PROUVE ET LA PREFABRICATION

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troisième année de licence Côme Debray architecture de l’urgence JEAN PROUVÉ ET L’HABITAT PRÉFABRIQUÉ


PARTI PRIS PARTI PRIS

JEAN PROUVÉ

On ne peutde juger de la valeur qu’après l’avoir réalisée» » « On ne« peut juger la valeur d’uned’une idéeidée qu’après l’avoir réalisée PARti PRiS Cette maxime pragmatique inter- production de qualité d’un nouveau Cette maxime pragmatique s’applique s’applique aux inter-auxproduction de qualité d’un nouveau bien bien de de ventions deàlaportiques maison à et portiques et de laconsommation mai- consommation :«lA laJE maison ordinaire. IlC’ESt, offre «lA FAÇON DE CONStRUiRE ÉtAit DiFFÉRENtE ChEZ :mOi. Et FAÇON CROiS QUE CONStRUiRE ÉtAit DiFFÉRENtE ChEZ mOi. Et JE CROiS QUE C’ESt, ventions de la maison de la maila maison ordinaire. IlDE offre aus- ausson à coques. Une idée constructive le porsi l’occasion de progresser dans deux concepJUStEmENt, UNE DES RAiSONS- POUR J’AideEU lA gRÂCE JUStEmENt, DEdeux lE UNE CORbUDES RAiSONS POUR lAQUEllE J’Ai EU lA gRÂCE DE lE CORbUson à coques. Une idée constructive le por- lAQUEllE si l’occasion progresser dans conceptique ou lesJUgER coques - aDE déclenché le processus. tions de l’industrialisation pour la filière légère « ON NE PEUt lA VAlEUR D’UNE iDÉE QU’APRÈS l’AVOiR RÉAliSÉE » SUiVEUR.» tique ou les coques - a déclenché le processus. l’industrialisation pour la filière légère PAS UN SiER, CAR JE N’ÉtAiS PAS UN SUiVEUR.» tions deappliquée SiER, CAR JE N’ÉtAiS au bâtiment : appliquée au bâtiment : La comparaison entre la production automobile ette pragmatique s’applique in- tion qualité d’un nouveaudebien La comparaison la production demaxime laentre 2CV Citroën et celles automobile de maisons aux industria- lade production mécanisée tousde lesconsommation éléments terventions de la maison à portiques et de la : la maison ordinaire. Il offre aussi l’occasion de la 2CV Citroën et celles de maisons industriala production mécanisée de tous les éléments lisées est également un élément primordial dans assemblés pour constituer l’ensemble de la de maison à coques. Une idéede constructive - le le progresser dans deux conceptions de l’industrialiliséesean est Prouvé, également élément primordial dans dans assemblés pour constituer l’ensemble de laingénieur la conception des maison Meudon, maison. dans ce2-3 sens que mises au né enun 1901, ingénieur autodidacte, qui peuvent être C’est montées par ean Prouvé, personnes nésont enen 1901, une autodidacte, qui peuvent être montées par 2-3 personnes en une portique ou les coques a déclenché le processus. sation pour la filière légère appliquée au bâtiment : la conception des maison de Meudon, dans le maison. C’est dans ce sens que sont mises au sens où Jean Prouvé s’y réfère constamment, point les maisons standard 8*8 et 12*12 architecte sans diplôme, le Corbusier dit de lui « seule journée doivent répondre architecte à l’énorme sans besoin diplôme, de le Corbusier dit de lui « seule journée doivent répondre à l’énorme besoin de que ce soit dans son oeuvre ou dans ses nomsens où Jean Prouvé s’y réfère constamment, point les maisons standard 8*8 et 12*12 c’est le type même du constructeur». C’est d’abord logement que connaît le payus c’est après le type la seconde même duguerre constructeur». C’est d’abord logement que connaît le payus après la seconde guerre La comparaison entre la production automobile la production mécanisée de tous les éléments breux cours magistraux. la production en série d’éléments composants un manuel. années 20, ou il fait son apprentissage mondiale. Mais aucun de un ces manuel. prototypes Dans les ne débouche années 20, il fait son apprentissage mondiale. Mais aucun de ces prototypes ne débouche que ce soit Dans dansles son oeuvre dans ses nomde laforgeron 2CV Citroën et cellesd’inovation, de maisons industriaassemblés pour constituer l’ensemble de la maipouvant être montés dans des constructions comme d’art. Passionné il crée son sur de véritables commandes, comme forgeron la France d’art. de la Passionné pierre et d’inovation, il crée son sur de véritables commandes, la France de la pierre et breux cours magistraux. - la production en série d’éléments composants lisées est également un élément primordial dans son. C’est dans ce sens que sont mises au point les En effet, plusieurs sont communs d’architectures diverses. Les maisons àoù simple du bêton trouvemontés trop moderne, simple ce que l’on rapidement propre atelier où il se paramètres met à travailler la tôle rapidement propre atelier il se met à travailler la tôle du bêton trouve trop moderne, trop simple ce que l’on pouvant être dans trop des constructions la conception des maison de Meudon, dans le sens maisons standard 8x8 et 12x12 appelle alors dédaygnesement des habiappelle alors dédaygnesement des «machines à habidont il fait duàmobilier ou la desmaison éléments métalliques de dont ilsont fait du«machines mobilier ouàrépondre des éléments métalliques de ceux de standard à portique de et à double coques conçues pour En effet, plusieurs paramètres sont communs d’architectures diverses. Les maisons à simple où Jean Prouvé s’y réfère constamment, que ce construction pour des architectes d’ avant-garde. Après ter». En 1952, un grand construction insdustriel pour de l’aluminium, des architectes d’ avant-garde. Après ter». En 1952, un grand insdustriel de l’aluminium, Jean Prouvé : destination populaire, faible coût, à cet objectif. à laceux de la maison standard à portique de et à double coques sont conçues pour répondre seconde guerre l’atelier devient usine. matériau que Prouvé laen seconde utilise guerre de plus mondiale, en plus, l’atelier devient usine. matériau inovant que Prouvé utilise de plus en plus, soit dans son mondiale, oeuvre ou dans ses nombreux - la inovant production série d’éléments composants formes industrielles libérées des canonscours de l’esJean Prouvé : destination populaire, faible coût, à cet objectif. dans deux l’usine. Mais rapidement, Prouvé se voitde collaborateurs Prouvé entouré d’une équipe de collaborateurs conçoit investit Prouvé entouré d’une équipe y conçoit investit dans l’usine. Mais rapidement, Prouvé se voit magistraux. êtreapproches montés dans des constructions d’arthétique bourgeoise, période de ygestation des pouvant Ces demeurent complémenformes industrielles libérées des canons de l’esmis à l’écart. « En perdant Maxéville, je perdais tout, du mis à l’écart. « En perdant Maxéville, je perdais tout, du des prototypes de maisons individuelles préfabriquées des prototypes de maisons individuelles préfabriquées diverses. Lesselon maisons à simple deux projets. Néanmoins, l’expérience tend à chitectures taires ou contradictoires, les intérêts des et à désastre, ilapproches ne me que mes mains, un cerveau destinées à lamontrer production en série. maisons usinées destinées à la production en série.àCes thétique bourgeoise, période deCes gestation des deux demeurent complémenque les deux projets diffèrent surCes pluuns oucoques desrestait autres. Les maisons sont imaginées En effet, plusieurs paramètres sont communs double sont conçues pour répondre cetmaisons usinées désastre, il ne me restait que mes mains, un cerveau deuxà projets. Néanmoins, l’expérience tend à taires oucomme contradictoires, les intérêts des sieurs points :standard concurrence potentielle la objectif. des objets àselon assembler, pièce par pièce, ceux de la maison à portique de pour Jean 2CV tandisdiffèrent quefaible la maison standard, en évitant maximum lessont éléments superflus. montrer que: Citroën les deux projets sur plu-formes uns ou des autres.auLes maisons imaginées Prouvé destination populaire, coût, ne subit lades que la concurrence mai- Ces sieurs pointselle, : concurrence potentielle pour la descomme desdeux objets à assembler, pièce par pièce, industrielles libérées canons de l’esthétique approches demeurent complémentaires maçonnées, différentes dans fonctionde façondes domibourgeoise, période des deuxleprojets. ouLes contradictoires, selon les intérêts uns ou Citroën 2CVsons tandis quedelagestation maison standard, en évitant autechnologies maximum lessollicitées éléments superflus. de laàvoiture est envisagée nantes sontLes celles de lasont transformation tend montrer que les des autres. maisons imaginées des comme elle,Néanmoins, ne subitnement; la l’expérience quelaladiffusion concurrence des mainationalement, il y a donc une véritable antifeuillards de tôle d’acier ou d’aluminium issus projets diffèrent sur plusieurs points : concurdes objets à assembler, par pièce, sonsdeux maçonnées, différentes dans le fonctionLes technologies sollicitées pièce de façon domi-en évitant cipation marketing. Tandis que les chaînes de du laminage continu opérations couramment rencelapotentielle pour la Citroën tandis quenantes la ausont maximum superflus. Centre de loiCentre de loilotissement lotissement nement; diffusion de la voiture est 2CV envisagée celles les deéléments la transformation des production Citroën produisent déjà en grande pratiquées pour élaborer les produits de l’aésirs gérard sirs gérard et maisons elle, ne subit la que et maisons maison standard, la concurPAVillON DE PAVillON DE nationalement, il les y avéhicules donc une véritable antifeuillards de tôle d’acier ou Philipe d’aluminium issus CNit CNit Orly Philipe à Orly à meudon à àmeudon série connus à cette époque, les ronautique et de l’automobile, que ce soit par l’AlUmiUm l’AlUmiUm rencemarketing. des maisons maçonnées, différentes dansdulelaminage Les technologies sollicitées couramment de façon dominantes cipation Tandis que les chaînes de continu opérations Ateliers Jean Prouvé n’en sont qu’à projet sont pliage, ou par des boulonnage, 1966 1966 1935-1939 1954-1955 1935-1939 1979-1987 1954-1955de 1979-1987 fonctionnement; la diffusion de laen voiture estunenvicelles depar la assemblage transformation feuillards production Citroën produisent déjà grande pratiquées pour élaborer les produits de l’aéd’unité de production industrielle - qui ne sera soudure ou agraphe. sagée nationalement, il y a donc une1954 véritable antitôle d’acier ou d’aluminium 1956-1958 1956-1958 1969 1950 issus du laminage 1969 1950 1954 série les véhicules connus à cette époque, les ronautique et de l’automobile, que ce soit par jamais réalisé. cipation marketing. Tandis que les chaînes de procontinu opérations couramment pratiquées pour tour Nobel tour Nobel maison du Jean Prouvé n’enmaison maison du Palais maison Jean Palais Ateliers sontJean qu’à un projet pliage, ou assemblage par boulonnage, Ces par technologies répondent à une volonté duction déjà en grande série les élaborer les produits de l’aéronautique et de l’autopeuple à Clichy Citroën produisent Prouvé peuple à Clichy omnisports Prouvé de omnisports de La fabrication et la commercialisation de lasoudure 2CV propre à Prouvé et son Atelier, dont l’univers de d’unité de production industrielle qui ne sera ou agraphe. Paris-bercy Paris-bercy véhicules connus à cette époque, les Ateliers Jean mobile, que ce soit par pliage, ou par assemblage auront, en somme, concrétisé pour l’automoréférence demeure celui de l’industrie automojamais réalisé. Prouvé n’en sont qu’à un projet d’unité de produc- par boulonnage, soudure ou agraphe. bile le rêve de maisons industrialisées de Jean bile. tion industrielle - qui ne sera jamais réalisé. Ces technologies répondent à une volonté La fabricationProuvé. et la commercialisation de la 2CV propreCes à Prouvé et son Atelier, dontàl’univers de propre technologies répondent une volonté Les ateliers Prouvé se sont également efforcés auront, en somme,etconcrétisé pour l’automoréférence demeure celui de l’industrie automoLa fabrication commercialisation de de la passer 2CV à Prouvé son Atelier, dontdominante l’univers de référence Meudon selasitue dans la perspective d’utiliseretune monomatière : métal, bile auront, le rêve en de somme, maisonsconcrétisé industrialisées de Jean bile. l’automobile le demeure celui de l’industrie automobile. de l’économie de guerrepour à celle d’une véritable acier, alu. Prouvé. rêve de maisons industrialisées de Jean Prouvé. 3 3 Les ateliers sont également Les ateliers Prouvé Prouvé se sont se également efforcés efforcés Meudon se situe la perspective de passerd’utiliser de d’utiliser une monomatière dominante Meudon se situe dansdans la perspective de passer une monomatière dominante : métal, : métal, l’économiede de guerre de l’économie guerre ààcelle celled’une d’unevéritable véritableproduc- acier, alu.

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JEAN PROUVÉ

«lE bOUlON ESt l’ENNEmi DE l’iNDUStRiAliSAtiON. C’ESt lONg À POSER, C’ESt DUR À SERRER UN bOUlON.»

choqué, sans aucune réserve financière, et aussi une grande famille à faire vivre » Suite à son appel « Une femme vient de mourir gelée cette nuit sur le trottoir » lancé en février 1954, l’Abbé Pierre le sollicite pour réfléchir sur un type de logement économique, pouvant être lancé rapidement et en grand nombre. En réponse, il met au met un prototype, intitulé « Maison des jours meilleurs », Tout au long de sa carrière, Jean Prouvé dépose plusieurs dizaines de brevets : des éléments de toitures préfabriqués, des méthodes de fabrication de portes et fenêtres métalliques, des dispositifs de cloisons métalliques, d’ossatures démontables… De 1957 à 1966, il enseigne au Conservatoire national des arts et métiers, puis s’installe à son compte comme ingénieur-conseil. En 1971, il est nommé président du jury pour le concours du Centre Pompidou, remporté par Renzo Piano et Richard Rogers.

«JE NE SUiS QU’UN OUVRiER. DANS lE FOND, JE SUiS PARti DE lÀ Et JE PENSE QUE tOUt CE QUE J’Ai FAit DANS mA ViE, JE l’ Ai FAit SimPlEmENt, SANS mE POSER DE QUEStiONS PROFONDES »

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lE mONtAgE DES mAiSONS: mAiSON : 24 24hh++23hOmmES hOmmES

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POPULATION

certains fonctionnaires se sont partagés. Les diffi est confrontée la reconstrucsont (MRU) doit trouver des solutions qui permettent à la fois leurcultés type, niauxquelles leur destinations ne sont défi nitivement arrêtion sont alors parc de logements a été for- sana Comme le terrain était très cher, vous pende résoudre les difficultés immédiates et de reconstruire tés, et les mutliples. difficultés Le pour trouver unt errain à construire tement endommagé et détruit. du bâti- née e pour durer. Toutes les pistes sont alors exploitées : badans des délais aussi courtsLes sontentreprises réelles. Le constructeur sez bien que les fonctionnaires des minisPOPUlAtiON mentprend et desalors travaux très affaiblies d’une à ce dans raquements provisoires, logements de transition, logedes publics risques sortent considérables, et les écrits tères qui n’étaient pas logés se sont inscrits misesujet sousrévèlent tutelle par l’occupant. Le manque de maté- surments également un degré d’approximation 1951, la fin du chantier est attendue ondéfi lesnitifs. a transformées en petits palais que et ce n’est pas du tout desDepuis familles H.L.M. riauxprenant et de main d’oeuvre, la complète déstructururation - il n de sa part, dans une période où la fabrication en avec impatience par le M.R.U. qui doit, avec certains fonctionnaires se attendue sont partagés. epuis 1951, la fin du chantier est avec impaquiCONtEXtE ont été logées là-dedans. C’était à mon du secteur énergétique en particulier des des p En juillet lesqui Ateliers Jean ont obtenu du atelier se confronte représentent en plus à un problème de coût. la ville de Meudon, reloger des personnes Comme le terrain était cher, vousde pentience par le1949, M.R.U. doit,très avec laProuvé ville Meudon, handicaps considérables. avis un détournement de l’expérience.» M.R.U. l’assurance marché de dont les logements ont été sinistrés. reloger sez bien que lesqu’un fonctionnaires desdouze minisdes personnes dont les logements ont maisons été si- va

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La dé être proposé. Ils pas prennent lasont décision surprenante qui n’étaient logés se inscrits nistrés. leur tères ’aventure desfabrication, maisons Prouvé doitn’en êtreont replacée 1950, de et notifi é le 17 avril 1950. Le mars Ministère la Reconstruction et de l’Urbanisme le pl de les en alors qu’ils pas reçu Les premiers logés emménagent courant Les maisons 8*12 et à coques corresponetmettre ce n’est pas du tout des familles H.L.M. dans son contexte historique. La construction des(MRU) Le processus d’invention et laqui mise au point àdelacoques doit trouver des solutions permettent fois leur t la commande Le marché ne boen, sera signé boen, dans un premier temps, bequi ontetété logées là-dedans. C’était à mon Lesaux maisons 8x12 àformelle. coques correspondent dans que un le 3 avril 1952. Ces premiers dent habitants vivent maisons industrialisées de Jean Prouvé résultede types ont les concerné uneimmédiates série quantitativement limitéetés, e résoudre difficultés et de reconstruire soinsmaisons des locataires les 8*8, avis unbesoins détournement de l’expérience.» premier temps, aux des locataires sinistrés, mais les donc l’après-guerre dans des ex- sinistrés, mais d’une commande dont l’histoire est révélatrice des condi-pour - dix à portiques, deux à simples coques, deux à: double durer. Toutes les pistes sont alors exploitées ba- dans compte tenu de leurs dimensions, necom per-pte tenu de leurs dimensions, ne permettent pas aux 8x8, e périmentales, dont ils découvrent les qualitions dans lesquelles ont dû oeuvrer en France concep-raquements coques. Il s’agit donc delogements prototypes. provisoires, de transition, loge- pren mettent pas aux couples logés couples d’imaginer premiersunlogés courant logésLes d’imaginer futuremménagent avec beaucoup d’enfants. teurs et constructeurs, au lendemain de la secondements Rappelons ici quelques données : définitifs. sujet à tés et les défauts. un futur avec beaucoup d’enfants. avril 1952. Ces premiers habitants vivent guerre mondiale. pren . l’après-guerre dans des Une premièredonc liste de locataires, établie parmaisons le M.R.U.exest prodans 1949, les années cinquante, Ateliers Jean Prouvé En -juillet les Ateliers Jean les Prouvé ont obtenu du atelie Une première liste de locataires, établie périmentales, dont découvrent les qualiposée pour accord à la ville et àilsl’office communal de MeuLes difficultés auxquelles est confrontée la reconstruc-M.R.U. sont dans une phase d’évolution intermédiaire entreva artil’assurance qu’un marché de douze maisons par le M.R.U. est proposée pourdon. accord tés etquatorze les défauts. Au à résultat, locataires sont choisis. Chaque e tion sont alors mutliples. Le parc de logements a été for-leur sanat industrieIls - situation généralement lamiêtreetproposé. prennentqui la sera décision surprenante POPUlAtiON la ville et à l’office communal delocataire Meudon.se voit attribuer une maison, de façon ciblée. tement endommagé et détruit. Les entreprises du bâti-de née en France par l’industrialisation, maisont quipas persistera les mettre en fabrication, alors qu’ils n’en reçu TYPE A MAISON STANDARD 8X12 Au résultat, quatorze locataires sont choiantier estPORTIQUES attendue on les a transformées en petits palais que COQUES ment et des travaux publics sortent très affaiblies d’unela commande dans d’autres pays européens formelle. Le marché ne sera signé que le 3 sis. Chaque locataire se voit attribuer une TYPE B .R.U. qui doit, avec certains fonctionnaires se sont partagés. epuis 1951, MAISON la fin STANDARD du chantier est attendue avec impamise sous tutelle par l’occupant. Le manque de maté8X8 s maison, de façon ciblée. ger des personnes Comme le terrain était très cher, vous pentience par le M.R.U. qui doit, avec la ville de Meudon, riaux et de main d’oeuvre, 7la complète déstructururation - il n’y a pas eu de fabrication à la chaîne en grande série t sinistrés. été sez bien que les fonctionnaires des minisreloger des personnes dont les logements ont été sidu secteur énergétique représentent en particulier des des pièces constitutives Ces personnes ont pour points communs Ces personnes ont pour points communs d’être à la re- coû tères qui n’étaient pas logés se sont inscrits nistrés. handicaps considérables. d’être à la recherche urgente d’un logement cherche urgente d’un logement d’avoirflété admises coques correspon- et ce n’est pas du tout des familles H.L.M. La démarche du M.R.U. crée une et situation uctuante sur pala et d’avoir été admises par l’office commuparplan l’office communal de :Meudon sur diverses recommier be- qui ontetété logées là-dedans. C’était à mon Lesaux maisons 8x12 à coques correspondent boen, dans un e temps, Le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme le de la commande ni le nombre de maisons, ni Com nal de Meudon sur diverses recommanmandations. Aucune ne peut ne cependant considérée les 8*8, avis unbesoins détournement de l’expérience.» premier temps, aux des locataires sinistrés, mais les (MRU) doit trouver des solutions qui permettent à la fois leur type, ni leur destinations sont défiêtre nitivement arrê- les estrés, mais dations. Aucune ne peut cependant être comme sinistrée à lapour suitetrouver de bombardements, et n’ap- gés per-pte tenu de leurs dimensions, ne permettent pas aux 8x8,necom de résoudre les difficultés immédiates et de reconstruire tés, et les difficultés unt errain à construire àmensions, considérée comme sinistrée à la suite de partient plus à la courts classe sont ouvrière : ingénieurs, archi- H.L s logés couples d’imaginer premiersunlogés courant TYPE A logésLes d’imaginer futuremménagent avec beaucoup d’enfants. pour durer. Toutes les 8X12 pistes sont alors exploitées : ba- dans despas délais aussi réelles. Le constructeur MAISON STANDARD ,d’enfants. PORTIQUES COQUES bombardements, et n’appartient pas plus à tectes,alors chanteur, conseiller municipal, et commissaire avril 1952. Ces premiers habitants vivent raquements provisoires, logements de transition, loge- prend des risques considérables, les écrits àde ce un d TYPE B la classe ouvrière : ingénieurs, architectes, police... Les maisons ont été attribuées à des cadressurou MAISON STANDARD 8X8 l’après-guerre dans des Une premièredonc liste de locataires, établie parmaisons le M.R.U.exest proments défi nitifs. sujet révèlent également un degré d’approximation chanteur, conseiller municipal, commisà des membres de dans professions libérales, certains -locataires, établie périmentales, dont découvrent les qualiposée pour accord à la ville et àilsl’office communal de Meuprenant de sa part, où la dont fabrication en Les 7 une période saire de police... Les maisons ont été attriont prisseune part active à la àRésistance. pre accord tés etquatorze les défauts. Au à résultat, locataires sont choisis. Chaque En juillet 1949, les Ateliers Jean Prouvé ont obtenu du atelier confronte en plus un problème de coût. esée pourdon. buées à des cadres ou à des membres de Meudon.se voit attribuer une maison, de façon ciblée. M.R.U. l’assurance qu’un marché de douze maisons va Jean Prouvé écrira d’ailleurs : « L’idée était de faire des mai smunal delocataire professions libérales, dont certains ont pris être proposé. Ils prennent la décision surprenante maisons éphémères, pour une génération. Il ne m’est tés cataires sont choileur une part active à la Résistance. e voit attribuer une de les mettre en fabrication, alors qu’ils n’en ont pas reçu jamais venu à l’esprit que quarante ans aprés elles sela commande formelle. Le marché ne sera signé que le 3 raient encore habitées. Elles étaient destinées à loger Jean Prouvé écrira d’ailleurs : « L’idée était des gens trés humbles. C’étaient des maisons qui ne t de faire des maisons éphémères, pour une er points communs Ces personnes ont pour points communs d’être à la re- coûtaient pas cher. Et on les a transformées en petits génération. Il ne m’est jamais venu à l’esente cherche urgente d’un logement et d’avoir été admises palais que certains fonctionnaires se sont partagés. - d’un logement prit que quarante ans aprés elles seraient par par l’office communal de Meudon sur diverses recom- Comme le terrain était très cher, vous pensez bien que t l’office commuencore habitées. Elles étaient destinées verses recommanmandations. Aucune ne peut cependant être considérée les fonctionnaires des ministères qui n’étaient pas losut cependant être à loger des gens trés humbles. C’étaient comme sinistrée à la suite de bombardements, et n’ap- gés se sont inscrits et ce n’est pas du tout des familles des maisons qui ne coûtaient pas cher. Et tstrée à la suite de partient pas plus à la classe ouvrière : ingénieurs, archi- H.L.M. qui ont été logées là-dedans. C’était à mon avis tpartient pas plus à tectes, chanteur, conseiller municipal, commissaire de un détournement de l’expérience.» 8 TYPE A nieurs, architectes, MAISON STANDARD 8X12 police... Les maisons ont été attribuées à des cadres ou PORTIQUES COQUES unicipal, commisà des membres de professions libérales, dont certains Les premiers logés emménagent courant avril 1952. Ces TYPE B MAISON STANDARD 8X8 aisons ont été attriont pris une part active à la Résistance. premiers habitants vivent donc l’après-guerre dans des 7 à des membres de Jean Prouvé écrira d’ailleurs : « L’idée était de faire des maisons expérimentales, dont ils découvrent les qualint certains ont pris maisons éphémères, pour une génération. Il ne m’est tés et les défauts. stance. jamais venu à l’esprit que quarante ans aprés elles seraient encore habitées. Elles étaient destinées à loger

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emière à avoirnord été dessinée (maisons Les maisons à portiques : le modèle 8*8 te. Sa limite se la maison standard ( maisons n, propriété de l’État,8x12- Les maisons à coques : mises au point pendant le dérouLa conception cette maison lement de l’opération, elles sontdeconstruites avec est des liée mursà l’évolution du portique, mis au auto-portante. point pendant le déroulement en maçonnerieconcept et une de toiture métallique scénario la commande de Meudon. L’utilisation du asion d’expérimenter Ces maisons sedu déclinent ende deux types: portique pour la et solution constructive et - Type A ou simple coqueest de déterminante 80 m2 ( maisons n°5 6) la conception spatiale, le programme sance du terrain défi- - Type B ou double coque de 55 m2 ( maisons n°4 et 7)a également sa part d’importance dans l’élaboration d’un logement «minimum mats : la maison stanet définitif» té dessinée (maisons Les maisons à portiques : le: modèle 8*8 les maisons à portiques : le modèle 8x12 - un séjour de 28 m², avec une entrée directe de l’extérieur dard 8x12 ( maisons cuisine de 6 est m² liée à l’évolution du La conception -deune cette maison Elle est directement extrapolée de la maison standard 8*8 - une mis salleau d’eau 6 m² avec WC concept de portique, pointdependant le déroulement pour un programme plus généreux : ntier des maisons à Meuchambres 12 m² chacune. retard dans la préparadu scénario de -ladeux commande dede Meudon. L’utilisation du ier des maisons aux à Meudes entreprises renLe tracé sepour conforme à uneconstructive grille rigoureuse de 1m*1m, - une entrée de 6 m² portique est déterminante la solution et etard dans la mauvaise préparadu de chantier, permettant d’optimaliser le carré sa 8m*8m la conception spatiale, le programme a également part grâce au jeu - un séjour de 28 m² orte trois phases : es entreprises aux manrenreprises, éléments alterné des panneaux de clôture périphérique et de cloi- - une cuisine de 12 m² l’élaboration d’un logement «minimum tie maisons à por- d’importance dans dedes chantier, mauvaise su spécifiques... Ce chanpièces se à portiques et définitif» : sement interne. La dispostition de toutes les - une salle: d’eau de 6 8x12 m² les maisons le modèle an à Maxéville. eprises, manile,Prouvé parceéléments qu’expérimenconforme cette trame. m², avecàune entrée directe de l’extérieur - un WC de 2 m² e,spécifiques... du et choix - un séjour de 28 Cele chandoitM.R.U. être replacé dans lE extrapolée PROgRAmmE (SUitE) - une cuisine deCette 6 m² maison est adaptée à un couple sans enfants, - trois chambres de de la 12maison m² Elle estdans directement standard 8*8 e, parce ction de qu’expérimenl’après-guerre, l’idée logement (20 - un dégagement - une salle d’eau de 6 d’un m² avec WC d’urgence, pour une génération doit être replacé dans de:8 m² es chantiers n’ont quasipour un programme plus généreux est préparé à Meudon ans). deles l’après-guerre, stion selon plannings ini- deux chambres de 12 m² chacune. la fabrication des élé11 steliers chantiers n’ont quasiLe tracé se conforme à une grille rigoureuse de 1m*1m, - une entrée de 6 m² Jean Prouvé. selon les plannings inim²longueur, de douze mètres, est obtenue avec la mise montage des maisons permettant d’optimaliser le carré 8m*8m grâce au jeu - un séjour de 28Sa place de deux portiques internes espacés de quatre alterné des panneaux de clôture périphérique et de cloi- - une cuisine de en 12 m² du lotissement. sement interne. La dispostition de toutes les pièces se - une salle d’eaumètres. de 6 m²Ainsi la faîtière porte sur trois intervalles égaux de - un WC de 2 m² quatre mètres. ur motivation et leurs conforme à cette trame. departition 12 m² interne et la clôture sont réalisées avec les nfrontés à des ques- Cette maison est adaptée à un couple sans enfants, dans - trois chambresLa de 8 m² types mis au point pour la 8*8. La variété des urs les moyens de ré- l’idée d’un logement d’urgence, pour une génération (20 - un dégagementpanneaux panneaux types permet des choix différents pour l’enveans). 11 loppe, pour différencier les maisons dans un site donné. maisons à Meudon est aration du terrain, abPour ces deux types de maisons, des éléments compléous de compte rendu mentaires (galeries, auvents) peuvent être ajoutés, en entre les entreprises, fonction de son adaptation au site. sons spécifiques... Ce parce qu’expérimental les maisons à coque de type A et de type b cé dans les conditions riode durant laquelle Le projet de construction de maisons à coques sur le chanis été terminés selon tier de Meudon consiste en des éléments courbes, monoblocs, pouvant assurer simultanément la double fonction d’enveloppe et de structure, et de les industrialiser.

L’ensemble doit être monté e en béton armé de 7 m par 12 selon ce programme : - un garage, une chaufferie, un surface totale de 38 m² enviro - une entrée, dégagement ave - un séjour de 24,8 m² - une cuisine de 8,6 m² - deux chambres de 12 m² - une chambre de 6,4 m² - une salle de bain de 4,4 m² - un WC de 1,6 m² - une galerie extérieure de 10

Le plan de l’étage offre une di séjour distribue directement par des portes coulissantes su cuisine communiques avec le s plat suivant la trame de 1 m.

La maison à coque se compose de deux parties assemblées, l’une parabolique, avec un caisson en aluminium lisse sur ses deux faces, l’autre droite, avec un double vitrage.

Les appuis des traverses so coque sont pris sur des pans maçonnerie, ce qui masque co la coque.

la maison de type A à simple coque

La maison de type B à double

Cette maison est composée de douze éléments identiques de coques, assemblés entre deux pignons épais, réalisés en maçonnerie de moellons de pierre de 40 cm d’épaisseur et distants de 11,94m. Ces coques sont constituées d’une

Cette maison est conçue avec s’appuient sur un créneau c construites, comme pour le ty tées de quatre à 6 mètres.


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PlAN tYPE D’UNE mAiSON DE mEUDON 8x12 1:50

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COUPES D’UNE mAiSON DE mEUDON 8x12 1:50

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lE bilAN DE l’OPÉRAtiON

FONDAtiONS DES mAiSONS DE mEUDON et rigoureusement respectées; deux millimètres en trop le rapport du C.S.t.b. «JE lA PARtiE mAÇONNÉE mAiSONS DE mEUDON. JE lES AVAiS CONÇUES COmmE ou enCONDAmNE moins nécessitent des retouches; il estDES assez difficile destRÈS maçons de travailler à deux millimètres DESd’obtenir mAiSONS SimPlE À POSER SUR lE SOl. lE SOl Le ÉtAit EN PENtE. FACilE mEttRE rapport fait état, il duÉtAit point de vue deDE l’habitabilité, prés. fuitestROiS entre mAiSONS,EN les caissons duhAUt, plafond et ONt certains DES POtEAUX PlUS OU mOiNS hAUtS. EN FAit, il N’Y de A QUE QUi ÉtÉmurs. De ceÀpoint de vue là, les doléances portent essentiellePOSÉES SUR lE SOl. lA RÉAliSAtiON AVAit ÉtÉ CONFiÉE 2 ARChitECtES, SiVE, UN hONgROiS, Et André Sive et Henri Prouvé ont dessiné deux maisons, ment sur ces dites fuites. Ces infiltrations d’eau sont mON FRÈRE hENRi, À CE mOmENt lÀ, tRAVAillAit ChEZ mOi Et AVAit DESSiNÉ UNE PARtiE DE CESdues l’une de 50m² et l’autre de 72m². Deux unités de chacune à des phénomènes importants de condensation. Ces eaux mAiSONS. mAiS JE NE SAiS PAS CE QU’ilS lEUR A PRiS FAiRE DEShumidifient ÉVÊNEmENtS ARChitECtURAUX ont été exécutées, les mêmes éléments constituant des deDE condensation la laine de verre constituant DANS lA miSE EN PlACE DE CES mAiSONS. mOi, J’ÉtAiS FURiEUX » maisons différentes selon les données du terrain. l’isolation du plafond, ce qui contribue à augmenter sensiblement les déperditions calorifiques dans tout l’apparLe bilan de fin de chantier du M.R.U. tement. (Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme) Le C.S.T.B. somme alors le constructeur à modifier son système de couverture, de façon que les ventilations déIl est sévère sur le plan économique et pour ce qui bouchent au-dessus de la couverture et que le vide entre concerne le déroulement du chantier. Il fait état de rela couverture et le plafond soit suffisamment ventilé pour tards importants à l’édification dus à un terrain trés difréduire autant que possible l’humidité provenant des phéficile, une mauvaise volonté de la société Jean Prouvé, nomènes de condensation. mauvaise coordination de voirie, difficultés de coordination d’entreprises trop nombreuses.

le rapport de l’architecte

Établi en fin de chantier, il donne de l’opération un résumé plus serein que le chantier ne l’a été en réalité. Il fait cependant état des difficultés rencontrées. L’architecte, FONDAtiONS DES mAiSONS DE mEUDON à l’époque, a attiré l’attention de l’Administration sur le fait que le terrain, très séduisant d’aspect, comportait des lA PARtiE mAÇONNÉE DES mAiSONS DE mEUDON. JE lES AVAiS CONÇUES COmmE difficultés, par suite de son vallonnement ainsi«JE queCONDAmNE par DES mAiSONS tRÈS SimPlE À POSER SUR lE SOl. lE SOl ÉtAit EN PENtE. il ÉtAit FACilE DE mEttRE l’obligation de sauvegarder les plantations, très imporDES POtEAUX PlUS OU mOiNS hAUtS. EN FAit, il N’Y A QUE tROiS mAiSONS,EN hAUt, QUi ONt ÉtÉ tantes. Ces difficultés se sont répercutées sur la viabilité POSÉES SUR lE SOl. lA RÉAliSAtiON AVAit ÉtÉ CONFiÉE À 2 ARChitECtES, SiVE, UN hONgROiS, Et d’une part, sur les fondations d’autre part. mON FRÈRE hENRi, À CE mOmENt lÀ, tRAVAillAit ChEZ mOi Et AVAit DESSiNÉ UNE PARtiE DE CES mAiSONS. mAiS JE NE SAiS PAS CE QU’ilS lEUR A PRiS DE FAiRE DES ÉVÊNEmENtS ARChitECtURAUX

On a édifié à Meudon quatre maisons 8*8 et sixDANS maisons lA miSE EN PlACE DE CES mAiSONS. mOi, J’ÉtAiS FURiEUX » 8*12. Afin d’utiliser convenablement la viabilité, le lotissement a été complété par quatre maisons à coques, nouveau modèle des ateliers Jean Prouvé, ne comportant plus que des éléments que les architectes peuvent combiner à volonté. L’édification des maisons préfabriquées nécessite de la part del ‘entreprise de maçonnerie la préparation d’une plate-forme bétonnée, sur laquelle est construite une rive recevant les éléments préfabriqués; il est nécessaire que cette rive soit édifiée suivant les dimensions données

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bRAZZAVillE


L

partie à des bureaux commerciaux nommé « Le bureau de l’Aluminium Français », puis adjacent à ces locaux une maison individuelle pour le directeur du bureaux, qui logeait donc à côté. Nous traiterons ici uniquement la question de la maison dans son usage quotidien et permanent. lA gÉNÈSE DE lA mAiSON tROPiCAlE

pas comme prévus, en seulement quelques jours, mais sur 1 mois, et de plus avec une grosse équipe de montage. Ce contre temps et ce surplus de main d’œuvre est contraire à la logique industrielle et rationaliste de Jean Prouvé, ce qui va participer à l’échec de cette opération plus tard. L’architecture moderne qu’importe Jean Prouvé en Afrique, est reçu d’abord avec surprise par les visiteurs et les loL’opération débute d’abord en France, les éléments sortent lE caux. Car l’aspect et net procuré par la construction PARti PRiSsobre ARChitECtURAl des et partent en mAiSON Avions Cargo pour arriver le 31 métallique contraste nettement avec le caractère plus inlA usines gÉNÈSE DE lA tROPiCAlE lES ÉlÉmENtS CONStRUCtiFS lES ÉlÉmENtS CONStRUCtiFS Mai n1951. le lendemain, tandis que le time de l’intérieure obtenu par la recherche de couleurs 1949Lelemontage ministèredébute de l’éducation choisit de lancer montage fini le 2 dans juillet.l’optique Au coursde des recherchesune la situadu mobilier, mais aussi par des voilages, des rideaux et un concours promouvoir certion taine géographique dans Brazzaville s’est avérée peu une pré- des appareils d’éclairage exécutés avec les moyens locaux. industrialisation des bâtiments. Non pas 1949 le ministère demais l’éducation choisit de lancer cise, ncependant pouvons préciser son emplacement. La ’opération maison tranche aussi avec les constructions environindustrialisation ànous outrance une solution plus tradià Brazzaville est une construction dédié en un concours dans l’optique de promouvoir une cerElle se situait à mi-chemin de la Poste et de la mairie, à nantes, plus dures, maçonnées et traditionnelles. L’aspect tionnelle pour la fabrication des écoles dans les colonies. partie à des bureaux commerciaux nommé « Le butaine industrialisation des bâtiments. Non pas une la limite du quartier résidentiel et du quartier commercial. industriel usiné s’oppose donc », aux constructions en pisé Par la suite, un plan d’aménagement des territoires de la reau deetl’Aluminium Français puis adjacent à ces loindustrialisation à outrance mais une solution plus tradiC’est même en bordure de l’avenue Paul-Doumer que cette et roseaux d’Afrique. « France d’outremer » est proposé par le ministère de caux une maison individuelle pour le directeur du bureaux, tionnelle pour laCes fabrication écoles les colonies. maison tropicale s’implante. Lasont topographie inégale la colonisation. concoursdes une dans suiteassez logique du qui logeait donc à côté. Nous traiterons ici uniquement la Par la suite, un plan d’aménagement des territoires de la question de la maison dans son usage quotidien et permacomptant un dénivelé de plus de 4 mètres par rapport au discours prononcé le 30 janvier 1944 à Brazzaville par le Panneaux Faitière « France »laest proposé par le réalisé ministère Panneaux Faitière niveau de l’avenue, oblige Jean Prouvé àsera s’adapter et àde se nent. général ded’outremer Gaulle, dans même ville où l’une la colonisation. Ces« concours sont du positionner par rapport au contexte. S’il suite s’étaitlogique posé sans des seules maisons tropicales ». une discours en prononcé le 30 janvier 1944 àimportant, Brazzavilleseule par le prendre considération se dénivelé la L’opération débute d’abord en France, les éléments sortent général de Gaulle, dans laAinsi même villeJean où sera réalisé l’une toiture aurait étéces visible. laque maison seProuvé pose à et environ C’est dans conditions son des usines et partent en Avions Cargo pour arriver le 31 exposition avait de multiples buts dans la promotion des des seules maisons « tropicales ». 2 mètres au-dessus du sol. Prouvé le constructeur laisse frère Henri gagne en 1949 un concours d’infrastructure Mai 1951. Le montage débute le lendemain, tandis que le ces futures réalisations. Tout d’abord de montrer les maplace ici à l’architecte en prenant une position architectudits coloniales. En 1946 à Nancy, Prouvé expose déjà la montage fini le 2 juillet. Au cours des recherches la situatériaux adaptés aux climats difficiles d’Afrique mais aussi C’est dans ces conditions que Jean Prouvé et son rale claire. nécessité, les principes et les avantages d’une production tion géographique Brazzaville s’est avérée peu préexposition avait dedans multiples buts dans lalapromotion des d’affirmer les capacités de production de France. Puis frère Henri gagne en 1949 un concours d’infrastructure industrielle de maisons préfabriquées. cise, cependant nous pouvons préciser son emplacement. ces futures Tout d’abord de les afin made révéler lesréalisations. besoins de ces territoires auxmontrer industriels ditsmontage coloniales. En réel 1946évènement à Nancy, Prouvé expose déjà la Elle Le fut un pour toute la ville, avec Par ailleurs, le contexte économique d’après guerre veut se situait à mi-chemin de la Poste et de la mairie, à Clefs Pfs tériaux adaptés aux climats difficiles d’Afrique mais aussi Clefs Pfs une d’inciter les constructions outre mer. Et enfin prise de nécessité, les principes et les avantages d’une production ses particularités architecturales qui tranchent nettement que les capacités de production de l’aluminium n’étaient lad’affirmer limite du quartier résidentiel et du quartier lesindustriels capacités deconstructeurs production deavec lacommercial. France. Puis contact entre et les utilisaindustrielle de maisons préfabriquées. avec l’architecture vernaculaire alentours, le montage attipas complètement utilisées. C’est ainsi que Prouvé s’ins- C’est même en bordure de l’avenue Paul-Doumer que cette de révéler lesde besoins de cesles territoires aux industriels afin teurs et donc développer transactions entre métroPar ailleurs, de ledans contexte économique d’aprèspersonnalités guerre veut maison ra beaucoup visiteur mêmeéconomique de hautes crit totalement une et logique d’industriatropicale s’implante. La topographie assez inégale d’inciter les constructions outre mer. Et enfin une prise de pole et outre mer. que lesde capacités de particulièrement l’aluminium n’étaient civiles. lisation maisonsdeetproduction répond ainsi aux comptant un dénivelé de plus de 4 mètres par au contact entre industriels et constructeurs avecrapport les utilisapas complètement utilisées. C’est ainsi que Prouvé s’insattentes d’une région encore trop sous équipée et d’une niveau dedonc l’avenue, oblige Jean à s’adapter à se teurs et de développer lesProuvé transactions entreetmétroLes concours organisés par l’Etat dans sa politique colocrit totalement dans une logique économique d’industriaLe montage a été réalisé par M. Jacques Piget, il n’avait politique coloniale expansionniste. positionner par rapport au contexte. S’il s’était posé sans pole et niale estoutre pourmer. Prouvé une occasion de décliner le concept lisation maisons et répond ainsi particulièrement aux prendre que peude d’expériences, alors comme le précise la revue en considération se dénivelé important, seule la de maison industrialisée selon des climats complètement attentes d’une région encore trop sous etinfrasd’une de l’aluminium de organisé 1952, M. propose Piget «s’entoure d’une main toiture Le concours de équipée multiple aurait été visible. Ainsi la maison se pose à environ Les concours organisés par l’Etat dans sa politique coloopposés aux précédentes réalisations, de même il satisfait politique coloniale expansionniste. d’œuvre locale de charpentier et de maçon, comprenant Portiques barres d’accouplements tructures, des écoles, un palais de justice, des maisons 2niale mètres au-dessus du sol. Prouvé le constructeur laisse Portiques barres est de pour Prouvé une occasion ded’accouplements décliner le concept son désir « modernité accessible ». de fonctions, et d’autres plus individuels pour les autoch- place ici à l’architecte en prenant une position architectude maison industrialisée selon des climats complètement Le concours organisé propose de multiple infras20 tones. Les régions d’interventions sont le Congo et Le rale claire.aux précédentes réalisations, de même il satisfait opposés tructures, des écoles, un palais de justice, des maisons Niger. Jean Prouvé et son atelier propose dans les condison désir de « modernité accessible ». de fonctions, et d’autres plus individuels pour les autochtions économique et industrielle une architecture légère Le montage fut un réel évènement pour toute la ville, avec tones. Les régions sont le Congo Le ses particularités architecturales qui tranchent nettement et métallique. Avant lad’interventions réalisation et l’exportation deset proNiger. Jean Prouvé et son atelier propose dans condi- avec l’architecture vernaculaire alentours, le montage attijets, plusieurs expositions et essais ce font. Unles premier tions économique et son industrielle une architecture montage se fait dans usine à Maxéville, où déjà légère le ca- ra beaucoup de visiteur et même de hautes personnalités et métallique. Avant la réalisation et l’exportation des pro- civiles. ractère léger et métallique tranche avec tout autres réalijets, plusieurs expositions et lors essais Un premier sations. Mais c’est réellement de ce de font. l’exposition de « montage se fait dans son usine à Maxéville, où déjà le l’Equipement de l’Union Française » tenue sur la Seine caen Le montage a été réalisé par M. Jacques Piget, il n’avait ractère léger et métallique tranche avec tout autres réali1949 que les projets tropicaux se montre et s’expose. Cette que peu d’expériences, alors comme le précise la revue sations. Mais c’est réellement lors de de l’exposition de « de l’aluminium de 1952, M. Piget «s’entoure d’une main l’Equipement de l’Union Française » tenue sur la Seine en d’œuvre locale de charpentier 19 et de maçon, comprenant 1949 que les projets tropicaux se montre et s’expose. Cette

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deux équipes de huit indigènes. Le chantier ne se passe pas comme prévus, en seulement quelques jours, mais sur 1 mois, et de plus avec une grosse équipe de montage. Ce contre temps et ce surplus de main d’œuvre est contraire à la logique industrielle et rationaliste de Jean Prouvé, ce qui va participer à l’échec de cette opération plus tard. L’architecture moderne qu’importe Jean Prouvé en Afrique, est reçu d’abord avec surprise par les visiteurs et les locaux. Car l’aspect sobre et net procuré par la construction métallique contraste nettement avec le caractère plus intime de l’intérieure obtenu par la recherche de couleurs du mobilier, mais aussi par des voilages, des rideaux et des appareils d’éclairage exécutés avec les moyens locaux. La maison tranche aussi avec les constructions environnantes, plus dures, maçonnées et traditionnelles. L’aspect industriel et usiné s’oppose donc aux constructions en pisé et roseaux d’Afrique.

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lE mONtAgE DE lA mAiSON DE NiAmEY

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hYPOthÈSE 1 : JEAN PROUVÉ, l’ÉQUilibRiStE l’ÉQUilibRiStE

Photo de maquette hyp 1 Photo de maquette hyp 1

l’hypothèse première : les portiques portent toutes les charges de la maison. les panneaux pourraient être accrochés sur des consoles encastrés sur la faîtière. Au montage de la maquette, cette solution ne paraissait pas très stable et surtout pas contreventée suivant 3 axes non parallèles et non concordants. Hypothèse rejetée totalement car « les panneaux latéraux portent la moitié des charges de la maison » («les maisons à Meudon»). De plus, il semblerait que les coupes de la maison 8x12 aient été mal interprêtés puisque le plein Photo soit de maquette hyp 1 considéré comme des «consoles» en fait des vides. Photo de maquette hyp 1

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l’hypothèse première : les portiques portent toutes les charges de la maison. les panneaux pourraient être accrochés sur des consoles encastrés sur la faîtière. Au montage de la maquette, cette solution ne paraissait pas très stable et surtout pas contreventée suivant 3 axes non parallèles et non concordants. Hypothèse rejetée totalement car « les panneaux latéraux portent la moitié des charges de la maison » («les maisons à Meudon»). De plus, il semblerait que les coupes de la maison 8x12 aient été mal interprêtés puisque le plein considéré comme des «consoles» soit en fait des vides.

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lE mÉCANO hYPOthÈSE 2 : JEAN PROUVÉ, lE mÉCANO

Photo de maquette hyp 1

Photo de maquette hyp 1

l’hypothèse seconde : toutes les charges reposent sur tous les éléments structurels sans hiérarchie. les éléments structurels sont pensés dans le but d’un montage rapide avec une économie d’homme.

l’hypothèse seconde : toutes les charges reposent sur tous les éléments structurels sans hiérarchie. les éléments structurels sont pensés dans le but d’un montage rapide avec une économie d’homme.

Cette hypothèse parait plus vraissemblable, la maison est largement contreventée. De plus, les portiques proposent un montage facile ne nécessitant que 2-3 personnes au plus. Cette hypothèse est vérifiée car « aucun des éléments ne nécessitaient plus de deux hommes pour être transportés » («les maisons à Meudon»). Jean Prouvé met l’accent sur le montage et l’assemblage. Ainsi, ses éléments structurels deviennent un troisième homme facilitant le montage des maisons.

Cette hypothèse parait plus vraissemblable, la maison est largement contreventée. De plus, les portiques proposent un montage facile ne nécessitant que 2-3 personnes au plus. Cette hypothèse est vérifiée car « aucun des éléments ne nécessitaient plus de deux hommes pour être transportés » («les maisons à Meudon»). Jean Prouvé met l’accent sur le montage et l’assemblage. Ainsi, ses éléments structurels deviennent un troisième homme facilitant le montage des maisons.

Photo de maquette hyp 1

Photo de maquette hyp 1

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video 4


PlAN DE lA mAiSON tROPiCAlE 1:50

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COUPE lONgitUDiNAlE DE lA mAiSON tROPiCAlE 1:50

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COUPE tRANSVERSAlE DE lA mAiSON tROPiCAlE 1:50

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RiSE SOlEil

1.

les ateliers de par avion, cela tions de coût et un transportDES de NChERS montage en peu - mais aussi un hommes, ceuxé est aussi dû à à une économie fut transportée

s matériaux ré2. spécifiques. La nt métropolitain, Ainsi les 30° en e de volant thermpérature. Les brillantes, capaUne vaste toiture rmettant encore re est double et t habitacle, une ossible la circuchaud étant plus

Les éléments de structure - enveloppe et cloisonnement sont réglés sur une trame de 1 mètre, appliquée de façon rationnelle. La phase de conception est fortement déterminé par le chantier. Deux portiques centraux en tôle d’acier mAiSONS tROPiCAlE pliée et soudée sont fixés mécaniquement en partie centrale de la maison pour recevoir, par boulonnage, en partie supérieure, un dispositif formant la panne faîtière. Ils sont fixés par des tire-fond à une ossature en acier posée sur des pilotis. Par la suite, les panneaux standards en aluminium sont disposés en pignon pour appuyer la faîtière, enfin sur les côtés pour recevoir les bacs de la toiture en aluminium qui, assemblés, couvrent et contreventent l’ensemble. 3.

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EChEC Et NOUVEllE ViE

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’expérience des maisons Tropicales tourne court, seules deux maisons seront réalisées entre 1949 et 1951.

la Maison Tropicale s’expose de nouveau sur les quais de Seine, après 56 ans passé au Congo.

C’est un échec pour plusieurs raisons. D’abord pour des raisons commerciales. Le prix de vente de la maison de Brazzaville était estimé en 1950 à 25000 CFA le m2, alors qu’une villa conventionnelle n’en coûte que 12 000 à 15 000. De plus rentre en compte les questions du chantier qui n’ont pas été correctement rationalisé par les équipes en France, ce qui abouti à des incohérences par rapport à la doctrine constructive de Jean Prouvé et donc à des surcoûts imprévus. Nous pouvons aussi faire la conclusion que le contexte politique participe à cet échec, car très tendu, dut à un processus de décolonisation déjà enclenché depuis le début des années 1950 et qui se déroula dans le sang. La deuxième raison de cette échec est esthétique. De part sa forme moderne, métallique et légère ne correspondait pas aux attentes des acheteurs potentiels, les français métropolitains, installés sur ce territoires, aux mœurs traditionnelles et conventionnelles. Le trois prototypes montés à Niamey et à Brazzaville sont habités et utilisés jusque dans les années 2000. Entre temps, ils subissent l’affront des couches de peintures et des revêtements divers, ainsi que les successives guerre civiles du Congo. C’est en octobre 2000 que Eric Touchaleaum entreprend de retrouver les peu d’exemplaires de la maison tropicale. « La baraque en fer K6 » comme était surnommée la maison par les habitants, est découverte. Elle était ceinturée d’un mur en béton, des climatiseurs enchâssés dans les panneaux de façades et les éléments de structure recouvrant un aspect lépreux dût à rouille. Pourtant elle était encore debout. Sa rénovation et sa nouvelle vie sur les quais de la Seine était donc possible. En 2006, à la suite d’une année complète de restauration, 22


bibliOgRAPhiE Jean Prouvé, une architecture par l’industrie. les éditions d’architecture Artemis Zurich 1971

bibliOgRAPhiE

Jean Prouvé, structures Nomades 1957, Eric touchaleaume 2010 Jean Prouvé, une architecture par l’industrie. Jean Prouvé entre artisanat et industrie 1939les éditions d’architecture Artemis Zurich 1971 1949, J.Claude bignon- Catherine Coley, École d’architecture de Nancy, nov.1992 Jean Prouvé, structures Nomades 1957, Eric touchaleaume 2010 Jean Prouvé, oeuvre complète, volume 1-2-3-4, Peter Sulzer, éditions birkäuser, 1999, 2000 Jean Prouvé entre artisanat et industrie 19391949, J.Claude bignon- Catherine Coley, École Jean Prouvé, galerie Patrick Seguin Paris, Sond’architecture de Nancy, nov.1992 nabend gallery New-York, 2007 Jean Prouvé, oeuvre complète, volume 1-2-3-4, Jean Prouvé par lui-même Peter Sulzer, éditions birkäuser, 1999, 2000 Jean Prouvé, galerie Patrick Seguin Paris, Sonnabend gallery New-York, 2007 Jean Prouvé par lui-même

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