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C H E VA L I E R S D E C O LO M B

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Douze années de croissance En 2012, l’Ordre a émis plus d’assurance vie que jamais auparavant dans son histoire, tout en dépassant les 88 milliards $ d’assurance vie en vigueur.

Trouver un agent en visitant le site kofc.org ou en téléphonant au 1-800-345-5632 ASSURANCE VIE

A S S U R A N C E I N VA L I D I T É

S O I N S D E LO N G U E D U R É E

RENTES

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C H E VA L I E R S D E C O LO M B MARS 2013 ♦ VOLUME 93 ♦ NUMBER 3

COLUMBIA

ARTICLES

8 Le Chemin de la Croix Suivre Jésus-Christ le long du chemin vers le Calvaire, une dévotion traditionnelle favorisant la méditation sur les mystères du salut.

PAR L’ÉQUIPE ÉDITORIALE DE COLUMBIA AVEC DES PRIÈRES DU PAPE BENOÎT XVI

14 Dans la maison de mon Père Les retrouvailles du jeune Jésus dans le Temple font la lumière sur la paternité de Dieu et la paternité de saint Joseph.

PAR L’ABBÉ FREDERICK L. MILLER

16 Guidé par le Seigneur En reconnaissance du ministère du Pape Benoît, nous demandons au Christ, le Bon Pasteur, de bénir son Église durant cette période de transition PAR MICHELLE K. BORRAS

18 Une tradition de foi, de famille et de fraternité Les Chevaliers de Columbus ont joué un rôle-clé dans la vie des familles depuis plus de cinq générations.

PAR COLIN PARRISH

22 Protéger nos foyers et nos droits Des catholiques réagissent face à une laïcité croissante qui menace la liberté de religion au Canada.

PAR COLLEEN ROULEAU

Un crucifix grandeur nature apparaît sur l’une des stations du chemin de croix au sanctuaire Our Lady, Queen of Peace de Radium Hot Springs, en Colombie-Britannique.

SECTIONS 3

Construire un Monde Meilleur Nos devoirs et nos droits par rapport à la liberté religieuses sont antérieurs au gouvernement et dépassent la simple tolérance.

PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

PHOTO: Kimberly Rae Sanderson

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Apprendre la foi, vivre la foi Par la victoire du Christ sur le péché et la mort sur la croix, Dieu manifeste son amour et renverse nos attentes terrestres.

PAR MGR. WILLIAM E. LORI,

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Nouvelles des Chevaliers Les Chevaliers marchent pour la vie • Selon un sondage, une majorité d’Américains en faveur de restrictions importantes à l’avortement • Les assurances des Chevaliers de Colomb continuent à établir des records • L’Ordre pleure la mort du cardinal Glemp • L’écrivaine catholique Monica Dodds meurt à l’âge de 60 ans • Columbia accessible en ligne

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Des pères pour bien faire Nous rappelons le salut apporté par la passion et la mort du Christ, le Grand Prêtre par excellence et le sacrifice de son serviteur-prêtre, l’abbé McGivney.

PAR L’ABBÉ GREGORY GRESKO

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Chevaliers à l’œuvre

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Application de nos degrés

AUMÔNIER SUPRÊME

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Prier avec et pour le Saint-Père EN FAISANT Carême cette année, l’obligation d’examiner notre vie et de progresser dans la pratique de la prière prend un sens particulier. Non seulement notre observance du Carême arrive en pleine Année de la Foi inaugurée par le pape Benoît XVI, mais elle se présente également l’annonce qu’il abdique la Chaire de Saint-Pierre. Ainsi, au cours de ces 40 jours, sommes-nous mis au défi de progresser dans la vertu de foi, alors que nous prions pour le pape Benoît, pour son successeur et pour l’Église entière. Sans doute que Benoît avait prévu toutes ces réalités en choisissant le moment de l’annonce de sa décision qui fut divulguée en la Journée mondiale des malades, le 11 février, deux jours seulement avant le Mercredi des Cendres.

Le parfait professeur, reconnu pour son écriture claire et perspicace et sa douce contenance, le pape Benoît s’est toujours présenté comme un saint homme de réflexion profonde. Ses paroles et ses actes sont judicieux et délibérés, qualités qui se trouvent certes dans sa décision d’abdiquer. Il a avoué qu’il s’agissait d’une « décision de grande importance » et qu’elle est prise « en toute liberté ». De plus, il s’agit d’une décision à laquelle il est arrivé après beaucoup de prières et « après avoir examiné sa conscience à plusieurs reprises devant Dieu ».

Nombreux sont ceux qui ont noté que, en reconnaissant ses propres limites au fur et à mesure que, avec l’âge, il devient plus frêle, le pape Benoît a manifesté beaucoup d’humilité et de courage — en cela assez semblable à son prédécesseur, le bienheureux Jean-Paul II, par son témoignage indéfectible dans la souffrance. Le geste de Benoît est accompli en tout humilité et courage et non pas « par abandon » de ses responsabilités, parce qu’il conçoit profondément que son office est celui d’un serviteur. Loin de rechercher le pouvoir politique, Benoît a rempli fidèlement 2 ♦ COLUMBIA ♦

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son rôle en tant que serviteur de la Vérité, c’est-à-dire Jésus-Christ, et comme « serviteur des serviteurs de Dieu ».

Après près de huit ans de pontificat, il « est arrivé à la certitude » qu’il peut servir de son mieux en se désistant et dire avec Jean-Baptiste, « Il faut que je diminue » (Jn, 3, 30).

Il convient tout à fait que, durant ce mois, nous fêtions saint Joseph, qui a vécu au seul service de l’Enfant Jésus et de la Bienheureuse Vierge Marie — c’est-à-dire, jusqu’à ce que vienne le temps qu’il disparaisse à l’arrière-scène, pour que s’accomplisse la mission qui revenait à Jésus de révéler l’amour du Père (cf. p. 14) . Un père spirituel digne de porter le nom de saint Joseph, Joseph Ratzinger a lui aussi estimé qu’il s’agissait d’un privilège inestimable de servir le Christ par humble obéissance. Certes qu'il n'a pas l’intention de « se retirer » de sa vie de service. Au contraire, son service de l’Église le plus précieux se poursuivra. En concluant son annonce du 11 février il soulignait : « En ce qui me concerne, je souhaite servir avec dévouement la Sainte Église de Dieu à l’avenir par une vie vouée à la prière » .

Dans une magnifique expression de solidarité, le pape a visité une institution de personnes âgées en novembre 2012 et remarquait que nos frères et sœurs âgés demeurent « une richesse pour la société, même dans la souffrance et la maladie » . Ils possèdent la ressource essentielle de la prière, dit-il, en ajoutant que leurs prières peuvent « protéger le monde ».

Avec sagesse, le pape Benoît a confié « la Sainte Église aux soins de notre Pasteur Suprême, Notre Seigneur Jésus-Christ », et nous sommes invités à prier avec lui, au cours de ce Carême pour l’avenir de l’Église et du monde, plaçant toute notre foi et notre espérance dans le Seigneur Ressuscité.♦ ALTON J. PELOWSKI DIRECTEUR DE RÉDACTION

COLUMBIA ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb ________ ADMINISTRATEURS SUPRÊMES CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME Mons. William E. Lori, S.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Dennis A. Savoie SECRÉTAIRE SUPRÊME Charles E. Maurer Jr. TRÉSORIER SUPRÊME Logan T. Ludwig AVOCAT SUPRÊME John A. Marrella ________ RÉDACTION DIRECTEUR DE RÉDACTION Alton J. Pelowski alton.pelowski@kofc.org RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Patrick Scalisi patrick.scalisi@kofc.org

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA

Knights of Columbus 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette à: Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670, New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel à columbia@kofc.org ________ Copyright © 2013 Tous droits réservés ________ EN PAGE COUVERTURE Le pape Benoît XVI salue la foule après avoir célébré la messe lors de la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier 2008, en la basilique Saint-Pierre.

COVER: CNS photo/Dario Pignatelli, Reuters

É D I TO R I A L

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C O N S T RU I R E U N M O N D E M E I L L E U R

La liberté religieuse est un droit naturel Nos devoirs et nos droits par rapport à la liberté religieuses sont antérieurs au gouvernement et dépassent la simple tolérance par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson RÉCEMMENT, L’ADMINISTRATION Obama a publié de nouveaux règlements en vertu de la Loi sur la protection des patients et sur les soins abordables. Beaucoup de gens, compte tenu de la levée de boucliers par un large éventail de leaders religieux, avaient espéré que le Département de la santé et des services sociaux abandonne carrément le règlement du Département de la santé visant à obliger les employeurs à assurer les frais d’avortement, de stérilisation et de contraception de leurs employés. D’autres encore souhaitaient que la loi fasse plus qu’exempter seulement les lieux de culte ou les organismes associés à des églises. Or la nouvelle disposition ne satisfait ni les uns, ni les autres. Au lieu de cela, le gouvernement a statué que « l’univers des régimes d’employeurs qui auraient droit à l’exemption » n’allait pas être étendu « audelà de ce que prévoyaient les règlements définitifs de 2012 ».

Depuis que la loi a été présentée, voilà plus d’un an, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis ne cesse de faire valoir que le règlement du Département de la santé et des services sociaux viole notre droit fondamental à exercer librement la religion.

L’historien Steven Waldman, dans son livre La foi fondatrice : Comment nos Pères fondateurs ont complètement repensé la liberté religieuse, nous rappelle que de l’époque de la Déclaration d’indépendance jusqu’à la Déclaration des droits et peu après, on s’est mis à traiter la religion différemment, aux États-Unis. En préparant ces documents, les Pères fondateurs rejetaient le vieux modèle européen

d’une religion d’État établie, au sein duquel les minorités religieuses n’étaient au fond qu’en partie tolérées par le gouvernement.

L’intellectuel Thomas Paine l’a exprimé très clairement dans son livre Les Droits de l’homme (1791-1792) : « La tolérance n’est point l’opposé de l’intolérance ; elle n’en est que le déguisement. Elles sont toutes deux des despotismes : l’une s’arroge le droit d’empêcher la liberté de conscience, et l’autre de l’accorder. » De la même façon, James Madison, quatrième président des États-Unis, n’acceptait pas l’idée que les Américains implorent leur gouvernement de les laisser exercer leur religion. Madison croyait plutôt que « l’exercice de la religion selon les préceptes de sa conscience » était « un droit naturel et absolu ». Selon l’historien Waldman, c’est à ce moment que l’axe du débat s’est déplacé « de la tolérance à la liberté ».

Dans son fameux mémoire de 1785 contre l’intolérance religieuse, Madison écrit : « La religion doit être laissée à la conviction et la conscience de chaque citoyen ; et il appartient à chaque citoyen d’exercer sa religion tel que ces dernières lui dictent de le faire. Cette liberté est un droit inaliénable. » Mais la préoccupation de James Madison allait au-delà de la diversité et du pluralisme, et vers quelque chose de beaucoup plus important encore. « Il est du devoir de chaque homme de rendre au Créateur tel ou tel hommage qu’il croit acceptable pour Lui », écrit-il. « [Le devoir de l’homme, qui consiste à honorer Dieu] précède aussi bien dans l’ordre temporel que par degré d’obligation les prétentions

de la société civile. Encore avant d’être considéré comme un membre de la société civile, un homme doit être considéré comme un sujet du Gouverneur de l’univers. » Aujourd’hui, nous devons nous demander s’il faut voir dans l’intransigeance du gouvernement un renoncement face à cette liberté et le retour à une simple forme de tolérance gouvernementale.

Bien que nous ayons à faire face de nos jours à des défis sans précédent posés à la liberté religieuse, l’histoire nous enseigne que la cause de la liberté, aux États-Unis, n’est jamais le fait d’un événement isolé, mais plutôt d’un cheminement long et patient. Il s’agit de la leçon du formidable Mouvement pour les droits civiques du siècle dernier, qui nous a appris à imaginer le jour où tous les enfants de Dieu pourront s’exclamer « Dieu Tout-Puissant, merci, nous sommes enfin libres ! » Tout système légal repose sur une certaine vision de la personne humaine. Nos lois touchant la liberté religieuse ne font pas exception. Alors que nous nous employons à sauvegarder notre liberté, il est essentiel que notre action s’articule autour d’une explication claire montrant en quoi la liberté est enracinée dans la dignité de chaque personne.

Comme le soulignait James Madison dans l’essai No 51 de ses Essais fédéralistes « Qu’est-ce le gouvernement, si ce n’est le meilleur reflet de la nature humaine ? » Notre pays aura donc besoin dans les jours à venir de la voix claire et de la tenace sagesse de l’Église catholique.

Vivat Jesus!

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

La puissance de l’amour Par la victoire du Christ sur le péché et la mort sur la croix, Dieu manifeste son amour et renverse nos attentes terrestres par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

LES TERMES « pouvoir » et « amour » ne semblent pas aller de pair. En effet, le pouvoir tend à évoquer la crainte, tandis que l’amour tend vers la confiance.

Il est rare qu’une personne soit caractérisée à la fois comme puissante et aimante.

De fait, nous pouvons même être témoins de cette disjonction quand il s’agit de Dieu. Nous avons raison de nous adresser à Dieu comme l’être tout-puissant. Pourtant nous parlons également d’un Dieu d’amour et de miséricorde. Un jour, un professeur de théologie morale demande à ses élèves s’ils voyaient Dieu comme un « monstre ou une guimauve » ― c’est-à-dire, un Dieu puissant, sévère, exigeant ou un Dieu indulgent qui nous accorde tout en ne s’attendant à presque rien en retour. Il en résultait que plusieurs de ses élèves estimaient que Dieu avait une double personnalité ― porté, d’une part, à pardonner et, d’autre part, à condamner.

Il y a bien années, quand j’accompagnais un jeune couple au mariage, la future mariée m’a prévenu qu’elle ne voulait aucune lecture de l’Ancien Testament, parce que, durant cette période, Dieu était « en colère », tandis que dans le Nouveau Testament était « beaucoup plus sympathique ».

De même, la foi des gens est parfois mise à l’épreuve par l’impuissance apparente de Dieu. Quand se produit une terrible tragédie ou un désastre naturel, on se pose la question : « Où donc était Dieu? » En vérité, Dieu est toujours puissant, 4 ♦ COLUMBIA ♦

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Il dit toujours la vérité et Il est toujours aimant. Cependant, ses « pensées ne sont pas nos pensées, ses voies ne sont pas nos voies » (cf. Is 55, 8).

UNE PUISSANCE SALVATRICE Dieu transforme nos idées habituelles concernant le pouvoir et l’amour. Imparfaits, les êtres humains ont souvent recours au pouvoir avec de mauvaises intentions, et l’amour terrestre est trop souvent orienté sur soi. Citant saint Thomas d’Aquin, le Catéchisme de l’Église catholique enseigne que : « Rien ne peut être dans la puissance divine qui ne puisse être dans la juste volonté de Dieu ou dans sa sage intelligence » (CCC, 271). Dieu a recours à son pouvoir pour créer et pardonner, pour partager sa vérité, révéler son amour et répandre sa bonté sur la création. Dans sa considération paternelle à note égard, il veille sur nos besoins et nous appelle a devenir ses fils et filles. Dans sa miséricorde infinie, il exerce un pouvoir sur le péché et même sur la mort. C’est sa puissance qui constitue son amour, car « Dieu est amour » (1 Jn 4, 8).

Très souvent, l’Écriture chante la puissance salvatrice de Dieu. Marie était au cœur du projet miséricordieux de Dieu pour le salut du monde.

Après lui avoir annoncé qu’elle deviendrait la mère du Fils de Dieu, l’ange dit : « Rien n’est impossible à Dieu ». En réponse à sa cousine, Élisabeth, Marie louait la puissance et l’amour de Dieu : « Le Puissant fit pour moi des merveilles, Saint est son

nom » (Lc 1, 49).

La plus grande manifestation de la puissance de Dieu se trouve dans le pardon des péchés. Quand Jésus informe le paralytique que ses péchés sont pardonnés, les pharisiens l’accusent d’avoir blasphémé : « Dieu seul peut remettre les péchés. » (Lc 5, 21).

De même, la liturgie nous rappelle que la puissance de Dieu est manifestée surtout dans sa miséricorde.

Dans une des prières d’ouverture d’une eucharistie dominicale, on entend noter : « Dieu, qui manifeste ta toute-puissance surtout par le pardon des péchés et la manifestation de ta miséricorde… » Vraiment, l’idée que se fait le Seigneur de la puissance est toute différente de la nôtre. En cheminant par le Carême pour en arriver à la Semaine sainte, nous vivons un moment dramatique où nous sommes invités à partager la puissance de la miséricorde et de l’amour de Dieu. Au moment où le Christ est condamné et conduit à la mort, il semble tout à fait impuissant. Ses disciples l’ont abandonné. Même son Père semble l’avoir abandonné. Pourtant, c’est à cet instant même que Jésus est le plus puissant. Car, alors qu’il est élevé sur la croix, Jésus prend sur lui les péchés du monde et, par sa passion et sa mort, il prive le péché de la possibilité que le péché constitue le dernier mot sur l’existence humaine. Obéissant à la volonté salvatrice de son Père, Jésus a recours aux instruments mêmes de la

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

souffrance et de la mort pour vaincre le pouvoir du péché et du mal.

EN UNION AVEC LE CHRIST Dans la gloire de la Résurrection, Jésus manifeste son pouvoir sur le péché et la mort. Comme le notait souvent le Bienheureux Jean-Paul II, l’amour du Christ crucifié est plus fort que le péché, et plus fort que la mort. Avec Marie, nous pouvons dire : « Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom ! » (Ps 126, 3; cf. Lc 1, 49) À travers les âges, nous partageons le pouvoir de la mort et de la résurrection du Christ ― le Mystère pascal ― surtout par la célébration eucharistique

INTENTIONS DU

et les sacrements. Élevé à la droite du Père du ciel, Jésus demeure vraiment avec nous dans la puissance de son amour dans tous les moments de notre vie. Notre Rédempteur n’est jamais absent de nos moments de triomphe, dans notre routine quotidienne, ainsi que dans nos moments de difficultés et de peine. Dans sa sagesse, Dieu n’empêche pas que se produisent tout péché et tout mal, mais il nous accompagne à chaque instant de notre vie, cherchant sans cesse à accroître notre capacité d’accueillir et de répandre son amour.

Si nous permettons au Seigneur de nous réconforter par la puissance de son amour, alors tout bien que nous

vivons ou tout mal que nous endurons se transforme en bien pour notre salut.

La méditation sur la puissance de l’amour de Dieu nous conduit au premier principe de l’Ordre : la charité. La charité que la famille des Chevaliers de Colomb est appelée à pratiquer découle de notre union avec le Christ, crucifié et ressuscité. Dans nos œuvres de charité, nous témoignons de l’amour de Dieu et manifestons sa puissance parmi nous.

Forts de la prière, de la pénitence et de la charité, que, durant ce Carême, nous ouvrions, comme jamais auparavant, nos cœurs à la vérité, la beauté, la bonté et la puissance de l’amour de Dieu!♦

L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S

S A I N T- P È R E

Offertes en solidarité avec le pape Benoît XVI GÉNÉRALE : Pour que grandisse le respect de la nature, l'œuvre de Dieu confiée à la responsabilité humaine.

POPE: CNS photo/Alessia Giuliani, Catholic Press Photo

MISSIONNAIRE : Pour que les évêques, les prêtres et les diacres soient des annonciateurs infatigables de l'Evangile jusqu'aux extrémités de la terre.

Mgr Aloysius Schwartz (1930-1992) NÉ LE 18 SEPTEMBRE 1930, à Washington, le troisième de sept enfants, Philip Aloysius Schwartz entend l’appel à la prêtrise dès son jeune âge. Il entre au petit séminaire à 14 ans et, après avoir reçu son BA au Maryknoll College, il fait ses études en théologie en Belgique. C’est là que, lors d’une visite au Sanctuaire de la Vierge des pauvres, il élit de dédier sa prêtrise au service des gens dans le besoin et en solidarité avec eux.

En moins d’un an suivant son ordination dans l’archidiocèse de Washington, en 1957, l’abbé Schwartz est envoyé à Busan, en Corée du Sud. Connu sous le sobriquet de « Father Al » (l’abbé Al), il se met à recueillir des dons en argent pour les missions et, en 1961, établit le « Korean Relief » (secours coréen). Trois ans plus tard, il fonde les Sisters of Mary (Sœurs de Marie), communauté religieuse qui poursuit toujours son œuvre auprès des pauvres de la Corée, des Philippines et d’Amérique latine.

Tout au long de son ministère, l’abbé Schwartz entreprend des programmes qui s’occupent d’enfants abandonnés et en risque de maltraitance, d’enfants souffrant d’incapacités mentales sévères, ainsi que des démunis et des handicapés. En 1981,

il fonde la Société des frères du Christ, ordre religieux qui s’occupe des hommes sans abri à Séoul, en Corée du Sud. L’abbé Schwartz a été deux fois candidat au Prix Nobel de la paix en reconnaissance de son service auprès des pauvres.

Vers la fin de sa vie, il devenait Chevalier de Colomb comme membre du Conseil Cardinal Shehan 205, de Baltimore.

Après trois ans de lutte contre la maladie de Lou Gehrig, l’abbé Schwartz meurt le 16 mars 1992. À ce moment, les programmes de secours qu’il a fondés s’occupaient de plus de 12 000 enfants dans le besoin, et ce, tant en Asie qu’au Mexique. En 2003, l’archidiocèse de Manille, aux Philippines, a ouvert formellement la cause de canonisation de Msgr. Schwartz.♦

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Selon un sondage, une majorité d’Américains en faveur de restrictions importantes à l’avortement

Les Chevaliers marchent pour la vie: Le vendredi 25 janvier, se sont joints aux Chevaliers étudiants à la Marche pour la vie de Washington, D.C., (à partir de la gauche) l’avocat suprême John A. Marrella, l’archevêque de Baltimore et aumônier suprême William E. Lori, le chevalier suprême Carl A. Anderson, le directeur suprême Thomas M. Wegener et l’avocat suprême-adjoint, Michael J. O’Connor. Des centaines de milliers de partisans pro-vie, pour la plupart des jeunes gens, ont bravé le froid pour participer à la marche. De nombreux conseils des Chevaliers de Colomb étaient représentés et quelque 10 000 affiches C de C « Défendez la vie » ont été brandies au sein de l’imposante foule. L’événement soulignait cette année le 40e anniversaire de la décision rendue le 22 janvier 1973 par la Cour suprême, qui légalisait l’avortement partout aux États-Unis.

QUATRE DÉCENNIES après la décision controversée Roe c. Wade de la Cour suprême et qui a légalisé l’avortement à travers les États-Unis, un nouveau sondage Chevaliers de Colomb — Mariste montre que plus de 8 Américains sur 10 sont favorables à l’imposition de conditions à cette procédure.

Selon l’enquête, menée en décembre 2012, l’appui à des mesures restrictives en matière d’avortement a augmenté de quatre points en un an — passant de 79 pour cent à 83 pour cent. « Après quatre décennies de légalisation de l’avortement en ce pays, les Américains ont eu tout le temps nécessaire pour comprendre que cette dernière avait de terribles conséquences », a déclaré le Chevalier suprême Carl A. Anderson. « Ils ont compris quel était le véritable héritage laissé par l’avortement — un enfant qui perd la vie, des parents qui perdent un enfant. Et après avoir été témoins des effets de l’avortement tout au long des 40 dernières années, les Américains ne sont ni juridiquement ni moralement à l’aise avec cet héritage. ll est temps pour notre pays de trouver une nouvelle solution à cette question — une solution qui protège tant la mère que l’enfant. » Longtemps, les sondages d’opinion publique sur l’avortement demandaient aux gens de choisir leur camp, « pro-vie » ou « pro-choix ». D’autres enquêtes demandaient aux répondants s’ils appuyaient ou non la décision rendue dans l’affaire 6 ♦ COLUMBIA ♦

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Roe c. Wade, mais sans expliquer quelles étaient les conséquences de ce jugement. « En posant des questions plus spécifiques sur leur opinion sur l’avortement, nous avons pu aller au-delà de ces étiquettes et ainsi brosser un portrait plus complet du point de vue des Américains par rapport à cet important enjeu », explique Lee Miringoff, directeur du Marist Institute for Public Opinion ou du « MIPO » (l’Institut mariste pour l’opinion publique) Parmi ceux en faveur de restrictions, 10 pour cent estiment que l’avortement ne devrait jamais être permis ; 12 pour cent croient qu’il devrait être autorisé seulement si la vie de la mère est en danger ; 34 pour cent le limiteraient aux cas de viol, d’inceste ou pour sauver la vie de la mère ; et 27 pour cent restreindraient l’avortement aux trois premiers mois de la grossesse.

Le sondage a également révélé que près de 6 Américains sur 10 (58 pour cent) estiment que l’avortement est « moralement inacceptable ». Et 84 pour cent croient que les lois peuvent protéger à la fois les mères et les enfants à naître.

Le sondage récemment publié est le dernier d’une série commanditée par les Chevaliers de Colomb et menée par le Marist Institute for Public Opinion (MIPO – Institut mariste pour l’opinion publique). De plus amples renseignements à www.kofc.org.♦

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Les assurances des Chevaliers de Colomb continuent à établir des records Témoignage de la foi qu’ont les membres dans leurs produits et services, les assurances des Chevaliers de Colomb enregistrent une 12e année consécutive de croissance, malgré la morosité économique qui perdure.

L’Ordre a émis l’an dernier plus de polices d’assurance vie que jamais auparavant depuis 130 ans : 8,1 milliards $.

Les assurances en vigueur ont dépassé les 88 milliards $, soit plus du double par rapport à l’année 2001.

Un personnel d’agents professionnellement formés est au cœur des activités commerciales de l’Ordre dans le domaine des assurances, au Canada comme aux États-Unis. À la fin de la dernière année, le programme d’assurances des Chevaliers de Colomb comptait plus d’agents sur le terrain que jamais au service des membres, et la demande pour de nouveaux agents est toujours là. Également en 2012, les Chevaliers de Colomb ont lancé de nouveaux produits d’assurance tout en adaptant leur offre existante dans le but de toujours mieux répondre aux besoins changeants de leurs clients. L’Ordre a par exemple dévoilé un nouveau produit, une assurance vie entière progressive de qualité supérieure, qui rend la couverture vie entière plus accessible que jamais. Les Chevaliers ont également amélioré le régime d’options de retrait systématiques associé aux rentes, et émis plus de 13 000 nouvelles rentes à des membres et à leurs familles.

En juin 2012, la société A.M. Best a reconduit la notation maximale A++ de l’Ordre. Dans son rapport, A.M. Best souligne la « solide présence notamment fraternelle assurée par les Chevaliers dans les communautés catholiques à travers le Canada et les États-Unis. » Réagissant au rapport émis par la prestigieuse firme, le Chevalier suprême Carl A. Anderson a dit : « Décrocher encore cette année la meilleure note de A.M. Best met en relief l’importance ainsi que la sagesse de nos modèles durables en termes commerciaux et d’investissement. En dépit du ralentissement économique, les Chevaliers de Colomb ont progressé dans cette industrie puisque les gens recherchent la sécurité et la qualité qu’offrent nos produits, depuis longtemps très réputés. » Le programme d’assurances des Chevaliers de Colomb a également enregistré une croissance quant à ses produits de soins de longue durée ainsi que pour son assurance invalidité « Bouclier financier », lancée en 2011 et qui a déjà été adoptée par de nombreux membres soucieux de protéger leur revenu.

Pour en savoir plus sur les assurances des Chevaliers de Colomb et comment celles-ci continuent à refléter la vision de l’abbé Michael J. McGivney, visitez le kofc.org. Et pour trouver un agent, rendez-vous à kofc.org/assurance puis cliquez à droite sur l’onglet « Trouver un agent ».♦

Cardinal Glemp: CNS photo/Catholic Press Photo

Columbia accessible en ligne VOUS POUVEZ lire chaque mois gratuitement la revue Columbia en ligne, sur votre ordinateur ou votre tablette. Il n’y a pas de formulaire d’abonnement à remplir, mais les usagers intéressés sont tout de même invités à se rendre au kofc.org/columbia au début de chaque mois afin de visionner en ligne la version numérique. D’anciens numéros de la revue ont par ailleurs été archivés et peuvent être consultés.♦

L’Ordre pleure la mort du cardinal Glemp Le cardinal Jósef Glemp, archevêque émérite de Varsovie, s’est éteint le 23 janvier dernier. Il avait 83 ans. Le cardinal Glemp a servi en tant que primat de l’Église de Pologne durant les dernières années du communisme ainsi que durant la restauration de la démocratie.

En apprenant la mort du cardinal, le Chevalier suprême Carl A. Anderson a fait la déclaration suivante : « Les 1,8 million de membres des Chevaliers de Colomb et moi nous joignons aux catholiques de Pologne et de partout à travers le monde pour pleurer la mort du cardinal Jósef Glemp. Le cardinal Glemp aura fortement contribué à faire instaurer la liberté dans la Pologne des années 1980. Venu plusieurs fois aux ÉtatsUnis, il connaissait très bien les Chevaliers de Colomb, et il a vigoureusement encouragé notre expansion jusqu’en Pologne. Quand je le rencontrais, ses conseils tant au sujet de notre œuvre en Pologne que sur la situation dans son pays m’étaient très précieux. Il sera affectueusement regretté et nos prières en ce moment sont dirigées vers lui et ses compatriotes polonais. »♦

L’écrivaine catholique Monica Dodds meurt à l’âge de 60 ans L’auteure, éditrice et chroniqueuse de longue date pour le CNS (ou service d’information catholique) ainsi que pour la revue Columbia est décédée le 6 janvier dernier dans sa résidence de Mountlake Terrace, dans l’État de Washington. Âgée de 60 ans, Monica Dodds combattait un cancer de l’utérus depuis près de trois ans.

Avec Bill, avec qui elle était mariée depuis 38 ans, elle rédigeait une chronique, se spécialisant dans les questions familiales.♦

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Chemin de la Croix Suivre Jésus-Christ le long du chemin vers le Calvaire, une dévotion traditionnelle favorisant la méditation sur les mystères du salut par l’équipe éditoriale de Columbia avec des prières du pape Benoît XVI Photo par Kimberly Rae Sanderson

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epuis plusieurs siècles, la Via Crucis, ou le Chemin de la Croix, constitue l’une des dévotions chrétiennes les plus appréciées, notamment durant le Carême. C’est une pratique qui a évolué au cours de plusieurs siècles et a fini par comprendre 14 stations traditionnelles représentant des épisodes de la passion et de la mort de Jésus. Parfois, elles sont modifiées pour ajouter des tableaux bibliques tels que l’agonie de Jésus au Jardin des Oliviers et le paradis promis au Bon Larron.

Chaque année, le Vendredi saint, le pape préside un Chemin de Croix nocturne au Colisée de Rome, en ayant recours à des prières et des méditations composées par certaines personnes à la demande du pape.

Les prières suivantes ont été extraites d’un texte composé par le cardinal Joseph Ratzinger en 2005 et présenté une semaine seulement avant la mort du pape Jean-Paul II (le texte complet est accessible en ligne à vatican.va). Ne pouvant participer à la cérémonie, étant donné le mauvais état de sa santé, Jean-Paul II y avait assisté par la télévision dans sa chapelle privée et avait envoyé un message aux participants : « Moi aussi, j’offre mes souffrances pour que le plan de Dieu soit complété et que son Verbe soit répandu parmi les peuples. Je m’associe également à tous ceux qui, actuellement, sont éprouvés par la souffrance. Je prie pour chacun d’entre eux. » Également, le pape Benoît XVI nous a assurés qu’il allait prier avec et pour l’Église durant le carême, alors que nous nous préparons à accueillir son successeur.

Au cours des années, d’innombrables Chevaliers de Colomb ont pris l’initiative de construire, de restaurer ou de commander des Stations du Chemin de la Croix dans leurs paroisses ou dans des lieux de prière extérieurs. Illustrées ci-après, le Chemin de Croix de Radium Hot Springs, en Colombie-Britannique. Les statues grandeur nature ont été restaurées en 2008 grâce à la générosité du Conseil Father Angellus Pickelle 12416 et de l’Assemblée Msgr. A.L. McIntyre.

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La prière suivante est reprise après l’annonce de chaque station : V. Nous t’adorons, Ô Christ, et nous te bénissons.

R. Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.

PREMIÈRE STATION Jésus est condamné à mort Lecture : Matthieu 27, 22-23.26 Prière : Seigneur, tu as été condamné à mort car la peur du regard des autres a étouffé la voix de la conscience. Tout au long de l’histoire, il en a toujours été ainsi, des innocents ont été maltraités, condamnés et tués. Combien de fois n’avons-nous pas, nous aussi, préféré le succès à la vérité, notre réputation à la justice ! Donne force, dans notre vie, à la voix ténue de la conscience, à ta voix.

Regarde-moi comme tu as regardé Pierre après le reniement. Fais en sorte que ton regard pénètre nos âmes et indique à notre vie la direction. A ceux qui ont vociféré contre toi le Vendredi saint, tu as donné l’émotion du cœur et la conversion au jour de la Pentecôte. Et ainsi, tu nous as donné à tous l’espérance. Donne-nous aussi, toujours de nouveau, la grâce de la conversion.

DEUXIÈME STATION Jésus est chargé de la Croix Lecture : Matthieu 27, 27-31 Prière : Seigneur, tu t’es laissé tourner en dérision et outrager.

Aide-nous à ne pas nous joindre à ceux qui se moquent de celui qui souffre et de celui qui est faible. Aide-nous à reconnaître ton visage en ceux qui sont humiliés et mis à l’écart. Aide-nous à ne pas nous décourager devant les moqueries du monde, quand l’obéissance à ta volonté est tournée en dérision. Tu as porté la croix et tu nous as invités à te suivre sur ce chemin (cf. Mt 10, 38). Aide-nous à accepter la croix, à ne pas la fuir, à ne pas nous lamenter et à ne pas laisser nos cœurs être abattus devant les peines de la vie. Aide-nous à parcourir le chemin de l’amour et, obéissant à ses exigences, à atteindre la vraie joie.

TROISIÈME STATION Jésus tombe pour la première fois Lecture : Isaïe 53, 4-6 Prière : Seigneur Jésus, le poids de la croix t’a fait tomber à terre.

Le poids de notre péché, le poids de notre orgueil t’a terrassé. Mais ta chute n’est pas le signe d’un destin hostile, elle n’est pas la pure et simple faiblesse de celui qui est outragé. Tu as voulu venir à nous, nous qui, en raison de notre orgueil, gisons à terre. L’orgueil qui nous fait penser que nous avons la capacité de produire l’homme a contribué à ce que les hommes soient devenus une sorte de marchandise, pouvant s’acheter et se vendre, tel un réservoir de matériaux pour nos expérimentations, grâce auxquelles nous espérons vaincre la mort par nous-mêmes, alors qu’en vérité, nous ne faisons rien d’autre qu’humilier toujours plus profondément la dignité de l’homme. Seigneur, aide-nous parce que nous sommes tombés. Aide-nous à abandonner notre orgueil destructeur, en apprenant, par ton humilité, à nous relever de nouveau.

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QUATRIÈME STATION Jésus rencontre sa Mère Lecture : Luc. 2, 34-35.51 Prière : Sainte Marie, Mère du Seigneur, tu es restée fidèle quand les disciples se sont enfuis. De même que tu as cru quand l’ange t’a annoncé l’incroyable — que tu allais devenir la mère du Très-Haut –, de même, tu as cru à l’heure de sa plus grande humiliation. Ainsi, à l’heure de la croix, à l’heure de la nuit la plus sombre du monde, tu es devenue Mère des croyants, Mère de l’Église. Nous te prions: apprends-nous à croire et aidenous afin que notre foi devienne courage de servir et geste d’un amour qui vient en aide et qui sait partager la souffrance.

CINQUIÈME STATION Jésus est aidé par le Cyrénéen à porter sa croix Lecture : Matthieu 27, 32; 16, 24 Prière : Seigneur, tu as ouvert les yeux et le cœur de Simon de Cyrène, lui donnant, par le partage de ta croix, la grâce de la foi. Aide-nous à venir en aide à notre prochain qui souffre, même si cet appel est contraire à nos projets et à nos penchants. Donne-nous de reconnaître que partager la croix des autres, et faire l’expérience qu’ainsi nous marchons avec toi, est une grâce.

Donne-nous de reconnaître avec joie que c’est précisément en partageant ta souffrance et les souffrances de ce monde que nous devenons serviteurs du salut, et qu’ainsi nous pouvons contribuer à construire ton corps, l’Église.

SIXIÈME STATION Véronique essuie le visage de Jésus Lecture : Isaïe 53, 2-3; Psaumes 26 [27], 8-9 Prière : Seigneur, donne-nous l’inquiétude du cœur qui cherche ton visage. Protège-nous de l’obscurcissement du cœur qui ne voit que l’apparence des choses. Donne-nous la sincérité et la pureté qui nous rendent capables de voir ta présence dans le monde. Quand nous n’avons pas la capacité de faire de grandes choses, donne-nous le courage d’une humble bonté. Imprime ton visage dans nos cœurs, afin que nous puissions te rencontrer et montrer au monde ton image.

SEPTIÈME STATION Jésus tombe pour la deuxième fois Lecture : Lamentations 3, 1-2.9.16 Prière : Seigneur Jésus Christ, tu as porté notre poids et tu continues à nous porter. C’est notre poids qui te fait tomber. Mais que ce soit toi qui nous relèves, car seuls nous n’arrivons pas à nous lever de la cendre !

Libère-nous de la puissance de la concupiscence. A la place d’un cœur de pierre, donne-nous à nouveau un cœur de chair, un cœur capable de voir. Détruis le pouvoir des idéologies, afin que les hommes reconnaissent qu’elles sont tissées de mensonges. Ne permets pas que le mur du matérialisme devienne insurmontable. Fais-nous percevoir à nouveau ta présence. Rends-nous sobres et attentifs pour pouvoir résister aux forces du mal et aide-nous à reconnaître les besoins intérieurs et extérieurs des autres, à les soutenir. Relève-nous, afin que nous puissions relever les autres. Donne-nous l’espérance au milieu de toute obscurité, afin que nous puissions devenir porteurs d’espérance pour le monde.

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HUITIÈME STATION Jésus rencontre les femmes de Jérusalem qui pleurent sur lui Lecture : Luc 23,28-31 Prière : Aux femmes qui pleurent, tu as parlé, Seigneur, de la pénitence, du jour du Jugement, lorsque nous nous trouverons en présence de ta face, la face du Juge du monde. Tu nous appelles à sortir de la banalisation du mal dans laquelle nous nous complaisons, de manière à pouvoir continuer notre vie tranquille. Tu nous montres la gravité de notre responsabilité, le danger d’être trouvés coupables et stériles au jour du Jugement. Aide-nous à ne pas nous contenter de marcher à côté de toi, ou d’offrir seulement des paroles de compassion. Convertis-nous et donne-nous une vie nouvelle; ne permets pas que, en définitive, nous restions là comme un arbre sec, mais fais que nous devenions des sarments vivants en toi, la vraie vigne, et que nous portions du fruit pour la vie éternelle (cf. Jn 15, 1-10).

NEUVIÈME STATION Jésus tombe pour la troisième fois Lecture : Lamentations. 3,27-32 Prière : Souvent, Seigneur, ton Église nous semble une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toute part. Et dans ton champ, nous voyons plus d’ivraie que de bon grain. Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient. Mais c’est nous-mêmes qui les salissons ! C’est nous-mêmes qui te trahissons chaque fois, après toutes nos belles paroles et nos beaux gestes. Prends pitié de ton Église : en elle aussi, Adam chute toujours de nouveau. Par notre chute, nous te traînons à terre, et Satan s’en réjouit, parce qu’il espère que tu ne pourras plus te relever de cette chute ; il espère que toi, ayant été entraîné dans la chute de ton Église, tu resteras à terre, vaincu. Mais toi, tu te relèveras. Tu t’es relevé, tu es ressuscité et tu peux aussi nous relever. Sauve ton Église et sanctifiela. Sauve-nous tous et sanctifie-nous.

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DIXIÈME STATION Jésus est dépouillé de ses vêtements Lecture : Matthieu 27,33.36 Prière : Seigneur Jésus, tu as été dépouillé de tes vêtements, exposé au déshonneur, exclu de la société.

Tu t’es chargé du déshonneur d’Adam, et tu l’as guéri.

Tu t’es chargé des souffrances et des besoins des pauvres, ceux qui sont exclus du monde. Mais c’est ainsi que s’accomplit la parole des prophètes. C’est ainsi que tu donne sens à ce qui semble privé de sens. C’est ainsi que tu nous fais reconnaître que ton Père te tient dans ses mains, comme nous-mêmes et le monde. Donnenous un profond respect de l’homme à tous les stades de son existence et dans toutes les situations où nous le rencontrons. Donne-nous le vêtement de lumière de ta grâce.

ONZIÈME STATION Jésus est cloué sur la Croix Lecture : Matthieu 27,37-42 Prière : Seigneur Jésus Christ, tu t’es fait clouer sur la croix, acceptant la terrible cruauté de cette souffrance, la destruction de ton corps et de ta dignité. Tu t’es fait clouer, tu as souffert sans fuir et sans accepter de compromis. Aide-nous à ne pas fuir devant ce que nous sommes appelés à accomplir. Aide-nous à nous laisser lier étroitement à toi. Aide-nous à démasquer la fausse liberté qui veut nous éloigner de toi. Aide-nous à accepter ta liberté liée et à trouver, dans ce lien étroit avec toi, la vraie liberté.

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DOUXIÈME STATION Jésus meurt sur la Croix Lecture : Jean 19, 19-20; Matthieu 27, 45-50.54 Prière : Seigneur Jésus Christ, à l’heure de ta mort, le soleil s’éclipsa. Sans cesse, tu es à nouveau cloué sur la croix. En cette heure de l’histoire précisément, nous vivons dans l’obscurité de Dieu. A cause de l’immense souffrance et de la méchanceté des hommes, le visage de Dieu, ton visage, apparaît obscurci, méconnaissable. Mais c’est justement sur la croix que tu t’es fait reconnaître. Précisément parce que tu es celui qui souffre et qui aime, tu es celui qui est élevé. C’est de là que tu as triomphé. En cette heure d’obscurité et de trouble, aide-nous à reconnaître ton visage. Aide-nous à croire en toi et à te suivre spécialement dans les heures d’obscurité et de détresse. En cette heure, montre-toi encore au monde. Fais que ton salut lui soit manifesté.

TREIZIÈME STATION Jésus est descendu de la Croix et remis à sa Mère Reading: Matthew 27:54-55 Prière : Seigneur, tu es descendu dans l’obscurité de la mort. Mais ton corps a été recueilli par de bonnes mains, il a été enveloppé dans un linceul immaculé (Mt 27, 59). La foi n’est pas complètement morte, le soleil n’est pas complètement obscurci. Comme il nous semble souvent que tu dors! Et comme nous pouvons facilement nous éloigner, nous les hommes, et nous dire à nous-mêmes: Dieu est mort. Permets que, à l’heure de l’obscurité, nous soyons capables de reconnaître que toi tu es là. Ne nous abandonne pas quand nous sommes tentés de perdre courage. Aide-nous à ne pas te laisser seul. Donne-nous une fidélité qui résiste au désarroi et un amour qui sache t’accueillir dans les moments de détresse extrême, comme le fit ta Mère, qui te reçut à nouveau entre ses bras.

Aide-nous, aide les pauvres et les riches, les simples et les savants, à regarder audelà des peurs et des préjugés. Rend-nous capables de t’offrir nos aptitudes, notre cœur, notre temps, pour préparer ainsi le jardin où peut advenir la résurrection.

QUATORZIÈME STATION Jésus est mis au tombeau Lecture : Matthieu 27,59-61 Prière : Seigneur Jésus Christ, par ta mise au tombeau, tu as fais tienne la mort du grain de blé, tu es devenu le grain de blé mort qui donne beaucoup de fruit tout au long des temps, jusqu’à l’éternité. Du tombeau, resplendit pour tous les temps la promesse du grain de blé, d’où provient la manne véritable, le pain de vie par lequel tu t’offres toi-même à nous. Tu te mets entre nos mains et dans nos cœurs pour que ta Parole croisse en nous et donne du fruit. Tu te donnes toi-même à travers la mort du grain de blé, pour que, à notre tour, nous ayons le courage de perdre notre vie pour la trouver et que, nous aussi, nous ayons confiance en la promesse du grain de blé. Aidenous à aimer toujours davantage ton mystère eucharistique et à le vénérer, à vivre vraiment de Toi, Pain du ciel. Aide-nous à devenir ta « bonne odeur », à rendre perceptibles les traces de ta vie en ce monde. De même que le grain de blé se relève de terre, forme une tige puis un épi, de même, tu ne pouvais rester dans le tombeau: le tombeau est vide, parce que lui — le Père — ne t’a pas « abandonné à la mort, et ta chair n’a pas connu la corruption » (cf. Ac 2,31; Ps 15, 10 LXX). Non, tu n’as pas connu la corruption. Tu es ressuscité et, à la chair transformée, tu as ouvert un espace dans le cœur de Dieu. Fais que nous puissions nous réjouir de cette espérance et que nous puissions la porter joyeusement au monde, fais de nous des témoins de ta résurrection.♦ MARS 2013

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Dans la maison de mon Père

Les retrouvailles du jeune Jésus dans le Temple font la lumière sur la paternité de Dieu et la paternité de saint Joseph

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’Évangile de Luc débute et se termine dans le grand Temple de Jérusalem. Pour les Juifs, le Temple était l’endroit le plus sacré de l’univers. C’était là que le Dieu d’Israël avait sa demeure au sein de son peuple, un lieu de sacrifice révérencieux, un lieu de prière.

Dans sa narration de l’enfance du Christ, saint Luc note que Jésus s’est rendu à Jérusalem au moins deux fois au cours de sa « vie cachée » — une fois comme nouveau-né dans les bras de Marie et de Joseph, et une fois comme adolescent en compagnie de ses parents et d’autres membres de la famille. On peut toujours conjecturer que la Sainte-Famille se rendait en pèlerinage à Jérusalem une fois, deux fois ou même trois fois l’an à l’occasion des grandes fêtes. Le fait que Joseph et Marie estimaient que, à douze ans, Jésus rentrerait facilement à Nazareth en compagnie de parents et d’amis laisse entendre que le pèlerinage devait se faire chaque année.

On peut imaginer quel impact ce pèlerinage à Jérusalem avait sur le jeune Jésus. Voici ce qu’en dit le jésuite Jean Galot : « Pour que son pèlerinage soit authentique, ce devait être un pèlerinage à la maison du Père, ce qui intensifiait son désir de se rendre à Jérusalem chaque année. Pour lui, il s’agissait du transport le plus profond d’un cœur de fils. La maison de son Père, plus que celle de Nazareth, était sa maison véritable. » Il existe une importante disjonction dans ce passage d’Évangile : Marie et Joseph, après la fête de la Pâque, ont les yeux fixés sur le retour à la maison, à Nazareth et à leur vie de famille. Pourtant, le jeune Jésus, reste à Jérusalem, les yeux fixés sur son Père du ciel et sur la mission qu’il devait réaliser. Ayant découvert l’absence 14 ♦ C O L U M B I A ♦

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de leur fils, Marie et Joseph s’en retournent en toute hâte à Jérusalem à la recherche de leur fils. Jésus reste dans le Temple, fasciné par la présence de son Père qui y faisait sa demeure.

Quand ses parents angoissés le retrouvent après trois jours de recherches, Jésus les met au défi de comprendre son comportement et leur dit : « Pourquoi me cherchiez-vous? Comment se fait-il que vous m’ayez cherché? Ne saviez-vous pas? C’est chez mon Père que je dois être » (Lc 2, 49).

Dans son récent ouvrage, Jésus de Nazareth : les récits de l’enfance (2012) le pape Benoît XVI commente les paroles de Jésus : « Par sa réponse le jeune de douze ans manifeste clairement qu’il connaît intimement le Père — Dieu. Lui seul connaît Dieu, non seulement par le témoignage des hommes, mais en le reconnaissant en luimême. Jésus se tient en présence du Père en tant que Fils, mais en le reconnaissant intimement en sa personne même. Il vit en sa présence. Il le voit. Comme le dit saint Jean, le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c’est lui qui a conduit à le connaître (cf. Jn 1, 18). Voilà ce que la réponse du jeune de douze ans rend clair : il est avec le Père, il voit toute personne et toute chose à la lumière du Père. » [Note : notre traduction] Jésus agit-il comme un adolescent typique, tourné sur lui-même?

C’est ce que certains exégètes et certains théologiens, de manière irresponsable, suggèrent. Cette interprétation néglige au moins une vérité christologique fondamentale : le Verbe Incarné, à tout instant de sa vie sur terre, a accompli parfaitement la volonté de son Père des cieux. Jésus est reste à Jérusalem, parce que le Père a voulu qu’il reste dans le Temple de Jérusalem. Le Père a voulu que Jésus se

Christ among the Doctors by Gianantonio Fumiani (1643-1710) – Cameraphoto Arte, Venice / Art Resource, NY

par l’abbé Frederick L. Miller

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révèle aux savants et aux prédicateurs officiels du Temple comme le maître et le prédicateur par excellence. Le Père a voulu que le Christ prépare ses parents à participer à son mystère pascal en vertu de leur foi et de leur amour paternel.

En retrouvant Jésus dans le Temple parmi les autorités de la loi, Marie dit à Jésus : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela?

Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi! » (Lc, 2, 48). J’oserais suggérer que cette traduction n’est pas très juste. Le verbe auquel Luc a recours pour décrire, l’anxiété de Marie et de Joseph est le même qu’il utilise pour décrire la torture qu’éprouve le riche dans les flammes de l’enfer (Lc 16, 24-25), la souffrance qu’éprouvent les disciples de Paul lorsque celui-ci leur annonce sa mort (Actes 20, 38), et les souffrances profondes qu’éprouvent Paul lui-même en constatant le manque de foi de son peuple (Rm 9, 2), Marie fait remarquer à Jésus qu’elle et Joseph avaient souffert de douleurs énormes en le cherchant au cours de ces trois jours. L’ombre de la mort plane sans aucun doute audessus de ce texte de l’Écriture.

Dans son Commentaire de l’Évangile de Luc note que Jésus accomplit la volonté du Père en préparant gracieusement Marie à souffrir avec lui et à le perdre au cours de trois jours de ses souffrances, de sa mort et de sa mise au tombeau. Il la prépare également à le retrouver dans le Temple de son corps glorieux.

L’Église intuitionne que saint Joseph est décédé avant le début du ministère public de Jésus. Joseph a aimé Jésus avec toute l’affection d’un père naturel, et Jésus lui a rendu son affection. Il a dû être facile alors pour Joseph d’oublier, au cours de la routine quotidienne, qu’il n’était pas le père de l’enfant. Lorsque Marie montre Joseph à Jésus en disant : « Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi! », Jésus confie à Marie et Joseph à son Père des cieux, en ouvrant leurs yeux à sa mystérieuse mission. Le vocable « père », si cher à Joseph sur les lèvres de Jésus enfant, devient le glaive même qui perce le cœur de Joseph et purifie son amour pour le Christ et pour nous tous et toutes. Jésus demande

à Joseph de reconnaître encore plus profondément qu’il est le Fils unique du Père céleste. Il demande à Joseph de se préparer à le libérer en vue d’accomplir sa mission, le temps venu.

Ce jour-là, dans le Temple, Joseph fut sans doute confondu comme jamais. Imaginez la première vague d’émotions : le petit gars de Joseph semble lui tourner le dos, préférant rester dans l’intimité de son Père naturel, dans la demeure de son Père. Au cœur de ces émotions confuses, Joseph a dû se rendre compte de l’ampleur de son rôle de gardien du Fils de Dieu. Aussi se prosterna-til en adoration et en admiration du Dieu que Jésus appelait Abba.

Grande fut la foi d’Abraham quand, obéissant à la Parole de Dieu, il consentit à offrir son fils unique en sacrifice sur le Mont Moriah (cf. Gn 22, 1-3). Mais plus grande encore fut la foi de Joseph. Il croyait que Marie avait conçu le Fils de Dieu, tout en demeurant vierge par l’opération de l’Esprit Saint et que l’enfant qu’il dont il avait la garde était l’unique Fils de Dieu qui « sauvera son peuple de ses péchés » (Mt 1,21). La foi de Joseph a mené la foi d’Abraham à sa perfection. En croyant, Joseph et Marie ont eu une progéniture plus nombreuse que les étoiles dans le ciel et les sables du littoral de la mer.

L’Église honore saint Joseph en lui conférant le titre de « Splendeur des Patriarches », titre qui met en évidence la vérité selon laquelle la foi d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, la foi de Moïse et d’Aaron, la foi du Roi David et de tous les prophètes trouve son accomplissement et son achèvement dans la foi de Joseph dans le Verbe incarné. C’est la foi de Joseph au Christ qui en fait « l’homme juste » du Nouveau Testament (cf. Mt 1, 19). La splendeur de la foi de Joseph étincelant dans les cœurs de ses fils et filles rend ceux-ci et celles-ci justes et agréables à Dieu.♦ L’ABBÉ FREDERICK L. MILLER, prêtre de l’archidiocèse de Newark, au New Jersey, est membre du Conseil Father Thomas F. Canty 3197, de Hillside, est professeur de théologie systématique au Séminaire Mount St. Mary, d’Emmitsburg, au Maryland.

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Guidé par LE SEIGNEUR En reconnaissance du ministère du Pape Benoît, nous demandons au Christ, le Bon Pasteur, de bénir son Église durant cette période de transition par Michelle K. Borras

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e 11 février, durant un consistoire des cardinaux rassemblés pour l’annonce de trois nouvelles canonisations, le pape Benoît XVI a déclaré que, étant donné la détérioration « de la vigueur du corps et de l’esprit », il renoncerait « au ministère d’Évêque de Rome, Successeur de saint Pierre, » à partir du 28 février 2013 à vingt heures.

Durant l’audience générale du 13 février, le pape Benoît expliquait aux fidèles réunis sur la place Saint-Pierre qu’il avait pris une décision très difficile « en pleine liberté pour le bien de l’Église ». Il procédait également de bonne foi, dans « la certitude que l’Église est du Christ me soutient et m’éclaire et que celui-ci ne cessera jamais de la guider et d’en prendre soin ».

Au moment d’être élu, le 19 avril 2005, le pape sortit sur le balcon de la basilique Saint-Pierre comme « un ouvrier simple et humble de la vigne du Seigneur ». Fort de cette déclaration historique, il quitte et laisse le ministère pétrin comme il était arrivé ― et laisse l’Église profondément enrichie de l’exemple de sa vie et une abondance de connaissances lumineuses. Benoît laisse son office en toute simplicité, humilité et foi, se souciant davantage du bien de la vigne du Seigneur que de lui-même.

Durant l’Eucharistie inaugurale de son pontificat, le pape Benoît laissait entendre à ceux qui se demandaient quel genre de pape il allait être qu’il n’y avait pas lieu pour lui de présenter un « programme de gouvernement » qui guiderait sa papauté. « Mon véritable programme de gouvernement est de ne pas faire ma volonté, de ne pas poursuivre mes idées, mais, avec toute l’Église, de me mettre à l’écoute de la parole et de la volonté du Seigneur et de me laisser guider par lui, de manière que ce soit lui-même qui guide l’Église en cette heure de notre histoire ».

Le nouveau pape avait déjà expliqué que le discernement minutieux de la volonté de Dieu avait mené à des décisions difficiles. Et pourtant, « cette volonté n’est pas pour moi un poids extérieur, qui nous opprime et qui nous enlève notre liberté. Connaître ce que Dieu veut, connaître quel est le 16 ♦ C O L U M B I A ♦

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chemin de la vie — telle était la joie d’Israël, tel était son grand privilège. Telle est aussi notre joie : la volonté de Dieu ne nous aliène pas, elle nous purifie — parfois même de manière douloureuse — et nous conduit ainsi à nous-mêmes ». De cette manière, « nous ne le servons pas seulement lui-même, mais nous servons aussi le salut de tout le monde, de toute l’histoire ».

Quelques huit ans plus tard, l’Église et le monde ont vu que ce « programme de gouvernement » n’avait souffert aucun changement de la part de Benoît XVI depuis sa première journée comme pape. La décision de renoncer a la Chaire de Pierre, « connaissant trop bien le sérieux que représentait ce geste », émergeait de la même volonté de discerner la volonté du Seigneur et, par amour, de lui obéir. Et bien que cette décision eut pris le monde par surprise, elle était partie prenante d’une papauté cherchant, depuis le début, à « être au service de la joie de Dieu qui songe à pénétrer dans le monde ». « Ces derniers jours ... n’ont pas été faciles pour moi, », a avoué le pape Benoît, mais il a enchaîné : « J’ai ressenti presque dans mon corps la puissance de la prière ― de vos prières ― que l’amour de l’Église m’a accordé. Continuez de prier pour moi, pour l’Église et pour le futur pape. Le Seigneur sera notre guide ».

Après l’annonce, le Chevalier suprême, Carl A. Anderson a fait publié un communiqué au nom de tous les Chevaliers de Colomb : « Au cours des derniers jours de sa papauté, nos prières et nos pensées sont portées vers le pape Benoît XVI qui a œuvré si fort à guider l’Église et qui a toujours été un bon ami des Chevaliers de Colomb, dit-il. De plus, nous prions pour tous

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Le pape Benoît XVI salue la foule après avoir livré son message de Noël « urbi et orbi » (à la ville et au monde) depuis le balcon central de la basilique Saint-Pierre, le 25 décembre 2012.

ces cardinaux qui prendront part au conclave qui élira son successeur et que Dieu puisse les inspirer alors qu’ils exercent la mission qui leur est confiée ».

Dans un esprit de reconnaissance pour les grâces que Dieu a accordées à l’Église par l’entremise de Benoît XVI, et en réponse à la demande de prière que formulait le pape, l’Ordre a publié des prières spéciales qui peuvent être utilisées pen-

dant la transition papale. On demande aux membres des Chevaliers de Colomb et à tous les fidèles de prier en solidarité avec le pape Benoît, pour obtenir les grâces nécessaires, durant ce moment solennel de l’histoire de l’Église.♦ MICHELLE K. BORRAS est directrice du Service d’information catholique de l’Ordre.

CNS photo/Paul Haring

DÉCLARATION DU PAPE BENOÎT XVI Frères très chers, Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l’Église. Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par

des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Évangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié. C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Évêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau

Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.

Frères très chers, du fond du cœur je vous remercie de tout l’amour et le travail avec lequel vous avez porté avec moi le poids de mon ministère et je demande pardon pour tous mes défauts. Maintenant, confions la Sainte Église de Dieu au soin de son Souverain Pasteur, Notre Seigneur JésusChrist, et implorons sa sainte Mère, Marie, afin qu’elle assiste de sa bonté maternelle les Pères Cardinaux dans l’élection du Souverain Pontife. Quant à moi, puissé-je servir de tout cœur, aussi dans l’avenir, la Sainte Église de Dieu par une vie consacrée à la prière.

BENEDICTUS PP XVI

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Une tradition de foi, de famille et de fraternité Pendant plus de cinq générations, les Chevaliers de Colomb ont joué un rôle capital dans la vie famille par Colin Parrish | Photo par J. Craig Sweat

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l y a peu d’activité sur la route alors qu’on roule au cœur des contreforts de la région sud-est de l’état de Washington, où le paysage d’ombre brûlé et de vert chasseur se mélange dans une terre qui attend en silence l’arrivée du printemps. En plein centre d’une vaste région du nord-ouest du Pacifique nommée la Palouse, un panneau finit par briser la monotonie du moutonnement des collines et de blé d’hiver : « Adoptez une route nationale — Chevaliers de Colomb, Conseil 1565. » Cette petite plaque de métal n’est qu’une infime trace de l’impact qu’exerce l’Ordre sur la communauté locale. En plein cœur du village d’à peine 400 habitants vit une grande famille dont les racines sont bien implantées tant dans la région que chez les Chevaliers de Colomb.

Plus d’un siècle s’est écoulé depuis l’établissement du Conseil de Colton (Wash.) 1565. Au cours de cette période, la famille Weber dont les ancêtres y ont émigré d’Allemagne à la fin des années 1880, ont maintenu cinq générations successives d’engagement au sein de l’Ordre. L’histoire de leur famille — comme tant d’autres en Amérique du Nord — est inextricablement liée à leur fidélité à la foi catholique et leur prédilection pour les Chevaliers.

D’HUMBLES DÉBUTS Barthol Weber avait passé la grande partie de sa jeune existence sous le régime du Kulturkampf de la Prusse de la fin du 19e siècle, alors que le gouvernement avait supprimé l’Église catholique, tant sur le plan culturel que politique. Malgré de lourdes épreuves, la famille Weber était restée fidèle.

Barthol savait bien que, à 18 ans, il serait appelé sous les drapeaux de l’armée de l’Empire germanique. Toutefois, comme il ne désirait pas défendre les politiques anticatholiques du Kaiser, il s’est esquivé au Luxembourg, en route pour les Pays-Bas, la veille de son anniversaire de naissance. Plusieurs années plus tard,

Des hommes représentant trois générations de la famille Weber, dont les membres sont depuis plus de 100 ans actifs au sein des Chevaliers de Colomb, sont ici réunis à Colton, dans l’État de Washington.

il a émigré aux États-Unis et enfin, en 1886, il s’est établi dans le Conté de Whitman, État de Washington. À Colton, Barthol s’est installé sur une ferme, s’est marié et fut père de dix enfants. Tout comme beaucoup d’autres immigrants allemands à l’époque, sa femme et lui avaient été attirés dans cette région, parce qu’elle était largement catholique. À peu près au même moment que Barthol arrivait aux ÉtatsUnis, un groupe d’hommes de New Haven, au Connecticut, fondait les Chevaliers de Colomb. Comme l’organisme naissant favorisait l’identité catholique des jeunes familles d’immigrants, il s’est mis à se répandre à travers l’Amérique du Nord. Bientôt, l’Ordre s’est établi dans la région Nord-ouest de la côte du Pacifique. Au début des années 1900, les recruteurs des Chevaliers se sont mis à arriver de villes telles que Denver. Après s’être établis dans des villes telles que Seattle et Spokane, les Chevaliers se sont répandus rapidement dans les paroisses et les villages moins peuplés à travers l’État de Washington.

Quand s’est fondé le Conseil de Colton 1565, en 1911, Barthol Weber et ses fils se comptaient parmi ses premiers membres. Se trouvaient également parmi les premiers Chevaliers, les fils du maçon et cultivateur, Franz Druffel, qui avait déménagé sa famille de la région ouest de l’Allemagne au tournant du siècle et s’était établi à Colton.

Aujourd’hui, LeRoy, petit-fils de Barthol, et sa femme, Trudy, petite-fille de Franz, sont les aînés du clan Weber. LeRoy, 89 ans, et ses deux frères cadets, comme leur père George qui les a précédés, étaient devenus membres de l’Ordre jeunes. « C’était une façon d’organiser et d’aider l’Église, a expliqué LeRoy, C’est la tâche des Chevaliers de Colomb dans ces petits villages. » Tout au cours du 20e siècle, les Chevaliers de Colton se sont beaucoup manifestés, et ce, tant au sein de leur paroisse que de la communauté. Le conseil a fondé une chorale de voix d’hommes, tandis que des activités telles que les processions de la Fête-Dieu, les rassemblements du Jour du Souvenir et les fêtes de Noël manifestaient la présence des Chevaliers et la fierté qu’ils accordaient à leur foi.

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Cultivateur depuis sa jeunesse, LeRoy a reçu les honneurs du Premier Degré en 1943 et, grâce à son exemple à la fois marquant et simple, assurait que, et la foi catholique et les vertus colombiennes occupait une place centrale dans la vie de sa famille.

Marchant dans les traces de Bennie Druffel, père de Trudy, LeRoy est devenu Grand Chevalier du conseil vers la fin des années 1950. « Les activités des Chevaliers au sein de l’Église et de la communauté impressionnaient et nous pouvions le constater quand nous étions jeunes », affirmait Tom, le fils aîné de LeRoy. « Papa n’a jamais manqué une seule réunion et nous l’en admirions. » LeRoy et Trudy ont élevé leurs sept enfants à se sentir profondément responsables de leur paroisse et de leur communauté et y investir leurs énergies. Quand chacun des fils eut atteint 18 ans, LeRoy lui faisait remarquer tout simplement : « Tu sais, les Chevaliers c’est une bonne organisation. Tu devrais devenir membre. » D’autres membres du conseil leur rendaient également visite pour les rassurer qu’ils étaient les bienvenus au sein dans l’Ordre. « Quand j’ai eu 18 ans, deux Chevaliers m’ont rencontré pour me parler de l’adhésion au conseil, » a rappelé Jerry Weber, 57 ans. « Ces hommes étaient respectés de la communauté et c’est pas mal impressionnant quand on est si jeune. Qu’on s’intéresse ainsi à moi, ça me valorisait. » Comme leur père et leur grand-père, trois des fils Weber — Tom, Jerry et Marty — sont devenus grands Chevaliers du Conseil 1565. De plus, Tom a servi comme député d’état de Washington de 1995 à 1997.

DE NOUVELLES GÉNÉRATIONS Durant les années 1980, le statut des Chevaliers prenait de l’ampleur, grâce au désir de servir la communauté encore davantage.

Le Conseil 1565 inaugurait des activités comme le concours de pêche de truite saumoné, qui est passé de 40 participants et la prise d’un seul poisson à des centaines de participants en provenance de toute la région du nord-ouest du Pacifique. Actuellement, l’activité réunit plus de 4 000 $ chaque année pour les besoins d’une école de campagne catholique.

Qui plus est, l’engagement au sein de l’Ordre a incité les membres du conseil à pratiquer leur foi, non seulement le dimanche, mais aussi à l’intégrer dans leurs vies personnelles et au travail. Les Chevaliers de Colton empruntent encore le contact direct pour inviter les jeunes à joindre l’Ordre — tout comme ils ont été euxmêmes invités.

Lors d’une audience générale durant le Synode sur la Nouvelle Évangélisation, en octobre dernier, le pape Benoît XVI rappela : « La rencontre avec le Christ renouvelle nos relations humaines, les orientant au jour le jour vers une plus grande solidarité et une plus grande fraternité dans la logique de l’amour. » Tout comme l’Ordre insiste sur l’importance de la foi et de la famille, tout en favorisant « cette plus grande solidarité et cette plus grande fraternité dans la logique de l’amour », il continue d’exercer un effet durable dans les communautés et dans les cœurs de ses membres.

Tous ces mouvements ne sont pas perdus quand il s’agit de la génération actuelle de la famille Weber. Plusieurs des petits-fils de LeRoy sont membres des Chevaliers aujourd’hui.

Certains aspects essentiels de leur formation comme adultes vi20 ♦ C O L U M B I A ♦

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LeRoy Weber, 89 ans, est membre du Conseil 1565 Colton (Washington), à l’instar de son père et de son grand-père avant lui, et tout comme ses fils et petits-fils aujourd’hui. ennent de l’Ordre, d’après Nick, fils de Marty, 28 ans, et membre du Conseil 1565. Ces cousins et lui reconnaissent que le témoignage des Chevaliers, notamment au sein même de leur famille, a servi de formation de base en vue de l’engagement communautaire, sous forme de responsabilités assumées et de formation du caractère. « Dans la grande ville, plusieurs ne connaissent même pas leur voisin et même ne se préoccupent pas de la connaître », a dit Nick qui habite Spokane avec sa femme et des deux enfants. « Nous nous efforçons de rencontrer les gens et de nous intégrer à la communauté de différentes manières. » Pour la famille Weber, le Chevaliers de Colomb n’est pas seulement une fraternité, l’Ordre fait totalement partie de la foi catholique dans son ensemble. Au cours des années, l’Ordre a fourni aux Weber des occasions uniques de prière et de culte, mais son influence est beaucoup plus large.

Trudy Weber exprime ainsi cette affirmation : « Les Chevaliers ont en sorte que mes fils sont des hommes meilleurs et de meilleurs catholiques. » La mission des Chevaliers continue de se concrétiser au sein d’innombrables familles partout dans le monde, dont les Weber ne font pas exception. Jusqu’à présent, LeRoy et Trudy ont dix arrière-petits-enfants et un autre à venir. Et rien n’empêche de croire que les hommes de la sixième génération ne deviendront pas Chevaliers, s’intégrant dans la grande tradition de fraternité et de foi durables. « Les Chevaliers et la foi sont devenus le bastion de notre famille, a dit Trudy. Je prie pour que nos arrière-petits-fils deviennent Chevaliers de Colomb et fassent l’expérience de la force et la croissance dont nous avons fait l’expérience, et la croissance que nous avons vécues à notre tour grâce aux Chevaliers. »♦ COLIN PARRISH est séminariste de l’Archidiocèse de Seattle au Séminaire Bishop White et membre du conseil Aloysius Gonzaga 12583, de Spokane, état de Washington.

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Ci-dessus : Des membres de la famille en visite chez LeRoy et Trudy Weber, à Colton, Washington. • Dans le sens horaire à partir de la gauche : Jerry, Tom, Nick, Bernie, Nate et Marty Weber figurent parmi les fils et petits-fils de LeRoy qui sont membres des Chevaliers.

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Des catholiques réagissent face à une laïcité croissante qui menace la liberté de religion au Canada par Colleen Rouleau ien avant que le chemin de fer n’atteignît la côte ouest du Canada, la foi des premiers colonisateurs et des missionnaires avait établi les fondations des structures sociales actuelles du Canada. À l’été de 1534, l’explorateur Jacques Cartier planta une croix de 10 mètres en terre du Québec, prenant possession du terroir au nom du Roi de France et sous le signe du Christ.

La canonisation récente de Sainte Kateri Tekakwitha, rappelant le témoignage des Saints-Martyrs-Canadiens, ainsi que les magnifiques sites de pèlerinage du Québec, sont témoins de la foi apportée sur les rives canadiennes il y a des siècles.

Encore aujourd’hui, le grand nombre d’écoles et d’hôpitaux fondés par les communautés religieuses sont toujours des lieux de refuge des fidèles au sein d’une société largement laïcisée. Les immigrants européens qui ont colonisé les prairies, où ils ont élevé des familles catholiques nombreuses, poursuivent leur enracinement des communautés rurales. Et, même la présence majoritairement protestante en Ontario et dans les provinces de l’Atlantique font foi publiquement de valeurs et de morale.

Malgré cette histoire de foi solide — actuellement, 44 pour cent de la population est catholique — le pays n’a pas été à l’abri de la culture prédominante de la laïcité radicale. « Prétextant la « séparation de l’Église et de l’État », les laïcisants agressifs insistent pour dire que la religion relève de la vie privée, » souligne Michèle Boulva, directrice de l’Office catholique de la vie et de la famille (OCVF), organisme parrainé conjointement par la Conférence des évêques catholiques du Canada et les Chevaliers de Colomb. « Par contre, il ne devrait y avoir aucun principe de théorie et de droit canadiens qui accorde, dans le domaine public, une place privilégiée aux croyances des athées ou des agnostiques, par rapport aux croyances des citoyens religieux. » Les catholiques se sentent de plus en plus mis au défi concernant certaines de leurs croyances et de leurs libertés profondes tel que les questions de conscience et de religion. « Au Canada, les catholiques ont vécu, par le passé, des périodes hostiles au catholicisme provenant de certains ressentiments entre protes22 ♦ C O L U M B I A ♦

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tants et catholiques, » note le Dr John Zucchi, doyen du département d’histoire à l’Université McGill. « L’attitude que nous observons de nos jours est très différente — très sinistre même, car elle est présentée sous un jour de civilité, alors qu’elle a comme objet de supprimer la liberté de religion, ce qui n’était pas le cas autrefois. » MENACES À LA LIBERTÉ Les pressions auxquelles sont soumis de nos jours les laïques et les institutions du Canada peuvent revêtir de nombreuses formes.

Depuis la décriminalisation de l’avortement, en 1988, le Canada n’a aucune loi imposant des limites à l’avortement. Les contribuables paient pour les stérilisations et les avortements en vertu du régime d’assurance maladie. Les médecins qui refusent d’avoir recours à certains actes médicaux sont tenus par leurs associations professionnelles de référer leurs patients à un autre praticien. Récemment, dans les provinces de Québec et de Colombie-Britannique, certaines démarches ont été entreprises pour légaliser le suicide assisté et l’euthanasie.

En 2005, après la légalisation d’unions de personnes de même sexe, en vertu de la Loi sur le mariage civil, la Saskatchewan a refusé d’accommoder les hésitations de commissaires qui s’opposaient à servir de témoins à de telles unions. Depuis lors, trois autres provinces ont imposé de telles restrictions à leurs commissaires. En 2005, un conseil des Chevaliers de Colomb en Colombie-Britannique a, à son insu, réservé une salle pour une réception de mariage de même sexe et, par conséquent, a dû payer une amende de 2000$ pour avoir annulé la réservation.

Dans plusieurs autres cas également, des individus ont été accusés de « propos haineux » après avoir entretenu des opinions contre l’homosexualité.

Récemment, le gouvernement de l’Ontario passait, en juin dernier, la « Loi de 2012 pour des écoles plus tolérantes », exigeant que les conseils scolaires catholiques permettent aux élèves

PRINT: Jacques Cartier setting up a cross at Gaspé, 1883; The New York Public Library / Art Resource, NY

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d’organiser des « alliances gai-hétéro », compromettant ainsi la liberté accordée aux parents et aux écoles catholiques de privilégier l’enseignement catholique dans leurs établissements.

Devant toutes ces difficultés, la Conférence des évêques catholiques du Canada a publié une lettre pastorale sur la liberté de conscience et la religion au printemps de 2012. Ce document offre une catéchèse succincte sur la nature et la formation de la conscience droite et la liberté de religion. Précisant ce qui a motivé les évêques à publier cette lettre pastorale, le président de la CÉCC, Mgr Richard W. Smith, archevêque d’Edmonton, en Alberta, a noté le contraste entre la situation au Canada et celle d’autres pays. « Chez nous, la pression peut être plus subtile, note-t-il. Les évêques entendent dire de membres des professions médicales et pharmaceutiques, par exemple, qu’ils se sentent obligés d’agir à l’encontre de leurs propres consciences. » Par conséquent la lettre pastorale commence par mettre en relief la valeur « d’une authentique liberté de conscience et de religion » pour tous. « Nous espérons sensibiliser toutes les Canadiennes et tous les Canadiens à l’importance de ces droits qui sont essentiels au bien commun, et encourager notamment ceux qui exercent des professions où ces droits pourraient être menacés, à les défendre avec courage. » Ce défi lancé par les évêques canadiens ressemble à celui que les Chevaliers de Colomb abordent depuis que le premier conseil canadien a été fondé à Montréal en 1897. Aujourd’hui, nous formons 1 900 conseils répartis partout au pays comprenant près de 230 000 membres. Tout au cours de l’histoire du Canada, les Chevaliers ont été une présence de soutien de l’Église et ont travaillé à la promotion du bien commun, grâce à leurs œuvres de charité, leur patriotisme et leur plaidoyer en faveur du droit à la vie et le caractère sacré du mariage. Par le recours à ces initiatives,

l’Ordre construit un riche héritage de foi.

Chaque année, les Chevaliers agissent comme gardiens lors de la Marche nationale pour la vie d’Ottawa et participent à nombreuses autres activités pro-vie à travers le pays. Au cours du débat sur la redéfinition du mariage en 2005, les Chevaliers ont servi de chefs de file lors de la campagne nationale des cartes postales. Soutenant la conception catholique du mariage, les conseils ont distribué aux paroissiens catholiques plus de 500 000 cartes, que ceux-ci pouvaient envoyer à leurs députés fédéraux. En 2008, les Chevaliers canadiens ont fait pression contre la décision du Gouverneur général d’accorder l’Ordre du Canada — la deuxième plus importante reconnaissance honorifique du pays — au docteur Henry Morgantaler, le médecin qui, au cours des années 1970 et 1980, a milité le plus ardemment pour que l’avortement soit décriminalisé. En signe de protestation, l’abbé Lucien Larré et Frank Chauvin, tous deux membres des Chevaliers, avaient retourné leurs médailles de l’Ordre du Canada au Gouverneur général.

Madame Boulva, directrice de l’OCVF, a dit : « Tous les baptisés ont la responsabilité de jouer un rôle actif dans le processus démocratique, et d’être présents là où se joue l’opinion publique et notre avenir, afin que soit infusée la perspective chrétienne dans les transformations culturelles, sociales et économiques. » Elle ajoutait que c’est par des organismes comme l’OCVF que l’on peut appuyer les catholiques dans leur mission de défendre ce que le pape Benoît XVI appelle « la dictature du relativisme. » UNE NATION SÉCULARISÉE Les fondements de foi du Canada ont glissé considérablement vers la laïcité au cours des années 1970 et 1980. En 1977, la

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CNS photo/Canadian Catholic News

Le cardinal Marc Ouellet, alors archevêque de Québec, a pris la parole lors de la Marche nationale pour la vie sur la colline parlementaire, à Ottawa, le 13 mai 2010.

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Commission des droits de la personne et le Tribunal des droits et les institutions religieuses de leur liberté de présenter aux ende la personne canadien étaient établis en tant qu’organismes fants une perspective religieuse. fédéraux pour l’administration de la nouvelle Loi des droits de la personne du Canada. Ces organismes quasi judiciaires L’ENSEIGNEMENT DANS LA LIBERTÉ fédéraux ou provinciaux ont souvent déclaré que la liberté de re- Bien que les menaces à la liberté de religion au Canada soient ligion est limitée par les droits fondamentaux des autres et que graves, dans leur lettre, les évêques encouragent les Canadiens à la pratique de ces croyances ne s’étend pas jusque dans le do- participer activement à tous les secteurs de la société. maine public.

Mgr Smith rapportait qu’on reconnaît encore l’importance En 1982, le Parlement canadien a institué la Charte des droits du témoignage de fidélité. Le gouvernement de l’Alberta, par et des libertés en en faisant la Déclaration des droits de la Con- exemple, a exprimé le désir de reconnaître les contributions hisstitution canadienne récemment adoptée. D’après Zucchi, tan- toriques des communautés religieuses de femmes qui ont fondé dis que la Charte avait comme objectif d’assurer les droits de écoles, hôpitaux et œuvres de charité. chaque citoyen, et comprenait la liberté de religion, sa faille prin« Nous avons maintenant, droit devant les grandes portes de cipale se trouve dans le concept la législature, une immense statue de moderne des droits qui n’a aucun bronze d’une religieuse en habit rapfondement sur la loi naturelle ou pelant concrètement à tout passant le structure religieuse, et est donc rôle que la foi a joué dans l’établissement ui, nous devons dissociée de toute notion de de cette province, ce qui ne se verrait pas vérité. nécessairement en d’autres endroits, » a lutter inlassablement pour « Ce qu’a produit la Charte noté l’archevêque. c’est d’avoir vraiment produit Michèle Boulva voit la réponse à ces que changent les lois, mais l’occasion de créer une culture exdifficultés que doivent affronter les igeant des droits absolus qui encatholiques du Canada dans l’appel uninous le devons tout en étant treraient en conflit avec des droits versel à la sainteté formulé par le Concile séculaires traditionnels, parmi Vatican II et grâce à la volonté du laïcat convaincus que le véritable lesquels la liberté de religion, a de vivre sa foi au quotidien. noté Zucchi. Ce qui produit un « À cette époque de la nouvelle changement de société se effet dangereux non pour l’Église, évangélisation, nous devons tenir à la libmais en fin de compte pour la erté au point de refuser d’être exclus du produira seulement quand liberté humaine en général. La domaine public en raison de nos croyles cœurs auront changé. » culture des droits de la personne ances les plus profondes, » a dit madame défend ces droits au point qu’il en Boulva, en ajoutant que la lutte pour la résulte certaines situations inhuliberté de religion ne doit pas être limité maines — nous perdons de vue au plan politique. « Oui, nous devons la personne même. » lutter inlassablement pour que changent les lois, mais nous le Quand il s’agit de liberté de religion, on constate une dif- devons tout en étant convaincus que le véritable changement de férence notable dans l’environnement politique du Québec par société se produira seulement quand les cœurs auront changé. » rapport au reste du Canada. Avec la montée de la laïcité durant John Zucchi croit lui aussi que la réaction aux défis de la libla Révolution tranquille des années 1960, la province francoph- erté de religion exige un renouveau du témoignage chrétien. one a vécu une perte de foi massive. À l’heure actuelle, c’est l’État « L’amour du Christ pour nous constitue déjà une première qui a pris le rôle que jouait jadis l’Église au sein de la société victoire. Nous ne luttons pas pour obtenir une situation poliquébécoise, qui en général s’organise comme si le pouvoir d’ac- tique ou pour un parti politique, ou encore pour une Église en corder des droits revenait au gouvernement — plutôt qu’à Dieu. tant qu’institution bénévole au sein de la société — non — nous Zucchi note que de nombreuses menaces à la liberté religieuse sommes là parce que l’Église est notre foyer, parce que nous au Canada anglophone proviennent de la base — de la part d’in- sommes conscients de notre appartenance au Christ, » a affirmé dividus qui refusent des compromis devant une situation qui, John Zucchi. par la suite, se trouvent à affronter des difficultés juridiques.

Les évêques canadiens continuent de faire appel aux chrétiQuébec a connu un assaut contre la liberté de religion beaucoup ennes et chrétiens de se porter à la défense leur foi et à inciter plus important provenant plutôt d’instances supérieures. En les gens de bonne volonté a défendre leurs droits à la liberté de 2008, le gouvernement québécois a lancé le programme religion et à vivre selon leur conscience. d’Éthique et de culture religieuse, ordonnant une approche soiCe message opportun fait écho aux dernières paroles de disant neutre de la religion et de l’éthique dans toutes les écoles l’hymne national du Canada : « Et ta valeur, de foi trempée, du Québec, quelle que soit l’affiliation religieuse de l’institution. protégera nos foyers et nos droits, protégera nos foyers et nos Et en 2011, le gouvernement provincial a refusé toute aide aux droits. »♦ programmes de garderies qui offraient des activités à caractère religieux aux enfants. Les deux initiatives ont privé les parents COLLEEN ROULEAU écrit depuis Edmonton, Alberta.

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D E S P È R E S P O U R B I E N FA I R E

Le Fondement du Vendredi saint Nous rappelons le salut apporté par la passion et la mort du Christ, le Grand Prêtre par excellence et le sacrifice de son serviteur-prêtre, l’abbé McGivney par l’abbé Gregory Gresko

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e mois de mars nous fournit l’occasion de rappeler les origines de notre foi catholique dans le sacrifice de Jésus sur la croix, ainsi que la fondation des Chevaliers de Colomb par un prêtre qui a vécu et est mort en union avec ce sacrifice. Étant donné la convergence du calendrier, cette année nous célébrons le Vendredi saint le 29 mars, jour même où, chaque année, nous fêtons le Jour du fondateur de l’Ordre.

Le vendredi, les chrétiens témoignent du parfait amour de Dieu dans la mort de Jésus Christ qui s’est offert en sacrifice pour le salut du monde. Comme prêtre, le fondateur de l’Ordre, le vénérable Michael McGivney, fut intimement lié à ce sacrifice d’amour et s’efforçait d’en appliquer les bienfaits par le truchement de leur propre expérience du Vendredi saint en tant que nouveaux arrivés en Amérique.

Aux États-Unis du 19e siècle, les catholiques pratiquaient leur foi sur une terre ternie par une attitude hostile envers les catholiques et les immigrants. Ce fut l’époque où se trouvait sur les panneaux d’offres d’emploi l’avis suivant : « Irish Need Not Apply » (Irlandais exclus). Dans de telles conditions, il n’était pas rare que le gagne-pain de la famille meure jeune par suite de conditions de travail dangereuses.

Les dures expériences des paroissiens de l’abbé McGivney l’ont conduit, en 1882, à fonder les Chevaliers de Colomb, proposant à ses ouailles un programme d’avantages financiers, de soutien fraternel et de formation à la foi.

Le 29 mars, nous rendons hommage à poignée de laïques qui se réunissaient au sous-sol de l’église St Mary, à New Haven, Connecticut, afin de trouver des solutions pratiques aux problèmes que devaient affronter les catholiques. En tant que père spirituel, l’abbé McGivney aidait ces premiers Chevaliers à comprendre le sens profond de leurs vies souvent ardues, grâce à leur union avec le Christ souffrant. Ensemble, ces hommes ont fondé un mouvement de laïques au sein duquel ils pouvaient servir Dieu et le prochain en devenant de plus fidèles maris, pères de famille et hommes de l’Église.

En ce Vendredi saint, alors que nous offrons nos cœurs en action de grâce au Seigneur pour son sacrifice offert sur la croix, nous profitons également de l’occasion pour revenir sur le fait que notre Ordre est né en réaction à des conditions d’épreuves et de souffrances. En tant que Chevaliers actuels, nous devons

construire sur ce fondement, en recherchant les personnes dans le besoin au sein de nos paroisses et de nos communautés afin de leur offrir la sollicitude bien connue de l’Ordre.

L’abbé McGivney a persévéré malgré le surmenage et l’épuisement, s’en tenant fermement à l’espérance toute confiante dans le Christ. Il a mené une vie sacerdotale, noble, vertueuse, à l’image du véritable Grand Prêtre, pour en arriver finalement à contracter une maladie grave qui l’a emporté à l’âge de 38 ans. Les fruits de la croissance remarquable au sein des Chevaliers de Colomb, n’auraient jamais pu se réaliser sans le don total de luimême au Seigneur et à l’Église de ce brave prêtre. Ainsi notre propre accueil chaleureux du service et du dévouement caractéristique de l’abbé McGivney, nous permet-il de découvrir la portée de nos propres vies de foi chrétienne, en collaborant comme des frères à édifier une authentique civilisation de l’amour du Seigneur.

L’abbé McGivney savait que pour devenir un homme véritable il fallait prendre modèle sur le Christ qui a vécu parfaitement ses responsabilités et ses devoirs envers Dieu et le prochain. S’il est vrai que chaque prêtre doit, dans sa propre vie, agir comme modèle et émule de la vigueur du Christ, les laïques également sont appelés à agir de même en tant que maris et pères. Durant l’Année de la Foi, les Chevaliers sont appelés à « aller au large » (Lc 5,4), afin d’embrasser plus pleinement la foi et suivre Jésus dans notre amour de Dieu et le service de notre prochain.

Que Dieu, notre Père, accorde toujours aux Chevaliers de Colomb et à leurs familles de suivre si fidèlement son Fils dans l’amour d’oblation, de sorte que nous puissions parfaire notre appel à aimer et à progresser constamment dans notre réponse à l’appel des chrétiens à la sainteté. Au cours du présent mois, durant lequel nous honorons notamment le fondateur de notre Ordre, que le vénérable abbé McGivney, par sa vie de vertu, nous inspire à persévérer dans l’amour, en nous aidant à faire de nos familles et de nos conseils des lieux de charité, d’unité et de fraternité chrétiennes.♦ L’ABBÉ GREGORY GRESKO est aumônier du Sanctuaire du Bienheureux Jean-Paul II et membre du Conseil Potomac 433 de Washington.

RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE .ORG 26 ♦ C O L U M B I A ♦

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS

À

L’ŒUVRE a remis d’aplomb les pierres tombales qui penchaient ou qui étaient tombées dans un cimetière de la région.

APPRÉCIATION BAPTISMALE

Le conseil Our Lady of Queenship 4068, de Camp Hill en Pennsylvanie, offre une rose rouge et un certificat d’appréciation aux parents des enfants qui sont baptisés à l’église St. Elizabeth Ann Seton.

Des clients jettent un œil sur des jouets et des livres usagés à une vente-débarras organisée par le conseil Father Lacombe 2674 à Pincher Creek en Alberta. Dans la vente annuelle des Chevaliers il y avait des articles donnés par les résidents de Pincher Creek. Cet événement a permis de réunir plus de 2800$ pour des œuvres de bienfaisance du conseil.

PRENDRE SOIN D’UN FRÈRE

Lorsque Richard Shea, du conseil St. Elizabeth Seton 9022 de Carlsbad en Californie, est tombé sérieusement malade et souffrait de lésions cérébrales, sa femme, Marilyn a demandé aux membres du conseil de venir rendre visite à Richard d’une façon régulière. Les membres du conseil ont formé un comité composé de six membres pour rendre visite à Richard pour parler et jouer à des jeux. Les Chevaliers lui ont même prodigué des soins lorsque les aides soignants réguliers n’étaient pas disponibles.

FESTIVAL DE MUSIQUE MARIALE

Le conseil Le Bienheureux Père Jerzy Popieluszko, Martyr 15239 de Tarnobrzeg en Pologne, a organisé un festival de musique mariale à l’église Notre Dame du Perpétuel Secours. Trente-deux participants, âgés entre 3 et 16 ans, ont chanté des chants mariaux.

DON DE DRAPEAUX

Le conseil East Hanover 6504 (New Jersey) a donné un nouveau drapeau pontifical et un drapeau des ÉtatsUnis d’Amérique à l’église St. Rose of Lima. Le Père Owen Moran, aumônier du conseil, a béni les drapeaux au moment de leur présentation.

SALON DE L’EMPLOI

Le conseil Petaluma 1586 (Californie) et l’assemblée Archbishop Edward J. Hanna de Santa Rosa ont fait don de 1000$ pour faciliter l’organisation d’un salon de l’emploi pour les anciens combattants. Près de 500 hommes et femmes sans emploi, la plupart des anciens combattants américains, ont participé à ce salon pour découvrir les emplois locaux, s’enregistrer pour des entretiens et découvrir divers organismes d’aide.

PIERRES TOMBALES REDRESSÉES

Le conseil Raoul Legere 10319, de Haute Aboujagane dans le Nouveau- Brunswick,

TOURNANT D’UNE TRAGÉDIE

Le conseil Bellmore 3689 (New York) a organisé un déjeuner bénéfice au profit de quatre enfants dont les parents ont été tués dans un meurtre/suicide. Les restaurants de la ville ont donné de la nourriture pour l’événement et des marchands locaux ont donné des biens et services pour une série de tombolas. L’événement a réuni 2350$ pour le fonds fiduciaire au nom des enfants.

ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

Les Chevaliers ont arraché les mauvaises herbes et les hautes herbes, déménagé les bancs de fleurs, posé des pierres décoratives et construit un sentier en pierre qui menaient à l’autel.

POUR CASSER LE CYCLE

L’assemblée Mgr. Joseph O’Keefe, d’Akron en Ohio, a assisté à un diner à Interval Brotherhood Home, une clinique résidentielle pour traiter l’abus de drogues et d’alcool, clinique qui sert principalement la population démunie de la région. Les Chevaliers ont fait un don à cet établissement durant l’événement. Au cours des 25 dernières années, l’assemblée a fait don de plus de 60 000$ à Interval Brotherhood Home.

TOURNOI DE BASKET-BALL

Le conseil Epiphany 11033 (Californie) a parrainé un tournoi de basket-ball de fin de semaine en souvenir de Mgr. Bruce Drier, le défunt pasteur des églises Epiphany et St. Robert. Les jeunes des deux paroisses se sont réunis pour trois jours de compétition, une messe et un banquet dit « Temple de la renommée ». L’événement a réuni 3800$.

L’AUTEL DU CIMETIÈRE NETTOYÉ

Le conseil St. Isadore 7118, d’Enfield en Illinois, a aménagé le terrain autour d’un autel en plein air au cimetière St. Clement de McLeansboro.

John Sigle du conseil Our Lady of the Highway 3835, de Little Falls dans le New Jersey, accepte un don d’un client du magasin Shop Rite durant la campagne annuelle de collecte de fonds du conseil pour les personnes handicapées mentales. La campagne a réuni 11 000$ pour le Department for Persons with Disabilities, (Département pour personnes handicapées) et le Department for Exceptional Children (Département pour personnes ayant des besoins particuliers) de North Haledon et la paroisse St. Mary de Pompton Lakes.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CONSTRUCTION D’UNE ÉGLISE

Le conseil Mgr. Edgar M. Holihan 4746, de Vestal à New York, a fait don de 100 000$ pour la campagne de collecte de fonds de l’église Our Lady of Sorrows. Les fonds, réunis sur plusieurs années, aideront à construire une nouvelle église de 3,7 millions de dollars.

SANCTUAIRE MCGIVNEY

Le conseil Kateri Tekakwitha 7365, d’Indian River dans le Michigan, a complété un petit sanctuaire pour aller prier pour la canonisation du Vénérable Michael McGivney au National Shrine of the Cross in the Woods. Sur l’invitation de leur prêtre, Père Mike Haney, les Chevaliers ont converti la moitié d’un bâtiment de service de forme octogonale en un lieu de prière. L’espace comprend une statue du Vénérable McGivney haute de 140 cm, un babillard rempli d’affiches et documents sur le Père McGivney et les Chevaliers et un téléviseur qui passe le film sur la vie et l’héritage du Père McGivney en boucle. En plus d’avoir acheté la statue, les

Les Chevaliers de l’assemblée Bowen, de Cedar Rapids dans l’Iowa, de l’assemblée Mgr. Francis L. Sampson de Cedar Rapids et de l’assemblée Father John R. Gallagher de Marion travaillent avec les membres de la Légion Américaine pour organiser la retraite des drapeaux. Des bénévoles ont collecté les drapeaux à travers le comté pour la retraite des drapeaux et pour la cérémonie qui s’impose à cette fin.

membres du conseil ont aussi réalisé la plupart des travaux pour préparer l’emplacement.

VENTE DE POULET AU FESTIVAL

L’assemblée St Quentin (Nouveau-Brunswick) a vendu des diners de poulet barbecue durant l’un des plus grands festivals de l’ouest du Canada. Les Chevaliers ont préparé et vendu plus de 1 750 dîners durant l’évènement, réunissant 19 000$ pour des œuvres de bienfaisance.

cette femme était tombée et s’est cassé le bras lorsque sa terrasse pourrie s’était effondrée. En réponse, les membres du conseil ont construit une nouvelle terrasse, un escalier et une rampe pour fauteuils roulants, en donnant les matériaux pour ce projet pour une valeur de 950$.

EXÉCUTION RAPIDE

Le conseil Immaculate Conception 11991, de Goose Creek en Caroline du Sud, a répondu aux besoins d’un

membre du conseil qui a appris qu’il devait subir une opération qui le laisserait prisonnier d’un fauteuil roulant.

Reconnaissant le caractère urgent de cette opération, le conseil mis sur pied une équipe de bénévoles, sollicité près de 1000$ en dons et obtenu les matériaux pour la construction d’une rampe pour fauteuils roulants à la résidence de ce Chevalier en seulement trois jours. Le conseil a aussi élargi une porte de la maison pour accueillir les fauteuils roulants.

CŒURS POUR LA VIE

Le conseil Father M. Joseph McDonnell 11044, de Carmel en Indiana, apporte son soutien à Hearts for Life, un organisme pro-vie qui promeut l’adoption spirituelle des enfants à naître. Plus précisément, les Chevaliers ont aidé à distribuer des dépliants pour l’organisme durant des activités des C. de C et pro-vie.

DON D’UN GRIL

Le conseil St. Thomas More 9997, d’Austin au Texas, a donné un nouveau gril (barbecue) avec les accessoires à Borromeo House of Discernment du diocèse d’Austin.

DON À FISHER HOUSE

Le conseil Salt Lake City 602, a accueilli un petit-déjeuner bénéfice qui a réuni 500$ pour la Salt Lake City Fisher House qui fourni un logement aux familles du personnel militaire qui reçoivent un traitement dans les centres de soins pour anciens combattants.

Les membres du conseil St. Joseph 12498, de Mayantoc à Luçon, repeignent la clôture métallique de l’église St. Joseph dans le cadre d’un projet plus vaste pour améliorer l’église.

28 ♦ C O L U M B I A ♦

MARS 2013

REMPLACEMENT D’UNE TERRASSE

Le conseil Our Lady of the Lake 12270, de Pell City en Alabama, a remplacé la terrasse de la résidence d’une personne âgée locale. Les Chevaliers ont appris que

LES CHEVALIERS DE GÉORGIE SOUTIENNENT LES SÉMINARISTES

• Le conseil Bishop Gross 1019 et l’assemblée Bishop Gross, tous deux de Columbus en Géorgie, ont coparrainé un souper au profit de l’éducation de séminaristes. Près de 180 personnes ont acheté des billets pour l’événement qui a permis de réunir plus de 8000$. Six séminaristes ont aussi participé à l’événement.

• Le conseil Mgr. Daniel J. Bourke 3607, d’Albany en Géorgie, a tenu son 14e souper annuel pour soutenir les séminaristes. Monseigneur Gregory J. Hartmayer de Savannah et neuf séminaristes se sont joints aux 240 personnes pour l’événement qui a réuni 8500$.

• Le conseil Americus 7113 (Géorgie) a tenu son 3e souper annuel « Taste of St, Mary’s » (Saveurs de Sainte Marie). Plus de 100 personnes ont assisté à l’événement, y compris huit séminaristes. Le souper a permis de réunir 2525$ pour venir en aide à tous les séminaristes du diocèse.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

TÉLÉCARTES ENVOYÉES

pommes de terre seront livrées aux banques alimentaires de la région qui les distribueront aux nécessiteux.

Le conseil Holy Family 3397, de Bridgeport, et Catholic War Veterans Post 1683 ont, collectivement, envoyé des télécartes pour une valeur de plus de 3000$ aux troupes américaines déployées à l'étranger.

Ces cartes donnent droit à 85 minutes de temps de conversation à chaque soldat.

TRAVAIL DE PROXIMITÉ COMMUNAUTAIRE

CONTRÔLE DE SANTÉ POUR LES HOMMES

Le conseil Father Edward Joseph Farrell 6476, de Holiday en Floride, a coparrainé un contrôle de santé gratuit pour les hommes avec Florida Hospital North Pinellas. Près de 80 hommes ont eu la possibilité d’un contrôle gratuit comprenant la mesure de la tension artérielle, du taux de cholestérol et un examen de la prostate et de la colonne vertébrale.

UN RECYCLAGE PROFITABLE

Le conseil Mgr. Esper 3027, de Fowler au Michigan, a organisé sa collecte annuelle de fonds « Returns for Vocations » au profit des séminaristes locaux. En collectant des bouteilles et cannettes consignées, ainsi que des dons en argent des membres de la communauté, les Chevaliers ont pu réunir 4600$ pour soutenir des séminaristes de la région.

FINANCEMENT D’UNE STATUE

Le conseil St. Clare of Assisi 12851, de Surprise en Arizona, a fait don de 7000$ à sa paroisse pour l’achat d’une statue de St. François d’Assise. Les fonds de ce don ont été collectés lorsque les membres du conseil ont travaillé dans les stands exploités en concession durant tous les matchs d’entraînement de printemps des Kansas City Royals et des Texas Rangers.

Harry Aharon, fils (à droite) et Mark Kimble, du conseil Our Lady of the Highway 3835, de Little Falls dans le New Jersey, relèvent les empreintes digitales de Yasmin Hajbi, 8 ans, durant une fête de rue communautaire. Les Chevaliers ont offert des trousses d’identification gratuites pour enfant – qui comprenaient des empreintes digitales – aux familles avec des jeunes enfants venus à la fête.

TABLEAUX MAGNÉTIQUES

Le conseil Mgr. Tjebbe Bekema 12060, de Thibodaux en Louisiane, a préparé des tableaux magnétiques pour les salles de classes d’éducation religieuse de sa paroisse.

Les Chevaliers ont donné les matériaux pour ce projet d’une valeur de 250$.

DONS DE MATELAS

Le conseil Martinsburg 1169 (Virginie-Occidentale) est allé chercher plus de 100 matelas et sommiers donnés par un hôtel local et les a livrés aux résidents dans le besoin à travers la communauté. Une des bénéficiaires venait juste d’apprendre qu’elle reprenait la garde de ses trois enfants mais que dans un premier temps elle devait disposer de trois lits pour eux. Grâce à l’aide des Chevaliers, les enfants étaient de nouveau en mesure de vivre avec leur mère.

BARBECUE POUR LES RELIGIEUSES

Sept conseils des C. de C. dans la région de Portland ,

dans l’Oregon, ont fourni la main d’œuvre pour un barbecue à la maison de retraite Our Lady of Peace au profit des Sœurs Missionnaires Franciscaines de Notre Dame des Sept Douleurs.

Les Chevaliers ont cuisiné les repas pour les personnes présentes, coordonné le stationnement et offert toute l’aide nécessaire.

Le conseil Pope John Paul I 7565, de Norristown en Pennsylvanie, a créé un programme de travail de proximité communautaire pour aider les membres de la communauté ayant besoin de travaux ménagers. Pour leur premier projet, les Chevaliers ont entrepris plusieurs projets de rénovation chez une veuve et son fils. Les membres du conseil ont nettoyé les gouttières, tondu la pelouse, élagué les arbres, réparé les portes, réparé le meuble sous évier, remplacé un système d'extraction du radon, réparé une fenêtre, nettoyé la terrasse et repeint plusieurs pièces.

SOIRÉE BÉNÉFICE

Le conseil Father Peter P. Boerding 6357, de Belle Chasse, a cuisiné des hamburgers et des hot dogs pour une collecte de fonds pour une famille locale qui a perdu tous ses biens dans un incendie. Les Chevaliers ont fait don de 1000$ à la famille et l’événement a réuni plus de 26 000$ au total.

RÉCOLTE DE POMMES DE TERRE

Le conseil St. Elizabeth 13141, d’Upper Uwchlan en Pennsylvanie, a récolté 1,45 tonnes de pommes de terre sur la ferme Springton Manor et les a données à la banque alimentaire de Chester County. De là, les

Les copeaux de bois volent en éclat pendant que Ron Meier, du conseil Sacred Heart 14671 de Cardington en Ohio, taille un poteau pour le pavillon que les Chevaliers ont construit pour leur paroisse. Au cours d’une année, le conseil a réuni 9000$ pour construire un abri de 1 220 cm par 915 cm qui comprend l’électricité, l’eau et un plancher de béton. Les Chevaliers ont aussi fourni la plupart de la main d’œuvre pour la construction du pavillon.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

trent de nouveau les parents pour leur donner le premier d’une série de 10 livrets approuvés par les évêques catholiques des États-Unis.

HEURE SAINTE POUR LES VOCATIONS

Des bénévoles surveillent une grue qui met en place une partie du toit sur la future maison du Capitaine Patrick Glavey, un Marine sévèrement blessé pendant son service en Afghanistan.

Des Chevaliers de sept conseils des C. de C. de Denver et ses environs, ont rejoint des douzaines de bénévoles pour aider à construire la maison, et précisément en offrant à boire et à manger à tous les ouvriers. Le Capitaine Glavey, dont les jambes ont été amputées à la suite à ses blessures, a reçu sa nouvelle maison grâce à l’organisme Homes for Our Troops (Des maison pour nos soldats).

ARBUSTES ENLEVÉS

Les membres du conseil St. Joseph 4586, de Madison dans le Wisconsin, ont enlevé 11 grands arbustes et plusieurs genévriers de la devanture de l’école Immaculate Heart of Mary à Monona.

L’enlèvement des buissons a laissé place à une apparence plus nette à l’école.

SOUPER POUR LES RELIGIEUSES

En l’honneur du 800e anniversaire de l’Ordre des Sœurs Clarisses, le conseil Bordentown 570 (New Jersey) a préparé et servi le souper aux Sœurs Clarisses de Chesterfield. Désirant soutenir les prêtres et les religieuses de la région, les Chevaliers servent ce souper aux sœurs depuis 37 ans par. Le dernier souper au couvent a accueilli 15 religieuses et deux prêtres en visite.

CAMP DE TRAVAIL POUR JEUNES

Le conseil Sierras Madre 4781, de Carson City dans le Nevada, a apporté son sou30 ♦ C O L U M B I A ♦

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tien à un programme de camp de travail parrainé par le ministère de la jeunesse à l’église St. Teresa of Avila. Les Chevaliers ont encadré les participants pendant le programme, assuré le transport et cuisiné les repas. Les jeunes qui participent au camp de travail apportent leur soutien à la communauté en effectuant des travaux d’entretien chez les personnes âgées, les malades ou les nécessiteux.

CHEVALIERS POUR UNE NOUVELLE VIE

Le conseil Father John Joseph Dussman 3731, de Glenview en Illinois, a lancé un programme intitulé « Knights for New Life » (Chevaliers pour une nouvelle vie) qui a pour but de développer la spiritualité des nouveaux nés et de leurs parents. Au baptême, les Chevaliers donnent aux parents du bébé un livret de rosaire intitulé « To Jesus Through Mary » et encouragent les parents à commencer à réciter le rosaire avec leur enfant. Six mois après, les membres du conseil rencon-

Le conseil Westminster 1393 (Maryland) a parrainé une heure sainte pour les vocations à l’église St. John Westminster. Plus de 125 Chevaliers, membres de leurs familles et paroissiens sont allés prier pour plus de vocations religieuses et sacerdotales. Une réception a suivi l’heure sainte.

MAISON DE PRIÈRE

Le conseil Bishop Daniel J. Curley 3717, de Syracuse à New York, a fait don 5000$ au Regis Center, une paisible maison de prière fondée par le Père Regis Rodda en 2004.

Le Regis Centre abrite les services familiaux New Hope qui offrent des ressources aux femmes qui font face à une grossesse non désirée.

FOURNITURES SCOLAIRES

Le conseil Father O’Byrne 3574, de Jacksonville en Caroline du Nord, a donné des fournitures scolaires pour une valeur de 450$ à Onslow County Department of Education.

AIDER LES ORPHELINS

Le conseil Our Lady of the Sacred Heart 11080, de West Brookfield au Massachusetts, a accueilli un tournoi de golf au Golf Bay Path Course au profit de la famille du membre du conseil défunt David J. Reardon. M. Reardon est décédé dans un accident de la route en 2011, laissant derrière lui deux jeunes garçons.

Le tournoi a permis de réunir plus de 5000$ pour un fonds de bourse d’études pour les enfants de M. Reardon.

William Cancel, du conseil St. Matthew 8065 de San Antonio auTexas, applique une fraiche couche de peinture sur une pièce de l’équipement de terrain de jeu au « Mercedarian Sisters of the Blessed Sacrament Learning Center » (Centre d’apprentissage du Saint Sacrement des Sœurs de la Merci), un établissement qui offre l’éducation catholique préscolaire aux communautés des environs. Les Chevaliers ont repeint et réparé l’équipement vieillissant, lui donnant ainsi une nouvelle vie.

RÉDUIRE LES FIÈVRES

Les membres du conseil Our Lady of the Most Holy Rosary 14323, de San Pedro en Luçon, ont nettoyé les caniveaux dans leur communauté afin de prévenir les inondations et la présence d'eau stagnante. Le projet avait pour but de réduire la population de moustiques qui font répandre des maladies telles que la dengue.

PORC ET ÉPIS DE MAÏS RÔTIS

Le conseil St. John Neumann 12532, de Lancaster en Pennsylvanie, a tenu son porc et épis de maïs rôtis annuel à l’église St. John Neumann.

Les Chevaliers ont nourri plus de 500 personnes pendant l’événement qui a permis de réunir plus de 4000$ pour de nombreuses causes caritatives.

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A P P L I C AT I O N D E N O S D E G R É S

Unité ROBERT JACKOWSKI, du conseil St. Mark 12852 de Richmond en Virginie, montre une technique du lancer à un athlète des jeux olympiques spéciaux aux compétitions au niveau de l’état. Les Chevaliers font du bénévolat aux jeux depuis sept ans, spécialement pour l’événement du lancer de la balle molle. Les membres du conseil ont aidé pour les inscriptions et au soutien les athlètes.

Charité

Fraternité

Patriotisme

DES MEMBRES du conseil Don Febian R. Millar 5973, de Tayabas City, Luçon, devant les produits de première nécessité qu’ils ont livrés par bateau aux victimes d’inondation à Barangay Lambac, un village où 250 familles furent touchées par la tempête. Les Chevaliers ont livré de la nourriture, des médicaments et d’autres produits.

MONSEIGNEUR L’ARCHEVÊQUE THOMAS G. WENSKI de Miami, membre du conseil St. James 12402 d’Orlando, place une relique du Vénérable Michael J. McGivney sous la pierre d’autel du nouvel autel portable du conseil d’état de la Floride. Après avoir dû emprunter des autels des années durant ou en avoir fabriqué à partir de matériaux improvisés pour des événements officiels, le conseil d’état a débloqué les fonds pour construire son propre autel. Conçu par des frères Chevaliers, l’autel a été fabriqué par Joseph Soborowicz du conseil Resurrection 11189 de Winter Garden.

GARY GNIDZIEJKO, le Père Helmut Pflanz et Gene Wall, tous membres du conseil Father Emil J. Kapaun 11987, de la base militaire des forces de l’air Sembach en Allemagne, devant le monument Kaiserslautern Kindergraves pendant le service commémoratif annuel. Des Chevaliers, des Scouts et la communauté militaire de Kaiserslautern sont venus rendre hommage à 451 enfants américains enterrés au cimetière de Kaiserslautern entre 1952 et 1971. La plupart de ces enfants était des enfants de familles de militaires américains qui sont décédés avant leur premier anniversaire.

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C H E VA L I E R S D E C O LO M B

Construire un monde meilleur un conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers à travers le monde ont la possibilité de faire une différence, que ce soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

D’un geste chaleureux et fraternel, Scotty Bonn, athlète des Jeux olympiques spéciaux et membre du Quatrième Degré de l’Assemblée Father Francisco Atanasio Dominguez à Salt Lake City, Utah, serre la main d’un autre athlète alors que les Chevaliers de Colomb font une garde d’honneur à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques spéciaux d’automne de l’état d’Utah. En plus de sa participation à la garde d’honneur, Bonn a également participé aux compétitions aux jeux et son équipe de basket-ball a su mériter une médaille d’or.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

ENVOYÉES PAR COURRIEL À COLUMBIA@KOFC.ORG OU BIEN À

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Mar 13 Covers F 2.12 FINAL_Layout 1 2/12/13 7:36 PM Page 34

G A R DE R L A FO I VI VA NT E

« LORSQUE DIEU PREND LES CHOSES EN MAIN, DES CHOSES EXTRAORDINAIRES SURVIENNENT »

Kimberly Simonetti, Kimberly Fine Portraiture, Owings Mills, Md.

Dans mon cas, il n’y a pas eu de conversion prodigieuse, et pas non plus de coup de tonnerre claironnant « Deviens prêtre ! » Ce qui m’a amené plutôt sur le chemin que j’ai emprunté, c’est la voix du Père, insistante et assurée, qui murmurait dans la vie de tous les jours aux oreilles d’un garçon catholique bien ordinaire.

L’une des pièces du puzzle aura été la lecture de la biographie de saint Jean Vianney et la découverte de l’amour incroyable qu’il nourrissait pour sa paroisse d’Ars, en France. J’ai été frappé par son zèle à sauver des âmes. Je me souviens qu’une petite partie de ce zèle m’animait, moi aussi. Pouvais-je réellement être appelé à servir Dieu en tant que prêtre ?

Cette petite étincelle, mon amour pour la prière et l’Eucharistie, ainsi que les nombreux modèles que j’ai rencontrés et qui m’ont guidé dans la foi, tout cela s’est associé pour m’aider à entendre l’appel et à y répondre avec assurance.

Qu’y a-t-il de si extraordinaire à lire un livre ou à pouvoir compter sur le soutien de sa famille et de ses amis ? Rien, au fond, si ce n’est que lorsque Dieu prend les choses en main, l’ordinaire devient rapidement extraordinaire.

JOSEPH LANGAN, SÉMINARISTE Baltimore, Maryland

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

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