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C H E VA L I E R S D E C O LO M B Janvier 2019 ♦ volume 99 ♦ numéro 1
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ARTICLES
8 Les vies que vous avez sauvées
RUBRIQUES
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Alors que nous célébrons la distribution de 1 000 échographes, nous poursuivons notre œuvre destinée à construire une culture de la vie. PAR CARL A. ANDERSON,
À l’occasion du dixième anniversaire de l’Initiative Échographie des Chevaliers de Colomb, nous célébrons la distribution de plus de 1 000 machines qui sauvent des vies.
14 Une seconde chance de choisir la vie Entretien avec le Dr George Delgado, un pionnier dans la science de « l’inversion » des avortements médicamenteux.
CHEVALIER SUPRÊME
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Un Chevalier du Nouveau-Mexique marche d’une côte à l’autre du pays pour soutenir la cause de la vie.
AUMÔNIER SUPRÊME
18 « Ils sont ma famille » PAR AGNIESZKA RUCK
PLUS: L’homme catholique du mois
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La médecine et les biotechnologies doivent servir à faire progresser les traitements préservant la vie, pas à saper notre humanité. PAR DAMON T. CUDIHY, ALAN MOY ET JOHN M. HAAS
Photo by Spirit Juice Studios
Le célèbre découvreur de la trisomie 21 travaillait à protéger chaque vie humaine et à proclamer sa dignité
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Culture de la vie La science a découvert la manière incroyable dont la vie humaine commence et se développe.
26 Une loi bancale En son 46e anniversaire, la décision de la Cour Suprême dans l’affaire Roe c. Wade demeure erronée, profondément déficiente et inapplicable. PAR CLARKE D. FORSYTHE
Nouvelles des Chevaliers L’Ordre salue la nouvelle loi pour aider les victimes de génocide • Le Pape François prie devant l’icône devant l’icône du Programme de prière mariale des CdeC • Les dirigeants des CdeC saluent la désignation du Columbus Monument • Le pèlerinage national du cœur de saint Jean-Marie Vianney a commencé
22 Tu ne causeras aucun mal
24 21 pensées du Dr Jérôme Lejeune
Apprendre la foi, vivre la foi Dans un monde souvent assombri par le péché, la présence du Christ demeure notre vraie espérance et la lumière qui nous guide. PAR MGR WILLIAM E. LORI,
16 Marche de la foi
Une famille CdeC atypique témoigne à propos de la signification de l’amour inconditionnel.
Construire un monde meilleur
PAR DAVID PRENTICE ET TARA SANDER LEE
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Chevaliers à l’œuvre
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Les réalités de la vie L’affaire Roe c. Wade, jugée par la Cour Suprême en 1973, était basée sur une série de mensonges. Par exemple, le co-fondateur de l’Association nationale pour l’abrogation des lois sur l’avortement (National Association for the Repeal of Abortion Laws, NARAL), le Dr Bernard Nathanson, a reconnu par la suite avoir inventé des statistiques concernant les avortements illégaux afin de convaincre la Cour que la dépénalisation de l’avortement était dans l’intérêt des femmes. De même, dans l’affaire connexe Doe c. Bolton, la Cour avait formulé des hypothèses hâtives concernant l’avortement et la santé des femmes. Mais le pire de tous les mensonges se cache dans la décision majoritaire de Roe, qui dit que : « Nous n’avons pas besoin de résoudre la difficile question du moment où la vie commence. Lorsque les personnes dûment formées dans les domaines de la médecine, de la philosophie et de la théologie ne sont pas en mesure de trouver un consensus, le système judiciaire, à ce stade du développement des connaissances de l’homme, n’est pas en mesure de spéculer quant à la réponse. » Le fait que la vie commence au moment de la fécondation était déjà un fait scientifique reconnu et incontesté en 1973. Un embryon ou fœtus humain n’est ni un « amas de cellules » ni une vie « potentielle », mais bien une personne humaine vivante et en développement. À peine quelques semaines après la conception, son petit cœur pompe déjà le sang. La science est claire, et elle est clairement du côté de la vie. De plus, même si la « qualité de personne » de l’enfant en devenir peut faire l’objet d’un débat juridique ou philosophique, il est de la responsabilité et dans l’intérêt de l’État de protéger chaque vie humaine. Dans son document de 1987 intitulé Donum Vitae, la Congrégation du Vatican pour la doctrine de la foi en appelait à la raison, et non à la foi, lorsqu’elle abordait la question de la qualité de personne : « Certes, aucune donnée expérimentale ne peut être de soi suffisante pour faire 2 ♦ COLUMBIA ♦
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reconnaître une âme spirituelle ; toutefois, les conclusions scientifiques sur l’embryon humain fournissent une indication précieuse pour discerner rationnellement une présence personnelle dès cette première apparition d’une vie humaine : comment un individu humain ne seraitil pas une personne humaine ? » Bien que les progrès en matière de génétique et d’embryologie depuis l’affaire Roe c. Wade aient permis une compréhension plus profonde de la question, l’apparition de la technologie des ultrasons a véritablement changé les choses en permettant aux personnes de voir et d’entendre, par elles-mêmes, la réalité de la vie dans le sein maternel. C’est ce qui a fait la différence pour le Dr Nathanson : désormais incapable de nier l’humanité des enfants en devenir, il a renoncé à l’industrie de l’avortement et est devenu un fervent défenseur du mouvement pro-vie. C’est également ce qui a fait la différence pour des milliers de femmes qui ont reçu des soins compatissants dans des centres d’accueil et de ressources pour femmes enceintes disposant d’échographes. Dans ce numéro de Columbia, nous célébrons le 10e anniversaire de l’initiative Échographie des Chevaliers de Colomb et le don de plus de 1 000 échographes par l’Ordre à des centres de grossesse dans tout le pays. Avec leurs propres mots, des femmes nous racontent comment le fait de voir et d’entendre leur bébé a fait la différence dans leur choix de la vie (voir page 8). Oui, le régime de l’avortement imposé par Roe c. Wade reposait sur un tissu de mensonges, notamment des mensonges concernant la réalité de la vie humaine et le sens de la liberté humaine, et a déjà coûté la vie à près de 61 millions de personnes. Mais il n’y a qu’une seule façon de répondre à cela : ensemble, nous devons bâtir une culture de la vie, par la grâce de Dieu, en nous appuyant fermement sur la vérité et l’amour.♦ ALTON J. PELOWSKI RÉDACTEUR EN CHEF
COLUMBIA ÉDITEURS
Chevaliers de Colomb ________ ADMINISTRATEURS SUPRÊMES CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME Mgr William E. Lori, S.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Patrick E. Kelly SECRÉTAIRE SUPRÊME Michael J. O’Connor TRÉSORIER SUPRÊME Ronald F. Schwarz AVOCAT SUPRÊME John A. Marrella ________ RÉDACTION RÉDACTEUR EN CHEF Alton J. Pelowski DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Andrew J. Matt RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Margaret B. Kelly
L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA
Knights of Columbus 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette à: Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670, New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel à columbia@kofc.org ________ Copyright © 2019 Tous droits réservés ________ EN PAGE COUVERTURE Talya, une jeune femme de Wichita, dans le Kansas, avec sa fille. Un échographe donné par les Chevaliers de Colomb l’a aidée à choisir la vie.
Photo by Jenny Myers
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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR
Un jalon historique pour la vie Alors que nous célébrons la distribution de 1 000 échographes, nous poursuivons notre œuvre destinée à construire une culture de la vie par Carl A. Anderson, Chevalier Suprême CE MOIS-CI, dans Columbia, nous célébrons un jalon remarquable dans l’histoire des Chevaliers de Colomb : l’installation du millième échographe dans un centre de grossesse pro-vie. Nous avons lancé cette initiative en 2009 avec l’installation de deux échographes dans l’Iowa et en Floride. Ce programme a sauvé des centaines de milliers de vies, et je suis convaincu qu’un jour proche, grâce aux efforts de milliers de frères Chevaliers et d’innombrables bénévoles pro-vie, nous sauverons les vies d’un million d’enfants en devenir, ce qui constituera la plus grande réussite humanitaire de l’histoire des Chevaliers de Colomb. Même si notre programme a officiellement vu le jour en 2009, sa genèse remonte en fait à une conversation avec le Dr Jérôme Lejeune qui avait eu lieu un après-midi chez moi, quelques décennies auparavant. J’avais organisé une visite du Dr Lejeune à Washington (D.C.) pour qu’il témoigne de l’humanité des enfants en devenir devant le Congrès. C’était un généticien de renommée mondiale qui avait découvert la forme la plus commune du syndrome de Down, aussi appelé trisomie 21, lequel résulte du fait que les cellules d’une personne comportent 47 chromosomes au lieu de 46. Après cette découverte, le Dr Lejeune a consacré le reste de son existence à l’amélioration de la vie des personnes atteintes du syndrome de Down. Voici ce qu’il a déclaré au Congrès : « Au deuxième mois du début de sa vie, de la tête jusqu’aux fesses, l’être humain n’est pas plus gros qu’un pouce. Il tiendrait aisément dans une noix, mais tout est déjà là : les mains, les pieds, la tête, les
organes, le cerveau... tout est en place. Un examen attentif vous permettrait même de discerner les lignes de la paume des mains et, si vous étiez une diseuse de bonne aventure, vous pourriez prédire son avenir. Un examen encore plus poussé au microscope révèlerait les empreintes digitales ; rien ne s’opposerait à ce qu’on lui délivre une carte d’identité ! « L’extrême sophistication de la technologie nous permet de pénétrer sa vie privée. [...] Nous savons ce qu’il ressent, écoutons ce qu’il entend, sentons ce qu’il goûte et le voyons véritablement danser, plein de grâce et de jeunesse. La science a transformé le conte de Tom Pouce en une histoire vraie. « L’incroyable Tom Pouce existe vraiment. Pas celui du conte de fées, mais celui que chacun de nous a été. Car c’est à partir de cette histoire véridique que le conte de fées a été inventé. Si les aventures de Tom Pouce ont toujours enchanté les enfants, si elles continuent à susciter l’émotion chez les adultes, c’est parce que tous les enfants du monde, tous les adultes qu’ils sont devenus, ont un jour été des Tom Pouce dans le ventre de leur mère. » En sa qualité de conseiller du Pape Jean-Paul II, le Dr Lejeune a proposé la création d’une nouvelle entité au Vatican : l’Académie pontificale pour la vie. Nous avons débattu de possibles initiatives pour la future académie, et il m’a confié que le pape lui avait demandé d’en être le premier président. Cependant, le Dr Lejeune devait décéder d’un cancer en 1994, l’année même de la création de l’académie. Plus tard, j’eus l’honneur d’être nommé membre de l’académie par le Pape Jean-Paul II, et d’être reconduit à ce poste par le Pape François en 2017.
Le Dr Lejeune et moi-même avions également discuté de la façon dont nous pourrions aider les femmes envisageant de recourir à l’avortement à percevoir cette réalité. Plusieurs décennies plus tard, les avancées de la technologie de l’échographie 3D ont rendu cela véritablement possible. L’« Initiative Échographie des Chevaliers de Colomb » était donc une réponse naturelle et l’implication, depuis lors, d’un nombre si élevé de frères Chevaliers a véritablement été une source d’inspiration. Construire une culture de la vie requiert que chacun de nous promeuve un juste traitement des innocents enfants à naître, et soutienne avec compassion les femmes confrontées à des grossesses non désirées. Ce mois-ci, nous fêtons un jalon historique, mais bien d’autres jalons nous attendent encore dans les vies de milliers d’enfants à naître si vulnérables. Notre Initiative Échographie doit continuer à se développer dans chaque communauté où le besoin s’en fait sentir. Ceux d’entre nous qui militent en faveur de la cause pro-vie éprouvent parfois ce qu’a ressenti le poète, qui s’arrête dans les bois lors de « la nuit la plus sombre de l’année ». Mais, comme ce poète, nous aussi devons déterminer que même si « les bois sont magnifiques, sombres et profonds », nous avons des promesses à tenir et du chemin à parcourir avant de nous reposer. De nombreuses vies dépendent de notre détermination sans faille. Vivat Jesus !
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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
La lumière brille dans les ténèbres Dans un monde souvent assombri par le péché, la présence du Christ demeure notre vraie espérance et la lumière qui nous guide par Mgr William E. Lori, Aumônier Suprême NOUS AVONS PASSÉ le cap. Les jours les plus courts et les plus sombres de l’année lentement deviennent plus longs et plus clairs. Mais dans le froid de la nuit hivernale, il peut être difficile d’imaginer la chaleur et la lumière du printemps. C’est dans les ténèbres que le Sauveur naquit. Au début, les ténèbres de l’étable sommaire où le Fils de Dieu incarné est entré dans le monde n’étaient percées que par les lumières tremblantes de bougies et de torches. Pourtant Jésus n’est pas né seulement dans les ténèbres de la nuit, mais aussi dans les ténèbres de l’état de péché où se trouvait l’humanité. Malgré les signes et messages de Dieu communiqués par les prophètes et les rois, les ténèbres semblaient régner sur la bonne terre que Dieu avait faite. Est-ce qu’il y avait un espoir que les lumières tremblantes d’une grossière étable de Bethléem pourraient être vues dans les ténèbres, ou même vaincre celles-ci ? Y avait-il la moindre chance que l’Enfant couché dans la crèche, né dans la plus grande pauvreté, fût en réalité « la lumière du monde » (Jean 8:12) ? Lors de la naissance de Jésus, le ciel de la nuit était éclairé brillamment non seulement par les étoiles mais aussi par des anges reflétant la beauté et l’éclat de Celui qui est « Dieu, né de Dieu, et Lumière, née de la Lumière ». Et au-dessus de cette étable brillait une étoile, plus lumineuse que les autres, l’étoile de l’Épiphanie, grâce à laquelle la grandeur du petit Enfant fut pour la 4 ♦ COLUMBIA ♦
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première fois révélée aux nations. « La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée » (Jean 1:5). À l’aube de 2019, nous pouvons avoir l’impression que les ténèbres règnent toujours sur le monde. Si nous regardons autour de nous, nous voyons sous le couvert des ténèbres un brutal désintérêt de la société pour le caractère sacré de la vie humaine, particulièrement la vie des enfants à naître, des personnes âgées fragiles, et des malades chroniques. Nous voyons dans les ténèbres beaucoup de gens qui vivent à la pointe de l’épée à cause de la foi qu’ils professent. Nous voyons la situation désespérée des migrants et des réfugiés. Nous vivons dans une culture continuellement scandalisée, de plus en plus divisée, tragiquement empoisonnée par la violence. Nous voyons les ténèbres du péché dans notre Église, avec les abominables violences commises envers des enfants par certains de ses propres chefs. Nous regardons avec tristesse beaucoup de gens, particulièrement des jeunes, abandonner la lumière de la foi pour les promesses fallacieuses d’une laïcité sans Dieu. Nous sentons aussi l’obscurité du péché tapi dans nos cœurs et nos maisons. Nous savons combien il est facile de préférer ces ténèbres à la lumière de la grâce. Cependant, « la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée ». Se pourrait-il que, même à notre époque, la lumière tremblante de
l’étable de Bethléem brille encore ? La lumière de l’étoile de l’Épiphanie annonçait une lumière qui ne pâlirait jamais. La lumière du paradis lui-même resplendissait quand le Saint-Esprit descendit sur Jésus lors de son baptême dans le Jourdain. Jésus, « la lumière du monde », manifestait la gloire de son Père dans la puissance de l’Esprit quand il prêchait la Bonne Nouvelle, soulageait les malades, expulsait les démons, et guérissait les malades. « Je suis venu apporter un feu sur la terre », dit Jésus, « et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! »(Luc 12:49). Notre Sauveur a allumé ce feu sur la Croix, dans la gloire de sa Résurrection, et dans son commandement aux Apôtres d’aller répandre l’Évangile. Il l’a allumé aussi dans nos cœurs le jour où nous avons été baptisés « dans le Saint-Esprit et le feu » (Matthieu 3:11). Nous devons nous demander fréquemment : Brûle-t-il toujours intensément ? « La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée ». Il ne sert à rien de pleurer sur l’état du monde. Au lieu de cela, il faut que la lumière de la foi et le zèle pour l’Évangile brûlent en nos cœurs. Les Chevaliers, comme les missionnaires des temps anciens, sont appelés à mettre le feu dans le monde par la charité, l’unité, et la fraternité.♦
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D É F I D E L ’ AU M Ô N I E R S U P R Ê M E
« Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : “Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie.” » (Évangile du 13 janvier, Lc 3, 21-22) Réfléchissez. Vous voyez-vous vraiment comme un fils bienaimé en qui votre Père céleste trouve sa joie ? Pour être honnête, la plupart des hommes, y compris l’archevêque, traversent des périodes où il semble que nous ne sentons pas que notre Père trouve en nous sa joie. Peut-être nous voyons-nous comme des hommes qui se sont faits tout seuls et qui ne doivent rien à notre Père. Peut-être n’avons-nous pas fait l’expérience de l’amour avec notre père et l’idée même d’être aimé nous semble absurde. Peutêtre qu’à la place des paroles réelles de Jésus, nous entendons :
INTENTION DU S A I N T- P È R E
Pour les jeunes, en particulier ceux d’Amérique Latine, afin qu’à l’exemple de Marie ils répondent à l’appel du Seigneur pour communiquer au monde la Joie de l’Évangile.
CALENDRIER LITURGIQUE 1 janvier
2 janvier
POPE FRANCIS: CNS photo/Paul Haring
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13 janvier 17 janvier 21 janiver 24 janvier 25 janvier
26 janvier 28 janvier 31 janvier
La Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu Saints Basile le Grand et Grégoire de Nazianze La Solennité de l’Épiphanie du Seigneur Le Baptême du Seigneur Saint Antoine, Abbé Sainte Agnès Saint François de Sales La Conversion de Saint Paul, Apôtre Saints Thimothée et Tite Saint Thomas d’Aquin Saint Jean Bosco
« Toi, tu es mon fils entêté, qui me déçoit beaucoup ». Pourtant, nous savons que nous avons été baptisés dans le Christ et que nous partageons son identité en tant que fils bien-aimé. Être des fils bien-aimés est la base de notre identité. La simple réalité est que notre Père du ciel trouve en vous sa joie. Défi de l’Aumônier suprême, Mgr William E. Lori : Ce mois-ci, je vous mets au défi d’entendre notre Père du Ciel vous dire ces paroles, à vous personnellement — « tu es mon fils bien-aimé » — et de réfléchir à votre identité en lui. Je vous recommande de le faire, si possible, dans l’adoration. Deuxièmement, je vous mets au défi de passer du temps avec quelqu’un qui vous aime de manière inconditionnelle. Demandez-lui pourquoi. Sa réponse devrait vous donner un petit aperçu de l’amour inconditionnel de Dieu pour vous.♦
L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S
Saint Jean Bosco (1815-1888) UN GROUPE d’enfants pauvres jouaient dans un champ, en criant et en proférant des jurons. Un berger de 9 ans se jeta dans la mêlée, en jouant des poings jusqu’à ce qu’ils s’arrêtent. Un noble personnage vêtu de blanc fit soudain son apparition et déclara : « Ce n’est pas avec des coups que tu t’en feras des amis, mais avec douceur et charité ». Le berger, Giovanni Melchiorre Bosco, était né dans une famille de fermiers pauvres près de Turin, en Italie. Il perdit son père à l’âge de 2 ans et fut élevé par sa mère. L’expérience ci-dessus était un rêve, mais il marqua le cours de la vocation de toute une vie. Il ne tarda pas à exécuter des acrobaties et des jongleries pour les garçons du village, suivies de discussions de catéchèse, de prières et de visites à l’église locale pour entendre la messe. Entré au séminaire à 16 ans, il fut ordonné en 1841. Connu sous le nom de Don Bosco, le jeune prêtre fut encouragé par saint Joseph Cafasso à évangéliser à Turin, où les paysans émigraient en masse à la recherche d’un emploi. Don Bosco commença à rassembler les garçons des bidonvilles pour leur offrir une instruction religieuse et une formation professionnelle. Avec une sollicitude
toute paternelle, il encourageait la vertu, non pas par la punition, mais par la pratique fréquente de la confession et de la communion. Il accueillait également les orphelins dans un hospice dirigé par sa mère, qui devint l’Oratoire de saint François de Sales. Des mécènes soutenaient les ateliers dans lesquels Don Bosco formait des apprentis à divers corps de métier et menait ses initiatives dans le domaine de l’édition. En 1859, il fonda la congrégation salésienne. Mû par sa profonde dévotion pour la Vierge Marie, en 1868, il construisit également la Basilique de Marie Auxiliatrice à Turin. Don Bosco mourut le 31 janvier 1888. Il fut canonisé en 1934, et c’est le saint patron des éditeurs catholiques, des apprentis et des magiciens.♦
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L’Ordre salue la nouvelle loi pour aider les victimes de génocide
Le Président Trump signe la loi de 2018 sur les secours et la responsabilité pour le génocide en Irak et en Syrie le 11 décembre, en présence de dirigeants civils et religieux, parmi lesquels le Chevalier Suprême Anderson. Eshoo (Dem-CA), les deux parrains principaux de la loi. Après l’adoption unanime du projet de loi par la Chambre des représentants le 27 novembre 2018, Chris Smith a déclaré aux membres de la Chambre que le témoignage du Chevalier Suprême Anderson « était la base de la législation » et a rendu hommage aux Chevaliers de Colomb, qu’il a décrits comme d’« inlassables partisans de la loi. » La nouvelle loi autorise l’assistance financière et technique aux besoins de secours humanitaire, de stabilisation et de
reconstruction pour les membres des minorités religieuses anciennes et actuelles en Irak et en Syrie. Cette assistance peut venir par l’intermédiaire du gouvernement fédéral ou par le biais d’autres entités, y compris des groupes religieux. En outre, la loi autorise le département d’État des États-Unis, en collaboration avec d’autres agences fédérales, à mener des enquêtes criminelles, à appréhender des personnes suspectées d’être membres de Daech et à identifier les signes annonciateurs de génocide et les menaces de persécution.♦
Le Pape François prie devant l’icône devant l’icône du Programme de prière mariale des CdeC LE PAPE FRANÇOIS a prié devant une icône encadrée de Notre-Dame du Perpétuel Secours pour les Chrétiens persécutés, au cours d’une audience au Vatican le 16 novembre. L’image a été commandée par les Chevaliers de Colomb et est au centre du programme actuel de prière mariale de l’Ordre. Le Cardinal Edwin F. O’Brien (à gauche sur la photo), Grand Maître des Chevaliers du Saint Sépulcre et membre de longue date des Chevaliers 6 ♦ COLUMBIA ♦
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de Colomb, a présenté l’image au Saint-Père. Dans ses brèves remarques, le Pape François a déclaré : « Puisse l’icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours pour les Chrétiens persécutés [...] vous accompagner dans votre mission. Invoquons ensemble la sollicitude de la Vierge Marie pour l’Église en Terre sainte et, de manière plus générale, au Moyen-Orient, ainsi que son intercession spéciale pour ceux dont la vie et la liberté sont en danger. »♦
TOP: Photo by Mark Wilson/Getty Images — BOTTOM: L’Osservatore Romano
Le Chevalier Suprême Carl A. Anderson a participé à une cérémonie à la Maison Blanche le 11 décembre, au cours de laquelle la loi de 2018 sur les secours et la responsabilité pour le génocide en Irak et en Syrie (Iraq and Syria Genocide Relief and Accountability Act) a été promulguée par le Président Donald Trump. « Avec la législation signée aujourd’hui, l’Amérique parle à la fois avec une clarté morale audacieuse et une véritable unanimité politique », a déclaré M. Anderson au sujet du projet de loi, connu sous le nom H.R. 390, qui fournira un secours humanitaire aux victimes du génocide en Irak et en Syrie et tiendra pour responsable ses auteurs au sein de l’État islamique. Le Chevalier Suprême a ajouté que la nouvelle loi « nous rappelle les précédents efforts de l’Amérique pour venir en aide aux victimes de génocide, telles que les communautés chrétiennes visées par les ottomans il y a un siècle, et les survivants juifs de la Shoah. » L’Ordre des Chevaliers de Colomb défend la cause des chrétiens et des autres minorités religieuses ciblées par le génocide dans la région depuis 2014. Le témoignage du Chevalier Suprême Anderson devant les membres du Congrès en 2016 est devenu la base du projet H.R. 390, qui a été présenté en janvier 2017 par Chris Smith (Rép-NJ) et Anna
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Les dirigeants des CdeC saluent la désignation du Columbus Monument Le Columbus Monument situé sur la place Columbus Circle à New York restera encore longtemps. Le Gouverneur de New York Andrew Cuomo a annoncé, le 6 décembre, que le Service des parcs nationaux (National Park Service) a reconnu la statue comme un monument national protégé par le gouvernement fédéral. « Nous saluons les efforts fructueux du Gouverneur Cuomo pour que la statue de la place Columbus Circle soit inscrite au Registre national des lieux historiques, » a déclaré le Chevalier Suprême Carl Anderson. « La statue est un monument incontournable de New York, connu dans le monde entier, cher aux américains et recherché par les personnes qui visitent la ville. La statue, tout comme l’homme auquel elle rend hommage, méritent une place permanente au sein de cette ville qui célèbre les immigrants. » Le monument de 76 pieds (23 mètres) a été construit en 1892 par la communauté italo-américaine de la ville, qui considérait Christophe Colomb comme
un personnage unificateur aidant les italiens à surmonter la discrimination et à s’intégrer à la société américaine. Dans son annonce, le Gouverneur Cuomo a déclaré : « Le Columbus Monument est important pour la communauté italo-américaine de New York et est un hommage à la façon dont notre État accueille les immigrants venus du monde entier. Je suis fier que nous ayons obtenu sa désignation. » Une commission de la ville avait récemment envisagé de retirer la statue après que certaines personnes ont déclaré qu’elle était un symbole de l’esclavage et du génocide des populations autochtones. Des revendications similaires ont incité plusieurs villes des ÉtatsUnis à remplacer la Journée de Christophe Colomb par celle des peuples autochtones. Le Directeur Suprême Carmine V. Musumeci de New York a indiqué que Christophe Colomb était un visionnaire du 15ème siècle, qui doit être reconnu, et qu’il faut honorer pour ce qu’il a accompli.
Une statue de Christophe Colomb de 14 pieds (4 mètres) créée par le sculpteur italien Gaetano Russo est placée au sommet de la colonne rostrale de granit du Columbus Monument à New York. « La statue est là pour rappeler la vérité au sujet de Christophe Colomb : il était un explorateur courageux et non un envahisseur ou un conquérant ; il était commerçant et pas esclavagiste ; il était un catholique italien fier d’évangéliser. »♦
TOP: Photo by Andrew H. Walker/Getty Images — BOTTOM: Photo by Aaron Joseph
Le pèlerinage national du cœur de saint Jean-Marie Vianney a commencé UN IMPORTANT pèlerinage de relique pour le cœur toujours intègre de saint Jean-Marie Vianney, saint patron des curés de paroisses, a commencé et est parrainé par les CdeC. Le Chevalier Suprême Carl A. Anderson a annoncé le 8 septembre que ce pèlerinage est une réponse spirituelle à la crise à laquelle est confrontée l’Église catholique. Surnommé « le Cœur d’un prêtre », le pèlerinage comprend des arrêts dans plusieurs cathédrales, églises, séminaires et chapelles situés dans de nombreuses villes des États-Unis, et se poursuivra jusqu’en juin 2019. Le pèlerinage a commencé le 10 novembre, et est parti d’un sanctuaire de Baltimore qui servait autrefois de chapelle dans un séminaire au sein duquel
le Vénérable Michael McGivney, fondateur des Chevaliers de Colomb, a étudié. La semaine suivante, la relique a été transportée jusqu’à New Haven, dans le Connecticut, où le Père Patrice Chocholski, Recteur du Sanctuaire d’Ars, en France, et successeur de saint Jean-Marie Vianney, a partagé ses réflexions à l’église Sainte Mary et au Musée des Chevaliers de Colomb. Le pèlerinage est également passé par la Nouvelle-Orléans, Atlanta, Washington, D.C. et d’autres villes, attirant des milliers de familles catholiques et des CdeC, ainsi qu’un grand nombre d’évêques, de prêtres, de religieux et de séminaristes. Pour plus d’informations sur le pèlerinage, y compris le calendrier, rendezvous sur kofc.org/vianney.♦
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Les vies que vous avez sauvées À l’occasion du dixième anniversaire de l’Initiative Échographie des Chevaliers de Colomb, nous célébrons la distribution de plus de 1 000 machines qui sauvent des vies
Photo by David González
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out a commencé par une vision et un défi. Au cours du Congrès Suprême de 2009, le Chevalier Suprême Carl A. Anderson a demandé aux Chevaliers d’intensifier leurs efforts et de mettre des échographes en place dans chaque État. L’Initiative Échographie des Chevaliers de Colomb avait été lancée au début de la même année, pour le 36e anniversaire de la décision de la Cour Suprême dans l’affaire Roe c. Wade. Pourquoi des échographes ? Lorsqu’une femme qui envisage d’avorter peut voir son enfant en devenir et entendre son cœur, son point de vue change subitement. Les échographes permettent aux centres de grossesse de mieux servir les femmes et de leur donner le pouvoir de choisir la vie. Les conseils d’État et locaux ont rapidement répondu à l’appel. Les Chevaliers ont mis leur foi en action et ont commencé à recueillir des fonds pour acheter des appareils et les donner aux centres éligibles partout dans le pays, et le Fonds Culture de la Vie de l’Ordre a lui aussi versé des contributions correspondant auxdits achats.
En 2015, l’Initiative Échographie avait permis de fournir plus de 500 appareils aux centres, d’un montant d’environ 30 000 USD chacun, et l’objectif qui avait été initialement fixé était dépassé depuis bien longtemps. Puis, en 2017, le Chevalier suprême a lancé un nouveau défi : Installer 1 000 machines avant le dixième anniversaire de cette initiative. Les Chevaliers ont une fois de plus répondu à l’appel, et la 1 000e machine a été placée à la fin de l’année 2018. Mais ces chiffres, aussi impressionnants qu’ils soient, ne sont qu’une facette de l’histoire. La plupart de ces appareils ont déjà fait une différence dans la vie de centaines, voire de milliers, de femmes et de leurs bébés. Les pages qui suivent contiennent les témoignages de seulement quatre des femmes qui ont choisi la vie en réponse directe au soutien qu’elles ont reçu de centres de grossesse pro-vie grâce aux échographes donnés par les Chevaliers de Colomb. Ces femmes viennent de partout, leurs histoires varient, mais toutes ont une chose en commun : quand elles ont vu leur bébé, elles n’ont pas pu dire non. Voici les vies que vous avez contribué à sauver. JANVIER 2019
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« Sans le centre Her Choice, notre histoire aurait pu se terminer d’une tout autre façon. Nous sommes reconnaissants envers nos amis ici, et envers les Chevaliers de Colomb. Voir et entendre votre enfant à naître a un énorme impact sur vous. »
Un échographe a été installé au centre Her Choice (Son choix) pour les femmes de Birmingham grâce à un don effectué en octobre 2010 par le conseil d’État de l’Alabama.
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part de notre situation. Notre première idée était de recourir à l’avortement. Nous redoutions l’opprobre, mais vous avons été reçus avec bienveillance et Jan nous a informés sur les réalités de l’avortement. Puis l’échographie a été effectuée. Le bébé était trop petit pour que nous puissions le voir, mais nous avons entendu un battement de cœur ténu. Cela nous a fait un choc. Nos sentiments ont changé. Jan a prié pour nous et nous a laissé le temps de réfléchir. Nous avons demandé à Dieu de guider nos cœurs et nos esprits vers lui, puis nous avons pris un nouveau rendez-vous, cette fois pour confirmer notre décision de choisir la vie. Jan s’est réjouie avec nous, et nous avons parlé de nos projets de mariage et de notre décision d’élever ce précieux enfant. Elle nous a également aidés à trouver le courage d’informer nos familles, qui nous ont apporté leur
soutien et promis d’être là pour nous pendant que nous finissions nos études. Zaden est né le 19 novembre, et il est une immense source de joie pour notre famille. Tout le monde l’adore et veut le prendre dans les bras. Être mère est une véritable bénédiction. Sans le centre Her Choice, notre histoire aurait pu se terminer d’une tout autre façon. Nous sommes reconnaissants envers nos amis ici, et envers les Chevaliers de Colomb qui leur ont remis l’échographe. Voir et entendre votre enfant à naître a un énorme impact sur vous. Cela bouleverse votre point de vue. Aujourd’hui, nous envisageons avec le sourire l’avenir qui nous attend.
Zelia Birmingham, Alabama
Photo by Art Meripol
JALEEN ET MOI nous sommes rencontrés au lycée. Après avoir chacun obtenu notre Associate Degree, nous avons tous deux rejoint l’Université de l’Alabama, à Birmingham. Au mois de mars dernier, un test de grossesse positif a bouleversé notre vie et nos projets. Nous étions déchirés par des pensées conflictuelles. Comment allionsnous terminer nos études ? Où trouverions-nous l’argent nécessaire pour prendre soin d’un enfant ? Nous étions effrayés, et ne savions pas vers qui nous tourner. J’étais aussi en plein déni. J’ai donc fait une recherche sur Google pour trouver le centre d’échographie le plus proche pour en avoir le cœur net. Le premier résultat de la recherche était le centre Her Choice. Le jour du rendez-vous, nous étions totalement anéantis. Nous avons rencontré Jan, une infirmière, et nous lui avons fait
Photo by Matt Cashore
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IL Y A DEUX ANS DE CELA, j’ai découvert que j’étais enceinte et que j’allais devoir faire un choix qui affecterait le reste de ma vie. Je ne voulais informer personne de mon état avant d’avoir pris une décision. Une amie m’avait parlé du Women’s Care Center, et je savais que j’y trouverais de l’aide. Quand vint le moment d’effectuer l’échographie, je ne savais pas à quoi m’attendre. Je savais qu’une échographie utilisait un appareil produisant des images comme celles sur Internet, mais c’est une expérience que vous devez vivre en personne. La seule description que je peux en donner, c’est de dire que cela m’a changée en un instant. Dès que j’ai vu mon enfant devant moi, sur le grand moniteur, j’ai compris que j’allais être maman. Peu importait ce que j’avais pensé précédemment… tout ce qui comptait, c’était d’aimer cet enfant et de veiller sur sa sécurité.
J’ai vu ses petits pieds et ses petits bras. J’ai entendu son cœur battre alors que je l’observais sur l’écran devant moi. J’ai toujours les clichés de l’échographie qui m’ont été remis ce jour-là… le jour qui a changé ma vie à jamais. Je poursuis mes études universitaires, et je m’efforce de créer une belle vie pour ma fille. Le Women’s Care Center est un endroit merveilleux, et j’y ai une conseillère fabuleuse. Elle m’apporte le meilleur soutien émotionnel dont on puisse rêver. J’ai énormément appris, et je peux transmettre ces connaissances aux femmes ayant besoin d’information. Voici ce que j’ai à dire aux femmes se retrouvant dans une situation comme la mienne : N’hésitez pas à demander de l’aide. Vous n’êtes jamais seules.
Lauren South Bend, Indiana
« Cela m’a changée en un instant. Peu importait ce que j’avais pensé précédemment… tout ce qui comptait, c’était d’aimer cet enfant et de veiller sur sa sécurité.» Un échographe a été installé au Women’s Care Center (Centre de soins pour femmes) de South Bend grâce à un don du Conseil 1477 Notre Dame effectué en mai 2012. JANVIER 2019
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Quand vint le moment de ma première échographie, l’émotion m’a submergée et j’ai pleuré, car j’étais terrifiée. Puis l’échographiste m’a fait voir le cœur du bébé qui battait, et j’ai pleuré de joie. Ce battement de cœur a complètement changé ma vision des choses. À cet instant, j’ai su que j’avais besoin de ce petit être humain dans ma vie. Cette première échographie a été une expérience incroyable, quelque chose que je n’aurais jamais imaginé. Pendant ma grossesse, j’ai souffert de dépression. Je suis tombée malade et j’ai perdu près de 18 kilogrammes. Je ne comprenais plus la vie. Après l’accouchement, mon bébé est aussi tombé malade et a dû être à nouveau hospitalisé. J’ai alors compris que sa vie dépendait de moi, et ma fille est devenue ma meilleure amie. Je referais tout à nouveau pour elle.
Talya Wichita, Kansas
« Puis l’échographiste m’a fait voir le cœur du bébé qui battait, et j’ai pleuré de joie. À cet instant, j’ai su que j’avais besoin de ce petit être humain dans ma vie.» Un échographe a été installé au centre A Better Choice (Un meilleur choix) de Wichita grâce à un don du conseil d’État du Kansas en mai 2012.
Photo by Jenny Myers
J’AI GRANDI dans une famille conservatrice : pas de relations sexuelles avant le mariage, pas d’enfant avant le mariage, et je partageais ces opinions. Mais, à l’âge de 17 ans, j’ai vécu une relation empreinte de violence. Le soir où il m’a frappée, je suis partie et je me suis rendue chez un ami, un homme ayant quelques années de plus que moi. J’ai bu pour oublier la douleur, au point de perdre connaissance. Passons sur les six semaines qui suivirent. Je n’ai pas eu mes règles, et j’ai compris que j’avais été violée. Quand le test de grossesse s’est avéré positif, ma seule préoccupation était de savoir combien coûtait la pilule abortive. Je n’avais que 17 ans, et j’étais terrifiée à l’idée de ce que mes parents allaient penser de moi. Ma famille me renierait, et la police ne me croirait pas. Mais la conseillère du centre A Better Choice m’a convaincue que la vie est magnifique, et que mon bébé fait partie de moi. Elle m’a aidée à croire que tout allait bien, et que je n’étais pas seule.
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« Un grand sourire s’est affiché sur l’écran et j’ai su qu’elle était ma Destiny (Destinée). Ce jour-là, le Seigneur m’a parlé par le biais du sourire de mon enfant à naître, et je lui en serai à jamais reconnaissante.»
Photo by David Gonzalez
Un échographe a été installé au centre Heartbeat de Miami grâce à un don du Conseil 14215 Juan Pablo II de Miami effectué en août 2015.
J’AVAIS 28 ANS et étais déjà maman de deux petites filles lorsque j’ai fait une fausse couche le jour de la fête des Mères de l’année 2016. Je suis rapidement retombée enceinte, mais je redoutais une nouvelle fausse couche et j’ai attendu la dixième semaine avant d’aller consulter mon gynécologue. Lors de l’examen du premier trimestre, le technicien n’arrêtait pas d’examiner et de mesurer la même zone. Comme je travaille dans le secteur médical, j’ai immédiatement compris que quelque chose n’allait pas. J’ai pris rendez-vous pour une amniocentèse pour détecter tout problème génétique. Les résultats ont été négatifs, et j’étais folle de joie d’apprendre que ma future fille était en bonne santé. Deux semaines plus tard, j’ai reçu un appel m’invitant à venir réaliser une échographie d’urgence, sans explication. Le
technicien a passé la sonde et s’est rapidement absenté pour appeler le généticien. L’écran de l’ordinateur indiquait : « Positif pour le syndrome de Noonan. La mère ne le sait pas. » Mon univers s’est écroulé. Puis, alors que j’allais quitter la clinique, la réceptionniste m’a remis une carte de rendezvous pour un avortement. Tandis que je réfléchissais à la décision à prendre, ma sœur Joann a organisé une échographie 3D pour moi au centre Heartbeat de Miami. Je me souviens avoir adressé la prière suivante à Dieu pendant le trajet : « Si vous voulez que je mette cet enfant au monde, laissez-moi simplement voir son sourire sur l’écran. » Après avoir été reçue par des employés formidables, j’ai été conduite dans la salle d’échographie. À l’instant où le technicien a activé la fonction 3D et fait
un zoom avant, un grand sourire s’est affiché sur l’écran et j’ai su qu’elle était ma Destiny (Destinée). Ma mère et ma sœur étaient à mes côtés, et nous avons toutes pleuré de joie. Ce jourlà, le Seigneur m’a parlé par le biais du sourire de mon enfant à naître, et je lui en serai à jamais reconnaissante. Lorsque Destiny est née, elle a fait un collapsus pulmonaire et a été transférée en soins intensifs néonataux. Je n’ai même pas entendu ses premiers cris. Mais, par la grâce de Dieu, elle est rentrée à la maison au bout de 27 jours, et c’est maintenant une fillette de deux ans en pleine santé. Elle est une véritable bénédiction pour notre famille.
Melissa Miami
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UNE SECONDE CHANCE DE CHOISIR LA VIE Entretien avec le Dr George Delgado, un pionnier dans la science de « l’inversion » des avortements médicamenteux
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Membre du Conseil 4953 Regina Coeli d’Escondido en Californie, le Dr Delgado est titulaire de certificats de spécialiste en médecine familiale et en soins et médecine palliatifs. En outre, il est titulaire d’un certificat en éthique des soins de santé du National Catholic Bioethics Center, et il a été formé à la technologie de procréation naturelle (technologie NaPro). Il a également créé le Steno Institute, qui doit son nom à un scientifique du 17e siècle, le Bienheureux Nicolas Sténon, aux fins de parfaire les protocoles d’inversion des avortements médicamenteux et d’effectuer d’autres recherches pro-vie. Il a récemment accordé un entretien à Columbia au sujet de son travail et de l’influence de sa foi. COLUMBIA: Qu’est-ce qu’un « avortement médicamenteux » et comment fonctionne « l’inversion » de ces derniers ? DR. GEORGE DELGADO: Pour un avortement médicamenteux, le protocole actuel consiste en la prise de deux médicaments
pouvant être administrés jusqu’à la 10e semaine de grossesse. Dans un premier temps, la mifépristone qui sert à bloquer les récepteurs de progestérone. Sans progestérone, le placenta se sépare de l’utérus, le bébé n’est plus nourri et meurt. Après 24 à 48 heures, un second médicament, appelé misoprostol, est administré, ce qui entraîne la contraction de l’utérus et l’expulsion de la dépouille de l’enfant à naître. Si une femme change d’avis et n’a pas pris le deuxième médicament, il est possible d’annuler l’effet de la mifépristone. Dans une telle situation, nous lui donnons de la progestérone en plus : une dose importante pendant les trois premiers jours et une dose plus faible pendant le reste du premier trimestre. COLUMBIA: Comment est apparu le protocole d’inversion des avortements médicamenteux ? DR. GEORGE DELGADO: La première inversion enregistrée a été réalisée par le Dr
Photos by John Trice
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a vie est fragile. Y mettre fin peut être aussi simple que prendre un cachet. La mifépristone, ou RU-486, est disponible aux États-Unis depuis l’an 2000 et est désormais utilisée dans 30 à 45 pour cent de l’ensemble des avortements au niveau national (plus de 300 000 par an). Cependant, il n’est pas rare qu’une femme prenne une pilule abortive et le regrette immédiatement. Le Dr George Delgado, directeur médical du Culture of Life Family Services (COLFS) du Comté de San Diego, a reçu un appel urgent concernant une femme dans cette situation en 2009. Il a rapidement élaboré un protocole pour inverser les effets de la pilule et le bébé a été sauvé. Lorsque la nouvelle s’est répandue, le Dr Delgado a lancé un site Internet (abortionpillreversal.com) et un service d’assistance téléphonique qui sont devenus un réseau international d’infirmières, de médecins et de sages-femmes qui ont aujourd’hui sauvé des centaines de bébés, dont plus de 10 dans les centres du COLFS.
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Le Dr George Delgado, membre du Conseil 4953 Regina Coeli d’Escondido, en Californie, accueille Karla, une patiente, et sa fille de 2 ans (voir l’encadré) au centre Culture of Life Family Services (COLFS) d’Escondido. L’échographe visible sur la gauche a été le 10e appareil donné dans le cadre de l’Initiative Échographie des Chevaliers de Colomb, et a été fourni au centre en 2009 grâce à une collecte de fonds organisée par les Chevaliers de Californie. Matthew Harrison en 2006, et j’ai connu une situation similaire en 2009. Nous sommes tous deux arrivés à la même solution sans nous concerter. Dans le cadre de ma pratique médicale, j’avais souvent utilisé de la progestérone pour préserver les grossesses présentant des risques de fausses couches, et j’ai également étudié la mifépristone. C’est pourquoi, lorsque j’ai reçu ce premier appel en 2009, j’ai pensé : « Si nous lui donnons plus de progestérone, peut-être que nous pourrons annuler l’effet de la mifépristone et empêcher l’avortement médicamenteux. » J’ai créé un protocole et le bébé a été sauvé. COLUMBIA: À quel point les inversions d’avortements médicamenteux sont-elles utilisées et quel est leur taux de réussite ? DR. GEORGE DELGADO: Après que les gens ont entendu parler du premier cas, nous avons reçu de plus en plus d’appels. Nous avons donc créé une organisation avec un site Internet et un service d’assistance téléphonique disponible 24 heures sur 24 gérés par un personnel infirmier. Aujourd’hui, notre réseau comprend 500 médecins. Nous comptons plus de 550 naissances de bébés en pleine santé, et 150 à 200 femmes sont aujourd’hui enceintes grâce à des inversions réussies. Nous avons récemment publié une étude importante dans une revue médicale évaluée par des pairs, qui a suivi plus de 250 femmes ayant bénéficié d’inversions réussies grâce à nos protocoles. L’efficacité, ou le taux de survie des enfants à naître, est de 64 à 68 pour cent, ce qui est bien plus que les 25 pour cent constatés si une femme prend la mifépristone et que rien n’est fait par la suite. COLUMBIA: Quel a été votre plus grand défi pour faire prendre conscience de cela aux gens ?
DR. GEORGE DELGADO: Les centres d’avortement déploient des efforts concertés pour ne pas pleinement informer les femmes de cette situation. Nous avons entendu de nombreuses histoires selon lesquelles il est dit aux femmes appelant les centres d’avortement après avoir changé d’avis qu’il est impossible d’annuler le processus ou, si cela venait à se faire, que l’enfant présenterait des anomalies congénitales. Ces deux affirmations sont fausses. L’inversion de l’avortement est efficace et très sûre : le taux d’anomalies congénitales constatées n’est pas plus important que pour la population en général. Par conséquent, plusieurs États ont adopté des lois exigeant que les cliniques obtiennent un consentement éclairé et complet et indiquent aux femmes qu’il est possible « d’inverser » l’avortement.
COLUMBIA: Comment votre foi a-telle impacté votre travail en tant que médecin ? DR. GEORGE DELGADO: Jésus nous a demandé de répandre la Bonne Nouvelle et de prendre soin des plus petits de nos frères et sœurs. Et qui sont-ils ? Ils sont les enfants à naître et les femmes forcées à avorter ou qui ne savent pas qu’elles ont d’autres choix. En tant que catholique et que Chevalier du Quatrième Degré, cela me tient beaucoup à cœur. J’ai le sentiment d’avoir été appelé à ce ministère très particulier pour aider ces femmes qui veulent désespérément changer de voie et veulent avoir une seconde chance de choisir la vie. C’est ma façon de voir Jésus dans leurs yeux et d’être un instrument de l’amour et de la compassion du Christ pour ces femmes.♦
« Je savais que Dieu serait là pour m’aider. » Karla, une habitante de San Diego, est mariée et a quatre enfants. Pendant sa quatrième grossesse, elle a été traitée par le Dr George Delgado après avoir pris une pilule abortive. Voici son histoire :
« C’était il y a deux ans et demi. Je me suis rendue dans une clinique de planification familiale pour un examen médical. Lorsque le médecin a découvert que j’avais trois enfants, il a voulu me faire une piqûre contraceptive. Puis il m’a donné un test de grossesse. À l’époque, j’essayais désespérément de garder mon travail dans un restaurant et lorsque j’ai appris que j’étais enceinte, j’ai pleuré encore et encore. L’infirmière m’a dit qu’elle voyait bien que je ne voulais pas être enceinte, mais je lui ai répondu que je ne voulais pas avorter. « Tout à coup, l’infirmière m’a donné un cachet. Elle m’a dit que c’était pour la douleur. Quand le médecin est entré, il m’a dit de revenir pour ‘’terminer la procédure’’. Il m’a indiqué que je devais poursuivre le processus d’avortement, car dans le cas contraire, mon enfant risquerait de présenter des anomalies congénitales ou je risquerais de mourir à cause des ‘’restes’’ à l’intérieur de moi. Lorsqu’il s’est absenté pour aller chercher les formulaires que je devais signer, j’ai quitté la clinique. « Un groupe priait dehors. Une dame m’a donné le numéro de téléphone du Culture of Life Family Services (COLFS) d’Escondido. Je me sentais très seule, mais quelque part, je savais que Dieu serait là pour m’aider. « On m’a prescrit de la progestérone et la semaine suivante, je me rendais au COLFS pour une échographie. Je priais simplement pour que mon bébé soit vivant. Même s’il présentait des anomalies congénitales, je voulais l’avoir. C’est alors que j’ai vu mon bébé, Keyla ! L’échographiste a mesuré et compté ses battements de cœur. Jusqu’à cet instant, je n’avais pas vraiment réalisé que j’étais enceinte. Mais à ce moment précis, je me sentais enfin proche de mon bébé. « J’avais toujours des problèmes au travail, mais quelque part, plus rien de tout cela n’avait d’importance. Le COLFS m’a aidée en me permettant de recevoir des injections de progestérone, en me donnant des vitamines et en me proposant même une assurance de soins médicaux d’urgence. Mon conseiller client étant toujours disponible pour me donner des conseils et prier avec moi. Keyla est née en bonne santé et est un précieux membre de notre famille. La vie est réelle, et je remercie Dieu qui me donne de la force. »♦ JANVIER 2019
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MARCHE DE LA FOI Un Chevalier du Nouveau-Mexique marche d’une côte à l’autre du pays pour soutenir la cause de la vie
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es lecteurs de Columbia se souviennent peut-être de John Moore, un Chevalier qui, vers la fin de l’année 2011, a porté une croix de bois sur plus de 965 kilomètres, de son État natal du NouveauMexique jusqu’au Kansas, pour rendre hommage au Père Emil Kapaun, un aumônier et héros renommé de la guerre de Corée. John Moore a pour la première fois entendu parler de la proposition de canonisation du Père Kapaun dans un bref article de Columbia, et il s’est senti inspiré par son exemple. Au mois d’avril dernier, à l’âge de 67 ans, cet ancien grand chevalier du Conseil 1783 Fray Marcos de Gallup a entrepris un pèlerinage ambitieux. M. Moore traverse actuellement tout le pays à pied (environ 4 500 kilomètres), de San Francisco à Washington (District de Columbia) pendant que sa fille Laura (l’un de ses six enfants) l’accompagne en voiture pour lui fournir de l’assistance. Il prévoit de terminer son périple lors de la Marche pour la vie annuelle, qui aura lieu le 18 janvier. À la fin du mois de novembre, il a parlé de son périple à Alton Pelowski, le rédacteur en chef de Columbia. POURQUOI JE MARCHE J’ai participé à la Marche pour la vie pour la première fois il y a six ans, et j’ai pensé : « Bon, qu’est-ce que je peux faire ? » Il est important de s’engager en faveur de l’enfant en devenir et pour toute la vie humaine. Et à la fin de ma vie, je ne veux pas me dire : « J’aurais dû agir, mais je ne l’ai pas fait ». J’ai donc pensé que c’est quelque chose que je pouvais faire. J’ai grand plaisir à faire plus d’une douzaine de pèlerinages à pied par an. Au Nouveau-Mexique, je fais le pèlerinage annuel au sanctuaire de Chimayó le Vendredi Saint, et également à Mount Cristo Rey et au sanctuaire de Notre Dame de Guadalupe à Las Cruces. La plupart font entre 15 et 45 km, et prennent environ une journée. Je fais des pèlerinages à pied pour me prosterner devant Dieu, 16 ♦ C O L U M B I A ♦
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être un témoin du Christ et prier pour les autres. Je ne sillonne pas le pays à pied pour moi-même ou en quête de reconnaissance. C’est une marche de foi. Pour celle-ci, je me suis entraîné pendant plus de cinq ans. Mes enfants sont désormais à l’âge où ils peuvent gérer l’entreprise familiale et prendre la relève pendant mon absence. Ça a été leur sacrifice. Tout comme ma femme, ils savent que c’est important pour moi, et ils me soutiennent. Et je n’y arriverais pas sans ma fille Laura, qui a participé à la Marche pour la vie et a dit qu’elle voulait faire ce pèlerinage avec moi avant de commencer à travailler à plein temps. SUR LA ROUTE Nous avons commencé le dimanche de la Miséricorde Divine, le 8 avril, au Civic Center Plaza Park à San Francisco, où se déroule chaque année la Marche pour la Vie Côte Ouest. De là, on est allés à Sacramento, au nord à travers le Nevada et on a traversé l’Utah par le haut, parce qu’il n’est pas possible de passer directement par les Rockies. Depuis, on a traversé le Wyoming, le Nebraska, l’Iowa et l’Illinois Quand je m’y donne à fond et que les conditions sont bonnes, je marche facilement près de 25 km par jour. Dans la Sierra Nevada, ça m’a pris parfois cinq heures pour faire 15 km à cause des montées ; ça grimpe à près de 2 800 m, ça descend à 1 500 m, et puis ça remonte. La météo est également un facteur, et sur certaines routes, où il n’y a pas de voie de dégagement, il faut sans cesse sortir et se mettre dans le fossé à cause de la circulation. On a dormi à l’hôtel jusqu’à une semaine d’affilée, surtout dans l’Ouest où les villes sont éloignées les unes des autres. Chaque jour, on va en voiture à l’endroit où je me suis arrêté la veille. Après m’avoir déposé, ma fille me retrouve à certains arrêts en cours de
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John Moore, un ancien grand chevalier du Conseil 1783 Fray Marcos de Gallup, au Nouveau-Mexique, marche le long d’un champ de blé près de Dyer, dans l’Indiana, au cours de son pèlerinage à travers le pays pour rejoindre la Marche pour la vie qui aura lieu à Washington, D.C. • Ci-dessous : John Moore avec sa fille, Laura, et les deux croix de bois qu’il transporte au cours de son pèlerinage. route, et s’il commence à y avoir des éclairs ou si j’ai des problèmes, je saute dans la voiture. Elle est toujours là si j’ai besoin d’aide. Nous envoyons nos coordonnées satellites à une quinzaine ou une vingtaine de personnes par jour.
Photos by Spirit Juice Studios
PORTAGE DE DEUX CROIX Pour ce pèlerinage, je porte deux croix différentes. L’une, qui comporte une gravure de la Miséricorde Divine, je prévois de la laisser à la Marche pour la vie. L’autre, qui porte une image de Notre Dame de Guadalupe, j’ai l’intention de la laisser aux Chevaliers de Colomb. C’est aussi la première fois que j’ai intégré un chapelet dans une croix. En 2019, 61 millions d’avortements auront été pratiqués aux États-Unis depuis la décision de la Cour Suprême dans l’affaire Roe c. Wade. Le chapelet compte 61 parties (y compris les perles, le crucifix et l’élément central) — soit une pour chaque million. Quelques semaines après avoir commencé, j’ai réalisé que je fais en moyenne 2 200 pas par mile (1 mile est équivalent à 1,6 km), et que cela revient à 6,1 millions de pas à travers le pays. Ainsi, chaque pas que je fais représente 10 vies perdues en raison de l’avortement. LES RENCONTRES EN COURS DE ROUTE Le mieux dans ce pèlerinage, ça a été les rencontres que j’ai faites en cours de route. Je pensais que je recevrais plein d’opposition et de critiques. À San Francisco, quelqu’un est venu près de moi et m’a tenu des propos incohérents, et il y a quinze jours, quelqu’un m’a crié après. À part ça, des milliers de personnes ont été très positives. Sur la route, nous allons à la messe le samedi soir, parce que le dimanche, je dois marcher. À chaque église, le prêtre me donne sa bénédiction et bénit la croix que je porte. Les prêtres que j’ai rencontrés ont été tout simplement incroyables.
D’autres s’arrêtent pour me parler et me confient leurs propres expériences. Ils sont tellement encourageants. À chaque fois que des gens se sont arrêtés et m’ont donné de l’argent, je les informe que cette somme viendra soutenir l’« Initiative Échographie des Chevaliers de Colomb ». Rien qu’aujourd’hui, quelqu’un que nous avons rencontré hier m’a vu sur la route et m’a donné cent dollars. Les Chevaliers au conseil dont je fais partie prient pour moi à leurs réunions. Lorsque ma famille m’a demandé comment cela se fait que mes amis sont des gens aussi bien, je lui ai dit qu’il faut les trouver. Faire partie des Chevaliers de Colomb, et me trouver aux côtés de ces hommes et de leurs femmes, a renforcé ma foi. FAIRE FACE À SES PEURS Si je suis au milieu de nulle de part sur un chemin, je récite le Rosaire. Mais lorsqu’on fait un pèlerinage comme celui-ci, c’est très dangereux. On ne peut pas écouter de musique. On doit faire toujours attention et rester concentré. On dit qu’un pèlerin prie avec ses pieds. J’ai une dévotion particulière pour l’abbé Kapaun parce que sa foi était plus grande que ses peurs. Je vais vous dire : Je suis un genre de grosse poule mouillée. Je déteste les hauteurs, et je suis obligé de traverser d’immenses ponts. Et plus on va vers l’Est, plus toute cette circulation vous angoisse. Mon plus grand but chaque jour, c’est de ne pas me faire heurter par une voiture. Jour après jour, c’est à refaire, et parfois je n’ai pas envie de marcher, mais il faut bien y aller et ne rien faire de stupide. Cela demande une grande foi. Ce n’est pas une question de réussite personnelle. C’est une question de tenir sa promesse, une promesse que j’ai faite aux Chevaliers, aux gens de la Marche pour la vie, aux enfants en devenir et à Dieu.♦ JANVIER 2019
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« ILS SONT MA FAMILLE » Une famille CdeC atypique témoigne à propos de la signification de l’amour inconditionnel
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atti Harrison cherchait simplement une raison d’espérer. Elle était jeune, effrayée et enceinte, et ne savait pas vers qui se tourner. Quelques mois plus tôt, la jeune fille de 15 ans s’était disputée avec ses parents et avait brusquement quitté le domicile familial à Oshawa, en Ontario. Cherchant un endroit où dormir pendant cette nuit de 1995, elle surprit une transaction entre un trafiquant de drogue et une prostituée. Elle fut alors jetée au bas d’un escalier et attachée à un lit dans une chambre sombre sans fenêtre, où elle fut battue et violée à maintes reprises par plusieurs hommes. Un choix lui fut alors soumis : elle pouvait devenir une prostituée ou trafiquer de la drogue dans la rue. Patti fut secourue après deux mois de captivité, mais apprit rapide18 ♦ C O L U M B I A ♦
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ment qu’elle était enceinte. Malgré sa situation plus que difficile, voici comment Patti Harrison trouva l’espoir qu’elle cherchait. Les médecins, le personnel infirmier et des membres de sa famille lui conseillèrent d’avorter, mais sa mère la soutint et la conduisit dans un centre d’accueil et de ressources pour femmes enceintes où elle reçut des conseils et passa une échographie. C’est alors que, dans un pays où l’avortement est légal durant la totalité des neuf mois de grossesse, qu’une jeune adolescente traumatisée a choisi la vie. En janvier 1996, Patti donna naissance à un garçon en pleine santé appelé Austin, et des ans plus tard, elle épousa William « BJ » Harrison, qui assuma son rôle de père aussi bien pour Austin que pour Brooklyn, la fille en bas âge de Patti. De même, Patti considéra le
Photo by Derek Cookson
par Agnieszka Ruck
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Patti et William « B.J. » Harrison avec leurs trois enfants, (de gauche à droite) Austin, Brooklyn et William, devant la gare historique d’Essex, qui se trouve près de chez eux en Ontario. B.J., Austin et William, sont tous trois membres du Conseil 17070 George Preca Maltese, à Windsor. fils de BJ, William, qu’il avait eu au cours d’une union précédente, comme le sien. En outre, BJ est devenu un membre actif des Chevaliers de Colomb, ce qui a renforcé leur vie de famille. BJ, Austin et William, sont désormais tous trois membres du Conseil 17070 George Preca Maltese, à Windsor. Aujourd’hui, la famille est la chose la plus importante qui soit pour les Harrison, même si la leur n’est pas conventionnelle, et l’Ordre reste pour eux un véritable rempart leur fournissant, en tout temps, un soutien moral. LA LUMIÈRE APRÈS LES TÉNÈBRES Peu de gens sont prêts à reconnaître que de telles choses se produisent au Canada, a indiqué Patti alors qu’elle parlait de son enlèvement et du fait qu’elle a été forcée à trafiquer de la drogue pendant deux mois. « Ils me forçaient à porter des morceaux de plastique dans ma bouche et à faire des tournées tard dans la nuit au centre-ville d’Oshawa », explique-t-elle. Lorsque des acheteurs s’approchaient, elle avait pour consigne de cracher le plastique par terre et d’attendre pendant qu’ils le récupéraient et payaient ses ravisseurs. Une nuit où
la police les serrait de près, elle fut obligée d’avaler toute la drogue, et apprit alors que c’était du crack. On avait lancé des recherches pour la retrouver, et environ deux mois après avoir quitté son domicile, Patti fut secourue. « Physiquement, j’étais vraiment dans un état pitoyable », dit-elle. « On m’a emmenée chez le médecin, j’étais déchirée, couverte d’hématomes et j’avais une sérieuse infection ». Le médecin qui traitait Patti lui apprit qu’elle n’aurait vraisemblablement jamais d’enfants à cause de ses blessures. Elle fut dévastée. « Tout ce que je voulais faire plus tard, c’est devenir mère », explique-t-elle. « Savoir que ça n’arriverait jamais à cause de la chose la plus terrible qui me soit jamais arrivée — c’était trop ». Patti avala des poignées entières de cachets pour essayer de se suicider. Sa mère intervint rapidement et l’emmena en toute hâte à l’hôpital. Là, les examens médicaux lui apprirent une nouvelle choquante : Patti était enceinte. « Mon grand-père, le décideur de notre foyer, a déclaré : « Si elle n’avorte pas, je la renie », se souvient-elle. JANVIER 2019
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Les médecins et les infirmières l’exhortèrent également à se faire L’expérience de la famille a renforcé les convictions pro-vie de avorter en lui disant que, toute sa vie, l’enfant ne ferait que lui rap- BJ ; il attribue celles-ci à l’influence de son père, qui a été adopté à peler ce qu’elle avait enduré aux mains de ses ravisseurs. Elle fut la naissance et n’a jamais connu ses parents biologiques. même rejetée par la communauté de son église baptiste une fois que « Ma grand-mère biologique a choisi la vie, et si elle ne l’avait les gens surent qu’elle était enceinte en dehors du mariage. pas fait, je n’existerais pas », déclare BJ, qui a rejoint les Chevaliers Mais sa mère l’emmena dans un centre de grossesse appelé « Rose en 2003. Il est actuellement député de district, directeur de la fiof Durham », et le personnel l’y accueillit. délité des membres et directeur de l’adhésion en ligne pour le « Pendant l’échographie, j’ai entendu ses battements de cœur et Conseil d’État en Ontario. je l’ai vu », se souvient Patti. « Je me suis mise à penser : “Je peux y « Les Chevaliers ont fait de moi un meilleur catholique et un meilarriver”. Je suis tombée amoureuse de lui ». leur père », commente-t-il, ajoutant qu’il a encouragé ses enfants à Austin naquit en pleine santé, défiant les prédictions des médecins. participer avec lui à des événements du conseil dès qu’ils ont été en Quelques années plus tard, Patti fut surprise d’apprendre qu’elle était âge de le faire. à nouveau enceinte. Quant à Patti, c’est seulement après son mariage avec BJ qu’elle a « J’avais un problème d’alcool et il m’était arrivé de perdre été introduite à l’Église catholique. Elle a été reçue dans la pleine comconnaissance alors que j’étais avec des amis » expliqua-t-elle. « Je me munion il y a six ans. suis dit : ‘‘J’avais perdu connaissance. « J’ai toujours eu une relation spéciale Comment suis-je tombée enceinte ? Je ne inexpliquée avec la Sainte Mère, ce qui, sais même pas qui est le père.’’ » je crois, m’a amenée à épouser un cathoPatti a donné naissance à sa fille, Broolique », confie Patti. « Dès ma première klyn, et en 2007 elle a épousé BJ qui dut messe, je me suis sentie chez moi ». ’AI ENTENDU SES faire face à d’innombrables questions Durant ses mois de captivité à l’âge concernant son choix d’épouser une de 15 ans, Patti avait cherché le réconBATTEMENTS DE CŒUR femme ayant vécu de tels traumatismes. fort dans la prière. « Je n’avais aucune « Des amis me demandaient : “Comidée de ce qu’était le Je vous salue Marie, ET JE L’AI VU. JE ME SUIS ment tu peux traiter Austin comme ton mais pour une raison ou une autre, MISE À PENSER : “JE PEUX fils ?” », se souvient-il. « Au début, on aurait cette prière me venait sans cesse à l’esdit que le monde entier ne voulait pas que prit », continue-t-elle. « Tous les jours, Y ARRIVER” ». je sois le père de cet enfant ». je priais ». Au début, je priais pour que Pourtant, BJ et Patti ont ouvert leurs Dieu me rappelle à lui. Ensuite, je priais cœurs l’un à l’autre et à leurs trois enfants. pour avoir la force de surmonter la si« Je les aime tous, et ils sont ma famille », tuation et pour être secourue ». explique BJ. « C’est comme ça. Ceux sont les miens » Après sa libération, Patti continua à prier, lisant sa Bible et de« Ces trois enfants qui n’étaient pas planifiés ont béni notre vie », mandant à Marie d’intercéder pour elle, même si, dans l’ensemble, a commenté Patti lors de la Veillée de la Marche nationale pour la sa famille et sa communauté ecclésiale l’a rejetaient. vie à Ottawa, l’année dernière. « Si nous avions été les brutes que les Aujourd’hui, Patti trouve un réconfort particulier dans un passage fournisseurs de soins de santé et les membres de notre famille vou- de saint Paul : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, laient nous faire devenir, nous aurions privé le monde de ces enfants le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous extraordinaires ». console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux RÉCONFORTÉE PAR DIEU qui se trouvent dans quelque affliction » (2 Corinthiens 1:3-4). Aujourd’hui, Austin est comme de nombreux garçons de son âge. Il Patti a récemment fondé Baby Steps, une organisation pour les aime jouer aux jeux vidéo et occupe différents emplois à temps par- femmes en souffrance suite à une fausse-couche, la naissance d’un tiel. Il est également membre du Quatrième Degré de l’Ordre des bébé mort-né ou un avortement. Lorsqu’en mai 2018, elle a partagé Chevaliers. Il a indiqué avoir rejoint les Chevaliers à l’âge de 19 ans son témoignage de traumatisme, d’espoir et de guérison à la Veillée pour servir sa communauté et « faire des trucs avec Papa », autrement de la Marche nationale pour la vie, une jeune fille du public venue dit BJ, le seul père qu’il ait jamais connu. avec ses amies adolescentes a été inspirée à choisir la vie pour son enWilliam, qui participe aux événements du conseil depuis son en- fant en devenir. fance, est officiellement devenu membre l’an dernier pour son 18e « J’ai subi le pire », a déclaré Patti. « J’ai eu deux enfants nés de anniversaire. viols, et pourquoi ? Pour en arriver là : à travers toutes mes souf« Lorsqu’ils deviennent adolescents, il est particulièrement difficile frances, je peux aider les autres. Mon message à toutes les femmes de passer du temps avec eux, » a déclaré BJ. « L’Ordre des Chevaliers confrontées à des grossesses non planifiées, c’est que choisir la vie, m’a donné la possibilité de passer du temps avec ma famille. » c’est le choix le plus formidable que vous ferez jamais ».♦ Patti et Brooklyn participent également à des activités organisées par les CdeC, en plus des 40 Jours pour la vie et des initiatives AGNIESZKA RUCK écrit pour le Canadian Catholic News et le similaires. B.C. Catholic, le journal de l’archevêché de Vancouver.
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Unique depuis le premier jour La science a découvert la manière incroyable dont la vie humaine commence et se développe par David Prentice et Tara Sander Lee
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ujourd’hui, nous faisons face à des difficultés sans précédent quant au respect dû à chaque vie humaine, depuis son tout début. Mais il existe également des preuves scientifiques inédites montrant que la vie commence dès le premier jour. La dynamique de la fécondation humaine a été découverte au 19e siècle, et les progrès en matière de génétique et d’embryologie ont confirmé que la vie commence bien dès la conception. Les grands embryologistes Ronan O’Rahilly et Fabiola Müller, par exemple, ont noté que, si la vie est un processus continu, la fécondation est « un point de repère critique » où « un nouvel organisme humain, génétiquement distinct, est formé » (2000). Veuillez trouver ci-dessous une brève description de ce que la science nous apprend en ce qui concerne le commencement de la vie et le remarquable processus du développement humain. • La conception, ou fécondation, est l’union d’un œuf et d’un spermatozoïde humains, qui a pour résultat un zygote. Bien qu’il soit parfois appelé « œuf fécondé », ce n’est plus un œuf, mais un embryon humain unicellulaire. C’est ainsi que commence la vie de chaque personne. • L’acide désoxyribonucléique (ADN), un matériel génétique unique présent dans chaque organisme vivant, est essentiel à plusieurs facteurs qui, ensemble, créent la vie. La molécule d’ADN se duplique (à savoir, se dédouble), ce qui est une étape essentielle nécessaire à la croissance et au développement humains. Au moment de la fécondation, une copie de l’ADN du père se combine à une copie de l’ADN de la mère pour former le génome du nouvel embryon unicellulaire, avec ses propres caractéristiques. • Après la fécondation, le zygote (embryon monocellulaire) commence à subir le clivage (divisions des cellules) et à se développer depuis la cellule unique au stade de 2 cellules, puis de 4 cellules, puis de 8 cellules, et finalement au stade de 16 cellules où il est appelé une morula. • Cet embryon en développement continue à croître et à se déplacer par les trompes de Fallope vers l’utérus, formant le blastocyste précoce 5 à 6 jours après la fécondation. 6 à 7 jours après la fécondation, l’humain en développement a formé une couche externe spécialisée appelée trophoblaste, qui permet à l’embryon de s’implanter dans l’endomètre (le tissu utérin). • L’organisme humain en développement s’appelle un embryon depuis le moment de la fécondation jusqu’à la fin de la
huitième semaine de gestation ; il est alors appelé fœtus. Ces définitions de termes et ces délais sont acceptés par des scientifiques et des organismes scientifiques de premier plan depuis des décennies. Le terme « grossesse » est parfois défini comme quelque chose qui commence avec l’implantation d’un embryon dans la paroi utérine. Mais le fait biologique reste que c’est la fécondation, et non pas l’implantation, qui est le « point de repère critique » du commencement d’une vie humaine unique. • Environ trois semaines après la fécondation, le cœur en développement commence à battre avec le sang de l’enfant à naître lui-même. Des ondes cérébrales peuvent être détectées quelques semaines plus tard, dès le quarante-cinquième jour. Dans un délai de 8 à 10 semaines après la conception, chaque organe est présent, et le bébé a déjà des empreintes digitales uniques. • Nous pouvons maintenant traiter le fœtus in utero grâce aux avancées du diagnostic et de la thérapie médicale. C’est l’excitante « révolution périnatale » qui traite le « patient dans la patiente ». Les avancées de la médecine périnatale ont guéri des maladies chez l’enfant avant la naissance, augmentant les taux de survie des bébés prématurés. Les innovations dans le dépistage et le diagnostic génétique, ainsi que les perspectives d’avenir dans les thérapies cellulaires, l’ingénierie tissulaire, la thérapie génique et les utérus artificiels (pour les bébés extrêmement prématurés) élargissent le champ de manière importante. Par ces chemins et beaucoup d’autres, la science continue à montrer que chaque vie est merveilleuse dès le moment de la conception. L’Oxford Dictionary définit la vie comme : «la condition qui distingue les animaux et les plantes de la matière inorganique, avec notamment la capacité de croissance, de reproduction, d’activité fonctionnelle et de changement continu ». Alors, quand la vie commence-t-elle ? La science parle d’elle-même. Dès le premier stade de la cellule le premier jour, l’organisme humain a tout ce qu’il lui faut pour grandir, se multiplier, fonctionner et changer continuellement. C’est le miracle de la vie, le miracle d’être humain.♦ DAVID A. PRENTICE, PH.D., expert en bioéthique reconnu internationalement, est vice-président et directeur de recherches à l’Institut Charlotte Lozier. TARA SANDER LEE, PH.D., une scientifique avec 20 ans d’expérience de médecine universitaire et clinique, est chercheuse associée à l’Institut Charlotte Lozier.
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TU NE CAUSERAS AUCUN MAL La médecine et les biotechnologies doivent servir à faire progresser les traitements préservant la vie, pas à saper notre humanité
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ers la fin du mois de novembre 2018, un scientifique chinois a fait les gros titres quand il a annoncé la naissance de deux jumelles dont les gènes avaient été « modifiés ». Les rapports évoquaient un avenir dystopique de « bébés génétiquement manipulés » et ont suscité un tollé au niveau international. Pourtant, si le scientifique avait détruit ou simplement supprimé les jumelles à l’état embryonnaire au lieu de modifier leur ADN, peu auraient protesté. La science et la technologie se demandent « Qu’est-ce qu’il est possible de faire ? » La déontologie pose la question « Que devrionsnous faire ? » En posant cette question et en répondant par la maxime
primum non nocere (tout d’abord, tu ne causeras aucun mal), l’Église catholique ne se montre ni opposée à la science ni opposée à la médecine. Au contraire, aucun organisme au monde n’a autant œuvré, dans l’histoire, pour faire progresser la science et la médecine. Cependant, nous vivons à une époque dans laquelle la médecine et la recherche ignorent régulièrement les principes et vérités relatifs à la personne humaine. Columbia a demandé à trois Chevaliers (deux médecins et un éthicien) de réfléchir à leurs domaines d’expertise respectifs et de contribuer à expliquer l’importance qu’il y a à ce que la médecine promeuve la dignité de la vie humaine.
CHAQUE VIE EST UN PRESENT par Damon T. Cudihy, M.D.
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Je suis fier de faire partie d’un groupe réduit mais grandissant de médecins pro-vie formés pour diagnostiquer les maladies sous-jacentes qui causent la stérilité. Nous sommes en train de développer des traitements médicaux et chirurgicaux que nous utilisons pour aider les couples à restaurer un état sain de fertilité. D’après mon expérience, c’est vraiment ce que les couples désirent depuis le début. DAMON T. CUDIHY, M.D., est médecin au centre Acadiana d’obstétrique/gynécologie (acadianaobgyn.com). Il est membre du Conseil 14542 Our Lady Seat of Wisdom de Lafayette, en Louisiane. Il vit à Lafayette avec sa femme et ses sept enfants.
Photo by Amy Stout
LA DISTINCTION fondamentale entre les traitements éthiques de santé reproductive et ceux qui offensent Dieu et la dignité humaine peut être expliquée à l’aide de deux simples vérités. La première, c’est que toute vie humaine et un cadeau. La seconde, c’est que la fertilité humaine est un état de bonne santé. Si un enfant nouvellement conçu est considéré comme un boulet, un fardeau ou une maladie, la contraception est alors jugée comme étant une partie essentielle des soins médicaux : l’ultime médecine préventive. Et lorsque la prévention vient à échouer, l’avortement est la solution de secours (logique avalisée par la Cour Suprême des États-Unis). D’un autre côté, pour ceux qui souffrent de stérilité, il est tentant de considérer l’enfant, non comme un cadeau mais comme un droit. Cela conduit à une approche de type « tous les moyens sont bons », qui viole non seulement la sainteté de l’union conjugale, mais aussi la dignité de l’enfant conçu par des processus tels que la fertilisation in vitro et l’insémination artificielle. À la différence de ces technologies de reproduction assistée (TRA), la médecine reproductive restauratrice ne contourne pas le processus de conception naturelle mais vise plutôt à restaurer une fonction normale. Deux des causes de stérilité féminine les plus courantes que je constate dans mon cabinet sont l’endométriose, qui peut se traiter par la chirurgie mini-invasive, et le syndrome d’ovaires polykystiques, un problème métabolique et hormonal traitable généralement sans avoir recours à la chirurgie. De nos jours, la plupart des gynécologues-obstétriciens n’ont pas reçu de formation adéquate pour traiter ces problèmes. On leur a enseigné à la place à compter sur les pilules contraceptives comme forme de traitement, ce qui risque en fait d’exacerber ces deux problèmes.
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AUTRES TRAITEMENTS ETHIQUES par Alan Moy, M.D. LA RECHERCHE sur les cellules souches embryonnaires (CSE), qui nécessite la destruction d’embryons humains, a été lancée pour plusieurs raisons : (1) la fertilisation invitro a permis de créer un excédent d’embryons humains ; (2) les cellules souches embryonnaires présentent une diversité et une capacité de croissance supérieures à celles des cellules souches « adultes » ; et (3) le gouvernement et le milieu universitaire séculier ont fait pression en faveur de la recherche. La recherche sur les CSE n’a pas encore guéri de patients, mais dans les milieux universitaires et industriels, on continue de déployer d’énormes efforts pour résoudre les défis scientifiques. Des cellules souches adultes ont été utilisées pour traiter diverses maladies dans le respect de l’éthique ; cependant, la plupart de ces réalisations (attribués à la greffe de moelle osseuse et à celle de sang de cordon ombilical) ont été établies voici des décennies. La réussite pour les cellules souches adultes nécessite davantage de recherche. Pendant ce temps, des dizaines d’années de biotechnologie séculaire menacent la conscience morale des fournisseurs de soins de santé catholiques et posent des défis moraux aux patients pro-
LA PLUS GRANDE MENACE ENVERS LA BIOÉTHIQUE
TOP: Photo by Emily Jia — BOTTOM: Photo courtesy of The National Catholic Bioethics Center
par John M. Haas, Ph.D. LES PROGRÈS de la médecine et des sciences de la vie ont produit des avantages inouïs pour l’humanité. Mais ils s’accompagnent du risque que nous ne considérions plus notre humanité comme un cadeau apporté par la main de Dieu. Aujourd’hui, la plus grande menace envers la bioéthique est une attitude culturelle qui tend à « dépersonnaliser » l’être humain. Pensez au florissant commerce international des organes d’êtres humains vivants. Un jeune homme en bonne santé des bidonvilles de Manille est contacté par un fournisseur qui lui propose 1 500 $ pour l’un de ses reins. Son rein est envoyé par avion dans un autre pays en vue d’une greffe et le jeune homme reçoit peu de suivi médical, voire aucun. Il a été utilisé comme une source de « matière première » au bénéfice de quelqu’un de riche et de puissant. Considérez également l’industrie des technologies de la reproduction qui génère des vies humaines non par l’union maritale, mais dans une éprouvette en laboratoire. Les embryons sont traités comme autant « d’objets » au bénéfice de clients qui les paient. Deux ou trois des embryons les plus sains seront implantés alors que les autres seront tout simplement éliminés. Si les trois embryons sont implantés avec succès alors que la mère ne
vie. Lorsque des tissus moralement illicites provenant d’embryons humains ou de fœtus avortés sont utilisés pour la fabrication de produits pharmaceutiques, les hôpitaux catholiques risquent de perdre leur identité catholique. Trop nombreux sont les catholiques qui, sciemment ou non, soutiennent financièrement des fondations de recherche médicale qui promeuvent des recherches contraires à l’éthique. Ils doivent être mieux informés sur les dangers de la biotechnologie séculaire, et soutenir des traitements alternatifs fondés sur la médecine régénérative éthique. Au John Paul II Medical Research Institute et ailleurs, des progrès considérables sont accomplis dans le domaine de la science des « cellules souches pluripotentes induites » (CSPi), une forme de cellule-souche adulte qui est transformée en cellule souche similaire à une cellule souche embryonnaire sans la destruction d’un embryon humain. Notre institut a créé un nouveau type de CSPi éthique, qui est plus sûre et moins onéreuse que les cellules souches embryonnaires, et nous nous employons à introduire cette découverte dans les cliniques. ALAN MOY, M.D., est le fondateur de Cellular Engineering Technologies et du John Paul II Medical Research Institute situé à Coralville, Iowa. Il est membre du Conseil 842 de Marquette à Iowa City.
veut qu’un enfant, le médecin utilisera une « réduction fœtale » pour en éliminer deux. L’Église catholique soutient la science et la médecine, et elle est le plus grand fournisseur de soins de santé aux États-Unis après le gouvernement. Mais l’Église rappelle également le fait scientifique suivant : l’être humain commence son existence au moment de la conception. Elle souligne que la vie est sacrée, car elle est faite à l’image et à la ressemblance de Dieu. Dans le cadre d’un partenariat avec les Chevaliers de Colomb, le Centre national de bioéthique catholique a organisé plus de deux douzaines d’ateliers sur la bioéthique pour des évêques américains depuis 1980. Ces ateliers présentent les progrès scientifiques les plus récents et s’appuient sur la connaissance de la révélation divine pour aider les évêques à dispenser des conseils moraux, contribuant ainsi à promouvoir une science et une médecine qui renforcent et respectent la vie de chaque individu.♦ JOHN M. HAAS, PH.D., S.T.L., est président du Centre national de bioéthique catholique de Philadelphie. Il est également membre du Conseil 4129 Mater Dei de Newtown Square, en Pennsylvanie. JANVIER 2019
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21 PENSÉES du Dr Jérôme Lejeune Le célèbre découvreur de la trisomie 21 travaillait à protéger chaque vie humaine et à proclamer sa dignité ujourd’hui, j’ai perdu mon prix Nobel de médecine », écrivit le Dr Jérôme Lejeune dans une lettre adressée à son épouse en 1969. Le médecin et généticien français venait de recevoir une prestigieuse récompense de la Société américaine de génétique humaine et de faire un discours dans lequel il s’opposait fortement à l’avortement. Une décennie plus tôt, Lejeune avait découvert la cause du Syndrome de Down, ou trisomie 21 : un troisième chromosome dans la 21e paire. Il consacra sa carrière à la protection des enfants ayant le syndrome de Down, déplorant que ses découvertes génétiques fussent employées contre les enfants à naître. Aujourd’hui encore, une grande majorité des enfants ayant le syndrome de Down sont avortés après le diagnostic prénatal. Le Pape Jean-Paul II nomma le Dr Lejeune à l’Académie pontificale de la science en 1981 et plus tard le désigna comme le premier président de l’Académie pontificale de la vie. Sa cause de canonisation a été ouverte en 2007. Aujourd’hui, l’héritage du Dr Jérôme Lejeune (1926-1994) est perpétué par la Fondation Jérôme Lejeune, qui promeut la recherche, l’assistance et le plaidoyer. Pour plus d’information, consultez fondationlejeune.org. Les « 21 pensées » suivantes du Dr Lejeune se trouvent également dans un livret publié par la Fondation.
1 « La génétique humaine se résume à un credo élémentaire qui est celui-ci : Au commencement il y a un message, ce message est dans la vie, ce message est la vie. Et si ce message est un message humain, alors cette vie est une vie humaine. » 24 ♦ C O L U M B I A ♦
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« La vie a une très longue histoire mais chacun de nous a un début très précis, le moment de la conception. »
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« À l’âge réel d’un mois, l’être humain mesure quatre millimètres et demi. Son cœur minuscule bat déjà depuis une semaine, ses bras, ses jambes, sa tête, son cerveau sont déjà ébauchés. » « À deux mois d’âge, il mesure de la tête à la pointe des fesses quelque trois centimètres. Il tiendrait replié dans une coquille de noix. À l’intérieur d’un poing fermé, il serait invisible, et ce poing fermé l’écraserait par mégarde sans qu’on s’en aperçoive. Mais ouvrez votre main, il est quasiment terminé, mains, pieds, tête, organes, cerveau, tout est en place et ne fera plus que grossir. Regardez de plus près encore, avec un microscope ordinaire, et vous déchiffreriez ses empreintes digitales. Tout est là pour établir dès maintenant sa carte d’identité nationale. »
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« La médecine, c’est la haine de la maladie et l’amour du malade. »
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« Nous voyons réapparaître ce contresens absolu de vouloir vaincre la maladie en supprimant le malade ! Il faudrait un Molière pour ridiculiser ces gens qui discutent gravement autour d’un malade. “Quel est cet impertinent qui ne se laisse pas guérir, qui ose résister à notre art ? Supprimons-le !” La médecine devient folle si elle s’attaque au patient au lieu de lutter contre la maladie. Le patient, il faut être toujours de son côté, toujours. »
Photo courtesy of the Jerome Lejeune Foundation
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« Lorsque les parents sont inquiets face à un enfant malade, nous n’avons pas le droit de les faire attendre, même pas une nuit, si on peut faire autrement. »
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« Ou bien nous les guérirons de leur innocence, ou bien ce sera le massacre des innocents. »
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« Je n’ai plus qu’une solution pour les sauver, c’est de les guérir. La tâche est immense, mais l’Espérance aussi. »
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« Nous trouverons. Il est impossible que nous ne trouvions pas. C’est un effort intellectuel beaucoup moins difficile que d’envoyer un homme sur la Lune. »
cher. Si l’on excluait très tôt ces sujets, on ferait des économies énormes.” Il faut reconnaître que les maladies coûtent cher, en souffrance individuelle, comme en charge pour la société. Et je ne parle pas des souffrances des parents ! Mais ce prix, nous pouvons l’évaluer : C’est exactement celui qu’une société doit payer pour rester pleinement humaine. »
16 « Les adversaires de la vie savent que si l’on veut détruire la civilisation chrétienne, il faut d’abord détruire la famille, dans ce qu’elle a de plus faible, c’est-à-dire l’enfant. Et parmi les plus faibles il faut choisir le moins protégé, celui que personne n’a vu, celui que personne ne connaît et n’aime encore, au sens habituel du terme, celui qui n’a même pas encore vu la lumière, celui qui ne peut même pas encore crier sa détresse. »
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« La supériorité absolue, la complète nouveauté de l’homme, c’est d’être la seule créature capable d’éprouver une 17 « Il faut dire clairement les choses, la qualité d’une civisorte de connivence entre les lois de la nature et son sentiment lisation se mesure au respect qu’elle porte aux plus faibles de ses membres. Il n’y a pas d’autres critères de jugement. » d’exister. La faculté d’admirer n’existe que chez l’Homme ; de mémoire de 18 « Pour ne pas passionner le débat, jardinier on n’a jamais vu un chien je remonterai beaucoup plus loin et je humer l’arôme d’une rose. Jamais un citerai les Spartiates, qui furent les seuls chimpanzé n’a contemplé le coucher du A CONSTITUTION GÉNÉà éliminer à la naissance les enfants soleil ou la splendeur du ciel étoilé. » qu’ils estimaient incapables de porter les TIQUE DE L’HOMME EST ACHEarmes ou d’engendrer de futurs soldats. 11 « Dans les universités, j’ai toujours Sparte fut la seule cité grecque à pratiVÉE DÈS LA FÉCONDATION, vu des gens extrêmement savants faire quer un tel eugénisme, une exclusion des congrès pour se demander en hoET J’AJOUTERAI QU’AUCUN aussi systématique. Or de Sparte il ne chant la tête si leurs enfants, quand ils reste rien. Elle ne nous a laissé ni un étaient très jeunes, n’étaient pas des SCIENTIFIQUE N’EN DOUTE. poète, ni un musicien, pas même une sortes d’animaux ; mais dans les jardins ruine ! Sparte est la seule cité grecque zoologiques je n’ai jamais observé des qui n’a rien apporté à l’humanité ! Estcongrès de chimpanzés se demandant ce fortuit ou directement lié ? Les génési leurs enfants, quand ils seraient ticiens se posent la question : sont-ils devenus stupides parce grands, ne deviendraient pas des universitaires ! » qu’en tuant leurs petits qui n’étaient pas beaux ils ont tués leurs 12 « Ce n’est pas la médecine qu’il faut redouter, mais la folie futurs penseurs, leurs futurs artistes ? » des hommes. Notre pouvoir de modifier la nature en utilisant ses lois s’accroît chaque jour de l’expérience de ceux qui nous 19 « Les initiales IVG ont une signification terrible : Interprécédés. Mais utiliser ce pouvoir avec sagesse, voilà ce que ruption d’une Vie Gênante. Et l’âge n’y fait rien. Les vieillards chaque génération doit apprendre à son tour. Certes, nous sont aussi menacés que les plus jeunes. » sommes aujourd’hui plus puissants qu’autrefois, mais pas mieux 20 « La constitution génétique de l’homme est achevée dès avisés : la technologie est cumulative, la sagesse ne l’est pas. » la fécondation, et j’ajouterai qu’aucun scientifique n’en doute. 13 « La fécondation extracorporelle, qui est faire l’enfant sans Ce dont certains voudraient discuter, c’est du respect que l’on faire l’amour, et l’avortement, qui est défaire l’enfant, se trouvent doit à un individu en fonction de son degré de développement. Un être qui mesure un centimètre de long est-il respecà des degrés divers incompatibles avec la morale naturelle. » table ? S’il en mesure cinquante, devient-il vingt-cinq fois plus 14 « Dans les démocraties modernes, qui ne font plus réfé- respectable que le précédent ? Les gens qui comptent en anrence à une loi morale supérieure, le devoir intrinsèque du ci- nées et kilogrammes le respect qu’ils doivent à une personne toyen honnête est d’envisager de faire passer dans les lois ce ne sont pas animés de bonnes intentions. » qu’il croit, lui, être le mieux pour la société : c’est le seul devoir 21 « Nous en appelons à tous les hommes de bonne volonté qui lui incombe et la seule liberté qu’il lui reste. » pour que la protection de la santé soit fondée sur une spiri15 « On entend dire : “Les maladies génétiques coûtent tualité renouvelée : chaque malade est mon frère. »♦
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UNE LOI BANCALE En son 46 e anniversaire, la décision de la Cour Suprême dans l’affaire Roe c. Wade demeure erronée, profondément déficiente et inapplicable
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e jugement rendu par la Cour Suprême américaine en 1973 dans l’affaire Roe c. Wade est aussi controversé aujourd’hui que lorsqu’il a été rendu pour la première fois. Il est aujourd’hui bancal pour de nombreuses raisons, mais il en ressort trois en particulier : l’extrême portée de la légalisation nationale de l’avortement par la Cour ; les défauts inhérents à l’arrêt Roe intégrés de manière inconsidérée par la Cour Suprême ; et enfin la pression persistante en faveur de la vie au fil des années, qui a exacerbé les contradictions de l’arrêt Roe. La soudaine légalisation de l’avortement à travers les États-Unis légiférée par l’arrêt Roe a instantanément déclenché la campagne contre ce dernier — mais pour annuler l’arrêt Roe, il conviendra de mieux comprendre et de mettre en évidence les défauts de cette décision. Nombre de ces défauts sont cachés sous la surface des opinions de la Cour dans l’arrêt Roe et l’importante affaire similaire, Doe c. Bolton, qui a été jugée le même jour. Ni Roe ni Doe ne comportait de dossier d’instruction ou de dossier de preuves sur l’avortement, ses risques ou ses implications. En l’absence de telles preuves, les juges n’ont pas réussi à comprendre les questions scientifiques et juridiques de base, et commis un certain nombre d’erreurs flagrantes : 1. Les juges ont ignoré notre patrimoine juridique, qui est de protéger la vie des êtres humains en développement dans toute la mesure autorisée par les connaissances médicales. Comme l’écrivait l’un des juges d’origine de la Cour Suprême, James Wilson, dans les années 1790 : « De manière cohérente, belle et immuable, la vie hu26 ♦ C O L U M B I A ♦
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maine, de son commencement à son terme, est protégée par le droit commun. […] La vie est protégée par la loi non seulement de la destruction immédiate, mais de tout degré de violence réelle et, dans certains cas, de tout degré de danger. » Les juges de 1973 ont à la place adopté « l’histoire » fallacieuse proposée par Cyril Means, l’avocat général de la National Association for the Repeal of Abortion Laws (NARAL) (Association nationale pour l’abrogation des lois sur l’avortement) et inventé un « droit » à l’avortement. 2. Les juges ont ignoré la science de la fœtologie qui était en constante évolution. Des mémoires bien documentés présentant les données médicales croissantes sur le développement du fœtus ont été déposés. En décembre 1971, Dorothy Beasley, l’avocate représentant la Géorgie dans l’affaire Doe c. Bolton, a déclaré aux juges que « l’État est plus que jamais dans l’obligation de protéger cette vie fœtale ». « Nous avons désormais davantage de méthodes à notre disposition pour la protéger », a-t-elle ajouté, « y compris des transfusions sanguines et des opérations intra-utérines ». Malheureusement, l’opinion majoritaire du juge Harry Blackmun dans l’affaire Roe a tout bonnement rejeté la science et « les faits bien connus du développement fœtal » et déclaré à la place : « Nous n’avons pas besoin de résoudre la difficile question de savoir quand commence la vie ». 3. Roe n’avait aucun fondement dans la jurisprudence, comme l’ont reconnu de nombreux experts juridiques. D’ailleurs, le juge Blackmun l’a bel et bien admis dans son jugement. Il a déclaré que
Photo by Leslie Kosoff
par Clarke D. Forsythe
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la série d’affaires liées à la « protection de la vie privée » était assez Dans les années qui ont suivi la décision de la Cour Suprême dans vaste pour inclure l’avortement, mais quelques pages plus loin, il a l’affaire Roe c. Wade, les échographes et d’autres développements méconcédé que la femme « porte un embryon et, plus tard, un fœtus », dicaux et technologiques ont changé de manière permanente la comrendant ainsi l’avortement « essentiellement différent » de tous ces préhension publique sur le développement du fœtus. Au fil des ans, cas antérieurs liés à la protection de la vie privée. les états se sont dotés d’une protection juridique plus complète de l’en4. Les juges se sont appuyés sur des mensonges quant à la sécu- fant en devenir, dès la conception, dans le droit sur le préjudice prénarité relative de l’avortement. Impatients de mettre la main sur quoi tal, le droit sur les homicides et le droit sur les homicides intra-utérins. que ce soit qui viendrait étayer leur décision, ils ont cité des données On constate de même une sensibilisation croissante du public au peu fiables sur la sécurité de l’avortement provenant de pays du bloc fait que l’avortement est mauvais pour la mère et pour l’enfant. Un soviétique qui remontaient aux années 1950. En dépit du manque corpus croissant de données médicales internationales (des dizaines de preuves, les juges ont adopté un slogan : « l’avortement est moins d’études sur les femmes provenant de dizaines de pays) a découvert dangereux que l’accouchement », et cette hypothèse a façonné les un risque accru de naissance avant terme, de traumatisme mental et grands thèmes des affaires Roe et Doe, y compris un immense respect de cancer du sein après un avortement. envers les fournisseurs d’avortements. L’avortement est une procédure élective, et dans la grande majorité 5. Les juges ont ignoré une distinction cruciale en ce qui des cas il est choisi pour des raisons socio-économiques. Il ne s’agit concerne la qualité de personne : qu’il soit ou non reconnu comme pas d’un « soin de santé ». Unsafe (Il est dangereux), comme l’indique une « personne » constitutionnelle et spécifiquement protégé un rapport de 2016 de Americans United for Life ayant documenté contre les états par le Quatorzième Amenque 227 services d’avortement dans 32 dement, l’enfant en devenir était reconnu états ont été cités pour plus de 1 400 laen tant qu’être humain et faisait l’objet cunes en matière de santé et de sécurité d’une protection accrue contre l’action entre 2008 et 2016 (voir unsafereport.org). N CONSTATE UNE SENSIprivée par le droit de la propriété, le droit Néanmoins, il y a trois obstacles majeurs civil et le droit pénal. au renversement de la décision Roe : la difBILISATION CROISSANTE DU Les juges ont été informés par les méficulté inhérente à notre système constitumoires et les plaidoiries des développetionnel d’annuler une décision de la Cour PUBLIC AU FAIT QUE L’AVORments juridiques qui protégeaient Suprême, quelle qu’elle soit ; la puissance du l’enfant en devenir dès la conception. lobby de l’avortement, financé par des diTEMENT EST MAUVAIS POUR Comme l’écrivait un tribunal fédéral en zaines de fondations, déterminé à mainteLA MÈRE ET POUR L’ENFANT. 1946 : « Du point de vue du droit civil et nir la décision Roe à tout prix ; et la notion, du droit de la propriété, non seulement un populaire dans les milieux académiques et enfant dans le ventre de sa mère [en français largement propagée par les médias, que les dans le texte original] est considéré comme femmes ont besoin de l’avortement pour un être humain, mais il est considéré comme tel dès le moment de des raisons d’avancement socio-économique. la conception, ce qu’il est en réalité ». En 1992, dans l’affaire Planned Parenthood c. Casey, la majorité 6. Les juges ont choisi arbitrairement la viabilité fœtale comme du tribunal a abandonné la fausse justification historique de l’avormesure de protection juridique, malgré le fait que la viabilité n’était tement soutenue dans l’affaire Roe mais l’a remplacée en prétendant historiquement pas la norme de protection fœtale. Écoutez les plai- que les Américaines ont besoin de l’avortement pour des raisons doiries originales de Roe et Doe à l’adresse www.oyez.org : Le terme d’égalité devant l’emploi dans la société (« intérêts de dépendance »). de « viabilité » n’a jamais été mentionné une seule fois en quatre heures Cependant, cette revendication était également très peu convainde plaidoirie. Aucune partie ni organisation n’a exhorté le tribunal à cante, et les changements factuels et juridiques remettent en question élargir le « droit » à l’avortement à la viabilité ou au-delà. les hypothèses de la Cour. 7. L’affaire similaire de Doe c. Bolton, jugée avec Roe, a radicaÀ l’heure actuelle, pour la première fois en vingt-cinq ans, les juges lement prolongé le « droit à l’avortement » à toute la durée de la qui se sont investis dans le legs de la décision Roe ne sont pas majogrossesse. Le tribunal a demandé aux 50 états d’autoriser l’avorte- ritaires à la Cour. L’opposition à ce legs a acquis une dynamique ment « lorsqu’il est nécessaire, selon un jugement médical approprié, considérable grâce aux nombreuses activités en faveur de la vie, y à la préservation de la vie ou de la santé de la mère ». Il définissait en compris la législation d’état, l’éducation du public et les services commême temps l’exception de « santé » comme « tous les facteurs phy- passionnels aux femmes et à leurs enfants. Cette dynamique étant siques, émotionnels, psychologiques, familiaux, et l’âge de la femme, renforcée par les victoires politiques et les activités pro-vie, il est à espertinents pour le bien-être de la patiente ». Ainsi, les arrêts Roe et pérer que les jours de la décision Roe soient comptés.♦ Doe ont-ils distingué les États-Unis comme l’une des 4 nations (sur un total de près de 200 nations autour de la planète) à permettre CLARKE D. FORSYTHE est avocat principal chez Americans Unil’avortement pour n’importe quelle raison après la viabilité fœtale, ted for Life. Il est l’auteur de Abuse of Discretion : The Inside Story of et l’une des 7 nations qui permettent l’avortement pour n’importe Roe v. Wade (Encounter Books 2013) et de A Draft Opinion Overquelle raison après 20 semaines. ruling Roe v. Wade, publié par le Georgetown Journal of Law & Public ✼✼✼ Policy (septembre 2018).
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
CHEVALIERS
À
L’ŒUVRE ont offert des cadeaux aux nouveaux catholiques. Le même jour, des membres du Conseil 9471 se sont rendus au village Gawad Kalinga pour livrer des colis de nourriture à 80 familles, ainsi que des cadeaux et équipements sportifs pour les enfants de la communauté. QUE LA LUMIÈRE DEMEURE
Des membres du Conseil 14838 San Rafael Guízar y Valencia de Veracruz, au Mexique, défilent en procession dans les rues de Minatitlan en arborant la Rose d’Argent des CdeC et une image de leur saint patron et frère Chevalier Saint Rafael Guízar Valencia (1878-1938). La procession s’est conclue par une messe célébrée par l’Évêque Rutilo Muñoz Zamora, suivie d’un dîner et d’un bal pour les participants.
PRÉSENCE PAROISSIALE
Des membres du Conseil 10236 St. Bernadette à Ajax, Ontario, et leurs épouses ont passé un samedi à l’église Sainte Bernadette à aider le curé, les paroissiens et le groupe de jeunes à peindre un vestibule dans le bureau, à réparer plusieurs centaines chaises dans la salle paroissiale, à conduire le groupe apologétique et à prêter main-forte au groupe de jeunes de la paroisse pour cuisiner et emballer des tartes destinées à une collecte de fonds. Après une journée 28 ♦ C O L U M B I A ♦
fatigante mais gratifiante, ils ont organisé le lendemain matin une pause-café paroissiale après chaque messe. APPELÉS À LA CATÉCHÈSE
En soutien à 20 enfants et jeunes gens demandant le baptême, le Conseil 9471 St. Anthony of Padua de Masbate, Luzon Sud, a fourni transport, déjeuner et goûter à leur programme de catéchisme. Avec des bénévoles, les Chevaliers ont également préparé et servi le déjeuner au cours d’une réception ayant précédé le baptême lui-même et ils
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Huit membres du Conseil 2326 St. Mary à Storm Lake, Iowa, ont changé 60 ampoules dans le haut du plafond de l’Église de St. Mary. À l’aide de longues perches munies d’un dispositif permettant de retirer les ampoules usagées et d’en installer de nouvelles, les Chevaliers ont équipé l’église de LED à plus longue durée de vie, qui préserveront l’énergie et fourniront un bien meilleur éclairage aux paroissiens. EN MARCHE VERS LA FOI
Le Conseil 13447 Holy Spirit, le Conseil 3008 de Lubbock et l’Assemblée 3098 St. Peter Chanel, tous à Lubbock, Texas, ont apporté leur appui à la Conférence biblique En marche vers la foi, qui a rassemblé quelque 1 500 personnes dans l’église Holy Spirit. Les Chevaliers ont préparé la salle pour le déjeuner organisé par l’assemblée, aidé à l’accueil, distribué des brochures et aidé à nettoyer après la conférence. Les intervenants étaient le Docteur Scott Hahn, le Docteur Michael Barber et le Docteur John Bergsma, tous membres des Chevaliers. GRATITUDE MUTUELLE
Cinq conseils du Minnesota et du Dakota du Nord ont fait équipe à l’occasion du 39e dîner d’appréciation du
ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE
LA FOI clergé. Plus de 30 membres du clergé ont été remerciés individuellement durant l’heure de discussion amicale qui a précédé le dîner. Le Diocèse de Crookston et celui de Fargo ont chacun reçu un don de 1 000 dollars, et l’Ordre a été dûment remercié pour les services rendus à l’Église. MESSE BLEUE
Le Conseil 3797 Father Solanus Casey de St. Clair Shores, dans le Michigan, a organisé une Messe bleue en l’Église Sainte Margaret of Scotland en l’honneur du personnel local de la police et des pompiers. Le conseil a exprimé sa gratitude et présenté des dons aux deux services.
Le Père Frank Vendor et Joel N. Francisco du Conseil 5373 Margosatubig à Zamboanga del Sur, Mindanao, participent à une parade fluviale, dans le cadre de la fête de la patronne de la paroisse de Nuestra Señora de la Paz y Buen Viaje. Le Conseil 5373 a aidé à organiser la parade ainsi qu’une procession eucharistique.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
LA FAMILLE AIDER LES JEUNES MAMANS
Le Conseil 7041 Msgr. Robert G. Fitzpatrick de Hasbrouck Heights, dans le New Jersey, conjointement à la Paroisse de Corpus Christi, a recueilli 2 745 dollars de dons pour New Hope, Inc., une organisation de rayonnement qui vient en aide aux jeunes mères seules et à leurs bébés. New Hope fournit des subventions pour le logement, la garde d’enfant, l’éducation et un service d’aide, ainsi qu’un programme de mentorat sur trois ans. UN ENFANT DANS LE BESOIN
Des membres du Conseil 7178 Good Shepherd de Quezon City, Luzon Sud, et leurs familles se rassemblent pour réciter le rosaire et se consacrer à la Sainte Famille. Chaque semaine, une famille hôte différente reçoit des images de la Sainte Vierge et du Bon Berger et ouvre son foyer aux autres, tandis que les parents encouragent leurs enfants à participer et même à diriger les prières.
Le Conseil 6752 Father Cleo Jaillet de LaMoure, dans le Dakota du Nord, a organisé un petit-déjeuner de collecte de fonds à la Paroisse catholique Holy Rosary pour aider une famille à faire face aux
frais médicaux de leur fille de deux ans atteinte du syndrome de Down, qui souffre de complications de santé. L’événement a permis de récolter 2 000 dollars qui contribueront au règlement des frais hospitaliers de l’enfant.
Theresa M. Brodeur tient l’Étoile de Noël (poinsettia) qui vient de lui être offerte par Casey M. Dundon du Conseil 64 Cargill de Putnam, dans le Connecticut. Theresa Brodeur est l’une des 28 veuves de Chevaliers qui sont contactées dans le cadre du programme à l’intention des veuves qui a lieu tout au long de l’année.
Le Conseil 8951 Immaculate Conception de Port Perry, dans l’Ontario, qui travaille en étroite collaboration avec le Projet « Hope » de l’Archevêché de Toronto depuis plus de deux ans, a parrainé deux familles chrétiennes de réfugiés syriens et les a accueillies dans la communauté locale au début de l’année 2018. Le conseil a fourni une maison entièrement meublée aux familles et les a également aidées à obtenir les documents et cartes de santé nécessaires. Les membres du conseil ont offert plus de 500 heures de bénévolat et levé plus de 28 000 dollars pour le compte des familles.
BIENVENUE CHEZ VOUS
LE SOUHAIT D’UN VEUF
Le Conseil 1611 Father Daniel J. Kennedy de Needham, dans le Massachusetts, a organisé une soirée de jeux-questionnaires animée par Mike Riley, personnalité de radio sportive de Boston (et ancien Grand Chevalier). Plus de 175 personnes y ont participé, et de nombreuses autres ont fait don d’articles pour une vente aux enchères et une tombola. 15 000 dollars ont été ainsi levés pour aider un membre du conseil dont la femme avait succombé à cause de complications liées à la grippe, le laissant seul pour élever leurs deux jeunes fils. L’argent a été versé à un fonds d’éducation mis en place pour les garçons au moment du décès de leur mère. SACREMENT DU MARIAGE
Le Conseil 3888 Sto. Rosario à Orani, Bataan, Luzon Sud, a collaboré avec sa paroisse et le Cercle 1097 de Sto. Rosario pour organiser une célébration de mariage pour 11 couples
dans le besoin. Le Conseil 3888 a organisé une réception avec une collation et des cadeaux offerts aux couples à l’issue de leur mariage, qui a été célébré par le Père Abraham P. Pantig, curé de la Paroisse Our Lady of the Most Holy Rosary. Chaque couple avait également deux parrains, qui se sont réunis avec la famille du couple pour être les témoins du mariage. FAMILLE ET CAMARADERIE
Le Conseil 4588 Father Patrick Power de Livermore, en Californie, a parrainé une retraite familiale hispanique de fin de semaine. Les deux journées d’activités ont été ponctuées par une messe avec une consécration spéciale à la Sainte Famille, un rosaire dédié aux Chevaliers dans le besoin, un pique-nique et un Défi soccer des CdeC. Avec plus d’une centaine de participants le samedi comme le dimanche, l’événement a réuni dans la foi et la camaraderie des membres, des familles et d’autres catholiques.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
LA COMMUNAUTÉ fois que 50 à 70 manteaux ont été nettoyés, les Chevaliers les livrent aux écoles et aux églises de la région qui en font don à quiconque se trouve dans le besoin. VAINCRE L’ÉLOIGNEMENT
Des agents d’assurance de l’agence Bob Abbate Insurance à Virginia Beach, en Virginie, et des membres du Conseil 4632 Father Nicholas J. Habets, également à Virginia Beach, se préparent à livrer un camion de provisions aux secteurs affectés par l’ouragan Florence.
SALON DE L’AUTOMOBILE POUR UNE BONNE CAUSE
Le Conseil 967 St. Fabian de Bridgeview, dans l’Illinois, a tenu sa cinquième exposition caritative annuelle de voitures et de motos dans la Paroisse St. Fabian. L’exposition des 73 véhicules a été fructueuse grâce aux heures de bénévolat offertes par les Chevaliers et leurs familles et à la générosité des vendeurs participants. Les 3 400 dollars recueillis ont été attribués à l’Anthony Rizzo Family Foundation, qui collecte de l’argent pour la recherche sur le cancer et soutient les enfants et leurs familles qui combattent cette maladie. NOURRIR CEUX QUI ONT FAIM
Le Conseil 744 John Cardinal Dearden de Mount Clemens, dans le Michigan, a apporté son soutien à 30 ♦ C O L U M B I A ♦
l’équipe Macomb County Rotating Emergency Team (MCREST) en offrant deux petits-déjeuners chauds à près de 50 sans abri durant leur séjour d’une semaine dans les infrastructures de la Paroisse St. Peter. MCREST sert le comté de Macomb depuis 24 ans, avec au départ 12 congrégations. À ce jour, 90 y participent. Un abri pour la nuit est fourni aux hommes, femmes et enfants sans abri, en plus des repas, du transport et de quoi prendre une douche, dans un environnement sûr et au chaud. AIDE AUX ANCIENS COMBATTANTS
Le Conseil 4063 Ave Maria de Drexel Hill, en Pennsylvanie, a organisé sa deuxième collecte de fonds pour la Journée annuelle des anciens combattants au pub irlandais Maggie O’Neill’s. L’Ordre a obtenu des dons de la part
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Le Conseil 3586 Father Griffin de St. Louis a fait don de 7 270 dollars sur les recettes de son tournoi de golf annuel à la Fisher House, qui fait partie de l’hôpital d’anciens combattants Jefferson Barracks. Sur neuf ans, le Conseil 3586 a fait don de plus de 60 000 dollars à la Fisher House, qui héberge les familles d’anciens combattants en traitement à l’hôpital.
d’organisations communautaires et de sociétés locales, et vendu des centaines de billets de tombola, levant ainsi 6 357 dollars au profit de l’organisation Operation First Response. Celle-ci aide à répondre aux besoins personnels et financiers des anciens combattants invalides et blessés et de leurs familles. LA CHALEUR EN CADEAU
Le Conseil 1021 Father J. Fred Reidy, SJ de Missoula, dans le Montana, a adapté le programme « Des manteaux pour les mômes » pour répondre aux besoins locaux. Tout au long de l’année, le Conseil 1021 achète des manteaux de toutes tailles à la friperie de l’école catholique locale. Des membres des Chevaliers les apportent ensuite à une blanchisserie professionnelle, Missoula Textiles, qui nettoie gratuitement chaque manteau. Une
Robert Davis, membre fondateur du Conseil 14077 St. Charles Borromeo d’Omaha, dans le Nebraska, reçoit un édredon offert par les membres de son Conseil à la Maison des anciens combattants à Bellevue. Le Conseil a fait équipe avec l’organisation Quilts of Valor pour offrir ce cadeau à Robert Davis en reconnaissance de ses services dans la Marine durant la guerre de Corée.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
LA VIE UNE ABONDANCE DE BÉNÉDICTIONS
Le Conseil 14448 St. Elizabeth de Grove, en Oklahoma, a obtenu un échographe presque neuf pour le Centre Abundant Blessing, un centre d’accueil et de ressources pour femmes enceintes qui apporte aux futures mamans un soutien physique, émotionnel et spirituel. Trois Chevaliers sont allés chercher l’échographe chez un donateur et l’ont livré au centre. LANCER UN CENTRE
Le Conseil 1134 Bishop Charles P. Greco d’Alexandria, en Louisiane, a lancé un gigantesque dîner de poulet pour un projet de collecte de
Bob Keating du Conseil 6386 St. Rose de Short Hills, dans le New Jersey, recueille des fonds au cours de la campagne annuelle Alzheimer du conseil, dont il était le coprésident. Vingt-et-un membres des Chevaliers ont offert 170 heures de bénévolat chez six marchands locaux durant les trois semaines de la campagne de conserves du mois d’octobre, levant ainsi 7 000 dollars.
Des membres du Conseil 13523 St. John Paul II de San Antonio défilent en procession et récitent le rosaire avant le Rallye annuel pour la vie du Texas au parlement de l’État à Austin. Les membres sont des séminaristes en cours de formation à l’Assumption Seminary.
fonds au profit du centre pour femmes enceintes Cenla. Fort d’une équipe d’une centaine de bénévoles provenant de nombreux conseils et ministères de la région, l’Ordre à vendu 2 000 repas pour contribuer au lancement du nouveau centre. Le Conseil 1134 a également aidé sa paroisse, l’Église St. Rita, à fournir des repas aux 1 200 sinistrés hébergés au centre d’accueil LSUA Mega Shelter au lendemain de l’ouragan Harvey. ENCLINS À AIDER
Le Conseil 6605 Little Flower de Sioux Falls, dans le Dakota du Sud, a construit une rampe pour fauteuil roulant pour un Chevalier amputé d’une jambe suite à une infection. La rampe a été achevée à temps pour le retour du Chevalier à son domicile pour Noël.
CONTRE L’ÉPIDÉMIE
Constatant le besoin d’information à propos de l’épidémie d’opiacés, le Conseil 372 et l’Assemblée 948, tous deux dénommés « President John F. Kennedy » et situés à Pittston en Pennsylvanie, ont collaboré au programme informatif « Opioid Fact Forum ». Les Chevaliers étaient en partenariat avec des médias locaux et des sociétés de panneaux publicitaires, ce qui a permis d’attirer une salle pleine à la Pittston Public Library, où une mère ayant perdu son fils victime de toxicomanie aux opiacés, un juge et un médecin légiste, figuraient parmi les panélistes. OUVRIERS POUR LA VIE
Le Conseil 10863 St. Brigid of Kildare de Dublin, dans l’Ohio, est venu en aide au Centre de soins pour les femmes, une organisation de soutien aux femmes enceintes
et aux jeunes mères. Sept Chevaliers ont retiré du centre une vieille table d’examen et un vieux réfrigérateur qui se trouvaient respectivement aux deuxième et troisième étages. Ils ont également assemblé et installé une nouvelle table et réparé d’autres articles. OUVRIERS POUR LA VIE
Le Conseil 9636 Our Lady of Fatima de Las Pinas, de Metro Manila, Luzon Sud, a conduit un examen de capacité évoluée d’ECG (Électrocardiogramme) dans le cadre de son projet semestriel « Surveillez votre santé », une initiative communautaire du Conseil qui a lieu depuis 30 ans. Près de 600 paroissiens ont bénéficié d’analyses médicales en laboratoire peu coûteuses. Le Conseil a fourni 1 545 heures de service et subventionné des examens médicaux gratuits pour les curés, employés et bénévoles de la paroisse.
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OFFICIAL JAN. 1, 2019: To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, Place d’Armes Station, P.O. Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7 ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS. SUBSCRIPTION RATES — IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR. EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901.
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C H E VA LI ER S D E CO LO M B
Les Chevaliers de la charité Chaque jour, il est donné aux Chevaliers à travers le monde la possibilité de faire la différence, que ce soit à travers le service de leur communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque Chevalier pour sa force, sa compassion et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.
Des membres du Conseil 13170 St. Gabriel de Chesterfield, en Virginie, font une pause tandis qu’ils remplacent plus de 50 planches dans la maison de la veuve d’un membre récemment décédé. Cette veuve a demandé de l’aide au conseil pour terminer les réparations nécessaires. Le conseil a acheté le matériel et a demandé à un membre travaillant dans le domaine de la construction d’apporter son aide pour des travaux.
ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE ENVOYÉES PAR COURRIEL À KNIGHTSINACTION@KOFC.ORG OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.
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G A R D E R L A F O I V I VA N T E
« DIEU PEUT EMPLOYER TOUS LES MOYENS POUR TOUCHER LE CŒUR HUMAIN. » La possibilité d’une vie religieuse n’avait aucune réalité pour moi jusqu’au jour où je vis une sœur dans un film policier, à l’âge de 15 ans. Quelque part cette image éveilla en moi un profond désir de donner ma vie, en sachant que Dieu suffirait à me donner une joie durable. Jusqu’alors, tout ce qui m’intéressait était de suivre les dernières modes, d’être aimée et de trouver un emploi au centre commercial. Pourtant derrière mes projets il y avait toujours un sentiment d’impatience qui me rongeait. Je me demandais si je ne trouverais jamais quelque chose qui me satisferait vraiment. Quoique j’aie été élevée dans la religion catholique, je n’avais jamais rencontré une sœur. Tout que je savais des religieuses, c’est qu’elles donnaient tout à Dieu parce qu’elles l’aimaient à ce point. J’ai commencé à poser des questions et j’ai fait connaissance des Filles de Saint Paul, une congrégation internationale de religieuses dont la mission est de partager l’Évangile à travers les média sous toutes leurs formes. Je sais par expérience que Dieu peut employer tous les moyens pour toucher le cœur humain. Photo par Ray Gorbea
SŒUR TRACEY DUGAS Les Filles de Saint Paul Metairie, Louisiane
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