CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE
AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS.
JUILLET 2009
COLUMBIA
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JUILLET 2009
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VOLUME 89
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NUMÉRO 7
TABLE DES MATIÈRES H YM N E D ’O U V E RT U R E 2 La vérité, la bonté et la beauté PAR ALTON J. PELOWSKI
CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR 3 Les Américains sont de plus en plus mécontents à l’égard Roe c. Wade. PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME
APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI 4 Une, sainte, catholique et apostolic : Les quatre marques de l’Église catholique PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPREME
PLUS Les intentions de prière du SaintPère, Votre plan d’action spirituelle et L’homme catholique du mois
BILANS IMPORTANTS 7 Quand les temps sont difficiles, il ne
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faut pas abandonner son assurance vie. PAR JOHN INGRISANO
Construire un continent chrétien Entrevue traitant du volume intitulé Notre Dame de Guadalupe — Mère de la civilisation de l’amour. PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA LA LITTÉRATURE CATHOLIQUE, HIER ET AUJOURD’HUI La tradition littéraire catholique offre une vision du monde à la fois puissante et sacramentelle. PAR GREGORY WOLFE................................................................................17
DES PÈRES POUR BIEN FAIRE 12 Transmission de la foi PAR JAKE SAMOUR
NOTRE-DAME DE LA GUADALUPE 24 L’intervention de Dieu PAR L’ABBÉ EDUARDO CHÁVEZ SÀNCHEZ
NOUVELLES DES CHEVALIERS
LA PUISSANCE DE LA PAROLE Quant au frère chevalier John McNichol, la plume l’emporte sur le l’épée. PAR PATRICK SCALISI .............................19 RÉVÉLER LA BEAUTÉ L’artiste Antonella Cappuccio s’exprime sur la valeur et l’importance de l’art pour la société ......................................20 À L’ÉCOUTE DE DIEU Le compositeur et Chevalier Andrew Miller perçoit sa musique comme un appel. PAR ELIZABETH ELA ................................22 LA SEULE VÉRITABLE MUSE D’OCCIDENT La convergence entre la liturgie romaine et les diverses cultures a, à travers l’histoire, produit une musique intemporelle magnifique. PAR TIMOTHY MCDONNELL..........23
Les Chevaliers canadiens et la Marche pour la vie • Un sondage commandé par les Chevaliers accorde de bonnes notes au pape • Ouverture officielle du Father McGivney Center
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CHEVALIERS
À
L ’ŒUVRE
25 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE 32 L’ORDRE EN IMAGES
ET PUIS
UN SIÈCLE DE LA CHARITÉ Cent ans après s’être implantés à Cuba, l’Ordre et les Chevaliers continuent à susciter de l’espoir pour le renouveau de l’Église. PAR MARÍA DE LOURDES RUIZ SCAPERLANDA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8 AU CARREFOUR DU NOUVEAU MONDE Les 100 ans de l’Ordre à Panama . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12
de
HYMNE D’OUVERTURE Chevaliers de Colomb
La vérité, la bonté et la beauté
Éditeurs
Administrateurs suprêmes Carl A. Anderson Chevalier Suprême
n 1953, l’auteur / écrivain J.R.R. Tolkien écrivait une lettre à un ami prêtre. La lettre de Tolkien faisait référence à son œuvre Le Seigneur des Anneaux qui, à ce temps faisait rage, et était publiée comme étant une « œuvre fondamentalement religieuse et catholique ». On peut soutenir que cette histoire n’était pas, ni allégorique ni ouvertement religieuse. Pourtant, elle est imprégnée d’une véritable compréhension du monde catholique, et elle explore des sujets de miséricorde, d’humilité et de rédemption. Tolkien poursuit ainsi la lettre à son ami : « … Notre Dame, sur qui toutes mes perceptions de beauté dans la majesté et la simplicité sont fondées ». De cette façon, il admettait la vérité du Magnificat, cette belle prière de Marie : « Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit s’est rempli d’allégresse à cause de mon Dieu, mon Sauveur… » (Luc 1 : 46-55). La perspicacité de Tolkien à l’égard de la beauté, qui dans un certain sens, a été l’apanage de tous les grands écrivains et artistes catholiques, n’est pas chose nouvelle. En effet, depuis les premiers siècles de la chrétienté, on a toujours désigné la Vierge Marie comme étant tota pulchra (latin qui veut dire « toute belle ». C’est là davantage qu’une pieuse salutation. Cette affirmation admet une simple mais profonde réalité : Telles la vérité authentique et la bonté, la vraie beauté n’est pas tout simplement une question d’opinion personnelle, elle est essentielle à la nature de Dieu. De plus, la véritable sainteté est inévitablement attrayante parce qu’elle illumine la Beauté ineffable à laquelle nous aspirons. Toutefois, si la vérité et la bonté sont véritablement belles, pourquoi sommesnous tentés de pécher et de refuser l’Évangile? En partie, la réponse est dans l’erreur de notre perception erronée. Tout comme une personne peut être dupée à croire une fausseté, elle peut être dupée à ne pas voir la laideur de la culture de mort. Inversement, quand une personne découvre clairement la vérité, cela devient semblable à une épiphanie, une conversion. Ce fut l’expérience de millions de fidèles à la suite de l’apparition de Notre Dame de la Guadalupe à Mexico il y a près
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de cinq siècles (voir page 14). La belle image de Notre Dame, imprimée sur la tilma de Juan Diego a donné un sens réel au peuple indigène. Encore aujourd’hui, des millions de personnes sont inspirées par ce message qui s’adresse non seulement à l’esprit mais aussi au cœur. Semblablement, au cours des quatre derniers siècles, l’image de Notre Dame de la Charité d’El Cobre a soutenu la foi des Catholiques de Cuba où l’Ordre a établi une présence en 1909 (voir page 8). Le pouvoir qu’avaient ces images miraculeuses à conduire un grand nombre à Jésus Christ nous aide à comprendre le rôle que jouent les arts au sein de l’Église et dans le monde. Beaucoup de gens ont critiqué l’importance que l’Église catholique accordait à la musique, à la peinture, aux icônes, aux statues et aux choses du genre — croyant que c’était là une forme d’idolâtrie ou une distraction du message central de l’Évangile. Cependant, l’Église a longtemps pointé vers le mystère de l’Incarnation, du Christ qui est devenu « l’image du Dieu invisible » (Col 1 :15) pour défendre la vocation de l’artiste. La beauté dans l’art, comme la beauté dans la création, « est une clé du mystère et un appel à la transcendance », disait le pape Jean Paul ll dans sa Lettre aux artistes en 1999. L’art n’est pas sujet à l’adoration, mais il doit élever notre cœur et notre esprit à la beauté non manifestée de Dieu. En fin de compte, la corrélation entre la vérité, la bonté et la beauté est un facteur important pour la vie de l’Église. La Bonne Nouvelle s’obscurcit si l’on néglige ou que l’on juge comme non-essentiel l’un de ces trois éléments. La crise moderne de la vérité et de la moralité n’est donc pas étrangère à l’absence, à la corruption ou à la caricature de la beauté. Au contraire, le renouveau de la culture catholique dépend largement de la littérature, des arts et de la musique (voir page 17 à 23). Tout comme la sainteté consiste en premier lieu, non pas en signes extérieurs de piété, mais dans la charité de nos paroles et de nos actions, les beaux arts inspireront, non seulement par le sujet de l’œuvre, mais parce qu’ils communiquent la splendeur de la vérité. — Alton J. Pelowski
Mgr. William E. Lori, S.T.D. Aumônier suprême
Dennis A. Savoie Député Chevalier suprême
Donald R. Kehoe Secrétaire suprême
John “Jack” W. O’Reilly Jr. Trésorier suprême
John A. Marrella Avocat suprême
Rédaction Alton J. Pelowski, Coordonnateur 203-752-4562 Patrick Scalisi, Rédacteur en chef adjoint 203-752-4485 patrick.scalisi@kofc.org Arthur F. Hinckley Jr. Directeur artistique
L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous.
Pour communiquer avec nous PAR LA POSTE Columbia, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT, USA 06510-3326
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En page couverture Notre Dame de Guadalupe — Mère de la civilisation de l’amour
CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME
Des choses sur lesquelles nous pouvons tous tomber d’accord Les Américains sont de plus en plus mécontents à l’égard de la mouvance Roe c. Wade DE TOUTES LES DÉCISIONS rendues par la Cour suprême américaine au courant du 20e siècle, deux sont probablement plus connues : Brown c. Bureau de l’éducation (1954) et Roe c. Wade (1973). Ces deux affaires ont eu un tel retentissement que ce n’est pas un accident si, dans un récent discours devant des diplômés de l’université Notre-Dame, le président Barack Obama a fait plusieurs déclarations basées sur les héritages laissés par chacune. Mais ce qu’ont laissé derrière elles ces deux décisions n’a rien à voir avec le degré d’acceptation manifesté à leur endroit par les citoyens américains. En 1990, en tant que membre de la Commission américaine des droits civiques, j’ai été à même de mesurer la réaction des Américains face, par exemple, aux retombées de Brown c. Bureau de l’éducation — l’affaire qui a mis fin à la ségrégation raciale dans les écoles publiques aux États-Unis. À l’époque, quelque 35 ans après le jugement, la vaste majorité des habitants de ce pays avaient accepté cet idéal de l’égalité raciale. Or cette réception favorable est encore plus généralisée aujourd’hui. Cela dit, si le jugement Brown a été quasi unanimement entériné par le peuple américain, le contraire s’observe dans le cas de Roe c. Wade — la décision qui a légalisé l’avortement. Cette fois, plus de 35 ans après le fait, les citoyens des États-Unis sont de plus en plus — et de manière écrasante — opposés à son héritage. Autant les Américains ont dit oui à Brown, autant ils se sont distancés de Roe, ce jugement de nos jours inter-
prété au point d’autoriser sans restriction l’avortement. Comment réagissent nos concitoyens face à l’héritage laissé par Roe ? Au-delà de l’accord sur des enjeux secondaires comme l’adoption ou l’aide aux grossesses difficiles, les récents sondages ont dégagé des constantes quant à la perception de l’avortement en tant que tel. En avril, une enquête menée par le Pew Research Center [Centre de recherches Pew] a en effet montré que seulement 18 % des gens sont en faveur de l’avortement « sans restriction ». Vingt-huit pour cent estiment qu’il devrait être « légalisé dans la plupart des cas » et la même proportion croient plutôt qu’il devrait être « interdit dans la plupart des cas », tandis que 16 pour cent croient qu’il devrait être interdit sans restrictions, dans tous les cas. En résumé, 72 % s’opposent à l’avortement sans restrictions, et seulement 18 pour y sont favorables. Un sondage Gallup encore plus récent (2009) a pour sa part révélé qu’une majorité d’Américains se considèrent eux-mêmes comme étant « pro-vie ». Il a également confirmé les résultats mis au jour par Pew en montrant que 76 pour cent des gens désapprouvaient le régime Roe de l’avortement sans restriction, tandis que seulement 22 pour cent l’approuvaient. Ensemble, ces enquêtes montrent que les Américains, dans une proportion atteignant presque 3 pour 1, souhaitent à tout le moins certaines restrictions à l’avortement — un consensus remarquable, bien que largement passé inaperçu.
Un autre sondage sur l’avortement, plus détaillé et réalisé en octobre dernier, a montré combien ce consensus était enraciné. Cette enquête commanditée par les Chevaliers de Colomb et l’Institut mariste a été effectuée à l’époque où les soi-disant « pro-choix » étaient encore plus nombreux que ceux se qualifiant de « pro-vie ». Avec un certain recul, on comprend que l’enquête avait vu juste en prédisant le consensus actuel, grâce à une série de questions très spécifiques. En permettant aux répondants un plus grand choix de réponses, ce sondage a révélé que : seulement 8 pour cent des Américains approuvaient l’avortement « à tout moment durant la grossesse » et un autre 8 pour cent acceptaient l’idée de l’avortement, mais seulement au cours des six premiers mois. Mais, plus important encore, 84 pour cent des gens interrogés souhaitaient voir instaurées davantage de restrictions. Car aller au-delà de la portée apparemment sans limites du jugement Roe, tant sur le plan politique que juridique, relève du bon sens aussi bien moral que politique. C’est également une action souhaitée par une vaste majorité de citoyens américains. À titre de membres d’une organisation qui, depuis ses tout débuts, se bat pour les marginalisés, nous devons pour notre part, nous Chevaliers, continuer à travailler sans relâche au profit de la dignité de toute personne humaine — née ou pas encore née, jeune ou vieille, et peu importe sa race ou ses croyances. Notre foi et les principes qui gouvernent notre Ordre n’exigent pas moins. Vivat Jésus ! columbia /juillet 2009
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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
Une, sainte, catholique et apostolic Les quatre marques de l’Église catholique sont essentielles pour comprendre le Corps du Christ PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME ans le Credo de Nicée, nous profes- existence visible. L’Église elle-même sons que nous croyons en l’Église nous éloigne de ce faux avis. En effet, « une, sainte, catholique et apos- Vatican II reprend que « l’unique Église tolique ». Afin de comprendre l’Église, du Christ, comme société constituée et nous devons reconnaître ces quatre organisée dans le monde, subsiste (subattributs ou « marques » essentielles: sistit in) dans l’Église catholique, gouCommençons par l’unité ou l’unic- vernée par le successeur de Pierre et ité de l’Église. Malheureusement, nous par les Évêques en communion avec entendons souvent parler du manque lui (Compendium, 162) ». L’expression d’unité de l’Église. Certes, « subsiste dans » peut avoir nous sommes conscients Ce 17e volet du proune résonance curieuse, des divisions qui existent au gramme de formamais elle est choisie avec sein de l’Église catholique, tion catéchétique de soin. En effet, elle signifie dont certaines de types styl- l’Aumônier suprême que, malgré les problèmes istiques, d’autres, sub- et évêque William E. et les divisions provenant Lori s’intéresse aux stantielles, et d’autres questions 161 à 176 de la faiblesse humaine et encore, la conséquence de la du Compendium du de notre état de pécheur, se discorde humaine. De plus, catéchisme de l’Église retrouve dans l’Église la nous sommes conscients catholique. Les plénitude de la vérité, de la que nous sommes séparés articles précédents vie sacramentelle et de la d’autres chrétiens. Alors sont archivés sur communion. www.kofc.org. comment pouvons-nous De plus, l’expression parler de l’Église comme « subsiste dans » nous aide à étant « une »? percevoir comment nous pouvons Nous devons commencer par la reconnaître les « nombreux éléments source de notre unité, à savoir le seul de sanctification et de vérité » se trouDieu en trois personnes. Saint Cyprien vant dans les communautés ecclésiales de Carthage décrit l’Église comme qui ne sont pas en pleine communion « un peuple amené à l’unité à partir de avec l’Église catholique (163). Une telle l’unité du Père, du Fils et de l’Esprit reconnaissance ne cherche pas à Saint » (cité dans Lumen Gentium, 4). atténuer les différences sérieuses qui se L’Église est formée de plusieurs mem- présentent entre les communautés bres, mais elle est unie par l’Esprit chrétiennes, mais plutôt à souligner les Saint qui rassemble le peuple de Dieu exigences intérieures incombant à dans la communion. Comme l’ex- l’Église d’approfondir l’unité que le plique le Compendium du catéchisme Christ a voulu pour son Église. de l'Église catholique, « l’Église n’a Nous professons notre foi en qu’une seule foi, une seule vie sacra- l’Église comme entité « sainte ». Encore mentelle, une seule succession apos- une fois, nous reconnaissons que tous tolique, une espérance commune et la les membres de l’Église, en commême charité » (161). mençant par nous-mêmes, ne sont pas saints et que tous, nous avons besoin de UNIE ET SAINTE pardon. Heureusement, l’Église est plus Il arrive que l’on dise que le don de que la somme de ses membres et elle se Dieu qu’est l’unité se trouve au centre partage la sainteté de Dieu. Comme spirituel de l’Église, mais non dans son l’enseigne saint Paul, le Christ s’est
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livré pour son Église et pour sa sanctification (cf.: Ep 5, 22-27; Compendium, 165). C’est pourquoi l’Église nous fournit tout ce qu’il nous faut pour répondre à l’appel à la sainteté. UNIVERSELLE ET APOSTOLIQUE Ensuite, nous proclamons que l’Église est « catholique », soit universelle. Dans l’évangile de Mathieu, nous lisons que, après la résurrection, Jésus a envoyé les Apôtres prêcher l’Évangile dans tous les coins du monde et baptiser tous les peuples au nom de la Trinité (cf.: Mt 28, 19). Dès le commencement, l’Église a été catholique, étant donné que sa mission était orientée sur toutes les nations et qu’on lui confia l’ensemble de la foi chrétienne (Compendium 166). Nous ressentons l’universalité de chaque église particulière durant la prière eucharistique, lorsque nous prions « en union avec l’Église répandue dans le monde ». De toute évidence, ce n’est pas tout le monde que s’estime membre de l’Église. Néanmoins, chaque personne est appelée à partager « l’unité catholique du peuple de Dieu » (168). Évidemment, certains catholiques sont initiés dans l’Église mais ne pratiquent pas leur foi. Les membres des Chevaliers de Colomb et autres catholiques pratiquants doivent s’efforcer de répandre l’Évangile par leur parole et leur exemple, en collaboration avec leurs pasteurs, afin d’inciter d’autres catholiques à renouer avec leur foi (173). Entre-temps, les baptisés qui appartiennent à d’autres églises catholiques « ne réalisent pas pleinement cette unité catholique », mais « sont dans une certaine communion, bien qu’imparfaite, avec l’Église catholique » (168). Nous sommes donc appelés à favoriser l’uw w w. ko f c .o r g
nité avec ces chrétiens et à porter témoignage à la plénitude de notre foi catholique. De plus, l’Église reconnaît d’une manière spéciale que Dieu s’est révélé au peuple juif et en fait son peuple à lui; ce peuple a été le premier à recevoir sa Parole, lui accordant une place à part parmi les religions non chrétiennes (169). Pourtant, l’Église reconnaît même chez d’autres religions non chrétiennes certains éléments qui reflètent la vérité et la bonté divines. Nous devons chercher à favoriser l’entente avec les disciples de ces religions, en vue du bien commun et comme moyen d’en arriver « à l’unité de l’humanité dans l’Église du Christ » (170). Sans qu’il n’y ait de faute de leur part,
de nombreuses personnes n’ont pas encore reçu le message de l’Évangile du Christ et de son Église. Bien que le Christ soit la source du salut entier, les non-chrétiens peuvent collaborer avec la grâce et être sauvés, s’ils recherchent Dieu avec sincérité et s’efforcent de suivre leurs consciences. D’autre part, les personnes qui savent que l’Église fondée par le Christ est nécessaire pour obtenir le salut — mais choisissent de rester en dehors ou séparés d’elle — mettent leur salut en péril (171). Finalement, nous professons notre foi en l’Église apostolique. Ce qui signifie plusieurs choses: que le Christ a fondé l’Église sur les Apôtres (Ep 2, 20); que l’enseignement de l’Église est le
L’homme catholique du mois Saint Benoît de Nursie Fête, le 11 juillet
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près son élection comme pape en 2005, Benoît XVI faisait allusion à la raison qui l’avait amené à adopter le nom de saint patron d’Europe. Le pape insistait pour dire que saint Benoît rappelle au plus haut point les racines culturelles et chrétiennes de
l’Europe, et de fait de tout le monde chrétien. En examinant de plus près la vie de saint Benoît, il nous arrive de découvrir comment nous pouvons renouveler notre propre culture des Chevaliers de Colomb. Saint Benoît est né à Nursie, en Italie. Pendant des
même que celui des Apôtres; et que l’Église est apostolique dans sa structure même — car les évêques sont les successeurs des Apôtres en communion avec le successeur de saint Pierre (Compendium, 174). Dans le Nouveau Testament, nous lisons que Jésus a choisi les Apôtres et les a formés. Ils ont été témoins de sa résurrection. Comme l’indique le terme « apôtre » lui-même, ils ont été « envoyés » par le Christ dans le monde pour proclamer l’Évangile (175). Par le sacrement de l’ordre, « la mission et le pouvoir des Apôtres » sont transmis à leurs successeurs, les évêques. C’est ainsi que, à travers les siècles, l’Église demeure liée à sa foi, sa mission et ses origines apostoliques (176). ■
études de littérature à Rome, il est désenchanté par la culture immorale et s’enfuit dans les montagnes de Subiaco se faire ermite à l’âge de 20 ans. Après quelques années, sa réputation de sainteté attire beaucoup de disciples. Après avoir dirigé quelques associations de moines peu structurées, Benoît décide de fonder son grand monastère au Mont Cassin, en 529. Pour ce faire, toutefois, il doit détruire un temple idolâtre. Avec le temps, grâce leur présence et leur œuvre évangélique, Benoît et ses moines convertissent leur entourage du paganisme.
Intentions du Saint-Père Offertes en solidarité avec le pape Benoît XVI ➢➢ Générale — Pour que les chrétiens du Moyen-Orient puissent vivre leur foi en pleine liberté, et être instrument de réconciliation et de paix. ➢➢ Missionnaire — Pour que l’Eglise soit le germe et le noyau d’une humanité réconciliée et réunie dans l’unique Famille de Dieu, grâce au témoignage de tous les fidèles dans chaque Pays du monde.
Votre plan d’action spirituel Bienheureux les pauvres en esprit
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e préférez rien à l’amour du Christ ». Ce mot tiré de la règle monastique de saint Benoît, nous exhorte à devenir « pauvres en esprit ». Comme l’explique saint Thomas d’Aquin, cette première béatitude implique que Dieu doit devenir notre première priorité, au-dessus de toute autre chose. Des caractéristiques telles que la possessivité ou l’orgueil prend l’espace dans nos cœurs réservé pour le Christ. Dans la prière, demandez-vous si vous avez un penchant exagéré pour les biens ou les honneurs de ce monde. Puis demandez au Seigneur de supprimer ce désir désordonné. Quel que soit le sacrifice que le Seigneur vous demande, retenez bien que seul le vide spirituel qui en résulte peut accueillir la surabondance de Dieu. Méditez sur les passages de Mt 19, 16-30, 1Co 8,9 et le Psaume 41.
POPE: CNS PHOTO/GIAMPIERO SPOSITO, REUTERS ST. BENEDICT: CNS PHOTO BY NANCY WIECHEC
Au moment de sa mort, Benoît avait fondé 12 monastères, et par la suite plus de 40 000 communautés ont été guidées par sa règle monastique renommée. Les Bénédictins ont beaucoup œuvré pour conserver et faire avancer le patrimoine social et intellectuel de l’Europe. Cet héritage culturel s’est transmis grâce à de petites communautés de moines qui vivaient les valeurs évangéliques en communauté, dans la charité fraternelle. L’hospitalité, l’une des caractéristiques de la vie bénédictine, a permis aux gens de l’extérieur de goûter à cette riche culture et d’en adopter quelques éléments dans leurs vies. « Orare et Laborare » (Prier et travailler) résume bien la règle de saint Benoît et met en évidence la dignité du travail. Offrir le travail de sa journée au point d’être « épuisé des labeurs réalisés pour l’amour de Dieu » constitue un sacrifice agréable et trace le sentier vers la sainteté. Pourtant, ce travail doit se nourrir de la prière. La vie de saint Benoît est marquée d’une ardente charité et son exemple présente un défi à nos propres communautés. Nous devons travailler à transformer les tendances hostiles à l’Évangile de notre temps, grâce au témoignage de notre charité fraternelle et du zèle de nos œuvres. columbia /juillet 2009 5
NOUVELLES
DES
CHEVALIERS
Un sondage commandé par les Chevaliers accorde de bonnes notes au pape
L
es Américains en général et les catholiques en particulier tiennent en haute estime le pape Benoît XVI, d’après un récent sondage organisé en partenariat avec les Chevaliers de Colomb. En effet, soixante pour cent des Américains rapportaient qu’ils avaient une impression favorable ou très favorable du pontife, tandis que 76 pour cent des catholiques sont du même avis, toujours selon le même sondage. Par contre, 20 pour cent des Américains et 11 pour cent des catholiques avouaient aux intervieweurs qu’ils avaient une impression défavorable ou très défavorable du pape. Les résultats du sondage, effectué entre le 24 et le 31 mars, par le Marist College Instiute of Public Opinion ont été rendus publics le 19 mai. « Que Benoît XVI continue d’être respecté par les Américains, malgré un régime de nouvelles qui, jour et nuit, lui est hostile à lui et son message, atteste de l’habileté du pape à annoncer directement l’Évangile au peuple », remarquait le Chevalier suprême Carl A. Anderson, en révélant les résultats du sondage. « C’est également révélateur du désir du peuple états-unien d’entendre le message d’espoir et d’amour que Benoît XVI proclame en nous appelant à dire “Oui” à Jésus Christ », ajoutait-il. Le sondage a également examiné comment les gens percevaient le pape sur des questions de spiritualité et sur celles qu’ils voudraient l’entendre aborder. Enfin, le sondage demandait aux répondants leurs points de vue sur l’Église catholique et ses contributions dans le monde. Pour obtenir les résultats complets du sondage, visiter le site www.kofc.org/polls. ■
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Les Chevaliers canadiens et la Marche pour la vie
À
Ottawa, des milliers de personnes affrontaient la pluie afin de participer à un rassemblement et un défilé pour le respect de la vie, le 14 mai dernier, jour du 40e anniversaire de la dépénalisation juridique de l’avortement. Les Chevaliers de Colomb étaient parmi les participants majeurs des manifestations qui ont eu lieu d’un océan l’autre du Canada. Le Chevalier suprême Carl A. Anderson et le Député Chevalier suprême, Dennis A. Savoie comptaient parmi les orateurs de la 12e Marche pour la vie d’Ottawa et les Chevaliers canadiens jouaient un rôle important dans la 2e activité annuelle pour le respect de la vie à Victoria, en Comlombie-Britannique.
Ouverture officielle du Father McGivney Cancer Center
U
n nouveau centre de pointe pour le traitement du cancer de pointe construit avec l’appui de l’Ordre et portant le nom de son fondateur a été béni le 2 juin dernier. Le Chevalier suprême Carl A.Anderson,les administrateurs et les membres du bureau de direction ont joint Mgr Henry Mansell, archevêque de Hartford, ainsi que les responsables et les partisans de l’hôpital St. Raphael, lors des cérémonies d’ouverture officielle au centre situé à Hamden, au Connecticut.
Les activités du 127e Congrès suprême télévisées en direct
C
ertaines stations de radio et de télévision populaires diffuseront du 127e Congrès suprême qui se tiendra à Phoenix, du 4 au 6 août prochain. L’Eternal Word Television Network (EWTN) courvrira pour le monde entier les activités du congrès par l’intermédiaire de son service de cable et ses stations affiliées par satellite. Aussi, les stations Salt and Light, de Toronto, Catholic TV, de Boston, diffuseront des activités du congrès à des téléspectateurs du Canada et des États-Unis, respectivement. The Catholic Channel (159) de la radio satellite SiriusXM diffusera du site du congrès également. w w w. ko f c .o r g
BILANS IMPORTANTS
VOTR E S A N T É , VO S F I N A N C E S, VOTR E V I E
Quand les temps sont difficiles, il ne faut pas abandonner son assurance vie PAR JOHN R. INGRISANO
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— elle ne changera jamais, uand on est sans on ne peut l’annuler, même emploi, sous-rémusi dans l’avenir votre état de néré ou, quand les santé devient tel que vous ne temps sont difficiles, il n’est soyez plus assurable. pas facile de décider quelles 4 Votre police d’assurfactures doivent être payées. ance vie est aussi imporDe nos jours, beaucoup de tante, et certains diraient gens cherchent à réduire les encore plus importante, que dépenses, ce qui est sage votre assurance automobile même quand l’économie est ou votre assurance des prostable. Mais, qu’en est-il de priétaires. Tout comme vous l’assurance vie? Devonsne laisseriez pas tomber nous la maintenir en votre assurance automobile vigueur ou penser à la laissou votre assurance des proer tomber jusqu’à un avenir priétaires, il est sage de bien plus certaine? considérer toutes vos Il peut vous sembler De nos jours, beaucoup de gens options avant de laisser logique de laisser tomber tomber votre assurance vie. cherchent à féduire les dépenses. votre assurance vie. Vos Si vous vous trouvez primes d’assurance vie, c’est En fait, il existe beaucoup de dans une situation financière une facture qui ne changera difficile, il existe de bonnes rien à votre cote de solvabilbonnes raisons de garder votre solutions de rechange. Avant ité si elle n’est pas payée. de laisser tomber votre police Vous ne serez pas poursuivi police d’assurance vie. d’assurance vie, commupar une agence de recouvreniquez avec votre conseiller ment. C’est une facture que fraternel des Chevaliers de Colomb pour discuter de ces vous n’êtes pas obligés de payer. Est-ce dire q ue vous options. Vous pourriez peut-être vouloir changer votre devriez laisser tomber votre police d’assurance? mode de primes, les payer annuellement ou, mensuelleEn fait, il existe beaucoup de bonnes raisons de garder ment par retrait direct de votre comte en banque. votre police d’assurance vie : Par ailleurs, s’il s’avère que vous devenez incapable 1 Vous avez souscrit une police d’assurance vie pour de continuer à payer les primes, il y a deux possibilités une raison particulière, à savoir, pour protéger votre à votre disposition : changer la police à une police famille contre la ruine financière si vous mouriez préréduite, ce qui vous donne une couverture moins maturément. Vous l’avez souscrit pour remplir votre importante sans avoir à payer d’autres primes; converdevoir de père de famille. Si cette responsabilité existe tir la police en une police prolongée, ce qui vous donne encore, ce serait sans doute une bonne idée de ne pas la protection que vous avez actuellement mais pour laisser tomber votre police d’assurance vie. une période prédéterminée. 2 Laisser tomber votre police d’assurance vie aujourIl est vrai que les temps sont économiquement diffid’hui pourrait vous en coûter davantage pour en souscrire ciles. Cependant, il y a certaines choses importantes qu’il une nouvelle plus tard. Lorsque vous souscrivez une faut prendre en considération avant de laisser tomber police à valeur de rachat, vos primes ne changent jamais. votre assurance vie. Renseignez-vous, et votre conseiller Elles n’augmenteront jamais. Toutefois, si vous laissez fraternel, un professionnel en la matière, vous aidera à tomber votre police et que vous décidiez de la remplacer faire le meilleur choix possible. ■ plus tard, étant donné votre nouvel âge, vos primes seront vraisemblablement plus élevées. John R. Ingrisano est un chroniqueur financier et consultant en affaires 3 Il est aussi possible que votre nouvel état de santé qui se spécialise dans la gestion des fonds, de l’assurance et de la planifivous empêche d’obtenir une assurance vie. Mais, en garcation de la retraite. dant en vigueur votre couverture actuelle — et je parle d’une police d’assurance permanente à valeur de rachat
Questions, observations, idées à proposer? Contacter columbia@kofc.org ABOVE: JUPITERIMAGES UNLIMITED
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Un siècle de la charité Cent ans après s’être implantés à Cuba, l’Ordre et les Chevaliers continuent à susciter de l’espoir pour le renouveau de l’Église PA R M A R Í A D E LO U R D E S R U I Z S C A P E R L A N DA
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’était en 1909. William H. Taft devenait le 27e président des ÉtatsUnis ; Rome béatifiait Jeanne d’Arc ; et l’explorateur américain Robert E. Peary, 53 ans, était le premier homme à atteindre le Pôle nord. C’était aussi l’année où l’Ordre a établi des Conseils tant à Cuba qu’à Panama. Entre 1899 et 1908, la population cubaine avait augmenté de 30 %, atteignant plus de 2 millions d’habitants. D’une superficie égale à celle du Tennessee, l’île des Antilles avait lutté pour acquérir son autonomie
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politique, économique et culturelle après un rude combat pour obtenir son indépendance de l’Espagne. L’Église catholique de Cuba a dû, elle aussi, se battre pour sa survie. « Comme le gouvernement colonial espagnol et l’Église avaient été assimilés l’un à l’autre, l’anticléricalisme et le patriotisme cubain étaient devenus pratiquement synonymes », souligne Christopher J. Kauffman dans Foi et Fraternité, son livre (en anglais) sur l’histoire de l’Ordre. « Dès lors, les efforts visant à empêcher qu’on diffame l’Ordre unifièrent les catholiques pratiquants qui cherchaient à prouver qu’on pouvait prôner le catholicisme tout en étant loyal envers la philoso-
phie politique et anticolonialiste de la société cubaine » (Simon & Schuster, 1992; 406). L’ORDRE PREND RACINE En novembre 1908, le père augustinien Edward Moynihan, rattaché au collège Saint-Augustin administré par des Américains à La Havane, écrit au Chevalier suprême de l’époque, Edward L. Hearn, pour demander à accueillir des Chevaliers sur l’île : « Je crois que cela serait du plus grand bien pour l’Église et j’oserais même dire que ce serait absolument nécessaire, dans la mesure où nos gens, pour l’instant, sont catholiques en principe, mais très peu en pratique. » w w w. ko f c .o r g
Gauche: Durant les années 1940, un groupe de Chevaliers cubains du conseil Santa Maria 2479 se rassemblent lors d’une célébration pascale à l’église San Corazon, en compagnie de Mgr Enrique Perez, évêque de Serantos. Droite: Des membres du nouveau conseil Santa Maria 2479, de Camagüey, à Cuba, se rassemblent le 18 avril, en compagnie de Mgr Juan de la Caridad García Rodriguez (au centre) à la sortie d’une célébration eucharistique.
Une équipe de degré de Mobile, en Alabama, se rendit bientôt sur place et, le 28 mars 1909, le député d’État M. Mahorner Jr établit le premier Conseil cubain — le Conseil San Agustín 1390, à La Havane. Près de la moitié de ce premier Conseil était composée de soldats américains en poste à Cuba durant la deuxième intervention américaine là-bas, si bien que tous parlaient anglais. Mais dès les années 1920, plusieurs cubains hispanophones ont intégré le groupe. Le deuxième Conseil sur l’île, le Conseil 2316 Santiago, a été fondé en 1921 dans la ville natale de Nuestra Señora de la Caridad (Notre-Dame de la Charité), sainte patronne de Cuba. Un an plus tard, le Conseil 2317 San Pablo a été établi à Cienfuega. La première cérémonie du Quatrième Degré à Cuba s’est déroulée à La Havane en mai 1937, sous l’autorité du Maître suprême John Reddin. Selon Susan H. Brosnan, archiviste au musée des Chevaliers de Colomb à New Haven, au Connecticut, les cérémonies se sont déroulées entièrement en espagnol, et le groupe dont comptait 95 membres l’archevêque de La Havane, José Manuel Dámaso Rúiz Rodriguez. La nouvelle Assemblée fut baptisée du nom de Padre Felix Varela [aujourd’hui béatifié].
Si les Conseils cubains n’ont pas participé au programme d’assurances de l’Ordre, pour le reste ils étaient en tous points conformes. « Les activités tenues ne différaient en rien de celles organisées dans les autres Conseils à travers l’Ordre, poursuit l’archiviste, avec diverses réunions d’ordre social et religieux, un programme de don de sang et également des œuvres de charité, telles qu’une clinique d’assistance gratuite au profit d’écoliers. » Enfin, le premier Cercle d’Écuyers colombiens — connus là-bas sous le nom d’Escuderos de Colón — a été fondé à La Havane en 1942.
Les Chevaliers ont été les premiers laïcs à publiquement témoigner de leur foi catholique dans toutes les sphères de la société.
ISOLEMENT ET REFUGE Dès 1959, année du Jubilé d’or de la présence de l’Ordre à Cuba, les Chevaliers comptaient 29 Conseils et près de 3 000 membres. L’Ordre,
présent dans chacune des six provinces cubaines, pouvaient en outre tabler sur 30 Cercles d’Écuyers actifs. Les Chevaliers ont largement contribué à la croissance de l’Église catholique à Cuba, et particulièrement en ce qui a trait à la promotion de l’apostolat laïc, explique Ignacio M. Ruiz Díaz, membre fondateur du Conseil 3778 San Rosendo, à Pinar del Río. « [Les Chevaliers] ont été les premiers laïcs à publiquement témoigner de leur foi catholique dans toutes les sphères de la société. » En août 1960, le Chevalier suprême Luke E. Hart envoya une lettre à Fidel Castro, demandant des renseignements sur l’emprisonnement d’un frère Chevalier et assurant le président cubain qu’il « ne croyait pas que ce dernier ait commis quelque offense envers votre gouvernement ». Christopher Kauffman raconte que : « Le chef de cabinet du premier ministre de Cuba répondit que des ‘accusations sérieuses’ avaient été formulées à l’encontre du Chevalier cubain », tout en assurant le Bureau suprême qu’aucune « injustice n’allait être perpétrée par le gouvernement révolutionnaire » (407). La même année encore, toujours en 1959, un dernier Conseil d’État se déroula à Cuba. columbia /juillet 2009 9
La cathédrale San Cristobsal, à La Havane, vue de la place publique, en 1920. Pendant plus d’un siècle, de 1796 à 1898, les restes de Christophe Colomb ont reposé ici dans un mausolée.
En décembre 1940, des membres du conseil San Augustin 1390, à La Havane, préparent des cadeaux et des provisions de Noël pour des orphelins et des démunis.
Des le début des années 1960, les réfugiés fuirent l’île, quantité d’entre eux s’établissant à quelque 150 km de là, à Miami. Mené par Luis Felipe Lay, le fils d’un ancien député d’État de Cuba, le Conseil 5110 Our Lady of Charity devint, à sa fondation en 1961, le premier conseil hispanophone des États-Unis. Il s’agissait à toutes fins pratiques d’un Conseil cubain en exil, avec 14 Grands Chevaliers de Cuba parmi ses 150 membres. Une lettre du député d’État de Cuba datée de mai 1964 soulignait que l’Ordre comptait tout de même environ 1 000 membres actifs à Cuba, précise l’archiviste Brosnan. Deux pavillons ont été occupés par des agences gouvernementales tandis que d’autres ont été carrément condamnés. « Une lettre de 1965 émanant des officiers du Conseil 3457 à La Havane stipule que le Conseil a décidé de suspendre ses activités ‘compte tenu des événements [qui se sont produits] au cours des derniers jours’ », ajoute l’archiviste. On comptait 30 « Conseils » à Cuba entre le début des années 1960 et 2008, il est vrai, mais ces éléments n’étaient pas officiellement en opération, complètement isolés
comme ils l’étaient du reste de l’Ordre. Les représentants cubains au sein du Conseil suprême furent donc choisis parmi les exilés vivant aux États-Unis. DE L’ESPOIR À L’HORIZON « Nous avons toujours espéré qu’un jour, l’Ordre pourra être pleinement rétabli à Cuba », indique Frank Echeverría, de Cienfuegos, qui s’était joint plus tard au Conseil 5110. Le travail accompli par les Conseils « a été la gloire de la foi catholique à Cuba ». L’espoir de Frank Echeverría est devenu réalité. Le 24 janvier 1998, le pape Jean-Paul II a couronné une statue de la Vierge Marie sous le titre de Notre-Dame de la Charité de El Cobre. En 2006, les catholiques de la république cubaine ont participé à quelque 69 processions à travers le pays en l’honneur de celle qui avait été déclarée patronne de Cuba par le pape Benoît XV, en 1916. À La Havane, la procession s’est conclue par une messe célébrée par le cardinal Jaime Lucas Ortega Alamino. En août 2007, le cardinal Ortega Alamino a assisté au congrès suprême et béni des images de Notre-Dame de la Charité —
lesquelles ont été rapportées dans leur juridiction respective par chaque député d’État, dans le cadre d’un programme spécial d’heure de prière mariale qui s’étendra sur un an. Également, en 2008, et pour la première fois en 50 ans, deux Chevaliers de Cuba ont participé au congrès suprême qui s’est déroulé à Québec, en tant que délégués officiels du Conseil 2479 Santa Maria, à Camagüey. Quelques semaines plus tard, le pape Benoît XVI a envoyé des salutations spéciales aux catholiques cubains, les encourageant à devenir en tout temps et en toute occasion des missionnaires, tandis qu’ils se préparent à célébrer le 400e anniversaire de l’image de Notre-Dame de la Charité. Les Chevaliers du Conseil 2479 figurent parmi ceux qui ont donné suite à l’appel lancé par le pape. Après beaucoup d’années, le Conseil travaillé de nouveau étroitement avec l’archidiocèse de Camagüey afin de renouer avec les valeurs caractéristiques des Chevaliers : charité, unité et fraternité. « Nous ne disposons pas des mêmes ressources financières ou sociales que jadis, mais en revanche nous sommes habités par un formidable esprit de foi et d’espérance entre notre Seigneur, d’expliquer le Grand Chevalier Angel Enrique Collantes Ramírez. Nous nous réunissons, à l’instar de ce que faisaient les premiers chrétiens, afin d’entendre les enseignements livrés par les Apôtres et afin de mettre nos vies en commun, tout en rompant le pain et à nous adonnant à la prière. » Reconnaît Frank Echevarría : « Il est essentiel que la foi catholique qui vibre toujours dans le cœur de tant de Cubains puisse s’exprimer publiquement et paisiblement, sans peur et sans confrontation. Les Chevaliers de Colomb, grâce à leurs principes fondateurs, peuvent fournir la fondation assurant un meilleur avenir pour l’Église, à Cuba. » ■ Maria de Lourdes Ruíz Scaperlanda est une journaliste indépendante et une auteure qui réside à Norman, dans l’Oklahoma.
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Au Carrefour du Nouveau Monde Les 100 ans de l’Ordre à Panama PA R M A R Í A D E LO U R D E S R U I Z S C A P E R L A N DA
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ette année sera célébré le centenaire de la présence des Chevaliers à Panama, où l’histoire de l’Ordre là-bas a été à la fois unique et transformatrice — en étant intimement liée aux transitions historiques qui s’y sont déroulées. Durant plusieurs décennies, la plupart des leaders de l’Ordre en ce pays étaient des citoyens américains établis dans la zone du Canal. Lorsque le transfert de propriété de ce dernier a eu lieu, la majorité de ces travailleurs ont quitté le Panama, créant ainsi un grand vide dans les effectifs de l’Ordre. Ces récentes années, toutefois, les Panaméens se sont davantage investis dans l’organisation, renforçant — et stabilisant — ainsi les racines de l’Ordre dans ce pays stratégique. La remontée de l’Ordre a même mené à la création d’un nouveau Conseil l’an dernier, le Conseil 14558 St. Antonio de Padua, dans l’ancienne zone du Canal. Voici certains faits saillants qui ont marqué l’histoire de l’Ordre dans le cadre de ce paysage politique panaméen en mutation.
le nombre de membres double et passe à 120, dont 10 Panaméens.
1921 Les États-Unis versent 25 millions $ à la Colombie, qui renonce du coup à toute revendication sur le Panama.
1993 Les membres anglophones se faisant
1903
1922
de plus en plus rares, les réunions du Conseil 1371 commencent à se dérouler en espagnol.
1913 L’éloignement et les déplacements difficiles entraînent la formation du Conseil 1689 Cristóbal. 1914 Le canal de Panama est terminé. 1916
Les Conseils s’activent autour de plusieurs projets de service social, tels que : aide aux réfugiés mexicains ; soutien aux orphelinats ; de même que publication et distribution de dépliants « La messe expliquée » en espagnol, en anglais et en français, afin notamment de promouvoir l’assistance à la messe.
1918
L’Ordre prend de l’expansion dans la République de Panama alors que le premier Conseil hispanophone, le 1885 Vasco Nuñez de Balboa, à Panamá (la ville), est créé le 17 mars ; le Dr Oscar Teran en est le Grand Chevalier. L’année suivante, celui-ci est nommé député territorial.
La République de Panama s’affranchit de la Colombie et déclare son indépendance le 3 novembre. Le président Theodore Roosevelt reconnaît le nouveau gouvernement, et la marine américaine empêche la Colombie de débarquer des troupes sur l’isthme de Panama. Quinze jours plus tard, les États-Unis négocient un accord afin de construire un canal sur place, en échange de droits « à perpétuité » sur chacune de ses rives.
Le Conseil 1885 fusionne avec le Conseil 1371.
1906 Des travailleurs américains dans la
1939
1936 Les États-Unis renoncent à leur droit de déployer des troupes à l’extérieur des limites de la zone du Canal. Une délégation du Conseil 1371 forme la garde tandis que la dépouille du père Damien, un prêtre martyr d’Hawaï, transite par le canal. (Le père Damien sera canonisé le 11 octobre 2009.)
zone du Canal forment un club « Columbus » et contactent le Conseil suprême avec l’intention de former un Conseil.
Le Conseil 1689 commémore le 25e anniversaire du canal de Panama en faisant don d’un ciboire en argent à l’église NotreDame-de-la-Médaille-miraculeuse.
1909 Le Conseil 1371 Balboa de Panamá est établi le 11 avril par le député territorial J. L. Kerr. Il compte 57 membres. Un an plus tard,
1953 Établissement du premier Cercle d’écuyers colombiens de la zone du Canal, sous les auspices du Conseil 1371.
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1954 Plus de 2 000 personnes participent à un pèlerinage de l’Année mariale en la cathédrale de Notre-Dame de l’Assomption, à Panamá, sous le parrainage du Conseil 1371. 1967
En vertu d’un nouveau traité, les États-Unis restituent la souveraineté sur le canal de Panama, qui sera désormais administré par une autorité conjointe américano-panaméenne.
1977 Le Panama et le président Jimmy Carter signent des traités rendant progressivement à ce pays la souveraineté sur le canal, prévoyant la disparition progressive des bases militaires et garantissant au Canal sa neutralité. 1990
Le directeur suprême Enrique Rivera Santana est nommé représentant spécial direct du Panama, du Guatemala et de la République dominicaine. Beaucoup de citoyens américains quittent le Panama tandis que s’effectue le changement de souveraineté sur la zone du Canal, entraînant ainsi un déclin dans les effectifs de l’Ordre.
2000
Le contrôle du canal de Panama passe entièrement aux mains des autorités locales.
2008
Le Conseil 14558 St. Antonio de Padua est fondé à Panamá. w w w. ko f c .o r g
DES PÈRES POUR BIEN FAIRE
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Transmission de la foi PA R J A K E S A M O U R
vivent dans la foi tout au cours de leur adolescence et de es papas ont à composer avec le problème majeur leur vie d’adulte, il faut que nous soyons prêts à être des d’élever leurs enfants dans la religion catholique et de leaders vigoureux tout au long de notre vie. les aider à vive cette foi au cours de leur adolescence, Il faut aussi donner l’exemple d’une vie de prière. tandis qu’un bon nombre de gens sont portés à abandonNous devons prier pour et avec nos enfants. Il faut aussi ner l’Église. C’est, qu’en effet, ce magnifique don de la foi leur donner une instruction religieuse constante. Le nous est transmis par nos parents, et nous nous efforçons pape Benoît XVl nous a appelés à la nouvelle évangélisade le transmettre à nos propres enfants. Pourtant, de tion, celle qui fait découvrir et transmettre les enseigneplusieurs façons, la culture entrave nos meilleurs efforts ments catholiques et la joie de la Bonne — dans la musique, à la télévision, sur Nouvelle. Tout simplement, ce dont nous Internet, et avec un matérialisme et un avons tous besoin c’est une rencontre perrelativisme profondément ancrés. sonnelle avec Jésus Christ et la vie nouOn croit aussi que cette dynamique velle qu’il apporte. peut changer parce que la population des De quelle façon pouvons-nous aider catholiques Hispano-américains continue les jeunes à comprendre que nous de croître, ce qui, à cause de ses traditions sommes tous appelés à embrasser cette et de sa dévotion à la Sainte Vierge, exerce vie nouvelle? En premier lieu, nous une certaine influence sur l’Église aux devons les aider à reconnaître le Christ en États-Unis. Bien que nous souhaitions les invitant à l’apprendre, non seulement que ce soit le cas, ce n’est quand même en théorie, mais aussi à le rencontrer. pas garanti. Tout comme les autres Notre invitation doit faire appel aux catholiques du monde entier, les parents désirs d’amour et de communion du cœur hispano-américains rencontrent les humain, et que Jésus répond à cette envie. mêmes obstacles pour transmettre la foi Enfin, nous nous tournons vers la catholique à leurs enfants. Plus de 30 millions de catholiques hisNous savons tous que la population panophones habitent aux États-Unis Vierge Marie. Même les Hispano-amérihispano-américaine grandit aux États- aujourd’hui et plus de la moitié des cains qui se sont éloignés de l’Église entreUnis. Nous savons également que la cul- catholiques américains de moins de 25 tiennent une dévotion à Marie. Au Mexique, par exemple, bien que la société ture hispano-américaine est historique- ans sont de descendance hispanique. devienne de plus en plus laïcisée, le peuple ment catholique, qu’elle prend ses valeurs entretient une dévotion à Notre Dame de la Guadalupe. dans les riches traditions de foi de l’Amérique centrale et Cette dévotion à Marie est un magnifique don que de l’Amérique latine, et d’ailleurs aussi. Actuellement, les Hispano-américains peuvent offrir à l’Amérique la population des États-Unis est composée de plus de 15 toute entière, et que nous, les papas, pouvons transmetpour cent de la population hispano-américaine, dont tre à nos enfants. Par l’entremise de Notre Sainte Mère, près de 36 pour cent sont des Catholiques. il nous est possible d’orienter le monde à rencontrer Il est moins su cependant que beaucoup d’HispanoJésus. Marie, que ce soit au nom de Notre Dame de la américains s’éloignent de l’Église. Tandis qu’un nombre Guadalupe, de la Patronne des Amériques, de important est attiré par les églises protestantes et l’Immaculée Conception à Qui les évêques des Étatsévangéliques, nombreux sont ceux qui abandonnent Unis ont consacré leur pays au 19e siècle, s’exprime percomplètement la religion. Au sein de la culture occidensonnellement au moyen de chacun de ces cœurs. tale, il existe un phénomène que le pape Jean Paul ll Bien que les temps aient changés et continuent appelait « les baptisés non croyants ». De plus en plus rapidement d’évoluer, la personne et le message de d’Hispano-américains se regroupent dans cette catégorie. Jésus demeurent les mêmes. Montrez cet amour à vos Par la tradition familiale et l’association culturelle, ils enfants dans le vôtre, son exemple dans vos gestes, son sont catholiques, mais ils ne le sont pas par conviction. sacrifice dans votre vie quotidienne et votre dévoueDans notre qualité de pères de familles, nous devons ment à votre famille, et priez pour qu’ils répondent faire tourner cette marée et donner le trésor de la foi qui avec ferveur dans la foi. ■ guidera nos enfants au cours de leur vie. Le point de départ pour tous les papas, sans égards de leur ethnicité, Jake Samour,natif d’El Salvador,est le directeur de l’Office pour le mariage est le même; il nous faut vivre nous-mêmes notre foi et et la famille de l’archidiocèse de San Antonio. Il est diplômé de l’Institut donner un exemple positif à nos enfants. Si nous nous pontifical Jean Paul ll pour les études sur le mariage et la famille. Il est membre du conseil Archbishop James V.Casey 9349,de Littleton Colorado. attendons à ce que nos enfants aillent à la messe et
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TOP LEFT: PANAMA CANAL AUTHORITY ABOVE: JUPITERIMAGES UNLIMITED
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L’ENTREVUE COLUMBIA
Construire un
continent
chrétien Entrevue traitant du volume intitulé Notre Dame de Guadalupe — Mère de la civilisation de l’amour PA R L’ É Q U I P E D E CO L U M B I A
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ntre le 9 et le 12 décembre 1531, à peine dix ans après la conquête du Mexique, la Vierge Marie est apparue à un autochtone converti, Juan Diego Cuauhtlatoatzin. Lui parlant dans sa langue indigène, elle demande à Juan Diego de porter une requête à l’évêque: bâtir une église sur la colline de Tepeyac, endroit où tout le monde pourrait déposer à ses pieds leurs misères qu’elle présenterait à son fils, Jésus Christ. N’ayant pas réussi à convaincre l’évêque, Juan Diego reçoit un signe de la Vierge: un merveilleux bouquet de fleurs provenant du sommet de la colline pourtant reconnue pour son aridité hivernale. Lorsqu’il apporte le bouquet dans sa tilma, c’est-à-dire son manteau, et qu’il le laisse tomber, un nouveau miracle se révèle — une image splendide de la Vierge elle-même, et depuis, dans toutes les Amériques, l’image de Notre Dame de Guadalupe est devenue l’icône la plus reconnue de la Vierge Marie. En août prochain, un volume paraîtra qui discute du message de la Vierge quant sa portée sur le passé, le présent et l’avenir. Il s’agit de Our Lady of Guadalupe: Mother of the Civilization of Love (Doubleday), par le Chevalier suprême Carl A. Anderson et Mgr Eduardo Chávez, postulateur de la cause de canonisation de saint Juan Diego. L’ouvrage examine la pertinence de l’apparition et de l’image dans nos vies actuelles, notamment à la lumière des écrits des papes Jean-Paul II et Benoît XVI. Les
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recettes du livre seront offertes aux Charités des Chevaliers de Colomb. Columbia: Vous laissez entendre que la canonisation de saint Juan Diego, le 31 juillet 2002, a été l’un des événements les plus importants dans l’Église durant le pontificat du pape Jean-Paul II. Comment la canonisation d’un homme qui vécut il y a cinq siècles peut-elle être si importante pour nous aujourd’hui? L’abbé Chávez: Le pape Jean-Paul II estimait que la canonisation de saint
Jean Diego fut une occasion de confirmer l’existence de Dieu et qu’elle se penche sur les besoins de son peuple. En effet, Dieu intervient par l’intermédiaire de sa propre mère, Sainte Marie de Guadalupe, qui a choisi un humble laïque comme ambassadeur. Le message dont Juan Diego a été chargé de livrer touche l’immense amour de Dieu pour tous les humains de tous les temps et de tous les lieux. Il s’agit donc d’un message qui s’adresse à toute l’Église et au monde entier. M. Anderson: Le « oui » de Marie à l’Annonciation est reflété dans le « oui » de Juan Diego à Tepeyac et devient un exemple pour nous aujourd’hui. Jean-Paul II comprenait que l’espoir et le succès de la nouvelle évangélisation dans les Amériques dépendent en grande partie des laïques, à condition que ceux-ci deviennent le levain de la société. D’une façon particulière, Juan Diego, en tant que laïque, se révèle un rappel important du fait que, quelles que socent les circonstances, nous pouvons vivre notre appel à la sainteté et à l’évangélisation en union étroite avec l’Église. Il arrive que la dévotion des catholiques envers la Vierge Marie et w w w. ko f c .o r g
L’abbé Eduardo Chávez, postulateur de la cause de canonisation de saint Juan Diego, et le Chevalier suprême Carl A. Anderson, à la basilique de Notre Dame de Guadalupe, à Mexico. Ils ont collaboré à la publication d’un nouveau volume intitulé Our Lady of Guadalupe: Mother of the Civilization of Love (DoubleDay). Ils seront parmi les intervenants au programme du Festival Guadalupe parrainé par les Chevaliers, et qui se tiendra à Phoenix, le 8 août prochain.
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sager, de fait le messager le les saints est perçue plus parfait, de son fils. avec méfiance, comme Depuis la fleur à quatre un élément qui ans le pétales — l’image centrale embrouille la relation monde actuel, de l’image de Notre Dame avec le Christ et même Guadalupe, qui qui en distrait. nous sommes de représente Dieu en son L’abbé Chávez: Marie se sein — jusqu’au fait que trouve la plus imporheurtés à de son image attire des miltante des disciples et des missionnaires de réels défis qui, lions de gens chaque année à la basilique pour recevoir Jésus Christ. La mission de plus en Jésus dans l’Eucharistie, des saints, et notamnous sommes devant la ment de Marie, la Mère plus, exigent preuve constante que de Dieu, est inséparable de l’Évangile. L’élément ce témoignage Notre Dame de Guadalupe est fidèle à sa promesse de central du message et d’amour de nous présenter son fils. de l’image de Saint Marie de Guadalupe — chacun et cha- Quand Notre Dame de ce qui importe le plus Guadalupe est d’abord — c’est Jésus Christ. Il cune d’entre apparue, dix ans après la est l’essence même de conquête du Mexique, la l’événement de Guadanous. Nous vie dans le Nouveau lupe. Par l’intermédidevons suivre Monde était remplie de aire de Notre Dame de conflits entre les peuples, Guadalupe, nous renJésus Christ les cultures et les religions. controns notre Sauveur. Comment Notre Dame de M. Anderson: Le messans limites. sage de Marie se trouve Guadalupe s’avère-t-elle et s’est toujours trouvé pertinente pour les situadans ses paroles: « Faites tout ce qu’il tions que nous devons affronter dans vous dira. » (Jn 2, 5). Ceux qui esti- le monde d’aujourd’hui? ment que Marie constitue une distrac- L’abbé Chávez: Malheureusement, les tion de Jésus Christ ne comprennent injustices, les crimes et les cruautés pas son rôle. Elle constitue le mes- ne sont pas propres au 16e siècle, mais
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se retrouvent plutôt à chaque époque de l’histoire humaine. C’est pourquoi le message de Sainte Marie de Guadalupe est si pertinent. Elle nous conduit à son fils, Jésus Christ, qui a pris sur lui toutes les injustices du monde et s’est livré par amour pour nous. Inversement, c’est précisément au pied de la croix que le Sauveur a confié sa mère à l’Apôtre Jean et, par son intermédiaire, à chaque être humain. Dans le monde actuel, nous sommes heurtés à de réels défis qui, de plus en plus, exigent ce témoignage d’amour de chacun et chacune d’entre nous. Nous devons suivre Jésus Christ sans limites. En agissant ainsi, nous ne sommes pas seuls, car Marie se trouve à nos côtés. M. Anderson: Notre Dame de Guadalupe a agi comme catalyseur important dans la création de l’« hémisphère chrétien ». Apparaissant dans le personnage d’une mestiza (ou femme de race mixte), son image suggérait le lien des cultures, grâce au message sanctifiant de son fils. Ce message, et le pouvoir qu’a l’Église catholique d’unir la famille humaine de cultures différentes, sont aussi pertinent pour affronter les défis qui nous confrontent de nos jours qu’en 1531. Nos différends et nos différences culturelles sont souvent causés par le fait que nous négligeons de tenir compte qu’il existe un plus grand nombre d’éléments qui nous unissent que d’éléments qui nous écartent. Le fait même que Notre Dame de Guadalupe est vénérée du Chili jusqu’au Canada démontre bien qu’elle est la mère spirituelle d’un hémisphère tout entier et que nous sommes les enfants d’une même famille. Quelle leçon pouvons-nous tirer de l’Évangile de la vie au sein d’une culture séculière qui est souvent hostile or tout au moins indifférente aux yeux des plus vulnérables? L’abbé Chávez: L’image de Notre Dame de Guadalupe est celle d’une femme « enceinte ». Elle est le tabernacle où Jésus est présent, ou, comme l’a noté le pape Benoît XVI, Marie est « l’Arche d’Alliance vivante ». Elle vient avec le Sauveur afin de demeurer avec nous et ainsi demande-t-elle à l’évêque de construire un temple sur la plaine de Tepeyac, une colline rocailleuse où la vie bourgeonne c o l u m b i a / j u i l l e t 2 0 0 9 15
encore. Ainsi en est-il également dans le monde actuel au sein duquel tant de gens sont trompés par une culture de la mort, la vie peut aussi bourgeonner. Le Seigneur se présente par l’intermédiaire de Marie afin que son amour s’enracine, même dans le cœur le plus endurci et le plus indifférent qui s’est fermé à Dieu. M. Anderson: Notre Dame de Guadalupe a apporté une culture de la vie et une civilisation de l’amour sur un continent qui connaissait peu ou rien du Christ. Plusieurs parmi les gens qui auraient dû avoir la foi en Christ ont plutôt scandalisé les convertis éventuels en leur infligeant un traitement d’agression. Le message original d’espoir et d’amour inconditionnel annoncé par Notre Dame a des résonnances chez tous les humains et peut, grâce à nous, retentir dans la vie des autres et les inspirer. Les Chevaliers de Colomb tiendront leur premier congrès marial international en l’honneur de Notre Dame de Guadalupe du 6 au 8 août, à Phoenix. À quel point estimez-vous que le message de Notre Dame de Guadalupe inspirera et façonnera l’œuvre et la mission à venir des Chevaliers de Colomb? L’abbé Chávez: Quant à moi, les Chevaliers de Colomb sont les « Juan
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Diego » de l’ère moderne — d’humbles laïques qui portent le message de l’amour de Dieu parmi leurs frères. Les Chevaliers aident les malades et les démunis comme saint Juan Diego avait soin de son oncle, Juan Bernardino. Ils luttent inlassablement en faveur de la vie dans toutes ses dimensions. Il y eut en effet des Chevaliers de Colomb qui ont sacrifié leurs vies en souffrant le martyre pour défendre la vie et leur foi. Les Chevaliers doivent constamment rendre témoignage, par leurs bonnes actions et en servant d’appui aux personnes qui ont besoin d’aide et de consolation. M. Anderson: Tout comme Notre Dame de Guadalupe, les Chevaliers de Colomb jouent un rôle important sur le continent américain. Forts de nos conseils en Amérique du Nord, en Amérique centrale et dans les Antilles, nous avons été appelés à être les hérauts du message d’amour que Notre Dame de Guadalupe à livré ici il y a près de 500 ans. Les Chevaliers répondent à cet appel, grâce aux grandes initiatives de charité de l’Ordre, et grâce à leur souci à l’égard les personnes les plus vulnérables et les plus marginalisées de notre société. Étant donné que le message de Notre Dame se trouve si important pour notre avenir, l’Ordre a été consacré à Notre Dame de Guadalupe quand j’ai été installé comme Chevalier suprême en l’an 2000, dans la basilique de Mexico. À votre avis, qu’est qui fait que Notre Dame de Guadalupe est unique par rapport aux apparitions de Marie? L’abbé Chávez: Au Mexique, sur la colline de Tepeyac, Marie apparaît enceinte, mettant l’accent sur le fait qu’il s’agit d’une rencontre réelle avec Dieu lui-même, qu’elle porte dans son sein immaculé. De plus, c’est la seule apparition à l’occasion de laquelle Marie a voulu laisser son « image », sa sainte icône, imprimée sur l’humble tilma de saint Juan Diego et qui est conservée depuis près de 500 ans. M. Anderson: Au cours de ses apparitions, Notre Dame parle toujours en tenant compte de l’endroit et de
l’époque de sa visite. Au 19e et au 20e siècle, à Lourdes et à Fatima, Notre Dame livre son message à un peuple christianisé, mais de plus en plus sécularisé, de sorte qu’elle prend un ton de bienfaisante admonition — par exemple, dans les deux instances elle fait un pressant appel à la pénitence. À Guadalupe, sur un continent qui en général ne connaît pas son fils, son message est centré le fait que dans l’adoption de la foi catholique se trouve le sommet et la plénitude de la culture. Vous insistez pour dire que la véritable conversion consiste non seulement en une nouvelle identité religieuse, mais en une conversion constante du cœur. Pourquoi ce type de conversion se situe-t-elle au centre du christianisme et du message de Notre Dame de Guadalupe? L’abbé Chávez: Sainte Marie de Guadalupe a demandé qu’un endroit sacré — une église — soit construit où elle pourrait offrir tout son amour. Pour les peuples autochtones, construire un temple ou une église ne signifiait pas seulement la construction d’un édifice physique, mais la fondation d’un nouveau peuple, d’une civilisation de l’amour. Un tel phénomène peut se réaliser seulement si on ouvre son cœur à une réelle conversion à l’amour total et unique de Dieu. Bien que cette conversion dépende de la grâce, il est vrai également que Dieu respectera toujours notre liberté, puisqu’il s’agit d’une condition pour qu’existe l’amour véritable. C’est pourquoi nous sommes simplement invités à correspondre. M. Anderson: Le pape Benoît a dit un jour que l’Église d’aujourd’hui n’a pas besoin de réformateurs, mais de gens radicalement amoureux de Jésus Christ, le type de personnes que nous appelons les saints. Il ne suffit pas de professer notre croyance en Jésus Christ par des paroles seulement. L’aveu le plus profond se situe dans la façon dont nous vivons nos vies. La vie se présente comme un voyage ponctué d’occasions quotidiennes de professer sa foi en répondant « oui » à la volonté de Dieu. Ce sont des occasions dont aucun d’entre nous ne profite parfaitement, c’est pourquoi chacun d’entre nous est convoqué à une conversion toujours croissante. ■ w w w. ko f c .o r g
ABOVE LEFT: KNIGHTS OF COLUMBUS MUSEUM/CARTOUCHE DETAIL, VIRGIN OF GUADALUPE BY N. ENRIQUEZ.
P
our transmettre le message que
le Christ lui a confié,
La littérature catholique, hier et aujourd’hui
l’Église a besoin de l’art. Elle doit en
La tradition littéraire catholique offre une vision du monde à la fois puissante et sacramentelle
effet rendre perceptiPA R G R E G O RY W O L F E
ble et même, autant que possible, fascinant le monde de l’espirit, de l’invisible, de Dieu. Elle doit donc traduire en formules significatives ce qui, en soi est ineffable. Lettre du Pape Jean-Paul II aux Artistes (1999)
S
i l’on faisait un sondage en demandant aux gens quels sont, selon eux, les plus importants écrivains contemporains qui font état de la vision catholique du monde, lesquels, d’après vous, se classeraient au haut de la liste? J’ai, personnellement, le sentiment angoissant que Dan Brown pourrait trôner au sommet, lui dont les polars sanglants et remplis d’approximations historiques — Le code Da Vinci et Anges et Démons — ont récemment été adaptés pour le cinéma. Comme les richesses littéraires de la tradition catholique — depuis Les Confessions de saint Augustin jusqu’à la Divine Comédie de Dante en passant, notamment, par la poésie de Gerard Manley Hopkins — sont vastes et rivalisent avec celles de l’art et de la musique d’Église, nous pourrions bien nous demander : qui personnifie cette tradition, dans notre monde moderne? S’il n’y a pas de réponse simple à cette question, une chose est claire : la tradition littéraire catholique a de tout temps engendré des œuvres classiques, et notre époque ne fait pas exception. En 1948, nul autre que le romancier George Orwell a remarqué dans le New Yorker que « une bonne proportion des meilleurs romans des dernières décennies ont été écrits par des catholiques et peuvent même être décrits comme des romans catholiques. » Orwell faisait référence à ce qu’on a qualifié de « renouveau littéraire catholique » du 20e siècle, ponctué de signatures telles que Graham Greene, Evelyn Waugh, Georges Bernanos et François Mauriac.
À quoi ressemblaient leurs romans? Prenons par exemple le roman La Puissance et la Gloire, de Graham Greene. Il raconte l’histoire d’un prêtre mexicain aux prises avec la persécution dont a été l’objet l’Église de ce pays, dans les années 1920 (la même persécution qui a engendré les martyrs mexicains des Chevaliers de Colomb). Sauf que le protagoniste du roman de Greene n’est pas un saint : c’est un alcoolique qui, dans un énième moment de faiblesse, a fait un enfant à une femme. Veule et craintif, ce dernier décide néanmoins d’exercer son ministère auprès de ses ouailles, plutôt que de se dérober. Devant le peloton d’exécution, le prêtre est bourré de regrets : « Il ressentait seulement une immense déception parce qu’il allait se présenter devant Dieu les mains vides, sans avoir rien accompli. À cet instant précis, il eut l’intime conviction qu’il aurait pourtant été facile d’être un saint. Un peu plus de retenue et de courage, voilà tout ce qu’il aurait fallu. Il se sentait comme quelqu’un qui avait manqué le bonheur par quelques secondes. À cet instant précis, oui, il sut qu’il n’y avait qu’une seule chose qui comptait dans la vie : être un saint. » Les générations de lecteurs qui ont adoré La Puissance et la Gloire ont tendance à être moins sévères que le prêtre en question ne l’a été envers lui-même. Après tout, n’avait-il pas choisi, en dépit de ses défauts, d’apporter les sacrements au peuple de Dieu? Le seul fait qu’il ait été conscient de ses fautes et de ses échecs était, en soi, compatible avec la sainteté. Ce que tous ces écrivains du renouveau littéraire catholique ont en c o l u m b i a / j u i l l e t 2 0 0 9 17
Flannery O’Connor (1925-1964) était parmi les auteurs catholiques importants du 20e siècle. Ses deux romans et ses 32 nouvelles, qui, habituellement, se situent dans les États du Sud des États-Unis, traitent de questions de foi et de morale.
commun, c’est la conviction que la littérature est sacramentelle et qu’elle illustre que la grâce de Dieu peut s’incarner même dans la chair et le sang qui ne sont pas à l’abri du péché. Cela suppose un certain sens du paradoxe, du seul fait que le discours est alors enraciné dans l’union mystérieuse liant le ciel et la terre. Voilà pourquoi ces écrivains utilisent l’ironie et l’ambiguïté — afin de faire comprendre que le péché et la sainteté peuvent coexister dans la même personne, et que la souffrance et la perte peuvent finalement mener à la rédemption. Peu de temps après le commentaire de George Orwell, une génération d’écrivains catholiques américains prit de l’importance, avec entre autres Thomas Merton, Flannery O’Connor et Walker Percy. Aux yeux de plusieurs parmi ses premiers lecteurs, les histoires de Flannery O’Connor donnaient vie aux opinions modernes quant à la violence et au désespoir existentiel.
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Après tout, ses œuvres mettent en scène des personnages peu attachants qui trouvent souvent refuge dans la violence. Mais à travers cette violence souvent choquante, les lecteurs ont commencé à saisir que ces personnages, tout compte fait, leur ressemblaient à certains égards : ils sont souvent bercés eux aussi par un sentiment de fierté égoïste qui, tôt ou tard, vient en collision avec la réalité. Dans les romans de Flannery O’Connor, c’est précisément à cette étape que la chance s’offre de recevoir l’amour et la miséricorde de Dieu. Aux yeux de cette romancière, les lecteurs modernes avaient à ce point perdu le contact avec le christianisme qu’elle se sentait obligée d’exagérer afin de bien refléter les plus profonds mystères de la foi. Elle avait coutume d’expliquer : « Les quasisourds, il faut leur crier les choses ; tandis que les presque aveugles ont besoin, eux, de tableaux saisissants et plus grands que nature. »
Les plus récents écrivains catholiques, tels André Dubus, Alice McDermott, Ron Hansen et Jon Hassler, ont pour leur part privilégié un autre type d’approche. Au lieu de s’égosiller, ceux-là ont choisi de murmurer. Ainsi, le roman primé Charming Billy, d’Alice McDermott, contraste de façon très intéressante avec La Puissance et la Gloire. L’histoire se passe cette fois dans la communauté irlandaise catholique des faubourgs de New York, peu après la Seconde Guerre mondiale. Le roman commence avec les obsèques de Billy, prématurément tué par l’alcool dont il abusait. En dépit de ses défauts, Billy était vraiment quelqu’un de charmant. Il écrivait par exemple de petites notes aux gens sur des serviettes de papier. tout en s’avérant doux et bon avec tout le monde, en dépit du fait qu’un sombre destin l’aura poursuivi jusqu’à la fin. Dans ce roman d’Alice McDermott, on ne discute à peu près pas ouvertement de la foi, malgré que l’action se passe dans un milieu irlandais catholique. Une seule fois dans l’histoire Billy aborde-t-il le sujet de la religion — dans un passage émouvant au cours duquel il réfléchit sur la passion du Christ. Au contraire du prêtre de La Puissance et la Gloire, Billy n’affronte pas en martyr un peloton d’exécution. La foi, ici, n’est pas un cri, non plus qu’elle ne s’insère dans un canevas existentiel évident. Elle est plutôt chuchotée à travers la vie très mondaine de la classe moyenne des États-Unis modernes. Et elle n’en est pas moins catholique jusqu’au cœur. ■ Gregory Wolfe est l’éditeur du journal Image (imagejournal.org) et le directeur du programme de maîtrise de création littéraire, à l’université Seattle Pacific.
w w w. ko f c .o r g ABOVE LEFT: AP PHOTO/ATLANTA JOURNAL-CONSTITUTION, JOE MCTYRE
La puissance de la parole Quant au frère chevalier John McNichol, la plume l’emporte sur le l’épée PA R PAT R I C K S C A L I S I
À
partir de E.T. Doctorow qui a H. G. Wells — une relation presque Un ami a suggéré à McNichol de écrit Ragtime, jusqu’à la série invraisemblable puisque Wells détes- s’adresser aux éditions Sophia des bandes dessinées The tait la religion. Institute Press, et le rédacteur en chef League of Extraordinary Gentlemen « À cela, on pourrait voir qu’il est lui a suggéré des changements avant [La ligue des Gentlemen extraordi- possible d’entretenir des liens d’amitié d’accepter de publier son livre. The naires] d’Alan Moore, certain auteurs avec une personne d’une croyance Tripods Attack! est donc devenu réalse sont fait un devoir de poser la ques- autre que la nôtre, et de lui transmet- ité pour être publié en mars 2008. tion : « Et Si »? Et si la vie de divers tre notre propre perspective », a McNichol a dit que, quant à lui, il personnage du début du siècle con- déclaré McNichol, qui a ajouté le nom a été bon d’entendre de jeunes vergeait soudainement? Et si les catholiques qui aimaient la litpersonnages de vos romans térature d’anticipation, voire favoris vivaient ensemble une des non catholiques qui appréaventure littéraire? ciaient une bonne histoire. Je À première vue, c’est là le suis content qu’ils aient une concept directeur du livre The perspective différente — une (Sophia Tripods Attack! perspective catholique — là où Institute Press), un roman écrit ils n’en verraient pas par John D. McNichol, membre habituellement. du conseil Dr. John M. McNichol est maintenant McLoughlin 2325, d’Oregon lié par contrat pour écrire une City, Oregon. suite à The Tripods Attack!, une « Ne serait-il pas bien d’avoir œuvre qu’il a commencée il y a notre propre héros qui s’inspire un an, et le livre pourrait avoir des valeurs catholiques? », s’est pour titre : The Emperor of dit McNichol, enseignant à North America [L’empereur de temps plein à l’école St. John l’Amérique du Nord] Là, nous The Apostle. verrons Chesterton et Wells Après avoir lu un article L’écrivain John McNichol, à l’œuvre dans son bureau à l’école St. transplantés de l’Angleterre aux dans la revue Columbia de sep- John the Apostle à Oregon City, en Oregon. États-Unis. tembre 2001, il a eu cette idée. McNichol donne le conseil L’article avait pour titre « Nous avons de Wells sur la liste des personnages de suivant aux autres écrivains qui besoin d’un Harry Potter catholique ». son livre. Il va sans dire qu’avec des éprouvent des difficultés pour faire L’inspiration venue, il a décidé d’écrire amis imaginaires il y a souvent le choc publier leurs œuvres de littérature un livre sur un thème catholique qui des têtes, en particulier en matière de d’anticipation : « S’il vous semble être attirerait aussi les jeunes lecteurs. religions et d’éthique. seuls quand vous écrivez, vous n’êtes Selon McNichol, « J’ai pensé Après le deuxième brouillon, pas la première personne qui éprouve ‘pourquoi pas un héros catholique McNichol a commencé à chercher un ce sentiment. Je crois que le premier existant, un grand écrivait tel que G. éditeur pour la mise en marché de son converti de Saint François de Sales K. Chesterton, et de le convertir en livre. Il y a eu au moins une compag- s’est produit seulement après sa adolescent…?’ ». nie séculière qui croyait que ce livre troisième année d’effort. Donc, si C’est ainsi qu’a commencé la était trop relié au catholicisme, tandis vous frappez aux portes et que personrédaction de The Tripods Attack!, un que des éditions religieuses hésitaient ne ne perçoive ce que vous avez perçu, livre qui a demandé six années de tra- à publier une œuvre de science-fiction. vous n’êtes pas seuls ». vail et de nombreuses heures devant « Malheureusement, a poursuivi Tout au moins, McNichol accomun écran d’ordinateur. McNichol a McNichol, on semble croire que, en pagne ses lecteurs à la suite du plus commencé par s’immerger dans la général, la littérature d’anticipation grand écrivain catholique du mythologie, et aussi dans la littérature est à l’opposé du Christianisme. vingtième siècle. ■ et Quiconque a lu les œuvres de des époques Victorienne Edwardienne. Il a aussi lu les œuvres Chesterton verrait que ce n’est pas le Patrick Scalisi est le corédacteur en chef de Columbia. de Chesterton et il a appris que cet cas. Cet écrivain aimait véritablement écrivain catholique avait été l’ami de la fantaisie ». c o l u m b i a / j u i l l e t 2 0 0 9 19
Révéler la
beauté L’artiste Antonella Cappuccio s’exprime sur la valeur et l’importance de l’art pour la société
A
ntonella Cappuccio a été peintre à plein temps à Rome durant plus de 30 ans. Si sa carrière d’artiste a connu étapes stades et qu’elle a utilisé divers moyens d’expression, thèmes et styles, son œuvre témoigne d’un vif intérêt pour les grands maîtres et d’un réel engagement à l’égard des traditions de la Renaissance italienne. En plus de produire des œuvres pour l’armée, le Vatican et le gouvernement italien, Antonella Cappuccio a peint plusieurs tableaux commandés par les Chevaliers de Colomb. Parmi ceux-ci se trouve Vision fondatrice, un portrait de l’abbé Michael J. McGivney qui dépeint la fondation de l’Ordre, en 1882. Lorsqu’une exposition réunissant quelque 36 de ses œuvres s’est ouverte le 19 mars dernier au musée des Chevaliers de Colomb de New Haven, au Connecticut, la peintre a discuté avec Columbia du rôle de l’art — et de l’artiste — dans le monde moderne. Nous reproduisons ci-dessous des extraits de ces échanges. Pour en savoir plus sur l’exposition Cappuccio, ouverte jusqu’au 4 octobre, aller sur www.kofcmuseum.org.
Le tableau Jean-Paul II : Champion du mariage et de la famille illustre bien le talent de portraitiste d’Antonella Cappuccio. Cette œuvre, l’une des nombreuses commandées par l’Ordre, dépeint les noces de Cana en mettant l’accent sur la préoccupation pastorale que nourrissait le défunt pape à l’égard du mariage.
LA VOCATION DE L’ARTISTE Selon moi, il n’y a ni art « moderne » ni art « ancien » — et je ne crois pas non plus qu’une œuvre doive être soit laide, soit sublime. La clé pour réussir, c’est qu’il faut d’abord grandir en tant qu’artiste et que personne.
LE MESSAGE DE L’ARTISTE L’art peut toucher l’Église ainsi que la société en vertu de son message, lequel fait partie intégrante de l’œuvre. Celle-ci révèle une partie de la réalité dans laquelle nous vivons — qu’il s’agisse de ce qui s’est passé le 11 septembre ou du moment actuel. Mais pour que l’art soit abouti et complet, l’idée qui le sous-tend doit être très importante aux yeux de l’artiste. Une œuvre d’art doit pouvoir s’élever d’une certaine façon. Elle n’est pas nécessairement meilleure parce qu’elle est sacrée ou ancienne. Son importance repose plutôt à l’intérieur même du concept de base, tandis que son pouvoir de suggestion est fonction du contenu. La poésie du sujet et du traitement de ce dernier entre également en ligne de compte. C’est là que la sensibilité ainsi que la pensée de l’artiste se révèlent.
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Le travail, c’est comme la vie — il vous force à vous soumettre et il vous enseigne en même temps beaucoup de choses. Malheureusement, beaucoup d’écoles tendent à former des gens désabusés, parce que les jeunes entrent dans une académie et en ressortent un an plus tard en pensant être devenus des artistes. Alors que chacun doit plutôt savoir comment créer et bâtir. Seule une base solide vous permet ensuite de vraiment vous libérer. La liberté découle de la connaissance. Ce n’est pas que l’artiste a un don, mais plutôt qu’il est un instrument. Il est comme l’agriculteur qui travaille chaque jour dans l’attente d’un miracle — que la récolte mûrisse. Toutefois, on comprend pas toujours ce qui se passe. Quand quelqu’un crée quelque chose de merveilleux, on peut dire qu’il a été touché par la grâce. w w w. ko f c .o r g
L’ART ET L’ÉMOTION C’est une question de passion. Un artiste insuffle de la passion dans ce qu’il fait et dans sa perception du monde tel qu’il voudrait qu’il soit, tout en réfléchissant aux valeurs perdues. Ce n’est pas prémédité. Il n’y arrive pas de son propre chef, il est plutôt porté à atteindre ce stade. Lorsque quelque chose vous manque, un besoin se fait sentir et vous l’exprimez. Nous sommes humains et nous avons nous aussi des sentiments. Le travail de l’artiste, dans ce contexte, revient un peu comme à se mettre au service de la passion, à devenir un instrument pour toucher et émouvoir autrui. Historiquement, l’art a aussi servi à instruire et aujourd’hui, il peut donner de l’espoir. Même si quelqu’un passe devant une œuvre sans en saisir le sens ni l’essence, cette personne demeure touchée d’une certaine façon. Ci-dessus : Peint dans les jours qui ont suivi les attentats terroristes du 11 septembre 2001, 11 Septembre montre un homme et une femme métaphoriquement représentés comme étant la terre envahie par la mer mais qui émerge sur une bande de sable noir. Lors d’une réception spéciale au musée des Chevaliers de Colomb,le 19 mars dernier, Antonella Cappuccio a annoncé qu’elle faisait don de cette œuvre à la collection permanente du musée. À gauche : Amour absent — l’interprétation qu’a faite l’artiste d’un tableau de Titien réalisé au 16e siècle et intitulé « L’amour profane et l’amour sacré » — symbolise la perte de la foi et des valeurs dans notre monde moderne.
LES STYLES ARTISTIQUES Préserver les styles classiques est nécessaire à mes yeux, parce que les images que je vois doivent communiquer quelque chose de reconnaissable. Mais le plus important, c’est que cela me procure le sentiment de faire partie de quelque chose. Je veux communiquer avec des gens de tous les horizons et y arriver par le truchement d’humbles qualités qui touchent le cœur. Certaines de mes œuvres, telle que celle sur le 11 septembre [2001], sont plus abstraites. L’expression tant de l’homme comme de la femme, de même que la façon dont ils tiennent leurs mains, y sont tout à fait métaphoriques. Ils représentent la terre face à la mer déferlante. J’ai utilisé des couleurs violentes parce que le monde avait été souillé, et dès lors les couleurs changent et correspondent aux sentiments exprimés. En art, comme dans la vie, nous connaissons plusieurs saisons. On apprend de nouvelles choses et on change. En tant qu’humains, nous sommes toujours sur le qui-vive, toujours à bouger et à chercher. Cela dit, même si on change, on demeure toujours les mêmes personnes. c o l u m b i a / j u i l l e t 2 0 0 9 21
À l’écoute de Dieu Le compositeur et Chevalier Andrew Miller perçoit sa musique comme un appel PA R E L I Z A B E T H E L A
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emandez au compositeur, Andrew T. Miller, comment la foi catholique a influencé son œuvre, et il vous répondra sans hésiter. « C’est tout pour moi, avoue-t-il. Si l’Église n’existait pas, je n’écrirais pas. Je n’écrirais pas une seule note. » Heureusement, M. Miller écrit avec passion depuis bientôt deux décennies, centrant son attention sur la musique sacrée. Sa cantate, La Naissance du Christ, a été présentée au Vatican, en avril dernier. Dans la salle, on a remarqué le maire et le maire adjoint de la Ville de Rome, et Mgr Raymond L. Burke, préfet apostolique de la Signature apostolique. « Je crois vraiment que c’est ma vocation, » soutient M. Miller, expliquant son désir de rendre au Seigneur son talent pour la musique et de partager ce don avec les autres, qu’ils aient déjà la foi ou qu’ils soient encore en recherche. Il parle avec exubérance en discutant sa prochaine œuvre — une adaptation musicale de la passion et de la résurrection du Christ. Il avoue également que « tout ce que j’ai fait s’est avéré un acte de foi ». Membre du conseil St. Martin of Tours 14162, de Fife, état de Washington, M. Miller se dit particulièrement reconnaissant pour l’appui de ses frères Chevaliers. Il est membre depuis 1989 et, rappelle-t-il, « j’aimais ce qu’ils accomplissaient au sein de l’Église et de la population en général ». En 2006, La Naissance du Christ a été diffusée sur les ondes de la télévision publique à travers les États-Unis, grâce à l’appui financier de l’Ordre. Le père de M. Miller est Chevalier lui aussi, et il partage également l’amour avec lui l’amour de la musique. M. Miller, père — « doué d’une belle voix de basse » selon son fils — a chanté dans le concert donné au Vatican, ainsi que le fils d’Andrew, à 14 ans seulement.
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Le compositeur Andrew T. Miller salue la salle lors de la première de La Naissance du Christ, présentée à la cathédrale Christ Church de Dublin.
Le talent musical d’Andrew Miller s’étend depuis une collection traditionnelle d’hymnes à Marie, jusqu’à une représentation musicale intitulée Legend of Pandora, une pièce qui traite de la chute d’Adam et Ève. Toutefois, c’est grâce à La Naissance du Christ qu’il a mérité des ovations internationales. Le première de la pièce a eu lieu à la Christ Church Cathedral à Dublin, en 2006, avec la collaboration de chœurs de congrégations catholiques et protestantes — y compris celui de la cathédrale St. Patrick, où fut donnée la première du Messie de Handel, en 1742. La Naissance du Christ a été acclamée non seulement pour sa partition grandiose et majestueuse, mais aussi pour son symbolisme de paix et d’unité, dans un pays déchiré par des conflits religieux et politiques. À l’époque, l’animateur Raymond Arroyo, du réseau EWTN, affirmait qu’elle « représentait l’une des plus émouvantes et puissantes interprétations musicales du récit de Noël » jamais composée. Interrogé sur le moment le plus mémorable de sa carrière et celui dont il est le plus fier, M. Miller évoque aussitôt le concert de Rome, présenté cette année devant une salle comble
de trois à quatre mille personnes, et un chœur de plus de 125 voix. Le comédien Jim Caviezel (La Passion du Christ) assurait une partie de la narration. « Il s’agit avant tout de personnes », note M. Miller, en ajoutant qu’il veut rendre le christianisme pertinent pour son public, comme « seule la musique peut le faire ». Les œuvres de M. Miller soulignent l’humanité et les émotions des personnages — de la crainte de Joseph devant la grossesse de Marie jusqu’à l’agonie de la passion du Christ. Le plus grand compliment qu’on peut lui faire, au dire de M. Miller, c’est quand le public avoue que sa musique les a profondément touchés. Qu’on soit amateur de musique classique de longue date ou nouvellement initié au monde des cantates et des chorales, il encourage les personnes qui cherchent, par le truchement de la musique, à grandir dans leur foi, à « s’en laisser baigner ». « Les gens de tous les horizons se laisseront envelopper par la musique pendant une heure et demie, affirme M. Miller. Même les athées avoueront que “Pour moi, ça semblait réel” ». ■ Elizabeth Ela est rédactrice du site de nouvelles des Chevaliers de Colomb, www.headlinebistro.com.
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La seule véritable Muse d’Occident La convergence entre la liturgie romaine et les diverses cultures a, à travers l’histoire, produit une musique intemporelle magnifique PA R T I M OT H Y M C D O N N E L L
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n étudiant l’histoire de la musique liturgique de l’Église d’Occident, on pourrait observer un élément qui distingue la musique du rite romain de celle de son parent d’Orient, à savoir la remarquable diversité des formes et des styles. Leur envergure, qui englobe l’ensemble, depuis le plain-chant jusqu’aux œuvres symphoniques, démontre l’ouverture avec laquelle l’Église a abordé les diverses cultures et les divers peuples. Dans sa mission à travers l’Europe, le rite romain a manifesté un étonnant « génie pour reconnaître le génie ». Au fur et à mesure qu’elle baptisait de nouvelles nations, l’Église adoptait les dons culturels de ses nouveaux enfants, les incorporant à ses coutumes et ce jusque dans sa liturgie. La grande réalisation du catholicisme romain a été de se donner une identité culturelle supranationale d’abord et, finalement, intercontinentale. Il ne fait pas de doute que la liturgie romaine avait les dispositions adaptées à sa grande mission — sa flexibilité, doublée de son indifférence à la race ou à la tribu. C’est cet empire, après tout, qui avait accordé sa citoyenneté à toutes ses provinces du monde et qui, encouragé par le zèle de ses premiers missionnaires, avait produit, sous le seul rite latin, une confédération à partir des peuples celtes, goths, francs et romans — exploit qui, au cours de l’histoire, a pris nom de chrétienté. Il importe de noter que, au sommet de son développement au MoyenÂge, le rite romain n’avait rien de monolithique. Il se faufilait plutôt dans les cultures et était richement orné par de coutumes locales, dont la musique s’est avérée la non moindre de telles contributions. Au fur et à mesure que le rite s’élaborait dans les régions les plus reculées d’Europe, celle-ci a recueilli et, de fait, a plutôt adopté pour son propre compte les accents musicaux des nouveaux
TOP LEFT: LUDWIG SUJU ABOVE: CNS PHOTO/TONY GENTILE, REUTERS
Des membres du chœur de la Chapelle Sixtine, au moment où le pape Benoît XVI fait son entrée dans la basilique Saint-Pierre pour présider l’Eucharistie.
adhérents, harmonisant de nouvelles voix avec les anciennes et faisant sienne une symphonie de répertoires de chant liturgique. Le produit de plus grande renommée issu de ce processus a été le chant grégorien, et bien que nous ne puissions imaginer rien de plus romain que les mélodies grée ces chefs-d’œuvre ont trouvé leur origine. De fait, lorsqu’on retrace le partenariat entre la liturgie et la musique, il en émerge une figure d’évolution mutuelle. Au fur et à mesure que la liturgie accueille de nouveaux peuples, chacun avec ses propres traditions, elle engage le génie propre d’une culture donnée à « chanter un chant nouveau ». Il est étonnant de constater que, au fur et à mesure qu’apparaissent de nouvelles formes, celles-ci s’harmonisent avec toutes les formes authentiques de la liturgie à travers le monde et de tous les temps. L’intemporel qui caractérise la belle musique liturgique trouve son expression poétique dans la prière si souvent citée de saint Augustin: « J’ai tant tardé à t’aimer, beauté si ancienne et si nouvelle, je tant tardé à t’aimer! »
Grâce à ce remarquable échange, la liturgie harmonise la musique d’une nation à la sienne, couronnant, dans des lieux les plus invraisemblables, le vaste monde de la musique liturgique catholique. Ce phénomène ne s’est mieux présenté de façon plus étonnante ou plus émouvante ailleurs qu’en Amérique centrale. Dans le sillage de la conquête, les missionnaires du Nouveau Monde ont apporté les outils du salut à un peuple profondément religieux, troquant les rites sanguinaires des sacrifices humains, pour une nouvelle alliance dans le sang du seul Rédempteur. Le rythme qu’a pris la propagation de la foi en Nouvelle Espagne a été étonnant et inspirateur, étant donné le naturel avec lequel les Mésoaméricains ont adopté l’Évangile. Cette évolution a sans doute été influencée par la Vierge de Guadalupe. Faisant agir toutes ses ressources, l’Église fut confrontée à un phénomène d’un autre ordre: une aptitude extraordinaire chez les peuples du Nouveau Monde pour la musique. En moins d’un siècle, la convergence entre le catholicisme romain et le talent des autochtones a produit au Mexique un essor extraordinaire de musique adaptée à la sainte liturgie. L’imagination autochtone a été imprégnée de la tradition et des formes musicales d’Europe, produisant un répertoire de chants novateur. Cet exemple permet d’espérer pour la culture moderne d’Occident qui s’est tellement éloignée de ses propres racines. Peut-être que l’oubli de ses origines se dispersera et que, redécouvrant la foi catholique, sa muse la plus ancienne et la plus précieuse permettra que, collaborant enfin avec la grâce, fleurissent de nouvelles pousses esthétiques. ■ Timothy McDonnell est directeur du département de musique à l’Ave Maria University, en Floride. Il est également membre du conseil Mater Ecclesiae 12833, de Berlin, au New Jersey.
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MEDITATION
L’INTERVENTION DE DIEU La prière du premier évêque du Mexique est exaucée quand Dieu envoie sa propre mère PAR L’ABBÉ EDUARDO CHÁVEZ SÁNCHEZ
N.D.L.R. : Ci-dessous le sixième article d’une série que présentera l’abbé Eduardo Chávez Sánchez, en prévision du tout premier congrès marial international des Chevaliers. Ce congrès, consacré à Notre Dame de Guadalupe, se tiendra du 6 au 8 août, à Phoenix, en Arizona, immédiatement après le 127e Congrès suprême.Pour obtenir plus de renseignements, visiter le site www.festivaldeguadalupe.org.
enracinées et l’histoire. Les anciens et les ancêtres sont perçus comme l’incarnation non seulement de la sagesse, de l’autorité et de la vérité, mais encore comme l’identité même du peuple. Comment alors annoncer la Bonne Nouvelle du christianisme et la vérité de Jésus Christ, le Dieu fait chair? Et comment un peuple peut-il être évangélisé alors qu’il se heurte à de si grandes difficultés? ’intervention divine, par l’intermédiaire de sa sainte On ne peut même pas se fier aux autorités civiles pour mère, la Vierge de Guadalupe, entre le 9 et le 12 obtenir de l’aide, au contraire! Le premier gouvernement décembre 1531, est, en partie, une réponse à l’intercesdu Mexique, la Première Audience, est mené par Nuño de sion du premier évêque du Mexique, le frère Juan de Guzmán, inflige des injustices et des agressions de toutes Zumárraga. Pendant plusieurs années, au milieu d’injussortes contre les peuples autochtones. La population tices, de crime et l’apparente futilité de espagnole qui tentait de vivre en paix, ses efforts, l’évêque avait prié le notamment les frères missionnaires et Seigneur. L’apparition de la Vierge se l’évêque lui-même, n’échappe pas non présentera comme une réponse claire à plus à la persécution de la Première ses prières, et il sera le premier à conAudience. Alors, pendant que les frères templer l’image miraculeuse imprimée franciscains s’évertuent à évangéliser sur la tilma de Juan Diego. les autochtones et ainsi exprimer Entre 1523 et 1524, peu de temps l’amour du Dieu véritable, certains de après la conquête de l’Empire Mexica, leurs compatriotes chrétiens conles missionnaires franciscains arrivent. damnent les autochtones à l’esclavage. Ils entreprennent de planter la semence Mgr l’évêque Juan de Zumárraga de la Parole de Dieu en cette terre noucherche à protéger le peuple velle et seront parmi les premiers à être autochtone, mais ses efforts sont sans témoin des injustices perpétrées contre cesse contrecarrés par les fonctiondes peuples autochtones. Les effets de naires du gouvernement qui nuisent la conquête militaire sont aggravés par constamment aux activités tant des Le frère Juan de Zumárraga (1468-1548),premier la propagation rapide de la variole, frères missionnaires que des paisibles évêque du Mexique,à qui fut conféré le nom de ayant comme conséquence la mort de Protecteur des indigènes par Charles Quint. Espagnols. Le problème est devenu si la moitié de la population autochtone. grave que l’évêque n’a d’autre Par surcroît, les Autochtones se sentent ressource que d’excommunier les trahis par leurs dieux à qui ils ont rendu un culte en membres de la Première Audience. offrant des sacrifices humains qui, croient-ils, leur mainC’est en 1529 que Juan de Zumárraga arrive à faire partiendront la vie et assureront l’harmonie de l’univers. venir une lettre à Charles Quint, Roi d’Espagne et Combien de cœurs ont été sacrifiés! Que de sang répandu! Empereur du Saint-Empire romain, dans laquelle il La tragédie dans toute sa brutalité se manifeste dans exprime ses craintes pour la terre nouvelle: « Si Dieu, écrit l’écho d’un chant autochtone triste et morose qui est l’évêque, n’apporte pas un remède de sa propre main, la répété aux premiers franciscains: « Les larmes coulent et terre entière risque de se perdre en sa totalité ». se répandent là, à Tlatelolco. Alors, que devons-nous faire, L’obscurité totale menace l’Anájuac (la vallée du nous tous qui ne sommes que des hommes simples et Mexique). Pourtant, face à la menace que présente cette mortels, si nous devons mourir, alors mourons; si nous crise, il arrive un des événements les plus importants de devons être consumés, alors soyons-le; puisque, vraiment, l’histoire de l’Église: grâce aux apparitions de Notre Dame les dieux sont morts... » de Guadalupe, c’est par l’intermédiaire de sa mère que Confrontée à ce moment d’apocalypse, la jeune Église Dieu rencontre de nouveau l’humanité. ■ du Mexique fait face à un défi: comment planter la L’abbé Eduardo Chávez Sánchez est postulateur de la cause de saint Juan semence de la Parole de Dieu en cette terre? Dans l’esprit Diego. Il est membre du conseil de la Basilique de Notre Dame de autochtone, toute « nouveauté » n’est que mensonge, car Guadalupe 14138, de Mexico. la vérité est fondée sur des traditions profondément
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CHEVALIERS
À
L’ŒUVRE
de
Çà et Là Dans L’Ordre
manteaux. Les articles ont été offerts aux Daughters of Charity of the Most Precious Blood, de Bridgeport pour distribution aux personnes démunies.
Bal de charité Le conseil Trinity 4618, de Webster, état de New York, a organisé son bal de charité annuel qui a rapporté 7250 $ offerts à Hope Hall, une école sans but lucratif qui accueille des enfants atteints de déficits d’attention et d’hyperactivité. L’école est administrée par les Sisters of St. Joseph.
Soirée à l’espagnol Art Daviaux et Edmund Wisniewski du conseil Sacred Heart 13537, de Southport, en Caroline du Nord se mesurent avec deux athlètes anonymes durant les Jeux Olympiques spéciaux de Brunswick County. Trente Chevaliers de la région agissaient comme bénévoles lors de l’activité à laquelle concouraient onze écoles de partout dans le comté.
Bourse du guerrier blessé L’assemblée Father Howard J. Lesch, de Fort Walton Beach , en Floride, a remis sa «Bourse du guerrier blessé» au lieutenant adjoint Shannon R. Kay, qui avait reçu la médaille «Purple Heart» accordée aux militaires blessés au combat et la médaille «Silver Star» accordée pour héroïsme. Chaque année l’assemblée remet une bourse d’études à un militaire blessé ou sa famille.
Église adoptée Le conseil Mary Immaculate 12769, de Secausus, au New Jersey, a offert 200 $ à la paroisse Notre Dame de Guadalupe, de Tivoli, au Texas. Les Chevaliers adoptèrent la paroisse après qu’un membre du conseil eut
rencontré le curé de Notre Dame de Guadalupe dans un avion se rendant à New York. Le conseil a offert également à la paroisse de nouveaux vêtements liturgiques, des fournitures de bureau et autres articles à la paroisse qui est aux prises avec des difficultés financières.
Child Care International Le conseil St. Vincent de Paul 11456, de Dartmouth, en NouvelleÉcosse, a recueilli 450 $ pour Chalice: Christian Child Care International.
Fonds de restauration Le conseil 6894, de Barry’s Bay, en Ontario, a offert 5000 $ afin de restaurer l’église Holy Canadian Martyrs. Le conseil Farther Funcken 1504, de Kitchener, en Ontario, a offert 3200 $ à l’église St. Francis of Assisi, afin de combler les coûts d’aménagement paysager dont le terrain avait grand besoin.
Arbres plantés Des membres du conseil St. Clement 8456, d’Angono, Luzon, aux Philippines, ont amínage le terrain de l’école secondaire commémorative Carlos «Botong» Francisco. Des Chevaliers y plantèrent de nouveaux arbres et arbustes. Des membres du conseil Holy Spirit 10563, de Kennewick, état de Washington, se réunissaient pour égaliser le terrain et installer de la tourbe chez Michael Arent, membre du conseil confiné à la maison.
Le conseil San Juan Bosco 10087, de Miami a organisé un dîner à l’espagnol, «Verbena de los Sabatos» à l’église Our Lady of Divine Providence. Le repas a rapporté 800 $ en compensation des dépenses engagées par la foire paroissiale annuelle.
Campagne de manteaux Le conseil St. Stephen 13063, de Turnbull, au Connecticut, a recueilli, a mis en carton et a transporté plus de 600 manteaux au cours de sa campagne annuelle de
L’abbé Aloysius Lou, de la paroisse St. Francis Xavier accepte un chèque de 30 000 $ de Lias Wan (deuxième de gauche) de l’Opéra chinois Lisa Wan. Le conseil St. Francis Xavier 10500, de Vancouver, en Clombie-Britannique, a contacté la troupe en lui proposant de donner une représentation gratuite en vue de recueillir des fonds pour la paroisse. Les Chevaliers ont vendu 300 billets pour l’activité et ont produit un programme de 200 pages. La somme recueillie sera consacrée aux fonds de construction de l’église. Sur la photo, deux des membres du groupe théâtral.
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Par respect pour l’environnement Le conseil Father Donald C. Kelly 10830, de Fairfax, au Vermont, a organisé sa journée «Green Up» (de verdissage) à l’église St. Luke. Chevaliers et paroissiens ont nettoyé l’église et le presbytère à l’appareil de lavage sous pression, raclé le parterre de l’église, taillé les arbustes, et planté des fleurs. Les Chevaliers ont également nettoyé et rénové l’aménagement paysager de la grotte mariale de l’église. Pour leur part, les membres du conseil de Lidgerwood, au Dakota du Nord 4778 et leurs familles se sont rassemblés pour nettoyer un bout de route de leur patelin de près de dix kilomètres.
«Bardasser du papier pour le Christ»
Des membres du conseil St. Mary’s 4196, de Spokane Valley, état de Washington, déchargent une caisse de journaux recueillis.
Chien d’aveugle Le conseil 2985, de SaintRaymond, au Québec, a recueilli 2889 $ pour la Fondation Mira, organisme qui dresse des chiens pour aveugle, aidants de personnes atteintes de déficiences visuelles.
Lunch à la bibliothèque Le conseil 2793, de Redfield, au Dakota du Nord, a organisé un déjeuner fantaisie qui a rapporté 800 $ à la bibliothèque Carnegie. Le personnage «Cat in the Hat» a lu une histoire à l’assistance et on a remis un livre gratuit à chaque enfant.
Baseball pour personnes handicapées Le conseil Our Lady of Lourdes 9924, de Venice, en Floride, a remis 2000 $ à Challenger Baseball, ligue pour enfants atteints de déficiences physiques et intellectuelles.
Des couples mariés allument cierges durant l’Eucharistie lors d’une célébration de renouvellement des vœux de mariage parrainée par le conseil Santo Cristo 14911, d’Edmonton, en Alberta. Cinquante-deux couples ont renouvelé leurs vœux de mariage et ont partagé un banquet après la célébration eucharistique.
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e conseil St. Mary’s 4196, de Spokane Valley, état de Washington «jette du papier pour le Christ» depuis près de 15 ans. En 1995, des membres du conseil organisaient un modeste programme de recyclage de papier journal. Les membres comptaient collecter du papier journal et le remettre à l’Inland Empire Paper Company/Fiber Reclaim, de la municipalité voisine de Milwood. On apporta un changement anodin au programme RSVP en le surnommant le «Recycling Supports Vocations Program» [Le recyclage au soutien du programme de vocations]. Le projet original prévoyait que l’argent recueilli irait aux vocations. Les gens venaient de partout pour contribuer à une si digne cause, et le conseil a vite découvert qu’il faudrait deux bennes et une semi-remorque pour faire face aux contributions des 1700 familles de la paroisse et des alentours, toutes motivées pour le recyclage. Les Chevaliers ont installé un grand panneau à la semi-remorque et ont entrepris de faire parvenir des avis aux gens de la paroisse et de la municipalité. Chaque année, le programme a pris de l’ampleur. Les milliers de dollars rapportés annuellement sont destinés maintenant à plusieurs causes des environs, y compris six séminaristes aux études au Bishop White Seminary, la Société SaintVincent-de-Paul, les Charités catholiques, des bourses d’études remises à des diplômés du secondaire, des programmes et des publicités pour le respect de la vie, des panneaux-réclames et que d’autres encore. Régulièrement, une équipe de base de 30 hommes recueille, entrepose et livre les matériaux en question: journaux, annuaires de téléphone, publicités importunes, revues, livres et catalogues, ce qui exige 30 heures de bénévolat par semaine, soit 22 000 heures depuis 1995. Beaucoup de temps se passe à transférer des bennes à la semi-remorque le matériau recyclable. Plusieurs hommes recueillent les journaux et matériaux recyclables de foyers et de complexes commerciaux. Même les sacs que les gens utilisent pour remettre leur recyclage sont réutilisés par les cuisines populaires pour leurs livraisons aux personnes démunies. À peu près toutes les six semaines, on appelle un camion pour qu’il retire la remorque qui en moyenne pèse 14224 kg. Seulement l’année dernière, le conseil a recueilli 87634 kg de papier journal. Bien sûr, le prix au marché du papier récupéré varie. Au cours de la même période, depuis le 1er juin 2008, le prix de revient variait entre 45 $ et 90 $ le 1000 kg, soit plus de 6000 $ de revenu pour les Chevaliers de Colomb. Cette somme se compare au revenu des cotisations annuelles des 150 membres du conseil. Les efforts déployés par le conseil 4196 trouvent fort bien leur récompense dans le bien que les membres font pour les autres. Durant une période d'insécurité économique, voici un groupe de catholiques engagés qui travaille sans cesse au nom de la charité, de l’unité et de la fraternité pour en aider d’autres et ainsi laisser leur marque dans leur entourage. – Reportage de Damon Smith
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LES DÉFICIENCES INTELLECTUELLES
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ne série d’informations sur des Chevaliers et des Écuyers travaillant tous sans relâche vers les mêmes nobles objectifs. Ce mois-ci, nous mettons sous les feux de la rampe les activités de personnes atteintes de déficiences intellectuelles.
• Cinq conseils de Wantagh, état de New York, et ses environs ont fait équipe avec d’autres organismes pour parrainer une activité de collecte de fonds appelée I. John Lane Memorial Fundraiser au profit de l’Association for Children with Down Syndrome (Association pour enfants avec le syndrome de Down) (ACDS). Plus de 300 personnes y ont participé et l’activité a rapporté 18 200 $. • Le conseil Archbishop Schlarman 3507, de Pekin, en Illinois, a distribué 11 000 $ à des agences de la région qui s’occupent de personnes atteintes de déficiences intellectuelles, y compris le Ann Benjamin Camp, le Schramm Educational Center, le Children’s Center of Tazewell County et autres organismes. • Le conseil de Coral Gables 3274, en Floride, a organisé une journée de plaisir au barbecue, au profit le service des arts du Community Hablilitation Center, un centre de formation pour les personnes atteintes de déficiences intellectuelles, activité qui rapportait 3700 $ pour l’achat de matériel pour artistes. • Le conseil Blessed Mother Seton 5410, de Chester, au New Jersey, a offert en don quelque 600 $ à chacun des deux organismes, ARC et l’United Cerebral Palsy (l’associatión de l’infirmité motrice cérébrale) of New Jersey.
Des Chevaliers de partout à Veracruz, Mexique Sud, se sont réunis dans un ralliement pour le respect de la vie mené par Mgr Rutilo M. Zamora, évêque de Coatzecoalcos. Les Chevaliers et de centaines d’autres portaient des pancartes aux messages ce respect de la vie que les automobilistes pouvaient voir au passage.
Centre jeunesse Des membres du conseil 898, de Vicksburg, au Mississippi, aidaient construire le Carol Chady Memorial Youth Center. Les Chevaliers ont offert plus de 1000 heures de bénévolat pour installer le système d’éclairage, les filets de volley-ball et de basket-ball. Le conseil a également peint les lignes des jeux de volley-ball et de basket-ball. Le centre porte le nom de Carol Chady, en commémoration de feue la femme de l’ancien député d’état, Thomas Chady (2001-2003) qui, de son vivant, a été responsable de plusieurs initiatives pour la jeunesse de Vicksburg.
Don en soutien à une clinique Le conseil Farther Maurice R. Daly 6076, de Spartanburg, en Caroline du Sud, a fait don de 1000 $ à la St. Luke’s Free Medical Clinic qui offre des soins gratuits et de la formation en hygiène aux membres démunis de la municipalité.
ont coparrainé un pique-nique à l’église St. Joseph. Plus de 1300 personnes ont participé à l’activité qui avait pour but de conscientiser les jeunes aux questions de dépendance aux stupéfiants.
Don pour vitraux Le conseil Mother of the Church 6769, de Commerce City, au Colorado, a offert un don de 1000 $ à sa paroisse pour l’installation de nouveaux vitraux.
Au profit de «Care Net» Le conseil 112, de Concord, au New Hampshire, était l’hôte d’un repasbénéfice au profit du «Care Net Pregnancy Center». Chevaliers et convives y ont recueilli denrées et espèces pour le centre.
Soutien au fonds de construction Le conseil 7997, de North Porth, en Floride, a offert un don de 12 000 $ en soutien à la construction du San Pedro Youth and Family Center. Par ailleurs, les membres du conseil Guardian Angels 14540, de Brampton, en Ontario, ont agi comme bénévoles à une ventedébarras qui a rapporté 3000 $ au fonds de construction de la paroisse.
Jeunesse sans stupéfiants Le conseil Father Fidelis Albrecht/St. Joseph 12798, de San Angelo, au Texas, et Light Ministry
Gerg Friend (au centre sur la photo) du conseil St. Ignatius Loyola 10861, de Spring, au Texas, présente au cardinal Daniel N. DiNardo, archevêque de Galveston-Houston un chèque de 134 924 $, sous le regard d’une garde d’honneur de Chevaliers. Les fonds, que les Chevaliers recueillaient lors de leur banquet annuel au profit des vocations, serviront à la promotion des vocations au sein de l’archidiocèse. Le cardinal DiNardo est membre du conseil Father Vincent Joseph Guinan 13940 de Houston.
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TROUVER UN REMÈDE Les conseils ci-dessous ont participé à des ralliements pour la vie pour le financement de la recherche sur le cancer. • Le conseil Father John Kenndy 4913 et l’assemblée St. Augustine, de Valdosta, en Georgie (8000 $) • Le conseil St. Jude 7155, de Marina, en Californie (2300 $) • Le conseil Notre-Dame-des-Pins 8955, de Québec (200 000 $)
Des membres du conseil St. Michael the Archangel 11768, de Woodstock, en Georgie, nettoient des arbres cassés et des débris laissés par une tornade dévastatrice qui a balayé le comté de Cherokee. Après que la tempête eut causé pour quelque 250 000 $ de dommages à leur paroisse, les Chevaliers se réunirent le lendemain pour prêter main-forte et nettoyer le terrain de l’église.
Équipement sportif Le conseil St. Leo the Great 12115, de la Nouvelle-Orléans, a offert un équipement sportif à l’école St. Leo the Great qui avait subi des dommages durant l’ouragan Katrina. Les Chevaliers a offert de nouveaux ballons de soccer, de football et de basket-ball afin de permettre à l’école de se remettre sur pied.
Soutiens à des séminaristes Le conseil Breaux Bridge 2398, en Lousiane, a organisé une activité pour collecter des fonds au profit du séminariste Brendan Granger. La rencontre a rapporté 2400 $ pour aider le jeune Grangter à poursuivre ses études en vue de la prêtrise. Le conseil Father William D. Fries 956, de Charleroi, en Pennsylvanie, a offert un soutien financier au séminariste Daniel Gallagher qui étudie au St. Paul’s Seminary, à Pittsburgh.
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• Le conseil St. Anthony 2439, de Sublimity, en Orégon (85 000 $)
détruite dans un incendie. En apprenant le désastre, les Chevaliers se sont mis à recueillir des vestes et autres vêtements pour la famille. Le conseil a également ouvert un compte en banque contenant 5000 $.
lui-même membre du conseil 8523, qui s’en revêtit lors de sa première présidence eucharistique. De plus, l’assemblée Father Elmer Robnett offrait à l’abbé Wickersham un nécessaire de voyage pour la célébration eucharistique.
Jouer au profit des universitaires
Fonds de bourses d’études
Le conseil St. Justin 8393, de Houston, a organisé une soirée-casino qui a rapporté 2500 $ au fonds de bourses d’études du conseil.
L’ancien grand Chevalier, Sylvester Schmoulder, du conseil Father Emil Kapaun 3744, de Westchester, en Californie, et sa femme, Elizabeth, ont remis un don de 100 000 $ au fonds de bourses d’études du conseil.
Expédition militaire Les membres du conseil Ascension 7991, de Parksville-Qualicum, en Colombie-Britannique, et les paroissiens de l’Église de l’Ascension ont préparé des colis pour les militaires combattant en Afghanistan.
Mission médicale
Le conseil St. Leo 9461, de Hilton, dans l’État de New York, a parrainé une loterie qui rapportait 4000 $ à la paroisse. Les fonds ont été utilisés pour acheter un défibrillateur externe automatique (DEA) et de nouvelles aubes de chœur.
Le conseil de l’Université Baliwag 13803, de Bulacan, Luzon, Philippines, et la faculté de sciences infirmières de l’Université Baliwag ont coparrainé une mission médicale. Les Chevaliers et autres bénévoles ont fait passer des examens médicaux aux membres démunis de la région.
Urgence incendie
Don à un nouveau prêtre
Les membres du conseil Father William Diersen 13304, de La Grange, au Kentucky, ont aidé une famille dont la résidence a été
Le conseil 8523, de Norman, en Oklahama, a offert ses premiers vêtements liturgiques au nouvel ordonné, l’abbé Andy Wiskersham,
Loterie paroissiale
• Le conseil St. Elizabeth 8747 et le assemblée St Joseph, de Milpitas, en Californie (4200 $)
Deux membres du conseil Saint-Jacquesle-Majeur 10271, de Scoudouc, au NouveauBrunswick, peignent les croix mis par les Pères Oblats de Marie-Immaculée, en 1952. Les Chevaliers sont chargés de l’entretien des croix de la région.
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Vente-débarras Le conseil St. Rose of Lima 13244, Scarborough, en Ontario, a tenu sa vente-débarras et son barbecue annuels. L’activité a rapporté plus de 4500 $ à la paroisse St. Rose of Lima.
Tour de moto pour papa Le conseil de la cathédrale NotreDame 13781, d’Ottawa, en Ontario, a organisé un brunch au profit de Motorcycle Ride for Dad, une activité de moto dédiée à combattre le cancer de la prostate. Le repas a rapporté 500 $ pour la recherche sur le cancer.
L’ordre annonce les champions du Lancer Libre L’Ordre a annoncé les champions de niveau international du Lancer Libre des Chevaliers de Colomb. Chaque conseil est incité à parrainer une compétition de lancer libre pour garçons et filles de 10 à 14 ans. Les meilleurs pointeurs participent à des compétitions de district et d’état, avant que les gagnants de niveau international soient désignés. Les gagnants de chaque catégorie figurent ci-dessous.
Garçons 10 ans: Haden Deaton (West Lafayette, Ind.), Patrick Golden (Myrtle Beach, S.C.), Josh Ricker (Fort Fairfield, Maine) et Peyton Rohling (Baraboo, Wis.). 11 ans: Reece Dupler (Newark, Ohio) et Brendon Wexted Hand (Sherwood, Ore.) 12 ans: Ricky Bisson (Oklahoma City)
Repas pour les anciens combattants L’assemblée Father John P. Washington, de Yorktown, en Virginie, a transporté d’anciens combattants du Hampton VA Medical Center à un repas aux spaghetti à l’église Saint Joan of Arc.
13 ans: Drew Onega (Columbus, Ohio), Brock Kovach (Sinking Spring, Pa.), Jacob Vinyard (Edwardsville, Ill.) et Kyle Doran (Annapolis, Md.) 14 ans: Sean Bengochea (Glasgow, Mont.) et Kiran Shastri (Concord, Calif.)
Filles 10 ans: Jessica Maguire (Benicia, Calif.) 11 ans: Kathleen Dyer (St. John’s, Nfld.)
Soirée pour familles de militaires Le conseil Holy Name of Jesus 11886, de Kingston Mille, en Ontario, et la Catholic Women’s League ont coparrainé un repas pour les familles de militaires déployés en zones de combat. Parmi les vingt-trois membres des familles, on comptait des conjoints, hommes et femmes, et des enfants de militaires qui se sont bien régalés et bien amusés.
Le Maître de district, Howard Garney, étale une bouteille d’eau du produit mis en vente par le conseil d’état du Nebraska. Les Chevaliers ont entrepris la mise en marché leur propre marque d’eau de source dont les profits servent à soutenir les anciens combattants handicapés, ainsi qu’à d’autres œuvres de l’état.
12 ans: Caroline Hummell (Brights Grove, Ont.) 13 ans: Jasmine Jackson (Mena, Ark.) 14 ans: Megan Hooven (Georgetown, Ky.) Pour obtenir d’autres renseignements concernant le concours de Lancer Libre des Chevaliers de Colomb, visiter le site www.kofc.org/freethrow.
Collection offerte aux anciens combattants
Faire sauter la capsule
Le conseil St. Ignatius 7621, de Tarpon Springs, en Floride, et l’assemblée Father Edward Joseph Farrell, d’Holiday, ont pris l’initiative d’une collecte d’articles de soins personnels, de livres et de vêtements offerte au James A. Haley Medical Center, de Tampa. L’assemblée St. Jude, de Port Charlotte a recueilli des articles de soins personnels et de vêtements pour des patients de la résidence Jacobson State Vererans Home.
En 1997, le comité des Indiana State Squires a inauguré à travers l’état, un projet appelé «Pop your Top for Kids» (Faites sauter la capsule pour les flos). Les Écuyers ont donc fait la collecte d’anneaux de cannettes au profit de la Maison Ronald McDonald d’Indianapolis, institution associée au Riley Children’s Hospital. Depuis 1997, les Écuyers ont fait la collecte de plus de 28 millions d’anneaux passés au recyclage et dont les revenus sont remis au fonds de l’hôpital.
Maison Miriam
Tournoi pour le cœur
Le conseil d’état du New Jersey et le chapitre Hudson des Chevaliers de Colomb ont remis 2150 $ contre l’achat de Beth Miriam House, de Jersey City. La maison deviendra une résidence d’accueil Catholic Worker où des femmes libérées de prison peuvent réorienter leurs vies en acquérant des habiletés sociales de base, telles que payer de factures, voyager par les transports publics et obtenir des pièces d’identité valides.
Le conseil Msgr. Richard C. Madden 6629, de Summerville, en Caroline du Sud, a organisé son «Corcoran Memorial Golf au profit de Tournament» l’American Heart Association (AHA). Cette activité est organisée chaque année à la mémoire d’un Chevalier décédé en 1988. Les profits remportés par le tournoi vont à la recherche sur les maladies cardiaques. c o l u m b i a / j u i l l e t 2 0 0 9 29
BOTTOM LEFT: PHOTO COURTESY OF THE SOUTHERN NEBRASKA REGISTER, DIOCESE OF LINCOLN
fuse des émissions de radio du réseau EWTN, ainsi que celles de stations catholiques locales. Les fonds remis serviront à couvrir les coûts d’opérations de la station.
Dévotion répandue
Des membres du conseil Immaculate Conception 13281, du Negros Occidental, Visayas, distribuent des fournitures scolaires à des enfants démunis. Le conseil fournit des carnets de notes et des outils d’écriture à des écoliers qui, autrement, ne pourraient pas s’en procurer.
Domicile meublé Douze membres du conseil St. Thomas More 7121, de St. Augustine, en Floride, agissaient comme bénévoles dans un projet de construction d’Habitat pour l’Humanité. Une fois que la maison a été construite, le conseil a organisé un dîner qui a rapporté 2500 $ qui ont servi à l’achat de meubles et d’articles ménagers.
En ondes L’ancien député d’État, Robert W. Ficco et Ray Hock ont présenté un chèque de 2500 $ à Mediatrix SC, au nom du conseil d’état de la Caroline du Sud. Mediatrix SC dif-
En commémoration du 400e anniversaire des apparitions de Marie à Siluva, en Lithuanie, le conseil St. John 3788, de Westmount, en Illinois, a contribué à répandre la dévotion à Notre Dame de Siluva. Le conseil a exposé une icône de Notre Dame dans sa salle de réunion avant de la retourner à l’église Nativity of the Blessed Virgin Mary, de Chicago.
À l’aide des Guides Le conseil Bishop Sheen 7487, de Jenison, au Michigan, aidait la troupe des Brownie Girl Scouts 3227 à recueillir 420 $ pour le DeVos Children’s Hospital. Les Chevaliers ont fourni un montant égal à celui réuni au moyen d’une vente de biscuits.
Colonie de vacances Le conseil Father John A. Blasko 8245 et l’assemblée St. Pius, de Flint, au Michigan ont remis un don de 3000 $ à la colonie de vacances et au programme de sécurité des services de police de Flint. Le don permet à la colonie d’augmenter le nombre de participants et d’améliorer ses services.
Don de fauteuils roulants
Bobby Crawford (à droite) du cercle Msgr Tomas M. Wells 4648, de Germantown, au Maryland, présente une bourse d’études de 500 $ au séminariste Vincent Vodjogbe. Le cercle 4648 a accordé pour plus de 15 000 $ en bourses d’études à des séminaristes depuis près de dix ans. De plus, les Écuyers fournissaient des sacs de douceurs pour la rentrée scolaire aux élèves du Mount St. Mary’s Seminary. Également sur la photo, le séminariste Michael Paris et Mgr Stephen P. Rohlfs, vice-président et recteur du séminaire.
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Le conseil Archbishop Joseph L. Wilhelm 1008, de Belleville, en Ontatio, collaborant avec la Fondation des fauteuils roulants, a présenté un fauteuil roulant neuf à l’hôpital général de Belleville. Le conseil d’état de l’Ontario a répondu à la demande de distribuer 40 fauteuils roulants à des personnes démunies et des organismes méritants. Le conseil Señor Cura Manuel Velazquez 4062, La Barca, au Mexique, a offert cinq fauteuils roulants à sa paroisse pour utilisation par des paroissiens atteints de déficiences.
Souper et prière Le conseil St. Anne 10551, de Winnipeg, au Manitoba, a offert 2000 $ à déposer au fonds de construction de l’école Immaculate Heart of Mary. Le don avait été
Les Chevaliers du district 17 du Texas font cuire des hamburgers des frites pour les athlètes et des bénévoles de l’épreuve équestre texane des Jeux Olympiques spéciaux. Les Chevaliers et les Écuyers ont préparé le souper et le dessert de plus de 150 convives.
recueilli au cours de soirées «Souper et prière» organisées par le conseil dans sa salle paroissiale.
Marche pour la faim Le cercle St. Dominic Savio 5078, de Parrish, en Floride, a organisé une marche pour la faim qui a rapporté plus de 875 $ pour «Our Daily Bread», la seule soupe populaire du comté de Manatee. Grâce à ce don, la cuisine pourra se procurer plus de deux tonnes de nourriture.
Salle de bain rénovée Le conseil Berkshire Hills 314, de Lee, au Massachusetts, a fait don de 5 000 $ à la famille Fennelly pour la rénovation de leur salle de bain. Ethan Fennelly est atteint d’une déficience physique qui l’empêche de prendre son bain normalement. Le don a permis de lui installer une douche accessible aux personnes handicapées, sous laquelle il peut entrer en fauteuil roulant.
Rénovation d’anniversaire Dans le cadre des fêtes du 150e anniversaire de la paroisse St. Francis de Sales, le conseil Bunker Hill 62, de Charlestown, au Massachusetts, a offert un don de 1500 $ et des membres bénévoles ont rénové le plafond de la salle paroissiale.
Nouveau missel d’autel Le conseil St. Isaac Jogues 11312, de Lincoln, au Nebraska, a présenté à leur nouveau curé, Father Brian Conner, un nouveau missel d’autel lorsqu’il arriva à la paroisse North American Martyrs. w w w. k o f c .o r g
CADEAUX ET ARTICLES DE PROMOTION • JUILLET 2009 Control No.
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Promotional and Gift Department 78 Meadow Street New Haven CT 06519-1759 Libeller chèques ou mandats à: CONSEIL SUPRÊME DES C DE C En devises US uniquement États-Unis et Canada seulement N OM RUE
Polo «Van Sport™»
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Blouson kaki
Fourre-tout deluxe
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A. NOUVEAUTÉ! POLO «VAN SPORT™» Bleu royal, 100 P.C. polyester, à l’épreuve de l’humidité, tricot texturé. Broderie «Knights of Columbus» sur la manche. Pointures: M (PG-500), G (PG-501), TG (PG-502) et TTG (PG-503)...............................................................34 $
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B. FOURRE-TOUT DELUXE Fourre-tout marine classique de coton avec fermeture éclair. Couleur nature, bordure bleue et emblème de l’Ordre et «Knights of Columbus» imprimés. Ht 35,5 cm et lrg 58,4 cm. PG-822..........................................................17 $
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D. NOUVEAUTÉ! CASQUETTE BLANCHE Casquette givrée, devant de fibre douce, broderie «Knights of Columbus». PG-511...........................................................................9 $ E. TRICOT BORDS-COTES BLANC Mélange coton-polyester avec broderie «Knights of Columbus» sur poitrine (gauche). Pointures: M (PG-767), G (PG-768), TG (PG-769) et TTG (PG-770)................................................................................................30 $ F. LUNETTES SOLAIRES Lunette solaire de marque Scavenger, cadre en métal; protection UV 100 P.C. Avec essuie-tout et étui, et emblème de l’Ordre et «Knights of Columbus» imprimés. PG-20............................................................................................25 $
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OFFICIAL JULY 1, 2009: To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4 ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. COLUMBIA (ISSN 0010-1869) IS PUBLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2009 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED. PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. CANADIAN POSTMASTER — THIRD-CLASS POSTAGE IS PAID AT WINNIPEG, MB, PERMIT NO. 0100092699. PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549. REGISTRATION NO. R104098900. RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS, 505 IROQUOIS SHORE ROAD #11, OAKVILLE ON L6H 2R3 PHILIPPINE S —FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA. SUBSCRIPTION RATES — IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR. EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.
c o l u m b i a / j u i l l e t 2 0 0 9 31 BASKETBALL COURT: JUPITER IMAGES
APPLICATION DE NOS DEGRÉS C HARITÉ [À gauche] La sergente Karen Moloney, de service policier de Durham, en Ontario, accepte un chèque de 15 000 $ de la part des Chevaliers David Mitchell, Martin Frenette, Alfred Connolly et Doug Murphy. Trois conseils de Durham recueillaient des fonds de soutien pour les Jeux Olympiques spéciaux. • Le conseil St. Jude 6617, de Plaistow, au New Hampshire, a tenu son tournoi de golf annuel au profit de deux familles locales. Plus de 140 golfeurs ont pu s’adonner à leur sport préféré et participer à un tirage et un barbecue. L’activité a rapporté 10 000 $ répartis également entre deux familles en difficultés financières.
U NITÉ [À gauche] Des représentants du Northern California Chapter des Chevaliers de Colomb présentent, au nom de la Wheelchair Foundation, 50 fauteuils roulants au Northern California Health Care System des anciens combattants. Les fauteuils seront répartis parmi les patients de quatre installations des anciens combattants. • Des membres du cercle John T.Sansano 4703, de Spring, au Texas, agissaient comme bénévoles au souper annuel des vocations que parrainait le conseil St. Ignatius Loyola 10861. Durant le repas, les Écuyers présentaient une bourse d’études de 500 $ au séminariste Truc Nguyen.
F RATERNITÉ [À gauche] Ron Von Stetina, du conseil de Cherry Hill 6173, au New Jersey, présente à Kayla de Feo (au centre) et sa mère Debby, une relique de deuxième classe du Vénérable Michael McGivney. Diagnostiquée avec une leucémie aiguë en 2006, Kayla a été traitée et subit une rechute en 2008. Le conseil entreprenait de prier pour sa guérison et a obtenu une relique du vénérable McGivney chez les Amis de l’abbé McGivney. Kayla est de nouveau en rémission du cancer. • Le conseil St. Joseph 9207, de Sagay City, Visayas, a offert une un somme d’argent et des vêtements à Eduardo Gargar, membre du conseil qui a perdu son domicile dans un incendie.
P ATRIOTISME [À droite] John Pisula (à droite), coordonnateur dans le comté de Broward, en Floride, du Service de bénévolat des Chevaliers de Colomb pour les anciens combattants, avec Kim Ramos et des élèves de l’école St. Bonaventure à la fin de leur campagne «Hats for Heroes». Les Chevaliers et les élèves ont recueilli plus de 200 chapeaux à travers Fort Lauderdale pour les anciens combattants. • Le conseil 867, de Lancaster, en Pennsylvanie, et ses dames auxiliaires ont fabriqué des chapelets pour les militaires américains à l’étranger, et aussi des couvertures et couvre-lits pour les anciens combattants handicapés confinés à domicile ou dans des foyers aux soins de longue durée.
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w w w. ko f c .o r g UNITY: BILL HICKS/THE GRAPEVINE INDEPENDENT
CHEVALIERS
DE COLOMB Au service de Un. Au service de tous.
Les membres du Cercle St. Padre Pio 4992 à Henderson, Nevada, organisent et vendent des programmes pour une course NASCAR au circuit automobile de Las Vegas. C’est en vendant des programmes au cours de l’événement de cette journée que des Écuyers et des Chevaliers du conseil St. Francis of Assisi 13456, aidés de l’auxiliaire féminin du conseil, ont pu réunir 10 000 $ pour les œuvres caritatives.
Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibilité de faire une différence. Que se soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire une monde meilleur.
Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Les photos peuvent être envoyées par courriel à columbia@kofc.org oubien à Columbia, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.
CAROLINE KOLTER
« LE DÉSIR DE DEVENIR RELIGIEUSE ME POURSUIVAIT CONSTAMMENT »
Tout comme sainte Thérèse de Lisieux, je n’avais rien d’extraordinaire. Je n’étais qu’une jeune femme ordinaire d’une
Je me suis renseignée sur diverses communautés religieuses et je les
petite ville. Pourtant, comme sainte Thérèse également, je ressens la
ai visitées. Le 23 août 1998, à l’âge de 22 ans, je suis entrée chez les
grâce d’accomplir les petites tâches ordinaires avec beaucoup
Franciscan Sisters of Christian Charity. Je suis reconnaissante envers
d’amour.
les Chevaliers de Colomb qui, grâce au programme RSVP, m’ont aidée à payer mes études et me préparer à servir les autres.
Moi foi et mon appel ont commencé chez nous. Ma mère est une femme de foi très forte et elle a sacrifié beaucoup pour élever, seule,
Au fur et à mesure que je vis ma vocation, je rêve tout simplement
cinq enfants. Elle nous a tous envoyés à l’école catholique, nous a
de me donner totalement au Seigneur, afin de faire du ce monde un
appris à prier et nous a rappelé de toujours nous tenir près du
endroit plus saint où vivre. Toute personne qui est éprise d’un
Seigneur. Durant mon enfance et mon adolescence, je n’avais
amour passionné pour le Seigneur et qui ressent un appel à la vie
aucune envie de devenir religieuse. Pourtant, un soir à l’université, je
religieuse ne devrait pas craindre d’en courir le risque, d’oser
pensais aux religieuses qui étaient mes professeurs à l’école Saint-
s’introduire sur le sentier moins fréquenté. Ouvre-toi au Seigneur,
François-Xavier, à Petoskey, au Michigan, et j’ai compris que c’était la
réponds à sa demande et il s’occupera du reste.
vie à laquelle m’appelait le Seigneur. À partir de ce moment, mon engagement de foi s’est approfondi, et le désir de devenir religieuse me poursuivait constamment.
GARDER LA FOI VIVANTE www.kofc.org
SŒUR HANNAH JOHNECHECK, OSF Franciscan Sisters of Christian Charity Manitowoc, Wisconsin www.fscc-calledtobe.org
Veuillez faire votre tout possible pour encourager les vocations à la prêtrise et à la vie religieuse. Vos prières et votre soutien comptent pour beaucoup. PM40063106