Dans Le Rouge - Hiver 2010

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N°1 Hiver 2010 (Gratuit)

L‘information Musiques Actuelles en Franche-Comté

News régionales / Interview Kanivo Chaos / Focus groupes régionaux Dossier Fanzinat / Dossier Programmateur / Brother Ali / Gâtechien (...)



Hiver 2010 - N°1 - (Trimestriel) L’information Musiques Actuelles en Franche-Comté

Édito

Sommaire News en Région

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Gâtechien

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Brother Ali

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Programmé par le Cylindre Programmé par la Poudrière

Radio Moscow

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Dossier Programmateur

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The Irradiates

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Dossier Fanzinat

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Kanivo Chaos

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Focus groupes régionaux

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Programmé par le Moulin de Brainans Interview de Philippe Cadiot (la Pêche) Interview du groupe Interview de Dan (Kérosène) Interview

Qu’est-ce que j’adore écrire des éditos... Faut dire que je n’ai pas le choix avec un collègue de travail comme « Vava » ! Héhé ! C’est mon seul moyen de dire du mal de lui ! Et c’est connu, j’adoooooooore dire du mal.... Mais bon, c’est de plus en plus décrié que d’émettre un avis dans ce monde... La presse est menacée, pour preuve : le concert en soutien à la liberté de la presse organisé par l’Humanité le 1er février au Bataclan ainsi que le dernier rapport de « Reporters sans Frontières » classant la France en 43ème place entre le Surinam et le Cap Vert. Et c’est connu, dans la musique, on dit ce qu’on pense... Encore que, j’en suis pas si sûr, alors je vais aller juger cela sur pièce avec vous, dans les lieux de notre région (de Montbéliard à Besançon, de Beaucourt à Belfort, de Lure à Brainans) qui nous proposent leurs programmes du 1er trimestre. Et pour ceux qui sont encore amoureux de l’objet (disques, vinyles, cassettes, huuuu !!!), au lieu d’écouter le son compressé et tout pourri que nous offre la toile, empressez vous d’aller découvrir les dernières sorties de disque !

(Welldone Dumboyz, Qoso, YoggyOne The Washing Machine Cie, Inside Project, Marine Futin)

DANS LE ROUGE Lettre d’Information de Découvert Autorisé Directrice de publication Marie France Beuret Rédacteur en chef Frédéric Aboura « Cab » Rédacteur adjoint Eric Heuberger « Vava » Conception graphique Eric Heuberger « Vava » Crédit Photo couverture Pascal Petite Ont participé à ce numéro Maxime Longin «Porkrib» (Texas Mongols / Mighty Worm), Guillaume Dampenon (Rockhatry), Thomas Beuque (Citron Vert) et Baptiste Jacquemin (Aspro Impro)

Frédéric Aboura « Cab »

Impression : Imprimerie Simon Tirage : 3000 ex ISSN : 1279-6409 Dépôt légal : A parution Siret : 40018040200010 Editeur : DECOUVERT AUTORISE Pôle Régional des Musiques Actuelles Antenne printemps de Bourges Franche-Comté Centre Info Rock 3 rue d’Alsace – 25000 BESANCON Tel: 03 81 83 39 09 / Fax: 03 81 81 76 10 dec.autorise@gmail.com www.decouvertautorise.fr

Découvert Autorisé est soutenue par : la Région Franche-Comté, Jeunesse et Sports, la Ville de Besançon, les Conseils Généraux du Doubs, du Jura et de la Haute Saône, ainsi que la Sacem

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News (du côté des groupes) JACK AND THE BEARDED FISHERMEN

Le groupe de stoner rock bisontin sortira, début février, un nouveau split vinyle avec leur amis norvégiens Hombre Malo grâce à l’aide de plusieurs labels dont Vouhvoue (FR), Iskremboden (NO), SM musik (DE) et Impure Musik (FR). Pour fêter ça comme il se doit, les deux groupes partiront en tournée européenne (Allemagne, Danemark, Norvège, Belgique, Hollande...) du 10 au 21 février.

THE REBEL ASSHOLES

Après une année 2009 chargée en bouffage de bitume depuis la sortie de leur deuxième album « Click And Say Yeah », le combo Punk Rock Montbéliardais remet le couvert en 2010 pour une bonne série de concerts à travers l’Europe. Au programme : de nombreuses dates à travers la France (Villefranche sur Saône, Nancy, Belfort...), une première tournée d’une semaine en Belgique/ Allemagne/Hollande fin février et une seconde tournée de 10 jours début mai dans le cadre du « Vans Wheels of Rock Tour » qui les fera parcourir la France et l’Espagne (et en Tourbus s’il vous plait, accompagné des meilleurs riders BMX mondiaux ! C’est pas tous les jours que ça arrive...).

SCOTT DELUXE DRAKE

Nasty Samy, Macst et Buanax (The Irradiates) officieront en tant que backing band du ricain SCOTT DELUXE DRAKE (ex- chanteur de THE HUMPERS, de Los Angeles, excellent groupe punk rock’n’roll teigneux qui ont signé des albums sur Epitaph et sur Sympathy for the Records Industry), sur toute sa tournée européenne du 2 au 15 février. Au programme : France, Suisse, Italie, Croatie et Allemagne. Pour les régionaux, vous pourrez les retrouver le 14 février au Pinky bar (Nommay) et le lendemain aux Passagers du Zinc (Besançon).

GENERIC

Le duo post-rock noise bisontin vient d’entrer au Cube Studio afin d’enregistrer son deuxième album, deux ans après le très remarqué «Open City». Ce nouvel opus sortira au printemps via Cryptophyte et UFV records. Vous pourrez d’ailleurs les retrouver le 5 mars au Cousty à Besançon dans le cadre du 7° anniversaire de l’asso Mighty Worm. A noter que le groupe partira également en tournée européenne du 23 avril au 1er mai avec leur collègues d’Aside From A Day...et ben, ça promet les gars !

LES BERTHES

Déjà 12 ans, plus de 500 concerts et deux albums dans la besace, les Berthes reviennent avec un 3ème album qui sortira le 19 avril en distribution chez Anticraft. A découvrir sur www.myspace.com/ lesberthes

TEXAS MONGOLS

Pour les régionaux, vous pourrez les retrouver lors du 7° anniversaire Mighty Worm (part II) à la Poudrière de Belfort le samedi 20 mars.

65 MINES STREET

Le groupe de ska trad montbéliardais (composé de membres de Two Tone Club, The Rebel Assholes et Taste In Vibes) n’a pas mis beaucoup de temps à faire parler de lui depuis sa création début 2009. Après quelques passages remarqués dans la région, le gang de malfaiteurs prend d’assaut les routes de France dès janvier 2010 (Dance Ska La festival à L’Ubu de Rennes le 22 janvier, Original Ska Trad VII au Noumatrouff à Mulhouse le 24 janvier, tournée française du 4 au 14 mars avec taste In Vibes...). Leur 1er album devrait débarquer courant 2010. Nous vous tiendrons informé.

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Les Cowboys FrancComtois sortiront début février un vinyle 10 pouces composé de 3 titres lives sur une face et de 4 inédits sur l’autre. Une fois de plus, c’est l’incontournable label « Productions Impossible records» qui se chargera de sortir l’objet intitulé « Live & Brand New Songs ». Pour l’occasion, le groupe effectuera 3 release party : le 11 février (au Maquis à Besançon), le 12 février (au Deep Inside à Dijon) et le 13 février (au Pinky bar à Nommay). Hi Ha !!!!!


News (du côté des activistes) JUKEBOX / CINE-CLUB / NUIT DE L’IMPOSSIBLE Comme chaque année, les Productions de l'impossible nous proposent, en marge de l'organisation de concerts, de nombreuses soirées à thèmes autour de la musique (Rock, Ska, Surf, Rockhab, Soul music, Punk, Métal ...) et du cinéma bis :

- le "Jukebox de l'Impossible ". Tous les 1ers jeudi du mois au Pinky bar (Nommay), vous pourrez retrouver les désormais traditionnels Jukebox de l'impossible où toute l'équipe de l'asso se feront un plaisir de vous proposer leurs blind test et quiz ciné. - la " Nuit de l'Impossible 18 " (en partenariat avec le cinéma le Colisée) qui proposera la diffusion en avant première du film " The Story of Evil " de Sasha Gervasi. En prime, un all-star band exceptionnel jouera quelques grands classiques du métal pour ouvrir la séance. Pour les énervés du métal et de la canette, une after musicale se tiendra au bar le Route 66 à Montbéliard. - le " Ciné-Club de l'Impossible " avec 2 rendezvous au programme : Black Dynamite le jeudi 18 février et La Horde le jeudi 11 mars. Pour les autres dates organisées par l'asso, n'hésitez pas à vous renseigner sur : www.myspace.com/ productionsimpossible

LE BASTION Le Bastion prend des couleurs ! Afin d'optimiser la signalétique et de personnaliser les locaux aux couleurs de la charte graphique des 25 ans, le bastion a investi dans des stickers intégraux de portes et a procédé à un "ravalement de couloir".

pour cause de saturation massive ! L'activité en formation MAO est cependant conservée en journée dans ce même local. Côté concert, le BASTION organisera, en co-production avec le Cylindre, un gros plateau metal avec les internationaux de Napalm Death (+ Run of Lava + Human Compost) le 27 janvier prochain. Ouille...les murs du Cylindre risquent de trembler !

MIGHTY WORM BIRTHDAY

L'association Rock ultra activiste Mighty Worm soufflera au mois de mars ses 7 bougies. Comme d'habitude, deux grosses soirées seront organisées pour fêter l'événement : - le 5 mars au Cousty bar (Besançon) avec The Irradiates (qui effectuera, pour l'occasion, la release party bisontine de son nouvel album), Géneric, Kiss The World For Me + 1 groupe à confirmer. - le 20 mars à La Poudrière (Belfort) avec The Rebel Assholes, Freygolo, The Twisted Minds, The Reaction et 65 Mines Street. Pour les autres dates organisées par l'asso, n'hésitez pas à vous renseigner sur : www.myspace.com/ mightyworms

COMPILATION STICK-PIN

L'association Stick Pin qui gére des locaux de répétition à Audincourt vient de sortir une compilation intitulée " Independent Local Heroes " comprenant 19 titres inédits de groupes répétant dans le lieu. Vous pourrez notamment y retrouver KRYPTONIX, HH1, DISMAL, SUICIDE LEVITATION, 65 MINES STREET, GORILLA GRIPPING, DR HYDE (...) Contact; STICK PIN 11 impasse de la mairie 25400 audincourt

De plus, l'association a décidé de transformer en soirée le local MAO en local tournant (de 19h à 21h30)

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News (du côté des événements) IMPETUS FESTIVAL

REPERAGE EUROCKEENNES

Cette année le Repérage Eurockéennes a sélectionné les groupes ELEKTRISK GØNNER (Bourgogne), FILIAMOTSA (Lorraine), MY LADY’S HOUSE (Franche Comté) et COLT SILVERS (Alsace). Chacun de ces groupes se produira donc sur le festival entre le 2 et le 4 juillet.

FESTIVAL LES EUROCKEENNES 2010

Le festival Impetus est le nouvel événement printanier de Lausanne en Suisse et de l’Aire urbaine (Belfort, Pays de Montbéliard, Héricourt, Delle) dans l’est de la France. Initié par l’association Impetus à Lausanne, le Moloco (Espace Musiques Actuelles du Pays de Montbéliard) et la Poudrière (Pôle des musiques actuelles de Belfort), ce rendez-vous propose de mettre en lumière les musiques et disciplines jusqu’alors peu représentées sur les scènes et lieux culturels locaux et nationaux. Principalement centré autour du métal, du hardcore et de leurs dérivés, le festival sera également le laboratoire de scènes plus expérimentales : musiques bruitistes, cinéma expérimental… Les premiers groupes annoncés pour le festival côté français (du 16 au 20 avril) sont : EyeHateGod, Kylesa, Agnostic Front, Kong (etc...) Plus d'infos dans le prochain numéro de "Dans le Rouge".

FORUM MUSIQUES ACTUELLES DU PAYS DE MONTBELIARD

La CAPM, en préfiguration de l'ouverture du MOLOCO (futur espace Musiques Actuelles du Pays de Montbéliard) et en collaboration avec l'association DECOUVERT AUTORISE, organisera le 6 mars 2010 un forum sur les Musiques Actuelles. Pour clôturer la journée, deux événements musicaux sont prévu : - un apéro-DJ (en collaboration les Productions de l'Impossible) au bar "le Route 66" à partir de 18H. - un concert à l'Atelier des Môles avec 3 groupes dont Bikini Machine à partir de 20H30.

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Trois noms sont déja annoncés concernant la future programmation des Eurockéènnes de Belfort qui se déroulera les 2, 3 et 4 juillet. Il s'agit de Sophie Hunger, Piers Faccini et My Own Private Alaska. La programmation complète sera dévoilée mi avril. Les places sont déja en vente sur le site de la fnac. Forfaits 3 jours: 90€ / Places journées: 42,50€. A noter que ces tarifs sont valables jusqu'au 15 mai 2010.

TREMPLIN ZIK EN HERBE

L'association INTERFERENCES a renouvelé cette année le tremplin ZIK EN HERBE permettant à plusieurs groupes régionaux de jouer sur l'une des scènes du festival L'HERBE EN ZIK 2010 (du 12 au 15 mai). A l'issu des auditions sur écoute, 6 groupes ont été sélectionnés pour se produire dans un premier temps face au jury dans un des bars de la région Franche-Comté. Ces groupes sont : Olip (concert déja passé), Steno P (concert déja passé), Wayward Gentlewomen (concert déja passé), Suicide Levitation (le 29/01 aux PDZ à Besançon), Time Acome (le 30/01 au Leonz à Lons le Saunier) et My Lady's House (le 09/02 au Pinky bar à Nommay). Le nombre de groupes qui se verront offrir une scène sur le festival reste encore incertain et dépendra de la qualité des prestations. Plus d'infos très prochainement concernant la suite des événements.


News (du côté des événements) 29e FESTIVAL JAZZ ET MUSIQUE IMPROVISEE EN FRANCHE-COMTE 2010

Cette année, le rendez-vous est fixé à Besançon du 28 juin au 3 juillet, au Kursaal et au Théâtre Musical. Des concerts pour le jeune public auront lieu le mardi 29 juin : Sophie Agnel, pianiste, improvisatrice, se livrera à des séances pour les 6-14 ans mettant en scène son instrument de prédilection : le piano préparé. Dans une grande boîte noire, un immense miroir est fixé au dessus d’un piano à queue dont le couvercle a été retiré… Le piano est un instrument aux multiples facettes qui donnent à découvrir une richesse de sons et d’images magiques et surprenants. Pour plus d’infos, rendez-vous sur www.aspro-impro.fr et pour les réservations groupes et classes veuillez nous contacter au 03 81 83 39 09.

PRINTEMPS DE BOURGES 2010

Cette année le Festival du Printemps de Bourges se déroulera du 13 au 18 avril. Voici quelques noms qui sont déjà annoncés : IGGY & THE STOOGES, ARCHIVE, EMILIE SIMON, LES COWBOYS FRINGANTS, OLIVIA RUIZ, CARMEN MARIA VEGA, JOHN BUTLER TRIO, RODRIGO & GABRIELA, GAETAN ROUSSEL CROOKERS, THE BLOODY BEETROOTS, VITALIC, MR OIZO, TWO DOOR CINEMA CLUB, PONY PONY RUN RUN

S.P.A.A.M

Le dispositif d'accompagnement de groupes du Pôle des Musiques Actuelles de Belfort (La Poudrière / Rockhatry) a été reconduit pour 2010. L'équipe de ce dispositif a ainsi selectionné 3 formations : Lynch The Elephant, Tractopelle In Versailles et Free Frequencies

FIMU

Lors de la dernière édition du « Festival International de Musiques Universitaire », plus de 2500 musiciens et choristes amateurs se sont produits pour plus de 80.000 spectateurs. La programmation complète du festival (les 22, 23 et 24 mai) sera dévoilée courant mars. + d'infos sur www.fimu.com

ZESTIVAL

L'association " Le Citron Vert " renouvelle pour la deuxième année consécutive le Zestival au JURAPARC (Montmorot/ Lons-Le-Saunier) le 6 février prochain. Au programme, de nombreuses ambiances décos, des VJ's et 2 gros Dancefloor :

- l'Electro Drum Floor (21H / 07H) avec DJ PSEUDONYM - DESERT STORM, 25ème DIMENSION, KEPA LA PIERRE (...) - le Hard Floor (23H / 09H) avec THE MESSAGE, DJ BERU, CANDY (...) Tarif : 10 euros en prévente (France Billet, Tickenet, Fnac, Carrefour, Auchan / 12 euros sur place (avec adhésion Citron Vert gratuite) ou 8 euros pour les adhérents. ■ Vava

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En Concert au Cylindre à Larnod

Gâtechien

Preview

Attention aux oreilles !!! Il n’y a pas de guitares à l’horizon mais ça dépote sévère ! Le duo basse/batterie de Poitiers, les bien-nommés Gâtechien, joueront au Cylindre de Larnod le 4 février prochain à l’occasion de la sortie de leur nouvel album. Né des cendres d’HEADCASES (noisy power pop) et de GINA ARTWORTH (rock noise), ce duo, formé sur un coup de tête en 2002, a su se faire un joli petit nom au sein de la scène indé française. Après avoir enquillé des milliers de bornes, sorti deux maxi 6 titres (« S/T » en 2003 et « 1 » en 2004), un EP 9 titres (« 3 » en 2005 sur Keben records/Milkpack records) ainsi qu’un LP « live à la Nef » (2006), les revoilà sur le devant de la scène avec leur nouvel album « 4 » qui sortira officiellement le 25 janvier 2010 chez PYROMANE Records (jeune label clermontois mené d’une

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main de maitre par Patrick «Tad» Foulhoux, rédacteur depuis moultes années dans de nombreux fanzines/magazines à caractère rock...Jugez plutôt : Punk Rawk, Dig It, Rolling Stone, Rock Sound, X-Rock, Velvet....et même Rock One ! Par contre, ça c’est un peu moins classe, héhé...) avec une distribution DISCOGRAPH à la clef. Histoire de mettre les petits plats dans les grands, lls se sont même entourés du célèbre producteur américain TED NICELEY (qui a entre autre enregistré des groupes comme FUGAZI, NOIR DESIR, JAWBOX) venu spécialement en Charente pour


enregistrer leur nouvel album à la Nef d’Angoulême (salle de musiques actuelles comprenant, entre autre, un studio d’enregistrement). Bon, et la musique en elle-même dans tout ça ? Elle est bonne ??? (bonne, bonne, bonne, quand la musique sonne !? Ah, sacré Jean Jacques ! A défaut de nous casser les oreilles, tu nous permets au moins de faire des blagues...) Affirmatif mon colonel ! Prenez un peu de NIRVANA, de FUGAZI, de JESUS LIZARD et de SONIC YOUTH...mélangez le tout et ça vous donnera une petite idée de l’univers musical de ces deux gaillards ! Oscillant entre des passages tantôt lents, tantôt lourds et d’autres plus mélodiques et rythmés, leur musique ne manque pas d’efficacité ! Les échanges basse/batterie sont construits de manière intelligente et apportent un côté « groove » plutôt plaisant qui ne tombe pas dans le piège de la démonstration technique. Quant aux parties « chant », ces dernières, au travers de passages mélodieux ou braillés à l’extrême, leur permettent d’affirmer un peu plus un état d’esprit déjanté et décalé pleinement assumé. Vous l’aurez donc bien compris, Gâtechen a de quoi faire taire ceux qui pensent qu’un groupe sans guitare n’est pas un vrai groupe de rock’n’roll. Pas besoin de débiter mille notes à la minute sur sa guitare (à la VAN HALEN) pour envoyer le bouzin ! Côté scène, les deux compères ont l’air de partager leurs sens de la dérision, de la violence et de la déconne à travers leur musique. Avec plus de 300 concerts dans les pattes, les GÂTECHIEN ont déjà tourné dans de nombreux pays européens comme l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, l’Ecosse, l’Espagne, les Pays Bas, l’Italie…..et bien sûr la France. Pour ce nouvel album, tout a été fait dans les règles de l’art. La sortie nationale est prévue pour ce mois de janvier et le groupe prend directement d’assaut les routes de France avec de chouettes dates en prévision (Chato’do à Blois, Nouveau

Casino à Paris, Cave à Musique à Macon, Coopérative de mai à Clermont-Ferrand...rien que ça !) Pour les Franc-Comtois, c’est au Cylindre que ça se passe. Alors, mettez votre bonnet, votre doudoune, vos moufles (...) et let’s go to Larnod ! ■ Vava Gâtechien sera en concert au Cylindre le 4 FEVRIER 2010 avec WE INSIST + THE PATRIOTIC SUNDAY. + d’infos sur www.lecylindre.com

Prog du Cylindre (janvier / fevrier / mars) 20/01 : Germinal (aux Bains Douches à Besançon) 21/01 : The Sugar Plum Fairy + Somadaya + Aloan (au Cylindre à Larnod) 27/01 : Napalm Death + Run Of Lava + Human Compost (au Cylindre en coprod avec le Bastion) 29/01 : Jim Murple memorial + Booma + All Mighty Sound (au Cylindre) 04/02 : Gâtechien + We Insist + The Patriotic Sunday (au Cylindre) 20/02 : Festival « Nuit de l’Alligator » avec Bob Log III + The Magnetix + Henry Funeral Sho (au cylindre) 24/02 : Miossec + Zak Laughed (au théâtre musical à Besançon) 26/02 : Are We Brothers ? + Sourya + Filamotsa (au Cylindre) 02/03 : Carte de blanche à Guy Potier (au Cylindre) 06/03 : Bibi Tanga + Afrorockerz (au Cylindre) 11/03 : Broadway + Saycet (au petit théâtre de la Bouloie à Besançon) 13/03 : Zenzile + nÄo live-band (au Cylindre) 17/03 : Kyrie Kristmanson (aux Bains Douches à Besançon) 20/03 : Didier Super + Maggy Bolle (au Cylindre) 25/03 : Festival des Echanges Urbains avec Casey + La Canaille (au Cylindre) 27/03 : Soirée «Eklektic rcds» avec Peter Digital Orchestra + Lilea Narrative + Zo + Yoggyone (au Cylindre) 29/03 : The Gladiators + Guest

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En Concert à la Poudrière de Belfort

Brother Ali

Preview

Retour sur les planches du « Mc Chocolat Blanc »…après l’EP The Truth Is Here et The Undisputed Truth, Brother Ali vient désormais jouer des poings chez les lourds avec ce nouvel album « Us ». C’est sous les applaudissements et lancé par Chuck D (pour ceux qui ne le savent pas, c’est l’un des rappeurs de Public Enemy !), que le dernier album de Brother Ali commence, façon pour lui de monter sur l’estrade. Soulevé par son public, le triomphal « The Preacher » porte un message universel pour la jeunesse et les classes populaires. Ce MC au physique imposant de lutteur décoloré est un personnage attachant de par sa singularité. Jason Newman, pour l’état civil, est aussi blanc que « Blanc » de peau. Enrôlé dans le label

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Rhymesayers Entertainment, il a pu imposer son style en s’entourant notamment depuis ses débuts du producteur « Ant » (également membre du groupe Atmosphere). Au niveau production, Brother Ali peaufine des approches toutes en finesses encouragé par Ant, définitivement expert quand il s’agit d’offrir du groove. Car à la première écoute de cet album, n’importe quel auditeur tombera dans le «panneau» en pen


sant que se cache un bon rappeur black américain derrière le micro ! Tout y passe : de la soul, au jazz, au blues, au gospel, à la funk jusqu’à la black music américaine, le tout digéré fraîchement avec un mélange détonnant de musicalité et de groove. Différentes tonalités se succèdent sur cet album avec comme point de repère la voix captivante de Brother Ali (un flow proche de Pharoahe Monch et de Everlast de House of Pain), surnommé «prêcheur de rue» pour ses textes réalistes empreints de sa propre expérience. S’il laisse souvent respirer les morceaux, l’intensité augmente au fur et à mesure qu’il débite ses sermons retenant subtilement l’attention avec son flow prolixe qui laisse que peu de place aux invités (Freeway et Joell Ortiz sont les deux seuls rappeurs conviés sur l’album et notamment sur le titre Best@It). Force est de constater que ça sonne beaucoup plus Old School que ce qu’on a l’habitude d’entendre à l’heure actuelle. Brother Ali est influencé par des rappeurs de l’âge d’or du Hip Hop comme Krs One ou Rakim, tout en se démarquant des autres. Et les chaînes en or, les Hummer et les bia...... Ils sont où, vous allez me dire ! I? Tout bon rappeur américain doit être doté de 3kg d’or, n’est ce pas Baptiste Jacquemin !?... Et bien non car, lorsqu’on s’y intéresse d’un peu plus près, on apprend que ce rappeur débarqué du fin fond du Minnesota est atteint d’albinisme, une maladie génétique mal comprise et mal vue par certains écervelés. Pour l’anecdote, les albinos sont même persécutés dans quelques pays africains par des sorciers qui se servent de leur corps pour créer des potions soi-disant guérisseuses. Inutile de vous raconter que, même dans une démocratie comme les Etats-Unis, il a dû essuyer toute sa vie des critiques, des discriminations et d’autres revers du fait de sa pigmentation trop pâle. Les événements de son vécu ont forgé le moral et les textes de ce rappeur d’exception, et c’est pour ces raisons qu’on est souvent obligé de raconter son passé, son statut, afin de mieux comprendre ses albums. Il aborde des sujets multiples et variés que peu

d’artistes réussissent à dépeindre comme il le fait. On peut d’ailleurs citer à titre d’exemple des thèmes brûlants tels que l’Amérique blanche et son passé esclavagiste, les récits d’une victime d’un viol, le mal être d’un jeune homosexuel (quand on vient du hip hop ce n’est pas souvent un sujet dont on aime parler..) etc. Revendicateur, décrypteur des maux de la société, il sait aussi donner le ton lorsqu’il exprime sa joie de vivre, lui, l’ancien sans domicile fixe. « Us » termine religieusement notre écoute sur un gospel rap avec les chants de Stokley Williams (qui a joué derrière la batterie et au chant avec Prince, Mary J. Blige, Jill Scott, A Tribe Called Quest, etc. rien que ça !). Rappelons à ce sujet que Brother Ali est musulman et prêche comme un fervent chrétien du début à la fin de l’album... autre facette du personnage... ■ Cab Brother Ali sera en concert à la Poudrière de Belfort (avec Bleubird et BC allstar & D-Clic) le

MERCREDI 10 MARS 2010.

+ d’infos sur: www.pmabelfort.com Prog de la Poudrière (janvier / fevrier / mars) 26/01 : Thao and the get down Stay Down 30/01 : les Hurlements d’léo + Janfi 09/02 : The Mehanan Street Band feat C Bradley + Lee Fields and the Expression 17/02 : Clues + Tune Yards + Fm Belfast 26/02 : soirée F.A.I.R tour (Revolver + In the Club) 27/02 : The Irradiates (release party nouvel album) 02/03 : Le Loup (en Apéro concert) 05/03 : Paco Volume + Hockey 10/03 : Brother Ali + Bleubird + Bc Allstar & D-Clic 13/03 : Trepalium + Run of Lava + Skeletons Fall 20/03 : Anniv Mighty Worm (The Rebel Assholes + Twisted Minds + Freygolo + the Reaction + 65 mines street...) 26/03 : F.E.U (K the I??? + Ben Sharpa + R.Zatz) 27/03 : Missil Janski Beeeats + Water + Noxico (...) 31/03 : Sarah Blasco + The Tiny + Peau

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En Concert au Moulin de Brainans

Radio Moscow Preview

Un power trio de l’Iowa ravive la mèche des 70’s et démontre sa longue et interminable digestion de Jimi Hendrix, Blue Cheer et MC5… La pochette « Flower Power » de leur dernier album annonce la couleur : vous avez affaire à du rock tout droit sorti de la fin des années 1960. Mais on est en 2010 ! Y a un problème ? Mené par le jeune Parker Griggs, multi instrumentiste qui a officié à tous les postes sur ce dernier opus, Radio Moscow débutera sa tournée en Europe (3 dates en France) sur le 1er trimestre 2010 et fera un passage par le Moulin de Brainans (le 27 février). Ce jeune groupe américain n’en est pas à son premier essai. Après un premier album sorti il y a deux ans (produit par Dan Auerbach des Black Keys), Radio Moscow nous revient avec « Brain Cycles », un album chargé de multiples pistes aux solos généreux, et démontre qu’il a

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bien retenu sa leçon de blues… Avec ses envolées et ses riffs psychédéliques, « Brain Cycles » est loin d’être un album truffé de nouveautés. Pendant que certains groupes (White Stripes, Black Keys..) essayent d’apporter une touche contemporaine et moderne au blues rock 60’s / 70’s, Radio Moscow assume ce que certains appelleraient du plagiat. Plusieurs éléments distinguent Radio Moscow des groupes où les démonstrations techniques prennent le pas sur les morceaux. Le travail sur le son


est soigné au point de vouloir restituer un son à l’ancienne… ; la façon dont est placée la voix et les échanges basse / batterie sont des modèles du genre. Quant aux parties de guitare, elles devraient traumatiser n’importe quel guitariste avec ces avalanches de break, de pédales wah wah et d’effets en tout genre. Musicalement, il n’y a rien à dire. Certains vont même jusqu’à affirmer que Parker Griggs est le «meilleur guitariste du moment» ! Pendant que certains cherchent à vendre un maximum d’albums en appliquant scrupuleusement la règle des trois minutes pour favoriser les diffusions radios, Radio Moscow semble se moquer éperdument des contraintes de longueurs et de structures : chacune des chansons est une entité unique qui n’obéit pas aux mêmes règles que les autres. Pour preuve, la piste éponyme, une instrumentale sur laquelle le groupe s’en donne à cœur joie pendant près d’une minute. De même, la longue introduction de « 250 miles », sur laquelle le chant se fait posé et inquiétant, prépare les auditeurs à l’explosion sonore : lorsqu’elle arrive, le groupe se déchaîne et libère toute la tension mise en place dans la première partie de la chanson. Bref, quand on écoute ce genre d’album, on se dit qu’on a affaire à de vieux moustachus de 50 berges aux cheveux longs et graisseux tout droit sortis d’un bar sordide où les motards sirotent leur canette … et ben non, pas de moustaches, des cheveux longs certes (graisseux je n’ai pas vérifié la texture) mais ils n’ont que 20 ans ! Et qui sait, je ne les ai pas encore rencontrés, peut être boiventils du « pam pam » à l’orange !? Je sais, ça fait plus de 40 ans qu’on connaît ce genre d’esthétique, et ce n’est pas les fans de Led Zeppelin qui me contrediront. Car oui, il y a chez Radio Moscow une grosse influence Led Zep (dans les chansons type Dazed and Confused), mais aussi Jimi Hendrix. Cependant, il serait réducteur de ne voir que

ça chez Radio Moscow. D’abord parce que, techniquement, le guitariste est tout bonnement incroyable (il ne fait pas étalage de sa science à la manière d’un Satriani et met son génie au service de l’émotion) et, ensuite, parce que justement pendant 40 ans, il s’en est passé des choses en musique : d’abord il y a eu «Nirvana» qui inspire ici quelques cassures de rythme et aussi «At the Drive In» dont la force de frappe et la volonté de power rock psyché est ici très présente. Quand au chant, il est souvent assez anecdotique, et d’ailleurs absent sur plusieurs morceaux… Perso, je me suis fais plaisir sur «Hold On Me», la guitare est fuzz et évoque la bande-son d’un film de la blaxploitation, avec une intro Hendrixienne à faire pleurer plus d’un guitariste armé de sa «Stratocaster» !! Huuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu ! (comme dirait mon Scamy !) Bref, on a le droit de se dire que c’est du déjà-vu, mais on a aussi le droit de trouver ça assez jouissif et de prendre gentiment son pied. Vous l’avez bien compris, les vieux fantômes du blues cradingue planent sur cet ensemble. Cette soirée fera pleurer les fans de Cream, les enfants de Voodo Child,… et de ZZ Top quand ils sont rasés de près… ■ Cab Radio Moscow sera en concert au Moulin de Brainans (avec The Elderberries et Lads in Vertigo) le SAMEDI 27 FEVRIER 2010 + d’infos sur: www.lemoulindebrainans.com Prog du moulin (janvier / fevrier / mars) 20/02 : Onde de Choc 26/02 : Vieux Farka Toure + guest 27/02 : Radio Moscow + The Elderberries + Lads In Vertigo 06/03 : The Washing Machine Compagnie + invités 13/03 : Mass Hysteria + Symbio + Barson Bud’s 19/03 : Danakil + guest 26/03 : Pigalle + Innersea

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Dossier Programmateur

Interview Philippe Cadiot (la Pêche) de monter de bons concerts. Cette salle est située en banlieue parisienne et, comme tu le sais bien, nous sommes en concurrence avec énormément de lieux en Île de France. Mon idée est de faire des choses un peu différentes de ce qui est proposé ailleurs, de manière à faire venir du monde dans mon petit lieu qui est bien sympathique mais dans lequel on ne sert pas d’alcool. Ce n’est pas un endroit où l’on vient boire des coups (bien qu’on ait une épicerie pas loin pour ceux qui veulent boire des bières dehors) mais on vient y voir un concert. Sinon, je suis attentif sur les tournées et sur le fait de pouvoir programmer des plateaux internationaux quand ils sont de passage sur notre territoire.

Parmi les différents professionnels qu'un groupe peut rencontrer au cours de sa recherche de concerts, les programmateurs font partie des énigmes quand on débute. Entretien avec un passionné, un activiste musicien (batteur de Salvation City Rockers et de feu Bad Lieutenant) qui a bien accepté de passer un petit moment en ma compagnie en répondant à quelques questions que l’on peut se poser quand on démarre la prospection de dates. 1) Salut Philippe ! Peux-tu nous expliquer ton job à la Pêche à Montreuil ? Salut Mec ! Alors,... mon job, dans un premier temps, est d’être attentif aux groupes et artistes émergents sur Montreuil ) et bien sûr d’essayer

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2) Quels sont les critères pour qu’un groupe en développement puisse être programmé ? Je vais être très attentif à la production musicale et sur le fait que cela doit rester dans le champ artistique du lieu. Ceci dit, la Pêche a quand même une programmation assez large comprenant du Hip Hop, du Reggae, du Rock avec du caractère (Punk Rock, Hardcore, Métal... ) et aussi un peu d’électro. En fait, j’ai besoin d’être branché par la musique. Il faut que je ressente une identité, que ça me fasse vibrer… Je veille également à ce que le groupe soit actif et ne fonctionne pas en dilettante, qu’il ait envie de manger de la scène. 3) Regardes-tu l’actualité du groupe, les infos promotionnelles ? Bien sûr, cela fait partie de ma réflexion ! Avant de programmer un groupe, je dois être attentif à cela. Je traine beaucoup sur les sites, les myspace et je décortique toute la presse musicale ce qui me permet de voir les groupes qui émergent. J’ai également pas mal de contacts avec d’autres collègues programmateurs avec qui nous échangeons sur les groupes.


4) Comment un groupe qui te sollicite aujourd’hui peut-il te séduire et surtout avoir une chance d’être programmé ? C’est toujours pareil : la Musique. Je mets le disque dans mon lecteur…et là, il faut que ma tête bouge ou mes pieds... il faut qu’il se passe quelque chose quoi ! Tu le sais comme moi, il y a beaucoup de groupes qui sont plutôt bon mais qui n’ont rien à dire et n’ont pas d’identité; donc ces groupes là ne m’intéressent pas forcément. Peu importe l’esthétique, il faut qu’il y ait une forte identité qui se dégage. 5) As-tu des conseils à donner aux groupes en développement ou indé ? Je reviens un peu à ce que je disais auparavant. Tous les groupes sont influencés par tel ou tel groupe mais s’ils ne développent pas leur identité, leur technique, ça sera difficile pour eux de se démarquer et de me donner envie de les programmer. Par contre, il m’arrive quand même de faire jouer un groupe pour qui j’ai eu un coup de cœur sur disque sans forcément l’avoir vu sur scène, histoire de voir ce qu’ils valent. 6) On sait que la politique des salles de Musiques Actuelles est de réserver généralement les premières parties pour ses groupes locaux. Est-ce que les groupes résidant hors d’Ile de France ont leur chance de se retrouver dans ta programmation ? Je dois bien sûr mettre en valeur la création émergente à Montreuil et plus généralement en Seine St Denis (à base de popopopo...) mais quand un groupe m’intéresse, peu importe d’où il vient. Après c’est toujours la même chose : l’artistique, la cohérence de la personne avec qui je négocie et communique par mail…il faut que cette dernière maîtrise son environnement, sache où ils en sont et ce qu’ils visent. Bref, on est « open » ! Dès que j’ai avancé sur la programmation des têtes d’affiche, il n’y a pas de barrières pour les premières parties.

7) Pour beaucoup de salles de Musiques Actuelles, les cachets des groupes en développement sont faibles et certaines fois zéro. On nous invoque le fait que le coût des têtes d’affiches a augmenté en moyenne de 20 % ces dernières années. Mais déjà avant cette augmentation, les cachets des premières parties étaient à cette hauteur. Est-il normal et légal, qu’un groupe de 4 musiciens reparte avec 200, voire 300 € ? Je ne trouve pas cela normal. Ca fait partie de nos missions de veiller au développement de la scène, des groupes. Quiconque monte sur scène est censé être déclaré et ce, dès le moment où l’on fait payer une entrée. Les structures subventionnées devraient plus jouer le jeu, c’est clair. Après, ça dépend des lieux et des programmateurs. Certains estiment qu’à partir du moment où tu te retrouves sur leur scène, c’est un honneur... 8) T’arrive-t-il de programmer des groupes que tu n’aimes pas ? Allez, cite-moi en 1 ? Héhé ... Heu... Bien sûr que cela m’est déjà arrivé mais il devait y avoir une autre motivation, comme un autre groupe présent sur le plateau... Mais bon, généralement je ne fais pas cela. Aujourd’hui, quand un groupe ne me plait pas, j’oublie. Je n’en dis pas du mal mais je ne les appelle pas. J’ai besoin de me faire plaisir ! Un nom commme ça ? Je ne vois pas.. . 9) Bon ! Quand est-ce que tu nous produis un plateau de groupes Franc-Comtois !? Ouais ben ouais... Qui est-ce qui m’a appelé l’autre jour et qui doit m’envoyer du son déjà ? Ah oui, les Hellbats. Sinon, je suis aussi en contact avec les petits punks... comment ils s’appellent... les Rebel Assholes ! On devrait se faire un truc bientôt. La Cedille aussi ! Je trouve ça vachement bien et je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi on n’a encore jamais réussi à se caler. De mémoire, je n’ai fais jouer que les Second Rate et Two Tone Club. ■ Cab

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L’interview

Préparez-vous à surfer sur la vague Irradiates confortablement installé dans votre fauteuil. Le groupe bisontin sort le 27 février 2010 son second album « AUDIO MENTAL MANIPULATION DEVICE » (sur le label « Productions Impossible records »). Entretien avec ces 4 professeurs scientifiques de la musique surf qui nous parlent de leur voyage interstellaire ! 14


1) Salut les gars, pouvez-vous vous présenter? Guig’s : Salut moi c’est Guig’s, je suis guitariste dans Irradiates, je fais surtout les parties rythmiques et puis un peut de chant. Dick Den’s : Salut, Dick Den’s, intervenant et consultant en matière organique dans le groupe et guitariste. Macst : Salut moi c’est Macst je fais de la basse. Buanax : salut moi c’est Buanax et je fais de la batterie.

c'est-à-dire avec une batterie assez aérienne qui laisse quand même de la place pour les guitares. Et puis, il y avait aussi son expérience, il a quand même enregistré plus de 1000 albums ! On trouvait également intéressant de partir dans un studio où l’on ne connaît personne et où l’on est confronté à quelqu’un qui, à la base, n’en a rien à foutre de ta musique et te considère comme un client basique qui ne va pas forcement lui apporter quelque chose. C’est ce qui nous est arrivé là bas et je pense que c’est très formateur pour le groupe et aussi d’un point de vue individuel.

2) Qu’est ce qui vous a amené à jouer un style de musique surf avec un côté un peu plus wild ? B : Disons que ça fait une paire d’années qu’on écoute plus ou moins tous de la surf musique, 4) Sur les morceaux de votre album, on sent surtout Dick Den’s et moi parce qu’on jouait avant que c’est assez riche en influences (trad surf, dans Hawaii Samuraï. C’est donc une musique western surf ou plus wild). Quelles sont vos que l’on connaît très bien ! inspirations musicales et vos idoles ? Depuis qu’on a commencé à en écouter et en M: En ce qui concerne le contenu de l’album, jouer, on a toujours été attiré par le côté un peu c’est quelque chose qui s’est fait sur la longueur agressif et grinçant de cette musique, bien qu’on dans la mesure où l’on a mis un peu plus d’un an ait aussi toujours aimé la surf plus traditionnelle. pour avoir tous nos morceaux. Au cours de cette En effet, on vient à la base du punk hardcore, période, on est passé par des humeurs différenvoire du métal pour Den’s, et nous avons toujours tes. Du coup, les riffs changent un peu et il y a des eu une conception assez morceaux plus calmes. « on vient à la base du punk hardco- Ensuite, d’une manière agressive de la musique re, voire du métal pour Den’s, et nous générale, on voulait où ça doit jouer tendu. avons toujours eu une conception changer un peu de ce assez agressive de la musique où ça qu’on avait pu faire 3) Vous allez très prodoit jouer tendu » chainement sortir votre auparavant car on avait deuxième album « Audio Mental Manipula tion sorti un 1er album composé uniquement de Device » (AMMD), quels ont été les choix pour reprises. l’enregistrement ? Et puis, comme l’a dit Buanax tout a l’heure, nous G : Le premier élément déterminant fut l’endroit écoutons de la surf mais aussi du punk rock, du où l’on allait enregistrer et nous avons décidé hardcore, du métal ; donc vous pourrez peut-être d’aller à Chicago chez Steve Albini pour faire un ressentir diverses influences selon les morceaux. enregistrement 100% analogique, c’est-à-dire sans ordinateur, où tout est fait sur bande, un peu à l’ancienne quoi ! A base de grands coups de ciseaux et de coups de colle…voila les grandes décisions pour ce deuxième album. B : En fait, pour revenir sur le choix d’aller chez Albini, il y avait surtout le côté prise de son qui nous intéressait. En effet, il a enregistré des groupes tels que Man or Astroman ou The Jésus Lizard avec un son qui pouvait nous correspondre à fond, crédit photo : Max Gresset

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5) Côté visuel : Au niveau du support, pourquoi avez-vous opté pour un style bande dessinée S.F coloré un peu à l’ancienne type Black & Mortimer ? D.D: En fait, on aime bien les pochettes dessinées et on avait contacté plusieurs illustrateurs pour cet album. Celui qu’on a finalement choisi a un très bon niveau et a tout de suite compris ce qu’on lui avait expliqué concernant le concept de l’album. Du coup, on est super content du résultat final. C’est une pochette en 4 couleurs mais c’est quand même assez sombre car on n’est pas là pour rigoler non plus. G : Je souhaiterais juste rajouter que c’est un délire un peu S.F (Science Fiction) car c’est 4 gugusses, des espèces de scientifiques qui sont en train de triturer une sorte de patient et ça correspond vraiment au concept de l’album et surtout le titre. B : La science fiction ça veut tout et ne rien dire. C’est très large et ça permet de pousser très loin les limites d’une idée ou d’un concept sans avoir de barrière pour un titre d’album ou pour un visuel. Tu ne rentres pas dans une boîte et ça nous correspond vraiment bien. 6) Pour rebondir au niveau des sons, que vous apporte les samples et effets que vous utilisez dans vos zic et qui donnent une ambiance invasion S.F ? B : Les samples apportent toujours quelque chose, mais ce sont plus des arrangements et ça reste secondaire. Après, on est bien branché par les films hyper barrés des années 50’s 60’s qu’on ne verra plus jamais dans le cinéma. Finalement, on croit tout le temps aller plus loin

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mais il y a des choses qui ont été faites avant et qui ne se referont plus jamais. Ils poussaient les limites à fond et ces samples nous permettent de faire un petit salut à toute cette culture. Sinon, hormis les samples, on a aussi un terremin. D D : Le terremin est un instrument qui a un son directement associé aux films de sciences fiction. Quand tu entends ce son, tu sais tout de suite dans quel univers ça se situe. Même si les gens ne sont pas pointus dans le cinéma 50’s ou de S.F, c’est un son qui leur parlera car il est dans leur inconscient. 7) Concernant vos titres chantés, cherchezvous à tendre vers un style de surf à la «Terra Dickyl » de Dick Dale* ou est-ce une simple volonté d’ouverture plus R ‘N’ R ? G : Ce n’est pas forcément quelque chose de calculé au départ. Disons que l’on a pas mal d’influences et que l’on écoute tous des groupes où ça chante. Pour certains morceaux, on a tout simplement envie qu’il y ait un chant car ça s’y prête bien. Cela permet aussi d’aérer un peu les sets sur scène car un concert 100% instrumental peut lasser les gens. Et c’est pareil pour l’album car, malgré un son homogène, celui-ci il reste relativement hétérogène et c’est vraiment intéressant d’avoir un album qui ne soit pas uniforme. B: je souhaiterais aussi faire un petit parallèle avec Hawaii Samuraï (même si c’est débile de faire la comparaison car ce n’est pas le même groupe) car, à l’époque, personne ne chantait faute d’avoir quelqu’un qui sache véritablement le faire! Et, du coup, on a la chance avec the Irradiates d’avoir deux musiciens (Guig’s et Macst) qui savent chanter, ce qui est un plus ! Ca serait quand même con de se priver de ces deux bons chanteurs en restant strictement instrumental sachant qu’on peut faire des morceaux cool avec un chant. M : Et puis, au final, ça permet de se prêter à un exercice qui élargit le panel du groupe et casse la monotonie.


[* Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, rappelons que Dick Dale est un grand monsieur de la surf musique. C’est d’ailleurs lui qui est l’auteur du tube « Misirlou » issu de la BO du film Pulp Fiction] 8) Ayant tous été dans d’autres formations auparavant, est-ce plus facile de composer, de tourner et de travailler autour du groupe? D.D : Alors…C’est de plus en plus difficile de tourner, il faut se lever très tôt le matin pour organiser tout ça. C’est un gros travail que nous aimerions ne plus avoir à faire mais qu’on est encore obligé d’effectuer. De toute manière, la musique, la distribution, la promotion forment un tout et c’est assez difficile de tout faire concorder de façon cohérente. D’ailleurs, bizarrement, on joue de moins en moins en France. Et, pour la composition, on a toujours tout fait à quatre donc on continue comme ça. B : Pour répondre plus précisément à ta question, c’est clair que l’on ne repart jamais à zéro lorsqu’on a déjà eu des expériences dans d’autres groupes et qu’en plus on a la chance de tous bien se connaître. Personnellement, le fait d’avoir joué avec chacun d’entre eux auparavant dans diverses formations (Hawaii Samurai, The Ronnie Rockets, Nothing To Prove) implique qu’on se connaît musicalement et qu’on peut se pousser les uns les autres pour donner le meilleur de soimême. De même, nos expériences musicales passées font que des gens nous connaissent, qu’on a déjà un petit public qui se forme mais il ne faut pas trop compter la dessus non plus car il s’agit d’un nouveau groupe. Ceci dit, ça nous permet quand même d’avoir des gens qui nous font confiance comme les « Productions de l’impossible » et surtout un carnet d’adresses un peu plus rempli qui nous permet de tourner plus facilement qu’un groupe qui n’a jamais joué avant.

9) Vous avez pas mal joué en France mais aussi à l’étranger notamment au Benelux, en Scandinavie et vous aller jouer en Angleterre, Allemagne… Avez-vous des projets de tournées dans d’autres pays d’Europe voire hors Europe ? G : On envisage de commencer à faire quelques dates en dehors du système solaire car ça serait intéressant d’aller voir ce qui se passe ailleurs ! Mais bon, ça n’est pas évident de booker vers l’extérieur et on n’a pas encore trouvé de tourneur pour ça ! M : Pour être plus terre à terre (sans mauvais jeu de mots), notre objectif est de tourner beaucoup, de jouer partout où l’on pourra parce que c’est cool d’aller découvrir d’autre pays, d’autres continents. Donc oui…on a vraiment envie de pousser le truc dans ce sens là. D.D : Pour l’Angleterre c’est la première fois que l’on va jouer là-bas en tant que groupe et on espère que l’on sera bien reçu. B : Je souhaiterais aussi rajouter que l’on a un tourneur Allemand (Ping Pop) depuis peu et que l’on risque de faire beaucoup de choses en Allemagne à l’avenir. 10) Quelque chose à rajouter ? M : En ce qui concerne l’actu, comme tu l’as dit, on va sortir notre album début 2010. Il n’y a pas encore de date exacte mais ça ne saurait tarder. Sinon, on a sorti en novembre dernier un split vinyle à tendances surf et Hardcore avec un groupe de Lyon qui s’appelle Lost boys. ■ Porkrib

The Irradiates effectuera la release party de leur nouvel album : - le sam. 27 février à la Poudrière de Belfort (orga: Productions de l’impossible) - le vend. 5 mars au Cousty Bar à Besançon dans le cadre du 7° anniversaire « Mighty Worm ». 17


Dossier Fanzinat

Interview Dan (Kérosène)

Focus sur le « fanzinat » avec Dan « Kero », Girardin pour l’état civil, qui fût rédacteur du fanzine Kérosène, organisateur de concerts et label (Second Rate et The Marshes) de 1995 à 2005. Tour d’horizon sur le « fanzinat », le phénomène du « webzine », avec des conseils de l’enfant «terrible» du Pays de Lure,... qui n’en est plus un...

1) Salut papa Dan ! Alors !? Toujours « La Musique dans la peau » 5 ans après le dernier Kérosène ? Hello Cab ! Comme tu le suggères en ouverture, c’est plutôt « la paternité dans la peau » en ce moment ! Deux petits garçons en moins de deux ans, c’est génial mais ça prend de la place et surtout beaucoup de temps... alors forcément, « la musique dans la peau », elle en prend un coup et par rapport à l’activité que j’avais avec Kérosène, j’ai l’impression d’être en pré retraite maintenant ! Bon, je fais régulièrement des visuels (affiches, disques ou flyers) pour des assos et des groupes que j’apprécie (Flying Donuts, Billy Gaz Station, GPS Prod à Genève, Aïnu Records à Montaigu, etc.) et de temps en temps, je participe à la production de disques, uniquement en format vinyle (dont l’édition en 33 tours du premier album des fameux Generic) et sous le label Kerosene Records...ça reste quand même convenable !

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Je me concentre sur des projets plus « simples » et surtout moins lourds à gérer, pour lesquels je me fais plaisir tout en rendant service à des potes. Et ça me va très bien comme ça. On verra si Kérosène (le fanzine) renaîtra un jour de ses cendres, à l’heure actuelle c’est peu probable, mais la porte n’est pas fermée... ou la flamme pas complètement éteinte, pour continuer dans l’idée ! 2) Peux-tu expliquer ce qu’est un « fanzine », à nos chers lecteurs ? Historiquement, l’appellation vient de la contraction entre « fan » et « magazine ». Fort logiquement, il s’agit donc d’un « magazine de fan », c’est à dire fait par des fans pour d’autres fans, de façon plus ou moins artisanale. Les premiers fanzines (dans les années 20, je crois) étaient axés autour des comics américains, puis c’est devenu les publications des fans-clubs (logique aussi).


En musique, c’est surtout avec le punk à la fin des 4) Dans le dernier Kérosène, tu avais donné 10 années 70 que ça s’est développé. L’esprit « do it points essentiels à la conception d’un fanzine. yourself » appliqué au journalisme musical via le Peux- tu nous les rappeler ? célèbre triptyque découpage / collage / photocoOui, comme j’avais reçu des conseils de certains pie. « fanzineux » qui m’ont bien motivé à me lancer On trouve des fanzines dans à peu près tous puis à persévérer, et aussi parce que j’avais été les styles de musique, dans tous les dérivés du sollicité à mon tour, je me suis dit qu’en écrivant rock en tout cas, et avec la démocratisation de les miens, je pouvais éventuellement en aider l’informatique, ils se sont globalement améliorés d’autres à se lancer. Je ne me souviens pas en pour atteindre des niveaux équivalents (voire sudétail (et je ne vais pas tricher, même si ça me périeurs) à ceux des magazines. Le plus souvent, démange) mais il y a surtout deux points qui me c’est distribué de façon confidentielle (rarement reviennent. plus de mille exemplaires) et imprimé avec les Primo, toujours penser au numéro suivant moyens du bord. Du coup, il existe des dizaines avant de finir celui en cours (surtout le premier, de milliers de titres, morts ou vifs, rien qu’en Franévidemment). Parce que s’il n’y a pas déjà des ce et ceci n’est qu’un bref résumé de la chose. raisons pour enchaîner, des projets ou d’autres J’invite tous les idées, l’énergie « Chaque fanzine a sa propre façon de fonctionner va retomber et ce curieux à se et pour que ça dure, il faut un juste mélange de renseigner (à la n’est pas toujours plusieurs ingrédients : la motivation, le temps libre, Fanzinothèque évident qu’elle les moyens (techniques et/ou financiers), la reconde Poitiers par revienne. naissance... » exemple) car Secundo, « mon l’univers du « fanzinat » est vraiment très riche, imprimeur est mon meilleur ami ». Parce que le avec certes à boire et à manger mais aussi de jour où je dépose mon fanzine pour qu’il l’imprime, vraies petites perles. que je suis à la bourre et que j’en ai quand même besoin le lendemain parce qu’il y a le concert de 3) Il y a 15 ans naissait Kérosène. 15 ans, tu te l’année dans ma ville... tout ça pour ensuite lui dire rends compte !!?? Quelles étaient les technoque j’aimerais payer en plusieurs fois sans intélogies à votre service pour réaliser cet objet à rêt... j’ai plutôt intérêt à bien m’entendre avec lui ! l’époque ? Ah oui, aussi très important, faire des sauvegarEn effet, bonne remarque... déjà 15 ans ! Quand je des régulièrement ! Ça m’est arrivé de perdre tout repense aux moyens à disposition en 1995, c’était un numéro juste avant de l’envoyer chez l’impriautre chose... Pas d’ordinateur chez moi, très peu meur et ça fait mal au c.. ! à disposition, pas d’internet (ça a commencé à se répandre 2 ou 3 ans plus tard), pas de photo 5) Pas mal de fanzines mettent fin à leur actinumérique, pas de graveur CD... la technologie à vité. Selon toi, qu’est ce qui les a poussés à notre service, c’était windows 3.1, un scanner pour s’arrêter ? lequel il fallait faire plus de 100 bornes, le fax de Je ne crois pas qu’il y ait une raison plus qu’une la Poste, les disquettes 3’’5 (remember ! 1,44 Mo autre. Chaque fanzine a sa propre façon de de capacité !) et surtout Word pour faire la mise en fonctionner et pour que ça dure, il faut un juste page... tu vois le topo ! mélange de plusieurs ingrédients : la motivation, Maintenant je me dis qu’il fallait être cinglé mais le temps libre, les moyens (techniques et/ou ça avait son charme et toutes ces galères technifinanciers), la reconnaissance, une évolution d’un ques ont certainement joué dans la longévité de numéro à l’autre, etc. Quand un ingrédient vient à Kérosène. Accessoirement, ça m’a aussi donné manquer, surtout si on est seul à le faire, ça peut les bases pour mon job actuel ! vite se dégrader. Beaucoup ont dit qu’internet et

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les webzines allaient enterrer les fanzines mais c’est exactement comme le vinyle avec le CD, il y a et il y aura toujours des amateurs pour en acheter, en lire ou en écouter... donc il y aura toujours des amateurs pour en faire. J’avoue que j’ai un peu lâché l’actualité des fanzines, que ce soit ceux qui arrêtent ou ceux qui naissent, mais il suffit de regarder aux stands de concerts, ce n’est pas rare d’en voir de nouveaux apparaître. Comme le « Slime » de notre cher ami Buanax ! 6) Penses tu que les webzines soient dans la même démarche et prennent-ils le relais des fanzines ? Oui et non. Il y a quand même une différence fondamentale entre un fanzine et un webzine, c’est que le premier laisse une trace « physique ». Au delà de sa valeur informative, c’est un objet qu’on a dans les mains, qu’on feuillette et qu’on collectionne. Beaucoup de ceux qui sortent des fanzines le font en partie pour ça. Moi le premier d’ailleurs ! Le webzine a d’autres atouts, économiques surtout, mais il ne pourra jamais remplir ce rôle là. Si tu savais le nombre de mecs (rarement des filles) qui m’ont évoqué leur plaisir à... lire Kérosène aux toilettes ! Comment ils auraient fait avec un webzine, hein ?? (bon, avec les netbooks maintenant, je dis pas, c’est jouable...). Cela dit, ceux qui font des webzines (ceux que je connais en tout cas) ont le même état d’esprit par rapport à la scène musicale, c’est une façon comme une autre d’apporter sa pierre à l’édifice et de faire connaître les groupes. Dans ce sens-là, oui c’est la même démarche. 7) Est ce que des fanzines t’ont marqué plus que d’autres, des journalistes ? En fanzines, il y a surtout eu Hyacinthe, Le Nouvel Os (qui n’existent plus) et Abus Dangereux (toujours en activité !) qui sont les premiers que j’ai pu feuilleter. Ils ont eu le mérite de me faire réaliser qu’on pouvait faire soi-même son propre « zine » pour parler de la musique et des groupes qu’on avait envie de faire connaître. Il y a eu aussi le catalogue Sugar & Spice (bien connu des amateurs de disques introuvables) qui n’était pas un fanzine

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mais dont la mise en page et le ton m’ont beaucoup influencé. En journalistes, le premier dont j’ai remarqué la signature a été Phil Pestilence qui oeuvrait dans les magazines de métal. C’était au début des années 90, à l’époque où j’écoutais Sepultura, Anthrax ou Metallica. C’est lui qui m’a fait prendre conscience du « pouvoir » d’une simple chronique de disque bien écrite. Ensuite il y a eu Patrick « Tad » Foulhoux (du fanzine Violence puis dans Rocksound) dont je lisais toutes les chroniques, qui m’a aiguillé vers des dizaines de groupes et à qui j’ai envoyé le numéro zéro de Kérosène, ainsi que tous les autres. Il m’a toujours répondu avec application en prenant à chaque fois le temps de me donner son avis, des conseils et des encouragements. C’est aussi lui qui a signé la préface du dernier numéro. Parmi ceux qui ont écrit dans Kérosène, je suis assez fan du style de Guillaume Gouardeath, Brotherfab (Fabien Hein) et Nasty Samy. 8) Si je te dis, lundi 5 décembre 2005 à 17h25. A quoi penses-tu ? Vu la période et le sujet de l’interview, je veux bien miser quelques euros et je dirais que c’est le moment où je tape les derniers mots de l’ultime numéro de Kérosène... c’est ça ? J’avais pris soin de l’indiquer pour marquer le coup parce que ça me faisait quand même quelque chose... mais c’est anecdotique. Par contre, si ce n’est pas ça, j’ai l’air con... 9) Ma mère est persuadée que je finirai en enfer si je continue à porter des t shirts à tête de mort, à traîner dans les concerts et à boire 1 ou 2 bières... Peux-tu la rassurer ? Mais ta mère a raison, Cab ! Tu vas finir en enfer... parce que tu le vaux bien et parce que quand tu dis « une ou deux bières », personne ne te croit, même ta mère ! Allez, à bientôt et restez bien dans le rouge, tous autant que vous êtes ! Pour toutes infos: kerosenefanzine@wanadoo.fr ■ Cab



L’interview Voila plus d’une décennie que l’association KANIVO CHAOS sévit ! Organisation de concerts, un festival, production de disques…le tout avec un état d’esprit totalement D.I.Y rattaché a la cause punk, crust, hardcore. Dans Le Rouge se devait de faire un zoom sur cette structure associative…..interview. 1) Pouvez vous nous présenter votre association en nous disant depuis combien de temps vous existez ? Kanivo chaos existe depuis 1996. Au départ on a créé cette structure pour faire quelques démarches avec «Steroids» (les débuts du groupe). Cela nous permettait d’organiser des petits concerts et de faire des échanges avec des groupes de la région comme les Kryptonix ou encore the Gimp. Le but était d’essayer de créer de l’interaction entre les groupes et les lieux de la région, de trouver des endroits pour jouer et organiser. La structure a surtout été créée par rapport aux Steroids et tout ce qui tourne autour du groupe (démos, organisation, échange, promotion….).

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Suite à ça, il ya eu les premières productions et notamment les premiers disques de Steroids avec Mass prod’. Ensuite (entre 1998 et 2000) d’autres groupes et structures ont émergé comme Lysteria, Sang Humain, Killing Tomatoes, Aside from a day, Second Rate (pour les groupes) et Artscenic (pour les structures). Il nous est donc venu l’idée de sortir la compilation « Besak Dogs » (Kanivo Chaos/ Artscenic/studio dubbleyou) qui était la troisième production de l’asso et regroupait tous les groupes « à guitare » de Besançon et ses alentours. Puis de cette compilation est né le festival « Blasting Days » coorganisé avec Artscenic (de 2001 à 2004) à Rennes sur Loue qui a duré 3 années de suite avec plus de 1000 entrées pour la dernière année.


Depuis Aout 2007, nous organisons le « Kanivo Chaos festival » (sur le même principe que le Blasting days mais à Montréal) qui réunit entre 15 et 20 groupes et attire environ 700-800 personnes chaque année. En 12 ans d’existence, nous en sommes à environ 15 productions Kanivo Chaos. Les groupes actuels affiliés à l’asso sont Tanker Chaos, Bakterien Kavalkade, Human Compost, WD40, Torkmada, Adrift... 2) Quelles sont les principales activités de l’association ? Pour ce qui est des activités, nous avons l’organisation de concerts (à peu près 10 par an), le festival en bourgogne sur deux jours début août, le label, c’est à dire la production de disques (à peu près deux disques par an). On gère aussi une distro, c’est-à-dire que l’on a plusieurs bacs de vinyles et cd ce qui permet l’échange et la circulation de la musique. Pour finir, nous nous occupons également de l’organisation de tournées pour les groupes de l’asso ainsi que de la gestion du site internet et de tout ce qui se rapporte à la communication. 3) Pour une asso comme la vôtre, comment voyez- vous l’arrivée de la future salle de Besançon prévue pour fin 2010 ; Vous sentez-vous concernés et avez-vous été pris en compte par la ville de Besançon ? Le problème de ce type de salle est que la capacité ne nous permet pas de rentabiliser le genre de concert que nous organisons, même s’il nous est déjà arrivé de faire jouer certains groupes internationaux comme les Nekromantix…. On évolue dans l’underground et ça ne me parait pas évident d’organiser des soirées rentables dans ce type de structures. Ceci dit, peut être qu’il peut y avoir une ouverture en organisant des soirées en coproduction avec d’autres assos pour d’éventuelles grosses têtes d’affiche... Donc à première vue, en ce qui concerne Kanivo Chaos, cette salle ne nous semble pas être d’une grande utilité. En tout cas on espère que ça n’entraînera pas

la mort des cafés concerts sur Besançon ce qui serait désastreux pour le milieu underground qui survit avec ces petits lieux. 4) Pourquoi avoir déplacé votre festival hors de la région (Montréal /Yonne/Bourgogne) ? En fait lorsque le festival « Blasting Days » s’est arrêté en 2005, on n’avait plus vraiment la possibilité d’avoir le terrain pour organiser le festival, et c’est ce qui est le plus difficile pour organiser un événement comme celui-ci sans partenariats ni subventions, c’est-à-dire en totale autarcie. En effet, le plus dur est d’avoir un lieu capable d’accueillir les structures (scène électricité….) et la possibilité de faire un camping pour le public. Du coup, on s’est délocalisé du côté de Montréal grâce aux connaissances que l’on avait, notamment un pote qui a un terrain privé et qui était intéressé pour collaborer sur notre projet de festival. On a donc organisé notre première édition à Montréal pour fêter les 10 ans de l’asso et, malgré une météo qui n’était pas à notre avantage, ça s’est plutôt bien passé. On a donc décidé de continuer et de pérenniser cet événement. Donc voila pourquoi on s’est délocalisé là bas ! Mais si quelqu’un a un terrain dans le coin et qu’il est motivé pour organiser des concerts punks, Hardcore, Crust avec nous, nous sommes ouverts….. 5) Comment êtes-vous investis dans la scène locale et régionale et qu’en pensez vous (groupes, scènes, structures) ? Je pense que l’on a une bonne entente avec tous les activistes de la scène qui reste quand même assez riche en groupes et structures (ce qui n’est pas le cas pour toutes les régions). On a quand même eu des collaborations avec d’autres assos comme les Productions de l’impossible ou Mighty Worm. On l’a toujours fait et on est ouvert. Je pense que l’on a une bonne scène ….c’est bien ! Les membres de l’asso sont quasiment tous des activistes et organisent des tournées pour les groupes de chez nous et d’ailleurs . Il y a aussi, comme on l’a dit tout à l’heure, la production de disques qui montre bien notre investissement.

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On est quand même assez fan de la scène punk hardcore internationale et surtout du fonctionnement D.I.Y (Do It Yourself c’est à dire autarcie de fonctionnement) en lien avec d’autres réseaux similaires.

l’encontre des majors, des courants qui sont à la mode et de toute cette merde médiatique que l’on fait bouffer quotidiennement aux gens.

6) Pour une association comme la vôtre qui fonctionne en D.I.Y, quelles sont les principales difficultés rencontrées ? Sur Besançon, nous avons déjà la chance d’avoir un bar qui nous permet d’organiser des concerts car, n’ayons pas peur de le dire, on est un peu triquard dans pas mal d’endroit du fait de la stupidité de certaines personnes qui se font un avis sur nous avant même qu’on ait pu parler. On est jugé pour délit de sale gueule. Mais heureusement il y le bar des Arcades qui nous a fait confiance depuis pas mal d’années ce qui nous permet d’avoir un lieu pour organiser régulièrement des concerts sur Besançon. Pour le pressage de disque, on a toujours fonctionné selon la bonne vieille méthode qui consiste à se renseigner auprès de structures plus anciennes comme Mass prod’ pour savoir comment ils s’y prennent, le but étant d’obtenir les meilleurs prix pour pouvoir proposer des tarifs accessibles au plus grand nombre. De la même manière, nous organisons des concerts pas très chers afin que tout le monde puisse avoir accès à la musique. On fait peu de bénéfices et on essaye de rester dans notre « Way of life D.I.Y » car notre but n’est pas de faire de l’argent. 7) Qu’est ce que vous apporte le système Do It Yourself ? Je pense que c’est la base même du punk : de la musique pas chère pour ceux qui n’ont pas de fric. Nous avons un langage social et on essaye de rester dans cette base éthique du punk qui est avant tout une musique populaire s’adressant essentiellement à « tous les laissés pour compte du système » ayant une démarche anti capitaliste. Le but est de pouvoir organiser des concerts pour des gens qui n’ont pas forcément les moyens et de produire des disques pas trop chers. C’est toujours cette bonne vieille démarche qui va à

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8) Quel est pour vous le secret de cette longévité : une association qui repose sur beaucoup de personnes, une nourriture saine ou la bière bio ? Rires….peut être la bière mais pas forcément bio car ça coute quand même cher ! Non mais sérieusement je pense que c’est parce qu’on s’entend tous bien et que l’on a tous une vision commune de l’asso. Nous avons tous cette énergie et cette étique « punk way of life » en nous. Je pense que c’est un combat pour chacun…on a ça dans le cœur ! Les choses s’enchaînent naturellement depuis le début (c’est à dire depuis 1996) et il y a toujours eu des gens prêts à retrousser leurs manches quand il faut faire les choses et/ou prendre le relais de ceux qui ne sont plus trop disponibles ou un peu trop fatigués. ■ Porkrib


Focus groupes régionaux Au vu de l’actualité de divers groupes/artistes régionaux en ce premier trimestre 2010, il nous est paru judicieux de mettre un coup de projecteur sur certains d’entre eux. Vous pourrez donc découvrir au travers de ces quelques pages 6 artistes aux horizons divers qui ont tous une actualité assez chargée.

Welldone Dumboyz Plongeon dans la sphère noise belfortaine… Le trio belfortain Welldone Dumboyz s’apprête à livrer au grand jour son premier album après 2 Ep et une cassette (mais oui mais oui monsieur…une cassette !!) sortis entre 2006 et 2008. Côté ambiance, « c’est du true rock moderne et zarbi pour les mecs qui se font chier quand ils lisent noisemag », nous confie Côme, batteur du groupe. Produit par le label bisonto-avignonnais Artisanal Fragments (www.fragments.tk), l’album est un vrai bijou d’artisanat : série limitée de 100 digipacks logés dans un écrin soyeux (cousu main), sérigraphié et coloré (5 couleurs au choix, on se fout pas de la gueule du monde chez les Welldone). L’album renferme également un poster de l’artiste peintre (punk doit-on le préciser ?) Patrick Jannin (www.patrickjannin.com). Du travail d’orfèvre. La sortie est prévue pour début 2010 mais l’album est déjà disponible en pre order sur le site de Fragments, «pour la modique somme de 8€ porc compris» précise Côme. ■ Guillaume Dampenon

Qoso

Connaissez-vous Qoso ? Le jeune producteur bisontin a fait beaucoup de bruit, il y a peu, en remixant « Secousse » le tube de Radio Clit. Quelques mixtapes plus tard, ses remixes sont playlistés par Brodinski et Zombie Disco Squad avant même d’avoir sorti un seul disque. C’est aujourd’hui chose faite puisque son tout premier EP « Expo » vient de sortir sur le label français Fool House. A l’heure de la French Touch 3.0, Qoso a du flair et fait mouche. Alors que la vague minimale reflue, de nouvelles sonorités colorées émergent dans l’hexagone. Souvenez-vous… En 2004, Diplo revient d’Amérique-Latine avec des vinyles plein les bagages et surprend tout le monde. Véritable explorateur, il emmène dans son sillage crédit photo : The Judge Bonde Do Role et ouvre la voie à Buraka Son Systema, M.I.A, Santogold et bien d’autres. La house « tropicale » de Qoso se réapproprie avec insouciance la minimale, le kuduro et le baile funk. Du sang frais derrière les platines, et de la fraîcheur dans les oreilles, les clubs blasés de l’hexagone en avaient bien besoin ! Qoso se produira le 15 janvier dans le nord pour la soirée « Roubaix Is Burning » et sur le « Festival Super ! » en février au Social Club à Paris. Côté disque, il vient de remixer Crystal Fighter (Kitsuné), Myd (Club Cheval) et son prochain morceau sortira sur la compilation Fluokids - Scion en Janvier 2010. ■ Thomas Beuque

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Focus groupes régionaux

YOGGYONE

Thomas Boichard alias Yoggyone, jeune tête bisontine remplie de sons en tout genre, a jeté son dévolu sur la musique électronique. Violoniste, batteur, mélomane, gros fan de Hip hop, d’électro, de jazz, de soul, de funk, il a toutes les cartes en main pour se lancer dans le jeu du beat avant que sa tête n’implose ! Pari réussi, depuis presque deux ans, Yoggyone enchaîne les productions. Dernier arrivé sur le label Eklektik records, il annonce la couleur avec « Preparation EP », agençant un espace sonore où les lourds beats hip hop syncopés viennent titiller les nappes synthétiques presque crades – Preparation - les lignes mélodiques des Rhodes - Rhodes interlude / Shiver - et la très belle voix soul de la suèdoise Kissey Asplund - Harder & harder. N’oublions pas le sérieux penchant Dubstep d’Electric Bird. Un mélange ajusté nous entraînant dans une étrange danse où l’on hésite entre une descente d’organes et un voyage au pays du sucre d’orge. Eklektik records ? Ah oui ! Pardon, un label indépendant normand (2003) qui fonctionne au coup de cœur et qui produit entre autre une clique de beatmakers à découvrir absolument (1000 names, Peter Digital Orchestra, un autre bisontin dénommé Zo aka la chauve-souris, et j’en passe). C’est dans cet esprit de famille que Yoggyone fait part au label de son envie d’inviter 6 artistes étrangers à partager une galette avec lui : « Yoggyone and Friends » c’est une série de 45 tours sur lesquels une face est dédiée à l’un d’entre eux (Ichiro, Josip Klobucar, Ad Bourke, Morpheground, Devonwho, Herrmutt Lobby) et l’autre à un morceau qu’il composera à partir d’un élément de la première (face) : une mélodie, une boucle, un son. Deux sont déjà sorti en version digitale, et tout bientôt en dur. Plus d’infos sur http:// www.eklektikrecords.com. Autre occasion de découvrir Yoggy1 et une partie du crew, le « FEU », Festival des Échanges Urbains les invite pour une soirée « Eklektik & Friends », rendez-vous le 27 mars au Cylindre… ■ Baptiste Jacquemin

The Washing Machine Cie

Retour discographique pour les jurassiens de Washing Machine Cie avec « Nutty As a Fruit Cake » composé de 12 titres plus rock et plus sales que jamais ! On connait la culture et l’amour que porte ce groupe pour le blues américain, un style qu’ils défendent depuis bientôt 6 ans à travers la France avec plus de 300 concerts au compteur. Ce nouvel album a la particularité d’être un tournant pour le groupe de par la digestion de tout ce background musical. En effet, l’apport d’une touche moins lisse dans la production, d’un côté plus rock dans la composition et d’un chant plus incisif et chaleureux de la part d’Amandine y jouent pour beaucoup ! La qualité du groupe se ressent plus encore avec ce basse/batterie dynamité et groovy, ces riffs de guitare clinquants et percutants ainsi que l’harmonica toujours présent pour amener ce côté old school à chacune de leurs compos. Vous l’aurez compris, c’est le moment ou jamais de les soutenir sur chacun de leurs prochains concerts, histoire de faire deux ou trois tours dans le tambour de la machine. ■ Cab

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Focus groupes régionaux

Inside project

Troisième ep pour les montbéliardais de Inside Project, fraîchement enregistré à l’Electrik Box Studio (Loudblast, Monroe est morte) et masterisé par Rémy Boy (Gojira, Darkness Dynamite..). Nom de code ce nouvel opus : « Alone Facing Death ». Bon là, sur ce coup de projecteur, je me sens obligé de sortir une phrase de leur biographie. « Hymne à la violence, au vice et au dégoût de l’autre, ce CD sans concession et ampli de haine ne vous laissera pas indifférent.. ». Hey les gars, vous voulez nous faire peur ou quoi ?! Inside Project délivre un hardcore new school servi par un chant guttural et des compos mid tempo s'enchainant habilement avec des tempos plus rapides. On pourra, entre autre, les retrouver sur la première édition du Festival Impetus en 1ère partie d’Agnostic Front et This is Hell (à l'Atelier des Môles le 20 avril)... rien que ça ! Il faut rappeler que la plupart des membres d’Inside Project sont de vrais passionnés et activistes de l’organisation de concerts (sur la scène Montbéliardaise et Belfortaine) avec leur association "Eye of The Dead" qui propose de nombreuses soirées à l’Atelier des Môles, la Poudrière ou encore le Pinky Bar. ■ Cab

Marine Futin

Au milieu de la faune de groupes Franc-Comtois pratiquant le rock et le metal pur et dure, une jeune bisontine de 25 ans évoluant dans un répertoire chanson détonne par son identité musicale et son grain de voix si particulier. Marine Futin vient récemment de sortir un premier EP, « 1 », riche en mélodies douces-amères et séduisant dès la première écoute notamment en raison de sa voix douce, chaude et enveloppante. Les textes, rédigés en français, racontent quant à eux une histoire, crédit photo : Emmanuelle Latour une atmosphère, une situation, un sentiment ou une opinion. En deux petites années, Marine s’est fait repérer lors des sélections pour les Rencontres d’Astaffort en 2008, a obtenu la Médaille d’or de la Chanson à Saignelégier (Suisse) en 2009 et a également partagé la scène avec des artistes tels que Bensé ou Emily Loizeau (Rencontres d’Astaffort). Sur scène, elle est capable de défendre en solo son répertoire guitare-voix mais elle évolue aussi avec une bassiste, un batteur et un guitariste ce qui lui permet d’avoir deux univers sur scène. Elle défendra ainsi cette première production de Lyon à Genève ainsi que dans le cadre du « Festival Mars en Chanson » de Charleroi (Belgique) et du festival « les Chants de Mars » (Lyon) au côté de Barcella, Ka Jazz, etc. A découvrir et à glisser dans sa compilation «Dimanche au chaud sous la couette». ■ Cab

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Doubs

Haute Saône

Cylindre (Larnod)

Catering Café (Héricourt)

Passagers du Zinc (Besançon)

Moulin de Pontcey (Pontcey)

www.lecylindre.com

www.myspace.com/lecateringcafemusic

www.myspace.com/lespassagersduzinc

www.moulindepontcey.com

Le Cousty (Besançon)

Le Marais (Montigny Les Vesoul)

www.myspace.com/coustybar

www.myspace.com/lemaraisbar

L’Atelier des Môles (Montbéliard)

Le S’cabaret (Lure)

www.myspace.com/scabaret70

www.atelier-des-moles.com

Pinky Bar (Nommay)

Territoire de Belfort

www.myspace.com/pinkybar

Café du Théâtre (Pontarlier)

Poudrière (Belfort)

www.myspace.com/huberttheatre

www.pmabelfort.com

Jura

Mpt Beaucourt (Beaucourt)

Moulin de Brainans (Brainans)

Roger’s Café (Belfort)

www.mptbeaucourt.fr

www.moulindebrainans.com

www.myspace.com/rogerscafe

Commanderie (Dole)

Jazz à Delle (Delle)

www.myspace.com/lacommanderie

www.delle-animation.com/Jazz-a-Delle.php

D’jazz au Bistrot (St Claude)

www.maisondupeuple.fr/djazz_au_bistro.html

Doubs

Haute Saône

Attila (Besançon)

Fédération Haute Saône (Lure)

Bastion (Besançon)

Gaulhammer (Vesoul)

Mighty Worm (Besançon / Montbéliard)

Morticia (Fontaine les Luxeuil)

www.myspace.com/feufestival

www.myspace.com/hiero70

www.lebastion.org

www.myspace.com/gaulhammer

www.myspace.com/mightyworms

Uppertone (Besançon)

www.myspace.com/uppertone

www.myspace.com/associationmorticia

Jura

Impure Musik

Dolly Mix Corporation (Dole)

www.myspace.com/impuremusik

www.myspace.com/dollymixcorporation

Citron Vert (Besançon)

www.myspace.com/lecitronvert

Productions de l’Impossible (Montbéliard) www.myspace.com/productionsimpossible

Territoire de Belfort 4 As Records (Belfort)

www.myspace.com/4asrecords

Associations

Associations

Salles et Bars de la région

Salles et Bars de la région

N'oubliez pas d'aller découvrir les programmations des...

Eye Of The Dead (Montbéliard) www.myspace.com/eyeofthedead

Elektrophonie (besançon)

www.myspace.com/elektrophonie

Les playlists du moment au bureau Marie France BEURET Marie France BEURET Offonoff «Slap & Tickle»

ZU «Carboniferius» La Canaille «Une goutte de miel Généric «Eponyme 3 titres» dans un litre de plomb» David Lafore«Danse avec Cut» moi» Fantomas «The Director’s Meshuggah «Chaosphere» Robert Mitchum «Calypso» Koumekian «A l’aise de l’est» The Rebel Assholes «Click and Say Yeah»

Frédéric ABOURA «Cab» Frédéric ABOURA «Cab» Tinariwen «Imidiwan : Companions»

Kylesa Tension»«FluoresAntipop«Static Consortium Q TipBlack» «The Renaissance» cent Doom Like This» Meshell«Born Ndegeocello «Devil’s Halo» CX Kidtronic «Krak Attack» » Flying Lotus « Los Angeles Subtitle 2 Beat Beat Fantazio «How «Cinq mille ansThe de danse 03» crue et de grands pas chassés »

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Eric HEUBERGER « Vava» Eric HEUBERGER « Vava» Samiam «you are freaking me out»

Beatsteaks Dinosaur Jr«Smack «Farm» Smash» Faith No«13 More «Angel Dust» Fugazi songs» Torche «Meanderthal» Bad Religion «All Ages» Second «Split w/ Scuttle» Cooper Rate «Makes Tomorrow AllriKarma To Burn «Almost Heaght» then»




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