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ARTICLES

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DĂŠfendre Saint JunĂ­pero Serra Les ĂŠvĂŞques de Californie rĂŠagissent au vandalisme et au retrait des monuments commĂŠmoratifs du missionnaire catholique.

10 Christophe Colomb redÊcouvert Le navigateur qui a uni deux hÊmisphères n’Êtait pas un saint, mais son rôle mÊmorable dans l’histoire se doit d’être cÊlÊbrÊ.

PAR FELIPE FERNĂ NDEZ-ARMESTO

Le monument commÊmoratif de Christophe Colomb est ÊrigÊ devant l’Union Station de Washington, D.C. Les Chevaliers de Colomb ont jouÊ un rôle dÊterminant dans la planification du monument, qui a ÊtÊ consacrÊ en 1912.

14 Cinq mythes Ă propos de Christophe Colomb Les revendications scandaleuses concernant Christophe Colomb doivent ĂŞtre tempĂŠrĂŠes par un regard sensĂŠ sur les donnĂŠes historiques.

RUBRIQUES 3

16 Pourquoi les Chevaliers de Colomb ?

Durant la majeure partie de l’histoire des États-Unis, Christophe Colomb a symbolisÊ l’unitÊ civique et l’espoir de construire une sociÊtÊ inclusive.

PAR WILLIAM J. CONNELL

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21 Construit sur le rocher de la foi L’Ordre des Chevaliers de Colomb cÊlèbre un siècle de solidaritÊ avec le Sanctuaire national de l’ImmaculÊe-Conception.

PAR GERALDINE M. ROHLING ET L’ÉQUIPE DE COLUMBIA

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24 Renverser la dÊcision  Roe  Dans une rÊcente opinion dissidente, le juge Clarence Thomas explique comment le soi-disant droit à l’avortement est inventÊ  de toute pièce .

26 La lutte juridique pour la libertĂŠ Des victoires rĂŠcentes devant la Cour suprĂŞme repoussent les obstacles au libre exercice de la religion.

PAR TIM SACCOCCIA

Apprendre la foi, vivre la foi En rÊponse aux attaques perpÊtrÊes contre les Êglises et l’art sacrÊ, nous sommes appelÊs à incarner la charitÊ, la raison et la civilitÊ.

PAR MGR WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

18 Au service de Rome Un siècle de charitÊ dans la  CitÊ Êternelle  a commencÊ par un pèlerinage historique des Chevaliers de Colomb.

PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA

Construire un monde meilleur La vĂŠritable histoire des saints missionnaires, des AmĂŠrindiens et de Notre Dame de Guadalupe nous montre le chemin de la rĂŠconciliation et de la justice.

PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRĂŠME

PAR ROBERT ROYAL

28 Chevaliers à l’œuvre PLUS

9

Pourquoi le père Serra est un saint Saint Junípero Serra a luttÊ pour protÊger mes ancêtres et leur apporter l’Évangile de JÊsus Christ.

PAR ANDREW A. GALVAN

13 Les leçons de l’histoire Pour redresser les torts causÊs aux AmÊrindiens, il convient de commencer par une Êvaluation juste du passÊ.

PAR PATRICK T. MASON

20 Une journÊe monumentale à Metz Après la Première Guerre mondiale, les Chevaliers ont commÊmorÊ les liens de fraternitÊ forgÊs entre les ÉtatsUnis et la France.

PAR ANDREW J. MATT

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E D I TO R I A L

COLUMBIA ĂŠDITEUrS

En SEPTEmbrE 2015, on pouvait lire dans les grands titres :  Junípero Serra Êtait un colonialiste violent. Alors pourquoi le Pape François vient-il d’en faire un saint ?  Pour prouver la prÊtendue brutalitÊ du missionnaire espagnol, l’auteur dÊclarait qu’en ÊvangÊlisant les AmÊrindiens, Junípero Serra  participait à l’effacement et à la destruction de leur culture . La suite de l’article dÊnigrait l’Êglise, l’accusant d’avoir  amenÊ l’Êvangile à un peuple qui ne l’avait jamais entendu et qui n’Êtait peut-être pas intÊressÊ , et prÊvenait les lecteurs que Junípero Serra  avait ÊtÊ canonisÊ parce que ce qu’il avait fait de son vivant Êtait bien selon les enseignements catholiques  (en italique dans l’original).

Parmi les nombreuses affirmations problÊmatiques contenues dans cette critique de Junípero Serra, on peut noter que le texte ne tient pas compte du fait que l’Êglise et sa mission de proclamer la  bonne nouvelle  de JÊsus Christ sont universelles, et non  espagnoles  ou  europÊennes . Comme l’a dit le Pape François dans son homÊlie lors de la messe de canonisation de saint Junípero Serra,  La joie, le chrÊtien l’expÊrimente dans la mission : allez vers les peuples de toutes les nations.  En rÊalitÊ, Junípero Serra dÊfendait les peuples autochtones et, fidèle à l’exemple de notre Dame de Guadalupe, leur a apportÊ, à eux et leur culture, la vÊritÊ universelle de l’Êvangile (voir pages 3, 6).

De plus, le fait de contester la saintetÊ de Junípero Serra laisse entendre que le relativisme est utilisÊ comme point de dÊpart en ce qui concerne la morale et l’histoire. En effet, cette critique marginalise la morale  catholique , en tant qu’option subjective parmi de nombreuses autres, et remplace un examen honnête de l’histoire par une  culture de la dÊnonciation  [cancel culture] qui Êtouffe le dialogue et suppose une culpabilitÊ sur la base d’ÊvÊnements passÊs. En ce sens, cette critique

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reflète Êgalement ce que le Pape François a appelÊ  un grand oubli dans notre monde contemporain , qui ignore ou rejette la vÊritÊ universelle à  l’origine du tout  (Lumen Fidei, 25).

Saint Jean-Paul II nous avait mis en garde contre ce qui arrive lorsque  l’agnosticisme et le relativisme sceptique  deviennent la philosophie par dÊfaut.  S’il n’existe aucune vÊritÊ dernière qui guide et oriente l’action politique , Êcrivait-il,  les idÊes et les convictions peuvent être facilement exploitÊes au profit du pouvoir. Une dÊmocratie sans valeurs se transforme facilement en un totalitarisme dÊclarÊ ou sournois, comme le montre l’histoire  (Centesimus Annus, 46). Dans son ouvrage De la dÊmocratie en AmÊrique, Alexis de Tocqueville parle de la  tyrannie de la majoritÊ .

Pour être adaptÊe, la rÊponse aux dÊfis que prÊsentent le relativisme moral et historique doit prendre nos traditions et notre histoire au sÊrieux. En d’autres termes, le vÊritable progrès trouve ses racines dans la sagesse du passÊ, et pas uniquement dans l’opinion gÊnÊrale actuelle.

Dans son essai intitulÊ Orthodoxie (1908), G. K. Chesterton a Êcrit :  La tradition signifie que l’on donne le droit de vote à la plus obscure de toutes les classes, celle de nos ancêtres. C’est la dÊmocratie des morts. La tradition refuse de se soumettre à la petite oligarchie arrogante de ceux qui viennent tout juste d'apprendre à marcher.  En gardant cela à l’esprit, ce numÊro de la revue Columbia contient des articles liÊs à l’histoire des Chevaliers de Colomb ainsi qu’à celle de l’homme souvent diabolisÊ duquel elle tient son nom, car c’est en cherchant à mieux comprendre notre histoire que nous pourrons construire un futur plus juste et plus prometteur.♌ ALTon J. PELowSKI rÊDACTEUr En ChEF

ADmInISTrATEUrS SUPrêmES CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME mgr william E. Lori, S.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Patrick E. Kelly SECRÉTAIRE SUPRÊME michael J. o’Connor TRÉSORIER SUPRÊME ronald F. Schwarz AVOCAT SUPRÊME John A. marrella ________ rÊDACTIon RÉDACTEUR EN CHEF Alton J. Pelowski DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Andrew J. matt DIRECTRICE ADJOINTE DE LA RÉDACTION Cecilia hadley RÉDACTRICE ADJOINTE margaret b. Kelly

L’abbÊ michael J. mcGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercÊdez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA

Knights of Columbus 1 Columbus Plaza new haven, CT 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Ă… LA CLIENTĂˆLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ PrĂŠvenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre ĂŠtiquette Ă : Dept. of membership records [service de dossiers de membres], Po box 1670, new haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel Ă columbia@kofc.org ________ Copyright Š 2020 Tous droits rĂŠservĂŠs ________ En PAGE CoUVErTUrE Une statue de Saint JunĂ­pero Serra se dresse Ă l’extĂŠrieur de la Mission San Gabriel ArcĂĄngel de San Gabriel, en Californie, en 2015. La mission, qui a retirĂŠ la statue dans un souci de prĂŠservation cet ĂŠtĂŠ, a ĂŠtĂŠ gravement endommagĂŠe lors d’un incendie le 11 juillet.

Se souvenir de notre histoire

Chevaliers de Colomb ________

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C O N S T RU I R E U N M O N D E M E I L L E U R

Une voie sûre pour aller de l’avant La véritable histoire des saints missionnaires, des Amérindiens et de Notre Dame de Guadalupe nous montre le chemin de la réconciliation et de la justice par Carl A. Anderson, Chevalier Suprême RÉCEMMENT, NOUS AVONS été témoins, partout aux États-Unis, d’attaques visant notre héritage catholique.

Des églises catholiques et des statues de saints ont été profanées, notamment des statues de saint Junípero Serra. Ce missionnaire saint et héroïque est devenu la victime d’une fausse histoire.

Au XVIIIe siècle, le père Serra a marché jusqu’à la côte californienne depuis la ville de Mexico, fondant des missions. Il a demandé la création d’une déclaration des droits pour protéger les autochtones. Et sa demande a été satisfaite. À sa mort, les Amérindiens qui se sont rassemblés autour de lui ont désigné Junípero Serra comme « el santo » (le saint).

Pourquoi la vérité au sujet du père Serra n’est-elle pas mieux connue ? Les catholiques doivent comprendre que pendant des générations, la majeure partie de l’histoire des missionnaires catholiques en Nouvelle-Espagne et en Nouvelle-France a été écrite par leurs concurrents historiques : les protestants anglophones. Aujourd’hui, l’héritage de nos missionnaires est envisagé par de nombreuses personnes dans la perspective déformée d’un athéisme anti-catholique militant.

Les missionnaires catholiques cherchaient à mener les peuples autochtones vers la foi. Ils n’ont jamais cherché à éliminer des peuples entiers, comme l’ont fait les Puritains lorsqu’ils ont anéanti les Amérindiens Pequots dans le Connecticut.

En réalité, Junípero Serra cherchait même à protéger les Amérindiens qui avaient tué des Européens de la peine de mort.

Dans son ouvrage De la démocratie en Amérique, paru au milieu du XIXe siècle,

Alexis de Tocqueville rappelle la situation des Amérindiens qu’il a observés. « J’ai contemplé des maux qu’il me serait impossible de retracer » écrivait-il avant de conclure « je crois que la race indienne de l’Amérique du Nord est condamnée à périr ».

Aucun de ces maux n’a été causé par les missionnaires catholiques. Junípero Serra n’a jamais appelé à « l’extermination » des peuples autochtones de Californie, comme l’a fait le gouverneur de cet état après y avoir trouvé de l’or.

Nous ne craignons pas un honnête examen de l’héritage catholique en Amérique du Nord. Au contraire, nous nous en réjouissons. Nous exhortons chaque ville, état et province à entreprendre un examen minutieux de sa propre façon de traiter les populations indigènes.

Les tragédies et les épreuves ne sont qu’une facette de l’histoire des Amérindiens. Pendant des siècles, de nombreuses tribus se sont également faites témoins de leur puissante foi catholique. Ils font, eux aussi, partie de l’histoire de notre Église en Amérique du Nord.

Les peuples autochtones ont le droit de voir leur histoire racontée avec exactitude et intégrité. C’est la seule façon de trouver le chemin de la réconciliation, de la guérison et de la justice. Les Chevaliers de Colomb sont prêts à les accompagner sur ce chemin.

Il y a vingt ans, j’ai consacré les Chevaliers de Colomb à Notre Dame de Guadalupe. Seulement deux ans avant l’apparition de la Vierge Marie en 1531, l’évêque Juan de Zumárraga au Mexique avait dit au sujet de la situation en

Nouvelle-Espagne : « Si Dieu n’intervient pas pour que soit immédiatement apporté un remède, cette terre est menacée d’être perdue à tout jamais. ».

Nous savons aujourd’hui que cette terre n’a pas été perdue. Au lieu de cela, des millions de personnes ont été converties suite au message d’amour, d’espoir et de réconciliation de Notre Dame.

Les Européens n’ont pas imposé Notre Dame de Guadalupe aux peuples autochtones. Son message n’a pas été présenté par les Espagnols. Au contraire, c’est saint Juan Diego, un Amérindien, qui a apporté le message de la Vierge aux Espagnols.

C’est avec son image que les missionnaires comme saint Junípero Serra ont apporté le christianisme aux peuples autochtones. Saint Jean-Paul II parlait de Notre Dame de Guadalupe comme un « exemple d’évangélisation parfaitement inculturée » (Ecclesia in America, 11).

Je crois qu’elle est la réponse de Notre Seigneur à la crise à laquelle notre nation est confrontée aujourd’hui. Une fois encore, notre pays a besoin de son message.

Il y a cinq ans, pendant la messe de canonisation de Junípero Serra, le Pape François a dit « Il a su vivre ce qu’est ‘‘l’Église en sortie’’ ». Sa devise était : Siempre adelante ! Toujours de l’avant !

Alors avançons avec une confiance renouvelée sous la bannière de Notre Dame de Guadalupe. Puisse-t-elle à nouveau mener notre Église vers une évangélisation nouvelle et inculturée !

Vivat Jesus!

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

L’intolérance de la religion En réponse aux attaques perpétrées contre les églises et l’art sacré, nous sommes appelés à incarner la charité, la raison et la civilité par Mgr William E. Lori, Aumônier Suprême Au CourS DES DErNIErS moIS, il y a eu des rapports quasi quotidiens sur la destruction de propriétés de l’église. En juillet dernier, par exemple, un incendiaire a mis le feu à la cathédrale médiévale Saint-Pierre-et-Saint-Paul à Nantes, en France. En Floride, un homme a lancé une voiture sur le fronton d’une église catholique et répandu l’essence sur le sol.

Des vandales ont détruit des statues du Christ, de la Sainte Vierge marie et d’autres saints. Sur une statue de marie, le mot « idole » a été tagué. De nombreuses statues de Saint Junípero Serra ont été détruites, dans des propriétés publiques comme dans celles de l’église.

Ce ne sont pas là des incidents isolés.

L’iconographie chrétienne se trouve malheureusement happée dans le débat culturel sur les statues érigées en l’honneur de personnages historiques, telles que des présidents, des chefs militaires et des explorateurs, y compris Christophe Colomb. Certes, l’histoire a produit plus que sa part de voyous, mais le vandalisme ne laisse aucune place à la discussion raisonnée et n’a aucun égard envers l’exactitude historique. La question de savoir si les statues devraient se trouver sur des terrains publics ne devrait pas être tranchée par une foule en colère, mais par un dialogue entre citoyens.

Cependant, les églises n’appartiennent pas au public, et les statues qui les ornent sont vivement appréciées par leurs paroissiens. De plus, ce sont des statues de saints : de saints hommes et de saintes femmes, des témoins de Jésus, des modèles de conversion, des bienfaiteurs des démunis et des artisans de paix. Ils étaient souvent des défenseurs de la justice et des ♦ COLUMBIA ♦

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droits de la personne, tels que saint Junípero Serra, même si une description historiquement exacte de leur vie passe inaperçue auprès de la foule déchaînée.

Bien que de nombreuses images sacrées reflètent l’héritage européen de l’Église, l’iconographie chrétienne est étonnamment diversifiée. Elle reflète souvent l’art primitif de l’Église des premiers jours, et en fait, de tous les pays et de toutes les cultures où la foi s’est enracinée. En effet, la diversité même de l’art chrétien appelle chacun d’entre nous à une admiration profonde de la foi universelle partagée par ceux dont la langue, la race et la culture diffèrent de la leur propre. Bien qu’il existe une certaine justification aux contestations qui se déploient actuellement dans notre pays, plusieurs d’entre elles découlent d’une culture d’intolérance qui semble agressivement ignorer cette réalité.

Ces attaques sur l’art chrétien et les églises qui les abritent sont coûteuses.

L’art sacré est coûteux à remplacer et à protéger, mais de telles attaques sont également coûteuses dans un sens plus profond. L’art chrétien exprime la vérité et la beauté de la foi. Le Catéchisme de l’Église catholique parle d’art chrétien comme d’une « vocation : évoquer et glorifier, dans la foi et l’adoration, le mystère transcendant de Dieu ». Il ajoute ensuite : « L’art sacré nous porte à l’adoration, à la prière et à l’amour de Dieu » (2502).

De ce point de vue, la destruction délibérée d’art chrétien et les attaques contre les églises constituent souvent une tentative flagrante de refroidir, sinon de faire taire, les expressions de foi religieuse et de diminuer l’influence de la religion

sur l’ensemble de la société. Cette destruction est donc un affront à nos libertés les plus fondamentales : liberté religieuse, liberté d’opinion et même liberté d’association.

Comment faut-il y répondre ? Bien sûr, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger nos églises et notre héritage artistique, prenant des mesures pour sécuriser les propriétés et appeler les autorités locales pour obtenir de l’aide.

Au-delà de ces mesures pratiques et nécessaires, une autre sorte de réponse s’impose. Notre première impulsion est peut-être de réagir avec colère ; cependant la colère n’apporte jamais l’espoir et la guérison, mais seulement davantage de division. En tant que disciples du Christ, nous sommes appelés à vaincre la haine par l’amour, le mal par la bonté et la division par la paix. En effet, nos paroisses et nos conseils des CdeC doivent donner l’exemple de ce dont notre société a si désespérément besoin aujourd’hui : la capacité de discuter de sujets difficiles et de décider de questions sensibles sur la base des faits, du respect mutuel et d’un esprit de tolérance authentique.

En tant que Chevaliers de Colomb, nos principes de charité, d’unité et de fraternité nous aident à cet égard. Et surtout, en tant que disciples de Jésus et de membres de son Corps, l’Église, nous devons nous efforcer d’être des images vivantes du Christ dans le monde d’aujourd’hui.♦

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D É F I D E L ’ AU M Ô N I E R S U P R Ê M E

 Car là oÚ deux ou trois sont assemblÊs en mon nom, je suis au milieu d’eux . (Évangile du 6 septembre, Matthieu 18, 20) Le pouvoir est dans le nombre.

C’est souvent ainsi que nous faisons bouger les choses. Lorsque les hommes sont unis par une mission claire, ils deviennent un  groupe de frères  dont le tout est supÊrieur à la somme des parties. Et quand cette mission nous est donnÊe par JÊsus, nous sommes unis dans le Christ, qui nous dirige et nous fortifie pour accomplir de grandes choses. Puissionsnous, mes frères, former de solides liens de fraternitÊ fondÊs

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INTENTION DU S A I N T- P Ăˆ R E

Prions pour que les ressources de la planète ne soient pas pillÊes, mais soient partagÊes de manière Êquitable et respectueuse.

C A L E N D R I E R L I T U RG I QU E 3 septembre Saint GrÊgoire le Grand, pape et docteur de l’Église 8 septembre NativitÊ de la Vierge Marie 14 septembre La Croix Glorieuse 15 septembre Notre-Dame des Douleurs 16 septembre Saint Corneille, pape, et Saint Cyprien, Êvêque, martyrs 21 septembre Saint Matthieu, apôtre et ÊvangÊliste 23 septembre Saint Pio de Pietrelcina, prêtre 29 septembre Saint Michel, Saint Gabriel et Saint RaphaÍl, Archanges 30 septembre Saint JÊrôme, prêtre et docteur de l’Église

sur le Christ alors que nous travaillons Ă l'ĂŠdification du royaume des cieux.

DÊfi de l’Aumônier suprême, Mgr William E. Lori : Ce mois-ci, je vous invite à en savoir plus sur la fraternitÊ en regardant l’Êpisode  FraternitÊ  de la sÊrie vidÊo Dans la brèche produite par les Chevaliers de Colomb. Deuxièmement, je vous exhorte à contribuer à l’Êdification des liens de fraternitÊ dans votre paroisse en offrant le programme  Dans la brèche  du modèle de programmes  La Foi en action .♌

L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S

Père Patrick Ryan (1844-1878) LoRsquE LA FièvRE JAunE frappa Chattanooga, dans le Tennessee, en 1878, il y avait peu de traitements et aucun vaccin ; on ne comprenait même pas comment la maladie se propageait. La plupart furent pris de panique et dÊsertèrent la ville, mais un jeune curÊ, le père Patrick Ryan, continua à servir les affligÊs. nÊ en irlande en 1844, Patrick Ryan avait immigrÊ enfant avec sa famille aux États-unis et grandit à new York. il entra au sÊminaire dans le Missouri à l’âge de 21 ans et devint cÊlèbre pour sa foi solide, son bon sens et constitution athlÊtique.

En 1869, il fut ordonnÊ au diocèse de nashville, dont l’Êvêque Êtait originaire du même comtÊ d’irlande que la famille de Patrick. Le père Ryan Êdifia avec enthousiasme son petit troupeau, constituÊ en majoritÊ de dÊmunis, d’abord à Clarksville, dans le Tennessee, puis à Chattanooga. il Êtait particulièrement dÊterminÊ à amÊliorer l’Êducation catholique, et convainquit les sœurs dominicaines de nashville de crÊer une Êcole dans sa paroisse en 1876.

Deux ans plus tard, alors que plus de 4 rÊsidents sur 5 fuirent face à l’ÊpidÊmie, le père Ryan poursuivit son travail. un journaliste local dÊcrit l’avoir observÊ

dans un quartier infectÊ :  Avec entrain, mais rÊsolument, il allait d’une maison à l’autre pour trouver ce qu’il pouvait faire pour les malades et les nÊcessiteux... si absorbÊ par les afflictions de ses concitoyens qu’il Êtait inconscient de sa souffrance personnelle.  Le père Ryan est mort de la fièvre jaune le 28 septembre 1878, à l’âge de 33 ans.  Enterrez-moi à Chattanooga parmi mon peuple , telle fut sa dernière volontÊ. Lorsque sa dÊpouille fut transfÊrÊe dans un nouveau cimetière en 1886, une procession de près de deux kilomètres suivit son cercueil. Le Conseil 610 et l’AssemblÊe 1084, tous deux à Chattanooga, ont ÊtÊ plus tard nommÊs en l’honneur du père Ryan, et le diocèse de Knoxville a ouvert sa cause de canonisation en 2016.♌

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DÉFENDRE SAINT JUN�PERO SERRA Les Êvêques de Californie rÊagissent au vandalisme et au retrait des monuments commÊmoratifs du missionnaire catholique inq ans seulement après la canonisation de saint Junípero Serra, les statues du missionnaire franciscain sont tombÊes comme des dominos dans l’Êtat de Californie. Les manifestants ont renversÊ des statues de Junípero Serra à San Francisco, Los Angeles et Sacramento en juin dernier, et d’autres ont ÊtÊ retirÊes en juillet dernier.

Junípero Serra Êtait professeur de philosophie en Espagne lorsqu’il se sentit appelÊ à ÊvangÊliser dans les AmÊriques alors qu’il Êtait âgÊ de 35 ans. Il travailla au Mexique et à Baja California pendant 20 ans avant d’être envoyÊ dans le nord en 1769. Il fonda ensuite les neuf premières missions sur les 21 qui existent à l’heure actuelle en Californie, depuis San Diego jusqu’à San Francisco, avant son dÊcès en 1784. Cette annÊe marque le 250e anniversaire du siège de sa mission, San Carlos de BorromÊo à Carmel, oÚ il est enterrÊ. À l’Êpoque de saint Junípero, la rÊgion faisait partie de l’empire espagnol, mais les manifestants modernes, qui le considèrent comme un symbole de l’oppression coloniale des AmÊrindiens, font une lecture erronÊe de l’histoire et la dÊforme, expliquent les Êvêques de la Californie.  La vÊritÊ historique est que Junípero Serra a maintes fois insistÊ auprès des autoritÊs espagnoles pour que les communautÊs amÊrindiennes soient mieux traitÊes , a affirmÊ la ConfÊrence Êpiscopale catholique de Californie dans une dÊclaration du 22 juin dernier.  Junípero Serra n’Êtait pas simplement un homme de son Êpoque. En travaillant avec les AmÊrindiens, il Êtait un homme en avance sur son temps qui a fait d’immenses sacrifices pour dÊfendre et servir la population autochtone et œuvrer contre une oppression qui va bien au-delà de l’ère des missions .

Plusieurs Êvêques ont Êgalement ÊvoquÊ la vie et l’hÊritage de saint Junípero, et le mouvement rÊclamant le retrait de ses statues, dans des articles et lettres.

Vous trouverez ci-dessous des extraits de trois de leurs rĂŠponses.

Une statue en bronze de saint Junípero Serra se dresse devant l’hôtel de ville de Ventura le 24 juin dernier. Suite à une vague de protestations publiques, le conseil municipal a dÊcidÊ de retirer la statue, qui avait initialement ÊtÊ commandÊe dans les annÊes 1930, avant d’être remplacÊe en 1989. ♌ COLUMBIA ♌

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Extrait de ÂŤ Les statues de saint JunĂ­pero Serra mĂŠritent de rester Âť, The Washington Post, le 30 juin :

Extrait de  Lettre aux fidèles pour le mÊmorial de saint Junípero Serra , le 29 juin : Je ComPrenDs la profonde douleur exprimÊe par certaines personnes autochtones en Californie. mais je crois Êgalement que le frère Junípero est un saint pour notre Êpoque, le fondateur spirituel de los angeles, un dÊfenseur des droits de l’homme et le premier saint hispanique de ce pays. [‌] la triste vÊritÊ est que, depuis des dÊcennies, des activistes ont commencÊ à  rÊviser  l’histoire pour faire de saint Junípero le responsable de tous les abus commis à l’encontre les peuples autochtones de Californie. [‌] l’appel à  une guerre d’extermination  contre les indiens fut lancÊ par le premier gouverneur de Californie, qui fit intervenir la cavalerie amÊricaine pour l’aider à rÊaliser ses plans gÊnocidaires. Cela s’est produit en 1851. saint Junípero est mort en 1784. le vrai saint Junípero a combattu un système colonial oÚ les autochtones Êtaient considÊrÊs comme des  barbares  et des  sauvages , dont la seule valeur Êtait de servir les appÊtits de l’homme ♌ COLUMBIA ♌

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Un tableau de St. Junípero Serra orne la bibliothèque d’archives de la Mission Santa Barbara, en Californie. Le frère franciscain a fondÊ les neuf premières missions catholiques dans l’actuel Êtat de Californie. blanc. Pour saint Junípero, cette idÊologie coloniale Êtait un blasphème contre le Dieu qui a  crÊÊ (tous les hommes et les femmes) et les a rachetÊs avec le sang très prÊcieux de son fils . [‌] saint Junípero n’est pas venu pour conquÊrir ; il est venu pour être un frère.  nous sommes tous venus ici et y sommes restÊs avec pour seuls buts leur bien-être et leur salut , a-t-il Êcrit.  et je crois que tout le monde remarque que nous les aimons . [‌] saint Junípero avait 60 ans lorsqu’il parcourut 3 200 kilomètres, de Carmel à mexico, pour protester contre les injustices du système colonial et exiger que les autoritÊs adoptent une  dÊclaration des droits  qu’il avait rÊdigÊe pour les peuples autochtones. C’Êtait en 1773, trois ans avant que les fondateurs de l’amÊrique ne dÊclarent l’indÊpendance de cette nation avec ces mots magnifiques :  tous les hommes sont crÊÊs Êgaux [‌] douÊs par le CrÊateur de certains droits inaliÊnables . le Pape françois a dÊsignÊ saint Junípero comme  l’un des pères fondateurs des États-unis . il a reconnu que le tÊmoignage de ce saint prÊfigurait le grand esprit d’ÊgalitÊ et de libertÊ humaines sous l’autoritÊ de Dieu qui en est venu à dÊfinir le projet amÊricain.

Pourtant, dans des pÊtitions en ligne aujourd’hui, nous trouvons saint Junípero comparÊ à adolf Hitler et ses missions comparÊes aux camps de concentration. aucun historien sÊrieux n’accepterait cela, et nous ne devrions pas permettre ces calomnies dans des arguments publics à propos de notre grand saint. — Archevêque JosÊ H. Gomez de Los Angeles, prÊsident de la ConfÊrence Êpiscopale catholique des États-Unis

Pour les manifesTanTs qui ont renversÊ sa statue à los angeles ce mois-ci, le prêtre, moine et saint Junípero serra reprÊsente  la haine, le sectarisme et la colonisation , selon les termes d’un des activistes. rien n’aurait plus attristÊ Junípero serra, car l’homme qui a existÊ aimait profondÊment tous les peuples, et surtout les peuples autochtones qu’il venait servir. mais alors, qui est vÊritablement Junípero serra ?

Tout d’abord, Junípero serra reprÊsente le vÊritable esprit d’une Église qui s’identifie aux dÊmunis et aux personnes en marge de la sociÊtÊ. il quitta sa maison, sa famille, sa sinÊcure en tant que professeur de philosophie pour offrir ce qu’il possÊdait de mieux à la population de Californie : la nouvelle que Dieu lui-même les aimait suffisamment pour leur envoyer son fils unique qui est mort sur une croix pour les racheter. saint Junípero serra est  l’apôtre de la Californie . il intervint à plusieurs reprises pour demander la clÊmence des autoritÊs espagnoles à l’Êgard des rebelles autochtones. il est connu pour s’être rendu à pied jusqu’à mexico avec un douloureux ulcère à la jambe pour exiger des autoritÊs qu’elles punissent les militaires qui maltraitaient les autochtones. Puis il reprit, à pied, le chemin du retour. [‌] on ne peut nier que les droits de l’homme des amÊrindiens en Californie ont ÊtÊ gravement violÊs. ils subirent des torts pendant les trois ères de la colonisation espagnole (connue sous le nom de l’ère des missions), la laïcisation mexicaine et l’ère amÊricaine. mais Junípero serra ne devrait pas porter le poids de tout ce qui a mal tournÊ et de tous ceux qui ont mal agit. si nous le considÊrions avec luciditÊ, nous le verrions comme l’un des premiers dÊfenseurs amÊricains des droits de l’homme des peuples autochtones, un homme qui a protestÊ contre les abus de pouvoir policier commis par les autoritÊs gouvernementales. — Archevêque Salvatore J. Cordileone de San Francisco

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Extrait de  Effacer Padre Serra , article de Word on Fire, le 20 juillet LorSQue J’AI vu les vidÊos oÚ des statues de Junípero Serra Êtaient dÊmolies, brÝlÊes, foulÊes et profanÊes à San Francisco et Los Angeles, j’ai frissonnÊ, non seulement parce qu’un tel comportement Êtait grossier et injustifiÊ, mais aussi parce qu’il rappelait des activitÊs très similaires survenues à des Êtapes antÊrieures de l’histoire amÊricaine.

De la moitiÊ à la fin du XIXe siècle, l’anticatholicisme Êtait endÊmique aux États-unis, en partie en raison de prÊjugÊs hÊritÊs du protestantisme, mais Êgalement à cause de l’arrivÊe d’importants groupes d’immigrants provenant de pays catholiques, considÊrÊs comme infÊrieurs. un parti politique puissant, le  Know-Nothings , fut crÊÊ prÊcisÊment autour du thème de l’opposition au catholicisme, et dans plusieurs des grandes villes de notre pays, des couvents, des paroisses, des cathÊdrales, des statues et des Êglises catholiques furent rÊduits en cendres par des foules dÊchaÎnÊes. De plus, au cours de cette même pÊriode, le Ku Klux Klan, qui Êtait actif non seulement dans le Sud mais

aussi dans plusieurs villes du Nord, s’attachait à terroriser les noirs et les juifs, bien sÝr, mais Êgalement, et il est facile de l’oublier, les catholiques.

Si vous doutez que cette sorte d’opposition viscÊrale au catholicisme ait perdurÊ jusque tard dans le XXe siècle, je vous recommande de consulter des exemples de la rhÊtorique creuse utilisÊe par les opposants à John F. Kennedy pendant la campagne prÊsidentielle de 1960. [‌] Ainsi, lorsque je vois des foules renverser et profaner les statues d’un grand saint catholique, canonisÊ il y a seulement cinq ans par le Pape François, comment pourrais-je ne pas voir se profiler l’affreux spectre de l’anticatholicisme ?

Nous traversons un moment jacobin dans notre histoire culturelle, et ces pÊriodes sont dangereuses car il n’y a pas d’indication claire de ce qui peut mettre un terme à leur dynamique. [‌] on ne peut qu’espÊrer que des esprits plus rÊflÊchis prÊvaudront et que des personnes responsables pourront mettre fin à une tentative ridicule et dangereuse d’effacer Padre Serra. — Évêque auxiliaire Robert Barron de Los Angeles, fondateur de Word on Fire Catholic Ministries

POURQUOI LE PĂˆRE SERRA EST UN SAINT Saint JunĂ­pero Serra a luttĂŠ pour protĂŠger mes ancĂŞtres et leur apporter l’Évangile de JĂŠsus Christ

J

tant que communautÊ. À l’Êpoque, cela ne s’Êtait unípero Serra n’est pas devenu un saint pour jamais vu dans quelque rÊgion que ce soit. À la avoir fondÊ des missions en Californie. Il a ÊtÊ mort de Junípero Serra, les Indiens de Carmel canonisÊ parce qu’il a vÊcu une vie sainte, et ce, pleuraient parce qu’ils savaient qu’ils perdaient alors même qu’il Êtait coincÊ dans une institution leur protecteur, et Junípero Serra resta dans les corrompue appelÊe le  colonialisme espagnol . mÊmoires comme  el santo  (le saint).

Pour mieux comprendre qui Êtait le père Alors quand les gens accusent le père Serra de Serra, je conseille toujours aux personnes de retoutes sortes d’horreurs, je leur demande : tourner à ses Êcrits et de voir comment il dÊcri Quelles sont vos sources ? Avez-vous lu comvait les Indiens. Il Êtait amoureux des peuples ment il dÊcrivait les Indiens de Californie ?  De autochtones ; il n’y a pas d’autre façon de le dire. merveilleuses biographies ont ÊtÊ rÊdigÊes juste Il voyait la foi comme le plus grand bien qu’il avant la canonisation du père Serra, ÊtayÊes par pouvait leur offrir. un nouveau savoir, un savoir qui n’est pas roJunípero Serra a luttÊ pour protÊger mes anmantique, mais qui dit simplement la vÊritÊ sur cêtres des gouverneurs militaires. Quatre presiJunípero Serra. dios militaires avaient des missions qui leur Andrew Galvan montre la mention Si le père Serra pouvait visiter les missions auÊtaient rattachÊes : Santa Barbara, San Diego, de son arrière-arrière-arrière-arjourd’hui, il y ferait entendre le même son de Monterey et San Francisco, et si vous regardez rière-grand-père dans un registre des cloche qu’autrefois, suppliant les Indiens de une carte, vous remarquerez que les presidios se baptêmes datant des premiers temps de venir recevoir le message de JÊsus-Christ. C’est situaient à 7 ou 8 km des missions. C’Êtait là la Mission San Francisco de Asís, là l’opportunitÊ de chaque mission de Californie une dÊcision rÊflÊchie de la part de Junípero Êgalement connue sous le nom de aujourd’hui : sonner les cloches et inviter les auSerra en vue de protÊger les femmes autochtones Mission Dolores, de San Francisco. tochtones à entrer dans l’Êglise. des viols commis par les hommes militaires. — Andrew A. Galvan, descendant des InLe père Serra prônait Êgalement l’autogouvernance des missions. Il a crÊÊ ce qu’on appelait le poste d’alcalde : Il diens Ohlone, des Miwoks des plaines et de la côte et des Indiens Patdemandait aux peuples autochtones de choisir leur propre maire win, est conservateur à la Mission Dolores de San Francisco. Il a parmi leur population, pour nÊgocier avec les padres et les dirigeants Êgalement siÊgÊ au conseil d’administration de la cause de canonisamilitaires au sujet de ce qui arriverait aux peuples autochtones en tion de Junípero Serra.

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CHRISTOPHE COLOMB REDÉCOUVERT Le navigateur qui a uni deux hÊmisphères n’Êtait pas un saint, mais son rôle mÊmorable dans l’histoire se doit d’être cÊlÊbrÊ par Felipe Fernåndez-Armesto

C

hristophe Colomb Êtait menteur, moralisateur, dÊnuÊ d’humour et mesquin. Mais ses vertus, dont une bravoure Êblouissante et un charme ingÊnu, contrebalançaient ses vices. Il Êprouvait de la sympathie envers les cultures autres que la sienne, y compris celles des AmÊrindiens : Les dÊtracteurs qui ont renversÊ ses statues dans un acte de vengeance dÊplacÊ ou qui le calomnient à coups de tweets font preuve d’une ignorance impardonnable à cet Êgard.

Un hÊros ? Oui. Un mÊchant ? Bien sÝr, parce qu’on ne saurait être l’un sans l’autre. Si la saintetÊ est universelle, l’hÊroïsme est partisan. Le hÊros de quelqu’un est toujours le mÊchant de quelqu’un d’autre.

Pour comprendre les folies et les hauts-faits de Christophe Colomb, il faut rÊaliser qu’il Êtait mÝ par l’ambition sociale : le dÊsir, comme certains de ses hommes le remarquaient,  d’être un grand seigneur .

Ce qui comptait n’Êtait pas sa destination, mais le fait d’ arriver  quelque part, au sens social du terme.

Par ses allusions, nous savons qu’il lisait l’Êquivalent des romans de gare du XVe siècle : les hÊros des livres d’histoires prenaient la mer, dÊcouvraient des Îles, combattaient des monstres et devenaient de grands dirigeants. Telle Êtait la quête de Christophe Colomb : imiter dans la vie rÊelle les protagonistes romantiques de contes sensationnels ; ou recrÊer, comme les Chevaliers de Colomb, une trajectoire chevaleresque pour les temps modernes.

Christophe Colomb Êtait prêt à prendre un risque que nul autre n’avait acceptÊ dans la vie rÊelle : naviguer dans la direction du vent dominant. Les marins modernes aiment avoir le vent dans les voiles, mais

jusqu’à Christophe Colomb, les explorateurs maritimes naviguaient tant bien que mal contre le vent, parce qu’il Êtait vital de se garantir un passage pour retourner à leur point de dÊpart.

Christophe Colomb avait besoin de mÊcènes. Il vendait ses services au plus offrant, improvisant des propositions adaptÊes à l’auditoire du moment.

Lorsqu’il en appela au roi Ferdinand et à la reine Isabella d’Espagne, il mit l’accent sur ce qu’ils voulaient : une route maritime plus courte vers l’Asie, oÚ les appelaient les Êconomies les plus riches du monde. Il fit des recherches dans tous les ouvrages disponibles.

En interprÊtant certaines donnÊes de manière erronÊe et en dÊformant sciemment le reste, il dÊclara que l’Asie pourrait se trouver  à quelques jours  seulement de l’Espagne.

Les gÊographes connaissaient la taille du globe et se rendirent compte qu’une telle distance ne pouvait être parcourue. Cependant, les monarques n’avaient rien à perdre : des banquiers et bureaucrates se chargèrent du financement. En 1492, le roi et la reine mandatèrent la tentative, promettant à Christophe Colomb l’accès à la noblesse ainsi que des parts mal dÊfinies des profits Êventuels.

Il jongla avec des instruments de navigation dernier cri pour impressionner ses hommes, tel un sorcier agitant une baguette ; en rÊalitÊ, cependant, il naviguait en chronomÊtrant les heures de jour et en relevant la latitude correspondante sur des tableaux imprimÊs. Les histoires de mutinerie imminente parmi des marins terrorisÊs relevaient probablement d’une lÊgende de sa propre crÊation : le visionnaire

Le  Nouveau Monde , en grande partie inexplorÊ (à gauche), est visible de l’autre côtÊ de l’ocÊan Atlantique depuis l’Europe et l’Afrique, dans la copie d’une carte de Juan de la Cosa, le cartographe de Christophe Colomb. Juan de la Cosa, qui a voyagÊ avec Christophe Colomb en 1492, a dessinÊ la version originale de cette carte en 1500.

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solitaire, persévérant dans l’adversité.

Les îles qu’il découvrit étaient décevantes, dénuées de toute preuve de la proximité de l’Orient. Son opinion au sujet des indigènes était véritablement contradictoire. Il reconnaissait qu’ils étaient des êtres humains rationnels et pouvant être rachetés, admirant leur nudité comme un signe de confiance envers Dieu à l’instar de celle de Saint François, ou comme une relique de l’Âge d’or classique. D’un autre côté, cette nudité le repoussait également puisqu’elle était une caractéristique réputée de « sauvagerie ».

Quant aux indigènes, ils traitèrent initialement les étrangers non pas comme certains le font aujourd’hui aux États-Unis, comme des « clandestins » susceptibles d’être rejetés ou exploités, mais comme des arbitres à l’objectivité utile, des conjoints dans le mariage, des alliés et des saints, touchés par la sainteté de l’horizon divin.

Cependant, l’année suivante, le retour de Christophe Colomb à ce qu’il appelait Hispaniola fut désastreux. Il découvrit que 30 de ses hommes, qu’il avait laissés sur l’île, étaient morts. Le chef local accusa du massacre des ennemis dans l’arrière-pays. Christophe Colomb se lança avec lui dans une expédition punitive, tandis que les desperados d’Espagne s’avéraient incontrôlables.

L’entreprise devint encore plus coûteuse et moins productive. Le principal banquier de Christophe Colomb se voyait confronté à des dettes ingérables. Il se rabattit sur une opportunité désespérée ♦ C O L U M B I A ♦

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et funeste : réduire les indigènes en esclavage. Les monarques interdirent la vente et ordonnèrent la libération des prisonniers. Finalement, Christophe Colomb tomba en disgrâce et fut rappelé.

Il se tourna également vers la religion. Il avait commencé à avoir des visions sur le chemin de retour lors de son premier voyage, au milieu d’une terrible tempête. Désormais, les visions se multipliaient. Il trouvait des « prophéties » sur sa vie dans des textes sacrés et classiques. Il s’affichait en habit franciscain. Christophe changea son nom pour devenir « Christoferens », « le porteur du Christ », et l’évangélisation des indios devint une récompense plus précieuse que les richesses terrestres. Il rédigeait de la poésie et des pétitions dans lesquelles il s’apitoyait sur son sort. Il vécut ses dernières années dans la désillusion, suppliant les monarques d’honorer leur part d’un marché qu’il n’avait pas respecté lui-même.

L’héritage de Christophe Colomb fut défavorable pour les peuples dont les îles furent ravagées par la maladie et perturbées par les intrus. Il s’avéra mitigé pour ses héritiers, qui passèrent des générations à intenter des poursuites contre la couronne. Il laissa derrière lui le mythe de sa propre combativité, qui dupa les historiens pendant des siècles. Le Christophe Colomb résistant comme le diamant des vieux livres d’histoire doit être reconstruit dans le mercure et l’opale — de piètres matériaux pour les statues. À terme, pourtant, presque tous les Américains le reconnurent comme s’il s’agissait d’un père fondateur d’adoption : Italiens par

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la naissance, Espagnols par la naturalisation. Des immigrants du XIXe siècle aux États-Unis (juifs, portugais, et même polonais, grecs, anglais et Êcossais) inventèrent des  preuves  pour le relier à leurs propres communautÊs. Aujourd’hui, à un stade encore plus pervers du mythe, la  bien-pensance  postcoloniale le blâme pour des consÊquences qu’il n’avait jamais prÊvues.

Ce qu’il a rÊellement accompli compte plus que les mythes. Sa dÊcouverte, non pas de l’AmÊrique, mais d’un itinÊraire viable pour s’y rendre et en revenir, a mis en contact des cultures sÊparÊes et ouvert des perspectives inimaginables pour les Êchanges commerciaux et culturels.

Il a lancÊ le plus grand bouleversement provoquÊ par l’homme au cours de l’Êvolution : pendant environ 150 000 ans, jusqu’au second voyage de Christophe Colomb, les formes de vie Êvoluaient de façon divergente à mesure que les masses continentales dÊrivaient. Ce voyage a permis à l’Êvolution convergente de commencer, grâce à des Êchanges de biote entre les continents, à l’enrichissement de la diversitÊ et à la multiplication des sources de nourriture.

Christophe Colomb contribua à lancer la science occidentale. La Chine Êtait depuis longtemps en avance dans le domaine de l’innovation. Cependant, grâce à la technique de remontÊe au vent de Christophe Colomb, l’accès à des spÊcimens, à des Êchantillons et à des observations à distance donna à la chrÊtientÊ latine la possibilitÊ de se rattraper.

L’empire qu’il esquissa comprenait davantage de cultures et de biomes que jamais : une scène d’Êchange crÊative, et Êgalement destructrice. Parmi les rÊsultats, se trouvent les modes de vie, cuisines, pensÊes, cultes, mÊtiers, langues et arts qui enrichissent notre univers.

Son hÊritage est à l’image de sa vie : complexe, moralement Êquivoque et plein de merveilles. Peu d’individus sont plus dignes de commÊmoration.♌ FELIPE FERNà NDEZ-ARMESTO est professeur d’histoire William P. Reynolds à l’UniversitÊ de Notre Dame et Êminent spÊcialiste de Christophe Colomb. Parmi ses nombreux livres, on peut citer Colombus (1991), 1492 : The Year the World Began (2009) et Columbus on Himself (2010).

LES LEÇONS DE L’HISTOIRE Pour redresser les torts causÊs aux AmÊrindiens, il convient de commencer par une Êvaluation juste du passÊ Patrick T. Mason NOTE DE LA REDACTION: Le texte suivant est un abrÊgÊ d’un Êditorial publiÊ pour la première fois sur RealClearPolitics.com.

L

es manifestants d’aujourd’hui, avec une grande vigueur, mais peu de sens historique, semblent enclins à chercher des boucs Êmissaires. Ils veulent jeter tout le blâme pour les atrocitÊs perpÊtrÊes contre les AmÊrindiens aux pieds de Christophe Colomb. De tels efforts ne servent qu’à Êdulcorer et à rÊviser la vÊritable histoire des AmÊriques.

Nous devons nous souvenir de notre histoire, du bon comme du mauvais, de manière à ne pas en rÊpÊter les erreurs. Nous devons regarder honnêtement tous nos ancêtres. Nous devons leur donner le crÊdit qu’ils mÊritent pour le bien qu’ils ont accompli, tout en Êtant conscients de ce qu’ils auraient dÝ faire diffÊremment ou mieux.

Dans la prÊcipitation à prendre Christophe Colomb comme bouc Êmissaire, nous perdons de vue la manière dont l’AmÊrique est arrivÊe jusqu’à aujourd’hui dans ses relations troublÊes avec les AmÊrindiens. L’Espagne interdit presque tout l’esclavage des peuples indigènes dès 1500. Pourtant, 200 ans plus tard, l’esclavage des AmÊrindiens amÊricains prospÊrait dans la colonie britannique du Connecticut. En 1850, Peter Hardeman Burnett, gouverneur de la ruÊe vers l’or de Californie, rÊsuma la perspective anglo-amÊricaine en ces termes :  Il est inÊvitable que l’Indien s’en aille . À l’inverse, Christophe Colomb et les Espagnols recherchaient la coexistence, même si celle-ci devint parfois compliquÊe.  Columbus Day  est une journÊe qui nous permet d’Êvoquer ce voyage audacieux et courageux en 1492 qui conduisit aux premiers contacts durables entre deux mondes très diffÊrents. C’est un jour oÚ l’on se souvient de toutes les bonnes choses qui sont nÊes de ces contacts, telles que la fondation des États-Unis, la première rÊpublique dÊmocratique durable.

C’est Êgalement un jour oÚ l’on se souvient de nos erreurs en tant que pays, comme la  Piste des larmes , ainsi que l’enlèvement forcÊ et la rÊÊducation des enfants autochtones au XXe siècle, Êpisodes qui ont pris place plusieurs siècles après Christophe Colomb et que l’explorateur n’a ni provoquÊ ni excusÊ.

Chaque jour, je vois les difficultÊs continuelles auxquelles sont confrontÊs les premiers peuples des AmÊriques. Je vois la pauvretÊ, le manque de choix d’Êducation de qualitÊ et l’interfÊrence constante dans le droit des tribus amÊrindiennes à l’autodÊtermination.

Au lieu de vandaliser les statues ou de dissÊminer une version fallacieuse de l’histoire, j’invite tous les AmÊricains à suivre l’exemple de groupes tels que les Chevaliers de Colomb, et à tendre la main à ces communautÊs ou aux personnes en marge dans votre voisinage. Allez tenir compagnie à votre voisine âgÊe et solitaire. Nouez des amitiÊs avec les personnes qui souffrent.

Plutôt que de jeter le blâme sur un homme, nous pouvons ensemble vÊritablement aider les États-Unis à devenir un meilleur endroit pour nous tous, et instaurer entre les peuples autochtones et les peuples immigrÊs l’harmonie et la comprÊhension qui nous ont trop souvent fait dÊfaut dans notre histoire.♌ PATRICK T. MASON, membre de la nation Osage et ex-dÊputÊ d’État du Nouveau-Mexique, siège au Conseil d’Administration des Chevaliers de Colomb.

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Ă propos de

Christophe Colomb Les revendications scandaleuses concernant Christophe Colomb doivent ĂŞtre tempĂŠrĂŠes par un regard sensĂŠ sur les donnĂŠes historiques par Robert Royal

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l’heure oÚ George Washington et Thomas Jefferson sont attaquÊs, il Êtait inÊvitable que l’agitation actuelle s’empare Êgalement de Christophe Colomb. Son cas est unique, cependant, parce qu’à la diffÊrence des autres, peu de gens, au moins parmi ceux qui se relaient pour piÊtiner ses statues, connaissent bien ce qui le concerne.

Ils supposent qu’il a introduit l’esclavage et le gÊnocide dans le Nouveau Monde. Certes, les EuropÊens ont commis de nombreux pÊchÊs. Ils n’ont cependant pas introduit de maux nouveaux ; tous, y compris l’esclavage et le gÊnocide, existaient dÊjà parmi les peuples autochtones, comme ils existaient à travers le monde.

Le missionnaire dominicain BartolomÊ de las Casas Êtait l’un de ceux qui connaissaient personnellement Christophe Colomb. Il a gagnÊ le nom de defensor de los indios [ dÊfenseur des Indiens ] en raison de ses diatribes passionnÊes contre les exploiteurs des peuples autochtones des AmÊriques. Las Casas n’a pas ÊpargnÊ Christophe Colomb de ses critiques, mais il l’a Êgalement dÊfendu contre ceux qui l’accusaient de tous les troubles et de toute la violence qui ont suivi les premiers contacts avec les peuples autochtones.

Les erreurs du grand explorateur, a-t-il dÊclarÊ, Êtaient le rÊsultat de l’ignorance et de mauvaises dÊcisions quant à la conduite à tenir :  Vraiment, je n’oserais blâmer les intentions de l’amiral, car je le connaissais bien et savais que ses intentions Êtaient bonnes .

Il convient alors d’examiner certaines des accusations contemporaines portÊes à l’encontre de Christophe Colomb afin de l’Êvaluer Êquitablement. ♌ C O L U M B I A ♌

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Mythe n° 1 : C’Êtait un homme violent.

Las Casas a ÊvoquÊ la  douceur et la bienveillance  de Christophe Colomb. Loin d’être un homme violent, son indulgence, envers les indigènes comme envers les Espagnols, lui valait souvent des difficultÊs, et il recourait ensuite à des mesures extrêmes contre les deux peuples quand les choses devenaient incontrôlables.

C’Êtait un excellent navigateur, mais un piètre gouverneur.

Dès son troisième voyage, il mettait en garde Ferdinand et Isabella sur ceux qu’ils autorisaient à faire voile vers le Nouveau Monde. Il avait besoin, disait-il, de 60 missionnaires pour prêcher le christianisme aux Espagnols arrogants et brutaux, et de 60 autres hommes honnêtes pour l’aider à diriger la colonie.

Mythe n° 2 : Il a commis un gÊnocide.

Il n’y a pas eu de  gÊnocide  au cours de ces premiers voyages, bien que de nombreux autochtones aient succombÊ à des maladies inconnues et aux affrontements entre deux cultures très diffÊrentes. Les AmÊriques Êtaient restÊes isolÊes pendant des millÊnaires du reste du monde, ce qui explique pourquoi leurs peuples, même s’ils subissaient leurs propres flÊaux, se trouvaient particulièrement vulnÊrables aux maladies de l’extÊrieur. NÊanmoins, les Espagnols n’ont jamais eu l’intention de commettre un  gÊnocide . Même une interprÊtation cynique conviendrait qu’un approvisionnement constant en travailleurs autochtones servait les intÊrêts espagnols.

Mythe n° 3 : Il a instaurÊ la traite des esclaves.

Christophe Colomb ne s’intÊressait pas à la traite des esclaves ; son objectif Êtait de mettre en place un comptoir d’Êchanges ou,

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Cinq mythes

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Un tableau représente Christophe Colomb et ses compagnons de bord débarquant au lever du soleil le 12 octobre 1492 sur l’île qu’il a nommée San Salvador.

plus tard, une colonie agricole sur l’île d’Hispaniola, aujourd’hui la République dominicaine et Haïti. Toutefois, il a effectivement prit des esclaves comme prisonniers de guerre, ou lorsqu’il constatait des violations de la loi naturelle tels que le sacrifice humain ou le cannibalisme, seules raisons admises par l’Espagne.

L’esclavage n’a jamais été l’intention de l’amiral, sauf comme moyen, peu efficace, de maintenir l’ordre dans des circonstances exceptionnelles.

Mythe n° 4 : Ses intérêts étaient purement matériels.

Les gens prétendent souvent que Christophe Colomb était motivé par « Dieu, l’or et la gloire », mais ils présument que Dieu n’était qu’une couverture pour les intérêts matériels. En réalité, sa dévotion religieuse était sincère. Nous savons notamment par ses écrits qu’il avait l’impression qu’un rôle lui était dévolu dans la propagation de l’Évangile à toutes les nations, qui devait se produire avant que le Christ ne puisse revenir. Les dernières années, il s’habillait souvent en franciscain du Tiers-Ordre.

Mythe n° 5: Il n’a rien accompli d’extraordinaire.

Nombreux sont ceux qui prétendent également que Christophe Colomb n’a pas « découvert » le Nouveau Monde. Ceux qui vivaient ici savaient déjà où ils se trouvaient, arguent-ils, et n’avaient aucun besoin d’être découverts. C’est là une demi-vérité. Les peuples autochtones, naturellement, connaissaient

leurs propres terres. Ils ignoraient qu’ils faisaient partie d’un monde plus grand.

L’une des raisons pour lesquelles nous honorons particulièrement Christophe Colomb est qu’il a lancé le processus qui a mené au monde unifié et interconnecté que nous habitons actuellement.

Vasco de Gama a navigué en Afrique et a atteint « les Indes » cinq ans après l’arrivée de Christophe Colomb au Nouveau Monde. Mais pour formidable que fût cet exploit, il ne fit que découvrir un nouvel itinéraire vers des terres connues depuis longtemps. Christophe Colomb, par ses compétences, son imagination et sa détermination, nous a donné le monde.

Christophe Colomb est souvent rejeté aujourd’hui pour d’autres motifs, généralement par des gens qui en sont venus à détester la « civilisation occidentale » et, à vrai dire, le christianisme traditionnel. Ils veulent le blâmer pour tout le mal qui a été commis sur ces rivages depuis 1492. Suivant cette logique, cependant, il mérite un certain crédit et une certaine gratitude, pour les nombreuses bonnes choses qui ont également suivi ses découvertes.♦ ROBERT ROYAL est directeur du Faith and Reason Institute à Washington, D.C., et membre du Conseil 12846 de St. John Bosco à Springfield, en Virginie. Son dernier livre, Columbus and the Crisis of the West, sera publié par Sophia Institute Press à l’automne.

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Pourquoi les Chevaliers de Colomb ?

Durant la majeure partie de l’histoire des États-Unis, Christophe Colomb a symbolisé l’unité civique et l’espoir de construire une société inclusive par William J. Connell

A

u cours du long été 2020, alors que des dizaines de statues de Christophe Colomb ont été vandalisées ou retirées dans l’ensemble des États-Unis, il est important de se rappeler pourquoi ces statues ont été érigées. Comment Colomb est-il devenu un personnage si important dans l’imagination populaire pendant la majeure partie de l’histoire de la nation ?

Avant tout, cela tient à la possibilité de construire dans l’hémisphère occidental une nouvelle civilisation, une civilisation qui réunirait traditions et idées européennes avec les peuples amérindiens, les traditions, la flore et la faune du nouveau continent. Ce qui reste frappant, après plus de cinq siècles, c’est l’espoir que suscite cette entreprise et la conviction qu’il y avait une possibilité de créer un meilleur mode de vie que ceux qui immigraient vers le Nouveau Monde, et ceux qui y vivaient, partagent encore aujourd’hui.

Les premiers membres des Chevaliers de Colomb ont été influencés par cette vision et ont également joué un rôle déterminant pour la promouvoir. Deux ans seulement après la mort du fondateur de l’Ordre, l’abbé Michael McGivney, les conseils ont participé avec enthousiasme à la première « Columbus Day » [Journée nationale de Christophe Colomb], déclarée en 1892 à l’occasion du quadricentenaire du débarquement du grand navigateur. Pour eux et pour beaucoup d’autres, Christophe Colomb était célébré comme un personnage d’unité civique et un symbole de ce que les immigrants, en particulier les catholiques, possédaient une juste part de l’identité américaine.

L’ATTRAIT DE « CHRISTOPHE COLOMB » Dès la période coloniale, le nom de « Columbia » a été utilisé comme synonyme figuratif de l’Amérique. La poète afro-Américaine Phillis Wheatley a composé plusieurs poèmes remarquables à la louange de Columbia pendant la guerre d’indépendance. Après l’indépendance, la capitale des États-Unis a été placée dans un district appelé Columbia, tandis que des artistes représentaient Columbia sous les traits d’un personnage allégorique féminin incarnant les vertus et les espoirs d’une nouvelle civilisation qui n’était plus limitée par l’Europe.

C’est surtout après la guerre de Sécession que Christophe Colomb a gagné en popularité. Cette attirance peut s’expliquer en ♦ C O L U M B I A ♦

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grande partie par l’explosion du trafic maritime au cours de la deuxième moitié des années 1800. Le déplacement technologique de la voile à la vapeur et le coût réduit du voyage ont ouvert les océans aux masses des deux côtés de l’Atlantique. En tant que premier navigateur transocéanique, Christophe Colomb est devenu un héros populaire, et dans les décennies avant et après 1900, il était admiré en Europe presque autant qu’aux Amériques. Ce n’est pas une coïncidence si les statues et les monuments qui lui sont consacrés en grand nombre (à Barcelone, Gênes, Buenos Aires, New York) ont été construits à cette époque.

Nulle coïncidence non plus si certains groupes d’immigrants (irlandais, italiens, et hispaniques parmi d’autres catholiques) qui se sentaient marginalisés aux États-Unis où dominaient les Blancs protestants d’origine anglo-saxonne, s’identifiaient avec un personnage historique universellement admiré qui se trouvait également être italien, avoir navigué pour l’Espagne et avoir apporté le christianisme catholique à l’hémisphère occidental.

Christophe Colomb pouvait être présenté comme légitimant leur présence à une époque où l’anticatholicisme et le nativisme anti-immigrant étaient assez répandus. C’est bien sûr l’atmosphère qui prévalait lors de la fondation de l’Ordre des Chevaliers de Colomb.

Lorsqu’en en 1882, l’abbé Michael McGivney, fils d’immigrants irlandais, a proposé un nom pour l’organisme de bienfaisance fraternel, son choix s’est porté sur « Sons of Columbus » [Fils de Colomb]. Après s’être concerté avec les membres fondateurs, tous laïcs et la plupart d’entre eux irlandais, le groupe est finalement tombé d’accord sur « Chevaliers de Colomb ».

Si la chevalerie se fondait sur les ordres chevaleresques avec leur code d’éthique, l’aspiration à la vertu et la défense des plus vulnérables, l’adoption de Christophe Colomb comme patron témoignait de la présence des catholiques dans le Nouveau Monde depuis le début, c’est-à-dire dès le jour où il devint « Nouveau ».

Comme le disait le membre fondateur William Geary, ce nom indiquait que les catholiques « n’étaient pas des étrangers » en Amérique, mais plutôt qu’ils avaient participé à la fondation même de cette nouvelle civilisation. En ce qui concerne la société américaine au sens large, le choix de Christophe Colomb était un

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Le monument commÊmoratif de Christophe Colomb se trouvant à l’Union Station de Washington, D.C., est dÊvoilÊ le 8 juin 1912. L’Ordre a jouÊ un rôle dÊterminant dans la planification du monument, et la cÊrÊmonie de consÊcration comprenait une allocution du PrÊsident William H. Taft, suivie d’un dÊfilÊ composÊ de militaires et de 20 000 Chevaliers de Colomb.

choix facile, puisqu’il portait sur quelqu’un qui faisait dÊjà l’objet d’admiration et Êtait très populaire.

CÉLÉBRER L’UNITÉ CIVIQUE Lorsque le prÊsident Benjamin Harrison a proclamÊ pour la première fois  Columbus Day  le 12 octobre 1892, l’idÊe (restÊe lettre morte dans les critiques actuelles), en Êtait que le jour fÊriÊ reconnaÎtrait aussi bien les AmÊrindiens, qui se trouvaient ici avant Christophe Colomb, que les nombreux immigrants qui se rendaient alors dans ce pays en nombres stupÊfiants. Tout comme l’Exposition colombienne organisÊe à Chicago cette annÊe-là , il s’agissait de notre terre et de toutes ses populations.

Le dÊfilÊ de  Columbus Day  de 1892 à New York Êtait rÊvÊlateur à cet Êgard. Benjamin Harrison avait spÊcialement dÊsignÊ les Êcoles comme centres de cÊlÊbration de Christophe Colomb, et des milliers d’Êlèves des Êcoles publiques ont ÊtÊ suivis par des Êlèves des Êcoles catholiques et d’autres Êcoles privÊes, chacun portant son uniforme respectif. Parmi eux se trouvaient le Hebrew Orphan Asylum, le Dante Alighieri Italian College of Astoria et la fanfare amÊrindienne de l’Êcole Carlisle Indian School de Pennsylvanie, ce qui en dit long sur l’esprit de la journÊe  Columbus Day  originale.

Le même jour, 6 000 Chevaliers de Colomb ont dÊfilÊ à New Haven, dans le Connecticut, oÚ une chorale de 600 voix dirigÊes par le chef de chorale de l’Êglise St. Mary, a donnÊ un concert comprenant plusieurs hymnes nationaux. L’ÊvÊnement a attirÊ quelque 40 000 personnes, à l’Êpoque la plus grande foule de l’histoire de New Haven.

Au cours des annĂŠes suivantes, les Chevaliers de Colomb ont encouragĂŠ les cĂŠlĂŠbrations de la journĂŠe ÂŤ Columbus Day Âť Ă

travers le pays ainsi que les monuments en l’honneur de Christophe Colomb.

En 1906, le Colorado est devenu le premier État à dÊclarer la journÊe  Columbus Day  comme jour fÊriÊ annuel, et en l’espace de six ans, le mouvement avait pris des proportions nationales et 30 États observaient le jour fÊriÊ.

Le Ku Klux Klan se trouvait parmi les opposants les plus acharnÊs de la fête, puisqu’il commÊmore un homme catholique et non anglo-saxon. MalgrÊ les tentatives de suppression de la journÊe  Columbus Day  comme jour fÊriÊ d’Êtat, elle est restÊe en place. Le 12 octobre a ÊtÊ dÊclarÊ cÊlÊbration nationale par la proclamation prÊsidentielle annuelle de 1934 ; il devint un jour fÊriÊ fÊdÊral en 1968.

Ce qu’on nÊglige parfois dans les discussions actuelles, c’est que nous ne cÊlÊbrons ni la date d’anniversaire de Christophe Colomb (comme il est d’usage dans le cas de nombreux personnages publics) ni la date de sa mort (que l’on commÊmore gÊnÊralement dans le cas des saints chrÊtiens), mais bien plutôt la date de son arrivÊe dans le Nouveau Monde.  Columbus Day  marque la première rencontre ayant rÊuni les AmÊricains d’origine et les AmÊricains futurs. Beaucoup de souffrance a suivi le dÊbarquement de Christophe Colomb à San Salvador, et Êgalement un grand nombre d’accomplissements. C’Êtait là une occasion mÊmorable qui transformerait le monde, telle qu’il s’en est rarement produit dans l’histoire de l’humanitÊ.♌ WILLIAM J. CONNELL est titulaire de la chaire  La Motta  d’Êtudes italiennes à l’UniversitÊ Seton Hall. Il est l’auteur et l’Êditeur de plusieurs ouvrages, y compris Routledge History of Italian Americans (2018).

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Au service de Rome Un siècle deAcharitÊ danspriest la  CitÊ Êternelle  a task commencÊ par Louisiana reflects on the un pèlerinage historique des Chevaliers de Colomb of racial reconciliation in light of the Church’s mission

S

’adressant à une dÊlÊgation des CdeC en pèlerinage à Rome il y a 100 ans, le Pape BenoÎt XV a dÊclarÊ :  Chevaliers de Colomb, vous avez fait de grandes choses et êtes destinÊs à faire encore plus .

Le groupe de 235 Chevaliers a rencontrÊ le Saint Père le 28 aoÝt 1920, rencontre suivie le lendemain d’une messe papale privÊe. Les Chevaliers, dirigÊs par le Chevalier Suprême James Flaherty, se sont rendus à l’audience papale en grande tenue de cÊrÊmonie, mais l’ÊvÊnement Êtait bien plus qu’une simple formalitÊ. Il s’est avÊrÊ que cette audience Êtait, en rÊalitÊ, un moment charnière dans la relation de l’Ordre avec le Vatican, inaugurant ainsi un siècle de service et de collaboration.  Les Chevaliers de Colomb, en plus d’être un magnifique exemple pour leurs frères dans la foi, sont Êgalement les meilleurs des citoyens , a commentÊ le Pape BenoÎt XV.  Ils mÊritent ♌ C O L U M B I A ♌

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vraiment d’être honorĂŠs du nom de “Chevaliersâ€?, un nom qui, au Moyen-Ă‚ge, ĂŠtait la marque d’une institution dont les objectifs ĂŠtaient, notamment, le respect et la dĂŠfense de l’Église, ainsi que la sollicitude et l’amour envers les faibles et les dĂŠmunis. Âť Soulignant que l’Ordre avait offert d’Êtendre son Ĺ“uvre caritative Ă Rome, BenoĂŽt XV a prĂŠsentĂŠ un problème que les Chevaliers ĂŠtaient parfaitement Ă mĂŞme de rĂŠsoudre. Les enfants catholiques, a expliquĂŠ le pape, ĂŠtaient attirĂŠs vers des groupes non catholiques par le biais des programmes sportifs qu’ils proposaient. Il a incitĂŠ les Chevaliers Ă faire sentir leur prĂŠsence Ă Rome de façon Ă lutter contre cette ÂŤ propagande Âť anticatholique ÂŤ qui, Ă notre chagrin, s’est si largement propagĂŠe dans cette citĂŠ chère Ă nos cĹ“urs Âť.

Voici, a ajoutĂŠ le pape, ÂŤ un autre domaine de concurrence qui vous attend Âť.

par l’Êquipe de Columbia

by Father Joshua Johnson

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Page ci-contre : Le Pape BenoÎt XV accueille une dÊlÊgation de 235 Chevaliers de Colomb dans les Jardins du Vatican après avoir cÊlÊbrÊ la messe avec eux à l’autel de la Madonna della Guardia le 29 aoÝt 1920. Le Chevalier Suprême James Flaherty se tient à la droite du Saint-Père. • Ci-dessus : l’Aumônier Suprême Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore, le Chevalier Suprême Carl Anderson, le Conseil d’administration des Chevaliers de Colomb et le personnel de soutien sont photographiÊs après la messe au même endroit le 10 fÊvrier 2020. La messe fut prÊcÊdÊe d’une audience privÊe avec le Pape François, au cours de laquelle le Saint-Père Êvoqua le centenaire de l’activitÊ caritative de l’Ordre à Rome.

Il ne fallut pas longtemps aux Chevaliers pour rÊagir. Entre 1922 et 1927, l’Ordre a construit cinq centres de loisirs dans la CitÊ Êternelle. Un sixième Êtablissement ouvrit ses portes en 1952, et, à une exception près, tous les  terrains de jeux , notamment les terrains de football, gymnases et chapelles, continuent à fonctionner aujourd’hui. En 1965, l’Ordre a fait don au Saint-Siège de la propriÊtÊ de l’Oratoire Saint-Pierre qui avait Êgalement servi de centre de secours pendant et après la Seconde Guerre mondiale, pour y Êtablir le site d’une nouvelle salle d’audience papale adjacente à la Basilique Saint-Pierre.

De fait, la rÊponse pratique et efficace de l’Ordre à la demande d’assistance du Pape BenoÎt XV a ÊtÊ la première de nombreuses initiatives au service du Vatican. Depuis plus de 50 ans, le Conseil Suprême soutient les efforts de communication du Saint-Siège, de la mise en place d’un Êmetteur à ondes courtes pour Radio Vatican en 1966 jusqu’aux diffusions en direct d’aujourd’hui.

Depuis les annÊes 1980, l’Ordre a Êgalement parrainÊ une sÊrie de restaurations en collaboration avec la Fabbrica di San Pietro, de la façade de la Basilique Saint-Pierre à la prÊservation d’inestimables œuvres d’art sacrÊ.

Au cours des dernières dÊcennies, les Chevaliers de Colomb ont Êgalement parrainÊ plusieurs ÊvÊnements et initiatives papaux, tels que des visites pastorales des Papes Jean-Paul II, BenoÎt XVI et François, et diverses activitÊs liÊes aux  JournÊes mondiales de la jeunesse  depuis 1993. Depuis la crÊation du  Fonds du Vicaire du Christ  par l’Ordre en 1981, celui-ci a gÊnÊrÊ plus de 60 millions de dollars US pour les œuvres caritatives personnelles du pape.

En fÊvrier dernier, en prÊvision du centenaire de la prÊsence des Chevaliers à Rome, le Conseil d’administration des Chevaliers de Colomb a visitÊ le Vatican, rencontrÊ le pape François et priÊ à ses côtÊs.  En tant qu’organisation d’hommes catholiques, nous sommes fiers de servir Votre SaintetÊ, comme nous l’avons fait pour chaque successeur de Saint Pierre depuis 1920 , a dÊclarÊ le Chevalier Suprême Carl Anderson lors d’une allocution adressÊe au Pape François le 10 fÊvrier dernier.  L’Ordre des Chevaliers de Colomb, qui compte aujourd’hui 2 millions de membres, promet son soutien continu à l’Église, localement au sein de nos paroisses, et universellement à travers l’aide que nous apportons au Saint-Siège .♌ SEPTEMBRE 2020

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UNE JOURNÉE MONUMENTALE À METZ

LE PĂˆLERINAGE des Foch a dĂŠfilĂŠ avec les ChevaChevaliers Ă Rome en 1920 liers jusqu’à la place oĂš ĂŠtait fut prĂŠcĂŠdĂŠ d’un pèlerinage ĂŠrigĂŠe la nouvelle statue du en France, oĂš l’Ordre avait Marquis de Lafayette. En servi des milliers de soldats prĂŠsence d’ÊvĂŞques et d’aupendant la Première Guerre tres dignitaires, le Chevalier mondiale par le biais de son SuprĂŞme James Flaherty a programme de huttes milidĂŠvoilĂŠ la sculpture de taires. bronze de près de 6 mètres La dĂŠlĂŠgation des CdeC de haut reprĂŠsentant le Marest arrivĂŠe le 20 aoĂťt 1920 quis de Lafayette Ă cheval, dans la ville de Metz, dans tandis que des ĂŠcolières la rĂŠgion Lorraine situĂŠe ĂŠparpillaient des fleurs sur dans le nord-est de la son socle.

France. Le lendemain, le  Le Marquis de Lafayette Chevalier Suprême James relève à la fois de la France et Flaherty a remis deux cade l’AmÊrique , a dÊclarÊ le deaux symboliques d’unitÊ Chevalier Suprême James en commÊmoration de la Flaherty dans son discours de victoire des AlliÊs dans la cÊrÊmonie.  Que cette statue guerre : au pays, une statue soit le symbole de 145 annÊes du Marquis de Lafayette, et de liens d’amitiÊ sans faille . au MarÊchal Ferdinand Il a ensuite remis le bâton Foch, commandant suen or au MarÊchal Foch, dÊprême des Forces alliÊes, un crivant ce dernier comme un bâton de cÊrÊmonie en or. soldat chrÊtien idÊal.  Je suis profondÊment Après avoir Êtreint le ChetouchÊ par l’attention des valier suprême, Foch a dÊChevaliers de Colomb , aclarÊ :  L’AmÊrique et la t-il Êcrit.  C’est de Metz France ont longtemps luttÊ que le Marquis de Lafayette pour la libertÊ et elles contiLe MarÊchal Ferdinand Foch, commandant suprême des Forces AlliÊes pendant est parti pour aider vos annueront à protÊger la libertÊ la Première Guerre mondiale, en compagnie du Chevalier Suprême James Flacêtres, et nous verrons un à travers le monde. Chevaherty lors de la consÊcration d’une statue du Marquis de Lafayette à Metz, en liers de Colomb : Vous avez jour votre bannière victoFrance, le 21 aoÝt 1920. La statue Êtait un cadeau de l’Ordre à la France ; rendu un service à la fois à la rieuse flotter sur la ville . un bâton en or (visible dans la main du marÊchal Foch) a ÊtÊ remis au marÊchal, France et à l’AmÊrique au Ses mots se sont avÊrÊs qui est devenu un an plus tard membre honoraire des Chevaliers de Colomb. bÊnÊfice de toutes les gÊnÊprophÊtiques, puisque le 8 dÊcembre 1918, le marÊchal victorieux a prÊsentÊ la ville au rations futures, et vous avez touchÊ le cœur des Français prÊsident français avec le gÊnÊral amÊricain John Pershing à ses comme il ne l’avait jamais ÊtÊ auparavant .

Un an plus tard, pendant la visite du MarÊchal Foch aux côtÊs, les drapeaux amÊricains et français flottant au vent.

Les deux drapeaux flottèrent à nouveau le 21 aoÝt 1920, États-Unis, les Chevaliers ont officiellement nommÊ membre lorsque les Chevaliers remirent leurs dons à la ville de Metz. honoraire le marÊchal, qui Êtait rÊputÊ aussi bien pour sa foi D’immenses foules, dont 5 000 soldats français et 3 000 en- profonde que pour ses qualitÊs de chef militaire. fants en tenue traditionnelle, se pressaient dans les rues. Des L’Ordre s’est officiellement dÊployÊ en France en 2015 et, avions les survolaient sous les vivats :  Vive l’AmÊrique ! Vive ayant atteint un total de 23 conseils, la juridiction a rÊcemles Chevaliers de Colomb !  ment ÊtÊ dÊclarÊe territoire par le Conseil d’Administration Après une messe de requiem solennelle cÊlÊbrÊe à l’intention des Chevaliers de Colomb. des morts de guerre dans la cathÊdrale de Metz, le MarÊchal — rapportÊ par Andrew J. Matt, rÊdacteur en chef adjoint ♌ C O L U M B I A ♌

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Après la Première Guerre mondiale, les Chevaliers ont commÊmorÊ les liens de fraternitÊ forgÊs entre les États-Unis et la France

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Une garde d’honneur de plus d’un millier de Chevaliers du Quatrième DegrÊ entoure le Sanctuaire national de l’ImmaculÊe Conception avant sa consÊcration le 20 novembre 1959. La construction de la Tour des Chevaliers, à gauche, avait commencÊ deux ans plus tôt.

Construit sur le rocher de la foi L’Ordre des Chevaliers de Colomb cÊlèbre le centenaire de la fondation du Sanctuaire national de l’ImmaculÊe-Conception par Geraldine M. Rohling et l’Êquipe de Columbia

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n 1920, James Joseph Sexton, un Chevalier de Colomb du Quatrième DegrÊ, entreprit un pèlerinage vers un sanctuaire marial qui n’existait pas encore. Sa destination Êtait Washington, D.C., oÚ la construction du Sanctuaire national de l’ImmaculÊeConception allait bientôt dÊbuter. Comme beaucoup de pèlerins, il apportait une offrande de foi et de dÊvotion, même si la sienne Êtait plus lourde que la plupart : un morceau de granit de 3,3 tonnes, la pierre d’assise de ce qui deviendrait la plus grande Êglise catholique romaine d’AmÊrique du Nord.

Membre du Conseil 2370 de Stratford, dans le Connecticut, James Sexton fit don de la pierre de fondation et la livra personnellement pour la cĂŠrĂŠmonie de consĂŠcration, le 23 septembre 1920.

Ce fut là l’un des premiers nombreux pèlerinages et contributions des CdeC du siècle dernier vers ce qui est maintenant la Basilique du Sanctuaire national de l’ImmaculÊe-Conception.

UN VOYAGE HISTORIQUE L’Évêque Thomas J. Shahan, recteur de l’UniversitÊ catholique d’AmÊrique, a reçu l’approbation du pape pour le Sanctuaire national en 1913. L’universitÊ a fait don du terrain, et le premier pèlerinage a eu lieu en mai 1920. Plus de 6 000 personnes, dont 1 500 Chevaliers de Colomb de la ville de New York, Êtaient prÊsentes pour une messe en plein air et une bÊnÊdiction du site.

Le rôle de James Sexton avait commencÊ un mois plus tôt, lorsque le constructeur d’Êdifices âgÊ de 54 ans avait Êcrit à l’Évêque Shahan en proposant de faire don de la pierre de fondation, non d’une pierre angulaire, mais bien de la toute première pierre de l’Êdifice. L’offre fut acceptÊe.

La première Êtape de son pèlerinage historique commença à l’endroit oÚ fut extrait le bloc de granit : les White Mountains du New Hampshire. La pierre, qui resta un temps dans le magasin de SEPTEMBRE 2020

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À gauche : Le 23 septembre 1920, une foule se rassemble pour voir la pose de la pierre de fondation du sanctuaire (en bas à droite). Le Cardinal James Gibbons, archevêque de Baltimore (assis en haut de l’escalier, accompagnÊ d’une garde d’honneur du Quatrième DegrÊ), a bÊni le bloc de granit de 3,3 tonnes. • Ci-dessus : James J. Sexton (tout à gauche) livre la pierre de fondation destinÊe au nouveau sanctuaire national à l’Évêque Thomas J. Shahan (deuxième à partir de la droite) et à d’autres dignitaires le 19 septembre 1920.

James Sexton Ă Stratford, fut polie, incisĂŠe et prĂŠparĂŠe pour ĂŞtre livrĂŠe Ă Washington.

James Sexton avait un sens aigu de l’histoire, et ses lettres à l’Évêque Shahan mettent en exergue les nombreux endroits oÚ son voyage venait à croiser le passÊ de l’AmÊrique. L’itinÊraire du New Hampshire suivait  une partie de [‌] la route de Paul Revere , et à Cambridge, dans le Massachusetts, le camion  fit le tour du point même oÚ le GÊnÊral Washington prit le commandement de l’ArmÊe continentale en 1775 .

Ainsi, James Sexton considÊrait la deuxième Êtape du pèlerinage comme la livraison d’un  morceau d’AmÊrique  ainsi qu’un symbole de dÊvotion catholique. Il voulait que le plus grand nombre voient la pierre, en particulier les Êcoliers, et à cette fin, il organisa des Êtapes le long de la route vers la capitale à l’intention  des milliers de personnes qui n’auraient peut-être plus jamais l’occasion de la voir .

La rÊception de la ville de New York le 18 septembre fut on ne peut plus enthousiaste. ChargÊ de sa prÊcieuse cargaison, le camion descendit la Cinquième Avenue en direction de la cathÊdrale St. Patrick, escortÊ par des policiers à vÊlo. Les badauds bordant l’avenue se signaient au passage de la pierre, et certains essayaient de la toucher ou même de l’embrasser. Le lendemain, elle atteint le site du sanctuaire à Washington.

Le jour de la cÊrÊmonie, le 23 septembre 1920, le Cardinal James Gibbons, l’archevêque de Baltimore qui avait ordonnÊ l’abbÊ Michael McGivney plus de 40 ans plus tôt, descendit les ♌ C O L U M B I A ♌

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marches couvertes d’un tapis rouge jusqu’à la pierre de fondation.

Il Êtait flanquÊ par une garde d’honneur de Chevaliers de Colomb en chapeaux haut-de-forme et redingote en soie, leurs ÊpÊes levÊes en signe d’hommage, qui firent ensuite cercle autour de la pierre pour le rite de bÊnÊdiction et de consÊcration. James Sexton, debout à côtÊ de son don avec ses deux fils et son neveu, aida à positionner la pierre sur sa base.

PĂˆLERINS ET MÉCĂˆNES Bien qu’il restât en chantier pendant des annĂŠes, le futur sanctuaire ne tarda pas Ă devenir une destination pour les fidèles. Les Chevaliers de Colomb jouèrent un rĂ´le particulièrement dĂŠterminant dans la promotion de ce lieu de pèlerinage, et organisèrent dès 1923 un voyage annuel avec Catholic Tourists of America [Touristes catholiques d’AmĂŠrique], soit un an avant la cĂŠlĂŠbration de la première messe publique dans la crypte. Le dĂŠputĂŠ amĂŠricain David J. O’Connell, prĂŠsident de Catholic Tourists et Chevalier, escorta le pèlerinage pendant les cinq annĂŠes suivantes. En janvier 1926, des milliers de Chevaliers et de membres de leurs familles eurent l’honneur de cĂŠlĂŠbrer des vĂŞpres solennelles au sanctuaire, en compagnie d’un grand nombre de prĂŠlats et de dirigeants du gouvernement de haut rang.

D’autres travaux de construction furent organisÊs dans les annÊes 1930 et 1940, mais le centenaire du dogme de l’ImmaculÊeConception en 1953-1954 agit en catalyseur pour un appel national en vue de l’achèvement de la structure. En novembre, John

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McShain, entrepreneur en bâtiment et membre du Conseil 196 Philadelphia, en Pennsylvanie, à qui l’on devait le Pentagone, la bibliothèque FDR et le MÊmorial de Jefferson, accepta de construire l’imposante Êglise supÊrieure.

En 1957, à l’occasion du 75e rassemblement de l’Ordre à Waterbury, dans le Connecticut, le Chevalier Suprême Luke E. Hart annonça que le Conseil d’Administration des Chevaliers de Colomb avait unanimement acceptÊ l’invitation du ComitÊ de construction du Sanctuaire national d’Êriger le campanile, ou clocher. Les contributions des conseils affluèrent pour financer le projet d’un million de dollars US. Le 20 novembre 1959, lorsque le Sanctuaire national de l’ImmaculÊe-Conception fut enfin consacrÊ, les Chevaliers formèrent à nouveau la garde d’honneur, cette fois-ci en qualitÊ de bienfaiteurs et de pèlerins. RÊalisant que la Tour des Chevaliers ne serait pas complète sans cloches, un second don permit de financer le carillon de 56 cloches, qui fut consacrÊ le 8 septembre 1963.

Au cours des dÊcennies, l’Ordre des Chevaliers de Colomb continua son œuvre de mÊcène pour le sanctuaire tout en assurant la promotion de pèlerinages de dÊvotion mariale. Les grands projets à avoir bÊnÊficiÊ des fonds de l’Ordre comprennent la construction de la chapelle Our Mother of Africa et les mosaïques ornant les dômes de l’Incarnation et de la TrinitÊ.

Ce soutien continu a Êgalement inclus des dons pour l’entretien du carillon et un ministère placier des Chevaliers, qui a ÊtÊ crÊÊ dans les annÊes 1980.

Le plus grand pèlerinage jamais organisÊ par le sanctuaire a eu lieu en 2000, lorsque 12 000 Chevaliers et membres de leurs familles se rendirent à la basilique pour reconsacrer l’Ordre à la Sainte Vierge Marie.

En effet, depuis la pierre de fondation jusqu’au sommet de la Tour des Chevaliers de plus de 100 mètres de haut, le soutien spirituel et financier de longue date de l’Ordre au Sanctuaire national constitue une assise solide pour la dÊvotion mariale.♌ GERALDINE M. ROHLING, Ph.D., M.A.Ed., est archiviste à la Basilique du Sanctuaire national de l’ImmaculÊeConception.

Des mosaïques ornent le dôme de la TrinitÊ, le dôme de la RÊdemption et le dôme de l’Incarnation (de haut en bas) du sanctuaire. Le dôme de la TrinitÊ, achevÊ en 2017, et le dôme de l’Incarnation des Chevaliers de Colomb, achevÊ en 2007, ont bÊnÊficiÊ d’un soutien financier important de la part de l’Ordre.

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Renverser la dÊcision  Roe  Le 29 juin, la Cour suprême des États-Unis a Êmis une dÊcision de 5 voix contre 4 dans l’affaire  Services mÊdicaux June c. Russo  qui annule une loi de Louisiane exigeant que les mÊdecins pratiquant l’avortement disposent de privilèges d’admission dans un hôpital proche. La loi en question Êtait très semblable à celle du Texas que la Cour a dÊclarÊe inconstitutionnelle dans une affaire de 2016.

Dans l’affaire  Services mÊdicaux June c. Russo , quatre des mêmes juges ont fait à nouveau valoir que la loi crÊait un  fardeau indu  sur le droit d’une femme à avorter. Le juge en chef, John Roberts, Êtait en dÊsaccord avec ce raisonnement en 2016 (et l’est toujours). Cependant, il a votÊ en faveur du renversement de la loi, arguant que la dÊcision de la Cour en 2016 faisait jurisprudence (stare decisis).

Quatre juges, y compris le juge Clarence Thomas, Êtaient en dÊsaccord. Dans sa dissidence, Clarence Thomas a fait valoir plus gÊnÊralement que les prÊcÊdents de la cour en matière d’avortement sont  de graves erreurs , et que la dÊcision de la Cour Suprême dans l’affaire  Roe c. Wade , l’affaire de Cour Suprême qui a rendu lÊgal l’avortement en 1973, doit être renversÊe.

L’extrait suivant est tirÊ de son avis judiciaire.

A

ujourd’hui, une majoritÊ de la Cour perpÊtue sa jurisprudence injustifiÊe en faveur de l’avortement en appelant à une loi de l’Êtat parfaitement lÊgitime, et ce, sans juridiction. [‌] La majoritÊ relative et le juge en chef ont, au final, mis de côtÊ cette barrière juridictionnelle pour conclure que la loi de la Louisiane est inconstitutionnelle en vertu de nos prÊcÊdents. Mais ces dÊcisions ont crÊÊ de toute pièce le droit à l’avortement, et ce, sans le moindre soutien du texte de la Constitution. Nos prÊcÊdents en matière d’avortement sont une grave erreur et doivent être renversÊs. Parce que nous n’avons ni la juridiction ni l’autoritÊ constitutionnelle pour dÊclarer ♌ C O L U M B I A ♌

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que la loi de Louisiane dÝment promulguÊe est inconstitutionnelle, je me dissocie respectueusement. [‌] La Constitution ne limite pas la capacitÊ des Êtats à rÊglementer ou même interdire l’avortement. Cette Cour a crÊÊ le droit à l’avortement sur la base d’un droit à la vie privÊe amorphe et non Êcrit, qu’elle a ancrÊ dans la  fiction juridique  de l’application rÊgulière des règles de fond du droit. Comme le dÊmontrent aisÊment les origines de cette jurisprudence, le droit putatif à l’avortement est une crÊation qui devrait être annulÊe.

La Cour a d’abord conçu un droit constitutionnel de droit à la vie privÊe fluctuant dans l’affaire  Griswold c. Connecticut  (1965). Dans cette affaire, la Cour a dÊclarÊ anticonstitutionnelle une loi d’Êtat interdisant l’utilisation de contraceptifs, concluant qu’elle violait le  droit à la vie privÊe  d’un couple mariÊ. La Cour a expliquÊ que ce droit se trouvait dans le  clairobscur  de cinq diffÊrents amendements à la Constitution : le premier, troisième, quatrième, cinquième et neuvième. Au lieu d’expliquer ce que la libertÊ d’expression ou le cantonnement des troupes avait à faire avec la contraception, la Cour a simplement dÊclarÊ que ces droits avaient crÊÊ des  zones de vie privÊe  avec leur  clair-obscur , qui Êtait  formÊes par les Êmanations de ces garanties qui contribuent à leur donner vie et substance . Ce raisonnement est aussi aberrant qu’infondÊ. [‌] Exactement huit ans plus tard, la Cour a utilisÊ son nouveau pouvoir dans la dÊcision de la Cour Suprême dans l’affaire  Roe c. Wade . Dans cette affaire, la Cour a annulÊ une loi du Texas limitant l’avortement en tant que violation du  droit constitutionnel à la vie privÊe  d’une femme, qu’elle fondait sur le  concept de libertÊ personnelle  prÊtendument protÊgÊ par la  Clause des droits fondamentaux  du  Quatorzième Amendement . La Cour

Dans une rÊcente opinion dissidente, le juge Clarence Thomas explique comment le soi-disant droit à l’avortement est inventÊ  de toute pièce 

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Des dizaines de milliers de personnes se retrouvent pendant la  Marche pour la vie  de 2019 à Washington, D.C. Chaque annÊe, les participants se rassemblent au National Mall et dÊfilent en direction de la Cour Suprême des États-Unis en signe de protestation pacifique contre la dÊcision de la Cour Suprême dans l’affaire  Roe c. Wade  . • Page ci-contre : Le Juge Clarence Thomas, actuellement le plus ancien membre de la Cour Suprême, photographiÊ en 2007.

a commencÊ son analyse juridique en reconnaissant ouvertement que le texte de la Constitution ne  mentionne aucun droit à la vie privÊe . La Cour a nÊanmoins conclu qu’elle n’avait pas à se soucier du texte de notre document fondateur, parce que les dÊcisions antÊrieures de la Cour, principalement  Griswold , avaient dÊjà pressenti ce droit dans le clair-obscur constitutionnel. Sans la moindre explication juridique, la Cour s’est contentÊe de conclure que ce droit non Êcrit à la vie privÊe Êtait  suffisamment large pour inclure la dÊcision [d’avortement] d’une femme .

La dÊcision  Roe  est une grave erreur pour plusieurs raisons, mais la plus fondamentale est que son principe essentiel, à savoir que la Constitution protège le droit d’une femme à avorter son enfant en devenir, n’est nullement ÊtayÊ dans le texte du  Quatorzième Amendement . [‌] Plus prÊcisÊment, l’idÊe selon laquelle les rÊdacteurs du  Quatorzième Amendement  ont interprÊtÊ la  Clause des droits fondamentaux  comme la protection du droit à l’avortement est grotesque. En 1868, lorsque le  Quatorzième Amendement  a ÊtÊ ratifiÊ, une majoritÊ des Êtats et de nombreux territoires avaient des lois en vigueur qui limitaient (et, dans bien des cas, interdisaient pratiquement) l’avortement. Nul doute que le public de l’Êpoque serait choquÊ d’apprendre que l’un des nouveaux amendements constitutionnels contenait, dissimulÊ dans les interstices de son texte, un droit à l’avortement. Le fait qu’il ait fallu plus

d’un siècle à cette Cour pour dÊcouvrir ce droit ne fait que prouver qu’il Êtait plus que dissimulÊ : il ne s’y trouvait (et ne s’y trouve) tout simplement pas. [‌] De plus, le fait qu’aucun des cinq juges ne puisse à l’heure actuelle tomber d’accord sur l’interprÊtation appropriÊe de nos prÊcÊdents souligne que notre jurisprudence en matière d’avortement demeure dans un Êtat d’entropie complète. Depuis que la Cour a tranchÊ sur l’affaire  Roe , les membres de cette Cour ont dÊcriÊ l’inefficacitÊ de notre droit jurisprudentiel en matière d’avortement et rÊgulièrement demandÊ des corrections à des degrÊs divers. Ils constituent une preuve supplÊmentaire que cette jurisprudence de la Cour en matière d’avortement n’a pas permis le dÊveloppement  pertinent et intelligible  de la loi que le stare decisis est censÊ assurer. [‌] Plus important encore, nous outrepassons notre pouvoir constitutionnel à chaque fois que nous  appliquons un prÊcÊdent manifestement erronÊ à la place du texte de loi pertinent . Parce que nous ne pouvons pas rÊconcilier la dÊcision  Roe  ni les dÊcisions qui en dÊcoulent avec le texte de notre Constitution, ces dÊcisions doivent être annulÊes.♌ LE JUGE CLARENCE THOMAS est le magistrat le plus ancien parmi les membres actuels de la Cour suprême. Il a ÊtÊ nommÊ par le PrÊsident George H. W. Bush et confirmÊ par le SÊnat amÊricain en 1990.

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LA LUTTE JURIDIQUE POUR LA LIBERTÉ Des victoires rÊcentes devant la Cour suprême repoussent les obstacles au libre exercice de la religion

L

a Cour suprême des États-Unis a instruit plus de 60 cas a cours de son mandat de 2019-2020, dont plusieurs traitaient directement de la capacitÊ de l’Église catholique à enseigner, vivre et ÊvangÊliser la foi.

Certains des problèmes fondamentaux dÊbattus auraient ÊtÊ familiers pour l’abbÊ Michael McGivney, qui a fondÊ les Chevaliers de Colomb, entre autres choses, pour contrebalancer les mouvements nativistes anticatholiques de la fin du XIXe siècle. En rÊalitÊ, l’une des rÊcentes affaires entendues par la Cour suprême gravitait autour d’une loi adoptÊe du vivant de l’abbÊ McGivney.

Depuis plus d’un siècle, l’Ordre s’oppose à des tentatives de relÊguer l’Êducation et la culture catholiques à un statut de deuxième classe. Dans les annÊes 1920, les Chevaliers ont jouÊ un rôle dÊterminant dans la lutte juridique contre une loi de l’Oregon qui ♌ C O L U M B I A ♌

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exigeait que tous les enfants frÊquentent l’Êcole publique. Plus rÊcemment, l’Ordre s’est associÊ au  Becket Fund for Religious Liberty  afin de dÊfendre les termes  sous la gouverne de Dieu  dans le serment d’allÊgeance, protÊger les manifestations publiques de foi et lutter contre d’autres obstacles au droit inscrit au premier amendement, à savoir celui d’exercer librement sa religion.

Les trois affaires ci-dessous servent de rappel de cette histoire et de la tâche en cours.  Espinoza c. le DÊpartement du revenu du Montana  En 1875, l’Orateur de la Chambre des États-Unis James Blaine a proposÊ une lÊgislation qui interdirait le financement public des Êcoles religieuses, principalement catholiques, qui Êtait considÊrÊes par de nombreux AmÊricains nativistes comme des  prisons pour

par Tim Saccoccia

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l’intellect de la jeunesse du pays . L’amendement fÊdÊral a ÊtÊ battu de justesse, mais au cours des annÊes suivantes, 37 Êtats, dont le Montana, ont adoptÊ des  amendements Blaine  dans leurs propres constitutions.

En 2015, le Montana a commencÊ à accorder un petit crÊdit d’impôt aux contribuables qui faisaient des dons à un programme de bourses d’Êtudes approuvÊ par l’État et financÊ par le secteur privÊ, destinÊ aux Êlèves des Êcoles privÊes. Cependant, le dÊpartement du Revenu de l’État a dÊterminÊ qu’en vertu du droit du Montana, le programme ne pouvait pas dÊcerner de bourses à quiconque frÊquentait une Êcole religieuse.

La Cour suprême du Montana Êtait de cet avis, mais la Cour suprême des États-Unis a annulÊ la dÊcision le 30 juin dernier. La Cour a jugÊ à 5 contre 4 que le Montana Êtait dans l’erreur, dÊclarant qu’il s’agit d’une violation du premier amendement que d’empêcher quiconque de recevoir un bien public sur la base de la religion. La Cour n’a pas invalidÊ les  amendements Blaine , mais elle a donnÊ le ton en jugeant que ces dispositions ciblent injustement des personnes sur la base de leur foi.

 Les Petites Sœurs des Pauvres c. l’État de Pennsylvanie  Depuis 2013, les Petites Sœurs des Pauvres combattent l’exigence de la loi sur les soins abordables [Affordable Care Act] les obligeant à financer des contraceptifs, la stÊrilisation et des substances abortives pour les employÊes de leurs foyers pour les personnes âgÊes dÊmunies. Après que la Cour a unanimement statuÊ en leur faveur en 2016, le gouvernement a crÊÊ une exemption à l’exigence du rÊgime de santÊ pour les ministères religieux. Cette affaire posait un dÊfi à cette exemption, et les Chevaliers de Colomb ont à nouveau aidÊ la dÊfense des Petites Sœurs et dÊposÊ un amicus curiae [ami de la cour] pour les soutenir.

Le 8 juillet, la Cour suprême a Êmis une dÊcision à 7 contre 2 en faveur des Petites Sœurs. La Cour n’a pas traitÊ le mandat en soi, mais a confirmÊ que le gouvernement dispose de l’autoritÊ d’Êmettre des dispenses religieuses et morales d’ordre gÊnÊral.  École Notre-Dame de Guadalupe c. Morrissey-Berru  Le même jour oÚ la Cour a statuÊ en faveur des Petites Sœurs, elle a Êgalement statuÊ à 7 contre 2 en faveur de deux Êcoles catholiques de l’archevêchÊ de Los Angeles.

Ces Êcoles ont ÊtÊ poursuivies en justice par d’anciennes enseignantes après que les Êtablissements ont refusÊ de renouveler leurs contrats, sous prÊtexte qu’elles ne satisfaisaient pas aux normes de performance. Toutes deux enseignaient la religion et Êtaient chargÊes de prÊparer les Êlèves aux sacrements. Dans sa dÊcision, la Cour a citÊ l’ exception ministÊrielle , qui permet à une communautÊ de foi de dÊterminer qui est chargÊ de transmettre son message et d’accomplir sa mission.

Ce qui est important, c’est que la dÊcision ait clarifiÊ quand s’applique l’exception ministÊrielle.  Ce qui compte, dans le fond, c’est ce que fait un employÊ , a Êcrit le Juge Alito dans l’opinion majoritaire.  [É]duquer les jeunes dans leur foi, inculquer ses enseignements et les former à vivre leur foi sont des responsabilitÊs qui reposent au cœur même de la mission d’une Êcole religieuse privÊe .

Page ci-contre : Les Petites Sœurs des Pauvres se tiennent devant la Cour Suprême des États-Unis le 23 mars 2016, après les plaidoiries dans le cadre de l’affaire  Petites Sœurs c. Burwell . Après que plusieurs États ont contestÊ l’exemption de libertÊ religieuse dÊcoulant de la dÊcision unanime, la Cour s’est de nouveau prononcÊe en faveur de la congrÊgation le 8 juillet 2020, dans l’affaire  Les Petites Sœurs des Pauvres c. l’État de Pennsylvanie . • Ci-dessus : Un homme participe à un rassemblement pour la libertÊ religieuse organisÊ par les Chevaliers de Colomb à Austin, au Texas, en 2015.

Chacune de ces dÊcisions reprÊsente une Êtape positive pour la protection de la libertÊ religieuse. NÊanmoins, des obstacles juridiques demeureront partout oÚ les politiques favorisent une application trop large de la clause d’Êtablissement du  Premier amendement  :  Le Congrès ne pourra faire aucune loi ayant pour objet l’Êtablissement d’une religion .

Le Juge Clarence Thomas a ÊvoquÊ cet Êquilibre dans son avis concordant dans  Espinoza  :  Le fait de restituer à la clause d’Êtablissement sa portÊe appropriÊe ne remÊdiera pas complètement au traitement inÊgal des droits constitutionnels par la Cour, mais il constituera un atout majeur pour l’Êpanouissement du libre exercice de la religion, tel que les rÊdacteurs de l’amendement l’avaient prÊvu .♌ TIM SACCOCCIA, ex-dÊputÊ d’État du District de Columbia, est le directeur principal des polices pour les Chevaliers de Colomb.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS

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L’ŒUVRE

ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

LA FOI JARDIN DU PĂˆRE

Les membres du Conseil 2963 Father John Patrick Slowey de Phillips, dans le Wisconsin, ont prÊparÊ un jardin à l’Êglise catholique St. Therese of Lisieux afin que leur curÊ, le père Madanu Lourdu Raju, puisse cultiver des lÊgumes originaires de son pays d’origine, l’Inde.

UN NOUVEL OSTENSOIR

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Les membres du Conseil 7025 Father Michael J. McGivney de Glen Burnie, dans le Maryland, ont servi en tant que placiers et supervisĂŠ la distanciation sociale Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠglise Christ the King, qui ĂŠtait ouverte pour la prière personnelle pendant la pandĂŠmie. Dâ&#x20AC;&#x2122;autres Chevaliers ont aidĂŠ Ă coordonner les confessions ÂŤ au volant Âť en dehors de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠglise.

OUVRIR GRANDES LES PORTES

Le Conseil 4970 dâ&#x20AC;&#x2122;Arden-Carmichael en Californie a fait don de 4 500 dollars US aux trois paroisses locales : Our â&#x2122;Ś C O L U M B I A â&#x2122;Ś

Lady of the Assumption et St. John the Evangelist Ă Carmichael et St. Ignatius Loyola Ă Sacramento, pour acheter des ĂŠquipements de protection individuelle et de dĂŠsinfection avant la rĂŠouverture.

DES PRIĂ&#x2C6;RES OFFERTES EN LIGNE

Après que la messe annuelle de la ÂŤ JournĂŠe du souvenir Âť, qui devait se tenir dans un cimetière local, a dĂť ĂŞtre annulĂŠe, lâ&#x20AC;&#x2122;AssemblĂŠe 2152 Msgr.

James T. Weber et le Conseil 10762 St. Pius X de Tucson, en Arizona, ont organisĂŠ un Rosaire en ligne pour prier pour les anciens combattants dĂŠfunts. Les Chevaliers de tout lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;tat se sont joints Ă la

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confÊrence vidÊo, observant ainsi le Moment national du Souvenir à 15 h, puis rÊcitant ensemble les Mystères glorieux.

LE DON Dâ&#x20AC;&#x2122;UN VEUVE

Lâ&#x20AC;&#x2122;AssemblĂŠe 197 Bishop Quarter de Waukegan, dans lâ&#x20AC;&#x2122;Illinois, a donnĂŠ Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvĂŞque ĂŠlu Michael McGovern, aumĂ´nier du Conseil 15422 The Archangels dâ&#x20AC;&#x2122;Old Mill Creek, un nouveau calice en lâ&#x20AC;&#x2122;honneur de sa nomination en tant quâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvĂŞque de Belleville et Ă la mĂŠmoire du membre dĂŠfunt Ronald Kotal. La veuve de Ron, Mariana, avait remis le cadeau en prĂŠvision de lâ&#x20AC;&#x2122;ordination de lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;vĂŞque McGovern le 22 juillet dernier.

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ASSURER LA PRIĂ&#x2C6;RE ET LA PĂ&#x2030;NITENCE

Le Conseil 13684 San Juan de los Caballeros dâ&#x20AC;&#x2122;Ohkay Owingeh Pueblo, au Nouveau-Mexique, a recueilli des fonds pour acheter un nouvel ostensoir pour la paroisse San Juan Bautista et a remis le don aux prĂŞtres de la paroisse.

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CHEVALIERS Ă&#x20AC; Lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x2019;UVRE

LA FAMILLE LE DESTIN DE Lâ&#x20AC;&#x2122;HOMME

Le Conseil 9534 St Matthew de Surrey, en Colombie-Britannique, a parrainĂŠ sa quatrième confĂŠrence annuelle des CdeC pour les hommes, ÂŤ Manâ&#x20AC;&#x2122;s Destiny Âť [Le destin de lâ&#x20AC;&#x2122;homme], organisĂŠe en ligne cette annĂŠe. Des membres, leurs fils et dâ&#x20AC;&#x2122;autres hommes de lâ&#x20AC;&#x2122;archevĂŞchĂŠ de Vancouver se sont rĂŠunis pour la confĂŠrence gratuite de deux jours sur ÂŤ devenir lâ&#x20AC;&#x2122;homme que Dieu voulait que vous soyez en vous crĂŠant Âť.

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SAINTE FAMILLE, PRIEZ POUR NOUS

DOUBLE LUTTE CONTRE LA PAUVRETĂ&#x2030;

Les paroissiens de Christ the King ont participÊ à une consÊcration à la Sainte Famille parrainÊe par Conseil 12342 Christ the King de San Pedro, Laguna, Luçon Sud.

Le Conseil 12387 Bishop George Avis Fulcher de Carmel, dans lâ&#x20AC;&#x2122;Indiana, a fait don de près de 2 500 dollars US, de deux congĂŠlateurs et de 500 kg de denrĂŠes alimentaires et dâ&#x20AC;&#x2122;articles mĂŠnagers Ă deux organismes Ă but non lucratif de lutte contre la pauvretĂŠ : le Merciful H.E.L.P. Center de Carmel et le Lordâ&#x20AC;&#x2122;s Pantry de Annaâ&#x20AC;&#x2122;s House, Ă Indianapolis. Ces dons aideront les familles qui souffrent en raison de la pandĂŠmie.

COLLECTE ÂŤ AU VOLANT Âť POUR LES FAMILLES

Le Conseil 10731 Msgr. Malcolm Rafferty de Prattville, en Alabama, a parrainĂŠ une collecte de denrĂŠes alimentaires ÂŤ au volant Âť au profit de lâ&#x20AC;&#x2122;Autauga Interfaith Care Center, un organisme Ă but non lucratif qui fournit des ressources aux familles dĂŠmunies. Les Chevaliers et leurs ĂŠpouses ont recueilli près de 300 kg de denrĂŠes alimentaires non pĂŠrissables et plus de 400 dollars US pour le centre.

STATION DE DONS

Le Conseil 15678 St. Mark the Evangelist de Gatineau, au QuĂŠbec, a organisĂŠ une collecte ÂŤ au volant Âť de denrĂŠes alimentaires et dâ&#x20AC;&#x2122;autres dons Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠglise St. Mark the Evangelist.

Les Chevaliers ont recueilli

près de 700 dollars CA et près de 500 kg de denrĂŠes non pĂŠrissables pour lâ&#x20AC;&#x2122;Aylmer Food Centre, un organisme Ă but non lucratif qui fournit aux familles des denrĂŠes alimentaires et des services sociaux.

DES CHARGEMENTS DE CHARITĂ&#x2030;

Le Conseil 16546 Mother of Perpetual Help de Garland, au Texas, a organisĂŠ une distribution de denrĂŠes alimentaires pour les familles dans le besoin. Les Chevaliers ont achetĂŠ et emballĂŠ des aliments non pĂŠrissables et les ont chargĂŠs dans les voitures des familles dans le parking de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠglise catholique Mother of Perpetual Help. Les membres ont ĂŠgalement livrĂŠ des denrĂŠes alimentaires aux familles qui ne pouvaient pas se rendre au point de distribution.

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CHEVALIERS Ă&#x20AC; Lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x2019;UVRE

LA COMMUNAUTĂ&#x2030; JOURNĂ&#x2030;E DE SOUHAIT DES CHEVALIERS SENIORS

DES SĹ&#x2019;URS QUI DONNENT DES MANTEAUX

Le Conseil 15922 Sacred Heart of Jesus dâ&#x20AC;&#x2122;Hamilton, en Ontario, a livrĂŠ plus de 20 manteaux aux Franciscan Sisters Poor of Jesus Christ dâ&#x20AC;&#x2122;Hamilton qui les distribueront aux enfants locaux dans le besoin.

DONS Dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;PICERIE DE GRESHAM

Des membres du Conseil 3179 East Multnomah et lâ&#x20AC;&#x2122;AssemblĂŠe 2481 Msgr. Edward J. Flanagan, tous deux de Gresham, dans lâ&#x20AC;&#x2122;Oregon, ont distribuĂŠ des cartons de denrĂŠes alimentaires aux personnes dans le besoin tous les vendredis pendant six semaines Ă un point de collecte ÂŤ au volant Âť Ă lâ&#x20AC;&#x2122;extĂŠrieur de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠglise catholique St. Henry.

Les Chevaliers ont distribuĂŠ â&#x2122;Ś C O L U M B I A â&#x2122;Ś

plus de 2 000 cartons de fruits et lĂŠgumes, de produits laitiers et de charcuterie.

TRAVAILLEURS CATHOLIQUES

Le Conseil dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;tat du Nevada a fait don de plus de 900 dollars US Ă lâ&#x20AC;&#x2122;organisation Las Vegas Catholic Worker pour lâ&#x20AC;&#x2122;aider Ă financer des repas pour les dĂŠmunis et les sans domicile fixe. Les Chevaliers du Nevada font ĂŠgalement du bĂŠnĂŠvolat Ă la soupe populaire de Catholic Worker une fois par mois.

SECOURS AUX TRAVAILLEURS MIGRANTS

Le Conseil 15917 Rev. Michael C. Hogan de Fairport, dans lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtat de New York, sâ&#x20AC;&#x2122;est associĂŠ au diocèse de Rochester

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pour organiser une collecte de denrĂŠes alimentaires et de fournitures pour les travailleurs ĂŠmigrĂŠs et leurs familles touchĂŠes par la pandĂŠmie. Les bĂŠnĂŠvoles ont collectĂŠ plus de 4,5 tonnes de nourriture et plus de 8 000 dollars US en dons.

UNE CUISINE EN DĂ&#x2030;TRESSE

Les membres du Conseil 13457 Prince of Peace de Flowery Branch, en GĂŠorgie, ont rĂŠnovĂŠ le sol de cuisine dâ&#x20AC;&#x2122;une paroissienne veuve en situation de handicap Ă la demande de leur aumĂ´nier et curĂŠ, le père Eric Hill. Avec environ 1 800 dollars US offerts par des membres du conseil et dâ&#x20AC;&#x2122;autres paroissiens, une ĂŠquipe de Chevaliers a ĂŠgalement installĂŠ un nouvel ĂŠvier, des placards et des comptoirs.

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Le Conseil 971 de Santa Cruz, en Californie, a parrainĂŠ une ÂŤ JournĂŠe de souhaits des Chevaliers seniors Âť, offrant aux membres plus âgĂŠs de lâ&#x20AC;&#x2122;aide pour leurs projets de rĂŠnovation tout en respectant les directives sur la distanciation sociale. Les membres du conseil ont dĂŠbroussaillĂŠ, installĂŠ une nouvelle clĂ´ture et rĂŠparĂŠ les gouttières du toit pour lâ&#x20AC;&#x2122;Ancien Grand Chevalier Doug Gallagher et retirĂŠ une terrasse au domicile de lâ&#x20AC;&#x2122;ancien Grand Chevalier Ken Lazier.

SEPT 20 FRE KIA 8_18B FINAL.qxp__Layout 1 8/18/20 2:18 PM Page 31

CHEVALIERS Ă&#x20AC; Lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x2019;UVRE

LA VIE AIDE POUR LES FEMMES ET LES BĂ&#x2030;BĂ&#x2030;S

Le Conseil 16369 St. Francis of Assisi dâ&#x20AC;&#x2122;Orland Park et le Conseil 10858 Bishop Fulton J. Sheen, tous deux Ă Orland Park, dans lâ&#x20AC;&#x2122;Illinois, ont organisĂŠ une tombola qui a permis de recueillir 52 000 dollars US pour Aid for Women Ă Flossmoor, un centre de ressources et de soutien pour femmes enceintes et dâ&#x20AC;&#x2122;autres groupes pro-vie.

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MISE Ă&#x20AC; NIVEAU DE Lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;CHOGRAPHE

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Le Conseil 4859 Our Lady of the Snows dâ&#x20AC;&#x2122;Anchorage, en Alaska, a achetĂŠ un nouvel ĂŠchographe pour le Community Pregnancy Center, remplaçant un modèle vieux de 10 ans. Le Conseil 4859 a recueilli 15 000 dollars US pour lâ&#x20AC;&#x2122;appareil grâce Ă un petit-dĂŠjeuner paroissial Ă la cathĂŠdrale Holy Family, des deuxièmes quĂŞtes Ă la messe et dâ&#x20AC;&#x2122;autres initiatives. Une somme ĂŠgale Ă ces fonds a ĂŠtĂŠ recueillie grâce Ă une subvention du ÂŤ Fonds Culture de la Vie Âť des Chevaliers de Colomb.

FAIRE DE LA PLACE POUR UNE NOUVELLE VIE

Dans le cadre de leur soutien continu Ă Hannahâ&#x20AC;&#x2122;s Home of South Florida Ă Tequesta, les membres du Conseil 13139 St. Peter Parish de Jupiter, en Floride, ont passĂŠ deux jours Ă dĂŠfricher pour un projet dâ&#x20AC;&#x2122;agrandissement de la maison

de maternitĂŠ et du centre de ressources et de soutien pour femmes enceintes. Lâ&#x20AC;&#x2122;extension du bâtiment comprendra une chapelle et des hĂŠbergements pour huit autres femmes et leurs enfants.

LE CHANGEMENT, DON APRĂ&#x2C6;S DON

Le Conseil 4415 Iberville de St. Malo, dans le Manitoba, a recueilli près de 1 900 dollars US auprès des paroissiens de la Paroisse Saint-Malo lors de la  Campagne de biberons boomerang  annuelle du conseil pour le Centre de ressources et de soutien pour femmes enceintes de Winnipeg.

AIDE AU DĂ&#x2030;JEUNER

Les membres du Conseil 8726 Light of Christ de Sinking Spring, en Pennsylvanie, ont livrĂŠ des dĂŠjeuners pour des travailleurs de santĂŠ sur les lignes de front de la pandĂŠmie de COVID-19 au Centre mĂŠdical St. Joseph de Reading.

NEUVAINE DIFFUSĂ&#x2030;E EN DIRECT

Le Conseil 3509 St James de Molalla, dans lâ&#x20AC;&#x2122;Oregon, a invitĂŠ les paroissiens Ă participer Ă une ÂŤ Neuvaine pour la vie Âť diffusĂŠe en direct, priant ensemble pour la protection des enfants en devenir.

DU RĂ&#x2030;PIT POUR LE SYSTĂ&#x2C6;ME RESPIRATOIRE

Lâ&#x20AC;&#x2122;AssemblĂŠe 2749 Kalayaan de Muntinlupa, Ă Luçon Sud, a parrainĂŠ un dispensaire gratuit de vaccins contre la pneumonie et la grippe pour près de 100 personnes âgĂŠes en coordination avec le Putatan Health Center.

ACCUEILLIR DES DONATEURS DE HOUSTON

Le Conseil 10390 Bishop John L. Morkovsky de Houston a organisĂŠ quatre collectes de sang Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠglise catholique St. Vincent de Paul entre mars et juin, recueillant ainsi plus de 200 unitĂŠs.

SEPTEMBRE 2020

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SEPT 20 FRE KIA 8_18A.qxp__Layout 1 8/18/20 11:25 AM Page 32

P RO M OT I O NA L & G I F T I T E M S

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COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PUBLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2020 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED. PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, P.O. BOX 554, ELMSFORD, NY 10523.

CANADIAN POSTMASTER — PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549. RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS, 50 MACINTOSH BOULEVARD, CONCORD, ONTARIO L4K 4P3.

PHILIPPINES — FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA.

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SEPTEMBRE 2020

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SEPT 20 FRE COVERS 8_18 FINAL.qxp_Layout 1 8/18/20 6:09 PM Page 33

C H E VA L I E R S D E C O LO M B

Chevaliers de la charitĂŠ

Chaque jour, il est donnÊ aux Chevaliers à travers le monde la possibilitÊ de faire la diffÊrence, que ce soit à travers le service de leur communautÊ, la collecte de fonds ou la prière.

Nous cĂŠlĂŠbrons chaque Chevalier pour sa force, sa compassion et son dĂŠvouement Ă vouloir construire un monde meilleur.

Les membres du Conseil 4648 Holy Ghost de Brookfield, dans le Wisconsin, y compris le père Aaron Laskiewicz, curĂŠ associĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠglise catholique St. Dominic et aumĂ´nier du conseil, se rĂŠunissent avant une collecte de denrĂŠes alimentaires sur le parking de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠglise. Le conseil a exposĂŠ sa rĂŠplique du navire de Christophe Colomb, le Santa Maria (construite pour servir de char de parade) Ă lâ&#x20AC;&#x2122;occasion de plusieurs collectes afin dâ&#x20AC;&#x2122;augmenter la visibilitĂŠ, lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠrĂŞt et la participation.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE ÂŤCHEVALIERS Ă&#x20AC; Lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x2019;UVREÂť. LES PHOTOS PEUVENT Ă&#x160;TRE ENVOYĂ&#x2030;ES PAR COURRIEL Ă&#x20AC; KNIGHTSINACTION@KOFC.ORG OU BIEN Ă&#x20AC; COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

SEPTEMBRE 2020

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G A R D E R L A F O I V I VA N T E

ÂŤ Lâ&#x20AC;&#x2122;APPEL DE JĂ&#x2030;SUS EST UNE PROMESSE Dâ&#x20AC;&#x2122;AMOUR. Âť La Règle de Saint BenoĂŽt demande : ÂŤ Y a-t-il quelquâ&#x20AC;&#x2122;un qui aspire Ă la vie ? Âť Câ&#x20AC;&#x2122;est ce dĂŠsir de vie qui mâ&#x20AC;&#x2122;a conduit Ă vĂŠritablement rencontrer le Christ durant mon adolescence.

Au dĂŠbut, jâ&#x20AC;&#x2122;ai pensĂŠ que JĂŠsus mâ&#x20AC;&#x2122;appelait Ă ĂŞtre missionnaire, et jâ&#x20AC;&#x2122;ai suivi ce chemin tout en terminant des ĂŠtudes en travail social et en thĂŠologie Ă Madrid. Peu Ă peu, il mâ&#x20AC;&#x2122;a aidĂŠe Ă comprendre que câ&#x20AC;&#x2122;est moi quâ&#x20AC;&#x2122;il voulait tout simplement, plus que tout ce que je pouvais faire pour lui.

En discernant ma vocation, jâ&#x20AC;&#x2122;ai dĂŠcouvert mon vrai moi en le Christ. Il me montra que mon plus grand dĂŠsir ĂŠtait dâ&#x20AC;&#x2122;amener chaque personne dans le cĹ&#x201C;ur de Dieu. En mâ&#x20AC;&#x2122;ancrant profondĂŠment dans la prière, en union avec mes sĹ&#x201C;urs, je rejoignais le Christ dans son Ĺ&#x201C;uvre de salut !

Lâ&#x20AC;&#x2122;appel de JĂŠsus est une promesse dâ&#x20AC;&#x2122;amour, mais jâ&#x20AC;&#x2122;avais besoin de notre tradition monastique pour dĂŠcouvrir ce que reprĂŠsente lâ&#x20AC;&#x2122;amour. Pour les trappistes cisterciennes, le monastère est une ĂŠcole oĂš nous apprenons comment lâ&#x20AC;&#x2122;amour se concrĂŠtise en un service joyeux. Cette prĂŠdilection pour lâ&#x20AC;&#x2122;amour du Christ est devenue mon droit chemin dans la vie.

Je suis tout Ă lui et il est tout Ă moi. Que pourrais-je dĂŠsirer dâ&#x20AC;&#x2122;autre ?

SĹ&#x2019;UR MARIA GONZALO, OCSO Monastère Our Lady of the Angels Crozet, Virginie

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