Vivre en Périgord n°31

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page 9 D ÉVELOPPER

LE

P ÉRIGORD

Le Département poursuit la rénovation des collèges

page 21 P ÉRIGORD S OLIDAIRE

page 22 P LANÈTE P ÉRIGORD

Le Village de l’Enfance répond à l’urgence

Irrigation : deux réserves créées sur le Bandiat

Vivre en Périgord LE MAGAZINE

DU

CONSEIL GÉNÉRAL

DE LA

DORDOGNE

n°31 - Octobre 2011

Internet haut débit, téléphonie mobile : la Dordogne couverte à 98%

www.cg24.fr


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Rentrée au collège de Beaumont-du-Périgord La rentrée scolaire a marqué la fin de la restructuration du collège de Beaumont-du-Périgord. Ce chantier (4,9 M€) s’est étalé sur trois années. La dernière campagne de travaux concernait la rénovation du gymnase, la reprise de l’ensemble des façades et la construction d’un ensemble préau / salle polyvalente reliant les deux bâtiments du collège. L’établissement bénéficie maintenant d’une totale accessibilité pour les personnes handicapées.


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É DITORIAL

« Préparer l’avenir

Un Département qui prépare son avenir, c’est un Département qui investit à la fois pour assurer le développement durable de son territoire et pour parfaire l’équité entre les citoyens qui y vivent. Les actions évoquées tout au long de ce nouveau numéro de Vivre en Périgord illustrent à quel point le Conseil général s’efforce d’être en phase avec ces deux impératifs.

Agir pour l’égalité d’accès aux technologies numériques Préparer l’avenir, c’est notamment faire en sorte que chaque Périgordin, qu’il habite au cœur de la Bessède ou bien dans le centre-ville de Nontron, puisse bénéficier de moyens de communication performants. La décennie qui vient de s’écouler a été marquée par l’essor de la téléphonie mobile et de l’Internet haut débit. Dans ces deux domaines, face à la frilosité des opérateurs privés, le Conseil général a fait le choix d’investir massivement afin de réduire les inégalités territoriales. Près de 15 millions d’euros ont ainsi été investis, permettant la mise en service de 42 pylônes téléphoniques et de 92 répartiteurs ADSL. Une aide à l’acquisition d’un équipement satellite est venue compléter ces programmes, afin de ne pas aggraver la fracture numérique menaçant les 2 % de foyers inéligibles à l’ADSL.

BERNARD CAZEAU

Investir pour l’éducation et la culture

Président du Conseil général Sénateur de la Dordogne

Préparer l’avenir, c’est aussi offrir un cadre propice à l’épanouissement et à la formation de nos enfants. À l’occasion de la rentrée scolaire, votre magazine fait donc le point sur les efforts réalisés par le Département en faveur du transport scolaire et de la modernisation des établissements. J’ajoute que nous poursuivons simultanément notre action volontariste afin d’offrir au plus grand nombre un riche panel d’activités culturelles et sportives. Les animations originales organisées autour de nos chantiers archéologiques, qui rencontrent un franc succès, en sont un bel exemple.

Accompagner l’évolution de l’agriculture Préparer l’avenir, c’est soutenir le développement d’une agriculture qui soit à la fois durable et performante. La sécheresse à laquelle les agriculteurs se sont trouvés confrontés au printemps a apporté la preuve que les retenues réalisées par le Conseil général, que ce soit à Miallet ou sur le Bandiat, constituent des solutions efficaces, écologiques et pérennes. Fidèle à son histoire, fière de son patrimoine, et en dépit des difficultés économiques que traverse le pays, la Dordogne est aujourd’hui parée à répondre aux enjeux du XXIe siècle. Avec l’ensemble des élus et de l’administration départementale, j’y reste plus que jamais attentif.

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S OMMAIRE ACTUALITÉS EN PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.4

PLANÈTE PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.22

DÉVELOPPER LE PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.8 p.8

n Irrigation : deux nouvelles réserves sur le Bandiat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.22

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n Sécheresse, le Conseil général solidaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.23

n La « porte » de La Rochebeaucourt n Le Département poursuit la rénovation des collèges

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n Céraquitaine, un savoir-faire unique

DOSSIER

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n Aménagement numérique de la Dordogne, l’action du Conseil général

LE PÉRIGORD EN PRATIQUE

EXPRESSION EN PÉRIGORD

p.24

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n Groupes politiques du Conseil général

AU RYTHME DU PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.25 p.19

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n Le rugby périgourdin rejoint la Pro D2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.25

n TransPérigord,2 € pour circuler librement

n L’archéologie préventive sur tous les fronts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.26

LE PÉRIGORD SOLIDAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.20

n À Nontron, « 4 couleurs, métiers d’art en Périgord(s) »

n Les combats de la FNATH

p.20

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n Le Village de l’Enfance répond à l’urgence

p.21

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p.27

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n Salon de la BD de Bassillac : le 9e Art fait la fête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.27

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A CTUALITÉ EN P ÉRIGORD

Rouffiac : de nouveaux aménagements pour une mise en valeur du site

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e 13 août dernier, les nouveaux aménagements de la base nautique de Rouffiac ont été inaugurés. L’objectif pour ce site départemental était d’y développer des activités de pleine nature, lui donner sa propre identité tout en intégrant les équipements dans le respect de l’unité paysagère du site. Pari réussi ! Avec son parking paysager, la plage aménagée avec bâtiment d’accueil et poste de secours, l’aire de jeux et le chemin de bois sécurisé qui permet de se rendre sur les diverses zones d’activités, l’espace est entièrement restructuré. Ces nouveaux aménagements mettent tout particulièrement en valeur cette base pour le plus grand plaisir des touristes mais aussi des habitants du secteur qui bénéficient ainsi d’un site de loisirs et de détente exceptionnel. Cette nouvelle configuration de Rouffiac s’inscrit pleinement dans la démarche de promotion des sites de pleine nature développée par le Conseil général. À l’image du Grand Etang de Saint-Estèphe ou de l’étang de la Jemaye, l’objectif est d’allier développement territorial et préservation de l’environnement. n

Une bonne année touristique 2011 en perspective…

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ême si l’année touristique n’est pas terminée, avec un automne très attendu par les professionnels, selon les études de l’Observatoire de l’économie touristique du Comité départemental du tourisme, on peut d’ores et déjà dire que 2011 sera un bon cru… Pratiquement tous les indicateurs sont positifs, avec quelques nuances liées à la météo parfois maussade ou à l’évolution des dépenses des touristes. Premiers chiffres (provisoires) pour 2011 : • Fréquentation des sites : de janvier à fin juillet : + 12%, avec 32% de hausse en juin. Sur les mois de juin, juillet et août, pour les sites Sémitour, Lascaux enregistre + 8,24%, Le Thot + 8,96 %, Bourdeilles + 5,65%, Cadouin + 11,45% et le Grand Roc/Laugerie + 16,62% • Hôtellerie : on constate un net retour des Britanniques et des Américains. Plus de la moitié des hôtels déclarent un mois d’août supérieur ou égal à 2010. • Camping : les ¾ des prestataires annoncent un nombre de nuitées supérieures ou égales à 2010. • Locatif : la centrale de réservation départementale annonce une semaine d’avance par rapport à 2010. n

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Une rentrée très audiovisuelle

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articulièrement sollicité pour son patrimoine, le Conseil général a scellé plusieurs partenariats ce dernier trimestre auprès de plusieurs chaînes de télévision. • Trois émissions de la série hebdomadaire Côté Jardin sur France 3 ont d’ores et déjà donné un éclairage particulier sur des sites remarquables du Périgord : les jardins d’Eyrignac, les jardins de l’Imaginaire à Terrasson et ceux de Limeuil. • Le 15 octobre, France 5 diffusera en prime time un numéro de l’émission Échappées Belles dédié notamment à la Préhistoire et au projet « Lascaux 3 (l’exposition internationale) ». • Cet automne toujours, France 3 diffusera un numéro de la célèbre émission « Des Racines et des Ailes » entièrement consacré à la Dordogne. • I love Périgord, titre ô combien promotionnel, programmé sur France 3 le 8 octobre. Cette fiction télé met en scène le très populaire Bernard Le Coq. • Rani, série télévisée de la fin de l’année sur France 2 a été tournée en Inde et en Périgord (vous reconnaîtrez notre département dans le premier et le dernier épisode de cette série qui en compte 8). Autant d’émissions ou fictions qui intéresseront plusieurs millions de téléspectateurs susceptibles de découvrir notre territoire. Côté salles obscures, plusieurs sorties nationales sont dès à présent prévues en Dordogne : • « Un jour mon père viendra » de Martin Valente (en décembre, avec Gérard Jugnot et François Berléand), • « Ici Bas » de Jean-Pierre Denis (en janvier, avec Céline Salette et Eric Caravaca)… En attendant, on continue de tourner en Périgord : • « Jappeloup » (Guillaume Canet, Daniel Auteuil, Marina Hands, Jacques Higelin…), • « Désordres » (Sonia Rolland, Isaach de Bankolé…). n


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Sport Seniors

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our la 7e année consécutive, le Conseil général organise « Séniors, soyez sport ! ». Le jeudi 13 octobre, de 9h30 à 17h, les Séniors de toute la Dordogne sont invités au stade Firmin Daudou à Trélissac pour une découverte des sports adaptés à leur âge. Plus de 40 activités physiques et sportives leur sont ainsi proposées pendant toute la journée. Parallèlement aux activités elles-mêmes, les nomRenseignements : breux partenaires de cette manifestation présenDirection des sports du Conseil général : tent les actions qu’ils mènent afin d’encourager 05 53 45 40 20 – les Séniors à pratiquer une activité physique, tout http://sports.cg24.fr en prenant soin de leur santé. n

Périgord Raid Aventure : Le casque d’argent a été trouvé !

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u mercredi 24 au dimanche 28 août, 225 jeunes venus de toute la France et âgés de 14 à 16 ans se sont lancés dans l’aventure du Périgord Raid Aventure. Ce dernier mêle des épreuves sportives et des épreuves culturelles. Cette année, le thème culturel était « Les Cluzeaux des Deux Rivières ». Après une présentation de l’énigme culturelle le premier jour, les candidats se sont élancés le jeudi après-midi dans la première étape avec au programme 22 kilomètres de VTT entre Ribérac, Siorac-de-Ribérac et la Jemaye. La compétition s’est poursuivie le lendemain avec une étape de 36 kilomètres dont 6 de canoë, 20 de VTT et 10 de Bike and Run entre Allemans, Combéranche-Epeluche, Bourg-du-Bost et Ribérac. Le samedi, c’est sous une forte chaleur que les jeunes aventuriers ont dû parcourir plus de 48 kilomètres entre Ribérac, St-Martin-de-Ribérac, St-Sulpice-deRoumagnac, St-Pardoux-de-Drône, St-Méard-de-Dronne et Villetoureix, toujours en canoë, VTT, course à pied et Bike and Run. Rien n’aura été épargné aux 225 jeunes qui se sont élancés sur le raid, mais toujours dans une ambiance exceptionnelle de convivialité et de fraternité. Le dimanche 28 août, Bernard Cazeau, Président du Conseil général, a pu féliciter les participants et récompenser les gagnants : le Club Ados Trélissac 24 (notre photo). n

Challenge Pétanque Seniors 2011

Le Comité Départemental de Pétanque et la Direction des sports du Conseil général ont organisé dans le cadre des animations séniors, la 5e édition de la finale du challenge départemental de pétanque. Toutes les équipes qui étaient présentes vendredi 26 août sur les allées Tourny à Périgueux s’étaient brillamment qualifiées lors des précédents tournois de qualifications qui se sont déroulés dans les quatre Périgord à Saint-Aulaye, Saint-Cyprien, Cornille et Lalinde. Au cours de cette finale départementale, 16 équipes de triplettes mixtes se sont affrontées ainsi que 8 doublettes féminines. Francis Colbac, Vice-Président du Conseil général chargé des sports, est venu encourager les 64 participants et a remis les récompenses aux vainqueurs. Les résultats de la triplette : Les vainqueurs : Équipe du Périgord Blanc avec Jean-Jacques DESMAISON, José ANGULOT et Patrick CLAVE Les résultats de la doublette féminine : Les vainqueurs : Équipe du Périgord Blanc avec Caty SYLVAIN et Kheira DELAGE

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A CTUALITÉ EN P ÉRIGORD

Jardiner sans pesticide, le stand

Un jardin éphémère, « Jardin de rien… »

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e Département a renoncé à l’utilisation des herbicides, pour une gestion « raisonnée et différenciée » des bords de route et espaces verts. Dans le cadre d’une charte « zéro herbicide », il incite maintenant les communes, petites et grandes, à adopter cette même attitude. Parallèlement, il souhaite sensibiliser les habitants et les inciter à jardiner sans pesticide... Dans ce but, le Conseil général a fait réaliser un stand et une plaquette d’information conçus pour le grand public, par l’association « les Enfants du Pays de Beleyme » maîtrisant la pédagogie environnementale. Le stand présente les dangers des produits phytosanitaires, propose des méthodes alternatives et fait connaître les expériences réussies. Il peut être mis à disposition des collectivités, des écoles et plus généralement, des organisateurs d’événements. n Renseignements : 05 53 06 82 63

omme un clin d’œil à la politique du Département en matière de développement durable, le mot d’ordre du nouveau jardin éphémère de l’Espace culturel François Mitterrand est la « récup ». Les matériaux utilisés sont simples et détournés de leur fonction première : palettes de bois, boîtes de conserves, bouteilles plastiques, fer, béton, cohabitent de manière harmonieuse et esthétique… effets de contrastes et de transparences. À l’entrée du jardin, des orties en cage, des « mots » suspendus réhabilitent la plante aux multiples vertus. Puis un cheminement tout de blanc invite le visiteur au voyage, à la rêverie, phagocyté par l’exubérance et l’opulence des cucurbitacées et autres volubilices en liberté. Sur le chemin, les odeurs de menthe et géraniums rendent encore un peu plus agréable l’ascension du promeneur. Au final, ce jardin intitulé « jardin de rien », créé par les jardiniers des espaces verts du Conseil général, démontre le savoir-faire des agents qui ont su, avec presque rien, simplement en conciliant technique et imagination, offrir un jardin à découvrir… n

Journée de réflexion sur la gestion des cours d’eau et sur le schéma départemental des rivières Jeudi 13 octobre 2011 (Centre départemental de la communication à Périgueux)

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e Département a souhaité engager une réflexion sur la gestion des cours d’eau et élaborer un schéma départemental des rivières pour redéfinir sa politique rivière et apporter une meilleure lisibilité à ses partenaires et aux acteurs du territoire. Ce schéma devra à terme proposer une organisation des collectivités sur le territoire, la définition des orientations techniques attendues sur les rivières et un financement durable pour sécuriser les acteurs et les actions. A partir des données des différents partenaires, le service de l’eau du Conseil général de la Dordogne a réalisé 8 atlas cartographiques présentant les données fiables et lisibles sur les 8 grands bassins versants du département. Sur cette base, et avec l’ensemble des partenaires techniques, ont été élaborés 8 diagnostics présentant les premières pistes d’actions et dessinant les priorités par bassin versant. Il s’agit désormais de présenter ce travail aux acteurs locaux dans le but de valider l’état des lieux et de débattre sur les orientations du schéma. Tel est l’objectif de Plus d’informations sur www.cg24.fr/eau cette 3e journée départementale de l’eau consacrée ou au 05 53 06 80 07 aux rivières. n

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Sinfonia en Périgord : un festival exceptionnel

De l'abbaye de Chancelade à l'église de la Cité et à celle de Brantôme, du château des Izards à celui de la Chapelle-Faucher, de l'espace François Mitterrand aux Grands Salons de la Préfecture, Sinfonia 2011 a encore touché un large public ! Avec un programme autour de la découverte de jeunes talents et d'oeuvres majeures dirigées par de grands artistes, le festival Sinfonia emmène les mélomanes au coeur de l'histoire de la musique baroque imprégnée des échanges entre Orient et Occident. La Passion selon Saint Matthieu de JeanSébastien Bach par l'ensemble Akadêmia (direction Françoise Lasserre), et l'intense création du Concert Spirituel (quarante voix sous la direction d'Hervé Niquet) ont fait vivre au public un voyage saisissant de beauté. Critiques, spécialistes, journalistes européens sont unanimes : Sinfonia est une fête musicale sans cesse renouvelée. Vingt et un ans d'enthousiasme, de rencontres musicales, de découvertes dans des lieux prestigieux du patrimoine départemental... Vingt et un ans de fidélité pour les mélomanes ou pour les touristes amoureux de la musique baroque. La cathédrale sonore se construit, année après année. Sur chaque mur, dans chaque lieu, l'émotion vibre au rythme d'une passion festivalière généreuse.

L’accueil familial pour adultes : un vrai métier !

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e Conseil général de la Dordogne poursuit sa campagne d’information et de promotion du métier d’accueillant familial. À ce titre, ce sont actuellement plus de 200 familles de notre département qui accueillent près de 500 personnes âgées dépendantes ou adultes handicapés. Mais les vocations ne sont pas légion et le nombre d’accueillants familiaux tend à s’effriter depuis quelques années alors même que la moyenne d’âge tend à s’élever ! C’est pour inverser cette tendance que le Département de la Dordogne et ses partenaires, les CLIC de la Dordogne, la CARSAT Aquitaine, la MSA Dordogne, le CODERPA 24, le Régime Social des Indépendants et l’AFA 24 s’associent à nouveau pour organiser des soirées d’information afin de mieux faire connaître les spécificités de ce mode d’accueil, qui apporte une réponse individualisée et personnalisée aux personnes âgées ou en situation de handicap. n Dates

Horaires

CLIC Co Organisateur

Communes

Salles

06/10/2011

20 h

CLIC du Bergeracois Tél : 05 53 74 13 03

Eymet

Salle des Fêtes (à côté de la mairie)

20/10/2011

20 h

CLIC Nord Dordogne Tél : 05 53 60 89 87

St-Martialde-Valette

Salle des Fêtes Moulin de Grolhier

03/11/2011

20 h

CLIC du Ribéracois Salle des Fêtes Saint-Aulaye Tél : 05 53 90 62 62 Rue du Docteur Lacroix

17/11/2011

20 h

Les collèges sur le stand du Conseil général à la foire exposition de Périgueux

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’est sa politique consacrée aux collèges que le Conseil général a décidé de mettre en exergue cette année à la foire exposition de Périgueux. Une occasion de présenter lors de ce grand rendez-vous économique du département, ce que notre collectivité consacre à l’éducation (90 millions d’euros en dix ans). Occasion également de sensibiliser les nombreux visiteurs du stand du Conseil général sur les actions menées en matière d’éducation : investissements sur les bâtiments, soutien au fonctionnement, équipement informatique, transports scolaires (18 millions d’euros par an, 22 000 élèves transportés quotidiennement), actions culturelles, restauration, actions sportives, aide aux familles… Tous les jours, des professionnels ont répondu aux questions du public et le tableau numérique (animé par des enseignants) a connu un réel succès… n

CLIC du Grand Périgueux St-PierreTél : 05 53 35 21 06 de-Chignac

Salle des Fêtes Le Bourg

Festival Grain d'Automne

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e Département de la Dordogne propose la 6e édition du festival « Grain d’Automne » sur la partie ouest du Bergeracois (La Force, Bergerac II, Sigoulès, Villefranche-de-Lonchat et Vélines). La manifestation a ouvert ses portes fin août dans le but de mettre en valeur les côteaux, la rivière ou encore les vignobles de la région auprès du grand public. Jusqu’au vendredi 28 octobre 2011, des concerts, des expositions, du théâtre, de la danse, des chansons françaises ainsi que des conférences feront en sorte que le terroir du Périgord Pourpre soit mis à l’honneur. Un programme éclectique d’animations culturelles a été élaboré en concertation avec les différents acteurs locaux pour faire de la 6e Renseignements : édition de « Grain 05.53.06.83.14 ou sur d’Automne » une www.graindautomne.com réussite.n

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D ÉVELOPPER LE P ÉRIGORD

Déviation Ouest de Bergerac

La « Porte » de La Rochebeaucourt Traversée améliorée sur l’axe Périgueux-Angoulême, contournement du bourg sur l’axe Ribérac-Angoulême : à La Rochebeaucourt, le Département élargit l’une de ses portes.

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our la desserte routière Dordogne- On entreprendra en continuité, durant Angoulême, la traversée de La l’année 2012, l’aménagement de la Rochebeaucourt-et-Argentine (Dordogne) RD 939 dans sa traversée du bourg et Edon (Charente) est un point noir : de La Rochebeaucourt avec, notamimpossibilité de croisement de deux ment, le recalibrage de la voie sur poids lourds sur le pont (axe Périgueux- 700 mètres et l’adoucissement des Angoulême) ou dans la tracourbes, l’aménagement Vers versée du bourg (axe Ribéde l’entrée d’agglomérarac-Angoulême), insécurité la sécurisation tion en provenance de Pérides riverains. Les deux gueux, l’aménagement des du centre Conseils généraux ont mis intersections avec les desbourg au point un projet améliosertes locales et l’élargisserant la traversée de l’agglomération en ment du pont de la Nizonne qui devra direction de Périgueux et son contour- être démoli et reconstruit. nement (axe Angoulême-Ribérac). Pendant la coupure de la circulation Ce contournement est en cours de réa- liée aux travaux, il faudra créer des lisation. Long de 1050 mètres, il aura itinéraires de délestage d’envergure pour points d’accès la RD 12 avec un pour éviter que l’important trafic poids « tourne à gauche », à hauteur du cime- lourds entre Périgueux et Angoulême tière, et, côté Charente, un nouveau gira- ne s’engouffre dans le bourg de La toire aménagé sur la RD 939. Il traverse Rochebeaucourt, y apportant des nuides terres agricoles et longe la station sances bien plus importantes qu’avant d’épuration communale. La consolida- la mise en service de la déviation. tion du sous-sol et la construction de deux Le montant global de l’opération s’élève ponts sur la Nizonne et d’un canal à 6 M€. Le Département de la Chad’amenée ont précédé les chaussées qui rente apporte une contribution de seront réalisées cet automne. Ainsi, à la 1 M€, le reste étant pris en charge par fin de l’année, il ne devrait plus y avoir le Conseil général de la Dordogne, de poids lourds qui transitent par le cen- maître d’ouvrage de cette opération tre de La Rochebeaucourt sur la route qui fait l’objet d’une déclaration d’utide Ribérac (RD 12). lité publique (DUP). n

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L’ouvrage d’art franchissant la Dordogne est achevé. Les terrassements de la partie Sud, entre la route de Sainte-Foy-la-Grande (RD 936) et la route de Prigonrieux (RD 32) sont en cours. Cette chaussée sera ouverte l’été prochain. Sur la partie Nord, entre les routes de Prigonrieux et de Mussidan, on construit le pont-route au-dessus de la voie SNCF. Les appuis du pont sont réalisés. Suivront terrassements et chaussées pour une ouverture à la fin 2012.

Déviation de Sarlat

L’étape suivante est constituée par le court tronçon Sud reliant la déviation ouverte l’année dernière à la route de Souillac / Gourdon. En milieu urbain et sur un sol de très mauvaise qualité, avec le franchissement d’un cours d’eau, le chantier a été particulièrement délicat à mettre au point. Il devrait commencer au début 2012.

Passage à niveau de Charpenet à Terrasson

La construction du pont-route sur les voies ferrées a commencé. Il faudra environ un an et demi pour mener à bien ces travaux qui supprimeront le passage à niveau, à l’entrée de l’agglomération. Cet axe important pour les échanges économiques et touristiques y gagnera en sécurité et en fluidité. Le projet, évalué à 5 millions d’euros est financé par le Département, qui en est le maître d’ouvrage, l’État, la Région, la commune et Réseaux Ferrés de France (RFF).

Lalinde le pont est ouvert

À temps pour la saison estivale, comme promis, le pont de Lalinde a été rouvert à la circulation. Avec une chaussée portée de 4,50 à 6,50 m et deux trottoirs élargis pour les piétons et deux roues, c’est un point noir qui a disparu sur la Vallée de la Dordogne. On peut désormais traverser le pont en toute sécurité, ses effets bénéfiques sur la fluidité de la circulation se ressentent jusque dans la traversée de la bastide. Le Conseil général a pris en charge l’intégralité des travaux, pour un montant de 1,3 million d’euros.


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Le Département poursuit la rénovation des collèges Aménagements terminés Saint-Astier – Le nouveau collège a ouvert ses portes il y a deux ans. Depuis ont été réalisés le gymnase et la chaufferie du réseau de chaleur qui alimente équipements publics et logements collectifs proches. Certains

travaux de finition ont été nécessaires au collège, notamment pour le traitement des sols et des espaces verts. Grosse maintenance et mise en conformité – Un programme de travaux est réalisé chaque été dans les

La rentrée scolaire 2011 a marqué la fin de la restructuration du collège de Beaumont-du-Périgord dont le coût s’est élevé à 4,9 M€

Aménagements en cours Cité scolaire Bertran-de-Born – La rénovation de la cité scolaire Bertran-de-Born à Périgueux est placée sous la maîtrise d’ouvrage de la Région. Au titre du collège, le Département y participe cette année à hauteur de 1,46 M€. Mise en accessibilité handicap des collèges – Chaque année, le Département réalise des travaux de mise en accessibilité pour les personnes handicapées dans plusieurs collèges : ascenseurs, sanitaires, circulations... Sont concernés, en 2011, Jacques-Prévert à Bergerac (250 000 €), Pierre-Fanlac à Belvès (350 000 €). Il ne reste plus que quelques collèges à équiper, dont celui d’Excideuil (2012). Le Département aura donc, comme la loi l’exige, achevé la mise en accessibilité de ses collèges avant 2015. n

collèges du département. Il s’élève cette année à 1,2 M€ et a permis notamment : • à Montpon-Ménestérol, la création d’un préau près de l’entrée de l’établissement, • à Mussidan, la réfection complète des cours bitumées, • à Sarlat, la mise en conformité du système de sécurité incendie, • à Lalinde, Sarlat, Thiviers, des remplacements importants de menuiseries extérieures, • à Brantôme, Excideuil, SaintCyprien, des aménagements de salles d’activité, notamment les salles technologiques. Mobilier – Le programme annuel de renouvellement de mobilier dans les collèges s’est élevé à 254 000 €. n

Aménagements à venir Eymet – La restructuration du collège, qui débutera en 2012 et se déroulera sur 3 ans, est à l’étude. Celle-ci se traduira par la construction d’un nouveau bâtiment permettant de rajouter des locaux d’accompagnement à l’enseignement et d’assurer l’accessibilité aux personnes handicapées. Coût estimé : 3,3 M€. Projet pour le collège d’Eymet

Michel de Montaigne à Périgueux – La restructuration du collège est terminée. Il reste à construire sur un terrain attenant un ensemble de salles sportives qui seront utilisées par le collège et les clubs. Coût estimé : 1,8 M€ en deux tranches. Piégut-Pluviers et Vergt – Ce sont les prochains collèges concernés par d’importantes restructurations. Le Département choisira les maîtres d’œuvre à l’automne, ouvrant ainsi la préparation des études. Terrasson - Le lancement des études préalables à la rénovation des étages de l’externat et au réaménagement de la vie scolaire est prévu dans les prochains mois. n

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D ÉVELOPPER LE P ÉRIGORD

Céraquitaine, un savoir-faire unique L’entreprise de Saint-Aulaye (30 salariés) est l’unique fabricant français de céramiques réfractaires « sur mesure ».

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Toutes les entreprises qui ont besoin de chauffer leurs produits à plus de 1000°C dans leur processus industriel ont besoin de nous, » résume Gilles Pouteau, le dirigeant de Céraquitaine. Pour produire tuiles, briques, carrelages, faïences, vitrages, verres, assiettes, composants électroniques, il faut des fours équipés de dalles ou de supports réfractaires capables de résister à de très hautes températures. À

S AV O I R

Une histoire L’entreprise est née en 1903 pour exploiter les qualités de l’argile réfractaire extraite du sous-sol de la Double. Le prêtre qui en avait eu l’idée fut son premier directeur et la comtesse de Saint-Aulaye, Madame Duvigneau, lui apporta ses premiers capitaux. L’activité, qui a employé jusqu’à 350 personnes dont une centaine dans les carrières, a appartenu par la suite à plusieurs grands groupes industriels. Gilles Pouteau est arrivé à Céraquitaine il y a dix ans, recruté pour succéder à Gérard Court qui avait racheté l’entreprise en 1986 au Groupe Lafarge et l’avait relancée en stoppant l’extraction des matières premières pour se concentrer sur la production. Les vénérables bâtiments occupent 10 000 m² sur un site de 30 000 m² toujours dominés par la haute silhouette d’un bâtiment métallique construit par Gustave Eiffel.

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Six semaines maximum Des groupes mondiaux, implantés notamment en Asie, se partagent le Pour assurer sa pérennité, l’entreprise marché de ces pièces réfractaires a pris deux virages importants au début des années 2000. Dans l’équipement standard. Comment la PME de Saint-Aulaye peut- d’abord, avec l’achat d’une presse elle s’imposer et exister sur ce marché ? hydraulique de 1500 tonnes pour les « Nous ne produisons que des sup- grandes séries et d’un four à rouleaux, ports de cuisson ou de résistance spé- prototype dont la cuisson à plat élimine cifiques, uniques. Notre force, c’est toutes déformations des pièces et pounotre capacité à produire en petites vant cuire jusqu’à 1600°C. et moyennes séries, le plus souvent en Cette performance technique et la maî100 ou 200 exemplaires, mais nous trise sur le site de toutes les étapes de sommes tout aussi capables la production permet à de fournir une pièce que Céraquitaine de répondre Une entreprise 20 000 pièces. En France, à un impératif : « concevoir, artisanale fabriquer et livrer en six nous sommes les seuls à fabriquer ces types de dans le monde semaines car les produits de nos concurrents asiapièces. De plus en plus, industriel tiques mettent plus de deux nous travaillons en amont mois pour arriver. Avec la avec nos clients, leur apportant nos conseils, collaborant avec le crise, les entreprises ne font plus de constructeur du four où seront placées stocks et lorsqu’elles commandent, elles veulent être livrées tout de suite. » les céramiques. » Selon la nature et la couleur de la céra- L’autre évolution concerne les marchés. mique à fabriquer, les minéraux les Jusqu’en 2002, l’entreprise produisait plus purs achetés dans toute l’Europe à 90% pour le marché français. Elle a sont mélangés suivant l’une des 350 recruté une responsable Export et est formules maîtrisées par l’entreprise présente dans les économies émer(elle emploie un docteur en physique– gentes où se construisent les usines, au chimie). Maghreb et en Amérique du Sud notamPuis, dans les moules fabriqués au sein ment. Aujourd’hui, elle exporte plus de de l’entreprise par les ateliers de fer- 45 % de sa production. ronnerie et de menuiserie, la matière La crise a frappé lourdement avec un est, selon les besoins, pressée, extru- chiffre d’affaires en retrait de 36% en dée ou coulée – l’entreprise utilise les 2009, mais n’a agi que comme un trois technologies – avant d’être séchée retardateur de commandes puisqu’il et cuite au four. Entreprise artisanale faut bien entretenir les fours ou remdu monde industriel, Céraquitaine a placer les céramiques en fin de vie. développé ainsi plus de 8000 réfé- Dès 2010, le CA avait progressé de rences de produits, dont la grande 30 % et atteindra cette année un pic majorité a été réalisée sur mesure pour de 3,3 M€. Une dizaine d’intérimaires un client unique. est venue renforcer l’effectif. n


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Aménagement numérique de la Dordogne, l’action du Conseil général ©c

La fin de l’année va marquer l’achèvement de deux programmes importants : l’implantation de 92 nœuds de raccordement des abonnés en zone d’ombre (NRAZO) pour le Haut Débit, la construction de 42 pylônes pour compléter la couverture de la Dordogne en téléphonie mobile. Ces investissements ont été décidés par les élus du Conseil général pour que l’ensemble des habitants des secteurs ruraux puissent accéder aux technologies de l’information. Ce souci d’équité et d’aménagement du territoire a conduit le Département à s’engager dans des actions qui ne relèvent pas de sa compétence. Déjà, d’autres défis s’annoncent avec le déploiement de la 3G pour la téléphonie mobile et le schéma d’aménagement numérique du département (SDAN) pour le Très Haut Débit numérique.

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Haut Débit 10 M€ pour couvrir les zones blanches

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ans un premier temps, au tournant des années 2000, les 220 centraux téléphoniques de Dordogne ont été équipés de répartiteurs ADSL ouvrant l’accès à Internet par le fil du téléphone. Un partenariat entre le Conseil général et France Télécom a ensuite permis d’accélérer et de rationaliser les mises en service, portant entre 2004 et 2008 le taux de couverture de 45% à 93% du territoire. Pour desservir les lignes encore privées d’accès à l’ADSL, le Département a ensuite étudié les incidences techniques, financières et juridiques des différentes technologies alternatives utilisables (wifi, wimax, CPL – Courant Porteur en ligne, fibre optique ). Le choix s’est finalement porté sur l’installation de sous-répartiteurs téléphoniques allongeant la portée de couverture de l’ADSL, les nœuds de raccordement des abonnés en zone d’ombre (NRA-

Les derniers NRA-ZO Ont été inaugurés cet été les NRAZO de Saint-Mesmin, Brantôme, Chalagnac, Saint-Nexans, Hautefaye et Bonneville-et-Saint-Avit-deFumadières. Suivront dans les trois prochains mois, ceux de Saint-Cernin-del'Herm, Pressignac-Vicq, Saint-Martin-le-Pin, Soudat, Bassillac, Léguillac-de-Cercles,Saint-Félix-de-Reilhacet-Mortemart, Faux, TerrassonLavilledieu, Veyrignac, Sarlat-laCanéda, Bourdeilles, Fossemagne, Tamniès et Carsac-Aillac. 12

Les 92 Nœuds de Raccordement des Abonnés en Zone d’Ombre (NRA-ZO) ont permis de desservir en Haut Débit 35 000 habitants et 50 entreprises (PME et TPE), soit 6300 lignes devenues éligibles au Haut Débit et 13 000 lignes ayant vu leur débit numérique amélioré.

ZO). Ces armoires techniques rendent accessibles au Haut Débit, selon les cas, plusieurs dizaines ou centaines de lignes téléphoniques relativement groupées. Un réseau de 92 points NRA-ZO a été défini pour faire disparaître les principales zones d’ombre sur 41 cantons et 210 communes. Le premier a été inauguré le 5 mars 2010 à Mauzens-et-Miremont. Le dernier le sera d’ici la fin de l’année. La couverture du territoire périgourdin en Haut Débit numérique sera alors de 98 %, l’aide à l’acquisition de kit satellite venant la compléter. Ce taux de couverture est le résultat de l’engagement du Département qui a choisi d’investir fortement, bien que ce

type d’intervention ne relève pas de ses compétences. Les élus ont jugé que la mise à disposition du Haut Débit numérique pour l’ensemble de la population, qu’elle soit urbaine ou rurale, était une question d’équité sociale et économique, et d’aménagement cohérent du territoire. En Dordogne, le programme de mise en place de 92 NRA-ZO a représenté un investissement de 10 millions d’euros dont 6 sont à la charge du Département, le reste étant financé par la Région et l’Europe. Les sommes colossales qu’il faudra mobiliser demain pour le Très Haut Débit suscitent les mêmes interrogations (lire ci-contre). n


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Le débit passant par le fil de cuivre du téléphone est fonction de la distance à parcourir. La fibre optique permet de s’affranchir de cette distance et démultiplie le débit d’informations autorisant en tous lieux le passage de la télévision, de la téléphonie, des transmissions vidéo, etc.

Très Haut Débit

Un Schéma Directeur d’Aménagement Numérique

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our les lignes téléphoniques qui peuvent accéder à Internet via l’ADSL, le débit numérique peut aller de 512 kbit/s pour les lignes les plus éloignées du répartiteur jusqu’à 18 mégabits. Ces débits, certes variables, sont suffisants pour une utilisation normale (messagerie électronique, navigation sur les sites Internet), mais ils peuvent s’avérer trop limités, notamment en dessous de 2 mégabits/s, pour une utilisation professionnelle et permanente d’Internet, pour des téléchargements de fichiers lourds (films, images 3D) ou les services qui vont se développer (télévision, vidéo à la demande). Le Très Haut Débit via la fibre optique est déjà une réalité dans certains points du département, pour les grandes zones d’activités par exemple. Les travaux sur le réseau, comme le déploiement des NRA-ZO financé par le Département, préparent l’avenir : les NRA-ZO desservant plus de 300 lignes téléphoniques sont « fibrés ». Le remplacement du réseau cuivre par la fibre optique sur l’ensemble du territoire, c’est l’enjeu du Schéma Directeur d’Aménagement Numérique de la Dordogne (SDAN) en cours d’étude. Sa maîtrise d’ouvrage est confiée au Syndicat Départemental d’Energies (SDE), en partenariat avec le Conseil général, le Conseil régional et l’Etat. Le SDAN s’appuie sur l’organisation territoriale du département : il est étudié à l’échelle

des Communautés de communes. Le déploiement de la fibre optique tiendra compte des réseaux existants (électricité, téléphone) et des équipements relais : répartiteurs téléphoniques et NRA-ZO, antennes de téléphonie mobile, etc… De premières expériences se préparent sur des secteurs géographiques aux caractéristiques différentes : agglomération, zone rurale... Dès l’année prochaine, le SDE fera en sorte que les travaux d’entretien sur les réseaux d’électricité soient compatibles avec le passage de la fibre optique.

On ne basculera pas instantanément du Haut Débit au Très Haut Débit. Il faudra beaucoup de temps parce qu’il faudra beaucoup d’argent. On estime à 750 millions d’euros le budget nécessaire pour équiper l’ensemble de la Dordogne, soit environ 1,5 fois le budget annuel du Conseil général... Certes, il y aura des étapes, des priorités. Mais sans une réelle volonté nationale ou européenne, on peut craindre que les départements ruraux ne soient victimes d’une nouvelle fracture numérique avec un potentiel d’utilisateurs moins porteur pour les investisseurs privés. n

Des lignes « multiplexées » Lors de l’installation du réseau téléphonique en Dordogne, les longues distances à couvrir et l’habitat diffus avaient conduit l’opérateur public à utiliser parfois des lignes existantes pour ouvrir d’autres lignes. On estime que 6000 lignes ont ainsi été « multiplexées » dans le département. Elles sont incompatibles avec la réception du Haut Débit, ce qui explique les désagréments auxquels se sont trouvés confrontés les abonnés situés pourtant en zone couverte par l’ADSL. L’installation des armoires NRA-ZO optimise quelque peu la réception, mais la véritable solution réside dans la suppression des multiplexeurs. C’est ce qui a permis par exemple à Simone Pagès, à Paleyrac, de pouvoir disposer à son domicile d’une ligne éligible à l’ADSL afin d’être connectée avec son entreprise au Buisson-de-Cadouin. En étudiant sa demande d’aide à l’acquisition d’un kit satellite, les services du Département ont jugé plus approprié d’obtenir la suppression du multiplexeur sur la ligne téléphonique. L’enlèvement de ces multiplexeurs relève de l’unique responsabilité de l’opérateur historique. Ces opérations de suppression sont en cours mais demanderont encore plusieurs années. 13


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Une réponse aux besoins des habitants

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l y avait tellement d’attente chez les gens. Tout n’est pas parfait et certains auront besoin du satellite, mais le progrès est énorme. » Didier Bazinet, conseiller général, délégué aux Technologies de l’information, est bien placé pour évoquer les difficultés rencontrées avant le déploiement des nœuds de raccordement des abonnés en zone d’ombre (NRA-ZO) et des pylônes supprimant les zones blanches en téléphonie mobile.

Didier Bazinet : « La volonté de réussir l’aménagement numérique du territoire. » Les 17 communes de son canton de Verteillac étaient parmi les plus mal loties. L’installation de 5 NRA-ZO et la construction de 2 pylônes ont été nécessaires pour que ce canton rural puisse, comme tous les autres, utiliser au quotidien ces technologies : « Le Département a eu la volonté de réussir l’aménagement numérique du territoire. Au niveau cantonal, dans le cadre du contrat d’objectifs qui nous lie au Conseil général, nous avons jugé que ces équipements étaient prioritaires et nous avons fait les efforts nécessaires. » Dans le cadre de sa délégation, l’élu réfléchit à l’étape suivante de cet aménagement : « Pour le Très Haut Débit, il faudra des moyens très importants et plusieurs années. Si l’on ne veut pas laisser de côté des pans entiers de notre territoire, il faudra un vaste plan d’ensemble pour lequel l’échelle régionale me semble la plus pertinente. » n

Frédéric Barbier, artisan électricien à Teillots, s’est équipé d’un kit satellite.

Gérard Labrousse : « On ne pouvait pas laisser une grande partie de la population à l’écart. » C’est très satisfaisant globalement, sauf là où le réseau téléphonique est mauvais. D’autres ont pu s’équiper avec une parabole satellite grâce à l’aide individuelle accordée par le Département. » n

Une aide de 200 euros pour a

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ne aide de 200 euros est accordée par le Conseil général aux familles et aux entreprises qui ne peuvent accéder à l’Internet Haut Débit que par une antenne satellite : les 2% d’abonnés qui ne peuvent pas être desservis par leur ligne téléphonique. Si l’abonnement internet par satellite a un coût voisin de l’offre ADSL, il faut y ajouter le prix de l’équipement, en moyenne 400 €, et l’éventuelle intervention d’un artisan agréé (faire soimême son installation n’en garantit pas

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onseiller général du canton du Bugue, Gérard Labrousse exerçait cette même délégation jusqu’en mars dernier : « Pour le déploiement des 92 NRA-ZO, nous avons réalisé des montages financiers assez lourds, mais il y avait consensus sur le déploiement de ces technologies. On ne pouvait pas laisser une grande partie de la population à l’écart. Dans certains secteurs des cantons ruraux comme le mien, ces NRA-ZO ont assuré le désenclavement numérique de 80 % des habitants oubliés jusqu’alors.

la conformité). L’aide du Département couvre environ 50 % du coût d’achat, mais pas l’installation. Cette aide forfaitaire de 200 € est versée sur présentation de la facture. Le kit satellite doit être installé sur le territoire départemental, dans la résidence principale ou les locaux professionnels du demandeur. Le dispositif est limité à une seule subvention par foyer ou entreprise et par adresse. Cette aide existe depuis le 1er juillet 2010 et quinze demandes environ sont acceptées chaque mois.


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ur le canton de Villefranche-du-Périgord, le défi n’était pas moindre.

François Fournier : « La solution doit être élaborée à l’échelle nationale. » Il aura fallu trois pylônes relais de téléphonie mobile (deux financés par le Département, un par les opérateurs) et 2 NRA-ZO pour le Haut Débit : « L’accès au Haut Débit est indispensable pour l’économie locale : à Campagnac-lès-Quercy, l’entreprise Inova emploie une quarantaine de personnes. Les agriculteurs ne peuvent plus, dans l’exercice de leur activité, se passer d’internet », indique François Fournier, Conseiller général du canton. « J’ai souhaité organiser une réunion publique pour mettre en avant les attentes de la population. Le Conseil général a fait le maximum mais la solution à de tels investissements doit être nationale : il faudrait que le législateur rende obligatoire l’accès à internet, comme pour l’eau ou l’électricité. » n

Une réunion très suivie à Campagnac-lès-Quercy

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onfrontés aux demandes des habitants, les maires des petites communes ne pouvaient pas apporter seuls les réponses aux attentes. À Thénac, commune privée il y a quelques mois encore à la fois de téléphonie mobile et d’internet, le maire Jean-Jacques Chapellet, a essayé de se faire entendre : « Un multiplexeur empêchait beaucoup de nos lignes téléphoniques d’être accessibles à l’ADSL. Je n’ai pas découragé une pétition signée par plusieurs dizaines d’habitants, que j’ai remise en main propre à la directrice régionale de France Télécom. Puis le Conseil général a lancé son programme de NRA-ZO dont l’un a été mis en service en novembre dernier sur la commune. Nous trouvons des solutions au cas par cas pour les personnes qui ne peuvent pas s’y raccorder. » Pour la téléphonie mobile, la commune a bénéficié de l’implantation d’un pylône. n

Jean-Jacques Chapellet, maire de Thénac, a mobilisé la population pour accéder au Haut Débit.

r acquérir un kit satellite Claude-Henri vit dans la campagne de Château-l’Evêque : « On m’avait dit que je ne pourrais pas avoir le haut débit avec ma ligne téléphonique. J’ai appris l’existence de cette aide en lisant « Vivre en Périgord ». J’ai fait ma demande et tout est allé très vite. L’installation fonctionne parfaitement. » Éleveur canin (les Seigneurs de la Vallée de l’Isle), Manuel Dias venait de s’installer à Veyrines-de-Vergt : « Nous avons un site et nous ne travaillons qu’avec Internet, mais ici rien ne passait. L’équipement satellite a pu répondre à nos besoins. »

« Mon conseiller général m’a fait part de cette aide créée par le Département. J’avais absolument besoin d’Internet pour mon travail, les demandes aux fournisseurs, les devis aux clients, les relations avec la banque, » explique Frédéric Barbier, électricien à Teillots. Les agriculteurs utilisent quotidiennement eux aussi Internet pour le suivi de leur activité. Plusieurs d’entre eux ont sollicité cette aide. La demande écrite est à adresser à : Monsieur le Président du Conseil général, Service de l’aide aux communes, 2 rue Paul-Louis Courier, 24019 Périgueux cedex. n

Une solution pour les 2 % d’abonnés non desservis en ADSL

Renseignements : 05 53 02 59 54

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Téléphonie mobile 42 pylônes « départementaux » pour réduire les z

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e Département arrive au terme du programme d’implantation des pylônes de téléphonie mobile en zone blanche. Une commune est reconnue en zone blanche – c’est la

Carte d’implantation des 42 pylônes Ces infrastructures ont été construites par le Département et mises à la disposition des opérateurs de téléphonie mobile.

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définition officielle – lorsque le centre du bourg n’est couvert par aucun opérateur. Dans ce domaine également, les élus départementaux ont choisi de prendre l’initiative et d’investir pour garantir une équité entre les habitants.


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Le déploiement de la 3G es zones blanches Une convention nationale de mise en œuvre du plan d’extension de la couverture du territoire par la téléphonie mobile a été signée en 2003 entre l’État, les collectivités locales et les opérateurs (Orange, SFR, Bouygues Télécom). Le rôle de la Une nouvelle collectivité était initiative de réaliser les infrastructures départementale passives et de pour garantir les mettre à disune équité entre position des les habitants opérateurs qui s’engageaient à les équiper des antennes et dispositifs de transmission. On distingue des relais mutualisés (où chaque opérateur installe son antenne) et des relais itinérants : l’équipement est assuré par un opérateur et utilisé ainsi par tous. Aux termes de l’accord national et de sa déclinaison locale, les opérateurs avaient eux aussi à construire un certain nombre de pylônes et à les équiper. Le Conseil général a ainsi assuré la construction de 37 pylônes sur des sites qu’il a acquis et aménagés. Une deuxième tranche de 5 sites a été mise en œuvre en 2010 pour compléter la couverture départementale : Loubéjac et Prats sont en service, Coutures va l’être prochainement. Plazac et Villac sont achevés et vont être mis à la disposition des opérateurs. À l’issue du programme départemental, il semble subsister deux difficultés, à Javerlhac où la solution pourrait venir des pylônes les plus proches, et à Saint-Aquilin. L’investissement du Département aura été au final de 5 millions d’euros pour les 42 pylônes.n

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vec l’arrivée de la 3G (3e géné- avant de se tourner vers les zones ration de téléphonie mobile), on moins peuplées. retrouve les mêmes attentes et les L’équipement en 3G a donc commencé mêmes questions sur l’égalité de trai- en Dordogne, mais son calendrier tement envers les usagers et les habi- reste soumis à la bonne volonté des tants des secteurs ruraux. opérateurs et l’on peut penser que de La 3G est une nouvelles zones nouvelle norme blanches verront de téléphonie le jour… mobile qui fournit Le Département des débits plus doit-il de nouveau rapides et permet mettre la main à notamment l’acla poche pour cès à Internet et, accélérer cette selon la puissance nouvelle technolodu signal, à la gie et éviter une vidéo, à la télévinouvelle inégalité sion. Cela nécesentre usagers ? site de nouveaux Non, dans la équipements sur mesure où il a fait les antennes déjà sa part de relais. travail —et auLes trois opéradelà — en teurs de téléphoconstruisant dans La 3G, nouvelle norme de téléphonie mobile, nie mobile (auxles zones concerpermet notamment l’accès à Internet, quels s’ajoutera nées les pylônes à la vidéo, voire à la télévision. bientôt Free) ont supportant les obligation de déployer la 3G sur l’en- antennes relais en zone rurale. semble du territoire national. Un loyer sera demandé par le Conseil Mais cette obligation se mesure en général aux opérateurs utilisant des taux de population couverte et les opé- équipements financés par les contrirateurs ont donc tout intérêt à privilé- buables pour commercialiser des sergier les grandes agglomérations, vices. n

Des interventions pour la TNT Le 29 mars dernier, toute l’Aquitaine est passée à la télévision numérique terrestre, signifiant l’arrêt de la diffusion analogique des chaînes reçues par l’antenne râteau et son remplacement par la diffusion numérique TNT, soit un bouquet de 19 chaînes gratuites avec une meilleure qualité d’image et de son. Les difficultés possibles de réception dans certains secteurs du département et notamment dans les zones de relief avaient mobilisé le Conseil général et les parlementaires de la Dordogne. À plusieurs reprises, ils ont alerté le Gouvernement et le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour que les travaux à conduire sur les émetteurs permettent un taux de couverture le plus complet possible, ce qui semble être le cas à ce jour.

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www.cg24.fr

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e portail officiel du Département est bien plus qu’un site institutionnel. S’il s’ouvre sur l’actualité du Conseil général (avec une rubrique vidéo) et rappelle l’ensemble de ses missions, présente les élus, les cantons, les communes, le site www.cg24.fr a développé ces dernières années de nombreux services accessibles à tout moment : un espace Jeunes, le réseau de transports TransPérigord, l’annonce des travaux routiers et (en hiver) le point sur l’état des routes, l’annuaire thématique des services, l’agenda 21 du Département. A également été créée une plateforme d’accès à tous les

Collèges numériques Pour accompagner la modernisation des enseignements, le Conseil général a développé l’équipement numérique des collèges. 4 millions d’euros ont été votés à ce titre depuis 2007. Ainsi, suivant les projets élaborés au sein des collèges, le Conseil général a fourni : • 2600 ordinateurs fixes ou portables, • 75 imprimantes réseaux, • 25 scanners, • 296 vidéoprojecteurs et en complément du rectorat, • 40 tableaux blancs interactifs. Il a également permis à plusieurs collèges d’expérimenter les classes mobiles (constituées d’ordinateurs portables, d’un vidéoprojecteur, d’une imprimante) raccordées au réseau de l'établissement. Tablettes graphiques, visualiseurs de documents, MP3 commencent à apparaître dans les projets des établissements. Le Département a également créé des cyberespaces dans les collèges de Piégut-Pluviers, Eymet, Thenon et Vélines. Ces salles et leur équipement informatique sont ouverts aux associations locales hors du temps scolaire. Parallèlement, le Département a amélioré le câblage des établissements, regroupant les réseaux administratifs et pédagogiques de chaque collège et rendant possible l’interconnexion de l’ensemble des équipements numériques.

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marchés publics ouverts par le Département, Dordogne Habitat, l’agence technique départementale et les collectivités locales. À partir de la rubrique missions-actions, on peut accéder aux sites spécialisés créés pour les services et organismes du Département, dans les domaines culturel, sportif, touristique notamment. Il est possible désormais de suivre en direct sur www.cg24.fr les sessions du Conseil général. Une nouvelle version du site institutionnel est en cours d’élaboration. Elle sera mise en ligne en 2012. n

Des ressources culturelles en libre accès sur Internet

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vec le portail internet de la Bibliothèque Départementale de Prêt (BDP), on peut maintenant, depuis son ordinateur, avoir un accès immédiat et gratuit – consultation et téléchargement – à de nombreuses ressources numérisées. C’est une innovation considérable – et une première en France - dans la mise à disposition et la diffusion des ressources culturelles et documentaires. La bibliothèque départementale de la Dordogne propose à la consultation gratuite en ligne de multiples ressources : • des livres, notamment ce que l’on appelle des usuels, documentaires ou pratiques, • de la musique que l’on peut écouter ou télécharger, avec un accès au catalogue Universal (100 000 titres) et à de nombreux labels musicaux indépendants, • des partitions musicales, dont les 60 000 titres du catalogue EMI Publishing, • la presse, magazine ou quotidienne, nationale et régionale (hors Aquitaine), • d’un univers multimedia s’adressant aux enfants de 4 à 8 ans, donnant accès à plus de 200 jeux et activités ludo-éducatives répartis en 5 univers interactifs. L’accès aux ressources numériques de la BDP est gratuit à la condition d’être adhérent à l’une des 280 bibliothèques de Dordogne. Il suffit, en vous connectant sur www.bdp24.net, de remplir un formulaire d’inscription aux ressources en ligne. Votre code d’accès vous sera ensuite transmis. n


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P ÉRIGORD EN P RATIQUE

TransPérigord, 2 € pour circuler librement Avec le réseau d’autocars interurbains TransPérigord, on peut circuler dans tout le département pour 2 € le trajet.

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epuis 2006, la généralisation du ticket à 2 euros pour tout voyage et tout trajet et la simplification du réseau en 10 lignes régulières ont donné un nouvel élan au transport interurbain financé par le Conseil général. Ainsi, de 2006 à 2010, le nombre de voyages par an est passé de 101 978 à 136 037. Le tiers de cette progression est enregistré sur la ligne Périgueux-Angoulême (correspondances avec les horaires TGV), dont le nombre de voyages est passé de 6000 à 18 000 environ. Belle progression également des trajets entre Périgueux et Bergerac, dont le nombre s’est accru de 24 000 à 34 000. Les autres lignes ont, elles aussi, fidélisé leurs voyageurs. Depuis l’année dernière, est expérimentée la prolongation quotidienne de la ligne Périgueux-Brantôme jusqu’à Nontron. Un service supplémentaire pouvant être destiné aux usagers salariés est aussi mis en place depuis le 5 septembre au départ de Sarliac-sur-l’Isle à 7h45 avec une arrivée à 8h30 à

22 400 scolaires concernés Le transport scolaire représente un budget de 18 millions d’euros chaque année pour le Conseil général. 22 400 élèves ont ainsi été pris en charge en 2010 dont 17 100 avec les circuits scolaires et 2100 sur les lignes régulières. Les autres modes de transports aidés sont le train, le transport en voiture faute d’autre solution et le transport adapté des élèves handicapés.

Périgueux et un retour possible soit à 16h, à 17h ou à 18h.

La mise en accessibilité testée Le Conseil général va adopter prochainement le schéma d’accessibilité aux personnes handicapées des lignes TransPérigord. Ce schéma fixera la programmation et les priorités à mettre en œuvre pour 2015. Depuis l’année dernière, cette accessibilité est testée sur trois lignes (Périgueux-Angoulême, Périgueux-

Bergerac et Périgueux-Ribérac) et depuis la rentrée scolaire sur PérigueuxExcideuil. Les autocars y sont équipés d’une petite plate-forme élévatrice. Les personnes handicapées, quel que soit leur handicap, peuvent demander un accompagnement au transporteur. Il faut pour cela effectuer une pré-réservation auprès de l’exploitant. n Pour connaître les lignes, les horaires, les coordonnées des transporteurs : www.cg24.fr (en page d’accueil cliquer sur le logo TransPérigord).

À S AV O I R

Priorité à la sécurité pour les transports scolaires L’année dernière, le Conseil général et son partenaire, l’association ADATEEP de Dordogne, ont expérimenté le port du gilet fluo pour les élèves attendant le car scolaire ou se rendant au point d’arrêt. Ont été équipés en 2010 les collèges de Vergt, Mareuil-sur-Belle, Lanouaille, Piégut-Pluviers et Lalinde et les écoles primaires voisines. Cette opération « Bien Vu » s’avère particulièrement positive puisque le nombre d’élèves ayant adopté le gilet fluo peut aller jusqu’à 90%. Forts de ce bilan, le Conseil général et l’ADATEEP vont distribuer 5000 gilets fluo supplémentaires pendant cette année scolaire. Les écoles proches seront équipées en même temps que les collèges retenus. De nouveau, la mise à disposition des gilets s’accompagnera d’actions de sensibilisation. En trois ans, l’ensemble des collégiens utilisant le transport scolaire sera équipé. 19


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P ÉRIGORD S OLIDAIRE

Les combats de la FNATH Du 15 au 22 octobre, la FNATH organise les Jacinthes de l'Espoir 2011, sur le thème de la prévention de la désinsertion sociale et professionnelle. Comme chaque année, le groupement FNATH de la Dordogne s’y associe.

P Une mission majeure : faire reconnaître les droits des accidentés de la vie

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endant cette semaine d’action, des bénévoles animeront en entreprises des formations ou des sensibilisations à l’emploi des travailleurs handicapés. La FNATH Dordogne organisera notamment une exposition, un colloque sur l’amiante ainsi qu’une vente de jacinthes sur les marchés de Dordogne. La FNATH, c’est « l’association des accidentés de la vie » (travail et maladies professionnelles, circulation, vie courante, pathologies). Cette fédération nationale implantée dans tous les départements fête cette année ses 90 ans. Présente en Dordogne depuis 1929, elle y compte 2300 adhérents répartis dans 26 sections locales. Nombre d’entre elles accueillent tous les mois une permanence juridique.

S AV O I R

Services à la personne : une action pilote Depuis 3 ans, la FNATH Dordogne conduit une action pilote avec les structures publiques et privées en charge du maintien à domicile et des services à la personne pour informer salariés et responsables des risques professionnels. Par une démarche d’amélioration des conditions de travail, cette campagne, avec le concours des pouvoirs publics, a contribué à améliorer la qualité du service rendu aux bénéficiaires de l’action sociale du Département. 20

L’action juridique au service des adhérents est une mission majeure de la FNATH : « Nous aidons tous ceux qui sont confrontés aux accidents de la vie à faire reconnaître leurs droits. Cela va d’une simple demande de reconnaissance de travailleur handicapé auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées, jusqu’à la défense d’une personne devant les tribunaux dans le cadre des accidents du travail ou des reconnaissances de maladies professionnelles, » disent les deux juristes permanents de la FNATH de Dordogne. Ils sont habilités à plaider devant les juridictions de sécurité sociale (tribunal du contentieux de l’incapacité, Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale, Cour d’Appel). La FNATH groupement de la Dordogne organise régulièrement des tables rondes, des réunions d’information et mène des campagnes sur les questions d’actualité. En 2010, elle a relayé une campagne nationale de prévention des cancers liés à l’activité professionnelle. Son combat le plus récent est l’accompagnement des personnes dont la pathologie a été traitée avec du Médiator, médicament aujourd’hui interdit. La FNATH les informe de la situation juridique, des démarches à entreprendre, des pièces à rassembler, des perspectives d'indemnisation. n


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TÉMOIGNAGE

« Être à l’écoute » Colette Langlade, Conseillère générale du canton de Thiviers, vice-présidente déléguée à l’enfance et à la famille :

Accepter la responsabilité d’une telle délégation Le Village de l’Enfance «nécessite un réel investissement. Pour bien connaître les différents personnels et m’imprégner des dossiers, répond à l’urgence j’ai commencé à visiter les unités territoriales qui

Cet établissement du Conseil général reçoit les enfants et adolescents en danger.

«C

’est un établissement social dont la mission est l’accueil d’urgence des mineurs (de la naissance à 18 ans) qui sont maltraités, en danger ou risquant de l’être. Cet accueil peut être demandé par les services sociaux du Département ou motivé par une décision du juge des enfants ou du Procureur. Nous devons être en capacité d’accueillir un enfant 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. L’urgence est notre mission, le cœur de notre métier, » rappelle Marc Kugelstadt, nouveau directeur du Village de l’Enfance.

S’adapter à chaque situation Cet hébergement temporaire, de trois à quatre mois en moyenne, est un temps d’évaluation de la situation de l’enfant et de sa famille, en lien avec les travailleurs sociaux du Département. Ce qui permet au pôle enfance jeunesse du Département de définir l’orientation la mieux adaptée à chaque jeune : famille d’accueil, foyer ou, si les conditions sont remplies, retour auprès des parents. Les mineurs hébergés n’ont pas choisi d’être là. Les plus grands peuvent avoir la tentation de fuguer, les plus jeunes manifestent autrement ce choc qu’est le placement. Il faut donc le temps de nouer le dialogue pour que l’évaluation soit pertinente et réellement adaptée à chaque enfant : « Pendant son séjour, le jeune évolue, même si ce n’est pas linéaire, dans la compréhension de la mesure de placement destinée à le protéger. Rien ne lui est caché, il est informé de ses droits comme de ses devoirs. Il prend conscience aussi que cet hébergement, si important soit-il, n’est qu’un passage. »

Un accueil élargi pour les adolescents Le Village est niché au bout d’une rue calme, près du centre hospitalier de Périgueux. L’organisation et l’architecture en petites maisons, le choix des mobiliers, des ambiances, ont une influence déterminante sur la perception du lieu par les enfants et les jeunes. Ce n’est pas un établissement où l’on enferme, où l’on soigne. C’est un lieu d’accueil. Un nouveau bâtiment va être construit, les travaux devraient débuter en fin d’année. S’y installera l’unité adolescents dont la capacité sera portée de 7 à 10 places. L’espace qu’elle occupe actuellement sera réparti entre la petite enfance et les ateliers pédagogiques. Des salles de visite vont être aménagées. n

dépendent de l’action sociale du Conseil général. J’ai ainsi passé une journée au Village de l’Enfance. Sur place, j’ai pu me rendre compte des efforts consentis par le Conseil général pour accueillir les enfants en difficulté dans les meilleures conditions, mais également pour réussir l’évaluation qui orientera le parcours de chacun. Tout cela passe par un engagement de tous les instants de la part des équipes. L’action du Département pour l’enfance et la famille recouvre de multiples facettes. Je vais poursuivre avec les services les missions entreprises, et m’attacher, cette année en particulier, à trois dossiers pour lesquels je souhaite une évaluation de l’activité et la recherche d’actions nouvelles si besoin : le bilan de santé des enfants à l’école maternelle, dont le Conseil général assure la responsabilité ; les antennes du Centre de planification et d’éducation familiale, qui me paraissent un outil à valoriser ; et, pour l’aide sociale à l’enfance, l’action des permanences éducatives qui ont un rôle déterminant à jouer dans la détection des situations à risques ou à dangers.

»

Repères

Dans le cadre de ses compétences d’action sociale, le Conseil général (pôle enfance jeunesse de la direction départementale de la solidarité et de la prévention) administre et finance le Village de l’Enfance. Le Président du Conseil général (représenté par Colette Langlade) pilote également la commission de surveillance du Village. L’accueil est assuré par trois structures : la pouponnière (0-3 ans), la petite enfance (3-12 ans), les adolescents (13-18 ans) et les familles relais. La capacité d’accueil est de 62 places. L’établissement qui fonctionne 365 jours par an, 24h sur 24, emploie 80 personnes, en majorité des éducateurs spécialisés mais aussi du personnel para-médical. Des ateliers pédagogiques encadrent les activités d’accompagnement social et de loisirs. Les enfants sont scolarisés dans les établissements scolaires de Périgueux et des environs.

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P LANÈTE P ÉRIGORD

Irrigation : deux nouvelles réserves sur le B Deux réserves d’eau pour l’irrigation agricole sont créées dans le nord du département. La sécheresse vient de le rappeler : la ressource en eau est vitale pour l’agriculture.

Ces deux nouvelles réserves d’une surface d’environ 2 ha chacune seront opérationnelles pour la campagne 2012. Les géomembranes d’étanchéité ont été posées et soudées cet été. Le remplissage commencera dans le courant de l’automne.

L

e Conseil général accompagne la création de réserves de substitution alimentées par un pompage hivernal dans les secteurs où les débits des cours d’eau en été ne permettent pas des pompages importants. Il apporte des aides aux projets collectifs (communes, structures privées) ou individuels. Affluent de la Charente, le Bandiat est très sollicité en période estivale. De plus, ses pertes naturelles alimentent les sources de la Touvre qui fournit l’eau potable d’Angoulême. Le bassin versant du Bandiat fait donc l’objet de restrictions de pompage allant presque

Un projet à Verteillac

Ce secteur du nord-ouest de la Dordogne, traditionnel grenier céréalier du département, a de vrais besoins d’irrigation alors que ses petits cours d’eau sont aussi confrontés à des restrictions ou interdictions de pompage (ils alimentent en aval Charente, CharenteMaritime et Gironde). Les besoins sont estimés à 900 000 m³. La profession agricole réfléchit aujourd’hui à un projet qui porterait sur la moitié de cette capacité.

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chaque année jusqu’à l’interdiction la création des 15 km du réseau de totale, d’où la nécessité de réserves de distribution. Le projet fait l’objet d’une substitution conséquentes. La réflexion délégation de service public (DSP) s’est engagée au début des années confiée à l’Association syndicale pour 2000. La première phase, achevée en l’équipement de l’agriculture périgour2005, a permis la création dine (ASEAP). Des de 7 réserves. Les retenues Le montant global du projet en cours d’aménagement à investissements est de 2,5 M€. Le coût Javerlhac et Varaignes revenant à l’ASA est estimé pour palier constituent la seconde à 930 000 €, la part resétape, centrée sur 8 exploi- les interdictions tant aux adhérents de tations (12 agriculteurs) qui de pompage l’ASA étant de 186 000 €. pratiquent l’élevage bovin, L’aide du Conseil général annuelles viande et lait, et produisent à la création des réserves des châtaignes. Leurs besoins de est de 147 000 €, égale à celle du stockage ont été évalués à 265 000 m³, concessionnaire. L’Agence de l’Eau, pour 135 ha irrigués. l’Europe (FEADER), la Région AquiLe principe d’une grande retenue a taine et l’État sont les autres parteété abandonné au profit de deux naires de l’opération. L’aide de l’État réserves : 145 000 m³ à Javerlhac et a été importante puisqu’il s’est engagé de 120 000 m³ à Varaignes, avec un à hauteur de 900 000 €, mais il semremplissage hivernal de l’ordre de ble bien que le bassin du Bandiat soit 95 m³ / h. le dernier exemple de ce type de souLa maîtrise d’ouvrage a été partagée tien permettant d’arriver à 80 % entre le Conseil général, pour la créa- d’aides publiques. Pourtant, on l’a vu tion des retenues et leur remplissage, avec la sécheresse, ces investissements et le groupement des agriculteurs constituent une sécurité pour les agri(Association syndicale autorisée) pour culteurs. n


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e Bandiat À

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Les leçons de Miallet Comme les réserves créées sur la vallée du Dropt, à la limite sud du département, la retenue de Miallet (77 hectares pour 5 millions de m³ d'eau) a été créée sur la Côle, au début des années 1990, pour soutenir le débit d’étiage et améliorer le potentiel d'irrigation de la moyenne vallée de la Dronne. Le programme d'intégration paysagère mis en œuvre par le Conseil général et l’adoption du site par les oiseaux migrateurs en ont fait l’un des Espaces Naturels Sensibles les plus prisés. Entre la préservation du milieu naturel et sa mission originelle de réserve d'eau pour l'agriculture et le soutien d’étiage, la retenue concilie développement agricole local et activités de loisirs : pêche, découverte ornithologique, promenade sur le chemin de service faisant le tour de l’étang. Il faut donc maintenir en permanence un subtil équilibre entre ces différents usages, tout en respectant la contrainte de sécurité et d’entretien que constitue la vidange régulière totale de l’étang. Ce système de vallée immergée offrant une grande capacité de retenue est sans doute moins onéreux qu’une succession de bassins étanches. Mais les contraintes règlementaires sont lourdes et le dispositif répond moins aux besoins d’une agriculture qui voit diminuer le nombre des exploitations prêtes à s’engager dans la durée. C’est pourquoi la tendance aujourd’hui va plutôt vers des réserves plus petites à vocation exclusivement agricole.

Sécheresse, le Conseil général solidaire Un fonds d’entraide a été créé pour soutenir les agriculteurs les plus fragilisés, en complément des aides de l’État et de la Région.

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l faut en moyenne deux mois pour qu’une bonne quantité de pluie ait une incidence sur le niveau d’eau. Les pluies d’été, relativement abondantes par endroits, ont permis de sauver des cultures de cycle court, de semer des cultures « d’urgence » comme le colza, le sorgho ou le ray-grass, et de faire reverdir les prairies. Mais les dommages de la sécheresse du printemps sont considérables sur le fourrage qui fera défaut pour alimenter le bétail dans les mois à venir. On estime en effet que les récoltes ont été réduites de moitié par rapport aux années précédentes. Le 12 juillet, l’ensemble de la Dordogne a été reconnu en « calamité sécheresse agricole » pour les pertes de récolte sur prairies, ouvrant la voie à des indemnisations versées par l’État. Dès le 24 juin, lors de l’examen du budget supplémentaire 2011, le Conseil général dégageait une somme de 200 000 € et créait un fonds d’entraide pour venir en aide aux agriculteurs victimes de la sécheresse. Dans les faits, le soutien du Département s’inscrira en complément des aides attribuées par l’État et la Région.

Il sera accordé en priorité aux exploitations les plus fragilisées et qui, par des effets de seuils, pourraient se voir exclues des aides de l’État ou de la Région. Par souci de cohérence et pour simplifier les démarches, les agriculteurs n’auront pas à faire une demande spécifique auprès du Département. Sera pris en compte le dossier unique rempli via Internet par chaque exploitant demandant à être indemnisé contre cette calamité. Dans le cadre d’une commission départementale d’entraide, les services du Conseil général coordonneront leur action avec l’État (Direction départementale des territoires), la Région et la Chambre d’agriculture de la Dordogne. Le Département, comme il a su le faire dans d’autres circonstances, a choisi d’être solidaire avec les agriculteurs de Dordogne, parmi les plus touchés par la sécheresse printanière. Ces interventions ne relevant pas de sa compétence, il doit donc s’inscrire dans des procédures bien précises, n’entrant en action qu’après l’État et la Région Aquitaine. n

De 20 à 25 millions de m³ par an

En Dordogne, l’irrigation pour l’agriculture représente un prélèvement annuel de 20 à 25 millions de m³ par an d’eau de surface ou souterraine. Le prélèvement s’effectue d’avril à octobre, essentiellement (80 %) entre juin et septembre. Cela correspond globalement à la moitié de ce qui est prélevé pour l’eau potable sur l’ensemble de l’année.

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E XPRESSIONS EN P ÉRIGORD

Il va falloir que ça change !

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a droite a fait passer la dette publique de 60% du PIB en 2002 (900 milliards d’euros) à 86% en 2012 (1800 milliards). Voilà la réalité des chiffres et c’est vrai qu’avec la crise tout se complique : rechute de l’activité économique, désindustrialisation, creusement sans précédent du déficit commercial, taux de croissance à 0 %. Mais ne fallait-il pas y penser un peu avant, au moment où le gouvernement Sarkozy faisait cadeau sur cadeau aux plus riches ? Face à ceux-ci, que la crise « érafle » à peine, il y a tous les autres, exposés à l’augmentation du chômage, aux inégalités croissantes et à la pauvreté qui atteint un niveau record.

Ces indicateurs qui étaient déjà au rouge avant le début de la crise, se sont aggravés de façon significative et le gouvernement est visiblement incapable de mettre en place une politique efficace afin d’enrayer cette spirale infernale. Le bilan est catastrophique et le cynisme se porte toujours bien : on prélève ponctuellement 200 millions sur les plus grandes fortunes - quelques centaines de privilégiés qui s’en relèveront - et on augmente notamment la taxe sur les mutuelles, qui réduit surtout le pouvoir d’achat des classes sociales les moins aisées. Notre collectivité territoriale, en charge du quotidien, fait ce qu’elle peut pour opposer

Résistons !

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ous vivons une rentrée bien singulière. Alors que les familles sont confrontées à la vie chère, aux salaires bloqués, aux menaces de suppressions d’emploi, à la recrudescence du chômage, le débat en cette rentrée est résumé à une seule question, celle de la mise en œuvre d’un nouveau plan d’austérité qui frapperait à nouveau les salariés comme l’ensemble des collectivités. Que la droite cherche par ce moyen à imposer sa politique ne surprend personne. Mais l’ensemble de la gauche a la responsabilité de montrer que d’autres choix que ceux de la réduction des emplois

publics, des services publics, des finances des collectivités, sont possibles. Comment ne pas être indigné de constater que la société va mal mais que les capitalistes prospèrent. Ainsi les groupes du CAC 40 annoncent pour 2011 une hausse de leurs profits de 100 milliards d’euros ? En vérité tout se passe comme si la détresse sociale, l’austérité, les restrictions budgétaires n’étaient là que pour enrichir les plus riches au détriment de l’immense majorité des Françaises et des Français. Le choix n’est pas entre plus ou moins d’austérité, plus ou moins d’accompagnement social de la récession. Le choix est entre

Germinal Peiro, président du Groupe Socialiste et Apparentés Contact : 05 53 02 59 07 e-mail : p.bel@dordogne.fr à cette « vague folle » une gestion qui permette au plus grand nombre d’avancer dignement. Mais ce combat s’avère de plus en plus compliqué : mettre des petits pansements sur ses fractures multiples n’offre plus la promesse du bien-être. La solution, les citoyens l’appellent de plus en plus de leur vœu, c’est le changement politique à l’échelle nationale. Il n’y a pas de fatalité, ne restons pas dans l’impasse, changeons de route ! n

Francis Colbac, président du Groupe communiste Contact : 05 53 02 20 31 e-mail : jpsalon1@wanadoo.fr l’acceptation de ce que veulent nous imposer les tenants des marchés financiers et la résistance à l’austérité pour prendre les moyens financiers nécessaires là où ils sont et les mettre à la disposition de politiques pour le plus grand nombre, pour l’emploi, les salaires, l’éducation, les services publics. Voilà le vrai débat de la rentrée ! C’est celui qu’entendent mener les élus communistes et apparentés. n

En Dordogne aussi

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ans l’actualité estivale marquée par une nouvelle crise fondée sur le poids trop important de la dette publique dans plusieurs pays de la zone euro, un sondage doit attirer notre attention et nous satisfaire. 82 % des Français se disent inquiets de la dette publique – qui rappelons-le n’est pas apparue il y a 5 ans mais dès 1974 - et 50 % d’entre eux estiment également que la réduction de cette dette doit être une priorité. Cette prise en compte par les Français est essentielle car elle montre qu’ils savent qu’une dette doit être au final remboursée et que les conditions de ce remboursement peuvent se détériorer violemment. Le système de notation des pays par des agences spécialisées peut être certes critiquable mais pour le moment c’est le seul,

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et une notation qui s’abaisse signifie immédiatement une hausse des taux d’intérêt. En France, une simple augmentation de 1% des taux d’intérêts accordés à l’Etat se traduirait par environ 17 milliards d’euros de plus à payer pour la dette publique. En Dordogne la situation est particulièrement morose depuis 1994. Classés parmi les départements les plus pauvres de France, nous sommes également dans le trio de tête des départements les plus endettés par habitant. Nous voyons alors clairement les enjeux de demain : que les conditions dans lesquelles le Conseil général emprunte se dégradent légèrement et ce remboursement de la dette empiètera alors encore plus sur les investissements déjà insuffisants dans notre Département, notre mauvais

Dominique Bousquet, président du Groupe de l’Union des Démocrates de la Dordogne Contact : 05 53 02 20 30 e-mail :p.favard@dordogne.fr classement habituel en Aquitaine, pour le taux de chômage par exemple, en étant une régulière traduction. La majorité départementale peut continuer à rester sourde, malgré nos appels répétés, et refuser de prendre conscience de notre situation en poursuivant une politique à la fois construite sur l’impôt et sur la dette. Les Périgourdins, comme le reste des Français comprennent désormais, quant à eux, que nous ne pouvons plus continuer dans cette voie. n


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R YTHME DU P ÉRIGORD

Le rugby périgourdin rejoint la Pro D2 Après le basket (Boulazac Basket Dordogne joue en Pro B depuis plusieurs saisons), c’est le rugby, avec le CA Périgueux Rugby Dordogne, qui rejoint le monde du sport professionnel.

L

’accession en Pro D2 se joue en mode majeur pour le CAP. Pour bien figurer à ce niveau, le CAP veut s’appuyer sur les acquis de la saison dernière, la première à la tête du club pour les deux co-présidents Edouard Reinhart et Stéphane Turban : « La montée était à portée de main depuis 4 ou 5 ans. Nous y pensions aussi, mais nous avions un projet sur 3 ans. Les résultats venant, nous ne pouvions plus nous cacher... Il faut tout faire pour se maintenir, la Pro D2, c’est le bon niveau pour le club. Notre état d’esprit a fait la différence l’année dernière. En accord avec l’entraîneur Marc Dantin et le manager sportif Pierre Larue, nous souhaitions que les joueurs recrutés partagent ces valeurs de solidarité, d’humilité. Je pense que certains nous ont rejoints pour ce climat familial que nous voulons instaurer. D’ailleurs, nous avons réussi à garder la quasitotalité de nos joueurs, pour nous c’est essentiel. »

Assuré de jouer en Pro D2 au moment où ses adversaires bouclaient leur « marché », le club promu a recruté malin, cherchant notamment des profils de joueurs d’expérience, ayant besoin d’un nouveau challenge ou de temps de jeu. Beaucoup de joueurs étrangers ont signé (11 nationalités parmi les 36 joueurs du groupe pro), mais tous ne découvrent pas le rugby français. Trois recrues n’arriveront qu’en octobre, après avoir disputé la Coupe du Monde avec leurs sélections nationales respectives.

Une association et une société sportive Au club, une personne est désormais chargée d’aider les nouveaux venus et leurs familles à s’intégrer. Un accord a été passé avec la Ville pour l’amélioration sur deux ans des équipements : un nouveau chapiteau pour les partenaires, des bureaux construits au siège du club pour réser-

ver l’étage au staff et aux joueurs, les 16 loges refaites (14 sont déjà louées), une salle de musculation. Démarches par les deux commerciaux du club, les entreprises sponsors et partenaires ont confirmé leur soutien. D’autres arrivent, certains avec des participations supérieures à l’échelle de la Pro D2. L’an passé, la moyenne de spectateurs oscillait entre 1500 et 2000 spectateurs. Elle devra être autour de 2000 à 3000 cette année pour respecter les objectifs budgétaires. Le passage au professionnalisme – même si une dizaine de joueurs conserve un autre emploi – se traduit dans les statuts avec la création d’une société anonyme sportive professionnelle (SASP) qui est chargée du groupe pro. L’association CAP demeure avec ses 500 jeunes licenciés (dont 280 à l’école de rugby) et leurs 80 éducateurs. C’est à l’association que le Conseil général apporte son soutien, complété cette année d’une prime exceptionnelle pour la montée. n

Les rencontres du CAPD « à la maison »

TÉMOIGNAGE

« La “pyramide” complétée » Jean-Claude Tomasella préside le rugby périgourdin, au sein du comité du Périgord-Agenais : L’accession du CAP en Pro D2 nous permet «de compléter la pyramide de notre rugby

jeunes talents vont avoir une possibilité de s’exprimer sans avoir à quitter la Dordogne. régional. Le CAP était déjà le club phare du À terme, cela rejaillira sur nos clubs. L’accession département, il franchit un palier et je crois du CAP, qui plus est une année de Coupe du que tout le monde va y trouver son compte. Monde, va attirer des jeunes vers les écoles C’est un échelon supplémentaire atteint dans de rugby. Nous sommes 5600 licenciés en Dorle niveau de jeu et c’est très important. Les dogne, nous allons encore progresser.

»

À domicile, le CAP Périgueux Rugby Dordogne jouera en règle générale le samedi à 18h30.

Les clubs périgourdins en Fédérale cette saison • Fédérale 1 : Ribérac. • Fédérale 2 : Belvès. • Fédérale 3 : Bergerac, Cénac, Lalinde, Le Bugue, Mussidan, Nontron, Trélissac, Sarlat.

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R YTHME DU P ÉRIGORD

L’archéologie préventive sur tous les fronts Comme ici à Prigonrieux, sur le site de la déviation Ouest de Bergerac, toutes les campagnes de fouilles font l’objet d’actions de médiation pour le public local : visites, portes ouvertes, conférences, expositions...

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e SAD est né au milieu des années 80 pour valoriser le patrimoine préhistorique et antique de la Dordogne. Dans les années 90, anticipant les évolutions réglementaires, il s’est tourné vers le travail de terrain. Il a été l’un des premiers agréés par l’Etat pour l’archéologie préventive. Cette mission, compte tenu de l’importance des travaux routiers et d’équipements publics engagés par le Conseil général, a pris maintenant le pas sur l’archéologie programmée. Toutefois, ces campagnes préalables à tout chantier majeur permettent aussi d’exercer les autres missions du SAD : les collaborations extérieures, les publications, la valorisation et la médiation du patrimoine, la gestion des collections et des fonds documentaires, la formation... L’archéologie préventive a pour objet d’étudier, et s’il y a lieu de préserver, l’intérêt historique ou préhistorique d’un site appelé à être aménagé ou bâti. Elle est encadrée par des procédures très strictes. Chaque étape, à commencer par son autorisation, est placée sous le contrôle d’une commission scientifique qui s’exerce jusqu’à l’obligation d’analyse des éléments

trouvés, l’édition d’un rapport de fouilles et une publication dans une revue spécialisée. Les sondages préalables permettent d’établir un diagnostic dont les conclusions peuvent conduire, selon l’intérêt présenté par le site, à une campagne de fouilles. C’est le cas à Prigonrieux sur l’emprise de la déviation Ouest de Bergerac où se déroule une campagne extrêmement importante par les moyens engagés et par les résultats obtenus.

Prigonrieux, Mussidan, Montignac, Biron A Prigonrieux, ont été mis au jour des traces d’habitat continu du néolithique au Moyen Age ainsi qu’un ancien méandre de la Dordogne où les vertus conservatrices du sol tourbeux ont fait merveille. Des spécialistes ont été appelés pour étudier les datations et reconstituer les paysages à partir des éléments trouvés. A Mussidan, sur le site de la future déviation, le diagnostic s’est révélé riche d’intérêt préhistorique, avec des témoignages des

Spécialistes Dirigé par Mathilde Régeard, le SAD emploie des archéologues tous spécialistes d’une période (histoire, protohistoire, néolithique, paléolithique), des techniciens de fouilles, un médiateur du patrimoine, un dessinateur/photographe/infographiste. Pour les campagnes importantes, comme celles de Prigonrieux ou de Mussidan, il a recours à des archéologues vacataires

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Le service de l’archéologie départementale (SAD) conduit d’importants chantiers d’archéologie préventive sur les sites concernés par les projets du Département. périodes aurignacienne et moustérienne. Une campagne de fouilles aura donc lieu. Le service de l’archéologie départementale prépare des interventions de diagnostic sur le site du futur Lascaux IV à Montignac, ainsi qu’aux abords du château de Campagne avant sa restauration, mais aussi à Périgueux, avant la construction des salles sportives du collège Montaigne et à Montignac, encore, dans le cadre du projet de centre médico-social. Certaines opérations, comme le diagnostic préalable aux restaurations prévues au château de Biron, doivent être confiées à des intervenants extérieurs qui œuvreront sous le contrôle du SAD. Aboutissement d’un long travail technique et administratif, le diagnostic puis les campagnes de fouilles sont prolongés par des étapes rigoureuses au cours desquelles le « mobilier » trouvé est nettoyé, inventorié, étudié, analysé, dessiné, photographié avant de rejoindre les collections départementales. Chaque campagne enrichit ainsi la connaissance du passé périgordin. n

et des prestataires extérieurs pour les études géologiques et environnementales notamment. Basé à Périgueux, il a désormais une antenne au Pôle mixte de recherche archéologique des communs du château de Campagne, aux côtés de ses partenaires permanents que sont le service régional de l’archéologie et l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP). Renseignements : 05 53 02 43 40.


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À Nontron, « 4 couleurs, métiers d’art en Périgord(s) » Cette exposition événement se déroule du 24 septembre au 30 octobre, au Pôle Expérimental des Métiers d’Art de Nontron et du Périgord Vert.

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epuis 1999, le Pôle Expérimental des Métiers d’Art (PEMA) de Nontron organise chaque année plusieurs expositions, des conférences, rencontres, démonstrations, cours, stages, visites spectacles... Au château de Nontron, il anime également l’espace Lames et Métaux consacré au couteau. Le PEMA a aussi créé le salon Rue des Métiers d’Art (les 29 et 30 octobre) dévoilant les tendances du moment dans la mode, la décoration et les arts de la table. Le Pôle, qui a attiré 12 500 visiteurs en 2010, est entré dans le classement des musées du Journal des arts. Le PEMA favorise le développement

de l’activité et l’innovation, fait la promotion et soutient économiquement les créateurs... Il commercialise leurs travaux à la boutique Métiers d’Art de Nontron et en ligne avec son site www.echoppemetiersdart.fr L’association « Professionnels métiers d’art à Nontron » réunit 47 artisans d’art du Nord Dordogne associés à la vie du Pôle. Avec la commune et la Région, le Département est l’un des partenaires du PEMA. Il soutient l’exposition « 4 couleurs » qui fédère, pour la première fois, 35 professionnels des métiers d’art de Dordogne autour du thème des couleurs du Périgord. L’exposition ras-

semble des pièces d’exception, inédites, dont les jeux de matières et de textures, illustrent la gamme couleur du Périgord. Les métiers d’art dans leur grande variété se dévoilent en 4 volets, 4 couleurs liées aux 4 Périgord : vert, pourpre, blanc et noir. Cette exposition évènement est à l’initiative des principales associations du département : le PEMA de Nontron et du Périgord Vert, Métiers d’art en Pays du Grand Bergeracois, MAP Métiers d’Art à Périgueux et Valoris’Art. L’exposition sera présentée en 2012 à Bergerac et Périgueux, en 2013 en Périgord noir… Elle voyagera ensuite à travers la France pour faire connaître les métiers d’art de Dordogne. n Pôle Expérimental Métiers d’Art de Nontron et du Périgord Vert Château (avenue du Général Leclerc). Tél. : 05 53 60 74 17. metiersdart@yahoo.fr www.metiersdartperigord.fr

22e édition du Salon de la bande dessinée de Bassillac

Le 9e Art fait la fête.

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es 22 et 23 octobre à Bassillac, une cinquantaine d’auteurs, dessinateurs et scénaristes seront présents pour rencontrer le public, faire découvrir leurs œuvres et dédicacer leurs albums, dans le cadre d’une 22e édition qui s’annonce aussi colorée qu’éclectique. Pas moins de cinq expositions seront proposées aux amateurs. Deux d’entre elles permettront de découvrir les splendides planches originales de Gradimir Smudja, et de Jean-Denis Pendanx, co-invité d’honneur avec le scénariste Kris, Jean Harambat présentera quant à lui son dernier album consacré au rugby, un thème d’actualité également traité par les Sarladais Félix et Bigotto dans leur tout nouvel opus. Les organisateurs ont cette année souhaité faire une incursion au-delà de

l’Atlantique en concoctant une exposition consacrée aux super-héros des COMICS (bande dessinée américaine). Côté auteurs, l’éclectisme reste de rigueur, avec des artistes venus des quatre coins de la France, mais aussi d’Italie, d’Autriche, de Belgique et de Finlande et des genres très variés (BD intimiste, historique, humoristique, jeunesse, fantastique, thriller…). Les enfants seront accueillis au sein du coin « lecture et dessin », animé par la BDP. « Notre volonté reste d’offrir au plus grand nombre, férus de BD ou non, la possibilité de découvrir, de s’amuser, de passer un moment agréable dans un cadre culturel vivant et convivial » rappelle Norbert Beys, Président de l’Amicale Laïque de Bassillac, association qui porte le festival depuis sa création en 1990. Le Conseil général, partenaire actif de

la manifestation, parraine notamment la journée du vendredi, réservée aux collégiens. n Renseignements : bd-bassillac@wanadoo.fr Site web : www.bd-bassillac.com

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Tourné en Dordogne

Vivre en Périgord Le magazine du Conseil général - 2, rue Paul-Louis Courier 24019 Périgueux tél. : 05 53 02 20 78 - www.cg24.fr Directeur de publication : Bernard Cazeau Directeur de la communication : Nicolas Platon Secrétaire de rédaction : Sophie Cabanel Rédaction : Service communication du Département et Jacques Bonnet

Photos : Denis Nidos (Hors mention) Conception, réalisation : Corazon Communications Laudonie 24390 Tourtoirac - www.corazon.fr - 05 53 51 84 67 Impression : Imaye Graphic sur papier Condat Intérieur : Couché brillant sans bois 115g/m2 Couverture : Couché brillant sans bois 150g/m2 Dépôt légal : 3e trimestre 2011 N°ISSN : 1779-0700


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