Magazine Le Juliette

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Juliette MAGAZINE

HIVER-PRINTEMPS 2024

© Villedepluie

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L e magazin e c ult urel du Cen t re des art s Ju liet t e-L assond e


Chers lecteurs, Le Magazine Le Juliette en est déjà à sa quatrième édition. On espère que sa lecture est maintenant une habitude et que vous le consultez avec autant de bonheur que nous en avons à le bâtir! Pour cette édition, nous avons eu la chance de rencontrer des artistes généreux, talentueux et qui en ont long à raconter. De la déjantée Mona de Grenoble à Marie-Joanne Boucher, qui présente la pièce coup de poing Projet Polytechnique, en passant par FLIP Fabrique, qui commence un nouveau projet ambitieux alliant théâtre, cirque et lutte, nous vous invitons à découvrir de véritables coups de cœur. Encore une fois, nous tenons à remercier l’ensemble des artistes qui ont participé avec enthousiasme à cette édition. Même si la saison 2023-2024 n’est pas encore terminée, nous travaillons déjà à l’élaboration des rendez-vous culturels de 2024-2025. De nombreuses nouveautés s’en viennent, à commencer par la poursuite de la diffusion tout au long de l’été. Des spectacles intimes en blues, en humour et en variétés seront présentés en formule cabaret tout au long du mois de juillet, tandis qu’août marquera la première présentation du théâtre en été en sol maskoutain. En effet, la pièce à succès Le Prénom sera présentée à Saint-Hyacinthe du 1er au 17 août. Pour en savoir plus sur le projet, on vous invite d’ailleurs à lire l’entrevue avec le metteur en scène de la pièce, Serge Denoncourt. Nous vous souhaitons une bonne lecture et espérons que vous ferez de belles découvertes culturelles! L’équipe du Centre des arts Juliette-Lassonde de Saint-Hyacinthe

5 questions à… Mona de Grenoble

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Alexandra Stréliski // entrevue

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Louise Latraverse // entrevue

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Le Prénom // entrevue avec Serge Denoncourt

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Projet Polytechnique // entrevue avec Marie-Joanne Boucher

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Autres pièces à découvrir

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FLIP Fabrique rencontre Ex Machina // entrevue avec Bruno Gagnon

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Dave Fenley // entrevue

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Dominique Fils-Aimé // entrevue

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QW4RTZ // entrevue

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Katherine Levac // entrevue

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Suggestions musicales

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Relève en humour // entrevue avec Laurie Théroux

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Maskoutains en vedette

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Spectacles à venir

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HIVER-PRINTEMPS 2024 Rédaction Marie Eve Archambault, Anouk Charbonneau, Jeanne Esquilat, Sandy Fortier, Pierrette Proulx et Maxime Prévost-Durand (DBC Communications Inc.)

Production et Conception Alex Carrière et Mélynda Allard (DBC Communications inc.)

Révision Annie Blanchette (DBC Communications inc.)

Photographie François Larivière

Merci à nos partenaires pour la saison 2023-2024

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Mona de Grenoble

5 questions à…

Tu as choisi de présenter un spectacle d’humour plutôt que les spectacles de drag conventionnels. Par le fait même, tu as pris la décision de poursuivre avec Mona de Grenoble plutôt que d’y aller avec Alex Aussant. Qu’est-ce qui fait en sorte que tu te permets plus en Mona qu’en Alex?

Les gens ont tendance à accepter plus de rottonneries quand elles sortent de la bouche d’un monsieur en robe qui boit du vin blanc, plutôt que d’un gars ben ordinaire! En fait, Mona est un personnage tellement coloré avec un univers propre à elle qui rappelle à tout le monde la matante un brin folle au party de Noël! On s’y identifie quand même qu’on le veuille ou non!

Qu’est-ce qui t’attire dans l’humour trash?

Pour moi, l’humour trash ou ben salé, comme j’aime l’appeler, permet d’anéantir presque tous les tabous. On se permet, le temps d’une soirée, de rire de tout, en groupe, pis c’est franchement moins cher qu’une heure de thérapie! J’aime exprimer mes opinions, mes observations par le biais de l’humour matanto-salé (c’est l’appellation scientifique) parce que ça éduque sur un paquet d’affaires sans qu’on s’en rende compte.

On a vu plusieurs côtés de Mona de Grenoble grâce à plusieurs émissions. Quel(s) talent(s) as-tu et que nous n’avons pas encore vu(s)? Et qu’est-ce qu’on ne voudrait vraiment pas voir de Mona? Ce que vous n’avez pas encore vu, c’est que je joue de quelques instruments de musique pis j’fais une estifi d’sauce brune! C’que vous voulez vraiment (mais vraiment) pas voir, c’est l’espèce de zone grise épeurante où je suis en bas culotte, pas de corset pas de brassière, à me démaquiller. Un genre de monstre sorti des marais. Voir ça, c’est vraiment pitcher du gaz sur le feu du cauchemar! Pourquoi y a-t-il des sacs de poubelle / des déchets qui tombent du ciel sur ton affiche de spectacle. Qu’est-ce que ça signifie? Ça va avec le titre « De la poudre aux yeux »! On peut l’analyser de ben des façons. La principale raison pour moi, c’est que les drags, c’est magique. On vend du glam, on vend du rêve et on détourne l’attention du fait que tout va mal dans le monde! C’est un peu mettre de la poudre aux yeux des gens (pendant que nous, on se met littéralement de la poudre aux yeux). Aussi, sur une note plus personnelle, j’ai choisi cette affiche-là parce que derrière Mona, y’a des vidanges! Je parle ici de mes petits travers, mon rythme de vie, mon anxiété maladive, etc. Ah pis en passant, dans les choses qui tombent du ciel, y’a quelques jokes du spectacle qui s’y trouvent! NON MAIS, c’tu pas ludique c’poster-là?! À Saint-Hyacinthe, nous sommes reconnus pour nos terres agricoles. À quoi pourrions-nous nous attendre si on t’invitait sur une ferme?

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Premièrement, on peut s’attendre à être surpris parce que je viens du rural, pis ça m’connaît ben! Sinon, attendez-vous à ce que je ne porte absolument pas les bons souliers pour être sur une ferme. Ensuite, on peut s’attendre à ce que je me mette chum avec une couple de vaches. C’est assez haut dans le palmarès des animaux les plus cutes! J’m’en mettrais quelquesunes de mon bord, je leur apprendrais à jouer aux cartes pis on se ferait une sacrée soirée crible et Cinzano.

Mona de Grenoble sera de passage au Centre des arts JulietteLassonde le samedi 20 juillet 2024 et le samedi 15 mars 2025. Le Juliette | 3


Alexandra Stréliski

Sur une note personnelle — Par Marie Eve Archambault

L’année 2024 part en flèche pour Alexandra Stréliski : deux Places des Arts, un Grand Théâtre de Québec et un spectacle à Toronto avant de s’envoler vers l’Europe et les États-Unis. Elle se déposera ensuite au Québec afin de poursuivre sa tournée Néo-Romance. Néo-Romance : composer dans le bonheur Un an s’est maintenant écoulé depuis la sortie de son troisième album. Composé en Europe pendant la pandémie, Néo-­Romance se veut un hommage aux compositeurs romantiques. En réflexion sur l’amour et sur le fait qu’il faut garder le cœur ouvert, la musicienne de renom s’est intéressée à la brèche de lumière entre une période trouble et celle d’un profond bonheur. « Je trouve que c’est un moment de grande vulnérabilité, explique la gagnante des prix Artiste féminine de l’année et Artiste de l’année – Rayonnement international au dernier gala de l’ADISQ. Quand tout shake, il y a place à la reconstruction. Il y a tellement de choses possibles que l’on peut exprimer avec des notes et qu’on ne peut exprimer avec des mots. » Pour ce nouvel opus, la compositrice a voulu s’imprégner de l’histoire de sa famille, particulièrement celle de son paternel, descendant d’une lignée de musiciens. Pour rendre hommage aux violonistes, violoncellistes et chefs d’orchestre de sa famille, Stréliski a voulu, pour la première fois, intégrer un trio à cordes qui ajoute une nouvelle dimension à son œuvre. Se laisser porter par Alexandra Stréliski Le processus créatif d’Alexandra Stréliski repose sur l’improvisation alors que tout ce qui l’entoure l’inspire. Quel que soit le temps qu’elle met dans ses élans créatifs, sa volonté première est d’offrir à l’auditeur une œuvre complète empreinte d’émotions et une trame narrative qui progresse bien. « J’aime qu’il y ait un fil conducteur d’écoute comme un film où tu commences quelque part et ça t’amène ailleurs, raconte la pianiste au style musical sensible et évocateur. Je suis celle qui écoute un album à l’inverse d’écouter des chansons dans une playlist sur random. Pour moi, c’est important qu’on vive l’album de A à Z tout le temps. » Pour ceux et celles voulant vivre l’expérience la plus totale, la pianiste a d’ailleurs sorti une version étendue de Néo-Romance où se trouvent les pièces « Prelude in Lodz » et « Umbra », composition qui clôt d’ailleurs chacun de ses spectacles.

Les spectateurs auront droit en septembre prochain à une Alexandra Stréliski plus assumée tant sur le plan personnel que professionnel. « Je pense qu’avec l’âge, on apprend à assumer qui on est, à assumer nos émotions, à moins se soucier du regard des autres », explique-t-elle. Je craignais aussi la tristesse, mais je réalise qu’elle fait partie de la vie. Au contraire, il faut y aller à fond. C’est quelque chose de thérapeutique qui fait du bien et dont on a besoin. » Alors, pourquoi ne pas sauter à pieds joints dans l’expérience que Stréliski nous propose?

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© Emmanuelle Girard

Malgré qu’elle doive jongler entre les compositions de ses trois albums sur scène, l’artiste établie a opté, lors de la construction de son spectacle, pour un décloisonnement de l’univers néoclassique en voyageant à travers différents tableaux scénographiques inspirés des grands courants de l’histoire de l’art. « J’ai tendance à créer une courbe narrative où il y a du mystère, une ouverture… Il y a des moments plus sombres et, lorsque c’est plus sombre, je veux revenir avec quelque chose de plus paisible. J’essaie de proposer un long voyage dans la courbe des émotions. »


© Villedepluie

Phénomène Stréliski : Au-delà des mélodies — Par Marie Eve Archambault

Au Québec, force est de constater que l’appréciation de la musique classique et instrumentale n’est pas au même niveau que celui de nos voisins français. Pour percer au Québec, il faut donc redoubler d’ardeur. Alexandra Stréliski est l’une de ces artistes qui défrichent le chemin afin de populariser ce genre musical. Depuis quelques années, la musique classique n’a jamais été autant populaire. Selon elle, c’est en remportant des prix gagnés habituellement par des chanteurs au gala de l’ADISQ qu’elle a le sentiment d’ouvrir la porte des possibilités à tous ces jeunes compositeurs qui rêvent, un jour, de suivre ses pas. Le cœur : le vrai véhicule de la transmission Lorsqu’on lui parle d’Inscape, sorti en 2018, elle demeure abasourdie des 140 000 copies vendues alors qu’elle pensait en vendre tout au plus 3000. « Ma carrière a pris une ampleur beaucoup plus grande que ce à quoi j’aurais pensé, mais je tiens à ce que les gens aient accès à ma musique. » Elle a d’ailleurs mis des tutoriels sur Internet afin que tous ceux qui le désirent puissent reprendre ses compositions. « Je pense que c’est la chose que j’aime le plus en tant qu’artiste; voir d’autres gens jouer ma musique. Je trouve magnifique que ma musique devienne la leur. C’est un beau transfert », explique celle qui a vendu plus de 50 000 billets pour sa tournée Néo-Romance. Mais le phénomène Stréliski va au-delà de la musique. Bien qu’on la voie plus grande que nature en raison de sa notoriété grandissante tant à l’international qu’au Québec, elle ne demeure pas moins sincère et authentique. Lorsqu’on la sonde sur sa recette, elle répond : « Je reste tout le temps dans l’innocence et la naïveté. Je pense que ça m’aide parce que je n’ai pas une préconception des choses. J’oublie en permanence que les gens peuvent me reconnaître dans la rue », dit-elle en rigolant. La force de l’humour La connexion qui unit la compositrice à son public est importante pour elle. Afin de créer des ponts entre le spectateur et elle, Alexandra Stréliski a décidé d’utiliser l’humour comme ponctuation. « Ma musique est triste, mais j’ai toujours été le petit clown de ma famille. C’est tout cela qui fait partie de ma proposition. Je pense que c’est bien de créer des petites cassures à l’intérieur. » Cette manœuvre plaît assurément au public québécois qu’elle qualifie de bon vivant. Son bonheur d’être à la « maison » et son humour invitent même certains néophytes à se lancer dans l’expérience d’un spectacle de musique classique! Sachant très bien que le bagage avec la musique classique est différent, Stréliski adopte sensiblement la même approche outre-mer afin de ne pas dénaturer la personne qu’elle est. « Je fais des blagues en Europe aussi parce que j’aime ça décoincer le setting, mais ça les choque plus de voir une pianiste qui se met à parler et qui fait des blagues entre les pièces », raconte-t-elle. Qu’elle plaise ou non, Alexandra Stréliski est très satisfaite du chemin qu’elle a parcouru. « J’avoue que je travaille beaucoup. En même temps, mon travail m’amène à voyager, à vivre des expériences, c’est vraiment le plus beau travail du monde. Si je meurs demain, je pourrai dire que j’aurai vu ben de belles choses dans ma vie. » Son chemin, comportant quelques arrêts au Canada anglais, aux États-Unis et en Europe, passera à l’automne Alexandra Stréliski sera de passage au Centre des prochain par Saint-Hyacinthe. arts Juliette-Lassonde du 12 au 14 septembre 2024.

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spectacle solo

Louise Latraverse

Pour l’amour du public — Par Sandy Fortier

C’est dans la continuation d’une longue carrière d’animatrice de radio, d’actrice au théâtre, à la télévision et au cinéma, de directrice artistique de théâtre, d’auteure et de metteuse en scène que Louise Latraverse remonte sur scène. Ayant été isolée, bien malgré elle, durant la pandémie, elle a décidé de provoquer cette rencontre avec le public en créant son premier spectacle solo : L’amour crisse. S’il y a bien une chose que la ­COVID-19 ne parviendra jamais à lui enlever, c’est l’amour qu’elle a pour les gens, sentiment authentique qui nous a conquis lorsque nous l’avons rencontrée. Nous sommes curieux, à quoi peut-on s’attendre avec votre spectacle L’amour crisse? C’est simplement un show solo d’une femme qui vient se raconter, qui va peut-être chanter une ou deux chansons, à travers ses petites histoires. Ma vie, elle est la même que tout le monde, sauf que les circonstances sont différentes. N’importe qui dans la salle va se dire : « Bien oui, moi aussi je vis ça. » Il faut se rappeler qu’on est tous ensemble dans la vie et que nous sommes tous au même niveau. Je veux parler d’amour. On vit dans une société déchirée. Si on s’aime assez pour être ensemble, on va faire les choses qu’il faut au lieu de se chicaner et de perdre un temps infini sur des niaiseries. Quelle est votre motivation à remonter sur scène à 83 ans? Parce que j’aime ça. Je suis bien sur scène et j’aime le monde. C’est ça que j’ai fait toute ma vie, je suis une communicatrice, une actrice. J’aime échanger avec les gens, je veux les entendre. Ils ont peut-être des choses à me dire. Si le public a des questions à me poser, ils me les poseront. Je m’ouvre, j’espère qu’ils se dégêneront. Quel a été un moment de pur plaisir dans la création de ce projet? De me retrouver devant mon lutrin, avec mon texte et ma grande amie, l’actrice Anick Lemay, qui collabore à la mise en scène, et c’est de se dire : « Bon, on y va, on le fait! » L’amitié, c’est formidable. J’aime ces femmes dynamiques qui font avancer les choses. L’audace vous connaît bien. Considérez-vous que vous avez fait avancer les choses? Très jeune, on a fait le spectacle Les Girls (une revue musicale féministe), c’était en 1968-69, juste après l’Osstidcho. J’ai demandé à Clémence Desrochers de faire un show ensemble, avec Diane Dufresne qui chantait de belles chansons françaises, Chantal Renaud qui avait du succès à la radio et mignonne comme tout, et Paule Bayard qui jouait Bobinette, qui était drôle. Et voilà, on a fait un show qui a eu un énorme succès. On a fait le tour de la province et ce n’était pas rien à l’époque. Il n’y avait pas eu de show de filles qui avait eu du succès comme ça. De nos jours, les femmes se trouvent dans toutes les sphères de la société.

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Louise Latraverse sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le mercredi 6 mars 2024.

© Jean-C

Ce sera un retour à la scène. Nous sommes dans une ère où tout est numérique. Tu ne peux pas passer ta vie avec ton cellulaire. Même si tu penses que tu es avec quelqu’un, tu es d’abord avec une machine. Ça fait une vie très isolée. Ce n’est pas la même chose que de voir et de ressentir les émotions de la personne devant toi. La scène, c’est vieux comme le monde. Dans toutes les crises vécues, il y a toujours un retour à la scène, un retour à la parole d’un être humain qui parle à d’autres êtres humains. Il y aura toujours ce besoin-là, un peu comme l’amour qui est un besoin vital.

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Comment entrevoyez-vous le futur des arts de la scène?


théâtre d’été

Le Prénom,

une comédie remplie de rebondissements! — Par Marie Eve Archambault

Préparez-vous à être diverti cet été! Pour une première année en sol maskoutain, le Centre des arts Juliette-Lassonde de Saint-Hyacinthe présentera au mois d’août prochain une série de 12 représentations du théâtre d’été Le Prénom. Serge Denoncourt signe à nouveau la mise en scène de cette pièce présentée au Québec de 2012 à 2015. Il renoue d’ailleurs l’expérience avec Maryse Warda qui signe l’adaptation québécoise de cette comédie savoureuse. Préparez-vous à rire à profusion! Véritable succès avec 70 000 billets vendus au Québec, la pièce Le Prénom, écrite par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, est l’histoire d’une famille dans laquelle la simple annonce d’un prénom pour un futur bébé cause bien des revirements. Un tout petit prénom fera en sorte que des non-dits, des secrets et des disputes seront révélés au grand jour. « C’est la pièce la plus drôle qui a été écrite dans les 20 dernières années, s’est exclamé Serge Denoncourt en entrevue avec le Magazine Le Juliette. On l’a joué pendant 3 ans devant des salles pleines. Les gens revenaient parce qu’ils aimaient ça. Si vous regardez bien, je n’en ai pas fait beaucoup de théâtre d’été, de comédie de boulevard... Et c’est le seul que j’ai accepté de faire parce que je trouve que c’est une machine de guerre pour faire rire les gens! » Si vous aimez rire à gorge déployée, Le Prénom est reconnu comme étant une mitraillette à blagues. Selon Denoncourt, le spectateur aura de la difficulté à reprendre son souffle. « Quand j’ai monté la première fois la pièce, elle durait une heure trente en salle de répétitions et deux heures devant le public. Ces 30 minutes supplémentaires, c’est le rire des gens! Je vous le dis, il y a une bonne blague à la minute. » Une distribution à la hauteur de l’histoire Pour cette nouvelle mouture, Serge Denoncourt a misé sur une distribution jeune et dynamique qui saura rendre avec justesse sa comédie préférée. Il pourra compter sur la participation de Karine Gonthier-Hyndman (Avant le crash, Entre deux draps, C’est comme ça que je t’aime), Mikhaïl Ahooja (Indéfendable, Détective Surprenant, Sans rendez-vous), François-Xavier Dufour (Alertes), Noémie O’Farrell (Sorcières, contre-offre, Heure bleue) et Benoît Drouin-Germain (Avant le crash). Serge Denoncourt © Melany Bernier

Karine Gonthier-Hyndman © Sarah Laroche

Les acteurs commenceront les répétitions en avril prochain. La tournée débutera en juillet au Théâtre Desjardins de Lasalle pour ensuite faire un arrêt à la salle Odyssée de Gatineau, pour finalement terminer sa lancée au Centre des arts Juliette-Lassonde de Saint-Hyacinthe.

Mikhaïl Ahooja © Hugo B. Lefort

François-Xavier Dufour © Annie Diotte

Noémie O’Farrell © Alexis GR

Benoît Drouin-Germain © Andréanne Gauthier

ORGANISEZ-VOUS UN GROUPE POUR BÉNÉFICIER D’UNE OFFRE ALLÉCHANTE! À l’achat d’un minimum de 20 billets pour Le Prénom : -B énéficiez du tarif de groupe : 45 $ par billet (10 $ de rabais / prix régulier 55 $) - Obtenez une paire de billets gratuite pour toute tranche d’achat de 20 billets Pour réserver, contactez Esthel Tessier au 450 778-8686 poste 228 ou à etessier@centredesarts.ca

Le théâtre d’été Le Prénom sera de passage au Centre des arts JulietteLassonde du 1er au 17 août 2024.

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Projet Polytechnique : © Camille Tellie

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Comprendre pour ne pas oublier

— Par Anouk Charbonneau

La tuerie de Polytechnique le 6 décembre 1989 fait partie de ces événements qui ont marqué l’histoire et l’imaginaire collectif. La plupart des Québécois se rappellent exactement ce qu’ils faisaient lorsqu’ils ont appris l’événement et de nombreux hommages aux victimes sont rendus chaque anniversaire afin de faire perdurer la mémoire des victimes. Chaque 6 décembre, le comédien Jean-Marc Dalphond publie le nom des victimes sur ses réseaux sociaux, dont fait partie sa cousine. Lorsqu’il fait sa publication en 2018, il reçoit des commentaires haineux. Cette même journée, il répond à une publication de la comédienne Marie-Joanne Boucher, soulignant essentiellement l’importance de bien aiguiller nos garçons pour que cet événement ne soit qu’un mauvais souvenir. Tous les deux ne se doutent pas à ce moment que la conversation qui suivra ces échanges mènera au projet de théâtre documentaire Projet Polytechnique. « Après avoir parlé avec Jean-Marc, j’étais comme habitée d’une mission. Je me disais que ça ne se pouvait pas qu’on reste là à ne rien faire, mais surtout, je me disais qu’il faut que je comprenne pourquoi il y a des gens qui pensent comme ça », nous mentionne Marie-Joanne Boucher en entrevue. Ici et maintenant Loin d’être une reconstitution historique, la pièce met en lumière la soif de comprendre du tandem de création composé de Marie-Joanne Boucher et Jean-Marc Dalphond. Violence faite aux femmes, haine sur les réseaux sociaux, contrôle des armes à feu, féminisme, masculinisme… de nombreux sujets ont été abordés lors des rencontres réalisées au cours des cinq années qu’aura duré le processus de création. Accompagnés de Porte-Parole, spécialiste du théâtre documentaire derrière des pièces telles que J’aime Hydro et Tout inclus, Marie-Joanne et Jean-Marc ont eu la chance de voir toutes les portes s’ouvrir lorsqu’ils y cognaient. La comédienne l’avoue d’emblée, ce processus de création est complètement différent d’un projet plus traditionnel. « Dans du théâtre documentaire, tu demandes aux gens d’être honnêtes et généreux, donc il faut que toi aussi tu le sois dans le récit. Il faut que tu sois prêt à mettre aussi de ton vécu parce qu’on documente notre vie. Dès notre première rencontre avec Anabel Soutar [dramaturge documentaire et cofondatrice de Porte-Parole], elle nous a dit d’enregistrer toutes nos conversations. À partir de là, c’est comme si tout devenait matière à faire partie de l’œuvre. » Après avoir fait le tri dans les rencontres et les événements vécus durant leurs années de recherche, les créateurs ont donc théâtralisé et poétisé leur vie pour en faire le récit Projet Polytechnique. Ils y jouent leur propre rôle et sont accompagnés de sept comédiens et musiciens afin de représenter la collectivité et la communauté rencontrée. La pièce a été présentée à Montréal en décembre dernier. Marie-Joanne Boucher témoigne de la réception de la pièce par le public : « À Montréal, on a eu des salles bondées avec un public à l’écoute et silencieux chaque fois. Et on a reçu de nombreux messages touchants après les spectacles, soulignant parfois que c’était une des plus grandes expériences de théâtre jamais vécues. On a donc hâte de partir à la rencontre du public en tournée. » Pour la suite La tragédie de Polytechnique étant le point de départ de la pièce, les questions vont dans plusieurs sens. S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir, quelle serait-elle? « C’est certain que la quête d’arrêter la violence est fortuite. Notre trame, c’est une trame de compréhension et d’écoute envers l’autre. On va à la rencontre de ceux qu’on ne comprend pas. Après 5 ans de recherche, on pense que la solution se trouve dans le vivre ensemble. Juste à s’intéresser à l’autre. » Au fil de leurs années de recherche, du balado et du processus de création de la pièce, les idéateurs du projet ont fait leur part pour comprendre. Convaincus que chacun peut contribuer à la solution dans une théorie des petits pas, ils invitent maintenant le public à assister à la pièce et à entrer dans la réflexion. Le théâtre documentaire Projet Polytechnique sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le jeudi 28 mars 2024.

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Des pièces biographiques

à voir

— Par Jeanne Esquilat

LA MACHINE DE TURING

Le jeu époustouflant de Benoît McGinnis nous transporte au cœur de la vie de cet homme qui a révolutionné la face du monde grâce à son travail sur le décryptage de la machine Enigma, qui était utilisée par l’armée allemande pour transmettre ses communications secrètes pendant la Seconde Guerre mondiale.

© Angelo Barsetti

Il est possible que le nom de cette pièce ne vous dise rien. Tout comme le nom d’Alan Turing ne vous est probablement pas familier. Cela veut donc dire qu’il est temps pour vous de découvrir la vie de ce jeune héros de guerre britannique dont les exploits durent rester sous silence pendant des années.

On découvre un véritable pionnier de l’informatique, un homme avec une intelligence incroyable et une sensibilité désarmante, qui est rejeté par la société dans laquelle il tente d’évoluer et condamné pour son homosexualité. Tout cela dans une incroyable mise en scène de Sébastien David, qui nous offre une pièce pleine de suspense qui se situe justement entre la raison, la logique, la mathématique et le cœur, la pulsion.

La machine de Turing sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le samedi 13 avril 2024.

Auteur : Benoit Solès | Avec : Benoît McGinnis, Etienne Pilon, Gabriel Cloutier Tremblay, Jean-Moïse Martin | Mise en scène : Sébastien David | Direction artistique : Pierre Bernard | Adaptation : Maryse Warda | Inspirée par la pièce de Hugh Whitemore Breaking the code

DEHORS NOVEMBRE // AU CŒUR DE LA CRÉATION DE L’ALBUM MYTHIQUE DES COLOCS Dans ce théâtre musical, on ouvre une fenêtre à travers le temps et les années pour faire incursion dans la vie du célèbre André Dédé Fortin, chanteur du tout aussi célèbre groupe Les Colocs. Plus précisément, à l’automne 1996, dans un chalet situé dans la petite municipalité de Saint-Étienne-deBolton. C’est, ni plus ni moins, l’âme d’un Québec en plein changement qui sera couché sur papier pendant cette retraite artistique. Hubert Proulx, dans le rôle de Dédé Fortin, fait revivre ses textes et Vander nous livre une interprétation vivante et vibrante de l’univers des Colocs. Un spectacle dans lequel on se laisse bercer par la poésie des textes et la franchise déchirante à travers laquelle on nous livre un reflet de notre société. Que vous soyez déjà fan des Colocs ou non, on vous offre la possibilité de vous insérer dans l’intimité et les anecdotes de la création de cet album mythique, véritable patrimoine québécois. Une chose est certaine, l’héritage des Colocs est entre de bonnes mains.

© Pourquoi Scène

Dehors Novembre sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le samedi 27 avril 2024.

Production : Pourquoi Scène | D’après l’œuvre Dehors Novembre des Colocs | Textes additionnels : Vander | Mise en scène : Marilyn Bastien et Vander | Interprètes : Hubert Proulx et Vander | Musiciens : JeanSébastien Nicol et Jean-Denis Levasseur

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FLIP Fabrique et Ex Machina

Au cirque comme à la lutte avec SLAM!

— Par Maxime Prévost-Durand | Le Courrier

Une femme forte qui affronte une contorsionniste. Des sauts du troisième câble, des acrobaties et des prouesses au diabolo. Les univers du cirque, de la lutte et du théâtre s’entremêlent dans SLAM!, le nouveau spectacle éclaté de FLIP Fabrique réalisé en collaboration avec Ex Machina, la compagnie de production dirigée par Robert Lepage. « C’est comme un gala de lutte sur les stéroïdes », lance spontanément le codirecteur général et directeur artistique de FLIP Fabrique, Bruno Gagnon. Au centre de la scène, une arène est érigée. Elle ressemble en tout point à celles utilisées dans les galas de lutte. « Mais il y a de petits effets spéciaux qui vont s’ensuivre. Disons que ce n’est pas une arène normale », laisse-t-il entendre. En plus d’épater avec leurs prouesses circassiennes, les artistes de FLIP Fabrique se glissent dans la peau de personnages plus grands que nature qui s’affrontent dans l’arène – et sans doute à l’extérieur de celle-ci aussi – dans des combats de lutte. « On peut s’attendre à de la projection, des caméramans qui suivent l’action, des lutteurs qui font leur entrée avec de la boucane et de la musique. On est vraiment à la lutte », mentionne M. Gagnon. Sans contredit, il s’agit du spectacle le plus élaboré de la part de FLIP Fabrique, une compagnie de cirque de Québec qui rayonne ici comme ailleurs depuis plus de 12 ans. Son association avec Ex Machina, spécialisée surtout dans le théâtre, amène ses prouesses circassiennes à un tout autre niveau. « Il y a une partie théâtrale vraiment plus poussée dans cette production, souligne Bruno Gagnon. Tout a été fait méticuleusement dans la dramaturgie pour que ça ait du sens et que ce ne soit pas seulement une acrobatie pour faire une acrobatie. » L’amour indéfectible et bien connu de Robert Lepage à l’égard de la lutte a été un fil conducteur dans l’élaboration de ce spectacle collaboratif. « Ça faisait une douzaine d’années que je courais après Robert Lepage pour collaborer avec lui sur des projets. Quand les astres se sont alignés et que je me suis retrouvé dans son bureau, on s’est mis très rapidement à reluquer des photos de lutte et j’ai compris qu’on allait faire un gros show de lutte avec du cirque dedans », se souvient Bruno Gagnon. Pour SLAM!, les artistes de cirque de FLIP Fabrique ont appris les rouages de la lutte en compagnie du lutteur québécois Marko Estrada, une tâche colossale qui les a forcés à déconstruire leur approche du cirque pour ce spectacle unique en son genre. « Pour les gens qui n’iraient pas voir un gala de lutte habituellement, ça, vous allez vouloir y aller. C’est un spectacle familial haut en couleur. C’est plus que de la lutte. C’est énorme, c’est grand. Ça va être tout un show », promet le dirigeant de FLIP Fabrique. Une histoire d’amour avec le Centre des arts Une collaboration forte s’est installée entre FLIP Fabrique et le Centre des arts Juliette-Lassonde au fil des années. Par le passé, les spectateurs ont pu voir Blizzard et Muse, notamment. C’est d’ailleurs ici, à Saint-Hyacinthe, que SLAM! sera présenté pour la première fois à l’extérieur de Québec et de Montréal. « Tous nos shows sont passés par Saint-Hyacinthe. C’est une belle salle et le public est au rendez-vous, donc ça faisait du sens que ce soit notre première date de tournée après Québec et Montréal, affirme Bruno Gagnon. Pour tous nos spectacles, depuis maintenant 12 ans, on prend un moment pour faire une tournée au Québec. Même si parfois, ce serait peut-être plus payant d’aller jouer en France ou au Royaume-Uni, c’est important pour nous de jouer à la maison, au Québec, et de montrer que c’est possible de faire du cirque ici. Avec des diffuseurs comme le Centre des arts Juliette-Lassonde, qui n’ont pas froid aux yeux et qui osent, ça fait que le mélange fonctionne pour faire du cirque ici. »

© Stéphane Bourgeois

Le spectacle SLAM! de FLIP Fabrique et Ex Machina sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le dimanche 21 avril 2024. 10 | Le Juliette


Dave Fenley, un Québécois d’adoption

— Par Marie Eve Archambault

Tout souriant, Dave Fenley nous a accueillis dans sa loge quelques heures avant son spectacle au Centre des arts alors qu’il affichait complet. Si on avait pensé que le succès soudain de cet auteur-compositeur-interprète aurait pu lui monter à la tête, au contraire, il garde les pieds sur terre et demeure très reconnaissant d’avoir été accueilli à bras ouverts par les Québécois.

Plongé dans la reconnaissance Il n’aura fallu finalement qu’un déclic pour changer 20 ans d’efforts. Lorsqu’on le questionne sur ses aspirations, l’artiste demeure humble face à de son succès. Après de multiples tentatives infructueuses pour plaire à l’industrie de la musique, le père d’une fillette de 2 ans a réalisé qu’il devenait une personne qu’il n’était pas. Depuis quelques années, il est fier de dire qu’il n’a jamais été aussi vrai vis-à-vis de luimême que maintenant.

© François Lariv

En novembre 2022, la vie du chanteur originaire de Lufkin au Texas a changé du tout au tout après son passage à l’émission En direct de l’univers. « Quand je suis allé à cette émission, les gens me disaient que ça changerait ma vie. On me dit toujours cela et il n’en est rien. En direct de l’univers a réellement eu un impact dans ma vie. » Sa performance d’« Amazing Grace » a séduit non seulement Lise Dion, mais le Québec en entier. Témoin de sa popularité, la production l’a ensuite invité pour le spécial du jour de l’An, où il a chanté aux côtés de Garou. Tout s’est ensuite enchaîné très rapidement. Au printemps et à l’automne dernier, il a parcouru le Québec avec 28 représentations qui affichaient tous complet.

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Un passage marquant

Voyant à quel point le peuple québécois l’a adopté, Dave Fenley ne s’assoit pas sur ses lauriers. Dès qu’il croise un employé d’une salle de spectacles, il tient à le remercier puisqu’il est conscient que sans eux, rien n’est possible. Il sort d’ailleurs tous les soirs pour rencontrer son public. Une habitude qu’il n’est pas près de changer. « Tout l’amour que je donne, je le reçois multiplié par 10 par le public québécois », explique-t-il. Sa reconnaissance est telle qu’il va même jusqu’à s’imprégner davantage de la culture québécoise. « Je respecte beaucoup ce qu’on a fait pour moi, et je me sens redevable. La preuve, on apprend à notre fille à parler en français. Je rectifie. On lui apprend à parler le québécois. Je veux qu’elle connaisse autant la langue que les gens parce que vous êtes tellement chaleureux et aimants. C’est tout un monde le Québec et je l’adore. » Pour sa part, il s’amuse à dire que son apprentissage de la langue va au même rythme que celle de sa fille de 2 ans, mais tient énormément à être en mesure de le parler. Son technicien s’amuse à lui apprendre les rudiments de la langue. « Je sais dire "Et glou et glou" et chanter Barbies Resto Bar Grill », dit-il en riant avant de nous l’offrir timidement. Unplugged La tournée Unplugged est une véritable carte de visite pour celui que le public a accueilli à bras ouverts. Seul sur scène avec ses guitares acoustiques, il retourne aux sources où les textes et la voix sont au premier plan. « Je raconte beaucoup d’histoires pour que l’auditoire québécois me connaisse davantage; il va être témoin de mon amour pour ma femme, ma fille, le Seigneur et de ma relation avec les gens. Ils vont voir à quel point je suis reconnaissant d’être où je suis aujourd’hui. Je veux vraiment que la communauté du Québec sache qui je suis. » En décembre dernier, il aura réussi en quelques minutes à mettre le public dans sa poche grâce à son charisme et à son authenticité, en offrant aux spectateurs un voyage inoubliable entre les rires et les pleurs.

Dave Fenley sera de retour au Centre des arts Juliette-Lassonde le jeudi 25 avril 2024.

Le Juliette | 11


Dominique Fils-Aimé :

Les secrets d’une artiste conceptuelle — Par Marie Eve Archambault

Dans ce monde où tout va vite, où les gens ne prennent plus le temps d’apprécier les petits bonheurs de la vie, nous avons pris le temps de discuter du premier volet de la nouvelle trilogie de Dominique Fils-Aimé. Amusez-vous à trouver les différents concepts à travers les œuvres de cette artiste qui réfléchit à tous les moindres détails. Le temps, une ressource précieuse À la préparation de son premier album, Dominique Fils-Aimé avait la profonde envie d’offrir une trilogie traitant d’un concept précis, malgré les recommandations de l’industrie de ne pas se lancer dans un tel projet. « Alors qu’on vit dans une ère où tout va très vite, on se fait constamment dire que les gens n’ont pas le temps pour plus d’un single. J’avais juste envie de prendre le temps d’explorer en profondeur des sujets qui me touchent », explique la lauréate dans la catégorie Album jazz de l’année au gala de l’ADISQ de 2019. Amoureuse des défis, elle a prouvé avec sa première trilogie que le public avait envie de prendre le temps de découvrir une artiste dans sa longévité en s’intéressant au processus de création. Elle a d’abord revisité ses influences musicales afro-américaines dans ses trois premiers albums pour ensuite explorer les racines de son âme dans son quatrième album, Our Roots Run Deep. Toutes ses œuvres ont été réfléchies au millimètre près. Avant d’entamer une trilogie, l’artiste établit des balises de création comme véritable terrain de jeu. Le processus est plus long, mais semble devenir une sentinelle pour ­l’auteure-compositrice-interprète de jazz. « Ça rend le processus créatif étonnamment plus libre après. Lorsqu’on sait où on s’en va et qu’on explore ce ­terrain-là, on est sûr que le résultat va être cohérent. » Si les thèmes, le ton, le rythme et les mots sont réfléchis, les couleurs le sont tout autant. Elle a en effet pris soin de choisir les couleurs de ses pochettes d’album. Les couleurs primaires ont été choisies pour la première trilogie. Puis, pour le deuxième volet, elle utilisera les couleurs secondaires en commençant par le vert, qui est synonyme de nature pour elle, pour ensuite se diriger vers le mauve et l’orange. Vivez l’expérience Dominique Fils-Aimé

Si la musique de Dominique Fils-Aimé s’écoute bien, sa simple écoute n’est pas comparable à l’expérience qu’elle offre sur scène. Pour bien saisir le phénomène, il faut faire partie de la vague et découvrir cette artiste en spectacle accompagnée de ses musiciens.

Dominique Fils-Aimé sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le vendredi 3 mai 2024.

12 | Le Juliette

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Tous s’entendent pour dire que Dominique Fils-Aimé offre une véritable expérience sur scène. En quelques minutes, les gens sont suspendus à ses lèvres et veulent se laisser porter par sa voix envoûtante digne d’une déesse. « Je me sens comme si je rentrais dans une bulle où j’ai englobé tout le monde. On est suspendu hors du temps et de l’espace. C’est vraiment ça que j’ai envie de créer comme énergie. Je veux permettre aux gens de vivre un moment flottant, indépendant de tout ce qu’on a comme stress dans la vie. » Pour ce faire, Fils-Aimé a retravaillé toutes ses pièces afin d’offrir de nouvelles versions de ses plus grands succès.

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Après s’être assise à réfléchir sur les thèmes qu’elle allait aborder dans les prochaines années, Fils-Aimé a pris le temps de choisir minutieusement les mots. « Je voulais utiliser des mantras, explique la femme de 39 ans. Je voulais ralentir une coche de plus l’intégration des concepts pour que chaque idée puisse avoir le temps de se déposer dans l’auditeur. Je pense que ça vient à travers la répétition. J’ai envie qu’on puisse entendre des messages d’espoir et d’amour pour que ça puisse se déposer et faire sa place correctement en nous. » Cette répétition permet une musicalité qu’on entend rarement chez les artistes. Sa voix devient une sorte de percussion qui impose le rythme. Au fil de ses albums, on remarque que ses chansons sont de plus en plus dénuées d’instruments, mettant les arrangements vocaux au premier plan. Ces choix artistiques se transposent parfaitement sur scène alors qu’elle s’est munie d’une loop pour reproduire le maximum de sons possibles.


4 voix qui portent… A Cappella

— Par Pierrette Proulx

bien au-delà de la scène!

Depuis plus de 13 ans, le groupe QW4RTZ captive un vaste public de tous âges avec ses fabuleux spectacles. S’ajoute à leurs performances et prouesses vocales une mise en scène humoristique et très souvent même audacieuse sur les plans technique et musical. Les voix de ce quatuor font aussi leur marque en touchant une clientèle spécifiquement jeune (11 à 18 ans). C’est dans un contexte de spectacles-conférences abordant des thèmes comme l’intimidation et l’estime de soi que les membres du groupe trouvent un autre lieu pour faire entendre leur voix. C’est en se servant de celle-ci pour livrer leurs témoignages qu’ils tentent d’amener ces jeunes à trouver leur propre voie. Mais quels sont les secrets de ce quatuor loufoque et talentueux qui lui permettent d’avoir autant de succès auprès d’un public si diversifié? Le Magazine Le Juliette tente de démystifier ce que nous pourrions appeler « le phénomène QW4RTZ » en dévoilant quelques-uns de ses secrets; en fait, les 4 les plus éloquents! 1. Le caractère tout à fait singulier de leur art… jugé 4 étoiles QW4RTZ, c’est 4 gars, Philippe Courchesne Lebœuf, Louis Alexandre Beauchemin, François Dubé et François Pothier Bouchard, qui mêlent leur voix et leur folie pour créer un spectacle époustouflant! Ils sont « autosuffisants » sur le plan musical, car à eux seuls, ils produisent voix et musique. C’est la magie de « l’a cappella ». C’est d’ailleurs ce qui fascine aussi les jeunes lorsqu’ils assistent à un spectacle-conférence. 2. Des spectacles soigneusement équilibrés… tirés à 4 épingles Le joyeux quatuor a à cœur que chacun trouve plaisir et ravissement dans ses spectacles. Dans le montage de l’architecture de ceux-ci, il tente, avec la précieuse participation de Serge Postigo à la mise en scène, de maintenir un certain équilibre entre les numéros; tantôt un numéro qui touche la corde sensible de la génération Z, tantôt un numéro qui trouve écho chez les spectateurs d’une autre génération. « On met beaucoup de cœur, de travail et d’effort à faire en sorte que le spectateur puisse dire que, même si un numéro n’est pas sa tasse de thé, il peut néanmoins en apprécier l’exécution technique. Notre défi est de trouver le dosage qui fait que l’élastique de chaque personne dans la salle ne pète jamais! », explique François Dubé. La même préoccupation habite le groupe lorsqu’il concocte les spectacles-conférences destinés au jeune public d’âge scolaire. Le défi que QW4RTZ se donne est d’arriver à rejoindre et à captiver chaque jeune par sa musique aux sons actuels et par ses témoignages concrets et convaincants. 3. La complicité et la complémentarité dans le groupe… un multiple de 4 Bien qu’ils se distinguent par leur type de voix et leur personnalité, c’est lorsqu’ils sont réunis sur scène que se crée une harmonie qui touche le public. Chacun y apporte sa tonalité, son originalité et sa couleur pour créer une œuvre unique et authentique. C’est aussi cette complémentarité qui fait le succès des ­spectacles-conférences. Grâce à la diversité des témoignages livrés respectivement par les membres du groupe, les jeunes ont la possibilité de s’identifier à l’un ou l’autre de ces artistes en bénéficiant de leurs expériences sur des sujets qui les préoccupent à cette période de leur vie.

Ces acrobates de la voix révèlent aussi un autre secret de leur succès : une bonne discipline de travail alliant rigueur et investissement. Tous issus du milieu classique (chant et musique), les membres du groupe ont cette conception du travail profondément ancrée dans leur vie qui compte en moyenne 8 heures de pratique par jour. C’est aussi cette détermination et cette culture du travail et de l’effort qu’ils désirent promouvoir auprès des jeunes qu’ils rencontrent. Assister à un spectacle de QW4RTZ, c’est donc d’abord être témoin de prestations vocales ludiques et artistiques de haute voltige. Mais c’est aussi être touché et charmé par ces véritables artisans d’harmonie! QW4RTZ sera de passage au Centre des arts Julliette-Lassonde le jeudi 21 mars 2024. Les 19 et 20 mars 2024, des spectaclesconférences seront aussi offerts aux jeunes de la région.

© Martin Girard

4. Une grande discipline de travail… l’art de se fendre les cheveux en 4

LES VOIX DE QW4RTZ PORTENT AUSSI AUX 4 VENTS Le phénomène QW4RTZ se fait aussi ressentir dans les Maritimes et en Ontario et même en France. De plus, le groupe s’implique comme porte-parole pour l’organisme de coopération international Canada-­Inde, SOPAR-Bala Vikasa, qui fournit là-bas des outils et des ressources à des communautés dans le besoin. Il s’agit d’une cause qui rejoint tout à fait les valeurs fondamentales du quatuor. Le Juliette | 13


Katherine Levac

L’A ÉCHAPPÉ BELLE!

— Par Sandy Fortier

Bien qu’autodérisoire à souhait, le titre de ton spectacle, L’homme de ma vie, pique la curiosité. Je parle bien sûr des hommes de ma vie, mes frères, mon père et mes enfants. Je suis entourée d’hommes et ce sont des personnes très importantes pour moi. Et bien sûr, la petite ironie, dans le sens que je n’ai pas d’« homme de ma vie ». Je suis rendue à un point où je sais où je m’en vais. Mon show part de ce qu’est ma vie versus ce que je pensais qu’elle allait être, de l’idéal que je m’étais un peu créé. Le show pourrait aussi s’appeler « Je l’ai échappé belle ». À quel moment t’es-tu rendu compte que tu aurais pu l’échapper belle? Je l’échappe belle tout le temps ! Dans le sens où j’aurais pu avoir trois autres vies! J’ai le bonheur facile. Je suis une personne passionnée et j’aurais pu faire plein d’autres métiers. Il y a plein de choses que je veux encore faire. La vie que j’ai, je l’adore, mais ça pourrait être une autre vie et je l’adorerais aussi. Maintenant, je trouve que j’accueille les choses avec beaucoup d’ouverture. J’ai l’impression que tout peut m’arriver et c’est très positif. Aujourd’hui, quelle est ta perception de l’idéal de vie que tu t’étais créé? Je me suis rendu compte que ça n’existe pas. C’est différent pour tout le monde. Mon idéal d’aujourd’hui sera peutêtre différent demain. Avant, pour moi, c’était noir ou blanc, et maintenant, j’ai plus de flexibilité. En quoi est-ce que ces réflexions ont influencé ton nouveau spectacle? C’est un show où je ne me dis pas : « Peut-être que je ne devrais pas faire ça, ça ne va pas toucher beaucoup de monde. Ce sujet est peut-être trop niché, trop intime? » Je fonce plus qu’avant. Pour jouer un spectacle maintenant, je pars de chez nous, je quitte ma famille, je fais de la route. Mon investissement est beaucoup plus grand qu’avant, donc rendue sur scène, j’ai envie d’avoir du fun. J’ai vraiment le meilleur public. (Je le sais, ça sonne un peu quétaine.) J’ai l’impression qu’on se connaît et qu’on se retrouve. Je profite de cette chance-là que j’ai de me retrouver devant le public. Maintenant, c’est vraiment spécial. Qu’est-ce qui fait que tu as du fun sur scène? Ce qui me fait plaisir dans ce show-là, c’est de prendre des moments de ma vie qui ne me font pas sentir 100 % bien (les moments moins glorieux disons), d’en parler et de me rendre compte que ça rejoint le public aussi. Ça me permet de faire la paix avec plein d’affaires dans ce show-là. Par exemple, la fameuse conciliation travail-famille, c’est mon plus gros défi dans la vie. C’est l’affaire qui me fait rusher, qui me fait brailler et qui me demande de l’organisation. Je fais des erreurs, puis d’arriver sur scène et d’en rire ensemble, je trouve que ça fait que c’est moins de la marde et que ça vaut la peine d’être partagé. Ça rejoint tellement de monde. Ça fait du bien de se le dire et c’est un show qui me fait du bien. J’ai hâte de retrouver le monde et j’espère que les gens seront au rendez-vous!

© Alexis Goncalv

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L’homme idéal, c’est tout ce à quoi j’aspirais, qui a un peu chié, pour le meilleur et pour le pire. C’est ma recherche de l’idéal, ma quête de perfection qui ne se pouvait même pas.

14 | Le Juliette

Katherine Levac sera de passage au Centre des arts JulietteLassonde les 23 et 24 août 2024.


© Julien Faugère

Suggestions musicales — Par Sandy Fortier

DE LA BEAUTÉ (ALEX NEVSKY) Le nouveau projet d’Alex Nevsky, De la beauté, nous transporte tout en douceur vers une rencontre avec ces poètes de la musique néoclassique. Une musique qui veut vivre. C’est la prémisse et le contexte de l’album Même l’impossible fleurit. Au-delà de l’artiste pop, voilà qu’on le découvre dans cette création instrumentale apaisante nous transportant dans son univers contemplatif.

Les gars : Wilfred LeBouthillier, Danny Boudreau, Maxime McGraw, Danny Bourgeois, Nicolas Basque, Mike Bourgeois et Jean-Frederick Lizotte Le son : acadien, populaire et country

© Lawrence Fa fard

Dans ses intentions de se reconnecter avec lui-même et le public, Alex Nevsky nous offre un véritable échange avec ses mélodies. Chaque note nous parle tel un discours réconfortant qui fait du bien à l’âme. À chacun d’y voir l’interprétation qui lui convient.

L’effet : un party enflammé assuré! Les Gars du Nord, connus pour nous faire danser durant le temps des Fêtes, présentent enfin leur premier album qui n’est pas un album de Noël, Les fils du père. Impossible de ne pas taper du pied au rythme entraînant des Gars du Nord. Si vous aimez le groupe Salebarbes, vous aimerez le parallèle similaire avec Les Gars du Nord. Le groupe présente ses compositions, abordant les thèmes de l’héritage et de la famille, inspirées par les expériences personnelles de chacun des membres du groupe. Teintés par leurs influences acadienne, bretonne et celtique, ils nous rassemblent avec la même énergie qu’on leur connaît. Tout y est pour passer un bon moment!

Au piano, Alex Nevsky peut compter sur un superbe accompagnement orchestral composé de cor français, d’une flûte traversière en plus d’un violon et d’un violoncelle. Le tout couronné par des arrangements signés Antoine Gratton. Un moment de candeur à s’offrir.

Les Gars du Nord seront de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le vendredi 24 mai 2024.

Alex Nevsky sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le vendredi 8 mars 2024.

BEYRIES C’est à la suite d’un diagnostic du cancer du sein que BEYRIES s’est lancée dans la création de son premier album, Landing, qui cumule plus de 15 millions d’écoutes sur toutes les plateformes. Une telle expérience teinte assurément ses compositions.

KEN PRESSE

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Créant instantanément un esprit rassembleur autour de ses chansons, BEYRIES nous partage une fois de plus ses histoires vraies dans son troisième album, Du feu dans les lilas, son premier album entièrement en français. Chanteuse et compositrice folk-pop de Montréal, elle est inspirée par des artistes qui créent des moments intimes avec leur musique.

© Gaëlle Leroy

© Lindsay Kenn ell

Ken Presse, c’est cet homme charismatique et réconfortant avec qui tout le monde désire être ami. Ancien guitariste du groupe The Franklin Electric, il a présenté en 2022 son premier album en tant qu’auteur-compositeur-interprète et réalisateur, In My Mind. Abordant ses chansons sentimentales avec nostalgie et introspection, il frappe notre corde sensible sur des sons aux influences folk, country, indie rock et pop, bien à lui. Guitare, piano, percussions et banjo s’entremêlent à sa voix emmitouflante en toute légèreté. Depuis, il a assuré les premières parties de Men Without Hats et Jon Bryant. Un artiste accompli qui continue de se mettre au défi pour notre plus grand bonheur. Ken Presse sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le samedi 23 mars 2024 en double-plateau avec Mentana.

LES GARS DU NORD

Tissant une trame narrative tout au long de ses chansons, on trouve une certaine essence mélancolique dans les moments intimes qu’elle nous partage. Accompagnée par l’acteur Maxime Le Flaguais à l’écriture de ses chansons, elle a créé des pièces intemporelles pour présenter Du feu dans les lilas, un album plus sobre et nuancé au son délicat, où les textes sont mis en valeur. BEYRIES sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le samedi 8 juin 2024.

Pour D É C O U V R IR liste de lecture ces artistes, écoutez notre sur S P OT IF Y

Le Juliette | 15


Laurie Théroux, © Hugo B. Lefor t

UNE HUMORISTE D’ICI À L’ÉCOLE NATIONALE DE L’HUMOUR

— Par Maxime Prévost-Durand | Le Courrier

Le spectacle des finissants de l’École nationale de l’humour est, chaque année, une occasion de découvrir de nouveaux talents qui ont soif de scène. Ce printemps, un visage de la région figurera parmi ceux-ci : Laurie Théroux, une jeune femme de 22 ans originaire de Saint-Denis-sur-Richelieu. « Quand j’étais plus jeune, j’allais au show des finissants [de l’École nationale de l’humour] et je me disais que ça avait l’air tellement le fun. D’en faire partie cette année, c’est un peu comme un rêve de petite fille qui va se réaliser. C’est comme un moment full circle », lance-t-elle avec des étoiles dans les yeux.

Pour y arriver, Laurie a dû faire preuve de persévérance. Après avoir été refusée à deux reprises à la suite des auditions de l’ÉNH, elle a enfin été sélectionnée. « J’ai fait un an de bac en enseignement après la fin de mon DEC en théâtre (Arts et lettres – exploration théâtrale) au cégep et je savais que je ne serais pas capable de faire du 9 à 5, que ce n’était pas ce que je voulais faire. Ce qui m’intéressait vraiment, c’était l’humour, raconte-t-elle. Quand je suis sur une scène, je suis bien. » Ses premiers numéros d’humour, elle les a d’ailleurs faits à Saint-­ Hyacinthe, sur la scène du Collège Saint-Maurice, où elle a fait son secondaire. « En secondaire 4, je faisais du théâtre en parascolaire. J’aimais ça, mais juste quand je faisais rire. Je n’aimais pas les pièces plus dramatiques. Pour mon projet personnel au PEI (programme d’études internationales), c’est là que j’ai fait de l’humour pour la première fois. J’avais fait un spectacle de 45 minutes devant les élèves de secondaire 3 à 5 dans lequel je parlais de la réalité d’être une adolescente », se remémore Laurie. En 2020, elle avait remporté le deuxième prix à la finale locale de Cégeps en spectacle en plus d’être élue le coup de coeur du public pour son numéro « Lubrifiant vendu séparément ». Cette reconnaissance lui a confirmé que c’était la voie qu’elle devait emprunter. Depuis son entrée à l’ÉNH, son style d’humour a évidemment évolué. Les cours lui ont permis d’élargir ses horizons et de tenter différentes approches afin de se forger une identité scénique en trouvant le créneau qui lui convient le mieux. « Depuis mon numéro à Cégeps en spectacle, j’ai fait un virage à 180 degrés. Avant de venir à l’ÉNH, je faisais du stand-up très classique. C’était moi et un micro et je racontais ma vie. À l’école, ce qui est le fun, c’est que c’est la place pour essayer des choses et j’ai pu essayer plusieurs styles. Maintenant, je fais quelque chose qui est un peu plus champ gauche. J’aime faire des concepts, des numéros décousus où je réfléchis à haute voix. Par exemple, j’ai écrit un numéro où je stalke quelqu’un. Je le présente comme si c’était une recherche scientifique et que je ne sais pas que ce n’est pas correct de faire ça. » Dans le cadre de la Tournée des finissantes et finissants de l’École nationale de l’humour, Laurie Théroux montera sur scène en compagnie de 11 de ses collègues, soit Jason Beaulieu, Mathieu Bougie, Jean Bulletta, ­Leonardo de Hemptinne, Alexis Fortin, Lauriane Lalonde, Julie-Pier Letarte, Yasmina Léveillé, Frederic Madore, Mathilde Perdon et Dédé Saurette. Ces douze humoristes déploieront un spectacle de 90 minutes alternant numéros solos et sketches dans lesquels ils insuffleront leurs univers rafraîchissants. Le spectacle des finissants de l’École nationale de l’humour sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le 28 juin 2024. 16 | Le Juliette


en vedette

MA SKOUTA IN S

Dans cette chronique, on donne la parole à des Maskoutains qui font carrière dans le milieu artistique afin que vous puissiez mieux les connaître!

JOSIANE ROUETTE (OSCAR LAROUE),

TROMPETTISTE ET AUTEURECOMPOSITRICE-INTERPRÈTE

MAXIME GABRIEL (FARFADET),

AUTEUR-COMPOSITEUR-INTERPRÈTE ET RÉALISATEUR Principaux projets professionnels : J’ai quatre albums solos à mon actif. Celui qui a marqué beaucoup, c’est Jungle Music. Dans ma carrière, j’ai travaillé beaucoup pour Souldia et Rymz en tant que réalisateur et compositeur. © Steve Caron

Principaux projets professionnels : Mon projet d’auteure-compositrice-­ interprète (ACI), Oscar Laroue, a commencé en 2016. J’ai deux EPs et un album à mon actif. Un prochain album devrait paraître cette année. Sinon, j’ai été trompettiste pour la comédie musicale Hair. J’ai travaillé aussi avec le duo jazzsoul Bel and Quinn, sans oublier plusieurs contrats à la télévision. Ses débuts comme musicienne et ACI : J’ai commencé à jouer de la trompette à l’âge de 7 ans. En ce qui concerne Oscar Laroue, l’année où j’ai fait mon premier EP, j’ai aussi fait Ma première Place des arts. J’ai gagné le prix OFQJ-25e SACEF / Maison du Québec à Saint-Malo. Ce concours m’a vraiment motivée à poursuivre et il m’a donné de l’espoir.

Personnes marquantes de ton parcours : Évidemment, mes deux parents m’ont vraiment supporté dans ma carrière. Je trouve que c’est important de le nommer. Mon père joue de la guitare. Ma mère m’a aidé à financer mon premier album. Il faut dire aussi que lorsque Souldia et moi avons commencé ensemble, ça a donné un second souffle à ma carrière. On a atteint ensemble notre premier disque d’or et notre premier Félix aussi.

Personnes marquantes de ton parcours : Le saxophoniste jazz Jean-Pierre Zanella, qui a été mon premier professeur de composition. Il m’a encouragée dès le départ. Il est généreux, mais surtout, il est une personne qui ne juge pas. C’est facile d’amener sa musique à un niveau supérieur avec lui. Il y a eu aussi Michel Lambert que j’ai eu comme enseignant de jazz pendant 7 ans.

En quoi le Centre des arts Juliette-Lassonde se démarque des autres endroits : Le Centre des arts est impliqué dans son milieu. C’est un endroit qui encourage beaucoup les nouveaux artistes. L’équipe porte une attention particulière aux nouveaux artistes et aux artistes de la région, comme en témoigne cette entrevue aujourd’hui. Meilleur souvenir au Centre des arts Juliette-Lassonde : J’avais gagné le concours Ta chanson ta captation live pendant la pandémie et cela m’avait beaucoup encouragée! Je sentais que j’avais besoin d’aide pour mon projet Proxima-B. C’est un énorme projet dispendieux et lourd à porter parce qu’il y a des danseurs contemporains, des éclairages, des projections… Je craignais de ne plus pouvoir présenter ce spectacle. Puis, le Centre des arts m’a proposé de participer à La Caravane de Juliette en offrant des ateliers participatifs où les élèves improvisaient sur mes chansons. J’ai aussi eu la chance de faire une mini-prestation de Proxima-B devant les jeunes de la polyvalente Hyacinthe-Delorme. Ça m’a énormément aidée. D’ailleurs, mon objectif cette année est de proposer ce projet-là à d’autres écoles secondaires.

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Ce que tu aimes le plus de ton métier : Ce n’est pas répétitif. Je ne suis pas quelqu’un qui aime la routine. Quand tu composes, tu ne fais jamais la même chose deux fois. © Vincent Laroc

Ce que tu aimes le plus de ton métier : Le contact avec les gens. J’adore lorsqu’ils nous encouragent. J’aime la communication qui se passe par le non-dit. J’adore cette subtilité et ce partage où les gens écoutent pendant qu’on leur suggère quelque chose. C’est un bel échange.

Ses débuts dans le milieu : Dès le tout début, c’était le rap qui m’interpellait. J’ai commencé à faire des spectacles de fin d’année à l’école et j’ai aussi participé à PHD en spectacle. Pour le côté réalisateur, j’ai eu mes contrats d’ingénieur de son à l’âge de 16-17 ans. De fil en aiguille, en travaillant avec des artistes tels que Rymz et Souldia, je me suis mis à la réalisation.

En quoi le Centre des arts Juliette-­ Lassonde se démarque des autres endroits : L’acoustique est très bonne. C’est l’une des plus belles salles au Québec et ce n’est pas parce que je prêche pour ma paroisse! Autant les loges que les deux salles… C’est moderne à l’intérieur, c’est beau! Meilleur souvenir au Centre des arts Juliette-Lassonde : Dans les bons souvenirs, je me souviens de la première fois que je suis venu jouer au Centre des arts. C’était au lancement de Mauvais acte en 2012. Dans mon souvenir, il y avait eu beaucoup de monde. Je me rappelle aussi que c’était à l’époque où le rap n’était pas aussi vendeur qu’aujourd’hui. On n’était pas en position d’avoir espoir de venir ici chaque année, mais j’aime dire qu’on était des visionnaires. Le Juliette | 17


Juliette-Lassonde

SPECTACLES À VENIR AU CENTRE DES ARTS

2024-2025

Février 2024 14

MANIKANETISH / Salle Desjardins

15

JONATHAN ROY / Salle Desjardins // COMPLET

Mai 2024

16

MARIO JEAN / Salle Desjardins

2

DANIEL BÉLANGER / Salle Desjardins // COMPLET

16

MÉGAN BROUILLARD / Cabaret André-H.-Gagnon

3

DOMINIQUE FILS-AIMÉ / Salle Desjardins

22

GALA COMÉDIE STAR / Salle Desjardins

3

NAOMI ET CLODELLE / Le Zaricot

22

BRICK ET BRACK / Cabaret André-H.-Gagnon

8

DOMINIQUE MORNEAU / Cabaret André-H.-Gagnon

23

JOLENE AND THE GAMBLER / Salle Desjardins

9

BRUNO PELLETIER / Salle Desjardins // COMPLET

24

VOIVOD / Salle Desjardins

10

PHILIPPE LAPRISE / Salle Desjardins

25

FRED PELLERIN / Salle Desjardins // COMPLET

10

JEAN-THOMAS JOBIN / Cabaret André-H.-Gagnon

29

LYNDA THALIE / Cabaret André-H.-Gagnon

16

FABIEN CLOUTIER / Salle Desjardins // COMPLET

16

SURTOUT ANAS / Cabaret André-H.-Gagnon

17

LE PLACARD / Salle Desjardins

23

SIMON GOUACHE / Salle Desjardins

Mars 2024 1

JÉRÉMY DEMAY / Salle Desjardins

1

JULIEN LACROIX / Cabaret André-H.-Gagnon // COMPLET

23

NEEV / Cabaret André-H.-Gagnon

2

GILLES VALIQUETTE / Salle Desjardins

24

LES GARS DU NORD / Salle Desjardins

BRIGITTE BOISJOLI / Cabaret André-H.-Gagnon

31

LAURENT PAQUIN / Salle Desjardins

KALIMBA / Salle Desjardins

31

JULIEN LACROIX / Cabaret André-H.-Gagnon

2 5 6

LOUISE LATRAVERSE / Salle Desjardins

7

RICHARDSON ZÉPHIR / Cabaret André-H.-Gagnon

Juin 2024

8

DE LA BEAUTÉ (ALEX NEVSKY) / Cabaret André-H.-Gagnon

1

LAURENT PAQUIN / Salle Desjardins

9

SIMON GOUACHE / Salle Desjardins

5

MARC DUPRÉ // HUMOUR / Salle Desjardins

14

DOMINIC PAQUET / Salle Desjardins // COMPLET

6

LUDOVICK BOURGEOIS / Salle Desjardins

14

DAVE GAUDET / Cabaret André-H.-Gagnon

6

PIERRE FLYNN / Cabaret André-H.-Gagnon

15

SILENCE ON TOURNE / Salle Desjardins

7

EVE CÔTÉ / Salle Desjardins

16

KUNÉ / Salle Desjardins

8

BEYRIES / Salle Desjardins

21

QW4RTZ / Salle Desjardins

13

BOUCAR DIOUF / Salle Desjardins

22

THE SHEEPDOGS / Salle Desjardins

13

MÉLANIE GHANIMÉ / Cabaret André-H.-Gagnon

22

ORI DAGAN / Cabaret André-H.-Gagnon

15

GUITAR STORY / Salle Desjardins

THE GRAND ILLUSION // STYX EXPERIENCE / Salle Desjardins

20

GUY NANTEL / Salle Desjardins MIKE BEAUDOIN / Cabaret André-H.-Gagnon

23 23

KEN PRESSE ET MENTANA / Cabaret André-H.-Gagnon

20

28

PROJET POLYTECHNIQUE / Salle Desjardins

21 SRV TRIBUTE BLUES BAND // HOMMAGE À STEVIE RAY VAUGHAN / Cabaret André-H.-Gagnon

29

LES SŒURS BOULAY / Salle Desjardins

29

MATT ANDERSEN / Cabaret André-H.-Gagnon

30

DAVID GOUDREAULT / Salle Desjardins

Avril 2024 5

MARIO PELCHAT / Salle Desjardins

22

MATTHIEU PEPPER / Salle Desjardins

27

MARTHE LAVERDIÈRE / Salle Desjardins // COMPLET

28 LES FINISSANTS DE L’ÉCOLE NATIONALE DE L’HUMOUR / Salle Desjardins 29

DANIEL LEMIRE / Salle Desjardins

6

LOUIS MORISSETTE / Salle Desjardins // COMPLET

6

P-O FORGET / Cabaret André-H.-Gagnon

10

ON / OFF // GRAND PONEY / Salle Desjardins

11

GUILLAUME PINEAULT / Salle Desjardins

12

LUDOVICK BOURGEOIS / Salle Desjardins // COMPLET

12 PHILIPPE-AUDREY LARRUE-ST-JACQUES Cabaret André-H.-Gagnon

13

LA MACHINE DE TURING / Salle Desjardins RICHARD ABEL ET CLAUDETTE DION / Salle Desjardins

13 DOMINIC ET MARTIN / Cabaret André-H.-Gagnon

14 19

LUC LANGEVIN / Salle Desjardins // COMPLET

20

SHAINA HAYES / Le Zaricot

20

DANIEL GRENIER / Cabaret André-H.-Gagnon

21

FLIP FABRIQUE RENCONTRE EX MACHINA / Salle Desjardins

25

DAVE FENLEY / Salle Desjardins

26

THE BROOKS / Salle Desjardins

27

DEHORS NOVEMBRE / Salle Desjardins

28

GLITCH // BOUGE DE LÀ / Salle Desjardins

18 | Le Juliette

Juillet 2024 5 FRANÇOIS MASSICOTTE / Cabaret André-H.-Gagnon 6 CHARLES BEAUCHESNE / Cabaret André-H.-Gagnon

19 FRANÇOIS MARANDA / Cabaret André-H.-Gagnon 20 MONA DE GRENOBLE Cabaret André-H.-Gagnon


Août 2024 1er au 17 LE PRÉNOM / Salle Desjardins 22 MATHIEU CYR ET OLIVIER MARTINEAU / Salle Desjardins 23 et 24

KATHERINE LEVAC / Salle Desjardins

30 et 31

PIERRE-LUC POMERLEAU / Salle Desjardins

Septembre 2024 6 et 7

JOSÉ GAUDET / Salle Desjardins

12 au 14 ALEXANDRA STRÉLISKI / Salle Desjardins 18

MIKE WARD / Salle Desjardins

19

UNDERCOVER / Cabaret André-H.-Gagnon

21

BROUE / Salle Desjardins

Saison 2024-2025

26

LYNDA LEMAY / Salle Desjardins

1er décembre 2024 ENRICO MACIAS / Salle Desjardins

27 CHRISTINE MORENCY / Salle Desjardins // COMPLET 27

MARKO MÉTIVIER / Cabaret André-H.-Gagnon

28

MARC HERVIEUX / Salle Desjardins

29

TOCADÉO / Salle Desjardins

Octobre 2024 5 MICHEL BARRETTE SE RACONTE À PATRICE BÉLANGER / Salle Desjardins 5 6 9

7 décembre 2024 MADAME PYLINSKA ET LE SECRET DE CHOPIN / Salle Desjardins 18 décembre 2024 MIKE WARD / Salle Desjardins 20 décembre 2024 LOUIS T / Cabaret André-H.-Gagnon 9 janvier 2025

DOMINIC PAQUET / Salle Desjardins

11 janvier 2025 LE PÈRE NOËL EST UNE ORDURE / Salle Desjardins 18 janvier 2025

LAURENT PAQUIN / Salle Desjardins

MARTIN VACHON / Cabaret André-H.-Gagnon

22 janvier 2025

MARTHE LAVERDIÈRE / Salle Desjardins

PASSE-PARTOUT / Salle Desjardins

23 janvier 2025

JO CORMIER / Cabaret André-H.-Gagnon

FABIEN CLOUTIER / Salle Desjardins

25 janvier 2025

MARIE CARMEN / Salle Desjardins

7 février 2025

LOUIS MORISSETTE / Salle Desjardins

DANIEL LAVOIE / Salle Desjardins

21 février 2025

MARIO JEAN / Salle Desjardins

MARIE-DENISE PELLETIER / Salle Desjardins

28 février 2025

CHRISTINE MORENCY / Salle Desjardins

23 et 24

SALEBARBES / Salle Desjardins // COMPLET

30

MICHELLE DESROCHERS / Cabaret André-H.-Gagnon

1er mars 2025 YVON DESCHAMPS RACONTE LA SHOP / Salle Desjardins

10 MÉGAN BROUILLARD / Cabaret André-H.-Gagnon 11 19

Novembre 2024 1

BROADWAY EN LUMIÈRE / Salle Desjardins

2

LILI ST-CYR / Salle Desjardins

8

LES EXSÉPARABLES / Salle Desjardins

16

MICHEL! / Salle Desjardins

28

JÉRÉMY DEMAY / Salle Desjardins

29 CHRISTIAN MARC GENDRON / Salle Desjardins 29

ELISAPIE / Cabaret André-H.-Gagnon

30 LUDOVICK BOURGEOIS / Salle Desjardins

5 mars 2025

EVE CÔTÉ / Salle Desjardins

15 mars 2025 MONA DE GRENOBLE Salle Desjardins 22 mars 2025 MICHEL CHARETTE Salle Desjardins 1er mai 2025 JULIEN FILLION Cabaret André-H.-Gagnon 9 mai 2025 PATSY GALLANT Salle Desjardins 6 juin 2025 MESSMER Salle Desjardins 12 au 14 juin 2025 LE DÎNER DE CONS Salle Desjardins 11 octobre 2025 BARBADA Salle Desjardins

Le Juliette | 19


Théâtre d’été

1er au 17 août 2024

de

Mise en scène

Serge Denoncourt avec

Karine Gonthier-Hyndman, Mikhaïl Ahooja, François-Xavier Dufour, Noémie O’Farrell et Benoît Drouin-Germain

1705, rue Saint-Antoine, Saint-Hyacinthe, Québec J2S 9E2

450 778-3388 // 1 855 778-3388

centredesarts.ca


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