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C H E VA L I ER S D E C O LO M B

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Nous investissons en ce que nous croyons.

Nous n’investissons pas dans des compagnies associées à l’avortement, la contraception, le clonage humain, la recherche à partir de cellules-souches embryonnaires, les systèmes de santé privés à but lucratif qui ont recours à l’une ou l’autre des activités tout juste mentionnées, ainsi que dans la pornographie.

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C H E VA L I E R S D E C O LO M B Mars 2016 ♦ VoluMe 96 ♦ nuMéro 3

COLUMBIA ARTICLES

Survivre à Daesh

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Faisant équipe avec des cliniques médicales en Irak, l’Ordre aide les réfugiés persécutés en raison de leur foi.

PAR ELIZABETH HANSEN

14 L’évêque de l’ultime frontière Servir le plus grand diocèse des États-Unis vient avec son lot de défis et de bénédictions.

PAR ROBERT HANNON

18 Un témoignage en hiver Malgré les prévisions annonçant une très grande tempête de neige, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Washington pour la Marche pour la vie.

PAR ALTON J. PELOWSKI

22 Pèlerinage à la croix de Millet Depuis 90 ans, les Chevaliers de New York honorent l’héritage patriotique et missionnaire du vieux fort Niagara.

PAR KEVIN T. DI CAMILLO

25 La charité radieuse de Madre Nati La première sainte mexicaine témoigna éloquemment de l’amour pour le Christ et les pauvres.

PAR J.D. LONG-GARCÍA

La Croix du père Millet, consacrée en 1926 au Fort Niagara grâce aux Chevaliers de Colomb de l’État de New York, avec, à l’horizon, Toronto.

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Construire un monde meilleur

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Les Conseils peuvent renforcer la famille catholique par notre programme de prière et de consécration à la Sainte Famille.

PAR CARL A. ANDERSON,

Photo by Matthew Conheady

CHEVALIER SUPRÊME

Apprendre la foi, vivre la foi

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Entrevue au sujet de la nouvelle déclaration pastorale des évêques des ÉtatsUnis au sujet de la pornographie.

À travers les difficultés et les joies, la vocation du mariage et de la famille est appelée à refléter l’amour de Dieu.

PAR MGR. WILLIAM E. LORI

PAR BRIAN CAULFIELD

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Nouvelles des Chevaliers Des membres du Temple de la renommée de la NFL distribuent des manteaux avant le Super Bowl • Les Chevaliers à l’avant-plan lors du 51e Congrès eucharistique international

Des pères pour bien faire

Culture de la vie L’opinion publique et une nouvelle génération pro-vie s’opposent au tragique héritage de l’avortement sur demande.

PAR MGR CHARLES J. CHAPUT

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Chevaliers à l’œuvre

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É D I TO R I A L

Sur le chemin de la vie

COLUMBIA ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb ________ ADMINISTRATEURS SUPRÊMES

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chain. Il a également critiqué une « culture du provisoire » selon laquelle rien n’est définitif et « la culture du bien-être, qui nous amène à penser à nous-même » (Homélie du 8 juillet 2013). En réponse, le Saint-Père en appelait l’Église à construire une « culture de la rencontre » authentique et une « culture de la solidarité, de miséricorde et de compassion ».

Dans une vue d’ensemble, il est clair que le choix présenté par Moïse, soit l’invitation du Seigneur à transporter sa croix et à le suivre ou les « cultures » conflictuelles d’aujourd’hui sont étroitement liés. Chacun se résume à un choix : reconnaissons-nous que nous sommes créés par Dieu pour la communion avec lui et les uns avec les autres et nous efforçons-nous de vivre en conséquence ou sommes-nous résolus à ne répondre qu’à nous-mêmes?

Ce numéro de Columbia propose plusieurs récits sur des personnes qui, inspirées par la foi, ont tendu la main dans la charité et consenti des sacrifices personnels en réponse aux besoins des personnes qui sont en marge de la société. Ce faisant, ils sont témoins du Christ, qui révèle à la fois la miséricorde de Dieu le Père et « manifeste pleinement l’homme à lui-même » (Gaudium et Spes, 22).

Alors que nous célébrons le mystère pascal, il s’agit du meilleur moment pour faire le point sur nos relations avec Dieu et avec les autres et de renouveler notre engagement à suivre le Christ sur ce chemin de la vie.♦ ALTON J. PELOWSKI RÉDACTEUR EN CHEF

CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME Mons. William E. Lori, S.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Logan T. Ludwig SECRÉTAIRE SUPRÊME Charles E. Maurer Jr. TRÉSORIER SUPRÊME Michael J. O’Connor AVOCAT SUPRÊME John A. Marrella ________ RÉDACTION RÉDACTEUR EN CHEF Alton J. Pelowski DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Andrew J. Matt RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Anna Bninski

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA

Knights of Columbus 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette à: Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670, New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel à columbia@kofc.org ________ Copyright © 2016 Tous droits réservés ________ EN PAGE COUVERTURE Le Saint-Sacrement a été porté dans les rues de Cebu, aux Philippines, alors que 1,5 million de personnes ont défilé le 29 janvier à l’occasion de la Conférence eucharistique internationale.

COVER: CBCP/Roy Lagarde

CHAQUE ANNÉE, les lectures de la messe du jeudi suivant le mercredi des Cendres insistent moins sur la pénitence ou le jeûne que sur un choix fondamental. Au seuil de la Terre Promise, Moïse s’adresse au peuple d’Israël et l’exhorte à respecter les commandements et à fuir l’idolâtrie : « Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction.

Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez » (Deutéronome 30 :19). Dans la lecture de l’Évangile, Jésus met au défi son public : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix chaque jour, et qu’il me suive. Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera » (Luc 9 :23-24). Dans chacun des cas, on retrouve deux chemins possibles — celui qui mène à la vie et celui qui conduit à la mort.

Saint Jean-Paul II reconnaissait également le choix clair qui existe entre la vie et la mort dans les défis moraux et spirituels de notre temps.

Dans sa Lettre encyclique Evangelium Vitae, il écrivait « que nous nous trouvons en face d’un affrontement rude et dramatique entre le mal et le bien, entre la mort et la vie, entre la “culture de la mort” et la “culture de la vie” » (28). De son côté, le pape François a non seulement adopté cette terminologie au sujet d’un choc des « cultures » mais il l’a également développée davantage.

En plus de la « culture de la mort », le pape François a souvent fait référence à une « culture du déchet » qui perçoit les faibles et les gens sans défense comme déchets; une « culture du relativisme » qui « pousse une personne à exploiter son prochain et à le traiter comme un pur objet » (Laudato Si’, 123); et la « mondialisation de l’indifférence » envers Dieu et le pro-

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C O N S T RU I R E U N M O N D E M E I L L E U R

La consécration et le renouveau Les Conseils peuvent renforcer la famille catholique par notre programme de prière et de consécration à la Sainte Famille par Carl A. Anderson, Chevalier Suprême DANS MA CHRONIQUE du mois dernier, j’ai raconté une partie de la conversation que l’Aumônier suprême et moi avons eue avec le pape François au sujet de la nouvelle importance que l’Ordre accorde au renforcement de la vie familiale catholique.

Au cours la dernière année fraternelle, nous avons mis sur pied un nouveau programme « Construire l’église domestique : la famille pleinement vivante » axé sur la vie familiale. Chaque mois, ce programme propose des prières, des lectures des Saintes écritures et des méditations pour les familles à propos de différents aspects de l’église domestique, tout en suggérant des activités charitables pouvant être parrainées par les Conseils. Lors du Congrès suprême du mois d’août dernier, nous avons lancé notre 17e programme de pèlerinage d’une icône à travers l’Ordre — consacré à la Sainte Famille cette année.

Ensuite, lors de la rencontre de miannée des Députés d’État, j’ai annoncé la mise en œuvre d’une nouvelle initiative importante : « Construire l’église domestique, tout en renforçant notre paroisse ». Cette initiative encourage les Conseils à parrainer des programmes faisant la promotion de la vie familiale catholique, tout en intégrant davantage leurs activités dans la vie de leur paroisse.

Le mois dernier, je demandais que la messe d’ouverture de tous les congrès d’État comprenne cette année un geste de consécration à la Sainte Famille. Cet élément devrait devenir un élément fondamental de nos programmes axés sur la vie familiale et ensuite s’étendre aux paroisses au sein desquelles nos Conseils locaux sont implantés.

La réponse du pape François et de nombreux évêques et prêtres à ces programmes fut très encourageante et maintenant je profite de l’occasion offerte par cette tribune pour annoncer une autre mesure dans le cadre de notre initiative.

Notre programme de prière de la Sainte Famille a rencontré un tel succès que nous devons maintenant le faire passer à un autre niveau. J’ai demandé à nos Députés d’État et à nos Aumôniers d’État non seulement de poursuivre notre programme de prière de la Sainte Famille dans les paroisses locales, mais aussi de choisir un samedi du mois d’octobre lors duquel un programme à l’échelle diocésaine sera organisé et d’y inviter toutes les familles catholiques.

Cet événement diocésain devrait conserver la récitation du chapelet, des méditations papales au sujet de la vie familiale ainsi que la litanie de la Sainte Famille qui fait déjà partie de notre programme de prière au niveau paroissial. Il devrait également comprendre la récitation d’un nouvel acte de consécration à la Sainte Famille et la bénédiction solennelle du Saint-Sacrement.

Les Conseils d’État devraient faire, dès à présent, les préparatifs de ce programme diocésain de prière de la Sainte Famille.

Les Aumôniers d’État devraient également apporter leur concours en sélectionnant une paroisse dans chaque diocèse et en coordonnant l’activité avec l’évêque local.

Récemment, le pape François nous rappelait que l’Église continue de proposer le mariage « […] non comme un idéal pour quelques-uns […], mais comme une réalité qui […] peut être vécue par tous les fidèles baptisés. »

Voilà précisément l’idée de notre programme. Chaque famille peut en profiter et chaque famille devrait être invitée à y participer.

L’une des principales leçons à retenir de la récente Rencontre mondiale des familles c’est que l’on peut aider des millions de familles en nous rassemblant en solidarité avec elles et les unes pour les autres.

Pour une évangélisation efficace de la vie familiale, il est également nécessaire que les familles catholiques comprennent que les principes de charité, d’unité et de fraternité s’appliquent également à elles en tant que familles. Voilà l’un des éléments permettant de concevoir la famille en tant qu’ « église domestique. » Aucune organisation catholique n’est aujourd’hui mieux placée que les Chevaliers de Colomb pour contribuer au renouveau de la vie familiale. Mais la réalisation de cet objectif nécessitera un engagement renouvelé de la part de nos Conseils locaux.

Le renouvèlement de la vie familiale catholique peut commencer avec un plan bien simple, soit la consécration de millions de familles catholiques à la Sainte Famille et leur engagement à vivre en tant qu’église domestique à l’intérieur de leurs communautés paroissiales.

Les Chevaliers de Colomb peuvent faire réaliser cela. Avec l’intercession de Notre-Dame de la Guadeloupe et de notre vénérable fondateur, l’abbé McGivney, allons de l’avant!

Vivat Jesus!

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Assumé par l’amour de Dieu À travers les difficultés et les joies, la vocation du mariage et de la famille est appelée à refléter l’amour de Dieu par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême LE CONCILE VATICAN II enseignait que « l’authentique amour conjugal est assumé dans l’amour divin et il est dirigé et enrichi par la puissance rédemptrice du Christ et l’action salvifique de l’Église […] » (Gaudium et Spes, 48). Pour certains, il peut sembler idéaliste et déconnecté des défis quotidiens de vivre la vocation du mariage et de la famille. Les gens pourraient se demander « Est-ce que l’amour que je porte envers ma conjointe et mes enfants est « assumé dans l’amour divin » lorsque j’ai de la difficulté à soutenir ma famille ou tout simplement en essayant de garder la paix entre mes enfants? » Il est vrai que les familles d’aujourd’hui sont confrontées à des défis difficiles. En fait, la vocation du mariage et de la famille a toujours été exigeante.

Mais la meilleure manière de défendre le mariage et la famille, c’est en vivant cette vocation au maximum.

BÂTI SUR LA FOI Il y a plus de 50 ans, les pères de Vatican II ont reconnu que le mariage était menacé par le divorce et « l’amour soi-disant libre » et que « l’amour conjugal est trop souvent profané par l’égoïsme, l’hédonisme et par des pratiques illicites entravant la génération. » Le concile évoquait également les pressions économiques, sociales et psychologiques auxquelles les familles sont confrontées dans le monde contemporain (GS, 47).

Au cours des cinq dernières décennies, l’on a observé une érosion accrue du soutien au mariage et à la famille.

Mais il est inutile de regretter le passé 4 ♦ COLUMBIA ♦

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ou de se plaindre de la situation actuelle. Au lieu de cela, de plus en plus de couples doivent prendre une décision consciente de faire de leur foyer une véritable église domestique — une maison construite sur le roc solide de la foi. Les familles sont embellies par l’amour sacrificiel qui non seulement perdure mais prospère à travers les sacrifices et les souffrances. Un tel foyer, enraciné dans la foi et l’amour, témoigne du Christ et de son amour pour son peuple. Un tel foyer témoigne de la beauté et de la noblesse de la vocation du mariage.

Alors que se poursuit l’érosion culturelle du mariage authentique, il ressort plus clairement que jamais qu’un couple ne peut faire cavalier seul. Il n’y a vraiment aucun moyen de vivre la vocation du mariage sans que l’amour divin soit présent. Loin d’être une notion idéaliste, il s’agit de la seule façon de transformer les souffrances et les inconvénients de la vie en moments de grâce.

Pour reprendre les paroles célèbres du père jésuite Pedro Arrupe, « Il n’y a rien de plus pratique que de trouver Dieu, c’est-à-dire de tomber amoureux d’une manière véritablement absolue et définitive. » Lorsqu’un couple tombe amoureux, non seulement l’un de l’autre mais aussi amoureux de Dieu de cette manière absolue et définitive, ils en viendront à percevoir même les moments plus difficiles de la vie comme étant une invitation à aimer Dieu plus profondément et de témoigner de son amour « que l’occasion soit favorable ou non » (cf. 2 Timothée 4 :2).

MYSTÈRES SALVATEURS Cela m’amène à suggérer quelque chose à toutes les familles séduites par l’idée de vivre en tant « qu’église domestique » et de faire en sorte que leur amour très humain soit assumé et transformé par l’amour divin. Ce n’est pas nouveau mais c’est puissant et il s’agit de quelque chose que presque chaque famille peut faire.

Voici ma suggestion : que nous, en tant que famille et en tant que famille de foi, nous nous rendions à la Source d’amour divin que nous partageons en participant aux célébrations liturgiques de l’Église au cours de la Semaine Sainte.

J’entends déjà les objections : « Mes enfants ne resteront jamais assis aussi longtemps. » « Ne savez-vous donc pas ce que représente le seul fait d’amener ma famille à l’église le dimanche? » « Comment mon adolescent de 13 ans parviendra-t-il à rester assis pendant la vigile de Pâques qui dure deux heures et demie? » Ce sont toutes des objections formidables! Et il est vrai que je n’ai probablement pas une conception réaliste de la difficulté, particulièrement pour les jeunes familles, de passer autant de temps à l’église, même s’il s’agit des jours les plus sacrés de l’année! Permettez-moi néanmoins de défendre mon point de vue.

La Semaine Sainte et Pâques ne sont pas seulement une série de cérémonies solennelles. C’est le moment où l’Église revit et reproduit tout ce que notre Sauveur a fait pour notre salut — l’entrée

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

triomphale du Seigneur à Jérusalem, la Cène en compagnie des apôtres, sa souffrance et sa mort sur la croix et la victoire par sa résurrection. Nous nous rappelons alors de l’amour absolument généreux de Dieu — cet amour divin qui doit envelopper nos mariages et nos familles et nous en faisons l’expérience concrètement. La Semaine Sainte, et spécifiquement le Triduum pascal, est le point culminant de l’année liturgique de l’Église et nous ramène, encore et encore, à l’épicentre de la foi de l’Église.

C’est là que se nourrit notre appel baptismal à l’amour; où ma vocation en tant

INTENTIONS DU S A I N T- P È R E

Offertes en solidarité avec le pape François

POPE FRANCIS: CNS photo/Paul Haring — LUIGI ROCCHI: Courtesy of Father Dino Ramaccioni (Recanata, MC, Italy)

GÉNÉRALE: Pour que les familles en difficulté reçoivent le soutien nécessaire et que les enfants puissent grandir dans un environnement sain et serein.

MISSIONNAIRE: Pour que les chrétiens, discriminés ou persécutés à cause de leur foi, gardent la force dans les épreuves et la fidélité à l'Evangile grâce à la prière incessante de toute l'Eglise.

que prêtre est renouvelée; où la vocation du mariage et de la famille recoupe l’amour sacrificiel du Christ pour sa Fiancée, l’Église.

Alors, comment pouvez-vous, ainsi que les membres de votre foyer, vous préparer à prendre part à ces célébrations liturgiques? Il n’existe aucune formule magique, mais je crois que le fait de se préparer à la Semaine Sainte en tant que projet familial est un moyen utile. Pour les parents, cela peut représenter la lecture à l’avance des prières et de l’Évangile pour la Semaine Sainte et méditer pendant quelques instants,

quotidiennement, ce que le Seigneur a fait pour nous sauver. Il existe également de nombreuses ressources en ligne et à imprimer visant à aider les parents à enseigner les événements de la Semaine Sainte à leurs enfants et de savoir ce que l’on peut anticiper dans la liturgie elle-même.

Sur ce, je vous souhaite, ainsi qu’à votre famille, une Semaine Sainte bénie et une joyeuse fête de Pâques. Puissiezvous, ainsi que les membres de votre foyer, vous réjouir d’être assumé dans l’amour généreux de notre Rédempteur crucifié et ressuscité! ♦

L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S

Vénérable Luigi Rocchi (1932-1979) L’AÎNÉ DE TROIS enfants, Luigi Rocchi est né à Rome, le 19 février 1932.

Deux ans plus tard, sa famille déménage à Tolentino. Luigi y passera le reste de sa vie, aux côtés de ses parents.

Jeune garçon enjoué et actif, Luigi Rocchi est cependant diminué ; dès l’âge de 4 ans, on diagnostique chez lui une dystrophie musculaire. Bien que bon élève, sa piètre condition physique l’oblige à abandonner les études durant son secondaire. À l’âge de 20 ans, sa maladie, qui le confine à un fauteuil roulant, le plonge dans une profonde crise. Lui qui avait toujours souhaité se marier et avoir une famille se voyait à présent comme « moins que rien ».

Puis, à 28 ans, il rencontre Giulio, un homme atteint par l’arthrite au point de ressembler à une « boule de laine vivante », mais n’en rayonnant pas moins de sérénité et de joie. Luigi Rocchi écrivit par la suite que cette rencontre, jointe aux paroles que sa mère lui répétait chaque soir — « Luigino, Jésus t’aime ! » —, libéra son cœur. « Peu m’importe si je ne suis pas guéri à l’extérieur, guéris-moi à l’intérieur », a-t-il prié à l’époque la Sainte Vierge. « Ne fais pas de moi un homme qui ne pense

qu’à lui-même, fais de moi un homme qui sert les autres. » Luigi Rocchi en vint donc à considérer sa souffrance comme un don porteur d’une mission. Tapant avec un bâton accroché à son front, il a écrit plus de 1 700 lettres personnelles de consolation et de conseils à des gens cherchant à trouver un sens à leur souffrance. Il a également rédigé des articles, prononcé des allocutions hebdomadaires à la radio et reçu sans cesse une vague de visiteurs. « Je ne suis ni un héros, ni un saint, a-t-il écrit. Je ne suis que quelqu’un qui s’en est remis à Dieu, qui croit en son amour et qui se laisse conduire par lui. » Luigi Rocchi est mort à l’âge de 47 ans, le 26 mars 1979. Le 3 avril 2014, le pape François l’a déclaré Vénérable. ♦

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N O U V E L L E S D E S C H E VA L I E R S

Des membres du Temple de la renommée de la NFL distribuent des manteaux avant le Super Bowl

Le lundi 1er février dernier, des Chevaliers de Colomb de la Californie ainsi que l’Avocat suprême John Marrella se sont joints aux ex-footballeurs vedettes Anthony Muñoz (Bengals de Cincinnati) et Dave Casper (Raiders d’Oakland), à l’entraîneur-chef des Raiders, Jack Del Rio, et son épouse, Linda, ainsi qu’à plusieurs joueurs et entraîneurs actuels de la NFL afin de distribuer de nouveaux manteaux à plus de 270 élèves démunis de l’école Our Lady of the Visitacion, à San Francisco. Parmi les parrains de cette distribution « Des manteaux pour les mômes » des Chevaliers de Colomb, on comptait le groupe des Athlètes catholiques pour le Christ, la fondation des Raiders, la fondation Jack et Linda Del Rio, et la fondation Anthony Muñoz. Cet hiver, les Chevaliers de Colomb ont distribué plus de 78 000 manteaux dans quelque 1 600 communautés à travers le Canada et les États-Unis.

UN AN APRÈS que le pape François eut fait sa visite historique aux Philippines, en janvier 2015, ce pays accueillit le 51e Congrès eucharistique international à Cebu, du 24 au 31 janvier dernier.

L’archevêque de cette ville, Jose Palma, membre des Chevaliers depuis près de 40 ans, a été l’hôte officiel du congrès.

Rassemblant environ 15 000 délégués provenant de partout dans le monde, le congrès a donné lieu à des présentations par des ecclésiastiques ainsi que des théologiens en vue, des sessions de catéchèse, des rencontres de jeunes et des visites dans des paroisses locales, en plus d’interventions humanitaires auprès de démunis, de prisonniers et de victimes ressentant toujours les effets dévastateurs du typhon Haiyan, qui avait frappé en 2013.

Des membres de la hiérarchie qui sont aussi des Chevaliers de Colomb de longue date ont prononcé des discours, dont le cardinal Luis Antonio Tagle, de Manille, le cardinal Orlando Quevedo, de Cotabato, et le cardinal Timothy Dolan, de New York.

Parmi les faits saillants du rassemblement, notons la procession eucharistique aux flambeaux, en soirée, qui a rallié plus de 1,5 million de participants répartis sur plus de 5 kilomètres.

Dans un premier temps cette semaine, 5 000 enfants avaient reçu leur première communion.

Avec plus de 350 000 membres des Chevaliers de Colomb présents dans ce pays à prédominance catholique, les Chevaliers ont été au cœur du congrès. Des centaines d’entre eux figuraient en effet parmi les congressistes, et de nombreux autres ont été bien en vue lors de messes, de présentations, de processions et de communications à caractère publicitaire. Par ailleurs, le Conseil suprême était un des principaux commanditaires de l’événement, fournissant notamment des fonds pour permettre la liaison satellite montante afin de diffuser les cérémonies et les 6 ♦ COLUMBIA ♦

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Une garde d’honneur du Quatrième Degré accompagne (à partir de la gauche) le cardinal Orlando Quevedo, de Cotabato, le représentant personnel du pape le cardinal Charles Bo, de Yangan, au Myanmar, et le cardinal Luis Antonio Tagle, de Manille, lors du Congrès eucharistique international à Cebu, aux Philippines. débats à travers le monde, et finançant également la publication d’un journal quotidien et d’autre matériel d’information, distribués gratuitement à tous les participants.

Dans une transmission satellite diffusée à la clôture du congrès, le pape François a déclaré : « Le thème du Congrès eucharistique — le Christ en vous, notre espérance de gloire — est très opportun.

Il nous rappelle que Jésus ressuscité est toujours vivant et présent dans son Église, en particulier dans l’Eucharistie. [...] Mais [la présence du Christ] est également une invitation à sortir, en tant que missionnaires, pour apporter le message de la tendresse, du pardon et de la miséricorde du Père à tout homme, femme et enfant. Comme notre monde a besoin de ce message ! »♦

TOP: Photo by Spirit Juice Studios — BOTTOM: CBCP photo/Roy Lagarde

Les Chevaliers à l’avant-plan lors du 51e Congrès eucharistique international

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D E S P È R E S P O U R B I E N FA I R E

Un cœur pur Entrevue au sujet de la nouvelle déclaration pastorale des évêques des États-Unis au sujet de la pornographie par Brian Caulfield

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Thinkstock

n novembre 2015, les évêques des États-Unis ont approuvé une déclaration intitulée Crée en moi un cœur pur : une réponse pastorale à la pornographie. Andrew Lichtenwalner, directeur général du comité sur les laïcs, le mariage, la vie familiale et la jeunesse de la Conférence des évêques catholiques des ÉtatsUnis, s’est entretenu avec Brian Caulfield, rédacteur de Des pères pour bien faire, au sujet de la déclaration qui décrit les méfaits de la pornographie sur les individus, les familles et la culture et qui offre des conseils et de l’espoir. M. Lichtenwalner est membre du Conseil 2577 Sacred Heart de Bowie, dans le Maryland.

COLUMBIA : Pourquoi les évêques américains ont-ils publié cette déclaration maintenant?

M. LICHTENWALNER : La pornographie a toujours représenté un défi, mais elle n’a jamais été aussi omniprésente et préjudiciable qu’en ce moment. La technologie mobile et Internet rendent la pornographie accessible non seulement à la maison et au travail mais essentiellement partout.

Elle atteint les jeunes personnes et même les enfants comme jamais auparavant et certains experts ont documenté son caractère toxicomanogène.

Les évêques ont reconnu les défis sérieux auxquels sont confrontés les mariages et les familles, ainsi que le besoin d’une rencontre renouvelée avec Jésus-Christ et sa miséricorde.

COLUMBIA : Que signifie l’expression « réponse pastorale »?

M. LICHTENWALNER : Un cœur pur est de nature « pastorale » parce que les évêques, en tant que pasteurs (bergers), voulaient que la déclaration « propose une parole d’espoir et de guérison aux personnes qui ont été blessées par la pornographie et de sensibiliser la population à ses méfaits et son omniprésence. » JésusChrist est au centre de la déclaration, qui cherche à orienter les personnes vers sa miséricorde et sa guérison qui sont offertes par l’entremise de son Église et les nombreuses ressources disponibles pour aider les personnes à cultiver la vertu de la chasteté.

COLUMBIA : De quelle manière les familles catholiques devraient-elles utiliser cette déclaration?

M. LICHTENWALNER : Tous les parents catholiques devraient la lire et entreprendre des démarches pratiques pour protéger leur foyer et leur famille. Un cœur pur encourage les parents à faire en sorte que le foyer devienne un endroit sécuritaire et un environnement de chasteté en étant vigilant au sujet de l’utilisation des

médias et de la technologie, en se renseignant au sujet des logiciels de filtrage et en favorisant une communication ouverte et empreinte de confiance avec leurs enfants. Pour les hommes qui sont aux prises avec l’utilisation de la pornographie, Un cœur pur est un encouragement à rechercher la miséricorde du Seigneur à travers le sacrement de réconciliation et obtenir l’aide dont ils ont besoin pour lutter et remporter cette bataille.

COLUMBIA : Comment les pasteurs devraient-ils présenter la déclaration à leurs fidèles?

M. LICHTENWALNER : En plus de lire et de prier eux-mêmes à cette intention, le fait de partager son contenu avec tous les responsables du ministère paroissial et les membres du conseil pastoral constitue un excellent moyen, pour les curés de paroisse, faire passer la déclaration. Elle pourrait être publicisée dans le bulletin paroissial, des exemplaires pourraient être disponibles dans l’église avec d’autres ressources. Des prières à l’intention des personnes qui sont affectées par la pornographie pourraient également faire partie des intentions de prière pendant la messe. Les prêtres devraient également disposer d’informations pouvant être transmises au confessionnal à ceux et celles qui sont confrontés à l’utilisation habituelle ou à une dépendance à la pornographie.

COLUMBIA : Compte tenu de l’omniprésence de la pornographie, quel sera l’effet pratique de la lettre?

M. LICHTENWALNER : En tant que déclaration du corps épiscopal, Un cœur pur est un point de repère décisif et un encouragement pour toutes les personnes qui luttent contre la pornographie et cherchant à se libérer de son emprise. Il s’agit d’un cri de ralliement qui rejoint un nombre grandissant de dirigeants religieux ainsi que les non-croyants qui estiment que la pornographie blesse les femmes, les enfants et les hommes, ternit les relations et asservit les cœurs et les esprits. La liberté et la guérison sont réellement possibles — un cœur, un mariage, une famille et une paroisse à la fois. La miséricorde et la guérison sont disponibles à travers le Christ et son Église. Plusieurs bonnes initiatives sont déjà en cours qui méritent un soutien continu et Un cœur pur est un fondement sur lequel reposent les efforts continus qui sont déployés par la Conférence des évêques. ♦

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n septembre 2015, Katreena, une jeune fille de 15 ans, a gagné rapidement le cœur des religieuses et des personnes âgées de la résidence où elle demeurait temporairement, au Connecticut. Irakienne et toute menue, avec de très longs cheveux qui lui descendent au bas du dos, sa présence à la fois tranquille et enjouée impressionnait, tandis qu’elle servait des repas à la résidence St. Joseph, à Enfield, au Connecticut. Et bien que son anglais fût rudimentaire, tous ont compris qu’elle vouait une grande affection aux Petites Sœurs des pauvres. Aux yeux de la jeune réfugiée, la directrice de la résidence, Mère Genevieve Regina, était « Sister Mama ».

Mais les béquilles de Katreena disaient la vraie raison de ce court répit dans le pittoresque nord du Connecticut. Elle avait en effet eu besoin de soins médicaux d’urgence, au-delà de ce que la clinique médicale slovaque pour les réfugiés d’Erbil, en Irak, pouvait alors fournir.

Un peu plus d’un an auparavant, l’été de 2014, sa famille et elle ont dû fuir leur maison près de Mossoul, deuxième plus grande ville d’Irak. En compagnie de dizaines de milliers d’autres familles chrétiennes, ils échappèrent de justesse à l’invasion qui a irrévocablement changé leurs vies. À jamais gravé dans leur mémoire: ce fameux jour où « Daesh est arrivé. » Afin d’aider les victimes de cette catastrophe, les Chevaliers de Colomb ont lancé en août 2014 leur Fonds de secours pour les réfugiés chrétiens, qui a jusqu’ici rassemblé plus de 8 millions $. Katreena et sa famille figurent parmi les bénéficiaires de cette aide, et grâce à un partenariat entre les Chevaliers et les cliniques médicales d’Erbil, la jeune Irakienne a pu recevoir les traitements de base qui lui ont permis de rester en vie.

Katreena, une jeune Irakienne qui a fui Daesh avec sa famille en 2014 alors qu’elle était malade, en compagnie de la Dre Zuzana Dudová, à Erbil, en Irak.

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L’AVION JUSQU’À ERBIL ET PLUS LOIN ENCORE « C’était une ville paisible, normale », souligne la mère de Katreena, Rajaa, qui décrivait la maison de la classe moyenne qu’ils habitaient près de Mossoul et où Katreena avait sa propre chambre. C’était avant que les militants du groupe État islamique — connu sous l’acronyme ISIS en anglais et Daesh, en français —n’envahissent la région et fassent tomber Mossoul.

Les deux enfants de la famille voisine furent tués sous les bombes et les tirs de canons, tout comme la tante de Katreena. Cette dernière s’enfuit alors immédiatement avec sa famille — ses parents, trois plus jeunes frères et sœurs, ainsi que sa grand-mère —, à pied, pour un 10 ♦ C O L U M B I A ♦

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dangereux voyage de 80 kilomètres, rendu plus compliqué à cause de son un état de santé précaire. Espérant que leur éloignement serait de courte durée, ils ont tout laissé derrière ; Katreena a même laissé dans sa chambre ses économies personnelles, dans une tirelire.

Selon les Nations Unies, pour le seul mois de juin 2014, plus de 600 000 Irakiens ont dû fuir leurs maisons. Parmi eux, il y avait de nombreux chrétiens, comme la famille de Katreena, ou issus d’autres minorités religieuses ciblées par Daesh et forcées de se convertir à l’islam, de payer une taxe de soumission ou de partir. La mort attendait ceux qui refusaient d’obtempérer. La famille de Katreena emboîta le pas à la migration massive jusqu’à la ville d’Erbil, dans le Kurdistan au nord de l’Irak ; elle trouva d’abord refuge dans la nef d’une église. Aujourd’hui, ils font partie des familles chanceuses bénéficiant d’un espace vital plus permanent : une chambre, dans une maison qu’ils doivent partager avec cinq autres familles.

Au milieu de toute cette agitation, de ces déplacements et du surpeuplement, le pied de Katreena s’infecta sévèrement, compliquant davantage sa santé précaire. Par le temps qu’elle entre à la clinique St. Zdenka Schelingová, dirigée par une équipe médicale de Slovaquie, sa condition était devenue extrême. Elle dépérissait,

PREVIOUS SPREAD: Photo by Przemek Ulman — TOP: Photo by Tom Serafin — LEFT: Photo by Tony Fric

Ci-dessus : Katreena et sa mère, Rajaa, en compagnie de Petites Sœurs des pauvres de la résidence St. Joseph d’Enfield, au Connecticut, en octobre 2015. • À gauche : la Dre Zuzana Dudová ausculte le cœur d’un enfant à la clinique St. Zdenka Schelingová, à Erbil, en Irak.

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Katreena en compagnie du Chevalier suprême Carl A. Anderson, dans le bureau de ce dernier au siège social des Chevaliers de Colomb, à New Haven.

Photo by Tom Serafin

il lui fallait une bouée de sauvetage. Or à l’automne 2015 — après plus d’un an à vivre en réfugiée —, Katreena obtient enfin l’aide escomptée.

La directrice de la clinique, la Dre Zuzana Dudová, 29 ans, sollicita l’aide des Chevaliers de Colomb lorsqu’elle comprenait qu’elle ne pouvait plus rien faire pour Katreena. Au cours du printemps précédent, l’Ordre avait commencé à appuyer financièrement cette clinique d’Erbil, grâce à son fonds de secours pour les réfugiés chrétiens.

Entre-temps, un hôpital local avait diagnostiqué chez Katreena une déficience rénale. Katreena s’apprêtait à subir la chirurgie lorsque sa famille apprit que les Chevaliers pouvaient emmener Katreena aux États-Unis pour être soignée.

Après son arrivée dans Connecticut, il était clair que ce voyage avait vraisemblablement sauvé sa vie. Les médecins estimaient d’ailleurs que prélever son rein aurait sûrement entraîné sa mort. Le mois de traitement suivi à l’hôpital pour enfants du Connecticut, à Hartford, aura permis de mieux connaître l’état de santé général de Katreena et de stabiliser ses fonctions rénales. Comme elle ne voulait pas rester aux États-Unis, loin de sa famille, sa mère et elle sont retournées à Erbil — elle n’en sera pas moins très regrettée par les amies qu’elle a connues à la résidence des Petites Sœurs. Étant donné le caractère chronique de la maladie, Katreena et sa famille espèrent immigrer aux États-Unis pour bénéficier de meilleurs soins et avoir ainsi accès à des chirurgies et traitements impossibles en Irak.

MISSION MÉDICALE DE MISÉRICORDE Si Katreena a pu bénéficier des soins dont elle avait besoin, son avenir demeure tout de même incertain — et sa situation difficile n’est pas unique. C’est ici qu’entrent en jeu les efforts héroïques déployés par la Dre Dudová et son équipe.

Fondées par la faculté de santé et de service social de l’université St. Elizabeth, à Bratislava, en Slovaquie, les deux cliniques gérées par l’équipe servent actuellement deux différentes populations de réfugiés. À Erbil, la majorité des réfugiés sont chrétiens ; plus au nord et à l’ouest, à Dohuk, la clinique mobile du Bienheureux Jerzy Popieluszko circule parmi les camps plus isolés abritant les réfugiés yézidis, une autre minorité religieuse persécutée par Daesh.

Depuis qu’ils sont entrés en contact avec les cliniques, vers Pâques 2014, les Chevaliers de Colomb ont fait don de 400 000 $ pour financer la majeure partie de leur action, y compris l’achat de médicaments et d’équipement, le travail de laboratoire et les salaires. Tout nouvel équipier qui se greffe à l’équipe est crucial ; en plus de gérer l’ensemble des activités, la Dre Dudová est présentement le seul médecin rattaché à la clinique de Dohuk. La clinique d’Erbil n’a qu’un médecin elle aussi. Les patients ne se présentent pas moins à un rythme soutenu et quotidien, si bien que le personnel doit régulièrement retourner chez eux la moitié de ces derniers. « On ne cesse de se répéter qu’on en a déjà plein les bras », raconte la Dre Dudová en décrivant le caractère accablant de son travail. « Mais grâce à Dieu, nous continuons. »

Avec l’attention des médias portée sur la crise des réfugiés en Europe — la pire depuis la Seconde Guerre mondiale — , le monde s’intéresse enfin aux vagues d’hommes, de femmes et d’enfants fuyant leurs contrées ravagées par la guerre. Mais l’Europe n’est que la pointe de l’iceberg, selon la Dre Dudová : « C’est bien pire en Irak et en Syrie », dit-elle.

Native de Slovaquie, elle avait déjà travaillé comme médecin au Cambodge, prenant soin d’enfants atteints du VIH. Elle est arrivée à Erbil à la fin de 2014, tout de suite dans la foulée de l’afflux massif de réfugiés.

Au départ, elle ne pensait rester que quelques mois ; aujourd’hui, plus d’un an plus tard, elle est convaincue de « se trouver au bon endroit ». Animée par une douce confiance en soi, alors même qu’elle raconte les horreurs subies par ses patients et le stress toujours subis par ceux-ci, Zuzana Dudová parle de son travail.

Après plus d’un an depuis le premier gros déplacement de populations, « les gens vivent toujours dans des conditions très misérables », explique la Dre Dudová. Leurs maladies font écho au surpeuplement qui les accable — infections, problèmes respiratoires —, en plus des affections chroniques comme le diabète et les maladies cardiaques.

Autre traumatisme, les réfugiés doivent composer avec le fait qu’ils ont été chassés de leurs foyers et qu’ils ne savent pas combien de temps ils vont rester dans les camps ou les résidences surpeuplées, sans moyen de subvenir aux besoins de leurs familles. Le choc psychologique qui fait en sorte qu’on passe d’une vie relativement MARS 2016

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confortable à un statut de réfugié est certes plus subtil et moins évident qu’une condition médicale comme celle de Katreena. « Mais cela les affecte profondément, leurs horizons sont bouchés, ils sont fatigués », indique le médecin.

L’expérience de la famille de Katreena est un bon exemple de l’attente dans laquelle sont confinés les autres réfugiés. Daesh a menacé de décapiter le père de Katreena, un policier, s’il retournait travailler, tandis que leur maison s’est vu marquer de la lettre arabe « nun » — ‫ — ن‬première lettre du mot « nasrani » (nazaréen), utilisé par Daesh pour désigner les chrétiens. Rajaa résume ainsi la situation : impossible de retourner à la maison, impossible de gagner de l’argent, et très peu de possibilités pour obtenir un visa pour émigrer à l’Ouest. Elle conclut, remplie de frustration : « Qui a envie de vivre dans ces conditions ? » SOLIDAIRES Sans renier l’ampleur des difficultés vécues par les réfugiés, la Dre Dudová sait très bien que sans le soutien de l’Église — depuis l’archidiocèse local jusqu’aux groupes comme les Chevaliers de Colomb —, la situation serait pire et même carrément invivable. « Les gens vivraient encore en plein air, sans pouvoir subvenir à leurs besoins les plus élémentaires [...] on les verrait sûrement en train de quêter dans les rues », affirme Zuzana Dudová.

Seulement à Erbil, le fonds de secours des Chevaliers a permis de soulager cette misère non seulement grâce au partenariat avec les cliniques slovaques, mais aussi en vertu d’un don de 2 millions $ à 12 ♦ C O L U M B I A ♦

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l’archidiocèse afin de construire 70 unités d’habitation permanentes pour les familles ; plus récemment, l’automne dernier, la contribution des Chevaliers a permis d’acheminer l’équivalent d’un mois de nourriture à plus de 13 500 familles.

La volonté de l’Église de rester solidaire avec ses frères et sœurs du Moyen-Orient peut faire la différence entre un rayon d’espoir et le désespoir le plus total — et demeurer fidèle à ceux qui souffrent ne sont pas passés inaperçus.

Lorsqu’il s’est adressé aux Chevaliers de Colomb réunis en congrès suprême, en août 2015, l’archevêque d’Erbil, Bashar Matti Warda, a dit que les chrétiens d’Irak allaient continuer de proclamer que « nous sommes les enfants de Dieu et ceci est notre foyer ».

Il a ajouté : « Vous vous êtes tenus à nos côtés tout comme la Vierge Marie et le disciple bien-aimé se sont tenus aux pieds du crucifié, et cela alors qu’une grande partie du monde détournait le regard. » De savoir que les cliniques médicales font partie de cette solidarité permet a la Dre Dudová de rester elle-même confiante et de partager des moments de grâce, au moyen d’une étreinte compatissante, d’une oreille attentive ou encore d’un simple sourire. Cette récompense, dit-elle, n’a pas de prix. « Pour beaucoup de ces personnes, le seul fait que nous soyons là apporte du réconfort, dit Zuzana Dudová. Elles voient qu’il y a encore des gens qui s’intéressent à leur sort et à prendre soin d’eux. »♦ ELIZABETH HANSEN écrit depuis Branford, au Connecticut.

Photo by Wojciech Sontag

Des réfugiés yézidis font la queue pour être soignés à la clinique du Bienheureux Jerzy Popiełuszko, à Dohuk, en Irak.

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DOSSIER SPÉCIAL

La destruction de la mémoire chrétienne Victime de la campagne de nettoyage religieux de Daesh, un vieux monastère chrétien a été détruit par Dave Gavlak, de l’agence Catholic News Service

CNS photo/courtesy Father Jeffrey Whorton

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e clergé catholique pleure la destruction du monastère soumission ou être tués. chrétien Saint-Élie, le plus vieux d’Irak, et exhorte la comLe père Whorton ne s’en cache pas : le sort réservé à l’ancien munauté internationale à faire encore plus afin de mettre un monastère l’a accablé. terme à ces actes de barbarie. « C’est seulement quand j’ai vu les photos de la destruction « Je me suis senti atteint aussi émotionnellement et peut-être que j’ai compris que j’avais été l’un des derniers à avoir franchi même aussi spirituellement que lorsque je me suis trouvé en les portes de ce monastère », dit le principal intéressé. présence de cadavres de soldats abattus », a déclaré le père JefLe père assyrien Emanuel Youkhana, à la tête du Programme frey Whorton à l’agence Catholic News Service (CNS), après d’aide chrétienne pour le nord de l’Irak, a dénoncé cet acte avoir vu des images satellites du monastère détruit. comme un assaut supplémentaire contre les chrétiens et leur héLe père Whorton, qui a servi ritage dans leur très ancienne patrie. comme aumônier catholique pour « D’innombrables ouvrages nol’archidiocèse militaire en Irak et tamment scientifiques, philosoqui détient le grade de major, avait phiques, historiques ont été écrits ou travaillé avec une équipe afin de traduits dans de tels monastères. tenter de préserver ces installations C’est la mémoire de l’Irak qui a été vieilles de 1 400 ans. Le père amputée », a déclaré le père YouWhorton croit d’ailleurs avoir été khana à l’agence CNS. le dernier prêtre « à célébrer la « Comme ils ont saccagé 2000 messe sur cet autel avant que tout ans de christianisme et 5000 ans ne soit détruit ». d’héritage des Assyriens, qui forL’agence Associated Press a maient la population indigène dans confirmé la nouvelle voulant que ce pays, la question devient : si le Le monastère Saint-Élie, vieux de 1 400 ans, tel qu’il l’ancien monastère situé près de passé est dévasté et que le présent est apparaissait en 2009, avant d’être rasé par les militants Mossoul avait été transformé en un sous constante menace, quel avenir du groupe État islamique, à la fin de 2014. amas de décombres, diffusant nous reste-t-il ? » a ajouté le père même des images satellites excluYoukhana. sives tôt le 20 janvier 2016. Les combattants du groupe État Ce dernier mentionne notamment la destruction de l’anislamique ont revendiqué l’attentat. tique cité assyrienne de Nimrod, où se serait trouvée la Tour Le père Whorton, qui travaille à présent à Fort Bragg, en Ca- de Babel. Les Nations Unies ont qualifié cette destruction de roline du Nord, a eu la chance à la fois de prier et de faire visiter nettoyage culturel et de crime de guerre. le monastère durant son service en Irak.

Le père Youkhana souligne également la destruction de sites « Je ne cessais de penser au fait que dans les années 1700, archéologiques dans la plaine de Ninive, de même que le déenviron 150 (moines) avaient été martyrisés ici, de dire le prêtre placement forcé, hors de leur territoire historique, des chrétiens américain. Je savais que je me trouvais dans un endroit sacré, et d’autres minorités religieuses depuis longtemps implantés en quand je célébrais le saint sacrifice de la messe. Je me sentais Irak. Le père a renouvelé par ailleurs l’appel à la communauté d’ailleurs tout à fait indigne de me tenir là, derrière ce vénérable internationale pour qu’elle fasse plus pour préserver la présence autel. Cela, et aussi le fait d’avoir célébré la messe en compagnie chrétienne, depuis si longtemps établie là-bas. du Saint-Père, aura été le point culminant de toute ma vie sa« Quel sera l’avenir du christianisme [au Moyen-Orient] si cerdotale jusqu’ici. » nous ne donnons pas aux chrétiens la possibilité de survivre et Beaucoup de gens se disaient préoccupés du sort du monas- de se construire un avenir, dit-il. Nous devons conserver cette tère après que les militants du groupe État islamique avaient mosaïque et cette diversité, ne jamais abandonner. »♦ investi la région, en juin 2014, en coupant la plupart des communications. Des centaines de milliers de chrétiens ont été for- DAVE GAVLAK est un journaliste américain indépendant qui cés de fuir pour ne pas se convertir à l’islam, payer une taxe de écrit depuis Amman, en Jordanie.

LE

FONDS DE SECOURS DES

C HEVALIERS

DE

C OLOMB

POUR LES RÉFUGIÉS CHRÉTIENS

:

KOFC . ORG / REFUGIES

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L’évêque de l’ultime frontière Servir le plus grand diocèse des États-Unis vient avec son lot de défis et de bénédictions par Robert Hannon | photos de JR Ancheta

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a veille du Jour de l’an 2014, l’évêque Chad Zielinski, nouvellement ordonné, s’est retrouvé à faire rouler un sac de sport sur le tarmac de l’aéroport de Fairbanks. En ce matin d’hiver nordique, dans la noirceur trouée seulement par l’éclat des lampes au sodium haute pression se reflétant sur les bancs de neige, il faisait la queue pour monter à bord d’un petit bimoteur à hélices devant l’emmener au centre de l’Alaska et aux abords du fleuve Yukon.

Cela dit, l’évêque Zielinski avait l’habitude des petits avions et des lieux reculés. Il a en effet servi 14 ans en tant qu’aumônier militaire, vivant trois périodes d’affectation en zones de guerre. Au14 ♦ C O L U M B I A ♦

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jourd’hui, il ne faisait que remplacer la poussière afghane par la neige de l’Alaska. La nouveauté, cependant, était sa destination ellemême, Nulato, un petit village au bord du fleuve Yukon, à environ 500 km à l’ouest de Fairbanks.

C’est avec le sourire que l’évêque Zielinski se rappelle ce vol matinal : « Quand on regardait au sol alors que le jour se levait, tout ce qu’on voyait c’était du blanc, de la neige, à perte de vue. » Entre le décollage et l’atterrissage, l’idée a fait son chemin en lui : il dirigeait à présent le diocèse le plus grand, le plus étendu, des États-Unis.

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L’évêque de Fairbanks, Chad Zielinski, descend de l’avion qui l’a amené à Hooper Bay, en Alaska. Ce petit village abrite environ 1 000 personnes, pour la plupart appartenant à la nation autochtone yup’ik.

UN APPEL INATTENDU Le diocèse de Fairbanks compte environ 10 000 catholiques pratiquants, ce qui en fait, en un sens, l’un des plus petits diocèses du pays. Sauf que ses frontières comprennent une superficie dépassant les 400 000 milles carrés — soit presque deux fois tout le territoire du Texas. Des centaines de kilomètres de toundra, de forêt, de rivières et de montagnes séparent la plupart des 46 paroisses du diocèse ; seulement neuf d’entre elles sont d’ailleurs accessibles par la route. L’avion demeure le meilleur moyen d’atteindre ces paroisses reculées. Mais en revenir, même par les airs, est parfois une autre paire de manches...

La météo change en effet souvent brusquement, en Alaska.

Quelques semaines après l’ordination de l’évêque Zielinski, un prêtre du diocèse a vu la courte visite qu’il effectuait dans une des paroisses — sur l’île de la Petite Diomède, au milieu du détroit de Béring — se transformer en séjour de 39 jours. Pendant plus de deux mois, des tempêtes arctiques couplées à des problèmes mécaniques ont cloué au sol les hélicoptères. Le caractère imprévisible de mère Nature incite ceux qui exercent leur ministère dans le diocèse de Fairbanks à systématiquement prévoir deux jours de retard à chaque voyage, et cela tant à l’aller qu’au retour.

L’évêque Zielinski se rappelle très bien son premier voyage vers l’intérieur des terres. Après avoir appris que la population de Nulato et de Koyukuk n’avait pas vu son évêque depuis plusieurs années, il avait aussitôt promis qu’il s’y rendrait. De fait, peu après, il était à bord du bimoteur, en direction ouest, se préparant à découvrir la bourgade de 300 âmes.

Vivre en Alaska sied bien à l’évêque Zielinski, tout à fait conscient que c’est la providence divine qui l’a amené là où il est. « Je voulais aller en Alaska dès l’époque du primaire, après avoir appris des choses en classe sur cette destination. Plus tard, seulement deux jours après avoir terminé mon secondaire, un copain et moi sommes montés là-bas en voiture pour travailler durant l’été dans une usine de transformation de poissons. » Né à Détroit en 1964 et l’aîné de cinq enfants, le jeune Chad Zielinski a grandi sur une ferme de 120 acres à Alpena, au Michigan, et a passé l’essentiel de sa jeunesse au grand air. À son arrivée à l’université, alors qu’il se dirigeait vers des études de droit, il choisit d’entrer dans l’armée de l’air.

C’est à peu près à cette époque que le soldat Zielinski devint membre des Chevaliers de Colomb. « À Alpena, il y avait quatre églises et des Chevaliers très actifs, se souvient l’évêque. Ces derniers constituaient vraiment un modèle de service chrétien. Et aujourd’hui je suis fier de savoir que les Chevaliers de Colomb de l’Alaska ont été récemment reconnus lors du rassemblement annuel comme étant ceux ayant effectué le plus d’heures de bénévolat parmi tous les Conseils. Ils veillent si généreusement à combler nos besoins. » Alors qu’il était en garnison dans l’Idaho, le soldat Zielinski se lia d’amitié avec l’aumônier, et c’est là qu’il s’est mis à entrevoir la possibilité d’une vocation sacerdotale. À la fin de son service militaire, il entra au séminaire et fut ordonné en tant que prêtre de Gaylord, au Michigan, en 1996.

Cinq ans plus tard, dans les mois suivant les attentats du 11 septembre, le père Zielinski apprend qu’il manque d’aumôniers catholiques au sein des forces armées. Dès 2002, il sert comme aumônier de l’armée de l’air sur diverses bases à travers les États-Unis, ainsi qu’en Irak et en Afghanistan. À maintes reprises, il a célébré la messe tandis que le bruit des obus et des roquettes ponctuait la liturgie.

En octobre 2014, alors qu’il était en poste sur la base d’Eielson, près de Fairbanks, le père Zielinski reçoit un appel de l’archevêque Carlo Maria Viganò, nonce apostolique aux États-Unis. Celui-ci MARS 2016

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L’évêque Zielinski oint Henrietta Naneng, Yup’ik de 79 ans et paroissienne active, dans sa maison de Hooper Bay, en Alaska. Également, le père jésuite Gregg Wood. • Après avoir célébré la messe, l’évêque Zielinski accueille un jeune garçon devant l’église Little Flower of Jesus, à Hooper Bay. Comme pour de nombreux autres villages éloignés du diocèse, la messe est célébrée là-bas environ une fois par mois.

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Lors d’une réception de bienvenue suivant son ordination, l’évêque Zielinski, membre du Conseil 13566 Bishop Kaniecki, à Fairbanks, reçoit une veste des Chevaliers de Colomb de la part du Conseil d’État de l’Alaska. informa le père Zielinski que le pape François lui demandait de servir en tant qu’évêque du diocèse de Fairbanks. « Je n’arrêtais pas de lui demander : “Comment cela est-ce possible ?”, je n’arrivais pas à y croire », raconte l’évêque Zielinski avec le sourire. « Le nonce s’est montré très bienveillant à mon égard. » C’était la première fois qu’un aumônier actif au sein de l’armée américaine se voyait propulser à l’ordinariat d’un diocèse — et ce n’était pas par erreur. Le 15 décembre 2014, Chad Zielinski fut ordonné et devint le sixième évêque de Fairbanks.

HOSPITALITÉ ET MISSION L’évêque Zielinski reçut un bel accueil à Nulato et à Koyukuk lors de ses premières visites, et cela lui permit de se familiariser de première main avec la dynamique de la vie dans ces villages éloignés.

La plupart des communautés rurales d’Alaska ont aujourd’hui l’eau courante de même qu’une école, une clinique médicale, un hôtel de ville et au moins une piste pour les petits avions. Lentement, le réseau de téléphonie cellulaire s’étend à travers l’État.

Si ce confort moderne est bien accueilli, les anciennes traditions demeurent. Le diocèse abrite au moins trois nations autochtones de l’Alaska : les Yup’ik / Cup’ik, les peuples de l’Athabasca et les Inuits Inupiat. Chaque nation possède sa propre culture et sa propre langue.

Selon l’évêque Zielinski, la générosité de ces autochtones du Grand Nord n’est pas sans rappeler celle des premières communautés chrétiennes. « Les gens sont chaleureux et accueillants, dit l’évêque, et ils sont très enthousiastes à propos de leur foi. Certains villages n’ont que 800 habitants, et jusqu’à 200 d’entre eux se présentent pour la messe. Toutes ces personnes ont illuminé ma vie. » Chaque été, le temps s’arrête pour faire place à la pêche au saumon, ensuite mis à sécher et entreposé pour l’année. D’ailleurs, dans chaque village, si quelqu’un fait une pêche abondante, ou abat un orignal, personne ne manque de nourriture. La récolte est partagée. Même chose lors du traditionnel potlatch, fête qui amène les gens de divers villages à partager nourriture, cadeaux et chansons.

Cela dit, les habitants de l’Alaska doivent aussi affronter de nombreux problèmes. Les régions rurales enregistrent de hauts taux de suicide, de toxicomanie, de violence et d’agressions sexuelles. L’impact des médias de masse a par ailleurs fait en sorte d’éroder encore plus les valeurs traditionnelles ainsi que l’identité culturelle. Les obstacles sont également de nature économique, et dans la plupart des villages le troc et l’échange sont encore très répandus. Les emplois sont rares, et les prix font frémir tous ceux qui vivent loin au sud : 11 $ pour un quatre-litres de lait, et 8 $ la livre de bœuf haché ou le gallon (3,7 l) d’essence. Tout ce qui n’est pas cultivé ou récolté sur place arrive par avion ou par bateau, avant que les glaces ne paralysent le transport fluvial.

Le résultat, c’est qu’au lieu de voir les paroisses appuyer les programmes de l’évêché, c’est plutôt le diocèse qui doit soutenir financièrement la vie paroissiale au sein de la plupart de ses

communautés. En plus d’être le diocèse le plus étendu des ÉtatsUnis, Fairbanks est aussi le seul à être dans le giron de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, l’instrument missionnaire de l’Église. Sans la générosité de donateurs provenant de partout aux États-Unis, l’Église comme on la connaît dans le nord de l’Alaska n’existerait pas.

L’évêque Zielinski a toutefois cerné un besoin encore plus pressant : des prêtres. Au 19e siècle, la Société de Jésus servait tout le territoire. Encore dans les années 1980, les paroisses se voyaient souvent adjoindre leur propre prêtre jésuite et bénéficiaient de l’aide apportée par divers autres religieux, hommes et femmes. Le nombre de prêtres n’a cependant pas cessé de diminuer, si bien que seulement 15 d’entre eux s’occupent aujourd’hui des 46 paroisses du diocèse.

Certains prêtres doivent faire la navette jusqu’à six ou huit villages, et pour la majorité des catholiques ruraux du diocèse, la messe est quelque chose de rare. Les prêtres basés à Fairbanks prennent donc régulièrement l’avion pour visiter les paroisses à travers le diocèse. À ce propos, l’évêque Zielinski dit d’ailleurs qu’il a appris que les déplacements faisaient partie intégrante de sa mission au service du peuple de Dieu, dans ces lieux situés aux antipodes. « C’est bien sûr fatigant, dit-il, et l’avion est de fait l’une de nos plus grosses dépenses. Mais c’est là notre mission, notre vocation. » Si l’ampleur de la tâche aurait de quoi le décourager, l’évêque Zielinski ne donne aucun signe de découragement. Il a signalé ses besoins à ses collègues évêques des États-Unis, et il a également établi des contacts avec des diocèses missionnaires à travers le monde qui ont la chance de compter sur beaucoup de prêtres. Mais il sait très bien, cela dit, qu’il doit avancer avec discernement. « L’appel à servir dans le Grand Nord ne convient pas à tous les prêtres, dit-il, parce que les hivers sont sombres et froids. Par contre, l’hospitalité des gens est chaleureuse et bienveillante, si bien que nous invitons les prêtres qui se sentent attirés par notre environnement à nous contacter. Pour la bonne personne, disposée à accompagner les gens, cette ultime frontière peut très bien devenir une sorte de paradis. »♦ ROBERT HANNON, ex-chancelier du diocèse de Fairbanks, s’occupe toujours de certains projets spéciaux pour ce diocèse.

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Un témoignage en hiver Malgré les prévisions annonçant une très grande tempête de neige, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Washington pour la Marche pour la vie par Alton J. Pelowski

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lors que les flocons de neige enveloppaient Washington, D.C., vendredi le 22 janvier, marquant l’arrivée sur la côte Est de l’une des tempêtes les plus importantes de l’histoire, des dizaines de milliers de personnes se rassemblaient sur le National Mall et autour pour participer à la 43e Marche pour la vie. Les prévisions pour la tempête hivernale Jonas contraignirent de nombreux participants à annuler leurs projets de voyage dans la Capitale nationale et le maire de Washington déclara l’état d’urgence alors que la ville se préparait à la tempête imminente. Tout cela n’empêcha pas des groupes importants de jeunes, de Chevaliers et de membres de leurs familles de manifester pacifiquement leur opposition au jugement Roe c. Wade rendu en 1973 par la Cour suprême des États-Unis. « Un peu de neige ne vous a pas empêchés d’être des nôtres, n’estce pas? », demande Jeanne Mancini, présidente de la Marche pour la vie, en accueillant les participants du rassemblement d’une durée d’une heure qui était organisé avant la marche. « Le monde peut croire que nous sommes un peu fous d’être ici aujourd’hui ajoutat-elle, mais ceux et celles qui sont présents parmi nous savent qu’aucun sacrifice n’est trop important pour combattre cette atteinte aux droits humains qu’est l’avortement. » La foule de plus en plus nombreuse acclamait bruyamment en brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des messages pro-vie, dont des milliers d’affiches « Défendre la vie » fournies par les Chevaliers de Colomb. Des législateurs pro-vie, des femmes ayant subi un avortement, d’anciens employés de cliniques d’avortement et d’autres leaders faisaient partie des personnes ayant pris la parole, partageant des témoignages personnels et des réflexions au sujet du thème de la marche 2016 « Pro-vie et pro-femme vont de pair. » À la conclusion du rassemblement, les participants parcoururent à pied une distance de 2,4 kilomètres sur Constitution Avenue vers le Capitole des États-Unis. De nombreux participants chantaient ou récitaient le chapelet en chemin, arrivant devant la Cour suprême alors qu’une neige abondante couvrait les rues. Peu après, des milliers de jeunes faisant partie des délégations de leurs diocèses et de leurs écoles secondaires et universités catholiques s’embarquèrent pour le chemin du retour à la maison. « Nous avons quitté Washington vers 15 heures en direction de l’ouest », se rappela Neil Pfeifer, agent général des Chevaliers de Norfolk, au Nebraska, qui participait à la marche pour la première fois. Son fils, Noah, finissant de l’École secondaire catholique de Norfolk et membre du Conseil 1793 Sacred Heart, y avait participé à deux reprises avec l’archidiocèse d’Omaha et avait convaincu son père d’être accompagnateur du groupe cette année. « Observer ces jeunes si vivants dans leur foi et mobilisés pour cette cause m’a renversé », dit Neil, précisant que le groupe serait normalement resté en ville plus longtemps pour faire du tourisme. « Cette année, c’était seulement pour la cause. À l’approche de la tempête, nous savions que nous ne pouvions rester plus longtemps.

Et les jeunes n’avaient pas de problème avec ça. Leur objectif, c’était

Des membres du Conseil 13242 George Washington University, à Washington, D.C., devant la Cour suprême pendant la Marche pour la vie, le 22 janvier dernier.

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d’être présents pour manifester leur solide attachement au droit à la vie. » Les autobus ont poursuivi leur parcours sur l’autoroute de Pennsylvanie et durent composer avec des retards jusqu’à ce qu’un accident impliquant un semi-remorque survienne, les immobilisant complètement vers 21 heures. En tout, ce sont plus de 500 véhicules, dont des douzaines d’autobus retournant au Missouri, dans le Wisconsin, le Michigan et l’Ohio en provenance de la Marche pour la vie, qui furent coincés sur une distance de plus de 32 kilomètres sur l’autoroute 76, environ deux heures à l’est de Pittsburgh.

Vers 5 heures 30 environ le lendemain matin, la route avait été suffisamment dégagée par la Garde nationale pour permettre à certains véhicules qui étaient en tête de file de reprendre la route. L’autobus transportant les Pfeifer était du nombre, mais la plupart, dont six autres autobus de l’archidiocèse d’Omaha n’eurent pas eu autant de chance. « Une fois le semi-remorque dégagé, la neige était devenue trop profonde pour que les véhicules puissent se déplacer », dit Steve Merrill, membre du Conseil 1793, qui agit en tant qu’accompagnateur et chef d’autobus depuis plusieurs années. « Nous n’avons jamais perçu que nous étions en danger, il s’agissait plutôt d’un contretemps », ajoute M. Merrill. « Ce fut donc un pèlerinage. Nous avons tenté de faire en sorte que toutes nos expériences représentent un enseignement. » Avec de l’eau, des collations et de l’essence en quantité suffisante, et grâce à la présence de toilettes à bord, les pèlerins immobilisés ont fait de leur mieux dans cette situation et le moral du groupe est demeuré bon. Un prêtre et une religieuse se trouvaient dans chacun des autobus d’Omaha et animaient le groupe dans la prière, partageant des réflexions et transformant du coup l’expérience en retraite improvisée.

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Vers la fin de la matinée du samedi, M. Merrill apprit qu’une messe improvisée était organisée quelques autobus plus loin. À la suggestion de Bill Dill, coordonnateur des événements de la pastorale jeunesse du diocèse de St. Paul & Minneapolis, quelques-uns des pèlerins du Minnesota avaient construit un autel de neige. On demanda alors au Père Patrick Behm, prêtre du diocèse de Sioux City et membre du Conseil 1466 Trinity de Le Mars, en Iowa, d’agir en tant que célébrant.

La nouvelle se répandit rapidement. Une demi-douzaine de prêtres de plusieurs diocèses se sont alors joints au groupe pour concélébrer et plus de 500 personnes provenant de plusieurs États se sont rassemblées dans ce qu’ils baptisèrent la « Chapelle Saint Jean-Paul le Grand du coteau. » « C’était vraiment beau, rappelle M. Merrill. Nous avions assisté à la messe à la cathédrale de Pittsburgh et à la Basilique du Sanctuaire national de l’Immaculée-Conception à Washington et cette messe fut aussi touchante. » Il ne s’agissait pas uniquement d’une expérience mémorable pour toutes les personnes présentes, puisque les nouvelles de la célébration sont devenues virales sur les réseaux sociaux et ont été publiées par différents médias à travers le pays. « Nos jeunes étaient déçus que nous n’ayons pas pu être présents », dit Neil Pfeifer en riant.

La plupart des autobus ont recommencé à circuler ce soir-là, après avoir été immobilisées pendant près de 24 heures sur l’autoroute. Les pèlerins sont rentrés enfin sains et saufs à la maison, mais ils n’oublieront pas de sitôt l’expérience associée à cette neige qui ne les aura pas empêchés de se rendre à Washington pour soutenir la vie.♦ ALTON J. PELOWSKI est rédacteur en chef de Columbia.

PREVIOUS SPREAD: Photo by Spirit Juice Studios — TOP: Photo by Andrew Kustec/Courtesy of Students for Life of America

Le 23 janvier, le père Patrick Behm, prêtre du diocèse de Sioux City, dans l’Iowa, et membre du Conseil 1466 Trinity, à Le Mars, en Iowa, a célébré une messe au bord de la route pour des centaines de jeunes pèlerins. Leurs autobus étaient immobilisés sur le Pennsylvania Turnpike depuis la veille au soir, alors qu’ils retournaient chez eux après avoir fait la Marche pour la vie.

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43e anniversaire de Roe c. Wade L’opinion publique et une nouvelle génération pro-vie s’opposent au tragique héritage de l’avortement sur demande par Mgr Charles J. Chaput, o.f.m. cap.

NOTE DE LA RÉDACTION: cette chronique, qui a été initialement publiée par l’archidiocèse de Philadelphie le 22 janvier, a été légèrement abrégée et est reproduite ici avec permission.

Photo by Spirit Juice Studios

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e jugement Roe c. Wade rendu le 22 janvier 1973 par la Cour suprême des États-Unis est important pour deux raisons: son raisonnement erroné et son effet destructeur. Dans la pratique, Roe a légalisé l’avortement sur demande. Il a permis la mise à mort de dizaines de millions d’enfants à naître, soit une génération américaine entière. Les « procédures » reliées à l’avortement — un euphémisme aseptisé digne de George Orwell — ont marqué émotionnellement des millions de femmes et d’hommes adultes.

Les partisans de l’avortement tiennent le beau discours des soins de santé génésiques. Mais il y a bien peu de soins de santé dans l’homicide. La vie et le développement d’une fille ou d’un fils à naître — visible sur n’importe quel échographe — qui trouve la mort au terme du double langage de l’industrie de l’avortement représente une réalité incontournable.

Les partisans de l’avortement insistent sur l’importance des droits en matière de procréation. Mais ils violent systématiquement le droit le plus fondamental d’entre tous, le droit à la vie.

Les défenseurs du « droit de choisir » prétendent souvent que la plupart des Américains soutiennent le droit à l’avortement.

Mais les données des sondages sont souvent utilisées à mauvais escient ou elles sont mal comprises. Des informations essentielles sont souvent ignorées ou omises parce qu’elles ne cadrent pas avec l’angle d’approche favorisé.

Le plus récent sondage Mariste, commandé par les Chevaliers de Colomb et rendu public en janvier dernier, révélait que 44 pour cent des Américains interrogés se décrivent comme provie, alors que 51 pour cent s’identifient comme pro-choix. Mais les données les plus révélatrices se font jour au-delà de ces larges étiquettes.

Plus de 80 pour cent des Américains, dont deux tiers des sympathisants pro-choix, limiteraient — tout au plus — l’avortement au premier trimestre de la grossesse. Par une majorité de 25 points, les Américains pensent que l’avortement cause plus de tort que de bien à la femme. Soixante pour cent estiment

que l’avortement est moralement inacceptable. Et 77 pour cent croient que nos lois peuvent protéger à la fois la mère et son enfant à naître. Près de 70 pour cent s’opposent au financement public de l’avortement.

Dans l’immédiat, ces faits ne changent rien. Quarante-trois ans après Roe, l’industrie de l’avortement a prospéré grâce à l’argent des contribuables et est devenue pieuse de ses propres tromperies. Ses dirigeants ne se préoccupent guère de ce que pensent les Américains, puisque ce sont des idéologues depuis les tout premiers débuts et ils ont adopté l’approche à long terme qui consiste à transformer les attitudes de la population par des mesures légales agressives et la sympathie des médias. Il s’agit d’une stratégie intelligente. Elle aurait du être couronnée de succès. Il est donc compréhensible que les dirigeants de l’industrie soient contrariés et déconcertés — et de plus en plus paranoïaques — de constater que les sympathisants pro-vie n’ont pas baissé les bras. C’est tout le contraire qui s’est produit.

Année après année, le nombre de sympathisants pro-vie ne cesse de croître lors de la Marche pour la vie. Et ils sont de plus en plus jeunes.

Voici pourquoi. L’avortement n’est pas un enjeu social comme les autres. C’est instinctivement répugnant. On ne peut réduire cet enjeu à une dispute théorique ou à l’écran de fumée du langage de la rhétorique épurée entourant la « santé génésique ». La santé ne peut jamais signifier l’homicide. Aucune firme de relations publiques « pro-choix » ne peut échapper à la violence de chair et de sang dont sont victimes la femme et son enfant ainsi que le mensonge adressé aux femmes qui accompagne chaque avortement.

L’enfant à naître est en vie, il est innocent et il est maintenant observable, grâce à cette même technologie médicale qui est pervertie par l’industrie de l’avortement dans chaque homicide. Les jeunes d’aujourd’hui peuvent être différents des générations précédentes à bien des égards, mais le meurtre d’un être innocent ne fait pas partie de la liste. Et ce simple fait peut représenter le début d’une nouvelle et meilleure culture qui respecte le caractère sacré de la vie à chacune de ses étapes. Puissions-nous, avec l’aide de Dieu, faire en sorte que cela se concrétise.♦ MGR CHARLES J. CHAPUT, O.F.M. CAP., est archevêque de Philadelphie.

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Pèlerinage à la croix de Millet Depuis 90 ans, les Chevaliers de New York honorent l’héritage patriotique et missionnaire du vieux fort Niagara par Kevin T. Di Camillo

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Photo by Ralph Hanley

epuis maintenant neuf décennies, des Chevaliers de Colomb du nord de l’État de New York font un pèlerinage annuel jusqu’à l’historique croix Millet érigée au vieux fort Niagara à Youngstown, dans le même État. L’événement, organisé et supervisé par des assemblées locales du Quatrième Degré, a encore rassemblé au début de septembre dernier plus de 100 Chevaliers et membres de leurs familles. Tous ont avancé en procession jusqu’à une impressionnante croix en bronze, avant d’assister à une messe commémorative en l’honneur de ceux qui ont jadis servi au sein de cette ancienne garnison française. « Le père Millet a planté la première croix ici un vendredi saint, voilà plus de 300 ans », indique John F. Sowinski, maître du District no 4 de New York et membre du Conseil 2243 Father Baker, à Lackawanna, N.Y. « Chaque année, nous venons ici rendre hommage à sa foi inébranlable ainsi qu’à ceux qui sont morts sur place.

Nous nous souvenons également de tous ceux qui ont donné leur vie afin de servir notre pays. » La croix Millet, perchée sur un promontoire surplombant le lac Ontario d’où on peut apercevoir Toronto sur l’autre rive, à quelque 50 km de distance, a été installée en 1925 avec l’autorisation du ministère de la Guerre de l’époque et du président américain, Calvin Coolidge. Tant l’idée originale que la formidable campagne de collecte de fonds qui a suivi ont été l’œuvre des Chevaliers de Colomb, eux-mêmes inspirés par le travail d’un historien local du nom de Peter A. Porter. Grâce à leurs efforts, l’imposante croix de 18 pieds a pu être consacrée en 1926.

DU BOIS AU BRONZE Le père Pierre Millet, missionnaire jésuite, arriva au fort Niagara (alors appelé fort Denonville) au printemps de 1688, en même temps que des renforts venus de France. Installée en partie afin d’empêcher les Britanniques d’accéder à la rivière Niagara, la garnison était stationnée à l’embouchure de la rivière, là où elle se jette dans le lac Ontario, à une vingtaine de kilomètres au nord des chutes du Niagara. À leur arrivée au fort, le père Millet et ses compatriotes sont horrifiés de découvrir que seuls 12 des plus de 100 hommes en garnisons là pour l’hiver avaient survécu à la famine et au scorbut.

Le père Millet ne perd pas de temps. Il s’occupe aussitôt des besoins spirituels et physiques des survivants. Il demande ensuite aux nouveaux soldats arrivés avec lui de mettre une croix en chêne au milieu du fort. Il fait graver sur la traverse l’inscription « Regn.

Vinc. Imp. Chrs. » — l’abréviation latine pour Regnat Vincit Imperat Christus : « Le Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande. » Une fois la croix installée, comme c’était le Vendredi saint, le père Millet célèbre la messe des Présanctifiés.

Très doué pour les langues, l’intrépide père jésuite servait au sein des troupes coloniales françaises à la fois d’interprète et d’aumônier.

Après avoir quitté le Fort Denonville, il passa la décennie suivante

à témoigner du Christ auprès des nations Onondaga et Oneida, convertissant de nombreux Amérindiens, y compris un chef Oneida. Il fut cependant fait prisonnier et passa cinq ans en captivité, avant de finir sa vie comme missionnaire au Québec, où il mourut le 31 décembre 1708.

Plus de deux siècles plus tard, les Chevaliers de Colomb ont entrepris la construction d’un monument commémoratif permanent en l’honneur du père Millet et de son héroïque ministère exercé au fort Niagara. Le 5 septembre 1925, une proclamation du président Calvin Coolidge fit en sorte qu’une parcelle de terrain fût consacrée à la croix du père Millet et cette parcelle devint un monument national administré par le département de la Guerre.

Or, que cela soit survenu dans les États-Unis des années 1920 est carrément remarquable, selon Thomas Chambers, professeur d’histoire à l’université Niagara. « À une époque où l’anticatholicisme était virulent, la croix Millet — un monument catholique donné par une organisation fraternelle catholique — a été perçue comme assez importante pour qu’on décide de l’installer sur un territoire appartenant à l’État. » La Da Prato Statuary Company, qui avait des ateliers à New York et à Chicago, a fabriqué la croix à l’aide d’une structure interne unique — un cadre en bronze enveloppé dans de la tôle spécialement galvanisée au moyen d’un alliage breveté de zinc et de cuivre.

18 pieds de haut et 15 pieds de large, la croix Millet est posée sur une base en ciment où a été sculptée la date, « 1926 ». Sur la plaque commémorative installée au sol, on peut lire (en anglais) : « En l’honneur du père Pierre Millet, prêtre jésuite français, missionnaire auprès des Iroquois et aumônier du fort Niagara. Ici, le Vendredi saint de 1688, il a consacré cette croix en invoquant la miséricorde divine sur la garnison durement éprouvée par les maladies. Érigée par les Chevaliers de Colomb, Quatrième Degré, 6e District de New York, Province de Calvert. » On retrouve l’inscription originale sur la poutre horizontale : « Regn. Vinc. Imp. Chrs. », et une image du Sacré Cœur de Jésus, une dévotion propre au catholicisme français, apparaît entre les mots « Vinc. » et « Imp. ».

Le 30 mai 1926, la croix Millet a été officiellement consacrée et bénie par l’évêque William Turner, de Buffalo, lors d’une cérémonie réunissant près de 2 000 personnes, y compris des représentants de l’État et divers dignitaires locaux, le commandant du fort, une escorte militaire de la 28e division d’Infanterie, ainsi qu’un garde d’honneur du Quatrième Degré.

En 1937, dix ans après le premier pèlerinage à la croix Millet, le Service des parcs et forêts des États-Unis publia un compte rendu à saveur historique sur ce monument national. On peut notamment y lire : « Il s’agit d’un mémorial non seulement au père Millet, mais également à tous ces autres prêtres héroïques qui ont apporté le christianisme vers des régions inexplorées et dont la dévotion visait à créer une nouvelle France en ce nouveau monde. »

Une garde d’honneur du Quatrième Degré de la province St. Isaac Jogues au garde-à-vous alors que le père Michael H. Burzynski, un prêtre du diocèse de Buffalo membre du Conseil 5670 St. Justin à Cheektowaga, New York, élève le calice pendant une messe célébrée durant le pèlerinage de 2008 à la croix Millet.

UNE TRADITION VIVANTE Le plus petit monument national jamais créé, depuis 1949 le site de 32 pieds carrés de la Croix du père Millet ne fait plus partie du réseau de parcs nationaux. La tradition d’y faire un pèlerinage annuel s’est toutefois maintenue sans relâche, de nombreux Chevaliers MARS 2016

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et membres de leurs familles s’y rendant afin de rendre hommage au père Millet et à ceux qui ont servi leur pays.

Lewis Herman, membre du Conseil 11168 Saint Pius X, à Getzville, fait le pèlerinage depuis plus de 20 ans et aujourd’hui, il emmène avec lui ses petits-enfants. « Mon père a été incorporé dans l’armée ici au fort Niagara, lors de la Seconde Guerre mondiale, explique Lewis Herman. C’est un endroit où l’histoire et la foi prennent réellement vie, et c’est pourquoi tant de Chevaliers y viennent avec leurs familles. » La croix Millet a survécu aux hivers durs et aux étés chauds de cette partie de l’État de New York durant neuf décennies, alors que la croix originale en bois n’aurait duré à l’époque que cinq ans, tout au plus. « Même si la croix est encore plutôt belle et impressionnante, un groupe local de Chevaliers a remarqué qu’elle commençait tout de même à accuser son âge, et ils m’en ont informé en 2013 », raconte Jerome Brubaker, conservateur et directeur adjoint du vieux fort Niagara. « Les Chevaliers ont joué un rôle proactif et ils se sont réellement préoccupés du sort de la croix Millet. » Le vieux fort Niagara, l’un des sites militaires les plus anciens, les plus gros et les mieux préservés en Amérique du Nord, sert toujours de base pour la Garde côtière américaine. Depuis que les installations ont été intégrées au Niagara State Park, le Bureau pour la préservation historique des parcs de l’état de New York a entrepris de planifier la restauration complète de la croix Millet, pour 24 ♦ C O L U M B I A ♦

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lui rendre tout son lustre et toute sa magnificence. Des Chevaliers locaux ont d’ailleurs offert de contribuer à cette restauration.

Après avoir installé la croix Millet, en 1926, les Chevaliers ont également aidé à financer la rénovation d’une magnifique petite chapelle située dans les murs du fort Niagara ; ces travaux ont été exécutés en 1929. « Une année, il pleuvait et nous avons dû tenir notre cérémonie à l’intérieur », se souvient Michael Flanagan, membre du Conseil 7707 St. John XXIII, à Spencerport, et directeur des programmes pour l’État de New York. « Nous avons célébré la messe dans la chapelle du château français, et c’était d’autant plus émouvant que nous avons alors prié dans ce même lieu où tant d’hommes avaient prié eux aussi, au cours des siècles. » Ancien maître du District no 4 de New York, Michael Flanagan a dirigé le pèlerinage en 2004 et 2005 et il est fier de poursuivre ainsi une tradition vraiment unique. « Le pèlerinage à la croix Millet reste vivant grâce à la foi de nos frères Chevaliers, dit-il. C’est une expérience très spéciale, une expérience émouvante, que de se rassembler pour nous rappeler notre histoire et célébrer la messe — en tant que Chevaliers et que catholiques dans ce pays. »♦ KEVIN T. DI CAMILLO est membre du Conseil 4960 Don Bosco, à Brooklyn, New York.

Photo courtesy of Old Fort Niagara Association, Youngstown, N.Y.

Sur cette photo d’archives datant des années 1930, un prêtre célèbre la messe du Vendredi saint pour les Présanctifiés au profit des pèlerins rassemblés à la croix Millet.

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La charité radieuse de Madre Nati La première sainte mexicaine témoigna éloquemment de l’amour pour le Christ et les pauvres par J.D. Long-García

Photo courtesy of the Hijas del Sagrado Corazón de Jesús, Guadalajara, Mexico

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’Assemblée Santa Maria Venegas de Lake County, dans cain de Jalisco le 8 septembre 1868. Élevée dans un foyer prol’Indiana, porte un nom unique. Il est peu fréquent fondément religieux, Natividad, ou Nati, apprit très jeune à qu’une Assemblée ou un Conseil des Chevaliers de Colomb lire la Bible et à réciter le chapelet chaque jour avec sa famille. soit nommé en l’honneur d’une femme, encore moins d’une Enfant dynamique, Nati était également attirée par la sainte qui fait partie de la famille de contemplation. Lorsqu’elle jouait à l’un de ses membres. cache-cache, elle cherchait des enMichael Velasco, directeur de la droits où personne ne pourrait la Culture pour la vie pour le Conseil trouver et où elle pourrait prier. d’État de l’Indiana, a grandi en enSa mère, qui avait préparé Nati à tendant des histoires à propos de recevoir sa première communion à son arrière grand-tante, Sœur María l’âge de 9 ans, est morte jeune, Natividad Venegas de la Torre, que lorsque Nati avait 16 ans. Son père, la famille appelait affectueusement comptable, a ensuite déménagé la fa« Tia Nati ». Lorsque son père démille à Compostela, dans l’État de céde, John C. Velasco, n’était qu’un Nayarit, pour des raisons éconoenfant, Tia Nati l’aida à recouvrer la miques. Nati effectua de nombreuses santé alors qu’il souffrait de paluvisites à l’église paroissiale pour disme. Plus tard, durant son adolescontempler l’image du Christ crucicence, John fuit la persécution fié « Le Seigneur de la miséricorde ». religieuse qui sévissait au Mexique Enfin, le père de Nati ramena la fadans les années 1920 et trouva remille à Zapotlanejo, où il confia ses fuge aux États-Unis, avec sa mère et enfants aux soins de son frère et de sa ses deux frères. belle-sœur, Justo et Crispina Venegas « Après l’annonce de la canoniVelasco. Il mourut trois ans plus tard, sation de Tia Nati, mon père a en 1887. pleuré », se rappela Michael.

Avec sa tante et son oncle, elle déSainte María de Jesús Sacramentado Venegas Âgé de 87 ans, M. Velasco (père) couvrit alors la beauté de la nature et (1868-1959), fondatrice des Filles du Sacrése rendit à Rome avec son épouse, de l’agriculture.

Elle écrira plus tard Cœur de Jésus, est devenue en 2000 la première June, pour participer à la messe de au sujet des pâturages, du blé, des basainte du Mexique. canonisation le 21 mai 2000. Un an nanes, des mangues et de la canne à plus tard, quelques mois avant son sucre, réfléchissant au sujet de l’abondécès, John est devenu membre fondateur de l’Assemblée dante générosité de Dieu. Parmi ceux qui travaillaient dans les Maria Venegas, nommée en l’honneur de son arrière grand- champs, il y avait de nombreux analphabètes et Nati comtante, la première sainte mexicaine. mença à apprendre à lire aux enfants à lire tout en leur offrant une instruction religieuse. Elle participa également activement LA SEMENCE DE LA SAINTETÉ à la vie paroissiale et assista à la messe quotidienne.

Benjamine de 12 enfants, María Natividad Venegas de la Torre En 1898, Nati se joignit à l’Association des Filles de Marie est née à Zapotlanejo, près de Guadalajara, dans l’État mexi- et commença à envisager sérieusement une vocation religieuse,

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John C. Velasco, petit-neveu de sainte María de Jesús Sacramentado Venegas, en compagnie de l’évêque de Gary, Dale J. Melczek, lors de la remise de la charte de l’Assemblée Santa Maria Venegas, le 8 août 2001.

se recueillant fréquemment devant le Saint-Sacrement. En novembre 1905, son directeur spirituel lui recommanda d’effectuer une retraite ignacienne. Moins d’un mois plus tard, le 8 décembre, elle se joignait aux Filles du Sacré-Cœur de Jésus, une pieuse association de femmes qui se consacrent aux démunis et aux laissés-pourcompte à l’hôpital du Sacré-Cœur de Guadalajara. Sœur Nati remplit plusieurs rôles — en tant qu’infirmière, pharmacienne et comptable de la communauté — et se mérita la réputation de connaître les patients par leur nom et d’avoir créé un environnement familial à l’hôpital.

En 1921, Sœur Nati fut élue Supérieure générale, après avoir prononcé ses vœux temporaires en 1915. Afin que les Filles du SacréCœur de Jésus puissent être officiellement reconnues en tant que congrégation, un évêque encouragea Madre Nati, comme l’appelaient alors les religieuses, à rédiger la constitution. Bien qu’elle ne se soit pas sentie à la hauteur de cette tâche, elle la compléta en 1924.

LA CRISTIADA À partir de 1926, le président mexicain Plutarco Elías Calles appliqua de manière stricte les lois persécutrices prévues dans la constitution anticléricale adoptée une décennie auparavant. C’est ainsi que le gouvernement procéda à la saisie des propriétés de l’Église, des écoles catholiques et des séminaires, ferma les hôpitaux, les orphelinats et les maisons pour les vieillards, bannit l’instruction religieuse, interdit le culte public et exila les évêques mexicains.

Cela entraîna une rébellion, connue comme la guerre des Cristeros ou Cristiada.

Contre toute attente, Madre Nati fit en sorte que les portes de son hôpital demeurent ouvertes, affirme Sœur Maria Rosa Bohórquez, une Fille du Sacré-Cœur qui servait en tant que directrice juridique de l’ordre. « Madre n’avait pas peur. Elle disait toujours ‘Le Sacré-Cœur de Jésus arrangera tout.’ » Lorsque des militaires tentèrent de fermer l’hôpital, Madre Nati leur offrit de la nourriture, les désarmant par sa compassion. Quant aux religieuses, elles soignèrent les blessés des deux camps, tant ceux des forces gouvernementales que les Cristeros.

Madre Nati était inflexible quant au fait que le Saint-Sacrement devait être présent à l’hôpital.

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« Pour empêcher les soldats de commettre un sacrilège, l’Eucharistie était souvent cachée avec les abeilles », de raconter Sœur Guenoveva Encarnación Luna qui a côtoyé la sainte durant plusieurs années. « Les religieuses gardaient toujours une ruche vide pour le Seigneur. » Un jour, alors que Madre Nati et une consœur transportaient le Saint-Sacrement en sécurité dans une boîte à chaussures, elles ont pris place dans un autobus rempli de soldats fédéraux. Si elles avaient été découvertes, les religieuses auraient vraisemblablement été tuées. Malgré tout, la sainte garda son calme, confiante dans le Seigneur.

C’est durant cette époque que John Velasco qui, tout comme sa Tia Nati, est né à Zapotlanejo, avait fui le Mexique à l’âge de 15 ans. Son père et deux de ses oncles avaient combattu dans l’armée des Cristeros contre le gouvernement antireligieux et leurs maisons étaient fréquemment fouillées par les soldats gouvernementaux à la recherche de munitions ou de prêtres en fuite.

Dans les faits, la famille de John avait permis au curé de la paroisse, le Père José Isabel Flores Varela, de se cacher dans une pièce secrète de leur maison, et ce, afin qu’il puisse célébrer des messes dans la clandestinité.

Michael Velasco déclara que « Si les soldats avaient trouvé le prêtre, je ne serais pas ici. Ils auraient tué tout le monde. Ils étaient sans pitié. » Les soldats ont enfin attrapé le Père Varela et le pendirent — à trois reprises. « Chaque fois, lorsqu’il était sur le point de succomber, les soldats le laissèrent tomber et lui demandèrent de dénoncer Dieu », évoqua M. Velasco. « Mais il ne voulait pas le faire. À la fin, un soldat lui a tranché la gorge. » Le Père Varela fut l’un des 25 martyrs mexicains, dont faisaient partie six prêtres qui étaient membres des Chevaliers de Colomb, qui furent canonisés par le pape Jean-Paul II en compagnie de Madre Nati, maintenant connue sous le nom de María de Jesús Sacramentado, en 2000. « ELLE CONTINUE DE NOUS COMBLER » En 1930, lorsque les constitutions des Filles du Sacré-Cœur de Jésus furent approuvées, Madre Nati déclara que « nous célèbrerons sans peur l’approbation de la congrégation. » Durant cette même année, elle prononça ses vœux perpétuels et prit le nom de María de Jesus Sacramentado (Marie de Jésus dans le Saint-Sacrement). Elle servit en tant que supérieure générale de la congrégation jusqu’en 1954.

Sœur Clara l’avait rencontrée deux ans auparavant, durant son entrevue pour être admise à la communauté. Elle était alors âgée de 15 ans. « C’était une femme toute simple. Vous pouviez l’approcher avec confiance », se rappelle Sœur Clara, observant que la sainte avait toujours un sourire facile.

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Âgé de 10 ans à l’époque, John C. Velasco (au milieu, le premier garçon à gauche) en compagnie de sa mère (assise à l’arrière avec son jeune frère, Cruz), de son autre frère, Aurelio (rangée à l’avant, dernier garçon à droite), de sa grand-mère maternelle (à l’extrême droite) et d’autres membres de sa famille lors d’un pique-nique à Zapotlanejo, au Mexique, en 1922.

Toutes les religieuses sollicitaient ses bienveillants conseils, ainsi que des médecins, prêtres et autres collaborateurs. Ensemble, ils et elles veillaient sur des patients de tous âges. « Les personnes âgées sont des voyageurs sur lesquels nous devons veiller avant la fin de leur vie », comme le disait Madre Nati. « Nous devons veiller sur eux avec toute la tendresse possible. » Sœur Clara expliqua que la sainte avait de nombreuses phrases semblables et que ses paroles sont devenues des enseignements pour les religieuses aujourd’hui : « La souffrance est courte durée. Notre joie sera éternelle. » « Ceux qui sont miséricordieux avec les personnes nécessiteuses du monde seront comblés par la miséricorde de Dieu. » « Le fardeau de la croix est pénible pour ceux qui la transportent, mais non pour ceux qui l’acceptent. » « L’hôpital est l’antichambre du paradis. » Sœur Clara servit en tant qu’infirmière pour Madre Nati et partagea une chambre avec elle durant un certain temps. La sainte femme dormait peu, affirma-t-elle, mais son cadran était toujours programmé pour 5 heures du matin, afin qu’elle puisse participer à l’adoration eucharistique.

Madre Nati disait que « Nous devons visiter mon Jésus ».

Même vers la fin de la vie de Madre Nati, Sœur Clara la retrouvait souvent en train de s’occuper des patients, et ce, même si elle était

confinée à un fauteuil roulant. Les enfants qui étaient hospitalisés la considéraient comme une grand-mère et les séminaristes observaient parfois qu’elle les aimait davantage que leur propre mère.

Au final, Madre Nati aura vécu à l’hôpital durant 55 ans, jusqu’à son décès le 30 juillet 1959, à l’âge de 91 ans. « Elle n’a pas vécu une vie extraordinaire », mentionna Sœur Clara. « Elle a vécu une vie ordinaire, d’une manière extraordinaire. » Pour Michael Velasco, qui se souvient avoir grandi en entendant les histoires au sujet d la foi, du courage et du dévouement de son arrière grand-tante, Tia Nati a toujours tout simplement fait partie de la famille.

Sœur Maria Rosa affirma que Madre Nati continue d’inspirer toutes les religieuses dans leur dévouement envers les malades et les pauvres. « Elle est reconnue pour sa grande charité et elle intercède toujours pour nous au ciel », déclara Sœur Maria Rosa. « Elle nous comble encore aujourd’hui, elle nous aimait tellement. »♦ J.D. LONG- GARCÍA est rédacteur en chef de The Tidings et Vida Nueva, des publications officielles de l’archidiocèse de Los Angeles.

Il est membre du Conseil 11536 Father Marcel Salinas de Mesa en Arizona.

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C A BA L L E RO S E N AC C I Ó N

CHEVALIERS

À

L’ŒUVRE

ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE nouveaux arbres à feuilles persistantes qui ont été plantés en mémoire des Chevaliers décédés.

SOUPER THÉÂTRE

Le conseil 1534 Father Francis Lawless de Moose Jaw, en Saskatchewan, a organisé un souper théâtre au profit d’œuvres caritatives. Les personnes présentes ont savouré un souper avant d’assister à une représentation de la pièce Pistols & Posies à l’école St. Marguerite.

DU CAFÉ POUR LES SANS-ABRI

L’assemblée Vicksburg (Missouri) mène les participants lors d’une marche pro-vie de St. Aloysius High School jusqu’au mémorial de l’enfant à naître au cimetière de Vicksburg lors d’une marche parrainée par le conseil 898de Vicksburg. Tout en marchant, les Chevaliers encourageaient les participants à prier le rosaire.

COLLECTE DE FERRAILLE

TIRAGE AU SORT DE VIANDE

TIRAGE AU SORT ET SOUPER AUX STEAKS

Le conseil 14248 St. Henry’s d’Owasso, dans l’Oklahoma, a organisé une collecte de ferraille pour lever des fonds au profit des activités du conseil.

Les Chevaliers se sont déplacés de maison en maison pour tout collecter, des grills de barbecue au vieil électroménager.

La collecte a permis aux voisins de recycler de vieux articles gênants et de réunir plus de 1 000 $ au profit des œuvres caritatives.

Le conseil 8095 St. Clement de Plant City, en Floride, a organisé son tirage au sort annuel de viande. Avec le soutien d’un boucher local et de donneurs anonymes, le conseil a vendu des tickets pour gagner une malle pleine de viande emballée. Le tirage au sort a rapporté 2 400 $ pour venir en aide aux centres pro-vie de la région.

Le conseil 13359 St. Joseph the Worker de Maple Grove, au Minnesota, a organisé un tirage au sort et un souper aux steaks pour lever des fonds au profit des activités caritatives du conseil. Plus de 170 invités ont assisté à l’événement, qui proposait des récompenses en argent et un spectacle cabaret.

Le souper a rapporté 9 000 $.

REDISTRIBUTION DES RICHESSES

NETTOYAGE DU CIMETIÈRE

Le conseil 1429 Sarnia (Ontario) a réuni 120 000 $ grâce à la vente de son local. Les fonds ont été distribués à quatre paroisses de la région, et la majorité des fonds est allée à l’église Our Lady of Mercy, pour couvrir les frais d’une nouvelle climatisation, la modernisation des fenêtres et de l’électricité.

Le conseil 8840 St. Hilary of Poitiers de Raceland, en Louisiane, a organisé une commémoration en l’honneur des membres du conseil décédés.

Lors de cette rencontre, on a récité le rosaire en anglais et en français et on pouvait participer à des méditations écrites par un ancien grand Chevalier du conseil. La commémoration s’est terminée par une bénédiction de deux

Les membres du conseil 9477 St. Leo de Casselton, dans le Dakota du Nord, se sont portés bénévoles pour l’entretien du cimetière de leur paroisse.

Dans le cadre de ce programme, les Chevaliers redressent les stèles et entretiennent le terrain.

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COMMÉMORATION

La fédération des Chevaliers de Colomb Paterson (New Jersey) a commencé à recueillir des dons de café au profit d’Eva’s Village, une association locale qui sert du café chaud aux sans-abri. La collecte des Chevaliers a permis à l’association d’atteindre son objectif de 450 kilos de café en réserve pour continuer à servir les sans-abris.

Deux jeunes participants regardent une reproduction du linceul de Turin lors d’une activité en multimédia parrainée par le conseil 9560 St. Vincent de Paul de Charlotte, en Caroline du Nord. Le conseil avait invité un chercheur local Kevin Moran à parler de ses 35 années de recherche sur le linceul, et il a aussi montré des photos et des reproductions qui font la lumière sur la résurrection du Christ.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE BOURSES D’ÉCHECS

Le conseil 2660 Bishop Foley de Dearborn, au Michigan, a remis une bourse de 500 $ à Lucas Watson et à David Pettinaro, qui sont membres du club d’échecs Divine Child.

Les fonds de la bourse ont été levés grâce au tournoi catholique d’échecs du conseil.

ON SONNE POUR LE SOUPER À IPSWICH

Les membres du conseil 498 Carrollton d’Ipswich, au Massachussetts, aident régulièrement lors de la « On sonne pour le souper à Ipswich », un programme parrainé par plusieurs églises, associations civiques et commerces qui encourage toute la communauté à se rassembler tous les lundis soirs autour de la camaraderie et d’un souper.

Le conseil accueille la rencontre deux fois par an.

OBJETS LITURGIQUES POUR DES MISSIONS

Le conseil 1583 Bishop Gunn de Gulfport, dans le Missouri, a collecté des calices, des burettes, des crucifix

et d’autres objets qui seront envoyés à des missionnaires franciscains en Syrie. Les objets aideront les missionnaires à offrir la messe et les sacrements aux catholiques qui se trouvent dans des régions déchirées par la guerre.

CHAPELLE UNIVERSITAIRE

La branche des Chevaliers de Colomb de Western Metroplex dans le diocèse de Fort Worth, au Texas, a fait don de 1 000 $ pour soutenir la construction d’une nouvelle église dans la communauté paroissiale de St. John Paul II University, qui sert les étudiants, le corps enseignant et les anciens élèves de University of North Texas et de Texas Woman’s University. Une importante campagne de collecte de fonds a été lancée pour construire l’église et les unités des C de C de l’ensemble du diocèse de Forth Worth soutiennent ce projet.

RÉNOVATION D’UNE COUR

bles, un don en argent permettra à la Société St. Vincent de Paul d’acheter 13 600 kilos de nourriture supplémentaire pour servir les défavorisés.

Le conseil 3469 Lucena (Luzon) a nettoyé et repeint l’îlot central devant l’église St. Ferdinand. Les Chevaliers ont nettoyé la statue de Saint Ferdinand ainsi que son socle et sa plaque et repeint les butoirs en béton, les murs et les supports pour drapeaux qui ornent la cour devant l’église.

SOUTIEN À ST. VINCENT

Steven Steider et d’autres membres du conseil 388 Meadville (Pennsylvanie) ramassent des déchets le long de l’autoroute 322 dans le cadre du programme « Adoptez une autoroute ». Le conseil participe à ce programme depuis plusieurs années et a remplis cette fois-ci 30 sacs poubelles.

Les membres du conseil 3504 Cotabato City (Mindanao) trient du riz, des sardines et des pâtes pour des colis réconfort qui seront donnés à des familles de réfugiés. Le conseil a mobilisé 40 bénévoles pour remballer et distribuer 3 000 colis aux familles de la province de Maguindanao qui ont été déplacées à cause des affrontements entre l’armée des Philippines et les combattants islamistes pour la liberté du Bangsamoro, un groupe militant islamiste.

Le conseil 24 Sheridan de Waterbury, au Connecticut, a offert 4 000 $ et 500 kilos de nourriture à la banque alimentaire et à la soupe populaire St. Vincent de Paul locale. Les dons ont été réunis grâce à une collecte de nourriture organisée à la Basilique Immaculate Conception de Waterbury. En plus du don de denrées non périssa-

Skip Lemire (à gauche) du conseil 689 Msgr. Nolan B. McKevitt de Marquette, au Michigan, avec son perroquet « animal de compagnie » rend visite à George LaChapell dans le cadre de la mission du conseil auprès des maisons de repos. Une équipe de Chevaliers rend visite tous les mois à quatre maisons de repos dans la région, pour rencontrer les pensionnaires et mettre de la bonne humeur.

DES DRAPEAUX POUR L’ÉCOLE

Le conseil 13204 St. Brigid et l’assemblée Father Joseph T. O’Callahan, tous les deux de Johns Creek, en Géorgie, ont fait don de 600 $ pour placer un grand drapeau américain et un drapeau du Vatican à l’école Cristo Rey Atlanta Jesuit High School. De plus, les Chevaliers ont donné 16 drapeaux pour chacune des classes. Le père jésuite James R. Van Dyke, principal de l’école, a bénit les drapeaux dès leur livraison. « EN DIEU REPOSE NOTRE CONFIANCE »

Le conseil 833 Fitzgerald de Lincoln, au Nebraska, a lancé un nouveau programme qui encourage les personnes à ajouter les mots « En Dieu repose notre confiance » dans toutes leurs correspondances.

Le conseil vend des autocollants imprimés de ce message qui peuvent être placés sur les enveloppes et il en a distribués plus de 50 000 depuis que le programme a débuté en 2014.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

Thon annuel des Olympiques spéciaux, avec l’aide de l’école Morning Star pour élèves en adaptation scolaire.

L’événement, qui a attiré plus de 75 athlètes des Olympiques spéciaux, a permis de réunir 5 400 $.

FACILITER LE TRANSPORT

Des Chevaliers et leurs familles provenant de partout dans le nord de la Virginie ont nettoyé le monument commémoratif pour les vétérans du Vietnam, à Washington, D.C. Environ 30 Chevaliers, accompagnés de leurs familles et amis, se sont déplacés dans ce but jusqu’à la capitale nationale.

DES CHAPELETS POUR LES SCOUTS

L’Assemblée Father Tim Vakoc, à St. Paul, au Minnesota, a donné 800 chapelets au comité de scoutisme de l’archidiocèse de St. Paul-Minneapolis. Ils seront distribués aux scouts participant à des activités tenues dans divers camps à travers l’État.

UNE SOIRÉE AU CASINO

Le Conseil 9184 Prince of Peace Foothills, à Taylors, en Caroline du Sud, a tenu une

RUBANS ORANGE

UNE SORTIE DE BASEBALL

Le Conseil 13457 Peace of Peace, à Flowery Branch, en Géorgie, a coordonné une soirée caritative autour d’une partie de baseball mineur. Les Chevaliers ont vendu 420 billets pour l’événement, qui a généré 1 700 $ pour Amigos for Christ, un programme qui soutient des projets de distribution d’eau au Nicaragua.

Le soir du match, le diacre Nicholas Johnson, membre du Conseil, a lancé la première balle.

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soirée casino qui a permis de réunir 5 000 $ au profit du centre Accueil Grossesse de Greenville. Les participants ont pu participer à divers jeux de type casino, en plus de participer à un encan silencieux et une vente aux enchères ; un buffet a été servi également.

Ed Loder (à gauche) du Conseil 2927 Bishop Fenwick, à Cincinnati, en compagnie de Jim Moody et de leur poisson attrapé dans le cadre d’un tournoi de pêche parrainé par le Conseil au profit des Olympiques spéciaux. Les Chevaliers ont ainsi aidé 30 athlètes durant le tournoi, en plus de préparer le lunch ainsi que le souper pour tous les participants. Chacun d’entre eux a pêché au moins un poisson.

Le Conseil 14284 Mater Christi, à Chicago, a distribué des rubans orange après une messe de fin de semaine en l’honneur des chrétiens — particulièrement ceux du Moyen-Orient — persécutés et martyrisés en raison de leur foi. La couleur orange était celle des combinaisons portées par les 21 chrétiens assassinés en Lybie, en février 2015.

UN QUILLES-O-THON

Le Conseil 5737 Father Lopez, à Pinellas Park, en Floride, a tenu son Quilles-o-

Le Conseil 7302 St. John XXIII de Cole Harbour, en Nouvelle-Écosse, a organisé un méchoui qui a permis de recueillir 3 000 $ au profit d’une jeune femme de la région atteinte de paralysie cérébrale. L’argent a servi à l’achat d’un nouveau fauteuil roulant et d’une rampe d’accès pour que la jeune femme puisse plus facilement entrer et sortir de sa fourgonnette adaptée.

Avant cela, ses parents, âgés de 70 ans, la prenaient dans leurs bras pour la sortir du véhicule et l’y installer.

REMISE À OUTILS

Le Conseil 2934 Father Baraga, à l’Anse, au Michigan, a assemblé une remise à outils sur un terrain de l’école Sacred Heart. Le terrain boisé, qui avait été donné à l’école, sert de lieu d’enseignement pour les cours de science environnementale et d’écologie.

La nouvelle remise abritera de l’équipement utilisé dans les classes.

UN ENSEMBLE POUR LA MESSE

L’Assemblée Father Vincent R. Capodanno, à Gulfport, au Missouri, a acheté un ensemble pour la messe ainsi que divers objets de culte, et a ensuite acheminé le tout à l’ordre franciscain, pour les prêtres en poste en Syrie. Étant donné la situation périlleuse des catholiques au Moyen-Orient, ces prêtres ont besoin de matériel qui s’emballe et se transporte aisément.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE LIBERTÉ DE TÉMOIGNER

Le Conseil 1111 St. Vincent, à Cape Girardeau, au Missouri, a participé à un rassemblement sur « La liberté de témoigner », dans un parc de la municipalité. Des discours et des discussions ont eu lieu; ils portaient sur l’appel à vivre sa foi tant en public qu’en privé sans être intimidé et en pouvant aussi prier librement. Des pancartes, des cartes de prière et des drapeaux américains ont été fournis à tous ceux qui participaient à l’événement.

RÉSIDENCES MARIALES

Marian Homes, une organisation fondée par le Conseil 8600 St. Mary of Sorrows de Fairfax Station (Virginie) afin de fournir un foyer collectif aux personnes atteintes d’un handicap intellectuel, a ouvert en 2015 son troisième établissement. Après avoir acheté ce dernier endroit, les membres du Conseil avaient formé trois

équipes de démolition pour mettre à nu l’intérieur du bâtiment en vue de le rendre ensuite conforme aux normes gouvernementales.

DES CABANES POUR LES OISEAUX ET LES ÉCUREUILS

Le Conseil 3091 Msgr. Peter M. H. Wynhoven, à Westwego, en Louisiane, a prêté main-forte à une troupe scoute locale afin de construire et d’installer des cabanes pour les oiseaux et pour les écureuils. Les Chevaliers et les scouts ont fabriqué 17 cabanes, qui ont ensuite été disséminées à l’intérieur du Parc Fountain Blue State.

UN NOUVEAU VITRAIL MCGIVNEY

Le Conseil 1098 Tri Cities, à Granite City, dans l’Illinois, a remis un chèque de 6 000 $ à l’école secondaire Father McGivney pour l’aider à acheter un vitrail pour la chapelle aménagée dans le nouveau bâtiment de l’école. La fenêtre de 6 pieds fait voir une croix celtique avec les mots « Charité » et « Fraternité » inscrits au bas.

RÉSEAU WI-FI

Ed Trojanowski, du Conseil 9485 All Saints, à Mesa, dans l’Arizona, nettoie une rétrocaveuse tout en aidant aux travaux d’aménagement d’un jardin de prière à l’église All Saints. À la demande du père Robert Caruso, curé de la paroisse, les Chevaliers ont arrangé les lieux de manière à y inclure les stations du chemin de croix ainsi qu’une petite piscine et une cascade. Le Conseil prévoit ajouter des bancs et de l’éclairage dans un proche avenir.

Une future mère contemple une image échographique de son bébé dans le cadre d’un projet de sensibilisation parrainé par le Conseil 8753 Banal Na Sakramento, à Quezon. En vertu de ce projet, les paroissiens se voient gratuitement offrir des soins dentaires et médicaux, ainsi que divers soins de santé tels que l’échographie.

Le Conseil 5547 Holy Family de Silver Springs, au Maryland, a remis 1 000 $ à l’école St. Francis pour l’aider à finaliser l’installation de son nouveau réseau wi-fi. Grâce à ces fonds, chaque classe disposera d’un point d’accès et ainsi, tous les élèves auront accès au réseau de l’école.

AIDER LES FEMMES ENCEINTES

Le Conseil 13641 Sacred Heart of Jesus, à Grand Rapids, au Michigan, s’est associé aux élèves de la Sacred Heart Academy afin de recueillir les dons au profit d’un centre local d’aide à la gros-

sesse. La campagne a permis de collecter 2 600 couches, plusieurs couvertures, des caisses de lait maternisé ainsi qu’un parc pour bébés.

EN L’HONNEUR DES VÉTÉRANS

L’Assemblée Father Joseph T. O’Callahan, à Johns Creek, en Géorgie, a parrainé un souper en l’honneur des vétérans de la guerre du Vietnam. L’événement a réuni plus de 100 personnes, y compris 30 anciens combattants, et a été ponctué par la présence d’une garde des couleurs militaire formée de membres de la Johns Creek Veterans Association.

PROJETS DE CONSTRUCTION

Le Conseil 3492 Father McKevitt de Richland Center, au Wisconsin, s’est porté acquéreur d’un monument où seront gravés les Dix Commandements ainsi que les Béatitudes et qui sera installé en bordure de rue, devant l’église St. Mary. En tout, les Chevaliers ont fait don de 25 000 $ qui ont aussi

contribué à ajouter une aile à l’école élémentaire St. Mary et à installer un ascenseur dans l’église. Les avaient été réunis grâce à diverses activités, dont un programme de recyclage et un concours de tire de tracteurs.

UNE CHAPELLE REMISE À NEUF

Le Conseil 6735 St. Peter’s, à Merchantvile, New Jersey, a aidé à réaménager la chapelle de l’école secondaire catholique Camden. Les Chevaliers ont installé de nouveaux panneaux de placoplâtre et se sont également rendus jusqu’à Hazelton, en Pennsylvanie, pour récupérer des bancs dans une église désaffectée.

TERRAIN DE JEUX

Le Conseil 10567 St. Patrick, à Adamsville, dans l’Alabama, a fait don plus de 1 200 $ à l’école élémentaire Adamsville pour l’aider à acquérir de nouveaux équipements pour son terrain de jeu. L’argent a été réuni dans le cadre d’une vente de viande de porc organisée par le Conseil.

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C H E VA LI ER S D E CO LO M B

Construire un monde meilleur un conseil à la fois.

Chaque jour, les chevaliers à travers le monde ont la possibilité de faire une différence, que ce soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

Le père Mark Wagner, aumônier du Conseil 10644 St. Joseph, à Modesto, en Californie, bénit une voiture de patrouille après une messe bleue. Les Chevaliers avaient accueilli des représentants des services de police et d’incendie de Modesto, du bureau du shérif du comté de Stanislaus, de la Patrouille routière de Californie ainsi que divers autres premiers répondants pour une matinée de prière et de bénédictions de véhicules, suivie d’un dîner paroissial. La messe bleue, qui fait écho à la couleur traditionnelle des uniformes de la police, a été créée en l’honneur des premiers répondants dans les mois qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE ENVOYÉES PAR COURRIEL À COLUMBIA@KOFC.ORG OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

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GKAEREDPET RHLEA FFAOIT IH V IA VA L INVTEE

« VOICI LA PLUS GRANDE LEÇON : AVOIR CONFIANCE. » En terminant l’école secondaire, je ne savais pas si j’étais ou non appelé à devenir prêtre. Mais la prière, une bonne orientation spirituelle et les encouragements prodigués par mes proches m’ont permis d’approfondir mon discernement, puis d’entrer au séminaire. Mes parents, mes frères et sœurs, mes amis et le Conseil local des C de C ont rendu possible mon parcours, grâce à leurs prières et à leur appui.

Je me suis penché sur les histoires des saints et sur l’exemple de mes parents, ce qui m’a amené à faire confiance à Dieu et au destin qu’il avait prévu pour moi. Puis, durant mon noviciat, je suis réellement devenu amoureux du Christ, ce qui m’a donné un objectif, une ferveur renouvelée et, pardessus tout, la paix dans ma vocation. Je passerai le reste de ma vie à partager mon amour du Christ avec ceux qui m’entourent ou qui viennent à moi.

De mes six années de formation, voici la plus grande leçon : avoir confiance. Il faut avoir confiance en la providence pour accepter les choses telles qu’elles sont, une à la fois. Le fait d’avoir trouvé un sens à ma vie et d’être habité par la paix témoigne de cette vérité. D’autres ont eu confiance en moi, ce qui m’a à mon tour permis de faire confiance au Christ.

JOSH BATHON, CSC Religieux consacré et séminariste, Congrégation de Sainte-Croix Notre Dame, Indiana

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