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Chronique AEnEC
Bénéfices cachés… pas si cachés
Ce chiffre, lâché l’an dernier: la transition énergétique coûtera à la Suisse 350 milliards de francs. Luxe insensé ? Non, à grande comme à petite échelle, un investissement aux multiples bénéfices !
350 milliards de francs pour concrétiser la transition énergétique et la neutralité carbone en Suisse d’ici 2050? «Hors de prix. Illusoire!», ont clamé certains. Comme si cette somme allait s’ajouter aux dépenses courantes. «Ce chiffre se base sur une approche étroite et incomplète, fausse et très éloignée de la réalité, même des banquiers l’ont souligné», s’est insurgée Catherine Cooremans, de l’Unil HEC, dans une interview pour Fokus, publication de l’AEnEC. Pour celle-ci, les coûts de la transition et de la traque aux gaz à effet de serre « sont indissociables des coûts liés à un climat qui se dégrade, en termes d’infrastructures détruites, d’impacts sanitaires, d’activités économiques interrompues – 2021 a été lourde d’enseignements à cet égard – et d’augmentation des primes d’assurances…».
Lutter contre cette dégradation ne peut donc qu’alléger d’autres factures. L’Agence internationale de l’énergie parlait ainsi de «Multiple Benefits» en 2015 dans un rapport sur les bénéfices macroéconomiques et sociétaux d’actions d’efficacité énergétique. Dans le même sens, mais à un niveau microéconomique, Catherine Cooremans a formalisé de longues années durant une approche des bénéfices non énergétiques des mesures relatives à l’énergie, pour l’appliquer aux entreprises notamment. Sa «check-list» comprend, selon l’entreprise, l’amélioration de l’environnement de travail, d’où une productivité accrue et un moindre turn-over du personnel, les coûts de maintenance et de contrôle réduits, la flexibilité accrue de la production, un besoin réduit de matières premières et d’eau, moins de déchets dangereux à traiter et de CO2 émis, une réduction des risques commerciaux et des risques légaux, etc. Les trois-quarts de ces bénéfices sont quantifiables financièrement et devraient intervenir dans les décisions d’investissement au même titre que les coûts pour remplacer des équipements ou les baisses de frais énergétiques.
Une manière de donner une autre perspective, plus stimulante, à ce chiffre de 350 milliards et à bien d’autres.
Interview complète dans Fokus, pp. 58-59, www.aenec.ch > Menu > Actualités
Voir aussi www.mbenefits.eu
TEXTE JEAN-LUC RENCK, AENEC
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