Columbia Mars 2008

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Columbia CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS.

MARS 2008


« Voilà notre engagement à votre égard! »

Le bouleversement causé par la crise des prêts hypothécaires à haut risque au cours de l’été dernier continue d’ébranler tant l’économie mondiale que celle des États-Unis. Toutefois, les Chevaliers de Colomb et leurs familles protégées par notre assurance vie n’ont rien à craindre, du fait que notre programme d’assurance est conçu par des frères Chevaliers pour des frères Chevaliers. Nous plaçons nos actifs de plus de 14 milliards $ dans des obligations et des ressources de première qualité. Nous évitons des investissements à haut risque, surtout les produits complexes impliquant les prêts hypothécaires à haut risque. Ce n’est pas que nous ne les comprenons pas, mais c’est justement parce que nous les comprenons et que nous sommes conscients des risques qu’ils entraînent. La maison Standard & Poors, qui, sans interruption, nous a accordé la plus haute cote depuis 15 ans, notait récemment que nous avons, « invariablement, généré de bons rendements d’investissements, comportant une faible exposition au risque de crédit ». D’abord et avant tout, ce sont vos intérêts que nous soutenons. Et parce que nous disposons d’une excellente rentabilité en comptant sur des investissements de la plus haute qualité, nous arrivons à vous fournir une base solide comme le roc, vous permettant de bâtir votre avenir financier et de garantir la protection de votre famille. Voilà notre engagement à votre égard!

Carl A. Anderson, Chevalier suprême

U N DE S AVA N TA G E S DE L A F R AT E R N I T É

ASSURANCE VIE

SOINS DE LONGUE DURÉE

R E N T E S V I A G E` R E S


Columbia MARS 2008

VOLUME 88

TABLE DES MATIERES Une Série spéciale d’articles qui célèbrent l’histoire des Chevaliers et qui offrent une perspective sur l’avenir de l’Ordre à la fin de l’année de son 125e anniversaire.

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NOTRE ANNÉE DE FOI ET ACTION Lumière sur les œuvres charitables et les événements importants de l’année e

du 125 anniversaire de l’Ordre. . . . 8 QUI ÉTAIT CE CURÉ DE PAROISSE? Des élèves de 6é année de sa ville natale s’interrogent sur la vie de l’abbé McGivney. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 UN BATAILLON MORAL En attendant la visite pastorale du pape Benoît XVI, nous explorons les liens durables et profonds de solidarité entre l’Ordre et le Vatican. PAR KEVIN COYNE .. . 16 DES CHEFS POUR TOUTES LES ÉPOQUES Les treize Chevaliers suprêmes de l’Ordre ont piloté la croissance et l’influence des Chevaliers de Colomb . 19 L’AFFILIATION Il a 90 ans, il se compte Le pape Benoît XV avec les Chevaliers de Colomb aux jardins du Vatican le 29 août 1920.

parmi les hommes les plus âgés à adhérer à l’Ordre et il donne sa perspective sur la signification d’être Chevalier. PAR LAWRENCE D’ALOISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

H YM N E D ’O U V E RT U R E 2 Allez sur place pour transformer le monde PAR TIM S. HICKEY

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEURE 3 Les principes de charité, unité et de fraternité de

N O U V E L L E S D E S C H E VA L I E R S 6 Nouveau volume du Chevalier suprême, le 25 mars • Le Chevalier suprême prévient la Marche pour la vie: C’est le moment de modifier la décision «Roe» • Commander le documentaire en production sur les hommes et l’avortement

l’Ordre transforment le mnde. PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

BILANS IMPORTANTS 7 Faire de bonnes affaires en faisant le bien:

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Une carrière avec les Chevaliers de Colomb

4 La foi est un don ainsi qu’une réponse personelle. PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

PLUS Les intentions de prière du Saint-Pêre, Votre

plan d’action spirituel et Le catholique de mois

L’ORDRE EN IMAGES 32 En septembre dernier le Conseil suprême a commemoré le 125e anniversaire de l’Ordre avec un feu d’artifice a New Haven.


HYMNE D’OUVERTURE

Chevaliers de Colomb Éditeurs

Allez sur place pour transformer le monde

Administrateurs suprêmes

es fêtes de nos «125 années de foi en action» prennent fin le 29 mars, le Jour du Fondateur. Dans le présent numéro de Columbia on raconte quelques-uns des faits saillants des derniers douze mois (page 8), et on décrit la façon dont le serviteur de Dieu Michael J. McGivney — l’apôtre TIM S. HICKEY des jeunes — inspire des nouvelles générations de Catholiques (page 14), et on explore la profondeur l’impact sur notre histoire des papes que nous avons eu le bonheur de servir, du pape Léon XIII à Benoît XVI (page 16). Au cours d’une année qui a connu des événements et des réalisations remarquables, plusieurs se distinguent particulièrement. Il y a eu, entre autres, notre messe d’action de grâce célébrée le Jour du Fondateur en hommage à notre clergé, la présence du cardinal Tarcisio Bertone, le secrétaire d’Etat du Vatican, à notre 125e congrès suprême à Nashville, et la dédicace du Dôme Incarnation des Chevaliers de Colomb à la basilique du Sanctuaire national de l’Immaculée Conception de Washington, District of Columbia. Le 29 mars dernier, au cours du banquet offert par le conseil suprême en hommage à notre clergé, le chevalier suprême Carl A. Anderson a dit ceci : «Les Chevaliers de l’Abbé McGivney ne resteraient pas dans des tours d’ivoire à débattre avec des philosophes. Ils se rendraient plutôt sur place». Il poursuit en disant que, «depuis 125 ans, par leurs ?uvres de bienfaisance, dans l’unité, la charité et la fraternité, les Chevaliers de Colomb ont été les témoins vivants de la réalité de l’Évangile». Dans son allocution principale qu’il nous a adressée en août dernier, le cardinal Bertone a fait remarquer comment l’Abbé McGivney était un homme d’action qui avait inspiré ses Chevaliers à l’imiter. «Chaque méthode concrète et chaque stratégie enseignée publiquement par l’abbé McGivney avaient pour but le bien de la personne humaine destinée à la vie éternelle», disait le cardinal Bertone. «L’héritage que nous a lais-

Mgr. William E. Lori, S.T.D.

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sé notre fondateur», poursuivit le cardinal Bertone, «vit encore aujourd’hui dans la persistance des Chevaliers de Colomb à travailler pour le bien commun, et aussi dans leur visée vers le bien éternel». Ce «bien éternel» se reflète dans le majestueux dôme de l’Incarnation du sanctuaire national, composée d’une mosaïque de plus de deux millions de tuiles de couleurs : l’Annonciation, la Naissance de Jésus, le miracle aux noces de Cana, et la transfiguration du Christ. C’est le cardinal Justin Rigali, de Philadelphie, qui a surveillé la conception du dôme. Dans ses remarques au cours de la cérémonie d’inauguration, il a dit que l’inclusion de la Transfiguration dans l’œuvre d’art représente la mission des Chevaliers de Colomb de «transformer le monde». Allez sur place… Travaillez pour le bien commun… Cette dernière injonction est tirée d’un sous titre du plus récent livre du chevalier suprême Carl A. Anderson «A Civilization of Love : What Every Catholic Can Do to Transform the World» (Une civilisation d’amour : ce que tout Catholique peut faire pour transformer le monde) (HarperOne), qui paraîtra le 25 mars. (Il est possible de passer une commande prépublication à un prix réduit à www.kofc.org, et aussi de connaître le programme spécial d’incitatifs pour les frères chevaliers qui achètent le livre). La publication de ce livre marque convenablement la fin de notre 125e anniversaire. C’est dans sa perspective de père de famille catholique, d’avocat, d’éducateur, de Chevalier de Colomb et de chef d’entreprise à l’échelle mondiale que notre Chevalier suprême accepte le fardeau des sérieux problèmes moraux et sociaux de notre monde moderne. Toutefois, en faisant davantage que philosopher sur la situation dans le monde, il suggère à chacun de nous des méthodes pratiques et pieuses pour mettre notre foi en pratique. C’est le plan éloquent d’un projet pour notre 126e année et au-delà. Car, comme le dit Saint Jacques dans son épître : «mes frères, à quoi sert de professer la foi sans la pratiquer?» ■

Carl A. Anderson Chevalier Suprême Aumônier suprême

Dennis A. Savoie Député Chevalier suprême

Donald R. Kehoe Secrétaire Suprême

John “Jack” W. O’Reilly Jr. Trésorier suprême

Paul R. Devin Avocat Suprême

Rédaction Tim S. Hickey, Rédacteur en chef 203-752-4303 tim.hickey@kofc.org Alton J. Pelowski, Coordonnateur 203-752-4562 alton.pelowski@kofc.org Patrick Scalisi, Rédacteur en chef adjoint 203-752-4485 patrick.scalisi@kofc.org Arthur F. Hinckley Jr. Directeur artistique

Marc Chapleau, Gérard Brunelle et Raymond Braün Traduction L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous.

Pour communiquer avec nous PAR LA POSTE Columbia, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326 USA

TÉLÉPHONE: 203-752-4398 TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109 COURRIEL: columbia@kofc.org SERVICE À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995 NOTRE SITE INTERNET: www.kofc.org SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette adresse à: Knights of Columbus, Dept. of Membership Records, PO Box 1670, New Haven, CT 06507-0901, ou par courriel à columbia@kofc.org

En page couverture La vision du Serviteur de Dieu Michael J. McGivney soutient les Chevaliers de Colomb et sa mission d’être «Au service de Un. Au service de tous.»


CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

Pour un courageux témoignage chrétien Les principes de charité, d’unité et de fraternité de l’Ordre transforment le monde NOUS CLÔTURONS CE mois-ci les célébrations entourant le 125e anniversaire de l’Ordre. Comme le démontre clairement le présent numéro de Columbia, la vision de notre fondateur, le Serviteur de Dieu abbé Michael J. McGivney, a fourni à des générations de laïcs catholiques une inspiration éminemment prophétique. J’utilise ce dernier terme délibérément. Car l’héritage de l’abbé McGivney a été pertinent pour chaque nouvelle génération d’hommes catholiques, et il continue encore aujourd’hui à revêtir une pertinence tournée vers l’avenir. Après tout, l’abbé McGivney a anticipé 75 ans à l’avance l’appel du concile Vatican II, incitant les laïcs à assumer leur propre rôle à l’intérieur de la mission de l’Église pour le renouveau de la société. Nous pouvons considérer l’abbé McGivney comme un «prophète» dans un autre sens, également : il a en effet fondé une fraternité d’hommes catholiques prêts à fournir une voix renforcée pour les catholiques et prêts à relever les défis que recèle une société démocratique et de plus en plus diversifiée. Ces hommes n’ont pas eu peur de s’élever contre le sectarisme anti-catholique sous différentes formes, non plus qu’ils n’ont hésité à témoigner des valeurs de l’Évangile dans leurs foyers, au travail et dans la société en général. Aujourd’hui, cependant, nous faisons face à des défis plus grands encore, posés par un laïcisme qui

exclut le message chrétien de la place publique. Celui-ci rejette également les traditions chrétiennes du mariage et de la famille, ainsi que les valeurs chrétiennes en éducation et en soins de santé. À nouveau donc, l’époque invite les hommes courageux et prêts à témoigner de leur christianisme à s’engager avec confiance et espérance pour un avenir meilleur. En tant que Chevaliers de Colomb, nous sommes pour notre part toujours engagés envers le renouveau de notre Église et notre société. C’est d’ailleurs l’un des thèmes abordés dans mon nouveau livre «Une civilisation de l’amour : ce que chaque catholique peut faire pour changer le monde», paru en anglais chez HarperOne. L’idéemaîtresse de l’ouvrage est toute simple : Dieu est amour — comme nous le rappelle le pape Benoît XVI dans son encyclique Deus Caritas Est. Or cette vérité, qui a des implications considérables, devrait guider jusqu’aux moindres détails de nos existences quotidiennes. Durant son long pontificat, le pape Jean-Paul II a parlé à maintes reprises de la nécessité d’édifier une civilisation de l’amour. Certains ont pu s’étonner de ce qu’il n’ait pas plutôt appelé à l’édification d’une civilisation, d’une culture ou d’une société «catholiques». Jean-Paul II savait que les catholiques allaient être appelés à rencontrer des sociétés et des cultures indifférentes voire hostiles au christianisme. Il savait aussi que chaque être humain

partout dans le monde recherche la même chose : un amour qui soit vrai et authentique. Chaque personne a été créée par amour et pour aimer, et est appelée à aimer autrui. Nous apprenons cela d’abord au sein de la famille, que Jean-Paul II appelait «l’école de l’amour». Or puisque la vocation d’aimer est universelle, elle transcende les frontières ainsi que les différences ethniques, raciales et religieuses. En même temps, Jean-Paul II savait que la plus pure expression de la vocation d’aimer existe dans Jésus-Christ. L’appel du pape à l’édification d’une civilisation de l’amour demeure donc un appel universel aux aspirations les plus profondes de chacun d’entre nous, peu importe nos croyances. En même temps, son appel est en luimême l’expression du témoignage vivant qu’est Jésus-Christ. Mon livre sur la civilisation de l’amour cherche à explorer les moyens à l’aide desquels les catholiques peuvent se joindre à cet effort et offrir un témoignage vivant, dans toutes les facettes de leur quotidien, de la présence de Jésus-Christ parmi nous. Inspiré par le travail et l’exemple fournis par des milliers de Chevaliers à travers le monde, mon livre peut servir à montrer aux autres en quoi nos principes de charité, d’unité et de fraternité peuvent faire office de fondements pour réellement changer notre société. Vivat Jésus!

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

La réponse de l’homme à Dieu La foi est un don ainsi qu’une réponse personnelle PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME orsque nous commandons un formation utile et la considérer repas dans un bon restaurant, fiable. Au contraire, en répondant à nous demandons parfois au Dieu en croyant en lui, nous serveur : «Que suggérez-vous ?» Il y sommes connectés à lui par une a alors de fortes chances pour que obéissance aimante à sa Personne nous suivions ses recommandations. ainsi qu’à tout ce qu’il a révélé. La Ou lorsque nous nous présentons au foi est le don que Dieu nous a fait et comptoir à l’aéroport et que nous qui nous permet de reconnaître sa demandons à l’agent si l’avion est à présence et de demeurer en elle — l’heure. Si celui-ci jette un œil sur et de suivre ses commandements. son ordinateur et répond : On parle alors de La troisième tranche «l’obéissance de la foi» «Oui, l’horaire n’a pas du programme de changé», nous avons ten(Rm 16.26). formation de Mgr dance à prêter foi à ses Plusieurs hommes et William E. Lori traite propos. Je n’ai pas l’intenfemmes de foi peuvent nous des questions 25 à 35 tion ici de commenter sur du Compendium du inspirer. L’exemple la nourriture ou sur les Catéchisme de l'Église suprême, bien sûr, celui de déplacements aériens, la Sainte Vierge Marie. catholique. Les artimais plutôt de vous faire Sa vie entière peut être cles précédents se réaliser que dans la vie de trouvent sur le site résumée en ces mots : «Que www.kofc.org. tous les jours, nous prêtout se passe pour moi tons foi à plusieurs choses comme tu me l’as dit !» énoncées par autrui, surtout si cette (Lc 1.38). On peut ajouter les personne est réputée être un «consaints, ainsi que d’autres exemples, naisseur» dans son domaine. comme notre fondateur, l’abbé Michael J. McGivney, lequel personOBÉIR À LA FOI nifie à merveille un esprit intrépide La foi en Dieu est à la fois semblable et persévérant animé par une fidèle à la foi et profondément différente obéissance envers la mission au sens humain et courant du terme. qu’avait prévue Dieu pour lui. À son strict minimum, la foi divine signifie que nous acceptons comme LE DON DE LA FOI vrai ce que Dieu a révélé. Ce faisant, À NOTRE ÉPOQUE SCEPTIQUE nous reconnaissons la bonté et l’auLa foi est à la fois un don de Dieu torité de Dieu. Après tout, il n’est ainsi qu’une réponse pleinement pas seulement réputé être un fiable humaine et nécessaire en vue du «connaisseur» mais il est aussi salut. Peut-être avez-vous déjà omniscient, tout-puissant et tout entendu l’expression voulant que la amour. Mais la foi en Dieu est beaufoi soit une vertu «infuse». Le qualicoup plus profonde que la foi que ficatif signifie simplement que Dieu nous accordons à d’autres êtres nous confère librement la foi en tant humains. Le Compendium du que don surnaturel destiné à illuminer notre esprit ainsi que notre Catéchisme de l’Église catholique volonté; on doit ainsi distinguer la enseigne ainsi que «[…] l’homme notion de vertu «acquise», laquelle, répond à Dieu par l’obéissance de la par la grâce de Dieu, s’atteint en foi, qui consiste à se confier pleines’exerçant ou en répétant de bonnes ment à Dieu et à accueillir sa vérité, en tant qu’elle est garantie par Dieu, actions. Dans le Christ et à travers qui est la Vérité elle-même» (25). On l’Esprit Saint, le Père «déverse» le don de la foi en nous. La foi est «une voit donc qu’il s’agit là de bien plus que tout simplement trouver de l’in- manière de posséder déjà ce que l’on

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espère» et une telle espérance «ne trompe pas car l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné» (He 11.1, Rm 5.5). Mais infusion ne veut pas dire osmose ! Les germes de la foi insufflés en nous au baptême doivent se développer en un oui à Dieu et à tout ce qu’il a révélé qui soit pleinement humain et pleinement assumé. Notre réponse doit inclure le faire d’écouter la Parole de Dieu telle que l’Église nous la relaie, grandissant ainsi dans la connaissance et l’amour de ce que Dieu nous a révélé à travers les Écritures et la tradition. Alors nous pouvons constater l’importance vitale de l’évangélisation (proclamer et témoigner du Christ) et de la catéchèse (l’éducation systématique à l’égard des vérités de la foi). Et tandis que notre foi se développe — et dès lors aussi notre adhésion personnelle au Christ —, nous commençons à vivre partiellement, ici et maintenant, la vie bénie que nous mènerons pleinement une fois au ciel. Il n’est pas toujours facile d’être une personne de foi à notre époque empreinte de scepticisme. Car on observe de nos jours un nouvel athéisme militant qui prétend que la foi, loin de répandre la lumière de la vérité sur Dieu et la condition humaine, est au contraire une distorsion pré-scientifique dangereuse de même que la source de nombreux problèmes tels que le terrorisme. Les attaques contre la foi, bien entendu, ne sont pas nouvelles. En tant que catholiques cependant, nous devrions affronter ces défis avec confiance. Nous voyons en effet la foi comme une alliée de la raison, non comme une ennemie. Bien que la foi soit au-dessus de celle-ci, elle illumine la raison de deux importantes façons : en nous aidant à appréhender les vérités surnaturelles w w w. ko f c .o r g


enseignées par la foi et en clarifiant ce que la raison elle-même peut appréhender. Elle nous rappelle que «[..] il ne pourra jamais y avoir contradiction entre la foi et la science, parce que l’une et l’autre ont Dieu pour origine» (Compendium, 29). UN SEIGNEUR, UN BAPTÊME La foi, bien sûr, est intensément personnelle, mais elle n’appartient pas totalement à l’individu pour autant. Le Catéchisme de l’Église catholique enseigne que la foi est aussi bien personnelle qu’ecclésiale (liée à l’Église). Éclairés par la foi, nous embrassons la foi de l’Église. Ainsi, lorsque nous professons notre foi, nous disons «Je crois» (Credo) en compagnie des autres membres de l’Église. «En effet, c’est l’Église qui

croit. De cette manière, avec la grâce de l’Esprit Saint; elle précède, elle engendre et elle nourrit la foi de chacun» (Compendium, 30). Nous recevons le don de la foi à travers l’Église et la foi se nourrit dans et à même la communauté réunie de fidèles. La majorité d’entre nous, depuis l’enfance, avons reçu comme enseignement des formulations liées à la foi. Il s’agit d’expressions justes et consacrées par l’usage sur ce que croit et enseigne l’Église, développées sous l’influence de l’Esprit Saint. Les résumés les plus courants de la foi sont le Credo de Nicée et le Credo des Apôtres. Comme nous le rappelle le Catéchisme, nous ne croyons pas tant aux formulations comme telles comme aux réalités

L’homme catholique du mois Saint Joseph Fête: le 19 mars Patron de l’Église universelle

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e pencher sur la vie de saint Joseph, c’est découvrir à quel point il a obéi au dessein de Dieu — même s’il avait toutes les raisons de douter. L’obéissance de Joseph permet à tout l’Ancien Testament d’être révélé et réalisé à travers Jésus.

L’Église présente saint Joseph comme un modèle exceptionnel de service envers le Christ et le mystérieux plan de Dieu pour la rédemption. La doctrine de Saint Benoît selon laquelle l’obéissance convient tout

divines qu’elles expriment et nous permettent de «toucher» (voir CCC, 170). Il est important pour nous de connaître et de comprendre ces formulations qui forment un guide éprouvé pour mener une vie de foi. Après tout, nous sommes une Église comptant plus d’un milliard de membres et deux mille ans d’histoire. Nous sommes des pécheurs et des saints provenant de toutes les nations, les langues et les cultures. Malgré cette diversité, nous reconnaissons «un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême» (Ep 4.5) pour la gloire de Dieu et le salut de nos âmes. Nous ne devrions jamais laisser passer une journée sans remercier Dieu pour notre foi et l’implorer d’approfondir celle-ci. ■

particulièrement à ceux «qui ne préfèrent rien d’autre que l’amour du Christ» décrit parfaitement saint Joseph : un homme fort animé par un amour altruiste. Il est le leader juste, sage et loyal de la famille terrestre de Jésus notre Sauveur. Dans son exhortation apostolique Redemptoris Custos (Sur la figure et la mission de saint Joseph) publiée en 1989, le pape Jean-Paul II a écrit : «Dans les paroles de l’«annonciation» nocturne, non seulement Joseph entend la

Intentions du Saint-Père Offertes en solidarité avec le pape Benôit XVI ➢➢ Général — Pour que l’on comprenne l’importance du pardon et de la réconciliation entre les personnes et les peuples, et pour le l’eglise, par son témoignage, répande l’amour du Christ, source d’humanité nouvelle. ➢➢ Missionnaire — Pour que les chrétiens persécutés à cause de l’Evangile en tant de parties du monde et de différentes manières continuent de témoigner avec courage et franchise la Parole de Dieu, soutenus par la force du Saint-Esprit.

VOTRE PLAN D’ACTION SPIRITUEL Bénis soient les doux e Catéchisme de l’Église catholique nous enseigne que «le vrai bonheur ne réside ni dans la richesse ou le bien-être, ni dans la gloire humaine ou le pouvoir, ni dans aucune œuvre humaine» (1723). Lorsque Jésus parle de la douceur dans les Béatitudes, il ne fait pas référence à la faiblesse ou à un sentiment d’infériorité (voir Mt 5.3-12 et Lc 6.20-23). Il nous

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POPE: CNS PHOTO/MAURIZIO BRAMBATTI REUTERS ST. JOSEPH: COURTESY ST. ANTHONY GUILD, EAST RUTHERFORD, N.J.

vérité divine sur la vocation ineffable de son épouse, mais il y réentend aussi la vérité sur sa propre vocation. Cet homme «juste», qui, dans l’esprit des plus nobles traditions du peuple élu, aimait la Vierge de Nazareth et s’était lié à elle d’un amour sponsal, est à nouveau appelé par Dieu à cet amour» (19). Suivant l’exemple de saint Joseph, les Chevaliers de Colomb sont appelés à être des pères et des gardiens qui ne préfèrent eux non plus rien d’autre que le Christ, dans leur service envers la famille, autrui, l’Église et le pays. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est de Chevaliers prêts à être des exemples de service envers le Christ et l’Église, poursuivant la mission de l’Évangile avec fidélité et amour. Note de l’éditeur : Le 19 mars tombant cette année durant la Semaine sainte, la fête de saint Joseph sera célébrée le 15 mars, la veille du Dimanche des rameaux.

invite plutôt à purifier nos cœurs et rechercher pardessus tout l’amour de Dieu. Êtes-vous prêts à accepter que la volonté de Dieu s’accomplisse en vous et à travers vous ? Pendant vos prières, demandez à saint Joseph de vous donner le don de la douceur. Mettez à profit le Psaume 112 et Lc 2.41-51 pour mieux vous imprégner de ces vérités. columbia /mars 2008 5


NOUVELLES

DES

CHEVALIERS

Nouveau volume du Chevalier suprême, le 25 mars vant la fin du 125e anniversaire des Chevaliers de Colomb, le Chevalier suprême, Carl A. Anderson, publiera un volume exposant un plan d’action de l’Ordre pour l’avenir prévisible. A Civilization of Love: What Every Catholic Can Do to Transform the World (Une Civilisation de l’amour: Ce que tout catholique peut faire pour transformer le monde), à paraître chez HarperOne, le 25 mars. Le volume voudrait être «une présentation concrète et précise sur la manière de s’y prendre pour créer ce que JeanPaul II nommait «une civilisation de l’amour», remarquait le Chevalier suprême. On peut commander l’œuvre (en anglais seulement) en se rendant sur le site Internet www.kofc.org/ preorder. M. Anderson estime que le volume «offre une solution authentique aux problèmes actuels touchant le sens et le but

Les Chevaliers qui se procureront le livre avant le 7 avril ou qui envoient le reçu avant le 18 avril participeront au tirage du voyage à New Haven. Pour vous inscrire, envoyer le reçu en indiquant le

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nom, l’adresse et le numéro de téléphone de l’acheteur. Poster le reçu à: Le Concours du livre du Chevalier Suprême Revue Columbia, 1, Columbus Plaza New Haven CT USA 06510-3326

L’ORDRE PRODUIT UN DOCUMENTAIRE SUR LES HOMMES ET L’AVORTEMENT

de la vie humaine». «Il s’agit d’un appel à une nouvelle solidarité avec les pauvres et les personnes dans le besoin.» GAGNER UN VOYAGE À NEW HAVEN Quatre membres qui commanderont le volume et quatre autres qui l’achèteront au cours des deux semaines de sa publication gagneront un voyage à New Haven, toutes dépenses payées, comprenant des visites guidées et un dîner en compagnie du Chevalier suprême Anderson.

Vicki Thorn s’entretient avec le Chevalier suprême, Carl A. Anderson, pendant le tournage d’un documentaire au musée des Chevaliers de Colomb, le 23 janvier. Madame Thorn est la fondatrice de «Project Rachel», organisme de pastorale de guérison qu’elle inaugurait en 1984. L’Ordre assure la production d’un documentaire sur la conférence que madame Thorn a organisée en novembre dernier, avec le soutien de l’Ordre et de l’archidiocèse de San Francisco, intitulé «Reclaiming Fatherhood: A Multifaceted Examination of Men Dealing with Abortion» (Réclamer sa paternité: un examen à aspects multiples des hommes faisant et l’avortement). Le documentaire comprendra des séquences extraites de la conférence et diverses autres questions.

LE CHEVALIER SUPRÊME PRÉVIENT LA MARCHE POUR LA VIE: C’EST LE MOMENT DE MODIFIER LA DÉCISION «ROE»

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’adressant aux participants de la Marche pour la vie de Washington, le 22 janvier dernier, avec, à l’arrièreplan, le Capitole des États-Unis, le Chevalier suprême, Carl A. Anderson, incitait les adeptes du respect pour la vie, au nombre de plus 100 000 personnes, à «trouver un meilleur recours que l’avortement». «Il y a trente ans, affirmait M. Anderson, la Cour suprême un changement sur notre pays qui est en contradiction avec notre histoire, notre Constitution et notre humanité. Le temps est venu de modifier la décision «Roe vs. Wade».

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Le Chevalier suprême mettait également les participants au défi de «laisser espérer chaque femme et chaque enfant. (…) Ensemble, nous pouvons changer les choses. Ensemble, dans nos cœurs, au sein nos foyers et à même nos lois, nous pouvons bâtir une nouvelle culture de la vie.» Les Chevaliers de Colomb participaient également à la «March for Life West Coast» (La Marche pour la vie de la côte ouest», le 19 janvier, ainsi qu’à d’autres manifestations un peu partout aux États Unis, marquant le 35e anniversaire de la décision de la Cour suprême.

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BILANS IMPORTANTS V O T R E

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Faire de bonnes affaires en faisant le bien : Une carrière avec les Chevaliers de Colomb PAR JOHN R. INGRISANO, AVA

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our quelle raison vous êtes-vous arrêtés sur cette page? Vous sentez-vous frustrés? Êtes-vous las? Peut-être en avez-vous assez de faire la sourde oreille à la petite voix de votre subconscient qui vous rappelle sans cesse qu’il n’est pas nécessaire que le travail soit toujours une «corvée»? Ne serait-il pas merveilleux de poursuivre une carrière qui vous excite? Une carrière qui vous porte à sauter joyeusement du lit tous les matins? Une carrière qui vous permet de vivre votre vie à votre gré? Le cas échéant, il est peut-être temps pour vous d’envisager une carrière de conseiller fraternel (agent d’assurance) avec les Chevaliers de Colomb. Imaginez maintenant une carrière qui vous permet d’aider votre prochain. Vous aimez venir en aide à votre prochain? Les conseillers fraternels des Chevaliers de Colomb aident les individus et leurs familles avec la mise en place de stratégies pour leur permettre d’envoyer leurs enfants aux études supérieures, de remplacer leurs salaires en cas de

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sinistre, et qui leur assure la sécurité financière. Nous enseignons aux hommes et aux femmes comment protéger leurs familles s’ils meurent prématurément, et comment devenir indépendants financièrement. À tous les jours, nous faisons une différence. Imaginez la chance de bien pourvoir à vos bésoins et à ceux de votre famille. C’est une carrière qui peut être très exigeante. Ce n’est pas une carrière pour n’importe qui. Toutefois, pour ceux qui ont les aptitudes nécessaires et qui sont consentants d’investir d’eux-mêmes et de s’engager dans un programme de formation et de travailler fort, les retours financiers peuvent être illimités. Le revenu de chacun des conseillers fraternels est directement proportionnel à l’effort qu’il déploie et à son expérience dans le domaine. Il n’y a personne qui puisse vous refuser une augmentation de salaire — c’est à vous de décider de cela. Imaginez travailler au sein d’un organisme qui offre appui et formation. Les Chevaliers de Colomb donnent, sans frais, une formation de base considérable qui est suivie par une formation et un programme de développement continu à ses nouveaux conseillers fraternels. À cet égard, bien que vous soyez considéré comme un entrepreneur en affaires à son propre compte, vous n’avez pas à

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vous débrouiller seul et sans aide. Imaginez travailler pour une entreprise qui respecte et fait confiance à ses employés. L’Ordre des Chevaliers de Colomb est une des sociétés fraternelles des plus admirées par la communauté catholique du monde entier. Il jouit d’une réputation sans pareille. Au cours de nombreuses décennies, la fraternelle d’assurance des Chevaliers de Colomb a constamment reçu des cotes supérieures des maisons Standard & Poors, A. M. Best, et de IMSA. En tant que conseiller fraternel des Chevaliers de Colomb, ces titres de compétence et la réputation d’un organisme centenaire vous précèdent et vous accompagnent. Cela signifie également que l’Ordre offre des avantages bien audelà de l’assurance. Ces avantages comprennent : ■ Les avantages fraternels membres/ épouses qui offrent des prestations en cas de décès par accident. ■ Le programme d’avantages fraternels pour la famille qui procure une aide financière aux parents qui subissent la mort d’un enfant ou qui sont aux prises avec un enfant infirme, et le programme d’avantages fraternels pour les orphelins pour les enfants de familles admissibles qui survivent la perte des deux parents. ■ Le programme d’assurance sur la vie pour

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les enfants non assurables. En un mot, une carrière avec les Chevaliers de Colomb permet aux hommes qualifiés de bien faire pour eux-mêmes tout en faisant du bien aux autres. À cet égard, c’est plus qu’une carrière, c’est un mode de vie. Pouvez-vous concevoir une telle carrière? Si vous aimez vraiment aider les gens et mettre votre foi à l’œuvre, si vous aimez vraiment apprendre à connaître vos co-paroissiens, et si vous voulez vraiment avoir la chance de gagner un salaire bien respectable en ce faisant, pensez à une carrière avec les Chevaliers de Colomb. Pour tout complément d’information à ce sujet, téléphonez à Steve Fedewa, vice-président de la croissance des ressources humaines et du développement à : 203-752-4136, ou communiquez par courriel à : steven.fedewa@kofc.org. ■ John R. Ingrisano est écrivain dans le domaine de la finance et conseiller en affaires, spécialiste en gestion financière et planification de la retraite et de l’assurance sur la vie. Lui écrire aux bons soins de Columbia.

Questions, observations, idées à proposer? Contacter columbia@kofc.org columbia /mars 2008 7


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ARMÉS DE LA FOI

Depuis 2003, le Service d’information catholique de l’Ordre (SIC) a distribué gratuitement ce livret de prières aux soldats américains, en collaboration avec l’archidiocèse pour les services militaires des États-Unis. Après trois éditions, on compte plus de 400 000 exemplaires du livret en circulation. Typiquement, les livrets, ainsi que divers autres articles personnels, sont envoyés aux soldats et aumôniers en poste au Moyen-Orient. Les membres du Conseil 12309 St. Patrick, à Railton en Ontario, montrent ici certains parmi les 2 000 exemplaires de « Armés de la foi » et les cartes de prières de l’abbé McGivney qu’ils ont envoyés à des militaires catholiques basés en Afghanistan.

DEUS CARITAS EST

CLUB DE LECTURE

«Vous avez lu de bons livres récemment ?» C’est une question qui a été posée à maintes reprises en 2007 dans le cadre du Club de lecture du Chevalier suprême. Chaque mois, ce dernier a choisi un titre d’intérêt pour les Chevaliers et les catholiques, puis mené une discussion en ligne sur l’ouvrage, souvent en compagnie de l’auteur lui-même. Des classiques

Dans sa première encyclique, Deus Caritas Est, le pape Benoît XVI écrit : « La conscience qu’en Lui Dieu luimême s’est donné pour nous jusqu’à la mort doit nous amener à ne plus vivre pour nous-mêmes, mais pour Lui et avec Lui pour les autres » (33).

de la littérature romanesque catholique, des ouvrages traitant de spiritualité et de saints ainsi qu’une biographie révélatrice de la Bienheureuse Teresa de Calcutta furent notamment mis en vedette, souvent avec des extraits publiés dans la revue «Columbia» de même que diverses autres ressources disponibles sur le site kofc.org. Notamment prévus pour 2008 : des discussions autour des livres «Le dernier secret de Fatima», par le cardinal Tarcisio Bertone et «Une vie avec Karol : Mes 40 ans d’amitié avec l’homme qui est devenu pape».

10 mai, les MÉDAILLE DE Le Chevaliers de Colomb CANTERBURY ont reçu la médaille de Canterbury, la plus haute distinction accordée par le Fonds Becket pour la liberté religieuse, établi à Washington, D.C. Baptisé ainsi en l’honneur de la cathédrale anglaise de Canterbury, où saint Thomas Becket (1118-1170) a été martyrisé pour avoir défendu la liberté religieuse, le prix est remis annuellement à une personnalité publique qui a «résolument et publiquement refusé de rendre à César ce qui appartient à Dieu.»

L’ex-sénateur américain Rick Santorum remet la médaille de Canterbury au Chevalier suprême Carl A. Anderson, à l’occasion d’un dîner tenu à New York. 10

Le pape Benoît XVI signe sa première encyclique Deus Caritas Est. Sur la photo on voit égale-ment l’archevêque Leonardo Sandri, un remplaçant du Secrétaire d’État au Vatican.

ÉDUCATION

$38 130 991 La somme que le Conseil suprême a offerte en bourses d’études pour les universitaires, en bourses d’études aux seminaristes et aux prêtres et en d’autres programmes éducatifs.

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ABBÉ MICHAEL J. McGIVNEY, FONDATEUR Le 18 décembre a marqué le 10e anniversaire de l’ouverture officielle de la cause pour la canonisation du fondateur des Chevaliers de Colomb, le Serviteur de Dieu abbé Michael J. McGivney. Depuis 10 ans, la dévotion envers l’abbé McGivney et le nombre d’adhérents aux Amis de l’abbé McGivney n’ont cessé de croître. Depuis également la parution en édition de poche chez Harper Collins du livre sur le fondateur de l’Ordre («Parish Priest : Father Michael McGivney and American Catholicism») sous les plumes de Douglas Brinkley et de Julie Fenster, en mars 2007, la vie de l’abbé McGivney est connue de plus en plus de gens. Même le Secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, s’est montré personnellement intéressé par la cause pour la canonisation de l’abbé McGivney, en août dernier lors du 125e Congrès suprême, à Nashville. Le prélat a alors qualifié l’abbé McGivney de «prophète» et encouragé les Chevaliers à suivre l’exemple donné par leur fondateur.

PRIX GAUDIUM ET SPES «Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ […].» Ainsi s’ouvrait Gaudium et Spes, la Constitution pastorale sur l’Église dans le monde moderne publiée dans la foulée du concile Vatican II. Des paroles qui ont inspiré des hommes et des femmes qui se sont distingués au service de l’Église et de l’humanité et qui se sont vu décerner, pour cette raison, la plus haute reconnaissance émise par l’Ordre. En 1992, mère Teresa de Calcutta, avait été la première récipiendaire et en 2007, le plus récent prix, c’est le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’État du Vatican, qui a été honoré. Acceptant le prix en août 2007 lors du Congrès suprême, le cardinal Bertone avait déclaré que la prière, le témoignage envers l’Évangile et le service auprès de «ceux qui souffrent de l’adversité tant matérielle que spirituelle» doivent caractériser la spiritualité chrétienne.

HEURES DE SERVICE

68 270 432 Chiffre record: le nombre d’heures de travail bénévole des Chevaliers de Colomb au cours de l’année dernière, selon le rapport d’activités fraternelles.

Après le passage d’un typhon, les membres du conseil 8209 St. Joseph à Zamboanga City, Mindanao, font la distribution de sacs d’aide alimentaire aux évacués.

DÔME DE L’INCARNATION Le dôme de l’Incarnation des Chevaliers de Colomb, une mosaïque de plus de 2 millions de carreaux de céramique installés dans l’Église supérieure de la basilique du sanctuaire de l’Immaculée-Conception, a été consacrée le 17 novembre à Washington, D.C. Le conseil d’administration de l’Ordre s’est engagé à fournir 1 million $ pour la construction du dôme; la moitié de cette somme est présentement en voie d’être recueillie par les Chevaliers du Quatrième Degré.

INSTITUT JEAN-PAUL II POUR LES ÉTUDES SUR LE MARIAGE ET LA FAMILLE En 1988, et avec l’accord du pape Jean-Paul II, les Chevaliers de Colomb ont établi à Washington, D.C., le campus nord-américain de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille. Faculté universitaire de théologie, l’institut a été fondé à Rome en 1981, dans la foulée du synode des évêques sur la famille, en 1980. Le Chevalier suprême Carl A. Anderson, actuel vice-président du campus nord-américain, en a de plus été le premier doyen.

ASSURANCES DES CHEVALIERS DE COLOMB

«APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI»

Le 30 octobre, l’important programme d’assurances de l’Ordre a vu son actif en vigueur s’élever pour la première fois au-dessus de la barre des 65 milliards $ - soit à peu de choses près le double par rapport à 1997. Les assurances des C de C ont également célébré une autre étape importante durant cette année anniversaire : pour la 31e année consécutive, l’Ordre a obtenu la cote A++ (Supérieure) de A.M. Best, une agence mondiale de notation et d’information liées au domaine de l’assurance. Les Chevaliers de Colomb ont également mérité la cote AAA (Extrêmement Forte) auprès de la société Standard and Poor’s, cela pour une 14e année d’affilée. L’Ordre se classe parmi les quatre seuls fournisseurs d’assurances en Amérique du Nord à recevoir les plus hautes notations de la part des deux agences, en plus de détenir une certification de la «Insurance Marketplace Standards Association», en vertu de ses pratiques commerciales éthiques.

La plupart d’entre nous aspirons à une connaissance plus approfondie de notre foi, nos croyances et nos pratiques catholiques, de manière à ce que celles-ci se reflètent mieux dans nos vies. Répondant à ce besoin, l’Aumônier suprême, l’évêque William E. Lori, a entrepris une revue pluriannelle du Compendium du catéchisme de l’Église catholique publiée en exclusivité dans Columbia. Le message mensuel de l’évêque Lori dans le magazine propose lui aussi divers moyens pratiques de mettre sa foi en action. La série d’articles a commencé en janvier 2008 et les textes de l’évêque Lori publiés à ce jour sont archivés sur kofc.org.

POPE: CNS PHOTO FROM L’OSSERVATORE ROMANO

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MUSÉE

Au cours de l’année du 125e anniversaire, le musée des Chevaliers de Colomb, a dévoilé une exposition mobile sur le 125e anniversaire et il a fini une expansion importante d’espaces réservés aux expositions au premier étage. Parmi ces espaces, il y avait une nouvelle galerie des États que l’on avait installée dans une nouvelle salle avec beaucoup de nouveaux articles, ainsi qu’une salle de conseil du 19e siècle consacrée aux conférences et disponible aux conseils de passage à New Haven.

«Jeanne d’Arc, de pucelle médiévale à sainte moderne» a été l’une des nombreuses expositions au musée, qui organise régulièrement des expositions des musées du Vatican et d’ailleurs.

CONFÉRENCES NATIONALES DES ÉVÊQUES Au Canada, c’est l’OCVF (Organisme catholique pour la vie et la famille). Aux États-Unis, il s’agit de l’éducation pro-vie et des initiatives de communication comme la campagne (en octobre) du Mois du Respect de la Vie ainsi que le site Web et le programme associé «For Your Marriage» (www.foryourmarriage.org). Aux Philippines, on parle d’efforts pour améliorer le statut des femmes, tandis qu’au Mexique, il s’agit de bourses accordées à des séminaristes. Partout où les Chevaliers sont établis et actifs, l’Ordre fait preuve de solidarité avec les conférences nationales des évêques et leurs missions respectives. Cet appui prend diverses formes, depuis le financement de projets spéciaux jusqu’à la gestion prudente de plus de 16 millions $ en fonds au profit de bourses d’études pour les séminaristes, et des études supérieures pour les prêtres.

SŒURS DE LA VIE Feu le cardinal John O’Connor, de New York, a fondé les Sisters of Life (Sœurs de la vie) en 1991. Depuis lors, cette communauté s’est employée à édifier le royaume de Dieu ainsi que la culture de la vie, regroupant aujourd’hui plus de 50 membres. Les Chevaliers de Colomb ont appuyé l’œuvre des religieuses notamment en leur fournissant le centre de retraite Villa Maria Guadalupe, qu’elles administrent à Stamford, au Connecticut, depuis 2004. L’Ordre parraine également le site Love and Life (Amour et Vie), une initiative catéchétique disponible lors des Journées mondiales de la jeunesse 2008, qui se dérouleront à Sydney, en Australie, et où les Sisters of Life vont servir et témoigner auprès de jeunes pèlerins provenant de partout dans le monde.

Lors de la journée mondiale de la Jeunesse, des Chevaliers universitaires applaudissent une présentation des Sœurs de la Vie au cours du congrès annuel des Chevaliers universitaires.

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NOTRE-DAME DE LA CHARITÉ Le 8 septembre 2007, l’Ordre a lancé son tout dernier programme marial de prière en hommage à Notre-Dame de la Charité de El Cobre, à Cuba (Nuestra Señora de la Caridad del Cobre). Tandis que les images de la Vierge sillonnent les districts à travers les États-Unis, le Canada et le Mexique, les Conseils locaux sont encouragés à parrainer des services de prière dans leurs paroisses respectives. Le programme se termine le 8 septembre 2008.

Des catholiques de Miami Beach, en Floride, se recueillent devant une image de Notre-Dame de la Charité. En accord avec le programme de l’heure de la prière mariale, le Conseil 13654 San Patricio a parrainé l’image dans sa paroisse dans le cadre du voyage de celleci à travers le District 63 en Floride.

POLOGNE En mai dernier, le Chevalier suprême Carl Anderson et l’archevêque Henry J. Mansell de Hartford, au Connecticut, se sont rendus en Pologne, où ils ont remis leurs chartes de fondation aux six premiers Conseils de ce pays, tout en rencontrant des leaders de l’Église et de la société polonaises. Lors d’un concert spécial le 5 mai, le célèbre compositeur polonais Henryk Mikolaj Gorecki a dédié sa nouvelle œuvre chorale, «Pod Twoja Obrone» (Sous ta Protection) au Chevalier suprême Anderson, confiant l’Ordre aux bons soins de NotreDame de Czestochowa pour son épanouissement en sol polonais. L’Ordre a en effet connu, en janvier 2006, sa première percée internationale majeure depuis un siècle, avec l’établissement d’un premier Conseil en Pologne.

Le Chevalier suprême Anderson remet la charte aux membres du premier Conseil polonais, le Conseil 14000 Jean-Paul II, à Cracovie.

CONSEIL 10624 TEXAS A & M

Les Chevaliers du Conseil universitaire Texas A & M, à College Station, ont remporté le prix d’excellence 2007 lors de la congrès annuel des Conseils universitaire, du 28 au 30 septembre 2007. Plus de 140 Chevaliers représentant 52 collèges et universités ont partagé trois jours d’apprentissage, de leadership et de fraternité. Les Chevaliers ont également célébré la messe en l’église St. Mary’s, où l’Ordre a été fondé en 1882, et entendu un discours livré par Dinesh D’Souza, auteur du livre «What’s So Great About Christianity». La conférence 2008 se tiendra du 19 au 21 septembre.

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson en compagnie de représentants du Conseil 10624 Texas A & M, lors de la remise du prix d’excellence pour le meilleur Conseil universitaire. w w w. ko f c .o r g


SYNODE DES ÉVÊQUES CATHOLIQUES D’UKRAINE Dans le cadre du premier synode de l’Église gréco-catholique à se tenir aux États-Unis, les évêques catholiques ukrainiens se sont réunis à Philadelphie et Washington, du 26 septembre au 6 octobre dernier. Le Chevalier suprême Carl A. Anderson s’est adressé à l’assemblée des prélats le 30 septembre à Philadelphie, en la cathédrale catholique ukrainienne de l’Immaculée-Conception.

Le 5 octobre, des Chevaliers du Quatrième Degré ont formé la garde d’honneur lors d’une messe au sanctuaire national catholique ukrainien de la Sainte-Famille, à Washington, D.C.

FONDS VICARIUS CHRISTI Le pape Benoît XVI a reçu en audience privée au Vatican, le jeudi 6 décembre dernier, le Chevalier suprême, Carl A. Anderson et l’aumônier suprême Mgr William E. Lori. Le Chevalier suprême a offert au pape un don de 1,6 million $, soit les revenus du Fonds Vicarius Christi de l’Ordre pour la dernière année. Établi en 1981, le fonds, d’une valeur de 20 millions $ a fourni plus de 43 millions $ aux œuvres de charité personnelles du pape.

FONDATION «WHEELCHAIR»

CARDINAL FRANÇOIS XAVIER NGUYEN VAN THUAN Le pape Benoît XVI a qualifié ce cardinal vietnamien aujourd’hui décédé de «prophète de l’espérance chrétienne» et de «brillant témoin de la foi». Le régime communiste vietnamien avait emprisonné ce dernier en 1975, lequel passa 13 ans sous les verrous malgré n’avoir jamais été jugé ni condamné, dont neuf ans en détention solitaire. Son expérience en prison façonna sa conception de la spiritualité et, après sa libération, il fut nommé président du Conseil pontifical Justice et Paix, une agence vaticane à laquelle siège le Chevalier suprême Carl A. Anderson. Le cardinal a répété à maintes reprises qu’il n’éprouvait nulle rancune à l’égard de ses geôliers. «Seul l’amour chrétien peut changer les cœurs; ni les armes, ni les menaces, ni les médias ne peuvent y arriver.» Sa cause pour la canonisation a été entamée en septembre dernier.

Le cardinal Thuan montre la croix en bois qu’il a sculptée à la main et qu’il a cachée de ses geôliers dans un savon. Après sa libération, il l’a portée comme croix pectorale.

Depuis 2003, les Chevaliers font équipe avec la «Wheelchair Foundation» et ont distribué jusqu’ici plus de 650 000 fauteuils roulants à des personnes dans le besoin, à travers le monde. Les deux organisations estiment qu’entre 100 et 150 millions de personnes dans le monde ont besoin d’un fauteuil roulant, mais que seulement moins de un pour cent d’entre elles y auront un jour accès. Les Chevaliers s’emploient à changer cette statistique. Récemment, l’Ordre a fourni 2 000 fauteuils roulants à des vétérans répartis dans quatre villes, lors du Veterans Day. L’équipement distribué dans Washington, D.C., Chicago, Los Angeles et Dallas représentait une valeur d’environ 1 million de dollars.

JEUNESSE Les programmes de l’Ordre visant à attirer les jeunes sont plus attractifs et populaires que jamais, en bonne partie grâce à la croissance soutenue des Écuyers colombiens. Plus de 25 800 Écuyers forment 1 396 Cercles à travers le monde. Le programme probablement le plus populaire demeure cependant le concours du lancer libre et le Défi soccer des Chevaliers de Colomb.

Les Chevaliers de Colomb se sont engagés à édifier la culture de la vie, ce qui signifie entre autres défendre la vie humaine dès sa conception. En 2006, plus de 7 millions $ ont été distribués à travers l’Ordre pour appuyer des causes pro-vie, tels que les centres d’aide à la grossesse et des campagnes de sensibilisation.

ZYGOTE c o l u m b i a / m a r s 2 0 0 8 13


Qui était ce curé de

paroisse? Des élèves de 6e année de sa ville natale s’interrogent sur la vie de l’abbé McGivney

S

’il est vrai que l’abbé Michael J. McGivney a laissé sa marque dans le monde en fondant les Chevaliers de Colomb, sa présence se fait encore sentir à Waterbury, au Connecticut, où il est né et a grandi. Il y a une statue de bronze de l’abbé McGivney dans le parc en face de la gare, et l’une des rues de la ville porte son nom. À l’école St. Mary, à Waterbury, élèves et Photo non datée de Michael McGivney, jeune e n s e i g n a n t s garçon. prient chaque jour pour la canonisation de l’abbé McGivney et à l’Eucharistie mensuelle à laquelle ils participent comme communauté scolaire. Il va donc de soi que la classe de 6e année de Mary LaBarbera à l’école St. Mary était curieuse d’en apprendre sur la vie et l’œuvre de l’abbé McGivney. Nous avons donc demandé à ses élèves de formuler des questions auxquelles Columbia pourrait répondre. 14

Après avoir récité, tous les matins, la prière pour la canonisation de l’abbé McGivney, les élèves de la classe de sixième année de Mary LaBarbera à l’école St. Mary à Waterbury, Connecticut, tiennent leurs cartes de prières abbé McGivney. Ils récitent la prière également lors de l’Eucharistie à laquelle ils participent en groupe tous les moins. On voit aussi dans cette photo le directeur de l’école Joseph M. Kenny (à droite).

L’abbé McGivney voulait-il devenir prêtre quand il était jeune, ou voulait être autre chose? – Alexis Michael McGivney a manifesté un intérêt pour la prêtrise dès l’âge de 12 ans, bien que, au début, son père s’opposât à cette idée. Ayant grandi dans une communauté catholique aux liens très serrés, les personnes les plus importantes dans sa vie étaient ses parents et son curé de paroisse. Ce qui ne veut pas dire que Michael n’a pas eu d’autres emplois durant sa jeunesse. Avant d’entrer au séminaire, il a travaillé dans une usine de cuillères à Waterbury. Comment s’appelaient les parents de l’abbé McGivney? – Amy S. L’abbé McGivney avait-il des frères et des sœurs? – Anthony

Le premier de 12 enfants s’appelait Michael Joseph, né à Patrick et Mary McGivney, mais seulement sept des enfants ont vécu passé la tendre enfance. Deux des frères de Michael, Patrick et John, sont aussi devenus prêtres. Plusieurs de ses

Les frères McGivney, prêtre tous les trois: Michael est entouré de Patrick (à gauche) et John. Patrick a servi comme Aumônier suprême de 1901 jusqu’en 1928 et John lui a succédé jusqu’en 1939. w w w. ko f c .o r g


s?urs se sont mariées et ont eu des enfants. Pourquoi les gens entretenaient-ils des préjugés contre les catholiques à l’époque de l’abbé McGivney? – Nicole Bien des catholiques venus aux États-Unis durant les années 1800 étaient des immigrés irlandais. Bien que les États-Unis offrissent plus de liberté religieuse que l’Irlande, on considérait que les catholiques faisaient partie d’une classe sociale inférieure. Ainsi, les catholiques n’avaient-ils pas le droit d’acheter de propriétés et devaient payer des taxes à l’église congrégationaliste — bien que les autres religions en fussent exemptées.

À l’âge de 16 ans, Michael McGivney a quitté son travail dans une usine de fabrication de cuillères pour commencer ses études au séminaire.

Quand et comment l’abbé McGivney a-t-il fondé les Chevaliers de Colomb? – Dominic Quel âge avait l’abbé McGivney quand il a fondé les Chevaliers – Zachary L’abbé McGivney a fondé les Chevaliers en 1882, à l’âge de 29 ans. Pendant son service à l’église St. Mary, de New Haven, l'abbé McGivney s’est rendu compte que les familles catholiques avaient besoin de secours financier et spirituel. Il réunit 27 hommes de sa paroisse et forma les Chevaliers de Colomb pour répondre à ces besoins.

Y a-t-il des descendants de l’abbé McGivney qui vivent encore aujourd’hui? – Chad, Rolangie, Viana and Camila Plusieurs des descendants de l’abbé McGivney sont encore vivants, autant d’arrière, arrière, petits neveux et petites nièces. Parmi eux on compte, John Walshe, avocat de Bridgeport, au Connecticut, l’abbé Gerald T. Burns, de Sarasota, en Flolride, Sœur de Notre Dame Louise Finn et Gerald O’Brien de Flanders, au New Jersey. Certains des descendants de l’abbé McGivney ont même continué la tradition familiale de travailler pour les Chevaliers de Colomb.

Que fait-on pour rendre hommage l’abbé McGivney aujourd’hui? – Amy T. Quels miracles le Seigneur a-t-il opérés par l’intercession de l’abbé McGivney? – Rachel Les Chevaliers de Colomb répartis de par le monde ont rendu hommage à l’abbé McGivney chacun à sa façon. Certains ont installé des statues ou des monuments en son honneur, tandis que d’autres ont offert des volumes ou des tableaux de l’abbé McGivney à des écoles ou des bibliothèques. La cause de canonisation de l’abbé McGivney a été inaugurée en

Les personnes les plus importantes dans sa vie

«Apôtre de la jeunesse»

L

’Association des Amis de l’Abbé McGivney a été fondée en 1997 pour réunir et pour disséminer des renseignements sur la vie et l’héritage de ce curé de paroisse du 19 siècle, fondateur des Chevaliers de Colomb. L’association publie régulièrement un bulletin avec des articles informatifs sur l’abbé McGivney, sur la cause pour sa canonisation et sur des faveurs attribuées à son intercession. Les membres de l’association des Amis de l’Abbé McGivney peuvent également commander des articles de dévotion comme des cartes de prières et des chapelets. Visiter le site Internet : www.fathermcgivney.org ou téléphoner au 203-752-4087 pour de plus amples renseignements.

étaient ses parents et son curé de paroisse Puisque bien des catholiques irlandais travaillaient dans des usines à l’époque, ils s’exposaient à des blessures et même la mort. L’abbé McGivney prévoyait pouvoir fournir de l’aide financière à ces familles s’il leur arrivait de tels malheurs.

1997 et le Vatican est à en faire une révision. Jusqu’à ce que la décision soit émise, nous devons attendre et prier pour que l’Église, sous l’inspiration de l’Esprit Saint et les actions du pape, déclare que l’abbé McGivney est saint. Les comptesrendus des miracles remis à la congrégation pour les Causes des saints

McGIVNEYS: SALVATORE J. SANTOPIETRO COLLECTION/KNIGHTS OF COLUMBUS MUSEUM

ne seront pas rendus publics avant cette décision. Néanmoins, le secrétariat des Amis de l’abbé McGivney reçoit des lettres de gens qui ont prié pour que l’abbé McGivney intercède pour eux. Les faveurs rapportées dans chaque Bulletin des Amis ont trait tant à des guérisons qu’à des conseils. ■ c o l u m b i a / m a r s 2 0 0 8 15


À la clôture de l’année du 125e anniversaire de l’Ordre et en attendant la visite pastorale du pape Benoît XVI dans le pays d’origine des Chevaliers, nous explorons les liens durables et profonds de solidarité entre l’Ordre et le Vatican PA R K E V I N COY N E 16

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e bonne heure, un beau dimanche matin au cours l’été de 1920, une trompette résonne dans les luxuriants jardins du Vatican, derrière la basilique Saint-Pierre. Les grandes grilles s’ouvrent alors toutes grandes et 235 Chevaliers de Colomb — vêtus, malgré l’heure matinale, de leurs habits de cérémonie — se mettent au garde-à-vous afin d’accueillir le carrosse tiré par des chevaux transportant leur visiteur, le pape Benoît XV. Celui-ci était un petit homme, si bien que les costauds Américains le dominaient de leur hauteur tandis qu’il foulait le tapis déposé à son intention sur la pelouse. Il faisait si beau, ce

(Ci-dessus) Des membres du Conseil 1 San Salvador, à New Haven, vers 1908. (À droite) Un frère franciscain bénit Christophe Colomb, le patron de l’Ordre, avant son départ pour son voyage de découverte et d’évangélisation. • Le 21 août 1920, des Chevaliers se sont rendus à Metz, en France, pour la consécration d’une statue honorant Lafayette, un Français qui avait combattu aux ÉtatsUnis durant la guerre de l’Indépendance. • Le pape Benoît XV célèbre la messe pour les Chevaliers dans les jardins du Vatican, le 29 août 1920.

jour-là, que le Saint-Père avait en effet résolu de célébrer la messe à l’extérieur, au sanctuaire de la Madonna della Guardia, patronne de Gênes — ville natale du pape ainsi que celle de Christophe Colomb. La chorale de la chapelle Sixtine, avec ses jeunes garçons sopranos, se tenait en retrait, à l’ombre. Des oiseaux chantaient dans les chênes au-dessus des participants réunis lorsque la chorale entama sa prestation avec le Cantate Domino. Plus tard, un Chevalier écrivit : «Les merveilleuses tonalités, qui se muaient parfois en doux chuchotement accompagné par le bruissement des feuilles dans les arbres, reprenaient ensuite avec force et volume, donnant vraiment l’impression d’entendre et d’assister à quelque chose de céleste.» DE LA FRANCE MARQUÉE PAR LA GUERRE À LA CITÉ ÉTERNELLE Les Chevaliers avaient entrepris leur périple jusqu’à Rome plus de trois semaines auparavant à New York,

bénis avant leur départ lors d’une messe en la cathédrale St. Patrick’s. L’Aumônier suprême de l’époque, Mgr Patrick J. McGivney, le frère cadet du fondateur des Chevaliers de Colomb, était présent. La fanfare des policiers municipaux escorta le groupe jusqu’au port, passant chemin faisant devant le refuge des Chevaliers qui se trouvait alors toujours sur Broadway. Durant le Première Guerre mondiale, des tas de refuges comme celui-là avaient accueilli des soldats reconnaissants tant à la maison qu’à l’étranger, valorisant l’image des Chevaliers et leur amenant des dizaines de milliers de nouveaux membres. La fanfare avait notamment joué l’hymne national des États-Unis, tandis qu’un paquebot allemand, capturé durant la guerre, s’éloignait du Quai 57. Lorsque les Chevaliers arrivèrent au Havre, 10 jours plus tard, les dignitaires français les accueillirent avec faste et éclat. Des cris de «Vivent les États-Unis d’Amérique» accompagnèrent leur convoi de 15 wagons c o l u m b i a / m a r s 2 0 0 8 17


U N B AT A I L L O N M O R A L décorés de drapeaux, alors qu’ils descendaient vers Paris. Si plusieurs parmi les plus jeunes et plus nouveaux Chevaliers avaient servi làbas durant la guerre, la plupart de ces voyageurs étaient plus âgés et assez riches pour s’offrir le déplacement au coût de 950 $ (une grosse somme à l’époque) et passer ainsi six semaines loin du bureau et de la maison. Ceux-là voyaient pour la première fois Château-Thierry, Vaux, Bouresches, le bois Belleau, Soissons, Fismes et Reims – des lieux de combat dont ils n’avaient eu jusque-là connaissance que par les bulletins de nouvelles. L’ampleur de la destruction semée par la guerre les stupéfia : tout n’était souvent que ruines, décombres et paysages défigurés. À Metz, le maréchal Ferdinand Foch, commandant suprême des Forces alliées durant la guerre, les a reçus. Soixante-dix aéroplanes tournaient en cercle au-dessus de la foule alors que les Chevaliers dévoilèrent un cadeau à la France : une grosse statue équestre en bronze du marquis de Lafayette, en guise de commémoration de la solidarité entre les deux nations. L’un des basreliefs ornant le piédestal en marbre montrait leur patron, Christophe Colomb, en train de découvrir le Nouveau Monde. Le maréchal Foch se joignit aux représentants de l’Ordre, et les Chevaliers lui remirent un bâton en or d’une valeur de 15 000 $ provenant de chez Tiffany. Puis ils ont défilé, partagé un repas et se sont réjouis de leur estime mutuelle. Les Chevaliers se sont ensuite rendus à Verdun, dans l’Argonne et à Strasbourg, puis à Lucerne. Ils ont peu après passé les Alpes jusqu’à Florence, puis enfin atteint Rome. Dans la Ville éternelle, le drapeau américain a flotté au-dessus du Vatican en leur honneur, tandis qu’ils priaient dans les jardins avec le pape. La veille, ils étaient arrivés à la basilique Saint-Pierre revêtus de leurs habits de cérémonie. Conduits par le Chevalier suprême James A. Flaherty, ils ont gravi deux par deux le grand escalier et passé devant les rangs de la Garde suisse avant d’en-

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trer, précisément à midi, dans la Salle du Consistoire au plafond en bois doré et sculpté. Lorsque le pape fit son entrée et se rendit jusqu’au trône, ils s’agenouillèrent. «Avec vous, Saint-Père, les Chevaliers de Colomb sont unis par des liens spéciaux», de déclarer alors avec emphase James A. Flaherty, acteur amateur dans sa jeunesse et avocat de métier (à Philadelphie). «À l’instar du grand homme dont ils tirent leur nom, Christophe Colomb, vous aussi êtes né à Gênes, ville envers laquelle vous nourrissez une affection particulière. Tout comme l’explorateur, vous avez sûrement souvent scruté loin devant vous, dans la lumière dorée de la tombée du jour, vers la terre qui vous attendait.» Le Chevalier suprême s’était exprimé en anglais, mais le pape avait souri en entendant mentionner Gênes et Colomb. James Flaherty souhaitait cependant faire valoir un autre point, quant au rôle joué par les Chevaliers dans cette terre au-delà du coucher du soleil et où trop de protestants demeuraient sceptiques, quant à la possibilité qu’un catholique soit aussi un bon Américain. «Au cours de la dernière guerre, les Chevaliers de Colomb ont prouvé que la loyauté envers les idéaux catholiques n’interdisait pas de nourrir également une dévotion pour son pays», dit-il avant qu’un interprète ne traduise le tout en italien. «‘Pour Dieu et pour le pays’, telle est leur devise, et ils auront prouvé au monde que les sentiments qui les habitent permettent de développer la meilleure qualité de citoyen qui soit.» UN GROUPE DE LAÏCS CATHOLIQUES Cette visite, ce discours, cette déclaration — voilà précisément ce que l’abbé Michael J. McGivney avait envisagé depuis le Connecticut : un groupe de laïcs catholiques qui pourrait aider à raffermir les liens entre le Vatican et les États-Unis et qui pourrait accomplir des tâches pour l’Église, malgré l’environnement parfois hostile. James Flaherty termina son allocution en demandant la bénédiction.

«Grâce à votre bénédiction, nous allons rentrer aux États-Unis fortifiés dans notre désir de servir à la fois Dieu et la nation, dit-il. Sur cette formidable terre où l’authentique notion de liberté nous a été laissée en héritage, votre bénédiction nous aidera à donner à nos concitoyens un exemple de chevalerie catholique, et nous incitera à travailler pour le bien commun ainsi que pour la gloire de Dieu.» Le pape se leva alors et bénit l’assemblée. Puis il y alla de son propre message, dont une traduction en anglais fut lue par l’aumônier des Chevaliers. «Nous nous réjouissons de manière toute spéciale d’avoir aujourd’hui en face de nous les représentants de votre noble société dont nous savons qu’elle s’est attirée le respect de la religion catholique de même que celui de son grand pays, les États-Unis d’Amérique, de déclarer le pape. Vraiment, ces gens méritent d’être honorés du nom de chevaliers.» Cela aussi, l’abbé McGivney l’avait pressenti : que le pape allait reconnaître la valeur des Chevaliers en sol américain et voir en eux un bataillon moral au cœur d’une nation si différente des nations européennes. La liberté de culte et l’absence de toute Église unique parrainée par l’État signifiaient aux États-Unis que toutes les confessions, et particulièrement une minorité comme le catholicisme, devaient se battre pour conserver leur place dans la société. Après son allocution, le pape descendit de son trône et, dans un geste qualifié par un Chevalier de «démocratique», il marcha parmi les invités, lesquels s’agenouillaient tour à tour pour baiser son anneau. Puis, le lendemain matin suivant leur audience, dans les jardins parfumés du Vatican, les Chevaliers et le pape célébrèrent leurs liens par une messe. Chacun des Chevaliers s’approcha de la balustrade d’autel temporairement installé dans le sanctuaire et s’agenouilla pour recevoir la communion de Benoît XV lui-même. «Corpus Domini Nostri», répétat-il encore et encore, ne montrant w w w. ko f c .o r g


un léger signe de fatigue qu’à la toute fin. Lorsque la messe fut terminée, il revint auprès des Chevaliers, comme il l’avait fait la veille lors de leur audience.

Le pape prit place sur une chaise, avec le chevalier suprême à son côté. Dans un sens, cela pouvait donner l’impression d’une rencontre informelle entre amis dans une cour extérieure – aussi informelle que pouvaient sembler, cela dit, un souverain pontife et un groupe d’hommes vêtus de leurs habits de cérémonie. Il leur aura fallu suivre une longue et parfois tortueuse route pour arriver jusque là, mais le chemin qui s’étendait vers l’avant, dans ce matin ensoleillé dans la Ville éternelle si loin de New Haven, semblait néanmoins pour ces hommes dès lors plus clair et plus lumineux que jamais auparavant.

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2 partie: Aider, protéger et surveiller

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n avril 1884, lorsque les Chevaliers de Colomb ne se composaient que de cinq petits Conseils dans et autour de New Haven, le pape Léon XIII publia une lettre encyclique qui préoccupa certains catholiques quant aux

perspectives d’avenir du nouvel Ordre, fondé moins de deux ans auparavant. Loges fraternelles et sociétés secrètes étaient florissantes aux États-Unis dans les décennies ayant suivi la Guerre de sécession, et aux yeux de certains, leurs rituels remplaçaient ceux de la religion. Seulement à New Haven, on trouvait des «Knights of Honors», «Knights of Pythias», «Knights of the Golden Eagle», et, aussi, les «Free and Accepted Masons», communément appelés en français les Francs-Maçons et qui préoccupaient grandement les autorités catholiques. Dans Humanum Genus, Léon XIII qualifia la francmaçonnerie de «fléau aussi grave que répandu […] Nous avons affaire à un ennemi rusé et fécond en artifices.» Aussi demanda-t-il à tous les catholiques «d’unir vos efforts aux nôtres et d’employer tout votre zèle à faire disparaître l’impure contagion du poison qui circule dans les veines de la société et l’infecte tout entière.» Si la franc-maçonnerie était beaucoup plus influente et plus politiquement orientée en Europe, les dirigeants de l’Église catholique aux Etats-Unis d’alors n’en parta-geaient pas moins les craintes du pape à son égard, ainsi qu’à l’égard de l’attrait que pouvaient exercer les autres sociétés secrètes. L’abbé McGivney refusa par exemple de se joindre aux Chevaliers de St. Patrick et à l’«Ancient Order of Hibernians» pour leur défilé du jour de la SaintPatrick. De plus, lorsque 40 membres de l’«Ancient Order of Foresters» se présentèrent en montant deux par deux les marches de l’église St. Mary pour assister aux obsèques d’un de leurs frères, l’abbé McGivney leur interdit d’entrer s’ils n’enlevaient pas leurs insignes de membres. UNE VISION PARTAGÉE Que penser, alors, de ce nouveau groupe que l’abbé McGivney s’employait du mieux possible à mettre sur pied ? Cet Ordre naissant pou-

Des chefs pour toutes les époques Les treize Chevaliers suprêmes de l’Ordre ont dirigé la croissance et l’influence des Chevaliers de Colomb et ce, depuis leurs débuts dans une seule paroisse, jusqu’à leur présence sur trois continents. JAMES T. MULLEN 1882-1886 James T. Mullen apporte à l’Ordre naissant son savoir-faire fraternel. M. Mullen contribue à rédiger les articles d’incorporation et la constitution. Alors que l'abbé McGivney propose comme nom, les «Fils de Colomb», M. Mullen préconise que «Chevaliers de Colomb» traduirait mieux l’aspect cérémonial de l’organisme dont les rites de passage s’inspirent de la chevalerie médiévale. Il est élu premier grand Chevalier du premier conseil de l’Ordre, le conseil San Salvador 1. M. Mullen préside en personne l’inauguration de 22 des 38 premiers conseils. Au congrès de 1886, il est réélu Chevalier suprême à l’unanimité, mais il doit refuser en raison d’autres obligations. Comme il se doit, le congrès crée alors le nouveau poste de directeur général des cérémonials, fonction qu’occupera M. Mullen de 1886 jusqu’à sa mort en 1891.

JOHN J. PHELAN 1886-1897 John J. Phelan dirige l’Ordre à l’époque de son passage d’institution locale à organisme national. De formation juridique, il sera membre de l’assemblée générale du Connecticut et secrétaire d’État. Cette même formation le sert bien, puisqu’il établit une nouvelle forme de gouvernement de l’Ordre. Grâce à la collaboration de l’avocat général, Philip J. Markley, M. Phelan rédige une nouvelle constitution en ajoutant à l’Ordre un autre niveau de gouvernance, celui de l’état. M. Phelan sera membre de l’Ordre depuis un an seulement avant d’être élu Chevalier suprême. En 1887, après

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vait-il être assimilé à l’une de ces sociétés dénoncées par le pape ? Le jeune prêtre croyait exactement le contraire : à savoir que les Chevaliers de Colomb constituaient plutôt l’arme idéale à laquelle l’Église pouvait recourir pour combattre la montée de l’ésotérisme. Il s’agissait d’attaquer par le flanc, de répondre d’une manière typiquement américaine face à un marché spirituel de plus en plus concurrentiel. L’Ordre permettrait, écrivait l’abbé, «d’empêcher nos gens d’entrer dans les sociétés secrètes en leur offrant les mêmes avantages, voire plus encore.» Quiconque a lu jusqu’à sa conclusion Humanum Genus en conclura que l’abbé McGivney a en quelque sorte devancé la pensée du pape. Les hommes catholiques, déclarait en effet Léon XIII, doivent être aidés et «connaître à fond l’Église catholique et l’aimer de tout leur coeur. Car plus cette connaissance et cet amour grandiront dans les âmes, plus on prendra en dégoût les sociétés secrètes, plus on sera empressé de les fuir.» Le but visé par ces louables associations, a poursuivi le pape, «étant de venir en aide à l’honorable classe des prolétaires, d’assurer à leurs familles et à leurs

enfants le bienfait d’un patronage tutélaire, de leur fournir les moyens de garder, avec de bonnes mœurs, la connaissance de la religion et l’amour de la piété.» Tout porte à croire que l’abbé McGivney a répondu à une directive du pape avant même l’émission de celle-ci, tant les mots utilisés dans l’encyclique faisaient écho à ses propres écrits sur les Chevaliers. Mais l’Ordre naissant, cela dit, était encore trop petit pour attirer l’attention du Vatican. Certains prêtres et évêques américains ont d’ailleurs longtemps persisté à l’assimiler à une sorte de version catholique de la franc-maçonnerie — le genre de groupe auquel le pape s’opposerait, plutôt que d’en faire l’apologie. Les Chevaliers avaient cependant un puissant allié en le cardinal James Gibbons, archevêque de Baltimore; certains ecclésiastiques n’en nourrissaient pas moins toujours des doutes à leur égard, même si leur effectif commença à croître dans les années 1890. La perspective était faussée par un débat divisant la hiérarchie locale quant au degré d’ «américanismé» que devait atteindre l’Église afin de s’adapter à une nation aussi démocratique et hétérogène. Dans une lettre ency-

(Ci-dessus à gauche) Un dépliant anticatholique typique du début du 20e siècle. L’Ordre a mis sur pied de vigoureuses campagnes d’éducation et déployé tous les efforts pour contrer la diffamation et la propagande dont était l’objet le catholicisme, à l’époque. (Ci-dessus) Durant la Première Guerre mondiale, l’Ordre a mis en œuvre d’importants moyens pour répondre aux besoins spirituels, sociaux et récréationnels des troupes alliées.

«Les Chevaliers de Colomb agissent», a écrit le Cardinal Gibbons 20

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Des chefs pour toutes les époques clique de 1889 adressée au cardinal Gibbons, Léon XIII condamna ce qu’on en vint à appeler l’ «américanisme». Cette condamnation, aux yeux de certains membres de l’Église, s’étendait directement aux Chevaliers, indiscutablement «américains» de par leurs origines et leurs méthodes. En 1895, par contre, un cadeau bienvenu était arrivé de la part de l’archevêque Francesco Satolli, émissaire du pape à Washington. Répondant à une demande faite par le Chevalier suprême John J. Phelan, l’archevêque Satolli accorda à l’Ordre «son chaleureux accord ainsi que sa bénédiction apostolique». «[Nous] souhaiterions également exprimer notre grande satisfaction, écrivait l’archevêque Satolli, après avoir entendu parler des mérites de cette splendide organisation catholique et de savoir qu’en cette ère mouvementée d’alliances fraternelles et sociales aux États-Unis, il existe une société consacrée a la protection concrète d’assurances, au bénévolat et à la fraternité, comme ce qu’offrent les sociétés laïques les plus populaires mais sans aucun des désavantages liés au compagnonnage interdit.» Les mots de l’archevêque Satolli ont fait taire l’essentiel des critiques, sans toutefois faire disparaître complètement toute opposition aux Chevaliers.

3e partie: Solides comme le roc

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n soir de mars 1914, le Civic Hall de Marion, dans l’Indi-ana, était rempli à craquer avec environ 2 000 personnes entassées debout, la plupart hostiles aux socialistes. Les gens étaient venus entendre une conférence parrainée par les Chevaliers de Colomb. Deux Chevaliers, dans ce but, sillonnaient les États-Unis à un rythme étourdissant, dormant dans des autobus et entrant dans une nouvelle ville quasi chaque jour.

Peter Collins, du Conseil 167 Newton (Massachusetts), secrétaire général de la Fraternité des ouvriers de l’électricité, parcourait le sud du pays. Il avait visité Birmingham, Montgomery, Mobile et la Nouvelle-Orléans au cours d’une même semaine. Pendant ce temps, David Goldstein se trouvait en Indiana, État natal du candidat socialiste à l’élection présidentielle, Eugene Debs. Et il tenait bon devant une salle surchauffée, en dépit des sifflets. «Pourquoi le drapeau américain ne flotte-t-il pas au-dessus des écoles (catholiques) paroissiales ? demanda quelqu’un. «Il y est», a répliqué Goldstein, qui passa ensuite efficacement au prochain mythe entourant le catholicisme qu’il fallait déboulonner. Né Juif, David Goldstein a quitté l’école à l’âge de 11 ans afin de travailler dans une fabrique de cigares; il devint ensuite rapidement un des défenseurs en première ligne de l’aile socialiste du mouvement ouvrier aux États-Unis. Mais une encyclique papale publiée en 1891 contribua à sa conversion : Rerum Novarum, l’éloquent et influent plaidoyer de Léon XIII selon lequel il fallait «par des mesures promptes et efficaces venir en aide aux hommes des classes inférieures, attendu qu’ils sont pour la plupart dans une situation d’infortune et de misère imméritées.» Goldstein fut si touché par la pensée morale du pape — qui condamnait non seulement le capitalisme qui ignorait les besoins humains, mais aussi le socialisme qui ignorait le besoin de Dieu — qu’il se convertit au catholicisme, se joignit au Conseil 987 Mt. Pleasant, à Boston, et devint un conférencier percutant et pourfendeur du socialisme. DESCENDRE DANS LA RUE Dans la décennie précédant la Première Guerre mondiale, le socialisme gagnait du terrain aux États-Unis, particulièrement auprès des travailleurs immigrés les plus pauvres. L’Église craignait que les catholiques ne soient attirés par les promesses économiques de ce mou-

un an à peine en fonction, M. Phelan prédit que l’Ordre deviendrait « un facteur important dans la montée de la condition sociale et morale des catholiques tant de l’état du Connecticut que des états environnants », prédiction que M. Phelan luimême concourra à concrétiser. En effet, au cours de son mandat, l’Ordre passera de 38 conseils répartis dans le Connecticut et le Rhode Island, à 210 conseils répartis en dix états, tandis que sera lancée la notion de membresassociés pour ceux qui ne seraient pas admissibles comme membres assurés.

JAMES E. HAYES AND JOHN J. CONE 1897-1899 James E. Hayes est le premier Chevalier suprême originaire d’ailleurs que du Connecticut. Tout comme John Phelan, M. Hayes est de formation universitaire et politicien, élu d’abord à la chambre des représentants du Massachusetts (1892-1896) et au sénat du même état (1897-1897). Âgé de 32 ans, après avoir été trois ans député d’état du Massachusetts, M. Hayes devient le plus jeune Chevalier suprême de l’histoire de l’Ordre. Toutefois, sa carrière prometteuse sera de courte de durée, puisqu’en février 1898, après n’avoir exercé sa fonction qu’une année, et n’ayant présidé aucune réunion du Conseil national, il meurt d’une péritonite. Il revient alors au député chevalier suprême, John H. Cone, d’occuper le poste de Chevalier suprême intérimaire jusqu’à la fin du mandat non terminé de M. Hayes. Homme d’affaires prospère et premier député d’état du New Jersey, M. Cone poursuit l’engagement de son prédécesseur au chapitre de l’expansion. Au cours des deux années de l’administration Hayes/Cone, non seulement l’Ordre entre-t-il dans six nouveaux états et au District of Columbia (Washington), mais il inaugure un premier conseil au-delà de la frontière des États-Unis, à Montréal.

EDWARD L. HEARN 1899-1909 Edward L. Hearn préside à une étape de croissance spectaculaire de l’organisation. En effet, durant son mandat, l’Ordre établit des conseils à l’ouest du Mississippi, dans presque toutes les provinces canadiennes, au Mexique, à

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Après la Prèmiere Guerre mondiale, les Chevaliers ont mis sur pied un programme pour l’emploi: c’est ainsi que 50 000 Chevaliers ont suivi des cours du soir de même six pour cent du vote aux élections présidentielles de 1912. «Ces astucieux agitateurs essaient de faire croire que tous les vices s’expliquent par la pauvreté et que l’Église, justement, préfère voir ses fidèles le plus démunis possible», s’insurgeait David Goldstein. Comment convaincre les sceptiques et les adversaires non catholiques du contraire ? La tournée de conférences menée par Goldstein et Collins visait plusieurs objectifs : expliquer la différence entre le socialisme et la réforme sociale; démontrer que Léon XIII était, comme le disait Peter Collins, «le pape des travailleurs» et que Rerum Novarum concernait l’ouvrier dans son quotidien; établir le fait que la lutte pour de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires était au fond une lutte catholique; et enfin prouver qu’on pouvait être en faveur des syndicats, mais contre le socialisme. «En occupant l’espace sain et sûr au centre de l’échiquier, ils peuvent, s’ils le veulent, devenir solides comme le roc au service de la cause du progrès social authentique et de la justice chrétienne», a écrit le père John A. Ryan au sujet des Chevaliers, alors que la tournée battait son plein. À la fin de celle-ci, Goldstein et Collins avaient parcouru plus de 43 000 km et prononcé 148 conférences. Quelque 200 000 personnes les ont entendus — un public impressionnant en cette époque qui a précédé la radio et les voyages en avion. Ils avaient diffusé le nom des Chevaliers et propagé leur cause, l’organisation voyant ses membres et leur influence augmenter sans cesse depuis le tournant du 20e siècle. Des Conseils étaient en effet

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implantés dans chaque État de l’Union, ainsi qu’au Mexique, aux Philippines et dans l’ensemble du Canada. Vingt mille Chevaliers avaient défilé à Washington en 1912, à l’occasion de la consécration du Columbus Memorial, près du (Ci-dessous) À la fin de la Première Guerre mondiale, impressionné par le travail de l’Ordre en Europe durant les hostilités, le pape Benoît XV demanda aux Chevaliers d’aménager des terrains de jeux pour la jeunesse romaine. (En bas) Plus de 50 000 vétérans ont suivi des cours du soir administrés par les Chevaliers, tandis que l’Ordre accordait plus de 400 bourses d’études à des soldats revenus de la guerre.

Capitole. Déjà à cette époque, l’Ordre était beaucoup plus qu’une organisation prêtant assistance et offrant un refuge aux hommes catholiques. Le programme d’assurances, par exemple, se développait rapidement, soutenant les veuves et les familles des membres qui décédaient trop tôt; les salles de Conseil, pour leur part, débordaient d’activité. Mais les effectifs ne faisaient pas que croître, les Chevaliers gagnaient de plus en plus en influence, découvrant ainsi de nouveaux moyens de mettre la foi en action. LA FOI EN ACTION «Les Chevaliers de Colomb agrissent des choses», écrivit le cardinal Gibbons dans une lettre d’appui en réponse aux plaintes formulées par d’autres groupes catholiques, jaloux du leadership assumé par l’Ordre durant la Première Guerre mondiale. Le cardinal résumait ainsi de manière succincte l’attrait que revêtaient les Chevaliers. Ceux-ci réalisèrent effectivement des choses pratiques et concrètes, faciles à voir et à mesurer. Les Chevaliers créèrent ainsi un fonds de 500 000 $ au profit de l’Université catholique des États-Unis, en plus d’y fonder une chaire de recherche sur l’histoire du pays. Ils ont mis sur pied un réseau de refuges pour les soldats, où la devise était «Tout le monde est bienvenu, tout est gratuit». Ils veillèrent ensuite à établir un programme qui permit à 50 000 vétérans de suivre des cours du soir en plus d’en aider 150 000 autres à se trouver un emploi. Certaines autres initiatives étaient plus abstraites, bien qu’aussi durables. Les Chevaliers répliquèrent par exemple aux attaques nativistes contre le catholicisme et intentèrent des actions afin de stopper les publications w w w. ko f c .o r g


Des chefs pour toutes les époques Cuba, au Panama et aux Philippines. Le nombre de membres passe de 42 000 à 230 000, tandis que le nombre de conseils, de 400 à 1400. Sous M. Hearn, l’Ordre connaîtra des changements qualitatifs également: création du Quatrième Degré, fondé sur le patriotisme, l’inauguration d’une chaire d’histoire des États Unis à l’université catholique d’Amérique, et la garantie de réserves suffisantes au programme d’assurance. M. Hearn établit des mesures permettant qu’un Chevalier suprême à la retraite poursuive son engagement au sein de l’Ordre. Il agit comme commissaire des activités de guerre outre-mer durant la Deuxième Guerre mondiale et la période qui suit et, en tant que directeur des Activités de bien-être des Chevaliers de Colomb, à Rome. Ainsi aide-t-il à faire reconnaître les Chevaliers de Colomb comme organisme laïque catholique international le plus important. En 1926, le pape Pie XI rend hommage à M. Hearn en lui conférant le titre de comte papal.

(Ci-dessus) Dans les années 1920, l’Ordre a lancé une campagne inédite de 1 million $ afin de sensibiliser l’opinion des États-Unis à la persécution dont était l’objet l’Église catholique au Mexique. (À droite) En septembre 1926, le Chevalier suprême James A. Flaherty et d’autres officiers de l’Ordre ont rencontré le président Calvin Coolidge (au centre) afin d’inciter le gouvernement fédéral à trouver une solution au problème mexicain.

diffamatoires. Ils se sont élevés publiquement et avec force contre tout préjugé religieux. Ils ont amené devant la Cour suprême une affaire visant à protéger les droits des écoles catholiques aux États-Unis. Et lorsque le pape lança un appel, ils y répondirent. Après la messe dans les jardins du Vatican, Benoît XV demanda aux Chevaliers «de s’établir aussi à Rome, et de l’aider à combattre la propagande haineuse à l’encontre de l’Église». Les méthodistes gagnaient du terrain dans la Ville éternelle, et les Chevaliers commencèrent à y construire des terrains de jeux ainsi que des centres récréatifs. Durant la construction de l’oratoire SaintPierre, le premier des cinq centres à voir le jour jusqu’en 1927, les armoiries du pape du 15e siècle Innocent VII furent découvertes, récupérées puis apposées sur l’un des nouveaux centres. Comme il s’agissait du pape qui avait régné à l’époque de Christophe Colomb, c’est comme si l’histoire venait d’accorder sa bénédiction à la mission poursuivie par l’Ordre.

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4 partie: L’Église militante

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ès l’arrivée des soldats à Ejutla, au Mexique, le père Rodrigo Aguilar Alemán aurait dû s’enfuir. Munis d’un mandat d’arrêt contre lui, ils se présentèrent au séminaire, où il s’était réfugié après avoir été dénoncé par des partisans du gouvernement. Ce jour d’automne 1927, le père Aguilar resta pourtant sur place et fit face à l’adversité. Il voulait brûler le tableau contenant les noms des séminaristes afin de protéger ses étudiants du sort qu’il savait les attendre. Le Mexique était un endroit dangereux pour un prêtre, dans les années qui suivirent la révolution de 1910. Le nouveau gouvernement s’opposait violemment à l’Église catholique, soumettant celle-ci à ce que le pape Pie XI qualifia de «cruelle persécution» et de «grande calamité» dans Iniquis Afflictisque, l’encyclique qu’il publia sur cette crise, en 1926. Des lois sévères furent promulguées et brutalement appliquées. Les écoles et séminaires catholiques ont été fermés, et

JAMES A. FLAHERTY 1909-1927 James A. Flaherty oriente l’Ordre dans le développement de sa mission. Grâce à sa direction, les Chevaliers ont un impact sans précédent au-delà des cadres de l’organisme, d’une part, et d’autre part, au-delà des frontières des États-Unis. De fait, durant la Première Guerre mondiale, les Chevaliers rendent disponibles aux forces alliées de toutes confessions religieuses des installations de repos et de loisirs et des services sociaux. Après la guerre, l’Ordre offre des services d’emploi et de scolarité aux militaires revenus du front. En 1920, M. Flaherty accompagne 235 Chevaliers dans un pèlerinage au cours duquel une statue de Lafayette est présentée à la République française, à Metz. Le voyage culmine par une audience avec le pape Benoît XV. À la demande du pape, M. Flaherty organise des centres récréatifs pour lutter contre l’influence du prosélytisme au sein de la jeunesse de Rome. L’un des membres fondateurs du premier conseil de l’Ordre en Pennsylvanie, M. Flaherty pratique le droit à Philadelphie pendant 62 ans. Lorsqu’il démissionne comme Chevalier suprême, en 1927, l’Ordre crée pour lui le poste de conseiller suprême. M. Flaherty personnifie le dévouement de l’Ordre et pour le patriotisme et pour le catholicisme, ce qui le mérite des hommages tant de la part du gouvernement des États-Unis que du Vatican.

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U N B AT A I L L O N M O R A L l’Église dépouillée de ses biens. Les missionnaires ont dû s’exiler et les autorités obligèrent les prêtres à dénoncer publiquement l’Église. Les Chevaliers de Colomb — ainsi que la revue Columbia — furent interdits. Aux États-Unis, l’Ordre tenta d’attirer l’attention de la population sur les événements. «Les Chevaliers de Colomb du Mexique ont été persécutés, leurs écoles et leurs salles fermées et leurs objectifs calomniés», déclara le Chevalier suprême Flaherty aux 25 000 Chevaliers réunis en 1926 à Philadelphie pour leur congrès annuel. «Et pourquoi ? Parce qu’ils sont catholiques, membres d’une Église que l’actuel gouvernement mexicain harcèle et saccage.» Les délégués du congrès votèrent pour le lancement d’une campagne de sensibilisation de 1 million $. Un mois plus tard, les leaders des C de C rencontraient à la MaisonBlanche le président Calvin Coolidge, exhortant le gouvernement américain à s’élever plus énergiquement contre le régime mexicain. ARMÉS DE LA FOI Le pape Pie XI eut vent de ce que faisait son bataillon en poste de l’autre côté de l’Atlantique. «Premièrement, Nous aimerions mentionner les Chevaliers de Colomb», écrivaitil dans son encyclique, «une organisation présente dans tous les États de la République et par bonheur composée de membres actifs et industrieux qui, grâce à leur style de vie et à la profession ouverte qu’ils font de leur foi, de même que grâce au zèle qu’ils déploient à assister l’Église, se sont attirés de grands éloges.» Columbia publia plusieurs comptes-rendus de la répression à l’encontre des catholiques mexicains, et l’Ordre distribua cinq millions de tracts dénonçant les gestes

du gouvernement de ce pays. Une partie du fonds mexicain de 1 million $ fut versée aux diocèses étatsunien qui aidaient des réfugiés mexicains. Des centaines de Chevaliers mexicains moururent en combattant aux côtés des Cristeros, le mouvement armé de rébellion contre le gouvernement. Leur cri de ralliement était «¡Viva Cristo Rey !» (Vive le Christ-Roi !). Parmi les victimes de la longue lutte figuraient six prêtres, tous Chevaliers et tous canonisés par le pape Jean-Paul II en 2000 : ■ Le père Pedro de Jesús Maldonado Lucero (Conseil 2419) a été sauvagement battu à coups de pistolets et de fusils après avoir distribué les cendres un mercredi des Cendres; son œil a été réduit en bouillie, et il est décédé le jour suivant; ■ Le père Miguel de la Mora de la Mora (Conseil 2140) a été arrêté après s’être joint à plusieurs autres prêtres en signant une lettre dénonçant l’action du gouvernement contre l’Église. Il récitait son chapelet lorsqu’on l’obligea à se rendre dans l’écurie attenant aux quartiers généraux de l’armée. Là, un officier le tua d’un seul coup de feu; ■ Le père Matteo Correa Magallanes, également du Conseil 2140, fut arrêté alors qu’il venait d’apporter la communion à une malade. En prison, on l’obligea à entendre les confessions des condamnés à mort, puis à révéler ce que ceux-ci lui avaient appris. Il refusa, fut conduit dans un cimetière à l’extérieur de la ville et fusillé; ■ Le père José Maria Robles Hurtado (Conseil 1979) a été arrêté alors qu’il s’apprêtait à dire la messe. Conduit sous un chêne à minuit, il pria pour sa paroisse ainsi que pour ses bourreaux, et se passa lui-même la corde au cou de manière à ce qu’aucun soldat ne puisse se considérer directement responsable de sa mort;

■ Le jour de la fête de l’Assomption, le père Luis Batiz Sainz (Conseil 2367) fit face à un peloton d’exécution en compagnie de trois assistants laïques, accusés comme lui d’avoir enfreint les lois anti-religion. Le père Sainz demanda à ce que l’un de ses aides — Manuel Morales, marié et avec des enfants — soit épargné. Celui-ci refusa. «Je meurs pour Dieu et Dieu prendra soin de mes enfants», dit-il avant de recevoir l’absolution finale de son curé. «Nous nous reverrons au ciel», lui lança ce dernier avant que tous deux furent tués. Le jour suivant, à minuit, le père Aguilar fut arrêté au séminaire et mené à la place centrale d’Ejutla. Membre du Conseil 2330, il bénit la corde du bourreau tandis qu’il se tenait sous un manguier avec le nœud coulant autour du cou. «À qui jurez-vous fidélité ?» lui demanda un de ses bourreaux. «Vive le Christ-Roi et sainte Marie de Guadalupe!» répondit le père Aguilar au lieu de prêter allégeance au gouvernement, ce qui aurait pu lui sauver la vie. La corde se tendit et il fut soulevé de terre brièvement, puis redescendu. On lui reposa la question, et il répondit encore de la même manière. Une autre fois encore, le nœud se referma, il s’éleva dans les airs puis fut redescendu. À nouveau, toujours la même question et encore une fois, la même réponse. La troisième fois, il fut hissé pour de bon et mourut.

5e partie: Une boussole morale

I

l est arrivé, par le passé, que des événements à l’étranger aient inspiré les catholiques à chercher conseil auprès d’encycliques papales. Ainsi, lors du Congrès suprême de 1930, à Boston, en pleine Grande Crise, chaque

Tandis que le monde s’énervait, le nouveau pape appela à prier pour la paix, et les Chevaliers répondirent à une grand échelle 24

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Des chefs pour toutes les époques

MARTIN CARMODY 1927-1939 Bien que de formation juridique, le mandat Martin H. Carmody comme Chevalier suprême éprouve ses talents en gestion de crises. Il passe la plus grande partie de son mandat à organiser une campagne contre la persécution de l’Église catholique au Mexique, au cours de laquelle au moins six prêtres Chevaliers de Colomb ont souffert le martyre. Entre-temps, la grande crise économique et la chute des revenus qu’elle entraîne mettent en relief l’importance du point d’ancrage des programmes de l’Ordre que constitue le programme d’assurance. La préoccupation de M. Carmody pour le chômage fait en sorte que les conseils locaux verront à trouver des milliers d’emplois pour leurs membres. M. Carmody inaugure également des campagnes pour augmenter le nombre de membres — y compris son «programme en cinq points» qui donnera ses plus grands fruits une fois son administration terminée. Le rôle le plus marquant que remplit M. Carmody est celui de président du «Boy Life Committee» (comité de vie jeunesse), activité qui aidera à mettre sur pied les «Écuyers colombiens».

FRANCIS P. MATTHEWS 1939-1945 (Ci-dessus) Le cardinal Eugenio Pacelli, secrétaire d’État du Vatican (qui allait devenir le pape Pie XII) a visité le bureau du Conseil suprême à New Haven, le 13 octobre 1936. (À gauche) Bien qu’à un degré moindre que durant la Première Guerre mondiale, les Chevaliers ont à nouveau appuyé les troupes durant la guerre 1939-1945, par exemple avec des centres récréatifs comme celui montré ici, au camp Jeanne-Mance, à Montréal.

délégué reçut un exemplaire de l’encyclique Ubi Arcano Dei Consilio, l’appel lancé par Pie XI en 1922 pour «la participation des laïcs à l’apostolat de la hiérarchie ecclésiale.» «L’action catholique, déclara aux délégués le Chevalier suprême Martin H. Carmody (1927-1939) en ayant recours aux paroles du pape, oblige les Chevaliers «à étendre les enseignements moraux et spirituels de l’Église au cœur de tous les hommes, infusant ainsi à toute problématique sociale, civique, économique, culturelle, morale et religieuse un point de vue éminemment catholique quant

aux normes et aux principes à respecter.» Les Chevaliers, dit-il aux délégués, ont «remarquablement bien répondu à l’appel lancé par l’humanité et les nations au cœur de la stressante dernière guerre». Mais la paix a amené son lot de problèmes aussi, particulièrement lorsque les queues pour obtenir du pain se sont allongées. «Avonsnous vraiment assumé toutes nos responsabilités ? demanda-t-il. Chose certaine, c’est dans de telles conditions adverses qu’un peuple ou une nation s’élève et se réalise pleinement»

Francis P. Matthews consacre son mandat comme Chevalier suprême à relever les exigences créées par la Deuxième Guerre mondiale. Alors que le «National Catholic Community Service (NCCS)» (Service communautaire national catholique) ouvre des centres tant au pays que sur les champs de bataille, les conseils locaux des Chevaliers leur accordent leur appui. L’Ordre parraine également des programmes de cueillettes de sang et participe aux campagnes de ventes d’obligations de guerre. En 1946, le président Truman remet la «Medal of Merit» (Médaille du mérite) à M. Matthews, en reconnaissance de ses bons offices. En 1949, le président Truman le nomme secrétaire de la marine, poste qu’il occupe pendant 26 mois. Aussi M. Matthews a été ambassadeur des États-Unis en Irlande jusqu’à sa mort en 1952.

JOHN E. SWIFT 1945-1953 En tant que Chevalier suprême au début de la Guerre froide, John Swift milite contre le communisme. Il dirige la Croisade pour la conservation et la

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U N B AT A I L L O N M O R A L

Le pape Jean XXIII convoqua le concile Vatican II et affirma à sa façon ce que l’abbé McGivney avait en tête lorsqu’il avait convoqué la première des Chevaliers «ALLER DE L’AVANT personnes opprimées et qui sont nos communisme, ce destructeur», COMME DES CROISÉS» voisins immédiats ?» demandè-rent- «L’irréligion, cette destructrice», Encore une fois, les Chevaliers ils dans une lettre de protestation. «Les destructeurs de famille» et, allaient traduire leur foi en action. «N’entendez-vous pas leurs cris enfin, «La croisade l’emporte sur les Peter Collins, co-conférencier de d’appels à l’aide ?» destructeurs». David Goldstein et responsable du «L’injustice faite à l’homme est Alors que le monde commençait programme d’emploi d’après-guerre à s’engager dans un tourbillon hors le germe du communisme, a déclaré de l’Ordre, dirigea le nouveau Bureau de contrôle, se dirigeant vers le le Chevalier suprême Carmody. d’emploi des Chevaliers de Colomb. chaos et une nouvelle guerre, les Avec la Vérité et la Charité comme Au cours de ses 18 premiers mois, le Chevaliers firent de leur mieux pour armes, partez en croisade.» bureau trouva du travail pour près de établir une boussole morale — parLe 19 mars, jour de la fête de 100 000 personnes. Lorsque Peter fois à la lumière des encycliques et saint Joseph, Pie XI publia Divini Collins décéda, en 1932, le conseil des directives papales, parfois en Redemptoris, son encyclique sur d’administration de l’Ordre fit son précédant celles-ci. À l’hiver 1937, «le communisme bolchevique et éloge en le décrivant comme «un les Chevaliers firent salle comble un athée, qui prétend renverser l’ordre Chevalier militant actif dans l’action peu partout avec une série de quatre social et saper jusque dans ses fondecatholique et un champion de la conférences qui pavèrent la voie au ments la civilisation chrétienne.» cause de tout homme qui gagne son programme des Chevaliers en L’Ordre imprima et distribua des pain à la sueur de son front.» Croisade. Parmi les sujets abordés millions d’exemplaires de l’encyLorsque le gouvernement mexi- dans le cadre de ce dernier : «Le clique et commandita une nouvelle cain décida de sévir à noutournée de conférences veau contre l’Église, le prononcées par George Chevalier suprême CarmoDerry, président du collège dy qualifia le geste de «tache Marygrove, à Détroit. Celuiet de geste nauséabond conci s’adressa à plus de 100 tré la famille des nations». 000 laïcs, ainsi qu’à 10 000 Le conseil d’administration prêtres et religieux, au cours de l’Ordre dénonça pour sa de ces rencontres publiques. part les responsables mexiLes Chevaliers et lui ne faicains comme «opposés à la saient pas qu’attaquer le religion, la moralité, la juscommunisme et le fastice et la liberté, et représencisme, ils offraient aussi tant une menace et un péril une solution de rechange, pour cette nation». La posiqu’ils appelaient «la solution de l’Ordre fut présentée tion chrétienne». à des sénateurs sympaLes conférences donthiques à la cause, de même nèrent naissance à une nouqu’au secrétaire d’État et au velle mission, la Croisade président Franklin D. des Chevaliers pour la Roosevelt, afin de persuader Justice sociale. S’insurger tout le gouvernement de contre l’ennemi athée ne durcir sa propre position suffisait pas, tel qu’exposé voire de cesser toute relation dans la mission de la diplomatique avec le croisade : «Le public doit Mexique. Or quand le présiêtre amené à comoprendre dent Roosevelt répondit que seule l’application des timidement à la demande, principes chrétiens, en privé les Chevaliers n’ont pas comme en public, permetcraint d’exprimer leur (Top) Le président Dwight D. Eisenhower en compagnie du Chevalier tra d’éliminer, autant que mécontentement. «Com- suprême Luke E. Hart, à l’occasion d’une visite à la Maison-Blanche faire se peut, la détresse et ment pouvez-vous fermer les durant le Columbus Day de 1953. (Ci-dessous) Le président John F. la souffrance dont se nourKennedy, membre des Chevaliers, en compagnie du pape Paul VI au yeux sur les souffrances Vatican, le 2 juillet 1963. C’était la première fois qu’un président rissent ces forces.» subies par des millions de américain catholique romain rencontrait le pape.

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Des chefs pour toutes les époques

NOUVELLES GUERRES, NOUVELLES TACTIQUES Pie XII succéda à Pie XI en 1939, et ce nouveau pape était tout particulièrement un ami des Chevaliers. En tant que cardinal Eugenio Pacelli, celui-ci avait visité le siège social de l’Ordre à New Haven en 1936, alors qu’il officiait à titre de secrétaire d’État du Vatican. Tandis que le monde s’énervait, le nouveau pape appela à prier pour la paix, ce à quoi les Chevaliers répondirent à une grande échelle. Le jour de l’Armistice 1939 — 21 ans après la fin de la Première Guerre et deux mois après le début de l’invasion de la Pologne par l’Allemagne —, l’Ordre parraina un programme international de prière pour la paix. En 1940, le programme atteignit plus de gens que jamais grâce à une diffusion radiophonique nationale. Les Chevaliers commanditèrent des cliniques de sang et des campagnes de financement, envoyèrent des dizaines de milliers de leurs membres au combat et instituèrent un fonds de bourses d’études de 1 million $ au profit des orphelins de guerre. Après la défaite du fascisme, le communisme demeura le dernier ennemi dans le cadre de la toute nouvelle Guerre froide. L’Ordre entama alors la Croisade pour la préservation et la promotion des idéaux américains. Le président Harry S. Truman cautionna l’initiative, qui essaima jusqu’à l’échelle des Conseils locaux avec les Chevaliers formant des groupes de discussion. Des centaines de stations de radio diffusèrent une série d’émissions commanditées par l’Ordre : «Les remparts des ÉtatsUnis», «Les fondations de nos idéaux nationaux» et «L’avenir des États-Unis». La première, par exemple, consistait en une série de dramatisations de 15 minutes montrant les difficultés de la vie en Union soviétique. Les émissions s’attirèrent une vive réplique de la part du Daily Worker, journal du parti communiste des États-Unis. Depuis leur propre plate-forme au cœur d’une nation libre, les Chevaliers prirent la défense de ceux qui étaient privés d’une telle KENNEDY: AP PHOTOS

liberté, au sein des nations de l’Est occupées par l’Union soviétique après la guerre. Au printemps de 1951, les membres d’assemblées du Quatrième Degré ajoutèrent les mots «sous Dieu» lorsqu’ils récitèrent le Serment d’allégeance. Le Conseil suprême adopta une résolution invitant le Congrès américain à amender le Serment en conséquence, et l’Ordre persuada 110 autres organisations fraternelles d’emboîter le pas. Le président Dwight D. Eisenhower consacra officiellement le changement lors du Jour du drapeau 1954, à l’occasion d’une cérémonie spéciale à la Maison-Blanche. Puis vinrent les deux «John» dont l’ascension vers le pouvoir symbolisa et façonna profondément la croissance, le changement et le renouveau de l’Ordre. John F. Kennedy, un Chevalier du Quatrième Degré et un membre du Conseil 62 Bunker Hill, au Massachusetts, prouva que les catholiques n’étaient plus une minorité assiégée au cœur d’une nation hostile, en étant élu président. Pendant ce temps, le pape Jean XXIII convoqua le concile Vatican II et affirma à sa façon ce que l’abbé McGivney avait en tête lorsqu’il avait convoqué la première rencontre des Chevaliers au sous-sol de l’église St. Mary : la capacité qu’ont les laïcs d’accomplir l’œuvre de Dieu.

6e partie: Une ‘nation’ de Colomb

À

chaque arrêt de sa triomphante tournée de sept jours qui avait attiré parmi les plus grosses foules de l’histoire aux ÉtatsUnis, le nouveau pape était accueilli par des Chevaliers du Quatrième Degré en grande tenue. Ils étaient par exemple alignés le long du Washington Mall par un frisquet dimanche d’octobre 1979, le dôme du Capitole visible au loin derrière l’autel sur lequel Jean-Paul II célébrait la

promotion de l’idéal des États-Unis qu’organise l’Ordre en 1946, programme mis sur pied par le président Truman. M. Swift établit également l’« Educational Trust Fund» (Fonds pour l’education) de 1 million $, favorisant les enfants des membres tués ou atteints d’invalidité au cours de services rendus durant la Deuxième Guerre mondiale. Durant son mandat l’Ordre accueille les nouveaux membres avec enthousiasme et soulève l’intérêt en mettant sur pied un nouveau programme d’assurance couvrant les jeunes. Au moment de la retraite de John Swift, le nombre de membres dépasse les 800 000.

LUKE E. HART 1953-1964 Luke E. Hart est au service de l’Ordre comme administrateur suprême pendant près de 42 ans, d’abord comme avocat suprême, ensuite comme Chevalier suprême, record jamais égalé par aucun autre administrateur. M. Hart lance le programme intitulé «Publicité catholique» afin de «corriger les fausses notions qui circulent concernant notre foi». Dans le même but, il coordonne le financement du microfilmage de plus de 40 000 documents de la bibliothèque du Vatican, rendant ceux-ci accessibles aux chercheurs pour la première fois, à l’extérieur du Vatican. On se souvient également que M. Hart a dirigé la campagne pour l’insertion de l’expression «under God» (sous la gouverne de Dieu) dans le texte du serment d’allégeance aux États-Unis. M. Hart modernise l’aspect affaires de l’Ordre, alors que le nombre de membres atteint le million et que l’assurance dépasse le milliard $ de contrats en vigueur.

JOHN W. McDEVITT 1964-1977 John W. McDevitt collabore à ce que l’Ordre réponde à l’appel du Concile Vatican II pour le renouveau de la société. Les institutions traditionnelles, telles que le mariage, étant prises d’assaut, M. McDevitt met tout le poids des Chevaliers derrière les efforts pour le respect de la vie et introduit dans l’Ordre de nouvelles manières de faire, conformément à la mission évangélisatrice de l’Église. En 1975, l’Ordre entreprend le financement d’une liaison par satellite pour la diffusion d’émissions télévisées importantes diffusées par le Vatican. M. McDevitt conduit l’Ordre à rendre moins rigides les conditions d’admis-

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U N B ATA I L L O N M O R A L messe. La ville était si noire de monde que les Redskins, l’équipe de football américain locale, avait choisi de disputer son match à Philadelphie. Jean-Paul II était arrivé la veille, le premier pape de l’histoire à fouler le sol de la capitale des États-Unis, survolant le Lincoln Memorial à bord de Marine One, l’hélicoptère présidentiel, avant d’atterrir près du monument à George Washington. Jimmy Carter l’accueillit à la MaisonBlanche et d’innombrables dignitaires lui rendirent visite aux bureaux du Vatican, sur Embassy Row. Le Saint-Père entama sa journée au sanctuaire national de l’Immaculée-Conception, où les cloches sonnèrent dans la tour de quelque 100 mètres de haut que l’Ordre avait aidé à faire construire. Les Chevaliers étaient la seule organisation laïque que le pape avait consenti à rencontrer en audience privée, durant sa visite pastorale. Impressionné par le nombre de membres que comptait l’Ordre, Jean-Paul II a qualifié les Chevaliers de «nation» et les a remerciés pour leur « solidarité à l’égard de la mission du pape». CHEVALIERS DE VIE ET POUR LA VIE Prenant la parole au Washington Mall ce jour-là, le pape exprima clairement ce qu’il pensait de la décision rendue six ans auparavant à la Cour suprême des États-Unis, lorsque Roe v. Wade décriminalisa l’avortement à travers le pays. «La vie humaine est précieuse parce qu’elle est le don d’un Dieu dont l’amour est infini, dit-il. Or lorsque Dieu donne la vie, c’est pour toujours.» Les Chevaliers, eux aussi, ne cessaient de réaffirmer le caractère sacré de la vie humaine. Dans un premier temps, sous Paul VI et dans la foulée de la publication en 1967 de Populorum Progressio, l’Ordre augmenta ses œuvres bénévoles et caritatives pourtant déjà importantes. Les Chevaliers publièrent et distribuèrent par ailleurs un livret basé sur l’encyclique Humanae Vitae (Sur la vie humaine), en 1968.

Le pape Jean-Paul II exhorta les Chevaliers à demeurer «à l’avantscène des efforts de l’Église afin de promouvoir une culture de la vie» — une mission que l’Ordre a réellement prise à cœur. La journée des Chevaliers de Colomb en l’honneur des enfants à naître est observée aujourd’hui annuellement le jour de

Le pape Jean-Paul II a dit la messe au Washington Mall le 7 octobre 1979, dans le cadre de sa première visite pastorale aux ÉtatsUnis. Au cours de ce même séjour, le Saint-Père accorda une audience privée aux officiers suprêmes de l’Ordre.

«Votre loyauté envers le successeur de saint Pierre fait partie intégrante de votre riche héritage depuis le début» 28

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à faire voyager une petite rose en argent depuis le Canada jusqu’au Mexique en passant par les ÉtatsUnis, afin de démontrer l’unité qui règne partout dans l’Ordre quant aux enjeux pro-vie. UN PUISSANT BRAS DROIT Après l’élection de Kennedy, l’Ordre n’a plus été essentiellement ce que le suprême John W. Chevalier McDevitt (1964-1977) avait appelé «une forteresse destinée à nous protéger d’un monde hostile». Sa mission en tant que société de protection du catholicisme contre la diffamation devint moins importante et laissa place à un nouveau rôle — devenir ce que plusieurs en sont venus à appeler «le puissant bras droit de l’Église». Demeurant toutefois fidèle à son passé, l’Ordre entreprit alors des actions liées à des causes aussi bien temporelles que spirituelles. Il aida notamment le Vatican à se munir de nouvelles technologies lui permettant de communiquer avec le monde entier — un transmetteur radio à ondes courtes, une unité mobile de production télé, des télédiffusions par satellite de messes de minuit en la basilique Saint-Pierre et un document vidéo relatant la visite pastorale du pape en 1979. L’Ordre établit par ailleurs le fonds Vicarius Christi de 20 millions $, dont les revenus annuels permettent d’appuyer les projets caritatifs personnels du Saint-Père. L’Ordre finança également des projets de construction et de rénovation à la basilique. En fait, le Chevalier suprême Virgil C. Dechant (1977-2000) était au Vatican pour discuter de tels projets, en mai 1981, et attendait l’audience générale du pape sur la place Saint-Pierre, lorsque Jean-Paul II fut atteint par des balles. «Votre loyauté envers le successeur de saint Pierre fait partie intégrante de votre riche héritage depuis le début», a dit le pape aux responsables des C de C lors d’une audience privée, en 1983. Celui-ci a envoyé des salutations et des messages vidéo à chaque Congrès suprême annuel, louant la vision qui avait animé l’abbé McGivney. À l’occasion du centenaire de l’Ordre, en 1982, le pape a déclaré aux JOHN PAUL II (FACING): AP PHOTOS

Chevaliers que «l’avenir, tout comme le présent, recèle de formidables défis pour l’Église, défis qui requièrent, peut-être plus que jamais auparavant, la contribution éclairée et prudent du laïcat.» À l’heure actuelle, l’Ordre contribue en ce sens au moyen notamment d’un cours par Internet sur le catéchisme de l’Église catholique, de livrets de prière et de chapelets à l’intention des soldats américains et canadiens en Irak et en Afghanistan, et d’un soutien financier pour le campus de Washington de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, dont le premier vice-président, Carl A. Anderson, a été élu Chevalier suprême en 2000. LA PROCHAINE GÉNÉRATION Un an après la mort de Jean-Paul II, en 2005, l’Ordre a accordé une charte aux premiers Conseils de sa Pologne natale. Durant son pontificat — le plus long parmi tous les papes qu’auront connus les Chevaliers —, des liens particulièrement forts se sont tissés entre l’Ordre et le Vatican. Aujourd’hui, avec le pape Benoît XVI, l’allégeance de l’Ordre envers le Saint-Père se poursuit de plus belle. Le successeur de Jean-Paul était déjà un vieil ami des Chevaliers, et même un voisin, longtemps avant d’entrer en scène comme souverain pontife. Pendant les nombreuses années où il a été préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Joseph Ratzinger a en effet vécu dans un appartement rempli de livres juste au-dessus des bureaux de l’Ordre, à Rome. En tant que pape, il a pris un nom depuis longtemps familier aux Chevaliers. Benoît XV, après tout, avait reçu une précédente génération de Chevaliers dans un jardin derrière la basilique SaintPierre un matin ensoleillé du mois d’août, et les avait alors pleinement accueillis dans la fraternité universelle de l’Église. ■ Kevin Coyne est l’auteur de plusieurs livres et articles de magazine, dont «Domers : A Year at Notre Dame» (Penguin, 1996) et «Marching Home: To War and Back with the Men of One American Town» (Viking Penguin, 2003). Professeur de journalisme à l’université Columbia de New York, il est également chroniqueur pour l’édition du New Jersey New York Times, édition du dimanche.

sion, de sorte que, sous son mandat, le nombre de membres franchira les 1,25 millions.

VIRGIL C. DECHANT 1977-2000 Pendant un mandant de plus de 23 ans, Virgil C. Dechant mène l’expansion de l’Ordre et l’élargissement de son envergure. Alors que la plupart des organismes fraternels perdent leurs membres, il réussit, d’une part à ce que le nombre de membres s’accroisse sans précédent pour atteindre les 1,6 millions et, d’autre part, à ce que l’assurance en vigueur franchisse le cap des 40 milliards $. Une telle croissance rend plus grande encore la portée de l’Ordre. Durant son mandat, les dons de charité de l’Ordre atteignent des niveaux annuels de plus de 100 millions $ et les efforts de bénévolat dépassent les 60 millions d’heures par année. Il s’ensuit que, en 1984, l’Ordre mérite le prix d’action bénévole du président des États-Unis. M. Dechant jouit de relations très étroites avec le Vatican, par son appui aux priorités papales concernant la dévotion mariale, les vocations, la vie familiale, l’éducation catholique et l’évangélisation.

CARL A. ANDERSON 2000Carl A. Anderson devient Chevalier suprême dans le sillage d’une longue carrière au sein de la fonction publique, au cours de laquelle il a été assistant spécial au président Ronald Reagan et doyen de l’institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille. Il met l’accent sur l’aspect international de l’Ordre en étant le premier Chevalier suprême à être installé à l’extérieur des ÉtatsUnis, alors qu’il voue son administration à Notre Dame de Guadalupe dans la basilique de Mexico. Sous la direction de M. Anderson, l’Ordre réagit aux assauts du 11 septembre en établissant le Fonds des Chevaliers de Colomb en faveur des héros, afin de venir en aide aux familles des secouristes décédés. Alors que l’Ordre continue d’atteindre des records au chapitre de l’augmentation du nombre de membres, des dons de charité et des ventes d’assurance, M. Anderson insiste sur le potentiel de croissance grâce au développement de nouveaux conseils, de nouveaux produits d’assurance et d’initiatives majeures afin de mettre en valeur les communications fraternelles et les activités du secrétariat central.

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CÉLÉBRER 125 ANS DE FOI EN ACTION

L’affiliation Comment on se sent comme Chevalier jouer. La divine providence, je m’en rends compte, aujourd’hui, avait pris les devants. Et maintenant la foi me poussait à devenir une force du bien. ouvez-vous imaginer 1,7 million d’hommes Le défi de prendre une décision, de s’aventurer dans partout dans le monde à genoux en prière? C’est l’image qui me vient à l’esprit, quand je suis assis du nouveau et de l’impondérable, voilà ce qui prend notre dans la salle de réunion du conseil Marian 3784, mesure. En secouant notre léthargie ou nos doutes, nous de Haddonfield, au New Jersey. En réalité, je vois manifestons ce que nous sommes prêts à oser faire et ce quelque 25 hommes, âgés de 25 et 90 ans (celui-là, c’est qui nous préoccupe vraiment. Après avoir épuisé les excuses — Comment pourraismoi) réunis après une journée de travail ou de retraite valje participer aux réunions, puisque je ne peux pas conable: policiers, vendeurs, techniciens, enseignants et duire quand il fait noir? — J’ai consulté l’annuaire de téléanciens ouvriers, ils sont tous à genoux. Il sont à genoux sur le parquet dur, en jeans ou en phone. Ce geste tout simple m’a ouvert à une association comme je n’en avais jamais imagcomplets, et récitent le «Je vous iné. salue, Marie». Ils se lèvent, porCe qui m’étonne c’est à quel tent les yeux sur le drapeau point les bonnes œuvres de pendu dans un coin et récitent le Chevaliers sont si peu connues. Serment d’allégeance. Les Chevaliers m’ont également Ces hommes sont des aidé à redécouvrir ce dont le cœur Chevaliers de Colomb. J’en suis humain semble toujours rêvé — un aujourd’hui. Âgé de 90 ans, l’affiliation. j’ai tout l’air d’être un des Je rencontre mes frères hommes les plus âgés à devenir Chevaliers tous les mercredis membre ce de conseil. Serais-je matin pour prendre un café. devenu vedette à 90 ans? Nous commençons à échanger Partout dans le monde dans sur des faits divers de nos vies. 14 000 unités locales, des Les membres du conseil 2502 Corpus Christi à C’est étrange ce qui reste: Chevaliers actifs, des gens de Mineola, New York, enlève du matériel pour terrain Bill, l’ancien «Marine» à la tous les horizons ouvrent leurs de jeu de l’école Corpus Christi. Les Chevaliers ont retraite qui vit en résidence réunions et leurs gestes par la démantelé l’ancien terrain de jeu et ont aidé à la assistée à St. Mary’s Manor. prière. Et maintenant, moi aussi mise en place du nouveau matériel. John, l’agent d’assurance du j’appartiens à ce groupe. On pourconseil. Parfois il amène sa fille rait dire que je suis arrivé chez les Chevaliers comme par hasard, sauf que j’y fus plutôt de trois ans qu’il a adoptée de Chine. (Sa femme et lui dirigé — par des prières jetées vers le ciel et une faim de s’en retournent là-bas pour en adopter une autre bientôt.) Dick, dont les fils Pat et John sont aussi Chevaliers. trouver de bons camarades. Ils aimeraient que le berger allemand devienne Chevalier, Au déjeuner avec mes amis Marilyn et Len, je leur ai raconté comment, au cours des ans, je m’étais fait de si l’Ordre admettait les chiens. L’affiliation. Elle prend son origine sous la surface des vieux amis sympathiques. Nous causions des Yankees, nos patrons et les événements de Washington. Nous cau- activités, sous les discussions et l’ordre discipliné des réunions. Elle provient de la prière dont sont tissées les sions des grands et des petits événements. «Maintenant, ils me manquent tous, avouais-je. La vies des Chevaliers. Comme c’est rafraîchissant de se sentir respecter aujourd’hui, d’être accueilli et de se senplupart sont partis ou sont trop loin.» «Je sais ce que tu dis, enchaîne Marilyn, elle la psy- tir partie prenante de tout ce qui se passe, surtout à 90 chologue. Tu as eu la chance d’avoir de bonnes relations ans. Peut-être est-ce qui vient du concept de chevalerie qui toute ta vie. Tu serais peut-être surpris d’apprendre qu’il a donné son nom à l’Ordre . Quelle que soit la raison, s’agit d’un besoin commun à tous âges. Pourquoi n’entrerais-tu pas chez les Chevaliers de Colomb? Mon père y c’est presque palpable. Quelle rareté dans un monde faisant partie, et il s’en trouvait enrichi tant par les com- si égoiste de discerner cette qualité chez des hommes. ■ pagnons que par les bonnes œuvres.» Lawrence D’Aloise a pris sa retraite comme président et propriétaire Les Chevaliers de Colomb? Le peu que je savais d’eux D’Associates, une compagnie de communications située à New York. Il venait d’images d’hommes dans des costumes tape-à- est l’auteur de «Now That You’re 21 (Or Thereabouts)» (Maintenant que vous avez 21 ans — ou à peu près), volume écrit d’après des conférences l’œil marchant dans des défilés. qu’il donna à des finissants d’université sur la vie après le diplôme. «Pourtant, insiste Marilyn, pourquoi ne t’informerais-tu pas par toi-même?» C’était l’étincelle qu’il me fallait et c’était à moi de PAR LAWRENCE D’ALOISE

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CADEAUX ET ARTICLES DE PROMOTION - MARS 2008 Control No.

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Si vous et votre famille n’êtes pas membres de les Amis de l’abbé McGivney complétez le bulletin-résponse et postez le à:

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The Father McGivney Guild Knights of Columbus 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326

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To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4 ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. COLUMBIA (ISSN 0010-1869) IS PUBLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 065103326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2008 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED. PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 065070901. CANADIAN POSTMASTER—THIRD-CLASS POSTAGE IS PAID AT WINNIPEG, MB, PERMIT NO. 0100092699 PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549 REGISTRATION NO. R104098900 RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS 505 IROQUOIS SHORE ROAD #11 OAKVILLE ON L6H 2R3 PHILIPPINES—FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA. SUBSCRIPTION RATES—IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR. EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.

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Les membres de les Amis de l’abbé McGivney reçoivent un bulletin à tous les deux mois sur les détails de la cause, une carte de prière spéciale, et tout autre matériel à mesure qu’il se développe. Les membres peuvent également y déposer leurs intentions de prières et Messes au directeur de les Amis de l’abbé McGivney. Etre membre des C. de C. ne vous rend pas automatiquement un membre des les Amis. 3/08

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L’Ordre en images

Le 1er septembre dernier, le ciel au-dessus de New Haven a été illuminé par un feu d’artifice qui faisait partie d’un programme organisé par les Chevaliers de Colomb pour célébrer son 125e anniversaire dans la ville où l’Ordre a été fondé.

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CHEVALIERS

DE COLOMB Au service de Un. Au service de tous.

Des Chevaliers participent à une manifestation pro vie devant le Palais National à Saint Domingue dans le cadre d’un événement organisé par l’archidiocèse. Le cardinal Nicolás de Jesús López Rodríguez a encouragé les catholiques de l’île à se mobiliser contre un projet de loi qui rendrait l’avortement légal dans la République Dominicaine. Beaucoup de conseils ont envoyé des représentants pour participer à la manifestation.

Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibilité de faire une différence. Que se soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Les photos peuvent être envoyées par courriel à columbia@kofc.org oubien à Columbia,1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.


LES CHEVALIERS DE COLOMB SONT GUIDÉS PAR LES PAROLES DU CHRIST

Le testament du serviteur de Dieu, l’abbé Michael J. McGivney, fondateur des Chevaliers de Colomb, investissait la majeure partie de sa succession de 2000 $ dans un fonds fiduciaire afin de pourvoir aux études de son jeune frère, John, qui venait d’entrer au séminaire. L’abbé McGivney savait, d’après son expérience personnelle, que, faute de fonds, les aspirations à la prêtrise d’un jeune homme peuvent se trouver brimées. Une part de l’héritage de l’abbé McGivney légué à ses Chevaliers, on note une profonde solidarité avec les séminaristes et une volonté arrêtée de les aider à payer leurs études. Depuis 25 ans, l’Ordre a mis sur pied plusieurs fonds en dotation qui, aujourd’hui, s’élèvent à plus de 16,6 millions $. Chaque année, des déboursés provenant de ces fonds viennent en aide à des hommes méritants des États-Unis, du Canada, du Mexique, de Porto Rico et des Philippines, pour qu’ils puissent, comme prêtres, poursuivre leur appel à marcher dans les traces du Christ ou à s’adonner à des études supérieures.

d’études pour les vocations abbé Michael J. McGivney, a décerné pour plus de 3,8 millions $ en subventions à 723 séminaristes des États-Unis et du Canada. Par ailleurs, le Fonds de bourses d’études pour les vocations Mgr Thomas V. Daily a décerné 700 000 $ en subventions à plus de 125 séminaristes. De plus, grâce au programme de l’Ordre, appelé R.S.V.P. (Programme de remboursements d’appui aux vocations), les unités locales des Chevaliers de Colomb peuvent «adopter» un séminariste en lui apportant appui financier et soutien moral. Depuis 1981, les Chevaliers ont recueilli et offert pour plus de 40 millions $ à des dizaines de milliers de séminaristes. L’argent, bien entendu, ne résoudra pas le problème de la pénurie de prêtres. Il faut également la prière. Les Chevaliers sont guidés par les paroles du Christ: «La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux; priez donc, pour que le Seigneur de la moisson envoie des ouvriers dans sa moisson» (Mt 9, 37-38).

Au cours des quinze dernières années, le Fonds de bourses

GARDER LA FOI VIVANTE www.kofc.org

Veuillez encourager le plus possible les vocations à la prêtrise et à la vie religieuse. Vos prières et votre appui ont de l'importance.

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