De la terre à l'assiette - 2018

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MERCREDI 12 SEPTEMBRE 2018

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SUPPLÉMENT SPÉCIAL


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Expo-Champs: 19 233 fiers de semer l’avenir! Expo-Champs dit 19 233 fois merci à tous ceux et celles qui ont permis d’écrire la 20e page de son histoire. Durant ces trois journées, il y avait sur le site de Saint-Liboire beaucoup d’énergie, de projets à développer, de curiosité pour les innovations constamment mises de l’avant par ce secteur économique important au Québec. « Cette 20e édition est un très beau succès et elle témoigne du dynamisme de toute une industrie qui, malgré les inquiétudes qui pèsent actuellement sur notre secteur dans la foulée des négociations de l’ALENA, démontre sa capacité et sa volonté à construire son avenir. Merci à nos visiteurs, nos exposants, nos partenaires et notre équipe qui, durant ces trois jours, ont travaillé ensemble à cette réussite », a souligné le président André Cécyre. La 20e édition d’Expo-Champs, qui a eu lieu les 28, 29 et 30 août à Saint-Liboire, regroupait plus de 300 exposants sur un site de 50 hectares.

« La ruelle du 20e rappelant les 20 premières éditions, les gens qui arrivaient avec leurs bouteilles pour les remplir gratuitement, les démonstrations commentées d’épandeurs à rampes et de véhicules côte à côte, ne sont que quelques exemples d’une programmation qui a répondu aux attentes de nos visiteurs et de nos exposants et partenaires, que nous ne remercierons jamais assez. Ce fut une très belle édition. Technologique, innovant, souvent surprenant, notre événement est devenu au fil des ans une plateforme d’affaire incontournable en agriculture », mentionne la directrice générale Sophie Gendron. Organisme sans but lucratif, le Salon de l’agriculture/Expo-Champs appuie financièrement la formation de la relève agricole par l’intermédiaire de sa fondation. La Fondation soutient aussi des projets de recherche, l’organisation de colloques et de symposiums destinés à l’avancement de la science agricole, mais également divers organismes qui agissent en soutien et au développement du secteur agricole.

Plus de 19 000 visiteurs et exposants ont participé à la 20e édition d’Expo-Champs, à Saint-Liboire.

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Tous unis pour le développement bioalimentaire Les MRC de l’Estrie ont toutes adopté un plan de développement de la zone agricole (PDZA) au cours des dernières années. Cette démarche a mis en lumière des priorités qui valaient la peine de regrouper pour obtenir de meilleurs résultats et une économie d’échelle significative. Le secteur de l’agroalimentaire et de l’agrotourisme est une avenue très porteuse pour le développement du territoire. Le Val-Saint-François a d’ailleurs inscrit plusieurs actions en lien avec l’agroalimentaire dans son propre PDZA et notre MRC est fière de compter 18 entreprises certifiées « Créateurs de saveurs ». Au printemps, les MRC de l’Estrie, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) et la fédération de l’UPA-Estrie se sont unis pour la signature d’une entente sectorielle de développement bioalimentaire. D’une durée de trois ans, cette entente rend possible des investissements de plus de 1 200 000$ dans le secteur bioalimentaire estrien. Elle permet également la

réalisation de projets dans les secteurs suivants : ‒ Formation: développement des compétences entrepreneuriales des producteurs agricoles; ‒ Relève: mise en commun d’une ressource régionale pour l’accueil en Estrie des candidats inscrits à l’ARTERRE; ‒ Filière : identification d’une nouvelle filière de développement potentielle et distinctive pour l’Estrie; ‒ Commercialisation/mise en marché : soutien au développement de la marque « Créateurs de saveurs Cantons-de-l’Est »; ‒ Banque d’opportunité d’affaires : regroupement sur une plateforme web des opportunités reliées à la location d’équipement, de bâtiment agricole, disponibilité de main-d’œuvre, etc. Pour plus de détails sur cette entente, vous pouvez joindre Michel Saïkali, chargé de projet de l’ESD bioalimentaire – Estrie à michel.saikali@hsfqc.ca ou au 819 570-4553. Karine Bonneville Responsable du service de l’aménagement et de l’urbanisme à la MRC du Val-Saint-François

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Un havre de paix pour les ânes à Sainte-Anne-de-la-Rochelle Alain BÉRUBÉ

Depuis 2012, l’asinerie familiale Les ânes en culotte, à Sainte-Anne-de-la-Rochelle, évoque le bonheur. Les copropriétaires Cécile Lacroze et Marie-Noëlle Brien sont des ambassadrices de choix pour cet animal, dont elles admirent la douceur et l’intelligence. « Nous avons repris la ferme ancestrale de mes parents, Marjolaine Martin et Paul

Brien. Nos activités se concentrent principalement sur le lait d’ânesse, un produit méconnu et rare, qui sert à concevoir des cosmétiques naturels », mentionne Mme Brien. La copropriétaire de l’asinerie espère que les visiteurs apprécieront également la présence de leurs 21 ânes, élevés dans un environnement respectant leurs besoins.

« Ce sont des animaux gentils, bien éduqués et équilibrés. Et ils sont très sociables », dit-elle. L’asinerie Les ânes en culotte propose dans sa boutique ouverte l’été - ainsi que sur son site Web durant toute l’année -, des savons, crèmes hydratantes et autres cosmétiques naturels provenant du lait d’ânesse. De plus, on vend du lait frais ou lyophilisé (séché à froid) à des fins cosmétiques. Il est même possible de se procurer des ânes ou des ânons. « Le lait d’ânesse a été utilisé dans l’Antiquité pour guérir des maladies. On a aussi reconnu depuis longtemps ses vertus pour la peau, comme le faisait Cléopâtre, reine d’Égypte, en prenant des bains avec ce lait », indique Mme Brien. L’asinerie familiale mise sur la qualité et les méthodes traditionnelles dans la production du lait d’ânesse.

« C’est plus coûteux, mais le résultat en vaut la peine. Nos clients apprécient vraiment l’authenticité et l’efficacité de nos produits. Nos savons, entre autres, aident les peaux sensibles à retrouver l’équilibre, afin d’en arriver à la guérison pour des maladies tels l’eczéma et le psoriasis », explique Marie-Noëlle Brien. Cette dernière souligne d’ailleurs que la visite du site - qui est gratuite - représente une activité enrichissante. « Il est possible de prendre une pause en pleine nature, par exemple en pique-niquant sur place ou en apprenant plein de choses sur les ânes. Il y a également un circuit pour enfants avec notre mini-ferme. Nous participons par ailleurs à quelques marchés publics et événements afin de mieux faire connaître notre entreprise, le tout avec une grande fierté », conclut Mme Brien.

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Élections provinciales: débat sur les enjeux agricoles à Roxton Falls

L’asinerie familiale Les Ânes en culotte, de Sainte-Anne-de-la-Rochelle, propose un site enchanteur et chaleureux en pleine nature, avec bien sûr en vedette leurs 21 ânes. On voit ici les propriétaires MarieNoëlle Brien et Cécile Lacroze. (photo courtoisie Les Ânes en culotte)

Le Syndicat de l’UPA de la Rivière Noire tiendra sa rencontre de consultation annuelle ce vendredi 14 septembre, au Centre communautaire de Roxton Falls (125, rue de l’Église). La campagne électorale sera mise en valeur par la tenue d’un débat sur les enjeux agricoles. Les candidats aux élections provinciales de la circonscription de Johnson participeront à ce débat. Les producteurs des syndicats Maskoutains Nord-Est et Haute-

Yamaska, dont certaines municipalités font partie de Johnson, sont aussi les bienvenus. Horaire: accueil et mot de bienvenue à 10 h 30, information sur des dossiers régionaux (pesticides et bandes riveraines) ainsi que les dossiers de la fédération régionale à 10 h 45, débat à 12 h 45. Le mot de la fin est prévu pour 15 h 20. Confirmez si possible votre présence auprès de Julie Robert (jrobert@upa.qc.ca) ou au 450 774-9154, poste 5216.


Une journée portes ouvertes très populaire! Autant en Montérégie qu’en Estrie - et partout au Québec - , la 16e édition des Portes ouvertes sur les fermes - qui avait lieu dimanche - a été couronnée de succès. « Cette grande fête agricole a été, encore une fois, une occasion en or de rencontrer

L’asinerie Les Ânes en culotte, à Sainte-Anne-de-la-Rochelle, a reçu également un grand nombre de visiteurs. (photo courtoisie UPA)

des familles agricoles dévouées. Les visiteurs ont pu constater tout le travail rigoureux que leurs voisins agriculteurs déploient tous les jours pour mettre sur leur table de la nourriture fraîche et de qualité. Ils ont découvert la grande variété de produits que nous savons faire ici, en Montérégie », affirme Christian St-Jacques, président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie. « Cette 16e édition a été un franc succès grêce aux propriétaires des 19 fermes et leurs 780 bénévoles. Je tiens par ailleurs à les remercier chaleureusement de leur temps et leur implication afin de faire découvrir l’agriculture sous un nouvel angle », renchérit-il. Les visiteurs sont maintenant invités à participer au concours photo/vidéo de la Fédération de l’UPA de la Montérégie en envoyant leurs plus beaux clichés de l’événement à dguyon@upa.qc.ca au plus tard le 16 septembre. Ils courent ainsi la chance de gagner plus de 1 800 $ en prix. Information: www.upamonteregie.ca. Estrie En Estrie, 4 800 personnes ont participé à cette journée, dont faisait partie l’asinerie familiale Les Ânes en culotte, à SainteAnne-de-la-Rochelle.

« Le succès répété des Portes ouvertes témoigne de l’intérêt sans cesse grandissant de nos concitoyens pour leur alimentation, les pratiques agricoles et la vie à la campagne. Un gros merci aux familles agricoles ainsi qu’aux nombreux bénévoles qui ont contribué au succès de cette 16e èdition », a déclaré le prèsident général de l’Union des producteurs agricoles, Marcel Groleau. « Retisser des liens entre la ville et la campagne est un objectif auquel j’adhère passionnément. Ce fut donc un réel plaisir de contribuer encore une fois au succès des Portes ouvertes », a continué la porte-parole de l’événement, Marie-Eve Janvier. « En Estrie, il y beaucoup de fermes de petite taille ou de productions émergeantes. Les Portes ouvertes sont une belle occasion de les découvrir » a ajouté le président de l’UPA-Estrie, François Bourassa. Présenté par l’UPA depuis 2003, cet événement familial gratuit permet chaque année de visiter des fermes qui, en plus de leur accueil, offrent des dégustations de produits régionaux, démonstrations agricoles, rencontres avec des experts tels que vétérinaires et agronomes et, surtout, un contact privilégié avec les gens de passion qui se cachent derrière nos bons produits d’ici.

La ferme La Rabouillère, à Saint-Valérien-deMilton, a accueilli dimanche 2183 visiteurs lors de la journée Portes ouvertes sur les fermes du Québec. (photo courtoisie UPA)

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Un travailleur de rang agricole dans le Val-Saint-François

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Comme plusieurs autres régions du Québec, les MRC de l’Estrie et l’UPA-Estrie se sont mobilisés dans les derniers mois pour l’embauche d’une ressource estrienne. Celle-ci viendra donner un coup de main au monde agricole. En effet, dès cet automne, un travailleur de rang agricole sillonnera le territoire du Val-Saint-François pour aller à la rencontre des producteurs agricoles qui vivent des situations difficiles. Selon une statistique de la Coop fédérée, la moitié des producteurs agricoles au Québec souffrent d’un niveau élevé de détresse psychologique. Puisque l’agriculture est au cœur de la vitalité économique du territoire, c’est important de s’en préoccuper. C’est à l’organisme « Au cœur des familles agricoles » qu’est confié la gestion et la supervision de la ressource présente de Estrie. Il s’agit d’un organisme compétent, qui supervise déjà 3 autres intervenants psychosociaux dans d’autres région du Québec. C’est d’ailleurs cet organisme qui gère la maison de répit pour agriculteurs à Saint-Hyacinthe.

Surveillez les journaux locaux dans les prochains mois pour en savoir plus sur

l’entrée en fonction de la ressource ou bien consultez le www.estrie.upa.qc.ca.

Karine Bonneville, responsable du service de l’aménagement et de l’urbanisme de la MRC du Val-Saint-François


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Protégeons la gestion de l’offre! Je tiens à vous écrire à propos d’un sujet préoccupant, notre système de gestion de l’offre. Comme plusieurs le savent, ce système existe au Canada depuis le début des années 1970. Il fixe le prix et crée une stabilité pour les producteurs de lait, d’œufs et de volaille, mais aussi pour les consommateurs. La gestion de l’offre est un modèle efficace et prouvé qui répartit également les profits de la production de produits laitiers et de volaille entre les consommateurs, les agriculteurs et les transformateurs canadiens. La gestion de l’offre stabilise également l’industrie, la protégeant des fluctuations de prix ou de l’offre excédentaire. En tant que votre députée de SaintHyacinthe–Bagot et néo-démocrate, j’ai toujours défendu et protégé la gestion de l’offre dans son intégralité dans le but de garantir notre souveraineté alimentaire et de protéger notre santé. La gestion de l’offre est un pilier du développement économique de Saint-Hyacinthe–Bagot, mais aussi du Canada, où plus de 13 000 fermes familiales sont assujetties au système de gestion de l’offre dont près de 6 500 fermes au Québec. Alors que les libéraux et les conservateurs n’hésitent pas à malmener les secteurs soumis à la gestion de l’offre pour conclure

des accords commerciaux internationaux, comme le Partenariat Trans Pacifique (PTP) et l’accord avec l’Union européenne(AECG), le NPD est le seul parti qui défend la gestion de l’offre dans son intégralité. Nous ne cessons de demander aux libéraux de ne faire aucune concession aux États-Unis, dans le cadre de la renégociation de l’ALENA, alors que notre voisin réclame la fin de notre système de gestion de l’offre et exige un accès accru immédiat à nos marchés. Les libéraux sont prêts à faire des concessions devant nos partenaires commerciaux et se disent à présent flexibles au sujet des produits laitiers des secteurs sous gestion de l’offre dans les négociations de l’ALENA. Le marché canadien des produits laitiers serait donc une concession potentielle pour conclure les négociations. Seulement avec la signature de l’AECG et du PTP, plus de 300 M $ par année seront perdus et 17,7 tonnes de fromages européens arriveront ici, au détriment des producteurs laitiers locaux canadiens. Pour nous, au NPD, la protection de notre système de gestion de l’offre est non négociable, même pas une brèche de plus. Nous ne devrions plus faire de concessions sur le dos de nos producteurs canadiens. Depuis que je suis députée, le secteur agroalimentaire est, chaque année, oublié

dans le budget fédéral. Le budget de cette année s’inscrit encore malheureusement dans cette continuité et montre le désintérêt des libéraux concernant les besoins réels du monde agricole. Ils n’arrivent pas à adopter des mesures budgétaires fortes démontrant que le secteur sera réellement protégé et n’ont que des belles paroles en faveur de la gestion de l’offre, aucun budget, aucune action concrète. Le gouvernement doit agir maintenant. Le NPD continuera de militer en faveur de la sauvegarde intégrale de la gestion de l’offre. Au NPD, nous jugeons l’inaction du gouvernement libéral pour nos agriculteurs et la gestion de l’offre non seulement incompréhensible, mais aussi inacceptable. Le domaine agroalimentaire étant un moteur économique essentiel pour le Québec. À nos yeux, l’agriculture représente véritablement un secteur d’avenir qui nécessite des investissements fédéraux pour appuyer son développement tout en se conformant aux nouvelles attentes des consommateurs et aux changements environnementaux et internationaux. Je tiens donc à réitérer mon soutien aux producteurs assujettis à la gestion de l’offre. Soyez assurés que tant que je serai députée de Saint-Hyacinthe—Bagot, je continuerai à défendre notre système de gestion de l’offre

Brigitte Sansouy

afin qu’il soit protégé dans son intégralité et que nos producteurs agricoles concernés ne subissent pas directement les conséquences des accords commerciaux internationaux. Brigitte Sansoucy Députée de Saint-Hyacinthe–Bagot Porte-parole Infrastructure et collectivités Porte-parole Familles, Enfants et développement Social

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ALUS Montérégie, un programme toujours en croissance Pour sa 3e année d’existence, le programme ALUS Montérégie, chapeauté par la Fédération de l’UPA de la Montérégie et ALUS Canada, une initiative de la famille Weston, permettra d’aménager en 2018 plus de 15 hectares afin de produire des biens et services environnementaux qui profiteront à l’ensemble de la collectivité. La volonté de producteurs agricoles engagés et la nature des travaux réalisés permettront d’améliorer la qualité de l’air, de l’eau et du sol. « ALUS Montérégie, le premier programme ALUS Canada offert au Québec, suscite un

réel engouement auprès des agriculteurs. Nous avons déjà de très bons partenaires financiers, mais nous sommes toujours à la recherche de nouveaux partenariats publics et privés afin de répondre à la demande. Effectivement, le programme démontre un grand potentiel de croissance, comme le témoigne la douzaine de projets en attente cette année », mentionne Christian StJacques, président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie. Les projets 2018 sont situés sur des fermes dans les MRC des Maskoutains, de Rouville, du Haut-Richelieu, de Brome-

Missisquoi, de La Vallée-du-Richelieu, de La Haute-Yamaska, du Haut-SaintLaurent et de Pierre-De Saurel. Les aménagements sont réalisés de juin à novembre et incluent la revégétalisation de bandes riveraines pour les pollinisateurs, la plantation de haies brise-vent et des haies arbustives, de même que le reboisement d’une zone en friche, la création d’un pré fleuri et l’aménagement d’un milieu humide avec des arbres et arbustes. Les rétributions financières offertes aux agriculteurs totalisent plus de 56 000 $ sur 5 ans.

La Fédération a également réalisé une courte capsule vidéo qui présente ce qu’est le programme ALUS Montérégie : https://youtu.be/R1fwcMh1Qho. Le programme ALUS Montérégie est une initiative créée en 2016 par la Fédération de l’UPA de la Montérégie et ALUS Canada, qui a déjà investi près de 6,5M$ pour établir près de 7 500 hectares et 21 programmes ALUS à travers le pays. Les agriculteurs qui désirent poser leur candidature pour 2019 peuvent le faire dès maintenant en utilisant le formulaire à www.upamonteregie.ca/ALUS.


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Un tournoi de golf pour aider Au cœur des familles agricoles Près de 300 partenaires, producteurs agricoles et intervenants issus du milieu agricole et agroalimentaire étaient réunis récemment à Waterloo pour participer au tournoi de golf annuel au profit de l’organisme Au cœur des familles agricoles. Organisé en collaboration avec l’Union des producteurs agricoles pour une 3e année, le tournoi était cette année sous la présidence d’honneur de René Moreau, président d’Agropur. Pour cette 6e édition, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, M. Laurent Lessard était de la partie. « La mission poursuivie par l’organisme Au cœur des familles agricoles en est une d’importance. Je tenais à être présent lors de cet événement afin de souligner tout le travail accompli par l’organisme et son rôle d’accompagnement auprès des agriculteurs du Québec. Une telle implication permet de soutenir les agriculteurs lors de périodes plus difficiles, leur permettant ainsi de maintenir leur entreprise qui fait bien souvent l’objet de leur plus grande fierté », a-t-il déclaré. « Le métier d’agriculteur est passionnant et stimulant. Quelle que soit la production, la pression sur les producteurs s’est accentuée au cours des dernières années pour constamment s’adapter à l’évolution de la société, aux changements technologiques, aux aléas des marchés sans oublier la météo qui est toujours source de stress. La mission de l’organisme Au cœur des familles agricoles est cruciale pour l’ensemble des agriculteurs et de leur famille », a mentionné M. Moreau. Près de 35 000 $ ont été amassés au bénéfice de l’organisme Au cœur des familles agricoles lors de ce tournoi. « Cet événement rassembleur démontre le grand intérêt des partenaires du milieu agricole et des producteurs et productrices agricoles envers notre organisme. Cet appui

On voit ici Denis Groleau (Ferme DM Groleau), Laurent Lessard, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Marcel Groleau, président général de l’UPA et Serge Riendeau, ex-président d’Agropur. (photo courtoisie UPA)

qui démontre également l’importance de la santé psychologique des producteurs et productrices agricoles.», indique Jaclin Bisaillon, président de l’organisme Au cœur des familles agricoles. « L’Union s’associe à l’organisation de ce tournoi, car elle croit fermement qu’un organisme comme l’ACFA est essentiel dans le contexte actuel du secteur agricole. La détresse psychologique n’est plus un tabou; nous avons d’ailleurs réalisé, de concert avec l’Association québécoise en prévention du suicide, un 2e forum sur la santé psycholo-

gique en avril dernier. Les liens et partenariats ainsi créés se poursuivent tout au long de l’année et sont un indicateur de l’importance du sujet. L’Union souhaite contribuer à améliorer le sort des producteurs et productrices agricoles et de favoriser leur bonne santé psychologique », souligne Marcel Groleau, président de l’UPA. Au cœur des familles agricoles est un service gratuit et confidentiel pour aider, soutenir, informer et établir des contacts. La mission de l’organisme sans but lucratif Au cœur des familles agricoles est d’offrir des

services psychosociaux de première ligne favorisant l’amélioration du bien-être des familles agricoles sur tout le territoire du Québec. L’organisme privilégie une approche proactive et participative d’intervention, ce qui implique la mobilisation de tous les gens gravitant autour des travailleurs agricoles et de leurs familles. Formation, sensibilisation et entraide communautaire sont les éléments qui sous-tendent la mission de l’ACFA. Information: www.acfareseaux.qc.ca.


Plantes fourragères : comment faire les bons choix?

Les plantes fourragères sont principalement utilisées pour nourrir les animaux d’élevage. Lorsqu’elles sont judicieusement sélectionnées, celles-ci peuvent également contribuer efficacement à la santé et à la prospérité de votre terre agricole, d’où l’importance de choisir des variétés qui sont reconnues pour leurs divers bienfaits. Lisez la suite pour en savoir plus!

Principales espèces Les plantes fourragères se divisent en deux catégories, soit les graminées et les légumineuses. Voici les espèces que les agriculteurs utilisent le plus fréquemment : • Le brome; • Le dactyle; • La fétuque; • La fléole; • La luzerne; • Le trèfle. Si vous souhaitez améliorer la longévité et la diversité de votre culture ainsi que la teneur du sol en azote, privilégiez un mélange de graminées et de légumineuses. Évitez toutefois d’intégrer des espèces envahissantes comme le brome inerme et l’agropyre à crête, car celles-ci se propagent trop rapidement et peuvent à long terme nuire au bon développement de votre plantation.

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Critères de sélection Pour être en mesure de déterminer quelles espèces fourragères vous devriez semer, tenez d’abord compte de l’usage que vous ferez de votre terre. Souhaitezvous en faire un pâturage ou plutôt un pré de fauche? Par la suite, considérez le type de sol (humide, sec, acide, etc.) et le climat de votre région. Pensez en outre à la période de récolte souhaitée (printemps ou été) ainsi qu’au nombre d’années d’exploitation prévues. Finalement, avant d’arrêter votre choix, songez à la vitesse d’implantation des différentes espèces et à leur valeur nutritive en fonc-

tion des besoins alimentaires de vos animaux.


Le Défi Vélo La Coop épaule des organismes de la région La Coop fédérée, en collaboration avec La Coop des Montérégiennes, a remis 270 000 $ à la Fondation Néz pour vivre, Centraide Richelieu-Yamaska, la SEPHYR (Sclérose en plaques Haute-Yamaska– Richelieu et Au cœur des familles agricoles. Ce montant a été amassé dans le cadre de la 5e édition de son Défi Vélo réunissant quelques 200 participants et bénévoles, dont 160 cyclistes. Ces organismes recevront chacun un montant égal.

Cette 5e édition du Défi Vélo La Coop a été rendue possible grâce à la participation d’importants partenaires dont Agropur, Desjardins, QSL et Québecor. « Ce résultat témoigne de la force du grand réseau et des divisions agricoles, détail et viandes de La Coop fédérée présent partout au Québec et ailleurs au Canada. Ça nous donne de l’énergie pour poursuivre notre implication auprès des organismes qui font une différence dans leurs communautés » a affirmé Ghislain Gervais, président de La Coop fédérée.

« Depuis sa première édition en 2014, le Défi Vélo a amassé 670 000 $ et soutenu 16 organismes dans les régions suivantes : Bas-Saint-Laurent, Centre-du-Québec, Chaudières-Appalaches, Mauricie et Montérégie. » a déclaré M. Desroches qui a par ailleurs tenu à remercier l’ensemble du comité organisateur, dont messieurs Guy Labrecque et Christian Massé de La Coop des Montérégiennes ainsi que leurs employés et membres pour l’accueil chaleureux et l’appui qu’ils ont fourni à l’équipe du Défi Vélo La Coop.

Depuis plusieurs années, la promotion des saines habitudes de vie auprès des employés et des producteurs agricoles fait partie intégrante de la culture d’entreprise de La Coop fédérée et de son réseau. Fondée en 1922, La Coop fédérée est la plus importante entreprise agroalimentaire au Québec, la seule coopérative agricole pancanadienne et la 24e plus importante coopérative agroalimentaire au monde.

L’irrigation des cultures : un investissement qui rapporte!

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Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les terres irriguées ne représentent qu’environ 20 % des superficies cultivées à travers le monde. Or, elles fournissent quelque 40 % de la production agricole! Autrement dit, l’irrigation des cultures maraîchères permet d’obtenir de meilleurs rendements, soit généralement de deux à trois fois supérieurs. Pas étonnant, donc, que de plus en plus de terres soient irriguées.

Se doter d’un bon système d’irrigation comporte en effet plusieurs avantages pour les entreprises agricoles. Cela permet notamment de mieux gérer le calendrier d’arrosage et d’ainsi fournir aux cultures l’eau dont elles ont besoin au moment requis. En d’autres mots, fini le temps où les récoltes dépendaient exclusivement de la volonté de dame Nature — voilà assurément de quoi réduire le niveau de stress des agriculteurs!

L’irrigation par système goutte-à-goutte favorise en outre la concentration d’intrants, lesquels atteignent plus facilement les racines. Ainsi, non seulement le rendement des terres est amélioré par l’irrigation, mais les produits présentent une qualité accrue et uniforme, pour le plus grand plaisir des producteurs… et des consommateurs! De bonnes pratiques en matière d’irrigation permettent également : • De limiter l’érosion des sols; • De diminuer la multiplication des maladies racnaires; • De

protéger les cultures du gel (dans le cas de l’irrigation par aspersion); • D’optimiser l’utilisation de l’eau en milieu agricole; • De réduire le lessivage des engrais et des pesticides. Bref, l’irrigation est un atout indéniable, voire indispensable, en agriculture. Bien entendu, s’équiper correctement représente une dépense substantielle, mais en regard des multiples bienfaits de l’irrigation, celleci doit avant tout être considérée comme un investissement.


Comment rédiger un plan d’affaires pour votre entreprise agricole? Un plan d’affaires est un outil précieux pour tout propriétaire d’entreprise agricole. En plus de vous permettre de bien définir vos objectifs professionnels, ce document important représente une excellente façon d’approcher les divers organismes de financement de votre région. Voici cinq conseils pour vous aider à rédiger le vôtre : 1. Décrivez votre projet agricole : expliquez brièvement votre vision d’affaires et vos plans entrepreneuriaux pour l’avenir. Assurez-vous également de mentionner les activités ou les produits offerts par votre entreprise et d’inclure vos objectifs à court, à moyen et à long terme. 2. Procédez à une analyse de marché : dressez un portrait de votre secteur agricole et définissez votre clientèle cible. Identifiez les principaux concurrents au sein de votre industrie, faites une liste de leurs forces et de leurs faiblesses et comparez-les aux vôtres.

3. Élaborez votre stratégie marketing : présentez votre plan de commercialisation (prix de vente, mise en marché, réseaux de distribution, etc.). Déterminez par la suite la manière dont vous ferez la promotion de vos produits pour attirer et fidéliser vos clients (médias sociaux, site Web, publicités imprimées, etc.). 4. Définissez la gestion organisationnelle de votre entreprise : décrivez la structure de votre entreprise en précisant les rôles et les responsabilités de chaque membre du personnel. Pensez aussi à révéler vos différentes politiques relatives au travail (rémunération, avantages sociaux, horaires, etc.). 5. Analysez votre situation financière : effectuez un bilan de votre situation financière et faites des prévisions quant à la rentabilité de votre entreprise. Indiquez quelles sont les dépenses à prévoir et incluez les états financiers des dernières années, le cas échéant.

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