ECOSSE, Terre d'Îles

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BIOGRAPHIE

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Dany Marique, né en 1949, belge. Biochimiste et environnementaliste (Université Libre de Bruxelles). Journaliste et conférencier de tourisme. Fondateur de l’ASBL Géodyssée. Guide accompagnateur de voyages. À l’occasion, enseignant lors de séminaires sur des thèmes d’éthique et d’écologie du tourisme (écoles de tourisme, université), et membre du jury de festivals -­‐ national et international -­‐ de vidéos amateurs.

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Le voyage m’est venu assez tard, mais très vite essentiel. Hiver 76-­‐77, mon premier grand périple, le bout du monde, le Chili. Depuis un virus me contraint à la mouvance… Seule condition : la rencontre des populations et le respect de la diversité. Et quelques destinations préférées tout de même : Tuva (en Sibérie), l’île de Pâques, la Patagonie, l’Australie, le Sahara et tous les déserts. Philosophie du vrai voyage oblige : au retour, il doit y avoir plus dans la tête que dans les bagages.

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Jusqu’en 2010, mes reportages audiovisuels étaient réalisés sous forme de polyvision informatisée et pilotée par ordinateur. Une vingtaine de réalisations au total sur divers pays et peuples du monde. La plupart ont été présentées dans des cycles de France et de Belgique (Voir le Monde). Entretemps, je suis passé de la photo à la vidéo, avec des documentaires sur l’Île de Pâques, les Déserts d’Égypte, le Bénin, le Maroc, les USA – et bien sûr l’Écosse !

POUR S’Y RETROUVER DANS LE FILM

!1e PARTIE !1. Arrivée des cornemuseurs (bagpipers) Highlanders. Éléments de géographie physique : paysages, îles, côtes, falaises, lacs, montagnes. Canal Calédonien et les écluses de Fort Augustus. Variabilité du climat.

!2. Éléments d’histoire : village de Skara Brae et mégalithes de

Brodgar et Stennes (Orcades). Alliance de Vikings, Pictes et Scots : l’Écosse est née. Invasion de l’Angleterre. Accord avec la France (Auld Alliance). La bataille de Bannockburn en 1314 : 400 ans d’indépendance fragile.

!3. Châteaux d’Écosse. Les Atholl Highlanders, seuls autorisés à

porter des armes. Cimetières et clans. La tombe de Rob Roy. Quelques fantômes et châteaux hantés. Première visite à Eilean Donan. Urqhart sur le loch Ness. Légende et marchandisation de Nessie. Balade du Loch Lomond.

!4. Bataille de Culloden en 1746. Les Highlands Clearances :

expulsion des terres, émigration des Écossais pour faire place aux moutons.

!5. Ressources économiques. Bateaux de pêche à l’abandon. Ports de Mallaig et Pennan. Interview d’Ed Duncan. Île de Mull et port de Tobermory.

!6. Christianisation de l’Écosse : île d’Iona. Chapelle de Rosslyn (référence au Da Vinci Code). Cathédrale St Magnus (Orcades). !7. Édimbourg. Référendum et indépendance espérée. Ambiance dans les pubs. Les joyeux pensionnés de Dufftown. !2e PARTIE !1. Hiver dans les Highlands : paysages désertiques. Nourrissage des moutons. Les vaches « beatles » highlanders… Fin de l’hiver. !2. Été sur l’île de Skye. Tonte des moutons. Foire aux bestiaux.

Balades pédestres sur Skye : Old Man of Storr. Excursion nautique vers les phoques gris. Portree, capitale de Skye.

!4. Highlands Games : les Jeux olympiques des Écossais.

Compétitions de lancer de poids, tir à la corde, lancer de tronc, cornemuse, etc. Passage régulier des bagpipers.

!5. Écosse sauvage : paysages et cascades de la réserve protégée de glen Affric. La rivière Spey. !6. Spécialité locale : le whisky. Visite de distilleries (Speyside, Highlands, Islay). Tonnellerie du Speyside. !7. Autres spécialités locales : conduite à gauche, la voie unique, le

ferry d’île en île. Sport : le golf, les régates, la plage. Gastronomie : fruits de mer, pish & ships, haggis et haddock.

!8. Fort George : reconstitution historique. Château de Stirling :

1000 cornemuseurs commémorent les 700 ans de la victoire de Bannockburn. Retour à Eilean Donan, le château emblématique.


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À quoi tiennent les rêves d’enfance ?

Peut-être à une lecture tardive sous les draps… Ou à un feuilleton à la télé, un jeu de rôle chez les scouts. Peu importe en fait… Les rêves nourrissent notre vie, ils nous confectionnent une réalité augmentée. Et pour moi, l’Écosse sauvage et rebelle de Rob Roy était depuis longtemps dans mes rêves.

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J’ai fini par la trouver, cette Écosse. Avec ses qualités et ses travers. Et plus j’allais vers le nord, plus c’était une terre fragmentée, déserte et rude. Exactement ce que je recherche… Une Écosse qui ne peut laisser indifférente : fouettée de vagues et de vents, alourdie de brumes et de pluies, feutrée des échos de la mer, d’oiseaux et de moutons. Indomptée. Caractérielle. Libre. Une exception en Europe.

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Évidemment, il y a des images incontournables..., cornemuse, kilt, haggis, pub et bière. Mais l’Écosse est aussi une terre d’histoire, inspirée, celtique et fière. Une archéologie de druides, de Vikings et de moines bâtisseurs. Aujourd’hui, ils ont évolué en opiniâtres et rugueux Highlanders, à la forte identité nationale. Devenus anciens ailleurs, les mots clan, honneur et loyauté, mais aussi jovialité et humour, gardent chez eux encore une signification profonde.

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En leur compagnie, nous irons sur la route du whisky. Nous irons aux Highlands Games, ces JO locaux pour costauds qui s’exhibent en jupette. Et nous irons tondre le mouton sur les îles de Skye ou des Orcades.

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Entre sa collection de châteaux hantés et ses monstres fabuleux, Scotland - le pays des Scots - rêve d’un avenir ambitieux : devenir un pays européen prospère et indépendant, tout en préservant ses valeurs nationales. En septembre 2014, un troisième référendum pour l’indépendance – en réalité la séparation du Royaume-Uni - a été rejeté de peu. L’Écosse restera encore un moment dans l’ombre d’une Angleterre dominante. Le rêve reste un rêve. Mais parfois, il vaut mieux qu’il en soit ainsi.

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Dany MARIQUE


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! GEOGRAPHIE !

L’Écosse -­‐ en anglais Scotland -­‐ coiffe la Grande-­‐Bretagne. Son territoire couvre 78.770 km² en comptant les archipels des Hébrides, des Orcades et des Shetlands. C’est moins d’un tiers du Royaume-­‐Uni.

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Au nord et sur l’ouest, l’Écosse est bordée par l’océan Atlantique, et à l’est par la mer du Nord. Une seule frontière terrestre : 95 km avec l’Angleterre (pas de chance, disent les Écossais !) Édimbourg (Edinburgh) en est la capitale, et Glasgow le principal pôle économique. Nombre d’habitants : 5,3 millions (soit 8,4 % du Royaume-­‐Uni).

! Langues ofpicielles : l’anglais, et plus récemment le gaélique (avec quelques variantes locales). ! Question de vocabulaire. !

Souvent, le mot Angleterre s’utilise -­‐ à tort -­‐ pour désigner le Royaume-­Uni. Même les Anglais font la confusion (mais peut-­‐être est-­‐ce volontairement !?) En tout cas, ne faites pas l’erreur devant les Écossais. Ils sont celto-­‐britanniques, d’accord, mais certainement pas anglo-­‐saxons…

! Voici les dépinitions à retenir : !

Îles Britanniques : Entité géographique = Irlande (nord + sud) + Grande-­‐Bretagne.

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Grande-­‐Bretagne : Île composée de trois nations : Angleterre + Écosse + Pays de Galles.

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Royaume Uni : Entité politique composée de quatre nations :

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Irlande du Nord (Belfast) Angleterre (Londres) Écosse (Édimbourg) Pays de Galles (Cardiff)

La capitale de l’ensemble est Londres et le parlement commun se trouve à Londres. L’Écosse possède aussi son propre parlement depuis 1999, mais avec des pouvoirs limités et régionalisés.

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Géographiquement, l’Écosse se divise en trois zones : les Highlands (Hautes-­‐Terres, au nord), les Lowlands (Basses-­‐Terres, au centre) et les Southern Uplands (plateaux du sud). Point culminant de toute l’île de Grande-­‐Bretagne, le Ben Nevis (1.343 m) se situe dans les Highlands.

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Ces Highlands sont de loin la contrée la plus attractive pour les amoureux de la nature. On y trouve de superbes lacs de montagnes, dont le loch Lomond (le plus grand) et le loch Ness (le plus célèbre). Ce dernier occupe la dépression du Great Glen qui relie Atlantique et mer du Nord par le canal Calédonien. Retenons encore le pleuve Spey : il a son importance dans l’histoire du whisky écossais. D’ailleurs, on dit Speyside, comme on dit Côtes du Rhône !

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Un peu de vocabulaire gaélique (pour lire les cartes routières) :

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Glen = vallée encaissée Loch = lac ou bras de mer Firth = estuaire ou pjord Inver = embouchure de rivière Sound = golfe Eilean = île Ben = sommet, montagne Cairn = pierres empilées


CLIMAT

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Comme en Belgique, la météo d’Écosse constitue un vrai sujet de conversation, on peut même parler d’une expertise nationale ! Les Écossais afpirment que l’été arrive dès que l’eau de pluie devient plus chaude... 
 Ils prétendent aussi, qu’en réalité, il n’y a que deux saisons : celle du parapluie et celle de l'imperméable. Pourtant, il s'agit davantage de petites averses et de crachins que de vrais déluges. Si possible, évitez quand même décembre-­‐janvier et juillet-­‐août, car il y pleut un peu plus que d’habitude. Mais parfois aussi, il y a du soleil… Si, si !

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Globalement, le climat est tempéré, variable et imprévisible. Entre 800 et 1.000 mm de pluies par an. Bien qu’assez froid, le printemps est la saison la plus ensoleillée. L’été enregistre des températures grimpant jusqu'aux 18-­‐20 °C, et 10 jours de pluie par mois. Pas vraiment de quoi bronzer sur une plage. Les températures un peu plus élevées sur la côte ouest doivent beaucoup au Gulf Stream. En hiver, on peut skier dans les Highlands à partir de 1.000 m ou assister à de magnipiques aurores boréales dans l'extrême Nord, les Shetland ou les Orcades. Evidemment, les Écossais ne sont guère frileux. Et ils proposent d’excellents pulls de laine à la vente…

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Les midges. Une spécialité écossaise. Surtout entre juin et août, ces irritants moucherons se prennent pour des moustiques. Petits insectes particulièrement voraces, les midges sévissent plus souvent dans le nord et l'ouest, et surtout au crépuscule. A ces heures-­‐là, la fréquentation des bars est en augmentation : faites comme les Écossais !

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La douche écossaise. Autre spécialité. Cette expression, qui nous vient du 19ème siècle, désigne une technique d’hydrothérapie, une forme de sauna par jets d’eau chaud-­‐froid alternés. C’est sensé posséder des vertus tonipiantes, dont celle d’activer la circulation sanguine. Par analogie, on parle de douche écossaise lorsqu’une personne se comporte avec vous d'une façon très amicale, puis très glaciale l'instant d'après. Pour un écossais, c’est lorsque vous mettez des glaçons ou du soda dans son single malt…


HISTOIRE.

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Les plus vieilles traces d’implantations humaines datent d’environ 9000 av. J.-­‐C. Malgré le peu d’informations, on peut parler de préceltiques : des cercles de mégalithes, chambres funéraires, villages de pierres et fortipications.

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De race celtique, les peuples Pictes passent d’Irlande à l’Écosse au commencement de l'ère chrétienne. Avec les Scots, ils sèment la terreur dans la Bretagne romaine, la province de Britannia. Car dès l’an 43, de leur côté, les Romains avaient aussi envahi l’Écosse. Ils parviendront à y rester 300 ans. Les murs d’Hadrien et d’Antonin, dressés pour contenir les Pictes, en attestent encore : ils font partie du Patrimoine Mondial de l’Humanité. Il faut relire Astérix chez les Pictes !

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Débarquée aussi d’Irlande, la christianisation de l’Écosse commence en 563 avec le moine Colomba au départ de l’île d’Iona, haut lieu du druidisme celtique. La légende raconte que Colomba eut l’honneur de rencontrer -­‐ le premier -­‐ le monstre du Loch Ness. Saint Patrick, autre moine irlandais, aurait lui apporté le whisky en Écosse (ces Irlandais tout de même !)

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La suite de l’histoire est encore plus mouvementée. Il faut revoir les pilms, romancés bien sûr, Braveheart et Rob Roy pour s’en rendre compte… William Wallace (Braveheart) est exécuté, et cela réveille l’esprit d’indépendance des Écossais. En 1314, ils inpligent une défaite humiliante aux Anglais. C’est la bataille de Bannockburn, dont le 700ème anniversaire a été fêté tout récemment (photo).

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Mais l’histoire de l’Écosse est tarabiscotée. Par exemple : Marie Stuart devient Reine d’Écosse dès l’âge de 6 jours (!), puis Reine de France. Mais elle est exécutée sur ordre de sa cousine, Elisabeth 1ère, elle-­‐même Reine d’Angleterre et d’Irlande. Le pils de Marie Stuart devient quand même roi d’Écosse (à l’âge d’un an sous le nom de Jacques VI). Et 36 ans plus tard, il devient aussi Roi d’Angleterre (mais sous le nom de Jacques 1er). Tout cela est un peu compliqué !

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L’histoire d’Écosse peut se résumer également en rappelant sa longue amitié avec la France. En 1295, un accord est signé entre les deux pays. Appelé Auld Alliance (vieille alliance), cet accord est -­‐ en principe – toujours d’application 700 ans plus tard. Bien entendu, il est fait contre l’Angleterre, l’Auld Enemy, l’ennemi héréditaire commun (jusqu’au match de rugby !) Malgré tout, l’Angleterre arrivera à contrôler l’Écosse, ce qui sera effectif en 1707, par l’Union Act et la création du Royaume-­‐Uni. Au total : beaucoup de batailles et de dates, et on ne peut que souhaiter une excellente mémoire aux écoliers d’Écosse…


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Mais les Écossais n’ont jamais pardonné aux Anglais ni l’ingérence dans les affaires internes, ni les massacres de jadis. Ils rappellent que l’Union Act a été signé à égalité entre leurs deux pays, et qu’il est parfaitement abrogeable par l’un comme par l’autre.

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L’idée d’une Écosse indépendante refait surface (plutôt dans les milieux de gauche et écolo). Dirigé par le premier ministre d’Écosse, Alex Salmond (photo), le Parti National Écossais -­‐ le SNP -­‐ prône l’indépendance. Il est soutenu par l'acteur écossais Sean Connery.

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Sondage : En avril 2014, un sondage sur la question -­‐ l'Écosse doit-­elle être un pays indépendant ? – donnent environ 40 % de YES – 45 % de NO et 15% d’indécis. L’Angleterre (et le Royaume-­‐Uni) a plus à perdre que l’Écosse dans ce référendum, et Londres fait des promesses pour favoriser le NO.

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Autre sondage : Plus de la moitié des personnes vivant en Angleterre se considère d’abord Britannique avant d'être Anglais. C’est donc un sentiment d’unité insulaire. A l’opposé, en Écosse, 80 % se considère d’abord Écossais avant d’être Britannique. Il y a donc un sentiment d’identité ou d’appartenance ethnique.

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Référendum du 18 septembre 2014. Lors de ce référendum, les Écossais résidents en Écosse ont été évidemment appelés à voter. Mais aussi les Anglais résidents (environ 500.000) et les Européens résidents, ainsi que les soldats britanniques affectés en Écosse. Soit 880.000 personnes non écossaises, 17 % de la population résidente. Par contre, plus d’un million d’Écossais n’ont pas pu participer au scrutin (dont 800.000 qui habitent l’Angleterre, et Sean Connery qui réside aux Bahamas !)

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Le résultat de ce référendum est : 45 % de YES et 55 % de NO. L’Écosse reste dans le Royaume-­‐Uni. Les indécis et les « extérieurs » ont déterminé le scrutin, ils ont eu peur de l’avenir et du risque de ne plus circuler librement dans l’ensemble de l’Europe (les Polonais et les Pakistanais résidents par exemple).

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Pour beaucoup d’Écossais, ce n’est que partie remise. Le résultat a montré surtout que, malgré 300 ans de tutelle du sud, la volonté d’autonomie est très présente, et l’indépendance plus si éloignée…

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! ECONOMIE !

Les principales ressources économiques de l’Écosse viennent de la mer (pêche, élevage du saumon, gisements de pétrole), du tourisme en plein essor, et de l’élevage surtout ovin (laine et viande). Sans oublier bien sûr le whisky, première exportation et principale source de taxes. À propos du pétrole, 90 % des réserves britanniques sont situés dans les eaux territoriales écossaises...

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Autres secteurs industriels en développement : la pétrochimie, l’électronique, les techniques de communication et les énergies vertes. Mais tout comme les autres pays européens, l’Écosse souffre d’une diminution de ses capacités industrielles et d’agriculture au propit des services et des activités pinancières (fortement touchées par la crise récente).

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POPULATION

La population d’Écosse est estimée à 5,3 millions d’habitants. Avec une superpicie d’environ 79.000 km2, la densité de population atteint 67 personnes au km². Mais elle est très inégale.

70 % de la population vit dans la région appelée Central Belt (ceinture centrale). En réalité, elle n'est pas centrale, mais proche des Lowlands au sud, et s’étire entre les villes d’Edinburgh (photo à gauche), Stirling, Glasgow, Perth et Dundee. Edinburgh est la capitale de l’Écosse (photo). Mais Glasgow possède la plus forte population (1,7 million) avec une densité de 3.300 hab./km2. Au nord, la région des Highlands est un désert humain : la densité atteint à peine 5 hab./km2.

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CARACTÈRE des ÉCOSSAIS. Autant la terre semble inhospitalière (surtout au nord), autant l’Écossais se montre enthousiaste, chaleureux et accueillant. Un regard droit mais bavard. Et beaucoup d’humour. Rien à voir avec le plegme rusé ou pince-­‐sans-­‐rire de l’Anglais. L’Écossais aime la fête, le foot, la bière, les généreuses rousses et les plantureuses blondes (je parle encore de bière), le jeu de pléchettes, le golf et le haggis (voir plus loin, en cuisine…)

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L’Écossais est aussi indépendant, pier et farouche, mais pas agressif. Bref, à l’image du chardon sauvage, sa pleur nationale : il est une belle mauvaise herbe, mais que « nul ne provoque impunément ».

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On dit des Écossais qu’ils sont radins… C’est une légende. Ils ont le cœur sur la main. Mais si un Écossais doit faire un gros chèque pour une œuvre de charité, il ne le signera pas… Pour rester anonyme.

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Scottish jokes. En plein hiver, une famille est coincée dans leur ferme par une tempête de neige. On envoie les secours. Un hélico de la Croix-­‐Rouge stationne péniblement au-­‐dessus du toit. Au bout du treuil, un sauveteur crie dans la cheminée : « C'est la Croix-­Rouge ! » Pas de réponse. Il crie plus fort : « c'est la Croix-­Rouge ! » Enpin, une voix se fait entendre : « On a déjà donné. »

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Avant la messe, deux Écossais parient à celui qui mettra moins que l'autre à la quête. Arrive le moment où la brave bigote avance son panier. Avec un sourire en coin, le premier met 1 penny, la plus petite pièce existante. Le second se penche, et dit : « C'est pour nous deux ».

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! SPÉCIFICITÉ ÉCOSSAISE : LE CLAN !

Beaucoup d’Écossais portent encore des noms de famille issus d’un ancien clan : Macdonald, MacGregor, MacIntosh, MacKenzie, MacLeod (Mac = pils de).

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L’origine des clans remonte au passé celtique. Sous sa forme primitive, le clan se fondait sur la « kindness », un principe alliant parenté, tradition et loyauté. Un principe aussi puissant qu’une loi écrite. Une des particularités du système était que les terres, considérées comme le bien commun, étaient administrées pour le compte de tous par le chef du clan. Mais les clans disparaissent à mesure que le mode de vie anglais s’impose dans les Highlands. Le système féodal anglais prend le pas : toutes les terres appartiennent au roi, celui-­‐ci les prête pour s’assurer de la pidélité des vassaux, tandis que le peuple travaille, et à l’occasion sert de garnison aux seigneurs. Au tournant des 17ème -­‐ 18ème siècles, ce sera l’invention de la propriété privée par John Locke, un des pères anglais du libéralisme économique.

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Malgré tout, en Écosse, le système des clans perdure. Plus tard, les Anglais feront tout pour les détruire, surtout après la bataille de Culloden (1746). Ils interdiront également le port du kilt, la cornemuse et la langue gaélique. Les patronymes, par contre, vont rester et existent toujours. Avec le mouvement de la Renaissance écossaise, au début du xxe siècle, kilt et cornemuse redeviennent les emblèmes, non seulement folkloriques, mais identitaires.

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CHÂTEAUX et FANTÔMES

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Les clans de jadis dominaient des territoires précis. Et ils avaient leurs bastions défensifs, transformés depuis en châteaux. La carte postale classique de l’Écosse représente un château en ruines près d’un loch endormi. Le plus souvent, il s’agit de Eilean Donan, qui a servi de décor à de nombreux pilms dont Highlander et un épisode de James Bond (photo haut et couverture). Un autre château bien connu est Urqhart (photo en bas), car il domine le Loch Ness de sinistre réputation…

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Impossible de voyager en Écosse sans trébucher sur l’un ou l’autre castel, manoir, citadelle ou donjon ! Les paysages en sont rythmés. Les châteaux enjolivent les bords de lacs, de mer ou de falaise. Et ils s’ornent souvent de jardins bien entretenus – à l’Écossaise, évidemment !

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Plus de 2000 au total. Une collection impressionnante. Il y a des châteaux pour tous les goûts : des demeures aux jardins exotiques, des bâtis très guerriers et très historiques, des palais romantiques et pour Belle au Bois Dormant, ou des forteresses dont les légendes se murmurent au coin du feu. Et mieux que tout : il y a des châteaux hantés ! C’est même au point qu’un fantôme augmente notablement la valeur immobilière du bien…

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Je soupçonne les Écossais de perpétuer un monde imaginaire de revenants et d’apparitions, mais aussi de fées et de farfadets, des êtres magiques liés à la terre, au ciel, à l'eau, aux forêts. Ces petits seigneurs de la nature travaillent à la métamorphose des saisons. Et ici, il y a du boulot, car en Écosse, on peut avoir 4 saisons dans la même journée.

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! MONSTRE du LOCH NESS !

La légende de Nessie remonte au 6ème siècle : Saint Columba -­‐ moine débarqué d’Irlande -­‐ sauve d'un signe de croix son disciple attaqué par une horrible créature non identipiée. On a pensé tour à tour à un dinosaure marin, une grande otarie à long cou, un poisson géant piégé là depuis des siècles.., ou même à un serpent de mer, tant qu’à faire. Des crédits sont débloqués, des recherches sont menées, mais aucune preuve scientipique n’aura jamais été apportée.

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Actuellement, Nessie est une entreprise touristique bien rodée. Un véritable patrimoine national. Plusieurs musées, des hôtels, des restaurants, des boutiques de souvenirs et de nombreuses excursions sur le loch Ness… C’est du concret, sonnant et trébuchant.

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Les Écossais ne sont pas pressés de prouver que le monstre n’existe pas ! Pour le plein emploi, mieux vaut garder Nessie bien vivant…

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AUTRE SYMPATHIQUE ANIMAL

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On dit que 15 % des Écossais sont rouquins (record du monde). C’est le cas aussi de leurs vaches. Ou du moins de la Highland, un bovin originaire -­‐ comme son nom l’indique -­‐ du nord de l’Écosse. La Highland est classée parmi les races bouchères, mais elle donne également un lait très riche en matière grasse et quelques rares fromages savoureux. Riche en protéines, avec un faible taux de cholestérol, sa viande est très appréciée pour la saveur persillée, au point que la race est maintenant exportée vers le continent. Mais rien à faire, quand ces yeux de vache vous regardent (lorsque c’est possible) : on fond et on achète la peluche souvenir pour le bambin…


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HIGHLAND GAMES

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De toutes les caractéristiques écossaises, les Highland Games est celle qui réunit le plus d’Écossais… Certains expatriés reviennent même passer leurs vacances pour y participer.

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Ces jeux remontent au XIVème siècle. À l'époque, ces épreuves ont pour but de sélectionner les gardes du corps du roi ou du seigneur local. De nos jours, ces jeux olympiques à la mode écossaise se déroulent principalement en été et en automne. Ce sont des compétitions pour piers-­‐à-­‐bras en jupette (kilt obligatoire…), occasion aussi de concours divers (course à pied, lancement de poids, saut en longueur, danse traditionnelle) et de dépilés de cornemuseurs (bagpipers ou pipe bands).

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L’épreuve la plus spectaculaire est le caber toss : envoyer en l'air et devant soi, après une petite course, un très lourd tronc d'arbre. Le tronc doit faire une cabriole complète et, pour gagner, l'extrémité tenue en mains doit retomber à l’opposé du lanceur, dans l'axe du jet.

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Jeu de scout connu partout, le tug of war : tir (ou traction) à la corde par équipe. On ignore souvent que ce fut une discipline olympique, et ce jusqu’en 1920. Ici, un foulard noué symbolise le centre de la corde, et deux frontières espacées de 8 mètres sont dépinies. Le franchissement du foulard dans son camp entraîne la victoire.

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CUISINE

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Si on vous dit qu’on ne mange pas bien en Écosse : c’est faux ! On y mange … « différent ». En gastronomie, l’Écosse travaille avec goût et caractère ses atouts maritimes, et les produits du terroir. Depuis quelques années, l’exportation de la production alimentaire et des boissons est en progression régulière. Ses viandes de mouton et de bœuf sont parmi les meilleures du monde. La réputation du saumon (frais ou fumé) et des fruits de mer n’est plus à faire. En boisson : pas de vin, mais de bonnes bières et du cidre. Et évidemment le whisky.

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En général, ce sont des repas copieux. Le petit déjeuner surtout, qui n’a rien de petit. Pour commencer, un bol de porridge. Pour clôturer : toasts -­‐ beurre -­‐ marmelade d'orange – fruits -­‐ yaourt. Entre les deux, le plat de fond : des œufs, quelques champignons et une tomate grillée, des saucisses ou du lard, des galettes de pomme de terre, et les surprises locales : le black pudding et le haggis.

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Ce haggis, dont le nom vient du français « hachis », c’est la fameuse panse de brebis.., farcie au gruau d’avoine et abats hachés de mouton (poumon, foie, coeur).

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On aime ou on n’aime pas : diverses recettes sur internet. Le black pudding : du boudin noir grillé tout simplement. Autre spécialité : le Cullen Sink, une soupe crémeuse avec des morceaux de pomme de terre et d’aiglepin fumé ou haddocks (eh oui, le nom du capitaine à Tintin !) Les Nish and chips : des beignets de morue avec des frites assaisonnées de vinaigre. On trouve aussi beaucoup de fromages et de déserts (dont les fameux shortbread, sorte de biscuits sablés très gras).

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Anecdote vécue. Nous avions oublié un excellent fromage écossais au frigo dans la maison d’hôte. Au téléphone, je préviens la dame. Sympathique réponse : « Ne vous inquiétez pas. Je le mangerai en pensant à vous… »

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WHISKY

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Difpicile de parler de l’Écosse, sans évoquer le whisky. Les amateurs ne jurent que par l’écossais, le seul qui a le droit de s'appeler Scotch Whisky, à condition d’avoir été produit sur place, d’avoir passé au moins les trois premières années de sa vie dans un fût en Écosse, et malgré ce traitement inhumain d’avoir conservé au moins 40° d’alcool ! Grand mystère que son origine. Les Irlandais attribuent à leur Saint Patrick ce breuvage destiné à des pins médicinales. Vexés, les Écossais rétorquent que : « Saint Patrick est né en Écosse, donc le whisky est écossais, point. »

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Simple eau-­‐de-­‐vie pour le petit peuple, c’est d’abord un alcool de contrebande à base de grain malté (orge le plus souvent). Bien sûr, il quitte la clandestinité dès le paiement d’une taxe à l’état... Si la recette piscale part à Londres, la fabrication du pur malt reste la pierté des Écossais.

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Suggestion de voyage : faire un circuit rien qu’en visitant des distilleries (18 ans accomplis). À la pin de chaque visite, une dégustation. Pour résumer la fabrication : le whisky est un assemblage subtil de terroirs (la tourbe), de fourrages (l’orge), d’eau de sources et – après distillation -­‐ de maturation en tonneaux français, américains ou espagnols ! Des tonneaux de seconde main…

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Les Irlandais distillent leur whisky trois fois. Plus radins, les Écossais deux seulement. Mais – disent-­‐ils -­‐ c’est parce qu’ils ne ratent pas la distillation une fois sur trois comme les Irlandais… Pour faire un bon whisky, il ne faut qu’une semaine jusqu’à la distillation, puis une dizaine d’années en tonneau. Ce qui explique pourquoi les vrais amateurs dégustent les bons whiskies lentement et avec modération.

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Une petite pour rigoler : Écossais d’origine, le Père Supérieur d'un couvent au Canada est sur son lit de mort. Autour de lui, les moines prient et l'entourent de leurs derniers soins. L’un d’eux apporte du lait chaud, mais l’abbé agonisant refuse d'y goûter. Le moine rapporte le lait à la cuisine et se souvient qu'à Noël, un généreux donateur a offert un Single Malt à la communauté. Il en verse une généreuse rasade dans le lait tiède. Revenant près du mourant, il lui pose le verre sur les lèvres et les humecte. L’abbé goutte, puis avale une lampée, puis une autre, puis pinit par sifpler tout le verre. Très cher Père, demandent les moines, n’avez-­‐vous pas un dernier conseil avant de nous quitter ? Le Père supérieur se dresse sur le lit, ressuscité, le visage illuminé d’une joie céleste, et leur rugit : « Ne vendez jamais cette vache ! »

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LANGUE

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Les Écossais parlent anglais... Attention : l’anglais d’Écosse ! Et aussi le gaélique dans plusieurs versions différentes, dont une toujours en usage dans les Highlands et dans les îles Hébrides. D’origine celtique, le gaélique est la langue historique de l’Écosse. Heureusement pour nous, les panneaux routiers sont bilingues… Quelques exemples :

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Aberdeen = Obar Dheathain Édimbourg = Dùn Èideann Glasgow = Glaschu Inverness = Inbhir Nis

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Quelques mots utiles (avant de passer à l’anglais…) : Bienvenue = Fàilte Comment vas-­‐tu ? = Ciamar a tha thu ? Je vais bien = Tha mi gu math Merci = Tapadh leat Au revoir = Mar sin leat Enpin, le plus facile à retenir (et surtout le plus utile) : Santé = Slainte !

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Pour l’anglais, c’est une variété régionale appelée Scottish English, résultat d’interférences entre le scot ancien et l'anglais. Deux points le caractérisent : la prononciation et la prononciation ! Les « r » sont roulés ou grasseyés, et certaines voyelles (« a » et « i ») ne sont pas prononcées à l’anglaise mais à la française (inpluence de l’Auld Alliance ?) Exemple « I take the road » se prononcera « I taq de rrroad ». Pour le reste, la grammaire est la même.

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Une fois qu’on a l’oreille, il est souvent plus facile de comprendre un écossais qu’un londonien… Mais surtout, l’écossais essayera de se faire comprendre, il s’exprimera dans son meilleur anglais. Pas le londonien.

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KILT et CORNEMUSE

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Le kilt fait partie de l’imagerie vestimentaire du parfait Écossais. Cette jupe masculine, fortement plissée à la ceinture et aux motifs de tartan, se porte lors des fêtes, des mariages et des jeux. Ou si l’on fait partie d’une harmonie (terme étonnant dans ce cas) de cornemuseurs. Et c’est pratique quand il pleut, car on ne se mouille pas le bas du pantalon...

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À la grande question : « que portez-­vous sous le kilt ? » -­‐ ils répondent invariablement : « l’avenir de l’Écosse... » Cependant, la tradition des régiments de Highlanders veut qu’il n’y ait rien, à part les « shoes and socks » (chaussures et chaussettes).., sauf peut-­‐être par grand vent ou à cheval. Il se dit aussi que les Highlanders ne font jamais briller leurs chaussures de peur qu’elles ne replètent le dessous du kilt…

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La cornemuse ou bagpipe. Quel son ! Strident mais envoutant. Tout le monde n’apprécie pas. Pour certains, la cornemuse est le chaînon manquant entre le bruit et la musique. L’Anglais vous dira que le vrai gentleman est celui qui sait en jouer.., mais qui s’en abstient.

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Pour commencer à apprécier la cornemuse, il faut voir un dépilé. Jadis, les clans écossais partaient au combat au son guerrier et martial de la cornemuse. Cela lui valut d’être interdite, après la bataille de Culloden (1746), en qualité d’arme de guerre.

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Kilt et cornemuse ont retrouvé leur place dans l’Écosse moderne. À Edinburgh, les traditionnels cornemuseurs en kilt croisent des pinanciers en costume. Des concours et des dépilés de bagpipers accompagnent aussi les jeux des Highlands.

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L'hymne joué pour l'Écosse était le God Save the Queen, Royaume-­‐Uni oblige… Mais un couplet du God Save the Queen ne passe pas bien, celui qui exhorte l’anglais à « écraser les rebelles écossais ». Aussi, l’hymne ofpiciel d’Écosse s’appelle Scotland the Brave. Cette chanson aux accents patriotiques est représente l'Écosse lors des Jeux du Commonwealth.

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Cependant lors d'un sondage pour déterminer l'hymne favori des Écossais, Scotland the Brave est arrivé derrière Flower of Scotland. Le texte est aussi résolument patriotique, et surtout anti-­‐ anglais. Il chante la victoire de Robert Bruce sur Édouard II à Bannockburn en 1314. Flower of Scotland est l'hymne ofpicieux. À la demande du XV de rugby écossais, Flower of Scotland fut joué comme hymne pour le dernier match du tournoi des 5 nations, dans une rencontre qui les opposa aux Anglais. Celui qui le gagnait faisait le grand chelem. L'Écosse remporta le match…

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QUELQUES ÉCOSSAIS CÉLÈBRES…

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Les explorateurs : Mungo Park (1771-­‐1806) a-­‐t-­‐il été le premier Européen à explorer l'intérieur de l'Afrique... et à en revenir. Un peu plus tard, pour l’évangéliser cette fois , le pasteur David Livingstone (1813-­‐1873) a parcouru à son tour le continent noir.

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Les politiciens : Gordon Brown : ancien premier ministre du Royaume-­‐Uni, ce politicien est né à Giffnock (Écosse). Autre ancien premier ministre, né à Édimbourg mais écossais par sa mère seulement : Tony Blair. Chef du Parti national écossais, Alex Salmond est premier ministre d'Écosse depuis 2007 (photo). Il vient de démissionner suite au référendum perdu en septembre 2014. Les philosophes et économistes : David Hume (1711-­‐1776) participe activement au Siècle des Lumières. Adam Smith (1723-­‐1790) est considéré comme le fondateur de l’économique politique libérale. En matière de pinance, John Law (Édimbourg 1671-­‐ Venise 1729), n’est pas en reste : il invente le billet de banque, la bourse et … la banqueroute, et meurt sans le sou.

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Les scienti`iques et les inventeurs : James Watt : grand ingénieur et mathématicien, ses travaux sur la machine à vapeur furent une avancée technologique importante pour l'époque. John Boyd Dunlop : il a l'idée de mettre un tube en caoutchouc autour du pneu en bois du vélo de son pils. Le succès est instantané. Alexander Graham Bell : Sa plus grande invention nous casse parfois les oreilles : le téléphone. Il est né à Édimbourg en 1847. Parmi les scientipiques encore : Alexander Fleming (1881-­‐1955), découvreur de la pénicilline. Les littéraires : Robert Burns : Poète écossais, surnommé Scotland's favourite son (pils préféré d’Écosse). Son ode au haggis se déguste encore… Arthur Conan Doyle : né en 1859 à Édimbourg, écrivain et médecin écossais. Il doit sa célébrité à ses romans et nouvelles mettant en scène le fameux détective Sherlock Holmes. Walter Scott (photo) : natif d'Édimbourg. Il réinvente le roman d'aventures (le plus connu : Ivanhoé, mais aussi Rob Roy, Quentin Durward), bien avant son compatriote R.L. Stevenson avec son L'île au trésor. Robert Louis Stevenson, Dr Jekyll et Mr Hyde : tous trois nés à Édimbourg, les deux derniers de l’imagination du premier. Mais s’ils sont inspirés par l’histoire des bas-­‐fonds d’Édimbourg, les deux personnages de roman ont été expatriés chez les Anglais, c’est plus prudent.

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Cinéma : Le plus célèbre est Sean Connery, né à Édimbourg en 1930 (photo). L’acteur « jamesbondien » revendique son origine écossaise et s’est déclaré en faveur de l’indépendance.

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Harry Potter n’est pas écossais, quoique… Le petit magicien est né de l’imagination de J.K. Rowling qui s’embêtait dans les pubs d’Édimbourg. Pour le pilm, de nombreux paysages survolés sont ceux des Highlands. Et le train Poudlard Express emprunte le viaduc de Glen`innan. Enpin, Mme Rowling afpirme que le château-­‐école de Poudlard est situé dans les Highlands, mais il est impossible à localiser par un moldu !

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ÉDIMBOURG, la CAPITALE

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Voilà une ville qui mérite un city trip prolongé. Trois fois moins peuplée que Glasgow, Édimbourg est – disons -­‐ la capitale aristocratique de l’Écosse. Son nom déjà est toute une histoire. Il dérive de Dùn Èideann en gaélique ou Edinburra en scot, la colline fortipiée d'Edwin, un roi du 7ème siècle. Il devient Edin-­burh, de l’anglo-­‐saxon Edwin's fort, et enpin Edinburgh en anglais moderne. La ville a aussi été surnommée Auld Reekie (la vieille enfumée) en raison de la pollution épouvantable des cheminées de la ville basse. On l’appelle encore l’ Athènes du Nord, à la fois pour son rayonnement culturel au siècle des Lumières (18ème) et pour l’architecture néoclassique de certains bâtiments. Et entre eux, les Écossais l’appellent simplement Embra.

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Édimbourg est à la fois futuriste et historique. Un double visage qui ne laisse pas indifférent. Ses grands avantages : ses collines et les nombreux points de vue, son cadre verdoyant et aéré, son architecture avec bâtiments et façades de styles contradictoires, et la facilité de s’y retrouver (transports, points de repère...)

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De son passé médiéval, Édimbourg retire son fonds de commerce touristique. Des petites rues tortueuses, des passages, des impasses et des cours intérieures (les closes), un port commercial bien abrité, une ville haute huppée et une basse mal famée, et le château pour couronner le tout.

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Au rayon architecture moderne : le summum, c’est le New Scottish Parliament. Un dépi ultramoderne face au très classique palais d’ Holyrood, résidence temporaire de la Reine. Bien qu’élu parmi les 10 édipices les plus laids au monde, il est intéressant de visiter l’intérieur : ce très futuriste bâtiment de la démocratie permet de se poser bien des questions…

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Sans être bruyante, Édimbourg est une ville cosmopolite, d’ambiance et de culture. De jour comme de nuit. Le shopping y est intéressant et bien localisé. Les musées sont innombrables, les festivals aussi. Les plus connus sont : le festival international de théâtre, opéra, musique et danse, le festival des arts festifs (tout un programme !), le festival du pilm et évidemment le grand classique, le Military Tattoo, la plus grande compétition de musique militaire au monde. Les cafés d'Édimbourg vont des bars décadents aux vieux pubs traditionnels à l’ambiance celtique. Il y a toujours quelque chose à faire à Édimbourg.


! ÉCHANGE d’ÉTUDIANTS !

Que ce soit dans le cadre d’Erasmus ou d’autres programmes d’échanges, il est très facile d’intégrer une université dans une grande ville d’Écosse comme Édimbourg ou Glasgow. D’autres villes peuvent aussi être intéressantes, Dundee ou Aberdeen par exemple, par l’ambiance étudiante qui y règne…

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Pas très éloignée de la Belgique, l’Écosse cumule d’autres avantages. Il est d’abord plus facile d’y obtenir une bourse d’études. Et puis, les universités écossaises ont une excellente réputation. Enpin, le pays offre une variété de divertissements et des paysages magnipiques, dont les décors naturels du train emprunté par Harry Potter pour le mener vers ses études au collège de Poudlard !

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ANECDOTIQUE (pour faire le malin à table) : Si les bouteilles de vin français ne font que 75 centilitres au lieu d’un litre, c’est la faute aux Anglais ! Au 19e siècle, les principaux acheteurs de vin français étaient les Anglais. Mais ils n’acceptent pas les mêmes unités de mesure que le continent. Leur unité appelée « gallon impérial » valait 4,546 litres (soit 160 onces liquides ou 277,45 pouces cubes : je dis ça pour simplipier !) Pour s’éviter un casse-­‐tête, les Anglais exportaient le Bordeaux en barriques de 50 gallons, soit 225 litres en arrondissant. Et 225 litres, ça fait juste 300 bouteilles de 75 centilitres. Or 300 est un chiffre plus aisé pour les calculs que 225. On avait donc : 1 barrique = 50 gallons = 300 bouteilles. Et c’est pourquoi aussi, aujourd'hui encore, les caisses de vin sont souvent vendues par 6 bouteilles (soit 1 gallon ou 4,5 litres). CQFD. Oui… Bon. Sauf qu’en Écosse, les bouteilles de whisky font 0,7 litre et pas 0,75. Pourquoi ?

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Quelques sites internet pour en savoir plus ou préparer son prochain voyage :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Ecosse Portail thématique avec tous les liens utiles, actualité incluse, en une seule page.

! http://fr.wikipedia.org/wiki/Ecosse !

http://www.magicscotland.fr/indexfr.php « Un site de référence, élégant, ludique, inventif et instructif » selon le magazine Historia. Et c’est vrai.

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http://www.visitscotland.com/ Site ofpiciel de l’Organisation Nationale du Tourisme Écossais. Très utile pour planipier son voyage. Version complète en anglais et version en français.

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http://www.scotlandsbestbandbs.co.uk/ Pour trouver le Bed & Breakfast idéal.

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Textes : Dany Marique. Photos : Marie-­‐Flore Schoenaerts et Dany Marique (© Géomédia 2014)



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