Columbia CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE
AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS.
MAI 2008
LE VÉNÉRABLE SERVITEUR DE DIEU, MICHAEL J. McGIVNEY
Les récompenses ne devraient pas s’en tenir qu’aux voyages en avion.
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COLUMBIA
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MAI 2008
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VOLUME 88
La cause du fondateur avance Avec la déclaration du pape Benoît XVI sur «l’héroïcité des vertus» de l’abbé Michael J. McGivney, l’Église décrète que le fondateur des Chevaliers de Colomb a été un curé de paroisse extraordinaire.
PLUS UN HOMME DIGNE DE VÉNÉRATION PAR LE PÈRE GABRIEL B. O’DONNELL, DOMINICAIN
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TABLE DES MATIERES H YM N E D ’O U V E RT U R E 2 Les bons prêtres ont besoin de bons Chevaliers
PAR TIM S. HICKEY
CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR 3 En proclamant notre fondateur «Vénérable Serviteur de Dieu», le pape Benoît XVI a fait a remis aux Chevaliers un don spirituel inestimable. PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME
APRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI 4 La raison et la foi nous font découvrir et connaître le seul véritable Dieu.
Fatima a changé l’histoire
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PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME
PLUS Les intentions de prière du SaintPêre, Votre plan d’action spirituelle et Hommes catholiques du mois
Dans son nouveau livre, le Secrétaire d’État du Vatican affirme que mieux comprendre le sens de l’apparition de la Vierge à Fatima peut nous mener au cœur de l’Évangile.
BILANS IMPORTANTS 8 Qu’est-ce qui peut améliorer un bon
PAR LE CARDINAL TARCISIO BERTONE
mariage? Assez d’assurance vie.
Guide des pèlerins ver le Seigneur
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CATHOLIQUES DU 21 e SIECLE 25 Dans la première d’une nouvelle série
Accompagnée de Chevaliers, l’Arche de la Nouvelle Alliance a entrepris un voyage à travers le Canada afin de préparer le pays au Congrès eucharistique international.
de collaborations spéciales, Sam Brownback, sénateur du Kansas, répond à la question suivante: «Quel sera le rôle joué par les catholiques dans la société du 21e siècle?»
PAR TIM S. HICKEY
NOUVELLES DES CHEVALIERS
Une série spéciale d’articles sur les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée
Le livre du Chevalier suprême objet d’une discussion à l’ONU • L’Ordre finance les télédiffusions de Rome durant la Semaine sainte • L’anniversaire de l’Ordre se termine par l’Eucharistie célébrée le jour du Fondateur
LES PRÊTRES, AGENTS D’ESPÉRANCE Au sein d’une culture de la médiocrité, les vocations sont motivées par le témoignage authentique des prêtres. PAR L’ABBÉ LOUIS T. GUERIN . . . . . . . . . .
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EN CONVERSATION AVEC COLUMBIA UN INSTANTANÉ DES VOCATIONS SACERDOTALES EN 2008 Une entrevue avec Monseigneur l’évêque Blase J. Cupich. PAR TIM DRAKE . . . . . . . . . . . . . . . 18 LES CHEMIN VERS LE SACERDOCE Trois séminaristes nous parlent de leur vocation et du rôle qu’y a joué l’Ordre. PAR PATRICK SCALISI . . . . . . . . . . . 19
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UN VÉCU DANS L’AMOUR Au sein des communautés religieuses comme les
CHEVALIERS
À
L ’ŒUVRE
Dominicaines de Nashville, les épouses du Christ rayonnent de joie. PAR DIANE ROULEAU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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26 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE 32 L’ORDRE EN IMAGES
de
HYMNE D’OUVERTURE Les bons prêtres ont besoin de bons Chevaliers ’argument que présente l’abbé David L. Toups pour le renouveau sacerdotal dans son plus récent bouquin peut se résumer à deux citations: «N’ayez pas peur d’être ce que vous êtes», une citation du pape Jean Paul II, et «L’homme est prêtre même avant d’en assumer le ministère», celle-ci attribuée à Monseigneur Timothy TIM S. HICKEY M. Dolan, l’archevêque de Milwaukee, Wisconsin. Dans son nouveau livre «Reclaiming Our Priestly Character» (À la reconquête de notre identité sacerdotale), le Père Toups traite de la crise d’identité qui sévit au sein de l’Église depuis le concile Vatican ll. Il est dit en certains milieux que cette situation est à la base des scandales d’exploitation sexuelle par le clergé, et de la pénurie de vocations sacerdotales. Le livre a été publié par «Institute for Priestly Formation» (L’institut pour la formation sacerdotale) de l’Université de l’Omaha, au Nebraska (www.creighton. edu/ipf). L’abbé Toups, directeur associé du secrétariat de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis pour le clergé, la vie religieuse et les vocations affirme que, depuis plusieurs années, l’Église a imité la tendance de la société de créer l’égalité des règles du jeu pour ses fidèles. «Nous n’aimions pas faire remarquer les différences des divers ministères, et nous y avons ainsi perdu quelque chose. Nous avons perdu l’identité essentielle du prêtre comme chef spirituel de notre communauté de foi». Bien que les laïcs sont «essentiels à la vie de l’Église, nous devons refocaliser sur l’époustouflant et incroyable don du sacerdoce que le Christ a donné à son Église», dit l’abbé Toups. Membre du Quatrième Degré et membre du conseil St. Jude 6383, de Spring Hill, Floride, l’abbé Toups dit avoir écrit ce livre pour ses confrères prêtres et ses frères Chevaliers de Colomb. «Tout ce que peut faire un conseil local pour appuyer le ministère au sein d’une paroisse aide le prêtre d’une façon quasi incroyable. S’asseoir avec son curé pour lui dire «Mon Père, nous nous mettons à votre disposition pour servir la paroisse»,
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affirme son sacerdoce. C’est lui dire que vous l’aimez parce qu’il est votre prêtre. Ancien doyen de séminaristes, le Père Toups se réjouit des efforts de l’Ordre de faire prioritaire la cause des vocations. “Je sais que nos hommes tirent un grand appui des Chevaliers de Colomb, et pas seulement un appui financier qui est quand même important, mais aussi un appui moral. Il est encourageant de savoir que les Chevaliers de Colomb dans votre municipalité prient pour vous, qu’ils vous appuient et qu’ils souhaitent vous aider à rendre votre ministère des plus efficaces. Il a aussi été encouragé par le fait que l’église a reconnu officiellement la vertu héroïque de l’abbé Michael J. McGivney. «J’aime le fait que l’Ordre ait mis l’abbé McGivney en évidence avec sa campagne “Un bon prêtre peut faire une différence.” Mère Teresa, une petite et bonne femme, a changé le monde de son temps. L’abbé McGivney, lui, a changé la face de l’Église en son temps». L’abbé Toups dit que, si l’abbé McGivney est canonisé, ce ne sera pas parce qu’il a fondé l’Ordre des Chevaliers de Colomb. «Chacun de nous est appelé par Dieu à faire sa part pour faire une différence dans le monde. L’abbé McGivney a permis à Dieu d’œuvrer par l’entremise de sa personne. Pour tous ceux qui veulent répondre comme l’a fait l’abbé McGivney, sa vie est un exemple magnifique». De maintes façons, le livre «Reclaiming Our Priestly Character» est le compagnon par excellence du nouveau livre du chevalier suprême Carl A. Anderson «A Civilization of Love» (Une civilisation d’amour (HarperOne, www. acivilizationoflove.com ). Lus conjointement, ils établissent le bien-fondé de l’argument que l’Église est composée d’un grand nombre de fidèles et de multiples segments, et que chacun et chacune ont un rôle à jouer. «Confondre ces rôles», écrit l’abbé Toups, «fait du tort à la vocation du clergé ainsi qu’à la vocation des laïcs». Autrement dit, pour que nos prêtres soient ce qu’ils sont, les Chevaliers de Colomb doivent, eux aussi, être ce qu’ils sont. L’abbé Toups croit que cela produira un sacerdoce renforci, un peuple de Dieu meilleur et des Chevaliers de Colomb plus forts. ■
Chevaliers de Colomb Éditeurs
Administrateurs suprêmes Carl A. Anderson Chevalier Suprême
Mgr. William E. Lori, S.T.D. Aumônier suprême
Dennis A. Savoie Député Chevalier suprême
Donald R. Kehoe Secrétaire Suprême
John “Jack” W. O’Reilly Jr. Trésorier suprême
Paul R. Devin Avocat Suprême
Rédaction Tim S. Hickey, Rédacteur en chef 203-752-4303 tim.hickey@kofc.org Alton J. Pelowski, Coordonnateur 203-752-4562 alton.pelowski@kofc.org Patrick Scalisi, Rédacteur en chef adjoint 203-752-4485 patrick.scalisi@kofc.org Arthur F. Hinckley Jr. Directeur artistique
Marc Chapleau, Gérard Brunelle et Raymond Braün Traduction L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous.
Pour communiquer avec nous PAR LA POSTE Columbia, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326 USA
TÉLÉPHONE: 203-752-4398 TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109 COURRIEL: columbia@kofc.org SERVICE À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995 NOTRE SITE INTERNET: www.kofc.org SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette adresse à: Knights of Columbus, Dept. of Membership Records, PO Box 1670, New Haven, CT 06507-0901, ou par courriel à columbia@kofc.org
En page couverture Le Vénérable Serviteur de Dieu, l’abbé Michael J. McGivney.
CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME
Un modèle sans précédent En proclamant notre fondateur «Vénérable Serviteur de Dieu», le pape Benoît XVI a fait a remis aux Chevaliers un don spirituel inestimable LES DIMANCHE DES même foi, ainsi que de l’espérance RAMEAUX, plusieurs d’entre et de la charité. nous avons appris à notre réveil Or voilà que le Saint-Père que le Vatican avait élevé notre vient de faire un cadeau à notre fondateur, l’abbé Michael J. Ordre en proclamant l’abbé McGivney, au titre de «Vénérable McGivney «Vénérable Serviteur Serviteur de Dieu». Autrement de Dieu». Par ce geste, le pape dit, le Saint-Père avait déterminé appelle chacun de nos membres à que l’abbé McGivney avait effecimiter la vertu héroïque de l’abbé tivement vécu une vie de vertu McGivney et, nommément, les héroïque. vertus théologiques et morales L’Église universelle reconnaît dont il a fait preuve. donc que l’abbé Nous devrions McGivney est un Chacun de nous prendre à cœur ce geste modèle de vie chrétidu pape Benoît XVI. enne. Il a personnifié est appelé à Ainsi, lorsque des diffiles vertus cultés pratiques surgisimiter l’abbé théologiques de la foi, sent dans nos Conseils, de l’espérance et de la McGivney en qu’il s’agisse de procharité, de même que ou de gestion tant qu’homme gramme les vertus morales que d’effectif, souvenonschrétien sont l’humilité, la nous de la déterminaprudence, la justice, la de l’abbé vertueux, et cela tion détermination et la McGivney. Souvenonssobriété. Il a fait nous de ses paroles dans chaque preuve de ces vertus prononcées au début de aspect de nos au milieu des diffinotre histoire, «[…] cultés de son exisl’Ordre que je m’efvies tence, en tant que forçais d’établir a curé de sa paroisse et reculé et s’est presque fondateur des Chevaliers de éteint, mais sans mourir tout à Colomb. fait.» Cela n’a pas empêché le fonLe pape Benoît XVI a jusqu’ici dateur de foncer, de rester déterdonné à l’Église deux encycliques, miné à terminer sa tâche. Deus Caritas Est (Dieu est amour) À l’évidence, l’abbé McGivney et Spe Salvi (Sur l’espérance chréest un modèle sans précédent d’etienne). Par le truchement de spérance et de détermination, celles-ci, il a appelé les dans l’histoire des Chevaliers de catholiques à reconsidérer les Colomb. Et possiblement plus fondements de leur foi et à approimportant encore, il constitue fondir leur compréhension intelégalement un modèle hors pair lectuelle et spirituelle de cette quant à la personnification des
vertus de la charité, de l’humilité, de la sobriété et de la prudence — toutes des vertus qui sont au cœur d’une fraternité comme celle des Chevaliers et qui doivent guider la vie de chacun de nos Conseils. Chacun de nous est appelé à imiter l’abbé McGivney en tant qu’homme chrétien vertueux, et cela dans chaque aspect de nos vies — tant dans la salle du Conseil qu’en dehors. Nous devrions tous célébrer cette importante étape tout juste franchie dans la cause pour la canonisation de notre fondateur. Mais à notre réjouissance, doit se greffer une responsabilisation encore plus grande : un Chevalier de Colomb loyal doit également être un fidèle fils spirituel de l’abbé McGivney; non seulement en tant que membre, mais aussi en tant qu’homme. Alors qu’approche la clôture de notre année du 125e anniversaire, les Chevaliers de Colomb accueillent avec chaleur le formidable cadeau spirituel du Saint-Père. Or à l’instar de tous les dons de ce type, cette nouvelle reconnaissance de la sainteté de l’abbé McGivney doit être accueillie tant avec une authentique gratitude qu’avec une ferme résolution. Faisons-en le serment. Vivat Jésus!
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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
Les fondements de notre foi La raison et la foi nous font découvrir et connaître le seul véritable Dieu PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME reprises, les prophètes ont confirmé a première ligne du Credo de c’est d’approfondir notre conscience qu’il n’y avait qu’un seul vrai Dieu Nicée, que nous récitons chaque quant à pourquoi l’Église garde convivant, reprochant aux gens de dimanche à la messe, est : «Je fiance dans le pouvoir de la raison, tomber dans l’idolâtrie, le cas crois en un seul Dieu, le Père Toutmême privée des lumières de la foi, échéant. Jésus a lui aussi confirmé Puissant, créateur du ciel et de la pour arriver à la vérité établissant qu’il n’y avait qu’un seul Dieu. terre, de l’univers visible et invisil’existence de Dieu. Non seulement Dieu a-t-il révélé ble.» Par cette affirmation, nous Cette dernière s’impose à nous aux Israélites qu’il était le seul et témoignons de notre croyquand nous réfléchissons unique Dieu, mais il leur a du ance personnelle en même Ce quatrième volet sur la beauté de sa création même souffle révélé son nom. Il a temps que l’Église et son ordre immanent, et du programme de d’abord été connu comme étant «le exprime collectivement sa formation sur la foi quand nous méditons sur Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le propre croyance en l’exis- de l’aumônier comment notre monde et suprême, l’évêque Dieu de Jacob» (Ex 3.6), indiquant tence de Dieu. Il s’agit là l’univers lui-même en sont William E. Lori, s’inainsi combien il guidait et prode l’affirmation la plus venus à devenir ce qu’ils téresse aux questégeait le peuple d’Israël. Dieu a fondamentale entre sont. Nous pouvons égaletions 36 à 65 du également révélé son mystérieux toutes, et de la clé ouvrant ment sentir cette existence Compendium du nom à Moïse lors de l’épisode du la voie à tout ce que divine dans les invitations catéchisme de l’Église buisson ardent — «JE SUIS QUI JE l’Église croit et enseigne. incessantes lancées par catholique. Les trois SERAI» (YHWH) — renvoyant ainsi Cela est également fonda- précédents textes notre conscience afin de au fait que Dieu représente la plénimental quant à la manière sont archivés sur le faire le bien et d’éviter le site www.kofc.org. tude même de l’être et qu’il dont nous percevons nos mal, ainsi que dans l’efferdemeure effectivement tout à fait propres existences, la vescence de nos cœurs, résolu, affable et miséricordieux société dans laquelle on vit ainsi avides d’être remplis par quelque que le monde lui-même. chose que ce monde ne peut donner. dans sa relation avec le peuple d’Israël. Jésus s’est lui-même approSi Dieu n’existait pas, tant la vie «JE SUIS QUI JE SERAI» prié le mystérieux «JE SUIS» pour humaine que la création perdraient La plupart d’entre nous, je me perétablir sa Divine Filiation (voir, par leur signification transcendante. Le mets de le suggérer, connaissons exemple, Jn 8.28). monde et ceux qui y habitent ne Dieu d’abord et avant tout parce En révélant son nom au peuple pourraient plus être vus comme qu’il s’est révélé à nous et nous a d’Israël, Dieu n’a pas simplement reflétant la bonté d’un Dieu toutdonné des indications sur lui-même. puissant qui est au-dessus et au-delà donné le don de la foi. Éclairés par celle-ci, nous voyons plus aisément Il a plutôt révélé «les richesses conde l’univers créé. De plus, il n’y le bien-fondé de la croyance en l’extenues dans son mystère ineffable» aurait rien, aucun destin, au-delà de istence de Dieu. La foi ne détruit (Compendium, 40). Le nom même notre présente expérience. pas la raison, elle lui permet au con- de Dieu indique qu’il a toujours traire de s’élever au-dessus de sa RÉFUTER LE «NOUVEL ATHÉISME» existé et va toujours exister. Il nous condition et de voir plus loin. La foi dit aussi qu’Il a créé le monde et Dans mon message de mars 2008, nous permet également de mainj’avais souligné qu’une résurgence tout ce qu’il contient. Toutes les de l’athéisme était en cours. Ses par- tenir Dieu comme étant le fondechoses créées empruntent leur exisment de notre existence et d’actisans ne proposent rien de neuf tence à Dieu; Dieu seul représente cepter tout ce qu’il a révélé. pour discréditer la croyance en la plénitude. Invisible, il est comDieu s’est révélé dans la création et Dieu; ils ne font que profiter de la plètement spirituel. Il est «transcendans l’histoire du salut. Il laïcisation croissante de la culture s’est également révélé à son pour ressasser les mêmes vieux et Dieu seul représente la Peuple Élu en tant que seul fragiles arguments. À mes yeux, et unique vrai Dieu : deux bons moyens s’offrent à nous plénitude. Il es «transcendant, «Écoute, Israël ! Le Seigneur pour contrer ce néo-athéisme. Le tout-puissant, éternel, premier, c’est de vivre notre foi avec notre Dieu est le Seigneur UN» (Dt 6.4). À maintes amour et intégrité. Le deuxième, personnel, parfait»
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dant, tout-puissant, éternel, personnel, parfait» (Compendium, 40). DIEU EST AMOUR Le Compendium du catéchisme de l’Église catholique résume les attributs de Dieu en énonçant «Il est vérité et amour.» Les textes sacrés affirment pour leur part que non seulement Dieu est vrai et fiable (il ne peut décevoir ni être déçu), mais il est aussi l’origine de tout ce qui est vrai, sage et bon. «Dieu qui, seul, a créé le ciel et la terre, peut seul donner la connaissance véritable de toute chose créée dans sa
relation à Lui» (voir le Catéchisme de l’Église catholique, 216). La parole de Dieu est totalement digne de confiance lorsqu’il se révèle à nous, particulièrement à travers son Fils Jésus venu «pour rendre témoignage de la vérité» (Jn 18.37). Dieu s’est également révélé en tant qu’amour. Il a aimé le peuple d’Israël d’un amour conjugal et passionné, un amour qui s’est pleinement révélé et accompli dans le Christ. Voilà pourquoi saint Paul, dans les Éphésiens, parle ainsi de l’amour nuptial du Christ pour son Église : «Maris, aimez vos femmes comme le
Hommes catholiques du mois Les martyrs mexicains et Chevaliers de Colomb
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es six prêtres connus collectivement comme les Martyrs Chevaliers de Colomb mexicains ont témoigné de Jésus-Christ au début du 20e siècle, quant la persécution de l’Église catholique du Mexique était endémique. Qu’est-ce qu’un martyr ? Étymologiquement, le terme signifie «témoin». Mgr Ronald
Knox (1888-1957), prêtre anglais et théologien, a déjà dit que «le martyre signifie non seulement perdre sa vie, mais aussi, en un certain sens, renoncer à sa vie.»
Christ a aimé l’Église et s’est livré luimême pour elle» (Ep 5.25). Finalement, dans le Christ, Dieu a été révélé non seulement comme l’auteur d’actions aimantes mais surtout en tant qu’amour lui-même. «Dieu est amour» ( 1 Jn 4.8-16). Réfléchir à la majesté et à la grandeur de Dieu approfondira notre foi. Cela nous incitera en plus à nourrir un esprit de confiance et d’action de grâce, surtout en période difficile. Plus notre foi en Dieu est forte, plus nous serons décidés à défendre la vie humaine et sa dignité conférée par Dieu. ■
Ces prêtres mexicains, membres des Chevaliers de Colomb, ont été tués à cause de leur foi. Ils ont témoigné de la vérité christique à l’époque de la persécution de l’Église au Mexique, et ils continuent à nous livrer ce témoignage aujourd’hui, tandis que nous sommes nousmêmes confrontés au péché, dans nos vies ainsi que dans nos sociétés. Nous savons que le père Mateo Correa Magallanes, par exemple, a pardonné à ses meurtriers alors même qu’il tombait sous leurs balles. Bien qu’il soit improbable que nous devenions nous aussi des martyrs au
Intentions du Saint-Père Offertes en solidarité avec le pape Benôit XVI ➢➢ Général — Pour que les chrétiens valorisent davantage la littérature, l’art et les médias, afin de favoriser une culture qui défende et promeuve les valeurs de la personne humaine. ➢➢ Missionnaire — Pour que la Vierge Marie, Etoile de l’Evangélisation et Reine des Apôtres, guide aujourd’hui encore avec une affection maternelle les missionnaires distribués de par le monde, tout comme elle a accompagné les Apôtres aux premiers temps de l’Eglise.
VOTRE PLAN D’ACTION SPIRITUEL Pardonner toutes les atteintes
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orsque nous récitons le Notre-Père, nous nous trouvons confrontés au défi de pardonner aux autres. Il s’agit là d’une leçon de bonté et de justice divines. Souvent, cependant, nous trouvons des excuses pour ne pas pardonner à telle ou telle personne ce qu’elle nous a fait. Alors que la vraie et bonne réponse chrétienne est tout autre, n’est-ce pas ? Tout comme Dieu lui-même a pardonné, nous POPE: CNS PHOTO/CLAUDIO PERI, POOL VIA REUTERS
sens courant du terme, nous n’en avons pas moins la responsabilité de défendre la foi, de défendre les plus vulnérables dans la société, et de pardonner à ceux qui ont perpétré des actes violents. Le pape Pie XI a loué les Chevaliers de Colomb dans son encyclique de 1926 sur la persécution de l’Église mexicaine, Iniquis Afflictisque : «Nous aimerions tout d’abord mentionner les Chevaliers de Colomb, une organisation présente dans tous les États de la république [mexicaine] et qui, heureusement, est composée de membres actifs et industrieux. Ceux-ci, grâce à leur mode de vie et à la profession ouverte qu’ils font de la Foi, de même que grâce à leur zèle à assister l’Église, se sont attirés de grands honneurs.» Pouvons-nous toujours, aujourd’hui, nous montrer dignes de ces paroles ? Prions les martyrs Chevaliers de Colomb mexicains pour avoir le courage de demeurer loyaux envers notre foi ainsi que notre Ordre.
devons pardonner. Lorsque nous sommes tentés de ne pas le faire, nous devons nous rappeler que le Christ a pardonné même alors qu’il était en train d’agoniser sur la croix. Pour nous aider dans cette résolution à «pardonner à ceux qui nous ont offensés», on gagnera à relire les paroles du Psaume 126 (1-6) ainsi que Jean 12.24-26. columbia /mai 2008 5
NOUVELLES
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Le livre du Chevalier suprême, objet d’une discussion à l’ONU evant une salle comble de près de 300 personnes réunies dans un auditorium des Nations unies, à New York, le 26 mars dernier, a eu lieu une table ronde sur «A Civilization of Love» (Une civilisation de l’amour), le nouveau livre du Chevalier suprême, Carl A. Anderson. S’étaient joints à l’auteur, Mgr Celestino Migliore, observateur permanent du Vatican près l’ONU, Hilario G. Davide Jr., ancien juge en chef de la Cour suprême des Philippines et représentant permanent des Philippines près l’ONU; et, survivante du génocide du Rwanda, madame Immaculée Ilibagiza, et le capitaine Alfredo N. Fuentes, capitaine à la retraite du service des incendies de la ville de New York, héros du 11 septembre et Chevalier de Colomb. M. Davide, membre du conseil St. Michael 6054, de Argao, Visayas animait la discussion.
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Accueillant le public dans l’enceinte des Nations unies, Mgr Migliore notait que «A Civilization of Love» nous démontre que «amour, paix, fraternité et collaboration non seulement sont possibles mais extrêmement constructifs et gratifiants.» Suivant le mot d’ouverture de l’archevêque, M. Anderson a expliqué dans quelle mesure les papes Jean-Paul II et Benoît XVI ont exercé une influence sur son œuvre. Il notait que, en 1995, lors d’une allocution devant l’assemblée générale de l’ONU, le pape Jean-Paul avait fait appel à la construction d’une “civilisation d’amour, fondée sur les valeurs universelles de paix, de solidarité, de justice et de liberté”». «Si seulement nous avions écouté plus attentivement alors, estimait M. Anderson, le “conflit des civilisations actuel” aurait pu être écarté».
CHEVALIERS L’ORDRE FINANCE LES TÉLÉDIFFUSIONS DE ROME DURANT LA SEMAINE SAINTE Place Saint-Pierre, le 23 mars, le pape Benoît XVI prononce sa bénédiction pascale «urbi et orbi» (pour la Ville de Rome et le monde entier). Les Chevaliers de Colomb, en collaboration avec le conseil pontifical pour les communications sociales, assuraient les coûts des transmissions mondiales par satellite diffusées depuis Rome durant la Semaine sainte, ainsi que la liason descendante du signal vers le pays de missions.
Mgr Migliore était d’accord: «L’essentiel du message du Chevalier suprême, a-t-il dit, repose sur le concept que la construction d’une civilisation de l’amour ne peut se produire que fondée sur le respect de la dignité humaine de chaque personne et moyennant un engagement à la liberté religieuse». M. Anderson a ajouté que d’après lui, le pape Benoît suit l’exemple de son prédécesseur. La vision partagée de ces deux papes «constitue une proposition à prendre au sérieux».
Les membres de la table ronde de New York écoutent le Chevalier suprême, Carl A. Anderson, commenter son nouveau livre, le 26 mars dernier. Dans l’ordre habituel on remarque: Alfredo Fuentes, capitaine (à la retraite) du service des incendies de New York; Immaculée Ilibagiza, survivante du génocide du Rwanda; Mgr Celestino Migliore, observateur permanent du Saint-Siège près l’ONU; et Hilario G. Davide, Jr., représentant permanent des Philippines à l’ONU.
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M. Anderson répliquait à ses critiques qui prétendent que «une société fondée sur des valeurs de foi, d’espérance et de charité est beaucoup trop idéaliste pour être prise au sérieux». « Il ne s’agit pas d’idéalisme pieux, élaguat-il, mais d’une proposition concrète à agir», afin que prenne fin « impasse et obstruction». Citant en exemple les Chevaliers de Colomb, organisme qui, grâce à ses œuvres de charité, exerce une influence sur la société. «Des millions de membres et leurs familles, expliqua-t-il, fournissent… d’innombrables exemples démontrant comment peut se construire une société à visage humain et attentive aux autres et fondée justement sur la foi, l’espérance et la charité.» Madame Ilibagiza et M. Fuentes corroborent la thèse de M. Anderson. Madame Ilibagiza, auteure de Left to Tell: Discovering God amidst the Rwandan Holocaust (Suvivants pour l’histoire: w w w. ko f c .o r g
découvrir Dieu en plein l’holocauste ruandais) a raconté que pendant trois mois elle s’est cachée de ses concitoyens qui, au cours du génocide de 1994, ont assassiné plus d’un million de personnes, y compris la plupart des membres de sa famille. Après que la violence se fut calmée, madame Ilibagiza se souvient de s’être demandé si l’amour pouvait encore exister. Puisant au profond de sa foi, nourrie par sa prière constante pendant qu’elle se tenait cachée, elle avoua à quel point elle est devenue consciente du rôle de Dieu dans sa vie. «Il est devenu plus vrai, comme un ami,». précisa-t-elle. «Je ne puis imaginer époque plus propice que la nôtre pour la parution de A Civilization of Love, continua-t-elle. Nous avons besoin de savoir ce que signifie l’amour, ce qu’il est, et comment s’y accrocher. Je crois sincèrement que seul l’amour peut transformer le monde.» Le 11 septembre 2001, M. Fuentes avoua que lui aussi a été témoin à la fois du pire et du meilleur de l’humanité, alors que ses confrères premiers répondants tentaient de venir à la rescousse des milliers de personnes emmurés dans le World Trade Center. «Je choisis de ne parler que des meilleurs gestes, reconnutil, en rappelant les noms et les gestes de plusieurs de ces frères pompiers qui ont perdu la vie cette journéelà. Bien qu’il fût lui-même muré dans les débris pendant plusieurs heures, et que, à la suite de poumons ravagés, il passât plusieurs semaines dans le coma, M. Fuentes avoua: «c’est la douleur mentale qui me cause encore le plus de souffrances». POPE: CNS PHOTO, ALESSANDRO BIANCHI/REUTERS
«Je me demande constamment pourquoi j’ai survécu, tandis que tant de frères ont péri cette journée-là, explique-t-il. Ici, devant vous, discutant de ce livre si fort, mon but est de partager avec vous les gestes d’amour désintéressés dont j’ai été témoin cette journée-là.» Et il ajouta: «Après le 11 septembre, les ressources
de l’esprit humain se sont de toute évidence manifestées. Pendant un court moment nous avons vécu une civilisation de l’amour.» M. Fuentes défia le public d’accomplir chaque jour leurs propres gestes d’amour désintéressés. «L’amour dont j’ai été témoin le 11 septembre ne doit pas
tomber en désuétude ou devenir un événement dont on rappelle le souvenir par réaction à de nouveaux désastres. Cette date doit être intégrée dans nos vies, insista-t-il. C’est un incitatif à agir, à transformer notre monde en une civilisation de l’amour.» ■
L’anniversaire de l’Ordre se termine par l’Eucharistie célébrée le jour du Fondateur ’aumônier suprême, Mgr Wiliam E. Lori nota que les Chevaliers de Colomb s’apparentent beaucoup à l’Église primitive et qu’ils devraient, dans les années à venir, suivre l’exemple des Apôtres. Ce sont là des remarques qu’il explicita durant son homélie lors de l’Eucharistie célébrée lors de la Les administrateurs suprêmes réunis devant le sarcophage du vénérable Journée du fondateur, serviteur de Dieu, l’abbé Michael J. McGivney, à la fin de l’Eucharistie le 29 mars dernier, à célébrée le Jour du fondateur, à l’église St. Mary, de New Haven, le 29 mars. l’église St. Mary, de New Haven. La ment, suivant l’esprit de notre fondateur, à célébration marquait la fin du 125e anniverrenouveler notre engagement envers ses saire de la fondation de l’Ordre. principes et sa mission, alors que nous Les Apôtres étaient motivés par un «sens cheminons en vue d’une nouvelle année d’appartenance centrée sur le Christ», notait Mgr Lori. Les Chevaliers devraient «considérer fraternelle et même en vue de notre 150e anniversaire.» tant les besoins et les problèmes contempoLors de la réception qui a suivi rains que leurs solutions pratiques, en ayant l’Eucharistie, le Chevalier suprême, Carl A. recours à la Parole de Dieu et l’expérience Anderson, s’est adressé à des centaines de séculaire de l’Église. Chez les Apôtres, Chevaliers du Connecticut et leurs familles. Il ajoutait-il, nous découvrons les principes de charité, d’unité et de fraternité personnifiés.» a noté que le 125e l’année jubilaire a été l’occasion pour plusieurs membres de renouvelMgr Lori expliquait également que tout er leur engagement envers la vision de l’abbé Chevalier devrait être «extrêmement reconMcGivney. Commentant le décret d’héroïcité naissant» envers le pape Benoît XVI d’avoir des vertus de l’abbé McGivney par le pape déclaré l’abbé Michael J. McGivney, Benoît, le Chevalier suprême a souhaité «Vénérable serviteur de Dieu», le 15 mars. souhaitait que les Chevaliers renouvellent «Nous n’avons pas tort de voir en cette décleur engagement à être, «en tant que fils laration concernant notre fondateur une fidèles de l’abbé McGivney, le puissant bras affirmation retentissante non seulement de droit de nos curés de paroisse.» la valeur de la cause de canonisation de l'abM. Anderson a remarqué également que bé McGivney, mais effectivement d’une affir«génie spirituel» de l’abbé McGivney que les mation retentissante de l’Ordre qu’il a Chevaliers aient été fondés d’après les fondé.» principes de charité, d’unité et de fraternité. Parlant de la visite prochaine du pape Car, dit-il, «ils constituent le fondement de la Benoît XVI aux États-Unis, Mgr Lori a noté civilisation de l’amour.» ■ que la visite du pape «nous inspire profondé-
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BILANS IMPORTANTS V O T R E
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Mariage signifie santé, richesse… et responsabilité en matière de finance. PAR JOHN R. INGRISANO, CLU
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n décembre 2004, les gros titres de l’Associated Press proclamaient que «les gens mariés sont en meilleure santé que les célibataires». Mis à part tous les débats badins Mars c. Venus, les gens, en grande majorité, aiment la vie de couple. La stabilité et la routine de la vie conjugale mènent en général à la prospérité et à la longévité. Parallèlement, cette vie de couple apporte des responsabilités financières. La fortune est un des avantages du mariage. En général, les gens mariés sont plus riches que les autres. Le bureau du recensement des ÉtatsUnis rapporte que le revenu annuel moyen des familles aux ÉtatsUnis en 2006 était de 43 318 $. (Pour les célibataires, il était de 40 668 $; pour les femmes célibataires, de 30 724 $.) De plus, il est rapporté que le patrimoine des couples mariés était de 91 218 $. Le patrimoine des célibataires était d’un tiers inférieure à ce montant : 24 659 $ pour les hommes et 23 028 $ pour les femmes. Cette différence s’explique, en
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partie, par fait qu’il y a souvent deux salaires chez les couples mariés, mais elle d’explique aussi par à l’habilité des couples mariés de faire de la planification à long terme. La santé est un autre des avantages qu’apporte le mariage. Le National Center for Health Statistics (US) révèle que, dans toutes les catégories d’âge, les hommes et les femmes mariés rapportent un nombre inférieur d’incidences de mauvaise santé. Entre les âges de 18 et 44 ans, selon l’étude, seulement 4,5 % des personnes mariées se disent en mauvaise santé. Par contraste, 14,1 % des veuves et des veufs, et 10,6 % des divorcés ou séparés chez les hommes et les femmes se disent en mauvaise santé. En général, les hommes mariés sont en meilleure forme — ils mangent mieux et se sentent mieux. (Le seul inconvénient c’est que, contrairement à leurs amis hommes célibataires, ils ont tendance à prendre de l’embonpoint.) Aussi, les femmes mariées sont en meilleure santé, mais c’est relié de près à la qualité de leurs relations conjugales. Les femmes qui se disent heureuses en mariage démontrent beaucoup des mêmes bénéfices de santé que les hommes. Tout ça pour dire que les personnes mariées
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sont généralement en meilleure santé, et plus riches que les autres. Toutefois, le mariage implique un fardeau financier. Il est possible que les célibataires aient moins de responsabilités que les couples mariés. Ils n’ont à planifier la retraite que pour une seule personne, et ils n’ont pas à pourvoir aux besoins d’une épouse qui leur survivra s’ils meurent prématurément. Toutefois, si vous êtes mariés et que vous avez des enfants, vous voulez les protéger et pourvoir à leur avenir s’il vous arrive de mourir en bas âge. Puis, vous devez pourvoir aux besoins de deux personnes pour ce que, vous souhaitez, sera une longue retraite sans maladie. Que faire alors? Trois choses : 1. Planifier une longue vie ensemble. Cela implique de faire des économies en prévision de la retraite. Contribuer les sommes maximales permises à des régimes RÉER, et profiter des régimes 401(k) au travail. 2. Planifier pour votre épouse pour après votre décès. Advenant une mort prématurée, le fardeau financier d’entretenir un foyer et élever des enfants retombe sur votre épouse. Il faut avoir un montant adéquat d’assurance sur la vie pour l’aider à respecter ses obligations. Si vous êtes
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un homme marié, votre femme vous survivra sans doute. Cela grossit considérablement votre besoin d’assurance sur la vie. 3. Prévoir en cas de maladie. Il n’y rien qui remplace une bonne couverture d’assurance maladie et d’invalidité à long terme. Elle protège tout ce pour quoi vous avez travaillé durant votre vie. Il y a aussi l’assurance pour les soins de longue durée qui peut protéger vos avoirs pour votre épouse et vos héritiers s’il nous arrive d’être dans un foyer de soins infirmiers ou si vous devez avoir recours à des soins de maintien à domicile pour une période prolongée. En fin de compte : Si vous êtes mariés, profitez bien des nombreux avantages personnels qu’apporte la vie conjugale. N’oubliez pas de prendre les mesures de base nécessaires pour assurer votre sécurité financière et celle de votre famille. Pour de plus amples renseignements concernant l’assurance vie et les questions de planification à long terme, parlez à un conseiller fraternel des Chevaliers de Colomb de votre région, ou, composez le 1-800-345-5632, et cela sans obligation de votre part. ■ John R. Ingrisano est un consultant en affaires et un écrivain spécialisé dans le domaine de la gestion financière, des assurances et la planification de la retraite.
Questions, observations, idées à proposer? Contacter columbia@kofc.org 8
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La cause du fondateur avance L’abbé McGivney déclaré «Vénérable Serviteur de Dieu» Une initiative du pape Benôit XVI
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E 15 mars, le pape Benoît XVI a approuvé le décret «d’héroïcité des vertus» de l’abbé Michael J. McGivney, fondateur des Chevaliers de Colomb. Ayant franchi cette importante étape du processus de sa cause de canonisation, l’abbé McGivney, jusqu’ici déclaré serviteur de Dieu, portera désormais le titre de «vénérable», ce qui, aux yeux des fidèles, fait de ce prêtre du 19e siècle un modèle de vie chrétienne. «L’Église choisit certains hommes et certaines femmes qui ont été témoins de vertus héroïques dans leurs vies quotidiennes et qu’elle estime dignes d’imitation, d’expliquer le dominicain Gabriel B. O’Donnell, postulateur de la cause de l’abbé McGivney. La déclaration du SaintPère corrobore ce que plusieurs croyaient déjà, à savoir que l’abbé McGivney n’a été ni un homme ordinaire, ni un prêtre ordinaire.» Le geste du pape Benoît survient
plus de dix ans après que le SaintSiège a accordé son nihil obstat (sans objection) à la poursuite de la cause de canonisation de l’abbé McGivney, soit en octobre 1997. «L’Église est prudente quand il s’agit de déclarer ses saints, continue le père O’Donnell. La canonisation “ne fait pas un saint”. Seul Dieu s’occupe de faire des saints et il existe de nombreux saints et de nombreuses saintes dans le monde qui ne seront jamais canonisés.»
Bien au-dessus de la mêlée UN HOMME DIGNE DE VÉNÉRATION PAR LE PÈRE GABRIEL B. O’DONNELL, DOMINICAIN, LE POSTULATEUR e long cheminement vers la sainteté comporte certains repères. Parmi ceux-ci il faut noter d’une part, la conclusion positive de l’enquête diocésaine dans la vie et les œuvres d’un serviteur de Dieu, l’ouverture de la phase romaine de la cause et la présentation finale de la positio, d’autre part, c'est-à-dire la longue argumentation explica-
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tive présentée à la Congrégation pour la cause des saints favorisant l’approbation d’un candidat en vue de la canonisation. Le titre de «Vénérable» conféré à l’abbé Michael J. McGivney marque une autre étape dans son cheminement vers la béatification et la canonisation. Elle indique également que la congrégation a examiné attentivement la positio de la vie et des vertus de l’abbé McGivney, et que, après avoir
consulté experts et théologiens, l’a jugée valide et convaincante. Une fois que les membres de la Congrégation pour la cause des saints ont posé un jugement favorable sur la positio, la question est soumise à l’approbation du Saint-Père. Son avis favorable permet d’émettre un «décret d’héroïcité des vertus» et de conférer au candidat le titre de Vénérable. Un décret d’héroïcité des vertus laisse entendre un jugement pastoral de la part de l’Église. Pour le bien du peuple chrétien, l’Église reconnaît que l’abbé McGivney fut un homme qui, sa vie durant, a dépassé les
normes requises de tout bon chrétien. Il a vécu une vie de vertu extraordinaire, au cours de laquelle il a pratiqué «héroïquement» les vertus de charité, d’humilité et de prudence. L’abbé McGivney s’est démarqué bien au-dessus de la mêlée par rapport à la vocation ordinaire à la perfection chrétienne, au même titre qu’un martyr ou qu’une martyre donne sa vie pour le Christ et l’Évangile. Le «martyre» de l’abbé McGivney a consisté à livrer sa vie quotidienne en fidélité aux devoirs d’un curé de paroisse type, mais de manière extraordinaire et totalement désin-
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D’après la Catholic Encyclopedia, le titre de «vénérable» est conféré à une personne dont la cause de béatification a été officiellement acceptée par la Congrégation de la cause des saints du Vatican, et qui a été l’objet d’un décret particulier rendu public au nom du pape. Une telle déclaration ne permet pas qu’un culte public soit rendu à l’abbé McGivney. Toutefois, les gens peuvent le prier et louer ses vertus.
la déclaration de sainteté — elle exigerait la reconnaissance d’un deuxième miracle. En même temps que l’ouverture officielle de la cause, furent établis «Les Amis de l’Abbé McGivney», service qui sert de bureau central de renseignements et de matériaux sur l’abbé McGivney et la cause de sa sainteté. Près de 150 000 personnes font partie des Amis, démontrant ainsi leur dévotion à l’abbé McGivney. Être membre des Amis ne coûte rien, mais les Chevaliers ne UN AMI AU CIEL L’archidiocèse de Hartford, au Con- sont pas, par le fait même, membres necticut, ouvrait formellement la des Amis. Les membres des Amis soumetcause de l’abbé McGivney en décembre 1997 et a surveillé la phase diocé- tent souvent des intentions de prière saine de l’enquête sur sa vie et ses ou rapportent des faveurs attribuées vertus, étape qui prenait fin en 2000. à l’intercession de l’abbé McGivney, Depuis lors, la suite de l’enquête a et des célébrations eucharistiques été poursuivie par la Congrégation ont lieu à leurs intentions et à celles pour la cause des saints. En 2001, un d’êtres chers disparus. Les Amis metmiracle possible attribué à l’abbé tent également en vente une variété McGivney a été rapporté au Vatican d’objets de piété, y compris statues, et, à la demande de la congrégation, chapelets, images et prières, ainsi que des articles de promotion à l’effigie de l’abbé McGivney. «Il importe que tous les Grâce à une démarche spéChevaliers et leurs familles ciale, on peut se procurer une relique de deuxième classe de continuent de prier pour le l’abbé McGivney en s’adressant Seigneur accorde sa bénédiction aux Amis. Une relique de deuxième classe est dite d’un objet à cette démarche» ou d’une partie d’un objet porté un autre rapport lui fut soumis en par une personne révérée au cours de 2003. L’authenticité du miracle n’a sa vie ou que celle-ci a utilisé. encore été frappée d’aucun jugement. Chaque membre des Amis reçoit un Par ailleurs, l’abbé McGivney pour- exemplaire de la prière à l’abbé rait être béatifié si éventuellement McGivney à laquelle est fixée une un miracle était attribué à son inter- relique de troisième classe de l’abbé cession. Quant à la canonisation — McGivney. On appelle relique de téressée. Lorsque nous rappelons tout ce qu’il a entrepris, malgré sa jeunesse, son inexpérience et sa lutte constante avec une santé précaire, son héroïcité est sans conteste. FIXÉ SUR LE CŒUR DE DIEU Et maintenant? Le miracle rapporté devant la congrégation doit être jugé favorable, si l'abbé McGivney doit être béatifié et que sont titre de Vénérable échangé pour celui de Bienheureux. La positio traitant de ce miracle a déjà été présentée au Saint-Siège qui l’étudie actuellement. Des experts en médecine et en théologie
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doivent examiner minutieusement les témoignages en vue de se prononcer sur le cas. En cas de jugement favorable de la part des membres de la Congrégation pour la cause des saints, la décision sera transmise au pape Benoît XVI qui, seul, prend les décisions sans appel concernant les béatifications et les canonisations. Et qu’arrive-t-il si le miracle rapporté ne passe pas le rigoureux examen de la congrégation? Il faut alors recommencer à partir d’un nouveau miracle rapporté. C’est pour cette raison qu’il est si important de rapporter les faveurs
troisième classe un objet qui a touché une relique de première classe, soit une partie du corps de la personne révérée. La coutume d’avoir recours à des reliques pour représenter une personne révérée afin d’encourager sa dévotion fait partie de la tradition de l’Église depuis les tout premiers temps. Les reliques mettent en évidence la relation entre un saint ou une sainte, un bienheureux ou une bienheureuse ou un candidat ou une candidate à la canonisation et ceux et celles qui sollicitent son aide. LA PROCHAINE ÉTAPE Aucun délai n’est prévu concernant les étapes à suivre de la part du Vatican concernant la cause de l’abbé McGivney. «Le délai n’a absolument rien de défini, remarque le père O’Donnell. Il importe que tous les Chevaliers et leurs familles continuent de prier pour que le Seigneur accorde sa bénédiction à cette démarche, et dans des moments difficiles, de demander l’aide de l’abbé McGivney.» Lorsque, le 18 décembre 1997, l’archevêque de Hartford d’alors, Mgr Daniel A. Cronin a ouvert formellement la cause de l’abbé McGivney, il a insisté sur ce le même fait: «Nous devons bien accomplir notre devoir avec soin pour la gloire de Dieu et pour que s’accomplisse sa volonté. Seul le Seigneur peut mener à exécution l’entreprise qui, aujourd’hui, débute si merveilleusement bien.» ■
obtenues et attribuées à un candidat à la canonisation. Heureusement dans le cas du vénérable abbé McGivney, il existe d’autres rapports d’événements miraculeux qui pourraient être scrutés, si jamais le miracle reporté courant ne passait pas le jugement de l’Église. Bien que fascinants, les aspects techniques d’une cause de canonisation peuvent nous distraire de l’objectif essentiel: la gloire de Dieu se manifestant dans la gloire grâce à la sainteté d’une de ses servantes ou d’un de ses serviteurs. Une cause de canonisation n’a pas comme objectif de nous amener dans
les subtilités des normes ecclésiastiques, mais plutôt introduire dans le cœur du Seigneur et son appel à vivre une vie de sainteté. En ce qui concerne la cause de l'abbé McGivney surtout, il s’agit d’une sollicitation aux catholiques ordinaires d’embrasser le mystère du Christ dans sa plénitude, pour que chacun et chacune, nous discernions en quoi nous sommes appelés à l’héroïcité des vertus. L’abbé McGivney a été un apôtre de la spiritualité des laïques, et son message est renforcé chaque fois que l’Église reconnaît davantage sa vie et ses vertus. ■
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FATIMA a changé l’histoire Dans son nouveau livre, le Secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, affirme que mieux comprendre le sens de l’apparition de la Vierge à Fatima peut nous mener au cœur de l’Évangile
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n 1917, trois enfants portugais — Jacinta, Francisco et Lucia — ont eu une vision de la Vierge Marie dans laquelle celle-ci prédisait la plupart des calamités qui se sont abattues sur le 20e siècle. Ses avertissements au sujet de la Seconde guerre mondiale, du communisme et de la propagation de l’athéisme ont d’ailleurs été largement publicisés. L’un des «secrets» de Fatima n’a d’autre part été révélé qu’en juin 2000, lorsque le cardinal Joseph Ratzinger (aujourd’hui pape Benoît XVI) expliqua que le «troisième secret de Fatima» avait prédit la tentative d’assassinat contre le pape Jean-Paul II, en 1981. Dans son nouveau livre, La dernière voyante de Fatima : Ce que m’a dit sœur Lucie (Bayard Culture), le Secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, raconte au journaliste Giuseppe De Carli les longues conversations qu’il a eues en 2000 avec sœur Maria Lucia du CœurImmaculé, la dernière voyante de Fatima alors toujours en vie — décédée en 2005. L’introduction de La dernière voyante de Fatima a été rédigée par le pape Benoît XVI. En février, celui-ci a levé la période d’attente de cinq ans
normalement liée à la cause pour la canonisation de sœur Lucie. Les cousins de cette dernière, Francisco et Jacinta, ont pour leur part été béatifiés en 2000. DE CARLI: Fatima attire et intrigue toujours autant les gens provenant d’horizons parfois diamétralement opposés : croyants et incroyants, théoconservateurs et athées fervents, chrétiens et laïcs se LA DÉFENSE disputant le contrôle DE LA PIÉTÉ sur l’interprétation POPULAIRE des Lumières. Même le chef de l’Église catholique, JeanPaul II, s’est identifié lui-même à Fatima et, dès lors, aux pratiques dévotionnelles liées à la piété populaire. BERTONE: D’un côté, la religion est déjà en elle-même un événement et une réalité hautement symboliques. Elle fait partie intégrante de la nature humaine et constitue un ingrédient essentiel de notre rationalité. Bien que le rationalisme éteigne le désir d’absolu, l’authentique rationalité humaine se nourrit des symboles tout en s’exprimant naturellement à travers eux. D’un autre côté, les événements qui se sont produits à la Cova de Iria, à Fatima, ont fait l’objet de recherches de spécialistes; ce
qui est survenu là a été étudié, scruté au microscope et minutieusement analysé. Les enfants bergers euxmêmes ont été soumis à un incessant barrage de questions, souvent mené par le clergé. De plus, le phénomène a été l’objet d’une intense couverture dans les journaux portugais de l’époque. Les simples croyants, quant à eux, acceptent le phénomène beaucoup plus aisément, sans détours. Le peuple de Dieu sent ces choses-là, il a une sorte de sixième sens qu’on ne saurait prendre à la légère. Vous voyez, la terrible cruauté qui a marqué le 20e siècle nous a forcés à réexaminer les fondements de la société. Qui plus est, à notre époque de globalisation, il serait ridicule de minLES PROMESSES TENUES DE FATIMA Les visionnaires de Fatima (à l’extrême gauche) sur une photo prise en 1917, à l’époque des apparitions. Dans ses apparitions aux trois voyants, Marie a prédit la tentative d’assassinat contre le pape Jean-Paul II survenue le 13 mai 1981, anniversaire de la première apparition. JeanPaul II s’est rendu à Fatima en 1982 afin de souligner le premier anniversaire du funeste événement et rendre visite à sœur Lucia, la dernière survivante de Fatima. En 2000, le pape s’est à nouveau déplacé jusqu’à Fatima pour béatifier Jacinta et Francisco, les deux autres témoins. Il en a profité pour placer le monde sous la protection de Marie.
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imiser l’importance d’un événement tel que Fatima. Car Fatima a changé l’histoire. En créant plus d’espace pour l’Esprit, lequel représente une facette de la réalité que la société moderne ridiculise et tente de passer sous silence. Mais le fait que l’on pourrait remplir une bibliothèque entière avec ce qui a été écrit sur Fatima en particulier et les apparitions en général suggère que Dieu s’emploie constamment à percer la solide carapace de notre indifférence. Les apparitions existent justement pour modifier le cours de la vie normale, pour jouer un rôle sur la scène de l’histoire. Or ce rôle vise à confronter tant les croyants que les incroyants. Loin de contredire la foi, les apparitions authentiques nous mènent directement au cœur du message de l’Évangile. Périodiquement dans l’histoire, les forces du mal mènent un assaut virulent à l’encontre du monde. Jamais, cela dit, restent-elles sans opposition. Elles doivent composer avec la résistance opposée par une autre force, une puissance aimante qui déjoue et qui, en quelque sorte, fait dérailler le cours des événements. Un amour qui semble de prime abord avoir vaincu et qui, en fait, a bel et bien remporté la victoire. Il est vrai que certains ont prétendu que «Fatima embarrassait les croyants», que les catégorisations religieuses ne s’appliquent pas au 20e siècle et que la lutte contre les régimes athées autoritaires n’est pas réellement essentielle à la compréhension des cent dernières années. Parallèlement, certains ont affirmé que la chute du communisme n’avait rien à voir avec la protestation spirituelle personnifiée par Jean-Paul II, et que le laïcisme et le consumérisme occidentaux avaient été les véritables appâts ayant détourné les gens du marxisme, bien plus que le désir de se libérer pour pouvoir témoigner de son christianisme. Ces opinions, bien que divergentes, ont le droit d’être entendues sur la place publique, même si elles n’expliquent au mieux qu’une partie, qu’un segment, qu’un aspect de la réalité globale. Ce que j’entends par tout cela, c’est que le but visé par la révélation du Troisième Secret ainsi que le rôle qu’y a joué Jean-Paul II n’étaient pas d’attiser les émotions que certaines personnes estiment à tort être à la
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ous ne parvenons simplement plus à l’entendre, car les fréquences qui remplissent nos oreilles» base de l’expérience religieuse. Fatima n’est pas un mythe, mais plutôt un fait objectif et un message substantiel qui ont eu un impact réel sur le 20e siècle. Ils ont été confirmés par sœur Lucie, alors seul témoin vivant, et ils ont trouvé leur écho dans l’intense souffrance éprouvée par le pape Jean-Paul II. DE CARLI: J’ai souvent l’impression que vous mourez d’envie de dissiper certaines frustrantes incompréhensions à propos de Fatima. Tant vous que le cardinal Ratzinger avez été très souvent cités dans les journaux, à la radio et à la télé, quant à la révélation du Troisième Secret. Et tant les observateurs de la chose vaticane que d’autres commentateurs ont souligné que vos remarques sur le sujet étaient souvent empreintes d’une note de frustration et d’insatisfaction. D’un autre côté, même des journalistes expérimentés […] ont exprimé une déception d’un tout autre ordre. Comme s’ils se demandaient eux-mêmes : Comment le Troisième Secret peut-il être une prophétie qui s’est déjà réalisée? Et où est l’annonce d’une apocalypse imminente? Je sais que je ne suis pas le seul à penser que ce type de perception passe complètement à côté de la vérité concernant le Troisième Secret. Le fond du problème, c’est que Jean-Paul II a élevé la dévotion mariale à un nouveau statut. La dévotion à Marie a bien sûr toujours été recommandée par l’Église, mais on la voyait comme une sorte d’extra que les croyants étaient libres d’accepter ou de rejeter. Or Jean-Paul II a extirpé le charisme de la prophétie de l’indifférence et lui a redonné tout son lustre au sein de la théologie, laquelle est la foi réfléchissant intelligemment sur sa propre substance. BERTONE: Vous avez mis le doigt sur le point essentiel, celui de la foi. Celle-ci a à voir avec la plus radicale question entre toutes : «Qu’est donc l’homme pour que tu penses à lui?» (Ps 8.5). Les croyants sont contraints de se débattre avec cela, car une partie de la
foi consiste à essayer de répondre à cette question liée quant au sens ultime des choses. Grâce à la foi, l’homme découvre sa valeur infinie en tant que personne. Dieu souhaite entrer en communion avec l’homme. Du même souffle, Dieu révèle à l’homme la finalité surnaturelle pour laquelle lui, l’homme, a été créé : l’union avec Dieu. Saint Ignace d’Antioche disait : «J’entends une eau vive qui murmure en moi ‘Viens vers le Père’.» Comme la révélation chrétienne s’adresse directement à notre désir naturel de bonheur, mieux connaître ce que cette révélation enseigne et creuser plus profondément encore cet enseignement constituent des facteurs-clés de ce même bonheur humain. Jean-Paul II aimait citer la doctrine de Vatican II stipulant que l’homme est «la seule créature sur terre que Dieu a voulue pour ellemême» (Gaudium et Spes, 24). L’horizon de notre existence s’étend à l’infini, parce qu’il est dynamiquement ordonné en fonction d’un but surnaturel. Lorsque le sens religieux s’atrophie, la superstition s’empresse de venir combler le vide ressenti. Non que l’homme perde alors sa nature religieuse : seulement, celle-ci n’ayant plus d’exutoire convenable, elle se manifeste de toutes sortes de manières bizarres. Il en résulte une prolifération de nouvelles formes d’esclavage psychologique. DE CARLI: La piété et la rationalité populaires semblent former un tandem bizarre. Quoi qu’il en soit, le cardinal Ratzinger a insufflé une bonne dose de [rationalité] à son comthéologique sur le mentaire Troisième Secret de Fatima. BERTONE: Giuseppe de Luca, le fameux baryton, a qualifié la piété populaire de «sagesse du cœur». Le commentaire théologique du cardinal Ratzinger propose une clé similaire pour interpréter Fatima : «Cela n’exclut pas qu’une révélation privée mette de nouveaux accents, qu’elle fasse apparaître de nouvelles formes de piété, qu’elle en approfondisse ou
FROM THE BOOK THE LAST SECRET OF FATIMA BY CARDINAL TARCISIO BERTONE, PUBLISHED BY DOUBLEDAY, A DIVISION OF RANDOM HOUSE INC. COPYRIGHT © 2007 BY RCS LIBRI S.p.A., MILAN, ENGLISH TRANSLATION COPYRIGHT © 2008 BY DOUBLEDAY. REPRINTED WITH PERMISSION.
en étende d’anciennes. Mais de toute façon, en tout cela, il doit s’agir d’une nourriture pour la foi, l’espérance et la charité, qui sont pour tous la voie permanente du salut. Nous pouvons ajouter que bien souvent les révélations privées proviennent avant tout de la piété populaire et se reflètent sur elle, lui donnent de nouvelles impulsions et ouvrent pour elle de nouvelles formes. Cela n’exclut pas qu’elles aient aussi des effets dans la liturgie elle-même, comme le montrent par exemple les fêtes du Corpus Domini et du Sacré-Cœur de Jésus. D’un certain point de vue, dans la relation entre liturgie et piété populaire, se dessine la relation entre la Révélation et les révélations privées : la liturgie est le critère, elle est la forme vitale de l’Église dans sa totalité, nourrie directement par l’Évangile.» Ces remarques vont droit au but, je crois, en ce qu’elles suggèrent un lien entre la théologie et la piété populaire, entre la révélation publique et la révélation privée. DE CARLI: Certaines personnes, cela dit, les perçoivent plutôt comme un signe d’instabilité et de déséquilibre — BERTONE: Désolé de vous interrompre, mais croyez-vous vraiment que le cardinal Ratzinger, aujourd’hui pape Benoît XVI, soit déséquilibré lorsqu’il s’arrête après DEUX PAPES ET une promenade dans LE ROSAIRE les jardins du Vatican pour réciter le chapelet devant une image de la Madonna della Guardia? Ce pape est un théologien. Et même, l’un des plus grands théologiens de notre époque. DE CARLI: Nous avons également vu Benoît XVI réciter le rosaire sur son chemin, en route pour le col du Grand-Saint-Bernard ou encore devant la Vierge noire d’Altötting, le grand sanctuaire marial bavarois. BERTONE: Vous voyez, il n’y a rien d’outrageant à ce qu’un remarquable théologien cultive les formes les plus simples de piété populaire. Le pape Jean-Paul II avait l’habitude de raconter qu’il se réveillait la nuit et voyait son père agenouillé au pied de son lit, en train de prier. … Par contre, en tant que pape, le même Ratzinger s’est élevé à Munich contre notre «monde devenu ‘sourd à Dieu’ […] Nous ne parvenons simplement plus à l’entendre, car les fréquences qui
remplissent nos oreilles sont trop nombreuses et ce qui se dit de lui ne nous semble […] plus adapté à notre temps […] Nos sens intérieurs courent le risque de s’éteindre [...] le champ de notre rapport avec la réalité se réduit de manière drastique et l’horizon de notre vie se réduit de manière préoccupante.» DE CARLI: En effet. J’avais personnellement aussi été frappé par les mots du pape sur l’Église allemande, qui appuie avec enthousiasme les Églises du Tiers-Monde quand il s’agit de travail social, mais qui le fait de manière plus tiède quand il s’agit d’évangélisation. BERTONE: Benoît XVI lance un avertissement. Il met en relief le fait qu’en certains endroits du monde, l’Église risque de perdre son âme. Or, lorsque cela survient, la société finit par promouvoir une idée de l’homme totalement déconnectée de Dieu. À Munich, le pape a également mis l’accent sur le fait qu’aux yeux des peuples d’Asie et d’Afrique, «La véritable menace pour leur identité n’est pas la foi chrétienne, mais le mépris de Dieu et le cynisme qui considère la dérision du sacré comme un droit de la liberté et élève l’utilité au rang de critère suprême pour les futures victoires de la recherche.» Quand il a poursuivi en insistant sur l’importance de la «crainte de Dieu», des auditeurs sont tombés par terre : quelle expression démodée! Ce qu’il voulait dire, bien entendu, c’était «crainte de Dieu» au sens de «respect pour ce que les autres tiennent pour sacré.» DE CARLI: Le monde a besoin de Dieu. Mais de quelle sorte de Dieu ? Un bon Dieu. Dans cette même homélie à laquelle je faisais référence, Benoît XVI emploie à un certain moment un langage très audacieux : «Sa ‘vengeance» est la Croix: le ‘Non’ à la violence, ‘l’amour jusqu’au bout’. Tel est le Dieu dont nous avons besoin. Nous ne manquons pas de respect à l’égard des autres religions et cultures, nous n’offensons pas le profond respect pour leur foi, si nous confessons à haute voix et sans détour le Dieu qui a opposé sa souffrance à la violence; qui, face au mal et à son pouvoir, élève sa miséricorde comme limite et dépassement.» ■
PAGE 9, FROM LEFT: ALL CNS FILE PHOTOS, COURTESY SHRINE OF FATIMA AND REUTERS ABOVE: CNS PHOTO FROM REUTERS/NACHO DOCE
Signes des temps En juillet 1977, le cardinal Albino Luciani, futur pape Jean Paul I, a rencontré Sœur Lucie. Voici ce qu’il a dit sur le témoignage de cette dernière.
C
’est devenu à la mode, aujourd’hui, de «rechercher les signes des temps». En fait, nous souffrons d’une épidémie de «signes». Aussi n’ai-je pas le moindre scrupule à m’attarder au signe donné le 13 octobre 1917 et confirmé même par des anticléricaux et des incroyants. Et il est de bon ton également de scruter au-delà de ce signe et de réfléchir aux choses que celui-ci transmet par son essence même. Quelles sont ces choses ? Premièrement : Que nous devrions nous repentir de nos péchés et cesser d’offenser le Seigneur. Deuxièmement : Que nous devrions prier. La prière est le moyen de communiquer avec Dieu. Aujourd’hui, cependant, les médias humains de communication (télé, radio, cinéma, journaux) imposent leurs volontés sans vergogne, et ils semblent souvent se liguer pour évacuer du même coup toute référence à la prière. La célèbre phrase Le cardinal «Ceci tuera cela» semble Bertone prie donc s’avérer, de nos devant une statjours. … ue de NotreTroisièmement : Nous Dame de Fatima, devrions prier le saint au Portugal. rosaire. Naamân, le grand chef d’armée syrien, refusa de se laver dans le Jourdain comme le lui suggérait Élisée [voir 2 R 5]. Or certaines personnes agissent comme Naamân : «Je suis déjà un théologien reconnu, un chrétien mature, qui s’abreuve à la Bible à pleins poumons et qui transpire la liturgie par tous les pores de sa peau — et ils me suggèrent de prier le rosaire ?» Et pourtant, les 15 mystères du rosaire sont eux aussi de nature biblique : le Pater, l’Ave Maria et le Gloria sont des passages de la Bible transformés en prière, et ils font du bien à l’âme. Étudier la bible pour le simple plaisir de l’érudition peut affaiblir l’âme et la confiner à une stérile aridité. Les érudits de la chose biblique qui ont perdu leur foi ne sont hélas pas si rares. Quatrièmement : L’enfer existe et nous pouvons toujours y échouer. À Fatima, la Vierge a enseigné cette prière : «Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.» Notre monde recèle beaucoup de choses importantes, mais aucune ne l’est plus que de mériter le Paradis pour avoir mené une bonne vie. Écoutons cette fois non pas Fatima, mais l’Évangile lui-même : «Et quel avantage l’Homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il le paie de sa vie ? » (Mt 16.26).
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Guide des pèlerins ver
le Seigneur Accompagnée de Chevaliers, l’Arche de la Nouvelle Alliance a entrepris un voyage à travers le Canada afin de préparer le pays au Congrès eucharistique international PA R T I M S . H I C K E Y
Le 25 mai prochain, en la fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ, l’Arche de la Novelle Alliance fera son entrée à Québec pour le 49e Congrès eucharistique international (CEI) qui s’y tiendra du 15 au 22 juin. Afin de faire la promotion du congrès et d’inciter les fidèles à se vouer de nouveau au Christ dans l’Eucharistie, le coffre de bois orné d’icônes a entrepris son odyssée de deux ans à travers le Canada, s’arrêtant dans des paroisses, des écoles, des maisons pour personnes retraitées, des communautés autochtones, et même dans un centre commercial. Les Chevaliers de Colomb canadiens ont accompagné l’Arche tout au long du voyage, reprenant le rôle qu’ils ont exercé alors que, en 2002, ils avaient accompagné la croix de la Journée mondiale de la Jeunesse à travers le pays. Les Chevaliers ont emballé et déballé l’Arche d’innombrables fois, l’ont transportée à chaque kilomètre du trajet et en ont assuré la garde d’honneur durant les célébrations à l’église. «En transportant l’Arche à travers les diocèses du Canada les Chevaliers de Colomb ont fait un travail remarquable,» de l’avis de Jerry Grzadka, directeur de projet du Pèlerinage de l’Arche de la Nouvelle Alliance. «J’en ai été le témoin personnel durant les cinq derniers mois où j’ai suivi l’Arche,» avoue-t-il. FOI ET PRÉVOYANCE Debra Violette a été du projet de l’Arche de la Nouvelle Alliance même avant que le programme ait existé. En tant que bénévole de la pastorale jeunesse en Ontario, elle
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participait au Sommet de la jeunesse au cours duquel de jeunes catholiques ont fait du remueméninges sur leur collaboration éventuelle au CEI. Rappelant l’impact spectaculaire qu’avait laissé sur le pays la croix de la Journée mondiale de la Jeunesse, les participants du sommet ont souhaité en arriver à un programme semblable. «L’Arche de la Nouvelle Alliance est une trouvaille des jeunes, remarque madame Violette. C’est eux qui en ont imaginé le concept, et les organisateurs
du congrès ont eu suffisamment de foi et de prévoyance pour la mener jusqu’au bout.» Le pèlerinage de l’Arche de la Nouvelle Alliance avait, pour les guider, trois objectifs reliés au congrès: prenant comme point de départ de la formation à la foi à partir de l’Écriture, catéchiser les gens à l’aide des icônes peintes sur le coffre; brancher les gens sur la liturgie, notamment l’adoration eucharistique, ayant recours à l’Arche comme pied ou base à l’ostensoir; et engager les fidèles dans des gestes concrets tels que la prière plus régulière, la participation plus fidèle à l’Eucharistie, le bénévolat en paroisse, etc. À chacune des stations du pèlerinage, les participants notaient leur promesse eucharistique sur des billets en forme de poisson — ou ichthys, symbole du Christ chez les premiers chrétiens — et le plaçaient dans l’Arche. «La promesse a plus de portée que de prier tout simplement pour le succès du congrès, précise madame Violette. Car il s’agit d’un engagement. Si tout le monde qui a remis son billet dans l’Arche tient sa promesse, le potentiel de fruits du congrès est extraordinaire.» Madame Violette notait que le personnel du
Une garde d’honneur de l’Assemblée Msgr. Hugh Gillis d’Antigonish, en NouvelleÉcosse, accueille l’Arche de la Nouvelle Alliance à la cathédrale St. Ninian. (Ci-dessus, à gauche) Le logo du Congrès eucharistique international.
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CEI a été touché par les centaines d’ichthys déposés par les écoliers catholiques. «Ils sont tellement colorés et pleins de vie. C’est le résultat de beaucoup de réflexion et de créativité. HUIT JOURS ET D’INNOMBRABLES CHEVALIERS Andrew Papenbrock est directeur de la pastorale des jeunes et des jeunes adultes de l’archidiocèse d’Edmonton, et également coordonnateur de la participation au CEI. En juin 2007, il a servi d’organisateur du pèlerinage de huit jours de l’Arche en Alberta. Membre du conseil St. Nicholas 8314, d’Edmonton, M. Papenbrock souligne que l’Arche de la Nouvelle Alliance a suscité de l’intérêt tant en vue du CEI, que pour la foi catholique en général. «Nous avons toujours jeté les yeux sur l’après congrès, afin de cerner à quel point les gens pourraient être impressionnés par une meilleure connaissance de l’Eucharistie, souligne-t-il. Que les gens se rendent ou non au congrès n’importait pas tellement,même si plus de 160 personnes de l’archidiocèse s’y sont déjà inscrites. Ce qu’apporte le congrès c’est qu’on devient plus conscient de l’Église et des ressources spirituelles accessibles. Le CEI devient un élément sur lequel on compte pour bâtir l’avenir de l’Église à Edmonton et partout au Canada.» Divers groupes diocésains ont recours aux documents de formation de la foi rédigés par les organisateurs du CEI comme instruments de croissance et de développement spirituels à long terme, ajoute M. Papenback. «Les équipes liturgiques en paroisse, les écoles et les jeunes qui se préparent à la Journée mondiale de la Jeunesse font appel à ces ressources.» M. Papenbrock note que l’aide de Tony LeMay, membre lui aussi du
Inscriptions dès à présent Il n’est pas trop tard d’assister au 49e Congrès Eucharistique international. Pour de plus amples renseignements, parmi lesquels le programme des événements et la liste des conférenciers, visiter le site : http://www.cei2008.ca ou téléphoner au numéro sans frais : 1-866-436-2008 LEFT: COURTESY THE ATLANTIC CATHOLIC
L’Assemblée Mgr Montmorency, à Laval, au Québec, a formé une garde d’honneur lorsque l’Arche de la Nouvelle Alliance s’est arrêtée à l’église Saint-Noël, à l’occasion du 50e anniversaire de cette paroisse.
conseil 8314, a, avec d’autres Chevaliers, assuré le succès du pèlerinage de l’Arche en Alberta. D’abord, les Chevaliers ont loué une wagonnette pour transporter l’Arche d’un endroit à l’autre et ont payé l’essence pendant tout le voyage. Dans leur périple à travers la province, les deux responsables étaient accompagnés de deux séminaristes: Dean Dowle, du conseil Fort Saskatchewan (Alta) 6363, et Roger Rouleau, du conseil St-Albert (Alta) 4742. «Leur présence nous a servi d’exemple, remarque M. Papenbrock. Il était édifiant non seulement pour Tony et moi de constater simplement la diversité de gens qui se présentait aux stations de l’Arche mais aussi aux yeux des séminaristes.» RENCONTRES PERSONNELLES Un autre séminariste, Clément Lafitte, a joué un rôle clé dans le contexte de l’Arche de la Nouvelle Alliance. À 38 ans, celui-ci étudie au Grand Séminaire de Montréal pour le diocèse de Valleyfield. Habitué des Journées mondiales de la Jeunesse de Toronto et de Cologne, il expliqua qu’il avait entendu parler de l'Arche de la Nouvelle Alliance en 2005, lorsqu’il participa à «Une année pour le Seigneur», activité de discernement de vocations. «Au cours de cette année, je me suis rendu compte comment l’Esprit Saint agit par le biais de la planification et de la construction de l’Arche de la Nouvelle Alliance,» nous confia M. Lafitte. Il accompagna l’Arche d’abord lors du pèlerinage de mai 2006 à Rome, durant lequel le pape Benoît XVI accorda sa bénédiction à l’Arche de la Nouvelle Alliance, et aussi lors
de la tournée d’un mois réalisée à travers le Québec. «J’ai observé que plusieurs personnes furent touchées par le Seigneur,» avoua-t-il. Par exemple, il y avait cette femme qui participait à une célébration eucharistique dans une abbaye. Elle se mit à pleurer lorsqu’est venu le moment où l’Arche devait quitter le monastère. Il me confia qu’elle attendait une réponse du Seigneur, et que la présence de l’Arche, c’était sa réponse. «Je crois que c’est ce que nous espérons de l’Arche et du congrès. Jésus est vraiment présent dans l’Eucharistie et nous sommes appelés à le rencontrer personnellement.»
LES PRÉMICES À la fin de la cérémonie d’ouverture, l’Arche sera portée dans un endroit spécial où, pendant toute la durée du congrès, il y aura adoration eucharistique perpétuelle. Le site sera ouvert tant aux participants du congrès que les gens de Québec et des municipalités des environs. Renforcer l’Église du Canada et du monde en accordant aux catholiques le renouveau que représente «la source et le sommet» de leur foi, voilà le but du 49e Congrès eucharistique international. «Tout le monde perçoit dans le pèlerinage de l’Arche de la Nouvelle Alliance les prémices du congrès,» remarque madame Violette. «Les gens sont vraiment enthousiasmés, nota madame Violette. Ils ont accueilli le pèlerinage et le congrès comme une occasion unique au monde.» M. Lafitte est du même avis: «L’Arche de la Nouvelle Alliance et le CEI nous aideront à redécouvrir notre foi chrétienne et à la vivre, ce qui peut renouveler notre Église canadienne. Les catholiques d’ici et du monde entier ont besoin d’une nouvelle Pentecôte. Je prie pour que le CEI apporte une nouvelle Pentecôte dans nos vies. ■ Tim S. Hickey est rédacteur en chef de la revue Columbia.
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Les prêtres, agents d’espérance Au sein d’une culture de la médiocrité, les vocations sont motivées par le témoignage authentique des prêtres PAR L’ABBÉ LOUIS T. GUERIN
Dans son message pour la 45e Journée mondiale de prière pour les vocations, célébrée cette année le 13 avril, le pape Benoît XVI a déclaré : «C’est seulement dans un terrain spirituellement bien cultivé que fleurissent les vocations au sacerdoce ministériel et à la vie consacrée. En effet, les communautés chrétiennes, qui vivent intensément la dimension missionnaire du mystère de l'Église, ne seront jamais portées à se replier sur elles-mêmes. La mission, comme témoignage de l’amour divin, devient particulièrement efficace quand elle est partagée d’une manière communautaire, ‘afin que le monde croie’ (cf. Jn 17.21). Ce don des vocations, l’Église le demande chaque jour à l’Esprit Saint. Comme à ses débuts, recueillie autour de la Vierge Marie, Reine des Apôtres, la communauté ecclésiale apprend d’elle à implorer du Seigneur la floraison de nouveaux apôtres qui sachent vivre en eux la foi et l’amour qui sont nécessaires pour la mission.» Les Chevaliers de Colomb prennent au sérieux cet appel à cultiver un terreau spirituel dans nos familles et nos communautés, à prier pour l’éclosion de nouvelles vocations au sacerdoce et à la vie religieuse, et à appuyer la nouvelle génération d’apôtres. Cette série spéciale d’articles comprend une interview avec l’évêque Blase J. Cupich, ex-président du comité des vocations de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis. Également, un directeur de la formation s’attarde au rôle que les prêtres, en tant qu’agents d’espérance, jouent dans la promotion des vocations. De plus, trois séminaristes et leurs pères discutent du rôle que la famille et les Chevaliers de Colomb ont joué quand il s’est agi d’appuyer leur cheminement vers le sacerdoce. Enfin, vous pourrez lire un article sur les dominicaines de Nashville, l’un parmi les nombreux ordres religieux qui connaissent du succès en attirant de jeunes femmes vers la vie consacrée. 16
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e 24 septembre 1999, la «National Conference of Diocesan Vocation Directors» [Conférence nationale des directeurs diocésains des vocations], comptant près de 300 participants réunis à l’occasion de leur congrès annuel à St. Louis, au Missouri. La rencontre avait comme thème «Gateway to a New Millennium: Crossing the Threshold of Hope» [Porte ouverte sur le nouveau millénaire: au-delà du seuil de l’espérance]. Les participants se sont penchés sur les défis de la promotion des vocations aux États-Unis. Je venais de terminer six années comme directeur des vocations au diocèse de Palm Beach, en Floride. Je participais à ma septième conférence mais la première fois qu’on me demandait de réagir au discours d’ouverture que prononçait le père Mark O’Keefe, bénédictin, président et recteur de la Meinrad School of Theology, en Indiana. Le père O’Keefe avait prononcé un discours qui fait réfléchir, rempli de faits évoquant les défis qui attendaient les responsables de dépister prêtres et religieux pour servir la population catholique en croissance rapide des États-Unis. Une des remarques prophétiques qu’énonçait le père venait du pape Jean-Paul II: «Les gens, de nos jours, font davantage confiance aux w w w. ko f c .o r g
témoins qu’aux maîtres, à l’expérience qu’à l’enseignement, à la vie et à l’action qu’aux théories.» Je dis remarques prophétiques parce que, profitant de la rétrospective, nous savons maintenant que le défi et le remède en ce qui concerne la crise des vocations dépendaient moins des centaines de programmes de conscientisation que nous partageons, que de la voix contre-culturelle de l’Évangile de Jésus-Christ. Comme le dit le vieil adage: «Les actes sont plus éloquents que les paroles.» Si le laïcisme et le relativisme veulent engager un débat houleux, il n’existe aucun autre moyen plus puissant pour les contrer que la vérité émanant du témoignage des disciples. Réagissait également au discours du père O’Keefe, l’abbé Robert Finn, de l’office de la formation continue de l’archidiocèse de St. Louis. L’abbé Finn notait que, «les prêtres qui vivent plus pleinement leur prêtrise aideront à attirer plus d’hommes à répondre à l’appel du Seigneur». Bien que ces paroles soient à graver dans la pierre pour en vivre, point n’est besoin de le faire, car elles se trouvent déjà dans les pages de l’Évangile. Dans cet essai, nous reviendrons sur les intuitions que ces ceux prêtres empressés ont partagées, alors que l’Église se préparait à entrer dans le troisième millénaire. LE BESOIN ET LE NOMBRE VS LES HOMMES ET LA MISSION J’estime que les gens engagés dans le ministère des Vocations sont les réalistes authentiques de l’Église. En effet, chaque année leur évêque ou leur supérieur de communauté leur demande combien de candidats ils ont en vue. Bien qu’il s’agisse là d’une véritable préoccupation pour l’avenir, c’est une attitude qui peut aussi minimiser le besoin d’authenticité par rapport au nombre, de témoins par rapport à la publicité à
l’imagination fertile. Lors de cette rencontre à St. Louis, j’ai dit que le plus grand obstacle à aller chercher la réponse de femmes et d’hommes courageux et sains à l’appel au ministère se trouvait dans l’épidémie de médiocrité. Étant donnée la tendance montante au narcissisme et à la gratification personnelle, on finirait même, avec le temps, à banaliser l’impact de notre publicité astucieuse et notre intrépide détermination. Le scandale des agressions sexuelles de la part du clergé a fait taire les téléphones de nos offices des Vocations et n’a pas favorisé nos efforts de recrutement ni édifié notre image presbytérale. L’inaction initiale de plusieurs autorités ecclésiales face au scandale a servi à alimenter les médias, qui déjà accordaient à l’Église une place de moins en moins pertinente. Dans mon diocèse, je venais tout juste d’être nommé dans une paroisse nouvellement fondée, Sainte-Thérèse-de-Lisieux, située dans un quartier en croissance rapide, dont l’âge moyen était de 39 ans avec des centaines d’enfants. Le potentiel de croissance était un vrai rêve. Au même moment où nous lancions notre première campagne de financement, nous perdions notre deuxième évêque pour cause d’inconvenance. Je me souviens d’un week-end où, debout à l’ambon, demandant aux gens d’être patients alors que digérions ce qui nous arrivait. Mes paroissiens se sont avérés des membres «d’Église» dans le sens le plus fort du terme. Ils se sont avancés en grand nombre après la célébration non pas pour me condamner ou m’interroger, mais pour me confirmer dans ma vocation à la prêtrise et celle de tous les hommes et de toutes les femmes, vertueux et vaillants qui, à leurs yeux, étaient de véritables ministres de l’Évangile.
LA CURE touchant la crise des vocations dépendaient de la voix contre-culturelle de l’Évangile de Jésus-Christ CNS PHOTO/GIUSEPPE GIGLIA, REUTERS
Certains d’entre eux étaient tout simplement reconnaissants que je me sois présenté ce matin-là. PROCLAMER L’ÉVANGILE Les prêtres sont des agents d’espérance. Le remède à la crise des vocations, à mon avis, c’est de permettre aux prêtres d’être ce pour quoi ils ont été appelés par le Seigneur. Leur «présence presbytérale», soit leur être plus que leur agir, demeure encore leur témoignage le plus fort. Le curé de paroisse, le type dans les tranchées, doit encore proclamer l’Évangile de l’espérance, comme, par sa vocation, il en reçut le pouvoir et le mandat. Il ne peut porter atteinte à l’identité de prêtre qu’il partage avec son évêque et ses frères dans le ministère. Les curés de paroisse travaillent très fort! Personne n’en est plus conscient que ceux qui ont parcouru la piste et combattu le bon combat. Malheureusement, les prêtres ont parfois le sentiment d’être à bout de force parce qu’ils se demandent si leur travail laisse vraiment sa marque. Dans le Décret du Conseil Vatican II sur le ministère et la vie des prêtres, on lit que: les prêtres «ont donc pour première fonction d'annoncer l’Évangile à toute la création». Les gens de 20 ans 40 ans de nos jours ne cherchent pas moins une voie pour vivre leur foi que ne le cherchaient alors les gens de mon âge. Toutefois, ils sont moins portés à s’arrêter pour soupeser un style de vie qui, au premier coup d’?il, leur semble peu attrayant. Ils sont attirés par les prêtres ou des personnes consacrées qui vivent un style de vie dynamique, fondé sur des principes qui manifestent un engagement à quelque chose qui dépasse les tendances populaires. Quel jeune désire vraiment suivre les traces d’un ministre fatigué, brûlé et irascible lorsque tant d’autres choix se présentent? Mais ce même jeune, rempli de passion et d’idéalisme, ne s’arrêterait-il pas par deux fois, devant un homme dynamique et plein de vitalité et qui vit son rêve de servir le Christ de manière radicale? Qui, parmi mes confrères prêtres, n’a pas connu un curé préféré et qui, c o l u m b i a / m a i 2 0 0 8 17
V O C AT I O N E T M I S S I O N peut-être, a songé de devenir comme lui un jour? Livrons-nous le bon message? Nous démarquons-nous au sein de la communauté ou nous sommesnous laissé glisser dans l’anonymat? Quand je vois arriver au séminaire nos théologiens de première année, je suis toujours renouvelé et un peu étonné en constatant leur niveau d’idéalisme et d’enthousiasme de vouloir porter l’Évangile à un monde qui en a tant besoin. Ils constituent la prochaine génération d’agents d’espérance. Alors que nous nous engageons dans nos responsabilités de formateurs, nous procédons dans une attitude de révérence sacrée pour les vocations qui nous sont confiées par le Seigneur et l’Église. UNE BRIGADE COURAGEUSE Même si je parle surtout des prêtres comme agents d’espérance, il n’est reste pas moins que, sans les familles, les communautés attentionnées et les organismes comme les Chevaliers de Colomb et Serra, nous serions beaucoup moins nombreux à l’heure actuelle à faire notre boulot. Lorsque je reviens sur la brigade courageuse qui a agi dans les coulisses de ma propre vocation, il m’en vient un vif sentiment d’humilité et de reconnaissance. J’ai reçu la grâce d’avoir grandi dans une communauté à grande majorité catholique, mais une communauté qui, pour moi,
Le père Casimiro Roca s’adresse à des scouts sur le parvis de l’église Holy Family de Chimayo, au Nouveau-Mexique, à l’occasion d’un pèlerinage Ad Altare Dei animé par le Conseil 759 Msgr. Robert N. Nolan, à Keller, au Texas. Les Chevaliers ont recueilli 5 000 $ afin de permettre à 20 scouts d’effectuer ce pèlerinage vers des églises et des sites religieux du Texas et du Nouveau-Mexique. Trois autres Conseils de C de C ont également recueilli des fonds pour que d’autres jeunes garçons se joignent au groupe.
Le Grand Chevalier Jamie D. de Jesus, du Conseil 11185 Jesus of Our Lady of the Assumption, à Zamboanga City, dans l’île de Mindanao, remet au père Reynaldo A. Francisco un certificat d’appréciation en commémoration du 125e anniversaire de l’Ordre.
semblait aller de soi. Notre famille priait ensemble. Mes parents n’ont jamais eu honte de s’incliner en présence du Seigneur. J’ai grandi en voyant mes parents prier, demander la miséricorde du Seigneur et se fier à sa grâce. Autrement, comment auraient-ils pu survivre d’avoir élevé les neuf que nous étions? En plus de notre famille immédiate, il y avait la famille paroissiale qui travaillait à favoriser les valeurs qui nous caractérisaient en tant que jeunes filles et jeunes gens catholiques. Les Chevaliers de Colomb et les Dames de Sainte-Anne étaient les deux organismes dont la présence se démarquait dans notre petit village de Nouvelle-Angleterre.
EN CONVERSATION AVEC COLUMBIA
Un instantané des vocations sacerdotales en 2008 Une entrevue avec Monseigneur l’évêque Blase J. Cupich PAR TIM DRAKE
En novembre dernier, Monseigneur Blase J. Cupich, l’évêque de Rapid City dans le Dakota du Sud, a terminé un mandat de trois ans dans le poste de président du comité pour les vocations de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis. Originaire d’Omaha, Nebraska, il a été ordonné prêtre pour l’archidiocèse d’Omaha 18
Mes parents en étaient membres et y étaient engagés, ce qui en retour favorisait notre vie familiale. En tant qu’ancien directeur des vocations, je comptais beaucoup sur l’aide de mes frères Chevaliers tant au conseil Trinity 4839, de Delray Beach, en Floride et l’assemblée Loyola de Palm Beach Gardens pour lancer et réussir des programmes de conscientisation aux vocations. Lorsque j’ai été nommé curé fondateur d’une paroisse et qu’on m’accorda l’honneur d’en trouver le patron, j’ai choisi sainte Thérèse de Lisieux, à cause de son exemple personnel de zèle missionnaire et de sa fervente détermination, vertus que partageaient mes frères Chevaliers.
en 1975. Il a été nommé évêque de Rapid City en 1998. Il a été recteur du collège pontifical Josephinum, et il est membre du conseil Bishop Harold J. Dimmerling 1489, de Rapid City. De quelle façon croyez-vous que la crise d’abus sexuels a affecté les vocations sacerdotales aux États-Unis? Je dois dire que nous n’avons pas perçu de chute significative dans le nombre des personnes qui démontrent un intérêt quelconque à la vocation sacerdotale. Il semble que, depuis cinq ans, cette crise n’a pas eu d’impact. Beaucoup de gens croyaient à cette époque que nous verrions une diminution constante, mais tout au plus, le nombre a simplement cessé d’augmenter. C’est entendu que ce fut une expérience w w w. ko f c .o r g
Le tout premier organisme fondé dans cette nouvelle paroisse a été le conseil Sainte-Thérèse-de-Lisieux 12873 qui n’a cessé de grandir depuis pour devenir la pierre angulaire vivante de notre vie paroissiale. Ce qui est né de l’Esprit se maintient par l’Esprit. UN MOUVEMENT ISSU DE CŒURS D’HOMMES Il y a un vieil adage qui dit: «Loin des yeux, loin du cœur.» Si nous laissons tomber la promotion des vocations auprès de nos jeunes, alors nous avons trahi notre identité propre en tant que catholiques, Chevaliers de Colomb et agents d’espérance. L’abbé Michael J. McGivney peut facilement passer pour un agent d’espérance. En effet, en fondant les Chevaliers, il s’est occupé des besoins pressants de son temps tout en voyant plus loin que son époque et de ses propres conditions de vie pour créer un mouvement fondé sur la foi, la charité et l’unité, faisant ainsi appel aux cœurs des hommes. Le pape Jean-Paul II insistait: «N’ayez pas peur!», et le pape Benoît XVI nous défie de vivre notre foi sans hésiter. Nous sommes des agents d’espérance! L’abbé Louis T. Guerin agit comme conseiller à la formation du corps professoral du St. Vincent de Paul Regional Seminary, de Boynton Beach, en Floride. Il est un membre de conseil 12873 Ste-Thérèse-de Lisieiux.
Les chemin vers le sacerdoce Trois séminaristes nous parlent de leur vocation et du rôle qu’y a joué l’Ordre PAR PATRICK SCALISI
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ne vocation sacerdotale, a écrit en 1896 le cardinal américain James Gibbons dans son livre «The Ambassador of Christ», est un «acte providentiel». Dieu «choisit certaines personnes de préférence à d’autres pour œuvrer à ce ministère, et leur confère des grâces particulières pour le fidèle épanouissement de ce même ministère. » Parmi ces «grâces» figurent des caractéristiques comme la foi et la persévérance. Un jeune homme qui fait son chemin sur cette voie contre-culturelle qui mène à l’ordination sacerdotale doit être conduit par Dieu. Bien que plusieurs de ses
douloureuse, mais c’était une douleur qui aboutissait au processus de guérison. Cette expérience nous a tous obligés à revoir nos méthodes de sélection des candidats… Grâce aux efforts que nous avons accomplis et que nous continuons toujours de faire dans ce domaine, il nous a été possible d’améliorer la qualité des vocations. Comme le révèle l’étude Jon Jay, le nombre de cas d’abus sexuel a atteint son paroxysme au cours des décennies ’70 et ’80, et qu’il chute depuis. Nous avons connu une baisse dramatique, nous avons tourné la page. Quatre cent soixante-quinze hommes ont été ordonnés l’an dernier. Près d’un tiers étaient nés à l’étranger et l’âge moyen de ces hommes était de 35 ans. Parlez-moi un peu du dépistage des vocations dans le diocèse de Rapid City. D’abord, il est impératif que tous les prêtres s’impliquent. Nous sommes constamment en communicaCUPICH: COURTESY DIOCESE OF RAPID CITY, S.D.
semblables soient davantage guidés par la culture pop, ou cherchent à se distinguer par leurs habits, leur coiffure ou leur tatouage, celui appelé au sacerdoce se laisse au contraire uniquement guider par l’indémodable Parole de Dieu. Le chemin vers la prêtrise, cela dit, n’est pas sans obstacle — financier, par exemple. Avec des frais de scolarité, d’hébergement et de subsistance qui s’élèvent en moyenne à près de 25 000 $ par année, former nos futurs prêtres coûte cher, souvent bien au-delà des ressources d’une seule famille et parfois même de celles d’un diocèse. Pour aider à surmonter ces obstacles, les Chevaliers de Colomb sensibilisent leurs membres à l’importance des vocations tout en appuyant financièrement des séminaristes méritants. En 1992, l’Ordre a établi le programme Abbé Michael J. McGivney de bourses d’études pour les vocations afin de soutenir les jeunes hommes ayant emprunté la voie du sacerdoce. En 1999, un second programme similaire a été institué en l’honneur de l’évêque Thomas V. Daily, aumônier suprême émérite. La préférence va aux fils de Chevaliers de Colomb — sans qu’ils doivent eux-mêmes être membres — et la bourse accordée est renouvelable annuellement pour les quatre premières années de séminaire. En vertu de l’un et l’autre programmes, l’Ordre a ainsi distribué plus de 4,5 millions $ à des séminaristes canadiens et américains; cent vingt bourses ont été
tion avec nos prêtres concernant l’importance de leur rôle pour le dépistage des vocations. Ils sont très impliqués dans notre programme des “Soupers Andrew” (des repas et discussions avec des candidats potentiels) en dressant des listes de noms de paroissiens qu’ils croient pouvoir avoir la vocation. Nous appuyons aussi nos séminaristes. Je les rencontre au moins une fois ou deux par année. Durant le temps des fêtes, je les reçois à souper chez moi avec leurs parents. Nos demandons à nos séminaristes de travailler dans des paroisses au cours des vacances d’été. Entre autres fonctions, ils conduisent des classes d’études bibliques. Tout le monde aime les séminaristes. Avec leur caractère sain et leurs efforts pour encourager les gens à soutenir les vocations, ils ont un impact véritable sur les paroissiens. Dans notre diocèse, nous avons une prière spéciale pour les vocations, une prière qui est récitée après les c o l u m b i a / m a i 2 0 0 8 19
V O C AT I O N E T M I S S I O N accordées en 2007. Parmi les bénéficiaires, figurent Anthony Robbins, Andrew Sherwood et John Kohler. Chacun s’est confié à Columbia au sujet de sa vocation, de sa famille et du rôle qu’a joué l’Ordre dans sa vie. DISCERNER L’APPEL Andrew Sherwood n’a pas toujours considéré le sacerdoce comme sa vocation. En fait, il a travaillé deux ans pour la Hartford Insurance Group à Portland, en Oregon, avant d’entrer au séminaire. «Quand j’étais là-bas, à Portland, je croyais avoir tout ce qu’il me fallait, dit-il. Une belle voiture notamment, ainsi qu’un emploi très bien rémunéré. Mais le Seigneur m’appelait tout de même vers un autre horizon.» Andrew, 29 ans, a complété son premier cycle à l’université de Portland, une institution dirigée par la congrégation Holy Cross. Bien qu’il eût alors déjà envisagé une vocation sacerdotale, il s’est inscrit à l’université Western Illinois où il a décroché une maîtrise en management du sport. Même une fois ce diplôme obtenu, la congrégation Holy Cross l’attirait. Il s’était d’ailleurs con-
Le séminariste Anthony Robbins (au centre) en compagnie de ses frères Ben, Charles et John Jr. ainsi que de leur père, John Sr. Les cinq hommes sont membres du Conseil 812 Little Rock, dans l’Arkansas.
sacré à beaucoup de bénévolat, pendant ses études en Oregon. Sans compter que de son propre aveu, il a «toujours admiré» la congrégation. C’est tout cela, avec beaucoup de prière, qui l’a finalement amené à quitter son emploi et à s’inscrire au Moreau Seminary de Notre-Dame, dans l’Indiana. Bien qu’en l’occurrence Andrew Sherwood ait reporté sa décision d’entrer au séminaire après sa maîtrise, d’autres jeunes hommes estiment de leur côté avoir été appelés plus tôt à la prêtrise. C’est le cas, notamment, de John Kohler, 27 ans, à sa troisième année d’études comme séminariste pour le diocèse de Calgary, en Alberta. Celui-ci est entré au séminaire St. Joseph d’Edmonton après avoir terminé son baccalauréat à l’université de Toronto. Il savait toutefois dès
«JE CROYAIS AVOIR TOUT ce qu’il me fallait… Mais le Seigneur m’appelait tout de même vers un autre horizon»
avant l’université, dit-il, que Dieu l’appelait vers le sacerdoce. «Je crois avoir ressenti quelque chose à l’égard d’une vocation sacerdotale dès mon plus jeune âge, vers 14 ans, je dirais.» John, présentement stagiaire en pastorale à l’église St. Luke de Calgary, ne savait cependant pas trop comment, à l’époque, exprimer ces sentiments. «À l’adolescence, c’est un peu gênant de vous ouvrir à vos copains de ce désir plutôt contraire à l’air du temps…», explique-t-il. Anthony Robbins, 29 ans, partage son avis. Aujourd’hui étudiant de deuxième année au séminaire St. Meinrad, dans l’Indiana, ce dernier raconte avoir ressenti l’appel vers le sacerdoce peu après avoir reçu le sacrement de confirmation. «J’ai alors senti à tout le moins le besoin de considérer cette vocation, dit-il. Mais j’étais encore trop jeune, si bien que c’est peu après mon secondaire que l’idée a ressurgi et s’est imposée.» En 2006, et en guise de résolution pour la nouvelle année, Anthony a commencé à aller à la messe chaque jour. C’est également à la même époque qu’il a joint
EN CONVERSATION AVEC COLUMBIA intentions des fidèles à toutes les messes de fin de semaine. Les personnes en visite chez nous sont surprises de constater que nos paroissiens savent cette prière par cœur. Nous avons aussi un site Web, www.gods-call.org. Nos prêtres fournissent des témoignages sur ce qui les a décidés à se faire prêtres. À l’heure actuelle, nous avons sept séminaristes, ce qui est un assez bon nombre quand on considère que le nombre de catholiques dans le diocèse ne dépasse pas 30,000.
responsables qui étaient présents, je sais que nos séminaires ont collaboré pleinement. Je suis sûr que ce fut une expérience très utile. J’ai été impliqué dans un programme semblable dans les années ’80, et, ayant lu les rapports, je sais que les séminaires aux États-Unis sont fondamentalement en bonne santé. Je crois que nous verrons à peu près la même chose quand et si le Saint Siège produit un rapport sur cet exercice. Nous avons de bons recteurs et de bonnes procédures en place. Notre programme de formation sacerdotale est employé dans d’autres pays, et je sais que le Saint Siège l’a en haute estime.
Quels résultats les visites de responsables du Vatican dans nos séminaires ont-elles donnés? Je n’ai pas encore reçu de correspondance de la Congrégation pour l’éducation catholique. Toutefois, parce que je me suis entretenu oralement avec divers
Que pouvons –nous faire pour solliciter davantage de vocations de nos familles? Je suis convaincu qu’une des questions auxquelles l’Église doit s’adresser actuellement en ce qui concerne les vocations, c’est que nous, l’ensemble de l’Église –
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LIÉS PAR CORRESPONDANCE Des Chevaliers du New Jersey associent de jeunes catholiques à des séminaristes
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n 2000, le Conseil d’État du New Jersey a lancé une campagne de rédaction de lettres afin de mettre en liaison de jeunes catholiques et des séminaristes. Des élèves de l’école primaire et suivant des cours de religion sont ainsi jumelés à de jeunes hommes étudiant en vue de la prêtrise au New Jersey, à New York, en Pennsylvanie, dans le Maryland et à Washington D.C., de même qu’à Rome. Les noms sont fournis par le diocèse de Camden, qui cautionne à fond l’initiative, et par divers Conseils de C de C qui peuvent appuyer un séminariste provenant d’un autre diocèse que ceux mentionnés. Selon John Tirado, directeur de ce programme d’échange de lettres, la réponse des séminaristes est formidable. Son objectif, avec le programme, est tout simplement de «fournir soutien, encouragements et prières pour
les Chevaliers de Colomb, qu’il considère avoir été «d’une grande aide dans mon processus de discernement». Tous ces facteurs l’ont amené à décider de s’inscrire au séminaire. AFFAIRES DE FAMILLE Anthony Robbins a grandi dans une famille catholique de six enfants : quatre garçons et deux filles. Ses frères sont tous Chevaliers, tout comme son père. Pas étonnant, alors, qu’il ait reçu un chaleureux et
nos futurs prêtres». Souvent, les élèves envoient de courts mais combien éloquents messages d’amour et d’appui. «Merci d’avoir choisi de faire un prêtre et de suivre les traces de Jésus», a par exemple écrit un élève de l’école Immaculate Conception, à Secaucus, au New Jersey. En plus de les sensibiliser à la possibilité de voir éclore une vocation, les élèves, et John Tirado également, reçoivent en retour des lettres encourageant le maintien de ces liens par correspondance. Un séminariste a par exemple écrit : «Je remercie Dieu pour une généreuse organisation comme celle des Chevaliers de Colomb, qui appuient ceux qui, comme moi, ont répondu à l’invitation de notre bon Seigneur en optant pour le séminaire.» — Patrick Scalisi
puissant appui quand il a décidé de s’inscrire pour le diocèse de Little Rock, en Arkansas. «Ils ont été d’une formidable générosité, dit le principal intéressé, lui-même membre du Conseil 812 Little Rock. Cela dit, et bien qu’il ait réussi son premier cycle universitaire en mathématiques, son père, John Robbins Sr., n’était pas du tout certain que son fils avait un réel profil de scientifique. «Il aurait pu poursuivre dans cette voie, peutêtre, mais ç’aurait été encore plus
les laïcs, les religieux et le clergé — devons accepter la responsabilité corporative pour les vocations. Cela ne regarde pas seulement les Chevaliers de Colomb, le Club Serra, les directeurs des comités pour les vocations ou les évêques. Il faut que la question des vocations soit la nôtre. Si cela ne se produit pas de cette façon, un jour nous prendrons conscience du problème et nous demanderons «qui est responsable de cette situation?» La réponse sera alors «c’est nous-mêmes parce que nous n’avons pas agi quand il était temps de le faire». La deuxième chose qu’il ne faut pas oublier, c’est que plusieurs jeunes gens ont la vocation, mais ils en sont dissuadés par leurs familles catholiques. Les familles sont plus petites et les parents estiment que les vocations n’ont pas une grande valeur, surtout quand ils comparent une vocation au service l’église à leur désir d’avoir des petits-enfants ou de voir leurs enfants réussir financièrement. Nous devons parler
étrange que de le voir bifurquer vers le séminaire», poursuit le père. Les trois séminaristes interviewés pour le présent article sont unanimes : leur décision d’entrer au séminaire a été chaleureusement accueillie par leurs familles, leurs amis et même leurs collègues de travail. Andrew Sherwood, justement, a reçu des appuis inhabituels : «Mon patron et son propre supérieur — le vice-président de Hartford — sont tous deux catholiques et fiers de l’être. Mais même là, après avoir travaillé dans un endroit depuis seulement deux ans, vous ne vous attendez pas à recevoir un appel du grand patron en personne, quand vous donnez votre démission. Il m’a pourtant dit : ‘Ce que tu fais est formidable. Je vais prier pour toi et si les choses ne fonctionnent pas comme prévu, tu auras toujours un emploi chez nous.’» «Mon fils a toujours été très spirituel », ajoute à cela Jeff Sherwood, le père d’Andrew. Les deux sont membres du Conseil 574 Father John D. Ring, à Bloomington, dans l’Illinois. Si Jeff, le père, a toujours cru en la possibilité de voir son fils entrer au séminaire, un prêtre et ami de la famille l’avait mis en garde : il ne fallait pas insister, il devait laisser Dieu guider son fils. Or la divine providence, on le sait aujourd’hui, a fait son œuvre. «Nous nous sommes donc assis, nous l’avons observé et nous avons attendu, raconte Jeff Sherwood en riant. Le moment venu, nous n’avons pas été surpris,
franchement avec les parents et leur demander d’encourager leurs enfants quand ces derniers parlent d’une vocation religieuse ou sacerdotale. Jusqu’au moment où nous relèverons ce défi, nous n’obtiendrons pas le succès dont nous avons besoin. C’est pour cette raison que, dans notre prière pour les vocations, nous demandons à Dieu d’accorder aux parents la grâce d’être capables de se séparer volontairement de leurs enfants. Et vous? Comment avez-vous pris conscience de votre vocation? En grande partie, je dois ma vocation à ma famille. J’étais le troisième de neuf enfants. Quand nous grandissions, à la maison mon père nous disait toujours “de ne pas refuser la possibilité que Dieu pourrait nous demander de servir dans l’Église.” C’était important de l’entendre. J’avais deux frères qui sont passés au sémic o l u m b i a / m a i 2 0 0 8 21
V O C AT I O N E T M I S S I O N c’est vrai, mais qu’est-ce que nous étions heureux!» De son côté, Andrew précise que dès qu’il a commencé à laisser transparaître ses intentions, «mes parents m’ont vigoureusement appuyé». John Kohler reconnaît, lui aussi, que sa famille a joué un rôle «immense» dans son processus de discernement. «Un rôle de géant qui s’est accompli à petits pas», dit-il en soulignant son éducation catholique et son passage comme servant de messe, qui l’ont aidé à approfondir sa foi rendu à l’âge adulte. «J’étais heureux de le voir prendre cette décision», indique le père de John, Robert, membre comme son fils du Conseil 13226 Martyrs, à Calgary. «J’appuierai mon fils dans tout ce qu’il entreprendra en vertu de ses dons.» GUERRIERS POUR LES VOCATIONS Dans son message à l’occasion de la Journée mondiale 2008 de prière pour les vocations, le pape Benoît XVI a lancé aux fidèles un défi qui correspond tout à fait à la culture des Chevaliers de Colomb : «Il est nécessaire que les communautés chrétiennes ne manquent pas à leur devoir de fournir tant aux enfants qu’aux adultes une constante éducation dans la foi.» Il a ajouté : «C’est seulement dans un terreau spirituel convenablement entretenu que peuvent s’épanouir des vocations au ministère sacerdotal et à la vie consacrée.» Anthony Robbins, Andrew Sherwood et John Kohler ont évoqué non seulement l’engagement de leurs parents, mais aussi l’engagement de leurs familles au sein des Chevaliers de Colomb en tant qu’élément déclencheur de leur parcours, en route vers le sacerdoce.
«Discrètement, sous la surface, les Chevaliers ont eu un réel impact, affirme John Kohler. Les Chevaliers sont très orientés ‘famille’ et aussi très conscients de l’importance de la prière. Or ma famille en a toujours été consciente elle aussi.» En plus de la bourse d’études Évêque Daily de 2 500 $, John a bénéficié de l’appui du Conseil 13226. Les Chevaliers l’ont par ailleurs invité à un repas-hommage au profit du clergé, l’honorant lui ainsi que des prêtres et des religieux. Jeff Sherwood, quant à lui, ne s’étonne pas de constater que la culture des Chevaliers est d’encourager les vocations. «Nous en parlons constamment, c’est réellement un défi que nous mettons à l’avant-plan», dit-il avant d’ajouter que «lorsque [Andrew] est de passage parmi nous et que [les Chevaliers] l’aperçoivent à la messe, ils s’arrangent toujours pour venir le saluer.» Anthony Robbins est d’accord pour dire que les Chevaliers jouent un rôle important. «Je les vois aider les familles, et c’est effectivement bien là que s’épanouissent d’abord les vocations.» Son père est du même avis : «Au sein des familles dans ce pays et ailleurs, beaucoup d’appels ne sont pas entendus tout simplement parce que l’environnement n’y fait pas écho, il empêche cet appel de se faire entendre. Mais si on crée des conditions favorables, la vocation pourra se matérialiser.» En ce qui a trait à la vocation de son fils, John Robbins estime que «Nous n’avons rien fait pour la décourager […] mais lorsqu’une musique a commencé à se faire entendre, nous n’avons pas fait de bruit afin de pouvoir bien la discerner.»
(En haut) Le séminariste Andrew Sherwood sur le parvis de l’église St. John Vianney dans le cadre d’une visite aux écoles et paroisses de Phoenix, durant sa semaine de relâche printanière. Cette église ne compte parmi son personnel que des religieuses salésiennes et des prêtres de SainteCroix. (Ci-dessus) Le séminariste John Kohler en compagnie de l’évêque de Calgary, Frederick B. Henry, après son installation en tant que lecteur – l’une des premières étapes en route vers le sacerdoce. L’évêque Henry est membre du Conseil 9658 Msgr. John S. Smith, à Calgary.
Déjà béneficiare d’une bourse d’études Abbé McGivney de 2 500 $, Anthony Robbins a la chance de voir son Conseil lui verser en supplément 500 $ à tous les six mois, pour l’aider à assumer ses dépenses. L’heureux séminariste dit pour sa part adorer assister à des événements C de C en compagnie de sa famille. «D’être là avec mon père et tous mes frères — c’est vraiment super!» Patrick Scalisi est rédacteur en chef adjoint de Columbia.
EN CONVERSATION AVEC COLUMBIA naire, un, mon aîné et l’autre, plus jeune que moi. Se mettre au service de l’Église était ancré dans notre psychisme catholique. Je suis entré au séminaire immédiatement après avoir terminé mes études du niveau secondaire. J’avais été mêlé au gouvernement étudiant, et je contemplais aussi d’autres carrières. Aussi, les prêtres m’encourageaient à considérer le sacerdoce. L’idée s’est développée petit a petit en moi. J’ai étudié la philosophie et j’ai bien aimé ça. C’était comme éplucher un oignon. Ma
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vocation s’est développée un rang à la fois, une étape à la foi. J’ai eu la chance de vivre dans une ambiance qui nourrissait ma vocation, qui me laissait le temps de la laisser grandir et qui m’appuyait. ■ Tim Drake est un rédacteur supérieur du National Catholic Register. Il écrit de St. Joseph au Minnesota.
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Un vécu dans l’amour Au sein des communautés religieuses comme les Dominicaines de Nashville, les épouses du Christ rayonnent de joie PAR DIANE ROULEAU
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l y a 14 ans que sœur Mary Emily est entrée chez les Sœurs dominicaines, à l’âge de 23 ans, et la joie dont elle rêvait ruisselle toujours d’abondance. Année après année, des femmes affluent vers cette communauté connue sous le nom des Dominicaines de Nashville, l’une des congrégations religieuses vivantes auxquelles sont attirées de jeunes vocations. Aujourd’hui, en tant que directrice des vocations, sœur Mary Emily assiste les 10 à 15 postulantes qui entrent au couvent chaque année pour faire le discernement de leurs vocations religieuses. Fortes d’un programme de formation de sept ans et un âge moyen à l’entrée de 24 ans, les Dominicaines de Nashville peuvent s’honorer d’un taux de persévérance qui dé passe bien les 50 pour cent. Cette année elles recevront les vœux de première profession de 12 religieuses et 15 autres feront leurs vœux perpétuels. Sœur Mary Emily précise que de jeunes femmes entrent dans leur communauté avec le désir de mener une vie authentique avec Jésus et de vivre d’après les quatre piliers de la vie dominicaine: la prière, le service, la vie en communauté et l’étude. C’est dans la joie que ces jeunes femmes désirant vivre près du Seigneur, prononcent les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. DE BONNES ÉTUDES En 1860, Mgr James Whelan, luimême dominicain, invitait quatre
(Ci-dessus) Le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’État du Vatican, est accueilli par les sœurs dominicaines St. Cecilia, à l’extérieur de la maison mère de cette congrégation, à Nashville, au Tennessee. Le cardinal se trouvait dans cette ville en août dernier pour le 125e congrès suprême des Chevaliers de Colomb. (À droite) Sœur Mary Emily est directrice des vocations.
religieuses de Somerset, en Ohio, à ouvrir un établissement d’études avancées pour jeunes filles à Nashville. Comme les religieuses insistaient beaucoup sur les BeauxArts et la musique, sainte Cécile est devenue leur patronne et elles formèrent la Congrégation des sœurs de Saint-Cécile. Aujourd’hui, chaque dominicaine de Nashville obtient un certificat d’enseignement et fait des études en philosophie et en théologie. Plusieurs d’entre elles se rendent à la maîtrise. Les études sérieuses sont importantes, non seulement pour elles personnellement mais aussi pour les élèves à qui elles enseignent. Plus de cent ans après leur fondation, les religieuses sont responsables de 32 écoles situées dans 17 diocèses. Leurs écoles sont reconnues pour éduquer les enfants aux vérités de la foi catholique et le caractère sacré de la vie. Le pape l’École secondaire JeanPaul II le Grand, leur établissement le plus récent, ouvre en août prochain à Arlington, en Virginie. On y offrira un programme de bioéthique structuré pour mieux comprendre les procédés, les technologies et les traitements usuels en médecine, et leurs rapports avec la dignité de la personne. Bien qu’elles ne forment pas un ordre international, les Domini-
BERTONE, NEW ORLEANS: CNS PHOTOS/THERESA LAURENCE, TENNESSEE REGISTER SISTER MARY EMILY: COURTESY NASHVILLE DOMINICANS CHOIR: CNS PHOTO/RICK MUSACCHIO, TENNESSEE REGISTER
caines de Nashville envoient des religieuses étudier à Rome, et actuellement, trois de leurs sœurs participent à l’organisation de la Journée mondiale de la Jeunesse de 2008 qui aura lieu à Sydney, en Australie. «C’est notre façon de remettre notre dette à l’Église,» remarque soeur Mary Emily. La communauté envoie environ 30 des leurs à la JMJ 2008 pour participer à l’expo sur les vocations. En plus de toutes les œuvres apostoliques auxquelles elles se dévouent, les religieuses animent des retraites annuelles pour permettre à de jeunes femmes d’expérimenter ce que signifie de vivre dans la joie avec le Christ. Lors de ces retraites les participantes sont informées sur la vie en communauté, sont initiées à l’importance de la prière et sont exposées aux grandes lignes du processus de discernement. RÉPONDRE À L’APPEL En 2004, Mgr Alfred C. Hugues, archevêque de la Nouvelle-Orléans, invitait les Dominicaines de Nashville à se charger de Cathedral Academy, l’école paroissiale de la cathédrale Saint-Louis. «Nous n’avions qu’une prune à leur offrir,» note en plaisantant le dominicain Neal McDermott, directeur de la formation chrétienne de l’archidiocèse. c o l u m b i a / m a i 2 0 0 8 23
V O C AT I O N E T M I S S I O N Grâce au travail des religieuses, l’école primaire était la première de la Nouvelle-Orléans à ouvrir ses portes après l’ouragan Katrina. Les religieuses se sont même rendues aux bateaux de croisière pour ramener à l’école des enfants déplacés. «Les militaires sont venus pour faire le ménage, mais les religieuses y étaient pour avoir soin des enfants, insiste le père McDermott. Elles offraient le déjeuner, des dîners chauds et des collations à l’école.» Encore aujourd’hui, les religieuses continuent de collaborer à Project Fleur de lys pour venir en aide aux enfants et leurs familles touchés par l’ouragan. Le père McDermott nota que l’aide arriva presque immédiatement après son premier appel aux Chevaliers de Colomb. Deux heures plus tard, les Chevaliers ont envoyé 500 000 $ pour aider à l’installation des réfugiés de Baton Rouge, tandis que d’autres dons nous sont parvenus plus tard. Les Chevaliers se sont montrés d’un appui indéfectible envers les Dominicaines de Nashville. «Les Chevaliers du conseil Calvert 7870, de North Beach, au Maryland, ont été d’une bonté exceptionnelle à notre égard, note sœur May Emily. Par exemple, ils ont soutenu notre fonds de dotation consacré à la Cardinal Hickey Academy, de Washington. Nos relations avec les Chevaliers sont très positives dans toutes nos communautés. Nous leur accordons en retour nos prières, notre appui et notre reconnaissance.» En plus des bourses accordées par l’Ordre et leur appui à l’éducation catholique et à la vie consacrée, les Chevaliers viennent en aide dans tous les domaines possibles. Balais et pinceaux en main, des membres du conseil Mary, Star of the Sea 511, de Hampton, en Virginie, se sont présentés au couvent des Dominicaines de Nashville et ont offert d’effectuer
Sur cette photo prise en 2006, sœur Mary Rose Bingham, de la communauté dominicaine précitée, s’entretient avec l’un de ses étudiants au sujet de l’ouragan Katrina. L’école a été la première à rouvrir après la tempête.
toutes les réparations qui s’imposaient. Même les rapports personnels avec les Chevaliers sont forts. Le grand-père de sœur Mary Emily était Chevalier, et les pères de plusieurs sœurs dominicaines sont également Chevaliers. Le chœur des religieuses a aussi chanté à l’Eucharistie commémorative du 125e congrès suprême qui s’est déroulé à Nashville, en août 2007. LE TÉMOIGNANGE DES RELIGIEUSES Les religieuses dominicaines de Marie, Mère de l’Eucharistie offrent un autre exemple d’une communauté en plein essor. Fondées en 1997, les religieuses de Marie ne comptaient que quatre membres, toutes d’anciennes Dominicaines de Nashville. Situées à Ann Arbor au Michigan, elles comptent maintenant 79 membres et accueillent douze postulantes chaque année. Elles se développent si rapidement qu’elles ont peine à aménager suffisamment d’espace au rythme de l’augmentation. Sœur Andrew Bogdanowicz, directrice des vocations des sœurs de Marie, estime que ce grand nombre de vocations se sent appelé par le temps consacré à l’adoration eucharistique par la communauté et la prière personnelle. D’après celle-ci, «les jeunes offrent volontiers leurs vies au Christ afin de recevoir leur récompense éternelle au ciel.» Pareil sentiment eut son écho chez le pape Benoît XVI, dans un discours prononcé devant les supérieures d’ordres religieux, le 18 février dernier. «Aujourd’hui, comme à
«LES JEUNES offrent volontiers leurs vies au Christ afin de recevoir leur récompense éternelle au ciel» 24
toutes les époques, il ne manque pas d’âmes généreuses disposées à tout abandonner pour embrasser le Christ et son Evangile, en consacrant à son service leur existence au sein de communautés marquées par l’enthousiasme, la générosité et la joie.» Afin de les aider à vivre le charisme de saint Dominique, les Dominicaines de Nashville se livrent à une vie de prière intense. Leur journée bien remplie débute à 5 heures, avec, avant déjeuner, la méditation devant le Saint Sacrement, l’office du matin chanté au chœur et l’Eucharistie. Sœur Mary Emily remarque que, en se livrant totalement à leur époux, Jésus Christ, les religieuses sont comblées de ce dont elles ont besoin. Les Dominicaines de Nashville, tout comme les religieuses de Marie, les Sœurs de la Vie, et autres ordres religieux féminins, sont florissants parce qu’ils sont fidèles à l’authenticité de la vie religieuse. Même si leurs membres vivent une vie monastique, les Dominicaines de Nashville attirent l’attention partout où elles œuvrent. Vêtues de leur habit blanc, leur voile noir et leur chapelet à la ceinture, on les remarque dans les aéroports, les écoles et les rues partout aux États-Unis. Des étrangers s’approchent des religieuses pour leur demander de prier pour eux, leur poser des questions et souvent pour les remercier de porter le costume religieux. La manifestation publique de leur foi rappelle que le catholicisme est toujours très vivant et que les jeunes s’intéressent à la vie consacrée. Sœur Mary Emily remarque sans aucune hésitation que pour elle, porter le costume religieux est un privilège, elle est fière de son témoignage de religieuse. ■ L’auteure, Diane Rouleau, est de Québec.
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QUEL RÔLE LES CATHOLIQUES VONT-ILS JOUER DANS LA SOCIÉTÉ DU 21e SIÈCLE?
La nouvelle évangelisation en action N.D.L.R.: Dans le numéro de février de «Columbia», nous avions provoqué nos lecteurs en posant cette question : «Quel rôle les catholiques vont-ils jouer dans la société du 21e siècle?» Or nous entamons aujourd’hui la publication d’une série de collaborations spéciales. Le sénateur Sam J. Brownback (Républicain-Kansas) est devenu catholique en 2002. Il a été élu à la Chambre des représentants en 1994 et au Sénat en 1996. Plus récemment, il s’était porté candidat à l’investiture républicaine en vue des élections présidentielles. PA R L E S É N AT E U R S A M B R O W N B A C K
n un sens, le rôle des catholiques au 21e siècle demeurera ce qu’il a toujours été. Un catholique est en effet tout d’abord un disciple de Jésus-Christ, témoin en parole et en action de sa mission salvatrice. Les catholiques peuvent contribuer au discours public sur une foule de sujets. Notre vision, à l’instar de celle de l’Évangile, repose tout d’abord sur l’émerveillement et l’admiration à l’égard de la dignité de chaque personne humaine. La conviction première que nous amenons dans le royaume public concerne donc la dignité de BROWNBACK toute vie humaine. Je crois même que plusieurs parmi ceux qui se disent «pro-choix» sont en mesure d’apprécier une vision de la société où chaque personne est aimée et choyée, respectée et protégée sur le plan juridique. De la même manière, les catholiques parlent de l’importance du mariage pour le maintien d’une société vertueuse. Le meilleur endroit pour élever un enfant, c’est entouré de sa mère et de son père unis l’un et l’autre pour la vie. Bien que l’on puisse réussir à élever un enfant dans un autre type d’environnement — et il faut s’en réjouir lorsque cela arrive —, nous devons tout faire pour que plus d’enfants grandissent entourés d’un père et d’une mère unis par le mariage. L’Église, l’État et chaque individu jouent un rôle important à cet égard. Cette vision de la dignité humaine a également des conséquences sur les politiques économiques et d’immigration, sur la façon dont nous menons nos relations avec l’étranger et sur l’attention que nous consacrons à soulager le fardeau des démunis. La vision catholique de la dignité humaine — et de la destinée humaine — représente une grande contribution que nous pouvons faire au profit de l’ordre social et d’une vision remplie d’espoir quant à notre avenir. Cela dit, toutes ces choses ne constituent pas la plus importante contribution que puissent faire les catholiques dans ce monde. Car la première exigence liée au fait d’être disciples n’est ni du ressort de la politique publique, ni du discours public : elle tient plutôt à la sainteté de la vie qu’on mène. Nous sommes invités tout d’abord à approfondir notre amitié avec le Seigneur, à mieux connaître le Dieu qui nous aime et à faire écho à cet amour dans nos vies. Ce faisant, nous pourrons nous tourner vers un Dieu à visage humain, plutôt que vers une figure
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CNS PHOTO/PAUL HARING
Les catholiques devraient vivre — et aimer — d’une manière telle que cela incite à réfléchir plus à fond quant à la nature de cet amour
éloignée et indifférente. Cette grande contribution implique simplement que les catholiques mènent leur existence, en famille, à l’école et au travail, en tant que personnes marquées par le caractère chrétien de l’amour. Nous devrions vivre – et aimer - d’une manière telle que cela incite à réfléchir plus à fond quant à la nature de notre amour. Notre grande influence sur les autres et sur la culture se produira essentiellement grâce à ceci : par le truchement de l’amitié et de l’exemple personnel que nous proposons à ceux que nous croisons chaque jour. En d’autres termes, nous y parviendrons par le témoignage de nos tranquilles vies de générosité en tant qu’époux, parents et amis. Cela ne semble pas aussi héroïque et dramatique qu’une grosse victoire politique liée à la guerre des cultures ou à un renouveau à grande échelle de la foi religieuse mais, pourtant, c’est tout aussi important. Car il s’agit de l’héroïsme et de la grandeur typiques d’une vie inspirée par la foi, vécue pour autrui et rendue possible par la grâce. Vous pouvez réellement transformer la société et la culture au moyen d’une vie de service auprès de vos amis, votre famille et vos collègues. Il s’agit bel et bien alors d’une nouvelle évangélisation en action — de l’influence positive que nous pouvons exercer sur les âmes que nous rencontrons chaque jour. La vie de toute personne catholique sera la source de cette nouvelle évangélisation dans laquelle l’Église est engagée. Elle le sera, par exemple, par ce don que nous apportons à ce monde si souvent sombre et monotone. Un don qui devrait marquer nos vies et s’imposer à nous. Il s’agit, en l’occurrence, du don de l’espérance. La société du 21e siècle sera reconnaissante à l’endroit des personnes de foi, marquées par l’espérance et dont l’amour peut transformer le monde. Cela se produit une âme à la fois — à commencer chacun par la nôtre, personnellement. ■
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CHEVALIERS
À
L’ŒUVRE
de
Çà et Là Dans L’Ordre
Our Lady of Miracles 11653, de Gustine, en Californie, pour les personnes intellectuellement handicapées a rapporté plus de 12 000$. On fit don de ces fonds à l’école Shelby, de Livingston, un établissement pour personnes intellectuellement handicapées.
Collecte d’aliments La collecte annuelle d’aliments du conseil Lafayette 514 dans le New Jersey a rapporté 8552 kg d’aliments. Les Chevaliers de Colomb ont sollicité des dons aux portes de quatre supermarchés locaux. Depuis 2006, les Chevaliers de Colomb ont collecté plus de 21 772 kg d’aliments pour les banques d’alimentation de la région.
Larry J. Zapalac, député d’état du Texas (á droite), remet la Rose d’Argent de l’Ordre à Augustin Castro Herrera, député d’état du conseil d’état Mexique nord-est. L’échange a eu lieu à la frontière entre Laredo, Texas, et Nuevo Laredo, Mexique. La Rose d’Argent avait été transportée par des frères chevaliers du Canada et à travers les États-Unis par des frères chevaliers américains.
Les conseils et les assemblées dans l’état du Tennessee se sont rassemblés pour rendre hommage à Monseigneur James Vann Johnston qui a été sacré évêque du diocèse de Springfield-Cape Girardeau, Missouri, le 31 mars. Monseigneur Johnston est membre du conseil Alcoa 3832 du Tennessee. Les frères chevaliers lui ont fait des dons se portant à 5000$.
Dons aux églises
don d’ordinateurs neufs et de logiciels pour le centre de technologie de l’école Assumption.
Plongeon glacial
Petit déjeuner scolaire
Les membres du conseil Our Lady of the Ozarks 7680, de Forsyth, Missouri, ont participé au «Plongeon de l’ours polaire». En nageant dans l’eau glaciale, les frères chevaliers ont réuni plus de 1800$ pour en faire don aux Jeux olympiques spéciaux du Missouri.
Le conseil Bellmore (New York) 3686 a servi un petit déjeuner de crêpes aux élèves de l’école St. Elizabeth Ann Seton. Dans un premier temps, une campagne de financement organisé par le conseil avait rapporté 3000$ pour venir en aide à l’école.
Après avoir reçu les honneurs du Quatrième Degré, monseigneur Gregory J. Mansour de l’éparchie de Saint Maron de Brooklyn, New York, pose avec une garde d’honneur de l’assemblée Blessed Theodore G. Romha d’Orlando, Floride. Monseigneur Mansour est membre du conseil St. Raymond Cathedral 13399, de St. Louis.
Coup de pouce Le conseil The Church of the Nativity 11067, de Leawood, Kansas, a organisé un petit déjeuner de crêpes au profit de familles qui ont été déplacées par des inondations dans l’Est de Kansas. Ce projet a rapporté près de 1300$.
Conférence informative Le conseil Mother Teresa 12036, de Charles Town, Virginie Occidentale, a parrainé une conférence paroissiale du Père Dennis Weber de l’organisme «Prêtre pour la Vie». Le Père Webber a évoqué de sujets qui touchent la vie, tels que l’avortement, l’euthanasie et le suicide assisté.
Un effort olympien Le conseil St. Thomas More 7121, de St. Augustine, Floride, a fait don de 2000$ aux Jeux olympiques spéciaux de la Floride.
Cartes de fête Pour marquer le 50e anniversaire de sa paroisse, le conseil Most Holy Trinity 7306, de Phoenix a
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fait imprimer, en anglais et en espagnol, 1,600 cartes de prières et 1,600 livrets d’anniversaire dont il a fait don à la paroisse.
Hommage à un évêque
Aide scolaire La campagne annuelle de financement du conseil
Le conseil Bishop Bernard J. Ganter 951, de Beaumont, Texas, a fait don de l’argent à deux paroisses locales. La paroisse Our Lady of Sorrows, de China, a reçu 2600$ pour la construction d’une salle paroissiale, et la paroisse St. Joseph, de Beaumont a reçu 3000$ pour appuyer ses programmes paroissiaux.
Équipe informatique Le conseil George Washington 359, de Morristown, New Jersey, a fait
Accueil L’assemblée Cardinal Gibbon de Fayetteville, Caroline du Nord, a fait don de 300$ à «Coming Home Network», un programme catholique d’évangélisation qui tend la main aux non catholiques.
Durant son souper annuel de crêpes, les membres du conseil St. John Francis Regis 7914, de Hollywood, Maryland, servent une foule affamée. Ils ont servi près de 600 personnes, et le souper a rapporté plus de 2300$.
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FRÈRES DE SANG
[Ci-dessus] Durant une collecte de sang coparrainée par les conseils Father Vincent S. Sikora 7992, de Burke, en Virginie, et St. John Bosco 12846, de Springfield, le frère Richard Huzil s’installe pour donner du sang. Au cours de l’année 2007, ces deux conseils ont organisé quatre collectes de sang qui ont rapporté 354 demi-litres de sang utilisable pour des hôpitaux en Virginie, au Maryland et à Washington, District of Columbia. Les collectes de sang de l’année 2007 du conseil Queen of Angels 4535, de Wauconda, Illinois, ont produit 140 demi-litres de sang Le conseil Father M. A. Harris 6766, de Rothesay, Nouveau-Brunswick, a coparrainé des collectes de sang avec la Société canadienne du sang sur une base régulière. Une récente collecte a produit 37 demi-litres de sang. En 2007, les membres du conseil ont contribué près de 100 heures de travail bénévole à ces collectes de sang. Le conseil Our Lady of the Mountains 7575, de North Conway, New Hampshire, a coparrainé une collecte de sang avec la Croix-Rouge américaine. Cette collecte a produit 109 demi-litres de sang pour une clinique dont la banque de sang avait atteint un bas niveau critique. Le 2 février, le conseil Heart of the Valley 10760, de Waynesboro, en Virginie, a parrainé une collecte de sang qui a produit 28 demi-litres de sang. Ce fut une première pour le conseil car la collecte s’est faite avec l’aide des machines automatisées des Services du sang de la Virginie, des machines qui prennent le sang et le préparent pour usage immédiat. Le conseil Obispo William A. Jones 7001, de Vega Alta, Puerto Rico, a coparrainé une collecte de sang avec la Croix Rouge américaine. Ce projet a produit 49 demi-litres de sang utilisable.
Pour les aînés Le conseil General Santos 4639, de Cotabato, Mindanao, est allé faire le ménage dans un foyer pour personnes âgées, et il a donné du riz aux patients du foyer.
Soirée casino Le conseil St. Philip the
Apostle 9884, de Lewisville, Texas, a organisé une soirée casino qui a rapporté 10 600$ pour la paroisse. Les fonds sont affectés au paiement de l’hypothèque de l’église. Depuis 2006, le conseil a contribué plus de 25 000$ à la réduction de l’hypothèque de l’église.
Sauvegarder la tradition Quand l’organisme Secular Ontario a proposé d’éliminer la récitation du Pater Noster avant les réunions du conseil municipal, les Chevaliers de Colomb de la région se sont regroupés pour combattre cette initiative. À la demande de leur curé, les membres du conseil Ste. Thérèse 11709, de Courtice, ont protesté contre cette proposition. Les conseillers municipaux ont alors voté à 21 contre 4 pour maintenir la tradition de réciter cette prière au début de leurs réunions.
Campagne de financement La campagne annuelle de financement du conseil Father Vincent M. Mulvin 12287, de Dallas, Géorgie, pour venir en aide aux personnes intellectuellement handicapées, a rapporté 1600$. On fit don des recettes aux Jeux olympiques spéciaux.
Repas pour des bénévoles Le conseil Mgr Daniel J. Bourke 3607, d’Albany, Géorgie, et son auxiliaire féminin a fourni de la nourriture pour des bénévoles d’ «Habitat for Humanity» (Habitat pour l’Humanité) en visite à Albany pour un projet de construction. Les membres du conseil ont servi, à ces 70 bénévoles, un repas maison constitué de pâtes, de légumes, de sandwichs et de desserts.
Petit déjeuner de crêpes Le conseil Citadel 6900, du Collège militaire de la Caroline du Sud de Charleston a été l’hôte d’un petit déjeuner de crêpes pour les étudiants, les professeurs et les amis du collège militaire. Son Excellence monseigneur
Les Chevaliers de Colomb de Stanislaus County, en Californie, se sont rassemblés pour la cinquième messe bleue annuelle des C. de C., célébrée en hommage au personnel des services d’urgence. Les participants ont marché dans une procession et ont assisté à une messe célébrée par monseigneur Stephen E. Blaire, évêque de Stockton. Monseigneur Blaire est membre du conseil Cathedral 9724.
Robert J. Baker, de Charleson, membre du conseil Rev. P.N. Lynch 704, était présent.
Don de drapeaux L’assemblée Charles Carroll, de Winter Haven, Floride, a donné des drapeaux américains à diverses autorités de police de la région dont les drapeaux avaient été détruits ou endommagés par des ouragans.
Le vice-maître suprême Larry Costanzo (au centre) remet un certificat des Chevaliers de Colomb pour services patriotiques au Sergent Frank Sandoval. Sandoval a subi une blessure chronique à la tête quand il servait en Iraq. Au départ, il était aveugle, paralysé et muet. Depuis, il a recouvert la vue et ses fonctions motrices, et il réapprend à parler. Sur la photo, on voit Ricardo et Beatriz, les parents de Sandoval, ainsi que son épouse Michelle.
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Un fonds de construction Le conseil Westminster (Colombie-Britannique) 1283 a fait don de 25 000$ au fonds de construction de la paroisse St. Peter. L’argent servira à la cond’une salle struction paroissiale, de bureaux et de salles de réunion.
Durant le 18e tournoi annuel de fer-à-cheval d’hiver, Steve Vigil (à gauche) se prépare à lancer son fer-à-cheval, et John Gilles le regarde faire. Ce tournoi est organisé par le conseil Father Victor J. Renaud 3292, de Plymouth, Michigan. Les participants ont enduré des températures inférieures au point de congélation et des vents mordants pour réunir 800$ qui iront pour soulager des enfants atteints de cancer.
Fidèle mission Quand le Père Brian Frain, missionnaire jésuite à Bangkok, en Thaïlande, a fait la demande d’articles religieux, l’assemblée Bishop B.J. Eustance de Camden, New Jersey, a sérieusement répondu à cet appel. Les frères chevaliers ont lancé un appel par les paroisses de la région, et ils ont fait la collecte des douzaines d’articles, parmi lesquels des calices et des ciboires.
Peintres fidèles Les membres du conseil Cardinal Joseph Bernardin 12359, de Cincinnati, Ohio, ont repeint le plafond de Hageman Hall, une salle communautaire où divers organismes, et
parmi lesquels les Chevaliers de Colomb, tiennent leurs réunions.
Don à une paroisse Une vente aux enchères et un souper de crabs organisé par le conseil Immaculate Conception 3604, de Hughson-Ceres, en Californie, a rapporté 30 000$ dont on fit don à la paroisse St. Anthony.
Collecte d’aliments Le conseil St. Andrew 13416, de Nepean, Ontario, et les paroissiens de la paroisse St. Andrew ont organisé une collecte d’aliments pour l’organisme Les Bergers de l’Espoir. Le projet a rapporté 240$ et plus de 454 kg d’aliments divers.
Pour que cesse l’avortement Les frères chevaliers du district 28 du Connecticut ont organisé une veillée de prières devant une clinique d’avortement de Danielson. Les Chevaliers de Colomb et leurs familles, et des groupes de jeunes d’une paroisse se sont rassemblés là pour prier pour que cesse l’avortement.
Des hamburgers célestes Le conseil Our North Woods Catholic Cluster 12738, d’Iron River, Wisconsin, vend des «Hamburgers célestes» durant des activités communautaires. L’an dernier, ce projet a rapporté 1500$ pour le fonds des œuvres du conseil.
Pour financer ses études Le conseil Holy Eucharist 11330, de Winnipeg, Manitoba, a donné 1000$ à son ancien aumônier, le Père Darren Kawiuk, pour lui aider à défrayer ses dépenses durant son année sabbatique au cours de laquelle il finira ses études de cycle supérieur à Rome.
Ventilation de fonds
Le grand chevalier Everett Nichols du conseil St. Thomas More 13500, de New Haven, Connecticut, est en compagnie des gagnants du concours d’affiches sur l’abus des substances dangereuses. Les frères chevaliers ont organisé ce concours pour les élèves de l’école St. Rose of Lima.
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UTILISER SES TA L E N T S P O U R LE BIEN
Le conseil Sacred Heart 12537, de Southport, Caroline du Nord, a partagé la somme de 21 000$ entre huit agences locales. Les Jeux olympiques spéciaux de la Caroline du Nord, la clinique New Hope et «Southport Food Pantry» (Banque alimentaire com-
Marty Schneider se promène sur son vélocipède ancien depuis 1991. Schneider est membre du conseil St. Philip Neri 9539, de Saskatoon, Saskatchewan, et il est un ex-député d’état (1988-90). Il monte son vélocipède durant plusieurs des activités et défilés auxquels d’autres frères chevaliers participent. La roue avant du vélocipède mesure 122 centimètres et elle est ornée du drapeau et de l’emblème de l’Ordre. Ce vélocipède n’a ni braquet ni frein, ce qui le rend difficile à monter.
munautaire) étaient du nombre de ceux qui en ont bénéficié.
Appui pour des Scouts Le conseil Santa Maria 4999, de North Palm Beach, en Floride, a fait don de 1000$ à la troupe Scout 155 pour appuyer le programme «Tous les scouts au camp» de la troupe. Ce programme donne une aide financière aux scouts qui aimeraient participer aux colonies de vacances mais qui n’en ont pas les moyens.
Confection de saucisse Les membres du conseil Father Desmond O’Connor 2748, de Kirkland Lake, Ontario, ont vendu de la saucisse artisanale, ce qui a rapporté 3500$ pour leur paroisse. w w w. ko f c .o r g
L E S C . D E C . PA R R T I C I P E N T À L A R É PA R AT I O N D ’ U N E É G L I S E
L
e 16 février, à Rancho Cordova, Californie, un homme sérieusement troublé a dirigé son véhicule sur l’église St. John Vianney et y a causé des dommages importants. Il a détruit la devanture de l’église et plusieurs bancs, mais l’autel et les statues n’ont pas été touchés. Face à une église endommagée où il serait difficile de dire la messe, le Père Martin Moroney s’est tourné vers les Chevaliers de Colomb pour de l’aide. Avant la célébration de la messe dominicale, le grand chevalier Brian Danzl du conseil Blessed
Au profit des enfants Le conseil St. Ninian 1105, d’Antigonish, NouvelleÉcosse, a vendu des assiettées de chaudrée de fruitsde-mer après les messes dominicales. Ce projet a rapporté 500$ pour «Child Care International» (Aide internationale à l’enfance).
Un officier blessé Le conseil Sandusky (Ohio) 546, en collaboration avec Fraternal Ordre of Police (Ordre fraternel des policiers) a commandité un souper bénéfice pour l’officier Todd Suarez. Ce dernier a été blessé en service, et il ne pourra pas retourner au travail. Les frères chevaliers et les membres de l’ordre fraternel des policiers ont servi plus de 900 repas de spaghettis. Le projet a rapporté à peu près 18 000$ pour la famille Suarez
Sports adaptatifs Le conseil St. James the Greater 12749, de Solana Beach, Californie, a fait don de plus de 1600$ à «Adaptive Physical Education Sports League», un pro-
Sacrament 5322, a mobilisé les membres de son conseil. Ils ont installé des chaises dans la salle paroissiale où les messes intérimaires avaient lieu. Même si le conseil devait tenir une collecte de sang et un petit déjeuner de crêpes dans la salle ce matin-là, ils ont fait ce qu’ils devaient faire tandis que le Père Moroney disait la messe. Le conseil s’est rassemblé sur les lieux la semaine suivante pour évaluer les dommages. Bien que la compagnie d’assurance couvre les frais de réparation de l’église, les frères chevaliers ont nettoyé l’église et enlevé les débris.
gramme sportif pour enfants physiquement et intellectuellement handicapés.
Repas caritatif Un souper organisé par le conseil Our Lady of the Rosary 722, de Sheboygan, Wisconsin, a rapporté 3000$ pour le fonds des bourses d’études du conseil. Le conseil accorde
annuellement deux bourses d’études de 1500$.
Aide aux handicapés Le conseil Father James F. Donaher 3733, de North Haven, Connecticut, a donné les recettes de sa campagne de financement en faveur des personnes intellectuellement handicapées à l’école Elizabeth Ives et à Vantage Group. Chacun des organismes a reçu plus de 750$.
Don d’un portrait Le conseil St. Paul Tarsus 11689, de Clinton Township, Michigan, a donné une image de la Divine Providence à la paroisse St. Joseph, de Savanna La Mar, à la Jamaïque.
La table est mise Durant l’expo-sciences annuelle du conseil d’état de l’Utah, le grand chevalier Art Grant, du conseil St. Vincent de Paul 13297, de Holladay, Utah, évalue les projets scientifiques. Plus de 180 élèves de la sixième à la huitième année étaient en concurrence pour des prix et des trophées.
Le conseil St. Francis of Assisi 9543, de Madison, Mississippi, a organisé le souper bénéfice annuel pour l’école St. Joseph. Les frères chevaliers ont servi une variété de poissons, de crevettes, de viandes de porc et de bœuf. Ce souper a rapporté la somme de 78 000$ à l’école.
Révision par le Conseil suprême De l’article 71 de la Charte,Constitution et règlements de l’Ordre La résolution ci-dessous, modifiant la «Charte, la constitution et les règlements» de l’Ordre, a été adoptée par le Conseil suprême lors de sa 125e assemblée annuelle, tenue à Nashville, au Tennessee: Attendu que lors de son assemblée annuelle tenue à Nashville, au Tennessee, du 7 au 9 août 2007, le Conseil suprême, par vote unanime, a amendé l’Article 71 de la Charte, la constitution et les règlements de l’Ordre en en remplaçant le texte par ce qui suit:
BÉNÉFICIAIRES ART. 71: 1. Toute demande de certificat de bénéficiaire exigera une désignation du bénéficiaire. Le titulaire de la police pourra, de temps en temps, modifier ladite désignation, conformément à la forme et la manière qu’aura été prescrite par le Bureau de direction, à condition que l’Ordre puisse refuser toute désignation qui, de l’avis de l’Ordre, semble en violation de toute loi d’État ou de Province à laquelle est assujetti le certificat en question, ou dans les cas où il semble à l’Ordre qu’il existerait un manque d’intérêt d’assurabilité substantiel. 2. Dans le cas où, lors du décès de la personne assurée, il apparaît que le titulaire de la police n’a pas désigné de bénéficiaire, ou que tous les bénéficiaires désignés sont décédés, ou que la désignation sera non conforme à la loi ou pour toute autre cause, alors la prestation de décès sera payée dans l’ordre de préséance tel que ci-après établi: Premièrement:l’époux/épouse de la personne assurée. Deuxièmement: Les enfants de la personne assurée. Selon le présent article, le terme «enfants» sera défini comme suit: (1) tous les enfants biologiques de la personne assurée; (2) tous les enfants légalement adoptés de la personne assurée; (3) tous les beaux-enfants de la personne assurée issus du mariage à son époux/épouse lors de son décès; (4) tous autres enfants d’un enfant prédécédé de la personne assurée – tous tels enfants auront droit à la part revenant au parent décédé. Troisièmement: Les parents naturels de la personne assurée, ou, dans le cas où la personne assurée aura été légalement adoptée, ses parents adoptifs. Quatrièmement: Tous frères et sœurs survivants de la personne assurée. Cinquièmement: La succession de la personne assurée. Les articles 71.3, 71.4 et 71.5 sont supprimés.
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APPLICATION DE NOS DEGRÉS C HARITÉ [À gauche] Dans le cadre d’un projet de rénovations de l’église, le frère Andy Rutkowski, un membre du conseil Sts. Peter and Paul 11475, de Plamyra, en Virginie, teint les plinthes. Le conseil 11475 a coupé, teint et posé les boiseries dans une des églises paroissiales qu’il dessert. • Pour marquer son 120e anniversaire, le conseil Mgr Thomas J. Finn 46, de Norwalk, Connecticut, a fait don de 20 000$ à huit organismes locaux. Entre autres organismes, il y avait l’école All Saints, «Birthright» (Accueil Grossesse) et l’Armée du Salut. On remit ces dons au cours d’une réception à la salle du conseil.
U NITÉ [À droite] Les membres du conseil Jesus, Mary and Joseph 11984, de Chesapeake, en Virginie, et du conseil Holy Angels 10766, de Portsmouth, ont fait équipe avec les paroissiens de Mount Pleasant Baptist Church pour remplacer le toit de la maison d’un citoyen physiquement handicapé. • Le conseil St. Maron 12640, de Fayetteville, Caroline du Nord, a fait don de 1022$ à un orphelinat au Liban qui accueille des enfants abandonnés qui sont physiquement et intellectuellement handicapés.
F RATERNITÉ [À gauche] Durant une messe parrainée par le conseil Riverside 26, de Windsor Locks, Connecticut, les membres de l’assemblée Rev. William P. Kilcoyne de Thompsonville allument des cierges. La messe a été célébrée en commémoration de tous les membres défunts du conseil. • Lorsque John Gray du conseil de New Bern (Caroline du Nord) 3303 a exprimé le désir de recevoir les honneurs du Troisième Degré, les membres du conseil ont organisé une exemplification particulière pour lui. Le député d’état John Gouldie et d’autres officiers d’état et des députés de district se sont rendus à la demeure de Gray pour lui exemplifier les Troisièmes et Quatrièmes Degrés. Gray, un grand malade en phase terminale et confiné à la maison, est décédé le 22 janvier.
P ATRIOTISME [À droite] Les membres du conseil Our Lady of Lasalette 11328 à Orlando, Floride, avec les colis-surprises et le téléviseur dont ils ont fait don à la clinique médicale pour anciens combattants d’Orlando. Les Chevaliers ont rempli les colis avec des articles de toilette, des chaussons et des couvertures. • Lorsque le parlement de l’Ohio, a promulgué une loi obligeant toutes les écoles à étaler des symboles de patriotisme, le conseil Van Wert 6034 est passé à l’action. Le conseil 6034 et l’American Legion Post 178 ont acheté et encadré des copies du drapeau américain et du mot d’ordre de l’État pour les donner à plusieurs écoles de la région.
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OBJETS DE PIÉTÉ DÉDIÉS À L’ABBÉ McGIVNEY
VALUATION EXHIBIT OF
THE KNIGHTS OF COLUMBUS STATUES DE 20 CM De fibre de verre finie dorure bronzée (à gauche) ou de bois sculpté à la main. Figures de l’abbé McGivney tenant un volume avec couverture embossée de l’emblème K of C. ART. C. FIBRE DE VERRE: 43 $ ART. A. MÈDAILLE DE L’ABBÉ McGIVNEY ART. D. BOIS SCULPTÉ: 125 $ 2,5cm (1 pouce) comprend collet où passer une chaîne. 25 $ ITEM A-1. Chaîne pour dames (45,7 cm) 9,50 $ ITEM A-2. Chaîne pour hommes (61 cm) CHAPELET ODORIFÉRANT 10,50 $ AVEC ÉTUI Parfums au choix: pétales de rose rouge (ART. F) ou pétales de jasmine blanche (ART. G) 10 $
ART. B. L’ÉPINGLETTE DE L’ABBÉ McGIVNEY En bronze, à l’effigie couleur de l’abbé McGivney et emblème de l’Ordre. dia.: 3 cm 7,50 $
ART. E. CUILLÈRE DE COLLECTION Cuillère en étain, effigie du fondateur au-dessus d’une colombe de la paix. Croix, et l’emblème des Chevaliers de Colomb incorporés. 12,7 cm. 11 $
ART. H. TASSE DE L’ABBÉ McGIVNEY Blanche, avec portrait du fondateur (non illustrée). $10
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VILLE/PROVINCE
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TOTALE
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Les Amis de l’abbé McGivney Knights of Columbus, 1 Columbus Plaza New Haven CT 06510-3326 LIBELLER LE CHÈQUE À L’ORDRE DE: LES AMIS DE L’ABBE McGIVNEY Manutention et transport comopris $
To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4 ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. COLUMBIA (ISSN 0010-1869) IS PUBLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 065103326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2008 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED. PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONAL
ASSETS — Actual and Contingent 1. Admitted Assets of the General Account Fund, item 26, page 2 of Annual Statement . . . . . . . . . . . . . . . $14,013,812,651
LIABILITIES — Actual and Contingent 2. Old System Reserve — including additional reserve $3,364,806 3. New System Reserve — including D.I. and Dis. W. (net of reins) . . . . . $8,082,882,182 4. Reserve for accident and health certificates . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . $82,107,202 5. Total per item 1 and 2, page 3 of Annual Statement . . . . . . . . . . . . . . . $8,168,354,190 6. Deduct liens and interest thereon, not included in Admitted Assets, and not in excess of required reserves on the corresponding individual certificates . . . . . . None 7. Balance — Item 5 less item 6 above . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . $8,168,354,190 8. Liabilities of the General Account Fund, except reserve (items 3 to 22 incl. page 3 of Annual Statement) . . . $4,094,241,964 9. Liabilities — Actual and Contingent — sum of items 7 and 8 above . . . . . . $12,262,596,154 10. Ratio percent of Assets — Actual and Contingent (Item 1) to liabilities — Actual and Contingent (Item 9)
MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 065070901. CANADIAN POSTMASTER—THIRD-CLASS POSTAGE IS PAID AT WINNIPEG, MB, PERMIT NO. 0100092699 PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549 REGISTRATION NO. R104098900 RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS 505 IROQUOIS SHORE ROAD #11 OAKVILLE ON L6H 2R3 PHILIPPINES—FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA. SUBSCRIPTION RATES—IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR. EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.
Dec. 31, 2007 — 114.28% Dec. 31, 2006 — 114.89% Dec. 31, 2005 — 114.91% Dec. 31, 2004 — 114.98% Dec. 31, 2003 — 115.00%
EXPLANATION The above valuation indicates that, on a basis of the A.E., A.M. (5), 1941 C.S.O., 1958 C.S.O., 1980 C.S.O., 1937 S.A., 1971 Individual Annuity Table, Annuity 2000 Table and 1983 “a” Tables of Mortality with interest at 9%, 8.75%, 8%, 7%, 6.25%, 6%, 5.5%, 5.25%, 5%, 4.75%, 4.5%, 4%, 3.75%, 3.5%, 3.25%, 3%, 2.5%, the future assessments of the society, at the net rate now being collected, together with the now invested assets of the General Account Fund are sufficient to meet all certificates as they mature by their terms, with a margin of safety of $1,751,216,497 (or 114.28%) over the above statutory standards. STATE OF: COUNTY OF:
CODE POSTAL
OFFICIAL MAY 1, 2008
In compliance with the requirements of the laws of the various states, we publish below a Valuation Exhibit of the Knights of Columbus as of Dec. 31, 2007. The law requires that this publication shall be made of the results of the valuation with explanation as filed with the insurance departments.
Connecticut New Haven
SS.
The officers of this reporting entity, being duly sworn, each depose and say that they are the described officers of the said reporting entity, and that on the reporting period stated above, all of the herein described assets were the absolute property of the said reporting entity, free and clear from any liens or claims thereon, except as herein stated, and that this statement, together with related exhibits, schedules and explanations therein contained, annexed or referred to, is a full and true statement of all the assets and liabilities and of the condition and affairs of the said reporting entity as of the reporting period stated above, and of its income and deductions therefrom for the period ended, and have been completed in accordance with the NAIC annual statement instructions and accounting practices and procedure manual except to the extent that: (1) state law may differ; or, (2) that state rules or regulations require differences in reporting not related to accounting practices and procedures, according to the best of their information, knowledge and belief, respectively. Furthermore, the scope of this attestation by the described officers also includes the related corresponding electronic filing with the NAIC, when required, that is an exact copy (except for formatting differences due to electronic filing) of the enclosed statement. The electronic filing may be requested by various regulators in lieu of or in addition to the enclosed statement. Subscribed and sworn to before me this 14th day of February 2008. WILLIAM J. BLACK Notary Public CARL A. ANDERSON, President DONALD R. KEHOE, Secretary JOHN W. O’REILLY JR., Treasurer SEAL
c o l u m b i a / m a i 2 0 0 8 31
L’Ordre en Images
D
G
E
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A
B
F C A
Dans le cadre d’un projet de nettoyage d’après les fêtes, les membres du conseil St. Matthew 9534, de Surrey, Colombie-Britannique, passent des sapins de Noël dans un déchiqueteur. Pour une modeste somme d’argent, les frères chevaliers se débarrassaient des sapins de Noël usés d’une façon écologique. Ce projet a rapporté 1700$ qui furent partagés entre plusieurs œuvres de bienfaisance.
B
Dans leur paroisse, les membres du conseil St. Michael 4353, de Bulacan Luzon, font une neuvaine à Saint Michel Archange. Les frères chevaliers se rencontrent à tous les jeudis à 6 h pour cette prière.
C
À l’école Immaculate Conception, des enfants d’âge préscolaire montrent les albums à colorier que leur a donnés le conseil Mary Immaculate 12769, de Secaucus, New Jersey. Les Chevaliers de Colomb donnent des albums à colorier aux enfants d’âge préscolaire et des maternelles.
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D
Des spectateurs regardent, captivés, deux personnes jouer aux échecs durant un festival du sport pour les jeunes parrainé par le conseil Father Eusebio Salavador 8330, de Santa Maria, Mindanao. Les échecs et le basket-ball, entre autres, faisaient partie des sports du festival.
E
Pour commémorer les 1, 300,000 kg de vêtements qu’il a collectés pour les nécessiteux depuis 21 ans, Jack Billerman, du conseil Father James A. Russell 11409, de Warren, New Jersey, tient un sac de linge. Billerman a institué ce ministère du vêtement en 1986, et il collabore avec les Chevaliers de Colomb et les paroissiens pour collecter des vêtements pour les nécessiteux du monde entier.
F
Bill Osborn, du conseil St. Rita 7624, de Rockford, Illinois, charge du pain dans sa camionnette; ce pain sera livré à Rockford Rescue Mission. Les frères collectent des produits de boulangerie vieillis d’un jour dans les supermarchés et les restaurants locaux pour les porter à la Mission qui nourri les indigents.
I G
Les membres du conseil Archbishop Coleman F. Carroll 11391, de Forest Hills, Pennsylvanie, rembourrent les agenouilloirs de l’église St. Maurice. Les frères chevaliers ont réparé les bancs d’église de leur paroisse, ils ont réorganisé les salles de débarras et ils ont nettoyé le terrain de l’église.
H
Les membres du conseil St. George 14233 dans l’Anglia de l’Est, Royaume Uni, devant la marquise du cinéma où passe le film «Bella» à la base de la «Royal Air Force» à Mildenhall. Les Chevaliers ont commandité une projection du film pour plus de 50 personnes à la base. La sortie du film en DVD est prévue pour le 6 mai.
I
Les membres du conseil Robert H. Jones 3078, de Lincoln Park, Michigan, construisent une rampe pour fauteuils roulants à la résidence d’un homme physiquement handicapé. En 2007, l’équipe de menuisiers du conseil a construit 35 de ces rampes et en a démonté 15 qui ne servaient plus. Le conseil estime que, depuis 1990, il a construit 360 de ces rampes.
w w w. ko f c .o r g F: AMANDA HUDSON/THE OBSERVER, DIOCESE OF ROCKFORD, ILL.
CHEVALIERS
DE COLOMB Au service de Un. Au service de tous.
En présence d’une garde d’honneur des Chevaliers de Colomb, le cardinal Francis E. George de Chicago bénit les porteurs de présents. Le cardinal George célébrait le 25e anniversaire de la Mission Malankara de Chicago, qui sert en particulier les catholiques indiens de la région. L’Église syro-malankara fait partie de l’Église de rite oriental en pleine communion avec le Saint-Siège.
Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibilité de faire une différence. Que se soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire une monde meilleur.
Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Les photos peuvent être envoyées par courriel à columbia@kofc.org oubien à Columbia,1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.
«AU COURS DE MON CHEMINEMENT DANS LA VIE RELIGIEUSE, J’ESPÈRE DEVENIR UNE FIDÈLE SERVANTE»
Lorsque j’ai d’abord dit «oui» à l’invitation du Seigneur d’entre-
regardé pour me demander: «Qu’est-ce qui t’a fait entrer chez les
prendre la vie religieuse et que je suis entrée chez les Servantes
sœurs?» Je lui ai explique que j’aime beaucoup le Seigneur et
du cœur immaculé de Marie, j’ai répondu à une grâce que soute-
que je veux lui consacrer toute ma, à lui et à son peuple. Je lui ai
naient ma famille et ma paroisse. J’avais suivi mon cœur vers
dit que, à son âge, j’avais une place dans mon cœur qui désirait
une vie qui, je le croyais, approfondirait et exprimerait l’essence
changer le monde — et elle y est toujours! Les yeux de la petite
de ce que le Seigneur avait semé en moi.
sont devenus étincelants, et je me suis demandé si elle ne venait pas de vivre un instant comparable au mien.
Je me souviens que j’avais environ onze ans lorsque mon père est rentré d’une réunion des Chevaliers de Colomb et qu’il m’a
Au cours de mon cheminement dans la vie religieuse, j’espère
parlé d’une activité spéciale pour Noël. Son conseil avait décidé
devenir une fidèle servante. Je prie pour que, grâce à mon «oui»
de venir en aide à quelques familles démunies. À l’approche de
quotidien, le Seigneur me permette d’être témoin de son amour,
Noël, je surveillais mes parents qui préparaient de jolis paquets,
sachant bien que son amour peut, en effet, changer le monde.
dont certains étaient destinés à des enfants environ du même âge que moi. En les regardant faire, je me sentais très fière que mes parents posaient de tels gestes. C’est une de nombreuses expériences qui m’ont rendue consciente des besoins des autres. Récemment, une petite fille toute vive d’environ huit ans m’a
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Sister Mary Elizabeth Ann Gailey Sisters, Servants of the Immaculate Heart of Mary Villa Maria Novitiate Immaculata, Pennsylvania
Veiullez encourager le plus possible les vocations à la prêtrise et à la vie religieuse. Vos prières et votre appui ont de l’importance.
PM40063106