Vivre en Périgord n°33

Page 1

Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:54 Page1

page 7 D ÉVELOPPER

LE

P ÉRIGORD

Nouvelles pistes pour l’aéroport de Bergerac

page 20 L E P ÉRIGORD S OLIDAIRE

page 22 P LANÈTE P ÉRIGORD

Projet Régional de Santé

Énergie et climat : la Dordogne terre de solutions

Vivre en Périgord LE MAGAZINE

DU

CONSEIL GÉNÉRAL

DE LA

DORDOGNE

n°33 - Mars 2012

Le Conseil général soutient les agriculteurs du Périgord

SU

www.cg24.fr

le 12 r su t 20 t u To d g e Bu

P

É PL

ME

NT


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:55 Page2

Le Périgord tient son rang au salon de l’agriculture Comme tous les ans, le Périgord est monté en force au Salon International de l’Agriculture. Si les vins de Bergerac ont glané de nombreuses récompenses au Concours Général agricole, les producteurs et les transformateurs de nos différentes filières n’ont pas été en reste. Le salon demeure bel et bien une vitrine des terroirs, de notre agriculture et de l’élevage, à l’image de la notoriété gagnée par les “culs noirs” du Limousin nouvellement représentés par un éleveur de Salagnac-Clairvivre. Sur le stand du Périgord les shows culinaires initiés par deux jeunes chefs : Pierre-Sang Boyer, finaliste de l’émission télé Top Chef et le Sarladais, Christian Borini ont fait fureur déclinant le foie gras en de multiples et savoureuses variations.


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:55 Page3

É DITORIAL

« Agriculture : des produits à valoriser, des atouts à développer

L’agriculture reste un secteur d’activité majeur en Dordogne, un fondement de notre identité. Elle représente aujourd’hui 11 000 emplois directs. La qualité de nos productions, le savoirfaire et le professionnalisme des agriculteurs, ont offert à la Dordogne une renommée internationale qu’il s’agit non seulement d’entretenir, mais aussi de faire fructifier. C’est pourquoi le Conseil général s’attache à soutenir les acteurs du monde agricole, à commencer par les éleveurs et les producteurs, que ce soit pour les aider à surmonter leurs difficultés ou bien pour valoriser leurs productions. Nous leur permettons par exemple d’investir, de moderniser leurs outils de production, de soutenir de nouvelles installations ou encore de se convertir au bio. Ce soutien actif se traduit par la mobilisation d’importants moyens financiers, techniques, et de promotion. La Dordogne, terroir d’exception, entend donc le rester en valorisant les produits qui font sa richesse et en favorisant le développement d’une agriculture performante et responsable.

Améliorer l’accès aux soins pour tous, un enjeu majeur L’accès aux soins répond à une problématique croissante en Dordogne : pénurie de médecins généralistes en milieu rural, accroissement des besoins lié au vieillissement de la population, nécessité de modernisation des hôpitaux... Si la politique de santé ne figure pas parmi les compétences exercées par le Conseil général, il me semble indispensable que nous restions attentifs à sa mise en œuvre. À mes yeux, tout doit être fait pour garantir à chaque Périgordin, quel que soit son lieu de résidence, un accès simple et rapide à des soins diversifiés et de qualité, ainsi qu’aux structures d’urgence. C’est dans cette optique que le Conseil général a décidé de donner un avis favorable au Projet Régional de Santé, en l’assortissant toutefois de demandes supplémentaires essentielles pour l’avenir de la santé en Dordogne.

BERNARD CAZEAU Président du Conseil général Sénateur de la Dordogne

Vague de froid : retour sur expérience Par définition, tout événement imprévu contrarie — dans des proportions variables — nos habitudes quotidiennes. Les communautés humaines ont toujours dû s’adapter aux circonstances exceptionnelles et aux crises. Ce qui diffère aujourd’hui, c’est que les contrariétés ne tolèrent plus la patience. Avec le progrès technologique, avec — aussi — l’instantanéité de l’information, l’immédiateté est devenue, qu’on le déplore ou non, une caractéristique majeure de notre société, nécessitant une réactivité accrue des pouvoirs publics. Nous avons pu le mesurer à l’occasion de l’épisode hivernal auquel nous avons été confrontés en février dernier. C’est pourquoi « Vivre en Périgord » revient sur ces intempéries exceptionnelles en rappelant les différents dispositifs mis en place par le Conseil général concernant le dégagement des routes départementales et la circulation des transports scolaires. Face à cette situation, dont la fréquence demeure très rare (une fois tous les quarts de siècle), les employés du Conseil général ont œuvré sans relâche pour remettre les routes en état et informer la population. Qu’ils en soient ici remerciés.

»

S OMMAIRE ACTUALITÉS EN PÉRIGORD

p.4

......................

DÉVELOPPER LE PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.7 n Nouvelles pistes pour l’aéroport de Bergerac

p.7

.....................

n Routes, le tour des travaux et des projets n Haut débit, les 92 NRA-ZO sont ouverts

p.8

......

p.9

.......

n TPL Systèmes, leader des équipements radio de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.10

DOSSIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.11

PLANÈTE PÉRIGORD

p.22

...............................

n Énergie et climat : la Dordogne terre de solutions

n Tri sélectif des emballages plastiques : maintenant, c’est facile ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.22 n L’énergie solaire captée par les toits des collèges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.23

EXPRESSION EN PÉRIGORD

n Le Conseil général soutient l’agriculture du Périgord

n Groupes politiques du Conseil général

LE PÉRIGORD EN PRATIQUE

AU RYTHME DU PÉRIGORD

p.19

..................

n Épiceries 24, terroir et solidarité

p.19

..............

p.22

......................

n Paratge

p.24

.................

p.25

...................

p.25

................................................

p.20

n Résidences de l’Art en Dordogne : les prochains rendez-vous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.26

n Projet Régional de Santé : le Département veut un observatoire de la démographie médicale . . . .p.20

n Les associations culturelles invitent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.27

LE PÉRIGORD SOLIDAIRE

.......................

3


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:55 Page4

A CTUALITÉ EN P ÉRIGORD

Maison de retraite « Jean Gallet » à Coulounieix-Chamiers : le public se substitue au privé

D

epuis juillet 2011, la Maison de retraite « Jean Gallet » à Coulounieix-Chamiers est devenue un Établissement public autonome. Depuis plusieurs années, l’établissement qui propose 44 places d’hébergement générait un important déficit structurel. La commune de Coulounieix-Chamiers, avec le soutien du Conseil général, a décidé de sauver cet établissement, le seul EHPAD (Etablissement Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes) du canton de Périgueux-Ouest. Il s’agit d’une expérience unique en France, dans la mesure où c’est un exemple de reprise intégrale de gestion d’un EHPAD privé par le secteur public. La priorité est ainsi de garantir un tarif accessible à tous, tout en poursuivant une démarche de qualité afin d’assurer la pérennité de l’emploi et l’amélioration du service rendu. Le rachat de l’établissement a coûté 3 729 010 €. Le Conseil général a accordé une subvention de 1 204 000 € dont 904 000 € ont été directement employés dans l’achat et 300 000 € ont été réservés pour procurer à l’établissement une trésorerie de départ suffisante et pour faire face aux premiers investissements. n

L’oie du Périgord devient une marque collective

C’est à l’occasion de la fête de l’oie du Périgord à Sarlat les 18 et 19 février derniers que la marque collective Oie du Périgord a été officiellement lancée par l’association Foie gras du Périgord. Dans un contexte d’importations massives d’oies à prix réduit et de qualité standard, l’Oie du Périgord, en créant sa marque collective, réaffirme son positionnement haut de gamme et ses nombreux atouts. Sur la base d’un cahier des charges précis – celui de la future IGP – l’objectif est de communiquer et de valoriser ce produit auprès des consommateurs et des restaurateurs. Avec 130 000 oies chaque année, le Périgord est la première zone de production française.

4

Exposition aux Archives départementales « Les Harkis dans la colonisation et ses suites »

Classe du village de Harkis de Chauveyrou, dans la forêt de Lanmary, commune d’Antonne-et-Trigonant. 1964-1965. Photographie Diaz. Collection Jean-Claude Carrère)

O

rganisée en partenariat avec la LICRA section Périgueux-Dordogne, l’exposition « Les harkis dans la colonisation et ses suites » a été réalisée par l’association « Harkis et droits de l’homme », sous la direction de Gilles Manceron et Abderrahmane Moumen, deux historiens du sujet, conseillers scientifiques de l’exposition. En 32 panneaux, cinq périodes sont abordées : l’Algérie colonisée, la période de la guerre, l’abandon et les massacres de harkis, les camps de harkis en France, la lutte et le devenir des enfants de harkis. Il s’agit ainsi d’apporter un regard nouveau et plus apaisé sur cette période de l’histoire franco-algérienne. L’exposition sera visible aux Archives départementales de la Dordogne – 9 rue Littré à Périgueux – du 16 avril au 18 mai 2012 (du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 17 h.) Madame Fatima Benasci-Lancou, écrivain sera également accueillie pour une conférence, aux Archives départementales, le vendredi 11 mai 2012, à 17 h. n


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:55 Page5

Mars bleu : un mois consacré à la mobilisation contre le cancer colorectal

Le cancer colorectal est un cancer grave car il est longtemps silencieux. Un test simple, à faire chez soi, existe. Il permet de diagnostiquer des polypes qui seront traités avant de devenir un cancer. Dans le cadre du plan cancer, le dépistage est proposé par les pouvoirs publics à toutes les personnes de 50 à 74 ans. Le mois de mars est, depuis quelques années, le mois de mobilisation nationale contre le cancer colorectal. Des opérations de sensibilisation sont organisées dans ce cadre. En Dordogne, l’animation du Colon Tour dans la galerie marchande de Auchan-Marsac fin février a permis de sensibiliser, par la visite du Colon Géant, près de 190 personnes. 300 personnes, toutes générations confondues, sont venues sur le stand s’informer sur le dépistage organisé et sur la prévention alimentaire. Tout au long du mois de mars, les 23 antennes départementales prennent le relais par des actions d’incitation au dépistage organisé du Cancer colorectal afin de diffuser l’information au plus près de la population.

Les Rencontres Buissonnières autour du cinéma

D

u 28 au 31 mars, tous ceux que le cinéma fait rêver, rire, pleurer, partager des émotions, vont pouvoir se retrouver au Cinéma Lux du Buisson-de-Cadouin. Cette nouvelle édition des Rencontres Buissonnières permettra aux spectateurs de découvrir des films, d’échanger et de débattre avec des personnalités : jeune réalisateur, acteur, producteur, spécialiste de la bande dessinée… mais aussi de revoir certains films de l’invité d’honneur, Patrice Leconte. Ce grand réalisateur sera en effet présent au Buisson cette année pour rencontrer le public et discuter avec lui à la fin de la projection. n

Renseignements : 05 53 23 75 79 www.rencontres-buissonnières.fr

Pour plus d’informations : www.ligue-cancer.net/cd24 - 05 59 09 54 45

Remplissage des réserves du Bandiat

A

fin de protéger et sécuriser la ressource en eau, 2 réserves sont constituées sur le bassin du Ban-

diat. Elles sont alimentées en période hivernale. La substitution totale des prélèvements estivaux du Bandiat permettra l’irrigation de 155 ha pour 8 exploitations (soit 13 agriculteurs). Fin février, le remplissage était le suivant : • Céceilles à Javerlhac-la-Chapelle-Saint-Robert (notre photo) : environ 75 000 m3 sur la capacité totale de 149 000 m3 (soit 50 %), • Bellevue à Varaignes : environ 70 000 m3 sur la capacité totale de 123 000 m3 (soit 57 %). Les remplissages doivent être terminés fin avril.n

5


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:55 Page6

A CTUALITÉ EN P ÉRIGORD

Neige et verglas Comment intervient le Département ?

810 km prioritaires L’intervention simultanée sur les 4 900 km de routes départementales, n’est raisonnablement pas envisageable. Les équipes concentrent donc prioritairement leurs efforts sur les routes les plus fréquentées. Cela concerne un réseau structurant de 810 km, indispensable au maintien du grand transit, de la desserte des grandes agglomérations et des principaux pôles économiques. Lorsque ce réseau prioritaire est traité, les équipes interviennent sur les routes secondaires. n

Du 1er décembre au 12 mars La Direction des routes et du patrimoine paysager du Conseil général s’organise chaque année afin de surveiller les conditions de circulation et de traiter les dégradations causées par les intempéries hivernales sur le réseau départemental, de la mi-novembre à la mimars. La première quinzaine est placée sous le régime de la vigilance (surveillance et intervention au besoin). La suite de l’exercice démarrant le 1er décembre, s’inscrit quant à elle dans le cadre d’une astreinte (7 jours sur 7 et 24 h/24) jusqu’au 12 mars. n

Entre 4h et 6h du matin

C’est le créneau horaire le plus favorable à la détection d’un risque de verglas (« patrouillage ») qui pourrait se produire au lever du jour. En fonction de sa connaissance du réseau et de la situation météo, le responsable d’astreinte de chacun des circuits décide de la nécessité d’intervenir ou non (salage ou raclage de la neige). Le salage est toutefois inopérant en dessous de -7° (en février, la température matinale se situait sous la barre des -15°) et il est rarement efficace sur de fortes épaisseurs de neige pour lesquelles le raclage est dès lors préféré.

Liaisons interdépartementales, A 89, RN 21, voies communales Des conventions d’interventions existent avec les départements voisins afin d’assurer la continuité de traitement des itinéraires interdépartementaux. Le déneigement de l’A89 est de la responsabilité de la société ASF et celui de la RN 21 (La Coquille / Périgueux / Bergerac / Plaisance), du ressort de l’Etat (direction interrégionale des routes). Les communes ou les intercommunalités ont en charge la viabilité du réseau communal. n

Bilan

Chaque année est réalisé, en fin d’exercice, un bilan des actions menées, afin d’établir une synthèse des moyens utilisés et d’en tirer les pistes d’amélioration profitables, à la fois à la collectivité, aux élus et aux usagers du réseau routier départemental.

6

1500 tonnes de sel Chacun des centres d’exploitation du réseau départemental dispose en début d’hiver d’un stock de 25 tonnes de sel (avec un stock relais de 200 tonnes à Marsac-sur-l’Isle). Lors d’un hiver « normal », les services départementaux utilisent environ 500 tonnes de sel. Cet hiver, prés de 2000 tonnes ont été consommées. n Les barrières de dégel Elles consistent à interdire momentanément la circulation des poids lourds de fort tonnage sur les chaussées dont les structures ont été affectées par de fortes profondeurs de gel. L’objectif est d’éviter leur désagrégation, lors du dégel. De telles mesures, exceptionnelles, ont été mises en place durant près d’une semaine cette année. n

21 équipes d’astreinte L’astreinte s’organise autour de 21 équipes réparties sur tout le département, composées d’un responsable et de deux chauffeurs, capables d’intervenir à tout moment, au moyen d’un véhicule équipé d’une lame de déneigement et d’une trémie à sel. n


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 09:13 Page7

D ÉVELOPPER LE P ÉRIGORD

Nouvelles pistes pour l’aéroport de Bergerac « L’aéroport de Bergerac Dordogne Périgord est un outil de développement dont on ne peut pas se passer. Son activité irrigue notre économie et nourrit notre tourisme », rappelle Serge Mérillou, conseiller général et président du Syndicat Mixte Air Dordogne (SMAD).

2

90 000 passagers au départ ou à l’arrivée (30 000 de plus qu’en 2010) : l’année 2011 a été très satisfaisante pour l’activité de l’aéroport. On espère faire aussi bien, si ce n’est mieux, en 2012, une année importante pour l’équipement et son gestionnaire, le Syndicat Mixte Air Dordogne (SMAD). Elle commence avec la restructuration complète des pistes et s’achèvera le 31 décembre prochain avec le renouvellement de la délégation de service public, confiée actuellement à la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Dordogne.

Une mobilisation importante des entrepreneurs Aménagées et allongées il y a quelques années, les pistes de l’aéroport présentaient depuis deux ans des désordres importants auxquels il fallait Des travaux spectaculaires pour restructurer les pistes de l’aéroport départemental.

remédier. La Direction générale de l’aviation civile a accepté que le SMAD puisse attendre la période hivernale pour entreprendre les travaux sans avoir à redouter une forte baisse d’activité et des effets dommageables sur l’économie locale. Les pistes ont été fermées le 9 janvier et trois semaines intensives de travaux ont pu être menées à bien avant la période de grand froid. « Les entreprises ont joué le jeu et mis en œuvre des moyens énormes, souligne Serge Mérillou. Le laboratoire du Conseil général a contrôlé l’ensemble des opérations pour que nous ayons une parfaite garantie sur la composition et la traçabilité des matériaux employés. Pour mener à bien le chantier, nous nous sommes également appuyés sur la Semiper Dordogne et sur le Centre d’Études Techniques (CETE) de la Région Aquitaine. »

La réalisation des couches de surface et les travaux complémentaires (signalisation lumineuse et au sol) seront achevés pour la réouverture le 23 mars.

Un fort partenariat financier Cette restructuration mobilise un budget de 3,5 M€, aidé par l’État au titre de l’aménagement du territoire (300 000 €) et un engagement de la Région de l’ordre de 750 000 €. À noter qu’à la suite de négociations, l’entreprise ayant réalisé le chantier précédent a assumé sa responsabilité sur la rapide dégradation des pistes et a pris part au montage financier. Le reste fait l’objet d’un emprunt contracté par le SMAD qui réunit le Conseil général, la Communauté de communes de Bergerac Pourpre, la CCI et la Ville de Périgueux. Ces partenaires couvrent chaque année, suivant une clé de répartition précise, le déficit d’exploitation. « Notre exigence portera sur la capacité de l’organisme qui exploitera l’aéroport à partir du 1er janvier 2013 à développer l’aéroport, en nombre de passagers bien sûr, mais aussi en diversifiant les liaisons vers le Sud et l’Est de l’Europe. Elle portera également sur l’engagement de limitation de ce déficit qu’il proposera », précise Serge Mérillou.Le SMAD et l’actuel exploitant, la CCI de la Dordogne, vont d’ailleurs travailler à cette diversification dès cette année. n

7


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:55 Page8

D ÉVELOPPER LE P ÉRIGORD

Inauguration du rond-point à Coulounieix-Chamiers

Routes, le tour des travaux et des projets Sarlat, la déviation sud

L

es travaux nécessaires à l’ouverture des 300 mètres du plus court tronçon de la déviation de Sarlat se dérouleront sur une grande partie de l’année. Cette courte distance doit en effet être aménagée sur un sous-sol particulièrement dégradé qui présente également un fort dénivelé avec la route de Vitrac/Beynac à laquelle est venu se raccorder le giratoire donnant accès à la première tranche de la déviation ouverte l’été dernier. L’autre extrémité du nouveau tronçon se raccordera à un giratoire (qui sera terminé pour l’été 2012) sur la route de Souillac. Entre les deux ronds-points, il va falloir dans un premier temps consolider les terrains vaseux bordant l’actuel et l’ancien lit de la Cuze. Ce sera fait avec des « inclusions rigides », sorte de pieux en béton enfoncés sur une profondeur de 10 à 16 mètres. Plus de 500 inclusions vont ainsi être opérées sur une distance de 150 mètres environ et une longueur cumulée de 7 kilomètres. Une alternance de remblais et de géotextiles reliés à des gabions en parement (des blocs de pierre grillagés) permettront ensuite de réduire le dénivelé. Il faudra également construire deux petits ouvrages d’art, l’un pour franchir la Cuze, l’autre pour une desserte locale à gabarit réduit. La déviation comportera également, côté ville, un mur antibruit translucide qui préservera la vue sur le viaduc dominant le site. n 8

Bergerac, première partie ouverte pour l’été

C

omme prévu, la première partie de la déviation, entre la route de Bordeaux (RD 936) et la route du Fleix (RD 32), ouvrira pour l’été prochain et l’on pourra emprunter le nouveau pont franchissant la Dordogne. Le planning de réalisation de la seconde partie, de la RD 32 à la route de Mussidan qui devait être livrée fin 2012, subira un léger retard. En effet, à l’extrémité du tracé de la déviation, à la Mouline, les sondages archéologiques ont révélé les traces d’occupation humaine à plusieurs époques du paléolithique. Une campagne de fouilles devrait être entreprise et aura des conséquences. La décision sera prise par la Direction régionale des affaires culturelles. Le Département mettra tout en œuvre pour que la déviation soit ouverte au plus vite. On a vu l’année dernière sur ce même chantier, à Prigonrieux, que fouilles fructueuses et travaux pouvaient avancer de pair. n

La Rochebeaucourt, le pont est coupé

O

n a inauguré à la fin de l’année dernière, la déviation de La Rochebeaucourt sur l’axe Ribérac-Angoulême. La seconde partie du projet est en cours : le recalibrage de la RD 939 dans la traversée du bourg en direction de Périgueux. La première étape est la démolition puis la reconstruction du pont sur la Nizonne. Pour mettre en place ce nouvel ouvrage d’art dans l’alignement de la chaussée, il est nécessaire de couper cet axe Périgueux-Angoulême pendant trois mois. La circulation des poids lourds est déviée par Brantôme / Nontron / Marthon dans le sens sud-nord et par Ribérac dans le sens nord-sud. Des solutions plus courtes sont mises en place pour les voitures. n


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:55 Page9

Coulounieix-Chamiers, un nouveau rond-point

F

acilitant les échanges locaux sur un axe très fréquenté, un nouveau rond-point réalisé par le Conseil général, vient d’être inauguré sur l’avenue Winston-Churchill, à hauteur du Dojo départemental. n

Terrasson, Charpenet sur la bonne voie

L

es travaux se poursuivent en vue de la suppression du passage à niveau sur l’ex RN 89. Les deux ouvrages d’art sont réalisés. Pour éviter de couper la circulation, une route provisoire a été aménagée. Elle sera ensuite utilisée comme une desserte locale. n

Mussidan, d’abord le pont-rail

S

ur le premier tronçon de la future déviation, les fouilles archéologiques préventives devraient se poursuivre jusqu’à l’été. À partir de juillet, le chantier va débuter par la construction d’une piste d’accès au site du premier ouvrage d’art à construire : un pont rail passant au-dessus de la future déviation. Cet ouvrage financé par le Conseil général sera construit sous maîtrise d’ouvrage de la SNCF. On sait déjà que les éléments construits sur le site seront poussés sous la voie en octobre 2013. n

Des déviations en projet

Pour remédier aux problèmes posés par l’étroitesse de la chaussée dans la traversée du bourg de Saint-Aulaye, le Conseil général a élaboré le projet d’une courte déviation du centre bourg. Ce projet doit être présenté aux habitants lors d’une réunion publique. D’autres projets de déviation mûrissent dans les cartons de la Direction départementale des routes : celles de Campagne, de Nontron, de Piégut-Pluviers, de Bourdeilles et aussi, dans le cadre des aménagements de la Vallée de la Dordogne, la déviation de Beynac. Est projetée également, à plus court terme, dans l’agglomération de Périgueux, la création de ronds-points sur des axes départementaux : à Trélissac (les Romains), à Boulazac (Jaunour) et à Chancelade (les Prêtres).

Haut Débit

Les 92 NRA-ZO sont ouverts

A

près l’équipement en ADSL de l’ensemble des 220 répartiteurs téléphoniques de Dordogne, le Conseil général avait choisi de compléter la desserte du territoire en Haut Débit en installant des Nœuds de Raccordement des Abonnés en Zone d’Ombre (NRA-ZO) pour étendre la portée de couverture de l’ADSL. Chacune de ces armoires techniques peut desservir plusieurs dizaines ou centaines de lignes téléphoniques, dès lors qu’elles sont relativement groupées. Un réseau de 92 points NRA-ZO a ainsi été déployé pour faire disparaître les principales zones d’ombre sur 41 cantons et 210 communes, soit 35 000 habitants et 50 entreprises. Le premier point a été inauguré le 5 mars 2010 à Mauzens-et-Miremont. Les 6 derniers sont mis en service en ce début d’année : Terrasson et Bourdeilles en janvier, Veyrignac et Carsac-Aillac en février, Sarlat (Croix-Rouge) et Tamniès en avril. En Dordogne, la couverture ADSL concerne maintenant 98% de la population. Le Département a choisi d’investir fortement (un programme de 11 M€ TTC, dont près de 7 M€ à sa charge) pour que l’ensemble de la population, urbaine et rurale, soit desservi de la façon la plus équitable possible.

Une aide de 200 euros pour acquérir un kit satellite Pour les 2% d’abonnés qui ne peuvent pas être desservis en Haut Débit par leur ligne téléphonique et ne peuvent y accéder que par une antenne satellite, le Département accorde une aide de 200 €, soit environ la moitié du coût moyen de l’achat d’un kit satellite (hors installation). Cette aide forfaitaire est versée sur présentation de la facture. Le kit satellite doit être installé sur le territoire départemental, dans la résidence principale ou les locaux professionnels du demandeur. Le dispositif est limité à Renseignements : une subvention par foyer 05 53 02 59 54 ou entreprise. n

9


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:55 Page10

D ÉVELOPPER LE P ÉRIGORD

TPL Systèmes, leader des équipements radio de sécurité

Ces tablettes mobiles utilisées en intervention contiennent de multiples données facilitant le travail des sapeurs-pompiers. Elles permettent en temps réel de transmettre au centre d’alerte, et à l’hôpital qui va recevoir le blessé, toutes les informations sur son état et ses blessures.

D

u nouveau centre de gestion d’appels d’urgence des sapeurs-pompiers de la Dordogne, en passant par les tablettes mobiles utilisées en intervention, les appareils de radiocommunication qui équipent les véhicules et les hommes, les pagers (récepteurs) d’alerte des volontaires : tous ces équipements de radiocommunication particulièrement performants sont conçus, fabriqués ou distribués par TPL Systèmes, une PME installée sur la ZAE du Périgord Noir à Sarlat. Les téléphones de voiture et la radiotéléphonie classique ont été les premiers marchés de l’entreprise créée en 1989 par Thierry Gauthier : « Très rapidement, anticipant l’arrivée du téléphone cellulaire, nous nous sommes spécialisés dans les réseaux de communications de sécurité. Nous avons alors développé des solutions de télécommunications et de transmissions des données en analogique puis en numérique. Nous sommes ainsi devenus l’un des principaux distributeurs des matériels fabriqués par EADS Cassidian pour Antares, le réseau français des services d’incendie et de secours, des SAMU, etc. Nous concevons et nous fabriquons aussi nos pro-

10

Ce fabricant d’équipements de radiocommunication dédiés au marché de la sécurité civile, basé à Sarlat, est un des leaders français de son secteur d’activité. Ses produits, parmi lesquels ses dernières innovations, équipent notamment le Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Dordogne.

pres récepteurs de radiomessagerie La plateforme de maintenance des ainsi que des équipements embarqués équipements Antarès d’EADS Casside radiocommunication. dian (dont la capacité vient d’être douC’est grâce à la confiance des SDIS blée) est la seule homologuée et certique nous avons pu monter en puis- fiée en France pour les équipements sance. Notre but est de développer radios des SDIS. constamment de nouveaux produits et L’entreprise emploie 40 personnes solutions intégrant les technologies de (dont un sapeur-pompier volontaire). pointe ». L’effectif se comLeader dans ce pose essentielledomaine en ment de techniFrance, avec 85 à ciens. Une salle 90% du marché de formation et lié au réseau un espace de Antares, TPL Sysdémonstration ont tèmes s’ouvre à été aménagés. Ces récepteurs de nouvelle génération, l’exportation (un Pour faire face à permettent d’alerter les sapeurs-pompiers, service export a son développede savoir s’ils ont bien reçu l’appel et s’ils sont disponibles pour partir été créé et s’apment (un chiffre en intervention. puie sur des distrid’affaires de buteurs exclusifs), visant la perspective 34 M€ en 2011) TPL Systèmes est en de 25% du marché européen de radio- cours de réaménagement de ses messagerie dans les 2 ans à venir. locaux, mais pourrait être malgré tout Afin de se donner les moyens d’inno- rapidement à l’étroit sur sa zone d’acver en permanence, TPL Systèmes dis- tivités... pose de son propre service de L’autre activité de l’entreprise (les bouRecherche & Développement qui tiques de téléphonie mobile) a donné compte six ingénieurs, deux sur le site naissance, depuis le 1er janvier derde Sarlat et quatre autres qui partagent nier, à une société indépendante. n leur temps entre Sarlat et les bureaux www.tplsystemes.com récemment ouverts à Montauban.


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page11

Le Conseil général soutient l’agriculture du Périgord L’agriculture périgourdine est extrêmement diversifiée (23 filières) et fortement teintée d’agritourisme. Depuis une quinzaine d’années, le Département a structuré une politique de soutien portée par des plans et programmes de développement des filières. Cette action est aujourd’hui plus transversale pour mieux prendre en compte l’instauration d’une agriculture durable, le besoin de productions mieux rémunérées, l’amélioration des conditions de travail des exploitants et du bien-être animal. Pour renforcer l’attractivité des métiers agricoles et accompagner l’installation des jeunes, promouvoir et valoriser les produits du Périgord, équilibrer le développement des territoires et la protection des ressources naturelles, le Conseil général apporte chaque année à son agriculture, sous de multiples formes, un accompagnement de plus de 3 M€. La suppression de la clause de compétence générale envisagée dans la réforme territoriale prévue en 2014 entraînerait la fin de ces aides.

11


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page12

D OSSIER

3 millions d’euros chaque année pour l’agriculture

L

e Conseil général investit plus de 3 M€/an dans le soutien à la modernisation de l’agriculture. À l’origine des plans triennaux de soutien aux filières, il y eut notamment les problèmes sanitaires des éleveurs et les besoins de l’hydraulique agricole. Progressivement, toutes les productions ont été soutenues dans leur développement, notamToutes ment celles valoriles productions sant leurs produits par des labels de soutenues qualité, tant nationaux qu’européens. La Chambre d’agriculture et les groupements professionnels sont associés à la définition des objectifs et des modalités d’attribution des aides. Le rôle d’arbitre du Conseil général favorise les synergies. Les mesures agro-environnementales, la maîtrise de l’eau, l’amélioration des

Sécheresse et fléaux : faire face

Lorsque des conditions atmosphériques particulières (tempêtes, inondations...) causent des dommages importants aux cultures, aux vignobles, la solidarité départementale s’exerce et des aides exceptionnelles sont accordées. Ainsi, en 2011, la sécheresse de printemps a durement affecté les élevages nourrissant leurs animaux à l’herbe. Ils ont subi des pertes de production de l’ordre de 50 %. Le Département a ouvert une enveloppe spéciale de 200 000 € pour compléter les aides du Fonds national des calamités agricoles et celles de la Région ou de la MSA auprès des exploitations les plus sinistrées. Plus de 2 000 exploitations ont été éligibles aux aides publiques. Le Département soutient l’action de l’ADELFA 24 (Association Départementale de Lutte contre les Fléaux Atmosphériques) qui organise la défense des cultures contre la grêle.

12

conditions de travail et le bien-être animal sont devenus les dénominateurs de ces plans qui veulent aussi préserver les exploitations familiales qui répondent aux particularités de notre espace agricole et rural. L’installation des jeunes agriculteurs bénéficie d’un soutien supplémentaire dans chaque plan ou programme.

Depuis quelques années, parce que des attentes similaires traversent de nombreuses filières, des programmes transversaux accompagnent les actions spécifiques à chaque production. Par ailleurs, des aides conséquentes sont accordées au secteur forestier (plan départemental de 300 000 €/an). n

Repères • L'agriculture est le premier aménageur de l'espace périgourdin avec 50 % de la surface agricole utile en herbe pour l'élevage et 44 % du territoire en forêt. C'est une agriculture souvent extensive avec des exploitations à taille humaine. • Agriculture et agroalimentaire représentent 11 000 emplois directs. • Élevage et viticulture sont les premières productions en effectifs et chiffre d'affaires. Plus de la moitié des productions utilise un signe officiel de qualité (marques, labels nationaux et européens). • Les productions animales : bovins (viande et lait), veaux sous la mère, veaux de boucherie, porcins, ovins, caprins, palmipèdes gras, volailles, apiculture, pisciculture... • Les productions végétales : grandes cultures (céréales olé-protéagineux), viticulture, arboriculture fruitière (châtaignes, noix, pommes, pruneaux d’Agen), fraisiculture, maraîchage, forêt, tabac, truffes, cèpes.

« Une aide indispensable aux filières »

Michel Lajugie, conseiller général de Salignac-Eyvigues président de la commission en charge de l’agriculture, est éleveur

Le rôle du Conseil général est d’être aux côtés des agriculteurs, «de connaître leurs atouts comme leurs difficultés. 23 filières agricoles dans un département, c’est une chance pour surmonter les crises, c’est aussi une grande complexité parce que chacune a ses impératifs. La vente directe ou le bio ne peuvent concerner toute l’agriculture, mais constituent une ouverture pour mieux valoriser les produits. Car la difficulté majeure est la déconnexion des p rix d e v ente d es c oûts d e p roduction. C ela p énalise d irectement l es p rojets d’installation. Tout agriculteur estime qu’il fait un bon produit et aimerait en vivre sans avoir besoin de subventions. Aujourd’hui, ce n’est pas possible. L’aide du Conseil général est donc indispensable pour aider les filières à investir pour moderniser.

»


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page13

Pour l’emploi

Le Conseil général aide les chefs d’exploitation à se faire remplacer pour quelques jours en cas de maladie, maternité ou de problème personnel. Pour contribuer à réduire la précarité des emplois agricoles, il encourage la professionnalisation des groupements d’employeurs et de leurs salariés. Ainsi, avec l’ADEMA (accès des demandeurs d'emploi aux métiers agricoles), une bourse de l’emploi a été créée pour pérenniser les emplois en harmonisant les besoins des différentes productions saisonnières.

Périgord Initiatives pour les « petits » projets

L

e Conseil général et la CCI ont été à l’origine de la plateforme Périgord Initiatives qui, avec de nombreux partenaires publics ou privés, accorde des prêts d’honneur et un suivi aux créateurs de petites entreprises, dans l’artisanat et le commerce notamment. À l’initiative de la Chambre d’agriculture, la plateforme peut désormais soutenir des projets agricoles et leur attribue

Un Pôle d’excellence rurale « cuir »

I

llustration innovante des liens entre l’agriculture et l’industrie, Un Pôle d'Excellence Rurale (PER) « cuir » vient d’être labellisé en Dordogne pour organiser la filière de production et répondre aux besoins des entreprises locales : les maroquineries-selleries Hermès et CWD (à Nontron), les chaussures Repetto (Saint-Médardd’Excideuil), des artisans d’art... Les éleveurs de bovins adapteront leurs exploitations pour préserver la qualité des peaux.

Des investissements seront réalisés dans les abattoirs (Ribérac, Thiviers). Sobeval, entreprise de transformation leader, sera partie prenante de la formation. Avec un montant d’investissements de 1,36 M€, le PER devrait avoir des retombées importantes pour l’économie locale. Le Département interviendra en complément d’aides de l’État et de la Région sur plusieurs actions comme ce fut le cas pour le PER châtaigne ou foie gras. n

RSA et agriculture : un suivi technique assuré par le Département Fin 2011, 10 737 personnes étaient allocataires de l’une ou l’autre forme du Revenu de Solidarité Active (RSA). Parmi eux, 533 agriculteurs percevant le RSA socle, avec ou sans activité, ou le RSA en complément d’un revenu trop faible. Parmi eux, des exploitants qui ont connu des accidents de parcours ou victimes des prix bas et autres crises de marché. Le phénomène s’est amplifié ces dernières années, conduisant le Conseil général à proposer aux agriculteurs concernés une expertise technique de leur exploitation, parallèlement à l’accompagnement social de la direction départementale de la solidarité et de la prévention.

Pourquoi cette initiative ? Parce que ces personnes et leur situation ne sont pas connues des services sociaux. Il faut, pour les aider, une approche professionnelle. L’analyse approfondie des difficultés de l’exploitant est gratuite et facultative. Assurée par les techniciens du service de l’agriculture, elle propose des perspectives d’évolution de l’exploitation. Ce soutien peut durer jusqu’à la sortie du RSA. Cette action a été conduite en 2011 avec l’aide du Fonds social européen qui a reconnu son caractère innovant. Une centaine de chefs d’exploitation en a bénéficié. Elle se poursuit en 2012.

des prêts de 5 000 à 20 000 €. Le Conseil général a contribué à la constitution d’un fonds spécifique. Cette expérience, unique en France, vient combler un vide pour les projets modestes ou présentés par des personnes en reconversion qui ne peuvent prétendre à d’autres aides. 26 dossiers ont été agréés en 2011, les 2/3 concernent des activités tournées vers la vente directe. n

« Une agriculture dont on peut vivre »

Jean-Jacques Gendreau, conseiller général de Saint-Aulaye, vice-président de la commission en charge de l’agriculture, est agriculteur, président de la coopérative agricole du Ribéracois

Il faut aider au «maintien d’une agri-

culture q ui f asse vivre l es a griculteurs, même si leurs exploitations sont modestes. L’exemple de la reprise de l’abattoir de volailles Gaye à Terrasson est significatif. Cette entreprise de 200 emplois a pu se développer parce qu’il y avait autour d’elle des producteurs. Lorsque la société s’est retrouvée en difficulté, le Conseil général est intervenu dans la recherche de repreneurs avec le souci de préserver les emplois et de maintenir le débouché des producteurs. Une recherche positive puisque l’offre de Maïsadour, soutenue par plusieurs partenaires dont la coopérative que je préside, répond à ces critères. Une société spécifique va être constituée et orientera la production vers les poulets de label. La société s’engage à investir, avec le soutien de la Région et du Département, dans un nouvel outil de production. Production agricole et transformation locale sont complémentaires dans notre économie.

»

13


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page14

D OSSIER

Collèges, repas bio et circuits courts

L

e Département incite, par un soutien financier et la mise en relation avec les producteurs, les collèges à proposer, au moins une fois par mois, un repas bio aux élèves. 25 collèges, comme ici à Excideuil (notre photo), ont pris cette orientation à des degrés divers. Cette ouverture au bio constitue un levier pour favoriser ce mode de production local et inciter les agriculteurs à s’y engager. Producteurs et gestionnaires des établissements travaillent ensemble à régulariser les approvisionnements. C’est aussi le rôle des plateformes locales, associations d’agriculteurs, maraîchers et éleveurs capables de fournir collectivement des produits locaux (bio ou issus de l’agriculture raisonnée) à la restauration scolaire et collective. n

« Ne négliger aucun marché »

Jean-Pierre Raynaud est président de la Chambre d’agriculture de la Dordogne et vice-président du Conseil régional d’Aquitaine en charge de l’agriculture

une très bonne chose que le Département ait «faitC’est de l’agriculture un axe fort d’inter vention. J’ai

On ne doit négliger aucun marché. C’est ce qui nous a conduits à créer la marque « Saveurs du Périgord ». participé avec Jean-Pierre Saint-Amand à la mise en L’un des grands défis à relever est le renouvellement place des plans triennaux. Au-delà des aides, ils ont des générations. Cela suppose de renforcer les parteincité chaque filière à mieux travailler collectivement. nariats entre Département, Région et professionnels L’agriculture et l’agroalimentaire sont indissociables pour installer des jeunes. On a encore un gros travail en Dordogne. Améliorer le lien entre ceux qui produi- pour faire mieux connaître les métiers. Les candidats sent et ceux qui transforment peut générer une forte ne manquent pas, mais les projets doivent être viables. L’agriculture nécessite un vrai professionnalisme. plus-value locale et conforter les entreprises.

»

Ils s’installent Les aides à l’installation soutenues par le Conseil général illustrent la diversité des projets. Issus du milieu ou non, les jeunes agriculteurs empruntent de nouvelles voies pour que leur projet économique nourrisse un projet de vie.

14

Agri-tourisme À Boisseuilh, près d’Hautefort, Christophe Alaguillaume et Julie Desson ont mis en commun leurs souhaits pour mûrir un projet d’installation. Ils élèveront des volailles, feront du maraîchage avec la perspective du label « Bienvenue à la ferme » pour valoriser leur maison et table d’hôtes. « Ce cadre naturel, avec la proximité des animaux, nous permettra de recevoir dans les meilleures conditions des enfants autistes et leurs familles. » Disposant d’une carrière et passionnés de chevaux, ils proposeront une activité équestre. « Pour viabiliser notre projet, nous avons étudié toutes les possibilités et pris le maximum d’informations auprès de la Chambre d’agriculture et du Conseil général. »


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page15

Circuits courts, vente directe, ouverture au bio

L

a politique agricole du Conseil général répond aux attentes des consommateurs : traçabilité, sécurité alimentaire, promotion de la qualité. Un programme départemental pour l’agriculture biologique, la vente directe et les circuits courts a été lancé en 2010. Ces modes de production, souvent liés à l’agritourisme, doivent aider les agriculteurs à obtenir des prix plus rémunérateurs. Le dispositif adopté par le Conseil général accompagne financièrement différents projets : • structures de viabilisation (pré-installation, exploitations tremplin) dans le secteur stratégique du maraîchage et de la culture léguConcilier mière, deux aspects : • démarches individuelles d’installation sur rassurer les une exploitation, consommateurs • création ou extension de plateformes d’apet réconforter provisionnement local pour la restauration les candidats collective, à l’installation • ouverture ou extension de boutiques de producteurs pour les consommateurs locaux. Ce dispositif agit aussi bien sur les modes de production et de distribution, rassurant à la fois les consommateurs sur l’existence d’une agriculture saine de proximité, et les candidats à l’installation ou à la reconversion sur les débouchés locaux. Avec ce programme, le Département soutient les agriculteurs s’installant hors du cadre familial et ne pouvant pas prétendre à l’aide de l’État. n

« Un objectif majeur, l’installation des jeunes »

Jean-Pierre Saint-Amand est vice-président du Conseil général en charge de l’agriculture et de la forêt

agriculture a toujours su s’adapter. Elle fut «uneNotre terre de vente directe avant de répondre avec efficacité aux opportunités de l’exportation. Aujourd’hui, elle revient à de nouvelles formes de vente directe et aux circuits courts. L’action du Conseil général se réoriente donc vers ces nouveaux objectifs sans to utefois renier les autres circuits de commercialisation. Nous maintenons nos soutiens aux filières et adoptons de nouveaux programmes qui ont pour objectif majeur l’installation des jeunes, qu’ils viennent ou non du milieu agricole. Nos actions se veulent complémentaires de celles de l’État ou de la Région, nous sommes attentifs par exemple aux projets modestes mais viables qui ont leur place chez nous. Nous continuons d’innover, par exemple en aidant nos apiculteurs à créer des jachères mellifères. Toutes nos actions de soutien à l’agriculture ont en commun la préoccupation des normes agro-environnementales. Nous insistons sur la maîtrise de l’eau et les économies d’énergie.

»

nnn Maraîchage bio Elle, agent immobilier, et lui, maître d’œuvre, ont quitté le Sud-Est et la ville pour la campagne de Brouchaud, près de Thenon. Laurence Carmino et son compagnon avaient d’abord pensé à ouvrir un ou des gîtes ruraux, mais l’exigence de rentabilité les a conduits vers une autre direction : le maraîchage bio labellisé et la culture de pommes de terre en plein champ : « Nous voulons répondre aux besoins autour de nous : vente à la ferme, marché, écoles primaires. Nous collaborons avec la SCIC Mangeons 24. Nous avons testé l’ail, l’oignon et la production de pommes de terre, ça convient à notre sol et il y a de la demande. On nous a bien guidé dans notre reclassement professionnel. Je suis une formation de responsable d’exploitation. »

Élevage bio « Nous avons acheté une ferme qui n’était plus exploitée et trouvions dommage de la laisser ainsi. Reconvertir une petite exploitation en bio ne nécessite pas de gros investissements. Par intérêt pour cette forme d’agriculture et pour vivre au milieu des animaux, nous avons introduit un troupeau d’une race rustique de brebis anglaises. » Installée en Périgord Vert, Madame Thomson, qui possède aussi des noyers, envisage la vente directe : « Nous avons contacté Agrobio. Ils ont une approche très professionnelle. Ils nous ont conseillé de contacter le Conseil général. »

15


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page16

D OSSIER

Promouvoir les produits

Soutenant l’ensemble des productions avec une attention particulière aux produits sous signes de qualité (IGP, AOC, label rouge...) qui contribuent à l’attractivité touristique et gastronomique du Périgord, le Conseil général accompagne ou organise des manifestations de promotion des produits du terroir : il est présent au salon international de l’agriculture et invite chaque année 40 producteurs pour « Le Périgord à Montmartre ».

Sécurité sanitaire

Des actions sont subventionnées pour préserver la sécurité sanitaire des élevages : • mesures de prophylaxie pour éloigner les risques de maladies, • recherche de salmonelles dans les bâtiments avicoles, • abattage sanitaire des animaux, • équipements pour la biosécurité, etc.

Pour le bien-être animal

Naissance d’une boutique et d’une plateforme de producteurs

C

’est un mouvement de fond. Pour sécuriser leur revenu, avoir une autre approche de leur métier, être mieux reconnus, les agriculteurs Le soutien aux éleveurs qui investissent pour créent des boutiques de producteurs et des plateformes d’approvisionaméliorer le bien-être animal est une constante des dispositifs agricoles du Conseil général. nement. En décembre dernier, la boutique « Ferme Attitude » s’est C’est une nécessité dans un contexte de concenouverte à Port-de-Couze. tration des troupeaux. Présidente de l’association, Sylvie Gondonneau explique le projet Cette notion entrée dans les réglementations est une condition d’attribution des aides europorté par cinq agriculteurs : « Nous faisions tous de la vente directe péennes. dans des domaines différents : porcs, canards gras, agneaux, vins, fraises et fruits rouges, et avions l’habitude de travailler ensemble. Nous voulions nous installer près de Lalinde, entre les routes de Sarlat, Cahors, Bergerac, à l’entrée du pays des bastides. Pour offrir un nnn choix plus large aux consommateurs, nous avons associé d’autres producteurs, avec un Élevage, œufs fermiers statut de membres apporteurs. L’aide du Près de Lanouaille, Sébastien Fougeyrollas élève un troupeau de Département nous a permis d’aménager les vaches allaitantes pour produire du broutard (jeunes bovins). locaux que nous voulions fonctionnels et conviCe marché étant en crise, il s’est diversifié avec un atelier fermier de viaux. ». Le groupement natioToujours avec le Conseil général, la Chambre poules pondeuses qui a un double débouché : « nal qui achète mes œufs fermiers m’en laisse un pourcentage pour d’agriculture, Agrobio et les élus locaux, la vente directe à la ferme, dans des superettes, chez des bouchers l’association envisage Produire charcutiers, dans les magasins d’être le support d’une de producteurs ou auprès du perplateforme de produits et vendre local, tout sonnel d’entreprises. Cela me de l’agriculture locale. en sécurisant permet de promouvoir mon proS’inspirant de ce qui les revenus duit et de voir du monde. Le syss’est organisé dans le tème d’attribution des aides par Sarladais avec « Manle Conseil général est bien orgageons 24 », cette plateforme pourrait desservir nisé et plutôt rapide. » n un rayon de 30 km autour du bassin lindois et vers le Bergeracois. n

Ils s’installent (suite)

16


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page17

Pour une agriculture durable

E

ngagé dans un Agenda 21, le Conseil général adapte sa politique agricole à un mode de développement à la fois économique, social et environnemental. Soucieux de préserver l’atout que représente le lien agriculture / environnement, les professionnels de l’agriculture font évoluer leurs pratiques. Les aides du Conseil général mettent en avant les mesures agro-environnementales. • ressource en eau : préservation (plans bovins lait et viande, plan ovin) et optimisation (châtaigne, fraise), projets d’hydraulique agricole, • énergie :économies d’énergie dans les élevages de bovins et d’ovins, méthanisation des déjections (élevages de volailles ou de bovins), • maîtrise du climat et réduction des phytosanitaires :une disposition initiée dans le plan d’aide à la fraisiculture et qui s’étend à toutes les formes d’agriculture, • maîtrise des effluents : normes de traitement pour les élevages bovins et ovins, gavage sur paille chez les aviculteurs. Ces mesures renforcent la viabilité des exploitations et améliorent les conditions de travail. Le soutien aux circuits courts et à l’agriculture bio s’inscrit pleinement dans cette agriculture durable. n

Sécuriser la ressource en eau

L’eau n’est pas – n’est plus – un bien inépuisable. Sécuriser la ressource pour les besoins de l’agriculture, au moyen d’une irrigation durable, c’est aussi réduire les conflits d’usage entre besoins professionnels et consommation des habitants. Chaque année, le Département subventionne des projets d’hydraulique indivi duelle (5 dossiers en 2011) ou collective conduits par les associations syndicales locales. Il participe à des programmes de plus grande enver gure comme la réalisation l’année dernière de deux réserves (265 000 m2) sur le bassin versant du Bandiat pour irriguer 155 ha (remplissage en cours). Un autre projet de cette envergure existe du côté de Verteillac. Ces opérations permettent de stocker l’eau pendant la période hivernale.

Les CUMA à l’heure du développement durable S’organiser pour répondre à l’évolution et à la diversification des activités

I

l existe 215 Coopératives d’Utilisation du Matériel Agricole (CUMA). Certaines sont spécialisées ou très locales, d’autres peuvent réunir jusqu’à 250 adhérents. Dans les CUMA intégrales, ils assurent tous les travaux en commun. Il arrive aussi que les agriculteurs s’inscrivent pour un matériel précis ou une production. Si le nombre d’agriculteurs diminue, l’activité des CUMA progresse. Les surfaces s’agrandissent et l’investissement en commun est plus supportable.

De nouvelles activités nécessitent une organisation collective : l’alimentation des chaudières de la filière bois-énergie, la méthanisation des lisiers, etc. Comme le dit Jean-François Gazard-Maurel, président départemental, les CUMA expérimentent les techniques et matériels respectueux de l’environnement : « Nous testons le désherbinage (ndlr : technique combinant le désherbage chimique et le binage), les machines plus performantes permettant de réduire ou de remplacer l’emploi des phytosanitaires, nous recyclons les huiles et les graisses pour en faire du carburant. ». C’est au titre de son Agenda 21 que le Conseil général a développé un programme départemental de soutien aux CUMA (900 000 € sur 3 ans avec co-financement de la Région et du FEADER) : « Cette aide à l’investissement est incitative. Elle nous permet de prendre des risques, de tester de nouveaux matériels, d’exécuter de nouvelles tâches. Nous essayons de faire en sorte que les agriculteurs et notamment les jeunes adhèrent massivement. Mais cela relève d’un certain état d’esprit car les CUMA, ce sont d’abord des relations humaines. » n

17


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page18

D OSSIER

Le laboratoire départemental veille sur la santé animale En 2012, la Laboratoire départemental d’analyse et de recherche (LDAR) va passer le cap des 1000 paramètres accrédités. C’est dire l’étendue de son registre et le savoir-faire acquis. Mais que fait précisément un laboratoire départemental ?

L

e LDAR est l’héritier du laboratoire départemental de l’eau créé en 1983 et du laboratoire vétérinaire que l’État a transféré au Département en 1993. En fusionnant ces deux structures (1999), le Conseil général s’est doté d’un outil efficace pour répondre aux exigences réglementaires, appliquer l’assurance qualité et développer de nouvelles techniques. Le suivi de la santé du cheptel périgourdin est une activité phare du laboratoire, agissant comme prestataire de l’État, des éleveurs, des vétérinaires dans le cadre du partenariat entre le Conseil général et le Groupement départemental de défense sanitaire du bétail. Sont aussi analysés les prélèvements sur la faune sauvage ou sur les animaux domestiques. Trois unités du LDAR suivent l’évolution des maladies animales, notamment celles soumises à réglementation, et participent aux actions de prophylaxies. La biologie moléculaire permet notamment la détection rapide des ani-

maux porteurs de certains agents pathogènes (on obtient des résultats en 2 jours au lieu de délais pouvant aller jusqu’à 4 mois pour certains germes). Le laboratoire assure, au moyen de tests réguliers sur les bovins, ovins et caprins entrant en abattoir ou dirigés vers l’équarrissage, la détection de la présence du prion responsable de l’ESB (« la vache folle ») ou de la tremblante. Tous les ans, près de 40 000 tests sont réalisés. Concernant l’hygiène alimentaire, autre activité phare, chaque année, le laboratoire analyse 30 000 échantillons et contrôle 400 sites, des abattoirs à la distribution. Il effectue les contrôles de conformité des produits sous labels de qualité. L’analyse des eaux s’exerce sur plus de 10 000 échantillons pour le contrôle sanitaire des eaux de consommation ou de loisirs, la vérification des rejets des stations d’épuration publiques ou privées, l’analyse des eaux naturelles, la recherche de légionelles, etc.

Le LDAR en bref

Service du Conseil général, le LDAR est installé depuis 2003 à Coulounieix-Chamiers, dans un bâtiment moderne adapté à ses missions. Il intervient dans 3domaines : l’eau et environnement, l’hygiène alimentaire et la santé animale. Disposant d’un budget autonome, il s’autofinance à 85 %. De 300 à 400 000 € sont investis chaque année pour renouveler les équipements. Le LDAR emploie 78 per sonnes dont 5 docteurs, 2 ingénieurs et 47 techniciens et il accueille chaque année une trentaine de stagiaires de l’enseignement supérieur. Le laboratoire assure également des missions annexes de conseil, de formation et d’audit pour la restauration collective et l’agro-alimentaire.

Cette activité « traditionnelle » s’est renforcée ces dernières années : analyses de l’évolution des espèces, accréditation des boues, analyse de résidus de médicaments (dans le cadre d’un programme de recherche), chimie alimentaire, etc. n

Recherche et expérimentation

L’agriculture, comme l’industrie, a besoin de services de Recherche & Développement. Cette activité s’exerce dans des centres de recherche et d’expérimentation, stations ou fermes expérimentales où les agriculteurs trouvent les éléments qui leur permettent d’optimiser leurs méthodes en retenant des itinéraires techniques et économiques les mieux adaptés. Le Conseil général est partenaire de ces recherches. En 2010 et 2011, il a accompagné financièrement des travaux sur la pomme, la châtaigne, la noix et le cerneau de noix, les oies, les ovins, etc.

18


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page19

LE

P ÉRIGORD EN P RATIQUE

Épiceries 24, terroir et solidarité Les Épiceries 24 sont ouvertes à tous les consommateurs et mettent résolument en avant les produits alimentaires fabriqués en Périgord. Elles ont aussi une mission de solidarité. À

S AV O I R

Pourquoi « solidaire » ?

Ici, pas de rémunération d’actionnaires ni de bénéfices. La marge bénéficiaire réalisée permet de vendre à prix réduits ces mêmes produits aux personnes ayant de faibles ressources. Ainsi, plus il y aura de clients séduits par cette initiative de solidarité ou simplement attirés par cette vitrine des produits agroalimentaires de Dordogne, plus nombreux seront ceux qui pourront avoir accès, à des prix réduits, à ces mêmes produits. Commerce durable, privilégiant les approvisionnements locaux et les produits du terroir, les « Epiceries 24 » (ici à Coulounieix-Chamiers) utilisent leurs marges bénéficiaires pour permettre aux personnes ayant de faibles ressources de faire leurs courses décemment et de mieux se nourrir.

N

ous, vous, tout le monde peut faire ses courses dans les « Épiceries 24 », une société coopérative commerciale créée avec le concours du Conseil général et qui compte aujourd’hui trois magasins dans l’agglomération de Périgueux.

et des biscuits, des miels et des confitures, des chocolats et des gâteaux, des bières et des sirops, des vins, etc. La variété et la qualité de l’agroalimentaire périgourdin permettent d’améliorer constamment cette offre. Les producteurs et entreprises du cru sont démarchés dans ce but. Qu’y trouve-t-on ? Une partie des fruits et légumes est Les basiques de l’alimentation, de cultivée dans les jardins d’insertion. l’hygiène, de l’entretien ménager (dont Reste à faire connaître davantage le des produits écoloréseau pour attirer de giques) comme dans Plus qu’une épicerie, nouveaux clients. Ceux toutes les épiceries du qui ont testé les Épiceune vitrine monde, mais aussi la ries 24 leur sont fidèles. de producteurs plus large représentaCes magasins, avec un locaux associée tion des produits du Péripersonnel à l’écoute, gord (environ 70% de jouent un rôle de proxià un lieu l’offre) : de la volaille, mité apportant aux habide rencontre du bœuf, du veau, des tants du quartier un noumagrets, du bison ou de l’autruche, veau service qui est aussi un lieu de conditionnés par des producteurs rencontre où l’on peut prendre le temps locaux, des conserves artisanales, des de bavarder. n produits frais, des fruits et légumes uniRenseignements : quement de saison (bio ou non), des 09 50 43 49 56 - epicerie24@free.fr yaourts et des fromages, des biscottes

Nouveau

Les Épiceries 24 proposent un service de livraison. Les employés d’une même entreprise peuvent par exemple faire une commande groupée et se faire livrer sur leur lieu de travail.

Où ?

• À Périgueux, chemin de la Monzie (au Toulon), • À Boulazac, 2 rue des Alsaciens (quartier Bel-Air), • À Coulounieix-Chamiers, avenue du Général-De-Gaulle (face au centre social)

Les nouveaux horaires d’ouverture

Du lundi au samedi : • de 10h à 12h30 • et de 16h à 19h30

19


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page20

LE

P ÉRIGORD S OLIDAIRE

Projet régional de santé

Le Département veut un observatoire de la démographie médicale Le Conseil général à l’unanimité a donné un avis favorable au Projet régional de santé, assorti toutefois de nombreux amendements pour améliorer l’accès aux soins des Périgourdins.

L

’Agence Régionale de Santé (ARS) met en place et pilote la politique de santé publique en Aquitaine, en tenant compte des spécificités locales. Le Projet Régional de Santé (PRS), adopté pour cinq ans, fixe le cadre de cette politique et ses priorités : améliorer l’espérance de vie en bonne santé, promouvoir l’égalité devant la santé, développer un système de soins de qualité, accessible et efficient. Le PRS aura des déclinaisons départementales : programmes territoriaux, contrats locaux de santé... n

Le département veut un rééquilibrage

L

a Région et chaque Département d’Aquitaine avaient à se prononcer, avant le 20 février, sur le Projet Régional de Santé. La commission permanente du Conseil général de la Dordogne a argumenté son avis favorable, le conditionnant à de nombreuses propositions. Il considère en effet que la Dordogne doit être prioritaire pour le renforcement de l’offre de soins puisqu’elle réunit les 2/3 des territoires fragiles d’Aquitaine. Le Département demande donc un rééquilibrage à son profit des nouvelles implantations prévues par les schémas régionaux d’organisation des soins et d’organisation médicosociale. n

20

Rencontre entre Bernard Cazeau, Président du Conseil général de la Dordogne et Nicole Klein, Directrice générale de l’ARS d’Aquitaine, à l’occasion d’une visite dans le département.

Médico - social Pour le handicap : en dehors des réponses à apporter à des publics particuliers, le Département veut étendre les centres d’actions médico-sociales précoces (CAMSP) sur les zones non pourvues, Sarlat par exemple. Il demande également la médicalisation partielle des foyers occupationnels (foyers d’hébergement qui permettent l’hébergement et la prise en charge médico-sociale des travailleurs handicapés) confrontés au vieillissement des résidents.

Pour les personnes âgées :la priorité est la poursuite des efforts réalisés sur les hébergements en EHPAD : achever le plan d’humanisation des établissements non rénovés (Ribérac, Saint-Astier, Sarlat), honorer les accords antérieurs sur les extensions des EHPAD de Thiviers et de Vergt, poursuivre la modernisation dans le cadre des conventions Établissement / État / Département. Le Département veut également promouvoir l’accueil de jour ou l’accueil temporaire, alternatives à un hébergement permanent en EHPAD. n

TÉMOIGNAGE

« Répondre à des besoins spécifiques »

Jean Ganiayre, conseiller général de Brantôme, a représenté le Département au sein de la conférence des territoires, étape de la préparation du PRS

La capacité globale d’accueil des établissements médico-sociaux est «satisfaisante, avec toutefois un nécessaire rééquilibrage en faveur du nord du département. Ce qui pose problème pour le handicap, c’est l’accueil de publics spécifiques : la capacité d’hébergement des jeunes orientés en Instituts Thérapeutiques, Éducatifs et Pédagogiques (ITEP) ; des places en Maisons d’Accueil Spécialisé (MAS) pour des handicaps lourds : polyhandicap, handicap psychique, autisme. Cela vaut aussi pour les ser vices d’accompagnement (SAMSAH). On a besoin de développer la capacité des établissements et services d’aide par le travail (ESAT) pour recevoir les jeunes adultes maintenus en IME ou IMPRO. Pour les personnes âgées, il est nécessaire d’augmenter le nombre de places de ser vices de soins infirmiers à domicil e (SSIAD), notamment dans les secteurs où nous manquons d’infirmiers libéraux.

»


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page21

Une approche nouvelle

Une approche d’ensemble : alors que le système de santé français est très cloisonné, le Projet régional de santé annonce des coopérations, et plus de coordination entre promotion de la santé, prévention médicalisée, soins ambulatoires et hospitaliers, prises en charge médico-sociales. La nécessaire maîtrise des coûts implique cette recherche de complémentarités et de synergies. La place faite aux élus locaux : le dispositif de concertation innove puisqu’il implique les élus locaux (Régions, Départements) dans l’élaboration de projets et de programmes qui relèvent de l’État. Élus et cadres du Conseil général ont siégé dans les instances de concertation

Soins ambulatoires : un observatoire

L

e Projet Régional de Santé doit prendre la mesure des difficultés rencontrées dans l’organisation des soins ambulatoires (la médecine de ville). Les départements ruraux sont confrontés à une forme de décrochage en terme de démographie médicale (généralistes et spécialistes en nombre insuffisant par rapport aux besoins de la population) dû aux évolutions de la médecine libérale. S’y ajoutent des caractéristiques propres à la Dordogne : immense superficie, longs trajets, faible densité de population, vieillissement (1/3 des habitants a plus de 60 ans). Le Département demande une révision de la carte des zones d’implantation prioritaire et refuse en l’état le projet de réduction des zones de garde, compte tenu des temps d’intervention que cela supposerait pour les médecins de garde et des risques pour le patient en cas d’urgence médicale avérée. Pour que les décisions soient prises à partir de données actualisées et partagées, le Conseil général demande que soit créé un observatoire départemental de la démographie médicale où seront représentés l’ARS, la Région, le Département, la préfecture et les Ordres des professionnels de santé et paramédicaux. n

TÉMOIGNAGE

« Éviter les déserts médicaux »

Autre point soulevé : une action plus déterminée des pouvoirs publics pour inciter les professionnels à s’installer dans les zones où ils font défaut. Conseiller général de Mareuil en charge de la santé et de la démographie locale, Jean-Paul Couvy explique :

Il faut éviter les déserts médicaux qui se dessinent dans certains «secteurs. Les maisons de santé pluridisciplinaires sont une réponse pour maintenir ou remplacer des praticiens. Mais ces regroupements n’ont généré aucune installation nouvelle. Les conditions d’accès des étudiants en médecine aux « contrats d’engagement de service public (une bourse durant les études en échange d’un engagement à s’installer en zone déficitaire) » n’ont pas donné les résultats escomptés. Tout en allant vers une meilleure coordination des projets de maisons de santé, nous avons donc besoin d’une activation rapide des mesures d’incitation à l’install ation des prof essionnels de santé dans les zones prioritaires.

»

Soins hospitaliers : l’avenir des hôpitaux locaux

L

a Dordogne dispose de 12 établissements hospitaliers. Le Conseil général souhaite préserver l’activité et le financement des 7 hôpitaux locaux, dont le rôle doit évoluer : maintien de lits sanitaires de proximité, consultations externes de généralistes et spécialistes hospitaliers. Il souhaite également la réactivation du financement de la deuxième tranche de modernisation du centre hospitalier de Périgueux. Parmi les autres attentes du Conseil général : la création de SMUR (Service Mobile d’Urgence et de Réanimation) pour les secteurs de Nontron et Ribérac, l’extension des unités de soins de longue durée (USLD) et le développement de l’hospitalisation à domicile en secteur urbain. n

TÉMOIGNAGE

« Un équipement lourd d’imagerie médicale »

Conseiller général de Montpon-Ménestérol, ancien directeur d’un établissement hospitalier, Jean-Paul Lotterie a représenté le Département dans les travaux de la conférence régionale de la santé et de l’autonomie

«

Le volet hospitalier du PRS est globalement satisfaisant, mais certains problèmes restent à résoudre. Le département de la Dordogne est dépourvu d’un équipement lourd d’imagerie médicale, type TEP-scan. Il faut y remédier. Nous avons besoin de services de soins de suite et de réadaptation, à

Bergerac et à V auclaire (Montpon) notamment. Pour la médecine d’urgence, il faut arriver, dans le respect des prérogatives de chacun, à une meilleure coordination entre les SMUR ou SAMU et le SDIS, ou dit autrement entre le 15 et le 18.

En ce qui concerne la cohérence entre soins hospitaliers et médecine ambulatoire, je souhaite que l’effort des pouvoirs publics sur les soins ambulatoires porte sur la médecine générale mais aussi sur les spécialités des soins de deuxième recours.

»

21


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page22

P LANÈTE P ÉRIGORD

Énergie et climat : la Dordogne terre de so lu

Énerg ie

D’abord une conférence grand public pour mobiliser, sen sib des orientations, puis des actions locales ou à l’échelle de la le Conseil général ouvre la conférence départementale des én

& Climat C

omme il l’avait fait il y a quelques années pour son plan départemental des déchets, le Conseil général veut associer les Périgourdins à la réflexion sur la diversification de la production énergétique locale. C’est l’objet de la Conférence départementale des énergies qui vient d’être lancée officiellement et qui va se poursuivre toute l’année.

La Dordogne, terre de solutions

Plan Climat Énergie Territorial Conférence Départementale des Énergies AGENDA 21 DORDOGNE

www.cg24.fr

Pourquoi une telle initiative ? En développant, avec les collectivités locales, une filière bois-énergie, devenue l’une des plus importantes en France, pour valoriser une matière renouvelable très présente en Dordogne, le Conseil général a montré ce que le volontarisme pouvait produire. Le photovoltaïque sur les toits des collèges (lire ci-contre) ou la méthanisation des effluents agricoles sont d’autres exemples concrets de ce qui peut être

développé localement. En lançant cette conférence, le Conseil général veut créer un outil de concertation, d’échange d’expériences et de savoir-faire. L’objectif est d’engager le Département, les collectivités, les entreprises, les associations, dans la diversification de la production énergétique locale et l’amélioration de l’efficacité énergétique. Parallèlement, une réflexion similaire est engagée dans les services du Conseil général avec un Pôle Energie regroupant les services et organismes concernés par les questions énergétiques.

Comment participer ? Le lancement officiel de la Conférence départementale de l’énergie s’est déroulé le 8 mars à Périgueux. Une première série d’ateliers thématiques est organisée au Centre départemental de la communication.

Tri sélectif des emballages plastiques : m Depuis le 1er mars, tous les emballages plastiques vont dans le sac jaune. Le tri en Périgord, c’est plus simple que jamais.

C

ette petite révolution simplifie la l’affichage, notamment le réseau des vie quotidienne de ceux qui trient panneaux 4 x 3 aux entrées de ville, leurs déchets et, on le souhaite, va des guides de tri actualisés, un site décider les autres à changer leurs habi- dédié (www.triezplus.fr), des spots tudes. radios, un film publicitaire dans les Elle est mise en œuvre par cinémas de Dordogne et, le Syndicat Mixte Déparc’est une première, un temental des Déchets de Plus de question guide du tri pour les malla Dordogne (SMD3), voyants et non-voyants (en à se poser… co-présidé par François Le tri facilité ! partenariat avec l’assoRoussel et Francis Colbac. ciation Valentin-Haüy). En appui, le SMD3 a Pourquoi avoir attendu engagé une importante campagne de plusieurs années pour généraliser le communication. Elle est relayée par recyclage des emballages plastiques

22

(nombre de départements n’en sont qu’à l’expérimentation) et simplifier enfin le tri ? Simplement parce que les solutions techniques de collecte et de recyclage de ces résines plastiques très diverses n’étaient pas satisfaisantes pour l’environnement. Plus de déchets collectés signifie un tonnage plus important à traiter par les deux centres de tri. Leur fonctionnement a été optimisé pour garantir une bonne qualité de séparation des résines plastiques, tout en veillant aux conditions de travail des agents.


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page23

o lutions en sibiliser, faire apparaître de la Dordogne : es énergies. Professionnels, collectivités, associations environnementales, élus et simples citoyens, tout le monde peut y participer. Les ateliers auront lieu au Centre départemental de la Communication à Périgueux : • énergie issue de la biomasse : 2 avril à 18h; • énergie géothermique et hydraulique : 30 avril à 18h; • énergie solaire et éolienne : 14 mai à 18h ; • efficacité énergétique : 21 mai à 18h ; • mettre en œuvre un projet territorial : 4 juin à 18h. Ces ateliers se poursuivront à l’automne dans plusieurs villes du département et seront suivis d’un forum de synthèse qui présentera les orientations retenues. n Renseignements : 05 53 06 80 08 - www.cg24.fr

REPÈRES

Agenda 21

L’Agenda 21 du Département est un programme d’actions qui met en œuvre la politique du Conseil général en matière de développement durable. Ces choix sont environnementaux, économiques, sociaux et constituent un véritable modèle de développement adapté à notre époque.

Conférence Départementale des Énergies

C’est une démarche volontaire du Conseil général. Ses conclusions constitueront en quelque sorte le volet énergétique du PCET .

Plan Climat Énergie Territorial (PCET)

C’est aussi un plan d’actions, mais répondant aux enjeux climatiques et énergétiques. Le PCET est une obligation, issue du Grenelle de l’environnement, pour toutes les collectivités de plus de 50 000 habitants. En Dordogne sont concernés le Département et l a C ommunauté d ’agglomération de Périgueux. Le Parc naturel régional Périgord-Limousin a aussi choisi d’élaborer un PCET.

: maintenant, c’est facile ! Équipé d’une machine de tri optique il Pour plus d’informations, vous pouvez y a deux ans, le centre de tri de La Ram- vous adresser à votre mairie, syndicat pinsolle à Coulounieix-Chamiers, a été de collecte ou sur le site du SMD3 : doté d’un séparateur balistique pour trier www.smd3.fr n les déchets selon leur forme. Cet investissement de 450 000 € est entièrement financé par le SMD3. Le centre de Marcillac sera équipé dans un second temps. Les objectifs à atteindre sont ceux du Grenelle de l’environnement : • porter, dès 2012, de 65 à 75% le taux de recyclage des emballages plastiques ; • réduire pendant 5 ans, de 5 kg par an et par habitant, L’objectif : recycler 75% des emballages plastiques. les déchets non recyclables.

L’énergie solaire captée par les toits des collèges

N

ouvelle illustration de la politique environnementale développée par le Conseil général, des panneaux photovoltaïques vont être installés sur tous les collèges publics dont l’architecture le permet, soit 28 établissements. Sur leurs toits (à pente ou en terrasse) seront posés 700 à 800 m² de panneaux destinés à recueillir l’énergie solaire pour produire une électricité revendue à EDF. Ce qui va représenter une surface totale de production de 28 300 m². Le Conseil général a choisi de confier la mise en œuvre de cette production d’énergie renouvelable à un opérateur spécialisé. Au terme de l’accord avec le candidat retenu (le corrézien EIT), celui-ci prend en charge l’aménagement des toits et l’installation des centrales photovoltaïques, pour un total de 7,8 millions d’euros. L’opérateur revend l’électricité produite à son profit. Il verse en contrepartie au Département, propriétaire des collèges, une redevance annuelle fixe de 32 572,31 € et une part additionnelle variable correspondant à 12% du résultat financier annuel. L’autorisation d’occupation du domaine public est accordée à l’exploitant pour 20 ans. L’énergie produite par ces équipements permettra d’économiser chaque année 2400 t de CO2. L’installation des centrales solaires s’achève dans les collèges d’Excideuil, Montpon-Ménestérol, Tocane-SaintApre. Elle est en cours à Belvès, La Force, Saint-Cyprien, Vélines et Vergt. La pose devrait être terminée dès cette année dans les 28 collèges concernés. n

23


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page24

E XPRESSIONS EN P ÉRIGORD

Les Départements ne sont pas coupables !

D

epuis des mois, la droite s’obstine dans son opération de désinformation. Le Chef de l’État, constamment en recherche de coupables, accuse ainsi les collectivités locales d’être trop dépensières et donc en partie responsables de l’accroissement du déficit public… La réalité, c’est qu’elles ne sont pas coupables, mais bel et bien victimes. Triste constat à l’heure où l’on célèbre les 30 ans de la décentralisation ! Les départements ruraux sont même les premières victimes des politiques libérales mises en œuvre par le gouvernement, dont le souci de l’aménagement du territoire est loin d’être une priorité. C’est en effet d’abord chez nous que les services publics reculent ! C’est d’abord chez nous que l’on supprime des classes et des postes d’enseignants !

C’est d’abord chez nous que les baisses de dotations de l’État ont des conséquences directes sur les ménages ! Alors, de quoi sommes-nous coupables ? De pallier les défaillances d’un État qui fuit ses responsabilités ? D’être aux côtés des citoyens dans leur quotidien, de faire fructifier et de valoriser les atouts de nos territoires ? De maintenir nos investissements afin de moderniser la Dordogne et de soutenir l’emploi ? Est-ce une erreur que de promouvoir, par exemple, la diversité et la qualité de notre agriculture, qui constituent de formidables atouts pour la Dordogne ? À ce sujet, il est aujourd’hui essentiel, à nos yeux, que soit mis en œuvre un ambitieux plan de relocalisation de l’agriculture, ceci à l’échelle nationale. Dans un tel schéma, les collectivités territoriales

La politique « austéritère » contre la France

L

a droite vient de proposer deux nouveaux Traités européens qui composent le « Mécanisme Européen de Stabilité ». Ce vote constitue un coup de force parlementaire et un déni de démocratie à quelques semaines d’une élection. Avec ces Traités sur la gouvernance économique il s’agit d’édicter des normes renforcées d’austérité et de conditionner à l’application de ces normes les financements accordés aux États pour faire face à la crise. C’est une nouvelle camisole de force imposant la purge sociale aux peuples, le pompage des ressources

publiques par les marchés financiers. Ainsi avant même d’avoir voté pour choisir la politique de la France pour les années à venir, il lui est imposé un carcan précis, celui de l’austérité, de la politique ultralibérale, de la soumission à la finance et le dessaisissement de sa souveraineté. Car il suffit de lire les textes des deux traités pour voir que le lien direct entre financement et plan d’austérité en constitue la colonne vertébrale. Cette question est essentielle car elle soumet l’avenir à des politiques qui ont déjà majoritairement été rejetées par les Français et la gauche ne peut se présenter de

Désendetter la France : un effort pour tous

L

e Président de la Cour des Comptes, le socialiste Didier Migaud a récemment demandé que les collectivités locales prennent leurs responsabilités en matière de réduction de la dette. Les dépenses de l’État sont maitrisées, malgré la crise, depuis 2007 alors que dans le même temps, les dépenses des collectivités ont cru 30 % plus vite que celles de l’État. Ainsi, en 10 ans, les collectivités ont créé 430 000 postes de fonctionnaires hors tout transfert de compétences. Si elles avaient choisi de stabiliser leurs effectifs sur cette période, elles auraient alors pu

24

économiser 7,3 milliards d’euros. Ceci est particulièrement vrai pour beaucoup de départements et pour la quasi-totalité des régions tandis qu’un grand nombre de nos petites communes rurales doivent fonctionner avec un effectif réduit. Un nouveau pacte avec les collectivités locales semble donc nécessaire avec au moins 3 objectifs ambitieux : • répondre à leurs besoins de financement en leur permettant l’accès à des crédits sûrs, • alléger le poids des normes pesant sur elles,

Groupe Socialiste et Apparentés Contact : 05 53 02 59 07 e-mail : p.bel@dordogne.fr seraient appelées à jouer un rôle majeur, à travers notamment la restauration scolaire et collective, et grâce à une révision des règles de marchés publics favorisant le choix des productions locales et le développement des circuits courts. Parallèlement, nous appelons de nos vœux une loi foncière favorisant concrètement l’installation de nouveaux agriculteurs. Aux yeux de la droite, nous serions coupables d’inconséquence. La vérité, c’est que nous sommes capables – comme nous le démontrons au quotidien dans notre collectivité – d’incarner une autre politique, ambitieuse et réaliste… En un mot, d’incarner le changement. n

Groupe communiste Contact : 05 53 02 20 31 e-mail : jpsalon1@wanadoo.fr façon crédible devant les électeurs avec la corde au cou de ces traités européens imposant l’austérité. Ce n’est pas ce que nous voulons pour la France. Ce n’est pas ce que nous proposons que la gauche réalise après sa victoire. La gauche doit se rassembler dans la clarté et la crédibilité d’un programme tranchant nettement avec le libéralisme, permettant à la fois de battre Nicolas Sarkozy et d’engager de profonds changements en France et en Europe. n

Groupe de l’Union des Démocrates de la Dordogne Contact : 05 53 02 20 30 e-mail :p.favard@dordogne.fr • maîtriser leurs dépenses grâce à un pacte de stabilité signé avec l’État qui devrait être adopté lors du Projet de Loi de Finances 2013. C’est là tout l’enjeu de la conférence sur les finances locales réunie le 10 février dernier par le Président de la République afin que des Départements particulièrement endettés comme la Corrèze ou la Dordogne participent également à l’effort de désendettement de la France. n


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page25

AU

Les 22, 23 et 24 juin à Bourdeilles

Paratge

e château de Bourdeilles, site départemental, est identifié depuis de nombreuses années comme un lieu emblématique de la culture occitane et de l’histoire des troubadours. Aujourd’hui, alors que le Conseil général travaille à la rédaction de son schéma départemental de développement de la langue et de la culture occitanes, le château va naturellement devenir le lieu d’un évènement phare de la politique menée par le Département en faveur de la langue et de la culture occitanes. Après des heures de réflexion, et de nombreuses propositions, Paratge est le nom qui a été retenu pour cette manifestation aux objectifs ambitieux. Paratge est un mot qui nous vient tout droit des valeurs portées, en leurs temps, par les troubadours dont le Périgord est un des premiers et des plus grands berceaux. Ce mot, qui n’a pas de traduction littérale en français est un des piliers de la pensée des troubadours, basé sur les notions de respect des femmes et des idées d’autrui, tant dans les domaines politiques que religieux. Le Paratge, c’est le respect et l’égalité pour tous dans l’honneur. Une sorte de laïcité avant l’heure. Cet évènement, même s’il comporte une bonne part de programmation artis-

RENDEZ-VOUS

La Ringueta

Rencontres autour de la création artistique contemporaine et des politiques publiques en faveur des langues régionales. Opération menée en partenariat avec le Conseil régional d’Aquitaine, la commune de Bourdeilles et l’association Pampaligossa.

L

R YTHME DU P ÉRIGORD

tique et festive, avec notamment la venue du groupe marseillais Lo Còr de la Plana, n’est pas un festival. Il se veut un lieu où des artistes pourront confronter leurs expériences respectives avec la langue ou la culture occitanes, où il sera possible de voir des œuvres en construction, mais également où sera menée Còr de la Plana une réflexion sur les expériences ou les états d’avancement des différentes démarches entreprises par les collectivités, en France ou à l’étranger, sur la question des politiques publiques en faveur des langues et cultures régionales. La première réflexion, en 2012, sera menée au travers d’une table ronde sur la question des enjeux et des expériences liant les langues régionales au domaine de l’économie touristique. Paratge, vous l’aurez compris, se construit sur l’idée que chaque langue, chaque culture, en Périgord, en France ou dans le monde mérite d’exister, que la disparition d’une langue ou d’une culture ne relève pas forcément de la fatalité, qu’il existe des moyens de les préserver. À travers cette initiative, le Périgord souhaite se joindre aux territoires, déjà nombreux, qui œuvrent dans ce sens. Paratge, c’est, autrement dit, la volonté d’ancrer le Périgord dans ses traditions historiques et contemporaines : terre courtoise et terre d’expérimentation. n

Fête des Jeux Traditionnels, à Sarlat les 26 et 27 mai 2012 Tous les deux ans, la Ringueta revient, fidèle à elle-même pour nous faire revivre des moments de tradition, sans être passéistes, pour partager la convivialité occitane. Chacun et chacune, petits et grands y retrouvent le plaisir de jouer à des jeux anciens : ils pourront passer du jeu de “perinquetas” à celui du “lepa padela”, tirer à la fronde, aiguiser leur adresse aux “aucas anneladas” et au “cassa topinas”, se défouler au “tusta ponchas”, déployer leur force au “leva botas” ou grimper aux “albres de Cocanha”. N'oublions pas le Tir à la corde, les quilles, les rampeaux, le “rodéo-tonneau” la “guillotine sarladaise” les courses à l'œuf, à la grenouille, en sacs, en échasses et bien d'autres jeux ! Renseignements : 05 53 30 38 99 laringueta@gmail.com

Ribérac célèbre le troubadour Arnaut Daniel 29 et 30 juin 2011

Après Bertran de Born à Hautefort, Gaulcem Faidit à Uzerche et Jaufre Rudel à Blaye, le Carrefour Ventadour organisera avec le soutien du Département de la Dordogne et de la Ville de Ribérac et le concours de l’Univer sité de Bordeaux III une rencontre internationale sur le troubadour ribéracois Arnaut Daniel. La trobada ribéracoise accueillera douze intervenants qui se pencheront sur l’œuvre littéraire et musicale du poète. Le colloque, en langue fran çaise et ouvert à tous les publics, se tiendra à la Collégiale Notre-Dame, au Cinéma Max L inder et au Centre Culturel pour la clôture. Un concert, dédié à l’exécution des œuvres d’Arnaut Daniel dans le contexte musical et esthétique développé par ses poèmes, sera donné à la Collégiale le vendredi 29 juin. Renseignements : carrefour@ventadour.net ou centre culturel de Ribérac 05 53 92 52 30 25


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:56 Page26

AU

R YTHME DU P ÉRIGORD

Résidences de l’Art en Dordogne : les prochains rendez-vous Chaque automne, des artistes sont invités en Dordogne pour des séjours de recherche. Ces Résidences sont consacrées à une création inspirée du territoire, elles sont l’occasion d’une véritable aventure artistique et humaine.

U

ne résidence artistique, c’est une invitation faite à un artiste ou à un auteur de venir créer ou développer un projet en dehors de son cadre habituel. Les Résidences de l’Art en Dordogne

s’adressent à des plasticiens. Elles leur proposent des séjours de recherche ou de création sur des thèmes inspirés par les ressources patrimoniales et culturelles du département. Quinze lieux d’accueil ont été définis, parmi lesquels trois sont sollicités chaque année. Coordonnées par l’Agence culturelle Dordogne-Périgord, les Résidences obéissent à une procédure particulière. Les artistes candidats sont choisis sur dossier par une commission réunissant les financeurs des Résidences de l’Art, le Conseil général, le Conseil régional, la Drac Aquitaine (ministère de la culture).

Marie-Noëlle Boutin et les ados du Ribéracois

L

e territoire et les portraits sont les sujets de cette photographe qui tra« Territoires de jeunesse » Du 6 juillet au 1er septembre, au centre culturel de Ribérac, présentation des travaux réalisés.

Œuvre de Marie-Noëlle Boutin

26

vaille avec une lourde chambre photographique « à l’ancienne » demandant à ses sujets de « rejouer » la scène observée. En Ribéracois, elle a continué son travail sur l’adolescence : « La jeunesse, et particulièrement l'adolescence, est un très beau sujet en photographie. C'est le seuil entre l'enfance et l'âge adulte. C'est un âge où rien n'est complètement déterminé, tout est encore possible, ouvert. L'insouciance de l'enfance est encore présente et en même temps, l'adolescent va progressivement se construire sa propre identité et faire l'expérience de la vie dans sa relation aux autres. C'est cette construction de l'être en devenir qui m'intéresse. » n

Y sont représentées collectivités ou associations qui recevront les artistes pendant deux mois et demi (entre septembre et décembre). Même si le travail du créateur est privilégié, des contacts sont aménagés avec la vie culturelle ou scolaire locale, des temps d’échange, des ateliers parfois. Chaque résidence est une rencontre, une découverte mutuelle entre un créateur et une ville ou un territoire. Pour l’artiste, c’est un moment privilégié. Pour ceux qui l’accueillent, c’est un accompagnement qui demande du temps, de l’attention. Et pour les habitants, c’est la découverte, surprenante, passionnante, du métier d’artiste et de son exigence.

Zhu Hong et la Préhistoire

R

eproduisant à l’encre, au crayon ou à la peinture, les images du patrimoine, Zhu Hong s’est inspirée de sa découverte de la Préhistoire : « Ce qui frappe, c’est l’immense aura que dégagent ces peintures, dessins et gravures en regard de leur très faible lisibilité. La discrétion des figures impose un temps au regard auquel on est peu habitué. Ce tempslà est celui que je cherche à faire Sachet 201201041505, éprouver à travers 2012, acrylique et mon mode d’excrayon sur calque, 16,4x11 cm pression. » n


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:57 Page27

L’Agence Culturelle Départementale

E

lle a pour mission de favoriser la création et la diffusion en milieu rural d’œuvres d’artistes du département ou de la région, dans tous les domaines de la création contemporaine.

Renseignements : Tél. : 05 53 06 40 00 www.culturedordogne.fr

AGENDA

Les Associations culturelles invitent Les créations et recherches des plasticiens sont présentées au public l’année suivante. Ce sera le cas prochainement des travaux de la photographe MarieNoëlle Boutin et de la plasticiennne Zhu Hong. À l’automne pro- La rencontre chain, trois nouunique velles résidences d’artistes commenceront. Les avec notre lieux retenus : le château de Monbaterritoire zillac, le centre hospitalier Vauclaire à Montpon-Ménestérol, le Pôle Expérimental des Métiers d’Art à Nontron. Les artistes seront choisis en avril. n

Dans le domaine des Arts visuels, l’Agence culturelle départementale co-organise des expositions avec six structures culturelles. L’objectif est de conforter les partenaires engagés dans la diffusion de l’art contemporain en milieu rural par un soutien technique aux artistes. Trois expositions à venir s’inscrivent dans ce cadre : • Frédérique Bretin, photographe - Proposée par Œuvre de Frédérique Bretin l’association Shamwari à la Villa des Courtissous à SaintRabier, du 6 avril au 20 mai. Cette recherche photographique prend appui sur le paysage observé comme un gisement de signes et de significations. • Nicolas Lux, photographe - Proposé par l’association Excit’œil au moulin de la Baysse à Excideuil, du 11 au 29 mai. Nicolas Lux utilise la photographie comme une forme de langage dans ses recherches qui se composent d’imaginaires mettant en scène des voyages / introspections. Dans le cadre des 7 e Rendez-vous de mai, avec l’exposition « Lettres de mon moulin ». • Minimal masses, masses minimales abstraites - Proposé par l’association Mydriase à Saint-Avit-de-Vialard, à partir du 8 juin. Le minimalisme et l’abstraction sont les fils conducteurs de ces installations plastiques proposées par un collectif d’artistes.

Onde(s) de choc #2

Initiative de l’Agence culturelle départementale, « Onde(s) de choc » permet à des artistes engagés dans des projets de création mêlant des formes différentes (musique, danse, vi déo, photographie, installations plastiques et sonores) de trouver un espace de diffusion. D’avril à juin, l’espace culturel François-Mitterrand, accueillera trois collectifs pour une résidence de recherche à l’issue de laquelle ils présenteront leur travail au public. À l’affiche de cette nouvelle édition d’Onde(s) de choc : • Avril / Le Melkior Théâtre - « Je deviens Jimi Hendrix (autoportraits) ». Les comédiens Henri Devier et Eric Da Silva ont fait appel au guitariste Jean-Sébastien Mariage pour évoquer le souvenir de Jimi Hendrix dans un essai théâtral extravagant. Résidence Zhu Hong

« L’enveloppe d’un instant » Du 4 au 30 juin au Centre d’accueil de la Préhistoire, aux Eyzies.

• Mai / Le Châtaignier Bleu - « Ruche à sons ». À la croisée de l’installation plastique, de la photographie, de l’improvisation, de l’électro-acoustique et du documentaire radio, le collectif interroge le phénomène vibratoire. • Juin / Le Clou - « Ici ». Cette œuvre multimédia-performance s’articule autour des notions de paysage à voir et à entendre, proposées par des artistes aquitains, italiens et japonais. 27


Vivre en Périgord 33 simple_Mise en page-double 12/03/12 08:57 Page28

Vivre en Périgord Le magazine du Conseil général - 2, rue Paul-Louis Courier 24019 Périgueux tél. : 05 53 02 20 78 - www.cg24.fr Directeur de publication : Bernard Cazeau Directeur de la communication : Nicolas Platon Secrétaire de rédaction : Sophie Cabanel Rédaction : Service communication du Département et Jacques Bonnet

Photos : Denis Nidos (Hors mention) Conception, réalisation : Corazon Communications Laudonie 24390 Tourtoirac - www.corazon.fr - 05 53 51 84 67 Impression : Imaye Graphic sur papier Condat Intérieur : Couché brillant sans bois 115g/m2 Couverture : Couché brillant sans bois 150g/m2 Dépôt légal : 2e trimestre 2012 N°ISSN : 1779-0700


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.