Trip en Thaïlande Phuket – 2011
Koh Bida Nok (Phi Phi Islands), site de plongée sous-marine
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28 octobre Journée de merde au boulot, comme d’hab’. Mais heureusement, ce soir, je m’envole pour la Thaïlande… si d’ici là l’aéroport international de Suvarnabhumi (prononcez Souvarnapoum) n’est pas sous les eaux ! En effet, avec la méchante mousson de cette année et les problèmes d’écluses, le Nord de la Thaïlande est méchamment sous les eaux, et Bangkok aussi. Je voulais visiter la capitale, mais le Ministère des Affaires étrangères recommande d’éviter. J’ai donc acheté en catastrophe un billet d’avion pour Phuket. Je ne passerai qu’une nuit à Bangkok. Dommage. Mais bon, c’est comme ça. Mon gros sac est fait, je coupe l’eau de mon appart, et c’est parti pour l’aéroport Roissy – CDG2 en RER. Je change mes Euros en Bahts à CDG2, mais c’est une très mauvaise opération. Le taux de change pratiqué est honteux, je conseille fortement aux voyageurs de ne changer leurs Euros qu’une fois arrivés en Thaïlande, vous y gagnerez facilement 10 ou 20%. J’enregistre mes bagages et je me présente en salle d’embarquement. Le douanier a de l’humour : il me demande si j’ai pris mes palmes pour Bangkok… J’avale un sandwich que je m’étais préparé à l’avance, pour éviter les prix d’usurier des commerçants en salle d’embarquement. Décollage sans histoire en Airbus A330 d’Etihad Airways, la compagnie des Emirats Arabes Unis. La compagnie est de très grande qualité, bien qu’elle soit impliquée dans un des plus stupides accidents de l’histoire : en 2008, un équipage a totalement détruit un A340-600 flambant neuf en le projetant à toute puissance, à vide, sans freins et avec zéro flaps (donc très *très* vite ^_^) dans le mur d’enceinte de l’aéroport…
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Le fameux crash d'Etihad en 2008...
29 octobre Vol sans histoire jusqu’à l’escale à Abu Dhabi, à part mes écouteurs qui m’explosaient les oreilles avec des pics réguliers à haute intensité. Parfait pour me pourrir mes films ! Je n’en aurai d’ailleurs regardé qu’un seul, du coup : Minuit à Paris. Sympa, sans plus. C’est ma première fois au Moyen-Orient. Mais je ne verrai que l’aéroport, gigantesque, sur-climatisé, plein de Muslim Prayer Rooms (attenantes aux toilettes…), avec sa tour de contrôle drôlement courbée et ses toilettes avec jets high tech. La tour de contrôle à Abu Dhabi
En salle de transit, je checke mes mails sur l’un des nombreux terminaux internet gratuits. C’est appréciable. L’une de mes requêtes de CouchSurfing a été acceptée ! Super ! J’ai donc un logement pour mon unique nuit à Bangkok . Un Russe de Phuket a aussi accepté une de mes requêtes. Nickel, tout ça !
CouchSurfing is a blessing!
Vol sans histoire jusque Bangkok. La vue aérienne de l’aéroport d’Abu Dhabi, perdu dans un désert quasi infini, est impressionnante. Et le soleil tape super fort 3
sur la carlingue : mon hublot est absolument brûlant. L’air environnant est pourtant à -50°C et à 900 km/h ! Le rayonnement doit vraiment être violent o_O. Je me serai bien maté quelques films mais, je ne sais comment, j’ai réussi à faire planter mon écran multimédia dès les premières minutes de vol. Je n’aurai droit qu’à la carte. Super… Arrivée sur Bangkok en fin de journée, avec de jolies lumières. Vues d’avions, certaines zones ont effectivement l’air sévèrement inondées, mais pas mal d’autres zones sont encore largement au sec. Touchdown tranquille. Je récupère mon sac de rando. A la sortie de l’aéroport, je suis enveloppé dans un air chaud et humide. Ca promet ! Au Tourist Office, je fais traduire en Thaï l’adresse d’Im, chez qui je suis censé dormir. C’est important d’avoir les adresses écrites en Thaï directement, car les Thaïlandais ne lisent pas toujours notre alphabet. Je cherche un bus pour rejoindre ou me rapprocher de l’adresse indiquée, mais apparemment pas moyen. Je me résigne donc à prendre un taxi, qui me coûte 200 bahts pour 20 minutes de trajet. J’arrive chez Im. Je sonne. Personne. J’ai son numéro de téléphone. Gentil, le chauffeur de taxi appelle. Pas de réponse. Bon. Je dis au gars que je me débrouillerai. Il s’en va. Je sonne et je resonne. Toujours rien. Eh ben, ça commence bien ! N’ayant pas grand-chose d’autre à faire, et n’étant pas non plus franchement dans la merde (en tous cas pas encore !), j’attends devant la maison. Im finit par arriver après une petite demiheure. Elle m’avait oublié ! Pas grave ! Elle est avec Dany, un autre CouchSurfer, de Montréal, étudiant en anthropologie. J’adore le CouchSurfing On boit quelques bières en grignotant des fruits séchés, un grand classique en Thaïlande. Les écorces de mandarines séchées, c’est bon, mais c’est super fort o_O. Im vit seule dans une grande maison avec plusieurs chambres, elle a donc souvent des CouchSurfers chez elle. Im est vraiment super : marrante, limite déjantée, super accueillante, et Dany est super aussi. On passe une soirée super sympa, et finalement la zone n’est pas du tout inondée ! Je suis donc bien dégoûté, je me dis que j’aurais carrément pu rester plus longtemps ici à Bangkok. Mais j’ai un avion tôt demain matin pour Phuket. C’est comme ça… On hésite à aller boire des coups en ville, mais Im n’est finalement pas super motivée, ce qui me va bien aussi finalement. J’aurais beaucoup aimé, mais il se fait déjà tard, je suis claqué et demain je dois me lever super tôt. On sort acheter quelques bières au magasin du coin (qui annonce qu’ils vont bientôt fermer, mais si on veut, on peut appeler, et ils réouvrent juste pour nous… bienvenue en Thaïlande ! ^_^). Je prends aussi des 4
nouilles pour dîner. Je ne sais pas quoi prendre, alors Dany choisit pour moi. Je me retrouve avec la gueule en feu… et la bière n’aide pas ! Je ne suis pourtant pas du genre petit-bras avec le piment, mais là, c’est vraiment violent X_X. Je me dis que les deux prochaines semaines vont être violentes (et je n’avais qu’à moitié raison, disons que seuls 50% des plats sont vraiment hardcore, le reste, ça va). Im insiste pour me faire boire du whisky Thaï, le Mekhong, qu’elle stocke dans des bouteilles de plastique peu engageantes. Le breuvage sent l’alcool médicinal et a l’air assez infâme. Je goûte et, c’est officiel : c’est immonde ^_^’ ! Mais bon, il faut goûter, et re-re-goûter, ça fait partie du trip ! Discussions générales sur l’anthropologie, l’évolution humaine, la langue Thaï, la famille royale, l’hégémonie de Google, etc. Bref, on s’est bourré la gueule, quoi ^_^. Je me couche vers 1h du matin, après une petite douche, d’où je sors autant en sueur qu’avant… Bienvenue en Thaïlande ! J’ai ma propre chambre, mais je mets très longtemps à m’endormir. Je suis crevé mais jet-lagué, il fait horriblement chaud, et mon estomac se dissout sous les attaques frénétiques des nouilles au piment…
30 octobre Levé à 4h30 du matin. J’ai dû dormir 2h à tout casser. Comme la nuit dernière. Ca commence à devenir hard… Dany s’est endormi sur le canapé, en bas. J’évite donc de faire trop de bruit. Je réveille Im à 5h, comme convenu, pour qu’elle puisse m’appeler un taxi (quand je dis qu’Im est très sympa et dévouée, c’est sérieux !). Et puis, sans elle, j’oubliais le Guide du Routard sur la table ! Le taxi pour l’aéroport me coûte 100 bahts. Le gars conduit comme un fou furieux… Complètement décalqué, je décolle de très bon matin pour Phuket, sur Air Asia, la compagnie lowcost asiatique. Les avions (100% Airbus !) sont nickels, les hôtesses sont magnifiquement belles, et le service est bien. Et c’est pas trop cher : 90€ l’aller-retour Bangkok-Phuket. Que du bon, donc ! Le soleil se lève sur les avions Air Asia… Good morning Bangkok !
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Vol d’1h30 sans histoire pour Phuket, mais je n’ai pas réussi à dormir. Ca devient rude ! Arrivé à Phuket, je prends un minibus collectif pour Patong, pour 150 bahts. Patong est plus ou moins réputée pour être la zone trasho-sulfureuse de Phuket, mais ce n’est pas pour ça que j’y vais. Si j’y vais, c’est parce qu’Andrey, de CouchSurfing, y vit. Et puis, voir Patong sans y participer, je suis sûr que ça ne peut être qu’intéressant. On verra bien ! J’échange quelques SMS avec Andrey, on se donne RDV au Boxing Stadium de Bangla Road.
Le Boxing Stadium. Visez les énormes statues de boxeurs.
Andrey m’emmène voir la plage. Pas super belle car blindée de monde, de parasol, de transat et de jet-ski… Pas grave, j’aurai tout le temps de trouver de vrais petits coins sympas. Et puis, c’est amusant de voir ça. Andrey m’emmène chez Vladimir (plus connu sous le nom de Vova), un de ses potes Ukrainiens. Car c’est finalement chez Vova, et non pas chez Andrey, que je vais pieuter ! En effet, Andrey n’a qu’une seule pièce chez lui, alors que Vova en a deux. C’est vrai que c’est plus pratique. Vova parle très mal anglais et a la jambe plâtrée. Mais il a l’air très sympa. De l’extérieur, sa résidence a l’air très luxueuse et est d’un délicieux mauvais goût à la Russe : grandes colonnes de faux marbre, dorures, etc. A l’intérieur, c’est beaucoup plus trash, légèrement bidonville sur les bords… Il n’y a quasiment rien chez Vova, à part un réchaud bricolé – qui m’a l’air très dangereux –, une douche totalement déglinguée, un mètre cube d’œufs empilés et un deuxième mètre cube d’oignons. Dans le frigo : du lard et de la vodka. Vova se déplace avec des béquilles bricolées et pas du tout antidérapantes, sur un sol en carrelage plein de vieille graisse de lard. Inutile de dire que le pauvre Vova glisse et tombe assez souvent. Sans compter qu’il ne porte généralement qu’une serviette à la taille, et que ladite serviette se décroche parfois… Bref, je loge chez un Ukrainien à Patong ! Je sens que ça va être un grand moment ! ^_^ Vova me file le double des clés, puis se tire en scooter, assis derrière un de ses potes, avec ses béquilles fixées n’importe comment… Il est midi. Comme je suis décalqué, Andrey – qui ne parle pas non plus un anglais de compétition soit dit en passant –, me dépose dans un salon de massage un peu 6
douteux. Mais tout se passe bien. Pour 300 bahts, j’ai droit à un body massage à l’huile parfumée à la rose, avec de la musique douce . Ensuite, je me promène dans les rues pour m’imprégner un peu de l’ambiance. Ce n’est pas franchement mon kiff, mais c’est intéressant. Toutes les 5 secondes, je me fais héler par des « Massaaaaaaages ? », « Coconut ? » et autres « Taxiiiiii !!! ». Premier bain dans la mer d’Andaman. C’est un peu blindé de monde, mais bon. Je fais désimlocker mon vieux téléphone Samsung pour pouvoir faire fonctionner ma carte SIM Thai, généreusement offerte à ma descente de l’avion à Bangkok. Il m’en coûte 300 bahts. Un autre CouchSurfer, Thaïlandais, m’expliquera plus tard que ça n’aurait dû me coûter que 100 baht. Mais que voulez-vous, je ne suis qu’un touriste, qui a négocié jusqu’où il pouvait (certains ont voulu me le faire pour… 1000 bahts !). Enfin bref. Maintenant, je peux contacter Andrey, Vova (ou n’importe qui d’autre) sans me ruiner. La communication n’est pas d’une qualité formidable, mais bon… Je glande dans les rues, quand mon téléphone sonne. C’est Vova, qui me demande où je suis, car il n’a pas les clés. Bon, apparemment, le double des clés n’était pas un double, mais tout simplement l’unique jeu de clés! C’est là qu’on voit les limites d’un anglais approximatif ! Heureusement que j’avais un téléphone portable ! Bon, je suis pas loin, et je retourne à l’appart rapidement pour ouvrir à Vova. J’ai acheté des bières, mais apparemment il n’en boit pas. L’échec. Peut-être qu’il ne boit que de la vodka ? Enfin bref, moi je me bois une grande bière bien fraîche et je sors dîner. Je me trouve un petit resto bien local, où le serveur ne comprend évidemment rien à ce que dit – et réciproquement. Mais c’est pas grave, c’est normal, ça fait partie du jeu ! Je commande du poulet frit et on me sert du riz au citron. Pas grave. Et puis c’est super bon ! Je rentre me coucher car je suis vraiment crevé. Heureusement que j’ai des ear-plugs parce que Vova ne se couche pas avant 4h du matin et regarde des films Ukrainiens avec le son à fond… Dodo.
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La « douche » et la « machine à laver » de Vova… et mon « lit ». Le grand luxe à l’Ukrainienne !
31 octobre Super nuit hyper réparatrice, malgré le boucan de Vova. Je me suis fait 12h de sommeil ! Je marche jusque la « gare routière », d’où je prends un bus pour Phuket Town (25 bahts), la « capitale ». Le bus se traîne grave, mais bon, c’est pas cher, et puis c’est folklo, ça permet de voir les gens et la région. Arrivé à Phuket Town, je prends le temps de marcher dans la vieille ville, au style un peu colonial, c’est assez sympa. Je pousse jusque Phuket Bay. Il n’y a pas vraiment de plage et le panorama n’a rien d’extraordinaire. Je retourne vers le centre ville, sous une petite pluie qui fait du bien car il fait quand même bien chaud et le soleil tape dur. Petite villa dans le vieux Phuket.
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Je découvre une école primaire pour garçons, où tout le monde est habillé en rose bonbon. Et l’école s’appelle plus ou moins « Banbang »… Je trouve ça très drôle ^_^.
L’école des enfants roses…
Je me fais un Mc Do, parce que j’aime ça, et aussi parce que c’est toujours amusant de voir les Mc Do à l’étranger, avec les choses qui ne changent pas comme le Big Mac et aussi les trucs plus locaux. Je m’en sors pour 140 bahts. Vachement plus cher que les petits restos locaux ! Je prends le dernier bus pour Patong (18h). C’est l’heure où tous les gosses sortent de l’école, le bus est donc plein d’écoliers, c’est assez sympa . De retour à Patong, je me refais un petit massage, mais pas à l’huile : cette fois, j’opte pour le massage Thai (250 bahts). C’est pas mal du tout mais, quelque part, ça ressemble plus à du free-fight et à des prises de catch. Je ressors pété en deux, mais c’est fait de manière pas désagréable, c’est difficile à décrire. Enfin, c’est à essayer, vraiment ! Andrey m’appelle pour me dire que Vova est rentré chez lui, et donc que je peux rentrer aussi. Pourquoi Vova ne m’appelle pas lui-même ? Enfin bref. Je me pointe chez Vova. Qui, en fait, n’est pas là. Les miracles de la communication lorsque l’anglais est approximatif ^_^ ! J’arrive quand même à me faufiler dans l’immeuble, quand la porte magnétique s’ouvre, et Vova a laissé l’appart ouvert, en fait, donc ça roule. Andrey me rappelle pour qu’on dîne dans un petit resto pas loin. Cool !
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Pendant le dîner, Jonathan, un autre CouchSurfer, m’appelle. La communication est pourrie et il y a beaucoup de bruit dans la rue… C’est difficile de se parler dans ce pays ! Bref, je finis de bouffer et je rejoins Jonathan sur Bangla Road, la rue des boîtes de nuit et de la débauche, là où la bière est environ cinq fois plus coûteuse qu’ailleurs. Jonathan doit se lever tôt demain, alors on ne s’éternise pas. Au moment de payer, je file 100 bahts au serveur, qui tarde à venir me rendre la monnaie. Il me regarde avec un air narquois. Je me lève donc et vais le voir. Je lui dis à peu près ça : « Où sont mes 30 bahts ? ». Il me répond en haussant les Les bars de Bangla Road… épaules. Super. Et là, un type me tape sur l’épaule et me rends 30 bahts. Je m’étais « juste » trompé de serveur ^_^’. Autant pour moi ! Je m’excuse et je rentre chez Vova. Sur le chemin du retour, je croise un type qui se ballade avec un iguane titanesque sur l’épaule. Normal, quoi. Je zone un peu dans Bangla Road, avec toutes ces boîtes de nuit à ciel ouvert et ces décors aussi monstrueux que kitsch (des tigres géants…), c’est plutôt amusant.
Les Tigres du Bangla… Ceux-là doivent faire 3m de haut ! Ca c’est de la boîte de nuit !
Arrivé chez Vova, sous la douche, je me fais agresser par un lézard. Pas bien méchant, et même totalement inoffensif, mais bon, le bestiau était assez balèze et ça fait quand même son petit effet… 10
1er novembre J’ai de nouveau eu du mal à dormir, comme en France. C’est vraiment chiant de mettre des plombes avant de s’endormir. Et c’est même pas la faute de Vova, il a été plutôt soft hier soir (à mon grand étonnement d’ailleurs). Je me lève vers 8h30, et je suis à la gare routière vers 9h30. Je prends le bus pour Phuket Town, puis pour Kata Beach, où je suis censé rencontrer Meto de CouchSurfing, pour qu’on déjeune ensemble et qu’il me montre un peu le coin. Seulement voilà, Meto zappe mon SMS. Du coup, bah, j’ai passé ma journée à la plage, ce qui ne fut pas complètement Kata Beach désagréable : Kata, c’est joli et sympa. Il y a encore pas mal de monde, mais ça a quand même beaucoup plus de charme que Patong. Meto finit par me rappeler, mais il est trop tard pour moi, car les bus pour rentrer sur Phuket et Patong s’arrêtent assez tôt. Tant pis ! Je vois dans le Guide du Routard qu’il y a un club de plongée français pas trop loin, sur Karon Beach. Je me dis que c’est le moment de me lancer. Ca fait des années que je veux passer mon niveau 1 et que je ne le fais pas.
Un « longue-queue » à Kata Beach
Là, je suis en vacances, en Thaïlande, j’ai le temps et le budget, alors c’est parti ! Je me bouffe tout Kata et tout Karon à pied, en plein soleil. C’est un peu fatigant mais, une fois de plus, ça permet de bien s’imprégner de l’ambiance. Outre les Massaaaaage, Taxiiiii et autre Coconut ?, je découvre de nouveaux trucs à peu près tous les dix mètres, et c’est ça qui est sympa. Une sorte de « Jurassic Park » à Karon Beach…
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Je finis par arriver au bout de Karon Beach, et je galère pas mal pour trouver le club, malgré les indications du Routard. Bon, je finis pas trouver, je discute un peu avec Kévin, qui n’est pas le boss mais le petit jeune, très sympa, et je me décide donc pour passer mon Open Water Diver, certification PADI et tout et tout. C’est un peu cher (14 000 baht), mais pour ce prix j’ai un instructeur perso et qui parle français. Et puis la bouffe, les boissons et les transferts sont compris dans le forfait. Il y a des coins en Thaïlande beaucoup moins chers, comme Ko Tao par exemple, il faut le savoir. Sur Phuket, c’est plus cher. C’est comme ça. Enfin bref, je suis donc parti pour trois jours de formation ! Retour en bus à Patong, via Phuket Town. Dans le bus, je rencontre un couple de Belges très sympa. Au début, je croyais qu’il s’agissait d’un gars avec sa pute Thaï, parce que lui était assez dégarni et elle était Asiatique, mais en fait, non, pas du tout. Je suis d’un médisant, parfois ^_^’ ! En fait, ils sont mariés, et ils sont tous les deux Belges, pure souche. Comme quoi ! Ca fait d’ailleurs bizarre de voir une Asiatique parler Flamand o_O ! Arrivé à Phuket Town, je saute dans le dernier bus pour Patong, j’ai bien cru que j’allais le louper ! Super grosse bouffe dans un petit resto Thaï, une fois rentré sur Patong. J’ai toujours du mal à obtenir ce que je veux, mais les choses progressent, et puis c’est toujours aussi bon. J’adore les bocaux remplis de différents jus aux piments… En rentrant, je tombe sur Vova, qui découvre ébahi mon Samsung Galaxy. Lui a le Galaxy SII, beaucoup plus évolué, mais il est fan de téléphone et est très content de voir le premier modèle. Il m’explique qu’il a récemment perdu le Galaxy S en scooter et que, bourré, il a paumé son iPhone 4. Bref, il a dû s’acheter le Galaxy SII. Je n’ose imaginer son budget téléphone… Douche. Dodo.
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02 novembre Levé à 7h15 pour le cours de plongée. J’ai encore eu beaucoup de mal à m’endormir. On se croirait au boulot ! J’ai rendez-vous au Boxing Stadium, mais avant ça, je passe au marché. Je fais quelques courses pour Vova, qui, avec sa jambe pétée, connaît évidemment quelques difficultés à se ravitailler. Je repère facilement les bananes et les tomates, mais je galère comme c’est pas permis pour choper des concombres, car ils n’ont pas du tout la même tronche que chez nous et les vendeurs parlent très peu anglais. Je finis par arriver à acheter des concombres (même si j’ai encore un doute que ce soit effectivement des concombres… -_-‘). J’attends donc le taxi au Boxing Stadium. J’espère qu’il va trouver, car je me fais la réflexion qu’il n’y a pas qu’un seul Boxing Stadium à Patong… Et, comme un con, je n’ai pas donné mon numéro de téléphone au club (qui ne m’a pas demandé non plus, hein !). Un petit mot en passant sur ce fameux Boxing Stadium : c’est gigantesque, assez kitsch, et c’est là que, pour assez cher (2000 baht les places VIP), on peut voir des matches de boxe Thaï. Des voitures publicitaires sillonnent la ville pour en faire la pub. Mais il y a un tas d’autres endroits moins chers et moins blingbling pour voir de la boxe. Finalement, ce n’est pas un taxi qui vient me chercher, mais Kévin directement. Il m’explique que son chauffeur n’a pas réussi à comprendre qu’il fallait aller chercher un client ailleurs qu’à son hôtel. Le dialogue ressemblait à peu près à ça, d’après Kévin : - (Kévin) : Tu vas le chercher au Boxing Stadium. - (le chauffeur) : Où ça ? A quel hôtel ? - Pas à l’hôtel. Il t’attendra au Boxing Stadium. - Ok, mais où ? - Bin au Boxing Stadium ! - Mais où ? - Bin *juste devant* le Boxing Stadium ! -… 13
Au final, Kévin a préféré venir me chercher lui-même ^_^. Bref. Le matin, trois heures de théorie devant un DVD et des questionnaires et autres quizz, pour travailler la théorie. L’après-midi, on va à la piscine. Après le déjeuner, je dois nager deux cents mètres sans m’arrêter, et puis dix minutes sans avoir pied ni toucher aux bords. C’est pas difficile, mais barboter pendant dix minutes c’est quand même un peu chiant… Et, enfin, la pratique. On commence par monter le matos. Seb, mon instructeur, passe une demi-heure à fixer ma sangle, en devant faire appel à une autre monitrice. Je me demande si je ne suis pas tombé sur un énorme blaireau, mais je lui laisse le bénéfice du doute (et j’avais raison, Seb s’est montré tout à fait compétent par la suite ). Les exercices en piscine se passent nickel : arrachage / remise / vidange de masque, perte / remise d’embout, remontée d’urgence, largage des plombs, orientation à la boussole, flottabilité neutre, etc. Je suis paré pour les plongées en milieu naturel !
Un Alien en métal dans les rues de Patong…
Quelques mots sur Seb : un petit jeune super sympa. Suisse, il parle français avec un fort accent, mais ça passe nickel. A la base, il bossait dans un supermarché en Suisse (une vie de rêve, quoi !). Il est venu passer des vacances ici, en Thaïlande, et la plongée a été un déclic. Il est rentré en Suisse, a tout plaqué proprement, puis est revenu en Thaïlande pour passer ses diplômes d’instructeur de plongée. Et voilà. Il bosse maintenant en free-lance comme la plupart des moniteurs. Il loue une jolie petite maison à Chalong Bay pour 9000 bahts, paye son permis de travail 5000 bahts par mois et… espère que ça va le faire, parce que c’est sa première année, il ne sait pas encore comment ça va se goupiller. Il est marié depuis à une Thaïlandaise, et je lui souhaite de réussir ! Enfin bref.
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Retour au club en pick-up, puis retour à Patong. Il n’est que 17h car on a été vite sur les exos en piscine. Je fais donc un tour en ville. Je découvre une boutique qui fait des Aliens et des Predators en métal et en taille réelle, c’est vraiment impressionnant. Et je découvre le Big C, le gigantesque centre commercial de Patong. C’est Une rencontre *doublement* charmante… évidemment complètement démesuré et blindé de Russes… Et puis, faut arrêter, à Patong, on fait quand même de charmantes rencontres : voir la jolie jeune fille ci-dessous, avec son petit chiot terriblement chou (je sais, ça fait complètement gay, mais j’assume ^_^). Petite bouffe dans un resto ultra simple (difficile de faire plus local !). En gros, je mange dans la cuisine d’un petit appart qui a pignon sur rue. Un petit vieux m’aide à choisir les bons piments à mettre sur les bons plats. En gros, il tartine du piment absolument partout, mais avec la manière ! Arrivé en bas de chez Vova, gros coup de bol : Vova arrive en même temps que moi, je ne vais donc pas devoir attendre que la porte s’ouvre ! Je le décharge de ses courses et de son sac à dos, que je passe sur mon épaule. Mais ce que je ne savais pas, c’est que la bretelle était pétée, du coup le sac se fracasse directement sur le sol. Vova me jette un regard de tueur, du genre : « Mais t’es con ou quoi ? ». Un bref instant, je suis content qu’il soit en béquilles et ne puisse se jeter sur moi, et je demande benoîtement s’il n’y avait rien de trop fragile dans le sac. Il me répond, d’un air blasé : « Ordinateur portable ». Ouh putain… Ca pue du cul, ça X_X ! Une fois en haut, Vova me demande d’aller chercher de l’eau à la machine (un distributeur de flotte potabilisée par osmose inverse, on en trouve partout dans les rues). Je descends. Je galère avec la machine car le mode d’emploi est en Thaï, et aussi parce que je suis un connard d’ingénieur de merde. Je fous de l’eau *absolument* partout – non sans provoquer l’hilarité des passants –, mais je finis par m’en sortir à peu près. 15
De retour en bas de l’immeuble, je me rends compte que j’ai oublié de prendre les clés. Epic Fail. Putain, mais c’est pas possible d’être aussi con ! J’appelle Vova, mais il ne m’entend pas, probablement occupé à griller son lard sur son réacteur qui lui sert de réchaud. Super soirée… Au bout d’une demi-heure, la voisine me jette ses clés depuis le balcon. Très sympa, la voisine ! Vova me demande ce que je branlais, je lui explique. Ca le fait bien marrer, et il me dit que l’ordi fonctionne nickel malgré la chute. Ouf… On discute séries TV américaines, Vova se révèle être un psychopathe qui regarde absolument toutes les séries (il faut dire qu’avec sa jambe pétée, il ne peut pas faire grand-chose d’autre). Je l’aide un peu dans sa cuisine, puis douche et dodo. 03 novembre Levé à 7h. J’ai encore rendez-vous au Boxing Stadium, et ce coup-ci le chauffeur a compris, il est là, à l’heure et tout. Passage éclair au club pour récupérer le matos, puis direction le port à Chalong Bay. On charge le matos sur le bateau de Scandinavian Divers. C’est un assez gros bateau, avec tout ce qu’il faut : la plate-forme de plongée à l’arrière, deux grands salons, des grands ponts, un service de cuisine, des douches et des toilettes. Tous les clubs de plongée se groupent sur ce genre de bateau, en fait. Les instructeurs tournent aussi, ils sont généralement en free-lance et bossent pour l’un ou l’autre des clubs de Phuket. Tout ça tend à homogénéiser les prix, mais faut quand même pas hésiter à regarder un peu où gagner quelques centaines de bahts. On est une trentaine en comptant les touristes, les accompagnateurs et autres instructeurs. On n’est pas trop serré, du coup. La plate-forme de plongée est assez large pour qu’on ne se marche pas trop sur les palmes. Il faut environ 1h30 de trajet pour rallier Racha Yai, au Sud de Phuket, au large de Chalong Bay. Une demi-heure seulement en speed-boat, mais on ne plonge pas en speed-boat, alors… On profite du trajet pour préparer le matos et, surtout, pour s’envoyer un énorme petit-déj à base de saucisses douteuses (toutes les saucisses sont douteuses en Thaïlande ^_^), de café, d’œufs frits, de donuts, d’ananas et de pastèque. Bref, que du bonheur !
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Il fait super beau. Les deux plongées du jour auront lieu dans la baie principale : Bungalow Bay. Avec Seb, on plonge donc une première fois : quarante-cinq minutes à douze mètres. Du pur bonheur. On fait quelques exercices, puis c’est de la plongée libre. L’eau est très claire, c’est super. Bungalow Bay à Rachai Yai
Enorme déjeuner à midi : poulet frit, riz frit, œufs frits, nouilles frites… Que du gras, en somme. Tout ça est simple mais vraiment très bon. Et c’est parti pour la deuxième plongée : encore quarante-cinq minutes à douze mètres, avec quelques exercices, beaucoup de poissons dont une énorme murène. Racha Yai est une très belle petite île. Il y a quelques bungalows de luxe, et d’autres un peu moins chers. Seb prépare le matos…
Pendant le trajet du retour, Seb me fait réviser la théorie et me fait passer quelques quizz, le tout agrémenté de pancakes maison bien gras. Que demande le peuple ? 17
Avant le retour au port, le type en charge de la journée nous explique qu’il y a une tip box pour l’équipage. Moi, je veux bien, mais tel qu’il nous le présente, ça donne à peu près ça : « Vous savez, l’équipage est très mal payé, ils ont un salaire de misère, il faut les aider ». Sauf que c’est qui, qui leur paye ce salaire de misère, au juste ? Ben c’est vous, là, qui nous demandez en gros de combler le salaire que vous ne voulez pas leur donner. Encore une fois, je n’ai rien contre le fait de donner un tip, mais il faut présenter la chose autrement, parce que là ça fait vraiment : « On est des raclures, mais vous inquiétez pas, on vous donne l’opportunité de payer les gens à notre place ». En parlant des tips, les Russes sont du genre à tiper dans tous les sens. Genre : l’instructeur n’a pas encore eu le temps de dire bonjour que le Russe lui donne déjà 200 bahts en lui disant « Tiens, ça c’est pour toi ». Et si l’instructeur est une jolie Scandinave, le tip monte facilement à 2000 bahts ! J’ai aussi vu un Français, le clone de DSK, qui voulait à tout prix se serrer l’une des Scandinaves en question, mais lui n’a pas donné de tip… Je sympathise avec quelques instructeurs, c’est assez sympa. On discute de tout et de rien, de la famille royale, tout ça. Retour à Patong en taxi, après de nombreux détours pour déposer les gens dans leurs hôtels, généralement de luxe, tandis que moi, je vis chez Vova ^_^. D’ailleurs, ce soir Vova m’informe qu’un CouchSurfer Egyptien veut me voir. Ah bon ? Apparemment il veut « apprendre le Français ». Tout un programme. Rendez-vous est donc pris sur Bangla Road. Le CouchSurfer en question s’appelle Shady, et c’est un grand pote de Meto, comme quoi le monde est petit ! On se fait une petite bouffe, on discute, je lui apprends quelques phrases de Français toutes faites pour son boulot en discothèque sur Bangla Road (du genre « Vous devez payer votre ticket 200 baht »). On discute aussi de nos expériences respectives en Inde et avec Vova (Shady le connaît bien aussi), on tombe d’accord sur beaucoup de choses bien marrantes (aussi bien sur l’Inde que sur Vova ^_^’), bref, on passe une soirée assez sympa . 04 novembre Levé 7h, pour changer. Dernier jour de plongée. Au moment de mettre mes tongs, je me rends compte qu’il m’en manque une. M’enfin ? Qui m’aurait volé une tong ? C’est pas crédible. Sur le balcon, j’avise un clébard à l’air joueur. Bon. Je me penche 18
et je vois, tout en bas, dans le terrain vague plein de boue, ma tong. Super. Pas grave, le pauvre chien ne pensait sûrement pas à mal en jouant avec ma chaussure. Opération récupération, et puis c’est parti pour le Boxing Stadium. Dans le pick-up vers Chalong Bay, je continue ma lecture du Crépuscule d’une idole, de Michel Onfray. Un peu de philo ne fait jamais de mal ! Après un énorme petit-déj et 1h30 de trajet, toujours avec le même bateau que la veille, nous voilà de retour à Racha Yai, mais cette fois-ci nous plongerons à Bay 2 et Bay 3, et non pas à Bungalow Bay ! Cool, c’est toujours bien de changer de site. Un hôtel magnifique a vue sur Bay Three. Je me dis que la nuitée ne doit pas être donnée… Bref, Seb et moi on prépare le matos, et c’est parti ! Première plongée : quarantecinq minutes à dix huit mètres. Impressionnant. Aucun souci, à part mon oreille gauche qui me fait un peu mal des fois. Pour la première descente, pas de soucis, mais pour redescendre à dix-huit mètres après être remonté à douze mètres par exemple, ça bloque un peu. Mais bon, ça roule. Toujours plein de poissons, on ne s’en lasse pas !
La vue depuis le « bureau » de Seb…
Enorme bouffe à midi, une fois de plus . Deuxième plongée : encore quarante-cinq minutes à dix-huit mètres. J’arrive à consommer assez peu d’oxygène, mais je ne suis pas encore au niveau de Seb qui est vraiment super économe. L’énorme épave de Bay 2, la New New Wreck comme elle s’appelle, est super impressionnante. En même temps, c’est ma première épave en plongée, hein ! Et on ne peut que la regarder sans vraiment s’approcher, car elle va jusqu’à vingt-deux mètres et moi je n’ai pas le droit d’aller au-delà des dix-huit mètres… Il va falloir que je passe mon Advanced Open Water ! Aux Fidji peut-être, en mars prochain ? Sur le retour, entouré d’une pile de pancakes, je passe mon examen final, que je passe avec un score de 92% . Bref, Open Water : Mission Complete ! 19
Je remercie chaleureusement Seb, mon instructeur. Et c’est le retour sur Chalong Bay, puis Patong. De retour à Patong, j’achète du poulet pour Vova au marché (le Big C était en rupture de stock de poulet… M’enfin ?). Enorme orage.
100% pur Patong…
Je sors dîner. Je prends des calamars frits épicés. Et… au secours. C’est épicé à en mourir. Et c’est relativement cher, en plus. Je ne reviendrai pas dans ce resto ! Andrey m’appelle et me propose d’aller boire un coup. Je lui dis que l’idée est tentante, mais que je n’ai pas forcément envie de claquer mon fric en bières et en filles sur Bangla Road. Très compréhensif, il me propose d’acheter des binouzes au 7 Eleven et d’aller boire ça sur la plage. Ca me va ! En passant sur le marché, avec Andrey, soudain, l’hymne national Thaï retentit. Tout le monde (ou presque) s’arrête assez cérémonieusement et écoute. Drôle d’ambiance ! Andrey ne peut s’empêcher de m’emmener sur Bangla Road et me fait visiter les bars à Lady Boys (j’ai poliment refusé d’aller voir les filles jouer au ping-pong avec leur chatte, tout comme j’ai poliment refusé quand Andrey a voulu me payer une fille !). Bref, pour en revenir aux Lady Boys, c’est quand même vraiment surprenant parfois. Autant celles/ceux qu’on voit dans les rues sont généralement bien repérables et globalement effrayantes, autant celles qui dansent dans les bars « spécialisés » sont vraiment… wow ! Franchement, certaines (pas toutes non plus, hein), si on ne m’avait pas dit King Kong à Patong…
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que c’en était, j’aurais juré que c’était des femmes normales. Et superbement belles pour certaines d’entre elles, qui plus est. Moi, je dis, les mecs : faites gaffe… Bref. Nous voilà finalement sur Patong Beach à nous bourrer la gueule à la Singha Beer et avec une espèce de saké Thaï pas mauvais du tout. Petit bain de minuit, sous les lueurs de quelques lanternes enflammées qui volent dans le ciel. Andrey ne peut s’empêcher de dragouiller quelques nanas, mais ça va, il n’est pas trop lourd. C’est même un gars très sympa. Invariablement, la discussion vire à la philosophie de comptoir et se termine à peu près ainsi : - […] - (moi) : But it’s not Love. It’s just business. - (Andrey) : Well… It’s Love-Business! Je pense qu’après plus ou moins quatre litres de bière chacun, c’est une conclusion tout à fait honorable ^_^. Andrey propose d’aller manger du chocolat sur son rooftop tout en sirotant une dernière bière. Drôle de façon de clore une soirée, mais pourquoi pas ? Dernière binouze sur son toit, d’où l’on voit tout Patong, en discutant du futur voyage d’Andrey, en Patagonie. Retour chez Vova, puis dodo.
05 novembre Levé à 8h, malgré la soirée et le couchage tardif. Petit mal de crâne quand même… Je quitte Vova et Patong pour des contrées plus tranquilles, au Sud de Phuket. J’ai jeté mon dévolu sur Naiharn Beach, et plus précisément sur l’anse d’Ao Sane, où j’arrive vers midi, après un trajet en bus via Phuket Town, où je rencontre un L’anse d’Ao Sane avec, au fond, Naihard Beach.
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Suédois très sympa et fan de boxe Thaï. Enfin bon. Naiharn Beach est une grande et belle plage paisible. Ao Sane est une petite anse dans le prolongement de Naiharn Beach, d’une quiétude absolue. J’y loue un petit bungalow en branchages tressés pour 550 bahts la nuit (Ao Sane Bungalows), à moins de vingt mètres de la mer. C’est assez paradisiaque ! Je pense bien avoir trouvé ce que j’étais venu chercher… Grosse glande sur la petite plage, d’où l’on peut partir pour de belles sessions snorkeling à moins de vingt mètres du rivage. C’est presque trop facile ^_^. Je termine le Crépuscule d’une idole et commence l’Apostille au Crépuscule. C’est passionnant tout ça, mais je vois bien que je vais tomber en panne de livres d’ici peu. Echec ! Mon bungalow est sympa mais la serrure ne marche qu’à moitié. Correction, elle ne marche plus du tout : je suis enfermé à l’intérieur de mon bungalow. Super. Je défonce à moitié une fenêtre, puis je fais de la varappe sur la roche pour me sortir de là. Je vais voir le gérant, qui envoie un gars en ville en scooter pour chercher une nouvelle poignée de porte. Vue depuis la terrasse de mon bungalow…
Bon. Rien de bien méchant. La chose est réglée en une petite heure. J’ai une poignée de porte qui brille comme un chaudron rutilant, mais qui ne ferme pas vraiment, en fait. Bref. Je mange sur place, car il y a une petite terrasse en bord de mer qui fait à bouffer. C’est très très bon, mais assez cher (tout est relatif, hein) et pas vraiment copieux. Mais ça vaut le coup ! Petite session snorkeling bien sympa. Grande Leo Beer bien glacée, sur la terrasse, au coucher du soleil. Tout ça est quand même très classe ! Très classe, à part le vieux gros Allemand qui se trimballe avec sa pute…
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06 novembre Excellente nuit super reposante. Cela étant, être à vingt mètres de l’océan, ça a ses avantages (évidents) mais aussi ses inconvénients : les vagues, ça fait quand même du bruit ! Moi ça ne me gêne pas, d’autant plus que j’ai des ear-plugs, mais j’en connais que ça ferait criser sévère… J’ai fait du 19h-07h, c’est donc de la bonne grosse nuit ! Je me suis réveillé à 22h30, pensant que c’était le matin ! Je suis encore pas mal déphasé, moi ^_^. Il y a eu un énorme orage à 3h du matin, comme quoi la saison sèche n’est pas encore vraiment là. Bref, excellente nuit, et puis, se réveiller avec une très belle vue, à trente mètres de la mer, c’est quand même classe . Petite marche jusqu’au « village » pour trouver un point internet et un petit supermarché. Petit bain matinal à Naiharn Beach. Je suis témoin d’une très étrange scène, où des poissons volants arrivent de la mer très vite en planant, se jettent sur la plage, se secouent puis retournent à la mer. Ca me fait penser à ce que m’avait raconté Michael à Huahine (Polynésie), il y a deux ans de ça, sur la reproduction des Marara (poissons-volants). Grosse glandouille. Petit-déj à base de gaufrettes et de Fanta sur ma petite terrasse. Petite sessions snorkeling bien sympa. L’après-midi, je réfléchis à la suite : Ko Phi Phi ? Peut-être. Faut voir. Je termine L’Apostille au Crépuscule et je me fais une bonne grosse sieste (oui, je sais, je passe mon temps à dormir… faut croire que j’ai besoin de compenser mon manque de sommeil en France !). Je fais des rêves complètement hallucinés sur… Freud. Comme quoi. Re-snorkeling. Dîner sur la plage de Naiharn Beach, dans un petit resto appelé Coconut Café. Très bon et pas cher, mais pas très copieux, alors je prends deux plats : nouilles frites au porc + riz frit aux œufs frits. Tout est frit, ici, de toute façon ^_^. En rentrant, petite balade au clair de lune. L’air est délicieusement frais et sent super bon. Les quelques lumières de la baie et le bruit des vagues, c’est quand même super peace tout ça… . Dodo. 23
07 novembre. Douze heures de sommeil ! Décidément ! Les vagues ont fait pas mal de bruit, et il y a encore eu un très gros orage cette nuit, mais ça ne m’a pas empêché de ronquer, visiblement… Aujourd’hui, il fait un peu gris, mais c’est pas bien grave, comme ça il fait un peu plus frais. Et comme j’ai décidé de marcher, ça m’évitera de cramer, c’est aussi bien ! Je pars donc pour une petite « rando » jusqu’au Promthep Cape. Je n’ai pas à marcher bien longtemps : même sans faire de stop, les gens s’arrêtent pour dépanner . Ils sont super, ces Thaïlandais ! En l’occurrence, je tombe sur deux jolies jeunes filles en scooter qui proposent de m’emmener et de me déposer au Promthep Cape. Ca ne se refuse pas ! Bon, avec mon poids, à trois sur le scooter, on se traîne un peu dans les montées. Il suffit que je leur dise que je suis Français pour avoir droit à des cris plus ou moins hystériques et à des « Merci beaucoup ! » ^_^. Je crois que je ne comprendrais jamais ce phénomène de l’aura française o_O. Enfin bref. Les filles me déposent au cap. L’endroit est très beau et très venteux. Le panorama sur tout le Sud de l’île de Phuket est assez fabuleux. Il y a pas mal de touristes, donc quelques Japonais un peu cintrés qui font douze milliards de photos à la seconde, mais bon…
Le Promthep Cape
Je descends sur le cap. Il y a un chemin, mais quasiment personne ne pousse jusque là. Question de flemme, probablement. Hé bin ils ont tort, parce que c’est super 24
beau ! Le vent secoue les cocotiers et les lézards s’enfuient dans les hautes herbes, c’est assez marrant. Je rentre en marchant. Personne ne m’emmène, de coup-ci. Pas grave. Petite halte à Ya Nui Beach. De retour à Naiharn, petit ravitaillement en eau à la supérette, et je déjeune d’un riz frit. De retour à la piaule, je me rends compte que je me suis enfermé à l’extérieur, avec les clés à l’intérieur. Je suis *tellement* un connard, putain… Bon. Je force la porte doucement, puis de plus en plus fort, et elle finit par s’ouvrir, sans pour autant que la poignée ne se pète ni rien. Moralité : c’est une évidence, mais il ne faut *vraiment* rien laisser de valeur dans un bungalow en bambou tressé ! Glande. Snorkeling. Je nage au milieu d’un banc de petites seiches toutes mignonnes… Réflexions. Je me dis que j’irais bien à Ko Phi Phi, mais que je préfère me refaire quelques plongées, en fait. Et puis, tant qu’à faire, autant faire les deux : plonger à Ko Phi Phi ! C’est décidé. J’appelle donc le club, après avoir mis deux plombes à voir que l’indicatif pour le numéro de téléphone était donné à « Phuket Town » dans le Routard. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de logique à ça, mais c’est pas évident non plus, et puis merde, ça leur coûte quoi de mettre le numéro complet, bordel ? Bref. Le gars me propose trois plongées dans deux jours à Ko Phi Phi pour 4100 bahts tout compris. L’autre jour, c’était 3200 d’après Kévin, mais le gars m’invente une sombre histoire de bateau. Bon. Admettons. Il doit me rappeler ce soir pour confirmer que c’est ok. Le gars ne rappelle évidemment pas de la soirée. Putain… Dodo.
08 Novembre De bon matin, sur ma terrasse, je me fais agresser par un petit chaton hystérique… Bon. Je lui fais gentiment comprendre qu’il va devoir se calmer. Non mais. Petite marche jusqu’au « village », petit-déj à base de gaufrettes. Tout ça commence à sentir un peu la routine ! Heureusement que demain je vais plonger à Ko Phi Phi !
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Petite session plage. Il y a quelques vagues sympa, j’en profite pour faire un peu de body-surf. Un énorme orage interrompt à peu près tout le monde. Je rentre à ma piaule, où j’arrive totalement trempé, et le Guide du Routard a bien morflé… Glande. Je m’attelle à la biblio du Crépuscule d’une idole (c’est dire que je suis en panne de lecture !). Et ce putain de club de plongée qui ne m’a toujours pas rappelé ! Quand je les appelle, je tombe soit sur une femme qui ne parle pas un mot d’anglais, soit sur un répondeur en Thaï, soit sur… rien. Ca coupe. Et puis c’est tout. Génial ! Après-midi tranquille à la plage, seulement troublé par une bande de jeunes Français qui passent leur temps à fumer et se trimballent avec des sacs Dolce & Gabana… Bref. Snorkeling, snorkeling, et encore snorkeling. On ne s’en lasse jamais vraiment, mais bon. Je rappelle le club et je finis enfin par tomber sur le responsable, qui avoue m’avoir zappé. Ouais, et pas qu’un peu. Et là, il tente encore de m’entuber, en me confirmant la journée de demain pour 4400 bahts. Là, je lui dis non. On était déjà passé de 3200 à 4100, il faut arrêter l’enculette. Il me fait donc la journée de plongée à Ko Phi Phi pour 4100 bahts. Non mais. Marche jusque Naiharn Beach. Bain au soleil couchant, au milieu d’une bande de petits chiots tout mimi qui jouent dans les vagues. Très sympa . Dîner au Coconut Café. Je tente un milk-shake. Pas franchement mémorable… Espérons surtout que ça ne me rende pas malade parce que demain je plonge ! Des fois je me dis que je suis vraiment très con ^_^’.
09 Novembre Aujourd’hui, plongée à Ko Phi Phi ! Je me lève sous une pluie battante. Le minibus vient me chercher au bungalow, avec vingt bonnes minutes de retard, mais bon c’est pas grave. Trajet tranquille jusque Chalong Bay, d’où l’on embarque sur le Queen Similan de All 4 Diving, un bateau un peu plus petit mais plus sympa que celui de Scandinavian Divers. Dave, le gérant, est très sympa, très efficace et super speed. Le bateau bouge pas mal, mais c’est sympa, et le petit-déj est vraiment royal : fruits frais, café, donuts à la crème, oranges pressées (un régal).
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On met donc le cap sur Phi Phi Islands. La première plongée se fera à Koh Bida Nok, petite île inhabitée de l’archipel Phi Phi. La deuxième plongée se fera à Phi Phi Ley, et la troisième et dernière plongée se fera à Ko Doc Maï, qui n’est pas vraiment dans l’archipel des Phi Phi, mais plutôt à mi-chemin entre Phuket et Shark Point. Nous voilà donc à Koh Bida Nok, dont les falaises tombent à pic. C’est super impressionnant et le temps est magnifique. C’est ma première plongée en tant qu’Open Water Diver, et je suis en binôme avec Samir, un Divemaster, ex-ingénieur informaticien Microsoft qui a tout plaqué pour la plongée en Thaïlande (y compris un salaire de 15 000€ o_O). Ca fait réfléchir… Enfin bref.
Koh Bida Nok ! Pas un truc de lopette…
Sur le pont, quasiment tous les plongeurs fument. C’est un peu chiant, et c’est surtout consternant. Mais bon. C’est l’heure de se jeter à l’eau ! Nous sommes six dans notre groupe, tout le monde est prêt, mais il y en a un qui perd une palme… Il faut donc rappeler le bateau, tout ça tout ça… On poireaute dix minutes à l’eau avant de plonger. Un peu chiant, mais pas bien grave, je ne tire pas sur ma bouteille, et puis les falaises vues d’en bas, ça vaut méchamment le coup. 27
Le gars récupère une palme, on fait les derniers contrôles, et c’est parti ! On vide les stabs et on glisse dans les eaux limpides des Phi Phi Islands . Les fonds sont absolument fabuleux et la visibilité est parfaite. Je fais un bout de chemin avec une jolie tortue pas du tout farouche. Super sympa ! C’est parfois un peu la soupe de poissons, mais on ne va pas s’en plaindre. Il y a quelques murènes titanesques et Samir me montre un poisson furtif vraiment très doué pour le camouflage o_O. On remonte, après cinquante minutes à dix-huit mètres. Fabuleux ! Il me reste un peu moins d’air que Samir, mais pas beaucoup moins, je suis donc assez content de ma gestion. Une heure d’inter-plongées sur le bateau, à siroter du coca et à engouffrer des donuts et des tranches d’ananas. La vie est dure ^_^ ! Deuxième plongée, à Phi Phi Ley cette fois-ci. On est censé être sur un site à requins mais, pas de bol, la visibilité est mauvaise et l’on ne voit pas de requin. Jérôme, un instructeur, me dit qu’en plus de trente plongées ici, c’est la première fois qu’il n’en voit pas. Echec… On remonte, un peu dépité – mais, soyons clairs : ça reste génial ! – , après cinquante-cinq minutes à douze mètres. Il y a un nouveau dans la palanquée, un certain Jeff, qui plonge un peu n’importe comment (à croire qu’il n’a rien compris au principe du stab). Mais bon, lui, au moins, il ne perd pas ses palmes ! ^_^.
Le site de plongée à Phi Phi Ley
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Petite pluie. Enorme déjeuner à base de nouilles, de riz et de poulet, le tout arrosé de piment et coca à volonté. Ca fait grave du bien, car la plongée, ça creuse ! Troisième plongée : Ko Do Maï. The Wall. C’est une falaise sous-marine, et on se laisse dériver devant la paroi. C’est monstrueux. A dix huit mètres, en fin de journée, on se sent déjà seul au monde, alors quand on jette un œil en dessous et qu’on voit que ça descend encore beaucoup beaucoup *beaucoup* plus profond, et qu’il y a des gars là dessous qui plongent au Nitrox, eh bah… bin ça fait quelque chose, quoi ! Jeff fait un peu de la merde et se retrouve sur la réserve, il faut donc remonter. Ca me scie les boules parce que j’avais été bien économe, mais bon, c’est comme ça. On aura quand même fait quarante-six minutes à dix-huit mètres. Le retour se fait avec le soleil couchant pile en face et une glacière de coca et une gigantesque pile de donuts. Bref, tout va bien !
Retour vers Phuket…
Jérôme et Samir remplissent mes fiches de plongée. Retour en minibus. Je retire de la thune à Naiharn Beach parce que je commence à être à court. Je saute le dîner (pas faim, vu ce que j’ai absorbé aujourd’hui ! ^_^). 29
10 novembre Levé à 7h30. Dernier bain / snorkeling dans la mer d’Andaman. Je quitte ma piaule. Petit bus pépère pour Phuket Town, avec le chauffeur qui met de la musique Thaï à fond les ballons. C’est sympa mais ça pète un peu les oreilles… Me revoilà donc à Phuket Town. Je marche jusqu’à l’hôtel Twin Inn, indiqué par le Routard. Je trouve assez facilement, à ma grande surprise. C’est un hôtel pas mal du tout, pour 800 bahts j’ai une grande piaule climatisée, nickel, avec la TV et une grande salle de bain… avec de l’eau chaude ! Petite douche chaude, donc, glandouille au frais, puis je teste la petite piscine qui est pas mal du tout. J’arrive à choper un Wi-Fi non sécurisé, ce qui me permet de récupérer mes mails, mais la connexion est erratique, je dois m’allonger dans un coin de ma chambre… Je confirme en ligne mon vol de retour. Air Asia m’envoie un SMS avec cryptogramme à scanner à l’aéroport, ils sont high tech les mecs ! J’espère que ça va bien se passer, il y avait plein de Warnings que je n’ai pas bien compris durant la procédure de confirmation… Je pars pour une petite balade dans Phuket Town, je visite des quartiers que je n’avais pas vus jusque là. C’est sympa. Petit Mc Do avec une super glace à 7 bahts (ça fait rêver ! ^_^). Re-piscine à l’hôtel, puis je regarde les infos Thaï sur la TV. Les images de Bangkok sous les eaux font méchamment flipper… Ce soir, c’est Loy Kratong, une fête pendant laquelle les Thaï laissent s’envoler des lanternes et laissent partir à la dérive des petites embarcations. C’est con, je n’y ai pas pensé, j’aurais dû rester sur la côte ! C’est pas grave, je monte sur mon rooftop (pas sûr d’avoir le droit, mais bon…) et, de là, je vois effectivement plein de colonnes de lanternes qui montent vers le ciel, lâchées 30
Phuket Town
depuis les plages environnantes. C’est très sympa. Certaines montent à toute vitesse, apparemment équipées de feux d’artifice… Dodo.
11 novembre J’ai passé une très bonne nuit. L’hôtel est peut-être un poil bruyant (le personnel s’est mis à brailler vers 3h du matin o_O). Et puis j’ai rêvé que mon chien Toto était mort, ce qui n’était pas cool du tout, mais bon, ce n’était qu’un cauchemar. C’est ma dernière journée à Phuket. Je profite des dernières heures à l’hôtel, un long voyage de retour m’attend. Je me fais un petit-déj (compris dans le prix de la piaule) gigantesque. C’est gras et pimenté, comme d’hab, mais c’est très bon, et je me gave aussi de fruits frais, un vrai bonheur . Dernière petite session piscine. Petite douche. Je rends les clés, puis je me rends à pied à la gare routière, un petit peu harcelé par les Taxiiiiiii !
La piscine
J’ai une petite heure à attendre avant le départ du bus pour l’aéroport (85 bahts). Je sympathise avec un Thaï très sympa, qui attend le bus aussi. Il s’avère qu’il parle un peu français ! On fait le trajet ensemble, il m’explique qu’il est contrôleur aérien à l’aéroport, il part bosser. Je lui fais découvrir le concept de CouchSurfing et je pense bien l’avoir converti ! Bon. Me voilà donc à l’aéroport. Il n’est que 14h et je pars très tôt demain matin. C’est très con, je sais, mais les bus pour l’aéroport ne démarrent pas assez tôt pour que je puisse en prendre un demain matin. Je me pointe donc dès aujourd’hui. Mais c’est pas grave, je vais me balader. On pourrait croire que l’aéroport est entouré d’une énorme ville toute moche (qui a dit Patong ? ^_^), mais pas du tout. L’aéroport est en fait dans une zone toute tranquille, il suffit de s’éloigner un peu à 31
pied, et en quelques minutes on est à la plage, sous les arbres, ou dans des petites rues toutes peinardes. L’endroit est assez joli, c’est très sympa. Par contre l’accès à la plage est payant (100 bahts) parce que c’est un parc naturel, en fait. J’ai faim, du coup je me pose dans un petit bouiboui, mélange de resto et de mini supérette. J’arrive à peine à me faire comprendre, mais ça fait partie du trip ! Je finis par avoir un énorme riz frits aux œufs frits avec du poulet au piment, le tout servi avec un plateau de branchages o_O. Je grignote quelques feuilles, sans Le « resto » ! grande conviction, avec l’impression d’être un bovin, mais sous le regard approbateur de la patronne. Le plat est excellent et pas trop fort, c’est nickel. Et tout ça pour seulement 45 bahts avec un cookie offert par la maison ! Bon. Le « cookie », mangé sur le retour vers l’aéroport, s’avère en fait être un bout de gras solide coupé avec des cacahuètes. A vue de nez, je dirais que la composition est la suivante : 99% d’huile, 50% de farine et 45% de cacahuètes. Ca fait plus de 100%, je sais, mais que voulez-vous, les règles culinaires ne sont pas les mêmes que chez nous… Mais ne vous méprenez pas, ce « cookie » était très bon, quoique surprenant ! A l’aéroport, je sympathise avec un gardien bien cool, qui a l’air de se faire un peu chier. On discute un peu, puis je le salue et je rentre me rafraîchir dans l’aéroport sur-climatisé. Je scanne mon cryptogramme sur une borne, puis je récupère ma carte d’embarquement, mais je ne pourrais enregistrer mes bagages que demain matin, bien évidemment… 32
Bon, je me fais quand même un peu chier. La fin de mon trip n’est clairement pas optimisée ! Je finis par me faire un petit Burger King. Les prix pratiqués ici sont comparables à un Mc Do français, ça change des boui-boui ! Mais il y a le Wi-Fi, c’est toujours ça de pris. Je me cherche un coin tranquille dans l’aéroport qui se vide, et je m’installe pour une nuit qui s’annonce peu glorieuse…
12 novembre La nuit fut finalement correcte. Enfin, disons qu’elle ne fut pas aussi atroce que je le craignais. Phuket est finalement un aéroport acceptable pour y dormir. Déjà, ça ne ferme pas, et ils ne mettent personne dehors. Ensuite, il y a des rangées de sièges sans accoudoirs anti-SDF, ce qui est très appréciable. Bon, il y a des annonces chiantes à peu près toute la nuit, et il règne un froid polaire avec cette clim de batard, mais à part ça, ça roule. Budget Airlines… J’en profite pour mentionner le site sleepinginairports.net qui est spécialisé dans cette pratique peu connue qui est le squattage d’aéroports. Le site est très sympa, drôle et bien conçu. Un bijou pour les gens comme moi ^_^ ! Bref, je réussis à dormir à peu près 4h, ce qui est honorable. Les guichets Air Asia finissent par s’ouvrir, je droppe mon sac. On attend devant les portes de la salle d’embarquement, pendant que, de l’autre côté des portes vitrées, le staff de l’aéroport s’adonne à une séance photos pour adolescents hystériques… Je pénètre enfin dans la salle d’embarquement, où je rejoins plusieurs fournées de Russes. 33
On décolle à l’heure. Les hôtesses sont toujours aussi belles. La vue sur les paysages, avec la mer, les îles, la forêt, la brume et le soleil qui se lève, c’est absolument magnifique ! Vol sans histoire. Touchdown pépère. Good morning Bangkok ! Je récupère mon sac en quelques minutes, puis je prends l’Airport Link qui, en une petite demi-heure, m’emmène en plein Bangkok pour seulement 45 bahts ! Et il y a des trains toutes les demi-heures. Génial, ce truc !
Les transports à Bangkok… Limite gay, mais bon ^_^ !
J’ai la journée devant moi pour voir un peu Bangkok, puisque je ne décolle que ce soir. Je n’ai rien préparé, parce qu’avec les inondations dont je ne connais pas l’ampleur, ça n’aurait servi à rien. Je descends donc au hasard dans Bangkok, dans une zone parfaitement sèche. J’ai vu des zones totalement inondées, l’Airport Link passe très au-dessus. C’est impressionnant. Certaines maisons sont presque entièrement sous les eaux. Ca doit être la misère pour ces gens là… Bref, je descends au hasard, dans une rue bondée. J’ai faim et ça sent bon. Je me pose donc dans une allée couverte pleine de mini boui-boui. Pour 35 bahts, j’ai un poulet pané frit avec du riz, ultra copieux et servi en moins de dix secondes avec un grand verre d’eau glacée, et c’est une pure tuerie. J’adore ce concept ! En sortant, je regarde un peu les stands de jus de fruits
Bon, ok, il y a un peu d’eau dans les rivières…
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frais, pressés sous les yeux des clients. Je regarde la marchandise, présentée dans des grands pots : oranges, ananas, pastèques et… crevettes ?!? M’enfin !?! Je zone dans les rues, avec un plan approximatif. Je me paume. Non pas que j’ai une destination précise, mais je ne me retrouve plus. Pas grave, je continue au hasard. Je fais tomber mes lunettes qui explosent sur le béton. Rien d’étonnant à ça, je perds ou pète systématiquement mes lunettes en voyage -_-‘… Au final, j’aurai zoné pendant environ 6h dans les rues. J’ai vu une petite partie de Bangkok, sûrement pas la plus intéressante, mais bon, j’ai quand même vu quelques temples et puis, dans ce genre de ville inconnue, on s’émerveille d’un rien tous les dix mètres, alors moi, ça me suffit. Il faudra que je revienne, dans un futur postinondations, mais pour aujourd’hui, ça ira, j’ai déjà beaucoup marché, je manque de sommeil et il fait super chaud, donc je retourne à l’aéroport.
Probablement la pire pub de tous les temps… Ca a un petit côté film Tamoul…
Dans le train, j’aperçois Im, qui m’a hébergé au tout début. Mais elle dort à poings fermés, je ne veux pas la réveiller. De retour à l’aéroport, je change mes Bahts en Euros, à un taux bien plus intéressant qu’à Roissy, où je m’étais bien fait enfiler. Mais la fille ne me rend pas que des Euros, elle me rend aussi quelques Bahts. Bon. Je songe un moment à claquer ces quelques Bahts dans des conneries, mais je me dis qu’il y a beaucoup mieux à faire : changer ces 360 bahts en pièces de 10 bahts. En effet, les pièces de 10 bahts ressemblent comme deux gouttes d’eau à des pièces de 2€, mais valent dix 35
fois moins ! Il y a donc un joli coup à jouer. Les stands de change ne veulent pas m’aider, alors j’écume toutes les boutiques de l’aéroport et je finis avec 36 pièces de 10 . Ca me coûte 7€ et en France ça en vaut potentiellement 72 ! Je fais un brin de toilette rudimentaire et je me change pour remettre ma tenue de « froid », en prévision du retour et de la climatisation à outrance. J’enregistre mes bagages, et je ré-attends en salle d’embarquement où je découvre le plus grand dédale de duty-free de ma vie ! L’aéroport de Suvarnabhumi est absolument titanesque ! Je me vautre dans un fauteuil et je dors. En faisant la queue devant un poste internet, un Indien essaie de me niquer trois fois de suite. Hallucinant… Embarquement. Vol peinard pour Abu Dhabi. Je regarde les Origines de la planète des singes (pas mal du tout) puis je dors. A Abu Dhabi, où on nous fait marcher des kilomètres et des kilomètres. Mais je ne suis pas pressé : j’ai 8h d’escale X_X… Je me trouve un coin à peu près peinard pour dormir. Il n’y a pas trop d’annonces dans les haut-parleurs, mais l’aéroport est une fois de plus sur-climatisé. Ca ne les empêche pas de faire des expositions sur les économies d’énergie. A un moment, il faut arrêter de se foutre de la gueule des gens… 13 novembre Nuit moyenne. Il fait trop froid ici. J’ai dormi trois petites heures. Je erre dans le duty-free, où un type m’offre une grande piña colada au rhum Bacardi. On sympathise. Il est 3h du matin. Bref, je suis en transit à Abu Dhabi. Aux chiottes, le type de la maintenance se met en tête de m’expliquer comment appuyer sur le distributeur de savon. C’est gentil, mais je sais faire, merci ! Il insiste aussi pour me donner des serviettes en papier pour me sécher les mains. Soit il est dingue, soit il est hyper dévoué, soit il se fait juste supra chier. Je sais pas. Embarquement. Je retrouve les connards de Français qui s’étaient bourrés la gueule à l’aller, et qui ont apparemment passé tout leur temps à Pattaya, la ville du vice. Mais heureusement ils sont assis loin de moi dans l’avion ! Ouf ! Décollage à l’aube, quand le ciel se lève sur Abu Dhabi. Très stylé, le désert au décollage !
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C’est la fin !
Je suis assis à côté d’un Indien qui regarde des films de Bollywood, hilare. Heureusement que je n’ai pas à subir le son comme dans le bus pour Ooty, en Inde… On atterrit à Paris à 13h. Il fait beau et pas trop froid. C’est toujours ça de pris. C’est moins glauque, en tous cas, que mon retour de Tahiti il y a deux dans ! Mais Paris s’est parée de ses plus beaux atours : seulement deux types au contrôle des passeports, pour vider un avion de trois cents cinquante passagers… mais bien sûr ! Ca prend évidemment des plombes. Et tous les RER B sont coupés depuis l’aéroport… c’est grandiose ! C’est donc parti pour du Roissy-Val et 1h30 de bus jusque Mitry, d’où l’on reprend le RER B. J’adore la région parisienne ! Bref. Je suis allé en Thaïlande.
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