Mars 2017
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FOZ VII
Edito Non, le 8 mars, ce n’est pas la journée de LA femme ! Cet emploi du singulier fait un peu fête des mères... ou Saint Valentin ! Or, nous refusons la récupération de cette journée (aussi) à des fins commerciales, avec des pubs proposant de nous « fêter » par un cadeau ou des fleurs… sans doute pour mieux nous faire oublier l’ampleur des inégalités et des injustices qu’il nous reste à combattre. Le 8 mars, c’est la journée internationale de luttes pour les droits des femmes du monde entier ! Aussi, ce FOZ spécial 8 mars est-il consacré aux conditions de vie des femmes dans notre pays. En Martinique, les femmes modestes cumulent de multiples désavantages : elles sont reléguées dans les travaux les moins considérés et les moins rémunérés : soins, ménage, commerce… avec des horaires fractionnés et décalés (travail du dimanche ou horaires tardifs…). Elles sont le plus souvent seules à s’occuper des enfants, ainsi que des personnes âgées. Et elles doivent exécuter ces tâches dans des conditions particulièrement difficiles : inorganisation des transports collectifs, absence ou insuffisance des solutions pour la garde des enfants… D’où des carrières professionnelles en pointillés ou fractionnées qui aboutissent à des salaires puis des retraites plus que modestes et rendent ces travailleuses très vulnérables à la surexploitation, aux violences sexuelles… Bien entendu, les femmes migrantes pâtissent encore plus de ces difficultés… Par ailleurs, la montée des extrêmes droites dans le monde, y compris en France, fait redouter une aggravation de cette situation.Femmes, faisons entendre nos voix ! Luttons pour l’égalité salariale, contre le temps partiel imposé et la précarité. Imposons le partage des tâches domestiques. Exigeons des équipements collectifs Refusons les violences à l’encontre des femmes. Battons-nous pour nos droits, ceux que nous avons gagnés et ceux que nous gagnerons encore! Résistons. Rejoignons Culture Egalité !
Sé konba fanm ka chanjé kondision fanm !
Es ou Sav ? 1 – Savez-vous depuis quand date l’obligation pour les partis politiques de présenter autant de candidates que de candidats ? Janvier 1975 Mars 1998 juin 2000 2 – De nombreuses femmes sont victimes de harcèlements sexuels, savez-vous de quand date la loi qui lutte contre cette violence ? Juillet 1999
juillet 2004
Aout 2012
3 – Depuis quand les femmes ont-elles acquis le droit de travailler sans l’autorisation de leur mari ? Avril 1944 Juillet 1965 Décembre 1972 4 – Des lois permettent enfin aux femmes de disposer de leur corps, ce sont les lois légalisant la contraception et l’avortement. Ces lois ont été votées en : 1) Légalisation de la contraception : 1967 1972 1981 2) Légalisation de l’avortement : 1968 1975 1982
Agenda « Le mois du 8 mars» - Mercredi 8 mars de 9h -16h sur la savane de Fort de France « L’Egalité en jeu» avec le CLSH les Ptis futés de châteauboeuf - intervention au lycée de Sainte Marie - 9h -13h intervention à l’hôpital du Lorrain pour le CEGOSH sur le thème: «Rebelles et Marronnes,elles ont fait notre Caraïbe et nos Amériques.» - 19 h Soiée festive au Garage Popular, au 116 rue Lamartine à Fort de France - Jeudi 9 mars Intervention sur l’évolution des droits des femmes lors de la journée du/del a citoyen.ne - Vendredi 10 mars intervention à l’hôpital du Marin pour le CGOSH - Samedi 11 mars caravane dans le centre-ville -Jeudi 30 mars:Exposition et conférence: «Rebelles et Marronnes» à la mairie de Fort de France...
LE QUOTIDIEN DES FEMMES 2017, année d’élections, ce ne sont pas les doléances, les revendications et les raisons de luttes qui manquent à toutes celles qui vivent aux quotidiens des conditions de travail dignes du 19e siècle. Voici des témoignages de femmes. Elles travaillent dans la banane, dans le nettoyage, l’aide au ménage ou le commerce…, des secteurs très féminisés. On douterait presque de la réalité de ces vies de femmes !
Elodie
Samedi midi, je rentre dans la pharmacie de ce centre commercial pour y faire un achat rapide. Une vendeuse m’accueille avec le sourire, m’écoute attentivement, me pilote jusqu’au bon rayon, me propose un produit, m’en explique l’utilisation… Alors, charmée de son amabilité, en prenant congé, je lui souhaite bon week-end, ajoutant :
Gisèle Faisons entendre nos voix Mercredi 16h45, je récupère une femme en stop, au haut de Terreville. Elle a raté le bus de 15h puis celui de 16h pour être allée faire pipi dans les fourrés ! Elle sort de 3h de ménage. Elle en est à sa 2e maison. Je la dépose à Schœlcher où elle doit faire encore 2 heures de ménage. A 19H elle prendra le bus pour Fort-de-France puis pour le Lamentin et là un ami viendra la chercher pour rentrer chez elle au Robert. Où elle arrivera à quelle heure ? On l’appellera Gisèle, et des Gisèle, il y en a des centaines qui traversent la Martinique pour aller vers les beaux quartiers gagner leur vie - et ceci à quel prix ! Le temps passé à attendre des bus correspond à plus de la moitié du temps de travail et il n’est pas payé ! Ceci dans l’indifférence totale de celles et de ceux qui sont en charge de la capacité des citoyens et citoyennes à se déplacer. Ce sont aussi les lycéen.ne.s, étudiant.e.s qui sont touché.e.s, qui arrivent à des heures tardives à leur domicile pour repartir le matin très tôt. C’est aussi ces femmes des banlieues de Fort-de-France, des communes pour qui aller à un spectacle sans quémander une place pour le retour reste un rêve… Pourtant des solutions diverses existent pour notre pays, si l’amélioration des conditions de vie des citoyen.n.es devient une préoccupation de nos représentant.e.s, si diminuer les discriminations sociales dont sont victimes un grand nombre fait réellement partie de l’agenda politique des un.e.s et des autres. En attendant, la vie continue pour des femmes qui cumulent toutes les injustices par le seul fait d’être femmes : des métiers mal payés , des transports privés qui ne correspondent pas aux besoins des populations, des journées longues. A cela s’ajoute, une fois rentrées, la charge des tâches ménagères et le soin des enfants. Donnons-leur la parole, mesdames et messieurs les élu.e.s et candidat.e.s, elles vous diront ce qu’elles vivent dans leurs tripes et vous serez, nous en sommes sûres, honteuses et honteux de tant d’indifférence de votre part. Mais est-ce que cela suffira à faire bouger les choses ? Nous en doutons. Les femmes, seule notre mobilisation massive dans la rue transformera cette honte en décisions positives. Faisons entendre nos voix ! George Arnauld
C’est pour bientôt ? Il est presque 13 heures ! Ah non Madame, j’ai encore plusieurs heures de travail cet après-midi ! Ah ?... Mais vous récupérez lundi ? Hélas, Madame, je n’ai que dimanche ! Mais vous avez des enfants ? Comment faites-vous ? Alors, elle lâche tout : les deux enfants, un garçon de 12 ans, une fille de 9 ans, qu’elle élève seule, le père s’étant fait la malle. Les difficultés pour les récupérer à l’école et les problèmes de garde le samedi ou les soirs où elle finit après 20 heures : Et encore, j’ai de la chance, j’ai de bonnes voisines, des parentes qui m’aident. Mais imaginez mes collègues qui doivent payer quelqu’une sur un salaire modeste et confier leurs enfants à une personne qu’elles ne connaissent presque pas ! Et elle me raconte les soirs où elle rentre vannée : Il faut avoir tout prévu, tout fait à l’avance, le souper, les devoirs, les vêtements du lendemain… ! … les vendredis où elle devait confier ses enfants tout petits à un chauffeur de taxi de Basse-Pointe qu’elle connaît afin qu’il les dépose devant la maison de sa mère !... Et elle me parle de la révolte de son fils, préadolescent : Un jour, il a explosé et m’a reproché de n’avoir jamais été là pour eux… ! Je sens son chagrin, sa révolte, mais que lui dire ? Déjà, il lui faut me quitter, un entretien si long risque d’attirer l’attention et de lui valoir des ennuis ! Je me retire, imaginant tout ce qu’elle n’a pu me dire : le casse-tête lors des maladies infantiles, le poids sur son maigre budget de la voiture indispensable avec de tels horaires… Alors, je prends une conscience plus aigüe du tribut inhumain que doivent payer les travailleurs et encore plus les travailleuses dans cette société de consommation, soit disant pour le confort des clients, mais surtout pour le profit des patrons ! Et je me dis qu’un autre monde est possible, qu’il faut que nous nous battions toutes pour le faire advenir. Huguette Emmanuel Bellemare
Les points communs entre la plupart de ces femmes : elles ne sont pas syndiquées et ne connaissent pas leurs droits. Elles sont isolées car dans leur entreprise, les femmes craignent avant tout de perdre leur travail. Elles sont souvent seules à élever leurs enfants. Ainsi les employeurs sont à l’aise pour abuser de leur pouvoir et ne pas respecter les droits de ces femmes. Femmes, mobilisons-nous pour réclamer des conditions de travail et des salaires décents.
Racisme et sexisme : solidaRité pouR les femmes migRantes plus facilement un rôle actif dans l’économie du pays d’accueil. Les inégalités entre hommes et femmes, entre riches et pauvres, se renforcent donc dans le contexte migratoire. Cela a un impact sur l’intégration de ces femmes dans le pays d’accueil. Ces discriminations et oppressions qui sont cumulatives : exploitation économique, sexisme, racisme ethnique…. dégradent leur estime d’elles-mêmes et leur pouvoir d’agir, empêchent leur émancipation. Culture Egalite ne cessera pas de s’impliquer contre toutes les formes de racisme, et contre la xénophobie. Les femmes migrantes doivent être soutenues dans leur lutte pour leur autonomie, leurs droits, leur liberté de circulation, leur liberté, en Martinique et ailleurs. Culture Egalité, depuis sa création, s’oppose à toutes les formes d’oppression, de domination subies par les femmes, et mène de front, entre autres, la lutte contre le sexisme et celle contre le racisme. Car le racisme envers les femmes migrantes ne se dissocie pas des questions liées au genre, aux rapports sociaux construits hiérarchiquement dans les sociétés où le patriarcat est le ciment des systèmes politiques. Le sexisme et le racisme sont des certitudes basées sur la prétendue infériorité d’un sexe sur l’autre, d’une communauté sur une autre. Ainsi dans le sexisme, les femmes sont celles qui subissent ces représentations négatives et les oppressions qui en découlent (violences, exploitation, discriminations, inégalités..) et les migrantes sont celles qui subissent la double peine et les injustices supplémentaires qui s’y attachent : bas salaires, disqualifications au travail, chantage aux papiers de séjour, exploitation sexuelle… On sait aujourd’hui que les femmes ne s’expatrient pas seulement pour suivre leur mari. Elles quittent leur pays parfois seules, souvent dans des conditions (économiques, politiques…) difficiles. Certaines ont vécu des violences sexuelles qui renforcent leur vulnérabilité. Victimes d’une législation du droit des étrangers et étrangères impitoyable, sans papiers, ou avec des papiers provisoires, elles sont souvent fragiles, « malléables », et deviennent les proies de toutes formes de violences : esclavage domestique, humiliations, harcèlement psychologique et sexuel, chantage aux papiers, emplois dégradants. En Martinique comme ailleurs, les femmes migrantes sont dévalorisées, accusées de tous les maux et en butte à tous les stéréotypes : prostitution, escroquerie aux allocations, grossesses multiples, voleuses d’hommes... Elles occupent pour beaucoup des emplois très précaires, parfois en dessous de leurs compétences. D’ailleurs, il est presque admis qu’elles n’ont aucun diplôme, aucune formation professionnelle spécifique. On réserve au plus grand nombre des tâches dans le secteur social et associatif, dans des métiers dits traditionnellement«féminins»:travaux domestiques, coiffure, soins, restaurations et hôtellerie... Même s’ils subissent aussi des emplois disqualifiés et travaillent pour de bas salaires, les hommes migrants renvoient une image plus positive puisqu’on leur reconnait
Et nous appelons tout particulièrement les Martiniquais.es à la solidarité avec toutes les Caribéennes et tous les Caribéens qui partagent la même histoire, la même culture et le même environnement que nous et qui ne peuvent ni ne doivent nullement être considéré.e.s comme des étrangères et des et des étrangers en Martinique. Muriel Ameller
Es ou sav (Réponses)
1 : juin 2000 - Parité aux élections Le 6 juin 2000 est votée la loi sur la parité. Elle tente d’imposer l’égal accès aux femmes aux responsabilités politiques : Si les partis politiques ne présentent pas autant de candidates que de candidats, ils sont pénalisés financièrement. Certes, cette loi n’est pas parfaite, mais la remettre en question c’est remettre en cause l’idée même de l’égal accès des femmes aux responsabilités politiques. 2 : Aout 2012- Loi contre le harcèlement sexuel Le harcèlement sexuel est défini comme le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui, soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. Par ailleurs, est assimilé au harcèlement sexuel le fait, même non répété, d’user de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparentd’obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l’auteur des faits ou au profit d’un tiers. 3 : Juillet 1965- Droit au travail L’égalité professionnelle n’est pourtant toujours pas acquise puisque le 18 décembre 2012 il a fallu publier un décret relatif à la mise en œuvre des obligations des entreprises pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Il renforce le dispositif de pénalité pesant sur les entreprises ne respectant pas leurs obligations en matière d’égalité professionnelle. Et des député.e.s (dont Marine Le Pen)remettent en cause le droit de travailler et donc d’être autonome, et proposent aux femmes :« la liberté de rester chez elles ». 4 : 1) : 1972- Légalisation contraception 2) : 1975- Légalisation avortement Ces droits ont été acquis grâce aux luttes des femmes, du Mouvement de Libération des Femmes. Ils sont pourtant menacés par la remise en cause des moyens financiers et matériels alloués au Planning familial.
Lettre ouverte aux candidates et candidats martiniquais-e-s Madame la Candidate, Monsieur le Candidat, Vous êtes certainement sensible à ce fait que, dans un contexte international réactionnaire, entre Brexit, élection de Trump et autres montées des extrêmes-droites en Europe, les peuples et plus particulièrement les femmes ont toutes les raisons d’être inquiètes pour leur avenir. Comme vous le savez, les différentes crises économiques que nous traversons depuis déjà 40 ans ont été le prétexte pour nous faire accepter la remise en cause de nos droits. C’est ainsi que, tout au long de ces 40 années, en France, l’Assemblée Nationale a voté des lois qui : favorisent la progression de la précarité, de la pauvreté, en remettant en cause le principe du contrat de travail à durée indéterminé et en élargissant le recours aux CDD, à l’intérim et en créant pléthore de contrats de travail précaires... consacrent la baisse de nos droits à la santé par le déremboursement des médicaments, la fermeture d’hôpitaux, de maternités... détruisent le tissu de services publics, ce qui nuit plus particulièrement aux personnes les plus fragiles et les plus isolées… … et la liste est encore longue. En revanche, tous ces reculs législatifs ont servi très avantageusement les grandes entreprises, les actionnaires et le patronat, en rendant la main d’œuvre toujours moins chère, plus précaire, plus jetable, tout cela sans aucun effet sur le niveau du chômage, bien au contraire. Et cela est singulièrement sensible en Martinique où le chômage des jeunes – et parmi eux, des femmes – est très élevé. Le climat politique actuel porte en lui une menace encore plus grande pour les femmes. En effet, les idées les plus rétrogrades, martelées par les groupes les plus réactionnaires, ont contaminé les autres partis, de la droite à la sociale démocratie.
Appel à l’adhésion Chère femme, rejoins-nous ! Tu es convaincue qu’il faut qu’il y ait des associations de défense des droits des femmes actives et vigilantes. L’association Culture Egalité a pour objectif de lutter pour les droits des femmes mais aussi contre toutes les formes d’inégalités. Elle n’a que trois ans d’existence et son bilan est plus que positif. Viens la renforcer. En effet, en ce moment, nous avons de nombreux défis à relever afin de préserver nos droits acquis, d’imposer leur application et d’en arracher d’autres. Pour mieux nous connaître, tu peux nous appeler au : 0696 53 71 16, venir à notre permanence au 116 Rue Lamartine, ou nous envoyer un courrier électronique à l’adresse : asso.culture.egalite@gmail.com
Notre carnet de notes illustré : 8 euros
Ainsi certain-e-s des candidat-e-s aux élections présidentielles ont dans leur programme des propositions de lois qui comportent des atteintes spécifiques graves aux droits humains des femmes. Cette campagne électorale est donc l’occasion idéale pour vous, d’affirmer des engagements clairs en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. C’est la raison pour laquelle Culture Egalité, association féministe martiniquaise, vous demande de vous engager très clairement à ne pas voter et à dénoncer toutes propositions de loi projetant : l’abolition de la loi sur l’avortement ou sa limitation : La fermeture des plannings familiaux ou la diminution des moyens mis à leur disposition est déjà une atteinte à l’exercice de ce droit. la remise en question du droit au travail des femmes, et de la loi sur l’égalité professionnelle entre hommes et femmes. Quelles que soient son imperfection et souvent - malheureusement - sa non application, sa remise en cause signerait la fin de l’idée même de l’égalité de ces droits. la remise en question des lois pour la lutte contre les violences faites aux femmes, qu’elles aient lieu dans la famille, sur le lieu de travail, ou dans tout espace public. Nous vous rappelons que tous les 3 jours en France une femme meurt des violences de son conjoint (ou ex-). Ces violences faites aux femmes résultent de toutes les inégalités existant entre les hommes et les femmes dans l’ensemble de la société. Les échéances de 2017 sont pour nous l’occasion d’exiger que chaque femme - et chaque homme - puisse développer les compétences de son choix, accroître son autonomie et participer, par la prise de décisions entre autres, à toutes les activités sociales, politiques, et économiques indispensables à la construction d’une société équitable. Culture Egalité et toutes les femmes de la Martinique vous promettent d’apporter leur contribution militante afin que tous les engagements pris soient tenus ! Nos salutations féministes et citoyennes. Les militantes de Culture Egalité
Fanm Ouvè Zié'w N°7 Direction de la publication : Culture Egalité Mise en page :Emmanuella Celestin Rédactrices : Muriel Ameller, George Arnauld, Huguette Bellemare, Sylvie Javaloyès Courriel : asso.culture.egalite@gmail.com Téléphone : 0696 53 7116 Facebook: Culture Egalité