N°91 - Nissan, Iyar 5780

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‫בעזרת ה׳ יתברך‬

L'étude au quotidien

n°91

3 Nissan - 9 Iyar 5780 Mishna Yomit : Shabbat 1:8 - 6:3

© 2020 - H-M. Dahan La reproduction partielle ou intégrale du livret est interdite



LA DIFFUSION DE CE LIVRE A ÉTÉ PARRAINNÉE PAR

Pour l'élévation de l'âme de Hanna Sylvie Sitruk z"l

L'Association HAYÉ HANNA •

AIDE LES FAMILLES DANS LE BESOIN POUR LES FÊTES

AIDE LES MARIÉES EN DIFFICULTÉ - HAKHNASSAT KALA

AIDE ET VISITE LES PERSONNES ÂGÉES HOSPITALISÉES

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AIDE DANS L'ACCOMPAGNEMENT SUITE AU DÉCÈS DISTRIBUE DES TSITSIOT DANS LES PETITES CLASSES DES ÉCOLES JUIVES DISTRIBUE DES TEHILIM PERSONNALISÉS DANS LES ÉCOLES ET SYNAGOGUES FINANCE LE KOLLEL HAYÉ HANNA ET LE LIMOUD TORAH DISTRIBUE DES TSEDAKOT

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SOMMAIRE ETUDE QUOTIDIENNE

HALAKHA

La veillée du Séder

12

Hol Hamoed

26

Le Omer

36

La veille de Pessah - la lecture du Korban Pessah - Le Séder - le Maror - la Hesseiva - les quantités de Matsa - les 4 coupes de vin

Les restrictions - Quelques travaux interdits - La voiture - Le lavage des vêtements - Se raser / couper les cheveux - Travailler à Hol Hamoed

Comment compter le Omer ?

ETUDE HEBDOMADAIRE

PARASHAT HASHAVOUA

Vayikra

66

Tsav - Shabbat haGadol

73

Le Korban : un moyen de se sacrifier soi-même! - La Ola et la ‘Hatat - Qui en haut, qui en bas ?

Le Korban Shelamim - La Toda - Chaque livre et sa fonction !


Shemini

Le corps est l’outil de l’âme - Une diète spirituelle s’impose !

Tazria-Metsora

78

81

La pauvreté substitue la lèpre - Sois modeste et vis longtemps !

A'harei Mot - Kedoshim

84

La gravité du Lashon Hara - Comment réprimander son prochain

MOUSSAR

ETUDE MENSUELLE

La Hagada

88

Daniel

102

La structure de la Hagada - Les 10 plaies - La classification du Maharal - La classification de Rabbi Yossef Gikatilla - la classification de Rabbi Yehouda

Rappel des 7 premiers chapitres - Ch. 8 - Des précisions sur les exils - A quand la venue du Mashia'h ?

LA MISHNA DU JOUR

ETUDE QUOTIDIENNE

Etudiez chaque jour une mishna en live en vidéo, au www.5mineternelles.com/mishnadujour.php grâce aux textes dans cette rubrique Shabbat 1:8 - 6:3

122


Traduction de la lettre de recommandation du Rosh Yeshiva,

le Gaon Rav Shmouel Auerbach zatsal Mon cher élève, le Rav Harry Méir Dahan, m’a présenté la série de brochures dédiée aux francophones qu’il a l’intention d’éditer et d’appeler «5 minutes éternelles». Cette brochure mensuelle contient un programme d’étude quotidien de Halakha (lois appliquées), Moussar (pensée juive) et Parachat Hachavoua (section hebdomadaire). Heureux celui qui se préoccupe d’éterniser ne fût-ce que 5 minutes par jour, mettant de côté pour le monde à venir des mérites incommensurables pour chaque mot de Torah étudié ! Après s’être délecté de la douceur de la Torah, il démultipliera certainement son étude et son accomplissement des Mitsvot. Il serait fantastique que chaque bon juif n’ayant pas encore réussi à se fixer de temps d’étude de Torah, étudie dans ces brochures conviviales qui abordent des Halakhot importantes touchant à des thèmes du quotidien, et des paroles de Moussar éveillant le cœur à la Torah et à la crainte divine. Je lui souhaite toute la réussite possible dans cette entreprise sainte de diffusion de la Torah au plus grand nombre. Tous ceux qui contribueront à ce projet seront bénis du Ciel, spirituellement et matériellement, eux et leur descendance. Au nom du respect et de la pérennité de la Torah et du judaïsme.


Joseph Haïm Sitruk zatsal Grand Rabbin Jérusalem, le 23 Octobre 2011 A l’intention du Rav Arié Dahan,

Tout le monde connaît l’importance de la mitsva de » ‫« והגית בו יומם ולילה‬ qui consiste à étudier la Torah jour et nuit. Elle n’est cependant pas facile à accomplir pour tout le monde. Le concept développé par le Rav Dahan à travers la brochure «5 minutes éternelles», permet à chacun de vivre l’expérience du limoud au quotidien. Je tiens à souligner la qualité du travail accompli et la richesse des sujets évoqués. Je voudrais apporter ma bénédiction à cette initiative et encourager ses auteurs à poursuivre leurs efforts. La réalisation d’un tel projet présente évidemment des difficultés. C’est pourquoi soutenir «5 minutes éternelles» apportera un grand mérite à ceux qui le pourront.


EDITO I

ncroyable… Qui aurait même songé à un tel scénario ?! A l’ère de cette haute technologie, où l’on réussit à acheter du fin fond de l’Orient pour revendre à l’autre extrémité du monde, depuis une station de tram à Tel Aviv… Hormis la peine, les pertes et les désastres, la claque est si affligeante ! Le minimum de ‘respect’ aurait été de mettre à genoux toutes ces super-puissances avec un ouragan, un tsunami, une pluie de météorites. Mais avec une créature si bénigne, si ridicule ?!? Le pire, c’est que l’on a fléchi précisément devant l’arme qui nous laissait ce sentiment d’invulnérabilité : la mondialisation. L’homme s’imaginait dompter les ressources de tout le globe, récolter savoir, matières et main-d’œuvre des 4 coins du monde pour se confectionner cette armure blindée… Et voilà que la dernière livraison d’Orient a offert à l’Occident un petit échantillon de misères… A une vitesse vertigineuse, la globalisation est devenue le pire cauchemar ! Ces avides de voyages à l’étranger sont devenus les plus gros importateurs de zizanie, et les pires dangers du pays ! Et après cela, un chef d’Etat a encore osé ‘rassurer’ ses citoyens, en leur annonçant qu’il possédait tous les moyens et les meilleurs cerveaux pour mettre très prochainement un terme au désastre !

Voilà donc l’illustration vivante du déclin de Titus, qui annonce, je l’espère, la fin prochaine de l’exil d’Edom. Lorsque l’affreux Titus entra dans le Heikhal, il blasphéma et souilla ce lieu saint, puis déchira de son glaive les rideaux du Kodesh haKodeshim [Gitin 56b, Bereshit Rabba 10:7]. Or, un sang étrange coula des tentures, laissant


l’énergumène croire qu’il était parvenu à ‘tuer’ H…, Has Véshalom. En rentrant à Rome, une tempête fit vaciller son bateau. L’effronté osa continuer à défier Hashem : « Ce D-ieu d’Israël n’a de force que sur l’eau : Il fit tomber le déluge, noya les Egyptiens, par l’eau. Qu’Il vienne donc me prendre mon âme sur la terre ferme ! » Une voix s’éleva alors : « Qui ose donc Me défier ainsi ?! Je vais te montrer comment une de Mes toutes petites créatures va t’affronter pour venger Mon honneur ! » En arrivant à la terre ferme, un tout petit moustique entra dans son nez, s’installa dans sa tête, pour ronger peu à peu son cerveau dans d’atroces souffrances ! C’est ainsi que l’ange dit à Daniel dans son 2e rêve étudié dans ce numéro : Grâce à son intelligence – de Rome, il verra le triomphe de sa perfidie, mais enflera son cœur. Avec un calme –un sangfroid–, il fera périr un grand nombre. Mais à cause de son orgueil, il s’insurgera contre le Roi des rois –blasphèmera contre Hashem– et il se fera briser sans l’intervention d’une main [humaine] – par une misérable créature, comme fut le déclin de Titus !

D

e notre côté, veillons à nous déconnecter de ce tourbillon d’illusions pour revenir à notre belle Torah, et n’aspirer à nous épanouir qu’en elle et en ses pures valeurs. Puisse Hashem par ce mérite nous sortir prochainement de cet exil, et reconstruire le 3e Beit haMikdash ! En vous souhaitant un Pessa’h Casher véSaméa’h, et une agréable étude…

Harry Méïr Dahan


Présentation Au milieu du XIXe siècle, vivait en Europe centrale un juif très pauvre. Ses conditions de vie étaient devenues si difficiles qu’il décida, d’un commun accord avec sa femme, de partir pour 3 ans afin de tenter sa fortune ailleurs. Qui sait ? Peut-être ferait-il fortune ? Il embarqua à bord d’un bateau et vogua longtemps avant d’arriver dans une terre lointaine. Là-bas, les valeurs étaient totalement inversées : les pierres précieuses se ramassaient à la pelle, mais le sable était une denrée rare ! Voyant cela, il se réjouit : « Ma fortune est faite ! Je me remplis quelques sacs et je repars tout de suite ! » Mais il n’y avait pas de bateau de retour avant un an. Il décida donc de prendre son mal en patience. Pour pouvoir subvenir à ses besoins pendant ce temps, il se lança dans les affaires et devint peu à peu un importateur de sable. La chance lui sourit enfin et il fit fortune. L’année écoulée, il trouva dommage de s’arrêter en si bon chemin alors qu’en s’attardant un peu plus il pourrait amasser une richesse colossale, mettant à jamais sa descendance à l’abri du besoin. Passés les trois ans convenus, il se prépara à rentrer au bercail, en pacha, avec 5 navires pleins… de sable ! Arrivé à quelques miles de la côte, une terrible tempête se déchaîne et fait couler les bateaux. Il parvient tant bien que mal à regagner la terre ferme. Sa femme, ses enfants et tous ses proches, l’attendaient impatiemment ; qu’allait-il ramener ?! A peine mit-il pied à terre qu’il fondit en larmes dans les bras de sa femme, laissant échapper entre deux sanglots quelques détails sur ses déboires. Sa femme commença elle aussi à se lamenter sur leur sort, lui tâtant les poches : « Toutes ces années, et il ne te reste plus rien ! » Soudain, elle remarqua qu’une de ses poches était quelque peu renflée. Elle y plongea sa main et en sortit 5 pierres précieuses. « Sacré comédien! On commençait vraiment à y croire, à tes histoires de tempête! » En une fraction de seconde, le malheureux se souvint des réelles valeurs du pays : «Quel sot ! De telles pierres, j’en avais en abondance ! »


Le monde futur, c’est un des fondements de notre Emouna (croyance). Nous ne savons pas vraiment à quoi il ressemblera, de quelle nature sera l’éternel bien-être; c’est sûrement la raison pour laquelle nous nous oublions, happés par l’appât d’un gain absurde, bien que nécessaire pour survivre le temps de ce passage sur terre temporaire. Et pourtant, n’importe quel juif a déjà vécu des moments de remise en cause, se hissant pour quelques instants hors du tourbillon qui l’aspirait, et entendu en lui une voix profonde qui appelait à la rescousse. Cette voix, c’est la voix du Sinaï, celle qui ancra dans l’âme du Ben Israël le « Je suis l’Eternel ton Dieu qui t’ai fait sortir d’Egypte ». Depuis ce jour, le juif se métamorphosa. Aussi éloigné fut-il, voire même en méditation au bord d’un fleuve d’Inde, Has Véchalom, cette voix hurle tôt ou tard, parfois sous la forme d’un message flou, se traduisant uniquement par un sentiment étouffant de mal-être ! Cette voix c’est celle de l’âme qui a soif, soif de vraie spiritualité, soif de Torah. Alors à vous tous qui souhaitez apaiser quelque peu cette voix, nous proposons ce livre, qui vous permettra d’amasser quotidiennement 5 minutes d’éternité ! Ca ne parait peut être pas grand-chose, mais lorsqu’on parle d’éternité, chaque minute représentera bien plus que les 5 pierres précieuses de notre parabole. D’autant plus que depuis 5 ans de parution déjà, nous avons eu l’occasion d’amasser jour après jour des connaissances vastes et précises de maints sujets, de Halakha –lois appliquées– comme de Moussar – pensée juive. Nombre de lecteurs qui contemplaient avant une bibliothèque de Torah, en regardant tous ces gros volumes de Talmud, Choul’han Aroukh ou Mishna Beroura, ou qui lisaient machinalement tant de textes de prière sans vraiment comprendre leur structure, éprouvent aujourd’hui une grande familiarité avec leur Torah ancestrale. Alors, à tous ceux qui découvrent ce mensuel, joignez-vous donc à notre récolte d’au moins 5 petites pierres précieuses quotidiennes !


SHABBAT 3 Nissan 5780 28 / 03 / 20

HALAKHA - le Séder

La veille de Pessah

1. Le jeûne des Bekhorot – les premiers-nés. La dernière plaie d’Egypte, la mort des premiers-nés, toucha non seulement les premiersnés égyptiens, mais aussi ceux des autres nations qui résidaient en Egypte, à l’exception des Bnei Israël. Les premiers-nés juifs ont de ce fait l’habitude de jeûner la veille de Pessah, en souvenir de leur sauvegarde. Un père de garçon premier-né trop petit pour jeûner, doit jeûner à sa place. [ch.470] Puisque le jeûne des premiers-nés n’est qu’une coutume, l’usage est de l’interrompre en s’associant à une Séoudat Mitsva – un repas organisé à l’occasion d’une Mitsva, par ex. une Brit Mila, ou un Siyoum Massekhet – un repas organisé lorsqu’on termine un traité du Talmud. Lorsqu’on s’associe à un Siyoum, il est impératif d’écouter le texte qui clôture le traité, ou au moins une partie des explications. De même, il faudra goûter sur place un Kazaït (27g) de gâteau ou de fruit. 2. Fin de consommation du Hamets et Biour Hamets. Depuis la fin de la 4e heure solaire, il est interdit de consommer du Hamets. Et à la fin de la 5e heure, il doit être brûlé. [Il faut brûler le Hamets avant de prononcer le Bitoul – annulation.] 3. Consommation de la Matsa. Depuis le matin qui précède Pessah, il est défendu de manger de la Matsa, afin de marquer que la consommation le soir est accomplie au nom de la Mitsva, et non dans le but de nous nourrir uniquement. Beaucoup de communautés ont encore l’usage de ne pas manger de Matsa depuis Rosh Hodesh Nissan. Par contre, il est permis de manger des herbes amères ou du ‘Harosset, même dans l’après-midi qui précède Pessah. [ch.471] 4. Il est permis de donner à manger de la Matsa à un enfant en bas âge la veille de Pessah. Mais si l’enfant est assez mûr pour comprendre l’histoire de la sortie d’Egypte, il devient interdit de lui donner à manger de la Matsa.

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Leillouï nichmat Moshé ben Yaakov Tarrab Hacohen z"l


HALAKHA - le Séder

SHABBAT 3 Nissan 5780 28 / 03 / 20

5. Même si on écrase de la Matsa et qu’on la mélange à du miel ou du chocolat, il est interdit de la consommer ainsi. Par contre, si on la fait cuire dans un liquide, il sera permis de la consommer la veille de Pessah. Par ex. il est permis de manger des Kneidlekh –boulettes de farine de Matsa cuites dans une soupe. Ou encore, on pourra écraser la Matsa en petit bouts et les faire bouillir dans du lait. [M-B Ibid. §19] Quant aux gâteaux à base de farine de Matsa que l’on cuit au four, beaucoup de décisionnaires permettent, puisque la Matsa est méconnaissable [et la Berakha devient Mezonot, sauf si on consomme plus de 160g : il faudra dans ce cas faire Netilat Yadaïm, haMotsi et Birkat haMazon]. Précisons que certains tendent à interdire ce type de gâteau la veille de Pessah. [Cf. Shevet haLevy XII ch.117] 6. Quant à manger de la Matsa ‘Ashira –galette pétrie au vin, au jus de fruit ou aux œufs– il est permis d’en consommer la veille de Pessah. Puisqu’il n’est pas possible d’accomplir la Mitsva avec une telle Matsa, il n’y a pas lieu d’interdire sa consommation. [Notons que les ashkénazes (ainsi que plusieurs séfarades) ont l’usage de ne pas consommer de Matsa Ashira pendant Pessah, car sa préparation requiert une trop grande minutie.] 7. Chaque veille de Yom Tov, il est interdit de s’installer manger à partir du milieu de l’après-midi –au début de la 10e heure solaire, soit le dernier quart de la journée– afin de consommer le repas de fête avec appétit. Cet interdit implique de ne pas consommer tout aliment à base des 5 céréales, même de la Matsa Ashira. Par contre, il est permis de manger des fruits ou légumes, de la viande, des œufs ou du poisson. On se retiendra tout de même de trop manger, afin de ne pas entrer dans la fête sans appétit. Le Rama précise qu’une personne qui perdrait son appétit en ne consommant qu’un fruit, n’aura pas le droit d’en manger depuis le milieu de l’après-midi !

Refoua Shelema à Avraham Ori ben Réout

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DIMANCHE 4 Nissan 5780 29 / 03 / 20

HALAKHA - le Séder La lecture du Korban Pessah

1. A l’époque du Beit haMikdash, tous les Bnei Israël montaient à Jérusalem pour réaliser le Korban Pessah –l’agneau pascal–, qu’ils sacrifiaient dans l’après-midi du 14 Nissan. Les Cohanim l’égorgeaient et versaient son sang sur l’autel, puis chacun rentrait là où il logeait à Jérusalem et se préparait à le faire griller le soir du 15, en famille, en racontant la Hagada – l’histoire de la sortie d’Egypte. A notre époque, sans Beit haMikdash, Hashem agrée notre étude des lois du sacrifice comme une offrande, comme il est dit [Hoshéa 14:3]: ׂ ְ ‫ וּנְ ׁ ַש ְ ּל ָמה ָפ ִרים‬- nous remplacerons les taureaux (d’offrandes) par ‫ש ָפ ֵתינ ּו‬ nos lèvres (qui prient). C’est de ce fait un excellent usage de lire le Séder Korban Pessah durant l’après-midi du 14. 2. L’après-midi d’avant Pessah est considéré comme un jour de fête, dans lequel il est interdit de travailler, selon le même principe que les lois de Hol haMoed que nous étudierons en 2e partie de programme. Évoquons quelques points importants. [Cf. ch.468] a. Coupe de cheveux. Il est interdit de se faire couper les cheveux par un juif, même gratuitement. Par contre, on peut les faire couper par un goy. Quant à se les couper tout seul, rav O. Yossef permet. b. Coupe des ongles. Un ashkénaze veillera à se les couper avant Hatsot – le début de l’après-midi. A posteriori, il pourra quand même les couper. Un séfarade n’a aucune restriction sur le sujet. c. Coudre. Il est interdit de coudre un vêtement. Par contre, il est permis de réparer un vêtement déjà monté. d. Lessive/Repassage. Il est permis de laver le linge à la machine à laver, mais pas à la main. Il est aussi permis de repasser.

Le Séder

A notre époque, la plupart des livres de Hagada détaillent largement les actions à réaliser tout au long du Séder. Contentons-nous pour notre propos de mettre l’accent sur quelques précisions.

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Zivoug Hagoun à Hava Muriel Fleur bat Jeanne


HALAKHA - le Séder

DIMANCHE 4 Nissan 5780 29 / 03 / 20

1. Il faut préparer entièrement la table de Pessah avant l’entrée de la fête. [Choul’han Aroukh ch.472] En effet, les grands acteurs du Séder sont les enfants, auxquels nous devons raconter l’histoire de la sortie d’Egypte dans la joie et détente. Il est donc impératif de commencer le Séder au plus tôt, afin qu’ils restent éveillés le plus longtemps possible. 2. On posera sur la table les beaux ustensiles et l’argenterie que l’on possède. En effet, un trait directeur de plusieurs instructions du Séder est de se conduire comme un roi. Par ex. nous mangeons accoudés, comme c’était l’usage des nobles de l’époque. 3. Pour la préparation du plateau du Séder, on a l’usage d’y mettre 3 Matsot. On veillera à choisir 2 Matsot parfaitement entières pour celles du haut et du bas. Par contre, la Matsa du milieu –que l’on coupera à l’étape Ya’hats– n’a pas besoin d’être parfaitement entière. 4. Il est interdit à Yom Tov de faire cuire un aliment que l’on ne prévoit pas de manger. Ainsi, si l’on a omis de cuire l’œuf du plateau avant la fête, l’on ne pourra le faire cuire pendant Yom Tov uniquement si l’on prévoit de le manger pendant la fête, le soir ou le lendemain midi ! 5. Même principe pour le le Zeroa – l’os [ou la viande grillée], avec une petite nuance : il est défendu de le manger le soir de Pessah, car l’usage est de ne pas manger de viande grillée le soir, afin de ne pas le confondre avec le Korban Pessah [ch.476]. Aussi, si l’on a oublié de griller la viande avant Yom Tov, on pourra certes la griller pendant la fête, mais il faudra alors avoir l’intention de la consommer le lendemain, pendant le 1er jour de fête. Attention: Il n’est permis de faire cuire un os à Yom Tov que s’il contient de la moelle que l’on prévoit de manger ! 6. De manière générale, le plateau du Séder est le kit de la soirée, à partir duquel on se sert le nécessaire au fur et à mesure de l’évolution du Séder. Il est non seulement permis d’utiliser le Maror ou ‘Harosset du plateau, mais il est même souhaitable de procéder ainsi ! [Selon la Kabbale, on laissera un peu de Karpass jusqu’à l’étape du Maror.] Leillouï nishmat Amram Yona ben Hana z’’l

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L U N D I 5 Nissan 5780 30 / 03 / 20

HALAKHA - le Séder Le Maror – les herbes amères

1. Bien que la Mishna énumère 5 types de Maror, nous ne possédons de tradition que sur 3 espèces : la salade verte, l’endive, et le raifort [pour les ashkénazes]. La Guemara donne priorité à la salade verte, du fait que son goût commence par être doux et s’achève sur une teinte amère, à l’instar de l’esclavage qui commença en douceur et se finit amèrement. De plus, la salade verte se dit ‘Hassa, qui sont les lettres de ‫ ָחס ה’י‬- Hashem a eu pitié. Selon le Ari zal, il est souhaitable de manger la ‘Hassa pour la Mitsva de Maror, puis de prendre de l’endive pour le Korekh – le ‘sandwich’ d’Hillel. 2. Dans le schéma du plateau du Séder proposé dans la Hagada, sont inscrits les mots Maror et ’Hazeret, qui sont 2 sortes de Maror. Si on possède 2 espèces de Maror, on mettra la ‘Hassa en guise de Maror, et l’endive pour la ‘Hazeret. Si on ne possède qu’une seule espèce, on la mettra aux 2 endroits. 3. Il est interdit d’adoucir le Maror. Par ex. un ashkénaze qui s’acquitte avec du raifort [qui est très piquant], ne devra pas le tremper longtemps dans l’eau au point de l’adoucir. De même, quand on trempe le Maror dans le ‘Harosset’ – la pâte à base de dattes et pommes–, il faut ensuite le secouer afin de ne pas atténuer son goût amer. [La Guemara explique que l’on ne trempe le Maror que pour ôter une certaine toxine présente dans l’herbe amère.] 4. Dans la mesure du possible, on essaiera d’obtenir un légume qui est vraiment amer. Néanmoins, la plupart des décisionnaires pensent que l’on s’acquitte de la Mitsva même avec une simple salade verte, bien qu’elle ne soit plus vraiment amère à notre époque, du fait que son espèce est de nature amère. D’autant plus que, si on laissait pousser cette même salade sauvagement –sans l’arroser régulièrement–, elle deviendrait amère. [Précisons que si la salade laisse à la fin même un petit goût amer, cela suffit pour s’acquitter selon tous les avis.]

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Leillouï nichmat Dov ben Yehoudit z"l


HALAKHA - le Séder

L U N D I 5 Nissan 5780 30 / 03 / 20

On vérifiera bien auparavant l’absence d’insectes dans la laitue. 5. Après le Séder, on ne jettera pas l’os du plateau de manière dégradante, du fait qu’il a servi à faire une Mitsva. On l’enveloppera dans un sachet propre, que l’on posera ensuite dans la poubelle.

La Heisseva – s’accouder 1. Le Rambam enseigne: ‘A chaque génération, l’homme est tenu de se voir comme s’il était maintenant sorti d’Egypte…’ Le devoir de raconter l’histoire de la sortie d’Egypte implique de la mettre en scène. Notamment, consommer le repas en Heisseiva – en s’accoudant, car les nobles avaient l’usage de consommer leurs repas en position très détendue, le corps incliné à 45° sur le côté gauche, adossés sur des coussins. 2. On s’accoude pour les 4 verres de vin du Seder, et pour les Kazaït de Matsa obligatoires – soit, 2 Kazaït de Motsi et Matsa, le Korekh, et pour l’Afikoman, comme nous l’expliquerons. C’est aussi un bon usage de s’efforcer de consommer tout le repas dans cette position. 3. En revanche, on ne s’accoudera pas pour consommer le Maror. Cette Mitsva consiste à nous rappeler l’amertume de l’esclavage –et non la rédemption– ce n’est pas le moment de se conduire noblement. 4. Quant à s’accouder pour la récitation de la Hagada, le Shla prescrit de s’en abstenir, car elle doit être récitée avec révérence. [MB ch.473 §71] 5. On veillera autant que possible à ce que la position accoudée soit la plus détendue possible, et non semblable à un fardeau pesant. 6. Selon la loi stricte, celui qui consomme les 4 verres ou les Kazaït de Matsa sans s’accouder ne s’est pas acquitté de son devoir, et doit théoriquement recommencer sa Mitsva. Toutefois, certains pensent qu’à notre époque, nous sommes dispensés de nous accouder, du fait que les nobles ne consomment plus leurs repas dans cette position. Nous détaillerons demain la loi de celui qui omet de s’accouder. Hatslakha à notre imprimeur Dan Pérez !

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M A R D I 6 Nissan 5780 31 / 03 / 20

HALAKHA - le Séder

7. Celui qui a bu l’un des 4 verres de vin, ou qui a mangé sa Matsa du Séder sans s’accouder, doit-il recommencer sa Mitsva ? - Pour un séfarade, un homme devra manger ou boire de nouveau. A l’exception du Korekh [le sandwich], où il est certes souhaitable de recommencer, mais pas obligé. De même, s’il a mangé l’Afikoman sans s’accouder et a commencé le Birkat haMazon, il n’aura pas besoin de refaire haMotsi pour remanger sa Matsa une seconde fois. Par contre, une femme, ou même un homme faible, qui ont mangé ou bu sans s’accouder pourront s’abstenir de recommencer. - Pour un ashkénaze, la règle est la même que celle de l’homme faible cité précédemment. Avec une dispense supplémentaire pour les 4 verres de vin : s’il a omis de boire ces verres en position accoudée, il ne reboira pas, car les ashkénazes veillent à ne pas boire plus de 4 verres durant la lecture de la Hagada. [Pour le 2e verre uniquement, s’il ne l’a pas bu accoudé, il attendra le début du repas, et boira un autre verre accoudé en guise de rattrapage, car il est permis de boire plusieurs verres durant le repas.]

Les Arba Kossot – les 4 verres de vin 1. Quel type de vin ? Il est souhaitable de boire du vin rouge pour la Mitsva des Arba Kossot. En 2e position, on boira du vin blanc [le rosé est considéré comme du rouge]. Celui qui n’a pas la capacité de boire autant de vin pourra aussi s’acquitter avec du jus de raisin. Il sera tout de même préférable d’y mélanger du vin, surtout pour un homme adulte. 2. Quelle quantité de vin ? Il faut boire une mesure d’époque appelée Réviit haLog. Les décisionnaires discutent sur cette mesure exacte. Certains l’évaluent à 86mL, d’autres à 150mL. A priori, il est souhaitable de prendre au moins pour le premier verre une mesure de 150mL.

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Leillouï nichmat Michael Novikov z"l


HALAKHA - le Séder

M A R D I 6 Nissan 5780 31 / 03 / 20

3. Combien doit-on boire ? Si on boit dans un verre qui contient un Réviit congru, il est préférable de boire tout le contenu sans interruption ; mais l’on s’acquitte aussi si l’on ne boit que la majorité du verre, soit 44mL ou 76mL (selon les avis cités). Si le verre contient beaucoup plus qu’un Réviit, on s’efforcera de boire la majorité du verre – même s’il contient une très grande quantité. A posteriori, on s’acquittera en ne buvant que la majorité d’un Réviit. [Concrètement, on atteint la majorité du verre lorsqu’on commence à voir le fond du verre.] Ainsi, il est préférable d’utiliser un petit verre –qui contient 150mL uniquement–, et de boire tout le Réviit d’un coup, car il n’est pas question de s’enivrer durant le Séder ! 4. Attention : Quelle que soit la mesure requise évoquée, il faut boire toute cette quantité d’un trait, sans interruption. Si l’on n’a pas bu au moins 44mL d’un trait, il faut recommencer la Mitsva. [Il n’est cependant pas requis d’avaler le contenu d’un trait, mais uniquement de ne pas détacher le verre des lèvres en marquant un temps d’arrêt.] 5. Les ashkénazes récitent la Berakha de haGuéfen avant chacun des 4 verres. Par contre, les séfarades ne la récitent que sur le 1er verre –du Kidoush–, et sur le 3e qui suit le Birkat haMazon. 6. De manière générale, celui qui boit un Réviit de vin ou de jus de raisin d’un coup doit dire ensuite la Berakha A’harona [Al haGuéfen…]. Pour les 2 premiers verres, on ne dit pas la Berakha A’harona, car on s’acquitte de ce devoir par le Birkat haMazon d’après le repas. Par contre, il faut la réciter après le 4e verre, pour acquitter les 3e et 4e verres. Si l’on n’a pas bu le Réviit d’un trait pour ces 2 derniers verres, on ne dira pas de Berakha A’harona. De même, si on a bu le Réviit en 2 temps –par ex. 45mL puis quelques secondes après, les 41mL restants–, on ne dira pas non plus de Berakha A’harona. Leillouï nichmat Michael Novikov z"l

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MERCREDI 7 Nissan 5780 01 / 04 / 20

HALAKHA - le Séder

7. Hada’hat haKoss – laver le verre. A chaque fois que l’on accomplit une Mitsva avec un verre de vin –Kidoush, Sheva Berakhot…– il faut auparavant rincer le verre. Pour les Arba Kossot aussi, on lavera le verre avant de servir le 1er verre. Par contre, il n’est pas nécessaire de le rincer entre 2 verres de Mitsva. Si on utilise aussi le verre pour se désaltérer –par ex. entre le 2e et le 3e, pour boire pendant le repas– il faudra le rincer. [Selon le Zohar, il faut toujours laver le verre sur lequel on veut réciter le Birkat haMazon.] 8. Boire entre les 4 verres. Entre le 1er et le 2e verre, il est permis de boire de l’eau, et même des boissons sucrées non alcoolisées, selon la loi stricte1. Celui qui boit une boisson entre le 1er et le 2e verre de vin ne devra pas dire la Berakha de Shéhakol avant, car la Berakha du vin du Kidoush l’en a acquitté. 9. Entre le 3e verre et le 4e, il est permis de boire de l’eau. Tandis que le Kaf Hahaïm recommande de s’en abstenir, selon la Kabbale. 10. On ne s’acquitte pas de la Mitsva des Arba Kossot en buvant 4 verres de vin l’un après l’autre. Il faut nécessairement introduire le texte de la Hagada, du Birkat haMazon ou du Hallel entre les verres. 11. En signe de liberté et de noblesse, on a l’usage de ne pas se servir soi-même les 4 Kossot, mais que chacun serve son voisin. Par mesure de Tsniout [pudeur], une femme ne versera pas de vin à un homme. 12. Après le 4e verre, il est interdit de boire aucune boisson, sauf de l’eau ou de l’eau gazeuse2. Si le fait de boire un café ou thé permettra de rester réveillé pour étudier davantage la Hagada ou le Shir haShirim ensuite, on pourra en boire – en s’abstenant si possible d’y mélanger du sucre. 1- Choulhan Aroukh [ch.473 §3] et Mishna Beroura. Cf. aussi Aroukh haShoul’han qui ne permet que de l’eau. Le Kaf haHaïm [Ibid. §40] rapporte quant à lui qu’il vaut mieux s’abstenir de boire entre les 2 verres. 2- Le Mishna Beroura [ch.481] énumère 3 raisons, notamment la nécessité de garder le goût de la Matsa en bouche.

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Refoua Shelema à Ari Akiva ben Sha’har


HALAKHA - le Séder

MERCREDI 7 Nissan 5780 01 / 04 / 20

ouRe’hats – lavage des mains et Karpass – le céleri 1. Lorsque l’on mange le Karpass, il faut penser à dispenser la Berakha de haAdama sur le Maror. 2. On le trempe auparavant dans de l’eau salée ou du vinaigre afin d’éveiller la curiosité des enfants. Et puisqu’il est interdit de manger un aliment trempé dans de l’eau [ou vin, vinaigre, huile d’olive…] sans faire auparavant la Netilat Yadaïm, on se lave auparavant les mains. 3. On se lavera les mains en suivant les mises en garde de la Netilat Yadaïm d’avant le repas, à la seule différence qu’on ne dira pas de Berakha. A priori, on s’abstiendra de parler jusqu’à ce que l’on mange le Karpass. 4. Il faut a priori éviter de manger une quantité de Karpass supérieure à un Kazaït – le volume d’une olive, estimé à 18g pour ce légume.

Motsi-Matsa, Korekh et Tsafon Selon la Torah, la Mitsva de manger de la Matsa le soir de Pessah implique de ne manger qu’un seul Kazaït – le volume d’une olive, souvent traduit par 27g. Nous avons cependant l’usage de consommer durant cette soirée 4 ou 5 Kazaït de Matsa. Or, d’un point de vue halakhique, il vaut mieux accomplir cette Mitsva en mangeant de la Matsa faite à la main, qui est de consistance plus dure et sèche que la ‘Matsa-machine’. Aussi, ceux qui souffrent d’une dentition fragile grincent souvent à l’idée d’avoir à manger plus de 2 galettes ! Le but de l’étude qui suivra sera donc de remettre quelques pendules à l’heure, afin d’alléger amplement l’accomplissement de cette si grande Mitsva. Nous Commencerons notre propos par 2 petites études théoriques: la mesure du Kazaït, et la raison des 4 (ou 5) Kazaït de Matsa. Puis, nous déduirons de ces règles des instructions et ‘remises de peine’ concrètes. Leillouï nichmat Michael Novikov z "l

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J E U D I 8 Nissan 5780 02 / 04 / 20

HALAKHA - le Séder

1. La mesure du Kazaït. Un sujet complexe commun à de nombreux domaines de Halakha, est celui des mesures. La transmission dans ce domaine s’est quelque peu perdue au fil des générations. Très succinctement : pour les aliments, la mesure de référence, appelée Kazaït - une olive, fait l’objet de quelques discussions. Le débat essentiel porte sur le volume exact de l’olive d’époque : 27cm3, ou 50 cm3 ? Mais certains pensent qu’il faut réduire ces mesures d’un tiers – soit respectivement, 18 ou 33cm3. Après que l’on admet une mesure, la question de la conversion du volume en poids est une autre paire de manche ! En effet, la convention de convertir approximativement 1cm3 = 1g est très erronée pour la Matsa, qui a une masse volumique bien inférieure à celle de l’eau. Concrètement, pour la Matsa, il est certes souhaitable d’évaluer le Kazaït à 27g [et même 30g pour un ashkénaze], surtout pour accomplir la Mitsva de la Torah. Il faut cependant savoir qu’un filet de sécurité bien tendu réduit ce poids à 15g pour la Matsa-machine, et de 17g à 25g pour la Matsa-main, et l’on pourra facilement s’appuyer sur ces mesures lorsque la Mitsva de manger la Matsa ne sera que Dérabanan – d’ordre rabbinique. 2. Les différents Kazaït du Séder. Bien que la Mitsva de la Torah requière de ne manger qu’une seule mesure de Kazaït de Matsa le soir de Pessah, l’usage est de manger 4, voire 5 Kazaït. Pourquoi ? [Nous faciliterons la présentation de ce sujet en numérotant ces Kazaït selon leur ordre chronologique.] Motsi-Matsa [Kazaït 1 et 2] : Le chef de famille dit haMotsi en saisissant 3 Matsot. Ou plutôt, 2 Matsa et demie. Pourquoi ? En souvenir de la misère d’Egypte, il faut dire la Berakha sur une Matsa cassée, à l’instar d’un pauvre qui ne peut pas se payer le luxe d’un pain entier. Aussi, dès le début du Séder, à Ya’hats –la 4e étape–, le chef de famille brise une des 3 Matsot pour préparer la Matsa du Motsi. D’un autre côté, à Shabbat et Yom Tov, nous marquons la solennité de ces jours en disant

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Leillouï nishmat Lilly Rahel bat Asher z"l


HALAKHA - le Séder

J E U D I 8 Nissan 5780 02 / 04 / 20

la Berakha du Motsi sur un Le’hem Mishné – 2 pains entiers. Ainsi, en plus de la Matsa cassée, on saisit 2 autres Matsot entières. On commence par dire la Berakha sur les 3 Matsot. Puis on pose la Matsa du dessous [que l’on utilisera pour le Korekh], et on dit la Berakha de Al Akhilat Matsa sur la Matsa et demie restante. Mais voilà : il existe une discussion quant à savoir si la Berakha de haMotsi s’applique sur la Matsa entière et Al Akhilat Matsa sur le bout cassé, ou inversement. Or, il faut faire suivre cette dernière Berakha par la consommation de la Matsa concernée sans interruption. Puisque l’on ne sait pas laquelle des 2 est concernée, le Choul’han Aroukh prescrit de manger en même temps un Kazaït de chacune. Korekh [Kazaït 3] : A l’époque du Beit haMikdash, Hillel recommandait de manger la viande du Korban Pessah et les herbes amères en sandwich dans la Matsa. Or, à notre époque, sans Korban Pessah, la Mitsva de manger le Maror n’est plus imposée par la Torah, et il est de ce fait défendu de manger le Maror en même temps que la Matsa de la Mitsva [M-B ch.475 §16] ! Ainsi, nous commençons par accomplir les 2 Mitsvot de manger la Matsa et le Maror indépendamment, et seulement après, l’on mange le Maror en sandwich dans la Matsa en souvenir de la manière de consommer ces aliments à l’époque du Beit haMikdash. Tsafon [Kazaït 4 et 5] : A l’époque du Beit haMikdash, on mangeait durant le repas un sacrifice appelé Korban Haguiga, tandis que le Korban Pessah –l’agneau pascal– n’était consommé qu’à la fin du repas, afin de garder son goût en bouche. Certains pensent que l’on n’accomplit vraiment la Mitsva de manger la Matsa qu’à ce moment. Ainsi, on mange à la fin du repas un 4e Kazaït pour accomplir la Mitsva selon cet avis. C’est aussi un bon usage de manger alors 2 Kazaït, un 1er en souvenir du Korban Pessah, et un second en souvenir de la Matsa qui était mangée en même temps. Retenons donc l’ordre d’importance de ces 4 Kazaït 1 – 4 – 2 – 3 – 5. Hatslakha à Yaël Hassiba bat Sultana et Shlomo Zalman ben Sarah

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VENDREDI 9 Nissan 5780 03 / 04 / 20

HALAKHA - le Séder

3. Concrètement, seul le 1er Kazaït de Matsa est de la Torah, et requiert la mesure stricte – 30g pour un ashkénaze, ou 27g pour un séfarade. Il est aussi souhaitable de consommer cette grande mesure pour l’Afikoman – le Kazaït 4. Pour le Korekh, on peut se contenter de la petite mesure. Soit 17g pour un ashkénaze. Et pour un séfarade : si possible 27g [Kaf haHaïm], mais si nécessaire, on tolèrera aisément de ne manger que 17g. 4. Concernant le 2e Kazaït –que l’on mange en même temps que le 1er– il est lui aussi Dérabanan, et l’on pourra le mesurer selon la petite mesure. Mais plus encore: le chef de famille peut se contenter de ne manger que 17g de Matsa pour le premier Kazaït, tandis que les assistants n’ont même pas besoin de manger ce 2e Kazaït !3 5. Posons quelques instructions techniques pour le Motsi-Matsa. 1°) Avant de se laver les mains [Ro’htsa], on distribue à chacun des assistants 27g de Matsa pour les séfarades, ou 30g pour les ashkénazes, afin de ne pas marquer d’interruption après la Berakha de haMotsi. 2°) Puis on se lave les mains. Une fois installés à table, le chef de famille saisit les 3 Matsot –la Matsa cassée à Yahats se trouvant au milieu– et récite la Berakha de haMotsi. 3°) Après la Berakha, il pose la Matsa entière du dessous, et récite la Berakha de Al Akhilat Matsa sur la Matsa entière du dessus et la Matsa cassée d’en dessous. 3- En effet, le devoir de manger 2 Kazaït provient d’un doute quant à la Matsa sur laquelle incombe la Mitsva – la grande du dessus, ou la cassée d’en dessous. Or, les assistants ne récitent pas de Berakha sur leurs propres Matsot, mais reçoivent juste un petit bout de la Matsa du chef de famille, et complètent le Kazaït avec une Matsa sur laquelle n’a pas été prononcée de Berakha. Il n’y a donc aucune nécessité à manger 2 Kazaït à ce moment ! Ils devront uniquement veiller à manger, en plus de ces 2 petits bouts, 27 ou 30g de Matsa.

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Hatslakha à notre partenaire de l'association Hayé Hana !


HALAKHA - le Séder

VENDREDI 9 Nissan 5780 03 / 04 / 20

4°) Il coupe alors en même temps un bout de chacune des Matsot qu’il met ensemble en bouche et commence à mâcher. [Un séfarade trempe avant la Matsa dans le sel, tandis qu’un ashkénaze ne trempe pas la Matsa dans le sel le soir de Pessah, en souvenir du pain de la misère.] 5°) Puis il coupe un petit bout de chacune des 2 Matsot, qu’il donne à chacun des assistants [en trempant dans le sel pour les séfarades]. 6°) L’assistant reçoit alors un bout de la Matsa sur laquelle on a récité la Berakha qu’il commence par manger accoudé, puis mange les 30g de Matsa qu’il a reçue avant Netilat Yadaïm. 7°) Une fois que le chef de famille achève la distribution, il prend 17g de chacune des 2 Matsot, qu’il mange accoudé. 8°) Il faut s’efforcer de finir cette première consommation de Matsa en moins de 4 minutes. On pourra commencer par mâcher beaucoup de Matsa, et n’entamer le décompte qu’après avoir commencé à avaler. 6. Un malade ou une personne âgée qui ne parviennent pas à manger ces grandes quantités pourront se suffire de 17g uniquement. De même, ils pourront se contenter de manger un petit Korekh symbolique. 7. Depuis la Berakha de haMotsi jusqu’à la fin de la consommation du Korekh, on s’abstiendra de discuter de tout ce qui n’est pas en rapport avec la Mitsva de manger la Matsa et le Maror. [Chou-Ar ch.475 §1 à la fin] A posteriori, on s’acquitte des Mitsvot même si l’on a parlé. 8. A priori, hommes, femmes et enfants ont le devoir de manger tous ces Kazaït. On veillera aussi à tous les consommer béHeisseiva –en s’accoudant–, comme pour les Arba Kossot. Si on ne s’est pas accoudé, on n’aura pas besoin de manger une seconde fois le 2e Kazaït ainsi que le Korekh. Mais pour le 1er et le 4e [l’Afikoman], il faudra recommencer. 9. A priori, il faut finir de manger l’Afikoman avant Hatsot Laïla – le milieu de la nuit [horaire à trouver dans les calendriers locaux]. Leillouï nichmat Avraham Haï Norbert ben Fortunée Mazal z"l

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SHABBAT 10 Nissan 5780 04 / 04 / 20

HALAKHA - Hol haMoed

Hol haMoed - Introduction

1. Un des versets qui conclut la Parasha des fêtes juives dit [Vayikra 23:37] :

‫ֵא ֶ ּלה מוֹ ֲע ֵדי ה’ ֲא ׁ ֶשר ִּת ְק ְרא ּו א ָֹתם ִמ ְק ָר ֵאי ק ֶֹד ׁש לְ ַה ְק ִריב ִא ׁ ֶשה לַ ד'ב‬ Voici les célébrations que vous marquerez comme jour saint, lorsque vous apporterez vos sacrifices… Tout jour durant lequel la Torah enjoint d’apporter un sacrifice est un jour saint, qui doit être distingué d’un jour banal. À inclure : les jours de Hol haMoed –litt. les jours profanes de fête– du 2e au 6e jour de Pessah, et du 2e au 7e jour de Souccot. Bien qu’il soit permis de réaliser plusieurs travaux pendant ces jours, nos Maîtres déduisent de ce verset qu’il faut tout de même marquer une certaine solennité en ces jours particuliers. Distinguer les jours de Hol haMoed implique 2 types d’instructions : des conduites à adopter, et des restrictions. D’une part, on a le devoir de se conduire avec solennité durant ces jours, de se réjouir, porter de beaux habits, consommer des mets raffinés. Mais aussi, l’interdit de réaliser certains travaux profanes – un sujet assez complexe, auquel le Choul’han Aroukh consacre quelque 18 chapitres. 2. De manière générale, la Torah distingue 3 degrés de jours saints, durant lesquels il est défendu de travailler. Le niveau de Kedousha le plus sévère est celui du Shabbat, durant lequel il est strictement défendu de faire aucune des 39 Melakhot – activité créatrice requise pour la construction du Mishkan. A Yom Tov, l’interdit des 39 Melakhot est encore en vigueur, mais est toutefois levé pour ce qui concerne la préparation des repas de fête. A Hol haMoed, la réalisation de ces travaux est amplement plus tolérée, mais à condition de remplir certaines conditions. En dehors de ces permissions, l’interdit de travailler à Hol haMoed revient en vigueur dans toute son ampleur. [Certains pensent même que cet interdit est Déoraïta – enjoint par la Torah !]

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Refoua chelema à tout le Am Israël !


HALAKHA - Hol haMoed

SHABBAT 10 Nissan 5780 04 / 04 / 20

3. La Mishna enseigne [Avot 3:11]: ‘Celui qui profane les ‘Moadot’… n’a pas de part au monde futur’. Comme le rapporte le Bartenoura, il s’agit là de celui qui manque à distinguer les jours de Hol haMoed en travaillant ou en consommant des repas simples, comme s’il s’agissait d’un jour profane. Tandis que la Guemara [Moed Katan 10B] raconte l’histoire de Ravina qui eut l’occasion de conclure une belle affaire à Hol haMoed mais s’en abstint, et mérita de doubler son bénéfice à la sortie de la fête. 4. En revanche, un autre enseignement semble ‘dédramatiser’ l’interdit de travailler à Hol haMoed : Rav Aba bar Memel [Yeroushalmi Moed Katan ch.2 §3] se lamentait: ‘Si un autre Rav acceptait de se joindre à moi, j’aurais totalement levé l’interdit de travailler durant Hol haMoed ! La raison de cet interdit n’est-il pas de libérer l’homme de ses occupations, afin qu’il boive, mange, et étudie la Torah ?! Voilà que la plupart boivent, mangent, et brûlent leur temps dans des futilités !’ Plusieurs points sont à déduire. D’abord, il faut impérativement consacrer une partie de la journée du Hol haMoed à l'étude de la Torah, et se réjouir au cours de repas de Mitsva, durant lesquels on loue Hashem pour les bontés qu’Il ne cesse de nous prodiguer. [M-B ch.430 §2] Mais encore, d’un point de vue moral, il est moins grave de ‘profaner’ les jours de Hol haMoed en travaillant, plutôt que de passer sa journée à des futilités profanes [Hazon Ovadia]. De plus, l’expression de Rav Aba laisse entendre que nos Maîtres ont le pouvoir de lever des interdits de Hol haMoed. Certains précisent toutefois que son propos se réfère à l’interdit de commercer uniquement, qui est de niveau moins grave que celui de réaliser l’une des 39 Melakhot –telles que le jardinage ou la couture. 5. Pessah approchant à grands pas, nous commencerons l’étude de Hol haMoed en posant quelques grands traits et applications à connaître urgemment. Puis pendant Pessah, nous passerons à l’étude exhaustive de ces lois sous formes de questions-réponses, en explicitant leurs principes, sources et références. Leillouï nichmat Avraham Haï Norbert ben Fortunée Mazal z"l

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DIMANCHE 11 Nissan 5780 05 / 04 / 20

HALAKHA - Hol haMoed Restrictions de Hol haMoed – généralités

Les actions interdites à Hol haMoed sont classées en 3 groupes. 1°. L’interdit le plus sévère concerne l’action qui implique la réalisation de l’un des 39 travaux-type interdits à Shabbat, tels que cueillir, trier, cuisiner, coudre, écrire. Il sera certes permis de réaliser un tel travail s’il y a un intérêt pour la fête. Mais en dehors du cadre de cette permission, l’interdit de réaliser un travail revient dans toute sa vigueur. [Certains pensent même que cet interdit est Déoraïta !] Nous apprendrons que même prendre sa voiture sans intérêt pour la fête est problématique. Par ex. transporter un outil que l’on prévoit de n’utiliser qu’après la fête. 2°. Le 2e niveau d’interdit est le commerce. Ou par extension, tout travail qui requiert investissement de temps ou d’efforts, sans qu’il n’implique la réalisation d’un des 39 travaux. La raison de cet interdit n’est pas l’acte proprement dit, mais le fait de se conduire de manière profane dans un ‘saint’. Ce type d’interdit est moins sévère que le précédent, et sera plus facilement levé en cas de perte non imminente. Par ex. on distinguera l’ouverture d’un commerce à Hol haMoed si l’on risque de perdre une petite part de sa clientèle, de l’ouverture d’un atelier de couture. Ou encore, ce type d’interdit sera levé si on veille à réaliser ces actions avec discrétion – par ex. en n’ouvrant qu’à moitié la porte du magasin. 3°. Le 3e type d’interdit à Hol haMoed est la défense de se raser, se couper les cheveux ou laver le linge. Nos maîtres ont décrété un interdit sur ces actions afin de nous stimuler à soigner notre apparence depuis l’entrée de la fête, plutôt que d’attendre Hol haMoed pour se couper les cheveux ou laver ses beaux vêtements. Dans leur essence, ces interdits sont donc moins stricts que les précédents, puisqu’ils sont de pur ordre rabbinique. Mais concrètement, l’éventail de dérogations sera moins large, car cet interdit sera en vigueur s’il était possible de prendre ses précautions avant la fête.

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Leilloui nichmat Dov ben Yehoudit z"l


HALAKHA - Hol haMoed

DIMANCHE 11 Nissan 5780 05 / 04 / 20

Quelques travaux interdits à Hol haMoed

1. La voiture. A Hol haMoed, il n’est permis de conduire une voiture que pour en profiter pendant la fête. Par ex. pour se promener, pour acheter le nécessaire pour la fête. Par contre, on ne pourra pas conduire une voiture pour transporter un objet que l’on ne prévoit pas d’utiliser pendant la fête. Sauf si le fait d’attendre la sortie de la fête pour transmettre cet objet occasionnera une perte d’argent conséquente. Lorsqu’il est permis de se déplacer en voiture –pour rendre visite à un ami par ex.–, il y a lieu de tolérer de transporter par la même occasion un objet qui n’a pas d’utilité pour la fête. 2. Celui qui apprend à conduire ne peut pas prendre de cours de conduite à Hol haMoed. Sauf en cas de perte – par ex. si s’abstenir de conduire pendant une semaine risque de lui faire oublier ce qu’il a appris ; ou encore, s’il doit passer son examen juste après la fête, et n’aura pas d’autre occasion de s’exercer d’ici là. Si possible, il prendra ce cours chez un moniteur goy [ou chez un juif qui accepte de donner le cours gratuitement, en ne recevant que les frais occasionnés.] 3. Quant à faire réparer sa voiture à Hol haMoed, si l’on prévoit de l’utiliser pendant la fête, c’est permis. Sauf si la voiture était hors fonction avant la fête, et que l’on a consciemment reporté la réparation à Hol haMoed – un moment où l’on a plus de temps libre pour le faire. Idem pour le lavage de la voiture : tant que l’on profite de ce nettoyage pour la fête, il est permis de la laver à Hol haMoed, à condition de ne pas repousser consciemment cet entretien à la fête. [Si ce nettoyage requiert beaucoup d’efforts, il est souhaitable de s’en abstenir.] 4. Si l’on tombe en panne en pleine route, il est permis de faire réparer sa voiture, même si on ne prévoit plus de l’utiliser pour la fête, car une voiture stationnée sur le bas-côté risque de se faire voler. Si on la remorque dans un garage, on attendra la fin de la fête pour ordonner sa réparation, même si le garagiste est goy. Zivoug Hagoun à Zohara bat Levana

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L U N D I 12 Nissan 5780 06 / 04 / 20

HALAKHA - Hol haMoed

1. Les vêtements. Il est interdit de laver le linge à Hol haMoed. A l’exception des habits d’enfants [jusqu’à 6-7 ans] que l’on prévoit d’utiliser pendant la fête, ou même des sous-vêtements d’adulte. Si on a la possibilité de laver ce linge avant la fête, il est défendu de repousser intentionnellement le lavage de ces vêtements à Hol haMoed. Lorsqu’il est permis de laver certains vêtements, il est défendu d’ajouter à la machine des habits qu’il est interdit de laver, tels qu’une chemise pour l’après-fête. 2. Celui qui ne possède qu’une seule tenue de fête peut laver son vêtement à Hol haMoed. Si un vêtement se salit localement, il est permis de laver cette tâche avec des détergents. 3. Il est aussi permis de repasser à Hol haMoed, à condition de ne pas repousser intentionnellement depuis la veille de fête cette tâche ménagère. 4. Il est permis à Hol haMoed de cirer des chaussures, ou de frotter un vêtement ou chapeau avec une brosse, à condition de réaliser ces actions pour en profiter pendant la fête. 5. Il est défendu de tricoter ou de coudre [normalement] à Hol haMoed. Si on a omis de faire un ourlet à un pantalon que l’on prévoit de porter à Hol haMoed, il est permis de le faire en le cousant faiblement, ou en écartant les points de couture. Idem pour coudre un bouton tombé d’une veste : on le coudra faiblement, ou veillera à le coudre en ne piquant pas l’aiguille dans tous les trous. Dans tous les cas, on n’utilisera pas de machine à coudre.

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Leillouï nichmat Shalom ben Habiba z"l


HALAKHA - Hol haMoed

L U N D I 12 Nissan 5780 06 / 04 / 20

6. Se raser. Il est défendu de se raser ou de se couper les cheveux à Hol haMoed. En cas d’extrême nécessité, rav M. Feinstein permet à celui qui s’est rasé avant l’entrée de la fête de se raser pendant Hol haMoed. 7. Par contre, il est permis de couper les cheveux d’un enfant, ou même de lui faire la Halaké – l’usage de couper les cheveux à son anniversaire de 3 ans. 8. Un séfarade peut se couper les ongles à Hol haMoed. Tandis qu’un ashkénaze doit s’en abstenir, sauf s’il les a coupés avant l’entrée de la fête, et qu’ils ont déjà repoussé. 9. Une femme a le droit de s’épiler à Hol haMoed, mais pas de se couper les cheveux – ni les ongles pour une ashkénaze. [Sauf si elle doit se tremper au Mikvé, auquel cas elle pourra les couper sans conditions.]

Leillouï nichmat Hannah bat Sultana z"l

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M A R D I 13 Nissan 5780 07 / 04 / 20

HALAKHA - Hol haMoed

1. Acheter et vendre. Il est interdit à Hol haMoed d’acheter ou vendre un article qui n’a aucune utilité pour la fête. Nos Maîtres ont toutefois donné certaines dérogations, essentiellement lorsqu’il s’agit d’éviter une perte importante. Ainsi, un particulier peut acheter à Hol haMoed tout objet en solde, si la promotion se terminera avant la fin de la fête. Idem pour celui qui n’aura pas la possibilité de revenir acheter ce produit après la fête – par ex. si retourner au magasin plus tard occasionnera des frais de voyage importants. Par contre, un commerçant ne peut pas acheter en gros un produit en solde à Hol haMoed, car pour lui, obtenir ce produit à prix réduit n’est pas une perte d’argent évitée, mais un gain supplémentaire – puisqu’il revendra de toute façon ce produit plus cher. 2. Toutefois, la Halakha considère parfois une grande économie sur le prix de revient comme une perte à éviter. Il est par ex. permis de se rendre dans une grande braderie exceptionnelle, pour y acheter en gros des articles que l’on ne pourra pas acquérir après la fête. Cette dérogation n’est cependant donnée que pour celui dont l’activité professionnelle essentielle est l’achat/revente de marchandises. 3. Illustrons ces lois par le cas d’une personne qui a l’occasion d’acheter à Hol haMoed des cigarettes au Duty-Free. Il pourra les acheter pour sa consommation personnelle, ou même pour les revendre s’il tient un kiosque. Par contre, un étudiant qui prévoit de les revendre à ses camarades et gagner un petit bénéfice, devra renoncer à cet achat à Hol haMoed. [Notons qu’a postériori, le Rama [ch.539 §12] tolère tout achat discret ; a priori, on évitera de s’appuyer sur cette dérogation.]

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Leillouï nichmat Lilly Rahel bat Asher z"l


HALAKHA - Hol haMoed

M A R D I 13 Nissan 5780 07 / 04 / 20

4. Ouvrir un commerce. Seul celui qui vend des produits nécessaires à la fête a le droit d’ouvrir son commerce à Hol haMoed. À exclure 2 cas : s’il vend des produits qui n’ont pas d’intérêt pour la fête, et s’il tient un atelier artisanal, dans lequel il propose des services qui impliquent la réalisation de l’un des 39 travaux – par ex. un tailleur, un cordonnier. 5. Ainsi, s’il vend des produits alimentaires, vêtements, ou ustensiles de cuisine, il pourra ouvrir son magasin à Hol haMoed. Lorsqu’il est évident que ces produits sont achetés pour la fête, il pourra ouvrir son commerce normalement. Et s’il doute que les clients achètent pour l’après-fête, le commerçant n’ouvrira que partiellement la devanture du magasin. Par ex. s’il a l’habitude d’ouvrir 2 portes, il n’en ouvrira qu’une. 6. S’il vend des articles qui n’ont pas d’utilité pendant la fête, il est défendu d’ouvrir ce commerce. Des dérogations sont toutefois données en cas de perte. Notamment, si des clients risquent de changer de fournisseur. Mais si son travail le confronte à l’un des 39 travaux –par ex. couper du tissu, réparer un ustensile–, cette perte potentielle ne suffit pas pour lui permettre de travailler. 7. Par contre, s’il est endetté et que les échéances de remboursement approchent, il y a lieu de permettre d’ouvrir ce magasin. Il devra toutefois veiller à dépenser une part des bénéfices pour la fête, en achetant par ex. des mets raffinés qu’il n’aurait initialement pas osé acheter selon son niveau de vie. Comme précédemment, il n’ouvrira pas complètement la devanture de son magasin.

Refoua chelema à Ruth bat Traina

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MERCREDI 14 Nissan 5780 08 / 04 / 20

HALAKHA - Hol haMoed

1. Risque de perdre sa place. Celui qui travaille dans une société qui ouvre à Hol haMoed devra s’abstenir de travailler, en utilisant ses jours de vacances, ou en renonçant à sa paye pour ces jours. Si son patron le menace de le licencier, il pourra travailler normalement à Hol haMoed. 2. A l’exception d’une entreprise qui produit des articles nécessaires à la fête, un patron se doit de fermer son usine à Hol haMoed, et ses employés de déduire les jours de travail de leurs jours de vacances. Si les employés l’obligent à payer intégralement ces jours, plusieurs considèrent ces frais comme une perte pour le patron, et il sera en droit de leur imposer de venir travailler en contrepartie. 3. Écrire. Écrire est l’un des 39 travaux interdits à Shabbat. Il est donc défendu d’écrire à Hol haMoed. Sauf en cas de perte, où on pourra écrire avec une écriture simple. Par contre, une écriture artistique est défendue. Par ex. un Sofer ne pourra pas écrire de Sefer Torah. Ainsi, si l’on va faire ses courses, il est permis de dresser une liste de produits. De même, celui qui étudie la Torah et veut prendre des notes pour ne pas oublier son étude, pourra écrire ces notes. Par contre, une fois ces notes écrites, il faudra s’abstenir de les rédiger proprement, puisqu’il n’y a alors plus de risque d’oublier. L’écriture à l’ordinateur est préférable à l’écriture à l’encre, car elle n’est pas considérée comme un travail interdit à Shabbat, tant qu’on ne l’imprime pas.

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Jeûne des premiers-nés


HALAKHA - Hol haMoed

MERCREDI 14 Nissan 5780 08 / 04 / 20

4. L’entretien de la maison. Tout travail ménager ne peut être réalisé que si l’on en profite pendant la fête, et qu’il n’entre pas dans le cadre d’un travail artisanal. Il est par ex. permis de planter un clou pour décorer son salon, mais il est défendu de construire un meuble. Si un robinet se casse, tant que l’on peut s’arranger autrement, on ne le remplacera pas pendant la fête. Mais si l’on ne parvient pas à s’arranger, il sera permis de le changer, car il entre dans le cadre d’une perte. 5. Pour tout travail ou achat toléré à Hol haMoed, s’il était possible de le faire avant la fête et que l’on a sciemment reporté ce travail, il sera défendu de le réaliser à Hol haMoed, à l’exception des travaux nécessaires pour la préparation de nourriture. Ainsi, on ne pourra pas repasser une chemise, si on avait conscience de ce besoin avant la fête et qu’on l’a intentionnellement repoussé à plus tard. 6. Avis aux Français : les 2 jours de Yom Tov de Pessah de jeudi et vendredi seront suivis immédiatement par le Shabbat. N’oubliez pas de faire le Eirouv Tavshilin qui vous permettra de préparer tout le nécessaire au Shabbat depuis vendredi. Vous trouverez des instructions détaillées du Eirouv Tavshilin dans le n°74 du 5 minutes éternelles de Eloul 5777, disponible sur notre site.

Pessah Casher veSaméah !

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J E U D I 15 Nissan 5780 09 / 04 / 20

HALAKHA - le Omer

Lois urgentes pour le 1er jour de Pessah 1. Le Tikoun Hatal – la prière pour la rosée. Aujourd’hui, avant Moussaf, on ouvre le Heikhal pour réciter le Tikoun haTal. Dès lors, on ne dira plus dans la 2e Berakha de la Amida, Mashiv haRouah ouMorid haGuéshem –qui souffle le vent et fait tomber la pluie–, mais Morid haTal –qui fait tomber la rosée. Et dans la Amida de semaine, à la 9e Berakha, on ne dira plus Barekh Aleinou pour un séfarade ou Veten Tal ouMatar pour un ashkénaze, mais Barekhenou et Veten Berakha. 2. Parmi les 3 mentions qui peuvent être prononcées –la pluie, la rosée et le vent– remarquons une différence fondamentale: la rosée et le vent ne cessent pas durant toute l’année, tandis que la pluie s’arrête en été. De surcroît, la pluie en été n’est pas signe de bénédiction. De cette différence découlent les lois de celui qui se trompe de mention. De manière générale, si on évoque la pluie en été, il faut se reprendre. Tandis qu’omettre de dire Mashiv haRoua’h ouMorid haGueshem en hiver ne nécessite pas de se rectifier. Concrètement: a. Si l’on réalise notre erreur avant de commencer la Berakha de Mehayé haMetim, on reprendra immédiatement depuis Ata Guibor… b. Si l’on dit Baroukh Ata Hashem, sans conclure Mehayé haMetim, on dira Lamedéni Houkeikha, et reprendra Ata Guibor… [Baroukh Ata Hashem Lamedéni Houkeikha est un verset du Tehilim ; lorsque par erreur, on commence à dire une bénédiction en vain, on l’achève par ce verset afin de ‘sauver’ le nom de Dieu prononcé.] c. Si l’on a achevé la Berakha de Mehayé haMetim, il faudra reprendre la Amida depuis le commencement.

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Hatslakha à notre ami Stanley Chicheportiche et sa famille !


HALAKHA - le Omer

J E U D I 15 Nissan 5780 09 / 04 / 20

3. Quant à celui qui se trompe dans la 9e Berakha des jours de semaine [Barekh Aleinou et Veten Tal ouMatar]: a. Tant qu’il n’a pas achevé la Berakha de Mévarekh Hashanim, il se reprendra. b. S’il a dit Baroukh Ata Hashem, il dira Lamedéni Houkeikha, et reprendra depuis Barekheinou. c. S’il ne s’en souvient que plus tard, tant qu’il n’est pas arrivé à la fin de la Amida – après avoir dit le dernier Yihyou leRatson Imrei Fi… - il reprendra depuis Barekheinou, et répètera de nouveau toutes les Berakhot de la Amida jusqu’à la fin. d. S’il a achevé sa Amida – c.-à-d. qu’il a dit le dernier Yihyou leRatson, il faudra recommencer toute la Amida. 4. Si on ne se souvient pas quelle mention a été prononcée, durant les 30 jours qui suivent Pessah, on se reprendra. 5. Celui qui récite, dès le premier jour, 90 fois de suite le passage allant de Ata Guibor jusqu’à Morid haTal [en dehors de la Amida], n’aura plus besoin de se reprendre en cas de doute. 6. Le Omer. A l’époque du Beit haMikdash, on apportait le 2e jour de Pessah une offrande d’orge, selon un rituel spécifique. La Torah enjoint de compter ensuite 7 semaines pleines, et d’apporter le 50e jour, à Shavouot, une offrande de blé. Ainsi, dès ce soir, nous commencerons le compte du Omer, jusqu’à la veille de Shavouot. On accomplit la Mitsva de compter le Omer en exprimant chaque soir [ou le lendemain si on l’a manqué] ‘Aujourd’hui nous sommes tel jour du Omer’. On ne s’acquitte pas de cette Mitsva par la pensée. Chaque jour, nous rappelons dans notre brochure le jour à compter. Ne vous contentez pas de le lire des yeux. Dîtes: ‘Aujourd’hui nous sommes le Xe jour du Omer…’ Nous reviendrons sur ces lois la semaine prochaine, après Pessah. Zivoug Hagoun à Miryam Elisheva bat Suzanne

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VENDREDI 16 Nissan 5780 10 / 04 / 20

HALAKHA - Hol haMoed Lois de Hol haMoed - Approfondissements

1. Reprenons à présent les lois de Hol haMoed, en précisant leurs sources et principes. La Torah qualifie Hol haMoed de ‘jours saints’. Cela implique 2 directives : ne pas profaner ces jours en réalisant certains travaux, et les sanctifier en s’y conduisant de manière distinguée. 2. Cette dernière injonction implique notamment de porter de beaux vêtements ; il n’est cependant pas imposé de porter des habits de Shabbat [M-B ch.530 §1]. Il est aussi souhaitable de marquer la solennité de ces jours par des repas honorables, car nous avons la Mitsva de nous réjouir durant tous les jours de fête. Si possible, on y boira du vin. Selon le Mishna Beroura, on y consommera même de la viande [ch.529 §2]. 3. Concernant l’interdit de travailler à Hol haMoed, nous distinguons 3 niveaux d’interdits : les 39 Melakhot [travail créatif], commercer, les décrets de ne pas se raser et de laver le linge. De manière générale, les 2 premiers types d’interdit s’appliqueront essentiellement lorsque leur réalisation n’a aucun intérêt pour la fête. Tandis qu’ils seront plus ou moins levés selon les besoins de la fête. Concrètement, 5 paramètres seront à considérer : a. l’action procure-t-elle un bien-être corporel ? b. sa réalisation requiert-elle un savoir professionnel ? c. ce travail est-il d’intérêt public ? d. sa non-réalisation occasionnera-t-elle une perte ? e. s’agit-il d’un employé démuni, qui a besoin du produit de son travail pour se réjouir pendant la fête ? Constatons une différence entre les interdits des Melakhot et du commerce. A Shabbat, réaliser l’un des 39 travaux est interdit par la Torah, et est sévèrement pénalisé. Tandis que l’interdit de commercer n’est explicite que dans les Prophètes. Cette différence aura une incidence pour Hol haMoed, où les conditions requises pour permettre un achat seront moins rigoureuses que celles des 39 Melakhot.

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1er jour du Omer

A suivre…


HALAKHA - Hol haMoed

SHABBAT 17 Nissan 5780 11 / 04 / 20

1. Concernant le 3e type d’actions interdites à Hol haMoed –se couper les cheveux, se raser, ou laver du linge–, il est d’un tout autre ordre. Bien que ces actions contribuent pleinement à marquer la solennité de la fête en soignant notre apparence, nos Maîtres les ont interdites pour l’honneur du premier jour de Yom Tov – le 1er jour de fête. En effet, les préparatifs de Pessah et Souccot requièrent beaucoup de temps et d’énergie ; s’il était permis de se raser ou laver le linge à Hol haMoed, certains auraient sûrement repoussé ces actions à plus tard, et seraient entrés dans la fête avec une apparence négligée. Nos Maîtres ont de ce fait interdit de réaliser ces actions à Hol haMoed, afin que l’on ne manque pas de se faire beau dès l’entrée du Yom Tov. 2. De cette explication découleront plusieurs directives. Tantôt, des dérogations spéciales pour se raser ou laver le linge, pour ceux qui ne pouvaient matériellement pas le faire avant l’entrée de la fête, tel un voyageur arrivé juste avant l’entrée de la fête, ou un endeuillé. Tantôt, nos Maîtres se sont montrés particulièrement sévères et ont maintenu leurs décrets, quitte à provoquer un certain mal-être pendant la fête, pour que l’on veille à l’avenir à mieux honorer le Yom Tov. 3. De manière générale, les règles qui régissent les lois de Hol haMoed sont particulièrement complexes. Le Sefer haHinoukh (323) met en garde de ne pas déduire de soi-même des permissions ou interdits, car il arrive que certaines actions importantes et épuisantes soient tolérées, et qu’ailleurs, une action relativement bénigne soit interdite. Nous mettons donc en garde nos lecteurs de ne déduire aucune loi à partir des cas évoqués, sans recevoir auparavant l’approbation d’un Talmid Hakham expert dans ce sujet. Au programme, nous aborderons des séries de questions autour de quelques thèmes fréquents –la voiture, les vêtements, les achats, le travail– et expliquerons ainsi les quelques principes de ces lois complexes. 2ème jour du Omer

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DIMANCHE 18 Nissan 5780 12 / 04 / 20

HALAKHA - Hol haMoed La voiture à Hol haMoed

Question : Est-il permis de conduire une voiture à Hol haMoed ? Réponse : Tant que l’on en tire un profit pour la fête, c’est permis. Mais si on désire transporter un objet qui n’a aucune utilité pour la fête, il sera interdit de conduire une voiture à Hol haMoed. Explications : a. Conduire une voiture à Shabbat est interdit par la Torah, car la combustion du carburant entre dans le cadre de de Mav’ir – brûler. Ainsi, conduire une voiture à Hol haMoed ne peut être permis que si cette conduite est profitable pour la fête –par ex. pour se promener. b. Il est permis de conduire une voiture pour transporter un repas de fête. Il faut toutefois savoir que cette loi apparemment évidente fait l’objet de quelques débats. Expliquons. 2 des paramètres à considérer pour permettre un travail à Hol haMoed sont le bien-être qu’il procure, et s’il requiert un savoir professionnel. La règle générale établit que pour la préparation d’aliments ou de tout bien-être corporel direct, on tolère de réaliser une action fatigante, ou qui requiert un savoir-faire précis et professionnel. Par ex. un boulanger peut pétrir normalement toutes sortes de pâtes à Hol haMoed, même celles qui requièrent des techniques spéciales, car la préparation directe d’aliment lève l’interdit de Lash – pétrir que l’on fait pour la fête. Par contre, un travail qui contribue indirectement à la préparation –tel que le transport, puisque l’aliment n’est pas intrinsèquement amélioré ainsi– ne lève que les actions définies comme bénignes, et non celles qui requièrent une quelconque expérimentation. En l’occurrence : si la conduite d’une voiture était considérée comme une action ‘d’expert’, il serait interdit de conduire pour transporter un plat. Mais concrètement, les décisionnaires expliquent que conduire n’est pas considéré comme fait d’un ‘expert’, notamment parce que l’expérience est plutôt requise pour la bonne tenue de route et le respect du code, que pour la manipulation de la voiture en soi.

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3ème jour du Omer


HALAKHA - Hol haMoed

L U N D I 19 Nissan 5780 13 / 04 / 20

Question : Est-il permis d’apprendre à conduire à Hol haMoed ? Réponse : Il faut s’en abstenir. Sauf s’il y a un quelconque risque de perte. Par ex. si l’on doit passer son examen juste après la fête, ou s’il risque d’oublier ce qu’il a déjà appris. Dans la mesure du possible, il devra alors choisir un moniteur goy. Explications : a. Conduire une voiture à Hol haMoed n’est toléré que si l’on tire un profit pour la fête, par ex. pour se promener. Il est de ce fait interdit de prendre un cours de conduite pendant Hol haMoed, puisque l’on n’en tire pas de profit pour la fête. Toutefois, si l’apprenti tire un grand plaisir à conduire, il y a lieu de considérer cette conduite comme une promenade, permise à Hol haMoed [avec un moniteur goy, comme ciaprès]. b. De manière générale, nos Maîtres ont toléré en cas de perte de réaliser plusieurs travaux, afin de ne pas ressentir de peine pendant la fête. Ils ont par ex. permis de faire un travail qui ne requiert pas de gros efforts, même si l’on n’en tire pas de profit immédiat. Ils ont ainsi permis d’arroser des plantes risquant de se dessécher – à condition de ne pas avoir à puiser l’eau, qui est un travail trop fatigant [ch.537 §2]. Ainsi, il y a lieu de permettre de prendre un cours de conduite pendant Hol haMoed si le fait de ne pas le prendre risque d’entraîner l’oubli de techniques, ou si l’on risque d’échouer à l’examen officiel parce que l’on n’aura pas le temps de s’entraîner après la fête. c. Même lorsque l’apprenti a une dérogation pour conduire à Hol haMoed, certains pensent que le moniteur juif n’a pas le droit de recevoir de salaire. Ainsi, tant que l’on a la possibilité de prendre cette leçon chez un moniteur goy, on préfèrera agir ainsi [M-B ch.542 §5 – Cf. aussi ven. 7 Iyar]. De même, on préfèrera conduire dans un endroit qui n’est pas fréquenté par des juifs, afin de ne pas être soupçonné de négliger la solennité des jours de fêtes. [M-B ch.537 §1] 4ème jour du Omer

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M A R D I 20 Nissan 5780 14 / 04 / 20

HALAKHA - Hol haMoed

Question : Est-il permis de faire réparer sa voiture à Hol haMoed ? Réponse : Si l’on n’en a pas besoin pour la fête, il est défendu de la faire réparer. Si l’on en a besoin pour une excursion, c’est permis. Sauf si la voiture était hors fonction depuis avant la fête et que l’on a intentionnellement repoussé l’entretien jusqu’à Hol haMoed. Explications : a. Réparer une voiture à Shabbat est interdit par la Melakha de Bonéh – construire. Ainsi, tant que l’on ne prévoit pas de l’utiliser pendant la fête, il sera défendu de la réparer à Hol haMoed. [S’il prévoit d’utiliser la voiture immédiatement après la fête, et qu’en s’abstenant de la réparer, il devra louer une autre voiture, ou se déplacer en taxi, il sera alors permis de la faire réparer pendant Hol haMoed par un goy. [SSK (=Shmirat Shabbat Kehilkheta) II ch.66 (229)] b. S’il a besoin de la voiture à Hol haMoed, il faut distinguer 2 cas : 1°) Si la réparation ne requiert pas de grande expérience, il sera sans équivoque permis de la réaliser. Nous entendons par réparation le simple fait de démonter et remonter la pièce, même si la localisation de la panne requiert un professionnalisme. [Ibid. (227)] 2°) Si le remplacement de la pièce requiert un savoir-faire, cela fait l’objet d’une discussion, car le travail professionnel n’est pas toléré lorsqu’il n’est pas réalisé pour un bien-être corporel [Chou-Ar ch.541 §1]. Toutefois, rav N. Karelits zatsal considère la voiture comme un bien-être corporel pour celui qui en a très besoin, et tolère de ce fait tout type de réparation. On pourra s’appuyer sur cet avis en cas de grande nécessité, en la faisant réparer de préférence par un goy. c. Lorsque la voiture se détériore en pleine route, et qu’elle risque de se faire voler ou détériorer si on la laisse sur le bas-côté, il est permis de la faire réparer ou remorquer pendant Hol haMoed. d. Si on pouvait réparer la voiture avant la fête, et qu’on a repoussé ce tracas à Hol haMoed, il sera interdit de la réparer. [Chou-Ar. ch.548 §1]

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5ème jour du Omer


HALAKHA - Hol haMoed

MERCREDI 21 Nissan 5780 15 / 04 / 20

1. Question : Est-il permis de laver sa voiture à Hol haMoed ? Réponse : Tant qu’on la nettoie un peu parce que l’on apprécie de rouler dans une voiture propre à Hol haMoed, c’est permis. Mais si on ne prévoit pas d’en profiter pendant Hol haMoed, ou encore, si son entretien requiert de gros efforts, c’est défendu. Explication : A l’exception de la préparation d’aliments pour la fête, tout travail qui requiert beaucoup d’efforts est défendu à Hol haMoed, car il porte atteinte à la solennité de la fête [SSK ch.66 (225)]. Toutefois, si la voiture est très sale au point de rendre la conduite difficile, on pourra la nettoyer pour se promener pendant Hol haMoed. 2. Question : David prévoit de se rendre en voiture chez son ami qui l’a invité à un repas de Hol haMoed. Peut-il profiter de son voyage pour lui apporter un outil qui n’aura aucune utilité pour la fête ? Réponse : Si David a la possibilité de le lui transmettre facilement après la fête, il devra éviter de le lui apporter pendant Hol haMoed [SSK ch.66 §10 (44)]. Mais si attendre la fin de la fête lui occasionnera une perte non négligeable –par ex. s’il devra consommer beaucoup d’essence pour repartir chez lui– il pourra transporter cet objet pendant Hol haMoed. 3. Question : L’ami de David habite près du célèbre magasin de meubles suédois. David peut-il saisir l’occasion d’être dans le secteur pour aller y acheter quelques gadgets, qu’il n’utilisera qu’après la fête ? Réponse : Tant que David peut trouver un objet similaire sans perte d’argent conséquente, il sera défendu d’aller acheter ce meuble ou ustensile pendant Hol haMoed. Explication : Cette loi entre plutôt dans le cadre des achats à Hol haMoed, que nous détaillerons plus tard. Nous l’avons rapportée ici parce que le principe de la perte due au trajet est le même que précédemment : si on évite une dépense d’argent, il y a lieu de tolérer à Hol haMoed de se déplacer et d’acheter. Mais si l’on n’économise que du temps, il sera défendu de réaliser cet achat à Hol haMoed. 6ème jour du Omer

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J E U D I 22 Nissan 5780 16 / 04 / 20

HALAKHA - le Omer

Interrompons les lois de Hol haMoed pour préciser quelques lois et usages du compte du Omer, débuté depuis une semaine.

Le Omer

1. Un Midrash [Cf. Shibolei Haleket] raconte que lorsque Moshé annonça aux Bnei Israël la rédemption, il leur dit qu’au terme de 50 jours après leur délivrance, ils recevraient la Torah. Ainsi, dès qu’ils quittèrent l’Egypte, ils comptèrent avec enthousiasme les jours qui les séparaient du grand dévoilement. Suite à ce zèle, Hashem ordonna la Mitsva de compter chaque année les jours qui séparent Pessah de Shavouot. 2. Selon beaucoup de Rishonim, la Mitsva de la Torah n’était en vigueur qu’à l’époque du Beit haMikdash. A notre époque, cette Mitsva n’est que Dérabanan –instaurée par nos Maîtres–, en souvenir du compte du Omer de l’époque. Tel est aussi l’avis du Choul’han Aroukh. 3. Selon la loi stricte, il est permis de compter le Omer depuis le coucher du soleil – puisque cette Mitsva n’est que Dérabanan. Dans la mesure du possible, il est préférable d’attendre 18 min. après le coucher du soleil. 4. La Mitsva de Sefirat haOmer incombe aux hommes uniquement, autant que toutes les Mitsvot qui dépendent du temps – telles que le Loulav ou la Soucca. Une femme a tout de même le droit de compter le Omer, à condition qu’elle ne récite pas de Berakha auparavant. Même une femme ashkénaze ne prononcera pas de Berakha sur le Omer, bien qu’elle ait l’usage de dire la Berakha sur une Mitsva ponctuelle. [Selon le Ari zal, une femme ne comptera pas du tout le Omer.] 5. Choul’han Aroukh [ch. 489 §1]: Il faut compter les jours et les semaines. Par ex. le 1er jour il dira: ‘Aujourd’hui nous sommes le 1er jour du Omer’, et ainsi de suite jusqu’au 7e jour. Le 7e jour, il dira: ‘Aujourd’hui nous sommes le 7e jour, qui forment une semaine du Omer’. Le 8e jour: ‘Aujourd’hui nous sommes le 8e jour, qui sont une semaine et un jour du Omer’. Et ainsi de suite jusqu’au 14e jour, où il précisera ‘14 jours, qui forment 2 semaines’.

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7ème jour du Omer, 1 semaine


HALAKHA - le Omer

VENDREDI 23 Nissan 5780 17 / 04 / 20

1. Choul’han Aroukh [ch. 489 §4]: ‘Celui à qui on demande après la tombée de la nuit, «Quel jour du Omer doit-on compter ?» devra répondre « Hier nous étions tel jour ». S’il lui répond par le compte exact du jour, il n’aura plus le droit de compter ensuite ce jour avec Berakha’. En répondant ‘aujourd’hui nous sommes le Xe jour’, il accomplit sa Mitsva et ne peut donc plus l’accomplir une 2nde fois avec Berakha. 2. Remarquons toutefois qu’en répondant machinalement, celui-ci n’a pas du tout eu d’intention d’accomplir sa Mitsva. Or, la Halakha tranche en général Mitsvot Tsrikhot Kavana – les Mitsvot ne sont considérées comme telles que si on les accomplit avec intention ! Soit, celui-ci n’a pas accompli sa Mitsva en répondant machinalement. Pourquoi le Choul’han Aroukh le dispense-t-il donc de dire la Berakha ? Les commentateurs répondent que le Chou-Ar. a occasionnellement tenu compte de ceux qui n’invalident pas a posteriori une Mitsva réalisée sans intention, du fait de la gravité de l’interdit de prononcer une Berakha en vain. Et de déduire que cet homme devra par conséquent recompter ce soir-là avec intention d’acquitter sa Mitsva (sans Berakha). S’il a la possibilité, il sera même souhaitable d’écouter la Berakha prononcée par une tierce personne, en pensant à se rendre quitte ainsi. 3. S’il a juste exprimé le chiffre du jour, sans dire ‘aujourd’hui nous sommes le Xe jour’, il ne s’est pas acquitté ainsi, et pourra de ce fait compter en disant la Berakha auparavant. 4. Il est permis de compter le Omer en numérotant les jours selon les lettres de l’alphabet hébreu, en utilisant leur valeur numérique – de ‫א‬ à ‫ט‬, pour les unités de 1 à 9, puis de ‫ י‬à ‫צ‬, pour les dizaines… Ainsi, il est possible d’accomplir la Mitsva le 33e soir en disant ‘Ce soir c’est Lag BaOmer’ (33 = ‫)ל’’ג‬. On veillera de ce fait à ne pas dire cette phrase le soir de Lag BaOmer, tant que l’on n’a pas accompli sa Mitsva de compter. A posteriori, on tolèrera quand même de compter le Omer avec Berakha. 8ème jour du Omer, 1 semaine et 1 jour

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SHABBAT 24 Nissan 5780 18 / 04 / 20

HALAKHA - le Omer

1. Il existe une discussion fondamentale entre le BaHaG (Baal Halakhot Guedolot, Xe siècle), et les Tossafot. La Mitsva de compter le Omer durant 49 jours, est-elle une unique Mitsva s’étendant sur 49 jours, ou plutôt, accomplissons-nous chaque jour une Mitsva indépendante, de compter le jour dans lequel nous nous trouvons ? La conséquence primaire de cette discussion est de savoir si celui qui a omis de compter un jour pourra continuer de compter les jours suivants. Selon le BaHaG, il a totalement perdu sa Mitsva, et n’a plus d’intérêt de compter les jours suivants – même sans Berakha. Tandis que les Tossafot considèrent qu’il a certes perdu la Mitsva d’un jour, mais reste imposé de compter avec Berakha les jours qui suivent. Le Choul’han Aroukh [ch.489 §8] ne tranche pas cette discussion, et prescrit un compromis : continuer de compter les jours suivants –comme les Tossafot–, mais sans dire de Berakha – puisque le BaHaG considère qu’on la réciterait alors en vain. 2. Celui qui a manqué un jour s’efforcera de s’acquitter de la Berakha en l’écoutant d’une personne qui la récite pour accomplir sa Mitsva, en lui précisant de penser à l’acquitter. 3. A priori, il faut compter le Omer dès le début de la nuit. A posteriori, toute la nuit est valable pour le compter en prononçant la Berakha. Si la nuit s’est achevée, on comptera quand même le Omer durant la journée, mais sans prononcer de Berakha. Il sera alors permis de continuer de compter les jours suivant en récitant la Berakha. 4. Celui qui s’est trompé sur un jour de la Sefirat haOmer et a compté un autre jour, et ne réalise son erreur que le jour d’après, ne pourra plus compter les jours suivants en récitant la Berakha. 5. Choul’han Aroukh Ibid.: S’il a un doute s’il a compté ou non un jour [ou encore, s’il ne se souvient pas s’il a compté le jour exact], il pourra compter les jours suivants avec Berakha.

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9ème jour du Omer, 1 semaine et 2 jours


HALAKHA - le Omer

DIMANCHE 25 Nissan 5780 19 / 04 / 20

1. Les coutumes du Omer. A l’époque de Rabbi Akiva, une terrible épidémie frappa ses 24.000 disciples durant la période du Omer. Ce malheur s’arrêta au 33e jour du Omer. Nous avons de ce fait l’usage de nous endeuiller pendant cette période. 2. On ne se coupe pas les cheveux et on ne se rase pas jusqu’à Lag BaOmer (le 33e j.). Les ashkénazes pourront se raser depuis le matin du 33e jour, tandis que les séfarades attendront le matin du 34e jour. Certaines communautés ashkénazes ont l’usage de ne commencer le deuil que depuis Rosh Hodesh Iyar, et de le continuer jusqu’à Shavouot. Il existe quelques permissions pour autoriser le rasage en cas de force majeure. Consultez un rav compétent pour trancher au cas par cas. 3. Les femmes n’ont pas d’interdit de se couper les cheveux pendant le Omer. De même, il est permis de se couper les ongles pendant le Omer. 4. Pour une Brit Mila, le père, le Mohel et le Sandak (qui tient le nourrisson) peuvent se couper les cheveux et se raser. Si nécessaire, ils pourront même se raser depuis la veille de la Brit Mila, à la tombée de la nuit. 5. Un Bar Mitsva peut lui aussi se couper les cheveux le jour de sa Bar Mitsva. 6. La coutume est de ne pas se marier durant ces jours. Les séfarades attendent même jusqu’au 34e jour. Au cas où un séfarade se marie avec une ashkénaze, ou inversement, la coutume du mari l’emporte. 7. Il est permis d’organiser des fiançailles avec un repas de fête, à condition qu’il n’y ait pas de danses ou d’orchestre. 8. Il est préférable de ne pas porter de nouvel habit durant cette période. En cas de nécessité, on essaiera de le porter pour la 1ère fois à Shabbat. 9. On s’abstient d’écouter de la musique jusqu’à Lag Baomer. On tolère toutefois d’écouter des chansons sans orchestre, si elles portent sur des thèmes de Torah. Dès le soir du 33e jour, il devient permis d’écouter des musiques en l’honneur de la Hiloula de Rabbi Shimon Bar Yo’haï. 10ème jour du Omer, 1 semaine et 3 jours

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L U N D I 26 Nissan 5780 20 / 04 / 20

HALAKHA - Hol haMoed Les vêtements à Hol haMoed

1. Laver le linge à Hol haMoed devrait théoriquement être permis, tant qu’on le fait pour la fête. Nos Maîtres l’ont toutefois interdit pour l’honneur du 1er jour de Yom Tov, afin de nous stimuler à laver nos vêtements avant l’entrée de la fête. De cette raison découlent quelques permissions. Pour notre propos, nous évoquerons 4 exceptions : les habits d’enfants, les sous-vêtements, celui qui n’a pas d’habit de rechange, et celui qui ne nettoie que partiellement son vêtement. 2. Il est permis de laver tous les vêtements d’enfant en bas-âge – jusqu’à 6-7 ans– que l’on prévoit d’utiliser à Hol haMoed. Puisque l’interdit de laver a été décrété pour nous stimuler à laver avant l’entrée de la fête, nos Maîtres n’ont pas maintenu cet interdit pour les vêtements d’enfants qui se salissent constamment. Il faudra cependant veiller à ne laver que les vêtements d’enfant que l’on est certain d’avoir à utiliser pendant la fête. De même, il est défendu de reporter intentionnellement ce lavage pendant la fête. On ne pourra donc laver que ceux qui se sont salis pendant la fête, ou ceux que l’on ne pensait pas utiliser. 3. D’ici découle aussi la permission de laver les sous-vêtements. 4. La permission des sous-vêtements est encore déduite d’une autre dérogation explicite : laver les serviettes et torchons de cuisine – car à l’époque, l’usage était de les changer quotidiennement [Chou-Ar. ch.534]. Les décisionnaires précisent qu’à chaque époque, selon l’usage de chacun, il sera permis de laver les vêtements que l’on change fréquemment. Ainsi, il est défendu à notre époque de laver une serviette de bain, puisque l’usage n’est pas de changer chaque jour de serviette. 5. Selon ce principe, une personne qui transpire beaucoup et salit au moins une chemise par jour a le droit de laver ses chemises s’il en a besoin pour la fête. [Hout Shani p.236]

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11ème jour du Omer, 1 semaine et 4 jours


HALAKHA - Hol haMoed

M A R D I 27 Nissan 5780 21 / 04 / 20

1. Question : Michaël a prévu de porter 2 belles chemises pour les 2 jours de Yom Tov. Mais ces chemises se sont malgré lui salies depuis le 1er jour de fête. Peut-il les laver à Hol haMoed pour les porter à la 2e fête, ou bien, doit-il se contenter de chemises moins élégantes, qu’il a l’usage de porter durant les jours de semaine ? Réponse : Michaël ne pourra laver aucune des chemises. Par contre, il pourra frotter localement les quelques taches, avec des détergents. Il pourra aussi aller acheter une nouvelle chemise pendant Hol haMoed, car cet achat entre dans le cadre des besoins de la fête. Explications : a. Nos Maîtres ont interdit au commun des hommes de laver les vêtements que l’on pouvait prévoir de porter avant la fête. Ils n’ont donné de dérogation qu’à celui qui ne possède qu’un seul vêtement. Ainsi, celui qui possède 2 chemises et a pris ses précautions avant la fête, ne pourra pas laver de vêtement qui se salit pendant la fête. b. Cas particulier : celui qui ne possède qu’une seule belle chemise de Shabbat pourra la laver à Hol haMoed pour la porter le Shabbat ou le 2e Yom Tov – bien qu’il possède d’autres chemises de semaine ! En effet, selon la règle énoncée, supposons qu’une personne possède une seule chemise et 2 pantalons : il lui sera permis de laver sa chemise, puisque pour cette espèce, il n’a qu’un seul vêtement, mais pas ses pantalons, même s’ils se sont tous les 2 salis. Selon ce principe, Rav B-T Aba Shaoul zatsal considère que les vêtements du Shabbat sont traités comme une espèce indépendante. [Or Letsion III ch.24 §3] c. Le décret de ne pas laver à Hol haMoed ne concerne que le lavage complet du vêtement. Il est en revanche permis de nettoyer une tache locale, si on souhaite porter cet habit pendant la fête. [SSK ch.66 §72] 2. Celui qui part en voyage n’a pas besoin d’emporter toutes ses chemises. Les décisionnaires le considèrent comme celui qui n’a pas d’habit de rechange, et pourra laver son vêtement s’il se salit. [Mevakshei Torah II, au nom de rav M. Feinstein zatsal]

12ème jour du Omer, 1 semaine et 5 jours

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MERCREDI 28 Nissan 5780 22 / 04 / 20

HALAKHA - Hol haMoed

1. Question : A partir du moment où il est permis de faire tourner une machine –pour des vêtements d’enfants ou des sous-vêtements–, est-il permis d’ajouter des vêtements qu’il est défendu de laver, dans la mesure où ce lavage ne requerra pas d’effort supplémentaire ? Réponse : C’est interdit. Sauf si le fait de plus remplir la machine aidera à mieux nettoyer les habits qu’il est permis de laver à Hol haMoed. Précisons qu’on ne pourra de toute façon pas porter ensuite cet autre vêtement propre pendant la fête, puisqu’il ne peut en soi-même pas être lavé à Hol haMoed. 2. Si un habit se salit à Hol haMoed, et que l’on craint qu’en le laissant ainsi, la tâche s’incrustera dans le tissu au point de ne plus pouvoir être supprimée après la fête, il sera permis de mettre à tremper ce vêtement, et même de le laver si on n’a pas d’autre choix. Il sera néanmoins défendu de le porter ensuite, sauf si on n’a lavé que l’endroit sale, comme nous l’évoquions hier. [SSK ch.66 §72] 3. Lorsqu’il est permis de laver, il est aussi permis d’étendre le linge au soleil pour qu’il sèche mieux. Si on a la possibilité de l’étendre dans un endroit discret en obtenant le même résultat qu’en plein jour, on préfèrera agir ainsi afin d’éviter les regards suspicieux. [Ibid. §69] 4. Question : Est-il permis de repasser à Hol haMoed ? Réponse : Il est permis de repasser ce que l’on prévoit de porter à Hol haMoed ou à Yom Tov, à condition de ne pas avoir prévu avant la fête de le faire à Hol haMoed. Par contre, il sera défendu de repasser une chemise en plus pour le Shabbat d’après la fête. Sauf s’il prévoit que cette 2e chemise lui serve de rechange pour Yom Tov, au cas où la première se salissait. 5. Ainsi, si le 2e Yom Tov tombe un jeudi, un Israélien ne pourra repasser qu’une seule chemise pour lui-même le mercredi après-midi, tandis qu’il pourra repasser 3 chemises pour son ami de France venu célébrer la fête avec lui !

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13ème jour du Omer, 1 semaine et 6 jours Refoua chelema à Sarit Haya bat Rivka


HALAKHA - Hol haMoed

J E U D I 29 Nissan 5780 23 / 04 / 20

1. Il est permis à Hol haMoed de cirer des chaussures, ou de frotter un chapeau avec une brosse, tant que l’on fait ces actions pour la fête, au même titre que nous permettions de nettoyer une tache locale sans laver entièrement l’habit. 2. Question : Est-il permis à Hol haMoed de coudre un ourlet de pantalon que l’on prévoit de porter pendant la fête? Réponse : Tant qu’il n’a pas consciemment prévu de faire cet ourlet à Hol haMoed, il sera permis de le coudre. Il devra toutefois veiller à le coudre comme un amateur, en zigzag épais. On ne pourra pas utiliser de machine à coudre. Explications : a. A l’exception des travaux nécessaires à la préparation d’aliments, il est défendu de reporter à Hol haMoed un travail que l’on pouvait réaliser avant la fête. [M-B ch.540 §9] Plus encore, il est même interdit de le réaliser par l’intermédiaire d’un goy [ch.543]. Si le Beit Din avait un pouvoir exécutif à notre époque, il aurait même été permis à quiconque de saisir le fruit du travail de celui qui prévoit de travailler à Hol haMoed ! [ch.538 §6] b. Lorsque l’on n’a pas reporté intentionnellement un travail à Hol haMoed, il devient permis de le réaliser, à condition de veiller à ne pas le faire de manière professionnelle. En l’occurrence, celui qui n’a pas l’habitude de coudre pourra coudre cet ourlet normalement, tandis que celui qui sait coudre rapidement et fermement devra nécessairement coudre ces coutures en ‘dents de chien’. [ch.541 §5] 3. Si l’on veut coudre un bouton de veste tombé, il sera souhaitable de le coudre de manière atypique. Soit, si le bouton a 4 trous, on ne passera le fil que dans 2 ou 3 trous. Ou encore, on pourra le coudre faiblement. 4. Il est interdit de tricoter à Hol haMoed, même si l’on prévoit de porter ce vêtement pendant la fête, car le tricot entre dans le cadre d’une action ‘d’expert’. 14ème jour du Omer, 2 semaines

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VENDREDI 30 Nissan 5780 24 / 04 / 20

HALAKHA - Hol haMoed

Se raser / couper les cheveux à Hol haMoed 1. Nos Maîtres ont interdit de se raser ou de se couper les cheveux à Hol haMoed, afin que chacun veille à réaliser ces actions avant l’entrée de la fête, afin d’honorer davantage le 1er jour de Yom Tov, au même titre qu’ils ont interdit de laver le linge à Yom Tov. 2. Se raser à notre époque. Selon la loi stricte, même celui qui s’est rasé avant l’entrée de la fête n’a pas le droit de se raser de nouveau pendant Hol haMoed. [ch.531 §2] En cas d’extrême nécessité, il faut toutefois savoir que rav M. Feinstein [Iguerot Moshé I ch.163] permet à celui qui a l’habitude de se raser tous les jours de maintenir son usage à Hol haMoed, s’il s’est rasé juste avant la fête. Expliquons. Selon Rabeinou Tam, celui qui s’est rasé avant la fête a toujours le droit de se raser pendant Hol haMoed, puisque la raison du décret est caduque. Toutefois, les décisionnaires réfutent ce propos, car le décret de nos Maîtres de ne pas se raser risquerait de se faire abolir, car chacun prétendrait s’être déjà rasé avant Yom Tov. Ainsi, le Choul’han Aroukh [Ibid.] interdit formellement de se raser dans tous les cas. Néanmoins, le Noda BiYehouda s’est partiellement fondé sur Rabeinou Tam, pour permettre à un ministre juif de se raser par un coiffeur pauvre (l’une des dérogations pour tolérer le travail à Hol haMoed), afin de se présenter proprement devant le roi. Mais le rav s’est fait assaillir d’objections, notamment par le Hida, Hatam Sofer et Sdei Hemed. Puis rav Moshé Feinstein zatsal est revenu à la charge il y a une soixantaine d’années, en Amérique, en étayant que cette loi n’a pas lieu d’être dans un pays où la majorité des hommes se rasent tous les jours. Il conclut toutefois de ne s’appuyer sur cela que pour celui qui ne peut vraiment pas s’empêcher de se raser.

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15ème jour du Omer, 2 semaines et 1 jour


LA QUESTION DU SHABBAT

SHABBAT 1 Iyar 5780 25 / 04 / 20

Question : Lorsque l’on ouvre un réfrigérateur moderne, des capteurs déclenchent l’allumage de la lumière, ainsi que l’arrêt de la ventilation interne et le déclenchement du dégivrage. Pour bloquer ce système et permettre l’ouverture du réfrigérateur à Shabbat, il suffit de mettre un aimant au niveau des capteurs, souvent situés en haut, et au milieu. En ouvrant la porte à Shabbat, l’aimant tombe et tous les systèmes cités se déclenchent… Peut-on inviter un enfant à jouer dans la cuisine, sachant que, tôt ou tard, il finira sûrement par fermer cette porte ? Réponse : Si l’enfant n’est pas en âge de comprendre l’interdit de fermer cette porte à Shabbat et que l’on ne lui fait aucune allusion de ce que l’on attend de lui, il est permis de le laisser jouer dans la cuisine. Explication : Certes, l’enfant n’est pas expressément enjoint des Mitsvot de la Torah. Néanmoins, les parents doivent l’éduquer aux différentes Mitsvot et interdits, pour plusieurs raisons. D’abord, par la Mitsva de Hinoukh – éducation. Ce devoir n’est toutefois en vigueur qu’à partir du moment où l’enfant comprend le principe de chaque Mitsva et peut la mettre en pratique. De plus, la Torah défend la consommation d’aliments interdits en ֹ ֽ ‫ל ֹא‬, que nos Maîtres interprètent à la forme utilisant le terme ‫תאכְ לוּם‬ factitive ‫ – ל ֹא ַת ֲאכִ ילוּם‬Vous n’en donnerez pas à manger (à qqn) – soit, ce que tu n’as pas le droit de manger toi-même, tu ne le donneras pas non plus à un enfant [Yevamot 114]. Et la Guemara de préciser que cet interdit s’applique sur toutes les restrictions de la Torah. Pour le Shabbat spécialement, le 4e commandement prescrit : ‫ל ֹא‬ ׂ ֶ ‫ – ַת ֲע‬tu ne réaliseras aucun ‫ ו ְּב ֶה ְמ ֶּת ָך‬...‫שה כָ ל ְמלָ אכָ ה ַא ָּתה ו ִּבנְ ָך ו ִּב ֶּת ָך‬ travail, ni toi, ni ton fils, ta fille… ni ton animal… Soit, la Torah défend explicitement de réaliser un travail à Shabbat même lorsque l’on ne fait pas soi-même le travail, mais que l’on se sert d’un enfant et même d’un animal ! Toutefois, lorsque le petit ou l’animal agit de son gré et pour son propre profit, l’on n’est plus astreint de l’empêcher, même si l’on profite au passage de son acte. [Rashi Yitro 20 :10, Cf. Or’hot Shabbat II p.578] 16ème jour du Omer, 2 semaines et 2 jours

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DIMANCHE 2 Iyar 5780 26 / 04 / 20

HALAKHA - Hol haMoed

1. Celui qui s’est coupé les cheveux avant la fête mais a oublié une petite mèche, pourra égaliser ses cheveux pendant Hol haMoed, s’il éprouve une gêne à rester ainsi. 2. De même, celui qui a omis de se raser, et est à présent dérangé par une longue moustache, pourra couper un peu sa moustache. 3. Nos Maîtres n’ont pas décrété l’interdit de couper les cheveux d’un enfant. Ainsi, si on omet même consciemment avant la fête de les lui couper, on pourra le faire pendant la fête, même si l’enfant n’est pas particulièrement dérangé par ses cheveux longs. 4. Halaké. Beaucoup ont l’usage de couper pour la première fois les cheveux d’un enfant à son anniversaire de 3 ans, en célébrant une fête dans laquelle ils commencent à lui enseigner les lettres de la Torah. Si cet anniversaire tombe pendant Pessah ou Souccot, il est permis de réaliser cette coupe de cheveux pendant Hol haMoed. [Baer Heitev ch.531 §6] 5. Un séfarade a le droit de se couper les ongles à Hol haMoed, même s’il ne les a pas coupés avant Yom Tov. Par contre, un ashkénaze n’a pas le droit de se couper les ongles, sauf s’il les a déjà coupés une première fois avant la fête, et qu’ils ont déjà repoussé. [ch.532] 6. Les femmes aussi n’ont pas le droit de se couper les cheveux à Hol haMoed. Par contre, il leur est permis de s’épiler, ou de réaliser tout soin cosmétique. [ch.346 §5 et M-B] Si une femme ashkénaze doit se tremper au Mikvé, elle pourra elle aussi se couper les ongles normalement, même si elle ne les a pas coupés avant la fête [ch.331] 7. Tout soin médical qui provoque un certain soulagement peut être réalisé à Hol haMoed. Ainsi, si l’on est suivi régulièrement par un dentiste, il sera permis de fixer un rendez-vous pendant Hol haMoed. Cependant, si le traitement ne soulage pas immédiatement, ou pire encore, s’il fait souffrir pendant quelques jours, il est préférable de différer ce rendez-vous [Cf. SSK ch.66 (88)] 8. Il est permis de réparer des lunettes qui se sont cassées.

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17ème jour du Omer, 2 semaines et 3 jours


HALAKHA - Hol haMoed

L U N D I 3 Iyar 5780 27 / 04 / 20

Travailler et commercer à Hol haMoed Ce sujet est le plus complexe des lois de Hol haMoed. Plusieurs paramètres sont à prendre en compte pour tolérer de travailler ou pour acheter un article qui n’a pas d’utilité pour la fête. On distinguera par ex. la perte d’argent du manque à gagner. On considèrera aussi l’importance et la nature du manque à gagner, les conséquences, selon la profession, l’intérêt personnel ou public, etc. Parfois, on tolèrera même la réalisation d’un travail qui n’a aucun intérêt pour la fête et pouvait être réalisé avant, parce que l’on considèrera la situation économique de l’employé – s’il a par ex. besoin de cet argent nourrir sa famille –, et permettra de ce fait à quiconque de commander cette prestation à Hol haMoed, bien que le client n’ait, théoriquement, aucun intérêt de ce travail pour la fête ! Nous rapportions qu’il faut distinguer 2 sortes de travaux : ceux qui requièrent la réalisation d’une des 39 Melakhot –écrire, coudre, construire…– et le négoce, qui n’est pas interdit à Shabbat par la Torah mais par nos Maîtres, mais qui a été défendu à Hol haMoed parce qu’il représente un outrage à la solennité de la fête. De manière générale, la Halakha donnera plus facilement des dérogations pour ouvrir un simple commerce, plutôt que pour ouvrir un atelier artisanal. Il faut savoir que ces lois impliquent aussi bien celui qui travaille ou vend, que celui qui achète ou commande la prestation. Pire encore, ce dernier est confronté à un double-interdit : d’une part, le simple fait de commander un travail est déjà une profanation de la fête. Mais aussi, la Torah interdit de ‘mettre une embûche devant un aveugle’ – c.-à-d. d’inciter un juif à transgresser un interdit de la Torah ou Dérabanan. Précisons que l’interdit de commander une prestation à Hol haMoed s’applique aussi envers un employé goy. Le Choul’han Aroukh [ch.543] enseigne explicitement : « Tout ce qu’il est défendu de réaliser soimême, ne peut pas être réalisé par l’intermédiaire d’un goy ! » 18ème jour du Omer, 2 semaines et 4 jours

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M A R D I 4 Iyar 5780 28 / 04 / 20

HALAKHA - Hol haMoed

Question : Les viticulteurs d’époque avaient l’usage de vendre en gros et à très bon marché leur vin juste après la vinification. Il arrive que cette saison coïncide avec Souccot. Est-il permis d’acheter pendant Hol haMoed de grandes quantités de vin ? Réponse : Si l’on pourra obtenir le vin au même prix après la fête, l’on ne pourra pas l’acheter à Hol haMoed. Mais si le prix du vin risque d’augmenter d’ici la fin de la fête, on distingue 2 cas de figure : - Pour un usage personnel, il est permis d’acheter tout ce qu’il prévoit d’utiliser pour l’année à venir. - Pour un usage commercial, il faut s’abstenir de l’acheter à Hol haMoed. Sauf s’il craint ne plus pouvoir trouver de vin en gros après la fête. Ou encore, si le prix augmentera considérablement. - Attention : cette dernière dérogation n’est donnée qu’à celui dont l’activité professionnelle essentielle est l’achat/revente de marchandises. Par contre, si son gagne-pain essentiel n’est pas le négoce, mais qu’il souhaite prendre au passage un petit billet sur l’achat/revente de ce vin, il ne pourra pas l’acheter pendant la fête. Explications : a. Il est interdit d’acheter ou vendre à Hol haMoed un objet que l’on ne prévoit pas d’utiliser pendant la fête. Nos Maîtres ont toutefois permis le négoce pour éviter une perte. En l’occurrence, le fait d’acheter un même produit après la fête à un prix plus élevé est une perte. [ch. 539 §9] Cette permission est donnée même lorsqu’il n’est pas certain que le prix augmentera, mais qu’il y a tout de même une probabilité non négligeable. b. De même, une perte indirecte lève l’interdit de commercer ; le Biour Halakha [§4] évoque par ex. qu’être endetté et risquer une saisie prochaine de ses biens est une raison suffisante pour permettre de commercer à Hol haMoed. A suivre…

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19ème jour du Omer, 2 semaines et 5 jours


HALAKHA - Hol haMoed

MERCREDI 5 Iyar 5780 29 / 04 / 20

1. Acheter du vin en gros à bon marché à Hol haMoed. Suite. c. Attention : un manque à gagner n’est pas considéré comme une perte d’argent. Aussi, si j’achète du vin pour le revendre, et que j’ai l’occasion de l’acheter à un prix plus bas, il me sera défendu de l’acheter, car obtenir une marge plus ou moins conséquente n’est pas considéré comme une perte, tant que l’on ne perd pas de son capital. [ch.539 §4] d. Toutefois, le Choul’han Aroukh [ch.5] considère qu’une très grande opportunité de gain est considérée comme une perte. Mais attention : cette dérogation n’est donnée qu’à celui qui consacre l’essentiel de son activité professionnelle au commerce. Tandis que celui qui souhaite occasionnellement réaliser un bénéfice devra s’en abstenir à Hol haMoed, car pour lui, ne pas conclure cette affaire reste de l’ordre du manque à gagner uniquement. Dans le même ordre d’idées, le Choul’han Aroukh interdit de chercher des objets perdus de valeur [qui ne nous appartiennent pas], car ces efforts ne contribuent pas à nous éviter une perte. [§6] 2. Question : Est-il permis d’ouvrir son magasin à Hol haMoed ? Réponse : Tout dépend de ce qu’il vend et de sa situation économique : - s’il vend de la nourriture, des ustensiles ou vêtements nécessaires à Hol haMoed, il est permis de l’ouvrir. [Selon le cas, il faudra éviter d’ouvrir complètement la devanture du magasin, comme ci-après.] - s’il vend des produits qui n’ont pas d’utilité pour la fête, il est défendu d’ouvrir ce commerce. Sauf en cas de perte ; notamment, si ses moyens sont limités, et qu’il ne peut acheter largement tout le nécessaire pour la fête. De même, s’il risque de perdre sa clientèle, qui va s’habituer à aller ailleurs. Ou encore, s’il a des dettes à rembourser dans les prochains jours, et qu’il n’a pas d’autres ressources. Dans ces derniers cas, il devra veiller à ne pas ouvrir complètement la devanture du magasin, mais n’ouvrira par ex. qu’une porte sur 2. De même, il devra dépenser une part des bénéfices pour la fête, en achetant des mets qu’il ne serait pas offert en temps normal. 20ème jour du Omer, 2 semaines et 6 jours

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J E U D I 6 Iyar 5780 30 / 04 / 20

HALAKHA - Hol haMoed

Ouvrir son magasin à Hol haMoed. Explications. a. En règle générale, tout achat ou vente nécessaires pour la fête peuvent être conclus à Hol haMoed. Il faut toutefois veiller à ne pas être soupçonné de négliger la solennité de la fête. Ainsi, le Choul’han Aroukh [ch.539 §11] écrit qu’il n’est permis d’ouvrir un magasin de vêtements, ustensiles ou fruits pour la fête, qu’en veillant à ne pas ouvrir complètement toutes les portes du magasin [– sauf si le magasin se trouve dans une petite voie sans issue]. A contrario, il est permis de vendre normalement des légumes ou épices, car tous savent que l’on achète ces articles pour les consommer immédiatement. b. Par contre, il est défendu d’acheter ou vendre des articles qui n’ont pas d’utilité pour la fête, sauf s’il y a un risque de perte ou s’il a besoin d’argent pour la fête. Selon l’imminence de la perte, les décisionnaires ont plus ou moins toléré certaines actions. Expliquons. Nous introduisions que le négoce à Shabbat n’est pas interdit par la Torah. Aussi, on permettra plus facilement de vendre ou acheter à Hol haMoed en cas de risque de perte même lointain. Les décisionnaires évoquent par ex. que décevoir des clients qui risquent de se tourner vers d’autres fournisseurs est une raison suffisante pour permettre d’ouvrir son magasin à Hol haMoed – à condition de ne pas ouvrir complètement la devanture, comme précédemment. Par contre, un tailleur ne pourra pas ouvrir son atelier de couture ainsi, car couper du tissu ou le coudre à Shabbat est interdit par la Torah. Il n’y aura de ce fait lieu de permettre d’ouvrir sa boutique à Hol haMoed qu’en cas de réel risque de perte. Le Biour Halakha évoque par ex. le fait d’être criblé de dettes à rembourser prochainement. Attention: il devra là aussi s’abstenir d’ouvrir complètement sa devanture, et devra même éviter d’entamer des travaux trop épuisants! Il sera aussi souhaitable de dépenser une part de son bénéfice en l’honneur de la fête. [§4]

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21ème jour du Omer, 3 semaines


HALAKHA - Hol haMoed

VENDREDI 7 Iyar 5780 01 / 05 / 20

Question : Un chauffeur de taxi peut-il travailler à Hol haMoed? Réponse : Tant qu’il travaille pour un juif, c’est permis. Explications : a. Tout travail d’intérêt public est permis à Hol haMoed, même si ce travail requiert beaucoup d’efforts, car son travail entre dans le cadre des besoins de la fête à partir du moment où le public en profite pendant la fête. Par ex. il est permis de réparer l’électricité, la plomberie ou l’ascenseur d’un immeuble dans lequel habitent plusieurs juifs, même si les habitants peuvent s’arranger autrement. Ainsi, les chauffeurs de transports publics peuvent travailler à Hol haMoed, à condition de faire profiter des juifs. b. Concernant le chauffeur de taxi, beaucoup de décisionnaires le classent parmi les travaux d’intérêt public. Bien que concrètement, le taxi ne transporte que des individuels, le fait qu’il soit à la disposition du public suffit pour lui attribuer le qualificatif ‘d’intérêt public’. c. Notons au passage que les décisionnaires qui ne le considèrent pas comme ‘d’intérêt public’ lui permettent de transporter des juifs à Hol haMoed en se faisant rémunérer pour une autre raison : à partir du moment où un client juif éprouve un besoin de se déplacer pendant la fête, chacun est en droit de l’aider, et de réaliser pour lui l’un des 39 travaux. [Par ex. j’ai le droit de coudre l’ourlet de mon ami à Hol haMoed.] Néanmoins, en temps normal, la Halakha défend à celui qui lui vient en aide de se faire rémunérer. Mais dans le cas du taxi, où le prestataire de service dépense de son argent [en essence], il est permis de lui rembourser ces frais, et d’englober en même temps sa paye. d. Selon le principe évoqué, nous pouvons compléter la réponse lundi 19 Nissan concernant l’apprenti conducteur qui prend une leçon à Hol haMoed : même le moniteur juif pourra lui donner ce cours et se faire rémunérer en englobant sa paye dans les frais occasionnés par l’heure de conduite. 22ème jour du Omer, 3 semaines et 1 jour

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SHABBAT 8 Iyar 5780 02 / 05 / 20

LA QUESTION DU SHABBAT

Question : Avi doit décoller à l’heure du lever du soleil. Or, il craint qu’il ne puisse prier normalement lorsqu’il sera dans l’avion – parce qu’il devra prier en position assise, ou parce qu’il risque d’être perturbé. Comment devra-t-il procéder ? Réponse : Commençons par distinguer 3 instants capitaux : • T1 : Amoud haSha’har – la 1ère lueur du jour au fond de l’horizon à l’est, 72 min. avant le lever du soleil. [Certains l’estiment à 90 min.] • T2 : Zman Talit ouTefilin – l’heure où l’on peut mettre le Talit et les Tefilin, en disant la Berakha. Cet instant estimé à 50 min. avant le lever du soleil correspond au moment où il fait assez jour pour reconnaître le visage d’un voisin à une distance de 2m. • T3 : le Nets haHama – lorsque la boule du soleil monte à l’horizon. L’idéal est de débuter la Amida au Nets [T3], en disant le Shema et les Berakhot juste avant. Mais lorsqu’il n’est pas possible d’attendre cette limite, l’on préfèrera lire le Shema et prier la Amida à partir du T2 –50’ avant le Nets–, plutôt que de prier en position assise. [Chou-Ar. ch.89 §8] Mais attention : il sera alors défendu de dire la Berakha sur le Talit et Tefilin avant ! Aussi, l’on débutera la prière jusqu’après Ishtaba’h sans les Tefilin avant l’heure du Zman Talit [T2]. L’on mettra alors le Talit et Tefilin avec Berakha et dira alors le Yotser, le Shema et la Amida. Si nécessaire, l’on pourra aussi mettre le Talit et Tefilin avant le Zman Talit [T2] sans Berakha, et, après Ishtaba’h, dire les Berakhot du Talit et Tefilin en les touchant et les arrangeant. Si l’on est encore plus limité, l’on priera au sol à partir du T2 sans Tefilin, et on les mettra ensuite dans l’avion en disant le Shema uniquement. Et si l’on doit impérativement embarquer avant le T2, ça se complique… Selon la loi stricte, le Chou-Ar. prescrit de dire uniquement la Amida au sol à partir d’Alot [T1], puis, dans l’avion, mettre les Tefilin et dire toute la prière, en sautant alors la Amida. Toutefois, plusieurs [Kaf haHaïm §54, Cf. MB §42] contestent ce procédé, et préconisent plutôt d’attendre alors de s’installer au calme dans l’avion, quitte à prier en position assise.

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23ème jour du Omer, 3 semaines et 2 jours


HALAKHA - Hol haMoed

DIMANCHE 9 Iyar 5780 03 / 05 / 20

1. Question : Dan travaille dans une entreprise qui ouvre à Hol haMoed. Peut-il aller se rendre à son lieu de travail ? Réponse : a. S’il peut utiliser ses jours de vacances, il n’a pas le droit de travailler. De même, s’il peut s’abstenir de travailler et ne pas se faire payer pour ces jours d’absence, il devra agir ainsi. Mais s’il risque de perdre sa place, il lui sera permis de travailler à Hol haMoed. b. Cette loi est la même si son patron est juif. Celui-ci est certes imposé de libérer ses employés à Hol haMoed. Néanmoins, s’il s’entête à les faire travailler durant ces jours, l’employé pourra à présent se rendre à son travail, et n’aura pas besoin de mettre sa place en péril. c. Dans le cas où le patron souhaite fermer son entreprise à Hol haMoed, mais à condition que les employés déduisent ces jours de leurs vacances annuelles, si les employés s’y opposent, plusieurs décisionnaires permettent au patron d’ouvrir normalement son entreprise, car pour lui, payer des employés sans recevoir de rendement en retour est considéré comme une perte. Si le cas se présente, se concerter avec un rav compétent. [SSK ch.67 §12, et Hazon Ovadia] 2. Question : Alors que la saison des fraises semblait terminée, Hannah remarque à Hol haMoed qu’un stand du marché vend les dernières barquettes de l’année. Peut-elle acheter ces fraises pour en faire une confiture, si elle ne prévoit pas de la consommer pendant Pessah ? Réponse : Puisque Hannah n’a pas prévu cet achat avant la fête, elle pourra acheter ces fraises à Hol haMoed. Et s’il ne sera pas possible d’attendre la fin de Pessah pour faire sa confiture, Hannah pourra la faire pendant Hol haMoed, bien qu’il y ait théoriquement un interdit de trier les fraises et de les cuire si elle n’en profite pas pendant la fête. Explication : Renoncer à cet achat est considéré comme une perte. Par ailleurs, le Choul’han Aroukh [ch.533 §3] enseigne qu’à partir du moment où l’on est en droit d’acheter ces fruits, il sera ensuite permis de faire tout le nécessaire pour éviter que ces fruits ne pourrissent. 24ème jour du Omer, 3 semaines et 3 jours

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PARASHAT HASHAVOUA

ETUDE HEBDOMADAIRE

Vayikra

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Tsav - Shabbat haGadol

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Shemini

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Le Korban : un moyen de se sacrifier soi-même! - La Ola et la ‘Hatat - Qui en haut, qui en bas ?

Le Korban Shelamim - La Toda - Chaque livre et sa fonction !

Le corps est l’outil de l’âme - Une diète spirituelle s’impose !

Tazria-Metsora

La pauvreté substitue la lèpre - Sois modeste et vis longtemps !

A'harei Mot - Kedoshim

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La gravité du Lashon Hara - Comment réprimander son prochain


Remerciements ‫יה ְמ ֻא ּ ָשר‬ ָ ֶ‫יקים ָ ּב ּה וְ ת ְֹמכ‬ ִ ִ‫ֵעץ ַח ִ ּיים ִהיא לַ ּ ַמ ֲחז‬

La Torah est un arbre de vie pour ceux qui s’y attachent. Ceux qui la soutiennent seront bienheureux Plusieurs personnes nécessitant une aide du ciel particulière ont pris part à la diffusion de ce livre. Aidons-les à obtenir la miséricorde d’Hashem, en priant avant notre étude :

Pour la Hatslakha • Hatslakha à notre partenaire de l'association Hayé Hanna ! • Hatslakha à notre ami Stanley Chicheportiche et sa famille ! • Hatslakha à notre imprimeur Dan Pérez !

Pour le Zivoug Hagoun • • • • •

Miryam Elisheva bat Suzanne Julia Déborah Eugénie bat Josiane Hava Muriel Fleur bat Jeanne Zohara bat Lévana Sarah Aurélie bat Avraham


Remerciements Pour la guérison • • • • • • •

Ruth bat Orli Avraham Ori ben Réout Ari Akiva ben Shahar Sarit Haya bat Rivka Sarah bat Nehama Ruth bat Traina Moshé Refaël ben Guitel

Pour l'élévation de l'âme • • • • • • • • • • •

Amram Yona ben Hana z"l - 5 Shevat Dov ben Yehoudit veShmouel z"l Moshé ben Yaakov Tarrab Hacohen z"l - 1 Nissan Hannah bat Sultana z"l Walter Israël ben Shmuel z"l Lilly Rahel bat Asher z"l Sol bat Sim'ha z"l Hanna Sylvie Sitruk z"l Laure Léa bat Beila z"l Shalom ben Habiba z"l Michaël Novikov z”l

Vous souhaitez, vous aussi, dédier une page d'étude : appelez - nous au 01 77 38 46 78 ( France ) 058 322 68 43 ( Israël )


SEMAINE

du

26 Adar 5780 22 Mars 2020

PARASHAT VAYIKRA

VAYIKRA

Semaine du 26 Adar au 3 Nissan 5780 - 22/03/20 au 28/03/20

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e livre de Shemot s’est achevé avec la construction du Mishkan, le 1er Nissan. Une nuée est descendue planer sur le Ohel Moed, qui représente la Shekhina –la Providence d’Hahem– qui réside au sein du peuple d’Israël. Bien que le but du Ohel Moed –la tente d’assignation– soit, comme son nom l’indique, un endroit prévu pour qu’Hashem s’adresse à Moshé et lui prescrive toutes les Mitsvot, Moshé n’ose pas pénétrer dans ce lieu si saint sans y avoir été convié. C’est ainsi que s’ouvre le Houmash de Vayikra par le verset : ’‫וַ ִ ּי ְק ָרא ֶאל מ ׁ ֶֹשה וַ יְ ַד ֵ ּבר ה‬ ‫ – ֵאלָ יו ֵמא ֶֹהל מוֹ ֵעד לֵ אמֹר‬Et Hashem appelle Moshé, et lui prescrit – les lois des sacrifices qui suivront – depuis le Ohel Moed. [Cf. Targoum Yonathan 1:1] Notre Parasha, ainsi que celle de la semaine prochaine, détailleront longuement les rituels des Korbanot – les sacrifices. Si nous avions conscience de ce qu’est notre vie sans ces Korbanot expiatoires, nous ne cesserions de prier pour la reconstruction du Beit haMikdash ! Le monde entier jouirait d’une qualité de vie infiniment supérieure, spirituellement comme matériellement. Théoriquement, il aurait été souhaitable d’attaquer et expliquer de front le sujet des Korbanot. Mais après tant de thèmes relativement abstraits étudiés ces dernières semaines, nous avons plutôt opté pour une approche plus simple et fluide du sujet. Aussi, nous expliquerons succinctement le principe des sacrifices, puis nous évoquerons quelques lois particulières de la Ola et du ‘Hatat –2 sortes de sacrifice–, en expliquant leurs symboles et allusions.

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PARASHAT VAYIKRA

SEMAINE

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Le Korban : un moyen de se sacrifier soi-même!

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ans les Seli’hot du rite séfarade, on se repent dans le texte du Vidouï –les confessions– en disant : ‫ – ִקלְ ַקלְ נ ּו צִ נּוֹ רוֹ ת ַה ׁ ּ ֶש ַפע‬Nous avons détérioré les conduits d’abondance. Cette métaphore se fonde sur une approche très profonde des bienfaits qu’Hashem prodigue à Son monde, et du rôle de l’homme. Hashem a établi un ordre précis à partir duquel Il nous prodigue Ses bienfaits, comparé à des Tsinorot – des tuyaux. Chacun de ces canaux a pour fonction de déverser depuis les mondes supérieurs un bienfait spécifique. Lorsque l’homme réalise l’une des 248 Mitsvot de la Torah, Il donne l’aval au Maître du monde de répandre telle ou telle force de vie par l’intermédiaire de tel conduit. Et lorsque l’homme transgresse l’un des 365 interdits de la Torah, il détériore certains de ces conduits, provoquant tout bonnement la fuite de ces bienfaits vers de mauvaises destinations. Et, comme en plomberie, les dégâts ne font que s’amplifier par effet de boule de neige, tant que l’on ne les répare pas ! D’où la nécessité de réparer ces canaux, essentiellement par l’intermédiaire des Korbanot.

Le verset [1:2] introduit les sacrifices en disant : ‫ָא ָדם ִּכי יַ ְק ִריב ִמ ֶ ּכם ָק ְר ָ ּבן‬ ‫לַ ה’ ִמן ַה ְ ּב ֵה ָמה ִמן ַה ָ ּב ָקר ו ִּמן ַה ּצֹאן ַּת ְק ִריב ּו ֶאת ָק ְר ַ ּבנְ כֶ ם‬. Au sens simple, ce verset se traduit ‘L’homme d’entre vous qui désirera apporter son sacrifice pour Hashem, devra l’offrir de l’espèce animale, des bovins ou des ovins… Sauf que cette interprétation ne respecte pas la position du mot ‘‫ – ִמ ֶ ּכם‬d’entre vous’. Aussi, nombre de commentateurs expliquent que la Torah fait ici allusion au principe essentiel du sacrifice : se sacrifier en l’honneur d’Hashem. Comment ? En apportant un animal qui le substituera ! A chaque nouvelle étape du sacrifice, son propriétaire doit se repentir, et prier Hashem d’agréer le fait que cet animal soit égorgé, et son sang aspergé sur l’autel, comme si c’était son propre Leillouï nichmat Amram Yona ben Hana z"l

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PARASHAT VAYIKRA

être qui était sacrifié, en l’honneur d’Hashem. Le Sforno précise qu’un sacrifice apporté sans Teshouva et regret sincère n’a aucune valeur ! Aussi, le Shakh propose de lire cette allusion dans le verset ainsi : !’‫ָא ָדם‬ ‫ ִמ ֶ ּכם? ָק ְר ָ ּבן לַ ה‬,‫ – ִּכי יַ ְק ִריב‬Un homme qui désire apporter un sacrifice, s’apporte-t-il lui-même ? C.-à-d. son intention est-elle de s’offrir et de sacrifier sa propre personne ? Alors, Son sacrifice sera agréé par Hashem ! Mais si ?! ‫ – ִמן ַה ְ ּב ֵה ָמה ִמן ַה ָ ּב ָקר ו ִּמן ַה ּצֹאן ַּת ְק ִריב ּו‬son intention sera uniquement d’offrir un animal, bovin ou ovin, !‫ – ֶאת ָק ְר ַ ּבנְ כֶ ם‬Qu’il sache qu’il n’a fait cette offrande que pour lui-même, pour sa fierté ou son plaisir, mais surement pas pour l’honneur d’Hashem !

La Ola et la ‘Hatat

L

e 1er chapitre de la Parasha prescrit les lois de la Ola –l’holocauste–, et le 4e chapitre, les lois de la Hatat – le sacrifice expiatoire. De manière générale, le rituel des sacrifices comprend 2 étapes : l’aspersion du sang sur le Mizbéa’h –l’autel–, et le partage des parties de la bête – qui sont soit consumées sur l’autel, soit mangées par les Cohanim, et même par le propriétaire pour les Shelamim [autre sorte de sacrifice, traitée dans le 3e chap. de la Parasha]. Comme son nom l’indique, la Ola –l’holocauste– est une offrande qui monte entièrement à Hashem. Nos Maîtres enseignent que ce sacrifice a pour but d’expier les fautes liées aux mauvaises pensées, ou encore, le fait d’avoir manqué une Mitsva positive de la Torah. La Torah précise que l’on peut apporter en sacrifice un taureau, un mouton ou un bouc, mais qui doit impérativement être mâle. Après l’avoir égorgé, et avoir aspergé de son sang en bas des murs de l’autel, le Cohen le dépèce et le découpe en plusieurs parties, puis le monte entièrement sur l’autel pour le consumer.

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Le rituel du ‘Hatat –sacrifice expiatoire– est quant à lui très différent. Tout d’abord, la Torah précise que ce sacrifice sert à expier la transgression d’un interdit sur lequel la Torah explicite la punition du Karet – le retranchement, c.-à-d. la mort par le ciel avant l’âge de 50 ans. La Torah précise que ce sacrifice doit être un mouton ou chèvre femelle1. Le Cohen commence par recueillir le sang pour le monter en haut de l’autel, et fait alors le tour du Mizbéa’h sur un petit parapet afin d’asperger le sang, c.-à-d. de l’étaler avec son doigt, aux 4 coins du Mizbéa’h. Puis, il extrait les graisses qui encerclent l’estomac, les reins et leurs graisses, ainsi que la membrane du foie, qu’il monte sur le Mizbéa’h pour les consumer. Tandis que les autres parties de la bête sont mangées par les Cohanim, jusqu’au petit matin qui suit. Soit, 4 différences : l’expiation – sur une faute liée à la pensée, ou au manque d’avoir accompli son devoir, ou bien, sur la transgression d’un grave interdit. Le sexe – mâle ou femelle. L’endroit où on asperge le sang – en haut ou en bas. Et la destination des membres – consumés entièrement, ou mangés par les Cohanim, tandis que le Mizbéa’h ne reçoit que les graisses, les reins et le foie. Expliquons ces singularités à la lueur des commentaires du Sforno et du Kli Yakar. Afin d’alléger notre style, commençons par synthétiser les 4 axiomes desquels les explications découleront. - L’homme est composé d’un corps – la force instinctive, matérielle, et d’une Neshama – l’âme, l’intellect, spirituel. La bonne coopération de ces 2 créations implique que l’intellect contrôle le corps pour le diriger et l’élever, à l’instar d’un cavalier vaillant qui tient fermement les rênes de son cheval. Aussi, la cohabitation de la Neshama et du corps, encore qualifiable d’alliage entre l’esprit et l’action, est comparable à celle d’un homme et d’une femme, ou de tout rapport mâle et femelle, où le 1. Pour l’ensemble du peuple. Tandis que le Cohen Gadol, le roi ou prince d’Israël apportent en expiatoire un mâle – taureau ou bouc, selon le cas.

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PARASHAT VAYIKRA

rôle de la femme est de produire la matière, et celui de l’homme d’y insuffler l’esprit, à l’image de la fécondation du fœtus. - Le membre de l’animal que l’on monte sur l’autel est la part que l’on donne à Hashem. Or, nous rapportions que le principe du Korban est de s’offrir et se sacrifier soi-même en l’honneur d’Hashem, en sacrifiant sa substitution. Par relation de Chasles, il ressort que le fait de monter un membre spécifique du Korban sur le Mizbéa’h exprime notre souhait de sacrifier à Hashem ce que notre membre symbolise. - Le sang est le symbole de la vie. La graisse du ventre est le résultat du profit exagéré du monde matériel, au point de nous faire oublier notre rôle suprême sur terre. Dans les Prophètes et les Tehilim, on décrit souvent l’impie avide et insensible comme ayant un cœur recouvert d’une épaisse couche de graisse. Tandis que le rein est le conseiller de l’homme ; c’est lui qui enregistre les perceptions sensorielles, et joue de ce fait le rôle de mentor et moraliste, en diffusant au corps des sentiments d’anxiété, de regret, de peur, etc.… Nos Maîtres enseignent par ex. qu’Avraham a appris toute la Torah de lui-même, en écoutant la morale de ses 2 reins qui le stimulaient à voir la main d’Hashem, comme le dit le verset [Tehilim 16:7, Cf. Rashi et Malbim Ibid.] : ‫ֲא ָב ֵר ְך ֶאת ה’ ֲא ׁ ֶשר יְ ָעצָ נִ י‬ ‫ – ַאף לֵ ילוֹ ת יִ ְּסרוּנִ י כִ לְ יוֹ ָתי‬Je bénis Hashem qui m’a conseillé, même lorsque les nuits mes reins ne me laissaient pas dormir – car ils me faisaient méditer sur la crainte et l’amour d’Hashem. - Le Cohen [ainsi que le Lévy] est par excellence le serviteur d’Hashem. Hashem ne lui a pas donné de parcelle en Israël, juste quelques villes, car sa vocation n’est pas la vie active, mais le service d’Hashem, au Beit haMikdash et au Beit haMidrash, subventionné par les dîmes du peuple. Aussi –selon le principe précédent–, donner à manger au Cohen des parts du Korban exprime le fait de sanctifier ses actions au service d’Hashem.

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PARASHAT VAYIKRA

SEMAINE

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Revenons à présent aux lois du Hatat et de la Ola. La Torah prescrit d’apporter un ‘Hatat –expiatoire– lorsque l’on transgresse par inadvertance un grave interdit, initialement passible de retranchement. La faute réalisée par erreur provient du fait que l’on ne porte pas assez à cœur notre engagement. Soit, notre ceinture de graisse monte jusqu’au cœur pour l’étouffer, nos reins n’intègrent pas la crainte d’Hashem, et notre foie produit alors un mauvais sang avide de plaisir interdit. En l’occurrence, la Teshouva [repentir] requiert de sacrifier ces membres à Hashem. Puis, après avoir réparé le manque d’attention, on répare concrètement la mauvaise action en offrant la chair au Cohen, qui utilise le profit matériel à des fins spirituelles. La faute à expier étant une mauvaise action, la Torah prescrit d’apporter en sacrifice une femelle. Tandis que l’on n’apporte pas la Ola sur une mauvaise action, mais sur un manque d’intégrité – des mauvaises pensées, ou une omission de l’accomplissement d’un devoir. Soit, une faute liée à l’esprit – donc, symbolisée par un mâle. Puisqu’il n’y a pas d’action concrète à expier, mais uniquement, à raviver notre engagement total pour Hashem, ce seront tous les membres de la bête qui monteront sur le Mizbéa’h !

Qui en haut, qui en bas ?

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pporter un sacrifice étant un investissement relativement onéreux, la Torah a laissé, pour certaines sortes de Korban, la possibilité au pauvre d’apporter un pigeon ou une tourterelle en substitution. Mais voilà : lorsque l’on apporte un sacrifice de bétail, la Torah prescrit d’asperger le sang de la Ola en bas du mur du Mizbéa’h, et le sang du Hatat en haut, sur les 4 coins de l’autel. Etrangement, ces instructions se dépolarisent pour les sacrifices de volaille : le sang du pigeon Ola Leillouï nichmat Shimon ben Eliahou veKouka z"l

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SEMAINE

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PARASHAT VAYIKRA

doit être aspergé en haut du Mizbéa’h, et le sang du pigeon Hatat en bas ! Pourquoi cette différence ? La Maharam de Lublin zatsal commente : apporter une Ola est un geste relativement prestigieux, car la mauvaise pensée n’est pas une faute accablante. D’ailleurs, la Torah n’impose pas d’offrir une Ola à chaque mauvaise pensée, mais suggère uniquement la possibilité de l’expier. De ce fait, celui qui apporte une Ola peut facilement tomber dans le piège du Yetser Hara –le mauvais penchant– de s’enorgueillir de son zèle et de son désir de se rapprocher d’Hashem. La Torah prescrit donc de faire ce sacrifice discrètement, en bas de l’autel. En revanche, le ‘Hatat apporté sur une grave faute est un sacrifice relativement humiliant, qui témoigne d’un regret profond de son écart. Puisque l’on demande pardon à Hashem et désire se soumettre à nouveau à Sa volonté, Hashem agrée au grand jour sa Teshouva, et prescrit de monter son sang en haut de l’autel. Par contre, le pauvre se rabaisse lorsqu’il apporte son sacrifice de volaille, car il dévoile au grand jour son dénuement. Aussi, la Torah a tenu à ne pas l’accabler davantage lorsqu’il apporte son Hatat, et prescrit donc de l’apporter en bas de l’autel. En revanche, lorsque le pauvre accepte de se rabaisser en public, par pur souhait de se rapprocher d’Hashem, Hashem est si fier de son zèle qu’Il l’invite à faire monter son sang en haut de l’autel !

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PARASHAT TSAV

SEMAINE

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4 Nissan 5780 29 Mars 2020

TSAV

Semaine du 4 au 10 Nissan 5780 - 29/03/20 au 04/04/20

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otre Parasha continue d’exposer les lois des Korbanot –sacrifices–, qu’elle conclut par le verset [7:37] : ‫זֹאת ַה ּתוֹ ָרה לָ עֹלָ ה לַ ּ ִמנְ ָחה וְ לַ ַח ּ ָטאת‬ ‫ – וְ לָ ָא ׁ ָשם‬Tel est le rite relatif à la Ola, à la Min’ha, au Hatat et au Asham (différents types de sacrifices et oblations). La Guemara [Menahot 110A] enseigne que ce verset peut encore être traduit par : ‘Voici la Torah, qui substitue la Ola, la Minha, le Hatat, et le Asham’. Soit, nous n’avons malheureusement pas la possibilité à notre époque d’apporter des sacrifices et de jouir de tous les bienfaits matériels et spirituels qu’Hashem déverse sur le monde par leur intermédiaire. Il nous reste néanmoins, à toute époque, un excellent moyen de réparer nos fautes: l’étude de la Torah, et plus particulièrement, l’étude des lois des sacrifices. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous lisons avant la prière du matin les Korbanot, afin qu’Hashem expie nos écarts par cette étude, et agrée ensuite notre prière comme un sacrifice. Certes, la ligne éditoriale de notre périodique ne permet d’aborder de fond les nombreux détails de ces rituels. Nous sommes néanmoins parvenus la semaine dernière à exposer quelques singularités de 2 sortes de Korban – la Ola et le Hatat –, en expliquant quelques allusions et principes. Continuons dans cette lancée l’étude de notre Parasha, en exposant à présent le Korban Shelamim –sacrifice rémunératoire–, ainsi que le cas particulier du Korban Toda, en priant Hashem d’agréer notre étude comme si nous Lui apportions ces offrandes. Leillouï nichmat Shimon ben Eliahou veKouka z"l

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SEMAINE

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Le Korban Shelamim

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’étymologie du Shelamim est Shalom – la paix. Ce nom est dû au fait qu’il ‘fait la paix entre Hashem, le Cohen et celui qui l’apporte’ [Cf. Rashi Vayikra 3:1]. En effet, notre Parasha précise que les graisses de ce Korban sont consumées sur l’autel, la poitrine et le flanc sont mangés par le Cohen, tandis que le reste de la bête revient au propriétaire, qui doit le consommer en 2 jours, dans toute la ville de Jérusalem, en invitant à sa table qui le veut. Tandis que le Hatat doit impérativement être mangé dans la journée, dans l’enceinte du Beit haMikdash, et par les Cohanim exclusivement. Ces différences sont dues au but particulier du Korban Shelamim. Comme nous le rapportions dans Vayikra, la Ola et le Hatat ont pour but d’expier des fautes – une transgression passible de retranchement pour le Hatat, et une mauvaise pensée ou un manque à une Mitsva pour la Ola. En l’occurrence, la consumation et consommation de ces 2 sacrifices font partie de l’expiation, et doivent nécessairement être réalisées par l’autel et les Cohanim, au Beit haMikdash. En revanche, le Shelamim est apporté par pur élan de don en l’honneur d’Hashem. La Torah a de ce fait octroyé à ce juif zélé et désireux de se rapprocher d’Hashem le droit de consommer la partie essentielle de son sacrifice. D’où la 2e raison du nom de Shelamim : par son intermédiaire, Hashem déverse sur le monde un souffle de paix ! Cette différence fondamentale nous permet de comprendre une loi particulière des Shelamim : la Tenoufa – le balancement. Pour ce sacrifice spécialement, la Torah [7:30] prescrit au propriétaire et au Cohen de saisir ensemble les graisses qui monteront sur l’autel et les parts destinées au Cohen, et de les balancer en haut, en bas, en avant et en arrière. Ce geste symbolise le fait que le propriétaire offre son

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PARASHAT TSAV

SEMAINE

du

4 Nissan 5780 29 Mars 2020

sacrifice au Maître de l’univers –qui domine toutes les directions–, réceptionné par le Cohen délégué d’Hashem. Le Kli Yakar [7:11] interprète : lorsqu’un homme froisse son prochain, et veut ensuite s’excuser en lui offrant un cadeau, il est préférable de le lui envoyer par l’intermédiaire d’une tierce personne, qui essaiera de l’amadouer et de lui exprimer son profond regret. Par contre, lorsque l’on est en bons termes avec son prochain, et que l’on désire amplifier les liens d’amitié par un présent, il est alors souhaitable de le lui porter en personne. Le principe est le même pour les sacrifices. Lorsqu’on les apporte pour se racheter et corriger un écart, l’on transmet le Korban au Cohen qui se charge tout seul de le monter. Mais pour le Shelamim que l’on apporte par pur désir de se rapprocher d’Hashem, la Torah prescrit: ‫יאינָ ה‬ ֶ ‫ – יָ ָדיו ְּת ִב‬Que ses mains l’apportent ! [7:30]

La Toda

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e Korban Toda –sacrifice de remerciement– est dans le fond un Korban Shelamim. Soit, il doit lui aussi être balancé, et sa viande partagée entre l’autel, les Cohanim, et les propriétaires. Avec toutefois 2 différences. Tout d’abord, la Torah prescrit d’apporter avec cette offrande 40 pains, réalisés à partir de 20 Issaron de farine – soit, 20 fois la quantité de Hala, variant donc de 33,3kg ou même plus de 50kg de farine, selon les avis ! 4 pains sont offerts au Cohen, et les 36 autres sont consommés par le propriétaire et ses amis/famille. De plus, le temps de consommation de ce Korban et ses pains est limité jusqu’au lendemain matin suivant, alors qu’un simple Shelamim bénéficie d’une journée supplémentaire. Soit, en compilant ces 2 lois, la Torah a prescrit de manger en quelques heures seulement, une vache ou un mouton entier, avec plus de 50Kg de pain ! Leillouï nichmat Sol bat Simha z"l

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PARASHAT TSAV

En fait, Rashi [7:12] rapporte que ce Korban Toda doit être apporté lorsque l’on a été sauvé d’un danger certain. Notamment, dans 4 circonstances, sous-entendues dans l’acrostiche ‫ח’יִ ’יִ ’ם’ יוֹ דו ָּך ֶסלָ ה‬ַ ‫– וְ כָ ל ַה‬litt. Afin que tous les vivants Te louent à jamais–, que nos Maîtres interprètent ,‫ֲחבו ּׁש‬ ‫ ִמ ְד ָ ּבר‬,‫ יַ ם‬,‫ יִ סו ִּרים‬- celui qui sort de prison, l’éprouvé –c.-à-d. le malade qui guérit, celui qui a traversé la mer ou le désert. Celui qui sort sauf de l’une de ces épreuves doit apporter ce sacrifice en remerciement à Hashem. Notons au passage que de là provient l’usage de dire la Berakha du Gomel à la synagogue à un retour de voyage, ou lorsque l’on a été épargné d’un danger, d’une maladie. Aussi, le Sforno [7:11] explique que la Torah a beaucoup restreint le temps de consommation de ce Korban et de ses pains afin que son propriétaire invite un maximum de personnes, et raconte durant le repas l’aide que lui a apportée Hashem durant son épreuve.

Chaque livre et sa fonction ! En rédigeant mes textes de Parasha, j’ai mis le doigt sur un étonnant ‘désordre’ chronologique des 3 dernières Parashiot – de Pekoudei jusqu’à Tsav. La seconde partie de notre Parasha raconte les Milouïm –les 7 jours de ‘formation’ des Cohanim, qui ont précédé l’inauguration du Mishkan. Durant ces 7 jours, Moshé est l’acteur principal, qui offre les sacrifices et sanctifie les 5 futurs Cohanim – Aharon et ses 4 enfants. Notre Parasha se poursuivra la semaine prochaine par Vayehi baYom haShemini –et ce fut le 8e jour–, date de l’inauguration du Mishkan, à laquelle les Cohanim entreront en fonction. Si l’histoire ne semble pas présenter d’anomalie, un calcul des dates de ces évènements nous laisse assez perplexe ! Pekoudei achevait le livre de Shemot en racontant que Moshé dressa et inaugura le Mishkan le

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PARASHAT TSAV

SEMAINE

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4 Nissan 5780 29 Mars 2020

1er Nissan de la 2e année de la sortie d’Egypte. Une nuée représentant la Providence d’Hashem descendit alors sur le Ohel Moed – la tente d’assignation. S’est alors ouvert le Houmash de Vayikra, qui raconte qu’Hashem appelle Moshé depuis le Ohel Moed pour lui prescrire les sacrifices. Et voilà qu’au milieu de notre Parasha, Hashem somme Moshé de sanctifier Aharon et ses enfants durant 7 jours –du 23 au 29 Adar–, jusqu’à leur entrée en activité – le 1er Nissan ! [Cf. Rashi et Ramban 8:2] Pourquoi la Torah a-t-elle raconté ces évènements de manière si désordonnée ? J’ose proposer une réponse à partir du Ramban que nous rapportions dans Terouma. Chacun des 5 livres de la Torah a un but précis. Le livre de Bereshit raconte l’élection des Patriarches. Shemot raconte la construction du peuple d’Israël, pour qu’Hashem réalise à présent Son programme mondial à travers tout un peuple. Or, comme l’expliquait le Ramban, cette élection n’implique pas que le don de la Torah, mais aussi, la construction du Mishkan, afin de faire résider la Shekhina d’Hashem en notre sein. Aussi, Shemot s’est achevé en racontant que cette mission a été accomplie, une fois le Mishkan fini et monté. Tandis qu’il n’est pas de l’ordre de ce Houmash de préciser par quels intermédiaires la Shekhina est descendue dans le Mishkan. Ces précisions sont de l’ordre du livre de Vayikra – de détailler d’abord les rituels des sacrifices, puis de l’entrée en fonction des Cohanim !

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SEMAINE

du

18 Nissan 5780 12 Avril 2020

PARASHAT SHEMINI

SHEMINI

Semaine du 18 au 24 Nissan 5780 – 12/04/20 au 18/04/20

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otre Parasha conclut les lois des aliments interdits à la consommation en disant : ‫ִּכי ֲאנִ י ה’ ַה ּ ַמ ֲעלֶ ה ֶא ְתכֶ ם ֵמ ֶא ֶרץ ִמצְ ַריִ ם‬ ’‫יתם ְקד ׁ ִֹשים וכו‬ ֶ ִ‫ –לִ ְהיֹת לָ כֶ ם לֵ אל ִֹהים וִ ְהי‬Je suis Hashem qui vous ai faits monter du pays d’Egypte pour être votre Dieu, et vous serez saints… La Torah ferme plusieurs passages en rappelant la sortie d’Egypte. Toutefois, la Guemara [Baba Metsia 61B] constate une expression singulière. La Torah ne dit pas ‘Je suis Hashem qui vous ai sortis’ mais ‘qui vous ai faits monter / élevés’, et de commenter: ‘Même si les Bnei Israël n’étaient sortis d’Egypte que pour leur prescrire de ne pas se souiller par ces aliments, cela en aurait valu la peine!’’ En d’autres termes, Hashem est fier d’avoir modifié le cours naturel du monde, infligé d’effroyables corrections aux Egyptiens pour délivrer le peuple d’Israël, des 10 plaies d’Egypte jusqu’à la mer Rouge… Pourquoi? Pour qu’un peuple sur terre au moins s’élève, ne se souille pas constamment par la consommation d’aliments interdits ! Hashem prévoyait, certes, un programme bien plus grandiose pour les Bnei Israël –le don de la Torah–, mais si la Torah ne comportait que l’ordre des aliments interdits, toute la sortie d’Egypte aurait déjà été ‘rentable’! La Guemara [Shabbat 12B, Pessa’him 106B] enseigne qu’Hashem protège le Tsadik de la faute accidentelle, du fait qu’il s’efforce constamment de s’écarter du mal. Les Tossafot soulèvent pourtant plusieurs cas de justes qui fautèrent malencontreusement. Et Rabeinou Tam de répondre: ‘cette

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PARASHAT SHEMINI

SEMAINE

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18 Nissan 5780 12 Avril 2020

protection n’implique que la consommation d’aliments interdits, qui est trop rabaissant pour le Tsadik!’ En quoi la consommation d’aliments interdits est-elle si capitale ? Cette question est d’autant plus d’actualité à notre époque, alors que les Goyim tentent constamment d’interdire la She’hita – l’abattage rituel–, soucieux de la souffrance des pauvres bêtes. Que doit-on répondre ? Doit-on se convaincre que la Shehita est plus ‘humanitaire’ que le pistolet d’abatage du Goy, ou bien, faut-il plutôt justifier cette exigence par un tout autre ordre? Rapportons le texte du Sefer Hinoukh [73 et 147] qui porte sur l’interdit de ne pas consommer d’animal Taref – mort déchiré : « Hashem a créé l’Homme pour lui prodiguer Ses bontés. Pour sa béatitude, Il l’a créé d’un corps animé d’une âme – l’intellect. Le corps est l’outil par lequel l’âme accomplit l’ordre divin, afin qu’ils atteignent ensemble une perfection bien définie. Le corps est comparable à une pince par lequel le forgeron fabrique ses ustensiles. Lorsque cette pince est solide et adaptée, l’artisan ses créations peuvent être parfaites. Mais si cette pince est de mauvaise qualité, il est inespéré qu’il réussisse ses ustensiles. Il en va de même pour l’âme et le corps. Lorsque le corps est en parfaites conditions, l’âme peut produire parfaitement son travail. Mais si le corps est faible, l’intellect ne peut concrètement pas se concentrer et agir pleinement. La Torah nous a donc écartés de tout ce qui pourrait limiter le travail de l’intellect.

Le corps est l’outil de l’âme

« Au sens simple, l’interdiction de consommer certains aliments s’explique ainsi. Même si la médecine démontrerait le manque d’intérêt d’une quelconque interdiction, ne te trouble pas ! Sache que le Grand Médecin du monde sait bien mieux que l’Homme ce qui lui est bon […] L’évolution de l’intellect dépend directement de la parfaite condition du corps, non Leillouï nichmat Sol bat Simha z"l

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SEMAINE

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PARASHAT SHEMINI

seulement pour lui favoriser sa perception, mais aussi pour que le corps agisse selon les convictions de l’âme… Soit, autant que sur le plan matériel, notre alimentation influence notre métabolisme, qui influence à son tour notre intellect, sur le plan spirituel aussi, une alimentation non casher influence notre corps à ne pas tolérer le joug spirituel. Selon ce texte du Hinoukh, la nutrition sainte et pure est doublement nécessaire: pour favoriser la perception exacte des concepts de la Torah, mais aussi pour passer à l’acte, pour que nos membres puissent accomplir ensuite les Mitsvot avec entrain et feu.

Une diète spirituelle s’impose !

Un verset de notre Parasha dit: ‫ַאל ְּת ׁ ַש ְּקצ ּו ֶאת‬ ‫ נַ ְפ ׁש ֵֹתיכֶ ם וכו’ וְ ל ֹא ִת ּ ַט ְּמא ּו ָ ּב ֶהם וְ נִ טְ ֵמ ֶתם ָ ּבם‬- vous ne

vous souillerez pas afin de ne pas être impures. La Guemara [Yoma 39A] interprète cette redondance: ‘Ne lis pas Vénitmetem mais Vénitamtem – [vos cœurs] seront fermés.’ Lorsque l’on croise parfois un homme très intelligent, qui tient pourtant des propos profondément ‘tordus’, en se donnant corps et âme pour des causes immondes, c’est tout simplement parce que les artères spirituelles de son cœur sont bouchées par un cholestérol d’impurté saturé ! Idem pour le Parlement Européen et la She’hita ; il n’y a aucun intérêt à faire lire le texte du Hinoukh cité à un Goy, nourri constamment par des aliments impurs [même un Yogum végétarien ne vérifie pas sa salade à la lumière…]: il n’a techniquement pas la capacité de percevoir un propos spirituel, et se sent de ce fait bien trop philanthrope envers les bovins ! Ce principe est aussi d’une grande utilité pour nous : lorsque nous éprouvons un manque d’entrain à prier ou étudier la Torah, un bon point de départ à réparer et probablement une bonne réorganisation de notre frigidaire!

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PARASHAT TAZRIA-METSORA

SEMAINE

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25 Nissan 5780 19 Avril 2020

TAZRIA - METSORA

Semaine du 25 Nissan au 1 Iyar 5780 – 19/04/20 au 25/04/20

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e grand thème des Parashiot de Tazria et Metsora est la Tsara’at – la lèpre. Le Ramban écrit que cette maladie qui provoquait une grave impureté n’était pas d’ordre naturel. Les Bnei Israël vivaient à un haut niveau de spiritualité, et certaines de leurs fautes entraînaient directement l’apparition de tâches lépreuses, sur leurs corps, leurs habits ou leurs maisons. La principale faute qui provoquait cette impureté était le Lashon Hara – la médisance. Plusieurs Midrashim mettent en évidence la corrélation entre cette faute et sa punition. Lorsqu’un homme parle en mal d’un autre, c’est en général parce qu’il cherchait à séduire son interlocuteur, aux dépends de son prochain. Sa punition sera d’être isolé plusieurs jours, en quarantaine, loin de tout contact. Son orgueil l’a poussé à agir ainsi, il sera humilier, déchirera ses habits, et annoncera à tout celui qui l’approcherait de s’écarter de lui, du fait de son impureté.

La pauvreté substitue la lèpre

Le Sefer Hakané [XIIe siècle] rapporte que de nos jours, la lèpre est remplacée par la pauvreté. En effet, la Guemara dit que le lépreux est considéré comme mort, ainsi que le pauvre. Ne pouvant plus agir de façon miraculeuse, Hashem punit les colporteurs de Lashon Hara par des souffrances de même type. Une fois appauvri, cet homme qui dépend à présent Leillouï nichmat Rachel bat Sarah z"l

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SEMAINE

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25 Nissan 5780 19 Avril 2020

PARASHAT TAZRIA-METSORA

des autres est humilié, et veille particulièrement à ne plus parler mal de son entourage: il risquerait d’être catalogué, et ne serait plus soutenu! Le Hafets Haïm donne un excellent conseil pour ne jamais être amené à transgresser cet interdit: céder à son prochain en toute situation, quitte à accuser des pertes d’argent. Si la faute du Lashon Hara amène la pauvreté, il sera plus sage de perdre aujourd’hui quelques sous, plutôt que tous ses biens demain. Il compare cela à un homme avare désireux d’économiser quelques misérables sous, et diminue progressivement sa ration alimentaire, jusqu’au point de tomber malade de toutes ses carences. Il devra en une fois dépenser bien plus d’argent qu’il n’avait économisé pour se soigner! l

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Sois modeste et vis longtemps !

otre Parasha achève les lois de la lèpre, entamées la semaine dernière, dans la Parasha de Tazria. Trois sortes de lèpres sont mentionnées: celle des maisons, des vêtements, et des hommes. Lorsque Hashem réprimandait quelqu’un qui transgressait la faute du Lashon Hara –la médisance–, Il envoyait d’abord une lèpre sur les murs de sa maison. Si cet homme persistait, ses vêtements se faisaient affecter. Et s’il récidivait, la lèpre atteignait son corps. Il devait désormais vivre isolé, jusqu’à sa purification. Lorsqu’une tache apparaissait sur un mur de maison, il fallait appeler un Cohen, pour qu’il décide si elle était impure. Selon la teinte de la plaie, il pouvait ordonner de fermer cette maison durant 7 jours. Il revenait ensuite constater l’évolution. Si la tache avait grandi, il ordonnait de remplacer les pierres affectées, et de les placer hors de portée de main,

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PARASHAT TAZRIA-METSORA

SEMAINE

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loin de l’agglomération. Si la lèpre revenait sur les nouvelles pierres, il fallait démolir toute la maison. Dès l’apparition de la tache, le propriétaire de la maison devait déclarer au Cohen: ‫ – ְּכנֶ גַ ע נִ ְר ָאה לִ י ַ ּב ָ ּביִ ת‬j’ai observé une plaie dans ma maison. La Guemara dans Houlin [10B] déduit de cette expression que le Cohen devait juger le statut de la tache à partir de la lumière qui pénétrait dans la maison uniquement, sans percer d’autre fenêtre. Si la maison était tellement sombre qu’il était impossible de trancher la nature de la plaie, la maison n’était pas déclarée lépreuse ! La Guemara [Sanhédrin 92A] déduit de cette loi une grande conduite : ‫לְ עוֹ לָ ם‬ ‫ – ֱהוֵ י ַק ֶבל וְ ַקיָ ם‬Sois toujours modeste, et tu auras longue vie. De même que cette maison obscure, discrète et effacée, ne risque pas d’être détruite, ainsi en se faisant toujours discret, nous évitons de nous attirer toutes sortes d’épreuves et difficultés ! Le Hafets Haïm fit de cet enseignement son crédo. Il citait très fréquemment cette Guemara, il la mettait toujours en application. Il se souciait notamment de toujours passer inaperçu dans ses déplacements, et se coiffait d’une simple casquette. Lorsqu’il maria ses filles, il organisa leur réception loin de son village, afin de ne pas être confronté à toutes sortes d’honneurs et d’éloges. Et ce Tsadik mérita de vivre plus de 95 ans !

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SEMAINE

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2 Iyar 5780 26 Avril 2020

PARASHAT AHAREI MOT-KEDOSHIM

AHAREI MOT - KEDOSHIM

Semaine du 2 au 8 Iyar 5780 – 26/04/20 au 02/05/20

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a Parasha de A’harei Mot détaille le rituel de Yom Kipour que le Cohen Gadol réalisait au Beit Hamikdash. Une fois dans l’année, il avait le droit d’entrer au Kodesh HaKodashim – le saint des saints. Il devait d’abord offrir des Korbanot –sacrifices– pour expier les fautes des Cohanim puis des Bnei Israël. Ensuite, il se vêtait d’habits de lin blanc, pénétrait dans le Kodesh Hakodashim, et aspergeait le sang de ces offrandes.

Durant cette journée, il entrait 5 fois dans le sanctuaire. La Torah ordonne que la première fois soit d’abord avec de l’encens et des braises du Mizbéa’h –l’autel–, comme le dit le verset: ‫וְ נָ ַתן ֶאת ַה ְּקט ֶֹרת‬ ‫ ַעל ָה ֵא ׁש לִ ְפנֵ י ה’ וְ כִ ָּסה ֲענַ ן ַה ְּקט ֶֹרת ֶאת ַה ַ ּכ ּפ ֶֹרת ֲא ׁ ֶשר ַעל ָה ֵעדוּת‬- Il donnera l’encens sur le feu devant Hashem, de sorte que le nuage aromatique enveloppe le couvercle de l’arche sainte. Pour quelle raison la Torah a-telle ordonné d’entrer d’abord avec l’encens? Dans Pirkei Avot, la Mishna enseigne: ‫ ֲע ֵב ָירה‬,‫שכַ ר ֲע ֵב ָירה‬ ְ ׁ – la punition d’une transgression, c’est la transgression. Rav Haïm de Volozhin zatsal explique qu’en enfreignant un interdit de la Torah, l’homme attire sur lui une impureté qui ferme son cœur à la sensibilité spirituelle. Dés lors, il aura naturellement tendance à récidiver, et n’aura plus d’élan à accomplir d’autres Mitsvot.

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PARASHAT AHAREI MOT-KEDOSHIM

SEMAINE

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Il faut cependant savoir que tous les interdits de la Torah n’ont pas le même impact. Certaines ancrent d’avantage l’homme dans l’impureté. Les différents sacrifices et rituels du Beit Hamikdash servent, entre autre, de réparer les impuretés provoquées par les fautes, selon le niveau du Korban. Le rituel de Yom Kipour a la particularité de réparer des impuretés plus graves – puisque le sang est aspergé dans le Kodesh Hakodashim. Or, la Guemara [Yoma 44A] dit que l’encens sert à réparer la faute du Lashon Hara – la médisance. Le Hafets Haïm déduit de là la gravité de cette faute, et de l’impureté qu’elle provoque: s’il faut impérativement introduire l’encens dans le Kodesh Hakodashim avant toute autre expiation, cela signifie que le Lashon Hara souille très profondément!

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ָ ‫שנָ א ֶאת ָא ִח‬ ׂ ָ ‫ית ָך וְ ל ֹא ִת‬ ׂ ְ ‫ל ֹא ִת‬ ‫שא ָעלָ יו ֵחטְ א‬ ֶ ‫יח ֶאת ֲע ִמ‬ ַ ִ‫יך ִ ּבלְ ָב ֶב ָך הוֹ כֵ ַח ּתוֹ כ‬

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Ne hais pas ton frère dans ton cœur: reprends ton prochain, et tu n’assumeras pas de faute à cause de lui. [Vayikra 19:17]

’interprétation la plus répandue de ce verset porte l’intérêt sur les termes centraux, la Mitsva de Tokha’ha –la remontrance à notre prochain. Selon cette lecture, cette Mitsva est essentiellement Bein Adam LaMakom –un engagement envers Hashem. Nous sommes responsables sur nos frères juifs pour veiller à ce qu’ils ne fautent pas. Le début du verset nous ordonne la condition pour accomplir cette Mitsva de remontrance : être animé par un réel souci du bien-être de l’autre, sans un brin de haine. Cette explication est vraie, et expliquée ainsi dans la Guemara. Leillouï nichmat Avraham Haï Norbert ben Fortunée Mazal z"l

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SEMAINE

du

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PARASHAT AHAREI MOT-KEDOSHIM

Cependant, le Rambam [Dé’ot ch.6 §6] propose une seconde lecture plus proche du texte, qui trouve sa source dans le Sifra. Cette Mitsva est tout d’abord une règle de bonne conduite avec autrui, une Mitsva de Bein Adam la’Haveiro. L’intérêt du verset est porté sur son début: ne pas haïr son prochain. Et d’expliquer: lorsqu’on est blessé par une quelconque action de notre prochain, Il est interdit de se taire, comme c’est l’usage des impies… Il y a une Mitsva d’aller lui reprocher ‘Pourquoi astu agi ainsi ?’, comme il est dit: reprends ton prochain. Si celui-ci reconnaît son tort, il faudra le lui pardonner immédiatement. Il existe, certes, une Mitsva de toujours juger autrui avec indulgence, et d’excuser ses écarts sans se laisser blesser. Cependant, celui qui n’y parvient pas est humain. Il doit dans ce cas se hâter de crever l’abcès, et d’aplanir la situation avec son prochain, afin de vivre en paix réelle avec tout le monde. Remarquons combien, malheureusement, notre conduite est souvent loin de cet idéal ! Nous n’osons pas faire part de nos vexations à celui qui, dans la plupart des cas, agissait sans mauvaise intention. Et à cause de cette stupide gêne, notre cœur se laisse emplir de haine, jusqu’à ce que la dispute éclate, laissant alors échapper des mots que nous ne pourrons plus rattraper!

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Leillouï nichmat Avraham Haï Norbert ben Fortunée Mazal z"l


MOUSSAR La Hagada

ETUDE MENSUELLE

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Sa structure

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Les 10 plaies

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• la classification du Maharal • la classification de Rabbi Yossef Gikatilla • la classification de Rabbi Yehouda

Daniel

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Rappel des 7 premiers chapitres

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Ch. 8 - Des précisions sur les exils

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A quand la venue du Mashia'h ?

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MOUSSAR - la Hagada

Maguid - La lecture de la Hagada

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oilà 6 mois qu’Avraham est à l’étranger, trime jour et nuit pour sortir sa famille des difficultés financières. Sa femme Sarah et ses enfants lui manquent… Soudain, l’occasion de faire un petit crochet à la maison se présente. Il envoie un télégramme et leur annonce sa visite éclair de 24h, dans 2 semaines. L’émotion est à son comble. Les enfants astiquent la maison, préparent des dessins, des poèmes, des lettres… Tandis que Maman dirige tous les préparatifs : des petits plats délicieux qu’Avraham apprécie, jusqu’à la décoration de la maison, et à la tenue vestimentaire des membres de la famille. Et le grand jour arrive. 20h tapantes, on frappe à la porte… L’émotion est à son comble… Papa est là! Chacun essaie de lui saisir un bout de joue pour lui payer tous les tendres bisous manqués depuis 6 mois... Puis l’effervescence se calme. Sarah invite Avraham à prendre place. Tous tirés à 4 épingles, ils s’assoient autour de la table, et inondent le cher Papa de questions… Le sourire aux lèvres, Avraham paraît pourtant perturbé. Il répond aux questions, mais sans enthousiasme. Au bout d’une demi-heure, les plats arrivent à table… et là, tout s’explique! Avraham se jette littéralement sur les plats. Il se sert, se ressert, vante à quel point il est heureux de retrouver la bonne cuisine de la maison… Le pauvre Papa! Il a si faim! Et pour cause! Il n’a rien mangé depuis le petit déjeuner! Tacitement, tous concluent de le laisser calmer sa faim,

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MOUSSAR - la Hagada et de revenir vers lui après le repas. Mais ce Papa a une vie si dure! Pour venir jusqu’ici, il a dû se lever une heure plus tôt! Et la quantité de nourriture ingurgitée lui fait remonter toute sa fatigue! Pour digérer, Avraham s’affale sur le canapé et dort jusqu’au lendemain… Histoire dramatique, non?! A en pleurer, avec toute cette famille déçue! Chers lecteurs! Peut-être avez-vous un proche ou ami qui serait capable d’incarner Avraham? Auriez-vous l’amabilité de lui faire lire ce récit avant qu’il n’entre chez lui? Le problème de ces gens ne vient pas d’une mauvaise volonté, seulement d’un manque de préparation. Ils espèrent que, naturellement, l’entrain ‘spirituel’ va les transmuter, alors que leur condition physique leur est défavorable. Tel un cheval qui a couru longtemps, leur corps ne désire que ce qui lui parle franchement, instinctivement. Si le cavalier relâche les rênes, l’animal ne court naturellement que pour apaiser ses pulsions instinctives! Alors, chers amis, réfléchissez un instant! Vous avez sûrement des Avraham autour de vous! Ayez pitié d’eux, avant qu’ils ne commettent une erreur irréversible! Beaucoup se sont tellement fatigués durant un mois à nettoyer la maison, à préparer des mets délicats, à acheter des habits, en vue du grand rendez-vous du Séder imminent. Peutêtre ces ‘Avraham’ risquent-ils de jeter tous ces efforts à l’eau, sous prétexte d’avoir faim et d’être épuisés! Et puis, face aux odeurs des bons plats traditionnels qui chatouillent le nez, quel affamé peut-il résister?! Alors, ayez pitié d’eux! Faîtes leur lire l’histoire d’Avraham avant de se retrouver après le Séder, se demandant si la partie en valait la chandelle!!!

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MOUSSAR - la Hagada

La structure de la Hagada Tous les jours de l’année, nous avons le devoir de nous souvenir de la sortie d’Egypte. Nous accomplissons cette Mitsva lorsque nous lisons le Shéma:‫אתי ֶא ְתכֶ ם ֵמ ֶא ֶרץ ִמצְ ַריִ ם‬ ִ ֵ‫קיכֶ ם ֲא ׁ ֶשר הוֹ צ‬-ֹ ֵ ‫ ֲאנִ י ה’ ֱאל‬ – Je suis Hashem votre Dieu, qui vous ai fait sortir d’Egypte etc. Le soir de Pessah, la Mitsva ne consiste pas uniquement à se rappeler de la sortie d’Egypte, mais à raconter cette histoire. Pourquoi? Tout d’abord, pour nous inculquer depuis notre plus jeune âge la Emouna [croyance] en Hashem, en Sa force suprême, en Sa capacité à modifier toutes les lois de la nature… Mais aussi –et surtout!– afin que cette Emouna nous amène à nous soumettre à Hashem, à sa Torah et à ses Mitsvot. l

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our s’inculquer la Emouna dans le cœur, il ne suffit pas de posséder dans notre cerveau cette histoire détaillée. Il faut la faire vivre, jusqu’à s’en émouvoir. Selon ce principe, la Torah a toujours exprimé la Mitsva de raconter la sortie d’Egypte à son enfant, même si cette Mitsva incombe aussi à celui qui célèbre Pessah tout seul. La Torah a ainsi imagé la manière de la raconter: par l’émotion. Lorsqu’on raconte une histoire aux autres en vue de les sensibiliser, le premier ému est le narrateur lui-même. La Hagada se décompose en 3 parties: l’introduction, le récit, et le Hallel –les louanges. Dans l’introduction, nous expliquons l’importance de nous attarder sur la deuxième partie, le récit. Alors, concentrons-nous sur le récit! Il paraît peut-être long, mais se résume en fait à 4 versets, repris mot à mot et commentés. Bien que les Parashiot qui racontent

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MOUSSAR - la Hagada la sortie d’Egypte soient nombreuses, nos Maîtres ont fondé la Hagada sur les 4 versets que l’on récitait lorsqu’on apportait les Bikourim –les prémices agricoles– au Beit Hamikdash. a. ‫ֲא ַר ּ ִמי א ֵֹבד ָא ִבי וַ ֵ ּי ֶרד ִמצְ ַריְ ָמה וַ ָ ּיגָ ר ׁ ָשם ִ ּב ְמ ֵתי ְמ ָעט וַ יְ ִהי ׁ ָשם לְ גוֹ י ָ ּגדוֹ ל‬ ‫ – ָעצוּם וָ ָרב‬Homme d’Aram, mon père était errant. Il descendit en Egypte, y vécut étranger. Peu nombreux d’abord, il y devint une nation excessivement nombreuse. Ce verset introduit l’état du peuple d’Israël à sa naissance. Un peuple sans terre, promené là où un destin flou le pousse. Cependant, le Midrash de la Hagada lui donne une autre portée: il évoque à quel point le peuple juif est haï et pourchassé, depuis son stade embryonnaire, afin de mettre en exergue la main divine, qui le protège. Ainsi, ‘L’homme d’Aram’ ne qualifie plus Yaacov, mais Lavan, qui souhaitait perdre mon père Yaacov. Puis malgré lui, Yaacov dut descendre en Egypte, et veilla à ce que ses enfants ne s’assimilent pas. b. Or, ils connurent une croissance extraordinaire, et les Egyptiens se soucièrent de ne pas les laisser les envahir: ‫וַ ָ ּי ֵרע ּו א ָֹתנ ּו ַה ּ ִמצְ ִרים וַ יְ ַע ּנוּנ ּו‬ ‫ – וַ ִ ּי ְּתנ ּו ָעלֵ ינ ּו ֲעב ָֹדה ָק ׁ ָשה‬Alors les Egyptiens nous tourmentèrent, nous opprimèrent, nous imposèrent un dur esclavage. La Hagada met l’accent sur la singularité de cet esclavage: les Egyptiens n’attendaient des Bnei Israël aucun rendement. Leur seule intention était de les briser, physiquement comme moralement, afin qu’ils cessent de pulluler. C’est ce que la Hagada appelle ‫[ ֲעבוֹ ַדת ָּפ ֶר ְך‬Avodat Parekh] –un esclavage brisant. Un Midrash raconte que les hommes étaient affectés à des travaux de femme, et les femmes, à ceux des hommes. De surcroît, lorsqu’ils rentraient chez eux le soir, pour reprendre un peu haleine, les Egyptiens les rappelaient pour toutes sortes de petits travaux, cueillir des fruits, puiser de l’eau, etc. Ainsi, les Bnei Israël travaillaient jour et nuit, sans répit. w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - la Hagada La Guemara donne une seconde explication au mot Parekh, en le lisant ‫ – ֶּפה ַר ְך‬une bouche tendre. Les Egyptiens asservirent les Bnei Israël en leur proposant d’abord un travail facile et bien payé, puis peu à peu, la paie diminua et le rendement imposé grandit. c. ‫ש ַמע ה’ ֶאת קֹלֵ נ ּו וַ ַ ּי ְרא ֶאת ָענְ יֵ נ ּו וְ ֶאת ֲע ָמלֵ נ ּו‬ ְ ׁ ‫וַ ִ ּנצְ ַעק ֶאל ה’ ֱאל ֵֹהי ֲאב ֵֹתינ ּו וַ ִ ּי‬ ּ‫ – וְ ֶאת לַ ֲחצֵ נו‬Nous implorâmes Hashem, Dieu de nos pères; et Hashem entendit notre plainte, considéra notre misère, notre labeur et notre détresse. Plusieurs qualificatifs de souffrance sont mentionnés. La Hagada commente que la miséricorde de Hashem s’éveilla surtout lorsque l’avenir du peuple – les enfants – fut menacé. D’une part, Pharaon devenu lépreux égorgeait chaque jour des enfants juifs pour se baigner dans leur sang. De plus, les garçons juifs étaient noyés dans le Nil, tandis que les filles étaient préservées, pour abuser d’elles [cf. Ritva]. Les hommes étaient tellement épuisés du travail qu’il n’y avait plus de vie conjugale. Et les garçons qui survécurent au décret n’étaient même plus éduqués par leurs parents, faute de temps à leur consacrer. d. ‫וַ יּוֹ צִ ֵאנ ּו ה’ ִמ ּ ִמצְ ַריִ ם ְ ּביָ ד ֲחזָ ָקה ו ִּבזְ ר ַֹע נְ טוּיָ ה ו ְּבמ ָֹרא ָ ּגדֹל ו ְּבאֹתוֹ ת ו ְּבמ ְֹפ ִתים‬ – Et Hashem nous fit sortir de l’Egypte avec une main puissante et un bras étendu, en imprimant la terreur, en opérant signes et prodiges.

A partir de ce verset, la Hagada détaille les plaies envoyées aux Egyptiens. Elle les classe d’abord 2 par 2, puis Rabbi Yehouda les classe en 3 groupes. [Nous expliquerons un peu plus loin ces classifications.] Puis on enchaîne sur une discussion de Tanaïm sur le nombre exact de plaies qui s’abattirent sur les Egyptiens, en Egypte, puis sur la mer: 10 et 50, ou 40 et 200, ou plutôt 50 et 250. Au sens simple, cela signifie qu’outre la souffrance endurée, chaque plaie entraînait d’autres crises. [Cf. Meam Loez qui énumère 50 plaies de la mer Rouge.]

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MOUSSAR - la Hagada

Les 10 plaies Quand Moshé ordonna à Pharaon de libérer les Bnei Israël, au nom de ׂ ְ ִ‫ִמי ה’ ֲא ׁ ֶשר ֶא ׁ ְש ַמע ְ ּבקֹלוֹ לְ ׁ ַש ַ ּלח ֶאת י‬ Hashem, celui-ci lui répondit: ‫ש ָר ֵאל‬ ׂ ְ ִ‫ ל ֹא יָ ַד ְע ִּתי ֶאת ה’ וְ גַ ם ֶאת י‬Qui est donc Hashem, dont je ‫ש ָר ֵאל ל ֹא ֲא ׁ ַש ֵ ּל ַח‬ dois écouter la parole en laissant partir Israël? Je ne connais pas Hashem! Et je ne renverrai point Israël! Alors, Hashem décida de dévoiler à cet arrogant et à son peuple Sa Providence via les 10 plaies. En étudiant ces 10 plaies de près, on découvre qu’elles frappaient l’Egypte selon un ordre bien précis. Puisque leur finalité était de prouver la suprématie de Hashem, chacune d’entre elles apportait, selon ses caractéristiques, un élément bien singulier. Dans la Hagada, ces 10 plaies sont mentionnées selon 3 combinaisons : La 1ère, chaque plaie individuellement. La 2e, deux par deux – lorsque la Hagada cite ...‫ש ַּתיִ ם‬ְ ׁ ‫ ו ְּבמ ָֹרא ָ ּגדֹל‬,‫ ׁ ְש ַּתיִ ם‬- ‫ ו ִּבזְ ר ַֹע נְ טוּיָ ה‬,‫ ׁ ְש ַּתיִ ם‬- ‫ְ ּביָ ד ֲחזָ ָקה‬ ְ ַ‫דְּ צ‬, qui ׁ ‫”ך ַע ַד‬ . Et la 3e, c’est l’acronyme de Rabbi Yehouda, ‫”ש ְ ּב ַא ַח”ב‬ est bien plus qu’un moyen mnémotechnique pour retenir les 10 plaies. Commençons par la 1ère classification. l

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e Maharal [Guevourot ch. 34] explique que les 10 plaies vinrent proclamer la souveraineté de Hashem sur l’ensemble de la création, depuis les profondeurs de la Terre, jusque très haut dans le ciel: 1°. La Terre reposant sur les eaux profondes, Il commença à prouver Sa domination sur l’eau, en la transformant en sang. 2°. Puis Il dévoila Sa suprématie sur les êtres qui vivent dans l’eau. Les grenouilles allaient se jeter dans les fours pour accomplir Sa volonté. w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - la Hagada 3°. Ensuite, Il métamorphosa la terre en vermine. 4°. Puis, ce fut le tour de prouver Sa suprématie sur les êtres vivant sur la terre, par l’arrivée massive des bêtes féroces. 5°. Hashem dévoila après Sa domination sur l’air, en faisant périr les troupeaux égyptiens par la peste. 6°. Selon le principe des 4 éléments primaires [que nous détaillerons après], l’élément au-dessus de l’air est le feu. Ainsi, Hashem frappa les Egyptiens d’ulcères, issus, selon le Maharal, de l’élément feu, d’où le réchauffement de la partie du corps infectée. 7°. Vint le tour de la partie culminante de l’espace terrestre. Hashem prouva Sa domination sur les phénomènes atmosphériques: la grêle, associée à une pluie de feu. 8°. Hashem continua à dévoiler Sa suprématie sur les volatiles, symboles de la vie dans le ciel. Il apporta les sauterelles. La Torah précise que leur taille était extraordinaire. 9°. Puis, Hashem prouva qu’Il domine même les astres, en décrétant 3 jours de ténèbres. 10°. Et enfin, Hashem frappa tous les premiers-nés d’Egypte. Il dévoila par cela que même le souffle de vie de l’homme est dans Ses mains. A Sa guise, Il laisse en vie ceux qui trouvent grâce à Ses yeux, et anéantit ceux qui enfreignent Sa loi. l

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e Maharal propose une 2e explication des 10 plaies selon le même principe – selon l’ordre individuel. Nous nous contenterons toutefois d’évoquer uniquement le principe général de ce commentaire, car une étude détaillée requerrait d’introduire trop de notions relativement abstraites.

Dans Pirkei Avot [ch.5], la Mishna énumère plusieurs épisodes de la Torah où est évoqué le chiffre 10. La particularité de ce chiffre puise sa source dans les profondeurs de la Torah. Rapportons ce que le Ramhal explique vulgairement dans le Daat Tevounot : L’immensité d’Hashem ne peut être perçue par aucune créature. Un cerveau créé limité, fini, ne peut comprendre l’infini. Pourtant, Hashem souhaite que l’homme –corporel– perçoive Sa Majesté. De ce fait, Il fait émaner de Son immensité une conduite palpable par l’homme, composée de 10 niveaux [les 10 Sefirot]. Ainsi, nous qualifions Hashem de Bon, Puissant, Miséricordieux etc., parce qu’Il a, en quelque sorte, innové cet ensemble de vertus et décidé de Se conduire selon son ordre. Remarquons que cette ‘limitation de l’infini’ permet, certes, d’approcher les comportements d’Hashem, mais offre aussi la possibilité de blasphémer. En effet, permettre à l’homme de ‘comprendre’ et approcher Ses attitudes ouvre en même temps la porte à celui qui ne veut pas intégrer, pour exprimer ses hérésies. Parmi les épisodes de la Torah où le chiffre 10 est évoqué, la Mishna enseigne: ‘Par 10 paroles Hashem créa le monde… 10 miracles se produisirent pour délivrer nos ancêtres en Egypte…’ Les 10 paroles par lesquelles Hashem créa le monde sont les 9 fois où la Torah dit [dans Bereshit] ‘Hashem dit’, ainsi que le 1er mot ‘Bereshit’. Chacune de ces paroles permit de voiler la présence d’Hashem suffisamment pour que l’homme puisse avoir le libre-arbitre de w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - la Hagada croire ou non en la Providence d’Hashem. Ainsi, à la fin de la création, la Providence d’Hashem était assez voilée pour laisser la place en parallèle à l’hérésie. Et effectivement, plusieurs générations de païens se succédèrent, jusqu’à celle de Pharaon. Le Maharal met les 2 citations en corrélation. Chaque plaie dévoilait la souveraineté de Hashem, que les 10 paroles avaient masquée. Par ex. la plaie du sang –symbole de la vitalité des créatures–, dévoile Sa domination sur les forces vitales. Elle contrebalance la 10e parole de la création, par laquelle Hashem transmettait à l’homme et aux animaux la capacité de se nourrir. Et ainsi de suite. [Cf. Guevourot Hashem ch. 57] l

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a 2e classification des 10 plaies – qui les regroupe 2 par 2 – est merveilleusement développée par Rabbi Yossef Gikatilla. Il nous faut auparavant introduire 2 notions : les 3 mondes, et les 4 éléments.

a. L’ensemble de la création est constitué de 3 mondes: la Terre, les Zodiacs, et le monde des Anges. Lorsqu’Hashem veut agir, Il transmet d’abord Son ordre aux anges, qui, selon un ordre établi, activent les zodiacs. Ceux-ci enclenchent ensuite la nature, la force qui dirige la terre. b. La force de la nature agit à partir de 4 éléments primaires: la terre, l’eau, l’air et le feu. Selon leur combinaison, ces 4 éléments sont les forces qui font sortir du potentiel au réel toute la création. Précisons qu’il s’agit en fait de forces plus que de substances physiques, qui se retrouvent dans chaque monde selon des définitions et propriétés différentes. A leur source, elles émanent de 4 attitudes d’Hashem, qui concrétise Sa volonté selon 4 dimensions: la Bonté, la Rigueur, la Miséricorde, et Sa Majesté.

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MOUSSAR - la Hagada Hashem a organisé le monde selon cette hiérarchie afin de permettre à l’Homme de comprendre Ses attitudes. Mais cette conduite laisse aussi place à l’hérésie. En effet, l’homme se laisse à croire qu’il peut dominer le monde, obtenir ce qu’il désire sans la contrainte de l’ordre divin, opposé à sa bestialité. Ainsi, d’Adam jusqu’à aujourd’hui, l’homme essaye de dérober les bienfaits du monde sans remplir son devoir. A l’époque idolâtre, il offrait des sacrifices aux anges, pour qu’ils activent d’eux-mêmes les mondes inférieurs. D’autres servaient les étoiles, ou bien attendaient le moment propice pour concrétiser leurs désirs. De nos jours, cette motivation continue de battre son plein, proposant une formule plus moderne. L’homme essaye de dominer la nature, pour vivre sa bassesse sans que rien n’entrave l’assouvissement de ses plus bas instincts. Le seul ‘problème’ est que celui qui a créé toutes ces forces et les maintient constamment n’est autre qu’Hashem… Les Egyptiens étaient les plus grands idolâtres et sorciers du monde. Ils dominaient toutes les forces, célestes comme terrestres, et niaient la présence d’une Force Suprême qui les génère. Les 10 plaies avaient pour but de prouver la domination toute puissante d’Hashem sur l’ensemble de la création. Il fallait donc dévoiler Sa souveraineté dans les trois Mondes: sur la Terre, sur les Astres, et sur les Anges. Sur la Terre, Sa domination sur la nature devait être démontrée sur les 4 éléments primaires. Pour prouver Sa totale domination, l’idéal était de démontrer d’une part Sa capacité à modifier l’élément lui-même, et d’autre part, Sa faculté à l’utiliser à Sa guise. Or, 4 x 2 + 2 = 10… Vous avez deviné? Les 4 premières paires de plaies ont pour but de démontrer Sa totale domination sur les 4 éléments qui composent le monde inférieur, en modifiant l’élément, puis en l’utilisant à Sa guise. Et la dernière paire, démontre Sa souveraineté sur les mondes supérieurs, sur les Astres, et sur les Anges. w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - la Hagada 1°. Le sang et les grenouilles. Ces plaies prouvent que Hashem domine l’eau. Il commence par la modifier, puis Il montre sa domination sur les créatures qui y vivent, en leur faisant réaliser l’impossible: se jeter dans les fourneaux pour accomplir Sa volonté! 2°. La vermine et les bêtes féroces. C’est l’élément terre qui entre en scène: il se fait modifier. Puis les animaux –issus de la terre– migrent et sèment la panique chez les Egyptiens uniquement, et non chez les Bnei Israël [nous reviendrons sur cette précision plus tard]. 3°. La peste et les ulcères prouvent Sa domination sur l’air. D’abord Hashem modifie son état: l’air, élément vital, devient nocif. Ensuite, Il l’utilise pour frapper les Egyptiens: Il somme Moshé et Aharon d’emplir leurs mains de cendres et de les lancer vers le ciel, qu’Hashem propage par le vent. 4°. La grêle et les sauterelles prouvent Sa domination sur l’élément feu. Le verset précise que les grêlons contenaient du feu. Hashem prouva donc Sa suprématie sur l’élément en le mélangeant à l’eau sans qu’il s’éteigne. Quant à la plaie des sauterelles, Rav Y. Gikatilla écrit qu’il n’a pas reçu de ses Maîtres d’explication selon cette approche. Tentons quand même une interprétation: les 4 éléments primaires sont associés aux points cardinaux, où réside leur force. Le feu est corrélé au Sud, chaud et sec. Lorsque Hashem somme Moshé d’apporter les sauterelles, Il dit: ‫ – נְ ֵטה יָ ְד ָך ַעל ֶא ֶרץ ִמצְ ַריִ ם ָ ּב ַא ְר ֶ ּבה‬Étends ta main sur l’Egypte pour/dans les sauterelles. Le Sforno interprète ‘en direction des sauterelles, vers le Sud’. Ainsi, Hashem prouva par cette plaie qu’Il dompte le royaume de l’élément feu, le Sud. 5°. Les ténèbres et la mort des premiers-nés. Hashem dévoile à présent Sa souveraineté sur les mondes supérieurs. Il commence par les Astres, en laissant l’Egypte plongée dans l’obscurité durant 3 jours. Quant à la mort des premiers-nés qui dévoile Sa suprématie sur les Anges, il nous faut quelques introductions.

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MOUSSAR - la Hagada Le monde est divisé en 70 peuples. Chaque peuple a, dans le monde des anges, un délégué qui le dirige et gère ses besoins. Plusieurs Midrashim dévoilent la particularité de l’Egypte d’époque, qui était l’aînée des nations, la superpuissance mettant les autres au diapason. C’est à cet effet que les Egyptiens adoraient le mouton. Le premier mois zodiacal est le mois de Nissan: les jours sont à l’équinoxe, le temps est agréable, etc. Son signe zodiacal étant le bélier, les Egyptiens l’adoraient. Il représentait leur force, la force de leur ange, celle de l’aîné. Que fait Hashem pour prouver Sa souveraineté? Il désigne le moment le plus favorable pour l’Egypte –le 15 du mois lunaire, lorsque le bélier influence au mieux, à minuit précise, l’heure la plus propice– et afflige le peuple aîné en tuant ses aînés. Et par quel mérite épargne-t-Il les Bnei Israël? Il les somme de faire un ‘crime astrologique’: prendre un mouton et l’égorger, puis badigeonner leurs linteaux de portes de son sang. Et cet acte, contraire à toute logique, les épargne! Les superstitieux en auraient perdu la raison! Et à cet instant précis, Il extirpe Israël, Son peuple, des griffes du tyran! l

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ְ ַ‫דְּ צ‬ bordons à présent la 3e classification de Rabbi Yéhouda: ‫”ך‬ ׁ ‫ע ַד‬.ַ Une étude rigoureuse des 10 plaies montre combien ‫”ש ְ ּב ַא ַח”ב‬ cette classification en 3 groupes s’impose. Pour chaque triplet, Moshé avisait d’abord Pharaon lorsqu’il se rendait seul au Nil. Pour la 2nde, il le mettait en garde dans son palais, devant ses sujets. Et enfin, la 3e plaie s’abattait sans avertissement. De plus, en analysant les versets, on remarque que pour certaines plaies, Moshé avertissait Pharaon en lui spécifiant qu’elle allait démontrer un point particulier de la w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - la Hagada souveraineté d’Hashem. Trois expressions sont utilisées, précisément à la première plaie de chaque triplet: - Lors de l’avertissement de la plaie du sang, le verset dit [Shemot 7:17]: ‫’בזֹאת ֵּת ַדע ִּכי ֲאנִ י ה‬ ּ ְ – Voici qui t’apprendra que Je suis Le D-ieu. - Pour l’avertissement de la 4e plaie –les bêtes féroces– il est dit [8:18]:

‫יה לְ ִבלְ ִּתי ֱהיוֹ ת ׁ ָשם ָערֹב‬ ָ ֶ‫יתי ַביּוֹ ם ַההוּא ֶאת ֶא ֶרץ גּ ׁ ֶֹשן ֲא ׁ ֶשר ַע ִּמי ע ֵֹמד ָעל‬ ִ ֵ‫וְ ִה ְפל‬ ‫ – לְ ַמ ַען ֵּת ַדע ִּכי ֲאנִ י ה’ ְ ּב ֶק ֶרב ָה ָא ֶרץ‬Je distinguerai en ce jour, la province

de Goshen où réside Mon peuple. Il n’y paraîtra pas d’animaux féroces, afin que tu saches que Moi, Hashem, Je suis au milieu de cette province.

- Et enfin, pour l’avertissement de la 7e plaie, la grêle, le verset [9:14] dit: ‫ – ַ ּב ֲעבוּר ֵּת ַדע ִּכי ֵאין ָ ּכמֹנִ י ְ ּבכָ ל ָה ָא ֶרץ‬afin que tu saches que nul ne M’égale sur toute la terre. [Précisons tout de même que la Torah emploie à d’autres endroits d’autres expressions, par ex. pour les grenouilles. Cependant, elles n’ont pas été exprimées lors de l’avertissement à Pharaon, mais lorsque celui-ci suppliait Moshé d’arrêter la plaie. Elles n’entrent pas de ce fait dans le cadre de notre étude, qui consiste à comprendre en quoi chaque plaie contribuait à dévoiler la souveraineté de Hashem en s’abattant, pas en se retirant.] Expliquons ces triplets en nous fondant sur les commentaires de Rabeinou Behayé et du Kli Yakar [Shemot 7:17]. Chaque triplet de plaies avait pour but de dévoiler un des fondements de notre Emouna: la présence d’Hashem, Sa bienveillance, et Sa suprême puissance.

ְ ַ‫ דְּ צ‬je suis Le Dieu signifie que Hashem prouva d’abord Sa capacité 1°. ‫”ך‬ à modifier la Nature. Cela implique qu’Il est présent, mais pas encore qu’Il veille sur les créatures et S’intéresse à leurs actions.

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MOUSSAR - la Hagada ׁ ‫ ַע ַד‬Je suis au milieu de cette province/de la terre. Une des 2°. ‫”ש‬ particularités de ce triplet, était la propagation bien délimitée des plaies, qui ne touchaient pas les Bnei Israël. Bien que, selon le Midrash, les autres plaies non plus ne les affectaient pas, cette caractéristique ne leur était pas intrinsèque. Tandis que pour celles-ci, elle était explicite dans l’avertissement de Moshé. Et lorsque la plaie s’arrêtait, Pharaon vérifiait que les Bnei Israël étaient effectivement saufs. En d’autres termes, Hashem prouva qu’Il veille sur le monde, connaît les justes et les fauteurs, et que la nature Lui obéit pour gratifier les justes, et punir les impies. 3°. ‫ ְ ּב ַא ַח”ב‬Nul ne M’égale sur toute la Terre. Une 3e dimension de la souveraineté de Hashem est à présent marquée: Son unicité. Lorsque Hashem créa le monde, il légua à des intermédiaires une certaine capacité d’action. Ce sont les forces naturelles, l’astrologie, et la sorcellerie ou la mystique. Ces forces semblent agir désormais indépendamment de Sa volonté. Mais en réalité, elles sont toutes générées par Lui. Dans Sa grande patience, Il active Lui-même ces forces selon le désir des hommes, même lorsqu’ils agissent contre Lui. Ainsi, Il prouva par ces plaies qu’Il domine la nature: Il unit l’eau et le feu. Il prouva qu’Il domine les astres en les empêchant d’influencer. [Le Kli Yakar explique que la plaie des sauterelles avait la caractéristique de voiler le rayonnement du soleil]. Et enfin, Sa souveraineté sur toutes les forces surnaturelles, comme nous l’expliquions précédemment [dans la 2e classification]. PESSA’H CASHER VE-SAMEA’H !

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MOUSSAR - Daniel

Le livre de Daniel Chapitre VIII

Prélude - Rappel

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ans le numéro précédent, nous introduisions le 7e chapitre de Daniel en expliquant que la 2e partie du livre de Daniel change foncièrement de style. En effet, les 6 premiers chapitres racontaient dans un style narratif les histoires extraordinaires de Daniel aux palais de Nabuchodonosor puis de Darius – notamment les interprétations des rêves de Nabuchodonosor, le sauvetage de Hanania, Mishaël et Azarya de la fournaise, la main mystérieuse qui annonçait le déclin de Belshatsar, puis la montée de l’empire Perse et Mède, Daniel jeté dans la fosse aux lions… Depuis le 7e chapitre, le livre de Daniel prend une tournure de livre de Prophètes, dans lequel Daniel relate les révélations sur l’avenir d’Israël et des exils, qu’il a reçu tout au long de sa vie. En effet, Daniel est certes la plus importante personnalité des royaumes de Babylonie puis de Médie ; ces hautes fonctions ne l’empêchent toutefois pas de s’élever et de se rapprocher d’Hashem chaque jour davantage. Or, ce Tsadik est très affecté par l’exil des Bnei Israël, d’autant plus que le rêve de Nabuchodonosor prédisait d’autres exils jusqu’au retour de la splendeur d’Israël. Aussi, Daniel jeûne et prie souvent à chaudes

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MOUSSAR - Daniel larmes pour qu’Hashem daigne délivrer Son peuple et reconstruire le Beit haMikdash. Hashem considère sa peine, et le console en lui dévoilant l’avenir d’Israël et des 4 exils, que Daniel met par écrit dans la 2e partie du livre. Daniel reçoit ces révélations de 2 manières : en rêve, et par dévoilement de l’ange Gavriel.

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ans le numéro précédent du 5 minutes éternelles, nous découvrions le 1er rêve de Daniel, datant de la 1ère année de Belshatsar, fils de Nabuchodonor de Babylone. Ce rêve présentait les traits essentiels de chacun des 4 empires qui se succéderont, incarnés par des bêtes féroces qui surgissent à tour de rôle de la mer : 1. Babylone – le lion aux ailes d’aigle. 2. La Perse et la Médie – l’ours qui tient en sa gueule 3 côtes. 3. La Grèce – la panthère aux 4 têtes et aux 4 ailes d’oiseau. 4. Edom et/ou Yshmaël (selon les avis) – le monstre terrifiant aux dents de fer et aux griffes d’airain, qui broie tout sur son passage. Ce 1er rêve détaillait particulièrement la dernière bête, en décrivant ses 10 cornes, puis la montée de la petite corne dotée d’yeux et d’une bouche, qui s’élève jusqu’au ciel en s’exprimant avec arrogance. Cette vision se poursuivit par l’apparition de l’ancien, qui prit siège sur un trône éclatant, fit exécuter la bête arrogante, tandis que la royauté fut donnée à l’homme descendu des nuages… L’ange Gavriel interpréta à Daniel nombre de détails du monstre terrifiant, en lui dévoilant de manière énigmatique la date du déclin d’Edom – ‫ַעד ִעדָּ ן וְ ִעדָּ נִ ין ו ְּפלַ ג‬ ‫ – ִעדָּ ן‬une période, deux périodes et une demi-période, soit, ‘3 périodes et demi’. [Les nouveaux lecteurs qui n’ont pas la chance de comprendre la signification de cette vision peuvent combler cette lacune en s’abonnant de ce pas au 5 minutes éternelles… ] w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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our notre propos, introduisons le thème du 2e rêve de Daniel, qui a pour but de compléter la première vision en précisant la singularité du 2e et du 3e exil. Comme cité, l’ange a longuement interprété l’essence et l’allure du 4e exil d’Edom (ou Yshmaël) – la bouche arrogante qui conteste l’élection du peuple d’Israël, en le spoliant, le traquant et le persécutant sans arrêt… Quant à la vision de la 1ère bête, Daniel n’a aucun mal à l’élucider à partir de son expérience. En effet, ce rêve se produit sous la domination de Belshatsar, qui succède à Nabuchodonosor son père après 68 ans de règne. Or, Daniel sait que l’exil de Babylone ne doit durer que 70 ans. Le peuple d’Israël est donc au bout de cette première dose de misères… D’autant plus que le cœur de lion devenu cœur d’homme [cf. vers.4] représente l’orgueil et la vigueur de Nabuchodonosor brisée lorsqu’il se métamorphosa durant 7 ans en un animal des champs… [cf. 5 minutes éternelles n°89]

En revanche, ce 1er rêve n’a presque rien détaillé sur la durée du 2e et du 3e exils, sur leur essence, leur fin. Et surtout, que sera la situation d’Israël sous ces empires ? De même, l’énigme sur le déclin du 4e empire est infernale… S’agit-il de jours, de mois, d’années, de septennats, de jubilés ? Combien de temps faudra-t-il pour que la splendeur et la gloire au peuple choyé d’Hashem soient restituées ? Daniel prend à cœur les souffrances d’Israël, et brûle d’obtenir une réponse à ces questions. Du ciel, Hashem voit sa peine et daigne abreuver sa soif… l

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MOUSSAR - Daniel ‫אש ַ ּצר ַה ּ ֶמלֶ ְך ָחזוֹ ן נִ ְר ָאה ֵאלַ י ֲאנִ י ָדנִ ֵ ּיאל‬ ַ ׁ ְ‫א ִ ּב ׁ ְשנַ ת ׁ ָשלוֹ ׁש לְ ַמלְ כוּת ֵ ּבל‬ :‫ַא ֲח ֵרי ַה ִ ּנ ְר ָאה ֵאלַ י ַ ּב ְּת ִח ָ ּלה‬ Dans la troisième année du règne du roi Belshatsar –à l’approche du déclin de Babylone, au terme de 70 ans d’exil–, une vision m’apparut, à moi Daniel, à la suite de celle qui m’était apparue auparavant – vision qui vise à compléter les détails manquant du 1er rêve. Soit, le 2e et le 3e empire –l’ours et la panthère : leur identité, leur allure, leur déclin, la situation d’Israël sous leur domination–, ainsi que la date du déclin du 4e empire (Edom). Vers. 1

‫ב וָ ֶא ְר ֶאה ֶ ּב ָחזוֹ ן וַ יְ ִהי ִ ּב ְרא ִֹתי וַ ֲאנִ י ְ ּב ׁשו ׁ ַּשן ַה ִ ּב ָירה ֲא ׁ ֶשר ְ ּב ֵעילָ ם ַה ְּמ ִדינָ ה‬ ׂ ָ ּ ‫ ג וָ ֶא‬:‫יתי ַעל או ַּבל אוּלָ י‬ ‫שא ֵעינַ י וָ ֶא ְר ֶאה וְ ִה ֵ ּנה‬ ִ ִ‫וָ ֶא ְר ֶאה ֶ ּב ָחזוֹ ן וַ ֲאנִ י ָהי‬ ‫ַאיִ ל ֶא ָחד ע ֵֹמד לִ ְפנֵ י ָה ֻא ָבל וְ לוֹ ְק ָרנָ יִ ם וְ ַה ְּק ָרנַ יִ ם ְ ּגבֹהוֹ ת וְ ָה ַא ַחת ְ ּגב ָֹהה ִמן‬ ‫יתי ֶאת ָה ַאיִ ל ְמנַ ֵ ּג ַח יָ ּ ָמה וְ צָ פוֹ נָ ה‬ ִ ‫ ד ָר ִא‬:‫ַה ׁ ּ ֵשנִ ית וְ ַה ְ ּגב ָֹהה עֹלָ ה ָ ּב ַא ֲחרֹנָ ה‬ ׂ ָ ‫וָ נֶ גְ ָ ּבה וְ כָ ל ַחיּוֹ ת ל ֹא יַ ַע ְמד ּו לְ ָפנָ יו וְ ֵאין ַמ ִ ּציל ִמ ָ ּידוֹ וְ ָע‬ ‫ ה‬:‫שה כִ ְרצֹנוֹ וְ ִהגְ דִּ יל‬ ‫יתי ֵמ ִבין וְ ִה ֵ ּנה צְ ִפיר ָה ִע ִּזים ָ ּבא ִמן ַה ּ ַמ ֲע ָרב ַעל ְּפנֵ י כָ ל ָה ָא ֶרץ וְ ֵאין‬ ִ ִ‫וַ ֲאנִ י ָהי‬ ‫ ו וַ ָ ּיבֹא ַעד ָה ַאיִ ל ַ ּב ַעל ַה ְּק ָרנַ יִ ם‬:‫נוֹ גֵ ַע ָ ּב ָא ֶרץ וְ ַה ָ ּצ ִפיר ֶק ֶרן ָחזוּת ֵ ּבין ֵעינָ יו‬ ‫יתיו ַמ ִ ּג ַיע‬ ִ ‫ֲא ׁ ֶשר ָר ִא‬ ִ ‫ ז ו ְּר ִא‬: ֹ‫יתי ע ֵֹמד לִ ְפנֵ י ָה ֻא ָבל וַ ָ ּי ָרץ ֵאלָ יו ַ ּב ֲח ַמת כּ ֹחו‬ ‫ֵאצֶ ל ָה ַאיִ ל וַ ִ ּי ְת ַמ ְר ַמר ֵאלָ יו וַ ַ ּי ְך ֶאת ָה ַאיִ ל וַ יְ ׁ ַש ֵ ּבר ֶאת ׁ ְש ֵּתי ְק ָרנָ יו וְ ל ֹא ָהיָ ה‬ ‫כ ַֹח ָ ּב ַאיִ ל לַ ֲעמֹד לְ ָפנָ יו וַ ַ ּי ׁ ְשלִ יכֵ ה ּו ַא ְרצָ ה וַ ִ ּי ְר ְמ ֵסה ּו וְ ל ֹא ָהיָ ה ַמ ִ ּציל לָ ַאיִ ל‬ ‫ ח וּצְ ִפיר ָה ִע ִּזים ִהגְ דִּ יל ַעד ְמאֹד וּכְ ָעצְ מוֹ נִ ׁ ְש ְ ּב ָרה ַה ֶּק ֶרן ַה ְ ּגדוֹ לָ ה‬: ֹ‫ִמ ָ ּידו‬ :‫יה לְ ַא ְר ַ ּבע רוּחוֹ ת ַה ׁ ּ ָש ָמיִ ם‬ ָ ‫וַ ַּת ֲעלֶ נָ ה ָחזוּת ַא ְר ַ ּבע ַּת ְח ֶּת‬ 2 Je regardais au cours de ma vision, et, en regardant, je me trouvais à Suse, la capitale de la province d’Elam; il me semblait, dans ma vision, être près du fleuve Oulaï. 3 Je levai les yeux et je vis un bélier qui se tenait en face du fleuve; il avait deux cornes, et ces deux cornes étaient hautes; toutefois l’une d’elles était plus haute que l’autre, et la plus haute était montée en dernier. 4 Je vis le bélier donnant

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MOUSSAR - Daniel des coups de corne du côté de l’ouest, du nord et du midi; aucune des bêtes ne lui résistait et personne ne pouvait se défendre contre ses coups. Il en faisait à sa volonté et allait grandissant. 5 Tandis que j’observais, voilà qu’un bouc vint de l’occident, franchissant la surface de toute la terre sans toucher le sol; ce bouc avait une corne considérable entre les yeux. 6 Il arriva jusqu’au bélier, muni de deux cornes, que j’avais vu se tenir en face du fleuve, et se rua sur lui dans le paroxysme de sa force. 7 Je le vis atteindre le bélier, se précipiter avec fureur contre lui, frapper le bélier et briser ses deux cornes sans que le bélier eût la force de lui tenir tête. Il le jeta à terre, le foula aux pieds, et personne ne put sauver le bélier de ses coups. 8 Et le bouc grandit prodigieusement; mais au fort de sa puissance, la grande corne se brisa, et à sa place quatre autres cornes considérables s’élevèrent dans la direction des quatre vents du ciel.

Vers. 2

fleuve Oulaï.

Dans ma vision, je me voyais à Suse la capitale, dans la région d’Elam –province de Perse–, et je me vis à côté du

Attention, remarque pertinente [Cf. Malbim] : Suse est certes une capitale, mais de l’empire perse… Or, Daniel reçoit cette vision à la 3e année du règne de Belshatsar de Babylone ! Reste à déduire qu’incessamment sous peu, une roue s’apprête à tourner… C’est ainsi qu’il se voit aux rives d’un grand fleuve, alors qu’il n’y avait initialement pas de fleuve à Suse ! Cela augure la montée prochaine de la Perse, qui pourra s’offrir la creusée d’un canal. Je levai les yeux et je vis un bélier qui se tenait en face du fleuve – le bélier est un animal pur… Voilà donc un bon augure pour le peuple d’Israël, qui sera respecté sous cet empire !– Le bélier avait deux cornes – représentant les peuples de Perse et de Vers. 3

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MOUSSAR - Daniel Médie, qui vont s’allier pour intenter le putsch contre la Babylonie. Ces deux cornes étaient hautes; toutefois l’une d’elles était plus haute que l’autre, et la plus haute était montée en dernier – car Darius le Mède dominera pendant un an, jusqu’à ce qu’il décède et laisse son gendre, Koresh (Cyrus) le Perse, hériter du trône. Or, ce dernier est un vaillant guerrier, bien plus vigoureux que son beau-père. Je vis le bélier donner des coups de corne à l’ouest, au nord et au midi – le royaume de Perse naissant du fond de l’Orient, son extension se réalise dans les 3 autres directions. Aucune des bêtes –aucun peuple au monde– ne lui résistait, personne ne pouvait se défendre contre ses coups – même Phillipe le Grec, père d’Alexandre le Grand, versait son tribut à la Perse. Il en faisait à sa volonté et allait grandissant. Vers. 4

Tandis que j’observai –je me penchai vers le déclin de la Perse–, et voilà qu’un jeune bouc –un autre animal pur… – vint de l’occident –la Grèce–, survolant la surface de la terre sans toucher le sol – conquérir le monde avec une agilité et une vitesse vertigineuse. Ce jeune bouc avait une corne considérable entre les yeux – les yeux représentent l’emblème de la sagesse… C’est grâce à l’intellect qu’Alexandre de Macédoine va conquérir le monde ! Vers. 5

L’empire helléniste est lui-aussi représenté par un animal pur –le bouc– car Alexandre le Grand honorait les Sages d’Israël. Ce ne sera que l’affreux Antiochos IV (aussi appelé Antiochos Epiphane) descendant de Séleucos I, l’un des généraux qui héritera d’une partie de l’empire d’Alexandre le Grand, qui osera faire des misères au peuple d’Israël, comme l’annonceront les prochains versets.

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MOUSSAR - Daniel Il [le jeune bouc] arriva jusqu’au bélier muni des deux cornes –la Perse–, que j’avais vu se tenir en face du fleuve, et se rua sur lui avec toute sa force – grave erreur stratégique… Les Perses ne prendront pas au sérieux la montée menaçante de la Grèce ! Plutôt que de sortir l’affronter avec toutes ses armées, la Perse laissera Alexandre venir la vaincre sur son territoire ! Je le vis atteindre le bélier, se précipiter avec fureur contre lui, frapper le bélier et briser ses deux cornes sans que le bélier eût la force de lui tenir tête. Il le jeta à terre, le foula aux pieds –Darius le Perse essaiera de de conclure une alliance avec la Grèce, proposant à Alexandre des trésors et même la main de sa fille. Mais celui-ci refusera catégoriquement, et l’anéantira–, sans que personne ne put sauver le bélier de ses coups.

Vers. 6-7

Et le jeune bouc grandit prodigieusement – La Grèce sous l’égide d’Alexandre conquerra le monde entier. Mais au fort de sa puissance –en pleine croissance–, la grande corne se brisa – Alexandre mourra soudainement–, et à sa place quatre autres cornes considérables s’élevèrent dans la direction des quatre vents du ciel – son empire sera divisé entre ses 3 généraux et son fils, pour former 4 royaumes –au sud – l’Egypte, au nord – l’Asie et la Babylonie, à l’est – la Perse et l’Asie orientale, et à l’ouest – la Grèce. Vers. 8

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MOUSSAR - Daniel ‫ט ו ִּמן ָה ַא ַחת ֵמ ֶהם יָ צָ א ֶק ֶרן ַא ַחת ִמ ְ ּצ ִע ָירה וַ ִּתגְ דַּ ל יֶ ֶתר ֶאל ַה ֶ ּנגֶ ב וְ ֶאל‬ ‫ י וַ ִּתגְ דַּ ל ַעד צְ ָבא ַה ׁ ּ ָש ָמיִ ם וַ ַּת ֵּפל ַא ְרצָ ה ִמן ַה ָ ּצ ָבא‬:‫ַה ִּמזְ ָרח וְ ֶאל ַה ֶ ּצ ִבי‬ ׂ ַ ‫ יא וְ ַעד‬:‫ו ִּמן ַהכּ וֹ כָ ִבים וַ ִּת ְר ְמ ֵסם‬ ‫שר ַה ָ ּצ ָבא ִהגְ דִּ יל ו ִּמ ּ ֶמ ּנ ּו הו ַּרם ַה ָּת ִמיד‬ ְ ‫ יב וְ צָ ָבא ִּת ָ ּנ ֵתן ַעל ַה ָּת ִמיד ְ ּב ָפ ׁ ַשע וְ ַת ׁ ְשלֵ ך ֱא ֶמת‬: ֹ‫וְ ֻה ׁ ְשלַ ְך ְמכוֹ ן ִמ ְקדָּ ׁשו‬ ׂ ְ ‫ַא ְרצָ ה וְ ָע‬ :‫יחה‬ ָ ִ‫ש ָתה וְ ִהצְ ל‬ 9 D’une de ces cornes en sortit une autre, petite [d’abord], mais qui grandit démesurément vers le midi, vers l’orient et vers le joyau [des pays]. 10 Elle se haussa jusqu’à l’armée du ciel, et fit tomber à terre une partie de cette armée et des étoiles, et les foula aux pieds. 11 Elle se haussa même jusqu’au chef de cette armée, dont l’holocauste perpétuel fut supprimé et la sainte résidence renversée. 12 L’armée lui fut livrée en proie en même temps que l’holocauste perpétuel, par suite de la rébellion. Elle terrassa la vérité et vit prospérer son œuvre.

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nterrompons le commentaire continu pour exposer la difficulté de ce paragraphe, qui résulte entre autres d’un sujet développé le mois dernier : l’identité de l’empire à l’origine du 4e exil. Soit, dans le rêve précédent de Daniel, la 4e bête aux 10 cornes représentait-elle Edom ou Yishmaël ? Rappelons tout de même qu’aucun commentateur ne nie l’évidence qu’Edom comme Yshmaël dominent une part conséquente du globe, et ne manquent pas de manifester fréquemment leur haine profonde du juif – qui par ses crocs de vampire, qui par ses mots fétides voilés par une démagogie pédante. Aussi, la question de l’identité du 4e exil vise uniquement à définir la singularité de la 4e manche d’épreuves du monde. Tandis que le pouvoir de l’autre peuple –qui ne sera pas défini comme le 4e exil– sera expliqué comme étant la continuité d’un empire plus ancien. Yishmaël peut alors être considéré comme la continuité de la Perse, ou, au contraire, Rome/Edom serait le prolongement de la Grèce. w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Daniel Et de retour à notre chapitre… Jusque-là, la vision de Daniel présentait sans équivoque la Grèce qui succédera à la Perse, et sera divisée ensuite en 4 royaumes – comme l’explicitera l’ange, à la fin du chapitre. Quant à la prochaine séquence [à partir du vers.13], elle évoquera la montée d’une nation arrogante qui perdura jusqu’à la fin des temps – et semble donc faire référence à Rome ou à Yishmaël, selon les avis. Par contre, notre passage qui fait charnière entre ces 2 morceaux fait l’objet d’un débat. Ces versets parlent en effet d’une nouvelle corne qui pousse de la tête du bouc, casse les cornes précédentes, et s’élève jusqu’au ciel pour combattre dans les sphères célestes. Tout semble dire qu’il s’agit là de la fameuse petite corne arrogante de la 4e bête du rêve précédent de Daniel, qui prendra le dessus jusqu’à la fin des temps. Sauf que… D’une part, les prochains versets semblent dire que cette corne ‘grandira jusqu’au grand général, et à partir de lui s’interrompra le Tamid – l’holocauste perpétuel. Cette corne semble donc faire allusion à Rome spécifiquement – qui est sans équivoque le destructeur du Beit haMikdash, et non les Grecs ou les arabes ! Mais encore, cette corne pousse du bouc, et semble donc évoquer une continuité de la Grèce1 ! Aussi, ce pêle-mêle laisse place à 3, voire 4 interprétations : - Selon Rav Saadia Gaon, il s’agit malgré tout de Yishmaël. Et d’interpréter que Yishmaël affrontera l’armée qui a interrompu le Tamid – Rome. Ce commentaire n’est pas dérangé par le fait que la corne grandisse à partir du bouc [la Grèce]. - Le Ibn Ezra [Cf. Sefer haGueoula du Ramban – cf. aussi Rassag 2 explication] –qui pense lui-aussi que le 4e empire est Yishmaël– interprète ces versets en rapport avec Antiochos Epiphane, qui souilla lui-aussi le Beit haMikdash. Sauf e

1- D’autant plus qu’évoquer l’empire grec sans aucune allusion à l’affreux Antiochos IV et aux massacres qu’il infligea aux juifs est une lacune assez frappante !

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MOUSSAR - Daniel que les versets qui suivront semblent parler de la fin des temps… Aussi, le Ibn Ezra explique que cette séquence parle plutôt du déclin de la Grèce, et interprètera les 2.300 ‘jours’ ou ‘années’, par 2.300 mois – soit, 187 ans2–, le nombre d’années durant lesquelles la Grèce a dominé Israël. - Le Ramban quant à lui pense que la 4e bête est Edom. Or, le 1er empereur de Rome était un gouverneur de Grèce qui se révolta après la mort d’Alexandre pour conquérir la Macédoine, jusqu’à étendre ensuite son empire sur le monde à l’époque de la destruction du Beit haMikdash. Pour notre propos, nous préfèrerons suivre le commentaire du Malbim qui contourne ces difficultés, en expliquant que notre séquence se réfère certes à Antiochos IV, mais sans que ce choix n’empêche d’expliquer les prochains versets en rapport avec Rome, comme nous l’expliquerons au verset 11.3 D’une de ces cornes en sortit une autre –l’affreux Antiochos Épiphane, 2e fils de Antiochos III, le roi du nord–, petite et répugnante 4 –qui déroba le trône de son grand frère avec traitrise, en l’entrainant dans un combat allié contre l’Egypte pour le laisser mourir au front et hériter de son royaume. Il se mit ensuite à grandir démesurément vers le midi – l’Egypte–, vers l’est –l’Asie orientale–, et vers le joyau des pays – la terre d’Israël. Vers. 9

Vers. 10

Elle se haussa jusqu’à l’armée du ciel –le peuple d’Israël, doté d’une vocation céleste–, et fit tomber à terre –

2- En comptant les années bissextiles, soit 235 mois par cycle de 19 ans. 3- Les noms historiques mentionnés dans ce texte sont ceux rapportés par le Malbim qui s’est essentiellement fondé sur le livre Yossefoun. Ils peuvent diverger de ceux trouvés dans les livres d’histoire. 4- Le verset utilise le terme de ‫ירה‬ ָ ‫ – ֶק ֶרן ִמ ְ ּצ ִע‬une corne ‘Mitseira’ qui a une double interprétation : de Tsaïr – jeune, et de Tsaar – qui importune, irrite, ou encore, répugne.

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MOUSSAR - Daniel dégrade et détruit son caractère spirituel– une partie de cette armée – du peuple– et des étoiles –les Cohanim–, et les foula aux pieds –qu’il piétine et persécute. Elle continua son ascension jusqu’à arriver au chef d’armée –jusqu’à s’en prendre à Matityahou le Cohen Gadol, qui décida de se soulever–, et le Tamid –l’holocauste perpétuel– fut relevé –restitué… Jusqu’à ce que la sainte résidence –le Beit haMikdash– se fasse de nouveau renverser – par l’ascension de Rome et de l’affreux Titus. Vers. 11

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ttention : ce verset se trouve à un carrefour délicat, car au sens simple, les versets précédents semblaient parler de la Grèce, tandis que la prochaine séquence semble faire référence au 4e exil – Rome (ou Yishmaël) – qui perdurera pendant plus 2 millénaires. D’où la difficulté de faire la transition entre ces 2 périodes… Plutôt que de modifier le sens simple de l’une ou de l’autre séquence, le Malbim a préféré ‘forcer’ un peu sur les mots de notre verset, et amorcer le tournant depuis notre verset ! Expliquons. Le rêve évoquait précédemment l’ascension de la petite corne qui combattait l’armée céleste. De prime abord, notre verset semble continuer cette ascension : « Elle se haussa même jusqu’au chef de cette armée, dont le Tamid fut supprimé et la sainte résidence renversée. » Au sens simple, le mot Véhouram haTamid se traduit le Tamid a été levé, dans le sens ôté, supprimé. Aussi, il semble s’agir là d’Edom qui a fait des ravages jusqu’à souiller et détruire le Beit haMikdash et mettre terme aux sacrifices. Sauf qu’expliqué ainsi, l’on ne comprend plus comment le rêve passe de la Grèce à Rome. Du coup, le Malbim coupe ce verset en 2, pour y évoquer d’abord le déclin de la Grèce – par l’intermédiaire du ‘général

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MOUSSAR - Daniel d’armée’, le délégué d’Israël -Matityahou5 et les Maccabim- qui parvint à ’relever/restituer le Tamid’. Puis d’évoquer que ce retour du Tamid ne sera toutefois que ponctuel, car les romains détruiront finalement le Beit haMikdash. Ainsi, le rêve permet d’amorcer la réponse à l’autre interrogation de Daniel sur le 1er rêve, le déclin d’Edom… Alors, l’armée –d’Hashem = le peuple juif– suivront le destin du Tamid –le service au Beit haMikdash qui a été abrogé. Soit, Israël sera exilé, spolié, pourchassé par les romains– en règlement des rébellions – car nous avons manqué de fidélité au Maître du monde. Elle terrassera la vérité –Rome s’acharnera à bafouer notre belle Torah…– et elle prospérera et réussira – à la différence de la Grèce, Rome dominera le monde pour bien longtemps… Vers. 12

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our rappel, ce 2e rêve a pour but de compléter les éléments manquants des descriptions des 4 exils du 1er rêve de Daniel. Soit, 2 points essentiels : la nature et la situation d’Israël sous la domination de la 2e et de la 3e bêtes, et la durée du 4e empire jusqu’à son déclin. Aussi, la 1ère partie du rêve a incarné la Perse et la Grèce en 2 animaux purs, car ces peuples seront inoffensifs et même respectueux envers Israël – si ce n’est la petite corne répugnante d’Antiochus IV, qui finira par se faire détruire. Reste à présent à élucider l’autre énigme : la durée du 4e exil, la venue tant attendue du Mashia’h… 5- Notons que le Malbim étaye son interprétation à partir d’une certaine anomalie du verset. Littéralement, le verset dit que la corne ‘se haussera jusqu’au chef de cette armée, ouMiménou – et de lui le Tamid fut levé.’ Or, Keren –la corne– est féminin, et le verset devait donc dire ‘ouMiména’. Aussi, le Malbim explique que ce terme se réfère au chef des armées, qui de lui – grâce à lui – le Tamid fut relevé/restitué.

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MOUSSAR - Daniel ‫ֹאמר ֶא ָחד ָקדוֹ ׁש לַ ַּפלְ מוֹ נִ י ַה ְמ ַד ֵ ּבר ַעד‬ ֶ ‫יג וָ ֶא ׁ ְש ְמ ָעה ֶא ָחד ָקדוֹ ׁש ְמ ַד ֵ ּבר וַ ּי‬ ‫ֹאמר‬ ֶ ‫ יד וַ ּי‬:‫ָמ ַתי ֶה ָחזוֹ ן ַה ָּת ִמיד וְ ַה ֶּפ ׁ ַשע ׁש ֵֹמם ֵּתת וְ ק ֶֹד ׁש וְ צָ ָבא ִמ ְר ָמס‬ :‫ֵאלַ י ַעד ֶע ֶרב בּ ֶֹקר ַאלְ ַּפיִ ם ו ׁ ְּשל ֹׁש ֵמאוֹ ת וְ נִ צְ דַּ ק ק ֶֹד ׁש‬ Et j’entendis un ange [saint] prendre la parole, pour prescrire à l’autre ange inconnu = que je ne reconnaissais pas– qui parlait – qui avait décrété la destruction du Beit haMikdash [Rashi]–: « Jusqu'à quand se perdurera cette vision du Tamid –le sacrifice perpétuel– annulé ? [Quand] le crime sera-t-il aboli ? [Jusque quand] le sanctuaire et l’armée –Israël–seront piétinés ? » Vers. 13

Et il me dit: « Jusqu'au soir et matin 2.300, alors le Kadosh –le saint, le Beit haMikdash ou le peuple d’Israël–sera réhabilité / acquitté et pardonné de ses fautes! » – selon le Malbim, viendra un ‘soir’, un exil supplémentaire –Edom qui succèdera à la Grèce–, et s’écouleront 2300 ans jusqu’au ‘matin’, lorsque le Beit haMikdash sera reconstruit. Vers. 14

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vis aux amateurs de mystique : ce verset recèle la date de la venue du Mashia’h… Ou, plus précisément, la date maximale à laquelle il se dévoilera. Car le Mashia’h peut se dévoiler plus tôt si le peuple d’Israël le mérite, comme nous le dira l’avant-dernier verset de Daniel [12:12] : Heureux celui qui attendra avec confiance et verra le bout, au terme de 1.335 ans ! Sauf que cette déclaration est aussi énigmatique que la date révélée dans le 1er rêve de Daniel, si ce n’est pas plus ! En effet, l’énigme du 1er rêve –une période 2 périodes et une demi-période– était si floue qu’elle ne nous laissait même pas rêver et spéculer sur une quelconque date. Alors que cette révélation apparemment plus explicite trompe sévèrement, car elle omet des éléments de calcul de base !

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MOUSSAR - Daniel Notamment, à partir de quel référentiel débuter ce décompte ? Depuis la sortie d’Egypte ? La construction du 1er Beit haMikdash ? Du moment où Daniel rêve ? Du 2e Beit haMikdash – de sa reconstruction ou de sa destruction ? Ou peut-être, depuis que le Tamid sera suspendu – à l’époque d’Antiochus ou de Titus ? Mais encore, quelle est l’unité des 2300 – car, au sens simple, ‘soir et matin 2300’ veut plutôt dire 2300 jours et nuits… Soit un peu plus de 6 ans ! Précisons au passage que Rashi a préféré calculer la valeur numérique du Erev Boker [soir et matin], pour ajouter au décompte 574 années supplémentaires ! Tandis qu’une version du Ibn Ezra propose de parler franchement de 6 ans et demi, pour expliquer qu’il s’agit là du nombre d’années durant lesquelles Antiochus IV le Grec empêcha les juifs d’offrir le Tamid perpétuel ! Au fil des générations, maints commentateurs ont essayé d’élucider à leur manière ce mystère, proposant chacun, ‘comme par hasard’, une date toute proche de leur époque… Le dernier en vigueur est le Malbim, qui prit en référentiel le rêve de Daniel, et aboutit à l’an 5688 – il y a tout juste 92 ans ! Désolé de décevoir les rêveurs, mais Rashi écrit qu’intrinsèquement, le texte ne peut pas permettre d’élucider cette énigme, car l’ange a explicitement prescrit à Daniel de voiler la date de la venue du Mashia’h [Cf. 12 :9] : « Va, Daniel! Car ces choses demeureront cachées et scellées jusqu’au temps final ! » Nos Maîtres de toutes générations ont malgré tout tenté de proposer des solutions au mystère afin de de raviver et attiser l’espoir. Mais, hélas… Ces dates sont passées sans que nous sortions de notre malheur… Plutôt que de proposer d’autres spéculations, j’ose vous inviter à quelque chose de bien plus utile. Là où vous vous trouvez, cachez vos yeux et laissez vos larmes couler en implorant Hashem du w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Daniel fond du cœur : Tishkon Betokh Yeroushalaïm Irekha CaAsher Dibarta ! – Réside au sein de Jérusalem, Ta ville, comme Tu l’as promis ! Dans la Torah, les Prophètes, et les Ketouvim [Hagiographes], Hashem a promis cette rédemption, et elle finira par se concrétiser, bien avant le passage au 7e millénaire ! l

‫טו וַ יְ ִהי ִ ּב ְרא ִֹתי ֲאנִ י ָדנִ ֵ ּיאל ֶאת ֶה ָחזוֹ ן וָ ֲא ַב ְק ׁ ָשה ִבינָ ה וְ ִה ֵ ּנה ע ֵֹמד לְ נֶ גְ דִּ י‬ ‫יאל ָה ֵבן‬ ֵ ‫ֹאמר ַ ּג ְב ִר‬ ַ ‫ טז וָ ֶא ׁ ְש ַמע קוֹ ל ָא ָדם ֵ ּבין אוּלָ י וַ ִ ּי ְק ָרא וַ ּי‬:‫ְּכ ַמ ְר ֵאה גָ ֶבר‬ ‫ יז וַ ָ ּיבֹא ֵאצֶ ל ָע ְמ ִדי ו ְּבבֹאוֹ נִ ְב ַע ִּתי וָ ֶא ְּפלָ ה ַעל ָּפנָ י‬:‫לְ ַה ָ ּלז ֶאת ַה ּ ַמ ְר ֶאה‬ ‫ יח ו ְּב ַד ְ ּברוֹ ִע ִּמי נִ ְרדַּ ְמ ִּתי‬:‫ֹאמר ֵאלַ י ָה ֵבן ֶ ּבן ָא ָדם ִּכי לְ ֶעת ֵקץ ֶה ָחזוֹ ן‬ ֶ ‫וַ ּי‬ ָ ‫ֹאמר ִהנְ נִ י מוֹ ִד ֲיעך ֵאת‬ ֶ ‫ יט וַ ּי‬:‫ַעל ָּפנַ י ָא ְרצָ ה וַ ִ ּי ַ ּגע ִ ּבי וַ ַ ּי ֲע ִמ ֵידנִ י ַעל ָע ְמ ִדי‬ :‫ֲא ׁ ֶשר יִ ְהיֶ ה ְ ּב ַא ֲח ִרית ַה ָּז ַעם ִּכי לְ מוֹ ֵעד ֵקץ‬ Alors que moi, Daniel, je scrutai cette vision et cherchai à mieux la comprendre, voilà qu’une silhouette d’homme –l’ange Gavriel comme le précisera le prochain verset, qui épouse une forme d’homme en vision prophétique– vint se placer en face de moi, Vers.15

Et j’entendis une voix d’homme –d’Hashem, ou de Michaël, selon les avis du Midrash [Cf. Malbim]– qui s’éleva du fleuve Oulaï. Il appela et dit : « Gavriel ! Interprète la vision à celui-ci –à Daniel–! »

Vers. 16

Alors, Gavriel s’approcha de ma place. Et lorsqu’il m’atteignit, je fus pris de frayeur et tombai sur ma face. Il me dit : « Intègre bien cette vision, fils d’homme, car la vision de la rédemption se produira dans très longtemps ! » Vers. 17

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MOUSSAR - Daniel Pendant qu’il me parlait, je me sentis étourdi – complètement affaibli par cette révélation si dure–, ma face demeura à terre. Il me toucha et me releva sur pieds. Et Il me dit : « Me voici pour te faire savoir ce qui se produira au terme de la tourmente – des exils, car ce rendez-vous de la rédemption se produira. Vers. 18-19

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e Malbim constate 2 expressions nuancées pour qualifier la date de la rédemption : dans le vers.17 – LeEt Kets – litt. le moment / instant de la rédemption arrivera à la fin, et ici, léMoéd Kets – le rendez-vous / l’instant fixé de la rédemption. Ce dernier terme exprime le fait que la date certes lointaine est programmée, laissant entendre que la période intermédiaire est une préparation, durant laquelle les souffrances d’Israël lui font expier ses fautes. Cette remarque nous permet de comprendre l’enchaînement des 3 versets : lorsque l’ange annonça la longue durée de l’exil, Daniel ne put supporter l’annonce de ces souffrances, et tomba, découragé. L’ange le releva alors et le remonta, en lui faisant savoir que cette longue période est nécessaire pour préparer le grand évènement. Et de détailler à présent davantage la vision…

‫ כא וְ ַה ָ ּצ ִפיר‬:‫ית ַ ּב ַעל ַה ְּק ָרנָ יִ ם ַמלְ כֵ י ָמ ַדי ו ָּפ ָרס‬ ָ ‫כ ָה ַאיִ ל ֲא ׁ ֶשר ָר ִא‬ ׁ ‫ש ִעיר ֶמלֶ ְך יָ וָ ן וְ ַה ֶּק ֶרן ַה ְ ּגדוֹ לָ ה ֲא ׁ ֶשר ֵ ּבין ֵעינָ יו הוּא ַה ּ ֶמלֶ ְך ָה ִר‬ ׂ ָ ּ ‫ַה‬ ‫ כב‬:‫אשוֹ ן‬ ּ‫ג‬ ֹ‫ו‬ ֹ‫יו‬ ׁ ‫יה ַא ְר ַ ּבע ַמלְ כֻ ת ִמ י יַ ֲעמ ְֹדנָ ה וְ ל ֹא‬ ָ ‫וְ ַה ִ ּנ ְש ֶ ּב ֶרת וַ ַּת ֲעמ ְֹדנָ ה ַא ְר ַ ּבע ַּת ְח ֶּת‬ : ֹ‫ְבכֹחו‬ Le bélier que tu as vu, muni des deux cornes, désigne les rois de Médie et de Perse – qui sont imagés par des animaux purs, dociles envers Israël. Et le jeune bouc, c’est le roi de la Grèce – lui aussi, un animal pur. La grande corne qu’il porte entre les yeux, c’est le 1er roi – Alexandre le Grand, qui conquit le monde grâce à sa sagesse, illustrée par les yeux, métonymie de l’intelligence. Vers. 20-21

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MOUSSAR - Daniel Et lorsqu’elle se brisera pour laisser place à quatre [autres cornes], c’est le signe que quatre royaumes sortiront de cette nation, mais qui n’auront plus la même puissance. Vers. 22

‫כג ו ְּב ַא ֲח ִרית ַמלְ כו ָּתם ְּכ ָה ֵתם ַה ּפ ׁ ְֹש ִעים יַ ֲעמֹד ֶמלֶ ְך ַעז ָּפנִ ים ו ֵּמ ִבין‬ ׂ ָ ‫יח וְ ָע‬ ‫שה‬ ַ ִ‫ כד וְ ָעצַ ם כּ ֹחוֹ וְ ל ֹא ְבכֹחוֹ וְ נִ ְפלָ אוֹ ת יַ ׁ ְש ִחית וְ ִהצְ ל‬:‫ִחידוֹ ת‬ ֹ‫יח ִמ ְר ָמה ְ ּביָ דו‬ ׂ ִ ‫ כה וְ ַעל‬:‫וְ ִה ׁ ְש ִחית ֲעצו ִּמים וְ ַעם ְקד ׁ ִֹשים‬ ַ ִ‫שכְ לוֹ וְ ִהצְ ל‬ ׂ ָ ‫שר‬ ׂ ַ ‫ו ִּבלְ ָבבוֹ יַ גְ דִּ יל ו ְּב ׁ ַשלְ וָ ה יַ ׁ ְש ִחית ַר ִ ּבים וְ ַעל‬ ‫ש ִרים יַ ֲעמֹד ו ְּב ֶא ֶפס יָ ד‬ ‫ כו ו ַּמ ְר ֵאה ָה ֶע ֶרב וְ ַהבּ ֶֹקר ֲא ׁ ֶשר נֶ ֱא ַמר ֱא ֶמת הוּא וְ ַא ָּתה ְסתֹם‬:‫יִ ׁ ּ ָש ֵבר‬ :‫ֶה ָחזוֹ ן ִּכי לְ יָ ִמים ַר ִ ּבים‬ Au terme de leur domination – lorsque l’exil de la Grèce touchera à sa fin, et que les impies auront comblé la mesure – les fautes d’Israël durant la période du 2e Beit haMikdash, lorsque pulluleront en Israël toutes sortes de Sadducéens et d’hérétiques, tandis que la haine gratuite au sein du peuple ne fera que s’accroître, s’élèvera un roi arrogant et expert en astuces – l’affreux Titus, qui osera falsifier la Torah. Vers. 23

Ce verset met en exergue le fait que la maudite Rome a déployé beaucoup d’efforts pour réviser et contester notre Torah authentique, jusqu’à proposer une autre lecture et même une nouvelle Bible. Grande sera sa force – il conquerra le monde, mais non par sa vigueur – non par sa puissance militaire, mais par son vice et sa ruse. Par sa ruse, il opérera des ruines extraordinaires – des massacres colossaux, réussira dans ses entreprises – pendant longtemps, il détruira des rois puissants et un peuple de saints – Israël. Vers. 24

Vers. 25

118

Grâce à son intelligence, il verra le triomphe de sa perfidie et enflera son cœur. Avec un calme –un sang-froid–, il w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m


MOUSSAR - Daniel fera périr un grand nombre. Mais par son orgueil, il s’insurgera contre le Roi des rois –blasphèmera contre Hashem– et il se fera briser sans l’intervention d’une main [humaine] – comme fut d’ailleurs la fin de Titus, qui périt par l’intermédiaire d’un petit moustique qui pénétra dans son nez et rongea son cerveau pendant des années.

L

’ange ne rallonge pas plus sur les révélations du 4e empire, car, comme nous l’expliquions, le rêve précédent de Daniel dévoilait suffisamment la nature de cet exil et de son déclin. Ce 2e rêve de Daniel l’a toutefois évoqué, car Daniel voulait savoir la durée de sa domination. Aussi, l’ange conclut l’interprétation en attestant ces éléments dévoilés : Or, la vision du soir et du matin – du 4e exil qui succèdera à la Grèce, jusqu’à la grande rédemption– est véridique. Mais toi, tiens cette vision secrète, car elle se rapporte à des temps éloignés. – Comme nous l’expliquait Rashi (au vers.14), l’ange enjoint expressément à Daniel de voiler la date de la rédemption, afin de ne pas décourager le peuple d’Israël dans son attente !

Vers. 26

ׂ ֶ ‫יתי יָ ִמים וָ ָאקוּם וָ ֶא ֱע‬ ‫שה ֶאת ְמלֶ אכֶ ת ַה ּ ֶמלֶ ְך‬ ִ ֵ‫יתי וְ נֶ ֱחל‬ ִ ֵ‫כז וַ ֲאנִ י ָדנִ ֵ ּיאל נִ ְהי‬ :‫וָ ֶא ׁ ְש ּתוֹ ֵמם ַעל ַה ּ ַמ ְר ֶאה וְ ֵאין ֵמ ִבין‬ Et moi, Daniel, je fus affecté et malade pendant des jours. Mais dès que je le pus, je me relevai et repris mon travail chez le roi, car l’ange m’ordonnait de ne pas révéler cette vision. Vers. 27

Toutefois, très rapidement, je restai ébahi devant cette vision qui ne tarda pas à commencer à se concrétiser, alors que personne d’autre ne parvenait à comprendre ! w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

119


MOUSSAR - Daniel

S

elon le Malbim, ce verset fait allusion à l’anecdote de la fin du 5e chapitre. Pour rappel, le roi Belshatsar de Babylone réalisa un banquet en utilisant les ustensiles du Beit haMikdash pillés 70 ans plus tôt par Nabuchodonosor, et commit ainsi un terrible sacrilège. Et voilà que la fanfare fut soudainement interrompue par une main mystérieuse qui flotta en l’air, et alla écrire sur le mur un code étrange : ‘‫ אאלרן‬- ‫ ננקפי‬- ‫ממתוס‬. De l’hébreu, vraisemblablement, qui ne voulait toutefois pas dire grand-chose ! Terrifié, Belshatsar convoqua urgemment Daniel, qui décoda le logogriphe : ‫ְמנֵ א ְמנֵ א ְּת ֵקל ו ַּפ ְר ִסין‬ [Méné Méné Tekèl ouParsin], Il a compté, recompté, pesé et scindé. Le Malbim explique que Daniel n’eut aucun mal à décoder l’énigme parce qu’il venait tout fraîchement de voir la vision étudiée dans notre chapitre ! Figurez-vous que, comme l’introduisait le 1er verset, cette vision a lieu à la 3e année de Belshatsar, au terme de son règne ! Connaissant donc le message de la révélation, Daniel n’eut aucun mal à déplacer l’ordre des lettres pour lire l’annonce de ce déclin ! C’est ainsi que Daniel conclut notre chapitre en disant : ‫ש ּתוֹ ֵמם ַעל‬ ְ ׁ ‫וָ ֶא‬ ‫ – ַה ּ ַמ ְר ֶאה וְ ֵאין ֵמ ִבין‬je restai ébahi devant cette vision qui commença à se concrétiser, sans que personne ne comprenne d’où je savais ces choses !

U

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LA MISHNA DU JOUR

ÉTUDE QUOTIDIENNE

Programme de Mishna du 4 Nissan au 9 Iyar 5780 29 / 03 / 20 au 02 / 05 / 20

Retrouvez nos cours tous les jours en vidéo sur www. 5 minuteseternelles.com/mishnadujour.php


‫‪DIMANCHE‬‬ ‫‪4 Nissan 5780‬‬ ‫‪29 / 03 / 20‬‬

‫‪Ch.1 Mishna 8‬‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫ֵס‬ ‫ְכֹוב‬ ‫ִים ל‬ ‫כל‬ ‫ָן וְֹלא ֵ‬ ‫ּבד‬ ‫עְ‬ ‫לַ‬ ‫נֹותנִין עֹורֹות ְ‬ ‫ֵין ְ‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ּב‬ ‫ִם‬ ‫ִין ע‬ ‫ַּתיר‬ ‫ֵל מ ִ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ָן ּב‬ ‫כּל‬ ‫בֻ‬ ‫ְעֹוד יֹום‪ּ .‬ו ְ‬ ‫מּב‬ ‫ָׂשּו ִ‬ ‫ׁשּיֵע‬ ‫ֵי ֶ‬ ‫ּכד‬ ‫ָא ְ‬ ‫אּל‬ ‫ִי‪ֶ ,‬‬ ‫כר‬ ‫נְָ‬ ‫ֶׁש‪:‬‬ ‫ּׁשמ‬ ‫הָ‬ ‫ַ‬

‫ָהעֹורֹות‪:‬‬ ‫ְמ ַע ֵּבד‬ ‫ְל ַע ְּב ָדן‪.‬‬ ‫ּׁש ֶמׁש‪ְּ .‬בעֹוד‬ ‫ירין ִעם ַה ָ‬ ‫ַמ ִּת ִ‬ ‫ׁש ַה ַח ָּמה ַעל ָה ָא ֶרץ ק ֶֹדם‬ ‫ֶ‬ ‫ׁש ִּת ְׁש ַקע‪:‬‬ ‫ֶ‬

‫‪L U N D I‬‬ ‫‪5 Nissan 5780‬‬ ‫‪30 / 03 / 20‬‬

‫‪Ch.1 Mishna 9‬‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫נֹותנִין‬ ‫היּו ְ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ָא ֶ‬ ‫אּב‬ ‫ֵית ַ‬ ‫היּו ּב‬ ‫נֹוהגִין ָ‬ ‫ֵל‪ֲ ,‬‬ ‫ִיא‬ ‫מל‬ ‫ֶן ּגַ ְ‬ ‫ְעֹון ּב‬ ‫ׁשמ‬ ‫ָן ִ‬ ‫רּב‬ ‫ַר ַ‬ ‫אמ‬ ‫ָ‬ ‫ֵּלּו‪,‬‬ ‫ֵּלּו וָא‬ ‫ְׁשוִין א‬ ‫ָת‪ .‬ו ָ‬ ‫ַּׁשּב‬ ‫ֶם ל ַ‬ ‫ִים קֹד‬ ‫לׁשה יָמ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ִי ְ‬ ‫כר‬ ‫ֵס נְָ‬ ‫ְכֹוב‬ ‫ָן ל‬ ‫לב‬ ‫ֵי ָ‬ ‫ּכל‬ ‫ְ‬ ‫הּגָת‪:‬‬ ‫ֵי ַ‬ ‫ִּגּול‬ ‫ַד וְע‬ ‫הּב‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ענִין קֹורֹות ּב‬ ‫ׁשּטֹו ֲ‬ ‫ֶ‬

‫ׁשה ְל ַכ ֵּבס‪,‬‬ ‫ׁשהּוא ָק ֶ‬ ‫ְּכ ֵלי ָל ָבן‪ֶ .‬‬ ‫ירין‬ ‫ּומ ְח ִמ ִ‬ ‫ָמים‪ַ ,‬‬ ‫ֹלׁשה י ִ‬ ‫ָצ ִריְך ְׁש ָ‬ ‫ַעל ַע ְצ ָמן ְּכ ֵבית ַׁש ַּמאי‪.‬‬ ‫ה ָל ָכה ְּכ ַר ָּבן ִׁש ְמעֹון‬ ‫ְו ֵאין ֲ‬ ‫יאל‪ֶ ,‬א ָּלא ְּכ ֵבית‬ ‫ֶּבן ַּג ְמ ִל ֵ‬ ‫ּׁש ֶמׁש‪:‬‬ ‫ירין ִעם ַה ֶ‬ ‫ׁש ַּמ ִּת ִ‬ ‫ִה ֵּלל ֶ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל‪,‬‬ ‫ׁש ִוין‪ֵּ .‬בית ַׁש ַּמאי ֵ‬ ‫ְו ָ‬ ‫ּגּולי‬ ‫הֹולְך ֵמ ֵא ָליו ָּכל ַה ַּׁש ָּבת‪ְ :‬ו ִע ֵ‬ ‫יהם קֹורֹות ְּכ ֵב ִדים ְו ַה ַּמ ְׁש ֶקה זָב ְו ֵ‬ ‫טֹוע ִנין ֲע ֵל ֶ‬ ‫ֵיתים ֲ‬ ‫ׁש ָּט ֲחנּו ַהּז ִ‬ ‫קֹורת ֵּבית ַה ַּבד‪ְ ,‬ל ַא ַחר ֶ‬ ‫ֵיתים ִמ ְּבעֹוד יֹום ְּב ַ‬ ‫ּטֹוע ִנין ֶאת ַהּז ִ‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫ֶ‬ ‫יּכא ִחּיּוב ַח ָּטאת‪ְּ ,‬ד ֵאין‬ ‫ַּמי ָע ֵביד ְלהּו ְּב ַׁש ָּבת ֵל ָ‬ ‫ּוב ָהא מֹודוּ ֵּבית ַׁש ַּמאי ְל ֵבית ִה ֵּלל‪ִ ,‬מּׁשּום ְּד ִאי נ ִ‬ ‫ׂשּויין ְּב ִעּגּול‪ְ ,‬‬ ‫ׁש ָהיּו ַּד ִּפין ָע ִבין ֲע ִ‬ ‫ּגּולין‪ֶ ,‬‬ ‫ַה ָּגת‪ָ .‬הנְָך ְּד ַגת ָק ֵרי ִע ִ‬ ‫ָפיק‬ ‫ילא‪ֶ ,‬א ָּלא ְּדֹלא נ ֵ‬ ‫ָפיק ִמ ֵּמ ָ‬ ‫ַּמי ַמ ְׁש ֶקה נ ֵ‬ ‫קֹורה נ ִ‬ ‫ּוב ָלאו ָ‬ ‫אֹותן ָּב ֶרגֶל ְּת ִח ָּלה‪ְ ,‬‬ ‫ּדֹור ִכים ָ‬ ‫ָבים ְ‬ ‫ּטֹוחנָן ְּת ִח ָּלה ָּב ֵר ַח ִים‪ְ ,‬ו ֵכן ַּב ֲענ ִ‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫ֵיתים ַעד ֶ‬ ‫קֹורה ַעל ַּג ֵּבי ז ִ‬ ‫נֹות ִנין ָ‬ ‫ְ‬ ‫ַׁש ִּפיר ִּכי ַה ְׁש ָּתא‪ִ ,‬ה ְל ָּכְך ֹלא ָּד ִמי ְל ָדׁש‪:‬‬

‫‪M A R D I‬‬ ‫‪6 Nissan 5780‬‬ ‫‪31 / 03 / 20‬‬

‫‪Ch.1 Mishna 10‬‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫ֵין‬ ‫ְעֹוד יֹום‪ .‬א‬ ‫מּב‬ ‫ׁשּיִּצֹולּו ִ‬ ‫ֵי ֶ‬ ‫ּכד‬ ‫ָא ְ‬ ‫אּל‬ ‫ָה‪ֶ ,‬‬ ‫ֵיצ‬ ‫ָל‪ּ ,‬וב‬ ‫ּבצ‬ ‫ָׂשר‪ָ ,‬‬ ‫ִין ּב ָ‬ ‫ֵין צֹול‬ ‫א‬ ‫ָא‬ ‫אּל‬ ‫ִים‪ֶ ,‬‬ ‫חל‬ ‫ֵי גֶ ָ‬ ‫ַל ּגַּב‬ ‫ָה ע‬ ‫רר‬ ‫חָ‬ ‫ָה‪ ,‬וְֹלא ֲ‬ ‫ֲׁשכ‬ ‫ִם ח ֵ‬ ‫ַּתּנּור ע‬ ‫ַת ל ַ‬ ‫נֹותנִין ּפ‬ ‫ְ‬ ‫קרֹם‬ ‫ׁשּיְִ‬ ‫ֵי ֶ‬ ‫ּכד‬ ‫ֵר‪ְ ,‬‬ ‫עזֶר אֹומ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫אל‬ ‫ִי ֱ‬ ‫רּב‬ ‫ְעֹוד יֹום‪ַ .‬‬ ‫מּב‬ ‫ֶיה ִ‬ ‫פנ ָ‬ ‫ְמּו ָ‬ ‫קר‬ ‫ׁשּיְִ‬ ‫ֵי ֶ‬ ‫ּכד‬ ‫ְ‬ ‫ָּה‪:‬‬ ‫ׁשּל‬ ‫חּתֹון ֶ‬ ‫ּת ְ‬ ‫הַ‬ ‫ַ‬

‫א ַכל ֶּבן‬ ‫ׁש ִּיּצֹולּו‪ְּ .‬כ ַמ ֲ‬ ‫ְּכ ֵדי ֶ‬ ‫רֹוסאי‪ְ ,‬והּוא ְׁש ִליׁש ִּבּׁשּול‪,‬‬ ‫ְּד ַ‬ ‫ילה‪,‬‬ ‫א ִכ ָ‬ ‫ּוב ָכְך הּוא ָראּוי ַל ֲ‬ ‫ְ‬ ‫ֶח ֶּתה‬ ‫ׁש ָּמא י ְ‬ ‫יּכא ְל ִמ ְגזַר ֶ‬ ‫ְותּו ֵל ָ‬ ‫עּוגת ְר ָצ ִפים‪:‬‬ ‫ֶח ִלים‪ֲ :‬ח ָר ָרה‪ַ .‬‬ ‫ְּבג ָ‬ ‫עֹוׂשין‬ ‫ִ‬ ‫א ִפּיָה‬ ‫ׁש ִּי ְק ְרמּו‪ְּ .‬ת ִח ַּלת ֲ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁש ֵהם ְּכ ַל ֵּפי‬ ‫ֶיה‪ֶ .‬‬ ‫ְּכמֹו ְקרּום‪ָּ :‬פנ ָ‬ ‫ׁש ִּי ְקרֹם‬ ‫א ִויר ַה ַּתּנּור‪ְּ :‬כ ֵדי ֶ‬ ‫ֲ‬ ‫יעזֶר‪:‬‬ ‫א ִל ֶ‬ ‫ה ָל ָכה ְּכ ַר ִּבי ֱ‬ ‫ּוב ָה ִכי ַס ִּגי‪ְ .‬ו ֵאין ֲ‬ ‫א ִויר ַה ַּתּנּור‪ְ ,‬‬ ‫ׁש ְּכ ַל ֵּפי ֲ‬ ‫ׁש ִּי ְק ְרמּו ַה ָּפ ִנים ֶ‬ ‫ֶא ָפה ְּת ִח ָּלה ק ֶֹדם ֶ‬ ‫ַה ַּת ְחּתֹון‪ַ .‬ה ֻּמ ְד ָּבק ְל ֶח ֶרׂש ַה ַּתּנּור‪ְּ ,‬דהּוא נ ֱ‬

‫‪MERCREDI‬‬ ‫‪7 Nissan 5780‬‬ ‫‪01 / 04 / 20‬‬

‫‪Ch.1 Mishna 11‬‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫האּור‬ ‫ֶת ָ‬ ‫ִיזִין א‬ ‫אח‬ ‫מֲ‬ ‫ָה‪ּ .‬ו ַ‬ ‫ֲׁשכ‬ ‫ִם ח ֵ‬ ‫ַּתּנּור ע‬ ‫ַח ּב ַ‬ ‫ּפס‬ ‫הֶ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ִין א‬ ‫ְׁשל‬ ‫ְׁשל ְ‬ ‫מַ‬ ‫ִי‬ ‫רּב‬ ‫ָן‪ַ .‬‬ ‫רּב‬ ‫ּב ֻ‬ ‫האּור ְ‬ ‫אחֹז ָ‬ ‫ׁשּיֱֶ‬ ‫ֵי ֶ‬ ‫ּכד‬ ‫ִין‪ְ ,‬‬ ‫בּגְבּול‬ ‫ֵד‪ּ .‬ו ַ‬ ‫הּמֹוק‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ַת ּב‬ ‫ְדּור‬ ‫ּבמ‬ ‫ִ‬ ‫ׁשהּוא‪:‬‬ ‫ָל ֶ‬ ‫ִין‪ּ ,‬כ‬ ‫חמ‬ ‫פָ‬ ‫ּב ֶ‬ ‫ֵר‪ְ ,‬‬ ‫ָה אֹומ‬ ‫יְהּוד‬

‫ַה ֶּפ ַסח‪.‬‬ ‫ֶאת‬ ‫ׁש ְל ְׁש ִלין‬ ‫ְמ ַ‬ ‫יהן ְל ַמ ְע ָלה‪,‬‬ ‫ׁש ָּל ֶהן ִּפ ֶ‬ ‫ּנּורים ֶ‬ ‫ַה ַּת ִ‬ ‫ידין ַה ְּצ ִלי ְלתֹוכֹו‪ְ ,‬ל ָה ִכי‬ ‫ּומֹור ִ‬ ‫ִ‬ ‫ׁש ָכה‪.‬‬ ‫ָּתנֵי ְמ ַׁש ְל ְׁש ִלין‪ִ :‬עם ֲח ֵ‬ ‫ְו ַאף ַעל ַּגב ִּד ְב ָע ְל ָמא ֵאין‬ ‫צֹולין ִּכ ְד ָא ְמ ָרן‪ָ ,‬ה ָכא ָׁש ֵרי‪,‬‬ ‫ִ‬ ‫ׁש ָּמא ָיבֹאּו‬ ‫ּמֹוקד‪ְ ,‬וֹלא ָח ְי ִׁשינַן ֶ‬ ‫דּורת ֵּבית ַה ֵ‬ ‫ׁשל ְמ ַ‬ ‫יזין ֶאת ָהאּור‪ְ .‬מ ַעט‪ָּ ,‬ב ֵע ִצים ֶ‬ ‫א ִח ִ‬ ‫ּומ ֲ‬ ‫ֶח ִלים‪ַ :‬‬ ‫ה ָד ֵדי ְוֹלא ָאתּו ְל ַחּתֹויֵי ַּבּג ָ‬ ‫ּומ ְד ְּכ ִרי ַא ֲ‬ ‫יזין ֵהן ַ‬ ‫בּורה ְז ִר ִ‬ ‫ִּד ְבנֵי ֲח ָ‬ ‫ֹה ִנים ִמ ְת ַח ְּמ ִמים ָׁשם‪ְ ,‬ל ִפי‬ ‫דּורה ָּת ִמיד‪ְ ,‬ו ַהּכ ֲ‬ ‫יקין ָּבּה ְמ ָ‬ ‫ׁש ַּמ ִּס ִ‬ ‫ָרה ֶ‬ ‫דֹולה ָה ְי ָתה ָּב ֲעז ָ‬ ‫ּמֹוקד‪ִ .‬ל ְׁש ָּכה ְּג ָ‬ ‫יזין ֵהן‪ֵּ :‬בית ַה ֵ‬ ‫ֹה ִנים ְז ִר ִ‬ ‫ּׁש ֶּת ְח ַׁשְך‪ְּ ,‬דכ ֲ‬ ‫ירּה ִמ ֶ‬ ‫ֹה ִנים ְל ַה ְב ִע ָ‬ ‫ַהּכ ֲ‬ ‫ׁש ְּת ֵהא ַׁש ְל ֶה ֶבת‬ ‫אחֹז ָהאּור ְּב ֻר ָּבּה‪ְ ,‬ו ַכ ָּמה ְּב ֻר ָּבּה‪ְּ ,‬כ ֵדי ֶ‬ ‫ׁש ֶּת ֱ‬ ‫דּורתֹו ִמ ְּבעֹוד יֹום‪ְּ ,‬כ ֵדי ֶ‬ ‫בּולין‪ָ .‬צ ִריְך ָה ָא ָדם ְל ַה ְב ִעיר ְמ ָ‬ ‫ּוב ְּג ִ‬ ‫ׁשל ַׁש ִיׁש‪ַ :‬‬ ‫הֹול ִכים ְי ֵח ִפים ַעל ָה ִר ְצ ָּפה ֶ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ֶ‬ ‫ֹה ִנים‪ְּ ,‬כמֹו‬ ‫ּמֹוקד ַלּכ ֲ‬ ‫ילינַן‪ְּ ,‬ב ֵבית ַה ֵ‬ ‫ּמֹוקד ְמ ִק ִ‬ ‫דּורת ֵּבית ַה ֵ‬ ‫יכי ְּד ִב ְמ ַ‬ ‫ׁשהּוא‪ִּ .‬כי ֵה ִ‬ ‫ירּה‪ַ :‬אף ְּב ֶפ ָח ִמין ָּכל ֶ‬ ‫יה ְל ַה ְב ִע ָ‬ ‫יכה ְל ִק ְס ִמין ַּד ִּקין ַּת ְח ֶּת ָ‬ ‫יה ְו ֵאינָּה ְצ ִר ָ‬ ‫עֹולה ֵמ ֵא ֶל ָ‬ ‫ָ‬ ‫ַה ָל ָכה‬ ‫הֹול ֶכת‪ְ ,‬וֹלא ָאתּו ְל ַחּתֹויֵי ְּבהּו‪ .‬ו ֲ‬ ‫ׁש ֵאין ַּד ְר ָּכּה ִל ְהיֹות ָּכ ָבה ְו ֶ‬ ‫ׁשהּוא‪ֶ ,‬‬ ‫א ִחיז ָּב ֶהן ָהאּור ֶא ָּלא ָּכל ֶ‬ ‫דּורת ֶּפ ָח ִמים ְמ ִק ִיינַן ְל ָכל ָא ָדם‪ְ ,‬ו ֵאינֹו ָצ ִריְך ְל ַה ֲ‬ ‫ֵכן ִּב ְמ ַ‬ ‫יּכא ַמאן ְּד ָפ ֵליג ֲע ֵליּה‪:‬‬ ‫הּודה‪ְּ ,‬ד ֵל ָ‬ ‫ְּכ ַר ִּבי ְי ָ‬

‫‪122‬‬


‫‪SHABBAT‬‬

‫‪Ch.2 Mishna 1‬‬

‫‪J E U D I‬‬ ‫‪8 Nissan 5780‬‬ ‫‪02 / 04 / 20‬‬

‫ֶׁש‪ ,‬וְֹלא‬ ‫לכ‬ ‫בֶ‬ ‫ִין ֹלא ְ‬ ‫ִיק‬ ‫דל‬ ‫מְ‬ ‫ֵין ַ‬ ‫ִין‪ .‬א‬ ‫ִיק‬ ‫דל‬ ‫מְ‬ ‫ֵין ַ‬ ‫ָה א‬ ‫בּמ‬ ‫ִין ּו ַ‬ ‫ִיק‬ ‫דל‬ ‫מְ‬ ‫ֶה ַ‬ ‫ּבּמ‬ ‫ַ‬ ‫ָר‪,‬‬ ‫דּב‬ ‫ּמ ְ‬ ‫הִ‬ ‫ַת ַ‬ ‫ְתיל‬ ‫בפ ִ‬ ‫ָן‪ ,‬וְֹלא ִ‬ ‫ִיד‬ ‫הא‬ ‫ַת ָ‬ ‫ְתיל‬ ‫בפ ִ‬ ‫ְָך‪ ,‬וְֹלא ִ‬ ‫כל‬ ‫בָ‬ ‫ֶן‪ ,‬וְֹלא ְ‬ ‫בחֹס‬ ‫ְ‬ ‫ֶן‬ ‫ְׁשמ‬ ‫עוָה‪ ,‬וְֹלא ב ֶ‬ ‫ְׁש ֲ‬ ‫ֶת‪ ,‬וְֹלא ב ַ‬ ‫בזֶפ‬ ‫ּמיִם‪ .‬וְֹלא ְ‬ ‫הָ‬ ‫ּפנֵי ַ‬ ‫ַל ְ‬ ‫ׁשע‬ ‫ָה ֶ‬ ‫ִירֹוק‬ ‫וְֹלא ב‬ ‫ִי‬ ‫ּמד‬ ‫הָ‬ ‫ֶב‪ .‬נַחּום ַ‬ ‫חל‬ ‫בֵ‬ ‫ליָה‪ ,‬וְֹלא ְ‬ ‫אְ‬ ‫בַ‬ ‫ָה‪ ,‬וְֹלא ְ‬ ‫רפ‬ ‫ׂש ֵ‬ ‫ֶן ְ‬ ‫ְׁשמ‬ ‫ִיק‪ ,‬וְֹלא ב ֶ‬ ‫ק‬ ‫ֻּׁשל‬ ‫מב ָ‬ ‫ָד ְ‬ ‫אח‬ ‫ִים‪ֶ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ִים אֹו ְ‬ ‫כמ‬ ‫חָ‬ ‫ֻּׁשל‪ .‬וַ ֲ‬ ‫מב ָ‬ ‫ֶב ְ‬ ‫חל‬ ‫ּב ֵ‬ ‫ִין ְ‬ ‫ִיק‬ ‫דל‬ ‫מְ‬ ‫ֵר‪ַ ,‬‬ ‫אֹומ‬ ‫ִין ּבֹו‪:‬‬ ‫ִיק‬ ‫דל‬ ‫מְ‬ ‫ֵין ַ‬ ‫ֻּׁשל‪ ,‬א‬ ‫מב ָ‬ ‫ֵינֹו ְ‬ ‫ׁשא‬ ‫ָד ֶ‬ ‫אח‬ ‫וְ ֶ‬

‫ׁשל ַׁש ָּבת‪,‬‬ ‫יקין‪ .‬נֵר ֶ‬ ‫ַּב ֶּמה ַמ ְד ִל ִ‬ ‫ּוׁש ָמ ִנים‬ ‫עֹוׂשין ְּפ ִתילֹות ְ‬ ‫ִ‬ ‫ַּב ֶּמה‬ ‫ׁ‪ְּ .‬כ ִמין‬ ‫ְל ַה ְד ִליק‪ֹ :‬לא ְב ֶל ֶכש‬ ‫ֶצ ֶמר יֵׁש ָּב ֶא ֶרז ֵּבין ַה ְּק ִל ָּפה‬ ‫ׁ‪ְּ :‬בח ֶֹסן‪ִּ .‬פ ְׁש ָּתן‬ ‫ָל ֵעץ ְו ָקרּוי ֶל ֶכש‬ ‫ֻּפץ‪ְּ :‬ב ָכ ָלְך‪ְּ .‬פס ֶֹלת‬ ‫ׁש ֵאינֹו ְמנ ָ‬ ‫ֶ‬ ‫ידן‪.‬‬ ‫ילת ָה ִא ָ‬ ‫ׁשל ֶמ ִׁשי‪ִּ :‬ב ְפ ִת ַ‬ ‫ֶ‬ ‫[ּב ֲע ָר ָבה] ֵּבין‬ ‫ְּכ ִמין ֶצ ֶמר יֵׁש ָ‬ ‫ילת‬ ‫ִּב ְפ ִת ַ‬ ‫ָל ֵעץ‪:‬‬ ‫ַה ְּק ִל ָּפה‬ ‫ׂשב ָארְֹך‬ ‫ַה ִּמ ְד ָּבר‪ֲ .‬ע ֵלי ֵע ֶ‬ ‫יקין ָּב ֶהן‪:‬‬ ‫ּומ ְד ִל ִ‬ ‫אֹותם ַ‬ ‫ּגֹוד ִלין ָ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁש ַעל ְּפנֵי ַה ָּמ ִים‪ְּ .‬כ ִמין‬ ‫ירֹוקה ֶ‬ ‫ִּב ָ‬ ‫ָמס‬ ‫ֶפת נ ֵ‬ ‫ׁשֹּלא ִי ֵּתן ז ֶ‬ ‫ׁש ֲעוָה‪ֶ .‬‬ ‫ֶפת ְוֹלא ְב ַ‬ ‫ילְך ְּפסּול ְׁש ָמ ִנים‪ֹ :‬לא ְבז ֶ‬ ‫ָא ָ‬ ‫ה ָתה ְז ַמן ְמ ֻר ֶּבה ַּב ַּמ ִים‪ַ .‬עד ָּכאן ְּפסּול ְּפ ִתילֹות‪ִ ,‬מ ָּכאן ו ֵ‬ ‫ׁש ָּׁש ֲ‬ ‫ׁש ָּג ֵדל ְּב ָד ְפנֵי ַה ְּס ִפינָה ֶ‬ ‫ֶצ ֶמר ֶ‬ ‫ׁש ְּבתֹוְך‬ ‫ינים ֶ‬ ‫ּיֹוצא ִמ ַּג ְר ִע ִ‬ ‫ׁש ֶמן ַה ֵ‬ ‫ׁש ֶמן ִקיק‪ֶ .‬‬ ‫ילין ַל ֲעׂשֹות ִמ ַּׁש ֲעוָה ָׁש ֵרי‪ְ :‬וֹלא ְב ֶ‬ ‫ׁש ְר ִג ִ‬ ‫א ֻר ָּכה ֶ‬ ‫ילה ֲ‬ ‫א ָבל ַל ֲעׂשֹות ְּכ ִמין ְּפ ִת ָ‬ ‫ַד ִליק‪ֲ ,‬‬ ‫ׁש ֶמן ְוי ְ‬ ‫ְו ַׁש ֲעוָה ִנ ֶּת ֶכת ַּבּנֵר ִּב ְמקֹום ֶ‬ ‫ׁש ָא ְמרּו‬ ‫ּופ ִתילֹות ֶ‬ ‫יֹותר‪ְ .‬‬ ‫ּיֹוצא ִמ ֶּמּנּו ָעב ְּב ֵ‬ ‫ּׁש ֶמן ַה ֵ‬ ‫דֹולים ְו ִנ ְק ָרא ָּב ֲע ָר ִבי כרו"ע‪ְ ,‬ו ַה ֶ‬ ‫ׁש ָע ָליו ְּג ִ‬ ‫ׂשב ֶ‬ ‫יקיֹון ְּדיֹונָה‪ְ ,‬והּוא ֵע ֶ‬ ‫ּקֹורין קוטו"ן‪ְ .‬ויֵׁש ְמ ָפ ְר ִׁשים ִק ָ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ֶפן ֶ‬ ‫ַה ֶּצ ֶמר ּג ֶ‬ ‫ׁש ָא ְמרּו ֲח ָכ ִמים‬ ‫ּוׁש ָמ ִנים ֶ‬ ‫[א ָּלא] ָס ִביב ִמ ַּבחּוץ‪ְ .‬‬ ‫ילה ֶ‬ ‫ֶסת ּתֹוְך ַה ְּפ ִת ָ‬ ‫ׁש ֵאין ָהאּור ִנ ְכנ ֶ‬ ‫לֹומר ֶ‬ ‫ׁש ָהאּור ְמ ַס ְכ ֶס ֶכת ָּב ֶהם‪ְּ ,‬כ ַ‬ ‫יקין ָּב ֶהם‪ַ ,‬מה ַּט ַעם‪ִ ,‬מ ְּפנֵי ֶ‬ ‫ֲח ָכ ִמים ֵאין ַמ ְד ִל ִ‬ ‫יח‬ ‫ַּנ ַ‬ ‫ׁש ָּמא י ִ‬ ‫ַּמי ֶ‬ ‫ּׁש ֶמן ַעל ִּפי ַהּנֵר ְו ִנ ְמ ָצא ַמ ְב ִעיר‪ִ .‬אי נ ִ‬ ‫ַּטה ַה ֶ‬ ‫ׁש ָּמא י ֶ‬ ‫ָפה ָח ְי ִׁשינַן ֶ‬ ‫ּדֹול ֶקת י ֶ‬ ‫ׁש ֵאין ַהּנֵר ֶ‬ ‫ּומּתֹוְך ֶ‬ ‫ילה‪ִ ,‬‬ ‫ׁש ֵאין ִנ ְמ ָׁש ִכים ַא ַחר ַה ְּפ ִת ָ‬ ‫יקין ָּב ֶהם‪ְ ,‬ל ִפי ֶ‬ ‫ֵאין ַמ ְד ִל ִ‬ ‫ה ֵרי‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫עֹומד‪ֶ ,‬‬ ‫הֹואיל ְו ִל ְׂש ֵר ָפה ֵ‬ ‫ִ‬ ‫ׁש ֶמן ְׂש ֵר ָפה‪,‬‬ ‫ׁש ִּנ ְט ָמא‪ְ .‬ו ַא ַּמאי ָק ֵרי ֵליּה ֶ‬ ‫רּומה ֶ‬ ‫ׁשל ְּת ָ‬ ‫ׁש ֶמן ֶ‬ ‫ׁש ֶמן ְׂש ֵר ָפה‪ֶ .‬‬ ‫חֹובה‪ְ :‬וֹלא ְב ֶ‬ ‫ׁשל ַׁש ָּבת ָ‬ ‫ַאנַן ַק ְי ָמא ָלן ְּדנֵר ֶ‬ ‫ֵצא‪ ,‬ו ֲ‬ ‫ַהּנֵר ְוי ֵ‬ ‫ַאנַן ַק ְי ָמא ָלן ֵאין‬ ‫רּומה ְּביֹום טֹוב‪ ,‬ו ֲ‬ ‫ׁשל ְּת ָ‬ ‫ׁש ֶמן ָט ֵמא ֶ‬ ‫ׂשֹורף ֶ‬ ‫ׁש ַּמ ְד ִליק ַהּנֵר ִמ ְּבעֹוד יֹום ִנ ְמ ָצא ֵ‬ ‫ׁש ְּכ ֶ‬ ‫ׁש ָחל ִל ְהיֹות ְּב ֶע ֶרב ַׁש ָּבת ָע ְס ִקינַן‪ֶ ,‬‬ ‫ּוביֹום טֹוב ֶ‬ ‫ילה‪ְ .‬‬ ‫א ִכ ָ‬ ‫ָאסּור ַּב ֲ‬ ‫ׁש ִני ֲעמֹד ְו ִת ְׂש ְר ֶפּנּו‪,‬‬ ‫ּנֹותר ִמ ֶּמּנּו ַעד ּב ֶֹקר ִראׁשֹון‪ַ ,‬עד ּב ֶֹקר ֵ‬ ‫ּנֹותר ִמ ֶּמּנּו ַעד ּב ֶֹקר ָּב ֵאׁש ִּת ְׂשרֹפּו‪ְ ,‬ו ָד ְר ִׁשינַן ְק ָרא ָה ִכי‪ְ ,‬ו ַה ָ‬ ‫ׂשֹור ִפין ָק ָד ִׁשים ְּביֹום טֹוב‪ִּ ,‬ד ְכ ִתיב ְו ַה ָ‬ ‫ְ‬ ‫יקין ּבֹו‪ְ .‬ו ַתּנָא‬ ‫ּׁשל ֵאין ַמ ְד ִל ִ‬ ‫ׁש ֵאינֹו ְמ ֻב ָ‬ ‫ּׁשל ְו ֶא ָחד ֶ‬ ‫אֹומ ִרים ֶא ָחד ְמ ֻב ָ‬ ‫ַח ָכ ִמים ְ‬ ‫עּונים ְׂש ֵר ָפה‪ :‬ו ֲ‬ ‫ּנֹותר ְּביֹום טֹוב‪ְ .‬והּוא ַה ִּדין ְל ָכל ְׁש ָאר ָק ָד ִׁשים ַה ְּט ִ‬ ‫ׂשֹור ִפים ַה ָ‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ֵאין‬ ‫ֶ‬ ‫ׁש ֶמן ָּכל‬ ‫ׁש ְּמע ָֹרב ּבֹו ֶ‬ ‫ַיהּו ָס ַבר ְּד ָׁש ֵרי ְל ַה ְד ִליק ְּב ֵח ֶלב ְמ ֻב ָּׁשל ְּכ ֶ‬ ‫יּכא ֵּבין ֲח ָכ ִמים ְל ַתּנָא ַק ָּמא ְּד ַחד ִמּנ ְ‬ ‫ַּמי ָא ַמר ְוֹלא ְּב ֵח ֶלב‪ָּ ,‬כל ֵח ֶלב ְּב ַמ ְׁש ַמע‪ֶ .‬א ָּלא ִא ָ‬ ‫ַק ָּמא נ ִ‬ ‫ַה ָל ָכה ַּכ ֲח ָכ ִמים‪:‬‬ ‫ּומי ַה ַּמ ִּתיר‪ .‬ו ֲ‬ ‫אֹוסר ִ‬ ‫ֵיהם ָה ֵ‬ ‫ׁש ֶמן‪ְ .‬וֹלא ִנ ְת ָּב ֵרר ְל ַח ְכ ֵמי ַה ַּת ְלמּוד ִמי ִמ ְּׁשנ ֶ‬ ‫א ִפּלוּ ַעל ְי ֵדי ַּת ֲער ֶֹבת ֶ‬ ‫אֹוסר ֲ‬ ‫ׁשהּוא‪ְ ,‬ו ַחד ֵ‬ ‫ֶ‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫‪Ch.2 Mishna 2‬‬

‫‪VENDREDI‬‬ ‫‪9 Nissan 5780‬‬ ‫‪03 / 04 / 20‬‬

‫ֵר‪,‬‬ ‫ֵאל אֹומ‬ ‫מע‬ ‫ִׁש ָ‬ ‫ִי י ְ‬ ‫רּב‬ ‫ְיֹום טֹוב‪ַ .‬‬ ‫ָה ּב‬ ‫רפ‬ ‫ׂש ֵ‬ ‫ֶן ְ‬ ‫ְׁשמ‬ ‫ִין ּב ֶ‬ ‫ִיק‬ ‫דל‬ ‫מְ‬ ‫ֵין ַ‬ ‫א‬ ‫ָל‬ ‫ּבכ‬ ‫ִין ְ‬ ‫ַּתיר‬ ‫ִים מ ִ‬ ‫כמ‬ ‫חָ‬ ‫ָת‪ .‬וַ ֲ‬ ‫ּׁשּב‬ ‫הַ‬ ‫ְבֹוד ַ‬ ‫ּפנֵי כ‬ ‫מְ‬ ‫ָן‪ִ ,‬‬ ‫טר‬ ‫עְ‬ ‫ּב ִ‬ ‫ִין ְ‬ ‫ִיק‬ ‫דל‬ ‫מְ‬ ‫ֵין ַ‬ ‫א‬ ‫ֶן‬ ‫ְׁשמ‬ ‫ְנֹונֹות‪ּ ,‬ב ֶ‬ ‫ֶן צ‬ ‫ְׁשמ‬ ‫ֱגֹוזִים‪ּ ,‬ב ֶ‬ ‫ֶן א‬ ‫ְׁשמ‬ ‫ִין‪ּ ,‬ב ֶ‬ ‫ְׁשמ‬ ‫ׁשמ ְ‬ ‫ֶן ֻ‬ ‫ְׁשמ‬ ‫מנִים‪ּ ,‬ב ֶ‬ ‫ּׁש ָ‬ ‫הְ‬ ‫ַ‬ ‫ֵין‬ ‫ֵר‪ ,‬א‬ ‫ְפֹון אֹומ‬ ‫טר‬ ‫ִי ַ‬ ‫רּב‬ ‫ְט‪ַ .‬‬ ‫בנֵפ‬ ‫ָן ּו ְ‬ ‫טר‬ ‫עְ‬ ‫ּב ִ‬ ‫ַּקּועֹות‪ְ ,‬‬ ‫ֶן ּפ‬ ‫ְׁשמ‬ ‫ּדגִים‪ּ ,‬ב ֶ‬ ‫ָ‬ ‫ָד‪:‬‬ ‫לב‬ ‫ּב ְ‬ ‫ֶן זַיִת ִ‬ ‫ְׁשמ‬ ‫ָא ב ֶ‬ ‫אּל‬ ‫ִין ֶ‬ ‫ִיק‬ ‫דל‬ ‫מְ‬ ‫ַ‬

‫ׁש ֶמן ְׂש ֵר ָפה‬ ‫יקין ְּב ֶ‬ ‫ֵאין ַמ ְד ִל ִ‬ ‫יתין‬ ‫ְּביֹום טֹוב‪ַ .‬ט ְע ָמא ְּד ַמ ְת ִנ ִ‬ ‫ִּד ְל ֵעיל ָק ָא ַמר‪ַ ,‬מה ַּט ַעם ְּתנַן‬ ‫ׁש ֵאין‬ ‫ׁש ֶמן ְׂש ֵר ָפה‪ְ ,‬ל ִפי ֶ‬ ‫ְוֹלא ְּב ֶ‬ ‫ׁש ֶמן ְׂש ֵר ָפה ְּביֹום‬ ‫יקין ְּב ֶ‬ ‫ַמ ְד ִל ִ‬ ‫ׂשֹור ִפין ָק ָד ִׁשים‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ֵאין‬ ‫טֹוב‪ֶ ,‬‬ ‫יקין‬ ‫ְּביֹום טֹוב‪ֵ :‬אין ַמ ְד ִל ִ‬ ‫ֶפת‪ְ ,‬ו ֵריחֹו‬ ‫ׁשל ז ֶ‬ ‫ְּב ִע ְט ָרן‪ְּ .‬פס ֶֹלת ֶ‬ ‫ּומיהּו ִנ ְמ ָׁשְך ַא ַחר‬ ‫יֹותר‪ִ ,‬‬ ‫ַרע ְּב ֵ‬ ‫ֶפת ִמ ְּפנֵי‬ ‫יֹותר ִמן ַהּז ֶ‬ ‫ילה ֵ‬ ‫ַה ְּפ ִת ָ‬ ‫ׁשהּוא ַרְך‪ִ ,‬ה ְל ָּכְך ִא ְל ָמ ֵלא‬ ‫ֶ‬ ‫ֶרע ְצנֹון‪:‬‬ ‫ּיֹוצא ִמּז ַ‬ ‫ׁש ֶמן ַה ֵ‬ ‫ׁש ֶמן ְצנֹונֹות‪ֶ .‬‬ ‫ּוב ֶא ֶרץ ִי ְׂש ָר ֵאל ִמ ֶּמּנּו ַה ְר ֵּבה‪ֶ :‬‬ ‫ֶרע ַּדק ָמתֹוק‪ְ ,‬‬ ‫ׁש ְמ ְׁש ִמין‪ָּ .‬כְך ְׁשמֹו ַּב ֲע ָר ִבי‪ְ ,‬והּוא ז ַ‬ ‫יקין ּבֹו‪ֻ :‬‬ ‫ִמ ְּפנֵי ְּכבֹוד ַׁש ָּבת ָהיּו ַמ ְד ִל ִ‬ ‫יתין‪,‬‬ ‫ׁש ִּנ ְמנּו ְל ֵעיל ְּב ַמ ְת ִנ ִ‬ ‫אֹותן ַה ְּפסּולֹות ֶ‬ ‫יקין ְּב ָכל ַה ְּׁש ָמ ִנים‪ ,‬חּוץ ֵמ ָ‬ ‫ׁש ַּמ ְד ִל ִ‬ ‫ַה ָל ָכה ַּכ ֲח ָכ ִמים ֶ‬ ‫ֶפת הּוא‪ְ ,‬ו ָל ָבן ְו ֵריחֹו ַרע‪ .‬ו ֲ‬ ‫ֵפט‪ִ .‬מין ז ֶ‬ ‫ַּפּקּועֹות‪ְּ .‬ד ַל ַעת ִמ ְד ָּב ִרית‪ :‬נ ְ‬ ‫א ַפ ְר ְסמֹון‪,‬‬ ‫ׁש ֶמן ֲ‬ ‫אסֹר ְּב ֶ‬ ‫ֵצא‪ְ .‬ועֹוד יֵׁש ַט ַעם ַא ֵחר ֶל ֱ‬ ‫יחּנוּ ְוי ֵ‬ ‫ַּנ ֶ‬ ‫ׁש ָּמא י ִ‬ ‫ׂשֹורף‪ְ ,‬ו ָח ְי ִׁשינַן ֶ‬ ‫ׁש ָּכל ֶא ָחד ִמ ְּׁשנֵי ֵאּלּו ַה ְּׁש ָמ ִנים הּוא ָעף ְו ֵ‬ ‫ֵפט ָל ָבן‪ֶ ,‬‬ ‫א ַפ ְר ְסמֹון ְונ ְ‬ ‫ּׁש ֶמן ֲ‬ ‫ְוחּוץ ִמ ֶ‬ ‫ׁש ֶמן ְּבנֵר ַחּיָב ִמּׁשּום ַמ ְב ִעיר‪ְ ,‬ו ַה ִּמ ְס ַּת ֵּפק ִמ ֶּמּנּו ַחּיָב ִמּׁשּום ְמ ַכ ֶּבה‪:‬‬ ‫ּנֹותן ֶ‬ ‫ׁש ָּמא ִי ְס ַּת ֵּפק ִמ ֶּמּנּו ִמ ְּפנֵי ֲח ִׁשיבּותֹו‪ְ ,‬ו ַק ְי ָמא ָלן ַה ֵ‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫ְּגז ָ‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫‪Ch.2 Mishna 3‬‬

‫‪DIMANCHE‬‬ ‫‪11 Nissan 5780‬‬ ‫‪05 / 04 / 20‬‬

‫ֵץ‬ ‫הע‬ ‫ִן ָ‬ ‫ֵא מ‬ ‫הּיֹוצ‬ ‫ָל ַ‬ ‫ּתן‪ .‬וְכ‬ ‫ִׁש ָ‬ ‫ָא פ ְ‬ ‫אּל‬ ‫ִין ּבֹו ֶ‬ ‫ִיק‬ ‫דל‬ ‫מְ‬ ‫ֵין ַ‬ ‫ֵץ א‬ ‫הע‬ ‫ִן ָ‬ ‫ֵא מ‬ ‫הּיֹוצ‬ ‫ָל ַ‬ ‫ּכ‬ ‫ָּה‬ ‫ּפל‬ ‫ּק ְ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ּבגֶד ֶ‬ ‫הֶ‬ ‫ַת ַ‬ ‫ְתיל‬ ‫ּתן‪ּ .‬פ ִ‬ ‫ִׁש ָ‬ ‫ָא פ ְ‬ ‫אּל‬ ‫ִים ֶ‬ ‫ֹהל‬ ‫ַת א ָ‬ ‫מא‬ ‫טְ‬ ‫ֵא ֻ‬ ‫ּטּמ‬ ‫מַ‬ ‫ֵינֹו ִ‬ ‫א‬ ‫ִי‬ ‫רּב‬ ‫ָּה‪ַ .‬‬ ‫ִין ּב‬ ‫ִיק‬ ‫דל‬ ‫מְ‬ ‫ֵין ַ‬ ‫ָה‪ ,‬וְא‬ ‫מא‬ ‫טֵ‬ ‫ֵר‪ְ ,‬‬ ‫עזֶר אֹומ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫אל‬ ‫ִי ֱ‬ ‫רּב‬ ‫ָּה‪ַ ,‬‬ ‫ְהב‬ ‫הב ֲ‬ ‫וְֹלא ִ‬ ‫ָּה‪:‬‬ ‫ִין ּב‬ ‫ִיק‬ ‫דל‬ ‫מְ‬ ‫ָה‪ּ ,‬ו ַ‬ ‫ְהֹור‬ ‫ֵר‪ ,‬ט‬ ‫ָא אֹומ‬ ‫ִיב‬ ‫עק‬ ‫ֲ‬

‫ׁש ֶמן ְׂש ֵר ָפה‬ ‫יקין ְּב ֶ‬ ‫ֵאין ַמ ְד ִל ִ‬ ‫יתין‬ ‫ְּביֹום טֹוב‪ַ .‬ט ְע ָמא ְּד ַמ ְת ִנ ִ‬ ‫ִּד ְל ֵעיל ָק ָא ַמר‪ַ ,‬מה ַּט ַעם ְּתנַן‬ ‫ׁש ֵאין‬ ‫ׁש ֶמן ְׂש ֵר ָפה‪ְ ,‬ל ִפי ֶ‬ ‫ְוֹלא ְּב ֶ‬ ‫ׁש ֶמן ְׂש ֵר ָפה ְּביֹום‬ ‫יקין ְּב ֶ‬ ‫ַמ ְד ִל ִ‬ ‫ׂשֹור ִפין ָק ָד ִׁשים‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ֵאין‬ ‫טֹוב‪ֶ ,‬‬ ‫יקין‬ ‫ְּביֹום טֹוב‪ֵ :‬אין ַמ ְד ִל ִ‬ ‫ֶפת‪ְ ,‬ו ֵריחֹו‬ ‫ׁשל ז ֶ‬ ‫ְּב ִע ְט ָרן‪ְּ .‬פס ֶֹלת ֶ‬ ‫ּומיהּו ִנ ְמ ָׁשְך ַא ַחר‬ ‫יֹותר‪ִ ,‬‬ ‫ַרע ְּב ֵ‬ ‫ּוב ֶא ֶרץ‬ ‫ֶרע ַּדק ָמתֹוק‪ְ ,‬‬ ‫ׁש ְמ ְׁש ִמין‪ָּ .‬כְך ְׁשמֹו ַּב ֲע ָר ִבי‪ְ ,‬והּוא ז ַ‬ ‫יקין ּבֹו‪ֻ :‬‬ ‫ׁשהּוא ַרְך‪ִ ,‬ה ְל ָּכְך ִא ְל ָמ ֵלא ִמ ְּפנֵי ְּכבֹוד ַׁש ָּבת ָהיּו ַמ ְד ִל ִ‬ ‫ֶפת ִמ ְּפנֵי ֶ‬ ‫יֹותר ִמן ַהּז ֶ‬ ‫ילה ֵ‬ ‫ַה ְּפ ִת ָ‬ ‫יקין‬ ‫ׁש ַּמ ְד ִל ִ‬ ‫ַה ָל ָכה ַּכ ֲח ָכ ִמים ֶ‬ ‫ֶפת הּוא‪ְ ,‬ו ָל ָבן ְו ֵריחֹו ַרע‪ .‬ו ֲ‬ ‫ֵפט‪ִ .‬מין ז ֶ‬ ‫ֶרע ְצנֹון‪ַּ :‬פּקּועֹות‪ְּ .‬ד ַל ַעת ִמ ְד ָּב ִרית‪ :‬נ ְ‬ ‫ּיֹוצא ִמּז ַ‬ ‫ׁש ֶמן ַה ֵ‬ ‫ׁש ֶמן ְצנֹונֹות‪ֶ .‬‬ ‫ִי ְׂש ָר ֵאל ִמ ֶּמּנּו ַה ְר ֵּבה‪ֶ :‬‬ ‫ׂשֹורף‪ְ ,‬ו ָח ְי ִׁשינַן‬ ‫ׁש ָּכל ֶא ָחד ִמ ְּׁשנֵי ֵאּלּו ַה ְּׁש ָמ ִנים הּוא ָעף ְו ֵ‬ ‫ֵפט ָל ָבן‪ֶ ,‬‬ ‫א ַפ ְר ְסמֹון ְונ ְ‬ ‫ּׁש ֶמן ֲ‬ ‫יתין‪ְ ,‬וחּוץ ִמ ֶ‬ ‫ׁש ִּנ ְמנּו ְל ֵעיל ְּב ַמ ְת ִנ ִ‬ ‫אֹותן ַה ְּפסּולֹות ֶ‬ ‫ְּב ָכל ַה ְּׁש ָמ ִנים‪ ,‬חּוץ ֵמ ָ‬ ‫ׁש ֶמן ְּבנֵר ַחּיָב ִמּׁשּום ַמ ְב ִעיר‪,‬‬ ‫ּנֹותן ֶ‬ ‫ׁש ָּמא ִי ְס ַּת ֵּפק ִמ ֶּמּנּו ִמ ְּפנֵי ֲח ִׁשיבּותֹו‪ְ ,‬ו ַק ְי ָמא ָלן ַה ֵ‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫א ַפ ְר ְסמֹון‪ְּ ,‬גז ָ‬ ‫ׁש ֶמן ֲ‬ ‫אסֹר ְּב ֶ‬ ‫ֵצא‪ְ .‬ועֹוד יֵׁש ַט ַעם ַא ֵחר ֶל ֱ‬ ‫יחּנוּ ְוי ֵ‬ ‫ַּנ ֶ‬ ‫ׁש ָּמא י ִ‬ ‫ֶ‬ ‫ְו ַה ִּמ ְס ַּת ֵּפק ִמ ֶּמּנּו ַחּיָב ִמּׁשּום ְמ ַכ ֶּבה‪:‬‬

‫‪123‬‬


‫‪L U N D I‬‬ ‫‪12 Nissan 5780‬‬ ‫‪06 / 04 / 20‬‬

‫‪Ch.2 Mishna 4‬‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫ִי‬ ‫ַל ּפ‬ ‫ִּתנֶּנָה ע‬ ‫ֶן וְי ְ‬ ‫ׁשמ‬ ‫אּנָה ֶ‬ ‫לֶ‬ ‫מְ‬ ‫ָה וִי ַ‬ ‫ֵיצ‬ ‫ׁשל ּב‬ ‫ֶת ֶ‬ ‫פר‬ ‫ׁשפֹו ֶ‬ ‫ָם ְ‬ ‫אד‬ ‫ֹלא יִּקֹב ָ‬ ‫ָה‬ ‫ִי יְהּוד‬ ‫רּב‬ ‫ֶס‪ .‬וְַ‬ ‫חר‬ ‫ׁשל ֶ‬ ‫היא ֶ‬ ‫ִּלּו ִ‬ ‫אפ‬ ‫ֶת‪ֲ ,‬‬ ‫ּטפ‬ ‫מנַ ֶ‬ ‫הא ְ‬ ‫ּת ֵ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ִיל ֶ‬ ‫ִׁשב‬ ‫הּנֵר ּב ְ‬ ‫ַ‬ ‫ִי‬ ‫כל‬ ‫ׁשהּוא ְ‬ ‫ּפנֵי ֶ‬ ‫מְ‬ ‫ֻּתר‪ִ ,‬‬ ‫ָה‪ ,‬מ ָ‬ ‫חּל‬ ‫ִּת ִ‬ ‫ֵר מ ְ‬ ‫הּיֹוצ‬ ‫ָּה ַ‬ ‫ּבר‬ ‫חְ‬ ‫ִם ִ‬ ‫ָל א‬ ‫אב‬ ‫ַּתיר‪ֲ .‬‬ ‫מִ‬ ‫ִּתן‬ ‫הּנֵר וְי ֵ‬ ‫ַד ַ‬ ‫בצ‬ ‫ִּתנֶּנָה ְ‬ ‫ֶן וְי ְ‬ ‫ׁשמ‬ ‫ָה ֶ‬ ‫ער‬ ‫ּק ָ‬ ‫הְ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ָם א‬ ‫אד‬ ‫ֵא ָ‬ ‫מּל‬ ‫ָד‪ֹ .‬לא יְַ‬ ‫אח‬ ‫ֶ‬ ‫ָה‬ ‫ִי יְהּוד‬ ‫רּב‬ ‫ֶת‪ .‬וְַ‬ ‫אב‬ ‫הא ׁשֹו ֶ‬ ‫ּת ֵ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ִיל ֶ‬ ‫ִׁשב‬ ‫ָּה‪ּ ,‬ב ְ‬ ‫ְתֹוכ‬ ‫ָה ב‬ ‫ְתיל‬ ‫הּפ ִ‬ ‫רֹאׁש ַ‬ ‫ַּתיר‪:‬‬ ‫מִ‬

‫יצה‪ַ .‬ה ְּק ִל ָּפה‬ ‫ׁשל ֵּב ָ‬ ‫פֹופ ֶרת ֶ‬ ‫ְׁש ֶ‬ ‫יצה‬ ‫ׁש ַה ֵּב ָ‬ ‫ֶ‬ ‫ָה ֶע ְליֹונָה‬ ‫ַה ָּק ָׁשה‬ ‫ׁש ְּת ֵהא‬ ‫תֹוכּה‪ִּ :‬ב ְׁש ִביל ֶ‬ ‫ַחת ְּב ָ‬ ‫ֻמּנ ַ‬ ‫ַּט ֶפת‪ִ .‬ט ָּפה ִט ָּפה ְלתֹוְך ַהּנֵר‪,‬‬ ‫ְמנ ֶ‬ ‫ׁש ָּמא ִי ְס ַּת ֵּפק‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫ְו ַט ְע ָמא ְּגז ָ‬ ‫ׁש ִה ְק ָצהוּ ְלנֵר ַחּיָב‬ ‫ִמ ֶּמּנּו‪ְ ,‬ו ֵכיוָן ֶ‬ ‫ׁשל‬ ‫ַא ִפּלוּ ִהיא ֶ‬ ‫ִמּׁשּום ְמ ַכ ֶּבה‪ :‬ו ֲ‬ ‫א ִפּלוּ ָה ִכי ָּג ְז ִרינַן‪,‬‬ ‫ֶח ֶרס‪ְּ .‬ד ָמ ִאיס‪ֲ ,‬‬ ‫ּדֹול ֶקת‬ ‫ילה ַה ֶ‬ ‫ׁש ֵאין ַה ְּפ ִת ָ‬ ‫ׁש ֵּכיוָן ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫ּׁש ֶמן‪ָ ,‬א ֵתי‬ ‫ׁשּיֵׁש ּבֹו ַה ֶ‬ ‫ְּבתֹוְך ַה ְּכ ִלי ֶ‬ ‫ּפּוקי ִמּנֵיּה‪ְּ ,‬ד ָס ַבר ֵאין‬ ‫ְל ִא ְס ַּת ֵ‬ ‫הּודה‬ ‫ָּכאן ִמּׁשּום ְמ ַכ ֶּבה‪ְ :‬ו ַר ִּבי ְי ָ‬ ‫ַמ ִּתיר‪ְּ .‬דֹלא ָּגזַר ִּד ְל ָמא ָא ֵתי‬ ‫ּיֹוצר ִמ ְּת ִח ָּלה כוּ'‪ְ .‬והּוא ַה ִּדין ִאם ִח ְּב ָרּה ַּב ַעל ַה ַּב ִית ְּב ִסיד אֹו ְּב ַח ְר ִסית‬ ‫ׁש ַּת ְח ָּתיו‪ִ :‬אם ִח ְּב ָרּה ַה ֵ‬ ‫ילה ֶ‬ ‫נֹוטף ַעל ַה ְּפ ִת ָ‬ ‫ּׁש ֶמן ֵ‬ ‫רֹואה ַה ֶ‬ ‫ה ֵרי הּוא ֶ‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫ּפּוקי ִמּנֵיּה‪ֶ ,‬‬ ‫ְל ִא ְס ַּת ֵ‬ ‫ילה ָלרֹאׁש‬ ‫ּׁש ֶמן ְו ִנ ְמ ָׁשְך ֶּד ֶרְך ַה ְּפ ִת ָ‬ ‫יֹוצא ִמן ַה ַּצד ִל ְׁשאֹב ַה ֶ‬ ‫ׁשהּוא ֵ‬ ‫ילה‪ֶ .‬‬ ‫ּסּורא ְּד ַׁש ָּבת ָּב ֵדיל ִמּנֵיּה‪ְ :‬ו ִי ֵּתן רֹאׁש ַה ְּפ ִת ָ‬ ‫ׁ‪ְּ ,‬ד ִמּׁשּום ִא ָ‬ ‫יחש‬ ‫יּכא ְל ֵמ ַ‬ ‫ֵמ ֶע ֶרב ַׁש ָּבת ֵל ָ‬ ‫יצה‪ְּ ,‬ב ָהא ָק ָא ְמ ִרי ַר ָּבנָן‪,‬‬ ‫ׁשל ֵּב ָ‬ ‫פֹופ ֶרת ֶ‬ ‫ּוב ְק ָע ָרה‪ְּ .‬ד ִאי ַא ְׁש ְמ ִעינַן ְׁש ֶ‬ ‫ּוב ֶח ֶרס‪ִ ,‬‬ ‫יצה‪ְ ,‬‬ ‫ׁשל ֵּב ָ‬ ‫פֹופ ֶרת ֶ‬ ‫הּודה ְו ַר ָּבנָן ִּב ְׁש ֶ‬ ‫יתין ְּפ ֻל ְג ָּתא ְּד ַר ִּבי ְי ָ‬ ‫ּדֹולק‪ְ .‬ו ַא ְׁש ְמ ִעינַן ַמ ְת ִנ ִ‬ ‫ַה ֵ‬ ‫א ָבל‬ ‫הּודה‪ֲ ,‬‬ ‫ׁשל ֶח ֶרס‪ְּ ,‬ב ָהא ָק ָא ַמר ַר ִּבי ְי ָ‬ ‫הּודה‪ְ .‬ו ִאי ַא ְׁש ְמ ִעינַן ֶ‬ ‫ימא מֹודוּ ֵליּה ְל ַר ִּבי ְי ָ‬ ‫ׁשל ֶח ֶרס ְּד ָמ ִאיס ֵא ָ‬ ‫א ָבל ֶ‬ ‫ּפּוקי ִמיּנַּה‪ֲ ,‬‬ ‫יסא ָא ֵתי ְל ִא ְס ַּת ֵ‬ ‫ְּד ֵכיוָן ְּדֹלא ְמ ִא ָ‬ ‫ָחים ְּבתֹוְך ֲח ַלל ַהּנֵר ְל ַמ ְע ָלה‪,‬‬ ‫יצה ְו ַה ֶח ֶרס ֻמּנ ִ‬ ‫ׁשל ֵּב ָ‬ ‫פֹופ ֶרת ֶ‬ ‫ׁש ַה ְּׁש ֶ‬ ‫הּודה‪ִ ,‬מ ְּפנֵי ֶ‬ ‫מֹודה ְלהּו ְל ַר ָּבנָן‪ְ .‬ו ִאי ַא ְׁש ְמ ִעינַן ָהנֵי ַּת ְר ֵּתי‪ְּ ,‬ב ָהא ָק ָא ַמר ַר ִּבי ְי ָ‬ ‫ימא ֶ‬ ‫ְּב ַה ִהיא ֵא ָ‬ ‫ימר‬ ‫יּכא ְל ֵמ ַ‬ ‫ַחת ְויֵׁש ָּכאן ֶה ְפ ֵסק ְו ֵל ָ‬ ‫ה ֵרי ֵא ֶצל ַהּנֵר ֻמּנ ַ‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫א ָבל ִּב ְק ָע ָרה ְּד ַמ ְפ ְס ָקא‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ָּמא ִי ְס ַּת ֵּפק‪ְּ ,‬ד ָב ֵדיל ִמּנֵיּה‪ֲ ,‬‬ ‫יּכא ְל ִמ ְגזַר ֶ‬ ‫ּובינָם‪ְ ,‬ו ֵל ָ‬ ‫ידי ֵּבין ַהּנֵר ֵ‬ ‫ְוֹלא ַמ ְפ ִסיק ִמ ֵ‬ ‫ַה ָל ָכה ַּכ ֲח ָכ ִמים‪:‬‬ ‫יכא‪ .‬ו ֲ‬ ‫הּודה‪ְ ,‬צ ִר ָ‬ ‫א ָבל ְּב ָה ָנךְ ַּת ְר ֵּתי מֹוד ּו ְל ַר ִּבי ְי ָ‬ ‫מֹודה ְּד ִנ ְגזֹר‪ְ .‬ו ִאי ַא ְׁש ְמ ִעינַן ְּב ַה ִהיא‪ְּ ,‬ב ַה ִהיא ָק ָא ְמ ִרי ַר ָּבנָן‪ֲ ,‬‬ ‫ימא ֶ‬ ‫ּגּופיּה הּוא‪ֵ ,‬א ָ‬ ‫ֵ‬

‫‪M A R D I‬‬ ‫‪13 Nissan 5780‬‬ ‫‪07 / 04 / 20‬‬

‫‪Ch.2 Mishna 5‬‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫ִים‪,‬‬ ‫סט‬ ‫לְ‬ ‫ּפנֵי ִ‬ ‫מְ‬ ‫ּפנֵי גֹויִם‪ִ ,‬‬ ‫מְ‬ ‫ֵא ִ‬ ‫ִתיָר‬ ‫ׁשהּוא מ ְ‬ ‫ּפנֵי ֶ‬ ‫מְ‬ ‫הּנֵר ִ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ֶה א‬ ‫כּב‬ ‫מַ‬ ‫הְ‬ ‫ַ‬ ‫הּנֵר‪,‬‬ ‫ַל ַ‬ ‫ָס ע‬ ‫ּכח‬ ‫ָטּור‪ְ .‬‬ ‫ִיׁשן‪ּ ,‬פ‬ ‫ׁשּי ַ‬ ‫ֶה ֶ‬ ‫החֹול‬ ‫ִיל ַ‬ ‫ִׁשב‬ ‫ִם ּב ְ‬ ‫ָה‪ ,‬וְא‬ ‫רע‬ ‫חָ‬ ‫ּפנֵי רּו ַ‬ ‫מְ‬ ‫ִ‬ ‫ָן‬ ‫כּל‬ ‫ּב ֻ‬ ‫ֵר ְ‬ ‫ֵי ּפֹוט‬ ‫ִי יֹוס‬ ‫רּב‬ ‫חּיָב‪ .‬וְַ‬ ‫ָה‪ַ ,‬‬ ‫ְתיל‬ ‫הּפ ִ‬ ‫ַל ַ‬ ‫ָס ע‬ ‫ּכח‬ ‫ֶן‪ְ ,‬‬ ‫ּׁשמ‬ ‫הֶ‬ ‫ַל ַ‬ ‫ָס ע‬ ‫ּכח‬ ‫ְ‬ ‫ָם‪:‬‬ ‫ּפח‬ ‫עֹוׂשּה ֶ‬ ‫ׁשהּוא ָ‬ ‫ּפנֵי ֶ‬ ‫מְ‬ ‫ָה‪ִ ,‬‬ ‫ְתיל‬ ‫הּפ ִ‬ ‫ִן ַ‬ ‫חּוץ מ‬

‫ּכֹוכ ִבים‪ְּ .‬כגֹון‬ ‫ָ‬ ‫עֹוב ֵדי‬ ‫ְ‬ ‫ִמ ְּפנֵי‬ ‫יחין ְל ַה ְד ִליק‬ ‫ׁש ֵאין ַמ ִּנ ִ‬ ‫ַּפ ְר ִס ִּיים ֶ‬ ‫ידם ֶא ָּלא ְּב ֵבית‬ ‫אֹור ְּביֹום ֵא ָ‬ ‫ׁש ָּל ֶהם‪ִ :‬מ ְּפנֵי‬ ‫ּכֹוכ ִבים ֶ‬ ‫ָ‬ ‫בֹודת‬ ‫ֲע ַ‬ ‫ׁשּיֵׁש ָׁשם‬ ‫ׁשֹּלא ִי ְראּו ֶ‬ ‫ִל ְס ִטים‪ֶ .‬‬ ‫רּוח‬ ‫ַ‬ ‫ָא ָדם ְוָיבֹאּו ָע ָליו‪ִ :‬מ ְּפנֵי‬ ‫ׁש ֵאינֹו‬ ‫ּוכ ֶ‬ ‫ּׁשֹורה ָע ָליו‪ְ ,‬‬ ‫ָר ָעה‪ַ .‬ה ָ‬ ‫נֹוח לֹו‪ְ .‬ו ַר ְמ ַּב"ם ֵּפ ֵרׁש‬ ‫ַ‬ ‫רֹואה‬ ‫ֶ‬ ‫רּוח ָר ָעה‪ִ ,‬מין ִמ ִּמינֵי ַהח ִֹלי ַה ָּבא‬ ‫ַ‬ ‫ׁשּיֵׁש ּבֹו ַס ָּכנָה הּוא‪,‬‬ ‫חֹולה ֶ‬ ‫חֹולה‪ֶ ,‬‬ ‫יׁשן ָּפטּור‪ַ .‬האי ֶ‬ ‫ׁש ִּי ַ‬ ‫חֹולה ֶ‬ ‫ּוב ַה ְס ָּת ָרה ִמ ְּבנֵי ָא ָדם‪ְ :‬ו ִאם ִּב ְׁש ִביל ַה ֶ‬ ‫ֹׁשְך ְ‬ ‫ֵׁשבּו ַּבח ֶ‬ ‫ׁשּי ְ‬ ‫ׁשֹּלא יָנּוחּו ֶא ָּלא ְּכ ֶ‬ ‫חֹורה‪ֶ ,‬‬ ‫ְל ַב ֲע ֵלי ַה ָּמ ָרה ַה ְּׁש ָ‬ ‫ּכֹוכ ִבים‪ִ ,‬מ ְּפנֵי ִל ְס ִטים‪,‬‬ ‫עֹוב ֵדי ָ‬ ‫יה‪ְ .‬ו ֵכן ִמ ְּפנֵי ְ‬ ‫גּופּה ַחּיָב ָע ֶל ָ‬ ‫יכה ְל ָ‬ ‫ׁש ֵאינָּה ְצ ִר ָ‬ ‫אכה ֶ‬ ‫ׁש ֵאין ּבֹו ַס ָּכנָה ַחּיָב ְל ַמאי ְּד ָס ַבר ַהאי ַּתּנָא ִּד ְמ ָל ָ‬ ‫חֹולה ֶ‬ ‫ְּד ִאּלוּ ְמ ַכ ֶּבה ִּב ְׁש ִביל ֶ‬ ‫ילה ַחּיָב‪ְ .‬ו ַאף ַעל‬ ‫יׁשא ָּפטּור‪ְּ :‬כ ָחס ַעל ַה ְּפ ִת ָ‬ ‫יפא ַחּיָב‪ָּ ,‬תנָא ֵר ָ‬ ‫ּוב ִדין הּוא ְּד ִל ְתנֵי ֻמ ָּתר‪ֶ ,‬א ָּלא ִמּׁשּום ְּד ָב ֵעי ְל ִמ ְתנֵי ֵס ָ‬ ‫רּוח ָר ָעה‪ֻּ ,‬כ ְּלהּו ִאית ְּבהּוא ַס ָּכנָה‪ְ .‬‬ ‫ִמ ְּפנֵי ַ‬ ‫ּפֹוטר ְּב ֻכ ָּלן‬ ‫יה‪ֵ :‬‬ ‫גּופּה ַחּיָב ָע ֶל ָ‬ ‫יכה ְל ָ‬ ‫ׁש ֵאינָּה ְצ ִר ָ‬ ‫אכה ֶ‬ ‫ׁשֹּלא ִי ְפ ַקע ַהּנֵר‪ַ ,‬חּיָב‪ִּ ,‬ד ְמ ָל ָ‬ ‫ילה אֹו ֶ‬ ‫ׁשֹּלא ִּת ְד ַלק ַה ְּפ ִת ָ‬ ‫ַּגב ְּד ֵאינֹו ָצ ִריְך ְלגּוף ַה ִּכּבּוי ֶא ָּלא ְלצ ֶֹרךְ ָּד ָבר ַא ֵחר‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ִּי ְר ֶצה ְל ַה ְד ִליקֹו‪.‬‬ ‫א ִחיז ָהאּור ַמ ֵהר ְּכ ֶ‬ ‫עֹוׂשה ַה ִּכּבּוי ְל ַה ֲ‬ ‫ׁש ֶ‬ ‫ילה‪ֶ ,‬‬ ‫ׁשל ִה ְבהּוב ְּפ ִת ָ‬ ‫ׁשל ֶּפ ָח ִמים‪ְ ,‬ו ִכּבּוי ֶ‬ ‫ׁש ֵאין ְלָך ִּכּבּוי ַה ָּצ ִריְך ְלגּופֹו‪ֶ ,‬א ָּלא ִּכּבּוי ֶ‬ ‫ילה‪ֶ .‬‬ ‫חּוץ ִמן ַה ְּפ ִת ָ‬ ‫ָפה‪:‬‬ ‫הּוב ֶה ֶבת ְל ָה ִאיר י ֶ‬ ‫ׁש ְּת ֵהא ְמ ְ‬ ‫ׂשֹותּה ַע ְכ ָׁשיו ְּב ִכּבּוי זֶה ֶּפ ָחם‪ֶ ,‬‬ ‫ׁשהּוא ִמ ְת ַּכּוֵן ַל ֲע ָ‬ ‫עֹוׂשּה ֶּפ ָחם‪ֶ .‬‬ ‫ׁשהּוא ָ‬ ‫יֹוסי‪ֶ :‬‬ ‫ה ָל ָכה ְּכ ַר ִּבי ֵ‬ ‫ְו ֵאין ֲ‬

‫‪MERCREDI‬‬ ‫‪14 Nissan 5780‬‬ ‫‪08 / 04 / 20‬‬ ‫ִּב ְׁש ַעת ֵל ָד ָתן‪ִּ .‬ב ְׁש ַעת ַס ָּכנָה‬ ‫ּוב ַח ָּלה‬ ‫ַ‬ ‫נּותא‪:‬‬ ‫ֻּפ ְר ָע ָ‬ ‫ֻּמן‬ ‫ְמז ָ‬ ‫ׁש ָּצ ְר ֵכי‬ ‫ּוב ַה ְד ָל ַקת ַהּנֵר‪ְ .‬ל ִפי ֶ‬ ‫ְ‬ ‫ַה ַּב ִית ֵהן ְו ִהיא ְמצּויָה ַּב ַּב ִית‪,‬‬ ‫לּויין ָּבּה‪:‬‬ ‫ְּת ִ‬

‫‪Ch.2 Mishna 6-7‬‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫ְהירֹות‬ ‫ֵינָן ז ִ‬ ‫ׁשא‬ ‫ַל ֶ‬ ‫ָתן‪ ,‬ע‬ ‫לד ָ‬ ‫ַת ֵ‬ ‫ִׁשע‬ ‫ֵתֹות ּב ְ‬ ‫ָׁשים מ‬ ‫ֵרֹות נ ִ‬ ‫עב‬ ‫ׁשלׁש ֲ‬ ‫ַל ָ‬ ‫ע‬ ‫הּנֵר‪:‬‬ ‫ַת ַ‬ ‫לק‬ ‫דָ‬ ‫ְה ְ‬ ‫ָה ּוב ַ‬ ‫חּל‬ ‫בַ‬ ‫ָה ּו ַ‬ ‫ּבּנִּד‬ ‫ַ‬ ‫ִם‬ ‫ָת ע‬ ‫ׁשּב‬ ‫ֶב ַ‬ ‫ער‬ ‫ֵיתֹו ֶ‬ ‫ְתֹוְך ּב‬ ‫ַר ּב‬ ‫ָם לֹומ‬ ‫אד‬ ‫ִיְך ָ‬ ‫צר‬ ‫ִים ָ‬ ‫בר‬ ‫דָ‬ ‫לׁשה ְ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ְ‬ ‫ֵין‬ ‫ֵק א‬ ‫ספ‬ ‫ָה ָ‬ ‫ֲׁשכ‬ ‫ֵק ח ֵ‬ ‫ספ‬ ‫הּנֵר‪ָ .‬‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ִיקּו א‬ ‫דל‬ ‫הְ‬ ‫ְּתם‪ַ .‬‬ ‫רב ֶ‬ ‫עַ‬ ‫ְּתם‪ֵ .‬‬ ‫ִּׂשר ֶ‬ ‫ָה‪ .‬ע ַ‬ ‫ֲׁשכ‬ ‫חֵ‬ ‫ֵין‬ ‫ִים‪ ,‬וְא‬ ‫ּכל‬ ‫הֵ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ִין א‬ ‫ִיל‬ ‫טּב‬ ‫מְ‬ ‫ֵין ַ‬ ‫ַאי‪ ,‬וְא‬ ‫הּוַּד‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ִין א‬ ‫ַּׂשר‬ ‫מע ְ‬ ‫ֵין ְ‬ ‫ָה‪ ,‬א‬ ‫ֲׁשכ‬ ‫חֵ‬ ‫מנִין‬ ‫ִין‪ ,‬וְטֹו ְ‬ ‫רב‬ ‫עְ‬ ‫מָ‬ ‫ַאי‪ּ ,‬ו ְ‬ ‫ּדמ‬ ‫הְ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ִין א‬ ‫ַּׂשר‬ ‫מע ְ‬ ‫ָל ְ‬ ‫אב‬ ‫הּנֵרֹות‪ֲ ,‬‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ִין א‬ ‫ִיק‬ ‫דל‬ ‫מְ‬ ‫ַ‬ ‫ִין‪:‬‬ ‫חּמ‬ ‫הַ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫א‬

‫לֹומר ְּבתֹוְך ֵּביתֹו‪.‬‬ ‫ַ‬ ‫ָצ ִריְך ָא ָדם‬ ‫יחּותא ִּכי‬ ‫ינהוּ ְּב ִנ ָ‬ ‫ְו ָצ ִריְך ְל ֵמ ְמ ִר ְ‬ ‫ׁש ָכה‪.‬‬ ‫יכי ִּד ְל ַק ְּבלוּ ִמּנֵיּה‪ִ :‬עם ֲח ֵ‬ ‫ֵה ִ‬ ‫ׁש ָכה ְויֵׁש ֲע ַד ִין‬ ‫ׁשהּוא ָסמּוְך ַל ֲח ֵ‬ ‫ְּכ ֶ‬ ‫א ָבל‬ ‫ּול ָע ֵרב‪ֲ ,‬‬ ‫ּׂשר ְ‬ ‫ְׁשהּות ַּבּיֹום ְל ַע ֵ‬ ‫ׁש ָכה ַה ְר ֵּבה ֹלא‪ִּ ,‬ד ְל ָמא‬ ‫ק ֶֹדם ַל ֲח ֵ‬ ‫ָּפ ְׁש ִעי ְו ָא ְמ ֵרי ֲע ַד ִין יֵׁש ְׁשהּות‬ ‫עּודת ַׁש ָּבת‪,‬‬ ‫ּׂש ְר ֶּתם‪ִ .‬ל ְס ַ‬ ‫ַּבּיֹום‪ִ :‬ע ַ‬ ‫ׁשל ַׁש ָּבת‬ ‫ילת ֲע ַראי ֶ‬ ‫א ִכ ַ‬ ‫ׁש ַאף ֲ‬ ‫ֶ‬ ‫רּובי‬ ‫ׂשר‪ֵ :‬ע ַר ְב ֶּתם‪ֵ .‬ע ֵ‬ ‫קֹוב ַעת ְל ַמ ֲע ֵ‬ ‫ַ‬ ‫ימר ִה ְד ַל ְק ֶּתם ֶאת ַהּנֵר‪ְּ ,‬ד ָד ָבר ַה ִּנ ְר ֶאה ָל ַע ִין הּוא‬ ‫א ָבל ְּבנֵר ֹלא ַׁשָּיךְ ְל ֵמ ַ‬ ‫ׁש ָּמא ְּכ ָבר ָעׂשּו‪ֲ ,‬‬ ‫ינהוּ ִּב ְלׁשֹון ְׁש ֵא ָלה‪ְּ ,‬ד ֶ‬ ‫ַח ֵצרֹות‪ְ .‬ו ָהנֵי ַּת ְר ֵּתי ַׁשָּיךְ ְל ֵמ ְמ ִר ְ‬ ‫חּומין ו ֲ‬ ‫ְּת ִ‬ ‫ינֹונים הּוא‬ ‫ּכֹוכ ִבים ֵּב ִ‬ ‫ׁש ִּנ ְר ִאים ְׁשנֵי ָ‬ ‫ַּדאי יֹום‪ְ ,‬ו ָכל ְז ַמן ֶ‬ ‫ּכֹוכב ֶא ָחד ִּב ְל ַבד ו ַ‬ ‫ׁש ִּנ ְר ֶאה ָ‬ ‫יעת ַה ַח ָּמה ָּכל ְז ַמן ֶ‬ ‫ׁש ָכה‪ִ .‬מ ְּת ִח ַּלת ְׁש ִק ַ‬ ‫ִאי ַא ְד ִליק ִאי ֹלא ַא ְד ִליק‪ָ :‬ס ֵפק ֲח ֵ‬ ‫ַּדאי ַל ְי ָלה ְל ָכל ָּד ָבר‪ֵ :‬אין ְמ ַע ְּׂש ִרין ֶאת‬ ‫ינֹונים הּוא ו ַ‬ ‫ּכֹוכ ִבים ֵּב ִ‬ ‫ֹלׁשה ָ‬ ‫ֵראּו ְׁש ָ‬ ‫ּׁשּי ָ‬ ‫ּומ ֶ‬ ‫נֹות ִנים ָע ָליו ֻח ְמ ֵרי יֹום ְו ֻח ְמ ֵרי ַל ְי ָלה‪ִ ,‬‬ ‫ׁש ָכה‪ְ ,‬ו ָקרּוי ֵּבין ַה ְּׁש ָמׁשֹות‪ְ ,‬ו ְ‬ ‫ָס ֵפק ֲח ֵ‬ ‫ילין ֶאת ַה ֵּכ ִלים‪.‬‬ ‫ַּדאי‪ְּ .‬ד ִתּקּון ַמ ֲע ְליָא הּוא‪ְ .‬ו ַאף ַעל ַּגב ְּד ֵאינֹו ָאסּור ֶא ָּלא ִמּׁשּום ְׁשבּות‪ָ ,‬ק ָס ַבר ַהאי ַּתּנָא ְּד ָג ְזרוּ ַעל ַה ְּׁשבּות ַאף ֵּבין ַה ְּׁש ָמׁשֹות‪ְ :‬ו ֵאין ַמ ְט ִּב ִ‬ ‫ַהּו ַ‬ ‫לֹומר זֹו ָק ָתנֵי‪.‬‬ ‫אֹור ְי ָתא הּוא‪ְ ,‬וזֹו ְו ֵאין ָצ ִריְך ַ‬ ‫ׁש ֵּכן‪ִּ ,‬ד ְס ֵפ ָקא ְּד ַ‬ ‫יקין ֶאת ַהּנֵרֹות‪ָּ .‬כל ֶ‬ ‫ַּמי ְׁשבּות‪ְ :‬ו ֵאין ַמ ְד ִל ִ‬ ‫הוֵי ִּכ ְמ ַת ֵּקן ְּכ ִלי‪ְ ,‬ו ִאית ֵּביּה נ ִ‬ ‫ידי ֻט ְמ ָא ָתן‪ַּ ,‬ד ֲ‬ ‫לֹותן ִמ ֵ‬ ‫ְל ַה ֲע ָ‬ ‫ּומ ָע ְר ִבין‪.‬‬ ‫א ָבל ְמ ַע ְּׂש ִרים ֶאת ַה ְּד ַמאי‪ְ .‬וֹלא ָּד ִמי ִל ְמ ַת ֵּקן‪ְּ ,‬דרֹב ַע ֵּמי ָה ָא ֶרץ ְמ ַע ְּׂש ִרין ֵהן‪ְ :‬‬ ‫ָכ ִרי ְל ַה ְד ִליק‪ֲ :‬‬ ‫אֹומ ִרים ְלנ ְ‬ ‫יקין ֶאת ַהּנֵרֹות‪ֵ ,‬אין ְ‬ ‫ּבֹותי ֵּפ ְרׁשּו ְו ֵאין ַמ ְד ִל ִ‬ ‫ְו ַר ַ‬ ‫ּמֹוסיף‬ ‫מֹוסיף ֶה ֶבל‪ְּ ,‬ד ִאּלוּ ְּב ָד ָבר ַה ִ‬ ‫ׁש ֵאינֹו ִ‬ ‫טֹומ ִנין ֶאת ַה ַח ִּמין‪ְּ .‬ב ָד ָבר ֶ‬ ‫חּומין‪ְּ ,‬דיֵׁש ָל ֶהם ֶס ֶמְך ִמ ְּק ָר ֵאי‪ְ :‬ו ְ‬ ‫רּובי ְּת ִ‬ ‫א ָבל ֹלא ֵע ֵ‬ ‫רּובי ֲח ֵצרֹות‪ְּ ,‬ד ֻח ְמ ָרא ְּב ָע ְל ָמא הּוא‪ֲ ,‬‬ ‫ֵע ֵ‬ ‫ׁשֹּלא ָא ְסרּו ְל ַה ְט ִמין ֶאת ַה ַח ִּמין ְּב ַׁש ָּבת ַע ְצמֹו ְּב ָד ָבר‬ ‫מֹוסיף ֶה ֶבל‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ֵאינֹו ִ‬ ‫טֹומ ִנין ֶאת ַה ַח ִּמין ֵּבין ַה ְּׁש ָמׁשֹות ְּב ָד ָבר ֶ‬ ‫א ִפּלוּ ִמ ְּבעֹוד יֹום ָאסּור‪ְ .‬ו ַט ְע ָמא ְּד ְ‬ ‫ֶה ֶבל ֲ‬ ‫יּכא ְל ִמ ְגזַר ְּב ָה ִכי‪ִּ ,‬ד ְס ָתם ְק ֵדרֹות ֵּבין‬ ‫ּובין ַה ְּׁש ָמׁשֹות ֵל ָ‬ ‫ּׁשל ְּב ַׁש ָּבת‪ֵ ,‬‬ ‫יחּנָה ָּבאּור ְו ִנ ְמ ָצא ְמ ַב ֵ‬ ‫ַר ִּת ֶ‬ ‫ׁש ִּנ ְצ ַט ְּננָה ְוי ְ‬ ‫ׁש ָּמא ִי ְמ ָצא ְק ֵד ָרתוֹ ֶ‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫מֹוסיף ֶה ֶבל ֶא ָּלא ְּגז ָ‬ ‫ׁש ֵאינֹו ִ‬ ‫ֶ‬ ‫טֹומ ִנין ְּב ַׁש ָּבת‪:‬‬ ‫ׁש ֵאין ְ‬ ‫טֹומ ִנין ֶאת ַה ַח ִּמין ֵּבין ַה ְּׁש ָמׁשֹות ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫יחּנָה‪ִ ,‬ה ְל ָּכְך ְ‬ ‫ַר ִּת ֶ‬ ‫ׁש ָּמא ִנ ְצ ַט ְּננָה ְוי ְ‬ ‫ׁ ֶ‬ ‫יחש‬ ‫יּכא ְל ֵמ ַ‬ ‫רֹותחֹות ֵהן ְו ֵל ָ‬ ‫ַה ְּׁש ָמׁשֹות ְ‬

‫‪124‬‬


‫‪SHABBAT‬‬

‫‪Ch.3 Mishna 1‬‬

‫‪J E U D I‬‬ ‫‪22 Nissan 5780‬‬ ‫‪16 / 04 / 20‬‬

‫ֶת‬ ‫ּבגֶפ‬ ‫ְׁשיל‪ְ .‬‬ ‫ּתב ִ‬ ‫ֶיה ַ‬ ‫על ָ‬ ‫נֹותנִים ָ‬ ‫ְ‬ ‫ָא‪,‬‬ ‫בב‬ ‫בגְָ‬ ‫ַׁש ּו ִ‬ ‫בק‬ ‫ִיקּוה ְ‬ ‫הּס ָ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ָה ֶ‬ ‫ִיר‬ ‫ּכ‬ ‫ַאי‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֶר‪ּ .‬ב‬ ‫אפ‬ ‫הֵ‬ ‫ֶת ָ‬ ‫ִּתן א‬ ‫ׁשּי ֵ‬ ‫ַד ֶ‬ ‫ׁשּיִגְרֹף‪ ,‬אֹו ע‬ ‫ַד ֶ‬ ‫ִּתן ע‬ ‫ִים‪ֹ ,‬לא י ֵ‬ ‫עצ‬ ‫בֵ‬ ‫ּו ְ‬ ‫ִין‬ ‫חּמ‬ ‫ִים‪ַ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ְׁשיל‪ּ .‬וב‬ ‫תב ִ‬ ‫ָל ֹלא ַ‬ ‫אב‬ ‫ִין ֲ‬ ‫חּמ‬ ‫ִים‪ַ ,‬‬ ‫מר‬ ‫אֹו ְ‬ ‫ֵל‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ִין‪ּ .‬וב‬ ‫חזִיר‬ ‫מֲ‬ ‫ָל ֹלא ַ‬ ‫אב‬ ‫ִין ֲ‬ ‫טל‬ ‫ִים‪ ,‬נֹו ְ‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ְׁשיל‪ּ .‬ב‬ ‫ְתב ִ‬ ‫וַ‬ ‫ִין‪:‬‬ ‫חזִיר‬ ‫מֲ‬ ‫ַף ַ‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫אֹו ְ‬

‫ירה‪ָ .‬מקֹום ָעׂשּוי ָּב ָא ֶרץ ְּכ ֵדי‬ ‫ִּכ ָ‬ ‫יתת ְׁש ֵּתי ְק ֵדרֹות‪ְ ,‬ו ָה ֵאׁש‬ ‫ְׁש ִפ ַ‬ ‫עֹוב ֶרת ַּת ַחת ְׁש ֵּתי ַה ְּק ֵדרֹות‪:‬‬ ‫ֶ‬ ‫ִּב ְג ָב ָבא‪ֵ .‬ע ִצים ַּד ִּקים ְּכ ַקׁש‬ ‫נֹות ִנים‬ ‫ְ‬ ‫ּגֹוב ִבין ִמן ַה ָּׂש ֶדה‪:‬‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ֶ‬ ‫יה ַּת ְב ִׁשיל‪ֵ .‬מ ֶע ֶרב ַׁש ָּבת‪,‬‬ ‫ָע ֶל ָ‬ ‫ְל ַה ְׁשהֹותוֹ ָׁשם ְּב ַׁש ָּבת‪ְּ :‬ב ֶג ֶפת‪.‬‬ ‫ׁשּומ ְׁש ִמין‬ ‫ֵיתים ְו ְ‬ ‫ׁשל ז ִ‬ ‫ְּפס ֶֹלת ֶ‬ ‫ַׁש ְמנָן‪:‬‬ ‫הֹוציאּו‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ֶ‬ ‫ְל ַא ַחר‬ ‫ֹלא ִי ֵּתן‪ֵ .‬מ ֶע ֶרב ַׁש ָּבת ְּכ ֵדי‬ ‫הֹותהּ ָׁשם ְּב ַׁש ָּבת‪ַ :‬עד‬ ‫ְל ַה ְׁש ָ‬ ‫ֶח ִלים ְּב ַׁש ָּבת ְּכ ֵדי ְל ַמ ֵהר ִּבּׁשּולֹו‪.‬‬ ‫ֶח ֶּתה ַּבּג ָ‬ ‫ׁש ָּמא י ְ‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫ּול ַצ ְּננָם‪ְ .‬ו ַט ְע ָמא‪ְּ ,‬גז ָ‬ ‫ּסֹותם ְ‬ ‫ֶח ִלים ְל ַכ ָ‬ ‫ׁש ִּי ֵּתן ָה ֵא ֶפר‪ַ .‬על ַּג ֵּבי ּג ָ‬ ‫ירה‪ :‬אֹו ֶ‬ ‫יאם ִמן ַה ִּכ ָ‬ ‫יֹוצ ֵ‬ ‫ֶח ִלים ְו ִ‬ ‫ׁש ִּי ְגרֹף‪ַ .‬הּג ָ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁשֹּלא ָּב ַׁשל ְּכ ָלל אֹו ָּב ַׁשל ָּכל‬ ‫א ָבל ַּת ְב ִׁשיל ֶ‬ ‫ֶח ֶּתה‪ֲ ,‬‬ ‫ׁש ָּמא י ְ‬ ‫ָפה לֹו‪ ,‬הּוא ְּד ָג ְז ִרינַן ֶ‬ ‫ּומ ְצ ַט ֵּמק ְוי ֶ‬ ‫א ִפּלוּ ָּב ַׁשל ָּכל ָצ ְרּכֹו ִ‬ ‫ׁשֹּלא ָּב ַׁשל ָּכל ָצ ְרּכֹו‪ ,‬אֹו ֲ‬ ‫ְו ַד ְו ָקא ְּב ַת ְב ִׁשיל ֶ‬ ‫יח ַּד ְעּתֹו ִמ ֶּמּנּו‪ְ .‬ו ֵכן ַּת ְב ִׁשיל‬ ‫הֹואיל ְו ֵה ִס ַ‬ ‫ֶח ֶּתה‪ִ ,‬‬ ‫ׁש ָּמא י ְ‬ ‫טּומה‪ְ ,‬וֹלא ָח ְי ִׁשינַן ֶ‬ ‫ּוק ָ‬ ‫רּופה ְ‬ ‫ׁש ֵאינָּה ְּג ָ‬ ‫ירה ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ּומ ְצ ַט ֵּמק ְו ַרע לֹו‪ֻ ,‬מ ָּתר ְל ַה ְׁשהֹותוֹ ַעל ַּג ֵּבי ִּכ ָ‬ ‫ָצ ְרּכֹו ִ‬ ‫אֹומ ִרים‪.‬‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ַּמאי‬ ‫יח ַּד ְעּתֹו ִמ ֶּמּנּו‪ֵּ :‬בית ַ‬ ‫ה ֵרי ֵה ִס ַ‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫ׁשֹּלא ָּב ַׁשל ְּכ ָלל‪ֶ ,‬‬ ‫ַע ָׂשה ַהּכֹל ְּכ ַת ְב ִׁשיל ֶ‬ ‫ׁש ָּב ַׁשל ָּכל ָצ ְרּכֹו ְו ִה ְׁש ִליְך ְּבתֹוכֹו ֵא ֶבר ַחי ָסמּוְך ְל ֵבין ַה ְּׁש ָמׁשֹות‪ ,‬נ ֲ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁש ִאי ֶא ְפ ָׁשר ְל ָג ֵרף ָּכל‬ ‫ׁש ָּג ַרף‪ֶ ,‬‬ ‫א ָבל ֹלא ַת ְב ִׁשיל‪ַ .‬אף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ֶח ֶּתה‪ֲ :‬‬ ‫ׁש ָּמא י ְ‬ ‫יּכא ְל ִמ ְגזַר ֶ‬ ‫ּׁשּולי ְו ֵל ָ‬ ‫יכי ְל ִב ֵ‬ ‫ׁש ָּג ַרף‪ְּ ,‬דֹלא ְצ ִר ִ‬ ‫ירה ְל ַא ַחר ֶ‬ ‫נֹות ִנין ַעל ַּג ֵּבי ִּכ ָ‬ ‫ַמ ִים ַח ִּמין ְ‬ ‫א ִפּלוּ ַח ִּמין ְּד ָׁש ִרינַן ְל ַה ְׁשהֹות ַעל‬ ‫נֹוט ִלים ְוכוּ'‪ֲ .‬‬ ‫אֹומ ִרים ְ‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ַּמאי‬ ‫ּׁשּוליהּ‪ֵּ :‬בית ַ‬ ‫יחא ֵליּה ְּב ִב ֵ‬ ‫ׁשֹּלא ִי ָּׁש ֵאר ָׁשם ִניצֹוץ ֶא ָחד‪ְ ,‬ו ָא ֵתי ְל ַחּתֹויֵי ֵמ ַא ַחר ְּד ִנ ָ‬ ‫ֶח ִלים ַעד ֶ‬ ‫ַהּג ָ‬ ‫כֹולין ְל ַה ְח ִזיר ְל ַא ַחר‬ ‫אֹומ ִרים‪ֵּ .‬בין ַח ִּמין ֵּבין ַּת ְב ִׁשיל ְי ִ‬ ‫ְ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל‬ ‫ּׁשל ְּב ַׁש ָּבת‪ֵ :‬‬ ‫ירין ְּד ֵמ ֲחזֵי ִּכ ְמ ַב ֵ‬ ‫ׁש ְּנ ָט ָלן ֵאין ַמ ֲח ִז ִ‬ ‫ָתן ֶאת ָה ֵא ֶפר‪ְ ,‬ל ַא ַחר ֶ‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫רּופה ְו ֶ‬ ‫ירה ְּג ָ‬ ‫ַּג ֵּבי ִּכ ָ‬ ‫ירן‬ ‫יחן ַּב ַּק ְר ַקע אֹו ַעל ַּג ֵּבי ָּד ָבר ַא ֵחר ָאסּור ְל ַה ְח ִז ָ‬ ‫ׁש ֵה ִנ ָ‬ ‫א ָבל ְל ַא ַחר ֶ‬ ‫יחן ַעל ַּג ֵּבי ָּד ָבר ַא ֵחר‪ֲ ,‬‬ ‫ׁשֹּלא ֵה ִנ ָ‬ ‫עֹודן ְּביָדֹו‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ְּנ ָט ָלן‪ְ .‬וֹלא ָׁשרּו ֵּבית ִה ֵּלל ְל ַה ְח ִזיר ֶא ָּלא ְּב ָ‬ ‫ֶ‬ ‫הוֵי ְּכ ַמ ְט ִמין ְל ַכ ְּת ִח ָּלה ְּב ַׁש ָּבת‪:‬‬ ‫א ִפּלוּ ְל ֵבית ִה ֵּלל‪ַּ ,‬ד ֲ‬ ‫ֲ‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫‪Ch.3 Mishna 2‬‬

‫‪VENDREDI‬‬ ‫‪23 Nissan 5780‬‬ ‫‪17 / 04 / 20‬‬

‫ָיו‪.‬‬ ‫ַל ּגַּב‬ ‫מע‬ ‫ֵין ֵ‬ ‫ִּתֹוכֹו ּב‬ ‫ֵין מ‬ ‫ִּתן ּב‬ ‫ָא‪ֹ ,‬לא י ֵ‬ ‫בב‬ ‫בּגְָ‬ ‫ַׁש ּו ַ‬ ‫בק‬ ‫ִיקּוהּו ְ‬ ‫הּס‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ּתּנּור ֶ‬ ‫ַ‬ ‫ִים‪,‬‬ ‫עצ‬ ‫בֵ‬ ‫ֶת ּו ְ‬ ‫ּבגֶפ‬ ‫ריִם‪ְ ,‬‬ ‫ִי ַ‬ ‫ככ‬ ‫ֵי זֶה ְ‬ ‫הר‬ ‫ָא‪ֲ ,‬‬ ‫בב‬ ‫בגְָ‬ ‫ַׁש ּו ִ‬ ‫בק‬ ‫ִיקּוהּו ְ‬ ‫הּס‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ָח ֶ‬ ‫ּכּפ‬ ‫ֻ‬ ‫ְתּנּור‪:‬‬ ‫ֵי הּוא כ ַ‬ ‫הר‬ ‫ֲ‬

‫ׁש ַּצר ְל ַמ ְע ָלה‬ ‫ַּתּנּור‪ִ .‬מּתֹוְך ֶ‬ ‫ְו ָר ָחב ְל ַמ ָּטה ִנ ְק ָלט ֻחּמֹו ְלתֹוכֹו‬ ‫ַא ִפּלוּ ִה ִּסיקּוהוּ‬ ‫ירה‪ ,‬ו ֲ‬ ‫ְט ֵפי ִמ ִּכ ָ‬ ‫ׁש ָּמא‬ ‫ּוב ְג ָב ָבא ָח ְי ִׁשינַן ֶ‬ ‫ְּב ַקׁש ִ‬ ‫יח‬ ‫עֹולם ֵאינֹו ֵמ ִס ַ‬ ‫ֶח ֶּתה‪ִּ ,‬ד ְל ָ‬ ‫יְ‬ ‫ַּד ְעּתֹו ִמ ֶּמּנּו‪ֵּ :‬בין ֵמ ַעל ַּג ָּביו‪.‬‬ ‫ִל ְסמְֹך ֵא ֶצל ָּד ְפנֹו‪ֻּ :‬כ ָּפח‪ָ .‬עׂשּוי‬ ‫תּוחה ִמ ְּל ַמ ְע ָלה ִׁשעּור‬ ‫ירה ְּפ ָ‬ ‫ׁש ַה ִּכ ָ‬ ‫ירה‪ֶ ,‬‬ ‫יה‪ְ ,‬ו ֶה ְבלֹו ַרב ֵמ ֶה ֶבל ַה ִּכ ָ‬ ‫עֹוב ֶרת ַּת ְח ֶּת ָ‬ ‫יתת ְק ֵד ָרה ַא ַחת‪ְ ,‬ו ָה ֵאׁש ֶ‬ ‫ׁש ָא ְרּכֹו ְּכ ָר ְחּבוֹ ְו ֵאין ּבֹו ֶא ָּלא ְמקֹום ְׁש ִפ ַ‬ ‫ירה‪ֶ ,‬א ָּלא ֶ‬ ‫ְּכ ִכ ָ‬ ‫ּופחֹות ֵמ ֶה ֶבל ַה ַּתּנּור‪:‬‬ ‫תּוח ֶא ָּלא ִׁשעּור ְק ֵד ָרה ַא ַחת‪ָ ,‬‬ ‫ְׁש ֵּתי ְק ֵדרֹות ְו ַה ֻּכ ָּפח ֵאין ָּפ ַ‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫‪Ch.3 Mishna 3‬‬

‫‪DIMANCHE‬‬ ‫‪25 Nissan 5780‬‬ ‫‪19 / 04 / 20‬‬

‫עּנָה‬ ‫ִי ֶ‬ ‫פק‬ ‫לּגֵל‪ .‬וְֹלא יְַ‬ ‫תּגְַ‬ ‫ּת ְ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ִיל ֶ‬ ‫ִׁשב‬ ‫ַם ּב ְ‬ ‫ּמח‬ ‫הֵ‬ ‫ַד ַ‬ ‫בצ‬ ‫ָה ְ‬ ‫ֵיצ‬ ‫נֹותנִין ּב‬ ‫ֵין ְ‬ ‫א‬ ‫ִים‬ ‫רכ‬ ‫ּד ָ‬ ‫ַק ְ‬ ‫אב‬ ‫בֲ‬ ‫בחֹל ּו ַ‬ ‫ִינֶּנָה ְ‬ ‫טמ‬ ‫ַּתיר‪ .‬וְֹלא יְַ‬ ‫ֵי מ ִ‬ ‫ִי יֹוס‬ ‫רּב‬ ‫ִין‪ .‬וְַ‬ ‫דר‬ ‫ְסּו ָ‬ ‫ב‬ ‫ֶה‪:‬‬ ‫ּצל‬ ‫ּת ָ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ִיל ֶ‬ ‫ִׁשב‬ ‫ּב ְ‬

‫יצה ְב ַצד‬ ‫נֹות ִנין‪ְּ .‬ב ַׁש ָּבת‪ֵּ :‬ב ָ‬ ‫ֵאין ְ‬ ‫ֹׁשת‬ ‫ׁשל ְנח ֶ‬ ‫קּומקּום ֶ‬ ‫ְ‬ ‫ַה ֵּמ ַחם‪.‬‬ ‫ׁש ְּמ ַח ְּמ ִמים ּבֹו ַה ַּמ ִים ַעל ַּג ֵּבי‬ ‫ֶ‬ ‫ׁש ִּת ָּצ ֶלה‬ ‫ׁש ִּת ְת ַּג ְל ֵּגל‪ֶ .‬‬ ‫ָה ֵאׁש‪ֶ :‬‬ ‫ֶלת‬ ‫ֻלּג ֶ‬ ‫ׁש ְּת ֵהא ְמג ְ‬ ‫ְק ָצת ַעד ֶ‬ ‫יעּנָה‬ ‫ַפ ִק ֶ‬ ‫לֹומר ְמע ֶֹר ֶבת‪ְ :‬וֹלא י ְ‬ ‫ְּכ ַ‬ ‫סּוד ִרין‪ֹ .‬לא ִי ְׁש ְּב ֶרּנָה ַעל‬ ‫ְב ָ‬ ‫ּתֹולדֹות ָהאּור‪.‬‬ ‫ּתֹולדֹות ַח ָּמה ַאּטּו ְ‬ ‫יֹוסי ַמ ִּתיר‪ְּ .‬ד ָס ַבר ֹלא ָּג ְז ִרינַן ְ‬ ‫ּתֹולדֹות ָהאּור‪ְ :‬ו ַר ִּבי ֵ‬ ‫ּתֹולדֹות ַח ָּמה ַאּטּו ְ‬ ‫ׁש ִּת ָּצ ֶלה ּבֹו‪ְּ ,‬ד ָג ְז ִרינַן ְ‬ ‫הּוחם ַּב ַח ָּמה ְּכ ֵדי ֶ‬ ‫ׁש ַ‬ ‫סּודר ֶ‬ ‫ָ‬ ‫הֹואיל ְו ַת ְרו ְַיהוּ ֶּד ֶרְך ַה ְט ָמנָה‬ ‫יֹוסי‪ְּ ,‬ד ָגזַר חֹל ַאּטּו ֶר ֶמץ‪ִ ,‬‬ ‫ּוב ָהא ֹלא ָׁש ֵרי ַר ִּבי ֵ‬ ‫הּוחמוּ ִמּכֹחַ ַה ַח ָּמה‪ְ ,‬‬ ‫ׁש ְ‬ ‫א ַבק ְּד ָר ִכים‪ֶ .‬‬ ‫ּוב ֲ‬ ‫ַט ִמי ֶנּנָה ְבחֹל ַ‬ ‫יֹוסי‪ֹ :‬לא י ְ‬ ‫ה ָל ָכה ְּכ ַר ִּבי ֵ‬ ‫ְו ֵאין ֲ‬ ‫אזּוזֵי ָע ָפר ַה ָּדבּוק‪,‬‬ ‫ׁש ָּמא ֹלא ְי ֵהא ָׁשם חֹל ָעקּור ְּכ ָכל ַהּצ ֶֹרךְ‪ְ ,‬ו ָא ֵתי ַל ֲ‬ ‫ָזיז ָע ָפר ִמ ְּמקֹומֹו‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ָּמא י ִ‬ ‫יֹוסי ֶ‬ ‫ַּמי ָּגזַר ַר ִּבי ֵ‬ ‫ימר ַמה ִּלי ֶר ֶמץ ַמה ִּלי חֹל‪ִ .‬אי נ ִ‬ ‫ָא ֵתי ְל ֵמ ַ‬ ‫ׁ‪:‬‬ ‫חֹורש‬ ‫ּתֹול ָדה ְּד ֵ‬ ‫ַהוֵי ָ‬ ‫וֲ‬

‫‪125‬‬


‫‪L U N D I‬‬ ‫‪26 Nissan 5780‬‬ ‫‪20 / 04 / 20‬‬

‫‪Ch.3 Mishna 4‬‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫ְתֹוְך‬ ‫ׁשל צֹונֵן ל‬ ‫ִּלֹון ֶ‬ ‫ִיאּו ס‬ ‫ְהב‬ ‫ריָא ו ֵ‬ ‫בְ‬ ‫טֶ‬ ‫ְׁשי ְ‬ ‫אנ ֵ‬ ‫ָׂשּו ַ‬ ‫ׁשע‬ ‫ֲׂשה ֶ‬ ‫מע ֶ‬ ‫ַ‬ ‫ִין‬ ‫חּמ‬ ‫ּכ ַ‬ ‫ָת‪ְ ,‬‬ ‫ְׁשּב‬ ‫ִם ּב ַ‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫כמ‬ ‫חָ‬ ‫ָהן ֲ‬ ‫ְרּו ל ֶ‬ ‫אמ‬ ‫ִין‪ָ .‬‬ ‫חּמ‬ ‫ׁשל ַ‬ ‫ָה ֶ‬ ‫אּמ‬ ‫ַ‬ ‫ְיֹום טֹוב‪,‬‬ ‫תּיָה ּב‬ ‫ִׁש ִ‬ ‫ָה ּוב ְ‬ ‫ִיצ‬ ‫רח‬ ‫ּב ְ‬ ‫ִין ִ‬ ‫ֲסּור‬ ‫ָת‪ ,‬א‬ ‫ְׁשּב‬ ‫ַּמּו ב ַ‬ ‫ׁשהּוח‬ ‫ֶ‬ ‫ִין‬ ‫ֻּתר‬ ‫ָה ּומ ָ‬ ‫ִיצ‬ ‫רח‬ ‫ּב ְ‬ ‫ִין ִ‬ ‫ֲסּור‬ ‫ְיֹום טֹוב‪ ,‬א‬ ‫ַּמּו ב‬ ‫ׁשהּוח‬ ‫ִין ֶ‬ ‫חּמ‬ ‫ּכ ַ‬ ‫ְ‬ ‫ַף‬ ‫ִי‪ ,‬א‬ ‫ִיכ‬ ‫אנְט‬ ‫ָת‪ַ .‬‬ ‫ְׁשּב‬ ‫ֶּנּו ב ַ‬ ‫הימ‬ ‫ׁשֹותין ֵ‬ ‫ִ‬ ‫הּגָרּוף‪,‬‬ ‫ליָאר ַ‬ ‫תּיָה‪ .‬מּו ְ‬ ‫ִׁש ִ‬ ‫ּב ְ‬ ‫ּמּנָה‪:‬‬ ‫מֶ‬ ‫ׁשֹותין ִ‬ ‫ִ‬ ‫ֵין‬ ‫ָה‪ ,‬א‬ ‫ׁשּגְרּופ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫ַל ּפ‬ ‫ע‬

‫יכין ַה ַּמ ִים ְלתֹוכֹו‪ְ ,‬ו ָהיָה‬ ‫ׁש ַּמ ְמ ִׁש ִ‬ ‫ִסּלֹון‪ִ .‬צּנֹור ֶ‬ ‫ּומ ְת ַח ֵּמם‬ ‫ׁש ַּקע ְּב ַח ֵּמי ְט ֶב ְריָא ִ‬ ‫אֹותֹו ִצּנֹור ְמ ֻ‬ ‫ׁש ָהיּו ַה ַּמ ִים‬ ‫ּוכ ֶ‬ ‫אֹותם ַה ַּמ ִים ַה ַח ִּמים‪ְ ,‬‬ ‫ָ‬ ‫ִמּכֹחַ‬ ‫צֹונ ִנין ִנ ְמ ָׁש ִכין ְּבתֹוכֹו ִמ ְת ַח ְּמ ִמין ְּבאֹותֹו‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ִּנ ְת ַח ֵּמם ְּבתֹוְך ֲח ֵמי ְט ֶב ְריָא‪ְ .‬ו ָא ְמרּו‬ ‫ִסּלֹון ֶ‬ ‫ׁש ִּנ ְמ ְׁשכּו ְּבאֹותֹו ִצּנֹור‬ ‫ׁש ַה ַּמ ִים ֶ‬ ‫ֲח ָכ ִמים ֶ‬ ‫הּוחמוּ ְּב ַׁש ָּבת‪,‬‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ְּב ַׁש ָּבת ִּדינָם ְּכ ִדין ַח ִּמין ֶ‬ ‫א ִפּל ּו ֵא ֶבר ָק ָטן‪,‬‬ ‫סּורים ִל ְרחֹץ ָּב ֶהן ֲ‬ ‫א ִ‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫ֶ‬ ‫עֹוב ִרים‬ ‫ׁש ְ‬ ‫סּורים ַאף ִּב ְׁש ִתּיָה‪ְ .‬ו ַה ַּמ ִים ֶ‬ ‫ַא ִ‬ ‫וֲ‬ ‫הּוחמוּ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ּבֹו ְּביֹום טֹוב ִּדינָם ְּכ ִדין ַח ִּמין ֶ‬ ‫סּורים ִל ְרחֹץ ָּב ֶהם ָּכל‬ ‫א ִ‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫ְּביֹום טֹוב‪ֶ ,‬‬ ‫ָדיו ְו ַר ְג ָליו‪,‬‬ ‫א ָבל ֻמ ָּתר ִל ְרחֹץ ָּב ֶהן י ָ‬ ‫ַהּגּוף‪ֲ ,‬‬ ‫ַה ָל ָכה ַּכ ֲח ָכ ִמים‪ְ .‬ו ָח ְזרּו‬ ‫ּומ ָּת ִרין ִּב ְׁש ִתּיָה‪ ,‬ו ֲ‬ ‫ֻ‬ ‫ׁשּיֵׁש לֹו ֵּבית ִקּבּול ָק ָטן ֵא ֶצל ָּד ְפנֹו ִמ ַּבחּוץ ְמ ֻח ָּבר‬ ‫ֶח ִלים ִמ ַּבחּוץ‪ְ ,‬והּוא ְּכ ִלי ֶ‬ ‫מּוליָאר‪ֵּ .‬פ ְרׁשּו ַּב ְּג ָמ ָרא ַמ ִים ִמ ִּב ְפ ִנים ְוג ָ‬ ‫ׁשי ְט ֶב ְריָא ְו ָׁש ְברּו ֶאת ַה ִּסּלֹון‪ְ :‬‬ ‫ָּב ֶהם ַא ְנ ֵ‬ ‫ׁש ֻה ֲחמוּ ְק ָצת‬ ‫ׁש ְּב ִקּבּולוֹ ַה ָּגדֹול ְּב ַׁש ָּבת‪ְ ,‬ו ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ׁשֹותין ִמן ַה ַּמ ִים ֶ‬ ‫ִ‬ ‫ֶח ִלים ִמ ְּבעֹוד יֹום‬ ‫ֶח ִלים‪ְ ,‬ו ַה ַּמ ִים ְּב ִקּבּולוֹ ַה ָּגדֹול‪ְ ,‬ו ִאם ְּג ָרפּוהּו ִמן ַהּג ָ‬ ‫נֹות ִנים ָׁשם ּג ָ‬ ‫לֹו‪ְ ,‬ו ְ‬ ‫ימין ַה ַּמ ִים ְל ַמ ְע ָלה‬ ‫ּומ ִׂש ִ‬ ‫ׁשּול ִים ְ‬ ‫ַ‬ ‫ׁשּיֵׁש לֹו ְׁש ֵּתי‬ ‫ֹׁשת ֶ‬ ‫יכי‪ .‬הּוא ְּכ ִלי ְנח ֶ‬ ‫ׁשֹּלא ִי ְצ ַט ְּננּו‪ַ :‬א ְנ ִט ִ‬ ‫ׁש ָּל ֶהם ֶ‬ ‫ּומ ַקּיֵם חֹם ֶ‬ ‫מֹוסיף ֶה ֶבל ֶא ָּלא ְמ ַׁש ֵּמר ְ‬ ‫ׁש ֵאינֹו ִ‬ ‫ֵמ ֲח ַמת ְּכ ִלי‪ְ ,‬ל ִפי ֶ‬ ‫ֶח ִלים ֵמ ֶע ֶרב ַׁש ָּבת ַה ַּמ ִים ִמ ְת ַח ְּמ ִמים ּבֹו‬ ‫ׁש ָּג ַרף ַהּג ָ‬ ‫ּׁשּול ִים ֻחּמֹו ִנ ְׁש ָאר ַה ְר ֵּבה‪ְ ,‬ו ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ׁש ָה ֵאׁש ְל ַמ ָּטה ֵּבין ְׁש ֵּתי ַה ַ‬ ‫ּומּתֹוְך ֶ‬ ‫ּׁשּול ִים‪ִ ,‬‬ ‫ְו ָה ֵאׁש ְל ַמ ָּטה ֵּבין ְׁש ֵּתי ַה ַ‬ ‫ׁשֹותים ֵמ ֶהם ְּב ַׁש ָּבת‪:‬‬ ‫ִ‬ ‫יכְך ֵאין‬ ‫ְּב ַׁש ָּבת‪ְ ,‬ל ִפ ָ‬

‫‪M A R D I‬‬ ‫‪27 Nissan 5780‬‬ ‫‪21 / 04 / 20‬‬

‫‪Ch.3 Mishna 5‬‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫ָל‬ ‫אב‬ ‫ַּמּו‪ֲ ,‬‬ ‫ׁשּיֵח‬ ‫ִיל ֶ‬ ‫ִׁשב‬ ‫ְתֹוכֹו צֹונֵן ּב ְ‬ ‫ִּתן ל‬ ‫ּפּנָהּו‪ֹ ,‬לא י ֵ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ַם ֶ‬ ‫ּמח‬ ‫הֵ‬ ‫ַ‬ ‫ָס‬ ‫לּפ‬ ‫אְ‬ ‫הִ‬ ‫ָן‪ָ .‬‬ ‫ְׁשיר‬ ‫ְהפ ִ‬ ‫ֵי ל ַ‬ ‫ּכד‬ ‫הּכֹוס ְ‬ ‫ְתֹוְך ַ‬ ‫ְתֹוכֹו אֹו ל‬ ‫נֹותן הּוא ל‬ ‫ֵ‬ ‫ָל‬ ‫אב‬ ‫ִין‪ֲ ,‬‬ ‫בל‬ ‫ּת ָ‬ ‫ָן ְ‬ ‫ְתֹוכ‬ ‫ִּתן ל‬ ‫ִין‪ֹ ,‬לא י ֵ‬ ‫ֻּתח‬ ‫מר ָ‬ ‫ָן ְ‬ ‫ִיר‬ ‫עב‬ ‫הֱ‬ ‫ׁש ֶ‬ ‫ָה ֶ‬ ‫דר‬ ‫ּק ֵ‬ ‫ְה ְ‬ ‫וַ‬ ‫ָה‬ ‫ִי יְהּוד‬ ‫רּב‬ ‫ְחּוי‪ַ .‬‬ ‫ּתמ‬ ‫הַ‬ ‫ְתֹוְך ַ‬ ‫ָה אֹו ל‬ ‫ער‬ ‫ּק ָ‬ ‫הְ‬ ‫ְתֹוְך ַ‬ ‫נֹותן הּוא ל‬ ‫ֵ‬ ‫ִיר‪:‬‬ ‫ֶץ וְצ‬ ‫ׁשּיֶׁש ּבֹו חֹמ‬ ‫ָר ֶ‬ ‫ּדב‬ ‫מָ‬ ‫נֹותן‪ ,‬חּוץ ִ‬ ‫לּכֹל הּוא ֵ‬ ‫ֵר‪ַ ,‬‬ ‫אֹומ‬

‫ימין‬ ‫ׁש ְּמ ִׂש ִ‬ ‫ֹׁשת ֶ‬ ‫ׁשל ְנח ֶ‬ ‫קּומקּום ֶ‬ ‫ְ‬ ‫ַה ֵּמ ַחם‪.‬‬ ‫ׁש ְּבתֹוכֹו‪:‬‬ ‫אֹותֹו ַעל ַּגב ָה ֵאׁש ְל ַח ֵּמם ַה ַּמ ִים ֶ‬ ‫ירה ְויֵׁש ְּבתֹוכֹו ַמ ִים‬ ‫ׁש ִּפּנָהוּ‪ֵ .‬מ ַעל ַה ִּכ ָ‬ ‫ֶ‬ ‫ַח ִּמין‪ֹ :‬לא ִי ֵּתן ְלתֹוכֹו‪ַ .‬מ ִים ֻמ ָע ִטים ְּכ ֵדי‬ ‫ארּו‬ ‫ׁש ִּנ ְׁש ֲ‬ ‫ׁש ִּי ְת ַח ְּממּו ִמן ַה ַּמ ִים ַה ַח ִּמין ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫ּׁשל ְּב ַׁש ָּבת‪:‬‬ ‫הוָה ֵליּה ִּכ ְמ ַב ֵ‬ ‫ְּבתֹוְך ַה ֵּמ ַחם‪ַּ ,‬ד ֲ‬ ‫ׁשּיָׁשּובּו‬ ‫נֹותן ְלתֹוכֹו‪ַ .‬מ ִים ְמ ֻר ִּבים ַעד ֶ‬ ‫א ָבל ֵ‬ ‫ֲ‬ ‫ּפֹוׁש ִרין‪ :‬אֹו ְלתֹוְך ַהּכֹוס‪ְ .‬ו ַאף ַעל ִּפי‬ ‫ְ‬ ‫ַהּכֹל‬ ‫ירן ֻמ ָּתר‪,‬‬ ‫ׁש ִני‪ַּ ,‬ד ְו ָקא ְל ַה ְפ ִׁש ָ‬ ‫ׁשהּוא ְּכ ִלי ֵ‬ ‫ֶ‬ ‫ירא‬ ‫ֻחמוּ ֹלא‪ִּ ,‬ד ְס ִב ָ‬ ‫ׁשּי ֲ‬ ‫א ָבל ֻמ ָע ִטים ְּכ ֵדי ֶ‬ ‫ֲ‬ ‫ּול ַק ָּמן‬ ‫ּׁשל‪ְ .‬‬ ‫ׁש ִני ְמ ַב ֵ‬ ‫ֵליּה ְל ַהאי ַּתּנָא ִּד ְכ ִלי ֵ‬ ‫ירן‪ִ .‬מן ָהאּור‪ְ :‬מ ֻר ָּת ִחין‪ֵּ .‬בין ַה ְּׁש ָמׁשֹות‪ֹ :‬לא ִי ֵּתן‬ ‫ׁש ֶה ֱע ִב ָ‬ ‫ּׁשל‪ֶ :‬‬ ‫ׁש ִני ֵאינֹו ְמ ַב ֵ‬ ‫ַה ָל ָכה ִּד ְכ ִלי ֵ‬ ‫ּׁשל‪ .‬ו ֲ‬ ‫ׁש ִני ֵאינֹו ְמ ַב ֵ‬ ‫נֹותן הּוא ְלתֹוְך ַה ְּק ָע ָרה‪ְּ ,‬ד ַמ ְׁש ַמע ִּד ְכ ִלי ֵ‬ ‫א ָבל ֵ‬ ‫ַּת ִּנינַן ֲ‬ ‫ׁש ְּמ ָע ֶרה‬ ‫דֹולה ֶ‬ ‫ּׁשל‪ַּ :‬ת ְמחּוי‪ְּ .‬כ ִמין ְק ָע ָרה ְּג ָ‬ ‫ׁש ִני ֵאינֹו ְמ ַב ֵ‬ ‫נֹותן הּוא ְלתֹוְך ַה ְּק ָע ָרה‪ִּ .‬ד ְכ ִלי ֵ‬ ‫א ָבל ֵ‬ ‫ּׁשל‪ֲ :‬‬ ‫רֹות ַח ְמ ַב ֵ‬ ‫ׁש ֵ‬ ‫ּׁש ֶּת ְח ַׁשְך‪ִּ ,‬ד ְכ ִלי ִראׁשֹון ָּכל ְז ַמן ֶ‬ ‫תֹוכן ְּת ָב ִלין‪ִ .‬מ ֶ‬ ‫ְל ָ‬ ‫ׁש ֵהם ְמ ַב ְּׁש ִלין‬ ‫יחת ָּד ִגים‪ֶ ,‬‬ ‫ּנֹוטף ִמ ְּמ ִל ַ‬ ‫ׁשּיֶׁש ּבֹו ח ֶֹמץ אֹו ִציר‪ַ .‬ה ֵ‬ ‫א ִפּלוּ ִל ְכ ִלי ִראׁשֹון‪ :‬חּוץ ִמ ָּד ָבר ֶ‬ ‫נֹותן‪ֲ .‬‬ ‫ּומ ָּׁשם ְמ ָע ֶרה ַל ְּק ָערֹות‪ַ :‬לּכֹל הּוא ֵ‬ ‫ָּכל ָה ִא ְל ָּפס ְלתֹוכֹו ִ‬ ‫א ִפּל ּו ִּב ְכ ִלי ִראׁשֹון ֹלא ָּב ְׁש ָלּה‪,‬‬ ‫א ָבל ֶמ ַלח ֲ‬ ‫ׁש ֶה ֱע ִבירֹו ִמן ָהאּור‪ֲ ,‬‬ ‫א ִפּלוּ ְל ַא ַחר ֶ‬ ‫הּודה‪ְ .‬ו ַד ְו ָקא ְּת ָב ִלין הּוא ְּד ָאסּור ִל ֵּתן ִּב ְכ ִלי ִראׁשֹון ֲ‬ ‫ה ָל ָכה ְּכ ַר ִּבי ְי ָ‬ ‫ַה ְּת ָב ִלין‪ְ ,‬ו ֵאין ֲ‬ ‫ׁש ֶה ֱע ִבירֹו ִמן ָהאּור‪:‬‬ ‫א ִפּלוּ ִּב ְכ ִלי ִראׁשֹון ְל ַא ַחר ֶ‬ ‫יכְך ֻמ ָּתר ָל ֵתת ֶמ ַלח ֲ‬ ‫ֶא ָּלא ַעל ַּג ֵּבי ָהאּור ִּב ְל ַבד‪ְ ,‬ל ִפ ָ‬

‫‪MERCREDI‬‬ ‫‪28 Nissan 5780‬‬ ‫‪22 / 04 / 20‬‬

‫‪Ch.3 Mishna 6‬‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫נֹותנֹו‬ ‫ִם ְ‬ ‫ֶן‪ .‬וְא‬ ‫ּׁשמ‬ ‫הֶ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ֵל ּבֹו א‬ ‫קּב‬ ‫לַ‬ ‫הּנֵר ְ‬ ‫ַת ַ‬ ‫ּתח‬ ‫ִי ַ‬ ‫ּכל‬ ‫נֹותנִין ְ‬ ‫ֵין ְ‬ ‫א‬ ‫ָן‪.‬‬ ‫הּמּוכ‬ ‫ִן ַ‬ ‫ֵינֹו מ‬ ‫ׁשא‬ ‫ִי ֶ‬ ‫לפ‬ ‫ֶּנּו‪ְ ,‬‬ ‫מּמ‬ ‫ֵאֹותין ִ‬ ‫ֵין נ ִ‬ ‫ֻּתר‪ .‬וְא‬ ‫ְעֹוד יֹום‪ ,‬מ ָ‬ ‫מּב‬ ‫ִ‬ ‫ָל‬ ‫ֵר‪ּ ,‬כ‬ ‫ְעֹון אֹומ‬ ‫ׁשמ‬ ‫ִי ִ‬ ‫רּב‬ ‫ָׁשן‪ַ .‬‬ ‫ָל ֹלא י ָ‬ ‫אב‬ ‫ָׁש‪ֲ ,‬‬ ‫חד‬ ‫ִין נֵר ָ‬ ‫טל‬ ‫לְ‬ ‫טְ‬ ‫מַ‬ ‫ְ‬ ‫ִי‬ ‫ּכל‬ ‫נֹותנִין ְ‬ ‫ָת‪ְ .‬‬ ‫ְׁשּב‬ ‫ֵק ּב ַ‬ ‫הּדֹול‬ ‫הּנֵר ַ‬ ‫ִן ַ‬ ‫ִין‪ ,‬חּוץ מ‬ ‫טל‬ ‫לְ‬ ‫טְ‬ ‫מַ‬ ‫הּנֵרֹות ְ‬ ‫ַ‬ ‫ׁשהּוא‬ ‫ּפנֵי ֶ‬ ‫מְ‬ ‫מיִם‪ִ ,‬‬ ‫ְתֹוכֹו ַ‬ ‫ִּתן ל‬ ‫ֵל נִיצֹוצֹות‪ .‬וְֹלא י ֵ‬ ‫קּב‬ ‫לַ‬ ‫הּנֵר ְ‬ ‫ַת ַ‬ ‫תח‬ ‫ַ‬ ‫ֶה‪:‬‬ ‫כּב‬ ‫מַ‬ ‫ְ‬

‫נֹות ִנין‪ְּ .‬ב ַׁש ָּבת‪ְּ :‬כ ִלי ַּת ַחת ַהּנֵר ְל ַק ֵּבל‬ ‫ֵאין ְ‬ ‫ׁש ֶמן‬ ‫ּׁש ֶמן‪ַ .‬ה ְּמ ַט ְפ ֵטף‪ִ ,‬מּׁשּום ְּד ֶ‬ ‫ּבֹו ֶאת ַה ֶ‬ ‫יכנוֹ‪,‬‬ ‫ֻמ ְק ֶצה הּוא ְו ָאסּור ְל ַב ֵּטל ְּכ ִלי ֵמ ֵה ָ‬ ‫יּוכל‬ ‫ׁשֹּלא ַ‬ ‫הֹוׁשיב ְּכ ִלי ְּב ָמקֹום ֶ‬ ‫לֹומר ְל ִ‬ ‫ְּכ ַ‬ ‫קֹוב ַע לֹו‬ ‫הוָה ֵליּה ְּכ ֵ‬ ‫עֹוד ִל ְּטלוֹ ִמ ָּׁשם‪ַּ ,‬ד ֲ‬ ‫ּוכ ִלי‬ ‫אכה‪ְ ,‬‬ ‫ּומ ַח ְּברֹו ְּב ִטיט‪ְ ,‬ו ָד ִמי ִל ְמ ָל ָ‬ ‫ָמקֹום ְ‬ ‫ּׁש ֶמן ֻמ ְק ֶצה הּוא ְו ָאסּור‬ ‫ּׁש ִּיּפֹל ּבֹו ַה ֶ‬ ‫זֶה ִמ ֶ‬ ‫ּׁש ֶמן‬ ‫ֶה ִנין ִמן ַה ֶ‬ ‫ֵאֹותין‪ֵ .‬אין נ ֱ‬ ‫ְל ַט ְל ְטלֹו‪ֵ :‬אין נ ִ‬ ‫ׁש ֵאינֹו ִמן‬ ‫ַה ְּמ ַט ְפ ֵטף ִמן ַהּנֵר ְּב ַׁש ָּבת‪ְ ,‬ל ִפי ֶ‬ ‫ׁש ְּכ ָבר ֻה ְק ָצה ְל ַה ְד ָל ָקה‪ְ :‬מ ַט ְל ְט ִלין‬ ‫ּמּוכן‪ֶ ,‬‬ ‫ַה ָ‬ ‫מּוׁשי‬ ‫ׁש ֵאינֹו ָמאּוס ְו ָחזֵי ְל ִא ְׁש ַּת ֵ‬ ‫נֵר ָח ָדׁש‪ֶ .‬‬ ‫ָׁשן‪ְּ .‬ד ֻמ ְק ֶצה ֵמ ֲח ַמת ִמאּוס‬ ‫א ָבל ֹלא י ָ‬ ‫ֵּביּה‪ֲ :‬‬ ‫ׁשהּוא‬ ‫ּדֹולק‪ְּ .‬בעֹוד ֶ‬ ‫הּוא‪ :‬חּוץ ִמן ַהּנֵר ַה ֵ‬ ‫ׁש ַּמ ִּתיר ְל ַט ְל ֵטל ָּכל ַהּנֵרֹות‬ ‫ה ָל ָכה ְּכ ַר ִּבי ִׁש ְמעֹון ֶ‬ ‫ׁש ָּמא ְי ַכ ֶּבה‪ְ .‬ו ֵלית ֵליּה ְל ַר ִּבי ִׁש ְמעֹון ֻמ ְק ֶצה ֵמ ֲח ַמת ִמאּוס‪ְ ,‬וֹלא ֻמ ְק ֶצה ֵמ ֲח ַמת ִאּסּור‪ְ .‬ו ֵאין ֲ‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫ּדֹולק ָאסּור‪ְּ ,‬גז ָ‬ ‫ֵ‬ ‫ׁש ָּכ ָבה ָאסּור ְל ַט ְל ְטלֹו ָּכל אֹותֹו ַׁש ָּבת‪ְּ ,‬ד ִמּגוֹ ְּד ִא ְת ְק ַצאי ְל ֵבין ַה ְּׁש ָמׁשֹות ִא ְת ְק ַצאי ְל ֻכ ֵּלי‬ ‫ילי ַׁש ָּבת ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ׁש ִה ְד ִליקּוהּו ְל ֵל ֵ‬ ‫ׁשּנֵר ֶ‬ ‫ּדֹולק‪ֶ ,‬‬ ‫חּוץ ִמן ַהּנֵר ַה ֵ‬ ‫נֹות ִנים ְּכ ִלי ַת ַחת ַהּנֵר‪ְּ .‬ב ַׁש ָּבת ְל ַק ֵּבל‬ ‫מֹודה ֵּביּה ַר ִּבי ִׁש ְמעֹון‪ְ :‬‬ ‫ׁש ֵאין ֻמ ְק ֶצה ְל ַׁש ָּבת ֶא ָּלא ֻמ ְק ֶצה ֵמ ֲח ַמת ֶח ְסרֹון ִּכיס‪ְּ ,‬ד ֶ‬ ‫ה ָל ָכה ְּכמֹותֹו‪ֶ ,‬‬ ‫א ָבל ִּב ְׁש ָאר נֵרֹות ֲ‬ ‫יֹומא‪ֲ ,‬‬ ‫ָ‬ ‫ה ִכי‪ְ :‬וֹלא ִי ֵּתן ְלתֹוכֹו ַמ ִים‪.‬‬ ‫יכנוֹ ַּב ֲ‬ ‫ּׁש ַּת ְח ָּתיו‪ְּ ,‬ד ִניצֹוצֹות ֵאין ָּב ֶהם ַמ ָּמׁש‪ְ ,‬ו ֵאין ַה ְּכ ִלי ְמ ֻב ָּטל ֵמ ֵה ָ‬ ‫ׁשֹּלא ִי ָּד ֵלק ַמה ֶ‬ ‫ּנֹוטפֹות ִמן ַהּנֵר‪ְּ ,‬כ ֵדי ֶ‬ ‫ׁשל ַׁש ְל ֶה ֶבת ַה ְ‬ ‫ִניצֹוצֹות ֶ‬ ‫הוֵי ְמ ַכ ֶּבה ְו ַחּיָב‪ִ ,‬ה ְל ָּכְך ְּב ֶע ֶרב ַׁש ָּבת ָאסּור‪:‬‬ ‫הוָה ָע ֵביד ִּכי ַהאי ַּג ְונָא ֲ‬ ‫ּוב ַׁש ָּבת ִאי ֲ‬ ‫ַא ִפּלוּ ֵמ ֶע ֶרב ַׁש ָּבת‪ְּ ,‬ד ָג ְז ִרינַן ֶע ֶרב ַׁש ָּבת ַאּטּו ַׁש ָּבת‪ְ ,‬‬ ‫וֲ‬

‫‪126‬‬


‫‪SHABBAT‬‬

‫‪J E U D I‬‬ ‫‪29 Nissan 5780‬‬ ‫‪23 / 04 / 20‬‬

‫‪Ch.4 Mishna 1‬‬

‫ֶל‪,‬‬ ‫בזֶב‬ ‫ֶת וְֹלא ְ‬ ‫בגֶפ‬ ‫מנִין ֹלא ְ‬ ‫ֵין טֹו ְ‬ ‫מנִין‪ .‬א‬ ‫ֵין טֹו ְ‬ ‫ָה א‬ ‫בּמ‬ ‫מנִין ּו ַ‬ ‫ֶה טֹו ְ‬ ‫ּבּמ‬ ‫ַ‬ ‫ֶן‬ ‫ְתב‬ ‫ֵׁשים‪ֹ .‬לא ב ֶ‬ ‫ֵין יְב ִ‬ ‫ִים ּב‬ ‫לח‬ ‫ֵין ַ‬ ‫בחֹל‪ּ ,‬ב‬ ‫ִיד וְֹלא ְ‬ ‫בס‬ ‫ַח וְֹלא ְ‬ ‫מל‬ ‫בֶ‬ ‫ֹלא ְ‬ ‫ָל‬ ‫אב‬ ‫ִים‪ֲ ,‬‬ ‫לח‬ ‫הן ַ‬ ‫ׁש ֵ‬ ‫ַן ֶ‬ ‫ּבזְמ‬ ‫ִים ִ‬ ‫ֲׂשב‬ ‫בע ָ‬ ‫ִים וְֹלא ַ‬ ‫ְמֹוכ‬ ‫בזָגִים וְֹלא ב‬ ‫וְֹלא ְ‬ ‫ֵי יֹונָה‬ ‫כנְפ‬ ‫ּב ַ‬ ‫ֵרֹות‪ְ ,‬‬ ‫בפ‬ ‫ְסּות ּו ְ‬ ‫ּבכ‬ ‫מנִין ִ‬ ‫ֵׁשין‪ .‬טֹו ְ‬ ‫הן יְב ִ‬ ‫ְׁש ֵ‬ ‫ָהן ּכ ֶ‬ ‫מנִין ּב ֶ‬ ‫טֹו ְ‬ ‫ֵר‬ ‫ָה אֹוס‬ ‫ִי יְהּוד‬ ‫רּב‬ ‫ָה‪ַ .‬‬ ‫ּדּק‬ ‫ּתן ַ‬ ‫ִׁש ָ‬ ‫ׁשל ּפ ְ‬ ‫ֶת ֶ‬ ‫בנְעֹר‬ ‫ָׁשים ּו ִ‬ ‫חר ִ‬ ‫ׁשל ָ‬ ‫ֶת ֶ‬ ‫בנְסֹר‬ ‫ּו ִ‬ ‫ָה‪:‬‬ ‫ּבגַּס‬ ‫ַּתיר ְ‬ ‫ָה ּומ ִ‬ ‫דּק‬ ‫ּב ַ‬ ‫ְ‬

‫טֹומ ִנין‪ַ .‬ה ָּבא ְל ַס ֵּלק‬ ‫ְ‬ ‫ַּב ֶּמה‬ ‫ירה ְּב ֶע ֶרב‬ ‫ְק ֵד ָרה ֵמ ַעל ַּג ֵּבי ִּכ ָ‬ ‫ּול ָט ְמנָּה ְּב ָד ָבר ַא ֵחר‪,‬‬ ‫ַׁש ָּבת ְ‬ ‫טֹומ ִנין‬ ‫ְ‬ ‫ְו ָא ְמרּו ֲח ָכ ִמים ֵאין‬ ‫ּמֹוסיף ֶה ֶבל ֶא ָּלא‬ ‫ְּב ָד ָבר ַה ִ‬ ‫ְּב ָד ָבר ַה ַּמ ֲע ִמיד ֶה ֶבל‪ֵ .‬איזֶהּו‬ ‫ּמֹוסיף ְו ָאסּור‪ֹ :‬לא‬ ‫ָּד ָבר ַה ִ‬ ‫ֵיתים‬ ‫ׁשל ז ִ‬ ‫ְב ֶג ֶפת‪ְּ .‬פס ֶֹלת ֶ‬ ‫ׁשהּוא ָּכנּוס‬ ‫ׁשּומ ְׁש ִמין‪ְּ ,‬כ ֶ‬ ‫ְו ְ‬ ‫ַחד ַחם ְמאֹד‪ַ :‬ל ִחים‪ .‬יֵׁש ָּב ֵהן‬ ‫יַ‬ ‫יֹותר ִמ ְּי ֵב ִׁשין‪:‬‬ ‫ֵ‬ ‫ֶה ֶבל ַה ְר ֵּבה‬ ‫ָבים‪ַ .‬ח ְר ַצ ִּנים‪,‬‬ ‫ָגין‪ְ .‬ק ִל ֵּפי ָה ֲענ ִ‬ ‫זִ‬ ‫מֹוכין‪ָּ .‬כל‬ ‫ִ‬ ‫ָבים‪:‬‬ ‫ַּג ְר ִעינֵי ָה ֲענ ִ‬ ‫ַע ָׂש ִבים‪ְ .‬ו ַל ִחין‬ ‫ּומֹוכין ו ֲ‬ ‫ִ‬ ‫ָגין‬ ‫ׁש ֵהן ַל ִחין‪ַ .‬א ֻּכ ְּלהּו ָק ֵאי‪ַ ,‬א ֶּת ֶבן ְוז ִ‬ ‫לּויים‪ִּ :‬ב ְז ַמן ֶ‬ ‫ירת ְּב ָג ִדים ְּב ִ‬ ‫ּוג ִר ַ‬ ‫ׁשל ְּב ֵה ָמה ְ‬ ‫יׁשי ֶצ ֶמר ַרְך ֶ‬ ‫ּות ִל ֵ‬ ‫ֶפן ְ‬ ‫מֹוכין‪ְּ ,‬כגֹון ֶצ ֶמר ּג ֶ‬ ‫ָּד ָבר ַרְך ָקרּוי ִ‬ ‫ּומֹוכין ַל ִחין ֵמ ֲח ַמת ַע ְצ ָמן ַמ ְׁש ַּכ ַחת ַלּה ְּכגֹון ַּב ֶּצ ֶמר ַה ָּסמּוְך ָל ַא ְליָה אֹו‬ ‫ִ‬ ‫ָבׁשּו‪,‬‬ ‫ׁשּי ְ‬ ‫יהן ְל ַא ַחר ֶ‬ ‫ָפלּו ֲע ֵל ֶ‬ ‫ׁשּנ ְ‬ ‫ׁש ָא ְמרּו‪ַ ,‬ל ִחין ֵמ ֲח ַמת ַע ְצ ָמן‪ֹ ,‬לא ַל ִחין ֵמ ֲח ַמת ַמ ְׁש ִקין ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫ַּפ ִצין אֹותֹו‪:‬‬ ‫ׁש ְּמנ ְ‬ ‫ַע ִרין ִמן ַה ִּפ ְׁש ָּתן ְּכ ֶ‬ ‫ׁש ְּמנ ֲ‬ ‫ֵרה‪ְ :‬נע ֶֹרת‪ַּ .‬דק ַּדק ֶ‬ ‫ׁש ְּמ ָג ְר ִרים אֹותֹו ִּב ְמג ָ‬ ‫ַּג ִרים ִמן ָה ֵעץ ְּכ ֶ‬ ‫ַּס ִרין ַהּנ ָ‬ ‫ׁש ְּמנ ְ‬ ‫ַרכֹות ַה ְּב ֵה ָמה‪ְ :‬נס ֶֹרת‪ְּ .‬פס ֶֹלת ֶ‬ ‫ׁש ֵּבין י ְ‬ ‫ַּב ֶּצ ֶמר ֶ‬ ‫ּׁש ָא ְסרּו ְל ַה ְט ִמין ִמ ְּבעֹוד‬ ‫ּומה ֶ‬ ‫הּודה‪ַ .‬‬ ‫ה ָל ָכה ְּכ ַר ִּבי ְי ָ‬ ‫מֹודה ְּד ָׁש ֵרי ֵּבין ַּד ָּקה ֵּבין ַּג ָּסה‪ְ .‬ו ֵאין ֲ‬ ‫א ָבל ִּב ְנס ֶֹרת ֶ‬ ‫ׁשל ִּפ ְׁש ָּתן ַּד ָּקה‪ֲ ,‬‬ ‫אֹוסר ְּב ַד ָּקה‪ִּ .‬ב ְנע ֶֹרת ֶ‬ ‫הּודה ֵ‬ ‫ַר ִּבי ְי ָ‬ ‫ׁש ֵאינֹו‬ ‫מֹוסיף ֶה ֶבל ְו ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ׁש ֵאינֹו ִ‬ ‫ּׁש ֶּת ְח ַׁשְך‪ְ .‬ו ָא ְסרּו ְל ַה ְט ִמין ְּב ַׁש ָּבת ְּב ָד ָבר ֶ‬ ‫ֶח ִלים ִמ ֶ‬ ‫ַט ִמין ְּב ֶר ֶמץ ְוָיבֹא ַל ְחּתֹות ַּבּג ָ‬ ‫ׁש ָּמא י ְ‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫ּמֹוסיף ֶה ֶבל‪ְּ ,‬גז ָ‬ ‫יֹום ְּב ָד ָבר ַה ִ‬ ‫מֹוסיף ֶה ֶבל ִּכ ְד ָא ְמ ִרינַן ְּבסֹוף ֶּפ ֶרק ַּב ֶּמה‬ ‫ׁש ֵאינֹו ִ‬ ‫ּובין ַה ְּׁש ָמׁשֹות ֻמ ָּתר ְל ַה ְט ִמין ְּב ָד ָבר ֶ‬ ‫יחּנָה ָּבאּור ְּב ַׁש ָּבת‪ֵ .‬‬ ‫ַר ִּת ֶ‬ ‫ׁש ִּנ ְצ ַט ְּננָה ְוי ְ‬ ‫ׁש ָּמא ִי ְמ ָצא ְק ֵד ָרתוֹ ֶ‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫ּׁשל‪ְּ ,‬גז ָ‬ ‫ְמ ַב ֵ‬ ‫רֹותחֹות ֵהן‪ְ .‬ו ַר ְמ ַּב"ם ֵּפ ֵרׁש ִּב ְס ָתם ְק ֵדרֹות ֵּבין ַה ְּׁש ָמׁשֹות‬ ‫יחּנָה‪ִּ ,‬ד ְס ָתם ְק ֵדרֹות ֵּבין ַה ְּׁש ָמׁשֹות ְ‬ ‫ַר ִּת ֶ‬ ‫ׁש ִּנ ְצ ַט ְּננָה ְוי ְ‬ ‫ׁש ָּמא ִי ְמ ָצא ְק ֵד ָרתוֹ ֶ‬ ‫יּכא ְל ִמ ְגזַר ֶ‬ ‫יקין‪ְּ ,‬ד ֵל ָ‬ ‫ַמ ְד ִל ִ‬ ‫ּגֹורס ִמ ְּפנֵי‬ ‫ׁשהּוא ָהיָה ֵ‬ ‫יקין‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ְּל ָפנָיו ְּב ֶפ ֶרק ַּב ֶּמה ַמ ְד ִל ִ‬ ‫ׁש ִּנ ְמ ָצא ַּב ְּג ָמ ָרא ֶ‬ ‫ֻס ָחאֹות ְו ִג ְר ָסאֹות ְמ ֻה ָּפכֹות ֶ‬ ‫סֹוב ְלּתוֹ‪ִ ,‬מ ְּפנֵי ִׁשּבּוׁש ַהּנ ְ‬ ‫ׁש ֵאין ַה ַּד ַעת ַ‬ ‫רֹותחֹות ֵהן‪ֵּ ,‬פרּוׁש ֶ‬ ‫ְ‬ ‫ֵרה‬ ‫ּמֹוסיף ֶה ֶבל ִמ ְּבעֹוד יֹום‪ְּ ,‬גז ָ‬ ‫טֹומ ִנין ְּב ָד ָבר ַה ִ‬ ‫ּומ ְּפנֵי ָמה ָא ְמרּו ֵאין ְ‬ ‫ַט ִמין ְּב ֶר ֶמץ‪ִ ,‬‬ ‫ׁש ָּמא י ְ‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫ׁש ָכה ְּגז ָ‬ ‫ּׁש ָח ֵ‬ ‫מֹוסיף ֶה ֶבל ִמ ֶ‬ ‫ׁש ֵאינֹו ִ‬ ‫טֹומ ִנין ְּב ָד ָבר ֶ‬ ‫ָמה ָא ְמרּו ֵאין ְ‬ ‫ּמֹוסיף ֶה ֶבל‬ ‫טֹומ ִנין ְּב ָד ָבר ַה ִ‬ ‫יח‪ְ ,‬ו ֵאין ְ‬ ‫ַר ִּת ַ‬ ‫ׁש ָּמא י ְ‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫ׁש ָכה‪ְּ ,‬גז ָ‬ ‫ּׁש ָח ֵ‬ ‫מֹוסיף ֶה ֶבל ִמ ֶ‬ ‫ׁש ֵאינֹו ִ‬ ‫טֹומ ִנין ְּב ָד ָבר ֶ‬ ‫יח‪ְ ,‬ו ֵאין ַה ִּג ְרסֹות ֵּכן‪ֶ ,‬א ָּלא ִמ ְּפנֵי ָמה ָא ְמרּו ֵאין ְ‬ ‫ַר ִּת ַ‬ ‫ׁש ָּמא י ְ‬ ‫ֶ‬ ‫ַט ִמין ְּב ֶר ֶמץ‪:‬‬ ‫ׁש ָּמא י ְ‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫ִמ ְּבעֹוד יֹום‪ְּ ,‬גז ָ‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫‪VENDREDI‬‬ ‫‪30 Nissan 5780‬‬ ‫‪24 / 04 / 20‬‬

‫‪Ch.4 Mishna 2‬‬

‫אֹותן‪.‬‬ ‫ִין ָ‬ ‫טל‬ ‫לְ‬ ‫טְ‬ ‫מַ‬ ‫ֵין ְ‬ ‫ֶר‪ ,‬וְא‬ ‫צמ‬ ‫ּבגִּזֵי ֶ‬ ‫אֹותן‪ְ ,‬‬ ‫ִין ָ‬ ‫טל‬ ‫לְ‬ ‫טְ‬ ‫מַ‬ ‫ִין‪ּ ,‬ו ְ‬ ‫לח‬ ‫ִׁש ָ‬ ‫מנִין ּב ְ‬ ‫טֹו ְ‬ ‫ֶן‬ ‫עזָר ּב‬ ‫לָ‬ ‫אְ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫רּב‬ ‫ְלֹות‪ַ .‬‬ ‫ְהן נֹופ‬ ‫ִּסּוי ו ֵ‬ ‫הּכ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ֵל א‬ ‫עֹוׂשה‪ ,‬נֹוט‬ ‫ֶ‬ ‫ַד הּוא‬ ‫ֵיצ‬ ‫ּכ‬ ‫ֵינֹו יָכֹל‬ ‫ָא יִּטֹל וְא‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵל‪ֶ ,‬‬ ‫ָּה וְנֹוט‬ ‫צּד‬ ‫ַל ִ‬ ‫ָּה ע‬ ‫מּט‬ ‫ָה‪ַ ,‬‬ ‫קּפ‬ ‫ֵר‪ֻ ,‬‬ ‫ריָה אֹומ‬ ‫עזְַ‬ ‫ֲ‬ ‫ְעֹוד יֹום‪,‬‬ ‫מּב‬ ‫ָהּו ִ‬ ‫כּס‬ ‫חזִיר‪ֹ .‬לא ִ‬ ‫מֲ‬ ‫ֵל ּו ַ‬ ‫ִים‪ ,‬נֹוט‬ ‫מר‬ ‫ִים אֹו ְ‬ ‫כמ‬ ‫חָ‬ ‫חזִיר‪ .‬וַ ֲ‬ ‫ְה ֲ‬ ‫לַ‬ ‫ֶת‬ ‫ֵא א‬ ‫מּל‬ ‫מַ‬ ‫ַּסֹותֹו‪ְ .‬‬ ‫לכ‬ ‫ֻּתר ְ‬ ‫ָה‪ ,‬מ ָ‬ ‫ִתּגַּל‬ ‫ָהּו וְנ ְ‬ ‫ּכּס‬ ‫ְׁשְך‪ִ .‬‬ ‫ּתח ָ‬ ‫ִּׁש ֶ‬ ‫ֶּנּו מ ֶ‬ ‫כּס‬ ‫ֹלא יְַ‬ ‫ֶת‪:‬‬ ‫ּכס‬ ‫הָ‬ ‫ַת ַ‬ ‫תח‬ ‫ַר‪ ,‬אֹו ַ‬ ‫הּכ‬ ‫ַת ַ‬ ‫ְתח‬ ‫ְנֹותן ל ַ‬ ‫ִיתֹון ו ֵ‬ ‫הּק‬ ‫ַ‬

‫ַּת ְרּגּום‬ ‫ִּב ְׁש ָל ִחין‪ .‬עֹורֹות‪.‬‬ ‫ּומ ַט ְל ְט ִלין‬ ‫ַׁש ַלח‪ְ :‬‬ ‫ְו ִה ְפ ִׁשיט‪ְ ,‬וי ְ‬ ‫ׁשֹּלא‬ ‫ׁש ָּט ַמן ָּב ֶהן ֵּבין ֶ‬ ‫אֹותן‪ֵּ .‬בין ֶ‬ ‫ָ‬ ‫ָט ַמן ָּב ֶהן‪ְּ ,‬ד ָחזוּ ְל ִמ ְז ָּגא ֲע ַל ְיהוּ‪,‬‬ ‫יהם‪ְ :‬ו ֵאין‬ ‫לֹומר ְל ִה ָּׁש ֵען ֲע ֵל ֶ‬ ‫ְּכ ַ‬ ‫אֹותן‪ְּ .‬ד ֻמ ְקצֹות‬ ‫ָ‬ ‫ְמ ַט ְל ְט ִלין‬ ‫ארֹג‪ְ ,‬ו ַאף ַעל‬ ‫ֵהן ִל ְטוֹות ְו ֶל ֱ‬ ‫ׁש ָּט ַמן ָּב ֶהן ְל ִפי ָׁש ָעה‪ֹ ,‬לא‬ ‫ִּפי ֶ‬ ‫ׁשֹּלא ִי ֲח ָדן‬ ‫ירן ְל ַג ְמ ֵרי ְּכ ֶ‬ ‫ִה ְפ ִק ָ‬ ‫א ָבל ִי ֲח ָדן ְל ַה ְט ָמנָה‬ ‫ְל ַה ְט ָמנָה‪ֲ ,‬‬ ‫ׂשה‪ .‬זֶה‬ ‫ַע ֶ‬ ‫יצד י ֲ‬ ‫ְמ ַט ְל ְט ָלם‪ֵּ :‬כ ַ‬ ‫יצד ִיּטֹל ְק ֵד ָרתוֹ‪,‬‬ ‫ׁש ָּט ַמן ָּב ֶהם ֵּכ ַ‬ ‫ֶ‬ ‫ַה ֵרי‬ ‫הֹואיל ְו ָאסּור ְל ַט ְל ְט ָלן ו ֲ‬ ‫ִ‬ ‫ׁש ֵאין ָעׂשּוי ֶא ָּלא ְל ַכּסֹות‬ ‫ַע ָׂשה ָּב ִסיס ָל ֶהן‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ֵהן ָע ָליו ֹלא ִא ְכ ַּפת ָלן‪ְּ ,‬דֹלא נ ֲ‬ ‫ּתֹורת ְּכ ִלי ָע ָליו‪ְ ,‬ו ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ׁשּיֵׁש ַ‬ ‫ׁשל ְק ֵד ָרה ֶ‬ ‫נֹוטל‪ִּ .‬כּסּוי ֶ‬ ‫ִהיא ְטמּונָה ֻּכ ָּלּה ָּב ֶהן‪ֵ :‬‬ ‫ּומ ָּכאן‬ ‫ׁש ִּמ ָּכאן ִ‬ ‫ׁש ָּמא ִיּטֹל ֶאת ַה ְּק ֵד ָרה ְו ִי ְּפלּו ַה ִּג ִּזין ֶ‬ ‫ׁש ָּבא ִל ְּט ָלּה ַמ ֶּטה ֶאת ַה ֻּק ָּפה ַעל ִצ ָּדּה‪ֶ ,‬‬ ‫נֹוטל‪ְּ .‬כ ֶ‬ ‫אֹומר ֻק ָּפה ַמ ָּטּה ַעל ִצ ָּדּה ְו ֵ‬ ‫ֶאת ַה ְּק ֵד ָרה‪ַ :‬ר ִּבי ֶא ְל ָעזָר ֵ‬ ‫אֹומ ִרים‬ ‫ְ‬ ‫ַח ָכ ִמים‬ ‫תֹוכּה‪ :‬ו ֲ‬ ‫ירּה ְל ָ‬ ‫ּול ַה ְח ִז ָ‬ ‫ֻּמא ְ‬ ‫ּול ָכאן ְו ַל ֲעׂשֹות ּג ָ‬ ‫יּוכל ְל ַט ְל ֵטל ַה ִּג ִּזין ְל ָכאן ְ‬ ‫ּול ַה ְט ִמי ָנהּ ֹלא ַ‬ ‫ׁשּיֵׁש ָּבּה ַה ְּק ֵד ָרה‪ְ ,‬ו ִאם ִי ְצ ָט ֵרְך ַל ְחזֹר ְ‬ ‫ֻּמא ֶ‬ ‫ְלתֹוְך ַהּג ָ‬ ‫ֵרה‬ ‫קֹומּה‪ְ ,‬וֹלא ָא ְס ִרינַן ֵליּה ִלּטֹל ֶאת ַה ְּק ֵד ָרה ְל ַכ ְּת ִח ָּלה ְּגז ָ‬ ‫ֻּמא ַמ ְח ִזיר ַה ְּק ֵד ָרה ִל ְמ ָ‬ ‫ּומ ָּכאן ְוֹלא ִנ ְת ַק ְל ְק ָלה ַהּג ָ‬ ‫ׁש ִּמ ָּכאן ִ‬ ‫ָפלּו ַה ִּג ִּזין ֶ‬ ‫נֹוטל‪ֶ .‬את ַה ְּק ֵד ָרה‪ְ ,‬ו ִאם ֹלא נ ְ‬ ‫ֵ‬ ‫ׁש ָאסּור ְל ַה ְט ִמין ְּב ַׁש ָּבת ֵּבין ְּב ָד ָבר‬ ‫ׁשְך‪ֶ .‬‬ ‫ּׁש ֶּת ְח ָ‬ ‫ַה ָל ָכה ַּכ ֲח ָכ ִמים‪ֹ :‬לא ְי ַכ ֶּסּנּו ִמ ֶ‬ ‫ַח ִזיר‪ .‬ו ֲ‬ ‫ׁשֹּלא י ְ‬ ‫ֻּמא ֶ‬ ‫ׁש ִאם ִנ ְת ַק ְל ְק ָלה ַהּג ָ‬ ‫ּומֹודים ֲח ָכ ִמים ֶ‬ ‫ִ‬ ‫ֻּמא‪.‬‬ ‫ׁש ָּמא ִּת ְת ַק ְל ֵקל ַהּג ָ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁש ֵאין‬ ‫נֹוצה‪ֶ ,‬‬ ‫מֹוכין אֹו ָ‬ ‫ׁשהּוא ָמ ֵלא ִ‬ ‫ׁשֹותיו‪ְ ,‬ו ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫א ָ‬ ‫ׁש ֵּמ ִׂשים ְמ ַר ֲ‬ ‫נֹותן‪ְּ .‬ב ַׁש ָּבת‪ַּ ,‬ת ַחת ַה ַּכר ֶ‬ ‫מֹוסיף ֶה ֶבל ְּב ֶד ֶרְך ַה ְט ָמנָה‪ְ :‬ו ֵ‬ ‫ׁש ֵאינֹו ִ‬ ‫ּמֹוסיף ֶה ֶבל ֵּבין ְּב ָד ָבר ֶ‬ ‫ַה ִ‬ ‫ֶּד ֶרְך ַה ְט ָמנָה ְּב ָכְך‪ֶּ :‬כ ֶסת‪ָּ .‬גדֹול ִמ ַּכר‪:‬‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫‪Ch.5 Mishna 1‬‬

‫‪DIMANCHE‬‬ ‫‪2 Iyar 5780‬‬ ‫‪26 / 04 / 20‬‬

‫ָר‪,‬‬ ‫פס‬ ‫אְ‬ ‫ּב ַ‬ ‫ָל ְ‬ ‫הּגָמ‬ ‫ֵא ַ‬ ‫ָה‪ .‬יֹוצ‬ ‫צא‬ ‫ֵינָּה יֹו ְ‬ ‫ָה א‬ ‫בּמ‬ ‫ָה ּו ַ‬ ‫צא‬ ‫ָה יֹו ְ‬ ‫ְהמ‬ ‫ֶה ּב ֵ‬ ‫ּבּמ‬ ‫ַ‬ ‫ּׁשיר‬ ‫הֵ‬ ‫ֵי ַ‬ ‫על‬ ‫ּב ֲ‬ ‫ָל ַ‬ ‫ְׁשיר‪ ,‬וְכ‬ ‫ּביָא‪ ,‬וְסּוס ּב ֵ‬ ‫מְ‬ ‫רְ‬ ‫פֻ‬ ‫ּב ְ‬ ‫ִיס ִ‬ ‫ּדק‬ ‫בְ‬ ‫לְ‬ ‫ָם‪ ,‬וְֻ‬ ‫חט‬ ‫בֲ‬ ‫ָה ַ‬ ‫וְנָאק‬ ‫ָן‪:‬‬ ‫ְקֹומ‬ ‫ּבמ‬ ‫ִין ִ‬ ‫בל‬ ‫ֵיהן וְטֹו ְ‬ ‫על ֶ‬ ‫מּזִין ֲ‬ ‫ַּׁשיר‪ּ ,‬ו ַ‬ ‫ִים ּב ֵ‬ ‫ְׁשכ‬ ‫ַּׁשיר וְנִמ ָ‬ ‫ִים ּב ֵ‬ ‫צא‬ ‫יֹו ְ‬

‫יֹוצ ָאה‪ְ .‬ל ִפי‬ ‫ְ‬ ‫ַּב ֶּמה ְּב ֵה ָמה‬ ‫יתת‬ ‫ׁש ָא ָדם ְמ ֻצּוֶה ַעל ְׁש ִב ַ‬ ‫ֶ‬ ‫ידי‬ ‫ּומ ֵ‬ ‫ִ‬ ‫ְּב ַׁש ָּבת‪,‬‬ ‫ְּב ֶה ְמּתֹו‬ ‫הוֵי‬ ‫ְּד ִמ ְנ ְט ָרא ֵּביּה ַה ְּב ֵה ָמה ֹלא ֲ‬ ‫ידי ְּדֹלא ִמ ְנ ְט ָרא‬ ‫ּומ ֵ‬ ‫ְּכ ַמ ְּׂשאֹוי ִ‬ ‫הוֵי ְּכ ַמ ְּׂשאֹוי‪ַ :‬א ְפ ָסר‪ֶ .‬ח ֶבל‬ ‫ֵּביּה ֲ‬ ‫ּקֹוׁש ִרים ַעל ִּפי ַה ְּב ֵה ָמה‪:‬‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ֶ‬ ‫יסין אֹותֹו‬ ‫ּומ ְכ ִנ ִ‬ ‫ָאקה ַ‬ ‫נֹוק ִבין ח ֶֹטם ַהּנ ָ‬ ‫ׁשל ַּב ְרזֶל ְו ְ‬ ‫לֹוק ִחין ְּכ ִמין ַט ַּב ַעת ֶ‬ ‫ירּותא ְי ֵת ְר ָּתא‪ַּ :‬ב ֲח ָטם‪ְ .‬‬ ‫יכה ְנ ִט ָ‬ ‫ׁש ְּצ ִר ָ‬ ‫ָאקה ְל ָבנָה ַּד ְו ָקא‪ֶ ,‬‬ ‫מֹוקי ַלּה ְּבנ ָ‬ ‫ָאקה‪ַּ .‬ב ְּג ָמ ָרא ֵ‬ ‫ְו ַהּנ ָ‬ ‫ׁשיר‪.‬‬ ‫ׁשל ַּב ְרזֶל‪ְּ :‬ב ֵ‬ ‫מֹורים ַה ִּנ ְמ ָצ ִאים ַּב ִּיּׁשּוב‪ִּ :‬ב ְפ ֻר ְמ ְּביָא‪ֶ .‬ר ֶסן ֶ‬ ‫יֹותר ִמ ְּׁש ָאר ֲח ִ‬ ‫ירה ֵ‬ ‫יכין ְׁש ִמ ָ‬ ‫ּוצ ִר ִ‬ ‫ָקים‪ְ ,‬‬ ‫ַחז ִ‬ ‫ְּבתֹוכֹו‪ֻ :‬ל ְב ְּד ִקיס‪ֲ .‬חמֹור ַה ָּבא ִמ ְּמ ִדינַת לּוד‪ְ ,‬ו ֵהם ָק ִׁשים ו ֲ‬ ‫יֹוצ ִאים‬ ‫ָדים ְו ַחּיֹות ְק ַטּנֹות‪ְ :‬‬ ‫ׁשל ַצּי ִ‬ ‫ּׁשיר‪ְּ .‬כגֹון ְּכ ָל ִבים ֶ‬ ‫ּומֹוׁש ִכין ַה ְּב ֵה ָמה‪ְ :‬ו ָכל ַּב ֲע ֵלי ַה ֵ‬ ‫ְ‬ ‫יסין ַּב ַּט ַּב ַעת ֶח ֶבל‬ ‫ּומ ְכ ִנ ִ‬ ‫בּועה ּבֹו‪ַ ,‬‬ ‫ְּכ ִמין ֶא ְצ ָע ָדה ְס ִביב ַצּוָארוֹ ְו ַט ַּב ַעת ְק ָ‬ ‫ׁש ֵהן ְּב ַצּוַאר ַה ְּב ֵה ָמה‪,‬‬ ‫קֹומן ְּכמֹות ֶ‬ ‫יהן‪ִּ .‬ב ְמ ָ‬ ‫ּומ ִּזין ֲע ֵל ֶ‬ ‫ּׁשיר‪ַ :‬‬ ‫ׁש ַּב ֵ‬ ‫מֹוׁשְך ַה ְּב ֵה ָמה ַּב ֶח ֶבל ֶ‬ ‫ּׁשיר‪ְ .‬ו ִאם ָר ָצה ֵ‬ ‫ׁש ִכין ַּב ֵ‬ ‫ּׁשיר‪ְ :‬ו ִנ ְמ ָ‬ ‫בּוע ַּב ֵ‬ ‫ָארן ַה ֶח ֶבל ַה ָּק ַ‬ ‫ּׁשיר‪ָּ .‬כרּוְך ַעל ַצּו ָ‬ ‫ַּב ֵ‬ ‫ֻח ִדים ַל ְּב ֵה ָמה ֵאין ְמ ַק ְּב ִלין ֻט ְמ ָאה‪,‬‬ ‫ׁש ָּכל ַה ֵּכ ִלים ַה ְּמי ָ‬ ‫ּׁשיר‪ְ .‬ו ַאף ַעל ַּגב ְּד ַק ְי ָמא ָלן ֶ‬ ‫יסים ַה ְּב ֵה ָמה ַּב ַּמ ִים ְל ַה ְט ִּביל ַה ֵ‬ ‫קֹומן‪ַ .‬מ ְכ ִנ ִ‬ ‫טֹוב ִלין ִּב ְמ ָ‬ ‫ִאם ִנ ְט ְמאּו ְּב ֵמת‪ְ :‬ו ְ‬ ‫ַנ ִהיג ּבֹו ֶאת ַה ְּב ֵה ָמה‪ִּ ,‬כ ְכ ִלי ֶה ָעׂשּוי ְל ַת ְׁש ִמיׁש ָא ָדם ָּד ִמי‪:‬‬ ‫ׁשּי ְ‬ ‫ַעׂשּו ָל ָא ָדם ֶ‬ ‫הֹואיל ְונ ֲ‬ ‫ילה‪ִ ,‬‬ ‫ּיֹוצא ּבֹו ְמ ַק ֵּבל ֻט ְמ ָאה ְו ָצ ִריְך ְט ִב ָ‬ ‫ּׁשיר ְו ַכ ֵ‬ ‫ַה ֵ‬

‫‪127‬‬


‫‪L U N D I‬‬ ‫‪3 Iyar 5780‬‬ ‫‪27 / 04 / 20‬‬

‫‪Ch.5 Mishna 2‬‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫ִים‬ ‫כר‬ ‫ָה לֹו‪ .‬זְָ‬ ‫ְׁשּור‬ ‫היא ק‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ַן ֶ‬ ‫ּבזְמ‬ ‫ַת‪ִ ,‬‬ ‫ּדע‬ ‫רַ‬ ‫מְ‬ ‫בַ‬ ‫ֵא ְ‬ ‫ֲמֹור יֹוצ‬ ‫ח‬ ‫ְבּונֹות‪.‬‬ ‫ְבּולֹות ּוכ‬ ‫ׁשחּוזֹות‪ּ ,‬כ‬ ‫ְאֹות ְ‬ ‫חלֹות יֹוצ‬ ‫רֵ‬ ‫ִין‪ְ .‬‬ ‫ְבּוב‬ ‫ִין ל‬ ‫צא‬ ‫יֹו ְ‬ ‫ִן‬ ‫ָן‪ ,‬חּוץ מ‬ ‫כּל‬ ‫ּב ֻ‬ ‫ֵר ְ‬ ‫ֵי אֹוס‬ ‫ִי יֹוס‬ ‫רּב‬ ‫ְרּורֹות‪ַ .‬‬ ‫ְאֹות צ‬ ‫עּזִים יֹוצ‬ ‫הִ‬ ‫ָ‬ ‫ְאֹות‬ ‫עּזִים יֹוצ‬ ‫ֵר‪ִ ,‬‬ ‫ָה אֹומ‬ ‫ִי יְהּוד‬ ‫רּב‬ ‫ְבּונֹות‪ַ .‬‬ ‫הּכ‬ ‫ִין ַ‬ ‫חל‬ ‫רֵ‬ ‫הְ‬ ‫ָ‬ ‫ָב‪:‬‬ ‫חל‬ ‫לָ‬ ‫ָל ֹלא ְ‬ ‫אב‬ ‫ֵׁש‪ֲ ,‬‬ ‫ליַּב‬ ‫ְרּורֹות ְ‬ ‫צ‬

‫יחים אֹותֹו‬ ‫ּומ ִנ ִ‬ ‫ְּב ַמ ְר ַּד ַעת‪ְּ .‬כ ִמין ֻא ָּכף ָק ָטן‪ְ ,‬‬ ‫ׁש ִּי ְת ַח ֵּמם‪:‬‬ ‫ַעל ַה ֲחמֹור ָּכל ַהּיֹום ֻּכּלֹו ְּכ ֵדי ֶ‬ ‫ׁשּורה לֹו‪ֵ .‬מ ֶע ֶרב ַׁש ָּבת‪ְּ ,‬ד ַג ֵּלי‬ ‫ׁש ִהיא ְק ָ‬ ‫ִּב ְז ַמן ֶ‬ ‫ׁש ַה ֲחמֹור ָצ ִריְך לֹו ְל ַח ְּממֹו‪ִּ ,‬כ ְד ָא ְמ ֵרי‬ ‫ַּד ְע ֵּתיהּ ֶ‬ ‫קּופת ַּתּמּוז ָק ִריר‬ ‫א ִפּלוּ ִּב ְת ַ‬ ‫ָׁשי ַח ְמ ָרא ֲ‬ ‫אנ ֵ‬ ‫ֱ‬ ‫א ָבל ִל ְקׁשֹר ַמ ְר ַּד ַעת‬ ‫ֵליּה‪ְ ,‬ו ָלאו ַמ ְּׂשאֹוי הּוא‪ֲ .‬‬ ‫ׁש ִאי ֶא ְפ ָׁשר‬ ‫ַעל ַה ֲחמֹור ְּב ַׁש ָּבת ָאסּור‪ְ ,‬ל ִפי ֶ‬ ‫סֹומְך ַע ְצמֹו ְּב ִצ ֵּדי‬ ‫ֵ‬ ‫ְל ָק ְׁש ָרּה לֹו ֶא ָּלא ִאם ֵּכן‬ ‫ַה ְּב ֵה ָמה ְו ִנ ְמ ָצא ִמ ְׁש ַּת ֵּמׁש ְּב ַב ַעל ַח ִּיים‪ְ ,‬ו ִאם‬ ‫בּובין‪ָּ .‬בעֹור‬ ‫ּוק ָׁשרֹו ָאסּור ָל ֵצאת ּבֹו‪ְ :‬ל ִ‬ ‫ָע ַבר ְ‬ ‫ּכֹוב ִלים‬ ‫ׁש ְ‬ ‫יהן ְז ָכ ִרים‪ְּ :‬כבּולֹות‪ֶ .‬‬ ‫ַעלּו ֲע ֵל ֶ‬ ‫ׁשּי ֲ‬ ‫ׁשּורה ְל ַמ ְע ָלה ְּכ ֵדי ֶ‬ ‫ׁש ָּל ֶהן ְק ָ‬ ‫אֹוח ִזים ַא ְליָה ֶ‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫ַעלּו ַעל ַה ְּנ ֵקבֹות‪ְׁ :‬שחּוזֹות‪ֶ .‬‬ ‫ׁשֹּלא י ֲ‬ ‫ַכרּות ֶ‬ ‫ּקֹוׁש ִרים ָל ֶהם ְּכ ֶנגֶד ז ְ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁשֹּלא ִי ָּטנֵף‪:‬‬ ‫ּנֹול ִדים ִל ְׁשמֹר ַצ ְמ ָרן ֶ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ּקֹוׁש ִרים ֶּבגֶד ְס ִביב ַה ְּכ ָב ִׂשים ַּבּיֹום ֶ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫יהן ְז ָכ ִרים‪ְּ :‬כבּונֹות‪ֶ .‬‬ ‫ַעלּו ֲע ֵל ֶ‬ ‫ׁשֹּלא י ֲ‬ ‫יהן ְּכ ֵדי ֶ‬ ‫אֹותּה ְּב ַר ְג ֵל ֶ‬ ‫ָ‬ ‫קֹוׁש ִרים‬ ‫ׁש ָּל ֶהן ְו ְ‬ ‫ַא ְליָה ֶ‬ ‫יֹוסי‬ ‫ׁשֹּלא ְי ַט ְפ ֵטף ֶה ָח ָלב ָל ָא ֶרץ ְו ִי ָּפ ֵסד‪ַ :‬ר ִּבי ֵ‬ ‫יהן ֶ‬ ‫קֹוׁש ִרין ָל ֶהן ִּכיס ְּב ַד ֵּד ֶ‬ ‫ְ‬ ‫ּופ ָע ִמים‬ ‫אֹותן ְּבחֹזֶק‪ְ ,‬‬ ‫ָ‬ ‫ׁש ְּמ ַה ְּד ִקים‬ ‫ַּבׁש ֶה ָח ָלב‪ֶ ,‬‬ ‫יהן ְצרּורֹות‪ְּ ,‬פ ָע ִמים ְלי ֵ‬ ‫ְצרּורֹות‪ַּ .‬ד ֵּד ֶ‬ ‫ירא ֵליּה ְּכ ַתּנָא‬ ‫הּודה ְס ִב ָ‬ ‫ַּבׁש‪ַ .‬ר ִּבי ְי ָ‬ ‫יֹוצאֹות ְצרּורֹות ְלי ֵ‬ ‫ַהוֵי ְלהּו ַּת ְכ ִׁשיט‪ְ :‬‬ ‫ׁשֹּלא ִי ָּטנֵף ו ֲ‬ ‫ירת ַצ ְמ ָרן ֶ‬ ‫ׁשהּוא ְׁש ִמ ַ‬ ‫אֹוסר ְּב ֻכ ָּלן‪ְּ .‬ד ַמ ְּׂשאֹוי הּוא‪ :‬חּוץ ִמן ַה ְּכבּונֹות‪ֶ .‬‬ ‫ֵ‬ ‫ָפיל‬ ‫א ָבל ְל ָח ָלב ְּדֹלא ִמ ַה ֵּדק ַׁש ִּפיר ָאסּור‪ָ ,‬ח ְי ִׁשינַן ִּד ְל ָמא נ ִ‬ ‫אתֹויֵי‪ֲ ,‬‬ ‫ָפיל ְו ָא ֵתי ַל ֲ‬ ‫יּכא ְל ִמ ְגזַר ִּד ְל ָמא נ ִ‬ ‫ַּבׁש ְּד ִמ ַה ֵּדק ַׁש ִּפיר ֵל ָ‬ ‫ַק ָּמא ְּד ָלאו ַמ ְּׂשאֹוי הּוא‪ִ ,‬מיהּו ְלי ֵ‬ ‫ַה ָל ָכה ְּכ ַתּנָא ַק ָּמא‪:‬‬ ‫אתֹויֵי‪ .‬ו ֲ‬ ‫ְו ָא ֵתי ַל ֲ‬

‫‪M A R D I‬‬ ‫‪4 Iyar 5780‬‬ ‫‪28 / 04 / 20‬‬

‫‪Ch.5 Mishna 3‬‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫ָקּוד‬ ‫ֶת‪ֹ ,‬לא ע‬ ‫טל‬ ‫ְטּו ֶ‬ ‫ּבמ‬ ‫ָל ִ‬ ‫ֵא גָמ‬ ‫ָה‪ֹ .‬לא יֵצ‬ ‫צא‬ ‫ֵינָּה יֹו ְ‬ ‫ָה א‬ ‫בּמ‬ ‫ּו ַ‬ ‫ִים זֶה‬ ‫מּל‬ ‫קׁשֹר ּגְ ַ‬ ‫ְהמֹות‪ֹ .‬לא יְִ‬ ‫הּב ֵ‬ ‫ָל ַ‬ ‫ָר ּכ‬ ‫ׁשא‬ ‫ֵן ְ‬ ‫ָגּול‪ ,‬וְכ‬ ‫וְֹלא ר‬ ‫ַד‬ ‫לב‬ ‫בְ‬ ‫מׁשְֹך‪ּ ,‬ו ִ‬ ‫ְתֹוְך יָדֹו וְיְִ‬ ‫ִים ל‬ ‫בל‬ ‫חָ‬ ‫כנִיס ֲ‬ ‫מְ‬ ‫ָל ַ‬ ‫אב‬ ‫מׁשְֹך‪ֲ .‬‬ ‫בזֶה וְיְִ‬ ‫ָ‬ ‫כרְֹך‪:‬‬ ‫ׁשֹּלא יְִ‬ ‫ֶ‬

‫ׁשּורה ִּב ְזנָבֹו‬ ‫ׁשל ַמ ְט ִלית ְק ָ‬ ‫יכה ֶ‬ ‫טּוט ֶלת‪ֲ .‬ח ִת ָ‬ ‫ְמ ֶ‬ ‫ּקֹוׁש ִרים‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ימן אֹו ְל ָד ָבר ַא ֵחר‪ָ :‬עקּוד‪ֶ .‬‬ ‫ְל ִס ָ‬ ‫ׁשֹּלא ִי ְב ְרחּו‪:‬‬ ‫יהם ִעם ָה ַר ְג ַל ִים ִּב ְכ ָב ִלים ֶ‬ ‫ְי ֵד ֶ‬ ‫קֹוׁש ִרין‪ֹ :‬לא‬ ‫ּכֹופ ִפים יָדֹו ַעל ְזרֹועֹו ְו ְ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ָרגּול‪ֶ .‬‬ ‫ִי ְקׁשֹר ְּג ַמ ִּלים זֶה ָבזֶה ְו ִי ְמׁשְֹך‪ֶ .‬א ָחד‪ְ ,‬ו ֻכ ָּלן‬ ‫יכן ַלּׁשּוק ְל ָמ ְכ ָרן‪:‬‬ ‫מֹול ָ‬ ‫ֵר ֶאה ְּכ ִ‬ ‫ׁשֹּלא י ָ‬ ‫הֹול ִכין‪ֶ ,‬‬ ‫ְ‬ ‫א ָבל ַמ ְכ ִניס הּוא ֲח ָב ִלים ְלתֹוְך יָדֹו‪ְ .‬והּוא‬ ‫ֲ‬ ‫יֹוצ ִאין‬ ‫לּויין ְו ְ‬ ‫אׁשי ַה ֲח ָב ִלים ְּת ִ‬ ‫ׁשֹּלא ִי ְהיּו ָר ֵ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁשֹּלא ִי ְכרֹךְ‪ָ .‬לאו ְל ִע ְניַן ַׁש ָּבת ָקא ַמ ְי ֵרי ַה ְׁש ָּתא ֶא ָּלא ְל ִע ְניַן‬ ‫ּוב ְל ַבד ֶ‬ ‫לּויין ְּביָדֹו‪ִ :‬‬ ‫ּנֹוׂשא ֲח ָב ִלים ְּת ִ‬ ‫ׁש ֵ‬ ‫ֵר ֶאה ְּכמֹו ֶ‬ ‫ׁשֹּלא י ָ‬ ‫יֹותר‪ְּ ,‬כ ֵדי ֶ‬ ‫ִמ ַּת ַחת יָדֹו ָל ָא ֶרץ ֶט ַפח אֹו ֵ‬ ‫ָתן ְו ָאסּור‪:‬‬ ‫א ִחיז ָ‬ ‫הוּו ִּכ ְל ַא ִים‪ְ ,‬ויָדֹו ִמ ְת ַח ֶּמ ֶמת ַּב ֲ‬ ‫ׁשל ֶצ ֶמר‪ֹ ,‬לא ִי ְכרֹךְ זֹו ְּבזֹו‪ְּ ,‬ד ִכי ָּכ ִריְך ְלהּו ֲ‬ ‫ּוק ָצ ָתם ֶ‬ ‫ׁשל ִּפ ְׁש ָּתן ְ‬ ‫ִּכ ְל ַא ִים‪ְ ,‬ו ָה ִכי ָק ָא ַמר‪ַ ,‬ה ַּמ ְכ ִניס ֲח ָב ִלים ְּביָדֹו ְק ָצ ָתם ֶ‬

‫‪MERCREDI‬‬ ‫‪5 Iyar 5780‬‬ ‫‪29 / 04 / 20‬‬

‫‪Ch.5 Mishna 4‬‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫ָה לֹו‪ ,‬וְֹלא‬ ‫ְׁשּור‬ ‫ֵינָּה ק‬ ‫ׁשא‬ ‫ַן ֶ‬ ‫ּבזְמ‬ ‫ַת ִ‬ ‫ּדע‬ ‫רַ‬ ‫מְ‬ ‫בַ‬ ‫ֵא ְ‬ ‫ֲמֹור יֹוצ‬ ‫ֵין ח‬ ‫א‬ ‫צּוָארֹו‪ ,‬וְֹלא‬ ‫ּב ַ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ָם ֶ‬ ‫סּל‬ ‫בֻ‬ ‫ָקּוק‪ ,‬וְֹלא ְ‬ ‫ׁשהּוא פ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫ַל ּפ‬ ‫ַף ע‬ ‫ְזֹוג‪ ,‬א‬ ‫ב‬ ‫ִין‪ ,‬וְֹלא‬ ‫ְחּוט‬ ‫ִין ּב‬ ‫צא‬ ‫ִין יֹו ְ‬ ‫רנְגֹול‬ ‫ּת ְ‬ ‫הַ‬ ‫ֵין ַ‬ ‫רגְלֹו‪ .‬וְא‬ ‫ּב ַ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ָה ֶ‬ ‫ְצּוע‬ ‫בר‬ ‫ִ‬ ‫ַת‬ ‫ּתח‬ ‫ׁש ַ‬ ‫ָה ֶ‬ ‫עגָל‬ ‫ּב ֲ‬ ‫ִין ַ‬ ‫צא‬ ‫ִים יֹו ְ‬ ‫כר‬ ‫הּזְָ‬ ‫ֵין ַ‬ ‫ֵיהם‪ .‬וְא‬ ‫רגְל ֶ‬ ‫ּב ַ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ְצּועֹות ֶ‬ ‫בר‬ ‫ִ‬ ‫עגֶל‬ ‫הֵ‬ ‫ֵין ָ‬ ‫חנּונֹות‪ .‬וְא‬ ‫ְאֹות ֲ‬ ‫ִים יֹוצ‬ ‫חל‬ ‫רֵ‬ ‫הְ‬ ‫ֵין ָ‬ ‫ָהן‪ .‬וְא‬ ‫ׁשּל ֶ‬ ‫ליָה ֶ‬ ‫אְ‬ ‫הַ‬ ‫ָ‬ ‫ֵין‬ ‫ׁשּב‬ ‫ָה ֶ‬ ‫ְצּוע‬ ‫בר‬ ‫ָר‪ ,‬וְֹלא ִ‬ ‫ּקּפ‬ ‫הֻ‬ ‫ְעֹור ַ‬ ‫ָה ּב‬ ‫פר‬ ‫בגִימֹון‪ .‬וְֹלא ָ‬ ‫ֵא ְ‬ ‫יֹוצ‬ ‫ָה‬ ‫צא‬ ‫ְתה יֹו ְ‬ ‫הי ָ‬ ‫ריָה ָ‬ ‫עזְַ‬ ‫ֶן ֲ‬ ‫עזָר ּב‬ ‫לָ‬ ‫אְ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫רּב‬ ‫ׁשל ַ‬ ‫ָתֹו ֶ‬ ‫ּפר‬ ‫ֶיה‪ָ .‬‬ ‫רנ ָ‬ ‫קְ‬ ‫ַ‬ ‫ִים‪:‬‬ ‫כמ‬ ‫חָ‬ ‫ְצֹון ֲ‬ ‫בר‬ ‫ׁשֹּלא ִ‬ ‫ֶיה‪ֶ ,‬‬ ‫רנ ָ‬ ‫קְ‬ ‫ֵין ַ‬ ‫ׁשּב‬ ‫ָה ֶ‬ ‫ְצּוע‬ ‫בר‬ ‫ִ‬

‫ּתֹולין ְּב ַצּוַאר ַה ְּב ֵה ָמה‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ְּבזֹוג‪ְּ .‬כ ִמין ַּפ ֲעמֹון ֶ‬ ‫ׁשהּוא‬ ‫יכ ָתּה‪ַ :‬אף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ה ִל ָ‬ ‫יע קֹול ַּב ֲ‬ ‫ׁש ַּת ְׁש ִמ ַ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁשּלֹו‬ ‫מֹוכין‪ְּ ,‬ד ַה ְׁש ָּתא ֵאין ָה ִע ְנ ָּבל ֶ‬ ‫ָפקּוק‪ְּ .‬ב ִ‬ ‫ׁש ִּנ ְר ֶאה‬ ‫יע קֹול‪ִ ,‬מ ְּפנֵי ֶ‬ ‫ְמ ַק ְׁש ֵקׁש ְל ַה ְׁש ִמ ַ‬ ‫ׁש ְּב ַצּוָארוֹ‪.‬‬ ‫מֹוליכֹו ִל ְמּכֹר ַּבּׁשּוק‪ְּ :‬ב ֻס ָּלם ֶ‬ ‫ְּכ ִ‬ ‫נֹות ִנים ְּב ַצּוָארוֹ ֵע ִצים‬ ‫ְ‬ ‫ׁשּיֵׁש לֹו ַמ ָּכה‬ ‫ְּכ ֶ‬ ‫ַחזֹר רֹאׁשֹו‬ ‫ׁשֹּלא י ְ‬ ‫ָע ֶרב ְּכ ֵדי ֶ‬ ‫ְּכ ִמין ְׁש ִתי ו ֵ‬ ‫ׁש ְּב ַר ְגלֹו‪.‬‬ ‫צּועה ֶ‬ ‫ּבּורתֹו‪ְ :‬וֹלא ִב ְר ָ‬ ‫ְל ַח ֵּכְך ַח ָ‬ ‫יכ ָתּה‪,‬‬ ‫ה ִל ָ‬ ‫יה זֹו ְּבזֹו ַּב ֲ‬ ‫ׁש ַּמ ָּכה ַר ְג ֶל ָ‬ ‫ְּב ֵה ָמה ֶ‬ ‫צּועה ָע ָבה‬ ‫ׁשל ְר ָ‬ ‫עֹוׂשין ָלּה ְּכ ִמין ַט ַּב ַעת ֶ‬ ‫ִ‬ ‫ַּקׁשֹות‬ ‫יה ְמנ ְ‬ ‫ׁש ַר ְג ֶל ָ‬ ‫אֹותּה ַּב ָּמקֹום ֶ‬ ‫ָ‬ ‫קֹוׁש ִרים‬ ‫ְו ְ‬ ‫ׁשֹּלא‬ ‫ימנָא‪ֶ ,‬‬ ‫עֹוׂשים ָל ֶהן ְל ִס ָ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫חּוטין‪ֶ .‬‬ ‫זֹו ְּבזֹו‪ְּ :‬ב ִ‬ ‫א ֵח ִרים‪ְ :‬וֹלא ִב ְרצּועֹות‪.‬‬ ‫ִי ְת ַח ְּלפּו ְּב ַת ְר ְנגֹולֹות ֲ‬ ‫צּועה ְק ָצ ָרה‪,‬‬ ‫ַחד ִּב ְר ָ‬ ‫יהן י ַ‬ ‫ּקֹוׁש ִרין ְׁש ֵּתי ַר ְג ֵל ֶ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁשֹּלא ְי ַד ְּלגּו ְו ִי ְׁש ְּברּו ֶאת ַה ֵּכ ִלים‪ַּ :‬ב ֲע ָג ָלה‬ ‫ֶ‬ ‫קֹוׁש ִרין‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ַּת ַחת ָה ַא ְליָה‪ְּ .‬כ ִמין ֲע ָג ָלה ְק ַטּנָה‬ ‫ֶ‬ ‫יחין ָלּה‬ ‫ּומ ִנ ִ‬ ‫יסם ִמ ֶּמּנּו ְ‬ ‫יאין ֵק ָ‬ ‫ַחנּון‪ְ ,‬מ ִב ִ‬ ‫ׁש ְּׁשמֹו י ְ‬ ‫ּוב ְּס ָל ִעים‪ֲ :‬חנּונֹות‪ֵ .‬עץ ֶא ָחד יֵׁש ֶ‬ ‫א ָב ִנים ַ‬ ‫ׁשֹּלא ִּת ְל ֶקה ָּב ֲ‬ ‫דֹולה‪ְּ ,‬כ ֵדי ֶ‬ ‫ָתן ְּג ָ‬ ‫ׁש ַא ְלי ָ‬ ‫ׁשל ַה ְּכ ָב ִׂשים ֶ‬ ‫ַּת ַחת ָה ַא ְליָה ֶ‬ ‫יהם‪ְּ :‬ב ִגימֹון‪ְּ .‬כ ִמין‬ ‫א ֵל ֶ‬ ‫ּתֹול ִעים ֵמ ֲ‬ ‫נֹופ ִלים ַה ָ‬ ‫ַּג ִחים זֶה ָּבזֶה ְ‬ ‫ׁש ְּמנ ְ‬ ‫ׁש ִּמּתֹוְך ֶ‬ ‫יכין ַל ֲעׂשֹות ֵּכן‪ֶ ,‬‬ ‫ֹאׁשּה‪ְ .‬ו ַל ְּז ָכ ִרים ֵאין ְצ ִר ִ‬ ‫ׁש ְּבר ָ‬ ‫ּתֹול ִעים ֶ‬ ‫ׁש ִּת ְת ַע ֵּטׁש ְו ִי ְּפלּו ַה ָ‬ ‫ְּב ָח ְט ָמהּ ְּכ ֵדי ֶ‬ ‫ינקּוהָ‬ ‫ׁשֹּלא ִי ְ‬ ‫קֹוׁש ִרין עֹורֹו ְּב ַד ֵּדי ַה ָּפ ָרה ֶ‬ ‫ימיו ַח ִּדין ְּכ ַמ ַחט‪ְ ,‬ו ְ‬ ‫ׁש ִּנ ָ‬ ‫ׁש ֶרץ ֶ‬ ‫ׁש ִּי ְג ַּדל‪ְּ :‬בעֹור ַה ֻּק ָּפר‪ֶ .‬‬ ‫ׁש ְּי ֵהא ָלמּוד ָלכֹוף רֹאׁשֹו ְּכ ֶ‬ ‫נֹות ִנים ַעל ַצּוַאר ָה ֵעגֶל‪ֶ ,‬‬ ‫ֶמי ְ‬ ‫ׁשל ּג ִ‬ ‫עֹל ֶ‬ ‫ׁשּלֹו ָה ְי ָתה ֶא ָּלא‬ ‫ַריָה‪ֹ .‬לא ֶ‬ ‫ׁשל ַר ִּבי ֶא ְל ָעזָר ֶּבן ֲעז ְ‬ ‫ירּותא ְי ֵת ְר ָּתא ַמ ְּׂשאֹוי הּוא‪ָּ :‬פ ָרתֹו ֶ‬ ‫ֶיה‪ֵּ .‬בין ְלנֹוי ֵּבין ִל ְׁשמֹר ָאסּור‪ְּ ,‬ד ָכל ְנ ִט ָ‬ ‫ׁש ֵּבין ַק ְרנ ָ‬ ‫צּועה ֶ‬ ‫ַה ְּׁש ָר ִצים‪ְ :‬וֹלא ִב ְר ָ‬ ‫ׁשֹּלא ִמ ָחה ָּבּה ִנ ְק ֵראת ַעל ְׁשמֹו‪:‬‬ ‫ׁשל ְׁש ֶכ ְנּתֹו‪ְ ,‬ו ַעל ֶ‬ ‫ֶ‬

‫‪128‬‬


‫‪SHABBAT‬‬

‫‪Ch.6 Mishna 1‬‬

‫‪J E U D I‬‬ ‫‪6 Iyar 5780‬‬ ‫‪30 / 04 / 20‬‬

‫ִּׁשה ֹלא‬ ‫ֵא א ָ‬ ‫תצ‬ ‫ָה‪ֹ .‬לא ֵ‬ ‫צא‬ ‫ֵינָּה יֹו ְ‬ ‫ָה א‬ ‫בּמ‬ ‫ָה ּו ַ‬ ‫צא‬ ‫ִּׁשה יֹו ְ‬ ‫ֶה א ָ‬ ‫ּבּמ‬ ‫ַ‬ ‫ֹאׁשּה‪.‬‬ ‫ּבר ָ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ְצּועֹות ֶ‬ ‫בר‬ ‫ּתן וְֹלא ִ‬ ‫ִׁש ָ‬ ‫ֵי פ ְ‬ ‫ְחּוט‬ ‫ֶר וְֹלא ב‬ ‫צמ‬ ‫ֵי ֶ‬ ‫ְחּוט‬ ‫ב‬ ‫ִין‬ ‫סנְּבּוט‬ ‫בַ‬ ‫ֶת וְֹלא ְ‬ ‫טפ‬ ‫בטֹ ֶ‬ ‫ֵם‪ .‬וְֹלא ְ‬ ‫רּפ‬ ‫ּת ַ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ַד ֶ‬ ‫ָהן ע‬ ‫טּבֹל ּב ֶ‬ ‫תְ‬ ‫וְֹלא ִ‬ ‫ִים‪ .‬וְֹלא‬ ‫רּב‬ ‫הַ‬ ‫ְׁשּות ָ‬ ‫לר‬ ‫ָבּול ִ‬ ‫בכ‬ ‫ִין‪ .‬וְֹלא ְ‬ ‫ּתפּור‬ ‫ֵינָן ְ‬ ‫ׁשא‬ ‫ַן ֶ‬ ‫ּבזְמ‬ ‫ִ‬ ‫ַת‬ ‫ּבע‬ ‫טַ‬ ‫בַ‬ ‫ִים‪ ,‬וְֹלא ְ‬ ‫בנְזָמ‬ ‫ָא‪ ,‬וְֹלא ִ‬ ‫טל‬ ‫קְ‬ ‫בַ‬ ‫ָהב‪ ,‬וְֹלא ְ‬ ‫ׁשל ז ָ‬ ‫ִיר ֶ‬ ‫בע‬ ‫ְ‬ ‫ִם‬ ‫ָה‪ .‬וְא‬ ‫ֵינָּה נְקּוב‬ ‫ׁשא‬ ‫ַט ֶ‬ ‫מח‬ ‫בַ‬ ‫חֹותם‪ ,‬וְֹלא ְ‬ ‫ָ‬ ‫ֶיה‬ ‫על ָ‬ ‫ֵין ָ‬ ‫ׁשא‬ ‫ֶ‬ ‫ָאת‪:‬‬ ‫חּט‬ ‫ֶת ַ‬ ‫חּיֶב‬ ‫ֵינָּה ַ‬ ‫ָאת‪ ,‬א‬ ‫יָצ‬

‫חּוטי‬ ‫ֹאׁשּה‪ַ .‬א ֻּכ ְּלהּו ָק ֵאי‪ַ ,‬א ֵ‬ ‫ׁש ְּבר ָ‬ ‫ּׁשה‪ֶ .‬‬ ‫ַּב ֶּמה ִא ָ‬ ‫ׂש ָער‬ ‫ׁש ְּמ ַק ַּל ַעת ָּב ֵהן ֵ‬ ‫צּועה ֶ‬ ‫ּור ָ‬ ‫ּופ ְׁש ָּתן ְ‬ ‫ֶצ ֶמר ִ‬ ‫ּומה ַּט ַעם ֹלא ֵת ֵצא ָּב ֶהם ְּב ַׁש ָּבת‪,‬‬ ‫ֹאׁשּה‪ַ ,‬‬ ‫ׁש ְּבר ָ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁש ָא ְמרּו ֲח ָכ ִמים ְּבחֹל ֹלא ִת ְטּבֹל ָּב ֶהם‬ ‫ִמ ְּפנֵי ֶ‬ ‫יכְך ְּב ַׁש ָּבת ֹלא ֵת ֵצא ָּב ֶהם‪,‬‬ ‫ׁש ְּת ַר ֵּפם‪ְ ,‬ל ִפ ָ‬ ‫ַעד ֶ‬ ‫ׁשל ִמ ְצוָה ְו ָׁש ְריָא‬ ‫ילה ֶ‬ ‫ית ַר ְמיָא ַלּה ְט ִב ָ‬ ‫ִּד ְל ָמא ִמ ְ‬ ‫ינהוּ ַא ְר ַּבע ַאּמֹות ִּב ְרׁשּות‬ ‫תֹוי ְ‬ ‫ְלהּו‪ְ ,‬ו ָא ְתיָא ְל ָא ִ‬ ‫ׁש ִּי ְהיּו‬ ‫ירם ְק ָצת ֶ‬ ‫ׁש ַּת ִּת ֵ‬ ‫ׁש ְּת ַר ֵּפם‪ֶ .‬‬ ‫ָה ַר ִּבים‪ַ :‬עד ֶ‬ ‫חֹוצ ִצים‬ ‫ׁשֹּלא ִי ְהיּו ְ‬ ‫ֵיהם‪ֶ ,‬‬ ‫פּויין ְו ִי ָּכ ְנסּו ַה ַּמ ִים ֵּבינ ֶ‬ ‫ְר ִ‬ ‫ּקֹוׁש ִרין ַעל ַה ֵּמ ַצח‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ילה‪ְּ :‬בט ֶֹט ֶפת‪ִ .‬ציץ ֶ‬ ‫ַּב ְּט ִב ָ‬ ‫ּוב ִאין ַעל‬ ‫לּויין ַּבּט ֶֹט ֶפת ָ‬ ‫ּבּוטין‪ְּ .‬ת ִ‬ ‫ֵמאֹזֶן ְלאֹזֶן‪ַ :‬ס ְנ ִ‬ ‫ׁשל‬ ‫אֹותן ֶ‬ ‫ָ‬ ‫ַה ְּצ ָד ַע ִים ַעד ַה ְּל ָחי ִַים‪ֲ .‬ע ִנּיֹות עֹוׂשֹות‬ ‫ׁשל ֶּכ ֶסף‬ ‫אֹותן ֶ‬ ‫ָ‬ ‫עֹונין‪ֲ ,‬ע ִׁשירֹות עֹוׂשֹות‬ ‫ִמינֵי ִצ ְב ִ‬ ‫ׁשּובין ֵהן ָח ְי ִׁשינַן ִּד ְל ָמא‬ ‫ׁש ֲח ִ‬ ‫ּומּתֹוְך ֶ‬ ‫ָהב‪ִ .‬‬ ‫ׁשל ז ָ‬ ‫ְו ֶ‬ ‫פּורין‪.‬‬ ‫ׁש ֵאינָן ְּת ִ‬ ‫ּומ ַח ְויָא ַל ֲח ֶב ְר ָּתּה‪ִּ :‬ב ְז ַמן ֶ‬ ‫ָׁש ְל ָפא ְ‬ ‫ׁשל‬ ‫יכה ֶ‬ ‫ה ֵרי ִהיא ְמ ַג ָּלה ְׂש ָע ָרּה‪ְּ :‬ב ָכבּול‪ֲ .‬ח ִת ָ‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫ֹאׁשּה ִּב ְרׁשּות ָה ַר ִּבים‪ֶ ,‬‬ ‫נֹוט ֶלת ַה ְּׂש ָב ָכה ֵמר ָ‬ ‫ׁש ֵאינָּה ֶ‬ ‫אתֹויֵי‪ֶ ,‬‬ ‫ׁ ַל ֲ‬ ‫יחש‬ ‫יּכא ְל ֵמ ַ‬ ‫פּורים ֵל ָ‬ ‫א ָבל ְּת ִ‬ ‫ֹאׁשּה‪ֲ ,‬‬ ‫ׁש ְּבר ָ‬ ‫ַּב ְּׂש ָב ָכה ֶ‬ ‫ּׁש ֶטת ּבֹו ְּבֹלא ִציץ‪ִ :‬ל ְרׁשּות‬ ‫ׁש ָה ִא ָּׁשה ִמ ְת ַק ֶ‬ ‫ּופ ָע ִמים ֶ‬ ‫ַּזיק ַה ִּציץ ַּב ֵּמ ַצח‪ְ ,‬‬ ‫ׁשֹּלא י ִ‬ ‫יה‪ְּ ,‬כ ֵדי ֶ‬ ‫נֹות ִנין ַה ִּציץ ָע ֶל ָ‬ ‫אֹותּה ַעל ַה ֶּמ ַצח‪ְ ,‬ו ְ‬ ‫ּקֹוׁש ִרין ָ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ֶפת ְק ַטּנָה ֶ‬ ‫ֶּבגֶד ְּכמֹו ִמ ְצנ ֶ‬ ‫ּוב ָכבּול ִה ִּתירּו‪,‬‬ ‫ּׁשט ְּב ַׁש ָּבת ְּכ ָלל‪ֹ ,‬לא ֶּב ָח ֵצר ְוֹלא ִּב ְרׁשּות ָה ַר ִּבים‪ְ ,‬‬ ‫ׁשֹּלא ִּת ְת ַק ֵ‬ ‫סּורים ַאף ֶּב ָח ֵצר‪ְּ ,‬ד ָגזּור ְּבהּו ֶ‬ ‫א ִ‬ ‫א ָבל ֶל ָח ֵצר ָׁש ֵרי‪ְ .‬ו ָכל ַה ִּנ ְז ָּכר ְל ַמ ְע ָלה ֲ‬ ‫ָה ַר ִּבים‪ֲ .‬‬ ‫ירי ֶא ָּלא‬ ‫א ִס ִ‬ ‫יתין‪ְּ ,‬ד ֻכ ְּלהוּ ֹלא ֲ‬ ‫מּורין ְּב ַמ ְת ִנ ִ‬ ‫א ִ‬ ‫יטין ָה ֲ‬ ‫יה ְו ִת ְת ַגּנֶה ַעל ַּב ֲע ָלּה‪ְ .‬ו ַר ְמ ַּב"ם ֵּפ ֵרׁש ְּד ִל ְרׁשּות ָה ַר ִּבים ָק ֵאי ַא ֻּכ ְּלהּו ַּת ְכ ִׁש ִ‬ ‫יט ָ‬ ‫אסֹר ֶאת ָּכל ַּת ְכ ִׁש ֶ‬ ‫ׁשֹּלא ֶל ֱ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁשּנָתּון ַּב ַּצּוָאר‬ ‫רּוׁש ַל ִים‪ְ :‬וֹלא ְב ַק ְט ָלא‪ַּ .‬ת ְכ ִׁשיט ֶ‬ ‫צּורת ְי ָ‬ ‫ָהב ֲעׂשּויָה ְּכ ִמין ִעיר ַ‬ ‫ָהב‪ֲ .‬ע ֶט ֶרת ז ָ‬ ‫ׁשל ז ָ‬ ‫ירם ָה ִא ָּׁשה ַא ְר ַּבע ַאּמֹות ִּב ְרׁשּות ָה ַר ִּבים‪ִ :‬עיר ֶ‬ ‫ׁש ָּמא ַּת ֲע ִב ֵ‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫ְּגז ָ‬ ‫צּורה ַל ְחּתֹם ָּבּה‬ ‫חֹותם‪ָ .‬‬ ‫יֹוצ ִאין ָּב ֶהם‪ָ :‬‬ ‫א ָבל ִנ ְז ֵמי ָהאֹזֶן ְ‬ ‫ָמים‪ִ .‬נ ְז ֵמי ָה ַאף‪ֲ ,‬‬ ‫ּוב ַע ְר ִבי מכנק"א‪ְ :‬וֹלא ִב ְנז ִ‬ ‫ׁש ֵּת ָר ֶאה ַּב ֲע ַלת ָּב ָׂשר‪ְ ,‬‬ ‫ֶקת ַע ְצ ָמּה ּבֹו ְּכ ֵדי ֶ‬ ‫ְּבד ַֹחק ְו ָה ִא ָּׁשה חֹונ ֶ‬ ‫ֶבת‬ ‫חֹותם‪ְּ ,‬ד ָלאו ַּת ְכ ִׁשיט הּוא ָלּה‪ָ ,‬א ְמ ִרינַן ְל ַק ָּמן ְּד ַחּי ֶ‬ ‫יה ָ‬ ‫א ָבל יֵׁש ָע ֶל ָ‬ ‫ּומ ַח ְויָא‪ֲ ,‬‬ ‫ִא ְּגרֹות אֹו ָּכל ְּד ַבר ֵס ֶתר‪ְ ,‬ו ַאף ַעל ַּגב ְּד ַת ְכ ִׁשיט הּוא ָלּה ָאסּור‪ִּ ,‬ד ְל ָמא ָׁש ְל ָפא ְ‬ ‫נֹות ְנּתוֹ ְּב ֶא ְצ ָּב ָעּה‬ ‫נֹותן אֹותֹו ְל ִא ְׁשּתֹו ְל ַה ְצ ִניעֹו‪ְ ,‬ו ִהיא ַ‬ ‫ׁש ַה ַּב ַעל ֵמ ִסיר אֹותֹו ֵמ ֶא ְצ ָּבעֹו ְו ֵ‬ ‫ׁש ְּפ ָע ִמים ֶ‬ ‫יאתוֹ ְּב ֶא ְצ ָּב ָעּה ֶּד ֶרְך ַמ ְלּבּוׁש‪ְ ,‬ל ִפי ֶ‬ ‫ּמֹוצ ָ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ַח ָּטאת‪ְ ,‬ו ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ּמֹוציאֹו ְּב ֶא ְצ ָּבעֹו ֶּד ֶרְך ַמ ְלּבּוׁש‪,‬‬ ‫ׁש ִ‬ ‫הוֵי ַּת ְכ ִׁשיט ָל ִאיׁש‪ַ ,‬חּיָב ַח ָּטאת ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫חֹותם ְּדֹלא ֲ‬ ‫יה ָ‬ ‫ׁש ֵאין ָע ֶל ָ‬ ‫הֹוצ ָאתֹו ְּב ָכְך‪ְ .‬ו ֵכן ַט ַּב ַעת ֶ‬ ‫ׁש ֶּד ֶרְך ָ‬ ‫הֹול ֶכת ּבֹו‪ְ ,‬ו ִנ ְמ ָצא ֶ‬ ‫ְו ֶ‬ ‫ֶבת ַח ָּטאת‪,‬‬ ‫יתין‪ֵ ,‬אינָּה ַחּי ֶ‬ ‫ָצאת‪ָ .‬ה ִא ָּׁשה ְּב ָכל ָהנְָך ְּד ָא ְס ִרינַן ַעד ָה ָכא ְּב ַמ ְת ִנ ִ‬ ‫מֹוציאֹו ְּב ֶא ְצ ָּבעֹו‪ְ :‬ו ִאם י ָ‬ ‫ִ‬ ‫יכּנּו ָל ֻא ָּמן‪ְ ,‬והּוא‬ ‫ּיֹול ֶ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫נֹות ְנּתוֹ לֹו ֶ‬ ‫ׁש ָה ִא ָּׁשה ַ‬ ‫ׁש ְּפ ָע ִמים ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫ּומ ַח ְויָא‪:‬‬ ‫ינהוּ‪ְ ,‬ו ַר ָּבנָן הּוא ְּד ָגזּור ְּבהּו ִּד ְל ָמא ָׁש ְל ָפא ְ‬ ‫יטין ִנ ְ‬ ‫ְּד ֻכ ְּלהוּ ַּת ְכ ִׁש ִ‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫‪Ch.6 Mishna 2‬‬

‫‪VENDREDI‬‬ ‫‪7 Iyar 5780‬‬ ‫‪01 / 05 / 20‬‬

‫ֵין‬ ‫ׁשא‬ ‫ַן ֶ‬ ‫ּבזְמ‬ ‫ִיד ִ‬ ‫ביָח‬ ‫ָר‪ ,‬וְֹלא ְ‬ ‫סּמ‬ ‫מֻ‬ ‫הְ‬ ‫ָל ַ‬ ‫סנְּד‬ ‫ּב ַ‬ ‫ִיׁש ְ‬ ‫הא‬ ‫ֵא ָ‬ ‫ֹלא יֵצ‬ ‫ִן‬ ‫ֵינֹו מ‬ ‫ׁשא‬ ‫ַן ֶ‬ ‫ּבזְמ‬ ‫ע ִ‬ ‫מַ‬ ‫קֵ‬ ‫בָ‬ ‫ִין‪ ,‬וְֹלא ְ‬ ‫פּל‬ ‫ִת ִ‬ ‫ָה‪ ,‬וְֹלא ב ְ‬ ‫מּכ‬ ‫רגְלֹו ַ‬ ‫ּב ַ‬ ‫ְ‬ ‫ִם‬ ‫פיִם‪ .‬וְא‬ ‫מּגָ​ָ‬ ‫בַ‬ ‫ָא‪ ,‬וְֹלא ְ‬ ‫סּד‬ ‫קְ‬ ‫בַ‬ ‫ְיֹון‪ ,‬וְֹלא ְ‬ ‫ְׁשר‬ ‫ֶה‪ ,‬וְֹלא ב ִ‬ ‫מח‬ ‫ּמ ְ‬ ‫הֻ‬ ‫ַ‬ ‫ָאת‪:‬‬ ‫חּט‬ ‫חּיָב ַ‬ ‫ֵינֹו ַ‬ ‫ָא‪ ,‬א‬ ‫יָצ‬

‫תֹוח ִבים ּבֹו‬ ‫ׁשל ֵעץ הּוא‪ְ ,‬ו ֲ‬ ‫ְּב ַס ְנ ָּדל ַה ְּמ ֻס ָּמר‪ֶ .‬‬ ‫ּוביֹום טֹוב‬ ‫ַא ָסרּוהּו ְּב ַׁש ָּבת ְ‬ ‫ַמ ְס ְמרֹות ְל ַח ְּזקֹו‪ ,‬ו ֲ‬ ‫ֶח ָּב ִאים‬ ‫ׁש ַּפ ַעם ַא ַחת ָהיּו נ ְ‬ ‫ׁש ָהיָה‪ֶ ,‬‬ ‫ׂשה ֶ‬ ‫ִמּׁשּום ַמ ֲע ֶ‬ ‫ֵרה‪ְ ,‬ו ָׁש ְמעּו קֹול ֵמ ַעל ַּג ֵּבי‬ ‫ַּב ְּמ ָע ָרה ִמ ְּפנֵי ַה ְּגז ָ‬ ‫יהן ֵהן ָּב ִאים‪ָּ ,‬ד ֲחקּו זֶה‬ ‫ׁש ֲע ֵל ֶ‬ ‫בּורין ֶ‬ ‫ַה ְּמ ָע ָרה‪ִּ ,‬כ ְס ִ‬ ‫יהן‪,‬‬ ‫ׁש ְּב ַס ְנ ְּד ֵל ֶ‬ ‫ֶאת זֶה ְו ָה ְרגּו זֶה ֶאת זֶה ַּב ַּמ ְס ְמ ִרים ֶ‬ ‫א ָסרּוהּו ְּב ַׁש ָּבת‬ ‫ׂשה זֶה ְּב ַׁש ָּבת ָהיָה ֲ‬ ‫ׁש ַּמ ֲע ֶ‬ ‫ּומ ְּפנֵי ֶ‬ ‫ִ‬ ‫נּופיָא ְּכמֹו ַׁש ָּבת‪ְ :‬וֹלא‬ ‫ׁשל ְּכ ְ‬ ‫ׁשהּוא יֹום ֶ‬ ‫ּוביֹום טֹוב ֶ‬ ‫ְ‬ ‫ּומֹוציאֹו ְּב ַׁש ָּבת‪ְ ,‬ו ִאית ְּד ָא ְמ ֵרי‬ ‫ִ‬ ‫ָפיו‬ ‫ּׁש ִני ָטמּון לֹו ַּת ַחת ְּכנ ָ‬ ‫ׁש ַה ַּס ְנ ָּדל ַה ֵ‬ ‫ַח ְׁשדּוהוּ ֶ‬ ‫ׁש ָּמא י ְ‬ ‫ׁש ֵאין ְּב ַר ְגלֹו ַמ ָּכה‪ִ .‬אית ְּד ָא ְמ ֵרי ַט ְע ָמא ֶ‬ ‫ָחיד‪ִּ :‬ב ְז ַמן ֶ‬ ‫ָחיד‪ְ .‬וֹלא ְּב ַס ְנ ָּדל י ִ‬ ‫ְבי ִ‬ ‫ׁש ַּמ ָּכתֹו‬ ‫ׁש ֵאין ּבֹו ַמ ָּכה‪ִ ,‬מ ְּפנֵי ֶ‬ ‫ידי ָּב ֶרגֶל ֶ‬ ‫ׁשּיֵׁש ְּב ַר ְגלֹו ַמ ָּכה ָׁש ֵרי ָל ֵצאת ְּב ַס ְנ ָּדל ְי ִח ִ‬ ‫ּומיהּו ִּב ְז ַמן ֶ‬ ‫ָדיּה‪ִ .‬‬ ‫ּומ ְי ֵתי ֵליּה ְּבי ֵ‬ ‫ׁש ְּב ַר ְגלֹו ַ‬ ‫ִּד ְל ָמא ְמ ַח ְי ֵכי ֲע ֵליּה ְו ָׁש ֵליף ֵליּה ָלזֶה ֶ‬ ‫ֹלׁשה‬ ‫ׁש ִר ֵּפא ְׁש ָ‬ ‫א ָבל ָק ֵמ ַע ַה ִּנ ְל ָקח ֵמ ָא ָדם ֻמ ְמ ֶחה ֶ‬ ‫ֹלׁשה ְּבנֵי ָא ָדם‪ֲ ,‬‬ ‫ׁש ִר ֵּפא ְׁש ָ‬ ‫ׁש ֵאינֹו ִמן ַה ֻּמ ְמ ֶחה‪ֵ .‬מ ָא ָדם ֻמ ְמ ֶחה ֶ‬ ‫פּואה‪ֶ :‬‬ ‫ּתֹולין ִל ְר ָ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫מֹוכ ַחת ָע ָליו‪ְ :‬וֹלא ְב ָק ֵמ ַע‪ֶ .‬‬ ‫ַ‬ ‫יפין‪ְּ .‬כ ִמין ָּב ֵּתי‬ ‫ׁשל ַּב ְרזֶל‪ַ :‬מ ִּג ִ‬ ‫ּכֹובע ֶ‬ ‫ּבּוׁשיו‪ְּ :‬ב ַק ְס ָּדא‪ַ .‬‬ ‫חֹולה ְּכ ֶא ָחד ִמ ַּמ ְל ָ‬ ‫ית ַמ ֵחי ְק ֵמ ָעא ָׁש ֵרי‪ְּ ,‬ד ַת ְכ ִׁשיט הּוא ַל ֶ‬ ‫ְּבנֵי ָא ָדם ִּב ְׁש ָאר ְק ֵמעֹות‪ַ ,‬אף ַעל ַּגב ְּד ָלאו ִא ְ‬ ‫אֹותן ֶא ָּלא ִּב ְׁש ַעת ִמ ְל ָח ָמה‪ָ ,‬אסּור ְל ָל ְב ָׁשן ְּב ַׁש ָּבת‪:‬‬ ‫לֹוב ִׁשין ָ‬ ‫ׁש ֵאין ְ‬ ‫ּול ִפי ֶ‬ ‫ּלֹוב ִׁשים ַּב ִּמ ְל ָח ָמה‪ְ ,‬‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ׁשל ַּב ְרזֶל ֶ‬ ‫ׁשֹוק ִים ֶ‬ ‫ַ‬

‫‪SHABBAT‬‬

‫‪Ch.6 Mishna 3‬‬

‫ֶיה‬ ‫על ָ‬ ‫ׁשּיֵׁש ָ‬ ‫ַת ֶ‬ ‫ּבע‬ ‫טַ‬ ‫בַ‬ ‫ָה‪ ,‬וְֹלא ְ‬ ‫הּנְקּוב‬ ‫ַט ַ‬ ‫מח‬ ‫בַ‬ ‫ִּׁשה ְ‬ ‫ֵא א ָ‬ ‫תצ‬ ‫ֹלא ֵ‬ ‫ׁשל‬ ‫ִית ֶ‬ ‫ְלֹוח‬ ‫בצ‬ ‫ֶת‪ ,‬וְֹלא ִ‬ ‫בל‬ ‫ְכֹו ֶ‬ ‫ליָאר‪ ,‬וְֹלא ב‬ ‫ְכֹו ְ‬ ‫חֹותם‪ ,‬וְֹלא ב‬ ‫ָ‬ ‫ִיר‪.‬‬ ‫מא‬ ‫ִי ֵ‬ ‫רּב‬ ‫ֵי ַ‬ ‫בר‬ ‫ּד ְ‬ ‫ָאת‪ִ ,‬‬ ‫חּט‬ ‫ֶת ַ‬ ‫חּיֶב‬ ‫ְתה‪ַ ,‬‬ ‫ִם יָצ ָ‬ ‫ליָטֹון‪ .‬וְא‬ ‫ּפ ְ‬ ‫ַ‬ ‫ליָטֹון‪:‬‬ ‫ּפ ְ‬ ‫ׁשל ַ‬ ‫ִית ֶ‬ ‫ְלֹוח‬ ‫בצ‬ ‫ֶת ּו ִ‬ ‫בל‬ ‫ְכֹו ֶ‬ ‫ִין ּב‬ ‫טר‬ ‫ִים ּפֹו ְ‬ ‫כמ‬ ‫חָ‬ ‫וַ ֲ‬

‫‪DIMANCHE‬‬ ‫‪9 Iyar 5780‬‬ ‫‪03 / 05 / 20‬‬

‫ּתֹופ ִרים ָּבּה‪ְּ ,‬ד ָלאו ַּת ְכ ִׁשיט‬ ‫ׁש ְ‬ ‫קּובה‪ֶ .‬‬ ‫ְּב ַמ ַחט ְנ ָ‬ ‫אֹותּה‬ ‫יאה ָ‬ ‫ּמֹוצ ָ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ֶבת ַח ָּטאת ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫הּוא‪ְ ,‬ו ַחּי ֶ‬ ‫הֹוציא ֶּד ֶרְך‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ׁש ֻא ָּמן ֶ‬ ‫ָדּה‪ֶ ,‬‬ ‫יה ְוֹלא ְּבי ָ‬ ‫ּבּוׁש ָ‬ ‫ְּב ַמ ְל ֶ‬ ‫ׁש ָה ִא ָּׁשה‬ ‫כֹוליָאר‪ְּ .‬כ ִלי ֶ‬ ‫ֻא ָּמנּותֹו ַחּיָב ַח ָּטאת‪ְּ :‬ב ְ‬ ‫ׁש ְּמ ַס ֵּבב ָהרֹאׁש‪,‬‬ ‫ֹאׁשּה ְּכ ִמין ַט ַּב ַעת ֶ‬ ‫ֶלת ְּבר ָ‬ ‫ְמ ַעּג ֶ‬ ‫יֹוצאֹות ּבֹו‪:‬‬ ‫ָׁשים ְ‬ ‫ׁש ֵאין רֹב ַהּנ ִ‬ ‫ְוהּוא ַמ ְּׂשאֹוי‪ְ ,‬ל ִפי ֶ‬ ‫ׁש ָּקׁשּור‬ ‫ָהב ֶ‬ ‫ׁשל ז ָ‬ ‫ׁשל ֶּכ ֶסף אֹו ֶ‬ ‫ׁשר ֶ‬ ‫כֹוב ֶלת‪ֶ .‬ק ֶ‬ ‫ְּב ֶ‬ ‫ׁשל‬ ‫ׁש ָּב ִא ָּׁשה‪ֶ :‬‬ ‫יח ַרע ֶ‬ ‫ֹׂשם ְל ַה ֲע ִביר ֵר ַ‬ ‫ְּבתֹוכֹו ּב ֶ‬ ‫ַה ָל ָכה ַּכ ֲח ָכ ִמים‪:‬‬ ‫ּומ ַח ְויָא‪ .‬ו ֲ‬ ‫ּול ַכ ְּת ִח ָּלה ֹלא ַר ָּׁש ָאה ִּד ְל ָמא ָׁש ְל ָפא ְ‬ ‫ינהוּ‪ְ ,‬‬ ‫יטין ִנ ְ‬ ‫ּפֹוט ִרין‪ְּ .‬ד ָס ְב ֵרי ַּת ְכ ִׁש ִ‬ ‫ַח ָכ ִמים ְ‬ ‫ּקֹורין מוסק"ו‪ :‬ו ֲ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ַּפ ְליָטֹון‪ .‬מֹר‪ֶ ,‬‬

‫‪129‬‬


DEDICACES

La publication de ce livret est dédiée pour l'élévation de l'âme de Michaël Novikov z"l La publication de ce livre est dédiée pour l'élévation de l'âme de Moshé ben Yaakov TARRAB Hacohen z"l

1 Nissan

La publication de ce livre est dédiée pour un Zivoug Hagoun à Zohara bat Levana La publication de ce livre est dédiée pour la guérison complète de Sarit Haya bat Rivka parmi tous les malades d'Israël

La publication de ce livre est dédiée pour la guérison complète de Ari Akiva ben Sha'har parmi tous les malades d'Israël

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