N°3 Automne 2010 (Gratuit)
L‘information Musiques Actuelles en Franche-Comté
PRIMATE News / Stellardrive / Ballaké Sissoko & Vincent Segal / 65 Mines Street Boogers / Von Magnet / Dossier Manageur / Focus Groupes régionaux
L’information Musiques Actuelles en Franche-Comté
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Sur ce site vous pourrez trouver : - un agenda avec les concerts en région
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- des news régionales (actualités des groupes, des associations, événements musicaux à ne pas louper...)
Festival Musiques Libres
- les contacts professionnels de la région Franche Comté dans le domaine des Musiques Actuelles (à venir...) - de la documentation spécifique aux Musiques Actuelles - des liens pratiques - des informations sur les formations mises en œuvre dans la région - des informations sur les dispositifs d’accompagnement en région
Video Wall
- des informations sur des conférences, des colloques (...)
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Le formulaire d’inscription est téléchargeable ici
Cette année c’est la 10e édition du festival “MUSIQUES LIBRES”, décliné par les inrockuptibles comme festival “musique et essai”; Il se déroulera les 4, 5, 6 et 7 novembre 2010 à Besançon. Plus d’infos ici
Festival GENERIQ 2010
Le Festival Generiq se déroulera du 13 au 19 décembre pour des “Tumultes scéniques” sur les scènes de Belfort, Mulhouse, Besançon, Dijon, Beaume-les-Dames, Freiburg et Kingersheim. Plus d’infos ici
Slime Fanzine N°2
Le 2° numéro du Fanzine “Slime” (confectionné par Mr Buanax de The Irradiates) vient de sortir. Pour vous le procurer, il vous suffit d’envoyer à mail à cette adresse: slimefanzine@yahoo.fr
Sommaire
EDITO
News en Région .............................................
2
A Place To Bury Strangers ....................
6
Von Magnet ..........................................................
8
Ballaké Sissoko et Vincent Segal .......
10
Boogers ...................................................................
12
Primate
14
Programmé par la Poudrière
Programmé par le Moulin de Brainans
Programmé par «La Rodia en chantier»
Programmé par le Moulin de Pontcey
....................................................................
Interview de l’artiste
65 Mines Street ................................................
18
Stellardrive .................................................................
20
Dossier Manageur .............................................
22
Focus groupes régionaux .....................
25
Interview du groupe
Interview du groupe
Ca y est, c’est le numéro 4 ! Qui aurait parié quand nous nous lancions l’an dernier dans ce projet, avec notre seule intuition pour boussole, que nous serions encore là un an après ? Nous grandissons de quelques pages, innovons de quelques rubriques tout en apportant de la couleur pour cette rentrée. Une nouvelle formule est toujours l’occasion de s’interroger. À quoi sert un magazine d’information sur les Musiques Actuelles dans notre région ? À partager ces valeurs de culture et de plaisir qui sont les vôtres. Et un trimestriel ? À mieux vous guider dans votre passion. Nous vous rappelons que vous pouvez trouver une mine d’informations complémentaires à ce magazine sur notre site www.decouvertautorise.fr (agenda concert, news artistes/groupes/festivals/formations/ dispositifs d’accompagnement, etc.). A l’heure où j’écris cet édito, nous apprenons avec tristesse la fin du Festival l’Herbe en Zic. Nous avons une pensée toute particulière pour l’équipe de l’association Interférences qui était à la tête de ce festival et au public Franc-Comtois qui attendait chaque année d’aller secouer leurs tignasses, de « groover », de manger des kebab et de s’envoyer des canettes ! En l’espace d’une année, deux événements qui explosent en plein vol sur la ville de Besançon. Quel dommage ! Fréderic Aboura « Cab »
Interview de Fred Bapt (ex manageur d’Ezekiel)
Ventolin Blood For Navajos Livin’ In A Tree House
DANS LE ROUGE Lettre d’Information de Découvert Autorisé
Impression : Imprimerie Simon Tirage : 3000 ex ISSN : 1279-6409 Dépôt légal : A parution Siret : 40018040200010
Directrice de publication Marie France Beuret Rédacteur en chef Frédéric Aboura « Cab » Rédacteur adjoint Eric Heuberger « Vava » Conception graphique Eric Heuberger « Vava »
Editeur : DECOUVERT AUTORISE Pôle Régional des Musiques Actuelles Antenne Franche-Comté du Printemps de Bourges Correspondant Centre Info Rock de l’IRMA 3 rue d’Alsace – 25000 BESANCON Tel: 03 81 83 39 09 / dec.autorise@gmail.com www.decouvertautorise.fr
Crédit Photo couverture : Mathieu Sabarly Ont participé à ce numéro : - Maxime Longin «Porkrib» (Texas Mongols) - Thomas Bouque (Citron Vert)
Découvert Autorisé est soutenue par : la Région Franche-Comté, Jeunesse et Sports, la Ville de Besançon, les Conseils Généraux du Doubs, du Jura et de la Haute Saône, ainsi que la Sacem
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News
(Groupes, activistes, événements régionaux)
THE REBEL ASSHOLES
BLACKDAYS ARCHITECTURE Désormais en trio suite au retour de Rika au Japon, le groupe s’est fait discret cette année pour revenir en force avec de nouveaux titres qui devraient nous être livrés dans le courant de l’année. Par ailleurs, le groupe a signé pour un split sur le label anglais Dogknight. 300 galettes vinylisées devraient circuler en terre des Angles, aux Etats Unis et au Japon et permettre à BdA d’aller jouer la sérénade à la reine cet automne.
SLIDE ON VENUS
Encore une actu chargée pour les punk rockers Franc-Comtois : ■ Après le « Vans Wheels of Rock Tour 2010 », le groupe se retrouve cette fois-ci à l’affiche de la soirée « Vans Off The Wall Music Night » (aux côtés d’Anti Flag, The Swellers et Pulled Apart By Horses) qui se déroulera le 26 octobre au Trabendo à Paris ! Le groupe jouera également au Cousty (Besançon) le 14 décembre avec le légendaire groupe Punk Rock US Youth Brigade et effectuera une tournée en Belgique, Allemagne et Hollande du 27 novembre au 3 décembre. ■ Côté discographie, le groupe vient d’enregistrer plusieurs morceaux qui se retrouveront sur : - le split LP (avec Cd inséré à l’intérieur) « Mighty Worms Strike 4 » avec Hellbats, The Irradiates, Flying Donuts, Jack and the Bearded Fishermen et Texas Mongols (sortie prévue le 10 novembre 2010 lors de la release party à la Poudrière de Belfort) - un split LP et CD avec le groupe allemand « DUMBELL » (sortie prévue en janvier 2011 sur les labels Productions Impossible records et No Solution records/Cargo suivie d’une tournée en France et en Allemagne en janvier et mars 2011)
Le groupe de Pop Rock bisontin a été élu vainqueur national du festival Rock Inter Ecoles lors de la finale qui s’est déroulée au Gibus (Paris) fin septembre dernier. Ils se produiront, entre autres, à l’Olympia le 23 Mars 2011, dans un festival en Angleterre, à la fête de l’Huma.... Plus d’infos à venir très prochainement !
GENERIC Les bisontins de GENERIC (duo basse/batterie) sortiront courant octobre un nouvel album plus personnel que jamais. Pour la sortie de « ll », le duo proposera en live une formule inédite basse/batterie/piano à trois musiciens afin de restituer fidèlement l’ambiance lourde et saturée mais toujours raffinée de ce nouvel album qui sortira en format vinyl (avec un cd inséré dedans) via les labels Cryptophyte et UFV records. Pour les régionaux, vous pourrez assister à leur release party : - à Besançon le mardi 26 octobre au FJT les Oiseaux (entrée gratuite) - à la Poudrière de Belfort le mercredi 10 novembre (6 € l’entrée simple ou 10€ avec le vynil)
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eRiKm AU FESTIVAL MUSIQUES LIBRES 2010 !
ARURE Après avoir sorti un 1er album autoproduit en 2008 « Reach The Frequency », ce jeune bisontin revient avec de nouveaux projets pour la rentrée 2010. Son prochain LP « Reality Exceeds The Fiction » sortira en octobre sur 7 Lakes, le label downtempo du Citron Vert. On pourra y écouter la chanteuse Holly Six, le rappeur Meka et un remix officiel d’X-Makeena. Un maxi digital est déjà disponible avec des remix de Dogboy, 2methylbulbe1ol, ainsi qu’une collaboration avec Madjinn.
TRADERS
A l’origine eRikm est issu de la scène rock. Mais pour sortir de ses clichés et développer un son qui lui est propre, il échange rapidement sa guitare contre une platine. Hâtivement étiqueté DJ, le travail d’eRikm relève plus du « platinisme » ou « turntablism », mouvement centré autour de la platine utilisée comme instrument. Ses relations avec le milieu des musiques improvisées l’ouvrent à des recherches sur les textures sonores ou « soundwriting » et l’amènent à partager les techniques de détournement de l’objet. Auteur de nombreux albums tantôt bruitiste, tantôt impressioniste, remixeur sollicité de toutes parts, eRikm viendra poser ses platines le samedi 06/11 à MUSIQUES LIBRES (au Petit Kursaal à Besançon / 20h30) pour un set étonnant avec la vocaliste virtuose Catherine Jauniaux. Pour le reste de la programmation, la billetterie, rendez-vous sur : www.aspro-impro.fr
Nouvelle formation bisontine qui renaît des cendres de feu Marvin Marvin, Carlyle et Brent. Ce quatuor aux accents powerockelectronoisy ou dancecrad pour les hommes prépare l’enregistrement d’un 1er EP, prévu pour cet automne. Après avoir digéré leurs diverses influences, de Soulwax à Danko Jones en passant par Goose, Raf (machines/chant), François (batterie), Stephen (basse/synthé/chant) et Cyrille (guitare/ chant) travaillent actuellement à la restitution d’un live à la fois scintillant et bruyant. Pour les curieux, quelques titres démos seront à découvrir très bientôt sur la toile.
JACK AND THE BEARDED FISHERMEN Le groupe de stoner rock bisontin partira enregistrer son tout nouvel album début novembre à Genève au Rec Studio sous les manettes de Serge Moratel (Knut, Sludge, Houston Swing Engine, Tantrum...). Ce dernier devrait sortir début 2011. En attendant, vous pourrez les retrouver en concert : - à la Poudrière de Belfort le mercredi 10 novembre dans le cadre de la release party du split vynil « Mighty Worms Strike 4 ». - à L’Epicerie Moderne (Lyon) le dimanche 14 novembre en 1ère partie du groupe US TORCHE !
LES ARTISTES REALISTES Sterna et Smoov J (La Cedille) se sont retrouvés pour réaliser un morceau « On en reparlera » que vous pouvez retrouver sur youtube en clip. Est ce le retour des vieux briscards du Hip Hop Bisontin ?!! Sinon, pour ceux qui aiment les blagues, on vous conseille vivement d’aller faire un tour sur le blog de Smoov J : http://laderniereblog.blogspot.com/
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LE RETOUR DU PISTON !
MIGHTY WORM L’association bisontine sortira début novembre un Split vynil (avec CD inséré) réunissant six groupes du coin (Hellbats, The Irradiates, The Rebel Assholes, Flying Donuts, Jack & The Bearded Fishermen et Texas Mongols) qui ont chacun proposé un titre inédit ainsi qu’une reprise d’un des groupes présent sur la galette. La release party aura lieu le 10 novembre à la Poudrière de Belfort avec Flying Donuts et Jack And The Bearded Fishermen. Histoire de faire d’une pierre deux coups, l’association a invité le groupe bisontin Generic à se joindre à la soirée pour la release party de leur nouvel album « II ». Côté concerts, l’asso fera jouer, entre autres, 2 grosses têtes d’affiche internationales de Punk HxC au Cousty à Besançon. Il s’agit de: - AC4 (avec Dennis Lyxzén de REFUSED) le 20/11 - Youth Brigade (Punk Rock Legend) le 14/12
Pour la deuxième année consécutive, le Bastion, en partenariat avec le CAEM Planoise, le Studio le Zèbre, la Rodia (SMAC Besançon), Culture Action et le Vestibulle, propose un dispositif d’accompagnement à la pratique musicale collective, personnalisé et destiné aux groupes répétant dans le Doubs. Par ailleurs, Piston évolue et s’ouvre à de nouvelles perspectives. Ainsi, de nouvelles options seront proposées durant le parcours : formation musicale, coaching vocal (...) aux côtés des modules répétition, scène, studio et sensibilisation/ communication. + d’infos : contact@lebastion.org
TREMPLIN ELECTRO CLIQUE 3.0 Le Tremplin Electro-Clique 3.0 est la 3e édition du tremplin des musiques électroniques de Franche-Comté. Ce tremplin, organisé par l’association Le Citron Vert, est ouvert à tous, sans restriction de style. Il s’adresse à tous les artistes électroniques résidant en Franche-Comté. Pour participer : Envoyez 2 titres pour le 1er novembre 2010, dernier délai (mail ou courrier). Un jury constitué de professionnels des musiques actuelles de Franche-Comté délibérera et sélectionnera 4 artistes maximum. + d’infos: 09 51 31 02 21 / blogs.myspace.com/ lecitronvert ou contactez Thomas (Chargé de communication) : lcv.communication@gmail.com
FESTIVAL GENERIQ Le festival s’installe désormais en toute fin d’année au cœur de l’hiver, du 13 au 19 décembre 2010. Il proposera dans plusieurs villes ses toujours surprenants tumultes scéniques et une multitude d’artistes à découvrir avant (presque) tout le monde. + d’infos dans les semaines à venir
Si vous souhaitez que vos infos soient diffusées dans notre prochain numéro (jan/fev/mars 2011), n’hésitez pas à nous envoyer un mail à cette adresse (dec.autorise@gmail.com) début janvier.
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L’Actu du Pôle LA PERCUSSION EN MUSIQUE « TABLE RONDE DES MUSIQUES ACTUELLES » - 27/10/2011
(Découvert Autorisé)
DECOUVERTES 2011 DU PRINTEMPS DE BOURGES DECOUVERT AUTORISE, depuis plus de 20 ans, est l’antenne Franche-Comté du Printemps de Bourges. Elle s’occupe, à ce titre, de repérer les artistes ou groupes découvertes et de les accompagner avant, pendant et après le festival. Voici les dates importantes de l’édition des Découvertes 2011 du Printemps de Bourges : - Jeudi 21 Octobre 2010 : Présélections régionales sur écoute - Vendredi 4 décembre 2010 : Audition régionale Franche-Comté au Moulin de Pontcey en collaboration avec l’association « Au Coin de l’Oreille » - Janvier 2011 : Sélection nationale - du 20 au 25 avril 2011 : Festival Le Printemps de Bourges
L’association Découvert Autorisé participera à une table ronde sur les Musiques Actuelles à l’IUFM de Besançon dans le cadre du programme réalisé pour le Conservatoire de Besançon et l’IUFM (du jeudi 30 septembre au mercredi 27 octobre). + d’infos sur www.iufm-univ-fcomte.fr
STUDIO DES VARIETES « PRIMATE» 27 & 28/10/2010 Découvert Autorisé a mis en place une intervention sur l’interprétation scénique pour l’artiste Primate (Hip Hop – Besançon) en prévision de la sortie de son 1er album « En voix d’extinction » (sortie prévue en novembre) qu’il défendra sur scène aux côtés d’artistes tels que Bus Driver, Lyre le temps (...) Il se retrouvera les 27 et 28 octobre au Studio des Variétés à Paris pour travailler avec Franco Manara du Spoke Orkestra.
INFORMATION / CONSEIL / ACCOMPAGNEMENT : PRENEZ RENDEZ-VOUS ! Découvert Autorisé développe depuis 17 ans l’accompagnement des projets artistiques et des parcours amateurs/professionnels sur diverses problématiques : l’information et la ressource, la production, la communication, les aspects administratifs, la technique et les nouvelles technologies… Le personnel est à votre écoute pour, d’une part, vous conseiller et vous guider et, d’autre part, détecter dans vos propos ou vos demandes les éventuels besoins récurrents qui n’auraient pas encore trouvés de réponse. L’équipe de Découvert Autorisé mettra tout en œuvre pour y répondre à court ou moyen terme. Contacts : dec.autorise@gmail.com / Tel : 03 81 83 39 09 /+ d’infos sur www.decouvertautorise.fr
KESKESAY ?!? « ARTISTE : PARCOURS DU COMBATTANT ? » - 25/11/2011 Rien de plus simple de que de s’enfermer dans un local entre potes pour s’éclater en jouant de la musique. Mais l’adrénaline et les premiers émois scéniques font vite grimper les ambitions...Et c’est là que les ennuis commencent ! Enregistrements, tournées, recherches de partenaires, etc. Au secours !!! A titre d’exemple, l’artiste Barcella animera avec Frédéric ABOURA (Chargé de Mission à Découvert Autorisé) cet atelier.
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En concert à la Poudrière de Belfort (90) dans le cadre du festival GENERIQ
A PLACE TO BURY STRANGERS k Roc ze ega Sho
Preview
A Place To Bury Strangers... Littéralement « un endroit pour enterrer les étrangers ». Plutôt morbide et violent... Cela laisse entrevoir un monde de destruction qui ne va pas tarder à s’échapper de vos enceintes. Ce power trio new-yorkais conduit par Oliver Ackermann a beaucoup appris lors de ses tournées et premières parties avec des géants comme Nine Inch Nails, Brian Jonestown Massacre ou encore Jesus & Mary Chain. Après un premier tour dans l’Hexagone au printemps dernier, le groupe de New York est de retour en France en décembre 2010 et passera à Belfort
dans le cadre du Festival Generiq, histoire de nous servir un live intense dans la lignée shoegaze années 80. Pour ceux qui ne connaissent pas le terme shoegazing ou shoegaze, cela décrit un courant musical appartenant au rock alternatif qui a été popularisé par le journal NME (New Musical Express) dans les années 80 et influencé par des groupes tels que The
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Velvet Underground, Sonic Youth, Pixies, etc..
Tamer »... Autant dire qu’il s’agit d’une rencontre au sommet du défouraillage. Ce titre sera disponible à partir du 22 novembre.
Toujours à la recherche de nouvelles sonorités et dénicheurs d’effets sonores de malade (le groupe fabrique ses propres pédales de distorsion, overdrive et fuzz), A Place to Bury Strangers a envahi mon bureau avec un mur de son caractéristique du mouvement : brutal et rentre-dedans ! Une ambiance glaciale de mort à en faire pâlir tous les récalcitrants au genre....Sauf pour les fans des Cure et de Joy Division !
Et ben c’est du joli quand on fait de la sensibilisation aux risques auditifs dans les salles de Musiques Actuelles ! Vous l’aurez compris, on est loin de la pop « susucre » ! ■ Cab A Place To Bury Strangers sera en concert à la Poudrière de Belfort le SAMEDI 18 DECEMBRE
dans le cadre du festival GENERIQ.
Et puis il y a cette batterie totalement surexcitée, bourrine, répétitive, alliée à de l’électronique et à des rythmes industriels qui apportent à la fois mélancolie, dynamique, ambiances sombres et planantes. Pas besoin de fumer ! J’en connais certains qui feraient une crise d’épilepsie à l’écoute de ce genre de groupes. Par contre, pour les aficionados du style, cela les plongera dans leur placard et dans leurs maquillages pour ressembler à Robert Smith. Du vaudou pour blanc-bec, idéal pour faire voir ses dents cassées lors d’un concert de Joy Division en 1978... Il faut que j’arrête de dire des con...ries car ces gars là ne sont pas là pour rigoler ! En effet, chaque son semble cogner ton cerveau pour mieux le démolir et provoquer des sensations extrêmes. Bouuhh !! J’ai peur !!!
Prog de la Poudrière (oct à dec 2010) 22/10 : The Inspector Cluzo + The Black Box Revelation 23/10 : Al Supersonic & The Teenagers (coprod le Moloco et les Productions de l’Impossible) 01/11 : The Quakes + The Wayfarers (Corprod avec les Productions de l’Impossible) 05/11 : Mad Professor + Jonquilweed 06/11 : 69DB + Crystal Distorsion + Dragongaz 10/11 : Flying Donuts + Jack & The Bearded Fishermen + Generic (Orga : Mighty Worm) 12/11 : Bus Driver + Blake Worrell
Sur scène le groupe a un truc pour faire mouche à chaque coup. Une astuce toute simple : pousser le volume des amplis un peu plus fort tous les 3-4 titres. Le set démarre plutôt doucement mais gagne en intensité par la suite, le volume montant chaque fois d’un cran et les larsens se multipliant. Alors, on prévient le régisseur de la Poudrière : Sa sono va être martyrisée ! Au final, ce n’est pas pour rien que le groupe se prétend être le plus bruyant de New York... Alors coupez vos franges, ranger vos boots, vomissez à l’entrée tout en gardant le sourire et pensez à rentrer dans la salle avec des pansements...Vos oreilles risquent de saigner !! Pour info, Grinderman (qui sévit avec Nick Cave and The Bad Seeds) a remixé le morceau « Worm
13/11 : Soirée SPAAM avec Freequencies + Lynch The Elephant + Tractopelle in Versailles 17/11 : Apéro Concert avec Scout Niblet 20/11 : Young Blood Party avec Decibelles + the Frooks + Cheers + Stoïc Drama 25/11 : Karma To Burn + Los Discidentes Del Sucio Motel (Orga : Eye of The Dead) 10/12 : Metal Rumble 4 avec Cataract + Nine Eleven ... (Orga : Eye Of The Dead) 18/12 : festival generiq avec A Place To Bury Strangers + d’infos sur www.pmabelfort.com
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En concert au Moulin de Brainans (39)
VON MAGNET Preview
tro Elec ue iq Ethn Depuis plus de 20 ans, Von Magnet, un collectif à géométrie variable né à Londres, explore l’Electro-Flamenco, un style de musique hybride et métissé qu’ils ont pratiquement inventé. De passage au Moulin de Brainans le 11 décembre prochain, l’occasion était trop belle pour s’intéresser de plus près à ce collectif français.
Né sous l’impulsion de Flore Magnet (théâtre) et de Phil Von (musique), le projet gravite d’abord dans l’underground britannique et la scène Post Indus avant de connaître le succès. Commandité par les Transmusicales en 1990 et 1992, ils partent en tournée à travers l’Europe et s’encanaillent d’une troupe pluridisciplinaire et cosmopolite. C’est là que le collectif arrive à maturité en intégrant, en plus
des musiciens et des acteurs, des danseurs, des plasticiens et des acrobates. Après le très flamenco « De l’Aimant » sorti en 2005, Von Magnet pointe vers l’orient et réalise « Ni Prédateur, Ni Proie » sur le label Jarring Effect. Si l’on n’oublie trop souvent que les musiques actuelles font partie de la grande famille du spectacle vivant, les membres de Von Magnet revendiquent
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cette filiation et explorent les brèches qui relient ces disciplines artistiques. L’écoute de leur musique ne peut à elle seule rendre compte de toute la poésie de leur travail. Leurs concerts sont des performances extravagantes où la scénographie, les chants, la vidéo et la danse, s’unissent pour provoquer des émotions sonores et visuelles hors du commun. C’est un spectacle total à la croisé des chemins. Difficile de leur coller une étiquette. Loin de se perdre dans un enchevêtrement de formes artistiques, Von Magnet a trouvé une alchimie où les machines et les hommes s’unissent, un véritable tourbillon où les protagonistes communient et se déchirent. La musique, toujours teinté de mélancolie, est captivante, hypnotique. C’est une aventure musicale, une invitation au voyage. Les chants plaintifs et les percussions massives vous transportent dans des cinématiques infinies et oniriques, sur la place d’un marché, au détour d’un café, quelque part dans un village inconnu. Si, au départ, ils se sont amusés à détruire et recréer à l’infini les musiques hispaniques, aujourd’hui le projet a dépassé le cadre de l’Electro-Flamenco. La musique orientale est clairement un de leur nouveau terrain de jeu mais les musiciens de Von Magnet nous emmènent encore plus loin. Dans leurs concerts, les musiques traditionnelles du monde entier se font échos et se répondent grâce à la médiation des machines. Derrière les motifs ethniques, les machines sont toujours à l’affût, prêtes à déverser leurs blips malicieux et leurs explosions noise. N’oublions pas que Von Magnet a produit des titres EBM à ses débuts. Les membres de cette troupe iconoclaste ont investi un village global et industriel aux frontières invisibles. Difficile de situer cet O.V.N.I. dans une constellation musicale ! On songe à Dead Can Dance avec qui ils partagent le même goût pour les atmosphères étranges. Ce melting-pot de traditions musicales plonge le spectateur dans une transe synthétique et mystérieuse qui touche à l’universel. A la manière de Dead Can Dance, il se dégage une curieuse impression de futurisme primitif comme s’il s’agissait de musique sacrée. Les happenings de Von Magnet font penser à des rites mystiques.
Leur dernier projet en date, « Polarized » a nécessité une formation inédite : deux batteurs, un guitariste, une danseuse et deux chanteurs-acteur qui percutent des « cajacuerda », des boites de percussions que les acteurs déclenchent par leur frappe de pied et qui font résonner des cordes retraités par un ordinateur. Leurs concerts sont ponctués de quatre pièces sonores, tableau vivant où chaque acte accouche progressivement d’un spectacle époustouflant. Ils se produiront le SAMEDI 11 DECEMBRE au Moulin de Brainans dans le Jura avec Amien Duch. Inutile de dire que leurs concerts sont des grands moments de poésie et de musique. On n’en ressort pas indemne ! ■ Thomas Bouque
Prog Moulin de Brainans (oct à dec 2010) 09/10 : Soan + Mell 10/10 : John Mayall + Milkymee 16/10 : Bazbaz + Florent Marchet 22/10 : «Festival Résonnances Electroniques» avec Black Sun Empire + The Unik + DJ Panik + No Signal 29/10 : Lo’Jo + Elise Carow (au Théâtre de Lons Le Saunier) 06/11 : Les Fatals Picards + LPB Club 10/11 : Citrik Birthday 8 (Orga : Le Citron Vert) 20/11 : Battle Polymix 27/11 : John Lee Hooker + Strangers Know More 03/12 : 69DB + Crystal Distorsion + DragonGaz + Cercueil 04/12 : Ziggi Recado + Mango 11/12 : Von Magnet + Amien Duch 18/12 : « Jura R’N’R Party 4 » avec 7Weeks + d’infos sur www.moulindebrainans.com
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En concert au Nouveau Théâtre de Besançon (25) / Orga : la Rodia en chantier
BALLAKE SISSOKO & VINCENT SEGAL ld Wor ic Mus
Preview
Deux maîtres de musique, le joueur de kora Ballaké Sissoko et le violoncelliste Vincent Segal, se retrouvent sur l’opus « Chamber Music » pour un duo au sommet que vous pourrez retrouver en live le 12 novembre au Nouveau Théâtre de Besançon. La rencontre entre ces deux artistes habitués aux expériences variées était à priori prometteuse : Malien et fils de musicien, Ballaké Sissoko a notamment travaillé aux côtés de Taj Mahal mais
aussi du compositeur italien Ludovic Einaudi, classé dans l’école minimaliste et élève de Luciano Berio. Vincent Segal a, quant à lui, une carte de visite impressionnante où se croisent l’Ensemble Inter-
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contemporain, Cesaria Evora, Elvis Costello, Piers Faccini, Sting, M, Marianne Faithfull… pour n’en citer que quelques-uns. Et n’oublions pas Bumcello, le duo qu’il a formé avec le percussionniste Cyril Atef. C’est d’ailleurs après avoir assisté à un concert de Bumcello que Sissoko eut l’idée, voici quelques années, de faire un album avec le violoncelliste qui était d’ailleurs sur le même label que lui (Label Bleu).
d’autres instruments (karignan, le balafon...) ainsi que par de chants délicatement entrelacés dans le silence de la nuit malienne. Au cours des trois sessions d’enregistrement, les musiciens sont allés tutoyer l’essentiel : La voix de l’âme humaine qui semble nous parler au creux de l’oreille dans toute sa limpidité. Résultat : « Chamber Music » s’avère être un album en forme de recueillement esthète où la séculaire tradition mandingue se réinvente sans jamais forcer sur les traits ni « surjouer » sur la corde sensible. Les dix compositions ont été enregistrées dans le vif de l’instant, au cœur de la nuit malienne avec un climat propice pour que le dialogue s’instaure sur le ton de la confidence : Celui d’une musique de chambre qui, tout en nous tenant constamment en éveil, nous incline aux plus beaux songes nocturnes. En d’autres termes, Chamber Music est ce que l’on a coutume de nommer un disque de chevet.
Ballaké Sissoko c’est dix doigts pour vingt et une cordes et la magie opère, sûrement, posément... Il nous enlace de sa sonorité à la fois suave et cristalline accompagnée de sa kora magnifiée par ses talents de mélodiste et d’improvisateur. Porteur de traditions ancestrales issues des grands maîtres mandingues, il s’impose comme l’un des meilleurs joueurs de la nouvelle génération à travers un style très personnel. Il y a chez l’un comme chez l’autre le même souci de la note juste, le même esprit d’aventure, la même économie d’effets, la même envie de partager et d’échanger sans compter tout leur vaste savoir. Il suffisait simplement que leurs regards se croisent pour que leurs doigtés se mêlent avec naturel.
Vous pourrez découvrir ces morceaux sur scène le VENDREDI 12 NOVEMBRE au Nouveau Théâtre de Besançon (une soirée organisée par « la Rodia en Chantier ») ■ Cab
Après de longues heures passées à répéter en toute intimité dans le studio parisien de Vincent Segal et deux concerts éminemment symboliques (un festival de musiques à Libreville, puis un récital à l’Opéra de Lyon), ils ont décidé de graver dans la mémoire numérique cette rencontre aussi «durable» qu’éphémère. D’un côté, on retrouve un maître de la kora (Ballake Sissoko) et de l’autre un maître du violoncelle (Vincent Segal) pour enfanter un album « Chamber Music » qui s’apparente à une conversation pacifiée qu’on écoute avec respect et ferveur.
Prog La Rodia en Chantier (oct à dec 2010) 20/10 : Milkymee (aux Bains Douches) 12/11 : Ballaké Sissoko & Vincent Segal (au Nouveau Théâtre de Besançon) 15/11 : Pascal Parisot (au Nouveau Théâtre de Besançon) 27/11 : Andromakers (aux Bains Douches)
Le disque incite au silence et ne saurait être simplement entendu. Il faut véritablement l’écouter en détail pour capter la vibration généreuse et accéder au recueillement qu’il finit par imposer naturellement... Il n’est jamais question ici de confrontation entre la kora et le violoncelle. Le tout est harmonisé par
du 13 au 19/12 : Festival Generiq #4 (Tumultes scéniques en Ville) + d’infos sur : www.lecylindre.com
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En concert au Moulin de Pontcey (70)
BOOGERS Preview
Pop k Roc Nous avions croisé cet artiste tourangeau aux Découvertes du Printemps de Bourges en 2009, où il se produisit avec Generic (Découverte FrancheComté). Alors pour ceux qui ne connaissent pas cette crotte de nez (Boogers = crottes de nez en argot US), il jouera sur la scène du Moulin de Pontcey en novembre prochain.
Certains ont pu le croiser sur scène avec Rubin Steiner en train de marteler ses fûts de batterie. D’entrée, on comprend que ce mec est un touche à tout, prêt à surprendre et à faire sautiller les filles en mal de pop happy.
La musique est entrée dans sa vie à 8-9 ans lorsqu’il traînait dans sa chambre à écouter tous les disques de sa famille et c’est la batterie qui devint rapidement son premier instrument… Enfin, quand je parle de batterie, j’entends par là
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une batterie « confection maison » avec des gadgets et des boîtes en fer ! Il deviendra quelques années plus tard batteur d’un groupe de hard-core, guitariste d’un combo britpop, clavier/percussionniste d’un groupe de ska et travaillera parallèlement ses maquettes Lo-fi sur son 4 pistes à bandes jusqu’au moment où il découvre l’outil informatique. Toute cette expérience lui aura ainsi permis d’intégrer le Backing Band de Rubin Steiner, de monter son projet solo «Boogers» et de bosser sur son 1er album « In the Step » sorti en 2005 sur le label alternatif « Travaux Publics » .
Pour l’avoir vu plusieurs fois sur scène, je peux vous assurer que, sous son look de punk à chien loup, il vous servira un set au son léché et plutôt clean, seul avec son micro, sa guitare, son synthé et son sampler.
Il lui aura ensuite fallu quatre années pour accoucher de cet album « As Clean as possible » (en référence au mythique groupe Angevin « Les Thugs ») sorti en janvier 2010 sur le label At(h)ome avec pour seul intention de vous faire danser comme il le dit si bien sur le morceau « Anywhere ». Juste avec des idées et quelques bidouillages, cet hyper bordélique fait mouche dès la première écoute de l’album en nous proposant ses « stupid songs », dixit l’artiste. En effet, on se laisse vite prendre par ce disque au parfum Lo-fi charmé par des riffs de guitare anémiques et des beats entêtants dans lequel il tire une multitude d’influences qu’il reprend véritablement à son compte: de Weezer avec parfois un flow très proche de The Streets jusqu’à la culture rock’n’roll des Ramones, Madness, Beastie Boys, Iron Maiden, The Strokes, Metallica, etc... Je n’ai pas dis Carlos !
Son entrée en scène peut paraître étrange lorsqu’il débarque tout nerveux en ignorant presque le public mais, dès les premières notes, il sait capter l’attention de ce dernier tout en jouant la carte du second degré avec son torse nu en avant (parfois recouvert d’une inscription « Dirty »). Mais attention, j’ai dis second degré ce qui ne veut pas dire que c’est un clown ! Il s’attaque à des covers de titres phares de Bob Marley à Radiohead quitte à s’attirer les foudres des fans de tout poil. Pour les amateurs du genre, il fera l’effet d’un kisscool et votre corps se mettra à bouger sans que vous vous en rendiez compte ! ■ Cab Boogers sera en concert au Moulin de Pontcey le SAMEDI 27 NOVEMBRE 2010 avec
Roken is Dodeljik.
Prog Moulin de Pontcey (oct à dec 2010) 16/10 : Lofofora + Jack & The Bearded Fishermen 23/10 : Robert Spline (et la mauvaise herbe) + Marine Futin 13/11 : Kady Diara + Silex
On l’aura compris, Boogers est un multi-instrumentiste de talent, armé de sa guitare, de son synthé et de sa platine qui vient bousculer nos tympans pour nous pousser vers la porte de son univers bordélique. Pas besoin de mettre un slim et de porter des chaussures pointues pour marquer les esprits ! Boogers nous offre de l’insolite dans son imagerie, dans le packaging de ses albums et dans son univers audiovisuel (je vous conseille d’aller regarder ses vidéos clips).
20/11 : L’Homme Parle + Nadamas 27/11 : Boogers + Roken Is Dodelijk 04/12 : Audition régionale des Découvertes du Printemps de Bourges (5 groupes à l’affiche non connus pour l’instant) 18/12 : You Touff + Mad In Ska + d’infos sur www.moulindepontcey.com
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PRIMATE
ride Hyb op H Hip-
Rappeur auto parodique, Primate fait ses premières armes au sein du collectif bisontin « Beat Bang », avant de se lancer en 2010 dans la production de son premier album « En voix d’extinction » qui sortira le 12/11 prochain. Entretien avec la bête... 1) Salut Mec ! Primate... ?! Je te regarde... Et je tente de chercher une ressemblance avec un orang-outan, un singe vert ou un chimpanzé... Je n’en vois aucun... ? T’es un adepte de la chirurgie esthétique ? En fait, je me suis fais tout beau pour toi aujourd’hui. J’ai rasé tout mes poils de cul de primate pour ressembler à vous, les hommes. Hou Hou Ha Ha Ha !! Non, c’est vrai, je ne ressemble pas forcément plus à singe qu’à quelqu’un d’autre… Mais j’aime bien l’idée qu’on a quelque chose d’animal ou d’instinctif en nous. En tout cas, c’est comme ça que je ressens la musique, comme quelque chose
d’instinctif, de spontané... Même si le fait d’aller en studio pour enregistrer tue ce côté là, la composition se fait comme ça. Ca vient d’une idée, d’un son, de quelque chose qui m’interpelle. C’est parfois un détail insignifiant auquel j’ai envie de donner de l’importance le temps d’une chanson. Pour mon blase, si tu veux tout savoir, ça vient à la fois de mon prénom (Mathieu), de mes instrus qui sont souvent primaires et de l’intérêt que je porte au lien entre l’homme et la nature. Et puis les hommes sont tout autant des primates que les singes. C’est la famille, si-si !
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2) Peux-tu nous présenter ce projet, petit banombre de MC’s et de beatmakers ont produit bouin? leurs albums de cette façon. Il y a encore deux ou Le projet est né en 2007 avec le collectif Beat trois ans, ça se faisait beaucoup via Myspace. Les Bang (avec Black Pepper, Blakstarr, Dj Piti). On a groupes s’écoutaient et n‘hésitaient pas à se propofait quelques dates dans l’Est de la France, à Lyon ser des projets communs (en tout cas dans le milieu et Paris. On a ensuite décidé de faire une pause fin Hip Hop). Je pense que ça existe toujours mais 2009 et j’ai voulu continuer en enregistrant mon all’arrivée d’autres sites comme Facebook et Twitter bum. J’y reprends certains titres que je faisais avec a enlevé un peu de poids à Myspace (en tout cas, Beat Bang et j’ai rajouté quelques inédits pour ce qui est des échanges entre les artistes). ainsi que plusieurs featurings. J’ai fais un premier 5) Tu diffuses tes mor« J’aime bien partir pressage pour envoyer aux ceaux sur Internet mais tu d’une thématique plus ou programmateurs afin de trouen fais une critique assez moins sérieuse, la détourver des dates pour l’automne poussée dans le texte ner à ma manière et si 2010 et le printemps 2011. de « Web Came ». C’est Je prévois déjà un second paradoxal, non ? possible finir sur un texte pressage pour lequel je vais Oui, complétement ! Mais con » modifier quelques éléments, Internet est paradoxal. notamment la pochette et C’est l’outil le plus simple certains morceaux. Blakstarr continue à m’accompour communiquer mais, à force, on se parle plus pagner sur scène et on commence à réécrire de sur MSN qu’en face à face. Concernant la musique, nouveaux morceaux ensemble. j’aime beaucoup la phase d’Orelsan : « avant j’achetais des sons, j’écoutais même ceux que j’aimais 3) Est-ce que d’autres personnes ont participé à pas, maintenant j’ai 40 gigas de MP3 que j’écoute ton disque ? même pas ». Ca résume bien le rapport qu’on a à Oui ! A la base, j’étais parti pour sortir un EP 4 titres la culture et aux choses en général. On veut tout, mais, quels que soient les titres que j’allais retenir, je tout de suite et gratuitement…Le beurre, l’argent du n’arrivais pas à me retrouver complètement dedans. beurre, la crémière et sa sœur… Etant donné que c’était la première fois que je sortais quelque chose, j’ai préféré mettre dessus un 6) Comment construis-tu tes morceaux ? panel un peu plus large de mes prods et de celles Il n’y a pas de règles pré-définies. Ca peut naître réalisées avec d’autres personnes : mon pote Black d’un texte. Dans ce cas, je réalise une instru qui fait Pepper sur « Hindiground », Man Of Zion qui a ressortir l’ambiance générale des paroles. Je rajoute produit deux instru (dont une avec Lowki), Blakstarr des samples à la fin pour agrémenter le morceau. sur « Max Despo » et Nomad et Xkwisit (2 MC’s Parfois, ça fonctionne dans le sens inverse; J’enaméricains) qui rappent sur « Sortilège Worldwide ». tends un sample, je le mets en boucle et je construis l’instru autour de ça. Le son me fait penser à une idée et j’écris le texte en laissant tourner l’instru, parfois pendant plusieurs heures. De plus en plus souvent, je parts d’une idée que j’ai griffonnée sur un brouillon et j’écris le texte sans musique en arrière fond. Ca me permet de travailler le flow sans être influencé par autre chose. J’utilise encore pas mal la technique du yaourt pour compter le nombre de syllabes qui me permettra de faire tomber mes rimes là où je les entends.
4) Des Cain-ri ? Comment les-a tu rencontrés ? T’as pris le bateau ? Oui, j’ai navigué sur la toile et sur Myspace en particulier. A l’époque, je mettais mes instru en écoute. Nomad m’a contacté parce qu’il était intéressé par plusieurs sons. Je les lui ai envoyé et, 15 jours après, il m’a renvoyé le morceau fini. On a fait ça pour 4 morceaux dont 2 qu’il a sorti sur son album. Ca fait partie des bons côtés d’Internet. Un certain
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7) Tu parts d’un thème, d’une révolte ? Oui je suis révolté, ça se voit non ? Non, j’aime bien partir d’une thématique plus ou moins sérieuse, la détourner à ma manière et, si possible, finir sur un texte con. Le titre « web came » est dans cet esprit là. Sur l’album, il y a peu de textes sérieux. Le seul qui le soit vraiment est celui sur l’identité. Il est né comme une réaction allergique pendant la période de débat. Mais globalement, je suis plus révolté contre moi-même que contre l’homme en général. Je me bats déjà contre moi même, je m’occuperai du reste quand j’aurai vaincu mon double…
lement la MPC pour le rythme, le 909 pour la basse et l’electribe pour les autres samples... 11) Ce qui te permet de travailler autant sur ton balcon, que dans tes toilettes sans déranger ta babouine... Exactement ! Surtout les WC’s, c’est pratique pour un Shit Maker ! 12) Es-tu allé en studio pour produire cet album ? Je suis allé en Home Studio, dans la chambre d’un pote à Besançon...C’est de l’artisanal. J’ai profité de quelques mois de chômage pour mettre au monde mon premier bébé. L’accouchement a été difficile car je modifiais sans cesse les textes et les instru ! Mes morceaux sont évolutifs, j’arrive jamais à garder la même version telle quelle, j’ai toujours envie
8) Qu’est ce que tu détestes le plus ? L’homme ou toi ? Moi... 9) D’où le titre « Le + Nul » dans lequel tu t’auto flagelles ? Exactement ! Je dois être un peu sado maso, j’aime bien me faire du mal ! J’avais envie d’écrire un anti ego trip dans lequel je ferais la liste (non-exhaustive) de mes défauts. Finalement, avec le recul, ça me fait surtout penser à ces matins où tu te lèves du mauvais pied et que tu fais tout de travers. Au bout de deux heures, tu te dis que t’aurais mieux fait de rester couché !
de travailler des trucs dessus, surtout en ce qui concerne l’interprétation. Mais je pense être arrivé plus ou moins à ce que je cherchais par rapport à mes moyens (techniques et financiers). J’ai quand même déjà apporté des modif sur l’album car je vais bientôt le represser. 13) Comment te situes-tu sur la scène française, de quels artistes te sens-tu proche ? De Brassens, pour son titre « Gare aux gorilles»! J’ai du mal à me situer en fait...Je fais mes morceaux sur des coups de tête et indépendamment les uns les autres. Ca s’entend sur le CD d’ailleurs car il n’y a pas deux morceaux qui se ressemblent. Du coup, pour savoir de qui je me sens proche, c’est pas évident ! Il faudrait que je demande à un disquaire quelle est ma case et mon étiquette ! Par contre, pour ce qui est de mes influences, j’écoute des styles de musique assez variées qui doivent m’influencer de près ou de loin. Vu que j’écoute mon MP3 en mode shuffle, ça passe de Mike Patton à U-Roy, de Roots Manuva à Jimi Hendrix en passant par des mix Dub Step ou Drum’n’Bass. Sinon, je n’ai pas une culture du rap français très poussé. J’ai commencé à écouter du rap à l’âge de 13 ans avec bien sûr IAM et NTM, puis X-Men, Rocca, Koma, Saïan Supa Crew…Ce n’est pas très original mais aujourd’hui j’accroche à fond sur la voix de Leeroy, le flow de Philemon, l’articulation de Vicelow, les
10) Comment travailles-tu et avec quel équipement ? Avec les quelques neurones qu’il me reste, un stylo et une feuille. C’est ça qui est magique dans le rap (et dans la chanson en général) car tu n’as besoin de rien pour produire. Du coup, tu peux le faire n’importe où (dans le bus, en voiture, la nuit quand tu te réveilles...). Pour les instru, je travaille avec 3 machines. J’ai commencé avec une « Electribe ES1 » qui est une machine simple, intuitive et qui permet de mettre en musique toutes les idées que j’ai en tête assez rapidement. J’en ai deux autres un peu plus solides et qui offrent un meilleur rendu, une « ROLAND MC909 » et une « MPC 2500 ». Certains morceaux sont nés d’un seule machine, d’autres ont été enregistrés avec les 3 machines synchronisées en midi. Dans ce cas, j’utilise généra-
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16) Et là scène ? Comment l’abordes-tu ? Tu fais un travail spécifique ? On va avoir des surprises ? On travaille avec Blakstarr sur une mise en scène et sur de nouveaux morceaux. Nous partons en septembre à Paris au Studio des Variétés et nous allons travailler avec Franco Manara du Spoke Orkestra sur la mise en scène et la théâtralisation. On a déjà pas mal d’idées avec Blakstarr sur la façon d’aborder notre set, notamment en intégrant des accessoires et des gestuelles sur les morceaux. On veut rendre notre concert plus visuel. Le set sera au ¾ composé de notre répertoire et l’autre ¼ sera dédié à l’improvisation. Entre autres, on compte reprendre le concept du cahier qui est une formule qui avait plutôt bien marché avec Beat Bang et qui permet de faire participer le public.
textes de Youssoupha ou encore les punchlines d’Orelsan. Sinon, rien à voir, mais j’adore aussi l’esprit décalé de Brigitte Fontaine ! 14) Primate peut autant jouer sur des plateaux Hip Hop que sur des scènes électro. Qu’en penses-tu ? Tout à fait. J’ai commencé sur les scènes électro avec les Specimen Urbain (asso électro bisontine) qui sont venus me chercher dans mon arbre en 2007. J’ai fais plusieurs soirées avec eux. J’ai ensuite été retenu pour le tremplin Electroclique organisé par le Citron Vert. Le collectif Beat Bang est né à ce moment là. On a joué pendant un moment avec ces deux associations. Par la suite, j’ai rencontré José d’Attila qui nous a programmé dans le cadre du FEU (Festival des Echanges Urbains) donc sur des scènes plus Hip Hop. De notre côté, on a fait quelques ateliers d’écriture et de sons avec Blakstarr dans des ITEP et des IME. On a également joué pour l’association « Génération Palestine» à Besançon et à Lyon, à la Fête de l’Huma à Paris et à Colmar avec le groupe Ectoplasme. Enfin, on a participé à des contests de MC’s et notamment au « Plein air au Natala » et au « End Of the Weak ».
17) C’est risqué de partir en impro en concert ? Oui mais c’est ce qui nous plaît. C’est quitte ou double ! On a déjà sorti des trucs qu’on aurait jamais pensé écrire. Par contre on s’est déjà bien mangé aussi. C’est le jeu ! Mais c’est tellement bon de sortir des trucs spontanément sans savoir sur quoi tu vas retomber la phrase d’après. C’est un challenge qu’on se met nous-même et on essaye de plus en plus de diversifier la forme : le cahier, le story telling qui consiste à inventer une histoire à partir d’éléments donnés par le public ou encore le battle de drague dans lequel on se fait la guerre entre Blakstarr et moi pour séduire une jeune fille du public. Pour l’instant, il n’y a jamais eu de vainqueurs... On repart les deux avec un râteau !
15) Comment s’est passé le End Of the Weak cette année ? Très bien ! Pour ma part, c’était la première fois que je le faisais. J’avais assisté en tant que spectateur à la finale régionale en 2008 au Cylindre. L’Enigmatic avait terminé 1er et il était parti à Nantes pour la finale nationale. Cette année, j’ai pu participer et j’en garderai un très bon souvenir. L’équipe est vraiment sympa : Dj Keri, Lex et Keumart (champion de Suisse 2008 de Beat Box) qui était invité pour l’occasion… Le public de la Cour des Miracles était bien réceptif donc tout s’est bien passé ! Comme à chaque fois, il y a 5 épreuves : le texte libre, l’accapella, MC vs DJ, le freestyle bag et le freestyle en équipe. A chaque passage, c’est une bonne montée d’adrénaline ! Blakstarr a plus de bouteille que moi dans ce domaine car il a participé à plusieurs tournois dans ce genre. Du coup, cette année, les organisateurs l’ont invité à participer au « EOW spécial champions » à Paris.
18) Bon, l’interview est finie. On va se manger une banane ? Ok ! C’est moi qui t’invite ! ■ Cab
Quelques dates de concert à venir : - 12 nov. @ la Poudrière de Belfort avec Bus Driver et Black Worrel - 18 nov. @ la Cour des Miracles (Besançon) avec Tom Tom + Yoggy One - 03 dec. @ la Laiterie (Strasbourg) avec Lyre le Temps
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SKA dy tea ocks
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L’INTERVIEW
Attention : Nouvel O.V.N.I dans le pays de Montbéliard. Le all star band local « 65 MINES STREET » à peine âgé d’un an et demi a sorti son premier opus ( éponyme, 17 titres) le 18 septembre 2010. Entretien avec Julien « Monsieur Pourpre », un des piliers de ce groupe. 1) Pouvez-vous nous présenter le projet 65 Mines Street ? Le projet est né à l’été 2008, pendant un repas. On devait être saoûls. On était tma, Yan et moi à se dire « ça serait vraiment cool de monter un projet plus light en line up (sans cuivres) et un peu plus bourrin, composer des skinhead reggae, des titres ska « péchus » sans tomber dans le ska punk qu’il nous est interdit de pratiquer. On partait sur un trip instrumental.La deuxième phase (les premières répètes) s’est mise en place fin 2008 / début 2009. On se captait à Héricourt tous les trois avec le guitariste fraîchement remplaçant de Two Tone Club. Ce dernier a vite laissé tomber pour se consacrer
à son nouveau groupe. C’est là qu’on a intégré Fred, le guitariste de Taste in Vibes. Du coup, on se retrouvait à 4 (tous issus de Taste In Vibes) dans le nouveau projet. Il fallait incorporer une louche de sang neuf. Jean-Rem des Rebel Assholes est arrivé comme un poil de moustache sur la soupe et les compos ont vite pris des accents punky mais pas trop. La bécane était lancée. Quelques jours après, Jean Loose, également des Rebel (rebaptisé John-Lewis, cherche pas à comprendre), se pointait pour poser les premiers chants et le line up n’a plus bougé pendant un an. 6 mois plus tard, on enregistrait une maquette (davantage une pré-prod au final) 6 titres en live.
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2) Etant tous issus de divers groupes variés et déjà confirmés, comment arrivez-vous a faire évoluer le projet 65 Mines street ? Quelle excellente question, merci ! C’était un des points compliqués au départ. Est-ce qu’on fait ça pour le fun, est-ce qu’on joue la carte de la complémentarité avec nos autres projets, à savoir tourner un max quand il n’y a pas de dates avec les groupes « originels »? En fin de compte, on ne se pose pas la question. On a un calendrier et s’il n’ y a pas de croix sur un jour où on nous propose un plan, on y va. Sinon on décline. On doit faire avec les emplois du temps de Two Tone Club, Taste in Vibes, The Rebel Assholes et récemment Bobby Sixkillers, avec l’arrivée de Mick en remplacement de Jean-Rem. Ca peut avoir l’air prise de tête comme ça mais, au final, on ne s’est encore jamais marché sur les pieds. Pourvu que ça dure! LOL (ahah !)
4) A peine un an et demi après la formation du groupe, quelques concerts, un album 17 titres, un clip….Le projet 65 Mines Street ne serait-il pas plus sérieux qu’un simple projet parallèle ? C’est un side-project. On attend les retombées du disque et on verra. Il n’y a pas d’urgence. En revanche, on sera réactif en cas de sollicitations. Certains projets « importants » pour le groupe sont en cours de développement. Affaire à suivre! 5) Vous allez partir en tournée courant septembre pour la sortie de votre album. Comment un jeune groupe comme vous travaille sur la promotion et les tournées ? Êtes-vous aidés par un réseau ou un label quelconque ? Pour les dates et la promo, on se débrouille nous même. On a fabriqué du matos (CD promo, affiches...) pour le démarchage qu’on est justement en train de faire partir aux quatre coins de la planète. On a eu des demandes au Canada, en Slovaquie, en Allemagne, en Angleterre... Bref, c’était plutôt inattendu d’autant plus que l’album est réellement notre première actu. On verra dans les prochaines semaines comment l’objet est accueilli. On espère juste que ça plaira à la fois aux amateurs du genre mais aussi aux fadas de rock’n’roll et de bière lourde.
3) A l’écoute de certain de vos titres, on remarque l’importance non négligeable du clavier. Pourriez-vous nous parler de vos influences musicales et nous dire comment vous vous y prenez pour la composition de vos morceaux ? Tu poses la question à la bonne personne! En se lançant dans 65, l’idée était d’enrichir la rythmique à grands coups d’orgues. Je « profite » de l’absence de cuivres pour me faire « plaise » et organiser une rythmique béton avec les deux autres grattes. On y parvient de mieux en mieux. Je suis hyper satisfait du taf qu’on a réussi à mettre en place, malgré les soucis de gratteux qu’on a eu juste avant le studio, Jean-Rem ayant dû quitter l’orchestre pour des raisons capillaires. On compose souvent à base de bœufs. Parfois, j’amène une zik complète et on la fait évoluer tous ensemble. La méthode fonctionne pour le moment. Sinon, concernant les influences, je ne dirais pas qu’on s’inspire de groupes en particulier sinon de courants dans la vague ska qui s’est étalée sur une période d’une cinquantaine d’années, partant de Jamaïque pour s’échouer sur les côtes Scandinaves. Il y a du bon et du moins bon partout et à toutes les époques. On essaye de prendre le meilleur et d’y ajouter nos petits trucs persos en fonction des goûts de chacun.
6) Quel est votre jeu favori quand vous êtes sur la route : La feune ? L’alcool ? le braquage de stations services ? ou les trois ? Je peux caler un « LOL » ? j’adore ça. Si tu veux tout savoir, depuis que l’un d’entre nous nous a quittés (je tairai le nom mais, en relisant les lignes ci-dessus, ça ne devrait pas être trop compliqué) on a laissé tombé le braquage de stations service. Pour le reste, c’est vrai que chacun a sa spécialité. Moi, c’est plus la boisson. On commence à se faire vieux pour la feune. On est tous autour de la trentaine quand même ! ■ Max
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t Pos k Roc u Instr
L’INTERVIEW
Le groupe bisontin de post rock instrumental vient récemment de sortir un nouvel album «ERS 4 : Speak, Memory»... Rencontre avec Nico (guitariste) et Seb (bassiste) qui nous parlent de ce nouvel opus et du groupe en général. 1) Hello les gars ! Pouvez-vous faire une rapide présentation du groupe et de son parcours pour ceux qui ne vous connaîtraient pas encore? Nico : Salut Vava ! Alors, Stellardrive, constitué aujourd’hui de Charlie (guitare & claviers ), Sébastien (basse & claviers), Stéphane (batterie), Rémi (Vj & claviers) et moi-même (guitare), s’est formé en 2005 à Besançon. Nous composons une musique instrumentale massive, mélangeant pas mal d’influences rock, nouvelles et anciennes générations. Au niveau de la discographie, nous avons sortis 3 formats courts, ERS-1 en 2005, ERS-2 en 2007, ERS-3: ECOTONE et OMEGAPOINT en 2008. Concernant notre parcours scénique, nous avons eu la chance de participer aux Eurockéennes de Belfort en 2007, au Printemps de Bourges en 2008, de faire une première tournée européenne également en 2008 et, à l’heure où on écrit ces lignes, on se prépare férocement pour la prochaine qui commence le 16 septembre à Giessen et se termine le 26 à besak. Une dizaine de jours passés entre l’Autriche, la Tchéquie, la Hollande et l’Allemagne, où nous
repartons à la fin du mois d’octobre pour deux dates avec les américains de Red Sparowes et Celeste. 2) Vous sortez cet automne un nouvel album intitulé « ERS-4 : SPEAK, MEMORY ». A l’écoute des nouveaux morceaux, on sent un côté plus sombre, plus dark que sur vos précédentes productions… Pouvez-vous nous en parler un peu plus ? Seb : C’est l’aboutissement de plus d’un an de travail, et la plupart des morceaux ont déjà bien évolué . On a joué « Amuptaum » pour la première fois lors de notre dernière tournée mais la version que nous avons enregistrée est assez différente. En ce qui concerne l’atmosphère de cet album, elle est pour nous assez logique car dans la continuité « d’ERS-3 : ECOTONE » qui amorçait déjà le virage vers un style qui se rapprocherait plus du post-hardcore que du post-rock. On a aussi donné plus de place aux arrangements électroniques dans cet album et Rémi va être chargé, en plus de son travail sur les vidéos, de faire ressortir cet aspect sur scène.
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3) Si je ne me trompe pas, vous êtes tous plus ou moins impliqués dans la production, le design, le booking (…) du groupe. Pouvez-vous nous dire un peu comment vous fonctionnez et qui fait quoi ? Seb : Nico s’occupe de tout le côté design que ce soit pour les pochettes des disques, les affiches, les t-shirts (etc...). Rémi s’occupe de la production via son label, Onito d’Impure Muzic du booking et moi de la réalisation sonore via le Cube Studio. Stéphane et Charlie, quant à eux, prennent en charge le mailing et la gestion du merch. Mais tout le monde donne son avis sur tout ! On est aussi pas mal aidés par d’autres personnes, à tous les niveaux... c’est l’avantage d’être dans le milieu indé. On travaille pas mal en ce moment sur la vidéo notamment avec Flo (aka Thesunshadow) et Virginie (alias The Glint).
dans ces pays sont beaucoup plus actives et mieux représentées. Le public français est comparativement assez frileux et les programmateurs de salle encore plus… Il y a de moins en moins de salles adaptées en France et tous les petits lieux ferment les uns après les autres. C’est finalement assez symptomatique de la façon dont la société évolue. Tourner avec un groupe qui fait du post-rock instrumental un peu musclé est un vrai défi en France ! Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, sur les 10 dates de notre prochaine tournée, 9 ont lieu à l’étranger… En même temps, ça nous permet de voir du pays et de partager l’affiche avec des groupes comme This Will Destroy You, Caspian ou encore Gift From Enola qui ne tournent que très rarement en france. 6) Quelques anecdotes sympas de tournée à nous raconter ? Nico : Oh tu sais nous on ne boit pas, on ne fume rien du tout, on mange tous végétarien et on fait tous du sport... Mais je me souviens quand même plus particulièrement d’un bon moment passé en compagnie de Caspian où l’on a vu qu’on pouvait faire pas mal de choses avec une pomme. Après, sincèrement, faut poser la question à Stéphane pour les anecdotes... Là, garçon, attention les oreilles ! Mais, malheureusement, ce dernier reste introuvable...
4) Pourquoi ce choix de sortir régulièrement des EP plutôt que des albums? Nico : L’ Ep était le format qui nous correspondait le mieux. Cela répondait à une envie de faire des concerts et donc d’avoir de la nouveauté à proposer régulièrement tout en ayant un rythme de composition assez lent. La musique, nos envies, le line-up et donc au final pas mal de choses ont évolué durant ces cinq dernières années et pas forcément de façon linéaire. Grâce aux formats courts (20 et 25 minutes), on gardait la cohérence des titres ainsi que leur qualité. Le boulot fourni pour ERS-4 débouche sur 40 minutes cohérentes et qu’on espère être de bonne facture. On s’améliore avec le temps...enfin on essaye !
■ Vava
5) Vous montez généralement vos tournées à l’étranger. Est-ce plus difficile pour vous de vous produire en France ou est-ce un choix ? Seb : On pourrait dire un peu des deux. Le public à l’étranger, et notamment en Europe de l’Est, est vraiment très différent du public français et semble moins hésiter à se rendre à des concerts. On est toujours très surpris par l’accueil du public et des organisateurs que ce soit en Allemagne, en Autriche ou au Pays-Bas. J’ai l’impression que les différentes scènes indés
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Interview de Fred Bapt
Dossier
Manageur
(ex-manageur d’Ezekiel)
Fred Bapt en photo avec SLASH (Guns N’ Roses, Velvet Revolver...)
Après avoir abordé dans les 3 premiers numéros les métiers de tourneur, programmateur et le fanzinat, nous vous avons concocté une interview de Fred Bapt, manageur d’artiste basé à Bordeaux. 1) Salut Fred ! Raconte-nous un peu ton parcours. Comment en es-tu arrivé à faire le métier de manager ? Salut Cab ! J’ai commencé comme un bon paquet d’entre nous. J’avais des potes qui faisaient de la musique au début des années 90, un groupe de reggae ska qui s’appelait Melo Cotton. J’aimais bien ce qu’ils faisaient et je travaillais dans le spectacle en tant que technicien. Habitant à Paris à l’époque, j’ai décidé de les aider à monter une petite tournée des bars parisiens et à imaginer de les faire tourner
en France. En plus du management j’avais la charge du « booking », donc trouver des dates de concerts. Il se trouve que ce groupe a « splitté », certains faisant partie de la Gnawa Diffusion... Difficile donc de mener pour eux ces deux projets. C’était le tout premier album de la Gnawa, « Algeria », qui commençait à bien marcher. Du coup, de mon côté, cela m’a donné envie de faire la formation d’Issoudun « Manager du monde de la musique ». Cela a été une vraie opportunité ! En l’espace de sept mois, j’ai acquis une bonne
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connaissance juridique, une vue globale du spectacle vivant et du milieu du disque qui n’était pas en crise à cette époque là. Pendant cette formation, j’ai rencontré le groupe Ezekiel par l’intermédiaire d’amis. Ils m’ont contacté afin d’avoir des conseils sur le choix d’un éditeur qu’ils avaient rencontré et, sans le vouloir, me voila à les conseiller et à me retrouver manager du groupe ! Car comme tu le sais bien, le rôle principal du manager est de conseiller le groupe dans ses choix.
en trouvant la solution et prendre sur soi. Dès que tu as un entourage professionnel autour d’un projet comme un label, un tourneur, un éditeur, tout le monde se jette sur toi, même l’artiste ! T’as toujours un casse co…ille dans une histoire. Il faut faire avec pour faire avancer les choses. En même temps, ce sont toutes ces choses qui font que j’aime ce métier : démêler les nœuds ! Il faut aimer le contact humain (et tu le sais j’aime bien « tchatcher », héhé...), rencontrer des gens avec lesquels on est dans le même délire. Enfin quand je dis cela, on est dans la musique hein ?! On n’est pas en train de vendre des aspirateurs ou des médicaments !
2) Quelle est pour toi la définition d’un manager et quelles sont ses missions ? Alors...La définition du métier de manager est la coordination de la carrière et la direction artistique 4) Sur quelles bases est rémunéré un manager ? d’un artiste ou d’un groupe. C’est quelqu’un qui peut Heu... Il n’y a pas de règles ! Si tu veux, avant que amener une vision objective à un artiste et lui indile disque se pète la gueule, il était plus commun quer des choix qui lui semblent judicieux. Ca permet de voir un manager se rémunérer en prenant un à l’artiste d’être concentré et engagé à 100 % dans pourcentage sur les royautés des artistes, ce qui l’artistique et de se peut aller entre 10 dégager de la partie et 20 %. Quand tu « La définition du métier de manager administrative. Cela commences avec est la coordination de la carrière et la peut être à double un jeune artiste, direction artistique d’un artiste ou d’un tranchant... Quand tu vas obligatoiregroupe. C’est quelqu’un qui peut ametu cocoones trop ment lui demander ner une vision objective à un artiste et les artistes, tu les 20%. Pour être lui indiquer des choix qui lui semblent laisses s’investir plus clair, tu vas judicieux» dans l’artistique et lui demander un ils ne comprennent pourcentage sur pas toujours ce que tu fais. Il y a une vraie relation les royautés c’est à dire les ventes de disque, un de confiance, tout en laissant bien la décision finale pourcentage sur ce que touche l’artiste et ce que lui à l’artiste. verse la maison de disque. Ensuite, il y a la partie spectacle. Là, c’est un pourcentage sur ce qu’il 3) Quels sont les avantages et les inconvénients touche avec le tourneur donc sur le prix de gros de ton métier ? hors taxe auquel ce dernier vend l’artiste. Après il Pour moi, le principal avantage c’est que t’es l’amy a aussi un pourcentage sur le merchandising et, bassadeur. Tu ressens une fierté de représenter un la grande nouveauté depuis la crise du disque, sur artiste. Pour l’instant je ne vois pas d’autres avanles droits d’auteur. Un point sur lequel je n’étais pas tages... Si j’en trouve d’autres, j’y reviendrai... très chaud il y a 3 / 4 ans car j’estime que le droit Alors, le plus gros inconvénient c’est que t’es un peu d’auteur est un droit inaliénable... le « bumper ». Il faut être conscient que lorsque l’on De fil en aiguille, me rendant compte que l’on se est manager, dès qu’il y a un souci c’est auprès de faisait de moins en moins d’argent sur les ventes de toi que l’on se tourne. Instinctivement, on te rend disque, j’ai révisé mon avis sur ce sujet. Finalement responsable de n’importe quel souci ou problème. tu deviens comme un éditeur, tu deviens sociétaire Il faut savoir vivre et encaisser ces moments tout à la SACEM. Dans le cas d’Ezekiel, j’ai monté une
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7) Si t’avais un conseil à donner à un jeune groupe qui se lance dans un projet musical, quel serait-il ? Là, ce que je conseillerais en ce moment, et cela va paraître un peu con, c’est de chanter en français parce qu’avec les histoires de The Do, Cocoon, Revolver (etc…) ils se sont tous jetés sur des signatures de groupes français qui chantent en anglais ! Il ne faut pas oublier qu’avec les quotas de chanson française à la radio, les artistes français qui chantent en anglais ne font pas le poids face au marché américain et anglais qui est vraiment énorme, voire meilleur. Il paraît donc logique que les artistes anglosaxons passent en priorité vu la qualité de leurs artistes... Tiens, un exemple : Ecoute un groupe espagnol qui essaye de faire de la java en français, t’es mort de rire ! Pour les anglais et les américains, c’est exactement pareil ! Dès qu’ils entendent un groupe français avec leur accent, ils nous prennent pour des ploucs ! Ils sont vraiment intraitables avec cela, c’est le béret et la baguette ! Et ça il faut le savoir car on ne le dit jamais assez ! Et voila, la plupart des groupes français te mettent à chaque fois l’exemple de Phoenix mais il faut savoir qu’avant de cartonner le chanteur de ce groupe est sorti avec la fille de Copolla ! D’ailleurs, cela fait des années qu’on entend des morceaux de Phoenix dans des films américains. Donc, c’est sûr que ça devient un peu plus facile par la suite...
société d’édition dans laquelle je suis encore actionnaire bien que je ne travaille plus avec eux. SI un jour un morceau d’Ezekiel cartonne et qu’il y a des bénéfices monstrueux, j’aimerais bien en profiter, en croquer une part même si je ne m’en occupe plus, ahah…car je suis sûr qu’un jour viendra où quelqu’un prendra un morceau d’Ezekiel et fera quelque chose avec... C’est un groupe intemporel ! Mais on n’y est pas encore. 5) Si un artiste vient te voir, qu’est ce qui fait qu’il pourra « retenir ton attention », te donner envie de s’occuper de lui ? La qualité de son travail, ce qu’il fait, ce qu’il compose, si musicalement cela me plait, mais il n’y a pas que cela ! Il faut que l’environnement soit sain. Après, la question est de savoir si j’ai le moyen d’amener un entourage et un projet pour développer cet artiste, c’est à dire trouver un label, un tourneur, etc. Hier j’étais en rendez-vous avec un groupe, Osso Bucco. Je vais bosser avec eux car ça me botte à fond et je sais qu’il n’y aura pas une thune à se faire là-dessus, ahah !! J’ai écouté d’ailleurs et c’est bon ! T’as écouté ? C’est pas mal hein ?! Enfin, tu vois, je sais que c’est un groupe qui va pouvoir tourner. Je n’aurai pas une signature sur un gros label ou une major mais je peux espérer un label indé. Tiens, encore un exemple sur le rôle du manager : j’ai amené un nouveau bassiste sur ce projet car le premier était un peu « bancal ». il se trouve qu’ils se connaissaient déjà et en avaient discuté. Et bien, tu vois, ça c’est typiquement le boulot d’un manager !
Il était temps de le dire !! Hihi !!! Plus sérieusement, je suis un défenseur de l’écriture en français, pas de la chanson française. On a quand même une langue qui peut nous permettre d’avoir des choses magnifiques. Un mec comme Arno, il n’est pas français, il est belge, enfin flamand plus exactement, et il arrive à te sortir des morceaux extraordinaires !
6) Un conseil à donner aux managers ? Important : Faire signer un contrat dès le début ! Il faut tout mettre sur le papier dès que tu commences à travailler avec un artiste, sinon c’est matière à embrouille et ça je l’ai vécu. Il faut aussi bien se prévaloir d’une quelconque incompréhension de l’artiste, bien parler dès choses dès le départ et les contractualiser.
8) Et si on allait boire un verre, histoire que je te file quelques maux de tête ? Je te sers quoi ? Un pontarlier !!!!! ■ Cab
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Focus sur l'actu de 3 groupes régionaux Issus de formation rock et reggae à leurs débuts, Pierre Michelet (batterie), Christophe Patrix (clavier, basse), Manu Anzani (clavier), Malik Aissiouane (clavier) et Olivier Michel (régie technique, sonorisation) créent Ventolin début 2009. Les membres du groupe n’ont pas hésité longtemps à troquer les guitares contre des synthétiseurs. Le nom « Ventolin » est d’ailleurs un clin d’œil à Jean-Michel Jarre qui sortait il y a plus de 30 ans le tube « Oxygen ». À l’instar de LCD Soundsystem ou de Goose, les membres de Ventolin ont décrété que rock et électro pouvaient faire bon ménage. Il est humainement impossible de rester impassible au son de leurs lives, cocktails énergisants mêlant machines et instruments. Tout ce petit monde se déchaîne pour faire danser tout en défiant les lois obsolètes et prévisibles qui régissent la scène rock. Ils accommodent leurs compositions à une sauce technoïde pleine de nappes de synthé visqueuses et de lignes de basses massives. Quand on leur demande leurs références, ils citent volontiers Daft Punk, Simian Disco Mobile, Justice, Miss Kittin, Claude Von Stroke, Deadmau5 ou encore Benny Benassi… que du lourd ! Leur territoire de prédilection est évidemment la scène. Après s’être produit entre autres à La Poudrière et au F.I.M.U en 2009, au Moulin de Brainans , au festival au Hierock’Sound et au festival Swimming Poule cette année, vous pourrez les retrouver le 1er décembre à La Poudrière de Belfort pour les after du festival Entrevues. Si vous avez l’occasion de voir Ventolin en live, n’hésitez pas, vous ne serez pas déçu ! Ce quintet bisontin et belfortain façonne une dance music futuriste et captivante teintée de sonorités disco et jalonnée de montées véritablement jouissives. Loin des DJ’s planqués derrière leurs platines, Ventolin assure le spectacle : le batteur s’acharne sur ses percussions électroniques tandis que les musiciens aux machines chauffent le public et font monter la sauce. Mélangeant l’énergie du rock à des beats digitaux survitaminés, Ventolin est une véritable bombe dansante qui risque bien de laisser les dancefloors à bout de souffle. Côté disque, le groupe nous prépare un maxi pour l’automne que l’on attend avec impatience ! ■ Thomas Bouque
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Focus sur l'actu de 3 groupes régionaux
Livin’ in a TreeHouse Folk k Roc
Née de la rencontre entre 3 musiciens (issus des scènes rock/jazz/blues bisontine) et une chanteuse fan de littérature du XIX° siècle, cette formation bisontine aux accents Folk Rock Americana a vu le jour en décembre 2008. Après avoir écumé plusieurs scènes locales dès le mois de juin 2009, les 4 compères se sont décidés à franchir le pas du premier album en entrant au « Cube Studio » courant avril 2010. Fraîchement sorti cet automne en autoproduction, l’album « éponyme » est composé de 12 titres naviguant entre sonorités rock/pop et ballades folk, le tout agrémenté d’un chant féminin harmonieux entièrement en anglais. Les textes, puisant dans les oeuvres d’auteurs tels qu’ Edgar Allan Poe et Guillaume Apollinaire, se mêlent parfaitement à la jolie voix de la chanteuse Anais et aux mélodies du groupe en formant un ensemble tout à fait cohérent. En effet, le groupe a su éviter l’effet de redondance et de « déja entendu » en proposant un 1er album composé de morceaux tantôt calmes, tantôt énergiques sans pour autant se perdre dans un mélange trop larges d’influences évidentes. Côté concerts, plusieurs dates à travers la région et la France devraient être confirmées incessamment sous peu. D’ailleurs, pour les intéressés, le groupe se produira en Show Case au Forum de Besançon le 30 octo bre. ■ Vava
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Focus sur l'actu de 3 groupes régionaux
BLOOD FOR NAVAJOS er Ston k Roc
Formation Montbéliardaise des plus prometteuses, Blood for Navajos vient poser une première pierre à l’édifice avec leur album « First Blood » qui sortira en décembre 2011. Oeuvrant dans un fuzz rock tendance volumineux et hypnotique qui a dû s’abreuver de groupes US (Kyuss, Slo Burn, Unida, Hermano en ligne de mire) dans le passé, les gaziers livrent une musique musclé et efficace. On les imagine s’être coincé le pied dans la porte du heavy metal laissée ballante par tous les chevelus en moule-burnes dont certains d’entre nous ont fait parti dans les années 90’s. Le gros de leurs compositions sont instrumentales pesantes et efficaces. On ne peut pas leur reprocher de ne pas innover dans le genre mais on notera que, dans les morceaux où le chant est présent avec Mister K, la tendance à imiter le maître du genre, Mr John Garcia, se fait un peu trop ressentir. En tout cas, la première oeuvre de ce band qui, entre autres, aura l’occasion de se frotter cet automne à Cathedral sur l’une de leurs dates et fera sa Release Party au Pinky Bar le 4 décembre est des plus efficaces. On ne va pas y aller par quatre chemins...Tout vrai amateur de gros rock ne pourra que se laisser envouter par ces indiens du Stoner. Allez les gars, faites nous rêver. On veut du lourd, du gras, du grave et... de la bière ! ■ Cab
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N'oubliez pas d'aller découvrir les programmations des... Doubs
Haute Saône Catering Café (Héricourt)
www.lecylindre.com
www.myspace.com/lecateringcafemusic
Passagers du Zinc (Besançon)
Le Moulin de Pontcey (Pontcey)
Le Cousty (Besançon)
Le Marais (Montigny Les Vesoul)
L’Atelier des Môles (Montbéliard)
Le S’cabaret (Lure)
Le Pinky Bar (Nommay)
Territoire de Belfort
www.myspace.com/lespassagersduzinc
www.moulindepontcey.com
www.myspace.com/coustybar
www.myspace.com/lemaraisbar
www.atelier-des-moles.com
www.myspace.com/scabaret70
www.myspace.com/pinkybar
La Poudrière (Belfort) www.pmabelfort.com
Le Maquis (Besançon)
www.myspace.com/caveaulemaquis
La Mpt Beaucourt (Beaucourt) www.mptbeaucourt.fr
Jura Le Moulin de Brainans (Brainans)
Le Roger’s Café (Belfort)
www.moulindebrainans.com
www.myspace.com/rogerscafe
D’jazz au Bistrot (St Claude)
Jazz à Delle (Delle)
www.maisondupeuple.fr/djazz_au_bistro.html
www.delle-animation.com/Jazz-a-Delle.php
Doubs
Elektrophonie (Besançon)
www.myspace.comelektrophonie
Attila (Besançon)
www.myspace.com/feufestival
Ultim’atome (Montbéliard)
www.myspace.com/ultimatome
Bastion (Besançon) www.lebastion.org
Haute Saône
Mighty Worm (Besançon / Montbéliard)
Fédération Haute Saône (Lure)
Uppertone (Besançon)
Gaulhammer (Vesoul)
Impure Musik (Besançon)
Morticia (Fontaine les Luxeuil)
Citron Vert (Besançon)
Jura
www.myspace.com/hiero70
www.myspace.com/mightyworms
www.myspace.com/gaulhammer
www.myspace.com/uppertone
www.myspace.com/associationmorticia
www.myspace.com/impuremusik
www.myspace.com/lecitronvert
Dolly Mix Corporation (Dole)
www.myspace.com/dollymixcorporation
Productions de l’Impossible (Montbéliard)
Territoire de Belfort
www.myspace.com/productionsimpossible
4 As Records (Belfort)
www.myspace.com/4asrecords
Eye Of The Dead (Montbéliard) www.myspace.com/eyeofthedead
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Associations
Associations
Salles et Bars de la région
Salles et Bars de la région
Cylindre/La Rodia (Besançon)
ale n o i g ĂŠ r n Auditio Sam 04 Dec 2010
0) (7y ye e c t n c t o P n e d e Po in d ou liln au Mu
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