bilan sanitaire Picardie 2013 - légumes, arboriculture fruitière et zones non agricoles

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BILAN SANITAIRE PICARDIE 2013 Edition légumes - arboriculture fruitière zones non agricoles La synthèse d’une année de surveillance biologique du territoire en Picardie

Rédaction : Animateurs filières du réseau d’épidémiosurveillance de Picardie Mise en page : Virginie Vasseur – Chambre Régionale d’Agriculture de Picardie Coordination, renseignements : Renée Prévost – Chambre d’Agriculture de la Somme

Crédits photos : chambre régionale d’agriculture de Picardie –Unilet– Fotolia Web - internet


SOMMAIRE Sommaire

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Le mot du président

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Remerciements

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Bilan sanitaire 2013 : légumes

Page 4 à 19

 Bilan climatique

Page 5 à 6

 Carotte

Page 6 à 7

 Céleri

Page 7 à 8

 Choux

Page 8 à 10

 Endive

Page 10 à 11

 Epinard

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 Haricot / Flageolet

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 Oignon

Page 13 à 14

 Pois

Page 15 à 16

 Poireau

Page 16 à 18

 Salade

Page 18 à 19

 Scorsonère

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Bilan sanitaire 2013 : Arboriculture fruitière

Page 20 à 29

 Introduction arboriculture fruitière

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 Pommier et poirier - Maladies

Page 22 à 23

 Bilan ravageurs

Page 23 à 29

 Prunier : maladies et ravageurs

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Bilan sanitaire 2013 : Zones non agricoles

Page 30 à 38

 Les ravageurs et les maladies

Page 31 à 33

 Plantes exotiques envahissantes

Page 34 à 35

 Les auxiliaires Listes des animateurs filières ayant participé à la rédaction du bilan sanitaire 2013 édition légumes, arboriculture fruitière et zones non agricoles

Page 35 à 38 Page 39

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LE MOT DU PRESIDENT La surveillance biologique du territoire est déployée sur notre région depuis 5 ans maintenant. Réalisée dans le cadre du plan national ECOPHYTO « produire autrement », elle permet à tout acteur des zones agricoles comme des zones non agricoles, de connaître chaque semaine le niveau de présence des bio agresseurs (ravageurs, maladies, plantes invasives, détection des parasites de quarantaine). L’ensemble des observations et les analyses de risque sont publiées dans un document que vous connaissez bien désormais : le Bulletin de Santé du Végétal. Vous trouverez ci après la synthèse des observations réalisées en 2013 sur la région Picardie pour les légumes, l’arboriculture fruitière et les zones non agricoles. Pour chaque filière, vous trouverez un bilan des maladies et ravageurs qui ont marqué cette campagne. Je tiens à remercier les 118 partenaires de notre Réseau Régional d’Epidémiosurveillance cités ci-après, et les 211 techniciens et agriculteurs, qui ont réalisé régulièrement ces observations en 2013, avec implication et qualité des suivis. Je vous souhaite une bonne découverte de notre document ! Le Président du réseau d’épidémiosurveillance de Picardie Christophe BUISSET

Retrouvez les Bulletins de Santé du Végétal (BSV) sur les sites de la Chambre Régionale d’Agriculture de Picardie : www.chambres-agriculture-picardie.fr/ et de la DRAAF de Picardie : http://draaf.picardie.agriculture.gouv.fr/

Pour vous abonner et recevoir les BSV chaque semaine : contacter Virginie Vasseur – v.vasseur@picardie.chambagri.fr

Vous souhaitez devenir observateur, contacter Renée Prévost – Chambre d’Agriculture de la Somme – r.prevost@somme.chambagri.fr

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REMERCIEMENTS

Nous remercions les structures suivantes pour leurs observations réalisées en 2013 sur les cultures citées dans le bilan sanitaire: Chambres d’Agriculture de l’Aisne, l’Oise, de la Somme, de Picardie, d’ Ile de France, FREDON du Nord Pas de Calais, FREDON de Picardie ; le SRAL de Picardie, ABP, Acolyance, Agora, Mr Alain BECUE, Mr Arnaud COLIN, Mr Simon Doligez ; EARL DERAEVE Philippe, EARL Renonval, EARL Borreman , Ferme des Tilleuls, Mr Vincent GUYOT, Atelier Agriculture Avesnois Thiérache, Mr Maurice COLSON, Mr Pierre DANCOISNE, EARL Domaine de Moismont, EARL V. LIENART, EARL MELLON François, GAEC Lenoir, La pommeraie – X. HERVE, Les jardins de Mon Plaisir, Les vergers de thiérache, Materne, Mr Thierry PORTANT, SCEA du Colombier, SCEA PCF de CUMONT, Mr Stéphane VECTEN, Villers Fruits, Arvalis Institut du Végétal, ASEL, Bayer SAS, Bully Grain, Commune de Neuville sur Ailette, TERNOVEO , Commune de Pinon, Textilin, Commune de Senlis, Touquet Savour, Coop de Fins (UNEAL), UNEAL, Coopérative de Milly sur Thérain, Val’épi, Coopérative Féculière de Vecquemont, Van Robaeys, Vivescia Champagne Céréales, Endilaon, Ets Bitz, Expandis, Féculerie Agricole de Vic sur Aisne, GITEP, INRA, Intersnack, IREO Flixecourt, ITB de l’Aisne, ITB de l’Oise, ITB de la Somme, Ets Lepicard, Maison familiale de Villers Bocage, Mr Philippe BENOIT, Mme Laurence BOURGEOIS, Mr Stanislas CAUDRON, Mr Jean Louis CHRISTEN, Mr Christophe DAMONNEVILLE, Mr Michaël EVRARD, Mr Olivier HALLUIN, Mr Francis HEUX, Mr Laurent MAIGRET, Mr Nicolas THIRARD, OPL Vert, CerFrance de l’Oise, Calipso, Capseine, Capsom, Cerena, CETA de Ham, CETA des hauts de Somme, FDCETAS de l’Aisne, CETAS Aisne, Cetiom, Charpentier SA, Comité Nord, Pinguin, Unilet, Mr Hugues VOLANT, Mr Eddy VRAY, Mac Cain, Noriap, Pom Alliance, Prima Coop, Roquette, SA Compas, Saint Louis Sucre, Sana Terra, Sensient, Sodeleg, Téréos, Mme BALZAR-VIDON, Mme CARON, Mr CLAIR, Mr DAIRE, Mr DECOUTERRE, Mr DUMOULIN, Mme MOREL, Mr MORTELECQUE, Mr PINCHON, Melle WARTELLE, Mr WARTELLE.

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BILAN SANITAIRE 2013 Légumes

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LEGUMES A retenir : 

CAROTTE : faible présence des ravageurs, année normale pour les maladies.

CELERI: peu de problèmes liés aux maladies et ravageurs.

CHOUX: le gibier: ennemi n°1. Problèmes de qualité liés aux conditions climatiques et aux maladies.

ENDIVE: faible pression des ravageurs mais présence de Sclerotinia dès la phase de culture au champ.

 

EPINARD: attaques parfois assez fortes de mildiou et d’anthracnose. HARICOT/FLAGEOLET: situation globalement saine. En fin de saison, développement du sclérotinia.

OIGNON: les problèmes de mouche mineuse s’amplifient. Le mildiou s’est surtout développé en fin de saison.

POIS: année normale malgré les conditions climatiques pas toujours favorables.

POIREAU: la mouche mineuse et le thrips sont les principaux problèmes. En hiver, le mildiou se développe.

SALADE: quelques problèmes liés aux chenilles, limaces et maladies.

SCORSONERE: année propice aux maladies.

Bilan Climatique Ce printemps a été beaucoup plus froid que d’habitude avec un épisode neigeux début mars. Les cultures déjà en place ont souffert et les semis et plantations ont été retardés… Cet été a été plus chaud et plus sec que la moyenne, ce qui a permis de retarder l’apparition des maladies dans la plupart des cas. Par contre, les températures douces et le temps humide du mois d’octobre ont été favorables au développement des maladies sur les cultures encore en place à cette époque.

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Les données météorologiques présentées ci-dessus ont pour objet l’illustration et contribuent à l’analyse des résultats. La transmission de ces données ne vous octroie pas de droit de distribution. De ce fait, toute cession, mise en réseau, rediffusion, sous quelque forme que ce soit, même partielle des données à titre onéreux ou gratuit à une tierce personne sont strictement interdites.

CAROTTE Réseau : 27 parcelles fixes suivies + observations flottantes. Les premiers pucerons ont été signalés fin mai, leur présence est faible et dans la plupart des cas, les auxiliaires ont suffi pour maîtriser les populations. Les pucerons sont restés présents presque tout l’été sur certaines parcelles. Comme ils sont nuisibles sur les carottes surtout avant le stade 2 feuilles vraies, ils n’ont pas été préjudiciables à cette époque. En septembre, des pucerons des racines sont signalés, ils forment un feutrage blanc sur les racines et des craintes sont émises pour la conservation des carottes. Les captures de mouches de la carotte ont été régulières, il n’y a pas eu de pic spectaculaire en 2013. Le seuil a toutefois été dépassé (parfois à plusieurs reprises) sur quelques Réseaux des parcelles de carottes (Google earth) parcelles. La dynamique des populations est difficile à établir car elle est très différente d’une parcelle à l’autre. Cependant, il est probable que le 1 er vol ait été retardé à cause du printemps froid. Le piégeage sur de nombreux sites est important pour déterminer plus précisément le risque dans la parcelle.

Les premiers symptômes d’alternaria sont apparus en juin sur « baby carottes ». La maladie se développe à partir du mois d’août sur grosses carottes. L’année 2013 était propice aux maladies, mais seul l’alternaria s’est vraiment exprimée et de façon parfois assez forte. Les premières attaques assez fortes de sclérotinia sont signalées sur « baby-carottes » début juillet 6


La maladie est ensuite signalée sur plusieurs parcelles et la gravité varie en fonction des situations. L’oïdium fait son apparition miaoût (période habituelle). Sur certains secteurs, les parcelles ont été fortement touchées par la maladie. Des attaques de cavity spot et de rhizoctone violet sont signalées très ponctuellement à la récolte

Les attaques d’oïdium ont été importantes sur certaines parcelles (PLRN)

CELERI Réseau : 2 parcelles fixes + observations flottantes.

Réseaux des parcelles de céleris (Google earth)

Le printemps froid a retardé la croissance des plantes (récolte décalée ou manque de calibre) et induit des montaisons (liées à la variété, au plant et à la date de repiquage). Des attaques d’insectes du sol ont provoqué des pertes de plants à la reprise sur quelques parcelles. Les premières captures de mouche de la carotte et de mouche du céleri ont eu lieu dès la mise en place des pièges début juin. Il n’y a pas eu de capture en juillet août, puis quelques captures en automne comme le montre les schémas ci-dessous.

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La septoriose a été bien maîtrisée cette année. Les premiers foyers de sclérotinia sont signalés fin juillet. L’effet parcellaire est important pour cette maladie, le bâchage semble aussi favoriser la maladie.

CHOUX Réseau : 10 parcelles + 2 piégeages +observations flottantes

Réseaux des parcelles de choux (en rouge, les parcelles fixes, en jaune, le piégeage) (Google earth)

Les premières plantations ont subit l’épisode neigeux et le froid de début mars. Même sous bâche, les plants ont beaucoup souffert. Par la suite, les températures sont restées basses et le vent est venu assécher les cultures. Dans la deuxième quinzaine d’avril, des gelées nocturnes ont provoqué quelques dégâts sur les jeunes plants. Le démarrage de campagne avait environ 3 semaines de retard en 2013 par rapport à d’habitude. Le gibier reste le problème majeur cette année. Les solutions pour éviter les dégâts de gibier (filet, clôture électrique…) restent très couteuses et des études doivent encore être menées pour évaluer et améliorer leur efficacité. Les premières pontes et chenilles ont été observées à partir de début juin. Les chenilles ont été présentes pendant quasiment toute la saison avec toujours de nouvelles générations (en alternance piéride, teigne et noctuelle…). Le graphique ci-dessous récapitule les piégeages 8


de papillons en 2013. L’été est la période où le plus grand nombre de papillons est capturé. En fin de saison, de nombreux parasitoïdes étaient présents mais ils n’ont pas suffit à maîtriser les populations.

Les pucerons cendrés et les pucerons verts ont été peu préoccupants sur la plupart des parcelles: dans la majorité des cas l’action des auxiliaires a permis de maintenir la pression à un niveau faible. Souvent le pied touché par les pucerons cendrés est condamné mais globalement la perte se limite à 5%. Les premières observations de pucerons verts sont faites en début juin et les dégâts sont signalés sur choux pommés à partir de juillet (jeunes plantations). Les altises, surtout nuisibles sur les jeunes plantations, sont apparues au mois de mai. Elles ont été régulièrement présentes pendant toute la période estivale qui a été assez sèche et donc favorable à leur développement. Les aleurodes posent problème sur les choux frisés et les choux de Bruxelles. Elles sont apparues dès juillet et ont pullulé jusqu’à la fin de saison. Dans les parcelles de choux-fleurs, leur développement s’amplifie et dans les cas les plus graves, elles ont même provoqué l’apparition de fumagine. Des pullulations de thrips ont eu lieu sur certaines parcelles bâchées en début de saison. Les thrips ont ensuite provoqué des dégâts sur pomme, sur quelques parcelles de choux cabus à partir de juillet. Le premier vol de mouche du chou semble avoir débuté en mai. Des œufs ont été régulièrement observés dans les feutrines mais peu de pertes de pied ont été signalées. Par contre, phénomène récent, il y a eu des attaques aériennes. Les limaces ont aussi provoqué des dégâts, grignotant les pommes de chou-fleur surtout en bordure de parcelle. Elles ont été observées surtout au printemps jusqu'en juillet, puis en octobre avec le retour des pluies. Plusieurs vols de cécidomyies ont été détectés dans l’Audomarois comme le montre le graphique ci-dessous mais il n’y a pas eu de pic significatif. Les captures ont eu lieu dès la mise en place des pièges (juin) mais peu de dégâts ont été signalés. Quelques pieds sont tout de même touchés en bordure de parcelle.

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En début de saison, du mildiou sur feuille a été observé sur certains parcs venant d’être débâchés. Puis, en juin et juillet sur pommes et au stockage. En choux-fleurs, de gros problèmes de qualité sont apparus en juin (fleurons pourris, mildiou sur pomme, éclatement des têtes...). Les contaminations de bactériose signalées au mois de juin sont surement liées aux conditions climatiques de l'année: longues périodes froides suivies de quelques jours très chauds en juin. Les premiers symptômes d’alternaria et de Les maladies se sont développées surtout sur les mycosphaerella sont apparus assez tardivement derniers parcs (ici tache d’alternaria) (FREDON) NPDC) grâce aux conditions assez sèches jusque début octobre. Puis les températures douces et la pluie ont engendré un développement rapide des maladies. A l’automne, le tip burn a entrainé des contaminations sur pomme suite à un excès de minéralisation après la période sèche. Bien que le développement des maladies en fin de cycle ait été important, il n’a pas entrainé de problèmes majeurs sur les cultures.

ENDIVE Réseau :

9 parcelles fixes+ piégeages + observations flottantes. Certaines variétés et les semis précoces ont été très touchés par les problèmes de montaison à cause des conditions froides du printemps. Des dégâts de limaces ont été signalés sur jeunes plantes au printemps. Les attaques de volatiles ont été très préjudiciables pour les jeunes plantes sur certaines parcelles. Ils mangent les feuilles et cotylédons et laissent uniquement la tigelle. La perte de pieds peut être importante et occasionne des re-semis. Quelques noctuelles ont été signalés sans vraiment d'impact sur la culture. Des mines de mouche mineuse ont été régulièrement observées mais n'ont pas eu de conséquences sur la culture.

Réseaux des parcelles d’endive (Google earth))

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Les vols de pucerons des racines ont été peu importants au printemps. L’espèce majoritaire retrouvée sur les peupliers en juin était Pemphigus spyrothecae (ne s'attaque pas à l'endive). Selon le modèle EMR, le vol a débuté le 25 juin, avec beaucoup de retard par rapport aux années précédentes comme le montre le graphique ci-contre. Il s’est poursuivi jusqu’au 17 juillet. Il y a eu peu de captures de P.bursarius dans les bols jaunes à cette époque, mais beaucoup plus sur vol retour en octobre. Des auxiliaires (Thaumatomyia spp.) sont également souvent présents sur les parcelles. Les pucerons du feuillage quand à eux semblent avoir été maîtrisés par les auxiliaires. Les premières captures significatives de mouche de l’endive ont eu lieu début juillet. Le vol d'octobre est potentiellement le plus gênant pour la culture. Si le cycle est interrompu au stade œuf ou larve, les mouches sont conservées dans les collets et elles vont se développer dans les chicons lors du forçage. Par contre, il n'y a pas d'incidence au champ. Les premiers symptômes d’alternariose ont été signalés début août sur les semis précoces tandis que les premiers symptômes de rouille et de sclérotinia ont été signalés fin août.

suivi du vol de pucerons de racines

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EPINARD Réseau : 15 parcelles fixes + observations flottantes

Réseaux des parcelles d’épinards (Google earth)

Quelques dégâts de pégomyies ont été signalés au mois de juin et de septembre. Le début des captures de noctuelles gamma a eu lieu en mai. Il y a eu beaucoup de captures au mois de juin et de juillet mais peu de dégâts ont été observés en culture. Au printemps, des attaques assez fortes de mildiou ont été signalées sur les épinards d'hiver. Au mois de juin, juillet, puis fin septembre, de nouveaux cas sont signalés, avec une pression assez forte. La présence ponctuelle du mildiou en été indique que de nouvelles races se sont installées en Picardie. Les premiers symptômes d’anthracnose sont L’anthracnose est une maladie favorisée par le temps humide qui apparait souvent en fin de cycle signalés mi juillet, avec des attaques assez (Bonduelle) fortes. De la fin août jusqu’au 20 septembre les attaques restent modérées. Puis, la maladie se développe fin septembre, début octobre.

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HARICOT – FLAGEOLET Réseau : 26 parcelles fixes + observations flottantes

Globalement, la situation a été assez saine. En fin de saison, la présence de sclérotinia est signalée sur plusieurs parcelles avec une pression moyennement forte. La pression de botrytis a été faible, quelques parcelles ont été touchées en août puis en septembre. Un seul cas de pythium a été signalé dans le réseau mi-juillet. On note également la présence ponctuelle de pucerons noir de la fève en juillet surtout, la pression n’a pas été significative. Le piégeage de pyrale est sporadique et la présence de dégâts est très faible. Réseaux des parcelles d’haricots et de flageolets (Google earth)

OIGNON Réseau : 13 parcelles fixes + observations flottantes

Réseaux des parcelles d’oignons (Google earth)

Comme sur les autres cultures, le printemps froid a retardé les semis. Au mois de mai puis au mois de juillet, des dégâts de grêle ont été observés localement.

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Le vol de mouche mineuse a débuté avec du retard aussi, fin avril, et s’est poursuivi jusque mi juin. Les piqûres ont été principalement observées sur oignons bulbilles. Les premières larves ont été observées au mois de juin. De nombreuses captures de mouche du semis ont également été faites au printemps. La pression des thrips a été acceptable sur les oignons, il n’y a pas eu de dépassement de seuil de nuisibilité. Peu de dégâts de teigne du poireau ont été observés. Quelques dégâts de limaces ont été signalés au printemps sur certaines parcelles. Les premiers symptômes de mildiou sont détectés fin juin. Le mildiou s’est surtout développé sur les parcelles irriguées. Le contrôle de la maladie a été très différent selon les parcelles. Le botrytis squamosa est resté très discret en 2013. Des foyers de pourriture blanche sont repérés, en particulier sur des parcelles à rotation courte, fin juin. Le pic de minéralisation en été dû à la montée des températures a provoqué le développement de la bactériose en août sur la majeure partie des parcelles.

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POIS Réseau : 31 parcelles fixes+ réseau important de piégeage de tordeuses (112 parcelles) + observations flottantes.

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La présence de ravageurs a été plutôt faible. Les sitones et les thrips ont été peu présents en début de cycle. Les cécydomyies ne sont pas observées. La pression des pucerons est très faible, même après floraison. Les vols de tordeuses ont été réguliers et moins intenses par rapport à 2012. Le mildiou a été très présent. Par contre, la pression des maladies fongiques (botrytis, anthracnose et sclérotinia) a été faible à modéré.

POIREAU Réseau : 12 parcelles + 6 piégeages + observations flottantes. En début d’année 2013, les parcelles ont subi les dégâts de gel mais surtout des attaques de mildiou non contrôlées. Les conditions climatiques de l’année ont été très favorables au développement de la maladie (3 vagues de froids suivies de redoux). Les piqûres liées au premier vol de mouche mineuse au printemps ont surtout été observées sur les poireaux au stade récolte mais des pépinières et jeunes plantations ont aussi été touchées. A l’automne, les premières piqûres ont été observées fin septembre, le vol s’est poursuivi assez tard et les dégâts sont surtout visibles à la récolte. Sur le vol d’automne, une seule capture a été faite. Réseaux des parcelles de poireaux (Google earth)

Quelques dégâts de grêle sont signalés fin mai.

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Les dégâts de teigne du poireau sont régulièrement observés mais dans la majorité des cas, la situation reste acceptable. Les captures de teignes ont eu lieu pendant toute la saison mais l’intensité de ces captures est très fluctuante comme le montre le graphique ci-contre. La pression des thrips commence à remonter en juillet avec le retour de conditions plus sèches et chaudes. Des thrips prédateurs (auxiliaires) sont souvent observés sur les parcelles mais ils ne parviennent pas à maîtriser les populations sous le seuil de nuisibilité.

Thrips: ravageurs et auxiliaires (FREDON NPDC)

Simulation issue du modèle Poireau-thrips-DGAL / INOKI®

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Des symptômes de graisse bactérienne sont signalés sur des pépinières débâchées début juin. Les premiers symptômes de rouille sont observés en juillet. La maladie s’est surtout développée à l’automne. Les poireaux les plus touchés sont ceux issus des variétés « population ». La présence de fusariose est restée faible. L’alternaria a été assez présente sur les parcelles d’automne. Le mildiou est réapparu en novembre et les conditions climatiques des dernières semaines lui ont été favorables et ont permis son développement. Le mildiou est très problématique en hiver (PLRN)

SALADE Réseau : 13 parcelles fixes + 4 parcelles de piégeages + observations flottantes

Réseaux des parcelles de salades (Google earth)

Les premières plantations sous bâches ont souffert des conditions climatiques de début de saison (épisode neigeux du 11 et 12 mars). Le gibier devient de plus en plus préoccupant sur les salades (arrachage des plants, dégâts sur pomme…). Les premières chenilles sont signalées fin mai. Les premières captures significatives de noctuelles gamma ont eu lieu à partir de juin. De très importantes captures ont été enregistrées en été mais dans la majorité des cas, ces captures ne sont pas corrélées avec les dégâts observés.

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Les premiers pucerons ailés sont signalés début mai. Les aptères suivent dans la foulée mais de manière générale, la situation est restée calme. Les limaces ont provoqué des dégâts sur quelques parcelles. Le risque est élevé sur les parcelles irriguées et lorsque les conditions sont humides. Les conditions humides et fraîches du mois de mai ont favorisé le développement du mildiou, il en est de même pour les récoltes du mois d'octobre. Le botrytis a été régulièrement observé, il se développe surtout sur les salades proches de la récolte et sur les feuilles de la base, ce qui est sans conséquence car elles sont éliminées au parage. Pour le rhizoctone et le sclérotinia, la situation dépend surtout de la parcelle.

SCORSONERE Réseau : 6 parcelles fixes+ observations flottantes.

Les premiers symptômes de rouille blanche sont signalés fin juin. L’oïdium fait sont apparition mi juillet, les conditions assez chaudes de cet été lui ont été favorables. Apparition de l’alternaria à partir de la deuxième quinzaine de juillet.

Réseaux des parcelles de scorsonères (Google earth)

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BILAN SANITAIRE 2013 Arboriculture Fruitière

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ARBORICULTURE FRUITIERE

Le Bulletin de Santé du Végétal en Arboriculture Fruitière en région Picardie est une édition réalisée en interrégion avec le Nord-Pas-de-Calais. Le bulletin fête sa troisième année d’existence sur ce même mode de fonctionnement en 2013. En 2013, l’édition arboriculture fruitière s’est étendue à la culture de la prune, présente sur l’interrégion en gamme de complément de vente directe le plus souvent. Cette évolution s’est humblement réalisée au travers des suivis des stades phénologiques et du principal ravageur : le carpocapse. Après une année 2012 catastrophique pour la profession, avec une reconnaissance du caractère de calamité agricole sur l’ensemble des territoires de production, l’année 2013 s’annonçait comme particulièrement sensible tant d’un point de vu production (régulation de la production, surcroit de travail de conduite des arbres…) qu’économique (maintient de l’emploi et des structures de production, effondrement des cours...). Les souvenirs de l’hiver 2011-2012 particulièrement rude et long, en partie à l’origine des pertes de l’année, ont fait craindre le pire avec un hiver 2012-2013 débuté sur les mêmes bases et avec un printemps 2013 tout aussi peu favorable à la production. Les conditions climatiques froides et pluvieuses par la suite, ont engendré un retard végétatif allant jusque 3 semaines et en moyenne de 2 semaines sur les références de l’année 2012, déjà tardive. Une autre particularité de la campagne 2013 se doit d’être relevée, avec une climatologie extrêmement variable tant en termes de paramètres (températures, pluviométrie, humectation…) que de localisation sur le territoire et cela dans des laps de temps très courts. La campagne 2013 se conclue sur une situation très disparate en fonction des exploitations, et dans en moyenne sur des productions inférieures à une année « classique ». Cette sortie tardive de l’hiver, son intensité et le printemps maussade qui a suivi ont nettement influencé la culture en 2013, mais également l’ensemble du cortège des auxiliaires, ravageurs et maladies. La suite de ce bilan retrace l’évolution des différents organismes nuisibles suivis dans le cadre des réseaux d’observateurs. Ces derniers sont constitués en très large majorité de producteurs et de techniciens de groupements de producteurs. Selon les réseaux, les suivis ont débuté en mars ou avril pour s’achever au 30 septembre.

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Le pommier et le poirier Les pathologies La tavelure

Le cycle de la maladie a démarré tardivement malgré une maturité des périthèces atteinte mimai. Les conditions climatiques du printemps (températures froides) n’ont pas permis la maturation d’importants stocks d’ascospores. L’absence de précipitations au début du mois d’avril a permis avec l’arrivée de quelques journées plus chaudes, la maturation d’ascospores. A partir de la fin avril, et plus encore au début du mois de mai, les journées plus chaudes et la présence de précipitations espacées ont rendu la période à haut risque avec des taux de projections très importants dans des conditions favorables à la maladie. Par la suite et jusque la fin du cycle de la maladie (fin juin), la fréquence des épisodes pluvieux a démultiplié les petites projections et les périodes à risque. En définitive, une période intense a permis la projection de la très large majorité des ascospores en région de la fin avril à la mi-mai dans des conditions relativement propices à assurer une protection de qualité. En revanche, des phénomènes de bruines et brouillards matinaux tenaces ont été recensés à plusieurs reprises durant la campagne tavelure. Ces épisodes apparus durant des périodes sèches ont été à l’origine de contamination en parcelles.

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L’oïdium Evolution du taux moyen de contamination sur pousses par l'oïdium durant la campagne 2012 en Picardie

6

Poucentage de pousses contaminées

5

4

3

2

1

taux de contamination moyen

19-août

12-août

5-août

29-juil.

22-juil.

15-juil.

8-juil.

1-juil.

24-juin

17-juin

10-juin

3-juin

27-mai

20-mai

13-mai

6-mai

29-avr.

22-avr.

15-avr.

8-avr.

1-avr.

0

seuil de nuisibilité

Les conditions favorables à la maladie ont été peu présentes en début de campagne pour permettre son développement. En revanche, à compter de la fin mai, les conditions requises au développement de la maladie (températures plus douces et hygrométrie forte) ont été réunies pour permettre les premières contaminations. La période estivale chaude en 2013, par rapport aux normales saisonnières, et ponctuée d’épisodes orageux a été propice au développement de la maladie dans plusieurs parcelles sensibles de la région, allant jusqu’au seuil de nuisibilité. Malgré un début de cycle tardif, la maladie s’est faite très discrète dès le début du mois d’août.

Les ravageurs Les lépidoptères Le carpocapse Evolution du nombre de captures moyennes de carpocapse durant la camapgne 2013 en Picardie 35

30

Nombre de captures

25

20

15

10

5

0 1-avr.

16-avr.

1-mai

16-mai 31-mai 15-juin 30-juin 15-juil. 30-juil. 14-août 29-août 13-sept. 28-sept.

Moyenne hebdomadaire

Maximum hebdomadaire

Minimum hebdomadaire

Seuil de nuisibilité

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Le carpocapse s’est montré relativement discret cette année avec des niveaux de captures faibles. Le début du vol a été tardif avec les premières captures enregistrées au 15 mai. Une seule génération viable est à noter pour la campagne, la seconde initiée à la faveur des températures chaudes de la fin août a été confrontée à une brusque chute des températures début septembre. Cette volte-face des conditions climatiques ayant mis à mal le ravageur, celui-ci a changé de stratégie pour initier son hivernation. Deux pics d’activité ont été enregistrés au 15 juin et au 1er juillet. Ces deux pics ont franchi le seuil de nuisibilité de 3 papillons / semaine / 1 ha / verger hors confusion sexuelle. Dans certaines parcelles, notamment à vocation cidricole, les niveaux de populations ont été plus importants allant jusque près de 30 individus par semaine. Cette discrétion a cependant pu engendrer des dégâts plus importants en parcelle, parfois de manière insidieuse sans dépassement flagrant des seuils de nuisibilité. Au regard des conditions de l’année, il convient de faire preuve de prudence quant aux conclusions de résultats 2013 dérogeant à la normalité. Capua Evolution du nombre de captures moyennes de capua durant la camapgne 2013 en Picardie

70

60

Nombre de captures

50

40

30

20

10

0 1-avr.

16-avr.

1-mai

16-mai 31-mai 15-juin 30-juin 15-juil. 30-juil. 14-août 29-août 13-sept. 28-sept.

Moyenne hebdomadaire

Maximum hebdomadaire

Minimum hebdomadaire

Seuil de nuisibilité

La dynamique de population de capua a été, comme l’ensemble des ravageurs, hors norme en 2013. Des écarts à la normalité sont observés quant à l’apparition des premiers papillons et la fin de vol. Le piégeage a également montré une faible activité du ravageur. C’est avec près d’un mois de retard que le papillon est apparu en région, pour à l’inverse poursuivre son activité très tardivement à la faveur de belles conditions en fin de saison. Deux périodes d’activité majeures sont observées au regard de la courbe de piégeages, une principale au 30 juin et la seconde au 10 août. En moyenne sur le réseau peu de captures sont enregistrées, ne dépassant jamais le seuil de nuisibilité. En revanche, plus localement des situations plus à risque ont été observées avec dépassement de seuil lors du pic de population du 30 juin. La présence tardive du ravageur, pourra expliquer l’apparition de dégâts tardifs voire en conservation.

24


Eulia Evolution du nombre de captures moyennes d'eulia durant la camapgne 2013 en Picardie 70

Nombre de captures

60

50

40

30

20

10

0 1-avr.

16-avr.

1-mai

Moyenne hebdomadaire

16-mai 31-mai 15-juin 30-juin 15-juil. 30-juil. 14-août 29-août 13-sept. 28-sept. Maximum hebdomadaire

Minimum hebdomadaire

Seuil de nuisibilité

Eulia restera le principale ravageur de la campagne 2013 tant par l’importance des vols que de leur intensité. A l’inverse des autres tordeuses de la pelure, eulia a débuté son cycle dans le même timing que les années précédentes. Les premières captures ont été effectives au 8 avril. Deux vols ont été constatés en 2013, un premier centré sur le 8 mai et un second au 1 er juillet. Ravageur avec une sensibilité parcellaire, le vol dans les parcelles concernées a été conséquent dès la première génération avec des niveaux allant jusque prés de 30 individus par semaine pour une moyenne régionale de 10. Le second vol d’intensité plus importante, a sur la moyenne régionale dépassé le seuil de nuisibilité il s’est déroulé sur plus de 13 semaines, dont 8 d’ampleur. Localement des niveaux de population allant jusque 65 papillons ont été enregistrés soit plus de 4 fois le seuil de nuisibilité. Dans une moindre mesure, la présence tardive du ravageur, pourra expliquer l’apparition de dégâts tardifs voire en conservation pour les variétés les plus précoces.

25


Pandemis Evolution du nombre de captures moyennes de pandemis durant la camapgne 2013 en Picardie 12

Nombre de captures

10

8

6

4

2

0 1-avr.

16-avr.

1-mai

16-mai 31-mai 15-juin 30-juin 15-juil. 30-juil. 14-août 29-août 13-sept. 28-sept.

Moyenne hebdomadaire

Maximum hebdomadaire

Minimum hebdomadaire

Seuil de nuisibilité

Le ravageur a connu une évolution très variable sur la saison donnant un tracé en dents de scie à la courbe des captures. Relativement peu présent cette année, le ravageur n’a pas connu de véritable pic d’activité sur la saison, puisqu’en moyenne au maximum de la campagne 3 individus ont été capturés. Localement, une dizaine d’individus a été piégée à deux reprises début mai et fin août. L’ensemble des niveaux de prises restant en deçà du seuil de nuisibilité. Mineuse Cerclée Evolution du nombre de captures moyennes de mineuse cerclée durant la camapgne 2013 en Picardie 16 14

Nombre de captures

12 10 8 6 4 2 0 1-avr.

16-avr.

1-mai

16-mai 31-mai 15-juin 30-juin 15-juil. 30-juil. 14-août 29-août 13-sept. 28-sept.

Moyenne hebdomadaire

Maximum hebdomadaire

Minimum hebdomadaire

Seuil de nuisibilité

Quasi absente de la région en 2013, l’apparition de la mineuse cerclée a véritablement été locale et de faible intensité. Fin juin et fin août ont marqué deux périodes où un vol était décelable en région sur quelques parcelles. Le ravageur n’a engendré que peu d’impact sur la production en 2013. 26


Mineuse marbrée Evolution du nombre de captures moyennes de mineuse marbrée durant la camapgne 2013 en Picardie

1600 1400

Nombre de captures

1200 1000 800 600 400 200 0 1-avr.

16-avr.

1-mai

16-mai 31-mai 15-juin 30-juin 15-juil. 30-juil. 14-août 29-août 13-sept. 28-sept.

Moyenne hebdomadaire

Maximum hebdomadaire

Minimum hebdomadaire

Seuil de nuisibilité

A l’inverse de la mineuse cerclée, la mineuse marbrée a bien été présente dans certaines parcelles sensibles de la région. Il faut également noter que cette présence s’est surtout faite ressentir en fin de saison à la faveur de conditions climatiques plus chaudes. L’impact indirect de ce ravageur (dégâts sur feuillage et affaiblissement physiologique général de l’arbre) nécessite des taux d’attaques relativement forts. En l’état en 2013, seules quelques parcelles peuvent avoir connu un impact du ravageur, limité par l’apparition tardive de populations conséquentes. Sésie du pommier Evolution du nombre de captures moyennes de sésie du pommier durant la camapgne 2013 en Picardie

60

Nombre de captures

50

40

30

20

10

0 1-avr.

16-avr.

1-mai

Moyenne hebdomadaire

16-mai 31-mai 15-juin 30-juin 15-juil. 30-juil. 14-août 29-août 13-sept. 28-sept. Maximum hebdomadaire

Minimum hebdomadaire

Seuil de nuisibilité

27


A l’instar d’autres ravageurs, la sésie du pommier a été très discrète en 2013. Le niveau moyen de captures ne dépassant pas la dizaine d’individus au plus fort des vols début juillet. Avec un vol concentré sur l’été, ce n’est que très localement que le ravageur a été présent significativement. La présence de population à hauteur de plus de 55 individus par semaine a été constatée durant la saison. Tordeuse Orientale du Pêcher Evolution du nombre de captures moyennes de tordeuse orientale du pêcher durant la camapgne 2013 en Picardie

14

Nombre de captures

12

10

8

6

4

2

0 1-avr.

16-avr.

1-mai

16-mai 31-mai 15-juin 30-juin 15-juil. 30-juil. 14-août 29-août 13-sept. 28-sept.

Moyenne hebdomadaire

Maximum hebdomadaire

Minimum hebdomadaire

Captures "collatérales"

Suite aux craintes de certains producteurs relatives à la présence de ce ravageur, un plan de surveillance concernant la tordeuse orientale du pêcher a été initié en 2012. L’ensemble des captures dans les pièges en parcelle font l’objet d’une identification en laboratoire par examen des organes génitaux des papillons. Si quelques captures de lépidoptères ont été observées dans les pièges en parcelle, leur examen a permis de mettre en évidence l’absence de la tordeuse orientale cette année encore. Parmi les espèces considérables comme des captures « collatérales » dans ces pièges ont été identifiées des lépidoptères du genre Cnephasia, Cydia, Paméné et d’autres espèces peu communes en agriculture. Zeuzère Evolution du nombre de captures moyennes de zeuzère durant la camapgne 2013 en Picardie 45 40

Nombre de captures

35 30 25 20 15 10 5 0 1-avr.

16-avr.

1-mai

Moyenne hebdomadaire

16-mai 31-mai 15-juin 30-juin 15-juil. 30-juil. 14-août 29-août 13-sept. 28-sept. Maximum hebdomadaire

Minimum hebdomadaire

Seuil de nuisibilité

28


Ce ravageur polyphage a connu un cycle relativement court en 2013 centré sur le début du mois de juillet. Avec des niveaux de population relativement restreints, les parcelles concernées par le vol du ravageur ont principalement été celles situées à proximité des zones boisées.

Le prunier Suivi des stades phénologiques 2013 a été la première année d’acquisition de référence pour la région de l’évolution des stades phénologiques du prunier. Compte tenu des particularités de l’année, les données devront être confortées avec les prochaines années. Carpocapse de la prune Evolution du nombre de captures moyennes de carpocapse de la prune durant la camapgne 2013 en Picardie

16 14

Nombre de captures

12 10 8 6 4 2 0 1-avr.

16-avr.

1-mai

Moyenne hebdomadaire

16-mai 31-mai 15-juin 30-juin 15-juil. 30-juil. 14-août 29-août 13-sept. 28-sept. Maximum hebdomadaire

Minimum hebdomadaire

Seuil de nuisibilité

L’évolution du ravageur a été très marquée par les brusques variations des conditions météorologiques de la saison durant la saison. 3 périodes plus intenses semblent se mettre en avant sur la campagne, début mai, mi-juillet et fin-août.

29


BILAN SANITAIRE 2013 Zones non agricoles

30


BILAN DE CAMPAGNE EN ZONES NON-AGRICOES En 2013, le réseau Zones Non Agricoles a été renforcé avec notamment la mise en place de protocoles de suivi afin de pouvoir analyser les résultats d’observation. Au total, 18 parcelles fixes ont été observées ainsi que 48 parcelles flottantes. Le réseau des 33 observateurs a permis de récolter des informations beaucoup plus précises qu’au lancement du réseau en 2011 avec un total de près de 350 observations effectuées au cours de l’année 2013.

Les ravageurs et les maladies Au cours de la campagne 2013, 6 couples ravageurs/plantes ont été observés régulièrement à l’aide de protocoles. Les observations recueillies sont donc plus nombreuses que lors des campagnes précédentes et permettent de mieux suivre les ravageurs au cours du temps. Les ravageurs et maladies du rosier 10 sites en jardins particuliers ont été observés régulièrement. Commune

Département

Variété

Condé Folie

80

Inconnue

Villers Bretonneux

80

Inconnue

Corbie

80

Pierre de Ronsard Yves Paget Jeanne Moreau Black Baccara Léonard de Vinci Alain Souchon

Troussencourt

60

Inconnue

Neuville Saint Front

02

Inconnue

Les Pucerons Sur les 10 sites observés régulièrement, on observe la présence des premiers pucerons isolés à partir de la mi-avril. En fonction du lieu et de la variété, cette faible présence va persister jusqu’à la mi-mai. Dès lors, les populations de pucerons augmentent. La présence de colonies est alors nettement visible. Le pic de populations de pucerons est observé vers la mijuin mais reste assez faible. Seul un des sites (Condé Folie - 80) a observé une population au cours de la campagne 2013, équivalent à un pouvoir de colonisation très important. Peu d’auxiliaires ont été observés sur les rosiers : quelques coccinelles, parasitoïdes et syrphes. Ceci peut s’expliquer par les faibles températures pendant ce printemps. Néanmoins, le protocole a été mis en place, pour la première fois, cette année. Une comparaison par rapport à l’année dernière n’est donc pas possible. Oïdium Les symptômes restent peu répandus. Seuls 2 sites (Condé Folie-variété inconnue et Corbievariété Black Baccara) ont été touchés.

31


Tâche noire Les premiers symptômes ont été observés vers la fin mai. Ceci peut s’expliquer par l’augmentation des températures à cette période propice au développement de la maladie (températures maximales en journée > 15°C). Les symptômes restent cependant peu répandus. Seuls 2 sites (Condé Folie et Troussencourt) ont été contaminés sur les 10 suivis régulièrement dont un fortement touché (Condé Folie), avec une explosion des symptômes à partir de la mi-juillet. La Processionnaire du Pin Deux sites ont été observés pour la processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa) à l’aide de piège à phéromones sur la période de juillet à août. Les pièges ont été disposés dans 2 communes : Neuville sur Ailette (02) et Senlis (60).

Seuls des papillons ont été capturés sur la commune de Neuville sur Ailette (02) où une population avait déjà été observée par le Département Santé et Forêt (DSF). La population reste néanmoins circonscrite et à un niveau de population endémique comme le confirme le DSF par rapport à ses observations du début d’année. Par ailleurs, les chenilles observées au mois d’avril sur ce site par la DSF n’étaient développées qu’au troisième stade larvaire (sur 6 !) ce qui contraste nettement avec le cycle habituellement constaté dans les autres régions de France (Stade L6 voire nymphose au mois d’avril au plus tard). Cela peut signifier que cette population picarde s’est acclimatée aux conditions hivernales plus rudes de nos régions et fonctionne selon un cycle retardé. (Source : DSF, Août 2013) La Processionnaire du Chêne Deux sites (Pinon (02) et Senlis (60) ont été observés pour la processionnaire du chêne (Thaumetopoea processionea) à l’aide de piège à phéromones sur la période de juillet à août. Le bilan des captures est indiqué dans le graphique ci-dessous :

32


D’après le Département Santé et Forêt (DSF), la population de processionnaire du chêne serait en diminution depuis l’année dernière. Les données issues des pièges du BSV ZNA ne permettent pas d’affirmer cette hypothèse puisque l’année 2013 est la première année de suivi. Cependant, on peut constater que le nombre cumulé de papillons capturés sur les 2 sites picards est resté faible (compris entre 1 et 11 individus). La Mineuse du Marronnier Un site (Neuilly Saint Front dans l’Aisne) a été observé régulièrement pour la mineuse du marronnier (Cameraria chridella) au cours de l’année. Ces informations ont été complétées par des observations ponctuelles sur la région. Ce ravageur est toujours bien présent en Picardie. Par rapport à l’année dernière, le cycle de la mineuse du marronnier a été plus tardif. Cependant, le manque d’informations chiffrées ne permet pas de pousser l’analyse plus loin.

33


PLANTES EXOTIQUES ENVAHISSANTES Dans le cadre du BSV ZNA, des observations de plantes exotiques envahissantes ont été réalisées. Deux espèces exotiques envahissantes ont fait, plus particulièrement, l’objet de suivis et d’une communication auprès des journaux agricoles. Il s’agit de la Berce du Caucase et de l’Ambroisie. D’autres observations ponctuelles de plantes exotiques envahissantes comme la Balsamine géante, la renouée du Japon et le raisin d’Amérique ont été collectées par le réseau BSV ZNA Picardie. Ces informations ont permis de compléter les bases de données du Conservatoire Botanique National de Bailleul, organisme qui centralise ces données pour la région picardie. Berce du Caucase 4 sites ont été identifiés cette année (Saint Léger les Domart (80), Lamotte Warfusée (80), Vignacourt (80) et Bosmont sur Serre(02). La destruction des plantes a été effectuée par la suite afin de limiter les risques de propagation.

La Balsamine Géante 2 sites (Orvillers Sorrel (60) et Le Hamel (60)) ont été identifiés. Ils sont tous deux situés dans des espaces verts. Le raisin d’Amérique Des pieds de raisin d’Amérique ont été observés dans un jardin particulier sur la commune de Caply dans l’Oise.

34


L’Ambroisie à feuille d’Armoise Aucune observation d’Ambroisie à feuille Armoise a été remontée via le réseau BSV ZNA Picardie en 2013. En revanche, sur 2 sites (Bacquencourt (80) et Lesdins (02)) ont été recensés des pieds d’Armoise bisannuelle (Artemisia biennis). En effet, les genres Artemisia et Ambrosia appartiennent tous deux à la même famille, celle des Astéracées. La confusion entre ces deux genres est courante. Le Conservatoire Botanique National de Bailleul indique cependant que 2 cas ont été observé en Picardie: à Toulis-et-Attencourt (02) dans un jardin particulier et sur la commune de Grand-Rozoy (02).

LES AUXILIAIRES Afin de compléter les observations « bio agresseurs » réalisées au sein des 4 autres réseaux du BSV ZNA Picardie, la création d’un nouveau réseau d’observateurs consacré aux auxiliaires de culture a été mis en place en 2013. L’acquisition de données sur ces familles entomologiques aux rôles fondamentaux dans les cycles de régulations biologiques en ZA et en ZNA s’avère importante. Ainsi en réponse aux objectifs du réseau d’épidémio-surveillance (présentation de l’état sanitaire des organismes nuisibles, des ravageurs et des auxiliaires présents dans la région ou susceptibles d’arriver sur le territoire picard & préconisation d’actions préventives ou curatives en réponse aux problèmes sanitaires détectés), le réseau « Auxiliaires » du BSV ZNA Picardie s’est intéressé aux suivis de 5 familles d’auxiliaires des cultures : Carabes, Coccinelles, Syrphes, Chrysopes et Hyménoptères parasitoïdes.

Deux modalités de suivis réseau « Auxiliaires »: • •

de

ces

familles

ont

été

proposées

aux

observateurs

du

Observation visuelle (suivis des 5 familles d’auxiliaires) Piégeage : dispositif des cuvettes jaunes (suivis des auxiliaires volants : syrphes, coccinelles et chrysopes) et pots Barber (suivis des auxiliaires du sol : carabes)

35


Carabes L’observation des carabes s’effectue à l’aide du dispositif de piégeage des « pots Barber ».

Nombre total de carabes capturés – Population de carabes capturés campagne 2013 sur un réseau de… 2033 individus 10 sites Ce suivi « carabes » a permis d’identifier 18 genres auxquels l’échantillon de la population de carabes appartient : Nebria sp., Pseudoophonus sp ., Amara sp., Anchomenus sp., Loricera sp., Harpalus sp., Agonum sp., Pterostichus sp., Metallina sp., Poecilus sp., Trechus sp., Ocydromus sp., Notiophilus sp., Calathis sp., Clivina sp., Benbidion sp., Oxypselaphus sp., Carabus sp. 80% des carabes adultes et 90 % des carabes au stade larvaire sont carnivores (œufs & adultes de limaces, escargots, taupins et autres insectes rampants, pucerons à la surface du sol). Cela concerne les genres Agonum, Bembidion (partiellement), Calathus, Carabus, Cychrus, Dyschirius, Elaphrus, Notiophilus et Pterostichus (en partie). D’autres carabes sont phytophages ou bien granivores, comme les genres Zabrus, Harpalus et Amara. Hyménoptères parasitoïdes Quelques observations ponctuelles sur les sites de Fleury (80) et Rivery (80) ont été réalisées au cours du mois de Juin et Juillet 2013. Nombre total d’hyménoptères parasitoïdes observés – campagne 2013 6 individus

Population d’hyménoptères parasitoïdes observés sur un réseau de… 2 sites

Des momies de pucerons ont aussi été observées sur plusieurs sites notamment ceux suivis dans le cadre du protocole rosier. Coccinelles Le suivi des coccinelles s’est à la fois déroulé sous forme d’observations visuelles et de piégeage à l’aide de mise en place de cuvettes jaunes. 36


Nombre total de coccinelles capturées – campagne 2013 22 individus

Population de coccinelles capturées sur un réseau de… 10 sites

Nombre total de coccinelles observées – campagne 2013 40 individus

Population de coccinelles observées sur un réseau de… 16 sites

Ce suivi « coccinelles » a permis d’identifier 4 espèces de coccinelles : Coccinella septempunctata (coccinelle à 7 points), Propylea 14 – punctata (coccinelle à 14 points), Thea 22-punctata (coccinelle à 22 points) et Harmonia axyridis (coccinelle Asiatique). Pour plus d’informations, voir le BSV ZNA n° 25 (avril 2013). Syrphes Le suivi des syrphes s’est à la fois déroulé sous forme d’observations visuelles et de piégeage à l’aide de mise en place de cuvettes jaunes.

37


Nombre total de syrphes récoltés – campagne 2013

Population de syrphes récoltés sur un réseau de…

Nombre total de syrphes observés – campagne 2013

Population de syrphes observés sur un réseau de…

47 individus

14 sites

85 individus

13 sites

Ce suivi « syrphes » a permis d’identifier 7 genres auxquels l’échantillon de la population de syrphes appartient : Episyrphus sp., Eristalis sp., Scaeva sp., Platycheirus sp., Eupeodes sp., Melanostroma sp., Sphaerophoria sp. Pour plus d’informations, voir le BSV ZNA n° 31 (juillet 2013). Chrysopes Le suivi des chrysopes s’est à la fois déroulé sous forme d’observations visuelles et de piégeage à l’aide de mise en place de cuvettes jaunes.

Nombre total de chrysopes capturés – campagne 2013 15 individus

Population de chrysopes capturés sur un réseau de… 3 sites

Nombre total de chrysopes observés – campagne 2013 11 individus

Population de chrysopes observés sur un réseau de… 6 sites

Conclusion sur les auxiliaires Les suivis « Auxiliaires » révèlent une plus forte abondance des 5 familles d’auxiliaires du réseau, pendant les mois de Juillet et d’Août. Cela peut s’expliquer par la présence en grand nombre de populations de pucerons (Cf. Réseau « Rosiers » du BSV ZNA), dont se nourrissent les auxiliaires des cultures, notamment les syrphes, les chrysopes et les coccinelles. Les deux méthodes de suivis (l’observation visuelle et les dispositifs de piégeage) sont complémentaires et permettent de conforter ces tendances, observées cette année.

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Liste des animateurs filières ayant participé à la rédaction du bilan sanitaire Picardie 2013 Filières

Nom

Prénom

Structure

Interfilières

Prévost

Renée

Chambre d’agriculture de la Somme

Dumoulin

François

Chambre d’agriculture de l’Oise

Gagliardi

Elodie

Arvalis Institut du végétal

Roux – Duparque

Martine

Chambre d’agriculture de l’Aisne

Vanboxsom

Arnaud

Cetiom

Bert

François

Arvalis Institut du Végétal

Georges

Hervé

Chambre d’agriculture de la Somme

Duval

Vincent

Fredon Picardie

Carpentier

Bertrand

Arvalis Institut du végétal

Courtaux

François

ITB de l’Aisne

Chatain

Christophe

Chambre d’Agriculture de l’Oise

Pinchon

Valérie

Fredon Picardie

Garson

Solène

GITEP

Protéagineux - Pois

Duval

Vincent

Fredon Picardie

Protéagineux Féveroles

Tournier

Alain

Chambre d’agriculture de l’Aisne

Légumes

Durlin

Laetitia

Fredon Nord Pas-de-Calais

Légumes industrie

Nivet

Laurent

UNILET

Légumes Frais

Duval

Vincent

Fredon Picardie

Hanquart

François

Fredon Picardie

Tournant

Ludovic

Fredon Nord-Pas-de-Calais

Vallée

Christophe

Wartelle

Régis

Augrain

Cécile

Chambre régionale d’agriculture de Picardie

Léauté

Juliette

Fredon Picardie

Céréales

Colza

Lin

Maïs

Betterave

Pomme de terre

Arboriculture fruitière

Petits Fruits

Zones non agricoles

Chambre régionale d’agriculture de Picardie Chambre régionale d’agriculture de Picardie

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