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UN FRÈRE CHEVALIER NE SAURAIT CHOISIR UNE MEILLEURE COMPAGNIE POUR PROTÉGER SA FAMILLE . E N OPTANT POUR L’ASSURANCE DES C HEVALIERS DE C OLOMB, IL PREND UN ENGAGEMENT ENVERS L’AVENIR DES SIENS ; IL PREND UN ENGAGEMENT DANS L’ INVESTISSEMENT ÉTHIQUE ET LA SAINE GOUVERNANCE D ’ ENTREPRISE ; ET IL PREND UN ENGAGEMENT QUI PROFITE À SON É GLISE AINSI QU ’À SA COMMUNAUTÉ . — CHEVALIER SUPRÊME C ARL A. A NDERSON
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C H E VA L I E R S D E C O LO M B SePTembre 2016 ♦ VoLume 96 ♦ numéro 9
COLUMBIA ARTICLES
La miséricorde dans la sainteté
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Un nouveau livre dévoile comment Mère Teresa de Calcutta mit en pratique les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. PAR LE PÈRE BRIAN KOLODIEJCHUK, M.C.
14 La Corée et l’Église des martyrs Implanté par des laïcs et nourri par des martyrs, le catholicisme s’est épanoui en Corée malgré les violentes persécutions. PAR ALEX JENSEN
18 Un consensus pro-vie aux États-Unis Un nouveau sondage C de C–Mariste révèle que la plupart des Américains — incluant ceux qui s’identifient comme étant « pro-choix » — privilégient des restrictions sur l’avortement plus sévères. PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA
22 Caritas et Compassion Un entretien avec le Cardinal Luis Antonio Tagle à propos de la mission caritative de l’Église dans le monde d’aujourd’hui. PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA
Sainte Mère Teresa de Calcutta (1910-1997), canonisée à Rome le 4 septembre, fonda les Missionnaires de la Charité en 1950 pour servir les malades et les mourants dans les bidonvilles de Calcutta, en Inde. La congrégation poursuit sa mission de « dévouement gratuit et sans réserve envers les plus pauvres parmi les pauvres » sur six continents.
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Photo by Dick Loek/Toronto Star via Getty Images
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Construire un monde meilleur Les catholiques sont appelés à instaurer une culture qui donne la priorité aux plus innocents d’entre nous et qui les protège. PAR CARL A. ANDERSON,
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Apprendre la foi, vivre la foi
26 Chevaliers à l’œuvre
Nos décisions modestes et particulièrement la manière dont nous formons nos familles influencent les autres. PAR MGR. WILLIAM E. LORI
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Nouvelles des Chevaliers Le Pape François accueilli sur le site parrainé par les C de C aux Journées mondiales de la jeunesse
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La petite voie de Mère Teresa EN 1992, LE CONSEIL SUPRÊME sélectionna Mère Teresa de Calcutta en tant que première lauréate du prix Gaudium et Spes (joie et espoir) des Chevaliers de Colomb, qui demeure la plus importante distinction attribuée par l’Ordre. Nommé en l’honneur de la Constitution pastorale sur l’Église dans le monde de ce temps du Concile Vatican II, il s’agit de l’un des nombreux prix décernés à Mère Teresa, parmi lesquels figurait le prix Nobel de paix en 1979. Elle ne recherchait pas la reconnaissance pour son dévouement envers « les plus pauvres des pauvres », mais elle accepta de telles distinctions seulement afin que celles-ci puissent contribuer au travail de sa communauté, les Missionnaires de la Charité. La remise de ce prix — constitué d’une médaille d’or frappée pour l’occasion et d’une bourse de 100 000 dollars — s’est déroulée lors du Banquet des États du Congrès suprême qui se tenait à New York. Mère Teresa ne participait généralement pas aux banquets et le Chevalier suprême de l’époque, Virgil C. Dechant, l’a raccompagné ensuite à sa voiture. Elle lui déclara : « Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je ferai fondre la médaille », exprimant le désir de fabriquer des alliances pour les orphelines sur lesquelles veillaient les Missionnaires de la Charité. Lorsque M. Dechant suggéra que les Chevaliers achètent des bagues pouvant faire partie du trousseau des mariées, Mère Teresa répondit : « Non, si j’accepte votre proposition, cela devient votre cadeau. Si je fais fondre la médaille, je leur aurai donné une partie de moi. » Bien que certaines religieuses de sa communauté aient caché la médaille afin de la conserver pour les archives, ce récit illustre l’humilité, la simplicité et l’amour de Mère Teresa. De telles caractéristiques, qui se manifestèrent dans sa vie, par ses paroles et ses gestes, reflétaient la spiritualité de son homo2 ♦ COLUMBIA ♦
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nyme, Sainte Thérèse de Lisieux. Née sous le nom de Agnes Gonxha Bojaxhiu en 1910, Mère Teresa fut inspirée par la « Petite voie » de Sainte Thérèse et prit le nom de la sainte au moment de prononcer ses premiers vœux en tant que membre de la communauté des Sœurs de Notre-Dame de Lorette en 1931. Plus tard, en fondant les Missionnaires de la Charité et en servant les démunis par des petits gestes témoignant d’un grand amour, Mère Teresa vécut le charisme de Sainte Thérèse d’une manière remarquable. Les paroles de Mère Teresa reflétaient également la spiritualité de la petite voie. Par exemple, dans ses remarques prononcées devant les employés du siège social des Chevaliers de Colomb en 1988, elle dit : « Maintenant, je vous demande : lorsque vous aurez le temps, visitez un endroit — pas nécessairement l’une de mes maisons — mais l’une des nombreuses autres institutions où vous pourrez partager la joie d’aimer — tout d’abord au sein de votre propre famille. […] Faites en sorte que l’amour débute à la maison. » Dans cette même allocution, elle déclarait : « L’avortement est aujourd’hui devenu l’élément le plus destructeur de l’amour et de la paix. » Le message de l’Évangile n’était pas complexe pour Mère Teresa. Elle comprenait que le commandement d’aimer Dieu et son prochain — et d’être saints — sont les simples devoirs incombant aux chrétiens. Lors de la Journée mondiale des missions en 1997, quelques semaines après le décès de Mère Teresa, le Pape Jean-Paul II déclara Sainte Thérèse de Lisieux Docteur de l’Église. La canonisation de Mère Teresa de Calcutta, qui aura lieu le 4 septembre, permettra de célébrer la sainteté de l’une des plus fidèle disciple de Sainte Thérèse.♦ ALTON J. PELOWSKI RÉDACTEUR EN CHEF
COLUMBIA ÉDITEURS
Chevaliers de Colomb ________ ADMINISTRATEURS SUPRÊMES CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME Mons. William E. Lori, S.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Logan T. Ludwig SECRÉTAIRE SUPRÊME Charles E. Maurer Jr. TRÉSORIER SUPRÊME Michael J. O’Connor AVOCAT SUPRÊME John A. Marrella ________ RÉDACTION RÉDACTEUR EN CHEF Alton J. Pelowski DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Andrew J. Matt RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Anna M. Bninski
L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA
Knights of Columbus 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette à: Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670, New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel à columbia@kofc.org ________ Copyright © 2016 Tous droits réservés ________ EN COUVERTURE Le portrait officiel de Mère Teresa pour sa canonisation, intitulé « Sainte Teresa de Calcutta : Porteuse de l’amour de Dieu », a été commandité par les Chevaliers de Colomb, qui en a fait don aux Missionnaires de la Charité.
COVER: Painting by Chas Fagan, copyright Mother Teresa Center / Photo by David Ramsey
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Mère Teresa et la transformation de la politique Les catholiques sont appelés à instaurer une culture qui donne la priorité aux plus innocents d’entre nous et qui les protège par Carl A. Anderson, Chevalier Suprême MÈRE TERESA connaissait la pau- plète en compagnie de Mère Teresa à recevant le prix Nobel de la paix, Mère vreté sous toutes ses facettes. En consa- Washington, D.C. Elle avait alors Teresa a dit : « Pour moi, les nations crant son existence à ceux qui vivaient parlé d’une manière émouvante de [qui ont légalisé l’avortement] sont les dans la rue à Calcutta, en Inde — et son travail à Calcutta et particulière- plus pauvres. Elles ont peur du petit, partout dans le monde —, elle servait ment de l’action qu’elle consacrait aux elles ont peur de l’enfant à naître et cet quotidiennement des gens que la plu- enfants à naître. Elle avait raconté « enfant doit mourir ; parce qu’elles ne part d’entre nous considèrent comme une histoire terrible », à propos d’une veulent pas nourrir un enfant de plus, les plus pauvres au monde. de ses religieuses qui avait trouvé, à éduquer un enfant de plus. » Les pauvres ont été sa pasCette préoccupation pour sion et l’œuvre de sa vie. Perla vie naissante faisait partie sonne sur terre n’a été plus — et était même au centre — Mère Teresa affirmait que identifié aux indigents qu’elle de sa préoccupation pour les l’avortement est la plus grande ne l’a été. Lorsqu’elle s’est pauvres et les laissés-pouradressée aux diplômés d’Harcompte. pauvreté et donc la cause de vard, en 1982, ceux-ci avaient En 1994, lors d’un Petitbien raison de s’attendre à ce Déjeuner national de prière problèmes sociaux. qu’elle leur parle des pauvres auquel participaient les repré— et d’une pauvreté que la sentants des deux partis au majorité d’entre eux ne pouvaient l’extérieur d’un bâtiment, dans un Congrès ainsi que le président et Mme même pas imaginer. seau, huit bébés ayant survécu à un Clinton, Mère Teresa avait livré un viDe fait, elle a parlé de pauvreté ce avortement. Elle dit qu’elle avait brant plaidoyer au peuple américain : jour-là, mais pas d’une pauvreté obser- réussi à en sauver six et leur trouver « Je pense que le plus grand destructeur vable dans une contrée lointaine. des foyers accueillants. de paix aujourd’hui est l’avortement, Mère Teresa leur expliqua que les Mère Teresa déclara alors : « Dieu a puisque cela constitue une guerre plus pauvres d’entre les pauvres ne vi- tellement donné à votre pays. N’ayez contre l’enfant, une mise à mort de vaient pas dans des taudis en Inde, pas peur de l’enfant maintenant. Ne l’enfant innocent, un meurtre commis mais plutôt ici même, aux États-Unis. tournez pas le dos au petit enfant à naî- par la mère elle-même. Et si l’on acQualifiant l’avortement d’« une des tre. Tenez-vous prêts à défendre cette cepte qu’une mère puisse tuer son proplus grandes pauvretés », l’humble vie innocente. Je prie pour que vous et pre enfant, comment pouvons-nous sainte ajouta : « Un pays, des gens, une votre pays réalisiez la grandeur de dire aux autres de ne pas s’entretuer ? » famille qui permettent cela, qui accep- l’amour que Dieu nous porte, et pour Elle ajouta ensuite : « Tout pays qui tent cela, sont les plus pauvres d’entre que cet amour vous permette de proté- accepte l’avortement n’enseigne pas à les pauvres. » ger la vie naissante qui est le plus grand son peuple d’aimer, mais d’utiliser la Ceux qui la connaissaient déjà ne fu- cadeau que Dieu ait fait à chacun de violence afin d’obtenir ce qu’il veut. » rent pas surpris. nous et au reste du monde. » Quand le présent numéro de CoL’année précédente, j’avais eu la Ce type de discours a constitué un lumbia arrivera dans vos maisons, chance de passer une journée com- thème récurrent, chez elle. En 1979, en Mère Teresa aura été honorée du titre
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que nous savions déjà qu’elle méritait, alors même qu’elle était encore en vie : le titre de sainte. Plusieurs verront en elle la patronne des pauvres, ce qu’elle a effectivement toujours été. Plusieurs souligneront également les similarités évidentes entre son amour pour les laissés-pour-compte et celui du Pape François. Mais on ne comprend pas bien Mère Teresa, ni le pape qui vient de la canoniser, si nous passons outre le fait que leur plaidoyer en faveur de l’enfant à naître est en quelque sorte à la base de leur raisonnement plus général sur la pauvreté, la marginalisation et la dignité humaine. De fait, le Pape François a prononcé des paroles qui auraient pu être dites par celle qu’il vient d’élever à la gloire des autels. Par exemple, dans un discours de 2014, le Saint-Père a déclaré : « Il convient de réitérer la plus ferme opposition à toute atteinte directe à la vie, spécialement innocente et sans défense ; or le bébé dans le ventre maternel est l’innocent par excellence. » Et bien que certains autres prétendent que les maux de notre société, tels que la pauvreté, sont la cause de l’avortement, Mère Teresa affirmait au contraire que l’avortement est la plus grande pauvreté et donc la cause de problèmes sociaux, y compris la violence. J’ai appelé à ce que nous nous abstenions, aux États-Unis, de voter pour des candidats pro-avortement de l’un ou l’autre parti. L’élection qui aura bientôt lieu s’accompagne de plusieurs enjeux, mais je suggère que nous marchions dans les traces de Mère Teresa et que nous placions l’avortement au-dessus de toute autre considération. Il mérite une telle priorité — parce qu’il s’agit du meurtre sans précédent de 50 millions d’innocents dans ce pays seulement, et de ce que Mère Teresa appelait « la plus grande pauvreté » et « le plus grand destructeur de paix ». Conformément à la pensée catholique sur cette question, j’ai dit, pendant mon rapport annuel au Congrès Suprême du mois dernier, que je me
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Mère Teresa de Calcutta aux côtés de Carl Anderson en 1981.
sentais tenu, en toute conscience, de reprendre le discours que j’avais livré aux délégués réunis huit ans plus tôt, pour le Congrès Suprême de Québec. Une fois encore, nous nous retrouvons pendant une campagne pour l’élection présidentielle, et une fois encore se pose la question : « Comment les catholiques devraient-ils assumer leurs responsabilités en tant que citoyens ? » Les catholiques font souvent face à un dilemme, quand il s’agit de décider pour qui voter : peut-on appuyer un candidat intéressant à plusieurs égards mais qui est pour l’avortement ? Certains faiseurs d’image ont tenté d’excuser l’appui à l’avortement au moyen d’un complexe raisonnement. Selon eux, les autres enjeux en cause seraient à ce point importants qu’ils compensent l’appui à l’avortement. Sauf que le droit à l’avortement n’est pas un simple enjeu politique ; c’est en réalité un cadre juridique qui a résulté jusqu’ici en plus de 40 millions de morts. Imaginez un instant les 25 plus grandes villes du Canada et des États-Unis soudain vidées de leur population. Voilà à quoi ressemble la perte de 40 millions de vies humaines. En fait, 40 millions c’est plus encore que la population du Canada. Quel enjeu politique peut être plus important que cette incroyable dévastation humaine ?
La réponse, bien sûr, c’est qu’il n’y en a aucun. L’avortement est différent. L’avortement est le meurtre d’innocents à une gigantesque échelle. Nous devons mettre un terme à la manipulation politique des électeurs catholiques par les partisans de l’avortement. Il est temps de mettre un terme à l’hésitation des catholiques concernant le meurtre par avortement. Il est temps d’arrêter de forger des excuses pour voter pour des politiciens pro-avortement. Nous n’arriverons jamais à instaurer une culture de la vie si nous continuons à porter au pouvoir des politiciens qui appuient la culture de la mort. Les électeurs catholiques ont le pouvoir de transformer le système politique. Nous pourrions commencer en tenant compte des paroles que sainte Mère Teresa a prononcées en recevant le prix Nobel de la paix, en 1979 : «C’est pourquoi, aujourd’hui, je vous invite à prendre ici cette forte résolution : nous allons sauver tous les petits enfants, tous les enfants à naître, nous allons leur donner une chance de naître. [...] Prions tous d’avoir le courage de défendre l’enfant à naître et de donner à l’enfant la possibilité d’aimer et d’être aimé. Et je pense qu’ainsi — avec la grâce de Dieu — , nous pourrons apporter la paix dans le monde. » Vivat Jesus !
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Le Pape François accueilli sur le site parrainé par les C de C aux Journées mondiales de la jeunesse LORS DE SA dernière visite publique avant de quitter la Pologne, le Pape François a rencontré, le dimanche 31 juillet, quelque 12 000 bénévoles des Journées mondiales de la jeunesse au Centre de la Miséricorde parrainé par les Chevaliers de Colomb et mis sur pied à l’aréna Tauron, à Cracovie. La plupart des bénévoles travaillaient depuis des mois en vue de ces Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), qui ont attiré environ 2 millions de jeunes à Cracovie. Du 26 au 30 juillet, le personnel des Chevaliers de Colomb et des bénévoles ont accueilli des dizaines de milliers de pèlerins sur le site du festival international jeunesse et catéchétique de langue anglaise à l’Aréna Tauron de Cracovie, l’un des plus importants centres de spectacles et d’événements sportifs de la Pologne. Connu durant les JMJ comme étant le Centre de la Miséricorde des C de C, le site a tenu une gamme d’événements stimulants, y compris des célébrations liturgiques, des séances de catéchèse, des performances musicales ainsi que des causeries et des témoignages, en plus d’abriter des expositions et d’offrir des lieux où prier et échanger. Se sont joints aux Chevaliers de Colomb à titre de coparrains du Centre de la Miséricorde, les Sisters of Our Lady of Mercy, le sanctuaire national Saint Jean-Paul II de Washington, D.C., et les Sisters of Life. Également associés pour l’occasion aux Chevaliers : le réseau de télévision Sel et Lumière, Holy Cross Family Ministries, l’Institut liturgique dominicain, la National Religious Vocation Conference et le National Council of Diocesan Vocations Directors. Environ 3 millions de personnes ont participé le 31 juillet à la messe de clôture des Journées mondiales de la jeunesse célébrée par le Pape François au Campus Misericordiae (Le Champ de Miséricorde) à Brzegi, un village près de Cracovie. Le pape a visité le Centre de la Miséricorde plus tard cet après-midi-là, accompagné par le Cardinal Stanisław Dziwisz, archevêque de Cracovie, et de l’Évêque auxiliaire Mgr Damian Muskus, O.F.M., coordonnateur général des JMJ de Cracovie. Le Saint-Père a été personnellement accueilli à son arrivée par l’Aumônier Suprême William E. Lori, Archevêque de Baltimore. S’adressant aux bénévoles des JMJ de façon spontanée, le Pape François a dit : « Préparer les Journées mondiales de la jeunesse est une aventure, une véritable aventure. J’aimerais vous remercier, tous, pour ce que vous avez fait, pour toutes ces heures que vous avez sacrifiées à la prière. » « Voulez-vous représenter l’espoir pour l’avenir ? leur at-il demandé. Eh bien, nul besoin de payer pour cela un
Avec l’emblème des Chevaliers de Colomb en arrière-plan, le Pape François s’approche de l’estrade principale, en compagnie du Cardinal Stanisław Dziwisz, Archevêque de Cracovie. droit d’entrée — vous n’avez qu’à respecter certaines conditions. La première, c’est de préserver votre mémoire : celle de vos proches, de votre famille, de votre lieu de naissance, la mémoire de votre parcours et de ce que vous avez reçu de ceux qui sont le plus près de vous. » Le pape a ensuite ajouté : « Et la deuxième condition pour représenter cet espoir, c’est d’être courageux. » Parmi les bénévoles qui ont œuvré aux Journées mondiales de la jeunesse, il y avait des Chevaliers de Colomb polonais, ainsi qu’un groupe de 30 Chevaliers représentant des universités et des séminaires à travers le Canada, les États-Unis et le Mexique. Dans les jours précédant le grand événement, des Chevaliers universitaires et des Sisters of Life ont fait ensemble un pèlerinage sur les traces de Saint Jean-Paul II. Columbia publiera dans son édition de novembre prochain un reportage complet sur ces Journées mondiales de la jeunesse. Pour en savoir plus, ainsi que pour voir des photos et des vidéos des événements tenus au Centre de la Miséricorde, veuillez vous rendre sur wydenglishsite.org.♦
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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
Familles en santé, société en santé Nos décisions modestes et particulièrement la manière dont nous formons nos familles influencent les autres par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême DANS MA JEUNESSE, je lançais parfois des cailloux dans un étang voisin et je regardais les ondulations. Chaque fois qu’un caillou touchait l’eau, une série d’anneaux rayonnait à partir du point d’impact. Les ondulations s’éloignaient du centre, anneau après anneau. Ce phénomène largement observable nous aide à comprendre l’important impact qu’ont nos décisions sur les autres. Les lois nouvellement adoptées sont souvent porteuses de conséquences qui n’étaient pas prévues par leurs auteurs. Dans nos propres vies, lorsque nous offrons un bon exemple, nos actions ont un effet motivateur sur les autres, y compris sur les personnes que nous ne connaissons pas. Inversement, lorsque notre comportement est scandaleux, il peut démolir la foi et porter atteinte à la vertu des autres. Nos vies et mêmes nos pensées, nos attitudes et nos décisions personnelles peuvent avoir un impact sur les individus plus près de nous — les membres de notre famille, les amis et les collègues — mais également sur le bien commun de nos communautés, de nos pays et même du monde. ŒUVRER POUR LE BIEN COMMUN L’histoire et l’expérience suggèrent que nos pensées, nos attitudes et nos décisions sont comparables à des ruisselets, de très petits cours d’eau, qui se rejoignent pour former la rivière qui coule et que nous appelons la société. La bonté de ce fleuve immense dépendra de la bonté des petits cours d’eau qui s’y jettent. Ainsi, la vérité et la bonté de nos vies sont reliées de manière importante au bien commun. 6 ♦ COLUMBIA ♦
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Parfois, cependant, certaines personnes ne prennent pas le temps de considérer l’impact plus large de leurs vies. D’autres ne s’en soucient guère, parce qu’elles sont seulement préoccupées par ce qu’elles considèrent comme étant leur épanouissement personnel en termes d’argent, de pouvoir et de plaisir. Lorsqu’elles sont confrontées aux conséquences de leurs décisions, il peut arriver qu’elles répondent : « Ce n’est pas tes affaires! » ou « Où est le problème? Qu’est-ce que ça change? » Aujourd’hui, beaucoup de personnes ne savent pas trop comment composer avec la notion de « bien commun ». Pour certaines, tristement, il s’agit d’un terme étranger. D’autres croient que l’idée est obsolète. On craint qu’une emphase trop importante sur le bien commun s’accompagne d’une perte de liberté personnelle et d’autonomie. Ce qui est bien pour la communauté n’est cependant pas l’ennemi de l’autonomie légitime. En réalité, c’est intimement lié à ce qui est bon au niveau individuel. Les enseignements sociaux de l’Église évoquent le bien commun comme étant « l’ensemble des conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres d’atteindre leur perfection, d’une façon plus totale et plus aisée. » L’avènement de telles conditions exige le respect de la dignité, des droits et des libertés de l’être humain. Il faut donc aussi se soucier, et cela nous concerne tous, de veiller au bien-être et au développement des autres, y compris l’accès aux nécessités de subsistance et de bonne éducation. Enfin, le bien commun requiert que la société soit juste, sta-
ble et sécuritaire (cf. Catéchisme de l’Église catholique, 1906-1909). UNE FAMILLE À LA FOIS Alors, comment se mesure notre société par rapport à ces critères? La réponse à cette question dépend des réponses à des questions comme celles-ci : Est-ce que la culture valorise la vie elle-même? Est-ce que les libertés fondamentales sont protégées? Est-ce que les conditions sont favorables à la quête de la vérité et à l’ouverture envers Dieu? Est-ce que les individus peuvent développer leurs talents et mener une vie productive contribuant au bien-être général de la société? Est-ce que les individus ont accès aux nécessités de subsistance comme le logement et les soins de santé? Est-ce que l’on se soucie du pauvre, de l’étranger et du marginalisé? Et quelle est la condition de la famille dans la société? Voilà des questions importantes et certaines sociétés y répondent mieux que d’autres. Chacun d’entre nous devrait s’interroger pour savoir de quelles manières nos propres communautés répondent à ces questions. Plusieurs institutions contribuent au bien commun de la société. Nous pensons naturellement aux églises, aux écoles, aux hôpitaux et aux organismes de services sociaux. Mais c’est la famille, au sein de laquelle les enfants sont mis au monde par l’amour fidèle et durable d’un homme et d’une femme, qui apporte la
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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
contribution la plus importante. Dans un foyer stable et aimant, construit sur la foi et la vertu, les parents apprennent à leurs enfants à aimer, à chercher la vérité, à être attentifs et indulgents, à travailler ensemble, à s’épanouir dans la vertu, à faire bon usage de la liberté et à être généreux envers les personnes dans le besoin. De tels foyers offrent aux jeunes la possibilité exceptionnelle de devenir ces hommes et ces femmes que Dieu souhaite les voir devenir. La famille est le ciment qui maintient notre culture et notre société. C’est de là que proviennent les patriotes, les fonc-
INTENTIONS DU
tionnaires, les travailleurs sociaux, les professeurs, les scientifiques, les travailleurs qualifiés et les gens d’affaires éthiques. C’est là où les futurs prêtres, les futures religieuses et les futurs époux sont d’abord formés. C’est là où les jeunes acquièrent les connaissances et compétences nécessaires pour une vie heureuse et productive. C’est également là où les jeunes apprennent à composer avec les mésententes, les déceptions et même la tragédie. C’est l’indispensable première école de l’amour et lorsqu’une majorité de ses citoyens en sont privés, la société elle-même devient chaotique et irritée.
La capacité d’une société à aider ses citoyens à atteindre leur potentiel est tributaire du nombre de bonnes familles dont elle est composée. Une civilisation d’amour et de vérité se bâtit une famille à la fois. L’initiative des Chevaliers de Colomb « Construire l’glise domestique, tout en renforçant notre paroisse » contribue non seulement au renforcement des paroisses mais aussi au développement de tous. Si ce programme est appliqué vigoureusement et judicieusement, il peut être porteur de répercussions majeures dans notre société.♦
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S A I N T- P È R E
Offered in Solidarity with Pope Francis
POPE FRANCIS: CNS photo/Paul Haring — BLESSED OZANAM: Courtesy of the Société de Saint-Vincent de Paul, Paris
UNIVERSELLE: Pour que chacun contribue au bien commun et à la construction d'une société qui mette lapersonne humaine au centre. MISSIONAIRE: Pour que les chrétiens, en participant aux sacrements et en méditant l'Ecriture, soient toujours plus conscients de leur mission d'évangélisation.
Bienheureux Frédéric Ozanam (1813-1853) CINQUIÈME D’UNE famille de 14 enfants, Antoine-Frédéric Ozanam est né le 23 avril 1813 à Milan, en Italie. Alors qu’il était âgé de 2 ans, sa famille catholique déménagea à Lyon, en France, où son père pratiqua la médecine et soigna fréquemment les patients gratuitement, tandis que sa mère venait au secours de familles démunies. Onze des frères d’Ozanam n’ont pas survécu jusqu’à l’âge adulte et, à 16 ans, il vécut une une période où sa foi fut éprouvée, il put alors compter sur le soutien de son professeur de philosophie, le Père Noirot. « À partir de ce moment, ma foi devint solide », écrivit plus tard Ozanam, « et je fis la promesse à Dieu de me dévouer au service de la vérité. » En 1831, respectant les souhaits de son père, il s’inscrit en droit à la Sorbonne, à Paris. En 1832, la ville, qui était alors aux prises avec le scepticisme rampant et la pauvreté, devait également composer avec une épidémie de choléra. Dans ses paroles et ses écrits, Ozanam se porta à la défense de l’Église et, mis au défi par les critiques de la foi de prouver la pertinence de celleci, il cofonda une « Conférence de la charité » en 1833. Prenant ensuite le nom de Société Saint-Vincent-de-Paul et dévouée
à répondre aux besoins concrets des pauvres, la société connut rapidement une expansion à l’échelle internationale. Homme de pensée et d’action, Ozanam obtint un doctorat en droit (1836) et un doctorat en littérature (1839). Après avoir enseigné le droit à Lyon, il fut professeur de littérature à la Sorbonne. En 1841, il épousa Amélie Soulacroix et une fille, Marie, naquit de cette union. Ozanam était très au fait que la charité et la justice vont de pair et sa doctrine sociale trouva écho dans la Lettre encyclique Rerum Novarum du Pape Leo XIII en 1891. Il décéda le 8 septembre 1853, à l’âge de 40 ans, et fut béatifié par le Pape Jean-Paul II en 1997 lors des Journées mondiales de la Jeunesse à Paris.♦
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La miséricorde dans la sainteté Un nouveau livre dévoile comment Mère Teresa de Calcutta mit en pratique les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles par le Père Brian Kolodiejchuk, M.C. | introduction par l’équipe de Columbia
L
e 4 septembre, le Pape François a canonisé la Bienheureuse Mère Teresa de Calcutta (1910-1997), cette religieuse d’origine albanaise, fondatrice de la congrégation des Missionnaires de la Charité qui se dévouait gratuitement et sans réserve envers les plus pauvres des pauvres. Pour coïncider avec la célébration de la canonisation, que le Saint-Père souhaitait voir se dérouler durant le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, le Père Brian Kolodiejchuk, membre des Missionnaires de la Charité et postulateur de la cause de canonisation de la Bienheureuse Mère Teresa de Calcutta, a récemment publié un livre intitulé A Call to Mercy: Hearts to Love, Hands to Serve (Image, 2016). Le livre est une réponse à l’invitation du Pape François formulée dans Misericordiae Vultus, la déclaration annonçant l’ouverture de 8 ♦ COLUMBIA ♦
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l’Année de la Miséricorde, de redécouvrir « les œuvres de miséricorde corporelles » en n’oubliant pas « les œuvres de miséricorde spirituelles » (MV, 15). Au fil de 14 chapitres, chacun axé sur l’une de ses œuvres de miséricorde, le Père Kolodiejchuk propose une brève introduction, suivie d’extraits des textes de Mère Teresa. On y retrouve également une sélection de témoignages de ses proches collaborateurs et amis, suivie de questions suscitant la réflexion et une prière. On trouvera ci-dessous des extraits des introductions du Père Kolodiejchuk et des réflexions de Mère Teresa au sujet de trois des œuvres de miséricorde. Ceux-ci sont publiés avec permission. NOURRIR LES AFFAMÉS Mère Teresa n’est pas reconnue pour avoir mis sur pied de grands
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programmes ayant solutionné la faim dans le monde (aussi méritoires et nécessaires soient-ils) mais pour avoir « nourri les affamés », un par un, un à la fois. Ce faisant, elle a pourtant fait une grande différence, d’abord dans la vie de ces individus et ultimement dans le monde. Il est un autre type de faim que Mère Teresa commença à évoquer, surtout après l’ouverture de ses maisons en occident. Elle répétait souvent que les personnes ont « non seulement faim de pain, mais aussi faim d’amour. » Bien que la souffrance liée à ce besoin ne soit pas communément désignée comme étant la pauvreté, elle réalisa que ce type de pauvreté était « beaucoup plus difficile à éliminer. » C’est donc « cette faim d’amour » qu’elle voulait également soulager. […] Mère Teresa identifia finalement un autre type de faim, présent
à la fois dans les pays riches et dans les pays pauvres, nonobstant la classe sociale ou les origines religieuses. « Les gens ont faim de Dieu », disait-elle. Elle répondait, de manière simple et rapide, à cette réalité d’une « faim spirituelle », dont elle fit l’expérience profonde et qu’elle rencontra partout où elle se rendait. Elle voulait être « l’amour de Dieu, sa compassion, sa présence » partout où elle se rendait, de manière à ce que les gens qui la regardaient puissent connaître le Dieu qu’elle souhaitait représenter. LES PAROLES DE MÈRE TERESA L’autre jour, je pris une enfant de Calcutta dans mes bras. Dans ses yeux sombres, je vis qu’elle avait faim. Et je lui ai donné du pain qu’elle mangea miette par miette. Je lui dit : « Mange le pain, tu as faim ». Je lui demandai pourquoi elle mangeait si lentement. Elle
Excerpts adapted from A CALL TO MERCY: Hearts to Love, Hands to Serve Copyright © 2016 by The Mother Teresa Center. Foreword by Brian Kolodiejchuk. Published by Image, an imprint of Penguin Random House LLC.
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Mère Teresa servant de la nourriture aux pauvres de Calcutta, en Inde, en octobre 1979.
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une expérience que vous, les prêtres, devez vivre continuellement. Non seulement la faim des individus qui souffrent physiquement, mais aussi une grande faim chez ceux qui souffrent spirituellement et affectivement — les personnes qui souffrent dans leurs cœurs et leurs âmes, en particulier les jeunes. (discours à Rome, pas de date) TÉMOIGNAGNES Sœur Agnès et moi accompagnions Mère à Oslo et nous avons assisté à son discours d’acceptation du prix Nobel. […] Tout au long de la cérémonie et des applaudissements, Mère resta assise, silencieuse, comme si tout cela était pour quelqu’un d’autre […] Le banquet qui suivait habituellement fut annulé à sa demande et le coût du diner lui fut remis en tant que don pour les pauvres […] « Je ne suis pas digne de ce prix. Je ne le veux pas personnellement. Mais, par ce prix, le peuple norvégien reconnait l’existence des pauvres. C’est en leur nom que je suis venue. » (Témoignage d’une religieuse des M.C.) La façon qu’elle avait de nourrir les gens dans la maison pour les mourants était si édifiante et si exemplaire qu’elle ne les traitait manifestement pas comme les récipiendaires de sa miséricorde, mais elle les abordait plutôt avec dignité, amour et une tendresse. […] Elle avait l’habitude de dire que, de la même manière que le prêtre traite le corps du Christ à l’autel, nous — qui recevons également le corps du Christ si respectueusement — devons également traiter les corps brisés des pauvres avec le même respect et la même révérence. (Témoignage d’un membre des Frères contemplatifs des Missionnaires de la Charité qui fut en contact fréquent avec Mère Teresa)
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me répondit : « J’ai peur de manger plus vite. Lorsque j’aurai terminé ce morceau, j’aurai encore faim bientôt. » Je lui dit : « Mange plus vite et je t’en donnerai plus. » Cette petite fille connaît déjà les douleurs associées à la faim. « J’ai peur. » Vous voyez — nous ne savons pas. Comme vous pouvez le constater, nous ne savons pas ce qu’est la faim. Nous ne connaissons pas les douleurs associées à la faim. J’ai vu de petits enfants mourir, [faute] d’un verre de lait. J’ai vu des mères aux prises avec de terribles douleurs parce que des enfants mourraient affamés dans leurs bras. N’oubliez pas ! Je ne demande pas d’argent. Je veux que vous consentiez un sacrifice. Je veux que vous sacrifiiez quelque chose que vous aimez, quelque chose que vous souhaiteriez avoir pour vous-même. (Allocution prononcée à Zagreb, en Croatie, en avril 1978) À un autre moment, je marchais dans les rues d’un quartier pauvre de Londres où nos religieuses sont à l’œuvre. J’ai vu un homme assis qui était dans un piteux état. Il semblait si triste et seul. Je me suis donc approchée de lui et j’ai pris sa main, lui demandant comment il se portait. Il me regarda alors et me dit : « Oh, cela fait tellement longtemps que je n’ai pas ressenti la chaleur d’une main humaine. Il y a si longtemps que personne ne m’avait touché. » Ses yeux s’illuminèrent et il commença à se tenir plus droit. Un geste si banal avait apporté Jésus dans sa vie. Il avait attendu si longtemps pour une manifestation d’amour humain, mais c’était en vérité une manifestation de l’amour de Dieu. Voilà de beaux exemples de la faim que j’observe chez des individus, les plus pauvres des pauvres, les ignorants et les indésirables, les mal-aimés, les rejetés et les oubliés. Ils ont faim de Dieu. C’est
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ABREUVER LES ASSOIFFÉS Cet acte de miséricorde avait une résonnance particulière dans la vie de Mère Teresa. Les paroles de Jésus sur la croix — « J’ai soif » (Jean 19:28) — résument brièvement son appel à étancher la soif infinie ressentie par Jésus sur la croix pour l’amour et les âmes. […] Toujours attentive aux besoins des pauvres, particulièrement leurs besoins physiques fondamentaux, Mère Teresa prit des mesures pratiques et nécessaires pour les aider. Leur fournir de l’eau en collaboration avec les autorités civiles ou des associations caritatives partout où sévissait une pénurie constituait l’un de ses nombreux efforts déployés auprès des pauvres. […] À l’exemple de Mère Teresa, nous sommes invités à reconnaître la soif autour de nous, et à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour l’étancher, cherchant comme elle à donner à boire à ceux qui ont soif « non seulement d’eau mais aussi soif de connaissance, de paix, de vérité, de justice et d’amour. »
LE PORTRAIT POUR LA CANONISATION
LES PAROLES DE MÈRE TERESA Mourant sur la croix, Jésus s’écria : « J’ai soif. » [Nous devons] étancher la soif de Jésus pour les âmes, pour l’amour, pour la gentillesse, pour la compassion, pour l’amour délicat. Dans chaque geste posé auprès des malades et des mourants, j’étanche la soif de Jésus par amour de cette personne. (Instructions aux Sœurs Missionnaires de la Charité, le 29 septembre 1977) J’ai été témoin de terribles souffrances corporelles, notamment en observant ces Éthiopiens qui, au moment d’ouvrir les portes le matin, se trouvaient devant notre entrée, en quête d’un verre d’eau. Ils n’avaient pas mangé, ils avaient parcouru tout ce chemin pour obtenir un peu d’amour tendre, des soins et de la nourriture. (Allocution non datée) Jésus dit : « J’ai faim, j’ai soif. Je suis sans logis. Je suis seul. C’est vous qui en êtes responsables. » Je dis toujours que nous ne sommes pas des travailleurs sociaux, mais plutôt des contemplatifs au cœur du monde. Au cœur du monde, nous nourrissons Jésus affamé. Nous donnons l’eau de la miséricorde et de la joie à notre peuple, à Jésus. (Allocution prononcée à Zagreb, en Croatie, en avril 1978)
L’artiste Chas Fagan achève le portrait dans son studio de Charlotte, en Caroline du Nord.
TÉMOIGNAGE Sœur appela Mère [de l’Éthiopie] et l’informa de ce qu’elle avait vu. Mère répondit, angoissée : « Sœur, faites quelque chose avant qu’ils ne meurent ». Sœur répondit : « Mère, nous avons besoin de nourriture, de médicaments, de vêtements et surtout d’eau. » Mère répondit : « Je vais vous rappeler. » […] Mère [appela] le président [Ronald Reagan] : « Je viens de recevoir un appel de l’Éthiopie m’informant que des milliers de personnes y meurent de faim et de soif. S’il vous plait, faites quelque chose. Ils ont besoin de nourriture, d’eau, de vêtements et de médicaments. » Le président fut touché et promit de la rappeler. En une seule journée, les États-Unis s’impliquaient et, par l’entremise de CRS (Catholic Relief Services), [de grandes] quantités d’aliments étaient préparées pour les MC en Éthiopie […] Mère se rendit en Éthiopie en compagnie de quatre religieuses. […] Elle rencontra un chanteur pop à l’aéroport. Il [salua] Mère et s’exclama : « l’Éthiopie est un enfer à ciel ouvert. » Mère le regarda droit dans
LE PROJET entourant le portrait officiel de canonisation de Mère Teresa de Calcutta prit naissance en janvier 2016, lorsque le Chevalier Suprême Carl A. Anderson approcha Chas Fagan, un peintre et sculpteur de renom établi à Charlotte, en Caroline du Nord, pour commander une peinture de Mère Teresa qui serait offerte en cadeau aux Missionnaires de la Charité. L’artiste savait qu’il serait difficile de peindre un visage reconnaissable. « Le défi », affirma-t-il, « serait non seulement de respecter la ressemblance mais aussi de répondre aux attentes de la mémoire et de l’amour de tous. » Le Père Brian Kolodiejchuk, membre des Missionnaires de la Charité et postulateur de la cause de canonisation de Mère Teresa, était également en discussion avec les Chevaliers au sujet de la possibilité d’utiliser le nouveau portrait en tant qu’image officielle pour la canonisation. Alors qu’il était en contact avec d’autres personnes au sujet de la peinture, le défi de M. Fagan commença à ressembler à une tâche impossible. « La liste des pré-requis était longue et nous nous sommes dit : ‘Woah, nous sommes vraiment très exigeants!’ », plaisanta le Père Kolodiejchuk. « Nous voulions représenter une personne joyeuse; sérieuse mais pas trop; pas trop jeune, mais pas trop âgée; recueillie mais traduisant également une certaine sainteté… bonne chance! Ou plutôt bonne providence! » En collaboration avec le photographe de renom Michael Collopy, M. Fagan sélectionna des images originales et commença à dessiner une série de croquis au crayon, parmi lesquels le choix serait effectué. La peinture a été très bien accueillie par les Missionnaires de la Charité et les Chevaliers. Le Conseil Suprême a imprimé des reproductions distribuées dans chaque couvent des Missionnaires de la Charité, de même qu’un million de cartes saintes sur lesquelles figure l’image. Ces dernières seront distribuées gratuitement durant la messe de canonisation.♦ SEPTEMBRE 2016
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Durant son pèlerinage apostolique en Inde, le Pape Jean-Paul II rend visite à Mère Teresa au Nirmal Hriday à Calcutta, le 3 février 1986. PARDONNEZ VOLONTIERS LES OFFENSES la capacité de pardonner de Mère Teresa était l’une de ses qualités qui impressionnaient même ceux qui ne partageaient pas ses convictions religieuses. […] l’une des raisons principales qui la rendaient si indulgente était le fait qu’elle était bien consciente de ses propres péchés et qu’elle avait besoin de la miséricorde et du pardon de Dieu. elle savait également qu’elle pouvait blesser les autres involontairement et qu’elle serait heureuse de recevoir le pardon. « soyez les premières à demander pardon », conseillait-elle à ses religieuses, faisant elle-même habituellement les premiers pas vers la réconciliation, même lorsqu’elle avait été lésée. […] « ayez l’amour de pardonner et l’humilité d’oublier » fut le conseil qu’elle prodigua lorsque quelqu’un était confronté à une offense. il y a certains torts que l’on ne pourrait probablement pas être en mesure d’oublier littéralement, mais le désir « d’oublier » était l’expression de son désir « de l’effacer » de son esprit, laissant Dieu faire le reste.
les yeux et lui dit : « l’éthiopie est un calvaire à ciel ouvert, pas un enfer. Vous et moi pouvons faire notre petite part et la vie sera alors sauvée. » […] elle vit des centaines de patients squelettiques mourants […] elle prit un seau d’eau et se déplaça, donnant à boire aux individus. avec un large sourire, elle déclara aux religieuses : […] « Vous êtes privilégiées parce que vous étanchez la soif de Jésus à travers les pauvres ». (Témoignage d’une religieuse des M.C.)
les paROles De MÈRe TeResa Même sur la croix, il n’a que des paroles de pardon à la bouche, « père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » (luc 23:34). la passion du Christ est la meilleure preuve de l’humilité de Dieu. (Instructions aux Sœurs Missionnaires de la Charité, le 15 avril 1981) la souffrance fait en sorte qu’il est important que nous priions. parce que nous avons besoin de courage pour pardonner. et pour être en mesure de pardonner, il faut qu’il y ait beaucoup d’amour dans nos cœurs. pardonnez! nous devons également savoir que
Depuis les années 1970, les Chevaliers de Colomb prennent part, à grande ou à petite échelle, à l’apostolat de charité de Mère Teresa de Calcutta. alors que la fondatrice des Missionnaires de la Charité accepta volontiers — et sollicita même — une aide financière pour répondre à différents besoins missionnaires concrets, elle mit également au défi les Chevaliers de s’impliquer personnellement auprès des plus pauvres des pauvres. en 1987, le conseil d’administration vota l’octroi d’un don mensuel de 10 000 dollars pour sa congrégation. Mère Teresa retourna les chèques, expliquant que cela rendrait ses religieuses trop dépendantes d’un soutien régulier, plutôt que de se fier à la providence de Dieu. 12 ♦ C O L U M B I A ♦
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« envoyez-nous vos Chevaliers et les membres de leurs familles », demanda-t-elle au Chevalier suprême de l’époque, Virgil C. Dechant. « Qu’ils viennent nous aider dans les soupes populaires et dans nos œuvres auprès des plus pauvres des pauvres. » De ces paroles naquit l’Opération partage, un programme mis sur pied à travers l’Ordre dont l’objectif est de collaborer avec les Missionnaires de la Charité dans des soupes populaires et d’autres apostolats. en 1988, Mère Teresa sollicita la contribution de l’Ordre pour l’impression des Constitutions des MC. insistant pour déposer elle-même les Constitutions à l’imprimerie de new Haven, au Connecticut, Mère Teresa prononça une allocution surprise de-
vant près de 600 employés des Chevaliers de Colomb le 16 juin. le Conseil suprême procéda ensuite à l’impression et à l’expédition de plusieurs exemplaires du livre de prières, du livre de cantiques et des cartes de prière des MC, ainsi que des lettres et instructions de Mère Teresa aux membres de sa congrégation. l’Ordre apporta également son soutien pour les vocations et les activités missionnaires des MC à travers le monde. en 1992, Mère Teresa fut sélectionnée en tant que première lauréate du prix Gaudium et spes. Cette distinction — la plus importante décernée par l’Ordre — fut remise à l’occasion du 110ēme Congrès suprême qui se déroulait dans la ville de new York.
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MÈRE TERESA ET LES CHEVALIERS
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Mère Teresa est photographiée avec des membres de sa communauté religieuse, les Missionnaires de la Charité, durant la consécration de l’un des couvents de l’ordre, le 27 juillet 1982. nous avons besoin du pardon. Et, pour ce faire, nous avons besoin d’un cœur humble. L’humilité et l’amour nous aideront à nous pardonner les uns les autres et, au lieu de nous blesser mutuellement, nous commencerons à nous aimer les uns les autres et à voir ce qu’il y a de beau en nous. Chacun d’entre nous a quelque chose de beau. Si nous nous efforçons de le voir, nous serons en mesure d’aimer cette personne — même celle qui nous fait le plus de mal. (Allocution prononcée à Nagasaki, le 26 avril 1982) Faites de votre famille quelque chose de beau pour Dieu — dans l’amour, la paix, l’unité et la joie. Même si vous priez 10 minutes ensemble, cela vaut la peine. Cela vaut la peine. Réunissez-vous, toujours ensemble, toujours ensemble, même s’il y a des malentendus entre vous, réunissez-vous. Pardonnez et oubliez et vous serez véritablement remplis de l’amour de Dieu, vous recevrez réellement la paix du Seigneur dans votre cœur. C’est très, très important. (Discussion avec des bénévoles à Calcutta, le 21 décembre 1995) TÉMOIGNAGES Si nous avions fait quelque chose de mal, nous pouvions aller vers Mère et demander pardon. Elle pardonnait et oubliait sur le champ et n’y faisait jamais plus allusion, même si nous répétions la même erreur encore et encore. […] Au début, Mère ne manquait jamais une occasion de nous reprendre. Et parfois, ses corrections étaient très sévères. Elle voulait que nous nous épanouissions spirituellement. Au fil des ans, nous avons découvert une Mère plus tendre dans ses corrections et plus rapide à pardonner et à oublier. Mère nous disait toujours : « Ne
blessez pas Jésus. Il vous aime. » Cela nous aida énormément. (Témoignage d’une religieuse des M.C.) [En Inde, il y avait une émission télévisée à propos] de la première émission de Christopher Hitchens que j’avais vu. J’en ai parlé à [Mère]. Sa première réaction en fut une d’angoisse. Et elle me dit: « J’ai accompli tant de travail dans ce pays. N’y a-t-il donc personne qui parlera en mon nom? » […] Lorsque j’ai mentionné de nouveau cette histoire en sa présence, elle répondit: « Je lui pardonne ». C’était un incident qu’elle [avait effacé de] son esprit. Elle lui avait complètement pardonné. C’était comme si elle ignorait, comme une enfant, ce qu’il avait dit. (Témoignage d’un collaborateur qui connaissait Mère Teresa depuis plus de 20 ans) ♦ LE PÈRE BRIAN KOLODIEJCHUK, M.C, est le postulateur de la cause de canonisation de Mère Teresa de Calcutta et directeur du Mother Teresa Center.
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Voici des extraits des remarques prononcées par Mère Teresa devant les Chevaliers de Colomb en 1988 et en 1992 : JE SUIS très reconnaissante envers les Chevaliers de Colomb pour ce qu’ils ont proposé de faire pour nous, de partager leur amour pour Jésus. Je ne demande jamais telle ou telle chose aux gens, je leur dis toujours : « Je veux vous offrir un cadeau. » Et ils me répondent : « Mère Teresa, quel cadeau pouvez-vous offrir? » Et je leur réponds : « Je vous offre la chance de faire quelque chose pour les pauvres. » Peut-être certains d’entre vous ne peuvent aller directement vers les pauvres, mais par l’entremise du travail que nous accomplissons, vous pouvez vous approcher de très près des plus pauvres des pauvres. — Remarques prononcées devant les employés des Chevaliers de Colomb, le 16 juin 1988.
Le Chevalier suprême de l’époque, Virgil C. Dechant, présente Mère Teresa lors de la remise du prix inaugural Gaudium et Spes au BanCongrès Suprême à quet des États du 110eme New York, le 4 août 1992.
RENDONS GRÂCE à Dieu pour son grand amour qui nous offre cette belle occasion de remercier les Chevaliers de Colomb pour toutes les bonnes choses qu’ils ont accomplies pour le peuple de Dieu. J’ai accepté de venir en raison d’un sentiment de reconnaissance sincère, parce qu’ils ont tant accompli pour notre congrégation et pour les pauvres. Nous n’avons aucune autre manière de leur témoigner de notre gratitude, si ce n’est que par nos vies de prière et de fidélité envers les œuvres d’amour que nous accomplissons pour les pauvres, à toutes les occasions. […] Je prie afin que vous grandissiez en sainteté, que vous vous aimiez les uns les autres et que vous partagiez cet amour avec tous ceux que vous rencontrez. Que Dieu vous bénisse. — Remarques prononcées au Banquet des États, le 4 août 1992
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La Corée et l’Église des martyrs Implanté par des laïcs et nourri par des martyrs, le catholicisme s’est épanoui en Corée malgré les violentes persécutions par Alex Jensen 14 ♦ C O L U M B I A ♦
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n ce chaud dimanche après-midi à Séoul, les gens sont rassemblés dans les paisibles jardins aménagés à même le coteau surplombant le fleuve Han, à l’endroit où celui-ci serpente vers l’ouest, s’éloignant de la capitale sud-coréenne. Un long ruban de voitures colore l’autoroute qui longe le cours d’eau, leurs passagers apparemment insouciants du promontoire escarpé qui s’élève au-dessus d’eux. Voilà Jeoldusan — la Montagne des décapitations — , où en 1866 les eaux du fleuve en contrebas ont viré au rouge, colorées par le sang des martyrs victimes de la persécution de Pyong-in. Les visiteurs du sanctuaire des martyrs de Jeoldusan se font prendre en photo au pied de l’imposante statue de saint André Kim Taegon, le premier prêtre autochtone du pays. Décapité en 1846 à l’âge de 25 ans, lui et 102 camarades martyrs sont honorés chaque année à l’occasion de la fête des Martyrs coréens, le 20 septembre. Depuis 1791, environ 10 000 Coréens ont été tués en raison de leur foi au cours de cinq grandes périodes de persécution étalées sur près d’un siècle. Le premier chrétien en sol coréen avait été baptisé en Chine en 1784, et le pays comptait déjà des milliers de fidèles au moment de l’arrivée du premier prêtre, en 1795. « À partir de ce bon grain est née la première communauté chrétienne de Corée, une communauté unique dans l’histoire de l’Église du fait qu’elle a été fondée entièrement par des laïcs », avait déclaré le Pape Jean-Paul II dans son homélie de canonisation des 103 martyrs coréens, à Séoul, en 1984. « Cette nouvelle Église, si jeune et pourtant si forte dans sa foi, a résisté à des vagues successives de féroce persécution. » Aujourd’hui, l’Église de Corée du Sud abrite plus de 5,6 millions de catholiques baptisés. Et cette population catholique florissante, comprenant notamment les membres des conseils de Chevaliers de Colomb récemment institués, est toujours inspirée par le témoignage des martyrs. L’ESPRIT-SAINT AU ROYAUME ERMITE L’avènement du catholicisme dans le royaume de Joseon, comme on appelait la Corée avant 1897, est survenu en dépit de circonstances très peu accueillantes. Le pays était connu comme formant un « royaume ermite », à cause des politiques isolationnistes ayant été instaurées par suite des invasions japonaise et mandchoue, aux XVIe et XVIIe siècles. Malgré cet isolement, des livres publiés en Chine parvenaient aux érudits coréens. Des ouvrages catholiques, apportés par des missionnaires européens et traduits en Chine, ont contribué à déclencher l’étincelle qui a favorisé le catholicisme ; en 1784, Pierre Yi Seung-hun, sollicitant à Pékin (Beijing) le sacrement auprès de missionnaires, a été le premier Coréen à être baptisé. Le père jésuite Jean-Mathieu de Ventavon, qui a rencontré làbas Yi Seung-hun, le décrit comme étant « une personne en qui Dieu a probablement vu celui qui allait répandre la lumière de l’Évangile dans un royaume où aucun missionnaire n’avait jamais
Une peinture montre les 103 martyrs coréens canonisés par le Pape JeanPaul II à Séoul, en Corée, le 6 mai 1984. Parmi ces martyrs-saints, 92 hommes et femmes laïcs, 10 missionnaires français et le premier prêtre autochtone de Corée, André Kim Taegon, qui apparaît au centre, les mains jointes.
pénétré. » À son retour chez lui, Yi Seung-hun entreprit d’évangéliser et de baptiser des gens, même si dès 1758 le roi Yeongjo avait déclaré illégal le catholicisme en Corée, et que les textes occidentaux avaient été bannis eux aussi, en 1776. La communauté catholique laïque de Yi Seung-hun se développa tout de même, bien qu’il lui ait fallu attendre une décennie avant de bénéficier d’un prêtre pour la desservir. « C’était un mouvement porté par la grâce », dit le père missionnaire Maryknoll Gerald Hammond, établi en Corée du Sud depuis 1960 et aujourd’hui aumônier du Conseil 14223 Bishop John J. Kaising sur la base militaire américaine de Yongsan, Séoul. « Ils lisaient les Évangiles et s’efforçaient de les mettre en pratique. Ils n’avaient peut-être pas de structure formelle, mais ils étaient profondément spirituels. » Aux yeux du royaume de Joseon, le christianisme représentait une double menace : venir de l’étranger et défier une société bâtie à partir d’idéaux néo-confucianistes. Le premier cas documenté d’oppression fait référence au démembrement d’une rencontre privée, en 1785, où des officiers du ministère de la Justice saisirent un crucifix et divers autres articles dans une maison de la capitale située près de là où se trouve aujourd’hui la cathédrale Myeongdong. Six ans plus tard, pour la première fois, le royaume faisait exécuter des catholiques en raison de leur foi. Les cousins Paul Yun Ji-chung et James Kwon Sang-yeon ont été dénoncés par leurs proches pour avoir refusé de se plier à des rites ancestraux, geste assimilé à un choquant acte de rébellion. Le Pape François a béatifié Yun, Kwon et 122 autres personnes lors de sa visite en Corée, en août 2014. Plus de 800 000 témoins ont alors vu le pape diriger la cérémonie précisément en face de l’entrée principale de ce qui a jadis été le principal palais royal de Joseon, Gyeongbokgung. « La victoire des martyrs et leur témoignage quant au pouvoir de l’amour divin continuent à porter des fruits dans la Corée d’aujourd’hui et dans son Église, qui a pu grandir grâce à leur sacrifice », a déclaré le Saint-Père devant la foule. Le martyre de Yun et de Kwon aura également eu des répercussions immédiates. Après avoir reçu une serviette imbibée du sang de leur exécution, l’évêque de Beijing dépêcha en Corée le prêtre chinois James Zhou Wen-mo qui arriva à temps pour dire la première messe à Joseon, le dimanche de Pâques de 1795. Le siècle suivant annonça des temps encore plus périlleux pour les catholiques coréens et leurs prêtres missionnaires. Un nouveau monarque s’installa en effet sur le trône : le roi Sunjo, âgé de 11 ans. Encouragé par la reine Dowager Jeongsun, un décret royal de 1801 exigea que les catholiques dans tout Joseon soient dénoncés, entraînant ainsi une série impitoyable d’exécutions et d’expulsions. Le père Zhou — également béatifié par le Pape François — a été décapité cette année-là, en même temps que Pierre Yi Seunghun et une centaine d’autres. Les fidèles, apeurés, se sont regroupés dans des villages isolés, où certains vivaient en fonction d’une idéologie égalitaire davantage en phase avec les Actes des Apôtres qu’avec la structure sociale typique de Joseon. Pour la première fois, nobles et paysans se sont retrouvés sur un pied d’égalité ; les uns comme les autres furent SEPTEMBRE 2016
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toutefois systématiquement persécutés. Hommes, femmes et enfants furent par la suite tués lors d’autres purges, cela jusqu’à la fin du XIXe siècle. À partir de 1836, ces communautés laïques ont été renforcées par l’arrivée de membres de la société des Missions étrangères de Paris. Le Père Hammond est rempli d’admiration pour ces premiers prêtres français. « Ils savaient qu’ils allaient être martyrisés, dit-il. Cela nous a influencés. ll n’est pas donné à tous de bénéficier de la grande grâce du martyre, mais nous devrions tous partager le sentiment qui animait les martyrs et être prêts à faire un sacrifice. » L’AGONIE AU JARDIN Cette année, l’Église coréenne souligne le 150e anniversaire de la persécution de Byeongin, la dernière et plus mortelle période d’oppression à Joseon, qui a entraîné la mort de milliers de vies durant sept ans. Les représentations de cette tuerie de Jeoldusan montrent des martyrs alignés au sommet du promontoire, attendant la lame tandis que tout en bas, dans le fleuve, flottent des corps décapités. La Conférence des évêques catholiques de Corée a publié en mars une lettre pastorale soulignant que cet anniversaire coïncide avec l’année sainte du Jubilé de la Miséricorde : « Le fait que l’Église catholique de Corée célèbre ce Jubilé est on ne peut plus éloquent, il montre que les martyrs ont pardonné à leurs persécuteurs et qu’ils ont prié pour eux. Ils ont profondément vécu 16 ♦ C O L U M B I A ♦
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l’économie de l’amour et de la miséricorde de Dieu, même à l’article de la mort. » Saint André Kim Taegon, l’un des 103 catholiques coréens canonisés en 1984 par le Pape Jean-Paul II, illustre bien cet amour pour le Christ typique des martyrs. Quelques jours avant son exécution, le jeune prêtre a adressé l’une de ses dernières lettres écrites en prison à ses frères catholiques. « Mes amis ! En ces temps difficiles, nous devons être résolus comme de braves soldats bien armés sur le champ de bataille, écrivait-il. Bien que vous soyez séparés, ne formez qu’une seule et même cordée. [...] Dieu vous enverra bientôt un bien meilleur berger que moi. Ne me pleurez pas, mettez plutôt en pratique une charité plus grande encore, et servez le Seigneur de manière à ce que nous nous retrouvions tous dans sa demeure éternelle. » Ce sacrifice nous inspirera à jamais, selon Mgr Francis Xavier Yu Soo-il, évêque de l’Ordinariat militaire en Corée un membre fondateur du Conseil 16000 St. Andrew Kim Taegon. « Nous lui sommes profondément redevables pour son martyre et sa spiritualité, indique l’évêque Yu. Bien entendu, l’Église coréenne a été édifiée par des catholiques laïques, ce qui est exceptionnel, mais Saint André Kim Taegon en est pour ainsi dire le second fondateur. » L’héritage caritatif laissé par le saint continue de se développer, alors que le premier conseil des Chevaliers de Colomb non militaire en Corée du Sud a reçu son nom.
Photos by Stephen Feiler
De gauche à droite sur la photo, après une messe et une remise de charte à la Cathédrale de l’Ordinariat militaire de Corée, le 18 avril 2015 : le Diacre Joseph Pak ; Jacob Lim Young Kyu, grand chevalier fondateur du Conseil 16000 St. Andrew Kim Taegon ; Père Patrick Anthony O’Brien ; l’Evêque auxiliaire F. Richard Spencer, vicaire pour l’Europe et l’Asie à l’Archevêché aux services militaires, États-Unis ; le Chevalier Suprême Carl A. Anderson ; l’Evêque Francis Xavier Yu Soo-il de l’Ordinariat militaire de Corée ; le Père Dennis Callan, prêtre de la Société du Verbe Divin ; Luca Suh Hoon, grand chevalier fondateur du Conseil 16178 St. Paul Chong Hasang ; et le Diacre Roy Mellon.
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« Voilà deux cents ans, le Révérend Kim a suscité une foi, une unité et une charité fortes au sein de son peuple, a-t-il dit. Ses mots au sujet d’une seule « cordée » font écho au principe d’unité de l’Ordre, et nos membres peuvent toujours compter sur ces formidables valeurs spirituelles. » Parmi ses initiatives caritatives, le Conseil 16000 distribue du riz aux organismes qui prennent soin des travailleurs migrants et il donne des bourses d’études ainsi que des uniformes, chaque semestre, aux étudiants dont les familles doivent lutter après être venues en Corée de l’étranger. Les défis actuels de la Corée suivent un parcours tourmenté. Après que les catholiques eurent obtenu la liberté de culte, en 1882, le pays tomba sous la coupe des Japonais au début du XXe siècle. Puis la péninsule fut à nouveau déchirée avec la guerre de Corée (1950-1953), un conflit toujours non résolu à ce jour. Grâce à l’Église, une certaine lumière a pu atténuer les problèmes du XXe siècle, entre autres dans le cadre du processus de démocratisation d’après-guerre, en Corée du Sud. On espère à présent que les catholiques pourront continuer à aider aussi ceux qui vivent dans la partie nord de la péninsule. Le Père Hammond s’est rendu plus de 50 fois en Corée du Nord depuis le milieu des années 1990, en dépit du manque criant de liberté religieuse dans ce pays reclus. Selon l’Église du Sud, quelque 52 000 laïcs catholiques entretiennent secrètement leur foi là-bas — ce qui rappelle beaucoup l’expérience vécue durant la période Joseon, au XIXe siècle.
« Les catholiques en Corée du Nord vont en prison, et toute leur famille avec eux, dit le père Hammond. Ils ne peuvent même pas aller à confesse. Mais leurs visages vous montrent s’ils sont de vrais catholiques. Également lorsqu’ils vous donnent la main, ils peuvent la serrer ou même se mettre à pleurer. » Le Père Hammond, que le Pape François a personnellement remercié pour ses efforts, a toutefois réussi à obtenir le droit de dire une prière lorsqu’il visite des malades dans le cadre de ce qu’il appelle « un apostolat de la présence ». Un jour, lors d’un déplacement en voiture, son chauffeur nordcoréen s’est écarté du protocole en disant, à propos du chapelet que tenait le prêtre, que « c’est quelque chose que j’ai déjà vu dans les mains de ma grand-mère ». Mis à part les défis posés par l’expansion au nord de la frontière, l’Église de Corée du Sud s’est bel et bien épanouie, avec ses propres missionnaires aujourd’hui présents dans 75 pays, des milliers d’ecclésiastiques sur place et trois cardinaux de suite. Le dernier d’entre eux, le Cardinal Andrew Yeom Soo-jung, a écrit en 2010 que l’histoire de l’Église en Corée est une épopée mettant en scène « des gens ordinaires accomplissant des choses extraordinaires ».♦ ALEX JENSEN est un journaliste de radio-télévision et un écrivain installé à Séoul. Marié et père de quatre enfants, il s’est converti au catholicisme après avoir quitté la Grande-Bretagne pour la Corée du Sud, en 2010.
Sur une peinture installée dans la cathédrale Myeongdong, à Séoul, on voit réunis les laïcs coréens qui ont fondé la première communauté catholique dans le pays à la fin du 18eme siècle, avant l’arrivée des prêtres missionnaires étrangers. SEPTEMBRE 2016
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Un consensus pro-vie aux États-Unis Un nouveau sondage C de C–Mariste révèle que la plupart des Américains — incluant ceux qui s’identifient comme étant « pro-choix » — privilégient des restrictions sur l’avortement plus sévères. par l’équipe de Columbia 18 ♦ C O L U M B I A ♦
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Lors d’une récente Marche pour la vie tenue à Washington, D.C., des milliers de participants brandissent des pancartes « Défendez la vie » des C de C ainsi que diverses autres affiches pro-vie.
Photo by Matthew Barrick
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uite à un jugement de la Cour suprême des États-Unis invalidant, en juin dernier, les obligations imposées par le Texas aux cliniques d’avortement afin qu’elles se conforment aux mêmes normes de santé et de sécurité que d’autres cliniques externes de chirurgie, les Chevaliers de Colomb rendaient public un nouveau sondage confirmant que la plupart des Américains demeurent largement favorables à des restrictions sur l’avortement. Le sondage commandé par les Chevaliers de Colomb a été effectué du 5 au 12 juillet par le Marist Institute for Public Opinion et expose que de fortes majorités s’opposent également au financement public de l’avortement, soutiennent le droit des objec-
teurs de conscience de se retirer des procédures entourant l’avortement et limiteraient au maximum celui-ci, de manière générale, au premier trimestre. Dans chaque cas, ce résultat comprend une majorité ou une minorité substantielle de répondants qui s’identifient comme étant « pro-choix ». « La population américaine manifeste clairement son soutien envers des restrictions sur l’avortement, la réduction du financement public de cette procédure et l’établissement d’une règlementation empreinte de bon sens à l’égard de cette industrie, afin de protéger la santé des femmes », a déclaré le Chevalier Suprême Carl Anderson. « Nos tribunaux, nos politiciens, nos candidats et nos partis devraient s’inspirer de ce consensus. » SEPTEMBRE 2016
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Utiliser l’argent des contribuables pour payer un avortement.
Exiger que les médecins en centres d’avortement aient le droit de faire admettre des patients dans un hôpital ou une salle d’urgence situés à moins de 30 milles (48 km).
DES RESTRICTIONS SENSÉES Le 1er février, le bureau de l’avocat général de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis déposait un mémoire d’amicus curiae auprès de la Cour suprême au nom de la USCCB, la Conférence catholique du Texas et plusieurs partenaires chrétiens en soutien à la loi H.B. 2 de l’État du Texas adoptée en 2013, mandatant des normes de santé et de sécurité visant à protéger les femmes subissant des avortements. La loi obligeait particulièrement les cliniques d’avortement à respecter les mêmes normes que celles régissant les centres de chirurgie et requérant que les praticiens disposent de privilèges d’admission dans les hôpitaux situés dans un rayon d’un peu moins de 50 km (30 milles) des entreprises où ils travaillent. La loi du Texas, ainsi que des statuts similaires en vigueur dans différents États à travers le pays, ont été une tentative pour renforcer les lois régissant l’avortement, suite à l’affaire morbide de l’avorteur Kermit Gosnell. Ce dernier fut reconnu coupable de meurtre en 2013 suite à la mort de bébés nés vivants lors d’avortements pratiqués dans son établissement de Philadelphie. Le 27 juin, la Cour suprême rendait un jugement dans la cause Whole Woman’s Health v. Hellerstedt, renversant par 5 contre 3 la législation texane. Le juge Stephen Breyer, qui a rédigé l’opinion , affirmait que les restrictions imposées aux établissements d’avortement « sont porteuses de peu de bénéfices pour la santé des femmes, voire aucun, tout en constituant un obstacle substantiel pour celles qui souhaitent se faire avorter, tout en constituant un « fardeau indu » relativement à leur droit constitutionnel de le faire. » Suite au jugement, une déclaration du Secrétariat des activités provie de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis mentionnait que « la cour a rejeté une loi sensée protéger les femmes face aux établissements d’avortement qui priorisent les profits au lieu de la sécurité des patients. L’avortement cause la mort des enfants à naître et place trop souvent la vie des mères en danger. Ce jugement
contredit le consensus existant parmi les groupes médicaux que de telles mesures protègent la vie des femmes. » Le représentant Chris Smith (R-NJ), coprésident du caucus bipartisan pro-vie au Congrès, déclara que ce jugement « permet à l’industrie de l’avortement de se soustraire aux responsabilités et aux normes médicales minimales. » Il ajoutait que : « Ceux qui pratiquent l’avortement ne devraient pas obtenir un passe-droit au niveau des normes de sécurité qui relèvent du bon sens. Les femmes méritent mieux que cette décision qui priorise les marges de profit de l’industrie de l’avortement. » Les défenseurs et législateurs pro-vie comprennent que des statuts de santé et de sécurité similaires qui sont appliqués dans d’autres États sont maintenant à risque. À ce jour, le Michigan, le Missouri, la Pennsylvanie, la Virginie, le Tennessee, le Dakota du Nord, le Wisconsin, le Kansas, l’Oklahoma, la Louisiane, le Mississippi et l’Alabama maintiennent des restrictions semblables au sujet de l’avortement. Les résultats du sondage Mariste illustrent toutefois que près de 8 Américains sur 10 (78 pourcent) sont d’avis que les établissements d’avortements devraient respecter les mêmes normes que toute autre clinique externe de chirurgie. Cette majorité bipartisane écrasante comprend 77 pourcent de toutes les femmes interrogées et près de 75 pourcent des répondants pro-choix. De même, 70 pourcent des Américains souhaitent que les médecins pratiquant des avortements disposent de privilèges d’admission dans les hôpitaux. Ce nombre comprend 71 pourcent de femmes et 70 pourcent de ceux qui s’identifient comme étant pro-choix. Ces nouveaux résultats de sondage constituent un rappel que l’amplification de la rhétorique « pro-choix » observable en période électorale résonne encore plus faux, alors que les défenseurs de l’avortement saluent une décision de la cour qui a pour effet de diminuer les normes de soins médicaux pour les femmes.
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Exiger que tous les centres d’avortement répondent aux mêmes normes que les autres centres de chirurgie ambulatoire.
Les médecins, infirmières ou organisations qui s’opposent moralement à l’avortement devraient ou ne devraient pas être légalement tenus de pratiquer l’intervention ou de l’inclure dans leur couverture d’assurance.
UN VASTE CONSENSUS Alors que la plupart des enquêtes questionnent simplement les répondants à savoir s’ils sont « pro-vie » ou « pro-choix », le nouveau sondage Mariste creusait davantage la question des opinions face à l’avortement. 51 pourcent des Américains se décrivent comme étant pro-choix et 78 pourcent de tous les Américains soutiennent une limitation de l’avortement — au plus tard — aux trois premiers mois de grossesse. Ce nombre inclut les deux tiers de ceux qui s’identifient comme étant pro-choix. Ces résultats sont dignes de mention, à la lumière de la rhétorique articulée durant la campagne électorale voulant qu’un véritable fossé existe entre les électeurs et que seulement quelques entêtés adoptent une vision pro-vie. Non seulement ce n’est pas le cas aujourd’hui, mais cette tendance était identique durant les cinq derniers cycles électoraux. « La majorité des Américains qui se déclarent en faveur de restrictions à l’avortement oscille de manière constante autour de 8 sur 10 durant la majeure partie d’une décennie », affirme Barbara Carvalho, docteure en science politique et directrice du Sondage Mariste. « Bien que l’identification en tant que « pro-vie » ou « pro-choix » puisse varier substantiellement d’une année à l’autre, le soutien envers les restrictions demeure très stable. » De plus, 62 pourcent des Américains s’opposent au financement public de l’avortement. Ce nombre comprend 45 pourcent de prochoix et 61 pourcent des répondants qui se déclarent « indépendants ». Par ailleurs, 56 pourcent des Américains estiment que les prestataires de soins ne devraient pas être forcés de pratiquer des avortements à l’encontre de leur conscience ou de leurs croyances religieuses. De telles statistiques témoignent d’un fort consensus aux ÉtatsUnis en faveur d’une position pro-vie plus marquée que ce qui se reflète dans la loi fédérale et chez plusieurs candidats à une charge publique.
La plupart des Américains soutiennent les projets de loi simples et sensés, actuellement à l’étude au Congrès des États-Unis, dont le No Taxpayer Funding for Abortion Act (H.R. 7), qui interdirait de manière permanente les avortements financés à même les fonds publics dans l’ensemble des programmes gouvernementaux fédéraux (le Congrès doit à présent approuver, sur une base annuelle, des interdictions au niveau des programmes financés par les contribuables). De manière similaire, la Conscience Protection Act (H.R. 4828) permettrait aux médecins, aux infirmières et aux régimes d’assurance santé qui s’opposent à l’avortement de se retirer de cette pratique. Bien que ces deux projets de loi aient été adoptés par la Chambre des représentants des États-Unis, ils n’ont jamais reçu l’aval du Sénat des États-Unis et sont menacés d’un véto présidentiel. La législation, la sensibilisation et d’autres facteurs ont contribué au déclin relatif du nombre d’avortements et du nombre d’établissements pratiquant cette intervention aux États-Unis durant les dernières années. Plusieurs législateurs cherchent cependant à renverser cette tendance, et ce, même si le nombre d’avortements à travers le pays depuis la décision Roe v. Wade rendue en 1973 avoisine les 60 millions et que les lois américaines en la matière demeurent parmi les plus libérales au monde. Dans plusieurs pays, comme le Canada, la Chine et la Corée du Nord, l’avortement est légal en tout temps et en toutes circonstances. À la lumière des batailles législatives en cours et des défis posés à la culture de la vie, année après année, les enquêtes d’opinion révèlent que d’importants pourcentages au sein de la population américaine s’inscrivent en faux contre le régime d’avortement sur demande de Roe v. Wade. Les étiquettes « pro-vie » et « pro-choix » peuvent être manipulées par les reportages et les discours politiques, mais la réalité est indéniable : nonobstant le sexe, la race, la croyance religieuse ou l’âge, les Américains sont d’avis que la vie de l’enfant à naître devrait bénéficier d’une meilleure protection légale.♦ SEPTEMBRE 2016
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CARITAS et
Compassion Un entretien avec le Cardinal Luis Antonio Tagle à propos de la mission caritative de l’Église dans le monde d’aujourd’hui par l’équipe de Columbia e Cardinal Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille, est connu de par le monde pour son action caritative et son travail auprès des jeunes. Il est par ailleurs depuis longtemps associé aux Chevaliers de Colomb, lequel compte aujourd’hui plus de 360 000 membres aux Philippines. Né en 1957, Luis Antonio Tagle a été chef écuyer du Cercle 2180 Rajah Soliman, à Imus, aux Philippines, tandis que son père a servi comme grand chevalier du Conseil 5896 Imus. Premier récipiendaire de la bourse Father George Willmann, S.J. alors qu’il étudiait au séminaire San Jose de Quezon City, le Cardinal Tagle a par la suite obtenu un doctorat en théologie à l’Université catholique d’Amérique, à Washington, D.C. Il est actuellement membre du Conseil 15427 Mary, Mother of God, à Imus, diocèse dont il est devenu l’évêque en 2001. En 2011, le Pape Benoît XVI le nomme archevêque de Manille avant de l’élever au rang de cardinal l’année suivante, à 55 ans. Le 5 mars 2015, le Pape François reconduit son mandat en tant que président de la Fédération biblique catholique. Deux mois plus tard, le Cardinal Tagle est élu président de Caritas Internationalis, devenant ainsi le premier Asiatique à diriger ce réseau de 165 organisations caritatives catholiques, actives dans 200 pays à travers le monde. Lors des Journées mondiales de la jeunesse 2016, à Cracovie, en Pologne — où le Cardinal Tagle a dirigé une catéchèse, le 29 juillet, puis célébré une messe sur le site anglophone parrainé par les Chevaliers de Colomb — Columbia a eu la chance de s’entretenir avec lui au sujet de son ministère. COLUMBIA : Pouvez-vous nous parler un peu de votre histoire familiale ainsi que de votre longue relation avec les Chevaliers de Colomb ? CARDINAL TAGLE : Mon père est membre du Quatrième Degré et a déjà été grand chevalier, tandis que mon frère est membre de l’Ordre en Virginie. Mes souvenirs liés aux Chevaliers ont toujours été associés à deux choses : la fraternité et le service. Des liens fraternels 22 ♦ C O L U M B I A ♦
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nous unissaient, ainsi que dans la communion avec les familles. Nous sentions vraiment que nous faisions partie des familles de tous les membres des Chevaliers de Colomb. En ce qui a trait au service, la paroisse confiait aux Chevaliers les projets importants. Pourquoi ? Non par favoritisme ; simplement en raison de l’assurance que le travail allait être fait, et bien fait. Les Chevaliers de Colomb forme l’une des organisations les plus dynamiques pour les hommes de la paroisse. Quand j’avais 13 ans, les membres de notre conseil paroissial de la cathédrale d’Imus ont décidé d’établir un cercle d’écuyers colombiens, enrôlant tout d’abord leurs propres fils. J’ai d’abord hésité à me joindre mais mes amis m’ont élu président, ce qui m’a obligé à assister à toutes les réunions. Finalement, Dieu s’est ainsi subtilement
CNS photo/L’Osservatore Romano via Reuters
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Le Pape François et le Cardinal Luis Antonio Tagle rencontrent de jeunes résidants dans un foyer accueillant d’anciens enfants de la rue à Manille, à l’occasion de la visite apostolique du Saint-Père aux Philippines, en janvier 2015. arrangé pour que je sois plus engagé dans la vie de la paroisse, et cela m’a initié au ministère ecclésial. Nous avons fait beaucoup de choses pour les enfants démunis, avons organisé des activités sportives ainsi que des événements autour du jardinage. Nous avons par ailleurs parrainé l’installation de ventilateurs électriques, dans l’église. Je ne savais pas à l’époque que les Écuyers allaient m’amener à rencontrer un ami, notre directeur spirituel, un jeune prêtre nouvellement ordonné. Il est devenu mon mentor, celui qui m’a inspiré à devenir prêtre.
COLUMBIA : Tant les Philippines que la Pologne sont réputées être des pays très catholiques. Voyez-vous d’autres similitudes entre eux ? CARDINAL TAGLE : Il y a des points communs sur le plan statistique, je crois. La Pologne est probablement l’un des pays les plus catholiques d’Europe, tandis qu’on estime que 80 pourcent de la population philippine est catholique. Cela dit, au-delà des chiffres, et plus difficile à accomplir, il s’agit non seulement d’être nombreux comme catholiques, mais aussi d’être catholiques dans SEPTEMBRE 2016
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Le Cardinal Tagle accueille les participants au 51eme Congrès eucharistique international à Cebu City, aux Philippines, le 27 janvier.
notre attitude, nos valeurs et notre engagement dans le monde. C’est là un chantier perpétuel. Je crois qu’aucun pays ne saurait prétendre que « Nous sommes le pays catholique, celui qui est le plus catholique au monde. » Je vois également d’autres ressemblances entre les Polonais et les Philippins. Nous sommes des gens de foi profonde, qui ont aussi profondément souffert. Durant des années, la Pologne a pratiquement disparu de la carte. J’ai essayé d’imaginer, quel effet cela fait-il ? Quel impact cela a-t-il eu sur les gens ? De leur côté, les Philippines ont été sous la coupe des Espagnols durant 300 ans, sous celle des Américains durant presque 60 ans, et quelques années sous la dépendance du Japon ; or aujourd’hui, nous sommes censés être indépendants. Mais tout au long de l’histoire des souffrances, c’est la foi qui a été la source du courage et de la persévérance. Je crois donc que sur ce plan-là également, nous avons beaucoup en commun. COLUMBIA : Quels sont les principaux enjeux auxquels doit faire face l’Église en Asie, aujourd’hui ? CARDINAL TAGLE : L’Asie est le plus gros continent, abritant près des deux tiers de la population mondiale. Imaginez les milliards de personnes avec toutes ces traditions, toutes ces cultures et toutes ces langues différentes. Le trait commun, cependant, c’est souvent la pauvreté — une pauvreté qui force plusieurs personnes à aller travailler à l’étranger pour nourrir leurs enfants, qui doivent ainsi grandir en l’absence d’un ou des deux parents. Cette pauvreté qui affaiblit la structure de la famille nous préoccupe grandement. Et l’enjeu concerne non 24 ♦ C O L U M B I A ♦
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seulement l’Église, mais aussi la société Comment garder la famille soudée lorsque la nécessité — pas le divorce, pas les combats — les force à laisser leurs êtres chers derrière eux ? Comment faire de nos paroisses de véritables foyers ? Dans mon pays nous envoyons des prêtres, des religieuses et des missionnaires laïques dans les pays abritant d’importantes communautés philippines, de manière à pouvoir leur prodiguer une attention pastorale, les aidant tout particulièrement à demeurer fidèles à leurs familles restées là-bas. Ce qui amène à aborder la question des réfugiés en général. Ce problème défraie les manchettes en Europe alors que, triste à dire, les réfugiés en Asie vivent une situation aussi désastreuse sans que l’on parle beaucoup d’eux. À la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar se trouve un important camp de réfugiés, qu’aucun des deux pays ne revendique comme étant installé sur son territoire. Les gens là-bas sont apatrides, pas de pays pour les protéger, pas de pays pour assumer des responsabilités. C’est là que l’Église entre en scène. À titre de président de Caritas, je me rends dans des camps de réfugiés. J’ai vécu un moment particulièrement émouvant dans un de ces camps, au Liban, où la population est musulmane à cent pour cent. À mon arrivée le chef, un homme âgé, m’a accueilli. Je ne comprenais pas ce qu’il me disait, il était même si exubérant que j’ai cru qu’il ne faisait que chanter et danser. C’est un prêtre libanais qui m’accompagnait qui m’a expliqué : « Il veut seulement vous dire que cette communauté remercie l’Église pour sa bonté. Il dit que vous êtes les seuls à se préoccuper d’eux. »
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COLUMBIA : Parlez-nous un peu de Caritas Internationalis et de certains des efforts fructueux entrepris par cette organisation. CARDINAL TAGLE : Caritas, qui signifie charité ou amour, est le bras humanitaire, le bras d’action sociale des diocèses à travers le monde. Caritas Internationalis est la confédération unissant toutes les organisations Caritas nationales. L’œuvre de Caritas varie d’un pays à l’autre, là où il y a par exemple des typhons, des ouragans, des tremblements de terre ou des éruptions volcaniques, comme aux Philippines et dans certaines autres parties d’Asie. Caritas est surtout préparée à répondre aux besoins humanitaires d’urgence. Si bien que dans beaucoup de paroisses des Philippines, par exemple, spécialement dans les zones à risque de catastrophes naturelles, des trousses de secours contenant de la nourriture, de l’eau, des couvertures et une lampe de poche sont toujours prêtes. On peut les envoyer là où une catastrophe survient. Nous intervenons rapidement. En certains autres endroits du monde, Caritas s’occupe plutôt de prendre soin des réfugiés, des migrants mal traités par leurs employeurs, de ceux qui sont devenus travailleurs illégaux, de ceux qui n’ont personne d’autre vers qui se tourner. Caritas fournit, entre autres, une assistance juridique et une assistance médicale. En tant que président, je m’attendais à ce que l’on me demande d’inspirer les troupes et d’établir des objectifs. Alors qu’au contraire, je suis aujourd’hui celui qui apprend, non seulement des spécialistes mais aussi des pauvres, des migrants, des réfugiés, des survivants. Ils m’enseignent ce que signifie avoir la foi ; ils m’enseignent l’espérance. Hier, nous avons tenu une célébration jeunesse Caritas dans l’une des paroisses locales, ici à Cracovie. J’ai eu de la difficulté à contenir mes émotions ; ces jeunes font du bénévolat pour Caritas, ils ont livré des témoignages et raconté des anecdotes liés à leur action au Sénégal, au Salvador, au Venezuela, en Nouvelle-Zélande, en Pologne, au Liban. Ces jeunes gens témoignent du pouvoir de l’amour et de la solidarité. COLUMBIA : Quelles conséquences la visite du Pape François en 2015 et le Congrès eucharistique international tenu à Cebu City plus tôt cette année ont-ils eues sur l’Église aux Philippines ? CARDINAL TAGLE : Laissez-moi vous dire un secret, qui n’en sera de ce fait plus un. Au conclave qui a élu François, avant qu’il ne se présente au balcon pour saluer la foule, je l’ai félicité tout en l’assurant des prières du peuple philippin. Et j’ai ajouté : « Le Pape Benoît n’a pu venir en Asie à cause de son âge et de sa santé. Le Pape Jean-Paul nous avait fait l’honneur de quelques visites. Peut-être allez-vous considérer venir vous aussi en Asie, notamment aux Philippines. » Il a répondu : « Oui, oui, je vais m’y rendre. » Mais j’ai cru qu’il disait cela à tous les cardinaux qui l’invitaient, alors je n’ai pas fondé de trop grands espoirs. Puis, deux mois plus tard, alors que je suis de retour à Rome, il me demande : « Et qu’en est-il de ma visite aux Philippines ? Vous avez commencé à planifier des choses ? » Je lui ai répondu : « Eh bien, nous allons accueillir le Congrès eucharistique en 2016. L’occasion serait belle de venir nous voir. » Le Pape François de dire alors : « C’est dans trois ans. Je ne suis pas sûr d’être encore en vie en 2016. Pourrions-nous arranger quelque chose plus rapidement ? »
Le plan initial a donc prévu une visite en novembre 2014. Puis un typhon a frappé, et nous pensions que la visite allait être annulée. Mais non, il n’y a que le thème de la visite qui a été changé. Étant donné la destruction, celle-ci s’est muée en mission de « Miséricorde et Compassion ». Cette décision nous a beaucoup touché, l’appel étant lancé à la communauté internationale de vivre la compassion et la miséricorde au profit non seulement des victimes du typhon, mais également des nombreuses victimes de catastrophes écologiques. Et puis est venue Laudato Si’. Quelques mois plus tard, le Pape François annonçait la célébration d’une année sainte extraordinaire et la tenue d’un Jubilé de la miséricorde. Alors quand des gens me demandent : « La visite aux Philippines a-t-elle joué un rôle déterminant dans cette décision ? », honnêtement je ne sais pas, mais en tant que Philippin, j’aime à croire qu’elle y est pour quelque chose. Concernant le Congrès eucharistique international, je crois que les choses se sont bien mises en place. Comment notre spiritualité eucharistique devient-elle plus que de la dévotion, pour ainsi représenter le moteur derrière des actes miséricordieux ? Le simple pain, le simple vin devenant le Pain de la Vie, devenant la Coupe du Salut — comment cela peut-il se traduire en action pour nourrir ceux qui ont faim, dans le cadre d’un mode de vie eucharistique ? Nous tentons toujours de vivre en accord avec les messages de ces deux formidables événements. COLUMBIA : Selon vous, quels sont aujourd’hui les défis et les occasions à saisir, en ce qui concerne l’instauration d’une culture de la vie et à la promotion d’une bonne éthique chez les citoyens ? CARDINAL TAGLE : Le monde fait face à des défis immenses et très complexes, mais aussi interconnectés. Bien sûr, commençons par l’être le plus vulnérable : l’enfant à naître. À lui s’ajoutent aujourd’hui beaucoup d’autres personnes très vulnérables, et le courant pro-vie au sein de l’Église doit se préoccuper de tous ceux-là aussi. Par exemple, dans un camp de réfugiés en Grèce, j’ai pu constater combien la famille était précieuse pour les réfugiés, qui n’avaient que leurs vêtements sur le dos. Que la famille soit toujours la chose la plus importante pour beaucoup de gens, voilà une bonne nouvelle. Mais votre cœur se brise en voyant certains jeunes, même des enfants, marchant seuls, parce que leurs parents n’ont pas voulu les laisser dans une zone de guerre et qu’ils ont sacrifié leur propre sécurité afin de les sauver. Être de bons citoyens : c’est là, je crois, que l’Église peut faire valoir pour ainsi dire son secret, sa doctrine sociale — fondée sur la dignité de la personne humaine et la promotion du bien commun. Cela signifie une vie économique et politique basée non pas sur le pouvoir, mais plutôt sur le service et la promotion de la paix enracinée dans la vérité, la bonté, la justice, le respect et l’amour. Et de nos jours, très clairement, cela nécessite de se préoccuper non seulement de la création, mais aussi de tout ce que nous appelons l’écologie humaine. Dans les enseignements sociaux de l’Église, nous trouvons les bases nous permettant d’agir en bons citoyens. Ils constituent le secret le mieux gardé de l’Église. Pouvons-nous les redécouvrir, et les traduire par un engagement social axé sur l’Évangile et en tant que bons citoyens ? Toutes lesbases y sont.♦ SEPTEMBRE 2016
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C A BA L L E RO S E N AC C I Ó N
CHEVALIERS
À
L’ŒUVRE
ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE BARBECUE EN HIVER
Le Conseil 8144 Calvary de South Portland, dans le Maine, et le Conseil 11747 St. Maximilian Kolbe de Scarborough se sont associés pour organiser un barbecue à l’intérieuren janvier. La rencontre a rapporté 800 $ au profit de South Portland Food Cupboard. CAMPAGNE ÉCLAIR DE NOURRITURE
Les participants sont prêts au départ de la deuxième course/marche annuelle caritative de 5 kilomètres parrainée par le Conseil 13217 St. Peter Chanel de Roswell, en Géorgie. Quarante commanditaires locaux et 465 inscrits ont pris part à la rencontre, qui a levé 24 000 $ au profit des Olympiques spéciaux locaux et d’autres programmes pour personnes ayant des besoins spéciaux.
COLLECTE POUR LE FONDS DE SECOURS
Le Conseil 11959 St. Bernard of Clairvaux de Tulsa, dans l’Oklahoma, a servi un déjeuner-bénéfice au profit des Chrétiens qui sont persécutés au Moyen-Orient. Entre les dons et le don jumelé de la paroisse, le déjeuner a rapporté plus de 10 000 $ au Fonds de secours pour les réfugiés Chrétiens des Chevaliers de Colomb. ÉVALUATION DE LA MÉMOIRE
Le Conseil 11527 St. Mary of the Lake de Lakewood, dans le New Jersey, s’est associé à Meridian Health pour offrir un dépistage des troubles de la mémoire. Le conseil a invité tous les paroissiens à un séminaire sur la perte de mémoire suivi d’un déjeuner gratuit après la messe du matin. Le personnel de Meri26 ♦ C O L U M B I A ♦
dian a ensuite offert un dépistage professionnel des troubles de la mémoire. ACTION SOCIALE
Le Conseil 13570 Nuestra Senora de Guadalupe de Valle Hermoso, Mexique du Nord-Est, a collecté 250 denrées alimentaires, d’une valeur de 15 000 pesos, au profit des membres d’une communauté de pêcheurs marginalisés. Le conseil a livré la nourriture au prêtre de la communauté pour la distribuer aux défavorisés. HISTOIRE DU DRAPEAU
L’Assemblée Our Lady of Perpetual Help de Zionsville, dans l’Indiana, a donné une leçon d’histoire pendant la Convention nationale des jeunes catholiques à Indianapolis. En se servant de 13 répliques des drapeaux
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Le Conseil 1775 Father Marquette d’Utica, dans l’Illinois, a collecté de la nourriture et des dons lors de la 18e édition de sa campagne éclair de collecte de nourriture. En huit heures, ils ont recueilli 2 000 kilos de nourriture et 2 700 $ de dons en espèce pour aider le gardemanger Illinois Valley de La Salle à fournir les défavorisés après la saison de Noël.
historiques, l’assemblée a mis en scène une présentation à côté de son kiosque d’informations qui décrivait l’évolution du drapeau américain, de la version de la Guerre d’indépendance aux actuelles étoiles et rayures. BON ESPRIT SPORTIF
Le district 14 du Tennessee de Hixson et le district 15 de Chattanooga se sont associés pour créer une ligue de bowling. Bien que l’initiative fraternelle de départ ai démarré doucement, aujourd’hui neufs équipes de Chevaliers et de membres de leurs familles font des compétitions amicales, et en tant que ligue il ont donné 850 $ au foyer Maclellan pour les familles, qui propose un logement aux familles qui se retrouvent à la rue pour qu’elles puissent rester ensemble.
à Albany en Oregon, se joignent à un employé municipal pour le transport de manteaux aux enfants dans le besoin. Soixante douze étudiants de l’école catholique locale et des écoles publiques d’Albany ont reçu des manteaux chauds.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
IX. L’échographe est le 20ēme dans l’état à être en grande partie fondé par les Chevaliers de Colomb. CALICE SYMBOLIQUE
Le Conseil 7399 Orange Park a offert un calice, qui représente la présence du Christ, pour qu’il soit partagé entre les communautés de prières dans la paroisse. Le conseil a aussi remercié les jeunes qui sont enfants de cœur, lecteurs et membres de la chorale avec une dégustation de délicieuses crèmes glacées. Les membres du Conseil 11756 Father William F. Welch de Port Huron, au Michigan, installent le revêtement sur le côté de la grange de l’église St. Mary. Les Chevaliers ont levé 2 500 $ pour l’achat de matériaux de parement et ont complété le projet de manière bénévole.
BON MATCH
Le Conseil 13457 Prince of Peace de Flowery Branch, en Géorgie, s’est associé à l’équipe de hockey sur glace The Atlanta Gladiators pour lever des fonds au profit d’une nouvelle pastorale de la paroisse au service des personnes ayant des déficiences physiques et intellectuelles. Le conseil a vendu 223 billets aux paroissiens pour le match de hockey, ce qui a rapporté 1 100 $ au profit des activités et des services de soutien. TRAVAIL D’ÉQUIPE AU TEXAS
Le Conseil 16393 John Paul II de Denton, au Texas, a coordonné la collaboration entre le conseil d’État et quatre conseils du district 16 pour lever un total de 188 000 $ au profit d’une nouvelle chapelle à University of North Texas et à Texas Woman’s University. L’essentiel des fonds sont provenus d’une vente de poisson frit et d’une vente aux enchères menée par le Conseil
1459 Muenster, pour laquelle environ 800 personnes se sont rassemblées pour faire une offre sur des articles donnés par les Chevaliers ou sollicités auprès de la communauté.
DÉGÂT DES EAUX
L’Assemblée 2191 Queen of Angels de Wexford, en Pennsylvanie, est venue en aide à un aumônier retraité dont le chauffe-eau a explosé, causant d’énormes dégâts et mettant en danger sa maison. Pendant plusieurs jours, l’assemblée a réparé le sol, les placards et les murs. L’assemblée a pris à sa charge les dégâts estimés à 32 000 $ en dépensant moins de 5 000 $ pour les matériaux.
DES ROSES POUR LE « PROJET RACHEL »
Le Conseil 15833 St. Louis de Pittsford, dans l’état de New York, a organisé une vente de roses en chocolat pendant la semaine pro-vie. Le projet a levé 550 $ pour soutenir un service d’appels en espagnol pour le groupe local Project Rachel et pour Elizabeth Ministries, un groupe de la paroisse qui propose du nécessaire pour les nouvelles mamans. DE L’AIL POUR LA BONNE CAUSE
Le Conseil 2469 Gilroy (Californie) a rassemblé le nombre maximum de bénévoles autorisés pour la 37ēme édition du festival de l’ail de Gilroy. L’événement profite à un grand nombre d’associations locales sans but lucratif qui font équipe pour proposer à manger, se distraire et de l’ail. Le Conseil Gilroy consacre 160 heures service chaque année, ce qui rapporte 1 200 $ aux œuvres caritatives du conseil.
« SOUPER BOWL »
Le Conseil 15482 Holy Cross de Springfield, en Pennsylvanie, a fait équipe avec la classe de 8e année de l’école religieuse pour la campagne de collecte de nourriture « Souper Bowl of Caring ». La campagne a rapporté 1 408 produits alimentaires au profit du gardemanger de la paroisse. BÉNÉDICTION
Le Conseil 4189 Holy Eucharist de Reading a versé 14 000 $ pour l’achat d’un nouvel échographe pour Lifeline, un centre de ressources pour les femmes enceintes et la famille. L’Évêque John O. Barres du diocèse d’Allentown a béni la machine escorté de la garde de couleurs de l’assemblée Pius
Les membres du Conseil 8447 Mary, Cause of Our Joy de Soldiers Hill et l’Assemblée Kalayaan de Muntinlupa City posent avec les élèves de l’école publique qui ont reçu un don des C de C pour de nouveaux bureaux et des fournitures scolaires. Les Chevaliers ont distribué 160 bureaux (ainsi que des rétroprojecteurs, des écrans et des lecteurs de musique) à quatre écoles où des élèves réfugiés sont actuellement éduqués.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE COLLECTE DE FONDS POUR UN ORPHELINAT
tion par le East Coast Human Trafficking Task Force [Groupe de travail sur la traite des personnes—Côte Est]. Environ 100 personnes ont assisté au déjeuner préparé par les Chevaliers et elles ont été renseignées sur le problème du trafic d’êtres humains sur la côte est de la Floride.
Le conseil 15045 Jesus the King Arab Christian de Markham, en Ontario, a affiché complet pour le dîner-bénéfice. On a fait don des 20 000 $ réunis pendant le dîner pour la reconstruction d’un orphelinat de Notre Dame de l’Assomption, dirigé par les Sœurs Salvadoriennes à Ferzol, au Liban. TRANSFORMATION D’UNE ÉCOLE
Le conseil 937 Bishop Lawrence S. McMahon de St. John, au Nouveau-Brunswick, a donné 100 000 $ à St. Vincent’s Apartments Inc. L’argent servira à la rénovation et la transformation d’une ancienne école catholique en logements abordables pour les ménages à revenus mixtes dans le district de la cathédrale de la ville. COURSE À PIED POUR DES BANCS D’ÉGLISE
Le conseil 8753 Banal na Sakramento de Quezon City, Luçon Nord, a organisé une
M Les membres du conseil 10027 Cletus Bindl de Fort Bridger, dans le Wyoming, installent un nouveau panneau pro-vie le long de l’autoroute nationale. Le panneau affiche aussi les heures des messes du dimanche à l’église catholique St. Helen
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DEUXIÈME INAUGURATION DE L’ÉGLISE
L’évêque Clarence R. Silva d’Honolulu bénit un monument des C de C que les Chevaliers hawaiiens ont placé au National Memorial Cemetery of the Pacific (le Cimetière commémoratif national du Pacifique) sous les yeux du Député d’État Stephen D. Lopez et des Chevaliers du Quatrième Degré. Le monument en pierre et en bronze, en l’honneur de tous les anciens combattants de l’armée américaine, a été inauguré lors d’une cérémonie où la marine américaine a fait un survol, des prières ont été offertes par les aumôniers militaires et des discours prononcés par des élus des C de C.
course-bénéfice de 5 kilomètres. Plus de 300 coureurs ont participé et sur les 76 000 pesos levés, 20 000 ont servi à acheter des nouveaux bancs d’église pour la paroisse. Le conseil a aussi commémoré une héroïne philippine, Melchora Aquino, avec le dépôt d’une couronne de fleurs.
une école catholique et en coordonnant une compétition de collecte de nourriture entre les classes. Avec la classe de 8ēme terminant première et la classe de maternelle deuxième, la collecte a rapporté plus de 2 500 kilos de nourriture au profit de la banque alimentaire de la paroisse.
CHEVALIERS EN CONTEMPLATION
DES SANDWICHES À GOGO
Le Conseil 9905 St. Joseph de Lino Lakes, au Minnesota, a invité les hommes de la paroisse à une retraite silencieuse. Douze hommes ont participé, passant la fin de semaine à prier et à réfléchir au thème « Semer les graines de la Miséricorde », à l’occasion de l’année du jubilé.
Le conseil 3600 Monsignor John F. Callahan de West Hartford, au Connecticut, et ses amis, ont préparé un nombre record de 950 sandwiches au profit du foyer House of Bread d’Hartford. Tous les deux mois, le conseil et des bénévoles se rassemblent pour préparer un large choix de sandwiches pour le dîner du foyer.
COMPÉTITION POUR LA CHARITÉ
Le conseil 12407 St. Clement de Dunlap, dans l’Illinois, a dynamisé sa campagne annuelle de collecte de nourriture en unissant ses forces à
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ÉDUCATION SUR LE TRAFIC D’ÊTRES HUMAINS
Le conseil 13243 Our Lady of Grace de Palm Bay, en Floride, a organisé une présenta-
Le conseil 14360 St. Matthew de Norwalk, au Connecticut, a aidé la paroisse Our Lady of Solace à Coney Island sur le chemin d’une deuxième inauguration après les inondations et la destruction de son plancher par l’ouragan Sandy. Suite aux dons de jouets et d’autres provisions, le conseil a donné un nouveau calice à l’occasion de la deuxième inauguration et a livré une lettre de vœux de la part du diocèse de Bridgeport. RÉUTILISATION DE VÊTEMENTS
Ces quatre dernières années, le Conseil 13259 St. Margaret de Woodbury Heights, dans le New Jersey, a effectué des ramassages hebdomadaires de vêtements d’occasion auprès d’un grand centre de location d’uniformes. Le conseil ramasse en moyenne 160 habits par semaine qu’il livre aux œuvres caritatives au service de la population sans-domicile. Ce projet a déjà livré plus de 37 000 vêtements aux associations qui en ont besoin. DES CALICES POUR LES NOUVEAUX PRÊTRES
L’assemblée Bishop Popp de San Antonio, au Texas, a commémoré les membres décédés en donnant des calices gravés de leurs noms aux prêtres récemment ordonnés dans le diocèse Homa Bay au Kenya. Un prêtre local Kenyan a livré les calices lors d’un voyage de retour chez lui.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE DÉJEUNER « FAMILLE DE LA FOI »
Le Conseil 11525 St. Joseph de Scarborough, en Ontario, a organisé un déjeuner de crêpes, auquel 200 paroissiens ont assisté et qui a levé plus de 1 000 $. La recette a été ajoutée au second don annuel du conseil à la campagne « Famille de la foi » de l’archidiocèse de Toronto, qui finance à la fois la consolidation des bâtiments de l’église et de la vie de paroisse. NOUVEAU SANCTUAIRE
Le Conseil 13037 Father Grover Tipton a aidé sa paroisse à construire un nouveau sanctuaire à Our Lady of La Leche, une dévotion avec une longue histoire au sein du diocèse de St. Augustine. Les membres ont contribué ou fait des pro-
Les membres de l’Assemblée Bishop Alfredo Ma Obviar de Lucena City, Luzon, regardent le Fidèle Navigateur, Mark Anthony R. Rivera, déposer une couronne de fleurs sur le lieu commémoratif d’Apolinario Dela Cruz, aussi connu sous le nom de “Hermano Puli.” Dela Cruz était un héros philippin pendant l’occupation coloniale espagnole qui avait soif de liberté et était un fervent catholique.
messes de dons d’environ 40 000 $ envers le coût du sanctuaire. Lors de l’inauguration, le conseil a proposé son aide pour le stationnement et des rafraîchissements ; ’l’Assemblée 1817 a fait une garde d’honneur. DES BOTTES POUR LES MÔMES
Tom Geraci, 12 ans, lève les deux pouces alors qu’il est sur son nouveau vélo adapté, qui a été donné par le conseil 3973 Crozier de Newton Center, au Massachussetts. Geraci est atteint de déficiences intellectuelles et visuelles et le vélo lui permettra d’apprécier des activités physiques et extérieures. Les Chevaliers ont aussi travaillé avec un magasin de vélos local pour commander, assembler et offrir le vélo sans taxes.
Depuis trois ans le Conseil 13022 Holy Family / Spirit of Christ de Missoula a fournit 56 paires de bottes d’hiver aux élèves de l’école primaire dans le besoin. Le programme a lieu en novembre pour distribuer les bottes avant l’hiver froid. LEVÉE DE FONDS POUR UN INCENDIE DE MAISON
Le Conseil 11761 St. Mary Pinckney (Michigan) a réagi rapidement pour aider un
Chevalier dont la maison avait brulé. Le conseil a rapidement organisé un dinerspaghetti à la paroisse, où les dons pour le repas ont atteint plus de 9 000 $. TERRASSE POUR UN CENTRE DE RÉÉDUCATION
Le Conseil 1055 Holy Rosary de Paducah, au Kentucky, a construit une terrasse pour un centre de rééducation chrétien sans confession particulière pour les victimes de la traite d’êtres humains. Après avoir démoli la vieille terrasse, les Chevaliers ont enlevé les briques, nivelé le terrain et relocalisé un buisson de houx avant de couler le béton. AU SOUTIEN DES COMMUNAUTÉS
Le Conseil 4613 Cardinal
Glennon de Kansas City a donné 215 $ à A Simple House et à Jerusalem Farms, deux communautés intentionnelles catholiques au service des populations dans le besoin. A Simple House s’occupe d’une mission d’amitié et d’aide aux sans-abris et Jerusalem Farms propose de faire des réparations aux domiciles des personnes âgées ainsi que des retraites et des prières communes. INSTRUCTION SUR L’ABUS DE SUBSTANCE
Le Conseil 10775 St. Paul de Inabanga Bohol, Visayas, s’est associé au Conseil 13783 St. Joseph et à la police locale pour organiser une campagne contre les drogues illégales. Les élèves de quatre écoles secondaires ont été éduqués sur les dangers de la toxicomanie
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
d’une garde de couleur au monument du Dr. José Rizal. Deux cents personnes se sont rassemblées pour commémorer la vie du Dr. Rizal, un ophtalmologue qui a été exécuté par le gouvernement colonial espagnol après que ses écrits patriotiques aient contribué à une rébellion contre le pouvoir colonial. LEVÉE DE FONDS ET RECRUTEMENT
Les membres du Conseil 594 Parkersburg (Virginie-Occidentale) déroulent le nouveau voligeage sur le toit du garage de l’Église St. Francis Xavier. Les Chevaliers ont installé un nouveau toit sur le garage du presbytère pour réparer de grosses fuites d’eau.
FIESTA POUR MARIE
Le Conseil 2325 Dr. John M. McLoughlin d’Oregon City, dans l’Oregon, a parrainé un souper de fiesta mexicaine qui a levé 1 556 $ au profit de la construction d’un sanctuaire pour Notre Dame de Guadalupe à la Grotto of Our Lady of Sorrows de Portland. Quinze Chevaliers, avec l’aide de leurs familles, ont travaillé pour préparer le souper à l’église St. John the Apostle. Pas uniquement une levée de fonds, la rencontre a aussi encouragé la fraternité au sein du conseil, qui a accueilli de nombreux membres d’origines mexicaines. ASSISTANCE AUX ANCIENS COMBATTANTS
Le Conseil 12006 Blessed Teresa of Calcutta de Setauket, dans l’état de New York, a organisé un souper patriotique et un concert qui ont levé 3 000 $. Les fonds amassés ont été versés à America’s VetDogs, une association qui fournit des chiens d’assistance aux anciens combattants han-
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dicapés, et au Conseil 13588 Donald J. Burns au Long Island State Veterans Home. ÉCLAIRER D’UNE NOUVELLE LUMIÈRE
Le Conseil 959 Archbishop Hennessy de Dewitt, dans l’Iowa, a aidé l’Église St. Joseph à installer de nouvelles lampes DEL dans l’église, le lieu de rassemblement et la salle paroissiale. Le changement a amélioré le rendement énergétique et fait faire des économies d’énergie, réduisant la consommation d’énergie de plus de 8 000 watts par mois à environ 1 500 watts et faisant passer la durée de vie de la lampe de 2 000 à 20 000 heures. CHEVALIERS EN CHANSONS
Les membres du Conseil 1531 Bishop N.Z. Lorrain de Pembroke, en Ontario, ont formé les « Chevaliers chanteurs », un groupe qui se rend dans les maisons de retraite et les centres de soins de longue durée pour propo-
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ser une animation musicale. Les Chevaliers chanteurs se sont produits plusieurs douzaines de fois en 2015 et ont particulièrement aimé apporter de la joie à la soirée de la St. Patrick du centre de retraite Carefor Health & Community Services.
Le Conseil 8955 Notre– Dame–des–Pins au Québec a lancé une campagne de recrutement en même temps qu’un souper-bénéfice réussi. La « soirée banquier » a attiré 215 participants pour le souper composé de steak, de musique par un orchestre local et d’un jeu de « L’œuf d’or ». En même temps que servir et sensibiliser les jeunes membres potentiels, la soirée a levé 2 000 $ au profit du fonds de charité du conseil.
MISSELS POUR ENFANTS
Le Conseil 12092 Saint Jude de Bellmawr, dans le New Jersey, a publié « Mon premier missel », un livre de prière pour aider les enfants à suivre la messe, écrit par le membre du conseil Amam Acholonu et sa conjointe Margaret, et approuvé par la suite par l’Évêque Sullivan du diocèse de Camden et le USCCB. De nombreux conseils de la région ont acheté le livret pour les classes de première communion de leurs paroisses. DÉPÔT DE GERBE
Le Conseil 13150 San Isidro Magasaka a honoré un héros national philippin avec un dépôt de gerbe accompagné
Suzanne Bigelow et Lily Pertzborn sourient alors qu’elles reçoivent le trophée du premier prix des mains de Paul Martin et de Rob denHartog du Conseil 10558 St. Augustine de Des Moines, dans l’Iowa, lors d’un concours de chili parrainé par le conseil pour lever des fonds au profit du Fonds de l’Ordre pour les réfugiés Chrétiens. Le concours a levé plus de 1 600 $ pour venir en aide aux Chrétiens et aux autres minorités religieuses au Moyen-Orient.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE LE DISTRICT NETTOIE
Les quatre conseils du district 34 de New Port Richey, Port Richey et Hudson, en Floride, se sont unis pour rénover l’extérieur de l’Église St. Anne’s de New Port Richey. Les conseils se sont partagés la main d’œuvre et le coût du nettoyage ; du lavage sous pression et de la peinture de l’église ainsi que de la résidence, de la salle de paroisse et du pavillon. Ils ont aussi remplacé plusieurs fenêtres et une partie du toit. SOIRÉE SAUVAGE
Le Conseil 10805 Bishop Dingman et le conseil 10722 Father John F. O’Neill de Council Bluffs, dans l’Iowa, ont organisé une soirée-bénéfice très réussie pour leur repas annuel de gibier. On proposait plusieurs plats au menu, allant de la saucisse de cerf au pain de viande de wapiti, ainsi qu’un large éventail de jeux et une vente aux enchères, qui ont rapporté 30 000 $ et ont été partagés entre plus de 20 œuvres caritatives.
400 livres pour enfants, publiés par le centre pour grossesses non désirées Our Lady’s Inn, pour le coût de 1 000 $. Les revenus de la vente du livre aident le centre à offrir ses services aux femmes défavorisées ayant besoin de soins et de soutien pendant leur grossesse. Les livres, qui racontent l’histoire de la naissance de Jésus, seront distribués comme cadeaux par les Chevaliers de Colomb aux enfants des écoles paroissiales de la région pendant la période de l’Avent. FOURGONNETTE POUR LES ANCIENS COMBATTANTS
L’Assemblée Father Novatus de Scottsdale, en Arizona, a remis 712 $, les recettes d’une campagne « Pennies for Vets », à la branche N° 22 des Anciens combattants américains handicapés. La contribution permettra d’acheter une nouvelle fourgonnette qui servira à transporter les anciens combattants handicapés à leurs rendez-vous médicaux.
DINER À LA CHANDELLE
SOINS PROLONGÉS
Le Conseil 504 Carroll de Wheeling, en Virginie-Occidentale., et les dames auxiliaires du conseil ont organisé le diner annuel à la chandelle au Catholic Charities Neighborhood Center, un centre de services sociaux. Au lieu de la queue traditionnelle à la cafétéria, les bénévoles ont servi un repas avec du steak, des pommes de terre, des légumes et des desserts aux 75 clients du centre, qui se sont assis à des tables recouvertes de nappes, de bougies et de fleurs. L’événement reconnaissait la dignité des personnes dans le besoin.
Le Conseil 3198 Father Brunet de Sioux Lookout, en Ontario, a donné 5 000 $ au centre de soins Meno Ya Win dont l’objectif est d’agrandir l’établissement de soins prolongés au-delà de sa capacité actuelle de 20 lits. Le conseil avait déjà fait un don de 22 000 $ au centre de la médecine du travail pour les résidents, qui propose ses services aux membres des Premières Nations.
LIVRE-BÉNÉFICE
Le Conseil 2119 Webster Groves (Missouri) a acheté
GOLF POUR UNE BONNE CAUSE
Le Conseil 4400 Holy Trinity de Joliet, dans l’Illinois, a utilisé les recettes de son tournoi de golf annuel pour acheter des couches, des lingettes et autre nécessaire au profit de
Les membres du Conseil 14236 Father John F. Hogan de Dartmouth, au Massachusetts, posent devant le monument aux morts de la communauté que les membres du conseil aident à entretenir. Les Chevaliers s’occupent d’environ 14 sites dans la ville, en ratissant, en désherbant et en lavant les stèles.
Birthright of Juliet, qui offre des ressources aux femmes confrontées à des grossesses non planifiées. Le conseil était fier d’aider Birthright dans ses services à la communauté. ÉCHOGRAPHIE PORTABLE
Le conseil 3618 Father Christopher S. Rooney de Portsmouth, au Rhodes Island, a fait un don de 5 000 $ au fonds pour un appareil d’échographie portable du Rhodes Island Right to Life Committee. L’appareil portable sera au service des femmes de tout l’état. FAIRE ÉQUIPE POUR LES OLYMPIQUES SPÉCIAUX
Le conseil 6076 Father Maurice R. Daly de Spartanburg, en Caroline du Sud, a collecté 10 475 $ au profit de la région 12 des Olympiques spéciaux. Les fonds sont le résultat d’une réponse publique généreuse à une campagne en faveur des personnes ayant des déficiences intellectuelles, que le conseil mène tous les ans avec la fondation Columbus Hope, et au soutien des commerces locaux.
CORRECTIONS Dans la rubrique l’homme catholique du mois, à la page 5 du numéro de juillet 2016, le séminaire de NotreDame-des-Anges, où le Vénérable Nelson Baker et le Vénérable Michael J. McGivney ont tous les deux été étudiants, a été malencontreusement situé à Buffalo, dans l’état de New York. Ce dernier se trouve en fait dans la ville voisine de Lewiston depuis 1857. L’âge de la mort de Baker à 95 ans était aussi erroné. Il est décédé à l’âge de 94 ans. À la page 21 du numéro d’août 2016, erreur sur le lieu de décès du champion olympique James B. Connolly. Ce dernier n’est pas décédé à New York mais à Brookline, au Massachussetts.
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A D H É R E Z AU X A M I S D E L’ A B B É M C G I V N E Y Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :
NOM ADRESSE VILLE PROVINCE/PAYS CODE POSTAL Complétez le bulletinréponse et envoyez-le à : Les amis de l’abbe McGivney, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326, USA Ou adhérer par Internet: fathermcgivney.org
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OFFICIAL SEPTEMBER 1, 2016: To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, Place d’Armes Station, P.O. Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7 ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS. SUBSCRIPTION RATES — IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR. EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901.
COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PUBLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2015 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED. PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. CANADIAN POSTMASTER — PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549. RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS, 50 MACINTOSH BOULEVARD, CONCORD, ONTARIO L4K 4P3 PHILIPPINES — FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA.
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Questions? Call: 1-855-GEAR-KOC (855-432-7562) SEPTEMBRE 2016
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Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les chevaliers à travers le monde ont la possibilité de faire une différence, que ce soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout chevalier pour sa force, sa compassion et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.
Des membres du Conseil 8222 St. Francis the Poverello, à l’Université St. Francis de Loretto, en Pennsylvanie, prennent une pause durant un match amical de basketball opposant les Chevaliers aux Friars, à l’aréna DeGol. Cet événement public a permis aux Chevaliers de sensibiliser la population à ses initiatives charitables et de recueillir de l’argent pour le Fonds d’aide des Chevaliers de Colomb pour les réfugiés chrétiens.
ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE ENVOYÉES PAR COURRIEL À COLUMBIA@KOFC.ORG OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.
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GKAEREDPET RHLEA FFAOIT IH V IA VA L INVTEE
« JÉSUS-CHRIST, LE BON MAÎTRE, A GUIDÉ MES PAS. » J’ai grandi avec l’image de Notre-Dame de Guadalupe bien en vue dans notre salon familial. Grâce aux frères franciscains rattachés à notre église et aux célébrations paroissiales, j’ai ensuite appris à mieux connaître NotreDame, et à en savoir plus également sur les hésitations de Juan Diego, qui a fini par répondre à son appel. Lorsqu’un frère m’a demandé un jour si je n’avais jamais songé à joindre les franciscains, j’ai d’abord hésité. Puis j’ai réfléchi à l’idée, et Jésus-Christ, le Bon Maître, a guidé mes pas. Ce n’est donc pas vraiment moi qui ai choisi d’embrasser la vie d’un frère franciscain ou du sacerdoce, je n’ai fait qu’accepter une vocation. J’ai répondu « oui » à une invitation. Comme saint Juan Diego, je suis fasciné par l’action de Dieu, qui m’a fait réaliser quelle était ma vraie destinée, à l’instigation de l’Esprit Saint. Je suis devenu un témoin des merveilles accomplies par Dieu. Être un franciscain, quelle joie !
Photo by Zach Dobson Photography
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