Vivre en Périgord n°27-Octobre 2010

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page 19 P ÉRIGORD P RATIQUE

page 20 P ÉRIGORD S OLIDAIRE

page 26 A U R YTHME

Haut débit internet : une aide pour les familles et les entreprises

Accueil familial : un métier et un choix de vie

Les 500 meilleurs judokas français au Palio

DU

P ÉRIGORD

Vivre en Périgord LE MAGAZINE

DU

CONSEIL GÉNÉRAL

Collèges :

DE LA

DORDOGNE

favoriser l’égalité des chances

www.cg24.fr

n°27 - Octobre 2010


Dimanche 12 septembre 2010

70e anniversaire de la découverte de Lascaux Dévoilement d’une plaque en hommage aux inventeurs de Lascaux (Marcel Ravidat, Jacques Marsal, Georges Agniel et Simon Coencas) sur la colline de Lascaux en présence des 2 inventeurs survivants Georges Agniel et Simon Coencas.

Bernard Cazeau accueille le Président de la République au centre d’accueil de la Préhistoire aux Eyzies.


É DITORIAL

«AlorsLiberté que les mesures mises en œuvre par le gouvernement cet été entachent gravement l’image de notre pays, berceau des Droits de l’Homme, dans le monde, alors que la démocratie se trouve abîmée par les attaques régulières engagées contre certaines libertés fondamentales (reprise en main de la justice et de la presse, notamment), le rôle des collectivités locales, qui s’attachent chaque jour davantage à faire progresser les valeurs républicaines, reste essentiel. A cet égard, les Départements s’affirment à la fois comme les véritables promoteurs de la solidarité nationale et les boucliers de la démocratie. Car la liberté ne saurait s’épanouir dans le libéralisme débridé qui guide l’action gouvernementale.

BERNARD CAZEAU Président du Conseil général Sénateur de la Dordogne

Égalité L’égalité des chances commence à l’école. En dépit des réductions d’effectifs des personnels enseignants et d’accueil décidées par l’Etat ces dernières années, le Conseil général s’attache, dans le cadre de sa compétence, à améliorer le cadre de vie et les conditions d’études des collégiens : rénovation des collèges, gestion des transports scolaires, accompagnement des actions culturelles et sportives, amélioration de la qualité des repas, modernisation des équipements informatiques… Promouvoir l’égalité, c’est aussi faire en sorte que chaque citoyen, quel que soit son lieu de vie, puisse accéder aux mêmes services. L’exemple de l’accès très disparate et inégalitaire à l’Internet haut débit vient rappeler l’absence de réelle politique d’aménagement numérique à l’échelle nationale. C’est afin de réduire ces iniquités que nous avons décidé, en dehors de nos missions obligatoires, d’aider financièrement les 2 % de foyers ne pouvant bénéficier de la technologie ADSL à s’équiper de la solution satellite. Fraternité Plus que jamais, a fortiori en période de crise économique, fraternité rime avec solidarité. En la matière, l’action du Conseil général se veut exemplaire, et pas uniquement au regard des diverses prestations versées aux personnes âgées dépendantes, handicapées ou en cours de réinsertion. Dans ce numéro, vous pourrez constater que ce souci de solidarité s’exprime sous d’autres formes (développement de l’accueil familial ou bien création d’épiceries solidaires par exemple) et en direction d’autres publics (collégiens boursiers, agriculteurs bio…). La fraternité s’exprime aussi dans de nombreux événements festifs, sportifs ou culturels. L’été qui s’achève a prouvé une fois de plus, et de manière éclatante, que le Périgord restait une terre de convivialité, et que ses habitants savaient cultiver le sens de l’accueil et de la fête. Les touristes ne s’y sont pas trompés, qui sont venus en masse passer leurs vacances dans notre département.

»

S OMMAIRE ACTUALITÉS EN PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.4

PLANÈTE PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.22

DÉVELOPPER LE PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.8

n Plan forêt-bois : valoriser notre potentiel forestier

n Le point sur les chantiers routiers

n Vente directe et circuits courts

p.8

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n Centre d’accueil de la Préhistoire : « ils ont adopté le lieu » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.10

p.22

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EXPRESSION EN PÉRIGORD

p.23

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p.24

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n Groupes politiques du Conseil général

DOSSIER

p.11

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n Collèges, l’action du Conseil général

LE PÉRIGORD EN PRATIQUE

AU RYTHME DU PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.25 p.19

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n Haut débit internet, une aide pour les familles et les entreprises

LE PÉRIGORD SOLIDAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.20 n Epiceries solidaires, un essai à transformer

p.20

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n Accueil familial, un métier et un choix de vie . .p.21

n L’Agence culturelle Dordogne-Périgord 2010/2011 : Une saison riche qui affiche des missions fortes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.25 n Les 500 meilleurs judokas français au Palio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.26 n Les Seniors osent le sport

p.26

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A CTUALITÉ EN P ÉRIGORD

« Le père de ma fille », un des évènements de l’été en Dordogne

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cteurs très appréciés par les Français, Gérard Jugnot et François Berléand viennent de tourner « Le père de ma fille » dans notre département. Prix du Conseil général au festival de Sarlat, Martin Valente signe ici scénario et réalisation de son troisième film…avec François Berléand. Sollicité par les productions cinématographiques Karé, le Conseil général de la Dordogne a souhaité accompagner ce film, comédie fraîche et dynamique accueillant pour son premier rôle au cinéma Olivia Ruiz, l’une des chanteuses les plus talentueuses de sa génération. Avec l’accompagnement de ce nouveau long métrage, le Conseil général de la Dordogne répond au plus juste à l’accueil des tournages en région. De nombreux Périgourdins attendent déjà l’avant première de ce film dans les prochains mois. n

Les sculptures de Dietrich Klinge toujours exposées cet automne à Biron et Eyrignac Premières tendances de l’année touristique 2010 en Périgord : Une fréquentation en progression avec le retour des touristes étrangers Les premières observations sont plutôt optimistes. Les clientèles étrangères ont progressé, notamment britanniques (+20% en hôtellerie à ce jour), belges, italiennes, hollandaises…dont certaines avaient connu un tassement en 2009 (parité défavorable des monnaies et crise économique). La fréquentation des sites touristiques est encourageante avec une hausse générale attendue de l’ordre de 3%. On peut citer par exemple le château de Biron (24 000 visiteurs juillet-août soit + 9,90 %), Lascaux II (juillet-août + 6,5 %), le Grand Roc - Laugerie Basse (+ 21 %) Bourdeilles – Cadouin et le Thot sont restés stables. Les clientèles françaises se sont maintenues par rapport à 2009. Un bémol toutefois concerne le pouvoir d’achat en baisse. Cela se ressent au niveau des dépenses annexes et de la restauration, et favorise les activités gratuites comme la randonnée, les spectacles de rues, ou autres lieux d’accueil non payants… Au chapitre des bonnes nouvelles, soulignons que la Dordogne vient d’avoir confirmation de son 1er rang au niveau national pour les nuitées touristiques en environnement campagne ».

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ue ce soit dans les Jardins du Manoir d’Eyrignac ou au Château de Biron, plusieurs milliers de visiteurs ont découvert avec bonheur cet été l’exposition des œuvres de Dietrich Klinge. Les avis sont unanimes : les sculptures se mêlent parfaitement à l’environnement des jardins d’Eyrignac et trouvent toute leur place dans le décor monumental du château de Biron. Cet automne jusqu’au 31 octobre, Renseignements : il est encore temps de venir découvrir Eyrignac : 05 53 28 99 71 Château de Biron (Semitour cette exposition organisée par le Périgord) : 05 53 05 65 65 Conseil général de la Dordogne. n


Collège « Michel Debet » à Tocane-Saint-Apre

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ichel Debet nous a quittés en 2008. Maire de Tocane, Conseiller général du canton puis député de la Circonscription, Michel Debet aimait son pays, son Périgord, auquel il a consacré une grande partie de sa vie. C’est donc tout naturellement que le 30 septembre prochain, une plaque sera dévoilée afin de baptiser le collège de Tocane du nom de « Michel Debet », lui qui a su porter et mener à bien au début de son mandat le projet de construction de cet établissement. Hommage largement mérité pour cet homme très attaché à la culture et à l’éducation qui a toujours su se battre pour que son territoire vive et se développe. n

Le rendez-vous de rentrée avec « Dordogne Périgord pleine nature » Le départ de la Xe édition de la Rando Silex à Saint-Léon-sur-Vézère a été donné le dimanche 3 octobre 2010 (et non le 30 octobre comme nous l’avons écrit par erreur dans le dernier numéro de « Vivre en Périgord »). Les 4 circuits VTT de 15, 25, 40 et 60 km et les deux randonnées pédestres ont permis aux participants de voir les plus beaux sites préhistoriques et médiévaux de la Vallée de la Vézère. Cette manifestation réunit chaque année 1000 VTTistes et randonneurs. Renseignements : ww.velosilex.com

Haut Débit Les Prochaines ouvertures de NRA-ZO

Inauguration du haut-débit ADSL à Bouzic le 23 août dernier par Jean-Pierre Valéry, maire de la commune et Germinal Peiro, Conseiller général du canton de Domme.

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’ici l’été 2011, le plan départemental d’amélioration de la couverture ADSL va permettre de porter le taux de couverture haut débit en Dordogne de 94 à environ 98 % des lignes téléphoniques. Ce projet départemental repose sur l’installation de petits locaux télécoms (nommés NRA-ZO) sur les 92 zones blanches majeures du département. Septembre 2010 : Saint André de Double, Goûts-Rossignol, Brouchaud, Champagne-Fontaine, Belvès, Cendrieux. Octobre 2010 : Mensignac, Thénac, Saint-Pancrace, Simeyrols, Busserolles. Novembre 2010 : Fleurac, Proissans, Saint-Paul-de-Serre, Nanteuil-Auriac-deBourzac, Bussac. n

Le Conseil général aux foires-expo de Bergerac et Périgueux Randonnées en Dordogne : n’y allons pas par 4 chemins !

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e Conseil général a présenté durant les foires expositions de Bergerac et Périgueux sa politique « Pleine nature » et plus particulièrement des sentiers de randonnées issus du Plan Départemental des itinéraires de promenades et de randonnées qu’il a mis en place dans le département. Des animations permanentes étaient proposées sur un sentier forestier aménagé par le service des espaces verts du Département. Parmi les activités proposées, les visiteurs ont pu profiter des bornes olfactives ludiques, d’un jeu de balisage, d’un espace détente audio pour écouter les bruits de la forêt et d’un atelier de découverte avec des livrets randonnée en braille sous bandeau noir. Des informations sur tous les guides d’itinéraires et de randonnées étaient aussi présentées par le Comité Départemental du Tourisme. n

À l’occasion de l’inauguration de la foire-exposition de Bergerac, Bernard Cazeau et Georges Pernoud se prêtent au jeu du pistolet.

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A CTUALITÉ EN P ÉRIGORD

Une équipe périgordine remporte la 15e édition du Périgord Raid Aventure

Joël Jeannot file sur les JO de Londres 2012

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dition 2010 du Périgord Raid Aventure s’est déroulée du 25 au 29 août au cœur du Périgord blanc, sur le canton de Mussidan. Ce raid est devenu, au fil des ans, le rendez-vous incontournable des amateurs de sports nature de 14 à 16 ans. Durant 4 jours, les 220 participants ont profité du terrain de jeu naturel exceptionnel qu’offre le département de la Dordogne. Au menu : VTT, trail, bike and run, canoë, parcours aérien, tyrolienne et course d’orientation…sans oublier l’énigme historique à résoudre à l’aide des indices relevés sur le parcours. Au final, l’épreuve est remportée par l’équipe ribéracoise composée d’Antoine LAURENT, Thibault ESCULIER et Marie GILLIARD (Dordogne) devant l’équipe du Lycée Le Verrier St-Lô (Manche) et le Team Ecouflant (Maine-et-Loire). Rendez vous l’année prochain sur le canton de Ribérac pour la 16e édition du Périgord Raid Aventure ! n

t de deux ! Au fil des ans, Joël Jeannot collectionne les médailles aux Championnats du monde aussi bien qu’aux Jeux Olympiques. Cette fois, il nous revient du Canada avec 2 médailles, une d’or et une d’argent, acquises dans une discipline, le cyclisme, qu’il ne domine que depuis quelques mois. « Un véritable exploit », comme n’ont pas manqué de le souligner de concert, Bernard Cazeau et Francis Colbac lors d’une chaleureuse réception rassemblant le mouvement sportif périgourdin et les sponsors vendredi 27 août dernier. Il n’est jamais facile de changer de discipline, d’autant que Joël avait décidé d’arrêter sa carrière de sportif de haut niveau. C’était sans compter le « démon du sport » et l’adrénaline de la haute compétition qui l’habitent. Notre champion périgourdin n’a pas résisté bien longtemps et fait montre d’un moral bien trempé que seuls possèdent les « grands » et qui leur permet de se sublimer, de se dépasser à force d’un travail intense. Notre champion met désormais le cap sur les JO de Londres 2012 pour lesquels il est d’ores et déjà qualifié. Pour l’aider dans sa préparation le Conseil général lui accorde une aide spécifique attribuée aux sportifs de haut niveau. n

21e Salon de la BD en Périgord 16 et 17 octobre 2010 à Bassillac

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our cette édition 2010, c’est HERMANN, auteur notamment des séries JEREMIAH et LES TOURS DE BOISMAURY, qui sera l'invité d'honneur du Renseignements salon de la Bande dessinée de Bassillac. www.bd-bassillac.com bd-bassillac@wanadoo.fr Autour de lui, une cinquantaine d’auteurs 06 85 82 70 02 en dédicace, des expos, la remise de prix… n

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Arcadie Thiviers Un investissement d’avenir

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vec plus de 270 salariés la société Arcadie qui gère les abattoirs de Thiviers est l’un des fleurons de l’industrie agro-alimentaire du dép artement. Le groupe implanté dan s le grand Sud-Ouest vient d’inves lourdement sur la plate forme thib tir érienne, un investissement qui lui permet de mieux répondre aux attentes de ses clie nts. Aux côtés de la Région Aquitaine, le Conseil général de la Dordogne est interve nu financièrement. Présente lors de l’inaugu ration des nouveaux locaux, Colette Langla de qui représentait le président Cazeau, s’est félicitée du développement du site : « un gage d’avenir, a-t-elle souligné, au service d’une filière qui de l’amont à l’aval, de l’éleveur à l’ar tisan boucher, constitue un maillon essentiel de la vie économique du département. » n

Certification AFAQ – ISO 9001 pour le SATESE : un gage de qualité et de professionnalisme

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réé en 1995 par le Conseil général, le SATESE (Service d’Assistance Technique aux Exploitants de Stations d’Epuration) a pour mission d’apporter une assistance technique aux collectivités dans la gestion de leur assainissement collectif. Voyant ses partenaires se diversifier depuis quelques années, ce service a décidé de s’appuyer sur un référentiel normalisé et reconnu afin de répondre au mieux à leurs exigences et à leurs attentes. Pour cela, tout un travail a été mené afin d’améliorer son organisation et de mettre la satisfaction des usagers et de ses partenaires au cœur de sa stratégie (enquête de satisfaction, mise en place d’indicateurs de performances, écoute des besoins, …). Ainsi, le SATESE a pu obtenir la certification AFAQ ISO 9001 pour ses activités « Assistance, conseil et mesure dans le domaine de l’assainissement ». Cette certification met en évidence le professionnalisme et la rigueur dans les prestations rendues. C’est aussi un passeport pour étendre ses prestations. Le SATESE développe également ses compétences techniques grâce à son activité d’expertise des systèmes épuratoires en collaborant avec des organismes qualifiés et reconnus nationalement (CEMAGREF, Agence de l’Eau, Office International de l’Eau, universités, …). Implanté à Coulounieix-Chamiers avec le Laboratoire Départemental d’Analyses et de Recherche, le SATESE est ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 17h30. Tél. : 05 53 06 85 60. n

Festival Grain d’Automne

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e Département de la Dordogne propose la 5e édition du festival « Grain d’Automne » sur la partie ouest du Bergeracois. Les animations se déroulent du samedi 4 septembre au dimanche 31 octobre 2010 et concernent cette année encore les 6 cantons suivants : Bergerac II, La Force, Sigoulès, Villamblard, Villefranche-de-Lonchat et Vélines. Jusqu’au 31 octobre, des concerts (jazz, musique classique et musique du monde), des expositions (photos et arts plastiques), des contes, du théâtre, de la danse, ainsi que des conférences mettent le terroir du Périgord Pourpre à l’honneur. Ce programme éclectique d’animations culturelles a été élaboré en concertation avec les différents acteurs locaux pour faire de la 5e édition de « Grain d’Automne » une réussite. n Vous pouvez retrouver toutes les infos et le dépliant sur le site Internet du Conseil général : www.cg24.fr

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D ÉVELOPPER LE P ÉRIGORD

Déviation de Sarlat

Elle est ouverte Le 9 juillet, à 18 h, au jour et à l’heure dits, Bernard Cazeau, président du Conseil général, a inauguré la déviation de Sarlat et immédiatement signé l’arrêté autorisant son ouverture à la circulation.

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n peut aujourd’hui arriver à Sarlat par la route de Périgueux et rejoindre la vallée de la Dordogne en évitant le centre de Sarlat. Des générations de touristes et de Périgourdins en ont rêvé, le Département l’a fait... Côté chiffres, la réalisation est d’envergure : 20 millions d’euros (18 apportés par le Département, 2 par la Région), 3,6 km de voie nouvelle ouverte dans les vallons, 4 ouvrages d’art, A suivre Le tronçon ouvert en juillet est la partie centrale 2 giratoires, 8 bassins du contournement de Sarlat par l’Ouest. d’eaux pluviales et L’étape suivante, très courte (300m) mais très 13 km de fossés et compliquée techniquement, prolonge la nouvelle route au sud, reliant la route de Vitrac / Beynac ouvrages de collectes à la route de Souillac, contournant le giratoire d’eau, 300 000 m3 du Pontet. déblayés dont les 2/3 Avec des contraintes fortes liées à l’environneréutilisés sur le site... ment urbain, elle nécessitera un ensemble d’ouvrages, un mur antibruit sur la plus grande parDès l’ouverture de la tie, etc. Deux ans de travaux seront nécessaires. déviation, on a pu Coût estimé : 8 millions d’euros. constater davantage Il restera ensuite à réaliser la partie reliant les routes de Périgueux (à hauteur du carrefour de fluidité dans la ciravec la route de Marquay) et de Montignac culation en ville, en (au lieu-dit « Prends-toi-garde »). Pour cette derraison notamment de nière partie, la déclaration d’utilité publique la disparition des est attendue en fin d’année. poids lourds emprun-

Une circulation plus fluide en centre ville.

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tant la déviation. Les riverains de la nouvelle voie ont adressé au Département une pétition déplorant les nuisances sonores. « Nous allons faire une campagne de mesures, sur une durée continue de 24 h par construction, pour vérifier si le niveau sonore correspond bien à ce qui était prévu, dit-on à la Direction des routes et du patrimoine paysager. 38 habitations sont concernées par cette campagne. En une semaine, l’ensemble des mesures devrait être réalisé. Même s’il s’avère que le bruit reste inférieur aux normes légales, nous comprenons bien que c’est un changement pour les personnes qui vivent aux abords du site. » L’évaluation du bruit lié aux perspectives de trafic fait partie des éléments pris en compte avant le lancement d’un grand chantier routier. Lorsque l’aménagement est réalisé, des mesures de l’impact réel du trafic sont effectuées pour connaître les évolutions et apporter des éléments concrets aux riverains et aux techniciens. Les services départementaux analyseront également, à partir des comptages, l’utilisation de la rocade par les Sarladais, les flux touristiques et la circulation de transit. n


Déviation de La Rochebeaucourt

Le chantier a commencé

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a Rochebeaucourt reste aujourd’hui l’un des goulets d’étranglement des axes Périgueux-Angoulême et Ribérac-Angoulême. C’est un problème pour la fluidité du trafic, ce sont aussi des difficultés constantes pour les habitants (nuisances, insécurité liée à l’étroitesse de la traversée du bourg) et un frein au développement d’une commune qui ne manque pourtant pas d’atouts : site Natura 2000, plateau d’Argentine, patrimoine historique. Sous maîtrise d’ouvrage du Département de la Dordogne, et avec le concours du Département de la Charente, la déviation va mettre fin à cette situation. La localisation de cette opération sur 2 régions administratives différentes, mais aussi les difficultés techniques et environnementales à résoudre, ont demandé une longue préparation pour ce tracé d’environ 1,2 km. Les terrassements des pistes de chantier ont lancé les travaux qui devraient se poursuivre jusqu’à la fin de l’année prochaine. Pour ouvrir le passage en zone humide et créer un support

suffisamment solide pour le passage des engins de travaux, puis pour supporter les aménagements de la future voie, il était nécessaire de renforcer le sol. On a choisi d’utiliser la technique des plots ballastés pilonnés. A l’aide d’engins spécialisés, ces colonnes de matériaux granulaires compactés sont poussées dans le sol par pilonnage, jusqu’à la profondeur souhaitée. Lorsque la déviation sera ouverte (axe Angoulême-Ribérac), il restera à aménager la route actuelle à l’entrée nord du bourg pour faciliter le croisement des véhicules, et notamment des poids lourds, sur l’axe AngoulêmePérigueux. Coût estimé de la déviation : 5 millions d’euros.n

Déviation de Bergerac

Le pont prend forme

Vers la suppression d’un important goulet d’étranglement

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a construction du nouveau franchissement de la Dordogne, à l’Ouest de Bergerac, est entrée dans sa partie la plus spectaculaire. Sur le site, les entreprises assemblent les poutres métalliques qui vont constituer la charpente du pont. En août (notre photo), une première partie de cette charpente a été mise en place sur l’appui Le chantier Nord du pont. Prochaines étapes, la spectaculaire poussée de la charpente avance jusqu’à l’unique pile du à grands pas pont, puis jusqu’à la culée sud sans prendre appui dans le lit de la Dordogne. Ce pont est l’ouvrage d’art majeur du contournement Ouest de Bergerac qu’est en train de réaliser le Conseil général pour relier la route de Bordeaux (RD 936) à la route de Mussidan (RD 709) et à l’A 89. n

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D ÉVELOPPER LE P ÉRIGORD

Centre d’Accueil de la Préhistoire

« Ils ont adopté le lieu » Ouverture réussie pour le Centre d’accueil de la Préhistoire aux Eyzies-de-Tayac : de 1500 à 2000 visiteurs par jour pour la nouvelle porte d’entrée des sites de la Vallée de la Vézère.

«C

’est inattendu, mais très intéressant ! » souligne ce monsieur qui, comme beaucoup d’autres, croyait entrer dans un musée. « S’il y a des visiteurs qui savent très bien ce qu’ils viennent chercher, d’autres ont effectivement besoin d’explications, confirme-t-on à la banque d’accueil. Nous sommes là pour ça et nous prenons le temps de bien expliquer, de remettre les documents ou de conseiller les visites qui vont correspondre à l’attente des touristes. On nous demande souvent : qu’est-ce que vous nous conseillez ? » Le Centre d’accueil de la Préhistoire répond en cela à sa mission puisqu’il a été conçu comme une porte d’entrée, une invitation à découvrir tous les sites préhistoriques ouverts au public en Vallée Vézère. On vous y explique ce que chacun d’entre eux a de remarquable et ce qu’il a apporté à la connaissance de la Préhistoire. Si Lascaux II ou Rouffignac affichent

En

complet, de nombreux autres sites, à commencer par le Musée national de Préhistoire et les sites inscrits par l’UNESCO au patrimoine de l’humanité méritent d’être davantage fréquentés et redécouverts aussi bien par les touristes que par les Périgourdins. Certains responsables de sites ont bien mesuré l’intérêt du Centre, lui transmettant des informations que les agents d’accueil peuvent répercuter aussitôt : files d’attente, places disponibles, etc. Il n’en demeure pas moins que le Centre mérite aussi d’être découvert pour son architecture. Et pour son ambiance : « Les gens sont calmes, pas stressés, n’utilisent pas leur téléphone... Même lorsqu’il y a beaucoup de monde, tout se passe bien. » La rue intérieure, large à souhait, qui dessert tous les espaces du bâtiment remplit pleinement sa fonction, accueillant les libres déambulations des visiteurs qui découvrent la salle de lecture et de consultation multimédia, la bou-

Ouvert tous les jours (sauf le lundi) de 11h à 17h, entrée libre. Boutique, cafétéria, parking gratuit face à l’entrée (route de Sarlat). Tél. : 05 53 06 06 97 www.pole-prehistoire.com

P R AT I Q U E

Le Centre d’accueil de la Préhistoire

d’accueil touristique, il présente des expositions, des conférences, des spectacles (audiInauguré en juillet 2010, c’est un projet du torium de 230 places), dispose Pôle International de la Préhistoire créé par d’un espace pédagogique et d’initiation à le Département de la Dordogne (sa présidence l’archéologie, avec modules de fouilles et est assurée par Bernard Cazeau), la Région laboratoires, pour les groupes, les classes, Aquitaine et l’Etat. Il réunit 3 000 m2 d’espaces la formation, etc. conçus pour tous les publics. Outre sa vocation Les premiers constats sont encourageants : 10

tique, après avoir été séduits par les maquettes, les films et les dermoplasties de l’Espace Préhistoire Vallée Vézère. « Nous voyons également des gens revenir, rechercher une information, consulter un document, revoir ou faire voir quelque chose. Ils nous disent aussi quels sites ils sont allés voir. Ils ont bien compris le rôle du Centre d’accueil et ils ont adopté le lieu. » n

« Nos ateliers et ceux qu’anime le Musée national de la Préhistoire font le plein chaque semaine. Nos premières conférences à l’auditorium ont attiré plus de 200 personnes : du jamais vu. Pour les sites préhistoriques, la fréquentation semble bonne. Les visites-conférences des sites connaissent un regain d’intérêt. »


D OSSIER

Les collégiens au cœur de l’action du Conseil général

Le collège de Beaumont en restructuration.

Fonctionnement (hors enseignement), entretien et modernisation, transports : l’exercice des compétences du Conseil général est conforté par une action éducative qui le conduit, dans un souci d’égalité des chances devant l’accès à l’éducation, à améliorer les équipements informatiques, sportifs, culturels, à encourager les actions socio-éducatives, à attribuer des bourses scolaires. Notre dossier revient sur ces actions en choisissant le prisme de l’actualité : la restructuration du collège de Beaumont-du-Périgord et les autres travaux, l’expérimentation des gilets fluo pour les transports ou le développement des repas bio…

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D OSSIER Chaque année, plus de 40 millions d’euros sont nécessaires, toutes activités confondues, pour assurer l’entretien et la rénovation des collèges, leur équipement, les transports, le soutien aux actions éducatives et à la vie quotidienne des collèges. Le Département est aussi depuis quelques années l’employeur des personnels de service, techniciens et ouvriers.

Repères 2009-2010 Les coûts pour la collectivité : • fonctionnement des établissements publics et privés : 4,336 millions d’euros. • aides aux actions éducatives : 498 493 euros. • actions dans le secteur socio-éducatif : 567 226 euros. • informatisation : 72 738 euros.

Un nouveau Conseil départemental junior

Commandes groupées

A l’initiative du Département, les collèges peuvent adhérer à des groupements de commande qui leur permettent de mieux maîtriser leurs dépenses en obtenant de meilleurs prix pour les achats groupés de papeterie, de fournitures de bureau, de consommables pour l’informatique. La maintenance de certains équipements fait aussi l’objet de contrats collectifs.

L’aide au sport

La participation à la vie sportive des collèges est un choix du Conseil général, lié à sa politique d’accès au sport. Il subventionne l’UNSS (Union nationale du sport scolaire) qui organise les compétitions, permettant les déplacements des collégiens qui y sont engagés. Chaque section sportive de collège reçoit une subvention de fonctionnement. Les éducateurs sportifs du Département interviennent auprès des sections ayant un rayonnement départemental ou liées à un comité sportif départemental. Pour les équipements sportifs, pour lesquels des efforts particuliers sont accomplis, le Département intervient directement ou subventionne les communes lorsque les équipements sont partagés.

2300 micro-ordinateurs

Le Conseil général finance, au moyen d’aides accordées aux projets des établissements, le renouvellement de l’équipement informatique mis à la disposition des collégiens. Cela représente à ce jour : 2300 micro-ordinateurs, 100 imprimantes, 280 vidéo-projecteurs, 30 tableaux blancs interactifs. Une expérimentation de classes mobiles (chariots informatiques dotés d’une dizaine de PC et des périphériques) est en cours. Le Département a aménagé des cyber-espaces dans plusieurs collèges : Piégut-Pluviers, Eymet, Thenon et, en 2009 Vélines.

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es jeunes garçons et filles qui seront cette année en classe de 5e dans les 46 collèges publics et privés de Dordogne peuvent faire partie du nouveau Conseil départemental junior. En octobre, chaque collège élira un conseiller départemental titulaire et son suppléant. Une nouvelle Six mercredis dans l’année, ces jeunes se manière d’aborder retrouveront en assemblée à Périgueux. l’exercice pratique Leur mandat de deux ans leur permettra dans un premier temps de se former, puis de la citoyenneté de conduire ensemble des projets qui pourpour les jeunes ront concerner la santé, la solidarité, l’environnement, la sécurité routière. La Dordogne a été (en 1989) le 3e département à se doter d'un Conseil départemental junior pour promouvoir l’exercice de la citoyenneté chez les jeunes. L'Inspection d'Académie et la Les travaux direction de l'Enseignement libre sont parte- des conseillers juniors et leurs projets sont naires de cette action qui est suivie par un adulte développés sur un site (principal, enseignant ou éducateur) dans internet dédié : http://www.cg24.fr/cdj chaque collège. n


De plus en plus bio

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000 repas bio ont été servis dans les collèges du département pendant l’année scolaire 2009-2010, soulignant la forte progression des initiatives en ce domaine. Pour ces repas bio, les établissements sont mis en contact avec les producteurs agricoles de proximité. Cela fait plusieurs années maintenant que le Conseil général encourage les collèges dans cette voie. 15 établissements, et notamment ceux de Sarlat, Saint-Aulaye et Bergerac (Jacques-Prévert) proposent régulièrement ces repas préparés avec des produits issus de l’agriculture biologique. Certains servent régulièrement du pain bio. A raison d’un euro par repas et par mois, le Dépar-

tement soutient ces initiatives qui répondent aussi à sa volonté de promouvoir les circuits courts de distribution pour apporter de nouveaux débouchés aux producteurs locaux (lire page 23). Un cahier des charges encadre les échanges entre les collèges et les fournisseurs référencés de produits bio. Chaque collège reste libre de ses choix et de la régularité du recours au bio. n

Soutenir les actions des collèges Actions culturelles : pour être soutenues (à hauteur maximum de 25% du projet), les actions culturelles doivent s’inscrire dans le projet d’établissement. Le Département complète le financement des Classes PAC (Projets Artistiques et Culturels). Bourses de voyage ou de séjour en centre de vacances : individuelles, elles sont accordées, dans le cadre d’un voyage découverte, suivant les revenus de la famille. Echanges scolaires internationaux : l’aide va au projet et correspond à 10% de son budget. Dans le cadre de voyages organisés hors appariement par les collèges, le Département accorde une aide (suivant barème) aux élèves bénéficiaires des bourses des collèges. Classes de découverte : l’aide est de 10% également. Les écoles primaires peuvent en bénéficier au même titre que les collèges.

Favoriser les producteurs locaux

Aider les familles Les bourses d’études versées par le Conseil général (sous conditions) sont destinées à aider les familles et les jeunes. Collège : bourse Service des collèges : 05 53 06 45 81 d'études de 80 €/an cg24.colleges@dordogne.fr aux collégiens boursiers de l’Education nationale dont les parents résident en Dordogne. Si l’élève est scolarisé dans le département, l’aide transite par le collège ; sinon, elle est versée à la famille. Programme Erasmus : ce programme accorde des bourses de mobilité aux étudiants périgourdins participant à des échanges interuniversitaires dans l’Union européenne.

Projets socio-éducatifs : ils sont le plus souvent portés par des associations qui peuvent être aidées après étude du projet.

Préparation de thèse : cette bourse (d’une durée de 3 ans) peut être sollicitée par les jeunes originaires de Dordogne inscrits en thèse de 3e cycle.

Collège au cinéma : le Conseil général subventionne cette action de découverte du 7e art dont la programmation et l’organisation sont confiées à Ciné Passion en Périgord et au réseau des salles locales. Les gestionnaires des salles privées de Périgueux, Bergerac et Sarlat sont associés. n

Prime d’apprentissage : elle est accordée aux jeunes du département ayant signé un contrat d’apprentissage, quel que soit le métier. n

13


D OSSIER

Le Conseil général attentif à l’avenir des La réduction des effectifs d’enseignants pourrait-elle, à terme, menacer les plus petits collèges où les conditions d’enseignement sont pourtant idéales. Alerté par les pistes de réflexion qu’ouvre le ministère, le Conseil général rappelle son attachement aux collèges ruraux et à leur rôle dans l’épanouissement des élèves, dans l’animation de la vie locale.

Les collèges de proximité : allier bonnes conditions d’enseignement et dynamisme local.

Le collège de Mareuil comptait 193 élèves pendant l’année scolaire 2009-2010.

A

u début des années 1980, la première décentralisation a confié aux Départements la responsabilité des collèges publics. Depuis, le Conseil général de Dordogne a mené une action déterminée, engageant des millions d’euros chaque année, pour faire de ces collèges – qui n’étaient pas tous en bon état – des établissements capables d’accueillir dans les meilleures conditions élèves et enseignants. Un « Livre Blanc des collèges » actualise les besoins d’investissements conduisant à des restructurations lourdes d’établissements (lire pages suivantes), à des constructions parfois (comme à Saint-Astier) et à des campagnes annuelles de travaux d’entretien. Ainsi, les collégiens de Dordogne bénéficient aujourd’hui d’un réseau d’établissements adaptés à la pédagogie et proches de chez eux.

Le collège de Lanouaille accueillait 121 élèves pour l’année scolaire 2009-2010.

Des conditions idéales pour les élèves Cette proximité est un vrai choix du Conseil général qui s’exerce aussi dans sa politique d’animation culturelle ou sportive, dans le

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déploiement des services départementaux (avec les Unités territoriales des services sociaux par exemple) et, bien sûr, dans les réalisations des plans routiers qui relient l’ensemble des habitants aux axes principaux. Cette volonté a conduit le Département à porter la même attention aux plus petits collèges, souvent ceux des plus petites villes, leur permettant d’avoir à la fois des conditions d’enseignement à la hauteur des autres établissements et un cadre de travail plus agréable. Jean Fourloubey, Conseiller général de Villamblard, vice-président en charge de l’administration générale et des marchés publics, rappelle : « Les petits collèges sont très vivants et obtiennent de bons résultats parce qu’ils s’appuient sur la proximité, sur une certaine tranquillité. Cela a un coût, mais cela coûterait aussi de transporter des élèves loin de chez eux. Les collèges ruraux épanouissent les élèves et les enseignants. Je crois que l’Etat devrait regarder ça aussi. » Conseiller général d’Eymet et ancien principal de collège, Henri Delage, fait le même constat : « Dans ces établissements, les effectifs permettent justement un enseignement de qualité. Grâce aux efforts consentis, parfois avec l’aide de l’Etat, ces collèges à taille humaine ont de bons résultats. Les enfants sont


petits collèges

164 collégiens fréquentaient le collège de Piégut pendant l’année scolaire 2009-2010.

scolarisés près de chez eux, dans un cadre souvent agréable. »

ceux qui forment les enseignants. Si cela doit continuer, cela passera par des professeurs en poste. » « Maintenir la qualité Pour l’élu, les personnels enseignants doivent de l’enseignement » continuer d’être formés et qualifiés : « Si les Pourquoi faut-il rappeler aujourd’hui ce qui est postes de professeurs remplaçants ont été supune évidence pour les élus, les enseignants et primés, les besoins continuent d’exister. Ils sont les familles ? pourvus par des personnes non Parce qu’un document de travail formées qui n’ont d’autre expédu ministère de l’Education natiorience que leurs études universinale, le « Schéma d’emploi 2010taires. On ne pourra maintenir 2013 » engage les recteurs d’acaainsi la qualité d’enseignement, démie à alimenter la réflexion surtout si dans le même temps, on permettant de poursuivre dans la relève le nombre d’élèves par Henri Delage voie du non remplacement de classe. L’objectif des élus et des 1 fonctionnaire sur 2 partant à la retraite. parents d’élèves doit être le maintien de la La suppression des plus petits collèges est un qualité de l’enseignement. » des leviers sur lesquels le ministère pourrait Envisager des regroupements menace direcappuyer, comme l’augmentation du nombre tement les plus petits collèges. d’élèves par classe et le relèvement des seuils Le seuil des 200 élèves évoqué en concerne au-delà desquels on ouvre ou l’on ferme une directement 6 : La Coquille, Lanouaille, classe. Le tout permettant des regroupements Mareuil, Piégut-Pluviers, Vélines et Saintqui – en théorie – réduiraient le nombre d’en- Aulaye. « Après nous avoir laissé investir pour restaurer seignants nécessaires. Henri Delage, commente : « Les suppressions ces établissements, commente Henri Delage, d’emplois d’enseignants ont débuté il y a plu- les avoir équipés pour retirer tous les avantages sieurs années. L’Etat a commencé par les pro- des technologies de communication et de la fesseurs remplaçants, ceux détachés vers cer- dématérialisation des supports pédagogique, taines missions, les professeurs spécialisés, on nous proposerait de les fermer ! » n

Coup de pouce

Le calcul de l’aide au fonctionnement des collèges versée par le Conseil général permet de donner un coup de pouce aux petits collèges. Ils se voient attribuer le même nombre de points que les autres collèges et reçoivent donc en conséquence une subvention qui correspond à une part plus importante de leur budget global

Les enfants sont scolarisés près de chez eux dans un cadre souvent agréable 15


D OSSIER

Collège Montaigne, restructuration menée à bien

À

la rentrée, les élèves du collège Montaigne de Périgueux ont découvert le visage définitif de leur établissement, profondément transformé, modernisé, à l’issue de quatre campagnes successives de travaux. Avec un budget global de 10,5 millions, c’est l’une des plus importantes restructurations de collège conduites par le Conseil général ces dernières années. Grosses réparations Livrée pour la renUn programme de grosses réparations trée scolaire, la mobilise 1,2 million d’euros et touche quatrième et derla majorité des collèges. nière tranche de Mobilier et matériels travaux concerCes achats sont réalisés en fonction nait la restructurades priorités dont font état les collèges tion des locaux (290 000 euros). administratifs et Ascenseurs des logements de Le Département programme chaque fonction, les améannée les travaux destinés à rendre nagements extél’ensemble des collèges accessible à tous les types de handicap. rieurs et la réalisaLa priorité est donnée aux travaux tion d’un terrain lourds (ascenseurs), les autres aménade handball. gements (rampes, signalétique, marquage au sol) seront réalisés ultérieuLa première tranche rement. L’an dernier, des ascenseurs ont été installés dans les collèges de Mussidan et de Brantôme. Le programme 2010 (700 000 euros) a permis d’équiper les collèges de La Roche-Beaulieu, Ribérac et Terrasson.

Aménagements paysagers

Le programme 2010 des aménagements paysagers dans les collèges concerne les établissements de Thenon, Périgueux (Laure-Gatet), Nontron, Saint-Aulaye, Saint-Cyprien, Bergerac (Henri-IV), Lalinde.

16

de travaux a débuté en 2006 avec l’aménagement de salles provisoires de classes pour que l’on puisse concilier la poursuite d’une scolarité normale et l’avancée des travaux. Les étapes successives de cette restructuration comprenaient : • l’aménagement d’une salle de musique, d’une salle de dessin, du centre de documentaUn collège tion et d’information, des ateliers, de logements de fonction, transformé pour • l’extension de la cuisine et l’agenun établissement cement intérieur de la demimodernisé pension, • l’aménagement du bâtiment de l’externat, • la création d’une passerelle pour faciliter les circulations, • la réalisation d’un terrain de basket et d’équipements sportifs (athlétisme) dans la cour intérieure, • la création d’une voie nouvelle d’accès. Les études nécessaires avaient été entreprises dès 2004. La restructuration a été conduite sous la maîtrise d’œuvre du cabinet Bourgeois-Vigier (Périgueux). Il reste à aménager un équipement sportif qui est en cours de programmation. n

Saint-Astier, le gymnase et la chaufferie

À

la rentrée 2009, le Conseil général inaugurait le collège de SaintAstier, premier collège de Haute Qualité Environnementale construit dans le département. Il restait à réaliser deux équipements, le gymnase et la chaufferie. Le gymnase, élément du collège, répond également aux normes HQE, avec une intégration discrète dans son

environnement et des choix de matériaux (ossature bois) et de conception qui faciliteront la maintenance et l’entretien. La chaufferie bois qui alimentera non seulement le collège, mais aussi plusieurs équipements publics proches, est achevée et sera mise en service à l’automne. n


Eymet en approche

À

l’image de celui de Beaumontdu-Périgord, les locaux du collège d’Eymet sont quelque peu dépassés par les impératifs actuels de la vie scolaire et de la pédagogie. La restructuration envisagée doit leur donner

En concertation davantage de lisibilité et améliorer leur fonctionnement au quotidien. Les études techniques, réalisées dans les mois à venir, pourraient permettre un démarrage des travaux l’année prochaine. n

Le nouveau visage du collège de Beaumont-du-Périgord

L

e collège de Beaumont-du-Périgord a été construit dans les années 1960. Si sa structure et ses matériaux ont plutôt bien vieilli, c’est dans son fonctionnement que l’établissement ne répondait plus aux besoins. L’objectif de cette restructuration lourde est d’améliorer les structures et équipements de ce collège. On a profité des locaux de l’ancien internat pour restructurer un premier bâtiment dans lequel on retrouve la demi-pension (office et restaurant scolaire) qui reste en l’état puisqu’elle avait été modernisée il y a quelques années, les salles de classes spécialisées (laboratoires, salles de langues), l’infirmerie et les logements de fonction. Accolé au bâtiment, a été construit un accès extérieur avec escalier et ascenseur. La première moitié de l’autre bâtiment, celui qui abrite les classes, vient d’être restaurée. L’autre le sera dans la continuité.

À terme, une passerelle reliera ce bâtiment (à hauteur du 1er étage) à l’ascenseur accolé à l’autre immeuble, rendant l’ensemble des locaux accessible aux personnes handicapées ou à mobilité réduite. Entre les deux bâtiments principaux également, sur le terrain en herbe, va

Le « livre blanc des collèges » recense et actualise les besoins d’entretien, de construction, d’extension validés par les élus. Lorsqu’une restructuration doit être engagée, son programme est étudié par l’Agence technique départementale, après consultation de la direction du collège et des utilisateurs. Avant d’être soumis à la validation des élus, le programme des travaux est présenté aux responsables du collège. Le phasage des travaux est établi en concertation et tient compte des impératifs de la vie scolaire. Chaque fois que possible, la rénovation des classes se déroule pendant les vacances d’été.

être construit un ensemble salle polyvalente et abri-préau, équipements dont le collège était dépourvu. Le gymnase fera l’objet d’une remise à niveau avec construction de vestiaires. Coût global estimé : 4,9 millions d’euros. n

« S’adapter aux évolutions » Jean Fourloubey, Conseiller général du canton de Villamblard, vice-président en charge notamment de l’administration générale et des marchés publics. collèges appartiennent au patrimoine du Département et «nousLesavons donc le devoir de les maintenir en bon état, de les rénover lorsque c’est nécessaire et, s’il le faut, de construire comme nous l’avons fait à Saint-Astier. Nous avons à cœur de veiller au confort des élèves, de nous adapter aux évolutions de l’enseignement. Les salles de classes aujourd’hui sont plus

grandes, plus claires. Nous portons une attention particulière au renouvellement des mobiliers et de l’informatique.Les conseillers généraux suivent de très près la vie des collèges. Chaque élu, de la majorité et de l’opposition, représente le Conseil général au sein d’un collège.

»

17


D OSSIER

Transport scolaire Des gilets fluo pour les élèves La sécurité des élèves utilisant le transport scolaire est une préoccupation constante. On va expérimenter cette année les gilets fluo.

L

e 13 septembre a été lancée officiellement, à Mareuil-sur-Belle, l’expérimentation du port de gilets fluo par les élèves lorsqu’ils vont prendre le car ou lorsqu’ils en descendent. On attend de ce test une amélioration de la sécurité des élèves, mais aussi une plus grande prise de conscience des dangers de la route, dangers qui peuvent s’acUn test pour améliorer croître en cas d’imprudence ou d’inattention. Cette expérience va être réalisée cette année la sécurité autour des collèges de Mareuil-sur-Belle, Vergt et des élèves. Lanouaille, ainsi que dans plusieurs communes. Elle est conduite avec le soutien notamment des syndicats intercommunaux de transports scolaires et du Dépar tement. Service des transports : Un bilan sera réalisé en fin d’année scolaire 05 53 02 20 70. cg24.transportspour évaluer l’intérêt de généraliser le port du scolaires@dordogne.fr gilet fluo. n

Bonne conduite

Au Conseil général, le service des transports assure une vigilance constante sur de nombreux paramètres de sécurité. Concernant les entreprises assurant le transport scolaire, sont surveillés l’âge des cars, leurs équipements, une formation des chauffeurs et des personnels d’accompagnement. Le Département contrôle la conformité des points d’arrêt : signalisation, distance de visibilité… Un arrêt qui ne peut pas être sécurisé, est déplacé ou supprimé. Pour les élèves, les familles signent un code de bonne conduite lors de l’inscription ou de la réinscription de leurs enfants.

Repères Le Conseil général assume la responsabilité du transport scolaire dans le Département. Il en est l’unique financeur public. Par souci d’équité, le Conseil général applique aux familles un tarif forfaitaire unique, quels que soient la distance ou le mode de transport. Coût annuel moyen pour la collectivité : 17,7 millions d’euros. 18

22 000 élèves transportés chaque jour (écoliers, collégiens, lycéens) :

200 enfants ou adolescents handicapés font l’objet d’un mode de transport adapté. 1200 élèves dont le transport en voiture particulière est subventionné, faute d’autre solution. 1400 élèves prennent le train.

19 200 élèves utilisant les lignes scolaires, ou à défaut, le réseau TransPérigord.


LE

P ÉRIGORD EN P RATIQUE

Haut débit internet

Une aide pour les familles et les entreprises Depuis le 1er juillet dernier, une aide de 200 euros est accordée par le Conseil général aux familles et aux entreprises qui ne peuvent accéder à l’internet haut débit qu’en ayant recours à la technologie satellite.

L’équipemen t est d’un enco satellite mbrement lim ité.

Ordinateur domicile

Web

C

ette aide a été votée par les conseillers généraux lors de l’examen du budget supplémentaire 2010, afin d’assurer une réelle équité entre tous les Périgourdins. En effet, comme il l’a fait pour le téléphone mobile, finançant la construction de 42 pylônes supports d’antennes, le Département s’est engagé fortement pour rendre possible l’accessibilité au haut débit. Cette intervention, très lourde financièrement, ne relève pas des compétences du Conseil général, mais s’est

avérée nécessaire, en l’absence d’une raccordement des abonnés en zone politique nationale dans ce domaine et d’ombre). Chacun de ces petits locaux compte-tenu du désintérêt des opéra- techniques, en cours d’installation, rend teurs, pour éviter qu’une paraccessibles à l’ADSL pluL’ultime étape sieurs dizaines d’abonnés. tie des habitants soit victime pour résorber Au terme de ce programme, de la fracture numérique. Pour couvrir les besoins de la la fracture resteront environ 3 500 lignes majeure partie de la populanumérique téléphoniques (2% des tion, les répartiteurs téléphoabonnés) qu’il ne sera pas en Dordogne niques ont été équipés de possible de desservir. Pour l’ADSL. Ensuite, pour compléter cette eux, la solution la plus efficace réside desserte, le Département finance l’im- dans l’acquisition d’un kit d’équipement plantation de 92 NRA-ZO (nœud de internet haut débit par satellite. Si l’abonnement internet par satellite À S AV O I R a un coût voisin de l’offre ADSL, il faut Comment bénéficier de l’aide ? y ajouter le prix de l’équipement, en L’aide à l’acquisition d’équipements internet haut débit par satellite est une aide forfaitaire moyenne 400 euros, et les éventuels de 200 euros, versée sur présentation de la facture. frais d’installation d’un artisan agréé Pour en bénéficier il faut remplir les conditions suivantes : (poser soi-même son antenne est pos• le kit satellite doit être installé sur le territoire départemental, dans la résidence principale sible mais ne garantit pas la conformité du demandeur ou dans les locaux professionnels, s’il s’agit d’une entreprise, de son installation). • la ligne téléphonique concernée ne peut accéder au haut débit par aucune autre technique L’aide du Département couvre environ (ADSL, re-ADSL ou toute solution hertzienne de type wifi) et n’est pas concernée par le 50% du coût d’achat de l’équipement. plan de couverture des zones d’ombre (NRA-ZO), Elle ne concerne pas l’installation. n

• le dispositif est limité à une seule subvention par foyer ou entreprise, et par adresse. Attention, cette aide n’est pas rétroactive et ne concerne que les équipements commandés depuis le 25 juin 2010.

Où s’adresser ? Bernard Vauriac - 05 53 02 59 54

19


LE

P ÉRIGORD S OLIDAIRE

Épiceries solidaires, un essai à transformer Après Périgueux et Boulazac, une Epicerie solidaire 24 va ouvrir à Coulounieix-Chamiers. Premiers enseignements de cette expérience qui a besoin d’une solidarité active.

Nouvelle forme de solidarité, les Epiceries 24 sont ouvertes à tous les consommateurs.

L

e principe est le suivant : une épicerie solidaire est ouverte à tout le monde. Les personnes ayant des revenus « normaux » y achètent au prix du marché. Le bénéfice réalisé permet d’appliquer des prix réduits aux personnes de faibles ressources. Dans la pratique, on ne distingue pas le client solidaire du client aidé qui dispose d’une carte de paiement. Epiceries solidaires 24 (marque déposée) est une société coopérative commerciale dont la création s’est faite avec le concours actif du Conseil général. Ces magasins proposent des produits laitiers, du frais, des fruits et légumes, des conserves, des produits de base, un rayon vrac (farine, sucre, lentilles, riz), des articles d’hygiène. Et des produits périgourdins : producteurs fermiers, grands noms de l’agro-alimentaire (Champador) et de la création À

(chocolats Bovetti), vins de Bergerac, bières, jus de fruits, miels...

« Consommer des produits locaux » L’aventure, qui a démarré au printemps dernier, est par conséquent encore en rodage. Ces épiceries sont installées dans des quartiers qui n’ont pas de superette, répondant ainsi à un véritable besoin. La clientèle de proximité est heureuse de consommer des produits locaux. Les producteurs périgourdins de leur côté ont bien compris qu’il s’agissait aussi de leur offrir un nouveau débouché. Autre satisfaction : le personnel en insertion professionnelle a acquis de l’expérience et de la stabilité. Certains sont prêts à reprendre Renseignements : 09 50 43 49 56. une activité salaepicerie24@free.fr riée. n

NOTER

Où trouver les Epiceries 24 À Périgueux, chemin de la Monzie, face à la salle du Toulon. À Boulazac, 2 rue des Alsaciens, quartier Bel-Air. À partir d’octobre, à Coulounieix-Chamiers, avenue du Général-De-Gaulle, face au centre social. Les horaires : du mardi au samedi, de 8h30 à 13 h et de 15h30 à 19h30 ; le lundi de 15h30 à 19 h. Il existe également un projet à Bergerac, quartier de la Madeleine. 20

Accueil famili un métier et un

L

’accueil familial, c’est l’hébergement à son domicile de personnes âgées ou handicapées. Ce métier, réglementé depuis 1989, nécessite un agrément délivré par le président du Conseil général. Lorsque le maintien des personnes âgées ou handicapées à leur domicile ne semble plus la solution idéale d’un vrai projet de vie (pour des raisons médicales, pour rompre une solitude...), cet accueil est une forme d’hébergement intermédiaire entre le domicile et l’établissement pour personnes âgées dépendantes. Il est notamment adapté aux personnes

« Faire de l’accueil fa est aussi une action valo

L

’exemple d’une autre famille d’agriculteurs fut l’élément déclencheur pour Sylvain et Emmanuelle Evrard. Renseignements auprès des services du Conseil général, journée d’information pour Sylvain : « elle est importante, aussi bien pour le côté juridique que pour les aspects humains. ». Le couple entame la procédure d’agrément, reçoit les travailleurs sociaux qui évaluent sa motivation et apprécient les conditions matérielles d’accueil. Le projet est discuté avec leurs deux filles. « Nos parents nous ont demandé ce que nous en pensions, » se rappellent Elea et Laura (C’est en connaissance de cause que cette dernière débute une formation en économie sociale et familiale). Agréés pour l’accueil de deux adultes handicapés valides, ils hébergent Henri, 58 ans, et Nicole, 50 ans. Lui a dû quitter sa famille au décès de sa soeur. Elle a souhaité être accueillie après un séjour en établissement. Si Nicole n’a plus de famille, Henri fait des séjours chez son frère et son beau-frère. Les accueillants


al, choix de vie isolées sans perte d’autonomie majeure. Pour ces raisons, et parce que la moyenne d’âge des accueillants familiaux progresse, le Conseil général fait de la promotion de l’accueil familial une action phare de son schéma gérontologique 2009-2013. Un cycle de réunions publiques est en cours. Les prochains rendez-vous (20 h) : le 30 septembre à Bussière-Badil, le 28 octobre à Hautefort, le 25 novembre au Buisson-de-Cadouin. Actuellement 229 accueillants familiaux agréés hébergent 497 personnes âgées et/ou handicapées. La demande est forte. n

Pour en savoir plus... ...contactez le comité local d’information et de coordination gérontologique (CLIC) de votre secteur. CLIC du Bergeracois : 05 53 74 13 03.

CLIC du Grand Périgueux : 05 53 53 62 62. CLIC du Nord Dordogne : 05 53 60 89 87. CLIC du Pays du Périgord Noir : 05 53 29 27 04. CLIC du Ribéracois et de la Vallée de L’Isle : 05 53 90 62 62.

milial risante, on mesure le chemin accompli par les personnes » connaissent la famille, ils sont en relation avec les tuteur et curateur. « L’assistante sociale estimait que nous pouvions accueillir des personnes handicapées. Nous n’avions aucun a priori, dit Sylvain. Il faut être à leur écoute, avoir l’esprit ouvert, comprendre leur désarroi quand ils arrivent, prendre le temps de tricoter le lien, de trouver les clés pour communiquer. J’utilise beaucoup l’humour... » Les deux « pensionnaires » vivent au cœur de la grande maison familiale, chacun dans son appartement qui lui permet de s’isoler quand le besoin s’en fait sentir.

« C’est une vie de famille. Quand nos amis viennent, Henri et Nicole participent. Et ils sont invités quand nous le sommes. Nous allons régulièrement en ville, faire les courses et déjeuner ensemble. Nous essayons de les responsabiliser, » soulignent Emmanuelle et Sylvain. « Officiellement mon mari est l’accueillant agréé, je suis l’exploitante de la ferme, explique Emmanuelle. Mais dans la pratique, nous travaillons toujours ensemble. La contrainte de présence, nous l’avions déjà, donc elle ne nous coûte pas. La ferme, c’est aussi une grande liberté et mille choses à faire qui deviennent des centres d’intérêt pour les personnes accueillies. » Arrivé fatigué par des années de labeur, renfermé aussi, Henri s’est ouvert, sourit volontiers et aime

raconter sa vie aujourd’hui : le vélo, les champignons, les moutons de la ferme (en agriculture bio) et les ânes qu’il voit grandir, les contacts avec les habitués du gîte rural. Il confectionne des boules de laine, dessine, peint. Nicole, non voyante, fait des poupées, beaucoup de poupées, fabrique de petits objets. Ensemble, ils écoutent de la musique, se promènent sur la forêt de l’exploitation. « Faire de l’accueil familial est aussi une action valorisante, on mesure le chemin accompli par les personnes. Mais il n’y a pas d’accueil familial réussi si on n’a pas d’affection à donner, » rappelle Sylvain qui, à son tour, témoigne aux réunions pour sensibiliser les candidats à l’agrément. « C’est un vrai métier, 24 heures sur 24, que l’on ne peut pas faire simplement pour avoir une activité. Il faut être attiré par son caractère social, être solide et bien structuré mentalement. Mais la formation que l’on reçoit est bonne et on est très bien entouré. » n

21


P LANÈTE P ÉRIGORD

Plan forêt-bois : valoriser notre potentiel forestier Le bois, matériau durable par excellence, pourrait être un matériau d’avenir pour notre économie. Le nouveau plan forêt-bois du Conseil général montre la voie.

OPINION

« Un enjeu majeur » Jean-Luc Imberty, président d’Interbois :

Même s’ils restent modestes au regard des besoins, ces plans forêt-bois ont «le mérite d’exister. Ce n’est pas le cas dans tous les départements. L’objectif est d’entretenir une dynamique, de susciter de nouveaux regroupements qui faciliteront l’exploitation. L’enjeu, c’est l’amélioration de la ressource forestière. Pour aller plus loin, il faudra, à l’échelon local, développer l’action des techniciens auprès des propriétaires. Au plan national, il faudrait des dispositions fiscales encourageant l’exploitation et la mobilisation de la matière première. Ancienne et hétérogène, notre forêt représente un gros potentiel de bois de trituration et de bois énergie. Les plantations de résineux d’il y a 30, 40 ou 50 ans produisent du bois d’œuvre aujourd’hui. L’activité de la filière, touchée par la crise économique et la tempête Klaus, est en train de repartir. C’est heureux parce ce qu’il n’y a jamais eu autant d’engouement pour le bois, pour la construction ou l’énergie. Il y a donc des développements possibles et de bonnes opportunités. Pourtant, on ne plante plus assez en France car il n’y a pas d’incitation à le faire. On plante en Chine, en Pologne... C’est pour ça que ce plan est important, en l’absence d’une véritable politique nationale. Car la forêt est un enjeu majeur.

»

915 000 euros par an

Négocié avec les acteurs de la filière réunis au sein d’Interbois, le nouveau plan mobilisera 2,745 millions d’euros en 3 ans. Aménagement foncier : encourager échanges et cessions pour réduire le morcellement de la propriété pour en faciliter la gestion. Chargé de l’aménagement foncier, le Département est ici au cœur de ses compétences. Sylviculture : les aides aux investissements iront aux travaux forestiers destinés à améliorer la qualité des bois produits : élagage, éclaircie et renouvellement des taillis de qualité, plantations pour remplacer les taillis qui dépérissent.

22

T

rop morcelée et de trop faible qualité, la forêt périgourdine pourrait produire beaucoup plus, tant en quantité pour le bois-énergie et la papeterie, qu’en qualité pour le bois d’œuvre (sciage, construction, menuiserie). C’est d’autant plus souhaitable que cela aurait un impact économique, tout en préservant l’environnement (une forêt entretenue stocke mieux le carbone : 1 m³ de bois = 1 T de Co2) et en ouvrant davantage ces paysages au tourisme.

Sensibiliser les petits propriétaires Le premier plan forêt-bois a déjà montré que la volonté collective payait : 5900 hectares en cours de restructuration et 1400 ha reboisés. C’est peu évidemment au regard de la forêt périgourdine, mais c’est assez pour révéler le potentiel d’une gestion collective de la forêt, comme c’est le cas par exemple à Chantérac, Vanxains ou encore aux Lèches. De plus, pour les travaux de reboisement, des aides de la Région, à hauteur des aides départementales, ont accompagné ce premier plan et devraient être maintenues avec le deuxième qui s’inscrit dans la continuité. « L’objectif du Conseil général est bien de sensibiliser les petits propriétaires qui, pour la


Vente directe et circuits courts Un programme départemental soutient l’agriculture biologique, la vente directe et les circuits courts.

C

e nouveau programme répond à deux demandes fortes :

Répartition de la forêt sur le territoire La forêt périgourdine occupe 45% du territoire. La forêt domaniale est l’exception : la forêt est privée à 99%. 52% des propriétaires possèdent moins d’1 ha. On compte 120 000 propriétaires pour 417 000 ha. Même si la filière emploie 2000 personnes, la forêt de Dordogne est sousexploitée : moins de la moitié des bois produits est exploitée et le manque de bois de qualité oblige les entreprises à s’approvisionner à l’extérieur.

plupart, sont encore trop peu actifs en matière de travaux forestiers. C’est pour cela que les critères d’attribution des aides restent souples, » explique-t-on au service Forêt et aménagement foncier. Un choix évident et nécessaire compte tenu du morcellement de la propriété forestière de Dordogne, qui rend difficilement éligibles les propriétaires aux aides de l’Etat et de l’Europe tournées vers les grandes surfaces. Parmi les nouveautés de ce plan, une aide spécifique est accordée pour la destruction mécanique plutôt que chimique des vieilles souches de châtaigniers pour renouveler le taillis de qualité. n

Forêts privées et collectivités locales

Sur ce thème, Idéal Connaissances et le Conseil général organisent un nouveau colloque les jeudi 21 et vendredi 22 octobre à Périgueux. Le premier avait rassemblé plus de 200 participants en 2008. Ce colloque s’adresse à tous les acteurs publics et privés de la forêt. Il s’organisera autour de séances plénières qui permettront à tous les participants d’en retirer le plus grand profit. Renseignements : 05 53 06 82 60

• pour les producteurs locaux, des prix plus rémunérateurs, • pour les consommateurs, traçabilité des produits et sécurité alimentaire. En aidant les agriculteurs à se tourner vers le bio, le programme veut contribuer à entretenir la réputation du terroir périgourdin et sa place de leader de l’agritourisme. Quatre domaines d’interventions ont été ciblés :

Culture légumière et maraîchage En soutenant des projets de couveuses et/ou d’exploitations tremplins, le Conseil général consolidera la formation ou la spécialisation de candidats à l’installation, avec une exploitation témoin spécialisée dans la culture légumière et le maraîchage.

Installation et conversion L’éligibilité aux aides du Département pour l’installation ou la conversion serait conditionnée à une démarche respectueuse de la biodiversité : limitation des produits phytosanitaires, utilisation des engrais de ferme, traitement naturel du sol, couverts végétaux en hiver, rotation des cultures, etc. Les aides pourront porter sur l’amélioration de l’habitat de l’exploitant, l’aide aux investissements matériels, la conversion ou la création d’ateliers destinés à la vente directe et les circuits courts

Plateformes d’approvisionnement local Pour garantir un approvisionnement plus régulier de la restauration hors domicile, le Conseil général accompagnera les groupements et associations de producteurs dans l’acquisition de matériel pour créer ou développer des plateformes d’approvisionnement local. Elles orienteront la production vers la restauration collective, les collèges, les épiceries solidaires, les boutiques de producteurs, etc.

Boutiques collectives La Dordogne se singularise déjà par ses nombreux points de vente à la ferme. Le programme départemental entend favoriser leur dimension collective, qu’il s’agisse d’extension ou de création. Les aides seront soumises à une étude économique ou étude de marché préalables. Apportant au développement économique une valeur ajoutée, aidant les producteurs à mieux vivre de leur travail et prônant une agriculture respectueuse des sols et des consommateurs, ce programme départemental innovant s’inscrit dans l’action du Conseil général en faveur du développement durable. n

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E XPRESSIONS EN P ÉRIGORD

Des élus locaux mobilisés pour nos territoires

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’était pourtant l’été, moment de repos et de recul pour beaucoup d’entre nous. Malgré les difficultés qu’éprouve un grand nombre de citoyens, nous pouvions espérer quelques semaines de répit.Mais non, pas de pause ! Nicolas Sarkozy et son gouvernement ont choisi cette période pour opposer les Français entre eux, les Français d’ici aux Français d’ailleurs, les Français aux étrangers. C’est dans ce contexte sombre que la rentrée s’opère et elle sera agitée, car les mobilisations citoyennes seront fortes et – espérons-le – décisives, notamment pour promouvoir une réforme des retraites qui soit équitable. La rentrée s’annonce également chaotique du point de vue scolaire. Rappelons par exemple que plus de la moitié des élèves de seconde commenceront l’année sans manuel. Du

jamais vu ! Nous nous mobiliserons aussi pour la défense de nos territoires, défigurés par une réforme qui tend à centraliser le pouvoir, alors qu’il serait au contraire nécessaire de consolider les fondements de collectivités fortes, administrées localement et proches des besoins réels des habitants. C’est justement grâce à cette organisation décentralisée que le Conseil général de la Dordogne peut encore consacrer presque 50 % de son budget à la solidarité tout en poursuivant son ambitieux projet de modernisation du réseau routier et des collèges, ainsi que l’extension de la couverture ADSL, compensant ainsi les désengagements et l’inertie de l’Etat. Le spectacle auquel nous assistons est affligeant : alors que le gouvernement se révèle incapable de réduire le déficit de l’Etat et de la Sécurité

Au service de la solidarité

A

chaque manifestation la mobilisation s’amplifie. Pour autant le gouvernement refuse la mise en cause de ses choix. Pire ! Depuis le discours de Grenoble du Président de la République les méthodes les plus haineuses de stigmatisation d’une population servent de tentative de diversion pour écarter les questions sociales et donc les choix politiques du débat public. Dans la mise en coupe réglée du pays pour imposer les normes de la financiarisation et du capitalisme néolibéral symbolisées par la bande du Fouquet’s et le MEDEF, comme dans la gestion de la crise, la droite s’attaque systématiquement

au pacte social fondé par le Conseil National de la Résistance et à tous les symboles et valeurs de la solidarité sur laquelle s’est construite la France depuis un demi siècle. Ce sont des millions d’hommes et de femmes, de seniors et de jeunes qui en paient le prix fort. Après avoir joué du transfert d’effectifs comme dans l’Equipement ou l’Education Nationale, supprimer la taxe professionnelle, le gouvernement compte étrangler les collectivités territoriales. Leurs services publics de proximité se débattent dans les difficultés financières. Qu’à cela ne tienne ! Le gouvernement entend utiliser le « garrot » bud-

Nous, c’est la Dordogne

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ans quelques semaines et pendant plusieurs mois, vous allez entendre un étrange discours de la part de l’actuelle majorité départementale. Elle vous parlera sans doute de la réforme des retraites, en occultant bien entendu les abandons et les reculades des différents gouvernements socialistes depuis le début des années 80, rendant aujourd’hui les efforts à faire plus douloureux si l’on souhaite sauver notre système par répartition. Elle vous parlera sans doute de la décentralisation et des mille maux qui, selon elle, l’accompagnent, en oubliant bien entendu de vous dire qu’entre 2003 et 2007, en dehors de tout transfert de compétences, les dépenses locales ont augmenté de 40

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milliards d’euros sans que cette somme soit affectée en priorité aux investissements. Pourquoi de tels discours en vérité ? Pour éviter simplement que vos regards et votre attention ne se portent sur la réalité de notre département, sur notre réseau routier défectueux, sur la pauvreté de notre couverture en téléphonie mobile et en ADSL au regard de ce qui se fait dans tous les départements voisins, sur la faiblesse de notre activité économique, sur nos filières agricoles fragilisées, sur notre niveau de chômage élevé, sur le départ de nos jeunes, sur une politique touristique départementale à l’abandon, sur le saupoudrage permanent de subventions en matière culturelle et sportive qui veut donner l’illusion d’une

Groupe Socialiste et Apparentés Contact : 05 53 02 59 07 e-mail : p.bel@dordogne.fr Sociale, il s’applique avec persévérance à alourdir le poids des charges qui pèsent sur les Départements. Rappelons à ce propos que près des trois quarts des investissements publics en France sont réalisés par les collectivités locales, alors que leur dette ne représente que 5,5 % du PIB (10 fois moins que l’Etat !). Il en est de même en Dordogne ! Il est désolant de constater que les conseillers généraux, les maires et plus généralement l’ensemble des élus locaux soient contraints en permanence de se justifier sur leur capacité de gestion alors que ce sont eux qui, chaque jour, démontrent leur sérieux face à un gouvernement empêtré dans des problèmes à ce point éloignés des réalités locales. n

Groupe communiste Contact : 05 53 02 20 31 e-mail : jpsalon1@wanadoo.fr gétaire, en « gelant » les apports de l’Etat pour leur fonctionnement et les contraindre ainsi à supprimer des emplois. Les privilèges fiscaux comme le bouclier fiscal pour les grandes fortunes ou les milliards de crédits accordés aux banques et aux entreprises sans aucun contrôle eux sont épargnés.C’est ce même choix de société qui fonde l’offensive contre les retraites. Raison de plus pour faire des retraites l’affaire de toute la population et amplifier les mobilisations contre cette politique. n

Groupe de l’Union des Démocrates de la Dordogne Contact : 05 53 02 20 30 e-mail :p.favard@dordogne.fr véritable ambition, sur une dette abyssale que devront subir nos enfants, sur une imposition chaque année plus lourde. Voilà une partie de ce que la majorité départementale voudra vous cacher et tous les moyens seront bons pour cela, en particulier en vous parlant de tout sauf de notre département.En mars 2011 nous renouvellerons 26 conseillers généraux en Dordogne. D’ici à cette date l’U.D.D., les candidats de l’opposition départementale vous parlerons, eux, de la Dordogne et de ce qu’ils aimeraient en faire avec vous. n


AU

R YTHME DU P ÉRIGORD

Agence culturelle Dordogne-Périgord

2010/2011 : Une saison riche qui affiche des missions fortes Le 16 septembre dernier, l’Agence culturelle a présenté l’ensemble de ses activités pour la saison 2010-2011, qui couvre les mois de septembre à juin. Cette présentation publique lui a permis de réaffirmer ses missions, qui se concrétisent par différentes actions rassemblées dans des publications - programmes destinés au public.

Les spectacles : diversité et qualité

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ette année, ce sont seize spectacles de théâtre, treize spectacles musicaux, six spectacles de danse qui sont programmés dans plusieurs communes – essentiellement rurales - du département. Ces spectacles, pour le public adulte ou jeune, sont souvent l’aboutissement de créations qui ont été soutenues lors de résidences, accompagnées de partenariats régionaux solides, dont celui de l’OARA (office artistique de la région Aquitaine) avec lequel une convention a été signée pour le soutien de six compagnies de Dordogne, en théâtre, musique ou cirque. n

Un vivier d’artistes en création

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u total douze artistes ou compagnies au service du spectacle vivant vont bénéficier d’une aide parfois substantielle pour mener à bien leur projet de création, sans parler des créations d’arts visuels qui ont leurs propres dispositifs. n

À l’heure occitane

A

u-delà du programme des spectacles, les initiatives de l’Agence se développent en matière de culture occitane, à travers le travail de collecte Mémoire de demain, le projet Scènes de Familha et des actions menées au sein de structures diverses. n Tous ces rendez-vous sont détaillés dans différentes plaquettes disponibles à l’Agence culturelle située Espace culturel François Mitterrand, place Hoche à Périgueux – 05 53 06 40 00. Il sera également possible de retrouver toutes ces informations sur le site de l’agence : www. culturedordogne.fr L’Agence culturelle Dordogne Périgord est un Etablissement Public financé par le Conseil général qui reçoit le soutien de l’Europe, de l’Etat et de la Région.

À

S AV O I R

In Vivo, 15 ans de création en Dordogne La Dordogne célèbres 15 ans de création à travers une opération départementale baptisée In vivo. Un parcours artistique qui rassemblera près de trente artistes en dix lieux différents du département et s’appuiera sur le caneva des Résidences de l’art en Dordogne et le réseau L’Art est ouvert, autant de structures qui ont fait le choix d’accueillir l’art contemporain dans ses contours les plus actuels. Dans ce même cadre, l’Espace culturel François Mitterrand propose cet automne l’exposition In vitro, un éventail d’œuvres provenant de 18 artistes qui ont séjourné en Dordogne lors de résidences de création.

Les Formations Le plan de formations de l’Agence se décline cette année en trois axes : formation de l’artiste, formation de l’acteur culturel, formation de l’amateur. Plus de quarante propositions sous la forme d’ateliers, de stages, ou de rencontres, certaines s’étalant sur plusieurs mois, sont programmées dès le mois de septembre dans des domaines aussi variés que la musique, la danse, le théâtre, l’occitan, la technique, la communication, l’organisation de spectacle, la médiation, les politiques culturelles… 25


AU

R YTHME DU P ÉRIGORD

Les 500 meilleurs judokas Les 13 et 14 novembre, la Dordogne accueille un événement sportif d’envergure : le championnat de France Elite de judo. Une compétition ouverte au public.

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n mars dernier, la Dordogne en Première Division) seront en préaccueillait au dojo départemental sence. Cette compétition nationale sera l’équipe de France de judo venue à la d’ailleurs qualificative pour les chamrencontre des jeunes judokas périgour- pionnats du monde 2011 qui se déroudins. En novembre, l’événement sera leront à Paris. plus considérable encore La fédération régionale de Un championnat avec l’organisation, au judo souhaitait organiser un Palio (Boulazac), des national au Palio. événement de portée natiochampionnats de France nale pour clore avec éclat Elite de judo. son 50e anniversaire. Sa force de convicLes 500 meilleurs judokas français tion et la possibilité d’utiliser le Palio ont seniors et juniors (compétiteurs classés convaincu la fédération nationale.

4 Périgourdins

Parmi les meilleurs français, on verra 15 Aquitains dont 5 judokas de Dordogne qu’il faudra soutenir : Marie Delpuppo (-78kg), Youki Rateau (-81kg) et Sarah Bonnet (-70 kg) de l’AJDP Lalinde, Marie Pasquet (-70kg) de Lalinde et le junior Romaric Frédou (-90kg) de l’AJDP Mussidan.

La compétition

Chez les seniors, les combats durent 5 minutes effectives. Les titres sont attribués par catégorie de poids. Il y a environ 30 judokas dans chaque catégorie : le vainqueur disputera donc en moyenne 6 combats pour devenir champion de France. Les spectateurs (prix d’entrée modique) recevront un dépliant pédagogique expliquant les principaux gestes et

prises du judo. Les après-midi sont réservés aux phases finales.

Des valeurs à transmettre

La popularité du judo (4000 pratiquants et 50 clubs en Dordogne) tient aussi aux valeurs qu’il transmet et à son code moral : courage, sincérité, honneur, modestie, respect... Les grades (ceintures, dan) expriment non

Les seniors osent le sport Seniors, soyez sport (6e édition) : le jeudi 14 octobre, à Trélissac, venus de toute la Dordogne, les jeunes et moins jeunes retraités répondront à l’invitation du Conseil général.

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et événement annuel a trouvé son public : 750 seniors présents pour la 1re édition (en 2005), 1820 en 2009. L’initiative du Conseil général a montré qu’il y avait une grande attente chez les seniors, notamment là où l’offre sportive est moins large, pour une découverte des sports adaptés à leur âge. On retrouvera à Trélissac plus de

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36 ateliers sportifs : des plus classiques au plus... sportifs, avec pour la première fois, l’aviron. Un village d’exposants réunira les organismes publics travaillant auprès des seniors, les associations, les enseignes sportives, etc. Le village « santé et bien être » est organisé autour des thématiques liées à la vie quotidienne : le bien-être, l’équi-

libre, le stress, la mémoire, le vieillissement... Avec des jeux de prévention, des ateliers, des conférences à fréquenter entre deux exercices sportifs. 23 circuits de transport gratuit sont mis en place à travers le département. Si réussi soit-il, « Seniors, soyez sport » n’est pas un événement isolé. En révélant les besoins de pratique sportive, le Conseil


français au Palio Le championnat national Elite est une organisation lourde avec 500 judokas, autant de dirigeants, 100 commissaires et arbitres, et surtout, c’est le pari des organisateurs, quelques milliers de spectateurs. Le public devrait en effet répondre à leur appel pour voir, non pas en simple démonstration, mais en compétition les meilleurs Français, déjà de nombreuses fois titrés, à l’image de Teddy Riner (déjà 4 fois champion du monde à 21 ans), Gévrise Emane, Lucie Decosse, Frédérique Jossinet, Morgane Ribout, etc. Le spectacle sera permanent durant ces deux journées, avec cinq surfaces de combat aménagées dans la salle. n seulement la valeur technique ou corporelle du judoka, m a i s d’abord le « shin », sa valeur morale.

Deux championnats nationaux cette année

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n juin dernier, la Dordogne accueillait les championnats de France d’escrime. En novembre, ce sera le national Elite du judo. Après d’autres compétitions nationales ou mondiales organisées ces dernières années, le département voit confirmer sa capacité à se mobiliser pour accueillir des événements d’envergure. C’est aussi au Palio qu’était organisé en juin dernier le championnat de France d’escrime. Patrick Galli, président du comité départemental et du club de Boulazac présentait de solides arguments pour se voir déléguer par la fédération nationale l’organisation de cette compétition. Au classement fédéral, son club est en effet le premier de France pour le nombre de jeunes, leur progression et la qualité de la formation.Pour le judo, le premier championnat national attribué pour la première fois à l’Aquitaine aurait pu se dérouler à Bordeaux, mais le choix s’est porté sur la Dordogne qui remplissait toutes les conditions. « L’investissement du Département dans le soutien sportif et la réalisation d’un équipement comme le dojo départemental sont des éléments qui ont compté également, » souligne Philippe Saïd, président de la fédération régionale. Le Conseil général apporte à ces compétitions une subvention exceptionnelle, mais aussi un soutien technique et logistique qui vient conforter le travail indispensable des bénévoles. Ces événements sportifs, qui élargissent la notoriété du département audelà de ses atouts traditionnels, ont aussi des retombées économiques directes : hébergement, restauration... n À

général a voulu encourager, tout au long de l’année, la pratique du sport comme un élément du bien vivre, et de convivialité aussi, pour les retraités. Des journées délocalisées reprennent une partie des ateliers sportifs de Trélissac dans plusieurs autres villes durant l’année. Les clubs sportifs sont incités à se structurer pour accueillir ce nouveau public, les éducateurs sportifs sont missionnés pour encadrer les activités (c’est un nouveau débouché pour eux). La vie sportive, étendue à toutes les générations, contribue à l’animation du territoire. n Les inscriptions pour les ateliers sportifs sont prises auprès de la Direction des sports jusqu’au 10 octobre. 05 53 45 40 20 - http://sports.cg24.fr r.testu@dordogne.fr

DÉCOUVRIR

La marche nordique en démonstration L’action sportive du Conseil général est à l’origine du développement rapide de ce sport chez les seniors depuis 2006. De démonstration en animation, il l’a popularisé, conduisant les clubs et associations à le proposer à leurs adhérents. « Sport loisir par excellence, la marche nordique convient à tout le monde, mais elle est particulièrement adaptée aux seniors, souligne-ton à la direction des Sports du Conseil général. Cette marche, à rythme adapté, sur quatre appuis, les deux jambes et deux bâtons, est idéale pour le renforcement musculaire. Elle fait travailler 30% de capacité cardiaque de plus qu’une marche classique. Marcher ainsi déleste le bas du corps d’une partie de l’effort et sollicite les muscles du haut du corps. C’est très complet, soutenu mais pas violent. » Les

circuits pédestres aménagés avec l’aide du Conseil général y trouvent une utilisation supplémentaire. 1 « Nordic Park » a été créé à Villefranche-duPérigord. 2 ouvriront prochainement à Trélissac et forêt de Beaupouyet près de Mussidan. Ce sont des parcours de 3 à 10 km, aménagés et balisés, jalonnés de panneaux proposant des exercices de fitness les plus variés. Le 14 octobre à Trélissac, un grand stand marche nordique vous en dira plus. Il sera animé par le Conseil général, avec le comité départemental d’athlétisme et l’UFOLEP. Des animations autour de la marche nordique étaient proposées sur le stand du Conseil général lors des récentes foires expositions de Bergerac et de Périgueux. 27


Vivre en Périgord Le magazine du Conseil général - 2, rue Paul-Louis Courier 24019 Périgueux tél. : 05 53 02 20 78 - www.cg24.fr Directeur de publication : Bernard Cazeau Directeur de la communication : Nicolas Platon Secrétaire de rédaction : Sophie Cabanel Rédaction : Service communication du Département et Jacques Bonnet

Photos : Denis Nidos (Hors mention) Conception, réalisation : Corazon Communications Laudonie 24390 Tourtoirac - www.corazon.fr - 05 53 51 84 67 Impression : Imaye Graphic sur papier Condat Intérieur : Couché brillant sans bois 115g/m2 Couverture : Couché brillant sans bois 150g/m2 Dépôt légal : 3e trimestre 2010 N°ISSN : 1779-0700


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