Bilan sanitaire 2013 grandes cultures petits fruits

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BILAN SANITAIRE PICARDIE 2013 La synthèse d’une année de surveillance biologique du territoire en Picardie

Rédaction : Animateurs filières du réseau d’épidémiosurveillance de Picardie Mise en page : Virginie Vasseur – Chambre Régionale d’Agriculture de Picardie Coordination, renseignements : Renée Prévost – Chambre d’Agriculture de la Somme

Crédits photos : chambre régionale d’agriculture de Picardie –Unilet– Fotolia Web - internet


SOMMAIRE

Sommaire

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Le mot du président

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Remerciements

Page 3

Bilan sanitaire 2013 : Grandes cultures

Page 5 à 39

 Blé

Page 5 à 17

 Orges

Page 17

 Colza

Page 18 à 20

 Pois de printemps

Page 21 à 23

 Féverole de printemps

Page 24 à 26

 Lin fibre

Page 27 à 30

 Luzerne

Page 31

 Maïs

Page 32 à 36

 Betteraves

Page 37 à 38

Bilan sanitaire 2013 : Pommes de terre  Bilan maladies 2013  Bilan ravageurs 2013

Page 39 à 48 Page 40 à 42 Page 43 à 48

Bilan sanitaire 2013 : Petits fruits

Page 49 à 51

Listes des animateurs filières ayant participé à la rédaction du bilan sanitaire 2013 edition grandes cultures- pommes de terre- petits fruits

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LE MOT DU PRESIDENT La surveillance biologique du territoire est déployée sur notre région depuis 5 ans maintenant. Réalisée dans le cadre du plan national ECOPHYTO « produire autrement », elle permet à tout acteur des zones agricoles comme des zones non agricoles, de connaître chaque semaine le niveau de présence des bio agresseurs (ravageurs, maladies, plantes invasives, détection des parasites de quarantaine). L’ensemble des observations et les analyses de risque sont publiées dans un document que vous connaissez bien désormais : le Bulletin de Santé du Végétal. Vous trouverez ci après la synthèse des observations réalisées en 2013 sur la région Picardie pour les cultures du blé, de l’orge d’hiver, du colza, des pois de printemps, de la féverole de printemps, du lin fibre, de la luzerne, du maïs, des pommes de terre, des betteraves et des petits fruits. Pour chaque filière, vous trouverez un bilan des maladies et ravageurs qui ont marqué cette campagne. Je tiens à remercier les 118 partenaires de notre Réseau Régional d’Epidémiosurveillance cités ci-après, et les 211 techniciens et agriculteurs, qui ont réalisé régulièrement ces observations en 2013, pour la qualité de leurs suivis et leur implication. Je vous souhaite une bonne découverte de notre document ! Le Président du Réseau d’Epidémiosurveillance de Picardie Christophe BUISSET

Retrouvez les Bulletins de Santé du Végétal (BSV) sur les sites de la Chambre Régionale d’Agriculture de Picardie : www.chambres-agriculture-picardie.fr/ et de la DRAAF de Picardie : http://draaf.picardie.agriculture.gouv.fr/

Pour vous abonner et recevoir les BSV chaque semaine ; contacter Virginie Vasseur – v.vasseur@picardie.chambagri.fr

Vous souhaitez devenir observateur, contacter Renée Prévost – Chambre d’Agriculture de la Somme – r.prevost@somme.chambagri.fr 2


REMERCIEMENTS

Nous remercions les structures suivantes pour leurs observations réalisées en 2013 sur les cultures citées dans le bilan sanitaire: Chambres d’Agriculture de l’Aisne, l’Oise, de la Somme, de Picardie, d’ Ile de France, du Nord Pas de Calais ; le SRAL de Picardie, ABP, Acolyance, Agora, Mr Alain BECUE, Mr Arnaud COLIN, Mr Simon Doligez ; EARL DERAEVE Philippe, EARL Renonval, EARL Borreman , Ferme des Tilleuls, Mr Vincent GUYOT, Atelier Agriculture Avesnois Thiérache, Mr Maurice COLSON, Mr Pierre DANCOISNE, EARL Domaine de Moismont, EARL V. LIENNART, EARL MELLON François, GAEC Lenoir, La pommeraie – X. HERVE, Les jardins de Mon Plaisir, Les vergers de thiérache, Materne, Mr Thierry PORTANT, SCEA du Comombier, SCEA PCF de CUMONT, Mr Stéphane VECTEN, Villers Fruits, Arvalis Institut du Végétal, ASEL, Bayer SAS, Bully Grain, Commune de Neuville sur Ailette, TERNOVEO , Commune de Pinon, Textilin, Commune de Senlis, Touquet Savour, Coop de Fins (UNEAL), UNEAL, Coopérative de Milly sur Thérain, Union Terres de Frances – Valfrance, Coopérative Féculière de Vecquemeont, Van Robeays, Vivescia Champagne Céréales, Endilaon, Ets Bitz, Expandis, Féculerie Agricole de Vic sur Aisne, FREDOn Picardie, GITEP, INRA, Intersnack, IREO Flixecourt, ITB de l’Aisne, ITB de l’Oise, ITB de la somme, Ets Lepicard, Maison familiale de Villers Bocage, Mr Philippe BENOIT, Mme Laurence BOURGEOIS, Mr Stanislas CAUDRON, Mr Jean Louis CHRISTEN, Mr Christophe DAMONNEVILLE, Mr Michaël EVRARD, Mr Olivier HALLUIN, Mr Francis HEUX, Mr Laurent MAIGRET, Mr Nicolas THIRARD, Bonduelle et OPL Vert.

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BILAN SANITAIRE 2013 Grandes cultures

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BLE Le réseau d’observations Une cinquantaine de parcelles de blé et une quinzaine de parcelles d’orges d’hiver réparties sur le territoire ont été bien régulièrement suivies en 2013. Une dizaine de parcelles d’orges de printemps ont été suivies dans les principaux bassins de production avec une bonne régularité d’observations, mais tous les secteurs de Picardie ne sont pas couverts.

Carte 1 : parcelles de blé suivies à l’automne et au printemps (Légende = nombre d’observations)

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Carte 2 : parcelles d’orge d’hiver suivies à l’automne et au printemps (Légende = nombre d’observations)

Carte 3 : parcelles d’orge de printemps suivies en 2013 (Légende = nombre d’observations)

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Des semis assez tardifs suite à l’automne très pluvieux En 2012, les semis de blé débutent début octobre, mais la plupart ne sont réalisés que vers le 20-25 octobre suite à l’automne très pluvieux. Sur les secteurs les plus arrosés, les semis après betteraves se poursuivent jusqu’en novembre et même après, en conditions parfois délicates. Les semis d’orges de printemps débutent début mars et se terminent à la fin de ce même mois.

Graphique 1 : Répartition des dates de semis des parcelles de blés

Graphique 2 : Répartition des dates de semis des parcelles d’ orges d’hiver

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Graphique 3 : Répartition des dates de semis des parcelles de orges de printemps

Des variétés représentatives de la région La représentativité des variétés de blé dans le réseau en 2013 est conforme à l’image des variétés les plus cultivées de la région. Tableau 1 : Variétés de blé présentes en Picardie Source : FranceAgriMer / Enquête répartition variétale 2013

On constate que la plupart des variétés observées en 2013 sont sensibles à moyennement sensibles (Trapez, Bermude, Expert, Pakito) aux maladies, ce qui est conforme aux pratiques régionales avec toutefois une sur-représentation de la variété Trapez dans le réseau d’observations. On note également la présence dans le réseau de variétés peu sensibles aux maladies (Boregar, Contrefor, Azzerti, Barok, Cellule).

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Tableau 2 : Variétés de blé présentes dans le réseau d’observations BSV depuis 3 années (Vert : peu sensibles aux maladies, jaune : moyennement sensibles, orange : très sensibles)

2011 BERMUDE EXPERT PREMIO ALIXAN LEAR SCOR ALTIGO DINOSOR SELEKT KORELI RAZZANO TRAPEZ AMUNDSEN APACHE BAGOU BAROK BOREGAR CAPHORN CORVUS HYMACK HYSUN ROSARIO (vide)

2012 2011 19 (24%) 11 (14%) 9 (12%) 4 (5%) 4 (5%) 4 (5%) 3 (4%) 3 (4%) 3 (4%) 2 (3%) 2 (3%) 2 (3%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 2 (3%)

BERMUDE TRAPEZ EXPERT PAKITO ALIXAN ALTIGO SELEKT BAROK DINOSOR LEAR PERFECTOR PREMIO AMUNDSEN AZZERTI CAPHORN CHARGER CORVUS EQUILIBRE GALACTIC GLASGOW JB DIEGO KORELI OXEBO PIERROT PR22R20 RAZZANO SCOR SOGOOD (vide)

2013 2012 17 (22%) 10 (13%) 9 (12%) 4 (5%) 3 (4%) 3 (4%) 3 (4%) 2 (3%) 2 (3%) 2 (3%) 2 (3%) 2 (3%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%) 1 (1%)

2012 TRAPEZ 16 (21%) BERMUDE 11 (15%) EXPERT 8 (11%) pakito 7 (9%) ALTIGO 6 (8%) ALIXAN 4 (5%) ALLEZ Y 2 (3%) BOREGAR 2 (3%) CONTREFOR 2 (3%) AREZZO 1 (1%) ARKEOS 2 (3%) AS DE COEUR 2 (3%) AZZERTI 1 (1%) BAROK 1 (1%) BERGAMO 1 (1%) CELLULE 1 (1%) CHEVRON 1 (1%) HYMACK 1 (1%) RUBISKO 1 (1%) SCOR 1 (1%) (vide) 1 (1%)

Concernant les orges, Cervoise domine dans le réseau pour les orges d’hiver et Sebastian domine pour les orges de printemps également à l’image des pratiques régionales.

Tableau 2 : Variétés d’orges d’hiver présentes dans le réseau d’observations BSV depuis 2011

CERVOISE COLIBRI CHAMPIE ESCADRE ESTEREL GIGGA

2011 11 3 1 1 1 1

2012 CERVOISE 11 (vide) 2 GIGGA 2 TOUAREG 2 VOLUME 2 ESTEREL 1 HENRIETTE 1 REFLEXION 1 SOULEYKA 1

CERVOISE ETINCEL ESCADRE GIGGA HENRIETTE HOBBIT TOUAREG

2013 9 4 1 1 1 1 1

9


Tableau 2 : Variétés d’orges de printemps présentes dans le réseau d’observations BSV

SEBASTIAN BELLINI (vide)

2011 12 2

SEBASTIAN CHILL EXPLORER HENLEY NFC TIPPLE

2012 7 1 1 1 1

SEBASTIAN EXPLORER HENLEY ZEPPELIN

2013 8 1 1 1

Des températures froides au printemps, entraînant un retard des stades Les températures en sortie d’hiver (février, mars) ainsi qu’au printemps sont froides ce qui ralentit la reprise de végétation et les cultures accusent un retard de l’ordre de 3 semaines au stade « Epi 1 cm », observé cette année à partir du 15 avril. Ce retard de stade se maintient jusqu’au stade floraison.

Tableau 3 : observations des stades du blé dans le réseau de surveillance biologique du territoire Picardie

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Suivi des ravageurs d’automne Limaces très présentes Les conditions humides favorisent l’activité des limaces qui sont fortement présentes à l’ automne 2012 . Des limaces, principalement grises, sont piégées tout au long du mois d’octobre et leur activité ne ralentit que début novembre. Les dégâts sur plantules s’observent à partir de mi-octobre et sont plus fréquents que ces dernières années. Quelques attaques sont recensées en situations plus exposées dans le Nord-Ouest de la région (sols motteux, argileux, précédent colza …). Certaines parcelles doivent même être resemées. Pucerons d’automne et cicadelles sont peu présents Les vols de pucerons d’automne et de cicadelles restent très anecdotiques et au printemps on n’observe pas dégâts de JNO comme l’année précédente.

Suivi des maladies du blé au printemps Piétin verse : discret L’automne et l’hiver 2012-2013 ont été relativement doux et pluvieux mais le retour du froid en décembre limite fortement les contaminations. De plus, la majorité des semis a été tardifs cette campagne, et donc moins exposés aux contaminations précoces. L’indice de risque climatique du modèle TOP est faible pour les semis tardifs, moyen pour les semis précoces, moyen à élevé sur la bordure maritime en semis précoces. Quelques symptômes sont toutefois observés (6 parcelles du réseau) avec des fréquences de tiges touchées assez faibles.

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Autres maladies du pied : fusariose de la tige, piétin échaudage Quelques symptômes de fusariose sur tige sont signalés dans 3 parcelles. Rappelons que la maladie reste très superficielle et l’incidence sur le rendement est nulle. Très peu de piétin échaudage observé cette année, quelques épis échaudés seulement. Le rhizoctone est observé dans 2 parcelles.

variete ARKEOS ALLEZ Y pakito ALTIGO BERMUDE BOREGAR EXPERT EXPERT TRAPEZ BERMUDE TRAPEZ EXPERT AZZERTI AREZZO pakito TRAPEZ AS DE COEUR

date_semis code_postal 24/10 6/10 25/10 12/11 14/11 10/10 5/10 2/10 11/10 9/10 17/10 14/10 22/10 29/10 11/10 25/10 5/10

2220 60810 2860 80400 80400 60000 2000 60390 2140 2290 2420 2627 2220 2400 2590 60840 60300

labour Non Non Non Oui Oui (vide) Non Oui Non Non Non Oui Oui Non Non Oui (vide)

precedent

Piétin verse

Piétin Echaudage

Fréquence de tiges atteintes

% d'épis blancs

Colza 5% Colza Colza Betterave Betterave Blé tendre d'hiver 0% Colza 4% Colza 5% Colza Blé tendre d'hiver 0% Colza ? 32% Blé tendre d'hiver 0% Colza 15% Pomme de terre 0% Pois protéagineux de printemps 0% (vide) 5%

0% 0% 0% 3% 2% 0% 0%

Fusariose sur tige

Fréquence de Fréquence de tiges tiges atteintes atteintes

0% 0%

0% 0%

0% 5%

0% un peu 0% 6% 10% 0%

Rhizoctone

2% 0%

30%

0% 0%

10%

20%

Rouille Jaune, présente, mais sans incidence La rouille jaune fait son apparition fin avril, début mai sur variétés sensibles. Elle est fréquemment signalée en Bordure Maritime mais reste peu virulente. Le climat n’est pas suffisamment favorable pour son explosion (températures trop froides en avril et présence de vent), malgré un temps couvert. Des symptômes sont observés dans le réseau à partir du 2 mai sur variétés sensibles : Laurier, Trapez, Altigo, Alixan, Paledor, Allez y, Ronsard et Koreli. Elle reste généralement bien maîtrisée.

Symptômes de rouille jaune sur la variété Laurier (2 mai 2013, Mathilde Lheureux CA80)

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Oïdium présent, mais peu de dégâts L’oïdium est fréquemment présent cette année, sur variétés sensibles, malgré les pluies régulières. Parmi les critères favorables à son évolution, notons l’importance des semis tardifs cette année, des doses d’azote élevées, et des températures basses au printemps … Des symptômes sont observés dans le réseau sur les variétés sensibles : Alixan, Pakito, Trapez, Apache, Contrefor, Altigo et Expert, principalement sur semis tardifs, et de manière plus intense sur le secteur de Corbie (cranette d’Amiens). Globalement la maladie est présente, mais peu de dégâts sont observés.

Symptômes d’oïdium (Arvalis-Institut du végétal)

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Septoriose : arrivée tardive, et pression moyenne En avril, le début de montaison est peu favorable aux contaminations de septoriose et le blé est très en retard. Le temps redevient pluvieux en mai, puis juin, ce qui entraîne un cumul de contaminations important. Les symptômes explosent tardivement, de mi-juin à début juillet, suite au délai d’incubation allongé lié aux températures froides. Sur variétés sensibles semées au 10 octobre, le seuil de nuisibilité est souvent atteint aux alentours du 10 mai, au stade dernière feuille pointante (DFP : Z37). Mais le développement de la maladie a ensuite été tardif et la nuisibilité est finalement proche de la moyenne pluriannuelle.

Observations et suivis des symptômes dans les parcelles du réseau BSV Picardie

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Simulation d’évolution des contaminations de septoriose (modèle épidémiologique Arvalis)

Rouille brune : absente Le froid du printemps limite fortement le développement de la maladie qui reste très discrète cette année. Quelques pustules sont observées très tardivement début juillet sur variétés sensibles (Expert, Bermude). Le potentiel de contamination rouille brune en 2013 Somme de T°moy Base 0 du 01/11/2011 au 31/03/2013 (Arvalis-Institut du végétal)

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Fusariose, quelques symptômes Les conditions climatiques très pluvieuses au moment de la floraison ont pu coïncider localement avec les stades de sensibilité, en particulier pour les situations les plus tardives. Les blés étaient en fleur entre le 5 juin et le 15 juin pour la plupart des situations. Quelques symptômes sont observés, même si la pression exercée par la maladie était en moyenne plus faible qu’en 2012. Le monitoring réalisé par Bayer CropScience confirme la présence de Microdochium spp., expliquant la qualité sanitaire satisfaisante, en plus de la flore Fusarium graminerarum.

Symptômes de fusariose Source : Arvalis

Ravageurs de printemps : peu présents Pucerons et cécidomyies oranges Les températures fraîches ce printemps n’ont pas favorisé les ravageurs de printemps. Les cécidomyies oranges sont très discrètes malgré un vol autour de 11 juin. Les captures sont restées systématiquement inférieures au seuil de nuisibilité. Les pucerons sur épi sont également très discrets. En période de sensibilité, le seuil de nuisibilité de 1 épi sur 2 colonisé n’a jamais été atteint Cécidomyie de la tige (cécidomyie équestre) Un suivi spécifique sur 2 sites potentiellement à risque (dégâts déjà observés) est réalisé. Le site dans l’Amiénois ne présente aucune capture, ni symptôme. Dans le Valois, on ne relève aucune capture avec toutefois la présence de quelques symptômes. Mouche grise, retour à la normale Le nombre de mouches piégées cette année est beaucoup plus faible qu’en 2012 et plus conforme à ce qui est habituellement observé. En effet si l’activité a été intense en juillet 2012, les attaques ont été faibles en sortie hiver et les émergences d’adultes ont donc été limitées. Globalement,on estime qu’il y a un risque d’attaques significatives à partir de 1 femelle capturée par jour. -

-

Le Valois, le Vexin, le Santerre en particulier sont des secteurs à risque habituellement faible et sont en dessous de ce seuil. Dans le Laonnois, secteur à risque traditionnellement un peu plus élevé, les 2 sites suivis dépassent légèrement le seuil. Ce ravageur est assez inféodé à certains secteurs traditionnellement connus pour ce risque. Par extension on peut donc considérer le secteur d’Attichy, le Noyonnais, le Saint Quentinois de la même façon. Les niveaux de captures les plus élevés sont observés dans le Ponthieu – Vimeux comme tous les ans avec jusqu’à 5,2 femelles par jour à Ponthoile. L’Amiénois, le nord Beauvaisis, et la vallée de l’Aisne peuvent être considérés à risque également.

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RESEAU MOUCHES GRISES 2013 08-juil Lieu

Dpt

SAINS en AMIENOIS

80

AMIENOIS sud

15-juil

22-juil

29-juil

05-août

Date pose Femelles Males Femelles Males Femelles Males Femelles Males Femelles Males Femelles Males

nb Femelles jours / jour

24-juin

12

5

9

5

9

2

4

0

1

0

35

12

42

0.8

FLESSELLES

80

AMIENS nord

MORLINCOURT

60

NOYONNAIS

01-juil

0

0

10

5

8

0

0

0

2

0

20

5

35

0.6

BARBERY

60

VALOIS

01-juil

0

0

1

0

9

0

3

0

0

0

13

0

35

0.4

SERANS

60

VEXIN

01-juil

0

0

0

0

0

1

3

0

0

0

3

1

35

0.1

PONTHOILE

80 MARQUENTERRE

24-juin

69

21

60

21

53

2

27

0

9

0

218

44

42

5.2

VILLESELVE

60

01-juil

2

1

6

2

1

2

9

0

11

0

29

5

35

0.8

CHAVONNE

02 VALLEE de l'AISNE 01-juin

6

0

11

0

7

1

0

0

0

0

24

1

65

0.4

PONTHIEU

24-juin

10

5

14

1

24

11

26

0

17

0

91

17

42

2.2

NOYONNAIS

MARCY

02

St QUENTINOIS

SAINS RICHAUMONT

02

St QUENTIN est

DOMART en PONTHIEU 80 ROYE

80

SANTERRE

01-juil

1

0

5

0

1

0

0

0

mq

mq

7

0

35

0.2

GRANDLUP les FAYS

02

LAONNOIS

01-juil

11

5

4

0

11

0

11

0

1

0

38

5

35

1.1

CHAMBRY

02

LAONNOIS

09-juil

mq

mq

26

2

21

6

2

0

0

0

49

8

27

1.8

11.1

3.7

12.0

3.4

13.1

2.3

7.7

0.0

4.1

0.0

47.8

9.0

MOYENNE

1.2

ORGES Suivi des maladies Concernant les maladies observées sur orge d’hiver, on constate la présence dominante d’helminthosporiose qui reste la maladie principale, accompagnée d’un peu de rhynchosporiose. D’autres maladies ont pu être observées tel que l’oïdium, plus présent que d’habitude et la rouille naine qui reste discrète, tardive et peu virulente. Du côté des orges de printemps, le printemps frais et humide favorise la rhynchosporiose qui est la maladie la plus rencontrée.

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COLZA En 2013, les surfaces de colza dans la région Picardie atteignent leur record historique avec 144 500 ha (+ 3000 ha en un an). Entre 2012 et 2013, l’Aisne et la Somme connaissent respectivement une croissance de 5,8% et 3,8% tandis que l’Oise connait une baisse de surface de 3,8%. Au final, le rendement moyen de la récolte 2013 dans la région est estimé à 37 q/ha, ce chiffre cachant une très forte hétérogénéité (de 25 à 50 q/ha). La moyenne est 10% inférieure à la dernière campagne et légèrement inférieure à la moyenne des dix dernières années (= 38 q/ha). Le rendement du colza est décevant par endroit et s’explique par l’accumulation de facteurs défavorables au niveau climatique et sanitaire.

Bilan agro-climatique et sanitaire Un automne défavorable à la croissance du colza Les semis lors de l’automne 2012 ont été réalisés dans de mauvaises conditions, avec une période de pré-semis, semis et post-semis sèche (l’Oise et l’Aisne plus touchées). Le manque de précipitation a provoqué des levées hétérogènes et tardives, principalement en octobre (parfois jusqu’en novembre). Les températures dans la moyenne n’ont pas permis de rattraper le retard de végétation. La biomasse aérienne des colzas était donc faible en entrée d’hiver (700 g/m² en moyenne) avec des pivots souvent petits et mal implantés. Les parcelles concernées vont souffrir durant toute la campagne de cette mauvaise implantation (capacités de compensation amoindrie, alimentation en azote, échaudage…) d’où l’importance de réussir cette étape.

Levée hétérogène

Bonne et mauvaise implantation 18


La présence de limaces a été globalement modérée sauf sur les parcelles à risque (faible biomasse, levée tardive, travail simplifié…) qui ont subies des dégâts importants. Les altises adultes (petites et grosses) ont été plus discrètes que l’an dernier et peu impactantes sauf localement (peu de remontées au-dessus de 20°C provoquant les vols). Les larves de grosses altises ont été peu observées à cause de somme de températures à l’automne insuffisantes. Les pucerons ont été assez fréquemment présents avec des dépassements de seuil Puceron vert du pêcher sur des colzas peu poussants (surtout dans l’Oise et le nord de l’Aisne). Des analyses ont montré que ces pucerons étaient pour moitié virulifères. Sur ces parcelles, le ravageur a donc pu avoir un impact sur le rendement en l’absence de protection. Le charançon du bourgeon terminal a été plus fréquemment capturé que les années précédentes mais aucun dégât apparent n’a encore été signalé dans la région cette année. Un hiver pluvieux avec du froid, de la neige et…des pigeons Le principal ravageur de l’automne et de l’hiver a été le pigeon ramier qui a pu localement détruire des parcelles entières ou des bordures. Heureusement, des parcelles ont pu reprendre leur végétation sans trop d’impact mais certaines déjà fragiles ont été fortement impactées (retard et hétérogénéité de végétation, de maturité, moindre capacité de compensation, …)

Dégâts de pigeons

La fin de l’automne et le début de l’hiver ont connu des précipitations abondantes qui ont pu provoquer dans les zones hydromorphes des asphyxies racinaires dégradant encore plus l’état des pivots et provoquant parfois la mort de la plante. Comme l’an dernier, l’hiver est marqué par une chute brutale des températures. Mais contrairement à l’année dernière, une couverture neigeuse s’est installée et a protégé les colzas du gel. Au final, avec des températures douces du mois décembre, beaucoup de colzas ont vu leur biomasse augmenter de quelques centaines de grammes (800 g/m² en moyenne en sortie d’hiver). Mais les biomasses restent faibles et la fertilisation azotée est par conséquent plus forte. En mars, la reprise s’amorçait mais le froid et de la neige l’ont stoppé, provoquant par endroit des brûlures sur les colzas les plus précoces ( effet de la variété).

Asphyxie racinaire

Impact du gel sur boutons (E.dufour – CA 80)

Une reprise de végétation tardive mais un printemps humide Les températures fraiches du début du printemps ont provoqué un fort retard de végétation de deux semaines environ. La biomasse végétative, déjà au départ faible en sortie d’hiver, a donc 19


été impactée. Des vols de charançons de la tige ont été importants dans certaines parcelles de l’Oise et de l’Aisne. Le ravageur a été globalement maitrisé sauf sur les parcelles où l’épisode neigeux a compliqué la lutte. Des parcelles ont été signalées avec des déformations de tige mais le printemps humide a permis de limiter l’impact de ces symptômes. Les méligèthes ont été peu présentes aux stades sensibles du colza. Les dépassements de seuils ont donc été rares. Par contre, 2013 a été l’année de record de capture de charançon des siliques avec des seuils de nuisibilité régulièrement dépassés. Heureusement, les vols de cécidomyies (qui pondent dans les trous de charançon des siliques) ont été limités et les dégâts ont été constatés essentiellement en bordure de champ.

Cumuls de capture de charançons de la tige du colza

Charançon des siliques

Au niveau maladies, des nécroses de phoma et des pieds secs ont été constatés mais ponctuellement. Après 4 années sans sclérotinia, on observe des symptômes sur tiges mais essentiellement dans les parcelles ou les zones non traitées contre la maladie. L’impact de la maladie a donc été limité. Aucun symptôme d’oïdium n’a été signalé dans la région. Par contre, de l’alternaria sur siliques a été fréquemment observé, pouvant parfois impacter la photosynthèse en fin de cycle.

Sclérotinia sur tige

On observe de nombreuses adventices dans certaines parcelles : essentiellement des coquelicots, gaillets et matricaires. Ceci s’explique par les difficultés de levée (trous par endroit), la faible couverture du colza à l’automne (sec) et au printemps (froid), le manque d’efficacité des herbicides de pré-levée (sècheresse automnale) et localement les dégâts de pigeons. A signaler également, des parcelles carencées en soufre avec un très fort impact sur le rendement : la pluviométrie hivernale a accentué le risque en 2013 sur cette culture exigeante. La floraison longue a permis un rattrapage de la biomasse des colzas. Mais le manque de rayonnement durant le printemps a impacté la nouaison et donc le nombre de graines par siliques. Le nombre de siliques est au final dans la moyenne des dernières années (=7000 siliques/m²). Le PMG est dans la moyenne des dernières années (entre 4,5 et 5g) : les pluies du printemps ont été favorables au remplissage des grains mais les coups de chaleur de juillet ont diminué cette période de remplissage. Cette chaleur a permis par contre d’accélérer la maturation et donc de rattraper une partie du retard de végétation et d’obtenir des conditions de récoltes plutôt favorables. 20


POIS DE PRINTEMPS Réseau d'observation Les observations sur pois de printemps et de pois d’hiver se sont déroulées du 2 avril au 16 juillet 2013. 26 parcelles, dont 2 en pois d’hiver, ont été observées régulièrement pendant 16 semaines. La moyenne des observations était de 13 parcelles suivies par semaine. Evolution des stades

sem 15- 8 avril sem 16 sem sem sem sem sem sem

17 18 19 20- 13 mai 21 22

sem 23 sem 24 sem 25- 17 juin sem 26 sem 27 sem 28 sem 29- 15 juillet

Pois de printemps Levée en cours levée en cours à 1 feuille levée en cours à 2 étages foliaires de 1 à 4 étages foliaires de 3 à 6 étages foliaires de 5 à 8 étages foliaires de 7 à 9 étages foliaires de 7 à 10 étages foliaires de 8 étages foliaires à boutons floraux début de la floraison de début floraison à jeunes gousses de 2cm de jeunes gousses de 2cm à fin floraison de gousses plates à fin floraison de fin floraison à fin stade limite avortement de fin floraison à maturité physiologique

Pois d’hiver 6 feuilles

de 10 à 12 étages foliaires de 12 à 13 étages foliaires boutons floraux à début floraison boutons floraux à début floraison début floraison de floraison à jeunes gousses de 2cm de floraison à jeunes gousses de 2cm jeunes gousses de 2cm à fin floraison de fin floraison au stade limite avortement de fin floraison au stade limite avortement de fin stade limite avortement à maturité physiologique maturité physiologique

Thrips La période d'observation de ce ravageur s'est déroulée sur trois semaines, du 8 au 22 avril. Cette année, seulement 6 sur 26 parcelles ont présenté un dépassement du seuil de nuisibilité. Il est très important de surveiller les parcelles de pois en cours de levée. La nuisibilité des thrips s'exprime à partir de 50 % de plantes levées jusqu’au stade 1 feuille. Le seuil de nuisibilité est de un thrips en moyenne par plante. Ce seuil est à relativiser en fonction de la vitesse de la levée. Sitones Les sitones ont été observées pendant quatre semaines (du 15 avril au 6 mai). Cette année, les sitones se sont montrés peu actifs pendant leur période de nuisibilité. Les conditions climatiques ont été défavorables à leur prolifération. Dans notre réseau régional, le seuil de nuisibilité n’a été dépassé que sur 1 parcelle. De manière générale, les sitones sont actifs par temps ensoleillé, avec des températures supérieures à 12°C. Les encoches sur le bord des feuilles dues aux morsures des adultes n’ont pas d’impact sur le rendement, mais annoncent la présence de larves qui détruiront les nodosités et perturberont ainsi l’alimentation azotée des pois.

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Le seuil de nuisibilité est de 10 morsures de sitones sur l'étage foliaire le plus touché, entre la levée et le stade 6 feuilles Cécidomyies La période de sensibilité de la culture de pois aux cécidomyies s'est étalée sur deux semaines (du 27 mai au 10 juin). Aucune observation de ce ravageur n'a été signalée cette année. Le stade sensible aux attaques de cécidomyidés débute à 10-12 feuilles de la culture, surtout pour les parcelles jouxtant d’anciennes parcelles touchées par ce ravageur. L’observation des cécidomyidés s'effectue en "pinçant les boutons", afin d'observer la présence d'éventuels insectes à l’intérieur. Le seuil de nuisibilité est de 1 cécidomyie en moyenne par bouton floral. Pucerons Verts L'apparition des premiers pucerons verts, début juin (semaine 22), est plus tardive que l’an dernier. Le niveau d'infestation est resté modéré dans le réseau. Le seuil de nuisibilité n'a été que très rarement atteint. Entre le début de la floraison (fin mai en 2013) et fin floraison (mi-juillet en 2013), le seuil de nuisibilité est de 30 pucerons verts par pied, (méthode support blanc). Ce seuil de nuisibilité doit également prendre en compte la vitesse d’expansion de la population, le développement de la culture ainsi que la présence d’auxiliaires. En effet, la surveillance des pucerons doit s’accompagner d’une observation des auxiliaires, qui participent activement à leur régulation Tordeuses du Pois Le suivi des tordeuses du pois repose sur l'utilisation d’un piège à phéromone. Cette année, 25 pièges ont été mis en place sur la région. Les premières captures de tordeuses du pois sont enregistrées la deuxième semaine de juin (semaine 24). Liste des parcelles ayant dépassé le seuil de 400 captures en 2013 (9 parcelles sur 25)

Département

Commune

02 02 02

Bassoles Aulers Guignicourt Saint Erme Outre et Ramecourt Bonneuil les eaux Catenoy Nampcel Airaines Boussicourt Quesnoy sur Airaines

60 60 60 80 80 80

Totale des captures 416 401 585 884 514 422 428 900 700

Le piégeage prend fin avec la maturité de la culture (semaine 29). Le raisonnement de la nuisibilité s’effectue à LA parcelle. Il se base sur les cumuls de captures par piège. Toutefois, les écarts de captures peuvent être très différents d’une parcelle à l’autre. Les cumuls enregistrés ne sont qu’indicatifs de l’activité des tordeuses. Les seuils ne sont utilisables qu’à partir du stade gousses plates du 2ème étage fructifère, 400 captures cumulées en pois protéagineux, 100 captures cumulées en pois jaunes, 50 captures cumulées en pois de semences.

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Mildiou Six parcelles ont été concernées cette année par le mildiou. Les premiers symptômes sont apparus fin mai (semaine 22) et sont observés durant sept semaines (semaine 22 à 28). La nuisibilité est faible, un temps chaud (>20°C) stoppe le développement du mildiou. Anthracnose Les premiers symptômes sont signalés fin juin (semaine 25). L'anthracnose est notée sur le réseau durant sept semaines (de fin mai à mi-juillet). Le nombre de parcelles touchées par semaine est resté limité. Botrytis L'apparition du botrytis dans le réseau est tardive, fin juin (semaine 26). Ces symptômes ne sont observés que sur trois parcelles, durant trois semaines (semaine 26 à 28).

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FEVEROLE DE PRINTEMPS Réseau d'observation Les observations concernant la culture de féverole de printemps se sont déroulées du 25 mars au 29 juillet 2013. Les observateurs ont suivi 13 parcelles pendant 19 semaines. Evolution des stades

sem sem sem sem sem sem sem sem sem sem sem sem sem sem sem sem sem sem sem

13- 25mars 14 15 16 17 18-1er mai 19 20 21 22-1er juin 23 24 25 26 27- 1er juillet 28 29 30 31

Féverole de printemps germination en cours germination en cours germination en cours levées levées à 3 feuilles 1 à 8 feuilles 3 à 10 feuilles 4 à 10 feuilles 5 à 10 feuilles 6 à 8 boutons floraux 8 feuilles à début floraison début floraison à 6 étages de fleurs début floraison à jeunes gousses de plus de 2 cm jeunes gousses de moins de 2 cm jeunes gousses à fin floraison jeunes gousses à fin floraison fin floraison à stade limite d’avortement stade limite d’avortement stade limite d’avortement

Ravageurs Thrips Cet insecte n’a pas été signalé cette année sur les parcelles fixes du réseau. Pour rappel, on ne connaît aucune nuisibilité du thrips sur cette culture Sitones De nombreuses observations de morsures sur feuilles ont été signalées et cet insecte a été très actif pendant la période d’installation de la culture (jusqu’à l’apparition des premières fleurs). Comme pour le pois cet insecte est actif lorsque les températures sont douces et les conditions sèches. Les encoches sur les feuilles sont les seuls indicateurs de la présence de sitones dont une partie de l’activité est souterraine. Bien que les encoches peuvent être nombreuses sur les feuilles on ne connaît pas de nuisibilité des sitones sur féverole. Pucerons noirs Cette année les pucerons noirs étaient peu présents sur les parcelles du réseau et leur présence n’a jamais dépassé le seuil de nuisibilité. Pour rappel, les pucerons noirs sont observés sur les tiges voire les gousses sous forme de colonies denses que l’on nomme « manchons ». Les dégâts les plus fréquents sont liés à la consommation de la sève par les colonies d’insectes aptères. Le seuil de nuisibilité retenu est de 10% des plantes porteuses de manchons. Les pucerons sous forme ailés sont moins observés : ils peuvent être vecteurs de viroses. 24


Pucerons verts Ils ont été observés de mi-juin jusque fin juillet. Les observations cette année ont été retardées par les conditions climatiques pluvieuses et froides qui ont compromis l’installation et le développement de ce parasite. Contrairement au pois protéagineux on ne connaît aucune nuisibilité du puceron vert pour la féverole de printemps. L’apparition de ce puceron en cours de floraison survient fréquemment après des protections insecticides de la culture contre la bruche. En effet les populations de pucerons sont bien contrôlées par les insectes auxiliaires (coccinelles, chrysopes,…) mais les protections contre la bruche leur sont aussi fatales, ce qui laisse le « champ libre » ensuite aux pucerons. Bruches Les bruches ont été observées dès le début de végétation de la culture et les signalements par les observateurs ont été fréquents bien avant le stade de la floraison. Les dégâts de cet insecte sont surtout qualitatifs pour une production qui trouve son principal débouché dans l’alimentation humaine. Le seuil d’intervention à ce jour est plus lié à la biologie de ce ravageur qu’aux observations: on considère qu’à partir du stade jeune gousse de plus de 2 cm la culture est exposée au risque si les températures maximales journalières dépassent 20°c durant deux jours consécutifs. La lutte contre ce parasite reste très empirique. Insectes auxiliaires Les insectes auxiliaires sont naturellement présents dans le milieu naturel et sont des acteurs de la régulation de certains insectes parasites tels que les pucerons. Leur observation est indispensable car elle permet d’anticiper les risques de développement de certains insectes que les auxiliaires en les régulant, vont maintenir à des niveaux bien en dessous des seuils de nuisibilité en vigueur. En 2013 leur présence a été signalée mais à un niveau nettement inférieur à celui de la précédente campagne. Les populations de pucerons étant restées marginales cette année, les auxiliaires n’ont pas trouvé sur la féverole une ressource alimentaire suffisante.

Maladies Anthracnose L’anthracnose a été surveillée dés la levée des féveroles. Aucune parcelle du réseau n’a fait l’objet d’observations de cette maladie. Ce champignon peut se développer quelque soit le stade de la culture (de 6 feuilles au stade gousses pleines). Néanmoins en absence de références récentes on ne connaît pas de nuisibilité de l’anthracnose sur la culture de féverole. Mildiou Le mildiou peut être observé sous deux formes : les contaminations primaires transmises par le sol ou les semences qui provoquent dans les situations les plus graves des pertes de plantes, et les contaminations secondaires qui peuvent être observées en cours de végétation. Les printemps doux et humides sont propices au développement de ce champignon. Il n’y a pas de seuil de nuisibilité de ce champignon en végétation. La lutte est essentiellement préventive grâce en particulier au traitement de semence. En 2013 certaines parcelles ont été contaminées et des symptômes de mildiou ont été observés mais d’une façon marginale. Botrytis Le botrytis a été surveillé de fin juin à la mi-juillet, mais aucune observation préoccupante n’a été signalée. Cette maladie est favorisée par des températures douces 25


et de fortes hygrométries. Transmis par les résidus de récolte le botrytis est assez lié à la présence de féveroles dans la rotation. Il n’existe pas de seuil de nuisibilité de ce champignon sur la féverole. Rouille La rouille a été surveillée de début mai à fin juillet. La rouille est de loin la maladie la plus préjudiciable et comme celles des céréales, la rouille de la féverole a un caractère épidémique. Compte tenu de la nuisibilité de ce champignon on ne considère que le risque est suffisamment important pour que sa nuisibilité soit prise en compte dès l’apparition des pustules de rouille dans la parcelle. Cette année, la rouille n’a pas été observée dans la région : les conditions froides du printemps puis les températures caniculaires de juillet ont été défavorables à ce champignon.

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LIN FIBRE Réseau d'observation Le réseau d’observation alimentant le BSV lin a été constitué de 13 parcelles fixes pour la campagne 2013, sans compter les parcelles flottantes. Au final, 120 observations ont été réalisées sur la campagne. La rédaction du premier BSV a été réalisée le 9 avril et s’est terminée le 2 juillet. Les 13 parcelles ont été suivies par 13 observateurs différents répartis sur la région picarde. Un démarrage poussif Après un hiver maussade, la France a connu un printemps 2013 particulièrement froid : 9.5 °C sur les mois de mars à juin contre 10.8 °C en moyenne, et surtout un mois de mars particulièrement froid 3.8°c contre 7.1 °C en moyenne. De plus, le mois de mars est sec 37.2 mm contre 56.7 mm en moyenne. Au total de mars à juin : 181 mm contre 234 (station météo de ABBEVILLE). De ce fait, les semis se font en conditions de sol correctes mais surtout froides. L’ensoleillement a quant à lui été déficitaire de 20 à 40% sur la moitié nord du pays. Les toutes premières implantations ont démarré dernière semaine de mars dans les sables en bordure maritime. Elles se sont poursuivies du 1er au 6 avril. Les derniers semis sont intervenus entre le 15 et le 22 avril après un épisode pluvieux favorable aux premières levées.

En ce début de végétation, les conditions météo fraiches permettent cependant des levées homogènes. S’ensuit un développement lent des linières favorable à l’installation de bons pivots racinaires.

levée homogène et enracinement profond. Source ARVALIS

Dans ces conditions froides, les altises sont présentes mais provoquent des dégâts limités. maitrise des populations d’altises est correcte cette année. Les conditions humides de sol permettent une bonne efficacité des herbicides racinaires post semis prélevée lorsque ceux-ci ont pu être appliqués en bonnes conditions au semis. vent très important lors des semis a obligé certains agriculteurs à stopper les applications désherbants.

La en Le de

Les applications herbicides en végétation (herbicides de contact) ont été perturbées encore une fois par les conditions météo (froid, vent, pluie). Les efficacités de ces applications n’ont donc pas été optimales. Dans ces conditions de croissance limitée, les défauts de structure de certaines parcelles se sont révélés et ont généré des hétérogénéités, parfois amplifiées par les effets d’herbicides racinaires. 27


hétérogénéités et effets marqués d’herbicides racinaires.

Un rattrapage inespéré et bien venu Au 3 juin, le stade moyen des lins est de 35 - 40 cm en bordure maritime. Mais enfin, la remontée des températures commencée timidement fin mai se confirme en ce début de juin : les linières entament une vraie croissance. Stade moyen 55 cm au 10 juin – 70 cm au 17 juin avec l’apparition des premières fleurs dans certaines parcelles. Malgré tout ce stade moyen cache de grosses disparités car au 17 juin certaines parcelles sont encore à 40 cm. Au final, bon nombre de linières s’arrêtent à 80 cm, d’autre s’égalisant à 1,1 m selon les types de sols, les dates de semis et le retard de croissance cumulé au printemps. La moisissure blanche (Oïdium lini) ne s’est exprimée que tardivement, contrée par des températures inférieures à 25°C et par la pousse régulière des lins. Elle apparait essentiellement à la mi floraison. La verse est elle aussi restée contenue, les plantes s’étant rigidifiées au fur et à mesure de leur fleurissement, à la fin de juin. En juillet, le murissement des lins s’est emballé, aidé par des conditions sèches et chaudes, sans excès. L’arrachage des premiers semis commence mi-juillet , se concentre surtout du 20 au 25 juillet, stoppé par les pluie du 26 et 27 juillet et se termine les premiers jours d’aout. Pluies et chaleur permettent aux premiers lins arrachés de faner rapidement − et ont été enroulés au 10 août. Beaucoup de parcelles sont rentrées dernière semaine d’aout. Pour autant certaines parcelles arrachées tardivement rouissent lentement et ne seront rentrées que le 23-24 aout à la faveur de conditions climatiques estivales.

lins matures, homogènes.

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Qu’avons-nous observé ? Ravageurs Les altises ont été très présentes dans la plupart des parcelles. Leur activité est cependant ralentie par les températures froides. Le contrôle des populations et des dégâts est plus facile qu’en 2012.

plantules mordues par les altises. Contrairement à la région NORMANDIE où à compter du 20 avril et de façon récurrente, des thrips ont été observés ; en PICARDIE, les thrips n’ont fait qu’une apparition très timide (BSV du 17 juin).

SOURCE BSV NORMANDIE Photos : (à gauche) décoloration des bourgeons terminaux due à la présence de thrips - (à droite) seuil de nuisibilité dépassé.

Maladies De façon générale, le défaut de chaleur n’a pas favorisé l’expression des maladies en 2013. Pour autant, au début de juin, le dessèchement de plantes dans certaines parcelles du réseau a provoqué l’affolement. S’exprimant par poquets, les symptômes étaient disséminés de façon aléatoire sur les lignes de semis. Les tigelles développaient le plus souvent des nécroses brunes pouvant conduire à des rétrécissements spectaculaires et crevaient très vite. Suspectées d’exprimer l’anthracnose due à Colletotrichum lini, champignon responsable de fonte des semis et s’exprimant en conditions froides et humides, les plantes prélevées pour analyses ont davantage révélé le rhizoctone, du à Rhizoctonia solani, après plusieurs semaines d’incubation sur milieu de culture.

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Symptômes observés au début de juin (des plantes se dessèchent, des tiges présentent des rétrécissements).

Dans les parcelles exprimant fortement les symptômes décrits et dans un contexte de remontée des températures pouvant accentuer la fragilité des plantes, l’application d’un fongicide a le plus souvent été réalisée pour préserver les lins non touchés. Au final, les effets cumulés du climat et des traitements ont favorisé la croissance rapide des lins et gommé les disparitions de plantes observées. Il faudra attendre la fin juin pour détecter dans le réseau les premières étoiles d’oïdium sur des lins atteignant déjà 60 à 70 cm. La protection de nombreux lins opérée au début du mois et les températures fraiches persistantes n’ont pas permis au pathogène de s’exprimer massivement. Le risque qu’elle représente s’est estompé au fur et à mesure que les lins achevaient leur floraison, au début de juillet feutrage blanc sur feuilles

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LUZERNE La campagne 2013, se caractérise par une très faible activité des ravageurs et des maladies. Ceci s’explique par plusieurs facteurs : -

Un printemps froid qui a limité les ravageurs types apions et phytonomes, ainsi que les maladies. La tolérance aux maladies de la luzerne La luzerne est cultivée comme fourrage dans notre région ce qui permet des coupes fréquentes et limite ainsi le parasitisme.

Finalement, seuls des phytonomes ont été observés les 15 premiers jours de juillet lorsque les températures ont augmentés. Mais les fauches réalisées à la même période ont limités les dégâts. Pour les semis de printemps, des parcelles ont pu être touchées par des sitones. Nous avons constatés que ces parcelles étaient soient abritées ou enclavées. Cette campagne fût très « calme » pour la luzerne, niveau maladie. En effet, seul quelques symptômes de vertiscilliose ont pu être observées sans aucune conséquence sur la production de fourrage. Enfin, il est important de rappeler qu’il n’y a actuellement aucun seuil pour la luzerne.

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MAIS Réseau d'observation Les observations concernant la culture de maïs se sont déroulées de la semaine du 23 avril au 19 novembre 2013. Lors de cette campagne 14 parcelles ont été observées. Les observateurs ont suivi principalement la pyrale et les pucerons, ravageurs les plus préjudiciables au maïs. Evolution des stades sem sem sem sem sem sem sem sem sem sem sem sem sem sem

17- 22 avril 15 19 21 22 23 24 25 26 27- 1er juillet 28 29 30 31-29 juillet

semis en cours semis en cours semis en cours de levée à 4 feuilles de 2 feuilles à 4 feuilles de 2 feuilles à 6 feuilles de 4 feuilles à 6 feuilles de 4 feuilles à 8 feuilles de 5 feuilles à 10 feuilles de 7 feuilles à 11 feuilles de 7 à 12 feuilles de 8 à 15 feuilles de 8 feuilles à floraison mâle de 10 feuilles à floraison femelle

Oiseaux La période d'observation de ce ravageur s'est déroulée sur huit semaines (du 22 avril au 22 juin). En début de campagne, durant la période de levée, plusieurs observations sont remontées concernant des dégâts de corbeaux. En effet, l'échelonnement des semis, ainsi que l'étalement de la levée, dus aux conditions climatiques défavorables, ont laissé les cultures de maïs vulnérables aux oiseaux. Il est donc important de limiter les semis isolés dans l’espace et dans le temps (par rapport aux parcelles de maïs voisines). Lors du semis, il faut également veiller au bon recouvrement des graines semées. Ne pas laisser de graines en surface. Pucerons Les conditions pluvieuses et froides de cette année ont été défavorables aux pucerons Metopolophium et Sitobion. Leur présence en parcelle est plus tardive que les années précédentes. L'apparition des premiers Sitobion et Metopolophium est enregistrée à la mi-juin (semaine 25). Le niveau d'infestation est resté faible dans les parcelles observées. L'activité des auxiliaires au cours de la campagne a contribué à maintenir le niveau d’infestation. En effet, la surveillance des pucerons doit s’accompagner d’une observation des auxiliaires, qui participent activement à leur régulation. Comme l’an dernier, le seuil de nuisibilité de ces deux espèces n’a jamais été atteint, au cours de la saison.

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Pucerons

Description

seuils de nuisibilité

Metopolophium dirrhodum

Couleur vert amande pâle avec une ligne vert foncé sur le dos. Pattes et cornicules non colorées. Taille d’environ 2 mm.

- entre 4 et 6 feuilles : 10 pucerons/pied ; - entre 6 et 8 feuilles : 20 – 50 pucerons/pied ; - entre 8 et 10 feuilles : 100 pucerons en moyenne/pied ; - au-delà de 10 feuilles : 200 pucerons en moyenne/pied.

Sitobion avenae

Couleur variable, souvent d’un Entre 3 et 10 feuilles du maïs. vert foncé à brun, voire rose plus de 500 pucerons/pied, avant 10 jaunâtre. On le distingue du feuilles. Métopolophium par ses cornicules caractéristiques noires. Taille d’environ 2 mm.

Rhopalosiphum padi

Couleur vert très foncé à noir avec une zone caractéristique rougeâtre à l’arrière de l’abdomen. Forme globuleuse. Taille inférieure à 2 mm.

plus de 10 pucerons ailés/plante avec formation de colonies d’aptères, avant 6 feuilles, puis suivi au moment de la floraison mâle (une panicule sur 2 colonisée).

Source : AGPM

Pyrale du maïs Suivi de chrysalidation Chaque semaine, à partir du mois de mai, un lot de tiges de maïs est disséqué afin de dénombrer les larves et les chrysalides. La proportion de larves et de chrysalides permet de dater l'émergence des papillons et de prévoir la période de ponte des pyrales. En effet, lorsque 50% de chrysalidation est obtenue, on estime qu'il y aura 50% d'émergence des papillons trois semaines plus tard. Cette année le début de la phase de chrysalidation est enregistré la semaine du 8 juillet, et se termine lors de la semaine 30 (fin juillet). Réseau de piégeage Le suivi du vol des pyrales repose sur l'utilisation de piége à phéromone. L'enregistrement des captures dûes à l'attraction des phéromones sur les papillons permet de caractériser la période de vol. Les piéges ont été installés fin juin, après l'enregistrement des premières captures en Ile-de-France. Cette année, 14 pièges ont été mis en place dans la région (8 dans l'Aisne, 1 dans l'Oise et 4 dans la Somme). Les premières captures de pyrale ont été enregistrées dans la région début juillet (semaine 28) dans l'Aisne et l’Oise. Suivi des pontes : Pour évaluer le risque pyrale, le piégeage n'est pas suffisant. Il doit être complété par la recherche des pontes que les pyrales disposent en une ooplaque sur la face inférieure à proximité de la nervure centrale des feuilles médianes du maïs.

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Le seuil de nuisibilité est atteint lorsque 10 % des pieds de maïs sont porteurs de pontes. Les premières pontes sont signalées mi-juillet (semaine 29) dans la Somme.

Ponte jeune

Ponte plus âgée

Stade "tête noire"

Ponte de pyrale du maïs Source photo : SRAL-Picardie

L’incubation des pontes dure de 5 à 15 jours suivant les températures et l’hygrométrie. Après éclosion, les jeunes larves se dispersent et quelques heures à quelques jours plus tard, les chenilles pénètrent à l’intérieur du cornet foliaire où elles commencent à s’alimenter. Cette phase, durant laquelle la chenille est dite "baladeuse" s’étend jusqu’à la fin du second stade larvaire (chenille de 4 à 6 mm). Les périodes vulnérables pour la pyrale du maïs sont : - le stade ponte jeune, pour la lutte biologique (la mouche parasite pond à l’intérieur de ces ooplaques) ; - le stade "chenille baladeuse" pour les solutions conventionnelles. Evaluation du risque pyrale du maïs : La lutte contre la pyrale se définit en fonction du niveau de risque potentiel. Celui-ci prend en compte le nombre de larves présentes dans les cannes de maïs à la récolte : - moins de 0,5 larve par pied, le risque est nul à faible (point vert) ; - au-delà de 0,8 larve par pied, la zone est à risque fort (point rouge), les parcelles maïs de 2013, sur précédent maïs ou non, nécessiteront l’an prochain une forte vigilance ; - entre 0,5 et 0,8 larve par pied, (point jaune) le niveau d’infestation à venir dépendra des choix agronomiques du maïsiculteur : broyage, labour, rotation, implantation de la culture suivante… Résultats de l’automne 2012, pour évaluer le risque au printemps 2013 : La situation régionale a été globalement stable, la majorité des comptages effectués à l’automne 2012 a montré que le niveau de risque est rarement atteint. On a noté 11 situations entre 0,5 et 0,8 larve par pied, et 4 parcelles supérieures à 0,8 larve par pied. La synthèse des comptages réalisés dans la région avant la récolte est présentée dans la carte ci-dessous.

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Des mesures prophylactiques sont importantes à mettre en place après la récolte afin de limiter le développement du ravageur pour la prochaine campagne. En effet, les larves de pyrale passent l’hiver dans les cannes et bas de tige de maïs, sans être détruites par le gel. Un broyage détruit directement des larves et en expose d’autres au froid hivernal, aux prédateurs et aux parasites. L’intervention détruit de 50 à 70 % des larves, score loin d’être négligeable par rapport à celui des interventions en végétation. Un labour améliore encore le résultat. La lutte contre la pyrale passe donc par le broyage des cannes de maïs sitôt la récolte avec enfouissement par labour des cannes broyées. Evaluation du risque pour 2014 : Les comptages effectués cet automne 2013, montrent que la situation régionale reste globalement stable, par rapport aux années précédentes. On note 5 situations entre 0,5 et 0,8 larve par pied (contre 11 en 2013), et 6 parcelles supérieures à 0,8 larve par pied (contre 4 en 2013). Ce constat doit être complété par les premières observations qui seront faites au printemps 2014. La synthèse des comptages réalisés dans la région avant la récolte est présentée dans la carte ci-dessous.

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Chrysomèle du maïs Comme tous les ans, un important réseau de piégeage de la chrysomèle des racines du maïs (Diabrotica vigifera vigifera) a été mis en place. Ce réseau comprend 100 pièges dans la région Picardie. Cette année un individu a été piégé sur la commune de Rivery le 23 septembre 2013. Le dispositif de piégeage renforcé depuis dans les alentours de la parcelle n’a pas permis à ce jour la capture d’autre insecte. Classé en Organisme Nuisible Réglementé (directive 2000/29/CE), ce parasite est interdit d’introduction et de dissémination. A ce titre, un arrêté préfectoral de lutte a été signé dans le département de la Somme. Les modalités de lutte sont précisées dans l’arrêté ministériel du 28 juillet 2008. La principale mesure consiste à rompre la monoculture du maïs, la rotation des cultures coupant efficacement le cycle de la chrysomèle du maïs.

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BETTERAVES Bilan de campagne Pour cette campagne, 22 bulletins ont été publiés. Ils couvrent une période qui démarre le 9 avril à la levée des 1ère betteraves, jusqu’au 3 septembre qui clôture l’observation des maladies du feuillage. 24 parcelles fixes (Aisne : 8 ; Oise : 7 ; Somme : 9) et 3 pièges à teignes (1 par département) ont constitué la base des observations de cette campagne. 27 parcelles supplémentaires sont venues compléter la base de données pendant la période estivale pour améliorer le suivi des maladies cryptogamiques. Parasites du sol Les premières observations de parasites du sol débutent dès le 16 avril (2 ème bulletin) avec des limaces noires. A la faveur d’un printemps humide et froid, il sera fréquent d’observer des dégâts de blaniules, taupins et autres tipules. Toutefois, les graines de betteraves étant protégées par un traitement de semences, les dégâts restent très souvent minimes. Par contre la présence de limaces, et notamment les noires, a pu localement provoquer des pertes importantes de pieds (30% dans l’Aisne : BSV du 30 avril). L’observation des parasites souterrains se fera ainsi jusqu’au 28 mai. Parasites aériens Pucerons noirs Les premiers ailés apparaissent début juin, et quelques colonies seront visibles jusqu’en juillet sans conséquences Pucerons verts Très peu présent cette année, sauf quelques aptères début juillet en sol de craie (Aisne secteur Ribemont – BSV du 9/07) sur des betteraves encore à 4-6 feuilles. Teignes Premier papillon dans l’Oise début juin, et progression des vols dans les 2 semaines suivantes dans l’Oise et dans l’Aisne. Très peu de présence de chenilles dans les betteraves. Pégomyies Les premiers œufs sont visibles le 28 mai. La bordure maritime (jusqu’Amiens) est le secteur le plus confronté à la présence de ce bio-agresseur. Plusieurs parcelles, de cette zone, atteindrons le seuil de nuisibilité le 18 juin. Toujours dans ce secteur maritime (Vimeu – Ponthieu), d’autres parcelles seront atteintes au cours de l’été. Noctuelles défoliatrices Les premiers œufs sont observés le 18/06 et les premières chenilles le 25/06. L’ensemble de la région est touchées par ce bio-agresseur. Le 9 juillet, 22% des parcelles du réseau ont atteint le seuil de nuisibilité. Le 23 juillet, 100% des parcelles sont touchées, 87% des parcelles ont atteint le seuil de nuisibilité. Maladies du feuillage Les premiers symptômes d’Oïdium et de Ramulariose apparaissent tardivement au 30 juillet. La Rouille et la Cercosporiose suivront la semaine suivante. 8% des parcelles du réseau 37


atteignent les premiers seuils de nuisibilité le 6 août (6% Oïdium, 2% Ramulariose) et 25% le 13 août (10% Oïdium, 10% Cercosporiose, 5% Ramulariose). Au 3 septembre, 57% des parcelles observées avaient atteint le seuil de nuisibilité et reçu une protection. Seules 2 parcelles, soit 4%, ont atteint le 2ème niveau de seuil de nuisibilité (une dans l’Aisne, l’autre dans L’Oise). Mildiou Ce champignon est observé dans quelques parcelles de la région, notamment en sol de limon battant. Des sensibilités varétales sont observées. Bactérie pseudomonas Conséquence des pluies importantes du mois de juin, des tâches noirâtres sont observées sur les feuilles à partir du 25 juin. Aucune nuisibilité n’est connue sur ce pathogéne. Des différences variétales sont observées. Nématodes à kystes La présence de ce parasite est observée dans quelques parcelles de la région. Le recours aux variétés doubles tolérantes, dans les rotations qui suivront, sera indispensable. Cuscute (Organisme nuisible réglementé) La présence de Cuscute a été détectée dans l’Oise au mois d’Août dans une parcelle.

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BILAN SANITAIRE 2013 Pommes de terre

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POMMES DE TERRE BILAN MALADIES 2013 Mildiou : un risque élevé, mais peu de mildiou en parcelle Le recensement des tas de déchets à débuté le 16 avril 2013. Leur gestion n’est pas toujours optimale (cf photo ci-dessous), ce qui a entraîné la présence de mildiou le 29 mai sur l’un d’entre eux.

Ces tas de déchets, sources d’inoculum, sont parfois situés à proximité des parcelles de pomme de terre et sont propices à la propagation du mildiou à la parcelle. L’arrivée du mildiou en parcelle n’a eu lieu que le 25 juin suite aux orages qui ont précédé (période du 17-19 juin). A cette même date, sur 11 tas recensés 3 présentaient des symptômes de mildiou et un seul tas était correctement géré. Gestion d’un tas de déchats par bâchage Ceta Haut de Somme

SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE Avec l’appui de l’outil Mileos© un suivi du mildiou est réalisé (cf graphique ci-dessous) : Ce graphique nous montre que dans le secteur d’Assainvillers le potentiel de sporulation s’est montré élevé (= risque fort) dès la mi-mai quelque soit leur sensibilité variétale (situation épidémiologique qui peut s'extrapoler sur l'ensemble des postes climatiques de la région de Picardie). Fin juillet (vers le 22juillet) et vers le 10 août le risque est nul, cependant ces accalmies n’ont pas perduré puisque dès le 21 août le potentiel de sporulation est remonté. Les spores produites (barres d’histogramme vertes) traduisent un risque réel dès lors que nous dépassons un seuil (= spores produites supérieures à 8). Ainsi les risques potentiels sont réels du 9 juin au 19 juillet à l’exception de quelques jours. Entre le 19 juillet et le 24 août la production de spores est moindre du fait des fortes chaleurs. Cependant sur cette période, l’humidité nocturne engendre tout de même quelques journées à risque, risque qui dès le 24 août est réel et quasi-permanent jusqu’au 15 octobre.

Graphique : situation épidémiologique du mildiou, d’après les données météo d’Assainvillers 40


Globalement sur l’ensemble des stations du réseau :  A partir du 14 mai le risque est présent pour 9 stations sur 19, pour des parcelles levées à 30% et comportant des variétés sensibles au mildiou.  Lors de la semaine du 3 au 9 juin, quelque soit la sensibilité variétale, toutes les stations indiquent un risque fort (potentiel de sporulation supérieur à 4.1).  Enfin, suite aux orages survenus vers la fin mai et la mi-juin, le risque potentiel devient réel (production de spores). Bien que cette production de spores ne soit pas continue, les humidités nocturnes cet été ainsi que les brouillards matinaux, ont engendré des journées avec un véritable risque.

On retiendra que :  La gestion des tas de déchets est capitale pour limiter le développement du mildiou.  Le développement du mildiou est limité en parcelle pour 2013, malgré un risque élevé.

Alternariose Cette année l’Alternariose est apparue vers le 1er juillet. Les symptômes deviennent plus fréquents (50% des parcelles touchées) vers la fin de ce mois. Cependant les symptômes s'accentuent, l’intensité d’attaque reste relativement faible. Sur 25 parcelles présentant de l’alternariose seulement 7 d’entre elles montraient quelques foyers (variétés Kardal, Amyla, Liseta, Lady-claire, Challenger). Les autres parcelles présentent uniquement quelques feuilles voir quelques plantes contaminées. Rhizoctone Les plantations réalisées dans des terres bien réchauffées (avril) limitent le développement du Rhizoctone sur tubercules. Malgré le printemps frais et humide, peu d’expression du développent de la maladie. Seules 3 parcelles montrent des symptômes de rhizoctone brun A ce jour, de longues rotations (minimum 3-4ans) ainsi que des délais défanages – récolte cours limitent le risque. L’année 2013 reste identique à l’année 2012 avec une qualité des variétés lavables qui semble être au rendez-vous. Les autres maladies Quelques cas d’Erwinia sont constatés dans les stockages de pommes de terre. Les orages en juillet, ainsi que les fortes pluies relevées en août favorisent le développement de pourritures. De même, les arrachages tardifs (fin octobre) dans des conditions humides et terreuses sont davantage sujets au développement de ces maladies. Le développement de Pythium est également observé dans un stockage (novembre). A noter que pour ce cas, le Pythium est présent sur des tubercules ayant des surgeons (dues aux fortes chaleurs août). Ces surgeons plus sensibles aux chocs et par conséquent aux blessures, sont des portes d’entrée pour ce champignon.

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Surgeon

Récemment, des maladies de conservation type Dartrose sont observées dans des bâtiments de stockage ventilés. Présence des symptômes qui s’expliquent par les conditions chaudes du mois de septembre et qui peuvent s’accroître au cours des semaines à venir.

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POMMES DE TERRE BILAN RAVAGEURS 2013 Pucerons : peu présents en culture ! Du fait des températures printanières fraîches ainsi que de nombreux épisodes pluvieux, les vols de pucerons sont restés très faibles. Le suivi pucerons repose sur 2 types de relevé : - Un relevé par piégeage qui consiste en la mise en place de pièges attractifs afin d’identifier les espèces présentes. Ces pièges sont installés sur une parcelle de pomme de terre sur les sites de Marcelcave et de Cottenchy (80), - Un relevé en parcelle qui consiste à un dénombrement du nombre de folioles portant au moins un puceron sur les parcelles du réseau (33 parcelles fixes suivies). Le suivi par piège Piège chromatique L’année 2013 est marquée par des vols de pucerons extrêmement faibles, et ce tout au long de la saison. Cette année, les effectifs sont trois fois moins élevés à Marcelcave ; deux fois moins élevés au Paraclet, comparativement à l’année 2012, qui était déjà considérée comme une année très faible en pucerons (Cf. Figures 1 & 2 : Comparaison des effectifs de populations sur Marcelcave et le Paraclet entre 2007 et 2013). A Marcelcave, le premier puceron est piégé le 23 mai, avec un maximum de 6 pucerons capturés est les 28 Juin et 5 Juillet. Le dernier puceron est capturé le 09 Août. Figure 1 : Comparaison des effectifs de populations sur Marcelcave entre 2007 et 2013

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Figure 2 : Comparaison des effectifs de populations sur le Paraclet entre 2007 et 2013

Objectifs de travaux en 2014 : Dans le cadre du réseau B.S.V. pommes de terre, nous observons que les vols de pucerons sont plus précoces sur les secteurs du Laonnois et Soissonnais (02). Aussi, un système de piégeage serait à envisager sur ces secteurs. Le suivi en parcelle Dans le cadre de notre réseau d’observations (33 parcelles), les pucerons en parcelle sont observés à partir du 11 juin. A cette date, leur présence est très limitée. 9 % des parcelles observées sont touchées par la présence de pucerons mais le seuil de nuisibilité n’est pas atteint. Le 9 juillet, 3 parcelles du réseau ont atteint le seuil. Cette tendance va se confirmer jusqu’au 23 juillet. Au delà de cette date, les pucerons sont très peu présents : les seuils d’infestation restent inférieurs au seuil de nuisibilité, et ce jusqu’en fin de campagne. Rappel du seuil de nuisibilité : Le seuil est de 20 folioles porteuses de pucerons sur 40 folioles.

Pucerons aptères sur fleur et foliole de pomme de terre F.R.E.D.O.N. de Picardie

Auxiliaires : Une présence remarquée en 2013 A partir du 17 juin, la faune auxiliaire est observée en parcelle, notamment des syrphes, chrysopes puis des coccinelles adultes. Une intensité plus faible que l’année 2012 mais une 44


fréquence remarquée dans de nombreuses parcelles. Cette présence se prolonge jusqu’à la fin juillet. Début août, les pucerons peu nombreux en parcelle, entraînent une chute des effectifs de la faune auxiliaire. La coccinelle à 7 points

Larve

Nymphe F.R.E.D.O.N. de Picardie

Adulte

Larve

Nymphe F.R.E.D.O.N. de Picardie

Adulte

Les syrphes

Les chrysopes

Œufs - F.R.E.D.O.N. de Picardie

Cicadelles : Leur présence est observée en parcelle début juillet (2 parcelles sur le secteur de Hautefontaine) et fin août (secteurs de Cuts et Guny). Des analyses pour la recherche de stolbur ont été réalisées auprès du laboratoire d’ANSES : les résultats sont négatifs. Concernant les cicadelles sur pommes de terre, il n’existe pas de seuil de nuisibilité. Doryphores présence très limitée ! Les températures fraîches du printemps ont limité et échelonné l’émergence des adultes. Mijuin, les premiers adultes sont constatés sur tas de déchets (Breuil 80 ; Ploisy 60) et repousses 45


(secteurs de Laon). Le 25 juin, les premières larves sont repérées en parcelles. Leur présence est limitée en parcelle. Rares sont les parcelles où le seuil de nuisibilité est atteint . Néanmoins, ces coléoptères pouvaient être appréciés sur tas de déchets et parcelles jusqu’à la mi-septembre. Les observations sur tas de déchets démontrent qu’en plus d’une réserve pour le mildiou, ils sont également un abri pour les doryphores. Rappel du seuil de risque : Il est élevé lorsque le seuil de deux foyers (1 à 2 plantes avec présence de larves au stade « grain de blé » est atteint sur 1000 m². Larves de doryphores

Chenilles défoliatrices : présentes sur certaines variétés ! La chenille Autographa gamma a été signalée à partir de début juillet en parcelles et ce jusqu’à mi-août. Les dégâts sont constatés sur variétés Pyrol, Ditta et Lady Claire. Il n’existe aucun seuil de nuisibilité sur ce ravageur. Taupins Renforcement du piégeage à phéromones 

Une surveillance des Elatéridés en Picardie

Depuis 2005, sur le site du Paraclet (80440 Cottenchy), une surveillance des Elatéridés d’importance agronomique (les taupins et plus précisément le genre Agriotes) est réalisée. Observés depuis les années 90 dans les régions du Sud de la France, il est important de réaliser un inventaire par piégeage dans notre région afin d’évaluer la présence et l’évolution des taupins dans le temps ainsi que la biodiversité des populations. Le genre Agriotes regroupe 14 espèces en France dont 5 considérées comme ravageurs nuisibles des cultures. 4 espèces sont responsables de l’essentiel des dégâts observés : Agriotes lineatus, Agriotes obscurus, Agriotes sordidus et Agriotes sputator. La culture de la pomme de terre n’est pas la seule concernée par les dégâts occasionnés par les larves ; cultures céréalières, maïs, légumes et betteraves sucrières sont elles aussi touchées.

Piège à phéromones F.R.E.D.O.N. de Picardie

Le suivi, en parcelles de céréales, repose sur des pièges à phéromones spécifiques des espèces susceptibles de causer des dégâts. Ce suivi est complété par une identification au laboratoire des individus adultes « récoltés » (identification par la dissection et le montage des organes génitaux mâles du fait du défaut de sélectivité de certaines phéromones). Jusqu’en 2011, le piégeage était basé sur la capture de 4 espèces d’Agriotes : Agriotes lineatus, Agriotes obscurus, Agriotes sordidus et Agriotes sputator. Le recensement, au sein des pièges, de deux nouvelles espèces (Agriotes ustulatus et gallicus) aussi nuisibles que les autres espèces déjà recensées nous a conduit à faire évoluer notre système de piégeage. 46


2013, Identification de Agriotes sordidus en Picardie

Pour l’année 2013, 430 taupins ont été capturés et identifiés durant les 14 semaines de suivi (du 6 mai au 5 août). Les captures les plus importantes sont celles de Agriotes sputator suivi de Agriotes lineatus et gallicus puis Obscurus. Les densités totales de captures sont comparables à celles des deux dernières années. Cependant, la population d’Agriotes sputator capturée a doublé par rapport à 2012. Il est important de noter l’apparition de l’espèce A. sordidus : répertoriée auparavant uniquement dans les régions du sud de la France, A. sordidus a été capturée cette année (1 seul individu). A. ustulatus ne l’a pas été. Agriotes sordidus - F.R.E.D.O.N. de Picardie

Adulte

Larve

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Rappels sur les cycles biologiques des taupins Espèces à cycle long (d’après Balachowsk et Mesnil, 1935): Agriotes lineatus, Agriotes obscurus Agriotes sputator Agriotes ustulatus et Agriotes gallicus Les larves passent par 9 stades larvaires et se nymphosent lors de la 5ième année. Espèce à cycle court (d’après Blot, Taupin et Montigny, 2008): Agriotes sordidus Cycle de 2 à 4 ans avec individus à développement rapide (Phénotype hâtif) et à développement lent (Phénotype tardif).

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BILAN SANITAIRE 2013 Petits fruits

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PETITS FRUITS Fraise de plein champ Les conditions climatiques printanières ont engendré une reprise de végétation très tardive. Ces conditions froides et pluvieuses s’étant poursuivies tard en saison, le démarrage de production s’en est trouvé retardé d’environ 3 semaines. D’un point de vue sanitaire, cette campagne a été très délicate, et plusieurs problèmes sont à souligner. Maladies : Anthracnose : Les conditions climatiques pluvieuses présentes au moment de la présence des fruits cette année ont engendré d’importants dégâts d’anthracnose. D’un point de vue prophylactique, seule la couverture parapluie permettrait d’éviter la maladie. Cette technique étant irréaliste sur le modèle plein champ, les interventions phytosanitaires sont impératives. Toutefois, étant donné le peu de solutions homologuées et le nombre restreint d’applications autorisé, d’importants dégâts (de 40 à 60% de perte selon les modes de commercialisation) ont été observés.

Anthracnose sur fruit C. Vallée – CRA Picardie

Ravageurs Tarsoneme Toujours d’importantes attaques cette année en fonction des lots de plants. Les mesures alternatives (bain d’eau chaude, type de plant) limitent mais n’éradiquent pas le problème. On peut dire que la qualité sanitaire du plant est le facteur prioritaire mais aucune solution efficace n’est disponible à ce jour.Les plantations attaquées présentent une baisse de rendement de l’ordre de 80 % et nécessite le retournement de la culture. Drosophyla Attaque tardive cette année sur les quelques parcelles de remontantes plein champ. La cueille très régulière et le maintien d’une parcelle nettoyée de ces fruits à surmaturité ou abîmés reste le meilleur moyen de lutte. Pucerons, Thrips, Cicadelle Quelques populations observées lors de cette campagne mais sans incidence néfaste pour la culture.

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Punaise Avec la limitation volontaire et l’utilisation de produits plus respectueux des auxiliaires, on observe un développement accru de punaise terne, qui engendre des déformations de fruits. Ces dégâts commencent à être préoccupants car les mesures alternatives ou phytosanitaires sont inexistantes.

Fraise sous abris (Hors sol)

Dégâts de punaise sur fruit C. Vallée – CRA Picardie

Les conditions climatiques ont engendré les mêmes problématiques de retard de production qu’en culture de plein champ. D’un point de vue sanitaire : Début de campagne assez sain durant la période végétative. Quelques colonies de pucerons ont été observées mais sans un développement impliquant des problèmes sur la culture. Quelques cas de botrytis observés localement, surtout dus à une mauvaise aération des serres. Dès l’apparition des fruits et avec l’hygrométrie ambiante, quelques cas de botrytis et d’anthracnose ont été observés mais assez bien régulés. Les attaques d’oïdium ont été très restreintes. Les populations d’acariens et de pucerons ne se sont pas développées et n’ont pas pénalisé la culture. Au même titre que la fraise de plein champ, on assiste à un développement de punaise terne sans solution pour limiter les dégâts. Sur la période estivale, la situation sanitaire se dégrade : L’apparition d’oïdium est récurrente et engendre des dégâts assez importants. Les conditions climatiques sont favorables et il apparait très difficile d’enrayer le développement de la maladie. La présence d’acariens est confirmée sans un développement excessif. La gestion des populations est maîtrisée. Toujours pas de capture de drosophile et pas de dégâts apparent. En ce qui concerne le tarsonème, on assiste avec la remontée des températures, à une explosion de la population sur certains lots de plantation. Les pertes avoisinent les 60 % et la production est stoppée. Aucune solution efficace n’est disponible. Oïdium sur fruit C. Vallée – CRA Picardie

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Liste des animateurs filières ayant participé à la rédaction du bilan sanitaire Picardie 2012 Filières

Nom

Prénom

Structure

Interfilières

Prévost

Renée

Chambre d’agriculture de la Somme

Dumoulin

François

Chambre d’agriculture de l’Oise

Gagliardi

Elodie

Arvalis

Roux – Duparque

Martine

Chambre d’agriculture de l’Aisne

Vanboxsom

Arnaud

Cetiom

BERT

François

Arvalis Institut du Végétal

Georges

Hervé

Chambre d’agriculture de la Somme

Duval

Vincent

Fredon Picardie

Carpentier

Bertrand

Arvalis

COURTAUX

François

ITB de l’Aisne

CHATAIN

Christophe

Chambre d’Agriculture de l’Oise

Pinchon

Valérie

Fredon Picardie

Garson

Solène

GITEP

Duval

Vincent

Fredon Picardie

Tournier

Alain

Chambre d’agriculture de l’Aisne

Légumes

DURLIN

Laetitia

Fredon Nord Pas-de-Calais

Légumes industrie

Nivet

Laurent

UNILET

Légumes Frais

Duval

Vincent

Fredon Picardie

Hanquart

François

Fredon Picardie

Tournant

Ludovic

Fredon Nord-Pas-de-Calais

Vallée

Christophe

Wartelle

Régis

Augrain

Cécile

Chambre régionale d’agriculture de Picardie

Léauté

Juliette

Fredon Picardie

Céréales

Colza

Lin

Maïs

Betterave

Pomme de terre

Protéagineux - Pois

Arboriculture fruitière

Petits Fruits

Zones non agricoles

Chambre régionale d’agriculture de Picardie Chambre régionale d’agriculture de Picardie

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