE 2016
♦ COLUMBIA ♦ 7
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:13 PM Page 8
Il y a 75 ans, Sous-officier William I. Halloran a été le premier Chevalier de Colomb tué pendant la Seconde Guerre mondiale par J.C. Sullivan
8 ♦ COLUMBIA ♦
DÉCEMBRE 2016
Image courtesy of Lawrence Halloran
'
Le premier A tomber
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:13 PM Page 9
Sur cette photo d’archives du 7 décembre 1941, le cuirassé USS Arizona crache des flammes alors qu’il bascule dans la mer lors de l’attaque japonaise sur Pearl Harbor, à Hawaii. • Photo en médaillon : Un portrait du Sous-officier William I. Halloran, le premier Chevalier de Colomb à perdre la vie pendant la Seconde Guerre mondiale.
AP Photo
«L
e télégramme a été livré à 2 h 30, le vendredi 12 décembre 1941 par un gamin de la Western Union vêtu d’un uniforme vert olive terne, à bicyclette et dans le noir », se souvient Lawrence (« Larry ») Halloran Jr., 92 ans. Réveillé brusquement par son frère John, Larry a trébuché dans l’escalier de la maison des Halloran, à Cleveland, pour trouver ses parents et sa sœur, Estelle, en état de choc. Le télégramme commençait ainsi : « Le Département de la Marine a le profond regret de vous informer que votre fils, Sous-officier William I Halloran de la Réserve navale des États-Unis a péri dans l’exercice de ses fonctions et au service de son pays ». « La famille était abasourdie et nous nous sommes assis ensemble », dit Larry, qui avait 17 ans à l’époque. « Maman pleurait. Papa et moi
étions déconcertés et avons ensuite marché jusqu’à la messe de 8 h. Cela a vraiment été un choc pour son cœur et son âme. » Le frère aîné de Larry, William, était affecté à l’USS Arizona à Pearl Harbor, Hawaii. Plus tôt dans la semaine, la famille avait écouté la radio alors que le Président Franklin D. Roosevelt déclarait le 7 décembre 1941 comme « un jour marqué par l’infamie ». C’est la date à laquelle la marine japonaise a attaqué la flotte américaine du Pacifique ancrée à Pearl Harbor, tuant 2 335 militaires, y compris 1 177 d'entre eux de l’Arizona. Cela coïncidait également avec l’anniversaire de Stella Halloran, la mère du Sous-officier William Halloran. On se souviendra de William Halloran comme d'un héros, qui est devenu à 26 ans le premier, journaliste natif de l’Ohio et Chevalier DÉCEMBRE 2016
♦ COLUMBIA ♦ 9
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:13 PM Page 10
de Colomb à décéder lors de la Seconde Guerre mondiale. Sa mère a rapidement mené une vaste campagne de vente d’obligations de guerre, soutenue par l’Ordre, pour financer la construction d’un contre-torpilleur d’escorte (le USS Halloran), sur lequel Larry Halloran allait éventuellement servir jusqu’à la fin de la guerre. « UN VÉRITABLE PRINCE » Aîné de quatre enfants, William Ignatius Halloran est né le 23 juillet 1915, fils de Lawrence et de Stella (née McGuire) Halloran. Lawrence travaillait pour le service postal dans le quartier de West Park de Cleveland, et Stella comme auxiliaire familiale. La famille fréquentait l’église St-Ignace d’Antioche, située à quelques minutes de marche de la maison. « Nous allions toujours à la messe ensemble. Tout le monde était très religieux dans notre famille », dit Larry, qui garde de bons souvenir de son frère et d’avoir grandi dans un foyer heureux. « Même si Bill était de neuf ans mon aîné, nous nous entendions bien et étions férus de sport », se rappelle Larry. « Il mettait sur pied des équipes de baseball formées d'enfants du voisinage, et j’étais son préposé aux battes. Lorsque nous avons eu besoin d’un ballon de football, Bill l’a acheté, puisqu’il travaillait. C’était un véritable prince, et tout le monde l’aimait ». La sœur de Larry, Estelle, qui est décédée en 2008, a décrit les centres d’intérêts de son frère dans le profil biographique qu’elle a rédigé en 1986, à la demande de l’Ordre des Chevaliers de Colomb à Hawaii. « Bill a servi comme enfant de chœur à St-Ignace », écrit Estelle. « Je me souviens de lui alors qu’il étudiait la phrase latine Ad Deum qui laetificat, juventutem meum, que tous acolytes devaient connaître ». Larry et Estelle ont noté que William aimait explorer les bois bor10 ♦ C O L U M B I A ♦
DÉCEMBRE 2016
dant Cleveland, connus sous le nom de Forest City. « Nous avons grandi en faisant de la randonnée ensemble dans les bois », dit Larry. D’après Estelle, William « rapportait souvent de petites plantes violettes ou des pousses d’arbres à planter. Pendant un moment, notre cour ressemblait à un parc ». William était également doué pour l’art, particulièrement pour l’écriture, dont il aura finalement fait carrière. « Il a toujours aimé le journalisme », écrit Estelle. « Il l’exerçait à l’école primaire, et a continué à l’école secondaire Cathedral Latin. ... Au cours de sa dernière année, il a occupé le poste d’éditeur en chef au The Latineer, ce qui était un grand honneur ». A l’école élémentaire, William se levait tôt pour livrer le Shopping News avant les cours. Plus tard il a travaillé comme reporter et éditeur pour le journal du livreur, le Shopping News Jr. Diplômé de la Cathedral Latin en 1933, il a étudié à l’Université John Carroll de Cleveland pendant deux ans. Souhaitant suivre un programme de journalisme plus sérieux, William a décidé d’obtenir un diplôme de journaliste à l’Université d’État de l’Ohio, même s’il ne s’agissait pas de son premier choix. « Il voulait vraiment aller à l’Université Marquette », explique Larry. « Mais nous étions en pleine Grande Dépression et n’en avions pas les moyens; son choix s’est donc posé sur l’U.E.O. où il a travaillé comme chasseur au sein d’une sororité pour pouvoir se nourrir ». Estelle écrit : « La foi de Bill avait une telle importance pour lui qu’il a rejoint le Club Newman dès son arrivée à Columbus. Il fini par devenir président du club, ainsi que du syndicat de la vallée de l’Ohio des Clubs Newman, incluant quatre États ». William a fait partie du personnel éditorial de The Lantern, le journal scolaire de Buckeye, et était également le président du Conseil interracial de l’université, « un groupe qui avait bien de l’avance sur son temps », d’après Larry.
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:13 PM Page 11
À gauche : Les parents et les frères de William Halloran, y compris de nombreux autres endeuillés, quittent l’église St. Ignace à Cleveland après une messe de requiem pour le sous-officier qui a péri le 17 décembre 1941. Plus de 1 100 personnes sont venues présenter leur respect. • À droite : Le navire USS Halloran est lancé à partir de Mare Island, en Californie, le 14 janvier 1944. La mère de William Halloran, Stella, venait à peine de baptiser le navire quand il fut mis en service actif quatre mois plus tard.
Photos courtesy of Lawrence Halloran
Après l’obtention de son diplôme de journaliste de l’U.E.O. en 1938, William a accepté un poste chez United Press à Columbus, où il était un membre actif de l’organisation de Jeunesse Catholique. En 1940, il a été promu comme éditeur des sports du bureau de Cleveland. À l’invitation de son oncle, John Stock, Willam a également rejoint l’Ordre des Chevaliers de Colomb, devenant un membre du Conseil 2790 de West Park à Cleveland. LES ANNÉES DE GUERRE Lorsque la guerre a éclaté en Europe et que l’Axe Rome-Berlin-Tokyo a gagné du terrain, William s’est porté volontaire en service actif dans la Réserve navale le 14 août 1940. Le jour suivant, Fête de l’Assomption, il a écrit une lettre à son patron, Ralph C. Teatsorth, expliquant sa décision et demandant un congé autorisé par la United Press. Plus tard, Ralph Treasorth qualifiera cette lettre de « la chose la plus raffinée qu’il ait sans doute jamais écrite » (voir l’encadré). Après avoir étudié à l’école des aspirants de la Réserve navale, William a reçu sa commission en tant que sous-officier le 12 juin 1941. Il a alors quitté Cleveland et s’est rendu à bord du cuirassé USS Arizona à Long Beach, en Californie, le 30 juin. Pendant sa mission à Pearl Harbor, le Sous-officier William Halloran a écrit de nombreuses lettres à ses amis et aux membres de sa famille. Une carte postale de l’Arizona adressée à « Mes amis de l’école de journalisme » à l’U.E.O. décrivait des scènes d’Hawaii. L’une des nombreuses lettres écrites par Larry demandait : « T’es-tu joint aux scouts? » Dans une entrevue de Cleveland News sa mère a raconté plus tard : « Le 8 décembre, nous avons reçu sa dernière lettre. C’était un chèque pour moi... pour mon anniversaire ». Après avoir appris la nouvelle du décès de William, Stella Halloran n’a plus jamais célébré son anniversaire, préférant consacrer cette journée à la prière. « C’est le jour de Bill désormais », dit-elle. Une messe solennelle a été célébrée pour le Sous-officier William Halloran le mercredi 17 décembre, à l’église de St-Ignace. Plus de 1 100 personnes y ont assisté. Stella, la première Mère Étoile de guerre de Cleveland, est rapidement devenue une conférencière de la place publique de Cleveland soutenant l’effort de guerre. « Il y avait trois ou quatre mille personnes présentes à ces rassemblements du centre-ville », se rappelle Larry. « Et elle se tenait à côté d’une photo de Bill de six pieds de haut ». En 1943, peu après avoir remis la Purple Heart à William, à titre posthume, au mois de mai, le Département de la Marine a annoncé qu’un contre-torpilleur d’escorte allait être nommé en son honneur. À ce moment, le Conseil 2790 de West Park se trouvait en pleine
campagne de vente d’obligations de guerre pour financer un avion de chasse. John et Larry ont tous deux alors rejoint le Conseil 2790 peu après le décès de leur frère, suivant sa trace. Profondément reconnaissant de l’honneur décerné à l’un de ses membres, le conseil a réorienté ses efforts en sponsorisant une vaste campagne de vente d’obligations de guerre dans l’objectif d’amasser cinq millions de dollars pour financer la construction du USS Halloran. Plus de 120 conseils en Ohio se sont joints à l’effort, qui a amassé plus de six millions de dollars, y compris la contribution d’un million de dollars venant du Conseil Suprême. Le USS Halloran a été baptisé par Stella Halloran à Mare Island, en Californie, le 14 janvier 1944. Elle était accompagnée de son époux et de leur fils, John qui était dans la Marine à l’époque, alors qu’un subrogé des Chevaliers de la Californie « les a accueillis et traités royalement », selon Estelle. « Le soir précédent, Amiral (Wilhelm) Friedell les avait invités à souper et Mama s’était exercée encore et encore à frapper l’avant du navire avec une bouteille de champagne », dit Larry. « Hé bien, le lendemain, elle a fait du bon travail ». Plus tard cette année, le « rêve de Larry est devenu réalité » lorsqu’il a été affecté pour servir à bord du USS Halloran. Le navire a traversé le Pacifique et a survécu à des attaques kamikazes ayant tué quatre marins et blessé 23 lors de la bataille d’Okinawa, en 1945. « Plus tard, nous faisions exploser des mines aux Philippines lorsque la bombe a été lancée sur Hiroshima, puis Nagasaki », dit Larry. « Cela a marqué la fin de la guerre, et le Halloran a finalement été vendu pour son acier ». POUR DIEU ET LE PAYS Au cours des années suivantes, les efforts de Stella Halloran pendant DÉCEMBRE 2016
♦ C O L U M B I A ♦ 11
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:13 PM Page 12
Lawrence Halloran, âgé de 92 ans, pose dans sa résidence de Beverly Hills, au Michigan, avec les médailles décernées à son frère William à titre posthume. Dans le sens des aiguilles d’une montre à partir du coin gauche supérieur, William reçu la médaille Purple Heart, la médaille World War II Victory, la médaille Asiatic-Pacific Campaign et la médaille American Defense Service. la guerre ont été reconnus. En 1952, elle a reçu une invitation de la Maison-Blanche de la part de Mme Truman, Première Dame. Deux autres visites semblables à la Maison-Blanche ont eu lieu au cours de l’administration Eisenhower. Pendant ce temps, William Halloran a continué d’être honoré de plusieurs façons par son pays, la communauté locale et ses camarades Chevaliers. En 1945, la Ville de Cleveland a commencé à travailler sur le Halloran Parc, son premier monument commémoratif de héros de la Seconde Guerre mondiale. Situé dans l’ancien quartier de Halloran, le parc a été consacré de nouveau en 2000, à la suite de rénovations. La Maison Halloran, une résidence universitaire pour ingénieurs de l’État de l’Ohio, a été nommée en l’honneur de William en 1963. En 1991, lors du 50ème anniversaire de l’attaque de Pearl Harbor, Larry et Estelle sont allés visité le monument commémoratif du USS Arizona, où leur frère était toujours enterré dans le cuirassé avec près de 1 000 collègues militaires. Le conseil de l’État d’Hawaii et les Chevaliers du conseil du frère Joseph Dutton 7156 à Honolulu ont accueilli les frères et sœurs Halloran et ont participé à une cérémonie avec eux au monument commémoratif. « Le bateau de l’amiral nous a emmenés ici, ce qui est un grand privilège », dit l’ancien Député d’État Victor M. Abbatiello, qui œuvre désormais à titre d’historien du conseil d’État. « Nous avons eu une cérémonie de dépôt de couronnes, puis nous sommes allés à l’intérieur près du foyer, où nous avons vu son nom gravé ». Alors que les Chevaliers hawaiiens planifient des événements pour honorer Halloran en raison du 75ème anniversaire de l’attaque de Pearl Harbor ce mois-ci, les membres du Conseil 2790 de West Park de Cleveland le font également. Le Conseil 2790 organisera
un souper à la mi-décembre pour plus de 120 recrues de la Marine. « C’est un tel honneur d’être associé à un membre de l’Arizona, qui était également un membre de notre conseil », dit l’ancien Grand Chevalier Clement Nirosky Jr. « Nous voulons honorer la mémoire de William Halloran en reconnaissant ces jeunes hommes et femmes qui se préparent à servir notre pays ». Quant à Larry Halloran, il ne se passe pas un jour sans qu’il ne se souvienne du sacrifice de son frère William. Une réplique du drapeau qui flottait au-dessus de l’Arizona est suspendue devant la maison de Larry aujourd’hui, et le drapeau de bataille du USS Halloran est exposé à l’intérieur. « Bill était un gars vrai qui aimait le monde, et il était fier d’être Chevalier », dit Larry. « Il croyait en Dieu et en notre pays, et j’ai suivi sa philosophie toute ma vie ». ♦ J.C. SULLIVAN, un ancien combattant militaire, écrit de Northfield Village, en Ohio.
Le 15 aout 1940, le jour après que William I. Hallonran se soit joint à la Réserve de la Marine, il a écrit une lettre à son patron chez United Press, Ralph C. Teatsorth, expliquant sa décision. Après le décès de William, sa déclaration patriotique a été publiée partout dans le pays. Je veux que tu saches, Ralph, pourquoi je sens que je dois partir. Certains disent peutêtre que je suis fou, mais... D’abord, tu sais que je ne suis pas un militariste. Je ne crois pas que la guerre soit un moyen de régler les différences internatio12 ♦ C O L U M B I A ♦
DÉCEMBRE 2016
nales. Ce n’est pas tant l’horreur que le fait que c’est irréaliste, fou et non chrétien. Je ne crois pas plus que les nations doivent régler leurs différends en faisant la guerre que les gens devraient régler leurs conflits en se battant dans les ruelles. J’aimerais que nous puissions nous entendre dans avoir recours à un tel programme d’armement et consacrer les fonds à l’amélioration de notre civilisation. Mais lorsque des loups et des brigands s’en mêlent, il ne faut pas être désarmé. Armons-nous donc et apprenons comment utiliser ces armes. C’est à ce niveau que je,
ainsi que des milliers — des millions — d’autres jeunes Américains, devrais prendre part. Nous qui avons pu profiter devons être prêts à nous sacrifier. J’ai l’impression d’avoir été particulièrement chanceux : j’ai pu travailler pendant mes études universitaires et je suis désormais chargé d’une responsabilité bonne et exceptionnelle, à l’avenir prometteur. D’autres ont eu moins de chance. Ils ont moins de raisons d’abandonner une période de leur vie. Par conséquent, ceux qui, comme moi, sont plus privilégiés, devraient partir.♦
Photo by Spirit Juice Studios
CREDO PATRIOTIQUE DE WILLIAM I. HALLORAN
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:13 PM Page 13
D E S P È R E S P O U R B I E N FA I R E
Une saison de confiance Dieu nous transforme pendant notre attente de l’Avent, nous enseignant la patience et la confiance envers son plan parfait par Jessica Weinberger
CNS photo/Lisa Johnston, St Louis Review
N
ous avons tenté de faire un signe à Dieu quand une publicité de magasin a attiré notre attention sur un article en solde que mon mari et moi ne pouvions pas laisser passer. Avec une année de mariage à notre actif, nous avons fait une halte après la célébration de Thanksgiving (l’Action de grâce), nous faufilant à travers la foule de clients pour réclamer notre prix : une superbe poussette que nous priions Dieu de bien vouloir remplir rapidement avec notre premier né. Quelques mois plus tard, alors que nous tentions encore de plier Dieu à notre horaire, une autre vente attira on attention. Confiante que ces deux lignes floues apparaîtraient sur mon prochain test de grossesse, je cliquais sur le bouton de mon ordinateur pour acheter un berceau blanc et un matelas parfaits. Notre chambre de bébé organisée avec soin en tête, nous étions assis là avec notre placard se remplissant d’articles pour bébé, sans trace de nausée matinale ou ombre d’un petit ventre pour l’accompagner. En cette saison de l’Avent, l’Église, est également profondément consciente du concept de l’attente. Comme les parents attendant leur premier bébé, les chrétiens anticipent l’anniversaire de la naissance de notre Sauveur dans ce monde, même si nous nous préparons pour sa seconde venue. Je me demande comment Marie s’est sentie, enceinte de l’enfant Jésus et incertaine de ce que lui réservait l’avenir. A-t-elle eu l’impression que ces neuf mois se sont éternisés lorsqu’elle anticipait la naissance miraculeuse de son fils? Et comment Joseph s’est-il senti en attendant que sa femme bien-aimée accueille un enfant qui n’était pas le sien biologiquement? Alors qu’en tant qu’Église, nous attendons ensemble au cours de ces quatre semaines de l’Avent, nous faisons chacun face à nos propres étapes de vie où Dieu nous demande d’attendre son moment opportun. On peut attendre de façon amusante, comme lorsque les enfants rêvent des trésors qui apparaîtront sous l’arbre de Noël. Mais devenus adultes, nous traversons certaines périodes d’attente plus difficiles et profondes : l’attente de rencontrer notre futur époux, de trouver un nouvel emploi, de guérir ou peutêtre l’attente d’un signe d’espoir ou d’une porte ouverte.
Alors nous attendons. Nous écoutons. Nous prions. Puis nous attendons encore, croyant en la Parole de Dieu : « Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de sa promesse » (2 P 3:9). L’Écclésiaste nous assure qu’« il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux » (3:1). Mais que devons-nous faire pendant cette période d’attente, cette période d’Avent personnel? Nous nous préparons. Comme Jean Baptiste a préparé la voie du Seigneur, nous préparons nos coeurs à la venue de Jésus, tournant notre regard vers lui et son plan que nous ne pouvons pas encore apercevoir. Marie ne savait pas ce que lui réservait son avenir avec Jésus, mais elle s’est préparée avec son mari fidèle, parcourant la grande distance menant à Bethléem. Grâce à nos prières et à nos actions de service pleines de foi, nous pouvons également nous préparer à la venue de Jésus et à la réalisation de notre désir. En attendant, Dieu travaille en nous, nous transformant de l’intérieur pour recevoir ce qu’il nous réserve. Alors que mon mari et moi traversons notre propre saison d’attente pour recevoir le titre de « Maman » et « Papa » toute notre vie durant, j’ai développé un étonnement encore plus grand envers le cadeau d’une nouvelle vie : un cadeau illustré parfaitement avec l’enfant Jésus. Même s’il n’a semblé être qu’un bébé né dans une étable, Jésus était destiné à des choses encore plus grandes que tout ce que le monde aurait pu imaginer. Il nous offre une partie de sa grandeur grâce à sa mort et sa résurrection, ainsi que lors de l’Eucharistie à la messe. En comptant les jours jusqu’à l’Avent, apprécions la présence de Dieu dans cette période d’anticipation. C’est pendant cette période et toutes les autres saisons d’attente de nos vies que Dieu nous peaufine et nous définit. Lorsque « nous marchons par la foi et non par la vue » (2 Co 5:7), nous savons que son calendrier est toujours parfait.♦ JESSICA WEINBERGER est une professionnelle du marketing et une journaliste pigiste. Elle vit avec son mari, George, un membre du Conseil 4914 de l’abbé John Deere à Savage, dans le Minnesota.
RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG
DÉCEMBRE 2016
♦ C O L U M B I A ♦ 13
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:13 PM Page 14
SCULPTER LA SAINTETÉ
Une entrevue avec Chas Fagan, l’artiste qui a conçu les deux statues pour le Sanctuaire national Saint Jean-Paul II à Washington, D.C. par Alton J. Pelowski has Fagan, 50 ans, est un artiste sculpteur, peintre et portraitiste de renommée internationale basé à Charlotte en Caroline du Nord. Il se spécialise dans la sculture de statues et les portraits de personnages historiques. Ses nombreuses commandes notables incluent une sculpture de bronze de Ronald Reagan de sept pieds de haut située dans la Rotonde du Capitole, le portrait officiel de la Maison Blanche de l’ancienne Première Dame Barbara Bush et une statue de Neil Armstrong à la Purdue University. Au cours des deux dernières années, Fagan a livré plusieurs commandes pour les Chevaliers de Colomb. En octobre 2015, une statue en bronze grandeur nature du Pape Jean-Paul II a été dévoilée au Sanctuaire national Saint Jean-Paul II à Washington. Plus tôt cette année, en prévision de la canonisation de mère Teresa le 2 septembre dernier, Fagan avait terminé ce qui allait devenir l’image officielle de la canonisation de Sainte Teresa de Calcutta. Au cours de la fête de Saint Jean-Paul II, le 22 octobre dernier, une statue en bronze plus grande, de 11 pieds de haut, représentant le pape polonais a été dévoilée au sanctuaire. L’ éditeur de Columbia Alton J. Pelowski s’est récemment entretenu avec Chas Fagan concernant son processus créatif et les deux statues de Saint Jean-Paul II.
COLUMBIA : La statue, située au niveau inférieur du Sanctuaire national Saint-Jean-Paul II, a été votre première commande de la part des Chevaliers de Colomb. Pouvez-vous nous raconter comment cela s’est déroulé? CHAS FAGAN : J’ai entendu parler de l’appel d’offre qui consistait à concevoir une statue du Pape Jean-Paul II pour le sanctuaire. Comme avec toute autre compétition, les paramètres étaient définis, j’ai donc fait des esquisses préliminaires et travaillé sur des concepts différents 14 ♦ C O L U M B I A ♦
DÉCEMBRE 2016
selon l’espace. Je les ai présentés ainsi que des échantillons de mes travaux précédents face à un parquet noir de monde au sanctuaire. COLUMBIA : Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette compétition en particulier? CHAS FAGAN : J’ai toujours été un grand admirateur du Pape JeanPaul II. Il a été le pape avec lequel je me suis senti le plus proche au cours de ma vie. Sur le plan académique, j’ai fait des études universitaires sur la culture soviétique, et Jean-Paul II a bien évidemment joué un grand rôle dans la guerre froide. COLUMBIA : Quelles qualités personnelles vouliez-vous mettre en valeur en représentant cet homme qui était pape depuis près de 27 ans? CHAS FAGAN : Je voulais m’assurer de capter sa vitalité, cette chaleur intérieure, cette force et cette énergie avec lesquelles nous sommes si familiers. Cela impliquait de tenter également de montrer sa force physique — comme un athlète, un skieur, un kayakiste, etc. Ainsi, en ce qui concerne sa ressemblance, je me suis inspiré du début de sa papauté. Sa posture était également distinctive. Il avait les épaules assez larges et sa tête penchait un peu vers l’avant, ce qui est un peu attachant et invitant en même temps. Je voulais m’assurer bien faire reproduire son aspect physique. Pour la pose elle-même, le but était de permettre aux gens d’interagir avec la statue. Je voulais qu’il soit un personnage accueillant qui inciterait les spectateurs à se pencher sur sa vie. C’est donc ce qui a guidé le choix de la pose, avec les bras légèrement tendus et les mains légèrement ouvertes. C’est une invitation; plus vous vous approchez plus vous avez l’impression qu’il vous enveloppe comme si vous étiez soudainement dans ses bras. J’ai tenté de mettre l’emphase sur cet aspect avec l’utilisation de la pierre sur le sol. Il se tient dans
Photo by Charles Johnson / courtesy of Chas Fagan
C
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:14 PM Page 15
Photo by Jaclyn Lippelmann
Ci-dessus : Des adolescents visitant le Sanctuaire national Saint Jean Paul II lors d’un pèlerinage du Centre d’apprentissage de Padre Pio à Front Royal, en Virginie, découvrent la statue de Jean Paul II au niveau inférieur du sanctuaire. • Ci-contre : l’artiste Chas Fagan met la touche finale à une sculpture de 11 pieds de haut de Saint Jean-Paul II. La sculpture a été plus tard coulée dans le bronze et dévoilée le 22 octobre au Sanctuaire national Saint Jean-Paul II. un cercle, et si vous vous tenez debout devant lui, vous entrez soudainement dans son entourage, son espace.
après m’être consacré aux caricatures éditoriales pour les magasines, dans la peinture de paysage et de portraits.
COLUMBIA : Vous avez eu la chance de voir des pèlerins interagissant avec la statue dans le sanctuaire. Comment c’était? CHAS FAGAN : J’avais du mal à retenir mes propres émotions face à la réaction des visiteurs. Parfois, je reçois des photos envoyées par des personnes ayant capturé l’image de nonnes debout de chaque côté, chacune serrant une main ou encore celle d’un adolescent lui donnant une accolade. Voir cela, c’est juste incroyablement puissant et agréable pour moi.
COLUMBIA : Bien sûr, vous êtes ensuite devenu également sculpteur. Comment vous êtes vous tourné vers la sculpture? CHAS FAGAN : C’est survenu en gagnant puis perdant une commande pour un réseau de télévision. J’ai obtenu un contrat pour effectuer un portrait stylisé qui devait avoir l’air d’avoir été réalisé dans les années 1830, mais tous les décideurs avaient changé. Mes chances d’obtenir cette superbe commande se sont évanouies, et j’ai pensé que j’allais perdre un très belle opportunité. La dernière pièce que j’avais à leur soumettre était un petit croquis au crayon d’une sculpture d’Alexis de Tocqueville que j’avais esquissé la veille. Cela a électrisé la salle. Sans même m’y attendre, je signais un contrat pour ma première sculpture.
COLUMBIA : Malgré votre talent, vous n’avez pas poursuivi vos études académiques dans le domaine des arts. À quel moment avezvous été attiré par la perspective de devenir un artiste? CHAS FAGAN : Je pense l’avoir toujours été. Enfant, j’étais toujours en train de dessiner et parfois de peindre. Du côté pratique, j'ai profité des autres offres universitaires de Yale tout en continuant à faire ce que j'avais fait au lycée en matière d'art. J’ai fait des caricatures pour le Yale Daily News, et certaines ont été achetées par le New Haven Register. Quelque années après l’université je me suis finalement lancé,
COLUMBIA : Quels sont vos étapes préférées du processus de modelage, et comment cela se compare-t-il à la peinture? CHAS FAGAN : La peinture et la sculpture sont des pratiques totalement différentes, mais elles sont toutes deux très agréables. Le dénominateur commun est votre tentative de représenter une personne — sur toile ou en argile. DÉCEMBRE 2016
♦ C O L U M B I A ♦ 15
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:14 PM Page 16
Dans le processus de modelage, tout commence par un modèle qui peut-être de 24 pouces de hauteur, où vous créez initialement la conception et la ressemblance. C’est toujours excitant parce que, même si vous travaillez sur une petite échelle, c’est encourageant de reussir et d’y donner vie. Pour la sculpture à grande échelle, j’ai tendance à sculpter la tête dans mon studio quand je peux, et cela devient une personne avec laquelle je vis pendant un certain temps. La pièce la plus grande va de pair avec la réalité physique du processus. Vous essayez de trouver, de façon stratégique, l’endroit où placer la prochaine poignée d'argile tiède. 16 ♦ C O L U M B I A ♦
DÉCEMBRE 2016
COLUMBIA : Durant votre séjour à New Haven, pendant vos études à Yale, aviez-vous entendu parler des Chevaliers de Colomb? CHAS FAGAN : Après le début du premier projet de Jean-Paul II, les représentants des Chevaliers sont venus ici dans mon studio, et M. Anderson m’a laissé un livre sur l’abbé McGivney. C’est en lisant ce livre que j’ai réalisé que j’étais en fait très lié aux Chevaliers sans même le savoir. Pour faire bref, au cours de ma deuxième année d’université, j’ai eu un problème médical avec un caillot de sang à la tête, et j’ai été immobilisé et cloué à l’hôpital au cours du semestre d’automne. J’ai été finalement transféré à l’hôpital estudiantin de l’avenue Hillhouse,
Photo by Tom Serafin
Chas Fagan, le Chevalier Suprême Carl A. Anderson et Patrick Kelly, directeur exécutif du Sanctuaire national Saint Jean-Paul II, dévoilent la statue de bronze de 11 pieds de haut de Jean-Paul II à l’extérieur du Sanctuaire le jour de fête de Saint Jean-Paul II, le 22 octobre. L’inauguration a eu lieu lors d’une journée du festival jeunesse et famille appelé Journées mondiales de la Jeunesse, réunissant des « anciens » des rencontres des Journées mondiales de la Jeunesse passées, qui se réunissent pour partager des discussions, des prières, des repas et des bourses.
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:14 PM Page 17
et le premier jour où j’ai pu sortir et être libre, ne serait-ce qu’un peu, j’ai longé cette rue. Je suis entré à l’intérieur de l’Église St. Mary; c’était véritablement un sanctuaire pour moi. J’ai adoré et j’ai fini par assister à la messe là-bas au lieu d’aller à la paroisse estudiantine. Je l’ai complètement adopté, et dès lors, mes colocataires m’accompagnaient. Mais je n’avais aucune idée que c’était là que l’abbé McGivney avait fondé les Chevaliers de Colomb. Columbia : l’ordre des Chevaliers vous a approché plus tard pour réaliser un agrandissement de la statue de Jean-Paul ii, à présent exposée à l’extérieur du sanctuaire. Quelle est la différence en termes de votre approche pour cette statue en comparaison avec la première? Chas Fagan : Le premier projet était pour un espace intérieur à échelle plus humaine, malgré le fait que j’ai réalisé le personnage légèrement plus grand que nature — vous permettant de pénétrer dans son univers et regarder dans ses yeux. L’autre projet était pour l’extérieur avec un objectif double : Elle devait être assez grande pour occuper l’espace en face de l’audacieuse géométrie du bâtiment, mais pas trop afin de permettre à chacun de l’approcher et d’interagir avec elle.
Photo by Charles Johnson / courtesy of Chas Fagan
Columbia : la plus grande statue est destinée à capturer un moment dans le temps : le 7 octobre 1979, la messe célébré par JeanPaul ii au Capitol mall. Quels défis et possibilités cela vous a -t-il posé? Chas Fagan : Ce jour-là en 79, le vent soufflait fort, cela donnait une dimension presque dramaturgique aux courbes et aux lignes de ses vêtements. J’ai eu beaucoup de plaisir en profitant artistiquement de cet aspect. Avec n’importe quel personnage de bronze, je cherche une sorte d’élément naturel pour lui donner cette énergie supplémentaire et un rendu d’apparence vivant. Dans ce cas, le plus grand défi était de saisir ce mouvement et de le rendre de façon crédible mais également compacte, sans rebords durs qui pourraient ressurgir et nuire à un visiteur. J’ai essayé d’être aussi précis que possible avec le rendu de tous les détails du vêtement lui-même. Un autre défi était pour moi de reproduire la crosse du Pape Jean-Paul II — avec son crucifix extrêmement reconnaissable, conçu par un autre sculpteur — tout en restant dans le même style que le reste de la statue. Ces éléments et l’atmosphère de l’époque ont guidé la conception, même si le processus réel de la création pour parvenir à une ressemblance avec le sujet était le même que précédemment — la réalisation s’est basée sur de nombreuses images. Columbia : Pouvez-vous décrire ce processus de création pour parvenir à une ressemblance avec le sujet? Chas Fagan : Ici, dans le studio, alors que je travaille sur un tel projet, je dispose d’une vaste base de données photographiques sur laquelle je m’appuie et m’inspire. Les multiples photographies m’offrent différentes expressions du visage et j’espère en découvrir une qui s’approche de l’expression que je vise. Inévitablement, vous imaginez chaque petit détail que vous voulez sculpter— un coin de la bouche ou la ride du front ou encore le haut d’une paupière — chaque détail est si particulier que vous finissez
Chas Fagan est photographié dans son atelier de Charlotte en Caroline du Nord alors qu’il termine les travaux sur la première statue de Jean-Paul II en 2015. Un petit modèle de la statue à grande échelle apparaît au premier plan ainsi que des photos, en arrière-fond, utilisées afin de lui permettre d’établir une ressemblance avec le pape. par balayer tous ces visages avant de trouver le détail que vous recherchez. La personne n’est pas debout en face de vous, alors vous devrez faire des suppositions sur comment toutes ces formes s’emboîteront. Columbia : saint Jean-Paul ii, en plus d’être un pasteur, un philosophe et un athlète, était aussi un poète et un dramaturge. avezvous eu l’occasion de lire sa Lettre aux artistes? Chas Fagan : Oui, il y a longtemps. Je ne serais pas en mesure de vous la citer, mais je me souviens simplement m’être exclamé « Mais — Il a tout compris, cet homme! » Columbia : ne trouvez-vous pas qu’il y a un élément de la foi dans votre propre démarche artistique? Chas Fagan : Je pense que cela est au cœur de ma vie d’artiste, comme une culture de vie personnelle, que j’ai toujours perçu un cadeau et une responsabilité. C’est juste quelque chose que je devais faire, et c’est là que la foi entre en jeu.♦ DÉCEMBRE 2016
♦ C O L U M B I A ♦ 17
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:14 PM Page 18
L’éducation en exil Les enfants réfugiés irakiens et syriens en Jordanie sont soutenus grâce à un partenariat entre les Chevaliers de Colomb et l’organisme Catholic Relief Services par Nikki Gamer
quipée de quelques crayons de couleur et d’une feuille de papier vierge, Lana, âgée de huit ans, dessinait tranquillement une image de princesse souriante. Son visage caché par deux tresses brunes épaisses, Lana était penchée sur son travail avec une concentration chirurgicale. Elle semblait paisible. Personne n’aurait pu deviner ce que Lana avait subi l’année précédente. Lana, ses parents et ses trois frères et sœurs viennent de Qaraqosh, une ville du nord irakien, considérée comme la capitale chrétienne de l’Irak et accueillant les chrétiens depuis plus de 15 siècles. Au mois d’août 2014, des combattants du soi-disant État islamique d’Irak et de Syrie (aussi connu sous le nom d’EIIS ou de Daech) ont envahi la région, posant un ultimatum brutal à ses habitants : se convertir à l’islam, devenir esclave ou otage, être tué ou s’enfuir. La famille de Lana s’est enfuie avec la grande majorité de ses voisins, plusieurs d’entre eux appartenant à des groupes minoritaires : les chrétiens, les yézidis et les chiites, dont les croyances et les pratiques religieuses signifiaient qu’ils seraient persécutés par EIIS. Certains ont été tués dans leur fuite. D’autres ont réussi à trouver un refuge au Kurdistan, la région semi-autonome plus au nord de l’Irak. Lana et sa famille se sont rendues jusqu’en Jordanie. Arrivant avec seulement quelques effets personnels, ils ont du repartir à zéro. Des familles comme celle de Lana ont besoin d’aide et d’espoir. Ils l’obtiennent grâce à l’organisme américain Catholic Relief Services (CRS), ainsi que Caritas Jordan, organisation de secours officielle de la communauté chrétienne en Jordan. En novembre 2015, le Conseil Suprême a fait don de 500 000 dollars à CRS pour développer des programmes dans 18 écoles catholiques de Jordanie. Grâce à cette aide, CRS et Caritas réintègrent les enfants en classe et offrent du tutorat, forment les professeurs et fournissent aussi d’autres aspects essentiels de la sco18 ♦ C O L U M B I A ♦
DÉCEMBRE 2016
larité tels que le transport, les activités parents-enseignants et des consultations. DU TRAUMATISME À L’ESPOIR La population de réfugiés actuelle en Jordanie est estimée à 1,4 million de Syriens et de 60 000 Irakiens. La Syrie et l’Irak ont toutes deux continué à faire objet de violence, même lors de l’offensive de l’armée irakienne contre EIIS, en octobre, afin de reprendre le contrôle de Mossoul, la deuxième plus grande ville d’Irak, libérant ainsi des villages en périphérie, dont Qaraqosh. La majorité des réfugiés sont des enfants ayant vécu un traumatisme et déscolarisés depuis des années. Leur famille restera sûrement déplacée pendant une longue période. « Il est important d’envoyer nos enfants syriens et irakiens à l’école parce que plusieurs d’entre eux sont déscolarisés depuis des années », explique Lana Snobar, coordonnatrice de l’unité de consultation de Caritas Jordan. « Espérons que s’ils retournent en Syrie ou en Irak un jour, ils seront instruits. Ils auront des notions d’anglais, d’arabe, de mathématiques ou de toute autre discipline pouvant leur être utile à l’avenir ». C’est pourquoi CRS et l’Ordre ont collaboré pour éduquer et offrir du tutorat aux enfants réfugiés au sein des écoles gérées par des partenaires catholiques locaux à travers la Jordanie. Les salles de classe ressemblent à toutes les autres avec des bureaux, des tableaux, des chaises et des enfants agités avides de connaissances. Mais la majorité des enfants syriens est déscolarisée depuis longtemps et il y a du rattrapage à faire. Dans le cas d’Omar âgé de 8 ans, sa famille a été forcée de fuir sa maison de Damas, en Syrie, en raison de la violence de la guerre civile syrienne pendant six ans.
Photos courtesy of Catholic Relief Services
E
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:14 PM Page 19
Ci-dessus : Des enfants réfugiés dans une école catholique en Jordanie présentent les dessins qu’ils ont fait en classe. Les organismes Caritas Jordan et Catholic Relief Services ont étendu leurs programmes éducatifs dans 18 écoles, grâce en partie au soutien des Chevaliers de Colomb. • Page en regard : Lana, âgée de 8 ans et sa mère, Joanne, sont photographiées à leur résidence temporaire en Jordanie. La famille s’est enfuie de son foyer à Qaraqosh, en Irak, quand l’EIIS a envahi leur région en 2014. La mère d’Omar, Kenda, dit qu’avant que la famille ne quitte la Syrie elle vivait dans un état constant de peur. « Nous avons dû nous déplacer plusieurs fois pour éviter les bombes, et étions constamment effrayés », dit-elle. Le traumatisme subi par les familles réfugiées a eu des répercussions profondes sur les enfants. La fuite de leurs maisons respectives, a laissé Lana et Omar désemparés et en état de choc à cause de souvenirs trop souvent dominés par des images d’atroce violence. « Nous tentons de comprendre qu’ils ont traversé une période très difficile », dit Snobar. « Ils ont de très mauvais souvenirs et ce n’est pas facile ». Le traumatisme peut affecter chaque aspect de la vie des enfants, ajoute Snobar. « Il peut se manifester par des symptômes physiques, comme le stress ou des maux d’estomac. Il peut également entraîner de l’agressivité, de la tristesse et un désir de fuite ». Grâce aux fonds de l’Ordre et d’autres donateurs, CRS et Caritas Jordan peuvent offrir une aide indispensable.
« Grâce à nos activités psychosociales, telles que le théâtre de marionnettes et d’autres jeux impliquant les enfants, nous essayons de les aider à identifier et composer avec les symptômes dont ils souffrent », explique Snobar. « UN BEL AVENIR » Les programmes de tutorat ont aidé Lana et ses frères et sœurs à réussir en classe. Mais à cause de ce qu’ils ont subi lorsque l’EIIS est entré dans leur ville natale et la guerre dans leurs jeunes vies, ils ont besoin de plus que du travail scolaire. Les activités psychosociales les ont aidés à composer avec ce qu’ils ont traversé. « L’éducation est essentielle pour les enfants réfugiés, comme pour tout enfant », dit Maggie Holmesheoran, directrice des programmes de CRS en Jordanie. De plus, puisqu’ils ont vécu tant de choses difficiles, l’assistance et un soin tout particulier sont très importants ». Le résultat d’un tel travail est manifeste chez Lana. Elle a un regain d’enthousiasme pour les productions artistiques qu’elle a abanDÉCEMBRE 2016
♦ C O L U M B I A ♦ 19
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:14 PM Page 20
Omar (à droite), âgé de 8 ans, se joint à d'autres enfants dans une école catholique en Jordanie. Omar et sa famille ont dû s’enfuir de leur foyer à Damas, en Syrie, en raison de la violence continue de la guerre civile de leur pays. données avec sa maison. Maintenant, ses créations artisanales prolifiques (découpages d’arbres en papier, dessins et impressions avec des feuilles séchées) tapissent les murs du petit appartement autrement dépouillé de sa famille. À chaque anniversaire d’un membre de sa famille, Lana lui offre une carte de souhaits faite main. « Elle nous surprend à chaque occasion, dit la mère de Lana, Joanne, en tenant l’une des créations de sa fille. Joanne est persuadée que les activités scolaires ont apporté un nouveau souffle à sa famille. Hassam, le père de Lana, hoche la tête en signe d’approbation. « La façon dont Caritas enseigne rend les enfants plus créatifs », dit-il. « En tant que parents, nous en sommes ravis ». « Ces cours aident Lana à développer sa confiance en elle », ajoute Joanne. « Lorsqu’elle revient à la maison, elle a hâte de nous montrer ce qu’elle a appris ». Lana, ayant repris son travail, a levé les yeux et placé ses tresses sur le côté. Son sourire était aussi grand que celui de la princesse sur son dessin. Omar, dont les mathématiques sont la matière favorite, est devenu animé par ses études. Il a timidement confié vouloir devenir ingénieur lorsqu’il sera plus grand. Ses parents et ses cinq frères et sœurs encouragent avec plaisir son nouveau rêve. « Il étudie constamment, se préparant pour les cours », dit sa mère, 20 ♦ C O L U M B I A ♦
DÉCEMBRE 2016
Kenda. « J’espère que tous mes enfants connaîtront un bel avenir ». Kenda a constaté que l’éducation éveillait une partie de sa vie de famille qui manquait depuis longtemps : un sentiment de normalité. « Mes enfants sont très heureux », dit-elle. « Ils se sentent protégés, en sécurité ». Lana et Omar illustrent parfaitement ce que Catholic Relief Services et l’Ordre espèrent accomplir avec ce soutien éducatif et psychologique. Comme plusieurs autres enfants réfugiés, ils vivent dans des immeubles résidentiels délabrés et surpeuplés des zones urbaines de Jordanie. Les centres de services sociaux de Caritas situés dans des villes telles qu’Amman disposent d’espaces accueillants pour les enfants où ceux-ci peuvent jouer et prendre part à des activités qui encouragent l’expression créative, développent les facultés sociales et interpersonnelles et renforcent la confiance en soi. « Voir ses enfants instruits est une source de grande fierté et un facteur clé au sentiment de réussite quant à l’éducation d’un enfant », explique Holmesheoran. « De les voir instruits, de savoir que ces choses sont prises en charge et que cette éducation leur ouvre les portes d’opportunités : je pense que c’est ce que tout parent désire ».♦ NIKKI GAMER agit à titre de responsable de la communication au sein de Catholic Relief Services.
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:14 PM Page 21
Le catholicisme de William Shakespeare De nombreuses preuves appuient la présomption que le barde d'Avon fut catholique toute sa vie durant par Joseph Pearce
C
Thinkstock
ette année, nous avons célébré le 400ème anniversaire du décès d’un des plus grands écrivains au monde, William Shakespeare. Pour ceux qui admirent depuis longtemps son brio et son imagination chrétienne, la preuve qu’il a été un catholique croyant à une époque de persécution est très intéressante. De façon générale, la preuve du catholicisme de Shakespeare est biographique, historique et textuelle. La preuve biographique et historique se trouve dans les faits documentés de sa vie et dans les temps agités où il a vécu. Ses pièces de théâtre et ses poèmes offrent une preuve textuelle supplémentaire de ses convictions catholiques. TRANSMISSION DE LA FOI Né en 1564 à Stratford-upon-Avon, en Angleterre, Shakespeare a vécu à une époque où la pratique du catholicisme était illégale. En 1534, le roi Henri VIII a déclaré que lui et ses successeurs dirigeraient une Église contrôlée par l’État et que seule une religion imposée par ce dernier serait tolérée. Les prêtres ont alors été torturés et exécutés, tout comme ceux qui tentaient de les cacher du gouvernement tyrannique. Les récusants, ceux qui ont refusé de participer aux services de la religion d’État, étaient condamnés à de lourdes amendes. La famille de Shakespeare, du côté maternel, les Arden, faisait partie des plus célèbres réfractaires de toute l’Angleterre. Le père de Shakespeare, John, a été condamné à une amende en 1592 et s’est retiré de sa carrière politique plutôt que de prêter allégeance à la religion d’État. Plusieurs intellectuels, notamment John Henry de Groot, ont détaillé la preuve du catholicisme de John Shakespeare, y compris le fait qu’il ait signé un « testament » de sa foi catholique été écrit par Saint Charles Borromée et sans doute introduit illégalement en Angleterre par les missionnaires jésuites. Quant à Shakespeare lui-même, les preuves suggèrent qu’il est resté catholique toute sa vie.
Pendant la jeunesse de Shakespeare, la religion de la nation était loin d’être une affaire réglée. En 1568, alors qu’il n’était âgé que de quatre ans, Marie Ire d’Écosse fuyait pour l’Angleterre, laissant espérer une succession catholique éventuelle. Ces espoirs ont ensuite été anéantis par l’emprisonnement de Marie, sous les ordres de la Reine Élisabeth I. La rébellion du nord, menée par le duc de Norfolk et le Comte de Northumberland en soutien à Marie, a été écrasée sans pitié l’année suivante. Plus de 800 rebelles, principalement des catholiques, ont été exécutés. Plusieurs intellectuels ont suggéré que la rébellion du nord a inspiré les deux parties de Henry IV de Shakespeare. Plusieurs discussions érudites ont porté sur ce que le jeune Shakespeare avait fait de 1578 à 1582, les soi-disant « années perdues » avant son mariage à Anne Hathaway. D’après John Aubrey, l’une des premières sources disponibles, Shakespeare a été « instituteur à la campagne pendant ses jeunes années ». Des intellectuels dont Honigmann, Wilson et Greenblatt ont trouvé la preuve que Shakespeare pourrait avoir passé du temps à la Hoghton Tower, une résidence pour réfractaires à Lancashire. Dans ce cas, il aurait probablement rencontré le martyre jésuite Saint Edmond Campion peu avant l’arrestation de ce dernier en juin 1581 et son exécution. Étant retourné à Stratford, où il s’est marié et a eu trois enfants avec son épouse Anne, Shakespeare semble avoir été contraint de quitter sa ville natale. Des intellectuels tels que Mutschmann et Wentersdorf (Shakespeare et catholicisme, 1952) ont démontré qu’une vendetta était menée contre lui par Sir Thomas Lucy, le seigneur du domaine. En tant qu’agent protestant en chef de la Reine Élisabeth dans ce secteur, Sir Lucy a enquêté sur les maisons catholiques locales, y compris très probablement celle de Shakespeare. En mai 1606, la fille de Shakespeare, Susanna, est apparue sur la liste des réfractaires amenés devant le tribunal de l’église de Stratford. DÉCEMBRE 2016
♦ C O L U M B I A ♦ 21
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:14 PM Page 22
Ce fait, découvert en 1964, signifie que le catholicisme a été transmis d’une génération de la famille à l’autre, allant même plus loin en suggérant que Shakespeare est lui-même demeuré catholique toute sa vie. LES MARTYRES ET LES « ESPIONS DE DIEU » Après son arrivée à Londres, Shakespeare a bénéficié du patronage du comte de Southampton, un catholique connu ayant probablement eu le martyre jésuite Saint Robert Southwell comme confesseur. Shakespeare a probablement connu le jésuite avant l’arrestation de ce dernier en 1592, l’année où le père de Shakespeare a été condamné à une amende pour avoir été réfractaire. En fait, les pièces de théâtre de Shakespeare y font plusieurs fois allusion. Il n’est pas possible de discuter amplement sur les nombreuses preuves textuelles du catholicisme de Shakespeare dans ses pièces et ses poèmes dans cette brève enquête. En voici simplement quelques exemples. Southwell a écrit un poème intitulé « Decease Release » (ndt : La libération des morts) à propos de l’exécution de Marie reine d’Écosse, que plusieurs catholiques considèrent comme une martyre pour la foi. Dans le poème, écrit du point de vue de la reine, Southwell la présente comme l’« épice broyée », le parfum qui monte jusqu’au paradis : « Épice de Dieu j’étais et être broyée, mon dû... » Même si le poème était clairement un hommage de Southwell à 22 ♦ C O L U M B I A ♦
DÉCEMBRE 2016
la reine exécutée, sa narration à la première personne lui conférait une force suivant le propre martyre de Southwell en 1595, au début de la carrière de Shakespeare. Comme la reine qui a inspiré ses écrits, Southwell était aussi une « épice pilonnée » ou l’« épice de Dieu » dont l’essence a plus d’attrait et de valeur une fois broyée. Dans Le roi Lear (1605), l’usage de la phrase « espions de Dieu » par le personnage éponyme est clairement un rébus se rapportant à « épice de Dieu ». Il s’agit également d’une référence voilée aux jésuites, tel que Southwell, qui pensaient que les « traitres » aux yeux de l’État élisabéthain et jacobéen étaient des « espions de Dieu ». Ils sont, à leur tour, devenus « l’épice de Dieu », broyés jusqu’à la mort à l’idée de recevoir la récompense du martyre au paradis. « Devant de tels sacrifices », Lear dit à Cordelia, « les dieux eux-mêmes doivent brûler l’encens ». Roméo et Juliette et Le Marchand de Venise ont été écrites l’année même où Southwell a été martyrisé, et les deux pièces de théâtre contiennent des références symboliquement chargées de la vie et du travail du jésuite. Dans la dernière pièce, par exemple, plusieurs intellectuels ont suggéré qu’Antonio est la personnification à peine voilée d’un jésuite. Cela ajoute une dimension allégorique déterminante à la scène de la salle de tribunal où Shakespeare recrée très bien le procès de Southwell. Du point de vue du catholicisme, la « justice » même demandée par Shylock se rapproche étrangement de celle infligée à Southwell
Photo by Jaclyn Lippelmann
Des jeunes femmes admirent une collection de pièces de théâtre de William Shakespeare publiée en 1623 et connue sous le nom de « Premier Folio », présentée par le Sanctuaire national Saint Jean-Paul II jusqu’en mars 2017, dans le cadre d’une exposition intitulée « God’s Servant First : The Life and Legacy of St. Thomas More. »
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:15 PM Page 23
© National Portrait Gallery, London
par le tribunal d’Elisabeth. Shylock exige, conformément à la loi, d’avoir le droit de prélever une livre de chair le plus près du cœur d’Antonio. Dans le cas de Southwell, la loi exigeait que les « traîtres » jésuites soient pendus, noyés et écartelés. Les procureurs exigeaient non seulement une livre de la chair de leur victime, le plus près du cœur de celle-ci, mais ils l’obtenaient vraiment, lui enlevant physiquement le cœur et le jetant au feu. Alors que la présence fantomatique de Southwell peut être observée tout au long de la pièce Le Marchand de Venise, on peut lire le magnifique discours de Portia sur la « qualité de la pitié » comme un plaidoyer à la reine Elisabeth afin qu’elle fasse preuve de miséricorde envers les jésuites.
étant informé que des prêtres étaient restés cachés dans la maison pendant la perquisition. En 1605, pendant la Conspiration des poudres visant à faire sauter la Chambre des communes, le père jésuite John Gérard a demandé s’il pouvait utiliser le corps de garde comme « refuge » afin que les conspirateurs puissent se rencontrer en secret. Après que le plan eût été découvert, le père Gérard, devenu l’homme le plus recherché d’Angleterre, est apparu en désespoir de cause au corps de garde, déguisé avec une fausse barbe et portant une perruque, affirmant ne pas savoir où autre se cacher. Contrairement à plusieurs de ses confrères jésuites, le père Gérard s’est échappé de ses poursuivants et s’est sauvé du pays en étant déguisé. Shakespeare a loué le corps de LE « FAMEUX » garde de Blackfriars à John RobinCORPS DE GARDE son, le frère d’un gentilhomme caLa preuve biographique la plus tholique du même nom. Il a été convaincante du catholicisme de signalé en 1599 que John Robinson Shakespeare se trouve dans l’un de senior a hébergé un prêtre, le père ses derniers actes avant de prendre Richard Dudley. En 1613, l’autre sa retraite à Stratford; son achat du fils Robinson, Edward, est entré au corps de garde de Blackfriars en collège anglais de Rome pour reve1613. L’histoire de sa propriété rénir prêtre. Shakespeare savait clairevèle qu’il s’agissait, comme l’ont dément qu’il louait le corps de garde à crit Mutschmann et Wentersdorf, un catholique réfractaire. Comme « un centre d’activités catholiques Ian Wilson le présume dans Shakesnotoire ». Comme son nom l’inpeare : La preuve, Robinson n’était dique, l’Ordre des prêcheurs en a « pas tant le locataire de Shakespeare été propriétaire jusqu’à la dissoludans le corps de garde, que son gartion des monastères sous dien désigné comme offrant l’un Henri VIII. Mary Blackwell, memdes meilleurs endroits de Londres bre de la famille de Saint Edmond où les prêtes catholiques puissent se Campion, en a hérité. Parmi les auréfugier ». De plus, John Robinson tres locataires figuraient Mary Bann’était pas seulement un locataire, Plusieurs des pièces de théâtre de Shakespeare font allusion au martyr nister, la sœur de Saint Robert mais également un ami cher. Il a jésuite Saint Robert Southwell, représenté ici sur cette gravure par Southwell, et Katherine Carus, la rendu visite à Shakespeare à StratMatthaus Greuter ou Paul Maupin, publiée à l’origine en 1608. veuve d’un juge réfractaire rebelle. ford lors de la retraite du poète et D’après un rapport contemporain semblait être le seul ami londonien envoyé à Lord Burghley, Carus est du barde présent au cours de sa madécédé à cet endroit « en toute fierté et en tout papisme ». ladie terminale, signant son testament à titre de témoin. En 1585, à l’époque où Shakespeare est arrivé à Londres pour la Shakespeare est décédé au Saint Jordi le 23 avril 1616, léguant la première fois, Mary Blackwell a été accusée d’être une réfractaire. majeure partie de ses richesses à sa fille Susanna. Parmi les autres béL’année suivante, un informateur du gouvernement a fait part de néficiaires se trouvaient plusieurs amis qui, comme Susanna, étaient ses soupçons selon lesquels la maison était devenue un centre pour des catholiques réfrctaires notoires. Cet héritage soutient la dénondes activités catholiques secrètes : « Elle a des portes dérobées et che- ciation de l’ecclésiastique anglican Richard Davies, à la fin des années mins détournés divers, ainsi que plusieurs coffres-forts et recoins. 1600, selon laquelle Shakespeare « est décédé en papiste ». Il a égaAuparavant, elle a été soupçonnée et perquisitionnée afin de trouver lement clairement vécu comme un papiste, donnant aux catholiques des papistes, en vain faute de connaissance des portes dérobées et une raison encore plus grande de commémorer sa vie et son œuvre.♦ des chemins détournés dans les coins sombres ». En 1598, pour faire suite à un autre rapport selon lequel le corps JOSEPH PEARCE est directeur du Centre pour la Foi et la Culture de garde fourmillait d’activités de récusants, les autorités ont effec- du Collège Aquinas à Nashville, au Tennessee, et membre du Conseil tué une rafle dans la maison. Le père jésuite Oswald Tesimond (dit 1668 Msgr. Andrew K. Gwynn de Greenville, en Caroline du Sud. Greenway) a affirmé dans son autobiographie avoir effectué une Ses livres comprennent The Quest for Shakespeare (2008), Through visite clandestine au corps de garde la journée après la descente, Shakespeare’s Eyes (2010) et Shakespeare on Love (2013). DÉCEMBRE 2016
♦ C O L U M B I A ♦ 23
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:15 PM Page 24
Saint Martin de Tours : Une icône de miséricorde Environ 1 700 ans après sa naissance, Saint Martin continue d’inspirer la charité et l’évangélisation
L
’année dernière, nous avons célébré un Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, une année décrétée particulière par le Pape François afin que l’Église puisse plus profondément contempler, partager et expérimenter la miséricorde de Dieu. Cette année a également été marquée par le 1700ème anniversaire de la naissance présumée de l’un des plus grands modèles de la Miséricorde : Saint Martin. Concluant sa première encyclique, Deus Caritas Est (Dieu est amour), le Pape Benoît XVI a écrit en 2005, « nos pensées se tournent en particulier vers Saint Martin de Tours (†397), le soldat qui est devenu moine et évêque : il représente presque une icône illustrant la valeur irremplaçable du témoignage individuel de la charité. » Le Pape Benoît XVI a poursuivit son discours en racontant l’histoire bien connue de la rencontre du jeune Martin avec le mendiant. Un hiver, alors qu’il approchait des portes d’Amiens, dans ce qui est aujourd’hui le nord de la France, Saint Martin rencontra un mendiant légèrement vêtu. Il découpa alors son manteau militaire en deux à l’aide de son épée et en offrit la moitié à l’homme. Comme l’explique le Pape Benoît, « Jésus lui-même, cette nuit, lui est apparu en songe vêtu de ce manteau, confirmant la validité permanente de l’Évangile disant : "J’étais nu et vous m’avez vêtu... toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites." (Mt 25:36, 40). » Cette charité et la proximité au Christ définit le reste de la vie de Saint Martin et son service à l’Église. 24 ♦ C O L U M B I A ♦
DÉCEMBRE 2016
SOLDAT, MOINE, ÉVÊQUE On estime que Saint Martin est né en 316, dans la province romaine de Pannonie (l’actuelle Hongrie). Son père, officier dans l’armée impériale, était un païen qui a nommé son fils en hommage au Dieu romain de la guerre, Mars. Saint Martin a passé une grande partie de son enfance en Italie. Contre la volonté de ses parents, il a commencé à fréquenter une église chrétienne dès son jeune âge, avant d’être enrôlé de force dans l’armée romaine. Bien que plus tard, il ait quitté l’armée pour des raisons de conscience, il est resté soldat jusqu’à la fin de sa vie, maniant l’épée de la Parole de Dieu. Sulpice Sévère, son disciple et biographe, a raconté comment Martin s’est retiré de la vie militaire. S’adressant à son commandant, Saint Martin lui a dit, « Jusqu’à présent je vous ai servi comme soldat : permettez-moi maintenant de devenir un soldat de Dieu. » Saint Martin était un homme de courage et de force de caractère, et sa formation militaire l’a aidé à se préparer aux batailles spirituelles contre Satan, les cultes de l’idolâtrie et toutes les formes d’hérésies. Sulpice Sévère a retranscrit une des plus belles et plus puissantes prières de Saint Martin : « Terrible, en effet, Seigneur, est le combat de ce conflit corporel, et c’est certainement suffisant que j’ai continué la lutte jusqu’à maintenant; mais, si vous me commandez de persévérer dans la même verve pour la défense de votre troupeau, je ne refuserais pas. … Je m’offre entièrement à vous, j’accomplirai toute tâche que vous me confierez. »
Photo by Peter Willi / Superstock
par Don Paul Préaux
DEC 16 F 11_18.qxp_Mar E 12 11/18/16 3:15 PM Page 25
À gauche : Cette représentation de Saint Martin qui partage son manteau avec un mendiant est un chef-d’œuvre du peintre français Gustave Moreau qui date de 1882, soit l’année marquant la fondation des Chevaliers de Colomb.
Photo by Matthew Barrick
Je ne refuserai pas ! Cette disposition, Saint Martin l’a manifestée tout au long de sa vie terrestre. Même en approchant de sa mort, il a proclamé, « Seigneur, si je suis encore utile à Votre peuple, je ne reculerais pas face à la tâche : Votre volonté sera faite. » Après avoir quitté l’armée, Saint Martin est devenu moine à Ligugé, dans l’ouest de la France, sur une terre reçue de Saint Hilaire, évêque de Poitiers. Dans la solitude et la prière, il a nourri son amitié avec le Christ. Selon Sulpice Sévère : « Aucune heure aucun moment ne passait sans qu’il ne soit plongé dans la prière; ou, si cela arrivait qu’il était occupé à autre chose, jamais il ne permettait à son esprit de s’éloigner de la prière. » Saint Martin a vécu pendant un temps comme un ermite avant de servir en tant que moine missionnaire, de voyager et d’évangéliser par la charité. Sa solitude devant Dieu ne l’isolait pas, mais suscitait plutôt en lui une profonde communion et une vraie compassion pour les pauvres. SUR LES PAS DE SAINT MARTI Alors qu’il était plus tard l’évêque de Tours, dans le centre de la France, Saint Martin a rencontré un mendiant à l’entrée de la sacristie. Il a demandé à son archidiacre de lui donner un manteau, mais le pauvre homme, voyant que l’archidiacre était long à revenir, a fait irruption dans la sacristie. Imperturbable, l’évêque s’est tourné pour voir le Christ à travers ce pauvre homme et a échangé ses vêtements avec lui, mettant la tunique de l’indigent. Saint Martin est ensuite entré dans l’église afin d’offrir le sacrifice de la messe. Saint Martin non content d’offrir au mendiant son manteau, il voulut s’imprégner de la pauvreté même de son Seigneur crucifié. Saint Martin était l’apôtre de la campagne gallo-romaine dans une période de grands bouleversements. L’Empire romain étant en plein déclin, l’Ouest naissant peu à peu passé sous l’autorité d’une Église qui continuait d’affronter les changements socioculturels majeurs aujourd’hui. En tant qu’évêque, Saint Martin a fondé les communautés de moines ou de prêtres qui étaient tant contemplatives et qu’apostoliques. Il a voulu créer des centres d’évangélisation, de vie communautaire et de charité fraternelle. Il a également imaginé et intégré des communautés évangéliques d’ecclésiastiques qui animaient la vie du village, un système qui allait devenir le modèle pour les paroisses d’aujourd’hui. Il a personnellement visité les paroisses de son diocèse et encouragé les villageois dans leur foi. En 1975, le Pape Paul VI écrivit, « L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins » ( Evangelii Nuntiandi, 41). Le pape aurait aussi bien pu parler de Saint Martin qui a compris que le message de l’Évangile doit être proposé à tous, en particulier par le biais de témoignage personnel. Saint Martin avait également compris que les prêtres sont censés être des « spécialistes de la promotion de la rencontre entre l’homme
et Dieu, » comme le Pape Benoît XVI l’a souligné dans un discours au clergé polonais en 2006. Aujourd’hui, dans nos villes et nos villages changeant, nos paroisses ne peuvent pas ressembler à ceux que nous connaissions par le passé. L’exemple de Saint Martin nous invite à faire preuve de créativité et de réinventer les dynamiques des communautés de foi, centrées sur le Christ. Si nos paroisses sont le lieu où l’Évangile est proclamé et où l’on rencontre le Christ, nous devons être audacieux dans notre mission. Dans notre travail, nous pouvons regarder l’exemple de Saint Martin, un serviteur des pauvres, un homme de paix et de réconciliation ainsi qu’un symbole et un instrument de la miséricorde de Dieu.♦ DON PAUL PRÉAUX est le modérateur général de la communauté de Saint Martin. Fondée en 1976, en France, la communauté de Saint Martin compte actuellement près de 200 prêtres et séminaristes en France, en Italie et à Cuba.
L’ABBÉ MICHAEL J. MCGIVNEY ET SAINT MARTIN Lors du 134ème Congrès Suprême qui a eu lieu à Toronto en août dernier, l’Ordre des Chevaliers de Colomb a annoncé l’établissement de ses premiers conseils en France. En commémorant la vie de Saint Martin de Tours, les Chevaliers de France ont également tenu compte de la façon dont l’Ordre et son vénérable fondateur font partie de la « sainte lignée » de Saint Martin. C’est-à-dire qu’ils ont reconnu un niveau de charisme semblable à celui de Saint Martin dans la passion apostolique pour la charité, l’évangélisation et la vie paroissiale de l’abbé Michael J. McGivney. En appelant les hommes à devenir Chevaliers, à s’engager dans une bataille spirituelle au service de leur famille et de l’Église, l’abbé McGivney était lui-aussi un soldat de Dieu.
Le Chevalier Suprême Carl A. Anderson et la délégation française lors du 134ème Congrès Suprême, agitant des drapeaux français à la suite de la conclusion de la séance d’affaires, le 4 aôut dernier.
DÉCEMBRE 2016
♦ C O L U M B I A ♦ 25
Dec 2016 F KIA C.qxp__Layout 1 11/18/16 3:31 PM Page 26
CHEVALIERS À L’ŒUVRE
CHEVALIERS
À
ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE
L’ŒUVRE
Le Conseil 6878, une Étoile en service Jon Yokooji du Conseil 6878 de Phil Kelley à Humble, au Texas, s’affaire au barbecue pendant que le conseil prépare un déjeuner en plein air pour les athlètes et bénévoles lors du tournoi de volleyball des Olympiques spéciaux 2016 du Texas. Le Conseil 6878 a célébré son 25ème Prix du Conseil Étoile consécutif, marqué par un solide recrutement continu et un programme de services chargé. La diversité des projets, dit le Directeur du recrutement, Tony Butera, signifie que « si un Chevalier a une passion pour une activité, le conseil peut soutenir cette passion. Nous faisons tout : du repas de poisson frit du carême aux Olympiques spéciaux pour les activités de respecter la vie et bien plus encore. » Les initiatives du conseil comprennent le soutien aux vétérans, le clergé et les victimes de violence familiale; témoin pro-vie; et la construction de la famille et la communauté paroissiale.
DES BERCEAUX POUR DORMIR
Le Conseil 5607 Mgr. Lenhard de Hanovre, en Ontario, a répondu à un appel du centre d’accueil pour les femmes enceintes de Hanovre. Dépourvu de fonds, le centre ne pouvait pas fournir de lits de bébé à 10 jeunes mères célibataires. Le conseil leur a écrit un chèque de 550 $ provenant des fonds levés par des enchères silencieuses lors des dîners dansant périodiques du conseil. Ces soirées permettent au conseil de faire un don de 1 000 $ au centre chaque année DÎNER DE RETRAITE
Le Conseil 14103 St. Wendelin de Carbon Center, en 26 ♦ C O L U M B I A ♦
Pennsylvanie, a contribué au programme de formation sacramentelle de la paroisse en servant un dîner de spaghetti. Le repas a nourri tous les candidats à la confirmation et leurs parrains lors d'une retraite préparatoire. APPRÉCIATION DE LA VOCATION
Le Conseil 4999 Santa Maria de Palm Beach Gardens, en Floride, a remercié 35 prêtres, sœurs, diacres et membres des ordres religieux du diocèse nord de Palm Beach lors de son 29ème dîner annuel d'appréciation de la vocation. Au cours de la soirée, le conseil a fait don de 5 000 $ au Service diocésain des vocations et séminaristes.
DÉCEMBRE 2016
Les Chevaliers saluent le drapeau au cours d’une cérémonie d’ouverture en souvenir de ceux qui ont perdu leur vie le 11 septembre 2001. La cérémonie a suivi une Messe Bleue à l’Église St. Isaac Jogues dans la municipalité de Wayne, en Pennsylvanie, organisée par le Conseil 13716 St. Isaac Jogues. Il y avait des représentants de la police locale, de la caserne de pompiers locale et du service d’urgences médicales local.
Dec 2016 F KIA C.qxp__Layout 1 11/18/16 3:31 PM Page 27
LE PRIX KN I G HDU T SCONSEIL I N A C TÉTOILE ION 1283 1614 2552 3239 3478 5566 6232 6855 7276 7934 7973 7991 8520 8927 8943 9246 9479 9534 9846 10277 10500 10889 11587 11748 12861
Robin V. Smith Anthony A. Muzzillo Deogracias R. Edmilao Jude K. Tan Andrew J. Godbout Alfred J. Czengery Josef M. Hanrath Rafael A. Diego Matthew Klaponski Mark F. Redchurch James W. Schwab Wayne L. Sapieha Andrew P. De Pieri Ernie Merz Thomas M. O'Brennan John M. Cabana Eric J. Bucad Elmer Kachur Dennis Kwan Caesar G. Forteza Camil Chan Michael M. Guterres Rudy N. Van Berkel Ryan C. Dehaan Ricardo M. De Guzman Andrew C. Costales Milo P. McGarry Kevin J. Sullivan Wojciech Grzegorz Szuminski David L. Diogo
BRITISH COLUMBIA
Conseils Étoiles décernés
P
lus de 2300 conseils ont mérité le Prix du Conseil Étoile pour l’année fraternelle 2015-2016. Ces conseils, menés par les grands Chevaliers énumérés ici, ont organisé les programmes fraternels et de bienfaisance obligatoires dans les catégories de « S’Élever… en servant » et ils ont également réussi leurs objectifs à atteindre en matière des effectifs et des assurances. Chaque conseil recevra du Conseil Suprême une plaque gravée, en reconnaissance de ce qu’ils ont accompli. Parmi ces conseils, 350 ont obtenu le Prix du Conseil Double Étoile pour avoir atteint 100 pour cent de leur objectif en matière des assurances et 200 pour cent de leur objectif àatteindre en matière des effectifs — 265 ont obtenu le Prix du Conseil Triple Étoile Les chiffres en rouge indiquent les conseils qui ont obtenu le Prix du Conseil Double Étoile. Les chiffres en bleu indiquent les conseils qui ont obtenu le Prix du Conseil Double Étoile ou plus. Enfin, 5 515 conseils ont mérité le prix colombien pour l'excellence dans les programmes ; 3 612 ont reçu le prix de l’abbé McGivney pour avoir atteint leur objectif en matière des effectifs et 2 897 ont reçu le Prix du Fondateur pour avoir atteint leur objectif en assurances.
ALABAMA 635 Frank G. Romano 4083 Dr. Russell V. Lee Jr. 4888 Richard A. Thames 5597 Alan R. Whaley 8551 Jake A. Romano 9550 Mark S. Kielbasa 9676 Carroll W. Higdon 10064 Thomas J. Clark 10354 Kenneth T. Friedrich 11554 Philip J. Kreis 12914 Billy A. Ferguson Jr. 13152 Thomas P. Mager 13367 Richard L. King 13512 David Fulton 14507 David A. Galloway 15490 John M. McBride 15810 Franklin A. Walters 16248 John L. Wolf 16400 Colten A. Baker 10798 Kevin P. Adler 12290 David R. Mitchell 12431 Mark A. Terhune ALASKA
1184
David Thomas McMullin Richard F. Duguay Paul A. Corbiere Harry W. Loonen Felix J. Miller Edward R. Dittrich Kevin J. Dick Greg P. Villeneuve Arthur J. Gordon Jeremy C. Sit Samuel D. McMillan John W. Geraldi Froilan B. Serrano Stanley A. Gonsalves Lawrence E. Riep Richard Iwuc Real J. Phaneuf [No officer listed] Michael A. Alvares Gerald E. Beliveau Robert N. Croteau Edward G. Hill Daren D. Farnel Derek Brent Nelson A. Contreras Joby T. Kanattu Varkey J. Kalapurayil
ALBERTA
1938 3922 4510 4530 6563 6994 7070 7203 7599 7659 7938 8470 8636 8969 10060 10337 12419 12446 12658 12904 13312 14492 15290 15688 15871 16320
1229 1806 1858 2493 3419 4737 6933 7465 7904 8091 8305 8813 9378 9482 9801 9995 11536 11675 11855 11999 12078 12246 12708 13278 13286 13836 14139 14230 14583 15376 15497 16061 16277
John F. Dunn William D. Zike Jose M. Perez-Cantu Jon A. Martinez Eric Schuetz Henry Quinonez David C. McCarty Kevin R. Barnes John R. Reiken Patrick C. Meyer Douglas H. Sinrud Jr. Alexander W. Barber II William R. Packham Franklin Saavedra Aaron R. Neill Walter L. O'Brecht Patrick J. Horning Robert E. Bill Robert McCarthy Roll Louis M. Velasco Doug Sturm Paul L. Hagert Keith E. Johnson Howard H. Bell Larry K. Hansen Nicholas P. Nebelsky Luis M. Castillo Jeffrey A. Morgan Oscar M. Pena John R. Badilla Joe F. Fonseca Anthony M. Lopez David M. Miranda
ARIZONA
812 1153 5099 6398 6609
William Marc Rios J. Gordon Reese John W. Eckart Wayne A. Eastman Jr. Rodrigo J. Montemayor Deacon David H. Evans Stephen J. Koch Lloyd J. Cambre Paul W. Lewis Jr. Dale A. Olivo Allen K. Crow Gregory N. Timmerman Francisco J. Gamboa Michael W. Bowman Anthony L. Stumpf Miguel R. Padilla
ARKANSAS
6942
7787 9396 10167 11604 12458 14010
14609 14619 15867 16222
13072 14225 15564 16076 16257 1349 1465 1615 1849 2692 3265 3449 3589 3648 3667 3672 4228 4229 4258
Danilo C. Francisco Michael R. McNamara John A. Piekarczyk Paul D. Neasbitt Mario M. Amboy William L. Ortega Oswaldo I. Cruz Benito Juarez Donald W. Brown Sr. Carl P. Ferreira Peter John P. Mafnas Louis E. Rivera Rodolfo L. Bautista Sergio De Jesus Flores Todd H. Thompson Michael J. Amparan Sr. Monte L. Austin Vladimir F. Rivera John G. Fierro Armand R. Paez David D. Bugelli Raymond A. Gomez William A. O'Connell Paul P. Unpingco William R. Frank Esq Jeffrey S. Lubenko James W. Dorsey Daniel E. Dischner Robert J. Huber Victor R. De La Torre Patrick J. Fitzgerald David P. Rymer Timothy P. Montgomery Stephen T. Michael Virgil E. Smith James C. Hardy Paul R. McQuigg Jarge Viramontes Mario Ochoa Robert Mueller Patrick A. French David B. Henard Jaime J. Delgado Arthur A. Cabello Sr. Barry W. Martin James M. Figueredo Daniel Edward DeMarco Charles P. Marinelli Sr. Cris A. Kalal Cornelio D. Flores Jr. Nazaire G. Leblanc Sr. Robert O. Heckmann Philip J. Mondello Albert R. Scarpine John C. Mingus John L. Cardon Victor C. Picinich
CALIFORNIA
4398 4443 4991 5007 5271 5272 5696 6028 6038 6043 6092 6322 6332 6979 7069 7116 7268 7390 7950
8238 8599 9065 9111 9133 9213 9314 9363 9445 9498 9648 9665 9679 9776
9897 9969 10180 10287
10494 10611 10667 10991 11041 11052
11439 11465 11595 11612 11632 12213 12527 12587 12679 12683 13184 13195 13271 13403 13518 13620 13765 14007 14026 14292 14541 14554
14581 14699 14754 14772 14783 14818 15034 15317 15339 15489 15589 15625 15671 15719 15736 15874 15883 15965 16073 16112 16154 16175 16185 16237 16255 16293
557 1183 3285 5237 5757 7502 8539 9456 9597 10122 10961 11140 12145 12228 12392 13200 13981 14338 14479 14785 14806 14898 15653 16052 16192
John P. Murphy Jose Hernandez Henry J. Donigan III William E. Young Robert G. Ippolito Keith T. Banks James Valenzuela William J. Barbanica Gerald Sepeda Antonio F. Tactay Jason G. Lucero Leslie M. Casazza Virgilio S. Hernandez Nicholas A. Ewell Michael Delaurentis Daniel Paz James M. Callas Joseph F. Jimenez Chris T. Nuno Joe Robles Roger C. Wharton Hans R. MonodDe-Froideville Scott A. Ramelot Hans J. Anter Anthony V. Urzanqui Virgilio M. De Ramos Pedro R. Marroquin John W. Dooley III Severino P. Gabriel Christopher J. Gutierrez Armando A. Hernandez David R. Vincent Salvador Lira Richard J. Baker Lawrence Salazar Dr. Patrick Lauder Sean D. Neal Richard J. Moore Manuel R. De Los Reyes Robert Ramos Eddie S. Madueno III Rodney D. Myers Manuel X. Ramos Peter J. Piconi Rodrigo M. Olguin Daniel F. Morrin Brian P. Perley Salvador Chabolla Jr.
Frank G. Romero Mario Mirville James S. Albany Thomas H. Ebben James W. Espy Christopher J. Gaul Graham W. Haworth Walter Gomez Michael S. Majeres George L. Jackson III Robert J. Bruchez Bruce A. Evans Jay P. Schippers Jr. Joseph P. Shonka Jason M. Pasionek Martin Estrada Chavez Charles Michael Rolla Richard W. Schubert Doyle H. Kisner Anthony J. Riccardelli Jerome R. Schaefer Bradford J. Jolly Ronald E. Pickman James L. Bentley Victor M. Verdugo
COLORADO
7 8 11 14 20 24
Daniel R. Sanstrom David J. Robertson Jaime Morales Charles L. Nadile Mark S. Plona James Emmett McSweeney Herbert Khan Christopher C. Gonzalez Michael A. Gimmelli Charles E. Shaker Joseph Carmine Rahtelli Joseph G. Consorte Frank J. Verdone
CONNECTICUT
25 31
36 42 185
1090 1253
3675 3901 5467 5779 6281 6305 6376 8013 9653 10705 11436 12968 14326 14360
Thomas A. Drzata Robert J. Falkevitz Robert W. Kane Stephen G. Leslie David P. McDermott Stephen K. Sam Ronald Johnson John Angiolillo Francis Malozzi Robert G. Rauch Gene W. Taylor Victor P. Flagello Abele F. Grillo George R. Ribellino Jr. 14546 Adam A. Baranowsky 14664 William J. Murray 16010 Jose R. Diaz
3182 Dominic J. Di Christopher Jr. Pablo Resto John C. Dirr Anthony F. Marioni II James R. McAllister Sr. 13348 James H. Schatz DELAWARE
7517 7990 11469 11796 224
Maj. Andrew A. Gorman Pedro E. Carroll Max W. Rosner Ryan P. Mulvey Esq. Christopher P. Heller Patrick K. Abbott Michael Peter Viviano Merrill F. Armstrong Kenneth A. Brown
DISTRICT OF COLUMBIA
433 6375 7530 9542 11302 13242 14823 15723
12333 Lazaro B. RodriguezCabrera 14667 [No officer listed] 15046 Fernando SolanoAquino DOMINICAN REPUBLIC
648 778 3080 3274 3358 4772
Franklin L. Herrington John A. Dickinson Jr. Austin E. Scott Waldo Toyos III Thomas D. Gillis Stephen P. Buzzella Sr. 4839 Victor V. Coppola 4934 Barry P. Candage 4955 William W. Whiting 4998 Ronald M. Johnson 5131 James M. Hyland Jr. 5150 Edward C. Conklin 5399 David A. Richardson 5635 Manuel Diaz 5845 Charles J. Earl 5958 George R. Annan 6032 Michael E. Thomas 6265 Douglas E. Blais 6274 Christopher W. Reed 6344 John T. Caltabiano 6391 James Joseph Ducey 6569 William D. Van Keuren 6724 Herbert A. Swoope 6988 Simone M. Milazzo 7052 Charles L. Hartley 7109 Frank J. Di Mattei 7272 Kris Elliott 7402 Brian H. Hagensick 7621 Joseph M. Gerek 7667 Stephen J. Zajac 7672 Charles R. Kahler 7826 Daniel J. Bulinski 7968 Glenn M. Moore Sr. 8012 Lawrence J. Fusco III 8086 David Paul Dollieslager 8120 Victor E. Perez 8419 Kenneth M. Deischer 8440 Dennis Fleming 8589 Patrick Anthony Ryan 8838 Mitchell S. Kraft 8910 Ronald W. Fetter 9888 Daniel Galindo 9924 Paul Krause 10055 Dr. Roger I. Velasquez 10157 Gerald J. Sirgey 10201 Luis E. Berges FLORIDA
DÉCEMBRE 2016
♦ C O L U M B I A ♦ 27
Dec 2016 F KIA C.qxp__Layout 1 11/18/16 3:31 PM Page 28
LE PRIX DU CONSEIL ÉTOILE 10318 10415 10514 10572 10718 10850 10853 11046 11125 11211 11226 11295 11410 11421 11425 11448 11483 11566 11668 11669 11784 11877 11961 11967 12071 12240 12322 12402 12456 12619 12699 12746 12761 13037 13172 13209 13277 13283 13307 13338 13341 13355 13525 13571 13654 13657 13676 13989 13996 14132 14178 14202 14212 14365 14485 14730 14845 14975 15044 15224 15225 15231 15332
15425 15624 15675 15744 15781 15821 15836 15858 16018 16080 16236 16423 4410 4420 5484 6517 6532 6622 6918
Dennis M. Robinson David J. Rahming Jr. Kevin J. Ryan John E. Murphy Louis E. Lwowski Matthew A. Mouzon Barry J. Larsen Michael D. Ryan Clinton A. Couch Brian J. Smith Santo Floyd Del Matto Martin P. Barrett Michael C. Wahlberg Brian E. White Ronald J. Bekech Kevin J. Shortelle Dennis E. Knaub Joseph B. Moore Jr. Richard J. Jackson Paul S. Turner Jerry J. Lowery Salvatore Rotella Sr. Ronald J. Kiceina Hans F. Perry George A. Galan Jude E. Hodges Nicholas F. Ferrara George R. Olson John F. Greer Bassam F. Batshone Nabil Salem Edward J. O'Mara Carmine M. Bravo David L. King Robert W. Norton Dominic Cuomo Louis T. Kurtz Edward R. Kirkby Wayne G. Brewer Robert J. Trankowski Robert J. Hellner Pedro G. Stracke John J. Roskovensky Clifford A. Clancey Gustavo T. Navarro Christopher W. Rickling Richard Valentino John Gawdun III Alfred S. Attard Richard L. Joossens David M. Kanaszka Sr. John F. Shelton Sr. Orlando Martins Joseph T. Galea Leslie B. McGlothlin Dr. Marco A. LeyteVidal Michael C. Kirby Oscar E. Chavez Alfredo A. Betancourt Omar A. Diaz Robert M. Huard Mark S. Gallagher Deacon John A. Crescitelli Salvatore A. Titto Raymond P. Agnese. Mark E. Armstrong Jr. John R. Sipos David H. Clough II Dr. David W. Tschanz Albert E. Hanna III Reinaldo Trujillo Donald T. Callo Allen F. Carney Luis G. Rosas Loi Le
James C. Parker Robert L. Anderson Darvin D. Hagen Vernal G. Vincent Joseph Duffy David C. Lugo Ronald J. Klementowski John M. Capies Anthony V. Di Maiolo Sr. Michael T. Barrett Philip L. Brodowski Robert L. Morelos Lawrence C. Barbour Sr.
GEORGIA
6920 7416 8731 8972 9792 9975
28 ♦ C O L U M B I A ♦
10355 10497 10633 11058 11340 11402 11458 11746 11768 12000 12287 12580 12905 12942 13052 13161 13204 13217 13376 13437
13808 14348 14488 14496 14625 14773 15238 15305 15716 15848 6734 8578 10475 11743 12733 13663 14105 14663 15124 16002 16109
HAWAII
1363 1389 1663 2014 3086 4013 11623 12172 12516
IDAHO
324 382 662 665 716 776 1077 1444 1687 1712 2601 2967 3602 3674 3731 3789 4739 4977 5732 5751 5754 5866 6481 6483 6521 6625 7072 7118 7527 7682 7694 8002 8365 8473 8745 9266 9959 10142 10151 10212
Donald A. Cirino Jr. Oduntan A. Gordon Thomas J. McGrath William T. Jenkins David T. Cammarata Dean L. Trantow Conrad W. Michels James H. Brown Jeffrey M. Johnson Aneneba I. Akufor Steven F. Pfaff Joseph C. Wellinghoff Ronald L. Holmes Jr. Richard E. Sullivan Anthony J. Annarelli Mark A. Meade John D. Revell John Joseph Friedline Douglas J. Starzec Jonathan A. Von Plinsky Kenneth P. Weber Martin J. Rapp Joseph T. Molyson Jr. David J. Despres Wayne A. Rose Richard T. Capozzoli John Luranc Arnold L. Grider Duane A. Benson Robert G. Jobson
Carlito D. Sapaden Michael P. Victorino Alex G. Ty G. Michael Warren Dennis E. Vigue Steven K. Nakaoka Benjamin C. Cabreros John T. Cleghorn Sr. Philip M. Mulno Joel Y. Narusawa Dr. Ricardo M. Burgos
Nicholas E. Theisen Daniel D. Karel Armando Ramos Romel G. Reyna Darwin L. Schweitzer Rosalio Ruiz-Alvarez Craig S. Frei Marshall R. Forshey James L. Jensen
Richard C. Whitlock Richard A. Foecking Clifton R. Wise James A. Bierman Howard J. Killian Jr. Steven Canty Michael F. Callahan John J. Curtin Steven D. Imparl Mark A. Kennedy Steven A. Lux Gene M. Webel Michael P. Marcolini Thomas R. Lynch Reggie Spears Timothy M. Buehler Jason P. Ketter James P. Arns Guillermo B. Gonzalez Jeffrey R. Amour Jack W. Rigney Louis M. Vidales John D. Fannon Michael J. Kalkowski Michael S. Enos Robert C. Turnbull Brian J. Corbett Edward L. Anselment Daniel J. Glennon Matthew Hutchinson Richard I. Surma William C. Brach George R. Laarveld Thomas E. Armbrust Aaron M. Perryman Mark E. Davis Glen C. Isley Joel F. Krezman George J. Griffin Thomas J. Griffin
ILLINOIS
DÉCEMBRE 2016
10884 11091 11092 11110 11666 12315 12801 12824 12863 13103 13216 13598 14008 14171
14435 14562 14649 14795 15022 15158 15296 15530 15732 15746 15822 16011 16126 16152 16350 451 553 1172 1542
Brendan P. Daly Daniel D. Perna William L. Rohlsen Daniel A. Ribbing Joe B. Samme John G. Manczko William D. Henderson Michael J. Czyzewicz Ron J. Yungk Charles R. Mitsdarfer Samuel V. Trauernicht Richard B. McFarlin Andrew J. Smolen Sr. Christopher H. Prazak Sr. Paul K. Deitche Curt R. Valente William C. Schelli III Michael J. Bauer Edward L. Plebanek Jason Pammler Michael J. Calteaux Daniel J. Morgan Anthony J. Carlino Jr. Scott G. Warren Christopher S. Ross Charles R. Graber Deacon Irvin L. Smith Philip A. Cavin Henry B. Fischer
Stephen M. Lutz Scott A. Gring Derek G. Kleemann Raymond M. Borkowski Daniel G. Buechlein Daniel H. Hampton Michael J. Huszar Thomas C. Gorgol Gerald A. Glatt William R. Daily William J. Pritchard Thomas J. Klotz III Bruce J. Hall Dale E. Fleischman Kristopher S. Hodel Daniel A. Stephens Thomas W. Root Theodore J. Schnackertz Charles K. Sauers Valentin Vasquez Lee D. Ashton Jeffrey B. Simpson Juan A. Huizar Kevin A. Fischer Darren J. Zink Christopher S. Earnhart
INDIANA
1584 4511 5521 6923 7473 7544 9114 9441 9460 9706 12387 12540 12951 13623
14240 14299 14449 14659 14885 15777 16065 16305
842 1045 1115 1164 1249 4236 4403 7504 8269 10035 10805 11222 12129 12193 12855 13314 13503 13960 14385 14481 15049 15060 15430 15603 15725 15813 15853 15921 IOWA
643 796 1052 1149
Isaac V. Doucette Lynn G. Ford Jeffrey L. Anderson Phillip K. Hascall Mark A. Bissen Ronald T. Fagan Jesse W. Ivy Thomas E. Clancy Dennis H. Ihrig Andre A. Couture Brian K. Bowers Clifford J. Grant Alan L. Wieskamp James D. Crawford Steven G. Twiselton Norman R. Schmitt Nicholas A. Weber Jose A. Alvidrez Gregory J. Brennan Leo G. Agnew Howard D. Goldman Gary L. Bailey Timothy Paul Carroll Steven A. Wieneke Mark C. Lane Alan M. Schroeder William E. Kieffert Frank P. Tarasi
Richard A. Goodyear Dale A. Cation David L. Pracht Claude J. Straley
KANSAS
1372 1832 1924 1993 2217 2352 2937 3018 3020 3033 3185 3218 3273 3316 3321 5781 7441 8488
8491 10032 10407 10834 11067 11661 11853 12093 12546 12932 13354 14639 14799
15134 15865 16027 16159 16168 390 5453 7831
Kevin S. Oneslager Michael S. Caron James E. Dlabal Fred L. Hall Brian J. Wetta [No officer listed] Tracy F. Thul John A. Thompson Richard M. Ackmann Nicholas A. Bowles John C. Koelzer Mike L. Burke Brian E. Haberman Bryan D. Horgan Daniel J. Niblock Ray L. Velasquez David B. Soper Richard A. Wertzberger Joshua P. Biera Lloyd H. Coleman III Leon A. Bailey Gates M. Brown Michael J. Gorman Gregory K. Davis David G. Kronoshek Ryan A. Werth Troy D. Schumaker Thomas C. Weathers Benjamin C. Croom Michael M. Heinen Warnakulasuriya C. Fernando Michael T. Venerdi Robert Z. Sibia Timothy V. Schmidt Walter D. Rooney Vincent Vander Putten John P. McCarthy David R. White Charles R. Buchanan Sr. David K. Scott Michael L. Milligan James P. Galvin Michael E. Clark Scott W. Dant Jeremy J. McQueary John C. Luketich Timothy M. Gahlinger James H. Wharton Theodore W. Wright Deacon Danny E. Parker John L. Hartke Samuel B. Meffert Steve E. Anderson Eugene W. Block Jr. Michael B. Ripley Michael A. Kuchenbrod Don A. Potts Anthony Carmona John Bart Hulsmeyer Richard J. Burns Jr. Michael J. Mudd Michael J. Radmacher Gary R. Trent
KENTUCKY
8145 10682 11470 11591 13304 14128 14130 14234 14372 14471 14604
14993 15452 15484 15525 15613 15699 15841 15914 15931 15979 16125 16179 16206 969 1134 1199 1207 1286 1425 1437 2855 3015 3061 3411 3496 3622 3743 3857 4010 4222 4562 4873 5013 5301 5530 6211 6389 6753
Joseph T. Nipper Alfred L. Mathews Jr. Darrel J. Tassin Stephen P. Broussard John M. Fruge Kurt J. Myers Mark C. Carver John W. Oliver Eugene W. Huck John K. Mendow Patrick J. Guise Robert J. Duplechain Michael K. Fruge Joshua B. Zelden Harry L. Guillory Jr. John H. Mitchell Jr. Butsie A. Duhon Ryan C. Weise Denis L. Faulk Donald J. Tivet Sr. Kelan T. Madore Harley Mark Brown John P. Trevino Sr. Donald P. Alleman Len Bencaz
LOUISIANA
7033 7275 7350 8703 8878 8906 8932 8978 9085 9247 9260
9347 9384 9623 9973 10080 10564 12989 13425 13819 13931 14542 15006 3363 3692
John A. LeBlanc August A. Gallo Zachary S. Dufrene Nolan J. Encalade James R. Robert Sr. David J. Benoit Kenneth J. Hebert Charlie M. Moore John F. Fow James D. La Bauve Eduardo C. Gonzalez Toledo Ronald J. Bertucci Sr. Leroy Jackson Sr. Michael A. Abbate Sr. Vincent M. Rizzotto Brian D. Delatorre Marvin P. Guillot Michael K. Davis Peter J. Caperino Jr. Lynn M. Foret Richard J. Stutes Jacob W. Tonglet Louis A. Gaudet
Ramon P. Dawas Luis Magsakay Jamlang Anselmo L. Ursua Manuel B. Bringas Antonio M. Padua Godofredo P. Sarmiento Reynaldo V. Valero Eduardo Pedrano Yanga Ernesto P. Villanueva Lauro A. Patiag John T. Maniago Andres E. Bulanadi Sr. Francisco G. Bernabe Jr. Narciso M. Pote Pastor S. Jacobe Jr. Dominico R. Manaois Alfredo F. Olivar Rogelio Cristobal Pablo Manuel V. Salvatera [No officer listed] Crispulo G. Bautista Paul Michael J. Cunano Jesus D. Merrera Christian Canafranca Reynaldo P. Parinas Jimmy M. Abarro Norlito A. Azupardo Ian Ronan A. Viray Arnel A. Deloa Ruben M. Dizon Ronaldo P. Sta Maria Alberto C. Marzan Jr. Alexander C. Aranez Ricardo T. Redaus Virgilio A. Manguni Sr. Rolando Samonte Oliveria Richard N. Ramos Raymond A. Navarro Ruben Santos Limin Roberto L. Dulla [No officer listed] Rodolfo C. Dela Cruz Danilo M. Jacang Dennis O. Abaloyan Bernardo A. Rebueno Anatalio V. Fajardo Jr. Philip Agustin C. Cabrera Esteban M. Mariano June O. Caraig Renato P. Millan Fred L. Subillaga Jeffrey Gabani Oroga Vicente D. Sacdalan Leo A. Dizon Eduardo L. Peralta Damaso Lazareto Jr. Noel A. Alog Richard Acedilla Dolar Herenion M. Gatchalian Jaime A. Ladiero Danilo B. Malig
LUZON NORTH
3694 3705 3781 4073 4105 4206 4233 4277 4278 4318 4610 4710 5018 5020 5119 5234 5379 5443 5739 5773
5994 6080 6085 6116 6183 6185 6303 6704 6775 7126 7178 7377 7876 8162 8693 8751 8753 8757 8763 8801 8804 8825 8833 9010 9052 9057 9101 9119 9155 9173 9353 9366 9370 9390 9440 9459 9491 9582 9691
Dec 2016 F KIA C.qxp__Layout 1 11/18/16 3:32 PM Page 29
LE PRIX DU CONSEIL ÉTOILE 9866 10039 10353 10582 10695 11183
11297 11677 11765 11885 11900 12051 12125 12316 12369 12498 12528 12714 12717 12755 12810 12879 12908 13059 13147 13171 13332 13344 13616 13617 13631 13644 13751 13852 13919 13985 14147 14227 14353 14692 14876 14901 14956 15097 15166 15167 15221 15236 15273 15387 15389 15428 15481 15517 15554 15580 15599 15628 15641 15697 15702 15898 15904 15928 15933 15987 16045 16111 16131 16136 16155 16272
16302 1000 3468 3469 3609 3951 4668 5377 5617 5622 5741 5857 5973 6072 6102 6122
Rick Sunga Edwin M. Galbis Simon M. Guinid Fernan O. Dealca Ronaldo Antonio Diosdado M. Macaraeg Rufino R. Maclang Dante M. Leano Alex P. Coronacion Tomas F. Atilano Jr. Pantaleon C. Mendoza Orlando D. Angeles Arnulfo G. Agra Johnson D. Castillo Leo Bernardine T. Serquina Romeo C. Pajimolin Artemio P. Apilado Nichol N. Reyes Sr. Esmeraldo David Gulapa Cesar V. Capinding Edgardo F. Abrera Charles B. Pilo Emmanuel V. De La Cruz Pompeyo A. Morales Antonio D. Agustin Victoriano P. Tuazon Cresenciano P. Cruz Jesus S. Ibe Jose E. Elicanal Sergio T. De Guzman Teodirico L. Resusta Jr. Bernard Z. Abaya Romeo I. Veron Fernando F. Chongco Benjamin M. Ilag Nicolas A. Paraiso Crizalde D. Perez Florante S. Espila Ervin B. Ricafort Ignacio C. Pangket Roberto P. Paulino Camilo A. Tolentino Virgilio H. Talao Rogelio D. Albarda Edgar I. Arellano Reynaldo A. Andula Jovito L. Marinas Prudencio L. Lacasandile Emmanuel P. Guillen Reynaldo C. Razon [No officer listed] Ramil B. Rimorin Arthur F. Ledesma Almario C. Villanueva McArthur C. Ceblano Johnny I. Adjaro Jimmy S. Seraspe Leandro J. Natividad Eduardo B. Joson Manuel V. Laurio Rolando M. Gregore Ruben Q. Roxas Moreno P. Bueno Jose C. Chiok Edgardo L. Tolentino Arnulfo B. Bigornia Ferdinand T. Ilag Virgilio C. Ameda Cesar C. Tadi Emeterio S. Marquez Robert B. Pablo Jr. Rafael Quintin A. Fernando Ramon G. Navoa
Fernando R. Sumang Jacinto B. Gatchalian Isidro L. Coloma Rafael G. Caparros Oscar B. De Ramos Floro P. Garcia Jr. Victor E. Dizon Rico S. Santero Menandro V. Magno Generoso C. Duller Cesar V. Mateo Edgardo G. Abanto Ruel C. Almario Bethoven M. Santiago Jun E. Rampas
LUZON SOUTH
6178 6184 6259 6387 6677 6830 7037 7111 7189 7286 7618 7631 7686 7806 7957 8210 8256 8421 8447 8451 8456 8618 8942 8987 8994 8996 9027 9160 9348 9468 9588 9877 9926
10166 10383 10548 10734 10971 11030 11290 11417 11624
11705 11847 11852 11953 11954 12318 12405
12443 12464 12508 12625 13057 13137 13150 13213 13298 13536 13538 13548 13553 13628 13722 13777 13949 14020 14021 14160 14257 14323 14381 14389 14405 14467 14708 14904
14907 15055 15079 15080 15169 15200 15298 15508 15549 15572
Teodoro C. Angeles Felicito S. Matunan Jomer Alejandro A. Cruz Rey R. Roces Roberto H. Banaga Sanny B. Gan Romeo J. Tolentino Carlito A. Marasigan Christian C. Catly Lope T. Trajeco Jr. Rogelio C. Jordan Angelito Ocampo Mamora Denver R. Chua Esmeraldo P. Natividad Ramil Chan Veracruz Dr. Wilson S. Chua Nathan V. Lazaro Rizalito G. Bien Mario B. Lamberte Leon Magno B. Gelle Luis R. Penaranda Romeo A. Plopinio Emerito T. Taguiam Rommel C. Magsino Fortunato C. Manalo Arnold F. Pabalan Rico E. Alvia Francel W. Abrenica Manuel Escalona Teodoro Agustin T. Pato Manolito S. Laurena Florentino L. Sta Ana Venancio M. Pasamonte Jr. Serafin Y. Bernardino Edelmiro P. Banan Armando F. Caguitla Cesar B. Hermida Rommel M. Espiritu Dominic C. Benavente Allan D. Panopio Danilo V. San Mateo Benruben R. Anonuevo Noel C. Capillano Alfredo M. Igbuhay Jr. Rodolfo F. Pao Danilo B. Uy Renante H. San Diego Cristino C. Cualteros Jr. Alejandro M. Villamena Jessie R. Vite Herminio D. Licub Felipe Abando Tereso M. Montero Florencito F. Sumayao Teofilo P. Tabigue Rustico A. Sepillo Manuel L. Cortez Pio A. Villareal Francis D. Mayor Bernardo C. Urayenza Alfredo H. Sambile Wilfredo R. Casao Leandro S. De Leon Domingo T. Tud Edgar B. Ballenas Guillermo E. Resma Danilo. M. Naga Leonardo A. Ramos Pablo M. Marty Victoriano Guternez Mercado Arby E. Moselina Sr. Jose B. Arrogancia Bernardito S. Alcantara Edward B. Elento Noel R. Navigar Cyrus V. Canto Cesario Del Mundo De Sagun Procopio P. Rago Lornito C. Azarcon Lucio A. Tan Gilberto O. Dueno Ariston R. Escueta Crisostomo C. Pelayo Enrico P. Chavez Ladrillo D. Ordonez Orlando S. Soliven Joel N. Aliquio
15663 15670 15842 15875 15902 15957 16141 16271 16282
136 1299 10221 15791
MAINE
Juanito M. Cayapan Felipe H. Manalo Anecito N. Icasas Jesus S. Timpug Fernando R. Arcega Segundo L. Bariuan Loreto B. Sarajan Bernardo B. De Borua Eddie O. Rusty
John Ferraiolo Arthur J. Bourget Jr. Anthony S. Alfiero Denis C.J. Dancoes
1435 Denis A. Badiou 9036 Arthur J. Lopuck 11005 Jose Maria F. Jovellano 15596 Renerio G. Carino MANITOBA
1960 2002 5381 5547 5564 6021 6901 7025 7870
Scott J. Luco Lucas A. Lakatta Emmanuel S. Ajayi Michael A. Parris Herbert P. Hille Daniel M. Alt David B. Horton Michael G. Brug David Francis Gormley Jr. Grant S. Kajihara Robert E. Bowles Sr. Michael W. Burgett Andrew F. Michaels III Michael C. Thompson James R. Edrington Ikechukwu R. Agbim Mark B. Bevington Wilfred M. Anokwute Wayne E. Yoder Patrick G. Kaczmar David C. Czarnecki Christopher C. Gillis Sr. Harry H. Wacke James R. Robertson Jose R. Rector Steven M. Byron
MARYLAND
9127 10957 11024 11106 11214 11341 11422 11703 11787 11975 12180 13008 14011 14099 15084 15985 16104 69 81 85 103 107 133 199 200 223 228 238 729 1031 1078 1116 1182
Raymond R. Lehouiller Michael R. Gibson Robert C. Gilmore Paul E. Laviolette Jr. John J. Carroll Jason R. Semaski Raymond L. Fournier William J. Dolan Kevin J. Dolan Vincenzo Micciche Daniel F. Callahan John E. Caveney Thomas Cappuccio Jerome P. Fox Robert D. Williams Sr. Raymond A. Belanger Jr. Thomas J. Finn Michael P. Hanlon Gary G. Bourbeau Richard M. Gockelman Edward A. Le Blanc Richard J. Davies Lloyd C. Hammer Leonel Macias Russell C. Lindquist Michael A. Gaffey William B. Bowen Dennis J. Vecchi Leo R. Gauthier Edward T. Covill Deacon Joseph M. Baniukiewicz Russell J. Taintor Matthew S. Tadry Hector Maldonado Richard M. Giusto Alan P. Collins James A. Laren Zachary D. Depace William J. Dunbar Carlos F. Haz Edward A. Hebert
MASSACHUSETTS
1232 2612 3535 3973 4044 4480 5188 5406 5724 10049 10698 10877 11020 11379 12691
12701 14940 15125 15197 15280 15829 15864 15962 16001 16156
16204 Deacon Nadim B. Daou 16243 Dennis L. Philbrick 2062
Francisco J. Cervantes-Uribe Ruben Servin-Lopez Edgar BautistaMelendez Jose Carmen Alvarez-Luna Hector Nino-Pilar Felix OsornioOntiveros Jose D. FernandezHernandez Magdaleno ValerioFuentes
MEXICO CENTRAL
3337 13787 14720 15230 15444 15570 16379 2081
Jaime De LeonLedezma Juan Manuel Quintanilla-Balaczar Jesus LoredoGonzalez Jesus MartinezSalinas Sergio A. ParedesMontemayor Juan M. SanchezCarreon Sostenes De HoyosMartinez Abel Cohaila-Salas Jose L. Castro-Soto Samuel M. GarzaHernandez Gustavo GutierrezSoto Juan D. VillarrealAvalos Tomas MonjarasGonzalez Marco A. Flores-Trejo
MEXICO NORTHEAST
2312 2359 4573 5159
13570
14793 14854 15218 15431 15695
15890 16296
16378 2367
Jesus G. VazquezAraujo Dr. Sergio E. MoralesJaramillo Humberto RomeroEstavillo Mario A. RodriguezCarrasco Juan C. CamachoMata Samuel LunaGuerrero Martin A. VegaBetancourt Luis E. SaldanaSanchez
MEXICO NORTHWEST
3898
11751
14038 15364
15492
15555 16200
13963 Rogerio OrtegaCanton 14477 Rene H. SansoresMedrano Sr. 14951 Francisco J. Pimentel-Ramirez MEXICO SOUTH
2101
Roberto A. NavarroBadillo Mauricio JimenezCarrillo Ricardo Del ToroFarias Gerardo FrancoGonzalez Adan LopezGuadarrama Nicolas RosendoGarcia Juan C. BecerraGonzales Jesus J. AyalaVillarruel Mario H. AstorgaVillasana Gerardo MunozCampos Jose L. Villa-Gomez Martin Torres-De Anda Ricardo Negrete-
MEXICO WEST
3338 4062 4637 4770 5593
14887
14888 15284
15354
15388 15449 15476
305
Garcia
Andrew T. Assenmacher Sr. Patrick D. Spice Thomas L. Turner William R. Commenator Scott R. Hopkins Douglas J. Koepsell Paul C. Lux Mark J. Fournier Ray J. Bilyk Daren J. Sugars Chad S. Thelen Joseph G. Hejka William G. Izydorek Kevin G. Komara Robert L. Padley Jr. Joseph D. Williams Kenneth A. Mraz Clarence J. Snyder Ronnie S. Thompson Robert J. Flynn Thomas R. Mulvany Philip J. Weipert Larry M. Denhof Michael W. Radelt Paul F. Allie Howard D. Weathington Gerard Joseph Barry Kristopher Le Caverly Thomas W. Bigelow Joseph A. Oswald Edward E. Arn Alejandro Olivarez Jr. Adam J. Knott Michael D. Siminski Joseph A. Panetta Ernest L. Boulos Bruce P. Arnold Julian D. Iwanski Dr. Arthur E. Williams Eugene Golbiw Lawrence Radgowski Jesse F. Decena Gary E. Klein Timothy T. Yoder Randall S. Mac George Robert T. McManus Daniel O. Wagenmaker Michael A. Menardie Darren K. Losey Denny A. Wasmund Michael C. Stefanski Darren E. Petras Lawrence R. Masserant Charles W. Reardon Richard P. Bennett Joseph A. Baldridge Sr. Steven M. Yskes Alan K. Nutten James B. Uzarski Willie P. Rahrig Rodney G. Cronin Claude C. McManus Deacon John A. Falicki Robert F. Reinelt James F. Pryce Joseph C. Vig Jr. Paul J. Fricke
MICHIGAN
1585 2291 2300
2508 2959 2966 3725 3956 4064 4141 4401 4693 5981 6223 6549 6742 6980 7239 7304 7419 7586 7761 7891 8117 8118
8291 8556 8669 8948 9568 9802 9962 10006 11099 11658 11689 11761 11875 12295 12479 12684 13305 13453 13499 13526 13579
13641 13673 13703 13749 13799 13980
14056 14427 14586 14598 15204 15213 15337 15495 15548 15889 15967 16169 16199 16223
8792 10292 13945 14223 14233 15700 15969 16306
Gregory J. Derner Scott A. Vaughn Gregory C. Loftesnes Martin J. Queenan Steven O. Stallman Byron L. Fastnacht Ernest T. Oronos Michael S. Beighley
MILITARY OVERSEAS
3289 3504 5375
Armando V. Abarquez Joel R. Cadelina Victor Emmanuel R. Pretila Isagani A. Ariston Arnel P. Ladra Benjamin Charlon Rodrigo Bayron Uayan
MINDANAO
5906 5907 6023 6133
DÉCEMBRE 2016
♦ C O L U M B I A ♦ 29
Dec 2016 F KIA C.qxp__Layout 1 11/18/16 3:32 PM Page 30
LE PRIX DU CONSEIL ÉTOILE 6610 6960 6974 7191 7470 7824 7852 8068 8206
8249 8426 8532 8543 8587 8719 8764 8926 9099 9325 9420 9480 9517 9867 10218 10219 10262 10481 10487 10636 11031 11032 11048 11088 11863
12109 12284 12586 12608 12693 12920 13246 13258 13306 13409 13546 13736 13815 13817 13898 14221 14288 14564 14809 14843 14889 14893 14971 15285
15409 15534 15601 15602 15879 15971 15973 16036 16115 16117 16219 16299 16303 16325 16332 16336 16374
397 945 1544 1573 3329 3613 5141 5541 5647 5926 6374 9585 9905 11941
Mario Francisc Gerong Miguel O. Limbaga Dimsie M. Soguilon Francisco A. Puspus Alan P. Balatero Agapito M. Cagampang Jose Nelson G. Namocatcat Reynold M. Garcia Flor Dhendro G. Dasilao Jose R. Gauran Rodolfo R. Manalo Pedro Ony C. Alaba Jose A. Ma Victorio S. Superales Jorge B. Palanas Hernando Q. Las Rodolfo M. Kiamco Jesrel A. Padro Michael B. Corong Roldan G. Geriane Ramon G. Magdale Manuel G. Octobre Ignacio R. Pascua Pamelo P. Catli Joel L. Misoles Romeo A. Manzan Jose T. Partos Orlando Q. Villano Rex L. Castro Efren N. Reyes Ariel L. Lumbad Wilfredo H. Secretaria Alfredo Mahinay Ferdinand G. Evangelista Arnulfo V. Alpas Rolando F. Burlaos Blas G. Bihag Norberto P. Guinares Carlito P. Remoreras Arnulfo Villalon Dimol Peregrino L. Romero Nicasio T. Mancia Sr. Justiniano V. Sombillo Erwin V. Reyes Peter Jason B. Balite Rolando P. Sevilla Geopanis I. Igdamin Elmo A. Banaglorioso Cecilio E. Lozada Gerald Agustin Campos Randy C. Engalgado Carlito G. Echavez Jimar A. Lumajang Inocencio T. Amora Carlos C. Albatera Jose Flores Banaag Jonathan B. Balambao Alenogines L. San Diego Manuel Vimoya Buen Noel T. Macabitas Domingo R. Pulgo Pablo E. Duran Rolly P. Apat Ernesto B. Suelto Glick T. Cababarros Nicasio P. Guilao Dante G. Obsioma Camilo B. Poliran [No officer listed] Rodrigo P. Fernandez Rolando M. Cubos Francisco D. Lloren Amado C. Pericon Jr. Juanito B. Saracho [No officer listed]
Del E. Lindgren David J. Lax Philip H. Hodapp Michael T. Budin Michael J. Redding Kenneth J. Paumen Robert R. Roiger Shawn M. Guetter Daniel R. Dines Howard H. Kron John W. Arbogast Matthew P. Gilderhus Kelly J. Summerville Charles A. Dehn
MINNESOTA
30 ♦ C O L U M B I A ♦
11949 Matthew R. Goldammer 12581 Timothy L. Stenger 13001 Michael A. Galante 13096 David E. Stumpf 13359 Patrick J. Farrelly 14013 Michael R. Renckens 14420 Nathan T. Welsh 14616 Thomas L. De France 14832 Richard P. Fillmore 16225 Jacob B. Tupy 848 1034 1522
Charles E. Sims Daniel P. Miller Deacon Edward A. Renz Jr. Keith C. Knight Bert Clark Brennan Tomasz A. Haupt John Gary Cuevas Craig S. Harrell Robert A. Ganz Douglas J. Simmons William B. Anderson Larry D. Gann Johnny L. Meadows Paul R. Minnaert Dr. William C. Haire Jeff R. Bell David J. Fisher Joseph M. Niezgoda Jr.
MISSISSIPPI
2180 4472 6765 7087 7854 8038 8285 8848 8912 10499 11995 13502 14051 15131 15382 1037 1054 1110 1893 2265 2457 4613 4962 5067 6405 6470 6819 6871 7064 7516 8887 9170 9522 9892 10794 11882 12323 12650 12986 13604 13671
Donald J. Stuppy Patrick H. Schaefer Larry L. Rittenhouse Randal W. Miller Matthew J. Hubbert John G. Pileggi John Polito Michael A. Sweetland Lawrence W. Tatro Karlios J. Hinkebein Patrick Lee Guidry Randall E. Rotert Terry D. Hildebrand Cesar Martinez Michael A. Huffington Daniel E. Vogel Sr. Kent D. Potts Robert F. Libera William R. Nichols Federico Lagos Thomas L. Franklin George P. Bouckaert Alan M. Rodts Sr. Patrick K. Brennan James Klarsch Frederick George Krabbe Frank R. Barchak Walter F. Pugh Charles Z. Klingsick Denis M. Desmond Jeffery O. Lloyd II Robert M. Holland Stephen G. Danielsen John R. Milosevich Leo E. Hoefer Adelfo M. Martinez Angel M. Rizo John H. Moore Stephen C. Steiger Matthew C. Nowak
MISSOURI
13748 13750 13908 14096 14402 14414 14489 14745 15126 15287 15881 15935 16189 16213 1508 1518 6455 9395
Neal T. Tucek Anthony D. Sandau Van D. Hagestad William E. Chafin
MONTANA
833 975 1904 1906 1966 2272 2373 2388 2681 4867 5143 5439 6192
Anthony C. Schafers John P. Courtney Alan R. Kenning James F. Jarosik Patrick M. Carroll Chris B. Kreikemeier Craig L. Hoxmeier Cory L. Grint Stephen F. Viessman Kevin R. Moeser Marvin C. Nordhues Bernard J. Hegemann Raymond F. Romero
NEBRASKA
DÉCEMBRE 2016
6385 7021 7034 7081 8469 8579 8625 9264 9704 9939 10047 10160 10305 10335 10412 10607 10894 10909 10913 11001 11280 11364 12086 13015 13576 14077 14685 154071
Roger E. Lechtenberg Clinton A. Swanson Roddy P. Heng Danny B. Russell Mark J. Peery Paul F. Fehringer Casey R. Potter John M. Ternus Ron S. Grose Chad P. Kneifl Daniel L. Hlavacek Robert S. Waterhouse James J. Hubschman James V. Jurgensmier Allen L. Chaffee Jeff Cuba Phil F. White Todd R. Trautman Caleb M. Hanke Paul H. Dion Mark A. Rezac John T. Meng Frecker Jeffery Gokie Vincent G. Lombardo Steven P. Becker Craig S. Vavak Doyle L. Stevens Theodore G. Henderson 15647 Timothy P. Gokie
4828 4928 9102 9437 12877 13392 13924 13944
Jim E. Shurtliff George A. Minter Joseph D. Williams Winston R. Posadas Michael Caudell Romeo T. Panon Rolland E. Ray Raymond A. Herrera
NEVADA
7334 7948 8094 8409
Louis J. Allard Maurice Leblanc Peter G. Heffernan Léonce Chiasson
NEW BRUNSWICK
1835 3023 4875 5112
Adam W. Smith Joseph J. Falbo Ryan N. Sarasin Christopher D. Sweeney 7572 Robert F. Guyre Jr. 9058 Carl Dionigi Orio 13904 David N. Romero 16174 John C. Dunbar NEW HAMPSHIRE
355 426 475 589 636 1179 1910 2853 3187 3359 3471 3550 3644 3756 3801 5486 5714 5730 6173 6520 6735 7000 7046 7250 7333 7755 7926 8603 9199 10899 10900 11017 11378 11527 11585 12092 12229 12232
Rocco Zangrilli Kenneth E. Smetana Rhoderick L. Villaver Nicanor A. Flordeliza Joseph A. Bendas Bruce L. Sirak Thomas M. Perrotti Michael P. Chiocchi Brett A. Beach Damiano Servidio Stephen M. Cappuccio John E. Quaregna Khaldoun Androwis Michael J. Murphy Jeffrey J. Roepke Roger E. Frick Jospeh J. Flatley Seth McQuillan David J. Galloway George E. Finan Timothy G. Gallagher Lance D. Maloney Raymond R. Wuertz Joseph W. Walsh Jr. Kenneth R. Krewson Michael F. Miller Thomas M. Kozlowski Kevin J. McMahon Sr. Edward P. Delaney Robert M. Zaratin Russell J. Glapion Gregory P. Varga Steven Reitano Joseph P. Battista Gary M. Lepore Anthony F. Armentani Frank V. Froio Vincent G. Guida
NEW JERSEY
12592 12769 13677 14483 14493 14615 14675 14716 15217 15808 15958 15964 804 3137 3225 4445 5729 6696 7040 8304 9527 9928
John D. Steczynski Neal M. McGarrity Frank W. Masters Richard P. Ferrara David S. Puccia Jeffrey T. Hawarden Richard S. Blundin Robert N. Walker Herman H. Martin Ryszard Smykowski Andrew J. Ventura Todd Andrew Stevenson
Manuel A. Carrillo Jeffrey S. Brown David H. Daniel Stanley R. Tarasek Gene C. Hauser Geoffrey T. Stamp Pedro G. Navarro William C. Cooper Daniel J. Fernandez Kenneth G. Blumenthal Ezequiel L. Ortiz Stephen D. Rudisell Lawrence S. Jaramillo Timothy M. Gormley Randy J. Wagner Patrick B. Griego George A. Burton Patrick J. Themig David R. Martinez Gregory A. Miltenberger James D. Beasley William A. Powers Carlos Munoz William J. Ewert Damian S. Hall
NEW MEXICO
10560 10835 11696 13479 14124 14254 14920 14999 15199 15381
15578 15651 15690 15788 15977 154
Mariano P. Abbariao Jr. Ernest Mingione Jeffrey P. Stark Richard F. Decker John J. Morgia Christopher M. Hallenbeck Craig C. Van Horn John P. Ketcham Adrian J. Joyce James A. Sherrard Jr. Karl R. Emigholz Kenneth J. Moffa Ronald A. Flood Paul J. Diorio Ralph W. Seibert Vincent C. Russo William C. Stewart Richard S. Paoletti James T. Laffin Walter J. Loveless Salvatore T. Schiavone Charles F. Sorrentino John G. Rooney Michael J. Cohen Anthony J. Pirrone James J. Nolan Stephen Loccisano James A. Nania John P. Casella Scott J. Cunliffe Kenn Catalano Maurice L. Bonnier Frederic E. Fenton Peter J. Stafford Matthew F. McDonald Carmey R. Carmestro Gary G. Schuehler Anthony J. Mele Michael J. Johnson Robert J. Rugar James A. Cioffi Robert W. Lamberson Sr. Mark J. Morgante Fernando MartinezUrrutia Thomas E. Murray Jr. Michael Mitts Vito J. Vitelli Louis E. Nunez John H. Russo
NEW YORK
163 209 229 259 265
281 309 569 821 1675 1967 1974 2489 3005 3102 3676 3892 4478 4746 4752 4810 5091 5252 5670 5962 6062 6134 6526 6652 6911 7248 7460 7551 7875 9461 9602 10904 11141 11160 11836 12533
13661 14279 14560 14666 15471 15728 15809
15833 16261 16334 16365
2838 3390 3498 3574 4507 6451 6648 6700 6970 7024 7152 7225 7259 7450 8363 8857 9365 9570 9746 9847 9880 10495 10783 11076 11101 11266 11911 12025 12266 12281 12832 13016 13220 13236 13488 14087 14276 15250 15265
Richard T. Whelehan William D. Bonneville Jesus M. Gomez Jules G. Renna
Frank A. Pollak Timothy F. Hall Sr. Anthony M. Thompson Dale E. Graf Timothy Knorr Paul D. Quistorff Joseph C. Banks David B. Barker Salvador Tejeda Norman J. Wilson Philip J. Klvana Lee P. Pittman Kent B. Best James E. McEachern Gary E. Andrews James J. Coyle Jr. Steven R. Liggett Federico N. Rivero Ranson H. Graham Darryl L. Gerow Sr. Tomas F. Castillo Adam W. Storms Jose Luis J. Mendoza Vincent A. Lindgren John A. Joyce Thomas C. Goodson James M. Venglarik H. Bryant Stoneham Joseph Rybak Thomas J. Stracuzza Daniel K. Rains William Peter Graham Dr. John Paul La Banc David J. Wiese Dennis P. Hill William Dahdah John J. McDonnell Sompaul Vorapanich John W. Gales
NORTH CAROLINA
2760 4553 5055 5217 5490 5964 6438 6446 7176 8313 9477 10496 10829 10837 11930
Tony Wald Roger Walter [No officer listed] Randy W. Axtman Patrick P. Meyer John W. Hardy Dr. Fredrick Mitzel Robert P. Nelson Marcus B. Tanabe Jeremy F. House Alexander L. Richard Rodney T. Carpenter Luke J. Eicher Kevin T. Boehm Wade D. Frank
NORTH DAKOTA
5030 Richard Walsh 11625 Jacques P. Proulx
NOVA SCOTIA
608 637 741 789 1162 1597 1641 1801 1973 2158 2280 2565 2886 3324 3724 3970 4424 4603 4733 5009
OHIO
5023 5253 5286 5534 5559 5776
Dr. John C. Felton De Witt H. Gober Howard R. Robinson Frank J. Wessels Richard A. Chunnic Christopher E. Spiese John D. Powell Thomas M. Burr Julius M. Hamilton Timothy L. Bertke David J. Gutschalk Michael P. Nau James J. Sukalac John R. Boeckman Martin Russell Milliron Ronald Hoegler Edmond D. Sharp William H. Merriman Donald J. Boron Jr. Anthony C. Schumacher Joseph A. Mazur Dominic A. Nocera Mark E. Kahanca John R. Schwendenman Jerold A. Bruce Scott Anthony Muehlbauer
Dec 2016 F KIA C.qxp__Layout 1 11/18/16 3:32 PM Page 31
LE PRIX DU CONSEIL ÉTOILE 5899 6373 10043 10215 10792 10941 11188 11207
11208 11216 11445 11801 11831 12772 12807 12939 13428 13429 13608 13640 13813 13977 13984 14111 14155 14282 14400 14416 14502 14551 14563 14671 14834
14882 14962 14995 15009 15023 15056 15330 15569 15614 15824 15905 15942 16137 16279 916 965 1018 1287 1302 3113 4026 4721 5160 6478 6606 7392
Shawn P. Murray Dale J. Schroeder Greg E. Slattery Edward A. Ponder K. William Burdick Christopher M. Sarka Steve L. Doyle Pierre-Marie Luc Robitaille Sean C. Stone Dr. Garry H. Rupp Aaron M. Hamilton Robert A. May Kevin C. Bemus Sr. Carl J. Haaser Richard D. Hauzer Paul J. Landry Jack R. Gookin Christopher P. Chalifoux Ronald E. Ramhap David Colon Philip J. Wentzel Joseph Dravecky Michael Higgins Ralph E. Conrad Walter T. Edelen David C. F. Davisson Patrick L. Monnin Steven M. Hupp Arron R. Mier Matthew C. Fresh John J. Lyden Jr. Ronald E. Meier Matthew F. Gockerman Robert F. Raney Daniel M. Cleary Edward J. Leschansky Bryant M. Haren John F. Mohorcic David S. Neuzil Virgil Harris Jr. William J. Rudinsky James A. Gresko Jr. Trinidad T. Cano Michael W. Bragg Thomas E. Lippert John B. McQuillen William J. Eichenmiller
Charles A. Bohan Paul J. Brown James F. Ruth Sr. Alan J. Glanzer Peter M. King Jeffery M. Minnis Richard M. Singer Joe F. Deere Alex G. Wilson Zachary A. Kastl Jeffrey J. Schippers Bertebranio D. Armendariz James D. Robb Paul D. Louderback Thomas R. Greenlee Ryan M. Bertels Robert .E Riley John J. McCarthy William B. Ross Timothy J. Bunkers Dennis M. Nauman Barton J. Wiley Ray D. Coffman William L. Mclain III Frank Barta Jr.
OKLAHOMA
8523 10388 10822 11135 11959 12108 12669 13313 13366 14248 14448 15834 16214 1429 3212 3909 5957 8233
Norman Monteiro John M. Oliveira Melvin S. Chomiak Yousif Bahoshy Theodore A. Rocheleau Christopher A. Brown Jose Adriano M. Reyes Jr. Gregory O. Saldanha Gino L. Di Pede Paul T. Kozak Alain M. Lutala Charles T. Lutchin Joseph J. Young Francis A. Johnston Ronald L. Jodouin
ONTARIO
8309 9143
9144 9494 9557 10350 10561 10665 10873 10888
11086 11098 11500 11528 11708 11726 11752 11813
11825 11886 12158 12418 12706 12859 13094 13417 13443 13701 13781 14446 14676 14727 14969 15045 15333 15840 15920 16227 16418 1577 1673 1748 1785 1872 3484 3509 3636 5511 6266 6602
Greg H. Walsh Paul A. Bertrand Marcel N. Lachance Larry Gerard Hallihan Armando Gamboa Ross Talarico Brian J. Fritsch Alex Chinnappan Arokiam William P. Flynn George S. Smith Brendan Hennigan Michael D. Thompson David H. Long Earl G. Macgillvray Mel Asuncion Alexander M. Amizola Joe Chiappetta Bruce G. Doucette Dacky Kilanga Robert J. Castonguay Narciso V. Rodrigues David C. Watson Sleiman C. Sleiman Hikmat M. Dandan Patrick A. O'Neil Ernie G. Tanglao Donald C. Prescott Gino Grieco Philippe A. Lauriault
Michael S. Woody Terry S. Case John A. Schaefer Patrick Robert Rausch Richard A. Van Deusen Duane J. Kloser Roy P. Salvetti Jr. James E. Manley Joe E. Espinoza Jr. Kim L. Moser Thomas Mark Vondrachek Douglas J. Galvin Patrick F. Schreck Lorenzo Nicholson David P. Telasha Dinh V. Mai Shon V. Vu Anton J. Gill Adrian J. Downes James L. Parrish Kenneth J. Anderson
OREGON
9263 12656 13700 13851 15263 15526 15605 15640 15773 16145 604 1083 1314 1481 1530 1941 3291 3334 3625 3858 3868 3899
Dennis C. Garrett Dr. Rick L. Logue Brian P. Yangula Thomas R. Pearson Edward L. Lane Wallace J. Zielinski John Serbak Jr. [No officer listed] Andrew C. Bacha Walter L. Northrup Bernard A. Komoroski Bernard F. Karabinos Sr. Michael Homishak Col. James C. Markley C. Stephen Mobley Regis J. Wolbert Dennis M. Sullivan Edgar H. Schuring John A. Shaw Guy W. Lucas Paul O. De Franco Thomas M. Caridi Kurt Martin Schanbacher Paul E. Percherke James A. Dolan Robert L. Boule Paul B. Lorenzetti Jack R. Yanni Joseph M. O'Brien II Gary E. Amsbaugh James A. Hoffmann Nathan J. Reichert Chester F. Kempinski David L. Horvath Douglas J. Fleming William J. Robinson John T. Linnane George J. Tensa Franklin G. Warcholik
PENNSYLVANIA
4050 4057 4160 4216 4282 5367 6094 6299 6810 7208 7515
8908 8921 9164 9875 10502 10772 10870 10921 11008 11313 11434 11454 11564 11838 11901 12043
12355 12571 12572 12573 12788 12811 13832 14035 14082 14329 14349 14722 14786 14807 15351 15456 15778 15912 16071 14003 14004 14023 14566 14955 15078 15117 15160 15195 15219 15249 15267 15279 15281 15299 15391 15415 15500 15520 15523 15588 15631 15649 15652 15708 15759 15856 15894 15947 16014 16015 16100 16128 16165 16181 16262 16266 16405
Gary L. Williard Vincent Eckes Brian C. Hallock George J. Hallesky Francis B. Bludis Stephen M. Defrank Francis J. Kovscek James A. McFaul Mark Svadeba Robert H. Reissner Jr. Charles A. Becker Mario Mancini James K. Seibert Josh D. Miller Dean M. Brockmole James T. Banks Dennis L. Gaston Frank S. Riegler John E. Bingham
Ireneusz Chojnowski Marek Podlewski Ryszard Nosowicz Robert Pietrzak Andrzej Bera Jan Kwiatkowski Jerzy Warasiecki Michał Tworuszka Grzegorz Więckowski Radosław Stolski Piotr Kiełtyka Marek Kiełbasa Piotr Jaworski Zbigniew Ścisłowicz Tadeusz Barański Robert Frączyk Jan Marciniak Tadeusz Tyc Kazimierz Giżewski Janusz Glinka Bogusław Kucab Jacek Bartosiewicz Marian Duda Zbigniew Brzósko Lucjan Uzdrowski Henryk Drzymała Bohdan Chołod Mariusz Zaborski Henryk Grzywna Eugeniusz Rakoca Kacper Paczesny Franciszek Florek Antoni Kamiński Paweł Zaczek Tadeusz Rzońca Zdzisław Sobolewski Robert Wolski Jakub Cybulski
POLAND
10808 Basil J. Favaro
PRINCE EDWARD ISLAND
1543
Carlos Manuel Homs-Santiago Rafael A. CintronAlgarin Carlos R. GabrielRodriguez Alberto AndujarIglesias Carlos MartinezGonzalez [No officer listed] Hector L. VelezRubiani Noel De Leon-Lozada Felix E. VargasRodriguez Pablo A. OcasioGonzalez Alberto OlmoAlbaladejo Javier MelendezPineda Damaso Neris-Flores
PUERTO RICO
2190 2378 5014 5587 5950 7045
9572 11081
11706
13206
15528
15849 446 1813 2015 2759 2985 3258 5118 5321
Pierre Plamondon Sylvain Cadieux Christian Beauchamp Evan Simard Jean P. Beaumont Jean Ménard Clément Richard Claude Lachance
QUÉBEC
7161 7619 9592 9954 12339 15331 21 113 256 322 379
Renault. Leclerc Jocelyn Cusson Daniel R. Des Coeurs Léonile Carrier André Giasson Gilles Decelles
Michael S. Miller Eugene A. Garceau Brian D. Geer Paul R. Gebhart Warren R. Rensehausen Michael P. De Angelis Richard D. Swanson Jr. John P. Dutchover Michael D. Guerra Joseph Robenhymer Joseph Medeiros Daniel P. Isabel
RHODE ISLAND
1528 2295
2965 4005 5295 5702 5787 2695 2725 3031 3161 3920 4704 5259 5408 5479
Hikmat Istifo Michael J. Sutter Gordon W. Hagen [No officer listed] David J. Witzaney Raul T. Roduta Rhys N. Beaulieu Mark F. Neumier Trevor P. Himmelsbach Thomas A. Sieben Richard D. Colbow Mark T. Hudec Ronald J. Koberinski George M. Hruska Brett A. J. Geiger Murray W. Campbell Leslie M. Good John P. Lebersback Real D. Pouliot George Wayne Penn Dr. Paulino D. Pabello Leo S. Tomasiewicz Kenneth J. Engel
SASKATCHEWAN
5626 5707 5735 6068 6182 6493 8896 9760 9859 10856 11307 11429 12740 13214 2207 6250 6756 6847
Martin E. Greene George M. O'Neale Joseph N. Geraci Anthony N. Zammarrelli Wilfred J. Vaudreuil Ronald E. Hoffman Donald F. Ullmann Kim J. Behrns Steven P. Gearhart Adam A. Zollinger John R. Long George R. Taylor Paul S. Jeanmougin Richard A. Engel
SOUTH CAROLINA
7129 7289 7531 11325 11991 12366 12554 12995 13713 14475 703 820 2977 3482 4002 4750 4903 5738 5841 6912 7079 8844 9809 10296 10328 10546 11739 12617 15457 15748 15817 16017 16230
Rick J. Wisser Barry J. Coughlin Craig J. Falor Lee W. Pulse David L. Vellek Joel W. Rausch Larry P. Ewalt Jerrod J. Gutzmer Kelvin D. McCollam Michael D. Senyak Johnathan C. Gehlsen David J. Di Maria Adam W. Werkmeister William R. Grocott Micky J. Rasmussen Peter J. Franck Doug R. Deffenbaugh Brian J. Deruyter Andrew L. Rausch Joseph J. Cudzilo Donald J. Wenande Chad G. Schulte Anthony J. Becker
SOUTH DAKOTA
3431 3537 5207 7449 7764
William D. Green David A. Lindberg James P. Dee Kenneth D. McLean Ronald R. Kempf
TENNESSEE
8354 8396 9168 9282 9787 11074 12012 12633 14079 14931 15020 15234 15393 15706 15936
Nicholas C. Bennett Robert L. Bever Charles C. Logsdon Robert R. Young Jr. Robert F. Di Giacomo Martin Ryan Jr. James H. Kiser Donald G. Hoyle Robert A. Estoye Miguel A. Marin Alexander J. Wyvill Andrew J. Rittler Edward F. Stahl Jr. Sidney R. Randall Jesus J .Rodriguez Femat 15981 Alan K. Mosler 16088 Vincent R. D. Alessandro Jr. 799 830 1358 1553 1715 2597 2687 2772 2785 3008 3203 3404 3458
TEXAS
4868 5232 5598 5656 5678 5789
5967 6234 6402 6812 6878 7167 7175 7197 7256 7445 7512 7563 7696 7736 7953 7975 8036 8131 8135 8170 8293 8298 8306 8517
8594 8771 8773 8975 9038 9268 9291 9463 9674 9681 9708 9817 9902 9982 9997 10181 10256 10258 10405 10420 10646 10677 10711 10790 10836 10872 10875 10940 10985
DÉCEMBRE 2016
John F. Guerra Jr. Gary L. Walton John H. Janek Miguel A. Solis Terry J. Berend Porfirio Uribe Jr. Bradley S. Dixon David G. Rohmfeld Haroldo Rodriguez Phillip W. Botik Gregory J. Dutchover Daniel E. Huerta Rodolfo C. Espinoza Jr. Wendel K. Broussard Ernest Molina George L. Ramirez Sean G. McMullen Patrick O. Ivbievbiokun Raymond E. Marlow Jr. Carlos J. Gonzalez Philip M. Augustine Nicholas Flores Mark L. Jasek Gregory G. Forestieri Arturo G. Martinez Kenneth D. Oefinger Steve M. Cook George Inouye Howard W. Harbes Christian P. Rickman Hector M. Ortega Frank J. Drobil Jr. Ferdinand Gonzales Tommy R. Flores Robert Rizo Adrian R. Vargas Alfonso Sifuentes Anthony L. Moore Richard L. Marcantonio Sergio A. Helms Ruben De Leon Philip T. Loverde Leandro H. Trinidad Jr. Alex Dale Balla Hugo A. Pena Victor O. Martinez Rickey E. Flanary Analberto Garza Glenn A. Gaddy Oscar M. Caballero Gilbert A. Casillas Carlos M. Ortega Jr. Timotheo T. Zepeda Frank M. Standa Robert D. Fief Robert Maldonado Sr. Jose F. Perez Jr. David M. Sanchez Samuel Munoz Richard D. King Russell A. Locke Michael G. Hudgins Joseph H. Segapeli Mark D. Nightingale Steven M. Schoenicke Dr. Carlos Hernandez Austin Blake Thurman Edward R. Schleicher Darryl Dennis Majeski Stephen G. Larock Reynaldo H. Salinas Max D. Long
♦ C O L U M B I A ♦ 31
Dec 2016 F KIA C.qxp__Layout 1 11/18/16 3:32 PM Page 32
STATEMENT OF OWNERSHIP, MANAGEMENT AND CIRCULATION (Act of August 1, 1970: Section 3685, title 39, U.S. code) 1. Publication Title: Columbia 2. Publication No.: 12-3740 3. Date of filing: September 2016 4. Frequency of issue: Monthly 5. No. of issues published annually: 12 6. Annual subscription price: $6 7. Location of office of publication: 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 8. Location of publisher’s headquarters: 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 9. Names and address of publisher, editor and managing editor. Publisher: Carl A. Anderson 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 Editor: Alton J. Pelowski 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 10. Owner: Knights of Columbus Supreme Council 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 11. Known bond holders: None. 12. For completion by nonprofit organizations authorized to mail at special rates. The purpose, function, and nonprofit status of this organization and the exempt status for federal income tax purposes (check one): (x) Has not changed during the preceding 12 months.
( ) Has changed during the preceding 12 months.
(If changed, publisher must submit explanation of change with this statement.) 13. Publication name: Columbia. 14. Issue date for circulation data below: October 2016 15. Extent and nature of circulation: Av. # copies each issue during preceding 12 months
# copies of single issue published nearest to filing date
A. Total no. copies (net press run): 1,678,629 1,683,607 B. Paid and/or requested circulation 1. Outside-county mail subscriptions stated on Form 3541: 336,993 339,101 2. Paid in-county subscriptions stated on Form 3541: 0 0 3. Sales through dealers and carriers, street vendors, counter sales and other non-USPS distribution: 1,000 1,000 4. Other classes mailed through the USPS. 1,341,636 1,344,506 C. Total paid and/or requested circulation: 1,679,629 1,684,607 D. Free distribution by mail (samples, complimentary and other): 1. Outside-county as stated on Form 3541: 0 0 2. In-county as stated on Form 3541: 0 0 3. Other classes mailed through the USPS: 5,000 5,000 4. Free or Nominal Rate Distribution outside the mail (carriers or other): 0 0 E. Total Free or Nominal Rate distribution (Sum of (15d, (1), (2), (3) and (4): 5,000 5,00 0 F. Total distribution (sum of 15c and 15e): 1,684,629 1,689,607 G. Copies not distributed: 300 300 H. Total (sum of 15f and 15g): 1,684,929 1,689,907 I. Percent paid and/or requested circulation (15c / 15f x 100): 99.7% 99.7% 16. Paid electronic copies 0 0 I certify that the statements made by me above are correct and complete. ALTON J. PELOWSKI, Editor 9/23/2016
32 ♦ C O L U M B I A ♦
DÉCEMBRE 2016
LE PRIX DU CONSEIL ÉTOILE 11070 11107 11472 11695 11721 11807 11905 11980 12153 12522 12535 12558 12601 12661 12803 12955 13005 13044 13158 13165 13322 13357 13363 13520 13534 13824 13902 14050 14412
14568 14584 14679 14690 14700 14756 15174 15240 15262 15301 15362 15789 15852 15876 15882 16041 16042 16103 16205 16210 16218 16275 16375 10733 12181 16006 16127 UTAH
Ismael E. Herrera Jesse Lopez Jr. Stephen J. Novak Jr. Richard F. Strahan Teo Sipriano Marty Ledesma Glenn M. Block Jesus Lopez David B. Harmon Robert N. Licandro Willie Leal Jr. Eusebio Contreras Jr. Leo Charles Moraw Ramiro Loya Stevan Perez Alejandro Garza James P. Wick Michael C. Gilligan Ernesto Valencia Francisco Carpinteyro Javier V. Rodriguez Carl J. Guillory Myron Walker Harry S. Storey Ernesto Soriano Jimmy P. Flores Walton C. Hering Jr. Ismael Fernandez Aloysius E. Novogradac II Alfredo O. Cervantes Pedro J. Ramon Joseph E. Glover Raynaldo Ballin Donald R. Huml Alejandro Perez Gary P. Laudt Claude J. Fremin Edwin E. Forshage III Marco A. Castillo Abelardo J. Leal Michael J. Broom [No officer listed] Richard Hernandez Edward J. Fishman Jose A. Gandara Robert L. Theimer Terren L. Roark Joseph E. Tepera Jose A. Espinoza Ruben Rendon Teodoro Trevino David Solis George D'apuzzo Karl A. Vanmaren Arturo H. Bernal Richard P. Wood
10535 Rodrique P. Cousino 10830 Keith A. Billado VERMONT
418 459 595 670
Carl F. Kregiel Jr. Charles F. Coates Jr. James D. Meyer Christopher E. McHugh John M. White Lawrence J. Hance Jr. Robert Jankovits Joseph E. Tullington Tony P. Meyer Herbert F. Zimmerman John L. Tyson Lloyd P. Knepp William G. McInerney Daniel Bolas Daniel C. Gibbs James P. McHugh John F. Eschmann III Larry F. Pionk Stephen L. De Vita Gregory M. Pitrone Gary Richardson Alan M. Dupont James P. Borowski Julio C. Santiago Mark N. Clemente Paolo S. Rosales William A. Rockwell Jr. Robert Theron Jones Jr. Steven W. Stasiuk Jr. Theodore L. Quinter
VIRGINIA
2473 3670 4034 5561 6189 6292 6963 7469 7566 7877 8116 8600 10754 10979 11136 11172 11210 11264 11741 11781 11806 11947 12117 12434
12982 13467
13784 13860 14059 14129 15256 15794 16226 16234 3106 3171 3707 4276 4432 4491 4575 4612
Norman R. Wood Jr. Joseph H. Pauli Lan H. Nguyen Sean P. Connor Jeffrey G. Peiffer Raymond M. Beu David Brin Everett V. Barnes Jr.
Leonardo B. Erojo Jr. Rusdam-V A. Negros Santiago L. Cabello Filemon Villadar Rufino G. Duran Edgar I. Aranas Jesse F. Ramirez Benedicto R. Jumao As Ramon L. Valasote Jr. Rey S. Sallador Vicente M. Cacha Juan R. Remaneses Roswell R. Arceno Maximo Abella Jr. Simeon B. Ganzon Ludovico Leonor Martelino Jr. Pablo Gamayao Florencio C. Caina Dr. Florentine T. Ibabao Orlando D. Estrelles Jesus Evans S. Demorito Eliezer G. Guiang Esteban C. Gumboc Luzberto T. Beatingo Jr. Godofredo T. Gabasa Daniel B. Casono Ervin A. Pegarido Cirilo Jose Jose Valera Enrique T. Bentoy William S. Ruiz Beato E. Galaraga Jr. Macario R. Rencio Wilfredo S. Delute Johnny F. Salcedo Romualdo D. Saises Carlos G. Dulfo Jr. Ricardo C. Tambong Arnold E. Baguio Lauro I. Yatar Godofredo B. Silvela Ramon R. Martinez Leo S. Navidad Cheron O. Reyes Servando T. Jumawid Jr. Samuel V. Valguna Sisinio L. Lluvido Inocencio O. Inoc Manuel C. Dabalse Waltham M. Obenario Charlie T. Magtulis Rey Dhann R. Garcia Jacobo P. Demanawa Jr. Alexander C. Sindico Dionisio C. Supapo Robert James Michael S. Lapining Vicente Salinas Relota Anacleto M. Esotto Jr. Gallardo N. Lazo Edar P. Donayre Sabiniano B. Pableo Francisco B. Sabili Virgilio M. Hapitan Rey D. Pacardo Freachel N. Yburan Reynaldo E. Jarantilla Jose I. Bretana [No officer listed] Maximino P. Agda Renato J. Palotes Romeo Villanueva Gepilga Jun Cesar E. Galila Romeo G. Acosta Jestony P. Amias [No officer listed] Efren B. Barredo Jr. Tirso B. Coquilla Romeo H. Alfaras Wilbert M. Solina
VISAYAS
5028 5196 5308 5362 5395 5577 5600 5614 5639 5672 5762 5805 5889 5894 5975 6046
6109 6235 6278 6400 6807 6990 7005 7035 7354 7651 7815 8326 8457 8816 8856 8929 9009 9091 9179 9329
9694 9966 10089 10099 10106 10767 10953 10970 11517 11562 11920
12075 12230 12363 12477 12728 12771 13013 13054 13067 13075 13528 13660 13721 13745 13866 13878 13937 14043 14044 14116 14176 14363 14367
14480 Hannibal Nabor Cometa Benjamin C. Gayrama Elmer P. Mape Emmanuel P. Sepafico Rogaciano Dordas Jr. Roy A. Lautrizo Romeo G. Amande Domingo R. Lojares Renato T. Tordecillas Dante B. Tecson Abdon T. Flores Victorio S. Pulgo Jr. [No officer listed] Peter John B. Gangoso 15562 Alain V. Gonzales 15563 Onofre C. Gongon 15566 [No officer listed] 15586 Rolando E. Llamelo 15597 Roberto T. Belleza Jr. 15609 Nelson L. Superio 15648 [No officer listed] 15764 Bobbie C. Carlo 15770 Sebedio A. Seraspe 15772 Rodante F. Andres 15784 Jeremias B. Benecio 15797 [No officer listed] 15860 Consolador Blanco 15927 Edgar M. Macazo Jr. 16029 Rene G. Gariando 16044 Freddie D. Dalo 16054 Ronnie L. Pelongeo 16077 Domingo M. Huelar 16097 Roel J. Alpas 16098 Dennis P. Games 16113 Evencio O. Ciaval 16187 Arthur P. Montederamos 16297 Alberto R. Puagang 16312 Cirino R. Anabieza
14536 14655 14856 14976 14985 14996 15071 15150 15159 15253 15316 15394 15488
1606 6806 8079 8872 9721 10652 10664 11357 11762 11780 13794 14046 14689 15730 16176
Clarence D. Williams Louie Fraire Richard P. Tagorda Michael W. Kerschen Martin J. Grieshaber Stephen W. Haslett Alan K. Newhouse Robert J. Di Girolamo Porfirio Montes Thomas E. La Cour Jeffery Alan Kleppinger Arthur G. Rodriguez III Brian J. Comfort Phillip E. Marceau Robert M. Harvey
WASHINGTON
603 1415 5657 8288 10011
Mark P. Joseph Rodolf P. Pascasio David S. Wynne Aren E. Cox Heriberto G. Rodriguez Dale R. Krizan Dr. John A. Capriolo Robert P. Daleo John E. Douthitt
WEST VIRGINIA
11919 12036 12630 15610 765 1669 2770
Michael D. Plear Kurt R. Dornacker Dr. Daniel Kattenbraker William J. Thorn Thomas Goetz Daniel P. Rusch Sr. Joshua N. Sazama Keith E. Krebsbach Michael A. Buss Robert F. Koresh Robert E. Daugherty Adam J. Schoenemann Michael James Strub David L. Brusky Stephen P. Zdun Gregory D. Elrick Jeremiah J Dansand Matthew J. Chilson awrence J. Novinska Jeffry F. Robinson Michael S. Benner Brian L. Daniel Richard D. Mic
WISCONSIN
3702 4106 4646 4902 5127 5456 6463 7342 7775
8985 9360 10522 10919 12269 12468 12644L 15229 15659 15665 16022
DEC 16 COVERS F.qxp_Layout 1 11/18/16 3:26 PM Page 33
C H E VA LI ER S D E CO LO M B
Photo by Emily Topper of the Plant City Times & Observer
Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers à travers le monde ont la possibilité de faire une différence, que ce soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.
Les membres du Conseil 8095 de St. Clement à Plant City, en Floride, chargent un camion de cadeaux pour le centre de soins de grossesse local dans le cadre d’une réceptioncadeaux pour bébé « Noël en juillet ». Des Chevaliers et beaucoup d’autre paroissiens ont acheté plus de 200 articles, comprenant notamment des matelas poussettes, couches, vêtements et autres diverses petites fournitures, pour les nouveaux nés et leurs mamans. La réception-cadeaux pour bébé faisait partie du programme annuel « Célébrons Noël dans l’esprit du Christ » de l’église de St. Clement.
ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE ENVOYÉES PAR COURRIEL À KNIGHTSINACTION@KOFC.ORG OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.
DÉCEMBRE 2016
♦ C O L U M B I A ♦ 33
DEC 16 COVERS F.qxp_Layout 1 11/18/16 3:27 PM Page 34
g a r d e r l a f o i v i va n t e
« Je ne voulais rien de plus que de rencontrer dieu. » J’ai grandi en californie du sud, où j’ai reçu une éducation de l’église presbytérienne et où mes parents m’ont enseigné la beauté de l’amour authentique et de la générosité. à travers le groupe de jeunes de notre église, j’ai découvert l’incroyable amour de dieu et j’ai rencontré la foi catholique lors de mes dernières années de lycée. Je suis devenue catholique durant ma première année universitaire. l’aumônier, un prêtre carmélite, m’a permis de découvrir la beauté de la prière, et je ne voulais rien de plus que de rencontrer dieu d’une manière transformatrice. après avoir fait du bénévolat pendant un an au sein d’une paroisse rurale en louisiane, j’ai reconnu — à travers la prière et le silence — l’invitation de dieu à la vie religieuse. effrayée, j’ai plaidé avec notre seigneur pour « implorer que s’éloigne ce calice. » on m’a donné la grâce de comprendre que mon cœur était fait pour le seul amour de Jésus, et toutes les personnes en lui. J’ai finalement abandonné mes craintes et accepté avec joie ce qui m’était offert. l’appel des sœurs carmélites à l’amour radical a résonné profondément dans mon âme, et avec impatience, j’ai intégré notre communauté en 2003. J’ai fait ma profession perpétuelle en 2012 et je suis extrêmement reconnaissante pour cet appel. sœur faustine de l’amour miséricordieux, ocd Sœurs Carmélites du Très-Sacré-Cœur de Los Angeles
Veuillez faire Votre tout possible pour encourager les Vocations à la prêtrise et à la Vie religieuse. Vos prières et Votre soutien comptent pour beaucoup.