Les 2 Rives affaires - 2019

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MARDI 7 MAI 2019 | les2rives.com

Affaires

Photo gracieuseté

À l’endos, votre journal

34e Gala du mérite économique

Des entrepreneurs au sommet!

Pages 3 à 21

(Photo : Philippe Manning)

Entrepreneurs de plus en plus conscientisés

Virage vert dans les entreprises Pages 28 et 29

Espace Tapis rouge

Pages 20 et 21


2 - Les 2 Rives Affaires - Mardi 7 mai 2019


Affaires • Gala 34e édition du Gala du mérite économique

Les jeunes au sommet Jean-Philippe Morin jpmorin@les2rives.com

Un mélange de jeunesse et d’expérience a teinté la 34e édition du Gala du mérite économique, qui a récompensé plusieurs entrepreneurs le 27 avril dernier, au Cégep de Sorel-Tracy, devant environ 500 convives. Chaque année, la jeunesse semble de plus en plus faire sa place à ce gala regroupant plusieurs gens d’affaires de la région. Cette année ne fait pas exception, alors que parmi les 40 entreprises en nomination, 20 sont dirigées par des entrepreneurs âgés entre 18 à 39 ans.

Karlyne Joyal et Sébastien Duranleau, d’Écluse No10, ont été les grands gagnants de la soirée avec deux prix du public. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

La salle était comble pour une deuxième année consécutive avec près de 500 convives. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

C’est pourquoi, depuis l’an dernier, la catégorie Jeunes Entrepreneurs 18-39 ans a fait son apparition. Le public peut voter, pendant plus d’un mois en ligne, pour une des 20 entreprises en nomination dirigées par un entrepreneur âgé de moins de 39 ans. Cette année, c’est Écluse No10 qui a gagné ce prix, en plus de remporter le Prix Coup de cœur du public grâce à un vote des personnes présentes dans la salle le soir du gala. L’entreprise de Saint-Ours est la seule à être repartie de la soirée avec deux prix, les deux provenant du public, par surcroit. « C’est un des plus beaux prix, car c’est un prix du public. C’est eux qui font en sorte qu’on est là », a indiqué un des copropriétaire d’Écluse No10, Sébastien Duranleau, dans ses remerciements pour le prix Jeunes Entrepreneurs 18-39 ans. Un thème évocateur L’attraction au sommet était le thème central de la soirée. Plusieurs personnes, dont le président d’honneur Michel Boisvert et le récipiendaire du prix Relève et transfert entrepreneurial, Michel Beaudet de Pincor, n’ont pas hésité à le souligner dans leurs discours au courant de la soirée. Le maître de cérémonie, Gabriel Coutu, s’est plutôt mouillé pour démontrer à quel point l’attraction au sommet est importante

pour les entrepreneurs. Dans une courte vidéo présentée pendant le gala, il a été filmé à gravir plusieurs sommets de la région, dont les élévateurs à grains de Richardson et l’église St-Ours. Lorsqu’il s’est rendu à la Maison du Marais pour y grimper dans la tour, il a dû enfiler des bottes de pluie pour marcher dans l’eau, qu’il avait jusqu’aux genoux, afin de s’y rendre. Il voulait tout de même y parvenir, malgré les pieds gelés, afin de démontrer que malgré les embûches, les entrepreneurs se retroussent les manches pour accéder au sommet. « […] Il y a les plus hauts sommets qui sont nos références et auxquels nous nous identifions dans les rêves les plus fous. Il y a les sommets nichés dans la nature et dans les campagnes qui sont si précieux pour la poursuite de nos rêves. Finalement, il y a ces sommets historiques, tantôt critiqués, tantôt admirés qui font partie de nous et qui nous permettent de toujours nous rappeler nos racines, car pour aller de l’avant, il est bon de nous rappeler d’où nous provenons », a dit Gabriel Coutu dans son discours d’ouverture. Fabienne Desroches marque l’histoire La directrice générale du Cégep de SorelTracy, Fabienne Desroches, a été choisie pour le plus prestigieux prix de la soirée, soit

Tous les gagnants

Écluse No10 (Prix Coup de cœur et Prix Jeunes Entrepreneurs 18-39 ans) Fabienne Desroches (Grand Bâtisseur) Benoît Théroux (Intervenant économique Les 2 Rives) Caisse Desjardins Pierre-De Saurel (Employeur de choix) Clôture Sorel-Tracy (Prix spécial du jury) Statera Expérience (Tourisme, loisir et culture, volet entreprise) Gib Fest (Tourisme, loisir et culture, volet événement) Pincor Ltée (Relève et transfert entrepreneurial) Catherine Paul nutritionniste (Microentreprise et travailleur autonome) Les Subversifs (Production industrielle, 10 employés et moins), Les Années Folles (Commerce de détail, volet restauration) Pâtisserie Aveline (Commerce de détail, volet commerce de détail) Enseigne Expert Sorel (Entreprise de service, 10 employés et moins) Clinique d’optométrie Iris (Entreprise de service, 11 à 20 employés) Shiptrack (Entreprise de service, 21 employés et plus) le « Grand Bâtisseur ». Il s’agit de la première femme en 34 ans à mériter ce prix. Après deux minutes d’applaudissements sentis, celle qui tirera sa révérence au Cégep le 30 juin prochain, après 15 ans à sa barre, a mentionné qu’elle continuera à résider dans la région et à s’impliquer de diverses façons, notamment dans la culture. L’autre prix majeur de la soirée, l’Intervenant économique Les 2 Rives, a été remis à Benoît Théroux, qui a laissé sa place de président depuis peu au Regroupement indépendant pour la relance économique de la région de Sorel-Tracy (RIRÉRST). Une 35e édition du Gala du mérite économique est prévue, fin avril 2020.

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Affaires • Gala

Une importante organisation au service de l’entrepreneuriat! Marcel Rainville | Directeur général, Les 2 Rives et membre du comité organisateur du Gala du mérite économique

Déjà une 34e édition du Gala du mérite économique de terminée. Les projecteurs et les balustrades ont été retirés du gymnase du Cégep de Sorel-Tracy, mais les trophées AUDACE continuent de circuler fièrement parmi les lauréats! Ce fut une autre magnifique soirée, dont nous vous dévoilons tous les détails dans cette édition spéciale Les 2 Rives AFFAIRES. C’est toujours impressionnant de voir comment nos entreprises arrivent à tirer leur épingle du jeu, connaissant les enjeux et les épreuves qu’ils surmontent au quotidien; en usant de créativité, de travail ardu et d’audace. Ils ont atteint leur propre sommet durement gagné, d’où le thème très à propos cette année « Attraction au sommet ». Du haut de ses 34 ans, le Gala a su conserver toute sa pertinence et son attrait. En étant à la fois organisé pour notre communauté d’affaires et porté par celle-ci, elle s’y investit et y participe à un point tel que le Gala se tient salle comble depuis deux ans. Cet événement d’envergure, regroupant sous un même toit plus de 500 invités, est LE rendez-vous des entrepreneurs. C’est leur récompense, leur moment à eux de sortir de l’ombre pour se rencontrer et se raconter entre pairs et s’encourager : c’est leur spectacle!

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Dans les coulisses Derrière les feux de la rampe de cette grande soirée se cache toute une organisation orchestrée au quart de tour, planifiée durant des mois. Je profite de cette tribune pour vous donner un aperçu de ce que représentent les coulisses du Gala, au niveau de la gestion, de l’implication et surtout de la bonne utilisation des ressources monétaires provenant de nos précieux partenaires, permettant d’en faire ce grand spectacle unique à notre région. D’abord, le Gala fut fondé en 1986 par l’ancien directeur du journal Les 2 Rives, Pierre Plante, auquel se sont joints la SADC, le CLD, la Chambre de commerce de Sorel-

Tracy, ainsi que le Cégep de Sorel-Tracy qui se transforme pour l’occasion. La mission qui perdure toujours est de reconnaître l’excellence entrepreneuriale de la région de Sorel-Tracy, incluant la ville de Contrecœur. Étant une corporation sans but lucratif, tout le comité œuvre de façon bénévole, excluant des mandats externes dont l’organisation technique (une équipe de production composée de caméraman, montage vidéo, animateur, monteurs, et direction artistique) et la billetterie. Au comité s’ajoute chaque année un ou une présidente d’honneur qui s’investit pleinement pour promouvoir et faire rayonner l’événement, Le jury est composé d’un représentant nommé par chacun des organismes actionnaires et du président(e) d’honneur. Tous les dossiers et les entreprises sont évalués en fonction de leur taille et de leur réussite dans le secteur d’activité et sont traités dans la plus grande confidentialité. Une campagne publicitaire et médiatique importante est déployée chaque année pour inviter les entreprises à soumettre leur candidature et créer un engouement avant, pendant et après l’événement. Cette organisation se couronne par la grande soirée officielle du Gala où repas gastronomique, animation, présentation vidéo de toutes les entreprises en nomination, complétée par des artistes locaux qui s’y produisent, créent chaque année un effet magique. Beaucoup de reconnaissance et de réseautage sont au rendez-vous et rien n’est laissé au hasard pour cette soirée que l’on souhaite mémorable pour tous. Un événement d’une telle envergure contribue également à faire rouler notre économie locale. C’est autant de convives qui ont besoin de robes, souliers, lunettes, cravates, sans compter tous les fournisseurs du Gala. Ne rangez pas vos nœuds papillon et vos robes trop loin, car nous entamerons dès cet automne les préparatifs de la 35e édition du Gala, qui se voudra toujours aussi grandiose! D’ici là, je vous invite à lire et conserver cette édition spéciale, permettant de faire vivre et rayonner auprès de la population

Michel Boisvert, président d’honneur et sa fille Julianne (au centre) sont entourés du comité organisateur : Josée Plamondon, Serge Dauphinais, Michèle Gauthier, Marcel Rainville, Sylvain Dupuis et Marie-Pier Beaudoin. Photo Philippe Manning

L’équipe permettant la réussite de ce gala travaille d’arrache-pied, autant devant que derrière la scène : Gabriel Coutu, Symon Juteau, Michèle Gauthier, Ivan Duchesneau, Olivier Péloquin, Patrice Courchesne et Alexandra Millette. Photo Philippe Manning

toute l’effervescence et l’apport de nos entrepreneurs reconnus lors de cette soirée, en plus d’aborder différents sujets écono-

miques d’intérêt sur la région. Bonne lecture et félicitations à tous les nommés et lauréats!


Affaires • Gala

Les citations marquantes du Gala du mérite économique Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives

Des discours ont été inspirants, d’autres accrocheurs. Certains étaient remplis d’espoir, d’autres de fierté. Chaque gagnant avait son équipe à remercier, mais avait aussi un message précis à livrer. Des commanditaires et l’animateur ont aussi livré des citations savoureuses. Voici donc quelques phrases marquantes dites parmi ceux et celles qui sont montés sur scène, le 27 avril. Gabriel Coutu (maître de cérémonie) : « Une autre année a passé, une autre année à l’image de nos routes... Peu de conditions idéales, beaucoup de détours... Il y a les intempéries, la construction, les périodes de gels et de dégel, les chemins de terre et de roches, mais avec de la vision et beaucoup de persévérance, il y a toujours un chemin pour nous mener au sommet. » Luc-André Lussier (de Lussier Dale Parizeau, présentateur de l’événement) : « Malgré la pénurie de main-d’œuvre, plusieurs personnes veulent s’investir ici et croient en notre région. » Michel Boisvert (Transport Vilmik, président d’honneur) : « En 2019, le vrai défi, c’est être attractif. Nous devons l’être pour atteindre le sommet. Il faut impliquer nos jeunes dans nos projets et leur faire vivre notre quotidien. » Marie-Michelle Rivard (Clinique d’optométrie IRIS) : « C’est quoi être une entrepreneure? Avec les années, je réalise que c’est faire un petit peu de rénovations, de la peinture, de la comptabilité… l’EBITDA, l’amortissement, le capital action. Faire du marketing, les réseaux sociaux, les ressources humaines; bref, c’est un peu apprendre un bac universel! » Yan Parenteau (Shiptrack) : « On gère, en 2019, quatre millions de colis par semaine. […] Notre but, c’est de faire rayonner l’entrepreneuriat technologique à Sorel-Tracy. » Catheryne Page (Pâtisserie Aveline) : « Être entrepreneure, ça demande beaucoup. J’ai une équipe formidable, c’est grâce à eux que l’entreprise grandit. Même si on lance des projets qui font peur, ils n’hésitent pas à embarquer. » Pascal Gervais (Les Subversifs) : « En s’inscrivant [au Gala], on venait rencontrer les gens puisqu’on est nouveaux ici. Ça n’a pas été facile de déménager, mais on a eu beaucoup d’aide des gens de la région. C’est une belle aventure. »

Le maître de cérémonie, Gabriel Coutu, a abordé le thème de la soirée qui était « Attraction au sommet ». Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Le commanditaire et présentateur du Gala, Luc-André Lussier, a livré un court, mais percutant message à propos de la pénurie de main-d’œuvre. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Pierre Desgranges (Caisse Desjardins Pierre-De Saurel) : « Attirer, garder et mobiliser les employés : c’est le défi de toutes les entreprises. De notre côté, on prend la vibe de nos employés, on obtient leur feedback. Nos employés sont les plus grands promoteurs de la Caisse. C’est important que nos employés soient heureux au quotidien. » Catherine Paul (Catherine Paul, nutritionniste) : « J’aimerais remercier mon employée… ma mère, qui trouve toujours les bons mots pour m’encourager! Je dédie ce prix à celui qui m’a appris à foncer dans la vie, mon père. Merci de m’inviter à me dépasser, toi qui se levais à 3 h 30 chaque lundi matin pour m’aider à faire la vaisselle

de mes repas que je préparais pour la semaine! » Benoît Théroux (RIRÉRST, Intervenant économique Les 2 Rives) : « Si je m’étais arrêté avec tout ce qu’on entend, je me serais arrêté en 2002! On a bâti ce projet (Statera) une pierre à la fois. Ça ne se peut pas qu’il ne se passe pas quelque chose ici, sur le bord de l’eau. Les gens doivent découvrir le plus beau coin au Canada! » Fabienne Desroches (Grand Bâtisseur, directrice du Cégep de Sorel-Tracy) : « Je quitte après 15 ans, mais il y a 15 ans, j’ai eu un coup de foudre pour le collège. Mon mari et moi, on a eu le coup de foudre pour la région, et en cours de route, j’ai eu le coup

Avec son énumération de choses à faire quand tu es une entrepreneure, MarieMichelle Rivard a bien fait rire les gens d’affaires. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

La nutritionniste Catherine Paul a remercié son père de se lever chaque lundi à 3 h 30 du matin pour faire la vaisselle, ce qui l’a aidée dans le démarrage de son entreprise. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

de foudre pour les étudiants. […] On va bâtir notre avenir avec l’éducation qu’on va avoir. Faisons de Sorel-Tracy un endroit de prédilection! » Sébastien Duranleau (Écluse No10, auteur de deux prix du public) : « Trois mois avant de démarrer l’entreprise, la mère de mon fils est décédée. Trois jours avant d’avoir eu le financement pour le commerce, j’ai appris que ma blonde était enceinte. On a vécu deux ans de sprint, on s’est senti essoufflés, on avait peur de ne pas avoir le staff nécessaire. Mais ce soir, ça nous donne une méchante bonne tape sur les fesses pour continuer! »

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Affaires • Gala

Fabienne Desroches a eu une surprise totale lorsque son nom a été prononcé pour le Prix Grand Bâtisseur, une première pour une femme en 34 ans d’histoire du Gala du mérite économique. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Prix Grand Bâtisseur – Fabienne Desroches

L’importance de l’éducation dans le développement régional Stéphane Martin | Les 2 Rives

La modestie légendaire de Fabienne Desroches était au rendez-vous lors de la dernière édition du Gala du mérite économique alors que la directrice générale du Cégep de Sorel-Tracy s’est vu décerner le Prix Grand Bâtisseur. La première femme à recevoir ce prestige en 34 ans préfère attirer l’attention sur son équipe plutôt que de s’attribuer le mérite.

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« En me décernant ce prix, on accorde l’importance de l’éducation dans le développement régional, autant sur le plan économique que social. C’est un travail accompli par tout le monde. On peut être à la tête d’une institution, mais si on n’a pas une équipe qui partage notre vision et qui ne met pas l’énergie pour embarquer dans tout ça, ça ne donne rien. Je salue l’équipe de cadres qui sont extraordinaires comme gestionnaires, mon adjointe qui gère ma vie et l’ensemble du personnel. La réputation de qualité du Collège qui sait encadrer les étudiants, qui les amène à se surpasser, […] c’est tout le monde qui a fait en sorte qu’on en arrive là », déclare Mme Desroches. Cette dernière annonçait en décembre dernier que 2019 représentait sa dernière année à la tête du Cégep de Sorel-Tracy. « Après 15 ans, j’oserais qualifier cette fin de parcours professionnel comme étant très agréable à vivre. J’ai le sentiment que l’on reconnaît l’importance de l’institution que j’ai gérée et que l’on admet que c’est sur l’éducation que l’on bâtit une société et où commence le succès d’une vie professionnelle », ajoute-t-elle.

Un parcours rempli Avec le recul, la directrice générale est capable d’admettre qu’énormément de travail a été accompli depuis les 15 dernières années. « Quand j’ai commencé, je ne croyais pas que j’étais capable d’aller aussi loin en contexte de coupes budgétaires aussi sévères. Quand je suis arrivée la première année, j’ai eu une baisse de demandes d’admission au premier tour de 21 %. Ça m’a donné un coup de fouet et je me suis dit que c’est la dernière fois que ça arrive au Collège. J’ai analysé et j’ai compris une multitude de choses; entre autres qu’il n’y avait pas d’école privée dans la région, que les gens n’aimaient pas un petit collège et que les gens croyaient à tort qu’on était loin. Alors, j’ai travaillé à couper tous ces tabous. C’est à ce moment que l’on a commencé à véhiculer l’image d’un collège à dimension humaine, un grand petit collège, un collège à seulement 45 minutes de Montréal. Donc année après année, on a tablé là-dessus. On a fait des journées d’accueil pour les écoles privées et on a récupéré 20 % de notre clientèle. » Mme Desroches se plait également à rappeler l’importance de l’institution sur le plan économique de la région. « 60 % de nos étudiants et 50 % de notre personnel proviennent de l’extérieur. Selon une étude, c’est 13 M$ qui sont générés annuellement en région. Ce sont des logements, des épiceries, divers achats. Juste les voitures, ça représente un montant énorme. Les gens achètent leur voiture à Sorel-Tracy parce que c’est plus facile de la laisser chez le concessionnaire pour l’entretien par exemple. C’est non-négligeable », de conclure Fabienne Desroches.


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Affaires • Gala Intervenant économique Les 2 Rives – Benoit Théroux

« Ça a pris plusieurs années, mais nous y sommes parvenus » Stéphane Martin | Les 2 Rives

L’homme d’affaires Benoit Théroux est reparti de la dernière édition du Gala du mérite économique avec le prix Intervenant économique Les 2 Rives de l’année. Cette distinction lui a été attribuée pour son dévouement au cours des 20 dernières années à la tête du Regroupement indépendant pour la relance économique de la région Sorel-Tracy (RIRÉRST). « On y a mis tellement d’efforts depuis nombre d’années, c’est une belle tape dans le dos. L’apport économique de Statera dans la région ne fait que commencer. La mobilisation des gens d’affaires a été un succès. On a recueilli 2,4 M$, ce qui s’est rarement vu pour une campagne de sollicitation marketing. Ce n’est que le début pour le tourisme à Sorel-Tracy », de dire d’entrée de jeu Benoit Théroux. C’est en 1998 que le RIRÉRST est né en portant un projet touristique qui devait s’appeler l’Écomonde. C’est finalement en 2018 que la population a vu se concrétiser le projet Statera sur le quai CatherineLegardeur à Sorel-Tracy. « Nous connaissons depuis longtemps le potentiel récréotouristique de la région,

ajoute-t-il. Il a fallu y croire pendant 20 ans. Nous nous sommes toujours entourés de personnes qui pouvaient nous amener à réaliser notre rêve. Il y a eu des périodes difficiles, on a cogné à beaucoup de portes. Quand tu crois que ta région est l’une des plus belles, tu travailles pour la faire connaître de façon à ce que les gens en profitent et en soient fiers. En même temps, quand il vient du monde chez nous, nous sommes portés à rénover et mettre la place belle. C’est ce qui est commencé chez les commerçants du centre-ville qui investissent et améliorent l’endroit. » M. Théroux annonçait au mois de mars dernier qu’il quittait la présidence du RIRÉRST afin de se concentrer sur son entreprise à l’aube de la retraite. Il demeure cependant administrateur du mouvement. « C’est moins prenant que d’être sur le conseil exécutif. Je n’ai pas l’intention de jouer à la belle-mère, mais je veux garder un œil sur ce qui se passe au RIRÉRST. J’ai confiance à l’équipe en place et aux successeurs. Nathalie LeMay me remplace à la présidence et Marie-Josée Salvas est la directrice générale dont nous avions besoin pour la suite des choses », conclut Benoit Théroux, qui fait confiance à l’avenir.

– Benoit Théroux

Benoit Théroux a reçu le titre d’Intervenant économique Les 2 Rives pour sa contribution avec le RIRÉRST. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

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Affaires • Gala Président d’honneur du 34e Gala du mérite économique

« Impliquez vos jeunes dans vos projets »

– Michel Boisvert

Stéphane Martin | Les 2 Rives

En acceptant la présidence d’honneur du 34e Gala du mérite économique de SorelTracy, Michel Boisvert de Transport Vilmik s’était promis de mettre en vedette la jeunesse entrepreneuriale. Il aura réussi son pari alors que la moitié des nommés avaient moins de 40 ans.

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« On a martelé l’importance des jeunes dans tous les discours et j’ai suggéré aux vétérans de servir de mentor et non les materner. Il faut les impliquer, il ne faut pas les tasser, il faut leur montrer, et ce, dès leur plus jeune âge. C’est assez étonnant ce qu’ils retiennent et le goût pour les affaires que l’on peut leur transmettre », explique Michel Boisvert. À titre d’exemple, M. Boisvert a amené sa fille Julianne sur scène lors du discours livré à l’assistance du gala. « Julianne n’a que 14 ans et je peux vous dire qu’il y a un feu de forêt allumé en elle quant à ses aptitudes d’entrepreneuriales, explique-t-il. Même si l’on fait des heures de fou en entreprise, le bureau doit rester ouvert à la jeunesse. Mes enfants ont toujours eu leur place et ma fille a tenu à en témoigner. » « Depuis le début de l’aventure Vilmik, je vois mon père passer beaucoup d’heures dans son entreprise et cela n’a jamais été un problème pour notre famille. Plutôt que

Michel Boisvert a livré un discours inspirant au début du gala. Il a même laissé sa fille Julianne prendre le micro pour s’adresser aux quelque 500 convives du gala, non sans fierté. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

d’attendre son retour à la maison, nous nous rendions à son bureau pour souper avec lui. Mon père n’a jamais hésité à répondre à mes interrogations sur son entreprise et m’expliquer ses stratégies. Faites comme lui et prenez le temps de nous expliquer les rouages de notre économie, car c’est

passionnant. Un jour, moi aussi je serai en nomination dans la section jeunesse et pourquoi pas présidente d’honneur du Gala du mérite économique », de déclarer Julianne Boisvert. C’est en 2011, avec son associé Richard Villeneuve, que Michel Boisvert a fondé

Transport Vilmik. À ce moment, il n’y avait que trois employés et deux camions. L’an dernier, il a racheté la part de son partenaire pour devenir l’unique propriétaire. Aujourd’hui, Transport Vilmik compte sur 79 employés et plus de 60 camions.


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Affaires • Gala

LES GAGNANTS DU 34e

En images, les lauréats du Gala qui a eu lieu le 27 avril dernier

Président d’honneur du 34e Gala du mérite économique

« Impliquez vos jeunes dans vos projets » Crédit photo : Philippe Manning

– Michel Boisvert

Stéphane Martin | Les 2 Rives

En acceptant la présidence d’honneur du 34e Gala du mérite économique de SorelTracy, Michel Boisvert de Transport Vilmik s’était promis de mettre en vedette la jeunesse entrepreneuriale. Il aura réussi son pari alors que la moitié des nommés avaient moins de 40 ans. « On a martelé l’importance des jeunes dans tous les discours et j’ai suggéré aux vétérans de servir de mentor et non les materner. Il faut les impliquer, il ne faut pas les tasser, il faut leur montrer, et ce, dès leur plus jeune âge. C’est assez étonnant ce qu’ils retiennent et le goût pour les affaires que l’on peut leur transmettre », explique Michel Boisvert. GRAND BÂTISSEUR INTERVENANT ÉCONOMIQUE LES 2 RIVES À titre d’exemple, M. Boisvert a amené sa Fabienne Desroches Benoit Théroux fille Julianne sur scène lors du discours livré Simon Leclerc (Desjardins) et Fabienne Desroches Marcel Rainville (journal Les 2 Rives), Benoit Théroux (RIRÉRST) à l’assistance du gala. « Julianne n’a(directrice que 14 générale du Cégep de Sorel-Tracy) et Sylvain Descheneaux (Construction Sorel) ans et je peux vous dire qu’il y a un feu de forêt allumé en elle quant à ses aptitudes Michel Boisvert a livré un discours inspirant au début du gala. Il a même laissé sa fille Julianne prendre le micro pour s’adresser aux quelque d’entrepreneuriales, explique-t-il. Même si 500 convives du gala, non sans fierté. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives © l’on fait des heures de fou en entreprise, le bureau doit rester ouvert à la jeunesse. Mes d’attendre son retour à la maison, nous nous passionnant. Un jour, moi aussi je serai en Transport Vilmik. À ce moment, il n’y enfants ont toujours eu leur place et ma fille rendions à son bureau pour souper avec lui. nomination dans la section jeunesse et avait que trois employés et deux camions. a tenu à en témoigner. » Mon père n’a jamais hésité à répondre à pourquoi pas présidente d’honneur du Gala L’an dernier, il a racheté la part de « Depuis le début de l’aventure Vilmik, je mes interrogations sur son entreprise et du mérite économique », de déclarer son partenaire pour devenir l’unique vois mon père passer beaucoup d’heures m’expliquer ses stratégies. Faites comme lui Julianne Boisvert. propriétaire. Aujourd’hui, Transport dans son entreprise et cela n’a jamais été un et prenez le temps de nous expliquer les C’est en 2011, avec son associé Richard Vilmik compte sur 79 employés et plus de problème pour notre famille. Plutôt que rouages de notre économie, car c’est Villeneuve, que Michel Boisvert a fondé 60 camions.

JEUNES ENTREPRENEURS 18-39 ANS Écluse No10

10 12 - Les 2 Rives Affaires - Mardi 7 mai 2019

Guy Gaudreault (Rio Tinto Fer et Titane), Karlyne Joyal et Sébastien Duranleau (Écluse No10)

COMMERCE DE DÉTAIL ET RESTAURATION (volet B, restauration) Les Années Folles Pascalin Raynault (Les Années Folles), Richard Morrissette (Groupe R.M. Ford - Nissan - Mitsubishi) Martine Ladouceur (Les Années Folles)

PRIX DU JURY Clôture Sorel-Tracy

ENTREPRISE DE SERVICE (volet A, 10 employés et moins)

Sylvain Salvas (Clôture Sorel-Tracy) et Serge Péloquin (maire de Sorel-Tracy)

Enseigne Expert Sorel

PRODUCTION INDUSTRIELLE

MICROENTREPRISE ET TRAVAILLEUR AUTONOME

(volet 10 employés et moins)

Les Subversifs Pascal Gervais et Fernando Balthazard (Les Subversifs) et Johnny Serra (Sorel-Tracy Ciment)

Sophie Landry (Hyundai Sorel-Tracy), Gilles Salvas (préfet de la MRC de Pierre-De Saurel), Marc Salvail, Pascal Beauchemin, Charles Turcotte et Stéphane Valois (Enseigne Expert Sorel)

Catherine Paul, nutritionniste Jean-Bernard Émond (député de Richelieu), Catherine Paul (Catherine Paul, nutritionniste) et Claudine Couture-Trudel (QSL Canada)


158483

GALA DU MÉRITE ÉCONOMIQUE

PRIX COUP DE CŒUR

EMPLOYEUR DE CHOIX

Écluse No10

Caisse Desjardins Pierre-De Saurel

Luc-André Lussier (Lussier Dale Parizeau), Karlyne Joyal et Sébastien Duranleau (Écluse No10), Michel Boisvert (Transport Vilmik et président d’honneur)

Mélanie Hébert (Orienthèque) et Pierre Desgranges (Caisse Desjardins Pierre-De Saurel)

ENTREPRISE DE SERVICE (volet B, 11 à 20 employés)

ENTREPRISE DE SERVICE (volet C, 21 employés et plus)

COMMERCE DE DÉTAIL ET RESTAURATION

Clinique d’optométrie IRIS

ShipTrack

Yvan St-Germain (Éthier Kane St-Germain, Société de comptables professionnels agréés), Marie-Michelle Rivard (Clinique d’optométrie IRIS) et Serge Péloquin (Parc éolien Pierre-De Saurel)

Marilou Chapdelaine (Fromageries Bel Canada), Yan Parenteau (ShipTrack) et Thierry Valard (Fromageries Bel Canada)

RELÈVE ET TRANSFERT ENTREPRENEURIAL

TOURISME, LOISIR ET CULTURE

TOURISME, LOISIR ET CULTURE

Gib Fest

Statera Expérience

Pierre Dumas (Fournitures de bureau Denis), Line Latour (Gib Fest), Yves Allard (Gib Fest), Nicolas Philibert (Gib Fest), Benoit Bourgeois (Gib Fest), Gabrielle Martel (Les Résidences Soleil Manoir Sorel), Jean-Pierre Groulx (Gib Fest) et Mathieu Gagné (Gib Fest)

Gilles Lecours (CNC Tracy), Marie-Noëlle Girard, Benoit Théroux, Nicolas Dallaire, Marie-Josée Salvas, Nathalie LeMay et Roger Bibeau (RIRÉRST/Statera Expérience) et Louis Plamondon (député de Bécancour–Nicolet–Saurel)

David Lefebvre (Ferme St-Ours), Michel Beaudet, Julie De Guise et André Averill (Pincor Ltée) et Alain Chalifoux (Maison Riviera)

Isabelle Caza (Agence Caza), Karine Bouchard, Catheryne Page et Sabrina Bertin (Pâtisserie Aveline), Manuel Lemire (Banque Nationale)

(volet entreprise)

Mardi 7 mai 2019 - Les 2 Rives Affaires - 13 11

Pincor Ltée

(volet événement)

(volet A, commerce de détail)

Pâtisserie Aveline


Affaires • Gala Employeur de choix – Caisse Desjardins Pierre-De Saurel

Passer de la parole aux actes Stéphane Martin | Les 2 Rives

L’équipe de la Caisse Desjardins Pierre-De Saurel s’est vu décerner le prix Employeur de choix lors de la dernière édition du Gala du mérite économique de SorelTracy. Pour son directeur général, il s’agit de la reconnaissance d’une multitude d’actions prises au cours des dernières années.

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« C’est un travail de tous les jours de la part de l’équipe de gestion. Nous avons 135 employés et le prix reçu revient à mes gestionnaires de terrain qui sont en lien directement avec les employés au quotidien pour donner les stimuler, pour donner une vision claire et pour les mobiliser », déclare Pierre Desgranges. Au chapitre de l’écoute, la Caisse Desjardins Pierre-De Saurel utilise depuis un an un logiciel informatique qui permet de sonder les employés et de régler les problématiques rapidement lorsqu’elles surviennent. « C’est une série de questions que les employés reçoivent aux deux semaines sur divers aspects de leur travail. Tout est fait de façon confidentielle et ils peuvent également

laisser des commentaires. Cela nous permet d’avoir une mesure en continu du sentiment et de l’état des troupes quotidiennement. Par exemple, on peut mesurer la relation avec les gestionnaires, le sentiment d’appartenance, le bonheur et la satisfaction qu’ils ont au travail, la croissance personnelle, la reconnaissance qu’ils reçoivent et la relation avec les pairs. » C’est avec ces résultats de consultation en main que l’équipe de gestion pose les actions nécessaires pour corriger le tir. « C’est beau d’écouter ses employés et de leur laisser la chance de s’exprimer, mais il faut aussi passer de la parole aux actes. Chez nous, les actions sont prises rapidement. Le plus grand défi, comme dans bien des organisations, est le stress vécu chez les employés au quotidien. C’est à nous à travailler pour rendre le milieu de travail stimulant. Oui, ça peut être stressant et épuisant à l’occasion, mais on peut faire des choses pour rendre le tout agréable », ajoute M. Desgranges. Des mesures concrètes pour la santé À cet effet, la Caisse a mis plusieurs politiques en place pour tout ce qui touche la dimension de la santé. « On rembourse


Affaires • Gala

Pierre Desgranges, de la Caisse Desjardins Pierre-De Saurel, a accepté le Prix Employeur de choix en raison d’actions prises pour recruter et garder les employés au sein de l’entreprise. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

une partie des frais sur l’entrainement en salle. Prochainement, nous aurons la visite d’une conférencière sur la gestion du stress. Nous faisons les horaires des conseillers en fonction de trouver un équilibre entre le travail et la famille. » Dans un contexte où la région connaît une pénurie de main-d’œuvre, M. Desgranges se permet de croire que les efforts investis portent leurs fruits à la Caisse Desjardins Pierre-De Saurel.

« C’est rendu qu’on n’a même plus besoin d’afficher d’offres d’emploi, ce sont les employés qui nous réfèrent du monde. Autant pendant des années, on a couru après des CV, autant que présentement, on n’a plus de poste d’ouvert et les gens postulent. Cela démontre un sentiment d’appartenance et la satisfaction des employés à travailler chez nous. Nous sommes privilégiés et c’est le résultat d’un travail quotidien », de conclure le directeur général.

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Affaires • Gala Écluse No10 – Prix Jeune entrepreneur 18-39 ans et Coup de cœur du public

Un rêve modifié non pas une, mais deux fois Stéphane Martin | Les 2 Rives

Karlyne Joyal et Sébastien Duranleau sont la preuve qu’il ne faut pas hésiter à modifier notre parcours professionnel afin de parvenir à nos rêves. Ils ont été récompensés deux fois au Gala du mérite économique en recevant les prix Jeune entrepreneur 18-39 ans et le Coup de cœur du public. Les propriétaires du café-crèmerie Écluse No10 de Saint-Ours ne se dirigeaient pas vers ce type de commerce lorsqu’ils se sont lancés en affaires il y a deux ans. « J’étais monteur de lignes et Karlyne était hygiéniste dentaire. Notre rêve premier était d’ouvrir un Bed and breakfast. En cours de chemin, on s’est aperçu que cela représentait plus un projet de retraite et que ce n’était pas viable. On a alors modifié nos plans avec le désir de démarrer un élevage d’oies et de canards pour faire du foie gras naturel. Nous avons d’ailleurs acheté le site du cafécrèmerie en fonction de ça. Finalement, on a écouté notre cœur. J’avais une passion pour le café et Karlyne pour la crème glacée.

C’est là que l’Écluse No10 est devenue ce que l’on connaît aujourd’hui », raconte Sébastien Duranleau. D’ailleurs, le couple n’hésite pas à apporter des améliorations à la jeune entreprise. « Nous allons prendre un virage un peu plus bistro au cours des prochaines semaines, explique-t-il. Nous laissons les cuisines à une chef d’expérience. On va garder ça simple, on n’aura pas 40 menus. On se lance dans le tartare de bœuf, saumon et végétarien pour commencer. On aura aussi des hot-dogs à l’européenne servis avec choucroute. Tout sera servi dans des boites compostables. On veut garder ça simple, joyeux avec de la bonne bière de microbrasserie. La simplicité est la force de notre entreprise depuis le début. » Les prix reçus lors du gala viennent donner une bonne dose de confiance aux entrepreneurs. « Parfois nous sommes essoufflés, c’est un sprint depuis deux ans. Cette reconnaissance nous relève les épaules et justifie tous les efforts investis. Parfois, on voit un peu moins les enfants, mais nous savons que nous sommes dans la bonne direction », de conclure M. Duranleau.

Karlyne Joyal et Sébastien Duranleau étaient émus de recevoir leurs deux prix, au Gala du mérite économique. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

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Affaires • Gala Clôture Sorel-Tracy – Prix spécial du jury

L’honneur d’être reconnu par ses pairs Stéphane Martin | Les 2 Rives

L’entreprise Clôture Sorel-Tracy célébrait en 2018 son 25e anniversaire, dont 12 ans avec Sylvain Salvas à sa tête. Il a été reconnu par ses pairs lors du dernier Gala du mérite économique en repartant avec le Prix spécial du jury.

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« C’est très significatif pour moi. Parmi les 40 inscriptions, ils ont décidé que c’est Clôture Sorel-Tracy qui méritait cet honneur. C’est plus qu’une tape dans le dos pour moi, c’est le bouquet de fleurs et le gros gâteau qui vient avec. À mes yeux, c’est le plus beau prix de la soirée, car c’est tous les gens d’affaires qui te donnent cette reconnaissance. C’est au-delà de mes attentes », commente Sylvain Salvas. « En 2018, je célébrais également l’acquisition d’un gros compétiteur sur la Rive-Sud [Clôtures Sécuribec]. Cela a amené six emplois de plus dans la région et en ramenant tous les comptes fournisseurs

à Sorel-Tracy, j’estime que c’est plus de 300 000 $ qui s’ajoutent en achat local, plaide-t-il. Il y a quelques semaines, j’ai acheté un autre compétiteur, Clôtures Williams, et j’ai tout déménagé les équipements chez nous. Du même coup, je consolide les emplois en région. Par exemple, la comptable que j’employais à temps partiel est maintenant à temps plein. C’est valorisant de voir son entreprise grandir ainsi que la famille qui s’y greffe. » Les employés au cœur du succès Lorsqu’il parle de famille, Sylvain Salvas fait référence à tous ses employés à qui il dit devoir beaucoup. « J’ai actuellement la meilleure équipe que je n’ai jamais eue. Clôture Sorel-Tracy, c’est maintenant eux. Il y a 12 ans, je faisais tout moi-même. Maintenant, mon équipe est à l’image de ce que j’ai toujours voulu refléter. C’est grâce à eux que le boucheà-oreille se fait. Quand la clientèle est satisfaite, quand les gens voient le beau


Affaires • Gala

Sylvain Salvas, de Clôture Sorel-Tracy, a accueilli avec enthousiasme le Prix du jury. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

travail effectué, c’est certain que ça envoie une belle image de confiance. Je dois beaucoup à mes employés. » L’entrepreneur donne deux conseils à ceux qui veulent démarrer leur entreprise. « Il faut savoir s’entourer de gens professionnels et avoir la passion. Tu ne peux pas

travailler juste pour te tirer une paye. Le samedi soir, quand je soupe avec ma famille et mes amis, je parle de mon entreprise. Le dimanche, quand il n’y a rien de prévu, je travaille sur mon entreprise. Ton emploi doit être une passion et il ne faut pas compter ses heures », de conclure M. Salvas.

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Espace Espace Tapis Tapisrouge rouge

Yanick Caisse etet Yanick Caisse et Yanick Caisse Sophie Landry Sophie Landry Sophie Landry

Élisabeth Aussant etet Élisabeth Aussant et Élisabeth Aussant Luc-André Lussier Luc-André Lussier Luc-André Lussier

Nathalie Nathalie Nathalie Bergeron etet Bergeron et Bergeron Stéphanie Stéphanie Stéphanie Jacques Jacques Jacques

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Geneviève Lemire, Geneviève Lemire, Geneviève Lemire, Caroline Plasse, Julie Caroline Plasse, Julie Caroline Plasse, Julie Crevier, Geneviève Crevier, Geneviève Crevier, Geneviève Bruneau et Bruneau et Bruneau et Geneviève Crevier Geneviève Crevier Geneviève Crevier

Valérie Fontaine etet Valérie Fontaine et Valérie Fontaine Michaël Comeau Michaël Comeau Michaël Comeau


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Pascal Cournoyer et Philippe Manning Pascal Cournoyer et Philippe Philippe Manning Pascal Cournoyer et Manning

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Franck Gielata Franck Gielata Franck Gielata

Anthony Joyal etet Anthony Joyal et Anthony Joyal Karine Godbout Karine Godbout Karine Godbout

Serge Péloquin Serge Péloquin Serge Péloquin

Simon St-Pierre etet Simon St-Pierre et Simon St-Pierre Julie Bruneau Julie Bruneau Julie Bruneau

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Affaires Rapport 2018 de la situation entrepreneuriale selon la FCEI

Sorel-Tracy se classe au 114e rang du classement général Katy Desrosiers | Les 2 Rives

Sorel-Tracy se classe 114e sur 125 villes et agglomérations au classement général de 2018 effectué par la Fédération canadienne des entreprises indépendantes (FCEI). Le résultat tient compte des perspectives de développement, des politiques mises en place et de la présence entrepreneuriale sur le territoire. Les 13 indicateurs sont regroupés en trois catégories. La première est la présence, qui prend en compte des critères comme le nombre d’entreprises par 100 habitants et le pourcentage de travailleurs autonomes. Le second est la perspective. Dans cette catégorie, l’organisation compile les réponses des entrepreneurs questionnés concernant leur projection dans l’avenir. La troisième est la politique, qui regroupe les différentes façons qu’ont les décideurs locaux de favoriser l’entrepreneuriat sur le territoire. Pour la catégorie présence, Sorel-Tracy mérite une cote de 8,3 sur 33,3. Dans la catégorie perspective, elle a une cote de 13,0 sur 33,3. Pour le volet politique, elle obtient une cote de 26,4 sur 33,3. La ville en première position obtient la cote de 100 et les autres villes sont classées en pourcentage par rapport à celle-ci.

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Utiliser le rapport à bon escient Selon le directeur principal de la recherche nationale pour la FCEI, Simon Gaudreault, ce rapport donne un outil diagnostique pour les communautés locales. « Le classement, c’est un ensemble d’indicateurs qu’on peut décortiquer pour voir sur quoi on veut travailler dans les prochaines années pour être plus dynamique en tant que ville », mentionne-t-il. Il explique que la position de Sorel-Tracy est peut-être due au fait que la ville en est une industrielle, qui a hérité d’une certaine

La Ville de Sorel-Tracy est au 114e rang du classement général de 2018 de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes. Photo Philippe Manning

façon de faire. « Le développement économique de l’époque, ça repose traditionnellement, et je pèse mes mots, sur les grandes industries. Le défi pour changer est plus grand que dans d’autres villes. Il faut travailler là-dessus pour diversifier le tissu économique. Plusieurs PME dans différents secteurs d’économie, c’est ce qui va faire une ville forte », recommande M. Gaudreault. Selon le rapport, le changement en pourcentage de l’augmentation des établis-

sements commerciaux est de –15,6 %. Cependant, il souligne que la cote de Sorel-

Tracy est élevée pour la catégorie politique, ce qui signifie qu’elle possède de bons incitatifs financiers pour attirer les PME. Il croit aussi que les banlieues de grandes villes ou des villes importantes dans leur région, comme Sorel-Tracy, sont plus favorables en général que le cœur des grandes villes. Une donnée que s’explique mal M. Gaudreault est le nombre nul de répondants souhaitant embaucher des employés à temps plein. « À cette question, on ne demande pas de se projeter sur 12 mois ou plusieurs années. C’est possible qu’il y en ait qui prévoient d’embaucher à plus long terme. Le zéro, c’est une exception statistique. Si on posait la question demain matin, ce serait surement différent », précise-t-il. Simon Gaudreault croit que l’important est d’utiliser le rapport afin de se guider avec les différents indicateurs, mais de venir préciser les constats, sur le terrain, avec les observations de la communauté locale. Les villes ou quartiers sélectionnés dans le classement sont les 125 de plus de 20 000 habitants, déterminés par Statistiques Canada. Pour réaliser le classement, la FCEI se sert d’informations de sondages réalisés auprès de ses membres et de données récoltées par Statistiques Canada. Les membres de la FCEI sont des entreprises indépendantes, qui ont en moyenne de 10 à 12 employés et qui ne sont pas cotées en bourse. La FCEI a été créée il y a 40 ans. Il s’agit de la 10e édition du rapport annuel.

Bilan entrepreneurial des villes : classement de Sorel-Tracy Augmentation des établissements commerciaux (en %)

Établissements commerciaux par 100 habitants

Plans d'embauche à temps plein

Cote présence (sur 33,3)

Cote perspective (sur 33,3)

Cote politique (sur 33,3)

Rang global

2014

- 0,3

2,8

23,1

6,4

16,1

32,9

49

2015

-5,9

2,6

25,0

6,0

19,1

29,9

65

2016

- 2,1

2,5

13,3

5,0

13,5

31,9

108

2018

-15,6

2,1

0,0

8,3

13,0

26,4

114


Affaires Sorel-Tracy au 114e rang du classement général de 2018 de la FCEI

« L’entrepreneuriat se porte bien dans la région »

– le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin

Katy Desrosiers | Les 2 Rives

Le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, a réagi au classement général de l’indice entrepreneurial de 2018 réalisé par la Fédération canadienne des entreprises indépendantes, qui place Sorel-Tracy au 114e rang sur 125 villes ou agglomérations. Selon lui, le sondage comporte quelques lacunes. Plusieurs indicateurs sont utilisés pour coter les municipalités, dont les perspectives d’emplois à temps plein. En 2018, lorsque la question a été posée à des entreprises membres dans la région, la réponse aurait été qu’elles ne songeaient pas à embaucher à temps plein. « On a parlé avec Josée Plamondon du Centre local de développement. Ça ne se peut pas. Cette note compte dans le volet perspective et si on a 0, ça vient jouer sur la note. On ne comprend pas », explique le maire. Bien que la cote de Sorel-Tracy soit plus basse dans la catégorie présence et perspective avec respectivement 8,3 et 13,0 sur 33,3, la cote dans la catégorie politique est plus élevée avec 26,4. « Si on compare avec 2016, on a eu une augmentation de 3,3 pour la présence des entreprises. Cependant, dans une situation de plein emploi, plusieurs ne veulent pas se partir d’entreprise », croit Serge Péloquin.

Serge Péloquin affirme avoir rencontré des investisseurs travaillant dans les stratégies d’implantation d’entreprises qui ont visité la région. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Pour le moment, Sorel-Tracy mise davantage sur les grandes entreprises. « C’est correct d’avoir plusieurs petites entreprises, mais il faut aussi voir où on met la grosse entreprise. On a fait l’acquisition de sept millions de pieds carrés avec la zone industrialo-portuaire, il y a l’arrivée prochaine d’un arrimeur pour exploiter une partie du site, il y a de leurs clients qui veulent s’établir en Amérique du Nord, il y a la fromagerie Bel avec 150 emplois, la prison est venue s’installer avec quelque 300 emplois. Ça ne rentre pas dans le rapport ça », souligne M. Péloquin.

Le maire croit que le passé industriel de la ville peut constituer un défi dans le virage pour attirer des PME, mais affirme qu’il faut investir intelligemment. « Si on se compare avec Salaberry-deValleyfield, Thetford Mines et Shawinigan, qui sont des villes semblables à Sorel-Tracy, on remarque que leur ratio cible est fort, donc elles ont investi plus que leur capacité de remboursement, explique Serge Péloquin. Nous, ici, on réussit à faire des investissements en respectant nos ratios cibles décrétés par le gouvernement. »

Favoriser le commerce local Une des solutions pour Serge Péloquin passe par le commerce local. « Il faut réussir à arrêter les gens de prendre l’autoroute 30 pour aller encourager les entreprises de la Rive-Sud de Montréal. Là, il y aurait des entreprises qui s’implanteraient ici », insiste-t-il. Une autre façon d’améliorer la situation sera d’actualiser le modèle de développement économique. « Il faut clarifier les rôles et responsabilités des différentes organisations de la région pour être plus efficaces et qu’on ne se pile par sur les pieds. Quand tout le monde veut tout faire, ça perd du tonus à mon avis », lance le maire. Cette position au sondage ainsi que le développement économique grandissant de Contrecœur n’inquiètent pas Serge Péloquin. « On ne se fie pas tant sur le sondage, on regarde plutôt les entrées des promoteurs, les demandes à l’urbanisme. À Contrecœur, ils ne vont faire que du conteneur. C’est le Port de Montréal, ce n’est pas plein d’entreprises, précise le maire. Nous, ce sera du cabotage, de l’international et du multifonction. Pour la Cité 3000, je ne vais pas commenter, c’est une affiche sur le bord de la route. Certains ont réservé des espaces dans le but d’éviter la compétition, comme Canac. Ça fait trois ans que c’est annoncé et il n’y a personne d’installé. »

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Affaires

De jeunes travailleurs choisissent Katy Desrosiers | Les 2 Rives

Le Carrefour jeunesse-emploi de PierreDe Saurel promeut la région et ses emplois auprès des jeunes à travers le Québec. En 2018, 10 personnes ont quitté leur milieu pour occuper un emploi dans la région. Cette année jusqu’à maintenant, trois personnes viendront s’installer à SorelTracy et le CJE travaille avec six ou sept autres qui font des démarches. Ce sont 16 candidats, parfois accompagnés par leur conjointe et leurs enfants, qui ont participé aux séjours exploratoires l’an dernier. En tout, 23 personnes ont visité la région avec le CJE. Plusieurs provenaient de communautés africaines. Parmi eux, certains ne voulaient plus vivre dans un grand centre

comme Montréal et d’autres ne trouvaient pas d’emplois dans une région éloignée. L’agent de migration derrière le programme Place aux jeunes Pierre-De Saurel, Julien Maher, explique que 90 % des gens viennent ici parce qu’ils ont déniché un emploi. Ensuite, leur conjoint ou conjointe s’en cherche un. Selon lui, comme toutes les régions ont quelque chose à offrir, il faut trouver des moyens de se démarquer. « C’est difficile de recruter des gens. Souvent, les processus d’embauche dans les grandes entreprises, ça prend du temps. On essaie de faire des suivis serrés et de montrer que la vie familiale est meilleure ici. À SorelTracy, c’est possible d’avoir une grande maison, un terrain, un jardin, alors que dans les grands centres, ça coute bien plus cher », mentionne l’agent de migration.

24 - Les 2 Rives Affaires - Mardi 7 mai 2019

Lors du séjour exploratoire dans la région, les participants ont pu visiter plusieurs attraits touristiques. Photo gracieuseté


Affaires

Sorel-Tracy pour leur futur Des partenariats pour attirer plus de travailleurs Depuis peu, le CJE a un partenariat avec la Sûreté du Québec pour le placement de nouveaux policiers dans la région. « Ça nous fait quelques candidats à l’emploi par année, précise M. Maher. Les jeunes policiers, quand ils commencent, c’est en région. Ils arrivent rapidement après avoir terminé leurs études. » Également, le CISSS de la Montérégie-Est recrute à l’étranger. Un couple français, dont la femme a obtenu un emploi au CISSS, est déménagé dans la région. Son conjoint s’est trouvé un emploi chez Les Aciers Richelieu. Une question de visibilité Julien Maher croit que pour attirer davantage de travailleurs, il faut être plus présent dans les marchés d’emploi, avoir une stratégie forte et travailler en réseau. « Des régions ont un site Internet sur lequel on retrouve toutes les infos sur les emplois, comment migrer, etc. Quand tu vas dans les salons de l’emploi, des coins

comme Brome-Missisquoi, Drummondville, Saint-Hyacinthe, l’Abitibi et la Gaspésie ont des kiosques sur des allées complètes. Le CJE et l’Orienthèque se partagent un kiosque. Ils ont des recruteurs sur place, ils passent des entrevues. Ça montre que le soutien et le travail d’équipe, c’est ce qu’il faut pour aider à l’attraction », explique-t-il. Les CJE tentent de créer une application facile à consulter où il est simple d’appliquer pour un emploi. Selon Julien Maher, il faut savoir changer le modèle pour attirer les gens, puisqu’avec les différentes plateformes en ligne, la recherche d’emploi est bien différente d’il y a quelques années. L’agent de migration croit qu’il faut aussi trouver des solutions pour garder les jeunes dans la région. « Les statistiques sont bonnes. Les gens qui déménagent ici restent, mais les jeunes qui partent pour les études ne reviennent pas. Si on bonifiait l’offre des cours universitaires offerts au Cégep de Sorel-Tracy, ça pourrait en garder certains », croit-il.

L’année 2018 du CJE Pierre-De Saurel en chiffres

577 : nombre de nouveaux clients 354 : nombre de nouveaux clients qui n’avaient pas terminé leurs études secondaires 409 : nombre de nouveaux clients provenant de la Ville de Sorel-Tracy 303 : nombre de nouveaux clients qui étaient en processus actif pour se trouver un emploi 196 : nombre de nouveaux clients qui étaient sans revenu au moment de leur visite 1279 : nombre de consultations avec les conseillers en emploi

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Affaires Xavier Barsalou-Duval et le Syndicat des Métallos déplorent cette décision

Le fédéral renonce aux mesures de sauvegarde sur cinq produits de l’acier Raphaëlle Ritchot | Les 2 Rives

Le député de Pierre-Boucher—Les Patriotes— Verchères Xavier BarsalouDuval et le Syndicat des Métallos déplorent la décision du ministre des Finances, Bill Morneau, de renoncer aux mesures de sauvegarde pour cinq produits de l’acier menacés par le dumping, ce qui pourrait mettre en danger des emplois chez ArcelorMittal à Contrecœur.

26 - Les 2 Rives Affaires - Mardi 7 mai 2019

« Des milliers d’emplois sont menacés en raison de l’échec du gouvernement fédéral à reconduire les mesures de sauvegarde. Le dumping massif menace les travailleurs et l’industrie de l’acier dans tout le pays », s’est insurgé le directeur canadien du Syndicat des Métallos, Ken Neumann. Rappelons qu’en octobre 2018, des mesures de sauvegarde provisoires avaient été prises pour protéger sept produits de l’acier au Canada menacés par le dumping. Cependant, le gouvernement fédéral a annoncé le vendredi 26 avril qu’il renonçait à recourir à des mesures de sauvegarde pour cinq des sept produits, soit le fil machine, les barres d’armature de construction, les tubes, l’acier prépeint et l’acier laminé à chaud. Le choix du ministre risque donc d’avoir un impact majeur, notamment à Contrecœur où l’aciériste ArcelorMittal emploie 1200 travailleurs. Les barres d’armature pour béton et le fil machine sont deux productions des installations de Contrecœur-Est et Ouest qui verront les mesures de sauvegarde les concernant être retirées à la suite à la décision du ministre Morneau. « Les mesures de sauvegarde permettaient de protéger notre industrie en présence d’un afflux d’acier étranger. L’acier produit ici permet de fournir de bons emplois à nombre de familles de la région. Les libéraux ont préféré faire fi de la nécessité de protéger ces emplois au nom d’une idéologie du tout au marché », a souligné le député Xavier Barsalou-Duval.

Des consultations De son côté, Ottawa a aussi annoncé le vendredi 26 avril une période de consultation de 30 jours auprès des producteurs d’acier et des travailleurs « afin de déterminer quelles mesures de protection additionnelles sont nécessaires ». « Notre gouvernement est prêt à utiliser tous les recours juridiques dont il dispose pour protéger notre industrie contre les pratiques commerciales déloyales et les abus de notre système de recours commerciaux », a déclaré par voie de communiqué le ministre des Finances, Bill Morneau. Le Syndicat des Métallos a mentionné qu’il participera au processus de consultation du gouvernement libéral, même s’il croit que c’est trop peu, trop tard. « La meilleure façon de protéger l’industrie et les travailleurs aurait été de maintenir les mesures de sauvegarde », a lancé Ken Neumann. Avec la non-reconduction des mesures actuelles, l’industrie de l’acier estime les conséquences à 1,5 G$ en pertes de ventes, soit 30 % de ses revenus totaux. Les Métallos et Xavier Barsalou-Duval notent également que la décision du gouvernement Trudeau sur l’acier pourrait miner les espoirs de voir lever les tarifs américains controversés sur l’acier et l’aluminium en provenance du Canada. « On s’expose à un déferlement massif d’acier étranger qui pourrait avoir un impact dévastateur sur nos emplois. Rien pour convaincre les Américains que le Canada n’est pas une passoire pour l’acier étranger. C’est l’argument numéro un de l’administration Trump pour imposer des tarifs sur notre acier », martèle le porte-parole du Bloc Québécois en matière de développement économique. Le Syndicat des Métallos presse donc le gouvernement Trudeau de réviser sa position afin de protéger les travailleurs de l’acier du Canada.

En octobre 2018, des mesures de sauvegarde provisoires avaient été prises pour protéger sept produits de l’acier au Canada menacés par le dumping. Photo gracieuseté


Affaires

Stéphane Perreault et Pierre-Luc Côté ont une histoire entrepreneuriale peu banale. Photo Stéphane Martin | Les 2 Rives ©

Un parcours parsemé d’embûches pour deux fiers entrepreneurs Stéphane Martin | Les 2 Rives

Depuis 2015, les chemins ont été sinueux pour Pierre-Luc Côté et Stéphane Perreault qui ont décidé de se lancer en affaires dans un domaine où la compétition est très féroce. Les deux entrepreneurs ont dû faire preuve de ténacité pour fonder Vitrerie Richelieu qui a maintenant pignon sur rue au 4245, route Marie-Victorin à Contrecœur.

Plusieurs embûches Les deux hommes ont donc commencé en 2015 à faire quelques contrats après leur journée de travail en usine. Le cabanon de Pierre-Luc Côté servait alors d’entrepôt. « Il a fallu rapidement trouver un endroit pour mettre la vitre, car les contrats entraient et les livreurs exigeaient un entrepôt digne de ce nom. C’est alors que Pierre-Luc a eu l’idée d’acheter un conteneur pour y entreposer le matériel à faire livrer. L’hiver, c’était l’enfer

Revirement de situation La vie a changé en octobre dernier pour les deux entrepreneurs alors qu’une gérante de la Caisse populaire a décidé de leur faire confiance. « Elle est venue nous rencontrer dans notre local à Longueuil, elle a cru en notre rêve. Tout a débloqué à ce moment. Elle nous a accordé le financement nécessaire pour se rendre dans une foire industrielle en Allemagne et rencontrer les fabricants de la meilleure machinerie qu’il nous fallait pour se lancer comme il faut en affaires. Même chose pour le financement qui nous a permis d’acquérir cette bâtisse à Contrecœur. En trois jours, nous étions propriétaires des lieux », rapporte émotivement Stéphane Perreault. Vitrerie Richelieu emploie actuellement une dizaine de personnes et l’équipe Côté/Perreault prévoit faire grimper ce nombre à 20 dans un avenir rapproché. L’entreprise se spécialise dans le verre de qualité haut de gamme sur mesure, que ce soit pour des douches, des celliers, des rampes, des miroirs et des thermos autant dans le résidentiel que dans le commercial.

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« Ironiquement, tout a commencé ici alors que les lieux étaient occupés par une microbrasserie et que l’on venait y prendre une bière. On écrivait parfois les commandes de nos clients sur des coins de napperons. Aujourd’hui, la bâtisse nous appartient et on y installe notre entreprise et nos machines de production », déclare en souriant Pierre-Luc Côté. Le rêve est né alors que les deux hommes travaillaient dans une vitrerie et faisaient équipe comme installateurs. « Ça a cliqué tout de suite entres nous, mais c’est PierreLuc qui rêvait de se partir en affaires. Moi, je n’étais pas là du tout. À force de l’écouter, je voyais qu’il était sérieux et un soir, il est allé chercher la licence RBQ », explique Stéphane Perreault.

pour y accéder dans la neige, mais ça nous a dépannés le temps de trouver un vrai local », raconte M. Perreault. « Ensuite, nous avons loué un local à Longueuil et acheté une polisseuse, ajoute M. Côté. Quand on faisait du petit miroir, ça allait bien, mais quand on voulait polir des vitres plus épaisses, la polisseuse brisait. Ces bris nous faisaient perdre des contrats importants et on ne trouvait pas le financement nécessaire pour améliorer notre sort. Nous sommes allés à la banque plusieurs fois pour avoir des prêts et nous étions toujours refusés. »


Affaires

Virage vert dans les entreprises soreloises Raphaëlle Ritchot | Les 2 Rives

De plus en plus de commerces de la région offrent des options plus écologiques et se conscientisent sur les impacts qu’ils peuvent avoir sur leur empreinte environnementale. « Je pense que quand tout le monde le fait, ce n’est pas juste une tendance marketing, mais bien une conscience sociale », tranche d’emblée le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy, Sylvain Dupuis. Ce dernier assure également que cette prise de conscience se fait non seulement dans les petits commerces, mais également du côté des grandes entreprises ou dans le domaine de la construction. « Aujourd’hui, par exemple, les entrepreneurs calculent dans leurs coûts de soumission la façon dont ils vont disposer des déchets de construction de façon adéquate. Ce n’est pas quelque chose qui se faisait beaucoup à une certaine époque », illustre Sylvain Dupuis. Les motivations à prendre un virage vert peuvent différer d’une entreprise à l’autre. « Pour les plus grosses industries, on peut imaginer qu’au départ, c’est surtout pour l’acceptabilité sociale qu’ils le font, croit M. Dupuis, mais ils ne se contentent tout de même pas de faire le minimum. »

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Une question de valeurs Pour certains entrepreneurs, il s’agit simplement d’adhérer aux valeurs qu’ils prônent dans leur vie quotidienne. C’est le cas des gestionnaires de la Pâtisserie Aveline ainsi que de ceux derrière le café-crèmerie Écluse No10 qui ont décidé ensemble d’adhérer au mouvement La tasse. La tasse offre une alternative peu coûteuse aux gobelets de café jetables. C’est un système de gobelets réutilisables en dépôt, distribués dans un réseau de commerçants. À Sorel-Tracy, la Pâtisserie Aveline et Écluse No10 seront les premiers

de la région à se joindre à ce réseau né à Montréal. Les consommateurs obtiennent leur première tasse en échange d’un dépôt de 5 $, remboursé lorsque celle-ci est retournée dans n’importe quel établissement participant. La tasse est ensuite lavée et remise en circulation. « Ce n’est pas un travail de traîner sa propre tasse réutilisable, mais c’est quelque chose à laquelle il faut penser chaque matin avant de partir de la maison. Le réseau La tasse offre une alternative pour les matins où les gens ont oublié leur tasse ou s’ils ne veulent tout simplement pas se casser la tête avec ça », explique la gestionnaire de la Pâtisserie Aveline, Karine Bouchard. « Ce n’est vraiment pas une question de rentabilité, c’est une question d’écologie. Aujourd’hui, la conscience environnementale passe avant la motivation de l’argent et c’est aussi quelque chose que l’on remarque chez notre clientèle », ajoute la copropriétaire d’Écluse No10, Karlyne Joyal. L’affaire des clients Il y a des initiatives comme celles de la Pâtisserie Aveline et Écluse No10, mais il y a également d’autres gestes plus petits qui se font également dans la région. Sylvain Dupuis souligne, entre autres, la diminution du suremballage, les habitudes de paiement où il y a de moins en moins de papier ou encore la plupart des grandes chaînes qui offrent leurs propres sacs réutilisables. « Les mentalités changent et les habitudes des gens qui achètent changent », insiste M. Dupuis. C’est d’ailleurs une cliente qui a informé Karine Bouchard du mouvement La Tasse via le réseau social Instagram. « Les gens ont de plus en plus cette conscience-là », croit-elle. « Ça arrive tranquillement pas vite. C’est ça l’avenir, on ne fait pas ça pour être in », conclut Karlyne Joyal d’Écluse No10. Les tasses réutilisables devraient arriver dans les deux boutiques d’ici le mois de juin.

Sylvain Dupuis est le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©


Affaires

Des initiatives pour l’environnement dans la région Raphaëlle Ritchot | Les 2 Rives

De plus en plus d’entreprises de la région font des efforts quand il s’agit de l’environnement. Alors que le sujet est plus d’actualité que jamais, Les 2 Rives a fait une petite liste non exhaustive de plusieurs initiatives que des commerces de la région prennent pour aider la planète.

4. Le réseau La tasse 2. Des contenants de verre La Pâtisserie Christophe met elle aussi l’épaule à la roue pour réduire son utilisation de plastique à usage unique. Lorsqu’elle sert ses yogourts, ceux-ci sont dans un contenant de verre, même si les clients le veulent pour emporter. Dans ce cas, le commerce demande un dépôt d’un dollar seulement pour ce contenant qui sera remis au client lorsqu’ils ramèneront leur « p’tit pot ».

Alors que les gobelets de café jetables représentent une immense source de pollution et de gaspillage, le réseau La tasse se veut comme une solution pour ceux qui ont tendance à oublier leur tasse réutilisable à la maison. La pâtisserie Aveline et le café-crèmerie Écluse No10 vont se joindre dès juin à cette initiative. Photo tirée de Facebook

6. Des plats pour emporter recyclables Au restaurant Le Fougasse, il n’y a plus de plats pour emporter en polystyrène. L’entreprise s’est dotée de plats en carton recyclable pour les clients qui souhaitent repartir avec leurs restants. En plus, le restaurant utilise dorénavant des pailles en carton. D’ailleurs, le restaurant considère également opter pour des verres en plastique réutilisables pour son bar à l’étage, L’Annexe. Photo Raphaëlle Ritchot

Photo tirée de Facebook

1. L’épicerie Metro accepte les contenants réutilisables Metro est devenu, en avril dernier, la première grande chaîne de supermarchés à accepter que ses clients apportent leurs propres contenants pour acheter, entre autres, de la viande, des fruits de mer, de la charcuterie ou des plats cuisinés. Toutefois, les contenants de verre ou les pots « avec un nom de compagnie » (par exemple, un pot de margarine) seront interdits. Metro refuse également tout plat souillé, taché ou abîmé afin de ne pas être tenu responsable advenant une contamination croisée. Photo tirée de Facebook

5. L’offre de produits en vrac de La Grange à houblon 3. Revalorisation de meubles

En plus de faire de la revalorisation de vieux meubles, la boutique La P’tite Shop offre plusieurs produits pour aider les gens à adopter un mode de vie sans déchet. Savon en barre, paille de métal, tampons démaquillants réutilisables sont, entre autres, en vente. Photo tirée de Facebook

Acheter en vrac permet d’éliminer définitivement les déchets et la Grange à houblon en sait quelque chose. Le commerce spécialisé offre de plus en plus de produits en vrac en passant par le dentifrice, la crème de jour ou le démaquillant. En plus, le commerce propose plusieurs produits zéro déchet comme du shampoing solide, du Kombucha en fut ou encore les salades préparées dans des pots Mason. Photo tirée de Facebook

7. Planter des arbres Le commerce Charlotine et Cie, qui offre un service de traiteur en plus d’être un bar laitier, a récemment annoncé via sa page Facebook que pour chaque commande traiteur de 100 $ et plus, un arbre sera planté en Haïti. C’est grâce à un partenariat avec le site web digitalhumani.com que ce projet est possible. Ce site web met donc en contact des entreprises de tout horizon avec des compagnies de reforestation comme One Tree Planted ou WeForest. Photo depositphotos.com

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Affaires

Le salaire minimum est augmenté de 12 $ à 12,50 $ depuis le 1er mai dernier. Photo depositphotos.com

Toujours pas d’unanimité autour de la hausse du salaire minimum Stéphane Martin | Les 2 Rives

Depuis le 1er mai, le salaire minimum a été augmenté de 0,50 $ au Québec pour atteindre 12,50 $ de l’heure alors que celui des salariés rémunérés au pourboire est passé 10,05 $ de l’heure. Ce qui devrait représenter une bonne nouvelle ne fait toutefois pas l’unanimité autant chez les employeurs que les employés. « Pour nous, il y a encore beaucoup de travail à faire. C’est mieux que rien, mais on vise le 15 $ de l’heure et ça ne va pas assez rapidement à notre goût », lance d’emblée la coordonnatrice du Regroupement des assistés sociaux du Bas-Richelieu, Geneviève Latour. « Le calcul est simple à faire. Au salaire actuel, une personne se retrouve avec environ 425 $ par semaine dans ses poches. Si l’on déduit, le logement, la nourriture, le transport et les assurances, il reste environ 200$ par mois à ce travailleur. C’est le montant qu’il lui reste pour s’habiller, les loisirs, l’entretien normal de l’automobile, le dentiste, etc. C’est un stress constant de l’imprévu », déplore-t-elle.

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Des employeurs mitigés Du côté des employeurs, c’est la capacité de payer qui est contestée.

« Tout le monde est d’accord pour que le salaire minimum soit ajusté au coût de la vie, mais ça représente des dépenses supplémentaires pour plusieurs de nos membres et nous somme mitigés sur le sujet », de commenter le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy, Sylvain Dupuis. « Il n’a pas que l’augmentation salariale de 0,50 $, il y a des charges qui s’ajoutent comme l’assurance-chômage et le régime parental, explique-t-il. C’est là où le bât blesse. Les revenus n’augmentent pas nécessairement, donc l’employeur se retrouve avec une perte sèche qu’il doit absorber ou réorganiser. » La Fédération des chambres de commerce du Québec rencontre différents intervenants politiques afin de les sensibiliser à cette problématique qui aurait un impact majeur pour les PME. « Par exemple, dans un magasin de service, l’item qui est vendu n’augmente pas de prix pour autant et le commerçant ne vend pas plus nécessairement. Donc la charge salariale augmente et les employeurs vont prendre des décisions qui peuvent se traduire par couper dans les heures des employés afin de combler le déficit », de conclure Sylvain Dupuis.


Affaires 21e édition du Défi OSEntreprendre

Des entrepreneurs récompensés pour leurs initiatives Katy Desrosiers kdesrosiers@les2rives.com

Lors de cette 21e édition du Défi OSEntreprendre, 12 lauréats, dans différents volets, ont été récompensés. En tout, 22 projets avaient été déposés dans la MRC de Pierre-De Saurel, dont 10 au volet Création d’entreprise, un au volet Réussite inc. et 11 au volet Entrepreneuriat étudiant. Dans le volet Création d’entreprise, des lauréats ont été félicités dans quatre catégories. Dans la catégorie Services aux individus, la lauréate est Mélissa Gilbert de l’école de danse Sur Le Rythme. Cette passionnée de danse depuis 25 ans et enseignante depuis 12 ans offre des cours de

différents types de danses pour tous les âges. Dans la catégorie Exploitation – transformation et production, la lauréate est Lise Douville de la Savonnerie des îles. La femme crée des savons, shampoings en barres et d’autres produits pour le corps faits à base d’ingrédients de source naturelle, végétale et/ou biologique. Astrid Martin Debeissat, propriétaire d’Ad Stratégie, est lauréate de la catégorie Services aux entreprises. Son entreprise outille les organisations pour sélectionner et réaliser les meilleurs investissements en communication, marketing et gestion de changement. Les lauréats de la catégorie Commerce sont Pascalin Raynault et Martine Ladouceur du Cabaret Les Années Folles. Leur restaurant – cabaret-spectacle offre un décor inspiré des années 1920. L’entreprise Les Jardins Picoudi de Luc Tellier s’est démarquée dans le Volet Réussite inc. grâce à sa production de micropousses biologiques et sa livraison effectuée directement dans les épiceries, boutiques d’aliments naturels et dans les restaurants.

Certains des participants locaux au Défi OSEntreprendre 2019. Photo Simon Ménard

L’entrepreneur Rolland-Pierre B. Chalifoux a reçu le prix coup de cœur pour son entreprise Very High Club, qui offre des produits liés à la consommation de cannabis et pour les amateurs. Volet scolaire Six projets ont été retenus dans le Volet entrepreneuriat étudiant. Il s’agit du Journal Web Martel des élèves du 3e cycle de l’École Martel, S.P Power Entreprise 3D d’élèves du 1er cycle de l’École secondaire BernardGariépy, d’Élite d’élèves du 2e cycle de l’École secondaire Fernand-Lefebvre, Les Particuliers d’élèves du 2e cycle de l’École secondaire Fernand-Lefebvre, Nous cuisinons, nous partageons… d’élèves de l’adaptation scolaire à l’École secondaire

Bernard-Gariépy et du Projet CJE d’un groupe d’étudiants du Cégep de SorelTracy. Parmi les autres participants on retrouve Nabil Bendjelloul des Studios High Bridges Production, Olivier Dupré et Patrick Benoit de Paysagement Sorel-Tracy, Stéphane Fredette d’Atelier Splend’heure, Josée Pelletier de JPLP Lutte Parasitaire et Geneviève Laperle de la Cabane Enchantée. Le comité organisateur souligne aussi la participation de jeunes aux projets Une murale expressive!, On sème!, Pots-déco, Beauté Bio et Les Produits Aromade. Le nombre de participants au Défi OSEntreprendre était en augmentation cette année comparativement à la dernière édition.

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Affaires

Brian Gasse, Tim Hallé, Joliann Hébert, Félix Boucher et Timothy Farley forment le Club relève entrepreneuriale Sorel-Tracy. Photo gracieuseté

Quand les jeunes se chargent eux-mêmes de la relève entrepreneuriale Stéphane Martin | Les 2 Rives

Depuis cette année, une nouvelle organisation visant à promouvoir l’entrepreneuriat chez les jeunes de la région par les jeunes de la région a vu le jour au Cégep de Sorel-Tracy. Le Club relève entrepreneuriale Sorel-Tracy (CREST) a comme objectifs principaux de démontrer l’accessibilité de l’entrepreneuriat, de faire vivre les idées de jeunes entrepreneurs et d’agir comme agent de liaison entre les futurs entrepreneurs et la communauté d’affaires.

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« L’idée a été lancée dans différents cégeps de la province sous différentes formes et ici, à Sorel-Tracy, on entend mettre en lien les jeunes avec la communauté d’affaires et les aider à s’accomplir dans leurs projets », d’expliquer un des membres fondateurs du CREST, Félix Boucher. Bien que l’initiative découle du Cégep de Sorel-Tracy, le CREST s’adresse à l’ensemble des jeunes intéressés par l’entrepreneuriat dans la région. « C’est ouvert à tous. Il y a évidemment les étudiants du Cégep, mais nous ouvrons la porte aux élèves des centres de formation

professionnelle et les élèves qui ont un cours d’entrepreneuriat à l’École secondaire Fernand-Lefebvre. Dans un contexte où l’on sait que beaucoup d’entreprises devront changer de mains dans les prochaines années, si on veut garder la région dynamique, c’est important de voir à la relève. » Une première activité du CREST a eu lieu le 26 mars dernier alors que quatre hommes et femmes d’affaires de la région sont venus expliquer leurs parcours à l’auditoire présent. « Ce fut très apprécié, les jeunes ont retenu le message qu’il est possible d’accomplir ce que l’on veut dans la vie et qu’il faut continuer de croire en ses rêves », de renchérir M. Boucher. Ce dernier croit que le projet viendra redynamiser la région à moyen terme. « Ça prend des entrepreneurs pour garder la ville vivante. On ne peut pas juste se fier à la grosse industrie. La Beauce est l’une des régions les plus dynamiques au Québec où l’on retrouve beaucoup de PME et d’entrepreneurs de tous horizons. C’est fantastique et ça peut arriver ici. Le CREST veut redonner un sentiment d’appartenance chez les jeunes de la région », de conclure Félix Boucher.


Affaires

Le mentorat ou l’art de donner et de recevoir Stéphane Martin | Les 2 Rives

Le mentorat est une pratique de plus en plus répandue dans le monde entrepreneurial. À Sorel-Tracy, le CLD PierreDe Saurel offre ce service depuis une quinzaine d’années. « C’est une relation privilégiée entre gens d’affaires qui se retrouvent pour exposer leurs problèmes et les mentors sont là pour aider à trouver une solution. C’est aussi une façon de sortir de l’isolement, car souvent, les entrepreneurs sont seuls et la famille n’est pas outillée pour les aider. Le mentorat offre une perspective externe et la majorité des mentors affirment qu’eux aussi retirent quelque chose de cette relation », explique la directrice générale du CLD Pierre-De Saurel, Josée Plamondon. Ainsi, ce jumelage basé sur le transfert de valeurs et d’expertise permet, entre autres, d’augmenter le taux de survie des entreprises et de faciliter leur croissance. « Ma façon de faire le mentorat est de poser beaucoup plus de questions que je

peux apporter de réponses. Il faut que ça vienne d’eux. Le bilan de l’entreprise et les chiffres ne m’intéressent pas tant que ça. C’est l’humain qui m’intéresse et j’y accorde beaucoup de temps. J’aborde avec eux des sujets comme la vie familiale, je reçois des confidences sur les angoisses, les nuits blanches et les fins de mois. Tout le monde passe par là et c’est important d’en parler », commente l’un des mentors de l’équipe du CLD, Yves Bérard, président de la brasserie Le Loup Rouge. Ce dernier a reçu en 2018 la certification « mentor diamant » lors des Rendez-vous 2018 Réseau M. Il mentionne retirer beaucoup de bénéfices de son expérience de mentor. « Ça te ramène toujours aux principes de base et ça te force à te remettre toi-même en question. Ça demande beaucoup d’humilité également. À l’occasion, on croit que notre mentoré ne prend pas la bonne décision et il finit toujours par nous surprendre. Il y a beaucoup à apprendre de part et d’autre et c’est extrêmement valorisant », de conclure M. Bérard.

Yves Bérard, président du Loup Rouge, adore son rôle de mentor auprès de jeunes entrepreneurs. Photo Stéphane Martin

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Affaires

Mélanie Auclair possède une boutique de décoration pour bébés et enfants et crée des douillettes et couvertures personnalisées. Photo gracieuseté

De retour d’une mission entrepreneuriale en France

La propriétaire de Turlututu songe à vendre des produits en Europe Katy Desrosiers | Les 2 Rives

Du 31 mars au 6 avril 2019, 13 entrepreneurs mentorés, dont 10 de moins de 35 ans, on participé à la 7e Mission France du Réseau M de la Fondation de l’entrepreneurship. Parmi ceux-ci se trouvaient Mélanie Auclair, propriétaire dans la région de la boutique Turlututu. L’entrepreneure a pu constater plusieurs retombées positives depuis son retour et songe maintenant à vendre certains produits en Europe. La Mission France a permis aux entrepreneurs de participer à des rendez-vous d’affaires à Paris, Montpellier, Nice et Rennes. Le voyage a également permis à certains de créer des partenariats, de trouver du financement, de trouver des nouveaux clients, de créer des projets pilotes et de signer de nouveaux contrats. Pour Mélanie Auclair, elle revient à Sorel-Tracy après avoir rencontré deux propriétaires de boutiques pour enfants qui lui ont fait visiter leur atelier de couture et

de confection. Elle a découvert qu’en France, il y a un marché pour ses produits. Comme sa technique de travail n’est pas connue de l’autre côté de l’Atlantique, elle pourrait se distinguer. La femme souhaite y retourner pour implanter ses produits de façon temporaire afin de montrer aux commerçants que les couleurs vives sont recherchées par les Français. Elle réalisera un nouveau produit inspiré de son séjour, soit des turbulettes, plus communément appelées des gigoteuses. Ce nouveau produit est en production et sera dévoilé sous peu. Les participants ont pu tirer profit des expériences des mentorés des éditions précédentes. Ils ont aussi pu échanger et partager des réussites, des peurs, des émotions et des attentes avec des entrepreneurs qui vivent les mêmes défis. Ils ont aussi été reçus par la Délégation générale du Québec à Paris et par l’Ambassade du Canada en France. Depuis ses débuts, la Mission France du Réseau M a permis d’accompagner 82 entrepreneurs sur une période de sept ans.

Camp Entrepreneurs En Devenir

Une étudiante du Cégep de SorelTracy sélectionnée pour y participer Raphaëlle Ritchot | Les 2 Rives

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Trois jeunes femmes âgées de 16 à 19 ans aspirant à devenir des entrepreneures auront la chance de participer au Camp Entrepreneurs En Devenir (CEED), de l’École d’Entrepreneurship de Beauce, du 23 au 28 juin. L’étudiante en Techniques de comptabilité et de gestion du Cégep de Sorel-Tracy, Joliann Hébert, y sera. Cette dernière est également membre du Club relève entrepreneuriale de Sorel-Tracy. Les deux autres jeunes femmes qui participeront à ce camp sont l’étudiante en psychologie de l’Université d’Ottawa, Marie-France Beaudin ainsi que Mariane Gagné, étudiante au Cégep de Victoriaville en gestion d’entreprises agricoles. Durant ces cinq jours, les jeunes femmes pourront participer à diverses activités qui seront animées par des entrepreneurs passionnés. En plus de ces rencontres, elles auront l’occasion de mettre en pratique les notions

Joliann Hébert est également membre du Club relève entrepreneuriale de Sorel-Tracy. Photo gracieuseté

qu’elles acquerront pour stimuler davantage leur fibre entrepreneuriale. Le CEED devrait être en mesure de les aider à développer leur leadership en plus de créer un réseau d’amis partageant les mêmes intérêts.


Affaires

Pincor Ltée sera en charge des travaux de modernisation de l’Hôtel-Dieu de Sorel. Photothèque | Les 2 Rives ©

Hôtel-Dieu de Sorel : un contrat de 3,8 M$ à Pincor Ltée Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives

Le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSSME) a annoncé l’octroi d’un contrat de plus de 3,8 M$ à Pincor Ltée, une entreprise locale, dans le cadre du projet de modernisation de l’Hôtel-Dieu de Sorel. L’entrepreneur général sera entre autres responsable de la construction du bâtiment

qui abritera les deux nouvelles génératrices du centre hospitalier ainsi que du remplacement du réservoir d’huile. Les travaux devraient commencer en mai et se poursuivre jusqu’au printemps 2020. La construction de ce nouveau bâtiment et l’installation de nouvelles génératrices représentent le point de départ de ces travaux d’envergure. Pincor s’est vu octroyer ce contrat à la suite d’un processus d’appel d’offres public comme prévu par la loi.

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À l’endos, dossier


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