page 19 P ÉRIGORD P RATIQUE
page 21 P ÉRIGORD S OLIDAIRE
page 22 P LANÈTE P ÉRIGORD
Mars 2011, la télévision passe au numérique
Bilan de santé à l’école maternelle
La truffe, de la production à la transformation
Vivre en Périgord LE MAGAZINE
DU
CONSEIL GÉNÉRAL
DE LA
DORDOGNE
n°28 - Janvier 2011
Bibliothèque départementale Internet au service de la lecture
www.cg24.fr
Déviation de Bergerac : lancement réussi du pont sur la Dordogne Le 25 novembre dernier, l’accostage de la structure métallique du pont sur la Dordogne a représenté une véritable prouesse technique. Une opération spectaculaire menée avec succès ! (voir article page 7)
É DITORIAL
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Le Périgord, je le répète à l’envi, est une terre qui cumule de nombreux atouts. Un patrimoine culturel d’exception, une histoire dont le fil se déroule depuis les origines de l’humanité, une gastronomie dont la réputation a fait le tour du monde, des paysages dont la sereine beauté doit autant au travail harmonieux des hommes et de la nature qu’à l’influence d’un climat parmi les plus tempérés de la planète. Mais il ne suffit pas de cumuler les atouts, il faut savoir les faire fructifier. Culture : la carte de l’innovation La Bibliothèque Départementale de Prêt (BDP) continue d’innover en alliant désormais sa proximité géographique – son réseau est très dense – à la mise à disposition de ressources numériques gratuites. Cette révolution – la Dordogne est le 1er département à développer un tel service public – permet à l’ensemble des abonnés de disposer sur Internet, c’est-àdire à domicile, de multiples ressources culturelles : musique, livres, partitions, presse…
BERNARD CAZEAU Président du Conseil général Sénateur de la Dordogne
Cadre de vie : la carte du développement durable Améliorer le quotidien, c’est améliorer la sécurité routière et réduire les temps de trajet. Les ponts et déviations réalisés actuellement répondent à ce double objectif. Parallèlement, nous nous attachons à préserver la biodiversité (protection des zones humides, charte « zéro herbicide »…) et à valoriser notre patrimoine naturel (candidature de la vallée de la Dordogne au patrimoine de l’UNESCO). Économie : la carte de l’ouverture La Dordogne recèle d’entreprises dynamiques et compétitives, sans cesse en quête de nouveaux marchés qui leur permettront de se développer et de recruter. C’est pourquoi le Conseil général organise régulièrement des missions économiques, comme celle effectuée il y a quelques semaines en Hongrie, avec des opportunités intéressantes à la clé. Agriculture : la carte de la qualité Tuber melanosporum ou Truffe du Périgord. Cette épithète vernaculaire trahit la renommée et la place que le diamant noir occupe dans l’imaginaire collectif. De fait, c’est un terroir qui est ainsi célébré. Et ce sont des producteurs, animés par le souci de la qualité, qui sont salués pour leur travail patient et méticuleux. La filière bénéficie du soutien appuyé du Conseil général. À toutes et à tous, je souhaite, en mon nom personnel et au nom de l’ensemble des conseillers généraux, une excellente année 2011.
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S OMMAIRE ACTUALITÉS EN PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.4
LE PÉRIGORD SOLIDAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.20
DÉVELOPPER LE PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.7
n Nouveaux locaux pour la Banque alimentaire
n Le point sur les chantiers routiers
n Bilans de santé, à l’école maternelle
p.7
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p.20
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p.21
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n Une mission d’exportation en Hongrie pour les entreprises périgourdines . . . . . .p.8
PLANÈTE PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.22
n Budget, des charges à compenser . . . . . . . . . . . . . . . . .p.10
n La truffe, de la production à la transformation . .p.22
DOSSIER
p.11
n Respecter les zones humides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.23
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n Bibliothèque départementale : des ressources culturelles en libre accès
LE PÉRIGORD EN PRATIQUE
EXPRESSION EN PÉRIGORD
n Groupes politiques du Conseil général
p.19
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n Le 29 mars, la télévision passe au numérique
p.24
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AU RYTHME DU PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.25 n Enfants de la Dordogne et de la gymnastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.25 n Le retour de la langue occitane n Exposition Donna / Libmann
p.26
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p.27
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A CTUALITÉ EN P ÉRIGORD
Concours national pour la création d'entreprise
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ne enveloppe totale de 5000 €, un hébergement gratuit au sein de la pépinière cap@cités, 290 heures de formation et d’accompagnement avec des experts pour mener à bien leur projet… voilà ce que se partageront les deux lauréats de cré@cap, le concours national pour la création d’entreprise de fabrication de produits bio ou éco-responsables. Une belle dotation offerte par la Communauté d’Agglomération Périgourdine (CAP) et ses partenaires (dont le Conseil général de la Dordogne) pour se lancer dans l’écobusiness ! À la clé, deux prix : « Innovation technique ou produit » et « Organisation éco-responsable de l’entreprise ». Les 2 lauréats seront sélectionnés le lundi 7 février 2011. Une action de plus menée par la CAP et ses partenaires qui entendent bien soutenir le développement économique de leur territoire, mais de manière durable. n
La Retirada aux Archives départementales
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es Archives départementales de la Dordogne organisent une série de manifestations autour de la « Retirada », depuis la guerre civile en Espagne jusqu’à la lutte antifranquiste en France. Il s’agit d’évoquer les conditions d’arrivée et de séjour en Dordogne des Républicains espagnols, de ramener à la mémoire leur engagement et leurs luttes au travers d’expositions, de documents d’archives, de films, de témoignages oraux, de poésies. Au cœur de cet événement, plusieurs manifestations sont notamment proposées : • les expositions « Les Républicains espagnols pour témoins. 1930-1975 » et « Les affiches des combattants de la liberté » ; • un choix de poèmes en espagnol et français, écrits tant par de grands poètes L’exposition est ouverte reconnus que par jusqu’au 28 janvier 2011 des anonymes ; du lundi au vendredi de 8h30 à 17h 9 rue Littré à Périgueux • la première version Renseignements : 05 53 03 33 33 - archives.cg24.fr du documentaire de Quino GONZALEZ « Je te donne ma parole. 1930-1975 », etc. De son côté, la Bibliothèque départementale de prêt de la Dordogne organise un coin lecture dans le hall, présentant environ 70 livres, documentaires ou DVD sur le sujet. n
Haut Débit Les ouvertures de NRA-ZO
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’ici l’été 2011, le plan départemental d’amélioration de la couverture ADSL va permettre de porter le taux de couverture haut débit en Dordogne de 94 à environ 98 % des lignes téléphoniques. Ce projet départemental repose sur l’installation de petits locaux télécoms (nommés NRA-ZO) sur les 92 zones blanches majeures du département. • Ont ouvert en décembre 2010 : Nantheuil-de-Thiviers et Angoisse. • Janvier 2011 : Beaupouyet, Boisse, Saint-Avit-Sénieur, les Eyzies, Saint-Michel-Ecluse-et-Léparon, Saint-Avit-de-Vialard, Singleyrac, Ponteyraud. • Février 2011 : Pezuls, Saint-Just, Saint-Amand-de-Coly, Meyrals, Saint-Laurent-des-Bâtons, Saint-Chamassy, La Douze. • Mars 2011 : Saint-Pierre-de-Frugie, Savignac-de-Nontron, Lussignac, Varaignes, Prigonrieux, Cadouin. n
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L’Agence Technique Départementale en mission à Haïti
Dans le cadre de la coopération bilatérale engagée par la France en faveur d’Haïti, l’Agence Technique Départementale (ATD) de la Dordogne a effectué une mission destinée à préparer la création d’agences techniques locales. Georges Colas, président de l’ATD et JeanLouis Laroche, Directeur, étaient sur place du 17 au 28 octobre où ils ont été reçus par les Hauts Fonctionnaires du Ministère haïtien de l’Intérieur et des collectivités locales et des représentants de l’Ambassade de France à Port-au-Prince. Ils ont rencontré notamment les membres du bureau de la Fédération Nationale des Maires et d’associations départementales de maires à qui ils ont présenté le travail de l’ATD en Dordogne. Suite aux échanges avec leurs interlocuteurs haïtiens, ils ont proposé des plans d’actions adaptés aux situations locales dans ce pays où d’immenses travaux de reconstruction doivent être accomplis.
Lancement officiel du Programme départemental agriculture biologique, vente directe, filière courte
Le Conseil général met en place ce programme afin d’aider les agriculteurs à se tourner vers le bio. Il vise à répondre à 2 demandes fortes : des prix plus rémunérateurs pour les producteurs locaux et la traçabilité et la sécurité alimentaire pour les consommateurs. Avec ses partenaires la Chambre d’agriculture et Agrobio Périgord notamment, le Département veut contribuer à entretenir la réputation du terroir périgourdin. Il s’agit de favoriser des pratiques culturales respectueuses de l’environnement, de garantir l’approvisionnement local, de favoriser des pratiques agro-environnementales et d’encourager la mutualisation des moyens. Au regard de ces objectifs, le Conseil général propose un suivi technique et des modalités financières pour encadrer son soutien. Concernant plusieurs filières et sans limite dans le temps, ce programme est le premier du genre, aussi ambitieux et complet, à l’échelle d’un département.
Des vélos électriques pour les unités territoriales de Bergerac et Sarlat
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ans le cadre de son Agenda 21, En 2009, l’utilisation des le Conseil général de la Dorvélos pendant 8 mois (leur dogne a décidé d’étoffer son parc de mise en service a été faite fin vélos de service. Jusqu’alors, seuls les mars) a permis : agents travaillant sur l’agglomération - d’éviter la production de 237 kg de CO² de Périgueux pouvaient disposer de - d’économiser 210 € de ce moyen pour leurs déplacements carburant. professionnels. Fort de 10 vélos dont La moyenne des trajets effectués a été de 3,5 km. un à assistance électrique et d’une utilisation importante par les agents, le Conseil général a souhaité étendre ce service à ses agents travaillant dans les unités territoriales de Bergerac et de Sarlat. Désormais, chacune de ces unités dispose d’un vélo à assistance électrique. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 21 et de la politique de développement durable mise en place par le Conseil général. n
Campagne de sensibilisation et de prévention des grossesses non souhaitées
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e Conseil général de la Dordogne s’est associé pleinement à la mise en œuvre de la campagne de sensibilisation et de prévention des grossesses non souhaitées, initiée par le Conseil régional d’Aquitaine. Cette campagne, confiée à la Fédération régionale du Mouvement Français pour le Planning Familial et au Réseau aquitain d'Education pour la Santé, visait à promouvoir et à favoriser l’accès des jeunes aux moyens de prévention et aux lieux ressources. Alors même que la Région Aquitaine se situe au 6ème rang national rapporté au nombre d’habitants, elle se place au 5ème rang pour le nombre d’IVG : 13,1 pour 1000 femmes entre 15 et 49 ans selon les chiffres de la Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales (DRASS). En Dordogne, le taux d’IVG chez les moins de 20 ans est de 18 pour 1000, le plus élevé d’Aquitaine. « Cela ne veut pas dire que les jeunes prennent plus de risques, mais qu’il y a en Dordogne, plus de structures pour les accueillir », explique Delphine Bitton, Présidente du Mouvement Français pour le Planning Familial Dordogne. Il est alors apparu important pour le Département d’aider à relayer des messages de prévention ciblés auprès des adolescents et jeunes adultes et de faire connaître aux jeunes les lieux ressources pour faciliter l’accès à la contraception et à l'IVG. n
Promouvoir une autre économie…
Faire connaître l’économie sociale et solidaire (ESS), et plus particulièrement ses acteurs et la diversité des activités produites, tel était l’objectif de cette journée du Mois de l’ESS organisée par le Conseil général en fin d’année dernière. Pour le grand public, ce fut l’occasion de découvrir, au travers de la trentaine de structures participantes, un secteur évoluant dans de nombreux domaines d’activités tels que l’assurance, les banques, la finance solidaire, la production, mais aussi les services à la personne, la protection de l’environnement, l’éducation, la culture et le sport. Jean-Luc Sanvicens, administrateur de la CRESS Aquitaine (Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire), a précisé que « si l’ESS embrasse des champs divers et variés, elle obéit toujours à des principes fondamentaux qui sont, au moins, la non lucrativité, la gestion démocratique et la solidarité ». En Dordogne, plus de 1700 établissements font partie de l’économie sociale et solidaire, pour un total de 17 000 emplois.
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A CTUALITÉ EN P ÉRIGORD Gros succès pour les Championnats de France de judo qui se sont déroulés les 13 et 14 novembre dernier à Boulazac. Sur les 2 journées de compétition, ce sont près de 10 000 personnes qui sont venues voir combattre les meilleurs judokas français !
Édition
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Festival du film de Sarlat Une édition 2010 réussie pour le public et pour les lycéens Au fil des années le Festival du Film de Sarlat a acquis une notoriété nationale. Très populaire auprès des acteurs qui y trouvent un site utile et sympathique de promotion, la manifestation orchestrée avec passion par Joëlle Bellon depuis sa création était reprise cette année par une nouvelle équipe conduite par Pierre-Henri Arnstam. Pari réussi pour cette nouvelle direction qui a su pour cette édition 2010 assurer la pérennité du festival tout en ouvrant plus largement les séances avec près de 3400 places vendues au grand public. De leur côté, les lycéens ont planché sur le film « Yeleen » de Souleymane Cisse, l’un des moments importants du festival avec la venue à Sarlat de ce « monument » du cinéma et de la culture africaine. Fidèle partenaire du festival, le Conseil général a cette année doté le prix du Jury Jeune qui est allé au film « les femmes du 6e étage » de Philippe Le Guay (palmarès complet ci-dessous). PALMARES 2010 Longs-métrages : - Prix du public (Vote du public) : « Le Fils à Jo » de Philippe Guillard, avec Gérard Lanvin, Olivier Marchal et Vincent Moscato - Prix du Jury jeune TPS Star (Vote du jury jeune) : « Les femmes du 6ème étage » de Philippe Le Guay avec Fabrice Luchini. (il s’agit du prix doté de 1500 € par le Conseil général de la Dordogne) - Prix des lycéens (Vote des lycéens) : « L'assaut » de Julien Leclerq « Salamandre d’or » (Prix d’interprétation) : - Prix d’interprétation masculine à Aymen Saïdi, pour son rôle dans « l'Assaut » - Prix d’interprétation féminine à Natalia Verbeke pour son rôle dans « Les femmes du sixième étage » Courts-métrages : - 1er prix : « Cheveu » de Julien Hallard - 2e prix : « Mémoire d'une jeune fille dérangée » de Keren Marciano
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l manquait dans la bibliographie périgourdine, un ouvrage référence de l’histoire artistique de notre département. Jean-Michel Linfort a comblé ce vide en publiant, aux éditions Fanlac, Le Périgord des Peintres. Le livre rend hommage aux peintres, humbles ou célèbres, médiatisés ou inconnus, et à leur créativité qui a inspiré peintures, aquarelles, pastels, gravures et dessins d’une valeur esthétique souvent remarquable. Jean-Michel Linfort, né à Périgueux, a publié plusieurs ouvrages de référence sur l’histoire culturelle du Tour de France. Il est aussi l’auteur d’essais marqués par la disparition de la trace paysanne. Peintre attaché au crépuscule des campagnes, présent dans de nombreuses expositions à Paris et en province, il revient aux sources avec Le Périgord des peintres. Jean Michel Linfort, Le Périgord des peintres, éditions Fanlac. Joëlle Dusseau et Pierre Brana ont cosigné une importante biographie sur Robert Lacoste, Maire d’Azerat de 1945 à 1983, Conseiller général de Thenon de 1945 à 1982, il fut 30 ans Président du Conseil général de la Dordogne, de 1949 à 1979. Robert Lacoste appartenait à cette génération de parlementaires issus de la Résistance, d’origines, d’opinions, d’expériences très différentes mais qui considéraient que leur mission n’était pas terminée avec la libération du territoire national et qu’après avoir contribué à rendre au pays sa liberté et son honneur, il fallait le reconstruire. Pierre Brana et Joëlle Dusseau, Robert Lacoste, de la Dordogne à l’Algérie, éditions l’Harmattan. C’est sans conteste Michel Grégoire qui signe l’ouvrage le plus insolite du moment. Avec sa sélection de 100 lieux pour les curieux, l’écrivain et journaliste 100% Périgourdin nous offre avec précision, truculence et économie de mots un parcours atypique à travers nos quatre couleurs. L’ouvrage est édité chez Christine Bonneton qui a produit l’excellent ouvrage de référence « Dordogne Périgord ». Michel Grégoire et Philippe Cadot (photos), Périgord, 100 lieux pour les curieux, collection guide Bonneton insolite, éditions Bonneton. n
D ÉVELOPPER LE P ÉRIGORD
Bergerac
Le pont lancé sur la rivière
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tape la plus étonnante de la construction du nouveau pont de Bergerac, le franchissement de la rivière par une structure métallique d’un seul tenant a été réalisé il y a quelques semaines. L’armature du pont repose maintenant sur les deux culées et sur l’unique pile à double jambage construite en rive (côté nord). La réalisation de la dalle béton du pont se poursuit, l’ouvrage d’art sera achevé au printemps. Commencera alors la construction d’un autre pont, plus modeste, le pont-route franchissant la voie SNCF. On s’attaÀ
S AV O I R
Service hivernal sur les routes départementales Du début décembre à la mi-mars, des équipes spécialisées de la Direction des Routes et du Patrimoine Paysagers assurent un service d’information sur l’état des routes départementales et interviennent pour lutter contre les aléas climatiques affectant le réseau routier. Un numéro vert est mis en place (numéro gratuit) pour vous renseigner sur l’état des routes départementales : 08000 24 001 (mise à jour quotidienne) Toutes ces informations sur l’état des routes sont aussi disponibles sur le site internet du Conseil général : www.cg24.fr
quera ensuite aux terrassements généraux, conduits en deux tranches distinctes : de la RD 936 (route de Bordeaux) à la RD 32 (route du Fleix), puis de la RD 32 à la RD 709 (route de Mussidan). Quatre carrefours giratoires marqueront les intersections de la déviation ouest de Bergerac, soit du sud au nord, l’entrée sud de la déviation sur la route de Bordeaux (le giratoire est réalisé), la route du Fleix, la route de la Force (à Fontespine) et l’accès nord de la déviation, route de Mussidan (à la Mouline). n
D’une hauteur de 3,5 à 5 m, la charpente métallique du pont, assemblée sur place avait, dans un premier temps, pris appui sur la culée nord du pont, puis sur l’unique pile du pont. Mètre par mètre, elle a été poussée au dessus de la rivière pour rejoindre son appui sur la rive sud. La technique de construction et d’assemblage, la finesse de la charpente au regard de la longueur de l’ouvrage (126 m sans appui et plus de 200m au total), la méthode de poussée avec treuils, poulies, câbles et chaises de lancement : ce chantier majeur de la déviation ouest de Bergerac aura été une succession de défis techniques.
Lalinde
Élargir le pont
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atant de la fin du XIXe siècle, le pont de Lalinde qui franchit la Dordogne est d’un gabarit inadapté à la circulation d’aujourd’hui. La chaussée et les trottoirs sont trop étroits pour garantir la sécurité en toutes circonstances. Au terme des études réalisées, on a pu envisager l’élargissement de la dalle du pont sans avoir à intervenir sur la structure même de l’ouvrage qui supportera les nouveaux aménagements. Il fallait aussi que le projet conserve l’esthétique du pont et du site. La chaus-
sée passera de 4,60 m à 6,50 m et les trottoirs seront élargis également. Des aménagements à la sortie sud du pont et un nouvel éclairage sont prévus. Le chantier a été organisé de façon à ce que la fermeture du pont, inévitable, soit la plus courte possible. Elle sera effective d’avril à la mi-juillet. Des déviations VL et PL seront aménagées. La Ville de Lalinde mettra en place une navette pour que les habitants de la rive sud qui n’ont pas de moyen de locomotion puissent accéder en ville. n
Sarlat
D’une déviation à l’autre
C
’est à la fin du 2nd semestre 2011 que devrait débuter l’aménagement de la partie la plus courte (300 m environ), mais aussi la plus compliquée de la déviation de Sarlat. Reliant la partie déjà réalisée et la route de Vitrac / Beynac à la route de Souillac (avenue du Lot), elle nécessitera deux ouvrages d’art. Franchissant un ruisseau — La Cuze — et un passage à
gabarit réduit qui est l’ancien lit du ruisseau, ils mettront en œuvre des techniques particulières. Le tracé de cette partie de la déviation se situant en milieu urbain, le projet prévoit un mur antibruit en quasi continuité et le prolongement d’un passage piétonnier. Il faudra 18 mois de travaux et environ 8 millions d’euros pour assurer cette continuité de la déviation. n
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D ÉVELOPPER LE P ÉRIGORD
Une mission d pour les entrepri Six entreprises périgourdines à une mission économique de
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« Découvrir un marché dans le cadre d’une mission collective » Fabrice Soulas, Minéral Color (Bergerac) « Nous commercialisons déjà nos produits dans 130 pays à travers le monde, dont les pays entourant la Hongrie, mais nous n’avions aucun client dans ce pays. J’avais déjà pris des contacts avec la mission Ubifrance à Budapest et cette mission m’est donc apparue comme une opportunité à saisir. J’ai rencontré quatre clients potentiels pendant ce séjour. Parce que l’un d’eux est particulièrement intéressé, j’ai décidé de repartir là-bas pour prolonger ces contacts, toujours avec l’aide d’Ubifrance. Je verrai les quatre personnes déjà rencontrées et deux autres que nous avons ciblées. C’est très bien de commencer la découverte d’un marché dans le cadre d’une mission collective. On se sent moins seul et il y a toujours des choses à apprendre dans ces échanges avec d’autres entreprises qui ont le même objectif. » Depuis 1993, Minéral Color fabrique des paillettes et des produits de décoration murale. Cette PME est un des leaders mondiaux de ce marché.
« Montrer que nous sommes motivés » Céline Procop, Guyenne Papier (Thiviers) « Nous avions déjà fait une première mission en Hongrie, par opportunité mais sans véritable stratégie commerciale. Et je n’avais pas à l’époque le soutien d’une compétence interne pour suivre ces contacts de très près. J’en ai tiré les leçons et notre préparation a été toute autre cette fois. J’ai donné à la mission économique d’Ubifrance (qui a la qualité de comprendre un métier et ses contraintes en très peu de temps) une description très précise du produit proposé, de notre entreprise et du type de clientèle que nous voulions toucher. Plus une entreprise passe de temps sur cette partie description, plus elle a de chances d’être comprise dans ses besoins. Les contacts qui nous ont été proposés étaient plutôt en phase avec nos attentes. Nous avons travaillé directement avec la consultante de la mission économique afin d’affiner véritablement la recherche sur les contacts les plus pertinents. Le plus dur commence au retour de la mission. Il faut se donner la peine d’entretenir et d’approfondir les liens et montrer ainsi à nos prospects que nous sommes motivés et que nous voulons aboutir. » Guyenne Papier produit des papiers fluorescents ou colorés pour affiches, des papiers couchés spéciaux pour des utilisations industrielles, des gammes de papiers pour rouleaux d’imprimantes et traceurs jet d’encre.
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epuis 2004, des liens de coopération décentralisée sont développés entre la Dordogne et le département de Jasz-Nagykun-Szolnok en Hongrie. Ces échanges ont gagné progressivement le champ économique. A l’automne, une nouvelle « mission entreprises » a conduit en Hongrie six entreprises périgourdines désireuses de prendre pied sur le marché hongrois. Cette mission a été coordonnée par le Conseil général, la Chambre de commerce et d’industrie de la Dordogne, en lien avec la mission Ubifrance de Budapest, l’Agence pour le développement international des entreprises françaises. En amont de cette exploration, la Direction de l’économie du Conseil général
« Une première commande livrée » Jean Lacam, Les Bories du Périgord (Piégut-Pluviers) « Nos fabriquons des produits gastronomiques franco-français qui, pour des raisons d’habitudes culturelles alimentaires, s’exportent peu, si ce n’est en Belgique. Je vous avoue que j’avais un a priori sur l’intérêt des Hongrois pour nos plats cuisinés et sur leur pouvoir d’achat. J’ai découvert que les grandes enseignes de la distribution, les françaises notamment, étaient bien présentes. La mission était parfaitement organisée. Accompagné d’un traducteur, j’ai rencontré les acheteurs locaux de ces enseignes et j’ai également découvert une agence commerciale franco-hongroise. Je pense qu’avec des produits similaires à ce que nous proposons déjà, mais dans des gammes adaptées, nous pouvons avoir des résultats. D’ailleurs, depuis cette mission j’ai déjà livré une première commande. Il faut évidemment veiller au suivi des contacts pris, mais je suis partant pour d’autres missions de ce type. » Les Bories du Périgord est une entreprise agroalimentaire qui appartient au groupe CCA (avec notamment la marque William Saurin). C’est la branche « terroir » du pôle conserverie du groupe.
’exportation en Hongrie ses périgourdines ont participé prospection en Hongrie. Elles témoignent. et la CCI avaient sensibilisé un certain nombre d’entreprises du département, les incitant à participer à une journée d’information. Elle était animée par un représentant d’Ubifrance Budapest, venu présenter le potentiel et les attentes du marché hongrois qui a conservé sa monnaie mais où de plus en plus d’échanges se font en euros.
Une mission du Conseil général À l’issue de cette journée, après avoir mûri leurs propositions, 6 cadres d’entreprises ont décidé de prendre part à cette mission. Chacun avait fait part du type de contacts qu’il souhaitait avoir et un programme serré de rendez-vous lui avait été préparé.
« C’est la 3e mission de ce type à Budapest. Nous avons souhaité développer ces actions parce que l’aide des entreprises à la prospection pour l’export fait partie des missions que le Conseil général a choisi de se donner, » rappelle Serge Fourcaud, vice-président du Conseil général, délégué à l’économie et à l’emploi, qui accompagnait les entrepreneurs. « La Hongrie présente l’intérêt d’être une plate-forme pour l’ouverture sur les Pays de l’Est qui ont effectivement des besoins, mais restent difficiles à explorer. Emmener dans une même mission plusieurs entreprises permet à des dirigeants qui ne se connaissent pas forcément d’échanger sur leurs méthodes de prospection. » n
« Nos produits sont présents en Hongrie » Michel Rocher, Téton (Saint-Cyprien) et Manufacture de Saint-Priest (Mareuil-sur-Belle) : « Nous avons souhaité partir avec cette mission entreprises pour nous faire connaître sur le marché hongrois. Je peux dire que c’est fait puisque nos vêtements et nos articles chaussants sont commercialisés en Hongrie dès ce mois de janvier. Nous avions bien préparé nos dossiers et Ubifrance avait pris les contacts avec les gens que nous voulions rencontrer, agents commerciaux et distributeurs. Il faut arriver sur ce marché avec un bon rapport qualité prix car les gens ont peu de moyens. Nous sommes déjà présents en Russie et cela se passe plutôt bien. Nous avons ouvert en décembre un magasin à SaintPétersbourg et nous allons maintenant aborder les pays scandinaves. » Michel et Marianna Rocher, venus de l’industrie du luxe, ont repris et relancé l’entreprise Teton qui fabrique à Saint-Cyprien des vêtements pour femmes. Ils ont repris en août dernier, la Manufacture de Saint-Priest à Mareuil, pour développer la fabrication de chaussons, ballerines et chaussures légères.
« Nous faire connaître en Hongrie » Lisa Constanceau, Ceraquitaine (Saint-Aulaye) « Nos céramiques réfractaires sont destinées aux installations industrielles. Nous avons décidé de participer à cette mission parce que nous voulions nous faire connaître en Hongrie où nous n’avions jusqu’ici que quelques contacts. Nous réalisons 45% de notre chiffre d’affaires à l’export en Europe (Allemagne, République Tchèque, Italie) et en grand export (Inde, Egypte). Il existe dans le monde peu de fabricants de produits techniques tels que les nôtres. Les industriels n’ont souvent qu’un seul fournisseur, nous leur apportons donc des solutions différentes. Dans notre domaine, les processus de décision sont souvent très longs. Il faut donc prolonger les contacts. A la suite de cette mission, nous réalisons des études de produits. » L'entreprise centenaire de SaintAulaye produit des céramiques réfractaires (supports de cuisson et de résistances). Céraquitaine importe des matières premières du monde entier pour servir son marché international.
« Cibler une gamme de prix » Frédéric Maurin, Couleurs d’Aquitaine : Socav, Vins Fins du Périgord (Bergerac) « Les éléments donnés par Ubifrance lors de la journée d’information à Périgueux nous sont apparus intéressants alors que nous sommes totalement absents du marché hongrois. J’ai apprécié aussi le fait de pouvoir y aller en profitant des synergies d’une mission rassemblant plusieurs entreprises. J’avais demandé à rencontrer des importateurs et les représentants de la grande distribution, dont les enseignes françaises. Avant de les rencontrer, j’avais envoyé des échantillons représentatifs de notre production, en ciblant la gamme de prix qui semblait adaptée à ce que nous savions de ce marché. Nous avons déjà mené une mission semblable en Pologne et les choses y avancent plutôt bien, notamment pour le Monbazillac. » Couleurs d’Aquitaine, Vins Fins du Périgord, est la plus importante société de négoce du vignoble bergeracois. Le groupe commercialise environ 11 millions de bouteilles chaque année, dont 8 millions sont issues des crus bergeracois.
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D ÉVELOPPER LE P ÉRIGORD
Au fil des dossiers… Classement Unesco Le Département soutient la démarche entreprise par EPIDOR qui veut obtenir de l’Unesco le classement du bassin de la Dordogne au titre de réserve mondiale de biosphère.
Budget
Des charges à compenser
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elativement modeste sur les montants concernés (3,15 millions d’euros), la « décision modificative 2 » du budget départemental 2010 confirme cependant le besoin de dégager des crédits pour répondre à l’augmentation des dépenses obligatoires à caractère social. Ainsi, le Département a dû faire face à une dépense supplémentaire de 1,2 million d’euros pour financer le RSA (Revenu de Solidarité Active), l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) et la PCH (Prestation de Compensation du Handicap). Dans le même temps, il subit une réduction sensible (706 000 €) des compensations
accordées par l’Etat pour financer l’APA et la PCH. Côté recettes, on enregistre une augmentation des droits de mutations prélevés sur les transactions immobilières. Le produit attendu pour l’année était de 25 millions d’euros, il devrait être supérieur de 2 millions environ. On reste loin des droits de mutation d’avant la crise (un record de 41 millions d’euros en 2007). Par ailleurs, les économies réalisées sur le fonctionnement et sur les intérêts des emprunts ont permis de financer certains ajustements et notamment le renforcement du soutien à la vie sportive. n
MOTIONS
Lors de cette session, les conseillers généraux ont voté 5 motions L’une d’elles (votée par la majorité) réaffirme leur opposition à la réforme territoriale et plus particulièrement à la suppression des cantons les moins peuplés qui va affaiblir la représentativité des zones rurales ; au rapprochement des Départements et des Régions qui affaiblira la proximité entre élus et citoyens ; à la suppression de la clause de compétence générale qui permet au Département d’engager les actions qu’il juge utile au développement local. Les autres motions adoptées par l’Assemblée départementale s’opposaient : - au projet de fermeture du centre départemental de Météo-France de Bergerac - au non renouvellement par l’Etat d’une partie des Contrats d’accompagnement dans l’emploi (CAE) dans les collectivités, les associations et dans l’Education nationale, - à de nouvelles fermetures de sites d’exploitation d’ERDF. Enfin, le Conseil général a apporté son soutien à l’association Euro 21 qui plaide pour la mise en 2x2 voies de la RN21 sur l’ensemble de son parcours (de Limoges à l’Espagne). 10
Centre d’art pariétal Le Département s’engage dans une étude de définition pour la création du centre d’art pariétal de Montignac, projet appelé aussi Lascaux IV. Bernard Cazeau a été reçu à ce sujet par Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et du patrimoine, qui s’est déclaré prêt à aider le projet. De l’ordre de 40 millions, il devrait être financé à parts égales par l’Etat (et l’Europe), le Département, la Région. Une intervention du mécénat privé est envisageable. Ligne aérienne Dordogne-Paris Jusqu’en mars 2011, date à laquelle une nouvelle obligation de service public pourra être lancée, le Département maintient les conditions de sa participation financière à la ligne Bergerac / Périgueux / Paris et au « saut de puce » entre les deux villes de Dordogne. C’est nécessaire pour préserver cette ligne indispensable aux échanges économiques. Contrat unique d’insertion Ce CUI déployé depuis le 1er janvier 2010 réunit les Contrats initiative emploi (CIE), pour le privé, et les Contrats d’accompagnement dans l’emploi (CAE) pour le secteur public et les associations. Pour assurer la continuité des contrats favorisant l’insertion professionnelle des allocataires du RSA, le Département a décidé de s’investir aussi dans les contrats CUI-CIE du secteur marchand. Il s’appuiera pour cela sur des associations. Administration électronique Dans la continuité de la modernisation de son système d’information, le Conseil général s’engage dans une étude stratégique pour la mise en œuvre de services et de démarches en ligne.
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Bibliothèque départementale : des ressources culturelles en libre accès sur internet Avec la mise en ligne du catalogue de la bibliothèque départementale de prêt (BDP) et d’une vingtaine de bibliothèques locales, on pouvait déjà réserver sur internet des livres, des documents multimédia, puis aller les chercher dans la bibliothèque la plus proche. Avec le nouveau portail internet de la BDP, on peut maintenant, depuis son ordinateur, avoir un accès immédiat et gratuit – consultation et téléchargement – à de nombreuses ressources numérisées : livres, presse, musique, partitions... C’est une innovation considérable dans la mise à disposition et la diffusion des ressources culturelles et documentaires. Le Conseil général de la Dordogne est le premier en France à faire bénéficier les abonnés de son réseau de lecture publique d’un choix aussi large de ressources.
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Livres, documents et musique en ligne
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e nouveau portail internet de la bibliothèque départementale est l’instrument de cette innovation qui dote le réseau de lecture publique d’immenses collections de ressources culturelles et documentaires numérisées, en libre accès permanent. La bibliothèque départementale de la Dordogne propose en effet à la consultation gratuite en ligne un gisement considérable de ressources : • des livres, notamment ce que l’on appelle des usuels, documentaires ou pratiques, • de la musique que l’on peut écouter
La BDP et les TIC
« L’histoire des bibliothèques est liée aux évolutions technologiques du livre, de la musique. Comment les suivre, les adapter à notre mission de diffusion culturelle auprès des habitants et notamment de ceux des plus petites communes ? Ce sont des questions que nous nous posons en permanence. Nous devons être attentifs aux nouvelles formes culturelles et notre mission est d’imaginer comment nous pouvons en assurer la diffusion, », dit-on à la bibliothèque départementale. Une première nationale Pionnière aujourd’hui avec cette mise en ligne massive de ressources culturelles, la BDP l’avait été déjà il y a quelques années avec la mise en ligne de son catalogue, augmenté progressivement des catalogues des principales bibliothèques (22 à ce jour, 40 à terme). Aujourd’hui en Dordogne, tout internaute peut, depuis son domicile, consulter et réserver des livres, des CD, des DVD appartenant à la BDP ou à une autre bibliothèque, puis venir les chercher à la bibliothèque à laquelle il adhère. Parallèlement, la BDP a inscrit à son programme de formation des bibliothécaires et bénévoles de nombreuses sessions relatives aux utilisations des TIC.
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ou télécharger, avec un accès gratuit sur inscription au catalogue Universal (100 000 titres) et à de nombreux labels musicaux indépendants souvent très difficiles à trouver, • des partitions musicales, dont les 60 000 titres du catalogue EMI Publishing, • l’accès à la presse, magazine ou quotidienne, nationale et régionale (hors Aquitaine). Cette mise en ligne de ressources documentaires, usuelles, informatives ou artistiques est une avancée culturelle considérable. Elle résulte d’une réflexion sur ce que doit être une bibliothèque départementale à l’heure d’internet et des supports technologiques de communication. Le portail internet de la BDP, nouvelle formule, conserve toutes ses fonctionnalités et continue de donner accès au catalogue départemental. Un accès qui devient plus ludique et plus informatif à la fois. A côté des informations permettant de retrouver un ouvrage (auteur, titre, thème), on verra maintenant la reproduction de la couverture ainsi que des commentaires issus de la communauté professionnelle.
Être inscrit dans une bibliothèque de Dordogne L’accès aux ressources numériques de la BDP est gratuit à la seule condition d’être adhérent à l’une des 280 bibliothèques de Dordogne. Il vous suffira, en vous connectant sur bdp24.net de renseigner un formulaire d’inscription aux ressources en ligne. Votre code d’accès vous sera transmis. Les équipes de la BDP vont passer dans l’ensemble des
bibliothèques du réseau pour présenter des démonstrations d’accès et de consultation. Ce nouvel environnement numérique a fait l’objet d’une journée de présentation à tous les bibliothécaires de Dordogne en décembre dernier. Ces derniers mois, 10 bibliothèques (Champagnac-de-Bélair, Chancelade, Coursac, réseau de la communauté de communes Dordogne-Eyraud-Lidoire, les Eyzies-de-Tayac-Sireuil, Mussidan, Ribérac, Sarlat, Saint-Aulaye, Saint-Cyprien) ont expérimenté, sur les ordinateurs mis à la disposition des lecteurs, la consultation de ces ressources en ligne.
Respecter la loi et les auteurs Mettre à disposition des Périgourdins cette richesse de ressources est un service qui est en avance sur les usages actuels, une offre qui précède la demande pour mieux la susciter et élargir ainsi la diffusion culturelle : livres, musique, information. Gratuite pour les internautes, cette mise en ligne a évidemment un coût qui est pris en charge par le Conseil général. De longues négociations ont été conduites avec les propriétaires des droits et leurs représentants. La BDP et le Département inscrivent en effet ce projet dans le cadre strict de la loi et du respect des droits des auteurs, incitant lecteurs et internautes à être respectueux des droits de la création littéraire et artistique. n
Et les bibliothèques dans tout ça ?
C
atalogues départemental et locaux en réseau, mises en lignes de gigantesques ressources culturelles : quelle est la place de la bibliothèque de village dans cette explosion numérique ? Elle reste essentielle, c’est « le lieu du lien » comme disent les professionnels, un lieu de culture ouvert à tous où l’on peut discuter, échanger, s’informer, être conseillé. Pour ceux qui n’ont pas d’ordinateur ou ne sont pas connectés à internet, la bibliothèque est le lieu où il est possible d’être
mis en contact avec les catalogues Un lieu départementaux et, maintenant, avec d’information ces ressources culturelles diffusées via mais aussi le portail internet de la BDP. Même si quelques bibliothèques d’échange locales s’essoufflent ou disparaissent, de nouvelles se créent chaque année avec l’aide des communes ou de l’intercommunalité. C’est la preuve que cela répond aussi à un besoin de lire, de voir, et d’en parler. n
« S’ouvrir à tous les publics et tous les territoires » Serge Eymard, Conseiller général du canton de Terrasson, vice-président délégué à la culture et au patrimoine : Avec ce nouveau portail internet qui va révolutionner le mode «d’accès à la culture pour les abonnés des bibliothèques, la BDP
de formations, les missions de conseil et d’expertise de cette structure, le Conseil est bien dans son rôle d’accompagnement et de soutien du déve- général aide à former les personnels des loppement culturel sur l’ensemble du territoire. Le volume des bibliothèques et contribue également à supports mis à la disposition des habitants, sur ce portail internet pérenniser des emplois dans les plus petites communes. Les bénéou sur le catalogue numérique des collections départementales voles ont accès aux mêmes formations, c’est important pour leur motivation et leur implication. devient très important. Cette volonté de s’ouvrir à tous les publics et à tous les territoires L’exemple de la BDP montre bien comment, en étant toujours en guide aussi l’ensemble des animations que la BDP propose ou pointe dans la mise à disposition des outils culturels, on peut parvenir à réduire les handicaps, les distances et les contraintes liés accompagne. Si les acteurs du réseau départemental de lecture publique font au territoire. Finalement, ce sont les collectivités publiques de un travail remarquable, j’aimerais aussi que l’on mesure bien proximité, comme les Départements, qui sont le mieux à même l’importance du soutien que leur apporte la BDP. Avec les actions de réaliser cela.
»
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Accompagner l’action cultu
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u service des bibliothèques, la BDP conduit une politique d’animation culturelle qui prend de multiples formes. Elle dispose d’un considérable fonds d’expositions, de valises, d’espaces modulables et de matériel, dont le prêt peut s’accompagner d’un soutien logistique. Lorsque des animations sont développées par plusieurs bibliothèques une aide financière départementale est possible. Un « Guide de l’animation » a récemment été édité à l’attention des responsables des bibliothèques locales. S’ouvrant sur quelques fiches conseils pour réussir une animation, il réunit un index thématique de toutes les expositions et valises de documents mises à disposition : arts, livres et littérature, sciences et nature, société, jeunesse.
Étranges lectures et contes particuliers
La conteuse Muriel Bloch au collège d’Excideuil
La BDP conduit elle-même des cycles d’animation culturelle. C’est, en 2009-2010, la 9e édition des « Étranges lectures », un cycle de 11 séances de lectures choisies dans autant de bibliothèques. Les « Contes particuliers » s’adressent, en alternance annuelle, à la petite enfance (moins de 3 ans), l’âge des comptines, et aux élèves des classes de 6e qui étudient le conte en classe de français. Pour ces cycles de découverte, la BDP s’appuie sur des conteurs au talent reconnu. La politique départementale de lecture publique s’attache d’ailleurs
Neuvic-sur-l’Isle : une nouvelle bibliothèque
I Concilier respect et mise en valeur du patrimoine avec modernité
Renseignements : 05 53 81 66 27
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déalement située entre le cœur rénové du bourg ancien et les équipements publics communaux et intercommunaux, donnant sur la rue principale et sur un jardin qui sera réservé aux lecteurs, la nouvelle bibliothèque municipale de Neuvic-sur-l’Isle va ouvrir prochainement. Ancienne propriété de l’association Jeanne d’Arc, le « Patronage » a fait l’objet d’une restauration qui concilie sa mise en valeur (entrée sous les arcades, tommettes au sol, pierres de taille) et les besoins de la lecture publique d’aujourd’hui. La banque d’accueil est au centre d’une grande salle occupant l’ensemble du rez-de-chaussée. À l’étage, une salle de réunion et d’animation, le local de réserve (toutes les collections ne sont pas exposées simultanément) et un bureau. Catherine Hafsaoui, bibliothécaire, a eu pour mission, outre l’animation du lieu, d’élaborer le projet de service qui devait accompagner l’évolution de la structure et l’aménagement d’une nouvelle bibliothèque dont la nécessité
n’échappait à personne : « La volonté municipale était d’avoir un bel équipement. Nous avons été accompagnés tout au long du projet par la bibliothèque départementale. Elle nous a aidés à définir nos besoins, à estimer les espaces nécessaires et a donné son avis sur l’équipement mobilier et informatique. Pour confronter nos besoins à d’autres réalisations, j’ai visité plusieurs bibliothèques, en particulier celle de Villebois-Lavalette (Charente) qui me paraissait correspondre à nos attentes. » Avec 800 lecteurs actifs dont 70% à 80% habitent la commune, et 5 créneaux hebdomadaires d’ouverture (18 heures) la bibliothèque s’est développée fortement ces dernières années, passant de 5000 à 14 000 prêts/an et ce, malgré des locaux peu commodes pour accueillir convenablement les scolaires, les enfants des centres de loisirs et de l’IME (Institut Médico-Educatif). La bibliothèque a commencé son informatisation en 2004 et s’est connectée au réseau départemental en 2007, ce qui a changé
relle des bibliothèques particulièrement au conte et à la mémoire orale. Au fil des années, un fonds documentaire considérable (formations, expositions, valises) a été rassemblé. À travers le département, les 45 ateliers de « passeurs de mots » réunissent les passionnés de littérature orale et écrite qui veulent partager et faire partager cette mémoire qui est à la fois locale et universelle. C’est dans ce cadre qu’il faut situer la très forte demande de formation, de la part des parents ou des assistantes maternelles, pour conduire les animations de bébés lecteurs.
Un rôle conseil Enfin, la BDP exerce une mission de conseil et d’expertise (plus de 700 interventions chaque année) auprès des bibliothécaires et des collectivités locales pour les aider à concevoir puis à réaliser leurs projets de création ou d’extension de bibliothèque, d’informatisation, d’ouverture d’un espace multimédia. Un bulletin trimestriel de liaison partage les informations essentielles sur la vie du réseau, les services de la BDP et offre un coup de projecteur aux bibliothèques qui se développent ou s’installent dans des locaux nouveaux ou rénovés, comme récemment à Vergt ou Saint-Léon-surVézère, Razac-sur-l’Isle, Eglise-Neuve-d’Issac, Montcarret. n
Le magasin d’accueil Les collections de la BDP aident les bibliothèques locales à renouveler leur offre de livres, CD, DVD... Dans les petites bibliothèques, l’apport de la BDP représente la majorité, voire la totalité, des livres susceptibles d’être prêtés. Ces renouvellements sont effectués en moyenne 2 fois L’intéri eur du bibliobus par an. Le plus souvent, le ou la bibliothécaire vient à Périgueux « faire son marché » dans le magasin d’accueil. On lui livre ensuite les centaines d’ouvrages choisis. Le passage du bibliobus et la préparation de kits de 150 livres choisis à partir de la bonne connaissance du terrain acquise par les agents de la BDP sont les autres moyens d’approvisionnement des bibliothèques du réseau. À l’échelle locale, des échanges se font aussi entre les bibliothèques centres de ressources et leurs voisines.
La navette
La navette, ce sont 6 tournées qui, chaque semaine, desservent plus de 100 lieux de lecture à travers le département, y apportant les livres et documents réservés par les bibliothécaires et les lecteurs, reprenant les documents qui doivent réintégrer les collections départementales ou rejoindre une autre bibliothèque locale. Les conducteurs de la navette et les agents travaillant au service réservation de la BDP constituent le lien quotidien entre la BDP et les bibliothécaires locaux.
beaucoup de choses : « Les lecteurs réservent en ligne et peuvent suivre le cheminement de leur commande. De notre côté, nous savons quels livres vont arriver par la navette du jeudi et pour qui. Les lecteurs viennent souvent chercher leurs documents le soir même. Certains consultent le catalogue sur internet puis nous demandent de faire la réservation, nos lecteurs les plus âgés par exemple. » La commune va doter sa future bibliothèque d’un fonds de CD et de DVD. Tous les 6 mois, 2000 ouvrages « tournants » issus des collections départementales viennent renforcer
les 11 000 documents du fonds permanent. Dans le nouveau bâtiment, 4 postes informatiques seront à disposition pour consulter le catalogue départemental ou faire des recherches documentaires. Le logiciel choisi est celui qui équipe la BDP. L’un des postes sera adapté au handicap visuel. La bibliothèque bénéficie d’ailleurs d’une accessibilité remarquable : fonds de livres audio ou en gros caractères, mais aussi ascenseur, chemin podotactile dans la grande salle, des rangements en tiroirs pour être consultés par les personnes en fauteuil, etc. n
Une bibliothèque accessible aux handicapés
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141 journées de formation
L
a BDP est le centre de formation des 700 personnes, dont 400 bénévoles, qui animent le réseau de lecture publique à travers toute la Dordogne. En 2009, 141 journées de formation ont aussi été organisées. Agents communaux ou intercommunaux, les bibliothécaires peuvent avoir accès à la formation professionnelle de la fonction publique territoriale. Ce n’est pas le cas des bénévoles qui, eux aussi, s’investissent dans la réussite d’un service public. Cet effort de formation effectué par le Département les aide à progresser, à améliorer leurs connaissances.
C’est aussi une reconnaissance de leur action. La trentaine de formations proposée chaque année touche tous les domaines de l’activité des bibliothèques : • les collections : la création d’un fond audio ou vidéo, la présentation de la rentrée littéraire... • informatique et multimédia : écrire pour le web, initiation à l’informatique documentaire... • la bibliothèque au quotidien : penser ou repenser l’aménagement d’une bibliothèque, évaluer l’activité... • l’action culturelle : élaborer un projet, accueillir un auteur... n
Sigoulès : de 200 à 400 abonnés en 5 ans
L
e jeudi matin, au milieu de la bibliothèque de Sigoulès, les tables et les chaises s’effacent pour déployer tapis et coussins. C’est le jour des bébés lecteurs. Jeunes enfants, assistantes maternelles et parents écoutent des histoires, des lectures. Une découverte du livre par l’oreille, l’œil, le toucher. Animatrice de cet atelier, la bibliothécaire Jocelyne Marquès de Brito utilise les valises de livres et d’objets prêtées par la BDP. Communale (elle est installée dans une aile de la mairie), la bibliothèque rayonne sur toute la communauté de communes et au-delà. Elle est le relais des points lecture de Pomport et Rouffignac-de-Sigoulès qui viennent ici chercher leurs « livraisons » de la navette départementale et lui empruntent des ouvrages, comme elle-même renouvelle
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ses collections avec les ressources de la BDP. De 2005 à 2010, on est passé de 200 à 400 abonnés. Une progression spectaculaire qui ne doit rien au hasard : « La commune a réaménagé la bibliothèque. La surface en a été doublée. Avec les murs blancs, le mobilier de couleur claire et de grandes fenêtres, nous avons un espace lumineux qui attire. Les plages d’ouverture sont nombreuses tout au long de la semaine. J’essaie d’associer la bibliothèque à la vie locale. En juillet par exemple, nous restons ouverts le week-end de la foire aux vins et nous accueillons une exposition de peinture. Nous avons également 2 ordinateurs connectés à internet ; ce sont les seuls en libre accès dans la commune. »
Rassembler toutes les générations Si les jeunes sont nombreux et représentent près de la moitié des abonnés, toutes les générations, actives ou retraitées, fréquentent la bibliothèque. Deux liens hebdomadaires « rituels » sont
entretenus avec la Bibliothèque Départementale : la liste, envoyée chaque samedi, des documents et livres souhaités par les lecteurs ; le passage de la navette de la livraison, chaque jeudi. « Je dispose en permanence de 1600 ouvrages prêtés par la BDP, souligne la bibliothécaire. Trois fois par an, j’en renouvelle une partie. Comme tous mes collègues, je me rends alors à la BDP pour faire mon choix. C’est important de le faire sur place. On voit les documents, on fait des découvertes aussi en se disant que cela va intéresser tel ou tel lecteur. Par ailleurs, nous avons un fonds propre de 3500 ouvrages acquis notamment grâce à une aide de la commune et par des dons extérieurs. » La bibliothécaire est en train d’achever la saisie informatique de son catalogue avec l’objectif d’entrer sur le réseau départemental. Un blog sert de lien entre les lecteurs : « On y fait part des prochaines animations, des dernières acquisitions. Je conseille quelques livres, mes coups de cœur ou des références à l’actualité. » La bibliothèque est également un point de dépôt du Centre départemental de documentation pédagogique. Les enseignants viennent retirer les valises pédagogiques, ce qui Renseignements : génère d’autres 05 53 58 48 21 échanges. n
Le réseau en 2009 • 278 bibliothèques (représentant
361 communes). Selon l’importance de l’activité et la situation, on distingue : - les bibliothèques centres de ressources, - les centres de ressources associés, - les bibliothèques de proximité. • 154 bibliothèques disposent d’un local spécifique, les autres partagent un local à usage polyvalent. • 46 bibliothèques sont informatisées (ou en cours) : leurs catalogues sont numérisés. • 72 bibliothèques offrent un accès public à internet. • 52 794 lecteurs actifs (18,18% de la population desservie). • 915 749 prêts dont 819 308 sont des prêts de livres et de périodiques (le reste étant des CD, DVD et cédéroms).
La logistique BDP en 2009 • 243 216 documents prêtés. • 190 accueils de bibliothèques à la BDP. • 68 tournées de bibliobus pour desservir
68 communes. • 33 circuits de distribution de choix
à la carte pour desservir 151 communes. • 287 circuits navettes : 6 navettes qui
desservent chaque semaine 103 communes.
Parcoul : Thé, café et lectures : un lieu de vie
L
a maison semble paisible, au pied de l’église (c’est l’ancienne cure) et face à la place ombragée, mais la bibliothèque communale qui s’y est installée est bien vivante. « Lorsque je suis arrivée, le maire, JeanJacques Gendreau m’a demandé de redynamiser la bibliothèque par l’animation, » explique Katia de Werra qui, par passion des livres, a quitté son premier métier pour devenir bibliothécaire. Elle est assistée de 2 bénévoles pour la lecture jeunesse. Avec 2500 livres et documents, appartenant à la bibliothèque ou mis en dépôt par la BDP, et 140 à 150 lecteurs réguliers, adultes en majorité, la bibliothèque connaît effectivement un nouvel élan. Ses nombreuses animations en ont fait un point d’ancrage de la vie locale : « Un lundi par mois, notre café, thé, lectures réunit de 15 à 20 personnes. Nous nous essayons ensemble à la lecture et à l’écriture de poèmes, de dictées, de jeux de mots, de recettes, en partant de choses simples, les souvenirs des gens, leur vécu commun, la vie locale. Le samedi matin, nous ouvrons notre café littéraire. On y fait découvrir la science-fiction, le théâtre, des romans modernes. Ici, on ne fait jamais rien sans qu’il y ait un pot ou un goûter à partager ». C’est le cas lorsque la bibliothèque invite des auteurs régionaux : « Ils jouent le jeu avec plaisir, comme Michel Testut par exemple, ils s’aperçoivent que les
lecteurs connaissent leur travail, ils dédicacent et vendent des livres. » Sur le bureau d’accueil, la boîte de bonbons voisine avec l’ordinateur. Un « poème de saison » est toujours affiché, mais l’on vous offre aussi quelques vers imprimés que vous emporterez avec vous.
Lire mais pas seulement Pour faire vivre le lieu, inciter les gens à venir parler, passer un moment, Katia de Werra envoie régulièrement des courriers à ses lecteurs. Elle alimente le blog de la bibliothèque où sont mises en ligne toutes les informations pratiques, des notes de lecture et les photos prises lors des animations. La bibliothèque ouvre ses portes aux animations associatives : la dictée à la Pivot préparée par le club « Questions pour un champion » de Saint-Privat-desPrés, la bourse aux jouets de ParcoulLoisirs, les aquarelles ou les toiles des artistes régionaux quand ce ne sont pas les expositions prêtées par la BDP ou le centre culturel de Ribérac. De temps à autre, les bibliothèques de Parcoul, Saint-Aulaye et La RocheChalais s’associent pour recevoir un éditeur de livres pour la jeunesse. Elles s’échangent régulièrement des livres. n Renseignements : Tél. : 05 53 91 30 29 e-mail : bibliothequeparcoul@wanadoo.fr blog : http://biblioparcoul.over-blog.com Horaires : lundi : 15h-18h / mercredi : 14h-17h / samedi : 10h-12h
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Modul’Ado
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e nouvel espace, support d’animation, a été conçu par la BDP en réponse à une demande des collèges. Pour les aider à inscrire davantage le livre et la culture dans la vie quotidienne des adolescents, la BDP a imaginé Modul’Ado. C’est un espace adaptable et itinérant qui se préApprécier sente comme un décor aux couleurs vives où les livres dans un espace les jeunes peuvent se poser. agréable Ils y trouvent un fonds et ludique évolutif réunissant des romans, des albums de contes et de poésie, du théâtre, de la BD et des Mangas, des ouvrages documentaires et une trentaine de CD. Des expositions prêtées par la BDP peuvent accompagner les déplacements du Modul’Ado dans les collèges. n
Des auteurs en résidence
A
nne Bouin, auteur de littérature jeunesse, animatrice d’ateliers d’écriture et d’ateliers de poésie, qui a également signé plusieurs livres d’artistes est l’écrivain invité en résidence cette année en Dordogne.
Les coulisses des rencontres Après Montignac, Payzac, Saint-Cyprien/Belvès, ce sont les bibliothèques et médiathèques de Prigonrieux, La Force et Saint-Pierred’Eyraud qui accueillent cette année un écrivain. Pour qu’elles soient réellement enrichissantes et laissent un souvenir durable, ces résidences font l’objet d’une méticuleuse préparation, du choix de l’auteur à l’organisation de son accueil et des animations auxquelles il participera. Si la BDP prend en charge le suivi administratif de la résidence, la réussite repose d’abord sur l’investissement des bibliothécaires, de leurs partenaires — les enseignants notamment — et des lecteurs. Qu’il s’agisse des soirées « carte blanche » où l’auteur en résidence invite lui-même d’autres écrivains, des séances de travail avec les scolaires (plus de 1500 élèves et collégiens concernés), des rencontres Département pilote avec les lecteurs et des Une autre des caractéristiques de la BDP 24 est le ateliers d’écriture, les suivi statistique très affiné de son action et de celle échos de la résidence de l’ensemble du réseau de lecture. 2010 sont excellents. Ce qui lui vaut aujourd’hui d’être l’un des sept déparMême s’ils sont très tements pilotes qui travaillent avec le Ministère de sollicités — pas moins la Culture à la connaissance statistique de la lecture de 45 animations propublique et de son évolution en France. grammées pour Anne Ces statistiques, progressivement étendues à d’autres Bouin — les auteurs départements, seront disponibles sur le site internet apprécient ces temps du Ministère de la Culture. forts qui nourrissent leur création. n
Contacts BDP de la Dordogne 2 et 4 rue Albert-Pestour - 24 000 Périgueux Tél. 05 53 53 65 56 cg24.bdp@dordogne.fr www.bibliotheque-dordogne.net C’est le portail d’accès au catalogue départemental (toutes les collections de la BDP et de 22 bibliothèques locales).
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www.bdp24.net C’est le site de présentation de la BDP et de ses activités. Il présente aussi l’ensemble du réseau départemental. Pratique pour retrouver les coordonnées des bibliothèques les plus proches. C’est aussi le site d’accès à la consultation des ressources numériques avec Bibliomédias, BiblioVox (Cyberlibris) et lekiosque.fr Pour y accéder gratuitement, il faut être abonné à une des 278 bibliothèques de Dordogne.
LE
P ÉRIGORD EN P RATIQUE
Le 29 mars, la télévision passe au numérique Le 29 mars 2011, l’Aquitaine passe à la télévision numérique, ce qui signifie l’arrêt de la diffusion analogique des chaînes reçues par l’antenne râteau et son remplacement par la diffusion numérique TNT (Télévision Numérique Terrestre). Si le Conseil général n’intervient pas dans ce processus, il semble néanmoins important d’informer la population sur cette évoluion majeure. Qui est concerné ? Vous êtes concerné(e) si vous recevez la télévision sur un ou plusieurs postes, via une antenne râteau classique ou une antenne intérieure. Chacun de vos postes doit être adapté, sinon il ne recevra plus la télévision après le 29 mars. Il y aura aussi des disparités géographiques (lire ci-dessous). Qui n’est pas concerné ? Les personnes ayant déjà acheté leur(s) adaptateur(s) TNT et qui reçoivent la télévision par un émetteur adapté au numérique. Celles qui, par choix ou par nécessité, reçoivent déjà la télévision avec une parabole satellite ou via l’offre ADSL de leur fournisseur d’accès à internet.
Qu’est-ce qu’on y gagne ? Une meilleure qualité d’image et de son. Davantage de chaînes : jusqu’à 19 chaînes nationales gratuites (les À
chaînes historiques en version numérique + les 13 nouvelles chaînes nationales). Des chaînes supplémentaires disponibles sur abonnement. Comment s’équiper et combien ça coûte ? D’abord, faites un diagnostic de votre installation ! Tous les téléviseurs munis d’une prise Péritel peuvent être reliés à un adaptateur TNT (les téléviseurs vendus aujourd’hui ont la TNT intégrée). Un adaptateur TNT simple est généralement suffisant (à partir de 25 €). Pour être conseillé, adressez-vous à un professionnel agréé (logo « tous au numérique » en vitrine ou en rayon). Les antennes collectives doivent pouvoir recevoir les signaux numériques. Informez-vous auprès du bailleur, syndic, ou gestionnaire.
NOTER
Existe-t-il des aides ? Oui, sous certaines conditions de ressources : • en zone de couverture TNT, pour les foyers exonérés de redevance, une aide à l’équipement de 25€ et une aide à l’adaptation éventuelle de l’antenne de 12 €. • Hors zone couverte, une aide maximale de 250€ existe pour l’installation d’une réception satellite (dans ce cas, sans condition de ressources). • Une assistance technique est possible pour les personnes de plus de 70 ans et/ou souffrant d’un handicap lourd (supérieur ou égal à 80 %): mise en service et réglage du poste principal, à domicile et sur rendez- Pour bénéficier de ces aides : 0970 818 818 vous. n (prix d’un appel local, du lundi au samedi de 8 h à 21 h). www.tousaunumerique.fr
Il y aura des zones non couvertes À l’occasion du passage au numérique, le CSA (conseil supérieur de l’audiovisuel) a entériné la fermeture de certains réémetteurs. Cela ne doit pas, en principe, pénaliser la réception de la TNT : le signal numérique est de meilleure qualité que l’analogique et l’onde numérique se propage plus largement. Il n’en demeure pas moins que, comme pour la téléphonie mobile ou l’accès à Internet en haut débit, il y aura des zones où la qualité de réception s’avèrera difficile. Ce sont, a priori, comme le montre cette carte, des zones peu peuplées ou près des zones dont le relief peut perturber l’arrivée du signal. De plus, jusqu’au 29 mars, la co-existence de signaux numériques et analogiques sur un même émetteur peut perturber la diffusion. Dans ces secteurs, il faudra donc, dans certains cas, attendre le basculement pour savoir si une réorientation de l’antenne peut suffire ou s’il faudra adopter la réception par satellite. Cette carte indique les zones de couverture TNT prévisionnelles au 29 mars. Elle est consultable sur le site : www.csa.fr/TV_numerique . Sur ce site également (fenêtre en page d’accueil) vous pouvez connaître, en indiquant votre adresse, une « estimation » de ce que sera au 29 mars, la couverture en TNT de votre habitation.
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P ÉRIGORD S OLIDAIRE
Nouveaux locaux pour la Banque alimentaire Aidée par la commune, la Banque alimentaire départementale, s’installe à Marsac-sur-l’Isle.
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our sa dernière collecte annuelle (dernier week-end de novembre) et afin de soulager les bénévoles qui interviennent toute l’année, la dernière campagne de recherche de bénévoles de la Banque alimentaire a trouvé un écho très favorable. Une bonne surprise au moment où, avec ses nouveaux locaux de Marsac-surl’Isle, l’association dispose d’un équipement de stockage et de logistique à la hauteur de ses besoins. Collectant des denrées de nature et de quantité très variables (stocks européens, dons d’entreprises, de particuliers), la Banque alimentaire doit ensuite les répartir : « Nous distribuons chaque année 500 tonnes de denrées à 64 associations ou structures : la Croix-Rouge, Saint-Vincent-de-Paul, le Secours Populaire, les épiceries sociales, les CCAS, » rappelle le président départemental, Claude Garroute.
Un projet porté par la municipalité Belle histoire que celle de la construction de la nouvelle plate-forme. Très à
l’étroit dans des locaux inadaptés à Coulounieix-Chamiers, la Banque alimentaire recherche depuis plusieurs années une solution plus adaptée. Sollicitée, la commune de Marsac-sur-l’Isle a décidé de porter le projet de construction : 1000 m2 comprenant une aire de stockage, des installations de froid et des bureaux. La disposition des lieux, l’accès direct des camions vont supprimer de longues et fastidieuses manutentions. Le montage financier fait intervenir des aides et participations, publiques et privées, à hauteur de 730 000 € (dont 150 000 € du Conseil général). Le remboursement de l’emprunt complémentaire contracté par la commune sera couvert par le loyer. Sur le terrain voisin, également mis à disposition par la commune, on envisage la création d’un vaste jardin d’insertion. Confié à l’Afac 24, il permettra à la Banque alimentaire de couvrir une partie de ses Banque alimentaire : besoins en pro05 53 03 41 91 duits frais. n
Restos du Cœur : une campagne, 6000 bénéficiaires
C’est avec l’esprit un peu soulagé — l’accueil d’urgence pourra fonctionner cet hiver — que les Restaurants du Cœur ont ouvert leur campagne 20102011. Jusqu’à la fin du mois de mars, dans 31* centres répartis à travers le département, près de 500 bénévoles, retraités en majorité, vont servir environ 6000 personnes. Si la fréquentation a été stable l’année dernière, elle avait augmenté d’environ 15% à l’hiver 2008-2009 : « Depuis quelques années, nous recevons davantage de jeunes mamans seules, de jeunes majeurs, des personnes qui ont un travail précaire et, maintenant, des personnes très âgées, » constate Véronique Lenglet, responsable départementale. Contrairement à ce que l’on croit trop souvent, ne vient pas qui veut aux Restaurants du Cœur : « Pour être inscrit, il faut justifier de la faiblesse de ses revenus, de ses charges. Nous demandons les avis d’imposition, les quittances de loyer, l’attestation CAF, le livret de famille et, s’il y a lieu, le dossier de surendettement. Certaines difficultés peuvent être ponctuelles mais n’en sont pas moins réelles. Nous avons suffisamment d’expérience pour ressentir la vraie détresse ou, au contraire, reconnaître ceux qui n’ont pas vraiment besoin de nous. » L’essentiel des apports, leur régularité aussi, sont assurés par la direction nationale. Ils sont complétés par les apports des entreprises agroalimentaires locales, les « ramasses » de magasins, les dons des particuliers. « On nous donne aussi de la vaisselle, des vêtements, des meubles... Ce que nous ne redistribuons pas va à Emmaüs. » On peut donner donc, on peut venir aussi renforcer ou remplacer les bénévoles. Renseignements : 05 53 07 26 41 *17 centres restent ouverts pour la campagne d’été.
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Bilans de santé à l’école maternelle Prévention primaire et dépistages : les enfants de 3 et 4 ans font l’objet de bilans de santé.
C
’est au Conseil général qu’il revient d’organiser ces bilans de santé pour les enfants de 3 et 4 ans. La tâche est confiée à l’un de ses services, présent sur tout le département, le Pôle Protection Maternelle Infantile – Actions de Santé. L’école maternelle est le lieu idéal pour effectuer ces bilans. Les enfants non scolarisés peuvent suivre ces examens dans les centres et permanences de la PMI.
Prévention et sensibilisation De gros efforts ont été réalisés par le Conseil général pour que cet examen de prévention touche chaque année le plus grand nombre possible d’écoles et d’enfants. Ces bilans de santé assurés dans les écoles mobilisent, permanents ou vacataires, 10 médecins, 1 infirmière-puéricultrice, 4 infirmières, 4 orthoptistes, ainsi que du personnel administratif. Outre ses effets positifs sur le suivi individuel de la santé des enfants, la généÀ
ralisation des bilans à l’école maternelle rend beaucoup plus pertinentes les synthèses des résultats et apporte de bons indicateurs pour les actions de prévention de risques comme l’obésité, de sensibilisation, etc. Dans ce but, les statistiques recueillies sont analysées par le Pôle PMI-Actions de Santé et transmises à l’Etat. Le nombre d’élèves examinés progresse aujourd’hui : • 72% des 3-4 ans ont un bilan médical, • 92% bénéficient d’un dépistage de troubles visuels. Les parents sont toujours informés du passage du médecin. Ils reçoivent aussi un questionnaire pour préparer l’examen auquel ils assistent. Le bilan donne lieu à la rédaction d’un certificat de santé et, si c’est nécessaire, à une orientation vers une prise en charge spécialisée : consultation d’un ORL, d’un ophtalmologue, d’un pédopsychiatre, etc. La PMI travaille en lien également avec les services hospitaliers ou d’autres relais, comme
le réseau régional pour la prévention et la prise en charge de l’obésité pédiatrique (REPOP). Limite de la prévention : même si ce bilan est inscrit dans le code de la Santé publique, rien ne contraint les parents à l’accepter. Il n’est pas toujours possible de s’assurer que les parents donnent suite aux prescriptions.
Une prise en charge plus efficace Les enseignants de maternelle, en lien constant avec les enfants et les familles, constituent un relais efficace. Ils peuvent faire part au médecin des difficultés qu’ils ont pu observer chez l’enfant et ce qui perturbe son apprentissage scolaire. Ils sont également informés de ce qui a été proposé à la famille à l’issue du bilan de santé. L’intervention des orthoptistes est un point fort des bilans de santé en Dordogne. En 2008, on a constaté une déficience visuelle (à des degrés très divers) chez 9% des enfants. n
S AV O I R
Bilan de santé et prévention
Une longue chaîne de prévention
Le bilan de santé effectué par la PMI est un examen médical à caractère préventif qui comprend : - la surveillance du développement psychomoteur de l’enfant, - la surveillance du poids et de la taille de l’enfant (prévention de l’obésité), - le dépistage précoce des anomalies et des déficiences sensorielles (auditive et visuelle), de langage, de comportement affectif ou psychologique, ainsi que des difficultés d’adaptation à l’école.
Gratuit pour les familles, ce bilan de santé n’est pas une intervention isolée. Des 7 examens de suivi de grossesse, dont le nouvel « entretien prénatal précoce » jusqu’au 6e anniversaire de l’enfant, pas moins de 20 examens (inscrits dans le « remboursement maternité ») rythment les années de la petite enfance : 8e jour, 9e mois, 24e mois, etc. Les questions relatives à l’accompagnement de la périnatalité (grossesse et 24 premiers mois de l’enfant) sont essentielles pour la
prévention précoce d’éventuelles difficultés, notamment relationnelles ou de développement, des troubles de santé. Avec l’objectif de participer à la création d’un réseau de proximité autour de la périnatalité, le Conseil général et ses partenaires ont organisé en novembre dernier une 1re rencontre départementale des professionnels médicaux et paramédicaux concernés. Lorsque l’enfant atteint 6 ans, la médecine scolaire prend le relais. Le dossier médical de la PMI lui est transmis. 21
P LANÈTE P ÉRIGORD
La truffe, de la production à la transformation Bientôt, en guise d’apéritif, avec un cru du Bergeracois, vous toasterez un excellent beurre truffé du Périgord. Voici pourquoi.
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Développer le marché local de particuliers et transformateurs locaux
Les marchés
80 producteurs et moins d’une tonne de truffes en 1986, 1454 adhérents et de 7 à 9 tonnes produites aujourd’hui. À l’époque, on ne plante plus que 10 ha de truffières par an. Aujourd’hui, et depuis 10 ans, le rythme annuel dépasse les 100 ha. Depuis 2004, par la seule intervention du Conseil général de la Dordogne, 335 000 € ont été investis pour encourager les plantations de petite taille. Relancée à la fin des années 1980 dans un souci de diversification de l’agriculture, la culture de la truffe est aujourd’hui une filière bien installée, qui produit, qui vend, mais qui — en Dordogne et en Aquitaine au moins — se soucie plus de durer, de bien vivre dans son environnement que d’entrer dans le livre des records. Patrick Réjou, technicien de la Chambre d’Agri-
Chaque groupement de producteurs alimente un ou deux des onze marchés officiels qui se tiennent en hiver. La fédération n’ouvre la saison des marchés que lorsqu’un certain seuil de qualité est atteint : « Il faut que le parfum soit déjà bien abouti. Le rendu aromatique de la truffe dans une préparation culinaire n’est pas lié à la couleur, mais d’abord à ses caractéristiques olfactives. » Chaque producteur a toute latitude de commercialiser ses truffes. S’il choisit d’aller au marché, il doit soumettre l’ensemble de sa production « lavée et convenablement essuyée » aux contrôleurs qui la « canifent » pour en apprécier la couleur et le nez, avant de la classer en extra (nez et forme parfaits), 1re catégorie ou 2e catégorie : « Souvent, lorsque l’on entend un prix, c’est celui de la catégorie extra. Le prix de la 1re catégorie, la plus fournie, est de 30% inférieur environ. »
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culture, est mis à la disposition de l’Union régionale des trufficulteurs d’Aquitaine : « Le retour de la production nous a permis de rouvrir un certain nombre de marchés pour satisfaire la clientèle des particuliers. Au marché de Périgueux, qui écoule environ 400 kg de truffes, le « panier moyen de la ménagère » est de 100 g environ. Pour nous, cette clientèle des consommateurs est un vecteur culturel important, car nos acheteurs d’ici et d’ailleurs sont ensuite nos ambassadeurs à travers la France. » Les autres clients de la filière se recensent principalement sur le marché de la petite transformation locale : charcutiers, conserveurs, restaurateurs...
Se diversifier pour s’adapter L’enjeu maintenant, outre « l’exportation » sur les grands marchés d’Aquitaine et notamment du Bordelais, c’est d’être en capacité de répondre à la demande hors saison et même de la susciter. Pour cela, il faut continuer à planter pour produire demain, il faut surtout faire vivre le produit : « Nous allons créer une structure fédérative de stockage et de transformation. Pour stocker, nous utiliserons des voies nouvelles qui s’avèrent adaptées, comme la surgélation. Nous voulons créer des produits prêts à l’emploi et faciles à travailler, des beurres truffés par exemple, des crépinettes avec du porc ou du canard, et pourquoi pas des produits
EN
S AV O I R P L U S
La filière et le Département Représentant 85% de l’union régionale des trufficulteurs d’Aquitaine (les autres sont en Lot-et-Garonne et Gironde), la fédération départementale des trufficulteurs compte 1454 adhérents, répartis dans 9 groupements qui couvrent la Dordogne. 40% des producteurs sont des agriculteurs, les autres sont des propriétaires fonciers. L’URTA développe les plantations, forme et informe ses adhérents, conduit les expérimentations. Sur le site de Glane à Coulaures, elle dispose d’un laboratoire d’analyse des plants et d’une parcelle d’essais techniques, essais démultipliés sur 40 sites privés. Ce développement est subventionné par la Chambre d’agriculture. Comme de nombreuses filières agricoles, la truffe fait l’objet de plans triennaux de soutien financés par le Conseil général. Le plan 2010-2012 (3e coopération successive entre la profession, la Chambre d’agriculture et le Département) est axé sur le développement des petites plantations, l’équipement matériel des marchés, le soutien technique aux projets individuels ou collectifs. Il comporte également un plan de communication.
sucrés. Ces produits de marque, dont le nom pourrait rappeler l’origine, seraient commercialisés avec un réseau de distributeurs. » Objectif : aider les producteurs à surmonter chaque année le difficile cap de la fin de l’hiver qui voit la production affluer et les prix chuter : « L’activité de transformation doit apporter une plus-value aux producteurs. On n’abandonne pas au milieu du gué les gens que l’on a incités à planter. Seulement, il faut se rappeler que nous ne sommes pas seuls au monde et que d’autres autour de nous, en Charente, en Espagne, en Italie, ont fait de gros efforts. Nous n’avons jamais été les plus gros producteurs. La réputation de la truffe du Périgord tient à sa qualité et à son usage gastronomique. C’est donc là-dessus qu’il faut travailler. » n
Respecter les zones humides Les forêts sont vitales pour l’eau et les zones humides, c’est le message de la journée mondiale des zones humides.
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a Journée mondiale des zones humides 2011 aura lieu le 2 février, sur le thème : « les zones humides et les forêts ». Devant les déforestations massives constatées dans le monde, 2011 a été proclamée « Année internationale des forêts » par les Nations Unies. Au delà de cette journée, la Dordogne veut contribuer à sensibiliser le public sur les enjeux de préservation et de gestion des zones humides. Rivières, étangs, mares, tourbières, couasnes (bras morts de cours d’eau), marais et anciens marais, landes, les zones humides constituent des milieux naturels parmi les plus importants. Ce sont de véritables berceaux pour la biodiversité, les espèces végétales ou animales. Exploités ou non, ces espaces, outre leur rôle dans l’équilibre des milieux naturels, peuvent avoir des fonctions hydrologiques, économiques, sociales, Étang du Tuquet à la Jemaye culturelles... En Dordogne, les services du Département et les acteurs de l’environnement participent actuellement à un recensement des zones humides, étape indispensable pour définir des priorités de sauvegarde. Ce schéma des zones humides apparaîtra dans l’Observatoire de l’Eau. En 2008, pour agir sur la protection des zones humides, le Conseil général a pris la décision de ne plus soutenir financièrement les drainages agricoles.
Pour le maintien des cadres naturels Dans notre département dont la moitié des sols est constituée de forêts, plusieurs espaces naturels sensibles peuvent témoigner de ce que sont les environnements forestiers en zone humide, et aussi de leur préservation. À la Jemaye, dans le massif de la Double, l’ensemble des six étangs interconnectés est entouré de forêts et de landes. Partagé entre zone de loisirs et zone protégée, où faune et flore font l’objet d’un suivi scientifique, ce site est très intéressant parce que son histoire est aussi celle des habitants de la région depuis des siècles. Si la nature y a été travaillée, aménagée pour répondre aux besoins des hommes, les équilibres naturels y sont aujourd’hui rétablis. Dans un cadre naturel et géologique très différent, avec de vastes massifs forestiers, mais aussi de nombreux étangs alimentés par des rivières d’eaux vives, l’espace naturel sensible de Saint-Estèphe (43 ha, dont 17 ha pour le grand étang) présente une faune et une flore particulières, dues pour partie à l’existence des zones humides bordant le grand étang. La restructuration complète du site, entreprise par le Département depuis 2003, s’est inscrite dans l’impératif de protection de cette richesse naturelle. n
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E XPRESSIONS EN P ÉRIGORD
Des valeurs au service d’une ambition : le Périgord et ses habitants.
L
e Groupe Socialiste et Apparentés du Conseil général va aborder cette année 2011 comme il a abordé les années précédentes, c’est-à-dire avec ce devoir d’être à l’écoute des citoyens, en essayant d’anticiper les problèmes et en assumant des choix politiques fondés sur l’action, la justice sociale et le développement de nos territoires. Au fil des mois et des années, ce ne sont pourtant pas les difficultés qui manquent. L’Etat abandonne son rôle d’aménageur du territoire. La politique conduite par l’UMP conduit en effet au démantèlement des services publics, à l’abandon des zones rurales et à la remise en cause des protections sociales indispensables aux plus modestes de nos concitoyens. Pire, ce sont aujourd’hui les collectivités locales, garantes de l’efficacité et
de l’équité des politiques publiques déployées en direction des territoires et de la population, qui se trouvent affaiblies par une réforme territoriale dangereuse, imposée par le Chef de l’Etat pour des motifs purement électoraux. Dans ce contexte délétère, notre devoir réside donc dans la recherche de solutions qui préservent notre capacité d’intervention et d’action indispensable aux Périgordins. Nous sommes des élus engagés, mobilisés par ces objectifs de solidarité et de développement, soucieux de répondre ainsi aux souhaits exprimés par nos concitoyens. C’est d’abord sur nos résultats que nous sommes jugés. C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui satisfaits de voir nos objectifs se réaliser, malgré les entraves et les difficultés. Mais nous n’en demeurons pas moins vigi-
APA : pour une réponse publique et solidaire
L
es pistes évoquées par le Président de la République pour réformer l’Aide aux Personnes Agées n’ont rien de rassurant. « Faut-il un système assuranciel ? Faut-il augmenter la CSG ? Faut avoir un recours sur les successions ? » Fait-il semblant de s’interroger. Un seul mot est absent du discours, celui de la solidarité, la seule piste qui offre la possibilité de bâtir un système juste et efficace pour qu’une personne âgée puisse vivre dignement. Ainsi, tout laisse à penser que le gouvernement entend régler cette question de la même façon que celle des retraites : imposer des choix libéraux qui consistent une nouvelle fois à faire payer les salariés et à orienter les financements vers les assurances privées et la marchandisation de la santé. La privatisation de ce cinquième risque via des assurances obligatoires dès 50 ans,
l’augmentation de la CSG pour les retraités, l’exclusion des personnes faiblement dépendantes du bénéfice de l’APA et un recours sur les successions annoncent des choix qui aggraveront les inégalités et une prise en charge des personnes non pas en fonction de leurs besoins mais en fonction de leurs moyens ou de ceux de leur famille, en contradiction avec les principes fondateurs de la sécurité sociale ou chacun doit cotiser en fonction de ses moyens et recevoir en fonction de ses besoins. En réalité derrière ces choix se profile une privation rampante de la sécurité sociale par le biais d’assurances complémentaires. Les Conseillers généraux communistes s’y opposent. Ils proposent le maintien d’une allocation universelle et pour le financement de s’attaquer aux cadeaux fiscaux, de mettre à contribution les hauts revenus, de taxer les
En avoir ou pas
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epuis plusieurs semaines dans la presse quotidienne régionale, Bernard Cazeau joue une nouvelle partition, celle qui consiste à regretter publiquement de ne pas avoir d’opposition au Conseil général ou à juger en tout cas qu’elle est moins performante qu’ailleurs ou que par le passé. Tout le monde aura compris le sens de cette piètre tactique : tenter de diviser pour mieux affaiblir cette opposition qu’il ne supporte pas et qu’il feint pourtant d’appeler de tous ses vœux. Car l’opposition départementale, celle des élus de l’UDD, est bel et bien présente, visible, lisible et audible. Elle l’est à tel point que – faisant fi de la population que l’opposition représente – la majorité tente de la faire taire, de la brider, allant jusqu’à lui couper régulièrement le micro ou jusqu’à proférer menaces et chantages.
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Malgré cela l’opposition départementale continue et veut être une opposition constructive. Rejoignant en cela Robert Sabatier pour qui « une opposition sans proposition n’est qu’un mouvement d’humeur ». La dernière session du Conseil général a ainsi montré, une nouvelle fois et à plusieurs reprises, notre capacité à proposer sur de nombreux rapports. Des plus petits dossiers aux plus importants, l’opposition départementale a bien souvent été, ces derniers mois, en pointe pour au final être rejointe sur ses propositions ou avis par la majorité. Alors oui l’opposition départementale existe bien, oui elle entend proposer, amender, analyser, oui elle continuera sans relâche – bien au dessus de l’ironie présidentielle – la mission qui est la sienne : défendre notre territoire et les Périgourdins. C’est son devoir, c’est le
Germinal Peiro Président du Groupe Socialiste et Apparentés Contact : 05 53 02 59 07 e-mail : p.bel@dordogne.fr lants, cherchant constamment à optimiser nos marges de manœuvre. Parfois contrariés de ne pouvoir agir plus vite, souvent déçus de ne pouvoir bénéficier de moyens financiers plus conséquents, fréquemment révoltés par les démissions et les renoncements de l’Etat, nous gardons le cap d’une politique que nous croyons juste, équitable et protectrice. Si ces valeurs là, qui guident notre action, permettent aux plus fragiles d’entre nous de trouver des solutions et au plus grand nombre de continuer à avancer dans la vie, alors notre mission sera réussie. Vous savez pouvoir compter sur nous. À vous toutes et à vous tous, nous souhaitons une excellente année 2011. n
Francis Colbac Président du Groupe communiste Contact : 05 53 02 20 31 e-mail : jpsalon1@wanadoo.fr patrimoines.professionnelle, le gouvernement compte étrangler les collectivités territoriales. Leurs services publics de proximité se débattent dans les difficultés financières. Qu’à cela ne tienne ! Le gouvernement entend utiliser le « garrot » budgétaire, en « gelant » les apports de l’Etat pour leur fonctionnement et les contraindre ainsi à supprimer des emplois. Les privilèges fiscaux comme le bouclier fiscal pour les grandes fortunes ou les milliards de crédits accordés aux banques et aux entreprises sans aucun contrôle eux sont épargnés. C’est ce même choix de société qui fonde l’offensive contre les retraites. Raison de plus pour faire des retraites l’affaire de toute la population et amplifier les mobilisations contre cette politique. n
Dominique Bousquet Président du Groupe de l’Union des Démocrates de la Dordogne Contact : 05 53 02 20 30 e-mail :p.favard@dordogne.fr sens du mandat qui a été confié à tous ses élus, c’est le principe même qui régit notre démocratie. L’opposition départementale dérange Bernard Cazeau. Il essaie de la ridiculiser, en procédant ainsi il ne fait que renforcer notre mobilisation, notre enthousiasme et notre volonté de travailler pour le bien commun de notre Département. A toutes et tous, les élus de l’Union des Démocrates de la Dordogne, vous présentent leurs meilleurs vœux de bonheur, de santé, de réussite pour cette nouvelle année 2011. n
AU
R YTHME DU P ÉRIGORD
Enfants de la Dordogne et de la gymnastique Les Enfants de la Dordogne à Boulazac, un club aussi performant hier qu’aujourd’hui.
V
ainqueurs historiques de la Coupe de France 2008, 1/4 de finalistes de la Coupe de France 2009, 3e aux championnats de France 2010 en division nationale 1... Les Enfants de la Dordogne est un club qui compte. Son palmarès fait de lui le 3e club français. Ses 530 licenciés représentent plus de la moitié des gymnastes périgourdins*. Si des sports plus argentés occupent davantage les écrans de télévision, il faut se souvenir que la gymnastique fut un des premiers sports structurés. C’est d’ailleurs le Préfet de l’époque (1872) qui créa le club. De cette histoire, restent de belles photos sépia, des titres de gloire et le souvenir du mécène Honoré Secrestat (entrepreneur et conseiller général) qui fit don au club de l’immeuble qu’il occupait. Aujourd’hui encore, alors que le club a quitté Périgueux pour Boulazac (Espace Agora), ses nouvelles et belles À
installations portent toujours le nom de son bienfaiteur.
La formation avant la compétition Si la compétition a fait la réputation du club, c’est d’abord pour la gymnastique formatrice que l’on rejoint les Enfants de la Dordogne : babygym, gym d’éveil, de loisirs, puis gym ado et adulte. Le club dispose d’une section Fitness, d’une section Pilates et d’une section Trempoline. « Notre palmarès est éloquent, nous sommes le seul club d’Aquitaine en division nationale 1 pour la gym artistique masculine, mais nous sommes également reconnus comme un club formateur. La gymnastique défend les valeurs de respect de l’autre et de vie en collectivité, de droiture. On vient de tout le département pour s’entraîner
chez nous. Les parents sont convaincus de l’intérêt de ce sport pour leurs enfants et de la qualité de notre formation, » rappelle le président Bernard-Henri Suberbère. Le club est soutenu par les collectivités, dont le Conseil général, et de fidèles sponsors. Il vient de réaliser un investissement, aidé par la ville de Boulazac, de 82 000 € pour renouveler une partie de ses équipements. Il emploie 10 salariés dont 8 éducateurs permanents, diplômés d’Etat (le dernier en date vient du Pôle France d’Antibes), qui ont un passé de compétiteurs dans l’une ou l’autre des spécialités de la gymnastique : exercices au sol, saut de cheval, cheval d’arçon, barre fixe, barres parallèles, anneaux pour les garçons : poutre, exercices au sol, barres asymétriques, saut de che- Renseignements 05 53 09 70 25. val pour les filles. n *Les autres clubs de Dordogne : Enfants de France de Bergerac, SOC Sarlat, UGS La Coquille, AL Meyrals, AL Montignac.
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La compétition Se frotter à la compétition (dès 5 à 6 ans pour les plus précoces) fait partie de la formation. Ceux qui ont le potentiel et la motivation sont encouragés à persévérer. Tout en continuant à porter les couleurs des Enfants de la Dordogne en compétition, les meilleurs rejoignent les filières sportives comme le Pôle France de Lyon ou l’INSEP. En compétition, un club présente 6 gymnastes (dans chaque spécialité, les 4 meilleurs sont notés). Cela nécessite à chaque fois un déplacement
de 10 personnes avec dirigeant, entraîneur, kiné et juge arbitre. Lorsque le club accueille des compétitions, tous les bénévoles sont sollicités pour transporter les équipements dans l’Espace Agora en attendant une grande manifestation qui permettra d’investir le Palio... Comme tous les grands clubs, les Enfants de la Dordogne renforce ses équipes de haut niveau avec des joueurs étrangers. Parmi les meilleurs gymnastes actuels, on peut citer Damien Millot, plusieurs fois champion de France et le jeune Edgar Boulet qui a rejoint cette année l’équipe de France juniors. 25
AU
R YTHME DU P ÉRIGORD
Le retour de la langue occitane On estime que 15% des Périgourdins parlent l’occitan. Plus nombreux encore sont ceux qui le comprennent. Cet héritage culturel est aujourd’hui sauvegardé et peut être transmis.
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echercher les légendes, les mythes et les personnages de l’imaginaire occitan pour trouver la matière d’un spectacle : ce projet du Pays du Périgord Vert, conçu en coopération avec plusieurs autres Pays de culture occitane, dans le cadre d’un programme LEADER (fonds européen), a agi comme un révélateur. L’action, soutenue par le Conseil général et l’Institut des études occitanes, avait été confiée au Comité Périgord de la Langue Occitane (CPLO) qui est aujourd’hui une composante de l’Agence culturelle départementale. Pour en savoir plus Quelques établissements scolaires ont une option de langue occitane (lycées de Ribérac et Excideuil, collège et lycée Bertran-de-Born à Périgueux). La Calendreta, l’école associative, a désormais 3 classes. Et il existe aujourd’hui 24 ateliers d’apprentissage de la langue en Dordogne. Parallèlement, le mouvement associatif se structure autour de la culture occitane. Deux contacts indispensables pour s’informer : - l’Agence culturelle départementale (création et diffusion, développement des publics, assistance technique) : 05 53 06 40 00 info@culturedordogne.fr - l’association Novelum, branche périgourdine de l’Institut des études occitanes : 05 53 08 76 50 ieo24@ieo-oc.org
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La richesse, l’émotion parfois, des témoignages recueillis auprès de ceux qui parlent occasionnellement ou couramment occitan (les anciens notamment, mais pas seulement), a rapidement donné l’idée d’étendre cette collecte orale à l’ensemble du Périgord et à des thèmes plus larges.
De l’oral à l’écrit L’empirisme des débuts a fait place à une solide organisation coordonnée par l’Agence culturelle départementale, l’enthousiasme ne s’est jamais démenti. On a pu le constater lors des présentations au public des films enchaînant ces témoignages. Tandis que la collecte vidéo des « Mémoires de demain » se poursuit, on a commencé la transcription écrite de cet héritage. Et toutes les manières de le partager, de le faire vivre, peuvent désormais être envisagées : animations culturelles, spectacles, éditions... La richesse de la langue n’est pas à démontrer. Ce qui a changé, c’est l’engouement qu’elle suscite, le regard que l’on porte sur elle et l’ouverture culturelle qu’elle peut représenter sur une mémoire et un patrimoine parta-
gés. De multiples raisons expliquent cette renaissance. Il reste maintenant à la faire vivre durablement.
Des lieux culturels à la vie quotidienne Le Conseil général a décidé de lancer la réflexion autour de la création d’un lieu culturel occitan (à Bourdeilles) auquel pourrait être associé l’Institut des études occitanes. On y évoquerait, sous des formes encore à définir, la culture, la musique et la littérature occitanes, des troubadours à nos jours. La « socialisation » de la langue, sa présence dans notre vie quotidienne, est un autre axe de travail important qui demande relais et partenaires audelà des acteurs culturels. Cela concerne par exemple le double affichage (français et occitan) du nom des communes bien sûr, mais aussi des opportunités à imaginer dans la promotion touristique, dans l’économie, dans les produits agricoles par exemple. Si certains décideurs sont encore réticents, des initiatives viennent de secteurs très à l’écoute de l’opinion, comme la grande distribution avec le double affichage français/occitan d’Auchan à Périgueux. n
Exposition Donna/Libmann
Pierre Donna
Catherine Libmann
Du 29 janvier au 18 mars 2011, l’Espace culturel François Mitterrand à Périgueux accueille les œuvres de Pierre Donna et de Catherine Libmann.
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e premier travaille le fer et le bronze, la seconde fait chanter les fibres. Leurs univers singuliers seront mis en regard, deux savoir-faire qui transcendent des matériaux bruts pour en révéler la puissance ou la poésie.
Pierre Donna
Catherine Libmann
Né en 1961. Il vit et travaille à Draguignan (Var) Soudeur de formation, récupérateur d’objets mis au rebut, cet artiste autodidacte s’est pris au jeu de la création. Chercheur infatigable, traversant des périodes d’euphorie créatrice, il est l’auteur d’une œuvre sculpturale foisonnante peuplée d’animaux et de personnages qui séduisent ou interrogent. Il envisage de créer dans l’Espace culturel François Mitterrand un parcours qui fera cheminer le spectateur à travers son univers ludique, composé de sculptures polychromes, pour le conduire vers un monde plus intérieur, représenté par des personnages épurés en métal brut.
Née en 1959. Elle vit et travaille à Nailhac (Dordogne). « Plasticienne de la fibre », Catherine Libmann envisage ses créations comme autant de témoignages de ses rencontres, avec les autres arts mais aussi avec tous les matériaux et fibres qu’elle a pu découvrir et qu’elle souhaite faire « parler » : coton, raphia, bambou, osier, bois, lentilles… À l’aide de cet alphabet naturel, elle écrit dans l’espace, calligraphie ou chorégraphie… Elle présentera lors de cette exposition Partition chorégraphique, une œuvre réalisée à base de pâtes à papier de chanvre et de paille de seigle. Les 26 papiers de ces quatre séries, insérés sous résine, s’inscriront dans un parcours et seront accompagnés d’un livret retraçant la progression, l’émergence, la fulgurance et le retrait du geste. Ce travail, né de sa rencontre avec Dominique Plas, chorégraphe, tente un subtil dialogue avec l’art improvisé du danseur. n
Exposition Donna/Libmann À Périgueux (Espace culturel François Mitterrand) Du 29 janvier au 18 mars 2011 Du mardi au samedi de 14h à 18h Renseignements : 05 53 06 40 00
À
DÉCOUVRIR
Agenda des manifestations On the road – Cie Raoul &Rita (theâtre) - Mardi 11 janvier à 20h30 à Champcevinel - Vendredi 14 janvier à 20h30 à Alles-sur-Dordogne Rue de la muette (musique) - Jeudi 20 janvier à 20h30 à Vélines - Vendredi 21 janvier à 20h30 à Bassillac L’histoire de Divie Bo (musique) - Samedi 29 janvier à 20h30 à Castelnaud-La-Chapelle Murmures – Cie Malaka (danse) - Jeudi 3 février à 20h30 à Thiviers L’Odyssée de Rick le Cube (musique jeune public) - Mercredi 9 février à 18h à Terrasson Jean Couvreur (arts visuels) - Exposition du 19 février au 23 avril à Nontron Les chants du signe – Cie Rosa Salvatja (musique) - Samedi 19 février – Communauté de communes du pays de Jumilhac-Le-Grand Renseignements : 05 53 06 40 00 (Agence culturelle Dordogne-Périgord) www.culturedordogne.fr 27
Vivre en Périgord Le magazine du Conseil général - 2, rue Paul-Louis Courier 24019 Périgueux tél. : 05 53 02 20 78 - www.cg24.fr Directeur de publication : Bernard Cazeau Directeur de la communication : Nicolas Platon Secrétaire de rédaction : Sophie Cabanel Rédaction : Service communication du Département et Jacques Bonnet
Photos : Denis Nidos (Hors mention) Conception, réalisation : Corazon Communications Laudonie 24390 Tourtoirac - www.corazon.fr - 05 53 51 84 67 Impression : Imaye Graphic sur papier Condat Intérieur : Couché brillant sans bois 115g/m2 Couverture : Couché brillant sans bois 150g/m2 Dépôt légal : 1er trimestre 2011 N°ISSN : 1779-0700