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EDITORIAL projet tuteuré, participation workshop hors école,etc)
Sustainability
Nous voici presque au terme de cette année académique. Et avant d’exposer le produit de notre atelier lors de ce semestre, pourquoi ne pas rappeler les objectifs pédagogiques qui ont animé nos activités. En effet, nous avons tracé deux objectifs menés en parallèle cette année dans notre cellule de recherche et au sein du consortium Young Researchers Forefront : 1) Assurer une mission d’accompagnement du changement et d’appui à l’innovation dans la conception architecturale ; 2) Assurer une fonction de veille et une fonction de dynamisation de l’activité de l’atelier de cinquième année, de fédération de jeunes chercheurs, d’ouverture de partenariats et d’entretien de réseaux. Cependant, la généralisation de l’éducation au développement durable , étant devenu un axe fondamental de l’enseignement d’architecture et étant convaincu que la durabilité est une notion interdisciplinaire et transdisciplinaire qui devra se décliner, en matière d’enseignement du projet, dans de multiple thématiques(construction terre, patrimoine, paysage, territoires naturels,...) ; nous avons pensé que l’éducation des jeunes architectes au développement durable appelle, d’abord, à renouveler les stratégies didactiques en proposant aux étudiants de cinquième et sixième année des modalités participatives et critiques adaptées à ces enjeux(débat, forum, meet-up, ENA 6
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Ensuite, nous avons vu juste et judicieux d’inviter des «intervenants extérieurs», des personnes compétentes dans des domaines connexes et dans des spécialités pointues afin d’apporter aux étudiants de notre ateliers et aussi aux encadrés dans la cellule de recherche que nous dirigeons une nouvelle approche de contenus pédagogiques. En effet, cette notion de valeur de l’environnement, point de mire du développement durable, y compris les problèmes complexes qui s’y rattachent de protection et de préservation de l’avenir, ne peuvent être résolu ou même décrit sans le secours de disciplines différentes, qui se révèlent complémentaires. L’architecture devrait dans notre optique être à la fois créative et interdisciplinaire. C’est sous ces deux conditions que nous avons échafaudé l’activité dans notre atelier afin de contribuer à la durabilité. c’est en effet ce qui nous a dirigé vers l’interdisciplinarité dans l’enseignement du projet au sein de notre atelier de cinquième année, dans la cellule de recherche et d’encadrement que nous dirigeons ainsi que lors de la programmation des activités du consortium young researchers forefront dont nous sommes le chef de fil ; Le résultat en est les thèmes que nous proposons à la réflexion du lecteur dans ce numéro. Nous espérons que vous trouverez un intérêt particulier à les lire et à les découvrir et si vous désirez nous faire part de vos réflexions, questions ou suggestions, nous serons heureux d’en prendre connaissances et de les intégrer à notre démarche. Pr. MOHAMMED ACHOUR
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DOSSIER1:
PROJECT ACTIVITY S9 2015/2016
LA CITÉ UNIVERSITAIRE
Cité Universitaire Internationale de Paris ENA
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Feuille de route pédagogique pour la Eléments d’une Problématique pour le projet premier semestre:
La cité universitaire. Lignes directrices proposées aux étudiants Déprime à bord, nous pensons que le logement des étudiants n’est pas seulement un dortoir, une question de chambres pour dormir et de couloirs de distribution. C’est aussi un élément primordial de la vie universitaire où des dynamiques intellectuelles et sociales se créent – ou pas – entre étudiants, de leurs conditions de travail, en particulier pour leur accès aux loisirs, aux équipements sportifs collectifs, aux bibliothèques, à la vie culturelle. Partant, de là c’est aussi l’efficacité des enseignements et la réussite étudiante qui sont en jeu. Pour ce, la démarche et les propositions dans ce travail, sont certes techniques car elles doivent répondre à des besoins constructives. Mais elles cherchent toujours à s’inscrire dans une double perspective en faveur des étudiants : l’espace décent conviviale et la réussite des études.
• Réfléchir au système de distribution au sein des résidences. Au-delà des espaces communs, réfléchir aux parcours propices à la déambulation et à la rencontre, alors que classiquement, on privilégie les tracés linéaires -les couloires- pour accéder au plus vite aux chambres; • Prendre en compte les différences culturelles, du fait de la mondialisation de l’enseignement supérieur et que les cités accueillent de plus en plus des étudiants de diverses nationalités. C’est aussi comprendre les attentes des uns et des autres, leurs modes de vie. De là une attention particulière doit être donnée à la mixité dans les espaces collectifs; • Résoudre l’équation entre vie privée et vie collective dans une cité universitaire; • Enfin, anticiper sur les coûts de gestion et de maintenance par des solutions et des constructions HQE, de bâtiments basse consommation ou bâtiments passifs.
Dès lors, nous avons incité les étudiants à : • Prêter beaucoup d’attention aux espaces communs puisqu’ils soulèvent des questions de la sécurité, de la surveillance et de l’entretien aussi.
Un questionnement guide Le logement étudiant est une véritable problématique architecturale, le questionnement qui l’échafaude est le suivant : • Comment construire un lieu de résidence pour une durée limitée qui soit en même temps un réel lieu de vie soutenable? • Comment les architectes doivent répondre à la question de durabilité dans ce genre de programme spécifique ? ENA 8
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• Quelles sont les pistes de la solution appropriée au contexte local, climatique, urbain, socio-économique et culturel ? • Comment gérer la dialectique entre la contextualisation d’une part, et la diversité des usagers venant de tout le royaume ou de l’étranger, d’autre part ? et comment ne pas tomber dans la solution" universelle" ?
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conception de la cité universitaire. Pr. Achour Mohammed
• Quelle solution constructive pouvant contribuer à l’habitabilité du logement pour étudiants ? • Comment allier durabilité et habitabilité dans ce projet ? • Quelle est la place de l’enveloppe dans ce genre de projet et comment assurer la transition intérieur/extérieur et privé/ collectif ? • Comment adapter l’expression et l’écriture architecturale à la rationalité spécifique de cet équipement ?
• Comment assurer les qualités du cadre de vie telle que : l’intimité, l‘autonomie, l’accessibilité, la protection contre les nuisances, la propreté et la sécurité dans ce microcosme ? • Comment faire des cités universitaires qui, selon d’autres moments de l‘année pourraient accueillir d’autres populations : des chercheurs ou enseignants étrangers de passage, des congressistes, voire des touristes, etc.
Des éléments de débat qui ont animé l’activité de projet et les échanges de vues lors de cet exercice L’enveloppe a constitué un thème de réflexion centrale. Imaginer un système d’enveloppe, de façades (double peau par exemple) permettant une ventilation naturelle et un rafraîchissement passif, est un thème de réflexion architecturale proposé dans le cadre de cet exercice. Travailler sur le fonctionnement bioclimatique et en même temps sur l’expression et l’écriture architecturale, le rapport de la solution constructive à l’enveloppe dans le respect de la contextualisation. L’intégration des ressources locales, et des matériaux soulève également dans cet exercice des questions et pose les termes d’un débat architecturale pertinent, Transposer dans la conception du projet, l’idée du
« think global, act local ». Etant donné que le logement universitaire devant drainer des étudiant de tout le royaume et aussi des étrangers. Chercher la solution la plus appropriée au contexte local, climatique, urbain, socio-économique et culturel afin de ne pas tomber dans la solution «universelle» ; Ceci étant, nous avons travaillé sur trois sites (Bengurir, El jadida, Tétouan) pour amener les étudiants à admettre qu’il n’y a pas de recette toute faite pour faire une cité universitaire. Il existe des procédés pouvant développer une démarche dont les modalités sont différentes en fonctions des régions, des universités et des contextes mais aussi des enveloppes budgétaires.
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Mohammed DOUIRA Rapporteur & Modérateur du Meet-up
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INTRODUCTION Par le Pr. ACHOUR CONSTRUCTION EN TERRE ET CONCEPTION CONTEMPORAINE La prise en considération de la construction en terre dans les conceptions contemporaines peut jouer un rôle important dans la révélation des identités locales et pourra contribuer a n’en pas douter, à la pérennité des techniques de construction qui se trouvent de plus en plus menacées. Dès lors, elle devra susciter un intérêt central dans l’enseignement de l’architecture dans notre pays. Etant l’une des expressions les plus fortes et les plus originales de la capacité de l’homme de façonner son environnement en valorisant au mieux les ressources locales ; sa prise en considération permettra des réalisations susceptibles de contribuer au développement social, culturel, en respect de l’environnement et dans une perspective de développement durable. la réalisation de murs en terre utilisant différentes techniques (pisé, adobe, bauge, terre façonnée); les mortiers de pose pour des maçonneries de pierre ou de briques cuites ; le remplissage de structures en bois ; les toitures et planchers, les structures porteuses en bois ; les travaux d’aménagement du paysage ayant demandé une «ingénierie particulière» ; les constructions dans lesquels la terre n’est pas utilisée de façon spécifique, au regard des propriétés intrinsèques de base qu’elle a à offrir, comme la cohésion, la résistance en compression, l’étanchéité ; la terre en remplissage des systèmes de fondations et de soubassements ; les constructions correspondant à un modelage de la surface de la terre avec l’objectif de permettre l’agriculture, etc ; sont autant de leçons d’architecture à intégrer dans nos programmes d’enseignement et nos cursus dans les écoles d’architecture au Maroc et surtout à l’ENA qui se veut l’école nationale par excellence
dans notre école, sont à un stade embryonnaire. Les travaux pratiques quand ils existent, sont timides et théoriques. Alors que, dans d’autres pays les exemples de recherche dans le domaine ont montré leur efficacité depuis bien longtemps. En effet, plusieurs expériences ont montré que l’intégration des techniques constructives traditionnelles dans la conception architecturale contemporaine est un plus, non seulement thermique, mais aussi esthétique et symbolique. Nous citons à titre d’exemple, le projet «Domaine de la terre» dans la région Rhône-Alpes qui comporte un ensemble de soixante-cinq logements sociaux situé près de Lyon et qui devait servir de démonstration, autant pour les pays industrialisés, que pour les pays en voie de développement. Ce quartier expérimental d’habitat, s’étendait sur trois hectares divisés en 11 ilots composés de groupes d’immeubles soit de logements groupés, soit de maisons individuelles1. Cette opération est considérée comme une réussite dans laquelle le défi de réhabiliter et de revivifier les techniques constructives traditionnelles dans la construction contemporaine a été relevé2.
En fait, la recherche dans ce domaine, les débats, les séminaires sur l’architecture de terre Logements en pisé au domaine de la terre. Source : http://www.cite-sciences.fr/ 1 2
(CRATerre, DOAT Patrice, Construire en terre, Ed Alternative et parallèles, Paris, 1985, p20) LELEVRE Pierre, «Retour d’expérience Le Domaine de la terre », in Ecologik n°12, 2010.
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L’exemple aussi de Martin Rauch en 1992 qui a fait de la texture particulière du pisé une dimension symbolique en réalisant une œuvre d’art monumentale, un gigantesque mur courbe (133 m de longueur, 6 m de hauteur et 35 cm d’épaisseur) tout au long du vestibule de l’hôpital régional de Feldkirch en Autriche qui est placé derrière une serre inclinée. Cette réalisation met en valeur la texture horizontale des lignes du pisé, en compactant des couches de terre de couleurs nuancées. Le mur prend l’aspect d’une roche sédimentaire et devient une métaphore du cycle géologique de la matière minérale. Source :FONTAINE Laetitia, ANGER Romain, Bâtir en terre, Ed Belin, 2009. ; p 57
Un autre exemple, à Oxaca, au Mexique et grâce à l’utilisation de murs en pisé, l’atelier d’architecture Mauricio Rocha a réussi à éviter le recours à la climatisation de la nouvelle école des arts. Les murs épais de 60 à 70 cm, la terre est mélangée à 15% de ciment et offre une bonne isolation thermique et acoustique. La ventilation naturelle transversale est assurée par des ouvertures latérales verticales. L’architecte américain Antoine Predock a réalisé en 1975 dans la banlieue de la ville d’Albuquerque, au Nouveau Mexique, un quartier d’habitat suburbain de « La Luz » qui groupe 100 logements luxueux. « La Luz » est une réalisation exemplaire car elle prouve aussi que l’architecture de terre peut s’adapter aux expressions culturelles les plus traditionnelles comme aux plus modernes. Cette réalisation est considérée comme un témoignage majeur de la culture américaine contemporaine : elle est classée au National Register of Historic Places.
La Luz, vue façades. Source : DETHIER Jean, Architectures de terre, Atouts et enjeux d’une tradiMur en pisé du vestibule de l’hôpital régional de tion millénaire de construction méconnu : Europe, Feldkirch. tiers monde, états unis, Ed centre Georges PomSource : FONTAINE Laetitia, ANGER Romain, Bâtir en pidou, Paris, 1986. pp178-179. terre, Ed BELIN, 2009. p 58. Voila quelques exemples, qui nous laissent réfléchir sur le rôle des cultures constructives en terre dans l’enseignement de l’architecture aujourd’hui. Dans cette perspective, nous avons invité dans notre atelier Mr. Ghorafi Jamal Edinne architecte spécialiste en architecture de terre et enseignant vacataire à l’ENA à un "mee-tup" pour débattre de cette problématique spécifique à savoir l’intégration de l’architecture de terre dans la conception contemporaine". Cette rencontre inter-atelier est la première dans son genre à l’ENA, à un moment où il n’existe aucune coordination pédagogique entre les ateliers (ni verticale ni horizontale) et à un moment où les ateliers d’architecture sont hermétiques alors qu’ils englobent des expertises variées de haut niveau et traitent de thématiques pertinentes et complémentaires. Le résultat est décliné sur les pages suivantes, mais à notre avis, ce n’est qu’une sensibilisation et une introduction de la problématique posée plus qu’autre chose. Nous vous laissons découvrir quelques extraits de ce débat. Mot clés des débats et échanges de vues : Architecture en terre, éco-conception, confort thermique, matériaux, inertie thermique, patrimoine, techniques constructives. ENA 90
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En scrutant le paysage national, nous arrivons à déceler que nos ancetres n’ont pas lésiné sur les efforts. Pour se proteger de la chaleur accrue des zones du sud d’une température qui surpasse les 50 ° ainsi que le mode de construction constaté qui est des plus logiques. Des murs épais, constitués de blocs de terre dont le liant principal est l’argile permettent en effet d’assurer l’inertie thermique nécessaire. La réalisation des blocs de terre in-situ permet une diversité des pisés, une variation dans les coffrages et des reflexions de plus en plus poussées en matière de structure . Il n’y a pas de gratuité dans ces techniques de construction , puisqu’une architecture durable devra sans doute s’appuyer sur une refléxion bioclimatique pour ainsi atteindre l’équilibre souhaité avec le milieu .
La reflexion sur la durabilité d’un batiment doit aussi intégrer le concept de mutabilité , ceci en anticipant les solutions aux problèmes futurs et les évolutions des systèmes technologiques.
Source:
LafargeHolcim / Lesaffaires.com
La dimension juridique doit aussi subir une profonde reévaluation qui s’axe plus autour de la sensibilisation, et la mise en avant de l’éducation .
La discussion a aussi mené l’assemblée, guidée par Mr El Ghorafi, à discuter des techniques de construction respéctueuses de l’environnement présentes au niveau international ainsi que leur adaptabilité à un cadre bâti contemporain telles que le concept du puit canadien, du mur trombe ainsi que des capteurs d’airs iraniens. L’extérieur d’un âb-anbâr avec quatre capteurs d›air. Source : http://www.teheran.ir/ L’architecture dans le desert
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Eco-Aedificium Rencontre avec Mr Jamal Eddine EL GHORAFI
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la lumière des évènements récents, tels que la COP 21 et prochainement au Maroc la COP 22, l’humanité manifeste de plus en plus ses préocupations. Cette prise de conscience n’est pas des plus récentes, c’est depuis les années 1970 que le monde se rend compte de ses excès et des possibilités vers lesquelles il faut se tourner pour améliorer l’avenir et s’en sortir de cette situation délicate. Pour discuter de ces options, le Consortium a reçu lors de la rencontre baptisée Eco-Aedificium ou Bâtiment écologique l’architecte et l’enseignant à l’Ecole Nationale d’Architecture de Rabat, Mr Jamal Eddine EL Ghorafi, en sa qualité de spécialiste de la construction en terre, pour expliciter le rôle de ce matériau dans la conception d’édifices de moins en moins nuisibles à leur environnement. Cette entrevue a été conçue comme une fenêtre d’ouverture du Consortium sur les compétences présentes au sein de l’institut de formation ainsi qu’une main tendue vers les étudiants d’Ateliers différents avides de connaissances . Cette initiative a été accceuillie avec beaucoup d’engouement, chose qui montre l’éveil de la génération future d’architectes
ainsi que leur interet vis-à-vis du déréglement climatique et la recherche de solutions potentielles en ce sens. Face à ces constats environnementaux, Mr ElGhorafi interpelle les architectes ainsi que les étudiants, les invite à prendre conscience de leur rôle majeur dans le développement du cadre bâti et les pousse à étendre leur champs de connaissance vers le patrimoine, la sociologie et toutes les sciences en relation avec l’art de bâtir. L’architecte, devant reprendre le controle de la mission qui lui incombe, doit être conscient que s’inscrire dans une dimension durable n’est autre qu’un retour vers des savoirs millénaires, des instincts qui le poussent à assurer sa propre protection.
Mr El Ghorafi évoque à titre d’exemple la dimension intemporelle des kasbahs qui longent notre pays ainsi que le génie créateur de l’homme qui a permis d’édifier ces monuments. D’une manière générale, quels sont les attitudes que doit adopter l’architecte face aux défis climatiques ? Quels sont les enseignements que nous devons en tirer, adapter et ensuite exploiter dans notre mode de conception? Jusqu’aàquel point nous devons faire evoluer notre mentalité par rapport à l’utilisation de la terre dans un domaine contemporain ?
De la grotte en passant par les igloos, l’homme n’a cessé de bâtir et d’occuper l’espace en exploitant les matériaux locaux se trouvant près de son lieu de sédentarisation. Au maroc, en avançant de plus en plus vers les zones sahariennes, l’utilisation de la pierre et de la terre devient prépondérante et s’inscrit dans ce principe de durabilité.
Mr Jamaleddine ELGHORAFI. Architecte ENA 92
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Eco-Aedificium Rencontre avec Mr Jamal Eddine EL GHORAFI
Les réactions des étudiants présents ont alimenté le débat. Les étudiants se sont ainsi posé des questions sur la déperdition de la main d’oeuvre capable d’assurer des ouvrages en terre et les différents plans mis en oeuvre afin de sauvegarder ce savoir faire. Le débat a aussi porté sur la demande architecturale et sa capacité d’ouverture sur une dimension durable. La question qui se pose est: Dans l’absence d’un cadre juridique qui impose une reflexion environnementale,
comment arriver à se concerter avec un client qui n’intègre pas forcément ce concept au sein de ses priorités et n’arrive pas à saisir son impact. Sur une note plus globale, l’assemblée a abordé le sujet du savoir faire et du savoir vivre urbain ainsi que sur la capacité de l’intervention sur un éxistant bâti déja caduc et de la liberté qui reste à l’architecte dans sa conception de cet espace.
En conclusion pour cette rencontre , les intervenants se sont mis d’accord sur le caractère instructif de ce genre d’initiatives, ainsi que sur la nécessité de tenirrégulièrement des séances d’information et de sensibilisation à l’égard des sujets d’actualité au coeur des préoccupations du metier.
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PRÉFACE par Pr ACHOUR L’architecture, art de l’espace qui marque notre quotidien, prend aussi racine dans l’histoire qui constitue un volet essentiel de l’éducation culturelle du jeune architecte. La lecture du patrimoine permet de faire comprendre aux étudiants les choix qui ont marqué à travers l’histoire de l’architecture et de la ville le territoire marocain et de les initier aux questions du développement durable.
Les bâtiments coloniaux sont indéniablement des témoins directs de l’activité humaine en un lieu donné et si nous les laissons dépérir, c’est une partie de notre passé que nous perdons pour toujours.
Dès lors, l’architecture coloniale, repères pédagogiques en architecture pour le jeune architecte Nationale, doit occuper une place capitale dans le cursus de notre école pour contribuer aux outils de sensibilisation à l’architecture.
C’est en quelque sorte, le faire durer et le faire vivre en assurant la transmission des héritages aux générations futures et en l’intégrant dans le présent, pour assurer sa survie et sa pérennisation.
La découverte de l’architecture coloniale, abordée dans le cadre de cette rencontre avec Mr. CHORFI Abderrahmane (ex président d’ICOMOS), a pour objectif d’inciter les étudiants de notre atelier à s’ouvrir à une culture de l’architecture partagée, leur permettant de mieux comprendre leur cadre de vie.
Une rencontre baptisée Monum’ ium. Le consortium reçoit (sur invitation) Mr. CHORFI Abderahmane ex président d’ICOMOS. Le débat porte sur le plan de sauvegarde de la ville de Rabat classée patrimoine mondiale de l’UNESCO ;
L’héritage partagé (architecture de la période coloniale) constitue un témoin inestimable de notre passé, et il importe de le transmettre entant que système de références culturelles aux généraEn effet, la réflexion sur la ville et ses héritages tions futures, architecturaux, quand elle donne lieu à un apprentissage raisonné, crée les conditions d’une Cet héritage doit être conservé non seulement en culture artistique ouverte et diversifiée, entre pa- souvenir du passé, mais aussi comme source de trimoine et création contemporaine. développement futur.
Bien que le développement durable soit généralement associé à l’environnement naturel et à la Etant convaincu que la considération de l’héri- biodiversité, le consortium contribue à sa redétage partagé induit une relation durable entre finition à l’ENA avec l’addition de la dimension passé, présent et avenir, à travers une relation patrimoniale et de la diversité culturelle. dynamique et évolutive entre les hommes et leurs cadres habités.
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ACT’IUM
Soutenance Diplôme
Franges Urbaines Industrielles
Sustainability
Soutenance de Melle Laïla SFERI, Une mention très honorable et félicitations du jury. Un débat sur la reconquête des franges urbaines et l’intégration durable des friches industrielles dans la ville, sous la direction du Pr. ACHOUR. Une question principale guide Comment l’exploitation des friches industrielles, peut être une solution pour stopper l’étalement urbain ? Un objectif central Exploiter les friches, qui dénaturent le paysage urbain, dans un processus de renouvellement urbain afin de stopper l’expansion du quartier au détriment des terrains naturels agricoles. Un projet Une reconstruction de la ville sur elle-même dans un souci de mixité, d’ancrage social et de développement durable.
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Cahier Numéro 7 publié par le Consortium Young Researchers Forefront de l’ENA Dépôt légal n° 2015PE0017 ISSN: 2421-8901 Impression: MAROC TIRAGE Rabat Maroc 2016
Ecole Nationale d’Architecture BP: 6372, Avenue Allal Al Fassi, Rabat Instituts Tel: 0537 67 84 51/52
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Fax: 0537 77 52 76
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