page 20 L E P ÉRIGORD S OLIDAIRE
page 22 P LANÈTE P ÉRIGORD
page 26 A U R YTHME
Ateliers et chantiers d’insertion
Fauchage raisonné des bords de route
Les sculptures d’Agustín Cárdenas
DU
P ÉRIGORD
Vivre en Périgord LE MAGAZINE
DU
CONSEIL GÉNÉRAL
DE LA
DORDOGNE
n°34 - Juillet 2012
Patrimoine : un atout pour le développement
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www.cg24.fr
Découvrez le nouveau site Internet www.cg24.fr Le Conseil général met en ligne son nouveau site Internet, vitrine de la collectivité. Il a été repensé pour un accès facilité à l’ensemble des informations utiles à ses différents publics. Graphisme renouvelé, navigation intuitive, ergonomie revisitée : tout est pensé pour un accès convivial et rapide à l’information. Nous vous souhaitons une bonne navigation sur www.cg24.fr
É DITORIAL
« Faire vivre le patrimoine
La Dordogne attire des visiteurs de plus en plus nombreux. L’authenticité architecturale de nos villages, la diversité de nos châteaux, les legs artistiques et culturels laissés par nos ancêtres depuis des temps immémoriaux en font un territoire exceptionnel. À l’orée de la saison estivale, il m’a donc semblé utile de consacrer au patrimoine – au sens large du terme – un dossier complet dans ce magazine, qui mette notamment l’accent sur les différentes façons dont le Conseil général s’emploie à valoriser les sites qui font la renommée de nos territoires. Depuis des années, grâce à une organisation efficace fondée sur la spécialisation de nos services (archéologie, culture occitane, archives, médiation, architecture…), nous nous attachons à mettre en avant trois dimensions clés du patrimoine : l’étude, la protection et la valorisation. De nombreux programmes d’aides ont été créés dans cet objectif, tant en faveur des grands monuments historiques que du petit patrimoine. C’est une présentation exhaustive de ces actions et de ces outils essentiels au développement économique que notre dossier vous livre dans ce BERNARD CAZEAU numéro. Président du Conseil général Le Périgord est aussi, bien sûr, un haut lieu de la Préhistoire. C’est pour conforter cette renommée Sénateur de la Dordogne que j’ai souhaité créer, avec le concours de l’Etat et de la Région Aquitaine, des structures telles que le Pôle International de la Préhistoire, le Centre d’accueil des Eyzies et très prochainement « Lascaux, l’Exposition Internationale », qui s’exportera à travers le monde après sa présentation cet automne à CapSciences Bordeaux. Nous en reparlerons à la rentrée.
Emploi : une préoccupation de tous les instants Notre activité économique reste fragilisée par la crise bancaire et par une croissance atone. C’est pourquoi il est essentiel à mes yeux que le Conseil général maintienne ses efforts, ceci à plusieurs niveaux. Ainsi, j’ai souhaité lancer un vaste plan d’aménagement commercial, industriel et artisanal des anciens terrains de la SNPE, à Bergerac. Toujours en matière d’emploi, le Conseil général mène aussi une action volontariste dans le cadre de sa compétence sociale. Les chantiers d’insertion présentés ici, que nous soutenons massivement, en constituent autant d’exemples concrets et réussis. Un feu d’artifices de festivités Votre magazine s’enrichit comme chaque été d’un supplément dédié aux festivals et expositions qui irrigueront l’ensemble du Périgord dans les prochaines semaines. L’occasion de rappeler la richesse et l’éclectisme des événements culturels qui vous sont proposés. A côté des festivals aujourd’hui bien ancrés dans le calendrier estival, je vous invite aussi à découvrir des événements inédits, à l’image de l’exposition remarquable consacrée à l’œuvre du grand sculpteur Agustín Cárdenas au château de Biron. Je vous propose donc de parcourir ce programme avec curiosité et gourmandise : nul doute que chacun y trouvera de nombreuses sources de bonheur et d’intérêt. Périgourdins ou vacanciers, je vous souhaite, à toutes et à tous, un très bel été en Dordogne !
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S OMMAIRE ACTUALITÉS EN PÉRIGORD
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DÉVELOPPER LE PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.7 n Chantiers routiers
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n Terrasson : des perspectives nouvelles avec « Fermiers du Périgord » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.9 n St-Laurent-sur-Manoire : les foies gras Delmond s’agrandissent n Bergerac : le Conseil général, opérateur d’une zone d’activités
p.10
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p.10
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DOSSIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.11 n Le Conseil général et le patrimoine : étudier, sauvegarder, valoriser
LE PÉRIGORD EN PRATIQUE
LE PÉRIGORD SOLIDAIRE
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n Ateliers et chantiers d’insertion : 2291 personnes sous contrat en 2011 . . . . . . . . . . . .p.20 n Le Grand Étang de Saint-Estèphe, modèle d’accessibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.21
PLANÈTE PÉRIGORD
p.22
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n Le fauchage raisonné des bords de route . . . .p.22 n Tout savoir sur les espaces naturels de Dordogne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.23 n Conférence des énergies : des ateliers à la rentrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.23
EXPRESSION EN PÉRIGORD p.19
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n Groupes politiques du Conseil général
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n Visioguides, ateliers, nocturnes : redécouvrez Biron, Bourdeilles, Cadouin, le Thot… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.19
AU RYTHME DU PÉRIGORD
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p.25
n Dans la roue de Lawrence d’Arabie . . . . . . . . . . .p.25 n Les sculptures d’Agustín Cárdenas . . . . . . . . . . . . . .p.26 n Château de Bridoire, le retour
p.26
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A CTUALITÉ EN P ÉRIGORD
Hommages
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e 22 mars dernier, Rémy Bernier Conseiller général d’Excideuil, maire de Saint-Jory-Lasbloux et son épouse Annie nous ont quittés dans des conditions brutales. Dans son hommage funèbre, Bernard Cazeau rappelait sa compétence, sa gentillesse et sa sensibilité « Très attaché à ton pays natal, tu avais su en quelques années apporter à ce canton un développement exceptionnel. Tu avais forgé avec ta famille une entreprise dont le renom allait bien au-delà de nos frontières. Tu avais développé cette commune de Saint-Jory-Lasbloux (…) Tu avais su nous faire profiter de tes connaissances de gestionnaire en redressant la SEMIPER dont tu étais président. Tout ceci existe aujourd’hui et constitue une œuvre que tes enfants et ta famille d’abord, tes collègues municipaux ensuite, et nous aussi sauront perpétuer. » Le 4 avril dernier, c’est Jean-Noël Laleu, Conseiller général du canton de Jumilhacle-Grand de 1985 à 1998 qui nous quittait. Au nom du Conseil général, la rédaction de « Vivre en Périgord » souhaitait leur rendre hommage ici et saluer leur mémoire.n
Un nouveau Foyer d’Accueil médicalisé à Ribérac
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e 21 juin dernier était inauguré le nouveau Foyer d’Accueil Médicalisé du foyer pour traumatisés crâniens de Ribérac, baptisé à cette occasion « Résidence du Val de Dronne ». Avec cette nouvelle construction, la capacité totale du foyer a été portée à 41 places : 32 places de Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) et 9 places de Foyer Occupationnel, chaque structure occupant un bâtiment distinct. Le bâtiment du FAM propose 4 espaces d’hébergement comprenant chacun 8 chambres individuelles, spacieuses et confortables, avec sanitaires individuels ainsi qu’une chambre supplémentaire réservée à l’accueil temporaire d’un résident de foyer occupationnel. Un vaste espace de convivialité et un restaurant collectif y sont aménagés. Par ailleurs, les résidents peuvent utiliser des salles d’activité équipées ainsi que des espaces de soins dont une piscine thérapeutique. Cette résidence du Val de Dronne offre un cadre de vie et des équipements d’une rare qualité pour accueillir les patients dans les meilleures conditions possibles.n
Bienvenue à Annie Sedan Suite à la disparition tragique de Rémy Bernier, c’est sa suppléante Annie Sedan qui a repris ses fonctions de Conseillère générale du canton d’Excideuil. Directrice d’école à la retraite, Conseillère municipale à Excideuil, elle s’est présentée aux cantonales aux côtés de Rémy Bernier qui l’a toujours associée à son travail. « La fonction d’élue m’a appris à aborder les problèmes des concitoyens de façon simple et concrète sans être enfermée dans une idéologie ou bloquée par des intérêts particuliers à satisfaire. Être élue, n’est pas la consécration finale d’un parcours, mais le début d’une mission à accomplir. » n
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Haut Débit, les 92 NRA-ZO sont ouverts
Le Plan départemental d’amélioration de la couverture ADSL arrive à son terme. Ainsi, 98% de la population de Dordogne est désormais desservie grâce à l’installation de 92 Nœuds de Raccordement des Abonnés en Zone d’Ombre (NRA-ZO). Ce réseau a été déployé pour faire disparaître les principales zones d’ombre sur 41 cantons et 210 communes, soit 35 000 habitants et 50 entreprises. Le Département a choisi d’investir fortement (un programme de 11 M€ TTC, dont près de 7 M€ à sa charge) pour que l’ensemble de la population, urbaine et rurale, soit desservie de la façon la plus équitable possible. Le premier point a été inauguré le 5 mars 2010 à Mauzens-et-Miremont. Le dernier est inauguré à Tamniès le 16 juillet.
Ouverture du contournement ouest de Bergerac
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e 7 juillet 2012 marque l’ouverture officielle du contournement Ouest de Bergerac, un nouveau tronçon compris entre la RD 936 (route de Sainte-Foy) et la RD 32 (route de Prigonrieux) qui vient compléter le désenclavement du Bergeracois. Avec cette déviation, les usagers pourront emprunter le nouveau pont franchissant la Dordogne, un ouvrage d’art exceptionnel de plus de 200 mètres d’un montant de 8,7 M€ sur un investissement total de 15 M€ pour cette section de route. n
Des plans d’action pour développer la fréquentation touristique
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e 8 juin dernier, la Semitour Périgord et le Comité départemental du Tourisme ont présenté leurs plans d’action pour cette saison touristique 2012. Ainsi, de nouvelles campagnes promotionnelles en France et à l’étranger sont lancées par le CDT avec une volonté forte de mettre en avant la marque DordognePérigord. Dans cette optique, le site internet (www.dordogneperigord-tourisme.fr) a été repensé et redynamisé avec Jean-Michel Lamassiaude, Président de la Semitour, des mises à jour Bernard Cazeau, Président du Conseil général, André Barbé, Directeur de la Semitour et Christophe Gravier, régulières adaptées Directeur du CDT. aux saisons et aux envies des visiteurs. Les informations proposées sont ciblées en fonction des publics. De son côté, la Semitour Périgord propose un programme d’animations originales avec ateliers et visites nocturnes sur ses sites. La grande nouveauté cette année est la mise en place de l’application pour Smartphone proposée aux visiteurs et qui permet d’accéder à la visite virtuelle (en plusieurs langues) de Cadouin, Biron et Bourdeilles. n
Sida, Infections Sexuellement Transmissibles (IST), Hépatites : une campagne d’incitation aux dépistages.
La 9e campagne d’été contre le SIDA, les IST et les hépatites (3e édition régionale portée par le COREVIH) est lancée en Dordogne. Une nouvelle fois, le Conseil général s’associe à cette campagne de prévention lancée pendant la Fête de la Musique à Périgueux en partenariat avec la municipalité, des structures partenaires (CPEF, CDAG, Pharmaciens…) et de nombreux bénévoles. D’autres acteurs se sont mobilisés sur plusieurs sites le 21 juin : les missions locales de Terrasson et Sarlat ; le Bureau Information Jeunesse, l’espace jeunesse, les Centres de dépistages anonymes et gratuits (CDAG) et les centres de planification et d'éducation familiale (CPEF), plusieurs mairies et le foyer des Jeunes de Montpon avec l’organisation d’un pique-nique le samedi 23 juin et des actions qui seront menées sur les festivals de Ribérac et de Montignac. Une campagne sous le slogan « Sea, Sex and TEST » avec la distribution de documentations et d’outils d’information. Renseignements : Réseau VIH 24 : 05 53 06 99 99
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A CTUALITÉ EN P ÉRIGORD
Lascaux présentée aux visiteurs de la foire
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012, année du lancement de la tournée de « Lascaux, l’Exposition Internationale » (qui débutera à Cap Sciences Bordeaux le 13 octobre prochain)… Cet événement majeur pour notre département a fait l’objet d’une promotion dans le cadre du Périgord à Montmartre mais également auprès des 35 000 visiteurs de la foire exposition « nouvelle formule » de Bergerac à la fin du mois de mai. Conçu par les services du Conseil général, le stand d’exposition se compose d’une table pédagogique chronologique sur Lascaux Hier, Aujourd’hui et Demain (de la création en passant par la découverte, jusqu’au projet du Centre International de l’Art Pariétal de Montignac Lascaux), de nombreux films sur la grotte, d’une réplique de la tête de la vache noire réalisée par les Ateliers des Fac-Similés du Périgord et d’un mur d’art pariétal (animation permettant à chacun de s’exercer aux techniques picturales préhistoriques avec des pigments naturels). Ce même stand sera présenté lors de la foire exposition de Périgueux en septembre prochain et poursuivra sa route au Conseil Régional d’Aquitaine en octobre. n
Le Périgord à Montmartre
Météo clémente, fréquentation importante, le Périgord à Montmartre pour sa 6e édition a mis toutes les chances de son côté. Une quarantaine de stands alignés rue Azaïs et des animations culinaires installées square Nadar ont apporté avec efficacité une action promotionnelle sur le patrimoine, l’accueil touristique et les produits du Périgord. Durant quatre jours, au rythme du flux des touristes du monde entier, les producteurs ont échangé et fait découvrir leur savoir faire.
Animations culinaires et démonstrations de préparations réalisées en direct avec les produits proposés sur les stands ont recueilli un large succès auprès des visiteurs. Une motivation supplémentaire pour acheter aux producteurs les bons mets qu’ils venaient de découvrir !
Aéroport de Bergerac : la piste remise à neuf est inaugurée
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es 2200 mètres de la piste de l’aéroport de Bergerac ont été entièrement restructurés et remis à neuf afin de répondre dans les meilleures conditions aux exigences de développement du trafic aérien. En 2011, rappelons que ce sont près de 289 000 passagers qui ont transité sur les lignes de l’aéroport de Bergerac Dordogne Périgord. Le 7 juillet 2012, ce nouvel équipement est officiellement inauguré. Ces travaux ont représenté un investissement de 3,5 M€ pris en charge par le Syndicat Mixte Air Dordogne (SMAD qui réunit le Conseil général, la Communauté de Communes de Bergerac Pourpre, la Chambre de Commerce et d’Industrie et la ville de Périgueux). Cette restructuration a bénéficié d’une aide de la Région (à hauteur de 875 000 €) et de l’État (300 000 €). n
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D ÉVELOPPER LE P ÉRIGORD
Mussidan
Contournement de la ville : travaux en vue L’itinéraire entre Bergerac-Ouest et l’échangeur autoroutier des Lèches sera prochainement complété par l’ouverture de la déviation Ouest de Bergerac qui accélère le désenclavement du Bergeracois.
I
l restera alors à mener à bien le rattachement de cet itinéraire avec la RD 6089 (ex RN 89). C’est l’objet du contournement Ouest de Mussidan, un tracé de 4,2 km qui mettra un point final à l’aménagement de la RD 709 entre Bergerac et la Charente, au-delà de Ribérac. Une opération dont le coût global est estimé à 18,2 M€. Les acquisitions foncières sont entièrement réalisées. Les travaux sont programmés en deux phases distinctes. Ils commenceront par la section Nord, un tracé de 1,68 km entre l’ex RN89, à Chauzeys où sera créé un giratoire, et la RD 20 (route du Fleix).
Présentation du contournement ouest de Mussidan à St-Médard-de-Mussidan le 13 avril dernier
Sur cet itinéraire relativement plat, situé au chantier du pont-rail commencent sur la commune de Saint-Médard-de- cet été. Les travaux de chaussée seront Mussidan, il sera toutefois nécessaire engagés début 2014 pour une ouverd’aménager un pont qui permettra à ture à la circulation fin 2014. la route de passer sous La section sud (2,5 km) la voie ferrée, pour limisera aménagée de Dernière phase ter l’impact de l’ouvrage 2014 à 2016. Elle racpour finaliser d’art sur l’environnecordera la RD 20 à la ment. Sa construction, le désenclavement RD 709, à la hauteur de financée par le Déparla zone artisanale des de Bergerac tement, sera réalisée Lèches, où sera amévers la Charente nagé un giratoire, à sous maîtrise d’ouvrage de Réseau Ferré de proximité de l’échanFrance (RFF), entre janvier et octobre geur autoroutier. 2013. En raison d’un relief très marqué, la Les terrassements de cette section nord phase de terrassements sera particuet l’aménagement des pistes d’accès lièrement importante. n
La Rochebeaucourt : le pont sur la Nizonne
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es travaux d’amélioration de la circulation à La Rochebeaucourt ne se sont pas terminés avec la mise en service de la déviation de la RD 12 qui facilite la liaison entre Angoulême et Ribérac. Les travaux se poursuivent actuellement sur la RD 939 pour rendre plus fluide la circulation sur l’axe Angoulême-Périgueux, tout en améliorant la sécurité des riverains. Dans ce but, le tracé de la route sera repris sur environ 700 m pour adoucir les
courbes des virages, notamment au droit du pont sur la Nizonne à la limite entre les deux départements. La reconstruction de cet ouvrage vient de s’achever. Les travaux sur la chaussée et les aménagements routiers, notamment à l’entrée du bourg, route de Périgueux, seront achevés en juillet. Les travaux de finition interviendront à l’issue de la période estivale. Le coût de cette seconde phase est estimé à 1,6 M€. n
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D ÉVELOPPER LE P ÉRIGORD
Sarlat : mise en service du giratoire début juillet
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Ouvrage qui enjambe la Cuze. Réalisation des remblais techniques.
oute de Souillac, à hauteur de l’embranchement du nouveau tronçon de la déviation, l’aménagement du giratoire a été terminé pour la saison estivale, comme prévu. Ces travaux ont été réalisés sans interruption de la circulation. Sur le chantier de la déviation, les inclusions de pieux de béton renforçant les sols sont terminées également. L’étape en cours est la réalisation de deux petits ouvrages d’art, dont l’un franchit la Cuze et l’autre assure la desserte des riverains. Parallèlement, la mise en place des remblais est engagée. Sur la longueur de ce court tronçon, la chaussée sera bordée d’un passage piétons et cycles qui se raccordera à la voirie et aux itinéraires cyclables existants. Le chantier devrait se terminer cette année. n
Et aussi Le Conseil général conduit plusieurs autres chantiers routiers majeurs dans le département…
Terrasson : c’est bientôt fini
Bergerac : une première ouverture
Saint-Martial-de-Nabirat : le maillon manquant
À l’entrée de la ville, côté Périgueux, les travaux destinés à supprimer le dangereux passage à niveau sur l’exRN 89 sont entrés dans leur dernière phase et devraient être achevés plus rapidement que prévu, peut-être dès la rentrée. Tandis que les derniers aménagements se poursuivent, les automobilistes empruntent depuis la mi-juin la nouvelle chaussée franchissant la voie. La route provisoire ouverte pour maintenir la circulation pendant les travaux est devenue une desserte locale.
Après l’inauguration du 7 juillet, on va pouvoir commencer à mesurer les effets bénéfiques du contournement Ouest de la ville. En effet, le tronçon sud de la déviation sera ouvert à la circulation. Il relie la route de Bordeaux (RD 936) à la route de Prigonrieux (RD 32), en empruntant le nouveau pont qui franchit la Dordogne. L’ouverture de l’ensemble du contournement, de la route de Bordeaux à la route de Mussidan sera effective dans le courant de l’année prochaine.
Le Conseil général a engagé l’aménagement de la RD 46, entre Cénac-et-SaintJulien à l’entrée du département du Lot depuis plusieurs années. La dernière phase d’aménagement de la RD 46, du sud du bourg de Saint-Martial-de-Nabirat jusqu’à la frontière lotoise est réalisée. Plusieurs virages prononcés ont été adoucis et la chaussée a été élargie sur 5 km.
Dégâts du gel : 1,5 M€ au budget supplémentaire
Si les froids hivernaux engendrent régulièrement des dégâts sur les chaussées départementales, il fallait s’attendre à ce que le grand froid du mois de février, avec ses longues journées consécutives de gel, laisse des traces particulièrement marquantes : déformations plus ou moins marquées, affaissements, fissures. Même l’Ouest de la Dordogne, (Bergeracois et Mussidanais) a souffert cette fois-ci. La mise en place rapide des barrières de dégel a permis d’éviter l’aggravation des dommages en empêchant les poids lourds de circuler sur les axes fragilisés. Mais les grosses pluies du début de printemps, très attendues par ailleurs, en s’infiltrant ont aggravé les déformations sur certains itinéraires. S’ajoutant à la facture du sel utilisé sur les routes en février, le total des dégâts constatés par les unités d’aménagement réparties sur tout le territoire est estimé à 2,5 M€. Pour réaliser les réparations les plus urgentes, celles qu’il est nécessaire de faire pour ne pas entraîner de dégradations plus importantes, un crédit de 1,5 M€ est inscrit au budget supplémentaire. Les autres travaux seront financés dans le cadre du budget 2013.
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Deux nouveaux ronds-points : un à Boulazac, un à Trélissac/Champcevinel Pour fluidifier la circulation à l’intersection d’axes départementaux et de voies locales, deux ronds-points vont être réalisés. Dans les deux cas, il s’agit de deux doubles giratoires pour lesquels les marchés viennent d’être passés. Le 1er projet est situé sur la commune de Boulazac, à l’intersection de la RD 5 (route de Bassillac) et de la route de Jaunour. Le 2nd concerne au nord de Périgueux la RD 8 (route de Paris) à la limite des communes de Champcevinel et de Trélissac. Il permettra la suppression des feux tricolores existants au lieudit « les Romains ». n
Terrasson
Des perspectives nouvelles avec « Fermiers du Périgord » 160 emplois sauvés, plus de 100 producteurs rassurés : l’abattoir de volailles de Terrasson repart sur de bonnes bases.
À l’image de cette calibreuse, les nouveaux actionnaires ont procédé à plusieurs améliorations de la chaîne de production.
L
a société Fermiers du Sud-Ouest (groupe Maïsadour) s'est agrandie, avec la reprise de Volailles du Périgord (en liquidation judiciaire), qui devient, aux côtés de Fermiers Landais et de Fermiers du Gers, Fermiers du Périgord. « Lorsque l’on s’appelle « Fermiers du Sud-Ouest », on ne peut pas être insensible au terroir et à l’appellation Périgord. De plus, être présent à Terrasson nous rapproche sensiblement du marché parisien », souligne Jacques Liaut, directeur général. L’incidence de la transition sur la production a été réelle mais limitée : 11 800 tonnes abattues en 2011 et une estimation de 10 200 tonnes pour 2012. C’est pourquoi, le renforcement de l’équipe commerciale, sur un marché qui reste plus porteur que le porc ou le bœuf, a été la première décision des nouveaux actionnaires. La production, jusqu’ici orientée en volailles standard (marque Le Croquant)
est désormais majoritairement tournée vers la production de poulets Périgord Label Rouge, livrés principalement par les producteurs de Périgord Aviculture et de Terres du Sud. Les autres apports venant des coopérateurs de Maïsadour et Terres du Sud. 70 % des volailles de label sont commercialisées « entières », la gamme standard étant vendue à 80 % en morceaux découpés.
Une réorganisation nécessaire Un directeur de site a été nommé, Jacky Leray : « Le savoir-faire du personnel est réel, mais il fallait instaurer une véritable organisation industrielle avec des services, des méthodes, une gestion des flux, des horaires stabilisés pour gagner en réactivité et en productivité. » L’horizon de la nouvelle entreprise, c’est évidemment la construction d’une nouvelle unité de production, élément
déterminant de la reprise de l’activité : « Nous ne sommes pas arrivés pour repartir et nous sommes au cœur de la zone de production. Mais le site actuel est contraint et désormais situé en zone inondable. Nous avons travaillé avec la Ville à la recherche du meilleur site possible pour construire un nouvel abattoir moderne. Nous espérons commencer les travaux en janvier 2013 pour transférer la production en 2014 », explique Jacques Liaut. L’investissement sera soutenu par les collectivités locales, dont le Conseil général qui s’est beaucoup investi dans les contacts avec les repreneurs potentiels pour éviter la fermeture du site. En attendant, quelques nouveaux matériels sont arrivés pour améliorer la qualité et les conditions de travail. Un « quai vif » a été aménagé pour le bien-être animal et le fonctionnement de la station d’épuration a été régulé. n
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D ÉVELOPPER LE P ÉRIGORD
Bergerac
Le Conseil général, opérateur d’une zone d’activités Les Foies gras Delmond regrouperont abattage, conditionnement et étiquetage à Saint-Laurent-sur-Manoire.
Saint-Laurent-sur-Manoire
Les Foies gras Delmond s’agrandissent
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otamment en raison de leur partenariat d’approvisionnement avec le groupe Terres du Sud, les Foies gras Delmond sont arrivés à la saturation de l’abattoir de Saint-Laurent-sur-Manoire. La capacité initiale de 10 000 canards / semaine étant le plus souvent doublée, l’extension « modeste » réalisée pour conditionner les produits a été vite dépassée. « L’agrandissement est devenu un passage obligé pour répondre à nos besoins et respecter toutes les normes requises », explique le directeur Le regroupement général adjoint Jean-Marc Freyssenge. de l’activité Le projet a été l’opportunité abattage d’une réflexion stratégique pour et étiquetage l’entreprise : « Nous abattons et nous conditionnons à Saint-Laurent-sur-Manoire et nous étiquetons à Vézac, d’où des difficultés de logistique, du temps, des kilomètres et du carburant gaspillés. Toute cette part de l’activité de production sera donc, à partir d’octobre, installée près de Périgueux et de l’A 89. » L’entreprise qui emploie actuellement 50 personnes, devrait en recruter 30 de plus dans les trois ans à venir. Le siège de l’entreprise et sa vitrine en Périgord Noir restent bien évidemment à Vézac où sont maintenues toutes les autres activités. n
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Un pôle automobile, un pôle commercial et artisanal, ainsi qu’un pôle industriel vont naître sur la zone de Saint-Lizier.
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ujourd’hui sans aucune affectation, ces 25 hectares, ancienne propriété de la SNPE, sont situés dans le prolongement de l’actuel site industriel, côté sud de la route de Lalinde, à cheval sur les communes de Creysse et de Bergerac. Malgré la proximité des bâtiments industriels, cette zone ne relève d’aucun classement de zone à risque. Le Département en a fait l’acquisition et prévoit d’aménager la partie cessible (15 hectares), laissant une zone verte tampon entre l’espace à viabiliser et la Dordogne, et prévoyant une voie verte au cœur de la zone. L’opération, qui s’équilibrera par la commercialisation, est estimée à un peu plus de 3 M€, coût d’acquisition compris. Le projet prévoit, à l’Est, la création d’un pôle automobile, à l’exemple de ce qui existe à Trélissac pour l’agglomération de Périgueux. Et dans la partie Ouest, en bordure de la RD 660, une vitrine pour des activités hôtelières, commerciales et artisanales. En retrait, sur les terrains les plus proches de la SNPE, s’ouvrira une zone d’activités. Une occupation complète des différentes entités pourrait voir de 350 à 400 personnes travailler sur la zone de Saint-Lizier. D’ores et déjà, deux concessions automobiles ont annoncé leur arrivée et 2 hectares sont réservés dans la partie industrielle. Le Département n’a jamais réalisé ce type d’opérations et n’a pas vocation à y recourir régulièrement, cantonnant le plus souvent son rôle à un soutien financier des projets des collectivités locales. À Bergerac, en parallèle de la Communauté de communes qui faisait l’acquisition d’un autre site SNPE, le Conseil général est intervenu avec un double objectif : • participer à la redynamisation économique du bergeracois, • veiller à un aménagement cohérent du territoire en maîtrisant le devenir de ce site voué à l’activité économique. n
Le Conseil général et le patrimoine Étudier, sauvegarder, valoriser Un patrimoine de référence ! Mondialement connue pour la richesse et la densité de ses sites préhistoriques, la Dordogne est aussi l’un des départements les plus riches en patrimoine classé. Il couvre la quasi-totalité des grandes périodes architecturales, de l’antiquité à nos jours. Très tôt, le Conseil général a décidé de contribuer, en appui des communes, avec la collaboration de l’Etat et de la Région, à protéger, sauvegarder et mettre en valeur ce patrimoine dans toute sa diversité. Répondant à la fois à une exigence culturelle transmettre - et à la nécessité du développement local, touristique et économique. Pour faire mieux connaître ce patrimoine exceptionnel, le rendre toujours plus accessible, mieux coordonner et rendre plus lisible la multiplicité de ses actions et des compétences mises en œuvre, le Conseil général a réuni les services concernés au sein d’un pôle patrimoine.
Château de Biron
Contacts : • Direction de l’éducation et de la culture : 05 53 06 83 29 • Pôle Patrimoine : 05 53 06 83 11 • Conservation du patrimoine départemental : 05 53 06 83 28 • Service de l’archéologie départementale : 05 53 02 43 40 • Archives départementales : 05 53 03 33 33 archives.cg24.fr • Agence culturelle départementale : 05 53 06 40 00 www.culturedordogne.fr - www.perigordoccitan.org • CAUE de la Dordogne : 05 53 08 37 13 www.cauedordogne.com • Semitour Périgord : 05 53 05 65 65 www.semitour.com • Pôle International de la Préhistoire : 05 53 06 92 81 www.pole-prehistoire.com • Forges de Savignac-Lédrier : www.ecomuseesdelauvezere.fr • Ferme du Parcot : parcot.pagesperso-orange.fr
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D OSSIER
Les trois dimensions du patrimoine d’espaces de conservation ou de consultation inscrit cette transmission dans la modernité.
Valoriser
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e CAUE a réalisé en 2011, avec l’Agence culturelle, la Conservation du patrimoine, les services culturels du Département et le Pôle International de la Préhistoire, l’exposition « patrimoine(s) en action », présentée à Périgueux et aux Eyzies (centre d’accueil de la préhistoire)*. Montrant la diversité des actions composant la politique départementale du patrimoine, cette exposition met en perspective les trois dimensions du patrimoine.
Étudier Les sources (sites, monuments, objets, écrits, témoignages) ainsi que leur gestion doivent faire l’objet d’une reconnaissance, d’une analyse, d’un inventaire ou d’une collection.
Sauvegarder De l’objet à l’écrin : biens d’un patrimoine commun, ces objets doivent être préservés ou conservés pour être transmis, montrés, expliqués. La création
Du génie du lieu à l’usage culturel : les patrimoines naturels ou historiques appartiennent à un imaginaire collectif. Leur génie intemporel peut inspirer des fonctions nouvelles et des résonances culturelles. n Cette exposition et ses supports vidéos peuvent être mis à disposition des collectivités et des associations.
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Pôle patrimoine
L’action du Conseil général s’appuie principalement sur trois services : • la Conservation du Patrimoine, • le Service de l'Archéologie, • les Archives départementales. Depuis le 1er janvier, ils constituent un pôle patrimoine au sein de la Direction de l’éducation et de la culture. Ce pôle coordonne les missions spécifiques de ces services en partenariat avec l’Agence culturelle départementale, le CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et l’Environnement) et la Semitour Périgord.
« Mieux coordonner les missions » Serge Eymard, vice-président chargé de la culture : Parce que toutes les expressions du patrimoine s’épanouissent en Dordogne et en font la richesse, le Conseil général a créé des services ou inspiré des organismes qui travaillent à la protection et à la valorisation de ce patrimoine. Pour mieux coordonner les missions, développer les coopérations existantes entre les services et les structures associées, améliorer l’offre d’animation et d’information, le Conseil général a créé un pôle patrimoine. Cela traduit la volonté des élus de faire émerger une identité forte et de faire mieux partager la politique patrimoniale départementale. En outre, nous continuerons d’apporter une assistance aux collectivités locales dans leurs projets et nous ferons en sorte de rendre toujours plus accessible ce patrimoine au grand public.
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Repères
• Équipements et projets préhistoire en vallée Vézère (2008 – 2015) : 73 M€* • Politique régionale Sites Majeurs Dordogne (financement pluriannuel global) : 12 M€* • Monuments historiques Dordogne (budget annuel moyen) : 10 M€* • Aides au patrimoine communal (contrats d’objectifs, FEC) : 483 650 €** • Aides à la valorisation du patrimoine (projets et associations) : 147 550 €** • Activités et fonctionnement des services : 346 550 €** *Ensemble des financements publics : État / Région / Département / communes et Europe **Conseil général budget 2011
Des programmes d’aides et de valorisation Contrats d’objectifs, aide aux communes Les édifices locaux, le petit patrimoine font partie de l’identité d’une commune ou d’un territoire où ils jouent un rôle : itinéraire de découverte, lieu culturel, de mémoire... Dans le cadre des contrats d’objectifs cantonaux, le Département subventionne leur restauration. 12
Soutien à la restauration des monuments historiques Le Département et la Région subventionnent suivant des critères précis les interventions engagées par l’État, ou à sa demande, sur les monuments classés ou inscrits. Fondation du patrimoine Le Département a confié à cette fondation l’aide aux interventions sur le
patrimoine non protégé. Elle soutient financièrement, sous conditions, les projets publics ou privés
Projets État-Région successifs depuis 1994 Ces contrats engagent État, Régions et Départements dans la programmation et le financement de projets majeurs. (ex : Pôle International de la Préhistoire).
« La préhistoire, patrimoine universel » Gérard Labrousse, conseiller général délégué à l’archéologie et à la préhistoire : Avec l’entrée en phase opérationnelle du Pôle International de la Préhistoire, qui doit beaucoup au volontarisme de Bernard Cazeau, on a véritablement changé de dimension dans la valorisation de la vallée de la Vézère, berceau de l’humanité. Cette richesse est unique au monde et nous en sommes les dépositaires. Il nous revient de la transmettre, de la rendre plus accessible tout en la protégeant, d’inciter le plus grand nombre à venir rencontrer les plus anciennes cultures humaines d’Europe. La préhistoire, c’est plus difficile à aborder qu’un simple paysage. Faciliter cette compréhension, faire de la vallée de la Vézère une destination mondiale pour la préhistoire, c’est le sens des grands projets en cours.
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Préhistoire et vallée de la Vézère : le grand projet
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ac-similés des parois ornées de Las- publics et le recours aux technologies caux, dispositifs numériques, visite interactives multimédia les plus innovirtuelle en 3D : à l’automne, sera pré- vantes. sentée à Bordeaux (Cap Science) « Las- Cette valorisation d’envergure de Lascaux, l’Exposition Internationale » qui caux, fleuron mondial de l’art pariétal, circulera dans les musées les plus pres- relève du programme de reconnaistigieux pour faire connaître Lascaux sance du patrimoine préhistorique de dans le monde entier et annoncer l’ou- la vallée de la Vézère. La mise en cohéverture (2015) du Centre International rence d’un tel ensemble est au service de l’Art Pariétal de Montignac-Lascaux d’un essor culturel, touristique et écodont les architectes seront désignés à nomique de la Vallée. la fin de l’année. C’est l’objet du Pôle InterCe centre international de Mise en valeur national de la Préhistoire l’art pariétal, équipement du patrimoine (PIP), qui réunit depuis culturel et touristique, au préhistorique 2002 le Département, la pied de la colline de LasRégion et l’État. local caux proposera un facLe PIP anime le centre d’acsimilé complet de la grotte avec un dis- cueil de la préhistoire ouvert en 2010 cours scientifique rigoureux, une aux Eyzies : 3000 m² voués à l’initiaexpérience ludique ouverte à tous les tion à la préhistoire et à la découverte
Convention (Région) pour l’inventaire général du patrimoine culturel Deux chargés de mission de la conservation du patrimoine y travaillent à temps plein, commune par commune. Après le Val de Dronne, c’est aujourd’hui le patrimoine de la vallée de la Vézère qui est inventorié. http://inventaire.aquitaine.fr Banque numérique du savoir d’Aquitaine La Dordogne est sans doute le dépar-
tement le plus avancé dans ce programme. Coordonnés par les Archives départementales, les projets de valorisation numérique (recherche, collecte, indexation) sont multiples (lire page 18).
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des sites de la vallée de la Vézère. Le château de Campagne est l’autre point d’ancrage de ce grand projet préhistoire. Les communs sont affectés à la recherche archéologique. Le château, en cours de restauration, deviendra un lieu de vulgarisation de la recherche scientifique et de l’art pariétal (expositions, conférences). n
Grand Site de la Vallée Vézère La Vallée de la Vézère répond à tous les critères d’une labellisation « Grand Site ». Ce projet est porté par l’État.
Fonds structurels européens
Aide aux opérations de recherches archéologiques
Lorsque des projets départementaux correspondent à des orientations européennes, ils peuvent s’inscrire dans les programmes correspondants et bénéficier de subventions.
Le Département subventionne ces interventions dès lors qu’elles sont autorisées par l’État et inscrites dans un programme pluriannuel régional. n
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Conseiller les collectivités Sur un site protégé, la décision de restaurer, sauvegarder, rechercher, fouiller, relève toujours de l’État. Mais, proches des collectivités (ou des propriétaires privés lorsque l’intérêt public est en jeu), les services de la conservation, de l’archéologie et des Archives départementales jouent un rôle de conseil en amont des interventions. Souvent, à partir de ce travail d’expertise, d’autres services et organismes du Département sont mis à contribution. Ainsi la Direction des routes, l’Agence technique départementale et le CAUE collaborent à l’écriture du programme d’urbanisme et d’équipement.
Patrimoine et développement durable Restaurer des objets patrimoniaux (au sens le plus large), à la lettre ou dans l’esprit, pour les faire (re)vivre tout en réunissant les conditions d’une transmission aux générations futures : l’action patrimoniale s’inscrit dans le développement durable. L’aménagement raisonné des accès et des abords de sites, l’utilisation de matériaux naturels, les normes de haute qualité environnementale appliquées aux équipements neufs répondent à cette même exigence. Tout comme les efforts réalisés pour rendre les sites accessibles aux personnes à mobilité réduite ou souffrant d’un handicap.
Développement économique et paysage bâti Interventions directes sur les monuments départementaux ou indirectes (participation avec l’État et la Région à la conservation de monuments locaux), la Dordogne est, derrière la Gironde, le 2e département d’Aquitaine pour le volume d’investissement au service du patrimoine. Ce volontarisme départemental est payant : plus les programmes patrimoniaux sont conséquents, plus les retombées économiques sont importantes, incitant les entreprises à développer des savoir-faire pour être compétitives. Ces compétences peuvent ensuite bénéficier au bâti privé, contribuant à maintenir ce qui doit rester un atout touristique majeur de la Dordogne : la qualité de son « paysage bâti ». 14
Les « chantiers » du patrimoine Tout en collaborant aux actions de médiation, la Conser et le Service de l’archéologie, dans le cadre de leurs mis œuvrent à la protection et à la connaissance des sites.
Bourdeilles : de la conservation à la mise en valeur
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a conservation du patrimoine veille à la préservation et à la valorisation des monuments et des collections départementales. Il lui revient de concevoir et d’assurer le suivi des projets de restauration des sites appartenant au Conseil général, avec la direction du patrimoine des bâtiments départementaux : Biron, Bourdeilles, Campagne, Cadouin, SavignacLédrier, la Ferme du Parcot... À ce titre, le service est fortement engagé dans le programme « sites majeurs ». Comment appréhende-t-on la restauration d’un site ? Quelles sont les priorités ? Il n’existe aucune recette type : chaque site est un cas particulier.
Concilier normes actuelles et conservation architecturale Ainsi, la préoccupation première de l’utilisation future s’apparente à la recherche d’un équilibre entre le respect des volumes, des ouvertures, des matériaux et la nécessité de répondre aux besoins d’aujourd’hui : électricité aux normes, chauffage et isolation thermique des parties habitées, locaux
techniques, accessibilité, impératifs de sécurité, etc… C’est ce qui a été réalisé dans les Communs du château où a été aménagé un véritable accueil boutique digne du monument, avec logement du gardien et locaux de service. Depuis les années 1980, le château médiéval ne pouvait accueillir que peu de visiteurs pour des raisons de sécurité. Le déplacement de l’escalier extérieur a permis de dégager la cour d’honneur qui peut désormais recevoir 200 spectateurs. Au pied du bâtiment, une sortie a été ouverte vers l’extérieur. Quant à la salle haute, elle a retrouvé ses volumes et sa configuration médiévale d’origine permettant une capacité d’accueil de l’ordre de 200 personnes. Le château médiéval peut désormais accueillir des manifestations, des réceptions, des spectacles. La culture occitane notamment y sera chez elle. Il restera, dans un programme ultérieur, à valoriser un autre joyau de Bourdeilles, les collections mobilières du château Renaissance. n
Sites majeurs d’Aquitaine vation du patrimoine sions réglementaires,
« Créer une nouvelle ambiance » Olivier Chabreyrou, maire de Bourdeilles
Lorsque qu’avec Brantôme et la Com«munauté de communes, nous avons répondu à l’appel à projets des « sites majeurs d’Aquitaine », notre but était d’accompagner la valorisation du château par la requalification du bourg. Pour nous, cette cohérence va bien au-delà des travaux. Le château deviendra un lieu d’animation culturelle occitane, nous allons mettre en place le double affichage français-occitan pour les entrées de bourg et les noms de rues. Pour les premières Rencontres occitanes, nous avons mobilisé des bénévoles. Pour les choix d’aménagements, nous avons mis en place un comité consultatif d’habitants. Nous cherchons à créer une nouvelle ambiance avec les cheminements piétonniers, le vélo route, des accès facilités, des parkings, un commerce dynamisé : deux restaurants se sont ouverts depuis le début du programme. Aujourd’hui, les abords du château sont attractifs. L’aménagement de la traversée principale est lié au projet de contournement qu’étudie le Conseil général.
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euvent prétendre à être « sites majeurs d’Aquitaine » un monument, un cadre naturel exceptionnel ou un ensemble cohérent représentatif du patrimoine d’Aquitaine. Le partenariat entre la Région et le Département autour du dispositif « Sites majeurs » vise à soutenir les projets de valorisation touristique s’inscrivant dans une perspective de développement économique des territoires. Trois sites ont été retenus en Dordogne.
Bourdeilles-Brantôme dont le projet porte sur la requalification du château et du bourg castral de Bourdeilles, la réhabilitation de l’ancienne église Notre-Dame de Brantôme en vue d’y installer le pôle d’accueil touristique intercommunal et la création d’un itinéraire cyclable le long de la Dronne destiné à relier l’abbaye de Brantôme au vieux pont de Bourdeilles. Le Triangle d’or de la vallée Dordogne qui réunit les communes de Beynac-et-Cazenac, Castelnaud-la-
Chapelle, Cénac-et-Saint-Julien, Domme, La Roque-Gageac Vézac et Vitrac, et les Communautés de communes de Domme et de Sarlat-Périgord Noir (lire le n°32 de Vivre en Périgord, pages 8 et 9). L’ensemble Biron, Cadouin, Saint-Avit-Sénieur qui, avec le futur centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine en cours d’élaboration à Monpazier regroupe les monuments emblématiques du Pays des Bastides. À Cadouin, la restauration du cloître et de son jardin comme l’aménagement du parcours panoramique aux abords du bourg abbatial sont en cours d’achèvement. Au château de Biron, la restauration du bâtiment des Maréchaux est lancée parallèlement à l’opération communale concernant Abbaye de Cadouin l’aménagement du bourg. Le programme de Saint-AvitSénieur porte également sur cette complémentarité entre réhabilitation des vestiges abbatiaux et traitement urbain et paysager des espaces publics aux abords du monument. n
« Un enjeu majeur de développement » Germinal Peiro, vice-président chargé du tourisme Depuis longtemps, le Conseil général protège et met en valeur notre patrimoine dans toute sa diversité. C’est essentiel pour des raisons culturelles mais aussi parce que c’est un enjeu majeur de développement local et touristique. Des projets d’envergure comme le programme de valorisation du patrimoine préhistorique de la vallée de la Vézère ou comme les investissements liés à nos « sites majeurs » dont celui du “triangle d’or” de la Vallée Dordogne que nous avons lancé à la fin de l’année dernière, sont à la hauteur des défis à relever pour que le patrimoine du Périgord soit aussi son avenir. La mission de valorisation des sites confiée au pôle patrimoine du Conseil général est donc très importante, et nécessite des synergies renforcées avec les structures de développement touristique (Semitour Périgord, Comité Départemental du Tourisme, service tourisme).
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Archéologie : de la recherche à la sensibilisation
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tablir une datation préhistorique à partir d’un déchet de taille de silex ou de l’exposition au soleil d’un grain de sable... Le Service de l’Archéologie Départemental (SAD) a été créé en 1984 pour valoriser le patrimoine préhistorique et antique. Rapidement, anticipant les évolutions réglementaires, il a été l’un des premiers services agréés par l’État pour l’archéologie préventive. Cette mission domine aujourd’hui
l’activité du service car elle permet de fouille expérimentale, un module à la collectivité de maîtriser les d’art pariétal, une valise pédagogique délais et les coûts liés aux « tailler le silex », etc. recherches archéologiques Il anime ou collabore à Valoriser conduites sur ses grands des projets scientifiques le patrimoine projets d’aménagement auprès des équipes de historique (routes, collèges). recherche universitaires, et antique Parallèlement, le SAD assure des formations, assure des missions de gère collections archéolomédiation et met à disposition des par- giques et fonds documentaires. tenaires culturels ou éducatifs des outils Il apporte son expertise aux projets du pédagogiques comme un module Pôle International de la Préhistoire. n
Saint-Médard-de-Mussidan : à chantier ouvert
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a présentation au public des Ce chantier de cinq mois a fait l’objet recherches conduites sur le territoire de plusieurs visites de scolaires et départemental, par des visites, exposi- d’adultes, de deux journées portes tions, ateliers, conféouvertes, tandis que des rences, est une constante animations (module de Des vestiges de l’action du SAD. Dans fouilles, expositions tempréhistoriques le domaine de l’archéoporaires) étaient propodans un état logie préventive, le sersées au musée Voulgre exceptionnel vice a travaillé récemet à la bibliothèque de ment sur plusieurs projets Mussidan. routiers portés par la Direction des Dans les sables et les limons déposés routes et du patrimoine paysager à par la rivière, des vestiges de la préCreysse, Bergerac, Prigonrieux et ter- histoire ancienne, datés entre -80 000 mine actuellement un important chantier et -40 000 ans, ont été retrouvés dans de fouilles aux Bessinaudes à Saint- un état de conservation exceptionnel. Médard de Mussidan (notre photo) sur Ils sont fouillés sur une surface d’un le site du futur contournement ouest de hectare au moyen d’engins mécaMussidan. niques, et une dizaine de zones avec
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des concentrations remarquables sont fouillées à la main. Le chantier est à la hauteur du gisement avec une dizaine de professionnels, membres du SAD ou recrutés pour le chantier : un topographe, des archéologues, des spécialistes préhistoriens et géologues. L’objectif n’est pas en effet seulement de mieux connaître la présence de l’homme de Néandertal en vallée de l’Isle, mais aussi de comprendre comment le site et le paysage ont évolué. Le silex taillé (l’outil fini) permet la datation, le déchet d’outil cerne la technique employée. Les différentes couches géologiques sont révélées avec soin à la pelle mécanique. Les pièces dégagées sont relevées en trois dimensions. Ensuite, un travail méticuleux est réalisé avec de petites spatules, des outils de dentiste... Le produit de chaque carré de 50 x 50 cm sur 2 cm de profondeur est déposé dans un seau, puis tamisé. Tous les objets de plus de 2 mm sont aussi récupérés, triés et, pour les pièces intéressantes, étiquetées et classées. Dès cet été, les archéologues du Département les étudieront au laboratoire des Communs du château de Campagne. Seront alors mis en perspective constats de terrain et enseignements de l’étude, ainsi que les connaissances tirées des autres sites fouillés dans la vallée de l’Isle. n
Le patrimoine et le public Tous les services du Département intervenant sur le patrimoine contribuent à sa connaissance et à son animation. D’autres développent une offre plus spécifiquement pédagogique et culturelle de découverte.
Agence Culturelle L’art et les ateliers pour valoriser les sites
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a médiation - l’animation - du patri- de restauration et élargissent le champ moine, en particulier des sites res- d’activité des associations gestiontaurés par le Conseil général est l’une naires. Elles ouvrent ces lieux à un des missions de l’Agence culturelle public différent et font connaître au départementale. grand public les Elle contribue à artistes investisles valoriser par sant ces sites. Les des actions artisactions de sensibitiques et des lisation pédagoactions de sen gique sont sousibilisation des vent organisées publics. L’Agence dans le cadre culturelle accomd’un site ou d’une Concert à la ferme du Parcot pagne ainsi dans l’accueil de rési- thématique (conférences, visites anidences artistiques des associations mées…). gérant des sites départementaux En milieu scolaire, des valises pédacomme aux forges de Savignac-Lédrier gogiques, des ateliers, des parcours ou à la ferme du Parcot. En introduisant éducatifs sont proposés sur différents l’art contemporain dans des sites de thèmes (les églises au Moyen Age, les patrimoine, ces initiatives apportent monnaies, les écritures, les troubaun regard nouveau, éclairent le travail dours, etc). n
Quel patrimoine et pour qui ? Notre vision du patrimoine n’a cessé d’évoluer. Des monuments et sites incontournables, elle s’est étendue aux lieux de mémoire de l’histoire et de l’activité humaine, au petit patrimoine de pays (lavoirs, fontaines, croix de chemins, fours à pains…), au patrimoine écrit et en images. On dispose maintenant des moyens technologiques pour conserver et faire vivre le patrimoine immatériel, celui des savoirs, des savoir-faire et des expressions vivantes, telle la langue occitane. Que l’on parte de la grotte, de la pierre, du cartulaire médiéval, d’une gravure rare ou de la mémoire vivante, et quelles que soient les techniques mises en œuvre ou les sommes investies, la voie tracée est la même : étudier, sauvegarder, valoriser pour assurer la transmission au public, à tous les publics : passionnés et curieux, habitants et visiteurs, chercheurs et scolaires... Faire vivre le patrimoine, l’animer, c’est aussi le rendre acteur de la vie culturelle, c’est suggérer un regard contemporain sur ce patrimoine qui, restauré, révélé, respecté, répond aux besoins d’aujourd’hui : éveiller à la culture, à la connaissance, émouvoir, créer des emplois.
Promouvoir la culture et la langue occitanes
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ous la responsabilité de Jean Ganiayre, conseiller général délégué à la langue et à la culture occitanes, un schéma départemental a été élaboré. Si 33 ateliers d’apprentissage de la langue existent dans le réseau associatif, la transmission reste faible dans le cadre scolaire, d’où la signature récente d’une convention entre l’État, la Région et le Département pour ouvrir, chaque année au moins un cursus complet d’enseignement de l’occitan par département. La présence visible de la langue pour la rendre plus familière et « marquer » le territoire, est une préoccupation qui fera l’objet de travaux avec les collectivités, les entreprises, les médias. Avec « Mémoire(s) de demain », le pôle occitan de l’Agence culturelle poursuit une collecte exhaustive de cette culture dans l’ensemble du Périgord. À travers les témoignages recueillis (enregis-
trés, filmés, archivés), naît la formidable mémoire collective d’une époque où l’occitan était couramment parlé. Ces entretiens montrent comment a été vécue cette évolution qui n’a pas été seulement celle de la langue, mais celle d’une société. Ce patrimoine immatériel a vocation à être mis à la disposition de tous les publics sur un site Internet, avec l’aide des Archives départementales et de la Banque numérique des savoirs d’Aquitaine. La mémoire collectée sert également de support à des créations artistiques. Ainsi, à partir de ces témoignages recueillis le vidéaste Georgette Power a réalisé un court métrage qui sera présenté aux assises européennes du multilinguisme à Rome. Loin d’isoler et de signifier un repli sur soi, la transmission des langues régionales est une préoccupation universelle. n
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Archives départementales Le patrimoine écrit accessible à tous
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a communication au public (sur place rence sur la Dordogne), fonds photoet via internet) et la mise en valeur graphiques (800 photos anciennes illusdu patrimoine et de l’histoire du dépar- trant la vie quotidienne en milieu rural tement font partie des missions régle- vers 1900), témoignages oraux (raids mentaires des Archives départemen- hippiques au trot attelé, Républicains tales, au même titre que la collecte et le espagnols, Juifs durant la 2nde guerre traitement des archives publiques et pri- mondiale).Sont en préparation plusieurs vées. Cette orientation et les actions de sites Internet spécifiques : diffusion font des Archives départemen- • « Mémoire de la Résistance » avec une mise en ligne début 2013 tales, pour le patrimoine écrit, un service de 86 témoignages étudiés, invencomplémentaire à la conservation du toriés, des dossiers documentaires patrimoine et à l’archéologie départeet le regard d’un artiste photographe mentale. sur les lieux de mémoire ; La mise en ligne progressive des archives les plus consultées (registres • les Forges de Savignac-Lédrier avec un volet documentaire et une paroissiaux et état civil) représente un valorisation de la restauration du lieu ; tournant majeur de la mise à disposition de la mémoire écrite ou graphique de • La collecte occitane. Les Archives disposent d’un la Dordogne. Les Archives départementales assurent la Les Archives service éducatif facilitant la découverte et l’accès des coordination et le suivi des à livre documents aux collégiens et projets de valorisation numéouvert ! lycéens, et présentent régurique du patrimoine, au titre lièrement des expositions de la BNSA (Bibliothèque Numérique du Savoir Aquitain) : fonds conçues pour être itinérantes et décliPérigord (bibliothèque numérique, livres nées sur leur site internet (rubrique anciens et/ou rares et ouvrages de réfé- action culturelle). n
Archives en ligne... Aux plans cadastraux, tables décennales d’état-civil et registres paroissiaux d’étatcivil (jusqu’en 1902) vont s’ajouter les recensements de population (jusqu’en 1906), les cahiers de doléances de 1789, l’enquête statistique Brard sur la Dordogne des années 1830 et des fonds iconographiques (cartes et plans), gravures.
...et sur le papier Les Archives publient une revue (« Mémoires de la Dordogne » dont le prochain numéro sera consacré aux « Croquants »), des textes intéressant l’histoire du département et accueillent le concours des Clochers d’or qui récompense les meilleures monographies d’histoire locale, sources supplémentaires de connaissance. http://archives.cg24.fr
CAUE : « J’aime mon patrimoine...
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e le reconvertis » : c’est le avec le Conseil général, il participe titre d’une des animations activement à l’animation du patrimoine réalisées par le CAUE (Conseil d’Ar- avec les services du Département, metchitecture, d’Urbanisme et d’Environ- tant en exergue la vision moderne du patrimoine et la nement de la volonté de le Dordogne), qui faire mieux a pour mission connaître qui d’informer et caractérisent de sensibiliser la politique le public à la départemenqualité architale. tecturale et Le CAUE coorenvironnemendonne l’animatale. tion des journées Entretenant des www.cauedordogne.com du patrimoine, liens étroits
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invitant chaque année à découvrir un site : les forges de Savignac-Lédrier, la ferme du Parcot, la cité de Clairvivre et plus récemment le Pôle International de la Préhistoire. Cette année, le thème sera « Manufactures et architectures », autour du Pôle Expérimental des Métiers d’Arts de Nontron. Le CAUE joue aussi un rôle de conseil et de pédagogie dans l’élaboration de notre cadre de vie. Il aide les communes, les associations ou les particuliers dans la préparation de leurs projets touchant à l’identité bâtie ou environnementale. n
Visioguides, ateliers, nocturnes : Redécouvrez Biron, Bourdeilles, Cadouin, le Thot...
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emitour Périgord, société d’éco- Occitan et langue des signes nomie mixte, gère l’exploitation et Les visioguides disponibles sur les trois l’animation de sites appartenant au sites ont été conçus en français, mais aussi Conseil général : les châteaux de Bour- en anglais, allemand, hollandais et espadeilles et Biron, le cloître de Cadouin, gnol. Ces « ipod touch », familiers aux la grotte du Grand Roc, l'abri de Lau- jeunes générations, devraient rapidement gerie Basse et le centre d'interprétation toucher tous les publics : facilité d’utilisade la préhistoire du Thot. La Semitour tion, choix des commentaires brefs ou est aussi propriétaire de Lascaux 2. détaillés, galerie photos... Ils s’adaptent Première entreprise touristique du aux particularités de chaque visite : une département, elle est également ges- version occitane et un inventaire de la très riche collection mobilière pour Bourdeilles, tionnaire de sites de séjours. une vidéo conduiLa présidence de sant la visite en la SEM est confiée langue des signes à un représentant pour Biron, une préde l’actionnaire sentation de la resmajoritaire, le tauration du site par Conseil général, l’entreprise périrôle qui revient à gourdine SOCRA Jean-Michel www.semitour.com et une vision à 360° Lamassiaude. André Barbé en est le nouveau direc- du cloître pour Cadouin. Parce que c’est teur. Sa première mission : augmenter un moyen d’intéresser les enfants et aussi le nombre de visiteurs des sites emblé- parce que c’est une transmission directe matiques et sur lesquels le Département de l’esprit d’un lieu, Semitour Périgord proinvestit fortement : Biron, Bourdeilles, pose de nouveaux ateliers pédagogiques : Cadouin... « Le patrimoine doit être les blasons et l’héraldique à Bourdeilles et vivant. Nos visiteurs ne veulent pas à Biron, la calligraphie et l’enluminure à seulement voir un site, ils souhaitent Cadouin. Semitour Périgord propose du qu’on leur raconte une histoire. » D’où 10 juillet au 25 août des visites nocturnes le lancement dès cet été de nouveaux du triptyque Biron, Bourdeilles, Cadouin, outils d’aide à la visite : des visioguides et aussi de l’abri de Laugerie Basse et de de nouvelle génération et des ateliers la grotte du Grand Roc. pédagogiques dont les contenus ont À Lascaux 2, le vendredi soir, des été élaborés avec les services du pôle visites conférences nocturnes devraient laisser un souvenir impérissable. n patrimoine du Conseil général.
Le Thot redynamisé
L’espace muséographique (et parc animalier) de Thonac constitue aujourd’hui le site préparatoire ou complémentaire à la visite de Lascaux. Les ateliers ont été développés avec un second mur d’initiation à l’art pariétal et un atelier de fouilles agrandi.
Ambassadeurs
Pour que les habitants et les associations des bourgs de Bourdeilles, Biron et Cadouin soient les premiers ambassadeurs de « leur » site, Semitour Périgord leur délivre un passeport qui leur permet d’accéder librement au site lorsqu’ils accompagnent des visiteurs.
Les sites patrimoniaux du Conseil général Pour les besoins de sa politique patrimoniale et culturelle, le Conseil général est devenu propriétaire de plusieurs sites et édifices illustrant la richesse et la diversité du patrimoine : forges, ferme, abbaye, châteaux... Il s’attache ainsi à le sauvegarder et à en accroitre le rayonnement culturel, artistique et touristique. L’exploitation touristique de certains sites est confiée à la société d’économie mixte Semitour Périgord, comme les châteaux de Bourdeilles et de Biron, ou l’abbaye de Cadouin. D’autres sites sont animés par des acteurs associatifs locaux : les forges de SavignacLédrier, site industriel unique en Europe, (la Forme Ronde), la ferme du Parcot (la Double en Périgord). Quant au château de Campagne, rétrocédé par l’État (2007), tout en ouvrant sa forêt aux sports de pleine nature, il entre dans le projet préhistoire de la vallée de la Vézère. Dans le domaine archéologique, l’action départementale porte sur la sauvegarde de sites, par définition fragiles, et enrichit la connaissance collective. Ces sites n’ont pas vocation à être systématiquement ouverts au public comme par exemple ceux dédiés à des opérations de recherche : le roc de Marsal en forêt de Campagne, l’abri du Squelette (Les Eyzies), la grotte de Jovelle (La Tour Blanche).
Commarque
Plusieurs sites travaillent en partenariat avec la Semitour Périgord pour leur promotion. Ce réseau s’appelle les Grands Sites du Périgord. Il s’agit : des jardins de l’Imaginaire à Terrasson, des châteaux de Losse, de Fénelon, de Puymartin, de Monbazillac, des jardins d’Eyrignac. Ils sont rejoints cette année par un site qui raconte 15 000 ans de l’histoire des hommes : le château de Commarque.
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P ÉRIGORD S OLIDAIRE
Ateliers et chantiers d’insertion : 2291 personnes sous contrat en 2011
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es ateliers-chantiers (associations) ou les entreprises d’insertion ont pour mission de préparer le retour à l’emploi ou à une formation des personnes exclues du marché du travail. La pratique encadrée d’une activité, avec en parallèle, un accompagnement
social personnalisé, leur permet de retrouver de la confiance, de réapprendre à respecter horaires et règles du travail d’équipe, de résoudre des problèmes personnels ou matériels qui constituent des freins à l’emploi. Les entreprises d’insertion sont aidées par
Mosaïque : former au « bûcheronnage doux »
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’Atelier et Chantier d’insertion de Boulazac cherchait un nouveau créneau à explorer. La commune venait de faire l’acquisition de 70 hectares de surface boisée pour en faire un parc urbain rustique. Les deux Mosaïque : 05 53 35 59 53 projets se sont croisés, comme l’explique Daniel Gillet : « Nous avons recruté un formateur technique et nous avons obtenu le partenariat du Centre de formation aux métiers de la forêt de Bazas. Pour l’aménagement et l’entretien de ce parc boisé, qui ne peut être effectué qu’avec des méthodes excluant l’intervention de gros matériels d’abattage, nous employons six allocataires du RSA. Ils vont apprendre les techniques du bûcheronnage doux, débardage, tronçonnage... et suivre les cours à Coulounieix-Chamiers. Leur formation sera validée par un titre professionnel délivré par le CFPPA de Bazas qui a accepté cette décentralisation d’une formation. Sur le site, nous avons plusieurs années de travail. Avec l’attention portée par les collectivités locales à l’entretien des espaces naturels et le partenariat de la branche professionnelle (CAFSA, Interbois), on peut estimer que les gens que nous allons former trouveront des débouchés. » n
l’Etat. Les ateliers et chantiers, avec des financements Etat pour les contrats aidés, sont soutenus par le Conseil général. Selon leur activité, ils perçoivent une subvention de fonctionnement ou sont aidés dans leurs projets successifs. En 2011, le Département a apporté 4,27 M€ à
SAGESS 24 : les chantiers du petit patrimoine
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ccueillant en permanence 42 personnes en insertion, SAGESS 24, mandatée par le Conseil général, exerce son activité dans les divers secteurs de Dordogne dépourvus d’atelier d’insertion. Connue pour son activité – support de restauration de bâtiment depuis une quinzaine d’années - SAGESS 24 a élargi son champ d’action à la restauration du petit patrimoine identitaire. Didier Gouze raconte : « Il s’agissait de répondre à un besoin émanant des élus locaux. C’est tout aussi mobilisateur pour Sagess 24 : 05 53 04 59 24 les personnes en insertion et nous avons l’encadrement technique nécessaire. Nous venons par exemple de restaurer le lavoir du bourg de Saint-Antoine-Cumond (notre photo). Nous faisons cela depuis plusieurs années, le bouche à oreille et les articles de presse font notre promotion. Pour la conception, nous travaillons en partenariat avec l’Agence technique départementale. Et si une partie du travail demande des compétences particulières, nous faisons appel aux artisans locaux. » n
Question de culture : du jardin aux soupes
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e jardin d’insertion de Question de culture, à Prigonrieux, en production bio depuis dix ans, emploie 28 salariés en insertion, et livre des légumes à ses adhérents et aux collectivités voisines. Pour utiliser les surplus de production, l’ACI a décidé de se lancer dans la production artisanale de soupes stérilisées et pasteurisées :
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« Cette activité de transformation est aussi une façon de valoriser le travail de nos salariés. Sur ce créneau, il y a peu de concurrence régionale. En proposant ces soupes à nos adhérents, à des activités solidaires locales comme le réseau des « Épiceries 24 », nous restons en cohérence avec notre volonté de promouvoir le développe-
Question de culture : 05 53 61 60 13
ment durable. Pour les personnes en insertion, le laboratoire constitue un outil de formation supplémentaire, » précise Richard Chollon. n
ces activités d’insertion qui ont touché 2291 personnes. Comme les activités du secteur privé, les Ateliers et Chantiers d’Insertion (ACI) de l’économie solidaire, innovent, expérimentent, cherchent des débouchés. Quelques exemples présentés par les directeurs de ces structures. n
BASE : la deuxième vie des matériaux
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’association de Bergerac, agréée pour accueillir 24 personnes en contrat, est présente sur plusieurs créneaux, des travaux en régie (entretien d’espaces verts et petits chantiers) au soutien logistique pour l’organisation d’événements, de spectacles. Pour ses chantiers d’aménagements locaux, Base a choisi une approche durable que présente Jean-Pierre Ditch : « Nous proposons de réutiliser des matériaux qui ont déjà eu une vie. Par exemple, pour rénover la place du bourg de Saint-Agne, nous avons repris les pierres d’un mur démoli à proximité, nous avons installé des bambous issus d’un nettoyage de rivière. Pour les bancs, plutôt que de penser à des bois exotiques, nous nous sommes tournés vers les scieries de Dordogne qui travaillent le bois local. Avec ce recyclage de matériaux, nous aidons nos clients à réaliser des économies vertueuses, mais il faut absolument que ce soit aussi beau qu’avec des matériaux neufs. Il faut donc à chaque fois avoir cette réflexion sur ce qui peut remplacer un matéBase : riau qu’il faudrait 05 53 58 88 69 acheter. » n
Le Grand Étang de Saint-Estèphe, modèle d’accessibilité Déjà labellisé « tourisme et handicap » et « handiplage », le grand étang de Saint-Estèphe vaut au Conseil général le prix 2011 des collectivités accessibles (catégorie espace public) avec « coup de cœur » du jury.
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e grand étang du Nontronnais est l’une des bases de loisirs de pleine nature en accès gratuit développées par le Conseil général. 700 personnes en moyenne fréquentent chaque jour les équipements intégrés aux 78 hectares d’espaces naturels : village des cabanes, restauration, plage équipée et surveillée, aires de jeux, cheminement lacustre, sentiers de randonnée et de découverte, bac de transporteur, Ainsi ont été prévus les « tiralo », des etc… La grande originalité de l’aménage- fauteuils flottants, un Audioplage® pour ment de ce magnifique site naturel – que les non voyants puissent se baioù l’utilisation du matériau bois, noble, gner en toute sécurité, les Handiquasouple, démontable, est privilégiée – tro®, fauteuils tout terrain pour la proa été d’intégrer, dès la conception, les menade, un système permettant équipements spécifiques au handicap. d’accéder aux canoës, boucle magnéIl ne s’agit donc pas d’un site mis aux tique à l’accueil, une aire de jeux que les enfants en fauteuil peunormes handicap, mais vent utiliser, des pontons de la conception globale d’un site. Un équipement de pêche adaptés, un Autre aspect remarqualivret d’accueil en braille, complet ble de la démarche vouune formation spécifique de loisirs lue par le Conseil génédes surveillants de bairal : une collaboration de gnade et des éducateurs accessible tous les services départesportifs, etc… à tous mentaux concernés, Un accueil des groupes autour du pôle paysages de personnes handicaet espaces verts et en amont, une pées peut être organisé sur demande concertation avec les associations tra- préalable (coordination des sites vaillant auprès des personnes handi- départementaux : 05 53 06 82 70). capées (notamment Comité Handi- Le même type d’équipements est à sport 24, association Valentin Hauy) l’étude pour deux autres sites déparet avec le comité départemental de tementaux, les bases de loisirs de La tourisme. Jemaye et de Rouffiac. n
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P LANÈTE P ÉRIGORD
Le fauchage raisonné des bords de route Fauchage raisonné et nature protégée : pourquoi et comment le Département adopte une gestion écologique des bords de route.
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our maintenir la diversité et la richesse des paysages et pour préserver le patrimoine naturel (faune, flore, biodiversité), le Département s’est engagé depuis dix ans maintenant dans une approche environnementale de ses espaces naturels. Cela s’est traduit par la gestion des arbres d’alignement, la suppression des herbicides (avec une incitation des communes à adopter les mêmes pratiques), la valorisation des déchets verts et pour préserver la floraison naturelle, le fauchage tardif sur un certain nombre de sites. Avec la mise en œuvre cette année du fauchage raisonné défini par la Direction des Routes et du Patrimoine Paysager, il s’agit de mettre fin aux excès du fauchage systématique et trop précoce qui pénalise le développement des espèces (fleurs, insectes) et conduit à appauvrir les paysages.
ZOOM
SUR
Tonte écologique Auto-entreprise d’Allas-les-Mines, Toukiton propose entre autres activités la tonte et le débroussaillage les plus écologiques qui soient : par l’intervention sur le site de moutons et de chèvres, en liberté ou à l’attache. Parmi les clients de Toukiton, une référence : le site préhistorique de Font-de-Gaume (les Eyzies) qui relève du centre des monuments nationaux. www.toukiton.fr 22
Le fauchage raisonné facilite une régulation naturelle au profit des plantes à fleurs qui poussent plus lentement.
Concilier sécurité et environnement
sécurité avec un débroussaillage autour des glissières et de la signalisation. L’entretien des lisières et le débroussaillage plus important s’effectuant à partir de la mi-août.
Pourquoi parle-t-on de fauchage raisonné ? Parce que chaque intervention doit être réfléchie. Ce fauchage utile doit concilier les impératifs de sécurité – la Moins de carburant visibilité des automobilistes et le chemiconsommé nement des piétons – et le cycle de croisCe mode de fauchage, que la Dordogne sance des plantes. Cela se traduit concrètement par une est le premier Département à systématiaugmentation progressive de la hauteur ser, nécessite un matériel adapté et plus de coupe, qui passera de 10 à 15 cm, performant qui sera acquis progressiveet surtout par un choix majeur : retarder ment. Il permettra aussi un fauchage effiau maximum la première intervention au cace sous les glissières de sécurité. En contrepartie, le fauchage raisonné printemps. augmente la durée de vie En effet, l’herbe repoussera de ce matériel qui sera moins vite si l’on attend le stade du développement de moins sollicité et conduira à Mettre fin l’épi. Un fauchage moins aux excès qui une économie de carburant fréquent va engendrer une de l’ordre de 20 %. Cela appauvrissent limitera également la prorégulation naturelle : limitales paysages. duction de déchets verts. tion de la production des graminées au profit des Ces mesures sont appliplantes à fleurs qui se dévequées sur l’ensemble du loppent plus lentement. réseau routier départemental et elles ont C’est la hauteur d’herbe atteinte, estimée fait l’objet d’une information aux comà 40 cm maximum dans les zones de munes. Pour en mesurer l’efficacité sur sécurité, qui déclenchera l’intervention l’évolution de la biodiversité, la direction des services. Il ne devrait y avoir ainsi des routes et du patrimoine paysager que deux interventions maximum sur observera l’évolution de huit sites repréchaque site pendant la période de sentatifs de la diversité des paysages en pousse : fauchage et dégagement de Dordogne. n
Tout savoir sur les espaces naturels de Dordogne
Conférence des énergies
Les espaces naturels sensibles et les régions naturelles de la Dordogne réunis par le CAUE et le Conseil général dans une mallette de sensibilisation destinée aux élus locaux.
En mars dernier, a été officiellement lancée la Conférence départementale des énergies.
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’Environnement, c’est le « E » du sigle CAUE 24 (Conseil d’Architecture, Urbanisme et Environnement). Dans ce domaine, il s’inscrit dans le droit fil de la politique des Espaces Naturels Sensibles (ENS) que conduit le Conseil général en lien avec les collectivités locales. La mission du CAUE est d’apporter la méthodologie et les informations nécessaires aux communes et intercommunalités qui veulent identifier et engager des opérations de conservation, de restauration et de valorisation des espaces naturels remarquables ou emblématiques.
Le travail réaRenseignements : lisé par le CAUE : 05 53 08 37 13 CAUE s’appuie sur un diagnostic écologique de la Dordogne donnant aux collectivités locales une vision d’ensemble de leur patrimoine naturel et une conscience plus aigüe d’éventuelles plus-values environnementales à exploiter. Ce qui peut les Inciter inciter à saisir ou à susciter les collectivités à valoriser des opportunités pour faire leur patrimoine d’un espace naturel naturel une zone d’aménagement durable attractive pour le territoire. Il ne s’agit pas en effet de passer d’une certaine méconnaissance de ces zones à leur sanctuarisation, mais de les révéler et de les gérer dans le respect de la Charte de qualité des ENS, tout en les intégrant aux projets locaux. n
Périgord central, Périgord cristallin, Ribéracois, Bergeracois, Bessède, Double et Landais... avec ce diagnostic écologique des paysages typiques de la Dordogne, le Conseil général veut inciter les collectivités à valoriser les singularités du patrimoine naturel.
Des ateliers à la rentrée
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e Conseil général a souhaité en effet associer les habitants à une réflexion globale sur la diversification de la production énergétique locale et sur l'amélioration de l'efficacité énergétique : filière bois-énergie, méthanisation, équipements photovoltaïques, éoliennes, géothermie, hydraulique, économies d'énergie et bien d'autres actions pourraient composer des nouvelles politiques locales de diversification des énergies. Après une conférence ouverte à tous les publics, une première série d'ateliers thématiques a été organisée à Périgueux (Centre de la communication) d'avril à juin. Une cinquantaine de personnes a pris part à chacune de ces cinq réunions. Un nouveau cycle d'ateliers se déroulera dans plusieurs villes de Dordogne à la rentrée. Professionnels, collectivités, associations environnementales, élus et citoyens, tout le monde peut y participer. Ces ateliers seront suivis d'un forum de synthèse qui présen- Renseignements : 05 53 06 80 08 tera les orientawww.cg24.fr tions retenues. n
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E XPRESSIONS EN P ÉRIGORD
La décentralisation, mère de toutes les réformes.
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a décentralisation, héritage dont la gauche doit être fière, peut être considérée, car elle concerne tous les sujets politiques, comme la mère de toutes les réformes. Nous l’avons démontré, les collectivités locales ont créé de nouveaux services publics de proximité. Elles ont également pu apporter de nouvelles réponses en matière d’économie, d’environnement, de transport, d’enseignement ou d’accès aux nouvelles technologies. Aujourd’hui, les défis sont importants et face à la crise économique les collectivités locales vont jouer un rôle majeur car les Français, en confortant la victoire de François Hollande
par une majorité de gauche à l’Assemblée Nationale, ont fait à nouveau le choix de la décentralisation et bien sûr du changement. C’était vital, il nous fallait un Etat fort qui impulse, relayé par des collectivités territoriales efficaces, autonomes, pourvues de moyens et respectées. Sur le plan de l’efficacité, il est bon de rappeler que la décentralisation a fait ses preuves. Les collectivités locales réalisent les ¾ de l’investissement public au profit de la croissance nationale et leur dette ne représente que 10 % de la dette publique globale. Aujourd’hui, enfin, les conditions sont réunies pour la mise en
C’est donc possible ?
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lusieurs mesures du nouveau gouvernement prenant le contre-pied des dogmes libéraux et européens montrent qu’une autre politique sortant de l’austérité est possible. C’est le cas avec l’augmentation du Smic, avec la retraite à 60 ans pour les carrières longues, avec les créations d’emplois dans l’Éducation nationale... Un changement réel peut donc être à l’ordre du jour. Tous ceux comme les élus communistes qui ont tant de fois alerté sur la nécessité de relancer la croissance peuvent y voir le résultat de leurs interventions. Encore faut-il que le changement ne reste pas au milieu du gué, mais qu’il ose franchir le pas d’une véritable transformation de la société en totale rupture avec le libéralisme
qui a fait tant de dégâts sous le précédent pouvoir. C’est particulièrement nécessaire pour les collectivités locales et la décentralisation. Elles peuvent et doivent concourir à une véritable démocratisation des institutions de la République qui en ont bien besoin pour retrouver de la crédibilité auprès des citoyennes et des citoyens. Cela nécessite de leur accorder les moyens financiers nécessaires pour faire face aux conséquences de la crise et du chômage pour les familles, pour mener de véritables politiques sociales de proximité, pour conforter leur rôle de premiers investisseurs publics, pour rapprocher au maximum les décisions et les gestions des populations
Groupe Socialiste et Apparentés Contact : 05 53 02 59 07 e-mail : p.bel@dordogne.fr œuvre et l’application des réformes de changement portées par le Parti Socialiste. Cette reconnaissance du rôle essentiel des collectivités locales est aussi une chance pour notre démocratie territoriale. Il fallait restaurer la confiance entre l’État et les élus locaux qui agissent chaque jour avec une grande efficacité face aux attentes de nos concitoyens. Le respect des élus c’est d’abord et avant tout le respect du peuple ! n
Groupe communiste Contact : 05 53 02 20 31 e-mail : jpsalon1@wanadoo.fr concernées et mettre en place une démocratie participative favorisant l’intervention citoyenne. Ces changements permettront de redonner le pouvoir à notre peuple et de le réconcilier avec la politique et les affaires publiques dont il a été trop longtemps écarté. Les élus communistes et républicains au Conseil général de la Dordogne sont engagés dans la nouvelle majorité pour le pays issue des élections présidentielles et législatives. Par leurs propositions et leurs actions, ils contribueront à l’avancée de ces changements. n
Décentralisation : un outil au service du Parti Socialiste.
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lors que nous sommes confrontés, à nos portes même, à une recrudescence de la crise au cœur de la zone euro et que le risque d’embrasement est réel, François Hollande et le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault ont comme immédiate préoccupation, ce qui suscite évidemment nos interrogations, de faire voter dans les 100 jours un nouvel acte de décentralisation au risque de désorganiser à la fois l’État et les collectivités dans une période cruciale. Le Gouvernement socialiste voudrait protéger à tout prix ses élus locaux, au détriment de la défense des intérêts des Français, qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Il convient de rappeler qu’en 10 ans les collectivités locales ont créé 430 000 postes de fonctionnaires hors transferts liés à la décentralisation et 100 000 rien que depuis 2007 accentuant ainsi le décalage avec les efforts d’économies menés par l’État
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entre 2007 et 2012. Parallèlement, dans ces mêmes collectivités, la pression fiscale qui pèse sur les ménages et les entreprises augmentait globalement de 40 % depuis 2004. La réforme élaborée en 2010 par le Gouvernement Fillon visait alors à plus de lisibilité avec une clarification des compétences de chaque collectivité locale, à plus de démocratie en faisant élire au suffrage universel direct les délégués de nos communautés de communes, à plus d’efficacité et d’économie en créant le Conseiller Territorial. Ce sont ces avancées essentielles qui sont aujourd’hui menacées par le Gouvernement socialiste qui, comme de coutume, multiplie dans un premier temps les structures administratives redondantes (Ministère de l’égalité des territoires, Haut Conseil des territoires) comme si le Sénat ne suffisait pas.
Groupe de l’Union des Démocrates de la Dordogne Contact : 05 53 02 20 30 e-mail :p.favard@dordogne.fr Ce sera ensuite la fiscalité locale qui serait réformée avec la promesse de plus d’autonomie fiscale pour les Régions et les Départements majoritairement de gauche. Cette annonce intervient au moment où, au contraire, chaque collectivité devrait participer aux efforts de réduction de la dette (la Dordogne comme la Corrèze de Monsieur Hollande étant parmi les 5 premiers mauvais élèves dans ce domaine). Très vite donc, en matière de décentralisation comme ailleurs, le dogmatisme socialiste prend malheureusement le pas sur l’intérêt supérieur du pays et de nos territoires. n
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R YTHME DU P ÉRIGORD
Dans la roue de Lawrence d’Arabie Après les itinérances sur les pas des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, le Département ouvre un nouveau circuit cyclo reprenant l’itinéraire de Lawrence d’Arabie.
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awrence d’Arabie est un personnage historique, presque légendaire, à la fois archéologue, officier, espion, aventurier et écrivain. Connu aussi pour avoir inspiré l’un des plus célèbres films de l’histoire du cinéma. Mais Thomas Edward Lawrence fut d’abord un jeune étudiant anglais, passionné d’histoire, sillonnant la France à vélo pour découvrir châteaux et sites historiques. En 1908, il se rend de Castillon-la-Bataille (Gironde) à Châlus (HauteVienne), où est mort le roi Richard Cœur-de-Lion pour fêter ses 20 ans. À partir des lettres de TE Lawrence, de son itinéraire, tel que l’a reconstitué l’écrivain Guy Penaud (« Le Tour de France de Lawrence d’Arabie », Éditions de la Lauze), les services du Département* ont créé cette nouvelle itinérance thématique. Elle part de Saint-Michel-de-Montaigne (lire encadré), remonte la vallée de l’Isle jusqu’à Périgueux, rejoint Hautefort puis la route « Richard Cœur de Lion ». Soit 240 km de petites routes, souvent peu fréquentées. Ce circuit fera l’objet de supports de communication spécifiques (dépliants, QR codes pour smartphone, téléchargement). Conçu dans un souci de promotion touristique - il devrait intéresser la clientèle anglaise - il prend appui sur les gares desservies par les Trains Express Régionaux. Cette itinérance doit contribuer à développer l’offre d’accueil pour les randonneurs dans les hébergements touristiques. Mêlant loisirs sportifs, découverte et culture, les itinéraires à thème élargissent la palette touristique de la Dordogne. Les cyclotouristes qui prendront la roue de Lawrence d’Arabie, partageront ses impressions, ses émotions. Ils découvriront également ce qu’était le cyclotourisme balbutiant du début du XXe siècle, l’état des routes, la façon dont on voyageait, réparait les crevaisons, etc. n *Le circuit Lawrence d’Arabie a été développé par le service tourisme, l’Agence culturelle et le comité départemental du tourisme
À Saint-Michel de Montaigne les 22 et 23 septembre
La découverte de la maison de Montaigne fut une des grandes émotions du jeune Lawrence. C’est autour du château et du bourg de Saint-Michel-de-Montaigne que le service tourisme du Conseil général organise un week-end d’animation pour découvrir le circuit Lawrence d’Arabie : parcours cyclo familial sur un terrain facile, rando dans la roue de Lawrence d’Arabie, animations autour du vélo, interventions culturelles, randonnée pédestre, etc. Les festivités se termineront au lac de Gurçon où une caravane de cyclos partie de Châlus rejoindra les randonneurs. www.randonnee-dordogne.com
Les 10 ans de « Randonnée en fête »
Animation proposée par le Conseil général, avec le soutien des acteurs locaux (associations, communes, offices de tourisme) et des comités départementaux de randonnée, « Randonnée en fête » atteint cette année son 10e anniversaire, avec 72 parcours proposés d’avril à octobre. Le programme ne cesse de s’étoffer avec des balades nocturnes, des sorties cyclos et VTT, équestres. Dernier rendez-vous le 27 octobre à Montignac avec la randonnée du Pôle International de la Préhistoire. Le carnet programme est disponible dans tous les offices de tourisme.
Le premier bâton de randonnée numérique
Présenté à Bergerac en 2011 lors de la 21e université d’été du tourisme rural, ce premier bâton de randonnée « Lo Caminaire » est une innovation mise au point par la Confrérie des Bâtons de Saint-Laurent-des-Bâtons et le Conseil général. Il est équipé de QR Codes qui permettent aux randonneurs d’avoir accès, via leur smartphone ou iphone, à toutes les informations dont ils ont besoin pour se déplacer, visiter... Sur son site dédié à la randonnée (www.randonnee-dordogne.com), le Conseil général met à disposition des randonneurs toujours plus d’informations téléchargeables gratuitement. Pour les personnes randonnant avec un GPS, il propose des fichiers des sentiers balisés. Jouant la carte des réseaux sociaux, le site permet aux marcheurs d’échanger des informations, de partager des photos...
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R YTHME DU P ÉRIGORD
Les sculptures d’Agustín Cárdenas Agustín Cárdenas, artiste cubain qui vécut longtemps en France, compte parmi les sculpteurs majeurs du XXe siècle. Cinquante de ses œuvres sont présentées à Biron.
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© H. Cartier-Bresson
ux confins du Périgord et de l’Agenais, la masse du château de Biron, l’une des quatre baronnies de l’ancienne province, domine le paysage. Liés à l’histoire des Gontaut-Biron pendant huit siècles qui se lisent encore dans la pierre, l’édifice monumental et son étonnante juxtaposition de monuments constituent un phare pour le tourisme de la Dordogne. Avec le cloître de Cadouin, l’abbaye de SaintAvit-Sénieur, le château de Biron est au cœur d’un programme « sites majeurs d’Aquitaine » (lire le « Dossier » de ce numéro). Propriétaire du
Château où il conduit d’importants programmes de restauration, le Département a choisi d’en faire l’écrin d’expositions événements d’art contemporain, confrontant l’éternité de la pierre aux créations d’artistes d’aujourd’hui qu’il est enrichissant de découvrir dans un tel environnement. L’exposition 2011 rend hommage au talent universel d’Agustín Cárdenas, dont l’œuvre se situe à la jonction des sculptures américaine, africaine et européenne. Cárdenas est considéré comme l’un des pères de la sculpture moderne. Styles, inspirations, matériaux ont
Château de Bridoire, le retour 1er juillet 2012 : après trente ans d’abandon et neuf mois de travaux, le château de Bridoire ouvre ses portes au public.
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u cœur du Bergeracois, près du château de Monbazillac, dans un site de vallons verdoyants, en surplomb d’une route étroite, se dresse l’impressionnante muraille. Classé monument historique, le château fut une place-forte importante : en témoignent les éléments les plus massifs qui datent du XVe siècle. Il fut agrandi au XVIIe, puis au XIXe sous l’impulsion de la famille de Foucauld (le père Charles de Foucauld y a dit quelques messes) il retrouva de l’ampleur tout en conservant l’esprit et l’authenticité du lieu. Bridoire est, depuis le 13 septembre 2011, la propriété de Catherine et Jacques Guyot. Eux aussi ont une histoire : Jacques Guyot a été, avec son frère Michel qui en est tou-
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jours le propriétaire, à l’origine de la renaissance du célèbre château de Saint-Fargeau. Puis Jacques Guyot a restauré le château de la Ferté-Saint-Aubin, dont il a fait le site le plus visité du Loiret (50 000 visiteurs). C’est aussi la famille Guyot qui est à l’initiative de ce pari fou qu’est la construction, avec les techniques d’époque, du châteaufort de Guédelon en Bourgogne. Il fallait sans doute cette passion, et cette expérience, saluées par de nombreux prix du patrimoine, pour venir au secours de Bridoire. Un château magnifique certes, immense aussi, mais laissé à l’abandon, squatté, vandalisé : pas une porte, une fenêtre, une boiserie n’y a résisté...
évolué, mais sa sculpture a toujours conservé son mystère, sa poésie, ainsi qu’une forme de dynamisme et une sensualité toute latine. Il a excellé successivement dans le travail du bois, de la pierre – le marbre en particulier – et du bronze, maîtrisant pleinement, à l’image d’un peintre, l’art de la lumière. C’est en 1955 qu’Agustín Cárdenas quitte Cuba, où il est né en 1927. Il s’installe à Montparnasse et rencontre André Breton qui lui offre dès 1956 de participer à une exposition. Jusqu’en 1997, Cárdenas participe à une centaine d’expositions de groupes, et trente quatre expositions personnelles lui sont consacrées. À partir de 1968, il vit et sculpte régulièrement à Meudon-Bellevue et Nogent-sur-Marne. Ses cinq fils naissent en France. Cárdenas a également travaillé au Canada, en Autriche, au Japon, en Israël, en Corée et surtout en Italie, à Carrare, où il sculpte le marbre, et à Pietrasanta, où sont fon-
Au château de Biron, depuis le 23 juin et jusqu’au 16 septembre. Tél. : 05 53 63 13 39
dues ses sculptures de bronze. En 1994, il repart pour La Havane où il meurt en 2001. Une cinquantaine d’œuvres sont présentées à Biron. Bois noirs et blancs, bronzes, marbres noirs de Belgique, marbres blancs de Carrare illustrent la richesse de l’art de Cárdenas. Les œuvres monumentales dialoguent avec les espaces extérieurs, les formats moyens et plus réduits habitent les volumes des salles historiques. Une telle exposition permet aussi de croiser les publics, amateurs d’art, d’histoire ou d’architecture, cinéphiles sur les traces des tournages célèbres qui ont lieu dans ces murs, familles attirées par les ateliers pédagogiques proposés par Semitour Périgord, promeneurs bien inspirés... n
La femme au chewing-gum
Bridoire, pour jouer avec l’histoire « Nous nous considérons comme des artisans du patrimoine. L’État nous a vendu le château sur notre projet de Mais, ouvrir un château ne suffit plus : « Il est nécessaire restauration et d’ouverture au public. Pour nous, c’est aujourd’hui de trouver une identité qui soit suffisamment comme une délégation de service public », souligne Cathe- attractive. Nous avons choisi de présenter le Jeu, sous toutes ses formes, à travers l’Histoire. Un campement de jeux rine Guyot. Dans la longue nuit traversée par le château, il y eut heu- médiévaux, des jeux traditionnels dans la cour, des jeux reusement la lumière apportée par les bénévoles de l'as- de société dans les salles, des jeux d’écriture et d’esprit sociation historique du Château de Bridoire qui a milité aussi. On ne se contentera pas de regarder ces jeux qui témoignent d’époques anciennes, les pour la sauvegarde du site et maintenu visiteurs, autant les adultes que les l’intérêt du public. « On ressent une véritable impatience. enfants, pourront y jouer. Toutes ces Nous avons ouvert les portes de Brianimations auront un fond historique. » doire aux Journées du Patrimoine et Circuits d’œnotourisme pour faire le lors de cette ouverture informelle, le lien avec le vignoble proche, aire de château a reçu 3 000 personnes », pique-nique et de repos dans la confirment les propriétaires qui seconde cour, boutique de producÀ découvrir en visite libre s’étaient donné le challenge de restauteurs feront aussi du château un lieu (visite guidée possible pour les groupes) dès cet été (tous les jours de 10h à 19h) rer et remeubler toutes les salles du rezà vivre. Autre étape envisagée, l’acà Ribagnac, à 12 km au sud de Bergerac. de-chaussée pour les ouvrir à la visite cueil des groupes scolaires en 2013. www.chateaudebridoire.com er dès le 1 juillet. Pari tenu. Les visiteurs vont découvrir des Les nouveaux hôtes de Bridoire veulent s’inscrire dans le parquets restaurés, des carrelages reposés, des boiseries développement touristique du Bergeracois en apportant un reconstituées, des ouvertures réparées. Un effacement minu- site supplémentaire, et différent, au pays de Cyrano : « Un tieux des années de saccage ! En complément, un petit château est le symbole d’une histoire écrite par le terroir aperçu des pièces du premier étage témoignera de l’état qui l’entoure. On aimerait que le château sauvegardé et dans lequel se trouvait le château... restauré devienne une fierté pour la Dordogne. » n 27
Vivre en Périgord Le magazine du Conseil général - 2, rue Paul-Louis Courier 24019 Périgueux tél. : 05 53 02 20 78 - www.cg24.fr Directeur de publication : Bernard Cazeau Directeur de la communication : Nicolas Platon Secrétaire de rédaction : Sophie Cabanel Rédaction : Service communication du Département et Jacques Bonnet
Photos : Denis Nidos (Hors mention) Conception, réalisation : Corazon Communications Laudonie 24390 Tourtoirac - www.corazon.fr - 05 53 51 84 67 Impression : Imaye Graphic sur papier Condat Intérieur : Couché brillant sans bois 115g/m2 Couverture : Couché brillant sans bois 150g/m2 Dépôt légal : 3e trimestre 2012 N°ISSN : 1779-0700