FIE Escrime # 69

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PRINTEMPS/2010 Nยบ 69

VALENTINA VEZZALI AMBASSADRICE A SINGAPOUR

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PRINTEMPS/2010 Nº 69

PRINTEMPS/2010

Nº69

Publication officielle de la FIE, Fédération Internationale d’Escrime Siège social FIE Maison du Sport International Avenue de Rhodanie 54 CH-1007 Lausanne Tél.: +41 21 320 31 15 Fax: +41 21 320 31 16 E-mail: info@fie.ch Internet: www.fie.ch Comité Exécutif de la FIE Président : Alisher Usmanov (RUS) Secrétaire Général : Maxim Paramonov (UKR) Secrétaire Trésorier : Peter Jacobs (GBR), MH Vice-présidents : Ana Pascu (ROU), MH Giorgio Scarso (ITA) Wei WANG (CHN) Membres Max W. F. Geuter (GER), MH Velichka Hristeva (BUL) Ali Youssef Husain (KUW), MH Emmanuel Katsiadakis (GRE), MH Guk Hyeon KIM (KOR) Frédéric Pietruszka (FRA) Sunil Sabharwal (USA) Ferial Nadira Salhi (ALG) Víctor Sánchez (ESP) Omar Alejandro Vergara (ARG) Présidents des Confédérations Jorge Castro Rea (MEX) Celso L. Dayrit (PHI), MH Mbagnick Ndiaye (SEN) Helen Smith (AUS), MH Frantisek Janda (CZE) Directrice Générale Nathalie Rodriguez M.-H. (FRA) Directeur Technique International Ioan Pop (FRA) Competition Manager Jie AO (FRA) Presse et Communication Marcos Lorenzo (ESP) Claudia Sánchez (MEX), Assistante de Direction Fabienne Dutoit Thooris (SUI), Responsable comptabilité et RH Stéphane Mottaz (ITA) Coordinateur antidopage Judith Sieber (SUI), Secrétaire Cindy Gontran (SUI), Aide comptable Edité par la FIE Revue trimestrielle N˚69, printemps 2010 Directeur de la publication Alisher Usmanov Rédacteur et Coordinateur Marcos Lorenzo Traduction Agencia de Traducción e Interpretación de Madrid (ESP) Conception graphique StoneBundle (www.stonebundle.com) Photographies Serge Timacheff Marcos Lorenzo Augusto Bizzi (couverture) Imprimerie C.A. Gráfica, S.A., Vigo (ESP)

printemps/2010 #69

Sommaire / Content / Índice

VALENTINA VEZZALI AMBASSADRICE A SINGAPOUR

VALENTINA VEZZALI ambassadrice a singapour

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EDITORIAL

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Jeux Olympiques de la Jeunesse 2010 2010 Youth Olympic Games Juegos Olímpicos de la Juventud 2010

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Grands Prix 2010 2010 Grand Prix Grandes Premios 2010

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Entretien avec Sophie Lamon Interview with Sophie Lamon Entrevista con Sophie Lamon

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Médical : crampes Medical: cramps Médico: calambres

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Quartier général de la FIE FIE Headquarters Cuartel general de la FIE

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© UNICEF

Découverte : Jordanie Discovery: Jordan Descubrimiento: Jordania

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Biographie de Yuki Ota Biography of Yuki Ota Biografía de Yuki Ota

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Femme & Escrime Woman & Fencing Mujer & Esgrima

58 Résultats Results Resultados

60 Nouvelles News Noticias

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Calendrier des compétitions Competitions’ calendar Calendario de competiciones

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Alisher Usmanov Président de la FIE

Editorial Le sport est un phénomène de société qui devrait toujours représenter l’union entre les peuples, la joie dans la victoire, le respect pour les vaincus, le fairplay et la volonté de se surpasser pour atteindre la première marche du podium dans les règles de l’art. Malheureusement, le sport est trop souvent associé à des événements qui n’ont rien à voir avec les valeurs qu’il devrait toujours véhiculer et nous devons, bien malgré nous, constater que l’année 2010 a commencé par de tristes nouvelles. Tout d’abord avec cette effroyable attaque à la bombe suicide dans un village au nord-ouest du Pakistan durant une rencontre de volleyball, qui nous a laissé presqu’une centaine de morts, principalement des personnes âgées et des enfants qui suivaient la rencontre aux abords du terrain de sport du village. Que dire de cette terrible attaque à la mitraillette qu’à subie l’équipe nationale de football du Togo dans la région angolaise de Cabinda, alors qu’elle voyageait en bus pour prendre part à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) ? Cet acte terroriste nous laissait 2 morts et plusieurs blessés et on peut se poser des questions quant à la sanction imposée par la Confédération africaine de football à la Fédération togolaise, suspendue de participation aux deux prochaines éditions de la CAN en raison du départ prématuré et légitime de l’équipe suite à l’attaque.

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Des incidents continuent également de frapper le football, notamment en Europa League, où l’on a dernièrement enregistré plusieurs bagarres entre supporters hors et dans les stades. On ne peut pas oublier non plus, mais dans un autre registre, la mort tragique du lugeur géorgien de 21 ans lors d’une descente d’entraînement aux Jeux Olympiques de Vancouver. Tous ces faits doivent nous faire prendre conscience que le sport ne devrait jamais être associé à des pertes humaines, mais les enceintes et les manifestations sportives sont regrettablement des cibles parfaites pour semer la mort et la douleur, lorsque l’on utilise des armes autres que celles dictées par chaque discipline sportive. Le meilleur moyen d’honorer la mémoire de toutes ces victimes est encore de nous centrer sur ce qui importe vraiment au sport, à savoir les performances humaines pour atteindre la victoire et la gloire. Fort heureusement, Vancouver nous a apporté des images, des exploits et des émotions dignes d’un événement fait pour rapprocher les individus, quelle que soit leur origine, leur race, leur religion ou leur culture. L’escrime, quant à elle, tâchera de tirer des leçons et des apprentissages de ces Jeux, car si l’échéance pour notre bataille olympique n’arrive que dans deux ans et demi, sachons prendre les choses positives de chaque discipline olympique pour nous permettre d’améliorer l’image que notre sport véhicule. Il ne faut pas non plus considérer la décision d’interdire, jusqu’à nouvel ordre, l’utilisation du masque transparent comme un recul, mais comme une obligation de notre part en vue de garantir la plus grande sécurité possible pour nos athlètes.


Editorial

Editorial

Sport is a phenomenon in our society which should always represent a union between people, joy in victory, respect for the losers, fair-play and the will to excel oneself to reach first place on the podium according to the rulebook.

El deporte es un fenómeno social que debería representar en todo momento la unión entre los pueblos, la alegría en la victoria, el respeto a los perdedores, el juego limpio y la voluntad de superarse con el fin de conseguir subirse a lo más alto del podio según las reglas del arte.

the 21 year old Georgian luger during a practice run at the Winter Olympic Games in Vancouver.

All these events remind us that sport should never be Unfortunately, sport is all associated with the loss of too often associated with human life, but sporting events that have nothing events and surroundings to do with the values are regrettably the ideal which it should always targets to cause death promote and we must, and pain, when weapons begrudgingly, recognise are used other than those that 2010 has begun with specified by each sporting some sad news. First of all discipline. there was the horrifying suicide bomb attack at a The best way to honour volleyball match in a villa- the memory of all the ge in the North-West of victims is to continue Pakistan, which left nearly to focus on what is a hundred people dead, really important about mainly elderly people and sport, namely on human children who were wat- achievements of victory ching the match around and glory. It brings great the village’s sports field. joy to see the pictures What can be said about from Vancouver of the the terrible submachine accomplishments and gun attack on the Togo emotions worthy of such a national football team in unifying event, regardless the Angolan region of Ca- of the individuals’ origin, binda while they were tra- race, religion or culture. velling by bus to take part in the African Cup of Na- As for fencing, we must tions (CAN)? This act of endeavour to learn from terrorism left 2 dead and these Games, because several more injured and even if the deadline for leaves questions regar- our Olympic battle is still ding the sanction impo- two and a half years away, sed by the Confederation we should know how to of African Football on the take the positives from Togo Federation, which each Olympic discipline was suspended from par- to enable us to improve ticipating in the next two the image that our sport CANs due to the squad’s promotes. early, legitimate departure following the attack. We should no longer consider the decision to Incidents continue to ban, until further notice, hit the world of football, the use of the transparent notably in the Europa mask as a backward step, League, where we have but as our obligation seen several fights to guarantee the best between fans outside possible safety for our and inside the stadia. In a athletes. different area, we cannot forget the tragic death of

Desgraciadamente, a menudo el deporte se asocia con eventos que nada tienen que ver con los valores que siempre debiera transmitir y nosotros debemos, muy a nuestro pesar, constatar que el año 2010 ha empezado con noticias tristes. Primero con el espantoso ataque bomba suicida en un pueblo al noroeste de Pakistán durante un encuentro de voleibol, que dejó una centena de muertos, principalmente personas mayores y niños que seguían el encuentro en las inmediaciones del campo deportivo del pueblo. ¿Qué podemos decir del terrible ataque con metralleta que sufrió el equipo nacional de fútbol de Togo en la región angoleña de Cabinda, mientras viajaba en autobús para participar en la Copa de África de las Naciones (CAN)? Este acto terrorista ha dejado 2 muertos y varios heridos y podríamos preguntarnos acerca de la sanción impuesta por la Confederación africana de fútbol a la Federación togolesa, suspendida de participar en las próximas dos ediciones de la CAN debido a la salida prematura y legítima del equipo tras el ataque. Los incidentes continúan afectando al mundo del fútbol, especialmente en la Europa League, donde últimamente se han registrado varias peleas entre hinchas tanto dentro como fuera de los estadios.

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Tampoco podemos olvidarnos, pero en otro registro, de la muerte trágica del piloto georgiano de trineo de 21 años durante un descenso de entrenamiento en los Juegos Olímpicos de Vancouver. Todos estos hecho deberían concienciarnos de que el deporte nunca debería ser asociado a la pérdida de vidas humanas, pero los recintos y las manifestaciones deportivas son lamentablemente el punto de mira perfecto para sembrar la muerte y el dolor, cuando se utilizan otras armas distintas a las dictadas por cada disciplina deportiva. La mejor manera de honrar la memoria de todas estas víctimas es seguir centrándonos en lo que realmente importa en el deporte, es decir, las hazañas humanas para conseguir la gloria y la victoria. Afortunadamente, Vancouver nos ha aportado imágenes, proezas y emociones dignas de un evento pensado para acercar a los individuos, independientemente de su origen, raza, religión o cultura. En lo que respecta a la esgrima, nos esforzaremos por aprender de estos Juegos, porque si aún nos quedan dos años y medio para nuestra batalla olímpica, debemos saber extraer lo positivo de cada disciplina olímpica con el fin de mejorar la imagen que transmite nuestro deporte. Tampoco deberíamos considerar la decisión de prohibir, hasta nueva orden, la utilización de la careta transparente como un retroceso, sino como una obligación por nuestra parte para garantizar la mayor seguridad posible a nuestros atletas.


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Singapour,

la jeunesse et l´escrime Par Marcos Lorenzo

Singapour est prête ! Du moins l’escrime vient de passer avec succès l’ultime vérification quant à l’organisation d’une compétition importante entre les mêmes murs où seront célébrées nos épreuves pendant les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ). En effet, la Coupe du Monde cadets qui s’est tenue du 22 au 24 janvier au Centre International des Conventions (CIC) de Singapour a permis à l’Association d’Escrime de Singapour et au Comité d’organisation des JOJ (SYOGOC) de mettre en place une partie de l’appareil logistique, technique et sportif que l’escrime offrira pendant ces premiers JOJ de l’histoire. L’événement

Sur le plan organisationnel, cette Coupe du Monde cadets a été un franc succès. L’enthousiasme, les capacités et compétences de la jeune équipe de professionnels

et de volontaires présents pendant tout le weekend au CIC ont permis d’obtenir une répétition générale presque parfaite avant les JOJ. Son chef d’orchestre, Luan Luan Loo, Manager de la compétition et coordinatrice des opérations, a démontré qu’avec peu de moyens financiers, un résultat très positif pouvait être atteint. Si on ne tenait pas compte du contexte économique, on pourrait reprocher à l’organisation le manque de publicité pour la promotion de cet événement, les seules annonces visibles de cette Coupe du Monde ayant été une affiche placée dans le hall principal de cet énorme complexe récréatif et une publicité défilante sur l’écran géant extérieur. Néanmoins, le jour-J approche et les JOJ eux-mêmes ne sont encore que très peu palpables dans la citéEtat. Les seuls supports visibles à l’heure actuelle sont quelques bus arborant les couleurs et le logo des Jeux. Pour ce qui est de la compétition,

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des tireurs cadets provenant de 7 pays asiatiques, mais aussi de Nouvelle-Zélande, Australie, Estonie et USA étaient présents. Les assauts finaux furent d’une très bonne qualité technique et l’on a pu constater de façon très nette les énormes progrès que les tireurs et tireuses asiatiques ont démontrés, confirmant la popularité que l’escrime gagne sur ce continent. Parmi les performances les plus remarquables, il faut notamment relever celle de la sabreuse Yi-Chun LIN (Chine Taipei) qui a brillamment remporté la compétition, ce dont son entraîneur, Maître Lai, est pour beaucoup. Ses compétences professionnelles, ses conseils et indications étaient parfaitement en harmonie avec l’évolution de son élève. Une compatriote sabreuse a remporté une médaille de bronze, confirmant les inclinations de ce pays pour cette arme. C’est au sabre masculin que l’on retrouve la plus grande homogénéité, puisque des tireurs de quatre nations


différentes sont arrivés en demifinales. Singapour peut espérer de bonnes performances futures grâce à son médaillé d’or Clive Yi Yang LEU, qui a fait preuve d’une grande supériorité pendant la compétition et remportant de très belle façon la finale contre son rival hongkongais. Si les épéistes hongkongais ont largement dominé les débats tant chez les filles que chez les garçons, on le doit certainement au travail accompli par l’Ecole d’Escrime de Hong Kong. On a pu assister à deux finales d’épéistes de cette région administrative spéciale chinoise de toute beauté et ils ont largement contribué à la victoire de leur école lors de l’épreuve mixte par équipes. Les fleurettistes japonais si performants dans les compétitions asiatiques seniors confirment leur hégémonie à cette arme avec les victoires de Riki Oishi chez les garçons et de Fuko Takahashi chez les filles. Leur maîtrise aurait normalement dû faire pencher la balance du côté nippon lors de l’épreuve mixte par équipes, mais c’était sans compter sur le sabreur hongkongais Fang Ching FUNG qui a brillamment porté les touches décisives lors de ce dernier assaut. Bien entendu, il faudra que tous ces jeunes escrimeurs confirment leurs progrès lors des grandes compétitions mondiales. Les Championnats du Monde cadets de Bakou approchent et pour ceux qui auront la chance d’y participer, ce sera un premier rendez-vous très sérieux, avec à la clé, les places qualificatives aux JOJ. Rencontre avec le SYOGOC

Le Comité d’organisation des Jeux travaille d’arrache-pied pour fournir au monde de formidables premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse. Singapour est clairement un lieu parfait pour y célébrer ce premier rendez-vous puisque de façon

générale, on y respire une ambiance très dynamique à laquelle la jeune moyenne d’âge des Singapouriens y contribue. La volonté du SYOGOC de collaborer pleinement avec les fédérations internationales, notamment pour toutes les activités qui concernent le Programme culture et éducation, nous a amenés à rencontrer les collaborateurs du département de Communication de cet organisme dirigé par Liang-Yuan HAN. La FIE va pleinement collaborer avec le SYOGOC et diffuser un maximum d’informations et d’événements jusqu’au début des Jeux, puisque ceux-ci représentent une excellente opportunité pour l’escrime de se positionner comme un événement incontournable pour les jeunes tireurs. Parmi les projets de collaboration importants, la FIE a sélectionné Valentina Vezzali comme Ambassadrice de l’escrime pendant les JOJ. La Championne italienne aura pour mission de participer aux activités du Programme culture et éducation et d’avoir une interaction directe avec les jeunes athlètes. Il s’agira pour elle de partager des expériences, servir d’exemple pour ces jeunes sportifs et de répondre à leurs questions et attentes. L’escrime est également présente dans l’exposition située dans le quartier général du SYOGOC et qui est régulièrement visitée par de nombreuses écoles du pays. On y retrouve par exemple une explication sur les trois armes et une vidéo avec des images spectaculaires. Rappelons que les JOJ se dérouleront du 14 au 26 août 2010 sur dix-huit sites pour les vingt-six sports du programme olympique. La compétition d’escrime sera disputée du 15 au 18 août, le dernier jour étant réservé à l’épreuve continentale mixte par équipes aux six armes ; une première absolue au niveau mondial.

Singapore, youth and fencing By Marcos Lorenzo

Singapore is ready! The fencing has just passed with flying colours the last test of organising an important competition exactly where our event will be celebrated during the Youth Olympic Games (YOG). The Cadet World Cup that took place from 22 to 24 January at Singapore’s International Convention Centre (ICC) allowed the Singapore Fencing Association and the Singapore Youth Olympic Games Organising Committee (SYOGOC) to set up part of the logistical, technical and sporting structure that fencing will feature during the first ever YOG. THE EVENT

From an organisational viewpoint this Cadet World Cup was a real success. The enthusiasm, ability and skill of the young team of professionals and volunteers that were there throughout the weekend at the ICC allowed an almost perfect run-through before the YOG. The conductor, Luan Luan Loo, Manager of the competition and organisational coordinator, has proven that a very positive result can be achieved even on a tight budget. If you do not take into account the current economic situation, you could criticise the lack of publicity promoting this event, the only visible adverts for this World Cup were a poster put up in the main hall of this enormous recreational complex and a scrolling advert on the giant screen outside. Nevertheless, Dday is getting closer and the actual YOG are still hardly palpable in the city state. The only visible evidence at the moment are buses bearing the Games’ colours and logo. As for the competition, the cadet fencers came from 7 Asian countries, but also from New Zealand, Australia, Estonia and the USA. The final bouts were of a very high technical standard and you could clearly notice the enormous progress the Asian fencers have made, confirming the popularity that fencing is gaining on this continent. Among the most outstanding performances, we should especially

Photo : Luan Luan Loo et son équipe

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point out that of the female sabreur Yi-Chun LIN (Chinese Taipei) who brilliantly won the competition and whose trainer, Maître Lai, had a large part to play. Indeed, the professional skill, advice and instructions of the coach were in perfect harmony with the development of his pupil. A female compatriot sabre fencer won the bronze medal, confirming this country’s preference for this weapon. The category with the greatest homogeneity was the boys’ sabre, where fencers from four different countries reached the semi-finals. Singapore can have high hopes for the future thanks to their gold medallist Clive Yi Yang LEU, who proved his great superiority throughout the competition and won the final in excellent fashion against his Hong Kong rival. If the Hong Kong épéeists clearly dominated the girls’ bouts as much as the boys’ ones, then it is down to the work accomplished by the Hong Kong Fencing School. We watched two finals of épéeists from this special Chinese administrative region and they contributed heavily to their school’s victory at the mixed team event. The Japanese foilists, who perform so well in the senior Asian competitions, confirmed their hegemony with this weapon with victories from Riki Oishi in the boys’ category and Fuko Takahashi in the girls. Their mastery would normally have tipped the balance to the Japanese side in the mixed team event, but nobody

Photo : l’équipe de speakers qui sera présente aux jeux

counted on the Hong Kong sabreur Fang Ching FUNG who brilliantly scored the decisive hits in the last bout. Of course, these young fencers must confirm their progress at major world competitions. The Cadet World Championships at Baku are getting closer and for those who are lucky to take part it will be their first serious meeting, providing, as the bait, qualification for the YOG up for grabs. MEETING WITH THE SYOGOC

The Games Organising Committee is working relentlessly to supply the world with exceptional first Youth Olympic Games. Singapore is clearly the perfect place to celebrate this

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first meeting since generally there is a very dynamic atmosphere, to which the young average age of the Singaporeans clearly contributes. T h e SYO G O C ’s d e s i r e t o f u l l y collaborate with international federations, including on any activity regarding the Culture and Education Programme, led us to meet the workers of this organisation’s Communications Department, run by Liang-Yuan HAN. The FIE is going to fully collaborate with the SYOGOC and spread as much information and events as possible until the start of the Games, since this offers an excellent opportunity for fencing to position itself as a competition that cannot be ignored by the young fencers.


Among the important projects of collaboration, the FIE selected Valentina Vezzali as fencing Ambassador during the YOG. The Italian Champion will have the task of taking part in the activities of the Culture and Education Programme and to interact directly with the young athletes. She will share her experiences, acting as an example to the young athletes and responding to their questions and expectations. Fencing is also included in the exhibition located in the headquarters of the SYOGOC, which is regularly visi-

Sabre féminin

Singapur, juventud y esgrima

EL EVENTO

¡Singapur está lista! Al menos la esgrima acaba de aprobar con éxito el último examen en cuanto a la organización de una competición importante en el mismo lugar donde se celebrarán nuestras pruebas durante los Juegos Olímpicos de la Juventud (JOJ).

Desde el punto de vista de la organización, esta Copa del Mundo de Cadetes ha sido todo un éxito. El entusiasmo, las habilidades y competencias del joven equipo de profesionales y voluntarios presentes durante todo el fin de semana en el CIC han permitido realizar un ensayo general casi perfecto antes de los JOJ. Su jefe de orquesta, Luan Luan Loo, Manager de la competición y coordinadora de la organización, ha demostrado que con pocos medios

Epée féminine

Fleuret masculin

Por Marcos Lorenzo

Les médaillés de l’épreuve continentale mixte par équipes

ted by many of the country’s schools. Here you can find, or example, an explanation of the three weapons and a video showing spectacular shots. Remember that the YOG will take place from 14 to 26 August 2010 over eighteen sites for the twenty-six sports of the Olympic programme. The fencing competition will be contested from 15 to 18 August; the last day is reserved for the six weapon continental mixed team event, which shall be a real world exclusive. n

En efecto, la Copa del Mundo de Cadetes celebrada del 22 al 24 de enero en el Centro Internacional de Convenciones (CIC) de Singapur ha permitido a la Asociación de Esgrima de Singapur y al Comité de Organización de los JOJ (SYOGOC) montar parte de la estructura logística, técnica y deportiva que ofrecerá la esgrima durante estos primeros JOJ de la historia.

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económicos se puede conseguir un resultado muy positivo. Si no tuviéramos en cuenta el contexto económico, podríamos reprochar a la organización la falta de publicidad a la hora de promocionar este evento, siendo los únicos anuncios visibles de esta Copa del Mundo un póster colocado en el hall principal de este enorme complejo recreativo y un anuncio en la pantalla gigante en el exterior. No obstante, el día D se acerca y los JOJ prácticamente no se perciben en la ciudadestado. Actualmente, las únicas


pruebas visibles son algunos autobuses con los colores y el logotipo de los Juegos. En cuanto a la competición, los tiradores cadetes provenían de 7 países asiáticos, pero también estaban presentes Nueva Zelanda, Australia, Estonia y EEUU. Los asaltos finales tuvieron una calidad técnica excelente tal y como demostraron los enormes progresos de los tiradores y tiradoras asiáticos, lo que afianza la popularidad de la esgrima en este continente. Entre las actuaciones más notables, cabe destacar las de la sablista YiChun LIN (China Taipei) que ganó de manera brillante la competición, y su entrenador, Maître Lai, quien jugó un papel muy importante. Sus habilidades profesionales, sus consejos e indicaciones estaban perfectamente en armonía con la evolución de su alumna. Una compatriota sablista ganó la medalla de bronce, confirmando la inclinación de este país por esta arma. Es en sable masculino donde nos encontramos con una mayor homogeneidad, ya que tiradores de cuatro países llegaron a semifinales. Singapur puede esperar buenas actuaciones futuras gracias a su medallista de oro Clive Yi Yang LEU, quien demostró su gran superioridad en la competición y ganó la final con mucho estilo contra su rival de Hong Kong. Si los espadistas de Hong Kong han dominado claramente tanto entre las chicas como en los chicos, se debe seguramente gracias al trabajo realizado por la Escuela de Esgrima de Hong Kong. Hemos podido asistir a dos finales de espadistas de esta región administrativa especial china de gran belleza y ellos han contribuido enormemente a la victoria de su escuela en la prueba mixta por equipos. Los floretistas japoneses, siempre muy exitosos en las competiciones asiáticas senior, confirman su hegemonía en esta arma con las victorias de Riki Oishi en los chicos y Fuko Takahashi en las chicas. Su maestría habría hecho normalmente recaer la balanza del lado nipón en la prueba mixta por equipos, pero era sin contar con el sablista de Hong Kong Fang Ching FUNG quien efectuó de manera brillante golpes decisivos en este último asalto.

Por supuesto, todos estos jóvenes esgrimistas tendrán que confirmar su evolución en las grandes competiciones mundiales. Los Campeonatos del Mundo Cadetes de Bakú se acercan y para aquellos que tendrán la oportunidad de participar, esta será una primera cita muy seria donde podrán, además, obtener los puestos clasificatorios para los JOJ.

de ejemplo a estos jóvenes deportistas y responder a sus preguntas y expectativas. La esgrima también está presente en la exposición situada en la sede del SYOGOC que visitan regularmente numerosas escuelas del país. Por ejemplo, aquí podemos encontrar una explicación sobre las tres armas y un vídeo con imágenes espectaculares.

ENCUENTRO CON EL SYOGOC

El Comité de Organización de los Juegos está trabajando muy duro para ofrecer al mundo unos primeros Juegos Olímpicos de la Juventud extraordinarios. Singapur es, sin lugar a dudas, el lugar perfecto para celebrar esta primera cita, dado que, en general, se respira un ambiente muy dinámico, al cual contribuye la joven media de edad de los singapurenses. La voluntad del SYOGOC de colaborar plenamente con las federaciones internacionales, especialmente en todas las actividades relacionadas con el Programa de Cultura y Educación, nos ha llevado a reunirnos con los colaboradores del Departamento de Comunicación de este organismo dirigido por Liang-Yuan HAN. La FIE va a colaborar plenamente con el SYOGOC y difundir el máximo de información y eventos hasta que comiencen los Juegos, puesto que representa una excelente oportunidad para la esgrima para posicionarse como un evento que no pueden ignorar los jóvenes tiradores. Entre los proyectos importantes de colaboración, la FIE seleccionó a Valentina Vezzali como Embajadora de la esgrima durante los JOJ. La misión de la Campeona italiana será participar en las actividades del Programa de Cultura y Educación y tener una interacción directa con los jóvenes atletas. Tendrá que compartir sus experiencias, servir

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Sabre masculin

Epée masculine

Fleuret féminin

Recordemos que los JOJ se celebrarán del 14 al 26 de agosto de 2010 en dieciocho sedes para los veintiséis deportes del programa Olímpico. La competición de esgrima se disputará del 15 al 18 de agosto, reservando el último día para la prueba continental mixta por equipos en las seis armas, una auténtica exclusiva mundial. n


GRANDS PRIX 2010

Epée féminine BUDAPEST (HUN) - Coupe Westend : 15-16 janvier 1. Maureen Nisima (FRA 2. Monika Sozanska (GER) 3. Violetta Kolobova (RUS) Britta Heidemann (GER) 5. Hajnalka Kiraly-Picot (FRA) 6. Imke Duplitzer (GER) 7. Anca Maroiu (ROU) 8. Ricarda Multerer (GER) Epée MASCULINE DOHA (QAT) - Grand Prix du Qatar : 22-23 janvier 1. Jörg Fiedler (GER) 2. Alexey Tikhomirov (RUS) 3. Sergey Khodos (RUS) Paolo Pizzo (ITA) 5. José-Luis Abajo (ESP) 6. Rubén Limardo (VEN) 7. Bas Verwijlen (NED) 8. Christoph Kneip (GER) Epée féminine DOHA (QAT) - Grand Prix du Qatar : 23-24 janvier 1. Yana Shemyakina (UKR) 2. Emese Szász (HUN) 3. Tatiana Logounova (RUS) Bianca Del Carretto (ITA) 5. Mara Navarria (ITA) 6. Tiffany Géroudet (SUI) 7. Eugenia Stroganova (RUS) 8. SUN Yujie (CHN)

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© Iconsport

© Iconsport

Photo : Paris, Lei vs. Kwon

FLEURET MASCULIN PARIS (FRA) - Challenge International de Paris : 29-30 janvier 1. LEI Sheng (CHN) 2. KWON Young Ho (KOR) 3. Alexey Khovansky (RUS) HUANG Liangcai (CHN) 5. Yuki Ota (JPN) 6. Radosław Glonek (POL) 7. ZHU Jun (CHN) 8. Gerek Meinhardt (USA) Epée MASCULINE LEGNANO (ITA) - Trofeo Carroccio : 29-30 janvier 1. Ulrich Robeiri (FRA) 2. Gauthier Grumier (FRA) 3. Jirí Beran (CZE) Paolo Pizzo (ITA) 5. Jérôme Jeannet (FRA) 6. Matteo Tagliariol (ITA) 7. Nikolai Novosjolov (EST) 8. Vitaly Osharov (UKR)

© Giovanni Minozzi

SABRE MASCULIN BUDAPEST (HUN) - Coupe Gerevich-Kovács-Kárpáti : 5-6 février 1. Rares Dumitrescu (ROU) 2. GU Bon Gil (KOR) 3. Nikolasz Iliász (HUN) Gelu-Florin Zalomir (ROU) 5. Luigi Tarantino (ITA) 6. KIM Jung Hwan (KOR) 7. Diego Occhiuzzi (ITA) 8. Pierre-Luc Wilain (FRA)

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© Freddy_lagache@wanadoo.fr

Photo : Public d’Orléans

© Freddy_lagache@wanadoo.fr

SABRE féminin ORLÉANS (FRA) - Trophée BNP-Paribas : 5-6 février 1. Olga Kharlan (UKR) 2. Mariel Zagunis (USA) 3. Cécilia Berder (FRA) Ekaterina Diatchenko (RUS) 5. Sophia Velikaia (RUS) 6. Ilaria Bianco (ITA) 7. Léonore Perrus (FRA) 8. Dagmara Wozniak (USA) © Alexandra Valaeva

SABRE MASCULIN MOSCOU (RUS) - Sabre de Moscou : 12-13 février 1. Zsolt Nemcsik (HUN) 2. OH Eun Seok (KOR) 3. Luigi Samele (ITA) Rares Dumitrescu (ROU) 5. Nicolas Limbach (GER) 6. KIM Jung Hwan (KOR) 7. Nicolas Lopez (FRA) 8. Marco Tricarico (ITA) © Alexandra Valaeva

sabre féminin MOSCOU (RUS) - Sabre de Moscou : 13-14 février 1. BAO Yingying (CHN) 2. Mariel Zagunis (USA) 3. Sophia Velikaia (RUS) Ekaterina Diatchenko (RUS) 5. Carole Vergne (FRA) 6. Léonore Perrus (FRA) 7. Dagmara Wozniak (USA) 8. Aleksandra Socha (POL)

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Photo : Venise, Baldini vs. Cassara

fleuret masculin VENISE (ITA) - Coupe Ville de Venise : 19-20 février 1. LEI Sheng (CHN) 2. Andrea Baldini (ITA) 3. Artem Sedov (RUS) Andrea Cassara (ITA) 5. Yuki Ota (JPN) 6. ZHU Jun (CHN) 7. Peter Joppich (GER) 8. Erwan Le Pechoux (FRA) Epée féminine SAINT-MAUR (FRA) - Challenge Int. de Saint-Maur : 19-20 février 1. Britta Heidemann (GER) 2. OH Yun Hee (KOR) 3. Emese Szász (HUN) Laura Flessel-Colovic (FRA) 5. LUO Xiaojuan (CHN) 6. Cristiana Cascioli (ITA) 7. Rossella Fiamingo (ITA) 8. Irina Embrich (EST) Photo : St-Maur, Heidemann vs. Oh

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Photo : Gdansk, Vezzali vs. Errigo © AM Studio

sabre masculin PLOVDIV (BUL) - Glaive d’Asparoukh : 26-27 février 1. Nicolas Limbach (GER) 2. ZHONG Man (CHN) 3. Luigi Miracco (ITA) Diego Occhiuzzi (ITA) 5. Alexey Yakimenko (RUS) 6. Adam Skrodzki (POL) 7. Max Hartung (GER) 8. Bolade Apithy (FRA) fleuret féminin GDANSK (POL) : The Artus Court PKO BP : 26-27 février 1. Valentina Vezzali (ITA) 2. Arianna Errigo (ITA) 3. NAM Hyun Hee (KOR) Elisa Di Francisca (ITA) 5. JEON Hee Sook (KOR) 6. Aida Shanaeva (RUS) 7. Sylwia Gruchała (POL) 8. Eugyenia Lamonova (RUS)

© AM Studio

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entretien

Sophie Lamon l’éternelle jeune championne Par Marcos Lorenzo

Le 19 septembre 2000, aux Jeux Olympiques de Sydney et à 15 ans, Sophie Lamon devenait la plus jeune médaillée olympique de l’histoire en escrime, marquant ainsi l’année de ses débuts sur la scène internationale de manière fulgurante. Elle deviendra quelques années plus tard Championne du Monde junior. A 25 ans, Sophie est à nouveau l’épéiste suisse N˚1 avec de très belles années devant elle pour étoffer son palmarès. Marcos Lorenzo: Les Lamon et l’escrime, une vieille histoire d’amour et de passion? Sophie Lamon: Il est certain qu’avec deux parents escrimeurs, j’ai tout de suite été baignée dans le milieu, mais je tiens à préciser que pour nous l’escrime n’a jamais été une obligation. Ma grande sœur par exemple, a commencé l’escrime, mais a arrêté après moins d’une année pour passer à quelque chose de complètement différent, parce que ça ne lui plaisait pas. Moi par contre, je suivais mes parents dans le club même avant de commencer la pratique de l’escrime. Mon père entraînait déjà et ma mère en était la présidente. Dès que j’ai été en âge de commencer, à quatre ans, ça a tout de suite été une véritable passion et je n’ai jamais décroché. M. L. Tu n’as pas toujours été qu’escrimeuse et tu as obtenu de très bonnes performances dans d’autres sports. Qu’est-ce qui a fait pencher la balance ? S.L. Nous avons vraiment eu de la chance d’avoir des parents très sportifs dans plusieurs disciplines. Mon père est professeur d’éducation physique et il est vrai qu’à la maison il y avait un esprit sportif très fort. Dès que nous avons été en

âge de marcher, nous avons tout de suite appris à skier, nager, jouer au tennis, etc. Pour ma part, tout cela m’a donné un goût pour le sport en général et jusqu’à l’âge de quinze ans, j’ai pratiqué le tennis, la danse, l’athlétisme et l’escrime. Par contre, je ne participais qu’à des compétitions d’escrime, parce qu’il était clair que c’était l’escrime qui me plaisait et que c’était dans ce sport que j’allais pleinement m’investir. Ce côté multisports m’a beaucoup aidé et aujourd’hui encore, il y a plusieurs sports que j’aime mais pour lesquels j’ai beaucoup moins de temps. M. L. Que représente le 19 septembre 2000 pour toi ? S.L. Une journée vraiment incroyable qui s’est enchaînée très vite mais à laquelle, honnêtement, je ne repense jamais, uniquement quand les gens m’en reparlent comme pour cette interview. C’est pour moi un excellent souvenir, mais dans les années qui ont suivi cette date, cela a fait partie du passé et j’ai vraiment voulu aller de l’avant. Si je me remémore des moments, je me souviens des deux premiers matches. Ensuite, nous avons eu une pause avant les finales pendant laquelle je me suis baladée sur Darling Harbour et où je ne réalisais pas encore vraiment ce qui était en train de se passer. Pendant les Jeux, la compétition d’escrime se déroule très vite et là j’avais encore plus l’impression que tout se passait en mode accéléré. M. L. Tu es toujours, de nos jours, la plus jeune escrimeuse à avoir remporté une médaille olympique. Comment as-tu géré cet exploit à l’époque et que t’a apporté cette médaille d’argent dans ton quotidien ? S.L. Ce record m’est revenu aux oreilles mais je ne percutais pas là-dessus. Pour moi, c’était la médaille que nous avions

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remportée par équipes et le fait d’avoir été la plus jeune n’a jamais eu une très grande importance. J’ai passé ce cap grâce à mon entourage et au soutien de mes parents qui ont été à mes côtés avant, pendant et après cette médaille. Avant cela j’étais lycéenne, en rentrant j’étais toujours lycéenne et j’ai continué mon bout de chemin, ce qui m’a permis de garder les pieds sur terre, parce qu’il n’y avait pas de raison que ça change. Nous sommes dans un sport où une médaille olympique ne change pas la vie et à quinze ans je ne me suis jamais dit : j’arrête mes études parce que j’ai une médaille. Non, au contraire, ça m’a donné envie de continuer, d’aller plus loin. M. L. Justement, à quinze ans tu arrives à Sydney avec le titre de Championne du Monde cadette encore tout frais mais en n’ayant participé qu’à quatre compétitions seniors. Est-ce que tu prenais cette qualification olympique un peu comme des « vacances » qui te permettraient de gagner de l’expérience, ou nourrissais-tu certaines ambitions et attentes en arrivant en Australie ?


confirmer sur la durée. A ce moment là, nous avions déjà une équipe en reconstruction, même si sur le papier nous étions les mêmes filles. Je pense notamment à la non qualification par équipes pour Athènes un peu houleuse, avec le cas de Diana qui n’était pas convaincue de vouloir intégrer l’équipe. A partir de là, l’objectif était de repartir sur de nouvelles bases, avec de nouveaux membres, tout en sachant que ce que nous avions réalisé était incroyable, mais qu’il ne fallait pas s’endormir sur nos lauriers. M. L. Pour revenir à ta sélection dans l’équipe qui a fait beaucoup parler à l’époque, te créant même certaines situations conflictuelles, était-ce une pression trop grande pour une jeune fille de 15 ans ?

S.L. J’ai toujours eu l’esprit de compétition, même à quinze ans. Si je m’engage dans un tournoi, c’est pour aller jusqu’au bout et pour faire du mieux possible. Je ne suis donc pas arrivée dans un état d’esprit « vacancier », mais avec la boule au ventre de chaque grand événement. Ma sélection dans l’équipe, qui est arrivée tardivement, a été contestée, discutée. Juste avant les Jeux, nous avions été championnes d’Europe par équipes et après ce premier test, il fallait que j’assume dans la responsabilité d’avoir été intégrée dans l’équipe. J’ai donc pris très au sérieux ma participation aux Jeux, comme je l’avais fait six mois auparavant aux Championnats du Monde cadets. M. L. Hormis cette extraordinaire médaille d’argent, l’équipe suisse est repartie de Sydney avec ta très bonne 15e place individuelle, la 12e place de Diana Romagnoli et surtout le titre de vice-championne olympique de Gianna Bürki, synonyme de deuxième médaille pour l’escrime suisse. C’était vraiment une excellente équipe…

S.L. Oui et on peut également ajouter la 4e place de Marcel Fischer. Au niveau suisse, ces résultats nous ont fait beaucoup de bien et nous avons été sous les projecteurs pendant ces premiers jours des Jeux. Grâce à ces deux médailles d’argent et à cette 4e place, qui restent les meilleurs résultats de notre histoire aux Jeux Olympiques, nous avons eu l’opportunité de diffuser notre sport en rentrant en Suisse. Nous avons continué sur la lancée avec à nouveau cette 2e place aux Championnats du Monde de Nîmes en 2001, ce qui a confirmé que nous étions sur une très bonne dynamique. M. L. A partir des Championnats du Monde de Nîmes, les résultats n’ont plus été aussi importants. Est-ce que les membres de l’équipe et toi recherchiez ces sensations passées ou étiez-vous en reconstruction avec des objectifs moins ambitieux? S.L. Dans le sport, on peut atteindre d’excellents résultats une ou deux fois, mais ce qui est difficile c’est de maintenir et de

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S.L. Je suis rentrée dans la course à la qualification olympique à la fin de ma saison cadette-junior avec ma sélection pour les Championnats du Monde juniors & cadets en poche. Puis, le responsable de la Commission sport d’élite m’a demandé si je voulais participer à quelques compétitions seniors qui me permettraient de gagner de l’expérience pour le futur. J’ai donc pris part à une première épreuve sélective qui me permettait de remplir le premier critère de sélection. Néanmoins, après ma victoire aux Championnats du Monde cadets de South Bend, ma saison était terminée. On m’a quand même demandé de continuer la saison senior et après en avoir discuté avec mon père, même si ça allait être une saison un peu longue, j’ai encore pris part à 3 compétitions et c’est dans la dernière, où j’ai obtenu une 5e place, que j’ai gagné ma sélection, alors qu’avant d’y prendre part, il y avait 3 filles pour 4 places qualificatives disponibles, et j’étais la 5e. Après ça et grâce aux points obtenus, j’étais sélectionnable et la Commission technique m’a prise dans l’équipe, bien que je ne sois jamais intervenue pour réclamer quoi que ce soit. Il fallait ensuite que je prouve que je méritais cette qualification et qu’ils avaient eu raison de me faire confiance, mais sans me mettre de pression. M. L. Ta carrière individuelle elle, est partie en flèche. Plusieurs podiums lors de Grands Prix et de Coupes du Monde et cette consécration lorsque tu as remporté la médaille d’or individuelle et par équipes aux Championnats du Monde juniors en 2005 à Linz, confirmant ton immense talent. Entre temps, tu avais malheureusement raté la qualification pour les JO d’Athènes. Cela t’a laissé, peut-être, une sensation aigre-douce ?


S.L. Si je fais un retour sur l’ensemble de ma carrière, cela reste ma plus grosse déception. J’ai participé à trois qualifications olympiques, en me qualifiant pour deux d’entre elles, mais la déception d’Athènes m’a permis de rebondir. Dans une carrière, il y a des hauts et des bas et il faut savoir apprendre des victoires comme des défaites. Il est vrai qu’une qualification olympique représente deux ans de travail et il faut savoir retirer les choses positives d’un échec comme celui-ci.

eus dans ma carrière avec l’objectif que je m’étais fixé. Ce n’était vraiment pas gagné d’avance et je savais qu’en reprenant, j’allais rencontrer des difficultés. Il est vrai aussi que certaines saisons sont plus difficiles que d’autres, indépendamment du fait qu’il y ait des blessures ou non. Honnêtement, je ne me suis jamais demandé quelle tournure aurait pris ma carrière sans ces problèmes à la hanche, je sais seulement ce que j’ai dû faire et endurer pour revenir là où je suis maintenant.

M. L. Puis arrive ce que l’on peut appeler la période la plus noire de ta carrière, avec cette blessure à la hanche et l’opération qui s’en est suivie. On peut parler de l’événement qui a freiné ta carrière, mais comment as-tu vécu cette longue période sans compétition ?

M. L. Quand tu décides te t’installer à Paris en 2004 pour t’entraîner avec Maître Levavasseur, quels étaient tes objectifs ?

S.L. Une période difficile pour moi, parce que je n’avais jamais auparavant été arrêtée, à part quelques petites blessures sans gravité. C’était un choix à faire, à savoir me faire opérer pour revenir et reprendre l’escrime par la suite ; c’était ma certitude. C’est ce qui m’a donné la force et la motivation pendant cette période de rééducation et d’inactivité, malgré les réserves médicales. Cette période m’a aussi laissé du temps pour m’investir dans mes études plutôt que de me morfondre et de tourner en rond. Même après l’opération, j’ai recommencé à travailler avec mon Maître d’armes, assise sur un tabouret, parce que je n’avais pas le droit de bouger. A la fin, j’ai pu surmonter cette période pour atteindre le but que je m’étais fixé avant l’opération. M. L. Serait-on en train de parler d’une Sophie Lamon avec un palmarès bien différent et une position au classement FIE bien plus en accord avec ses impressionnants résultats juniors ? S.L. Je n’ai pas de boule de cristal et avec des « si » on pourrait refaire le monde. Je retiens seulement les problèmes que j’ai

S.L. Je sortais de la déception d’Athènes et l’objectif était les Jeux de Pékin de 2008, donc quatre années de travail, mais sans imaginer les problèmes physiques que j’allais rencontrer. Je connaissais déjà Maître Levavasseur depuis plusieurs années et j’avais toujours eu envie de travailler avec lui. C’était un nouvel élan que je me donnais à ce moment-là. M. L. Et puis ton expérience parisienne aboutit également à ta rencontre avec Silvio Fernández que tu as récemment épousé. Comment deux tireurs arrivent-ils à construire une relation aussi solide que la vôtre avec tous ces voyages et toutes ces compétitions ? N’a-t-il pas été aussi d’un grand soutien pour toi lors de ton inactivité ? S.L. Le fait qu’il partage le même sport que moi facilite la compréhension, il sait ce que je ressens et je sais aussi ce qu’il ressent. Être à deux dans ces situations aide à surmonter les difficultés. Dans les compétitions, aux entraînements également, nous nous soutenons mutuellement, nous nous aidons, nous nous donnons des conseils. Il a toujours été d’un soutien indispensable et continue de l’être. Notre activité commune fait qu’il approuve mes choix et que j’accepte les siens, chacun respecte les envies et les motivations de l’autre. M. L. A présent, qui est ton entraîneur et quels nouveaux objectifs vous êtes-vous fixés depuis que tu suis à nouveau les traces des meilleures épéistes de la planète ? S.L. Je suis licenciée au Lagardère Paris Racing, que je n’ai jamais quitté depuis que je suis à Paris, et mon entraîneur actuel est Hervé Fagé. Nous sommes un groupe de filles, avec Laura Flessel-Colovic, Hanjalka Kiraly-Picot, Vanessa Galantine et Marysa Baradji-Duchêne, qui nous entraînons ensemble avec Hervé. La majeure partie de mon temps je suis à Paris, mais quand je

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rentre en Suisse pour les périodes de stages avec l’équipe suisse, c’est avec Angelo Mazzoni et Gianni Muzio que je m’entraîne. Angelo vient à Paris aussi, l’échange et la coordination entre mes deux entraîneurs et les deux types d’entraînement sont donc assurés. M. L. 2009 aura été une assez bonne année pour les épéistes suisses. Bien que tu n’y résides pas, comment vois-tu l’avenir immédiat de l’escrime en Suisse, quel est le potentiel actuel, la formation est-elle assurée ? S.L. Avec l’arrivée des deux nouveaux entraîneurs italiens, un nouveau souffle a été apporté à l’escrime avec beaucoup de changements. Il y a eu un temps d’adaptation nécessaire, aussi bien pour les athlètes que pour les dirigeants et je crois que le courant est bien passé, les résultats de l’an dernier avec ces deux médailles par équipes aux Championnats d’Europe le prouvent. Il y a aussi un état d’esprit et une ambiance qui se sont créés, ce qui est positif pour les athlètes et tout le monde est très satisfait de pouvoir s’entraîner dans les conditions actuelles. Les dirigeants de notre fédération font un gros travail pour assurer, en premier lieu, l’intérêt des athlètes et on le ressent fortement. Maintenant, au niveau de la formation et de la relève, la Suisse ne dispose pas d’un réservoir énorme, nous sommes assez limités à ce niveau et il faut travailler avec les gens à disposition. Les entraîneurs justement ne travaillent pas qu’avec les quatre meilleurs seniors hommes et femmes, mais avec une base beaucoup plus élargie, comprenant les cadets et les juniors. Il est important que ce travail se poursuive dans les clubs et avec les escrimeurs pas encore sélectionnables pour assurer l’avenir de l’escrime suisse. M. L. Rêvons un peu…Si tu devais choisir entre une victoire aux Championnats du Monde de Paris, où tu évolueras comme à la maison, et aux Jeux de Londres, que prendrais-tu ? S.L. Je prendrais une médaille aux Championnats du Monde de Paris, pour la simple et bonne raison que je ne regarde qu’une année après l’autre, et cette année, mon unique objectif c’est Paris. M. L. En attendant avec impatience de te revoir sur les podiums, je te souhaite une belle année 2010 pleine de succès et de santé… n


soon as we could walk, we learnt how to ski, swim, play tennis etc. All this gave me an appetite for sport in general and up to the age of fifteen I played tennis, danced and practised athletics and fencing. However, I only competed in fencing because it was obvious that fencing was what I enjoyed and I was going to fully commit to this sport. This multisport aspect has helped me a lot and still today there are several sports that I like but I have much less time for. interview

sophie lamon

the forever young champion By Marcos Lorenzo

On 19 September 2000, at the Sydney Olympic Games at the tender age of 15, Sophie Lamon became the youngest Olympic medallist in the history of fencing, also marking her first year on the international scene in a spectacular way. A few years later she would become Junior World Champion. At 25, Sophie is once again the Swiss N˚1 épéeist with her best years still to come in which to enlarge on her results. Marcos Lorenzo: The Lamons and fencing, is it an old, passionate love affair? Sophie Lamon: It is true that as both my parents were fencers I was immediately thrown into it, but I must clarify that for us fencing was never something we were forced into. My elder sister, for example, started to fence but stopped after less than a year to move on to something completely different, because she did not really enjoy it. I on the other hand used to follow my parents to the club before I even started fencing. My father was already in training and my mother was the president. As soon as I was old enough to start, at four years old, it instantly became a real passion of mine and I have never looked back. M. L. You haven’t only just been a fencer; you have achieved excellent results in other sports. What swayed you toward fencing? S.L. We were really lucky to have parents who were athletic in several disciplines. My father is a P.E. teacher and at home there was a very strong sporting atmosphere. As

M. L. What does 19 September 2000 mean for you? S.L. It was an absolutely unbelievable day which absolutely flew by but, honestly, I do not dwell on it, it’s only when people talk to me about it, like for this interview. For me it is a special memory, but in the years that followed it has become part of the past and I really wanted to move forward. If I recall any moments, it is the first two matches. Then we had a break before the finals and I went for a stroll around Darling Harbour; I still didn’t really realise the magnitude of what was happening. During the Games, the fencing competition is very fast and there I was even more aware of how quickly everything was happening. M. L. To this day you are still the youngest fencer to have won an Olympic medal. How did you handle this feat at the time and how has the silver medal affected your daily life since? S.L. This record has been mentioned to me but I don’t let it affect me. For me, it was a medal that we won as a team and the fact that I was the youngest really has never been that important. I passed this milestone thanks to those around me and with the support of my parents who were at my side before, during and after this medal. Before all that, I was a college student and going back I was still a college student so I continued on my way, this allowed me to keep my feet firmly on the ground because there was no reason to change. We are in a sport where an Olympic medal does not change your life and at fifteen I never said to myself: I am going to stop studying because I have a medal. No, on the contrary, it made me want to keep going, to go even further. M. L. To be precise, at fifteen you arrived in Sydney with the title of Cadet World Champion still fresh in the memory, but you had only participated in four senior competitions. Did you see qualifying for the Olympics a little like a “holiday” which

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would give you the chance to gain some experience, or did you harbour certain ambitions and expectations in arriving in Australia? S.L. I have always been competitive, even at fifteen. If I enter a tournament it is to go right to the end, to do as well as possible. Therefore I did not arrive thinking I was on my “holidays”, but with butterflies in my stomach as with any big event. My selection in the team, which was a late decision, was challenged and discussed. Just before the Games, we had become European team champions and after this first test I had to assume the responsibility of having become part of this team. So taking part in the Games was very serious for me, just as it was six months earlier at the Cadet World Championships. M. L. Other than this remarkable silver medal, the Swiss team left Sydney with your excellent 15th individual place, the 12th place of Diana Romagnoli and above all the Olympic runner-up Gianna Bürki, in other words the second medal for Swiss fencing. It really was an excellent team… S.L. Yes and we should also include Marcel Fischer’s 4th place. For the Swiss, these results were really good and we were in the spotlight during the first few days of the Olympics. Thanks to these two silver medals and the 4th place, which remain the best results in our history at the Olympic Games, we had the chance to promote our sport on returning Switzerland. We kept going by once again finishing 2nd at the Nîmes World Championships in 2001, thus confirming that we were on a winning streak. M. L. After the Nîmes World Championships the results have not been so great. Were the members of the team and yourself striving for former glories or were you going through a building phase with less ambitious goals? S.L. In sport, you can achieve excellent results once or twice, but what is really difficult is to maintain and confirm them throughout. Back then we had a team that was going through a building phase, even if on paper we were the same girls. I’m thinking particularly about our team not qualifying for Athens which was rough, with the case of Diana who was not convinced she wanted to fit into the team. From then on, our goal was to start again from new foundations, with new members, while remembering that what we achieved was unbelievable, but we could not rest on our laurels.


M. L. Coming back to your selection in the team, which was a hot talking point at the time, even creating conflicts for you, was it too much pressure for a young 15 year old girl? S.L. I entered into the running for the Olympic qualification at the end of my junior-cadet season with my selection for the Junior & Cadet World Championships already in the bag. Then the head of the Elite Sport Commission asked me if I wanted to take part in some senior competitions which would allow me to

girls competing for 3 qualification spaces and I was the 5th. After that and thanks to the points I achieved, I was available for selection and the Technical Commission took me into the team, even though I never stepped in to ask for anything. After this I had to prove that I deserved this qualification and that they were right to put their trust in me, but without putting myself under pressure. M. L. Your individual career has rocketed. Several podium finishes at Grand Prix and at World Cups, then this coronation when you won the gold medal in individual and team events at the 2005 Junior World Championships in Linz, confirming your huge talent. Meanwhile, you unfortunately failed to qualify for the Athens OGs. Did that maybe leave you with a bitter sweet feeling? S.L. If I look back over the whole of my career, that remains my biggest disappointment. I have taken part in three Olympic qualifications, succeeding in two of them, but the disappointment of Athens made me bounce back. In any career, there are highs and lows and you have to know how to learn from victories as well as from defeats. Olympic qualification is two years work and you have to know how to take the positives out of a setback like that. M. L. Then there was what can be called the darkest period in your career, with your hip injury and the operation which followed. We could talk about this event that slowed down your career but how did you survive this long period without competing?

gain some experience for the future. So I took part in an initial selection test which enabled me to tick the first box for my selection. However, my season was over after my victory at the South Bend Cadet World Championships. I was still asked to continue with the senior season and after talking it over with my father, even though it meant that the season was going to be a bit too long, I still took part in 3 competitions and it was in the last one where I got 5th place that I won my selection, while before I took part in it there were 4

accolades and a position in the FIE ranking more in line with her impressive junior results? S.L. I don’t have a crystal ball and when you talk about ‘what ifs’ you could go on forever. I only remember the problems I have had throughout my career with the goal that I had set myself. It was certainly not going to be an easy job and in coming back I knew that I would run into difficulties. It’s certainly true that some seasons are more difficult than others, regardless of whether you have injuries or not. Honestly, I never ponder upon what might have been in my career if I never had my hip problems, I only know what I had to do and endure to get back to where I am at the moment. M. L. What were your goals when you decided to move to Paris in 2004 to train with Maître Levavasseur? S.L. I had just experienced the disappointment of Athens and the goal was the Beijing Games in 2008, so four years of work, but I didn’t foresee the physical problems I was going to encounter. I had already known Maître Levavasseur for several years and I always wanted to work with him. I did it to give me a boost back then. M. L. And your Parisian experience also led to you meeting Silvio Fernández who you have recently married. How do two fencers manage to build a relationship as solid as yours when there are so many trips and competitions? Was he not also a great support for you when you couldn’t do much?

S.L. It was a difficult period for me, because I had never had to stop before, except from a few little injuries which weren’t serious. It was a choice I had to make, to have an operation so that I could come back and start fencing again; I was sure of it. This is what gave me the strength and motivation during this period of rehabilitation and inactivity, despite the medical reservations. This period also gave me time to get back to my studies rather than wallowing around and getting nowhere. Even after the operation I started to work again with my Maître d’armes, while sitting on a stool as I was not allowed to move. In the end, I was able to get over this period and achieve the goal I set myself before the operation.

S.L. The fact that he shares the same sport as me makes our understanding even easier, he knows what I am feeling and I also know what he is feeling. Being together in these situations helps to overcome any difficulties. In competitions and during training as well we mutually support each other, help each other and give each other advice. He has always been a vital support for me and continues to be so. Our shared activity means that he approves of my choices and that I accept his, we respect each other’s desires and motivations.

M. L. Would we otherwise have been talking about a Sophie Lamon with more

S.L. I am a member of Lagardère Paris Racing, which I never left since I arrived in

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M. L. At the moment who is your trainer and what new goals have you set yourself since you are once again on the heels of the best épéeists in the world?


Paris, and my current trainer is Hervé Fagé. There is a group of us girls, Laura FlesselColovic, Hanjalka Kiraly-Picot, Vanessa Galantine and Marysa Baradji-Duchêne, who train together with Hervé. I spend the majority of my time in Paris, but when I come back to Switzerland for training sessions with the Swiss team, I train with Angelo Mazzoni and Gianni Muzio. Angelo comes to Paris as well and the communication and coordination between my two trainers and the two types of training are guaranteed. M. L. 2009 was quite a good year for Swiss épéeists. Although you don’t live there, how do you see the immediate future for Swiss fencing, what is its current potential and is the training solid? S.L. The arrival of the two new Italian trainers has brought a breath of fresh air to the fencing, with lots of changes. It was a necessary time for making changes, for the athletes as well as the directors and I think this was done smoothly. Last year’s results with the two team medals at the European Championships prove this. A good mentality and atmosphere have developed, which is positive for the athletes and everybody is very happy to be able to train under the current conditions. Our federation’s directors have put a lot of work in to ensure, first of all, the interests of the athletes and you can really feel it. Currently Switzerland doesn’t have a great reservoir to call upon regarding training and replacements, we are quite limited in this matter and we have to work with the people available. The trainers quite rightly not only work with the four best senior men and women, but with a much larger base including cadets and juniors. It is important that this work continues in the clubs and with fencers who are not yet available for selection to ensure the future of Swiss fencing. M. L. Allow ourselves to dream a little... if you had to choose between a victory at the Paris World Championships, where you will fence just as if it were home, or the London Games, which would you take? S.L. I would take a medal at the Paris World Championships, for the pure and simple reason that I only take one year at a time, and this year, my only goal is Paris. M. L. We hope to see you again soon on the podiums and I wish you every success and the best health for 2010. n

entrevista

sophie lamon

la eterna joven campeona Por Marcos Lorenzo

El 19 de septiembre del 2000, en los Juegos Olímpicos de Sídney y a la edad de 15 años, Sophie Lamon se convertía en la medallista más joven de la historia de la esgrima, marcando así su primer año en la escena internacional de manera espectacular. Pocos años más tarde se convertía en Campeona del Mundo junior. Con 25 años, una vez más Sophie es la espadista suiza nº 1 con muchos años por delante para dar forma a su palmarés.

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Marcos Lorenzo: Los Lamon y la esgrima, ¿una vieja historia de amor y pasión? Sophie Lamon: Es verdad que con dos padres esgrimistas, enseguida me vi inmersa en este mundo. No obstante, me gustaría precisar que para nosotros la esgrima nunca ha sido una obligación. Mi hermana mayor, por ejemplo, empezó con la esgrima pero la dejó en menos de un año para dedicarse a algo totalmente diferente ya que no le gustaba. Por el contrario, yo seguía a mis padres en el club incluso antes de empezar a practicar la esgrima. Mi padre ya entrenaba entonces y mi madre era la presidenta. Desde que fui lo suficientemente mayor para practicar este deporte, a los cuatro años, se convirtió enseguida en una verdadera pasión para mi y jamás lo he dejado.

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M. L. No sólo te has dedicado a la esgrima, sino que además has conseguido muy buenos resultados en otros deportes. ¿Qué es lo que ha hecho inclinar la balanza? S.L. Hemos tenido mucha suerte de tener unos padres muy deportistas en varias disciplinas. Mi padre es profesor de educación física y la verdad es que en casa siempre ha habido una atmósfera deportiva muy marcada. Desde que aprendimos a andar, enseguida aprendimos también a esquiar, nadar,

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jugar al tenis, etc. Por mi parte, todo esto me ha proporcionado una afición por el deporte en general y hasta los quince años he practicado el tenis, la danza, el atletismo y la esgrima. Sin embargo, sólo he participado en competiciones de esgrima, porque tenía claro que me gustaba la esgrima y que era este deporte al que iba a dedicarme plenamente. Este aspecto polideportivo me ha ayudado mucho y hoy en día, hay muchos deportes que me gustan pero tengo menos tiempo para dedicarme a ellos. M. L. ¿Qué significa el 19 de septiembre del 2000 para ti? S.L. Un día realmente increíble donde todo sucedió muy rápido pero, honestamente, no pienso nunca en ello, sólo cuando la gente me lo recuerda como en esta entrevista. Para mí es un recuerdo maravilloso, pero con los años ha ido formando parte del pasado y quise mirar hacia delante. Si rememoro algunos momentos, serían los dos primeros combates. Después, hicimos una pausa antes de las finales y me fui a pasear por Darling Harbour; aún no me daba cuenta realmente de lo que estaba pasando. Durante los Juegos, la competición de esgrima se desarrolla muy rápido y allí tenía aún más la impresión de que todo estaba pasando de un modo muy acelerado.

ganar experiencia, o te enriqueciste de algunas ambiciones y expectativas al llegar a Australia? S.L. Siempre he sido muy competitiva, incluso a los quince años. Si me comprometo en un torneo, lo hago para llevarlo a cabo y hacerlo lo mejor posible. Por lo tanto, no llegué pensando en unas “vacaciones”, sino con la sensación de tener mariposas en el estómago, propia de cada gran evento. Mi clasificación en el equipo, que llegó tarde, fue cuestionada y discutida. Justo antes de los Juegos, fuimos campeones de Europa por equipos y después de esta primera prueba, era necesario que asumiera la responsabilidad de formar parte del equipo. Entonces me tomé muy en serio mi participación en los Juegos al igual que lo hice seis meses antes en los Campeonatos del Mundo cadetes. M. L. Además de esta extraordinaria medalla de plata, el equipo suizo se fue de Sídney con un excelente 15º puesto individual por

M. L. Hoy en día, sigues siendo la esgrimista más joven en conseguir una medalla olímpica. ¿Cómo llevaste tal logro en ese momento y que te ha aportado esa medalla de plata en tu vida cotidiana? S.L. Este récord ha llegado a mis oídos pero no he dejado que me afectara. Para mí, fue una medalla que conseguimos por equipos y el hecho de haber sido la más joven nunca le di demasiada importancia. He superado este hito gracias a mi entorno y al apoyo de mis padres que han estado a mi lado antes, durante y después de esta medalla. Antes de eso yo estudiaba secundaria y al volver todavía seguía estudiando, de modo que seguí mi camino, lo que me ha permitido mantener los pies sobre la tierra porque no había ninguna razón para cambiar. Estamos en un deporte donde una medalla olímpica no te cambia la vida y a los quince años nunca me he dicho: dejo de estudiar porque tengo una medalla. No, al contrario, me dio ganas de seguir y llegar más lejos. M. L. Precisamente, a los quince años llegas a Sídney con el título de Campeona del Mundo cadete todavía reciente y habiendo participado únicamente en cuatro competiciones senior. ¿Te tomaste esta clasificación olímpica un poco como unas “vacaciones” que te permitirían

tu parte, el 12º puesto de Diana Romagnoli y sobre todo el título de subcampeona olímpica de Gianna Bürki, sinónimo de segunda medalla para la esgrima suiza. Era sin duda un equipo excelente… S.L. Sí y debemos añadir también el 4º puesto conseguido por Marcel Fischer. Para Suiza, estos resultados nos han venido muy bien y fuimos el centro de atención los primeros días de los Juegos. Gracias a estas dos medallas de plata y al 4º puesto, que son los mejores resultados de nuestra historia en los Juegos Olímpicos, hemos tenido la oportunidad de promocionar nuestro deporte cuando regresamos a Suiza. De nuevo, hemos seguido manteniendo estos buenos resultados al conseguir el 2º puesto en los Campeonatos del Mundo de Nimes en el 2001, confirmando nuestra buena dinámica. M. L. A partir de los Campeonatos del Mundo de Nimes, los resultados no han sido tan importantes. ¿Los miembros del

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equipo y tú intentabais rememorar esas glorias pasadas o os encontrabais en fase de reconstrucción con objetivos menos ambiciosos? S.L. En el deporte, se pueden conseguir resultados excelentes una o dos veces, pero lo que es difícil es mantenerse y confirmar estos resultados con el tiempo. En ese momento, teníamos un equipo que se encontraba en fase de reconstrucción, aunque sobre el papel éramos las mismas chicas. Pienso particularmente en nuestra no clasificación por equipos para Atenas algo alborotada, con el caso de Diana que no estaba muy convencida de querer formar parte del equipo. A partir de ahí, nuestro objetivo era empezar de nuevo y con nuevos miembros, sabiendo que lo que habíamos conseguido era increíble, pero que no debíamos dormirnos en los laureles. M. L. Volviendo a tu clasificación en el equipo, la cual dio mucho que hablar en su momento y te creó incluso algunas situaciones conflictivas, ¿fue una presión demasiado grande para una joven de 15 años? S.L. Entré en la clasificación olímpica al final de mi temporada cadete-junior con mi clasificación para los Campeonatos del Mundo juniors y cadetes en el bolsillo. Después, el responsable de la Comisión de deportes de élite me preguntó si quería participar en algunas competiciones senior que me permitirían ganar experiencia para el futuro. Entonces, participé en una primera prueba selectiva que me permitió cumplir el primer criterio de selección. Sin embargo, tras mi victoria en los Campeonatos del Mundo cadetes de South Bend mi temporada terminó. Aún así me pidieron que siguiera en la temporada senior y tras hablarlo con mi padre, incluso aunque iba a ser una temporada un poco larga, participé en 3 competiciones y en la última conseguí un 5º puesto, con el que logré clasificarme, aunque antes de participar, había 4 chicas para 3 puestos de clasificación disponibles y yo era la 5ª. Después de eso y gracias a los puntos obtenidos, era seleccionable y la Comisión técnica me cogió en el equipo, aunque jamás he intervenido para pedir nada. Tenía que demostrar que me merecía esta clasificación y que tenían razón al confiar en mí, pero sin presionarme. M. L. Tu carrera individual ha subido como un cohete. Varios podios en Grandes Premios y en Copas del Mundo y tu confirmación al conseguir la medalla de oro individual y por equipos en los Campeonatos del Mundo juniors en el 2005 en Linz, demostrando tu inmenso talento. Mientras tanto,


desgraciadamente, no conseguiste clasificarte para los JJ.OO de Atenas. ¿Esto te ha dejado quizás una sensación agridulce?

M. L. Cuando decidiste instalarte en París en el 2004 para entrenarte con Maître Levavasseur, ¿cuáles eran tus objetivos?

S.L. Si mirase atrás al conjunto de mi carrera, esa ha sido mi mayor decepción. He participado en tres clasificaciones olímpicas, clasificándome en dos de ellas, pero la decepción de Atenas me ha permitido coger de nuevo impulso. En una carrera, hay altibajos y hay que saber aprender tanto de las victorias como de las derrotas. Es verdad que una clasificación olímpica representa dos años de trabajo y hay que saber sacar los aspectos positivos de un fracaso como este.

S.L. Acababa de salir de la decepción de Atenas y el objetivo era los Juegos de Pekín del 2008, es decir, cuatro años de trabajo, pero sin imaginarme los problemas físicos con los que iba a encontrarme. Ya conocía a Maître Levavasseur desde hacía varios años y siempre había querido trabajar con él. Fue un nuevo impulso que me di en ese momento.

ML Después llegaría lo que podemos denominar como el periodo más negro de tu carrera, con la lesión de tu cadera y la consiguiente operación. Podríamos hablar del evento que frena tu carrera, pero ¿cómo has vivido este largo periodo sin competir? S.L. Un periodo difícil para mí, porque nunca antes había estado parada, aparte de algunas pequeñas lesiones sin gravedad. Tenía que elegir, es decir, operarme para regresar y luego retomar la esgrima, lo tenía claro. Esto me ha dado la fuerza y la motivación necesarias durante este periodo de reeducación e inactividad, a pesar de las reservas médicas. Este periodo también me ha dejado tiempo para invertir en mis estudios antes que morirme de aburrimiento y estar dando vueltas. Incluso después de la operación, he vuelto a trabajar con mi Maestro de armas, sentada en un taburete, porque no me dejaban moverme. Finalmente, pude superar este periodo y conseguir la meta que me había fijado antes de la operación. ML ¿Estaríamos hablando de una Sophie Lamon con un palmarés bien diferente y una posición en la clasificación FIE más acorde con sus impresionantes resultados juniors? S.L. No tengo una bola de cristal y con los “ y si…” podríamos pasarnos toda la vida. Sólo me quedo con los problemas que he tenido en mi carrera con el objetivo que me había fijado. Esto no estaba ganado por adelantado y sabía que al retomarlo me iba a encontrar con dificultades. También es verdad que algunas temporadas son más difíciles que otras independientemente del hecho de que haya lesiones o no. Honestamente, nunca me he preguntado que giro habría dado mi carrera si no hubiera tenido estos problemas en la cadera, sólo sé lo que he tenido que hacer y aguantar para volver a donde estoy ahora.

M. L. Tu experiencia parisina desembocó igualmente en tu encuentro con Silvio Fernández con el que te has casado recientemente. ¿Cómo consiguen dos tiradores entablar una relación tan sólida como la vuestra con tantos viajes y competiciones? ¿No ha sido para ti también un gran apoyo durante tu inactividad?

S.L. El hecho de que compartamos el mismo deporte facilita la comprensión. El sabe lo que siento y yo también sé lo que él siente. Ser dos personas en estas situaciones ayuda a superar las dificultades. En las competiciones, al igual que en los entrenamientos, nos apoyamos mutuamente, nos ayudamos y nos damos consejos. Siempre ha sido un apoyo indispensable y lo sigue siendo. Nuestra actividad en común hace que apruebe mis decisiones y que yo acepte las suyas, cada uno respeta las ganas y motivaciones del otro. M. L. En la actualidad, ¿quién es tu entrenador y qué nuevos objetivos os habéis fijado desde que estás de nuevo sobre la pista de las mejores espadistas del planeta? S.L. Soy federada del Lagardère Paris Racing, que nunca dejé desde que estoy en París y mi entrenador actual es Hervé Fagé. Somos un grupo de chicas, con Laura Flessel-Colovic, Hanjalka Kiraly-Picot, Vanessa Galantine y Marysa Baradji-Duchêne, que

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nos entrenamos juntas con Hervé. La gran parte del tiempo lo paso en París, pero cuando vuelvo a Suiza para practicar con el equipo suizo, me entreno con Angelo Mazzoni y Gianni Muzio. Angelo también viene a París, el intercambio y la coordinación entre mis dos entrenadores y los dos tipos de entrenamiento están por lo tanto asegurados. M. L. 2009 fue un buen año para los espadistas suizos. Aunque no vives allí, ¿cómo ves el futuro inmediato de la esgrima en Suiza? ¿Cuál es el potencial actual? ¿Está la formación asegurada? S.L. La llegada de dos nuevos entrenadores italianos ha aportado un nuevo aire a la esgrima con muchos cambios. Ha habido un tiempo de adaptación necesario, tanto para los atletas como para los dirigentes y creo que se ha hecho muy bien, los resultados del año pasado con las dos medallas por equipos en los Campeonatos de Europa lo demuestran. Hay también un buen estado de ánimo y buen ambiente, lo que es positivo para los atletas y todo el mundo está muy satisfecho de poder entrenarse en las condiciones actuales. Los dirigentes de nuestra federación han hecho un gran trabajo para asegurar, en primer lugar, el interés de los atletas y realmente se nota. Ahora, a nivel de formación y de relevo, Suiza no tiene una gran reserva, estamos muy limitados en este sentido y hay que trabajar con la gente disponible. Precisamente los entrenadores no sólo trabajan con los cuatro mejores hombres y mujeres seniors sino también con un grupo más grande que incluye a cadetes y juniors. Es importante proseguir con este trabajo en los clubs y con los esgrimistas que aún no son clasificables para asegurar el futuro de la esgrima en Suiza. M. L. Soñemos un poco… Si tuvieras que elegir entre una victoria en los Campeonatos del Mundo de París, donde evolucionarás como si estuvieras en casa, y en los Juegos de Londres, ¿con cuál te quedarías? S.L. Elegiría una medalla en los Campeonatos del Mundo de París, por la simple razón de que sólo miro un año tras otro, y este año mi único objetivo es París. M. L. Esperado con impaciencia volver a verte sobre los podios te deseo un año 2010 lleno de éxitos y salud… n


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Les crampes ne sont pas toutes égales aux yeux des règlements Par le Professeur Peter A. Harmer Membre de la Commission médicale de la FIE

Les crampes peuvent se produire en conséquence d’une activité physique intense et, lorsqu’elles sont sévères, elles peuvent affaiblir un athlète. Au cours de ces dernières décennies, les règles de la FIE n’autorisaient pas de période de traitement pour les crampes, afin d’éviter que, pendant le déroulement des matchs, les tireurs et leurs entraîneurs ne réclament, à des fins tactiques, un temps de traitement de crampes présumées. Récemment, les règles ont été modifiées, de sorte que seules les crampes très sévères peuvent être traitées afin de garantir le bon déroulement des compétitions. Il est essentiel pour les tireurs et leurs entraîneurs de comprendre les limites de la nouvelle règle (à savoir, que tous les cas de crampes ne donnent pas droit à un temps de traitement) afin d’éviter la sanction prévue dans le cas où ils solliciteraient un temps de traitement pour des crampes qui ne sont pas couvertes par la modification de la Règle t.33. Cette modification a rétabli l’opportunité pour un tireur de bénéficier du traitement d’une crampe, pour autant que les restrictions prévues pour une blessure, en termes de durée du traitement et fréquences, soient également respectées. La Règle t.33.1. énonce désormais que “pour une blessure ou une crampe survenus au cours du combat et dûment constatés par le délégué de la Commission médicale de la FIE ou par le médecin de service, l’arbitre pourra accorder un arrêt de 10 minutes maximum”. L’élément essentiel qui est souvent négligé,

est l’expression “dûment attestée par . . . (le personnel médical)”. Il est essentiel que les tireurs comprennent que la modification n’a pas été conçue de façon à ce que toutes les allégations de crampe ou, de fait, toutes les crampes effectives, puissent bénéficier d’un temps de traitement – la crampe doit être avérée d’un point de vue clinique, c’est-à-dire qu’elle doit être significative, sévère et continue. Un bref retour en arrière peut être utile pour nous aider à comprendre le raisonnement qui justifie cette modification et son application nuancée. Les tireurs et les entraîneurs plus âgés se souviendront sans nul doute d’une époque révolue durant laquelle les arrêts des matchs pour cause de crampes présumées étaient monnaie courante. Assurément, un certain nombre des allégations de crampes de l’époque étaient parfaitement légitimes. Malheureusement, le manque de précision de la règle et la difficulté pour détecter avec exactitude une crampe dans la musculature profonde, ou pour discerner des crampes récurrentes, ont amené de nombreux athlètes à alléguer l’apparition d’une crampe pour se reposer, pour recevoir les conseils de leur entraîneur, ou encore pour rompre le rythme d’un combat. Cette règle était donc essentiellement utilisée pour tricher et, finalement, l’opportunité pour un tireur de bénéficier du traitement d’une crampe avait été supprimée des règles. Néanmoins, il est évident que des cas légitimes de crampes affectant l’état du tireur peuvent se présenter. En dépit des recommandations que j’avais faites à la

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Commission médicale de la FIE en vue d’un nouvel examen de la question du temps de traitement des crampes, après un incident qui était survenu aux Championnats du monde junior en 2002, où un athlète souffrant d’une authentique crampe avait été forcé de continuer à combattre sans recevoir de traitement en raison de l’interdiction en vigueur sur les « temps morts » pour cause de crampe, aucune mesure n’avait été prise. Certains membres de la Commission étaient convaincus que les crampes étaient dues à une mauvaise mise en forme et que les athlètes qui en souffraient ne devaient recevoir aucune assistance, étant donné que le problème était imputable à leur propre responsabilité. Ce point de vue est manifestement inexact si l’on tient compte des données physiologiques et épidémiologiques des crampes. Les recherches montrent que même les athlètes jouissant de la meilleure forme physique peuvent souffrir de crampes, qui peuvent être relativement bénignes ou totalement invalidantes. La situation a changé à la suite du spectacle embarrassant auquel on a pu assister lors de la finale de fleuret masculin des Jeux asiatiques de 2006, où un athlète était complètement incapable de se défendre, ni même de faire quelques pas, à cause d’une crampe sévère. L’ancien président de la FIE, M. Roch, assistait au combat et, peu de temps après, la Commission médicale allait recevoir le mandat de réviser la règle relative aux blessures et aux crampes. Les délibérations de la Commission se sont centrées sur deux éléments : a) prévoir une opportunité de traitement pour les cas légitimes de crampes, et b) minimiser, voire éviter, la possibilité que les athlètes bénéficient d’un “temps de traitement” en alléguant indûment l’apparition d’une crampe. À cet effet, un compromis avait été atteint – il avait été convenu que la “norme” de l’évidence clinique serait appliquée, c’est-à-dire que la crampe devait pouvoir être facilement détectée par le personnel médical. Il était clair que certains athlètes qui souffraient de crampes récurrentes, relativement bénignes, mais de crampes réelles, ou, potentiellement, de crampes dans la musculature profonde, risquaient de ne pas


pouvoir bénéficier de temps de traitement. Il avait cependant été conclu que dans ces cas, les athlètes n’expérimenteraient pas une aggravation de leur situation par rapport à l’époque antérieure à la modification du règlement. Toutefois, la modification représenterait un progrès majeur pour tous ceux qui souffrent de crampes étendues ou de crampes affectant véritablement la condition physique des tireurs (et c’est précisément pour ce groupe que l’amendement a été appliqué). Elle a été conçue pour minimiser les interruptions affectant le bon déroulement des compétitions tout en reconnaissant le besoin de traiter les athlètes véritablement affectés d’une crampe. Pour cette raison, le temps de traitement ne sera pas accordé dans tous les cas d’allégations de crampes (même lorsqu’il s’agit de crampes réelles). Finalement, il est important de comprendre que la Règle t.33.5. indique qu’un tireur qui allègue l’existence d’une crampe (ou d’une blessure) qui, selon l’avis du personnel médical, n’est pas justifiée (c’est-

à-dire une crampe qui n’est pas manifeste d’un point de vue clinique), est assujetti à des sanctions conformément aux Règles t.114, t.117 et t.120 (un carton rouge). Sur la base des expériences que j’ai vécues aux Championnats du Monde de 2009 à Antalya et aux récentes épreuves de Coupe du Monde, les athlètes, les arbitres, les entraîneurs et les organisateurs doivent mieux connaître l’intention et l’étendue de l’amendement de la Règle t.33 en ce qui concerne les crampes, si l’on souhaite qu’il soit maintenu. Des allégations illégitimes et généralisées de la part des athlètes afin de bénéficier de temps de traitement pour les crampes, et donc un retour à l’anarchie des époques précédentes, aboutiront à la suppression de la règle, ce qui porterait préjudice à ceux qui en ont réellement besoin. (Une version de cet article a été publiée antérieurement dans le magazine American Fencing) n

Not all cramps are equal under the rules By Professor Peter A. Harmer Member of the FIE Medical Commission

Cramping can occur as a result of intense physical activity and, when severe, can debilitate an athlete. For the past several decades the FIE rules did not allow treatment time for cramping to prevent fencers and coaches from making false claims of cramping for tactical purposes in a match. Recently the rules have been changed so that very significant cramping only can be treated to ensure the smooth running of competitions. It is important for fencers and coaches to understand the limits of the rule (that is, not all cases of cramping are eligible for treatment time) to avoid a penalty for requesting treatment time for cramping that is not covered by the modification to Rule t.33. That modification has re-introduced the opportunity for a fencer to receive treatment for a cramp, subject to the same limitations in treatment time and occurrences as a traumatic injury. Rule t.33.1. now states that “for an injury or cramp which occurs in the course of a bout and which is properly attested by the delegate of the FIE Medical Commission or by the doctor on duty, the Referee will allow a break in fighting lasting no longer than 10 minutes”. The key element, which is often overlooked, is the phrase “properly attested by . . . (the medical staff)”. It is important for fencers to understand that the modification is not designed or intended to allow any claim of cramp or, indeed, even every actual cramp, to receive injury time – the cramp must be clinically evident, that is, significant, severe and sustained. A brief history may be helpful in understanding the reasoning behind the change and the nuanced implementation. Older fencers and coaches will no doubt recall a previous time when bout stoppages due to claims of cramp were commonplace. Certainly in those days some of these cramp claims were legitimate. Unfortunately, the vagueness of the rule and the difficulty of accurately identifying a cramp in deep musculature, or discerning intermittent cramping, lead many athletes to claim a cramp to rest, receive coaching, or to break the

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momentum of a bout. In essence, they used this rule to cheat and, eventually, the opportunity to have a cramp treated was removed from the rules. However, it is clear that legitimate instances of debilitating cramping can occur. Although I had made a recommendation to the FIE Medical Commission to revisit the question of treatment time for cramps following an incident at the Junior World Championships in 2002, where an athlete with a legitimate cramp had to continue to fence without treatment because of the prevailing prohibition on cramp “time outs”, no action was taken. Some members of the Commission held firm to the belief that cramping was due to poor conditioning and that such athletes should not be given any assistance as the problem was of their own making. This viewpoint is clearly inaccurate based on the physiology and epidemiology of cramping. Research shows that even the best-conditioned athletes can suffer cramping, ranging from relatively mild to completely incapacitating. The situation changed due to the embarrassing spectacle in the men’s foil final at the 2006 Asian Games of one athlete being completely unable to defend himself, or move even a few steps, due to severe cramping. Former FIE President Roch was in attendance and shortly after the Medical Commission received a mandate to review the rule related to injury and cramping. The Commission’s deliberations centered on two things: a) providing an opportunity for treatment of legitimate cases of cramping, and b) minimizing, or avoiding, the opportunity for athletes to receive “injury time” by falsely claiming a cramp. To that end a compromise was reached – it was decided that the “standard” of clinically evident would apply, that is, the cramp had to be easily recognizable to the medical staff. It was clear that some athletes who had intermittent cramping, somewhat minor, but real, cramps, or, potentially, cramping in the deep musculature, may not be given treatment time but it was concluded that in these cases the athletes would be no worse off than they were before the rule modification. However, the modification would be a major advance for those with extensive and debilitating cramping (and it was for this specific group that the change was made). It was designed to minimize disruptions to the smooth running of competitions while recognizing the need to provide care to truly incapacitated athletes. For this reason, not every claim of cramp (even if real) will be permitted treatment time.


Finally, it is important to understand that Rule t.33.5. indicates that a fencer who claims a cramp (or injury), which, in the opinion of the medical staff, is unjustified (that is, not clinically evident), is subject to penalties according to Rules t.114, t.117 and t.120 (a red card). Based on my experiences at the 2009 World Championships in Antalya and recent world cup competitions, athletes, referees, coaches, and organisers need to be more aware of the intent and extent of the modification of Rule t.33 regarding cramping if it is to be retained. Widespread unjustified appeals for injury time for cramping by athletes, in effect returning to the anarchy of previous times, will result in the rule being rescinded, which would be a detriment to those who really need it. (A version of this article has previously appeared in American Fencing magazine) n

No todos los calambres son iguales para el reglamento Por el Profesor Peter A. Harmer Miembro de la Comisión médica de la FIE

Los calambres pueden deberse a una intensa actividad física, y cuando son severos, pueden debilitar a un atleta. Durante las últimas décadas, el reglamento de la FIE no autorizaba el tiempo de tratamiento de calambres con el fin de evitar que, durante el desarrollo de un combate, esgrimistas y entrenadores reclamaran supuestos calambres con propósitos tácticos. Recientemente, el reglamento ha cambiado de tal modo que sólo un calambre muy severo puede tratarse para asegurar el buen desarrollo de la competición. Es importante que los esgrimistas y entrenadores entiendan los límites de la nueva regla (es decir, no todos los casos de calambres reúnen los requisitos necesarios para solicitar un tiempo de tratamiento) con el fin de evitar una sanción por solicitar un tiempo de tratamiento de calambres que no esté reflejado en la modificación de la regla t.33. Esta modificación ha devuelto la oportunidad para que un esgrimista reciba un tratamiento por calambre, sujeto a las mismas restricciones previstas para

una lesión en lo que a la duración del tratamiento y a las frecuencias se refiere. La regla t.33.1 afirma que “Por una lesión o un calambre ocurridos durante el combate y debidamente constatados por el delegado de la Comisión médica de la FIE o el médico de guardia, el árbitro podrá conceder una detención de 10 minutos como máximo”. El elemento clave, que a menudo se pasa por alto, es la expresión “debidamente constatado por… (el personal médico)”. Es importante que los esgrimistas entiendan que la modificación no se ha concebido de modo que todas las alegaciones de calambre o incluso, un calambre en concreto, puedan gozar de un tiempo de tratamiento – el calambre debe ser evidente desde un punto de vista clínico, es decir, significativo, severo y prolongado. Una breve historia puede ayudarnos a entender el razonamiento que justifica el cambio y su aplicación matizada. Esgrimistas y entrenadores de edad avanzada se acordarán sin ninguna duda que antiguamente las detenciones del combate causadas por calambres eran muy comunes. Seguramente un buen número de las alegaciones de la época eran legítimas. Desgraciadamente, la falta de precisión en la regla y la dificultad para identificar con exactitud un calambre en la musculatura profunda, o para distinguir los calambres recurrentes, llevan a muchos atletas a alegar un calambre con el fin de descansar, para recibir consejos de su entrenador, o para romper el ritmo del combate. Básicamente, utilizaban esta regla para engañar y, finalmente, la oportunidad de tratar un calambre fue suprimida del reglamento. No obstante, es evidente que los casos legítimos de calambres que afectan el estado de un tirador pueden ocurrir. A pesar de las recomendaciones que hice a la Comisión médica de la FIE para volver a plantear la cuestión del tiempo de tratamiento por calambres tras un incidente ocurrido en los Campeonatos del Mundo Juniors en el 2002, donde un atleta que sufrió un calambre legítimo tuvo que continuar combatiendo sin recibir tratamiento alguno debido a la prohibición en vigor de los “tiempos muertos” por calambre, no se tomó ninguna medida. Algunos miembros de la Comisión estaban convencidos de que el calambre se debió a una escasa preparación y que los atletas que los sufren no deben recibir ninguna asistencia ya que el problema era imputable a su propia responsabilidad. Este punto de vista es claramente incorrecto si tenemos en cuenta la fisiología y epidemiología de los calambres. Hay estudios que

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demuestran que incluso los atletas más preparados pueden sufrir calambres, que pueden ser relativamente suaves o que incapacitan totalmente. Esta situación ha cambiado debido al embarazoso espectáculo al que pudimos asistir durante la final masculina de florete en los Juegos Asiáticos del 2006, donde un atleta fue totalmente incapaz de defenderse e incluso de dar unos pasos a causa de un fuerte calambre. El Sr. Roch, anterior Presidente de la FIE, asistió al combate, y poco después, la Comisión médica recibió el mandato de revisar la regla relativa a las lesiones y a los calambres. Las deliberaciones de la Comisión se centraron en dos elementos: a) ofrecer una oportunidad para el tratamiento de casos legítimos de calambres, y b) minimizar o evitar la posibilidad de que los atletas reciban “tiempo de tratamiento” al alegar falsamente la aparición de un calambre. A tal efecto, se alcanzó un compromiso – se decidió que se aplicaría la “norma” de la evidencia clínica, es decir, el calambre tendría que ser fácilmente reconocible

por el personal médico. Estaba claro que algunos atletas que sufrían de calambres recurrentes, relativamente menores, pero reales o, potencialmente, calambres en musculatura profunda, se arriesgaban de no poder recibir el tiempo de tratamiento. No obstante, se llegó a la conclusión de que en estos casos, los atletas no experimentarían un empeoramiento de su situación con relación a la época anterior a la modificación de la regla. Sin embargo, la modificación representaría un mayor adelanto para aquellos que sufrieran calambres de consideración o que afectaran la condición física de los tiradores (y fue precisamente para este grupo que se realizó el cambio). Se concibió con el fin de minimizar las interrupciones que afectaran al buen desarrollo de la competición mientras reconocían la necesidad de ofrecer cuidados a los atletas afectados por un calambre. Por esta razón, el tiempo de tratamiento no se autorizará a todas las alegaciones de calambres (incluso si se trata de calambres reales).

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Finalmente, es importante entender que la regla t.33.5 indica que un esgrimista que alegue la existencia de un calambre (o lesión), el cual, en opinión del personal médico, es injustificado (es decir, no es evidente desde el punto de vista clínico), está sujeto a sanciones según las reglas t.114, t.117 y t.120 (tarjeta roja). Basándome en mis experiencias en los Campeonatos del Mundo de 2009 en Antalya y en recientes pruebas de la Copa del Mundo, atletas, árbitros, entrenadores y organizadores deben ser más conscientes de la intención y el alcance de la modificación de la regla t.33 con relación a los calambres, si desean que se mantenga. Las alegaciones injustificadas y generalizadas por parte de los atletas con el fin de aprovechar el tiempo de tratamiento de calambres y, por lo tanto, una vuelta a la anarquía de tiempos pasados, resultarán en la derogación de la regla, lo que supondría un detrimento para aquellos que realmente la necesitan. (Una versión del presente artículo ha sido publicada anteriormente en la revista American Fencing) n


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YUKI OTA


les

chevaliers de la fie

Au Quartier général de la FIE, ce sont neuf professionnels qui gèrent et administrent les affaires courantes et responsabilités liées au développement de l’escrime mondiale. Son siège de Lausanne à la Maison du Sport International (MSI), sur les bords du Lac Léman, qui fut inaugurée le 1er février 2007, elle le partage avec onze autres fédérations internationales et de nombreuses autres organisations sportives. La MSI fut inaugurée le 23 juin 2006 et compte à l’heure actuelle trois bâtiments de quatre étages chacun. La FIE occupe le bâtiment C et le quatrième bâtiment, en construction, sera inauguré en 2011. Autant de nationalités différentes que de professionnels sont représentées par le staff de la FIE. Des pays aussi divers, éloignés et exotiques qui symbolisent l’universalité, le brassage de cultures et l’union de nos Fédérations nationales. Ainsi, sont représentés la Suisse, la France, l’Italie, l’Espagne, la Roumanie, la Chine, le Mexique, Madagascar ou encore l’Ile Maurice.

At the FIE’s headquarters, there are nine professionals who manage and administer the daily business and the responsibilities relating to the development of fencing worldwide. Its headquarters in Lausanne at the House of International Sport (MSI – Maison du Sport International), on the shores of Lake Léman, that was opened on 1st February 2007, are shared with eleven other international federations and many other sports organisations. The MSI was opened on 23 June 2006 and currently has three buildings each with four floors. The FIE is located in the building C and the construction of the fourth building is underway; it will be opened in 2011 and is already awaiting new tenants. There are as many nationalities as there are professionals among the staff of the FIE. The very different, distant and exotic countries symbolise the universality, the cultural melting pot and the union between our National Federations. Switzerland, France, Italy, Spain, Romania, China, Mexico, Madagascar and even Mauritius are represented.

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En el cuartel general de la FIE, hay nueve profesionales que gestionan y administran los asuntos diarios y las responsabilidades relacionadas con el desarrollo de la esgrima mundial. Su sede de Lausana en la Casa del Deporte Internacional (MSI – Maison du Sport International), a orillas del Lago Lemán, que fue inaugurada el 1º de febrero del 2007, la comparte con otras once federaciones internacionales y varias organizaciones deportivas. La MSI fue inaugurada el 23 de junio del 2006 y cuenta actualmente con tres edificios de cuatro pisos cada uno. La FIE ocupa el edificio C y el cuarto edificio, en construcción, se inaugurará en el 2011. Hay tantas nacionalidades representadas como profesionales hay en la FIE. Países muy diversos, lejanos y exóticos que simbolizan la universalidad, el crisol de culturas y la unión de nuestras Federaciones nacionales. De este modo, están representadas Suiza, Francia, Italia, España, Rumanía, China, México, Madagascar e incluso Isla Mauricio.


Cindy, par Marcos

Claudia, par Judith

Cindy est la cadette de l’équipe de la FIE. Arrivée peu après moi pour occuper le poste d’Aide-comptable, elle a tout de suite su conquérir les membres de l’équipe grâce à son charme et à sa gentillesse. Ses responsabilités de jeune maman, elle les combine à la perfection avec ses tâches professionnelles, étant parfaitement à l’aise dans ses fonctions comptables. Bien que son caractère insulaire la laisse souvent songeuse, Cindy sait également faire preuve de ténacité et de main ferme, surtout lorsqu’il s’agit de rembourser les frais de voyage des ses collègues.

Par ses origines mexicaines, elle nous a apporté le virus HN (humaine et naturelle) depuis une dizaine d’années et met tout en œuvre pour accomplir son travail d’Assistante de direction avec dévouement. Une femme pleine de contrastes que l’on peut résumer selon l’alphabet de Claudia : C comme calme L comme loyale A comme atypique U comme universelle D comme dynamite I comme intelligente A comme adorable

cindy, by marcos Cindy is the youngest in the FIE team. She arrived a little while after I did to fill the post of Accounting Assistant and she immediately won over the team members thanks to her charm and kindness. She perfectly combines her responsibilities as a young mother with her professional work, being perfectly at ease with her accounting duties. Although she sometimes lives in her own world leaving her to be a bit of a dreamer, Cindy also knows how to prove her tenacity and her firm hand, particularly when it is a matter of reimbursing her colleagues’ travel expenses.

CLAUDIA, by JUDITH From her Mexican origins she has brought us the HN (humane and natural) virus for around ten years and does everything in her power to dedicatedly accomplish her work as Management Assistant. A woman full of contrasts that can be resumed as per Claudia’s alphabet: C for calm L for loyal A for atypical U for universal D for dynamite I for intelligent A for adorable

cindy, por marcos Cindy es la menor del equipo de la FIE. Llegó un poco más tarde que yo para ocupar el puesto de Ayudante contable y enseguida ha sabido conquistar a los miembros del equipo gracias a su encanto y amabilidad. Sus responsabilidades como madre joven, las combina a la perfección con sus tareas profesionales, estando muy cómoda en sus funciones contables. Aunque su carácter insular la deja a menudo soñando, Cindy también sabe como demostrar su tenacidad y mano firme, sobre todo cuando se trata de devolver los gastos de viaje de sus compañeros.

CLAUDIA, por JUDITH Por sus raíces mejicanas, nos ha aportado el virus HN (humana y natural) desde hace diez años y hace todo lo posible para cumplir su trabajo de Ayudante de Dirección con absoluta dedicación. Una mujer llena de contrastes que podemos resumir según el abecedario de Claudia: C de calma L de leal A de atípica U de universal D de dinamita I de inteligente A de adorable

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Ioan, par Nathalie

Jie, par Stéphane

Judith, par Claudia

Ioan a une formation et une expérience qui font de lui un Directeur technique international complet. Sabreur de haut niveau, Maître d’armes, Arbitre FIE, Directeur technique national, il travaille sur tous les aspects de la technique, de la formation et de l’organisation. Il peut aussi bien enseigner sur le terrain qu’expliquer la théorie, l’analyse d’un style ou les différentes écoles d’escrime. Il n’aime pas le stress, les délais courts et les problèmes divers à gérer en même temps. Il n’empêche que de lui on peut dire : Honneur aux Armes, Respect aux Maîtres.

En qualité de Competition Manager de la FIE depuis 8 ans, Jie est une véritable encyclopédie vivante de l’escrime. Toujours disponible malgré son emploi du temps extrêmement chargé, elle fait preuve d’un grand professionnalisme dans toutes les situations Jie est comme une fleur de Lotus avec un sabre en main. Tour à tour calme et silencieuse, elle peut aussi vous surprendre quand elle se fâche au téléphone. Je trouve que ce contraste est une véritable aubaine pour notre bureau. Mais, je n’en dirai pas davantage, car elle est bien meilleure que je le suis au fleuret…

« FIE Bonjour » ....Une voix douce qui vous accueille chaleureusement quand vous contactez la FIE. Un sourire toujours présent, une gentillesse et une chaleur humaine qui font fondre la glace des hivers suisses. Toujours prête à aider avec la meilleure volonté : licences à créditer, inscriptions hors délai à régler, voyages des membres à préparer, convocations à envoyer, etc. Tâches qui sont loin d’être glamoureuses mais toujours accomplies dans la bonne humeur et le professionnalisme. Si Judith semble parfois sur le point d’attraper une tendinite, c’est certainement à force de décrocher le téléphone...

ioan, by nathalie Ioan’s training and experience have made him the complete International Technical Director. He is a high level sabre fencer, Maître d’armes, FIE Referee and National Technical Director; he works on all technical, training and organisational aspects. He can also teach as well as explain the theory, the analysis of styles or the different schools of fencing. He doesn’t like stress, short deadlines and multi-tasking different problems. That doesn’t change the fact that you can say about him: Honour your Weapon, Respect your Masters. ioan, por nathalie La formación y experiencia de Ioan hacen de él un Director técnico internacional completo. Sablista de alto nivel, Maestro de armas, Árbitro de la FIE, Director Técnico nacional, trabaja en todos los aspectos de la técnica, la formación y la organización. Puede enseñar tanto sobre el terreno como explicar la teoría, analizar un estilo o las diferentes escuelas de esgrima. No le gusta el estrés, los plazos cortos ni gestionar varios problemas al mismo tiempo. Eso no impide que podamos decir de él: Honor a las Armas, Respeto a los Maestros.

JIE, by STÉPHANE As the FIE’s Competition Manager for 8 years, Jie is a real walking fencing encyclopaedia. She’s always available even though her job can be extremely busy at times; she is always very professional in any situation. Jie is like a lotus flower with a sabre in her hand. First calm then quiet, she can also surprise you when she gets angry on the telephone. I think that this contrast is a real godsend for our office. But I won’t say anything else about it as she’s much better than I am with the foil.

judith, by claudia “FIE Bonjour” ....is the gentle voice that warmly welcomes you when you contact the FIE. She has an ever-present smile, a kindness and a personal warmth which could melt the ice of the Swiss winters. She is always ready to help in the best will: accreditation of licences, settling out of date subscriptions, preparing members’ trips, sending out invitations, etc. Her tasks are far from glamorous but are always done in good humour and in a professional manner. If Judith seems sometimes about to catch a tendonitis, it must certainly be because she insistently takes off the telephone...

JIE, por STÉPHANE Como Competition Manager de la FIE desde hace 8 años, Jie es una auténtica enciclopedia andante de esgrima. Siempre disponible a pesar de su apretadísima agenda, demuestra una gran profesionalidad en cualquier situación. Jie es como una flor de loto con un sable en la mano. A veces calmada y silenciosa, otras nos sorprende cuando se enfada por teléfono. Para mí este contraste es una verdadera ganga para nuestra oficina. No obstante, no diré nada más de ella porque es mucho mejor que yo con el florete…

judith, por claudia “FIE Bonjour” … Una voz dulce que los recibe calurosamente cuando llaman a la FIE. Con una sonrisa siempre a la vista, una amabilidad y un calor humano que hacen fundir el hielo de los inviernos suizos. Siempre dispuesta a ayudar con la mejor voluntad: creditar licencias, inscripciones fuera de plazo, preparar viajes de los miembros, enviar convocatorias, etc. Tareas que lejos de ser glamorosas, siempre las cumple con buen humor y profesionalidad. Si Judith parece estar a veces a punto de pillar una tendinitis, seguramente se deba de tanto descolgar el teléfono...

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Marcos, par Cindy

Nathalie, par Ioan

Stéphane, par Jie

Marcos est un professionnel de la gestion sportive avec pas mal d’expérience derrière lui. Arrivé à la FIE il y a un an environ en tant que Responsable presse et communication, il a déjà fait ses preuves en donnant notamment une nouvelle image fraiche et moderne au magazine de la FIE et avec de nombreux autres projets. Son secret ? Pour donner toute l’ampleur nécessaire à son travail, il n’hésite pas à voyager là où le devoir l’appelle, accompagné de son inséparable appareil photos et de son sens pour les relations humaines. Coté communication, notre jeune espagnol incarne l’image certaine d’une génération avenante et ambitieuse. D’un style naturellement décontracté, Marcos a un grand sens de l’humour, apprécié…ou non…

Nathalie, Directrice générale (également envers sa propre personne). Elle est un moteur Formule 1 qui s’accélère et s’emballe même rapidement. Son énergie débordante ainsi que sa passion pour la FIE la mènent parfois jusqu’à rêver la nuit sur le nouveau calendrier de la FIE. Malgré un tempérament et un caractère explosifs, ses 16 ans de carrière ont été possibles grâce à une curiosité et à une auto- exigence hors normes. Un peu lunatique et abrupte mais avec un vrai esprit créatif et une attitude humanitaire. Sacré personnage, qui sait tout, ou presque, de cette fédération.

Stéphane est le nouveau Coordinateur antidopage de la FIE. Il est diplômé en Sciences Humaines à l’Université de Paris V et en administration sportive. Avant d’être recruté en janvier 2010 par la FIE, il travaillait pour l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) en tant que coordinateur dans le domaine de la lutte contre le dopage. Interlocuteur de la FIE entre les athlètes, les fédérations nationales et l’AMA, c’est un homme cultivé et sportif qui saura vous conseiller sur les produits à consommer avec précaution. Stéphane a également un grand appétit, le staff doit donc regorger de prudence et ne pas laisser trainer de nourriture sans surveillance.

marcos, by cindy Marcos is a professional in sports management with good experience behind him. He arrived at the FIE about a year ago as Press and Communications Officer and has already proven his worth mainly by giving the FIE magazine a fresh and modern look, in addition to many other projects. What’s his secret? To fully perform his job, he does not hesitate to travel wherever needs be, together with his inseparable camera and his great sense of human relations. On the communication side, our young Spaniard embodies the confident image of a friendly and ambitious generation. In his naturally relaxed style, Marcos has a great sense of humour, whether it is always appreciated or not...

nathalie, by ioan Nathalie, Chief Executive Officer (also of herself). She is a Formula 1 engine that accelerates and races away just as quickly. Due to her brimming energy and her passion for the FIE she sometimes spends the night dreaming about the new FIE calendar. Although her temperament and character can be explosive, her 16 year career have been possible thanks to her extraordinary high personal standards. She can be a little bit quirky and abrupt but has a real creative mind and a humanitarian attitude. She’s a real character, who knows everything, or nearly everything, about this federation.

STÉPHANE, by JIE Stéphane is the FIE’s new Anti-doping Coordinator. He has a Degree in human science from the Paris V University and in sports administration. Before he was recruited by the FIE in January 2010, he was working for the World Anti Doping Agency (WADA) as a coordinator in the fight against doping. He is the FIE’s spokesman to the athletes, the National Federations and the WADA. He is cultured and sportsman and knows how to give advice on the products which should be consumed with caution. Stéphane has also a big appetite and the staff must overflow its’ prudence and not leave any food without supervision.

marcos, por cindy Marcos es un profesional de la gestión deportiva con mucha experiencia a sus espaldas. Llegó a la FIE hace un año aproximadamente como Responsable de prensa y comunicación y ya ha demostrado su valía dando especialmente una nueva imagen fresca y moderna a la revista de la FIE, además de muchos otros proyectos. ¿Su secreto? Con el fin de darle toda la importancia necesaria a su trabajo, no duda en viajar allá donde el deber le llame, acompañado de su inseparable cámara de fotos y de su gran sentido para las relaciones humanas. En cuanto a comunicación, nuestro joven español encarna la auténtica imagen de una generación afable y ambiciosa. Con un estilo relajado y natural, Marcos tiene un gran sentido del humor, lo parezca o no…

nathalie, por ioan Nathalie, Directora General (también de ella misma). Es un motor Fórmula 1, pero se acelera y se embala con la misma velocidad. Desborda tanta energía y pasión por la FIE que a menudo le hacen soñar por las noches con el nuevo calendario de la FIE. A pesar de su temperamento y carácter explosivos, sus 16 años de carrera han sido posibles gracias a su extraordinaria auto exigencia y curiosidad. Algo lunática y abrupta pero con espíritu creativo y actitud humanitaria. Menudo personaje, lo sabe todo o casi todo de esta federación.

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STÉPHANE, por JIE Stéphane es el nuevo Coordinador antidopaje de la FIE. Está diplomado en Ciencias Humanas por la Universidad de París V y en administración deportiva. Antes de que la FIE lo contratara en enero de 2010, trabajaba para la Agencia Mundial Antidopaje (AMA) como coordinador en el ámbito de la lucha contra el dopaje. Interlocutor de la FIE entre los atletas, las federaciones nacionales y la AMA, es un hombre culto y deportista que sabrá aconsejarles sobre los productos que hay que consumir con precaución. Stéphane tiene también un gran apetito; el personal tiene así que rebosar de prudencia a la hora de dejar alimentos sin vigilancia.


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découverte

Jordanie, là où les chemins d’Orient et l’escrime convergent

Par Marcos Lorenzo

LES origines de l´escrime

Suivant un décret royal de 1955 du Roi Hussein, les Forces armées jordaniennes furent les premières à s’adonner à la pratique de l’escrime en Jordanie. Sa majesté pris le soin d’amener un entraîneur britannique pour former ses soldats. Ainsi, peu de temps s’écoula jusqu’à l’instauration de la première équipe nationale à l’épée et au fleuret qui participa aux 2e Jeux Panarabes de 1957 à Beyrouth, ramenant même une médaille de bronze. C’est ensuite en 1983 que la Fédération d’Escrime de Jordanie (JFF) a été fondée. Son premier président était le Colonel Mohammad Al Smadi. L’escrime aujourd’hui, développement

son

La JFF compte 7 membres exécutifs (5 hommes et 2 femmes) et 4 membres administratifs. Elle est présidée par le Dr. Khaled Atiyat, en poste depuis 1999. « J’étais sabreur puis entraîneur

avant de devenir Directeur technique de la JFF. A la demande du Comité Olympique de Jordanie (JOC), j’ai finalement pris les rennes de l’escrime jordanienne il y a 10 ans », précise le Dr. Khaled. « Je dois dire que je ne regrette absolument pas cette décision puisque cela fait maintenant bientôt 11 ans que je suis en poste et j’ai vécu de très belles expériences avec une équipe de bénévoles passionnés comme moi. Nous avons encore beaucoup de travail à accomplir pour placer l’escrime jordanienne là où elle le mérite ». Par ailleurs, le Dr. Khaled est membre du JOC et Secrétaire général de la Fédération Arabe d’Escrime qui siège également à Amman. Cette organisation créée en 1962 regroupe les pays arabophones du monde de l’escrime et organise plusieurs compétitions annuelles, dont les Championnats arabes. Les différentes équipes nationales sont dirigées par 9 entraîneurs, incluant un russe d’origine ouzbèke, Alex Ruvengin, arrivé en 2007 pour enseigner la pratique de l’épée. De

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nos jours, la Jordanie compte environ 750 escrimeurs, répartis dans toutes les académies et écoles du pays, principalement à Amman et sa région. La JFF utilise un système de qualification pour sélectionner les jeunes tireurs en formation qui ont l’opportunité de participer aux compétitions internationales, comme par exemple une Coupe du Monde pour les minimes qui se déroule en Turquie au mois d’avril. Parmi les tireurs seniors les plus talentueux, on peut citer Fahad Abu Assaf au fleuret ou Mohammad Khalil à l’épée. Comme les clubs sportifs trouvent trop onéreux d’inclure l’escrime dans leurs programmes, la JFF a décidé de travailler avec des écoles privées d’Amman depuis quelques


Photo : Le Dr. Khaled dans son bureau

années. Les entraîneurs transportent les équipements dans leurs véhicules d’école en école et estiment que c’est le meilleur moyen d’arriver à capter l’intérêt de plus de jeunes, tout en limitant les coûts. La JFF va étendre cette année son champ d’atteinte jusqu’aux villes voisines de Salt (30 km au nordouest) et de Zarka (20 km au nordest). En dehors des écoles privées, l’escrime est dispensée dans 4 centres d’entraînement d’Amman, notamment dans sa Cité sportive. A Salt, il y a également un centre d’entraînement situé près du camp de réfugiés de Musa Al Saket. Bien entendu, la tradition militaire de l’escrime est respectée puisque 7 académies instruisent ce sport à Amman et à Zarka. Les 2 principales étant Marjil Al Hammam (Zarka) et Tabar Bor (Amman). A Zarka justement, une démonstration annuelle y est organisée depuis que la pre-

mière édition avait rencontré un grand succès. La JFF est également très attachée à la formation de ses entraîneurs, et c’est ainsi que Wasim Hammad a été sélectionné pour le stage de Maîtres d’armes qui a lieu à Doha, au Qatar, du 28 mars au 1er mai. En août prochain, la Jordanie sera également hôte d’un examen d’arbitrage FIE pour les pays asiatiques et du Moyen-Orient. Comité Olympique de Jordanie

C’est l’organe chargé d’administrer et de financer les 34 fédérations nationales jordaniennes. Comme dans tous les pays du Proche et du Moyen-Orient, le football est le sport le plus populaire, bien que l’équipe nationale n’ait jamais disputé une phase finale de Coupe du Monde. Son plus grand succès remonte à 2004, quand la Jordanie atteint les quarts de finale de la Coupe d’Asie des nations, éliminée seulement après les tirs au but par le Japon, qui deviendrait champion d’Asie quelques jours plus tard. L’escrime fait partie de ces sports en progression auprès des jeunes et le JOC est très satisfait du travail accompli par la JFF. D’après Mme Lana Al-Jaghbeer, Secrétaire générale, « ils font une très bonne promotion du sport auprès des

Photo : Khalil Al Saifi et ses élèves

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jeunes et l’escrime est plus développée qu’auparavant. Nous allons pleinement soutenir la JFF pour l’organisation des Championnats du Monde parce que nous pensons que cet événement international est bon non seulement pour l’escrime, mais pour la promotion du sport en Jordanie. Nous l’avons fait par le passé pour des sports comme l’athlétisme, le triathlon, le snooker, mais également pour l’escrime ». En avril aura lieu pour la deuxième fois de l’histoire le Rallye WRC de Jordanie. La première édition de 2008 avait été le premier rallye organisé dans un pays arabe. « Cette année est assez chargée pour le JOC puisque nous prenons part aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ), aux Jeux Asiatiques et aux Jeux Asiatiques de plage. Bien que notre participation à ces grands événements dépende encore des qualifications, nous estimons que pour les JOJ, nous aurons une délégation d’environ 8 athlètes et de 40 à 45 pour les Jeux Asiatiques de plage », commente Mme Al-Jaghbeer. Le financement des fédérations nationales est toujours un point crucial et en Jordanie « certaines fédérations travaillent très bien et pour d’autres, il est nécessaire de les pousser un peu. Quelques fédérations arrivent à s’autofinancer mais pour la plu-


part, elles reçoivent une aide directe de la part du JOC. C’est pourquoi nous devons garder le contrôle sur toutes nos fédérations », précise Mme Al-Jaghbeer. « Le budget alloué pour la subvention des fédérations n’est pas gouvernemental, une partie provient des taxes sur l’alcool et les cigarettes. Ce n’est pas un montant très important mais qui nous aide cependant », finalise Mme Al-Jaghbeer. Championnats du juniors et cadets 2011

Monde

La candidature jordanienne, qui a été officialisée récemment, était la seule qui restait en course pour l’organisation de ces championnats l’année prochaine. Le JOC, à travers son Président et Membre du Comité Olympique International, SAR le Prince Feisal Al Hussein, supportait cette candidature et a donné dès le départ son accord pour cette manifestation. L’intérêt et l’engouement de tous les membres de la JFF est énorme et l’appui des autorités sportives du pays prouve que cet événement va être pris très au sérieux pour placer la Jordanie dans une très bonne position quant à l’organisation de manifestations sportives internationales. Il y avait trois sites possibles : Amman, les bords de la Mer Morte et Aqaba, où s’était déjà déroulée une épreuve de Coupe du Monde de fleuret en 2004 sous une tente utilisée pour de grands événements de la Maison royale jordanienne. Deux sites ont finalement été retenus : Amman et la Mer Morte. Une visite d’inspection aura normalement lieu en mai pour décider du site sélectionné mais il est certain que quelque soit le choix final, la passion, le dévouement et l’accueil chaleureux seront au rendez-vous jordanien ! La situation en Palestine

La Fédération d’Escrime Palestinienne (PFE), fondée en 1998 et qui siège à Ramallah, ne compte qu’avec très peu de moyens pour subvenir aux besoins de la formation des escrimeurs de cette terre. Les tireurs palestiniens sont occasionnellement invités à participer à des compétitions à l’étranger comme au Qatar, mais ne peuvent

Photo : Alex Ruvengin et ses élèves

en aucun cas organiser des compétitions internationales sur leur territoire en raison de la situation politique de la région. Toutefois, des compétitions nationales ont lieu chaque mois à Ramallah et à Jéricho pour permettre à tous les jeunes escrimeurs palestiniens de gagner une certaine expérience. Il faut relever que la PFE est la fédération sportive la plus prospère de Palestine. Son objectif à long-terme est de créer deux académies d’escrime, l’une à Ramallah, et l’autre à Abu Dis. A noter également que parmi les quelque 250 escrimeurs que compte la Palestine dans les 10 centres d’entraînement du pays, la majorité sont des femmes. La PFE et son président, M. Daoud Mitwalli, peuvent notamment compter sur l’appui de la JFF, puisqu’à l’image de la Reine Rania, épouse du Roi Abdallah II de Jordanie, près de la moitié de la population jordanienne est d’origine palestinienne. Il y a là aussi une volonté de la part de la JFF de collaborer et d’aider au développement de l’escrime au Proche-Orient. C’est pour cela que le Dr. Khaled et les membres de la Fédération jordanienne ont à cœur d’entretenir d’excellentes relations avec leurs homologues voisins. Cité sportive Roi Hussein

Principal complexe sportif de Jordanie situé non loin du centre de la capitale, c’est au premier étage de

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l’une des salles omnisports de cette impressionnante enceinte que se trouvent les bureaux de la JFF. Si l’on emprunte l’escalier en bois dans le hall d’entrée à partir de 18 heures, on y trouvera à coup sûr le Dr. Khaled et son équipe travaillant d’arrache-pied pour le développement de l’escrime en Jordanie. En dehors de l’escrime, plusieurs autres fédérations nationales sont présentes dans l’enceinte de la Cité sportive, et c’est également ici que siège le JOC. Parmi les installations sportives les plus importantes se trouvent le Stade International où joue l’équipe nationale de football, la Salle Prince Hamzah, destinée notamment aux rencontres de celle de basketball ; mais encore bien d’autres salles, un parcours dans les bois idéal pour les joggers, des pistes de tennis, plusieurs piscines ou encore un vélodrome. Les leçons d’escrime sont données principalement dans une petite salle de l’un des palais des sports par Alex Ruvengin à l’épée et par Khalil Al Saifi au sabre. Ils ont à leur charge une cinquantaine de jeunes escrimeurs âgés de 8 à 16 ans. Pendant ce reportage, l’équipe junior de fleuret s’entraînait au Koweït et ce pour la 2e fois, ceci étant la preuve des excellentes relations que la Fédération jordanienne entretient avec ces voisins arabes. L’équipe d’épée s’y est également déjà entraîné.


Salle de sports Mu’ta

C’est l’autre installation utilisée fréquemment par les escrimeurs et qui compte avec une superficie beaucoup plus grande. L’espace est jusqu’à maintenant partagé avec le badminton et d’autres sports mais un projet visant à agrandir et à aménager les installations de cette salle devraient permettre de la convertir en une salle exclusive d’escrime. Dès que le budget sera attribué par les autorités, les travaux devraient commencer fin 2010. Il sera alors question de construire un deuxième étage, puisqu’à l’heure actuelle c’est un espace ouvert et conventionnel. L’étage supérieur qui aura l’apparence d’une mezzanine, sera réservé aux cours pour les cadets et les plus jeunes. La surface du rez-de-chaussée sera quant à elle totalement aménagée pour la formation des juniors et seniors. Au total, 20 pistes y verront le jour. « C’est un projet ambitieux qui nous permettra de travailler beaucoup plus à l’aise avec tous ces jeunes pour une meilleure formation », affirme M. Ruvengin. « Nous ne demandons pas forcément des équipements neufs, mais si par le biais de la FIE, une petite aide pouvait nous être accordée, nous pourrions travailler avec plus de jeunes », conclue M. Ruvengin.

Club CHOICE Gym

Conclusion

Il est dirigé par Walid Abu Obeid, ancien sabreur ayant également tiré avec le Dr. Khaled et de nos jours grand entrepreneur sportif à Amman. Ce club a la particularité de n’offrir des activités sportives qu’aux enfants âgés de 7 à 14 ans. L’escrime n’y est enseignée que depuis 2009 mais a rapidement su gagner l’intérêt de beaucoup d’enfants qui proviennent, il faut le préciser, de familles plutôt aisées. 35 enfants prennent à l’heure actuelle des leçons avec l’entraîneur Murad Hindi. Pour l’instant, l’enseignement aux trois armes n’est donné que dans une seule salle de gymnastique, mais l’objectif, à court terme, est d’agrandir l’espace consacré à l’escrime sur tout un étage de l’immeuble où se trouve le club et où M. Abu Obeid a ses bureaux. Le 12 février dernier, une compétition pour tous ses jeunes membres y a été organisée. Pour récompenser leurs performances, le club a eu l’idée d’apposer des badges distinctifs sur les jaquettes des élèves, répartis en cinq niveaux différents et semblables à ceux des ceintures de couleurs dans les sports de combats. Une source de motivation supplémentaire pour ces jeunes enfants.

La Fédération d’Escrime de Jordanie, à l’image des relations qu’entretient le gouvernement jordanien avec ses pays voisins, est une fédération essentielle pour le développement de l’escrime au Proche et au MoyenOrient. Bien que les moyens et les entraîneurs formés soient limités, le potentiel pour obtenir des résultats probants dans un futur proche est grand. En effet, beaucoup de jeunes enfants sont sur la bonne voie pour créer une culture d’escrime qui pourrait avoir un effet boule de neige sur les pays de la région. Les stages de Maîtres d’armes sont déjà à l’ordre du jour et c’est évidemment l’élément clé pour leur assurer une formation adéquate. De plus, des championnats panarabes paraissent le chemin à suivre pour tous ces jeunes tireurs, afin de gagner de l’expérience internationale et d’acquérir les qualités nécessaires qui leur permettraient d’affronter les pays traditionnels du monde l’escrime. Les Championnats du Monde juniors & cadets de 2011 devront être utilisés en conséquence pour qu’un engouement populaire naisse dans le pays et qu’un héritage inestimable perdure. n

Photo : Le théâtre romain d’Amman

Photo : Murad Hindi et ses élèves

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jordan where the roads to discovery

the Orient and fencing meet By Marcos Lorenzo

The origins of fencing

Following a royal decree in 1955 by King Hussein, the Jordanian Armed Forces were the first to take up fencing in Jordan. His majesty took the care to bring over a British trainer to mould his soldiers. Consequently it was little time before the first national épée and foil team were established and took part in 1957 in the 2nd Pan Arab Games in Beirut, even bringing back a bronze medal. Then in 1983 the Jordan Fencing Federation (JFF) was founded. Their first president was Colonel Mohammad Al Smadi. Fencing today and its development

The JFF has 7 executive members (5 men and 2 women) and 4 administrative members. The President is Dr Khaled Atiyat, who has had this role since 1999. “I was a sabre fencer then a trainer before I became the JFF’s Technical Director. As per a request from the Jordan Olympic Committee (JOC), I finally took the reins of Jordanian fencing 10 years ago”, states Dr Khaled. “I must say that I definitely don’t regret this decision as I have been in this post for nearly 11 years now and I have had some brilliant experiences with a team of passionate volunteers like me. We still have a lot of work to do to take Jordanian fencing where it deserves to be”. Furthermore, Dr Khaled is member of the JOC and the Secretary General of the Arab Fencing Federation which also has its headquarters in Amman. This organisation, created in 1962, groups together Arabicspeaking countries involved in fencing and organises several annual competitions, including the Arabian Championships. The different national teams are managed by 9 trainers, including a Russian of Uzbekistan origin, Alex

Ruvengin, who arrived in 2007 to teach fencing. Nowadays, Jordan has about 750 fencers covering all the country’s academies and schools, mainly in and around Amman. The JFF uses a qualification system to select the young fencers in training who will have the chance to take part in international competitions, like for example the Junior World Cup which is taking place in Turkey in April. Among the most talented senior fencers are Fahad Abu Assaf in foil and Mohammad Khalil in épée. As sports clubs find it too expensive to include fencing in their programmes, the JFF has decided to work with private schools in Amman for a few years now. The trainers use their own transport to take the equipment from school to school and believe that this is the best way to spark the interest in the largest amount of young people, while keeping costs down. This year the JFF is going to extend its reach to the neighbouring towns in Salt (30 km to the North-West) and in Zarka (20 km to the NorthEast). Outside of the private schools, 4 training centres in Amman give fencing lessons, mainly in the Sports City. In Salt, there is also a training centre located near the refugee camp in Musa Al Saket. Of course, the military tradition in fencing is respected since 7 academies teach this sport in Amman and Zarka; the 2 main ones being Marjil Al Hammam (Zarka) and Tabar Bor (Amman). There is even an annual show organised in Zarka, and the first time it was run it was very successful. The JFF is also very involved with educating the trainers, and Wasim Hammad has been selected for the Maîtres d’armes training taking place in Doha, Qatar, from 28 March to 1 May. Next August, Jordan will also be hosting an FIE referee examination

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Photo : Le grand trésor de Petra

for countries in Asia and the Middle-East. The Jordan Olympic Committee

This is the body in charge of administering and funding the 34 Jordanian national federations. As in all the countries of the Near- and Middle-East, football is the most popular sport, even though the national team has never competed in the final stage of the World Cup. Its greatest success came in 2004 when Jordan reached the quarterfinals of the Asian Nations Cup, and was only knocked out after penalty shootout against Japan, who went on to become the Asian champions a few days later. Fencing is one of the up-and-coming sports for young people and the JOC is very satisfied with the work achieved by the JFF. According to Mrs Lana Al-Jaghbeer, the Secretary General, “they are doing really well in promoting the sport to young people and fencing is much more developed than it was. We are going to fully support the JFF in organising the World Championships because we believe that this international event is not only good for fencing but for promoting sport in general in Jordan. We have done the

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same thing before for sports such as athletics, triathlon, snooker but also fencing”. In April for the second time ever there will be a WRC Rally in Jordan. The first time in 2008 was the first rally to be organised in an Arab country. “This year is quite busy for the JOC as we are taking part in the Youth Olympic Games (YOG), in the Asian Games and the Asian Beach Games. Even though we have still not yet qualified for these big events, we estimate that for the YOG we will have a delegation of about 8 athletes and 40 to 45 for the Asian Beach Games”, says Mrs Al-Jaghbeer. Funding for natio-

Photo : La mer morte

one still running for the organisation of these championships next year. The JOC, through its President and International Olympic Committee Member, HRH Prince Feisal Al Hussein, supports the bid and has approved of this event from the beginning. The interest and passion coming from all JFF members is enormous and the support of the country’s sporting authorities proves that this event is going to be taken very seriously in order to put Jordan in a very good position for organising international sporting events. There were three possible loca-

Photo : Jour de compétition au club Choice Gym

nal federations is always a crucial point and in Jordan, “some federations work very well while others need a little pushing. Some federations are able to finance themselves but for the majority, they receive direct help from the JOC. This is why we have to keep check of all our federations”, states Mrs Al-Jaghbeer. “The budget allocated to subsidise the federations does not come from the Government, a part comes from taxes on alcohol and cigarettes. It’s not a huge amount but it helps us nevertheless”, concludes Mrs Al-Jaghbeer.

tions: Amman, the banks of the Dead Sea and Aqaba, where a foil World Cup event has already taken place in 2004 in a marquee used for big events by the Jordanian Royal Family. It was narrowed down to two locations: Amman and the Dead Sea. There will be the usual inspection visits to decide the chosen location normally in May but you can be sure that whichever location is the final choice, this Jordanian meeting will have passion, dedication and a warm welcome!

2011 Junior and Cadet World Championships

The situation in Palestine

Jordan’s bid, which has recently been made official, was the only

very limited resources to cater for the needs of training fencers in this area. Palestinian fencers are occasionally invited to take part in competitions abroad such as in Qatar, but under no circumstance can Palestine organise international competitions in its own territory due to the political situation in the region. However, national competitions take place each month in Ramallah and in Jericho to allow all young Palestinian fencers to gain some experience. We should point out that the PFF is the most prosperous sporting federation in Palestine. Its

The Palestinian Fencing Federation (PFF), founded in 1998 which has its headquarters in Ramallah, has

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long-term goal is to create two fencing academies, one in Ramallah, and the other in Abu Dis. It is also noteworthy that amongst the some 250 fencers which Palestine has in its 10 training centres, the majority are women. The PFF and its President, Mr Daoud Mitwalli, are also able to mainly rely on the support of the JFF, since just like Queen Rania, the wife of King Abdallah II of Jordan, nearly half the Jordanian population is of Palestinian origin. There is also a wish on the part of the JFF to work together and help the development of fencing in the NearEast. This is why Dr Khaled and the members of the Jordanian Federation are very eager to maintain excellent relations with their neighbouring counterparts.


King Hussein Sports City

Jordan’s main sports complex is located not far from the capital’s centre; the JFF’s offices are on the first floor of one of the multisport halls in these impressive surroundings. If you take the wooden staircase in the entrance hall after 6 pm you will surely find Dr Khaled and his team working tooth and nail for the development of fencing in Jordan. Outside of fencing, several other national federations are in the surroundings of the Sports City, and it’s also here that you will find the headquarters of the JOC. Amongst the most important sporting facilities there are the International Stadium where the national football team plays, the Prince Hamzah Hall, principally designed for basketball matches, but also many other halls, a woodland course perfect for joggers, tennis courts, several swimming pools and even a velodrome. Fencing lessons mainly take place in a small room in one of the sports centres with Alex Ruvengin for épée and Khalil Al Saifi for sabre. They are in charge of about fifty young fencers aged from 8 to 16 years old. During this report, the junior foil team were training in Kuwait for the 2nd time; this is proof of the excellent relations that the Jordan Federation maintains with its’ Arabian neighbours. The épée team has also already trained there. Mu’ta Sports Hall

This is the other facility frequently used by fencers and which covers a much larger area. Up until now the area has been shared with badminton and other sports but a project aiming to enlarge and refurbish the facilities in this hall will enable it to be converted into a hall exclusively for fencing. As soon as the budget is allocated by the authorities, the work will start at the end of 2010. Then it will be a matter of building a second floor, as at the moment

it is just an open and conventional space. The top floor which will look like a mezzanine will be reserved for cadet and junior classes. The ground floor surface area will be entirely converted for training juniors and seniors. In total 20 pistes will be created there. “It is an ambitious project which will allow us to work much more easily with all the young people to improve training”, confirms Mr Ruvengin. “We are not necessarily asking for new equipment, but if through the FIE we might be granted a little help, we could work with even more young people”, concludes Mr Ruvengin.

with its neighbours, is an essential federation for the development of fencing in the Near- and Middle-East. Even though the resources and trainers are limited, there is great potential to achieve real results in the near future. In fact, many young children are on the right track in creating a fencing culture which could have a snowball effect in the region. Training of Maîtres d’armes is already on the agenda and it is clearly the key element to ensure that their training is adequate. Furthermore, the Pan Arab Championships seem to

Club Choice Gym

This is run by Walid Abu Obeid, a former sabre fencer who also fenced with Dr Khaled and is nowadays a great sporting entrepreneur in Amman. This club has the special feature of only offering its sporting services to children aged from 7 to 14. Fencing has only been taught here since 2009 but has quickly attracted the interest of many children who, it should be noted, come from rather wealthy families. Currently 35 children take lessons with the trainer Murad Hindi. For the moment, all three weapons are taught in just one gym room, but the short-term goal is to increase the area reserved for fencing to cover an entire floor of the building where the club is located and where Mr Abu Obeid’s offices are based. Last February 12th, a competition for all the young people was organised there. To reward their achievements, the club had the idea to fix specific badges onto the students’ jackets, covering five different levels and similar to the coloured belts used in other combat sports: an additional source of motivation for these young children. Conclusion

The Jordan Fencing Federation, just like the relations which the Jordanian government maintains

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Photo : Deux élèves de M. Al Saifi

be the path to follow for all the young fencers, so they gain experience at an international level and acquire the necessary qualities which will allow them to take on the more traditional countries in the world of fencing. The 2011 Junior & Cadet World Championships should be used accordingly so that the popularity grows in this country and a priceless heritage is perpetuated. n


Photo : Le roi Hussein (7e depuis la gauche) à l’école d’escrime d’Alexandrie avec maître Favia

jordania donde se cruzan los descubrimiento

caminos de Oriente y de la esgrima Por Marcos Lorenzo

Los orígenes de la esgrima

Siguiendo un decreto real de 1955 del Rey Hussein, las Fuerzas Armadas jordanas fueron las primeras en empezar a practicar la esgrima en Jordania. Su majestad se encargó de traer un entrenador británico para formar a sus soldados. De este modo, no pasaría mucho tiempo hasta la formación del primer equipo nacional de espada y de florete que participó en 1957 en los 2º Juegos Panárabes en Beirut, llevándose incluso una medalla de bronce. Entonces, se fundó en 1983 la Federación de Esgrima de Jordania (JFF). Su primer Presidente fue el Coronel Mohammad Al Smadi. La esgrima en la actualidad, su desarrollo

La JFF cuenta con 7 miembros ejecutivos (5 hombres y 2 mujeres) y 4 miembros administrativos. Está presidida por el Dr. Khaled Atiyat, que ocupa el puesto desde 1999. “Yo fui sablista y después entrenador

antes de llegar a ser Director técnico de la JFF. Tras una solicitud del Comité Olímpico de Jordania (JOC), finalmente cogí las riendas de la esgrima jordana hace 10 años”, precisa el Dr. Khaled. “Debo decir que no me arrepiento en absoluto de haber tomado esta decisión puesto que ya hace 11 años que estoy en el puesto y he sido testigo de experiencias maravillosas con un equipo de voluntarios apasionados como yo. Todavía tenemos muchísimo trabajo que hacer para colocar a la esgrima jordana donde se merece”. Además, el Dr. Khaled es miembro del JOC y Secretario general de la Federación Árabe de Esgrima con sede también en Amman. Esta organización, creada en 1962, agrupa a los países de lengua árabe del mundo de la esgrima y organiza varias competiciones anuales, incluidos los Campeonatos árabes. Los diferentes equipos nacionales los dirigen 9 entrenadores, incluyendo un ruso de origen uzbeko, Alex Ruvengin, que llegó en el 2007 para

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enseñar la práctica de la espada. Actualmente, Jordania cuenta con unos 750 esgrimistas repartidos por todas las academias y escuelas del país, principalmente en Amman y su región. La JFF utiliza un sistema de clasificación para seleccionar a los jóvenes tiradores en formación que tienen la oportunidad de participar en las competiciones internacionales, como por ejemplo en una Copa del Mundo Junior que se celebrará en Turquía durante el mes de abril. Entre los tiradores seniors con más talento, podemos citar a Fahad Abu Assaf en florete o Mohammad Khalil en espada. Como los clubes deportivos encuentran demasiado costoso incluir la esgrima en sus programas, la JFF decidió trabajar con las escuelas privadas de Amman desde hace varios años. Los entrenadores utilizan sus propios vehículos para llevar el material de una escuela a otra y creen que es el mejor medio para llegar a captar el interés de más jóvenes, mientras se mantienen los gastos bajos. Este año la JFF va a ampliar su campo de alcance hasta las ciudades vecinas de Salt (30 Km. al noroeste) y de Zarka (20 Km. al noreste). Fuera de las escuelas privadas, hay 4 centros de entrenamiento en Amman que dan lecciones de esgrima, especialmente en su Ciudad deportiva. En Salt, también hay un centro de entrenamiento situado cerca del campo de refugiados de Musa Al Saket.


Por supuesto, la tradición militar de la esgrima es respetada puesto que hay 7 academias en Amman y Zarka que enseñan este deporte. Las dos principales son Marjil Al Hammam (Zarka) y Tabar Bor (Amman). En Zarka precisamente se organiza una demostración anual ya que la primera edición tuvo un gran éxito. La JFF también está muy involucrada en la formación de sus entrenadores, así fue como Wasim Hammad fue seleccionado para el curso de Maestros de armas que tiene lugar en Doha, Qatar, del 28 de marzo al 1º de mayo. El próximo mes de agosto, Jordania también será la anfitriona de un examen de arbitraje FIE para países asiáticos y de Oriente Medio. Comité Olímpico de Jordania

Es el órgano encargado de administrar y financiar las 34 federaciones nacionales jordanas. Como en todos los países de Oriente Próximo y Oriente Medio, el fútbol es el deporte más popular, aunque el equipo nacional nunca haya disputado una fase final del Mundial. Su mayor éxito se remonta al 2004, cuando Jordania llegó a los cuartos de final de la Copa de las Naciones de Asia, eliminada en la tanda de penaltis por Japón, que se convertiría unos días más tarde en campeón de Asia. La esgrima forma parte de estos deportes en progresión ante los jóvenes y el JOC está muy satisfecho con el trabajo realizado por la JFF. Según Lana Al-Jaghbeer, Secretaria general, “hacen una labor muy buena al fomentar el deporte entre los jóvenes y la esgrima está más desarrollada que antes. Vamos a apoyar totalmente a la JFF en la organización de los Campeonatos del Mundo porque pensamos que este evento internacional es bueno no sólo para la esgrima, sino también para fomentar el deporte en Jordania. Lo hicimos en el pasado con deportes como atletismo, triatlón, snooker, pero también con la esgrima”. En abril se celebrará por segunda vez en la historia el Rally WRC de Jordania. La primera edición del 2008 fue el primer rally organizado en un país árabe. “Este año el JOC está muy ocupado puesto que participamos en los Juegos Olímpicos de la Juventud (JOJ), en los Juegos Asiáticos y en los Juegos Asiáticos de playa. Aunque nuestra participación en estos grandes eventos todavía depende de las calificaciones, estimamos que para

los JOJ, tendremos una delegación de aproximadamente 8 atletas y de 40 a 45 para los Juegos Asiáticos de playa”, comenta la Sra. Al-Jaghbeer. La financiación de las federaciones nacionales siempre es un punto crucial y en Jordania “ciertas federaciones trabajan muy bien y a otras es necesario empujarlas un poco. Algunas federaciones consiguen autofinanciarse pero la gran mayoría recibe una ayuda directa por parte del JOC. Por eso debemos mantener el control de todas nuestras federaciones”, precisa la Sra. Al-Jaghbeer. “El presupuesto destinado a la subvención de las federaciones no es gubernamental, una parte proviene de los impuestos del alcohol y los cigarrillos. No se trata de una cantidad muy importante pero nos ayuda no obstante”, concluye la Sra. Al-Jaghbeer. Campeonatos del juniors y cadetes 2011

Mundo

La candidatura jordana, oficializada recientemente, era la única que permanecía en la carrera para la organización de estos campeonatos el próximo año. El JOC, a través de su Presidente y Miembro del Comité Olímpico Internacional, SAR el Príncipe Feisal Al Hussein, apoya esta candidatura y ha estado de acuerdo desde el principio para este evento. El interés y el entusiasmo de todos los miembros de la JFF es enorme y el apoyo de las autoridades deportivas del país demuestra que este evento va a tomarse muy en serio para colocar a Jordania en una posición muy buena en cuanto a la organización de eventos deportivos internacionales. Había tres sedes posibles: Amman, las orillas del Mar Muerto y Aqaba, donde ya se había celebrado una prueba de la Copa del Mundo de florete en el 2004 bajo una carpa utilizada para grandes eventos de la Casa Real jordana. Al final quedaron dos sedes: Amman y el Mar Muerto. Una visita de inspección tendrá lugar normalmente durante el mes de mayo para decidir la sede seleccionada pero es seguro que sea cual sea la decisión final, la pasión, la dedicación y un recibimiento caluroso se darán cita en Jordania. La situación en Palestina

La Federación de Esgrima Palestina (PFE), fundada en 1998 y con sede en Ramala, cuenta con muy pocos me-

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dios para satisfacer las necesidades de formación de los esgrimistas de esta tierra. Ocasionalmente invitan a tiradores palestinos para participar en competiciones en el extranjero como en Qatar, pero no pueden en ningún caso organizar competiciones internacionales en su territorio debido a la situación política de la región. De todos modos, se celebran competiciones nacionales todos los meses en Ramala y en Jericó con el fin de permitir a todos los jóvenes esgrimistas palestinos ganar cierta experiencia. Cabe destacar que la PFE es la federación deportiva más próspera de Palestina. Su objetivo a largo plazo es crear dos academias de esgrima, una en Ramala y otra en Abu Dis. También es digno de mencionar que entre los aproximadamente 250 esgrimistas con los que cuenta Palestina en los 10 centros del

Photo : Un élève du Club Choice Gym

país, la mayoría son mujeres. La PFE y su Presidente, el Sr. Daoud Mitwalli, pueden contar especialmente con el apoyo de la JFF, puesto que al igual que la Reina Rania, esposa del Rey Abdallah II de Jordania, casi la mitad de la población jordana es de origen palestino. La JFF también tiene el deseo de colaborar y ayudar al desarrollo de la esgrima en Oriente Próximo. Por eso el Dr. Khaled y los miembros de la federación jordana tienen muy a pecho mantener excelentes relaciones con sus vecinos.


Photo : Une élève du club Choice Gym

vecinos árabes. El equipo de espada también se entrenó allí. Sala de deportes Mu’ta

Photo : Alex Ruvengin avec une élève

Ciudad deportiva Rey Hussein

Principal complejo deportivo de Jordania situado no muy lejos del centro de la capital, las oficinas de la JFF se encuentran en el primer piso de una de las salas polideportivas de este impresionante recinto. Si subimos por las escaleras de madera en el hall de entrada a partir de las 18 horas, nos encontraremos seguro con el Dr. Khaled y su equipo trabajando sin descanso para el desarrollo de la esgrima en Jordania. Fuera del ámbito de la esgrima, el recinto de la Ciudad deportiva acoge a muchas otras federaciones nacionales y también la sede del JOC. Entre las instalaciones deportivas más importantes se encuentran el Estadio Internacional donde juega el equipo nacional de fútbol, la Sala Príncipe Hamzah, destinada entre otros para el de baloncesto; pero también muchas otras salas, un recorrido por el bosque ideal para aquellos que practican jogging, pistas de tenis, varias piscinas o incluso un velódromo. Las lecciones de esgrima las imparten principalmente en una pequeña sala de uno de los palacios de los deportes Alex Ruvengin en espada y Khalal Al Saifi en sable. Tienen a su cargo unos cincuenta esgrimistas entre 8 y 16 años. Durante este reportaje, el equipo junior de florete se estaba entrenando en Kuwait por 2ª vez, demostrando las excelentes relaciones que la Federación jordana mantiene con sus

Es la otra instalación que utilizan frecuentemente los esgrimistas y que tiene una superficie mucho más grande. Hasta ahora comparten el espacio con el badminton y otros deportes pero hay un proyecto que pretende ampliar y acondicionar las instalaciones de esta sala, lo que permitiría convertirla en una sala exclusiva de esgrima. Tan pronto se destine el presupuesto por parte de las autoridades, los trabajos deberían comenzar a finales del 2010. Será entonces cuestión de construir un segundo piso, puesto que actualmente es un espacio abierto y convencional. El piso superior, el cual parecerá un entresuelo, estará reservado para dar clases a jóvenes y cadetes. La superficie de la planta baja estará totalmente habilitada para la formación de juniors y seniors. En total, se crearán 20 pistas. “Es un proyecto ambicioso que nos permitirá trabajar mucho más cómodamente con todos estos jóvenes para ofrecerles una mejor formación”, afirma el Sr. Ruvengin. No pedimos obligatoriamente equipaciones nuevas pero si a través de la FIE nos pudieran dar una pequeña ayuda, podríamos trabajar con más jóvenes”, concluye el Sr. Ruvengin. Club CHOICE Gym

Dirigido por Walid Abu Obeid, antiguo sablista que también tiró con el Dr. Khaled, es actualmente un gran emprendedor deportivo en Amman. Este club tiene la particularidad de ofrecer únicamente actividades deportivas a niños de 7 a 14 años. La esgrima se enseña allí sólo desde el 2009 pero ha sabido ganarse rápidamente el interés de muchos niños que provienen, cabe destacar, de fa-

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milias bastante acomodadas. Actualmente 35 niños toman clases con el entrenador Murad Hindi. Por el momento, las tres armas sólo se enseñan en una sola sala de gimnasia, pero el objetivo, a corto plazo, es ampliar el espacio dedicado a la esgrima a todo un piso del inmueble donde se encuentra el club y donde el Sr. Abu Obeid tiene sus oficinas. El pasado 12 de febrero, se organizó allí una competición para todos sus jóvenes miembros. Con el fin de recompensar sus actuaciones, el club tuvo la idea de poner unos broches distintivos en las chaquetas de los alumnos, divididos en cinco niveles diferentes y parecidos a los de los cinturones de colores en los deportes de combate. Una fuente de motivación añadida para estos niños. Conclusión

La Federación de Esgrima de Jordania, al igual que las relaciones que mantiene el gobierno jordano con sus países vecinos, es una federación esencial para el desarrollo de la esgrima en Oriente Próximo y en Oriente Medio. Aunque los recursos y los entrenadores formados son limitados, hay un gran potencial para lograr unos resultados convincentes en un futuro próximo. Efectivamente, muchos niños van por el buen camino para crear una cultura de esgrima, lo que podría tener un efecto bola de nieve en el país. Los cursos de Maestros de armas ya están a la orden del día y es evidentemente el elemento clave para asegurarles una formación adecuada. Además, los campeonatos panárabes parecen el camino a seguir por todos estos jóvenes tiradores, con el fin de que puedan adquirir experiencia internacional, así como las cualidades necesarias que les permitirán enfrentarse a los países tradicionales del mundo de la esgrima. Los Campeonatos del Mundo juniors y cadetes del 2011 deberán utilizarse en consecuencia para que crezca el entusiasmo popular en el país y que una herencia inestimable perdure en el tiempo. n


Nom Ota Prénom Yuki Date de naissance 25 novembre 1985 à Otsu, Japon Taille / poids 171 cm / 67 kg Droitier

BIOGRAPHIE

Yuki Ota, premier médaillé

olympique nippon, star de tout un peuple

Il est actuellement 2e du classement mondial de la FIE au fleuret et a terminé la saison 2008/2009 à la 6e place, son record jusqu’à présent. Hobbies Écouter de la musique (pop japonaise, The Black Eyed Peas, Kanye West) - organiser des fêtes et des barbecues chez lui pour ses amis Education Il a obtenu un Baccalauréat de commerce à l’Université Doshisha de Kyoto en 2008. Son enfance Yuki est né à Otsu, dans la préfecture de Shiga, près de la grande ville de Kyoto. La maison familiale était située en pleine nature, à 350 mètres d’altitude au pied du Mont Hiei (848 m), entourée par une très belle forêt. Les origines de sa passion pour l’escrime A 8 ans, son père lui recommanda d’essayer la pratique de l’escrime. Bien que réticent, Yuki s’imprégna de ce sport au fur et à mesure qu’il remportait des victoires. Rapidement, cette passion devint sa vie et il décida de s’inscrire dans un lycée qui offrait la possibilité de pratiquer l’escrime, même en sachant que l’école se trouvait assez loin de chez lui. A cette époque, son père et l’un de ses professeurs lui conseillèrent de ne pas se consacrer entièrement à l’escrime et il suivit le conseil en travaillant dur à l’école. Yuki ne détestait pas l’école, mais il se rappelle des temps difficiles pendant les périodes d’examens. Sa période obscure Suivant les consignes de son père depuis ses débuts dans l’escrime, Yuki s’entraîna tous les jours jusqu’à l’âge de 20 ans, mais connut une période de déclin dans sa carrière d’escrimeur. Yuki n’était plus capable, à ce moment-là, de trouver des

objectifs futurs auxquels se tenir. Ainsi, en dépit de son entraînement acharné, il n’obtenait pas, en compétitions, de résultats à la hauteur de son talent. Il lui devenait compliqué de gagner, non seulement internationalement, mais aussi au niveau national. C’est ainsi qu’il songea à abandonner les entraînements, en dépit d’une très bonne 9e place aux Jeux Olympiques de 2004. Sa renaissance C’est en 2003, lorsque la Fédération Japonaise d’Escrime engage l’ukrainien Oleg Matseychuk, que Yuki commence à retrouver ses sensations et son ambition, grâce à l’apport de cet entraîneur venu des

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plaines d’Ukraine. Comme il lui était difficile de suivre les leçons d’escrime avec l’équipe nationale en raison de l’éloignement de sa ville natale avec Tokyo, Yuki décida de s’installer dans la capitale un an et demi avant les Jeux Olympiques de 2008 pour y poursuivre sa formation avec ses coéquipiers et l’entraîneur Matseychuk. Il s’entraîna dur tous les jours jusqu’à obtenir une excellente 2e place au Grand Prix de Paris en 2007 qui lui permis, entre autres, de rentrer dans le Top 10 du classement mondial. Yuki Ota était devenu un escrimeur de classe mondiale !


BIOGRAPHY

Yuki Ota, the first Japanese Olympic medallist, star of an entire nation

Sa consécration Puis arrivent les Jeux de Pékin et Yuki s’y rend dans un état de nervosité et d’anxiété, mais également avec beaucoup d’espérances. Quand il bat le coréen Choi au deuxième match, il se libère de toute la tension et de toutes les inquiétudes qui le surmenaient, pour se divertir à nouveau sur la piste. Il aime particulièrement à se rappeler l’excitation qu’il a ressentie durant son match en demi-finale contre l’italien Sanzo. Il devait néanmoins s’incliner en finale contre l’allemand Kleibrink, mais remporta une médaille d’argent historique, synonyme de gloire et de maturité. Il espère affronter à nouveau Benjamin Kleibrink sur une piste olympique… Après ces Jeux, Yuki est devenu une star dans son pays. Il a eu d’innombrables opportunités de rencontrer diverses personnalités et espère enrichir sa vie avec toutes ces expériences. Il est à présent déterminé à s’entraîner encore plus en vue des Jeux de Londres. Palmarès 2009: Champion d’Asie individuel et par équipes à Doha Vainqueur de la Coupe du Monde à La Havane Deuxième au Grand Prix de Shanghai Deuxième au Grand Prix de SaintPétersbourg Troisième à la Coupe du Monde de Montréal 2008: Médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Pékin Champion d’Asie individuel et deuxième par équipes à Bangkok 2007: Champion d’Asie individuel et deuxième par équipes à Nantong Deuxième au Grand Prix de Paris Deuxième à la Coupe du Monde de Séoul Deuxième à la Coupe du Monde de Montréal

Surname Ota First name Yuki Date of birth 25 November 1985 in Otsu, Japan Height/weight 171 cm/67 kg Right-handed He is currently 2nd in the FIE world foil ranking and finished the 2008/2009 season in 6th place, his personal best up until now. Hobbies Listening music (Japanese Pop music, The Black Eyed Peas, Kanye West) organising parties and barbecues for his friends at his place Education He obtained his Bachelor Degree in Commerce from Doshisha University in Kyoto in 2008. His childhood Yuki was born in Otsu, in the Shiga Prefecture, near to the large city of Kyoto. His family home was located in the countryside, at 350 metres altitude at the foot of Mount Hiei (848 m), surrounded by a beautiful forest. The origins of his passion for fencing At 8 years old, his father suggested that he practised fencing. Although he was reluctant, Yuki became more involved in the sport as he began to win. This passion quickly became his life and he decided to enrol in a college which offered the chance to practise fencing, even though he knew the school was quite far from where he lived. At that time, his father and one of his teachers advised him not to entirely devote himself to fencing and he followed their advice by working hard in school. Yuki didn’t hate school, but he recalls difficult times during exam periods. His dark period Following the advice of his father

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from his beginnings in fencing, Yuki trained every day up until he was 20 years old, but experienced a period of decline in his fencing career. At that point, Yuki was no longer able to find any future goals he wanted to attain. Furthermore, despite his relentless training he was no longer achieving results in competitions that matched his talents. He found it difficult to win, not just internationally, but also at a national level. At that moment he thought of quitting training, in spite of a very good 9th place at the Olympic Games in 2004. His comeback It was in 2003 when the Japan Fencing Federation hired the Ukrainian Oleg Matseychuk that Yuki began to rediscover his feelings and ambition, thanks to the support of this trainer from the Ukrainian plains. As it was difficult for him to follow fencing lessons with the national team due to how far away his hometown was from Tokyo, Yuki decided to move to the capital one and a half years before the 2008 Olympic Games to pursue his training with his teammates and the trainer Matseychuk. He trained hard every day which lead to achieving an excellent 2nd place at the Paris Grand Prix in 2007 which meant, amongst other things, that he entered into the Top 10 in the world ranking. Yuki Ota had become a world-class fencer! His coronation Then the Beijing Games came along and Yuki went there in a state of anxiety and nervousness, but also with much hope. When he beat the Korean Choi in his second match, he was freed from all the tension and all the worries which were pressing down on him and once again enjoyed himself on the piste. He particularly likes to remember the excitement he felt during his semifinal match against the Italian Sanzo. He did, however, have to accept defeat in the final to the German Kleibrink, but he did win an historic silver medal, a symbol of his glory and maturity. He hopes to once again take on Benjamin Kleibrink on an Olympic piste. After these Games, Yuki became a star in his country. He has had countless opportunities to meet many different important people and hopes to enrich his life with all these experiences. At the moment he is dedicated to training even more, in view of the London Games.


Achievements 2009: Individual and Team Asian Champion in Doha Winner of the Havana World Cup Second at the Shanghai Grand Prix Second at the Saint-Petersburg Grand Prix Third at the Montréal World Cup 2008: Silver medal at the Beijing Olympic Games Individual Asian Champion and second in the team event in Bangkok 2007: Individual Asian Champion and second in the team event in Nantong Second at the Paris Grand Prix Second at the Seoul World Cup Second at the Montreal World Cup

BIOGRAFIA

Yuki Ota, primer medallista olímpico nipón, estrella de toda una nación

Apellido Ota Nombre Yuki Fecha de nacimiento 25 de noviembre de 1985 en Otsu, Japón Estatura / peso 171 cm / 67 kg Diestro Es actualmente el nº 2 en la clasificación mundial de la FIE en florete y terminó la temporada 2008/2009 en 6º lugar, su récord personal hasta el momento. Aficiones Escuchar música (pop japonesa, The Black Eyed Peas, Kanye West) – organizar fiestas y barbacoas para sus amigos en su casa Formación Se graduó en Comercio en la Universidad Doshisha de Kioto en el 2008.

Su infancia Yuki nació en Otsu, en la prefectura de Shiga, cerca de la gran ciudad de Kioto. La casa familiar estaba situada en plena naturaleza, a 350 metros de altitud en las faldas del Monte Hiei (848 m.), rodeado de un precioso bosque. Los orígenes de su pasión por la esgrima Con 8 años, su padre le recomendó practicar la esgrima. Aunque reticente, Yuki se impregnó de este deporte al mismo tiempo que conseguía victorias. Rápidamente, esta pasión se convirtió en su vida y decidió inscribirse en un instituto que ofrecía la posibilidad de practicar la esgrima, incluso sabiendo que la escuela se encontraba bastante lejos de su casa. En ese momento, su padre y uno de sus profesores le aconsejaron que no se dedicara totalmente a la esgrima y siguió sus consejos trabajando duro en la escuela. Yuki no detestaba la escuela, pero aún se acuerda de los momentos difíciles durante la época de exámenes. Su etapa oscura Siguiendo los consejos de su padre desde que empezó en la esgrima, Yuki se entrenaba a diario hasta que cumplió 20 años, pero sufrió una decaída en su carrera de esgrimista. En ese momento, Yuki no era capaz de encontrar ninguna meta futura a la que aferrarse. Así, a pesar del duro entrenamiento, no obtenía resultados en las competiciones que estuvieran a la altura de su talento. Le resultaba difícil ganar, no sólo en la esfera internacional, sino también a nivel nacional. Entonces pensaba en abandonar los entrenamientos, a pesar de un muy buen 9º puesto en los Juegos Olímpicos del 2004. Su renacimiento Es en el 2003, cuando la Federación Japonesa de Esgrima contrata al ucraniano Oleg Matseychuk, que Yuki vuelve a reencontrar sensaciones y ambición, gracias a la aportación de este entrenador llegado de las llanuras de Ucrania. Como le resultaba difícil seguir las lecciones de esgrima con el equipo nacional debido a la lejanía de su ciudad natal con Tokio, Yuki decide instalarse en la capital un año y medio antes de los Juegos Olímpicos del 2008 para continuar allí su formación

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con sus compañeros de equipo y el entrenador Matseychuk. Se entrenaba muy duro todos los días hasta conseguir un excelente 2º puesto en el Gran Premio de París en el 2007, lo que le permitió, entre otras cosas, entrar en el Top 10 de la clasificación mundial. ¡Yuki Ota se había convertido en un esgrimista de clase mundial! Su consagración Después llegarían los Juegos de Pekín y Yuki parte inmerso en un estado de nerviosismo y ansiedad, pero igualmente con muchas esperanzas. Cuando derrota al coreano Choi en el segundo combate, se libera de toda la tensión y de todas las inquietudes que le agotaban para divertirse de nuevo sobre la pista. Le gusta particularmente acordarse de la excitación que sintió durante su combate en semifinales contra el italiano Sanzo. Sin embargo, debía doblegarse en la final contra el alemán Kleibrink, pero consiguiendo una medalla de plata histórica, sinónimo de gloria y madurez. Espera enfrentarse de nuevo a Benjamin Kleibrink sobre una pista olímpica… Tras los Juegos, Yuki se ha convertido en una estrella en su país. Ha tenido innumerables oportunidades de conocer a diversas personalidades y espera enriquecer su vida con todas estas experiencias. En la actualidad, está determinado a entrenarse todavía más con vistas a los Juegos de Londres. Palmarés 2009: Campeón de Asia individual y por equipos en Doha Ganador de la Copa del Mundo en La Habana Segundo en el Gran Premio de Shanghái Segundo en el Gran Premio de San Petersburgo Tercero en la Copa del Mundo de Montreal 2008: Medalla de plata en los Juegos Olímpicos de Pekín Campeón de Asia individual y segundo por equipos en Bangkok 2007: Campeón de Asia individual y segundo por equipos en Nantong Segundo en el Gran Premio de París Segundo en la Copa del Mundo de Seúl Segundo en la Copa del Mundo de Montreal


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Conseil Femme & Escrime de la FIE

entre le «vouloir faire» et le «pouvoir faire» Par Ana Pascu Vice-Présidente de la FIE

Actuellement, la présence de la femme dans tous les domaines de la société est sur la bonne voie, mais le chemin qu’il reste à parcourir est encore long. Bien que la participation des femmes dans le sport ait une longue histoire, le km 0 de cette voie peut être reflété par les mots, en 1896, du baron Pierre de Coubertin (qui était aussi un escrimeur), fondateur des Jeux Olympiques modernes, qui a déclaré : «Quelle que soit l’endurance d’une sportive, son organisme n’est pas conçu pour subir certains chocs». Ces stéréotypes ont alimenté, pendant des dizaines d’années, une discrimination sexiste en matière d’éducation physique, de sports et loisirs et de compétition, ainsi qu’auprès des organisations sportives et des médias. Même si en 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme a énoncé un cadre de droits et de devoirs, et reconnu que «toute personne a le droit au repos et aux loisirs», c’est seulement en 1994 que le CIO a demandé à modifier la Charte olympique de manière à ce qu’elle inclue une référence explicite à la nécessité de mesures concernant les femmes et le sport. Cette demande est prise en compte dans l’actuelle Charte, adoptée en 2004, qui déclare que l’un des rôles du CIO consiste à «encourager et soutenir la promotion des femmes dans le sport, à tous les niveaux et dans toutes les structures, dans le but de mettre en œuvre le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes».

Photo : Elisa Di Francisca & Arianna Errigo Championnes du monde par équipes au Fleuret

Au niveau de la FIE, qui suit de très près la politique du CIO, et, bien avant 2004, dans toutes les activités où les femmes ont reçu des responsabilités (Comité exécutif, commissions, arbitrage, maîtrise d’armes, gestion des compétitions, fonctionnaires, etc.), leurs performances ont été similaires, souvent meilleures que celles des hommes. En même temps, malgré la parité homes/femmes presque acquise (succès incontestable de la politique de la FIE concernant les épreuves masculines/féminines et le pourcentage tireurs/tireuses), on trouve encore un nombre réduit de femmes en dehors des pistes et, pire encore, les épreuves féminines restent toujours moins représentées dans différentes zones géographiques. D’après notre expertise, la cause de cette situation au niveau international, l’Europe y comprise, se trouve dans le traditionalisme que l’on retrouve encore dans les systèmes formateurs spécifiques de l’escrime dans tous les pays. L’émancipation de la femme ne peut se faire sans l’émancipation de l’homme. Il est donc nécessaire de combattre les stéréotypes et d’influencer les mentalités afin que les hommes et les femmes acceptent, dans un esprit de

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respect réciproque, l’équivalence de l’autre. L’activité du Conseil Femme & Escrime de la FIE propose la mise en place et le développement d’un système de projets, capable d’accélérer l’augmentation du nombre de femmes dans toutes nos activités d’escrime et, surtout, d’améliorer leurs compétences professionnelles. Nous savons ce qu’il faut faire ! Le Conseil a déjà établi un programme systémique de stages de formation et de perfectionnement, ciblé pour les participantes femmes, et qui regroupe les principales activités spécifiques à l’escrime, comme par exemple : stages d’entraînement pour les tireuses sur tous les continents, stages de formation de monitrices d’escrime, stages de perfectionnement de Maîtres d’armes féminins, séminaires d’apprentissage en vue de la présentation aux examens d’arbitrage, stages d’apprentissage et/ou de développement des compétences administratives, financières et de secrétariat, stages d’organisation et de gestion des compétitions, etc. Le problème qui ralentit cette volonté reste politique. La mise en place de tous ces projets nécessite un consensus, des structures


© Fundación pies descalzos Photo : Shakira, star internationale très active dans le domaine humanitaire

avec des fonctions et des responsabilités bien précises et un budget approprié. Nous attendons toujours un chapitre spécial sur la stratégie de la FIE concernant l’escrime et les femmes dans l’ordre du jour d’un prochaine Congrès de la FIE. Je suis sûre que nous atteindrons bientôt gain de cause grâce à la volonté et le soutien du Président de la FIE, M. Alisher Usmanov.

FIE Woman and Fencing Council

between the

‘want to’s’ and ‘can do’s’ By Ana Pascu FIE Vice-President

Il reste néanmoins certain que la femme en escrime doit et continuera à s’imposer par ses compétences, son intelligence et son esprit dévoué. n

Currently the role of women in all areas of society is on the right track, but the road we have to travel is still long. Currently the role of women in all areas of society is on the right track, but the road we have to travel is still long. Although women’s participation in sport has a long history, the first step on this road can be seen in the words of Baron Pierre de Coubertin in 1896 (who was also a fencer), founder of the modern Olympics, who said: “Whatever a sportswoman’s stami-

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na, her body is not designed to withstand certain impacts”. For many years these stereotypes have fuelled sexism in physical education, sports, leisure and competitions, as well as sporting organisations and the media. Even though in 1948, the Universal Declaration of Human Rights laid down a framework of rights and duties and recognised that “everyone has the right to rest and leisure”, it was only in 1994 that the IOC requested a modification to the Olympic Charter so that it would include a specific reference to the need for measures concerning women and sport. This request was accepted into the current Charter,


© sony pictures Photo : Barbara Csár, arbitre internationale hongroise

adopted in 2004, which states that one of the IOC’s roles is “to encourage and support the promotion of women in sport at all levels and in all structures with a view to implementing the principle of equality of men and women”. At the level of the FIE, which, even before 2004, strictly adhered to the IOC’s policy in all activities where women took on responsibilities (Executive Committee, commissions, refereeing, maîtrise d’armes, competition management, officials, etc.), their performances have been similar if not better than men’s. At the same time, despite the male/ female parity nearly achieved (an undeniable success for the FIE’s policy regarding male/female events and the percentage of female and male fencers), there are still fewer women off the pistes and, worse still, female events are always poorly represented in different geographic regions. In our expert capacity, the reason for this situation at an international le-

Photo : Catherine Zeta-Jones dans Le masque de Zorro

vel, Europe included, is in the traditionalism still found in specific fencing training systems in all countries. The emancipation of women cannot happen without the emancipation of men. Therefore we need to break stereotypes and influence people’s mindsets so that men and women accept each other’s equality in reciprocal respect. The actions of the FIE’s Woman & Fencing Council help implement and develop a system of projects which are capable of accelerating the increase in the number of women in all our fencing activities and above all help to improve their professional skills. We know what to do. The Council has already established a systematic programme for training and improvement courses aimed at female participants and which will bring together the main fencing activities, for example: training sessions for female fencers on all continents, training courses for female fencing instructors, advanced training courses for female Maîtres d’armes, training

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seminars for taking the refereeing exams, training and/or development courses for administrative, financial and secretarial skills, organisational management training for competitions, etc. The problem that is slowing this down is a political one. Implementing all these projects requires a consensus, structures with well-defined duties and responsibilities and a suitable budget. We are still waiting for a special chapter in the FIE’s strategic plan regarding fencing and women for the agenda in a next FIE Congress. I am sure that soon we will make good progress thanks to the willpower and support of the President of the FIE, Mr. Alisher Usmanov. Nevertheless, it is clear that women in fencing should and will continue to make their presence felt through their skills, intelligence and dedicated attitude. n


Consejo Mujer & Esgrima de la FIE Photo : L’équipe d’ukraine médaillée d’or au sabre à Pékin

entre

‘querer’ y ‘poder’ Por Ana Pascu Vicepresidenta de la FIE

Actualmente, la presencia de la mujer en todas las áreas de la sociedad va por buen camino. No obstante, todavía queda un largo camino por recorrer. Aunque la participación de las mujeres en el deporte tiene una larga historia, el primer paso de esta carrera se refleja en las palabras del Barón Pierre de Coubertin en 1896 (quien también era esgrimista), fundador de los Juegos Olímpicos modernas: “Por mucha resistencia que tenga una deportista, su organismo no está diseñado para recibir ciertos golpes”. Durante muchos años, estos estereotipos han alimentado una discriminación sexista en el ámbito de la educación física, el deporte, el ocio y la competición, así como en las or-

ganizaciones deportivas y los medios de comunicación. Aunque en 1948, la Declaración Universal de los Derechos Humanos establece un marco de derechos y deberes, y reconoce que “toda persona tiene derecho al descanso y al disfrute del tiempo libre”, no es hasta 1994 que el COI solicita modificar la Carta olímpica con el fin de que ésta incluya una referencia explícita a la necesidad de las medidas referentes a las mujeres y al deporte. Dicha solicitud se ha tenido en cuenta en la actual Carta, adoptada en el 2004, que declara que uno de los roles del COI consiste en “fomentar y apoyar la promoción de las mujeres en el deporte, en todos los niveles y estructuras, con el objetivo de aplicar el principio de igualdad entre hombres y mujeres”.

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En lo que a la FIE se refiere, que sigue muy de cerca la política del COI, incluso antes del 2004, en todas aquellas actividades donde las mujeres han asumido responsabilidades (Comité ejecutivo, comisiones, arbitraje, maestría de armas, gestión de competiciones, funcionarios, etc.), su rendimiento ha sido similar y a veces mejor que el de los hombres. Al mismo tiempo, a pesar de la paridad casi conseguida entre hombres y mujeres (un éxito indiscutible de la política de la FIE con respecto a las pruebas masculinas/femeninas y el porcentaje de tiradores/tiradoras), nos seguimos encontrando con un número reducido de mujeres fuera de las pistas y, lo que es peor, las pruebas femeninas siguen estando muy poco representadas en varias zonas geográficas. Según nuestra experiencia, la causa de esta situación a nivel internacional, Europa incluida, se debe al tradicionalismo que aún nos encontramos en los sistemas de formación específicos de esgrima en todos los países. La emancipación de la mujer no se concibe sin la emancipación del hombre. Por


lo tanto, es necesario combatir los estereotipos e influir en la mentalidad de la gente para que tanto los hombres como las mujeres acepten, en un intento de respeto recíproco, la igualdad del contrario.

para presentarse a los exámenes de arbitraje, cursos de aprendizaje y/o desarrollo de competencias administrativas, financieras y de secretariado, cursos de organización y de gestión de competiciones, etc.

La actividad del Consejo Mujer & Esgrima de la FIE propone poner en práctica y desarrollar un sistema de proyectos que sea capaz de acelerar el aumento del número de mujeres en todas nuestras actividades de esgrima y, sobre todo, mejorar sus competencias profesionales.

El problema que ralentiza esta voluntad es político. Para poder llevar a cabo todos estos proyectos se necesita un consenso, estructuras con funciones y responsabilidades bien definidas y un presupuesto apropiado.

Sabemos lo que tenemos que hacer. El Consejo ya ha establecido un programa sistemático de cursos de formación y perfeccionamiento para las mujeres participantes y que agrupa las principales actividades de la esgrima como, por ejemplo: cursos de entrenamiento para tiradoras en todos los continentes, cursos de formación de monitoras de esgrima, cursos de perfeccionamiento de Maestras de armas, seminarios de aprendizaje

Todavía estamos esperando un capítulo especial en la estrategia de la FIE referente a la esgrima y a las mujeres en el orden del día de un próximo Congreso de la FIE. Estoy segura de que pronto conseguiremos resultados gracias a la voluntad y el apoyo del Presidente de la FIE, el Sr. Alisher Usmanov. Sin embargo, está claro que la mujer en la esgrima debe y seguirá imponiéndose por sus habilidades, inteligencia y su espíritu abnegado. n

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RESULTATS SENIORS

EPEE MASCULINE Coupe du Monde, Kish Island (IRI) : 9-10 janvier 1. Jonathan Willis (GBR) 2. Ali Yaghoobian (IRI) 3. Joaquim Videira (POR) João Cordeiro (POR) 5. Hugues Boisvert-Simard (CAN) 6. Vincent Pelletier (CAN) 7. Taher Ashouri (IRI) 8. Jamal Aladwani (KUW) Coupe du Monde Cidade de Lisboa, Lisbonne (POR) : 6-7 février 1. Max Heinzer (SUI) 2. Hugues Boisvert-Simard (CAN) 3. José-Luis Abajo (ESP) Sten Priinits (EST) 5. Silvio Fernández (VEN) 6. Benjamin Steffen (SUI) 7. Michael Kauter (SUI) 8. Ignacio Canto (ESP) SAF Pokalen, Stockholm (SWE) : 6 février 1. Tor Forsse (SWE) 2. Lorenzo Mancini (ITA) 3. Peter Lindholm (SWE) Mihails Jefremenko (LAT) 5. Carl Frisell (SWE) 6. Victor Von Platen (SWE) 7. Robin Kase (SWE) 8. Paulus Tokola (FIN) Glaive de Tallinn, Tallinn (EST) : 13-14 février 1. Nikolai Novosjolov (EST) 2. Diego Confalonieri (ITA) 3. Igor Tourchine (RUS) Alexey Tikhomirov (RUS) 5. Jonathan Willis (GBR) 6. Claus Moerch (NOR) 7. Alexandre Blaszyck (FRA) 8. Nicholas Perry (FRA) Grand Prix de Berne, Berne (SUI) : 27-28 février 1. José-Luis Abajo (ESP) 2. YIN Lianchi (CHN) 3. Rubén Limardo (VEN) Enrico Garozzo (ITA) 5. Gauthier Grumier (FRA) 6. Alfredo Rota (ITA) 7. JUNG Jin Sun (CHN) 8. Sturla Torklidsen (NOR) SABRE MASCULIN Coupe du Monde, Kish Island (IRI) : 9-10 janvier 1. Tamás Decsi (HUN) 2. Mojtara Abedini Shormasti (IRI) 3. Marcin Koniusz (POL) Dobrin Gionov (BUL) 5. Mehdi Saram (IRI) 6. Hamidreza Taherkhani (IRI) 7. Mohammad Fotouhi (IRI) 8. Beka Bazadze (GEO) Coupe du Monde, Istanbul (TUR) : 16-17 janvier 1. Veniamin Reshetnikov (RUS) 2. Cosmin Hanceanu (ROU) 3. Gelu-Florin Zalomir (ROU) Aliaksandr Buikevich (BLR) 5. Rares Dumitrescu (ROU) 6. Timothy Morehouse (USA) 7. Nikolay Kovalev (RUS) 8. Bolade Apithy (FRA) Tournoi Satellite, Copenhague (DEN) : 16-17 janvier 1. LAM Hin Chung (HKG) 2. LOW Ho Tin (HKG) 3. Olli Mahlamaki (FIN) Marc Oakes (AUS) 5. Jackson Wang (HKG) 6. Michael Clarke (GBR) 7. Tywilliam Guzenski (BRA) 8. CHANG Chi Hin Cyrus (HKG)

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SABRE MASCULIN Coupe Akropolis, Athènes (GRE) : 30-31 javier 1. Benedikt Beisheim (GER) 2. Veniamin Reshetnikov (RUS) 3. Zsolt Nemcsik (HUN) Tamás Decsi (HUN) 5. Luigi Tarantino (ITA) 6. Jaime Martí (ESP) 7. Diego Occhiuzzi (ITA) 8. Luigi Samele (ITA)

SABRE MASCULIN Turnoi Satellite, Örebro (SWE) : 13-14 février 1. Stuart Marshall (GBR) 2. Keita Azuma (JPN) 3. Daniel Corcoran (IRL) Yauhen Zuments (LAT) 5. Olli Mahlamaki (FIN) 6. Haraldur Hugosson (ISL) 7. Jan Dolezal (CZE) 8. henrik Salonen (FIN)

FLEURET MASCULIN Copenhagen Cup, Copenhague (DEN) : 16-17 janvier 1. Richard Kruse (GBR) 2. Radosław Glonek (POL) 3. Julien Mertine (FRA) Marcel Marcilloux (FRA) 5. Andrea Cassara (ITA) 6. Tomer Or (ISR) 7. Guillaume Pitta (FRA) 8. Victor Sintes (FRA) Trofeo Ciudad de A Coruña, La Corogne (ESP) : 6-7 février 1. ZHU Jun (CHN) 2. Jérémy Cadot (FRA) 3. LEI Sheng (CHN) Erwan Le Pechoux (FRA) 5. HUANG Liangcai (CHN) 6. PARK Hee Kyung (KOR) 7. Jérôme Jault (FRA) 8. Igor Zapozdaev (RUS) Löwe von Bonn, Bonn (GER) : 27-28 février 1. Valerio Aspromonte (ITA) 2. Giorgio Avola (ITA) 3. ZHU Jun (CHN) Peter Joppich (GER) 5. LEI Sheng (CHN) 6. Andrea Cassara (ITA) 7. Tomer Or (ISR) 8. Andre Vessels (GER)

FLEURET FEMININ Star Cup Belgrade, Belgrade (SRB) : 6-7 février 1. Larisa Korobeinikova (RUS) 2. Corinne Maitrejean (FRA) 3. Julia Birioukova (RUS) Ianna Rouzavina (RUS) 5. Sylwia Gruchała (POL) 6. Aida Shanaeva (RUS) 7. Kamilla Gafurzianova (RUS) 8. Astrid Guyart (FRA)

EPEE FEMININE Tournoi international, Rome (ITA) : 5-6 février 1. Laura Flessel-Colovic (FRA) 2. Nathalie Moellhausen (ITA) 3. Francesca Quondamcarlo (ITA) Imke Duplitzer (GER) 5. Tatiana Logounova ( RUS) 6. Anca Maroiu (ROU) 7. Maureen Nisima (FRA) 8. Marzia Muroni (ITA)

SABRE FEMININ England Cup, Londres (GBR) : 30-31 janvier 1. Mariel Zagunis (USA) 2. Aleksandra Socha (POL) 3. Irena Wieckowska (POL) ZHU Min (CHN) 5. Ni Hong (CHN) 6. Dagmara Wozniak (USA) 7. Gioia Marzocca (ITA) 8. Paola Guarneri (ITA)

SAF Pokalen, Stockholm (SWE) : 7 février 1. Catharina Kock (FIN) 2. Kinka Barvestad (SWE) 3. Larisa Andreeva (KGZ) Julia Zuikova (EST) 5. Maria Larsson (SWE) 6. Federica Ariaudo (ITA) 7. Olivia Hagglof (SWE) 8. Michaela Kock (FIN)

Coupe Unicredit Bank, Budapest (HUN) : 20-21 février 1. Vassiliki Vougiouka (GRE) 2. Gioia Marzocca (ITA) 3. KIM Keum Hwa (KOR) Ilaria Bianco (ITA) 5. Stefanie Kubissa (GER) 6. Réka Petö (HUN) 7. Irene Di Transo (ITA) 8. SEO Hye Ri (KRO)

Trofeo Ciudad de Barcelona, Barcelone (ESP) : 13-14 février 1. Britta Heidemann (GER) 2. Emma Samuelsson (SWE) 3. Ewa Nelip (POL) Mélanie Soiron (FRA) 5. Hajnalka Kiraly Picot (FRA) 6. JUNG Hyo-Jung (KOR) 7. Beata Tereba-Zawrotniak (POL) 8. KIM Mi Jung (KOR)

Coupe du Monde, Leganés (ESP) : 27-28 février 1. Ekaterina Diatchenko (RUS) 2. Julia Gavrilova (RUS) 3. Svetlana Kormilitsyna (RUS) Irene Vecchi (ITA) 5. Sophia Velikaia (RUS) 6. Léonore Perrus (FRA) 7. Azza Besbes (TUN) 8. Alejandra Benítez (VEN)

Coupe du Monde, Salzbourg (AUT) : 13-14 février 1. Valentina Vezzali (ITA) 2. Sylwia Gruchała (POL) 3. Elisa Di Francisca (ITA) Arianna Errigo (ITA) 5. NAM Hyun Hee (KOR) 6. JEON Hee Sook (KOR) 7. Gabriella Varga (HUN) 8. Ilaria Salvatori (ITA) Cup der Sparkasse Leipzig, Leipzig (GER) : 20-21 février 1. Aida Shanaeva (RUS) 2. NAM Hyun Hee (KOR) 3. Kamilla Gafurzianova (RUS) SHI Yun (CHN) 5. Carolina Erba (ITA) 6. Inna Deriglazova (RUS) 7. LE Huilin (CHN) 8. Marta Cammilletti (ITA)

Une erreur s’est glissée dans le N˚68 pour les résultats du tournoi de Dublin. Le classé 7e, Benedict Chambers, est irlandais et non pas britannique. A mistake has been detected in the Dublin tournament results in edition N˚68 . The fencer classified 7th, Benedict Chambers, is Irish and not British. Un error apareció en el N˚68 en los resultados del torneo de Dublín. El 7º clasificado, Benedict Chambers, es irlandés y no británico.

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Nouvelles – News – Noticias

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1) Le Comité d’organisation des Championnats du Monde de 2011 qui se dérouleront à Catane (ITA) a lancé un concours pour l’élection de la mascotte officielle de ces championnats baptisé « Concours d’idées ». Le concours est ouvert à tous les escrimeurs des Fédérations nationales membres de la FIE qui auront jusqu’au 31 mai 2010 pour soumettre leurs idées. Les propositions devront symboliser l’esprit de l’escrime et évoquer une caractéristique de la ville de Catane. Chaque idée devra également être accompagnée d’un texte descriptif résumant ce qui aura inspiré le projet graphique. n The 2011 World Championships Organising Committee that will be held in Catania (ITA) launched a competition for the election of the official mascot of these championships called “Ideas Competition”. This competition is open to all the FIE National Federations’ members who have until 31st May 2010 to submit their ideas. The proposals must embody the fencing spirit call to mind a distinguishing aspect of the city of Catania. Each idea must also be accompanied by a description summarising what inspired the graphical project. n El Comité de organización de los Campeonatos del Mundo del 2011 que se celebrarán en Catania (ITA) lanzó un concurso para la elección de la mascota oficial de estos campeonatos denominado “Concurso de ideas”. Este concurso está abierto a todos los esgrimistas de las Federaciones nacionales miembros de la FIE que tendrán hasta el 31 de mayo del 2010 para someter sus ideas. Las propuestas deberán simbolizar el espíritu de la esgrima y evocar una característica de la ciudad de Catania. Cada idea también deberá estar acompañada de una descripción resumiendo lo que haya inspirado el proyecto gráfico. n

News 2

2) Le 2 février dernier, M. Manuel Rondón a été réélu a la présidence de la Fédération Vénézuélienne d’Escrime pour un nouveau mandat jusqu’en 2013. M. Rondón a obtenu 13 voix des 24 associations d’escrime que compte le Venezuela. n

On 2nd February, Mr Manuel Rondón was re-elected to the presidency of the Venezuelan Fencing Federation for a new mandate until 2013. Mr Rondón obtained 13 votes out of the 24 fencing associations that Venezuela accounts for. n El pasado 2 de febrero, el Sr. Manuel Rondón fue reelecto para la presidencia de la Federación Venezolana de Esgrima para un nuevo mandato hasta el 2013. El Sr. Rondón obtuvo 13 votos de las 24 asociaciones de esgrima con las que cuenta Venezuela. n

Carnet de deuil – Obituaries – Necrología

M. András Felkay (HUN), Mr András Felkay (HUN), ElSr.AndrásFelkay(HUN), 10 mars 2010, à l’âge de 10 March 2010 at the 10 de marzo del 2010, 77 ans. age of 77. con 77 años de edad. Il fut un fleurettiste de talent, champion de Hongrie en 1962 et Vice-président de la Fédération Hongroise d’Escrime pendant de nombreuses années. Comme arbitre international, il a participé à plusieurs Championnats du Monde et Jeux Olympiques. Il fut aussi membre du Directoire technique de 1965 à 2000 et membre des Commissions d’arbitrage et juridique de la FIE entre 1976 et 2000. Il fut enfin Président de la Fondation Italo Santelli, supportrice des jeunes escrimeurs hongrois depuis 20 ans.

He was a talented foilist, champion of Hungary in 1962 and Vice-President of the Hungarian Fencing Federation formany years. As an international referee, he participated in several World Championships and Olympic Games. He was also a member of the Technical Directorate from 1965 to 2000 and member of the FIE Refereeing and Legal Commissions between 1976 and 2000. He was finally President of the Italo Santelli Foundation, supporter of young Hungarian fencers for 20 years.

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Fue un floretista de talento, campeón de Hungría en 1962 y Vicepresidente de la Federación Húngara de Esgrima durante muchos años. Como árbitro internacional, participó en varios Campeonatos del Mundo y Juegos Olímpicos. Fue también miembro del Directorio técnico de 1965 al 2000 y miembro de las Comisiones de Arbitraje y Jurídica de la FIE entre 1976 y 2000. Por último, fue Presidente de la Fundación Italo Santelli, apadrinadora de los jóvenes esgrimistas húngaros desde hace 20 años.


Donnez des noms à nos 2 Super-héros et gagnez un voyage pour 2 personnes aux Championnats du Monde de Paris. Envoyez vos propositions par courrier électronique à info@fie.ch jusqu’au 31 mai 2010. Give names to our 2 Superheroes and win a trip for 2 people to the Paris World Championships. Send your proposals by e-mail to info@fie.ch until 31 May 2010. Dadle nombres a nuestros 2 Superhéroes y ganad un viaje para 2 personas para los Campeonatos del Mundo de París. Enviad vuestras propuestas por correo electrónico a info@fie.ch hasta el 31 de mayo del 2010.

Transferencia bancaria a:

CH-1007 Lausanne

Enviar a:

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Calendrier 2009/2010 du 1er mai au 31 juillet 2010

Compétition Coupe du Monde Coupe du Monde Challenge Monal SK Trophée Séoul Tournoi satellite Challenge Yves Brasseur SK Trophée Séoul Coupe du Monde par équipes Tournoi international Prince Takamado World Cup Tournoi international Sabre de Wołodyjowski Coupe du Monde par équipes Team’s World Cup Fleuret de Saint-Pétersbourg Tournoi satellite Tournoi satellite Challenge Australia Tournoi satellite Trofeo Villa de Madrid Coupe du Monde par équipes Fleuret de Saint-Pétersbourg Coupe du Monde par équipes Epée internationale Epée internationale Coupe du Monde Trophée Luxardo Epée internationale Coupe du Monde par équipes Coupe du Monde par équipes Coupe du Monde par équipes Copa Villa de La Habana Copa mundial de Puerto Rico Tournoi satellite Copa del Mundo Trofeo Nancy Uranga Copa del Mundo Copa del Mundo Copa del Mundo Cole Cup Copa del Mundo por equipos World Cup Trofeo Jockey Club Argentino Championnats asiatiques Championnats d’Europe Juegos Centroamericanos y del Caribe Championnats d’Afrique

Lieu Bangkok (THA) Shanghai (CHN) Paris (FRA) Séoul (KOR) Istanbul (TUR) Gand (BEL) Séoul (KOR) Séoul (KOR) Nankin (CHN) Tokyo (JPN) Coblence (GER) Varsovie (POL) Nankin (CHN) Tokyo (JPN) Saint-Pétersbourg (RUS) Helsinki (FIN) Bakou (AZE) Sydney (AUS) Split (CRO) Madrid (ESP) Saint-Pétersbourg (RUS) Saint-Pétersbourg (RUS) Saint-Pétersbourg (RUS) Montréal (CAN) Montréal (CAN) Tianjin (CHN) Padoue (ITA) Montréal (CAN) Montréal (CAN) Tianjin (CHN) Padoue (ITA) La Havane (CUB) Caguas (PUR) Reykjavik (ISL) La Havane (CUB) La Havane (CUB) La Havane (CUB) Bogota (COL) Isla Margarita (VEN) Newcastle (GBR) Bogota (COL) New York (USA) Buenos Aires (ARG) Séoul (KOR) Leipzig (GER) Mayaguez (PUR) Tunis (TUN)

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Dates 1-2 mai 3-4 mai 7-8 mai 7-8 mai 8-9 mai 8-9 mai 9-10 mai 9-10 mai 14-15 mai 14-15 mai 15-16 mai 15-16 mai 16 mai 16 mai 21-22 mai 22 mai 22 mai 22-23 mai 22-23 mai 22-23 mai 23 mai 24-25 mai 26 mai 28-29 mai 28-29 mai 28-29 mai 28-29 mai 29-30 mai 30 mai 30 mai 30 mai 3-4 juin 4-5 juin 5-6 juin 5-6 juin 7-8 juin 9-10 juin 11-12 juin 11-14 juin 12-13 juin 13 juin 18-20 juin 19-20 juin 8-13 juil. 16-22 juil. 18-23 juil. 24-31 juil.

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