R A P P O R T D ’ É T U D E C Y C LE L I CENCE • J UIN 2 017
Standardisation, non standardisation. Retour à un habitat de qualité ECOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE DE GRENOBLE Année
u n i v e r s i t a i r e • 2016-2017
SOUS LA DIRECTION DE : MARIE DE GUILLEBON
C A N N I E R • C O R N É L I A
R A P P O R T D ’ É T U D E C Y C L E LI CENCE • J UIN 2 017
Standardisation, non standardisation. Retour à un habitat de qualité ECOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE DE GRENOBLE
SUIVI PAR : MARIE DE GUILLEBON
RESPONSABLE ENSEIGNEMENT: THÉA MANOLA
C A N N I E R • C O R N É L I A
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/Avant-propos p.6 /Introduction p.7-9 I/La notion d’habitat, un lieu de vie propre à chacun:
p.10-15
A/Mini installations pour maxi sensations: B/ Les habitats semi-collectifs:
II/La forme, comme une invitation: p.16-21 A/La forme, organisatrice de la fonctionnalité de l’habitat: B/La forme, initiatrice de sentiments: III/Les ambiances, génératrices de bien-être dans l’habitat: p.22-29 A/De la douceur, au rejet, les matériaux porteurs d’ambiances: A/La lumière naturelle: /Conclusion
/Bibliographie
p.30-31 p.32-33
A V A N T - P R O P O S Aujourd’hui ma vision de l’architecture c’est un habitat qui ne soit ni standardisé, ni normalisé, ni rectiligne. Ni rectiligne car nous ne sommes pas raides, nous sommes souples, nous ne sommes pas strictes, en tant qu’Êtres humains nous sommes des rêveurs, notre esprit est empreint de liberté. Ce que je souhaite, c’est mettre « l’habitat » en corrélation avec nos besoins en tant qu’Êtres humains. « L’Homme, l’animal, l’amande, tous trouvent le repos maximum dans une coquille ». Gaston Bachelard, La poétique de l’espace. En effet, selon moi chaque personne est différente, mais nous avons tous des similarités, de la même manière, dans la nature il existe de nombreuses espèces similaires et pourtant si différentes. Il existe autant d’habitats possibles, que d’Hommes. Ainsi ma vision de l’architecture que j’aimerais développer se rapproche de celle d’Antti Lovag selon laquelle « un architecte crée des maisons, un habitologue crée des habitats » et que la forme, les ambiances et même les matériaux sont les ingrédients premiers de la création de cet habitat pour l’Homme.
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I N T R O D U C T I O N Expliciter ma vision future de l’architecture est la finalité de ce rapport d’étude, cependant avant toute chose il convient de faire un constat, de ce que représentait pour moi l’architecture il y a quelques années, et combien cela à pu influencer mes choix. à l’époque ce vif intérêt pour l’architecture était dû en grande partie à mon père qui en toute occasion me faisait découvrir l’Histoire de France et les monuments historiques. Au collège, j’ai pu développer cet intérêt autour de l’Histoire et l’architecture classique à travers un voyage portant sur l’Italie antique. C’est la même année que je touchais concrètement l’architecture, en faisant un premier stage chez un architecte d’intérieur. Cette première expérience dans l’architecture fut déterminante, en effet je compris qu’il n’y avait pas que le « Beau et la Magnificence » comme l’architecture antique mais que l’Homme était désormais centre de l’attention. Ainsi au lycée, je décidais de suivre un cursus économique et social, davantage pour le côté social apporté à l’étude de l’Homme en société que le côté économique. Jusqu’à mon baccalauréat j’ai également eu la chance de faire deux semaines de stage par an
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chez un architecte qui, cette fois encore, me prouva que l’Homme est l’objet premier dans la conception de l’habitat. Ayant échoué aux concours d’entrée aux écoles d’architecture une première fois, je décidais de faire une année préparatoire aux écoles d’art et d’architecture. Cette expérience fut la deuxième plus déterminante, en effet, cette année là tout fut remis en question dans la façon de voir et de comprendre l’architecture, modifiant et maturant mon regard sur l’oeuvre et la conception architecturale. L’attrait pour la forme d’une part ou encore la prise en compte des ambiances dans la conception de l’habitat sont des aspects de l’architecture qui ne m’ont pas toujours plu ou du moins ne m’ont pas semblé évident comme c’est le cas actuellement. La forme, les ambiances, le corps dans l’espace sont des notions que j’ai commencé à développer durant le projet d’Art-plastique et notamment avec l’étude des oeuvres de Chiharu Shiota, en première année à l’école d’architecture de Grenoble. Cependant ce n’est qu’en deuxième année, en studio de projet Paul-Emmanuel Loiret que j’ai pu constater l’efficacité de lier ces deux
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aspects. Nous avions abordé la prise en compte du contexte (usages, usagers, environnement physique etc) dans la morphogénèse du projet architectural. Plus récemment lors de la rédaction de l’article durant le premier semestre de troisième année, je me suis intéressée à la question de l’ambiance architecturale dans les maisons bulles d’Antti Lovag. Lovag met un point d’honneur, dans l’utilisation de ses matériaux, la conception de la forme de ses habitats, entre autre, à créer pour l’Homme, des ambiances, des émotions, et le meilleur des habitats en terme de fonctionnalité, de fluidité de circulation etc. J’aimerais ainsi étudier l’Homme, ses besoins, ses envies et ses attentes en terme de spatialité et de confort pour créer l’habitat optimum pour chacun. Après tout comme chacun le sait les Hommes sont tous différents, leurs besoins également, il convient donc de concevoir leurs habitats en concordance avec ces principes. Il s’agit donc de se poser la question: qu’est ce qu’un « habitat »? L’Académie française nous en donne un court aperçu avec sa définition de 1935: « il s’agit d’un espace qui offre des conditions qui conviennent à la vie et au développement d’une espèce ». Toutes
mes expériences m’ont permis de mettre en lumière un cruel manque de personnalité dans le logement et notamment dans la « maison particulière ». En effet, ceci démontre que les logements sont actuellement fait pour un type d’usager: personne handicapée, famille avec 4 enfants, etc. Et si nous arrêtions de vouloir sans cesse standardiser ? Si beaucoup de personnes n’y prêtent pas attention; qui aime habiter le même appartement que son voisin? La même maison parmi les 30 identiques d’un quartier pavillonnaire? En partant du constat de la standardisation du logement aujourd’hui, de quelle manière des critères tels que les ambiances et la forme peuvent-ils les revaloriser? Pour répondre à cette problématique il va s’agir dans un premier temps de définir ce qu’est un habitat, de faire un constat rapide de la situation actuelle et d’introduire les différents types d’habitats qui réunissent des critères tels que le travail sur la lumière naturelle et les matériaux, etc, et qui offrent de bonnes conditions de vie à l’Homme. Il ne s’agit en aucun cas d’un manifeste anti angle droit: en effet je souhaite mettre en évidence dans ce rapport d’étude des critères de qualités spatiales et de conforts. Dans cette première
partie j’aborderai donc des typologies d’habitats ou d’installations répondant à cette problématique. Dans une seconde partie, j’expliciterai la notion de forme qui me tiens particulièrement à coeur et en quoi elle peut être une invitation à « vivre » l’architecture au travers d’exemples choisis qui démontrent que des architectes ont su s’emparer de cette question de la forme comme génératrice de sentiments/sensations et comme organisatrice des fonctionnalités de l’habitat. Enfin dans une dernière partie j’aborderai à travers divers exemples architecturaux et d’expériences personnelles comment des phénomènes tels que les ambiances permettent de générer des sensations telles que le bien-être, le confort ou encore la sécurité, avant de conclure que tous ces éléments réunis sont les conditions « sine qua non » de cet art qu’est: « habiter ».
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I/ La N O T I O N D ’ H A B I T A T, un lieu de vie propre à chacun: La maison est un endroit où l’on habite, et l’habitat est un espace qui offre à chacun des conditions qui conviennent à la vie et au développement d’une espèce. Par définition la maison est donc un type d’habitat. Le terme « maison » est cependant un peu réducteur pour parler du sujet que j’ai choisi aussi je parlerai d’habitat. Dans cette première partie je me propose de faire un rapide retour sur le logement tel qu’il est dans notre société actuelle en terme d’introduction. Je souhaite également expliciter que sans pour autant aborder la question des ambiances ou encore de la forme architecturale, un « habitat » de qualité est possible que ce soit en terme de petites installations ou de logements semi-collectif. Nous assistons actuellement à une standardisation du logement, que ce soit maison individuelle ou encore logement collectif. Chaque individu est différent, par conséquent sa maison, son lieu de vie devrait être différent. Je vais donc élargir mon champ de vision dans cette partie pour vous montrer des exemples d’habitats différents, personnalisés et personnalisables , et qui peuvent sembler plus conventionnels que des maisons bulles, alambiquées
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etc. J’évoquerai donc le concours mini maousse, qui lors de l’année 2009, à traité justement de l’habitat minimal pour les tout petits. J’évoquerai également le cas particulier des logements semi-collectif. Il va s’agir de mettre en lumière, dans chacun des projets, des éléments non exhaustifs qui font à mon sens de chacun des projets présentés, un grand projet d’habitat.
«Promenons-nous dans Nantes, Concours mini
les bois», ENSA maousse, 2009-2010
A/Mini installations pour maxi sensations: Les habitats bulles ou vernaculaires de type primitif ( troglodyte/hutte etc) ne sont pas les seuls à proposer une certaine qualité spatiale. De petites installations telles que celles présentées lors du concours minimaousse ou encore l’habitat semi-collectif étudié en licence 2 en sont de parfaits exemples. Le concours mini maousse est proposé chaque année aux étudiants d’écoles d’art, de design ou encore d’architecture. Dans le livre de l’édition 20092010 dont le thème était « Constuire XXS pour les + petits », deux projets m’ont rappelé mes trois années à l’ENSAG. « Promenons dans les bois » par C.MOTHAIS, L.BELLIARD, V.CREATINI et F.LE COADIC représentants de l’ENSA de Nantes, est un projet qui m’a évoqué l’enseignement de Grégoire Chelkoff en deuxième année par sa simplicité de création d’ambiance à travers l’utilisation d’un même matériau. Durant ce workshop, il nous était demandé de réaliser des ouvertures dans une pièce aux dimensions spécifiques en accord avec un mot clef ( ex: fermé/transparence) qui nous était assigné. Il s’agissait de l’un des premiers exercices concrets à
«Promenons-nous dans Nantes, Concours mini
les bois», ENSA maousse, 2009-2010
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propos des ambiances qui a nécessité que nous nous mettions à la place du « client » fictif! Cet exercice nous a permis de mobiliser de nouveaux modes de représentations sensées exacerber notre ambiance. Après avoir explicité un projet d’ambiance qui me tient à coeur, je vais revenir sur la notion de vivre cette ambiance avec l’exemple du projet d’anglais. Le but était d’étudier le rythme de travail des étudiants de l’ENSAG et leurs besoins pour créer un espace de repos facilement démontable pour l’été et les rendus de fin d’année. Ce projet devait être transmis à la direction de l’école et sérieusement étudié.
Marika Alderton House, Glenn Murcutt, Coupe détaillée
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Ce projet tendait à s’inscrire dans la lignée de la « Marika House » de Glenn Murcutt que nous avons étudié en semaine intensive avec Jean-Christophe Grosso: très lumineux, mais également très aéré grâce à sa ventilation sous toiture et au sol. J’ai porté la conception de ce petit projet sur le bien-être des étudiants souvent « charrettes ». Il fait très chaud dans l’école à l’approche des beaux jours et aucun espace de repos n’est prévu à l’usage des étudiants. J’ai donc pensé ce cube sur pilotis avec une aération au sol ainsi qu’une ventilation sous toiture pour un intérieur plus frais. Cinq cubes de 5m2 pouvant accueillir chacun 12 étudiants en position allongée étaient ainsi disposés dans la cour de l’école, à l’ombre. C’est ainsi qu’en optimisant des surfaces et qu’en y ajoutant de petits dispositifs savants, une ambiance, un bien-être peut se créer. Nous venons de voir qu’elles sont tout à fait possible à créer dans un mini espace. De la même façon dans un logement bien réel il est possible également que des dispositifs puissent participer au bien vivre de ses habitants.
Marika Alderton House, Glenn Murcut, coupe système ventilation naturelle
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B/ Les habitats semi-collectif: Dans cette sous-partie je parlerai de mon projet de licence 2, d’habitat semi-collectif en milieu médiéval à Crémieu. En effet, en plus de se situer en dent creuse, le projet devait tenir compte du passé historique de la ville mais également faire cohabiter le désir des futurs résidents à avoir des logements tous différents les uns des autres avec celui d’avoir des espaces communs à tous ( à critères identiques). C’est ainsi qu’il nous a fallu, mon binôme et moi-même aménager un projet de 4 logements en respectant le PLU local: à savoir 12m maximum de profondeur de bâti sur le terrain, toitures alignées sur les autres bâtiments entre autre. Sur seulement 17m de large pour 12m de profondeur il nous a fallu accorder les désirs des habitants d’avoir des espaces communs ainsi qu’une gradation de l’intimité verticale. Il est déjà ardu dans un environnement à fort passé historique et si contraint par le PLU de répondre à la fois aux obligations de ce même plan local d’urbanisme et aux demandes des habitants tout en créant un lieu de vie sain et agréable. Le plus du projet à été de faire « oublier » les problèmes que posent les 17m de largeur de bâti par 12m de profondeur constructible.
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En effet, des logements de seulement 4,5m de largeur sur 12m de longs se doivent de regorger de petites stratégies visant à apporter fraîcheur et lumière pour éviter la sensation d’étouffement. Il fallait faire respirer ces logements. Ainsi en terme d’organisation interne des trois logements en triplex nous avons fait le pari de centraliser les pièces humides ( SDE, SDB, cuisine) aux différents étages au centre des logements afin de laisser les pièces de vie et de nuit s’organiser à chaque extrémité pour recevoir le plus de lumière possible ainsi qu’une splendide vue sur le colline Saint-Hippolyte grâce aux grandes baies vitrées. Chaque logement possède également une grande terrasse volontairement arborée et ombragée en plus du jardin commun. J’ai donc essayé de démontrer, dans cette partie, qu’il n’est pas cependant nécéssaire de créer une ambiance particulière, le bien-être des usagers passe par un peu de sens commun: une organisation interne des espaces habile, maîtrise de la lumière, et surtout la nature comme ingrédient obligatoire pour le bien-être.
Actuellement la standardisation du logement à montré que la quantité n’est pas nécessairement gage de qualité mais que de petites actions permettent de faire beaucoup en terme de qualité de vie notamment au niveau du logement semi-collectif et des petites installations. J’aborderai le cas de la maison individuelle dans une seconde partie, tout en abordant le sujet de la forme architecturale valorisant l’habitat.
Licence 2, Studio P.E.Loiret, habitat semi-collectif, insertion depuis la colline Saint-Hippolyte
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II/ La FORME, comme une invitation: Après m’être attardée sur des typologies d’habitats qui peuvent paraître plus simples dans leur conception, je vais maintenant explorer une notion qui me tiens à coeur: la forme. Je vous montrerai dans cette partie que la forme, bien que pas nécessairement obligatoire au « bien habiter » ( comme démontré dans la première partie) est cependant instigatrice de bien-être dans l’habitat. En effet, la forme peut organiser les espaces, les subdiviser, et régir les fonctionnalités d’un habitat. Nous verrons également dans cette seconde partie, que la forme en elle-même est initiatrice de sentiments tels que le rejet, la fascination, le dégoût, etc La forme en appelle à notre imaginaire , nos rêveries, nous fait nous sentir dans un lieu familier. Au final l’être et son imaginaire participent grandement à faire « vivre » l’habitat. Il lui faut cependant une bonne base, qu’est un environnement viable, pour développer cet imaginaire ( cf. Gaston Bachelard).
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L’étude de la forme n’est que la première étape de ce voyage initiatique au coeur de l’habitat: « (…) accompagnant les mouvements de notre corps, rassurante et nous permettant de retrouver l’espace fluide des premiers abris de l’Homme au sein de la terre maternelle. » En effet, la forme , ce sont des actions, c’est du physique, c’est être invité, rejeter ou être rejeté. La forme ce sont également des sentiments. La forme ce sont tout ces paramètres intimement liés! Un couloir qui tourne et qui nous invite, c’est un concentré de curiosité stimulé par notre imagination ou des bribes de rêves de gosse!
A/La forme, organisatrice de la fonctionnalité de l’habitat: Comme j’ai pu l’expliciter dans ma partie précédente, il s’agit d’étudier l’Homme et d’écouter ses désirs. Créer un habitat c’est: « un espace qui offre des conditions qui conviennent à la vie et au développement d’une espèce ». Dans une première partie je vais donc parler de mon projet de licence 2: l’école expérimentale. En effet, l’école doit être un lieu propice, qui offre des conditions propres au bon développement de la vie, en l’occurence ici, des enfants. Dans cette partie j’expliquerai plus amplement que je vois la forme comme un critère pour organiser selon les désirs et besoins des personnes qui seront appelées à vivre ces architectures. J’aborderai également le sujet de la forme comme initiatrice de sentiments: bons comme mauvais, la forme n’est pas sans effets. Dans cette sous-partie nous verrons comment la forme m’a permis d’organiser une école expérimentale à Saint-Pancrasse. Expérimentale car regroupant des classes d’élèves d’âges mélangés, ainsi l’étude des besoins de l’enfant selon différents âges permettait l’élaboration de formes en plan, relativement libres. Dans cette sous-partie nous verrons également
l’exemple bien connu de la « maison Bernard » par Antti Lovag , que j’ai eu la chance d’étudier dans le cadre de l’article de troisième année.
Insectes
Sequences N
ecole experimentale 3-6ans 3 ans
-
6 ans
-L’enfant a journée.
CMAU-G-L2S1-
Licence 2, studio P.E.Loiret, école expérimentale Conformation des usages et ambiances sur le site
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Le projet d’école à Saint-Pancrasse a mis en oeuvre notre imaginaire dans sa conception. Je trouve que les stratégies que nous avons chacun développé, sont excellentes en terme d’ambiance! C’était tout le but de ce deuxième semestre avec PaulEmmanuel Loiret, cependant je trouve qu’il nous éloigne de la réalité. Les solutions trouvées sont réadaptables dans la vie de tout les jours en terme de conception mais le « produit fini », le résultat de la « conformation » entre besoins des enfants/sites/ ambiances donne quelque chose de trop utopique. Je me propose d’aborder plus en détail le processus de fabrication d’un tel « hybride » ainsi que certaines des stratégies d’ambiance. Le but du studio de deuxième année était premièrement, étudier les enfants, leur comportement à tout âge, définir des stratégies pour chaque âge concerné, les imbriquer et enfin les accorder avec le site. En résultat des formes assez libres, nous n’étions pas limités par des murs. L’un des besoins chronobiologique important de l’enfant est le sommeil. Il lui faut un lieu de sommeil frais pour mieux reposer ses facultés cognitives, vaste mais douillet pour pouvoir sentir la présence des autres
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élèves, lumineux au minimum pour ne pas être effrayé. En corrélation avec tous ces besoins j’ai proposé un cocon douillet ovoïde sous canopée, laissant passer la fraicheur et le soleil filtré par les arbres ( tel un moucharabieh). Mon binôme et moi-même avions donc axé nos stratégies les plus fortes sur les besoins chronobiologiques forts de l’enfant, à savoir manger/ boire, dormir, être propre, s’aérer et se dépenser. La chronobiologie de l’enfant entre ici dans le champ physiologique, nous avons également étudié la psychologie cognitive ainsi que l’encadrement propre à des enfants de ces âges. Manger, dormir et s’aérer sont les besoins les plus souvent pris en compte dans la création d’un habitat viable et agréable pour le plus grand nombre. Ce sont également des critères qui, je trouve, tenaient à coeur à Antti Lovag également.
Maison Bernard, Antti Lovag
Projet
SFAR,
Licence
D’après l’étude des maisons Bernard ( «Pierre Bernard » et l’actuel « palais Cardin » ) que j’ai effectué pour le travail de la rédaction d’un article au première semestre de troisième année, je peux dire que Lovag avait à coeur de créer des habitats optimaux en terme de fluidité de circulation, d’organisation interne de la vie familiale ainsi que d’ambiances architecturales. Les espaces sont agencés de manière à donner de l’intimité à chaque membre de la famille. En vérité il s’agit d’une maison évolutive, s’agrandissant en même temps que la famille qui y vit: il s’agit de rajouter une ramification de bulles raccordées aux bulles principales. Il s’agit d’une maison vivante. La maison est fractionnée selon des «quartiers» différents pour chaque habitant , à la manière d’un petit village. Chacun de ces espaces bénéficie d’une grande intimité car Lovag a su jouer sur le détournement de couloirs et d’escaliers. Chaque « quartier » des maisons de Lovag présente des typologies de vues et d’ouvertures différentes afin que jamais l’habitant ne s’accoutume à sa maison et puisse explorer toutes ces ambiances savamment travaillées.
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B/La forme, initiatrice de sentiments: Du rejet au bien être, en passant par l’harmonie ou l’écrasement, je ferai part de mon ressenti personnel sur certains projets étudiés ou visités au cours de mes trois années de licence. J’aborderai mon travail personnel de première année avec Laurent Sfar ainsi que l’oeuvre de Chiharu Shiota dans le registre de l’écrasement. J’évoquerai bien évidemment le travail de Gaudi, père du modernisme catalan et bien sûr de l’architecture organique. Lors de ma première année à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble, il nous a été donné un workshop à effectuer pour l’art plastique. Sur le thème de l’espace j’ai décidé d’étudier la contrainte du corps.
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Je voulais étudier les mouvements du corps humain s’il est contraint par quelque chose de matériel. J’ai imaginé une mise en scène d’obstacles avec un but à atteindre. Le but était d’analyser par la suite le comportement des « cobayes » qui se sont prêtés au jeu. Pour ce faire Laurent Sfar nous a mis , mon groupe et moi-même sur la piste d’une artiste japonaise: Chiharu Shiota. Elle ne crée pas pour contraindre spécifiquement mais pour modifier la configuration spatiale en elle-même. Pour se faire elle tisse des « toiles » très denses, à l’aide de fils tendus. Lors d’un passage à Paris j’ai eu la chance de voir une de ses expositions au Palais de Tokyo. J’y ai ressenti une grande sensation d’étouffement/écrasement et une perception de l’espace très altérée. Lors de notre workshop art-plastique avec Laurent Sfar, malgré que l’intention de départ fut d’étudier le comportement des « cobayes », leurs réactions face à l’obstacle des fils était nettement plus intéressante: perte de repaires, précipitation ou encore émerveillement revenait le plus souvent. Nous avions mon groupe et moi-même réussi à donner forme l’espace, le plier grâce à un seul outil, un matériau utilisé d’une seule manière.
Dans le domaine de l’architecture, la question de la forme comme instigatrice de sentiments est loin d’être récente comme on tend à le penser. Jacques Coüelle, Hausermann ou encore Antti Lovag ne sont pas les premier à introduire cette problématique dans le débat architectural. Bien avant eux, Antoni Gaudi, initiateur du modernisme catalan s’est intéressé à cette problématique de la forme des éléments architecturaux et dans un plus large champ à l’architecture organique. J’ai eu l’occasion l’été dernier, de visiter ses réalisations à Barcelone. Celles qui s’inscrivent parfaitement dans la problématique de mon rapport d’étude sont sans conteste la Casa Batllo et la Casa Mila. Si l’intérieur de la maison « Bernard » d’Antti Lovag est une allégorie du corps humain, avec ses couloirs rappelant la matrice originelle, l’exemple des escaliers de la Casa Batllo exprime sans surprise une impression d’enfermement dans un corps humain notamment grâce aux gardes-corps rappelant une colonne vertébrale. La douce lumière qui se propage de l’intérieur de la Casa Batllo doit beaucoup à l’excellent travail de Gaudi. Ses ouvertures sont un
hymne à la courbe. Lovag le savait et l’a beaucoup appliqué dans ses maisons, la lumière la plus douce est celle qui frôle les rondeurs des courbes des éléments architecturaux. Ainsi si les ambiances internes de la Casa Batllo sont particulièrement apaisantes, la lumière tantôt agressive sur la rudesse d’un angle droit, devient ici ensorceleuse de douceur. La notion de forme initiatrice de sentiments et d’ambiances, c’est également valable dans le sens contraire, les ambiances sont également vecteurs de sentiments, c’est ce que nous verrons finalement dans une dernière partie.
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III/
Les
AMBIANCES,
génératrices
Enfin seconde et dernière partie seront liées. En effet, lorsque l’on aborde la forme il est difficile de ne pas évoquer les phénomènes naturels tels que la lumière naturelle, la pluie qui ruisselle , les sons qui se répercutent sur la forme: tout ceci crée des ambiances. Ce sont ces phénomènes que nous allons étudier dans cette dernière partie. Parmi les innombrables facteurs d’ambiances dans l’habitat, je choisi de n’en traiter que deux: les plus importants selon moi, à savoir: la lumière naturelle et les matériaux. La forme induit des ambiances, les deux sont intrinsèquement liés. D’après mon ressenti personnel, une forme nous mène nécessairement à un sentiment donc à une ambiance! Cette sous-partie sera donc liée à la précédente car traitant du même sujet avec cependant une petite différence: je ne traite pas ici de ressenti comme dans la partie précédente mais de quelque chose de physique, quelque chose qui n’est pas le fruit du ressenti d’une personne ( et peut donc être différent selon chacun ) mais de ce qui existe devant nos yeux ( identique pour chaque personne). Je vais donc parler des matériaux vecteurs d’ambiances. Un enduit à la chaux orange nous renvoi automatiquement une
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de
bien-être
dans
l’habitat:
sensation de chaleur ( comme par exemple dans les « maisons Bernard » d’Antti Lovag). Ainsi j’aborderai entre autre le travail d’Antti Lovag pour la maison « Bernard » et la maison « Gaudet » ou encore la chapelle Sainte Bénédicte de Peter Zumthor.
Maison Antoine Gaudet ou le Roureou, Antti Lovag
A/ De la douceur au rejet, les matériaux porteurs d’ambiances: Dans cette partie je vais évoquer des projets dont les matériaux subliment les ambiances à leur maximum. Lovag fait partie de ces architectes qui portent un intérêt tout particulier au choix des matériaux vis à vis de l’effet voulu et produit par ces même matériaux. C’est pourquoi il me paraît également inévitable d’aborder le travail de Peter Zumthor dans cette partie. Lovag avait à coeur de créer des habitats au plus près de la nature. Son objectif ultime étant qu’ils se fondent tout naturellement avec leur environnement jusqu’à fusionner avec le temps. Ainsi, la maison « Bernard » construite sur les hauteurs de Théoule sur mer est évidemment recouverte d’un enduit à la chaux couleur terre sensé rappeler, à raison, la terre rouge de l’Estérel. Cette mise en scène réussie, on croirait regarder un paysage naturel jalonné de petites collines, de-ci de-là un peu de verdure, des plans d’eau/piscine et la magie opère. Du bienêtre, la paix intérieure et une sensation de chaleur. Voici tout ce qu’on y ressent. Presque uniquement grâce à une certaine forme et un unique matériau, la chaux. Dans la maison d’Antoine Gaudet ( le
Rouréou), c’est un autre matériau qui transforme le lieu. En effet, la maison fut construite sur un terrain rocheux. Ainsi plutôt que de terrasser, Lovag à préféré poser ses grappes de bulles directement sur le terrain, recouvrant tout ce qui s’y trouvait, à savoir des rochers. Toujours dans l’esprit de se retrouver en communion avec son environnement, dans une sensation de bien-être d’un retour à la nature, Lovag a su effacer les barrières entre intérieur et extérieur.
Maison Antoine Gaudet ou le Roureou, Antti Lovag
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Licence 3, Studio B.Adeline, projet de Musée au bord du lac d’Annecy, plan masse.
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Dans un tout autre registre j’aimerai aborder l’effet du temps produit sur le matériau. Lors du projet de troisième année, nous devions imaginer un projet de musée au bord du lac d’Annecy. J’ai choisi d’implanter mon projet en plein coeur des bois à quelques mètres du lac. Mes intentions premières étaient que les visiteurs puissent admirer les oeuvres au milieu de la nature sans être gêné par d’éventuels bruits extérieurs. Seuls, avec l’art, et une belle lumière émanant de la canopée des arbres. Pour ajouter un côté féérique au tableau je décidais que mon musée serait en bois, à échelle humaine, telle une promenade à travers la nature. Ainsi comme Zumthor l’a un jour fait pour la chapelle Sainte Bénédicte, je décidais d’utiliser du tavaillon pour créer différentes ambiances à l’extérieur du bâtiment. J’ai donc étudié, les zones humides, les directions des vents pour « prédire » du moins imaginer un « pourrissement », une coloration des tavaillons au fil des ans, et donner ainsi l’impression d’arpenter un bâtiment qui vit à travers le site et ses aléas climatiques.
Ce sont des raisonnements que nous sommes capables de tenir lorsqu’il s’agit de bâtiment ERP, qui ont un programme bien spécifique. Pourquoi ne peut-on avoir la même imagination, la même envie lorsqu’il s’agit de penser le logement individuel?
«inviter» Façades:
CEntre d’art a saint-jorioz 1:100
Licence 3, Studio B.Adeline, projet de Musée au bord du lac d’Annecy, façades en tavaillons.
Façade est-allée 1:100
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B/ La Lumière naturelle: J’ai choisi dans cette sous-partie, d’expliquer pourquoi la lumière naturelle génère un grand nombre d’ambiances dans l’habitat et surtout de quelle manière. Cette sous partie est directement liée à la précédente dans la mesure où le matériau employé peut avoir des incidences sur la qualité de la lumière. Dans cette sous-partie j’aborderai quelques exemples de projets et notamment la « maison Pierre Bernard » et ses nombreuses ambiances lumineuses ainsi que mon projet de village écologique effectué en studio Julie Flohr en troisième année.
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Comme nous avons pu le voir dans les parties précédentes, Lovag tient en grande estime la nature et son souci du détail est tiré à l’extrême. La lumière n’est pas en reste dans ses compositions. On ressent une grande importance de la lumière, l’accent est mis sur le bien-être. Ainsi une maison d’Antti Lovag regroupe 3 typologies d’ouvertures différentes: la baie, le skydôme et l’oculus. Vue et lumière sont étroitement liées mais je ne m’attarderai pas sur les vues dans cette description. Le skydôme est très prisé de Lovag lorsqu’il s’agit, premièrement, de créer, des espaces intimistes: tels ses « pelotoirs » la tête dans les nuages. Il s’agit d’espaces de lecture à l’écart, avec lumière zénithale. Tout y est fait pour que l’ambiance soit propice à la lecture et la relaxation du visiteur. Ces skydômes peuvent également être utilisés comme puits lumineux telle une indication pour un lieu particulier: par exemple la salle de bain, on trouve un skydôme au dessus de la douche comme pour signifier: « c’est ici » à l’utilisateur.
Maison Bernard, Antti Lovag, bulle principale bénéficiant d’une baie incurvée et d’un oculus
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L’autre typologie très prisée de Lovag est l’oculus. Il est savamment réparti en des lieux peu éclairés, par exemple au détour d’un escalier, renforçant ainsi une même sensation retrouvée à la Casa Batllo de Gaudi, mais également dans les couloirs en courbes. La lumière est douce et s’y propage grâce, non seulement à la courbe elle-même mais également au grain poli de l’enduit sur les murs. Enfin le dernier type d’ouverture associé aux maisons de Lovag est la baie incurvée! Dans des espaces tels que la pièce de vie, cette baie incurvée et sa lumière puissante renforce immédiatement la sensation d’être aspiré dans le paysage, ici la mer en surplomb!
Maison Bernard, Antti Lovag, escalier rappelant l’intérieur du corps humain
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J’ai pu mettre en pratique tout ces savants dispositifs dans mon projet de troisième en studio Julie Flohr. En partant d’expérimentations sur le sable et le plâtre, en faisant concorder la forme finie, le programme choisi ainsi que le site, il a fallu faire un projet avec notamment des logements. Ces logements obéissaient à différentes typologies: troglodyte, plein pied, duplex, excroissance. Une telle diversité ne pouvait donc être traitée de la même manière! J’ai donc fais appel à mes connaissances en ce qui concerne l’architecture sculpture des années 1970, en me référant notamment aux projets de Lovag, et Hausermann-Costy. J’ai ainsi pu jouer sur le matériaux, mais le plus important fut encore l’importance que j’ai accordé à la lumière. En effet, il est difficile d’éclairer des logements semi-enterré de 12m de profondeur. J’ai eu recours à une organisation habile des fonctions de l’habitat et des dispositifs lumineux, avec notamment de larges baies, oculus et beaucoup de puits de lumière aux parois réfléchissantes pour amener le plus profondément la lumière.
Licence 3, studio Julie Flohr, village écologique en survol au-dessus du Drac, Habitats troglodytes.
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C O N C L U S I O N Ces cinq dernières années à cumuler les expériences m’ont permis d’ouvrir mon esprit à différents types d’architecture et de pensées architecturales. J’ai ainsi pu passer d’un regard surfacique de l’architecture acquis lors de mes différents voyages à travers l’architecture et l’art antique greco-romain à une prise de conscience de la place de l’Homme dans l’architecture. Directement inspirée de l’architecture antique qui elle-même mettait les divinités en avant et non l’Homme, l’architecture classique va mettre en valeur les puissants pour vanter leurs richesses mais n’est pas représentative de l’Homme au sens strict du terme. L’étude de l’Histoire de l’Architecture en classe préparatoire m’a permis de comprendre que la notion de « Beau et de Faste » de la Renaissance n’existait que pour un petit nombre et desservait des peuples entiers et qu’à l’inverse la préoccupation majeure de placer l’Homme au sein de l’architecture n’est arrivée que très tardivement grâce notamment au mouvement moderne. Cette pensée ne fut que renforcée par mon premier stage et mon cursus socio-économique qui m’ont été très utiles durant ces trois années passées au sein de l’école d’architecture de Grenoble. Ces trois années
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furent pleines de découvertes tant sur le champ de la réflexion que de l’outil conceptuel. Elles ont été l’occasion de découvrir la dimension sensible du projet architectural qui me plaît tant. Par définition la création d’un habitat se fait pour répondre à des besoins de développement de la vie. L’Homme est l’objet premier à prendre en compte dans la conception d’un habitat. Il s’agit d’une architecture dite émotionnelle ou sensible qui passe inévitablement par l’étude minutieuse de l’Homme en règle générale, puis des besoins particuliers des personnes qui vont y vivre en écoutant leurs désirs: une architecture sur-mesure. J’en suis venue à la conclusion qu’il s’agit en réalité de faire un habitat unique, d’optimiser tout ces critères afin d’arriver à la réponse la plus aboutie possible: un habitat qui doit avoir une utilité pour son résidant et être fait de telle manière à ce qu’il ne soit pas adaptable à aucun autre usager. En lien direct avec l’étude de la forme, l’étude des ambiances et d’un architecte en particulier m’a permis de comprendre que l’Homme est fait d’un nombre incroyable de capteurs sensoriaux inexploités actuellement car non pris au sérieux et trop souvent considérés, à tort, comme
non essentiels. Faut-il y voir une paresse de certains architectes devant l’ampleur de la tâche à accomplir? Ou tout simplement une difficulté de lier l’utopie avec la réalité ? L’architecture n’existe pas que sous l’apparence du croquis ou de l’idée, c’est un parcours du combattant quand il s’agit de la concilier avec les normes actuelles du bâtiment et l’économie du projet. Si une telle architecture optimale paraît difficile à concilier avec la réalité de la situation, ne s’agirait-il pas de tenter de faire une expertise des besoins essentiels de l’Homme, tels le travail des ambiances lumineuses ou du climat au service du bien-être de l’individu à la manière de Zumthor et Murcutt? Le mieux ne seraitil pas encore de penser soi-même son futur habitat comme le font actuellement les auto-constructeurs de maisons-bulles? Autant de questions auxquelles j’espère trouver une réponse dans un avenir proche.
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B I B L I O G R A P H I E OUVRAGES / ARTICLES ROCHE Pierre, ANTTI LOVAG:Habitologue, Nice, France Europe Editions, 2010, 98 p. -CAZE Sophie, BRAYER Marie-Ange, WIESINGER Véro- nique, CINQUALBRE Olivier, GIARD Noëmi, VERNANT Aurélien, Architecture-Sculpture: Collections Frac centre et Centre Pompidou, Orléans, HYX, 2008, 112 p. -ARDENNE Paul, POLLA Barbara, Architecture émotionnelle: matière à penser, Lormont ,Editions Le Bord de l’eau, 2011, 191 p. -HESSE Jean-Pascal, Le Palais Bulles de Pierre Cardin, Paris, ASSOULINE, 2012, 191 p. -BACHELARD Gaston, la Poétique de l’Espace, Paris, Presse Universitaire de France, 1957, 228 p.
-TOLKIEN J.R.R, Lord of the rings, Sydney, Allen&Unwin, 1954, 1226 p. - WILLEMIN Véronique,Maisons vivantes, Paris, Collection AnArchitecture, Editions Alternatives, 2008, 192 p. -RAGON Michel, « Où vivrons-nous demain? », Paris, Robert Laffont, 1963, 215 p. -JOLY Pierre et CARDO Véra,L’Art,L’Architecture et le mouvement moderne 1958-1990: textes critiques, Paris, Editions de la Villette, 1995, 224 p. -Centre des monuments nationaux,Maisons Bulles:Architectures organiques des années 60-70, Paris, Collection Carnets d’Architecture, Editions du Patrimoine, 2015, 192 p. -DEAN FOSTER Alan, La guerre des étoiles: Un nouvel espoir, Paris, Presse de la Cité, 1977, 110 p. -F.GLUT Donald, La guerre des étoiles: L’Empire
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contre-attaque, Paris, Presse de la Cité, 1977, 192 p. -RUDOFSKY Bernard, L’architecture insolite: une histoire naturelle de l’architecture concernant, en particulier ses aspects le plus souvent négligés ou totalement ignorés, Paris, Tallandier, 1979, 383 p. -CHARNEAU Nicole et TREBBI Jean-Charles, Maisons creusées/maisons enterrées: découvrir, restaurer, réaliser un habitat troglodytique, Paris, Collection AnArchitecture, Editions alternatives, 1981, 210 p. -TREBBI Jean-Charles et BERTHOLON Patrick, Habiter le paysage: maisons creusées, maisons végétales, Paris, Collection AnArchitecture, Editions alternatives, 2007, 191 p. -LA CECLA Franco, Contre l’Architecture, Paris, Arléa, 2011, 200 p.
-MUMFORD Lewis, La Cité à travers l’Histoire, Marseille, Agone, 2011, 922 p.
COURS -Studio Julie Flohr, expérimentations sur le sable coulé et compacté avec AMACO. -Cours d’Olivier Baverel sur le béton. -Cours sur les systèmes constructifs de J.C Grosso. -Coursd’A.MBardagotsurl’histoiredulogementsocial. -Cours d’A.M Bardagot sur l’organisation du logement. -Cours de Catherine Maumi sur l’Histoire de la ville. -CoursdeThéaManolasurlasociologieenArchitecture. -Projet d’école primaire plurisensorielle avec P.E Loiret. -Recueil de souvenirs Agnieszka Karolak. -Projet Art-platisque Laurent Sfar. -Cours sur Chiharu Shiota avec Laurent Sfar. -Cours sur les habitats vernaculaires avec Aysegul Cankat.
-Revues Habitat, numéros 1-24
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