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C H E VA L I E R S D E C O LO M B MAI 2015 ♦ VOLUME 95 ♦ NUMÉRO 5

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ARTICLES

8 Joignez nos rangs! Des recruteurs étoiles partagent leurs idées et leur enthousiasme pour la croissance des Chevaliers de Colomb. PAR LA RÉDACTION DE COLUMBIA

12 L’Amour qui engendre la nouvelle vie dans le monde La famille, l’institution la plus humanisante de l’histoire, est cruciale pour l’avenir de notre civilisation. PAR LE RABBIN LORD JONATHAN SACKS

16 Frères au service de frères Pendant la guerre de Sécession, les catholiques tant du Nord que du Sud ont fait preuve de courage et de compassion tout en s’efforçant de guérir la nation. PAR JOHN BURGER

24 Une vie cachée pour Dieu La première béatification sur le territoire américain célèbre le témoignage chrétien d’une jeune religieuse du New Jersey. PAR MGR DAVID Q. LIPTAK

Une sœur de la Miséricorde prenant soin d’un soldat blessé dans un hôpital de campagne à Vicksburg, au Mississippi, durant la guerre de Sécession.

D E PA RT M E N T S

Sisters of Mercy of the Americas, Mercy Heritage Center, Belmont North Carolina

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Construire un Monde Meilleur Grâce à la foi et au sacrifice de tant de personnes, les institutions catholiques sont venues à la rescousse d’innombrables prochains dans le besoin. PAR CARL A. ANDERSON

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Apprendre la foi, vivre la foi Notre emploi doit se présenter comme un moyen de sanctification qui nous permet d’exploiter nos dons et de pourvoir au bien-être de nos familles, entre autres. PAR MGR. WILLIAM E. LORI

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Nouvelles des Chevaliers Le projet « Livelihood » vient toujours en aide aux pêcheurs philippins • Une fois de plus, les C de C reconnus parmi les entreprises les plus éthiques au monde • L’Ordre pleure la mort du cardinal Egan • L’aumônier suprême sort un nouveau livre • Des Chevaliers du Mexique font un pèlerinage annuel jusqu’au sanctuaire du Christ-Roi

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Construire l’église domestique

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Des pères pour bien faire Une femme de marin médite sur le Memorial Day. PAR ASHLEY KEPPER

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Chevaliers à l’œuvre

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Grandir dans l’unité en­1908,­un­prêtre­anglican­du­nom de­ Father­ paul­ Wattson­ a­ institué­ l’«­Octave­pour­l’unité­de­l’église­»­— huit­jours­de­prières­et­d’études­pour la­ promotion­ de­ l’unité­ chrétienne, du­18­au­25­janvier.­L’année­suivante, Father­Wattson­et­toute­sa­communauté,­la­Society of Atonement (littéralement­la­« Société de l’expiation »),­de Garrison,­new­York,­furent­accueillis dans­ l’église­ catholique,­ ce­ qui,­ à l’époque,­constituait­un­fait­sans­précédent.­en­1916,­le­pape­Benoît XV élargissait­l’observance­de­l’octave­de prière,­ connue­ de­ nos­ jours­ sous­ le nom­ de­ semaine­ de­ prière­ pour l’unité­des­chrétiens. par­la­suite,­Father­Wattson­est­devenu­membre­Quatrième­degré­des Chevaliers­ de­ Colomb,­ ordre­ qui avait­ été­ fondé­ à­ moins­ de­ 125 km quelques­ décennies­ auparavant.­ Au cours­des­premières­années,­les­Chevaliers­ avaient­ comme­ devise­ — « unité­et­Charité »­—­soulignant­le fait­ que­ l’unité,­ le­ principe­ du deuxième­degré,­va­de­pair­avec­la charité,­premier­principe­de­l’Ordre. d’après­Faith and Fraternalism: The History of the Knights of Columbus 1881-1982 (Foi­ et­ Fraternalisme : l’histoire­des­Chevaliers­de­Colomb 1881-1982)­par­Charles­Kauffman,­il y­avait­cette­déclaration­dans­l’un­des premiers­ cérémonials :­ « L’unité­ se trouve­l’alliée­toute­puissante­de­l’attribut­accordé­par­dieu­et­implanté dans­le­cœur­humain :­la­charité. »­ La­ mission­ charitable­ de­ l’Ordre est­ en­ relation­ directe­ avec­ la construction­du­nombre­de­membres et­va­de­pair­avec­l’unité­de­vision­(cf. page 8).­plus­encore,­ces­principes­de base­ définissent­ l’église­ elle-même. La­nuit­avant­sa­passion,­Jésus­leva­les yeux­vers­le­père­et­pria­pour­ses­disciples,­ « qu’ils­ soient­ un,­ comme nous­sommes­un,­nous­en­eux­et­toi en­moi,…­pour­que­le­monde­sache que­tu­m’as­envoyé,­et­que­tu­les­as 2 ♦ COLUMBIA ♦

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aimés­comme­tu­m’as­aimé »­(Jn 17, 23-24).­en­fin­de­compte,­l’origine des­ vertus­ colombiennes­ se­ trouve dans­l’unité­trinitaire­de­dieu,­qui­est amour­(cf.­1­Jn 4,­18).­de­même,­ces vertus­sont­aussi­liées­de­près­à­l’eucharistie,­que­Vatican ii­(faisant­écho à­saint­Augustin)­appelait « un­sacrement­d’amour,­un­signe­d’unité,­un lien­de­charité.­» Le­pape­François­a­réfléchi­sur­ces thèmes­en­la­solennité­de­la­conversion­ de­ saint­ paul,­ le­ 25­ janvier,­ à l’occasion­de­la­fin­de­la­semaine­de prière­ pour­ l’unité­ des­ chrétiens : « par­ l’œuvre­ de­ l’esprit­ nous sommes­devenus­uns­avec­le­Christ, fils­dans­le­Fils,­vrais­adorateurs­du père.­Ce­mystère­d’amour­est­la­raison­ la­ plus­ profonde­ de­ l’unité­ qui relie­ tous­ les­ chrétiens­ et­ qui­ est beaucoup­ plus­ grande­ que­ les­ divisions­advenues­au­cours­de­l’histoire. pour­ ce­ motif,­ dans­ la­ mesure­ où nous­nous­approchons­avec­humilité du­seigneur­Jésus­Christ,­nous­nous rapprochons­aussi­entre­nous.­» en­ce­mois­où­nous­soulignons­le 150e anniversaire­ de­ la­ fin­ de­ la guerre­de­sécession­(par­promulgation)­ le­ 9­ mai,­ nous­ rappelons­ que l’unité­est­une­vertu­profondément estimée­ non­ seulement­ des­ Chevaliers­ de­ Colomb­ et­ le­ Corps­ du Christ­ mais­ aussi­ de­ toutes­ les­ nations.­de­plus,­comme­le­souligne­le témoignage­de­tant­de­personnes­tant du­nord­que­du­sud,­la­charité­chrétienne­joue­un­rôle­essentiel­dans­la guérison­ des­ divisions­ de­ notre­ société­(cf.­page 16).­Ainsi,­quand­nous devons­faire­face­aux­nombreuses­divisions­actuelles,­tant­publiques­que privées,­ nous­ demeurons­ engagés dans­ la­ vertu­ de­ charité­ et­ d’unité, cherchant­ à­ « nous­ approcher­ avec humilité­du­seigneur­Jésus­Christ ».♦ ALtOn J.­peLOWsKi rédACteur en CHeF

COLUMBIA ­ diteurs é Chevaliers­de­Colomb ________ AdministrAteurs­suprêmes CHEVALIER SUPRÊME Carl A.­Anderson AUMÔNIER SUPRÊME mons.­William­e.­Lori,­s.t.d. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Logan­t.­Ludwig SECRÉTAIRE SUPRÊME Charles­e.­maurer­Jr. TRÉSORIER SUPRÊME michael­J.­O’Connor AVOCAT SUPRÊME John­A.­marrella ________ rédACtiOn RÉDACTEUR EN CHEF Alton J.­pelowski DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Andrew­J.­matt RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT patrick scalisi

L’abbé­michael­J.­mcGivney­(1852-90), Apôtre­de­la­jeunesse,­protecteur­de­la­vie­familiale et­fondateur­des­Chevaliers­de­Colomb, intercédez­pour­nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA

Knights­of­Columbus 1­Columbus plaza new Haven,­Ct 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ prévenez­votre­conseil.­envoyez­votre­nouvelle adresse­et­votre­étiquette­à: dept.­of­membership­records­ [service­de­dossiers­de­membres],­pO­Box­1670, new­Haven,­Ct,­06507-0901,­usA,­ ou­par­courriel­à­columbia@kofc.org ________ Copyright ©­2015 tous­droits­réservés ________ en­pAGe­COuVerture Le père Thomas H. Mooney offre la messe dominicale aux membres de la milice de l’État de New York au cours de la guerre de Sécession.

COVER: Library of Congress

É D I TO R I A L


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C O N S T RU I R E U N M O N D E M E I L L E U R

Notre héritage missionnaire Grâce à la foi et au sacrifice de tant de personnes, les institutions catholiques sont venues à la rescousse d’innombrables prochains dans le besoin par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson DANS SON EXhOrtAtION apostolique Evangelii Gaudium, le pape François a souhaité l’instauration d’un nouvel esprit missionnaire parmi les catholiques. Ce défi revêt une signification particulière pour les Chevaliers de Colomb, surtout à travers l’Amérique du Nord et les Philippines, où nous avons si souvent bénéficié de la dévotion et du sacrifice d’innombrables missionnaires. Les grandes institutions catholiques de ces pays ont été établies par des hommes et des femmes remplis d’un formidable esprit missionnaire. Aux États-Unis, bien que beaucoup de ces missionnaires aient dû surmonter l’obstacle du sectarisme anticatholique, ils et elles ont néanmoins profité de l’ouverture procurée par l’engagement de notre nation envers la liberté de religion — une chance offerte nulle part ailleurs dans le monde. Et grâce à cette chance, ils ont établi un réseau sans précédent d’institutions à même de subvenir à la santé, à l’éducation et au bien-être de millions de personnes — catholiques ou non — qui n’étaient pas servies adéquatement par le gouvernement. Ces institutions n’étaient cependant pas uniquement destinées à combler le vide laissé par le gouvernement. Elles n’étaient pas, comme le pape François nous l’a rappelé, de simples ONG — autrement dit, des organisations bénévoles non gouvernementales. Leur mission était plus grande encore. Ces institutions catholiques ont en effet témoigné, de par leur existence, de la dignité transcendante de chaque être humain dont elles pre-

naient soin, spécialement ceux dont la dignité n’était souvent pas protégée par le gouvernement. Le pape Benoît XVI a évoqué cet esprit missionnaire lorsqu’il a pris la parole à la cathédrale St. Patrick de New York durant sa visite de 2008 aux États-Unis. À cette occasion, il a déclaré que « la foi et un esprit de conversion continuelle et de sacrifice personnel, [n’est-ce pas là] le secret de la surprenante croissance de l’Église dans ce pays ? » Il enchaînait en soulignant : « Il suffit de penser à l’œuvre extraordinaire de ce prêtre américain exemplaire, le vénérable Michael McGivney, dont la vision et le zèle conduisirent à la fondation des Chevaliers de Colomb, ou à l’héritage spirituel de générations de religieuses, religieux et prêtres qui ont consacré leur vie, en silence, au service du peuple de Dieu dans d’innombrables écoles, hôpitaux et paroisses. » Ces « missionnaires » et les institutions qu’ils ont établies offraient quelque chose que le gouvernement ne pouvait offrir — la promesse d’espérance contenue dans l’Évangile de la vie (Evangelium Vitae). Et il ne s’agissait pas là d’une promesse qu’on se contentait d’évoquer les dimanches matins ; c’était une promesse, plutôt, vécue au sein même du quotidien des plus pauvres et des plus démunis. Vous et moi sommes appelés non seulement à soutenir ces institutions catholiques, mais également à soutenir l’espérance qu’elles représentent. Le pape Benoît nous a exhortés à être fidèles à ce formidable héritage missionnaire catholique : « Conformément aux traditions

les plus nobles de l’Église dans ce pays, soyez aussi les premiers amis du pauvre, du réfugié, de l’étranger, du malade et de toutes les personnes souffrantes ! » Nous devons préserver le libre exercice de la religion, grâce auquel non seulement nous pouvons faire cette promesse d’espérance, mais nous pouvons aussi la maintenir. L’autonomie de nos institutions religieuses n’est pas extrinsèque à la nature missionnaire du christianisme ; elle en est plutôt partie prenante. De nos jours, les gens perçoivent trop souvent nos communautés de foi selon une perspective « légaliste » ou « institutionnelle », qui les empêche d’en comprendre le véritable esprit. À l’époque de l’abbé McGivney, les gens percevaient trop souvent les catholiques à travers le prisme des préjugés et du fanatisme. Notre fondateur répondait tout simplement à cela : Vivez les principes de charité, d’unité et de fraternité de manière à ce que les gens aillent au-delà de l’égocentrisme, de la cupidité et du cynisme. Le pape François nous invite avec encore plus d’insistance à faire de même aujourd’hui afin d’être, selon ses mots, « des prochains qui s’aident les uns les autres ». Or voilà tout à fait le mode de vie des Chevaliers de Colomb. Alors que nous nous préparons à accueillir notre pape aux États-Unis plus tard cette année, efforçons-nous d’obtenir d’ici là un bilan de réalisations dont nous soyons tous fiers. Vivat Jesus!

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Harmoniser emploi et vie familial Notre emploi doit se présenter comme un moyen de sanctification qui nous permet d’exploiter nos dons et de pourvoir au bien-être de nos familles, entre autres par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême TôT UN MATIN, pendant que j’étais évêque au Connecticut, j’ai pris le train de banlieue sur la gare « Grand Central » de New York. Le train était bondé de passagers entrant au boulot. Tandis que certains lisaient leur journal ou consultaient leurs téléphones intelligents, je me tenais parmi ceux qui étaient debout et qui s’agrippaient. Un paroissien m’aperçoit et s’approche. « Bonjour, Monseigneur, ditil. Vous savez, j’y suis chaque matin! » « Dieu vous bénisse! » lui ai-je répondu. Au cours de mes 38 ans comme prêtre, j’ai connu des gens qui ont travaillé incroyablement fort. Ils sortent au petit matin et n’entrent pas avant 19 ou 20 heures. Beaucoup de ces gens apportent du boulot à la maison ou se rendent au bureau durant les week-ends, et la plupart sont attachés électroniquement au bureau. Bien qu’il soit facile de devenir obsédé par le travail, le bien-être et la dignité de nos familles exigent un niveau raisonnable d’emploi. Après tout, la perte d’un emploi peut peser fort sur un foyer. Le chômage insécurise les familles, les inquiète quant à leur avenir, puisqu’elles risquent de perdre leur maison et peuvent avoir de la difficulté à faire vivre leurs enfants. Dans de nombreux foyers, mari et femme sortent chaque jour dans un milieu de travail concurrentiel et très tendu. Certains se plaisent beaucoup dans leur emploi et y font de brillantes carrières. D’autres travaillent simplement pour garnir la table ou s’occupent à des emplois à petits salaires pour répondre aux nécessités essentielles de la vie. Quoi qu’il 4 ♦ COLUMBIA ♦

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en soit, les couples consciencieux découvrent qu’en arriver à l’équilibre des exigences du travail et de la vie domestique n’est pas tâche facile. « LE FILS DU ChARpENTIER » Alors que nous nous débrouillons tant bien que mal quant à la façon d’harmoniser travail et vie familiale, nous nous tournons vers la Sainte Famille. Chaque année, le premier mai, l’Église célèbre la fête de Saint Joseph Ouvrier. Rappelant que tout être humain est appelé par Dieu à s’engager dans un emploi quelconque, l’Église désigne saint Joseph comme un homme de diligence et d’honnêteté. Nous rappelons que saint Joseph pratiquait le métier de menuisier afin de faire vivre sa famille. Dans la liturgie, l’Église note que Joseph est un « serviteur fidèle et sage » et nous incite à réfléchir sur la sainteté de Joseph exprimé dans sollicitude pour Marie et Jésus. Qui plus est, Jésus, le Fils de Dieu, d’une certaine manière, nous démontre la dignité du travail humain. Voici comment l’exprime le Concile Vatican II : « Car, par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme. Il a travaillé avec des mains d’homme, il a pensé avec une intelligence d’homme, il a agi avec une volonté d’homme, il a aimé avec un cœur d’homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l’un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché » (Gaudium et Spes, 22). Comme ces paroles devraient nous consoler alors que nous vaquons à nos oc-

cupations quotidiennes qui font appel à nos mains, notre esprit et notre cœur. Jésus lui-même était connu comme « le fils du charpentier » et quand il parlait dans la synagogue de Nazareth, son village natal, au début de sa vie publique, la communauté estimait que Jésus était un artisan. Certains pouvaient bien avoir dans leurs propres maisons des tables et des chaises provenant de son atelier. Un élément important menant au juste équilibre entre travail et vie domestique se trouve dans une intelligence profonde de l’importance authentique du travail humain. Alors que nous nous vaquons à nos occupations quotidiennes, nous pourrions perdre de vue de l’importance de nos tâches. Que nous travaillions dans un bureau ou en usine, prenions soin des enfants au foyer ou conduisions un camion pour gagner sa vie, non ne faisons pas qu’accomplir une « tâche ». Au contraire! Nous avons recours à nos dons et nos talents de « cocréateurs » du monde. SANCTIFIER LE TRAVAIL Dieu nous a invités à une forme de partenariat en vue de la construction du monde, non seulement pour en faire un lieu plus confortable et plus prospère, mais aussi en vue d’établir une civilisation de justice et de paix. Entre autres, il s’agit d’accomplir notre œuvre au meilleur de nos capacités. Il s’agit de se comporter honnêtement dans son milieu de travail


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POPE FRANCIS: CNS photo/Paul Haring – FATHER MARQUETTE: Pere Marquette and the Indians (detail) by Wilhelm Lamprecht (1838-1901), courtesy of the Haggerty Museum of Art, Marquette University

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

et de rendre témoignage, en paroles et en actes, de notre foi et des valeurs émanant de la foi et de la raison. Bien compris, le travail puise dans les eaux vives de la créativité humaine. nous travaillons non seulement pour faire de l’argent ou pour avoir des biens, mais plutôt pour créer un monde meilleur pour nos familles et nos êtres chers. ainsi compris, nous devrions aborder notre travail quotidien comme le « lieu » où nous grandirons en sainteté ou nous regresserons. Comment est-ce que je traite mes collègues de travail? Comme est-ce que j’accueille quelqu’un lors d’un

INTENTIONS DU

rendez-vous? en tant que quelqu’un rempli d’espérance en Jésus Christ est-ce que je vis différemment ou bien est-ce que « je me contente de faire le strict minimum pour que ça fonctionne? » Quand on a passé la journée de travail comme une grande occasion de sanctification, nous pourrions avoir une tout autre tournure d’esprit quand nous rentrons au foyer. À la fin de la journée de travail, il faut préparer le repas ; les enfants peuvent avoir des devoirs à faire et d’autres activités liées à l’école ; il y a des faits à raconter, des animaux de compagnie à promener et à nourrir, et ces factures à payer. il faut

également des moments de détente et de prière en famille. si la journée ne s’est pas bien déroulée au travail ou à l’école, ou s’il y a trop peu de temps pour la famille, les tensions peuvent s’accumuler. si le travail domine nos vies au point où il ne reste plus de temps pour la famille, il faut songer à un une réévaluation. mais imaginons ceci : si nous envisagions vraiment notre travail comme une source de sanctification et que nous rentrions au foyer chaque soir un tantinet plus vertueux, un tantinet plus amoureux de Dieu — comment est-ce que ça se présenterait au foyer? mieux, je parierais.♦

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S A I N T- P È R E

Offertes en solidarité avec le pape François Générale : Pour que, refusant la culture de l’indifférence, nous puissions prendre soin des personnes qui souffrent, en particulier des malades et des pauvres. missionnaire : Pour que l’intercession de marie aide les chrétiens vivant dans des contextes sécularisés à se rendre disponibles pour annoncer Jésus.

Père Jacques Marquette (1637-1675) le Plus Jeune de six enfants, Jacques marquette est né dans une famille importante de laon, en France, le 10 juin 1637. Dès son jeune âge, il désire devenir missionnaire comme le père jésuite François Xavier qui avait été canonisé récemment. Jacques entre chez les jésuites à l’âge de 17 ans et après des études et des obédiences en enseignement, il est ordonné prêtre 12 ans plus tard, en 1666. il est envoyé parmi les autochtones d’amérique au Canada et après être arrivé à Québec, il maîtrisera la langue algonquine dont il finira par parler six dialectes. De foi et de dévotion profonde en notre Dame, le père marquette s’aventurera bientôt dans les périphéries de la nouvelle-France. en 1668, il évangélisera les autochtones de sault-saintemarie (aujourd’hui, au michigan) et plus tard, à la mission jésuite de l’extrémité occidentale du lac supérieur (aujourd’hui au Wisconsin). Des peuples illinois qu’il y rencontre, il apprend l’existence « d’un grand fleuve », aujourd’hui, appelé « mississippi ». le père marquette fonde ensuite la mission saint-ignace sur la rive nord du détroit de mackinac et, en 1672, il y accueille l’explorateur canadien-français

louis Joliet. Joliet y est venu muni d’une ordonnance royale de trouver la rivière dont avaient parlé les illinois, et il demande au père marquette de l’accompagner. le prêtre en est ravi et, en 1673, ils deviennent les premiers européens à descendre en pirogue ce que marquette appelle la « rivière de la Conception ». après avoir rebroussé chemin à l’embouchure de la rivière arkansas par crainte des espagnols, le père marquette est bien décidé à fonder une mission parmi les illinois. Bien qu’extrêmement malade, il atteint leur village en 1675 et y célèbre la messe de Pâques devant des milliers de personnes. en retournant à la mission saint-ignace, le père marquette meurt près de la rive sud du lac michigan, le 18 mai 1675.♦

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Le projet « Livelihood » vient toujours en aide aux pêcheurs philippins LES CHEVALIERS DE COLOMB ont récemment livré 100 embarcations motorisées supplémentaires des pêcheurs philippins qui avaient perdu leur bateau par suite du typhon Haiyan, en novembre 2013. La distribution, organisée dans le cadre du projet « Livelihood » mené par le Conseil suprême, a jusqu’ici permis de distribuer plus de 200 embarcations. Les tout derniers bateaux ont été remis aux pêcheurs démunis et à leurs familles le 14 mars dans la ville de Borongan, où par ailleurs a touché récemment terre un autre typhon qui a fait 18 morts et détruit plusieurs habitations. Les bateaux, qui portent l’emblème de l’Ordre, étaient alignés sur la plage, où ils ont été bénis par l’évêque Crispin Varquez, de Borongan. Également présents pour la distribution : le directeur suprême pour les Philippines, Alonso Tan, le député des Visayas, Rodrigo N. Sorongon, et le député de Luçon, Arsenio G. Yap. Mgr Pedro Quitorio, directeur des communications pour la Conférence des évêques catholiques des Philippines, a expliqué que les agences d’aide nationales et internationales étaient venues dans la

L’évêque de Borongan, Crispin Varquez, bénit les nouveaux bateaux distribués dans le cadre du projet Livelihood, qui vient en aide aux pêcheurs qui avaient perdu leur embarcation par suite du passage du typhon Haiyan. région en promettant toutes sortes d’aides, mais que très peu avait été fait, finalement, pour le villageois moyen. « Mais les Chevaliers ont livré la marchandise », dit Mgr Quitorio, qui a qualifié le don d’embarcations comme « le parfait exemple d’une charité qui évangélise et axée sur l’aide au prochain. » Dans le cadre du projet « Livelihood », des menuisiers locaux eux aussi touchés

par le typhon Haiyan ont été embauchés pour construire des embarcations au profit de pêcheurs qui avaient perdu la leur. Plus de 100 bateaux ont été remis l’an dernier aux victimes résidant à Tacloban et dans les secteurs environnants. Le projet au complet a été financé par des dons dépassant 800 000$ versés par les Chevaliers et d’autres donateurs à un fonds de secours d’urgence.♦

POUR UNE DEUXIÈME année d’affilée, l’institut Ethisphere, le chef de file mondial de la définition et la promotion de normes de pratiques d’affaires éthiques, a désigné les Chevaliers de Colomb comme l’une des entreprises les plus éthiques au monde (World’s Most Ethical Company®). Cette reconnaissance est décernée aux organisations qui font école en matière de conduite des affaires parce qu’elles favorisent une culture de l’éthique et de la transparence, à tous les échelons de l’entreprise. « Depuis plus de 130 ans, les Chevaliers de Colomb protègent l’avenir financier d’innombrables familles catholiques tout en venant en aide à ceux et celles qui vivent en marge de la société, a déclaré le Chevalier suprême Carl A. Anderson. Ce principe fondateur — tendre la main aux démunis — est à l’œuvre dans tous les aspects de nos activités commerciales, et il guide notre 6 ♦ COLUMBIA ♦

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gouvernance d’entreprise, notre personnel d’agence, nos investissements ainsi que toutes nos affaires courantes. » L’évaluation déterminant quelles sont les entreprises les plus éthiques au monde se fonde sur le cadre d’évaluation « Ethics Quotient™ » (Quotient éthique) de l’Institut Ethisphere, mis au point pour fournir un moyen d’évaluer le rendement d’une organisation d’une façon objective, cohérente et normalisée. L’Ordre des Chevaliers de Colomb est l’une des quatre entreprises à avoir été reconnues cette année dans la catégorie « Assurance vie ». « Pour se distinguer de la sorte, indique Timothy Erblich, président-directeur général d’Ethisphere, les entreprises doivent pouvoir compter sur l’action collective et concernée de tous leurs employés, du sommet jusqu’à la base. Nous félicitons tout le personnel des Chevaliers de Colomb pour cette remarquable réussite. »♦

Photo by Roy Lagarde/CBCP News

Une fois de plus, les C de C reconnus parmi les entreprises les plus éthiques au monde


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L’Ordre pleure la mort du cardinal Egan

CARDINAL EGAN: Photo by John Whitman

Le cardinal Edward M. Egan avait pris la parole lors du Dîner des États tenu dans le cadre du Congrès suprême de 2008. LES MEMBRES DES Chevaliers de Colomb ont été attristés d’apprendre la mort du cardinal Edward M. Egan, exarchevêque de New York, survenue le 5 mars dernier. Il avait 82 ans. « Les 1,8 million de membres des Chevaliers de Colomb ainsi que moimême nous joignons aux catholiques de New York et d’ailleurs dans le monde pour pleurer la mort du cardinal Edward Egan », a déclaré le Chevalier suprême Carl A. Anderson. « Le cardinal Egan a toujours été un ami des Chevaliers de Colomb. C’était un frère Chevalier ardu qui participait, depuis plusieurs années, à notre Congrès suprême annuel. » Des Chevaliers du Quatrième Degré figuraient au sein de la garde d’honneur formée durant la veillée mortuaire puis les funérailles du cardinal, qui ont eu lieu en la cathédrale St. Patrick, à New York, les 9 et 10 mars. Le cardinal Egan s’était joint aux Chevaliers de Colomb en 1992 en tant que membre du Conseil 4096 St. Frances X. Caprini, à Bridgeport, au Connecticut. Ordonné prêtre pour l’archidiocèse de Chicago en 1957 et nommé évêque de Bridgeport en 1988, le cardinal Egan avait été nommé archevêque de New York en 2000, avant de devenir cardinal, en 2001.♦

L’aumônier suprême sort un nouveau livre L’AUMÔNIER SUPRÊME et archevêque de Baltimore, William E. Lori, a fait paraître un nouvel ouvrage intitulé The Joy of Believing : A Practical Guide to the Catholic Faith (traduction libre : « La joie de croire : guide pratique de la foi catholique »). Sorti le 18 mars dernier et publié par la maison d’édition Word Among Us Press, le livre aide les lecteurs à découvrir les beautés du catholicisme, tout en renouvelant leur zèle à partager la bonne nouvelle du Christ avec leurs prochains. Parfait pour la prière, les groupes d’études ainsi que la croissance spirituelle personnelle, le nouvel ouvrage de l’archevêque Lori est bâti sur une structure semblable à celle du Compendium du catéchisme de l’Église catholique et comprend des chapitres sur le Credo, la liturgie, les sept sacrements,

les Dix Commandements, la prière et la vie familiale. Chaque chapitre se termine par des questions pour alimenter la réflexion et la discussion de groupe. Élaboré à partir de contenu publié dans les chroniques que l’archevêque Lori a écrites pour Columbia en tant qu’aumônier suprême, le livre fait état de ce que croit l’Église et il explique comment mettre ces convictions en pratique. « En soi, aucune explication de la foi ne mène à la joie », écrit l’archevêque Lori dans son introduction. « La joie est un fruit porté par l’Esprit saint. Mon espoir, et je prie en ce sens, est que ce livre aide les individus comme les groupes à ouvrir leurs cœurs au Seigneur. » On peut se procurer The Joy of Believing sur Amazon ou encore à wau.org.♦

Des Chevaliers du Mexique font un pèlerinage annuel jusqu’au sanctuaire du Christ-Roi LE 12 MARS DERNIER, plus de 1100 Chevaliers et membres de leurs familles ont participé au quatrième pèlerinage national annuel jusqu’au sanctuaire du Christ-Roi situé dans la ville de Guanajuato, qui se trouve au centre géographique du Mexique. Trois députés d’État, ainsi que des Conseils représentant quatre juridictions différentes, ont participé à ce pèlerinage. Situé au sommet du mont Cubilot, également connu comme la montagne du Christ-Roi, le sanctuaire a été reconstruit en 1944 grâce au soutien financier de l’Ordre. Au pied de la montagne, une chapelle abrite les reliques de trois martyrs Chevaliers de Colomb, qui ont été tués près de là en 1927.♦

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JOIGNEZ NOS RANGS! Des recruteurs étoiles partagent leurs idées et leur enthousiasme pour la croissance des Chevaliers de Colomb par la rédaction de Columbia

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ondé au sous-sol d’une église du Connecticut en 1882, l’Ordre des Chevaliers de Colomb compte aujourd’hui plus de 1,8 million de membres répartis dans quelque 14 000 Conseils. Inspiré par la vision de leur fondateur, le Vénérable Michael McGivney, et enraciné dans la charité, l’unité et la fraternité, l’Ordre est devenu la plus importante organisation fraternelle laïque et catholique au monde. Plus les Chevaliers de Colomb prennent de l’ampleur et de la vigueur, et plus ils peuvent bien jouer leur rôle de « puissant bras droit de l’Église ». Motivé par l’amour de Dieu et de son prochain, l’Ordre vise également à protéger l’avenir financier des familles catholiques, tout en venant en aide aux démunis à travers d’innombrables activités caritatives. La croissance de l’Ordre n’est cependant pas qu’affaire de chiffres. L’adhésion aux Chevaliers de Colomb permet en effet à des hommes de vivre le lien fraternel que partagent tous les Chevaliers, tout en se rapprochant du Christ, eux et leurs familles. Le Conseil suprême fournit de nombreux outils pour aider au recrutement et à la croissance de l’Ordre, cherchant ainsi à donner à tous les hommes catholiques admissibles l’occasion de devenir Chevalier de Colomb. Chaque Conseil est pour sa part encouragé à mettre en œuvre des stratégies particulières pour attirer de nouveaux membres, par exemple une campagne de recrutement paroissiale, des journées portes ouvertes ou diverses activités caritatives tenues en collaboration avec les prêtres et les agents d’assurance.

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Mais aussi importants que puissent être les plans de recrutement, le témoignage personnel de Chevaliers est encore plus essentiel. Le pape François aime beaucoup citer son prédécesseur Benoît XVI et sa déclaration voulant que l’Église grandisse par « attraction » (cf. Evangelii Gaudium, 14). L’évangélisation, autrement dit, revient essentiellement à laisser rayonner la joie de l’Évangile dans sa propre vie. De manière similaire, les Chevaliers sont appelés à témoigner de leur foi par leurs activités caritatives et leurs vertus colombiennes. Dans de nombreux cas, recruter un nouveau membre consiste tout simplement à l’inviter à joindre nos rangs. D’innombrables hommes catholiques qualifiés ne se sont pas encore joints aux Chevaliers tout simplement parce qu’on ne le leur a jamais demandé. Les recruteurs efficaces agissent comme des ambassadeurs, partageant les avantages de l’adhésion et offrant du même coup à ces hommes l’occasion d’approfondir leur foi, de se rapprocher de leur famille, et de construire l’Église ainsi que leur communauté grâce au service caritatif. La revue Columbia s’est récemment entretenue avec trois de ces ambassadeurs, des Chevaliers qui comptent parmi les recruteurs les plus actifs en Amérique du Nord. L’objectif : savoir en quoi leur propre adhésion à l’Ordre a transformé leur vie, et comment ils s’y prennent pour inviter d’autres hommes à devenir eux aussi des frères Chevaliers. On peut obtenir de plus amples informations sur le recrutement en se rendant sur le site français de kofc.org et en cliquant sur l’onglet « Devenir membre ».


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Walter Streit Membre du Conseil 7599 Father Bonner, à Edmonton, en Alberta, Walter « Wally » Streit a recruté plus de 2050 nouveaux membres depuis les années 1970, décrochant à plusieurs reprises le titre de « meilleur recruteur » lors de Congrès suprêmes. Ancien député d’État de l’Alberta, Walter Streit est actuellement président de la Fondation caritative des Chevaliers de Colomb de l’Alberta. RECRUTEMENT : UNE RENCONTRE PERSONNELLE Rien ne vaut le contact établi en tête-à-tête. Tout de suite après m’être présenté, je m’intéresse à l’homme en face de moi et à sa famille. Je lui fais valoir que les Chevaliers de Colomb permettent d’aider l’Église ainsi que les moins fortunés. J’explique également les avantages liés à l’adhésion, ainsi que le fait qu’être Chevalier nous aide, tous, à nous rapprocher de notre foi.

Photo by Brad Chisholm

UN « MULTIPLICATEUR DE GÉNÉROSITÉ » Quand j’étais jeune homme, je voulais aider l’Église et les plus démunis, et l’adhésion aux Chevaliers de Colomb m’en donnait justement l’occasion. Par la suite, en tant que cadre dans le milieu bancaire, j’ai appris qu’on obtenait de meilleurs résultats en travaillant en équipe. J’ai appliqué le même principe à mon travail comme recruteur. Si chaque membre que je recrute donne des heures de service bénévole en tant que Chevalier, l’impact est beaucoup plus grand que si j’agissais seul. J’appelle ça un « effet multiplicateur » pour notre générosité. SURMONTER LES DÉFIS Le plus difficile, c’est de recruter des pères de famille âgés de 25 à 40 ans. Ces hommes-là sont tellement occupés. Souvent, les deux parents travaillent, et le temps libre est consacré aux enfants. Quand

on en vient à discuter de cette contrainte de temps, je dis à ces jeunes hommes qu’ils n’ont pas à assister à toutes les réunions, sans exception. Tout ce que je leur demande, c’est de se porter volontaires deux fois par année, de préférence avec leurs familles. Je leur donne des exemples : les déjeuners de crêpes, le pique-nique paroissial, livrer des paniers de nourriture ou telle ou telle activité familiale organisée par le Conseil. SUSCITER DE L’ENTHOUSIASME Voilà quelques années, j’ai pris la parole dans une importante paroisse puis je me suis déplacé vers l’arrière de l’église en question. Un homme m’approche alors et me demande : « Ça coûte combien ? » Je lui dis alors que la cotisation à verser au Conseil est de 40$. Il tourne aussitôt les talons. Je regarde alors mon collègue Max en lui disant que je croyais cet homme intéressé, mais que je n’avais hélas pas eu l’occasion de discuter avec lui. Dix minutes plus tard, le type revient et nous remet 40$ — il était allé à un guichet automatique. À sa première année parmi nous, cet homme est devenu Chevalier du Quatrième Degré. L’année d’ensuite, il était Grand Chevalier de son Conseil et présentement, c’est un député de district très efficace. L’IMPACT DU RECRUTEMENT Après avoir recruté plus de 2000 membres et été honoré deux fois au sein du Cercle d’honneur en tant que député d’État, je comprends très bien l’importance du recrutement tant pour l’Ordre que pour l’Église et que pour la vie des hommes catholiques qui se sont joints à nous. Bien que Dieu soit évidemment le seul à le savoir vraiment, j’ai le sentiment que recruter quelqu’un, c’est finalement l’aider à sauver son âme — ou, à tout le moins, il s’agit d’une forme d’évangélisation. Le parcours de la vie est cahoteux, et si le fait d’être Chevalier rapproche un homme de sa foi, il y a tout à gagner. MAI 2015

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Membre du Conseil 888 General Shields de Ottumwa, dans l’Iowa, J. Pablo Martinez n’a jamais cessé de recruter des frères Chevaliers, principalement au sein de la communauté hispanophone, depuis quatre ans qu’il s’est engagé dans l’Ordre. Son zèle et son efficacité ne sont pas passés inaperçus : Pablo Martinez a été nommé Chevalier de l’année dans l’Iowa, pour 2012-2013. RECRUTEMENT ET PROVIDENCE DIVINE Lorsque Dieu met quelqu’un sur mon chemin, je lui parle et lui demande s’il est catholique. Si je le vois à l’église, je l’invite à se joindre à nous. J’explique aux éventuels candidats le genre de choses que nous faisons, et Dieu fait le reste. Ceux qui répondent à l’appel sont heureux d’adhérer et ils participent volontiers aux activités que nous organisons, ici à Ottumwa. MOTIVÉ À FAIRE LA DIFFÉRENCE J’ai été moi-même invité à me joindre aux Chevaliers en 2011, alors que le Conseil cherchait à recruter des membres hispanophones. En ce qui me concerne, je n’ai pas eu à réfléchir longtemps. J’ai tout de suite accepté, en demandant ce que je pouvais faire pour contribuer. Depuis lors, inspiré par la foi et l’amour de Dieu, je m’efforce de faire la différence, même petite, au sein de notre communauté. En tant qu’Hispano-Américain vivant aux États-Unis, il est très gratifiant de se faire remercier pour ce que l’on réalise. Cela ne fait que me motiver à en faire davantage. TRAVAILLER AVEC LA COMMUNAUTÉ HISPANOPHONE Le plus gros défi à surmonter dans notre communauté parlant l’espagnol, c’est que nos gens, souvent, ne comprennent pas l’action des 10 ♦ C O L U M B I A ♦

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Chevaliers de Colomb. Je n’en suis pas moins toujours à la recherche de catholiques à inviter. S’ils me disent : « Laissez-moi y penser », je ne perds pas espoir et les laisse réfléchir. Puis je reviens à la charge, en invoquant le fait que l’abbé McGivney a fondé les Chevaliers de Colomb afin de donner la chance aux hommes catholiques de mieux servir tant leurs communautés que l’Église elle-même. Parfois, je n’ai pas à aller plus loin ; parfois, j’explique un peu plus et je parle de nos activités caritatives. Les membres potentiels deviennent souvent plus intéressés quand je leur souligne que nous appuyons la communauté et que, par-dessus tout, nous appuyons l’Église. CHANGER DES VIES J’ai un ami hispanophone qui est policier, ici à Ottumwa. Un jour, je l’aperçois à la sortie de l’église vêtu de son uniforme ; je lui demande si je peux prendre quelques minutes pour lui parler des Chevaliers de Colomb. Une fois que je lui ai expliqué ce que nous faisons, il dit : « Oui, d’accord, où est-ce que je signe ? » Il est depuis devenu membre actif, et il partage souvent avec d’autres combien le fait de se joindre à l’Ordre a changé sa vie. J’ai un autre ami, plus âgé et qui a quitté l’Église après la mort de sa fille. Je lui ai parlé à maintes reprises des Chevaliers de Colomb, jusqu’à ce qu’un jour, il me dise : « D’accord. » Il a aujourd’hui reçu son Premier Degré, et réintégré l’Église. Dieu en soit loué, aujourd’hui nous nous rendons à l’église ensemble. INVITER DE NOUVELLES RECRUES Chaque Chevalier devrait s’efforcer de recruter au moins un nouveau membre. Ne soyez pas gêné d’inviter quelqu’un à se joindre — un ami, un membre de votre famille, ou n’importe quel homme catholique. Il pourra ainsi, lui aussi, vivre ce privilège que Dieu nous accorde de faire la différence dans nos communautés.

Photo by Leslie Cook

Pablo Martinez


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Casey Kamery À l’âge de 21 ans, Casey Kamery, du Conseil 6979 Msgr. Thomas P. Healy, à San Marcos, en Californie, a servi en tant que coordonnateur universitaire pour le chapitre San Diego des Chevaliers de Colomb. À ce titre, il a encouragé de jeunes hommes dans les universités du secteur à s’enthousiasmer tant à propos de l’Ordre que de leur foi. FAVORISER UN ENVIRONNEMENT ACCUEILLANT Lorsque vous vous joignez à un Conseil — du moins là où je suis, les responsables disent toujours : « Si vous avez de nouvelles idées, n’hésitez pas à les partager. » L’une des choses sur lesquelles est fondé notre Ordre, c’est la fraternité. Je m’efforce donc, quand de nouveaux membres se joignent à nous, pour qu’ils soient rapidement acceptés. Je crois que cela effraie bien des gens lorsqu’ils entrent dans un nouveau groupe — le fait de ne connaître personne. Je m’organise donc pour qu’ils se sentent accueillis dès le départ.

Photo by Frank Rogozienski

S’ADRESSER AUX NOUVELLES GÉNÉRATIONS Il est très important de recruter de jeunes hommes parce que si vous espérez avoir un avenir solide, il vous faut une fondation solide. C’est sur celle-ci que l’Ordre sera établi, non seulement au cours des prochaines années mais pour les prochains 50 ans. Je crois que les Chevaliers de Colomb sont à même d’enflammer les jeunes hommes à propos de leur foi, surtout à notre époque où tant d’entre eux s’en détournent. En ce qui me concerne personnellement, je sers l’Église à travers les Chevaliers de Colomb depuis que j’ai 18 ans, et ces derniers m’ont vraiment aidé à demeurer fidèle à ma foi. SURMONTER LES OBSTACLES AU RECRUTEMENT Le plus gros obstacle pour les plus jeunes hommes, c’est qu’ils ont leurs études, et que plusieurs sont aussi déjà engagés dans des programmes pour jeunes adultes. Ils n’ont pas beaucoup de temps libre, et voilà ce qui est difficile : les convaincre d’ajouter un engagement à leur emploi du temps déjà chargé. Pour surmonter cet obstacle, je leur dis : « Ne donnez que deux ou trois heures par mois. Participez à une ou deux activités par mois. Je sais que vous allez participer à la marche pour la vie quoi qu’il arrive, alors pourquoi ne pas y aller vêtu de votre t-shirt C de C en représentant votre Conseil ? Vous nous aideriez alors à propager la foi et à stimuler la croissance de l’Ordre. »

LE RÔLE DES CHEVALIERS UNIVERSITAIRES Recruter pour des Conseils universitaires est différent. Il faut indiquer qui d’autre a accepté de se joindre, et souligner le fait que l’on sert ainsi non seulement la paroisse, mais aussi l’universitaire elle-même. Les candidats abordés aiment bien l’idée qu’il s’agit d’un Conseil différent de celui qu’ils connaissent dans leur paroisse d’origine. Ils aiment l’idée de participer à des événements sportifs, des barbecues et autres activités qui plaisent habituellement aux jeunes. CONSEIL AUX COLLÈGUES RECRUTEURS Recruter de nouveaux membres n’a pas à être une activité stressante. La plupart de ceux que j’ai recrutés l’ont été lors de rencontres en tête-à-tête, et pas dans le cadre de campagnes de collecte de fonds officielles. Je leur explique ce que nous faisons, et leur raconte un peu l’histoire de l’Ordre ainsi que l’importance de la foi en Amérique. N’ayez pas peur de donner à un candidat à l’adhésion, par exemple dans votre paroisse, l’occasion unique de devenir Chevalier de Colomb. N’ayez pas peur d’afficher votre propre foi. Et la meilleure façon de s’acquitter de cela — surtout pour les hommes, c’est à travers les Chevaliers de Colomb et leur action.♦ MAI 2015

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L’Amour qui engendre la nouvelle vie dans le monde La famille, l’institution la plus humanisante de l’histoire, est cruciale pour l’avenir de notre civilisation

Note de la rédactioN : lord Jonathan Sacks, ancien Grand rabbin du royaume-Uni et membre de la chambre des lords, était le conférencier principal invité lors d’une conférence internationale du Vatican intitulée La Complémentarité de l’homme et de la femme, présentée par la congrégation de la doctrine de la Foi, du 17 au 19 novembre 2014. le texte ci-dessous est une version abrégée de son intervention du 17 novembre et est reproduit avec permission.

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e voudrais commencer notre entretien en racontant l’histoire de l’idée la plus belle de l’histoire de la civilisation : l’idée de l’amour qui apporte la vie nouvelle dans le monde. évidemment, nombreuses sont les versions qui racontent cette histoire, et celle-ci n’en est qu’une. Mais à mon avis, il s’agit d’une histoire remplie de moments majeurs dont chacun est surprenant du fait qu’il est inattendu. le premier, d’après un reportage paru dans la presse du 20 octobre 2014, s’est produit dans un lac d’écosse, il y a 385 millions d’années. c’est alors que, d’après cette nouvelle découverte, deux poissons se sont unis pour accomplir la première reproduction sexuée connue de la science. Jusque-là, toute vie s’était propagée sans intervention sexuelle, ce qui est beaucoup plus simple et plus économique que la division de la vie en être mâle et femelle, chacun ayant un rôle différent dans la création et le soutien de la vie. Quand on songe à quel point, même dans le royaume animal, effort et énergie se conjuguent dans l’accouplement mâle et femelle, quand il s’agit de déploiements, de rituels de fréquentations, de rivalité et de violence, il est étonnant qu’on puisse même aboutir à la reproduction sexuée. les biologistes ne sont pas tout à fait certains comment cela s’est produit. certains prétendent qu’il s’est agi de se protéger contre les parasites ou de s’immuniser contre la maladie. d’autres pensent que la simple rencontre d’êtres opposés génère la diversité. Quoi qu’il en soit, les poissons d’écosse ont découvert quelque chose de nouveau et de beau, copié depuis lors par la plupart des formes évoluées de la vie. la vie commence quand mâle et femelle se rencontrent et s’unissent. MoNotHéiSMe, MoNoGaMie et éGalité la deuxième évolution inattendue fut l’unique défi posé à l’Homo sapiens par deux facteurs : depuis que notre démarche s’est redressée, ce qui a affecté le bassin de la femme, et que le volume de notre cerveau a augmenté, ce qui entraîna de plus grosses têtes, les bébés hu12 ♦ C O L U M B I A ♦

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mains ont dû naître plus prématurément et, par conséquent, avaient besoin de protection parentale plus longtemps, phénomène qui a prolongé la période d’attention parentale. ce qui rendait plus exigeante la période du rôle parental, la tâche de deux personnes plutôt qu’une seule. chez la plupart des primates, les pères ne reconnaissent même pas leurs enfants, encore moins en prennent-ils soin. ailleurs dans le règne animal, la maternité est presque universelle, mais la paternité est rare. donc ce qui émergea en même temps que la personne humaine fut l’évolution de l’union de la mère et du père biologiques en ce qui concerne le soin de leur enfant. advint ensuite la culture et la troisième surprise. l’expression la plus claire du pouvoir parmi les mâles dominants, qu’ils soient humains ou primates, est celle de léguer vos gènes à la génération suivante. d’où la polygamie, qui existe chez 95 pour cent des mammifères et 75 pour cent des cultures connues en l’anthropologie. Voilà ce qui rend si révolutionnaire le premier chapitre de la Genèse dans le passage affirmant que chaque être humain, quelle que soit sa race, sa culture, sa croyance ou sa classe sociale est créé à l’image et à la ressemblance de dieu. Nous savons que, dans le monde ancien, c’était les rois, les empereurs et les pharaons qui passaient pour être à l’image de dieu. c’est donc que la Genèse affirme que nous faisons tous partie de la royauté. tous et chacun, au royaume la foi, sous la souveraineté de dieu, nous relevons de la même dignité. de là, il s’ensuit que la norme présupposée dans l’histoire d’adam et Ève se trouve : une femme, un homme. la monogamie, toutefois, ne devint pas immédiatement la norme, même au sein du monde biblique. Mais plusieurs de ses histoires les plus notoires, concernant la tension entre Sarah et agar, ou léa et rachel et leurs enfants, ou david et Bethsabée ou Salomon et ses multiples femmes, sont toutes des situations critiques pointant vers la monogamie. et il y a une relation profonde entre le monothéisme et la monogamie, tout comme il y a en une, dans la direction contraire, entre l’idolâtrie et l’adultère. Monothéisme et monogamie sont de l’ordre de la relation totale entre moi et toi, entre mon être et celui d’un autre — que ce soit un autre être humain ou le divin autre. ce qui rend inhabituelle l’émergence de la monogamie c’est que, normalement, les valeurs d’une société sont celles qu’impose la classe dirigeante. et la classe dirigeante de toute société hiérarchisée profite

Banque d’Images, ADAGP / Art Resource, NY — La branche (The Branch), Marc Chagall (1887-1985)

par le rabbin Lord Jonathan Sacks


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habituellement de la promiscuité et de la polygamie, les deux éléments multipliant des chances que des gènes particuliers soient transmis à la génération suivante. Donc la monogamie, à l’encontre du changement social normal, s’est avérée un réel triomphe de la dignité égale de tous. LA MISSION DU MARIAGE Le développement remarquable suivant se présenta dans la façon dont s’est présentée la vie morale. Ce qui fut nouveau et remarquable dans la Bible hébraïque fut le concept selon lequel l’amour, et non seulement l’égalité s’avèrent le principe moteur de la vie morale. Trois amours : « Aime le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces. » « Aime ton prochain comme toi-même. » Et, repris pas moins de 36 fois dans les livres de Moïse : « Aime l’étranger, parce que tu sais ce que c’est que d’être un étranger. » Autrement dit : tout comme Dieu créa le monde naturel par amour et par pardon, ainsi sommes-nous chargés de créer un monde social dans l’amour et le pardon. Et cet amour est une flamme allumée dans l’amour et le pardon. Et cet amour est une flamme allumée au sein du mariage et de la famille. La morale se vit dans l’amour entre mari et femme, parent et enfant et cet amour est projeté dans le monde. Dans l’Israël antique, une forme originelle d’entente séculière, appelée alliance, fut transformée en une nouvelle façon d’évaluer la relation entre Dieu et l’humanité, et entre Dieu et un peuple. Une alliance, c’est comme un mariage. C’est un engagement mutuel de loyauté et de confiance entre deux ou plusieurs personnes, chacune respectant la dignité et l’intégrité de l’autre, en vue d’œuvrer ensemble pour atteindre ensemble ce qu’aucun parti ne peut atteindre seul. Et il y a quelque chose que même Dieu ne peut atteindre seul, c’est de vivre dans l’intimité du cœur humain. Ceci exige notre participation. Ce qu’accomplit l’alliance, et nous l’observons chez presque tous les prophètes, fut de comprendre la relation entre nous et Dieu concernant la relation entre épouse et époux, mari et femme. Ainsi donc, l’amour devient non seulement le fondement de la morale, mais aussi de la théologie. Tout cela conduisit à ce que le foyer et la famille deviennent le siège central de la vie de foi. Dans le seul verset de la Bible hébraïque qui explicite pourquoi Dieu choisit Abraham, Dieu dit : « J’ai voulu le connaître afin qu’il prescrive à ses fils et sa maison après lui d’observer la voie du Seigneur en pratiquant la justice et le droit » (Gn 18, 19). Abraham fut choisi non pas pour gouverner un empire, commander une armée, faire des miracles ou prophétiser, mais seulement pour être parent. Dans un des propos les plus célèbres du judaïsme, que nous reprenons chaque jour et chaque soir, Moïse ordonne : « Tu les répéteras à tes fils ; tu les leur diras quand tu resteras chez toi et quand tu marcheras sur la route, quand tu seras couché et quand tu seras debout » (Deut 6, 7; 11, 19). Les parents sont destinés à être des éducateurs, l’éducation c’est la conversation entre les générations et la première école en est le foyer. Le mariage et la famille constituent le lieu où la foi trouve sa demeure et où la Divine Présence vit dans l’amour entre mari et femme, parent et enfant. 14 ♦ C O L U M B I A ♦

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L’AVENIR DE LA FAMILLE Alors, qu’est-ce qui a changé? Voici une façon de voir les choses. J’ai écrit un livre, il y a quelques années, traitant de religion et science et j’ai résumé la différence qui les marquait en deux phrases : « La science déconstruit les objets pour constater leur fonctionnement. La religion construit les objets pour constater leur signification. » Et c’est là également une façon de considérer la culture. La culture construit-elle les choses ou les déconstruit-elle? Ce qui a rendu remarquable la famille traditionnelle, ce qui en a fait une œuvre d’art religieux, c’est ce qu’elle a rassemblé : la pulsion sexuelle, le désir physique, l’amitié, la compagnie, la parenté physique et l’amour, la conception des enfants ainsi que leur protection et leurs soins, leur éducation première et leur introduction dans une identité et une page d’histoire. Rarement une institution quelconque a-t-elle tissé tant d’élans et de désirs, de rôles et de responsabilités. Elle a donné un sens au monde et lui a donné un visage humain, un visage d’amour. Pour une grande variété de raisons — certaines provenant de techniques médicales telles que la régulation de naissances, la fertilisation in vitro et autres interventions génétiques, certaines issues de la modification de la morale, comme l’idée que nous sommes libres de faire tout ce qui nous plaît pourvu que ça ne nuise pas aux autres ; d’autres provenant d’un transfert de responsabilités de l’individu à l’état ; et autres changements profonds dans la culture occidentale — presque tout ce que le mariage rassemblait est devenu désuni. Le sexe est dissocié de l’amour, l’amour de l’engagement, le mariage du fait d’avoir des enfants, et avoir des enfants de la responsabilité d’en avoir soin. Il en résulte que, en Grande-Bretagne, en 2012, 47,5 pour cent des enfants sont nés hors mariage, et on s’attend à ce que ce pourcentage dépasse les 50 pour cent en 2016. De moins en moins de gens se marient, ceux qui se marient sont plus âgés et 42 pour cent des mariages se terminent par le divorce. Et la cohabitation ne remplace pas le mariage. La durée moyenne de la cohabitation en Grande-Bretagne et aux États-Unis se situe à moins de deux ans. Et qui paie le prix de cette situation? Les enfants. Chez les jeunes, il en résulte un accroissement aigu de désordres alimentaires, d’abus d’alcool et de stupéfiants, de syndromes associés au stress, la dépression et les tentatives de suicide, ainsi que les suicides de fait. L’effondrement du mariage a créé une nouvelle forme de pauvreté que l’on trouve surtout parmi les familles à parent unique, et dans la plupart de celles-ci — 92 pour cent en 2011 — les femmes en portent le fardeau. En Grande-Bretagne aujourd’hui, plus d’un million d’enfants grandiront sans aucun contact avec leurs pères. Cette situation crée une division au sein des sociétés qui ne s’est pas présentée depuis que Disraeli parlait de « deux nations », il y a un siècle et demi. Les personnes qui ont le privilège de grandir en tendre compagnie de deux personnes qui les ont mises au monde jouiront d’une meilleure santé physique et émotive. Cellesci réussiront davantage dans leurs études et au travail. Elles réussiront davantage dans leurs relations, seront plus heureuses et vivront plus longtemps. Eh oui, il y a beaucoup d’exceptions. Mais l’injustice de l’ensemble crie vers le ciel. L’abandon occidental du mariage passera à l’histoire


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Gianni Dagli Orti / The Art Archive at Art Resource, NY — God creating Eve from Adam’s rib, late 12th-century Souvigny Bible

comme l’une des instances tragiques de ce que Friedrich Hayek appelait « la vanité fatale », selon laquelle nous pouvons faire fie des leçons de la biologie et de l’histoire. Personne, certes, ne désire retourner aux préjugés du passé. Mais notre compassion pour les gens qui choisissent de vivre autrement ne devrait pas nous empêcher d’être les défenseurs de l’institution la plus humanisante de l’histoire. La famille — un homme, une femme et un enfant — n’est pas un mode de vie parmi tant d’autres. C’est la meilleure façon que nous ayons découverte pour encourager les générations à venir et permettre aux enfants de grandir dans une ambiance de stabilité et d’amour. C’est là que nous apprenons la subtile chorographie de la relation et la gestion des inévitables conflits communs à tout regroupement humain. C’est là que nous risquons d’abord d’offrir et d’accueillir l’amour. C’est là qu’une génération transmet ses valeurs à la suivante, assurant ainsi la continuité d’une civilisation. Pour toute société, la famille se trouve le creuset de son avenir et, pour le bien de l’avenir de nos enfants, nous devons en être les défenseurs. « RACHETER L’OBSCURITÉ » L’histoire de la première famille, du premier homme et de la première femme dans la Jardin d’Éden se termine par trois versets qui ne semblent avoir aucun lien entre eux. Aucune suite. Aucune logique. En Genèse 3, 19, Dieu dit à l’homme : « À la sueur de ton visage tu mangeras du pain jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris. Oui, tu es poussière et à la poussière tu retourneras. » Ensuite au verset suivant nous lisons : « L’homme appela sa femme du nom d’Ève — c’est-à-dire La Vivante — parce que c’est elle qui a été la mère de tout vivant. » Et au verset suivant : « Le Seigneur Dieu fit pour Adam et sa femme des tuniques de peau dont il les revêtit. » Où trouver le lien en ce passage? Pourquoi le fait que Dieu ait dit à Adam qu’il était mortel amène-t-il l’homme à donner un nouveau nom à sa femme? Et pourquoi ce geste eut-il l’air de changer l’attitude de Dieu envers eux, puisque Dieu a fait un geste de tendresse, en leur confectionnant des vêtements, comme s’il leur avait pardonné, au moins en partie? Permettez-moi aussi d’ajouter que le terme pour « peau » se distingue à peine du terme hébreu pour « lumière », de sorte que le rabbin Meir, le grand sage du deuxième siècle, interprétait le passage comme si Dieu leur confectionna des « vêtements de lumière ». Où voulait-il en venir? Si nous lisons le texte attentivement, nous constatons que, jusqu’à présent, le premier homme a donné à sa femme un nom purement générique. Il l’appela « ishah », femme. Rappelez-vous ces paroles lorsqu’il l’aperçut pour la première fois : « Voici cette fois, l’os de mes os et la chair de ma chair, celle-ci, on l’appellera femme, car c’est de l’homme qu’elle a été prise » (Gn 2, 23). À son avis, elle était un type et non une personne. Il lui donna un nom grammatical et non un nom personnel. De plus, il la définit comme un dérivé de lui-même : un objet dérobé à l’homme. Elle n’est pas encore pour lui quelqu’un d’autre, une personne de plein droit ; elle n’est qu’une espèce de reflet de lui-même. Tant et aussi longtemps que l’homme s’est senti immortel, il n’avait, en fin de compte, besoin de personne d’autre. Mais il savait qu’il était mortel. Un jour, il mourrait et retournerait en poussière.

Il n’y avait qu’une seule façon que quelque chose de lui-même vive après sa mort. Ce serait s’il avait un enfant. Mais il ne pouvait pas, seul, avoir un enfant. Pour ce faire, il devait avoir sa femme. Elle seule pouvait donner naissance. Elle seule pouvait modifier sa condition mortelle. Et non pas parce qu’elle était comme lui, mais justement parce qu’elle n’était pas comme lui. C’est alors qu’elle cessa d’être, à ses yeux, un type d’être et qu’elle est devenue une personne de plein droit. Et toute personne a un nom propre. C’est ce qu’il lui donna : le nom de Chavah, « Ève », ce qui signifie « donneuse de vie ». C’est à cet instant, alors qu’ils vont quitter l’Éden et affronter le monde tel que nous le connaissons, un endroit de ténèbres, qu’Adam offre à sa femme le premier cadeau d’amour, un nom personnel. Et à cet instant même, Dieu leur répondit à tous deux par amour, et leur confectionna des vêtements pour couvrir leur nudité ou, dans les mots du rabbin Meir, « des vêtements de lumière. » Et ainsi en est-il depuis lors : quand un homme et une femme se tournent l’un vers l’autre dans un lien de fidélité, Dieu les couvre de vêtements de lumière, et nous nous rapprochons le plus possible de Dieu lui-même, engendrant de nouvelles vies, transformant la prose de la biologie en la poésie de l’esprit humain, transformant l’obscurité du monde en le rayonnement de l’amour.♦ RABBIn LORD JOnATHAn SACkS est membre de la Chambre des Lords de Grande-Bretagne et ancien Grand Rabin du Royaume-Uni. En 2014 il s’est vu décerner la médaille Canterbury offerte par le Fonds Becket pour son rôle dans la défense de la liberté religieuse sur la place publique, Rabbin Sacks enseigne actuellement à la new York University, à l’Université Yeshiva et au king’s College de Londres. MAI 2015

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Pendant la guerre de Sécession, les catholiques tant du Nord que du Sud ont fait preuve de courage et de compassion tout en s’efforçant de guérir la nation par John Burger

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Dans ce tableau réalisé en 1891 par Paul Wood, un étudiant de l’université Notre Dame, le père William E. Corby donne l’absolution générale à la Brigade irlandaise juste avant la bataille de Gettysburg, le matin du 2 juillet 1863.

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eu d’hommes ayant combattu pendant la guerre de Sécession ont eu des expériences comme celles qu’a vécues le père Peter Whelan. Né en Irlande, Peter Whelan a émigré aux États-Unis et étudié en vue du sacerdoce à Charleston, en Caroline du Sud. Ordonné prêtre en 1839, il a exercé son ministère à travers le sud du pays avant de s’établir à Savannah, en Géorgie. Au début de la « Guerre entre les États » (comme les sécessionnistes du Sud appellent la guerre de Sécession), en 1861, le père Whelan s’est porté volontaire pour devenir aumônier d’un bataillon irlandoaméricain au fort Pulaski, qui gardait l’entrée du port de Savannah. À la fin des hostilités, quatre ans plus tard, il avait été le seul à avoir exercé son ministère auprès de prisonniers tant de l’Union que de l’armée confédérée. Alors que les États-Unis célèbrent le 150e anniversaire de la fin de la guerre de Sécession, ce printemps, le musée des Chevaliers de Colomb, à New Haven, au Connecticut, met en vedette des histoires comme celle du père Whelan avec une nouvelle exposition intitulée « Répondre à l’appel : Service et Charité pendant la guerre de Sécession ». L’exposition, qui se poursuivra jusqu’au 20 septembre, met l’accent sur les luttes et les épreuves en temps de guerre, ainsi que sur les actes de courage et de compassion durant cette période. Des deux côtés de la ligne de démarcation Mason-Dixon, des prêtres désignés comme aumôniers ont offert la messe sur le champ de bataille, entendu les confessions des hommes s’apprêtant à combattre, et administré les derniers sacrements aux blessés, souvent même sous le feu de l’ennemi. Pendant ce temps, des centaines de religieuses mettaient à profit leur formation d’infirmières pour soulager la douleur et les souffrances des blessés dans des hôpitaux de campagne et des prisons, tout en partageant les épreuves de ceux qui portaient l’uniforme. AUMÔNIERS DU NORD ET DU SUD Plus de 70 prêtres catholiques ont officiellement servi en tant qu’aumôniers pour le Nord et le Sud durant la guerre de Sécession, tandis que d’autres ont servi de manière officieuse et en tant qu’aumôniers à temps partiel. Malgré leur contribution à tous, les catholiques pouvaient compter sur moins d’aumôniers que les protestants — certains régiments catholiques ne bénéficiant même pas des services d’un prêtre. Le 88e régiment d’infanterie de New York aura fait exception, lui qui a combattu au sein de la brigade irlandaise lors de la bataille de Gettysburg. Le matin du 2 juillet 1863, son aumônier, le père William E. Corby, monta sur un rocher pour donner une absolution générale aux hommes agenouillés devant lui. Ceux-ci marchèrent ensuite au combat vers le tristement célèbre site de Wheatfield, où 202 soldats de l’Union perdirent la vie. Après la guerre, le père Corby, membre de la congrégation de Sainte-Croix, raconta par écrit ses expériences sur le champ de bataille avant de devenir, par la suite, le troisième président de l’Université Notre-Dame. Tous les aumôniers n’ont pas servi du côté de l’Union, bien entendu. Selon le père bénédictin Peter J. Meaney, qui écrivait dans le Georgia Historical Quarterly, en 1987, les sécessionnistes du Sud 18 ♦ C O L U M B I A ♦

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comptaient dans leurs rangs des partisans de toutes confessions, si bien qu’il n’était pas rare de tomber sur des catholiques sympathiques à la cause confédérée. Mais la mission d’amener des âmes au Christ aura poussé les prêtres comme le père Whelan à agir par-delà toute motivation politique. Aux yeux du père Whelan, il était tout naturel de s’enrôler comme aumônier, même si cela signifiait marcher sur les champs de bataille à l’âge de 60 ans. Peu après son entrée en fonction à Savannah, les troupes de l’Union entreprirent d’attaquer le fort Pulaski. Après 30 heures d’intenses bombardements, les soldats confédérés furent faits prisonniers et transportés au nord dans une prison située sur Governor’s Island, dans le port de New York. Le père Whelan accompagna ses hommes et prit soin d’eux malgré les conditions misérables. La prison n’avait pas de latrines, de ventilation ni de chauffage, et beaucoup d’hommes ont souffert de pneumonie, de fièvre typhoïde et de rougeole. En plus de répondre aux besoins spirituels des prisonniers, le père Whelan entreprit d’obtenir de la nourriture et des vêtements pour eux. Lorsque des prêtres de New York eurent vent de ces héroïques efforts, ils ont tenté d’amener celui-ci à joindre leurs rangs. Mais le prêtre irlandais du Sud choisit de rester avec ses hommes. Il se porta candidat pour le poste d’aumônier et célébra la messe deux fois par semaine, sur Governor’s Island. Remarquant que ses vêtements étaient très usés, des officiers lui en procurèrent des neufs — mais le père Whelan, entre-temps, avait constaté qu’un prisonnier fraîchement arrivé avait encore plus besoin de vêtements que lui. Lorsqu’un officier lui demanda pourquoi il n’avait pas donné ses vieux habits à ce détenu, le père Whelan répondit tout simplement : « Lorsque je donne par amour pour le Christ, je donne ce qu’il y a de mieux. » Après son service sur Governor’s Island, le père Whelan retourna à ses tâches sacerdotales à Savannah. Il n’avait cependant pas fini d’exercer un ministère auprès des soldats. En effet, lorsqu’un prêtre signala qu’un nombre important de catholiques étaient détenus dans la prison confédérée d’Andersonville, en Géorgie, l’évêque envoya le père Whelan servir ces prisonniers de guerre de l’Union. « Le père Whelan a été l’aumônier qui a servi le plus longtemps là-bas — il est resté quatre mois », souligne Bethany Sheffer, conservatrice du musée des Chevaliers de Colomb. « Il a fini par tomber malade en ce même lieu, ce qui a raccourci sa vie. » Bethany Sheffer raconte une autre histoire témoignant de la générosité du père Whelan. Lorsque des prisonniers souffrant de malnutrition furent transférés hors de la prison d’Andersonville, le prêtre s’organisa pour obtenir un prêt d’environ 16 000$ en argent confédéré afin d’acheter 10 000 livres de farine. « Celles-ci furent distribuées aux prisonniers, qui en tirèrent du pain qu’ils appelaient le “Whelan’s Bread ”(le pain de Whelan), raconte la conservatrice. Par la suite, le père demanda au gouvernement fédéral de le rembourser, mais la demande fut rejetée. Le père Whelan a remboursé le montant à même l’argent qu’on lui donnait pour prendre soin de lui-même. » « ANGES DE MISÉRICORDE » L’homme qui avait dit non au père Whelan, le secrétaire d’État à la Guerre Edwin M. Stanton, n’a peut-être pas appuyé cet aumônier

PREVIOUS SPREAD: Courtesy of the Snite Museum of Art, University of Notre Dame

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CNS photo/Bob Roller

Consacré aux religieuses qui, pendant la guerre de Sécession, ont pris soin de soldats blessés ou mourants, qu’ils soient Nordistes ou Sudistes, ce monument se trouve en face de la cathédrale St. Matthew the Apostle, à Washington, D.C. héroïque, mais en revanche il a bel et bien soutenu l’œuvre de religieuses catholiques qui ont servi durant la guerre. « Les sœurs étaient appréciées en tant qu’infirmières, et très recherchées », explique Bethany Sheffer, soulignant qu’Edwin Stanton leur avait demandé d’administrer des hôpitaux à Washington, D.C. « Elles ont notamment œuvré au sein de l’hôpital Stanton qui portait le nom du politicien, ainsi que de l’hôpital Douglas. Elles ne se faisaient pas payer — elles faisaient le nécessaire par pure charité, et afin d’aider les deux côtés. » Après avoir visité l’hôpital Stanton dirigé par les Sœurs de la Miséricorde de Pittsburgh, le président Abraham Lincoln a déclaré : « De toutes les formes de charité et de bienfaisance que j’ai pu voir dans les pavillons surpeuplés des hôpitaux, celles pratiquées par certaines religieuses catholiques semblaient parmi les plus efficaces [...] Les voir aller de lit de camp en lit de camp, distribuant les médicaments [...], de véritables anges de miséricorde. » Parmi les quelque 600 religieuses qui se sont portées au secours des soldats blessés, elles étaient nombreuses à parvenir d’ordres religieux qui avaient fondé des hôpitaux — elles avaient donc été formées en tant qu’infirmières. Plusieurs d’entre elles, qui avaient également servi durant la guerre de Crimée (1853-1856), ont partagé leurs connaissances avec les autres sœurs afin de bien aménager les salles de soins. Grâce à l’exemple qu’elles ont laissé, les hôpitaux de campagne sont devenus plus efficaces, et de nouvelles normes pour le traitement des blessés sur les champs de bataille ont ainsi été établies.

Mais les religieuses faisaient bien plus que bander les plaies et assister les chirurgiens en salle d’opération. Elles lavaient et rapiéçaient les vêtements, les pansements et les draps, s’assuraient que l’environnement dans les salles était le plus sain possible, et veillaient à ce que tous aient à manger, parfois en se passant elles-mêmes de nourriture. De plus, elles soutenaient les troupes moralement, rédigeaient des lettres pour le compte des soldats, et parfois même elles faisaient de l’animation, par exemple en jouant de la musique. Bien que ces femmes religieuses n’aient pas été sur la ligne de feu comme telle, à l’instar des aumôniers qui accomplissaient leur travail sur le champ de bataille ou à proximité, leurs vies n’en étaient pas moins en danger. « Lorsque des épidémies telles que la variole se déclaraient, même les médecins refusaient d’aider les patients », écrivit la journaliste Renee Standera dans un article paru en 2013 et portant sur les infirmières durant la guerre de Sécession. « Certaines sœurs ont sacrifié leur vie pour venir en aide à des soldats atteints de maladies contagieuses. D’autres sont tout simplement mortes d’épuisement. » Après la bataille de Shiloh, au Tennessee, où près de 25 000 hommes tombèrent au combat, sœur Anthony O’Connell, une sœur de la Charité basée à Cincinnati, a rappelé les épreuves endurées par les religieuses prenant soin des blessés. « Ce que nous avons enduré sur le champ de bataille en regroupant les blessés défie toute description, a écrit sœur O’Connell. Souvent, le jour se levait seulement pour que nous reprenions le travail commencé la veille, sans qu’on ait eu un moment pour se reposer. » MAI 2015

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Cette chromolithographie réalisée vers 1877 montre le père Sainte-Croix P. P. Cooney en train de célébrer une messe en plein air lors du dimanche de Pâques de 1864, au profit de l’armée du Cumberland et pendant la campagne d’Atlanta. Dans les quatre coins de l’illustration, on voit (dans le sens des aiguilles d’une montre, à partir d’en haut à gauche) : un portrait du père Cooney, des soldats recevant la sainte communion, une religieuse soignant un soldat blessé et une scène de bataille.

LA GUERRE DE SÉCESSION ET LES ORIGINES DES CHEVALIERS DE COLOMB FONDÉS MOINS DE 17 ans après la fin de la guerre de Sécession, les Chevaliers de Colomb comptaient plusieurs vétérans de ce conflit parmi leurs premiers membres. Parmi eux, le premier Chevalier suprême de l’Ordre, James T. Mullen, qui s’était enrôlé le 11 septembre 1861 dans le Neuvième Régiment de volontaires du Connecticut. Connu en tant que « Régiment irlandais » parce qu’il était principalement constitué de soldats d’origine irlandaise, le Neuvième s’est déployé à partir de New Haven, au Connecticut, fort de 845 hommes. Ceux-ci se sont rendus jusqu’au Mississippi pour travailler à ce qui devint le canal de Grant — une ten20 ♦ C O L U M B I A ♦

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tative pour dévier le cours du fleuve Mississippi afin de couper la voie aux forces confédérées, à Vicksburg. « Le Neuvième Régiment irlandais n’a pas vraiment bien été traité, au début de la guerre », explique Matthew Warshauer, professeur d’histoire à l’université Central Connecticut State, lors d’une conférence donnée au musée des Chevaliers de Colomb, le 21 mars dernier. « À leur arrivée sur Ship Island, sur la côte du Golfe, ils n’avaient pas d’armes, étaient mal vêtus, et ils ont dû à essayer de creuser un nouveau canal pour le Mississippi. » Bien que certains historiens suggèrent que si le canal de Grant avait été une

réussite, la bataille de Vicksburg en 1863 aurait peut-être pu être évitée, l’entreprise aura coûté bien plus que les avantages qu’elle laissait miroiter. Alors que les travaux progressaient sur le canal en 1862 grâce à des soldats du Connecticut, du Massachusetts, du Vermont, du Wisconsin et du Michigan, la maladie se répandit dans les rangs comme une traînée de poudre. Dysenterie, diarrhée, coup de chaleur et malaria — James Mullen lui-même fut atteint. Sa condition l’amena à être libéré de ses obligations militaires le 27 décembre 1862, et le futur Chevalier suprême retourna alors à la maison, dans le Connecticut.

Copyright Louis Kurz, via the Library of Congress

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Par la suite, un soldat a immortalisé sœur O’Connell avec ces mots : « Au milieu de cette mer de sang, elle s’est acquittée des tâches les plus repoussantes au profit des pauvres soldats. On aurait dit un ange, et beaucoup de jeunes soldats doivent leur survie aux soins et à l’attention qu’elle leur a portés. Heureux était le soldat qui, blessé et en sang, l’avait près de lui tandis qu’elle murmurait des paroles de réconfort [...] Elle était respectée tant des Bleus que des Gris, des protestants que des catholiques, et nous l’avions surnommée la Florence Nightingale des États-Unis. »

Knights of Columbus Multimedia Archive

PANSER LES PLAIES D’UNE NATION Tandis que les nombreux champs de bataille du plus sanglant conflit américain sont souvent visités, notamment par les férus d’histoire, d’autres lieux liés à cette guerre sont devenus des destinations de pèlerinage. Dans l’exposition du musée des Chevaliers de Colomb, il y a un artéfact provenant de l’un de ces endroits : un porte-missel en bois du 19e siècle, sculpté à partir d’un banc de l’église St. Francis Xavier, à Gettysburg, en Pennsylvanie. Or l’objet raconte une histoire saisissante. Durant la bataille de Gettysburg et pendant plusieurs autres semaines par la suite, l’église St. Francis Xavier a servi d’hôpital de campagne. On opérait dans le vestibule, en ouvrant les portes pour aérer et avoir plus de clarté. Plus de 200 blessés furent transportés à l’église et couchés sur des bancs ou sur le plancher, où certains moururent de leurs blessures. Aujourd’hui, une inscription gravée en relief dans l’église honore les Sœurs de la Charité de la ville voisine d’Emmitsburg, au Maryland, qui ont pris soin de tous les soldats avec le même soin, qu’ils fussent de l’Union ou des confédérés. L’une des religieuses alors en poste a écrit par la suite pour raconter l’arrivée du premier soldat à l’église. En voyant les stations de la Croix ainsi qu’un grand portrait de saint François-Xavier tenant un crucifix, l’homme s’est converti et a été baptisé. « Ses souffrances étaient insoutenables, écrit la sœur, et lorsque nous avons sympa-

James T. Mullen, le premier chevalier suprême de l’Ordre et un vétéran de la guerre de Sécession. Ce portrait colorisé date des années 1860.

thisé avec lui, il s’est exclamé : “ Ah ! Mais cette douleur n’est rien à côté de celle qu’a endurée pour moi le Sauveur”. Et là-dessus, il a rendu l’âme. » Après ce mois atroce, l’église a dû être consacrée de nouveau parce que tant soldats avaient péri en ses murs, et les bancs, tachés de sang, ne pouvaient plus servir. En 1925, en plus d’avoir contribué à une nouvelle façade commémorative pour l’église St. Francis Xavier, le Conseil d’État de la Pennsylvanie des Chevaliers de Colomb a financé la création de deux reliefs en bronze afin d’honorer les hommes et femmes catholiques qui ont servi durant la guerre. Le premier relief représente l’absolution générale prononcée par le père Corby, tandis que l’autre montre des sœurs de la Charité à l’œuvre en tant qu’infirmières. Alors que les religieuses pansaient les blessures physiques et que les prêtres prenaient soin des douleurs spirituelles, les catholiques dans leur ensemble ont contribué aux efforts de guérison d’une nation divisée en deux. Le conflit entre l’Union et les États confédérés n’aura cependant pas été la seule cause d’agitation sociale, à l’époque. Beaucoup de catholiques, et surtout les récents immigrants, luttaient pour être acceptés dans le Nouveau Monde. Comme l’ont bien compris quelques décennies plus tard les hommes qui ont répondu à l’appel de l’abbé McGivney afin de former les Chevaliers de Colomb, les racistes de toute espèce n’étaient pas pressés d’accepter ces nouveaux Américains. Les catholiques dévoués qui ont servi durant la guerre de Sécession, y compris les prêtres et les religieuses, ont eux aussi dû affronter les stéréotypes négatifs. Comme le père Whelan, le père Corby et sœur O’Connell, ils se sont dépassés par amour pour le Christ et pour leurs compatriotes.♦ JOHN BURGER est directeur de l’information pour Aleteia.org.

À la fin de la guerre, à la suggestion de James Mullen, une organisation sociale appelée « Les Chevaliers rouges » fut créée. Le nom venait des couvertures rouges des sacs à dos Sarsfield pour les premières initiations. Les Chevaliers rouges offraient à leurs membres l’occasion de progresser sur le plan personnel, d’être respectés et de s’entraider alors que la communauté irlando-catholique de New Haven vivait des moments très difficiles. L’organisation fut toutefois démantelée en 1880, ses effectifs étant trop peu nombreux et la prestation de décès, relativement médiocre. Lorsque l’abbé McGivney fonda les Chevaliers de Colomb deux ans plus tard, tous les membres fondateurs, à l’exception des prêtres, avaient fait par-

tie des Chevaliers rouges. En fait, le nom « Chevaliers » a été conservé à l’insistance de James Mullen et de quelques autres, afin de mettre l’accent sur la nature rituelle de l’Ordre. Autre lien unissant la guerre de Sécession et les Chevaliers de Colomb, l’évêque de Hartford, Lawrence McMahon. Charitable et infatigable, ce dernier a servi comme aumônier durant certaines des batailles les plus féroces et sanglantes. En 1879, il a été nommé à la tête du diocèse de Hartford, poste qu’il occupa jusqu’à sa mort, en 1893. C’est ce même évêque McMahon qui, après en avoir discuté avec l’abbé McGivney, a entériné la fondation des Chevaliers de Colomb. — par Patrick Scalisi et John Burger. MAI 2015

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Mai Parce qu’au début de la création, Dieu donna les commandements du travail, nous voulons établir l’harmonie entre le travail et la vie familiale À TRAVERS LE TRAVAIL, les parents contribuent à répondre à leurs besoins et à ceux de leurs enfants. Ils remplissent leurs rôles en tant que gardiens et pourvoyeurs. Bien que le besoin de travailler doive être soustrait du temps passé en famille, il offre également l’opportunité aux parents d’offrir un modèle d’engagement pour soutenir la famille et travailler en collaboration avec d’autres pour l’accomplissement des

tâches qui y sont reliées. Les enfants tirent également de précieuses leçons en s’acquittant de diverses choses : nourrir les animaux, sortir les ordures ménagères, laver la vaisselle, etc. En assumant ces tâches, ils apprennent à agir de manière responsable et à travailler en équipe, en plus d’éprouver la satisfaction liée au travail bien fait. Psaume du mois (Psaume 127) Récitez le psaume mensuel à chaque dimanche du mois, dans l’espace de prière aménagé pour votre famille. À l’occasion du dernier dimanche du mois, discutez en tant que famille à savoir quel verset a le plus marqué chacun des membres.

Développez la notion de travail d’équipe chez les membres de votre famille, en complétant ensemble un projet au sein de votre paroisse ou de votre communauté. Aménagez un jardin pour Marie ou disposez la statue de manière originale, ou encore rendez-vous dans un cimetière local au printemps et offrez votre aide pour le nettoyage. Prévoyez également un moment précis où vous pourrez réciter le chapelet ensemble, en famille. Soirée cinema : « Monstres, Inc. » Avant le début de la projection du film, demandez à vos familles de partager les photos de leur projet familial et l’expérience qu’ils ont retiré d’y avoir travaillé.

Chantez à la maison Marie-Immaculée Marie-Immaculée, nous chantons tes louanges. Tu règnes maintenant au ciel, avec Jésus notre Roi. Ave, ave, ave Maria, Ave, Ave, Ave Maria. Au ciel, les bienheureux proclament ta gloire ; Sur terre, nous, tes enfants, invoquons ton doux nom. Ave, ave, ave Maria. Ave, ave, ave Maria.

« CONSTRUIRE L’ÉGLISE DOMESTIQUE : LA FAMILLE PLEINEMENT VIVANTE », L’INITIATIVE DES C DE C POUR LES FAMILLES, EN EST À SON DEUXIÈME MOIS. 22 ♦ C O L U M B I A ♦

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Projet en famille

Si l’Éternel ne bâtit la maison, Ceux qui la bâtissent travaillent en vain ; Si l’Éternel ne garde la ville, Celui qui la garde veille en vain. En vain vous levez-vous matin, vous couchez-vous tard, Et mangez-vous le pain de douleur ; Il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil. Voici, des fils sont un héritage de l'Éternel, Le fruit des entrailles est une récompense. Comme les flèches dans la main d'un guerrier, Ainsi sont les fils de la jeunesse. Heureux l'homme qui en a rempli son carquois! Ils ne seront pas confus, Quand ils parleront avec des ennemis à la porte.


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Projet collectif de bénévolat : Nettoyage du printemps de la paroisse Tout comme les individus forment une famille, les familles forment une paroisse. Soutenez la famille paroissiale de votre Conseil en organisant, avec vos familles et les familles de la paroisse qui sont intéressées, une activité permettant d’effectuer le ménage des installations paroissiales. Contactez votre curé et demandez-lui quelles tâches doivent être accomplies. En voici quelques exemples : • Balayer l’église, la salle paroissiale et le bureau ; • Peinturer les murs intérieurs ; • Effectuer des réparations mineures sur les toits ; • Effectuer des aménagements paysagers ; • Peinturer les murs extérieurs ; • Effectuer d’autres réparations mineures. Une fois tout le travail complété, réunissez tout le monde pour un repas communautaire ou un barbecue. Méditation Une des expressions quotidiennes de cet amour dans la vie de la Famille de Nazareth est le travail. Le texte évangélique précise par quel type de travail Joseph essayait d'assurer la subsistance de sa Famille : celui de charpentier. Ce simple mot recouvre toute l'étendue de la vie de Joseph. Pour Jésus, ce sont là les années de la vie cachée dont parle l'évangéliste après l'épisode du Temple : « Il redescendit alors avec eux et revint à Nazareth ; et il leur était soumis. » Cette « soumission », c'est-à-dire l'obéissance de Jésus dans la maison de Nazareth, est aussi comprise comme une participation au travail de Joseph. Celui qui était appelé le « fils du charpentier » avait appris le travail de son « père » putatif. Si, dans l'ordre du salut et de la sainteté, la Famille de Nazareth est un exemple et un modèle pour les familles humaines, on peut en dire autant, par analogie, du

À droite : des membres du Conseil 1413 Bozeman, au Montana, préparent les nouvelles portes offertes par leur Conseil dans le cadre des rénovations à l’église Holy Rosary.

travail de Jésus aux côtés de Joseph le charpentier. […] Il s'agit en définitive de la sanctification de la vie quotidienne, à laquelle chacun doit s'efforcer en fonction de son état et qui peut être proposée selon un modèle accessible à tous : « Saint Joseph est le modèle des humbles, que le christianisme élève vers de grands destins ; il est la preuve que, pour être de bons et authentiques disciples du Christ, il n'y a pas besoin de « grandes choses» : il faut seulement des vertus communes, humaines, simples, mais vraies et authentiques. » — Saint Jean-Paul II, Redemptoris Custos, §22, 24 Questions pour susciter la réflexion 1. Comment le travail — sous la forme d’un gagne-pain, de corvées ou encore de soins — est-il « une expression quo-

tidienne d’amour » au sein de notre famille? Donnez un exemple. 2. Quelle est la raison pour laquelle je travaille ou que j’accomplis quelque chose pour ma famille? Comment puisje travailler de manière plus aimante? 3. Quelles sont des vertus « communes, simples et humaines? » Qu’est-ce qui les rend véridiques et authentiques ou encore fausses et inauthentiques? 4. Existe-t-il des occasions où le travail est source de tension pour notre famille? Comment puis-je résoudre cette tension et faire en sorte que mon travail représente une source de joie et d’amour pour l’ensemble de la famille? 5. Reproduisant le travail de Jésus avec Joseph, comment puis-je aider les autres membres de notre famille, par les manières qui leur permettent de contribuer ou encore en leur faisant savoir que ce qu’ils accomplissent est important?

POUR PLUS D’INFORMATION ET OBTENIR ÉGALEMENT LA LISTE COMPLÈTE DES MÉDITATIONS ET THÈMES MENSUELS, ON SE RENDRA À KOFC.ORG/UN/FR/DOMESTIC-CHURCH. MAI 2015

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La Bienheureuse Miriam Teresa Demjanovich (19011927), une sœur de la Charité de sainte Élisabeth, est récemment devenue la première citoyenne des États-Unis à être béatifiée en sol américain. 24 ♦ C O L U M B I A ♦

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Une vie cachée pour Dieu La première béatification sur le territoire américain célèbre le témoignage chrétien d’une jeune religieuse du New Jersey par Mgr David Q. Liptak

Photo courtesy of the Sisters of Charity of Saint Elizabeth

I

maginez une jeune enseignante d’école secondaire du New Jersey élevée par l’Église aux honneurs de l’autel dotée du titre de bienheureuse. Imaginez une femme née dans une famille venue de Slovaquie au tournant du 20e siècle, décédée presque ignorée à 26 ans. Imaginez une femme dont l’appartenance religieuse reliait à la fois le rite latin et le rite ruthénien byzantin de l’Église catholique. Ce semble si improbable et pourtant, quant à moi, j’ai espéré fort longtemps la béatification de cette femme, qui eut lieu en octobre dernier. Il s’agit de sœur Teresa Demjanovich. Mon bon père, originaire du nord du New Jersey, étudiait au Collège Seton Hall (devenu université), alors que le frère de bienheureuse Miriam y était. C’est ainsi que, dès mon jeune âge, j’ai commencé à connaître sœur Miriam Teresa. C’est mon père qui me présenta Mgr Charles Demjanovich, alors curé de la paroisse St. Mary de Rutherford, New Jersey, quand nous nous sommes rendus aux funérailles de ma tante au milieu des années 1970. Je me souviens très bien encore de cette expérience : celle d’avoir été présenté au frère d’une femme dont la cause de canonisation avait déjà été lancée. Notre conversation avant et après les funérailles fut extraordinaire et nous avons échangé des vœux de Noel pendant plusieurs années. Depuis cette époque, mon intérêt pour Miriam Teresa ne s’est jamais atténué. Dans un de mes premiers livres, « More Saints for Our Time », Miriam Teresa est mentionnée dans le chapitre intitulé « Saints Without a “St.” » (Saints sans “St”). Elle s’y trouve en compagnie de beaucoup d’autres qui, depuis, ont été reconnus en tant que saints et saintes par l’Église, tels que Giuseppe Moscati et le père Damien de Veuster. À l’époque, j’y ajoutai une prière pour la cause de sœur Miriam composée par le cardinal Amleto Cicognani qui fut délégué apostolique aux États-Unis sous trois papes : « Veuillez, Seigneur, faire en sorte que cette fille qui est née et a vécue au vingtième siècle à l’ombre de la plus grande métropole du monde entier, qui s’est efforcée de ne vivre que pour Dieu, en Dieu et avec Dieu, puisse un jour être élevée aux honneurs de l’autel. » D’HUMblES DÉbUTS la messe de béatification tant attendue de sœur Miriam Teresa fut célébrée le 4 octobre 2014, en la basilique cathédrale Sacred Heart de Newark. Accompagné d’évêques du New Jersey, de New York et de Washington, le cardinal Angelo Amato, préfet pour la congrégation vaticane pour les causes des saints, a lu le décret de béatification devant une foule débordante de plus de 2000 personnes. Citant une lettre du pape François, le cardinal a déclare que sœur

Miriam Teresa était « bénie » en vertu de « son ardente adoration de la Très Sainte Trinité », et de « son témoignage ardu, manifestation de son amour évangélique. » Au cours de son homélie, Mgr Arthur J. Serratelli, évêque de Paterson, New Jersey, bénit le diocèse d’origine de bienheureuse Miriam, nota que les grâces que Dieu accorda à sœur Miriam ne sont pas réservées à quelques personnes privilégiées, mais qu’elles sont à la disposition de tout le monde. « Elle avait d’ailleurs noté : « l’union à Dieu est le sommet spirituel auquel Dieu appelle tout le monde — chacun et chacune, non seulement les religieux et les religieuses, mais toute personne qui dit “oui”. constamment à Dieu, » dit Mgr Serratelli. « Par la grâce de Dieu, elle savait et comprenait, exprimait et vivait l’appel universel à la sainteté que devait ultérieurement enseigner le concile Vatican II. » Était également présent à la messe de béatification, Michael Mercer, 58 ans, qui miraculeusement avait recouvré la vue à l’âge de 8 ans, grâce à l’intercession de sœur Miriam Teresa. Il porta à une place d’honneur une relique de la bienheureuse au cours de la cérémonie. Née Teresa Demjanovich, la cadette de sept enfants à bayonne, New Jersey, le 26 mars 1901, bienheureuse Miriam Teresa n’avait jamais pu prévoir sa propre béatification. la famille s’était d’abord établie à New York, après avoir immigré du nord-est de la Slovaquie, et les enfants furent baptisés et confirmés dans l’Église catholique ruthénienne byzantine. Thérèse fit d’excellentes études et aimait la musique, la poésie, le théâtre et la danse, tout en s’adonnant à une vie de prière. Après avoir pris soin de sa mère malade qui mourut de la grippe en 1919, Teresa suivit le conseil de sa famille et s’inscrivit au Collège de Saint Elizabeth, à Convent Station, fondé dans la tradition de la première sainte américaine née aux États-Unis, Elizabeth Ann Seaton. Ayant choisi comme matière principale la littérature anglaise, elle termina « summa cum laude » en 1923 et enseigna l’anglais et le latin à l’Académie de St. Aloysius, à Jersey City. Ayant déjà discerné une vocation religieuse, Teresa retarda son entrée en communauté étant donné la brève maladie et le décès subséquent de son père. Elle entra au noviciat des Sœurs de la Charité de Saint Elizabeth, le 11 février 1925 — fête de Notre Dame de lourdes. Elle reçut bientôt l’habit de novice et prit le nom de sœur Miriam Theresa en l’honneur de notre Sainte-Mère et de sainte Thérèse d’Avila. Elle avait également une profonde dévotion envers sainte Thérèse de lisieux, qui fut canonisée le même jour. Comme postulante et novice, sœur Miriam Teresa enseigna à l’Académie Saint Elizabeth de MAI 2015

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Convent Station. Au cours de deux années suivantes, elle écrivit de nombreux ouvrages : brèves pièces de théâtre, poèmes, méditations, lettres et même une partie de son autobiographie. Au début de 1927, la santé de sœur Miriam Teresa se détériora et elle fut hospitalisée à plusieurs reprises. En avril, avec son frère, Mgr Charles à son chevet, elle eut la permission de prononcer les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance à l’hôpital Saint-Elizabeth. C’est là que, suivant des complications après une rupture d’appendice, sœur Miriam Theresa mourut le 8 mai. Elle fut inhumée à Convent Station.

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Une garde d’honneur du Quatrième Degré a participé à la procession qui a suivi la messe de béatification tenue en la cathédrale-basilique Sacred Heart de Newark, le 4 octobre 2014. Christ à chaque instant des années qui lui étaient accordées, elle savait très bien que servir le Seigneur en son prochain devait également être sa mission, que ce soit en époussetant les corridors, en assurant la paix dans sa communauté ou en enseignant. nous vivons pour le Seigneur, malgré les difficultés ou les obstacles de la vie. « Faites ce que vous faites », une norme toujours actuelle soulignée au cours de mes années au séminaire, ce qui signifie précisément ceci : Vivre selon la volonté de dieu au jour le jour. Tel est le but ultime de tout saint, et c’était un but que bienheureuse Miriam Teresa n’a jamais oublié. Son témoignage humble et radieux nous enseigne que si seulement nous profitions des innombrables « tâches ordinaires » que dieu exige de nous tous les jours, nous pourrions tous devenir des saints. Citons ses propres paroles : « Les saints n’ont fait qu’une chose — la volonté de dieu. Mais ils y ont mis toute leur énergie. nous n’avons qu’à faire de même. »♦ Mgr dAVid Q. LiPTAk est rédacteur en chef de The Catholic Transcript, journal de l’archidiocèse de Hartford, où il œuvre depuis 60 ans. il est membre du Conseil de la cathédrale St. Joseph 11405, de Hartford, Connecticut.

Photo courtesy of the Sisters of Charity of Saint Elizabeth

« LuMièrES ExTrAordinAirES » Suivant la mort de sœur Miriam Teresa, on a pu lire au babillard du couvent une note signée par le père bénédictin Benedict Bradley, directeur spirituel et confesseur de sœur Miriam. il y avoua humblement que les entretiens qu’il avait donnés aux novices avaient, de fait, été préparés par sœur Miriam Teresa — brillants entretiens théologiques, reflets de la beauté d’une âme exceptionnelle. « J’ai cru qu’elle était douée de lumières extraordinaires, et je savais qu’elle menait une vie exemplaire », nota plus tard le père Bradley. « J’ai pensé qu’un jour elle serait portée au rang des saints de dieu, et j’avais le sentiment d’avoir le devoir de faire appel à tout ce qui pouvait contribuer à apprécier ses mérites après sa mort. » Ces 26 conférences furent rassemblées dans un volume intitulé Greater Perfection (Plus grande perfection) éditées par Mgr Charles demjanovich. Le volume comprenait également la « Litany of Love » (Litanie de l’amour) et une prière à la « Most Holy and Blessed Trinity » (Très Sainte Trinité bénie) — toutes deux des éléments de ses dévotions personnelles. Bien que les méditations contenues dans Greater Perfection s’adressent surtout aux religieux et religieuses, elles s’adaptent facilement à quiconque est en recherche de maturité spirituelle. Ses propos furent souvent provocateurs : « Si donc vous désirez acquérir un amour fort, voué au pur amour de Jésus Christ — et ceci est essentiel, si vous désirez suivre ses pas, en revêtant l’homme nouveau “créé dans la justice et la sainteté qui viennent de la vérité” (Eph 4,24) — vous devez d’abord vous résoudre à faire sa volonté en toutes choses, même les plus humbles, et ce à l’insu des hommes. » Elle ajoute : « Efforcez-vous à agir par motif de pur amour ; c’està-dire, faire tout pour lui plaire à lui seul. Ce qui n’est pas chose facile, car même si on peut très facilement le dire des lèvres, dieu juge à partir du cœur. Savez-vous quand vous faites tout par pur amour de dieu? Quand, en toutes choses, celles que vous aimez et notamment celles que vous n’aimez pas, vous vous préoccupez des moindres détails avec le plus grand soin possible. » Essentiellement, la signification de la vie cachée, glorieuse et brève se trouve dans le fait que la joie peut se trouver simplement en se conformant à ce que dieu demande de nous au jour le jour. C’est la même leçon qu’enseigne dante dans la Divine comédie : Quand dante contempla enfin la vision béatifique, il s’écria : ‘Et dans ta volonté se trouve notre paix!’ Chaque fois que je songe à la vie de sœur Miriam Teresa, je me souviens de son désir de passer inaperçu dans notre monde affairé, bruyant et fatigué. Bien qu’elle cherchât à se trouver seule avec le


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D E S P È R E S P O U R B I E N FA I R E

Service et sacrifice Une femme de marin médite sur le Memorial Day par Ashley Kepper

C

haque jour, de braves hommes et braves femmes se sacriLa discipline dont doivent faire preuve les militaires encourage fient afin de défendre notre liberté et notre mode de vie. des vertus telles que l’altruisme, l’humilité, l’obéissance, l’amour La mort, l’ultime sacrifice, vient naturellement à l’esprit alors que du prochain, la tempérance, la prudence et la miséricorde. Ces nous envisageons, aux États-Unis, l’arrivée prochaine du Memo- mêmes traits de caractère nous ont rapprochés du Christ, Jimmy rial Day, à la fin du mois mai. Mais même ceux qui nous sont et moi. Je suis vraiment chanceuse d’avoir épousé un homme revenus vivants, quoique souvent blessés physiquement ou at- qui connaît aussi bien la vraie valeur du sacrifice. Cela rejaillit teints psychologiquement, méritent notre reconnaissance. sur sa vocation en tant que mari et que père. Par ailleurs, Jimmy Je suis confrontée chaque jour aux réalités du service militaire s’est joint aux Chevaliers de Colomb récemment, et nous savons puisque mon mari, Jimmy, est lieutous deux aujourd’hui combien tenant-commandant dans la marine l’Ordre appuie les militaires et leurs des États-Unis. Je sais ce que les fafamilles, ainsi que les démunis. milles de militaires doivent supporDieu me tend la main et me puter pour le bien de notre nation, y rifie en m’exposant ainsi à la vie au compris des périodes de séparation côté d’un marin. Si le mariage souvent marquées par la douleur, le constitue un moyen de sanctification stress, l’épuisement et parfois même pour tous les couples, un mariage le ressentiment. En tant que femme militaire s’accompagne d’épreuves de marin, je suis passée moi aussi spécifiques, qui exercent une prespar cette gamme d’émotions. Par sion considérable tant sur la relation contre, à chaque fois, un sentiment entre époux que sur la famille. de reconnaissance prend le dessus, Lorsque des défis imprévus surgisaprès coup : je suis fière du service sent, je prie et je médite. qu’accomplit mon mari, et de cette L’un des plus grands défis à relefoi catholique qui nous rapproche ver, c’est le manque de contrôle. les uns des autres et nous guide, Notre culture valorise l’indépenL’auteure et son mari dans leur maison de St. dans les moments difficiles. dance et l’autonomie. Or les miliMarys, en Géorgie. Jimmy m’avait à l’origine contactaires et leurs familles n’ont souvent tée par un site de rencontres cathoque peu voire pas de contrôle sur les lique tandis qu’il était en poste à événements importants de la vie. Hawaï, et alors que moi je travaillais à Atlanta. Après avoir lu son Vous recevez des ordres et agissez en conséquence, mettant de profil et appris qu’il était dans la marine, j’ai répondu à son cour- côté vos projets personnels pour le bien commun. Essentiels riel en le remerciant de son service et son sacrifice. Bien que je pour notre sécurité nationale, ces sacrifices peuvent néanmoins fusse reconnaissante pour son désir de protéger et défendre les s’avérer extrêmement pénibles pour nos militaires ainsi que États-Unis, j’étais très loin de me douter des sacrifices quotidiens pour leurs proches. consentis par les militaires comme lui et leurs familles. Il a fallu, C’est pourquoi un mot de reconnaissance ou d’encouragepour que j’en saisisse toute l’ampleur, que j’épouse l’un d’eux. ment fait tellement de bien. Nos hommes et nos femmes en uniLe temps et la grâce de Dieu aidant, j’en suis venue à accepter, forme ont terriblement besoin du soutien non seulement de leurs puis à comprendre et enfin à adhérer au fait qu’il était appelé à amis et de leur famille, mais de notre pays tout entier. accomplir ce service militaire. Je sais aujourd’hui que pour mon Alors que nous célébrons le Memorial Day, trouvons le moyen mari, il ne s’agit pas seulement d’une carrière ; c’est une vocation. de servir ceux qui servent, et de dire à ces braves hommes et ces Quoique je ne puisse pas totalement saisir l’essence même de cet braves femmes, « Merci pour votre service et votre sacrifice. »♦ appel, pas plus que je ne peux complètement saisir un appel au sacerdoce ou à la vie religieuse, je sais qu’il s’agit là du plan qu’a ASHLEY KEPPER écrit depuis St. Marys, en Géorgie, où son prévu Dieu pour lui, ainsi que pour moi. mari, Jimmy, est membre du Conseil 11058 St. Marys. RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS

À

L’ŒUVRE

ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE de l’expérience des membres, la table ronde a conçu le local, coulé les fondations, installé et enterré les équipements collectifs et peint la structure de 480 pieds carrés. En effectuant le travail euxmêmes, les Chevaliers ont fait économiser à la Mission environ 12 000$.

Les voiturettes de golf font la queue au départ du tournoi de golf Lenny Navickas Memorial, organisé par le conseil 14485 St. Scholastica de Lecanto, en Floride, en l’honneur d’un membre du conseil décédé subitement à l’âge de 49 ans et laissant derrière lui une femme et deux filles. Plus de 120 golfeurs ont participé au tournoi qui a levé 20 000$ au profit de la famille Navicka.

SOUTIEN POUR FINANCER UNE GREFFE

Angelo Roncalli du conseil 5584 de Rochester, dans l’Indiana, a organisé un souper spaghetti au profit de Stephanie Evans, une habitante de 19 ans qui a besoin d’une greffe de rein et de foie. Les recettes du souper ont été envoyées à l’ « Association de greffe d’organes pour enfants » pour payer une partie des 50 000$ en frais médicaux qui ne sont pas couverts par l’assurance maladie.

culte, les aumôniers pourront consacrer plus de temps à la préparation des services et en prévoir d’avantage. TRAVAUX DE RAFRAÎCHISSEMENT DU PRESBYTÈRE

Les Chevaliers du district n°8 de New York dans le comté de Suffolk ont fait équipe

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Le conseil 13480 Holy Mother of Consolation d’Oregon, dans le Wisconsin, a parrainé un déjeuner aux crêpes qui a rapporté plus de 1400$ au profit de la banque alimentaire d’Oregon et de Brooklyn. Le déjeuner a permis de lever des fonds, et les participants à qui on avait demandé d’apporter des denrées alimentaires au profit de la banque alimentaire ont répondu en masse.

« TEXAS HOLD ‘EM »

Le conseil 12012 St. Henry de Nashville a levé 5000$ grâce à une série de neuf tournois de poker « Texas Hold ‘Em » au profit de MurCi Homes, une agence d’accueil au service de personnes atteintes de déficiences intellectuelles.

RESTAURATION D’UNE CHAPELLE

Les membres du conseil 14538 Padre Marco D’Aviano sur la base aérienne d’Aviano en Italie se sont joints aux bénévoles de la communauté pour restaurer une vieille chapelle de 102 ans qui est utilisée par les aumôniers de l’armée de l’air et qui se situe en face de la base. Les Chevaliers ont poncé les portes de la chapelle, nettoyé et ciré les bancs d’église, restauré les sols et nettoyé le terrain. Grâce à la restauration de l’espace de

avec « Police Holy Name Society » du comté de Nassau pour peindre le presbytère de l’église St. Martin of Tours de Amityville. Le père Gerard Gordon a été nommé nouveau prêtre de l’église et les Chevaliers avec « Holy Name Society » ont décidé de rafraîchir l’espace de vie du presbytère.

DÉJEUNER ET COLLECTE DE NOURRITURE

Les enfants de la paroisse Banal na Sakramento reçoivent une coupe de cheveux gratuite dans le cadre d’un projet parrainé par le conseil 8753 Banal na Sakramento de Quezon City, Luçon. Le projet veille à ce que les enfants de la paroisse soient bien présentables pour aller à l’école et à l’église.

ÉLARGISSEMENT DE L’ESPACE DE RANGEMENT

La table ronde Pope John Paul II de Yerington, au Nevada, qui est parrainée par le conseil 6688 Hawthorne, a conçu et construit un nouvel espace de rangement et a couvert le pavillon à barbecue de la Mission St. John the Baptist de Smith Valley. Profitant

Les membres du conseil 2147 Manresa de Staten Island, dans l’état de New York, chargent sur une camionnette plein de nourriture donnée pour la banque alimentaire de l’église St. Margaret Mary de South Beach et le YMCA de Newark. Le conseil et les dames auxiliaires ont organisé une collecte de denrées alimentaires en coordination avec les supermarchés locaux, ce qui a permis de collecter 120 cartons de nourriture pour la banque alimentaire et 30 cartons pour le YMCA.


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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

accident vasculaire cérébral. Oung, qui est en fin d’études secondaires, était très active avant son accident et espère terminer ses études secondaires. Le barbecue a levé 8000$ et les partenaires riverains ont levé 4000$ pour l’achat d’un fauteuil roulant adapté à la camionnette de la famille d’Oung. DÉJEUNER POUR LES AINÉS

Pat Dougherty du conseil 11700 Mary Our Queen d’Omaha, dans le Nebraska, prépare des boulettes pour un souper de porc que le conseil a coparrainé avec les Sœurs de Notre-Dame. Puisant dans l’héritage tchèque de la fondatrice des Sœurs, Mère Mary Qualberta, le souper bénéfice offrait de la musique et de la nourriture tchèques traditionnelles. Plus de 800 personnes ont participé à la soirée qui a levé 11 500$ au profit du fond de retraite des sœurs.

CALICES POUR LES MISSIONS

L’assemblée Bishop William J. Hafey de Wilkes-Barre, en Pennsylvanie, a fait don de quatre calices et patènes aux Missionnaires Servants de la Très Sainte Trinité. Légués en mémoire de Chevaliers décédés, les calices ont été envoyés dans des missions à Porto Rico, au Mexique, en Colombie et au Costa Rica. RESTER MOBILE

Le conseil 11535 Bishop Robert Clune de Vaughan, en Ontario, a pris l’initiative d’organiser une fête foraine et un barbecue-bénéfice au profit de Selina Oung, une fille locale paralysée à la suite d’un

Le conseil 548 Coxsackie (New York) et ses dames auxiliaires ont organisé un déjeuner pour les pensionnaires des appartements de Bethany Village, logements pour personnes âgées à faibles revenus. Les Chevaliers et leurs conjointes ont servi des œufs brouillés, de la saucisse, des crêpes, du pain perdu et des jus. TRAVAUX POUR LES RELIGIEUSES

Le conseil 14700 St. Michael the Archangel de Houston s’est embarqué dans une série de projets de rénovation pour les Sœurs Dominicaines de Houston estimés à environ 10 000$. Les Chevaliers ont modernisé les salles de bains privées, ajouté un éclairage extérieur de sécurité, construit un abri de jardin et entrepris de lourds travaux d’aménagement du paysage. RÉDACTIONS PRO-VIE

Le conseil 12899 Holy Redeemer de Vancouver, à Washington, a remis des prix à 10 élèves de 11 à 13 ans pour des rédactions pro-vie. Chaque élève a choisi un mystère du rosaire et il a écrit sur ce que lui a appris ce mystère sur le respect de la vie. Les gagnants ont reçu des certificats cadeaux auprès de librairies catholiques.

Les membres du conseil 3337 Gabino Chavez d’Irapuato, Mexique central, marchent dans les rues du centre-ville avec une bannière pro-vie lors d’une marche pour la vie du diocèse organisée par le conseil. Des groupes, des paroissiens et des écoles de tout Irapuato ont participé à la rencontre, envahissant les rues avec 1 500 personnes.

MAISON POVERELLO

Le conseil 12696 Mother Teresa de Ticson a servi le dîner aux pensionnaires de la Maison Poverella, un centre qui nourrit et héberge les hommes sans-abri, du mercredi au dimanche. Les Chevaliers ont servi des chiens chauds, de la salade de pommes de terre et de pâtes, des haricots au four, du gâteau, de la crème glacée et du soda.

Warehouse d’El Campo, le conseil 9088 Holy Family de Victoria a donné 8000 livres de riz au Ministère d’aide chrétienne de Victoria pour qu’il le distribue aux pauvres.

DÎNER DANSANT POUR VÉTÉRANS

L’assemblée Father Vincent R. Capodanno de Georgetown, dans le Delaware, a organisé un dîner dansant pour vétérans pour célébrer les soldats locaux blessés et les membres de l’Ordre militaire du « Purple Heart ». Plus de 170 invités ont assisté à la soirée qui a rendu hommage aux anciens combattants de plusieurs conflits, de la Deuxième Guerre Mondiale à nos jours. NOTRE RIZ QUOTIDIEN

En partenariat avec le Colorado County Rice Mill d’Eagle Lake, au Texas, et le Ricebelt

Mark Kimble du conseil 3835 Our Lady of the Highway de Little Falls, dans le New Jersey, accepte un don lors de la campagne de collecte de fonds pour les personnes atteintes de déficiences intellectuelles. La campagne a rapporté plus de 10 700$ au profit du Département des personnes atteinte de déficiences, du Département de l’enfance atypique de North Haleson et de la paroisse St. Mary de Pompton Lakes.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

VÊTEMENTS LITURGIQUES EN RECONNAISSANCE

Le conseil 11621 Our Lady, Queen of the Foothills de Claremont, en Californie, a acheté trois ensembles de vêtements liturgiques faits mains pour le père Dominic Tran en reconnaissance de son aide, pour avoir mobilisé la communauté locale vietnamienne, qui est venue soutenir les initiatives des Chevaliers. Les catholiques vietnamiens de la région ont joué un rôle clé dans le succès remporté lors des collectes de fonds et des œuvres caritatives du conseil. NOUVEAU PANNEAU

Le conseil 9000 Our Lady of La Salette de Golden Meadow a fait mettre un nouveau panneau pour l’église Our Lady of Prompt Succor qui est plus visible

Les membres du conseil 4922 Father Peter J. J. Juba d’Orange, en Californie, tiennent une nouvelle pergola en place pendant la construction de la cathédrale Holy Family. Comme les termites avaient détruit l’ancienne pergola de l’église, on a demandé aux Chevaliers de la remplacer. Le conseil est allé plus loin en défrichant et en remplaçant la vieille fondation en ciment avec des pavés en terre cuite, en plus de construire la nouvelle pergola. En effectuant ce travail eux-mêmes, les Chevaliers ont fait économiser à l’église environ 30 000$.

depuis l’autoroute locale. Les Chevaliers ont formé un comité pour lever les fonds pour le panneau et ils ont obtenu tous les permis municipaux et de l’État pour le placer. Le panneau affiche l’adresse de l’église et les heures des messes. CAIRN COMMÉMORATIF Roger Boros et Harold Clement du conseil 7342 Father Hugh Deeny de Prescott, dans le Wisconsin, installent une nouvelle enseigne routière pour l’église St. Joseph qui affiche les horaires des messes. Quand un habitant a appelé l’église pour dire que les panneaux routiers pour l’église étaient illisibles, les Chevaliers ont entrepris de faire fabriquer et installer de nouveaux panneaux. 30 ♦ C O L U M B I A ♦

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L’assemblée Jesuit Father Joseph C. Cadot de Kincardine, en Ontario, a organisé une messe commémorative et la réinauguration d’un cairn en l’honneur de celui qui a donné son nom à l’assemblée et à la réserve des Premières nations de Cape Croker (Neyaashiinigmiing). On surnommait affectueusement le père Cadot « Waiasseshkang » (celui qui apportait la lumière au cœur et à l’âme) pendant son ministère auprès du peuple des Premières nations

pendant près de 30 ans, de 1904 à 1931. Plus de 100 personnes ont participé à la cérémonie qui était célébrée par l’évêque David D. Crosby d’Hamilton. SOUTIEN AU CLOCHER

Le conseil 14423 Sacred Heart de Shelby, au Nebraska, a réparé les poutres qui soutiennent les cloches de l’église Sacred Heart. Le conseil a aussi recâblé le système d’éclairage et les hautparleurs pour pouvoir bien entendre la musique. CONSTRUCTION D’UNE GROTTE

Le conseil 15238 Blessed Mother Mary de Dawsonville, en Géorgie, a apporté son aide lors de la construction d’une grotte en mémoire de Kevin Sinnott, à côté de l’église Christ the

Redeemer. Sinnott était un irlandais qui faisait des études aux États-Unis quand il est décédé par noyade accidentelle. À la suite des fonds levés par les camarades de classe de Sinnott pour la fondation, on a fait appel aux Chevaliers pour venir soutenir le projet. Plus particulièrement, le conseil a vendu des pavés commémoratifs pour lever des fonds supplémentaires nécessaires à la construction de la grotte et il s’est porté bénévole pendant la construction. La grotte finie comprend un sanctuaire à Marie, un monument pour les enfants à naître et une statue de Saint Pérégrin, patron de ceux qui souffrent du cancer.

Le Maître Roland Ransom II du district de l’Est de la province Marquette s’adresse aux personnes assemblées pour l’inauguration de trois nouveaux mâts de drapeau et un mur de briques portant l’inscription « Une nation unie sous l’autorité de Dieu » à la Fontaine Christophe Colomb à Harbor Park de Kenosha, dans le Wisconsin. Le conseil 973 St. John Neumann et l’assemblée Archbishop Messmer ont réuni près de 15 000$ pour réaliser ce projet, qui est à l’initiative de la célébration du 60e anniversaire de l’ajout des mots « sous l’autorité de Dieu » dans le serment d’allégeance américain.


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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

AU SOUTIEN DE PBS

Vincent D’Souza du conseil 13987 St. Thomas More de Dartmouth, en NouvelleÉcosse, charge un sac d’ordures et des débris dans son camion lors d’un projet de nettoyage parrainé par le conseil. Les Chevaliers nettoient deux fois par an la portion d’autoroute qu’ils ont adoptée, et cette fois-là, ils ont enlevé 16 sacs de déchets.

« UNITED SERVICE ORGANIZATIONS »

Quand le camp de la chorale et de théâtre de l’église St. James the Greater a décidé de monter un spectacle « USO » sur la Deuxième Guerre Mondiale pour lever des fonds pour l’archidiocèse militaire des États-Unis, les élèves ont fait appel à l’assemblée Pope John Paul II de Charles Town, en Virginie Occidentale, pour cuisiner le repas pendant le dîner-théâtre de la soirée. Les Chevaliers ont préparé le souper et ont fait un don aux élèves pour les aider à atteindre leur objectif pour la levée de fonds. DÎNER DE STEAK

Le conseil 10722 Father John F. O’Neill de Council Bluffs, dans l’Iowa, a organisé un dîner de steak qui a attiré près de 200 personnes. La soirée a rapporté 1675$ au profit de Gabriel’s Corner, un centre d’aide à la grossesse, et de Micah House, un foyer d’hébergement d’urgence pour les familles.

Le conseil 7268 Father Vilarrasa de Benicia, en Californie, a aidé sa chaîne de télévision locale pendant la campagne de collecte de fonds. Les Chevaliers ont répondu au téléphone pendant trois heures, aidant ainsi la chaîne à lever plus de 17 000$ pour sa programmation qui est offerte dans la région de la baie de San Francisco. SÉANCE D’ACCUEIL AVEC DES SÉMINARISTES

Le conseil 14248 St. Henry d’Owasso, en Oklahoma, a coparrainé à la résidence d’un membre du conseil et de sa conjointe une séance d’accueil avec des séminaristes pour lever des fonds. Avec l’aide du club des hommes de l’église St. Henry, la rencontre a permis aux invités de se mêler à l’évêque Edward J. Slattery de Tulsa, au clergé local et avec ceux qui étudient en vue du sacerdoce. GARER DES VOITURES

Les membres du conseil 6129 Siquijor Island enlèvent les déchets et les détritus sur une plage dans le cadre d’une activité de nettoyage de la côte. Les Chevaliers aident à préserver l’écosystème marin en enlevant 10 tonnes de débris qui détériorent la qualité de l’eau, la faune et la flore, les personnes, le tourisme et l’économie locale.

rapide. L’initiative permettra à 80-90 ménages vulnérables de parer à leur problème de logement.

Avec l’aide du conseil 6725 Queen of Peace de Merrimack, le conseil 92 Manchester (New Hampshire) a levé 1000$ en garant des voitures lors d’une rencontre NASCAR sur le circuit de course du New Hampshire. Les fonds financeront le programme caritatif du conseil pour l’année. INTERVENTION AUPRÈS DES SANS-ABRIS

Le conseil 211 Robert E. McNeil de Norwich, dans l’état de New York, a donné 1000$ pour aider les œuvres caritatives catholiques du comté de Chenango à développer un programme d’intervention auprès des sans-abris et de relogement

ENVOI DE BIBLES

Le conseil 33 Ojeda de Naugatuck, dans le Connecticut, a acheté et envoyé 100 Bibles, en anglais et en espagnol, à une école missionnaire à Belize. Le projet est né quand l’Ordre de la Très Sainte Trinité a contacté l’aumônier du conseil, le père John Mariano, pour l’aider à obtenir des Bibles pour les élèves et les adultes de la Mission. RETOUR DE « USO »

Les Écuyers du cercle 5188 Pope John Paul II de Virginia Beach, en Virginie, lavent une voiture tout en collectant des dons pour le fonds de la culture de la vie de l’État. Les Écuyers, rejoints par les membres du conseil 9056 St. Benedict, ont consacré 50 heures de bénévolat pour laver les voitures, ce qui a rapporté 470$ au profit des causes pro-vie en Virginie.

Après 41 ans d’absence, « USO » (association dont la mission est de soutenir les militaires et leurs familles) retourne à Portland, dans l’Oregon, avec l’ouverture d’une nouvelle salle à l’aéroport international de Portland. Pour aider avec le rafraîchissement de la salle avant son ouverture, l’assemblée Msgr. Edward J. Flanagan de Gresham a parrainé deux soirées bénéfices qui ont levé 5000$ au profit des rénovations.

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P RO M OT I O NA L & G I F T I T E M S

VALUATION EXHIBIT OF

THE KNIGHTS OF COLUMBUS

In compliance with the requirements of the laws of the various states, we publish below a Valuation Exhibit of the Knights of Columbus as of Dec. 31, 2014. The law requires that this publication shall be made of the results of the valuation with explanation as filed with the insurance departments.

ASSETS — Actual and Contingent 1. Admitted Assets of the General Account Fund, item 26, page 2 of Annual Statement: $21,461,707,706

LIABILITIES — Actual and Contingent 2. Old System Reserve — including additional reserve: $ 385,226 3. New System Reserve — including D.I. and Dis. W. (net of reins): $ 12,124,816,096 4. Reserve for accident and health certificates: $ 339,517,439 5. Total per item 1 and 2, page 3 of Annual Statement: $ 12,464,718,761 6. Deduct liens and interest thereon, not included in Admitted Assets, and not in excess of required reserves on the corresponding individual certificates: None 7. Balance — Item 5 less item 6 above: $ 12,464,718,761 8. Liabilities of the General Account Fund, except reserve (items 3 to 22 incl. page 3 of Annual Statement): $ 7,099,684,267 9. Liabilities — Actual and Contingent — sum of items 7 and 8 above: $19,564,403,028 10. Ratio percent of Dec. 31, 2014 — 109.70% Assets — Actual and Dec. 31, 2013 — 110.25% Contingent (Item 1) Dec. 31, 2012 — 110.45% to liabilities — Actual Dec. 31, 2011 — 110.52% and Contingent (Item 9) Dec. 31, 2010 — 111.43%

A.

EXPLANATION The above valuation indicates that, on a basis of the A.E., A.M. (5), 1941 C.S.O., 1958 C.S.O., 1980 C.S.O., 2001 C.S.O., 1937 S.A., 1971 Individual Annuity Table, Annuity 2000 Table and 1983 “a” Tables of Mortality with interest at 9%, 8.75%, 8%, 7%, 6%, 5%, 4.5%, 4%, 3.75%, 3.5%, 3%, 2.5%, the future assessments of the society, at the net rate now being collected, together with the now invested assets of the General Account Fund are sufficient to meet all certificates as they mature by their terms, with a margin of safety of $1,897,304,678 (or 9.70%) over the above statutory standards. STATE OF: Connecticut COUNTY OF: New Haven The officers of this reporting entity, being duly sworn, each depose and say that they are the described officers of the said reporting entity, and that on the reporting period stated above, all of the herein described assets were the absolute property of the said reporting entity, free and clear from any liens or claims thereon, except as herein stated, and that this statement, together with related exhibits, schedules and explanations therein contained, annexed or referred to, is a full and true statement of all the assets and liabilities and of the condition and affairs of the said reporting entity as of the reporting period stated above, and of its income and deductions therefrom for the period ended, and have been completed in accordance with the NAIC annual statement instructions and accounting practices and procedure manual except to the extent that: (1) state law may differ; or, (2) that state rules or regulations require differences in reporting not related to accounting practices and procedures, according to the best of their information, knowledge and belief, respectively. Furthermore, the scope of this attestation by the described officers also includes the related corresponding electronic filing with the NAIC, when required, that is an exact copy (except for formatting differences due to electronic filing) of the enclosed statement. The electronic filing may be requested by various regulators in lieu of or in addition to the enclosed statement. Subscribed and sworn to before me this 18th day of February 2015. MARYANN LUCZAK, Notary Public CARL A. ANDERSON, President CHARLES E. MAURER JR., Secretary MICHAEL J. O’CONNOR, Treasurer SEAL

Also available

A. Navy Sandwich Cap (personalized). This mid-profile hat is made of 100% cotton twill and has a white sandwich bill that complements the embroidery, in white, of either the emblem of the Order or the Fourth Degree emblem. The cap is personalized with your council or assembly name on the front and your name embroidered on the back. One size fits most. — $18

B. B. Golf Tournament Gift Set. Clip this handy set onto your golf bag, and everything you need is at your fingertips. The black insulated can cooler contains three (3) Top-Flite XL golf balls printed with the full-color emblem of the Order. You’ll also get a stash of 10 tees printed with “Knights of Columbus.” (Soda can not included.) — $13

OFFICIAL MAY 1, 2015: To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, Place d’Armes Station, P.O. Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7 ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS. SUBSCRIPTION RATES — IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR. EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PUBLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2015 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED. PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. CANADIAN POSTMASTER — PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549. RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS, 50 MACINTOSH BOULEVARD, CONCORD, ONTARIO L4K 4P3 PHILIPPINES — FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA.

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C.

B. Patriotic Wicking T-Shirt. Lightweight, roomy and highly breathable, this moisturewicking t-shirt is made of 100% polyester interlock. The navy fabric provides a nice background for the patriotic red and white imprint that reads, “Knights of Columbus.” The text has a distressed look, making it look like you’ve had this shirt for years. — S-XL: $18 each; 2X: $20 each; 3X: $21 each; 4X: $22 each

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C H E VA L I ER S D E C O LO M B

Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les chevaliers à travers le monde ont la possibilité de faire une différence, que ce soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

Les membres du conseil Mgr Albert LeMénager 8988, au comté Yarmouth, Nouvelle-Écosse, semblent tout petits à côté de l’énorme quantité de denrées alimentaires collectées pour une banque alimentaire locale. Les Chevaliers de Colomb, en partenariat avec la communauté, ont collecté 1500 livres de denrées alimentaires ainsi que des dons en argent, pour aider des personnes et des familles aux prises avec l’insécurité alimentaire.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE ENVOYÉES PAR COURRIEL À COLUMBIA@KOFC.ORG OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. MAI 2015

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GKAEREDPET RHLEA FFAOIT IH V IA VA L INVTEE

« EN TOUTES CHOSES, LE CHRIST ME SUFFIT. » La première fois où j’ai envisagé la possibilité de poursuivre une vocation, c’était à l’école secondaire, lorsqu’un prêtre m’avait invité à visiter le séminaire. Je n’ai pas accepté son offre, mais la graine avait été semée en moi. Lorsque je me suis présenté quelques années plus tard au Collège Bénédictin, j’ai cette fois accepté une invitation à faire une retraite de discernement. Mais je n’étais pas encore vraiment sérieux ; j’ai même quitté les lieux un soir, pour aller rencontrer quelqu’un ! Bien que l’abbaye St. Benedict continuât à exercer son attraction, j’ai suivi un autre chemin pour me retrouver dans une faculté de droit. J’aimais beaucoup les études de droit, mais le Maître du ciel s’est manifesté — et il m’a recruté. Vers la fin de ma première année de droit, j’ai en effet recommencé à discerner une vocation. Un prêtre m’a alors encouragé à me demander : « Est-ce que le Christ me suffit en toutes choses ? » Une question difficile que nous devons tous nous poser et question qui ne m’a pas quitté. Après un an de prière, je me suis à nouveau retrouvé à l’abbaye St. Benedict. Cette fois, je savais plus clairement que j’aimais le Christ, et qu’il me suffit. Je ne pouvais dès lors suivre aucun autre chemin. Photo by Jason Dailey

FRÈRE EMMANUEL ORRINO Abbaye St. Benedict Atchison, Kansas

VEUILLEZ FAIRE TOUT VOTRE POUR ENCOURAGERPRIESTLY LES VOCATIONS LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE OS PRIÈRESAND ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP PLEASE , DO ALL YOUPOSSIBLE CAN TO ENCOURAGE ANDÀRELIGIOUS VOCATIONS . YOUR. VPRAYERS SUPPORT MAKE A DIFFERENCE . .

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