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Humanae Vitae

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juillet 2018 ♦ Volume 98 ♦ numéro 7

ARTICLES

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La vie est un cadeau

La PFN : un vrai cadeau du ciel

10 La vision prophétique du Paul VI Il y a cinquante ans, l’Église catholique prévoyait les conséquences de la révolution sexuelle.

PAR MARY EBERSTADT

12 #MeToo et Humanae Vitae Le mouvement #MeToo invite notre culture à mieux regarder comment nous sommes arrivés ici.

La planification familiale naturelle nous a aidés aussi bien à éviter la grossesse qu’à l’obtenir, et elle a sauvé la vie de mon épouse.

PAR JAMES CUEVA

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Notre croix et nos bénédictions

PAR HELEN ALVARÉ

28 L’intégrité de l’amour humain (pourquoi le mariage, le sexe et les bébés vont ensemble) L’Église, comme une mère aimante, cherche à exprimer et à préserver la signification et l’intégrité de l’amour conjugal.

PAR DAVID S. CRAWFORD

Souffrir de stérilité nous a conduits à élargir notre compréhension de la fécondité dans le mariage.

PAR ELIZABETH KIRK

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Mari et médecin Un Chevalier gynécologue-obstétricien recherche des traitements éthiques de la fertilité pour son épouse et ses patients.

30 Saint Jean-Paul II : missionnaire de l’amour et de la vie La vision révolutionnaire de Jean-Paul II sur le mariage et la famille, qui a renforcé l’enseignement d’Humanae Vitae, s’est développée à partir de son travail pastoral.

PAR JENNIFER BRINKER

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PAR GEORGE WEIGEL

Le « Oui » de la chasteté Un jeune Chevalier célibataire explique que la vertu et l’intégrité sexuelle peuvent aider à établir une culture de la vie et de l’amour.

Bonnes nouvelles au sujet d’enseignements difficiles Une interview avec Mgr David Toups, concernant l’accompagnement de ceux qui ont des difficultés avec les enseignements de l’Église au sujet du sexe et du mariage.

PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA

24

Nos quatre fils Un couple raconte comment son mariage s’est épanoui en remplaçant la contraception par la planification familiale naturelle.

PAR STEVEN W. MOSHER

14 La PFN par rapport à la contraception PAR JANET E. SMITH

25 Les effets nocifs de la contraception hormonale PAR KATHLEEN M. RAVIELE

RUBRIQUES

3

De la destruction à la joie

thinkstock

Volontairement stériles et en instance de divorce, ma femme et moi pensions que les jours de notre mariage fidèle et fécond touchaient à leur fin.

PAR GREG ALEXANDER

Construire un monde meilleur À la veille de la Rencontre mondiale des familles, la Pape François réaffirme le rapport important entre l’éthique de la vie et l’éthique sociale.

PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

PAR TOM ET KATHY NUTTLE

26

PLUS

13 Qu’est devenue la bombe démographique ?

PAR CHAD ETZEL

22

1968-2018

C O M M E N TA I R E

Des familles de Chevaliers de Colomb de deux générations réfléchissent sur la joie d’avoir des enfants et d’être ouvert à la vie.

PAR ALTON J. PELOWSKI

14

ans

4

Apprendre la foi, vivre la foi En dépit des oppositions, le Pape Paul VI mettait en avant avec humilité les enseignements de l’Église sur le mariage et la vie humaine.

PAR MGR WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

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Célébrer la vie et l’amour IL Y A CINQUANTE ans, la révolution sexuelle battait son plein. Les réformes du Concile Vatican II, qui s’était achevé presque trois ans auparavant, avaient soulevé des attentes que l’Église catholique annule son interdiction de longue date contre la contraception — enseignement auquel beaucoup étaient opposés, y compris parmi les théologiens en vue de l’époque. Lorsque le Pape Paul VI a finalement publié l’encyclique Humanae Vitae le 25 juillet 1968, réaffirmant l’enseignement pérenne de l’Église, il a suscité un large désaccord. Aujourd’hui encore, les sondages révèlent que la grande majorité des catholiques estiment que le contrôle artificiel des naissances est moralement acceptable — ou qu’il ne pose même pas de question morale. De telles preuves indiquent que Humanae Vitae était, en fin de compte, un échec colossal. Quelle raison avons-nous, alors, de vouloir célébrer le 50e anniversaire de l’encyclique?

La première réponse à cette question se trouve à l’article 18 du document luimême. Paul VI y a anticipé le rejet de l’encyclique, écrivant: L’Église « ne s’étonne pas d’être, à la ressemblance de son divin Fondateur, un ‘signe de contradiction’: mais elle ne cesse pas pour autant de proclamer avec une humble fermeté, toute la loi morale, tant naturelle qu’évangélique ». Le Saint-Père poursuit en expliquant que, contrairement à la croyance populaire, l’Église n’a pas la compétence de modifier de tels enseignements concernant la moralité. Au lieu de cela, elle se contente de les interpréter et de les proclamer, afin de défendre la dignité humaine et de promouvoir « le vrai bien de l’homme ». Demander si l’encyclique a été un « succès » revient donc à poser la mauvaise question. Pour paraphraser Mère Teresa de Calcutta, Dieu ne nous appelle pas à réussir ; il nous appelle à être fidèles.

On peut faire remarquer que Humanae Vitae est aujourd’hui plus pertinente que jamais auparavant, en particulier au vu des développements culturels, concernant l’Église et scientifiques des cinq der2 ♦ COLUMBIA ♦

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nières décennies. D’une part, il est devenu de plus en plus clair que la révolution sexuelle, en dépit de sa promesse « d’amour libre », n’a apporté ni la liberté authentique ni l’amour authentique, mais bien l’inverse. De fait, le développement de la culture de la mort et la crise de la famille ont prouvé que les avertissements lancés par Paul VI dans Humanae Vitae étaient prophétiques (voir page 10).

En outre, l’Église a développé une appréciation et une compréhension plus profondes du message encyclique concernant l’amour conjugal, en particulier lors du pontificat de Saint Jean-Paul II, qui a inspiré une nouvelle génération de prêtres, désireux de partager l’Évangile de la Vie (voir les pages 22, 30). Enfin, des médecins et des chercheurs catholiques, en réponse à l’appel de Paul VI, ont rendu un service extraordinaire à la société, en développant la science de la fertilité (voir page 20).

Au cœur de chacun de ces développements se trouvent des personnes et des relations authentiques, démontrant l’impact concret de la compréhension, de l’acceptation et de la proclamation de la sagesse de l’Église concernant la vie et l’amour. Cela nous amène à un autre document de Paul VI, publié sept ans après Humanae Vitae. Dans son exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi, qui appelait effectivement à une nouvelle évangélisation, Paul VI expliquait : « L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins » (41). En d’autres termes, la voie principale par laquelle l’Église évangélise est celle de l’exemple vivant de ses membres. Gardant cela à l’esprit, la présente édition commémorative de Columbia est remplie de plusieurs témoignages convaincants émanant de personnes qui ont découvert que l’enseignement qui insuffle la vie de Humanae Vitae est vraiment quelque chose qu’il convient de célébrer.♦ ALTON J. PELOWSKI EDITOR

COLUMBIA ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb ________ ADMINISTRATEURS SUPRÊMES CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME Mgr William E. Lori, S.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Patrick E. Kelly SECRÉTAIRE SUPRÊME Michael J. O’Connor TRÉSORIER SUPRÊME Ronald F. Schwarz AVOCAT SUPRÊME John A. Marrella ________ RÉDACTION RÉDACTEUR EN CHEF Alton J. Pelowski DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Andrew J. Matt RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Margaret B. Kelly

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA

Knights of Columbus 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette à: Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670, New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel à columbia@kofc.org ________ Copyright © 2018 Tous droits réservés ________ EN PAGE COUVERTURE Jim et Maureen McLane sont photographiés avec leur fille Colleen, leur gendre Louis et six de leurs petits-enfants à Edmonton, Alberta. (voir le récit en page 6)

ON THE COVER: Photo by Curtis Trent

E D I TO R I A L

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C O N S T RU I R E U N M O N D E M E I L L E U R

La dignité de chaque vie humaine À la veille de la Rencontre mondiale des familles, la Pape François réaffirme le rapport important entre l’éthique de la vie et l’éthique sociale par Carl A. Anderson, Chevalier Suprême DANS MES COLONNES de Columbia en janvier et avril cette année, j’ai réfléchi à propos de l’encyclique Humanae Vitae du bienheureux pape Paul VI et de ses messages profonds sur le mariage et le don de la vie — messages développés dans ce numéro. Le mois suivant, le 25 mai, les électeurs irlandais ont abrogé le Huitième Amendement de la constitution de ce pays qui, durant des décennies, avaient protégé de l’avortement la vie d’innombrables enfants en devenir.

L’abrogation du Huitième Amendement n’a pas été uniquement un désastre pro-vie — il a témoigné également de l’échec généralisé de l’évangélisation. Et ce doit être une sonnette d’alarme pour nous tous.

De manière providentielle, le Pape François a eu le courage de placer la Rencontre mondiale des familles en Irlande le mois prochain. Il a planté le décor pour la rencontre avec la récente publication de son exhortation apostolique de l’appel à la sainteté, Gaudete et Exsultate (Réjouistoi et exulte).

Il y a largement matière à réflexion dans Gaudete et Exsultate. Dans une section, le pape écrit : « La défense de l’innocent qui n’est pas encore né, par exemple, doit être sans équivoque, ferme et passionnée, parce que là est en jeu la dignité de la vie humaine, toujours sacrée, et l’amour de chaque personne indépendamment de son développement exige cela. Mais est également sacrée la vie des pauvres qui sont déjà nés, de ceux qui se débattent dans la misère, l’abandon, le mépris, la traite des personnes, l’euthanasie cachée des malades et des personnes

âgées ... Nous ne pouvons pas envisager un idéal de sainteté qui ignore l’injustice de ce monde » (101).

Ceci, nulle organisation ne le sait mieux que les Chevaliers de Colomb.

Nous avons été « clairs, fermes et passionnés » dans notre défense de la dignité de chaque vie humaine.

Le Pape François poursuit dans Gaudete et Exsultate que l’on dit souvent que « la situation des migrants, par exemple, serait un problème mineur. Certains catholiques affirment que c’est un sujet secondaire à côté des questions “sérieuses” de la bioéthique. Qu’un homme politique préoccupé par ses succès dise une telle chose, on peut arriver à le comprendre ; mais pas un chrétien » (102).

Le pape a raison. Il ne s’agit pas de problèmes « secondaires », parce qu’il n’y a pas de personnes « secondaires ». Il y a des problèmes publics impliquant des actes intrinsèquement mauvais tels que le meurtre intentionnel d’un être humain innocent comme dans le cas de l’avortement. Et puis, il y a d’autres problèmes impliquant des jugements prudentiels avec lesquels des personnes raisonnables peuvent ne pas être d’accord. Cependant, cela ne signifie pas que ces problèmes sont « secondaires ».

Dans ce domaine, une fois encore, l’Ordre des Chevaliers de Colomb est le chef de file — au cours de la dernière année fraternelle, il a fait don de plus de 185 millions de dollars et de plus de 75 millions d’heures de service bénévole à la charité.

Saint Jean-Paul II, dans Evangelium Vitae, explique le lien fort qui existe entre l’éthique de la vie et l’éthique sociale lorsqu’il écrit : « une société ne peut

avoir un fondement solide si, tout en affirmant des valeurs comme la dignité de la personne, la justice et la paix, elle se contredit radicalement en acceptant ou en tolérant les formes les plus diverses de mépris ou d'atteintes à la vie humaine, surtout quand elle est faible ou marginalisée » (101).

Il incombe aux catholiques d’insister pour que les responsables du bien commun centrent le débat public où il doit être : sur le respect de chaque être humain et la sainteté de chaque vie humaine.

C’est pourquoi le Pape François rappelle que la sainteté, l’évangélisation, la charité et le développement humain sont profondément liés. Comme il apparaîtra durant la prochaine Rencontre mondiale des familles, tous ces aspects de la vie chrétienne sont regroupés dans la famille.

L’Ordre a toujours cherché à évangéliser et à renforcer la vie spirituelle de nos familles catholiques.

Nous renforçons désormais notre initiative « Construire l’Église domestique » par le biais de notre nouvelle programme « La foi en action », qui encourage les conseils à renforcer encore leurs activités dans les domaines de « La Foi », « La Famille », « La Communauté », et « La Vie ».

En tant que Chevaliers de Colomb, par notre façon de vivre, nous allons témoigner plus clairement de l’appel chrétien à la sainteté, à l’évangélisation, à la charité et à la justice sociale.

Vivat Jesus!

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Un pasteur sage, aimant et courageux En dépit des oppositions, le Pape Paul VI mettait en avant avec humilité les enseignements de l’Église sur le mariage et la vie humaine par l’Aumônier Suprême Mgr William E. Lori LE 14 OCTOBRE, le Pape François canonisera le Bienheureux Pape Paul VI. Le Pape Paul fut élu à la Chaire de Pierre en 1963, pendant le deuxième Concile du Vatican, et y resta jusqu’à sa mort en 1978. Il avait la responsabilité de faire avancer les enseignements et les réformes du concile, une tâche énorme qu’il a menée avec sagesse, amour et courage.

Ce souverain pontife était avant tout un disciple de Jésus. C’était un homme de prière profonde et de pénitence rigoureuse. Imprégné de culture, c’était un intellectuel qui suivait de près les développements philosophiques et théologiques du 20e siècle et les débats de l’époque, qui préparaient le terrain pour le concile. Il nous a montré un cœur de pasteur dans ses encycliques profondes sur le développement humain et économique véritable et sur la diffusion de l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui.

Quand il publia la marquante encyclique Humanae Vitae (Sur le mariage et la régulation des naissances) en juillet 1968, le Bienheureux Paul VI aborda la question contemporaine du contrôle des naissances avec la même sagesse, le même amour et le même courage qui ont caractérisé sa vie entière et son ministère. Malheureusement, son enseignement prophétique fut accueilli par beaucoup avec hostilité, et reste aujourd’hui largement ignoré. Cependant, le temps est venu pour les gens en tous lieux de découvrir ce que beaucoup de couples mariés fidèles ont déjà découvert, à savoir l’enseignement sage 4 ♦ COLUMBIA ♦

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et aimant du Pape Paul sur la dignité de la vie humaine et sur le dessein de Dieu quant à l’amour humain.

Un regard plus en profondeur sur Humanae Vitae indique que Paul VI n’a pas simplement réaffirmé l’interdiction de la contraception. Il a plutôt offert un enseignement qui ouvre la voie à un respect vertueux du don de la vie humaine et la signification de la sexualité humaine. Écrivant dans une ère de changement rapide et de bouleversement social, il reconnaissait que les gens étaient confrontés à de nouvelles attitudes vis-à-vis de la sexualité, et que les nouvelles méthodes de contrôle des naissances avaient soulevé des questions sur la doctrine de l’Église. En fait, beaucoup de gens invitaient le Pape à changer la doctrine de l’Église, par compassion pour les couples mariés.

Beaucoup disaient aussi qu’en assouplissant cette doctrine on renforcerait la vie de famille et rendrait plus crédible la mission, qui est celle de l’Église, de répandre la Bonne Nouvelle : des affirmations vides que l’histoire a réfutées par la suite.

Le Bienheureux Paul VI savait que prendre des raccourcis dans des affaires comme l’amour humain, la vie, le mariage et la famille mènent à une insatisfaction profonde et à des conséquences sociales terribles. Il prévoyait une augmentation de l’infidélité, l’abaissement de la moralité, le manque de respect pour la vie, le manque de respect pour les femmes et la rupture de la famille ; et tout cela, et même plus, est arrivé. Par contraste, la doctrine de l’Église respecte

le don de la vie humaine et montre aux couples mariés comment se comporter l’un envers l’autre d’une façon respectueuse et aimante.

Dans Humanae Vitae, le Saint-Père invitait les couples mariés à former une union aimante devant Dieu, une union qui est ouverte au don d’une nouvelle vie humaine, un amour qui est total et fidèle, un amour qui est tourné vers la procréation et l’éducation des enfants dans le cadre aimant d’une famille. Il rappelait aux catholiques et à toutes les personnes de bonne volonté le lien fait par Dieu entre les dimensions de la sexualité humaine, l’unité et la procréation. Il invitait les couples à envisager des manières moralement licites d’exercer une parentalité responsable, en rejetant les formes non-naturelles de contrôle des naissances, qui n’invitent pas au dialogue et à la coopération.

Aujourd’hui, beaucoup de gens se sont éveillés aux conséquences sociales négatives de la révolution sexuelle.

Mais la prise de conscience ne suffit pas. Des maux tels que la rupture de la famille ne peuvent pas être surmontés sans une appréciation et une pratique renouvelées des vertus de chasteté, de décence et de contrôle de soi, accompagnées d’un respect profond pour les autres. Le Pape Paul nous a montré la voie de la sagesse, de l’amour et du courage. Suivons son exemple.♦

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SUPREME CHAPLAIN’S CHALLENGE

« Les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. Il leur dit : “Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu”. » (Mc 6:30, Évangile du 22 juillet).

Pour être francs, nous savons que nous les hommes ne sommes pas très bons pour « venir à l’écart dans un endroit désert » afin de nous « reposer un peu ». En fait, près de 80 pour cent d’entre nous consultons nos smartphones avant même de nous brosser les dents le matin, et passons du temps sur ceuxci dans la dernière heure avant d’aller dormir. Comme les apôtres, nous nous attachons à faire beaucoup de choses. Mais imaginons ce qui arriverait si nous relevions vraiment le défi que lance Jésus de « venir à l’écart » pour prier dans la solitude chaque matin, nous reposant dans Sa présence et Sa sainte Parole. Jésus nous invite à respecter les priorités. Prenons-le au

INTENTION DU S A I N T- P È R E

TOP: Thinkstock — POPE FRANCIS: CNS photo/Evandro Inetti, pool — BLESSED PAUL VI: CNS photo

Offerte en solidarité avec le Pape François Pour que les prêtres qui souffrent de la fatigue et de la solitude dans leur travail pastoral, soient aidés et consolés par l’amitié du Seigneur et de leurs frères.

C A L E N D R I E R L I T U RG I QU E 3 juillet 6 juillet

Saint Thomas, apôtre

Sainte Marie Goretti, vierge et martyre

11 juillet Saint Benoît, abbé

25 juillet Saint Jacques, apôtre

26 juillet Sainte Anne et Saint Joachim, parents de la Vierge Marie 31 juillet Saint Ignace de Loyola, prêtre

mot et faisons les changements dont nous avons besoin.

Défi de l’Aumônier Suprême Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore : Ce mois-ci, je vous mets au défi de « venir à l’écart » dans un endroit tranquille en priant au moins cinq minutes par jour, en tout début de matinée, avant de regarder vos appareils électroniques ou d’allumer la télévision. Vous aurez probablement des arrêts et des départs, mais tâchez d’être aussi réguliers que possible. De plus, je vous mets au défi de répondre à l’invitation de Jésus à « vous reposer un peu » en faisant quelque chose de vraiment reposant le dimanche, jour de repos.

L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S

Le Bienheureux Paul VI (1897-1978) GIOVANNI BATTISTA Montini naquit à Concesio, dans le nord de l’Italie, en 1897. Son père était avocat et rédacteur en chef d’un journal, et sa mère était active dans le mouvement d’Action catholique. Le jeune Montini, qui avait deux frères, fut formé par les Jésuites et les Oratoriens dans la ville voisine de Brescia, où il entra au séminaire.

Il fut ordonné prêtre en 1920 et envoyé à Rome où il reçut une formation de diplomate. Pendant plus de trois décennies, il servit ensuite au Secrétariat d’État du Vatican. Il collabora étroitement avec le Cardinal Eugenio Pacelli, qui devint le Pape Pie XII en 1939, et plus tard nomma Montini archevêque de Milan en 1954.

Le Pape Jean XXIII, dans les mois suivant son élection en 1958, éleva Montini au collège des cardinaux. Cinq ans après, Montini était lui-même élu pape, prenant le nom de Paul VI. Au deuxième jour de son pontificat, il énonça son programme : continuer le Concile Vatican II, réviser la loi canon, travailler pour la justice et la paix, et rechercher l’unité des chrétiens.

Il fut le premier pape à faire de grands voyages, visitant l’Asie, l’Afrique, la Terre sainte et le siège des Nations Unies à New York, où il plaida en faveur de la

paix dans le monde et appela l’Église « experte en humanité ». De ses sept encycliques, on se souvient particulièrement de Populorum Progressio (1967) et Humanae Vitae (1968).

En avril 1978, le pape remercia le conseil d’administration des Chevaliers de Colomb pour le soutien fidèle apporté par l’Ordre. « Je compte sur vous … les Chevaliers de Colomb pour apporter la sainteté dans le monde », déclara-t-il. « Le Christ a besoin de vous pour porter une attention fraternelle à vos quartiers, pour donner l’exemple de la justice dans vos communautés, pour répandre la paix et la vérité dans le monde. » Paul VI est mort le 6 août 1978, âgé de 80 ans. Béatifié par le Pape François le 19 octobre 2014, il sera canonisé le 14 octobre.♦

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LA VIE EST UN CADEAU Des familles de Chevaliers de Colomb de deux générations réfléchissent sur la joie d’avoir des enfants et d’être ouvert à la vie

Q

uand il était à l’école vétérinaire de Saskatoon (Saskatchewan), le mariage et la famille n’étaient pas la priorité dans l’esprit de Jim McLane. Il avait arrêté les sorties pour se concentrer sur ses études et n’avait qu’une vague intention de se marier un jour, et peut-être d’avoir un petit nombre d’enfants. Après son diplôme, Jim s’est marié en effet, et progressivement il s’est ouvert à l’idée d’avoir une famille plus large. Lui et son épouse, Maureen, s’engagèrent activement dans leur paroisse et devinrent couple responsable pro-vie au Conseil 7336 Saint Joseph, de North Battleford. Ils eurent finalement sept enfants, et ils ont 17 petits-enfants à ce jour. L’année dernière, la famille McLane a été nommée premier finaliste du concours international Famille de l’année des Chevaliers de Colomb, et quand Jim et Maureen ont récemment célébré leur quarantième anniversaire le 17 juin, une immense gratitude pour son mariage et sa famille était très présente à l’esprit de Jim. J’ai entendu parler pour la première fois des McLane par leur enfant le plus âgé, Colleen Rouleau, qui était ma camarade de classe à l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille de Washington (DC). Colleen et son mari, Louis, étaient jeunes mariés quand je les ai rencontrés à la fin de 2004. J’ai de bons souvenirs de cette rencontre et, après la naissance de leur première fille l’année suivante, de connaître leurs joies et leurs difficultés de nouveaux parents.

Aujourd’hui, Colleen et Louis vivent à Edmonton (Alberta), et leur famille a grandi considérablement. Colleen attend actuellement leur septième enfant, le 18e petit-enfant de Jim et Maureen. Louis, qui a été formé comme théologien, est membre du Conseil 1184 d’Edmonton, et travaille depuis cinq ans comme agent d’assurance des Chevaliers de Colomb.

Tous les couples n’ont pas la vocation ou la capacité d’avoir sept enfants, mais tous ceux qui accueillent les enfants comme « le don suprême du mariage » sont des 6 ♦ COLUMBIA ♦

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témoins et des participants privilégiés de l’amour généreux de Dieu (cf. Gaudium et Spes, 50; Humanae Vitae, 9-10). J’ai récemment eu la chance de parler avec les McLane et les Rouleau au sujet de leur expérience de la condition parentale, et vous trouverez ci-dessous quelques points saillants de ces conversations.

— Alton J. Pelowski, rédacteur en chef MAUREEN MCLANE : Dans la vie de famille, beaucoup de choses peuvent être dites sur l’amour et la joie qu’on éprouve à travers le sacrifice et la souffrance. J’ai appris par l’exemple de mes parents que les sacrifices que l’on fait ne sont rien au regard de la beauté et du bonheur qui naissent d’eux.

Je suis la deuxième d’une famille de 13 enfants, et mes parents faisaient grandir chez nous un amour de Jésus et de l’Église. Ils nous ont inculqué la nécessité de ne jamais manquer la messe dominicale, et ils ne travaillaient jamais le dimanche, alors même qu’ils étaient agriculteurs.

Ils nous ont aussi enseigné qu’il n’y a pas de relations sexuelles avant le mariage et que la contraception était une mauvaise chose, et nous acceptions cela.

JIM MCLANE : Je suis le quatrième d’une famille de sept enfants, et j’ai grandi moi aussi en sachant qu’il était important d’aller à la messe le dimanche, et que les relations sexuelles avant le mariage étaient une mauvaise chose. Mais je pensais que lorsque nous serions mariés, nous prendrions probablement la pilule, et que deux ou trois enfants feraient une jolie famille.

Jim et Maureen McLane de Battleford, Saskatchewan, rejoignent leur fille et leur gendre, Colleen et Louis Rouleau, et les enfants des Rouleau sur un terrain de jeux à Edmonton, Alberta. Les McLane, qui ont récemment célébré leur 40e anniversaire de mariage, étaient finalistes de la Famille Internationale De l’Année des Chevaliers de Colomb en 2017.

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Jim McLane joue avec sa petite-fille de 2 ans, Inès, sous le regard de sa femme Maureen. Les McLane ont sept enfants adultes et leur fille aînée, Colleen Rouleau, est enceinte de leur 18ième petit-enfant.

arrière, c’est que je passerais un peu plus de temps avec chacun d’eux.

Quand ils grandissent, on passe beaucoup de temps à les gronder, surtout les petits garçons, et on a tendance aussi à les traiter comme un groupe. Je souhaiterais avoir passé plus de temps à faire savoir à chacun combien je l’aime individuellement.

JIM : Je serais d’accord, mais une autre vraie bénédiction qu’on n’attend pas, c’est la relation avec ses enfants une fois adultes. Ils ne sont pas simplement nos fils et nos filles, mais ils sont devenus de bons amis.

Sans nos enfants, ma vie ne semblerait pas accomplie. Et en vieillissant, c’est un soulagement de savoir qu’ils seront là pour nous aimer quoi qu’il arrive. Savoir qu’il y a tant de personnes seules, sans une famille élargie, nous donne une conscience aigüe de la bénédiction qui est la nôtre. ✼✼✼ COLLEEN ROULEAU : Grandir avec six frères et sœurs a été une expérience très positive, et je me souviens de mon enthousiasme chaque fois que mes parents disaient qu’ils allaient avoir un autre bébé.

Pour moi, l’une des choses les plus importantes était la cohérence entre ce que mes parents disaient et la façon dont ils ont vivaient leur mariage. Avec mes grands-parents aussi, l’enseignement de l’Église était toujours lié à la découverte de qui était le Christ. Voir une foi

Photos by Curtis Trent

Quand Maureen m’a parlé pour la première fois de la planification familiale naturelle (PFN), j’étudiais les cycles de fertilité des animaux à l’école vétérinaire, donc cela avait du sens pour moi.

Quand nous nous sommes mariés et avons utilisé la PFN, je suis devenu plus ouvert à la vie. Puis, à la naissance de Colleen, quand j’ai regardé dans ses yeux, je me suis soudainement ouvert à la volonté de Dieu beaucoup plus qu’auparavant. ✼✼✼ MAUREEN : Nous sommes devenus couple certifié pour l’enseignement de la PFN avec Serena Canada, avant même la naissance de Colleen. Et nous avons enseigné par intermittence durant toute notre vie mariée.

JIM : Récemment, une jeune femme est revenue nous dire : « La PFN a complètement changé ma vie, et je veux le dire à tous mes amis. Je me sens tellement mieux en n’étant pas sous contraception. » Entendre un tel retour, cela vaut vraiment la peine. ✼✼✼ MAUREEN : L’allaitement espaçait naturellement nos enfants, ainsi nous n’avions pas vraiment besoin d’employer la PFN. Mais je continuais à tenir le tableau parce que j’étais très intéressée de voir les signes de fertilité.

Quand nous avons eu deux enfants, il y avait des gens qui disaient qu’en cas de nouvelle grossesse, ils sauraient que la PFN ne marche pas. À peu près à cette époque, un ami protestant nous a donné un livre qui nous a encouragés à être ouverts et confiants à l’idée d’avoir une famille plus nombreuse dans ce milieu séculier.

Il n’était pas toujours facile de concevoir, et à l’approche de ma quarantième année, j’étais triste à l’idée que mes années de fertilité étaient passées. Mais c’est alors que nous avons conçu notre sixième, notre plus jeune fils.

JIM : Quand Maureen était en pré-ménopause, nous tenions pour certain que nous n’aurions pas une grossesse de plus. Mais c’est alors que nous avons eu notre septième et cadette, Mary.

MAUREEN : J’avais alors 44 ans. Ce fut une surprise, mais une surprise heureuse. ✼✼✼ JIM : Être membre des Chevaliers de Colomb a toujours été une expérience très positive. Maureen et moi étions impliqués de bonne heure dans le mouvement pro-vie, que mon conseil soutenait fortement. Ils comprenaient aussi très bien qu’on doit passer du temps avec ses enfants, et que souvent on ne peut pas assister aux réunions mensuelles. Je suis membre honoraire à vie maintenant, et aussi Chevalier du Quatrième Degré. ✼✼✼ MAUREEN : Quand Colleen attendait leur premier enfant, c’est-àdire le premier de nos petits-enfants, j’étais un peu perplexe. Nous avions encore trois adolescents à la maison. Au début, nous avions l’impression de faire semblant d’être des grands-parents, mais nous nous sommes vite habitués à être appelés grand-mère et grand-père.

JIM : Nous avons vraiment plaisir à voir tous nos petits-enfants réunis avec leurs cousins. Nous faisons cela généralement une ou deux fois par an, et c’est plaisant de les voir, ils sont amis et s’entendent bien. Ils ont vraiment envie de se voir. ✼✼✼ MAUREEN : Une chose que je changerais si je pouvais revenir en

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intégrée, qui n’était pas simplement une affaire de règles, était très attrayant pour moi.

Même si nous recevions une instruction religieuse formelle, j’étais plus touchée par l’instruction informelle, comme la participation à des événements pro-vie et la fréquentation d’autres familles qui vivaient la foi d’une manière vraiment joyeuse.

LOUIS ROULEAU : Pour mes parents, il était clair que la foi était source de vie, et vraiment la chose la plus précieuse, qu’ils nous ont également transmise. À l’adolescence, j’ai commencé à m’impliquer dans des retraites de jeunesse, et j’en suis venu à rencontrer la foi d’une manière plus formelle, mais certainement les graines étaient plantées dans la famille.

Puis, quand nous nous sommes rencontrés à l’université, nous étions tous deux étudiants en théologie, et Jean-Paul II avait eu une influence énorme sur nous deux. Son témoignage nous a inspirés pour embrasser la vie de la foi. Il présentait la vie de famille comme quelque chose de vraiment beau, comme un chemin vers la sainteté et le bonheur, et cela correspondait au désir de nos cœurs. ✼✼✼ COLLEEN : Nous nous sommes mariés en juin 2004, et Gabrielle est née en octobre 2005. Nous étions toujours ouverts à la perspective d’avoir des enfants, mais parfois nous utilisions la planification familiale naturelle pour attendre.

LOUIS : Il y a un espace de quatre ans entre notre troisième et notre quatrième enfant. C’était une période où je finissais mes études, et nous avons également eu une fausse couche.

COLLEEN : Je ne me sentais pas bien à cette époque, et j’étais plutôt débordée avec les trois premiers, qui étaient assez rapprochés.

LOUIS : Rétrospectivement, je vois cela comme une période où notre mariage s’est renforcé. La pratique de la PFN a vraiment approfondi l’intimité et la communication entre nous.

COLLEEN : C’est amusant de voir leurs différentes façons d’interagir. Notre fils de 4 ans a une petite amitié spéciale avec notre fille de 9 ans, par exemple. Il y a toutes ces relations différentes qui se multiplient quand on a plus de deux enfants. ✼✼✼ LOUIS : Il est très clair qu’un frère ou une sœur est un beau cadeau pour un enfant. Ils ne s’entendent pas toujours, mais ils jouent ensemble et ils s’aident mutuellement. Ces interactions dynamiques sont très dynamiques et enrichissent notre expérience en tant que famille chaque jour.

COLLEEN : C’est amusant de voir leurs différentes façons d’interagir. Notre fils de 4 ans a une petite amitié spéciale avec notre fille de 9 ans, par exemple. Il y a toutes ces relations différentes qui se multiplient quand on a plus de deux enfants. ✼✼✼ LOUIS : Nous avons eu deux fausses couches pendant notre mariage. Lorsque nous avons pu avoir d’autres enfants, j’ai ressenti une joie vraiment énorme. J’avais beaucoup de gratitude pour ce qui nous avait été donné.

COLLEEN : Je pense que nous prenons une plus grande conscience de la fragilité pendant que nous vieillissons. Vous vous rendez compte que votre vie est portée par quelqu’un d’autre, et vous ne pouvez pas décider comment les choses vont se jouer. L’élément du don devient clairement très réel ; ce ne sont pas des choses qu’on peut simplement prédéterminer ou planifier.

Je pense que la pratique de la PFN vous fait comprendre cela, aussi, parce que vous voyez que la fertilité n’est pas une chose qu’on peut considérer comme acquise. Votre corps et votre mariage ne sont pas des choses que vous commandez et manipulez. ✼✼✼ COLLEEN : Nous sommes tous deux reconnaissants d’être proches de nos familles étendues, et il est encourageant de voir que nos frères et sœurs sont ouverts à la vie et qu’ils élèvent leurs enfants dans l’Église. Nous appartenons aussi à une coopérative d’école à la maison avec 10 autres familles catholiques — près de 60 enfants ! Les amitiés qui se forment avec d’autres familles créent une vraie communauté. ✼✼✼ LOUIS : Ayant terminé un contrat temporaire d’enseignement, j’allais être obligé de partir loin de nos familles pour continuer à enseigner dans mon domaine. Dans l’intérêt de nos enfants, nous n’étions pas disposés à faire cela.

J’avais pensé à devenir agent d’assurance des Chevaliers de Colomb depuis le début, quand notre premier agent d’assurance est venu nous voir en 2007. J’étais encore en fin d’études et j’avais récemment rejoint les Chevaliers, ici à Edmonton.

COLLEEN : Et j’ai dit que nous devions prendre une assurancevie, parce que s’il t’arrivait quelque chose, j’aurais de gros problèmes.

LOUIS : Alors notre agent d’assurance est venu, et il y a eu quelque chose dans cette rencontre qui m’a impressionné. Au moment où mon travail de professeur et de théologien allait se terminer, j’ai vu cela comme une occasion de continuer à servir l’Église.♦ JUILLET 2018

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La vision prophétique du Paul VI Il y a cinquante ans, l’Église catholique prévoyait les conséquences de la révolution sexuelle par Mary Eberstadt

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Page opposée, de gauche à droite : Helen Gurley Brown, rédactrice en chef du magazine Cosmopolitan, tient un exemplaire de son livre bestseller Sex and the Single Girl en 1964. • L’actrice Jennifer O’ Neill donne son témoignage « Rompre le silence » devant la Cour suprême des États-Unis lors de la Marche pour la vie annuelle à Washington (DC) le 22 janvier 2004.

OPPOSITE PAGE, LEfT: Photo by Walker/Mirrorpix/Mirrorpix via Getty Images — RIGhT: Photo by Mark Wilson/Getty Images

I

l n’est pas exagéré de dire qu’Humanae Vitae fut (et reste) l’un des documents les plus rejetés globalement dans l’époque moderne. En réitérant 2 000 ans d’enseignement de l’Église au sujet de la vie humaine, y compris l’interdiction de la contraception artificielle, l’encyclique a affronté un monde où beaucoup d’hommes et de femmes avaient déjà adopté « la pilule », qui avait été approuvée par la FDA huit ans auparavant.

Pourtant regarder la position « controversée » de l’Église sur le contrôle des naissances 50 ans après la publication d’Humanae Vitae, c’est faire face à une vaste ironie. Les prévisions qui caractérisent le document ont été vérifiées comme peu de prévisions l’ont jamais été : dans des manières que son auteur, le Pape Paul VI, ne pouvait absolument pas avoir prévues, y compris par des informations qui n’existaient pas quand le document a été écrit, et par des universitaires et d’autres qui n’avaient aucun intérêt à l’enseigner.

Regardez les inquiétudes spécifiques d’Humanae Vitae à propos de ce que serait le monde si la contraception artificielle se propageait. Exprimées dans la section 17 du document, elles incluent « l’abaissement général de la moralité » et une perte de respect à l’égard des femmes.

Cinquante ans après, la pornographie est omniprésente ; le divorce, la cohabitation, et les maisons sans père le sont aussi ; et la place publique en ce moment même est secouée par des scandales sexuels impliquant homme célèbre après homme célèbre : tous en disgrâce parce qu’ils ont cru que la disponibilité sexuelle des femmes était garantie. Qu’estce que le mouvement #MeToo, sinon la preuve que la contraception a encouragé les hommes prédateurs ?

Il est clair aussi que l’« abaissement de la moralité » prédit irait jusqu’à inclure le manque de respect non seulement à l’égard des femmes, mais à l’égard des fœtus humains, aussi. Le raisonnement juridique qui justifiait la liberté de contraception viendrait à être utilisé comme justification de la liberté d’avorter, en particulier aux États-Unis. Il se passa seulement huit brèves années entre Griswold contre Connecticut et la décision de la Cour Suprême dans l’affaire Roe c. Wade ; la logique employée pour justifier l’avortement sur demande reposait entièrement sur le « droit à la vie privée » établi précédemment au sujet de la contraception.

L’histoire lie également les causes de la contraception et de l’avortement d’une autre manière. La poussée vers la libéralisation des lois sur l’avortement dans les pays du monde n’a pas commencé avant le premier tiers du 20ème siècle, lorsque les dispositifs de contrôle des naissances ont

été mis largement en circulation. Les États-Unis et la plupart des autres pays n’ont pas commencé à libéraliser les lois sur l’avortement avant que la révolution sexuelle fût en cours. La décision de la Cour Suprême dans l’affaire Roe c. Wade intervient après la pilule, et non avant. L’utilisation massive de la contraception a simplement poussé la demande d’avortement, qui est le pire de tous les « abaissements » de moralité.

En outre, Humanae Vitae avertissait « du danger que ce pouvoir [la contraception] passe aux mains des services publics ». C’est exactement ce qui s’est produit plus tard en Chine par l’intermédiaire de sa longue et barbare « politique de l’enfant unique » entre 1979 et 2016, faite d’avortements forcés et de stérilisations involontaires. Un autre exemple est l’intervention du gouvernement indien dans l’utilisation coercitive de la contraception en 1976 et 1977. Un genre de coercition plus doux est également apparu dans les nations occidentales. Dans les années 1990 et plus tard, par exemple, certains juges américains ont soutenu l’implantation, imposée par l’État, de contraceptifs à long terme pour les femmes reconnues coupables de crime.

Une autre preuve de la préscience de l’encyclique ne pouvait pas être anticipée il y a 50 ans, même si elle est bien documentée dans les sciences sociales aujourd’hui.

C’est l’explosion des « études de la solitude » menées dans toutes les nations avancées : des études empiriques montrant comment le rétrécissement de la famille a conduit à un isolement et à la perte de contacts humains, de façon épidémique, particulièrement parmi les personnes âgées.

Sans doute, ce qui unit ces portraits tragiques est ce à quoi Humanae Vitae a résisté d’une manière si prophétique : la révolution sexuelle qui fonctionne à plein régime dans les nations occidentales depuis un demi-siècle maintenant, élevant les taux de divorce, faisant baisser les taux de mariage, et vidant les berceaux.

Beaucoup de gens bien intentionnés, parmi lesquels beaucoup de catholiques, ont rejoint la culture de la contraception avec l’idée que leurs décisions sont seulement privées. Mais avec chaque année qui passe, des sciences sociales parfaitement séculières montrent les conséquences publiques massives et délétères de la révolution sexuelle elle-même. Si rejetée cependant qu’elle puisse être par beaucoup de gens, Humanae Vitae avec ses troublants avertissements constitue le meilleur modèle explicatif de notre paysage contemporain. Et les enseignements qu’elle affirme demeurent, selon les mots de l’auteur prophétique du document, « un signe de contradiction » (cf.

Lc 2:34) et un chemin vers l’instauration d’« une civilisation vraiment humaine » (18).♦ MARY EBERSTADT est senior fellow au Faith and Reason Institut de Washington DC, et auteur de plusieurs livres, notamment Adam et Ève après la pilule : Paradoxes de la révolution sexuelle (Ignatius, 2013).

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La contraception et la Loi : un bref historique 3 mars 1873 Le Congrès américain passe les lois Comstock, qui criminalisent la publication et la distribution d’informations favorisant l’avortement ou la contraception. Les États promulguent bientôt leurs propres versions de ces lois.

14 juin 1914 Margaret Sanger est inculpée d’infractions aux lois Comstock de l’État de New York, après avoir distribué des informations sur les contraceptifs. Elle s’enfuit en Angleterre pour ne pas risquer une peine de cinq ans de prison. Deux ans plus tard, Sanger ouvre illégalement la première clinique de contrôle des naissances des États-Unis, à Brooklyn (New York). L’origine du « Planned Parenthood » (Planning Familial) remonte à cet événement. Un médecin canadien, le Dr Elizabeth Bagshaw, établit pareillement une clinique illégale de planification familiale à Hamilton (Ontario), en 1932.

17 mars 1937 Six mois après avoir été arrêtée et inculpée pour avoir diffusé des informations sur la contraception dans un quartier pauvre d’Ottawa (Ontario), Dorothea Palmer est acquittée pour la raison que ses actions ont été effectuées dans l’intérêt du bien public. La diffusion d’informations sur le contrôle des naissances demeure illégale au Canada, mais ne fait plus l’objet de poursuites.

23 juin 1960 L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (la FDA) approuve la pilule de contrôle des naissances comme contraceptif oral.

7 juin 1965 Dans Griswold c. le Connecticut, une affaire provoquée par l’ouverture d’une clinique du Planning familial à New Haven (Connecticut), la Cour suprême des États-Unis juge que les couples mariés ont le droit d’utiliser la contraception. La décision est fondée sur un « droit à l’intimité » que la Cour lit dans la Constitution.

27 juin 1969 Le Canada décriminalise la vente des contraceptifs. Un mois plus tôt, une loi connexe a décriminalisé les actes homosexuels et autorisé l’avortement dans certaines conditions.

22 mars 1972 Dans l’affaire Eisenstadt contre Baird, la Cour suprême déclare inconstitutionnelle une loi du Massachusetts interdisant la vente de contraceptifs aux personnes célibataires.

22 janvier 1973 La décision de la Cour Suprême dans l’affaire Roe c. Wade abolit les lois des États qui criminalisent l’avortement, citant l’argument du « droit àl’intimité » invoqué dans les affaires Griswold et Eisenstadt.

28 janvier 1988 La Cour suprême du Canada, statuant dans l’affaire R. c. Morgentaler, infirme les dispositions du Code pénal relatives à l’avortement, permettant ainsi l’avortement dans toutes les circonstances.

29 juin 1992 Dans l’affaire Planned Parenthood (Planning Familial) c. Casey, la Cour suprême des ÉtatsUnis réaffirme la position centrale tenue dans la décision de la Cour Suprême dans l’affaire Roe c. Wade, en mentionnant « le fait que pendant deux décennies de développement économique et social, les gens ont organisé des relations intimes et fait des choix qui définissent leur vue d’euxmêmes et leur place dans la société, en comptant sur la disponibilité de l’avortement au cas où la contraception échouerait ».

28 juillet 1999 La FDA approuve la contraception urgente de Plan B, la « pilule du lendemain » comme médicament sur ordonnance. En août 2006, elle devient disponible sans ordonnance pour les consommateurs âgés de 18 ans et plus. En juin 2013, les conditions d’âge relatives à la vente sans ordonnance sont supprimées.

1er août 2011 Le Département américain de la Santé et des services sociaux des États-Unis rend obligatoire la couverture par l’assurance des contraceptifs, dans le cadre de la loi sur les soins abordables. La Cour suprême se prononce ultérieurement en faveur de dispenses, au titre de la liberté religieuse, pour les magasins Hobby Lobby Stores (juin 2014) et les Petites sœurs des pauvres (mai 2016). Un décret présidentiel de mai 2017 élargit les dispenses liées à cette obligation.

#MeToo et Humanae Vitae Le mouvement #MeToo invite notre culture à mieux regarder comment nous sommes arrivés ici

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uel rapport entre les scandales sexuels hollywoodiens d’aujourd’hui et une encyclique papale vieille de 50 ans ? Dans Humanae Vitae, le Pape Paul VI a clairement indiqué que ce cadeau qu’est le sexe, par sa nature, peut facilement dégénérer en utilisation égoïste mutuelle, ou même abusivement unilatérale, s’il n’est pas orienté vers un bien commun : en particulier, les enfants. « On peut craindre aussi que l’homme en s’habituant à l’usage des pratiques 12 ♦ C O L U M B I A ♦

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anticonceptionnelles,» écrivait-il, « ne finisse par perdre le respect de la femme et, sans plus se soucier de l’équilibre physique et psychologique de celle-ci, n’en vienne à la considérer comme un simple instrument de jouissance égoïste » (HV, 17).

Cela est tout à fait pertinent avec la période #MeToo actuelle.

Sans aller dans les accusations détaillées de ces femmes très nombreuses, nous pouvons résumer le sexe au sens de #MeToo comme

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par Helen M. Alvaré

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un ensemble de mots et d’actes à caractère sexuel destinés à faire qu’une personne démontre son pouvoir, ou obtienne du plaisir. C’est l’euphémisme de l’année que de dire que ces mots et ces actions « manquent de réciprocité » ou d’une finalité qui soit commune (et il n’est même pas question qu’elle soit bonne).

Quand les gens nous demandent, par conséquent, quel est le souci des catholiques par rapport à la contraception, c’est précisément ceci : la séparation de ce qui doit être lié, avec le résultat que le sexe perd sa belle réciprocité et devient autre chose. Quand l’idée même des enfants est éloignée de l’intimité sexuelle, le sexe a bien du mal à servir l’homme et la femme ensemble. Pourquoi ? Parce que l’avenir possible de l’homme et de la femme (un enfant, une famille, un mariage, une famille élargie, et même l’amour) est dissocié de leur présent.

De cette façon, suivant les mots du célèbre sociologue Anthony Giddens dans son livre La Transformation de l’intimité, le sexe devient « plastique ». Une fois que le sexe est coupé de la reproduction, de la parenté et « des générations », explique Giddens, il prend une signification subjectivement malléable et se réduit au plaisir pur.

La sexualité devient alors « une propriété de l’individu » et « intérieurement référentielle », un outil pour forger l’identité de soi.

Il y a beaucoup d’aspect ironiques dans tout cela, particulièrement quand nous nous rappelons que les arguments de base en faveur de la contraception étaient l’amélioration de l’amour conjugal et la libération des femmes. Au lieu de cela, le taux de mariage a baissé, et les universitaires écrivent sur le « paradoxe du bonheur déclinant pour les femmes ». Mais il ne s’agit plus d’ironie quand on il s’agit de #MeToo. Nous arrivons à un point où le sexe — détaché des significations naturellement liées à l’homme et à la femme construisant ensemble une famille et un avenir — peut signifier tout ce que des hommes individuels décide qu’il signifie à leurs yeux, même la violence et le pouvoir.

En revanche, Paul VI a observé que quand la relation sexuelle d’un couple marié « conserve intégralement le sens de mutuel et véritable amour et son ordination à la très haute vocation de l’homme à la paternité » (HV, 12), leur union peut ainsi devenir plus forte.

La plupart des gens peuvent comprendre que quand il est dissocié d’un avenir commun, le sexe devient quelque chose d’inférieur à ce qu’il est censé être. Peut-être que notre crise actuelle #MeToo a le potentiel de provoquer une plus grande sympathie pour la vision holistique de la sexualité humaine contenue dans Humanae Vitae, et un nouveau regard sur la sagesse ancestrale de l’Église.♦ HELEN M. ALVARÉ est professeur de droit à la faculté de droit Antonin Scalia, à George Mason University, et cofondatrice du mouvement Women Speak for Themselves (Les femmes parlent pour elles-mêmes).

Qu’est devenue la bombe démographique ? par Steven W. Mosher Il y a cInquante ans, les contrôleurs de la démographie étaient dans tous leurs états, annonçant que l’humanité était en train de se multiplier à tel point qu’elle allait disparaître de la planète. en première ligne était le professeur Paul ehrlich de l’université de Stanford, auteur du bestseller La bombe P, publié dans les semaines suivant Humanae Vitae en 1968. ehrlich était célèbre pour vouloir mettre des produits contraceptifs dans l’approvisionnement en eau. Il préconisait que chaque année un nombre limité de couples soit autorisé à concevoir un enfant ; ces chanceux recevraient du gouvernement un antidote à l’agent de stérilisation. la chine n’est pas allée tout à fait aussi loin, mais elle lança sa politique, tristement célèbre, de l’enfant unique en 1980. Des dizaines de millions de femmes enceintes furent raflées, accusées du « crime » d’être enceintes sans permission, et traînées dans des hôpitaux, où leurs enfants à naître étaient avortés de force. le Pape Paul VI avait annoncé que cela se produirait. Il écrivit dans Humanae Vitae que des gouvernements pourraient être incités par la crainte de la surpopulation à « prendre des mesures encore plus dures pour éviter ce danger » (2). D’autres gouvernements, notamment en Inde, au Vietnam et en corée du nord, ont également lancé des campagnes coercitives pour faire baisser le taux de natalité dans les décennies suivantes, même si aucun d’eux n’a égalé la chine en brutalité pure. un demi-siècle plus tard, il est clair que la « bombe » démographique hyper-médiatisée est une blague. la plupart des nations du monde font face maintenant à ce que nous pourrions appeler un « déficit des naissances » et les derniers relevés dressent le tableau d’un monde qui est à la veille de

la chute libre démographique : • Selon la Banque mondiale, la fertilité dans le monde a été divisée par deux, tombant de 5,0 enfants par femme en 1960 à 2,4 seulement aujourd’hui. la population du monde culminera dans une décennie ou deux, puis commencera à baisser en spirale.

• le centre de contrôle des maladies indique que le taux de fertilité aux États-unis en 2017 a été le plus bas jamais enregistré. les femmes américaines ont maintenant en moyenne 1,76 enfant, une nette diminution par rapport à 2,08 il y a seulement dix ans.

• le canada est encore plus mal loti, Statistics canada annonce que le taux de fertilité en 2016 était seulement de 1,54. Il en va de même dans la vieillissante europe, où la baisse des taux de naissance est en train de causer une crise démographique.

• le gouvernement japonais dit que sa population en repli constitue le « plus grand défi » pour la croissance économique.

• Même la chine, star du contrôle démographique à marche forcée, a annoncé des plans pour supprimer ses restrictions à la grossesse. Pourquoi ?

Pour faire face à une pénurie de maind’œuvre dans l’ensemble du pays.

• Si la population entière du monde était comprimée dans un territoire de la taille de l’arizona, la densité de la population resterait inférieure à celle de Manhattan. la crainte de la surpopulation a provoqué une guerre contre les gens qui est une tragédie humaine de dimension historique. Si la surpopulation était l’un des grands mythes du 20e siècle, la sous-population est la dure réalité du 21e.♦ SteVen W. MOSHeR est président de l’Institut de recherche sur la population de Washington, Dc.

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LA PFN : UN VRAI CADEAU DU CIEL La planification familiale naturelle nous a aidés aussi bien à éviter la grossesse qu’à l’obtenir, et elle a sauvé la vie de mon épouse par James Cueva

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ous étions assis sur le canapé de notre salle de séjour il y a deux ans, et mon épouse, Whitney, dit avec les larmes aux yeux : « Je ne suis pas prête à mourir ». Elle avait 33 ans, un enfant de 18 mois, et on venait de lui diagnostiquer un cancer des ovaires agressif. Dieu merci, nous avions une ligne de défense préventive dont beaucoup de couples ne sont même pas informés : la planification familiale naturelle.

Quand nous nous sommes mariés en 2010, je ne pouvais imaginer l’impact que l’utilisation et l’enseignement de la planification familiale naturelle aurait sur nos vies. Whitney, une convertie, et moi, un « catholique de naissance », acceptions de tout cœur l’enseignement de l’Église sur le contrôle des naissances. Pour nous, la fertilité n’était pas une chose à commander mais plutôt quelque chose qu’il fallait comprendre, et dans laquelle il fallait se diriger. Nous avons utilisé efficacement la planification familiale naturelle pour éviter la grossesse pendant les premières années de notre mariage, quand il fallait rembourser nos crédits.

Lorsque nous avons essayé d’avoir un enfant, nous avons eu une grossesse dès notre première tentative, mais peu de temps après, nous

avons eu une fausse couche avec notre petit John Paul. Ce fut une triste période pour nous, et l’anxiété de Whitney après la fausse couche affectait nos tentatives de concevoir à nouveau. J’ai finalement proposé de faire le graphique de planification moi-même, ce qui a aidé à soulager ses inquiétudes.

En décembre 2013, Whitney était fatiguée et stressée dans son travail de professeur, et j’ai remarqué que son ovulation était plus tardive qu’à l’habitude. Elle ne savait pas, quand elle est revenue d’une visite à sa maman pendant les congés de Noël, qu’elle était en train d’entrer dans la phase fertile de son cycle. Deux semaines plus tard, quand je suis rentré du travail, en la voyant boire une bière, je lui ai dit : « Tu devrais me laisser finir ça ». Ses yeux semblaient sur le point de sortir de sa tête quand j’ai expliqué pourquoi. Neuf mois plus tard, nous tenions Elijah dans nos bras.

La fertilité de Whitney a repris environ un an plus tard, mais après deux cycles complets, les choses sont devenues vraiment étranges.

Sachant qu’un changement radical et non expliqué dans le graphique signale souvent un problème médical, j’ai suggéré qu’elle voie un docteur. C’est alors qu’elle a reçu le diagnostic de cancer. Une grosse

La planification familiale naturelle par rapport à la contraception par Janet E. Smith

Différences morales Contraception : Ceux qui utilisent la contraception traitent la fertilité comme un défaut. Il empêche un acte de don de vie potentiel de donner la vie. Qui plus est, la contraception réduit considérablement le sens de l’acte conjugal, qui, par sa nature même, vise à exprimer un don de soi et un engagement complets. Qu’est-ce qui exprime mieux cette notion que le fait de dire : « Je 14 ♦ C O L U M B I A ♦

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suis disposé(e) à devenir parent avec toi » ?

Planification familiale naturelle : La nature de l’amour conjugal appelle les couples à se donner l’un à l’autre complètement en un langage intime qui déclare : « Je te fais don de moi complètement. Je veux uniquement ce qui est bon pour toi. Je suis disposé(e) à devenir parent avec toi ». Les couples qui font appel à la planification familiale reconnaissent le don de la fertilité et ne contredisent pas le langage intime du corps, respectant ainsi le plan de Dieu pour la sexualité.

Effets sur les relations Contraception : La disponibilité de la contraception encourage la licence.

Elle entraîne un grand nombre d’hommes et de femmes à avoir des relations sexuelles avec des personnes qu’ils ne connaissent peut-être pas très bien et n’ont aucune intention d’épouser, et parfois avec des personnes qui ne leur plaisent même pas. Même lorsqu’ils ont des relations sexuelles sous contraception avec des personnes qu’ils pensent aimer, l’usage de contraception les amène à avoir des conversations inutiles du style : « Et si notre contraception

Courtesy photo

CERTAINS PRÉTENDENT que la contraception et la planification familiale naturelle sont essentiellement la même chose : toutes deux peuvent être utilisées par les couples qui veulent avoir des rapports sexuels mais ne veulent pas avoir d’enfant. Cependant, dans une action, il n’y a pas que l’intention qui compte.

L’élimination du potentiel de don de vie qui existe Janet Smith dans l’intimité sexuelle n’est pas la même chose que l’abstinence périodique qui permet prudentiellement d’éviter une conception. Voici quatre aspects par lesquels elles diffèrent :

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James Cueva, membre du Conseil 803 de Houston (Texas), et son épouse, Whitney, passent du temps avec leurs deux jeunes enfants à leur domicile de Houston.

Photo by Ricardo Merendoni

tumeur a été ensuite enlevée de son ovaire gauche, avec une partie de la trompe de Fallope.

Après des mois de convalescence, Whitney m’a dit qu’elle voulait essayer de faire notre deuxième enfant. Les signes de fertilité étaient revenus, et sachant comment nous diriger dans le cycle de fertilité, nous avons eu une grossesse dès notre premier essai, une nouvelle fois. Avec une ovaire et une trompe de Fallope, nous avons conçu Lucy, notre bébé-miracle.

Pendant la préparation au mariage, je pensais que la planification familiale naturelle n’était qu’une manière de savoir quand nous pouvions faire l’amour sans risque de grossesse. J’en suis venu à la coméchoue ? » Cette question seule peut mettre une relation en danger. La contraception facilite également la cohabitation, ce qui dans la plupart des cas est une mauvaise préparation au mariage.

Planification familiale naturelle : La planification familiale naturelle favorise la chasteté et exige un engagement. Ceux qui ont pratiqué l’abstinence avant le mariage trouvent la planification familiale naturelle plus facile que ceux qui ont été sexuellement actifs. Ils sont à même de considérer l’abstinence comme une expression d’amour plutôt qu’une privation, et sont généralement plus inventifs dans leurs façons de manifester l’amour et l’affection — par exemple aller se promener, danser, faire la cuisine ensemble et se faire des câlins. La planification familiale naturelle favorise également de solides compétences en communication, qui est l’un des « liants » importants pour une relation.

Conséquences sociales Contraception : Parmi les nombreuses conséquences négatives de la large diffusion de la

prendre comme quelque chose de beaucoup plus important que cela.

Le Christ a donné tout de lui-même en offrande sur la croix et dans l’Eucharistie, et mon épouse et moi donnons tout de nous-mêmes l’un à l’autre dans le mariage. En acceptant la fertilité de Whitney, je l’accepte elle tout entière, parce que sa fertilité est une partie essentielle de ce qui fait d’elle une femme, mon épouse et la mère de nos enfants. Et grâce en partie à l’avertissement précoce que nous a donné la planification familiale naturelle, elle est maintenant débarrassée du cancer.♦ JAMES CUEVA vit avec son épouse, Whitney, et leurs deux enfants à Houston, au Texas. Il est membre du Conseil 803 de Houston.

contraception, on peut citer l’augmentation considérable des grossesses hors mariage, la monoparentalité, l’avortement et le divorce. Les familles monoparentales sont plus susceptibles de souffrir de pauvreté et de privations, et les enfants ont beaucoup plus de difficultés à réussir dans leur vie et leurs relations.

Planification familiale naturelle : Statistiquement, les couples qui ont recours à la planification familiale naturelle ne divorcent pratiquement jamais.

Prenez le temps d’y réfléchir. Les mariages sont renforcés par les qualités qui sont nécessaires pour utiliser la planification familiale naturelle : autodiscipline, engagement, communication, accord mutuel sur les objectifs, générosité et amour pour le don de sexualité que Dieu nous fait.

Effets sur la santé Contraception : Les diverses formes de contraception hormonales présentent une multitude d’effets secondaires nocifs, dont un risque accru de cancer du sein et d’AVC. (Note De L’éDIteur : Voir

les risques supplémentaires en page 25.) rien d’étonnant à cela, puisque ces formes de contraception remplissent l’organisme d’une femme d’hormones synthétiques qui suppriment ses hormones naturelles et sa fertilité.

Planification familiale naturelle :La planification familiale naturelle n’a aucun effet secondaire nocif.

Aucun. Au contraire, une femme qui sait calculer ses cycles dispose d’un trésor d’informations qui l’aide, elle et son médecin, à comprendre ses éventuels problèmes de fertilité et soucis de santé liés au déséquilibre hormonal, dont la plupart peuvent être traités grâce à un changement d’alimentation, des compléments de vitamines et des minéraux.♦

JANet e. SMItH est présidente de la Chaire d’éthique Abbé Michael J. McGivney au Grand Séminaire du Sacré-Cœur, à Détroit. elle est l’auteure et l’éditrice de plusieurs livre sur le thème de Humanae Vitae. Plus de 2 millions d’exemplaires de sa conférence « Contraception: Why Not » (La contraception : pourquoi pas) ont été distribués.

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NOTRE CROIX ET NOS BÉNÉDICTIONS Souffrir de stérilité nous a conduits à élargir notre compréhension de la fécondité dans le mariage par Elizabeth Kirk on mari, Bill, et moi nous sommes mariés un peu tard dans la vie, et pour nous préparer nous avons parlé d’à peu près toutes les sources possibles de conflit : l’argent, les engagements du travail, les styles de communication, et même qui prendrait tel côté du lit. Nous avons regardé attentivement comment nous allions partager les responsabilités et équilibrer nos centres d’intérêt. Venant tous deux d’une famille de sept enfants, nous avions une appréhension réaliste des bénédictions et des fardeaux liés aux familles nombreuses. Mais pas une seule fois nous n’avons parlé de la possibilité de devoir faire face à la stérilité ; nous n’y pensions même pas. La croix la plus pénible à porter dans notre mariage, nous ne l’avons jamais prévue.

Ce fut dévastateur d’affronter la stérilité, parce qu’elle touche au cœur même de ce que signifie être mariés, et à notre identité en tant que femme et en tant qu’homme. Après tout, les enfants sont le signe visible de l’union maritale et de l’amour (dans un enfant, les deux deviennent un littéralement). Saint Jean-Paul II a dit que la capacité de concevoir et porter des enfants produit chez la femme un « génie féminin » particulier : sa capacité spéciale de donner et de recevoir la personne humaine dans l’amour. Une femme incapable de concevoir et de donner naissance peut donc avoir un doute sur sa valeur en tant que femme. Selon certaines études, les femmes qui ont des problèmes de fertilité déclarent des niveaux d’anxiété et de dépression équivalents à ceux des femmes qui ont un cancer ou une maladie cardiaque. Pour l’homme qui souffre de stérilité, l’incapacité à fonder une famille peut être aussi stressante que celle de ne pas pouvoir prendre soin des besoins de sa famille.

Accepter ce fardeau est difficile et, à la fin, il faut être disposé à accueillir la croix. Comme le Pape Benoît XVI l’a écrit dans Spe Salvi: « Ce n’est pas le fait d’esquiver la souffrance, de fuir devant la douleur, qui guérit l’homme, mais la capacité d’accepter les tribulations et de mûrir par elles, d’y trouver un sens par l’union au Christ, qui a souffert avec un amour infini » (37).

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Dans notre cas, nous avons suivi un traitement médical éthique par la technologie NaPro et l’immunologie de la reproduction. Avec l’aide de ce traitement et d’un miracle de Notre Dame du Bon Secours dans le Wisconsin, après sept ans de mariage, nous avons conçu un petit que je perdis ensuite par une fausse couche à la fin du premier trimestre. Malgré cela, nous avons été très reconnaissants d’avoir reçu le cadeau de cette petite vie, de voir le battement du cœur à l’échographie et d’attendre de le rencontrer un jour dans les cieux.

Dès le début de notre voyage, nos conversations sur la construction de notre famille se sont élargies dans une conception plus large de ce que voulait dire être féconds dans le mariage. Par la prière et la

Photo by Ryan Nicholson

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Bill et Elizabeth Kirk se détendent avec leurs quatre enfants, tous adoptés, dans la cour de leur maison d’Overland Park (Kansas).

conversation, nous avons compris que ce que nous désirions le plus était d’être une mère et un père ensemble pour un enfant qui avait besoin de parents. Ce fut notre motivation pour rechercher l’adoption comme une manière de construire notre famille.

Nous sommes maintenant les parents de quatre beaux enfants.

Nous avons été enchantés quand nous avons été choisis pour être leurs parents, et honorés de la confiance qu’on nous a faite pour être « maman » et « papa » pour eux. Qu’il soit biologique ou adopté, un enfant n’est pas une propriété ni un droit, mais plutôt un cadeau.

Nous savons quelle décision énorme, désintéressée, l’adoption a été pour leurs familles de naissance, nous leur sommes très reconnaissants, et nous tâchons d’être dignes de leur sacrifice.

Dans Amoris Laetitia, le Pape François a observé : « Le choix de l’adoption et du placement exprime une fécondité particulière de l’expérience conjugale » (180). Pour moi et mon mari, le combat contre la stérilité nous a aidés à comprendre ceci : à la base d’un mariage « fécond », il y a la même chose que ce que veut dire pour chacun suivre le Christ : être vraiment ouvert à l’appel de Dieu pour refléter son amour créateur.♦ ELIZABETH KIRK est avocate, chercheuse indépendante et orateur public, et elle vit avec sa famille à Overland Park, Kansas.

Son mari, William, est membre du Conseil 10932 Ascension, à Overland Park.

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MARI ET MÉDECIN Un Chevalier gynécologue-obstétricien recherche des traitements éthiques de la fertilité pour son épouse et ses patients

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ariée en 2006, incapable d’avoir une grossesse, Dorothy Yeung avait l’impression que Dieu l’avait oubliée. Elle ne pouvait pas comprendre comment tout cela pouvait faire partie de sa vocation.

Elle avait rencontré son mari, le Dr Patrick Yeung, en 2004 lors d’une soirée de l’Avent à Washington DC. Dorothy travaillait comme lobbyiste pour le Comité national du droit à la 18 ♦ C O L U M B I A ♦

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vie, et Patrick était médecin résident en obstétrique-gynécologie à Georgetown University. Comme candidate du RICA, Dorothy avait récemment abordé les enseignements de Jean-Paul II sur la théologie du corps. « C’est ce qui nous a vraiment réunis », dit-elle. « Nous avons découvert que nous avions une vision commune de l’ouverture à la vie dans le mariage et du respect de la dignité de la vie. »

Photo by Lisa Johnston

by Jennifer Brinker

Photo by Lisa Johnston/Courtesy of St. Louis Review

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Mais quand ils ont rencontré des difficultés pour concevoir, leur vision partagée a été renversée. « C’était écrasant », dit Dorothy. « Je croyais que j’allais avoir plein de bébés. L’infertilité est une croix très lourde à porter pour tout le monde, et nous ne nous sentions pas préparés à cela. » Pour les Yeung, la fertilisation in vitro (FIV) était hors de question. « Les embryons congelés, la réduction des embryons, ce sont des problèmes moraux, mais secondaires par rapport à la raison principale pour laquelle la FIV est une faute », a expliqué Patrick, 46 ans, membre du Conseil 13823 Divine Mercy de Sunset Hills, Missouri. « L’enseignement de l’Église, c’est qu’on ne peut pas séparer les deux fins du mariage. Le Catéchisme dit que chaque enfant a le droit de naître directement de l’étreinte maritale. La manière dont un bébé est créé est importante. » Pendant sa formation médicale, Patrick s’était familiarisé avec les travaux de Thomas Hilgers, le médecin pionnier de la méthode FertilityCare du modèle Creighton, approuvé par l’Église, et de la NaPro Technologie qui l’accompagne, une science de santé basée sur la médecine, qui surveille et maintient la santé reproductive de la femme.

Hilgers, membre du Conseil 7740 St John Vianney d’Omaha, Nebraska, a fondé l’Institut Pape Paul VI pour la reproduction humaine à Omaha en 1985 en réponse directe à l’appel du Pape lancé aux médecins pour « qu’ils continuent à promouvoir en toute occasion les solutions inspirées par la foi et par la droite raison » (Humanae Vitae, 27).

Pendant que Patrick se familiarisait avec la Na Pro Technologie, on diagnostiqua chez Dorothy une endométriose de stade quatre, qui était justement le domaine de spécialisation de Patrick après son poste en résidence. « C’était une lutte de toute ma vie », s’est rappelée Dorothy. « Je souffrais. Tout ce que je voulais, c’était faire sortir la maladie de mon corps. » En 2008, Dorothy subit la première de plusieurs opérations chirurgicales par le Dr Ken Sinervo, un spécialiste renommé de l’endométriose à Atlanta, avec qui Patrick s’est formé. Plus tard cette année-là, Patrick fonda le Centre de recherche et de traitement de l’endométriose de Duke University.

Toujours dans l’incapacité de concevoir, le couple entreprit d’adopter leur premier enfant, Lucy, qui a maintenant 8 ans. « Il s’est avéré que c’était un beau, un étonnant chemin » vers la parentalité, dit Patrick. « Être choisis comme mère et père par un autre être humain est une bénédiction, une grâce qui rend humble. » Six mois après l’adoption de Lucy, Dorothy devint enceinte de Cecilia, qui a maintenant 7 ans.

En 2011, les Yeung s’installèrent à Saint-Louis, où Patrick établit le centre SLUCare pour l’endométriose à SSM Health St Mary’s Hospital, l’hôpital où le Dr Hilgers et son équipe commencèrent dans les années 1970 à élaborer ce qui allait devenir le modèle Creighton.

En 2015, Patrick a démarré la clinique SLUCare de restauration de la fertilité à St Mary, afin d’offrir des services complets

Ci-dessus : Le Dr Patrick Yeung, dans une salle d’opération de St Mary’s Hospital à Saint-Louis. Il tient un laser utilisé avec une technique qu’il a développée pour traiter chirurgicalement l’endométriose. • Ci-contre : Le Dr Yeung, qui est un membre du Conseil 13823 Divine Mercy de Sunset Hills (Missouri), et son épouse, Dorothy, avec leurs quatre enfants devant leur domicile. de NaPro Technologie. Il présente souvent des exposés à des groupes au sujet des solutions alternatives à la FIV, et continue à faire avancer la science des soins naturels de la fertilité.

Patrick fait partie maintenant de nombre croissant des gynécologues-obstétriciens autour du monde qui emploient des techniques médicales et chirurgicales pour traiter les causes profondes des problèmes gynécologiques, qui comprennent communément les irrégularités menstruelles, les douleurs et l’infertilité. On a montré que ces traitements sont plus efficaces que la FIV pour aider les couples à avoir des enfants. « Le CDC (Centre de contrôles des maladies) montre que le taux de réussite de la FIV est d’environ 32 pour cent », a noté Patrick. « On a montré que la réussite de la NaPro Technologie représente plus du double de cela après 1 à 2 ans de traitement, et cela comprend beaucoup de patients qui ont déjà essayé la FIV. » Grâce à un traitement efficace et éthique, les Yeung ont eu depuis lors deux autres enfants : Josephine, 2 ans, et Max, 4 mois. « Ayant vécu cela personnellement avec mon épouse, je pense vraiment que je peux mieux comprendre mes patients », dit Patrick. « Je leur dis que nous sommes tous dans le même combat. Rien n’est garanti, et il faut du temps pour trouver les problèmes sous-jacents, mais au cours du processus, les patients obtiennent des réponses et se sentent mieux, la bonne éthique fait la bonne médecine. »♦ JENNIFER BRINKER est journaliste à St Louis Review et à Catholic St Louis, des publications de l’archevêché de Saint-Louis.

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La science et les méthodes de connaissance de la fertilité Procreative) (naprotechnology.com) en DANS LES ANNÉES 1920, deux chercheurs 2004, apportant des traitements médicaux indépendants dans le domaine de la fertilité, et chirurgicaux, qui maintiennent la santé le Dr Kyusaku Ogino au Japon et le Dr Herdes femmes et coopèrent avec le système mann Knaus en Autriche, découvrirent que reproducteur. l’ovulation se produit régulièrement environ 12 à 16 jours avant les règles d’une femme. ◉ Le modèle Marquette Plusieurs années plus tard, le Dr John SmulDéveloppé dans les années 1990 à l’institut ders et le Dr Leo Latz, médecins catholiques pour la planification familiale naturelle de aux Pays-Bas et à Chicago, utilisèrent chal’université Marquette, le modèle Marquette cun ses propres données pour élaborer des (nfp.marquette.edu) apprend aux femmes à formules par lesquelles les couples pouridentifier leur fenêtre de fertilité et leurs péraient prévoir leur période de fertilité à partir riodes d’infertilité à l’aide de deux marqueurs de la durée des cycles précédents. Cette biologiques principaux, la glaire cervicale et Pionniers de la planification familiale naturelle, les docméthode est connue sous le nom de méles niveaux d’hormones dans les urines, à teurs John et Evelyn Billings, médecins catholiques thode rythmique. l’aide d’un moniteur électronique de fertilité. d’Australie, ont parcouru le monde pour enseigner et Par la suite, les médecins et les cher◉ Méthode des jours fixes et méthode cheurs ont développé des méthodes mopromouvoir la méthode qui porte leur nom. des deux jours dernes de connaissance de la fertilité, qui En 2001, des chercheurs de l’université de surveillent des marqueurs biologiques Georgetown ont développé la méthode des comme signes de fertilité. Utilisées pour évijours fixes (cyclebeads.com), une méthode de calendrier qui s’appuie sur le ter la grossesse, ces méthodes fondées sur des signes probants ont montré suivi du cycle féminin et l’estimation de sa période féconde à partir de la durée des taux d’efficacité très élevés, comparables à ceux du contrôle hormonal des du cycle. Les chercheurs de Georgetown ont également développé la méthode naissances. À la différence de la contraception, cependant, certaines méthodes des deux jours (twodaymethod.com), qui repose sur la surveillance quotidienne de connaissance de la fertilité sont également employées pour aider des couples des sécrétions cervicales. à réaliser la conception, et pour suivre la santé reproductive globale des femmes. ◉ Formation sur la fertilité et gestion médicale Voici une vue d’ensemble de l’histoire des méthodes de connaissance de la La FEMM (femmhealth.org) a été élaborée en 2010 par Anna Halpine, fondatrice fertilité communément utilisées aujourd’hui : de la World Youth Alliance, pour apprendre aux femmes à dépister les signes ◉ Méthode de l’ovulation Billings de leur cycle, afin de mieux comprendre leur corps et leur santé reproductive.

Le Dr John Billings, un médecin catholique de Melbourne, en Australie, com- Le but est de donner aux femmes la capacité d’identifier les signes des promença à travailler en 1953 sur une méthode de planification familiale naturelle blèmes de santé, actuels ou potentiels, de façon à pouvoir rechercher un trai(PFN) fondée sur l’observation des changements de sensation de la glaire cer- tement de bonne heure. La méthode peut également être utilisée par les vicale. Son épouse, le Dr Evelyn Billings, se joignit à lui pour développer la mé- couples pour la planification familiale. thode de l’ovulation Billings (billings.life) et pour l’enseigner à travers le monde. ◉ Applications de suivi de la fertilité L’Organisation mondiale de la santé l’a jugée hautement efficace, et elle continue Début 2017, la première application de fertilité certifiée par un gouvernement a à être employée dans plus de 100 pays aujourd’hui. été approuvée pour son utilisation en Europe. Aujourd’hui, il existe plus de 100 ◉ La symptothermie applications faciles à utiliser et téléchargeables qui offrent aux femmes un moyen Une autre méthode de PFN fut développée dans les années 1960 à partir de pratique de suivre leur fertilité et leurs cycles menstruels à un haut degré de l’observation combinée de la température corporelle de base, de la glaire cervicale précision. Bien que certaines n’utilisent pas de méthodes fondées sur des donet de la position du col de l’utérus. La Couple to Couple League (ccli.org), fondée nées probantes, ces applications sont de plus en plus populaires et jouent un en 1971 par John et Sheila Kippley ; Serena Canada (serena.ca), fondée en rôle révolutionnaire dans l’introduction de la planification familiale naturelle à 1955 par Gilles et Rita Breault ; et SymptoPro (symptopro.org), fondée en 1983 une population plus large. par Rose et Mike Fuller, s’appuient sur la méthode symptothermique aujourd’hui.

D’autres informations sur la connaissance de la fertilité à partir de signes pro◉ Le modèle Creighton bants et sur les applications de suivi de la fertilité se trouvent sur FACTSaboutÀ la fin des années 1970, le Dr Thomas W. Hilgers a élaboré le Système Fertility Fertility.org, le site internet pour FACTS (une société d’appréciation et de Care du modèle Creighton (creightonmodel.com). En suivant et en dressant collaboration sur la connaissance de la fertilité pour l’enseignement de la une carte des observations de la glaire cervicale d’une façon normalisée, le mo- science). FACTS a été fondée en 2010 par deux médecins de famille, le Dr Mardèle produit des informations détaillées sur la santé reproductive d’une femme. guerite Duane et le Dr Bob Motley, pour aider à former les futurs professionnels Gynécologue-obstétricien d’Omaha (Nebraska), le Dr Hilgers a également de santé sur les méthodes de connaissance de la fertilité. Cette communauté fondé l’Institut Pape Paul VI pour l’étude de la reproduction humaine (pope- médicale qui grandit donne à son tour aux patientes la capacité de mieux suivre paulvi.com) en 1984, et a élaboré par la suite la technologie NaPro (Natural leur santé reproductive.

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Photo by John Casamento

Le progrès scientifique fournit des manières saines et efficaces de surveiller le cycle naturel d’une femme

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LE « OUI » DE LA CHASTETÉ Un jeune Chevalier célibataire explique que la vertu et l’intégrité sexuelle peuvent aider à établir une culture de la vie et de l’amour par Chad Etzel

Photo by David Sao/The Culture Project

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tudiant en activités physiques et sportives à Oregon State University, D’abord, la chasteté est quelque chose de positif. Ce n’est pas dire Chad Etzel rêvait de devenir dépisteur de talents pour la NBA, ou « non » au sexe ; c’est l’abstinence. La chasteté implique de dire non directeur sportif. Au lieu de cela, il s’est engagé à transmettre le message et de faire des sacrifices, mais c’est pour donner un plus grand « oui de la chasteté à la jeunesse de l’Amérique du Nord. ». J’utilise l’analogie avec le sport : Si un athlète veut vraiment être Etzel, qui a 27 ans et est célibataire, a passé les quatre dernières années un champion, il faut qu’il dise non à des choses, comme être couché comme missionnaire auprès du Culture Project (restoreculture.com), une sur le divan à jouer à des jeux vidéo toute la journée, ou manger de initiative lancée à Philadelphie qui a débuté en la nourriture malsaine. Eh bien, c’est pareil 2014, avec le but d’instruire les jeunes camaavec l’amour. On s’oblige à dire non à se serrades sur la dignité de la personne humaine et vir des personnes, à la pornographie et au l’intégrité sexuelle. Membre du Conseil 10205 sexe en dehors du mariage, parce qu’on veut St Thomas More à Centennial (Colorado), dire oui à un amour qui dure, et oui à Etzel a parlé avec Columbia de son expérience. l’amour de Dieu.

Ce qui m’a attiré vers cette mission vient Deuxièmement, la chasteté est une en partie de mon passé personnel. Mes pavertu. C’est le courage au moment de la rents ont divorcé quand j’avais 7 ans, ce qui bataille. C’est la force de dire non quand a laissé une profonde blessure. En grandisc’est la bonne chose à faire, comme quand sant, j’ai observé des relations s’effondrer aunous sommes tentés de nous servir de tour de moi, et les médias décrivaient le sexe quelqu’un, ou de regarder de la pornogracomme si les hommes et les femmes n’étaient phie, et c’est la force et le désir de dire oui que des objets dont on pouvait se servir. à l’amour authentique. À Oregon State, où j’ai rejoint les ChevaTroisièmement, la chasteté est intégrité. liers de Colomb et me suis investi dans le Nous sommes des personnes intègres, et Newman Center, j’ai été initié à la théologie notre esprit, notre cœur et nos désirs doivent du corps du Pape John Paul II, et son mestous être orientés vers ce qui est bon. La culPendant les quatre dernières années, Chad sage a vraiment résonné en moi. Je suis aussi ture séculière dit : « Suivez vos désirs et allez Etzel, membre du Conseil 10205 St Thotombé sur un livre intitulé Le Sexe et l’Âme partout où ils vous mènent ». Il est vrai que mas More de Centennial (Colorado), a parlé par Donna Freitas, une chercheuse qui a innous ne voulons pas être en guerre avec nos à des jeunes publics au sujet de la dignité huterviewé des étudiants d’université à travers désirs, mais si nous nous laissons commander maine et de la vertu de chasteté. l’Amérique au sujet du sexe et a découvert par nos passions, sans employer notre intelun modèle inquiétant de douleur et de deslect et notre volonté, cela peut facilement truction. Je me souviens que j’avais envie de pouvoir partager avec conduire à des lieux de destruction. La chasteté, en tant qu’intégrité, ces étudiants ce que j’avais appris sur la chasteté. nous aide à aller dans la bonne direction. Cela peut être difficile à faire Maintenant, avec le Culture Project, je fais partie d’une équipe au début, mais en formant et en exerçant ces muscles spirituels, pour de jeunes gens qui sont partout dans le pays. C’est une commu- ainsi dire, les bonnes décisions deviennent plus faciles avec le temps. nauté incroyable. Au cours de la première année, nous faisons un Aux jeunes qui discernent leur vocation ou qui ont du mal avec « jeûne de rencontres » qui est très utile pour prendre du recul sur la chasteté, je donne les conseils suivants. Numéro un : Priez, et les relations amoureuses, et voir les autres pour le bien qu’ils re- ayez confiance en Dieu. Il a un plan pour vous. Il est également présentent, et pas nécessairement comme un conjoint potentiel. important de trouver une bonne communauté, bien intentionnée.

Cela nous aide à grandir comme frères et sœurs avec nos cama- Joignez-vous à un groupe d’hommes ou de femmes, ou peut-être rades missionnaires. à un groupe d’étude de la Bible. Finalement, la clé est dans la for✼✼✼ mation personnelle, apprendre de plus en plus sur ce que l’Église Quand je parle à des jeunes, j’essaie de transmettre trois idées prin- enseigne. Étudiez la Bible, lisez le Catéchisme et exploitez la riche cipales sur la chasteté. sagesse de l’Église.♦

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BONNES NOUVELLES AU SUJET D’ENSEIGNEMENTS DIFFICILES Une interview avec Mgr David Toups, concernant l’accompagnement de ceux qui ont des difficultés avec les enseignements de l’Église au sujet du sexe et du mariage par l’équipe de Columbia

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orsque même les bancs des églises sont remplis de personnes qui rejettent les enseignements catholiques concernant le sexe, que doivent faire les prêtres? Existe-t-il un espoir d’évangéliser une nouvelle génération?

Pour répondre à de telles question, Columbia a récemment interrogé Mgr David Toups, âgé de 47 ans. Prêtre du diocèse de St Petersburg en Floride pendant 21 ans, Mgr David Toups a été nommé recteur et président du séminaire régional Saint Vincent à Boynton Beach, Floride, en 2012. Il a précédemment servi au sein du ministère paroissial et été directeur adjoint du Secrétariat du Clergé, de la Vie consacrée et des Vocations pour la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB). Mgr Toups est également un Chevalier de Colomb de longue date, et membre du Conseil de Saint Jude 6383 à Spring Hill, Floride. Il a fait remarquer que presque tous ses séminaristes étaient des membres distingués des Chevaliers, comme lui.

COLUMBIA : Comment avez-vous relevé le défi constitué par le fait que la majorité des catholiques n’adhèrent pas aux enseignements de l’Église concernant la sexualité et la procréation?

MGR DAVID TOUPS : Nous devons toujours nous focaliser sur la nature vivifiante et positive des Bonnes Nouvelles. Trop souvent, les gens comprennent l’Évangile comme portant sur ce que nous devons faire et ne pas faire, au lieu de nous concentrer sur la bonté que Dieu a prévue pour nous, lorsque nous vivons selon ses voies.

Les enseignements réaffirmés dans Humanae Vitae sont tout à fait opposés à la culture ambiante, mais aussi incroyablement vivifiants et positifs. Nous avons besoin de les partager avec eux, et de les aider à comprendre qu’ils sont bons pour eux — ce sont vraiment de bonnes nouvelles.

Tout ce que nous pouvons faire est de présenter la vérité, la beauté et la bonté de la vision de l’Église et espérer que dans leur vie privée, les gens y répondront. Et de manière générale, j’ai constaté que les couples étaient intellectuellement ouverts.

Lorsque la vision du mariage et de la famille de l’Église est présentée de manière raisonnable, claire et avec amour, on ne peut pas faire grand chose pour la réfuter. La mettre en pratique est le combat le plus difficile.

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Le Malin veut faire croire aux gens qu’il est impossible d’être fidèle — et nous devons vraiment écarter ce mensonge. Les gens disent aussi que le célibat est impossible à vivre, pourtant la majorité de nos prêtres vivent des vies saintes, dans la chasteté et le célibat.

COLUMBIA : Avez-vous des expériences mémorables de votre service comme pasteur et d’avoir aidé des couples mariés à accepter et à vivre les enseignements de l’Église?

MGR TOUPS : Deux images me viennent à l’esprit. La première est celle d’un jeune couple — Je faisais mon discours sur la planification familiale naturelle, faisant vraiment de mon mieux pour les mettre sur le chemin. En fin de compte, je leur ai demandé s’ils envisageaient de suivre le PFN, et ils ont répondu « non ». Ensuite ils ont ajouté, « Eh bien, Père, nous ne savons vraiment pas ce que nous devons faire. Nous voulons être ouverts à la vie à tout moment ». C’était vraiment une leçon d’humilité pour eux de répondre de la sorte. Un autre souvenir est celui d’un couple marié qui n’avait jamais connu l’enseignement de l’Église. Lorsqu’ils l’ont entendu, ils ont compris qu’ils avaient fait des erreurs dans leur mariage et ont vécu une expérience de conversion. Ils ont décidé d’annuler une vasectomie et ont encore eu deux beaux enfants, que j’ai eu le privilège de baptiser.

COLUMBIA : Quel rôle les enseignements sur le mariage et l’ouverture à la vie jouent dans la formation des futurs prêtres?

MGR TOUPS : Dans leurs cours de théologie morale et de morale sexuelle, les séminaristes aujourd’hui sont exposés à des sujets tels que la théologie du corps et la planification familiale naturelle, pour leur permettre d’aider les couples à affronter ces questions morales bien réelles dans leurs vies. Lors de deux séminaires ici, en Floride, les évêques ont aussi demandé que nous faisions venir un orateur extérieur chaque année, comme par exemple un médecin ou un couple marié enseignant le PFN. Je considère comme très encourageant le fait que les séminaristes aujourd’hui n’aient pas de préjugé contre l’enseignement de l’Église.

Il existe une grande ouverture parmi nos futurs prêtres pour savoir ce que l’Église enseigne et un désir de le transmettre. Certainement, nos hommes ont des cœurs pastoraux étonnants et veulent présenter

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Accompagné par l’évêque Mgr William A. Wack de Pensacola-Tallahasee (au centre), Mgr David L. Toups (à gauche) en visite avec des séminaristes après une messe d’ordination à la cathédrale du Sacré-Cœur de Pensacola (Floride).

Photo by Tim Ludvigsen/Courtesy of the Diocese of Pensacola-Tallahassee

cet enseignement avec beaucoup d’amour et de douceur, comme il convient à la présentation des enseignements de l’Église.

COLUMBIA : Quel conseil donneriez-vous à des prêtres qui n’ont pas reçu cette formation et qui sont réticents à parler de ces enseignements délicats?

MGR TOUPS : Je dirais, tout d’abord, que nous devons en être nous-mêmes convaincus. Vous ne pouvez pas enseigner cela si vous n’êtes pas convaincu de cette réalité. Un bon message pour commencer est l’entretien avec le Dr Janet Smith intitulé « Contraception : Pourquoi pas ». Cela a constitué pour moi un tournant lorsque j’étais un jeune séminariste. Je l’ai entendu pour la première fois il y a 25 ans, et cela m’a aidé à tomber amoureux de la beauté de l’enseignement de l’Église.

Aussi, la connaissance est extrêmement importante. Pour être convaincu, il faut déjà revenir consulter le texte de Humanae Vitae et ce qu’il enseigne.

COLUMBIA : Ces enseignements ont-ils joué un rôle pour inspirer votre propre vocation de prêtre?

MGR TOUPS : Dans l’encyclique, Paul VI parle de l’amour conjugal qui est libre, total, fidèle et fructueux. C’est également la manière dont nous sommes appelés à vivre notre sacerdoce. C’est ce que je dis à mes séminaristes : un amour libre, total, fidèle et fructueux du peuple de Dieu. Nous sommes appelés à être fructueux dans notre

ministère, à faire réellement l’expérience de la puissance productive que Dieu souhaite pour nous en tant que pères spirituels.

Le document le plus récent du Vatican sur la formation des prêtres, qui est très présent dans l’esprit et le cœur du Pape François, affirme spécifiquement que les séminaristes doivent avoir une meilleure connaissance des familles. Nous pouvons réellement apprendre de l’abnégation des parents et des conjoints.

COLUMBIA : Que peut-faire d’autre l’Église pour mieux répondre aux défis de la culture?

MGR TOUPS : Je pense que dans la plupart des diocèses aujourd’hui, les directives pour les couples se préparant au mariage incluent au moins un cours de planification familiale naturelle, ou autre chose leur faisant découvrir le PFN. Cela se déroule pendant la préparation immédiate au mariage.

A présent, ce qui est aussi très important est ce que nous appelons la préparation à distance, qui commence bien plus tôt dans la vie. Nos familles et nos paroisses doivent faire connaître aux jeunes la beauté des enseignements de l’Église sur la sexualité humaine. Il est facile pour les couples de faire face aux défis et de pratiquer le PFN lorsque les graines ont été semées dans leurs familles et par l’implication active de la paroisse. C’est vraiment là que cela doit commencer. Ce dont nous parlons est de la formation d’une future génération de disciples missionnaires. Si leurs cœurs sont formés en tant que disciples, ils iront partout où Jésus les invite.♦ JUILLET 2018

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quatre NOS TROIS FILS Un couple raconte comment son mariage s’est épanoui en remplaçant la contraception par la planification familiale naturelle

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om et Kathy Nuttle avaient trois garçons et ne prévoyaient pas d’avoir un autre enfant. Mais le fait de passer de la contraception à la planification familiale naturelle, leur a soudain apporté une perspective nouvelle. Une décennie après que leur troisième fils soit né, Kathy a donné naissance à leur cadet, Andrew, en août 2005. Tom, qui est membre du Conseil 12829 Christ the King d’East Aurora (New York), et Kathy célébreront leur 30e anniversaire ce mois-ci. Ils ont récemment parlé avec Columbia au sujet de la façon dont le planification familiale naturelle (PFN) a ouvert leur mariage à un amour nouveau, et leur famille à une vie nouvelle.

TOM : Nous sommes des catholiques de naissance qui avons atteint l’âge adulte pendant la révolution sexuelle. Nous nous sommes mariés dans la vingtaine en 1988, et quelque temps plus tard, notre curé nous a demandé si nous voulions nous impliquer dans la paroisse.

Nous avons connu une expérience pré-Cana merveilleuse, alors nous nous sommes déclarés experts dès que nous avons passé la porte, et avons décidé d’apporter notre aide dans la préparation au mariage. À cette époque, le programme était intense et les couples se rencontraient en tête-à-tête. Une des chapitres concernait la planification 24 ♦ C O L U M B I A ♦

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familiale naturelle (PFN).

KATHY : Comme nous n’étions pas formés à la PFN, nous faisions seulement une apparition dans la vidéo pour dire : « Voici ce que l’église enseigne. » À cette époque, nous utilisions la pilule pour contrôler la taille de notre famille, même si je savais que cela n’était pas bon pour ma santé.

TOM : Il était facile pour moi ignorer la question de la contraception. Je savais que quelque chose n’allait pas, mais je me suis convaincu que c’était le problème de Kathy.

KATHY : À un moment donné, nous nous sommes dit : « Oh, nous ne faisons pas un bon travail avec ça et nous avons besoin d’en savoir plus. » Après la naissance de notre troisième fils, nous avons pris rendezvous avec une praticienne de la PFN. TOM : J’aime les chiffres, et je me rappelle notre infirmière praticienne en train d’évoquer les nombres qui montrent que la PFN, quand elle est pratiquée correctement, fonctionne statistiquement mieux que la pilule ; et le taux de divorce parmi les couples qui pratiquent la PFN est de l’ordre de 5 pour cent ou moins. J’ai également

Photo by Shaw Photography Co.

par Tom et Kathy Nuttle

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appris que la pilule pouvait agir comme un produit abortif, ce que je ne savais pas à l’époque.

Toutes ces choses étaient en quelque sorte le dernier obstacle à franchir avant d’accepter la doctrine de l’Église catholique. Je devais par la suite présenter cela quand nous avons fait la partie PFN de pré-Cana. L’enseignement et la pratique de la PFN, c’était la liberté pour ma conscience.

KATHY : Je me souviens d’être allée en confession et d’avoir en fait admis que je pratiquais le contrôle des naissances. Je ne peux pas vous dire le poids qui a été ôté de mes épaules ; un sentiment vraiment étonnant.

Dans les présentations de pré-Cana je disais souvent : « Vous pensez que la pilule vous donne la liberté ? C’est totalement l’opposé pour moi, c’est l’arrêt de la pilule qui m’a donné la liberté. » J’insistais beaucoup sur ce point.

TOM : L’élimination des contraceptifs dans notre relation a eu comme conséquence une transformation très réelle : un vrai don de soi que je n’avais jamais éprouvé auparavant. Bientôt j’en suis venu à comprendre que j’avais besoin d’aspirer au mérite de Kathy. J’ai lentement commencé à interagir avec elle et à lui parler de manière affectueuse et aimante.

KATHY : Nous avons vraiment éprouvé un niveau d’intimité plus élevé. Nous avons prévu plus de dîners spéciaux, d’escapades et ainsi de suite.

La vraie clef était de permettre à Dieu d’ouvrir nos cœurs, et de mettre en lui notre confiance.

Notre vie de prière est devenue meilleure, et nous avons appris plus de choses sur notre foi catholique.

Au départ, nous avions commencé la PFN pour éviter la grossesse. Puis, à un certain point, c’est devenu : « Peut-être qu’aujourd’hui était un jour fertile. Tant pis, mettons cela entre les mains de Dieu, et nous verrons ce qui se passera. » Après une fausse couche, nous avons pensé : « Bon, ceci n’a vraiment pas lieu d’être. » Mais nous sommes restés ouverts à la PFN, et voilà qu’Andrew arrive.

TOM : Depuis qu’Andrew est né, il a apporté tellement à notre famille, c’est fou. Je ne regrette pas une seule seconde d’avoir quatre enfants. Un enfant de plus peut représenter des difficultés, mais Dieu y pourvoit toujours.♦ NOTE DE LA RÉDACTION : L’histoire de Tom et de Kathy figure également dans un livre de 2006 intitulé La planification familiale naturelle a été une bénédiction pour notre mariage : 19 histoires vraies par Fletcher Doyle, membre du Conseil 5284 Joseph A. Burke, d’Orchard Park (New York).

Les effets nocifs de la contraception hormonale par Kathleen M. Raviele EN 1960, l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA)a approuvé le premier contraceptif oral (CO), qui allait être connu simplement comme « la pilule ». Composé d’œstrogène et de progestérone, il supprimait les hormones pituitaires de la femme et inhibait l’ovulation, empêchant la grossesse avec un haut degré d’efficacité. La pilule a été mise sur le marché en 1963 en tant que traitement des saignements irréguliers et devint rapidement le contraceptif le plus utilisé, y compris par les catholiques.

Les contraceptifs oraux (CO) ont été souvent prescrits comme panacée pour tout problème féminin : saignement irrégulier, absence de saignement, crampes pendant les règles, acné, maux de tête, prévention du cancer. À tout moment, environ 10 millions de femmes aux États-Unis et 100 millions de femmes dans le monde sont sous pilule de nos jours. Des millions d’autres utilisent une autre contraception hormonale, sous forme de dispositif intrautérin (DIU), d’injectable, de patch, d’anneau ou d’implant.

L’utilisation de la contraception hormonale, cependant, provoque des conséquences aussi bien physiques que sociologiques.

Voici quelques effets secondaires potentiels dont vous n’avez peut-être pas conscience :

• Dépression : Une étude publiée en 2016 a trouvé que le risque de dépression est augmenté de 70 pour cent chez les femmes qui commencent les CO. Des chercheurs au Danemark, ayant suivi près d’un demi-million de jeunes femmes pendant huit ans, ont constaté que parmi les utilisatrices de CO le risque de tentative de suicide doublait et le risque de suicide triplait. Le risque était encore plus élevé avec d’autres contraceptifs hormonaux, tels que le patch et l’anneau.

• Caillots sanguins : Depuis leur première apparition sur le marché, on a démontré que les CO causent des caillots de sang.

Ces caillots peuvent bloquer les veines des jambes par thrombose veineuse (TV) et circulent vers les poumons pour provoquer des embolies pulmonaires mettant la vie en danger. Un examen en 2014 de la documentation mondiale a constaté que le risque de

thrombose veineuse pour les femmes sous CO est 3,5 fois le risque des non-utilisatrices. Une autre très grande étude, publiée en 2012, a trouvé que le risque est multiplié par 8 chez les femmes utilisant le patch contraceptif et par 6,5 pour l’anneau vaginal.

• Cancer: L’Organisation mondiale de la santé a classé les CO comme carcinogènes du groupe I en 2005, après que l’Agence internationale pour la recherche sur le cancer ait trouvé un risque accru de cancer du sein, de cancer du foie et de cancer cervical chez les utilisatrices de CO. Les utilisatrices actuelles de CO ont un risque de cancer du sein augmenté de 24 pour cent, et le risque reste augmenté de 16 pour cent dans les cinq premières années après leur arrêt ; le risque est plus élevé chez les femmes afroaméricaines. Une étude de 2009 a également constaté que les femmes sous CO ont un risque multiplié par quatre d’avoir un cancer du sein triple négatif, un cancer particulièrement difficile à traiter.

• Effets abortifs: Dans approximativement 10 pour cent des cycles des femmes sous pilule, l’ovulation se produit pendant la semaine où elles prennent les pilules de placebo. Le mécanisme de remplacement pour empêcher la grossesse est l’amincissement de la paroi de l’utérus, si bien qu’une nouvelle vie ne peut pas s’implanter, ce qui cause un avortement précoce. Beaucoup de femmes arrêtent la pilule quand elles s’en rendent compte.

Si plus de jeunes femmes et d’adolescentes étaient conscientes de ces effets secondaires sérieux, elles pourraient cesser de prendre ces médicaments et chercher une meilleure solution. Après tout, il y a presque toujours une manière de gérer les problèmes de santé d’une femme sans utiliser les CO, et les méthodes modernes de planification familiale naturelle sont tout aussi efficaces pour empêcher la grossesse, quand elles sont enseignées et utilisées correctement.

KATHLEEN M. RAVIELE, DOCTEUR EN MEDECINE, est gynécologue-obstétricien à Decatur, Géorgie, et a été présidente de l’Association médicale catholique en 2007-2008.

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DE LA DESTRUCTION À LA JOIE Volontairement stériles et en instance de divorce, ma femme et moi pensions que les jours de notre mariage fidèle et fécond touchaient à leur fin par Greg Alexander

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e 50e anniversaire de Humanae Vitae ne signifie peut-être pas grand-chose pour vous, mais pour moi il a une énorme importance. Il y a vingt ans, cette encyclique a contribué à conduire ma femme et moi qui étions au bord du divorce avec deux enfants à une inversion de vasectomie et à cinq autres magnifiques dons de Dieu.

Bien que nés et élevés dans la foi catholique, ma femme Julie et moi avions lentement succombé aux nombreux artifices du monde.

Nous allions à la messe, mais n’étions catholiques que de nom. Après la naissance de notre deuxième enfant en 1989, l’obstétricien-gynécologue de Julie a suggéré que l’un de nous envisage de se faire stériliser. « Après tout, avec un garçon et une fille, vous avez la famille idéale », a-t-il déclaré. Ignorant ce que l’Église enseignait à ce sujet et débordant d’égoïsme, je me suis fait faire une vasectomie.

Des années plus tard, à l’issue d’un ultime effort raté de thérapie 26 ♦ C O L U M B I A ♦

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conjugale, Julie et moi avons annoncé à nos enfants, âgés de 7 et 9 ans, que nous allions divorcer. Nos enfants se sont blottis dans un coin en pleurant toutes les larmes de leur corps, mais nous étions devenus si insensibles que nous avons purement et simplement ignoré leur chagrin.

Nous allions toujours à la messe, et cet été-là, il y avait un prêtre de passage dont les homélies nous ont vraiment touchés. Nous n’avons pas été longs à apprendre qu’il s’agissait du vicaire judiciaire du diocèse, et même si nous ne savions pas grand-chose sur notre foi catholique, nous savions que c’était la personne qui supervisait les annulations de mariage. Nous avons donc organisé un rendezvous et passé les 45 premières minutes à lui expliquer nos raisons pour dissoudre notre mariage. Le prêtre a écouté patiemment, et tandis que nous terminions, il s’est penché en avant et nous a demandé de réfléchir à une série de questions : Quel est le plan de Dieu pour

Photo by Josh Huskin

Greg Alexander, membre du Conseil 13704 Shrine of St Padre Pio de San Antonio (Texas), et son épouse, Julie, avec leurs cinq plus jeunes enfants. Ces cinq enfants sont nés après l’inversion de la vasectomie de Greg en 1999.

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le mariage ? Qu’est-ce que l’Église enseigne sur le sacrement de mariage ? Que dit le Nouveau Testament à propos du mariage ?

Par la grâce de Dieu, je suis rentré à la maison et décidé de trouver les réponses à ces questions. J’ai commencé avec l’Évangile et le Catéchisme de l’Église catholique. Je n’ai pas tardé à découvrir les enseignements de l’Église dans Humanae Vitae et les écrits du Pape Jean-Paul II sur la famille. J’ai commencé à voir notre situation, et la vie elle-même, sous un tout autre jour. Lorsque j’ai fait partager à Julie ce que j’avais appris, elle a voulu de tout son cœur reconstruire notre mariage avec l’aide de Dieu.

J’ai demandé conseil à un prêtre qui a expliqué que, puisque je ne savais pas ce qu’enseignait l’Église lorsque j’ai subi la vasectomie, je n’avais pas commis de péché. Par ailleurs, l’Église n’exige pas le

renversement de la stérilisation. Intellectuellement, je comprenais, mais dans mon cœur, je ressentais un appel plus profond. Je suis allé vers Dieu dans la prière et finalement fait renverser la vasectomie. Par sa grâce, Julie et moi avons eu cinq autres enfants, et ce mois-ci, nous célébrons nos 31 ans de mariage.

Alors, en ce jour anniversaire de Humanae Vitae, je ne peux que rendre grâce à Dieu pour le beau plan qu’il a conçu pour l’amour conjugal et la transmission de la vie.♦ GREG ALEXANDER vit à San Antonio, où il est membre du Conseil 13704 de Shrine of Saint Padre Pio. Avec sa femme Julie, il dirige un apostolat conjugal nommé The Alexander House. Rendez-vous à l’adresse thealexanderhouse.com.

5 manières par lesquelles l’Ordre perpétue l’héritage de Humanae Vitae APRÈS qu’Humanae Vitae ait été publiée en 1968, les Chevaliers de Colomb ont commencé à promouvoir l’encyclique et ses enseignements par l’intermédiaire du Service des informations catholiques de l’Ordre, qui a fait paraître et a distribué des dizaines de milliers de fascicules. Le Conseil Suprême a également parrainé des congrès internationaux consacrés à une planification familiale naturelle et à l’urgence du message d’Humanae Vitae, et les résolutions du Congrès Suprême ont réaffirmé avec constance l’engagement des Chevaliers envers l’enseignement.

L’une des manières les plus durables selon laquelle les Chevaliers de Colomb ont contribué à l’héritage de Paul VI et à sa vision prophétique, c’est par l’aide financière apportée à tout un ensemble d’institutions qui soutiennent les causes des familles et de la vie. Voici cinq institutions que l’Ordre a soit soutenu, soit aidé à créer.

Photo by John Whitman

1 Les évêques américains ont lancé le Programme de Développement Diocésain pour la Planification Familiale Naturelle en 1980, avec le soutien financier des Chevaliers de Colomb.

L’Ordre continue de fournir son soutien au Programme de planification familiale naturelle de la Conférence de Évêques Catholiques des ÉtatsUnis (USCCB) et aux initiatives qui lui sont jusqu’à ce jour associées.

2 L’Ordre a co-fondé en 1981 l’Organisme Catholique pour la Vie et la Famille (O.C.V.F.) avec la Conférence Canadienne des Évêques Catholiques. Cet organisme continue à promouvoir un vaste éventail d’initiatives qui promeuvent le respect de la vie et de la dignité humaine, ainsi que le rôle essentiel de la famille.

La classe 2018 de l’institut pontifical sur les études sur le mariage et la famille Jean-Paul II est représentée le 7 mai au Sanctuaire national Saint Jean-Paul II à Washington, D.C. L’archévêque Bernard Hebda (au centre) de Saint-Paul-Minneapolis a joué le rôle de président et homéliste de la Messe de remise des diplômes, après quoi le Chevalier suprême Carl A. Anderson, le vice-président de l’institut, a prononcé un discours. Ils sont accompagnés par le doyen de l’institut, le Père Antonio Lopez (à gauche).

3 Le Conseil Suprême subventionne depuis des dizaines d’années des ateliers à Dallas, auxquels tous les évêques de l’Amérique du Nord, ainsi que d’autres, sont conviés. Ces ateliers sont organisés par le Centre Bioéthique Catholique National, dont le siège social est à Philadelphie, état de la Pennsylvanie, tous les deux ans, pour examiner et répondre aux problèmes et développements pressants.

4 Le Conseil d’administration a approuvé un don de 250 000 USD en 1986 pour soutenir le nouvel Institut Pape Paul VI pour l’étude de la Reproduction humaine, fondé l’année précédente à Omaha, état du Nebraska.

5 En 1988, l’Ordre a créé le Bureau pour la Vie familiale des Chevaliers de Colomb et a financé la création de l’Institut pontifical JeanPaul II pour les études sur le mariage et la famille de Washington D.C. Carl A. Anderson, alors vice-président pour la politique publique des Chevaliers, est devenu le vice-président et le doyen fondateur du campus nord-américain de l’Institut. La séance de Washington, qui se tient depuis dix ans au Hall McGivney à l’Université catholique de l’Amérique (The Catholic University of America), compte plus de 550 diplômés.♦

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L’intégrité de l’amour humain (pourquoi le mariage, le sexe et les bébés vont ensemble) L’Église, comme une mère aimante, cherche à exprimer et à préserver la signification et l’intégrité de l’amour conjugal par David S. Crawford

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omme je suis un converti, on me demande parfois ce qui m’a conduit vers la foi catholique. La conversion ne peut pas se réduire à une simple formule, mais la réponse pour moi, au moins en partie, est que j’ai été profondément frappé et attiré par la vérité et la beauté de la manière dont l’Église appréhende le mariage. Nous entendons souvent dire que la doctrine de l’Église sur le mariage et le sexe repousse les gens, mais cela n’est certainement pas ma réponse de mari et de père.

Quand on aborde de tels sujets, il est facile pour les gens de rejeter les enseignements de l’Église sans réfléchir. C’est certainement le cas avec l’encyclique Humanae Vitae du Bienheureux Paul VI, qui depuis 50 ans a été beaucoup dénigrée, mais rarement lue.

Contrairement à une croyance très répandue, l’Église catholique ne s’oppose pas aux relations sexuelles. En réalité, l’examen des enseignements principaux d’Humanae Vitae — notamment les quatre caractéristiques de l’amour conjugal et le caractère inséparable des significations du sexe — montre le très haut respect de l’Église pour la signification et le rôle du sexe, placé dans son contexte approprié.

QUATRE CARACTERISTIQUES DE L’AMOUR CONJUGAL La section 9 d’Humanae Vitae traite de quatre « caractéristiques » fondamentales du mariage.

1. L’amour conjugal est entièrement humain et implique le libre arbitre. Ce n’est pas l’amour des anges (qui n’ont pas de corps), ni l’instinct des animaux (qui n’ont pas d’âme spirituelle). Il implique le mari et l’épouse à la fois par le corps et par l’esprit. Il est vécu sous forme corporelle dans la vie qu’ils partagent jour après jour. Cet amour est uniquement exprimé et rendu possible dans l’acte corporel qu’est l’étreinte conjugale.

2. L’amour conjugal est total. C’est une sorte unique d’amour qui 28 ♦ C O L U M B I A ♦

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a pour résultat l’unité corporelle et spirituelle, et l’appartenance mutuelle. Donnés l’un à l’autre par Dieu, le mari et l’épouse sont appelés à partager tout avec l’autre, et à mettre l’autre en premier. En particulier, l’unité à laquelle le mari et l’épouse sont appelés est rendue visible dans la chair même de leurs enfants.

3. La troisième caractéristique, la fidélité à vie, est impliquée par les deux précédentes. Si l’amour conjugal est spirituel, incarné et total, il ne peut pas être partiel ou limité. Si le mari et l’épouse s’appartiennent mutuellement, ils ne peuvent pas se donner à quelqu’un d’autre. De même, ils ne peuvent pas se donner « seulement pour un temps ».

L’amour conjugal implique de faire don de sa vie tout entière.

4. Enfin, l’amour conjugal est fécond. C’est la nature même de l’amour conjugal que d’être tourné vers les enfants et la famille.

Quand nous réfléchissons un instant, le corps masculin n’a pas de sens s’il est considéré séparément du corps féminin, et vice-versa.

La complémentarité de l’homme et de la femme, de façon tout aussi évidente, repose sur la possibilité d’avoir des enfants ensemble. Sans cet accomplissement qu’est le fait de porter et d’élever des enfants, l’amour du mari et de l’épouse risque de se refermer sur lui-même.

L’Écriture lie donc la création de l’homme et de la femme directement et immédiatement au premier commandement de la Bible : « Soyez féconds et multipliez-vous » (Gen 1:28).

LES DEUX SIGNIFICATIONS DE L’ACTE CONJUGAL Avec cet arrière-plan, nous pouvons maintenant mieux comprendre l’enseignement central d’Humanae Vitae : que chaque acte conjugal doit être « ouvert » à une vie nouvelle.

Cet enseignement ne signifie pas que les conjoints doivent toujours avoir le but exprès de concevoir un enfant quand ils se réunissent. Il n’implique pas non plus un manque d’« ouverture » lorsque, sans

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que cela soit dû à une action de leur part, la conception ne peut pas avoir lieu, comme c’est le cas pendant une période infertile du cycle d’une femme. Il ne veut pas dire non plus que les conjoints ne peuvent pas, pour des raisons sérieuses, limiter consciemment leurs actes conjugaux à de telles périodes d’infertilité, en manière de planification familiale naturelle.

Si l’ouverture à la vie ne signifie pas ces choses-là, alors que signifie-t-elle ? La réponse devient claire quand nous considérons ce que Paul VI écrit dans la section 12 de son encyclique : l’acte conjugal a deux significations, celle de l’unité et celle de la procréation, et elles ne doivent jamais être séparées.

En enseignant que ces deux significations ne doivent jamais être séparées, il nous dit que nous ne devons jamais faire délibérément quelque chose qui briserait l’intégrité de l’acte conjugal. À notre époque, la relation entre l’amour conjugal et les enfants est devenu incertaine. Les contraceptifs modernes suggèrent qu’on peut avoir des relations sexuelles sans enfants, de même que les nouvelles technologies de la reproduction suggèrent qu’on peut avoir des enfants sans relations sexuelles. De cette façon, la société moderne tend à fragmenter la pleine signification de l’amour conjugale en parties distinctes.

Mais de même qu’un organisme vivant et respirant ne peut pas survivre à la dissection et au démembrement, l’amour ne peut pas vivre et respirer pleinement quand ses significations intérieures sont séparées.

UNE EXPRESSION DE L’AMOUR QUI DONNE LA VIE Finalement nous pouvons mieux voir comment l’acte conjugal est une incarnation et une expression de l’amour conjugal, et doit donc incarner et exprimer toutes les caractéristiques de celui-ci.

D’abord, il doit incarner et exprimer l’unité et l’appartenance mutuelle, totale, et exclusive des conjoints. C’est la signification de l’unité. Mais il doit également incarner et exprimer l’ouverture, une ouverture qui oriente l’amour des conjoints vers l’extérieur et au-delà d’eux-mêmes. C’est la signification de la procréation.

Pour que l’amour soit vrai, il doit aussi être intégral. Nous ne pouvons pas choisir parmi les parties ou les aspects de l’amour, et continuer à l’appeler l’amour. Si les conjoints essayent de supprimer une des significations intérieures de l’acte conjugal, alors ils suppriment également la capacité de cet acte à incarner et à exprimer la pleine signification de cet amour. En d’autres termes, en supprimant la signification de l’unité ou la signification de la procréation, ils modifient et déforment l’acte lui-même. Ils lui enlèvent sa capacité à exprimer leur amour conjugal. Ils lui retirent la vie et la respiration.

Loin d’être un prononcé négatif sur la sexualité, la doctrine de l’Église est sa réponse à la demande du Christ : que l’amour soit protégé et nourri dans son entièreté et son intégrité. C’est aussi ce qui rend la doctrine si attirante.♦ DAVID S. CRAWFORD est vice doyen et professeur associé de théologie morale et de droit familial à l’Institut pontifical JeanPaul II pour les études sur le mariage et la famille de l’Université catholique d’Amérique, à Washington, D.C. Il est membre du Conseil 433 Potomac, de Washington, D.C.

Une vérité inchangée : l’enseignement constant de l’Église

Bien que le Pape Paul Vi ait rédigé Humanae Vitae au lendemain de nouvelles questions et de nouveaux défis posés par la pilule contraceptive, les enseignements qu’il a réaffirmés dans son encyclique n’étaient pas nouveaux.

Depuis le premier siècle, l’Église a constamment condamné l’utilisation de la contraception car celle-ci viole la finalité et la nature de l’acte conjugal. la première brèche dans la tradition chrétienne sur ce point se produisit le 15 août 1930, lorsque la Conférence de lambeth des évêques anglicans décida lors d’un vote d’autoriser la contraception dans certains cas. Peu après, d’autres dénominations protestantes en firent autant. Cependant, quatre mois après la Conférence de lambeth, le Pape Pie Xi réitéra l’enseignement catholique traditionnel dans l’encyclique Casti Connubii : « Tout acte conjugal pratiqué de manière à ce que l’acte contrarie délibérément son pouvoir naturel de générer la vie est une offense envers la loi de Dieu et de la nature » (56). l’Église ne cesse d’approfondir sa compréhension de ces enseignements pérennes. À l’instar du Bienheureux Paul Vi, des papes plus récents ont réfléchi aux enseignements de l’Église sur la sexualité humaine à la lumière des défis contemporains. ◉ Plus que tout autre pape à travers l’histoire, Saint Jean-Paul ii a élaboré et articulé la vision de l’Église à l’égard de l’amour conjugal. Au cours des 27 années de son pontificat, il a mérité le titre de « Pape de la famille », comme l’a appelé le Pape François au cours de sa messe de canonisation en 2014 (plus de détails page 28). ◉ en 2008, réfléchissant au 40e anniversaire de Humanae Vitae, le Pape Benoît XVi a déclaré : « le Magistère de l’Église ne peut être exempté d’une réflexion nouvelle et approfondie sur les principes fondamentaux qui concernent le mariage et la procréation. Ce qui était vrai hier l’est également aujourd’hui. la vérité exprimée dans Humanae Vitae ne change pas ; au contraire, précisément à la lumière des nouvelles découvertes scientifiques, son enseignement devient plus opportun ». l’année suivante, dans sa troisième et dernière encyclique, Caritas in Veritate, Benoît a écrit que le rapport inséparable entre la signification de l’union et de la procréation de la sexualité « ne relève pas de la moralité purement individuelle : Humanae Vitae souligne les liens solides entre éthique de vie et éthique sociale en inaugurant une thématique magistérielle » (15). ◉ en janvier 2015, quelques mois après avoir béatifié Paul Vi, le Pape François a parlé lors d’une réunion avec des familles à Manille, aux Philippines. « la famille est menacée par les efforts croissants déployés par certains pour redéfinir l’institution même du mariage, par le relativisme, par la culture de l’éphémère, par le manque d’ouverture à la vie », a-t-il affirmé. et d’ajouter : « le Bienheureux Paul Vi avait une vision plus large : il contempla les peuples du monde et vit que les familles étaient menacées de destruction par le manque d’enfants. Paul Vi était courageux ; c’était un bon pasteur et il avertit son troupeau de l’arrivée des loups ». quelques mois plus tard, dans son encyclique Laudato Si’, François a renforcé l’importance cruciale de la famille et, soulignant que la loi morale est « inscrite dans notre nature ». une authentique « écologie humaine », a dit, exige qu’une personne accepte que son corps soit un don et respecte « sa signification la plus complète ». À l’inverse, « penser que nous avons le pouvoir absolu sur notre propre corps amène, souvent de manière subtile, à penser que nous avons le pouvoir absolu sur la création ».♦ JUILLET 2018

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Saint Jean-Paul II : missionnaire de l’amour et de la vie La vision révolutionnaire de Jean-Paul II sur le mariage et la famille, qui a renforcé l’enseignement d’Humanae Vitae, s’est développée à partir de son travail pastoral

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u début des années 1950, durant la pire période de répression communiste de la Pologne, l’abbé Karol Wojtyła fit une découverte intéressante alors qu’il fondait une aumônerie universitaire à Cracovie. Alors qu’il incitait les jeunes gens et les jeunes filles à sortir de leurs carapaces de réticence et à discuter avec lui et les uns avec les autres, il découvrit que leurs questions les plus urgentes ne concernaient pas l’existence de Dieu ou la pertinence de l’Église ; en dépit de la propagande et du harcèlement communistes incessants, ils étaient croyants. Leurs questions les plus urgentes portaient sur l’amour, le mariage et la famille.

Qu’est-ce que cela signifiait d’aimer quelqu’un d’autre, et toute la vie durant ? Comment l’amour pouvait-il croître ? Comment 30 ♦ C O L U M B I A ♦

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élever une famille dans un système politique qui tentait de fragmenter les liens entre mari et femme, parents et enfants ? Qu’estce que tout cela avait à voir avec le sexe, traité par les communistes comme un genre de sport de contact dépourvu de valeur — l’amour libre, à la Staline ?

Tandis qu’il aidait ses jeunes amis à entretenir des amitiés, et que ces premiers « jeunes de Wojtyła » tombaient amoureux, se mariaient et fondaient des familles, le jeune prêtre polonais et professeur de philosophie naissant trouva du grain à moudre pour ses réflexions littéraires et universitaires. L’une des pièces de Wojtyła, La bijouterie, est le fruit de la direction spirituelle qu’il offrait aux jeunes hommes et femmes, de son travail pastoral de préparation au mariage de ses

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par George Weigel

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Le Pape Jean-Paul II salue une famille au château de Cardiff, au Pays de Galles, durant sa visite apostolique de juin 1982 en Grande-Bretagne.

d’hommes et de femmes tentant de vivre l’amour dans l’intégrité, et dans 30 ans de réflexion sur ces rencontres, en septembre 1979, le Pape Jean-Paul II lança une série de quatre ans d’allocations à l’intention du grand public, qui visaient à placer la discussion de l’Église amis et de son accompagnement des jeunes couples dont il baptisait sur l’amour sexuel, le mariage et la famille sur des fondations proles bébés et à qui il rendait visite. (Certains de ces jeunes amis ont fondément humanistes. Fort d’une relecture créative de l’Ancien et confié plus tard avoir « entendu » la voix de leur conjoint(e) dans les du Nouveau Testament, puisant dans les perspectives de la philosorépliques des personnages de la pièce.) phie contemporaine et empruntant des thèmes de la littérature clasEt puis il y eut le livre de Wojtyła, publié en 1960, Amour et res- sique et moderne, Jean-Paul II développa ce qu’on appela par la suite ponsabilité, un autre produit dérivé du travail pastoral de l’auteur — sa « théologie du corps », une réflexion exhaustive sur l’intégrité de dans ce cas une méditation philosophique et théologique sur l’inté- l’amour humain qui influa profondément aussi bien sur l’Église que grité de l’amour humain et de son expression physique. Il y proposait sur le monde au cours des trente dernières années. une éthique d’« amour responsable », par laquelle mari et femme Jean-Paul II, qui fut par la suite qualifié de « pape de la famille » y font à chacun le don de soi, et chacun reçoit ce don en « une ren- déclinait les perspectives qu’il avait développées depuis les débuts de contre de deux libertés ». Cela, proposait Wojtyła, était l’emblème son ministère en tant qu’aumônier d’université : Le mariage est un de la vie morale tout entière — car une vie véritablement humaine pacte d’amour, et non un simple contrat. Dans ce pacte, mari et est une vie vécue comme un don de soi aux autres, et non une asser- femme doivent exercer leurs responsabilités parentales et édifier une tion de soi contre les autres ni l’utilisation d’autrui pour sa propre famille selon la vertu de prudence. L’expression sexuelle de l’amour satisfaction. conjugal est l’incarnation la plus complète du mariage en tant que Connaissant tout cela à propos de celui pacte de don mutuel de fidélité et de féconqu’il avait nommé archevêque de Cracodité — l’offre et la réception de la liberté vie en décembre 1963, le Pape Paul VI d’une autre personne, en un lien qui endemanda à Karol Wojtyła de participer au gendre une nouvelle vie. travail de la commission qu’il avait créée Ce qui est « naturel » dans la planificaORSQUE LE CARDINAL pour étudier les problèmes contempotion familiale, proposait le Saint-Père, est rains du mariage et de la famille, y comce qui reflète au mieux la dignité de la perKAROL WOJTYŁA FUT pris la question de la contraception. sonne humaine — à savoir la planification Wojtyła répondit en constituant une familiale qui respecte les rythmes naturels ÉLU ÉVÊQUE DE ROME, IL commission de théologiens de Cracovie de la fertilité. La réelle question en ce qui SAVAIT LA TÂCHE QUI chargés d’examiner ces questions et d’anaconcerne la chasteté conjugale n’est donc lyser la première version d’une encyclique pas tant « Qu’est-ce qu’il nous est interdit L’ATTENDAIT. papale réitérant l’objection morale de de faire dans le mariage ? » mais « Coml’Église envers les moyens artificiels de ment pouvons-nous vivre une vie contrôle des naissances. d’amour sexuel conforme à notre dignité Le rapport de la commission de Cracod’êtres humains ? » vie préconisait que l’enseignement catholique classique soit expliqué Depuis sa catéchèse sur la théologie du corps et son exhortation de manière plus humaniste : La responsabilité de la planification fa- de 1981 sur la famille, Familiaris Consortio, jusqu’aux divers enseimiliale devait être soulignée, car l’Église n’enseignait pas une éthique gnements plus tard dans son pontificat, Jean-Paul II a déclaré, en de reproduction à tout prix ; la possibilité d’exercer une planification clair, à la révolution sexuelle : « Je suis, et je relance ». familiale responsable par les rythmes naturels de fertilité devrait être Le bienheureux Paul VI avait raison : La contraception artificielle discutée ; et le rejet des contraceptifs chimiques ou mécaniques devait généralisée a conduit à une culture où les hommes utilisaient les être présenté comme relevant de l’intégrité de l’amour — l’amour femmes et les enfants étaient réduits à un simple choix de mode sexuel artificiellement séparé de la procréation violait la vérité de de vie. L’Église catholique a continué à proclamer, avec saint Jeanl’amour en tant que don gratuit intégré à l’humanité dès la création. Paul II, que le don sexuel de soi, librement offert et librement reçu La contraception réduisait l’acte d’amour à une utilisation. au sein du pacte conjugal, est l’emblème de la vie intérieure de la Les éléments du rapport de la commission de Cracovie influencè- Trinité, car Dieu est une communauté d’amour altruiste et de rérent l’ébauche de Humanae Vitae, qui, telle que rédigée par Paul VI, ceptivité. En étant cet emblème, l’amour conjugal fidèle, chaste élevait l’amour conjugal au rang d’immense bienfait et soulignait et fécond est un moyen de sanctifier le monde.♦ l’échange honnête du don de soi comme l’essence spirituelle de l’expression sexuelle au sein du mariage. Cependant, dans la dégringo- GEORGE WEIGEL est agrégé supérieur de l’Ethics and Public lade culturelle de 1968, très peu étaient disposés à entendre, et moins Policy Center de Washington, où il est président de la chaire Wilencore à envisager sérieusement ce que Paul VI avait à dire — même liam E. Simon en études catholiques. Une plus ample discussion au sein de l’Église. Ainsi, lorsque le Cardinal Karol Wojtyła fut élu sur Amour et responsabilité, Humanae Vitae et la théologie du corps évêque de Rome le 16 octobre 1978, il savait la tâche qui l’attendait. se trouve dans son livre Witness to Hope (Témoin de l’amour), le Puisant dans son expérience pastorale approfondie auprès premier volume de sa biographie de saint Jean-Paul II.

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C H E VA LI ER S D E CO LO M B

Les Chevaliers de la charité Chaque jour, il est donné aux Chevaliers à travers le monde la possibilité de faire la différence, que ce soit à travers le service de leurs communautés, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque Chevalier pour sa force, sa compassion et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

Deux membres du Conseil 16376 Ste Bernadette à Westlake, Ohio, construisent un berceau portable avec l’aide d’un autre bénévole.

Le Conseil s’est associé à Southeast Cleveland Kiwanis et à la clinique de Cleveland pour construire 250 berceaux portables afin d’aider à endiguer le taux élevé de mort du nourrisson liée au sommeil à Cleveland. À leur sortie d’hôpital, les parents de nouveau-nés qui vivent dans la pauvreté se voient désormais remettre un berceau, un matelas et des fournitures pour bébé.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE ENVOYÉES PAR COURRIEL À KNIGHTSINACTION@KOFC.ORG OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

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G A R D E R L A F O I V I VA N T E

« J’AI TROUVÉ UNE JOIE QUI N’A FAIT QUE GRANDIR. » Je suis né à Chihuahua, au Mexique, l’État d’origine de saint Pedro Maldonado, martyr et Chevalier de Colomb. Chaque église ou presque avait un portrait de St Pedro. Son expression sereine et aussi Padre « Chalio », notre curé local, devinrent ensemble le visage de la prêtrise pour le garçon que j’étais. Quand j’ai commencé à penser à devenir prêtre, vers 8 ans, c’était parce que je voulais être aussi heureux que Padre Chalio.

J’avais 11 ans quand ma famille a immigré aux États-Unis. Je voulais toujours être prêtre, mais par la suite j’ai mis ce désir de côté afin de poursuivre ma version du rêve américain. Je suis allé à l’université et je prévoyais une belle carrière dans l’ingénierie industrielle. Quand j’ai obtenu le diplôme, cependant, j’ai eu un moment d’honnêteté et de clarté : Je n’étais pas l’homme heureux que j’avais rêvé d’être.

J’ai alors décidé de tout mettre de côté et d’essayer le séminaire. La suite est connue. J’ai trouvé une joie et une paix qui n’ont fait que grandir depuis mon ordination en 2012. Si c’était à refaire, je choisirais toujours d’être prêtre, mais je m’y prendrais plus tôt.

Photo by Caitlin Whorton Photography

PÈRE MAURICIO CARRASCO Diocèse de Little Rock Conseil 6398 Father Joe Lauro, de Russellville (Arkansas)

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