Columbia janvier 2007 by Columbia Magazine

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CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS.

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Où la confiance règne.

La confiance c’est ce qui se repère dans les yeux de nos enfants, ce que nous nous méritons par notre intégrité. C’est ce que se méritaient les Chevaliers de Colomb de la part de ses membres dès 1882. Après de nombreuses générations, nous sommes fiers aujourd’hui de figurer parmi les cinq pour cent des meilleurs assureurs des États-Unis (d’après leurs actifs). À titre de leader en matière d’assurance, les Chevaliers de Colomb vous garantissent une protection financière exceptionnelle, grâce aux solutions d’assurance flexibles offertes à prix concurrentiels, et taillées selon vos besoins actuels et ceux des années à venir. De plus, vous obtiendrez le service personnel d’un représentant compétent qui, comme vous, est Chevalier. Il s’ensuit que vous êtes assuré d’obtenir à la fois l’excellence en matière de service et de protection et ce, sans compter que vous accordez votre appui à l’un des plus importants organismes bénévoles du monde entier. En effet, les Chevaliers ont recueilli au-delà de 139 millions $US en dons de bien veillance en 2005. C’est donc que vous pouvez avoir confiance d’apporter des bénéfices non seulement à votre vie famille, mais aussi à votre entourage. Pour vous renseigner davantage, téléphonez à votre représentant de l’assurance des Chevaliers de Colomb ou rendez-vous sur notre site Web www.kofc.org. Pour obtenir le nom du représentant le plus près de chez vous, appelez le 1-800-345-KOFC (5632).

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VOLUME 87

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NOMBRE 1

TABLE DES MATIERES H YM N E D ’O U V E RT U R E 2 L’œuvre de sa vie PAR TIM S. HICKEY

PLUS Les intentions de prière du Saint-Père

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEURE 3 Rassemblés dans une fraternité qui déborde les frontières, les frères chevaliers devraient demander l’intercession de la Rein de l’Amérique. PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

4 Nous ne devons pas percevoir notre foi comme une réalité de la vie. PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

L’ E N T R E T I E N CO L U M B I A Le pape Benoît XVl est agenouillé en prière dans la chapelle du couvent des Capucines de la Maison de la Vierge Marie de Selcuk, près d’Éphèse.

SUR LE CHEMIN DE L’UNITÉ

En Turquie, le pape Benoît XVI, tout en faisant passer un message positif sur le besoin de paix et de réconciliation dans le monde, a fait beaucoup de progrès dans l’amélioration des ses relations avec la communauté musulmane. PAR DAVID L. COPPOLA

20 John F. Brehany: Le soins de santé: un point de vue catholique

SELON LEU RS ŒUVRES 22 Entreprenue pour la vie: Un Chevalier a un moyen original pour faire avancer les recherches sur les cellules souches adultes que l’Église approuve PAR MIKE LATONA

N OT R E F O I 24 À la rencontre des Catholiques homosexuels

PAR LE PÈRE DOMINICAIN

GABRIEL B. O’DONNELL

Edifier la Culture de la Vie

M É D I TAT I O N 30 Une famille faite pour le ciel

Une série spéciale d’articles sur

PAR PATRICK GALLAGHER

les questions pro-vie.

UNE MAISON POUR LA VIE En seulement deux

NOUVELLES DES CHEVALIERS

ans, les «Sisters of Life» ont transformé le centre de retraite Villa Maria Guadalupe,

financé par les C de C, en un puissant lieu spirituel où la vie est à l’honneur. . . . . . . .

PAR TOM TRACY

CE N’EST PLUS UN SECRET Des hommes touchés par l’avortement trouvent de l’aide dans une retraite spirituelle conçue exprès pour eux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 UN VÊTEMENT JAMAIS DÉMODÉ En quoi la position novatrice du regretté cardinal Joseph Bernardin sur «une éthique cohérente de la vie» a été mal utilisée, et pourquoi on devrait aujourd’hui la réitérer. .. . . . . . . 14 LE LIVRE DE LA VIE L’organisation américaine «Unis pour la vie» publie

Les Chrétiens de la Terre Sainte aidés par les Chevaliers • En 2007, l’Ordre lancera son programme «Solidaires de nos prêtres», et fêtera son 125e anniversaire • Une exposition exclusive sur le thème «La Garde suisse» au musée des Chevaliers de Colomb •

un rapport comlplet indiquant quels sont les États les plus sûrs et les

CHEVALIERS

plus dangereux pour les femmes et leurs enfants à naître. . . . . . . . . 16

25 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

UNE DOCTRINE POUR LA VIE Laisser les conseils moraux de l’Église

32 L’ORDRE EN IMAGES

L ’ŒUVRE

s’étendre à la chambre à coucher. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 POPE: CNS PHOTO/ANATOLIAN NEWS AGENCY, REUTERS

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HYMNE D’OUVERTURE

L’œuvre de sa vie l y a près de quarante ans, Thomas Hilgers, jeune étudiant en médecine, a vécu une épiphanie qu’il impute, en partie, aux Chevaliers de Colomb et au Service d’information catholique (SIC) de l’Ordre. Hilgers a lu une annonce des Chevaliers de Colomb qui offre des exemplaires de l’encyclique Humanæ Vitæ du pape Paul VI que l’Ordre TIM S. HICKEY avait fait im-primer sous forme de livret, peu de temps après sa parution en décembre 1968. Il a immédiatement passé une commande pour l’obtenir. «À partir du moment où j’ai lu Humanæ Vitæ, je savais que le pape s’adressait à moi», a dit Hilgers, un membre du conseil St. John Vianney 7740, d’Omaha, au Nebraska. Bien qu’un grand nombre de Catholiques aient ignoré le message d’Humanæ Vitæ et la réitération de la position de l’Église concernant les moyens de contraception artificielle, Hilgers, lui, a embrassé ce message de vie. Maintenant, avance rapide ! En 1985, le docteur Hilgers établit l’Institut Paul VI pour les études sur la reproduction humaine à Omaha. Sous sa direction, et avec l’appui de médecins et de chercheurs aux vues similaires, et aussi de son épouse Sue, l’Institut Paul Vl s’est avéré le pionnier d’une approche unique pour la santé reproductive de la femme appelée «Technologie de procréation naturelle» (TPN). La technologie de procréation naturelle assiste la femme, et son époux, a reconnaître divers indicateurs pour les aider à surmonter de façon naturelle des problèmes de sterilité, à tomber enceinte ou à mener une grossesse à terme. À l’Institut, le docteur Hilgers et son personnel aident les couples qui refusent d’avoir recours à la

fécondation in vitro, à la contraception artificielle, et à d’autres thérapies qu’il croit être l’apanage de la communauté médicale qui s’est allié à la culture de la mort. «Dans ma profession, je vis à proximité de la culture de la mort, et ça m’effraye énormément», a dit le docteur Hilgers. «Parce que je suis catholique, et parce que je suis médecin, je crois sincèrement que je dois avoir le souci du bien de mes patients». Les résultats positifs obtenus durant des années de recherches par le docteur Hilgers sont presentes dans un livre de médecine de 1,300 pages. Lui est son épouse étaient fiers de remettre de main propre un exemplaire de ce livre au pape Jean Paul II en 2004. Il est crucial de placer ce livre dans un plus grand nombre d’hôpitaux, dans les mains des médecins catholiques et des étudiants en médecine. «Si chaque conseil achetait un exemplaire de ce livre pour le distribuer, ce serait un projet bien pratique, digne des Chevaliers de Colomb», disait le docteur Hilgers. Pour tout complément d’information à ce sujet, rendezvous sur le site Web www.pope paulvi.com. Le docteur Hilgers travaille actuellement à la rédaction d’un livre en langage technique simplifié, qui s’adresse à un auditoire laïc. Un don récent du conseil suprême aide ce projet et aussi à la formation de docteurs et de couples pour l’enseignement de la Technologie de procréation naturelle. Ce qu’il faut, c’est de faire passer le mot, sous la forme d’un exemplaire d’une encyclique pontificale provenant de notre SIC ou d’un livre de médecine, peu importe. «Les enseignements de l’Église sont tellement sains. Nous sommes assis sur le sommet de la montagne. Nous n’avons qu’à mieux faire dans le domaine de l’éducation de notre peuple», disait Hilgers. ■

LES INTENTIONS DE PRIÈRE DU SAINT PÉRE — JANVIER En témoignage de notre solidarité avec le pape Benoît XVI, nous reproduisons ses intentions mensuelles de prières. INTENTION GENERALE Pour qu’en notre temps, malheureusement marqué par de nombreux épisodes de violence, les Pasterus de l’Eglise continuent à indiquer au cœur de chaque homme la voie de la paix et de l’entente entre les peuples. MISSIONNAIRE Pour que l’Eglise en Afrique devienne un témoin toujours plus authentique de la Bonne Nouvelle du Christ, et qu’elle s’engage dans chaque nation à promouvoir la réconciliation et la paix.

POPE: CNS PHOTO/TONY GENTILE/REUTERS COVER: CNS PHOTO/ALESSANDRO BIANCHI, REUTERS

Chevaliers de Colomb Maison d’édition

Officiers Suprêmes Carl A. Anderson Chevalier Suprême

le Révérendissme William E. Lori, S.T.D. Aumônier Suprême

Dennis A. Savoie Député Chevalier Suprême

Robert J. Lane Secrétaire Suprême

John “Jack” W. O’Reilly Jr. Trésorier Suprême

Paul R. Devin Avocat Suprême

Rédaction Tim S. Hickey, Éditeur 203-752-4303 tim.hickey@kofc.org Patrick Scalisi, Rédacteur associé 203-752-4485 patrick.scalisi@kofc.org Arthur F. Hinckley Jr. Directeur artistique

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous.

Communiquons COURRIER ORDINAIRE: Columbia, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398 TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109 COURRIEL: columbia@kofc.org SERVICE À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995 LE SITE INTERNET: www.kofc.org VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette d’envoi à: Knights of Columbus, Dept. of Membership Records, PO Box 1670, New Haven, CT 06507-0901, ou columbia@kofc.org

En page couverture: Le 1er décembre, à la cathédrale du Saint Esprit d’Istanbul, à la fin de son voyage de quatre jours en Turquie, le pape Benoît XVl relâche une colombe.

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEURE PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

La promesse de la Notre Dame de Guadeloupe Rassemblés dans une fraternité qui déborde les frontières, les frères chevaliers devraient demander l’intercession de la Reine de l’Amérique l’hémisphère occidental. LE MOIS DERNIER nous fêtions «L’apparition de Marie à le 475e anniversaire de l’apparil’Indien Juan Diego sur la colline tion de Notre Dame de la de Tepeyac, en 1531, eut des Guadeloupe à Juan Diego. C’est répercussions décisives pour une fête célébrée par des millions l’évangélisation. Son influence de personnes de notre hémisphère, dépasse largement les frontières et des millions de pèlerins se sont du Mexique et s’étend au contirendus à sa basilique de Mexico le nent tout entier. Et l’Amérique, douze décembre. Cet événement qui a été au long de son histoire et est un témoignage concret et qui demeure un creuset de peutouchant que Notre Dame de la ples, a reconnu dans le visage Guadeloupe n’est pas seulement métissé de la Vierge de Tepeyac un fait historique, mais qu’elle est ‘le grand exemple d’évangélisation toujours une présence vivante parfaitement inculturée qu’est dans l’esprit de millions de gens. sainte Marie de Guadalupe’. C’est L’apparition de Notre Dame de pourquoi, non seulement au cenla Guadeloupe a été un des événetre et au sud mais aussi au nord ments décisifs de l’histoire. C’est du continent, la Vierge de par son intercession que des Guadalupe est vénérée comme la millions d’Indiens des Amériques Reine de toute sont devenus croyants l’Amérique» (Ecclesia in en Jésus Christ et sont America, 11). devenus fils de l’Église. Nous, Les érudits nous disLes historiens raconChevaliers, ent que plusieurs symtent qu’à cette époque, devions boles qui apparaissent quand en Europe des l’image de Notre millions quittaient célébrer Notre sur Dame de la Guadeloupe l’Église catholique à Dame de la révèlent aux cause de la mexicains «Réformation» du Guadeloup en autochtones qu’elle était enceinte. En protestantisme, dans le conséquence, beaucoup «nouveau monde», des bâtissant une de gens sollicitent son millions se faisaient nouvelle intercession pour l’étabbaptiser dans la foi lissement d’une culture catholique. culture de la de Vie dans le monde. Un anniversaire de cette envergure est une vie qui dépasse Pour plusieurs, elle est la patronne du occasion idéale pour les frontières. devenue mouvement pro-vie. méditer sur le sens de Il faut aussi méditer la continuité de cet sur l’avertissement de Jean Paul II «événement» de la présence de la que la Vierge de la Guadeloupe est Vierge de la Guadeloupe sur

aussi la «Reine de toute l’Amérique». Il m’apparaît bien clairement que le pape croyait qu’elle est ce qu’il nous faut pour faire l’unité des peuples du continent et, enfin de tout l’hémisphère. Depuis quelques décennies, nous avons été témoins d’une plus grande interdépendance entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. Cette interdépendance a cependant produit davantage d’animosité et de division. Le commerce et les gouvernements ont un rôle important à jouer pour relever ces défis. Bien que leur implication soit nécessaire, elle ne suffit pas. La Vierge de Tepeyac a apporté une unité sans précédent aux peuples du continent américain, une unité fondée sur la foi. Cette promesse est toujours d’actualité. Puissent les Chevaliers de Colomb fêter cette grande année d’anniversaire en son honneur en étant les témoins de notre propre principe d’Unité, qui est fondé sur la fraternité dans la foi. Puissions-nous aussi, dans le partage d’un engagement commun, bâtir une culture de Vie qui dépasse toutes les frontières. Vivat Jesus!

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L’année qui vient: une nouvelle approche Le mystère de l’incarnation peut se vivre au jour de jour PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

’Église, elle, n’a chaque jour, il ouvrait un des pas cessé de fêter cadeaux qu’il avait reçus et déposés Noël le lendesous l’arbre, y compris les cadeaux main du 25 décemet des friandises. Chaque jour, en bre. Au contraire, janvier et février, il prenait un peu l’église fête avec de temps pour ouvrir et lire les cenintensité la mertaines de cartes de Noël qu’il avait veille de reçues. Je ne comprenais pas l’Incarnation de pourquoi il ne se débarrassait pas du Notre Seigneur; sapin de Noël le lendemain de la cette période est connue sous le fête de l’Épiphanie. Après tout, il y nom de l’octave de Noël, une périavait là un risque d’incendie. Et ode durant laquelle nous observons puis, enfin, qui veut manger des bisla fête de la Sainte Famille, un mod- cuits de Noël vieux de deux mois? èle pour toutes les familles. Mais le Père Ward avait quelque De plus, l’Église continue à renchose en tête. Il tentait d’abord de dre grâce pour le mystère et le savourer l’esprit de Noël et de le cadeau de la naissance du Christ en laisser s’infiltrer dans la routine de chantant les louanges de la Mère de sa vie quotidienne de curé de Dieu, et en suppliant le nouveau paroisse. Avec une certaine perspecPrince de la Paix d’accorder la paix tíve, je vois maintenant qu’il avait et la justice à notre monde aussi pour but d’enseigner une bouleversé. Vient ensuite la fête de importante leçon à son jeune et l’Épiphanie quand nous commépimpant vicaire, autant qu’à ses morons la venue des trois Rois dévoués paroissiens. Mages qui, partis de loin, ont su Mais, il y a plus encore. Le Père reconnaître le salut dans le Christ Ward serait le premier à nous rapet lui ont apporté des dons d’enpeler que tous les signes extérieurs cens, d’or et de myrrhe. de la fête de Noël ne sont qu’une Mais, l’esprit de notre période invitation à pénétrer plus profondédes fêtes ne s’arrête pas là. Nous ment dans le véritable drame de la continuons de nous Nativité. L’église nous réjouir avec la fête de son invite, par la liturgie, à Christ s’est baptême dans le Jourdain revivre la merveille de (8 janvier), fête qui marl’Incarnation, et à fait chair que le début de la vie nous laisser imprégner pour être publique de Notre par ce mystère pour Seigneur et dans la moule nos cœurs. notre modèle qu’il Présentation de Jésus au La liturgie nous donne Temple (le 2 février). accès aux événements de sainteté. Le premier curé avec qui entourent la naisqui j’ai servi après mon sance du Christ: nous ordination était le Père Neal Ward écoutons, en retenant notre souffle, de la paroisse St. Joseph, à Largo, au l’annonce de l’ange à Marie qu’elle Maryland. Le Père Ward avait sera la Mère de Dieu. À l’image de l’habitude de garder son sapin de Saint Bernard, nous avons envie de Noël jusqu’au mercredi des cendres. lui dire d’accepter car nous savons Chaque jour, en soirée, il allumait que notre salut repose sur son les lumières qui décoraient cet arbre «oui». Nous suivons ensuite de plus en plus sec dans son presl’épisode des fiançailles de Joseph et bytère, et graduellement, un peu de Marie, et, avec eux, nous nous

rendons à Bethlehem. Quand ils ne trouvent pas à se loger à l’auberge, nous nous hâtons d’accueillir dans nos cœurs et dans nos foyers, le Christ et les pauvres et les démunis si chers à son cœur. À Noël, avec les anges, nous entonnons des hymnes de joie, et avec les bergers, nous sommes émerveillés. Avec les trois Rois Mages nous rendons grâce à Dieu parce que le Christ s’est fait chair pour nous sauver. Il s’est fait chair pour nous réconcilier avec Dieu et avec les hommes. Il s’est fait chair pour que nous connaissions l’amour de Dieu. Il s’est fait chair pour être notre modèle de sainteté, le modèle de vie du genre humain. Il s’est fait chair afin que nous ayons part à la vie même de la Sainte Trinité (Catéchisme de l’Église catholique, 456-460). Le drame de notre salut contient les hauts faits qui ont provoqué l’exaltation de l’âme de Marie. Comme l’a écrit le pape Benoît XVI: «Les gestes salvateurs (de Dieu) revêtent maintenant la forme dramatique quand, en Jésus Christ, c’est Dieu lui-même qui se met à la recherche de la ‘brebis perdue’, de l’humanité souffrante et égarée» (Deus Caritas Est, 12). Nous ne devons pas percevoir notre foi comme un bien de famille, placé sur une étagère. Il faut la voir comme une réalité de la vie — quelque chose que nous vivons. En Jésus Christ, la vie et l’amour de Dieu croisent nos vies parce que Jésus est toujours à notre recherche. Si notre esprit et notre cœur sont ouverts à cette vérité, nous ne serons jamais les victimes de cette mélancolie égocentrique. Nous serons plutôt des témoins vivants et joyeux de la Parole qui s’est fait chair et qui réside parmi nous. ■

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NOUVELLES

DES

CHEVALIERS

En 2007, l’Ordre lancera son programme “Solidaires de nos Prêtres”, et fêtera son 125e anniversaire es efforts pour témoigner de sa solidarité avec les curés de paroisses et pour grossir le nombre des effectifs sont les éléments clés du plan d’action des Chevalier de Colomb pour l’an 2007. L’Ordre organisera aussi des activités pour fêter son 125e anniversaire. Du 17 au 19 novembre dernier, les dirigeants de l’Ordre se sont réunis à Atlanta pour évaluer le progrès accompli pour atteindre les objectifs de l’exercice fraternel 20062007. Le recrutement de nouveaux effectifs et l’établissement de nouveaux conseils sont tou-

jours des objectifs prioritaires pour assurer une présence des Chevaliers de Colomb dans un plus grand nombre de paroisses, et au sein des divers groupes ethniques. Pour ce faire, des plans d’action stratégiques et des objectifs à atteindre ont été présentés à chaque conseil d’état de l’Ordre. Le chevalier suprême Carl A. Anderson a annoncé que, à partir de janvier 2007, les programmes de recrutement et les initiations seraient réalisés sous le thème «Solidaires de nos Prêtres». Le but est de resserrer nos liens avec la vie de la paroisse et les aumôniers et les curés.

Le chevalier suprême Carl A. Anderson a récemment rencontré Monseigneur l’archevêque Fouad Twal, coadjuteur du Patriarcat Latin de Jérusalem, pour lui remettre un chèque qui représente le revenu annuel du Fonds de deux million de dollars Pacen in Terris. L’Ordre a établi ce fonds en 2002 pour appuyer financièrement des programmes pour l’éducation en Terre Sainte, des programmes

Le 29 mars, 125e anniversaire de la fondation de notre Ordre, nous demandons à chaque conseil de tenir une communion/déjeuner, un banquet en hommage aux membres du clergé ou autres programmes qui témoignent de notre solidarité avec les prêtres. «Il existe un si grand nombre de bons prêtres qui soutiennent nos paroisses et qui les propulsent de l’avant», disait Anderson. Il suggère que les Chevaliers organisent une fête pour resserrer leurs liens avec leurs curés et les prêtres. Anderson affirme que, de toute sa vie, il n’a jamais rencontré d’organ-

ismes mieux adaptés pour croître avec l’Église et répondre à ses besoins, que l’Ordre des Chevaliers de Colomb. «Nous sommes un organisme formidable, productif, pertinent, et qui évolue», disait-il. «Nous collaborons de près avec le Saint Père, avec nos évêques et avec nos prêtres. Ils savent que, chez les Chevaliers de Colomb, ils trouveront l’argent et le matériel nécessaire à la mise en œuvre de leurs programmes». Avec notre programme de «Solidarité avec nos Prêtres» nous leur disons qu’ils ont 1,7 million de fidèles, d’hommes loyaux, qui les appuient. Il a aussi demandé aux frères chevaliers d’avoir confiance dans la vision de leur fondateur,

administrés par le Patriarcat Latin. En compagnie de l’archevêque et du chevalier suprême, de gauche à droite : le Jésuite Drew J. Christiansen, rédacteur en chef de la revue America; Rateb Y. Rabie, président de la fondation œcuménique de la Terre Sainte; et le Père Emil Salayta du Patriarcat Latin de Jérusalem.

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l’abbé Michael J. McGivney, et de garder une ferme détermination pour la réalisation du potentiel de notre organisme.

Une exposition exclusive sur le thème «La Garde suisse» au musée des Chevaliers de Colomb e musée des Chevaliers de Colomb est l’hôte d’une exposition exclusive aux États-Unis d’objets d’arts du Vatican et d’objets historiques uniques qui se rattachent à l’armée personnelle du pape. «La Garde suisse fête 500 ans de service au Vatican», sera en place jusqu’en juin 2007. Le capitaine Roman Fringeli et le sergent Meinard Baumgartner, deux membres à la retraite de la Garde suisse, sont venus à New Haven pour superviser le montage de l’exposition. Beaucoup des images exposées, dont certaines datent du 16e siècle, appartiennent à la collection du capitaine Fringeli. Cette exposition comprend plusieurs exemplaires de l’uniforme haut en couleur de la Garde suisse, y compris un exemplaire de cet uniforme que portaient les enfants durant les processions de la fête Dieu au 16e siècle. Il y a aussi des exemplaires de ses armes, ainsi que des

Les divers uniformes de la Garde suisse au cours des 500 années de son histoire sont exposés.

portraits de chacun des commandants de la Garde suisse, des casques du 16e siècle, le tout pour montrer l’évolution de l’uniforme de la Garde suisse. L’exposition au musée

des Chevaliers de Colomb est modelée sur celle de 2006 au Vatican. Fringeli dit que c’est la première fois de l’histoire de la Garde suisse que ses services au Vatican et aux papes sont exposés.

Pour de plus amples renseignements au sujet de l’exposition «La Garde suisse fête 500 ans de service pontifical», rendez vous sur le site Web www.kofc.org, ou composez le 203-865-0320. Le musée des Chevaliers de Colomb, situé au centre-ville de New Haven, est ouvert au public le mercredi et le vendredi, de 10 h à 17 h, et le dimanche de 11 h à 17 h, et l’entrée est libre. Pour prendre les arrangements nécessaires pour une visite en groupe, veuillez téléphoner au 203-865-0320 ou communiquer par courriel avec Kathy Cogan (kathy.cogan@kofc.org). Elle est l’adjointe au directeur du musée. ■

La “New Haven Museum and Historical Society” a rendu hommage aux Chevaliers de Colomb en leur accordant son 15e prix annuel du «Sceau de la Ville». Ce prix est une marque d’appréciation pour les contributions par des personnes ou des organismes qui contribuent à l’avancement de la société et de la culture à New Haven. De gauche à droite : Robert J. Leeny, rédacteur émérite du «New Haven Register» et membre du conseil San Salvador 1; le Dr Marvin S. Arons, président de la New Haven Museum and Historical Society; le chevalier suprême Carl A. Anderson, et le secrétaire suprême Robert J. Lane.

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Sur le chemin de l’unité En Turquie, le pape Benoît XVI, tout en faisant passer un message positif sur le besoin de paix et de réconciliation dans le monde, a fait beaucoup de progrès dans l’amélioration de ses relations avec la communauté musulmane.

P A R

D A V I D

L .

C O P P O L A

n quittant Rome le mardi 28 novembre à pour d’un voyage de quatre jours en Turquie, il éprouvait sans doute beaucoup d’appréhension, mais également beaucoup d’espoir. Depuis des siècles, la Turquie a été une terre où les cultures islamiques rencontraient l’occident chrétien, et ce, pas toujours en des circonstances heureuses. Aujourd’hui, la Turquie est une république démocratique et séculière, dont les frontières touchent des pays «en ébullition» : l’Iran, l’Iraq et la Syrie. C’était le cinquième voyage du pape à l’extérieur de l’Italie, et son premier dans un pays à majorité islamique. Près de 99 pour cent des 70 millions d’habitants de la Turquie sont Musulmans, dont la majorité est sunnite. Les Catholiques ne représentent que 0,04 pour cent de la population. Le pape Paul VI s’était rendu en Turquie en 1967, et le pape Jean Paul II y est allé en 1979. Mais, à cause du climat actuel de tension religieuse qui règne au le monde, cette visite papale était unique. Ni l’Église ni le monde ne doivent s’attendre à des résultats phénoménaux d’une seule visite du pape. Par ses actes et ses paroles en Turquie, le pape Benoît a offert un modèle de dialogue, de compréhension et, lorsque possible, de réconciliation. Ce fut le prochain pas de l’Église dans son cheminement vers l’unité. Le pape a tendu la main d’un pasteur à la minorité des Catholiques. Il a embrassé les frères et sœurs séparés de l’Église au sein de le communauté des chrétiens orthodoxes. Enfin, il a par sa présence montré qu’il faisait confiance à la bonne volonté des Musulmans de la Turquie et du monde entier.

ABOVE: CNS PHOTO/L’OSSERVATORE ROMANO

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RAPPROCHEMENT AVEC LES l’OTAN à Riga, en Lettonie, MUSULMANES Erdogan serait dans l’impossiDans le document Nostra bilité de rencontrer le pape. Aetate du Concile Vatican II de Néanmoins, le premier min1965, l’appréciation de l’Église istre a réussi à arranger une renpour les Musulmans qui contre avec le pape à l’aéroport, adorent le Dieu unique est offi- et il a dit que la visite du pape ciellement déclarée. Depuis favoriserait la promotion culquarante ans, des tentatives ont turelle et le dialogue entre les eu lieu pour réunir dans un dia- religions. logue les membres des religions Le pape Benoît XVI s’est abrahamiques — le judaïsme, la aussi rendu au mausolée de chrétienté et l’Islam. Bien qu’il Mustafa Kemal Ataturk (1881reste beaucoup à faire pour une 1938), le fondateur de la meilleure compréhension république de Turquie. Il a parmi toutes les déposé une gerbe religions, on a près du monumarqué des proment, et il a signé grès entre les le livre des visites Juifs et les avec les mots Chrétiens. suivants : «Sur La première cette terre, point e sont les rencontre du de rencontre des contacts pape Benoît XVI diverses religions était avec le et cultures, et humains et Premier Ministre aussi le pont les rencontres de la Turquie, entre l’Asie et Recep Tayyip l’Europe, je répète face à face Erdogan. C’est bien volontaireErdogan qui a ment les paroles qui changent fondé le parti du fondateur de la les cœurs Pro-Islamique république de pour la Justice et Turquie : Paix le Développechez nous, paix ment en 2001, et dans le monde». son parti est sorti La rencontre entre le pape victorieux aux élections par- et Ali Bardakoglu, le directeur lementaires de 2002. Au début, du département des affaires il avait été rapporté qu’à cause religieuses de la Turquie, est de sa présence au Sommet de d’un intérêt particulier. Avant de prononcer leurs allocutions, ils ont parlé de l’importance du rôle que tous les croyants ont de promouvoir la paix. Il a été fait mention du besoin de surmonter les malentendus qui sont survenus le 12 septembre après un discours du pape à l’Université de Regensburg. Même si le pape avait dit à deux reprises au cours de cette allocution de Regensburg que la Le 28 novembre, à Ankara, le pape Benoît XVI référence à la citation serre la main d’Ali Bardakoglu, le chef du millénaire au sujet du département des affaires religieuses de Turquie. Mohammed Le pape à profité de son discours prononcé dans Prophète n’était pas son opinion les bureaux du département pour dire son respect pour les valeurs positives de l’Islam, et personnelle, la citation a pour affirmer l’engagement de l’Église offensé certains Musulcatholique pour un le dialogue entre Chrétiens mans. Bardakoglu lui-

et Musulmans.

Le 30 novembre durant sa visite à la mosquée bleue, le pape Benoît XVI prie en compagnie de Mustafa Cagrici, le grand mufti d’Istanbul.

Une réunion dans une mosquée

urant son voyage de quatre jours en Turquie, le pape Benoît XVl, reconnu pour son langage précis et ses paroles incisives, a démontré sa maîtrise du geste spontané. Bien que ses paroles de professeur prononcées au cours d’une allocution en Allemagne aient offensé des millions de Musulmans, sa prière dans une mosquée d’Istanbul en a surpris et étonné beaucoup. Pour les chroniqueurs pontificaux, le contraste entre le ton de sa référence aux Musulmans et la violence en Allemagne, et sa prière silencieuse dans la mosquée bleue n’a pas été l’unique surprise. Le pape Benoît était, comparé au pape Jean Paul ll, un pape aux gestes forts, du moins on le pensait, un pape aux paroles sévères. La prière silencieuse vers La Mecque, le sanctuaire le plus sacré de l’Islam, semblait contraster avec les prédictions des experts qui assuraient le monde que le pape Benoît ferait davantage preuve de méfiance que de conciliation avec les croyants musulmans. Le premier décembre, le cardinal Roger Etchegary, maintenant à la retraite, un proche du pape Jean Paul ll et un membre de l’entourage du pape Benoît XVl en Turquie a dit aux journalistes : «Je comparerais la visite du pape à la mosquée au geste de Jean Paul ll au mûr occidental, le site sacré de Jérusalem, où le pape Jean Paul a déposé une prière en l’an 2000 pour demander pardon à Dieu pour la façon dont les Chrétiens avaient maltraité les Juifs. La prière du pape Benoît à la mosquée, et la prière du pape Jean Paul à Jérusalem «sont deux moments symboliques de grande importance», à dit le cardinal Etchegary. «Dans les deux cas, ils étaient inattendus». – Cindy Wooden, Catholic News Service

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L’Église Orthodoxe est constituée de 15 églises interdépendantes, chacune dirigée par son propre patriarche, archevêque ou métropolitain. Dans cette famille d’Églises, le patriarche de Constantinople est reconnu, de manière honorifique, comme le premier parmi ses pairs. On croit que Saint André a voyagé à travers l’Asie Mineure, et qu’il a fondé le patriarcat œcuménique de Constantinople, aujourd’hui connu sous le nom d’Istanbul. André a été martyrisé, et le fils de Constantin a fait transporter la dépouille de l’apôtre à Constantinople en 357. En 1462, après la chute de Constantinople, la tête de Saint André a été trouvée et placée près de la tombe de son frère Pierre, et elle est demeurée à Rome jusqu’en 1967, quand le pape Paul Vl à retourné la relique à la communauté que Saint André avait fondée. Le communiqué de presse Le pape Benoît XVI avec le patriarche orthodoxe oecuménique Bartholomée 1er au cours d’une visite émis conjointement par le pape à la cathédrale du Saint Esprit d’Istambul le 1er Benoît XVI et le patriarche décembre. Bartholomée soulignait la réunion symbolique de deux même avait rejeté sévèrement cette frères, André et Pierre, et celle de successeurs Benoît et remarque du pape en disant qu’il leurs devrait se débarrasser de ses senti- Bartholomée : «Nous rendons grâce ments de haine et présenter des à l’auteur de tout ce qui est bon, qui excuses. Par la suite, il a accepté nous permet de nouveau, dans la prière et le dialogue, d’exprimer le l’expression de regrets du pape. Parlant en publique avec bonheur que nous ressentons à titre Bardakoglu, le pape a dit ceci: «les de frères, et qui nous permet de Chrétiens et les Musulmans, en renouveler notre engagement de observant chacun leur religion nous diriger vers une pleine comrespective, manifestent la vérité du munion». caractère sacré et de la dignité de la personne. … C’est la base de notre POUR L’UNITÉ DES CATHOLIQUES respect et de notre estime l’un pour La dernière journée du voyage du l’autre, c’est la base de notre collab- pape a été vécue avec la petite oration au service de la paix entre minorité catholique, estimée à peu les nations et les peuples, le plus près à 33,000 fidèles. La commuardent désir de tous les croyants et nauté catholique est composée du de tous les peuples de bonne volon- rite latin, catholique arménien, catholique syrien et chaldéen. té». Le pape a célébré la messe à la petite cathédrale du Saint Esprit, POUR UNE MEILLEURE UNITÉ d’Istanbul. Là, il a incité les fidèles ENTRE CHRÉTIENS Le patriarche Bartholomée 1er, de à puiser force dans leur foi sur une Constantinople, a invité le pape terre visitée par les Apôtres euxBenoît XVI à venir en Turquie à l’oc- mêmes, et qui est la patrie de casion de la fête de Saint André plusieurs des pères de l’Église. Les dirigeants catholiques Apôtre, le frère de Saint Pierre. LEFT BOTTOM: CNS PHOTO/PATRICK HERZOG, POOL VIA REUTERS LEFT INSET: CNS PHOTO/ANATOLIAN NEWS AGENCY, REUTERS ABOVE: CNS PHOTO/L’OSSERVATORE ROMANO

souhaitent que la visite du pape donne de l’essor à leurs efforts pour faire reconnaître leurs droits religieux. Ces dirigeants font pression depuis longtemps pour faire reconnaître en droit l’Église du rite latin qui n’a pas de statut légal en Turquie. La constitution turque protège la liberté de conscience, mais le gouvernement réglemente et contrôle toutes les activités religieuses. UN REGARD VERS L’AVENIR Un pape n’a pas l’obligation de se déplacer à l’étranger, donc il est permis de présumer que le voyage du pape Benoît revêtait une importance particulière. Les paroles qu’il a prononcées et les gestes qu’il a faits ont clairement articulé son appréciation des valeurs de la culture turque, montrant en particulier la conviction commune que Dieu ne peut pas être exclu d’une société civile. Il a été un modèle de respect envers tous les croyants musulmans, il a prié pour l’unité des Chrétiens, et il a présenté le message d’un appui positif pour la minorité catholique de la Turquie. Et pourtant, le pape a dit aux journalistes que la valeur de son voyage «résidait dans les réunions elles-mêmes, dans l’amitié et le respect, dans un engagement commun envers la paix et la fraternité». De fait, le voyage du pape Benoît avait pour but de faire l’unité, un pas à la fois. Les discours ont leur importance, et les énoncés officiels ont une valeur, mais ce sont les contacts humains et les rencontres face à face qui transforment les cœurs. Pour dialoguer et pour bâtir des ponts, il faut prendre le risque de tendre la main en signe d’amitié pour dire : «J’ai confiance en toi et je te respecte comme une personne de bonne volonté». C’est un geste d’unité que chacun de nous doit faire au sein de notre monde moderne. ■ David L. Coppola, Ph.D., est le directeur adjoint du Centre de l’Université Sacred Heart pour la compréhension entre Juifs et Chrétiens, de Fairfield, au Connecticut. On peut le joindre à coppolad@sacredheart.edu.

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Une maison pour

LA VIE En seulement deux ans, les «Sisters of Life» ont transformé le centre de retraite Villa Maria Guadalupe, financé par les C de C, en un puissant lieu spirituel où la vie est à l’honneur PA R B R I A N C AU L F I E L D

u premier coup d’oeil, on a l’impression, en jetant un regard sur le terrain, de voir un groupe de jeunes adultes en train de s’amuser en jouant une partie de «flag football». Puis soudain, on aperçoit une religieuse qui Edifier la Culture de la Vie court sur la ligne de côté, agiD’autres articles

tant les bras pour recevoir une passe, son voile flottant au vent derrière elle. Le même type de scène se répète, cette fois au volleyball, lorsque de jeunes hommes et jeunes femmes dans la vingtaine et la trentaine s’échangent le ballon avec des religieuses. À un certain moment, un frère franciscain pieds nus et vêtu d’une robe grise pique une tête audessus du filet, propulse le ballon et marque un point. Après leurs parties, les jeunes s’assoient sur des bancs et parlent de la vie, de l’amour et des vocations, tandis que d’autres se rendent à la chapelle pour prier devant le Saint Sacrement ou se préparer à revoir le sacrement de la pénitence. Telle est la vie à Villa Maria Guadalupe, le centre international de retraite situé dans un magnifique cadre à Stamford, au Connecticut, dirigé par les «Sisters of Life» et propriété des Chevaliers de Colomb. Un peu plus de deux ans après son ouverture, Villa Maria Guadalupe est devenu un centre d’activités catholiques, depuis les amusantes parties de flag football réunissant des membres du Frassati Fellowship jusqu’aux conférences traitant d’en-

sur divers enjeux pro-vie suivent de la page 12 à la page 19.

jeux bioéthiques très pointus. Villa Maria accueille également des hommes et des femmes qui souhaitent se retirer un peu pour guérir les plaies laissées par un avortement. «Le nombre de retraites et de groupes accueillis a beaucoup augmenté de la première à la deuxième année de notre existence», indique sœur Mary Grace, supérieure de Villa Maria Guadalupe et à la tête d’une équipe comptant huit religieuses. «Chaque semaine, nous voyons l’œuvre de Dieu s’accomplir, tandis que différents groupes viennent se réfugier ici de la vie extérieure trépidante afin d’approfondir leur foi.» Les «Sisters of Life» ont elles aussi bénéficié de l’ouverture du centre, exposant leur communauté et leurs œuvres à davantage de personnes. Une jeune femme, par exemple, a récemment joint la communauté à titre de postulante, après y avoir séjourné dans le cadre d’une retraite.

NOURRIR L’ÂME ET LE CORPS Parmi les groupes qui viennent faire des retraites à Villa Maria, notons des prêtres et des religieux, ceux et celles qui travaillent en première ligne au sein du mouvement pro-vie, ainsi que les Chevaliers de Colomb, tout spécialement invités par les sœurs à visiter leurs installations de Stamford. Selon Jennifer Basler, présidente du «Frassati Fellowship» de la ville de New York: «Quand je pense à Villa Maria, le premier mot qui me vient à l’esprit est ‘hospitalité’. L’endroit est si beau, si chaleureux, si accueillant. Les sœurs sont formidables, ouvertes d’esprit et sympathiques, et elles prennent bien soin de tout le monde.» Le groupe Frassati, ainsi nommé en l’honneur du Bienheureux Pier Giorgio Frassati, a tenu depuis deux ans deux retraites de fins de semaine, chaque fois à l’automne. Plus de 60 hommes et femmes ont alors dormi dans des dortoirs. «C’est assez proche de la ville pour qu’on puisse s’y rendre aisément, et en même temps la beauté naturelle des lieux donne l’impression de se trouver très loin de chez soi, indique Jennifer Basler. L’endroit est très spécial, conclut-elle. Nous adorons nous y rassembler.» Ken Majuk, membre du Conseil 12361 Agnus Dei, dans la ville de New York, a participé l’automne dernier à un Jour familial du souvenir, en compagnie de son épouse Margaret. «Voilà le genre d’endroit que les partisans pro-vie rêvaient de

DES BÉNÉVOLES À LA VILLA Des Chevaliers d’un peu partout au Connecticut et même d’ailleurs ont aidé les Sisters of Life à rénover le centre de retraite.

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LES FOOTBALLEURS «FRASSATI» Un groupe de jeunes adultes de New York prennent une pause, lors de leur retraite spirituelle à Villa Maria Guadalupe, en jouant une partie de «flag football» avec des Sisters of Life.

voir depuis des années, dit Ken Majuk. Quand vous venez ici, vous sentez vraiment que l’Esprit saint est à l’œuvre.» LE TRAVAIL DES CHEVALIERS La communauté Sisters of Life a été fondée en 1991 par le cardinal John O’Connor, de New York, qui rêvait depuis longtemps de voir des religieuses s’occuper d’un centre de retraite où les partisans pro-vie pourraient se réunir afin de se reposer et se renouveler. Le cardinal, un Chevalier de longue date, est décédé en 2000 sans hélas avoir la chance de voir son rêve réalisé; les sœurs ont cependant maintenu sa vision bien présente, grandissant en nombre et établissant de nouveaux couvents. En juillet 2004, les Chevaliers de Colomb ont acheté la résidence de Stamford aux sœurs franciscaines bernardines; dès octobre qui a suivi, le centre de retraite Villa Maria Guadalupe ouvrait ses portes et était consacré. Il s’agit du premier établissement administré par les Sisters of Life à l’extérieur de l’archidiocèse de New York. Le centre est situé dans le diocèse de Bridgeport, lequel est chapeauté par l’évêque William E. Lori, Aumônier suprême de l’Ordre. Le Conseil suprême finance le centre de retraite, tandis que des Chevaliers de la région ont fourni d’innombrables heures de bénévolat pour rénover les lieux et en aménager les abords. «Les Chevaliers sont là depuis le

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début, répondant aux demandes exprimées par les religieuses, quelles qu’elles soient», explique Tom Vita, cérémoniaire d’État pour les Chevaliers du Connecticut. Celui-ci coordonne des équipes de volontaires des C de C à Villa Maria Guadalupe. «Lorsque les religieuses me transmettent une requête, j’envoie un mot aux Chevaliers en soulignant que c’est là le genre de travail que nous, en tant que Chevaliers et que catholiques responsables, devons faire, c’est-àdire aider les religieuses qui ellesmêmes prennent soin de beaucoup d’autres personnes. Je dois préciser, cependant, que certains gars n’étaient pas emballés à l’idée de donner leur samedi. Mais une fois sur place, l’œuvre et l’esprit qui animent les religieuses les ont embarqués, comme on dit. Si bien qu’ils s’en vont en demandant quand ils peuvent revenir pour donner un coup de main.» Le Conseil suprême a également financé et coordonné la restauration d’une chapelle, réparant le plancher de terrazzo et les vitraux, en plus

d’installer un orgue donné ainsi qu’une statue de Notre-Dame de Guadalupe provenant de Guadalajara, au Mexique. Deux salles de réunion ont par ailleurs été rafraîchies. L’une a été baptisée en l’honneur du fondateur des Chevaliers de Colomb, l’abbé Michael J. McGivney, et l’autre pour commémorer le cardinal O’Connor. UNE CENTRALE PRO-VIE Si le centre de retraite maintient le cap prévu à l’origine et vient en appui au mouvement pro-vie, il a également ouvert ses portes à un large éventail de groupes catholiques. «Nous avons le privilège de servir une variété de groupes à l’intérieur de l’Église, bien que tous ceux qui viennent à Villa Maria Guadalupe devraient être soucieux de promouvoir la culture de la vie. C’est notre charisme spécial à nous», indique s?ur Mary Grace. Les paroisses, séminaires et communautés religieuses tant masculines que féminines proposent des retraites. Quatre évêques auxiliaires

POUR LA VIE DES COLLÈGUES POUR LA VIE

ne jeune femme enceinte téléphone à un numéro que lui a donné une autre paroissienne. L’une des six religieuses des Sisters of Life qui travaillent au centre d’appel répond et discute avec son interlocutrice de sa situation et de ses besoins. Après l’avoir écoutée et offert de l’aider, la religieuse parcourt une liste de noms afin de repérer un bénévole qui ira rencontrer la jeune femme et l’aider à composer avec la nécessité de garder son bébé. Un jour, prie la religieuse intérieurement, elle pourra voir une photo de cet enfant qui aura eu la chance de voir le jour. Des appels tels que celui-là arrivent chaque jour à la Mission Visitation des Sisters of Life, établie dans un couvent de New York. Afin d’aider avec la demande

grandissante de services pro-vie, les religieuses ont formé « Des collègues pour la vie », un groupe de bénévoles qui donnent de leur temps et de leur expertise respective afin d’aider les femmes à choisir la vie. Les « collègues » en question vont du pédiatre qui s’occupe de soins prénataux et de visites dans les jours suivant l’accouchement, jusqu’aux retraités qui véhiculent les femmes enceintes vers leurs rendezvous ou qui organisent des «showers» pour bébé à leur profit. Hope McCarthy, une Collègue qui réside dans le Bronx, est en lien avec la même femme depuis que celle-ci a découvert sa grossesse, considérant alors l’avortement dès le départ. Son enfant est aujourd’hui âgé de 3 mois, et Hope accompagne la mère à cha-

cune de ses visites médicales hebdomadaires, dans Brooklyn. «Elle a été très courageuse de refuser l’avortement, dit Hope McCarthy. Personne, ni sa famille, ses amis ou ses voisins, ne l’a appuyé dans son choix.» À chaque fois qu’elle voit le poupon, Hope sait qu’elle n’a pas travaillé en vain. «C’est très gratifiant. On reçoit tellement plus que ce qu’on a donné», dit-elle. Les Sisters of Life comptent également sur un certain nombre de collègues bénévoles à l’extérieur de la grande région de New York, qui assurent une permanence téléphonique et viennent en aide aux femmes qui vivent une grossesse difficile à divers titres. — BC

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«Voilà le genre d’endroit que les partisans pro-vie rêvaient de voir depuis des années.» récemment nommés ont par exemple effectué leur retraite d’avant l’ordination à Villa Maria Guadalupe. Le père Richard John Neuhaus, éditeur du journal First Things et expert en bioéthique, y a donné des conférences. Plus de 200 mécènes et bénévoles ont assisté ces deux dernières années, en décembre, au Guadalupe Festival, mettant notamment à l’affiche une messe, de la nourriture mexicaine et une pièce de théâtre pour enfants. Également en décembre, les religieuses ont parrainé durant l’Avent une série de conférences sur Marie. Parmi les activités plus spécifiquement pro-vie, notons : une série de présentations sur la Théologie du Corps, les enseignements innova-

Pour en savoir plus sur les programmes de Villa Maria Guadalupe, écrivez aux Sisters of Life, 159 Sky Meadow Drive, Stamford, CT 06903, téléphonez au 203-329-1492 ou encore envoyez une télécopie au 203-329-1495. Les religieuses ont également un site Internet : www.sistersoflife.org.

teurs du pape Jean-Paul II sur la beauté de la sexualité humaine et l’amour conjugal; des retraites et des sessions de formation pour les travailleurs qui aident les femmes aux prises avec des grossesses difficiles; et des week-ends «Entering Canaan» au profit des femmes et des hommes heurtés physiquement, psychologiquement et spirituellement

par un avortement (voir l’article cddessus). Les jeunes gens ne sont pas pour autant oubliés, à Villa Maria Guadalupe. L’automne dernier, deux écoles secondaires catholiques du Connecticut y ont tenu une journée de leadership pro-vie; en janvier 2007, les sœurs vont accueillir des jeunes souhaitant faire une retraite pour mieux se préparer à la Marche annuelle pour la vie, qui a lieu à Washington, D.C. Au total, 45 fins de semaine d’activités sont au programme pour 2007, qui réuniront près de 1 100 participants. Brian Caulfield est un spécialiste en communications au bureau du Conseil suprême.

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Ce n’est plus un

SECRET

Des hommes touchés par l’avortement trouvent de l’aide dans une retraite spirituelle conçue exprès pour eux P A R P E T E R F E U E R H E R D

uste avant une réunion, quatre jeunes loups du monde des affaires plaisantent comme à l’accoutumée. À un certain moment, la conversation se met à tourner autour des avortements avec lesquels ils ont dû composer, à un moment ou à un autre de leur existence. Ils devisent d’un ton détaché, sans débordement émotionnel. Car ce sont des hommes n’est-ce pas, et un tel sujet les passionne autant, disons, que les résultats de la veille au hockey mineur. Peut-être même moins.

L’un d’eux se souvient assez bien de l’épisode survenu voilà plusieurs années. Il est surpris de constater que trois autres hommes, des gros bonnets comme lui, aient eu à vivre eux aussi une telle chose. Bien qu’il dise avoir à l’époque accueilli la nouvelle avec détachement, le participant en question, aujourd’hui un époux et un père d’âge moyen, se

souvient à intervalles réguliers et avec tristesse des événements qui avaient conduit à la mort prématurée de son enfant. Cette nonchalance étudiée au sujet de l’avortement est typiquement masculine. De nombreuses recherches, y compris une effectuée auprès d’un groupe d’hommes de San Francisco bientôt pères, montrent

que les hommes ont des difficultés, après un avortement, à nouer des relations avec les enfants qui naissent par la suite. Plusieurs taisent cependant la chose. Cela dit, les hommes jouent souvent les boucs émissaires dans les discussions tournant autour de l’avortement. Ils sont perçus comme étant eux-mêmes le problème, ceux «qui ont mis» une fille enceinte puis qui n’ont pas été à la hauteur de leurs obligations paternelles». Certains d’entre ces hommes pointés du doigt commencent aujourd’hui à chercher de l’aide. DES MILLIONS D’HOMMES Tom, 48 ans, vit en banlieue de New York et est un catholique pratiquant. Il n’a jamais oublié cet enfant qu’il w w w. ko f c .o r g

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n’a jamais eu la chance de tenir dans ses bras. Grâce à un programme de retraite appelé «Entering Canaan» et parrainé par les Sisters of Life, il a finalement eu la chance de se confier à haute voix sur l’événement survenu voilà plus de 25 ans. Il ne mâche pas ses mots, bien qu’il ait appris depuis qu’il y avait de l’espoir. «Je réalise aujourd’hui que mon enfant m’a pardonné et qu’il m’aime de tout son cœur, même si j’ai encouragé son avortement et donc sa mort», dit-il. Les retraites et les rencontres d’une journée ont commencé il y a deux ans, à l’époque en tant que retombées d’un programme de soutien destiné aux femmes victimes d’un avortement. Des hommes s’étaient présentés aux rencontres en question, sans toutefois s’y sentir à l’aise. Face à ce constat, les organisateurs ont décidé de mettre sur pied des rencontres spécifiquement conçues pour eux. Environ 50 hommes, pour la plupart habitant la région métropolitaine de New York, y ont participé. Mais les organisateurs savent pertinemment que les hommes comme ceux-là se comptent en fait par millions, à travers l’Amérique du Nord. Tom sait très bien ce que ressentent ces hommes. Lui-même, dit-il, a été pendant des années rongé par «une peur inconsciente impossible à identifier». Son angoisse se manifestait à l’occasion d’un événement «déclencheur», comme disent en général les participants. Pour Tom, c’est survenu alors qu’il aidait son fils adolescent dans son devoir de mathématique. Une tâche en apparence anodine mais que Tom a associé à de la tristesse, étant donné qu’il étudiait pour un travail de mathématiques à l’université, lorsque son amie de l’époque a dû subir un avortement. «Nous étions terrifiés», se souvient-il, soulignant au passage qu’en ce temps-là, l’avortement leur avait semblé la seule solution. Voilà une perception commune à l’ensemble de ceux et celles qui ont dû composer avec un avortement. Les hommes qui s’inscrivent au programme «Entering Canaan» (la désignation

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fait référence au nom biblique de la Terre promise) se sentent coupables à divers degrés. Certains ont exigé que leur amie ou leur femme avorte, d’autres avaient au contraire combattu cette éventualité. Tom, quant à lui, estime se situer entre les deux. «Je n’ai rien dit alors que j’aurais dû me prononcer contre. Je savais au fond de moi que ce n’était pas bien. Mon esprit voulait s’interposer, mais la chair a été faible», explique-t-il. Comme de beaucoup parmi ceux qui participent aux retraites, il a toujours tenu l’incident secret. Même sa femme actuelle, rencontrée plusieurs années après avoir rompu avec l’amie en question, n’est pas au courant. Pendant qu’il réfléchissait à son expérience, il a aperçu dans le ciel des ballons roses. C’est un signe, à ses yeux, que l’enfant avorté était la fille qu’il n’a jamais pu connaître. UN PÈRE AUX PRISES AVEC UN SENTIMENT D’ÉCHEC James, un avocat dans la quarantaine, a vécu le même type d’histoire au sujet d’une fille qui n’a jamais pu voir le jour. Sa voix se brise au téléphone, on le sent au bord des larmes. «C’est un épisode très poignant, ditil pour s’excuser, précisant qu’il avait eu un jour la vision d’une fillette tandis qu’il priait. «Le sentiment d’échec engendre une bonne part de l’angoisse», avance-t-il au sujet des hommes qui participent aux retraites. «Vous n’avez pas réussi à protéger votre enfant. Vous avez échoue à la tâche.» Il ne s’exclut pas du groupe. James admet volontiers avoir luimême entamé le processus d’avortement. Il a pris le rendez-vous et payé la facture, convainquant son amie de l’époque que c’était la seule porte de sortie possible. Ils ont rompu. Il a bien essayé de tout oublier, a rencontré une autre femme et s’est marié, mais rien n’y fit. L’élément déclencheur, dans son cas, a été la naissance de son premier enfant; le sentiment d’échec n’a fait ensuite que s’exacerber avec la naissance de deux autres enfants. À son grand désarroi, James découvre qu’il a de la difficulté à entretenir une relation chaleureuse

SELON LE CATECHISME «La coopération formelle à un avortement constitue une faute grave. L’Église sanctionne d’une peine canonique d’excommunication ce délit contre la vie humaine. ‘Qui procure un avortement, si l’effet s’en suit, encourt l’excommunication latæ sententiæ’ ‘par le fait même de la commission du délit’ et aux conditions prévues par le Droit. L’Église n’entend pas ainsi restreindre le champ de la miséricorde. Elle manifeste la gravité du crime commis, le dommage irréparable causé à l’innocent mis à mort, à ses parents et à toute la société. » (2272)

avec ses propres enfants. Il hésite à les prendre dans ses bras et à les câliner. «De quel droit pourrais-je donc profiter de la joie procurée par ces enfants?» aura été la question qui l’a hanté le plus souvent, confesse-t-il. UN SOUVENIR CUISANT «Mike», un participant dans la soixantaine, accepte de parler mais souhaite conserver l’anonymat. Dans son cas, l’avortement est survenu voilà plus de trois décennies, sans qu’il ait jamais confié ce secret à quiconque autour de lui. Il s’est cependant ouvert au sein du groupe de la retraite «Entering Canaan», bien que l’idée de tourner les talons avant d’entrer dans la salle lui ait traversé l’esprit, le premier jour. «C’est un terrible fardeau, dit-il. Je vis dans le mensonge depuis.» L’avortement a été perpétré sur une amie, quelques semaines avant que Mike ne se marie avec celle qui est son épouse depuis plus de 30 ans. Ensemble, ils ont adopté une fille, aujourd’hui devenue une jeune adulte. S’il s’entend bien avec celleci, en revanche il n’arrive pas à tirer une grande satisfaction de leur relation. «La joie ressentie auprès de celle-là suscite le souvenir de l’agonie de l’autre [l’enfant avorté]», explique-t-il. Il est venu passer la fin de semaine en retraite après avoir vu une publicité dans un bulletin paroissial. Ce week-end-là, sa femme

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et sa fille étaient parties si bien qu’il n’a pas eu à donner d’explications. S’il n’est pas tout à fait prêt à tout raconter, Mike avoue toutefois que la retraite l’a aidé à s’ouvrir. «C’était un gros pas à franchir, ce lointain passé à affronter. Mais aujourd’hui mon fardeau s’est allégé, je me sens compris et entouré.» À ses yeux, Mike aura été l’instigateur de cet avortement. Étudiant à l’époque et fiancé à une autre femme, il a pris panique. Il a par la suite arrêté de pratiquer sa foi catholique. Aujourd’hui, il va à l’église régulièrement et a trouvé du réconfort, bien que le souvenir soit toujours douloureux. «J’étais dans les vignes et j’ai quitté tôt le matin», dit-il en faisant référence à la parabole de l’Évangile et aux ouvriers de la onzième heure, certains plus vaillants que d’autres bien que tous aient reçu le même salaire (cf. Mt 20.1-16). «Je suis revenu plus tard dans la journée. Et je suis bien heureux de l’avoir fait.» La lutte intérieure n’est pas pour autant terminée. «Il m’arrive encore

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de souffrir plus que jamais, dit-il. Il faut dire que j’affronte désormais mon problème dans les yeux, ce que je n’avais jamais fait auparavant.» L’ACCENT SUR LA GUÉRISON DIVINE Comme dans plusieurs autres groupes centrés sur l’initiative personnelle, le programme «Entering Canaan» marque des points auprès des intéressés en leur permettant de découvrir qu’ils ne sont pas seuls. Cela est particulièrement précieux auprès des hommes, plus réticents à partager des sentiments, explique le père Mariusz Koch, un frère franciscain du Renouveau établi à Newark, au New Jersey, où il agit à titre de facilitateur et de confesseur durant les retraites. «Ils arrivent à exprimer des sentiments qui les dépassent, souligne ce dernier, indiquant au passage qu’un des participants fait régulièrement des cauchemars où la police frappe violemment à sa porte. L’accent est mis sur la guérison apportée par Dieu. On demande aux hommes de confronter leur propre

engagement dans l’avortement, et de considérer également la doctrine chrétienne d’un Dieu miséricordieux. Les hommes réfléchissent également au Saint Sacrement et ont la possibilité de recevoir le sacrement de la pénitence. Au dire du père Koch, son travail de modérateur sacerdotal n’est pas compliqué. «Les hommes s’entraident déjà euxmêmes les uns les autres», expliquet-il. Les participants découvrent que la voie de la guérison passe par la reconnaissance de leur engagement dans l’avortement tout en admettant que Dieu peut leur pardonner. Il en ressort souvent des hommes transformés, qui ont brisé le silence qui opprimait leur cœur, parfois depuis des décennies. Peter Feuerherd, journaliste primé de la presse catholique américaine, a récemment publié un livre intitulé «Holy Land USA : A Catholic Ride Through America’s Evangelical Landscape» et paru en anglais chez Crossroad Publishing, en 2006.

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Un vêtement jamais

DÉMODÉ

En quoi la position novatrice du regretté cardinal Joseph Bernardin sur «une éthique cohérente de la vie» a été mal utilisée, et pourquoi on devrait aujourd’hui la réitérer P A R D A V I D C A R L I N

l ne suffit pas d’avoir une bonne idée. Vous devez aussi espérer que cette idée ne tombera pas entre les mains de mauvaises personnes, qui vont mal l’interpréter et surtout s’en servir à mauvais escient. À ce sujet, le cas d’injustice le plus notoire dans l’histoire américaine concerne une bonne idée qu’ont eue Thomas Jefferson et plusieurs autres Pères fondateurs. À savoir que dans le système fédéral des États-Unis, les États devraient jouir d’un degré élevé d’autonomie et par conséquent ne pas se comporter en simples filiales du gouvernement national. Il n’empêche que quelques décennies plus tard, l’idée était reprise par des esclavagistes pour justifier le mouvement sécessionniste qui a mené à la Guerre civile américaine. 14

Un autre exemple connu de détournement de sens, puisé celui-ci dans l’histoire catholique récente, est lié à la triste histoire du cardinal Joseph Bernardin, le défunt archevêque de Chicago, et à son idée d’un «vêtement parfait» et d’une «éthique de la vie qui soit cohérente». UNE VISION MORALE UNIVERSELLE Voilà un peu plus de 20 ans, le cardinal Bernardin, un membre du Conseil 182 Chicago-St. Cabrini, avait donné deux conférences marquantes dans des universités jésuites. Il y définisw w w. ko f c .o r g

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sait et y défendait la notion d’une éthique cohérente de la vie. La première présentation a eu lieu à l’université Fordham, dans le Bronx, un quartier de New York, le 6 décembre 1983; la deuxième a été prononcée à l’université St. Louis, le 11 mars 1984. Le cardinal Bernardin avait été invité à donner ces conférences en vertu de son rôle en tant que président d’un comité mis sur pied par les évêques catholiques américains. Ces derniers lui avaient demandé de rédiger un projet de lettre pastorale sur la vision catholique des principes de la guerre et de la paix, en portant spécialement attention à la possession et l’utilisation d’armes nucléaires. La création de cette lettre, commencée en 1980, a éte difficile et a pris beaucoup de temps. Une première ébauche a été envoyée aux évêques en juin 1982, puis a été remaniée en novembre 1982 et mai 1983. La lettre pastorale en question — «The Challenge of Peace : God’s Promise and our Response» (Le défi de la paix : la promesse divine et notre réponse) — a finalement et officiellement été approuvée par les évêques le 3 mai 1983. Dès sa publication, l’importance du document a été reconnue tant par les catholiques que les non-catholiques, tant par les leaders politiques que militaires, et tant par les critiques que les fidèles de l’Église. À l’époque cette lettre a assuré la place du cardinal Bernardin comme l’un des plus importants intellectuels aux États-Unis. Mais dans ses deux conférences, le cardinal ne s’est pas limité aux stricts aspects pastoraux de son propos. «Bien que j’aurais volontiers consacré l’intégralité de mes interventions sur la question de la guerre et de son corollaire, la paix, a-t-il expliqué, j’ai décidé qu’il était tout aussi important de montrer en quoi le pastoral, en l’occurrence, s’enracine dans une vision morale plus large.» Le principe qui sous-tend cette «vision morale plus large», selon le cardinal Bernardin, est la théorie catholique morale qui dit que chaque vie humaine possède une valeur à la fois intrinsèque et inestimable, et qu’elle mérite dès lors un énorme respect. D’où le fait que la société devrait entreprendre tous les efforts raisonnables pour éviter la guerre, et BERNARDIN: BARRY THUMMA/ASSOCIATED PRESS

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si celle-ci est inévitable, tout tenter pour épargner les civils. Il est tout aussi évident, dans cette même optique, que la société ne devrait pas excuser l’avortement, mais plutôt l’interdire parce qu’un embryon ou un fœtus est un être humain pas encore né qui mérite une protection et un respect absolus. Il est clair également, toujours selon le cardinal Bernardin, que la société devrait tourner le dos à la peine de mort, lui préférant l’incarcération à long terme; même un meurtrier, tout moralement abject puisse-t-il être, a droit au respect dans la mesure où il est lui aussi une personne humaine. Son humanité a droit au respect qu’il a lui-même refusé de démontrer à l’égard de l’humanité de sa victime. Parmi les autres conséquences de ce principe du «respect de la vie», notons, par exemple, que la société devrait adopter des politiques — au sujet, entre autres, de la santé, l’éducation, le racisme, le sexisme et la pauvreté — qui améliorent la qualité de la vie humaine. UNE DE «TERRAIN MÉDIANE» RAISONNABLE À sa publication, la position du cardinal Bernardin à l’égard d’une «éthique conséquente de la vie» est apparue comme une solution raisonnable pour les catholiques profondément mécontents des positions tant des politiciens libéraux que des politiciens conservateurs. Les plus libéraux avaient tendance à être contre la guerre et la peine de mort, certes, mais ils étaient aussi hélas fortement pro-avortement. Les conservateurs, de leur côté, bien que pro-vie manifestaient malheureusement une propension marquée pour la peine capitale et des aventures militaires. Le cardinal Bernardin se trouvait ainsi à proposer à ces catholiques frustrés sur le plan politique un ordre du jour qui pouvait cohabiter avec leur propre enthousiasme. Le prélat leur permettait de prendre les bons aspects des deux positions, libérale et conservatrice, tout en en rejetant les mauvais côtés, et tout ça sur la base de principes moraux catholiques. Qui pouvait demander mieux? Hélas, le document du cardinal est reste pour ainsi dire lettre morte. Sauf pour une poignée de catholiques qui ont adopté cet agenda politique

L’idée du Cardinal Bernardin survit dans la doctrine de l’Église et à travers la promotion de l’Évangile de la vie.

LE CARDINAL JOSEPH BERNARDIN

irréprochable. (En tant que membre du Sénat du Rhode Island, à l’époque, j’ai été l’un de ceux-là.) Nous sommes alors devenus, dans les faits, des «bernardiens» au lieu d’être simplement des libéraux ou des conservateurs. Cela dit, les principaux partis politiques n’étaient pas prêts à adopter le changement. J’ai dit plus haut que le document était pour l’essentiel resté «lettre morte» : mais ce n’est pas tout à fait exact. Quelque chose s’est passé, et jamais, parions-le, le cardinal Bernardin lui-même n’aurait pu l’imaginer. Des politiciens catholiques pro-avortement (vous savez, le genre qui affirme : «Je suis personnellement opposé à l’avortement, sauf que...»), soutenus par des catholiques nous eux aussi, ont détourné et perverti l’idée du cardinal Bernardin à propos d’une «éthique cohérente». Ils ont élaboré une argumentation sophistiquée qui dit en gros : «Sur la question du ‘choix’, je m’oppose respectueusement au pape et à ses évêques; mais je suis d’accord avec eux sur toutes les autres questions liées à la vie — la guerre, la peine capitale, la pauvreté, le racisme, les soins de santé, etc. Si bien que ma moyenne au bâton, sur le plan provie, tourne autour des .900. On comc o l u m b i a / j a n v i e r 2 0 0 7 15

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prend, dès lors, que les catholiques qui respectent eux aussi la vie devraient voter pour moi, et non pour mon adversaire qui s’oppose à l’avortement, et dont la moyenne au bâton est dans l’ensemble beaucoup plus basse.» Pauvre cardinal Bernardin! Son excellente idée, qui implique la condamnation vigoureuse et sans équivoque de l’avortement tout en plaçant cette condamnation dans le contexte d’une «vision morale plus large» (c’est-à-dire une vision morale catholique), a ainsi été déformée par des politiciens soucieux de préserver leur identité catholique tout en répudiant publiquement l’un des principes moraux catholiques les plus fondamentaux : Tu ne tueras point d’êtres humains innocents. UN ENCYCLIQUE RÉACTUALISE CE ‘VÊTEMENT PARFAIT’ Plusieurs politiciens catholiques, activistes politiques et simples

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électeurs jugent gênant que leur religion désapprouve l’avortement, et dans les termes les plus forts, qui plus est. Combien plus pratique ce serait, pensent-ils, si l’Église catholique, comme certaines Églises protestantes libérales, pouvait se laisser aller à cautionner le droit à l’avortement. Hélas pour ces politiciens et pour leurs partisans, — mais heureusement pour la préservation du christianisme à travers le monde — , le catholicisme n’a pas cette flexibilité qu’ils aimeraient tant. Leur religion n’est pas «progressiste» au sens où ils l’entendent. Elle demeure enracinée, après plus de 20 siècles, autour de ces principes qu’elle a embrassés dès ses débuts, y compris la doctrine de l’Église des premiers temps qui jugeait l’avortement très néfaste. Cette doctrine a d’ailleurs été merveilleusement réitérée par le pape Jean-Paul II dans son encyclique Evangelium Vitae (L’Évangile de la

vie) — une encyclique qui rappelle fortement la position du cardinal Bernardin à l’égard d’une éthique cohérente de la vie. Si l’idée du regretté prélat n’avait pas trouvé de terrain fertile lorsqu’elle a été diffusée aux États-Unis, en revanche elle survit dans la doctrine de l’Église et à travers la promotion de l’Évangile de la vie. Un jour, espérons-le, lorsque les catholiques moyens prendront plus au sérieux qu’aujourd’hui la doctrine de l’Église sur l’avortement, l’Évangile de la vie sera souvent étudiée et on se souviendra avec reconnaissance du cardinal Bernardin. David Carlin, professeur de sociologie et de philosophie au Community College du Rhode Island, est l’auteur d’un récent livre intitulé «Can a Catholic Be a Democrat?» et publié en 2006 chez Sophia Institute Press. Il est par ailleurs membre du Conseil 256 Newport, au Rhode Island.

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Le livre de la

VIE

L’organisation américaine «Unis pour la vie» publie un rapport complet indiquant quels sont les États les plus sûrs et les plus dangereux pour les femmes et leurs enfants à naître. P A R J A Y C O P P

u Texas, une femme ne peut subir un avortement avant 24 heures après qu’un médecin l’a informée des risques encourus. L’un des parents d’une mineure qui souhaite se faire avorter doit en être averti au moins 48 heures avant l’intervention prévue, à moins que la mineure ne se prévale d’une injonction. De plus, les cliniques d’avortement sont soumises à une sévère réglementation en matière de santé et de sécurité.

Mais juste de l’autre côté de la frontière, au Nouveau-Mexique, c’est une tout autre histoire. Là-bas, les salles d’urgence des hôpitaux doivent

donner accès aux femmes à la «contraception d’urgence». L’État n’oblige pas non plus à informer les parents, non plus qu’il n’impose des normes

minimales aux cliniques d’avortement en matière de santé et de sécurité. Ainsi, la protection dont bénéficient les femmes et les fœtus au Texas disparaît-elle dès qu’on franchit la frontiere entre les États. Le Texas se classe au quatrième rang parmi les «Dix meilleurs États pour la vie» dans «Defending Life 2006», un guide juridique portant sur les questions d’avortement, de bioéthique et de fin de vie, publié par Americans United for Life (AUL), le plus ancien groupe pro-vie des ÉtatsUnis. Le Nouveau-Mexique, quant à lui, figure au neuvième rang des 10 pires États. L’AUL produit ce type de liste unique et très complète depuis 2004. Parmi les objectifs visés, notons: mettre en relief l’importance de l’activisme pro-vie, encourager les gens à s’impliquer davantage et démontrer que le mouvement pro-vie enregistre des progrès. Ce que le guide ne révèle cependant pas, c’est l’importance qu’a revêtue AUL depuis 1971 en fournissant comme il le fait un soutien juridique au mouvement pro-vie et en ayant contribué à la promulgation de centaines de lois pro-vie, adoptées par divers États au cours des deux dernières décennies. L’AUL est l’une des organisations les plus efficaces qui se dévouent à la w w w. ko f c .o r g

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«L’information est la première étape de l’engagement.» cause de la vie, aux États-Unis. Le sénateur républicain Henry Hyde (Illinois), membre du Conseil 1911 Father McDonald de Elmhurst, dans ce même État, depuis de nombreuses années, admire le travail de l’AUL . «Ils marquent sans cesse des points — constamment, année après année, tant auprès des tribunaux que des corps législatifs [...] l’AUL agit en leader prévenant et fin stratège», de dire le sénateur. L’AUL fournit une assistance juridique et des conseils aux élus provie. L’organisation ébauche des projets de loi, élabore des stratégies de concert avec d’autres groupes pro-vie tels que les Conférences catholiques (au moyen desquelles les diocèses exercent leur lobby) et défend en cour des lois contestées par des factions pro-choix, tels que Planned Parenthood et l’American Civil Liberties Union (ACLU). Le budget de 2 millions $ de l’AUL provient de contributions faites par des individus, des fondations ou des entreprises. Les Chevaliers de Colomb sont un soutien important; récemment, l’Ordre a collaboré avec l’AUL afin de permettre aux professionnels de la santé d’exercer en fonction de leur propre conscience morale et religieuse. «Les Chevaliers de Colomb sont de grands protecteurs de la vie. Nous sommes reconnaissants de l’appui qu’ils nous accordent. Ils joignent les actes à la parole. Ils ne se disent pas seulement pro-vie. Ils luttent pour la défense de l’enfant à naître», estime Peter Samuelson, président et avocat général de l’AUL. Celui-ci est membre du Conseil 1297 Mt. Pleasant, au Michigan. DÉSOLANTES DIFFÉRENCES D’UN ÉTAT À L’AUTRE L’organisation AUL promeut et défend un large éventail de projets et de propositions de lois pro vie au niveau des états. ■ Consentement préalable / délais d’attente ■ Normes imposées aux cliniques d’avortement ■ Implication parentale ■ Protection du fœtus contre les assauts criminels ■ Financement de solutions de rechange à l’avortement

■ Droit pour les professionnels de la santé d’exercer selon leur conscience. Les lois proposées par le Congrès américain et la Maison-Blanche attirent certes davantage l’attention des médias et celle de la population, mais l’AUL a au moins 50 bonnes raisons de concentrer ses efforts sur un autre champ de bataille. «Avec Roe c. Wade, la Cour suprême des États-Unis a créé l’avortement sur demande», affirme Clarke Forsythe, ex-président de l’AUL et aujourd’hui responsable au sein de l’organisme de la stratégie juridique liée à la Cour suprême. «C’est à l’échelle des États que l’action se passe. En dépit du jugement Roe, plusieurs moyens efficaces s’offrent aux États qui souhaitent contrôler l’avortement. » Le rapport «Defending Life 2006» classe les 50 États selon la qualité des protections pro-vie. Les cinq meilleures juridictions sont dans l’ordre le Michigan, le Missouri, la Lousiane, le Texas et la Pennsylvanie. Les cinq pires sont le Vermont, le New Jersey, l’Oregon, la Californie et le Connecticut. On peut consulter la liste complète à l’adresse www.aul.org. Chaque État y est clairement répertorié selon les critères suivants : ■ Avortement et protection du foetus et du nouveau-né ■ Lois bioéthiques ■ Lois liées à la fin de vie ■ Droits liés à la conscience des professionnels de la santé Des résumés expliquent par ailleurs ce qui est survenu au sein des parlements et des tribunaux, et qui a fait avancer la cause de la vie ou au contraire qui lui a nui. Un survol par État indique également quelles lois importantes y ont été adoptées ou considérées au cours de la dernière année. Une autre section du rapport souligne quelles sont les nouvelles lois pro-vie susceptibles de voir le jour au cours de l’année à venir. Les différences entre les États sont très contrastées. L’organisation AUL rapporte que selon la loi en Louisiane, un enfant à naître est un être humain dès le moment de sa conception et qu’il constitue, dès lors, une personne juridique. L’État

subventionne certains services liés à des solutions de rechange à l’avortement, y compris des tests de grossesse, de la nourriture, des vêtements, des conseils, des services d’adoption, des cours sur l’art d’être parents et diverses annonces d’intérêt public. Au Mississippi, l’argent généré par les plaques d’immatriculation spéciales arborant le slogan «Choose Life» [Choisir le vie] vient en aide aux associatión proposant des solutions de rechange à l’avortement. Au Vermont, par contre, les contribuables financent la plupart des avortements auxquels ont accès les bénéficiaires de l’aide sociale. Quant aux enfants qui survivent à une tentative d’avortement, ils n’ont pas obligatoirement à recevoir des soins médicaux visant à sauver leur vie. Le guide juridique créé par l’AUL témoigne de la capacité qu’ont les partisans pro-vie de faire une différence, et de la nécessité par ailleurs de poursuivre la lutte. «L’information est la première étape de l’engagement», souligne Denise Burke, directrice des affaires juridiques chez l’AUL. Celle-ci a agi à titre de rédactrice en chef du guide «Defending Life 2006». «Si les gens savent à quel point les femmes et les enfants sont bien ou mal défendus, cela peut les inciter à s’engager dans une cause, quelle qu’elle soit. Or les élus sont à l’écoute de ce qui motive leurs électeurs.» RÉGLEMENTER LES CLINIQUES D’AVORTEMENT L’une des affaires de l’organisation AUL actuellement devant les tribunaux concerne la stricte réglementation des cliniques d’avortement adoptée par l’Arizona, par suite de la mort en 1999 d’une femme au cours d’un avortement tardif, à un stade avancé de la grossesse. La cour du district de Tucson a pour l’essentiel maintenu les dispositions prévues par l’État. La cause est toutefois en appel et des négociations sont en cours. Avec l’appui des Chevaliers, l’AUL joue également un rôle important dans la lutte contre la mesure «d’urgence» prise cette fois par le gouverneur de l’Illinois, Rod R. Blagojevich. Celui-ci a obligé toutes c o l u m b i a / j a n v i e r 2 0 0 7 17

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les pharmacies de l’État à offrir la pilule du lendemain, laquelle peut provoquer l’avortement d’un embryon nouvellement formé. Plusieurs autres États observent le déroulement de cette affaire tout en contemplant l’idée d’imposer la même chose sur leur territoire. L’affaire est présentement en appel devant les instances juridiques de l’Illinois. «Nous entendons plein de professionnels de la santé qui disent être obligés de faire quelque chose de contraire à leur conscience, au risque de perdre leur emploi ou leur chance d’être promus, quand ce n’est pas le congédiement qui les guette, explique Peter Samuelson. D’un autre côté, nous entendons d’autres gens vanter la liberté de choisir. Hélas, trop souvent, ces

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derniers ne visent en fait que la liberté d’imposer leurs vues à ceux qui sont pro-vie.» L’AUL se préoccupe également de questions bioéthiques, tels que la recherche à partir de cellules souches embryonnaires et le clonage. «Les lois n’arrivent pas à suivre l’avancée de la technologie, indique Clarke Forsythe. Or elles le devraient. Voilà vingt ans, qui avait jamais entendu parler de clonage humain?» AFFRONTER GOLIATH Basée à Chicago, la petite équipe d’avocats de l’AUL est bien consciente de l’immense défi qui consiste à faire adopter des lois à la défense de la vie humaine, et à les défendre envers et contre tous jusque devant les tribunaux. L’organisation

«Planned Parenthood» (pour le planning des naissances) a d’importantes ressources financières. D’ailleurs, beaucoup parmi les plus grosses fondations philanthropiques sont proavortement. C’est comme David qui affronterait plusieurs Goliath à la fois», déclare Clarke Forsythe. En dépit de ces obstacles, plusieurs lois pro-vie ont été adoptées dans divers États, en partie grâce à l’action de organisation AUL. Le mouvement pro-vie enregistre de constants progrès. «Chaque année, dit Peter Samuelson, les élus pro-vie adoptent toujours plus de lois provie. … Chaque État a la possibilité de faire davantage au profit de la vie humaine en adoptant des lois qui la protègent.» Jay Copp, un journaliste indépendant, est en poste dans la région de Chicago.

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Une doctrine pour la

VIE

Laisser les conseils moraux de l’Église s’étendre à la chambre à coucher P A R G R E G O R Y N . W E I L E R

a-t-il sujet plus controversé au sein de l’Église catholique que l’obéissance à sa doctrine en matière de contraception artificielle? Les statistiques révèlent que la vaste majorité des gens qui lisent présentement cet article estiment que leurs vues sur la contraception et la sexualité liant un homme à une femme sont meilleures que celles de l’Église. Des catholiques par ailleurs traditionnalistes croient, du moins en ce qui concerne ce sujet, que la conscience individuelle est reine, en dépit de la doctrine non équivoque de l’Église selon laquelle la contraception est «intrinsèquement mauvaise» (Catéchisme de l’Église catholique, 2370).

LES DÉBUTS En 1968, le pape Paul VI a abordé la question de la contraception dans Humanae Vitae (De la vie humaine), l’encyclique à la fois la plus prophétique et la plus méconnue de l’Église des temps modernes. Bien que plusieurs n’aient pas hésité à critiquer le document, la plupart des catholiques ne l’ont eux-mêmes jamais lu.

Sous la sûre protection de l’Esprit saint et malgré de formidables pressions, Paul VI a prédit avec une effrayante précision les dommages qu’allait engendrer la rupture de l’intimité de la merveilleuse union entre un homme et une femme et de leur ouverture mutuelle face à la maternité. Le Saint-Père a prédit une augmentation substantielle des infidélités sexuelles, la sexualité avant le

mariage et hors mariage, l’élévation du nombre d’accidents liés à l’avortement, l’exploitation sexuelle de la femme, un déluge de pornographie et un accroissement du taux de divorce. Or en dépit de ces menaces qui se sont concrétisées, la culture occidentale s’entête à soutenir que la contraception, l’avortement sur demande, le sexe prémarital et l’accessibilité au matériel sexuellement explicite sont de bonnes choses, ou sinon des maux nécessaires dans toute société libre et progressiste. LA CONTRACEPTION: POURQUOI PAS? Il n’empêche que la question demeure: pourquoi ne pourrais-je pas être un catholique fidèle, aimant et généreux et profitant d’un mariage heureux, tout en recourant à la contraception afin de déterminer de manière responsable le nombre d’enfants dans ma famille? D’abord, parce que la sexualité humaine est unique. Les relations sexuelles entre mari et femme seraient-elles identiques à celles unissant entre eux les chiens, le bétail et les animaux en général? Bien que plusieurs certains osent dire que oui sur le plan fondamental, nous catholiques savons que l’amour entre des époux va au-delà des liens biologiques entre les animaux, de la w w w. ko f c .o r g

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même manière que l’humanité en général a été créée dans le but de nouer une relation surnaturelle avec notre Père qui est au ciel. Autrement dit, nous sommes les enfants de Dieu (Catéchisme, 2367). Si l’Église proscrit la contraception artificielle, c’est sur la base de notre statut unique en tant qu’enfants de Dieu, et plus spécifiquement en vertu de l’incroyablement merveilleuse relation unissant les deux époux à Dieu à travers le sacrement du mariage. Le Dieu Trinitaire est la source de la vie éternelle. L’Église, sur cette terre et par ses sacrements, est la source de la vie éternelle. Mari et femme participent à la puissance créatrice et à la paternité de Dieu, et deviennent avec Dieu une source de vie éternelle en engendrant des enfants (Catéchisme, 2367). L’Église enseigne que dans le mariage, nous sommes appelés à être à l’image de l’amour que Dieu luimême nourrit pour nous. Nous avons été créés pour aimer, et non pour nous utiliser les uns les autres. Dieu se contente-t-il de demimesures? Dieu a-t-il retenu ou caché une partie de lui-même à Gethsémani ou sur le Golgotha? Non. Dieu donne et se donne totalement et inconditionnellement. Il communique entièrement avec nous à travers l’Eucharistie, le corps, le sang, l’âme et la divinité. Manifestement, nous rejetons et rabaissons l’amour de Dieu de plusieurs façons. Mais l’Église enseigne, en fait elle nous implore, de ne pas rabaisser la valeur de nos mariages en laissant la contraception avilir la relation maritale. La contraception devient alors ce que le commentateur catholique américain Steve Woods qualifie de «grande destructrice de mariages». Pour dire les choses plus simplement, la contraception, c’est une ode à la gloire de l’égoïsme : «Nous avons besoin d’un peu de temps à nous avant d’avoir des enfants.» «Deux enfants cela suffit, et nous n’avons d’ailleurs pas les moyens d’en élever plus que ça.» «J’aimerais voyager.» «Nous voulons nous retirer dès l’âge de 55 ans.» «Nous travaillons trop, on est fatigués, rendus trop vieux...» «Je veux pouvoir profiter d’un plaisir physique intense sans avoir peur de tomber enceinte.» Notez l’extrême souci de son propre bien-être, dans toutes ces raisons PAUL: CNS FILE PHOTO; JOHN PAUL II: CNS PHOTO BY ARTURO MARI; BENEDICT: CNS PHOTO/BERND WEISSBROD VIA POOL, REUTERS

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souvent évoquées pour justifier la contraception. Les enfants sont vus en l’occurrence comme des obstacles au bonheur, ou au mieux comme un élément à gérer dans sa vie, plutôt que comme une bénédiction. Le Catéchisme dit des enfants qu’ils sont «le don le plus excellent du mariage» (2378). Les couples mariés sont appelés à vivre une relation sacramentelle qui comprend, certes, mais également qui transcende le plaisir sexuel mutuel. De dissocier artificiellement la sexualité de la maternité met en scène le «je» au niveau le plus fondamental de la relation entre époux. Or l’égoïsme, comme n’importe quelle autre toxine, est difficile à contrôler quand on l’inocule ainsi dans un mariage. À QUI FAITES-VOUS CONFIANCE ? Le pape Jean-Paul II a parfaitement formulé à quoi correspondait, en particulier, la relation à l’image du Christ unissant entre eux maris et femmes. Paraphrasant la constitution pastorale Gaudium et Spes du concile Vatican II, Jean-Paul II nous a enseigné que le sens de la vie humaine résidait dans le don de soi, et non dans l’affirmation de soi. Ainsi, devenir père équivaut à se libérer de la «terrible» liberté de l’égocentrisme et à être «conquis par l’amour», a-t-il écrit dans sa pièce de théâtre intitulée La boutique de l’orfèvre et portant sur le sacrement du mariage. Tout au long de son pontificat, il a fait valoir une vision profonde et attrayante de la sexualité humaine qui tient les rapports sexuels en haute estime. Pour un époux, dire «Je me donne à toi entièrement» tout en retenant sa fertilité au moyen de la contraception, cela revient à utiliser le corps pour proférer un mensonge, souligne le pape. L’égoïsme sous toutes ses formes érode l’union maritale et mène à diverses manifestations de rupture conjugale. Avec la contraception, même les mariages très solides sont privés du degré d’intimité prévu par notre Père céleste. Les relations plus faibles sont pour leur part opprimées par l’égoïsme, engendrant ainsi des mariages faibles et sans attraits. Au pire, les enfants assistent à un divorce légal qui reflète cette intimité escamotée par inadvertance par

chacun des époux, à cause du recours à la contraception. L’Église enseigne quant à elle que chaque enfant est un merveilleux don de Dieu, quelles que soient les circonstances telles que la pauvreté, l’incapacité, le manque d’éducation, etc. En tant que catholiques, nous devons choisir entre voir les enfants soit comme mère Teresa les voyait, soit comme les organisations de contrôle des naissances les voient. Tout récemment, en octobre dernier, lors de la prière de l’Angélus sur la place SaintPierre, le pape Benoît XVI a invité les couples catholiques «à construire une famille ouverte à la vie et capable de faire face, unie, aux multiples et complexes défis de notre temps» Au bout du compte, cela revient vraiment à ceci : qui dit vrai au sujet de la contraception, la culture occidentale de 2007 ou l’Église du Christ? En tant que catholique dévoué et engagé envers la voie, la vérité et la vie, à qui faites-vous confiance pour assurer votre bonheur, votre mariage et votre salut? Lisez Humanae Vitae, lisez la formidable encyclique de Jean-Paul II Evangelium Vitae (L’Évangile de la vie) et remettez-vous-en à Dieu, qui participe de manière vitale à votre mariage. ■ Gregory N. Weiler écrit depuis la Californie, où il est membre du Conseil 12451 Father Louis F. Knight, à Dana Point. Il est également membre de la Société St. Thomas More d’Orange County, dans le même État. Son article publié ci-dessus a été révisé et approuvé par l’évêque Norman F. McFarland, évêque retraité du diocèse d’Orange, en Californie.

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ENTRETIENS COLOMBIENS

John F. Brehany Le soins de santé: un point de vue catholique

’automne dernier, John F. Brehany a été nommé nouveau directeur général et éthicien de la «Catholic Medical Association» [Association des médecins catholiques] (CMA, www.cathmed. org) dont le siège social est à Philadelphie. Sa nomination venait tout juste avant que l’organisme ne tienne sa 75e Conférence éducative annuelle, à Boston du 26 au 28 octobre dernier. Membre du conseil Blessed

Sacrament-Msgr. Newman 11038, de Sioux City, en Iowa, le docteur Brehany, détient un doctorat en éthique des soins de santé de l’université de Saint-Louis, une licence en théologie de l’institut pontifical JeanPaul II pour les études sur le mariage et la famille, institution parrainée par les Chevaliers de Colomb et située à l’université catholique d’Amérique, à Washington, et une maîtrise en philosophie de l’université St. Thomas, de Houston. Il a fait ses

études de premier cycle à l’université de San Francisco. Actuellement, il est professeur invité au Chicago College of Medicine de l’université de l’Illinois. En plus de l’enseignement, M. Bethamy a prononcé beaucoup de conférences publiques sur des questions telles que le suicide assisté et la recherche sur les cellules souches. Tom Tracy l’a interviewé pour le compte de Columbia.

jeunes, leurs familles et de nouColumbia: Qu’avez-vous entreveaux membres qui apportent une pris au cours des premiers mois nouvelle énergie dans l’organisme. dans votre nouveau poste? J’en ai encore beaucoup à apprenBrehany: En août, je me suis dre sur ce que font l’organisme et mis à aider à l’organisation de la ses nombreux membres. Ma foncconférence de la CMA de Boston. tion consiste à aider ces bons Ce fut très réussi, puisque nous y médecins, leurs familles et les avons accueilli plus de 300 personautres membres à travailler dans le nes — médecins et leurs conjoints, sens de la Association des membres du clergé et des séminarmédecins catholiques. istes. La conférence portait sur la Qu’est-ce que la loi naturelle, loi naturelle et son application aux et pourquoi est-il important que questions des soins de santé telles les médecins et les éthiciens la que nous devons les envisager comprennent? aujourd’hui. À la CMA, nous Il s’agit d’un ancien système de prévoyons également établir un John F. Brehany pensée traitant du bien et du mal. plan stratégique, et nous sommes à Il existe d’autres systèmes semdéménager nos pénates de Boston à Philadelphie et de nous assurer que les rouages de l’or- blables tels que les Dix Commandements, ou encore, ganisme fonctionnent dans l’huile. Nous ouvrons les plus près de nous, l’utilitarisme, qui se demande ce qui portes de nouveaux bureaux en janvier. Nous déména- conduit au plus grand bien pour le plus grand nombre, geons surtout pour pouvoir travailler de plus près avec dans un sens très matériel et très objectif. Il y a égalele «National Catholic Bioethics Center» [Centre ment un système appelé les «Quatre principes de la national de bioéthique catholique] et pour nous rap- bioéthique» C’est un système qui a débuté dans les années 1970 et qui exerce beaucoup d’influence. procher de Washington, et la Conférence des évêques. La loi naturelle émane de la philosophie grecque et Depuis votre arrivée à la CMA, qu’avez-vous appris se place en un certain parallèle avec d’autres visions du sur son histoire et sa mission? D’une part, la CMA est un organisme bien établi qui monde. La loi naturelle maintient qu’il existe un ordre remonte aux associations de médecins de Boston où moral dans l’univers, et que les êtres humains sont s’est formée d’ailleurs la première associations de assez intelligents pour la comprendre et assez libres médecins en 1912. En 1931, ces guildes ont commencé pour s’y conformer. Nous vivons dans une société diversifiée. Il y a de se rencontrer régulièrement entre elles, mais surtout à partir de la fin des années 1960 et la publication toutes sortes de médecins qui travaillent dans les hôpid’Humanae Vitae [l’encyclique du pape Paul VI sur taux catholiques, y compris des musulmans et des Juifs l’amour conjugal et la procréation], alors que l’Église a et des areligieux. Comment pouvons-nous nous renconconnu beaucoup d’agitation et que plusieurs des mem- trer pour discuter de questions de bien et de mal en bres ont quitté le groupe. Le nombre de membres a dehors de nos textes sacrés? Existe-t-il un fondement diminué durant les années 1970 et 1980, mais actuelle- sur lequel nous pouvons nous entendre et que nous poument le mouvement est à la hausse. Ce que j’ai observé vons respecter? La loi naturelle est un moyen pour cette année, à Boston, c’est la présence de médecins plus amener les gens à découvrir comment l’enseignement

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moral peut s’appliquer à la médecine. Tant les médecins catholiques et qu’est-ce qu’on exige d’eux comme memcliniciens concernés par le soin des patients que les bres? médecins recherchistes ont besoin de se former à cette Ils y arrivent surtout par contact personnel — en possibilité. rencontrant quelqu’un avec qui ils échangent sur les À votre avis, quels sont les défis majeurs auxquels hauts et les bas de leur pratique. Une bonne part de l’énest confrontée la profession médicale des États-Unis? ergie et du travail de l’organisme se situe au niveau des Comment la Catholic Medical Association aborde-t-elle associations locales. Nous espérons que de plus en plus ces questions? de gens entendront parler de nous, au fur et à mesure D’une part, il y a des questions cliniques concrètes que l’organisme se donnera un profil national. Nous telles que le soin des patients et les soins enfin de vie. demandons aux médecins catholiques de laisser la grâce D’autre part, il y a les questions qui concernent la de Dieu et leur foi les transformer personnellement et recherche, telles que les cellules souches embryon- que cette transformation transparaisse dans leur pranaires et le clonage humain. Il y a aussi les questions tique pour mieux servir de l’Église et de la société. d’ordre public. Certains vaccins, par exemple, sont proLa plupart des médecins ne heurtent pas au défi du duits par le recours à des lignées cellulaires issues d’a- suicide assisté, par exemple, mais il y a d’autres quesvortements électifs. Nous avons un comité qui réfléchit tions comme l’enseignement sur la contraception ou la là-dessus déjà pour en arriver à comprendre comment stérilisation. L’organisme se donne également comme traiter ce lien et découvrir à quel point il influence le objectif la fraternité. Les membres s’encouragent les travail du médecin. uns les autres et aident leurs Comment restez-vous évêques et leurs diocèses à prêts et au courant de toutes aborder les questions se rapces questions dans votre portant à la morale médirôle comme chef de la CMA, cale et les soins de santé. et comment vos études à Quel type de personne l’institut Jean-Paul II vous devrait songer à devenir ont-elles aidé? membre? J’ai fait d’excellentes Nous accueillons tous études qui m’ont ouvert à de les médecins, les étudiants nombreux sujets et champs en médecine aussi bien que de savoir, de sorte que j’arles laïcs, hommes et rive à voir les choses de femmes. Nous souhaitons divers points de vue. Et je devenir le principal organpoursuis toujours des lecisme catholique actuel en tures sur des questions de matière de soins de santé. médecine, de science et de Plusieurs de nos membres bioéthique. Grâce à l’appui sont de médecins de famille des Chevaliers de Colomb et ils doivent confronter à de 1988 à 1991, j’étais au toutes de questions de nombre de la première pro- Avec des amis et des membres de leurs familles, les Chevaliers santé. Les gynécos ont motion qui a fait le pro- du Conseil Centennial 7985, à Irvine, en Californie, servent à affaire à des questions crigramme d’étude très impor- manger à ceux qui ont sont venus à une clinique de dépistage tiques comme la contraceptant de l’institut Jean-Paul pour les maladies des yeux. tion et les bébés qui naisII, de Washington. C’est le sent avec des malformapape Jean-Paul II qui inaugura le premier institut à tions sérieuses. Rome, au début des années 1980, et celui-ci s’est étenEt le mot de la fin sur la profession soignante — la du à Washington et ailleurs. Le pape disait que nous guérison émotionnelle et spirituelle? devons repenser et présenter, pour notre époque, l’enLa vision catholique des soins de santé amène le seignement de l’Église dans son intégrité. Cet enseigne- soignant à s’occuper de toute la personne. Mais, de nos ment est solide, mais les livres publiés et les arguments jours, en médecine, en raison de la spécialisation et la utilisés pour l’expliquer et la vision que les gens en ont complexité des procédures, la vision holistique du peuvent finir par être dépassés et devenir inaccessibles. patient peut facilement devenir fragmentée. Nous Le pape établi les instituts sur le mariage et la famille encouragerons nos membres à renforcer cette vision de pour aider les gens à repenser et à présenter sous un la personne totale et de partager des moyens de la connouveau jour, pour notre temps, l’enseignement de crétiser. En partie parce qu’ils sont trop occupés, trop l’Église sur la personne humaine et l’éthique. souvent les médecins n’ont pas le temps, ou ne le prenLe programme d’étude tournait autour les questions nent pas, d’être auprès du patient au moment de la de mariage et de la famille, et de la morale sexuelle. mort. Nous voulons les aider à obtenir une vision plus Comme nous faisions beaucoup d’études en théologie large de la réalité. C’est ainsi qu’une transformation par morale, l’institut Jean-Paul m’a orienté vers le domaine la foi peut mener à la manière dont les médecins s’y des soins de santé. L’institut est à former de nouveaux prennent, plutôt que de passer d’un souci quotidien chefs et enseignants pour l’Église. après l’autre. ■ Comment les médecins deviennent-ils habituelleTom Tracy qui habite en Floride, est au service de la presse catholique. ment membres de l’Association des médecins c o l u m b i a / j a n v i e r 2 0 0 7 21

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Œ U V R E S

Entrepreneur POUR LA VIE

Un Chevalier a un moyen original pour faire avancer les recherches sur les cellules souches adultes que l’Église approuve PA R M I K E L ATO N A

N.D.L.R.: Le volume intitulé By Their Works (Selon leurs oeuvres) donne une esquisse de plus de 60 hommes, vivants ou décédés, qui ont adopté les principes de l’Ordre et les qui, grâce à leurs services rendus tant à l’Église que dans leur milieu, servent d’exemples concrets à l’idéal du Chevalier de Colomb. Ce récit portant sur Bill Schneegerger, Chevalier doué pour les vins et passionné de la vie, Columbia poursuit sa série de présentations de Chevaliers qui méritent d’être connus pour leurs œuvres. Pour obtenir des renseignements concernant des remises sur l’achat de By Their Works: Profiles of Men of Faith Who Made a Difference (Selon leurs œuvres: portraits d’hommes de foi qui ont fait leurs marques), HarperCollins, 39,95 $ — en anglais uniquement — visiter le site www.kofc.org.

n ne s’attendrait pas à entendre d’un même souffle les termes «vins» et «cellules souches», sauf, évidemment, une fois passé un petit moment avec Bill Schneeberger, membre du conseil Heights 3087, de Cleveland. M. Schneeberger, 53 ans, a réuni ces deux sujets, par les BOGO Enterprises, un commerce de distribution de vin qu’il a fondé en mars 2005. Il a conjugué son engagement pour le respect de la vie et son expertise en vin, acquise après 21 ans de postes en vente et administration au sein de l’industrie du vin. Cependant, c’est son récent intérêt pour les cellules souches qui donne à cette entreprise une qualité de grand cru.

De la vente de chaque caisse de vins BOGO, M. Schneeberger fait un don de 2 $ pour la recherche sur les cellules souches adultes et leur recours thérapeutique. (BOGO signifie: «Buy One, Give One» [à l’achat d’une bouteille, don d’une deuxième], plutôt que l’habituelle promotion: «Buy One, Get One» [à l’achat d’un article, en obtenir un deuxième]. Aussi se fait-il l’avocat passionné de l’enseignement de l’Église sur cette question controversée et souvent déroutante, qu’il défend souvent par de présences multiples dans les médias et dans des conférences publiques. Bien qu’il ait établi BOGO dans l’intention de passer «90 pour cent de mon temps dans la distribution de vins et 10 pour cent dans la recherche sur les cellules souches», il avoue que cette proportion s’est plutôt renversée. «J’en suis venu à me rendre compte que la question des cellules souches est critique. Je crois ferme-

ment que cette question en viendra à définir la vie telle que nous la connaissons pour toutes les générations à venir,» dit-il. Sa femme, Dawn, et lui ont deux fils adultes. VINS DE QUALITÉ Entreprise en ligne, les Vins BOGO sont accessibles en visitant le site, www.buy-one-give-one.com. Le site pourvoit les clients de leurs besoins en vin, mais contient également des renseignements sur les cellules souches. M. Schneeberger explique que le concept «buy-one-give-one» qui donne lieu au nom BOGO, incite les acheteurs à se garder une des bouteilles du carton de deux, et de partager l’autre avec quelqu’un qui n’a pas encore entendu parler de la recherche sur les cellules souches adultes ou de leur recours thérapeutique. Il insiste pour dire que ces vins, produits en Italie, sont de prix modérés et d’un goût supérieur. «Les gens ne renoncent ni à la qualité ni à la valeur afin d’appuyer une cause qu’il favorise avec passion», déclare-t-il. Au début d’octobre 2006, BOGO avait généré pour plus de 10 000 $ pour des œuvres de charité. Les deux bénéficiaires les plus importants se trouvent la «Thomas Hartman Foundation for Parkinson’s Research» (La Fondation Hartman pour la recherche sur la maladie de Parkinson) et «Will Ambler’s SCI (Spinal-Cord Injury) Research Advancement» (l’Avancement de la recherche du groupe Will Ambler sur les lésions à la colonne vertébrale). Les deux organismes font la promotion de la recherche sur les cellules souches adultes. «Nous croyions que c’était merveilleux», ajoute Mgr Thomas Hartman, au sujet de l’initiative BOGO. Mgr Hartman, connu dans tous les États-Unis comme co-animateur de la série télévisée populaire, «God Squad» [Escouade de Dieu], et auteur d’une chronique publiée dans plusieurs journaux, a reçu un diagnostic de la maladie de Parkinson, en 1997. Il entreprit sa fondation en 2004, en se donnant pour objectif de trouver, au cours des dix prochaines années, un remède à ce désordre neurologique dégénératif. Étant donné leur engagement activiste commun, Mgr Hartman conçoit que lui et M. Schneeberger w w w. ko f c .o r g

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ont trouvé l’âme sœur. «Le fait que quelqu’un croit profondément en une cause, s’annonce comme un appel du Seigneur de la défendre — non seulement affirmer que nous sommes frères et sœurs, mais d’en vivre», explique Mgr Hartman, membre du conseil Rt. Rev. Msgr. William A. Delaney 5983, de Bethpage, dans l’État de New York. BIEN SAISIR L’ENJEU L’intérêt manifesté par M. Schneeberger pour les cellules souches débute à la lecture de Life Is a Blessing: A Biography of Jerome Lejeune (Ignatius Press, 2001) [La vie est une bénédiction: Biographie de Jérôme Lejeune]. Il est intrigué en constatant comment le scientifique français aborde la génétique dans la perspective du respect de la vie. Le docteur Lejeune (1926-1994) collaborera avec le pape Jean-Paul II dans l’élaboration d’un politique de l’Église dans ce domaine. En octobre 1993, M. Lejeune prononce un discours à Washington, à l’Institut pontifical d’études sur le mariage et la famille Jean-Paul II, dans le cadre de la série des conférences Abbé Michael J. McGivney. Comme les Chevaliers de Colomb parrainent l’institut, c’est Chevalier suprême, Carl A. Anderson, alors vice-président de l’institut, qui organisa la causerie du docteur Lejeune. Formées dès les premiers moments de la fécondation, les cellules souches constituent les cellules maîtresses pouvant se diviser et se renouveler en grand nombre et pour de longues périodes. On retrouve des cellules souches adultes chez tous les êtres humains et elles sont situées dans des tissus importants tels que la moelle épinière, le sang, le cerveau, la peau, la graisse, le cordon ombilical et le placenta. Elles ont servi à traiter avec succès des patients atteints de certaines maladies, dont le cancer, la paralysie et autres maladies logées dans le foie, le cœur et le cerveau. L’Église catholique accorde son aval au recours aux cellules souches lorsqu’elles sont obtenues par des moyens humains. En septembre 2006, le pape Benoît XVI a approve ce type de recherche et de thérapie lors d’un congrès, parrainé par le Vatican, sur la thérapie par le recours aux cellules souches, où ABOVE: CNS PHOTO/GREGORY A. SHEMITZ, LONG ISLAND CATHOLIC

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abilité sur le parti pris des médias étaient réunis scientifiques, séculier qui, de leur avis, ne demanmédecins, savants et bioéthiciens. dent qu’à publier ou diffuser des Les cellules souches embryonnouvelles de succès remportés, naires se retrouvent dans les même s’il est connu qu’elles sont embryons jusqu’à six premiers jours sans fondement. Entre-temps, de leur développement. Les embryons sont créés par fécondation notent-ils, la recherche sur les cellules souches adultes et leur recours in vitro au moyen d’ovules et de thérapeutique ne reçoivent guère sperme fournis par des donateurs. d’attention médiatique. Ceux-ci sont tués et leurs cellules «Je crois fermement qu’il existe souches retirées. Les cellules souchune culture de la mort», affirme M. es embryonnaires peuvent aussi provenir du dérivé d’un processus de Schneeberger, tout en ajoutant que le clonage connu sous le nom de trans- grand public, dont la plupart des catholiques, peut être fert nucléaire de celtrop facilement séduit, lules somatiques. étant donné son ignoDu fait que les rance en matière de cellules embryoncellules souches. naires pourraient se «C’est ce que nous transformer quasiappelons “l’ébahissement en toute ment devant les cellules espèce de tissu souches”, commente M. humain, certains Schneeberger. Quatredéfenseurs de leur vingt-dix-neuf des gens utilisation croient n’arrivent pas à comque celles-ci peuvent prendre la question.» Il donner de meilleurs s’efforce de faire en sorte résultats que les que les gens se rendent cellules souches compte qu’il existe deux adultes, par exemple Mgr Thomas Hartman types distincts de le traitement recherche sur les cellules éventuel de certaines souches — l’une, embryonnaire, qui grandes maladies. Toutefois, les méthodes utilisées tuent des embryons, et l’autre, adulte, qui, déjà, offre des soins effipour obtenir les cellules souches caces. embryonnaires — la destruction des M. Schneeberger a dit que la disembryons et le clonage — sont contribution en magasin des produits traires à l’enseignement de l’Église BOGO est abandonnée parce que les selon lequel la vie humaine débute dès la conception et qu’elle doit être clients se plaignaient à l’administraprotégée dès de moment. Même cer- tion de l’information sur les cellules tains scientifiques séculiers avouent souches qui accompagne les vins. que, dans ce type de recherche, c’est Toutefois, l’entrepreneur respectueux de la vie a confiance que une vie humaine qui est tuée. BOGO reviendra dans la distribution M. Schneeberger trouve que sa au grand public, au fur et à mesure vision de choses trouve preneurs que s’accroîtront la conscientisation chez beaucoup de ses frères et l’acceptation de la recherche sur Chevaliers. «À cause de la prise de les cellules souches adultes et leur position qu’ont toujours soutenue recours thérapeutique. les Chevaliers sur cette question et Malgré tout, la grande priorité de d’autres questions sur le respect de la vie, précise-t-il, je participe davan- BOGO sera toujours gouvernée par conviction personnelle plutôt que tage aux activités de mon conseil.» par souci commercial. «J’en suis rendu là à cause de ma relation perLES COURANTS DE PENSÉE CHANGENT sonnelle avec Jésus Christ et parce Malgré son peu de succès, la que je suis catholique», explique M. recherche sur les cellules souches Schneeberger. Nous sommes appelés embryonnaires — en effet, jusqu’ici, à porté notre fois dans le monde pas un seul traitement n’a réussi de séculier, et je me rendrai jusqu’au cette façon — plusieurs scienbout.» ■ tifiques, politiciens et vedettes continuent de militer en faveur de ce Mike Latona est journaliste au journal The type de recherche. Catholic Courier, organe official du diocèse de M. Schneeberger met responsRochester, dans l’État de New York. c o l u m b i a / j a n v i e r 2 0 0 7 23

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NOTRE FOI

À la rencontre des Catholiques homosexuels L’Église a l’obligation de leur aider à trouver leur niche au sein de l’Église l y a plusieurs années, un ami d’université est venu me confier qu’il était homosexuel. «Je suis gay» m’a-t-il dit. «C’est pour cette raison que, en toute honnêteté, j’ai divorcé Susan pour mener une vie sans détour. Je sais que l’Église condamne l’homosexualité». Mon ami de plus de trente ans REV. GABRIEL B. croyait vraiment que O’DONNELL, OP notre amitié venait de prendre fin. Il n’en croyait pas ses oreilles quand je lui ai dit que tel n’était pas le cas. Bien qu’il me fût impossible d’accepter son mode de vie, notre amitié est néanmoins demeurée sincère. L’attrait homosexuel est une source de grande souffrance pour certains hommes et femmes qui se disent «gay». Souvent, mal compris et rejetés par leurs familles et leurs amis, ils craignent de ne pas pouvoir vivre une vie normale et productive. En se retranchant dans des communautés de personnes de la même mentalité, la culture homosexuelle leur semble être un refuge sûr, mais elle ne fait pas disparaître les troubles qui les bouleversent. L’Église ne condamne pas les homosexuelles, pas plus qu’elle ne condamne l’homosexualité. Toute personne, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu, a sa propre dignité et sa propre valeur qui commandent le respect et la compassion des ses frères et sœurs de la famille humaine. Bien que les origines de l’attrait homosexuel ne soient pas encore précisées scientifiquement, ce mode de vie n’est pas choisi volontairement par la plupart de ceux ainsi orientés. Donc, un homme ou une femme, ainsi orientés ne peuvent pas être blâmés ou

condamnés à cause de cette orientation. Les enseignements de l’Église sont bien clairs : Le but de tous désirs et attraits sexuels, c’est d’unir un homme et une femme dans les liens du mariage. Les buts et les fins du mariage sont l’expression de l’amour conjugale, et la procréation et l’éducation des enfants. Par sa propre nature, l’acte sexuel s’épanouit dans les liens du mariage. Tout acte sexuel qui a lieu en dehors des liens du mariage n’est pas dans l’ordre authentique de la sexualité humaine. Cela s’applique, tant aux actes hétérosexuels qu’aux actes homosexuels. C’est l’activité sexuelle en dehors du mariage que l’Église déclare être, de par sa nature, un péché. L’Église doit condamner les actes homosexuels parce qu’ils sont contraires au plan de Dieu exprimé dans la loi naturelle et dans la révélation divine. La complémentarité de l’homme et de la femme, en tant que mâle et femelle, est inhérente au dessein de Dieu pour la race humaine. Ce n’est pas que l’Église condamne l’homosexualité, mais plutôt qu’elle la déclare être ce qu’elle est véritablement: un trouble contraire à l’ordonnancement logique de la sexualité humaine. Les hommes et les femmes qui vivent cette attraction homosexuelle sont affligés de ce trouble, et la communauté chrétienne a l’obligation de les soutenir et de leur aider à trouver leur place dans le monde et au sein de l’Église. L’Église ne condamne pas les homosexuels, elle condamne les actes homosexuels, au même rythme qu’elle condamne les actes de violence, d’injustice ou d’avidité. Le sujet de l’attrait homosexuel n’est pas simplement une question

de moralité chrétienne, il est au cœur même de nos valeurs culturelles. Au cours des dernières trente années, l’industrie du spectacle et les médias ont fait une campagne pour l’intégration des personnes à tendance homosexuelle au cœur de notre culture. Les romans, les comédies de situation à la télévision et les films cinématographiques, voire les bandes dessinées et les livres pour enfants sont conçus autour d’homosexuelles ou de lesbiennes héroïques. On ne fait plus la distinction entre l’orientation sexuelle et l’activité sexuelle. On donne une impression que les religions, en particulier la religion catholique, condamnent les homosexuels. Ce nouveau schéma culturel suggère que l’Église refuse leurs droits à l’épanouissement sexuel aux personnes homosexuelles. Incapables de se marier, elles doivent apprendre à vivre un célibat chaste dans le monde. C’est un fait, cependant, que tous les célibataires, hommes ou femmes, ont la même obligation de chasteté. Seulement l’entendement clair de la sainteté et de la vertu chrétienne peut faire d’une telle situation une source de joie et de bonheur. Loin d’être bannie de la vie de l’Église, des personnes à tendance homosexuelle est appelées à vivre jusqu’au bout une vie chrétienne. Leur participation à la vie de l’Église, de la paroisse et de la communauté est fondamentale pour assurer leur propre bonheur, leur épanouissement, et la perfection de l’Église du Christ. ■ Le père Gabriel B. O’Donnell est directeur du Service d’information catholique de l’Ordre et postulateur de la cause de béatification du serviteur de Dieu, l’abbé Michael J. McGivney.

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CHEVALIERS Manteaux pour l’Afghanistan À l’occasion d’une communion/déjeuner, organisée par le conseil St. Philip the Apostle 11671, de Clifton, dans le New Jersey, le major Mark Forysiak de l’armée américaine a remis un prix au conseil en reconnaissance d’une collecte de manteaux d’hiver que le conseil avait organisée afin de les donner à la population de l’Afghanistan où l’unité du major Forysiak était en poste.

Une messe rouge et bleue L’assemblée Mgr Francis A. Clinton, de Surrey, en Colombie-Britannique, a été l’hôte d’une messe rouge et bleue célébrée en l’église Our Lady of Good Counsel. L’assemblée a monté une garde d’honneur pour les policiers, les pompiers et le personnel des soins d’urgence. Après la messe, il y a eu une réception offerte conjointement par l’assemblée et la Catholic Women’s League.

Pain des pauvres Après une réunion, les membres de l’assemblée Mgr Peter B. O’Connor, de North Arlington, dans le

L’ŒUVRE

Çà et Là Dans L’Ordre

New Jersey, ont apporté des plats chauds, du pain et des fromages à la banque alimentaire de la paroisse St. Francis.

Appui à un fonds de construction Le conseil St. Rose of Lima 10870, de York, en Pennsylvanie, a fait don de 5000$ au fonds de construction de l’église paroissiale.

Relogement Le conseil Seattle 676 a donné un coup de main à la Société St-Vincent-dePaul afin d’aider une paroissienne à emménager dans un nouvel appartement. Les Chevaliers de Colomb ont fourni quatre camionnettes et neufs frères bénévoles ont aidé à déménager des meubles et des boîtes.

Au secours d’une victime Le conseil St. Lazare (Manitoba) 5047 a donné 1994$ à la famille d’un frère chevalier, dont le fils a été gravement blessé dans un accident de traîneau, afin de l’aider à payer des frais supplémentaires. L’argent a été réuni dans le cadre d’un lunch servi après une messe dominicale.

Des projets de construction

Le 19 mars dernier, le conseil Precious Blood 12671, de Wanatah, Indiana, a tenu une vente de mets italiens, polonais et américains pour réunir des fonds pour le projet Gabriel, un organisme pro-vie.

Durant l’année en cours, le conseil Burgos Santa Cruz 7830, de Surigao del Sur, Mindanao, a entrepris plusieurs projets de construction. Le conseil a effectué des réparations au terrain de basket-ball communautaire et il a réuni des fonds pour relancer la construction d’un nouveau foyer colombien pour le conseil.

Joseph Musco a reçu le sacrement de l’Ordre le 20 mai dernier en la cathédrale de St. Petersburg. C’est son excellence, Mgr Robert N. Lynch qui l’a ordonné. Le conseil St. Francis Xavier Cabrini 13209, de Spring Hill, en Floride, a appuyé Musco financièrement durant ses études au séminaire et, durant la fête qui a suivi l’ordination, le conseil lui a donné un ensemble de vêtements sacerdotaux.

Collectes de sang Le conseil Francis P. Matthews 3589, de Vista, en Californie, a organisé des collectes de sang partout dans la communauté; elles ont rapporté plus de 600 unités de sang.

Juste pour rire Le conseil Rimouski (Québec) 2843 a parrainé une comédie qui a rapporté 1900$ pour appuyer la recherche sur le diabète.

Soirée irlandaise Le conseil Concord (New Hampshire) 112 a organisé une soirée irlandaise au cours de laquelle ils ont remis un chèque au séminariste Brendan Lynch pour l’aider à payer ses études. On lui a aussi remis un exemplaire du livre «Parish Priest: Father Michael McGivney and American Catholicism».

Souper des épouses Les membres du conseil St. Theresa 11678, de Farmville, en Virginie, ont préparé un souper qu’ils ont eux-mêmes servi à leurs épouses ou petites amies.

Après le souper, ils se sont occupés du nettoyage de la vaisselle sale pendant que les femmes faisaient un brin de jasette.

Fonds pour un orchestre Le conseil Father Patrick J. Murphy 3136, de Casa Grande, en Arizona, et l’assemblée du même nom, ont donné 800$ à l’école St. Anthony, et 700 $ à l’orchestre de l’école pour permettre aux musiciens d’assister à un festival de musique en Californie.

Le père Peter Mongon, aumônier du conseil 1528, montre la trousse portative pour dire la messe que lui a donnée le conseil East Providence (Rhode Island) 1528.

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POUR AIDER LES PERSONNES AYA N T U N E D É F I C I E N C E INTELLECTUELLE

férence d’Evelyn Niland, la directrice de COPE («Counseling Outreach for Pregnancy Emergency»), un organisme pro-vie d’aide pour les femmes enceintes en état de crise.

Une œuvre de bienfaisance

Dans le cadre d’une campagne de financement pour venir en aide aux personnes ayant une déficience intellectuelle. Ken Dulany et Mike Young sollicitent des dons. Ils sont tous les deux membres du conseil St. Louis de Montfort 11137, de Santa Maria, en Californie. Le conseil Rosary 3741, de Henderson, au Nevada, a donné les recettes de sa campagne de financement en faveur des personnes ayant une déficience intellectuelle à l’organisme Down Syndrome et à New Vista Ranch. La campagne de financement pour venir en aide aux personnes ayant une déficience intellectuelle, qui s’échelonne sur trois fins de semaine, organisée par le conseil North Jacksonville (Floride) 5407, a rapporté 1 600 $.

Le conseil Annunciation 12658, d’Edmonton, en Alberta, a accueilli 425 sans-abri et citoyens à faible revenu à un souper de jambon et pommes de terre préparé par les membres du conseil.

Concours de rédaction L’assemblée Mgr Charles G. McCorristin, de River Edge, au New Jersey, a tenu une communion/ déjeuner pour rendre hommage aux trois vainqueurs de son concours annuel de rédaction. Chaque gagnant a reçu une obligation d’épargne de 100$ et un certificat de mérite.

Don d’un livre Le conseil Michael O’Connor 5026, de Beaufort, Caroline du Sud, a fait don des recettes de sa campagne de financement en faveur des personnes ayant une déficience intellectuelle la Fondation Beaufort County Disabilities and Special Needs. L’argent est destiné à la construction d’un nouvel atelier de poterie pour l’établissement principal de formation à Port Royal. Le conseil Akron (Ohio) 3529 a tenu sa campagne annuelle de financement en faveur des personnes handicapées intellectuelles. Trois générations de frères chevaliers ont participé à la campagne: l’ex-grand chevalier Joe Lombardo, son fils Phil et son petit-fils Anthony.

Projet alimentaire Le conseil Rev. Father Jesus S. Palileo 11894, de Cavité, Luzon, a parrainé un projet pour donner à manger à des élèves de l’école élémentaire de Santa Cruz.

Dîner d’accueil Les membres du conseil St. Leo the Great 10965, d’Omaha, au Nebraska, se sont portés volontaires pour servir un repas de ragoût pour la communauté soudanaise locale. Plus de 150 personnes ont assisté au dîner de l’organisme Projet Bienvenue, un

groupe qui accueille les réfugiés soudanais dans la région d’Omaha.

Souper-bénéfice Le conseil Father Loftus 3992, de Middlebury, au Connecticut, de concert avec le service bénévole des incendies de Middlebury, a organisé un souper spaghetti qui a rapporté 1200$ pour des victimes de l’ouragan Katrina.

Secours d’urgence Le conseil Montgomery (Alabama) 893, aidé de ses auxiliaires féminines, a commandité une con-

Le conseil Westphalia (Texas) 13902 a donné un exemplaire du livre Parish Priest au père Reinhold Schmitt, et un à la directrice de l’éducation religieuse, Marilyn Rudloff.

Des anges du bonheur Le conseil Baie des Ha Ha 2762, de Port Alfred, Québec, a lancé une campagne de financement sous le thème «Les anges du bonheur» en faveur de familles démunies. La campagne a rapporté 1400$.

Secours au Honduras Le conseil St. Anthony 8588, de High Ridge, au Missouri, a organisé un concert de bienfaisance qui a rapporté plus de 8300$ pour un orphelinat à La Ceibe, au Honduras. L’orphelinat a été endommagé lors d’un incendie.

Don à une école Le conseil Alberni Valley 3435, de Port Alberni, en Colombie-Britannique, a

Aaron Ware, Robert Lawrence et Rolando Garcia, des membres du conseil Brazoport 3365, de Freeport, au Texas, s’appliquent à des travaux de terrassement à l’église Mary, Star of the Sea. Le conseil a organisé un jour de nettoyage et, bénévolement, une fois par mois, les membres entretiennent les pelouses.

fait don de 25 000$ à l’école catholique John Paul II.

Collecte de sang Le conseil St. Albans (Vermont) 297, et le cercle Seat of Wisdom 1209 ont coparrainé, avec l’American Red Cross, une collecte de sang qui a rapporté 95 unités de sang.

Cadeaux d’anniversaire Durant un souper dansant pour fêter son 85e anniversaire, le conseil St. Mary 2228, de Lynbrook, New York, a remis un exemplaire du livre Parish Priest à ses deux aumôniers, les pères William Brelawski et Frank Parisi.

Aide Pro-Vie Les recettes de 1275$ d’un déjeuner de crêpes, organisé par le conseil Christ the King 11027 et la Catholic Women’s League

Le conseil Victor J. Mahoney 2670, de North Hollywood, Californie, ont donné un appui financier à l’équipe de décathlon scolaire de l’école St. Patrick.

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Présence paroissiale Le conseil Father Druillette 2537, et l’assemblée Father Gabriel Druillette, tous les deux d’Old Town, dans le Maine, ont organisé un souper-bénéfice au profit de la paroisse Holy Family. Plus de 200 personnes ont assisté à ce souper qui a rapporté 600$. Durant un jamboree local, les membres du conseil St. Ignasius 12587, d’Antioch, en Californie, ont tenu un casse-croûte. Le projet a rapporté 300$ pour le fonds des œuvres de bienfaisance du conseil.

de Lombard, Illinois, ont été données aux Woman’s Choice Services, une clinique d’orientation pro-vie.

qui a rapporté plus de 7000$, en plus des dons en espèces faits par des paroissiens.

« Bingo panier »

Messe scoute

Le conseil St. Michael 10525, de Poplar Springs, au Maryland, est venu en aide à un paroissien victime d’un accident cardiovasculaire. Le conseil a organisé un «bingo panier»

L’assemblée James Cardinal Gibbons de Westminster, au Maryland, a fourni une garde d’honneur pour la messe scoute célébrée par l’évêque auxiliaire de Baltimore, Mgr William F. Malooly. La messe était dite pour honorer les dirigeants et les membres du mouvement scout de l’état du Maryland.

Missionnaires laïcs

Le lieutenant Kevin Lyons, des services de police de la ville de New York, un membre du conseil Hyde Park 2852, et son fils Christian, ont assisté à une messe et communion/déjeuner de la Holy Name Society à l’église Our Lady of Lourdes. Lyons est aussi le président du Anchor Club des services de police de la ville de New York, un organisme qui regroupe des frères chevaliers policiers de New York, venant de divers conseils, et qui a pour but d’appuyer des bonnes causes communautaires. BOTTOM LEFT: LINDA BUSETTI / THE TABLET

Le conseil Jerome (Idaho) 8780 a organisé un petit déjeuner de crêpes pour réunir des fonds pour le frère chevalier Ralph May et sa famille qui sont des missionnaires laïcs au Pérou. Les May, qui sont associés aux missionnaires laïcs Comboni, prévoient vivre en Amérique du Sud pendant trois ans.

Des mitaines et des chapeaux

Une main verte Deux soupers de poisson organisés par le conseil Tri-County 3414, de Kansas City, Missouri, ont rapporté 2105$ pour couvrir les frais d’entretien du terrain de l’église St. Charles Borromeo.

Pour qu’ils voient Le conseil Carroll 1378, de Union City, au New Jersey, a récolté 56 paires de lunettes pour le projet «New Eyes for the Needy», un programme qui offre des soins de la vue à des familles de la communauté.

Appui financier Les membres du conseil Auburn (New Hampshire) 10973 ont organisé une collecte de provisions d’une valeur de près de 2500$ pour le refuge pour les femmes victimes de violence familiale de l’organisme YMCA. Parmi les dons, il y avait des draps de lit, des couvertures, des articles de toilette et des articles pour le foyer.

À l’aide d’un séminariste

Durant l’hiver, le conseil Helena (Montana) 844 a acheté et donné des mitaines, des chapeaux et des gants à des personnes dans le besoin.

Dans le cadre du programme RSVP, le conseil Father Myron V. Miller 5933, de Stamford, au Connecticut, a fait un don au séminariste Bruce Rooby.

Don d’un calice

Bourses d’études

Le conseil Arden Carmichael 4970, de Carmichael, en Californie, a donné un calice au nouveau prêtre Geraldo Ramin.

Le conseil Father Butler 968, de Hamilton, Ohio, a fait don de 34 000$ en bourses d’études aux élèves de 34 écoles primaires et secondaires.

CONSEI LS U N I V E R S I TA I R E S À L’ Œ U V R E Les membres du conseil James Madison University 9286, de Harrisonburg, en Virginie, ont passé leur semaine de relâche avec le département de religion du campus de l’université afin d’aider les citoyens de Desoto County en Floride à se remettre des dommages causés par des ouragans. Le conseil universitaire Northern Illinois 5572, de DeKalb, fabrique et vend de petits rubans pro-vie aimantés. Jusqu’à maintenant, ce projet a rapporté 6000$ que le conseil a répartis entre «We Care Pregnancy », «Consumer Advocacy Council of Delkalb » et «Opportunity House ». Pour marquer la Journée des Chevaliers de Colomb pour les enfants à naître, le conseil Crusader 2706, du collège Holy Cross, de Worcester, au Massachussetts, a recueilli des articles pour bébé aux portes d’un supermarché. De concert avec le club pro-vie du collège, les frères chevaliers offraient des feuillets aux passants et leur demandaient d’acheter des articles pour bébé au magasin et de les leur laisser en sortant. Ce projet a rapporté plus de trente cartons de biens d’une valeur de près de 3000$ qui ont été donnés à Visitation House, un foyer d’accueil pour les filles-mères de Worcester.

Un abri Avec des fonds recueillis parmi ses membres, le conseil Guilhulngan 11339, de Negros Oriental, Visayas, a construit une petite hutte pour loger un frère chevalier et sa famille.

Vente de pâtisseries Les membres du conseil Mgr Theodore Bateski 7100, de Goetzville, dans le Michigan, ont préparé et cuit plus de 300 pâtisseries qu’ils ont vendues dans la paroisse Our Lady of the Snows, de Hessel, afin de

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T O U R N O I I N T E R N AT I O N A L DE QUILLES En 2006, plus de 170 équipes — 1800 joueurs environ — ont participé au tournoi international de quilles des Chevaliers de Colomb. On a divisé les équipes en deux divisions: la Division de l’Est dont le tournoi a eu lieu à Niagara Falls, New York, et la Division centrale dont le tournoi a eu lieu à Bevercreek, dans l’état de l’Ohio. Dans chaque division il y a eu des gagnants dans plusieurs catégories et parmi lesquelles : équipes féminines, équipes masculines et simples. Le tournoi 2007, qui lui aussi est divisé en deux divisions, Division de l’Est et Division centrale, aura lieu à Wilmington, dans le Delaware, et à O’Fallion, dans l’Illinois, respectivement. C’est en septembre ou en octobre qu’on enverra des trousses de participant et le participant devra envoyer sa fiche de participation avant la date limite du premier février. Pour de plus amples précisions sur la Division de l’Est, dont le tournoi aura lieu à «Bowlerama» à New Castle, Delaware, veuillez téléphoner à John Enser au 716-652-9097. Pour de plus amples renseignements sur la Division Centrale dont le tournoi aura lieu au «Time Nine & One» à Fairview, veuillez téléphone à Paul Ruth au 317-784-2592. Pour des renseignements généraux sur le tournoi, visitez le site Internet www.intlkofcbowling.org.

réunir des fonds pour les œuvres de bienfaisance du conseil.

Traitement fraternel Les membres de l’assemblée Bukidnon de Musuan, Mindanao, ont réuni 1000$ pour aider un frère malade à qui ils rendent visite régulièrement.

Fonds scolaires Le conseil St. Philip the Apostle 9884, de Lewisville, au Texas, a fait don de trois bourses d’études

de 600$ chacune à des finissants de l’école secondaire. Ces trois finissants ont aussi été honorés durant le banquet annuel du Jour du fondateur.

Dons Le conseil Hoboken (New Jersey) 159 a fait don de 100$ à la «March of Dimes» et à la St. Joseph Home for the Blind.

Vacances d’été Grâce à un encan silencieux et plusieurs soupers de poisson, le conseil St. Peter 12906, de Covington, en Louisiane, avec l’aide de ses auxiliaires féminines, a réuni suffisamment d’argent pour envoyer neuf enfants à un camp d’été.

Appui financier de l’évêque

Un don pour un ministère

Les conseils du district 69 de l’Ontario ont été les hôtes du souper annuel et de l’encan silencieux du secteur Nord pour les œuvres de bienfaisance. Ce projet a rapporté 3400$ qui ont été remis à Mgr Anthony Tonnos, l’évêque de Hamilton, afin d’aider Marillac Place, un centre pour femmes enceintes en état de crise.

Le conseil Father John Manning 7294, de Mount Pleasant, Iowa, a fait don de 100$ à «Dismas Ministry», un programme national catholique qui distribue des Bibles catholiques aux personnes incarcérées et du matériel religieux aux aumôniers des prisons.

Des affiches pour les vocations Le conseil St. Bonaventure 7432, de Calgary, en Alberta, a tenu son premier concours annuel d’affiches pour la sensibilisation aux vocations. Plus de 150 élèves des écoles St. Boniface, St. Philip et Don Boscoe ont participé au concours, et six gagnants ont été choisis.

Liaison terre-satellite Le conseil Maurice J. Donough 12128, de Pomfret, Maryland, a fait don de 1000$ aux «Veterans of Foreign Wars», pour appuyer le programme Opération liaison terre-satellite. Ce programme donne des cartes prépayées pour téléphoner aux soldats outre-mer. L’argent vient de collectes faites après les messes dominicales.

Appui aux jeunes Les membres du groupe de jeunes de la paroisse St. Mark ont servi aux tables durant le souper paroissial de poisson. Cet événement bisannuel, parrainé par le conseil Santa Maria 6065, de Plano, au Texas, a pour but de réunir des fonds pour financer le programme d’activités pour les jeunes de la paroisse.

Un US Marine C. de C. Le jour de son retour d’un camp d’entraînement pour les U S Marines, le chef écuyer Dusty Roche, du cercle Mgr Francis Tecklenburg 2895, d’Evansville, Illinois, a été nommé Écuyer de l’année durant le congrès d’état des Écuyers Colombiens. Roche a joint le conseil Evansville (Illinois) 1952 peu de temps après son 18e anniversaire de naissance, avant de partir pour le camp d’entraînement.

Divertissement estival Les membres du conseil John Farrell 5962, de Hewlett, New York, ont sollicité des dons auprès des paroissiens pour payer les frais de rénovation du sous-sol de l’église St. Joseph, qui a été rebaptisé le Centre familial Jean-Paul II pour les jeunes.

Les conseils St. Patrick 10917, de Cambridge, New York, et Immaculate Conception 11071, de Hoosic Falls, ont été les hôtes d’un carnaval d’été. Ce projet a rapporté 21 000$ pour les frais de rénovation de l’église et des services communautaires.

Le cardinal William H. Keeler, de Baltimore a béni un monument au Dix Commandements, situé sur le terrain de l’église Sacred Heart of Mary. Le monument est un don du conseil Dundalk (Maryland) 2942.

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BOTTOM RIGHT: OWEN SWEENEY III / THE CATHOLIC REVIEW

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS C HARITÉ [À droite] Les membres du conseil Abilene (Kansas) 1661 ont construit une rampe d’accès pour fauteuils roulants à la résidence de Merle et Maria McCullough. Ils ont donné une bonne partie des matériaux nécessaires. • Le conseil Trinity 4580, de Hales, au Wisconsin, a fait don de 6000$ à des étudiants de l’école de théologie Sacred Heart. Depuis 1970, le conseil a fait don de plus de 500 000$ à cette école qui s’occupe de la formation de séminaristes qui entament une deuxième carrière.

U NITÉ [À gauche] Les membres du conseil St. Francis of Assisi 13456, de Henderson, au Nevada, remettent des chapelets aux candidats du programme RICA qui se préparent à se convertir au catholicisme. • Le conseil Mgr P. Eppenbrock 3615, de Trenton, Michigan, a parrainé une messe et la récitation du rosaire pour la fête de l’Annonciation, la Journée des Chevaliers de Colomb pour les enfants à naître.

F RATERNITÉ [À droite] Les membres de l’assemblée Padre Pio, de Seaford, New York, marchent en procession dans l’église Curé d’Ars avec un reliquaire contenant le cœur incorruptible de saint Jean Vianney. Des milliers de personnes sont venues vénérer la relique de ce saint français du 19e siècle. Les assemblées du premier district de New York ont monté une garde d’honneur pour cette première visite de la relique aux États-Unis. • Les membres du conseil Father John B. McGuirk 7232, de Roanoke Rapids, en Caroline du Nord, ont entrepris plusieurs projets dans leur paroisse. En plus d’embellir le terrain de l’église, les membres ont remplacé des mains courantes, construit une rampe pour accéder au bureau de l’église, et ont organisé un souper de poisson qui a rapporté 525$ pour des fonctions paroissiales.

P ATRIOTISME [À gauche] Un ralliement de la Journée des patriotes, organisé par l’assemblée Father Andrew Doherty le 11 septembre, à West Palm Beach, en Floride, mettait en vedette des orateurs catholiques, protestants, juifs, musulmans et hindous. De gauche à droite: Drew Walsh, le diacre Al Wesley, le Dr Chandra Pathak, Marcus Friedel, Mustaza Kakli, le rabbin Alan Sherman, et le révérend Dr Albert Bush. • L’assemblée Father Joseph Bumann, de Hope Mills, en Caroline du Nord, a expédié des encensoirs au père Joseph Koleram, un membre de l’assemblée et aumônier militaire en Iraq. L’église Good Shepherd a donné les encensoirs qui furent expédiés par les bonnes grâces du bureau de l’aumônier de Fort Bragg. FRATERNITY: CNS PHOTO/GREGORY A. SHEMITZ, LONG ISLAND CATHOLIC

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MÉDITATION

UNE FAMILLE FAITE POUR LE CIEL Ce qu’un clan du 7e siècle peut enseigner à des familles du 21e siècle par patrick gallagher

sa grand-mère à Hamage. À la mort de Gertrude, omme père d’une famille nombreuse, j’apparEusébia, adolescente, est nommée abbesse. Estimant tiens à une fraternité qui décline. Comme il y que sa fille n’est pas prête à assumer une telle charge, en a moins de notre espèce, vers qui un Rictrude la somme de rentrer à Marchiennes. Eusébia catholique se tourne-t-il pour demander conrefuse, n’obéissant enfin que sur l’ordre du roi. seil sur la manière d’élever une famille nomAprès m’être renseigné sur cette famille, je me breuse? Mais vers Google, voyons. suis dit d’abord: «On me fait marcher, non?» Le saint Je me rends donc dans l’engin de recherche patron des familles nombreuses a eu des enfants qui d’Internet et je tape «saint» et «familles nomsont tous des saints? L’Église entend-elle placer la breuses», et on m’offre saint Adalbald d’Ostrevant, barre de la vie familiale si haute? un noble Franc, de Belgique, patron Après y avoir réfléchi à cette hisdes parents de familles nomtoire, je me suis demandé comment breuses. L’histoire de cet obscur tout ce bon monde a pu devenir saint et sa famille nombreuse est saint. Leur histoire comprend l’apeu commune. gression infantile, l’abandon conjuUn siècle avant Charlemagne, gal et la désobéissance obstinée, les Francs étaient à la conquête de sans oublier un père mort jeune et la Gascogne, dans le sud-ouest de la deux filles, dont on entend à peine France. Venu supprimer une rébelparler. Pourtant malgré leurs vies lion, Adalbald rencontre et épouse imparfaites ou secrètes, tous ont Rictrude, la fille d’un noble Gascon. été canonisés. Mais, en fin de Le couple se dévoue pour les paucompte, la question n’est pas de vres et fonde un monastère de savoir ni comment ni pourquoi ils moines et de moniales à sont devenus des saints. Nous Marchiennes, en Belgique. devrions plutôt nous demander Le Seigneur les bénit en leur accordant quatre enfants, trois filles Aidé de ses filles, Elizabeth et Rachel, et les enfants quelle leçon en tirer pour nous et un garçon. Que dis-je, bénit! Les d’autres Chevaliers, Michael Sharp, l’ex-Grand aujourd’hui. Leur sainteté est, pour moi, un enfants s’appellent sainte Adalsind, Chevalier du conseil Our Lady of Guadalupe no 12127, à Gaithersburg, dans le Maryland, fait la colsainte Clotsind, sainte Eusébia et lecte de fonds pour personnes ayant une défi- bon exemple vécu d’un des saint Mauront. Rictrude aussi fut cience intellectuelle. Le conseil a réuni plus de 5 principes de notre foi catholique. Les circonstances de la vie familcanonisée, ainsi que la mère 100$ au cours de la collecte. iale dans lesquelles se trouvaient d’Adalbald et sa belle-sœur, Bertha. Adalbald et Rictrude, étaient si différentes de celles Donc, le patron des parents de familles nombreuses a que nous connaissons, qu’ils ne peuvent probableeu des enfants qui sont saintes et saint. On se ment rien nous apprendre sur l’éducation des demande s’il s’agit de la nature ou de leur éducation. enfants. Peut-être que nous ne voulons pas marcher Toutefois, la vie dans une «famille de saints» n’est dans leurs souliers, mais nous pouvons apprendre pas facile. Comme conquérant, Adalbald n’est pas d’eux quelle récompense est accordée à une vie de foi populaire chez les Gascons qui s’opposent à son en un Dieu rédempteur qui pardonne. mariage avec Rictrude. Au cours d’un voyage en Leur histoire laisse espérer aux parents — et aux Gascogne, il est assassiné, sans doute par la parenté enfants — que nos faiblesses ne nous définissent pas. de sa femme. Aucun parmi nous ne vit une vie parfaite, même pas A la mort de son mari, Rictrude devient abbesse les saints. Mais comme ce fut le cas pour cette de Marchiennes. À l’époque, il n’était pas rare pour famille, l’amour, la miséricorde et l’abondante grâce les veuves bien nanties d’entrer au couvent — veuve, du Seigneur nous attendent tous. Leur exemple perla mère d’Adalbald, deviendra abbesse de Hamage. met aux Chevaliers et leurs familles d’espérer que les Rictrude va encore plus loin: elle fait entrer au cloître pécheurs au quotidien peuvent devenir les saints du ses trois filles. quotidien.■ Malheureusement, Adalsind meurt peu de temps après être entrée à Marchiennes. Les autres «saints Patrick Gallagher habite avec sa femme, Roberta, et leurs quatre enfants» de Rictrude lui causent aussi des maux de enfants à Aberdeen, au Dakota du Sud, où il est employé par le réseau tête, mais son enfant problème n’est pas son fils en des écoles catholiques. dehors du monastère. C’est Eusebia, qui avait rejoint

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Les membres de les Amis de l’abbé McGivney reçoivent un bulletin à tous les deux mois sur les détails de la cause, une carte de prière spéciale, et tout autre matériel à mesure qu’il se développe. Les membres peuvent également y déposer leurs intentions de prières et Messes au directeur de les Amis de l’abbé McGivney. Etre membre des C. de C. ne vous rend pas automatiquement un membre des les Amis.

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L’Ordre En Images

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C A

Les frères Marty, Dan et John Palmer, tous membres du conseil Mgr Cornelius George O’Keefe 8250 de l’Académie militaire de West Point, New York, sont en compagnie de Mgr Edwin F. O’Brien, l’archevêque du diocèse militaire des forces américaines. Mgr O’Brien, un membre du conseil Sisqua 1852, de Mount Kisco, a été honoré à l’occasion d’une exemplification du 4e degré.

Le député d’état de l’Arizona, Michael H. Kingman, remet un portrait encadré des Saints Martyrs mexicains Chevaliers de Colomb à Mgr Thomas J. Olmsted, l’évêque de Phoenix. Cette présentation a été faite pour commémorer l’appui de Mgr Olmsted au pèlerinage des reliques des Saints Martyrs mexicains, et le portait sera exposé au centre diocésain de pastorale.

L’assemblée Dr Pio Valenzuela, de Meycayauan, Luzon, a fourni une garde d’honneur pour la procession de la fête de saint François d’Assise.

Des membres du conseil Nuestra Señora de Guadalupe 13145, de Baton Rouge, Louisiane, font la fête lors du passage en Louisiane de la « Torch of Guadalupe International Race » qui se déroule entre Mexico et New York. Cette course a pour but de sensibiliser la population aux besoins des immigrants en Amérique du Nord.

Des membres de la troupe Guides 34 montrent quelques-uns des 200 livres pour enfants qui ont été donnés à l’ancien grand chevalier Christy Gurto (en arrière) du conseil Santa Maria 4999, de North Palm Beach, en Floride. Les livres ont été remis à l’école rurale Hope, d’Indiantown.

Des comédiens représentent la vie de Jésus, son ministère et sa mort, dans une pièce intitulée «Jésus est vivant ». Les frères chevaliers du conseil St. Louis (Saskatchewan) 6755 participent à cette représentation annuelle en plein air qui attire de grandes foules et mérite les applaudissements de la communauté.

À la demande de la paroisse St. Joseph, Timoteo Vega, Hilario Martinez, Jamie Acosta et d’autres membres du conseil Father John Luccassen 10404, d’Odessa, au Texas, se portent volontaires toutes les semaines pour aider les élèves à traverser un carrefour achalandé sur leur route pour se rendre à l’école. Grâce à ce projet, le conseil a recruté quatre nouveaux membres parmi les papas qui leur donnaient un coup de main.

Le père Stephen Hull tient dans sa main le chèque de 20 000$ que le conseil Our Lady of the Lake 11433, de Keswick, en Ontario lui a remis. Ce montant provient d’un souper pour les œuvres, organisé par les Chevaliers de Colomb. L’argent est destiné au fonds de l’hypothèque auquel le conseil a contribué 127 000$.

Les membres du conseil San Lorenzo Ruiz Cathedral 11032, de Taglatawan, Mindanao, coulent du ciment pour la construction d’un terrain de basket-ball paroissial. Le conseil a réuni l’argent nécessaire pour les matériaux lors d’une soirée de danse, et il a demandé l’aide du service d’ingénierie du gouvernement local pour l’usage de la machinerie lourde.

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CHEVALIERS

DE COLOMB

Au service de Un. Au service de tous.

Les membres du Conseil Sts. Anne and Joachim no 11930 à Fargo, Dakota du Nord, prennent une pause dans le travail sur leur projet de jeter les fondations d’un monument aux dix commandements à leur paroisse. Le conseil s’est engagé à fournir 8 500$ pour installer le monument et il a recruté l’aide de plusieurs entrepreneurs locaux pour finir le projet.

Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibilité de faire une différence. Que se soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Les photos peuvent être envoyées par courriel à columbia@kofc.org oubien à Columbia, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.

Jan 07 Columbia (F) all

12/12/06

11:01 AM

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GARDER LA FOI VIVANTE. Ceux et celles

tout ce que vous pouvez pour promouvoir l’appel que des hommes et des femmes reçoivent du Seigneur à vivre une vie consacrée à son service.

qui se discernent une vocation à la vie consacrée comptent sur les prières des autres. Veuillez faire

« J’embrasse l’insigne privilège et la responsabilité qu’est le ministère presbytéral. » J’AI ÉTÉ ÉLEVÉ À NEW YORK, dans une famille de six enfants. La foi y jouait un rôle important et nous récitions le chapelet en famille tous les soirs. On nous enseigna que lorsque les choses allaient mal, nous devions nous accrocher à notre foi qui nous offrirait son soutien. J’ai eu le bonheur d’avoir deux oncles qui étaient prêtres. Souvent quand ils nous visitaient, ils nous parlaient des épreuves et des difficultés d’être prêtre. Pourtant, la joie de la prêtrise était toujours visible et leurs visites ont eu une profonde influence sur moi. Malgré tout, après mes études, j’ai entrepris une carrière en finance. Bien que j’aimais mon emploi et les voyages qu’il entraînait, je me suis rendu compte que je me centrais beaucoup sur mon travail et pas suffisamment sur ma foi. C’est alors que je me suis mis à songer sérieusement à la vocation à la prêtrise.

Je suis Chevalier depuis quinze ans et ce qui m’a attiré aux Chevaliers de Colomb c’est le grand respect qu’on y manifeste pour les prêtres et la famille. J’encouragerais mes frères Chevaliers à communiquer sans cesse leur profond respect et leur appréciation de la prêtrise et la vie consacrée, estime qui, trop souvent fait défaut dans le monde de nos jours. Comme prêtre, je remercie le Seigneur tous les jours pour le don de ma vocation. Agissant dans la personne du Christ, j’estime que la spiritualité du prêtre doive refléter une intégrité à la fois interne et externe. Le prêtre devrait vivre simplement et posséder un vif sentiment de charité pastorale si vitale pour son ministère. J’embrasse l’insigne privilège et la responsabilité qu’est le ministère presbytéral. C’est l’œuvre de ma vie de porter le Christ aux âmes et les âmes au Christ, par la parole et l’exemple.

Father Neil Herlihy Parochial Vicar St. Thomas More Catholic Church Decatur, GA