N u m é r o 9 9 - 3 e trimestre 2010
Actualités Découvrir l’exposition avec les mains DOSSIER
ISSN 1163-1317
un chien guide pour une autre vie AVH EN ACTION « L’Essentiel » de l’année 2009
ÉDITO
SOMMAIRE Actualités
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Partenariat : découvrir l’exposition avec les mains Marcher est un plaisir pour l’homme et ceux qui en sont privés vivent souvent leur état dans la frustration. Je pense bien sûr aux personnes handicapées moteurs ou aux personnes âgées qui ne se meuvent qu’à grand peine. Et les aveugles, me direz-vous ? Comment peuvent-ils se déplacer sans voir ?
PROXIMITÉ Dordogne - Toucher pour mieux voir Nice - Une passion : le jardin Tous Comités - Cours de cuisine
DOSSIER
Je me souviens d’un jeu de mon enfance. Il s’agissait d’un défi que nous nous lancions entre copains. C’était à celui qui marcherait les yeux fermés le plus loin possible devant lui, sur un chemin ou une route de campagne. Quelques uns n’arrivaient guère à faire dix pas. Les plus angoissés prenaient le bras de leur voisin. D’autres trichaient et entrouvraient les paupières. Les plus courageux (ou inconscients) se retrouvaient dans les ronces ou les orties ! Mais le gagnant avait droit à un roudoudou !
Il reste un moyen extraordinaire que nous rappelle ce numéro de Valentin Haüy Actualités : le chien guide. Le témoignage qu’apporte l’un de nos cadres (voir page 5) est à la fois émouvant et convaincant : l’aide d’un chien guide apporte à l’aveugle une aisance et un plaisir incomparables. Seul défaut : il coûte cher en éducation et sa « durée de vie » est assez limitée. Pas question, pour ces chiens travailleurs, de repousser l’âge légal de leur retraite : après 10 ou 11 ans de travail, il faut trouver un nouveau compagnon de route. J’espère que vous serez sensible à cet article et j’en profite pour remercier tous ceux qui, en aidant notre Association, participent à cette grande chaîne de solidarité qui permet aux aveugles, avec leur chien guide, de retrouver le plaisir de se déplacer.
Gérard Colliot, Président
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valentin haÜY ACTUALITÉS numéro 99 3eme trimestre 2010
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Chiens guides : un chien guide pour une autre vie
AVH EN ACTION
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L’essentiel de l’année 2009
EN PRATIQUE
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Services et contacts Gros plan sur : le matériel spécialisé
n° 99 - En couverture : la chienne guide Darsy Photo bénévole AVH. Le Valentin Haüy Actualités est édité par l’Association Valentin Haüy, 5 rue Duroc, UN CHIEN GUIDE 75343 Paris cedex 07 POUR UNE AUTRE VIE Tél : 01 44 49 27 27 Fax : 01 44 49 27 10 vhactualites@avh.asso.fr Directeur de la publication : Gérard Colliot - Rédacteur en chef : Jean-Marie Cierco Comité de rédaction : Christian Coudert, Anne Harl, Françoise Lecordier, Claude Pallez, Philippe Paugam, Béatrice de Rostolan Crédits photos : Association Valentin Haüy Abonnement pour 4 numéros par an : 4 € Réalisation : Créatone - Imprimeur : AGEFIM, 16 avenue Faidherbe, 92600 Asnières - Numéro de commission paritaire : 0411 H 88398 - ISSN : 1163-1317 - Dépôt légal : septembre 2010 - Ce numéro a été imprimé à 41 000 exemplaires. Il est accompagné d’une lettre, d’un bon de générosité et d’une enveloppe retour pour une partie des adressés. Numéro 99 - 3 e trimestre 2010
ACTUALITÉS Découvrir l’exposition avec les mains DOSSIER
ISSN 1163-1317
Au-delà de l’anecdote, cette expérience de la marche « en aveugle » est riche d’enseignement : pour marcher sans voir, il faut à la fois vaincre l’appréhension et disposer d’une bonne technique. L’apprentissage de la locomotion est une des choses essentielles que nos instructrices apprennent aux personnes aveugles et malvoyantes car l’usage de la canne blanche n’est pas si simple. Par ailleurs, nous testons de nouvelles solutions technologiques (canne électronique, GPS…). Les avis des aveugles sur ces produits sont aujourd’hui partagés.
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AVH EN ACTION « L’Essentiel » de l’année 2009
actualités Un nouveau lutrin tactile au Musée Ê de Cluny :
Ê ÊP A R T E N A R I A T
Découvrir l’exposition avec les mains
Grâce à la fondation France Télévisions, un nouveau lutrin tactile a été installé dans la salle Notre-Dame.
Partenariat Musée de Cluny / Avh pour l’exposition temporaire « Paris, Ville Rayonnante » 9 Février - 24 Mai 2010 Rares sont les musées qui proposent des visites adaptées au handicap visuel dans le cadre d’expositions temporaires. C’est la raison pour laquelle il faut saluer l’initiative du musée de Cluny dans ce domaine et apprécier à leur juste valeur les conditions dans lesquelles ce projet s’est concrétisé.
Une offre culturelle exceptionnelle
L’exposition temporaire « PARIS, VILLE RAYONNANTE » consacrée à l’architecture et à la sculpture religieuses à Paris au XIIIème siècle, présentait environ deux cents œuvres parmi lesquelles une vingtaine pouvaient être touchées à mains nues. Parcours tactile de premier choix puisqu’il s’agissait d’originaux et non de moulages : sculptures provenant de Notre-Dame, la Sainte-Chapelle, Saint Germain-des Prés ou Saint-Denis. De plus, pour commenter chacune de ces visites, pouvait-on rêver meilleur cicerone que le commissaire de l’exposition lui-même, Xavier Dectot, conservateur en charge des collections de sculptures du musée. Enfin, le musée de Cluny offrait aux personnes déficientes visuelles des conditions d’accueil privilégiées puisque ces visites étaient prévues le mardi, jour de fermeture du musée, et bénéficiaient de la gratuité totale.
Un partenariat exemplaire
C’est dans ce contexte qu’est né, quelques mois avant le début de l’exposition, un partenariat entre le Comité Paris/Ile-de-France de l’AVH et le musée de Cluny qui sollicitait notre expertise et nos conseils pour concrétiser ce projet. Et c’est ensemble que nous avons pu mettre en forme et promouvoir des visites tactiles en
faveur de petits groupes de personnes handicapées visuelles accompagnées de leur guide. Ainsi, se sont succédés plusieurs groupes du Comité AVH Paris/Ile-de-France et du Comité AVH de Versailles, un groupe des Auxiliaires des Aveugles, une classe de l’INJA (Institut National des Jeunes Aveugles) soit une dizaine de groupes au total qui ont pu « découvrir l’exposition avec les mains ». Les individuels n’avaient pas été oubliés : ils recevaient à l’accueil un livret explicatif en braille tandis que des cartels en braille également jalonnaient le parcours tactile. Nos remerciements vont à la Caisse d’Epargne Ile-de-France, la fondation d’entreprise France Télévisions et la fondation d’entreprise RATP, les mécènes qui ont permis à ce très beau projet de voir le jour.
« Je ne me sentais plus handicapée, mais privilégiée »… Ce témoignage résume à lui seul combien les participants déficients visuels ont apprécié d’avoir été choisis par le musée de Cluny pour bénéficier de cette offre si exceptionnelle. Ils ont, certes, de plus en plus souvent aujourd’hui, l’occasion d’effectuer des parcours tactiles de qualité mais jamais encore le commissaire d’une exposition ne s’était autant impliqué en commentant lui-même toutes les visites proposées. Un grand merci, Xavier Dectot : vous avez placé la barre très haut ! n
Martine Scalabre, bénévole responsable visites culturelles au Comité AVH Paris/Ile-de-France
Accueil des visiteurs aveugles et malvoyants au Musée Ê de Cluny : Pour les individuels, 4 lutrins tactiles avec audioguides, sont mis à la disposition des non-voyants dans certaines salles du musée. L’architecture de l’hôtel de Cluny leur est accessible à l’aide d’une maquette tactile. Utilisation libre, accompagnement indispensable, accès gratuit. Réservations au 01 53 73 78 27. Pour les groupes, des visites conférences et des ateliers sont accessibles sur demande sur les thèmes de l’architecture, de la Dame à la Licorne, des tapisseries mille fleurs et entre la miavril et la mi-octobre, du jardin médiéval. Réservations au 01 53 73 78 30. www.musee-moyenage.fr
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Prox i m i t é
comités régionaux
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Ê Ê D O R D O G N E - T o u c h e r p o u r m i e u x v o i r
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18 Alain et Danièle 36 85 79 71 39 86 03 Duverneuil, bénévoles 74 17 69 87 16 63 au Comité AVH de 73 19 38 24 Dordogne, créent depuis plus de 15 ans des 06 40 84 30 32 34 documents en relief. 13 31 83 64 65 D’abord pour l’usage 98 personnel d’Alain, touriste aveugle, puis pour 85 Comités des organismes cultuRégionaux et Locaux rels accueillant des Toutes les adresses sur personnes non et mal voyantes. Ils utilisent un procédé de thermo gonflage sur papier pour reproduire des plans, des circuits touristiques et même des œuvres d’art. Ainsi, du bout des doigts le visiteur aveugle se repère et accède à la même information que le voyant. Les chemins de la préhistoire des Eyzies parus en 11 cahiers reproduisent le plan et les explications de chaque étape de la visite. L’intégralité des panneaux est reproduite en braille et en relief. La guerre Ê Ê N ice - U n e p a s s i o n : l e j a r d i n ! de Troie, un tableau de 8 mètres sur 4 du muGérard Stuega, ancien plombier à la retraite malvoyant devenu sée d’Angoulême, est présenté et expliqué en aveugle depuis 8 ans a une passion pour le jardinage. Il en fait profiter braille par pages zoomant plusieurs scènes. le Comité AVH de Nice qui dispose d’un local entouré d’espaces verts Tout est vérifié minutieusement par Alain avant d’environ 10 m² répartis en trois espaces. Cette occupation hebdomadiffusion. Au-delà du papier, ils recherchent de daire a aidé Gérard à accepter sa situation de non voyant et conserver nouvelles solutions techniques pour travailler sa gaieté naturelle tout en agrémentant les lieux. Lauriers roses, gérasur un matériau plus dur et répondre au souhait niums, piloscorum, vieux prunier, iris, lilas, glycine… Il sent, touche et d’un plus large public. Voyant, personne âgée bêche pour retirer les mauvaises herbes comme la cambaroussette. Il ou handicapée, enfant… le toucher est un véarrose et entretient tout en sifflant gaiement, son chien Adamo à ses ritable atout pédagogique pour appréhender côtés. Il mérite bien son surnom de merle siffleur ! n une œuvre. Un support toujours d’avenir ! n
www.avh.asso.fr
Ê Ê T O U S C O M I T É S – U n e v r a i e c o n t a g i o n : d e p l u s en plus de Comités Valentin Haüy pr oposent des cours de cuisine Casser des oeufs « à l’aveuglette » ! Cuisiner quand on n’y voit guère peut sembler périlleux. De nombreux Comités Régionaux de l’AVH organisent un atelier cuisine pour les adeptes des fourneaux qui viennent préparer un plat, apprendre ou réapprendre à cuisiner. Le matériel est parfois adapté, balance vocale, compte temps vocal, mais la plupart du temps les cuistots utilisent des ustensiles ordinaires. La préparation des plats sollicite plus de concentration de la part des non-voyants mais le goût et le toucher sont primordiaux pour en suivre la cuisson. Le Comité de Limoges publie en format Daisy ses propres recettes réalisées chaque année par les déficients visuels : on en a l’eau à la bouche ! Celui de Rennes s’appuie sur le savoir-faire professionnel du Cercle culinaire de la ville. À Saint-Quentin, Cannes, Toulouse, Lille, Clermont, Lyon, Annecy, Paris, Versailles, Poitiers, Amiens ou Saint Dié, ça mijote de plus en plus souvent. Dans chaque comité, le point commun est d’être ensemble, de partager ses talents et de retrouver une plus grande autonomie. n
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Un chien guide conduisant son maître aveugle au milieu d’obstacles de toutes sortes nous fascine par son intelligence, son attention, son sérieux. Mais que savons-nous de la relation entre le maître et son chien ?
Témoignage
Dos s i e r
Le chien guide Dipsy
CHIENS GUIDES
Un chien guide pour une autre vie Par Christian COUDERT, chef de projet informatique au Siège de l’AVH
Les facteurs déclenchants qui conduisent une personne aveugle ou malvoyante à déposer une demande de chien guide auprès d’une école sont multiples et très personnels. Il peut s’agir, notamment, d’une rencontre particulièrement marquante avec un chien guide, de la difficulté à circuler dans un nouveau quartier suite à déménagement, d’un changement important ayant entraîné une solitude plus ou moins subite de l’intéressé, de la lecture ou de l’écoute d’un témoignage ou d’une émission de radio ou de télévision. La prise de décision peut prendre quelques jours, quelques mois ou quelques années, selon l’individu. Mais cette démarche implique d’emblée de la part de son auteur une décision de changement radical de sa propre vie. Avant que le chien guide lui soit remis, il n’a pas nécessairement conscience de la transformation profonde qui va se produire dans son existence. Mais, peu après la remise de son compagnon par l’école, il va réaliser qu’une véritable mutation dans l’organisation de sa vie s’est produite plus ou moins à son insu.
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Dos s i e r
CHIENS GUIDES De la canne blanche au chien guide Un utilisateur de canne blanche ne sort jamais à l’extérieur par plaisir, mais par nécessité. S’il réalise, par exemple, qu’il est à court de pain, il est tout à fait plausible qu’il remette son achat au lendemain, préférant s’éviter la contrainte d’un déplacement fastidieux. Car se déplacer avec une canne n’est jamais une partie de plaisir, c’est plutôt un moment d’astreinte que l’on souhaite le plus court possible. En effet, progresser sur un trottoir dans nos rues citadines encombrées de potelets, de vélos, de motos, de voitures mal stationnées, de poubelles, de panneaux, d’étals de commerçants, de tranchées de travaux… en effectuant le nécessaire mouvement de balayage constant avec la canne blanche selon la technique enseignée par nos instructeurs de locomotion, cela suppose une concentration de tous les instants, sans possibilité de relâcher son attention une seule seconde sous peine de rencontrer un obstacle plus ou moins brutalement ou de chuter dans un trou. Quelle personne circulant avec une canne blanche n’a pas connu une situation de stress maximal dans laquelle il devient impossible d’avancer, par exemple en passant devant des travaux où un marteau-piqueur émet un bruit tel que l’on perd tous ses repères et son orientation, ou encore sur un quai de gare désert inconnu sur lequel aucun repère auditif ou tactile n’existe pour nous aider à situer l’emplacement des voies ferrées et la gare ? Quelle personne non ou très malvoyante n’a pas failli, un jour de fatigue ou de grande distraction, chuter dans la fosse du métro ou du train – lorsque l’accident ne s’est pas réellement produit ? On ne sort pas avec une canne pour se promener, on sort par obligation, pour se rendre à un endroit déterminé – lieu de travail, activité de loisir… Et à chaque fois, on cherche toujours la solution la plus simple, la moins pénible, celle où, parfois, on va passer plus de temps dans les transports en commun parce qu’ainsi on a moins de distance à pied à parcourir. Dans tous les cas, on essaie de « rentabiliser » ses déplacements, soit en cumulant plusieurs démarches au cours de la même sortie, soit au contraire en reportant à
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plus tard un déplacement initialement prévu parce que l’on va pouvoir effectuer plus aisément deux démarches au lieu d’une seule un autre jour. Avec un chien guide, il en va tout autrement. Après le stage de remise de chien (qui dure de deux à trois semaines) par l’école de chiens guides et après quelques jours de déplacements communs, la confiance entre le non-voyant et son animal s’instaure peu à peu, la notion de danger disparaît et l’on découvre enfin le plaisir de la marche sans contrainte et sans risque. On s’aperçoit que sortir son chien pour les nécessités n’est généralement pas un assujettissement, comme on aurait peut-être pu le craindre initialement,
école de chiens guides d’aveugles de Paris et Région Parisienne
mais au contraire un moment d’agrément qui permet de bouger et de s’aérer. Ce qui apparaissait peut-être au début comme un point négatif devient ainsi une opportunité positive, un moment de détente pour soi-même et pour l’animal, où l’on va croiser des personnes qui nous adressent la parole et nous font des compliments sur le chien. En outre, on découvre ou redécouvre le plaisir de la promenade, qui devient un but en soi : on décide, à certains moments, d’aller flâner au hasard, sans but précis, simplement pour la satisfaction de la marche, parfois en laissant le chien emprunter l’itinéraire qui lui convient au gré de sa fantaisie. Parfois on va prolonger son trajet pour profiter davantage de la balade en prenant le métro ou le bus un arrêt plus loin que d’habitude à l’arrivée ou au départ. Au cours de la promenade, si l’on
Pour en savoir + Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles (FFAC) La FFAC, fondée en 1972 et reconnue d’utilité publique en 1981, regroupe en France dix Ecoles de chiens guides d’aveugles, une Association Nationale des Maîtres de Chiens Guides d’Aveugles (ANMCGA) et un Centre National d’Elevage (CESECAH). Toutes ces entités ont choisi de se regrouper en créant une Fédération afin d’harmoniser et coordonner au niveau national : • la promotion du chien guide auprès des utilisateurs potentiels et du grand public, • le fonctionnement et le développement des Ecoles de chiens guides, en respectant une déontologie commune, • la formation des éducateurs de chiens guides, • la sélection et l’élevage des chiots, • la reconnaissance de ce moyen de locomotion autonome par les Pouvoirs Publics. À travers ces missions, la Fédération aide ses membres à remettre gratuitement des chiens guides de qualité aux personnes aveugles ou malvoyantes aptes à s’en servir, et ainsi leur permettre de mieux s’insérer dans la société. Depuis 1952, année de la première remise d’un chien, plus de 3 000 équipes « déficient visuel-chien guide » ont été formées. Actuellement les écoles membres de la Fédération remettent environ 160 chiens guides par an. www.chiensguides.fr
en 10 ans,Ê
plus de 100Ê chiens guides parrainésÊ par l’Association Valentin Haüy
dispose d’un système GPS à synthèse vocale pour piéton, comme il en existe maintenant, on peut laisser le chien nous perdre dans la ville sans inquiétude puisque l’appareil nous donnera les directives nécessaires pour regagner notre domicile au moment où on le décidera. En compagnie du chien, finie la concentration maximale pour éviter les obstacles, oubliés le stress du bruit et de la foule qui perturbent le non ou malvoyant lors du moindre déplacement à la canne, l’appréhension du risque, l’angoisse de l’environnement urbain agressif, le désir ardent d’achever un trajet en cours pour se retrouver chez soi au plus vite, en sécurité. En présence de travaux sur le trottoir ou sur la chaussée, près de machines extrêmement bruyantes, il suffit de faire confiance à son chien qui suit son chemin sans se laisser perturber en choisissant l’itinéraire qui lui semble le plus sûr. Sur un quai de gare ou de métro, la probabilité d’une chute dans la fosse est presque nulle, le chien ayant été fortement sensibilisé à la notion de vide au cours de son éducation.
La liberté retrouvée La marche avec une canne blanche n’a rien de naturel : outre la concentration nécessaire et le constant mouvement de balayage pour détecter les obstacles – mouvement qui, à la longue, peut générer de la fatigue dans
Au cours de ces 10 dernières années, l’Association Valentin Haüy a parrainé 115 chiens guides, tous éduqués par des écoles de chiens guides membres de la Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles (FFAC). Rappelons que les chiens guides sont toujours remis gratuitement aux personnes aveugles ou malvoyantes qui en font la demande. Par ailleurs, l’AVH entretient des relations étroites avec la FFAC et intervient parfois en partenariat avec des écoles membres de la Fédération : ainsi par exemple à la fin des années 1990 lors d’un important projet de rénovation de l’école de chiens guides d’aveugles de Toulouse Grand Sud. Merci à nos donateurs, qui nous permettent d’aider nombre de personnes aveugles ou malvoyantes à gagner non seulement en autonomie, mais aussi en confort, sécurité et plaisir.
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Dos s i e r
CHIENS GUIDES
La chienne guide Darsy
Les chiffres
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le poignet, voire le bras, l’épaule et le dos -, le rythme de progression, qui peut convenir à certains, se traduit, pour d’autres, par une frustration permanente de ne pouvoir avancer normalement, à une allure correcte. Le sportif que je suis n’a jamais pu se satisfaire d’une marche à la canne au ralenti, à un pas sans cesse en dessous de mon rythme idéal. Avec ma chienne, j’avance d’un pas rapide, léger, souple, détendu, libéré de toutes les contraintes évoquées plus haut puisque c’est la chienne qui gère au mieux l’évitement des obstacles et des personnes, la recherche des passages piéton devant les traversées de rues, le contournement de véhicules, terrasses de cafés et autres étals de commerçants… La confiance entre ma chienne et moi est telle que, sur certains tronçons de rues où je sais que les risques sont minimes, nous adoptons un rythme de course qui, je le sens immédiatement, fait autant plaisir à ma chienne qu’à moi-même. Lorsque j’étais enfant ou adolescent, je ressentais souvent une vive frustration de ne pouvoir courir comme les autres garçons et filles de mon âge en raison de ma cécité. Ce souvenir me revient souvent lorsque je me mets à courir avec ma chienne. J’ai alors l’impression, en quelque sorte, de rattraper un peu du temps perdu. C’est véritablement une liberté et une autonomie retrouvées. n
Quand le premier chien guide a-t-il été remis en France ? C’est en 1952 que Paul Corteville offrit à un ami non-voyant Dickie, la première chienne guide de France. On estime à 1600 le nombre de chiens guides en circulation dans notre pays (contre 4000 en Angleterre).
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Combien de temps dure l’éducation du chien guide ? Environ six mois, lorsque le chien est âgé de dix à douze mois. Mais la famille d’accueil à laquelle est confié le chien avant son entrée à l’école a un rôle essentiel en assurant une pré-éducation avec l’aide et les conseils des éducateurs.
Ê Ê P our la famille d ’ accueil … La famille d’accueil qui a gardé ma chienne Darsy pendant environ dix mois a mis toute son énergie et tout son amour dans la pré-éducation de la chienne en lui enseignant la propreté, l’obéissance, le comportement en famille et en société, en l’habituant à emprunter les transports en commun (métros, bus, trains…) et la voiture. Au moment où toutes ces notions de base ont été acquises, Christine et Patrick ont eu le cœur fendu en devant se séparer de l’animal qu’ils avaient tant chéri pour que celui-ci rejoigne l’école de chiens guides de Paris où il allait apprendre son futur « métier ». Je tiens à rendre un vibrant hommage à cette généreuse famille et à toutes les familles d’accueil qui acceptent de recevoir chez elles un futur chien guide. Elles font preuve d’un humanisme, d’une dévotion, d’une abnégation et d’un désintérêt hors du commun qui m’inspirent la plus grande admiration et le plus grand respect. Sans elles – nous ne devons pas l’oublier – les écoles de chiens guides n’existeraient pas et la qualité des chiens remis aux personnes aveugles ou malvoyantes ne pourrait être ce qu’elle est. C. C.
Combien d’années un chien peut-il guider ? Jusqu’à 10 ou 11 ans, exceptionnellement jusqu’à 12 ans. Au moment de cette échéance, il devient « chien de compagnie » soit chez son maître si celui-ci peut en assurer la garde, soit dans une famille d’accueil. La solution est trouvée au cas par cas, en
concertation entre l’école de chiens guides et la personne non-voyante.
Vrai ou Faux ? Le chien appartient au non-voyant dès la signature du contrat de remise avec l’école Faux : le chien reste propriété de l’école de chiens guides durant toute sa vie. Par contre l’utilisateur du chien en a la responsabilité juridique. Il est également tenu, suite à la signature du contrat de remise avec l’école, d’assurer l’entretien du chien qui lui est confié et de bien le traiter. Le fait que l’école reste propriétaire du chien est une garantie pour le maître : en cas de problème quelconque (incompatibilité, problème médical...), l’école peut à tout instant reprendre le chien et, s’il est en état, le confier à un autre demandeur.
Le coût d’un chien guide est très élevé !
Vrai : les frais pour l’éducation d’un chien guide sont proches des 20.000 € (incluant une partie des frais de gestion de l’école, de ses infrastructures et des charges salariales des personnels). Mais le chien guide est remis gratuitement aux personnes qui en font la demande. Les écoles qui assurent l’éducation recherchent les financements nécessaires auprès des particuliers et de multiples sources comme l’Association Valentin Haüy et ses donateurs.
Un commerçant, un grand magasin, un taxi, un hôtel, un restaurant ... a le droit de refuser l’accès d’un chien guide à son établissement / à son véhicule Faux : la Loi 2005-102 du 11/02/2005 (articles 53 et 54) prévoit un accès libre, gratuit et sans muselière dans les transports, les lieux publics, les locaux ouverts au public ainsi que ceux permettant une activité professionnelle, formative ou éducative. Un refus d’accès est puni d’une amende de troisième classe, de 150 à 450 euros (Décret n° 2005-1714 du 29 décembre 2005). L’Association Nationale des Maîtres de Chiens guides d’Aveugles (ANMCGA), qui promeut la cause du chien guide et défend leurs utilisateurs, a encore bien du travail pour faire mieux connaître et accepter le chien guide en France et pour soutenir ses adhérents dans leurs plaintes auprès des personnes physiques ou morales qui ne respectent pas leurs droits (les taxis représentant une bonne part de ces dossiers).
Un chien guide ne peut accéder à un hôpital
Faux : le décret n° 2003-462 du 21/05/2003 autorise l’accès libre aux hôpitaux, hors chambres et lieux de soins.
Il est déconseillé de caresser un chien guide
Vrai : un chien guide portant un harnais est un chien qui « travaille » et il convient de ne pas le perturber en évitant de le caresser, mais aussi de le regarder dans les yeux et, naturellement, de le nourrir. Trop de personnes détournent un chien guide au travail en l’appelant, en lui faisant un signe ou même en lui donnant des aliments (malheureusement à l’insu du maître...).
Un chien guide sait quand il a le droit de faire traverser son maître aux carrefours Faux : d’une part la vision du chien est radicalement différente de celle de l’homme - il ne voit pas le rouge et le vert -, d’autre part il n’a pas la même notion du danger induit par la circulation automobile que nous. C’est à la personne non ou malvoyante de donner l’ordre au chien de traverser. C’est pourquoi un chien guide ne peut être remis à une personne qui ne possède pas une bonne autonomie et une orientation correcte dans son déplacement avec une canne blanche.
Un chien guide connaît environ une cinquantaine de mots
Vrai, mais ce nombre peut être accru autant que de besoin. Il suffit d’apprendre au chien les mots que l’on utilisera en les associant à un lieu, par exemple « boucher » ou « boucherie », « coiffeur » ou « coiffure », etc. Mais il ne faudra pas s’étonner si le chien vous amène à la boulangerie alors que vous lui avez demandé le pressing, qui est juste à côté... L’odeur du pain et de la pâtisserie est tout de même bien plus attrayante pour lui...
Le chien guide est capable de guider uniquement sur des parcours qu’il connaît
Faux : le maître donne toujours à son chien la direction à suivre. Il peut s’agir d’un parcours connu, mais aussi d’un nouveau parcours que le maître et/ou le chien découvre(nt). Mais le chien mémorise aisément les parcours et, de surcroît, il se sert beaucoup de son flair. Ainsi, le maître se croyant perdu ne se doute pas que, souvent, son chien sait très bien où il se trouve et comment regagner son domicile - où il ne manquera pas de revenir à l’heure où il reçoit habituellement sa ration de croquettes…
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Fournir à nos donateurs l’information la plus claire possible, c’est le
but de cet « Essentiel 2009 », document conçu par le Comité de la Charte, publié par chacune des organisations agréées par le Comité AGRÉÉE PAR
AVH en action
La nouvelle médiathèque de l’AVH (Siège)
L’ESSENTIEL de l’année 2009
L’Association Valentin Haüy L’essentiel pour l’Association Valentin Haüy est de répondre à la vocation originelle définie par son fondateur Maurice de la Sizeranne en 1889 : lutter avec et pour les personnes déficientes visuelles pour la reconnaissance de leurs droits, leur participation à part entière à la vie sociale et professionnelle, le développement de leur autonomie au quotidien, leur information et l’information du grand public sur la réalité du handicap visuel, les moyens de sa prévention et la nécessité de toujours faire évoluer le regard que la société porte sur le handicap. Notre mission est donc d’aider les personnes aveugles et malvoyantes dans leur autonomie et leur intégration sociale afin que malgré leur handicap elles vivent pleinement leur vie, comme les autres citoyens. La diversité des handicaps est grande, les besoins très différents et ils évoluent très vite, comme le monde qui nous entoure. Nous y répondons donc par une offre de services très large et sans cesse renouvelée. Le point commun de tous nos services est la place centrale de la personne handicapée visuelle qui est autant acteur que bénéficiaire.
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Et aussi ... Comment « rester quelqu’un », malgré la cécité ou la malvoyance ? Voici les réponses qu’apporte l’Association Valentin Haüy :
• accéder à la culture ? prêt de livres adaptés (braille, gros caractères, livres sonores enregistrés dans nos studios au format Daisy par plus d’une centaine de bénévoles : 70 000 documents prêtés par an à 3 000 emprunteurs actifs, sans compter les prêts des médiathèques-relais dans les Comités Régionaux), prêt de films en audiovision (3500), sorties culturelles, cours de braille (400 cours), impression de livres et de publications en braille, réalisation de partitions en braille musical • vivre dans la dignité ? avec une attention particulière pour les personnes âgées ou les personnes avec handicap associé, accompagnement des personnes aveugles et malvoyantes, par nos salariés et nos bénévoles de nos Comités Régionaux, de nos Établissements et au Siège, pour un soutien psychologique et familial (5000 appels au service social à Paris, 2800 personnes reçues, et plusieurs milliers en région), une aide aux déplacements (250 cours de locomotion…), la défense de leurs droits… • être formé à un emploi ? 2 Établissements d’éducation ou de formation (40 adolescents à Chilly-Mazarin et 140 adultes à Paris) forment 180 stagiaires à un métier (comme celui de masseur-kinésithérapeute) • profiter des nouvelles technologies ? sélection et vente de matériels spécialisés, tests de produits nouveaux, cours d’informatique adaptée (500 cours), audiodescription de films • travailler ? 240 aveugles ou malvoyants sont employés dans nos 4 Établissements d’aide par le travail et au siège • se détendre et participer à la vie sociale ? sorties organisées par les 85 Comités Régionaux, loisirs collectifs, activités sportives (cécifoot, torball, tir à l’arc, tandem…), séjours de vacances (en particulier dans la résidence de vacances à Arvert en Charente Maritime), jeux de société, cours de cuisine
• se loger ? 330 personnes déficientes visuelles sont accueillies dans des appartements, 2 Résidences-services et 6 foyers d’hébergement. Chaque année, Valentin Haüy apporte son financement pour des chiens guides d’aveugles. C’est beaucoup d’argent, mais le témoignage d’un de nos cadres, aveugle, dans le présent numéro de VH Actualités, est un plaidoyer pour poursuivre cette aide précieuse. Nous voulons offrir 10 chiens guides à 10 aveugles en 2010. La prévention de la cécité fait depuis toujours partie de nos statuts. Elle se traduit par la fourniture à des centres de santé d’appareils appelés rétinographes qui permettent à un opérateur pas forcément ophtalmologiste de faire des clichés du fond de l’œil et de les faire analyser en télémédecine par un service d’ophtalmologie. La généralisation de ce procédé permettrait en France d’éviter à des centaines de diabétiques de devenir aveugles.
La recherche est aussi au cœur de nos préoccupations et nous collaborons avec une autre association, RETINA France. La recherche avance et on peut raisonnablement s’attendre à réduire certaines formes de cécité ou de malvoyance. n Gérard Colliot, Président
L’action internationale n’est pas oubliée par notre Association. Par l’octroi de bourses scolaires sélectives, l’envoi de matériel spécifique (de simples tablettes et les poinçons pour le braille sont très appréciés), la formation à l’informatique, nous aidons les élèves africains à apprendre à lire, écrire, se cultiver et poursuivre des études. C’est par l’accès à la culture que les enfants africains déficients visuels, parfois considérés comme une malédiction dans leur famille, peuvent sortir de la misère. Démunis de tout ou presque, ils nous rappellent la nécessité du combat mené depuis 120 ans par l’Association Valentin Haüy pour que les aveugles et malvoyants aient leur place dans la société.
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AVH e n a c t i o n
L’ESSENTIEL de l’année 2009
Les faits marquants de 2009 Pour les personnes déficientes visuelles, l’année 2009, année du bicentenaire de la naissance de Louis Braille, a été une grande année : fêter cet anniversaire, rendre un vibrant hommage à celui que toute la communauté des déficients visuels considère comme un père fondateur, a été le moteur de notre action collective. Citons en particulier trois réalisations de l’Association Valentin Haüy en 2009 : l’organisation d’un colloque en faveur du rayonnement de l’écriture braille, l’ouverture de la nouvelle médiathèque Valentin Haüy et la promotion, à l’occasion du 20ème anniversaire de son existence, du film en audiovision.
Le rayonnement du braille
L’organisation par l’AVH et l’INJA en janvier 2009 du colloque « Braille 1809-2009, l’écriture à 6 points et son avenir » a été l’occasion pour les représentants des 46 pays participants de réaffirmer l’importance de l’écriture braille pour les aveugles BICENTENAIRE du monde entier. Trop de la Naissance souvent sous-estimé par de Louis Braille les partisans du « tout audio », et pourtant fondement d’une vraie autonomie, le braille doit rester pour les jeunes générations la voie privilégiée de l’accès au savoir.
En moyenne 230 visiteurs ont fréquenté la médiathèque chaque semaine. 60 % de son activité est réalisée par correspondance, dans toute la France.
Les 20 ans de l’Audiovision
L’Audiovision, technique permettant aux aveugles de « voir » un film grâce aux commentaires audio insérés dans le blanc des dialogues, a été importée des USA par notre Association voici 20 ans. Mais plus de 300 films audiodécrits par l’AVH, et le constant plaidoyer de notre Association en faveur de cette technique qui - dans un monde de plus en plus centré sur le visuel - permet aux aveugles et malvoyants d’accéder comme tout un chacun à l’offre audiovisuelle, n’a pas suffi à faire émerger l’Audiovision de façon significative en France. 2009 a été le point de départ d’une campagne de communication et d’information, destinée à sensibiliser dans ce sens tant le grand public que les professionnels de l’audiovisuel.
CREATONE - Photo : Musée Valentin Haüy
4 JANVIER 2009
Louis Braille
4 janvier 1809 - 6 janvier 1852
L’ouverture de la médiathèque
On imagine avec quelle joie l’Association Valentin Haüy a inauguré en janvier 2009 la nouvelle médiathèque du Siège, après de longs mois de travaux. Cet événement, largement relayé par les médias, a permis d’attirer l’attention du grand public sur le handicap visuel, souvent méconnu, et sur la capacité des personnes qui en sont atteintes à maîtriser l’accès à l’écrit sous toutes ses formes : livres, mais aussi informatique et Internet.
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Le modèle socio-économique de l’Association Valentin Haüy Depuis 120 ans l’Association Valentin Haüy conduit aveugles et malvoyants de tous âges à l’autonomie et à l’intégration sociale. Ancré sur une large infrastructure logistique, un bénévolat partagé d’aveugles et de voyants anime autant de missions que de besoins : éducation, formation, insertion, emploi, sports, culture, loisirs, matériels adaptés. Le modèle socio-économique de l’Association est caractérisé par la dichotomie entre deux modes d’intervention : • d’une part la gestion et le développement des Établissements sous tutelle, financés en grande partie par des dotations publiques (prix de journée, dotation globale, aide au poste), • d’autre part l’ensemble des services rendus aux personnes aveugles et malvoyantes dans toute la France (Services nationaux, Siège parisien et 85 Comités Régionaux et Locaux), assurés essentiellement par la générosité de nos donateurs et testateurs, ainsi que par la contribution de nos 3 700 bénévoles. Face au désengagement prévisible des financements publics, et pour répondre aux besoins croissants des malvoyants du grand âge ainsi qu’à l’appel de la recherche ophtalmologique et de la médecine préventive, l’Association doit aujourd’hui élargir sa base de ressources.
Le Compte d’Emploi des Ressources (CER) de l’année47%2009 53% Ressources économiques et financières (75,6 M€)
40 M€ Bénévoles
35,6 M€
Ressources de Le Compte d’Emploi des Ressources, intégré dans l’annexe aux comptes financières l’Association Valentin Haüy, est établi dans la forme requise par le règlement n°2008-12 du Comité de la Réglementation Comptable. Les comptes de l’Association, certifiés par le Commissaire aux Comptes, ont été approuvés par l’Assemblée Générale du 10 juin 2010.
Les ressources globales
L’Association Valentin Haüy est une œuvre fondée sur un équilibre entre Ressources économiques et financières les ressources financières mo(75,6 M€) bilisées pour couvrir le coût des 53% 47% services rendus, et le don de soi 40 M€ 35,6 M€ Bénévoles Ressources des bénévoles, voyants et nonfinancières voyants, engagés au service de notre cause : au total une ressource économique et financière de 75,6 millions d’euros en 2009.
Emplois 2009 (37,4 M€)
Les ressources financières
Ressources financières 2009 Après déduction des reprises de provisions, (35,6 M€) des plus-values de la gestion patrimoniale Revenus du et des profits exceptionnels, le réinvesties État et 35% patrimoine 11% Ressources économiques et financières collectivités montant des ressources financières de l’AVH (75,6 M€) publiques
en47% 2009 s’élève à 35,6 millions d’euros. Elles 27% sont 35,6de M€quatre origines : Produits • Ressources de lesl’activité ressources émanant de l’Etat et des colfinancières lectivités publiques : prix de journées et dosociale tations pour les Établissements de formation, les ESAT et les Entreprises Adaptées, soit 35 % du total, les dons et legs, grâce à la générosité de nos Emplois 2009 (37,4• M€) donateurs, pour 27 % du total, Ressources financières 2009 Frais de 21% • les produits de l’activité so(35,6 M€) 46% Établissements fonctionnement, de formation et ciale. Ce sont les ressources Revenus du incluant État et les d’insertion 35% provenant de la vente de marpatrimoine 11% coûts directs de collectivités chandises, de produits et de collecte publiques services par les unités presta27% 9% taires : 27 % du total, Produits 27% Comités de l’activité • les revenus du patrimoine enDons Régionaux sociale et legs fin, pour 11 % du total. 24% Activités sociales, culturelles
53%
40 M€ 27% Bénévoles Dons et legs
et sportives (Siège)
L’emploi des ressources financières Les ressources sont affectées selon trois catégories d’emplois : • les dons et legs et les revenus du patrimoine
Emplois 2009 (37,4 M€) Frais de fonctionnement, incluant les coûts directs de collecte
21%
46%
Établissements de formation et d’insertion
permettent de financer l’ensemble des serRessources financières 2009 vices proposés(35,6 par l’Association au Siège et M€) dans les 85 Comités Régionaux et Locaux, Revenus du État et 35% patrimoine 11% ainsi que les coûts des Établissements non collectivités financés publiques par les organismes publics, • la vente de biens et services27% va aux uniProduits tés de production et de distribution qui la 27% de l’activité Dons génèrent sociale et legs • les dotations publiques vont aux Établissements sous tutelle ou agréés.
Frais de fonctionnement, incluant les coûts directs de collecte
21%
46%
Établissements de formation et d’insertion
9%
Comités Régionaux
24%
Activités sociales, culturelles et sportives (Siège)
Au total, les missions sociales de l’AVH mobilisent directement 79 % de ses ressources. Les frais de fonctionnement correspondent à une logistique centrale indispensable à une organisation aussi diversifiée que la nôtre et dont les coûts ne sont pas réalloués, en particulier le coût du recours à du personnel permanent spécialisé : assistantes sociales, formateurs en locomotion, spécialistes en informatique adaptée, etc. Ils incluent également les frais directs de la collecte à raison de 8,5 % des dons et legs. Le coût peu élevé de l’appel à la générosité du public est dû à la fidélité d’un petit nombre de donateurs plus généreux que la moyenne et à la reconnaissance que nous prodiguent tant de testateurs.
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L’ESSENTIEL de l’année 2009
Bilan au 31 décembre 2009
La politique de réserve de l’AVH La politique financière de l’Association est de privilégier une capacité croissante d’autofinancement et d’autonomie financière pour tenir dans la durée les missions dans lesquelles elle s’engage. C’est cette politique qui lui a permis de bâtir avec succès depuis longtemps des projets de plusieurs millions d’euros, comme la construction de la Résidenceservices Valentin Haüy à Paris ou la réalisation de la nouvelle médiathèque pour aveugles et malvoyants du Siège. En outre, l’Association se doit de répondre dans la durée au double besoin d’une augmentation mécanique des coûts et de l’assiette de l’assistance, et de se ménager la capacité indispensable d’investissement qu’exige son engagement. C’est grâce à cette rigueur et cette orthodoxie financière qu’elle pratique depuis des décennies, qu’elle a pu donner du bonheur à ses handicapés, et faire honneur à ses donateurs et ses contributeurs.
Le bilan de l’Association Valentin Haüy a été certifié par le Commissaire aux Comptes et approuvé par l’Assemblée Générale du 10 juin 2010. Au passif, le bilan est constitué de 86 % de fonds propres et d’un endettement de 4 %. À l’actif, il comprend 25 % d’immobilisations et 70 % d’actifs réalisables à court terme auxquels s’ajoutent 4,7 millions de liquidités. Tributaire de la maintenance d’une logistique immobilière importante en locaux, matériels et équipements consacrés à ses missions, et d’engagements pluriannuels au bénéfice des handicapés qu’elle prend en charge, l’Association est tenue de conserver son capital financier sous la forme de quasi-fonds propres. C’est un gage de pérennité pour les actions que les donateurs de l’AVH permettent de financer. n
Bilan au 31 décembre 2009 ACTIF au 31 décembre 2009
Immobilisations incorporelles
en M€
PASSIF au 31 décembre 2009
en M€
0,1
Fonds propres
96,4
Immobilisations corporelles
28,5
Fonds dédiés
1,0
Immobilisations financières Stocks
0,1 0,5
Provisions Emprunts
2,9 5,1
Créances
4,3
Dettes à court terme
7,2
Valeurs mobilières de placement Divers TOTAL ACTIF
Comptes certifiés
74,1 4,9 112,6
TOTAL passif
112,6
Les comptes de l’Association Valentin Haüy sont certifiés par le cabinet Mazars, Commissaire aux Comptes. Ils sont publiés dans le rapport annuel de l’Association Valentin Haüy et disponibles sur le site www.avh.asso.fr ou sur simple demande par courrier adressé à l’AVH, Service Communication, 5 rue Duroc 75007 Paris.
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En p r a t i q u e
SERVICES ET CONTACTS
Gros plan sur ...
L’Association Valentin Haüy propose, à Paris et en région, un grand nombre de services destinés à informer les personnes déficientes visuelles, à favoriser leur autonomie au quotidien, à leur permettre d’accéder à la lecture, à la vie culturelle, aux loisirs, aux sports, etc. L’éventail des services rendus est variable selon les Comités régionaux.
Être conseillé, orienté • Services d’aide sociale et familiale • Cours de locomotion • Cours d’informatique adaptée • Cours de braille • Matériel spécialisé
Conçue avec l’aide de Mme Levindrey, ergothérapeute à la Résidence-services Valentin Haüy et testée par des personnes malvoyantes de plusieurs associations (AVH, RETINA, GIAA), ODIMO a une ergonomie adaptée aux personnes qui ne peuvent plus lire ni écrire.
Se former, travailler • Éts de formation professionnelle • Aide à l’orientation professionnelle
Lire, se cultiver, sortir
Simple d’utilisation (pas besoin d’ordinateur), ODIMO permet de jouer seul ou entre amis de façon interactive grâce à la reconnaissance vocale : dés, cartes, Sudoku, mots croisés/ mots fléchés. Sur abonnement, une cartouche avec une trentaine de mots croisés/mots fléchés est adressée tous les deux mois.
• Bibliothèques de livres audio • Bibliothèques braille • Films audiodécrits • Revues en braille et audio • Sorties culturelles et artistiques • Sports adaptés
Prix : 320€ TTC + un an d’abonnement offert
Vivre sa retraite Ê en toute autonomie
Plus d’informations sur www.odimo.fr
• Résidence-services à Paris Contacts et informations sur : www.avh.asso.fr ou 01 44 49 27 49
6 6 % de déduction fiscale *
Oui, je souhaite aider les personnes aveugles et malvoyantes en faisant, par chèque à l’ordre de l’Association Valentin Haüy, un don de :
30 €
soit 10,20 € après déduction fiscale
soit 17,00 € après déduction fiscale
50 € 75 €
autre montant :
soit 25,50 € après déduction fiscale .............................................................................................
€
4 Je recevrai un reçu fiscal
M.
Boutique AVH du Siège : 5 rue Duroc, 75007 Paris, Tél 01 44 49 27 37 En ligne : www.avh.asso.fr
VH0910
Mme
Mlle
M. et Mme
Nom................................................................................................... Prénom.............................................................................................. Adresse.............................................................................................. ........................................................................................................... ........................................................................................................... Code postal........................................................................................ Ville....................................................................................................
Merci de découper ce bulletin ou de le recopier et de le retourner accompagné de votre règlement à : Association Valentin Haüy, Service donateurs, 5 rue Duroc, 75007 Paris. (Tél. 01 44 49 27 05, dons@avh.asso.fr)
La loi informatique et liberté vous donne droit d’accès, de suppression et de rectification aux données personnelles vous concernant. Il vous suffit de vous adresser au Siège de notre Association. valentin haÜY ACTUALITÉS numéro 99 3eme trimestre 2010
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* Dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.
Bulletin de don
L’AVH vend en boutique (au Siège et dans les Comités) ou par correspondance un grand nombre de matériels adaptés à la déficience visuelle. Une nouveauté à ne pas manquer, commercialisée par l’AVH : ODIMO, première console de jeux électroniques pour les personnes malvoyantes.
Accéder à l’autonomie
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Le matériel spécialisé
Donner un avenir à ceux qui perdent la vue En soutenant les efforts de l’Association Valentin Haüy, vous permettez à ceux qui vivent jour après jour dans le noir le plus complet ou dans l’obscurité, de reprendre goût à la vie et de construire leur avenir.
Médiathèque de l’AVH (Siège)
Partenariat Musée de Cluny / AVH
Parrainage de chiens guides
Comité AVH de Dordogne
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Siège : 5, rue Duroc - 75007 Paris - Tél. : 01 44 49 27 27 Fax : 01 44 49 27 10 - avh@avh.asso.fr - www.avh.asso.fr