Limitation des transports, éco-conception, responsabilité sociale, gestion optimisée des déchets, diversité, rénovation écologique, soutien financier à des associations, bilan carbone, achats responsables…Toutes ces actions de développement durable, vous les initiez en qualité d’entrepreneurs au sein de vos PME de croissance. Leurs vertus sont nombreuses pour l’entreprise tant en terme de motivation des salariés, que de baisse des coûts ou de valorisation d’image. Elles sont aussi considérables pour la société : préservation de l’environnement, forte création d’emplois, croissance économique durable, qualité de vie améliorée, relèvent ainsi de notre responsabilité d’entrepreneur. Mais pourquoi privilégier des investissements écologiques ou éthiques quand vous êtes en concurrence avec des sociétés des pays émergents ; ne respectant pas toujours les mêmes règles, ne se fixant pas les mêmes contraintes ? Parce que le développement durable est une source de différenciation et un important levier de croissance ! L’interaction entre l’innovation (scientifique, technique, organisationnelle ou commerciale) et les problématiques du développement durable permet de démultiplier les perspectives, les idées et les projets. Et donc de créer de la croissance. Aujourd’hui ce n’est plus l’heure des envolées lyriques et des rêves écolos. Soyons à l’image de notre association : réalistes, pragmatiques et précurseurs ! Vous trouverez dans ce guide des bonnes pratiques et des témoignages qui vous aideront à faire de votre entreprise un acteur de croissance durable et responsable. Bonne lecture !
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edin Frédéric B Plus Croissance
e Président d
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Introduction CroissancePlus, la croissance responsable et le développement durable…………....…[4]
Economiser
Transport, Plan de Déplacement Entreprise : mes collaborateurs et mes produits.............[11] Locaux : aménagement, rénovation, isolation et gestion……….......………….………..….[13] Bilan carbone : Comment ? Combien ? Et après ?...............................................................[15] Energie, eau, consommables et gestion des déchets………......…………..…………………[18]
Responsabiliser
Du producteur au distributeur : acheter et vendre responsable, comment faire ?....[19] Le partage des fruits de la croissance, une valeur durable……................….…………….[21] Mécénat de compétences, vos talents au service des associations……...........……………[23] Diversité = efficacité………..…………………………….......………………………………..………[25]
Valoriser
Entreprendre dans nos territoires : opportunités et responsabilités…….....……[27] Eco-innovation et éco-conception, le green business comme relais de croissance..[29] Formation : former ses collaborateurs et attirer des spécialistes Développement Durable ……...................................................................................……………….........……[31] Communiquer Responsable : marketing, reporting et rapports……...…….……………[33]
Conclusion …………...………..........………………………………..…………………………[36] Remerciements …..............………………………....……………………………….……[35] Références …..................….……...........................…………………………………………[35]
Introduction
Engagement de CroissancePlus dans le développement durable CroissancePlus a créé en 2004 une commission Croissance Responsable. Les entrepreneurs de CroissancePlus ont décidé de réfléchir et travailler sur ces questions parce qu’ils considéraient le développement durable (sous tous ses aspects : environnemental, mais également social et économique) comme une nécessité pour la Planète et les générations futures, mais aussi comme une opportunité de croissance. Une opportunité pour faire baisser les coûts au sein de l’entreprise (réduction des consommables, de l’énergie, des déchets…), pour fédérer en interne (les projets de protection de l’environnement, de respect de l’écosystème, l’engagement social et associatif des collaborateurs permettant de créer une forte culture d’entreprise et une saine émulation interne) et pour trouver de nouveaux marchés (réorientation de l’activité de l’entreprise, nouveaux produits/ services, nouveaux circuits de distribution…). Par ailleurs, le « green entrepreneurship » et l’entrepreneuriat social sont une réalité chez CroissancePlus : de nombreux entrepreneurs sociaux sont membres, et nous avons des liens très forts avec des organisations telles qu’Ashoka 1, le Conseil National des Entreprises pour la Banlieue 2… Afin d’aller encore plus loin dans le développement durable et afin d’aider nos entrepreneurs à améliorer leurs pratiques, nous avons décidé de publier le Guide pratique « Comment investir le développement durable » ?
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1 ] Ashoka est le premier réseau mondial d’Entrepreneurs Sociaux. Présente dans 70 pays dont la France, cette organisation soutient plus de 3000 Entrepreneurs sociaux Innovants 2 ] le Conseil National des Entreprises pour la Banlieue (CNEB) favorise l’emploi des jeunes de Zones Urbaines Sensibles à travers plusieurs actions pilotes
Les business durables et les entrepreneurs engagés Le réchauffement climatique, les dangers pour la biodiversité, le développement équilibré des pays du Sud, la pollution des eaux, de l’air, des sols : le grand public a depuis quelques années pris conscience de l’importance du développement durable. Et la protection de notre écosystème est devenu un enjeu politique. Le Grenelle de l’environnement et l’apparition de nouvelles réglementations ont permis à nombre d’entrepreneurs, à la fibre écologique, d’investir le secteur : isolation, énergies renouvelables, production et commercialisation de produits bios et/ou équitables, diagnostics et bilans carbone, gestion et retraitement des déchets, conseil en management environnemental et écoconception, partenariat ONG-entreprises, micro-crédit… Plus qu’une tendance, on constate un réel mouvement de fond : les entrepreneurs verts deviennent plus nombreux. Mais le « green business » n’est pas l’unique aspect de l’économie durable. En effet, des entreprises s’engagent, dès leur fondation, sur des problématiques sociales fortes : emploi de personnes handicapées, de seniors, commerce équitable… Le social-business devient une réalité. Toutefois, le plus important reste que l’ensemble des chefs d’entreprises prend désormais largement en compte les problématiques du développement durable. Cette manière complémentaire de gérer son business irrigue l’ensemble des entreprises, et devient un facteur de différenciation. Dans ce guide les entrepreneurs engagés partageront leurs expériences.
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Le développement durable, de quoi s’agit-il ? Il s’agit de l’interaction de trois aspects : l’écologique pour la préservation de l’environnement, le social pour le respect des personnes et des territoires et l’économique pour la croissance.
Economique
Viable
Equitable
Durable Vivable
Ecologique
Social
D’autres considèrent que le développement durable, c’est la RSE : Ecologie, Social/sociétal et Gouvernance. Chacune des catégories permet de se poser les bonnes questions, et de remettre en cause certaines de ses pratiques. Voici quelques interrogations, utiles à votre réflexion, afin de vous aider à rendre votre PME plus verte, plus engagée socialement et plus efficace.
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Ecologie Transport ● Avec mes collaborateurs utilisons-nous de préférence le train à l’avion pour les voyages de moins de 4 heures ? ● Le travail est-il favorisé dans l’entreprise? ● Nos déplacements en voiture sont rationalisés au maximum ? Est-ce que nos voitures sont peu émettrice en CO² ? ● Mes camions de marchandises sont-il optimisés à 100% ? ● Le fret maritime ou ferroviaire pourrait-il remplacer mes camions ? ● Mon entreprise favorise t’elle assez la mobilité durable des salariés : parc à vélos, transports collectifs, covoiturage, « garantie retour à domicile » ? Locaux ● Mes locaux sont-il bien isolés ? ● Avons nous des doubles-vitrages ? ● Les locaux ne sont-ils pas trop chauffés ou trop climatisés ? ● Nos lumières sont-elle à gradation automatique (en fonction du taux de luminosité) et automatiques (s’éteignent lorsqu’il n’y a personne) ? Bilan Carbone ● Ai-je une idée du coût ? ● Pourquoi ne l’ai-je pas fait ? ● Serait-il mieux de le faire faire en interne ou de faire intervenir un prestataire ? Energie/consommables i / bl ● Pourrais-je installer des panneaux solaires ? ● Quelle type de facilité puis-je obtenir ? ● Les impressions papier sont-elles limitées au maximum ? ● P e n s o n s - n o u s s y s t é m a t i q u e m e n t au recto-verso et au papier recyclé ? ● Est-ce que les produits d’entretien utilisés quotidiennement sont écologiques ? Eco-conception ● Avons nous étudié l’ensemble des étapes de fabrication et de fin de vie de nos produits (analyse du cycle de vie) ? ● Est-ce que les différentes étapes ont été revues pour impacter le moins possible l’environnement ? ● Le choix de mes matériaux et fournisseurs prend-il en compte l’environnement ? ● La réalisation des produits et services de l’entreprise est-elle optimisée en énergie/ matériaux/transport ? Déchets ● Pourrions-nous trier les déchets (siège et éventuels centres de productions/ chantiers) ? ● Est-il possible de valoriser les déchets de l’entreprise ? ● Ai-je pensé à la fin de vie de mes produits ? ● Mon entreprise est-elle en contact avec une association/entreprise/institution pour la gestion responsable de mes déchets ? 7
Social/sociétal Achats responsables ● Pourrais-je prendre en compte des critères sociaux dans le choix des fournisseurs ? ● Pourrais-je choisir des produits issus du commerce équitable ? ● Est-ce que l’approvisionnement en matières premières se fait dans le respect des fournisseurs ? Mécénat de compétences ● Est-ce que je sais combien cela ça coûte ? Et la déduction fiscale ? ● Comment offrir cette possibilité aux collaborateurs ? ● Est-ce que les salariés connaissent ce dispositif ? Diversité ● Est-ce que j’ai initié une réelle politique de la diversité au sein de l’entreprise ? ● Y-a-t-il des tests ou mises en pratiques pour évaluer objectivement les compétences ? ● Ai-je mis en oeuvre une politique spécifique pour les seniors et les jeunes ? Zone rurale et zone sensible ● Pourrais-je installer une unité de production en zone rurale/sensible ? ● Est-ce que je connais toutes les aides envisageables ? ● Les collaborateurs seraient-ils favorables à l’installation en zone sensible ? Formation ● Est-ce que j’ai déjà proposé des formations aux salariés ? ● Sont-ils sensibilisés aux bons gestes ? ● Connaissent-ils les implications environnementales et sociales de l’entreprise ? ● Pourrions-nous développer de nouveaux services ou produits si nous suivions des formations orientées sur les problématiques développement durable ?
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Gouvernance Partage des profits ● Ai-je mis en place de l’intéressement, de la participation, des stock-options pour tous, des BCE… ? ● Est-ce que j’en connais les avantages ? ● Est-ce qu’il y a des raisons valables à ne pas partager les profits ? Communication ● Avons-nous entamé des démarches de labellisation ou de certification ? ● La communication développement durable s’appuie-t-elle sur des faits objectifs et mesurables ? ● Est-ce qu’il y a une communication uniquement axée sur le développement durable ? ● Est-ce que la communication de l’entreprise est axée sur un aspect précis du DD (ex : diversité) ou est-ce la notion globale de développement durable qui est promue ?
Les facteurs clés de succès d’une démarche Développement Durable, par Domique Royet, Directrice Associée de Greenflex ● Une stratégie développement durable ancrée dans la
stratégie de l’entreprise, ● Un engagement ferme de la Direction et du top management, ● La mise en place d’une démarche de progrès qui permet à l’entreprise de se fixer des objectifs atteignables et de progresser dans le temps, ● La définition d’objectifs et d’indicateurs de progrès assortis d’un tableau de bord, ● L’animation de la démarche dans le temps par un comité de pilotage qui regroupe les différentes fonctions de l’entreprise, ● L’appropriation par l’ensemble des équipes : session de sensibilisation au départ, une information continue puis des formations et des actions régulières, ● Des réussites rapides (« quick win »), moteurs de la motivation, si elles sont bien communiquées à tous, ● Une valorisation de la démarche en externe.
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Business-model : Le développement durable à été source de croissance Le développement durable peut permettre de véritables renaissances d’entreprises. Des entreprises dont le business-model n’était plus d’actualité, et pour lesquelles le développement durable a été salutaire et un véritable facteur d’avance technologique ou de différenciation. Nous commençons donc notre Guide Développement Durable à l’usage des entrepreneurs par le témoignage d’un PDG qui a fait ce choix d’avenir.
Alain Wayser, PDG de Guard Industrie
Conception et commercialisation de produits écologiques pour le soin des matériaux
J’ai fondé Guard Industrie en 1989 après avoir acheté une franchise pour un produit de protection pour tissus. Malheureusement, ce produit s’est révélé inefficace et très dense en solvants. Ma jeune société a dû faire face à de nombreux problèmes de SAV. Au bout d’un certain temps, Guard Industrie a perdu la fidélité et la confiance de ses clients et a frôlé la faillite. Pour sauver cette entreprise, j’ai alors décidé de faire appel à des chercheurs de grands groupes mis en pré-retraite et de travailler avec eux sur une nouvelle technologie à base de fluor et en phase aqueuse, beaucoup plus efficace et respectueuse de l’Homme et de l’environnement. C’est sur cette base qu’ont été créés les produits que nous vendons aujourd’hui : des produits de nouvelle génération pour la protection, le traitement et le nettoyage des matériaux qui allient efficacité et écologie. Au fil des années, avec l’évolution des mentalités et suite au Grenelle de l’Environnement, ce nouveau positionnement s’est révélé être une stratégie extrêmement bénéfique.
Un levier de compétitivité et d’innovation
Aujourd’hui, le développement durable est au coeur d’une nouvelle logique industrielle : un produit qui n’apporterait pas de garantie d’innocuité et de respect de l’environnement n’aurait que peu de chances d’être commercialisé. Adopter une démarche de développement durable est ainsi devenu un moyen de rester compétitif et de se différencier de la concurrence. De plus, l’évolution des réglementations en matière de développement durable nous donne l’occasion de nous surpasser en innovant sans cesse. Nous consacrons de ce fait environ 15% de notre CA en R&D. Cet engagement représente donc un investissement financier important mais vite rentabilisé puisqu’il nous permet de conquérir de nouveaux marchés (en France comme à l’étranger) et de nous démarquer avec des produits innovants (souvent les plus performants du marché), offrant des économies d’énergie. En 10
effet, nos produits de protection possèdent une efficacité de dix ans permettant de conserver l’état neuf d’un bâtiment beaucoup plus longtemps et d’éviter ainsi les ravalements incessants !
Une thématique fédératrice
Le développement durable est également un moteur de motivation en interne. Nous tenons en effet à sensibiliser nos collaborateurs sur cette thématique et à les impliquer au quotidien dans notre démarche et dans toutes les décisions que nous prenons. Notre engagement dans le développement durable est enfin la preuve de responsabilité et la marque de confiance qui permettent de fidéliser les parties prenantes.
Un engagement soutenu et mis en valeur
Le développement durable est aujourd’hui valorisé par les institutions. Certains de nos projets ont ainsi été sélectionnés et soutenus financièrement par notre région. De plus, notre démarche a été saluée à plusieurs reprises au travers de différents prix comme le prix des «écotrophées» qui a récompensé nos produits écologiques.
Un engagement en perpétuelle évolution
Aujourd’hui, dans le cadre de la fabrication de nos produits, nous attachons une grande importance au développement, à la promotion et à la distribution des technologies vertes: adhésion à l’association 1% pour la Planète, au club ADEME International et à l’association RQE « Recherche Qualité Environnementale ». Enfin, nous participons au programme Défi 3D mis en place par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-Saint-Denis et sommes conseillés par des professionnels pour mettre en place de nouvelles actions. Cette démarche nous a permis d’embaucher un responsable du développement durable. Au programme pour les années à venir : Fiches de Déclarations Environnementales et Sanitaires (FDES), obtention de l’écolabel pour nos produits, norme 14001... Le développement durable est, depuis la création de Guard Industrie, synonyme d’amélioration, de qualité, d’innovation, de compétitivité et de dialogue. Notre démarche est aujourd’hui en perpétuelle évolution et va continuer à nous faire grandir !
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Economiser
T Transport, Plan de Déplacement Entreprise, pour les collaborateurs et les produits Pour les collaborateurs d’une entreprise, le Plan de Déplacement Entreprise (PDE) est un ensemble de mesures qui encourage le déplacement domicile-lieu de travail grâce à des moyens de locomotion alternatifs. Ces mesures sont principalement : le vélo, l’accès facilité aux piétons, l’encouragement d’utilisation des transports publics, l’accompagnement des salariés pour favoriser leur installation à proximité du lieu de travail ou sur une ligne de transport directe, la « garantie du retour à domicile » pour les circonstances exceptionnelles (remboursement taxi, voitures de service), l’incitation au covoiturage (mise en relation des collaborateurs, places de parking réservées…), et pour les déplacements professionnels la mise en place d’un dispositif d’auto-partage. ● Télétravail : le télétravail reste la formule la plus écologique et économique pour faire travailler vos collaborateurs. Pour les produits, les bonnes pratiques sont de deux ordres : la rationalisation, et la modularité. ● Rationalisation : augmenter le taux de remplissage des camions permet d’économiser et de réduire considérablement l’empreinte carbone, que cela soit en interne (camions chargés de produits différents, afin d’avoir un taux de charge à 100%) ou en collaboration avec d’autres entreprises. ● La modularité : le transport par la route reste encore très largement favorisé par les entreprises. Or, différentes solutions de transports alternatifs moins polluants et parfois moins chers existent : ferroviaire, fluvial, cabotage maritime et combinés. Destiné en priorité aux professionnels, www.viacombi.fr met gratuitement à votre disposition l’ensemble de l’offre de services intermodaux (outil développé conjointement par l’ADEME1 et MAPPY). Que dit la loi ? ● La loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU) impose aux agglomérations de plus de 100 000 habitants d’encourager la mise en œuvre de Plans de Déplacement Entreprise (PDE). L’ADEME soutient les entreprises qui souhaitent mettre en place un PDE. La démarche, généralement volontaire, peut être rendue obligatoire par les autorités régionales. ● Télétravail : Afin d’accompagner les entreprises dans les changement induits par cette organisation nouvelle, le législateur a défini les obligations suivantes : L’employeur : il doit communiquer au télétravailleur les conditions de son contrat et du travail à réaliser (parties prenantes, lieu du travail, durée, rémunération), donner la possibilité au télétravailleur de rencontrer régulièrement ses collègues, couvrir les coûts directement causés par le travail (communications), fournir un service approprié d’appui technique et d’équipement (sauf si le télétravailleur utilise ses propres outils). Le télétravailleur : gérer l’organisation de son temps de travail et prendre soin des équipements.
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1 ] l’ADEME est l’Agence de l’Environnement et de Maîtrise de l’Energie. C’est l’établissement public qui conseille les entreprises et les particuliers dans leur démarche développement durable. Elle propose des formations payantes, aide au financement des projets, et met ses capacités de conseil et d’expertise au service des différents demandeurs.
Avantages ● réduire les coûts de transport/facture énergie ● augmenter la productivité et l’efficacité ● valoriser l’image de l’entreprise ● limiter les émissions de GES et la pollution ● limiter les frais de déplacement des salariés ● améliorer les conditions de travail et de transport ● réduire le trafic ● améliorer le dialogue social (attentes des salariés) ● équilibrer vie professionnelle/vie privée
Inconvénients ● investissement nécessaire (achat de vélos, de voitures de service, équipements pour le télétravail...) ● temps nécessaire pour la sensibilisation et la planification des nouvelles démarches Télétravail : ● risque d’isolement et de perte de contacts ● nécessité d’un système informatique sécurisé et adapté ● résilience des habitudes de management traditionnelles
Patrice Legendre, PDG de IN SITU Prestations et expertise hydrauliques
De quelle manière IN SITU agit pour réduire les déplacements de ses collaborateurs et de ses clients ?
Depuis la création de l’entreprise, nous nous sommes organisés sur un mode de communication Webcam (serveur spécifique multi points, multi personnes). Nos équipes travaillent au maximum à domicile, évitant les déplacements coûteux en temps et énergie. Chaque lundi nous nous retrouvons en réunion pour faire un point, que ce soit en groupe ou individuellement. Puis chacun se déplace à l’entreprise pour récupérer des documents, ou autres échanges, et nous nous retrouvons plus sur le coté convivial à d’autres moments (restaurant, sorties ...). Il faut savoir que nos locaux sont dans une maison individuelle avec terrasse et jardin, permettant d’échanger autrement, de prendre du temps car l’environnement de la maison s’y prête (Ambiance Zen). Au niveau client, ce mode de travail par Webcam a entraîné des réactions positives. Pourquoi ne pas faire des réunions de travail ou de formation par Webcam avec nos clients ? Nous nous sommes engagés dans cette démarche et les principaux clients d’In Situ suivent des programmes de formation par Webcam à raison de deux heures par semaine. Ils apprécient ! Moins de pertes de temps, les réunions sont plus efficaces, émission de carbone nulle et moins de fatigue pour les commerciaux !
Quels changements organisationnels ont été nécessaires ?
Tout d’abord, nous nous sommes équipés de manière professionnelle, les échanges Webcam ne supportant pas la médiocrité (investissement dans un serveur interne). Puis nous avons formé nos collaborateurs à échanger par Webcam et avons défini un calendrier de rencontres mensuelles. Nous avons équipé nos collaborateurs d’espaces et de moyens de bureau en phase avec leur décoration intérieure (à domicile). Il ne faut pas sous estimer ce poste, très important pour la gestion du changement en interne. 13
Locaux : aménagement, rénovation, isolation et gestion Les locaux professionnels peuvent être une grande source de surconsommation et de gaspillage d’énergie. Les causes sont nombreuses : mauvaise isolation initiale, système de chauffage/climatisation défaillant… Aujourd’hui, de nombreuses solutions existent, afin de ne pas perdre d’énergie, et même envisager d’en produire. Pourquoi entreprendre des travaux d’expertise-conseil puis éventuellement de rénovation, de réaménagement ou d’isolation ? Pour gagner de l’argent (ou plutôt éviter d’en perdre) et répondre aux obligations légales, actuelles ou en devenir. Avec le Grenelle de l’environnement et la prise de conscience de l’impact des entreprises sur l’environnement, de nouvelles normes sont apparues, et des réglementations vont prochainement entrer en vigueur.
Que dit la loi ? ● Des exigences pour l’aménagement des locaux sont définies par le Code de travail afin de garantir des conditions de travail satisfaisantes (éclairage, environnement thermique, ventilation, aération, assainissement, sécurité…). ● Le projet de loi Grenelle de l’environnement II fixe un objectif de diminution de 38 % des consommations d’énergie du parc de bâtiments existants à l’horizon 2020. Les bâtiments tertiaires privés auront des obligations de travaux d’amélioration de leur performance énergétique dans un délai de huit ans à compter du 1er janvier 2012. ● Diagnostic immobilier de Performance Énergétique (DPE) : il est obligatoire pour la construction de nouveaux bâtiments (quelle que soit leur nature) ou pour la vente d’actifs immobiliers.
Avantages ● motiver et fidéliser les salariés en améliorant leurs conditions de travail ● minimiser les risques d’accidents et d’apparition de maladies professionnelles ● réduire la consommation d’énergie, donc la facture énergétique ● anticiper les futures réglementations
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Inconvénients ● investissement initial nécessaire ● gêne durant les travaux ● retour sur investissement long
Renaud Mulvidson, PDG d’Elendil Rénovation tous corps d’état
Quelle est l’expérience d’Elendil en matière d’aménagement de locaux ?
Elendil est une entreprise spécialisée en travaux de réhabilitation tous corps d’état. Au cours des différents travaux chez nos clients, nous abordons les problématiques de développement durable sous tous les angles. Elendil a élaboré et mis en place une charte environnementale au travers de laquelle nous figeons nos divers engagements dans ce domaine (tri sélectif des déchets sur les chantiers, sélection des filières d’approvisionnement des matériaux, peintures sans COV, limitation des impressions papier, recyclage et utilisation recto-verso, ...). Pour aller plus loin, nous avions décidé de construire un siège social à énergie positive (plus d’énergie produite que consommée) dès la création de l’entreprise. Toutefois, l’investissement était tel que nous avons fait le choix d’y aller par étapes.
Aujourd’hui, quelles sont les caractéristiques de votre siège social ?
Actuellement en location, nous avons acheté un terrain sur lequel nous avons démarré la construction pendant l’été 2010. Pour avoir un bâtiment à énergie positive, nous nous appuierons sur l’énergie électrique, à partir des énergies solaires et caloportées. La ventilation et le chauffage/climatisation seront assurés par une VMC double flux avec échangeur de plaque, couplé à une pompe à chaleur air/ air. Les luminaires seront à gradation automatique (en fonction de la luminosité de la pièce). De larges baies vitrées entoureront le bâtiment et des terrasses végétalisées seront accessibles à l’arrière du bâtiment. L’isolation thermique (doublage) sera intérieure à forte inertie thermique. Les doubles vitrages seront également à forte inertie thermique, anti-UV et teintés. L’ensemble du bâtiment fonctionnera à l’énergie électrique, qui sera produite par une toiture composée à 100% de panneaux photovoltaïques. Compte-tenu des rendements et des consommations estimés, nous produirons plus d’électricité que nous en consommerons.
Pourquoi décider de décaler l’installation de panneaux photovoltaïques ?
Pour des questions de fiabilité et de financements. En effet, le marché n’est aujourd’hui pas assez structuré. La faiblesse des garanties apportées sur l’étanchéité, la pérennité et les rendements à long terme et l’absence de certifications CSTB montrent que le marché n’est pas encore totalement stabilisé, mature et fiable. Par ailleurs, les aides d’état accordées sont inexistantes pour les entreprises. Le retour sur investissement concernant le surcoût lié à l’installation de ces panneaux est donc de l’ordre de 20 ans, si les rendements sont garantis... Or les financements immobiliers d’entreprises s’étalent sur des durées plus courtes (15 ans maximum). Nous pensons qu’il faut attendre que le marché mûrisse pour pouvoir investir dans les panneaux photovoltaïques avec sérénité et rentabilité. Compte tenu de la rapidité d’évolution des produits d’une part, et de la volonté collective d’autre part, nous devrions installer ces panneaux avant 2015. 15
Bilan carbone : Comment ? Combien ? Et après ? Le bilan carbone est un outil de comptabilisation des émissions carbone générées par les activités d’une entreprise. Outil certifié et déposé par l’ADEME, il doit être réalisé de manière très spécifique et normée. Pour réaliser votre Bilan Carbone, deux solutions existent : ● faire suivre à un ou plusieurs collaborateurs la formation « ADEME – Bilan Carbone », et leur faire réaliser l’audit correspondant (coût de la formation de 1250€ HT/personne pour le premier niveau, 2000€ HT/personne pour le deuxième) ● faire appel à une entreprise spécialisée Que dit la loi ? A partir de 2011, les entreprises de plus de 500 collaborateurs, les administrations de plus de 250 personnes et les collectivités territoriales de plus de 50 000 salariés devront réaliser, tous les cinq ans, un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre (Projet de loi Grenelle II). Ces organisations ne pourront plus bénéficier de l’aide financière de l’ADEME, contrairement à celles qui entament cette démarche volontaire aujourd’hui. A ce jour, il n’existe aucune obligation légale de réaliser un bilan carbone pour les plus petites entreprises. Toutefois, le législateur tend à le promouvoir auprès des PME : l’ADEME apporte une aide financière à ceux qui ont une démarche volontaire et constructive. De nombreux grands comptes, eux-mêmes engagés dans la réalisation de bilans carbone ou menant des actions afin de réduire leur empreinte écologique imposent à leurs sous-traitants et fournisseurs de faire un bilan carbone. L’étiquetage carbone devenant de plus en plus une réalité (déjà obligatoire pour les voitures et certains produits électroménagers, deviendra obligatoire pour les produits de grande consommation à partir de 2011) : réaliser son bilan carbone devient une nécessité.
L’origine des émissions de Gaz à Effet de Serre Ces émissions liées aux activités professionnelles sont de trois ordres : 1/ Emissions directes (camions de livraison, production fortement énergivore, chauffage de vos bâtiments…) 2/ Emissions indirectes (rejet de CO2 lié au transport de vos salariés pour se rendre sur le lieu de travail, transport de vos produits en fin de vie, leur recyclage…) 3/ Autres 16
Les six étapes du Bilan Carbone 1/ Sensibilisation à l’effet de serre 2/ Définition du champ de l’étude 3/ Collecte des données 4/ Exploitation des résultats 5/ Établissement des pistes d’actions de réduction 6/ Lancement d’actions de réduction (avec un accent particulier sur les méthodes de conduite du changement)
Avantages ● anticiper les futures réglementations ● connaître mes émissions de GES pour ensuite mettre en place des mesures de réduction ● valoriser l’image de l’entreprise ● faciliter le référencement auprès des grands comptes ● hiérarchiser les mesures de réduction envisageables
Inconvénients ● complexité de la collecte des données ● coût de formation des collaborateurs internes (en cas de réalisation interne) ou de prestation externe
Stanislas de Bentzmann, PDG de Devoteam S Conseil IT dans les NTIC C
Quand et comment a été réalisé le Bilan Carbone de Devoteam ?
Le groupe Devoteam est historiquement très engagé dans le développement durable (mécénat, handicap, création d’une fondation, tri, ressources maîtrisées…). Pour aller encore plus loin, nous avons décidé de faire réaliser notre Bilan Carbone au cours de l’hiver 2009/2010 par un consultant de l’entreprise, qui est certifié par l’ADEME. A la suite de ce bilan, nous avons mis en place un certain nombre de mesures.
Quelles sont ces mesures ?
Elles concernent trois axes : ● La limitation des déplacements : augmentation de l’usage de la téléconférence et de la visioconférence (début 2009 une vingtaine de visioconférences avaient lieu par mois, fin 2009, plus de vingt ont eu lieu) et covoiturage, proposé par le site www. covoiturage.com , numéro 1 en France. ● La baisse des émissions dues à l’informatique : décision de prolonger la durée de vie des PC à 4 ans, extension des garanties et lors d’un remplacement de poste l’écran, le sac, la souris ne seront changés que si cela est nécessaire. ● La diminution des émissions dues à nos consommables (gobelets, tous documents imprimés, factures, informatique hors matériel…) en remplaçant le jetable par du durable (le gobelet par le mug depuis plusieurs mois). Nous avons aussi pour projet de mettre en place en 2010 le tri des déchets et changer progressivement les systèmes d’impressions avec de nouvelles imprimantes. Il sera ainsi nécessaire de placer son badge sur l’imprimante pour récupérer l’impression demandée qui sera effectué sur 17 du papier 75g.
Energie, eau, consommables et gestion des déchets Les sources d’énergies renouvelables sont nombreuses et connues : solaire, géothermique, bois, hydraulique, éolien… Afin de favoriser le développement de ces énergies respectueuses de l’environnement, l’Etat et EDF garantissent le rachat de l’électricité produite par ce biais à un prix supérieur à celui du marché. Les prix dépendent de la nature de l’installation. Cette mesure peut devenir une opportunité pour votre PME : si vous détenez de vastes locaux (hangars, usines, call-centers …), installer des panneaux photovoltaïques peut devenir une source de revenus, tout en préservant un peu plus l’environnement. Par ailleurs la gestion responsable des déchets est aujourd’hui une obligation (cf encadré juridique). Vous pouvez faire de ce poste de dépense une opportunité. En effet, en plus d’une image d’éco-reponsabilité, vous pouvez impliquer votre entreprise dans une démarche sociale, en confiant la gestion de ces déchets à des entreprises ou à des associations de réinsertion sociale.
Que dit la loi ? ● Energie : le diagnostic de performance énergétique (DPE) est obligatoire lors de la vente d’un bien immobilier, il est exigé pour tout nouveau contrat de location et pour tout bâtiment neuf dont le permis de construire a été déposé après le 1er juillet 2007 (Loi d’Orientation sur les Energies). ● Aujourd’hui, EDF est dans l’obligation de racheter à tarif conventionné l’électricité produite par le biais d’installations d’énergies renouvelables : solaire, éolien, biomasse, hydraulique… (contrat d’engagement sur 20 ans). ● Recyclage : le Code de l’environnement précise les grands principes en ce qui concerne la définition, la limitation, l’élimination et le traitement des déchets. Le Grenelle de l’Environnement II fixe l’objectif de porter en moyenne le taux de recyclage matière et organique des déchets des entreprises à 75 % dès 2012 (variable suivant le type de produits). ● La politique dans le domaine des déchets est basée sur le principe de la Responsabilité Elargie des Producteurs (REP) : fabricants, importateurs et distributeurs de produits de leurs propres marques doivent prendre en charge, notamment financièrement, la collecte sélective puis le recyclage ou le traitement des déchets issus de ces produits (fin de vie).
Avantages ● répondre aux réglementations présentes et futures ● réaliser des économies d’énergie => réduire la facture d’électricité
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Inconvénients ● investissements nécessaires (achat de nouveaux matériels plus respectueux de l’environnement) ● réorganisation interne
● produire et vendre de l’électricité (dans le cas d’installations photovoltaïques ou autres) ● valoriser certains déchets ● réduire l’empreinte écologique : indispensable pour se faire référencer auprès de certains grands comptes ● cultiver l’image d’entreprise citoyenne ● s’investir dans une démarche sociale (si la gestion de déchets fait intervenir des structures de réinsertion sociale)
● temps nécessaire pour former et sensibiliser les collaborateurs sur les enjeux des nouvelles mesures et les gestes quotidiens à adopter au bureau (économie d’énergie, tri de déchets…)
Patrick Thélot, Président du Groupe Phone Régie Prestataire d’accueil en entreprise
Quelle est la politique de gestion de l’énergie, des eaux, déchets et consommables chez Phone Régie ?
Le Groupe Phone Régie, prestataire d’accueil en entreprise, mène une politique de développement durable ambitieuse, en accord avec les engagements pris lors de son adhésion au Pacte Mondial de l’ONU, en 2006. Outre des actions classiques, Phone Régie a pris le parti d’orienter sa politique environnementale sur deux domaines liés à son activité : les uniformes et les logiciels informatiques. Concernant les uniformes, Phone Régie est la toute première entreprise de son secteur à compenser les émissions de CO2 de ses collections. Ce plan de compensation passe par le financement de programmes certifiés par l’ONU (CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique). De plus, pour assurer le nettoyage d’une partie de ses uniformes, Phone Régie a conclu, début 2009, un partenariat avec Sequoia Pressing qui utilise le seul procédé propre : GreenEarth®. En matière de R&D, Phone Régie a misé en 2008 sur l’élaboration d’un logiciel spécialisé innovant, Clic Accueil, qui a entre autre vocation, de limiter considérablement le nombre d’impressions et de cahiers papier.
Quels ont été vos résultats depuis ces actions ?
Chaque action menée est l’occasion de dresser un bilan chiffré de nos résultats. Ainsi, par exemple, pour la fabrication de nos uniformes (une collection pour six mois correspond à 28 tonnes en équivalent CO2), 100% des émissions de CO2 produites sont compensées par l’achat d’actions carbone. Ce financement, pour 2010, participe au projet « Centrale hydraulique en Chine à Ling Li » qui permet une économie de 20,5 tonnes de dioxyde de carbone par an. Quant à l’installation du logiciel « Clic Accueil » aux accueils de nos sites clients, il nous a déjà permis d’économiser cinq tonnes de papier et de réduire l’utilisation de cartouches d’encre et la consommation d’énergie liée aux impressions. Cela induit une baisse des commandes en consommables, moins de livraisons réalisées et donc moins de kilos de CO2 dégagés dans l’atmosphère pour leur fabrication et leur transport. Un cercle vertueux ! 19
Responsabiliser
Du producteur au distributeur : acheter et vendre responsable, comment faire ? « L’éco-Supply Chain » consiste en l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement en interaction avec le développement durable. Aujourd’hui, c’est une nécessité de transparence, surtout parce que les grands entreprises, obligées de présenter un bilan Développement Durable, exigent de leurs fournisseurs et prestataires une action forte et un sourcing responsable. Que dit la loi ? ● La directive REACH impose aux entreprises de prouver qu’elles ne commercialisent pas de produits incluant des substances chimiques dangereuses pour la santé des consommateurs et pour l’environnement (attention chaque année de nouveaux produits deviennent interdits). ● Une Commission Nationale Commerce Equitable vient d’être inaugurée, et travaille sur la création d’un futur label français officiel. Pour le moment de nombreux labels privés et publics existent. Toutefois leurs différences d’exigences peuvent être très importantes. Et tous ne traitent pas du même sujet : certains concernent le bio, d’autres le commerce équitable, d’autres seulement une utilisation raisonnée des matières premières. Voici quelques exemples : Nom de label
Description
NF-Environnement
Ecolabel officiel français
Marque AB
Certification d’un mode de production
Sigle correspondant
biologique (Ministère de l’Agriculture) Ecolabel Européen
Ecolabel européen
Max Havelaar
Label international privé du Commerce équitable
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Le Pacte Mondial de l’ONU, initiative lancée en 1999, invite les entreprises à adopter dix principes universels définissant des valeurs fondamentales dans les domaines de Droits de l’Homme, normes du travail, environnement et lutte contre la corruption. Le guide SD 2100, publié en France par l’AFNOR (Association Française de Normalisation), accompagne les entreprises dans leur démarche de développement durable, en leur fournissant un accompagnement relatif à la réflexion stratégique qui permettra d’identifier les enjeux primordiaux de l’entreprise, et de mettre en place une démarche de progrès continu. Le commerce responsable y tient une place importante.
Avantages Entreprise : ● améliorer l’image de l’entreprise et la communication externe auprès des clients, donneurs d’ordre, fournisseurs et sous-traitants ● faciliter le référencement auprès des grands comptes Produits : ● garantir la qualité des produits et les conditions de production => un avantage concurrentiel Développement durable : ● amorcer une démarche plus globale de développement durable au sein de l’entreprise ● aider au développement (respect de l’environnement, commerce équitable…)
Inconvénients ● prix du produit en général plus élevé ● système de labels non homogène => comment choisir le label le plus approprié ? Coût de labellisation : ● proportionnel au chiffre d’affaires réalisé sur ces produits ● plafonné à 25 000 € de cotisation annuelle par catégorie de produits pour Ecolabel européen et 9 000 € pour la marque NF Environnement ● lourdeur de certaines procédures d’attribution de labels ● validation du fournisseur
JJoël Pain, PDG d’Up&Up
Distribution de produits du commerce équitable sous la marque EVANEO
Quelle est l’expérience d’Up&Up en matière d’achats responsables ?
Les achats responsables deviennent un élément déterminant des politiques d d’achat des entreprises. Chez Up&Up nous importons des produits en provenance de pays émergents (Bangladesh, Colombie, Swaziland…). Nous sélectionnons les producteurs sur la base de leur respect des principes du commerce équitable, et nous vérifions sur le terrain la correcte application de ces principes. Ainsi, notre entreprise se positionne en « garant » de la qualité équitable des produits que nous vendons. Nos procédures sont évidemment auditables et vérifiables, ce qui fait de notre offre une offre éthique globale : nous proposons à nos clients de se reposer sur nos dispositifs pour s’approvisionner eux-mêmes en produits équitables.
Quels sont les avantages pour vos clients ?
Nous les délestons des pans les plus complexes du sourcing éthique : la sélection des fournisseurs, la coordination des productions, la logistique, le respect des délais et la qualité des produits. Ces aspects sont en effet très difficiles à traiter lorsque l’on veut travailler non pas avec d’importantes unités de production à bas coûts, mais avec des producteurs pour qui la coopération avec des acteurs comme Up&Up est une question de survie… Nos clients peuvent également communiquer sur la dimension éthique de leurs achats : outre la possibilité de s’approvisionner de manière durable et responsable, nous leur apportons également les moyens marketing qu’ils pourront utiliser dans leur démarche de vente. Le marché des produits éthiques en général et des produits équitables en particulier est en croissance. Le développement de ce type de commerce passe par la maîtrise d’une supply chain « propre ». L’objectif est de rassurer le client final sur le caractère vertueux de son achat. 21
Le partage des fruits de la croissance, une valeur durable Le partage des profits et des succès de l’entreprise est une des valeurs fondatrices de CroissancePlus. Les entrepreneurs, membres de CroissancePlus considèrent qu’il s’agit de la responsabilité de l’entreprise, et que c’est un moyen de fidéliser et de motiver les équipes de collaborateurs. Le partage peut toutefois s’étendre au-delà du champ strictement financier.
Que dit la loi ? ● La participation est obligatoire dans toute entreprise employant au moins 50 salariés ayant réalisé un bénéfice au cours de l’année précédente. ● L’intéressement est obligatoire dans les entreprises de plus de 100 salariés. Accord d’intéressement Identique pour tous ou proportionnel au salaire (maximum de 16 638 euros par an) versé suivant une périodicité à choisir : mensuelle/semestrielle/annuelle Crédit d’impôt de 20% au bénéfice de ceux qui mettront en place un système d’intéressement ou qui augmenteront le montant des primes déjà distribuées à compter du 4 décembre 2008 et au plus tard le 31 décembre 2014. Accord de participation Avantages fiscaux dans le cas de démarches volontaires de l’entreprise : Pour l’entreprise : Les sommes versées au titre de la Participation sont déductibles de l’assiette de l’IS, exonérées des charges sociales et des taxes sur les salaires, provisionnables pour investissement pour les entreprises de moins de 50 salariés qui ont mis en place un accord de Participation à titre volontaire. Pour les salariés : Les sommes perçues au titre de la Participation sont exonérées de cotisations sociales, à l’exception de la CSG et de la CRDS, exonérées d’impôt sur les revenus si elles sont bloquées 5 ans. L’exonération fiscale est réduite de moitié pour les accords qui prévoient une durée d’indisponibilité de 3 ans. D’autres moyens existent pour faire profiter les salariés des succès de l’entreprise : ● Stocks-options : les stocks-options donnent droit au salarié d’acquérir des actions de l’entreprise à un prix fixé à l’avance puis de les revendre pour réaliser une plus-value. ● Bons de Créateur d’Entreprise (BCE) : même principe que les stock-options mais la fiscalité y est différente pour le salarié (imposés sur la seule plus-value de cession). ● Ouverture du capital aux salariés : lors d’une augmentation de capital, les salariés peuvent devenir actionnaires de l’entreprise et participer à sa croissance.
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Avantages Partage des profits : ● motiver les salariés (motivation financière et sentiment d’implication personnelle dans l’avenir de l’entreprise) ● augmenter l’attractivité de l’entreprise pour attirer de nouvelles compétences et talents ● faire bénéficier l’entreprise d’une exonération d’une partie de ses charges (charges sociales, taxes sur les salaires, crédit d’impôt)
Inconvénients ● systèmes un peu complexes à mettre en place au départ pour garantir une distribution de profit équitable et adaptée ● risques de conflits au cas où les collaborateurs ne sont pas satisfaits des règles de partage des profits ● liquidité conditionnée pour les salariés
Partage d’informations et de projets : ● transmission de savoir-faire ● renforcer la communication et la coopération entre collaborateurs ● établir une culture d’entreprise
Emmanuel Grimaud, PDG de Maximis Retraite Optimisation de retraite et gestion de fin de carrière
Le partage est une des valeurs fondatrices de MAXIMIS Retraite. Dès la création de l’entreprise en 2003, j’avais prévu de faire partager les éventuels succès de la société à la totalité des salariés. J’avais trop vu dans des entreprises précédentes des environnements dans lesquels quelques-uns confisquent la majeure partie du gain, alors que tous y ont contribué. Je ne voulais pas reproduire un tel schéma. C’était d’ailleurs l’une des motivations de la création de Maximis Retraite. Peu à peu, j’ai mis en place des dispositifs de partage des fruits de la croissance. Quelques exemples : un plan d’intéressement qui redistribue 15% de l’EBIT, accompagné d’un abondement au maximum autorisé par la loi, soit près de 2800€ additionnel par personne et par an, une prime non imposable de 1500€ à tous les salariés lorsque cela a été possible et des actions gratuites de MAXIMIS (7% autorisé par mes actionnaires, avec pour objectif de monter à terme à 10%). Nous mettons aussi en place des BSPCE (Bons de Souscription de Parts de Créateurs d’Entreprise). La plupart des dispositifs existants sont donc utilisés, alors que nous ne sommes que 14 personnes. Mais pour moi, il me semble juste et important de pouvoir récompenser les acteurs du succès. La création d’une entreprise est une aventure, avec les bons et les mauvais moments. Si au final, il y a une réussite, c’est aussi grâce aux salariés. Il est donc normal qu’ils aient leur part de la récompense. Associés à une grande transparence et à des choix stratégiques expliqués, ces dispositifs motivent fortement l’ensemble de l’équipe de Maximis Retraite et créent une dynamique évidemment largement profitable à l’entreprise.
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Mécénat de compétences, vos talents au service des associations Les associations et publics en difficulté ont besoin d’accompagnement en compétences et de citoyens volontaires pour s’investir. Les entreprises jouent, en plus des bénévoles classiques, un vrai rôle dans le succès de leurs œuvres sociales. Pour aider ces associations d’intérêt général, le dispositif couramment utilisé est celui du Mécénat de compétences. Sous ce terme se profilent deux possibilités pour les entreprises : soit le prêt de main d’œuvre (votre ou vos collaborateurs travaillent pour l’association pour une période définie ou régulièrement, pendant le temps de travail), soit la prestation de service (réalisation d’une prestation à titre gracieux). Dans les faits, le Mécénat de compétences s’inscrit souvent dans les métiers de l’entreprise : un salarié va gérer une journée tous les quinze jours le site web de l’association, ou tenir la comptabilité, ou assurer la communication, créer le site web, apporter une aide logistique… Toutefois, il est possible que les salariés s’investissent dans des missions qui ne sont pas dans leurs compétences intrinsèques (distribution de repas, collecte de fonds, porte-à-porte, tri de vêtements…).
Que dit la loi ? Le mécénat de compétences est fortement encouragé par les pouvoirs publics. Fiscal : réduction d’impôt de 60% sur les dons des entreprises (prestation/ produits ou au prorata des heures effectuées) dans la limite de 0.5% du Chiffre d’affaire. Responsabilité : l’entreprise reste responsable civilement et pénalement de son salarié, et conserve le lien de subordination (mais transfert de ce lien possible si prévu par le contrat). Termes du contrat : le contrat écrit n’est pas obligatoire, mais vivement recommandé. Voici les principales clauses dont il doit être doté : définition des cocontractants, objet du contrat, définition du projet, obligations du mécène, obligations du bénéficiaire, exclusivité ou non, durée du contrat, assurances, résiliation et litige.
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Avantages
Inconvénients
● déduire 60% des coûts du mécénat des impôts de l’entreprise ● enrichir les expériences de vos salariés ● motiver vos collaborateurs grâce aux missions d’ordre social effectuées ● améliorer l’image de l’entreprise ● échanger des idées et des expériences est profitable pour l’association comme pour l’entreprise ● se doter de références supplémentaires dans le cas de prestations
● indisponibilité du salarié le temps de son implication dans l’association ● coût du mécénat
Nicolas Aimé, Marc Bergère et Olivier Hournau, Directeurs-associés de Smart Agence Conseil en communication digitale
C Comment t Smart S tA Agence permet-elle t à ses salariés de mettre leurs talents au profit d’associations ?
Au sein de Smart Agence, les compagnons du web ont tous des talents divers qu’ils aiment partager entre eux à travers des sessions bénévoles internes (le « Smart Learning Club »). Dans la poursuite de cette belle idée de partage, nous avons proposé en 2009 à tous nos collaborateurs de les soutenir financièrement au travers de projets d’aide humanitaire. Pour cela, Smart Agence s’engage à financer à hauteur de 2000 euros par collaborateur leurs congés solidaires avec l’aide de l’association Planète Urgence. Cette association propose des missions de développement et d’éco volontariat, qui s’organisent selon trois axes d’intervention : la formation des adultes, l’animation socio-éducative et la protection de l’environnement.
Au final quels sont les avantages et les inconvénients pour l’entreprise ?
Cet engagement auprès de Planète Urgence répond aux valeurs de Smart Agence et à la place importante que nous donnons au développement personnel de chacun. Le premier avantage est donc de poursuivre notre idée que l’Homme est au coeur de l’idée d’entreprendre et que l’entreprise est une aventure humaine riche de sens pour tous. Autre avantage : nous permettons à nos collaborateurs de profiter d’une expérience épanouissante tout en finançant leurs congés. Enfin, s’il s’agit d’un investissement financier mais il reste relatif au regard de la déduction fiscale possible pour l’entreprise. 25
Diversité = efficacité En France, le terme de diversité est cité comme une vertu, mais il peut susciter des inquiétudes. Dans le monde de l’entreprise, être différent peut avoir de graves conséquences : discriminations à l’embauche, plafonds de verre durant sa carrière… Or, les exemples des belles réussites entrepreneuriales le prouvent : avoir au sein de son entreprise des personnes d’âges divers (de l’apprenti au senior), d’origines différentes, autant de femmes que d’hommes à des postes de responsabilité, des personnes handicapées, des parcours académiques très variés, est un véritable atout enrichissant. Pourquoi ? Les raisons sont connues : transmission des savoir-faire et de l’expérience, enrichissement des réflexions permettant d’apporter des réponses adaptées aux besoins des clients, parcours de vies différents permettant une meilleur appréhension du changement, satisfaction de savoir que l’on est uniquement jugé sur ses compétences et son mérite qui garantit une réelle motivation individuelle… Travailler au sein d’une entreprise dans laquelle il y a une véritable diversité permet d’en être fier.
Que dit la loi ? Le principe de non-discrimination est explicité par le Code de travail : « Aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement ou de l’accès à un stage ou à une période de formation en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou indirecte». ● Travailleurs handicapés : les entreprises d’au moins 20 salariés sont tenues d’employer une proportion de travailleurs handicapés à hauteur de 6 % de leur effectif salarié. ● Seniors : à partir du 1er janvier 2010, les entreprises ou les groupes d’au moins 50 salariés non couverts par un accord collectif ou un plan d’actions portant sur l’emploi des seniors doivent payer une pénalité de 1 % des salaires versés au cours de la période non couverte par un tel accord. (plus de renseignements dans le Guide CroissancePlus « Comment favoriser l’emploi des seniors ? ») ● Egalité hommes/femmes : pour lutter contre la discrimination fondée sur le sexe, les négociations collectives sur l’égalité professionnelle hommes/femmes, au niveau de l’entreprise et au niveau de la branche, sont obligatoires (entreprises de plus de 50 salariés) 24 avril 2009. ● Diversité : la charte de la diversité, un texte d’engagement à caractère volontaire, a été lancée en octobre 2004 pour inciter les entreprises à promouvoir la diversité dans leur effectif. 2790 entreprises l’avaient signé en juin 2010.
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Avantages ● se mettre en conformité avec les exigences légales ● éviter une mauvaise réputation ● cultiver une diversité de profils pour assurer une complémentarité des compétences ● transmettre les savoir-faire (seniors/juniors) ● cultiver une image d’entreprise citoyenne et faire de la diversité une partie intégrante de la culture d’entreprise ● insérer de la diversité au sein des directions pour permettre de prendre de meilleures décisions
Inconvénients ● adaptation organisationnelle (horaire de travail, modes de travail…) ● coût du matériel adapté (équipements spéciaux pour les personnes handicapées)
Guillaume Richard, PDG du groupe O2
Services à domicile : garde d’enfants, ménage, repassage et jardinage
Quelle stratégie de diversité a été mise en place au sein d’ O2 ?
Dans un premier temps, la direction s’est engagée dans un processus de diversité. Puis nous avons affiché clairement les valeurs d’égalité, de respect de l’individu et de ses différences, d’équité et de transparence dans d le l process d de recrutement et le management (site Internet de recrutement, extranet salarié, newsletter salarié, dans nos communiqués et dans nos offres d’emplois). Afin de ne pas rester au stade des bonnes intentions, nous avons : ● adhéré à la charte de la diversité (2005) ● fait partie des dix entreprises qui ont participé à la mise en œuvre d’un guide recensant les bonnes pratiques RH sur les seniors qui a été diffusé à toutes les entreprises (2008-2009) ● signé une convention nationale avec Pôle Emploi (2008-2009) ● signé une convention nationale avec l’AGEFIPH en nous engageant à embaucher 500 travailleurs handicapés sur deux années (2010)
Nos seuls critères de recrutement sont les aptitudes et compétences, la motivation et l’envie de faire ce métier. Nous avons des tests théoriques et des mises en situation pratique. Nous avons également présenté nos valeurs à nos partenaires emploi (Pôle Emploi, Cap Emploi, Missions Locales, Mairies,…) afin que ces derniers n’aient aucun frein sur les candidats qui nous sont adressés. J’ai aussi privilégié la formation comme l’un des axes majeurs de notre politique RH, pour développer les compétences de nos collaborateurs et ainsi faciliter leur évolution de carrière dans l’entreprise. O2 a créé son propre centre de formation et dispose de ses propres formateurs occasionnels issus du terrain.
Quels ont été les obstacles, et comment ont-ils été surmontés ?
L’obstacle principal est le temps nécessaire à une politique RH sur la thématique de la diversité. Elle doit être pensée, portée par le management (en premier lieu par le comité de direction), suivie par la Direction des RH, être au coeur de la politique de communication RH de l’entreprise. Le premier obstacle consiste donc à construire sa politique de diversité et à la mettre en œuvre dans la durée. Il ne faut pas chercher à tout créer dans un délai court au risque de « perturber » les managers de proximité et donc la bonne marche de l’entreprise. Pour surmonter certains obstacles, il faut également être capable d’organiser en interne un testing des pratiques RH en matière de diversité, ce qui permet de corriger les éventuels écarts. 27
Opportunités
Entreprendre dans nos territoires : opportunités et responsabilités Les zones urbaines ou périurbaines concentrent la majorité des entreprises. Or les territoires ruraux ou les zones urbaines sensibles sont également des territoires accueillants pour les entrepreneurs et les PME. Territoires souffrants de nombreux a priori, ils bénéficient de nombreux atouts : vivier de candidats motivés à l’embauche, accompagnement par les collectivités publiques, image renforcée, coûts d’installation moindres… La responsabilité de l’entreprise prend ici tout son sens. En désenclavant les territoires les moins dynamiques, les entreprises permettent à des quartiers, à des villes moins privilégiées de reprendre espoir et de croire à nouveau en leur développement. Que dit la loi ? Il n’y a pas d’obligation juridique imposée aux employeurs dans ce domaine. L’implantation ou l’extension des entreprises dans ces zones sensibles sont néanmoins encouragées par des aides ou exonérations fiscales. ZUS (zones urbaines sensibles) et ZRR (zones de revitalisation rurale) : ● Exonération de cotisation foncière des entreprises et de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (remplaçant la taxe professionnelle) ZRU (zones de redynamisation urbaine) et ZFU (zones franches urbaines) : ● Exonération de cotisation foncière des entreprises et de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises ● Exonération d’impôt sur les bénéfices (5, 8 ou 14 ans) ● Exonération de cotisations sociales personnelles maladie pour les entrepreneurs exerçant une activité commerciale ou artisanale ● Exonération de charges sociales patronales Les conditions d’attribution, le plafond de bénéfice exonéré, le taux et la durée d’exonération sont définis par le Code Général des Impôts et varient en fonction du type d’exonération et des zones concernées.
Zones Urbaines Sensibles Zones de Redynamisation Urbaine (ZRU) Zones Franches Urbaines (ZFU) 28
Avantages ● bénéficier d’un accompagnement à la création, au transfert ou au développement des entreprises en quartiers prioritaires. ● disposer d’un important vivier de compétences ● valoriser une image d’entreprise citoyenne et qui aide au développement territorial ● profiter des coûts du foncier moins élevés
Inconvénients ● caractère temporaire des aides et exonérations fiscales ● délimitation stricte des zones (ZUS, ZRR, ZRU, ZFU) par les pouvoirs publics =>Localisations très restrictives pour l’implantation d’entreprises ● risques de difficultés d’accès en transport ● possible difficultés pour recruter des profils très spécifiques
Olivier Duha, co-président de Webhelp O
Opérateur international de centres d’appel et de la relation client O
Où sont localisés les centres de Webhelp en France ?
Nous avons six centres de production en France : Caen, Vitré, Gray, Fontenay le Comte, Saint-Avold et Monceau-les-Mines. Mis à part nos centres de Caen, l’ensemble de nos sites sont plutôt dans des zones rurales. Montceau-les-Mines et Saint Avold sont tous les deux d’anciens sites miniers ou de charbon, ayant connu de douloureuses restructurations.
Pourquoi être allés s’installer dans ces régions ?
Nous avons fait le choix de nous implanter dans des bassins d’emplois plutôt défavorisés. Tout d’abord pour des questions de qualité et de motivations des salariés. Notre métier se base sur l’humain et les collaborateurs de ces territoires sont fortement mobilisés. Ils s’investissent dans notre société gagnant ainsi en efficacité et en savoir-faire client. La prestation que nous vendons, est ainsi de meilleure qualité. Si nous estimons qu’il est important d’installer nos centres dans tous types de territoires pour des raisons d’engagement social et sociétal, c’est aussi un gage pour nous de nous rapprocher de nos clients. De plus dans le cadre d’une implantation de ce type, tous les acteurs locaux (région, département, commune, communautés de commune), sont présents pour accompagner l’entreprise dans sa démarche.
Quels ont été les freins et les obstacles à ces implantations ?
Nous n’avons pas connu de véritables freins. Nous avons été à chaque fois très bien accueillis, et les fonds publics mobilisés pour notre implantation aident à palier les désavantages (infrastructures, isolement…) de ces régions. Vraiment, nous faisons un retour très positif de ces installations qui accompagnent la croissance de notre entreprise.
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Eco-innovation et éco-conception, le green business comme relais de croissance L’éco-conception est la prise en compte de l’impact sur l’environnement de chacune des étapes de la vie du produit et des matières du composant. Une fois le diagnostic fait, le plus important reste à trouver sur chacun des points des solutions pour réduire son impact environnemental. Les solutions dépendent évidemment de la nature des postes identifiés : matières premières polluantes, transport, PLV, emballage, distribution, recyclage… L’ensemble du cycle de vie du produit est pris en compte. Se lancer dans une démarche d’éco-conception est très souvent un avantage majeur : c’est un facteur de différenciation, cela permet de mieux maîtriser les coûts, de mieux appréhender les risques industriels, d’augmenter la qualité, d’anticiper les demandes des donneurs d’ordres et consommateurs et donc de s’orienter vers la croissance. Pour rappel, dès 2011 l’étiquetage carbone deviendra obligatoire pour les produits de grande consommation.
Que dit la loi ? La Commission Européenne a lancé un plan d’action en faveur des écotechnologies en janvier 2004 (nombreuses dispositions pour passer de la recherche aux marché, améliorer les conditions de financement et agir au niveau mondial) L’éco-conception est dans la plupart des cas une démarche volontaire. Néanmoins, les appels d’offre des Etats et collectivités peuvent contenir des clauses environnementales, encourageant la vente de produits éco-conçus et incitant les entreprises à prendre plus de responsabilité environnementale. La conception des produits est strictement réglementée lorsque la santé et la sécurité sont impliquées. Par exemple, la teneur maximale en certains métaux lourds dans les emballages est fixée par des lois européennes. Au niveau international, la démarche de l’éco-conception est standardisée par la norme ISO 14062 qui liste les étapes clefs de la conception d’un produit et propose les actions relatives à la prise en compte des aspects environnementaux dans chaque étape. La norme n’est pas applicable en tant que spécification à des fins de certification et d’enregistrement.
Normes ISO
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Norme
Intitulé
ISO 14062
Ecolabel officiel français
ISO 14006 (A paraître)
Certification d’un mode de production biologique (Ministère de l’Agriculture)
ISO 14045(A paraître)
Ecolabel européen Label international privé du Commerce équitable
Avantages ● répondre aux nouvelles demandes, trouver de nouveaux débouchés et de nouveaux marchés => meilleure compétitivité et relais de croissance ● faciliter l’accès aux grands comptes et aux appels d’offre Etat et Collectivités locales ● augmenter le profit à long terme ● abaisser le coût de traitement de déchets ● maîtriser plus efficacement les coûts ● anticiper davantage les risques industriels ● augmenter la qualité
Inconvénients ● coûts d’investissement parfois significatifs (R&D) ● complexité d’application des principes et recommandations des normes ISO au sein de l’entreprise ● coût de certification (si les normes ISO sont certifiées pour obtenir une meilleure crédibilité) ● changement interne important (organisation, motivation et mobilisation du personnel)
Benoit Desveaux, DG de Public Système Hopscotch Groupe indépendant de communication, RP, événements et digital
Quelle est l’expérience du Public Système en terme d’écoconception ?
Depuis 2003, le Public Système intègre les enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux à son projet entrepreneurial. Nous avons décidé d’apprendre à concevoir des campagnes et des événements répondant é d t aux cahiers des charges de nos clients mais avec l’impact le plus faible possible sur l’environnement. En 2004, il n’existait aucun outil formalisé pour éco-concevoir un événement. Convaincus que nous ne pourrions seuls changer nos métiers, nous avons intégré nos parties prenantes (fournisseurs, partenaires et clients) à notre démarche. Ainsi nous sommes à l’origine d’un groupe de travail rassemblant sept organisations professionnelles couvrant l’ensemble des métiers de l’événement. Nous avons imaginé ou participer à la création de nombreux outils permettant d’éco-concevoir un événement : module de formation, guide d’éco-conception, outil d’auto-diagnostic… Aujourd’hui le groupe travaille sur des indicateurs et participe à l’élaboration de normes ISO dédiées à notre secteur. Un site www.eco-evenement.org a été créé pour suivre les travaux. Nous sommes aussi actifs sur les autres métiers du Public Système comme, par exemple, en pilotant la création d’un outil d’évaluation de l’impact environnemental d’une campagne de communication avec l’Association des Agences de Conseil en Communication. L’ensemble de ces chantiers sont réalisés en partenariat avec l’ADEME. Concernant les collaborateurs du Public Système, nous avons mis en place un plan de formation et de sensibilisation pour leur apprendre à éco-concevoir leurs projets. Et notre service achats a identifié des fournisseurs ayant adopté une démarche respectueuse de l’environnement et proposant des solutions permettant de réduire l’impact sur l’environnement de nos productions.
Quel est le profil de clients qui demandent des événements éco-conçus ?
Il existe trois catégories d’appels d’offre pour lesquels les clients sont intéressés par l’éco-conception d’une campagne ou d’un événement : les appels d’offre pilotés par des services achats qui s’attachent à respecter les engagements pris par leur société comme le Global Act Compact. Les demandes concernant la valorisation des stratégies RSE ou la promotion d’un produit ou service responsable. Et celles pilotées par des donneurs engagés personnellement et donc fortement sensibles à l’approche même s’il n’y a pas de directive spécifique dans l’entreprise. 31
Formation : former ses collaborateurs et attirer des spécialistes Développement Durable Le développement durable impose dans la plupart des cas de revoir au moins en partie son organisation, ses process, ses habitudes de travail, des produits ou services. Or la plupart du temps, les salariés n’ont pas les compétences techniques ou organisationnelles pour le faire. Et les initiatives impulsées en interne ne trouvent pas toujours toute leur efficacité. « Afin de mener au mieux une (r)évolution développement durable » au sein de votre entreprise, former vos salariés aux nouvelles pratiques, à la gestion du changement, à la production industrielle « verte », à la réduction des consommations devient une nécessité. Et, pour aller plus loin, recruter des spécialistes, dont la formation est orientée sur les problématiques environnementales et RSE, devient un réel atout pour la croissance de votre entreprise.
Que dit la loi ? ● Le Droit Individuel à la Formation (DIF) permet à tout salarié en contrat de travail à durée indéterminée ayant au moins un an d’ancienneté dans l’entreprise de se constituer un crédit d’heures de formation de 20 heures par an, cumulable sur six ans dans la limite de 120 heures (articles L6323-1 à L6323-3, R6322-1 et R6322-2 du Code du travail). Néanmoins, il n’y a pas d’obligation sur le type de formation à suivre. ● Dans le domaine du Développement Durable, des formations professionnelles labellisées sont proposées par divers organismes certifiés (ADEME, écoles d’ingénieurs…). L’ADEME propose toute une batterie de formations à durées variables, couvrant divers thèmes du Développement Durable, en particulier des thématiques environnementales : changement climatique, déchets, éco responsabilité, économie énergie, énergie bâtiment et énergies renouvelables. Certaines formations ont pour simple objectif de sensibiliser, tandis que d’autres certifient une compétence reconnue aux personnes formées. Par exemple, seules les personnes ayant suivi la formation à la méthode Bilan Carbone délivrée par l’ADEME sont habilitées à utiliser cette méthode pour le compte d’autrui et notamment leur employeur.
Avantages ● être en conformité avec ou être en avance sur les obligations légales et réglementaires ● enrichir la compétence des collaborateurs ● faire réaliser en interne certains contrôles et audits => Economie liée à l’absence d’interventions des spécialistes externes ● formation = motivation
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Inconvénients ● coût de formation ● quelle formation choisir ?
Béatrice de Montleau, Directrice du Développement Durable et Alban de Vilmorin, banquier privé/entreprises patrimoniales de la BANQUE NEUFLIZE OBC Quelles ont été les actions de formation de Neuflize OBC au niveau du Développement Durable ?
Chez Neuflize OBC, nous avons décidé de sensibiliser les collaborateurs front Office pour accompagner notre offre en Investissement Socialement Responsable lors d’une journée de formation avec un intervenant externe, trois intervenants internes et 188 participants. Les objectifs de cette formation étaient principalement de faire connaître les principes du développement durable et de convaincre des enjeux pour l’entreprise ; insuffler à chacun la même vision et définition du développement durable pour la banque (importance d’avoir un langage commun) ; mettre chacun au même niveau ; faire adhérer les collaborateurs à la démarche et donner des leviers d’action ; donner du sens et une dimension nouvelle à l’exercice de leur métier ; développer un argumentaire « développement durable » destiné à nos clients et préparer les commerciaux à conseiller notre nouvelle gamme de produits « développement durable » lancée en 2010 ; développer de nouvelles compétences professionnelles : ● connaissances (le marché de l’ISR), ● compétences (utilisation de nouveaux outils) ● comportements (travail en mode projet / transversal)
Ce séminaire, orienté sur 3 axes, a permis de : ● structurer les informations et faciliter le repérage des concepts, des vocabulaires et des acteurs (cartographies, typologies...) intervenant dans le développement durable ; ● comprendre en quoi le développement durable et l’investissement responsable et durable impactent Neuflize OBC et ses clients, et plus largement impliquent le secteur bancaire et financier (enjeux, bonnes pratiques...) ; ● connaître les actions menées en interne chez Neuflize OBC depuis 2004
Quelles seront les prochaines étapes ?
Toutes les idées issues des sessions de formation seront étudiées dans le cadre du Comité Finance Durable, groupe de travail transversal composé de volontaires forces de propositions pour répondre aux demandes de nos clients sur le développement durable, puis soumises au Comité de Direction pour décision finale. Nous avons mis en ligne sur l’intranet un glossaire sur les termes utilisés pendant la formation. Nous travaillons aujourd’hui à l’édition d’une plaquette commerciale sur l’engagement de la banque dans le développement durable et allons finaliser notre offre de produits développement durable, en commençant par les mandats de gestion ISR. 33
Communiquer Responsable : marketing, reporting et rapports « Greenwashing ». Ce terme illustre à quel point le développement durable peut uniquement être vu comme un argument de communication. Le marketing vert est avant tout la communication d’initiatives réellement menées par votre société et non uniquement sur les avantages écologiques présupposés de tel produit ou service. Mais aujourd’hui, le volet communication est bien plus large que le seul aspect « publicité ». Les entreprises cotées doivent dorénavant publier un rapport annuel Développement Durable, et leurs sous-traitants se font imposer dans certains cas la même démarche.
Que dit la loi ? Rapports : La loi sur les Nouvelles Régulations Economiques (NRE) fixe l’obligation pour les sociétés cotées sur un marché réglementé, l’obligation de rendre compte dans leur rapport annuel de leur gestion sociale et environnementale au travers de leur activité. La loi du Grenelle II élargit cette obligation à toutes les sociétés de plus de 500 personnes. De nombreux guides, outils et normes aident les entreprises à concevoir, mettre en place et reporter leur démarche de responsabilité sociale et sociétale : ● OHSAS 18001 (Occupational Health and Safety) : référentiel reconnu mondialement pour les systèmes de gestion de la santé et de la sécurité au travail ● AA 1000 (AccountAbility) : norme conçue pour accroître la responsabilité et la performance globale des organisations en augmentant la qualité sociale et éthique de la responsabilité, des rapports et des audits. ● Global Reporting Initiative : définit un cadre mondialement reconnu pour rendre compte de la performance économique, environnementale et sociale des organisations. ● SA 8000 (Social Accountability) : norme internationale dont la certification garantit des conditions de travail sûres et décentes ● SD 26000 : norme qui définie les lignes directrices pour tout type d’organisations cherchant à assurer la resonsabilité des impacts de ses décisions et activités ● Principes de CERES : série de règles de comportement à l’égard de l’environnement ● Norme ISO 26 000 : norme qui recouvre l’ensemble de la responsabilité sociale des entreprises (publication à venir novembre 2010). « Greenwashing » : la loi offre des outils à cet effet, comme la règlementation sur les pratiques commerciales déloyales qui interdit les pratiques contraires aux exigences de la diligence professionnelle et susceptibles d’altérer le comportement du consommateur (article L120-1 du code de la consommation). Le projet de loi Grenelle 2 prévoit même une sanction spécifique pour les fausses allégations à caractère environnemental, via la création d’un nouvel article L.214-1-10° du code de la consommation, même si la peine associée est moins sévère que celle du droit commun.
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Avantages ● être en conformité avec la loi NRE (pour les sociétés cotées) ● assurer un approvisionnement responsable => faciliter l’accès aux grands comptes (pour les PME) ● cultiver une image d’entreprise responsable à travers la transparence de la communication RSE ● sensibiliser et responsabiliser ses acteurs internes
Inconvénients ● risque de Greenwashing ● risque d’exploitation malveillante ou de mauvaise interprétation des informations communiquées ● risque de perte de crédibilité en cas de rapport non certifié ● en cas de certification, procédure lourde et coût important
Sylvain Forestier, PDG de la Maison Bleue
Gestion de crèches pour les collectivités et les entreprises
Quelle communication durable pour la Maison Bleue ?
Dès la création de l’entreprise, notre choix a été de communiquer sur des aspects vérifiables et objectifs, afin de ne pas verser dans le « greenwashing ». Nous basons notre stratégie développement durable sur des labels, certifications et normes. Nous travaillons sur des constructions de crèches HQE et THPE, ce qui nous a valu d’être honorés par le FEDEI. Nous avons aussi signé la charte de la parentalité et nous formons le personnel et gérons nos crèches selon des critères de développement durable. Les obtenir nous impose évidemment des démarches de reporting et de certifications, mais si les équipes sont mobilisées et engagées, cela se déroule très bien. Pour parfaire notre stratégie environnementale, nous faisons appel à des fournisseurs labellisés (ISO, Ecolabel européen…). Nous sommes également engagés dans une politique de soutien envers une pouponnière au Sénégal, à M’Bour. Grâce à tous ces atouts, la Maison Bleue peut légitimement communiquer, sur son site, ses plaquettes, et dans ses crèches, sur sa forte implication dans le développement durable.
Quels sont pour vous les avantages et les inconvénients de ce type de communication ?
Les inconvénients sont dus au fait que nous nous imposons nous-mêmes des critères forts pour être labellisés ou certifiés et pour ensuite communiquer. Par conséquent, il faut régulièrement faire des reporting et subir des audits. Cela prend du temps et de l’énergie, mais nous rend plus rigoureux et efficaces. Les avantages sont quant à eux très nombreux : le secteur de l’enfance attache beaucoup d’importance à la qualité et nos labels sont très valorisés, la communication autour de nos avantages nous valorise, nous faisons des économies d’énergie, nous sommes cités comme référence dans notre secteur d’activité. Nos clients, entreprises et collectivités, sont très sensibles à cet engagement. 35
Conclusion
Même si certains l’oublient parfois, le développement durable recouvre trois aspects majeurs : l’environnemental, le social et l’économique. Au fil de leurs témoignages, les entrepreneurs de CroissancePlus vous ont précisé comment ils ont converti des contraintes réglementaires en autant d’opportunités de croissance et ont démontré qu’il était possible de faire croître son entreprise tout en respectant l’Homme et son Environnement. Le développement durable est aussi passionnant que varié et fluctuant. Aussi est-il nécessaire pour une organisation pragmatique comme CroissancePlus de renouveler sans cesse ses réflexions sur le développement durable, et tel sera le cas pour 2010/2011. Après avoir attiré votre attention sur la base d’exemples et de cas concrets, nous souhaitons promouvoir nos idées convaincre les décideurs politiques. Pour ce faire, nous continuerons à militer pour que nos propositions soient entendues et retenues par les pouvoirs publiques. D’autres chantiers nous attendent, et en nombre : création d’un label pour les PME éco-responsables, amélioration des conditions de mise en place de politiques d’achats responsables, mise en oeuvre de nouvelles réglementations sur l’étiquetage et l’affichage, developpement d’une éthique du dirigeant… nos travaux à venir y seront consacrés, tout en espérant que le présent guide vous aura intéressé et donné quelques idées à mettre en place au sein de votre entreprise.
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Nous remercions nos deux partenaires, Deloitte et la Banque Neuflize OBC pour leurs contributions à la rédaction de ce guide. Merci à Eric Dugelay et Huihui Zhou de Deloitte pour leur expertise technique et réglementaire. Merci à Alban de Vilmorin et Béatrice de Montleau de la Banque Neuflize OBC pour leur précieuse implication dans l’élaboration de cet ouvrage.
Remerciements
Le développement durable est un sujet riche et complexe. Afin de pouvoir créer un guide de qualité, simple et pratique, nous nous sommes appuyés sur l’expertise et les témoignages de nombreux membres de CroissancePlus.
Enfin nos sincères remerciements aux membres du comité de pilotage de ce guide. Et mercis à nos entrepreneurs témoins : Dominique Royet, GreenFlex, Alain Wayser, Guard Industrie, Patrice Legendre, In situ, Renaud Mulvidson, Elendil, Stanislas de Bentzmann, Devoteam, Patrick Thélot, Groupe Phone Régie, Joël Pain, Up&Up, Emmanuel Grimaud, Maximis Retraite, Sylvain Forestier, La Maison Bleue, Nicolas Aimé, Marc Bergère et Olivier Hournau, Smart Agence, Guillaume Richard, Groupe O2, Olivier Duha, Webhelp, Benoit Desveaux, Le Public Système Hopscotch.
Ne pas jeter sur la voie publique
Partenaires
Un guide produit par CroissancePlus en partenariat avec : Deloitte et Neuflize OBC
Ce document est éco-conçu. Ill est imprimé sur un papier 100% % recyclé. Son empreinte climatique e est mesurée et réduite
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RĂŠalisation : www.nicolas-martin.fr