N°74 - Eloul, Tichrei 5778

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‫בעזרת ה׳ יתברך‬

L'étude au quotidien

n°74

1 Eloul 5777 - 14 Tishrei 5778 Mishna Yomit : Edouyot 3:12 - 8:2

© 2017 - H-M. Dahan La reproduction partielle ou intégrale du livret est interdite


SOMMAIRE ETUDE QUOTIDIENNE

HALAKHA

Tefila béTsibour

14

Mekhin et Erouv Tavshilin

33

Rosh Hashana

42

10 jours de Teshouva et Kippour

47

Souccot

53

Introduction - Quelques notions annexes - Qu'appellet-on une Tefila béTsibour ? - Raccourcir sa prière pour prier en public Manger avant la Tefila

Généralités - Qu'est-ce qu'un Erouv Tavshilin ? - Comment le fait-on? - Que faire en cas d'oubli - L'allumage des bougies pendant Yom Tov

Attitude générale - Le Shofar - Tashlikh - Les ajouts dans la Amida - Le jeûne de Guedalia

Kapparot - Seouda Mafseket - Les interdits de Kippour

La Soucca : définition - Comment la construire ? - Les 4 espèces du Loulav

ETUDE HEBDOMADAIRE

Shoftim

PARASHAT HASHAVOUA

Superstitieux ? Passez votre chemin...

64


Ki Tetsé

69

Ki Tavo

74

Nitsavim-Vayélekh

77

Haazinou

80

La faute impardonnable d'Amon et Moav La Mitsva des Bikourim L'unité d'Israël, condition de sa survie La solution à l'exil

MOUSSAR

ETUDE MENSUELLE

Malkhout Shamaïm

85

La Tefila

99

L'essence des fêtes juives - L'essence de Rosh Hashana - Kabalat Ol Malkhout Shamaïm - Explication du Shema - Baroukh Shem

Rappels et conseils - La structure de la Amida - Les 3 premières Berakhot - Les 12 Berakhot du milieu - Les 3 dernières Berakhot de la Amida

LA MISHNA DU JOUR Edouyot 3:12 - 8:2

ETUDE QUOTIDIENNE

124

Retrouvez nos cours de Mishna sur notre site www.5mineternelles.com


Traduction de la lettre de recommandation du Rosh Yeshiva,

le Gaon Rav Shmouel Auerbach chlita

Mon cher élève, le Rav Harry Méir Dahan, m’a présenté la série de brochures dédiée aux francophones qu’il a l’intention d’éditer et d’appeler «5 minutes éternelles». Cette brochure mensuelle contient un programme d’étude quotidien de Halakha (lois appliquées), Moussar (pensée juive) et Parachat Hachavoua (section hebdomadaire). Heureux celui qui se préoccupe d’éterniser ne fût-ce que 5 minutes par jour, mettant de côté pour le monde à venir des mérites incommensurables pour chaque mot de Torah étudié ! Après s’être délecté de la douceur de la Torah, il démultipliera certainement son étude et son accomplissement des Mitsvot. Il serait fantastique que chaque bon juif n’ayant pas encore réussi à se fixer de temps d’étude de Torah, étudie dans ces brochures conviviales qui abordent des Halakhot importantes touchant à des thèmes du quotidien, et des paroles de Moussar éveillant le cœur à la Torah et à la crainte divine. Je lui souhaite toute la réussite possible dans cette entreprise sainte de diffusion de la Torah au plus grand nombre. Tous ceux qui contribueront à ce projet seront bénis du Ciel, spirituellement et matériellement, eux et leur descendance. Au nom du respect et de la pérennité de la Torah et du judaïsme.


Joseph Haïm Sitruk Grand Rabbin Jérusalem, le 23 Octobre 2011 A l’intention du Rav Arié Dahan,

Tout le monde connaît l’importance de la mitsva de » ‫« והגית בו יומם ולילה‬ qui consiste à étudier la Torah jour et nuit. Elle n’est cependant pas facile à accomplir pour tout le monde. Le concept développé par le Rav Dahan à travers la brochure «5 minutes éternelles», permet à chacun de vivre l’expérience du limoud au quotidien. Je tiens à souligner la qualité du travail accompli et la richesse des sujets évoqués. Je voudrais apporter ma bénédiction à cette initiative et encourager ses auteurs à poursuivre leurs efforts. La réalisation d’un tel projet présente évidemment des difficultés. C’est pourquoi soutenir «5 minutes éternelles» apportera un grand mérite à ceux qui le pourront.


EDITO D

urant des années, un Tsadik sonna le Shofar dans le Beit haMidrash de son Admour, selon les usages et les Kavanot –les intentions kabbalistiques– prescrites par le Ari za’l. Et voilà qu’une année, en plein mois de Av, ce Tsadik décéda, soudainement. Une fois les 7 jours de deuil passés, la question du futur Baal Tokéa [l’officiant qui sonne le Shofar] préoccupa jour et nuit un grand nombre de Hassidim : qui parviendrait à remplacer cet homme si pieux, versé en Kabbale, qui faisait fondre les cœurs de pierre par les simples sons aigus de son Shofar ?! Après quelques jours d’hésitations, le Rabbi convoqua les membres de la communauté et trancha : « Le fils aîné du Baal Tokéa succèdera à son père ! » Un silence pesant gagna la chambre de l’Admour. Certes, ce jeune homme était un juif très bon, érudit en Torah, mais il était encore bien loin de connaître la Kabbale et les Kavanot du Ari za’l ! Avant de se faire assaillir de questions, l’Admour continua : « J’ai beaucoup hésité avant de désigner ce jeune homme. Certes, les Kavanot du Ari za’l sont primordiales pour cette si grande Mitsva du Shofar, mais je ne cessais d’imaginer la douleur insupportable de la veuve et des orphelins si un étranger s’était octroyé ce poste ! J’ai alors trouvé un excellent compromis : enseigner la Kabbale et les Kavanot au fils aîné intensivement, durant tout le mois de Eloul. J’ai alors tâté le terrain en m’entretenant avec lui, et je peux vous garantir que ce jeune homme est doté d’une crainte du ciel et d’une clairvoyance hors pair ! »


Les Hassidim agréèrent le choix du Rav. A peine quittèrent-ils sa pièce, que le futur Tokéa entra chez l’Admour pour débuter le stage intensif des Kavanot. Durant un mois, l’Admour et le jeune homme étudiaient quotidiennement pendant des heures, marquant uniquement quelques pauses pour prier et manger. Fréquemment, des sons de Shofar des répétitions s’échappaient de la fenêtre de l’Admour, à la grande joie des Hassidim qui voyaient un héritier digne au prestigieux poste de Tokéa. La veille de Rosh Hashana arriva. Comme à l’accoutumée, le jeune homme entra dans la pièce de l’Admour. Mais là… Il éclata en sanglots : « Rabbi ! Je n’y arriverais jamais ! Voilà des jours que j’apprends, révise, répète et m’exerce, mais je ressens encore une muraille qui me sépare des Kavanot du Ari za’l !!! Comment vais-je faire ?! Tant de bons juifs comptent sur moi pour faire taire le Satan lors du Grand jugement ! » Et le jeune homme tomba à terre et fondit en larmes. L’Admour, ému, s’approcha alors de lui, lui caressa la tête, et lui dit : « Vois-tu, mon très cher, c’est effectivement lorsque nous prierons le Moussaf de Rosh Hashana qu’Hashem ouvrira le livre de la vie et de la mort, et délibèrera avec Son tribunal pour décider dans quel livre inscrire chacun de nous. A ce moment crucial, le Satan tentera par tous les moyens d’accuser et faire condamner, Has Veshalom. Dans Sa grande miséricorde, Hashem nous a donné une Mitsva extraordinaire, le Shofar, par lequel nous parvenons à sortir méritants de ce jugement. Mais comment ce Shofar fonctionne-t-il ? Le principe est très simple : ses sons aigus font frémir notre cœur et l’éveillent à la Teshouva [le repentir]. Si notre Teshouva est sincère, elle monte alors devant le trône céleste, et Hashem répand sur nous un souffle de miséricorde qui fait taire les accusations du Satan. »


Et le Rabbi de continuer : « La difficulté, dans ce moment si crucial, est de parvenir à faire monter notre Teshouva devant le trône céleste, alors que le Satan dresse sur son passage une multitude d’embûches ! C’est pour parvenir à lever ces embûches que le Ari za’l a dévoilé les nombreuses Kavanot, les Noms saints d’Hashem à penser selon un ordre précis, afin que notre Teshouva fuie les griffes du Satan qui la guette dans les différents mondes supérieurs. Sache, mon cher, que chacune de ces Kavanot a pour but de déjouer l’une des nombreuses embûches ; mais toi, par tes pleurs si purs, tu as réussi à lever d’un coup toutes ces embûches !!! Comme le dit la Guemara [Baba Metsia 59B], depuis la destruction du Beit haMikdash, si les portes de la prière –par lesquelles nos prières montent devant Hashem– ont été fermées, les portes des pleurs n’ont jamais été closes ! »

C

ette jolie histoire, je l’entendis d’un de mes Rabbanim –rav D. Lederberger shlita– lorsque j’étais enfant. Je ne sais pas si c’est la transcendance de l’histoire, ou plutôt, l’art de la narration d’une telle intensité de ce cher Rav, mais je vous garantis que cette histoire continue jusqu’à ce jour à avoir un impact sur ma manière de prier. Humain –comme tous !–, je traverse parfois des périodes de faiblesse, où prier avec ferveur devient une opération difficile. Vient alors le moment où l’on éprouve à fleur de peau le besoin d’être aidé du ciel. L’on veut alors saisir l’occasion d’ouvrir notre cœur devant le Maître du monde, et L’implorer de toute notre âme. C’est alors qu’apparaît un Satan très singulier, déguisé en grand Mashgia’h [mentor de Yeshiva] qui vient casser notre élan, avec un propos on ne peut plus vrai : « Quoi ?! Tu n’as pas honte ?! Voilà des jours que tu pries sans cœur, en te tenant devant le Maître du monde sans même penser un mot de ce que tu dis, et d’un coup, parce que tu as soudainement besoin de Lui, tu te mets à pleurer devant Lui et implorer Son aide ?! »


Si dans un tel moment, l’on écoutait son conseil, l’on devrait d’abord faire une cure d’épuration, s’enfermer durant 2 ou 3 jours pour étudier, jeûner, pleurer sur nos fautes et écarts, et seulement après, l’on se sentirait assez méritant pour demander l’aide d’Hashem. Sauf que, dans un moment de détresse, l’on n’a en général ni le temps, ni la tête, ni le cœur pour nous déconnecter tellement de l’épreuve que l’on traverse… N’est-ce donc pas un vrai conseil du Satan ?! C’est alors que refait surface dans ma tête le message de notre histoire. Si pour le commun des hommes, revenir à Hashem requiert un travail construit, de longue haleine, l’homme en détresse a un moyen d’utiliser la grande vague qui le menace, pour surfer dessus et s’élever très haut ! Il est en parfaite position pour réaliser la vanité de ce monde matériel, et décider fermement de reprendre le dessus et revenir à Hashem. S’il le désire réellement, il peut d’un coup faire tomber l’épaisse muraille qui le sépare du Roi des rois pour Lui demander Son aide – qu’Il ne tardera pas à envoyer !

O

ù je veux en venir… Certes, une simple et bonne prise de conscience suffirait pour ressentir que, 3 fois par jour, l’on se tient réellement devant Celui qui détient la solution à tous nos maux, que l’on n’a qu’à Lui parler du fond du cœur pour qu’Il nous exauce. Le problème est que notre condition humaine, matérielle, rend presque impossible de réaliser quotidiennement ce plongeon dans le monde spirituel sans s’y préparer, en méditant et en étudiant de fond le thème de la Tefila. C’est la raison pour laquelle nous continuerons ce mois-ci le thème de la Tefila, en abordant à présent l’explication de texte de la Amida. En parallèle, nous étudierons dans la 1ère partie de Halakha les lois de la Tefila Bétsibour – la prière en public. De prime abord, ce sujet


peut paraître complexe, peut-être même, pesant ou peu intéressant pour notre public féminin. J’ai néanmoins tenu à l’aborder de front à cause d’un texte du Kaf haHaïm que j’ai récemment étudié. Dans les lois de la Tefila [ch.90 §59], le Rav rapporte au nom d’un des Tossafot de France –Rav Moshé d’Evreux zatsal– qu’Hashem agrée particulièrement 3 prières : celle du particulier prononcée en pleurs, celle du particulier durant les 10 jours de Teshouva qui séparent Rosh Hashana de Yom Kippour, et la Tefila béTsibour –la prière prononcée en public– chaque jour ! Or, il n’y aucun doute qu’Hashem nous laisse ‘cumuler les promotions’. Soit, en parallèle avec l’étude de Moussar –propice à la prière avec ferveur– et les 10 jours de Teshouva, il était impératif de définir ce qu’est exactement une Tefila béTsibour. D’autant plus que, finalement, les femmes se rendent en général à la synagogue à Rosh Hashana et Kippour, et qu’elles pourront elles-aussi exploiter cette étude pour décupler Beezrat Hashem leurs chances de voir leurs Tefilot se faire exaucer ! En vous souhaitant une agréable étude Et une Ketiva vé’Hatima Tova…

Harry Méïr Dahan


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Présentation Au milieu du XIXe siècle, vivait en Europe centrale un juif très pauvre. Ses conditions de vie étaient devenues si difficiles qu’il décida, d’un commun accord avec sa femme, de partir pour 3 ans afin de tenter sa fortune ailleurs. Qui sait ? Peut-être ferait-il fortune ? Il embarqua à bord d’un bateau et vogua longtemps avant d’arriver dans une terre lointaine. Là-bas, les valeurs étaient totalement inversées : les pierres précieuses se ramassaient à la pelle, mais le sable était une denrée rare ! Voyant cela, il se réjouit : « Ma fortune est faite ! Je me remplis quelques sacs et je repars tout de suite ! » Mais il n’y avait pas de bateau de retour avant un an. Il décida donc de prendre son mal en patience. Pour pouvoir subvenir à ses besoins pendant ce temps, il se lança dans les affaires et devint peu à peu un importateur de sable. La chance lui sourit enfin et il fit fortune. L’année écoulée, il trouva dommage de s’arrêter en si bon chemin alors qu’en s’attardant un peu plus il pourrait amasser une richesse colossale, mettant à jamais sa descendance à l’abri du besoin. Passés les trois ans convenus, il se prépara à rentrer au bercail, en pacha, avec 5 navires pleins… de sable ! Arrivé à quelques miles de la côte, une terrible tempête se déchaîne et fait couler les bateaux. Il parvient tant bien que mal à regagner la terre ferme. Sa femme, ses enfants et tous ses proches, l’attendaient impatiemment ; qu’allait-il ramener ?! A peine mit-il pied à terre qu’il fondit en larmes dans les bras de sa femme, laissant échapper entre deux sanglots quelques détails sur ses déboires. Sa femme commença elle aussi à se lamenter sur leur sort, lui tâtant les poches : « Toutes ces années, et il ne te reste plus rien ! » Soudain, elle remarqua qu’une de ses poches était quelque peu renflée. Elle y plongea sa main et en sortit 5 pierres précieuses. « Sacré comédien! On commençait vraiment à y croire, à tes histoires de tempête! » En une fraction de seconde, le malheureux se souvint des réelles valeurs du pays : «Quel sot ! De telles pierres, j’en avais en abondance ! »


Le monde futur, c’est un des fondements de notre Emouna (croyance). Nous ne savons pas vraiment à quoi il ressemblera, de quelle nature sera l’éternel bien-être; c’est sûrement la raison pour laquelle nous nous oublions, happés par l’appât d’un gain absurde, bien que nécessaire pour survivre le temps de ce passage sur terre temporaire. Et pourtant, n’importe quel juif a déjà vécu des moments de remise en cause, se hissant pour quelques instants hors du tourbillon qui l’aspirait, et entendu en lui une voix profonde qui appelait à la rescousse. Cette voix, c’est la voix du Sinaï, celle qui ancra dans l’âme du Ben Israël le « Je suis l’Eternel ton Dieu qui t’ai fait sortir d’Egypte ». Depuis ce jour, le juif se métamorphosa. Aussi éloigné fut-il, voire même en méditation au bord d’un fleuve d’Inde, Has Véchalom, cette voix hurle tôt ou tard, parfois sous la forme d’un message flou, se traduisant uniquement par un sentiment étouffant de mal-être ! Cette voix c’est celle de l’âme qui a soif, soif de vraie spiritualité, soif de Torah. Alors à vous tous qui souhaitez apaiser quelque peu cette voix, nous proposons ce livre, qui vous permettra d’amasser quotidiennement 5 minutes d’éternité ! Ca ne parait peut être pas grand-chose, mais lorsqu’on parle d’éternité, chaque minute représentera bien plus que les 5 pierres précieuses de notre parabole. D’autant plus que depuis 5 ans de parution déjà, nous avons eu l’occasion d’amasser jour après jour des connaissances vastes et précises de maints sujets, de Halakha –lois appliquées– comme de Moussar – pensée juive. Nombre de lecteurs qui contemplaient avant une bibliothèque de Torah, en regardant tous ces gros volumes de Talmud, Choul’han Aroukh ou Mishna Beroura, ou qui lisaient machinalement tant de textes de prière sans vraiment comprendre leur structure, éprouvent aujourd’hui une grande familiarité avec leur Torah ancestrale. Alors, à tous ceux qui découvrent ce mensuel, joignez-vous donc à notre récolte d’au moins 5 petites pierres précieuses quotidiennes !


MERCREDI 1 Eloul 5777 23 / 08 / 17

HALAKHA - Tefila béTsibour

La Tefila béTsibour - introduction

1. La Guemara de Berakhot [8a] fait l’éloge de la Tefila béTsibour – la prière en public, lorsque 10 personnes se regroupent pour prier ensemble. En se fondant sur plusieurs versets, nos Maîtres assurent qu’une telle prière sera toujours agréée devant Hashem. Et le Kaf haHaïm [ch.90 §59] de préciser que, même lorsque l’on ne voit pas toujours nos prières se faire exaucer, il faut savoir que la Tefila béTsibour influence toujours pour éveiller au moins partiellement la miséricorde d’Hashem ! Rappelons que le Ketav Sofer [cf. l'édito de ce numéro] déduit encore des versets du 2e paragraphe du Shéma qu’Hashem assure la Parnassa – la subsistance quotidienne à tout celui qui veille à prier chaque jour en public. 2. La Guemara [Ibid. 6a] enseigne encore qu’Hashem écoute particulièrement la Tefila prononcée à la synagogue. Le Choul’han Aroukh [ch.90 §9] précise qu’il s’agit là d’une instruction indépendante de la précédente ; soit, même s’il n’y a pas d’office public organisé, nous devons quand même venir prier seul à la synagogue. De même, lorsque 10 personnes veulent prier, elles devront a priori aller à la synagogue, plutôt que de prier en Tsibour dans une maison. La Guemara promet une longue vie à celui qui se rend à la synagogue tôt le matin, à son lever, et le soir avant de se coucher. Et de déduire des versets [Mishlei 8:34-35] : ...‫שקֹד ַעל דַּ לְ ת ַֹתי יוֹ ם יוֹ ם‬ ְ ׁ ִ‫ ל‬,‫ַא ׁ ְש ֵרי ָא ָדם ׁש ֵֹמ ַע לִ י‬ '‫ – ִּכי מֹצְ ִאי ָמצָ א ַח ִ ּיים וַ ָ ּי ֶפק ָרצוֹ ן ֵמה‬Heureux l’homme qui M’obéit, en accourant à mes portes jour après jour […] Car celui qui M’a trouvé a trouvé la vie et conquis la bienveillance de Hashem ! 3. Un particulier qui ne peut pas sortir prier à la synagogue ou en Tsibour, veillera tout de même à prier chez lui à l’heure où le Tsibour de sa ville prie [Berakhot 7b, Choul’han Aroukh Ibid.]. Il devra alors veiller à débuter la Amida en même temps que le Tsibour – comme nous l’apprendrons.

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Leillouï nichmat Laure Léa bat Beila z"l


HALAKHA - Tefila béTsibour

J E U D I 2 Eloul 5777 24 / 08 / 17

Rappel: Nous découvrions hier 3 conduites souhaitables, qui permettent de décupler les chances que notre Tefila soit agréée devant Hashem : la prière en Tsibour - public, la prière à la synagogue, et la prière prononcée à l’heure où le public prie – si l’on n’a pas la possibilité de se joindre à eux. 1. Si la Guemara fait l’éloge de celui qui prie à la synagogue, elle ne manque pas non plus de fustiger très sévèrement celui néglige cette instruction… Un verset qui annonçait l’exil de Jérusalem dit [Irmyahou 12:14] : '‫כּ ֹה ָא ַמר ה‬ ‫ ִהנְ נִ י נ ְֹת ׁ ָשם ֵמ ַעל ַא ְד ָמ ָתם‬...‫ – ַעל ָ ּכל ׁ ְשכֵ נַ י ָה ָר ִעים‬Ainsi parle Hashem : à tous Mes mauvais voisins… Me voici prêt à les expatrier de leur terre… Au sens simple, Hashem déclarait vengeance aux voisins exécrables d’Israël, en leur promettant de les exiler eux-aussi par l’intermédiaire de Nabuchodonosor. Mais ce verset accable aussi un tout autre ‘mauvais voisin’… Imaginez donc que votre ami d’enfance habite votre quartier, se ballade fréquemment dans votre rue, mais ne frappe jamais à votre porte pour vous saluer. Continueriez-vous à qualifier ce faux-frère ‘d’ami d’enfance’ ?! Et bien, nos Maîtres [Berakhot 8a] expliquent que ‘ce mauvais voisin d’Hashem’ n’est autre que celui qui prie chez lui plutôt que de venir prier à synagogue, dans la maison d’Hashem, et s’assure par cela Has Veshalom… 2. Lorsque 10 personnes veulent prier, elles doivent a priori se rendre à la synagogue, plutôt que de prier en Tsibour dans une maison. Un particulier qui a le choix entre prier en public mais dans une maison, ou bien, prier tout seul à la synagogue : à laquelle de ces 2 vertus donnera-t-il priorité ? Le Mishna Beroura [ch.90 §28] tranche : prier en Tsibour à la maison est mieux. 3. De même, si des enfants [ou parfois même, des adultes…] chahutent à la synagogue au point de troubler la concentration requise à la Tefila, l’on pourra regrouper 10 personnes pour prier en Tsibour dans une maison. [Ibid.] Pour la Guéoula rapide du Am Israël (Michaël Yichaï)

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VENDREDI 3 Eloul 5777 25 / 08 / 17

HALAKHA - Tefila béTsibour

1. Priorités entre 2 synagogues. Un verset dit: ‫– ְ ּב ָרב ָעם ַה ְד ַרת ֶמלֶ ְך‬ Lorsque la nation s’accroît, c’est une gloire pour le roi. [Mishleu 14:28] Nos Maîtres déduisent de là un principe commun à toutes les Mitsvot publiques: l’on préfèrera toujours les accomplir en présence d’un public plus dense. Aussi, concernant la prière en Tsibour, l’on préfèrera prier dans une synagogue où se réunissent un plus grand nombre de personnes. 2. Néanmoins, cette vertu de prier avec un public plus grand n’est en vigueur que si la qualité de sa Tefila ne sera pas entravée. Mais si l’on prie avec plus de ferveur dans une petite synagogue, ou encore, si l’on préfère prier selon son rite, l’on priera là où notre cœur s’épanouit le mieux. 3. Beit Midrash. La prière au Beit haMidrash –un lieu où l’on étudie la Torah de manière fixe– est plus importante que la prière dans une synagogue, même si l’on n’étudie pas soi-même en ce lieu [Berakhot 8a, Chou-Ar ch.90 §18 et M-B]. Les contemporains précisent toutefois qu’à notre époque, la plupart des synagogues ont un statut de Beit Midrash, du fait que l’on y organise quotidiennement des cours de Torah. [Certains pensent qu’il faut toutefois une permanence d’étude de plusieurs heures par jour. Cf. Ishei Israël p.76 note 13.] 4. Question : Lorsque la synagogue est fréquentée par des juifs fauteurs, faut-il malgré tout prier en public, ou bien, préfèrera-t-on prier alors prier seul à la synagogue, avant l’heure de l’office ? Réponse : Si 10/11e de l’assemblée sont de bons juifs pratiquants, on priera sans équivoque à la synagogue. A l’opposé, s’il n’y a pas au moins 10 bons juifs dans ce Tsibour, on priera seul. Et s’il y a au moins 10 bons juifs, mais que la densité des fauteurs est supérieure à 1/11e –par ex. 4 fauteurs parmi 20 personnes– cela fait l’objet d’une discussion ; l’on pourra s’appuyer sur l’avis qui permet. [Cf. Baer Heitev et Shaarei Teshouva ch.90 §11, et Daat Torah §9] Précisons que la définition du fauteur en question fait l’objet de maintes discussions, particulièrement à notre époque où nombre de non-pratiquants transgressent la Torah par ignorance, et non par révolte. [Cf. Yalkout Yossef ch.90 note 24, p.277]

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Leillouï nichmat Michaël Novikov z’’l


HALAKHA - Tefila béTsibour

SHABBAT 4 Eloul 5777 26 / 08 / 17

Après avoir introduit l’importance et les vertus de la Tefila béTsibour, nous devrions théoriquement aborder l’aspect technique du sujet, en définissant ce qu’est une Tefila béTsibour. Soit, est-ce que le simple fait de prier à la synagogue en présence de 9 autres personnes suffit pour mériter ce titre, ou bien, ces 10 personnes doivent-elles nécessairement prier certaines parties de la Tefila en même temps. Je crains toutefois que ce sujet relativement complexe lasse certains lecteurs qui ne verraient pas l’enjeu essentiel du sujet ! Introduisons donc ce thème en nous projetant dans une situation concrète, très fréquente, dans laquelle je doute fort que le commun de nos lecteurs [ni même du rédacteur, à l’heure où il écrit ces lignes…] ne sache la marche exacte à suivre ! Réouven arrive à la synagogue avec un peu de retard. Le temps de mettre ses Tefilin et de débuter sa prière, le Tsibour continue son avancée dans le Kadish puis les Berakhot qui précèdent le Shéma. Réouven ne rêvasse pas ; tout en veillant à bien prononcer chacun des mots de la Tefila, il veille à rattraper son retard. Lorsque l’assemblée se lève pour dire Tehilot laE-l –le paragraphe qui précède la Amida–, Réouven débute la lecture du Shéma. Plus de 2 minutes après que l’assemblée ait commencé la Amida, Réouven s’apprête enfin à débuter sa Amida. Réouven peut-il commencer sa Amida ? Doit-il peut-être attendre la répétition de la Amida ? Savez-vous que, dans certaines configurations, l’ami Réouven devra attendre que l’officiant termine la répétition de la Amida et même les 2 Kadish qui suivent ?! Grossièrement, cette Halakha très spéciale provient du fait que débuter la Amida en retard n’est pas considérée pleinement comme une Tefila béTsibour, et de ce fait, ne peut être entamée si l’on risque de manquer ensuite les Mitsvot importantes de répondre à la Kedousha, à Modim et aux Kadish d’après la Amida ! Nous reviendrons Beezrat Hashem sur ce cas plus tard, après avoir introduit toutes les notions théoriques requises. Leillouï nichmat Nissim ben Ahouda Chicheportiche z’’l

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DIMANCHE 5 Eloul 5777 27 / 08 / 17

HALAKHA - Tefila béTsibour

Quelques notions annexes...

Si vous saviez à quel point j’ai peiné à rédiger les Halakhot de celui qui arrive en retard à la synagogue ! Non pas parce que le sujet est foncièrement difficile, mais plutôt, parce qu’il résulte de l’interaction entre maintes règles et lois annexes, qui nous mettront très fréquemment en situation assez embarrassante ! Après des jours de pataugeage, à écrire, effacer, rectifier et réordonner, j’ai conclu que la présentation la plus fluide du sujet sera sans doute de commencer par introduire succinctement tous ces sujets annexes, et seulement après, jongler aisément avec ces notions pour attaquer de front les instructions du retardataire à la synagogue.

· Choix entre 2 Mitsvot. De manière générale, lorsque l’on a l’occasion

d’accomplir plusieurs Mitsvot, plusieurs règles nous permettent de définir laquelle de ces Mitsvot sera prioritaire. Pour notre propos, nous serons confrontés à 3 règles : a. L’importance des Mitsvot. Toutes les Mitsvot n’ont pas le même poids. Lorsque 2 Mitsvot se présentent en même temps à nous, l’on devra en général choisir d’accomplir d’abord la Mitsva la plus importante. [Les paramètres qui définissent l’importance d’une Mitsva sont nombreux.] b. Mtsva Overet – litt. la Mitsva qui va se perdre. 2 Mitsvot valent mieux qu’une ! Soit, si en accomplissant la Mitsva importante, on perdra ensuite l’occasion de réaliser la petite Mitsva, alors qu’en commençant par la petite Mitsva, l’on pourra ensuite faire la Mitsva importante, l’on donnera priorité à la petite Mitsva. c. Ein Maavirim Al haMitsvot – litt. on ne passe pas outre sur une Mitsva. Lorsqu’une Mitsva se présente à nous, il faut la réaliser immédiatement, et ne pas la repousser parce que l’on prévoit d’accomplir plus tard une Mitsva plus importante. d. Remplir un devoir imposé avant de faire de l’extra !

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Leillouï nichmat Hanna bat Sultana z’’l


HALAKHA - Tefila béTsibour

L U N D I 6 Eloul 5777 28 / 08 / 17

1. Les Mitsvot de la Tefila béTsibour. Prier en public est une occasion de réaliser de nombreuses Mitsvot. Outre la Mitsva de dire la Amida à voix basse en même temps que l’assemblée, prier en public nous permet d’accomplir 4 autres Mitsvot : répondre à la Kedousha [Kadosh Kadosh…], se prosterner à Modim de la répétition de la Amida, écouter la Birkat Cohanim, et répondre Amen au Kadish. 2. Or, toutes ces Mitsvot n’ont pas la même importance. La hiérarchie décroissante de leur importance [Chou-Ar ch.109] est la suivante : 1°) répondre au Kadish,

2°) répondre à la Kedousha

3°) se prosterner à Modim,

4°) écouter la Birkat Cohanim,

5°) la Tefila béTsibour – dire la Amida en même temps que le public 3. Soit, si l’on a le choix entre répondre au Kadish ou répondre à la Kedousha, répondre Amen Yehei Sheméh Rabba… au Kadish est plus important. Toutefois, l’on a le devoir de répondre à 7 Kadish par jour [M-B ch.55 §5], et à 2 Kedousha – une le matin, et une à Min’ha. Lorsque l’on a déjà répondu au nombre de Kadish requis, mais pas à la Kedousha, répondre à la Kedousha sera alors prioritaire, selon la règle d. d’hier – de ne jamais délaisser le devoir imposé pour faire de l’extra. 4. Quelques précisions. La Tefila béTsibour est classée en dernière position parce que la Mitsva quotidienne stricte est de prier même tout seul, tandis que prier en public est ‘un extra’ – et, comme précédemment, on ne fait pas de l’extra sur le compte du devoir imposé ! Soit, dans notre hiérarchie, nous aurions pu placer en 1ère position le devoir de prier même seul – qui prône pour plusieurs raisons sur toutes les autres Mitsvot ! 5. Si dire la Birkat Cohanim –par le Cohen– est une Mitsva de la Torah, écouter cette Berakha n’est pas, selon la loi stricte, une Mitsva imposée à chaque membre du peuple d’Israël. Les décisionnaires préconisent néanmoins de craindre a priori l’avis du Haredim, et de s’efforcer d’aller écouter une fois par jour cette Berakha de la bouche des Cohanim. Leillouï nichmat Shalom ben Habiba z’’l

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M A R D I 7 Eloul 5777 29 / 08 / 17

HALAKHA - Tefila béTsibour

Suite des priorités des Mitsvot que l’on accomplit lorsque l’on prie en public. 1. Nous rapportions qu’il y a une Mitsva de se prosterner quand on arrive à Modim, lors de la répétition de la Amida. En réalité, il ne s’agit pas là d’une Mitsva active de se courber, mais plutôt, d’un interdit de ne pas se prosterner devant Hashem en même temps que l’assemblée – acte qui témoignerait d’une grave effronterie. En l’occurrence, si l’on se tient à l’extérieur de la synagogue, l’on n’aura pas de devoir d’entrer dans la synagogue pour se prosterner à Modim, alors que l’on accomplira une Mitsva d’entrer pour répondre au Kadish ou écouter la Birkat Cohanim. 2. Précisons que le devoir est de se prosterner, mais pas forcément de répondre Modim Ana’hnou Lakh… Aussi, si l’on est dans l’impossibilité de répondre – par ex. parce que l’on est en train de prier la Amida à voix basse –comme nous l’expliquerons ci-après–, l’on se courbera quand même sans rien dire. 3. L’interdit de parler pendant la Amida. La Amida à voix basse est le moment crucial de la Tefila. Toutes les louanges et Berakhot récitées auparavant étaient une préparation à l’audience exceptionnelle devant le Maître du monde, où l’on se déconnecte du monde pour se tenir devant Lui et L’implorer. Aussi, il est formellement défendu de communiquer avec quiconque pendant la Amida, ni par la parole, ni par des gestes. [Chou-Ar ch.104] 4. Une petite dérogation est donnée lorsque l’on est dérangé, par ex. par un enfant qui chahute et nous empêche de nous concentrer. La Halakha tolère alors de faire un signe pour le faire taire, puisque cette interruption est bénéfique pour la Amida. En revanche, la Halakha ne permet en aucun cas de sortir un mot de la bouche, quitte à prescrire de changer de place en pleine Amida pour aller dans une pièce où l’on pourra continuer sa prière tranquillement, plutôt que de sortir même un petit mot de la bouche ! [M-B ch.104 §1]

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Leillouï nichmat Walter Israël ben Shmouel z’’l


HALAKHA - Tefila béTsibour

MERCREDI 8 Eloul 5777 30 / 08 / 17

1. S’interrompre et parler pendant la Amida est si grave, que la Halakha défend de répondre au Kadish ou à la Kedousha – tant que l’on n’a pas dit la dernière Berakha de haMevarekh Et Amo… et le verset de Ihyou Leratson Imrei Fi… qui suit [avant de commencer le paragraphe de Elokaï, Netsor…] 2. Or, nous apprenions que nous avons une Mitsva chaque jour de répondre à 7 Kadish et 2 Kedousha. Aussi, si l’on n’a pas atteint la dernière Berakha de la Amida lorsque l’officiant dit la Kedousha, la Halakha prescrit de se taire et d’écouter attentivement l’officiant, en pensant à s’acquitter ainsi du devoir de la Kedousha et du Kadish – selon la règle du Shoméa kéOnéh - écouter est considéré comme répondre (soi-même). 3. Attention: s’acquitter ainsi de ces Mitsvot est une solution a postériori. Tandis qu’a priori, l’on préfère répondre soi-même au Kadish et à la Kedousha. Si de manière générale, la Halakha ne requerra pas de se hâter de finir la Amida pour y répondre, nous apprendrons que dans certaines configurations, il faudra a priori ne pas commencer à prier afin de dire soi-même la Kedousha et le Amen du Kadish. Notons que cette Halakha sera d’une importance capitale pour définir la conduite du retardataire à la synagogue ! 4. Lorsque les Cohanim montent sur l’estrade pour dire la Birkat Cohanim, si l’on n’a pas fini la Amida, il faudra de nouveau s’arrêter pour l’écouter attentivement, sans toutefois répondre Amen après eux. 5. Lorsque la répétition de la Amida arrive à Modim, nous apprenions que l’on a le devoir de se prosterner en même temps que l’assemblée. Le particulier qui n’a pas achevé sa Amida à voix basse devra lui aussi se courber en même temps que le public. Il devra juste veiller à se courber au milieu d’un paragraphe, ou encore, entre 2 paragraphes, mais pas au moment où il dit une Berakha de la Amida – à l’exception de la première et de l’avant-dernière Berakha, où le particulier doit de toute façon se prosterner lors de sa Amida personnelle. Leillouï nichmat Lilly Rahel bat Asher z’’l

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J E U D I 9 Eloul 5777 31 / 08 / 17

HALAKHA - Tefila béTsibour Qu’appelle-t-on une Tefila béTsibour ?

1. J’ose ouvrir le sujet avec une sage citation de l’autre… « Dans la vie, vaut mieux être beau, riche et intelligent, plutôt que moche, pauvre, et bête par-dessus le marché ! » Appliquée aux lois de la Tefila béTsibour, cette philosophie transcendante implique tout d’abord de se lever assez tôt le matin pour se vêtir du Talit et des Tefilin à la maison, et partir avec zèle à la synagogue pour arriver parmi les 10 premiers. [Chou-Ar. ch.90 §14 et M-B §47] Assurément, l’on parviendra ainsi à accomplir parfaitement nombre de Mitsvot très importantes de la Tefila de Sha’hrit. Tout d’abord, l’on méritera de dire tout le rituel de la Tefila depuis son commencement – Korbanot et Psoukei Dézimra [ch.48-50-51]. D’autant plus qu’il faut a priori dire les Psoukei Dézimra avec ferveur et sérénité [ch.51 §8]. En procédant ainsi, l’on arrivera alors en même temps que l’assemblée à Yishtaba’h – car il est important de répondre au Kadish et à Barekhou, puis de commencer immédiatement après les Berakhot du Yotser [qui précèdent le Shéma]. [Cf. Chou-Ar. Ch.57, ch.54 §3 et M-B §13] L’on parviendra alors à dire la Kedousha déYotser [Kadosh Kadosh…] en public [Ch.59 §3], puis à lire le Shéma et entendre la conclusion ‘Hashem Elokeikhem Emet’ de la bouche de l’officiant [Ch.61 §3]. Notons au passage que le Midrash sur Shir haShirim [Rabba ch.8 ver.13] fustige la synagogue dans laquelle les fidèles ne lisent pas le Shéma tous ensemble, harmonieusement. 2. Néanmoins ! L’essentiel de la Tefila béTsibour est la Amida. Soit, que toute l’assemblée –les 10 fidèles– commence simultanément la première Berakha de la Amida. De cet axiome essentiel découleront plusieurs injonctions, essentiellement pour celui qui arrive à la synagogue en retard. Nous ouvrirons toutefois le sujet en rectifiant la célèbre erreur du 6+4… A suivre !

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Leilloui nichmat René Avraham ben Mordehaï z’’l


HALAKHA - Tefila béTsibour

VENDREDI 10 Eloul 5777 01 / 09 / 17

Question: Les Cohen organisent les Shéva Berakhot de leur neveu, à 21h00. Parmi les 12 hommes conviés, seuls 8 n’ont pas prié Arvit. Certes, ils auront la possibilité de terminer le repas avant 23h30, et d’aller ensuite prier à la synagogue, au dernier office du quartier. Toutefois, la Halakha prescrit de ne pas débuter de repas à partir de la demi-heure qui précède l’heure d’Arvit, particulièrement lorsqu’il s’agit d’un repas de fête ou de Mitsva [Cf. Chou-Ar. ch.235 §2]. Ces 8 personnes peuvent-elles associer 2 convives qui ont déjà prié pour composer un Minyan – regroupement de 10 personnes ? Réponse: Cela fait l’objet d’une discussion. En cas de force majeure, ils pourront s’appuyer sur l’avis qui valide une telle Tefila béTsibour. Explication: Une règle commune à maints domaines de Halakha prescrit que ‘Roubo kéKoulo’ – litt. la majorité est considérée comme la totalité. Par ex., le Hadass –la myrte– du Loulav est composé de plusieurs triplets de feuilles ; si une feuille de chaque triplet tombe, puisque la majorité de chaque triplet demeure, cette branche de Hadass est a postériori Casher. Appliqué aux Mitsvot du Tsibour –public de 10 personnes–, ce principe dicte que lorsque 6 personnes doivent accomplir une Mitsva publique, ils pourront associer 4 hommes qui ont déjà rempli leur devoir pour réaliser cette Mitsva. Ainsi, un tel Tsibour pourra dire le Kadish, Barekhou, la répétition de la Amida, la Kedousha, ou sortir le Sefer Torah. Certains pensent qu’une Mitsva fait toutefois exception: la Amida à voix-basse [Cf. M-B ch.90 §28, et Igrot Moshé O-H ch.28-30]. En effet, lorsque l’on veut associer des personnes non-imposées, il faut tout de même qu’au final, toutes les 10 personnes réalisent ensemble cette Mitsva. Or, pour la Amida à voix basse, il s’avèrera que les 4 personnes qui complètent ne prennent concrètement aucune part active à la Mitsva de prier. Cela dit, d’autres réfutent ce distinguo, et l’on pourra valider dans un tel cas cette Tefila béTsibour, car débuter un repas de fête sans prier est halakhiquement bien plus embarrassant ! Leilloui nichmat Haya Malka bat Rahel z’’l

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SHABBAT 11 Eloul 5777 02 / 09 / 17

HALAKHA - Tefila béTsibour

1. Complétons la question-réponse d’hier avec une précision importante. Il existe un autre moyen de permettre de manger avant de prier Min’ha ou Arvit, en nommant un gardien qui nous rappellera de prier après le repas. Cette solution étant un sujet assez complexe, nous exposerons quelques principes après le thème de la Tefila béTsibour. [Cf. Dim. 19 Eloul 5777]

2. Prier en public requiert à priori que 10 personnes prient en même temps la Amida à voix basse. De cet axiome découlent plusieurs injonctions. Tout d’abord, si à la synagogue, l’officiant va trop vite au point d’arriver à la Amida alors que les fidèles n’ont pas encore achevé la Berakha de Emet véYatsiv ou Emet véEmouna (qui suit le Shéma), il devra ‘arrêter sa course’ pour attendre que 10 fidèles soient prêts à débuter ensemble la Amida. Pour la prière du matin, l’officiant devra s’arrêter avant de conclure la Berakha de Gaal Israël, car il ne faut pas marquer d’interruption entre cette Berakha et le début de la Amida. 3. A Moussaf de Rosh Hodesh, l’usage est d’ôter les Tefilin après le Kadish qui précède la Amida. L’officiant veillera à ce que 10 fidèles au moins soient prêts à débuter ensemble leur Moussaf. 4. A priori, chaque particulier veillera à débuter la Amida en même temps que l’officiant. Il est même souhaitable de commencer simultanément le 1er verset de Hashem Sefataï Tifta’h… [Cf. M-B ch.66 §35] 5. Reste à définir si le fait de commencer la Amida en retard, après que l’assemblée ait entamé un bon morceau de la Amida, est considéré comme une Tefila béTsibour. Et là, ça se complique ! On apprendra en effet que les décisionnaires valideront théoriquement plusieurs situations a postériori. Mais concrètement, l’on ne pourra alors commencer la Amida que si l’on n’est sûr de ne pas manquer ensuite les Mitsvot de répondre à la Kedousha et au Kadish. Alors que celui qui commence en même temps que l’assemblée n’a pas à se soucier de ces Mitsvot qui suivront, du fait que ça Mitsva présente est de prier pleinement en public… A suivre !

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Leillouï nichmat Rav Yossef Haïm ben Emma Sim’ha z’’l


HALAKHA - Tefila béTsibour

DIMANCHE 12 Eloul 5777 03 / 09 / 17

1. Question: Lorsque l’assemblée a déjà débuté la Amida à voix basse, le particulier qui commence sa Amida avec du retard parvient-il à accomplir ainsi la Mitsva de prier Bétsibour – en public ? Réponse: Les décisionnaires proposent un large éventail de situations considérées comme une Tefila béTsibour de valeur diminuée. Cela signifie qu’une telle prière aura plus de valeur que celui qui prie franchement seul, mais n’aura tout de même pas le poids d’une vraie prière en public. Outre le fait que cette Tefila sera moins propice à se faire agréer, ce niveau de Tefila béTsibour diminué impliquera des conséquences halakhiques, que nous détaillerons demain. Concrètement, l’on considère 3 situations : - Tant que 9 autres personnes disent encore la 1ère Berakha de la Amida, cette prière sera pleinement considérée comme une Tefila béTsibour. Certains ajoutent qu’il suffit même que les 9 personnes disent encore les 3 premières Berakhot. [Cf. Ishei Israël ch.12 note 17] - Si le public est plus avancé dans la Amida, prier en même temps est considéré comme une Tefila béTsibour diminuée. A postériori, certains valident même le fait de se joindre au dernier des fidèles qui n’a pas encore achevé sa Amida à voix basse ! [Ibid. note 20 au nom du Hazon Ish] - Certains considèrent encore que prier en même temps que l’officiant lors de la répétition de la Amida a aussi une valeur de Tefila béTsibour diminuée. 2. Pour aller plus loin… En réalité, quelques décisionnaires considèrent que dire la Amida à voix basse en même temps que la répétition de la Amida a une vraie valeur de Tefila béTsibour. En cas de nécessité – par ex. lorsqu’il est trop incommodant de se joindre à une autre Tefila béTsibour–, les décisionnaires tolèrent de s’appuyer sur cet avis. [Cf. M-B ch.109 §14, Igrot Moshé O-H III ch.9, Halikhot Shlomo ch.8 §41]. Il faudra alors veiller à suivre l’officiant mot-à-mot pour les 3 premières Berakhot, puis lorsqu’il dira la Berakha de Shoméa Tefila, et le suivre ensuite lorsqu’il dira Modim, afin de se prosterner en même temps que l’assemblée. Leillouï nichmat Michael Novikov z’’l

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L U N D I 13 Eloul 5777 04 / 09 / 17

HALAKHA - Tefila béTsibour

Abordons à présent la conduite à adopter concrètement lorsque le retardataire n’a pas pu commencer la Amida en même temps que l’assemblée. Attention, ça va se compliquer, car nous allons jongler avec toutes les notions annexes introduites la semaine dernière… 1. Tout d’abord, tant que 9 personnes de l’assemblée prient encore la 1ère Berakha de la Amida –et à postériori, même les 3 premières Berakhot de la Amida–, l’on pourra débuter la Amida sans se soucier de finir la Amida pour répondre à la Kedousha ou au Kadish [Cf. Biour Halakha ch.109 §1 & contemporains]. Explication : cette instruction provient de la règle de Ein Maavirin Al haMitsvot, qui dicte d’accomplir prioritairement la Mitsva présente, sans se soucier d’accomplir une Mitsva qui se présentera à nous plus tard. 2. A l’opposé, si l’assemblée à déjà passé les 3 premières Berakhot, si l’on ne parviendra pas à achever la Amida à voix basse pour répondre à la Kedousha, l’on ne pourra pas commencer la Amida [Chou-Ar. ch.109]. [Nous préciserons la conduite à adopter ci-après, à partir du n°4] Explication : puisque dans cette situation, la Tefila béTsibour est de valeur diminuée, revient la règle de choisir la Mitsva de plus grande valeur – soit, répondre à la Kedousha ou au Kadish, quitte à prier ensuite tout seul. 3. Mais si l’on estime que l’on aura le temps de dire toute la Amida jusqu’à ce que l’officiant dise la Kedousha, on priera immédiatement. [Ibid.] Et si toutefois l’officiant a débuté finalement la répétition plus rapidement, l’on s’arrêtera en pleine Amida pour écouter attentivement la Kedousha [ou le Kadish] en pesant à s’en faire acquitter, sans y répondre soi-même. 4. Lorsque l’on estime que l’on n’aura pas le temps d’achever la Amida pour répondre à la Kedousha, l’on attendra que l’officiant répète la Amida à voix haute, et on le suivra alors mot-à-mot pour les 3 premières Berakhot, Shoméa Tefila et Modim [et la Birkat Cohanim, s’il y a]. 5. Reste à traiter la situation délicate de l’officiant qui va trop vite, au point de ne pas pouvoir le talonner…

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Leillouï nichmat Sol Wahnish z”l


HALAKHA - Tefila béTsibour

M A R D I 14 Eloul 5777 05 / 09 / 17

1. Attention, scoop ! Abordons à présent la situation complexe du retardataire qui débute la Amida pendant que 9 personnes disent encore les 3 premières Berakhot. S’il ne pourra pas achever sa Amida à voix basse avant que l’officiant ne dise la Kedousha, et ne pourra pas non plus suivre l’officiant mot-à-mot lorsqu’il reprendra la répétition de la Amida, la loi stricte défend à ce retardataire de débuter sa Amida, jusqu’à ce que l’officiant achève la répétition, et dise même le Kadish Titkabal [pour Sha’hrit, ce qui signifie qu’il faudra attendre 2 Kadish après la Amida !] Explication: puisque la valeur de cette Tefila béTsibour est diminuée, ce retardataire a le devoir de donner priorité aux Mitsvot plus importantes de répondre au Kadish et à la Kedousha. 2. Néanmoins, si le retardataire a la possibilité d’aller après la prière écouter la Kedousha dans un autre office, il pourra alors prier tout de suite – puisqu’à présent, il ne perdra plus la Mitsva de la Kedousha. 3. Idem s’il ne pourra pas écouter la Kedousha, mais pourra écouter dans cette journée les 7 Kadish minimum-imposés. Il attendra alors d’écouter la Kedousha, et commencera alors la Amida à voix basse. 4. Mais attention : l’on garde tout de même le devoir de se prosterner à Modim. Or, la Halakha craint a priori que l’on plonge dans sa Amida à voix basse au point d’oublier de se prosterner. Aussi, ce retardataire ne pourra débuter sa Amida comme précédemment qu’à condition d’être sûr de ne pas omettre de se courber en même temps que l’assemblée. Autrement, il fera mieux d’aller prier dans une pièce annexe tout seul. 5. Toutes ces conduites incommodantes ne concernent que celui qui aura ensuite le temps de prier tout seul. Mais s’il n’aura ensuite pas le temps de prier seul, il pourra alors prier tout de suite – car la Mitsva de prier même seul est prioritaire sur toutes les autres accomplies en Tsibour ! Leillouï nichmat Amram Yona ben Hana z”l

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MERCREDI 15 Eloul 5777 06 / 09 / 17

HALAKHA - Tefila béTsibour Raccourcir sa prière pour prier en public

1. Le matin, avant la Amida de Sha’hrit, nous ouvrons la prière en disant plusieurs séquences : les Korbanot –les textes relatifs au sacrifice journalier et l’encens–, les Psoukei Dézimra –des louanges issues essentiellement des Tehilim, et s’achèvent par la Berakha de Ishtaba’h–, et le Yotser – depuis Barekhou, qui incluent 3 Berakhot, et le Shéma entre la 2e et 3e Berakha. La Mitsva de prier en public est si importante, que la Halakha prescrit d’écourter certaines de ces séquences afin de dire la Amida en même temps que l’assemblée. 2. Concrètement, l’on pourra sauter le passage des Korbanot. Par contre, l’on ne sautera en aucun cas les Berakhot du Yotser et le Shéma. 3. Quant à la séquence des Psoukei Dézimra, l’on pourra se restreindre à dire la Berakha de Baroukh shéAmar, puis Ashrei, et immédiatement après, la Berakha de Yishtaba’h. [Le Shabbat, il faudra aussi dire Nishmat.] S’il a un peu plus de temps, on ajoutera par ordre de priorité le dernier des Halelouya – Halelou El Békodsho…, puis le 3e Halelouya – Halelou Et Hashem min haShamaïm…. Puis tous les Halelouya. Puis, vaYivarekh David jusqu’à Leshem Tifartekha. S’il a encore plus de temps, il y a une différence entre les rites séfarade et ashkénaze : les ashkénazes, qui ont l’usage de dire Hodou Lashem Kirou biShmo après le Baroukh shéAmar, donneront priorité à ce texte, jusqu’au verset de Véhou Ra’houm. Et les séfarades, qui disent ce texte avant Baroukh shéAmar – donneront priorité à toutes les séquences que l’on dit après Baroukh shéAmar, et complèteront le Hodou après la prière. 4. Le Shabbat, le retardataire donnera priorité à toutes les louanges que l’on dit tous les jours, et sautera les Tehilim spécifiques du Shabbat. [Par contre, il devra impérativement dire le Nishmat Kol Haï, comme précédemment.]

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Leillouï nichmat Zara bat Mazal Tov Chicheportiche z"l


HALAKHA - Tefila béTsibour

J E U D I 16 Eloul 5777 07 / 09 / 17

Rappel : Celui qui arrive en retard à la Tefila doit sauter quelques séquences introductives pour arriver à dire la Amida en même temps que le public. 1. Certains estiment que la dérogation de sauter quelques séquences n’est donnée que si l’on parviendra à débuter la Amida en même temps que l’assemblée. Toutefois, les décisionnaires retiennent l’avis qui permet d’écourter la prière même pour une Tefila béTsibour de valeur diminuée – c.-à-d. si l’on commencera la Amida en retard, ou si l’on dira la Amida à voix basse en même temps que l’officiant dira la répétition. [Ishei Israël p.157 note 50]

L’on craindra néanmoins le premier avis a priori, en n’hésitant pas à écourter davantage les Psoukei Dézimra afin de débuter la Amida en même temps que l’assemblée. 2. Attention : ces dérogations ne sont données que si l’on ne pourra pas prier normalement ailleurs. Mais si l’on a la possibilité d’aller prier dans un office qui commence un peu plus tard, l’on devra s’y joindre et prier toute sa prière normalement1. [Kaf haHaïm ch.52 §1] 3. Question: Réouven arrive en retard et saute des paragraphes des Psoukei Dézimra. Mais voila qu’en arrivant à Ishtaba’h, il constate que le public traîne à continuer la prière, et qu’il a à présent quelques minutes pour compléter toute sa prière. Devra-t-il les compléter ? A quel endroit ? Réponse: Il devra compléter les Psoukei Dézimra selon l’ordre de priorité cité hier. Il pourra même les dire avant Ishtaba’h. [Igrot Moshé O-H II ch.16] Certains pensent qu’après la Tefila, il faudra compléter toutes les séquences que l’on a sautées. 1- D’autant plus que selon la Kabbale [Kaf Hahaïm ch.52 §2], il faut en toutes circonstances prier toute la prière, dans l’ordre prescrit, quitte à prier seul ! Le Mishna Beroura rapporte que le Maguid [l’ange] qui se dévoilait à Rabbi Yossef Karo zatsal fustigea sévèrement ‘les sots’ [pour reprendre son terme!] qui se permettent de sauter des parties de la prière, entièrement composée sur des notions ésotériques, afin de permettre à la Amida de monter jusqu’au trône céleste en traversant les mondes supérieurs.

Bonne délivrance à Yaël Hassiba Sultana bat Martine Miryam

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VENDREDI 17 Eloul 5777 08 / 09 / 17

HALAKHA - Tefila béTsibour Un petit point s’impose...

1. Prier en public implique de dire la Amida en même temps que 9 autres personnes. A priori, il faut veiller à ce que les 10 personnes commencent en même temps la Amida. On tolèrera aussi de débuter la Amida alors que 9 personnes se trouvent encore dans la 1ère Berakha. En cas de force majeure, on pourra aussi s’appuyer sur l’avis qui valide le fait que les 9 personnes soient encore dans les 3 premières Berakhot. Aussi, celui qui vient un peu en retard à la synagogue et arrive à la Amida alors que 9 personnes disent encore les 3 premières Berakhot de la Amida pourra débuter sa Amida à voix basse sans se soucier de terminer rapidement la Amida avant que l’officiant ne débute la répétition de la Amida. Puis lorsque l’officiant arrivera à la Kedousha, si ce retardataire n’a pas eu le temps d’arriver à la dernière Berakha de haMeverekh Et Amo Israël baShalom, il s’arrêtera et écouter attentivement la Kedousha, sans y répondre. 2. Si le retardataire n’a pas pu commencé la Amida tant que 9 personnes disaient les 3 premières Berakhot, il ne pourra alors dire sa Amida à voix basse que s’il parviendra à répondre à la Kedousha [ou au Kadish qui suit la Amida]. Soit, 2 directives simples : - S’il peut dire toute la Amida et la terminer avant la Kedousha ou le Kadish, il débutera tout de suite. - S’il n’aura pas le temps de finir la Amida, il attendra que l’officiant débute la répétition pour dire en même temps la Amida à voix basse2. [Plus précisément, les 3 premières Berakhot, Shoméa Tefila, et se prosterner à Modim en même temps que l’assemblée.] 3. Mais si ce retardataire ne parviendra pas à talonner l’officiant, ça devient compliqué... Tout d’abord, si après la prière, il aura la possibilité de se joindre à un autre office pour répondre à la Kedousha, et compléter les 7 Kadish quotidiens imposés, il pourra commencer sa Amida, et veillera juste à se courber en même temps que l’assemblée à Modim. 2- Lorsqu’il attendra l’officiant, il veillera à s’arrêter un peu avant de conclure la Berakha de Gaal Israël [de Emet Véyatsiv, qui précède la Amida]

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Refoua chelema à Ruth bat Traina


HALAKHA - Tefila béTsibour

SHABBAT 18 Eloul 5777 09 / 09 / 17

Un petit point s’impose... (Suite) 4. Si le retardataire ne pourra pas écouter le Kadish et/ou Kedousha dans un autre endroit, les règles de priorité des Mitsvot lui prescrivent de ne pas débuter sa Amida personnelle à voix basse, jusqu’à ce que l’officiant dise toute la répétition de la Amida, ainsi que les 2 Kadish qui suivent [à Sha’hrit, c.-à-d., jusqu’au Kadish Titkabal]. Précisons que, si après avoir répondu à la Kedousha, il estime qu’il aura le temps d’achever sa Amida à voix basse jusqu’au Kadish qui suit, il pourra débuter sa Amida – à condition de ne pas omettre de se courber à Modim. 5. Si le fait de patienter tellement est très inconvenant –par ex. s’il est contraint de courir au travail–, ou encore, s’il risque de laisser passer l’heure de la fin de la Tefila, il pourra alors prier tout de suite. Selon la loi stricte, il devra alors sortir prier dans une pièce annexe, afin de ne pas faire preuve d’un certain mépris ou négligence face à la grande Mitsva de répondre à la Kedousha ou au Kadish. [ M - B . 1 0 9 , I M I V .68] ch

grot

oshé

fin du ch

6. Prier la Amida en public est si important qu’il est préférable de sauter les Korbanot, et écourter les Psoukei Dézimra, pour parvenir à dire la Amida en même temps que l’assemblée. [Quant à l’ordre de priorité des parties à sauter, cf. l’étude d’il y a 4 jours.] Rappelons néanmoins que, selon la Kabbale, il faut éviter de sauter la moindre séquence de la Tefila, quitte à prier même tout seul ! Si concrètement, le commun des juifs n’est pas astreint aux prescriptions de la Kabbale si elles contredisent la loi tranchée dans le Choul’han Aroukh, cette instruction nous laisse tout de même matière à penser quant au devoir d’arriver à l’heure à la prière, ou, le cas échéant, de ne pas hésiter à patienter un peu et changer son programme du matin, afin de se joindre à un office qui commencera quelques minutes plus tard – tant que ce dernier office sera dans les limites d’heure prescrites par la Halakha.

Refoua chelema à Simha bat Massoudi

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DIMANCHE 19 Eloul 5777 10 / 09 / 17

HALAKHA - Tefila béTsibour Manger avant la Tefila

1. Nous évoquions plus haut [Shabbat 11 Eloul 5777] l’interdit de s’installer manger lorsque l’heure de prier arrive. Outre la défense de consommer quoi que ce soit avant Sha’hrit –thème développé le mois dernier–, cette restriction implique aussi de ne pas s’installer manger à partir de la demi-heure qui précède l’heure de Min’ha ou Arvit – les prières de l’après-midi et du soir. Soit, depuis Hatsot, la mi-journée – puisque l’on peut prier Min’ha à partir de 6h30 solaire [depuis le lever du jour]–, ni depuis les 12 minutes qui précèdent le coucher du soleil – puisque l’heure du début d’Arvit est 18 minutes après le coucher du soleil. 2. Quel type de repas ? L’interdit de manger avant de prier ne s’applique pas sur des pâtes ou des fruits, mais sur du pain [plus de 54g]. Plus encore : le Rama [ch.232] tolère même de manger un repas à base de pain, et n’interdit que le repas important de fête ou de Mitsva – tel qu’un Sheva Berakhot, une Bar Mitsva… En cas de nécessité, un séfarade pourra s’appuyer sur cet avis. [Or Letsion II ch.15 §1] 3. Cet interdit est motivé par 2 raisons : de peur qu’il s’oublie dans ce repas et manque de prier ensuite, ou encore, de peur qu’il boive un peu et ne puisse plus prier. 4. D’où la solution a postériori de prendre part à un repas de fête en nommant un gardien qui veillera à lui rappeler son devoir de prier ensuite, en veillant aussi à ne pas du tout consommer de boisson alcoolisée [Ibid.]. 5. Ce gardien devra nécessairement être une personne qui ne participe pas au repas, car autrement, il risquerait lui-aussi de s’oublier ! Le Or Letsion mentionne toutefois une exception : sa femme – qui craint de décevoir son mari, et ne manquera certainement pas de lui rappeler son devoir. ­ . Les décisionnaires tolèrent aussi de programmer un réveil, à la 6 stricte condition d’interrompre son repas immédiatement après la sonnerie.

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Refoua chelema à Aline Bahla Rahel bat Habiba


HALAKHA - Mekhin

L U N D I 20 Eloul 5777 11 / 09 / 17

Rosh Hashana

Cette année, Rosh Hashana tombe un mercredi soir. Cela signifie qu’après les 2 jours de fêtes, nous entrerons directement dans le Shabbat, impliquant des lois particulières quant à la préparation du Shabbat pendant le 2e jour de Rosh Hashana. Pour nos lecteurs français, cette configuration se reproduira 2 fois – après les 2 premiers jours de Yom Tov, puis après Sim’hat Torah. Les quelques jours qui nous séparent de Rosh Hashana ne suffiront pas pour traiter de fond le thème de l’interdit de Mekhin et du Erouv Tavshilin. Aussi, nous proposerons succinctement quelques principes et instructions techniques, et invitons les lecteurs qui souhaitent approfondir davantage le sujet à consulter le n°10 du 5 minutes éternelles de Eloul 5771, repris partiellement aussi dans le n°34 [de Eloul 5773].

L’interdit de Mekhin – Généralités

1. Durant les 40 ans de traversée du désert, la manne ne tombait pas le Shabbat. Les Bnei Israël devaient récolter une double-part le vendredi, comme il est dit: ‫שנֶ ה ַעל‬ ְ ׁ ‫וְ ָהיָ ה ַ ּביּוֹ ם ַה ׁ ִש ׁ ִשי וְ ֵהכִ ינ ּו ֵאת ֲא ׁ ֶשר יָ ִביא ּו וְ ָהיָ ה ִמ‬ ‫ – ֲא ׁ ֶשר יִ לְ ְקט ּו יוֹ ם יוֹ ם‬Le 6e jour, ils prépareront ce dont ils auront besoin et récolteront le double de leur ration journalière. De l’insistance ‘ils prépareront ce dont ils auront besoin’, nos Maîtres déduisent 2 enseignements: 1°) la Mitsva de préparer les repas du Shabbat depuis la veille du Shabbat, si ce jour est ‘Hol – profane. 2°) l’interdit de faire pendant Shabbat un préparatif de la semaine, même si l’action est en elle-même permise Shabbat. Par ex. celui qui voyage à la sortie du Shabbat ne doit pas faire sa valise pendant Shabbat. Cet interdit est appelé l’interdit de Mekhin – préparer. 2. Bien que l’interdit de Mekhin explicité par la Torah porte sur les préparatifs du Shabbat, nos Maîtres déduisent que cet interdit est aussi en vigueur pour un jour de Yom Tov – un jour de fête. Refoua chelema à Avraham Norbert ben Fortunée Mazal

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M A R D I 21 Eloul 5777 12 / 09 / 17

HALAKHA - Mekhin

1. L’interdit de Mekhin appliqué au Yom Tov se présente sous 3 formes : a. préparer d’un jour de Yom Tov pour un jour de ‘Hol –profane, de semaine. b. préparer d’un jour de Yom Tov pour le Shabbat. c. mais aussi, lorsqu’on célèbre 2 jours de Yom Tov –comme c’est le cas de Rosh Hashana– il est défendu de préparer du 1er jour pour le 2e jour. 2. Soit, si Yom Tov tombe vendredi (b), il est théoriquement interdit de cuisiner du Yom Tov pour Shabbat, ni même de laver la vaisselle. Mais il existe tout de même quelques moyens de contourner cet interdit. Notamment le Erouv Tavshilin, comme nous l’apprendrons. 3. Concentrons-nous pour le moment sur la 3e forme d’interdit (c): la préparation du 1er jour de Yom Tov au second. Pour celui-ci, il n’existe concrètement aucune dérogation. Par ex. après le repas de midi du 1er jour de Rosh Hashana, il est défendu de de cuisiner ou de faire la vaisselle dans l’après-midi en vue du repas du soir suivant [le nouveau jour débute le soir]. Idem à Souccot pour les habitants de France. Pour aller plus loin… Cette restriction provient du fait que, quelle que soit la fête juive, la Torah n’enjoint jamais de s’abstenir de travailler durant plus d’un jour. Lorsque nous célébrons 2 jours de fête, ce 2e jour est forcément d’ordre rabbinique, motivé par diverses raisons. Il s’avère que du point de vue de la Torah, préparer du 1er jour pour le 2nd revient tout bonnement à préparer d’un jour de Yom Tov pour un jour profane ! 4. Reste à définir quel type d’action entre dans le cadre de l’interdit de Mekhin. De manière générale, toute action considérée comme bénigne peut être réalisée d’un jour de fête à l’autre. Par ex. déplacer un objet d’une chambre à l’autre, car cette action n’est pas fatigante, et n’est affiliée à aucun des 39 travaux interdits à Shabbat.

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Bonne délivrance à Léa Rahel bat Simha


HALAKHA - Mekhin

MERCREDI 22 Eloul 5777 13 / 09 / 17

Question: Léa prépare avant Rosh Hashana la soupe du 2e soir de fête et la congèle. Peut-elle sortir cette soupe du congélateur durant l’après-midi du 1er jour et la mettre à réchauffer pour le soir? Réponse: Elle a le droit de la sortir du congélateur si elle veille à ce que la soupe décongèle au moins partiellement avant la tombée de la nuit suivante. Par contre, il est interdit de réchauffer la soupe jusqu’à la tombée de la nuit, soit 24 min. après le coucher du soleil. Explications: a. L’interdit de Mevashel –cuire un aliment à Shabbat–, implique aussi de ne pas réchauffer un liquide froid, même s’il est déjà cuit. Il est donc interdit de réchauffer la soupe durant le 1er jour de Yom Tov lorsque l’on prévoit de ne la consommer que le soir suivant, comme nous l’apprenions hier. b. L’interdit de Mekhin implique aussi de ne pas préparer le nécessaire du 2e jour pendant le 1er, même si l’action n’est pas intrinsèquement interdite à Shabbat. Le Rama [ch.667] évoque notamment l’interdit de dresser la table d’un jour de fête à l’autre. Ou encore, l’interdit de laver la vaisselle [ch.323 §6]. Toutefois, les décisionnaires permettent de sortir un plat du congélateur pour le 2e soir, car le simple fait de déplacer un objet d’un endroit à l’autre n’entre pas dans le cadre de l’interdit de Mekhin. On veillera juste à ce que la soupe puisse théoriquement être mangeable durant ce 1er jour. c. Pour aller plus loin… Le ‘Hayé Adam explicite 4 conditions pour permettre une action d’un jour de Yom Tov pour le 2nd: 1°) qu’elle ne soit pas dérivée d’un travail-type. 2°) qu’il soit potentiellement possible d’en profiter durant le 1er jour. 3°) Que l’intention ne soit pas de gagner du temps pour le soir suivant, mais parce qu’il sera techniquement difficile de la réaliser plus tard. 4°) Que l’on fasse cette action pour une Mitsva – telle que le repas de fête. d. S’il s’agit d’un plat cuit solide, il est permis de le poser sur un feu déjà allumé, en veillant à remplir les 4 conditions citées. [Mais l’on n’augmentera pas de feu existant pour chauffer ce plat!] Hatslakha à notre imprimeur Dan Pérez !

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J E U D I 23 Eloul 5777 14 / 09 / 17

HALAKHA - Erouv Tavshilin

Qu’est-ce qu’un Erouv Tavshilin ?

1. On a tendance à affirmer qu’il est permis de cuisiner ou porter à Yom Tov. Cette déclaration n’est pas exacte. A Yom Tov comme à Shabbat, tous les 39 travaux-types sont interdits, même cuisiner ou allumer une bougie. A la seule différence que la Torah a donné une dérogation pour les besoins du jour de fête, tels que préparer les repas, s’éclairer, etc. Sorti de ce cadre, l’interdit revient dans toute sa rigueur. Il y a donc un interdit formel de cuisiner d’un jour de Yom Tov pour le 2nd, ni même pour le Shabbat qui suit ! Aussi, lorsque 2 jours de fête se suivent, il faut impérativement attendre la tombée de la nuit qui suit pour commencer à cuisiner ou à réchauffer les plats du soir, comme nous le détaillions hier. 2. Lorsque Yom Tov précède Shabbat, l’interdit de Mekhin devient particulièrement incommodant, car on n’aurait alors aucune possibilité de manger à Shabbat un plat fraîchement cuit. En effet, à la différence du 2e soir de Yom Tov où l’on peut tout de même cuisiner après la tombée de la nuit, il est strictement défendu de cuisiner à Shabbat! Aussi, nos Maîtres ont proposé une solution: préparer avant l’entrée du Yom Tov un Erouv Tavshilin, qui symbolise le début des préparatifs du Shabbat qui suivra le Yom Tov. Ce Erouv exprime en quelque sorte que nous n’osons pas profaner et ‘humilier’ la solennité de la fête aux dépens du Shabbat, mais ne faisons qu’achever les préparatifs débutés avant la fête. [Cf. 5 minutes éternelles n°10] 3. Le Erouv Tavshilin ne permet que les préparatifs réalisés durant le jour du Yom Tov qui précède le Shabbat. A exclure: 1°) Le Erouv ne permet pas de cuisiner du 1er jour de Yom Tov au 2nd. 2°) Lorsque 2 jours de fête précèdent le Shabbat (comme Rosh Hashana prochain), on ne pourra pas faire les préparatifs du Shabbat depuis le 1er jour de Yom Tov.

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Ben Zakhar à Rivka bat Martine Miryam et Yohaï Netanel ben Clara


HALAKHA - Erouv Tavshilin

VENDREDI 24 Eloul 5777 15 / 09 / 17

Comment fait-on le Erouv Tavshilin ?

1. Avant la fête, on saisit un plat cuit et un pain, et on dit la Berakha: Baroukh Ata… Asher Kideshanou Bemitsvotav Vetsivanou Al Mitsvat Erouv Puis on dit:

‫ְ ּב ֵדין ֵעירו ָּבא יְ ֵהא ָש ֵרי לָ נָ א לַ ֲאפוּיֵ י וּלְ ַב ׁשוּלֵ י וּלְ ַא ְדלו ֵּקי ׁ ַש ְר ָ ּגא וּלְ ֶמ ְע ַ ּבד ָ ּכל‬ ּ ְ .‫צָ ְרכָ נָ א ִמיוֹ ם טוֹ ב לַ ׁ ַש ָ ּבת‬ ‫[ב ֵערוּב זֶ ה יִ ְהיֶ ה ֻמ ָּתר לָ נ ּו לֶ ֱאפוֹ ת וּלְ ַב ׁ ּ ֵשל וּלְ ַה ְדלִ יק‬ ]‫ַה ֵ ּנר וְ לַ ֲעשׂוֹ ת ָ ּכל צָ ְרכֵ ינ ּו ִמיּוֹ ם טוֹ ב לַ ׁ ּ ַש ָ ּבת‬ Grâce à ce Erouv, il nous sera permis de faire cuire au four et à la casserole, d’allumer des bougies et de faire tout le nécessaire pour Shabbat depuis la fête. Celui qui ne comprend pas l’araméen peut réciter ce texte en français. 2. Quand ? A priori, on cuira le plat du Erouv à partir du matin d’avant la fête. On tolérera aussi de le cuire et de dire le texte depuis la nuit d’avant. A postériori, on s’acquitte de la Mitsva même lorsque l’on fait le Erouv plusieurs jours avant la fête. 3. Quel aliment ? Dans plusieurs domaines, la Torah considère la cuisson à la casserole comme fondamentalement différente de celle au four. C’est la raison pour laquelle on fait le Erouv sur un pain et un plat cuit, afin de symboliser le début des préparatifs de ces 2 types de cuisson. A posteriori, celui qui n’a pris que le plat s’acquitte, tandis que celui qui ne prend que le pain ne pourra pas cuisiner. 4. Puisque le Erouv est une préparation symbolique du plat du Shabbat, il suffit de prendre un plat de 27g et 54g de pain, même si on prévoit de cuisiner pour cent personnes. Néanmoins, comme pour tout objet avec lequel on accomplit une Mitsva, on choisira si possible un pain entier et une belle part de plat raffiné. A l’époque, on faisait le Erouv avec un œuf cuit, parce que c’était presque le seul aliment cuit qui se mangeait avec du pain et ne se détériorait pas jusqu’à Shabbat. A l’ère du réfrigérateur, on préfèrera faire le Erouv avec une belle tranche de viande ou de poisson. Ben Zakhar à Esther Avigaïl bat Martine Miryam et Michaël Aharon ben Sylvie Tsipora

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SHABBAT 25 Eloul 5777 16 / 09 / 17

HALAKHA - Erouv Tavshilin

1. Il faut faire le Erouv Tavsilin sur un plat qui se mange avec du pain, tel que de la viande, du poisson, un œuf etc. On ne prendra donc pas des pâtes, du riz ou du couscous – puisqu’ils ne se consomment pas avec du pain. 2. Le plat du Erouv doit être cuit ou grillé. Il est souhaitable de faire le Erouv avec un plat cuit spécialement à cet effet, ou encore, un plat cuisiné pour le Shabbat. A posteriori, tout aliment cuit sans intention particulière est valable. 3. Question: Que considère-t-on comme cuisson pour le Erouv? Réponse: Un aliment qui est passé même quelques instants au feu est considéré comme cuit, même s’il était déjà mangeable avant cette courte cuisson. Par ex. il existe 2 techniques de fumage du saumon fumé, à chaud et à froid ; si on sait qu’il a été fumé à chaud, il est permis de faire le Erouv avec ce saumon, même s’il était déjà mangeable depuis son salage. De même, un aliment qui a baigné dans une saumure est considéré comme cuit. Par contre, un aliment cru ou qui a subi une salaison à sec n’est pas valable. Ainsi, en cas de force majeure, on pourra faire un Erouv avec une boîte de conserve, si son contenu se mange avec du pain. Tandis qu’on ne pourra le faire avec de la boutargue (salée et séchée mais pas cuite). 4. Qui fait le Erouv ? Cette Mitsva incombe au chef de foyer qui acquitte tous les membres de la maison, même s’ils ne sont pas présents lors de sa réalisation. Il est toutefois souhaitable que sa femme y assiste. Le chef de foyer peut déléguer un autre pour faire le Erouv à sa place. 5. L’invité. Un invité peut se faire acquitter de sa Mitsva de Erouv par celle de son hôte, si celui-ci pense explicitement à lui. Toutefois, si l’invité reçoit de son hôte des ingrédients, mais qu’il doit lui-même cuire ses propres plats, il devra nécessairement faire un Erouv indépendant.

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Zivoug Hagoun à Hava Muriel Fleur bat Jeanne


HALAKHA - Erouv Tavshilin

DIMANCHE 26 Eloul 5777 17 / 09 / 17

1. Quels types de préparatifs le Erouv permet-il de réaliser ? Le Erouv permet de faire tous les préparatifs du Shabbat, même ceux que l’on peut facilement faire après l’entrée du Shabbat. Ainsi, il sera permis de ranger la maison, faire les lits, la vaisselle, ou encore, préparer le Sefer Torah pour la lecture du Shabbat3. 2. Question: Celui qui oublie de faire son Erouv avant la fête, a-t-il une solution pour préparer les plats du Shabbat ? Réponse: a. Tout d’abord, la Halakha prescrit au Rav de la ville de tendre un filet de sécurité pour ces oublis. Lorsque le Rav fait son Erouv personnel, il fait acquérir le plat du Erouv à une tierce personne, en explicitant qu’il en fait bénéficier tout habitant de la ville qui a par erreur omis de faire un Erouv. Puis il reprend le Erouv et prononce la Berakha et le texte du Erouv, en explicitant ‘Grâce à ce Erouv, il nous sera permis à nous et à tous les habitants de la ville de faire cuire…’ Avant de s’appuyer sur le Erouv du Rav, il faudra s’assurer qu’il l’ait bien fait en pensant à acquitter les habitants de la ville. L’usage est qu’un responsable à la synagogue annonce après la prière du matin qu’un Erouv de sécurité a été réalisé. Précisons au passage que chacun a la possibilité de faire un Erouv pour les habitants de la ville, à condition de veiller à le faire acquérir par une tierce personne externe à son foyer. Attention ! La Halakha ne permet de s’appuyer sur ce Erouv qu’en cas de force majeure, et non pour celui qui a négligé son devoir. Ainsi, on ne pourra s’appuyer sur ce Erouv qu’une seule fois. Soit, si l’on oublie de faire le Erouv à Rosh Hashana, et récidive à Souccot, l’on ne pourra plus préparer le Shabbat de Souccot pendant le Yom Tov en s’appuyant sur le Erouv du Rav ! 3- Précisons au passage qu’il est défendu de rouler le Sefer Torah d’un jour de Yom Tov pour le 2nd ! Le problème ne se pose pas à Rosh Hashana puisque les lectures des 2 jours sont dans la même Parasha, mais il sera d’actualité à Sim’hat Torah en Houts Laarets.

Zivoug Hagoun à Miryam Elisheva bat Suzanne

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L U N D I 27 Eloul 5777 18 / 09 / 17

HALAKHA - Erouv Tavshilin

1. Suite des instructions pour celui qui oublie de faire le Erouv Tavshilin b. Lorsqu’on ne peut pas s’appuyer sur le Erouv du Rav, l’on pourra cuisiner des grandes quantités de plats pour le Yom Tov, et on laissera les restes pour le Shabbat. Cette solution est valable uniquement si on réalise l’omission avant de cuisiner pour Yom Tov. [Chou-Ar ch.527 §21] c. De même, si l’on a fini de préparer les repas de Yom Tov, mais que l’on n’a pas encore consommé ces plats, l’on pourra changer ses plans en les réservant pour Shabbat, et l’on cuisinera à nouveau pour Yom Tov. d. Si l’on a déjà mangé le plat de Yom Tov, la Halakha tolère de cuisiner pour Shabbat à minima, soit: un unique plat pour tout Shabbat, même en très grande quantité, en introduisant tous les ingrédients dans la casserole avant de la poser sur le feu. De même, on pourra cuire au four un unique pain géant pour tout le Shabbat, et on allumera avant l’entrée du Shabbat une unique veilleuse. e. La Halakha propose encore une autre solution: trouver un bon voisin qui a fait son Erouv, lui offrir les ingrédients et lui demander d’avoir la gentillesse de les cuisiner et de les lui faire acquérir en retour ensuite. Précisons qu’il lui sera formellement interdit de l’aider à cette préparation. [Chou-Ar ch.527 §20] f. Pour tous les cas de préparation à minima [b.c.d.e.], il sera défendu de laver la vaisselle ou de dresser les tables du Yom Tov à Shabbat, jusqu’à la tombée de la nuit – 24 min. après le coucher du soleil. Par contre, le Erouv du Rav [a.] permet de réaliser tous les préparatifs du Shabbat. g. Précisons qu’à Souccot en dehors d’Israël [et non à Rosh Hashana], il existe un moyen de faire le Erouv pendant le 1er jour de fête pour le Shabbat du surlendemain. [Cf. Choul'han Aroukh ch.527 §22] 2. Une fois les préparatifs du Shabbat terminés, il devient permis de manger le plat du Erouv. L’usage est toutefois d’attendre de le consommer pendant les repas du Shabbat, en utilisant le pain pour prononcer la Berakha des repas.

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Leillouï nichmat Zara bat Mazal Tov Chicheportiche z''l


HALAKHA - Erouv Tavshilin

M A R D I 28 Eloul 5777 19 / 09 / 17

L’allumage des bougies pendant Yom Tov

1. L’interdit de Mekhin du 1er jour de fête pour le 2nd implique de ne pas préparer les bougies durant le 1er jour de Rosh Hashana, jusqu’à la tombée de la nuit, soit 24 min. après le coucher du soleil. 2. La loi stricte n’interdit pas d’enfiler une mèche dans un flotteur de liège à Yom Tov. Néanmoins, il arrive que le trou du flotteur ne soit que prédécoupé ; si c’est le cas, il sera alors défendu de le perforer en y entrant la mèche. Il est de ce fait conseillé de préparer toutes les mèches nécessaires avant Yom Tov [même celles du Shabbat !]. Si on ne les a pas préparées et que l’on se retrouve devant un flotteur non perforé, réutilisez les flotteurs du 1er jour. 3. Mises en garde pour celles qui allument des bougies de cire. On ne chauffera pas le dessous de la bougie pour la fixer au bougeoir. En effet, un des 39 travaux-type du Shabbat est Mémare’ah – étaler, que l’on transgresse quand on étale une pâte ou une crème en une pellicule fine. Pour la bougie aussi, si on étale avec les doigts la cire chauffée pour aplanir sa partie inférieure, on transgresse cet interdit. Et si on la chauffe sans étaler avec les doigts, il y aura alors un interdit Dérabanan. [Cf. M-B ch.514 §18]

4. On n’aplanira pas non plus la bougie en la coupant avec un couteau, à cause de l’interdit de Méhatekh – couper à une mesure précise. Pour fixer la bougie au bougeoir, on peut l’enfoncer fortement, ou encore, la caller dans le bougeoir avec une allumette. [Attention: on ne pourra couper d’allumette à la juste taille requise, pour la même raison.] 5. Si on a besoin de retirer la cire qui a coulé dans le bougeoir, on ne pourra pas la fondre en le trempant dans de l’eau chaude. On la grattera avec un couteau au-dessus de la poubelle, afin de ne pas avoir à déplacer les résidus de cire ensuite [à cause de l’interdit de Mouktsé]. 6. Demain veille de Rosh Hashana, n’oubliez pas de dire la Hatarat Nedarim – l’annulation des vœux. Cf. 5 minutes éternelles n°67, au 15 Eloul 5776. Zivoug Hagoun à Sarah Aurélie bat Avraham

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MERCREDI 29 Eloul 5777 20 / 09 / 17

HALAKHA - Rosh Hashana

1. L’attitude à adopter à Rosh Hashana est d’une solennité singulière, car il faut coordonner 2 conduites relativement opposées. D’un côté, Rosh Hashana est un jour de jugement et de rigueur, comme nous le disons à Moussaf : ‘Véal haMedinot Bo Yéamer… - Dans ce jour, Tu décrètes quel pays sera frappé qui par une guerre, qui par la famine...’ Pourtant, la Halakha réprouve la conduite anxieuse, et préconise plutôt de soigner son allure, en se coupant notamment les cheveux, car nous sommes confiants en Hashem qu’Il daignera voir notre volonté de nous rapprocher de Lui, et nous jugera avec patience et miséricorde. 2. Jeûne. C’est un bon usage de jeûner la veille de Rosh Hashana. A notre époque, beaucoup se contentent de ne jeûner qu’une demi-journée. 3. Les hommes ont l’usage de se tremper au Mikvé aujourd’hui, afin d’entrer purs dans Rosh Hashana. 4. L’habillement. A Rosh Hashana, on portera des habits beaux et propres, mais discrets, car le port d’habits prestigieux enorgueillit le cœur de l’homme et lui fait oublier le côté solennel de ce jour. 5. Les repas. On consommera des repas de fête composés de mets raffinés, mais veillera particulièrement à ne pas se laisser aller à des discussions futiles [ou à des sujets interdits a fortiori]. 6. Mitsva conjugale. Il vaut mieux s’en abstenir, sauf un soir de Mikvé. 7. Simanim. Les 2 soirs de fête, on a l’habitude de manger les Simanim – les aliments dont le nom ou le goût symbolisent de bons augures pour la nouvelle année. L’usage est de s’abstenir de manger des aliments amers, acides, ou piquants. Idem pour des fruits qui ne sont pas mûrs, ou des noix pour des raisons mystiques. 8. Le plus important des Simanim est la bonne humeur et la sérénité ! On veillera particulièrement à ne pas se mettre en colère durant ces jours.

‫יה‬ ָ ‫ ָּת ֵחל ׁ ָשנָ ה ו ִּב ְרכוֹ ֶת‬,‫יה‬ ָ ‫ִתכְ לֶ ה ׁ ָשנָ ה וְ ִקלְ לוֹ ֶת‬

Que s’achève l’année écoulée et ses malheurs, Que débute la nouvelle année et ses bénédictions

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Leillouï nichmat Amram Yona ben Hana z”l


HALAKHA - Rosh Hashana

J E U D I 1 Tishrei 5778 21 / 09 / 17

1. Chaque jour de Rosh Hashana, on sonne 100 sons de Shofar. Il est interdit de parler jusqu’à ce que l’on ait entendu ces 100 sons. Soit jusqu’après le Kadish qui clôt Moussaf – à l’exception de ce qui est en rapport avec le Shofar [ch.592 §3]. A posteriori, celui qui a parlé après même le 1er son n’a pas besoin de redire la Berakha sur le Shofar. Pendant que l’officiant sonne, on restera concentré, en ne faisant aucun bruit ou signe. 2. Les femmes ont l’usage d’écouter le Shofar, bien qu’elles n’en soient pas obligées. Une ashkénaze pourra dire la Berakha avant, mais pas une séfarade. Lorsqu’on sonne pour acquitter une personne spécifique, aucun autre ne peut s’acquitter par ce Shofar, puisque celui qui sonne ne pense pas explicitement à acquitter ce dernier. 3. Il est permis de boire un café ou thé même sucré avant la prière du matin. Il est toutefois souhaitable de s’en abstenir dans la mesure du possible, sauf si on se lève avant l’aube. [Cf. ch.652 §2] 4. Tashlikh. Après Min’ha, on dit la prière de Tashlikh. L’usage est de dire cette prière à côté de la mer, d’un fleuve, d’un puits ou d’un Mikveh, afin de rappeler le mérite d’Avraham qui traversa à Rosh Hashana le fleuve avec zèle pour aller sacrifier Itzhak. Puisque la récitation près du point d’eau est symbolique, on pourra si nécessaire dire le Tashlikh devant un seau d’eau. 5. L’essentiel de cette prière est les 13 attributs de miséricorde: ‫ל‬-‫ִמי ֵא‬ ׂ ֵ ֹ‫ ָ ּכמוֹ ָך נ‬- Qui égale Ta puissance, Toi qui pardonnes les iniquités… Selon ...‫שא ָעוֹ ן‬ ְ ִ‫–וְ ַת ׁ ְשל‬ le Ari za’l, lorsque l’on arrive aux mots ‫ֹאותם‬ ָ ‫יך ִ ּב ְמצֻ לוֹ ת יָ ם ָ ּכל ַח ּט‬ Et Tu jettes dans les profondeurs de la mer tous nos péchés–, il faut prier Hashem de faire disparaître nos fautes ainsi que l’ange accusateur dans les profondeurs de la mer. L’usage est de symboliser que l’on se repentit de nos fautes en remuant alors les pans de nos vêtements. 6. Il est interdit de jeter des pierres au fleuve, ni même de donner à manger à un poisson qui ne nous appartient pas à Yom Tov. Leillouï nichmat Michael Novikov z’’l

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VENDREDI 2 Tishrei 5778 22 / 09 / 17

HALAKHA - Rosh Hashana

Les ajouts dans la Amida des 10 jours de Teshouva

1. Dans la Amida des 10 jours de Teshouva, nous ajoutons 4 phrases, et modifions la conclusion de 2 Berakhot. Les 4 phrases sont: ‘Zokhreinou Lé’haïm’ dans la 1ère Berakha, ‘Mi Khamokha’ dans la 2e, ‘Oukhetov Le’haïm’ dans Modim, et ‘ouVesefer ‘Haïm’ dans Sim Shalom. Et les conclusions modifiées des Berakhot sont HaËl haKadosh par haMelekh haKadosh, et Melekh Ohev Tsedaka ouMishpat par haMelekh haMishpat. De plus, dans la Amida de Rosh Hashana et de Kippour, nous rallongeons la 3e Berakha de Ata Kadosh par un long texte [Ledor Vador… Ouvekhen…]. Etudions les lois des omissions de ces ajouts. 2. Concernant les 4 phrases, celui qui les omet ne se reprendra pas, à partir du moment où il a prononcé le nom d’Hashem de la Berakha qui suit. Mais s’il a commencé la Berakha suivante et n’a pas encore dit le nom d’Hashem, il pourra se reprendre. 3. Pour les ajouts de la Berakha rallongée de Ata Kadosh de Rosh Hashana et Kippour, celui qui a omis de les dire et a commencé la Berakha en disant le nom d’Hashem, conclura par haMelekh haKadosh, sans se reprendre. Par contre, s’il a machinalement conclu haEl haKadosh, il devra se reprendre, comme ci-après. 4. Durant les 10 jours, celui qui conclut la 3e Berakha de Ata Kadosh par haËl haKadosh doit reprendre la Amida depuis son début. S’il réalise son erreur immédiatement, sans avoir enchaîné la bénédiction suivante, il pourra se reprendre – c.-à-d. ajouter les mots haMelekh haKadosh. 5. Celui qui doute après coup de ce qu’il a dit devra se reprendre, car il est plus probable qu’il ait oublié l’ajout. Sauf une exception: à Rosh Hashana et Kippour, s’il a récité la Berakha rallongée du Ata Kadosh, et doute ensuite de ce qu’il a conclu, ne se reprendra pas, car le fait d’avoir récité un texte différent de la Amida classique amoindrit la probabilité d’avoir conclu machinalement haËl Hakadosh.

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Leillouï nichmat Hanna Tsipora bat Esther Guedj z"l


HALAKHA - Rosh Hashana

SHABBAT 3 Tishrei 5778 23 / 09 / 17

1. En semaine, nous concluons la Berakha de Hashiva Shofteinou par ‘Hamelekh Hamishpat’. Si on a dit ‘Melekh Ohev…’ comme d’habitude, et que l’on réalise l’erreur immédiatement, on s’empressera de rectifier ‘Hamelekh Hamishpat’. Si on a laissé quelques instants passer, ou bien, si on a continué Lamalshinim, il existe une différence entre les séfarades et ashkénazes: - un ashkénaze ne se reprendra pas, du fait que l’on évoque de toute façon qu’Hashem est le Melekh – le roi. - un séfarade reprendra depuis Hashiva Shofteinou. S’il réalise son erreur plus loin, il reprendra depuis Hashiva, et redira toutes les Berakhot qui suivent. [Tandis que pour Hamelekh Hakadosh, s’il est passé à une autre Berakha, il doit reprendre toute la Amida.] S’il a fini sa Amida, il devra prier toute la Amida depuis son commencement. 2. L’officiant qui se trompe. Pendant la répétition de la Amida, si l’officiant dit HaEl Hakadosh au lieu d’Hamelekh Hakadosh, et ne se reprend pas aussitôt, il devra redire toute la répétition depuis le début, et l’assemblée redira même la Kedousha. Après la Amida du vendredi soir, l’officiant dit Maguen Avoth Bidevaro… HaMelekh Hakadosh Sheein Kamohou. S’il s’est trompé et n’a pas encore dit la Berakha de conclusion, il se reprendra. S’il a déjà dit ‘Baroukh Ata Hashem’, les avis divergent. Dans le doute, il ne se reprendra pas. 2. Le jeûne de Guedalia. Après la destruction du 1er Beit haMikdash, Nabuchodonosor laissa en Israël une poignée de juifs, tandis qu’il exila la quasi-totalité du peuple. Il nomma responsable de ces rescapés Guedalia Ben Ahikam. Mais Yishmaël ben Nétanya, un descendant de la dynastie royale, le jalousa et l’assassina. Puis, ce petit peuple menacé par les Kasdim se réfugia en Egypte, nonobstant l’avertissement de Yirmiyahou. Malheureusement, ces rescapés ne revinrent jamais. On instaura de commémorer la mort de Guedalia et de cet exil par un jour de jeûne. Bien que Guedalia fût assassiné à Rosh Hashana, on reporta ce jeûne au lendemain, ou cette année, à cause du Shabbat, le 4 Tishrei. Leillouï nichmat Moché ben Sol Wahnish z"l

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DIMANCHE 4 Tishrei 5778 24 / 09 / 17

HALAKHA - Rosh Hashana

1. Le jeûne de Guedalia débute à l’aube –1h12 avant le lever du soleil–, et se termine à la tombée de la nuit, 18 min. après le coucher du soleil. 2. La loi stricte dispense de jeûner les femmes enceintes de plus de 3 mois, les femmes qui allaitent. Idem pour le malade, même s’il n’encourt aucun danger, ou encore, le malade guéri qui craint une rechute. 3. Celui qui n’a pas la capacité de jeuner 2 jeûnes trop rapprochés, ne jeûnera pas le jeûne de Guedalia, afin de jeûner sans risque à Kippour. Par ex. Si une femme qui s’abstient de boire durant 2 jours en une semaine risque une infection urinaire, elle boira à Tsom Guedalia afin de ne pas avoir de complications à Kippour. 4. Ceux qui ont une dérogation de jeûner s’abstiendront de consommer des repas copieux et savoureux. 5. Un homme en bonne santé qui doit avaler un médicament pendant le jeûne pourra l’absorber sans eau. Cependant, on évitera dans la mesure du possible d’absorber un comprimé ou sirop qui a un goût agréable. 6. Il est permis de se laver ou de se parfumer. Par contre, il est interdit de se brosser les dents. En cas de force majeure, on veillera à ne pas faire entrer plus de 86 ml d’eau dans la bouche, et à la recracher intégralement. 7. Il est interdit de mâcher un chewing-gum. En revanche, il est permis de fumer. 8. Dans la Amida, on ajoute le texte de Aneinou. Dans la Amida à voix basse, on l’intègre dans la 16e Berakha – à Shoméa Tefila. Et à la répétition de la Amida, l’officiant le dit entre entre Goël Israël et Réfaénou. Le particulier ashkénaze n’ajoute ce texte dans la Amida à voix basse qu’à Min’ha, mais pas à Sha’hrit – la prière du matin. [ch.565-566] 9. Celui qui est contraint de manger ou boire pendant le jeûne ne peut plus dire Aneinou. Quant à celui qui casse son jeûne par mégarde, puisqu’il se doit de continuer son jeûne, il pourra dire Aneinou dans sa prière. [Cf. M-B ch.568 §3, et Shevet haLevy VIII ch.131]

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Pour la Gueoula rapide du Am Israël ! (M. Ichaï)


HALAKHA - 10 Yemei Teshouva

L U N D I 5 Tishrei 5778 25 / 09 / 17

1. Durant les 10 jours de Teshouva, chacun doit s’efforcer de parfaire ses actions. En premier lieu, rectifier les écarts envers notre prochain, car Yom Kippour n’expie pas les fautes commises envers autrui. De plus, nous avons tous besoin de la grande miséricorde d’Hashem, de Ses 13 attributs. Or, Hashem se comporte avec nous selon la conduite que nous adoptons envers notre prochain. Veillons donc à nous conduire avec patience et indulgence envers notre prochain – à commencer par notre conjoint et nos enfants ! 2. Le Ari za’l écrit que les 7 jours qui séparent Rosh Hashana de Yom Kippour sont corrélés aux 7 jours de la semaine de l’année écoulée. Chacun des 7 jours de Teshouva, nous avons l’opportunité de réparer les fautes commises en ce jour durant toutes les semaines de l’année passée. 3. Les décisionnaires mentionnent de nombreuses conduites à adopter durant ces 10 jours. De manière générale, chacun s’efforcera, selon son niveau, de consacrer plus de temps à l’étude de la Torah et à la prière, de ne pas perdre de temps dans des futilités, ou encore, de consommer des aliments dotés d’une Casherout bien stricte. Une femme mariée qui n’a malheureusement pas le courage de se couvrir la tête durant l’année, s’efforcera de le faire autant que possible pendant cette semaine. 4. Un fondement de la Teshouva est de conclure ne plus jamais récidiver dans une faute. D’où la question: à quoi bon être méticuleux durant ces jours sur tant de Mitsvot, alors que l’on prévoit de reprendre notre petit train quotidien dès la sortie de Kippour ? Mon maître, rav Shmouel Auerbach shlita, répond que durant ces 10 jours, Hashem tend la main à chaque juif pour qu’il se rapproche de Lui. Or, chaque bonne pensée et action contribue à attiser en nous l’ardeur qui nous lie à Hashem. Ainsi, outre la Teshouva sur nos fautes particulières, nous faisons durant ces jours le plein de ferveur pour le Maître du monde, espérant que l’empreinte de ces efforts perdurera pour le restant de l’année. Leillouï nichmat Nissim ben Ahouda Chicheportiche z"l

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M A R D I 6 Tishrei 5778 26 / 09 / 17

HALAKHA - 10 Yemei Teshouva

1. Les Kapparot. Le matin qui précède Yom Kippour, beaucoup ont la coutume de faire tourner un poulet vivant 3 fois au-dessus de leur tête, en exprimant que ce poulet portera leurs fautes. Ensuite, ils lui font la Shé’hita –l’abattage rituel– et le donnent aux pauvres. Cette coutume est néanmoins contestée par le Choulhan Aroukh, qui la compare à un rituel païen. Selon lui, il est préférable de prendre à la place la valeur du poulet, que l’on donnera ensuite à la Tsedaka. Toutefois, le Rama écrit que cet usage est en vigueur chez les ashkénazes. D’ailleurs, plusieurs obédiences séfarades l’accomplissent aussi. D’autant plus que le Ari za’l le mentionne dans le Shaar Hakavanot. Ainsi, chacun pourra maintenir la tradition de ses parents, à condition de respecter les quelques mises en garde suivantes. 2. La She’hita du poulet doit être réalisée scrupuleusement. On choisira un Sho’het qui a la crainte du Ciel, et vérifie son couteau fréquemment. Autrement, l’acte censé expier nos fautes s’avèrera avoir l’effet contraire, car on donnerait alors à manger au pauvre de la viande Névéla – abattue non conformément à la Halakha ! 3. Bien qu’il soit préférable de faire les Kapparot le matin du 9 Tichri, le Sho’het est en général débordé et fatigué à ce moment, et ne parvient pas à être méticuleux. Les décisionnaires préconisent de réaliser les Kapparot pendant toute la semaine précédant Kippour. Par contre, si on fait les Kapparot avec de l’argent, on le fera le matin d’avant Kippour. 4. Un homme fera la Kappara avec un poulet mâle, une femme avec une femelle. On fera aussi les Kapparot aux enfants, comme pour les adultes. Pour une femme enceinte, on fera la Kappara pour le fœtus, s’il a été fécondé depuis plus de 40 jours. Dans le doute, on prendra un mâle et une femelle, en plus de celui de la mère – soit 3 poulets. En cas de force majeure, on pourra se contenter d’un mâle et d’une femelle. En effet, 2 personnes peuvent a posteriori faire la Kappara avec un même poulet.

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Refoua chelema à Ruth bat Traina


HALAKHA - 10 Yemei Teshouva

MERCREDI 7 Tishrei 5778 27 / 09 / 17

1. A l’instar des sacrifices expiatoires apportés au Beit haMikdash, celui qui fait les Kapparot doit s’imaginer être à la place du poulet. Ce rituel est donc un grand moment de Teshouva, qu’il faut réaliser avec sérieux. 2. L’habitude est de donner le poulet égorgé à un pauvre. Toutefois, il arrive que le pauvre ressente une gêne à consommer les ‘péchés’ des riches. Si c’est le cas, on donnera la valeur de ce poulet au pauvre, et on pourra le consommer nous-mêmes ensuite. 3. Lorsqu’on fait tourner le poulet au dessus de la tête, on récite:

.‫ ֲוַאנִי ֵאלֵ ְך לְ ַחיִים טוֹ ִבים וּלְ ָשלוֹ ם‬,‫יתה‬ ָ ‫ זֶ ה ַה ַת ְרנְ גוֹ ל יֵלֵ ְך לְ ִמ‬.‫יפ ִתי ְתמו ָּר ִתי ַ ּכ ָּפ ָר ִתי‬ ָ ִ‫זֶ ה ֲחל‬ Ceci est mon remplacement, mon substitut, mon expiation. Ce poulet ira se faire tuer, et moi j’entrerai dans une vie de bien et de paix. Si on fait les Kapparot avec de l’argent, on récite ce texte:

‫וַאנִ י ֵאלֵ ְך לְ ַחיִים טוֹ ִבים וּלְ ָשלוֹ ם‬ ֲ ,‫ זֶ ה ַה ֶ ּכ ֶסף יֵלֵ ְך לִ צְ ָד ָקה‬.‫יפ ִתי ְתמו ָּר ִתי ַ ּכ ָּפ ָר ִתי‬ ָ ִ‫זֶ ה ֲחל‬ Ceci est mon remplacement … Cet argent ira à la Tsedaka, et moi j’entrerai dans une vie de bien et de paix.

4. Celui qui fait les Kapparot à quelqu’un d’autre dira ‫יפ ִת ָך‬ ָ ִ‫זֶ ה ֲחל‬ ‫ – ְתמו ָּר ִת ָך ַ ּכ ָּפ ָר ִת ָך‬Ceci est ton remplacement … Celui qui fait les Kapparot pour quelqu’un d’autre, aura a priori déjà fait ses propres Kapparot auparavant. 5. A l’époque, nos Maîtres instaurèrent qu’un homme ayant eu un épanchement doit se tremper au Mikveh, que ce soit accidentellement, ou en accomplissant sa Mitsva conjugale. Ce décret s’avéra cependant trop incommodant pour beaucoup, et finit par être annulé. Il reste néanmoins un bon usage de se tremper au Mikveh même à notre époque, ou encore de verser sur soi une quantité d’eau de 9 Kabim = 12,5L, à partir d’un ustensile. Plusieurs livres rapportent que les prières des Bnei Israël sont mieux agréées ainsi. Aussi, le Choulhan Auroukh rapporte que tous les hommes doivent a priori se tremper au Mikveh l’après-midi avant Kippour. On ne prononcera cependant pas de Berakha. Refoua chelema à Simha bat Massoudi

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J E U D I 8 Tishrei 5778 28 / 09 / 17

HALAKHA - 10 Yemei Teshouva

1. Celui qui a causé un tort à son prochain doit lui présenter des excuses sincères avant Yom Kippour. S’il lui a volé ou –comme on dit– ‘endormi’ (retenu) un objet ou de l’argent, il devra le lui rendre. 2. Il arrive fréquemment que nous retenions ce qui appartient à notre prochain sous prétexte qu’il a un certain tort à notre égard. Le Mishna Beroura rapporte qu’il est interdit d’agir ainsi sans s’être concerté avec un Rav expert en ‘Hoshen Mishpat – la section du Choulhan Aroukh qui traite des différends d’argent. Même celui qui est persuadé de connaître la loi doit obligatoirement se concerter, car son objectivité est facilement faussée dès qu’il s’agit de son porte-monnaie. 3. Lorsqu’avant Kippour, nous souhaitons à nos proches ‘Hatima Tova - une bonne signature, on a aussi l’habitude de se dire Mé’hila pardon. Cet usage initialement noble perd souvent son caractère, dans la mesure où nous le disons machinalement, sans regret sincère. Certains même considèrent ce mot comme une sorte de souhait pour la nouvelle année, qu’ils présentent à ceux avec qui ils vivent en paix, et négligent ceux à qui il fallait vraiment le dire sincèrement. Ainsi, il faut arriver à Kippour en paix avec tous. Si on a eu un froid avec quelqu’un, il faut s’entretenir avec lui, mettre les cartes sur table, reconnaître son tort et l’amadouer. Il arrive encore que l’autre ait été le détonateur de la discorde, mais que notre réaction ait été d’un point de vue halakhique injustifiée. Même dans ce cas, nous avons le devoir de lui présenter nos excuses. 4. Celui qui a causé un tort à une personne qui n’est plus de ce monde doit réunir 10 personnes, se rendre sur sa tombe, et déclarer: ‘J’ai fauté envers Hashem et envers telle personne, car je lui ai fait tel et tel tort’. Et les présents répondront 3 fois: ‘Ma’houl Lékha – tu es pardonné’. 5. Kippour étant un jour de Yom Tov –fête– durant lequel il n’est pas possible de dresser de repas de fête, la Torah ordonne de faire ce repas de fête demain, appelé Séouda Mafseket – le repas d’interruption.

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Zivoug Hagoun à Julia Déborah Eugénie bat Josiane


HALAKHA - Kippour

VENDREDI 9 Tishrei 5778 29 / 09 / 17

1. On a l’habitude de prier Min’ha avant la Séouda Mafseket. Cette prière a la particularité de se terminer par un long Vidouï – la confession des fautes, et le texte du Al ‘Het. [Pensez donc à prendre votre Ma’hzor – rituel– de Kippour à la synagogue dès Min’ha !] 2. Il y a une Mitsva de recevoir l’entrée de Kippour quelques minutes avant la tombée de la nuit. A priori, un homme procédera ainsi: après avoir fini de manger, il ôtera ses chaussures de cuir, et dira ‘Je reçois à présent la fête de Kippour avec ses 5 interdits’. Dès lors, il ne pourra plus manger, boire, s’oindre d’huile, se laver, et avoir un contact avec sa femme. De même, il ne pourra plus transgresser les 39 travaux du Shabbat. Ceux qui doivent se rendre à la synagogue en voiture, s’y rendront assez tôt et procéderont ainsi une fois arrivés à la synagogue, avant le coucher du soleil. Par contre, les femmes font entrer la fête lorsqu’elles allument les bougies et disent la Berakha de Shehe’hyanou ; elles veilleront donc à ôter leurs chaussures en cuir avant l’allumage. 3. Selon la loi stricte, il est permis de continuer à manger et boire lorsqu’on termine le Birkat Hamazon de la Séouda Mafseket. Toutefois, il est préférable d’expliciter avant de réciter le Birkat Hamazon que l’on se réserve le droit de continuer ces actions après le repas. 4. Il faut être doublement vigilant à ne pas consommer d’aliments lourds avant Kippour, afin d’avoir le cœur humble et sensible pendant la prière du soir. Et surtout, afin de ne pas avoir ‘Has Veshalom un épanchement durant la nuit de ce jour si saint. Ainsi, l’usage est de s’abstenir de consommer durant l’après-midi des produits laitiers, de la viande rouge grasse, des œufs, ou des repas trop épicés. On évitera aussi les dattes, le poisson, et le bon vin pendant la Séouda Mafseket. 5. Les lois de Kippour explicitées dans la page de demain sont en vigueur dès ce soir. Consultez-les dès aujourd’hui! Leillouï nichmat Amram Yona ben Hana z''l

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SHABBAT 10 Tishrei 5778 30 / 09 / 17

HALAKHA - Kippour

1. Il est interdit de se laver à Kippour, ni même de tremper un doigt dans l’eau pour le plaisir. Pour la Netilat Yadaïm –l’ablution des mains– du matin, on ne se lavera que le bout des doigts. Et après les avoir essuyés, on passera les doigts encore un peu humides sur les yeux pour les nettoyer. En sortant des toilettes, on ne se lavera que le bout des doigts. Si on se salit une partie du corps, il sera permis de laver cette partie. [Il va sans dire qu’il est défendu de se brosser les dents ou de faire une toilette] 2. Il est interdit de porter des chaussures en cuir pendant Kippour. Idem pour des chaussures en plastique recouvertes de cuir. Si elles n’ont qu’une petite bande de cuir, les décisionnaires tendent à les permettre. Selon la loi stricte, il n’y a pas d’interdit de porter des chaussures synthétiques très confortables, même si on a l’habitude de les chausser durant le reste de l’année. Les décisionnaires préconisent toutefois de s’en abstenir a priori. 3. Il est interdit de s’oindre d’huile. De même, il faut s’abstenir de se vaporiser du déodorant, car l’action de déposer un liquide sur le corps est incluse dans l’interdit de se laver. 4. Les rapports conjugaux sont formellement interdits pendant Kippour. Il faut d’ailleurs appliquer les lois de Har’hakot –éloignement– de la Nida – la femme menstruée. Il est de ce fait interdit de dormir dans le même lit. On évitera aussi tout contact physique. 5. Les lois définissant qui est exempté de jeûner sont nombreuses et complexes. Concertez-vous avec un Rav compétent. Retenons pour notre propos qu’il est formellement défendu de mettre sa vie en danger, et qu’il n’est pas donné à chacun de trancher s’il est permis ou pas de jeûner. 6. Celui qui est contraint de manger devra, dans la mesure du possible, boire et manger de manière à ne pas transgresser le grave interdit pour lequel la Torah rend passible de retranchement. Soit, manger des quantités d’aliment inférieures à 30g, et boire des gorgées inférieures à 40ml, en marquant à chaque fois des intervalles de 9 minutes. [Ch.618]

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Refoua chelema à Ruth bat Traina


HALAKHA - Souccot

DIMANCHE 11 Tishrei 5778 01 / 10 / 17

1. Dès la sortie de Kippour, on se hâtera de construire la Soucca. On a l’usage d’entamer un geste symbolique à la sortie du jeûne, et de la faire entièrement le lendemain. 2. Qu’est-ce qu’une Soucca ? Une Soucca est une cabane composée d’au moins 3 murs –ou plutôt, 2,5–, recouverts d’un Skhakh – un toit constitué de végétal, qui doit ombrager l’intérieur plus qu’il ne laisse passer de rayons de soleil. 3. Les lois de la construction de la Soucca sont très vastes. Présentons quelques règles à travers un exemple concret : la Soucca-Tubex. Depuis une vingtaine d’années, de plus en plus de gens construisent des Soucca-Tubex, qui est un kit composé de tubes de fer qui s’emboîtent. Une fois le cadre monté, on tend un beau rideau puis on pose sur le toit un Skhakh qui est une paillasse de roseaux. Fini les planches de bois, fini les clous et marteaux ! Ce système digne de notre ère propose une jolie Soucca, construite proprement en un quart d’heure seulement ! Reste que les problèmes halakhiques de cette Soucca ne sont pas moins grandioses… Les constructeurs ont tant bien que mal amélioré leur produit depuis, mais il faut toutefois veiller à préserver de nombreuses mises en garde pour que cette Soucca soit valide. Le problème essentiel de cette Soucca provient de ses murs. En effet, une Soucca n’est pas qu’un toit végétal suspendu en l’air; elle doit impérativement avoir des murs. Plus encore, ces murs doivent être montés avant la pose du Skhakh ; soit, si l’on fixe d’abord un Skhakh sur des piliers, et que l’on monte ensuite les murs, la Soucca est complètement invalide, même si en apparence, elle paraît être la plus Casher des Soucca ! Or, un mur qui se fait agiter par la brise, même dans un champ de quelques centimètres, n’est en général pas valable. Le rideau de la Soucca-Tubex ne fait donc pas office de mur ! Découvrons donc quelques directives à suivre pour la construction d’une telle Soucca. Refoua chelema à Simha bat Massoudi

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L U N D I 12 Tishrei 5778 02 / 10 / 17

HALAKHA - Souccot

Commençons par poser des solutions et instructions pour valider la construction de la Soucca-Tubex : 1. Pour la construction des murs : a. Si on construit cette Soucca dans une cour, l’idéal est de rapprocher 2 arrêtes en tube à moins de 24cm de 2 murs solides (au moins), et d’ajouter sur un 3e côté une planche d’au moins 67,2cm de large4. b. La hauteur minimale de chaque mur doit être de 98 cm. c. On peut aussi tendre fortement la bâche, de manière à ce qu’ils ne ballottent pas. Ce système est cependant difficilement réalisable. d. On peut aussi tendre fortement 4 ou 5 cordes sur chacun des 3 côtés, en les espaçant de moins de 24cm, de manière à ce qu’elles recouvrent une hauteur de 98cm. Il faudra s’assurer que les cordes ne puissent pas bouger d’elles-mêmes, et l’on veillera aussi à ce qu’aucun enfant ne les déplace pendant la fête. 2. Pour la pose du Skhakh – la paillasse de roseaux : a. Tout d’abord, résoudre impérativement le problème des murs avant la pose du Skhakh. Autrement, l’on devra soulever le Skhakh de quelques centimètres et le reposer. b. On disposera d’abord des linteaux de bois sur le cadre en fer, que l’on pourra fixer aux barres avec tout type d’attache. Puis, on posera le Skhakh sur ces linteaux, en le fixant avec des fils végétaux non travaillés, tels que des chutes de lin ou de coton. Plusieurs tolèrent aussi d’utiliser des ficelles tressées naturelles, et même des fils de coton; si nécessaire, on s’appuiera sur ces avis. Par contre, les attaches en fer ou en plastique sont controversées. [A posteriori, l’on pourra quand même manger dans une telle Soucca.] c. Si le Skhakh ainsi fixé est apte à tenir 7 jours tant qu’il n’y a pas d’intempérie, il devient permis de renforcer sa fixation avec tout type d’attache, même en fer ou en plastique. 4- Pour utiliser une planche plus fine, Cf. Choul’han Aroukh ch.630 §2.

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Refoua chelema à Ruth bat Traina


HALAKHA - Souccot

L U N D I 12 Tishrei 5778 02 / 10 / 17

Expliquons à présent les règles qui motivent ces instructions. 3. Le Skhakh doit être très proche des murs. Si d’un côté de la Soucca, le Skhakh est éloigné de 24cm du mur sur toute la longueur, ce mur ne contribue pas à valider la Soucca. Par ex. les mesures d’une cour sont 2,5m x 2,5m. Si l’on a une natte de roseaux de 2m x 2m, on ne pourra pas la suspendre sur un cadre équidistant des 4 côtés, car le Skhakh sera alors considéré comme suspendu dans le vide. 4. Par contre, un mur de Soucca n’a pas besoin de monter jusqu’au toit pour valider la Soucca. Il suffit qu’il soit haut de 98cm, pour que l’on puisse suspendre ensuite un Skhakh très haut, jusqu’à même 9,4m de hauteur ! Il faudra juste veiller dans ce cas à ce que le Skhakh soit bien au-dessus du mur. [Tandis que dans une Soucca habituelle, le Skhakh peut être éloigné jusqu’à 24cm du mur, comme précédemment.] 5. Par contre, le bas du mur doit impérativement être à moins de 24cm du sol. Si l’on suspend des planches hautes de plusieurs mètres à plus de 24cm, ces planches n’auront aucun statut de mur ! 6. Dans plusieurs domaines de la Torah, on considère 2 objets posés l’un à côté de l’autre à moins de 3 Téfah5 –poings– comme collés. Pour les murs de la Soucca aussi, si on tend des cordes à l’horizontale ou à la verticale, que l’on espace de moins de 24cm, l’espace entre les cordes est considéré comme plein. Et si ce ‘mur’ atteint 98cm de haut, il pourra être associé pour valider la Soucca. 7. Il est donc possible de créer une Soucca de 4m² avec 4 tasseaux de bois, 5 cordes de 6m et un Skhakh. Comment ? On commence par dresser 4 piliers à une distance de 2m. Puis, on tend une 1ère corde sur 3 des 4 côtés, à une hauteur du sol de 20cm. On prend alors une 2e corde, que l’on tend à 20 cm au-dessus de la 1ère. Idem pour la 3e, la 4e et la 5e. Cette dernière corde dépassera alors les 98cm, et l’on aura alors 3 murs, au-dessus desquels on pourra suspendre ensuite un Skhakh, jusqu’à une hauteur de 9,4m ! 5- 1 Téfah = 8cm à 9,8cm, selon les avis. On s’acquitte toujours de l’avis le plus restrictif

Hatslakha à notre ami Stanley Chicheportiche !

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M A R D I 13 Tishrei 5778 03 / 10 / 17

HALAKHA - Souccot

1. Bien qu’un rideau ballotant ne puisse pas faire office de mur, il est possible de valider ce tissu si on le fixe fortement, de manière à ce qu’il ne se balance plus du tout. Mais le Choul’han Aroukh déconseille de procéder ainsi, car les attaches peuvent être défaites pendant la fête. On risque de ne pas s’en rendre compte et de continuer à manger dans cette Soucca. Mais aussi… Une Soucca doit nécessairement être assez solide pour rester construite pendant 7 jours. Un mur qui tient en équilibre instable, qui finira par tomber poussé par la brise, n’est pas valable, même au moment où il réussit à tenir debout! Aussi, si les attaches de la bâche n’ont concrètement aucune chance de tenir durant tout Souccot, la Soucca est invalide même durant le 1er jour, lorsque le rideau est bien fixe! 2. La Torah ordonne de FAIRE –activement !– la Soucca. Soit, si on fixe le Skhakh sur des poteaux, et que l’on monte les murs après, cette Soucca n’est pas valide, selon beaucoup de décisionnaires. De ce fait, pour la Soucca en cordes citée hier, il faudra parfaitement fixer ces cordes avant Souccot, de manière à ce qu’elles ne risquent pas de se détendre, ou de descendre légèrement et laisser un espace entre 2 cordes supérieur à 24cm. 3. Lorsque l’on a par erreur posé le Skhakh avant de monter les murs, il n’est pas nécessaire de retirer tout le Skhakh et de le reposer ensuite. Il suffit de soulever une première branche de quelques centimètres et de la reposer, puis de soulever sa voisine et de la reposer, et ainsi de suite jusqu’à ce que tout le Skhakh ait été soulevé. 4. Où construire la Soucca ? Elle doit impérativement être sous la voûte céleste. S’il y a au-dessus du Skhakh un balcon ou toute construction fixe, même à des dizaines de mètres d’altitude, cette Soucca n’est pas Casher. 5. De même, une Soucca construite sous un arbre feuillu n’est pas valable, même si ses branches sont à plusieurs mètres au-dessus. Par ex. une Soucca construite sous un palmier très haut.

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Refoua chelema à Ruth bat Traina


HALAKHA - Souccot

M A R D I 13 Tishrei 5778 03 / 10 / 17

Les 4 espèces du Loulav

1. Après la Amida de Sha’hrit de Souccot, nous accomplissons la Mitsva des Arba Minim –les 4 espèces–, composées du Loulav, Etrog, Hadas et Arava – la branche de palmier, le cédrat, les 3 branches de myrte et les 2 branches de saule. Les lois qui déterminent la validité de ces espèces sont nombreuses, et ne peuvent pas être approfondies dans le cadre de notre étude. Evoquons tout de même quelques points importants. 2. Le Loulav – présentation : le Loulav est une branche de palmier qui ne s’est pas encore ouverte. Il est fait d’une arrête centrale à partir de laquelle sortent de gauche et de droite des feuilles qui se chevauchent l’une sur l’autre et lui donnent une apparence de baguette. Naturellement, toutes les feuilles du Loulav sont doubles – c.-à-d. qu’elles sortent 2 par 2 et sont collées. En haut de l’arrête centrale sort la Tiomet – la feuille-double du milieu qui marque la séparation entre les feuilles de droite et de gauche6. Le Loulav pousse naturellement avec une fine peau marron qui le protège et le maintient fermé, qui tombe au fil du temps. La plupart des Loulav à apparence normale –qui ont des feuilles sur le côté, sont correctement fermés, et ne sont pas bizarrement tordus– sont casher. Il est toutefois souhaitable de veiller à ce que la Tiomet soit complètement fermée. De même, il faut veiller à ce que la Tiomet n’ait pas été coupée ne fût-ce de quelques millimètres. L’usage des séfarades est de prendre un Loulav qui a encore la fine peau, et d’éviter ainsi plusieurs problèmes de Halakha. Par contre, les ashkénazes ont l’usage de faire claquer le Loulav lorsqu’ils le secouent dans le Hallel ; aussi, ils préfèrent, pour la plupart, prendre un Loulav qui n’a plus cette peau. 6- Précisons que la Tiomet n’est pas toujours la double-feuille qui monte le plus haut, mais celle qui sort du haut de l’arrête centrale.

Zivoug Hagoun à Sarah Aurélie bat Avraham

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MERCREDI 14 Tishrei 5778 04 / 10 / 17

HALAKHA - Souccot

1. Le Etrog – le cédrat. Un Etrog qui a un point noir dans sa partie supérieure n’est pas valable. Il arrive cependant que ce point noir soit dû aux insecticides, qu’il est possible de nettoyer. De même, il faut veiller à ce que le Etrog n’ait pas été perforé même d’un petit trou. Les lois du Etrog étant relativement complexes, il est conseillé de le montrer à un Rav compétent pour qu’il atteste de sa casherout. 2. Le Hadas – le myrte. On prend 3 branches de myrte qui mesurent chacune 29,6cm. Le myrte est composé de triplets de feuilles qui sortent de la branche à intervalles réguliers. Il faut veiller à ce que les 3 feuilles de chaque triplet sortent à un même niveau. De même, il faut impérativement vérifier qu’il ne manque pas le triplet du haut de la tige. 3. La Arava – le saule. On prend 2 branches de saule, qui mesurent au moins 29,6cm. Il existe plusieurs espèces d’arbre qui ressemblent à la Arava, et sont pourtant inadéquats. Aussi, on veillera à ce que : 1°) la branche (le bois) soit de couleur rouge, et non de couleur blanche. 2°) sa feuille soit fine, longue et pointue, et non arrondie ou large. 3°) que le bord des feuilles soit lisse, et ne se finisse pas en dents de scie. [On tolère aussi une feuille qui a de très fines dents de scie.] Si possible, on préfèrera une branche qui possède toutes ses feuilles. Si la feuille du haut manque, la Arava n’est plus casher. A priori, il est préférable de choisir une branche de Arava qui bourgeonne en haut. 4. La Arava et même le Hadas perdent leurs feuilles tout au long de la fête. Il est de ce fait souhaitable de les changer pendant Hol haMoëd. 5. Il faut veiller à acheter les 4 espèces d’une personne qui ne les a pas volées – c.-à-d. qui ne les a pas cueillies sans autorisation d’un champ privé, même s’il appartient à un non-juif. [Cf. Biour Halakha ch.649 §1] 6. Pour le 1er jour de fête, il faut nécessairement posséder le Loulav avec lequel on accomplit la Mitsva. Soit, si je m’acquitte de la Mitsva en utilisant le Loulav d’un autre, celui-ci doit nécessairement me le donner, et non me le prêter. Il est par conséquent impossible de s’acquitter de la Mitsva avec le Loulav d’un enfant [moins de 13 ans].

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Refoua chelema à Ruth bat Traina


HALAKHA - Souccot

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7. A priori, il faut attacher le Hadas et la Arava au Loulav, de manière à ce qu’ils forment un bouquet. On accomplira alors la Mitsva en saisissant le Loulav de la main droite, et le Etrog de la main gauche. A posteriori, on s’acquitte de la Mitsva même si on ne les a pas du tout liées. Plus encore: on s’acquitte même de la Mitsva du Loulav en saisissant chacune des 4 espèces à tour de rôle. [ch.651 §12] 8. On liera le bouquet à l’aide de feuilles de Loulav ou de Arava. L’usage est de faire 3 nœuds l’un au-dessus de l’autre. Les séfarades ont l’usage de placer une branche de Hadas sur l’arrête du Loulav, une à sa droite et l’autre à sa gauche, puis de mettre la Arava entre les branches de Hadas, légèrement en retrait vers le bas. A contrario, l’usage ashkénaze est de disposer les 3 Hadas à la droite de l’arrête, et les 2 Arava à gauche. Beaucoup utilisent un dispositif tressé à partir de feuilles de palmier – appelé Koshiklakh. Il faudra veiller à ne pas abîmer les branches de Hadas et Arava lorsqu’on les enfilera dans le Koshiklakh. Il est souhaitable d’attacher malgré tout ce Koshiklakh au Loulav en le liant avec une branche de Arava ou une feuille de Loulav. 9. Il faut dès aujourd’hui attacher le bouquet du Loulav. Si on n’a pas lié ces espèces avant l’entrée de la fête, on se contentera de les attacher en faisant un nœud de lacet. Selon la loi stricte, il est permis de détacher une feuille du Loulav pour l’attacher. Mais on ne pourra pas l’effiler – c.-à-d. la couper dans le sens de la longueur pour faire des fils fins. Il sera a fortiori défendu de fabriquer à Yom Tov une bague, ou de tresser un Koshiklakh. 10. Ce soir, chaque homme a l’obligation de manger et dormir dans la Soucca. Depuis le milieu de l’après-midi, il faut s’abstenir de manger du pain ou du gâteau, afin de consommer le repas de fête avec appétit. Si nécessaire, on tolèrera de consommer moins de 56g de gâteau. On pourra aussi manger des fruits ou du riz même en plus grande quantité, en veillant à ne pas apaiser complètement sa faim. Hag Souccot Saméa’h ! Refoua chelema à Avraham Norbert ben Fortunée Mazal

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PARASHAT HASHAVOUA Shoftim

ETUDE HEBDOMADAIRE

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Superstitieux ? Passez votre chemin...

Ki Tetsé

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La faute impardonnable d'Amon et Moav

Ki Tavo

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La Mitsva des Bikourim

Nitsavim-Vayélekh

L'unité d'Israël, condition de sa survie

Haazinou La solution à l'exil

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Remerciements ‫יה ְמ ֻא ּ ָשר‬ ָ ֶ‫יקים ָ ּב ּה וְ ת ְֹמכ‬ ִ ִ‫ֵעץ ַח ִ ּיים ִהיא לַ ּ ַמ ֲחז‬

La Torah est un arbre de vie pour ceux qui s’y attachent. Ceux qui la soutiennent seront bienheureux Plusieurs personnes nécessitant une aide du ciel particulière ont pris part à la diffusion de ce livre. Aidons-les à obtenir la miséricorde d’Hashem, en priant avant notre étude :

Pour la Hatslakha • Pour la Guéoula rapide du Am Israël (Michaël Yichaï) • Hatslakha à notre ami Stanley Chicheportiche et sa famille ! • Bonne délivrance à Yaël Hassiba Sultana bat Martine Miryam ! • Bonne délivrance à Léa Rahel bat Simha !

Pour le Zivoug Hagoun • Miryam Elisheva bat Suzanne • Julia Déborah Eugénie bat Josiane • Hava Muriel Fleur bat Jeanne


Remerciements Pour la guérison • Ruth bat Traina • Haya Esther bat Miryam (Genève) • Simha bat Massoudi

Pour un Ben Zakhar • Rivka bat Martine Miryam et Yohaï Netanel ben Clara • Esther Avigaïl bat Martine Miryam et Michael Aharon ben Sylvie Tsipora

Pour l'élévation de l'âme • • • • • • • • • • • •

Sol Wahnish z"l - 13 Eloul Moché ben Sol Wahnish z"l - 3 Tishrei Amram Yona ben Hana z"l - 4 Shevat Laure Léa bat Beila z"l - 18 Tamouz Hanna bat Sultana z"l - 4 Tamouz Shalom ben Habiba z"l - 23 Tamouz Haïm ben Abraham Guedj z"l - 19 Tishrei Zara bat Mazal Tov Chicheportiche z"l - 1 Av 5776 Hanna Tsipora bat Esther Guedj z’’l - 2 Tishrei Lilly Rahel bat Asher z’’l - 1 Tamouz Nissim ben Ahouda Chicheportiche z”l Michaël Novikov z’’l

Vous souhaitez, vous aussi, dédier une page d'étude : appelez - nous au 01 77 38 46 78 ( France )

054 700 32 54 ( Israël )


SEMAINE

du

28 Av 5777 20 Août 2017

PARASHAT SHOFTIM

SHOFTIM

Semaine du 28 Av au 4 Eloul 5777 - 20/08/2017 au 26/08/2017

,‫ל ֹא יִ ּ ָמצֵ א ְב ָך ַמ ֲע ִביר ְ ּבנוֹ ו ִּב ּתוֹ ָ ּב ֵא ׁש ק ֵֹסם ְק ָס ִמים ְמעוֹ נֵ ן ו ְּמנַ ֵח ׁש ו ְּמכַ ׁ ּ ֵשף‬ ‫וְ ח ֵֹבר ָח ֶבר וְ ׁש ֵֹאל אוֹ ב וְ יִ דְּ עֹנִ י וְ ד ֵֹר ׁש ֶאל ַה ּ ֵמ ִתים‬ [Assure-toi] qu’il ne se trouve pas chez toi de personne qui fasse passer son fils au feu… qui s’adonne aux augures, à la divination, à la magie…qui ait recours aux évocations ou aux sortilèges, ou qui interroge les morts.

N

otre Parasha interdit toutes sortes de procédés ésotériques, consistant à dévoiler l’avenir. Notamment, les interdits de MéOnen ouMéNa’hesh. La Guemara [Sanhédrin 65B] explique: « Qu’est-ce qu’un MéOnen ?... Rabbi Akiva dit : c’est celui qui devine les instants, et prédit que ce jour est propice pour voyager, demain est un bon jour pour investir… » - Soit, Méonen trouve son étymologie dans le mot Ona – la saison, période. Selon le Rambam [Avodat Kokhavim ch.11 §8], cet interdit inclut l’astrologie. Autrement dit, il est défendu d’agir selon son horoscope. Notons tout de même que cet avis est discuté, comme nous l’expliquerons. MéNa’hesh signifie quant à lui deviner – dans le sens mystique de devin. Et la Guemara de continuer : « Qu’est-ce qu’un méNa’hesh ? C’est celui qui –augure une journée ‘poisseuse’, en se fiant sur des incidents tels que– son pain est tombé de sa bouche, sa canne est tombée, son fils l’appelle par derrière, un corbeau l’a appelé, une gazelle lui a coupé le

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PARASHAT SHOFTIM

SEMAINE

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28 Av 5777 20 Août 2017

chemin, un serpent est apparu à sa droite, un renard sur sa gauche – qui annonce qu’il va se faire duper. Ou encore, si un trésorier vient prélever une taxe, il lui demande: ne commence pas par moi, ou bien on est encore tôt le matin – c.-à-d. je ne veux pas commencer ma journée en payant une taxe, car cela augure une journée de perte. Pas le premier jour du mois. Pas le premier jour de la semaine. » La Guemara propose encore : « méNa’hesh, c’est celui qui devine à partir d’un rat, d’un oiseau ou d’un poisson [- ou d’une étoile]». Rashi explique qu’avant de sortir ou d’agir, ce superstitieux devine à partir de la réaction de ces animaux si son entreprise réussira.

P

ourquoi la Torah a-t-elle interdit ces procédés ? Est-ce un souci de nous écarter des fausses croyances ? Cela revient à débattre d’une question fondamentale : l’astrologie et les pratiques des devins sontelles des sciences fondées, reconnues par la Torah ? La Guemara [Shabbat 156A] débat longuement sur la question du Mazal – litt. les astres, c.-à-d. l’influence des astres sur le cours de notre vie. Certains pensent que Yesh Mazal léIsraël – même le peuple d’Israël est soumis au Mazal. Selon leur position au moment de notre naissance, les astres fixent tous nos budgets, par lesquels nous parviendrons chacun à remplir notre mission sur terre. Cependant, la plupart de nos Maîtres pensent que Ein Mazal léIsraël – litt. Israël n’est pas soumis au destin. Mais attention ! Les Rishonim expliquent que le peuple d’Israël est lui aussi soumis, initialement, aux influences des astres ; mais à la différence des autres peuples, Israël a la capacité de modifier son Mazal, grâce à ses actions et ses prières. Aussi, un grand nombre d’enseignements de la Guemara, du Midrash et du Zohar se fondent sur les propriétés des astres et de leur influence pour expliquer des passages de la Torah. Leillouï nichmat Amram Yona ben Hana z"l

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SEMAINE

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PARASHAT SHOFTIM

Presque personne n’ose contester cette évidence. A une exception près… le Rambam. Ce grand Maître de tous les temps affirme [Avodat Kokhavim ch.11] que ces croyances ésotériques ne sont pas fondées. Selon lui, l’astrologie, la sorcellerie, le spiritisme et même les histoires de Shédim [les monstres] ou les Kaméia [talismans] sont de la sciencefiction, un grand bluff monté de toutes pièces par les simplets, les rêveurs et les farfelus ! Les Rishonim qui lui ont succédé ont cependant violement fustigé ce rationalisme trop ardu. Particulièrement depuis le dévoilement de la Kabbale, à l’époque du Ramban1 jusqu’au Ramak, au Ari za’l et au Gaon de Vilna. Aussi, le Ramban explique dans un Responsa [Méyou’hassot ch.283], qu’au même titre qu’un ciel chargé de nuages annonce un mauvais temps imminent, l’astrologue a réellement la capacité de prédire plus tôt la venue de toutes sortes d’évènements, bons comme mauvais. Et d’expliciter la position exacte que doit avoir le juif face à ces prédictions: craindre, mais sans s’affoler ! Soit, ces prédictions sont certes fondées. Mais, comme cité, le juif peut changer ce ‘destin’ grâce à ses prières et bonnes actions. Aussi, la Torah défend d’avoir recours aux devins et astrologues, car, plutôt que de fondre d’angoisse devant une prédiction, le juif doit redoubler de ferveur dans la Torah et les Mitsvot, et prendre ainsi son destin en mains. Néanmoins, modifier ce cours ‘naturel’ est de l’ordre du miracle caché. Aussi, celui qui prend malgré lui connaissance d’un mauvais présage, a la permission, et doit même dans la mesure du possible, éviter de s’exposer à ce danger. Le Ramban étaye sa thèse à partir de la célèbre histoire de Rabbi Akiva [Shabbat 156B]. Un astrologue goy lui avait dévoilé une fois que sa fille mourrait le jour de son mariage, mordue par un serpent. Rabbi Akiva ne raconta ce présage à personne, mais se souciait profondément dans son for intérieur. Arriva alors le grand jour mitigé de joie et d’angoisses, 1-Ramban –avec un N– Rabbi Moshé ben Nahman, à différencier de Rambam – Maïmonide.

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PARASHAT SHOFTIM

SEMAINE

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28 Av 5777 20 Août 2017

où la fille de Rabbi Akiva entra sous la Houppa. Le soir, cette Kala planta les pics de son chignon dans un mur, et alla se coucher. Le lendemain matin, lorsqu’elle ressortit ces pics, elle retira du trou un énorme serpent. Elle alla trouver son père, qui lui demanda de lui raconter ses bonnes actions. Sa fille raconta qu’un pauvre frappa à la porte durant la réception, mais qu’aucun convive ne l’entendit. La Kala se leva alors en personne, et lui donna sa part du repas. Rabbi Akiva se réjouit, et alla immédiatement enseigner à ses disciples la force de la Tsedaka, capable d’annuler un décret certain de mort !

D

ans son commentaire sur la Parasha, le Ramban explique davantage la raison pour laquelle la Torah nous a si sévèrement tenu à l’écart de ces pratiques. Comme le continuent les versets, Hashem promet de dévoiler aux Bnei Israël l’avenir par l’intermédiaire d’un prophète. ָ ‫ל ֶֹה‬-‫ – ָּת ִמים ִּת ְהיֶ ה ִעם ה' ֱא‬Sois intègre De plus, la Torah nous ordonne ‫יך‬ avec Hashem ton Dieu. Et le Ramban d’expliquer que l’ensemble de la création est composée de 3 mondes, hiérarchisés de façon ascendante: la Terre, les Zodiaques, et le monde des Anges. Chaque action ordonnée par Hashem est transmise aux Anges, qui activent les Zodiaques. Ceux-ci enclenchent à leur tour la Nature, la force qui dirige la Terre. La capacité des sciences ésotériques est de percevoir l’ordre transmis dans les mondes inférieurs quelques temps avant que la Nature ne le reçoive. Ces sciences savent même comment modifier quelque peu ces ordres. Par contre, le prophète prend directement connaissance de la volonté du Souverain Suprême. Par sa purification et son élévation, Hashem lui dévoile Ses intentions. Ce mode de révélation a un double avantage: il est exact et complet. Et surtout, il offre la possibilité de remédier à l’essence du décret, c.-à-d. de faire Teshouva – de revenir à Hashem Leillouï nichmat Amram Yona ben Hana z"l

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SEMAINE

du

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PARASHAT SHOFTIM

pour qu’Il l’annule et ordonne un nouvel ordre positif aux mondes inférieurs. Alors que pour les prédictions des augures et astrologues, la Torah ordonne de ne pas les craindre, mais de rester intègre avec Hashem, car ces prédictions ne sont que le fruit de Sa satisfaction de nous. En être effrayé est aussi ridicule qu’un chien qui craint le bâton qui le frappe et non son maître !

U

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PARASHAT KI TETSÉ

SEMAINE

du

5 Eloul 5777 27 Août 2017

KI TETSÉ

Semaine du 5 au 11 Eloul 5777 - 27/08/2017 au 02/09/2017

B

ien que la Torah ne ferme la porte devant aucun goy qui souhaite intégrer sincèrement le peuple d’Israël, les convertis de certains peuples sont toutefois interdits de mariage ensuite avec les membres d’Israël de pure souche. Aussi, notre Parasha prescrit que l’Egyptien et l’Edomite devront patienter jusqu’à 4 générations pour se marier avec une Bat Israël, tandis que les convertis d’Amon et de Moav sont défendus à jamais de se fondre dans le peuple d’Israël, comme le dit le verset [23:5]:

...'‫ל ֹא יָ בֹא ַע ּמוֹ נִ י וּמוֹ ָא ִבי ִ ּב ְק ַהל ה‬ Un Ammonite ou un Moabite n’intègrera pas l’assemblée d’Hashem… Et d’en justifier la raison :

,‫אתכֶ ם ִמ ִּמצְ ָריִ ם‬ ְ ֵ‫ַעל דְּ ַבר ֲא ׁ ֶשר ל ֹא ִקדְּ מ ּו ֶא ְתכֶ ם ַ ּב ֶ ּל ֶחם ו ַּב ּ ַמיִ ם ַ ּבדֶּ ֶר ְך ְ ּבצ‬ ָ ֶ‫שכַ ר ָעל‬ ָ‫יך ֶאת ִ ּבלְ ָעם ֶ ּבן ְ ּבעוֹ ר ִמ ְּפתוֹ ר ֲא ַרם נַ ֲה ַריִ ם לְ ַקלְ לֶ ּך‬ ׂ ָ ‫וַ ֲא ׁ ֶשר‬ Sur le fait qu’ils ne vous aient pas accueilli avec du pain et de l’eau sur votre route, lorsque vous sortiez d’Egypte, et sur le fait qu’ils aient soudoyé Bilaam ben Beor de la ville de Petor, situé à Aram Naharaïm, pour te maudire Lorsque les Bnei Israël avançaient vers la terre d’Israël, ils approchèrent les frontières de ces 2 peuples. Tourmentés à l’idée de voir leurs terres se faire conquérir, ces 2 peuples firent appel aux services de Bilaam le sorcier, afin que ce démon maudisse le peuple élu. Comme nous le Leillouï nichmat Amram Yona ben Hana z"l

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SEMAINE

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5 Eloul 5777 27 Août 2017

PARASHAT KI TETSÉ

lisions dans la Parasha de Balak, Hashem transforma sa malédiction en bénédictions exceptionnelles. Constatant son incapacité à maudire le peuple béni, Bilaam conseilla à Balak, le roi de Moav, de dévergonder les Bnei Israël à la Avoda Zara –l’idolâtrie–, en les incitant par l’intermédiaire des filles dépravées de Moav. Malheureusement, son plan marcha, et quelques 24.000 membres du peuple périrent dans une épidémie. Ainsi, notre verset nous prescrit de garder rancœur à ce peuple ignoble, en nous interdisant à jamais de donner l’une de nos filles à un converti provenant d’Amon et Moav. Tandis que les femmes Ammonites et Moabites n’ont pas été exclues, comme nous trouvons d’ailleurs que de Ruth la Moabite naquit la dynastie du roi David, et que Shlomo épousa Naama l’Ammonite.

C

onstatons néanmoins l’étonnante justification avancée par la Torah, qui ne reproche pas directement l’odieuse incitation à la débauche. De plus, le désir d’exterminer le peuple par la malédiction de Bilaam n’arrive qu’en 2e position, après avoir posé et reproché le pire de tous les crimes : ‘ne pas avoir accueilli le peuple d’Israël avec du pain et de l’eau’ ! Les commentateurs s’étonnent encore de ce propos historiquement faux, car le verset de Devarim [2:29] dit explicitement qu’Israël acheta de l’eau et de la nourriture de Moav. D’autant plus que les Egyptiens qui nous asservirent durant 210 ans n’ont été imposés de l’interdit de se marier avec une Israélite que pour 3 générations, tandis que la 4e génération d’Egyptien ‘sevrée’ peut ensuite intégrer le peuple d’Israël sans restriction. A vrai dire, Rashi répond en quelques mots à toutes ces interrogations… Il explique tout bonnement que le fait d’avoir manqué à accueillir les Bnei Israël avec de l’eau et du pain est précisément la faute de la

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PARASHAT KI TETSÉ

SEMAINE

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5 Eloul 5777 27 Août 2017

déchéance avec les jeunes filles de Moav ! Selon le Keli Yakar, Rashi constate que le verset reproche : ‫ – ַעל דְּ ַבר ֲא ׁ ֶשר ל ֹא ִקדְּ מ ּו ֶא ְתכֶ ם‬litt. Sur la parole de ne pas vous avoir accueilli… Et d’expliquer que ces peuples complotèrent de ne pas s’empresser de restaurer les Bnei Israël, afin que ces âmes épuisées et affamées se plient devant les jeunes Moabites, qui ouvraient le dévergondage en invitant les Bnei Israël à manger et boire les offrandes et oblations de vin offertes à la Avoda Zara.

R

este qu’au sens simple, le verset n’explicite pas la faute essentielle. D’autant plus que nombre de commentateurs [Cf. Ramban, Hinoukh ch.561] expliquent que la cause de cet éloignement n’est pas la rancœur issue d’un fait passé, mais un souci de la Torah de ne pas souiller notre descendance en nous mêlant à des conjoints dotés de traits de caractère foncièrement mauvais, démunis de la qualité du Hessed – bonté, l’hospitalité– qui est si innée dans le génome d’Israël. En compilant plusieurs commentaires, il ressort que le reproche essentiel fait à ces 2 peuples n’est pas le fait d’avoir dévergondé le peuple d’Israël proprement dit, mais plutôt, la Nevala – la lâcheté, l’ingratitude – avec laquelle ils agirent. Ils avaient toutes les raisons de nous aider et de nous épauler, mais ils préfèrent nous faire tomber lâchement… Expliquons. Comme le raconte la Parasha de Vayéra, lorsque Hashem détruisit les villes de Sodome et Gomorrhe, Il sauva de l’anéantissement Loth et ses 2 filles, par le mérite d’Avraham. C’est suite à ce sauvetage que les filles de Loth enfantèrent de leur père Ben-Ami [Amon] et Moav. Ces 2 peuples avaient donc 2 bonnes raisons de nous venir en aide : d’abord, parce qu’ils avaient naturellement le génome du Hessed – la bonté, qualité si ancrée dans la famille d’Avraham. Mais aussi, parce Leillouï nichmat Amram Yona ben Hana z"l

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SEMAINE

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5 Eloul 5777 27 Août 2017

PARASHAT KI TETSÉ

qu’ils nous devaient littéralement la vie. Mieux encore, lors de notre avancée vers Israël, Hashem nous ordonna clairement de ne pas conquérir leurs terres, par le mérite d’Avraham ! Et qu’est-ce que ces crapules préférèrent ?! Traîner à nous offrir l’hospitalité, afin de nous laisser fondre puis nous déguster à la petite cuillère !

S

elon notre explication, un point demeure néanmoins flou : si le verset souhaite mettre l’exergue sur le fond –le mauvais trait de caractère– plus que sur la forme –la débauche proprement dite–, pourquoi précise-t-il alors le fait que ces peuples ont mandaté Bilaam le sorcier pour nous maudire ? Le Kehilat Itzhak –un célèbre conteur de Vilna– répond que cette précision a pour but de compléter et attester la condamnation de l’ingratitude d’Amon et Moav. Comment ? Lorsqu’une personne menacée agit violemment, démesurément, exécrablement, il y a lieu d’excuser quelque peu sa réaction par un débordement d’émotions mal géré, sans l’accabler d’être doté de défauts aigus. Mais si dans son offense, cette personne agit avec sang froid, témoignant que son intellect domine pleinement la situation, l’on n’aura pas d’autre choix de qualifier cet individu de monstre sans cœur. Le principe est le même pour les cousins d’Amon et Moav ! Ces peuples connaissaient parfaitement l’histoire d’Avraham, Itzhak et Yaacov, la promesse de la terre d’Israël après les 400 ans d’esclavage, et même les miracles exceptionnels qu’Hashem réalisa aux Bnei Israël pour les faire sortir d’Egypte. Si ces peuples craignaient que les Bnei Israël ne les affrontent, et qu’ils étaient sortis en guerre contre eux, la Torah ne les aurait pas tellement accablés – tout comme Edom et L’Egypte qui finissent par intégrer le peuple, après quelques générations. Mais si ces peuples firent appel aux forces surnaturelles, c’est qu’ils

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PARASHAT KI TETSÉ

SEMAINE

du

5 Eloul 5777 27 Août 2017

croyaient en l’au-delà. Pourquoi alors se fermèrent-ils les yeux devant l’Être suprême qui accompagnait Israël dans toutes ses avancées, et n’essayèrent-ils pas dans ce cas d’amadouer et d’épauler Israël ?! Forcément, ces peuples sont des ingrats dans l’âme !!! Il ressort que tout le verset ne reproche nullement les faits odieux de ces peuples –ni la débauche qu’ils occasionnèrent, ni le fait d’avoir mandaté Bilaam–, mais plutôt, l’affreux trait de caractère d’antiHessed et de lâcheté, d’avoir voulu avec un sang froid sadique nous exterminer plutôt que de nous soutenir. Un ingrat si exécrable est pire que tous les autres peuples qui se sentaient menacés, et décidèrent de nous affronter ‘légitimement’– du moins, de leur point de vue !

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SEMAINE

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12 Eloul 5777 3 Septembre 2017

PARASHAT KI TAVO

KI TAVO

Semaine du 12 au 18 Eloul 5777 - 03/09/2017 au 09/09/2017

E

zra a institué de lire Ki Tavo avant Rosh Hashana, afin d’achever les Kelalot –malédictions– avec la fin de l’année, pour signifier ‫ִתכְ לֶ ה‬ ‫יה‬ ‫ת‬ ָ ֶ ֹ‫ – ׁ ָשנָ ה וְ ִקלְ לו‬Que s’achève l’année écoulée, ainsi que ses malheurs. [Meguila 31B]

Notre Parasha, ainsi que celle de Behoukotaï –la dernière Sidra de Vayikra –, comprennent les plus difficiles passages de la Torah : les Kelalot – les malédictions. Hashem ne nous a pas donné la Torah en nous montrant que son aspect positif et bénéfique ; Il a aussi explicité longuement les effroyables châtiments qui attendent ceux qui oseraient résilier le pacte, Has Veshalom. Aussi, Ezra, qui a instauré le calendrier des Parasha de la semaine, a prévu que nous écoutions ces remontrances à l’approche de Rosh Hashana, afin de nous secouer et nous réveiller, puis de lire Shabbat prochain –Nitsavim– le grand antidote: la Mitsva de la Teshouva –le repentir– afin de débuter la nouvelle année sous le signe des Berakhot ! [Maharsha Ibid.] l

N

otre Parasha s’ouvre en prescrivant la Mitsva des Bikourim – les prémices. A l’époque du Beit haMikdash, il fallait chaque année y apporter les prémices des 7 espèces. L’usage était que les habitants d’une ville se regroupaient et montaient gaiement à Jérusalem, en chantant. A l’approche de Jérusalem, ils préparaient des jolis paniers,

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PARASHAT KI TAVO

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garnis de fruits et même d’oiseaux qu’ils apportaient en sacrifice. Chacun portait alors son panier sur l’épaule, et entrait au Har haBayit, jusqu’à arriver au Mizbéa’h – l’autel. Lorsqu’il se tenait devant le Mizbéa’h –l’autel–, la Torah prescrit de réciter le texte de notre Parasha: ‫– ֲא ַר ִמי א ֵֹבד ָא ִבי וַ יֵ ֶרד ִמצְ ַריְ ָמה‬ L’Araméen [Lavan] voulut faire périr mon ancêtre [Yaacov]…Le but de cette déclaration est de rappeler toutes les bontés d’Hashem envers les Bnei Israël, depuis leur état embryonnaire, jusqu’à leur avoir donné la terre d’Israël et ses beaux fruits. Notons au passage que c’est à partir de ce texte qu’est fondée la Hagada de Pessa’h, qui reprend chacune de ces expressions et la commente.

R

emarquons que la première bonté que nous mentionnons dans ce texte est le sauvetage de Yaacov des mains de Lavan – et non celui des griffes d’Essav qui précéda la fuite de Yaacov à Haran, et semble de prime abord bien plus grand et menaçant que le sauvetage de Lavan. Pourquoi la Torah ne l’a-t-elle donc pas mentionné? Rav Katriel Auerbach propose une réponse percutante. La haine qu’Essav voue à Yaacov provient du fait que ce dernier lui a subtilisé les bénédictions d’Itzhak. Puisque cette haine a une cause, elle peut s’estomper un jour, lorsque le mobile de l’acte aura disparu. Par contre, l’animosité de Lavan est gratuite. Il est à la fois l’oncle de Yaacov et son beau-père. Et par-dessus le marché, Yaacov a travaillé pour lui avec un dévouement et une sincérité hors du commun. Et tout cela ne l’a pas retenu dans sa volonté d’exterminer Yaacov, ses femmes et ses enfants – qui n’étaient autres que ses filles et ses petits-enfants ! Puisque cette haine est rivée contre l’être lui-même et non contre ses actes, elle n’est pas vouée à disparaître un jour. Elle est d’autant plus dangereuse que l’ennemi est constamment à l’affut pour nuire, par tous les moyens, et elle nécessite une providence plus intense. La Leillouï nichmat Amram Yona ben Hana z"l

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12 Eloul 5777 3 Septembre 2017

PARASHAT KI TAVO

Torah considère donc que le bienfait d’Hashem de nous protéger de Lavan est plus grand que celui de nous sauver des griffes d’Essav. Ce message est saisissant par son actualité ! Quoi que le peuple juif fasse, il est toujours critiqué, parce qu’il est profondément haï. Il n’a pas l’opportunité de convaincre avec des arguments les plus logiques soient-ils. Notre unique atout est de nous vouer et dévouer à Hashem, qui nous dirige à travers les écueils et les tempêtes de la malveillance des nations.

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PARASHATNITSAVIM-VAYÉLEKH

SEMAINE

du

19 Eloul 5777 10 Septembre 2017

PARASHAT NITSAVIM-VAYÉLEKH Semaine du 19 au 25 Eloul 5777 - 10/09/2017 au 16/09/2017

ָ ‫ל ֶֹק‬-‫ לְ ָע ְב ְר ָך ִ ּב ְב ִרית ה' ֱא‬...‫ל ֵֹקיכֶ ם‬-‫ַא ֶּתם נִ ָ ּצ ִבים ַהיּוֹ ם ֻּכ ְ ּלכֶ ם לִ ְפנֵ י ה' ֱא‬ ‫יך‬ ָ ‫ל ֶֹק‬-‫ו ְּב ָאלָ תוֹ ֲא ׁ ֶשר ה' ֱא‬ ‫יך כּ ֵֹרת ִע ְּמ ָך ַהיּוֹ ם‬ Vous vous tenez tous aujourd’hui devant Hashem votre D-ieu… afin de te faire passer dans l’alliance d’Hashem ton D-ieu et dans Son serment, qu’Hashem ton D-ieu contracte avec toi aujourd’hui

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oshé Rabeinou vit ses dernières heures avec les Bnei Israël. Notre berger si dévoué craint pour l’avenir de son troupeau. Prochainement, le peuple va affronter les 7 nations de Canaan, tellement adeptes des abominations. Il faut donc faire un dernier pacte, en faisant jurer les Bnei Israël de ne jamais quitter Hashem pour l’idolâtrie, ni eux ni leurs descendants. Aussi, Moshé réunit les Bnei Israël pour contracter l’alliance de Arvot Moav – les plaines de Moav. Dans la première moitié de la Parasha, Moshé nous avertit longuement de ne pas prendre à la légère le pacte et le serment de fidélité à Hashem que l’on s’apprête à réaliser, car la colère d’Hashem réprimanderait sévèrement ce mépris. Puis dans la seconde séquence, Moshé nous ‘rassure’ un tant soit peu, en nous dévoilant l’antidote qui nous permettra toujours de nous relever, même après les plus grandes afflictions : la grande Mitsva de Teshouva – le repentir, revenir à Hashem. C’est ainsi que Moshé ouvre notre Parasha en remontant le moral aux Bnei Israël : « Vous voici tous debout devant Hashem votre Dieu ! » Leillouï nichmat Amram Yona ben Hana z"l

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SEMAINE

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19 Eloul 5777 10 Septembre 2017

PARASHATNITSAVIM-VAYÉLEKH

Durant cette longue traversée du désert, combien de fois avez-vous irrité le courroux d’Hashem ?! Et pourtant, vous êtes encore tous là, devant Lui ! Constatez-donc qu’Hashem veut votre vie, votre vraie vie, et ne prévoit par ces corrections que de vous garder à Sa proximité pour l’éternité ! Et par quel mérite Hashem prévoit ‫ ַא ֶּתם נִ ָ ּצ ִבים ַהיּוֹ ם‬- de vous maintenir debout devant Lui - lorsque vous entrerez en Israël ? Par le ‫– ֻּכ ְ ּלכֶ ם‬ lorsque vous serez tous ensemble, unis et impliqués les uns avec les autres pour la gloire d’Hashem ! Le Meam Loez illustre : un vieillard mourant demanda à ses enfants de lui apporter une botte de roseaux. Il se tourna alors vers son benjamin et le somma : « Mon fils, prends donc cette gerbe et casse-la ! » L’enfant saisit ces roseaux et essaya en vain de les briser. Le vieux père somma alors ses cadets, puis son aîné, de faire de même, mais nul ne parvint même à déformer un tant soit peu cette botte. Le vieillard récupéra alors la gerbe, et déclara : « Je vais à présent vous montrer la force extraordinaire dont j’ai été doté ! » Il ouvrit alors le nœud qui rattachait ces roseaux, et les brisa un à un sans peine. Il leur dit alors : « Voyez, mes enfants ! Tant que vous resterez liés, et continuerez après mon départ à perpétuer mes enseignements, nul ne pourra contre votre vigueur. Mais si vous songez à vous séparer, la moindre épreuve suffira pour chacun de vous à perdre en un rien de temps son identité ! »

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vant de contracter le pacte en leur faisant prêter serment, Moshé rappelle aux Bnei Israël qu’ils étaient eux-mêmes témoins de la vanité des idoles d’Egypte et des peuples qu’ils rencontrèrent sur leur chemin, comme le dit le verset:

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19 Eloul 5777 10 Septembre 2017

‫יהם ֵעץ וָ ֶא ֶבן ֶ ּכ ֶסף וְ זָ ָהב ֲא ׁ ֶשר ִע ּ ָמ ֶהם‬ ֶ ֵ‫יהם וְ ֵאת ִ ּג ֻ ּלל‬ ֶ ֵ‫וַ ִּת ְרא ּו ֶאת ׁ ִש ּקוּצ‬ Vous avez vu leurs abominations et leurs immondes idoles, le bois et la pierre; l’argent et l’or déifiés chez eux. Rashi donne l’étymologie des qualificatifs employés pour désigner les rituels païens: ‫יהם‬ ֶ ֵ‫ ׁ ִש ּקוּצ‬provient de ‫ – ׁ ֶש ֶקץ‬la vermine. Et ‫יהם‬ ֶ ֵ‫ ִ ּג ֻ ּלל‬du mot ‫ – ָ ּגלָ ל‬la matière fécale. Soit, il incite les Bnei Israël à réaliser à quel point l’idolâtrie est répugnante, méprisable. D’où la question du Brisker Rov –Rav Itzhak Zeev Soloveitshik zatsal : puisque les Bnei Israël ont conscience de l’abjection de ces rituels, pourquoi faut-il les faire jurer de ne pas s’y laisser entraîner? Et de répondre: parce que l’homme qui voit régulièrement des abominations s’y habitue au point de perdre sa délicatesse, et finira même par les désirer !!! En effet, l’homme a en lui 2 forces opposées, le Yetser Hatov –le bon penchant, l’intellect– et le Yetser Hara – le mauvais penchant, l’instinct. Ce dernier est naturellement happé par la bassesse, la bestialité, l’immondice. Lorsqu’on est face à une scène immorale, notre instinct saute sur l’occasion pour voler quelques clichés qu’il garde précieusement en mémoire, et alimente ainsi son désir de tomber, quelle que soit notre conviction du caractère horrible de l’obscénité. Le Tsadik n’est pas celui qui n’a pas d’attirance pour la bassesse – elle est humaine! – mais celui qui se met des barrières devant elle, pour ne pas s’y confronter. Et s’il est contraint de la côtoyer, il n’a pas d’autre choix que de se barricader fermement contre elle –par ex. en jurant–, afin de ne pas la laisser influencer son cœur !

U Leillouï nichmat Amram Yona ben Hana z"l

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SEMAINE

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26 Eloul 5777 17 Septembre 2017

PARASHAT HAAZINOU

PARASHAT HAAZINOU

Semaine du 26 Eloul 5777 au 3 Tishrei 5778 - 17 au 23/09/2017

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a dernière séquence de Vayelekh –la Parasha de la semaine dernière– introduisait notre Parasha, la Shirat Haazinou – le chant de Haazinou. Hashem dévoilait à Moshé que les Bnei Israël finiraient par sombrer dans l’idolâtrie des Cananéens, jusqu’à ce que le pire s’abatte, Has Veshalom. Aussi, Hashem somme Moshé d’apprendre aux Bnei Israël la Shirat Haazinou, afin de faire taire l’antique hérésie du ‘silence de D-ieu’. En effet, le chant de Haazinou contient dans ses 43 versets l’extrait de toute l’histoire d’Israël, depuis la descente en exil à cause de ses écarts, puis des épreuves qu’il endurera, jusqu’à sa remontée d’exil et les châtiments qu’Hashem affligera à ses persécuteurs. Aussi, Hashem nous ordonne de connaître ce chant sur le bout des doigts – ou ‘sur les lèvres’, pour reprendre l’expression du verset [31:19]–, afin de trouver instantanément les vraies solutions à nos problèmes. Moshé ouvre notre Parasha en disant :

‫ יַ ֲערֹף ַ ּכ ּ ָמ ָטר לִ ְק ִחי ִּת ַּזל‬:‫ַה ֲאזִ ינ ּו ַה ׁ ּ ָש ַמיִ ם וַ ֲא ַד ֵ ּב ָרה וְ ִת ׁ ְש ַמע ָה ָא ֶרץ ִא ְמ ֵרי ִפי‬ ׂ ֶ ‫יבים ֲעלֵ י ֵע‬ ׂ ְ ‫ַ ּכ ּ ַטל ִא ְמ ָר ִתי ִּכ‬ :‫שב‬ ִ ‫ש ִע ִירם ֲעלֵ י ֶד ׁ ֶשא וְ כִ ְר ִב‬ :‫ל ֵֹקינ ּו‬-‫ִּכי ׁ ֵשם ה' ֶא ְק ָרא ָהב ּו ג ֶֹדל לֵ א‬ Ecoutez, les cieux, car je vais parler, et que la terre entende mes paroles ! Que mon enseignement s’épande comme la pluie, que mon discours distille comme la rosée, comme la brise sur les plantes, et comme les flots sur le gazon. Lorsque j’évoque le nom d’Hashem, rendez grâce à notre Dieu !

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De prime abord, ces versets sont difficilement compréhensibles. Selon Rashi, Moshé voulut mettre en garde les Bnei Israël de ne pas s’écarter des voies d’Hashem, en les avertissant devant des témoins éternels. Aussi, dans le 1er verset, Moshé prend à témoin le ciel et la terre pour qu’ils écoutent l’avertissement, qu’il exprime dans le 2ème verset, en déclarant: ’la Torah que j’ai transmise aux Bnei Israël est le souffle de vie du monde ! Elle est vitale pour l’univers comme la pluie, la rosée et les vents.’ Puis dans le 3e verset, Moshé appelle les Bnei Israël à vénérer Hashem ; nos Maîtres déduisent de là le devoir de louer Hashem lorsque l’on écoute Son grand nom au Beit haMikdash, en répondant Baroukh Shem Kevod Malkhouto… Je vous laisse constater combien ce commentaire ne permet pas encore une lecture aisée des versets, car l’on peine à saisir leur enchaînement. D’abord, parce que le 3e verset n’a pas vraiment de rapport avec les précédents. Mais aussi, que signifie donc que le ciel et la terre sont témoins de cet avertissement ? Pour quelle raison Moshé comparet-il la Torah spécifiquement à la pluie et à la rosée, et pas à d’autres éléments tout aussi vitaux ? Le Hafets Haïm propose une lecture merveilleuse de ces versets, en rattachant notre Parasha à celle de la semaine dernière [Nitsavim]. Moshé prévenait les Bnei Israël qu’en rompant Has Veshalom l’alliance de la Torah, ils perdraient leur mérite de vivre sur leur terre, car le ciel ne donnerait plus ses eaux, ni la terre son fruit. Dans Haazinou, Moshé voulut prouver aux Bnei Israël à quel point l’étude de la Torah est la condition inhérente pour que la création entière donne son produit. Il commence donc à appeler : « Ecoutez, les cieux, car je vais parler, et que la terre écoute mes mots – Je vous ordonne d’interrompre sur le champ vos activités pour m’écouter ! Ainsi, les Bnei Israël réaliseront Que c’est en réalité mon enseignement qui fait tomber la pluie, que ma parole de Torah est la source de la rosée, Leillouï nichmat Amram Yona ben Hana z"l

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par lesquelles poussent tous les végétaux ! » Et d’ajouter : « Je vous ordonne, ciel et terre, d’arrêter votre activité au Nom d’Hashem, pour sa gloire ! Aussi, parce que j’évoque le nom d’Hashem, daignez rendre grâce à notre Dieu ! » l

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près avoir détaillé longuement les exils et souffrances qu’endureront les Bnei Israël à cause de leurs écarts, notre Parasha annonce aussi la consolation, lorsque Hashem vengera notre sang de nos oppresseurs et nous sortira de cet exil. Ainsi, le verset dit :

ֹ‫לִ י נָ ָקם וְ ׁ ִש ֵ ּלם לְ ֵעת ָּתמוּט ַרגְ לָ ם ִּכי ָקרוֹ ב יוֹ ם ֵא ָידם וְ ָח ׁש ֲע ִתדֹת לָ מו‬ ‫ִּכי יָ ִדין ה' ַע ּמוֹ וְ ַעל ֲע ָב ָדיו יִ ְתנֶ ָחם ִּכי יִ ְר ֶאה ִּכי ָאזְ לַ ת יָ ד וְ ֶא ֶפס ָעצוּר וְ ָעזוּב‬ A Moi la vengeance et les représailles, à l’heure où leur pied doit glisser. Car il approche, le jour de leur catastrophe, et l’avenir accourt sur eux ! Oui, Hashem prendra parti pour Son peuple, Il se consolera par Ses serviteurs, lorsqu’Il verra qu’ils sont à bout de forces, sans appui et sans ressources ! La fin du verset dit explicitement qu’Hashem nous prendra en pitié lorsqu’Il nous verra à bout de forces, incapables de continuer à survivre à l’exil. Le Hafets Haïm [Shem Olam II ch.12] explique que les expressions ‘Atsour’ et ‘Azouv’ font allusion à 2 états de pauvreté : spirituelle, et matérielle. Soit, Hashem assure la rédemption lorsqu’Israël n’auront plus aucun mérite, plus aucun espoir de revenir à Hashem de leurs propres forces. Pourtant, nous lisions la semaine dernière [Nitsavim] que le but des épreuves et de l’exil est au contraire de nous stimuler à revenir à Hashem, afin qu’Il nous sorte de l’exil par le mérite de notre Teshouva, comme le disent les versets [30:1-3] :

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PARASHAT HAAZINOU

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26 Eloul 5777 17 Septembre 2017

ָ ֶ‫וְ ָהיָ ה כִ י יָ בֹא ּו ָעל‬ -‫ וְ ׁ ַש ְב ָּת ַעד ה' ֱא‬...‫יך ָ ּכל ַהדְּ ָב ִרים ָה ֵא ֶ ּלה ַה ְ ּב ָרכָ ה וְ ַה ְּקלָ לָ ה‬ ָ ָ ָ ָ ָ ‫ל ֶֹק‬ ‫ל ֶֹקיך ֶאת ׁ ְשבו ְּתך וְ ִר ֲח ֶמך וְ ׁ ָשב וְ ִק ֶ ּבצְ ך ִמ ָ ּכל‬-‫ וְ ׁ ָשב ה' ֱא‬... ֹ‫יך וְ ׁ ָש ַמ ְע ָּת ְבקֹלו‬ ...‫ָה ַע ִּמים‬ Or, lorsque te seront survenus tous ces événements, la bénédiction ou la malédiction… Tu reviendras enfin à Hashem ton Dieu, et tu obéiras à Sa voix… Alors, Hashem ton Dieu te prendra en pitié ; Il mettra un terme à ton exil, et Il te rassemblera du sein des peuples parmi lesquels Il t’aura dispersé… Au sens simple, l’on peut répondre à cette contradiction en expliquant que ces 2 versets parlent de 2 situations. Dans Nitsavim, la Torah évoque la situation a priori, lorsque les épreuves portent leurs fruits et nous stimulent à la Teshouva, tandis que dans Haazinou, Hashem promet que, dans le pire des cas, Il finira par nous délivrer de l’exil, même lorsque l’on perdra la dernière chance de nous réveiller de nousmêmes pour revenir à Sa Torah. Mais le Hafets Haïm propose une merveilleuse réponse à partir du célèbre enseignement, que Mashia’h ne viendra que dans une génération qui est entièrement méritante, ou entièrement indigne [Sanhédrin 98A]. Le Rav explique que ces 2 options ne s’appliquent pas sur l’ensemble du peuple, mais plutôt, sur chaque individu. Soit, plus le monde évolue vers la venue du Mashia’h, plus chaque membre du peuple se distinguera et s’ancrera dans l’un des 2 camps – des fidèles et méritants, ou plutôt, de ceux qui auront totalement coulé dans les bassesses de ce monde, au point de ne plus espérer d’eux un retour par leurs propres moyens. Alors, Hashem dévoilera Sa lumière sur terre, et nous sauvera tous. Et d’interpréter ainsi le verset : « Oui, Hashem prendra parti pour Son peuple, Il se consolera par Ses serviteurs – ceux qui feront Teshouva d’eux-mêmes, et lorsqu’Il verra qu’ils sont à bout de forces, sans appui et sans ressources – ceux qui ne pourront de toutes façons plus revenir d’eux-mêmes. » Leillouï nichmat Amram Yona ben Hana z"l

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Le Rav précise tout de même qu’au final, chaque juif prendra part au monde futur2, même ceux qui ne seront pas parvenus à revenir d’euxmêmes. La question de savoir si l’on jouira pleinement et fièrement de cette rédemption, ou si l’on sera couvert de honte d’avoir été repêché in-extremis ne dépend que de nous… A nous de choisir le bon camp !

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2- à l’exception de ceux qui ont commis certaines fautes particulièrement graves – Cf. Rambam Teshouva ch.3 §6

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MOUSSAR MALKHOUT SHAMAIM

ETUDE MENSUELLE

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L'essence des fêtes juives L'essence de Rosh Hashana Kabalat Ol Malkhout Shamaïm Explication du Shema Baroukh Shem

LA TEFILA Rappels et conseils... La structure de la Amida Les 3 premières Berakhot Les 12 Berakhot du milieu Les 3 dernières Berakhot de la Amida

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MOUSSAR - Malkhout Shamaïm

Malkhout Shamaïm

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abbi Yo’hanan enseigne: «3 livres sont ouverts à Rosh Hashana, celui des Réshaïm [impies] véritables, celui des Tsadikim véritables, et celui des Beinoniim [moyens]… quant aux Beinoniim, ils restent en suspens de Rosh Hashana jusqu’à Yom Kippour. S’ils le méritent, ils seront inscrits dans le livre de la vie ; autrement… » [Rosh Hashana 16B] Le Rambam [Teshouva 3,4] explique que le jugement d’Hashem n’est pas uniquement quantitatif, mais aussi –et surtout !– qualitatif. C’est-àdire qu’en plus du nombre de bonnes ou mauvaises actions produites, le tribunal céleste considère nos intentions et motivations profondes lors de tous nos actes – des Mitsvot comme des transgressions. Plus encore : le tribunal céleste tient aussi compte des conséquences d’un décret sur nos proches ; soit, il arrive qu’un homme soit concrètement coupable, mais obtienne un sursis parce que ses enfants ne méritent pas de grandir orphelins, ou même simplement, parce qu’un Tsadik risque d’être peiné de sa mort. Voilà donc pour ces grands jours de Teshouva une matière à penser à la fois angoissante et réconfortante… Certes, angoissante – parce que nul ne peut être sûr d’être inscrit dans le bon livre… Même Rabba, un grand Maître du Talmud, se considérait comme un Beinoni ! [Berakhot 61B] Or, l’incertitude ronge le cœur d’un homme ; qui pourrait vivre sereinement, lorsqu’il sait qu’une guillotine suspendue au-dessus de sa tête peut tomber à tout instant ?! Mais cette réflexion est aussi très réconfortante, parce que notre destin est dans nos mains ! Comme nous le disons dans la prière de Rosh Hashana [Ounetanei Tokef], Hashem souhaite notre vie, pas

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MOUSSAR - Malkhout Shamaïm notre mort. Il n’attend que notre Teshouva pour ordonner au tribunal Sa décision de nous octroyer une année d’abondance et réussite, dans laquelle nous persévérerons nos efforts pour nous rapprocher de Lui ! Or, cette Teshouva n’implique pas forcément de réaliser une multitude d’actions, qui pourraient nous paraître au-delà de nos forces, mais plutôt, de travailler de l’intérieur, arrêter cette course infernale après des valeurs futiles pour méditer sur le but du monde et le sens de notre vie, et décider enfin de revenir à Lui, purement, sincèrement, sereinement, fièrement, joyeusement. Comme le dit le verset qui prescrit la Mitsva de la Teshouva :

‫ִּכי ַה ִּמצְ וָ ה ַה ּזֹאת ֲא ׁ ֶשר ָאנֹכִ י ְמצַ ְ ּו ָך ַהיּוֹ ם ל ֹא נִ ְפלֵ את ִהוא ִמ ְּמ ָך וְ ל ֹא ְרח ָֹקה‬ ...‫ִהוא‬ ָ ‫יך ַהדָּ ָבר ְמאֹד ְ ּב ִפ‬ ָ ֶ‫ִּכי ָקרוֹ ב ֵאל‬ ֹ‫שֹתו‬ ׂ ‫יך ו ִּבלְ ָב ְב ָך לַ ֲע‬ Car cette loi que Je t’impose en ce jour, elle n’est ni trop ardue pour toi, ni placée trop loin. […] Non, la chose est tout près de toi: tu l’as dans la bouche et dans le cœur, pour pouvoir l’observer! [Devarim 30:11-14]

La solution à tous nos problèmes est là, au bord de nos lèvres et de notre cœur – pour peu que nous acceptions honnêtement de vivre notre engagement ! Etudions pour les prochains jours le principe sur lequel est fondé le jugement de Rosh Hashana, afin de nous aider Beezrat Hashem à trouver grâce aux yeux du Grand Juge, et mériter une année pleine de Berakhot. Ce thème sera au passage l’occasion de continuer l‘étude suivie de la Tefila, en proposant l’explication du premier verset du Shema, que nous répétons à maintes reprises dans nos prières de ces grands jours. w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Malkhout Shamaïm Lorsque la Torah ou nos Maîtres nous enjoignent L' e s s e n c e de célébrer une fête, la célébration ne consiste uniquement à commémorer un fait marquant des fêtes pas passé, mais à revivre concrètement cet juives évènement. Dans Derekh Hashem, le Ram’hal explique qu’Hashem a établi un ordre dans le monde en vertu duquel Ses conduites évoluent selon le moment. Tantôt, Hashem est clément et miséricordieux; tantôt, Hashem Se montre plus sévère, rigoureux. Lorsqu’à une date précise, Hashem a dévoilé une conduite singulière, cette date devient dès lors propice à ce que l’on puisse jouir de nouveau de cette même révélation, parce qu’Hashem adopte à nouveau cette conduite à cette période. Seule différence: lors de l’événement originel, c’est Hashem qui s’est ‘rapproché’ de nous et a éveillé de Lui-même cette conduite; tandis qu’aux périodes suivantes, c’est à nous de désirer à nouveau cette proximité pour en jouir. Par ex. le 15 Nissan 2448, Hashem fit sortir les Bnei Israël d’Egypte. A cette occasion, Il dévoila Sa suprématie sur tout l’univers, ainsi qu’un amour profond pour Son peuple, un désir de l’élever. Puisque la Torah a prescrit de célébrer cet évènement, Pessa’h est dès lors propice à inculquer à nos cœurs la Emouna, ou même à mettre enfin un terme à cet exil si long, à condition de le désirer sincèrement. Idem pour Shavouot, le 6 Sivan – la date à laquelle Hashem nous a donné la Torah. Selon nos efforts à éveiller en nos cœurs le désir de pénétrer les profondeurs de la Torah, Hashem ‘donne’ à nouveau à chacun la Torah à cette date, en lui permettant de jouir désormais d’une réussite spéciale dans l’étude de l’année qui suit. C’est aussi la raison pour laquelle Kippour, le 10 Tishrei, est un jour propice pour obtenir le pardon des fautes, car c’est en ce jour qu’Hashem renouvela le pacte avec les Bnei Israël après la faute du

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MOUSSAR - Malkhout Shamaïm veau d’Or, en nous donnant les secondes Lou’hot haBrit – les Tables de la loi. A nous de mettre en évidence l’essence de la fête de Rosh Hashana… Comme son nom l’indique, Rosh Hashana est au L' e s s e n c e sens simple le nouvel an, c.-à-d. l’anniversaire de la création du monde. Ou plus précisément, de Rosh du 6e jour de la création du monde, lorsqu’il a créé Adam – le premier homme. Toutefois, un Hashana survol des textes des prières et de Midrashim met en évidence que ce nouvel an est bien loin d’être un jour de fanfare, de souhaits et de vœux pour le nouveau tour de calendrier. A vrai dire, les textes mettent en évidence 2 axiomes essentiels : le jugement, et le dévoilement de la Malkhout –la royauté– d’Hashem. D’un côté, nous disons dans le Moussaf que c’est en ce jour de Rosh Hashana que le tribunal céleste juge chaque peuple, chaque individu, pour décider du budget annuel de vie, de santé, d’abondance, de paix, etc. dont chacun jouira. D’un autre, nous ne cessons dans nos prières d’implorer Hashem de daigner dévoiler enfin sa Majesté sur terre, afin que tous les êtres vivants le reconnaissent et le servent pleinement. C’est sur cet axiome qu’est fondée la prolongation de la 3e Berakha de la Amida –Ata Kadosh…–, ainsi que la conclusion de la 4e Berakha, dans laquelle nous implorons clairement « Melokh Al kol haOlam Koulo Bikhevodakh… – Règne sur l’univers entier dans Ta majesté. Montre-Toi à toute la terre dans Ta gloire, et apparais dans la magnificence de Ton triomphe à tous les habitants du globe. Que chaque être reconnaisse que Tu es son souverain, que chaque créature comprenne que c’est Toi qui l’as créée, et que tout ce qui respire dise : Hashem, le D. d’Israël est roi, et son empire s’étend sur toute chose. w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Malkhout Shamaïm D’autre part, les Maîtres du Moussar soulèvent une question pertinente quant à l’ordre des fêtes de Tishrei. Rosh Hashana est le jour du jugement, et Kippour le jour du Grand Pardon – lors duquel le Maître du monde accepte notre Teshouva et efface nos fautes. Certes, nul n’ose ‘critiquer’ la Miséricorde extrême d’Hashem de nous permettre une fois par an de remettre nos compteurs à zéro. Mais tout de même, ne valait-il pas mieux célébrer Kippour avant Rosh Hashana – c.-à-d., effacer nos fautes avant d’être jugés, afin de permettre à un maximum de juifs de sortir acquittés du grand jugement ? Voilà donc un parfait pêle-mêle ! 4 notions qui semblent tirer dans tous les sens la signification de Rosh Hashana : le jour de l’an, le jour du jugement, le dévoilement de la royauté d’Hashem, et le jugement avant le pardon. En quoi tous ces points évoqués sont-ils intrinsèquement liés ?

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ommençons par poser le fil directeur qui expliquera le rapport entre tous ces points. Parce que Rosh Hashana est le nouvel an, il est un moment de remise des pendules à l’heure, durant lequel Hashem scrute si l’univers entier converge vers le dévoilement de sa Majesté. Les êtres vivants qui contribuent à ce projet mondial mériteront de prendre part à un nouveau tour de calendrier. Les autres… De ce fait, notre devoir en ce jour n’est pas de nous repentir sur chacune de nos fautes spécifiquement, mais plutôt, de réaliser que nous avons un rôle actif à prendre dans ce programme suprême, et donc, d’accepter de porter le Ol Malkhout Shamaïm – le joug de la Royauté d’Hashem. Notre soumission à Sa royauté est l’unique moyen de sortir quittes de ce jugement, et mériter ensuite la vie. Seulement après avoir consolidé ce fondement, il devient possible et nécessaire de faire Teshouva sur chacun de nos faux pas durant l’année écoulée, comme nous le faisons à Kippour.

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MOUSSAR - Malkhout Shamaïm Expliquons à présent pourquoi la date anniversaire du monde implique de dresser ce bilan. Comme l’explique le Ram’hal, la célébration des fêtes ne consiste pas uniquement à commémorer le fait passé, mais à revivre concrètement cet évènement, car Hashem adopte en cette date la même conduite que lors de l’évènement originel. D’où l’équation simple concernant le 1er Tishrei : puisqu’à cette date, Hashem a achevé la création du monde, cette date est dès lors propice à ce qu’Hashem ‘crée le monde’ de nouveau chaque année. Or, Hashem a créé ce monde dans un but précis –le dévoilement de Sa majesté–, et y a créé tout le nécessaire pour ce projet. En l’occurrence, Rosh Hashana est le jour durant lequel le tribunal céleste recadre l’objectif du monde pour ce nouveau tour de calendrier, en décidant des membres et des budgets utiles et nécessaires pour la bonne poursuite de ce projet. A nous donc de prouver l’intérêt de notre participation, et nous mériterons d’office la vie !!! Ainsi, nous demandons dans la 1ère Berkaha de la Amida : Zokhereinou Le’Haïm… Léma’anakh, Elokim Haïm – Souviens Toi de nous pour nous faire vivre… pour Ton honneur, Maître de la vie ! En d’autres termes: « Nous Te demandons de nous faire vivre, parce que notre vie concourt à Ta gloire ! » Reste à expliquer ce que signifie porter pleinement Kabalat Ol le joug d’Hashem. Vous imaginez bien qu’il y a beaucoup à dire sur ce thème si essentiel dans la vie Malkhout d’un juif… En cela repose toute la Torah, toutes les Mitsvot, et toutes les péripéties du peuple d’Israël Shamaïm depuis des millénaires ! L’heure n’est toutefois pas à la philosophie sur la création mi-ange mi-animale qu’est l’être humain, ni sur son devoir de soumettre sa force instinctive à son intellect1. 1- Rappelons que nous avons plusieurs fois eu l’occasion de développer le sujet pour expliquer différents passages de la Torah – tels que la grande révélation d’Hashem au Sinaï, ou la singularité du miracle de Pourim.

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MOUSSAR - Malkhout Shamaïm Pour notre propos, abordons plutôt l’aspect concret de la Kabalat Ol Malkhout Shamaïm. Il va sans dire qu’espérer le dévoilement de la royauté d’Hashem sur terre ne consiste pas qu’à demander cette révélation dans nos prières, mais surtout, un travail sur soi, en domptant l’instinct coquin pour accomplir la volonté du Créateur. Le 1er verset du Shema est appelé Kabalat Ol Malkhout Shamaïm – l’acceptation du joug de la royauté d’Hashem. Nous exprimons dans ce verset qu’Hashem est ‫ ֶא ַחד‬- Un. Plusieurs Sidourim rapportent que les valeurs numériques des 3 lettres – '‫ – א'ח'ד‬sont 1, 8, 4, et écrivent qu’il faut penser qu’Hashem est 1, règne sur les 8 –7 cieux et la terre–, aux 4 points cardinaux. Rav Israël Salanter zatsal ne manquait pas de dire à ses disciples: ‘Quand tu déclares qu’Hashem règne sur tout l’univers, n’oublie pas de penser qu’Il règne aussi sur toi!’ Satire très sèche, mais très vraie ! On est parfois capable de prier profondément pour le dévoilement de la royauté d’Hashem sur terre, de vibrer littéralement dans les prières de Rosh Hashana lorsque l’on invoque Hashem en l’appelant ‘HaMelekh’ – Le Roi, désirant ardemment vivre bientôt un monde meilleur, où la spiritualité sera innée… Mais l’on n’est pas prêt à vaincre ne serait-ce qu’une fois son instinct sincèrement, dans ce monde présent ! Le Ram’hal enseigne que la Kabalat Ol Malkhout Shamaïm du Shema implique de s’inculquer l’unicité d’Hashem au point d’être prêt à se laisser tuer pour la gloire d’Hashem. De prime abord, la barre semble très haute, digne des héros du judaïsme tels que Rav Shlomo Molko ou le Guer Tsedek de Vilna ! Mais après réflexion, cette méditation implique une ligne de conduite très concrète, à laquelle nous sommes confrontés tout au long de la journée : ‘tuer’ son instinct pour la gloire d’Hashem ! Qui n’a pas l’occasion quotidiennement de détourner ses yeux d’une scène obscène parce qu’Hashem l’ordonne dans le 3e paragraphe du Shema. De vaincre son envie de manger un aliment interdit parce [Cf. 5 minutes éternelles n°70 de Adar 5777, n°54 de Iyar-Sivan 5775]

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MOUSSAR - Malkhout Shamaïm qu’Hashem l’a prescrit. De ne pas laisser sa langue exprimer ses critiques, de ne pas rétorquer aux offenses de notre prochain même lorsque notre honneur est bafoué… Et à plus forte raison quand il s’agit de ravaler sa salive devant son conjoint, afin de ne pas envenimer la scène, parce qu’Hashem aime le Shalom – la paix ! Mourir pour la gloire d’Hashem commence dans ces petites scènes ! Et lorsqu’on surmonte l’instinct, l’on témoigne concrètement que l’on porte le joug de la royauté d’Hashem ! Mieux encore : les Maîtres du Moussar disent qu’il est peut-être plus difficile de vivre –constamment– pour l’honneur d’Hashem, plutôt que de mourir –ponctuellement– pour Sa gloire ! Deux fois par jour, nous lisons le Shema afin de témoigner notre Kabalat Ol Malkhout Shamaïm – notre prédisposition à porter le joug de la royauté d’Hashem, en toutes circonstances. Concluons donc notre étude en expliquant la signification simple des mots du Shéma, ainsi que l’intention à avoir lorsque l’on exprime ce verset.

Explication du Shema

Le Midrash raconte qu’avant de quitter ce monde, Yaacov –aussi appelé Israël– convoqua ses 12 enfants pour s’assurer qu’aucun d’entre eux n’avait un quelconque germe de révolte. Ses enfants lui témoignèrent: ׂ ְ ִ‫ ׁ ְש ַמע י‬- Ecoute Israël, Hashem notre Dieu, Hashem ‫ש ָר ֵאל ה' ֱאל ֵֹהינ ּו ה' ֶא ָחד‬ [est] Un. Lorsqu’il entendit ces paroles, Yaacov répondit: ‫ָ ּברו ְּך ׁ ֵשם ְּכבוֹ ד‬ ‫ ַמלְ כוּתוֹ לְ עוֹ לָ ם וָ ֵעד‬- Béni soit le Nom de Sa Royauté à tout jamais. Selon ce Midrash, le verset du Shema signifie: « Ecoute, Israël – Yaacov notre père, Hashem qui est notre Dieu –que nous servons–, Hashem est Un – notre cœur ne croit en aucune autre force.» Toutefois, la Torah explicite le Shema dans un autre contexte. Dans Vaét’hanan, Moshé s’apprête à quitter les Bnei Israël. 30 jours avant, il w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Malkhout Shamaïm révise la Torah avec tout le peuple, et le met en garde de rester fidèle à Hashem, sans se laisser tenter par les idoles des autres nations. Le verset prend ainsi une consonance différente. Israël devient le Ben Israël, et ‘Hashem notre Dieu, Hashem est Un’ signifie ne pas trahir Hashem et se laisser tenter par d’autres cultes. Soit: « Ecoute et inculque toi dans ton cœur, membre d’Israël, Hashem qui est pour le moment notre Dieu uniquement –que nous servons parce que nous savons Sa suprématie, tandis que les autres nations ne l’adorent pas encore–, Hashem est Un – Hashem est Le Dieu unique, qui domine tout l’univers, donne aux forces existantes leur capacité d’action, et sera un jour vénéré par le monde entier. » Ce verset est écrit dans la Torah avec un grand '‫ ע‬à ‫ש ַמע‬ ְ ׁ , et un grand '‫ד‬ à ‫ ֶא ָחד‬, qui forment ensemble le mot ‫ – עד‬témoin, afin de nous rappeler qu’Hashem seul lit dans nos cœurs, et témoignera sur nous si nous avons sincèrement exprimé ce témoignage. [Rabeinou Béhayéh]

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orsque l’on prononce le mot ‫ ֶא ָחד‬, ou plus précisément, le '‫ א‬de ‫ ֶא ָחד‬, il faut penser qu’Hashem est ‫ ו ְּמיו ָּחד‬,‫ יָ ִחיד‬,‫ – ֶא ָחד‬litt. un, unique, unifié. Ces 3 dimensions signifient qu’il faut s’inculquer : - la Metsiout d’Hashem – qu’Il est l’Etre par excellence, qui précède tout et a tout créé. - la Shelita – qu’Hashem domine toutes les forces du monde, que rien ne peut L’empêcher de réaliser Sa volonté, car c’est Lui qui actionne toutes les forces. - Et Sa Hanhaga – Hashem utilise tous les faits pour mener à bout Son programme mondial. Comme nous l’avons souvent expliqué, si de prime abord, le mal réalisé par l’homme n’est pas voulu par Hashem, le Maître du monde utilise dans Sa grande sagesse toutes les forces pour concrétiser Son programme mondial – dévoiler Sa suprématie totale.

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MOUSSAR - Malkhout Shamaïm

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récisons davantage la signification de ce verset, en posant une problématique : le Shéma est-il un témoignage de l’unicité d’Hashem, ou de notre Kabalat Ol Malkhout Shamaïm – le fait d’accepter le joug de la royauté d’Hashem ? Ces 2 notions apparemment proches sont en réalité très distinctes ! Expliquons la différence à partir d’un exemple. Supposons qu’un nonjuif étudie la théologie juive, et se convainque qu’Hashem est l’Être suprême. Dès lors, il niera et réfutera toutes les fausses croyances du monde. Mais cette conviction lui imposera-t-elle un quelconque devoir d’accomplir les Mitsvot d’Hashem ou de se convertir ? Bien sûr que non ! Excepté les 7 lois noahides, ce goy digne d’honneur n’aura en rien besoin de changer ses mœurs, pour la simple raison que Hashem ne lui a rien prescrit. En l’occurrence, ce très cher goy méritera éventuellement le titre de ‘juste parmi les nations’, mais surement pas celui de ‘serviteur d’Hashem’ – puisqu’il ne sert concrètement pas le Maître du monde ! D’où la question pertinente : le Shéma est certes un témoignage de notre croyance en l’unicité d’Hashem, en Sa force suprême, mais en quoi ce verset exprime-t-il que nous acceptons le joug de Sa royauté, d’accomplir Sa volonté en toute circonstance ? En compilant les commentaires du Ram’hal [Derekh Hashem IV ch.4] et du Sforno il ressort que la réponse est explicite dans les mots Hashem Elokeinou Hashem E’had – Hashem qui est notre D-ieu, est le D-ieu unique. L’on ne se contente pas de déclarer qu’Hashem est l’Être suprême, mais aussi Hashem que nous servons, c.-à-d. qui nous dirige depuis toujours, et qui nous a prescrit toute Sa Torah et Ses Mitsvot.

[Devarim 6:4],

Le Ram’hal pousser la réflexion en expliquant que le dévoilement de l’unicité d’Hashem dépend de nous! Hashem a créé un monde obscur, livré à des lois naturelles. Dans cette obscurité, le mal semble w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Malkhout Shamaïm se développer sans limites, et l’honneur du Maître du monde y est bafoué. Depuis le don de la Torah, Hashem a sommé le Ben Israël ‘d’éclairer’ ce monde. Quand un juif vainc son instinct et accomplit la volonté du créateur, Hashem éveille son intérêt sur le monde. Grâce à son acte, Hashem se rapproche d’une certaine mesure du monde pour y faire justice, gratifier les justes et punir les impies. Ainsi, déclarer avec ferveur l’unité d’Hashem, en espérant voir Son honneur prochainement grandi, implique de prendre une part active à ce programme, en acceptant de porter pleinement le joug de Sa royauté, au prix même de notre vie ! Immédiatement après avoir témoigné de l’unicité d’Hashem, nous faisons suivre le premier verset du Shéma par la déclaration : ‫[ ָ ּברו ְּך ׁ ֵשם ְּכבוֹ ד ַמלְ כוּתוֹ לְ עוֹ לָ ם וָ ֵעד‬Baroukh Shem Kevod Malkhouto léOlam VaEd] - litt. Qu’il soit béni, le Nom de la gloire de Sa royauté, à tout jamais. Que signifie cette déclaration ? Pourquoi la disons-nous à voix basse ? Et pourquoi la disons-nous à haute voix à Yom Kippour ?

Baroukh Shem

Commençons par l’approche midrashique. Nous rapportions plus haut que Yaacov prononça cette phrase lorsque ses 12 enfants témoignèrent de l’unicité d’Hashem devant leur père mourant. Or, lorsque Moshé reprit le Shéma dans la Parasha de Vaét’hanan, il ne répéta que la déclaration du Shéma, et non le Baroukh Shem… ‘Pris entre 2 feux’, nous n’osons pas à notre tour omettre la phrase de notre aïeul Yaacov, mais n’osons pas non plus dire ce que notre grand Maître Moshé n’a pas dit… D’où le compromis de déclarer le Baroukh Shem… à voix basse ! Reste à expliquer toutefois pourquoi Moshé n’a pas voulu reprendre cette déclaration, et comprendre pourquoi finalement nous la disons à Yom Kippour à voix haute. Commençons donc par expliquer le sens de cette phrase, à la lueur du Ram’hal. [Ibid.]

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MOUSSAR - Malkhout Shamaïm - ‫ ָ ּברו ְּך ׁ ֵשם‬- [Que soit] Béni Son Nom. Le nom d’une personne exprime la manière dont son entourage le perçoit, selon ses traits de caractère ou sa fonction. Quand nous disons ‘Baroukh Shem…’, nous exprimons notre souhait que soit grandi et connu Son nom –c.-à-d. que les êtres perçoivent Sa majesté. ­- ‫ ְּכבוֹ ד‬- la gloire. Le vrai Kavod –l’honneur/la gloire– d’une personne est la prestance qui émane de sa noblesse sur son entourage. - ֹ‫ ַמלְ כוּתו‬- Sa royauté [d’Hashem] exprime la dimension qu’Hashem est le Maître de chaque créature du monde, qu’Il est vénéré par lui. Aussi, ֹ‫ – ְּכבוֹ ד ַמלְ כוּתו‬la gloire de la royauté d’Hashem – exprime le fait que nous percevons l’émanation de la royauté d’Hashem sur le monde, mais pas Son essence. - ‫ לְ עוֹ לָ ם וָ ֵעד‬- pour l’éternité / à tout jamais. - Ainsi, lorsque nous déclarons ‫ ָ ּברו ְּך ׁ ֵשם ְּכבוֹ ד ַמלְ כוּתוֹ לְ עוֹ לָ ם וָ ֵעד‬- , nous exprimons notre souhait profond de voir bientôt l’honneur d’Hashem dévoilé sur terre, afin qu’Hashem soit vénéré par tous les êtres. Baroukh Shem… est donc la suite directe du Shema. Dans le Shema Israël, nous exprimons qu’Hashem est Un, qu’Il domine les forces de l’univers pour les faire converger vers le dévoilement de Son unicité. Notre désir de voir Sa suprématie dévoilée nous fait prendre conscience de notre rôle actif dans ce programme, en acceptant le joug de Sa royauté, au point de nous laisser mourir pour Sa gloire. L’on fait de ce fait suivre le Shéma en exprimant à présent notre désir ardent de voir le nom de Sa royauté grandi par tous les êtres. Selon le Midrash, le Shema a été exprimé par les enfants de Yaacov, et Baroukh Shem par Yaacov. Mais quand Moshé reprend ce verset dans Vaet’hanan, il ne rapporte que le Shema Israël, sans Baroukh Shem. Au sens simple, nous prononçons cette dernière phrase à voix basse, afin w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Malkhout Shamaïm de la différencier du paragraphe du Shema qui est explicite dans la Torah. Mais la Guemara donne à cet usage une autre signification, illustrée par une allégorie: «Une princesse sentit les restes de la marmite restée sur le feu et désira les goûter. Comment combler son désir? Les lui apporter? Il n’était pas digne d’une princesse de manger ces petits restes de viande! L’en priver? Il n’était pas possible de la laisser sur son envie! Ses fidèles serviteurs conclurent alors de les lui apporter discrètement!» Certains plaisirs sont d’une douceur extrême, mais il n’est pas digne d’en profiter au grand jour. Le seul moyen d’en profiter est de le faire en cachette. Pour la phrase de Baroukh Shem aussi: Hashem aime que nous la prononcions, mais elle n’est pas assez ‘digne de Lui’; nous devons de ce fait la réciter à voix basse. Expliquons. En réalité, Baroukh Shem n’est pas qu’un souhait, mais la continuité du témoignage d’unicité d’Hashem dans ce monde ici-bas. D’une certaine mesure, cette déclaration n’est pas digne de Son honneur, à l’instar de celui qui vanterait un roi puissant de dominer des êtres insignifiants tels que des fourmis. Louer Hashem de cela ne peut pas pour le moment être perçu comme un éloge. Mais telle est la volonté d’Hashem, que l’homme doté d’instinct se soumette à Lui et accomplisse Sa volonté. Et lorsque l’homme atteindra sa perfection, il permettra le dévoilement d’Hashem sur terre. Alors, une dimension singulière de l’unicité d’Hashem sera révélée et Hashem en sera particulièrement glorifié. Ainsi, Hashem ‘aime’ que nous nous inculquions l’importance capitale de notre travail, mais il n’est pas donné d’exprimer cette conviction à voix haute. Sauf à Kippour, quand le niveau d’Israël est semblable à celui des anges. En ce jour, nous nous élevons au-dessus des désirs matériels et proclamons dans les 5 prières notre souhait de voir la royauté d’Hashem dévoilée dans ce monde ici-bas!

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MOUSSAR - Tefila

La Tefila ‫ לְ כֹל ֲא ׁ ֶשר יִ ְק ָר ֻאה ּו ֶב ֱא ֶמת‬,‫ָקרוֹ ב ה' לְ כָ ל ק ְֹר ָאיו‬ Hashem est proche de tous ceux qui L’invoquent, de tous ceux qui l’appellent sincèrement.

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e Talmud Yersouhalmi [Berakhot ch.9] commente: ‘Hashem nous paraît si loin ! Et pourtant, Il est d’une proximité si grande ! Nul n’est plus proche que Lui ! … Celui qui a besoin de Son aide n’a qu’à entrer à la synagogue, et L’implorer à voix basse, et Hashem écoute sa prière!’ Une condition sine qua non est toutefois posée : L’implorer sincèrement. Directive extrêmement simple ou extrêmement complexe, ça dépend pour qui… Théoriquement, une seule bonne prise de conscience suffirait pour ressentir que, 3 fois par jour, l’on mérite de se tenir réellement devant Celui qui détient la solution à tous nos maux, et que l’on n’a qu’à Lui parler sincèrement, du fond du cœur, en faisant abstraction de l’écran du monde matériel qui aspire à nous éloigner de Lui, pour parvenir sur le champ à modifier le cours de notre vie. Aussi –disons le clairement–, si l’on parvenait à établir cette connexion intense de manière innée, il n’y aurait aucune nécessité à aborder la longue étude que l’on s’apprête à entamer ! Le problème est que notre condition humaine, matérielle, rend presque impossible de réaliser quotidiennement ce plongeon dans le monde spirituel sans s’y préparer, longuement. En l’occurrence, nous n’avons pas d’autre choix que d’étudier et méditer de fond le thème de la Tefila, durant maintenant plusieurs mois, en Halakha comme en Moussar, afin de poser les dizaines de directives, conditions et conseils, qui nous w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Tefila aideront Beezrat Hashem à adresser au Roi des rois ne serait-ce qu’une seule petite prière sincère ! A l’instar de celui qui taillerait et aiguiserait durant plusieurs heures une flèche, pour qu’au moment voulu, il puisse viser et atteindre avec précision sa cible, si notre longue étude parviendra à établir ne serait-ce que quelques instants de connexion parfaite avec le Maître du monde, la partie en valait amplement la chandelle, car, réellement, 5 minutes –et même bien moins que ça!– peuvent suffire pour changer le cours de notre vie ! Au programme de notre étude sur la Tefila, 2 parties. Tout d’abord, quelques rappels, notions et conseils généraux, qui nous aideront Beezrat Hashem à valoriser notre prière pour la prononcer avec plus de ferveur. Puis, en seconde partie, nous expliquerons la structure de la Amida.

Rappels et conseils... a. Les bienfaits d’Hashem attendent aux portes du ciel que nous les réclamions pour nous être envoyés. Hashem a établi un ordre selon lequel l’homme doit nécessairement L’implorer pour obtenir sa subsistance. Cette règle a certes beaucoup d’exceptions; dans Sa grande miséricorde, Hashem prodigue souvent Ses bienfaits même si l’homme ne Le prie pas. Reste que Sa volonté optimale est de ne répandre Ses bienfaits que par l’intermédiaire de la Tefila. Retenons le Midrash portant sur la création des végétaux: Hashem les a créés au 3e jour, mais ces végétaux sont restés au ras du sol jusqu’au 6e jour, après la création de l’homme, jusqu’à ce qu’il ait prié Hashem de faire tomber la pluie.

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MOUSSAR - Tefila b. La Tefila permet à l’homme de recadrer ses objectifs. Hashem a créé l’homme ‘mi- ange mi- animal’. Il l’a doté d’une Neshama [âme] d’un très haut niveau spirituel, capable de l’élever au-dessus des anges. Pour réaliser ce programme, Hashem a mis l’homme dans ce monde matériel, en le dotant d’une force instinctive, nécessitant différents besoins naturels. La mission de l’homme est de ce fait très délicate : placé à la zone limitrophe entre le monde matériel et le spirituel, il doit combler ses besoins vitaux, sans pour autant sombrer dans l’assouvissement de son instinct. Il doit par ex. se nourrir, consommer parfois des mets délicats pour s’égayer, sans pour autant devenir bestial, avide de finesse culinaire. Idem pour sa subsistance: l’homme doit travailler, investir, convaincre, exploiter, etc. sans sombrer dans le désir de conquête du monde en tant que finalité. Afin d’aider l’homme à ne pas se laisser happer dans ce tourbillon, Hashem a instauré l’ordre de la Tefila: en devant nécessairement demander à Hashem Son aide pour réussir, l’homme se souvient que ce monde matériel n’est qu’accessoire, et recadre ainsi ses objectifs. c. La Tefila et la Teshouva – le repentir. Hashem écoute toutes nos prières et désire les exaucer, parce qu’Il est bon et souhaite le bien de chacun. Toutefois, Il souhaite notre bien absolu, celui où la vie à un sens, où l’homme évolue vers une perfection. Prenons le cas d’un homme qui prie Hashem par ex. pour vivre aisément. Si, selon sa nature, cet homme s’enorgueillira et perdra sa crainte du ciel, il est probable que sa Tefila ne sera pas exaucée, parce qu’Hashem souhaite sa vraie vie. Ainsi, lorsqu’un homme est éprouvé, la condition inhérente pour que sa Tefila soit acceptée est de se repentir auparavant. Il doit réaliser que son éloignement d’Hashem est à l’origine de sa souffrance, et que sa délivrance ne viendra qu’en rectifiant cet écart. En approchant la Tefila dans cet état d’esprit, w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Tefila l’homme qui implore Hashem du fond du cœur ne tardera pas à se faire exaucer [sauf exceptions, qu’il n’est pas de notre propos d’aborder]. Cette notion est explicite dans le Rambam [Taanit ch.1]: ‘Lorsqu’un malheur frappe le peuple, les Bnei Israël doivent prier Hashem et sonner du Shofar, afin que chacun réalise que ses mauvaises actions sont la cause de ses souffrances. Par cette Teshouva, ils mériteront de sortir de cette épreuve. Mais s’ils ne prient pas, et interprètent la catastrophe par des phénomènes naturels… ce comportement impertinent entraînera un accroissement de leurs malheurs…’ Le Rambam précise ensuite que cette règle est la même pour les malheurs qui frappent le particulier. d. Prier = se tenir devant Hashem et Lui parler. La Mishna [Avot ch.2] enseigne: ‘Lorsque tu pries, prends conscience devant qui tu te tiens!’ Il faut impérativement réaliser que le moment de la prière – c.-à-d. la Amida, la récitation des 18 Berakhot– est un réel rendez-vous avec Hashem, durant lequel on se tient debout devant Le créateur du monde et l’on s’adresse à Lui. On a tendance à assimiler la Tefila –prière– à l’expression de souhaits destinés certes à Hashem, mais sans réaliser que l’on se tient réellement devant Lui et Lui parle, aussi simplement que l’on peut parler à son prochain. Cette confusion est malheureusement la cause essentielle pour laquelle on ne parvient pas à prier profondément. Même les opprimés qui désirent tellement que leur prière soit exaucée investiront des heures à lire différents textes de prière et de Tehilim, avec une ferveur extraordinaire, alors qu’ils ne comprennent pas grand-chose de ces textes; mais ils fermeront rarement leurs yeux sereinement, méditant qu’Hashem est devant eux, à leur écoute, et qu’ils n’ont qu’à s’adresser à Lui, directement et sincèrement, pour obtenir Son aide! Le comble est que dans beaucoup de cas, Hashem n’attend que cette Tefila sincère pour porter secours !

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MOUSSAR - Tefila e. Fermer les yeux pendant la Amida. ‘Celui qui prie doit s’imaginer être devant la Shekhina –la Providence d’Hashem–…’ Le Zohar [Vaet’hanan p.260] insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une mise en scène, mais d’une réalité. Et de fustiger celui qui ose ouvrir les yeux et les lever pendant la Amida, car il fait un affront à la Shekhina qui se tient devant lui. Celui qui prie en lisant dans un Sidour –livre de prières– veillera à ne pas lever ses yeux du livre. [Selon le Mishna Beroura ch.95 §5, et Cf. ch.93 §2,

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Ari zal lui-même priait certaines prières à partir d'un Sidour]

f. Il est interdit de communiquer d’aucune manière pendant la Amida, pas même par un petit geste. De même, on ne passera pas devant une personne qui fait la Amida [ch.102], car ‘celui qui prie se tient devant la Shekhina, et il ne faut pas faire écran entre eux !’ ['Hayei Adam ch.26 §3] g. « [Celui qui prie,] doit supplier Hashem d’avoir pitié de lui, tel un misérable qui frappe à la porte et sollicite de l’aide. On ne récitera pas le texte de la prière hâtivement à l’instar d’un fardeau que l’on s’empresse de jeter » [Chou-Ar. ch.98 §3] On facilitera cette approche en prenant conscience que toutes les Berakhot que l’on prononce s’adressent au direct – Baroukh Ata… - Tu es source de bénédictions… A inclure dans cette instruction, de prier Hashem avec la conviction que Lui seul a la capacité de nous aider. [M-B Ibid.]

Mettons en exergue l’importance de cette instruction: selon la loi stricte, celui qui récite la 1ère Berakha de la Amida sans se concentrer doit recommencer [ch.101 §1]. Le Rama enseigne toutefois que cette instruction n’est plus en vigueur à notre époque, du fait que la plupart d’entre nous prient toujours sans concentration. Puisqu’il est probable w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Tefila que la 2e Amida ne sera pas mieux que la 1e, mieux vaut limiter les dégâts! Par contre, pour le devoir de ‘supplier comme un misérable qui frappe aux portes’, plusieurs décisionnaires estiment que celui qui ne prie pas de la sorte doit recommencer, même à notre époque! Et de justifier: il est plus facile de ‘prier en suppliant comme un misérable’ que de se concentrer sur le contenu du texte, et il parviendra sûrement à mieux prier la 2e fois! [ch.98 Shaarei Teshouva] Certes, d’un point de vue halakhique, le Biour Halakha conclut de ne pas se reprendre a postériori. Mais d’un point de vue de Moussar, la ‘logique évidente’ de ces décisionnaires est tout de même frappante, non?! Prier avec un ton suppliant prime sur la compréhension exacte des mots de la Tefila ! h. Prier avec calme et sérénité. Cette instruction implique certaines conduites avant la prière et pendant : - Avant la Tefila. Le Choul’han Aroukh [ch.93] prescrit de s’abstenir d’entretenir des discussions préoccupantes ou futiles avant de prier. Lorsque l’on arrive à la synagogue, il faut s’asseoir et patienter au moins quelques instants avant de commencer sa Tefila. Il est également souhaitable d’égayer son cœur par des paroles de Torah. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous disons avant la Amida du soir et du matin le texte de Emet véYatsiv ou Emet véEmouna. Dans ces passages, nous évoquons la sortie d’Egypte et l’ouverture de la mer Rouge afin de nous émerveiller de la souveraineté d’Hashem, et d’entrer dans la Amida le cœur plein de confiance en Sa capacité à retourner les situations les plus complexes. Un étudiant en Yeshiva se concerta une fois avec rav S.Z. Auerbach zatsal: ‘J’arrive tous les matins à la prière avec 5-6 minutes d’avance. Quelle

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MOUSSAR - Tefila est la meilleure façon de me préparer à la Tefila ?’ Alors qu’il s’attendait à ce que le rav lui indique un bon livre de Moussar, reb Shlomo Zalman lui répondit: ‘Assieds-toi sans rien faire! Nous vivons à une époque où l’on croit qu’il faut toujours faire quelque chose. Il faut apprendre à calmer cette hyperactivité pour se recueillir pleinement et s’adresser à Hashem sereinement!’ - Pendant la Tefila. Nous rapportions le Choul’han Aroukh [ch.98] prescrivant de ‘ne pas réciter le texte de la prière hâtivement à l’instar d’un fardeau que l’on s’empresse de jeter à terre.’ Soit, on ne priera pas avec empressement et on ne fixera pas de rendez-vous important immédiatement après la Tefila. De même, il faut veiller à s’écarter de toute cause de perturbation. Il est par ex. défendu de tenir en main un objet fragile, car le souci de le faire tomber risque de troubler notre concentration [Chou-Ar ch.96]. Il faut aussi s’abstenir d’amener un enfant en très bas âge à la synagogue [M-B ch.98 §3]. i. Réaliser que chaque Tefila est écoutée, immédiatement. Toutes les Berakhot de la Amida sont au présent – ‘Honen haDaat - qui attribue [à l’homme] la sagesse, Bonéh Yeroushalaïm - qui construit Jérusalem. Le Sia’h Its’hak explique que cette tournure vient insister sur le fait que la Tefila injecte immédiatement une ‘dose’ de vitalité dans le monde, proportionnelle à notre concentration et sincérité ! j. Prier = désirer Nous rapportions le mois dernier une grande découverte: le Maharal écrit que prier et désirer sont presque synonymes. La définition de la Tefila est de désirer ardemment un bienfait au point d’exprimer devant w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Tefila Hashem ce souhait. Soit, si on veut savoir si on a prié convenablement ce matin, cela revient à se demander si le cœur a désiré, s’il a vivement espéré voir une situation s’améliorer et a de ce fait imploré la miséricorde d’Hashem ! Celui qui prie avec toute sa tête, en pensant à la signification des mots et en veillant à ne pas laisser son esprit se distraire, mais n’éveille pas son cœur à désirer, réalise certes un remarquable travail intellectuel, mais n’a concrètement pas prié ! Cette définition s’accorde avec la Halakha citée plus haut (g.) : ‘[Lorsqu’il prie,] il doit supplier Hashem d’avoir pitié de lui, tel un misérable qui frappe à la porte et sollicite de l’aide.’ Soit, réaliser qu’en l’absence du soutien d’Hashem, on n’a concrètement aucun acquis ou assurance d’être protégé de tout dommage, et de ce fait, implorer réellement Sa miséricorde comme un misérable qui frappe aux portes. Ainsi, la Halakha tolère et exhorte même d’ajouter dans la Amida des prières personnelles dans lesquelles nous explicitons nos besoins devant Hashem. Le Choulh’an Aroukh [ch.119] prescrit d’insérer ces prières selon leur contenu dans la Berakha de la Amida correspondante – prier pour un malade dans Réfaenou, pour qu’Hashem nous pardonne une faute précise dans Sela’h, etc. Ou encore, on pourra inclure tout type de demande dans Shoméa Tefila. Même celui qui ne parle pas l’hébreu peut insérer ses prières personnelles en les exprimant dans sa langue natale. [M-B ch.122 §8] Ajoutons au passage que selon le ‘Hida, il vaut mieux penser à chacun de nos besoins dans chacune des Berakha de la Amida, et attendre d’arriver à Shoméa Tefila pour expliciter ces prières.

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MOUSSAR - Tefila La structure de la Amida

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e prime abord, prier peut paraître une Mitsva astreignante. La prière du matin à elle seule prend près d’une heure, dans laquelle on lit différents passages, tantôt assis, tantôt debout. Avec au milieu la Amida, un texte d’une dizaine de pages qu’on lit à voix basse, les pieds joints. Certains s’exercent pendant des années à boucler cette récitation en un temps record, se font décorer de la médaille du meilleur officiant, et leur performance octroie à leur synagogue le privilège d’exploser tous les jours de visiteurs… Le temps est venu de mettre un terme à ce désastre! Toute la Tefila a un ordre. L’homme vit dans un monde matériel, où la main d’Hashem est voilée. Prier profondément requiert de lever progressivement les voiles épais qui dissimulent la main d’Hashem. Des Korbanot, puis des Pesoukei deZimra, pour passer à la récitation du Shema, des Berakhot qui le précèdent, et de celles qui le suivent, jusqu’à la Amida… Chaque étape a pour but d’éveiller en nous un sentiment singulier, pour déceler étape par étape la main d’Hashem qui dirige tout cet univers – du monde ici-bas, aux zodiacs, et aux différents mondes des anges. Puis au moment crucial de la Amida, on se tient devant Le Maître du monde et parle avec Lui, aussi naturellement que l’on s’adresserait à un roi humain. [Tandis que les prières qui succèdent à la Amida servent à nous faire redescendre dans la réalité du monde, après avoir vécu des moments si intenses.] Pour notre propos, nous nous contenterons d’expliquer la structure de la Amida uniquement. Cette Tefila, rédigée par 120 sages à l’époque des derniers Prophètes, inclut dans son style simple des prières pour tous les besoins essentiels du monde et du peuple d’Israël. Composée de 19 Berakhot, celles-ci s’enchaînent selon une logique bien précise. Disonsw w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Tefila le d’entrée : ces 19 Berakhot sont en fait 4 groupes de Berakhot : les 3 premières, puis 6 Berakhot, pour enchaîner sur une deuxième série de 6 qui inclut une 7e, et conclure sur les 3 dernières.

Les 3 premières Berakhot

‘Un jour, un officiant prononça une Tefila devant Rabbi Hanina, et glorifia Hashem de plusieurs qualificatifs: « Hashem le grand, le fort, le redoutable, le géant, le puissant, le glorieux, le vénéré, le suprême, le véritable etc. » Lorsqu’il acheva sa longue liste, Rabbi Hanina lui demanda: «Penses-tu avoir fini de qualifier la suprématie d’Hashem?! –Lorsque l’on fait l’éloge de quelqu’un, si on manque une partie importante de ses vertus, la louange s’avèrera outrage! Par ex. dire d’un gros bras qu’il fait trembler les enfants du quartier est une insulte ! Ainsi, Rabbi Hanina fit remarquer à cet officiant qu’une infinité d’attributs glorieux envers Hashem sera toujours une injure face à Sa réelle puissance!– Nous-mêmes, lorsque nous osons dire ‫– ָה ֵאל ַה ָ ּגדֹל ַה ִ ּגבּ ֹר וְ ַהנּוֹ ָרא‬Le Dieu, Le grand, Le puissant, et Le redoutable–, si ce n’était Moshé notre Maître qui glorifia Hashem ainsi, et les sages de la grande assemblée qui décidèrent de reprendre ces qualificatifs, nous n’aurions jamais osé louer Hashem d’aucune manière!’ [Berakhot 33B]

Le Gaon de Vilna zatsal [Avnei Elyahou] explique que toutes les vertus que nous pourrions percevoir d’Hashem sont incluses et dérivées du nom et des 3 qualificatifs évoqués par Moshé – ‫ָה ֵאל ַה ָ ּגדֹל ַה ִ ּגבּ ֹר וְ ַהנּוֹ ָרא‬ [haËl, haGadol, haGuibor véhaNora] – Le Dieu, Le grand, Le fort, et Le redoutable. Par ex. glorifier Hashem d’être ‘Hessed –bon– est un dérivé de la vertu de Gadol – grand; Emet –vrai– est dérivé de la vertu de Nora – le redoutable. [Notons que ces qualificatifs sont amplement développés dans le Zohar et la Kabbale.] Et d’ajouter que toute la Amida est fondée sur ces 4 attributs. A l’instar d’un arbre qui fait sortir

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MOUSSAR - Tefila d’un même tronc des branches dans différentes directions, toutes les louanges et Berakhot que nous prononçons sont des rameaux ou des dérivés de l’un de ces 4 mots. Expliquons le principe de ces attributs.

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endant des années, David haMelekh amasse une fortune pour que son fils Shlomo puisse construire le Beit haMikdash. A la fin de sa vie, il invite les Bnei Israël à se réjouir de cette réussite, et désigne Shlomo roi d’Israël aux yeux de tous. Puis, il loue Hashem et dit: '‫לְ ָך ה‬ '‫ ַה ְ ּג ֻד ָ ּלה וְ ַה ְ ּגבו ָּרה וְ ַה ִּת ְפ ֶא ֶרת וכו‬- A Toi Hashem, Te revient la grandeur, la puissance et la splendeur… La Guemara [Berakhot 58A] illustre ces 3 attributs: ‘La grandeur, c’est la création du monde. La puissance, c’est la sortie d’Egypte […] La splendeur, c’est le don de la Torah.’ De toutes les conduites qu’Hashem adopte avec Ses créatures, nos Maîtres distinguent 3 pôles, assimilés à des directions –la droite, la gauche, et le milieu–, souvent appelées ‘Hessed, Din et Ra’hamim – la bonté, la justice, et la miséricorde. Soit, une force qui répand le bien, une 2e qui le retient, et une 3e qui concilie les 2 autres pour faire évoluer les créatures vers un but précis – les amener à recevoir les bontés d’Hashem en les méritant, sans éprouver de gêne. Imageons cela par un père qui désire le bien absolu de son fils. D’une part, il a les moyens de tout lui donner. Cependant, le gâter sans limite ne favorisera pas sa sensibilité; le père doit de ce fait imposer un règlement très strict, ayant pour but de stimuler son fils à se conduire noblement, sous peine de ne rien recevoir. Mais objectivement, le but final n’est pas la destruction de l’enfant; ainsi, le père veille constamment à favoriser l’évolution du fils, en adoucissant la rigueur des sentences [sans pour autant pardonner ses écarts, car le fils ne doit pas se laisser à croire qu’il peut toujours s’arranger pour contourner la punition.] w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Tefila Ainsi, Hashem adopte avec nous ces 3 conduites, que Moshé puis David ont appelé Gadol, Guibor et Nora/Tiféret – grand, puissant, et redoutable/splendide. Reste à comprendre la corrélation entre ces 3 pôles, et les expressions utilisées par Moshé et David, imagées par la création du monde, la sortie d’Egypte, et le don de la Torah. « La grandeur, c’est la création du monde. » Le Rambam [Yessodei haTorah 4:11] écrit: ‘Lorsqu’un homme contemple la création du monde –qu’il s’agisse de la La grandeur hiérarchie des anges, de la disposition des zodiacs, ou de la nature du corps humain– il prend conscience de la main divine qui a créé cet univers. Son cœur se remplit d’amour pour son Créateur et de désir de se rapprocher davantage de Lui…’ Hashem a dévoilé Sa grandeur en créant un monde merveilleux, d’une sagesse profonde, dans lequel aucun détail n’a été laissé au hasard. Or, l’unique but de cette création est de prodiguer Ses bontés à l’homme. Il s’avère qu’Hashem a dévoilé Sa grandeur par souci de ‘Hessed –bonté, c.-à-d. par désir de faire du bien à l’homme– pour que celui-ci contemple Son immensité, s’en émerveille et se rapproche de Lui.

‫ַה ְ ּג ֻד ָ ּלה‬

« La puissance, c’est la sortie d’Egypte. » Nous avons souvent expliqué que les miracles produits en Egypte avaient pour but de La puissance contraindre les Egyptiens à libérer les Bnei Israël, mais aussi –et surtout!– à dévoiler la puissance d’Hashem dans le monde [Cf. 5 minutes éternelles n°62, Parashat Vaérah]. Soit, 2 points essentiels: Hashem modifia à Sa guise toutes les lois de la nature, et dévoila par la même occasion qu’Il veille sur le monde, connaît les justes et les fauteurs, qu’Il récompense ou châtie rigoureusement, selon leurs faits exacts.

‫ַה ְ ּגבו ָּרה‬

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MOUSSAR - Tefila « La splendeur, c’est le don de la Torah. » L’évènement du don de la Torah a été l’unique La splendeur moment depuis la création du monde, durant lequel Hashem a levé tous les voiles qui dissimulent Sa présence sur terre. Les Bnei Israël perçurent alors le Emet d’Hashem – litt. la vérité. Ils réalisèrent que tous les événements qui semblent s’enchaîner chaotiquement convergent en réalité vers une finalité: le dévoilement de Son unicité. Derrière le rideau, Hashem tient parfaitement toutes les ficelles, encourage et réprimande selon le besoin du moment, pour que l’homme atteigne sa perfection. A cette même occasion, ils perçurent aussi la profondeur de la Torah, en prenant conscience que chaque détail des Mitsvot est issu d’une sagesse suprême, ayant pour but de raffiner la création de l’homme. David qualifia ce Emet de Tiferet –splendeur– et Moshé de Nora – redoutable ou révéré [de Yaré – craindre], parce que l’homme qui réalise l’ordre précis selon lequel Hashem dirige le monde s’émerveille de sa profondeur, et s’emplit en même temps de crainte.

‫ַה ִּת ְפ ֶא ֶרת‬

Expliquons à présent la raison pour laquelle nous faisons précéder les 3 La Force Suprême attributs ‫[ ַה ָ ּגדֹל ַה ִ ּגבּ ֹר וְ ַהנּוֹ ָרא‬haGadol, haGuibor véhaNora] –Le grand, Le fort, et Le redoutable– par le nom d’Hashem ‫[ ָה ֵאל‬haËl]. Le Ramak explique que ce nom –qui signifie aussi ‘puissance’– exprime qu’Hashem a créé le monde et le maintient constamment; si Sa volonté cessait un instant de maintenir cette création, tout retournerait au tohu-bohu. Ainsi, avant de glorifier Hashem, nous rappelons que nous n’avons aucun qualificatif pour définir Son infinité, car Il a fait sortir du néant tout l’univers.

‫ל‬-‫ָה ֵא‬

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MOUSSAR - Tefila

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’étiquette royale impose de ne présenter aucune requête au roi avant d’avoir fait son éloge. Sur ce même principe, nous débutons la Amida en louant Hashem d’être ‫ – ָה ֵאל ַה ָ ּגדֹל ַה ִ ּגבּ ֹר וְ ַהנּוֹ ָרא‬Le Dieu puissant, Le grand, Le fort, et Le révéré. Soit, selon ce que nous expliquions, nous l’invoquons par Son nom qui exprime qu’Il a créé et maintient l’existence de cet univers à partir du néant, puis le glorifions d’être bon, de dominer toutes les forces, et Lui reconnaissons Son immense sagesse à faire évoluer le monde vers un but précis de manière si voilée – à emplir notre cœur de crainte! Inutile de préciser que nous exprimons ces louanges pour nous-même, afin d’éveiller notre conviction qu’Hashem est l’unique adresse où nous pourrons trouver secours. Ces 3 attributs –bon, fort, vénéré– sont la base des 3 premières Berakhot de la Amida. Soit : - Maguen Avraham – évoque la bonté d’Hashem dans le monde. - Me’hayé haMetim – détaille la puissance d’Hashem. - haËl hakadosh – exprime qu’Hashem est au-delà de notre perception

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vant d’aborder concrètement le commentaire des 3 Berakhot, précisons un principe essentiel à propos de l’attribut de Guibor – le fort, assimilé à Sa rigueur ou à la justice. Il ressort de notre étude que même la rigueur d’Hashem émane de Son ‘Hessed –Sa bonté–, car Hashem désire amener l’homme au bien-être absolu, matériel et spirituel, dans lequel l’homme raffine son être, dompte son instinct animal pour s’élever au-dessus des anges. Nos Maîtres enseignent: ‘Qui est le fort? C’est celui qui domine son instinct’ – c.-à-d. qu’il n’utilise pas sa rigueur pour dominer l’autre, mais pour maîtriser totalement ses penchants afin de ne pas dévier de son objectif. Dans le même ordre d’idées, lorsque nous parlons de la force

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MOUSSAR - Tefila d’Hashem, nous exprimons certes Sa suprématie sur les forts, mais aussi et surtout le fait qu’Hashem parvient à éveiller Sa miséricorde sur Ses créatures, en ‘fermant les yeux’ selon le cas sur leurs écarts pour continuer à leur donner leur subsistance. Nous reviendrons sur cette notion plus tard. · Maguen Avraham – bouclier [des descendants] d’Avraham Cette Berakha ouvre la Amida, en glorifiant Hashem d’être Le Bon. Après avoir qualifié Hashem de manière générale par ‘haËl haGadol haGuibor véhaNorah’, nous reprenons et détaillons ces 4 expressions, en insistant sur le fait que ces attributs émanent de Son ‘Hessed: - El Elyion – Dieu puissant suprême – au-delà de notre perception. - Gomel Hassadim Tovim – qui prodigue de ‘bonnes bontés’ – c.-à-d. qu’Hashem veille à déverser des vraies bontés, par lesquelles l’homme s’élève, afin que celui-ci se rapproche de son Créateur sans éprouver de honte à recevoir gratuitement. A l’instar de celui qui voudrait aider pleinement un pauvre, en lui offrant la possibilité de travailler et de se nourrir dignement, plutôt que de recevoir un bout de pain gratuit. - Konéh haKol – litt. qui possède tout, peut aussi être traduit par qui entretient ou améliore tout. Rashi [Devarim 32:6] explique en effet ce terme à partir de la racine de Taken – réparer, à l’origine du mot Ken – le nid, qui exprime qu’Hashem ‘couve’ Ses créatures pour combler leurs besoins. Ce qualificatif est en corrélation avec l’attribut de Guibor – le fort. Comme nous l’expliquions, il évoque qu’Hashem domine toutes les forces du monde, et veille sur nous pour nous entretenir et nous faire évoluer vers le bien absolu. - ouMévi Goël livnei Venehem lemaan Shemo béAhava – et amène le libérateur à leurs petits-enfants [des Patriarches, évoqués en début w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Tefila de paragraphe], en l’honneur de Son nom, par amour. En rapport avec l’attribut de Nora –le révéré–, cette phrase exprime qu’Hashem dirige les évènements du monde vers le grand jour où Il dévoilera Son nom. Nous concluons cette Berakha en déclarant notre conviction qu’Hashem est ‘Ozer, Moshyia ouMaguen – qu’Il aide, sauve et protège. Soit, quand nos actions réussissent, nous croyons que c’est Hashem qui nous a aidés par les voies naturelles. Lorsqu’un imprévu nous surprend et que tout s’arrange ‘par hasard’, nous savons qu’Hashem nous a sauvés par des moyens surnaturels. Et nous concluons en exprimant notre conviction qu’Hashem nous épargne constamment de différentes épreuves, sans même que nous n’en soyons conscients. · Méhayéh haMétim – qui fait revivre les morts Cette Berakha est en corrélation avec l’attribut de Guibor – le fort. Nous exprimons d’une part qu’Hashem domine toutes les forces –la pluie, la vie, la santé, etc.–, mais aussi, qu’Il démontre Sa suprématie en les utilisant pour nous prodiguer Son bien. Commentons la séquence: ‫ ו ַּמ ִּתיר ֲאסו ִּרים‬,‫ וְ רוֹ ֵפא חוֹ לִ ים‬,‫סוֹ ֵמ ְך נוֹ ְפלִ ים‬ ‫ישנֵ י ָע ָפר‬ ֵ ׁ ִ‫ ו ְּמ ַק ֵ ּים ֱאמוּנָ תוֹ ל‬- litt. qui soutient ceux qui tombent, guérit les malades, délivre les prisonniers, et accomplit Sa promesse avec ceux qui sommeillent dans la terre. Le Gaon de Vilna explique que ce texte met en exergue le fait qu’Hashem éprouve l’homme en lui faisant perdre ses biens [qui tombent], la santé [les malades], ou en ne lui donnant pas d’enfant [les prisonniers – c.-à-d. la matrice fermée]. Ces situations ont en commun le fait que l’homme n’a en général aucun pouvoir pour les améliorer lui-même. De ce fait, l’homme s’en remet à Son créateur et corrige sa conduite; Hashem le reprend alors en pitié et comble ses manques. Nos Maîtres enseignent encore que le pauvre, le lépreux [le cas de maladie extrême], et celui qui n’a pas d’enfants, sont considérés comme

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MOUSSAR - Tefila des morts. Lorsque nous réalisons la force d’Hashem qui redonne vie à ces opprimés, nous renforçons notre croyance en Sa promesse de faire revivre les vrais morts – ceux qui sommeillent dans la terre. Le Sia’h Itshak soulève au passage que l’expression ‘qui sommeillent’ laisse entendre que le mort ne fait que dormir. Et d’expliquer à partir des écrits du Ari za’l qu’une part du Nefesh –le souffle de vie– réside encore dans le corps du défunt [d’où le devoir de toujours respecter les ossements, même après plusieurs années]. A la résurrection des morts, Hashem reconstruira le mort à partir de ce brin de ‘Nefesh’ demeuré dans le corps, à l’instar d’un végétal qui trouve la vie à partir d’une spore qui semblait moisir dans la terre. C’est d’ailleurs dans ce même esprit que nous évoquons la pluie et la rosée dans cette Berakha. · haËl haKadosh – le Dieu puissant qui est saint Le mot Kadosh –saint– signifie ‘être au-dessus de, transcendant’. On qualifie un homme de Kadosh lorsqu’il domine complètement ses instincts – c.-à-d. qu’il s’en sert à mesure exacte, et parvient de ce fait à ne pas perdre ses objectifs de vue. La Torah impose d’ailleurs à tout juif d’être ‘Kadosh’ – c.-à-d. de ne pas se laisser aller à l’assouvissement constant de ses désirs instinctifs, même s’il reste dans le cadre du permis – ‘Israël est un peuple Kadosh parce qu’il fait ce qu’il faut faire la nuit, et pas le jour’. [Cf. Shabbat 86A] Nous ouvrons cette Berakha par Ata Kadosh, veShimekha Kadosh – Tu es saint, et Ton nom est saint. Quelle est la différence entre ces 2 expressions ? Le nom d’une personne exprime la manière dont son entourage le perçoit, selon ses traits de caractère ou sa fonction. L’homme n’a aucune perception de ‘l’essence’ d’Hashem. Son cerveau n’a pas la capacité de méditer sur cela, et ne parviendra qu’à se perdre dans Son w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Tefila immensité; la Mishna [Haguiga ch.2] blâme d’ailleurs celui qui ose méditer sur ce sujet. Ainsi, nous évoquons au début de cette Berakha ‘Ata Kadosh’ – Tu es l’Être au-dessus de notre perception. Par contre, Hashem a permis à l’homme de comprendre Ses conduites. Soit, selon la définition du nom, l’homme a le droit et le devoir de méditer sur Son nom, c.-à-d. sur ce qu’Hashem veut dévoiler de Lui, sur la manière dont Il dirige le monde avec Ses attributs. Toutefois, l’homme est bien loin de comprendre la profondeur et précision avec laquelle Hashem fait succéder les évènements. Ainsi, nous exprimons notre conviction que Shimekha Kadosh – même Ta manière de diriger le monde que nous nous efforçons de comprendre est en réalité bien audelà de ce que nous pensons comprendre. Cette expression est donc en parfaite corrélation avec le qualificatif de Nora : l’homme pense qu’Hashem dirige le monde d’une certaine manière, pense voir la rigueur d’Hashem le réprimander, tandis qu’Hashem ne cesse de désirer sa réussite et l’aide à évoluer dans ce sens !

Les 12 Berakhot du milieu

Après avoir glorifié Hashem dans les 3 premières Berakhot, le temps est venu de prier pour nos besoins ! Cette partie de la Amida est composée de 13 Berakhot, qui sont plutôt 2 groupes de 6 + 6, avec une 7e Berakha dans la 2e série qui a été rajoutée plus tard. La 1ère série de 6 porte sur les besoins des particuliers, et la 2nde, sur les besoins du peuple d’Israël. Attention ! Nous n’avons pas dit que l’on prie d’abord pour soi puis pour les autres. D’ailleurs, la 1ère série est rédigée au pluriel. Nous différencions plutôt les besoins de tous les particuliers d’Israël, des besoins de l’ensemble du peuple d’Israël. Par ex. chaque particulier à besoin de sa subsistance et d’être en bonne santé. Alors que l’ensemble

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MOUSSAR - Tefila du peuple d’Israël a besoin d’être réuni sur sa terre, reconstruire le Beit haMikdash etc. · La première série de 6 Berakhot Ces 6 Berakhot peuvent elles aussi être classées en 2 groupes de 3. Dans les 3 premières, nous prions pour notre spiritualité, et dans les 3 dernières, pour notre matérialité. Nous rapportions en effet au nom du Rambam que tous les maux matériels sont des signaux qui révèlent une déficience spirituelle. Il faut de ce fait impérativement faire Teshouva avant d’implorer Hashem de combler nos manques. Soit, commencer par demander à Hashem la sagesse et clairvoyance, afin de remettre nos objectifs devant nos yeux, comprendre et intégrer que la seule vraie vie est celle qui a un sens, comme le Créateur l’a prévue. Une fois cette connaissance acquise, vient la demande à Hashem de nous aider à nous repentir sincèrement – que notre cœur redevienne fidèle à Lui et à Sa Torah. Après que les problèmes de fond ont été résolus, on peut à présent Lui demander de pardonner nos fautes, qui font écran entre Lui et nous et empêchent Ses bontés de nous parvenir. La route est à présent tracée pour demander la 2e série de 3 Berakhot : qu’Il nous allège nos souffrances, envoie la guérison aux malades, et donne à chacun sa subsistance. · La deuxième série de 6 Berakhot Après avoir prié pour nos besoins individuels, nous entamons les demandes pour l’ensemble du peuple d’Israël, qui sont des besoins essentiellement spirituels. Soit, nous commençons par prier pour la rédemption du peuple d’Israël et son retour sur sa terre, et pour que les Bnei Israël se fassent diriger selon la justice de la Torah. Nous explicitons alors cette demande en priant spécialement pour que les w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Tefila hérétiques se fassent briser, et cessent d’induire en erreur le peuple d’Israël ; nous implorons aussi Hashem de soutenir les justes. Après avoir coulé ces fondations [spirituelles], vient le moment de prier pour la reconstruction de Jérusalem, et de la restauration de la royauté de David. Nous concluons alors les 12 Berakhot par une demande générale à Hashem d’écouter toutes nos prières. [Nous rapportions que celui qui a une prière personnelle l’insérera à cet endroit.] Les lecteurs méticuleux ont probablement constaté que l’on a énuméré 7 Berakhot [en caractère gras], alors que nous annoncions qu’il n’y en a que 6. C’est dû à la Berakha pour le déclin des hérétiques qui a été ajoutée plus tard. En effet, le texte initial de la Amida, rédigé par les 120 sages de la Grande Assemblée, passait directement de la Berakha du retour de la justice de la Torah à celle pour le soutien des justes. Mais quelques centaines d’années plus tard, différentes sectes de négationnistes –les Tsedokim (Saducéens) et Baïtossim– remirent en cause la transmission de la Torah orale par Moshé. Ces impies firent des ravages dans le peuple, parvinrent à influencer bien de bonnes gens. [A l’époque comme aujourd’hui… Combien de pauvres bons juifs avalent les couleuvres du gouvernement d’impies, qui s’est fixé de détruire toute trace de Torah authentique, mû par une haine de son propre héritage, enveloppée par une carapace d’humaniste lettré !] Shmouël haKatan instaura alors à Yavné une prière spéciale pour qu’Hashem détruise ces renégats, et aide les quelques hésitants à revenir sincèrement à la Torah.

Les 3 dernières Berakhot de la Amida

Nos Maîtres enseignent que la Tefila se substitue aux Korbanot – sacrifices. Succinctement, ces 2 Mitsvot consistent à exprimer notre totale dépendance en Hashem. Apporter un sacrifice est un geste de soumission. L’homme ose fauter parce qu’il rejette le joug d’Hashem,

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MOUSSAR - Tefila et se laisse convaincre qu’il profitera plus en allant contre Sa volonté. Lorsqu’il fait Teshouva et apporte un sacrifice, il exprime qu’il réalise son erreur au point d’être prêt à se donner lui-même à Hashem; il donne concrètement un bien sur l’autel, et réalise qu’il aurait dû partir luimême en expiation, n’était la bonté d’Hashem d’accepter un animal à sa place. Le Ramhal qualifie de ce fait le Korban de recadrage d’objectif, qui rappelle le principe de la Tefila que nous évoquions: le devoir de prier pour notre subsistance sert lui aussi à nous rappeler que ce monde a un sens. L’homme a des besoins matériels, pour lesquels il doit investir de son temps et de son énergie. La Tefila lui permet de casser l’élan machinal de cette course, afin de lui rappeler sa suprême mission. De la même façon qu’avant de présenter une requête au roi, il faut commencer par le glorifier, le protocole prescrit aussi des règles de conduite sur la manière de se retirer. C’est le principe des 3 dernières Berakhot : - Dans Shema Koleinou, on a demandé à Hashem d’exaucer notre prière. Dans Retsé, on Lui demande d’agréer le fait que nous prions devant Lui. Puisque la Tefila remplace le Korban, il faut qu’Hashem accepte de nous rapprocher de Lui par son intermédiaire. Nous L’implorons à cette occasion de reconstruire prochainement le Beit haMikdash, afin de Le servir avec plus de facilité, sincérité et enthousiasme. - Dans Modim, on remercie Hashem pour toutes les bontés qu’Il nous a données jusqu’à présent, comme l’impose l’étiquette royale. - Au Beit haMikdash, après que les Cohanim achevaient leur service, ils bénissaient le peuple par la Birkat Cohanim. En souvenir, nous concluons notre service par la Tefila de Sim Shalom, dans laquelle nous demandons à Hashem de nous bénir des mêmes Berakhot que la Birkat Cohanim.

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MOUSSAR - Tefila

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oncluons notre étude par l’explication de quelques expressions des 12 Berakhot du milieu.

- ‫ ָח ֵנּנ ּו ֵמ ִא ְּת ָך ָחכְ ָמה ִ ּבינָ ה וָ ָד ַעת‬- Donne nous de Ta sagesse, de Ta raison et de Ta connaissance. Que signifient ces 3 expressions? La ‘Hokhma –sagesse– correspond au savoir purement intellectuel, que l’homme apprend et garde en mémoire. Tandis que la Bina –la raison, réflexion– correspond à la force de déduction, qui consiste à déduire à partir d’éléments donnés d’autres règles implicites. Quant au Daat –la connaissance– il correspond au fait que l’homme assimile et vive profondément ce qu’il apprend. Prenons un exemple simple: une personne apprend sur livre à manipuler une machine. Après plusieurs heures d’étude, il connaît parfaitement tous les cas de figure théoriques évoqués. Peut-on pour autant dire qu’il maîtrise désormais cette machine? Évidemment, non! Tant qu’il ne s’est pas concrètement exercé sur elle, il n’a pas acquis la connaissance de son utilisation. Son savoir n’est pour le moment que théorique, gravé dans un coin de sa tête, mais n’a pas encore pénétré son cœur, au point de vivre à fleur de peau sa science. Cet homme manque de Daat. Ainsi, nous prions Hashem de nous aider non seulement à savoir et retenir la Torah, et à pouvoir réfléchir et aboutir à de vraies déductions, mais aussi, à pénétrer la science au point de l’inculquer au cœur, de vivre la sagesse d’Hashem. - ‫ ו ַּמ ֵהר לְ גָ ֳאלֵ נ ּו‬...ּ‫ ְר ֵאה נָ א ְב ָענְ יֵ נו‬- Vois donc notre misère… et libère nous rapidement… De quelle rédemption s’agit-il ? Si c’est de la grande rédemption tant attendue, cette Berakha n’est pas à sa place ! [Selon ce que nous expliquions, elle aurait dû être dans la 2e série de Berakhot.] De plus,

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MOUSSAR - Tefila nous prions plus tard plusieurs Berakhot sur cette rédemption – Teka, Tishkon, Et Tséma’h…! Rashi prouve de ce fait que nous prions Hashem dans cette Berakha de nous délivrer chacun de nos souffrances personnelles. - ‫וְ יוֹ ֲעצֵ ינ ּו‬...ּ‫יבה ׁשוֹ ְפ ֵטינו‬ ָ ִ‫ ָה ׁש‬- Ramène nos juges… et nos conseillers [comme à l’époque]… La Berakha précédente est Teka beShofar, dans laquelle on implore Hashem de nous délivrer et de nous ramener en Israël. Dans notre Berakha, nous implorons Hashem de faire régner la vraie justice. Reste à expliquer la différence entre les juges et les conseillers. Jusqu’à la fin du Beit haMikdash, le peuple juif était dirigé selon 2 systèmes: les juges, et les prophètes. Les juges de la Torah avaient le pouvoir de trancher tous les éventuels doutes, du fait que la Halakha était établie selon la majorité du Sanhédrin. De plus, chaque juif avait la possibilité de se concerter avec le prophète pour qu’il l’éclaire sur les raisons de ses épreuves, selon sa mission singulière sur terre, et qu’il lui donne des instructions quant à la manière de les surmonter. Selon le Olat Tamid, les conseillers en question sont les prophètes. Nous implorons Hashem qu’en plus du retour des Bnei Israël sur leur terre, Il les ramène prochainement à cet état de spiritualité où la vraie justice régnait, celle où il n’y avait pas de ‫ יָ גוֹ ן וַ ֲאנָ ָחה‬- de tristesse et de désolation. - ...‫ ו ְּבנֵ ה אוֹ ָת ּה ִ ּבנְ יַ ן עוֹ לָ ם‬...‫ּשלַ יִ ם‬ ָ ׁ ‫ ִּת ׁשְ כּ וֹ ן ְ ּבתוֹ ְך יְ רו‬- Réside dans Jérusalem… et construis-en un bâtiment éternel, prochainement… Nous prions qu’Hashem ramène d’abord sa Shekhina –Providence– à Jérusalem, et seulement après, nous l’implorons de reconstruire w w w. 5 m i n e t e r n e l l e s . c o m

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MOUSSAR - Tefila cette ville. L’explication est évidente: le nationalisme sans caractère spirituel n’a pas de place dans la Torah! Nous n’avons aucun intérêt à posséder une capitale splendide, si ce n’est parce que la Shekhina d’Hashem réside de nouveau parmi nous, et nécessite de ce fait un lieu de résidence fixe, au Beit haMikdash ! - ‫ ִּכי ֵאל ׁשוֹ ֵמ ַע ְּת ִפלּ וֹ ת וְ ַת ֲחנוּנִ ים ָא ָּתה‬- car Tu es le Dieu, qui écoute nos prières et nos supplications. Le Gaon de Vilna explique: la prière correspond au fait que nous priions avec concentration profonde. La supplication fait référence au ton suppliant. Comme nous l’apprenions, Hashem ne désire exaucer que les prières que l’on récite en suppliant, ‘comme un misérable qui frappe aux portes’ !

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LA MISHNA DU JOUR

ÉTUDE QUOTIDIENNE

Programme de Mishna du 1 Eloul 5777 au 14 Tishrei 5778 23 / 08 / 17 au 04 / 10 / 17 Ce programme est dédié Léillouï Nichmat de Nissim ben Ahouda Chicheportiche z"l Retrouvez nos cours tous les jours en vidéo sur www. 5 minuteseternelles.com


‫‪MERCREDI‬‬ ‫‪1 Eloul 5777‬‬ ‫‪23 / 08 / 17‬‬

‫‪Ch.3 Mishna 12‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫ִים‬ ‫כמ‬ ‫חָ‬ ‫ַּתיר‪ ,‬וַ ֲ‬ ‫ריָה מ ִ‬ ‫עזְַ‬ ‫ֶן ֲ‬ ‫עזָר ּב‬ ‫לָ‬ ‫אְ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫רּב‬ ‫ִים ַ‬ ‫בר‬ ‫דָ‬ ‫ֹלׁשה ְ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ְ‬ ‫ִין‬ ‫רד‬ ‫קְ‬ ‫מָ‬ ‫ֶיה‪ּ ,‬ו ְ‬ ‫רנ ָ‬ ‫קְ‬ ‫ֵין ַ‬ ‫ׁשּב‬ ‫ָה ֶ‬ ‫ְצּוע‬ ‫בר‬ ‫ָה ִ‬ ‫צא‬ ‫ָתֹו יֹו ְ‬ ‫ּפר‬ ‫ִין‪ָ .‬‬ ‫סר‬ ‫אֹו ְ‬ ‫חיִם‬ ‫רַ‬ ‫ּב ֵ‬ ‫ִין ָ‬ ‫ּפל‬ ‫לְ‬ ‫ּפ ְ‬ ‫הִ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ִין א‬ ‫חק‬ ‫ְיֹום טֹוב‪ ,‬וְׁשֹו ֲ‬ ‫ָה ּב‬ ‫ְהמ‬ ‫הּב ֵ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫א‬ ‫ְיֹום‬ ‫ָה ּב‬ ‫ְהמ‬ ‫הּב ֵ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ִין א‬ ‫רד‬ ‫קְ‬ ‫מָ‬ ‫ֵין ְ‬ ‫ֵר‪ ,‬א‬ ‫ָה אֹומ‬ ‫ִי יְהּוד‬ ‫רּב‬ ‫ָהן‪ַ .‬‬ ‫ׁשּל ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫ִים‬ ‫כמ‬ ‫חָ‬ ‫ִין‪ .‬וַ ֲ‬ ‫צפ‬ ‫רְ‬ ‫קְ‬ ‫מַ‬ ‫ָל ְ‬ ‫אב‬ ‫ָה‪ֲ ,‬‬ ‫ַּבּור‬ ‫עֹוׂשה ח‬ ‫ׁשהּוא ֶ‬ ‫ּפנֵי ֶ‬ ‫מְ‬ ‫טֹוב‪ִ ,‬‬ ‫ִין‪:‬‬ ‫צפ‬ ‫רְ‬ ‫קְ‬ ‫מַ‬ ‫ַף ֹלא ְ‬ ‫ִין א‬ ‫רד‬ ‫קְ‬ ‫מָ‬ ‫ֵין ְ‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫אֹו ְ‬

‫ֶיה‪ְ .‬לנֹוי‪.‬‬ ‫ׁש ֵּבין ַק ְרנ ָ‬ ‫צּועה ֶ‬ ‫יֹוצ ָאה ִּב ְר ָ‬ ‫ָּפ ָרתֹו ְ‬ ‫ְו ָא ְמרּו ֲח ָכ ִמים ַמ ְּׂשאֹוי הּוא ְו ֵאינֹו ַּת ְכ ִׁשיט‬ ‫ַריָה‬ ‫ׁשל ַר ִּבי ֶא ְל ָעזָר ֶּבן ֲעז ְ‬ ‫ָלּה‪ְ .‬וֹלא ָּפ ָרתֹו ֶ‬ ‫ׁשֹּלא ִמ ָחה ָּבּה‬ ‫ׁשל ְׁש ֶכ ְנּתֹו‪ְ ,‬ו ַעל ֶ‬ ‫ָה ְי ָתה‪ֶ ,‬א ָּלא ֶ‬ ‫ּומ ָק ְר ִדין ְּביֹום טֹוב‪ְּ .‬כ ִמין‬ ‫ִנ ְק ֵראת ַעל ְׁשמֹו‪ְ :‬‬ ‫ּומ ַח ְּכ ִכין‬ ‫ֶיה ַּדּקֹות ְ‬ ‫ׁש ִּׁשּנ ָ‬ ‫ׁשל ַּב ְרזֶל ֶ‬ ‫ֵרה ְק ַטּנָה ֶ‬ ‫ְמג ָ‬ ‫ּומ ָג ְר ִדין ָּבּה ֶאת ַה ְּב ֵה ָמה‪ְ ,‬ו ַאף ַעל ַּגב ַּד ֲע ִביד‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ָּל ֶהן‪ְ .‬ק ַטּנֹות ָה ֲעׂשּויֹות ְל ָכְך‪:‬‬ ‫ּבּורה‪ָּ :‬ב ֵר ַח ִים ֶ‬ ‫ַח ָ‬ ‫ֶיה ַּגּסֹות ְו ֵאין‬ ‫ׁש ִּׁשּנ ָ‬ ‫ׁשל ֵעץ ֶ‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫ְמ ַק ְר ְצ ִפים‪ִּ .‬ב ְמג ָ‬ ‫ּבּורה‪ַ :‬אף ֹלא ְמ ַק ְר ְצ ִפים‪ְּ .‬ד ָג ְז ִרינַן‬ ‫עֹוׂשין ַח ָ‬ ‫ִ‬ ‫ה ָל ָכה ְּכ ַר ִּבי ֶא ְל ָעזָר‬ ‫ִק ְרצּוף ַאּטּו ֵקרּוד‪ְ .‬ו ֵאין ֲ‬ ‫ַריָה ֶא ָּלא ִּב ְמ ָק ְר ִדים ֶאת ַה ְּב ֵה ָמה ִּב ְל ַבד‪,‬‬ ‫ֶּבן ֲעז ְ‬ ‫ִמּׁשּום ִּד ְב ָהא ָקם ֵליּה ְּב ִׁש ָּט ֵתיּה ְּד ַר ִּבי ִׁש ְמעֹון‬ ‫ה ָל ָכה‪:‬‬ ‫ׁש ֵאין ִמ ְת ַּכּוֵן ָאסּור‪ְ ,‬ו ֵאין ָּכְך ֲ‬ ‫הּודה ְד ָא ַמר ָּד ָבר ֶ‬ ‫ַח ָכ ִמים ִּד ְפ ִליגֵי ֲע ֵליּה ָס ְב ֵרי ְּכ ַר ִּבי ְי ָ‬ ‫ָתיּה‪ .‬ו ֲ‬ ‫ׁש ֵאין ִמ ְת ַּכּוֵן ֻמ ָּתר‪ְ ,‬ו ַק ְי ָמא ָלן ְּכו ֵ‬ ‫ְּד ָא ַמר ָּד ָבר ֶ‬

‫‪J E U D I‬‬ ‫‪2 Eloul 5777‬‬ ‫‪24 / 08 / 17‬‬

‫‪Ch.4 Mishna 1‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫ָה‬ ‫ֵיצ‬ ‫ֵל‪ּ .‬ב‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ֵי ב‬ ‫מר‬ ‫חְ‬ ‫מֻ‬ ‫ַאי ּו ֵ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֵי ב‬ ‫ּקּל‬ ‫מֻ‬ ‫ִים ִ‬ ‫בר‬ ‫דָ‬ ‫ֵּלּו ְ‬ ‫א‬ ‫ֵל‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ֵל‪ּ .‬וב‬ ‫אכ‬ ‫ּת ָ‬ ‫ִים‪ֵ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ְיֹום טֹוב‪ּ ,‬ב‬ ‫ָה ב‬ ‫לד‬ ‫ׁשּנֹו ְ‬ ‫ֶ‬ ‫כּזַיִת‬ ‫ּב ַ‬ ‫ׂשאֹר ְ‬ ‫ִים‪ְ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֵל‪ּ .‬ב‬ ‫אכ‬ ‫תָ‬ ‫ִים‪ֹ ,‬לא ֵ‬ ‫מר‬ ‫אֹו ְ‬ ‫כּזָיִת‪:‬‬ ‫ּב ַ‬ ‫ִים‪ ,‬זֶה וָזֶה ְ‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ֶת‪ּ .‬וב‬ ‫ַּכֹותב‬ ‫ּבכ ֶ‬ ‫ֵץ ְ‬ ‫חמ‬ ‫וְ ָ‬

‫ׁשל ַא ַחר‬ ‫ּנֹול ָדה ְביֹום טֹוב‪ְּ .‬ביֹום טֹוב ֶ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫יצה ֶ‬ ‫ֵּב ָ‬ ‫ַׁש ָּבת ָע ְס ִקינַן‪ְ .‬ו ַט ֲע ַמ ְיהּו ְד ֵבית ִה ֵּלל ְּד ָא ְמ ֵרי‬ ‫ַּל ָדא‬ ‫יצה ְד ִמ ְתי ְ‬ ‫ֹלא ֵּת ָא ֵכל‪ִ ,‬מּׁשּום ְּד ָכל ֵּב ָ‬ ‫ידנָא ֵמ ֶא ְתמֹול ָּג ְמ ָרה ַלּה‪ְ ,‬ו ִנ ְמ ֵצאת ַׁש ָּבת‬ ‫ָה ִא ְ‬ ‫ּתֹורה ָא ְמ ָרה ְו ָהיָה ַּבּיֹום‬ ‫ְמ ִכינָה ְליֹום טֹוב‪ְ ,‬ו ַה ָ‬ ‫ּוס ָתם ִׁש ִּׁשי חֹל הּוא‪ ,‬חֹל ֵמ ִכין‬ ‫ַה ִּׁש ִּׁשי ְו ֵה ִכינּו‪ְ ,‬‬ ‫ַּמי‬ ‫ְל ַׁש ָּבת ְוחֹל ֵמ ִכין ְליֹום טֹוב‪ְּ ,‬דיֹום טֹוב נ ִ‬ ‫ִא ְק ֵרי ַׁש ָּבת‪ְ ,‬ו ֵאין יֹום טֹוב ֵמ ִכין ְל ַׁש ָּבת ְוֹלא‬ ‫יצה ַאף ַעל‬ ‫ַה ָכנָה ְד ֵב ָ‬ ‫ַׁש ָּבת ְמ ִכינָה ְליֹום טֹוב‪ .‬ו ֲ‬ ‫יכם‪,‬‬ ‫ַית‪ִ ,‬מ ְּד ָפ ַתח ַה ָּכתּוב ִּב ְׂשאֹר‪ְׂ ,‬שאֹר ֹלא ִי ָּמ ֵצא ְּב ָב ֵּת ֶ‬ ‫ילה ֻכ ֵּלי ָע ְל ָמא ֹלא ְפ ִליגֵי ְּדזֶה ָוזֶה ְּב ַכּז ִ‬ ‫א ִכ ָ‬ ‫ַית‪ְ .‬ל ִע ְניַן ֲ‬ ‫ה ָכנָה‪ְׂ :‬שאֹר ְּב ַכּז ִ‬ ‫ידי ָׁש ַמ ִים ִהיא ִמ ַּק ְריָא ֲ‬ ‫ַּגב ְּד ִב ֵ‬ ‫לֹומר ָלְך זֶהּו ְׂשאֹר זֶהּו ָח ֵמץ‪ָּ ,‬כזֶה ֵּכן זֶה‪ִּ .‬כי ְפ ִליגֵי ְל ִע ְניַן ִּבעּור‪ֵּ ,‬בית ַׁש ַּמאי ָס ְב ֵרי ִמ ְּד ָכ ַתב ַר ֲח ָמנָא ְל ַת ְרו ְַיהּו ְׂשאֹר ְו ָח ֵמץ‪,‬‬ ‫ְו ִסּיֵם ְּב ָח ֵמץ‪ִּ ,‬כי ָּכל א ֵֹכל ַמ ְח ֶמ ֶצת‪ַ ,‬‬ ‫ילה‪:‬‬ ‫א ִכ ָ‬ ‫ָל ִפינַן ִּבעּור ֵמ ֲ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל ָס ְב ֵרי י ְ‬ ‫ילה‪ֵ .‬‬ ‫א ִכ ָ‬ ‫ָל ִפינַן ִּבעּור ֵמ ֲ‬ ‫ׁשל זֶה‪ְ ,‬וֹלא י ְ‬ ‫ׁשל זֶה ֹלא ְּכ ִׁשעּורֹו ֶ‬ ‫ְׁש ַמע ִמּנַּה ִׁשעּורֹו ֶ‬

‫‪VENDREDI‬‬ ‫‪3 Eloul 5777‬‬ ‫‪25 / 08 / 17‬‬

‫‪Ch.4 Mishna 2‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫ֶת‪.‬‬ ‫ֻּתר‬ ‫היא מ ֶ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ִים ֶ‬ ‫הּכֹל מֹוד‬ ‫ְיֹום טֹוב‪ַ ,‬‬ ‫ָה ב‬ ‫לד‬ ‫ׁשּנֹו ְ‬ ‫ָה ֶ‬ ‫ְהמ‬ ‫ּב ֵ‬ ‫ָסּור‪.‬‬ ‫ׁשהּוא א‬ ‫ִים ֶ‬ ‫הּכֹל מֹוד‬ ‫ָה‪ַ ,‬‬ ‫ֵיצ‬ ‫הּב‬ ‫ִן ַ‬ ‫ָא מ‬ ‫ׁשּיָצ‬ ‫ח ֶ‬ ‫ְרֹו ַ‬ ‫אפ‬ ‫וְ ֶ‬ ‫חּפֹר‬ ‫ִים‪ ,‬יְַ‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ְיֹום טֹוב‪ּ ,‬ב‬ ‫חּיָה וָעֹוף ּב‬ ‫ֵט ַ‬ ‫הּׁשֹוח‬ ‫ַ‬ ‫ִם‬ ‫ָא א‬ ‫אּל‬ ‫ִׁשחֹט ֶ‬ ‫ִים‪ֹ ,‬לא י ְ‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ֶה‪ּ .‬וב‬ ‫כּס‬ ‫ֶר וִי ַ‬ ‫ּדק‬ ‫ּב ֶ‬ ‫ַ‬ ‫ֶר‬ ‫ּדק‬ ‫ּב ֶ‬ ‫חּפֹר ַ‬ ‫ׁשּיְַ‬ ‫ַט‪ֶ ,‬‬ ‫ׁשח‬ ‫ִם ָ‬ ‫ׁשא‬ ‫ִים ֶ‬ ‫ָן‪ּ .‬ומֹוד‬ ‫ָר מּוכ‬ ‫עפ‬ ‫היָה לֹו ָ‬ ‫ֵן ָ‬ ‫ּכ‬ ‫ָן הּוא‪:‬‬ ‫ָה מּוכ‬ ‫ִיר‬ ‫ֶר ּכ‬ ‫אפ‬ ‫ׁש ֵ‬ ‫ֶה‪ֶ .‬‬ ‫כּס‬ ‫וִי ַ‬

‫ּיֹוד ַע‬ ‫ׁש ֵ‬ ‫ׁש ִהיא ֻמ ֶּת ֶרת‪ְ .‬והּוא ֶ‬ ‫מֹודים ֶ‬ ‫ִ‬ ‫ַהּכֹל‬ ‫ָצא‪.‬‬ ‫ׁשּי ָ‬ ‫רֹוח ֶ‬ ‫ׁש ָּכלּו לֹו ֳח ָד ָׁשיו‪ְ :‬ו ֶא ְפ ַ‬ ‫ָּב ֻע ָּבר ֶ‬ ‫ׁש ֶרץ ָהעֹוף‪:‬‬ ‫ׁשהּוא ָאסּור‪ִ ,‬מּׁשּום ֶ‬ ‫מֹודים ֶ‬ ‫ַהּכֹל ִ‬ ‫ּׁשֹוחט ַחּיָה וָעֹוף‪ַ .‬ה ָּבא ִל ְׁשחֹט ַחּיָה וָעֹוף‬ ‫ַה ֵ‬ ‫ׂשה‪ֵּ :‬בית‬ ‫ַע ֶ‬ ‫יצד י ֲ‬ ‫ְּביֹום טֹוב‪ְ ,‬ו ִנ ְמ ַלְך ְּב ֵבית ִּדין ֵּכ ַ‬ ‫ׁש ִּי ְׁשחֹט‬ ‫מֹורים לֹו ֶ‬ ‫ִ‬ ‫אֹומ ִרים‪ֵּ .‬בית ִּדין‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ַּמאי‬ ‫ַ‬ ‫ׁשּיֵׁש לֹו ִמ ְּבעֹוד‬ ‫ַחּפֹר ְּב ֶד ֶקר נָעּוץ ֶ‬ ‫ְל ַכ ְּת ִח ָּלה ַוּי ְ‬ ‫יצתֹו‬ ‫ַעקֹר אֹותֹו ִמ ְּמקֹום ְנ ִע ָ‬ ‫ׁשּי ֲ‬ ‫לֹומר ֶ‬ ‫יֹום‪ְּ ,‬כ ַ‬ ‫ׁשהּוא נָעּוץ‬ ‫ּומ ְי ֵרי ְּכ ֶ‬ ‫יכ ֶּסה ּבֹו‪ַ .‬‬ ‫ַע ֶלה ָע ָפר ִו ַ‬ ‫ְוי ֲ‬ ‫ׁש ֵאינֹו ְמ ֻח ַּסר‬ ‫חֹוח ָה ָראּוי ְל ַכּסֹות‪ֶ ,‬‬ ‫ְּב ָע ָפר ִּת ַ‬ ‫ּנֹוע ִצין ָּב ָא ֶרץ‪ְ .‬לׁשֹון‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ָתד ֶ‬ ‫יׁשה‪ֶּ :‬ד ֶקר‪ .‬י ֵ‬ ‫ְּכ ִת ָ‬ ‫מּוכן הּוא‪.‬‬ ‫ָ‬ ‫ירה‬ ‫ׁש ֵא ֶפר ִּכ ָ‬ ‫ֵיהם‪ֶ :‬‬ ‫ו ִַּי ְדקֹר ֶאת ְׁשנ ֶ‬ ‫ׁש ֻה ַּסק ֵמ ֶע ֶרב יֹום טֹוב‪,‬‬ ‫מּוכן הּוא‪ְ ,‬וֹלא ָׁשנּו ֶא ָּלא ֶ‬ ‫ירה ָ‬ ‫ַפ ָׁשּה ִהיא‪ְ .‬ו ָה ִכי ָק ָא ַמר‪ְ ,‬ו ֵא ֶפר ִּכ ָ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל ָק ֵאי‪ֶ ,‬א ָּלא ִמ ְּל ָתא ְּב ַא ְנ ֵּפי נ ְ‬ ‫ָלאו ַא ִּמ ְּל ַת ְיהּו ְּד ֵבית ַׁש ַּמאי ֵ‬ ‫ּפֹוכי‬ ‫ׁש ֲע ַד ִין הּוא ֶר ֶמץ ַחם‪ֻ ,‬מ ָּתר ְל ַכּסֹות ּבֹו‪ַ ,‬א ְי ֵדי ַּד ֲח ִזי ְל ַה ֵ‬ ‫יצה‪ֶ ,‬‬ ‫ימר ֵמ ֶא ְתמֹול ַּד ְע ֵּתיּה ֲעלֹויֵּה‪ְ .‬ו ִאם ָראּוי ִל ְצלֹות ּבֹו ֵּב ָ‬ ‫יּכא ְל ֵמ ַ‬ ‫א ָבל ֻה ַּסק ְּביֹום טֹוב‪ָ ,‬אסּור‪ְּ ,‬ד ֵל ָ‬ ‫ֲ‬ ‫ּומ ַכ ֶּסה ּבֹו‪:‬‬ ‫ַּמי ְ‬ ‫יצה‪ָׁ ,‬ש ֵקיל ֵליּה נ ִ‬ ‫ּבֹו ִל ְצלֹות ּבֹו ֵּב ָ‬

‫‪DIMANCHE‬‬ ‫‪5 Eloul 5777‬‬ ‫‪27 / 08 / 17‬‬

‫‪Ch.4 Mishna 3‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫ֵל‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ֵר‪ּ .‬וב‬ ‫בק‬ ‫הְ‬ ‫ענִּיִים‪ֶ ,‬‬ ‫לֲ‬ ‫ֵר ָ‬ ‫בק‬ ‫הְ‬ ‫ִים‪ֶ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ּב‬ ‫ָה‪.‬‬ ‫מּט‬ ‫ַּׁש ִ‬ ‫ִים ּכ ְ‬ ‫ֲׁשיר‬ ‫לע ִ‬ ‫ַף ָ‬ ‫ַר א‬ ‫בק‬ ‫ׁשּיְֻ‬ ‫ַד ֶ‬ ‫ֵר‪ ,‬ע‬ ‫בק‬ ‫הְ‬ ‫ֵינֹו ֶ‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫אֹו ְ‬ ‫ִין‪,‬‬ ‫קּב‬ ‫ָה ַ‬ ‫ּבע‬ ‫רָ‬ ‫אְ‬ ‫ׁשל ַ‬ ‫ָד ֶ‬ ‫אח‬ ‫ַב‪ ,‬וְ ֶ‬ ‫ַב ק‬ ‫ׁשל ק‬ ‫ֶה ֶ‬ ‫ּׂשד‬ ‫הָ‬ ‫ֵי ַ‬ ‫מר‬ ‫עְ‬ ‫ָל ָ‬ ‫ּכ‬ ‫ֵל‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ָה‪ּ .‬וב‬ ‫כח‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ֵינֹו ִ‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ָחֹו‪ּ ,‬ב‬ ‫ּוׁשכ‬ ‫ְ‬ ‫ָה‪:‬‬ ‫כח‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ִים‪ִ ,‬‬ ‫מר‬ ‫אֹו ְ‬

‫ׁש ִה ְפ ִקיר ָל ֲע ִנ ִּיים‬ ‫ֶה ְפ ֵקר ָל ֲע ִנ ִּיים ֶה ְפ ֵקר‪ִ .‬מי ֶ‬ ‫ירים‪ִּ ,‬דין ֶה ְפ ֵקר יֵׁש לֹו‪ְ ,‬ו ֵאינֹו ַחּיָב‬ ‫ְוֹלא ָל ֲע ִׁש ִ‬ ‫ּופ ָאה ְוֹלא ְּב ַמ ַע ְׂשרֹות‪ִּ ,‬ד ְכ ִתיב‬ ‫ְּב ֶל ֶקט ִׁש ְכ ָחה ֵ‬ ‫אֹותם‪ַ ,‬מה‬ ‫ָ‬ ‫ּופ ָאה ֶל ָע ִני ְו ַלּגֵר ַּת ֲעזֹב‬ ‫ְּב ֶל ֶקט ֵ‬ ‫יבה‬ ‫לֹומר ַּת ֲעזֹב א ָֹתם‪ִ ,‬ל ֵּמד ַעל ֲע ִז ָ‬ ‫ַ‬ ‫ַּת ְלמּוד‬ ‫ׁש ִהיא ְּכזֹו‪ַ ,‬מה ּזֹו‬ ‫ַא ֶח ֶרת‪ְּ ,‬ד ַה ְינּו ֶה ְפ ֵקר ֶ‬ ‫ירים‪ַ ,‬אף ֶה ְפ ֵקר ָל ֲע ִנ ִּיים‪:‬‬ ‫ָל ֲע ִנ ִּיים ְוֹלא ֲע ִׁש ִ‬ ‫ירים ַּכ ְּׁש ִמ ָּטה‪ִּ .‬ד ְכ ִתיב‬ ‫ַפ ִקיר ַאף ָל ֲע ִׁש ִ‬ ‫ׁשּי ְ‬ ‫ַעד ֶ‬ ‫ּונ ַט ְׁש ָּתּה‪ַ ,‬מה ַּת ְלמּוד‬ ‫יעת ִּת ְׁש ְמ ֶטּנָה ְ‬ ‫ְו ַה ְּׁש ִב ִ‬ ‫יׁשה ַא ֶח ֶרת‪,‬‬ ‫ּונ ַט ְׁש ָּתּה‪ִ ,‬ל ֵּמד ַעל ְנ ִט ָ‬ ‫לֹומר ְ‬ ‫ַ‬ ‫ׁשל ַקב ַקב‪ִ .‬אם ָהיּו ָּכל ָע ְמ ֵרי ַה ָּׂש ֶדה ָּכל‬ ‫ּׂש ֶדה ֶ‬ ‫ירים‪ָּ :‬כל ָע ְמ ֵרי ַה ָ‬ ‫ירים ַאף ֶה ְפ ֵקר ָל ֲע ִנ ִּיים ְו ָל ֲע ִׁש ִ‬ ‫יעית ָל ֲע ִנ ִּיים ְו ָל ֲע ִׁש ִ‬ ‫יעית‪ַ ,‬מה ְּׁש ִב ִ‬ ‫ׁש ִהיא ַּכ ְּׁש ִב ִ‬ ‫ְּד ַה ְינּו ֶה ְפ ֵקר‪ֶ ,‬‬ ‫ּוׁש ָכחֹו‪,‬‬ ‫ָתר ַעל ֵּכן ֵאינֹו ִׁש ְכ ָחה‪ְ .‬ו ֵכן ִאם ָהיּו ָּכל ָה ֳע ָמ ִרים ְׁשנֵי ַק ִּבין ְו ֶא ָחד ִמ ְּׁשמֹנָה ַק ִּבין‪ְ ,‬‬ ‫ה ֵרי זֶה ִׁש ְכ ָחה‪ ,‬י ֵ‬ ‫ּוׁש ָכחֹו‪ֲ ,‬‬ ‫ׁשל ַא ְר ַּב ַעת ַק ִּבין‪ְ ,‬‬ ‫ֶא ָחד ֵמ ֶהן ַקב ְו ֶא ָחד ֶ‬ ‫ָתר ַעל ֵּכן ֵאינָּה ִׁש ְכ ָחה‪:‬‬ ‫ה ֵרי זֶה ִׁש ְכ ָחה‪ ,‬י ֵ‬ ‫ֲ‬

‫‪124‬‬


‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.4 Mishna 4‬‬

‫‪L U N D I‬‬ ‫‪6 Eloul 5777‬‬ ‫‪28 / 08 / 17‬‬

‫ִים‪,‬‬ ‫ּכל‬ ‫לֵ‬ ‫ָר וְַ‬ ‫ּבק‬ ‫לָ‬ ‫ִיׁש וְַ‬ ‫לּגָד‬ ‫ָה וְַ‬ ‫לּגַּפ‬ ‫ָמּוְך ַ‬ ‫ׁשהּוא ס‬ ‫ֶר ֶ‬ ‫העֹמ‬ ‫ָ‬ ‫ֵל‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ָה‪ּ .‬וב‬ ‫כח‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ֵינֹו ִ‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ָחֹו‪ּ ,‬ב‬ ‫ּוׁשכ‬ ‫ְ‬ ‫ָה‪:‬‬ ‫כח‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ִים‪ִ ,‬‬ ‫מר‬ ‫אֹו ְ‬

‫א ָב ִנים ְסדּורֹות זֹו ַעל זֹו ְּבֹלא ִטיט‪:‬‬ ‫ֶדר ֲ‬ ‫ַל ַּג ָּפה‪ּ .‬ג ֶ‬ ‫אֹומ ִרים‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ַּמאי‬ ‫ְו ַל ֵּכ ִלים‪ְּ .‬כ ֵלי ַה ַּמ ֲח ֵר ָׁשה‪ֵּ :‬בית ַ‬ ‫ּובית‬ ‫לּוג ַּת ְיהּו ְד ֵבית ַׁש ַּמאי ֵ‬ ‫ֵאינֹו ִׁש ְכ ָחה‪ְּ .‬פ ְ‬ ‫ּונ ָתנֹו‬ ‫הֹוליכֹו ָל ִעיר ְ‬ ‫ׁש ֶה ֱח ִזיק ּבֹו ְל ִ‬ ‫ִה ֵּלל ְּבע ֶֹמר ֶ‬ ‫ׁש ֵּבית‬ ‫ּוׁש ָכחֹו ָׁשם‪ֶ ,‬‬ ‫ְּב ַצד ַה ַּג ָּפה אֹו ְּב ַצד ַה ָּג ִדיׁש ְ‬ ‫ָכה ּבֹו‪,‬‬ ‫ה ֵרי ז ָ‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫אֹומ ִרים ֵאינֹו ִׁש ְכ ָחה‪ֶ ,‬‬ ‫ְ‬ ‫ַׁש ַּמאי‬ ‫אֹומ ִרים ִׁש ְכ ָחה‪ֵּ .‬פרּוׁש ַא ֵחר‪ֵּ ,‬בית‬ ‫ְ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל‬ ‫ֵ‬ ‫אֹומ ִרים ִׁש ְכ ָחה‪,‬‬ ‫ּובית ִה ֵּלל ְ‬ ‫ָכרֹו‪ֵ .‬‬ ‫הֹואיל ְו ִה ִּניחֹו ֵא ֶצל ָּד ָבר ַה ְמ ֻסּיָם ָע ִתיד ְלז ְ‬ ‫ׁשֹּלא ֶה ֱח ִזיק ּבֹו ְּכ ָלל ֹלא ָהוֵי ִׁש ְכ ָחה‪ְּ ,‬ד ִ‬ ‫א ִפּלּו ְּבע ֶֹמר ֶ‬ ‫אֹומ ִרים ֵאינֹו ִׁש ְכ ָחה‪ֲ ,‬‬ ‫ַׁש ַּמאי ְ‬ ‫ׁש ֵאינֹו ִׁש ְכ ָחה‪:‬‬ ‫ׁש ִאם ֶה ֱח ִזיק ּבֹו ְו ַא ַחר ָּכְך ְׁש ָכחֹו ֶ‬ ‫ּומֹודים ֵּבית ִה ֵּלל ֶ‬ ‫ִ‬ ‫ׁשֹּלא ֶה ֱח ִזיק ּבֹו‪.‬‬ ‫ָּכל ְז ַמן ֶ‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.4 Mishna 5‬‬

‫‪M A R D I‬‬ ‫‪7 Eloul 5777‬‬ ‫‪29 / 08 / 17‬‬

‫ֵין לֹו‬ ‫ֶׁש וְא‬ ‫ֵין לֹו חֹמ‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ִי‪ּ ,‬ב‬ ‫בע‬ ‫רָ‬ ‫ֶם ְ‬ ‫ּכר‬ ‫ֶ‬ ‫ִעּור‪.‬‬ ‫ֶׁש וְיֶׁש לֹו ב‬ ‫ִים‪ ,‬יֶׁש לֹו חֹמ‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ִעּור‪ּ .‬וב‬ ‫ב‬ ‫ענִּיִים‬ ‫ְה ֲ‬ ‫ְלֹות‪ ,‬ו ָ‬ ‫ֶט וְיֶׁש לֹו עֹול‬ ‫פר‬ ‫ִים‪ ,‬יֶׁש לֹו ֶ‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ּב‬ ‫לּגָת‪:‬‬ ‫ֻּלֹו ַ‬ ‫ִים‪ּ ,‬כ‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ָן‪ּ .‬וב‬ ‫צמ‬ ‫עְ‬ ‫לַ‬ ‫ִים ְ‬ ‫ּפֹוד‬

‫ׁשהּוא ָצ ִריְך ִּפ ְדיֹון ִאם ָּבא ְל ָא ְכלֹו‬ ‫ֶּכ ֶרם ְר ָב ִעי‪ֶ .‬‬ ‫א ָכל‪:‬‬ ‫ירּוׁש ַל ִים‪ְ .‬והּוא ַה ִּדין ְל ָכל ֵעץ ַמ ֲ‬ ‫חּוץ ִל ָ‬ ‫ׁש ַה ְּב ָע ִלים‬ ‫ּתֹורה ּבֹו ֶ‬ ‫ֵאין לֹו ח ֶֹמׁש‪ְּ .‬דֹלא ָּכ ְת ָבה ָ‬ ‫ׂשר‬ ‫ׁש ָּכ ְת ָבה ְּב ַמ ֲע ֵ‬ ‫יפין ֶאת ַהח ֶֹמׁש ַּכ ֶּד ֶרְך ֶ‬ ‫מֹוס ִ‬ ‫ִ‬ ‫ׁש ִני‪ְ :‬ו ֵאין לֹו ִבעּור‪ֵ .‬אינֹו ַחּיָב ְל ַב ֲערֹו ִמן‬ ‫ֵ‬ ‫יעית‬ ‫ׁשל ְׁש ִב ִ‬ ‫יעית ְו ֶ‬ ‫ׁשל ְר ִב ִ‬ ‫ַה ַּב ִית ְּב ֶע ֶרב ֶּפ ַסח ֶ‬ ‫ׁש ְּמ ַב ֵער ַה ַּמ ַע ְׂשרֹות ְּכ ִד ְכ ִתיב ִּב ַע ְר ִּתי ַהּק ֶֹדׁש‬ ‫ְּכ ֶ‬ ‫ִמן ַה ַּב ִית‪ :‬יֶׁש לֹו ח ֶֹמׁש ְויֶׁש לֹו ִבעּור‪ֵּ .‬בית ִה ֵּלל‬ ‫ׂשר יֵׁש לֹו‬ ‫ׂשר‪ַ ,‬מה ַּמ ֲע ֵ‬ ‫ָל ֵפי ק ֶֹדׁש ק ֶֹדׁש ִמ ַּמ ֲע ֵ‬ ‫יְ‬ ‫עֹוללֹות‪ִּ .‬ד ְכ ֻח ִּלין ָח ְׁש ֵבי ֵליּה‪:‬‬ ‫ׂשר‪ :‬יֶׁש לֹו ֶפ ֶרט ְויֶׁש לֹו ְ‬ ‫ָל ֵפי ק ֶֹדׁש ק ֶֹדׁש ִמ ַּמ ֲע ֵ‬ ‫ּובית ַׁש ַּמאי ֹלא י ְ‬ ‫ח ֶֹמׁש ְויֵׁש לֹו ִּבעּור‪ַ ,‬אף ֶּכ ֶרם ְר ָב ִעי יֵׁש לֹו ח ֶֹמׁש ְויֵׁש לֹו ִּבעּור‪ֵ .‬‬ ‫ׂשר‪,‬‬ ‫ָל ֵפי ִמ ַּמ ֲע ֵ‬ ‫אֹומ ִרים ֻּכּלֹו ַל ָּגת‪ִ .‬מּׁשּום ְּדי ְ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל ְ‬ ‫ירּוׁש ַל ִים‪ֵ :‬‬ ‫ּומ ֲע ִלין ַה ָּד ִמים ִל ָ‬ ‫קֹומן‪ַ ,‬‬ ‫אֹותן ִּב ְמ ָ‬ ‫אֹוכ ִלין ָ‬ ‫ׁש ָּל ְקטּו‪ְ ,‬ו ְ‬ ‫עֹוללֹות ֶ‬ ‫ּפֹודין ְל ַע ְצ ָמן‪ַ .‬ה ֶּפ ֶרט ְו ָה ְ‬ ‫ְו ָה ֲע ִנ ִּיים ִ‬ ‫ירּוׁש ָל ִים‪:‬‬ ‫עֹוללֹות ִעם ְׁש ָאר ַהּי ִַין‪ְ ,‬ו ַה ְּב ָע ִלים ַמ ֲע ִלין ַהּכֹל ִל ָ‬ ‫דֹור ִכים ָה ְ‬ ‫בֹוּה הּוא‪ִ ,‬ה ְל ָּכְך ֵאין ָל ֲע ִנ ִּיים ֵח ֶלק ּבֹו‪ְ ,‬ו ְ‬ ‫ׁש ִני ָממֹון ָּג ַ‬ ‫ׂשר ֵ‬ ‫ירא ְלהּו ַמ ֲע ֵ‬ ‫ּוס ִב ָ‬ ‫ְ‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.4 Mishna 6‬‬

‫ֵינֹו‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ִים‪ּ ,‬ב‬ ‫לּגָל‬ ‫מגְֻ‬ ‫ֵיתים ְ‬ ‫ׁשל ז ִ‬ ‫ִית ֶ‬ ‫חב‬ ‫ָ‬ ‫ִים‪,‬‬ ‫ֵב‪ּ .‬ומֹוד‬ ‫לנַּק‬ ‫ִיְך ְ‬ ‫צר‬ ‫ִים‪ָ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ֵב‪ּ .‬וב‬ ‫לנַּק‬ ‫ִיְך ְ‬ ‫צר‬ ‫ָ‬ ‫ֶן‬ ‫ְׁשמ‬ ‫ְָך ּב ֶ‬ ‫הּס‬ ‫ָה‪ַ .‬‬ ‫ְהֹור‬ ‫היא ט‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ִים‪ֶ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ׁש ָ‬ ‫מּוה ְ‬ ‫ְת ָ‬ ‫ָּה ּוס ָ‬ ‫ּקב‬ ‫ִם נְִ‬ ‫ׁשא‬ ‫ֶ‬ ‫ִי‬ ‫ַל ּפ‬ ‫ַף ע‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ַל‪ּ ,‬ב‬ ‫טב‬ ‫ַד וְָ‬ ‫ָא‪ ,‬יָר‬ ‫טמ‬ ‫ָהֹור וְנִ ְ‬ ‫ט‬ ‫ֶר‬ ‫אב‬ ‫ַת ֵ‬ ‫ִיכ‬ ‫ֵי ס‬ ‫ּכד‬ ‫ִים‪ְ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ָהֹור‪ּ .‬וב‬ ‫ֵף‪ ,‬ט‬ ‫מנַּט‬ ‫ׁשהּוא ְ‬ ‫ֶ‬ ‫ִים‪,‬‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ָתֹו‪ּ ,‬ב‬ ‫חּל‬ ‫ִּת ִ‬ ‫ֵא מ ְ‬ ‫טמ‬ ‫ֶן ָ‬ ‫ׁשמ‬ ‫היָה ֶ‬ ‫ִם ָ‬ ‫ָן‪ .‬וְא‬ ‫קט‬ ‫ָ‬ ‫ַ‪.‬‬ ‫פח‬ ‫ֶה טֹו ֵ‬ ‫ַׁשק‬ ‫ִים‪ ,‬מ ְ‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ָן‪ּ .‬וב‬ ‫קט‬ ‫ֶר ָ‬ ‫אב‬ ‫ַת ֵ‬ ‫ִיכ‬ ‫ֵי ס‬ ‫ּכד‬ ‫ְ‬ ‫ַ‪:‬‬ ‫ִיח‬ ‫טּפ‬ ‫מְ‬ ‫ח ּו ַ‬ ‫פַ‬ ‫ֵל‪ ,‬טֹו ֵ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ִּׁשּום ּב‬ ‫ֵר מ‬ ‫ָה אֹומ‬ ‫ִי יְהּוד‬ ‫רּב‬ ‫ַ‬

‫‪MERCREDI‬‬ ‫‪8 Eloul 5777‬‬ ‫‪30 / 08 / 17‬‬

‫בּוׁשים ְּב ֶמ ַלח ְּכ ֵדי ְל ַמ ְּת ָקן‪ֵ :‬אינֹו‬ ‫ֻל ָּג ִלים‪ְּ .‬כ ִ‬ ‫ְמג ְ‬ ‫ׁש ַהּמ ַֹהל‬ ‫ַּקב‪ֶ .‬ה ָח ִבית‪ְ ,‬ו ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ָצ ִריְך ְלנ ֵ‬ ‫ירן ְל ַק ֵּבל‬ ‫ּיֹוצא ֵמ ֶהן ָצף ַעל ַּג ָּבן‪ֵ ,‬אינֹו ַמ ְכ ִׁש ָ‬ ‫ַה ֵ‬ ‫ּיֹוצא‪,‬‬ ‫יחא ֵליּה ְּבאֹותֹו מ ַֹהל ַה ֵ‬ ‫ֻט ְמ ָאה‪ְּ ,‬דֹלא ִנ ָ‬ ‫ֻּתן‬ ‫יחא ֵליּה‪ִּ ,‬ד ְכ ִתיב ְו ִכי י ַ‬ ‫ַאנָן ָּב ִעינַן ַמ ְׁש ֶקה ְד ִנ ָ‬ ‫וֲ‬ ‫ֻּתן‪ַ ,‬מה ִּי ֵּתן‬ ‫ֶרע‪ְּ ,‬כ ִתיב ִי ֵּתן‪ְ ,‬ו ָק ִרינַן י ַ‬ ‫ַמ ִים ַעל ז ַ‬ ‫ַּקב‪.‬‬ ‫יחא ֵליּה‪ָ :‬צ ִריְך ְלנ ֵ‬ ‫ֻּתן ְּד ִנ ָ‬ ‫יחא ֵליּה ַאף י ַ‬ ‫ְּד ִנ ָ‬ ‫יחא ֵליּה‬ ‫ׂשה ְל ַגּלֹות ַּד ְע ֵּתיּה ְּדֹלא ִנ ָ‬ ‫ַל ֲעׂשֹות ַמ ֲע ֶ‬ ‫רֹוצה‬ ‫ֵיתים ְו ֶ‬ ‫ׁש ִּי ְהיֶה ָצף ַעל ַּג ֵּבי ַהּז ִ‬ ‫ְּבאֹותֹו מ ַֹהל ֶ‬ ‫מּוה‬ ‫ּוס ָת ָ‬ ‫עֹוׂשה ֶּב ָח ִבית‪ְ :‬‬ ‫ׁש ֶ‬ ‫ֶקב ֶ‬ ‫ֵצא ֶּד ֶרְך נ ֶ‬ ‫ׁשּי ֵ‬ ‫הּוא ֶ‬ ‫ׁש ִּנ ְּק ָבּה‪ָּ ,‬ג ֵלי‬ ‫ׁש ֵּכיוָן ֶ‬ ‫הֹורה‪ֶ .‬‬ ‫ׁש ִהיא ְט ָ‬ ‫ְׁש ָמ ִרים ֶ‬ ‫יחא ֵליּה‪ְ ,‬וׁשּוב ֵאין אֹותֹו ַהּמ ַֹהל‬ ‫ַד ְע ֵּתיּה ְּדֹלא ִנ ָ‬ ‫ַּטף‬ ‫ׁשהּוא ְמנ ֵ‬ ‫ירן ְל ַק ֵּבל ֻט ְמ ָאה‪ַ :‬אף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ַמ ְכ ִׁש ָ‬ ‫נֹוטף ִמ ְּב ָׂשרֹו ְל ַא ַחר‬ ‫ּׁש ֶמן ֵ‬ ‫ׁש ַה ֶ‬ ‫ָטהֹור‪ַ .‬אף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫יכת ֵא ֶבר ָק ָטן‪ִ .‬אם ֹלא‬ ‫ׁש ָּט ַבל‪ָ ,‬טהֹור‪ְּ :‬כ ֵדי ִס ַ‬ ‫ֶ‬ ‫יכת ֵא ֶבר‬ ‫ּׁש ֶמן ַעל ְּב ָׂשרֹו ֶא ָּלא ְּכ ֵדי ִס ַ‬ ‫ִנ ְׁש ַאר ִמן ַה ֶ‬ ‫יֹותר ִמ ִּׁשעּור זֶה‪ָ ,‬ט ֵמא‪ִּ ,‬ב ְׁש ִביל‬ ‫ָק ָטן‪ָ ,‬טהֹור‪ְ .‬ו ֵ‬ ‫ה ָרה ַּב ִּמ ְקוֶה ֶא ָּלא ַה ַּמ ִים ִּב ְל ַבד ַעל‬ ‫ׁש ֵאין ְלָך ַמ ְׁש ֶקה ְמ ַק ֵּבל ָט ֳ‬ ‫ׁש ַעל ְּב ָׂשרֹו ֹלא ָט ַהר ַּב ִּמ ְקוֶה‪ֶ ,‬‬ ‫ּׁש ֶמן ֶ‬ ‫ׁש ִּנ ְט ָמא ְּב ִה ָּט ְמאֹו ְו ִנ ְׁש ַאר ַעל ְּב ָׂשרֹו ְו ִט ְּמ ָאהּו‪ְ .‬ו ַה ֶ‬ ‫ּׁש ֶמן ֶ‬ ‫ַה ֶ‬ ‫ׁש ִּי ַּגע ְּב ַכף ַא ֶח ֶרת ִי ְד ַּבק‬ ‫ׁש ְּכ ֶ‬ ‫לּוחית ַּב ַּכף ַעד ֶ‬ ‫ׁשּיֵׁש ַל ְח ִ‬ ‫יח‪ֶ .‬‬ ‫ּומ ְט ִּפ ַ‬ ‫טֹופ ַח ַ‬ ‫יכת ֵא ֶבר ָק ָטן ָטהֹור‪ְ .‬ט ֵפי ֵמ ָה ִכי‪ָ ,‬ט ֵמא‪ַ :‬מ ְׁש ֶקה ֵ‬ ‫אֹומ ִרים ְּכ ֵדי ִס ַ‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ַּמאי‬ ‫ְי ֵדי ַה ָּׁש ָקה‪ֵּ :‬בית ַ‬ ‫הּודה‪:‬‬ ‫ה ָל ָכה ְּכ ַר ִּבי ְי ָ‬ ‫לּוחית ַּגם ִהיא‪ְ .‬ו ֵאין ֲ‬ ‫ָּבּה ַל ְח ִ‬

‫‪125‬‬


‫‪J E U D I‬‬ ‫‪9 Eloul 5777‬‬ ‫‪31 / 08 / 17‬‬

‫‪Ch.4 Mishna 7‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫ֵית‬ ‫ָאי‪ּ .‬וב‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֵי ב‬ ‫בר‬ ‫דְ‬ ‫ּכ ִ‬ ‫ִינָר‪ְ ,‬‬ ‫ְׁשוֶה ד‬ ‫ִינָר ּוב ָ‬ ‫ּבד‬ ‫ֶׁשת ְ‬ ‫קּד ֶ‬ ‫ִת ַ‬ ‫ִּׁשה מ ְ‬ ‫הא ָ‬ ‫ָ‬ ‫ָד‬ ‫אח‬ ‫ָה‪ֶ ,‬‬ ‫ְרּוט‬ ‫היא פ‬ ‫ָה ִ‬ ‫כּמ‬ ‫ָה‪ .‬וְַ‬ ‫ְרּוט‬ ‫ְׁשוֶה פ‬ ‫ָה ּוב ָ‬ ‫ְרּוט‬ ‫ּבפ‬ ‫ִים‪ִ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ִ‬ ‫ֶת‬ ‫ֵר הּוא א‬ ‫ִים‪ּ ,‬פֹוט‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ִי‪ּ .‬ב‬ ‫לק‬ ‫טְ‬ ‫ִי ַ‬ ‫הא‬ ‫ָר ָ‬ ‫אּס‬ ‫בִ‬ ‫ִּׁשמֹנָה ְ‬ ‫מְ‬ ‫ֵד‬ ‫ִתיַח‬ ‫ׁשּנ ְ‬ ‫ָל ֶ‬ ‫ָׁשן‪ּ .‬כ‬ ‫ֵיזֶהּו גֵט י ָ‬ ‫ִין‪ .‬א‬ ‫סר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ָׁשן‪ּ ,‬וב‬ ‫בגֵט י ָ‬ ‫ִׁשּתֹו ְ‬ ‫אְ‬ ‫ֵית‬ ‫ִי‪ּ ,‬ב‬ ‫ּדק‬ ‫פנְ​ְ‬ ‫בֻ‬ ‫ִּמֹו ְ‬ ‫לנָה ע‬ ‫ִׁשּתֹו וְָ‬ ‫ֶת א ְ‬ ‫ֵׁש א‬ ‫מגָר‬ ‫הְ‬ ‫ָּה‪ַ .‬‬ ‫ְתבֹו ל‬ ‫ׁשּכ ָ‬ ‫ַר ֶ‬ ‫אח‬ ‫ָּה ַ‬ ‫עּמ‬ ‫ִ‬ ‫ִים‪,‬‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ׁשנִי‪ּ .‬וב‬ ‫ֶּנּו גֵט ֵ‬ ‫מּמ‬ ‫ָה ִ‬ ‫ִיכ‬ ‫צר‬ ‫ֵינָּה ְ‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ַ‬ ‫ָל‬ ‫אב‬ ‫ִין‪ֲ .‬‬ ‫הּנִּׂשּוא‬ ‫ִן ַ‬ ‫ְׁשה מ‬ ‫ִתּגָר ָ‬ ‫ׁשּנ ְ‬ ‫ַן ֶ‬ ‫ּבזְמ‬ ‫ָתי‪ִ ,‬‬ ‫ֵימ ַ‬ ‫ׁשנִי‪ .‬א‬ ‫ֶּנּו גֵט ֵ‬ ‫מּמ‬ ‫ָה ִ‬ ‫ִיכ‬ ‫צר‬ ‫ְ‬ ‫ֵין‬ ‫ׁשא‬ ‫ּפנֵי ֶ‬ ‫מְ‬ ‫ׁשנִי‪ִ ,‬‬ ‫ֶּנּו גֵט ֵ‬ ‫מּמ‬ ‫ָה ִ‬ ‫ִיכ‬ ‫צר‬ ‫ֵינָּה ְ‬ ‫ִין‪ ,‬א‬ ‫ֵרּוס‬ ‫הא‬ ‫ִן ָ‬ ‫ְׁשה מ‬ ‫ִתּגָר ָ‬ ‫ִם נ ְ‬ ‫א‬ ‫ָּה‪:‬‬ ‫ִּבֹו גַס ּב‬ ‫ל‬

‫ּומ ְׁש ַקל‬ ‫ׁשוֶה ִדינָר‪ִ .‬‬ ‫ּוב ָ‬ ‫ְּב ִדינָר ְ‬ ‫ָׁשׁש ְׂשעֹרֹות‬ ‫ַה ִּדינָר ִּת ְׁש ִעים ו ֵ‬ ‫רּוטה‪ֲ .‬ח ִצי ְׂשע ָֹרה‬ ‫ֶּכ ֶסף‪ְּ :‬פ ָ‬ ‫ֶּכ ֶסף‪ִ :‬א ָּסר‪ִ .‬מ ְׁש ָקלֹו ַא ְר ָּב ָעה‬ ‫יט ְל ִקי‪,‬‬ ‫ַּג ְר ִעינֵי ְׂשע ָֹרה‪ְ .‬ו ִנ ְק ָרא ִא ַ‬ ‫ּיֹוצא‬ ‫ׁש ָהיָה ַמ ְט ֵּב ַע ַה ֵ‬ ‫ׁשם ֶ‬ ‫ַעל ֵ‬ ‫ָׁשן‪ְּ .‬כ ִד ְמ ָפ ֵרׁש‬ ‫אליָה‪ְּ :‬ב ֵגט י ָ‬ ‫יט ְ‬ ‫ְּב ִא ַ‬ ‫ׁש ָּכ ַתב ְל ָג ֵרׁש ֶאת ִא ְׁשּתֹו‬ ‫ְו ָאזֵיל‪ֶ ,‬‬ ‫ַחד ִע ָּמּה‪.‬‬ ‫ׁש ִּנ ְכ ַּתב ַהּגֵט ִנ ְתי ֵ‬ ‫ְו ַא ַחר ֶ‬ ‫ֵּבית ַׁש ַּמאי ָס ְב ֵרי‪ֹ ,‬לא ָא ְמ ִרינַן‬ ‫קֹודם‬ ‫ֵ‬ ‫ֹאמרּו ִּג ָּטּה‬ ‫ׁש ָּמא י ְ‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫ְּגז ָ‬ ‫ַׁש ֶהה ֶאת ַהּגֵט‬ ‫ִל ְבנָּה‪ִ ,‬אם י ְ‬ ‫יבה‬ ‫ָת ִים ֵּבין ְּכ ִת ָ‬ ‫ָׁשנָה אֹו ְׁשנ ַ‬ ‫ִל ְנ ִתינָה ְו ִי ְהיּו ָלּה ָּב ִנים ִמ ֶּמּנּו‬ ‫ׁשּנָה‬ ‫ְּבתֹוְך ְז ַמן זֶה ְו ַא ַחר ָּכְך ְי ָג ְר ֶ‬ ‫קֹודם‬ ‫ֵ‬ ‫ׁש ִּי ְראּו ְז ַמן ַהּגֵט‬ ‫ּוכ ֶ‬ ‫ּבֹו‪ְ ,‬‬ ‫ָתן‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫בּורים ֶ‬ ‫ידת ַה ֵּבן ִי ְהיּו ְס ִ‬ ‫ְל ֵל ַ‬ ‫יבה ְו ָהוֵי ְּפ ָגם‪,‬‬ ‫ָלּה ִמ ְּׁש ַעת ְּכ ִת ָ‬ ‫ּופ ַסק‬ ‫נֹולד‪ְ .‬‬ ‫ֹאמרּו ִמן ַה ְּפנּויָה ַ‬ ‫ׁשּי ְ‬ ‫ֶ‬ ‫ָׂשא ּבֹו ְל ַכ ְּת ִח ָּלה‪ְ :‬ו ָלנָה ִעּמֹו ְב ֻפ ְנ ְּד ִקי‪ְ .‬ויֵׁש ָׁשם ֵע ֵדי ִיחּוד‪ְ ,‬ו ֵאין ָׁשם ֵע ֵדי‬ ‫ֵרׁש ְו ָה ַלְך ַה ַּב ַעל ִל ְמ ִדינָה ַא ֶח ֶרת‪ִּ ,‬תּנ ֵ‬ ‫ָׁשן‪ְ .‬ו ִאם ּג ֵ‬ ‫ה ָל ָכה‪ֹ ,‬לא ְי ָג ֵרׁש ָא ָדם ִא ְׁשּתֹו ְּבגֵט י ָ‬ ‫ַה ֲ‬ ‫ַה ֵרי ִק ְּד ָׁשּה‬ ‫ׁשם ְזנּות‪ ,‬ו ֲ‬ ‫ׁשֹּלא ְל ֵ‬ ‫ׁשּיֵׁש ְיכ ֶֹלת ְּביָדֹו ִל ְבעֹל ֶ‬ ‫ילת ְזנּות ְּכ ֶ‬ ‫ילתֹו ְּב ִע ַ‬ ‫עֹוׂשה ְּב ִע ָ‬ ‫יאה‪ְ ,‬ו ֵאין ָא ָדם ֶ‬ ‫יאה‪ֵּ .‬בית ִה ֵּלל ָס ְב ֵרי‪ֵ ,‬הן ֵהן ֵע ֵדי ִיחּוד ֵהן ֵהן ֵע ֵדי ִּב ָ‬ ‫ִּב ָ‬ ‫ׁש ִּנ ְב ֲע ָלה‪:‬‬ ‫ׁש ִּי ְראּו ֶ‬ ‫יאה ַעד ֶ‬ ‫ּובית ַׁש ַּמאי ָס ְב ֵרי‪ֹ ,‬לא ָא ְמ ִרינַן ֵהן ֵהן ֵע ֵדי ִיחּוד ֵהן ֵהן ֵע ֵדי ִּב ָ‬ ‫יאה‪ֵ .‬‬ ‫ְּב ִב ָ‬

‫‪VENDREDI‬‬ ‫‪10 Eloul 5777‬‬ ‫‪01 / 09 / 17‬‬

‫‪Ch.4 Mishna 8‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫ְצּו‪,‬‬ ‫חל‬ ‫ִין‪ָ .‬‬ ‫סר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ִים‪ּ ,‬וב‬ ‫אח‬ ‫לַ‬ ‫ָרֹות ָ‬ ‫הּצ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ִין א‬ ‫ַּתיר‬ ‫ַאי מ ִ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ּב‬ ‫ֵית‬ ‫ְמּו‪ּ ,‬ב‬ ‫ִתיַּב‬ ‫ִין‪ .‬נ ְ‬ ‫ְׁשיר‬ ‫מכ ִ‬ ‫ֵל ַ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ְהּנָה‪ּ ,‬וב‬ ‫הּכ ֻ‬ ‫ִן ַ‬ ‫ִין מ‬ ‫סל‬ ‫ַאי ּפֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ּב‬ ‫ִין‬ ‫סל‬ ‫ֵּלּו פֹו ְ‬ ‫ׁשא‬ ‫ִי ֶ‬ ‫ַל ּפ‬ ‫ַף ע‬ ‫ִין‪ .‬וְא‬ ‫סל‬ ‫ֵל ּפֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ִין‪ּ ,‬וב‬ ‫ְׁשיר‬ ‫מכ ִ‬ ‫ַאי ַ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ַ‬ ‫ֵית‬ ‫מּב‬ ‫ָׁשים ִ‬ ‫ִּׂשא נ ִ‬ ‫מּל ָ‬ ‫ַאי ִ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫מנְעּו ב‬ ‫ִין‪ֹ ,‬לא נִ ְ‬ ‫ְׁשיר‬ ‫מכ ִ‬ ‫ֵּלּו ַ‬ ‫וְא‬ ‫ָהרֹות‬ ‫הּט ֳ‬ ‫ָל ַ‬ ‫ָאי‪ .‬וְכ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫מּב‬ ‫ָׁשים ִ‬ ‫ִּׂשא נ ִ‬ ‫מּל ָ‬ ‫ֵל ִ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ֵל‪ ,‬וְֹלא ב‬ ‫הּל‬ ‫ִ‬ ‫ִהיֹות‬ ‫מנְעּו ל ְ‬ ‫ִין‪ֹ ,‬לא נִ ְ‬ ‫ּמא‬ ‫טְ‬ ‫מַ‬ ‫ֵּלּו ְ‬ ‫ִין וְא‬ ‫ַהר‬ ‫מט ֲ‬ ‫ֵּלּו ְ‬ ‫היּו א‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ְאֹות ֶ‬ ‫ּטמ‬ ‫ְה ֻ‬ ‫וַ‬ ‫ֵּלּו‪:‬‬ ‫ַל ּגַב א‬ ‫ֵּלּו ע‬ ‫ָהרֹות א‬ ‫עֹוׂשים ט ֳ‬ ‫ִ‬

‫ירין ֶאת ַה ָּצרֹות ָל ַא ִחין‪ָ .‬צ ַרת‬ ‫ַמ ִּת ִ‬ ‫ַּבם‬ ‫אֹותּה ְל ִה ְתי ֵ‬ ‫ָ‬ ‫ירין‬ ‫ֶע ְרוָה ַמ ִּת ִ‬ ‫ְל ָא ִחיו‪ְּ .‬ד ֵלית ְלהּו ְּד ָר ָׁשא‬ ‫אח ָֹתּה ֹלא ִת ַּקח‬ ‫ְד ִא ָּׁשה ֶאל ֲ‬ ‫ִל ְצרֹר ְּד ַמ ְׁש ַמע ִמּנֵיּה ֹלא ִת ַּקח‬ ‫ֹלא ִהיא ְוֹלא ָצ ָר ָתּה ְוֹלא ָצ ַרת‬ ‫ָצ ָר ָתּה‪ָ :‬ח ְלצּו‪ַ .‬ה ָּצרֹות ִמן ָה ַא ִחין‪:‬‬ ‫ּפֹוס ִלין‪ַ .‬ה ָּצרֹות‪ִ :‬מן‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ַּמאי‬ ‫ֵּבית ַ‬ ‫ּובית‬ ‫יצה‪ֵ :‬‬ ‫יצ ָתן ֲח ִל ָ‬ ‫ׁש ֲח ִל ָ‬ ‫ַה ְּכ ֻהּנָה‪ֶ .‬‬ ‫ׁשֹּלא‬ ‫יצ ָתן ֶ‬ ‫ׁש ֲח ִל ָ‬ ‫ירין‪ֶ .‬‬ ‫ִה ֵּלל ַמ ְכ ִׁש ִ‬ ‫חֹול ֶצת‬ ‫ַה ֵרי ִהיא ְּכ ֶ‬ ‫ְלצ ֶֹרְך ָה ְי ָתה‪ ,‬ו ֲ‬ ‫ַּבמּו‪ָ .‬ל ַא ִחין‪ֵּ :‬בית‬ ‫ָכ ִרי‪ִ :‬נ ְתי ְ‬ ‫ִמן ַהּנ ְ‬ ‫ֹה ִנים‬ ‫אֹותם ַלּכ ֲ‬ ‫ָ‬ ‫ירין‪.‬‬ ‫ׁש ַּמאי ַמ ְכ ִׁש ִ‬ ‫ַ‬ ‫ּובית‬ ‫יהן‪ֵ :‬‬ ‫יב ֵמ ֶ‬ ‫ִאם ִנ ְת ַא ְל ְמנּו ִמ ָ‬ ‫ׁש ִּנ ְב ֲעלּו ְל ָאסּור‬ ‫ּפֹוס ִלים‪ֶ .‬‬ ‫ְ‬ ‫ִה ֵּלל‬ ‫ֵרים ֵהם ְל ִד ְב ֵרי ֵּבית‬ ‫ַּבמּו ְּכ ִד ְב ֵרי ֵּבית ַׁש ַּמאי ַמ ְמז ִ‬ ‫ׁש ִּנ ְתי ְ‬ ‫ׁש ְּבנֵי ַה ָּצרֹות ֶ‬ ‫סּורה ְלכ ֵֹהן‪ֹ :‬לא ִנ ְמ ְנעּו‪ְ .‬ו ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫א ָ‬ ‫ָל ֶהן‪ְ ,‬ו ַה ִּנ ְב ֶע ֶלת ְל ָאסּור ָלּה ֲע ָׂש ָאּה זֹונָה‪ְ ,‬וזֹונָה ֲ‬ ‫ָׁשים ִמ ֵּבית ַׁש ַּמאי‪,‬‬ ‫ֵרים ֵהם‪ַ ,‬אף ַעל ִּפי ֵכן ֹלא ִנ ְמ ְנעּו ֵּבית ִה ֵּלל ִמ ִּל ָּׂשא נ ִ‬ ‫ָבי ְּכ ֵרתֹות ַמ ְמז ִ‬ ‫ּובנֵי ַחּי ֵ‬ ‫ׁשת ָאח ְּב ָכ ֵרת ְ‬ ‫יהם‪ְ ,‬ו ֵא ֶ‬ ‫ׁשת ָאח ֵהם ֲע ֵל ֶ‬ ‫ה ֵרי ְּב ִאּסּור ֵא ֶ‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫ִה ֵּלל‪ֶ ,‬‬ ‫יהם ֵאּלּו ְל ֵאּלּו‪:‬‬ ‫ילים ְּכ ֵל ֶ‬ ‫ּופֹור ִׁשים ֵמ ֶהם‪ֵ :‬אּלּו ַעל ַּגב ֵאּלּו‪ַ .‬מ ְׁש ִא ִ‬ ‫ְ‬ ‫אֹותם ַה ָּבאֹות ִמן ַה ָּצרֹות‬ ‫יעים ָל ֶהם ָ‬ ‫מֹוד ִ‬ ‫ׁש ָהיּו ִ‬ ‫ְל ִפי ֶ‬

‫‪DIMANCHE‬‬ ‫‪12 Eloul 5777‬‬ ‫‪03 / 09 / 17‬‬

‫‪Ch.4 Mishna 9‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫פנֶה‪,‬‬ ‫מְ‬ ‫ָד ֻ‬ ‫אח‬ ‫ָיֹות וְ ֶ‬ ‫אח‬ ‫ּתי ֲ‬ ‫ִׁש ֵ‬ ‫ִים ל ְ‬ ‫ֵהם נְׂשּוא‬ ‫ׁשנַיִם מ ֶ‬ ‫ִים‪ְ ,‬‬ ‫אח‬ ‫ֹלׁשה ַ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ְ‬ ‫ֵת‬ ‫ְָך מ‬ ‫ַר ּכ‬ ‫אח‬ ‫ָר‪ ,‬וְ ַ‬ ‫אמ‬ ‫מֲ‬ ‫פנֶה ַ‬ ‫מְ‬ ‫ָּה ֻ‬ ‫ָׂשה ב‬ ‫ָיֹות וְע ָ‬ ‫אח‬ ‫ֵי ֲ‬ ‫על‬ ‫ּב ֲ‬ ‫מַ‬ ‫ָד ִ‬ ‫אח‬ ‫ֵת ֶ‬ ‫מ‬ ‫ִּׁשּום‬ ‫ֵא מ‬ ‫ּתצ‬ ‫ָה ֵ‬ ‫ְהּל‬ ‫ִּמֹו‪ ,‬ו ַ‬ ‫ִׁשּתֹו ע‬ ‫ִים‪ ,‬א ְ‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ּׁשנִי‪ּ ,‬ב‬ ‫הֵ‬ ‫ִיו ַ‬ ‫אח‬ ‫ָ‬ ‫ָה‪,‬‬ ‫ִיצ‬ ‫חל‬ ‫ּבגֵט וַ ֲ‬ ‫ִׁשּתֹו ְ‬ ‫ֶת א ְ‬ ‫ִיא א‬ ‫ִים‪ ,‬מֹוצ‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ִּׁשה‪ּ .‬וב‬ ‫ֲחֹות א ָ‬ ‫א‬ ‫ִי‬ ‫ִׁשּתֹו וְא‬ ‫ַל א ְ‬ ‫ִי לֹו ע‬ ‫ְרּו‪ ,‬א‬ ‫אמ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫היא ֶ‬ ‫ָה‪ .‬זֹו ִ‬ ‫ִיצ‬ ‫חל‬ ‫ּב ֲ‬ ‫ִיו ַ‬ ‫אח‬ ‫ֵׁשת ָ‬ ‫ֶת א ֶ‬ ‫וְא‬ ‫ִיו‪:‬‬ ‫אח‬ ‫ֵׁשת ָ‬ ‫ַל א ֶ‬ ‫לֹו ע‬

‫א ָמר‪.‬‬ ‫ֻמ ְפנֶה‪ָׁ .‬שרּוי ְּבֹלא ִא ָּׁשה‪ַ :‬מ ֲ‬ ‫ּתֹופ ִסים‬ ‫ְ‬ ‫יב ָמה ֵאין‬ ‫ּוב ָ‬ ‫ּדּוׁשין‪ִ .‬‬ ‫ִק ִ‬ ‫סֹופ ִרים‪ִ :‬א ְׁשּתֹו‬ ‫ְ‬ ‫ֶא ָּלא ִמ ִּד ְב ֵרי‬ ‫ִעּמֹו‪ְּ .‬ד ָס ְב ֵרי ֵּבית ַׁש ַּמאי ַּב ֲע ַלת‬ ‫נּוסה‪,‬‬ ‫ׁשּובה ִּכ ְכ ָ‬ ‫א ָמר ִהיא ֲח ָ‬ ‫ַמ ֲ‬ ‫חֹותּה ְל ַא ַחר ֵּכן ֹלא‬ ‫א ָ‬ ‫ָפ ָלה ֲ‬ ‫ׁשּנ ְ‬ ‫ּוכ ֶ‬ ‫ְ‬ ‫קּוקה‪:‬‬ ‫ִמ ַּת ְּס ָרה ִמּׁשּום ָאחֹות ְז ָ‬ ‫יצה‪,‬‬ ‫ְו ַה ָּלה‪ .‬זֹו ֵּת ֵצא ַאף ִמן ַה ֲח ִל ָ‬ ‫מֹוציא‬ ‫ִ‬ ‫אחֹות ִא ָּׁשה‪:‬‬ ‫ִמּׁשּום ֲ‬ ‫א ָמר‬ ‫ִא ְׁשּתֹו ְּב ֵגט‪ְּ .‬דֹלא ַא ִּלים ַמ ֲ‬ ‫אֹוס ְר ָּתּה‬ ‫ַ‬ ‫נּוסה‪ְ ,‬וזֹו‬ ‫ְל ַׁש ְּויַּה ִּכ ְכ ָ‬ ‫יכה‬ ‫ּוצ ִר ָ‬ ‫קּוקה‪ְ .‬‬ ‫ִמּׁשּום ָאחֹות ְז ָ‬ ‫יכה‬ ‫ּוצ ִר ָ‬ ‫קּוקה ִהיא ְ‬ ‫מּורין ֲע ַד ִין ְז ָ‬ ‫ּדּוׁשין ְּג ִ‬ ‫א ָמר ִק ִ‬ ‫הֹואיל ְוֹלא ָהוֵי ַמ ֲ‬ ‫יצה‪ְּ ,‬ד ִ‬ ‫יכה ֲח ִל ָ‬ ‫ּוצ ִר ָ‬ ‫ּדּוׁשין ְּבֹלא ּגֵט‪ְ .‬‬ ‫ּדּוׁשין ְּב ִמ ְק ָצת ְוֹלא ָּפ ְק ֵעי ִק ִ‬ ‫הוֵי ִק ִ‬ ‫א ָמר ַּד ֲ‬ ‫ּגֵט ִמ ְּפנֵי ַה ַּמ ֲ‬ ‫ׁשהּוא ָצ ִריְך ַל ֲחֹלץ ָלּה‪:‬‬ ‫ׁשת ָא ִחיו‪ֶ .‬‬ ‫יאּה ְּבגֵט‪ְ :‬ו ִאי לֹו ַעל ֵא ֶ‬ ‫הֹוצ ָ‬ ‫ׁש ָּצ ִריְך ְל ִ‬ ‫ַה ַדר ָח ֵליץ ָלּה‪ִ :‬אי לֹו‪ .‬אֹוי לֹו ַעל ִא ְׁשּתֹו ֶ‬ ‫ָהיב ָלּה ִּג ָּטּה ו ֲ‬ ‫יׁשא י ֵ‬ ‫יצה ְל ִז ָּק ָתּה‪ְּ .‬ב ֵר ָ‬ ‫ֲח ִל ָ‬

‫‪126‬‬


‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.4 Mishna 10‬‬

‫‪L U N D I‬‬ ‫‪13 Eloul 5777‬‬ ‫‪04 / 09 / 17‬‬

‫ָתֹות‪.‬‬ ‫ׁשּב‬ ‫ּתי ַ‬ ‫ׁש ֵ‬ ‫ִים‪ְ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ָה‪ּ ,‬ב‬ ‫ּמּט‬ ‫הִ‬ ‫ִיׁש ַ‬ ‫ׁשמ‬ ‫ִּת ְ‬ ‫ִׁשּתֹו מ ַ‬ ‫ֶת א ְ‬ ‫ִיר א‬ ‫ּמּד‬ ‫הַ‬ ‫ַ‬ ‫ֵית‬ ‫ָד‪ּ ,‬ב‬ ‫אח‬ ‫ׁשמֹנִים וְ ֶ‬ ‫ְאֹור ְ‬ ‫ֶת ל‬ ‫ּפל‬ ‫ּמ ֶ‬ ‫הַ‬ ‫ָת‪ַ .‬‬ ‫אח‬ ‫ָת ֶ‬ ‫ׁשּב‬ ‫ִים‪ַ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ּוב‬ ‫ַאי‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ִית‪ּ ,‬ב‬ ‫ִיצ‬ ‫ּבצ‬ ‫ִין ְ‬ ‫סד‬ ‫ִין‪ָ .‬‬ ‫חּיְב‬ ‫מַ‬ ‫ֵל ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ָן‪ּ ,‬וב‬ ‫רּב‬ ‫ּק ְ‬ ‫הָ‬ ‫ִן ַ‬ ‫ִין מ‬ ‫טר‬ ‫ַאי ּפֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ַ‬ ‫ֵית‬ ‫ִין‪ּ ,‬וב‬ ‫טר‬ ‫ַאי ּפֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ָת‪ּ ,‬ב‬ ‫ּׁשּב‬ ‫הַ‬ ‫ַת ַ‬ ‫ּכל‬ ‫לָ‬ ‫ּכ ְ‬ ‫ִים‪ַ .‬‬ ‫חּיְב‬ ‫מַ‬ ‫ֵל ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ִין‪ּ ,‬וב‬ ‫טר‬ ‫ּפֹו ְ‬ ‫ִין‪:‬‬ ‫חּיְב‬ ‫מַ‬ ‫ֵל ְ‬ ‫הּל‬ ‫ִ‬

‫ַה ַּמ ִּדיר ֶאת ִא ְׁשּתֹו‬ ‫ַה ִּמ ָּטה‪.‬‬ ‫ִמ ַּת ְׁש ִמיׁש‬ ‫ֵא ֵסר‬ ‫ׁש ָא ַמר י ָ‬ ‫ְּכגֹון ֶ‬ ‫יׁשְך‬ ‫ַּת ְׁש ִמ ֵ‬ ‫ָאת‬ ‫הנ ַ‬ ‫ֲ‬ ‫ָאת‬ ‫הנ ַ‬ ‫ֲ‬ ‫א ָבל‬ ‫ֲ‬ ‫ָע ַלי‪.‬‬ ‫יׁשי ָאסּור ָע ַל ִיְך‪,‬‬ ‫ַּת ְׁש ִמ ִ‬ ‫ֹלא ִמ ַּת ְס ָרא‪ְּ ,‬ד ָהא‬ ‫ׁש ְע ָּבד ָלּה‪ִּ ,‬ד ְכ ִתיב‬ ‫ְמ ֻ‬ ‫ָתּה ֹלא ִי ְג ָרע‪ֵּ :‬בית‬ ‫ְועֹנ ָ‬ ‫אֹומ ִרים ְׁש ֵּתי‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ַּמאי‬ ‫ַ‬ ‫ירּה‬ ‫ׁש ָּבתֹות‪ִ .‬אם ִה ִּד ָ‬ ‫ַ‬ ‫ידי‬ ‫ׁש ִהיא ְט ֵמ ָאה ִׁש ְב ָעה‪ְ ,‬ו ָג ְמ ִרינַן ִמ ֵ‬ ‫ׁש ֵּכן ָמ ִצינּו ְּב ִנ ָּדה ֶ‬ ‫ׁש ָּבת ֶא ָחת‪ֶ .‬‬ ‫אֹומ ִרים ַ‬ ‫ְ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל‬ ‫בּוע ִים‪ֵ :‬‬ ‫ׁש ְּט ֵמ ָאה ְׁש ַ‬ ‫יֹול ֶדת ְנ ֵק ָבה ֶ‬ ‫ׁש ֵּכן ָמ ִצינּו ְּב ֶ‬ ‫ְׁש ֵּתי ַׁש ָּבתֹות‪ַּ ,‬ת ְמ ִּתין‪ֶ ,‬‬ ‫ּובית‬ ‫יח ֻּכ ֵּלי ַהאי‪ֵ .‬‬ ‫יֹול ֶדת ְנ ֵק ָבה ְד ָלא ְׁש ִכ ַ‬ ‫פֹוקי ֶ‬ ‫א ֵ‬ ‫יח‪ַ ,‬ל ֲ‬ ‫ידי ִד ְׁש ִכ ַ‬ ‫ׁשהּוא ִמ ֵ‬ ‫יח‪ִ ,‬מ ִּנ ָּדה ֶ‬ ‫ידי ִד ְׁש ִכ ַ‬ ‫ירּה‪ְּ ,‬דהּוא ִמ ֵ‬ ‫ּומ ִּד ָ‬ ‫ּכֹועס ָא ָדם ַעל ִא ְׁשּתֹו ַ‬ ‫ׁש ֵ‬ ‫יח ְּד ַה ְינּו ַה ַּכ ַעס ֶ‬ ‫ִד ְׁש ִכ ַ‬ ‫יֹותר ַעל‬ ‫ילא ָק ָא ֵתי ָלּה‪ְ .‬ו ֵ‬ ‫פֹוקי ִנ ָּדה ְּד ִמ ֵּמ ָ‬ ‫א ֵ‬ ‫ׁש ַעל יָדֹו ָּב ָאה ָלּה‪ַ ,‬ל ֲ‬ ‫ידה ֶ‬ ‫ּגֹורם ָלּה ִל ְׁשהֹות‪ִ ,‬מ ֵּל ָ‬ ‫ׁשהּוא ֵ‬ ‫ֶדר ָה ִאיׁש ֶ‬ ‫ידי ְדהּוא ָּג ַרם ַלּה‪ְּ ,‬ד ַה ְינּו נ ֶ‬ ‫ַׁש ַּמאי ָס ְב ֵרי ָג ְמ ִרינַן ִמ ֵ‬ ‫ׁשעֹונָתֹו ְל ִׁש ָּׁשה ֳח ָד ִׁשים‪ַ :‬ה ַּמ ֶּפ ֶלת‬ ‫ֹלׁשים יֹום‪ ,‬אֹו ַס ָּפן ֶ‬ ‫ׁשעֹונָתֹו ִל ְׁש ִ‬ ‫ַא ִפּלּו ָהיָה ַּג ָּמל ֶ‬ ‫יֹוציא ְו ִי ֵּתן ְּכ ֻת ָּבה‪ ,‬ו ֲ‬ ‫ַׁש ָּבת ַא ַחת ְל ֵבית ִה ֵּלל אֹו ְׁש ֵּתי ַׁש ָּבתֹות ְל ֵבית ַׁש ַּמאי‪ִ ,‬‬ ‫ידה ְׁש ִנּיָה‪,‬‬ ‫ּפֹוט ִרים ִמן ַה ָּק ְר ָּבן‪ִ .‬מ ֵּל ָ‬ ‫ׁש ַּמאי ְ‬ ‫ילה‪ֵּ :‬בית ַ‬ ‫ׁש ָה ְי ָתה ְראּויָה ְל ָמ ָחר ְל ָה ִביא ַּכ ָּפ ָר ָתּה‪ִ ,‬ה ִּפ ָ‬ ‫ָל ָדה ְנ ֵק ָבה‪ְ ,‬ו ֵליל ְׁשמ ִֹנים ְו ֶא ָחד‪ֶ ,‬‬ ‫ׁשּי ְ‬ ‫ְלאֹור ְׁשמ ִֹנים ְו ֶא ָחד‪ֶ .‬‬ ‫ָצ ָאה ְל ָׁש ָעה ְראּויָה ְל ָק ְר ָּבן‪ְּ ,‬ד ַל ְי ָלה ְמ ֻח ַּסר ְז ַמן ָק ְר ָּבן הּוא ִּד ְכ ִתיב ְּביֹום ַצּוֹתֹו‪ִ ,‬ה ְל ָּכְך ְל ִע ְניַן ָק ְר ָּבן‬ ‫הֹואיל ְו ַל ְי ָלה ִהיא ְוֹלא י ְ‬ ‫ִ‬ ‫ַאף ַעל ַּגב ִּד ְל ַא ַחר ְמֹלאת הּוא‪,‬‬ ‫ּלֹוב ִׁשין אֹותֹו ַּב ַּל ְי ָלה‪,‬‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ׁש ֶּד ֶרְך ָס ִדין ֶ‬ ‫ּפֹוט ִרין‪ְ .‬ל ִפי ֶ‬ ‫ׁש ַּמאי ְ‬ ‫ׁשל ִּפ ְׁש ִּתים‪ֵּ :‬בית ַ‬ ‫ילה‪ָ :‬ס ִדין‪ֶ .‬‬ ‫ּול ַא ַחר ְמֹלאת הּוא ְּד ִה ִּפ ָ‬ ‫הֹואיל ְ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל ְמ ַח ְּי ִבין‪ִ .‬‬ ‫ְּכיֹום ְמֹלאת ָּד ֵמי‪ֵ :‬‬ ‫ׂשה ְּדֹלא‬ ‫יצית ְו ָד ֵחי ֹלא ַת ֲע ֶ‬ ‫ׂשה ְד ִצ ִ‬ ‫ׁשהּוא ִמ ְצוָתֹו‪ָ ,‬א ֵתי ֲע ֵ‬ ‫ּובּיֹום‪ֶ ,‬‬ ‫ׁשל ִּפ ְׁש ִּתים‪ַ .‬‬ ‫בּוע ְּב ַדם ִח ָּלזֹון ָהוֵי ִּכ ְל ַא ִים ְּב ָס ִדין ֶ‬ ‫ׁשהּוא ֶצ ֶמר ָצ ַ‬ ‫ׁשּיֵׁש ּבֹו ְּפ ִתיל ְּת ֵכ ֶלת ֶ‬ ‫יצית ֶ‬ ‫ְו ִצ ִ‬ ‫יצית ַּב ָּס ִדין‪ִ ,‬מ ַחּיַב ִמּׁשּום ֹלא ִת ְל ַּבׁש‬ ‫יתם אֹתֹו‪ְּ ,‬פ ָרט ִל ְכסּות ַל ְי ָלה‪ִ ,‬אי ָל ֵביׁש ִצ ִ‬ ‫ּור ִא ֶ‬ ‫נֹוהגֶת ַּב ַּל ְי ָלה‪ִּ ,‬ד ְכ ִתיב ְ‬ ‫יצית ֶ‬ ‫ׁש ֵאין ִמ ְצוַת ִצ ִ‬ ‫א ָבל ַּב ַּל ְי ָלה‪ֶ ,‬‬ ‫ִת ְל ַּבׁש ַׁש ַע ְטנֵז‪ֲ ,‬‬ ‫ּובית ִה ֵּלל ָס ְב ֵרי ֹלא ָּג ְז ִרינַן‪ַּ :‬כ ְל ָּכ ַלת‬ ‫ֵרה ִמּׁשּום ְּכסּות ַל ְי ָלה ְּד ִמ ַחּיַב ִמּׁשּום ִּכ ְל ַא ִים‪ֵ .‬‬ ‫א ִפּלּו ַּבּיֹום ְּדֹלא ִמ ַחּיַב‪ְּ ,‬גז ָ‬ ‫יצית ֲ‬ ‫ַׁש ַע ְטנֵז‪ְ .‬ו ָס ְב ֵרי ֵּבית ַׁש ַּמאי ָּג ְז ִרינַן ָס ִדין ְּב ִצ ִ‬ ‫ּובית ַׁש ַּמאי ָס ְב ֵרי‬ ‫ׁש ִּי ֲח ָדּה ְל ַׁש ָּבת ֻה ְק ְּב ָעה ִמּיָד‪ֵ .‬‬ ‫א ִפּלּו ק ֶֹדם ַה ַּׁש ָּבת‪ְּ ,‬ד ֵכיוָן ֶ‬ ‫ׂשר ִמּיָד‪ֲ ,‬‬ ‫ׁש ִּי ֲח ָדּה ְל ַׁש ָּבת‪ֵּ :‬בית ִה ֵּלל ְמ ַח ְּי ִבין‪ְּ .‬ב ַמ ֲע ֵ‬ ‫ּׁש ָּבת‪ַּ .‬כ ְל ָּכ ָלה ְמ ֵל ָאה ֵּפרֹות ֶ‬ ‫ַה ַ‬ ‫ׁש ִּת ָּכנֵס‪:‬‬ ‫קֹוב ַעת ֶא ָּלא ְל ַא ַחר ֶ‬ ‫ְּד ֵאין ַה ַּׁש ָּבת ַ‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.4 Mishna 11‬‬

‫‪M A R D I‬‬ ‫‪14 Eloul 5777‬‬ ‫‪05 / 09 / 17‬‬

‫ֵית‬ ‫ֶץ‪ּ ,‬ב‬ ‫אר‬ ‫לָ‬ ‫ָא ָ‬ ‫ְָך ּב‬ ‫ַר ּכ‬ ‫אח‬ ‫ִים נְזִירּותֹו וְ ַ‬ ‫ׁשל‬ ‫ְה ְ‬ ‫ָה ו ִ‬ ‫רּב‬ ‫מֻ‬ ‫ַר נְזִירּות ְ‬ ‫ׁשּנָד‬ ‫ִי ֶ‬ ‫מ‬ ‫ִי‬ ‫ָה‪ .‬מ‬ ‫חּל‬ ‫ַּת ִ‬ ‫ִים‪ ,‬נָזִיר ּב ְ‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ֹלׁשים יֹום‪ּ .‬וב‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ִים‪ ,‬נָזִיר ְ‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ַ‬ ‫ֵּלּו‬ ‫ּתיִם וְא‬ ‫ׁש ַ‬ ‫ַר ְ‬ ‫ׁשּנָד‬ ‫ִים ֶ‬ ‫ִיד‬ ‫מע‬ ‫ֵּלּו ְ‬ ‫ִידֹות אֹותֹו‪ ,‬א‬ ‫מע‬ ‫ִים ְ‬ ‫עד‬ ‫ִּתי ֵ‬ ‫ּתי כ ֵ‬ ‫ׁש ֵ‬ ‫היּו ְ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ֶ‬ ‫ָאן‬ ‫ֵין ּכ‬ ‫ֵדּות וְא‬ ‫הע‬ ‫ָה ָ‬ ‫לק‬ ‫חְ‬ ‫ִים‪ ,‬נֶ ְ‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֵׁש‪ּ ,‬ב‬ ‫חמ‬ ‫ַר ָ‬ ‫ׁשּנָד‬ ‫ִים ֶ‬ ‫ִיד‬ ‫מע‬ ‫ְ‬ ‫ּתיִם‪:‬‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ִהיֶה נָזִיר ְ‬ ‫ׁשּי ְ‬ ‫ּתיִם‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ַ‬ ‫ֵׁש ְ‬ ‫חמ‬ ‫ָל ָ‬ ‫כל‬ ‫ּב ְ‬ ‫ִים‪ ,‬יֵׁש ִ‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫נְזִירּות‪ּ .‬וב‬

‫ְו ַא ַחר ָּכְך ָּבא ָל ָא ֶרץ‪.‬‬ ‫נֹוהגֶת‬ ‫ֶ‬ ‫ׁש ֵאין ְנ ִזירּות‬ ‫ֶ‬ ‫ֶא ָּלא ָּב ָא ֶרץ‪ִ ,‬מּׁשּום‬ ‫ֻט ְמ ַאת ֶא ֶרץ ָה ַע ִּמים‪.‬‬ ‫ָדר ְנ ִזירּות ְּבחּוץ‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫ּומי ֶ‬ ‫ִ‬ ‫ָל ָא ֶרץ ְמ ַח ְּי ִבין אֹותֹו‬ ‫ַל ֲעלֹות ְל ֶא ֶרץ ִי ְׂש ָר ֵאל‬ ‫ָׁשם‬ ‫נֹוהג‬ ‫ֵ‬ ‫ְו ִל ְהיֹות‬ ‫ֹלׁשים‬ ‫ָזיר ְׁש ִ‬ ‫ְנ ִזירּותֹו‪ :‬נ ִ‬ ‫ׁש ְּי ַקּיֵם‬ ‫יֹום‪ָ .‬ק ְנ ִסינַן ֵליּה ֶ‬ ‫ְס ָתם ְנ ִזירּות ְּב ֶא ֶרץ‬ ‫ָהג‬ ‫ָהג ְנ ִזירּות ְּבחּוץ ָל ָא ֶרץ ְּכ ִאּלּו ֹלא נ ַ‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫ָמים ֶ‬ ‫ָדר ַּב ְּנ ִזירּות‪ְ .‬ו ַהּי ִ‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫ָמים ֶ‬ ‫ָזיר ַּב ְּת ִח ָּלה‪ָ .‬צ ִריְך ִל ְנהֹג ְּב ֶא ֶרץ ִי ְׂש ָר ֵאל ְּכ ִמ ְניַן ַהּי ִ‬ ‫ֹלׁשים יֹום‪ :‬נ ִ‬ ‫ׁשהּוא ְׁש ִ‬ ‫ִי ְׂש ָר ֵאל‪ֶ ,‬‬ ‫ָדר ָח ֵמׁש‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫ידים ֶ‬ ‫ָדר ְׁש ַּת ִים ָאנּו ְמ ִע ִ‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫אֹומ ִרים ֶ‬ ‫ׁש ַא ֶּתם ְ‬ ‫אֹותּה ָׁש ָעה ֶ‬ ‫ָדר ָח ֵמׁש‪ְּ .‬ב ָ‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫ידין ֶ‬ ‫ָדר ְׁש ַּת ִים‪ְׁ .‬ש ֵּתי ְנ ִזירּות‪ְ :‬ו ֵאּלּו ְמ ִע ִ‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫ידין ֶ‬ ‫ָּב ֶהם ְנ ִזירּות ְּכ ָלל‪ֵ :‬אּלּו ְמ ִע ִ‬ ‫אֹומ ִרים יֵׁש ִּב ְכ ָלל‬ ‫ְ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל‬ ‫יהם ְו ֵאין ָּכאן ֵעדּות ְּכ ָלל‪ֵ :‬‬ ‫ּומ ְכ ִחיׁשֹות זֹו ֶאת זֹו ִנ ְת ַּב ְּטלּו ִּד ְב ֵר ֶ‬ ‫הֹואיל ַ‬ ‫ִ‬ ‫ֶח ְל ָקה ָה ֵעדּות‪.‬‬ ‫ָדר ְּכ ָלל‪ :‬נ ְ‬ ‫ׁשֹּלא נ ַ‬ ‫אֹומר ֶ‬ ‫ירּיֹות‪ְ .‬והּוא ֵ‬ ‫ְנ ִז ֻ‬ ‫ָזיר ְׁש ַּת ִים‪:‬‬ ‫ָח ֵמׁש ְׁש ַּת ִים‪ְ .‬ו ִי ְהיֶה נ ִ‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.4 Mishna 12‬‬

‫‪MERCREDI‬‬ ‫‪15 Eloul 5777‬‬ ‫‪06 / 09 / 17‬‬

‫ֶת‬ ‫ִיא א‬ ‫מב‬ ‫ֵינֹו ֵ‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֶק‪ּ ,‬ב‬ ‫ּסד‬ ‫הֶ‬ ‫ַת ַ‬ ‫ּתח‬ ‫ׁשהּוא נָתּון ַ‬ ‫ָם ֶ‬ ‫אד‬ ‫ָ‬ ‫ֶת‬ ‫ִיא א‬ ‫מב‬ ‫ְיֹון ֵ‬ ‫על‬ ‫הֶ‬ ‫ַד ָ‬ ‫ְהּצ‬ ‫ָלּול הּוא‪ ,‬ו ַ‬ ‫ָם ח‬ ‫אד‬ ‫ִים‪ָ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ָה‪ּ .‬וב‬ ‫מא‬ ‫ּט ְ‬ ‫הֻ‬ ‫ַ‬ ‫ָה‪:‬‬ ‫מא‬ ‫ּט ְ‬ ‫הֻ‬ ‫ַ‬

‫ׁשהּוא נָתּון‬ ‫ֶ‬ ‫ָא ָדם‬ ‫ַּת ַחת ַה ֶּס ֶדק‪ַ .‬א ְכ ַס ְד ָרה‬ ‫ִּת ְק ָר ָתּה‬ ‫ׁש ִּנ ְס ְּד ָקה‬ ‫ֶ‬ ‫ַים‪,‬‬ ‫ִל ְׁשנ ִ‬ ‫ֶח ְל ָקה‬ ‫ְונ ְ‬ ‫ְו ֵכ ִלים ִמ ַּצד זֶה ְו ֻט ְמ ָאה‬ ‫ַה ֵּכ ִלים‬ ‫ִמ ַּצד זֶה‪,‬‬ ‫א ִויר ַה ֶּס ֶדק‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫הֹורים‪ֶ ,‬‬ ‫ְט ִ‬ ‫ׁש ֵאין‬ ‫גֹורם ֶ‬ ‫ַמ ְפ ִסיק ְו ֵ‬ ‫ׁש ֵאין ֵמ ִביא ֶאת‬ ‫אֹומ ִרים ֵאינֹו ֵמ ִביא ֶאת ַה ֻּט ְמ ָאה‪ֶ .‬‬ ‫ְ‬ ‫ּׁש ִני‪ְ .‬ו ִאם ָא ָדם נָתּון ָׁשם ָּב ָא ֶרץ ְּב ִר ְצ ַּפת ָה ַא ְכ ַס ְד ָרה ְּכ ֶנגֶד ַה ֶּס ֶדק‪ֵּ ,‬בית ַׁש ַּמאי‬ ‫עֹוב ֶרת ַל ַּצד ַה ֵ‬ ‫ַה ֻּט ְמ ָאה ֶ‬ ‫ׁשיב ָח ָלל ֶט ַפח‪:‬‬ ‫ׁש ְּבתֹוְך ַהּגּוף ָח ֵ‬ ‫ׁש ְּבנֵי ֵמ ָעיו ְּבתֹוכֹו‪ָ ,‬ח ָלל ֶ‬ ‫אֹומ ִרים ָא ָדם ָחלּול הּוא‪ְ .‬ו ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל ְ‬ ‫ׁשּיֵׁש ּבֹו ָח ָלל ֶט ַפח‪ֵ :‬‬ ‫ַה ֻּט ְמ ָאה ֶא ָּלא ָּד ָבר ֶ‬

‫‪127‬‬


‫‪J E U D I‬‬ ‫‪16 Eloul 5777‬‬ ‫‪07 / 09 / 17‬‬

‫‪Ch.5 Mishna 1‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫ֵי‬ ‫מר‬ ‫חְ‬ ‫מֻ‬ ‫ַאי ּו ֵ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֵי ב‬ ‫ּקּל‬ ‫מֻ‬ ‫ִים ִ‬ ‫בר‬ ‫דָ‬ ‫ּׁשה ְ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ֵר‪ִ ,‬‬ ‫ָה אֹומ‬ ‫ִי יְהּוד‬ ‫רּב‬ ‫ַ‬ ‫ֵל‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ִין‪ּ ,‬וב‬ ‫ַהר‬ ‫מט ֲ‬ ‫ַאי ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֵלֹות‪ּ ,‬ב‬ ‫ַם נְב‬ ‫ֵל‪ּ .‬ד‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ב‬ ‫ַּׁשּוק‪,‬‬ ‫ֶת ּב‬ ‫ּכר‬ ‫מֶ‬ ‫ָּה נִ ְ‬ ‫ֵא ב‬ ‫ַּיֹוצ‬ ‫ִם יֵׁש ּכ‬ ‫ָה‪ ,‬א‬ ‫בל‬ ‫הּנְֵ‬ ‫ַת ַ‬ ‫ֵיצ‬ ‫ִין‪ּ .‬ב‬ ‫ּמא‬ ‫טְ‬ ‫מַ‬ ‫ְ‬ ‫ֵל‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ָאי‪ּ .‬וב‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֵי ב‬ ‫בר‬ ‫דְ‬ ‫ּכ ִ‬ ‫ָה‪ְ ,‬‬ ‫ֲסּור‬ ‫ָאו‪ ,‬א‬ ‫ִם ל‬ ‫ֶת‪ .‬וְא‬ ‫ֻּתר‬ ‫מֶ‬ ‫ּפנֵי‬ ‫מְ‬ ‫ָה‪ִ ,‬‬ ‫ֲסּור‬ ‫היא א‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ָה ֶ‬ ‫רפ‬ ‫טֵ‬ ‫ַת ְ‬ ‫ֵיצ‬ ‫ּבב‬ ‫ִים ְ‬ ‫ִין‪ּ .‬ומֹוד‬ ‫סר‬ ‫אֹו ְ‬ ‫ֵית‬ ‫ַת‪ּ ,‬ב‬ ‫רע‬ ‫מצַֹ‬ ‫ׁשל ְ‬ ‫ָה ֶ‬ ‫ָהר‬ ‫ַם ט ֳ‬ ‫ִית וְד‬ ‫כר‬ ‫ַם נְָ‬ ‫ִּסּור‪ּ .‬ד‬ ‫בא‬ ‫ָה ְ‬ ‫דל‬ ‫ׁשּגְָ‬ ‫ֶ‬ ‫ֶיה‪.‬‬ ‫רגְל ָ‬ ‫ֵי ַ‬ ‫ֵימ‬ ‫כמ‬ ‫ָּה ּו ְ‬ ‫רּק‬ ‫ּכ ֻ‬ ‫ִים‪ְ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ִין‪ּ .‬וב‬ ‫ַהר‬ ‫מט ֲ‬ ‫ַאי ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ַ‬ ‫ֵית‬ ‫ֵי ב‬ ‫בר‬ ‫דְ‬ ‫ּכ ִ‬ ‫ָה‪ְ ,‬‬ ‫ְטֹוב‬ ‫ְׁשֹּלא ב‬ ‫ָה ו ֶ‬ ‫ְטֹוב‬ ‫ִית ּב‬ ‫ִיע‬ ‫ׁשב‬ ‫ֵרֹות ְ‬ ‫ִין ּפ‬ ‫כל‬ ‫אֹו ְ‬ ‫ָה‪.‬‬ ‫ְטֹוב‬ ‫ָא ב‬ ‫אּל‬ ‫ִים ֶ‬ ‫כל‬ ‫ֵין אֹו ְ‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ָאי‪ּ .‬וב‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ַ‬ ‫ֵל‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ֶת‪ּ .‬וב‬ ‫מד‬ ‫ָה עֹו ֶ‬ ‫ְרּור‬ ‫ִים‪ ,‬צ‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֶת‪ּ ,‬ב‬ ‫חמ‬ ‫הֵ‬ ‫ַ‬ ‫ָה‪:‬‬ ‫ְרּור‬ ‫ֵינָּה צ‬ ‫ׁשא‬ ‫ִי ֶ‬ ‫ַל ּפ‬ ‫ַף ע‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫אֹו ְ‬

‫אֹומר‪ַּ .‬דם ְנ ֵבלֹות ֵּבית ַׁש ַּמאי‬ ‫ֵ‬ ‫הּודה‬ ‫ַר ִּבי ְי ָ‬ ‫יצת‬ ‫ׁשיב ִּכ ְנ ֵב ָלה‪ֵּ :‬ב ַ‬ ‫ה ִרין‪ְ .‬ל ַג ְמ ֵרי‪ְּ ,‬ד ָלא ָח ֵ‬ ‫ְמ ַט ֲ‬ ‫יטה‪ְ .‬ו ִנ ְמ ְצאּו‬ ‫ַּב ָלה ַּב ְּׁש ִח ָ‬ ‫ׁש ִּנ ְתנ ְ‬ ‫ְנ ֵב ָלה‪ְּ .‬כגֹון ֶ‬ ‫ּיֹוצא ָבּה‬ ‫יטה‪ִ :‬אם ַּכ ֵ‬ ‫יצים ְל ַא ַחר ְׁש ִח ָ‬ ‫ָּבּה ֵּב ִ‬ ‫ׁש ְּק ִל ָּפ ָתּה ָק ָׁשה ְו ִנ ְג ֶמ ֶרת‬ ‫ִנ ְמ ֶּכ ֶרת ַּבּׁשּוק‪ֶ .‬‬ ‫יצים ַה ִּנ ְמ ָּכרֹות ַּבּׁשּוק‪ְ :‬ו ִאם ָלאו‪.‬‬ ‫ִּכ ְׁש ָאר ֵּב ִ‬ ‫יה ִהיא‬ ‫סּורה‪ְּ .‬ד ִכ ְבנֵי ֵמ ֶע ָ‬ ‫א ָ‬ ‫ׁש ֵאינָּה ִנ ְג ֶמ ֶרת‪ֲ :‬‬ ‫ֶ‬ ‫ה ִרים‪.‬‬ ‫ׁש ַּמאי ְמ ַט ֲ‬ ‫ָכ ִרית ֵּבית ַ‬ ‫ׁשּובה‪ַּ :‬דם נ ְ‬ ‫ֲח ָ‬ ‫ִּד ְכ ִתיב ְּב ָפ ָר ַׁשת זָב ַּד ְּברּו ֶאל ְּבנֵי ִי ְׂש ָר ֵאל‪,‬‬ ‫ָכ ִרים‬ ‫יבה ְו ֵאין ַהּנ ְ‬ ‫ְּבנֵי ִי ְׂש ָר ֵאל ְמ ַט ְּמ ִאים ַּב ִּז ָ‬ ‫ׁש ִּי ְהיּו‬ ‫יבה‪ְ ,‬ו ַר ָּבנָן ָּגזּור ֲע ַל ְיהּו ֶ‬ ‫ְמ ַט ְּמ ִאים ַּב ִּז ָ‬ ‫יהן‪ֵּ .‬בית ַׁש ַּמאי ָס ְב ֵרי‪ִּ ,‬כי‬ ‫ָבים ְל ָכל ִּד ְב ֵר ֶ‬ ‫ְּכז ִ‬ ‫צּויין‬ ‫ׁש ֵהן ְמ ִ‬ ‫יה ֶ‬ ‫ימי ַר ְג ֶל ָ‬ ‫ּומ ֵ‬ ‫ָּגזּור ַר ָּבנָן ְּב ֻר ָּקּה ֵ‬ ‫ׁש ֵאין ָמצּוי ָּכל ָּכְך‬ ‫יבה ֶ‬ ‫א ָבל ַּדם ַה ִּז ָ‬ ‫ָּת ִדיר‪ֲ ,‬‬ ‫יּכ ָרא ְוֹלא‬ ‫ֹלא ָּג ְזרּו ָּבּה ַר ָּבנָן‪ֲ ,‬ע ַבדּו ַר ָּבנָן ֶה ֵ‬ ‫ֵדעּו‬ ‫ׁשּי ְ‬ ‫ָכ ִרית ְּכ ֵדי ֶ‬ ‫ׁשל נ ְ‬ ‫יבה ֶ‬ ‫ִט ְּמאּו ַּדם ִז ָ‬ ‫יכי ְד ָלא‬ ‫ָכ ִרי ְּד ַר ָּבנָן ִהיא‪ִּ ,‬כי ֵה ִ‬ ‫ְּד ֻט ְמ ַאת ַהּנ ְ‬ ‫ה ָרה‬ ‫רּומה ְו ָק ָד ִׁשים‪ְ :‬ו ַדם ָט ֳ‬ ‫ִנ ְׂש ְרפּו ֲע ַלּה ְּת ָ‬ ‫א ָתה ַה ְמצ ַֹר ַעת‬ ‫ׁש ָר ֲ‬ ‫ׁשל ְמצ ַֹר ַעת‪ַּ .‬דם ט ַֹהר ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫בּוע ִים‬ ‫ּוׁש ַ‬ ‫ְ‬ ‫ָכר‬ ‫ָל ָדה‪ְ ,‬ל ַא ַחר ִׁש ְב ָעה ְלז ָ‬ ‫ׁשּי ְ‬ ‫ֶ‬ ‫ָכ ִרית‬ ‫יה‪ַּ .‬דם ַהּנ ְ‬ ‫ימי ַר ְג ֶל ָ‬ ‫ּוכ ֵמ ֵ‬ ‫ִל ְנ ֵק ָבה‪ְּ :‬כ ֻר ָּקּה ְ‬ ‫יה‪ְּ ,‬ד ַה ְינּו ַלח‬ ‫ימי ַר ְג ֶל ָ‬ ‫ּוכ ֵמ ֵ‬ ‫ְמ ַט ֵּמא ְּכ ֻר ָּקּה ְ‬ ‫ׁש ִאם‬ ‫יּכ ָרא ִּב ְל ַבד ָעׂשּו ָלּה‪ֶ ,‬‬ ‫ָבׁש‪ְ .‬וזֹו ַה ֶה ֵ‬ ‫ְוֹלא י ֵ‬ ‫טֹובה ְל ַב ַעל‬ ‫אֹוכל ַמ ֲח ִזיק ָ‬ ‫ׁש ָה ֵ‬ ‫טֹובה‪ֶ .‬‬ ‫ירים ְּד ֻט ְמ ָאה ְּד ַר ָּבנָן ִהיא‪ְּ :‬ב ָ‬ ‫ׁש ֵאין ְמ ַט ֵּמא ֶא ָּלא ַלח ַמ ִּכ ִ‬ ‫ָבׁש‪ַ ,‬ע ְכ ָׁשיו ֶ‬ ‫אֹור ְי ָתא ָהיָה ַה ָּדם ְמ ַט ֵּמא ַלח ְוי ֵ‬ ‫ָה ְי ָתה ֻט ְמ ָאה ְּד ַ‬ ‫ינהּו‪ַ :‬ה ֵח ֶמת‪.‬‬ ‫טֹובה ַל ְּב ָע ִלים‪ְּ ,‬ד ַר ְח ָמנָא ַא ְפ ְק ִר ְ‬ ‫ׁש ָאסּור ְל ַה ֲח ִזיק ָ‬ ‫טֹובה‪ֶ .‬‬ ‫אֹוכ ִלים ְּב ָ‬ ‫טֹובה‪ֵ :‬אין ְ‬ ‫ׁש ֵאינֹו ַמ ֲח ִזיק לֹו ָ‬ ‫טֹובה‪ֶ .‬‬ ‫ׁשֹּלא ְב ָ‬ ‫רֹותיו‪ְ :‬ו ֶ‬ ‫ילהּו ִמ ֵּפ ָ‬ ‫א ִכ ָ‬ ‫ׁש ֶה ֱ‬ ‫ַה ֵּפרֹות ֶ‬ ‫ׁשּורה ְו ִנ ְק ַמט ָהעֹור ְו ִנ ְת ַק ָּׁשה ַעל ַה ָּמקֹום‬ ‫ׁש ָה ְי ָתה ְק ָ‬ ‫לֹומר ֶ‬ ‫רּורה‪ְּ ,‬כ ַ‬ ‫עֹומ ֶדת‪ֵ .‬אינָּה ְמ ַק ֶּב ֶלת ֻט ְמ ָאה ֶא ָּלא ִאם ֵּכן ִהיא ְצ ָ‬ ‫רּורה ֶ‬ ‫ּוצ ָררֹו‪ְ :‬צ ָ‬ ‫ׁש ִּנ ָּקב ְ‬ ‫ׁשל עֹור ֶ‬ ‫ְּכ ִמין נֹאד ֶ‬ ‫הֹואיל‬ ‫ׁשר‪ִ ,‬‬ ‫ׁשֹּלא ִנ ְק ַמט ָהעֹור ֵמ ֵא ָליו ְוֹלא ִנ ְת ַק ָּׁשה ַעל ְמקֹום ַה ֶּק ֶ‬ ‫רּורה‪ֶ .‬‬ ‫ׁש ֵאינָּה ְצ ָ‬ ‫ימין ְּבתֹוכֹו‪ַ :‬אף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ּׁש ְּמ ִׂש ִ‬ ‫ּומ ֲח ִזיק ַמה ֶ‬ ‫עֹומד ֵמ ֵא ָליו ַ‬ ‫ׁשהּוא ֵ‬ ‫ַה ָּצרּור ַעד ֶ‬ ‫ה ֵרי זֶה ְמ ַק ֵּבל ֻט ְמ ָאה‪:‬‬ ‫ּומ ֲח ִזיק‪ֲ ,‬‬ ‫ּוק ָׁשרֹו ַ‬ ‫ְ‬

‫‪VENDREDI‬‬ ‫‪17 Eloul 5777‬‬ ‫‪08 / 09 / 17‬‬

‫‪Ch.5 Mishna 2‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫ֵי‬ ‫מר‬ ‫חְ‬ ‫מֻ‬ ‫ַאי ּו ֵ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֵי ב‬ ‫ּקל‬ ‫מֻ‬ ‫ִים ִ‬ ‫בר‬ ‫דָ‬ ‫ּׁשה ְ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ֵר‪ִ ,‬‬ ‫ֵי אֹומ‬ ‫ִי יֹוס‬ ‫רּב‬ ‫ַ‬ ‫ֵינֹו‬ ‫ָן וְא‬ ‫לח‬ ‫ּׁש ְ‬ ‫הֻ‬ ‫ַל ַ‬ ‫ִינָה ע‬ ‫הּגְב‬ ‫ִם ַ‬ ‫ֶה ע‬ ‫העֹוף עֹול‬ ‫ֵל‪ָ .‬‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ב‬ ‫ֶה‬ ‫ֵינֹו עֹול‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ָאי‪ּ .‬וב‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֵי ב‬ ‫בר‬ ‫דְ‬ ‫ּכ ִ‬ ‫ָל‪ְ ,‬‬ ‫אכ‬ ‫נֶ ֱ‬ ‫ֵי‬ ‫בר‬ ‫דְ‬ ‫ּכ ִ‬ ‫ַל יַיִן‪ְ ,‬‬ ‫ִים ע‬ ‫ענָב‬ ‫ֶן‪ ,‬וֲַ‬ ‫ׁשמ‬ ‫ַל ֶ‬ ‫ֵיתים ע‬ ‫ִין ז ִ‬ ‫רמ‬ ‫ָל‪ּ .‬תֹו ְ‬ ‫אכ‬ ‫ֵינֹו נֶ ֱ‬ ‫וְא‬ ‫ַע‬ ‫רּב‬ ‫אְ‬ ‫עַ‬ ‫רַ‬ ‫הּזֹו ֵ‬ ‫ִין‪ַ .‬‬ ‫רמ‬ ‫ֵין ּתֹו ְ‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ָאי‪ּ .‬וב‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ב‬ ‫ַת‪,‬‬ ‫אח‬ ‫ָה ַ‬ ‫ֵׁש ׁשּור‬ ‫קּד‬ ‫ִים‪ִ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֶם‪ּ ,‬ב‬ ‫ּכר‬ ‫ּב ֶ‬ ‫ׁש ַ‬ ‫ַּמֹות ֶ‬ ‫א‬ ‫ֵית‬ ‫ָה‪ּ ,‬ב‬ ‫ִיס‬ ‫ּמע‬ ‫הְ‬ ‫ּתי ׁשּורֹות‪ַ .‬‬ ‫ׁש ֵ‬ ‫ֵׁש ְ‬ ‫קּד‬ ‫ִים‪ִ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ּוב‬ ‫ִית‪,‬‬ ‫ּדל‬ ‫רָ‬ ‫חְ‬ ‫ּב ַ‬ ‫ִין ְ‬ ‫ִיל‬ ‫טּב‬ ‫מְ‬ ‫ִין‪ַ .‬‬ ‫חּיְב‬ ‫מַ‬ ‫ֵל ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ִין‪ּ ,‬וב‬ ‫טר‬ ‫ַאי ּפֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ַ‬ ‫ִין‪ּ .‬גֵר‬ ‫ִיל‬ ‫טּב‬ ‫מְ‬ ‫ֵין ַ‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ָאי‪ּ .‬וב‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֵי ב‬ ‫בר‬ ‫דְ‬ ‫ּכ ִ‬ ‫ְ‬ ‫ֵל‬ ‫ֵל וְאֹוכ‬ ‫ִים‪ ,‬טֹוב‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ִים‪ּ ,‬ב‬ ‫סח‬ ‫פָ‬ ‫ֵי ְ‬ ‫רב‬ ‫עְ‬ ‫ִתּגַּיֵר ַ‬ ‫ׁשּנ ְ‬ ‫ֶ‬ ‫ָה‪,‬‬ ‫רל‬ ‫עְ‬ ‫הָ‬ ‫ִן ָ‬ ‫ֵׁש מ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ִים‪ַ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ֶב‪ּ .‬וב‬ ‫ער‬ ‫לֶ‬ ‫ְחֹו ָ‬ ‫ּפס‬ ‫ֶת ִ‬ ‫א‬ ‫ֶר‪:‬‬ ‫ּקב‬ ‫הָ‬ ‫ִן ַ‬ ‫ֵׁש מ‬ ‫ְפֹור‬ ‫ּכ‬

‫ׁש ֵאין ִאּסּורֹו ֶא ָּלא‬ ‫עֹולה ִעם ַה ְּג ִבינָה‪ֶ .‬‬ ‫ָהעֹוף ֶ‬ ‫ׁש ָּמא‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫עֹולה‪ְּ .‬גז ָ‬ ‫ֶ‬ ‫סֹופ ִרים‪ֹ :‬לא‬ ‫ְ‬ ‫ִמ ִּד ְב ֵרי‬ ‫רֹות ַח‪,‬‬ ‫ַע ֶלה ְּג ִבינָה ִעם ְּב ַׂשר ְּב ֵה ָמה ְּב ִא ְל ָּפס ֵ‬ ‫יֲ‬ ‫ּובית‬ ‫ּׁשל‪ֵ :‬‬ ‫ּתֹורה‪ְּ ,‬ד ַה ְינּו ְמ ַב ֵ‬ ‫ְּדהּוא ָאסּור ִמן ַה ָ‬ ‫ׁש ֶמן‬ ‫ׁשּיֵׁש לֹו ֶ‬ ‫ּתֹור ִמין‪ִ .‬מי ֶ‬ ‫ְ‬ ‫אֹומ ִרים ֵאין‬ ‫ְ‬ ‫ִה ֵּלל‬ ‫ׁש ַחּיָב‬ ‫ֵיתים ֶ‬ ‫רּומה ְוז ִ‬ ‫ׁש ַחּיָב ְל ַה ְפ ִריׁש ִמ ֶּמּנּו ְּת ָ‬ ‫ֶ‬ ‫רּומה‪ֵ ,‬אינֹו יָכֹול ִל ְתרֹם‬ ‫ְל ַה ְפ ִריׁש ֵמ ֶהן ְּת ָ‬ ‫ׁשּיֵׁש לֹו ִל ְתרֹם ִמן‬ ‫ֵיתים ְּכ ִפי ַה ִּׁשעּור ֶ‬ ‫ִמן ַהּז ִ‬ ‫רּומת‬ ‫ּׁש ֶמן ִּב ְת ַ‬ ‫ּׁש ֶמן ְו ִל ְפטֹר ַה ֶ‬ ‫ּומן ַה ֶ‬ ‫ֵיתים ִ‬ ‫ַהּז ִ‬ ‫ֵיתים‪ִּ ,‬ד ְכ ִתיב ַּכ ָּד ָגן ִמן ַהּג ֶֹרן‪ִ ,‬מן ַה ָּגמּור‬ ‫ַהּז ִ‬ ‫ּׁש ֵאינֹו ָּגמּור ַעל ַה ָּגמּור‪:‬‬ ‫ַעל ַה ָּגמּור ְוֹלא ִמ ַּמה ֶ‬ ‫ׁשהּוא ַה ִּׁשעּור‬ ‫ּזֹור ַע ַא ְר ַּבע ַאּמֹות ַּב ֶּכ ֶרם‪ֶ .‬‬ ‫ַה ֵ‬ ‫ֶרע ִמן ַה ֶּכ ֶרם‪,‬‬ ‫ׁש ָּצ ִריְך ָא ָדם ְל ַה ְר ִחיק ַהּז ַ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁשּורה ַא ַחת‬ ‫ָ‬ ‫ּזֹור ַע ְּבתֹוְך ִׁשעּור זֶה ִק ֵּדׁש‬ ‫ְו ַה ֵ‬ ‫ׁשל ֶּכ ֶרם‪ְּ ,‬כ ִד ְכ ִתיב ֶּפן ִּת ְק ַּדׁש ַה ְמ ֵל ָאה ְוגֹו'‬ ‫ֶ‬ ‫ירא ְלהּו ְל ֵבית ַׁש ַּמאי‬ ‫ּוס ִב ָ‬ ‫בּואת ַה ָּכ ֶרם‪ְ .‬‬ ‫ּות ַ‬ ‫ְ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל ָס ְב ֵרי‬ ‫ׁשּורה ַא ַחת ְקרּויָה ֶּכ ֶרם‪ֵ .‬‬ ‫ְּד ָ‬ ‫ְּד ֵאין ִנ ְק ָרא ֶּכ ֶרם ָּפחֹות ִמ ְּׁש ֵּתי ׁשּורֹות‪ְ ,‬ו ִכי‬ ‫בּואת ַה ֶּכ ֶרם ָק ְּד ָׁשה‪ְׁ ,‬ש ֵּתי‬ ‫ָק ָא ַמר ַר ְח ָמנָא ִּד ְת ַ‬ ‫יסה‪ֶ .‬ק ַמח‬ ‫ׁשל ֶּכ ֶרם ָק ָא ַמר‪ַ :‬ה ְּמ ִע ָ‬ ‫ׁשּורֹות ֶ‬ ‫ּׁשל‬ ‫ּומ ְת ַּב ֵ‬ ‫רֹות ִחים ִ‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ְּנ ָתנּוהּו ַעל ַּג ֵּבי ַמ ִים‬ ‫ֶ‬ ‫ּפֹוט ִרים ֵמ ַח ָּלה‪.‬‬ ‫ְ‬ ‫ּומ ְת ַע ֶּבה ָׁשם‪ֵּ .‬בית ַׁש ַּמאי‬ ‫ִ‬ ‫ה ָל ָכה ָּבזֶה ָּכ ַת ְבנּו‬ ‫ּופ ַסק ֲ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל ְמ ַח ְּי ִבים‪ְ .‬‬ ‫ֵ‬ ‫ֶרם‬ ‫ְּב ֵריׁש ַח ָּלה‪ַ :‬ח ְר ָּד ִלית‪ְּ .‬כמֹו ַהר ָּד ִלית‪ .‬ז ֶ‬ ‫לֹומר ִמּג ַֹבּה ָה ָהר‪.‬‬ ‫ׁשל ַהר‪ְּ ,‬כ ַ‬ ‫ַמ ִים ַה ָּבא ִמ ָּד ְליֹו ֶ‬ ‫ׁש ְּיהּו ַא ְר ָּב ִעים ְס ָאה ְּב ָמקֹום ֶא ָחד‪,‬‬ ‫ילין ַעד ֶ‬ ‫אֹומ ִרים ֵאין ַמ ְט ִּב ִ‬ ‫ְ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל‬ ‫ילין ָּב ֶהן ְל ֵבית ַׁש ַּמאי‪ֵ .‬‬ ‫סֹופן ֶא ָּלא ַא ְר ָּב ִעים ְס ָאה ַמ ְט ִּב ִ‬ ‫ַא ִפּלּו ֵאין ִמ ְּת ִח ָּל ָתן ְו ַעד ָ‬ ‫וֲ‬ ‫ׁש ָּמל ְּביֹום‬ ‫ָכ ִרי ֶ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל ֶא ָּלא ְּב ָע ֵרל נ ְ‬ ‫ֶח ְלקּו ֵּבית ַׁש ַּמאי ֵ‬ ‫יעי‪ְ .‬וֹלא נ ְ‬ ‫ּוׁש ִב ִ‬ ‫יׁשי ְ‬ ‫ָאה ְׁש ִל ִ‬ ‫פֹורׁש ִמן ַה ָּק ֶבר‪ְ .‬ו ָצ ִריְך ַהּז ָ‬ ‫ׁש ֵאין ַח ְר ָּד ִלית ְמ ַט ֶה ֶרת ֶא ָּלא ְב ַא ְׁשּב ֶֹרן‪ְּ :‬כ ֵ‬ ‫ֶ‬ ‫ַּמי‬ ‫ֹאמר ֶא ְׁש ָּת ַקד ֹלא ָט ַה ְר ִּתי ִמ ָּכל ֻט ְמ ָאה ַעד ַא ְר ָּב ָעה ָע ָׂשר ְו ָט ַב ְל ִּתי ְו ָא ַכ ְל ִּתי‪ַ ,‬ה ְׁש ָּתא נ ִ‬ ‫ׁש ָּמא ִי ַּט ֵּמא ְל ָׁשנָה ַה ָּב ָאה ְוי ַ‬ ‫ֵרה ֶ‬ ‫ַא ְר ָּב ָעה ָע ָׂשר‪ְּ ,‬ד ֵבית ִה ֵּלל ָס ְב ֵרי ְּגז ָ‬ ‫א ָבל ָע ֵרל ִי ְׂש ָר ֵאל‪ִּ ,‬ד ְב ֵרי‬ ‫ּובית ַׁש ַּמאי ָס ְב ֵרי ֹלא ָּג ְז ִרינַן‪ֲ .‬‬ ‫ּומ ַק ֵּבל ֻט ְמ ָאה‪ֵ .‬‬ ‫ָכ ִרי ָהיָה ְוֹלא ְמ ַק ֵּבל ֻט ְמ ָאה‪ַ ,‬ע ְכ ָׁשיו ִי ְׂש ָר ֵאל הּוא ְ‬ ‫ֵדע ְּד ֶא ְׁש ָּת ַקד נ ְ‬ ‫ֶא ְטּבֹל ְוא ַֹכל‪ְ ,‬וֹלא י ַ‬ ‫אֹוכל ִּפ ְסחֹו ָל ֶע ֶרב‪:‬‬ ‫טֹובל ְו ֵ‬ ‫ַהּכֹל ֵ‬

‫‪128‬‬


‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.5 Mishna 3‬‬

‫ַאי‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֵי ב‬ ‫ּקּל‬ ‫מֻ‬ ‫ִים ִ‬ ‫בר‬ ‫דָ‬ ‫ֹלׁשה ְ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ֵר‪ְ ,‬‬ ‫ֵאל אֹומ‬ ‫מע‬ ‫ִׁש ָ‬ ‫ִי י ְ‬ ‫רּב‬ ‫ַ‬ ‫ֵי‬ ‫בר‬ ‫דְ‬ ‫ּכ ִ‬ ‫דיִם‪ְ ,‬‬ ‫הּיַָ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ֵא א‬ ‫טּמ‬ ‫מַ‬ ‫ֵינֹו ְ‬ ‫ֶת א‬ ‫ֹהל‬ ‫ֵל‪ .‬ק ֶ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ֵי ב‬ ‫מר‬ ‫חְ‬ ‫מֻ‬ ‫ּו ֵ‬ ‫ֵי‬ ‫דיִם‪ .‬מ‬ ‫הּיָ​ָ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ֵא א‬ ‫טּמ‬ ‫מַ‬ ‫ִים‪ְ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ָאי‪ּ .‬וב‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ב‬ ‫ֵל‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ִין‪ּ ,‬וב‬ ‫ַהר‬ ‫מט ֲ‬ ‫ַאי ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ָתן‪ּ ,‬ב‬ ‫צו ָ‬ ‫מְ‬ ‫ָׂשּו ִ‬ ‫ׁשע‬ ‫ָאת ֶ‬ ‫חּט‬ ‫ַ‬ ‫ִין‪.‬‬ ‫ּמא‬ ‫טְ‬ ‫מַ‬ ‫ֵל ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ִין ּוב‬ ‫ַהר‬ ‫מט ֲ‬ ‫ַאי ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ַח‪ּ ,‬ב‬ ‫ּקצ‬ ‫הֶ‬ ‫ִין‪ַ .‬‬ ‫ּמא‬ ‫טְ‬ ‫מַ‬ ‫ְ‬ ‫ַׂשרֹות‪:‬‬ ‫ּמע ְ‬ ‫לַ‬ ‫ֵן ַ‬ ‫וְכ‬ ‫א ָכ ִלים ְמ ַח ְּיבֹו ַּב ַּמ ַע ְׂשרֹות‪:‬‬ ‫ׁש ַה ְמ ַט ְּמאֹו ֻט ְמ ַאת ֳ‬ ‫ֶ‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.5 Mishna 4‬‬

‫‪DIMANCHE‬‬ ‫‪19 Eloul 5777‬‬ ‫‪10 / 09 / 17‬‬ ‫ׁש ָח ְכ ָמתֹו‬ ‫ָד ִים‪ִ .‬מ ְּפנֵי ֶ‬ ‫ק ֶֹה ֶלת ֵאינֹו ְמ ַט ֵּמא ֶאת ַהּי ַ‬ ‫ֶא ְמ ָרה‪:‬‬ ‫רּוח ַהּק ֶֹדׁש נ ֶ‬ ‫ׁשל ְׁשֹלמֹה ִהיא ְוֹלא ְּב ַ‬ ‫ֶ‬ ‫רּוח‬ ‫ָד ִים‪ְּ .‬ד ָס ְב ֵרי ַאף ק ֶֹה ֶלת ְּב ַ‬ ‫ְמ ַט ֵּמא ֶאת ַהּי ָ‬ ‫ָד ִים‬ ‫ֶא ְמ ָרה‪ִ ,‬ה ְל ָּכְך ְמ ַט ֵּמא ֶאת ַהּי ַ‬ ‫ַהּק ֶֹדׁש נ ֶ‬ ‫ָתן‪ְ .‬ל ַא ַחר‬ ‫ׁש ָעׂשּו ִמ ְצו ָ‬ ‫ִּכ ְׁש ָאר ִּכ ְת ֵבי ַהּק ֶֹדׁש‪ֶ :‬‬ ‫ָטפּו‬ ‫אֹותם ַעל ַה ָּט ֵמא ְו ִט ַהר ָּב ֶהם‪ִ ,‬אם נ ְ‬ ‫ָ‬ ‫ׁש ִהּזּו‬ ‫ֶ‬ ‫ִמּגּופֹו ַעל ַּג ֵּבי ָא ָדם אֹו ַעל ַּג ֵּבי ֵּכ ִלים‪ַ :‬ה ֶּק ַצח‪.‬‬ ‫ילים‬ ‫ּור ִג ִ‬ ‫ּקֹורין לֹו נייל"ו ְּב ַל ַע"ז‪ְ .‬‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ֶרע ָׁשחֹר ֶ‬ ‫זַ‬ ‫ידי‬ ‫ׁש ָה ָר ִגיל ּבֹו ֵאינֹו ָּבא ִל ֵ‬ ‫ָל ֵתת אֹותֹו ַּב ֶּל ֶחם‪ֶ ,‬‬ ‫ׁשיב‬ ‫ה ִרין‪ְּ .‬דֹלא ָח ֵ‬ ‫ׁש ַּמאי ְמ ַט ֲ‬ ‫ְּכ ֵאב ֵלב‪ֵּ :‬בית ַ‬ ‫ילין ָל ֵתת‬ ‫ּובית ִה ֵּלל ְמ ַט ְּמ ִאין‪ֵּ .‬כיוָן ִּד ְר ִג ִ‬ ‫א ֶֹכל‪ֵ :‬‬ ‫ׁשיב א ֶֹכל‪ְ :‬ו ֵכן ַל ַּמ ַע ְׂשרֹות‪.‬‬ ‫א ָכ ִלין ָח ֵ‬ ‫אֹותֹו ָּב ֳ‬ ‫ֶח ְלקּו ַל ַּמ ַע ְׂשרֹות‪,‬‬ ‫ֶח ְלקּו ַּב ֻּט ְמ ָאה ֵּכן נ ְ‬ ‫ׁשּנ ְ‬ ‫ְּכמֹו ֶ‬

‫‪L U N D I‬‬ ‫‪20 Eloul 5777‬‬ ‫‪11 / 09 / 17‬‬

‫ֵי‬ ‫מר‬ ‫חְ‬ ‫מֻ‬ ‫ַאי ּו ֵ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ֵי ב‬ ‫ּקּל‬ ‫מֻ‬ ‫ִים ִ‬ ‫בר‬ ‫דָ‬ ‫ׁשנֵי ְ‬ ‫ֵר‪ְ ,‬‬ ‫עזֶר אֹומ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫אל‬ ‫ִי ֱ‬ ‫רּב‬ ‫ַ‬ ‫ִים‪,‬‬ ‫מר‬ ‫ַאי אֹו ְ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֵית ַ‬ ‫ָה‪ּ ,‬ב‬ ‫בל‬ ‫טְ‬ ‫ׁשֹּלא ָ‬ ‫ֶת ֶ‬ ‫לד‬ ‫ַם יֹו ֶ‬ ‫ֵל‪ּ .‬ד‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ב‬ ‫ַח‬ ‫ֵא ל‬ ‫טּמ‬ ‫מַ‬ ‫ִים‪ְ ,‬‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫ֶיה‪ּ .‬וב‬ ‫רגְל ָ‬ ‫ֵי ַ‬ ‫ֵימ‬ ‫כמ‬ ‫ָּה ּו ְ‬ ‫רּק‬ ‫ּכ ֻ‬ ‫ְ‬ ‫ֵׁש‪:‬‬ ‫ַח וְיָב‬ ‫ֵא ל‬ ‫טּמ‬ ‫מַ‬ ‫ׁשהּוא ְ‬ ‫ְזֹוב ֶ‬ ‫ֶת ּב‬ ‫לד‬ ‫ְיֹו ֶ‬ ‫ִים ּב‬ ‫ֵׁש‪ּ .‬ומֹוד‬ ‫וְיָב‬

‫בּוע ִים‬ ‫ּוׁש ַ‬ ‫ָכר ְ‬ ‫בּוע ְלז ָ‬ ‫ה ָתה ָׁש ַ‬ ‫ׁש ָּׁש ֲ‬ ‫יֹול ֶדת‪ֶ .‬‬ ‫ַּדם ֶ‬ ‫אֹומ ִרים‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ַּמאי‬ ‫ִל ְנ ֵק ָבה ְוֹלא ָט ְב ָלה‪ֵּ :‬בית ַ‬ ‫ׁש ְּמ ַט ְּמ ִאים ַל ִחים ְו ֵאין‬ ‫יה‪ֶ .‬‬ ‫ימי ַר ְג ֶל ָ‬ ‫ּוכ ֵמ ֵ‬ ‫ְּכ ֻר ָּקּה ְ‬ ‫ְמ ַט ְּמ ִאים ְי ֵב ִׁשים‪ַ ,‬אף ָּד ָמּה ְמ ַט ֵּמא ַלח ְו ֵאינֹו‬ ‫ׁש ְּמ ַט ֵּמא‬ ‫ׁשיב ְּכ ַדם ִנ ָּדה ֶ‬ ‫ָבׁש‪ְ .‬ו ֵאינֹו ָח ֵ‬ ‫ְמ ַט ֵּמא י ֵ‬ ‫ָבׁש‪.‬‬ ‫אֹומ ִרים ְמ ַט ֵּמא ַלח ְוי ֵ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל ְ‬ ‫ָבׁש‪ֵ :‬‬ ‫ַלח ְוי ֵ‬ ‫ׁשיב‪ְ ,‬ו ַאף‬ ‫ׁשֹּלא ָט ְב ָלה ְּכ ַדם ִנ ָּדה הּוא ָח ֵ‬ ‫ָּכל ְז ַמן ֶ‬ ‫יֹול ֶדת‬ ‫ּומֹודים ְּב ֶ‬ ‫ִ‬ ‫ׁשהּוא ְּבתֹוְך ְי ֵמי ט ַֹהר‪:‬‬ ‫ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ָמים ְנ ִק ִּיים ְּכ ִדין‬ ‫יכה ִל ְסּפֹר ִׁש ְב ָעה י ִ‬ ‫ׁש ְּצ ִר ָ‬ ‫ְּבזֹוב‪ֶ .‬‬ ‫ׁשֹּלא ָס ְפ ָרה ְוֹלא ָט ְב ָלה‪:‬‬ ‫ׁשיב ָּכל ְז ַמן ֶ‬ ‫יבה הּוא ָח ֵ‬ ‫ָבׁש‪ְּ ,‬ד ַדם ִז ָ‬ ‫ׁשהּוא ְמ ַט ֵּמא ַלח ְוי ֵ‬ ‫א ָתה ָּדם ְּבתֹוְך ְי ֵמי ט ַֹהר‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ִאם ֹלא ָס ְפ ָרה ְוֹלא ָט ְב ָלה ְו ָר ֲ‬ ‫ָּכל ְׁש ָאר זָבֹות‪ֶ ,‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.5 Mishna 5‬‬

‫ֵתּו‬ ‫חיֹות‪ ,‬מ‬ ‫אָ‬ ‫ּתי ֲ‬ ‫ׁש ֵ‬ ‫ִין ְ‬ ‫ֵהם נְׂשּוא‬ ‫ׁשנַיִם מ ֶ‬ ‫ִים‪ְ ,‬‬ ‫אח‬ ‫ָה ַ‬ ‫ּבע‬ ‫רָ‬ ‫אְ‬ ‫ַ‬ ‫ְמֹות‪.‬‬ ‫ִתיַּב‬ ‫ְצֹות וְֹלא מ ְ‬ ‫ֵּלּו חֹול‬ ‫ֵי א‬ ‫הר‬ ‫חיֹות‪ֲ ,‬‬ ‫אָ‬ ‫לֲ‬ ‫ִים ַ‬ ‫הּנְׂשּוא‬ ‫ַ‬ ‫ֵית‬ ‫ִּׁשּום ּב‬ ‫ֵר מ‬ ‫עזֶר אֹומ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫אל‬ ‫ִי ֱ‬ ‫רּב‬ ‫ִיאּו‪ַ .‬‬ ‫כנְסּו‪ ,‬יֹוצ‬ ‫ְמּו וְָ‬ ‫קד‬ ‫ִם ָ‬ ‫וְא‬ ‫ִיאּו‪:‬‬ ‫ִים‪ ,‬יֹוצ‬ ‫מר‬ ‫ֵל אֹו ְ‬ ‫הּל‬ ‫ֵית ִ‬ ‫קּיְמּו‪ּ .‬וב‬ ‫ַאי‪ ,‬יְַ‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ַ‬

‫‪129‬‬

‫‪M A R D I‬‬ ‫‪21 Eloul 5777‬‬ ‫‪12 / 09 / 17‬‬ ‫קּוקין‬ ‫ַּבמֹות‪ְּ .‬ד ֵכיוָן ְּד ַת ְרו ְַיהּו ְז ִ‬ ‫חֹולצֹות ְוֹלא ִמ ְתי ְ‬ ‫ְ‬ ‫קּוקתֹו‬ ‫אחֹות ְז ָ‬ ‫ַּבם ָּפ ַגע ַּב ֲ‬ ‫ּול ַהאי‪ַ ,‬ק ָּמא ִד ְמי ֵ‬ ‫ְל ַהאי ְ‬ ‫ּובית‬ ‫ׁש ַּמאי ְי ַק ְּימּו ֵ‬ ‫ְד ַה ְויָא ְּכ ִא ְׁשּתֹו‪ִ :‬מּׁשּום ֵּבית ַ‬ ‫יבמֹות ֶּפ ֶרק ד'‬ ‫יֹוציאּו‪ַּ .‬ב ְּג ָמ ָרא ִּב ָ‬ ‫אֹומ ִרים ִ‬ ‫ְ‬ ‫ִה ֵּלל‬ ‫יֹוציאּו‬ ‫אֹומ ִרים ִ‬ ‫ְ‬ ‫ַא ִחין ַמ ְּפ ִכינַן ַלּה‪ֵּ ,‬בית ַׁש ַּמאי‬ ‫ׁש ִאם‬ ‫ה ָל ָכה‪ֶ ,‬‬ ‫אֹומ ִרים ְי ַק ְּימּו‪ְ .‬ו ֵכן ֲ‬ ‫ְ‬ ‫ּובית ִה ֵּלל‬ ‫ֵ‬ ‫ָק ְדמּו ְו ָכ ְנסּו ְי ַק ְּימּו‪:‬‬


‫‪MERCREDI‬‬ ‫‪22 Eloul 5777‬‬ ‫‪13 / 09 / 17‬‬

‫‪Ch.5 Mishna 6‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫ְרּו לֹו‪,‬‬ ‫אמ‬ ‫ִים‪ָ .‬‬ ‫בר‬ ‫דָ‬ ‫ָה ְ‬ ‫ּבע‬ ‫רָ‬ ‫אְ‬ ‫ִיד ַ‬ ‫הע‬ ‫ֵל ֵ‬ ‫לא‬ ‫לְ‬ ‫ַה ַ‬ ‫ֶן מ ֲ‬ ‫ביָא ּב‬ ‫קְ‬ ‫עַ‬ ‫ֲ‬ ‫ַׂשָך‬ ‫ֵר וְנַע ְ‬ ‫ִית אֹומ‬ ‫הי ָ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ִים ֶ‬ ‫בר‬ ‫דָ‬ ‫ָה ְ‬ ‫ּבע‬ ‫רָ‬ ‫אְ‬ ‫בַ‬ ‫ְָך ְ‬ ‫חזֹר ּב‬ ‫ביָא‪ֲ ,‬‬ ‫קְ‬ ‫עַ‬ ‫ֲ‬ ‫ֶה‬ ‫ֵא ׁשֹוט‬ ‫ּקר‬ ‫ְה ָ‬ ‫ִי ל ִ‬ ‫ָב ל‬ ‫ָהן‪ ,‬מּוט‬ ‫ַר ל ֶ‬ ‫אמ‬ ‫ֵל‪ָ .‬‬ ‫רא‬ ‫ִׂש ָ‬ ‫לי ְ‬ ‫ִין ְ‬ ‫ֵית ּד‬ ‫ַב ּב‬ ‫א‬ ‫ׁשֹּלא‬ ‫ָקֹום‪ֶ ,‬‬ ‫הּמ‬ ‫פנֵי ַ‬ ‫לְ‬ ‫ָׁשע ִ‬ ‫ַת ר ָ‬ ‫אח‬ ‫ָה ַ‬ ‫ׁשע‬ ‫ָׂשֹות ָ‬ ‫לע‬ ‫ַי‪ ,‬וְֹלא ֵ‬ ‫ָל יָמ‬ ‫ּכ‬ ‫ֵא‬ ‫טּמ‬ ‫מַ‬ ‫היָה ְ‬ ‫חזַר ּבֹו‪ .‬הּוא ָ‬ ‫ָה ָ‬ ‫רר‬ ‫ׂש ָ‬ ‫ִיל ְ‬ ‫ִׁשב‬ ‫ִים‪ּ ,‬ב ְ‬ ‫מר‬ ‫ִהיּו אֹו ְ‬ ‫יְ‬ ‫היָה‬ ‫ִין‪ .‬הּוא ָ‬ ‫ַהר‬ ‫מט ֲ‬ ‫ִים ְ‬ ‫כמ‬ ‫חָ‬ ‫הּיָרֹוק‪ .‬וַ ֲ‬ ‫ַם ַ‬ ‫ָה וְד‬ ‫קּד‬ ‫ּפ ֻ‬ ‫הְ‬ ‫ַר ַ‬ ‫ׂשע‬ ‫ְ‬ ‫ְָך‬ ‫ַר ּכ‬ ‫אח‬ ‫ַּלֹון וְ ַ‬ ‫בח‬ ‫ְהּנִיחֹו ְ‬ ‫ָׁשר ו ִ‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫ַל מּום ֶ‬ ‫ּבע‬ ‫ְכֹור ַ‬ ‫ַר ּב‬ ‫ׂשע‬ ‫ַּתיר ְ‬ ‫מִ‬ ‫ִין ֹלא‬ ‫ַׁשק‬ ‫ֵין מ ְ‬ ‫ֵר‪ ,‬א‬ ‫היָה אֹומ‬ ‫ִים‪ .‬הּוא ָ‬ ‫סר‬ ‫ִים אֹו ְ‬ ‫כמ‬ ‫חָ‬ ‫ָטֹו‪ ,‬וַ ֲ‬ ‫ׁשח‬ ‫ְ‬ ‫ִים‪,‬‬ ‫מר‬ ‫ִים אֹו ְ‬ ‫כמ‬ ‫חָ‬ ‫ֶת‪ .‬וַ ֲ‬ ‫רר‬ ‫חֶ‬ ‫ְׁש ְ‬ ‫המ ֻ‬ ‫ָה ַ‬ ‫פח‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ֶת ִ‬ ‫ֶת וְֹלא א‬ ‫הּגִּיֹר‬ ‫ֶת ַ‬ ‫א‬ ‫ֶת‬ ‫רר‬ ‫חֶ‬ ‫ְׁש ְ‬ ‫ָה מ ֻ‬ ‫פח‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ִית‪ִ ,‬‬ ‫ּכמ‬ ‫רְ‬ ‫כְ‬ ‫ּב ַ‬ ‫ֲׂשה ְ‬ ‫מע ֶ‬ ‫ְרּו לֹו‪ַ ,‬‬ ‫אמ‬ ‫ִין‪ָ .‬‬ ‫ַׁשק‬ ‫מְ‬ ‫ַר‬ ‫אמ‬ ‫ְיֹון‪ָ .‬‬ ‫טל‬ ‫בַ‬ ‫אְ‬ ‫עיָה וְ ַ‬ ‫מְ‬ ‫ׁש ַ‬ ‫קּוה ְ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ְה ְ‬ ‫ליִם‪ ,‬ו ִ‬ ‫ִירּוׁש ַ‬ ‫ְתה ב ָ‬ ‫הי ָ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ֶ‬ ‫ִין‬ ‫ֵית ּד‬ ‫ְלּו ב‬ ‫סק‬ ‫ּבנִּדּויֹו‪ ,‬וְָ‬ ‫ֵת ְ‬ ‫קּוה‪ .‬וְנִּדּוהּו‪ּ ,‬ומ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫הְ‬ ‫ָא ִ‬ ‫ּדגְמ‬ ‫ָהם‪ֻ ,‬‬ ‫לֶ‬ ‫ָה‪,‬‬ ‫ִתנַּד‬ ‫ביָא נ ְ‬ ‫קְ‬ ‫עַ‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫ְׁשלֹום ֶ‬ ‫ַס ו ָ‬ ‫ָה‪ ,‬ח‬ ‫ִי יְהּוד‬ ‫רּב‬ ‫ַר ַ‬ ‫אמ‬ ‫ֲרֹונֹו‪ָ .‬‬ ‫ֶת א‬ ‫א‬ ‫ָה‬ ‫כמ‬ ‫חְ‬ ‫ּב ָ‬ ‫ֵל ְ‬ ‫רא‬ ‫ִׂש ָ‬ ‫מּי ְ‬ ‫ָם ִ‬ ‫אד‬ ‫ָל ָ‬ ‫פנֵי כ‬ ‫ּב ְ‬ ‫ֶת ִ‬ ‫על‬ ‫ָה נִנְ ֶ‬ ‫עזָר‬ ‫ֵין ֲ‬ ‫ׁשא‬ ‫ֶ‬ ‫עזֶר‬ ‫ִי ֶ‬ ‫אל‬ ‫ִי נִּדּו‪ֱ ,‬‬ ‫ֶת מ‬ ‫ֵל‪ .‬וְא‬ ‫לא‬ ‫לְ‬ ‫ַה ַ‬ ‫ֶן מ ֲ‬ ‫ביָא ּב‬ ‫קְ‬ ‫עַ‬ ‫ּכ ֲ‬ ‫ְא ַ‬ ‫חט‬ ‫ַת ֵ‬ ‫רא‬ ‫ביְִ‬ ‫ּו ְ‬ ‫ִין‬ ‫ֵית ּד‬ ‫ְחּו ב‬ ‫ׁשל‬ ‫ֵת‪ָ ,‬‬ ‫ְׁשּמ‬ ‫דיִם‪ּ .‬וכ ֶ‬ ‫ַת יָ​ָ‬ ‫ָהר‬ ‫ּבט ֳ‬ ‫ֵק ְ‬ ‫קּפ‬ ‫ּפ ְ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫חנֹוְך‪ֶ ,‬‬ ‫ֶן ֲ‬ ‫ּב‬ ‫ּבנִּדּויֹו‪,‬‬ ‫ֵת ְ‬ ‫ֶה ּומ‬ ‫ִתנַּד‬ ‫הּמ ְ‬ ‫ָל ַ‬ ‫ׁשּכ‬ ‫ֵד ֶ‬ ‫לּמ‬ ‫מַ‬ ‫ֲרֹונֹו‪ְ .‬‬ ‫ַל א‬ ‫ֶן ע‬ ‫אב‬ ‫ְהּנִיחּו ֶ‬ ‫וִ‬ ‫ֲרֹונֹו‪:‬‬ ‫ֶת א‬ ‫ִין א‬ ‫קל‬ ‫סֹו ְ‬

‫ידה ַה ַּב ֶה ֶרת‬ ‫ׁש ִה ְפ ִק ָ‬ ‫ְׂש ַער ְּפ ֻק ָּדה‪ְ .‬לׁשֹון ִּפ ָּקדֹון‪ֶ ,‬‬ ‫ׂש ָער ְּבעֹור ַה ָּב ָׂשר ְו ָה ְל ָכה ָלּה‪ְּ ,‬כגֹון‬ ‫ֶאת ַה ֵ‬ ‫ׂש ָער ָל ָבן‪ָ ,‬ה ְל ָכה‬ ‫ּובּה ֵ‬ ‫ׁש ָה ְי ָתה ּבֹו ַּב ֶה ֶרת ָ‬ ‫ֶ‬ ‫ׂש ָער ָל ָבן ִּב ְמקֹומֹו‪ְ ,‬ו ַא ַחר‬ ‫יחה ְל ֵ‬ ‫ַה ַּב ֶה ֶרת ְו ִה ִּנ ָ‬ ‫ה ַל ְל ֵאל‬ ‫ָּכְך ָח ְז ָרה ַה ַּב ֶה ֶרת‪ֲ .‬ע ַק ְביָא ֶּבן ַמ ֲ‬ ‫ׂש ָער ָל ָבן ַּב ַּב ֶה ֶרת‪ַ ,‬אף‬ ‫ֶה ַפְך ֵ‬ ‫ׁשּנ ֱ‬ ‫ְמ ַט ֵּמא‪ֵּ ,‬כיוָן ֶ‬ ‫אֹותּה‬ ‫ׁש ִהיא ַע ְכ ָׁשיו ֵאינָּה ָ‬ ‫ׁשּזֹו ַה ַּב ֶה ֶרת ֶ‬ ‫ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ׂש ָער ָל ָבן‪ָ ,‬ט ֵמא‪ְ :‬ו ַדם ַהּיָרֹוק‪.‬‬ ‫ׁש ָה ְפ ָכה אֹותֹו ְל ֵ‬ ‫ֶ‬ ‫ה ַל ְל ֵאל ְמ ַט ֵּמא‪ְּ ,‬ד ָס ַבר ְּכ ֶק ֶרן‬ ‫ֲע ַק ְביָא ֶּבן ַמ ֲ‬ ‫ׁשהּוא ִמן ַה ָּד ִמים ַה ְּט ֵמ ִאים‪,‬‬ ‫ַּכ ְרּכֹם ָהיָה‪ֶ ,‬‬ ‫ה ִרין‪ִּ .‬ד ְכ ִתיב‬ ‫ַח ָכ ִמים ְמ ַט ֲ‬ ‫ׁש ָּל ָקה‪ :‬ו ֲ‬ ‫ֶא ָּלא ֶ‬ ‫ה ָפ ַכּתּו ִהיא ְוֹלא‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫ׂש ָער ָל ָבן‪ֶ ,‬‬ ‫ְו ִהיא ָה ְפ ָכה ֵ‬ ‫ה ָפ ַכּתּו ֲח ֶב ְר ָּתּה‪ָ :‬היָה ַמ ִּתיר ְׂש ַער ְּבכֹור‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫ֶ‬ ‫ָׁשר ִמן ַה ְּבכֹור‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫ָׁשר‪ַ .‬ה ֶּצ ֶמר ֶ‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫ַּב ַעל מּום ֶ‬ ‫ַח ָכ ִמים‬ ‫ָאה ַלּכ ֵֹהן‪ :‬ו ֲ‬ ‫הנ ָ‬ ‫ַּב ַעל מּום‪ָ ,‬היָה ַמ ִּתירֹו ַּב ֲ‬ ‫ּנֹוׁשר ֵמ ַח ִּיים‪,‬‬ ‫אֹוס ִרים‪ְּ .‬ד ִאי ָׁש ֵרית ֵליּה ֶצ ֶמר ַה ֵ‬ ‫ְ‬ ‫ָׁשיר ִצ ְמרֹו ָּכל‬ ‫ׁשּי ִ‬ ‫ָא ֵתי ְל ַא ְׁשהֹויֵי ַל ְּבכֹור ְּכ ֵדי ֶ‬ ‫ַעבֹד‬ ‫ׁש ִּי ְגזֹז ְוי ֲ‬ ‫ידי ַּת ָּק ָלה ֶ‬ ‫ָׁש ָעה‪ְ ,‬ו ָאתּו ָּבּה ִל ֵ‬ ‫בֹודה‪,‬‬ ‫ַע ָ‬ ‫ירי ְּב ִגּזָה ו ֲ‬ ‫א ִס ֵ‬ ‫סּולי ַה ֻּמ ְק ָּד ִׁשים ֲ‬ ‫ּופ ֵ‬ ‫ּבֹו‪ְ ,‬‬ ‫ִּד ְכ ִתיב ִּת ְז ַּבח ְו ָא ַכ ְל ָּת ָב ָׂשר‪ִּ ,‬ת ְז ַּבח ְוֹלא ִּגּזָה‬ ‫יטה‬ ‫ַע ַק ְביָא ָׁש ֵרי‪ְּ ,‬ד ִמּגֹו ִד ְמ ַה ְּניָא ְׁש ִח ָ‬ ‫ְוכּו'‪ .‬ו ֲ‬ ‫יטה‪,‬‬ ‫ַל ֶּצ ֶמר ַה ְמ ֻח ָּבר ּבֹו ְל ַה ִּתירֹו ְל ַא ַחר ְׁש ִח ָ‬ ‫ּומּנָח ַּב ַחּלֹון‪ֵ :‬אין‬ ‫ַּמי ַל ֶּצ ֶמר ַה ָּתלּוׁש ֻ‬ ‫הנֵי נ ִ‬ ‫ַמ ֲ‬ ‫סֹוטה‪ֹ :‬לא ֶאת ַה ִּגּי ֶֹרת ְוֹלא ֶאת‬ ‫ַמ ְׁש ִקין‪ֵ .‬מי ָ‬ ‫ׁש ְח ֶר ֶרת‪ִּ .‬ד ְכ ִתיב ְל ָא ָלה ְו ִל ְׁש ֻב ָעה ְּבתֹוְך‬ ‫ַה ְמ ֻ‬ ‫ׁש ֵאינָן ְּבתֹוְך ַע ָּמם‪ֻּ :‬ד ְג ָמא‬ ‫ַע ֵּמָך‪ְּ ,‬פ ָרט ְל ֵאּלּו ֶ‬ ‫ֵרים‬ ‫לֹומר ּג ִ‬ ‫ׁש ָהיּו ֻּד ְג ָמ ָתּה‪ְּ ,‬כ ַ‬ ‫קּוה‪ִ .‬מ ְּפנֵי ֶ‬ ‫ִה ְׁש ָ‬ ‫קּוה‪ְ ,‬וֹלא ִמן ַה ִּדין‪ֵּ .‬פרּוׁש‬ ‫יכְך ִה ְׁש ָ‬ ‫מֹותּה‪ְ ,‬ל ִפ ָ‬ ‫ְּכ ָ‬ ‫קּוה‪ָ ,‬עׂשּו ֻּד ְג ָמא ְו ִד ְמיֹון‬ ‫ַא ֵחר‪ֻּ ,‬ד ְג ָמא ִה ְׁש ָ‬ ‫אֹותּה ֵמי ַה ָּמ ִרים‪,‬‬ ‫ָ‬ ‫ְו ֶה ְראּו ָלּה ְּכ ִאּלּו ַמ ְׁש ִקים‬ ‫בֹודן‬ ‫ׁש ִּז ְלזֵל ִּב ְכ ָ‬ ‫קּוה‪ְ :‬ו ִנּדּוהּו‪ְ .‬ל ִפי ֶ‬ ‫א ָבל ֹלא ִה ְׁש ָ‬ ‫ֲ‬ ‫ָרה ִנ ְנ ֶע ֶלת‪.‬‬ ‫ׁש ֵאין ֲעז ָ‬ ‫ׁשל ְׁש ַמ ְעיָה ְו ַא ְב ַט ְליֹון‪ֶ :‬‬ ‫ֶ‬ ‫יהם‪.‬‬ ‫ָסים ִל ְׁשחֹט ִּפ ְס ֵח ֶ‬ ‫ׁש ִּנ ְכנ ִ‬ ‫ְּב ַע ְר ֵבי ְּפ ָס ִחים ְּכ ֶ‬ ‫ְּד ָא ְמ ִרינַן ִנ ְכ ְנ ָסה ַּכת ִראׁשֹונָה ִנ ְנ ֲעלּו ַּד ְלתֹות‬ ‫ָרה ְוכּו'‪ְ ,‬ו ֵכן ְּב ַכת ְׁש ִנּיָה ְו ֵכן ְּב ַכת‬ ‫ָה ֲעז ָ‬ ‫ָרה ֻמ ְכ ָּתר‬ ‫יׁשית‪ֹ ,‬לא ָהיָה ִנ ְמ ָצא ְּב ָכל ָה ֲעז ָ‬ ‫ְׁש ִל ִ‬ ‫ה ַל ְל ֵאל‪:‬‬ ‫ּוב ִי ְר ַאת ֵח ְטא ַּכ ֲע ַק ְביָא ֶּבן ַמ ֲ‬ ‫ַּב ֲע ָנוָה ְ‬ ‫ׁש ֲח ֵב ָריו ָהיּו ְּב ֵד ִלים ִמ ֶּמּנּו‪:‬‬ ‫יחים ֶא ֶבן ִּב ְל ַבד ְל ֶה ֵּכר ֶ‬ ‫סֹוק ִלים‪ֶ ,‬א ָּלא ַמ ִּנ ִ‬ ‫ארֹונֹו‪ָ .‬לאו ַּד ְו ָקא ְ‬ ‫סֹוק ִלים ֶאת ֲ‬ ‫ׁש ִּז ְלזֵל‪ְ :‬‬ ‫ׁש ִּפ ְק ֵּפק‪ֶ .‬‬ ‫ֶ‬

‫‪J E U D I‬‬ ‫‪23 Eloul 5777‬‬ ‫‪14 / 09 / 17‬‬ ‫ְּב ַא ְר ָּב ָעה ְד ָב ִרים‪ְׂ .‬ש ַער ְּפ ֻק ָּדה ְו ַדם ַהּיָרֹוק‬ ‫ּוׂש ַער ְּבכֹור ַה ָּתלּוׁש ְו ַה ְׁש ָק ַאת ִּגּי ֶֹרת‬ ‫ְ‬ ‫ָחיד‪.‬‬ ‫יח ִּד ְב ֵרי ַהּי ִ‬ ‫מּוטב ְל ַה ִּנ ַ‬ ‫ָ‬ ‫ׁש ְח ֶר ֶרת‪:‬‬ ‫ּומ ֻ‬ ‫ְ‬ ‫ַהוּו ְּד ָב ָריו‬ ‫ַּמי ֵמ ַר ִּבים ִק ֵּבל ו ֲ‬ ‫ִמּׁשּום ְּדהּוא נ ִ‬ ‫יח‬ ‫מּוטב ְל ַה ִּנ ַ‬ ‫ְּכ ִד ְב ֵרי ַר ִּבים‪ִ ,‬מּׁשּום ָה ִכי ָק ָא ַמר ָ‬ ‫ַהֹלא‬ ‫מּוטב ְּד ָק ָא ַמר‪ ,‬ו ֲ‬ ‫ְוכּו'‪ְּ .‬ד ִאי ָלאו ָה ִכי ַמאי ָ‬ ‫אֹור ְי ָתא ִהיא‪ִּ ,‬ד ְכ ִתיב ַא ֲח ֵרי ַר ִּבים ְל ַהּטֹת‪,‬‬ ‫ְּד ַ‬ ‫ָחיד ְּב ַעל ָּכ ְרחֹו‪ֶ .‬א ָּלא‬ ‫יח ִּד ְב ֵרי ַהּי ִ‬ ‫ְו ַחּיָב ְל ַה ִּנ ַ‬ ‫מּוטב ְוֹלא ָא ַמר ַחּיָב‪ִ ,‬מּׁשּום‬ ‫ָ‬ ‫ַט ֲע ָמא ְד ָא ַמר‬ ‫יׁשית‪ְ .‬ו ֵאין‬ ‫ְּד ַאף הּוא ֵמ ַר ִּבים ִק ֵּבל ְּכ ִד ְפ ִר ִ‬ ‫ה ַל ְל ֵאל ְּב ָכל ַא ְר ָּב ָעה‬ ‫ה ָל ָכה ַּכ ֲע ַק ְביָא ֶּבן ַמ ֲ‬ ‫ֲ‬ ‫ְּד ָב ִרים ַה ָּללּו‪:‬‬

‫‪Ch.5 Mishna 7‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫ִים‬ ‫בר‬ ‫דָ‬ ‫ָה ְ‬ ‫ּבע‬ ‫רָ‬ ‫אְ‬ ‫בַ‬ ‫ְָך ְ‬ ‫חזֹר ּב‬ ‫ּבנִי‪ֲ ,‬‬ ‫ְנֹו‪ְ ,‬‬ ‫לב‬ ‫ַר ִ‬ ‫אמ‬ ‫ִיתתֹו ָ‬ ‫ַת מ ָ‬ ‫ִׁשע‬ ‫ּב ְ‬ ‫ַר לֹו‪,‬‬ ‫אמ‬ ‫ְָך‪ָ .‬‬ ‫ְּת ּב‬ ‫חזַר ָ‬ ‫ָה ֹלא ָ‬ ‫לּמ‬ ‫ַר לֹו‪ ,‬וְָ‬ ‫אמ‬ ‫ֵר‪ָ .‬‬ ‫ִיתי אֹומ‬ ‫הי ִ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ֶ‬ ‫ִים‪.‬‬ ‫רּב‬ ‫מֻ‬ ‫הְ‬ ‫ִי ַ‬ ‫מּפ‬ ‫ְעּו ִ‬ ‫ׁשמ‬ ‫ְהם ָ‬ ‫ִים‪ ,‬ו ֵ‬ ‫רּב‬ ‫מֻ‬ ‫הְ‬ ‫ִי ַ‬ ‫מּפ‬ ‫ְּתי ִ‬ ‫מע ִ‬ ‫ׁש ַ‬ ‫אנִי ָ‬ ‫ֲ‬ ‫ַּתה‬ ‫ָל א ָ‬ ‫אב‬ ‫ָתן‪ֲ .‬‬ ‫ִׁשמּוע ָ‬ ‫ְדּו ב ְ‬ ‫עמ‬ ‫ְהם ָ‬ ‫ָתי‪ ,‬ו ֵ‬ ‫ִׁשמּוע ִ‬ ‫ְּתי ב ְ‬ ‫מד ִ‬ ‫עַ‬ ‫אנִי ָ‬ ‫ֲ‬ ‫ֵי‬ ‫בר‬ ‫ּד ְ‬ ‫ח ִ‬ ‫ְהּנִי ַ‬ ‫ָב ל ַ‬ ‫ִין‪ .‬מּוט‬ ‫רּב‬ ‫מֻ‬ ‫הְ‬ ‫ִי ַ‬ ‫מּפ‬ ‫ִיד‪ּ ,‬ו ִ‬ ‫הּיָח‬ ‫ִי ַ‬ ‫מּפ‬ ‫ְּת ִ‬ ‫מע ָ‬ ‫ׁש ַ‬ ‫ָ‬ ‫ַי‬ ‫על‬ ‫ּפקֹד ָ‬ ‫ָא‪ְ ,‬‬ ‫אּב‬ ‫ַר לֹו‪ַ ,‬‬ ‫אמ‬ ‫ִין‪ָ .‬‬ ‫רּב‬ ‫מֻ‬ ‫הְ‬ ‫ֵי ַ‬ ‫בר‬ ‫דְ‬ ‫ּב ִ‬ ‫אחֹז ְ‬ ‫לֱ‬ ‫ִיד‪ ,‬וְֶ‬ ‫הּיָח‬ ‫ַ‬ ‫ָה‬ ‫ִיל‬ ‫ָא ע‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ַר לֹו‪ֶ ,‬‬ ‫אמ‬ ‫ִיד‪ָ .‬‬ ‫פק‬ ‫מְ‬ ‫ֵינִי ַ‬ ‫ַר לֹו‪ ,‬א‬ ‫אמ‬ ‫ֶיָך‪ָ .‬‬ ‫בר‬ ‫חֵ‬ ‫לֲ‬ ‫ַ‬ ‫חקּוָך‪:‬‬ ‫רֲ‬ ‫ֲׂשיָך יְַ‬ ‫מע ֶ‬ ‫ְבּוָך ּו ַ‬ ‫קר‬ ‫ֲׂשיָך יְָ‬ ‫מע ֶ‬ ‫ָאו‪ַ .‬‬ ‫ַר לֹו‪ ,‬ל‬ ‫אמ‬ ‫ִי‪ָ .‬‬ ‫ָאת ב‬ ‫מצ ָ‬ ‫ָ‬

‫‪130‬‬


‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.6 Mishna 1‬‬

‫‪VENDREDI‬‬ ‫‪24 Eloul 5777‬‬ ‫‪15 / 09 / 17‬‬

‫ַּנֹות‪,‬‬ ‫ּקט‬ ‫הְ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫אנִים א‬ ‫מֲ‬ ‫ּמ ָ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ִים‪ֶ .‬‬ ‫בר‬ ‫דָ‬ ‫ִּׁשה ְ‬ ‫חמ ָ‬ ‫ִיד ֲ‬ ‫הע‬ ‫ָא ֵ‬ ‫ּבב‬ ‫ֶן ָ‬ ‫ָה ּב‬ ‫ִי יְהּוד‬ ‫רּב‬ ‫ַ‬ ‫ליִם‬ ‫ִירּוׁש ַ‬ ‫רנְגֹול ּב ָ‬ ‫ּת ְ‬ ‫ַל ַ‬ ‫סק‬ ‫ְׁשּנִ ְ‬ ‫ָד‪ ,‬ו ֶ‬ ‫אח‬ ‫ֵד ֶ‬ ‫ִי ע‬ ‫ַל ּפ‬ ‫ִּׁשה ע‬ ‫הא ָ‬ ‫ֶת ָ‬ ‫ִין א‬ ‫ַּׂשיא‬ ‫ְׁשּמ ִ‬ ‫וֶ‬ ‫ַל ּגַב‬ ‫ְֵך ע‬ ‫ִתנַּס‬ ‫ׁשּנ ְ‬ ‫ִים יֹום ֶ‬ ‫ּבע‬ ‫רָ‬ ‫אְ‬ ‫ֶן ַ‬ ‫הּיַיִן ּב‬ ‫ַל ַ‬ ‫ֶׁש‪ ,‬וְע‬ ‫הּנֶפ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ַג א‬ ‫הר‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ַל ֶ‬ ‫ע‬ ‫ׁשעֹות‪:‬‬ ‫ַע ָ‬ ‫רּב‬ ‫אְ‬ ‫ּב ַ‬ ‫ַב ְ‬ ‫ּקר‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ַר ֶ‬ ‫ׁשח‬ ‫ׁשל ַ‬ ‫ִיד ֶ‬ ‫ּתמ‬ ‫ַל ָ‬ ‫ַ‪ ,‬וְע‬ ‫ּבח‬ ‫ּמזְֵ‬ ‫הִ‬ ‫ַ‬

‫הּודה ֶּבן ָּב ָבא ֵה ִעיד‪.‬‬ ‫ַר ִּבי ְי ָ‬ ‫א ִנים ֶאת ַה ְּק ַטּנֹות‪.‬‬ ‫ׁש ְּמ ָמ ֲ‬ ‫ֶ‬ ‫ׂשּואים ְׁש ֵּתי‬ ‫ְּכגֹון ְׁשנֵי ַא ִחים ְנ ִ‬ ‫דֹולה‬ ‫א ָחיֹות ְיתֹומֹות‪ַ ,‬א ַחת ְּג ָ‬ ‫ֲ‬ ‫ׁשל‬ ‫ְו ַא ַחת ְק ַטּנָה‪ֵ ,‬מת ַּב ְע ָלּה ֶ‬ ‫ָבם‬ ‫קּוקה ְלי ָ‬ ‫דֹולה ְו ִנ ְמ ֵצאת ְז ָ‬ ‫ְּג ָ‬ ‫דֹוחה ִז ָּק ָתּה‬ ‫ַּב ַעל ַה ְּק ַטּנָה‪ְ ,‬ו ָ‬ ‫חֹותּה ַה ְּק ַטּנָה‬ ‫א ָ‬ ‫ּׂשּואי ֲ‬ ‫ֶאת ִנ ֵ‬ ‫ּׂשּואי‬ ‫ׁש ֵאין ִנ ֵ‬ ‫אֹוס ְר ָּתּה ָע ָליו‪ֶ ,‬‬ ‫ְו ַ‬ ‫ּיֹוצא ְּבזֹו ְּב ַמ ֶּס ֶכת ְי ָבמֹות ֶּפ ֶרק ֵּבית‬ ‫דֹולה‪ְ .‬ו ֵכן יֵׁש ַא ֶח ֶרת ַּכ ֵ‬ ‫ַּבם ַה ְּג ָ‬ ‫ּומ ָּתר ְלי ֵ‬ ‫אׁשֹונים‪ֻ ,‬‬ ‫ִ‬ ‫ּׂשּואים ָה ִר‬ ‫עֹוקר ִנ ִ‬ ‫ּומאּון ֵ‬ ‫ׁש ְּת ָמ ֵאן ּבֹו‪ֵ ,‬‬ ‫ְק ַטּנָה ְּכלּום‪ְ ,‬מ ַל ְּמ ִדים ֶאת ַה ְּק ַטּנָה ֶ‬ ‫ֶפׁש‪.‬‬ ‫ׁש ָה ַרג ֶאת ַהּנ ֶ‬ ‫ׁש ִּנ ְס ַקל ַּת ְר ְנגֹול ֶ‬ ‫אֹותּה ַעל ִּפיו‪ְ :‬ו ֶ‬ ‫יאין ָ‬ ‫ׁש ֵּמת‪ַ ,‬מ ִּׂש ִ‬ ‫ּובא ֵעד ֶא ָחד ִּב ְל ַבד ְו ָא ַמר ֶ‬ ‫ׁש ָה ַלְך ַּב ְע ָלּה ִל ְמ ִדינַת ַהּיָם ָ‬ ‫ּׁשה‪ֶ .‬‬ ‫יאין ֶאת ָה ִא ָ‬ ‫ׁש ַּמ ִּׂש ִ‬ ‫ַׁש ַּמאי‪ְ :‬ו ֶ‬ ‫ֶא ַמר ׁשֹור ָאנּו ְל ֵמ ִדין ׁשֹור ׁשֹור ִמ ַּׁש ָּבת‪ַ ,‬מה‬ ‫ׁשּנ ֱ‬ ‫ׁש ָּכל ָמקֹום ֶ‬ ‫ׁשל ִּתינֹוק‪ְ .‬ו ַאף ַעל ִּפי ְּד ִכי ִי ַּגח ׁשֹור ְּכ ִתיב‪ֶ ,‬א ָחד ׁשֹור ְו ֶא ָחד ָּכל ְּב ֵה ָמה ַחּיָה וָעֹוף‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ִּנ ֵּקר מֹחֹו ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁש ָּק ַרב‬ ‫הוָה ֵליּה י ִַין ִמ ִּגּתֹו‪ֶ :‬‬ ‫ּומ ַּק ֵּמי ָה ִכי ָּפסּול‪ַּ ,‬ד ֲ‬ ‫ַין ֶּבן ַא ְר ָּב ִעים יֹום‪ִ .‬‬ ‫ְּל ָה ָלן הּוא ַה ִּדין ְל ָכל ְּב ֵה ָמה ַחּיָה וָעֹוף‪ַ ,‬אף ָּכאן הּוא ַה ִּדין ְל ָכל ְּב ֵה ָמה ַחּיָה וָעֹוף‪ְ :‬ו ַעל ַהּי ִ‬ ‫ּומ ְצאּו‬ ‫ֵיהם ָ‬ ‫ׁש ֵה ִאיר ַה ָּקדֹוׁש ָּברּוְך הּוא ֶאת ֵעינ ֶ‬ ‫ידין ְו ִנ ְׁש ַּתהּו ְל ַה ְק ִריב ַה ָּת ִמיד‪ַ ,‬עד ֶ‬ ‫ימי ַמ ְלכּות ָיוָן ֹלא ָהיּו ָל ֶהם ְּכ ָב ִׂשים ַל ְּת ִמ ִ‬ ‫ׁש ַּפ ַעם ַא ַחת ִּב ֵ‬ ‫ׁשעֹות‪ֶ .‬‬ ‫ְּב ַא ְר ַּבע ָ‬ ‫ׁשל ַׁש ַחר ְּב ַא ְר ַּבע ָׁשעֹות ַּבּיֹום‪:‬‬ ‫ְׁשנֵי ְט ָל ִאים ְמ ֻב ָּק ִרים ְּב ִל ְׁש ַּכת ַה ְּט ָל ִאים‪ְ ,‬ו ִה ְק ִריבּו ָּת ִמיד ֶ‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.6 Mishna 2‬‬

‫‪DIMANCHE‬‬ ‫‪26 Eloul 5777‬‬ ‫‪17 / 09 / 17‬‬

‫ַל‬ ‫ִי‪ ,‬ע‬ ‫בל‬ ‫ּב ְ‬ ‫הַ‬ ‫ַר ַ‬ ‫ּכפ‬ ‫ִיׁש ְ‬ ‫ָתן א‬ ‫ִינ ָ‬ ‫אל‬ ‫ֶן ֱ‬ ‫ִי נְחּונְיָא ּב‬ ‫רּב‬ ‫ע וְַ‬ ‫ְהֹוׁש ַ‬ ‫ִי י ֻ‬ ‫רּב‬ ‫ִיד ַ‬ ‫הע‬ ‫ֵ‬ ‫ַל‬ ‫ָא ע‬ ‫אּל‬ ‫ְרּו ֶ‬ ‫אמ‬ ‫ֵר‪ֹ ,‬לא ָ‬ ‫עזֶר אֹומ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫אל‬ ‫ִי ֱ‬ ‫רּב‬ ‫ׁש ַ‬ ‫ֵא‪ֶ ,‬‬ ‫טמ‬ ‫ׁשהּוא ָ‬ ‫ֵת ֶ‬ ‫הּמ‬ ‫ִן ַ‬ ‫ֶר מ‬ ‫אב‬ ‫ֵ‬ ‫ָהֹור‪,‬‬ ‫ׁשהּוא ט‬ ‫ַי ֶ‬ ‫הח‬ ‫ִן ַ‬ ‫ַה מ‬ ‫ֶר‪ּ .‬ומ‬ ‫ַל וָחֹמ‬ ‫ַהֹלא ק‬ ‫ְרּו לֹו‪ ,‬ו ֲ‬ ‫אמ‬ ‫ַי‪ָ .‬‬ ‫הח‬ ‫ִן ַ‬ ‫ֶר מ‬ ‫אב‬ ‫ֵ‬ ‫ֶר‬ ‫אב‬ ‫ִהיֶה ֵ‬ ‫ׁשּי ְ‬ ‫ִין ֶ‬ ‫ֵינֹו ד‬ ‫ֵא‪ ,‬א‬ ‫טמ‬ ‫ׁשהּוא ָ‬ ‫ֵת ֶ‬ ‫הּמ‬ ‫ֵא‪ַ ,‬‬ ‫טמ‬ ‫ֶּנּו ָ‬ ‫מּמ‬ ‫ֵׁש ִ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ֶר ַ‬ ‫אב‬ ‫ֵ‬ ‫ַי‪.‬‬ ‫הח‬ ‫ִן ַ‬ ‫ֶר מ‬ ‫אב‬ ‫ַל ֵ‬ ‫ָא ע‬ ‫אּל‬ ‫ְרּו ֶ‬ ‫אמ‬ ‫ָהם‪ֹ ,‬לא ָ‬ ‫ַר ל ֶ‬ ‫אמ‬ ‫ֵא‪ָ .‬‬ ‫טמ‬ ‫ֶּנּו ָ‬ ‫מּמ‬ ‫ֵׁש ִ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ַ‬ ‫עֹוׂשה‬ ‫ֶ‬ ‫ַי‬ ‫הח‬ ‫ׁש ַ‬ ‫ֵתים‪ֶ ,‬‬ ‫הּמ ִ‬ ‫ַת ַ‬ ‫מא‬ ‫ּט ְ‬ ‫מֻ‬ ‫חּיִים ִ‬ ‫הַ‬ ‫ַת ַ‬ ‫מא‬ ‫טְ‬ ‫ָה ֻ‬ ‫רּב‬ ‫מֻ‬ ‫חר‪ְ ,‬‬ ‫אֵ‬ ‫ָר ַ‬ ‫ּדב‬ ‫ָ‬ ‫ָף‬ ‫מּד‬ ‫ָיו ַ‬ ‫ַל ּגַּב‬ ‫ִים‪ ,‬וְע‬ ‫בגָד‬ ‫ֵא ְ‬ ‫טּמ‬ ‫לַ‬ ‫ָם ּו ְ‬ ‫אד‬ ‫ֵא ָ‬ ‫טּמ‬ ‫לַ‬ ‫ְּתיו‪ְ ,‬‬ ‫ִּתח ָ‬ ‫ּומֹוׁשב מ ַ‬ ‫ָ‬ ‫ָב‬ ‫ִׁשּכ‬ ‫מְ‬ ‫ֵא‪:‬‬ ‫טּמ‬ ‫מַ‬ ‫ֵת ְ‬ ‫הּמ‬ ‫ֵין ַ‬ ‫ּׁשא‬ ‫ַה ֶ‬ ‫ִין‪ ,‬מ‬ ‫ַׁשק‬ ‫ִים ּומ ְ‬ ‫כל‬ ‫אָ‬ ‫ֵא ֳ‬ ‫טּמ‬ ‫לַ‬ ‫ְ‬

‫ׁש ֵאין ּבֹו‬ ‫ַעל ֵא ֶבר ִמן ַה ֵּמת‪ֶ .‬‬ ‫עֹולם‬ ‫ַית ִמן ַה ֵּמת ְל ָ‬ ‫ַית‪ְּ .‬ד ַכּז ִ‬ ‫ַּכּז ִ‬ ‫ְמ ַט ֵּמא ְל ִד ְב ֵרי ַהּכֹל ַּכ ֵּמת‬ ‫ֶח ְלקּו ֶא ָּלא ַעל‬ ‫ַע ְצמֹו‪ְ .‬וֹלא נ ְ‬ ‫ַית‪:‬‬ ‫ׁש ֵאין ּבֹו ַּכּז ִ‬ ‫ֵא ֶבר ָק ָטן ֶ‬ ‫ֹלא ָא ְמרּו‪ֵ .‬א ָב ִרים ֵאין ָל ֶהם‬ ‫ִׁשעּור‪ֶ ,‬א ָּלא ַעל ֵא ֶבר ִמן ַה ַחי‪,‬‬ ‫עּורא‬ ‫א ָבל ֵא ֶבר ִמן ַה ֵּמת ִׁש ָ‬ ‫ֲ‬ ‫ָּב ֵעי ְל ַטּמֹויֵי‪ְ :‬מ ֻר ָּבה ֻט ְמ ַאת‬ ‫ַה ַח ִּיים‪ַ .‬ה ְׁש ָּתא ָּפ ֵריְך ַעל ַקל‬ ‫ָוח ֶֹמר‪ְ ,‬ו ָה ִכי ָק ָא ַמר‪ִּ ,‬דין הּוא‬ ‫ׁש ְּי ֵהא ֵא ֶבר ִמן ַה ַחי ְמ ַט ֵּמא‬ ‫ֶ‬ ‫ׁש ֵאין‬ ‫ׁשהּו ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ְּב ָכל ֶ‬ ‫ֵא ֶבר ִמן ַה ֵּמת ְמ ַט ֵּמא ְּב ָכל‬ ‫ׁש ְּמ ֻר ָּבה‬ ‫ׁש ֵּכן ָמ ִצינּו ֶ‬ ‫ׁשהּוא‪ֶ ,‬‬ ‫ֶ‬ ‫ִמ ֻּט ְמ ַאת‬ ‫ַה ַח ִּיים‬ ‫ֻט ְמ ַאת‬ ‫ׁש ַה ַחי‪ְּ .‬ד ַה ְינּו ַהּזָב‬ ‫ַה ֵּמ ִתים‪ֶ :‬‬ ‫ׁשר ִי ַּגע ְּב ִמ ְׁש ָּכבֹו ְי ַכ ֵּבס ְּב ָג ָדיו‪ְ :‬ו ַעל‬ ‫אֶ‬ ‫ַא ִפּלּו ֵהן ֵמ ָאה‪ְ ,‬ל ַט ֵּמא ָא ָדם ְל ַט ֵּמא ְּב ָג ִדים‪ְּ ,‬כ ִד ְכ ִתיב ְו ִאיׁש ֲ‬ ‫ׁש ַּת ְח ָּתיו ו ֲ‬ ‫ּומֹוׁשב‪ָּ .‬כל ֵּכ ִלים ֶ‬ ‫ָ‬ ‫עֹוׂשה ִמ ְׁש ָּכב‬ ‫ׁשהּוא ַחי‪ֶ :‬‬ ‫ְּכ ֶ‬ ‫ּומֹוׁשב‬ ‫ָ‬ ‫ׁש ֵאינָן ְמ ַט ְּמ ִאין ָא ָדם ְו ֵכ ִלים ְּכמֹו ִמ ְׁש ָּכב‬ ‫א ִפּלּו ֵהן ֵמ ָאה זֶה ַעל ַּגב זֶה ְט ֵמ ִאים ֻט ְמ ַאת ַמ ָּדף‪ְּ ,‬ד ַה ְינּו ֻט ְמ ָאה ַק ָּלה‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ַעל ַּג ֵּבי ַהּזָב ֲ‬ ‫ַּג ָּביו ַמ ָּדף‪ָּ .‬כל ַה ֵּכ ִלים ֶ‬ ‫הֹול ֶכת‬ ‫יח ֻט ְמ ַאת ַהּזָב ֶ‬ ‫ׁש ֵר ַ‬ ‫נֹודף‪ֶ ,‬‬ ‫לֹומר ֻט ְמ ָאה ַק ָּלה‪ֵּ .‬פרּוׁש ַא ֵחר‪ְ ,‬לׁשֹון ֵריחֹו ֵ‬ ‫ּומ ָּדף הּוא ְלׁשֹון קֹול ָע ֶלה ִנ ָּדף ְּכ ַ‬ ‫ּומ ְׁש ִקים‪ַ .‬‬ ‫א ָכ ִלים ַ‬ ‫א ָבל ְמ ַט ְּמ ִאים ֳ‬ ‫ׁש ֵהן ַּת ְח ָּתיו‪ֲ ,‬‬ ‫ֶ‬ ‫יׁשי‬ ‫ּוׁש ִל ִ‬ ‫ׁש ִני ְ‬ ‫ׁשל ֵמת ֵאין ְט ֵמ ִאים ֶא ָּלא ִראׁשֹון ְו ֵ‬ ‫ׁש ַּת ְח ָּתיו ֶ‬ ‫ּׁש ֵאין ַה ֵּמת ְמ ַט ֵּמא‪ְּ .‬ד ֵכ ִלים ֶ‬ ‫ָגע ָּב ֶהם‪ַ :‬מה ֶ‬ ‫ׁשֹּלא נ ַ‬ ‫ׁש ַעל ַּג ָּביו ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ְל ֵמ ָרחֹוק ְל ַט ֵּמא ָּכל ַה ֵּכ ִלים ֶ‬ ‫ׂשה ִראׁשֹון‪ְ ,‬ותּו ֵאינָן ְמ ַט ְּמ ִאין ֵּכ ִלים‪ְּ ,‬ד ֵאין ֵּכ ִלים‬ ‫ַע ֶ‬ ‫ָגע ּבֹו נ ֲ‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫יׁשי ֶ‬ ‫ָגע ּבֹו ָאב‪ְ ,‬ו ַה ְּׁש ִל ִ‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫עֹוׂשה ַה ְּכ ִלי ֶ‬ ‫ה ֵרי הּוא ַּכ ֵּמת‪ְ ,‬ו ֶ‬ ‫ָגע ַּב ֵּמת ֲ‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫ׁש ַה ְּכ ִלי ֶ‬ ‫ִּב ְל ַבד‪ִ ,‬מ ִּדין ַמ ָּגע‪ֶ .‬‬ ‫ּומֹוׁשב‪:‬‬ ‫ָ‬ ‫יׁשי ִּב ְל ַבד ִמ ִּדין ַמ ָּגע‪ְ ,‬וֹלא ִמ ִּדין ִמ ְׁש ָּכב‬ ‫ּוׁש ִל ִ‬ ‫ׁש ִני ְ‬ ‫ׁשל ֵמת ֵאינָן ְט ֵמ ִאים ֶא ָּלא ִראׁשֹון ֵ‬ ‫ׁש ַעל ַּג ָּביו ֶ‬ ‫ְמ ַק ְּב ִלים ֻט ְמ ָאה ֶא ָּלא ֵמ ַאב ַה ֻּט ְמ ָאה‪ְ .‬ו ֵכן ֵּכ ִלים ֶ‬

‫‪131‬‬


‫‪L U N D I‬‬ ‫‪27 Eloul 5777‬‬ ‫‪18 / 09 / 17‬‬ ‫ּפֹורׁש ֵמ ֵא ָבר ִמן ַה ַחי‪.‬‬ ‫ׂשר ַה ֵ‬ ‫ַית ָּב ָ‬ ‫ַּכּז ִ‬ ‫ׁש ֵּפ ַרׁש ִמן ָה ָא ָדם ַה ַחי‪ִּ ,‬דינֹו‬ ‫ֵא ֶבר ֶ‬ ‫ׁשהּוא ֵא ֶבר‬ ‫ׁשהּוא ְמ ַט ֵּמא ָּכל ְז ַמן ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫ּובא ֶֹהל‪ַּ ,‬כ ֵּמת‬ ‫ּוב ַמ ָּׂשא ְ‬ ‫ָׁש ֵלם‪ְּ ,‬ב ַמ ָּגע ְ‬ ‫ַע ְצמֹו‪ִּ ,‬ד ְכ ִתיב ַּב ֲח ַלל ֶח ֶרב אֹו ְּב ֵמת‪,‬‬ ‫ילּתּו ַה ֶח ֶרב ִמן ַה ַחי‬ ‫ׁש ִה ְב ִּד ַ‬ ‫ֵא ֶבר ֶ‬ ‫ּפֹורׁש ִמן‬ ‫ה ֵרי הּוא ַּכ ֵּמת‪ְ .‬ו ַה ָּב ָׂשר ַה ֵ‬ ‫ֲ‬ ‫ׁש ִּי ְהיֶה ֵא ֶבר‬ ‫ַה ַחי ֵאינֹו ְמ ַט ֵּמא ַעד ֶ‬ ‫ַית ָּב ָׂשר ֵמ ֵא ָבר ִמן‬ ‫ׁש ֵּפ ַרׁש ַּכּז ִ‬ ‫ּוכ ֶ‬ ‫ָׁש ֵלם‪ְ .‬‬ ‫יעזֶר ְמ ַט ֵּמא ְּכ ִד ְמ ָפ ֵרׁש‬ ‫א ִל ֶ‬ ‫ַה ַחי‪ַ ,‬ר ִּבי ֱ‬ ‫ַט ֲע ָמא ְו ָאזֵיל‪ֶ :‬ע ֶצם ַּכ ְּׂשע ָֹרה‪ִ .‬מן‬ ‫ּוב ַמ ָּׂשא ְו ֵאינֹו‬ ‫ַה ֵּמת‪ְ ,‬מ ַט ֵּמא ְּב ַמ ָּגע ְ‬ ‫ֵע‬ ‫ְמ ַט ֵּמא ְּבא ֶֹהל‪ִּ ,‬ד ְכ ִתיב ְו ַעל ַהּנֹג ַ‬ ‫ׁשהּוא‬ ‫ֹׁשה ִמ ִּסינַי ֶ‬ ‫ַה ָל ָכה ְלמ ֶ‬ ‫ַּב ֶע ֶצם‪ ,‬ו ֲ‬ ‫ׁש ֵּפ ַרׁש ֵמ ֵא ָבר‬ ‫ּוכ ֶ‬ ‫ְמ ַט ֵּמא ְּב ַכ ְּׂשע ָֹרה‪ְ .‬‬ ‫חּוניָא ְמ ַט ֵּמא ְוכּו'‪:‬‬ ‫ִמן ַה ַחי ַר ִּבי ְנ ְ‬ ‫ׁש ֵלם‪.‬‬ ‫ָמ ִצינּו ֵא ֶבר ִמן ַה ַחי ְּכ ֵמת ָ‬ ‫ָל ִפינַן ִמ ְק ָרא ַּב ֲח ַלל ֶח ֶרב אֹו ְּב ֵמת‪:‬‬ ‫ִּכ ְדי ְ‬ ‫ּפֹורׁש ִמן‬ ‫ׂשר ַה ֵ‬ ‫ַית ָּב ָ‬ ‫את ַּכּז ִ‬ ‫ִאם ִט ֵּמ ָ‬ ‫ַית ָּב ָׂשר‬ ‫ׁש ַּכּז ִ‬ ‫לֹומר ִּדין הּוא ֶ‬ ‫ַה ֵּמת‪ְּ .‬כ ַ‬ ‫ׁש ֵּכן יֵׁש‬ ‫ּפֹורׁש ִמן ַה ֵּמת ְי ֵהא ָט ֵמא‪ֶ ,‬‬ ‫ַה ֵ‬ ‫ׁש ֶע ֶצם ַּכ ְּׂשע ָֹרה‬ ‫ּבֹו ֻח ְמ ָרא ַא ֶח ֶרת‪ֶ ,‬‬ ‫א ָבל ְנ ַט ֵּמא‬ ‫ַּמי ָט ֵמא‪ֲ :‬‬ ‫ּפֹורׁש ִמ ֶּמּנּו נ ִ‬ ‫ַה ֵ‬ ‫ּפֹורׁש ֵמ ֵא ָבר ִמן ַה ַחי‪.‬‬ ‫ׂשר ַה ֵ‬ ‫ַית ָּב ָ‬ ‫ַּכּז ִ‬ ‫ה ֵרי ֵאין ּבֹו זֹאת ַה ֻח ְמ ָרא‪:‬‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫ִּב ְת ִמּיָה‪ֶ .‬‬ ‫ּפֹורׁש‬ ‫ׁש ֵּכן ִט ַה ְר ָּת ֶע ֶצם ַּכ ְּׂשע ָֹרה ַה ֵ‬ ‫ֶ‬ ‫ִמ ֶּמּנּו‪ְּ .‬ד ָהא ְּתנַן ְל ֵעיל ֶע ֶצם ַּכ ְּׂשע ָֹרה‬ ‫יעזֶר‬ ‫א ִל ֶ‬ ‫ּפֹורׁש ֵמ ֵא ָבר ִמן ַה ַחי ַר ִּבי ֱ‬ ‫ַה ֵ‬ ‫ּומ ִּד ְב ֵרי ַע ְצמֹו‬ ‫ה ִרין‪ִ .‬‬ ‫הֹוׁש ַע ְמ ַט ֲ‬ ‫ְו ַר ִּבי ְי ֻ‬ ‫ׁש ֵה ִביא‪ְ ,‬ו ֵכן‬ ‫ָעׂשּו ִּפ ְר ָכא ְל ַמה ָּמ ִצינּו ֶ‬ ‫חּוניָא‪:‬‬ ‫ְל ַר ִּבי ְנ ְ‬

‫‪M A R D I‬‬ ‫‪28 Eloul 5777‬‬ ‫‪19 / 09 / 17‬‬

‫‪Ch.6 Mishna 3‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫ִי‬ ‫רּב‬ ‫ֵא‪ ,‬וְַ‬ ‫טּמ‬ ‫מַ‬ ‫עזֶר ְ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫אל‬ ‫ִי ֱ‬ ‫רּב‬ ‫ַי‪ַ ,‬‬ ‫הח‬ ‫ִן ַ‬ ‫ָר מ‬ ‫אב‬ ‫מֵ‬ ‫ֵׁש ֵ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָׂשר ַ‬ ‫ּכּזַיִת ּב ָ‬ ‫ַ‬ ‫ִן‬ ‫ָר מ‬ ‫אב‬ ‫מֵ‬ ‫ֵׁש ֵ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָה ַ‬ ‫ַּׂשעֹר‬ ‫ֶם ּכ ְ‬ ‫עצ‬ ‫ִים‪ֶ .‬‬ ‫ַהר‬ ‫מט ֲ‬ ‫ִי נְחּונְיָא ְ‬ ‫רּב‬ ‫ע וְַ‬ ‫ְהֹוׁש ַ‬ ‫י ֻ‬ ‫ִין‪.‬‬ ‫ַהר‬ ‫מט ֲ‬ ‫ע ְ‬ ‫ְהֹוׁש ַ‬ ‫ִי י ֻ‬ ‫רּב‬ ‫עזֶר וְַ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫אל‬ ‫ִי ֱ‬ ‫רּב‬ ‫ֵא‪ ,‬וְַ‬ ‫טּמ‬ ‫מַ‬ ‫ִי נְחּונְיָא ְ‬ ‫רּב‬ ‫ַי‪ַ ,‬‬ ‫הח‬ ‫ַ‬ ‫ֵׁש‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָׂשר ַ‬ ‫כּזַיִת ּב ָ‬ ‫ֵא ַ‬ ‫טּמ‬ ‫לַ‬ ‫ִית ְ‬ ‫רא ָ‬ ‫ָה ָ‬ ‫עזֶר‪ ,‬מ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫אל‬ ‫ִי ֱ‬ ‫רּב‬ ‫לַ‬ ‫ְרּו לֹו ְ‬ ‫אמ‬ ‫ָ‬ ‫ֵם‪.‬‬ ‫ׁשל‬ ‫ֵת ָ‬ ‫ּכמ‬ ‫ַי ְ‬ ‫הח‬ ‫ִן ַ‬ ‫ֶר מ‬ ‫אב‬ ‫ִינּו ֵ‬ ‫מצ‬ ‫ָהם‪ָ ,‬‬ ‫ַר ל ֶ‬ ‫אמ‬ ‫ַי‪ָ .‬‬ ‫הח‬ ‫ִן ַ‬ ‫ָר מ‬ ‫אב‬ ‫מֵ‬ ‫ֵ‬ ‫ַי‪,‬‬ ‫הח‬ ‫ִן ַ‬ ‫ֶר מ‬ ‫אב‬ ‫ַף ֵ‬ ‫ֵא‪ ,‬א‬ ‫טמ‬ ‫ֶּנּו ָ‬ ‫מּמ‬ ‫ֵׁש ִ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָׂשר ַ‬ ‫ּכּזַיִת ּב ָ‬ ‫ֵת‪ַ ,‬‬ ‫הּמ‬ ‫ַה ַ‬ ‫מ‬ ‫ֵאת‬ ‫טּמ ָ‬ ‫ִם ִ‬ ‫ְרּו לֹו‪ֹ ,‬לא‪ ,‬א‬ ‫אמ‬ ‫ֵא‪ָ .‬‬ ‫טמ‬ ‫ִהיֶה ָ‬ ‫ֶּנּו י ְ‬ ‫מּמ‬ ‫ֵׁש ִ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָׂשר ַ‬ ‫ּכּזַיִת ּב ָ‬ ‫ַ‬ ‫ֵׁש‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָה ַ‬ ‫ַּׂשעֹר‬ ‫ֶם ּכ ְ‬ ‫עצ‬ ‫ֵאת ֶ‬ ‫טּמ ָ‬ ‫ֵן ִ‬ ‫ׁשּכ‬ ‫ֵת‪ֶ ,‬‬ ‫הּמ‬ ‫ִן ַ‬ ‫ֵׁש מ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָׂשר ַ‬ ‫כּזַיִת ּב ָ‬ ‫ַ‬ ‫ְּת‬ ‫ִהר ָ‬ ‫ֵן ט ַ‬ ‫ׁשּכ‬ ‫ַי‪ֶ ,‬‬ ‫הח‬ ‫ִן ַ‬ ‫ָר מ‬ ‫אב‬ ‫מֵ‬ ‫ֵׁש ֵ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָׂשר ַ‬ ‫כּזַיִת ּב ָ‬ ‫ֵא ַ‬ ‫טּמ‬ ‫ּת ַ‬ ‫ֶּנּו‪ְ ,‬‬ ‫מּמ‬ ‫ִ‬ ‫ִית‬ ‫רא ָ‬ ‫ָה ָ‬ ‫ִי נְחּונְיָא‪ ,‬מ‬ ‫רּב‬ ‫לַ‬ ‫ְרּו לֹו ְ‬ ‫אמ‬ ‫ֶּנּו‪ָ .‬‬ ‫הימ‬ ‫ֵׁש ֵ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָה ַ‬ ‫ַּׂשעֹר‬ ‫ֶם ּכ ְ‬ ‫עצ‬ ‫ֶ‬ ‫ִינּו‬ ‫מצ‬ ‫ָהם‪ָ ,‬‬ ‫ַר ל ֶ‬ ‫אמ‬ ‫ַי‪ָ .‬‬ ‫הח‬ ‫ִן ַ‬ ‫ָר מ‬ ‫אב‬ ‫מֵ‬ ‫ֵׁש ֵ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָה ַ‬ ‫ַּׂשעֹר‬ ‫ֶם ּכ ְ‬ ‫עצ‬ ‫ֵא ֶ‬ ‫טּמ‬ ‫לַ‬ ‫ְ‬ ‫ֶּנּו‬ ‫מּמ‬ ‫ֵׁש ִ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָה ַ‬ ‫ַּׂשעֹר‬ ‫ֶם ּכ ְ‬ ‫עצ‬ ‫ֵת‪ֶ ,‬‬ ‫הּמ‬ ‫ַה ַ‬ ‫ֵם‪ .‬מ‬ ‫ׁשל‬ ‫ֵת ָ‬ ‫ּכמ‬ ‫ַי ְ‬ ‫הח‬ ‫ִן ַ‬ ‫ֶר מ‬ ‫אב‬ ‫ֵ‬ ‫ֵא‪.‬‬ ‫טמ‬ ‫ִהיֶה ָ‬ ‫ֶּנּו י ְ‬ ‫מּמ‬ ‫ֵׁש ִ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָה ַ‬ ‫ַּׂשעֹר‬ ‫ֶם ּכ ְ‬ ‫עצ‬ ‫ַי‪ֶ ,‬‬ ‫הח‬ ‫ִן ַ‬ ‫ֶר מ‬ ‫אב‬ ‫ַף ֵ‬ ‫ֵא‪ ,‬א‬ ‫טמ‬ ‫ָ‬ ‫ֵן‬ ‫ׁשּכ‬ ‫ֵת‪ֶ ,‬‬ ‫הּמ‬ ‫ִן ַ‬ ‫ֵׁש מ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָה ַ‬ ‫ַּׂשעֹר‬ ‫ֶם ּכ ְ‬ ‫עצ‬ ‫ֵאת ֶ‬ ‫טּמ ָ‬ ‫ִם ִ‬ ‫ְרּו לֹו‪ֹ ,‬לא‪ ,‬א‬ ‫אמ‬ ‫ָ‬ ‫ֵׁש‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָה ַ‬ ‫ַּׂשעֹר‬ ‫ֶם ּכ ְ‬ ‫עצ‬ ‫ֵא ֶ‬ ‫טּמ‬ ‫ּת ַ‬ ‫ֶּנּו‪ְ ,‬‬ ‫מּמ‬ ‫ֵׁש ִ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָׂשר ַ‬ ‫כּזַיִת ּב ָ‬ ‫ֵאת ַ‬ ‫טּמ ָ‬ ‫ִ‬ ‫ֶּנּו‪.‬‬ ‫מּמ‬ ‫ֵׁש ִ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָׂשר ַ‬ ‫כּזַיִת ּב ָ‬ ‫ְּת ַ‬ ‫ִהר ָ‬ ‫ֵן ט ַ‬ ‫ׁשּכ‬ ‫ַי‪ֶ ,‬‬ ‫הח‬ ‫ִן ַ‬ ‫ָר מ‬ ‫אב‬ ‫מֵ‬ ‫ֵ‬

‫‪Ch.6 Mishna 3 - suite‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫ֵא‬ ‫טּמ‬ ‫ִּדֹותיָך‪ ,‬אֹו ַ‬ ‫ֲֹלק מ ֶ‬ ‫לח‬ ‫ִית ַ‬ ‫רא ָ‬ ‫ָה ָ‬ ‫עזֶר‪ ,‬מ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫אל‬ ‫ִי ֱ‬ ‫רּב‬ ‫לַ‬ ‫ְרּו לֹו ְ‬ ‫אמ‬ ‫ָ‬ ‫ָׂשר‬ ‫הּב ָ‬ ‫ַת ַ‬ ‫מא‬ ‫טְ‬ ‫ָה ֻ‬ ‫רּב‬ ‫מֻ‬ ‫ָהם‪ְ ,‬‬ ‫ַר ל ֶ‬ ‫אמ‬ ‫ֵיהם‪ָ .‬‬ ‫ִׁשנ ֶ‬ ‫ַהר ּב ְ‬ ‫ֵיהם אֹו ט ֵ‬ ‫ִׁשנ ֶ‬ ‫בְ‬ ‫ֵין‬ ‫ּׁשא‬ ‫ַה ֶ‬ ‫ִים‪ ,‬מ‬ ‫רצ‬ ‫ַּׁש ָ‬ ‫ֵלֹות ּוב ְ‬ ‫ּבּנְב‬ ‫נֹוהג ַ‬ ‫ָׂשר ֵ‬ ‫הּב ָ‬ ‫ׁש ַ‬ ‫ָמֹות‪ֶ ,‬‬ ‫עצ‬ ‫הֲ‬ ‫ַת ָ‬ ‫מא‬ ‫ּט ְ‬ ‫מֻ‬ ‫ִ‬ ‫ֵא‬ ‫טּמ‬ ‫מַ‬ ‫ָאּוי‪ְ ,‬‬ ‫ּכר‬ ‫ָׂשר ָ‬ ‫ָיו ּב ָ‬ ‫על‬ ‫ׁשּיֵׁש ָ‬ ‫ֶר ֶ‬ ‫אב‬ ‫חר‪ֵ ,‬‬ ‫אֵ‬ ‫ָר ַ‬ ‫ּדב‬ ‫ָמֹות‪ָ .‬‬ ‫עצ‬ ‫ּב ֲ‬ ‫ֵן ָ‬ ‫ּכ‬ ‫ָהֹור‪.‬‬ ‫ֶם‪ ,‬ט‬ ‫עצ‬ ‫הֶ‬ ‫ֵר ָ‬ ‫חס‬ ‫ֵא‪ָ .‬‬ ‫טמ‬ ‫ָׂשר‪ָ ,‬‬ ‫הּב ָ‬ ‫ֵר ַ‬ ‫חס‬ ‫ֹהל‪ָ .‬‬ ‫בא ֶ‬ ‫ַּׂשא ּו ְ‬ ‫במ ָ‬ ‫מּגָע ּו ְ‬ ‫בַ‬ ‫ְ‬ ‫ֵא‬ ‫טּמ‬ ‫ִּדֹותיָך‪ ,‬אֹו ַ‬ ‫ֲֹלק מ ֶ‬ ‫לח‬ ‫ִית ַ‬ ‫רא ָ‬ ‫ָה ָ‬ ‫ִי נְחּונְיָא‪ ,‬מ‬ ‫רּב‬ ‫לַ‬ ‫ְרּו לֹו ְ‬ ‫אמ‬ ‫ָ‬ ‫ָמֹות‬ ‫עצ‬ ‫הֲ‬ ‫ַת ָ‬ ‫מא‬ ‫טְ‬ ‫ָה ֻ‬ ‫רּב‬ ‫מֻ‬ ‫ָהם‪ְ ,‬‬ ‫ַר ל ֶ‬ ‫אמ‬ ‫ֵיהם‪ָ .‬‬ ‫ִׁשנ ֶ‬ ‫ַהר ּב ְ‬ ‫ֵיהם אֹו ט ֵ‬ ‫ִׁשנ ֶ‬ ‫בְ‬ ‫ֵׁש‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָר ַ‬ ‫אב‬ ‫ָהֹור‪ ,‬וְ ֵ‬ ‫ַי ט‬ ‫הח‬ ‫ִן ַ‬ ‫ֵׁש מ‬ ‫הּפֹור‬ ‫ָׂשר ַ‬ ‫הּב ָ‬ ‫ּׁש ַ‬ ‫ָׂשר‪ֶ ,‬‬ ‫הּב ָ‬ ‫ַת ַ‬ ‫מא‬ ‫ּט ְ‬ ‫מֻ‬ ‫ִ‬ ‫מּגָע‬ ‫בַ‬ ‫ֵא ְ‬ ‫טּמ‬ ‫מַ‬ ‫ָׂשר ְ‬ ‫ּכּזַיִת ּב ָ‬ ‫ֵר‪ַ ,‬‬ ‫אח‬ ‫ָר ַ‬ ‫ּדב‬ ‫ֵא‪ָ .‬‬ ‫טמ‬ ‫רּיָתֹו‪ָ ,‬‬ ‫בִ‬ ‫כְ‬ ‫ֶּנּו‪ ,‬וְהּוא ִ‬ ‫מּמ‬ ‫ִ‬ ‫ֹהל‪.‬‬ ‫בא ֶ‬ ‫ַּׂשא ּו ְ‬ ‫במ ָ‬ ‫מּגָע ּו ְ‬ ‫ּב ַ‬ ‫ִים ְ‬ ‫ּמא‬ ‫טְ‬ ‫מַ‬ ‫ָמֹות ְ‬ ‫עצ‬ ‫ֹהל‪ ,‬וְרֹב ֲ‬ ‫בא ֶ‬ ‫ַּׂשא ּו ְ‬ ‫במ ָ‬ ‫ּו ְ‬ ‫ָהֹור‬ ‫ׁשּט‬ ‫ִי ֶ‬ ‫ַל ּפ‬ ‫ַף ע‬ ‫ָמֹות‪ ,‬א‬ ‫עצ‬ ‫ֵר רֹב ֲ‬ ‫חס‬ ‫ָהֹור‪ָ .‬‬ ‫ָׂשר‪ ,‬ט‬ ‫הּב ָ‬ ‫ֵר ַ‬ ‫חס‬ ‫ָ‬ ‫ְׂשר‬ ‫ָל ּב ַ‬ ‫חר‪ּ ,‬כ‬ ‫אֵ‬ ‫ָר ַ‬ ‫ּדב‬ ‫ַּׂשא‪ָ .‬‬ ‫במ ָ‬ ‫מּגָע ּו ְ‬ ‫בַ‬ ‫ֵא ְ‬ ‫טּמ‬ ‫מַ‬ ‫ֹהל‪ְ ,‬‬ ‫בא ֶ‬ ‫ֵא ְ‬ ‫טּמ‬ ‫ּל ַ‬ ‫מְ‬ ‫ִ‬ ‫ֵת‪,‬‬ ‫ׁשל מ‬ ‫מנְיָנֹו ֶ‬ ‫ּבנְיָנֹו וְרֹב ִ‬ ‫ָהֹור‪ .‬רֹב ִ‬ ‫ּכּזַיִת‪ ,‬ט‬ ‫מַ‬ ‫ָחֹות ִ‬ ‫ׁשהּוא פ‬ ‫ֵת‪ֶ ,‬‬ ‫הּמ‬ ‫ַ‬ ‫ָה‬ ‫ַ‪ ,‬מ‬ ‫ְהֹוׁשע‬ ‫ִי י ֻ‬ ‫רּב‬ ‫לַ‬ ‫ְרּו לֹו ְ‬ ‫אמ‬ ‫ִין‪ָ .‬‬ ‫מא‬ ‫טֵ‬ ‫ַע‪ְ ,‬‬ ‫ָהם רֹב‬ ‫ֵין ּב ֶ‬ ‫ׁשא‬ ‫ִי ֶ‬ ‫ַל ּפ‬ ‫ַף ע‬ ‫א‬ ‫ׁשּיֶׁש‬ ‫ֵת‪ֶ ,‬‬ ‫ּבּמ‬ ‫ְּתם ַ‬ ‫מר ֶ‬ ‫אַ‬ ‫ִם ֲ‬ ‫ָהם‪ֹ ,‬לא‪ ,‬א‬ ‫ַר ל ֶ‬ ‫אמ‬ ‫ֵיהם‪ָ .‬‬ ‫ִׁשנ ֶ‬ ‫ַהר ּב ְ‬ ‫לט ֵ‬ ‫ִית ְ‬ ‫רא ָ‬ ‫ָ‬ ‫ָב‪:‬‬ ‫רק‬ ‫ַע וְָ‬ ‫ֵין ּבֹו רֹב וְרֹב‬ ‫ׁשא‬ ‫ַי ֶ‬ ‫בח‬ ‫ְרּו ַ‬ ‫ָב‪ּ ,‬תֹאמ‬ ‫רק‬ ‫ַע וְָ‬ ‫ּבֹו רֹב וְרֹב‬

‫ּוב ְּׁש ָר ִצים‬ ‫נֹוהג ַּב ְּנ ֵבלֹות ַ‬ ‫ֵ‬ ‫ׂשר‬ ‫ׁש ַה ָּב ָ‬ ‫ֶ‬ ‫ֵע ְּב ִנ ְב ָל ָתם‪,‬‬ ‫ְוכּו'‪ִּ .‬ד ְכ ִתיב ְו ַהּנֹג ַ‬ ‫ַים‬ ‫ְּב ִנ ְב ָל ָתם ְוֹלא ָּב ֲע ָצמֹות ְוֹלא ַּב ַּק ְרנ ִ‬ ‫ְוֹלא ַּב ְּט ָל ַפ ִים‪ַ ,‬א ְל ָמא ֵאין ָה ֲע ָצמֹות‬ ‫ׁשּיֵׁש‬ ‫ְמ ַט ְּמ ִאים ִמּׁשּום ְנ ֵב ָלה‪ֵ :‬א ֶבר ֶ‬ ‫ׂשר ָּכ ָראּוי‪ֵ .‬א ֶבר ֵאינֹו ְמ ַט ֵּמא‬ ‫ָע ָליו ָּב ָ‬ ‫ידים‬ ‫ֶא ָּלא ִאם ֵּכן יֵׁש ּבֹו ָּב ָׂשר ְו ִג ִ‬ ‫ַע ָצמֹות‪ִּ ,‬ד ְכ ִתיב אֹו ְּב ֶע ֶצם ָא ָדם‪,‬‬ ‫וֲ‬ ‫ידים‬ ‫ׁשּיֵׁש ּבֹו ָּב ָׂשר ְו ִג ִ‬ ‫ָמה ָא ָדם ֶ‬ ‫ידים‬ ‫ׁשּיֵׁש ּבֹו ָּב ָׂשר ְו ִג ִ‬ ‫ַע ָצמֹות‪ַ ,‬אף ָּכל ֶ‬ ‫וֲ‬ ‫ׁש ָהיָה‬ ‫ַע ָצמֹות‪ְ .‬ו ִאם ָח ֵסר ִמן ַה ָּב ָׂשר ֶ‬ ‫וֲ‬ ‫ַע ֶלה‬ ‫ׁשּי ֲ‬ ‫ָע ָליו ְו ִנ ְׁש ַאר ּבֹו ָּב ָׂשר ָּכ ָראּוי ֶ‬ ‫ַב ִריא ִאם ָהיָה ְמ ֻח ָּבר ְּב ָא ָדם‬ ‫רּוכה ְוי ְ‬ ‫א ָ‬ ‫ֲ‬ ‫ַחי‪ְ ,‬מ ַט ֵּמא ִמּׁשּום ֵא ֶבר‪ְ .‬ו ַה ְינּו ְּד ָק ָא ַמר‬ ‫ֶח ַסר ָּכל‬ ‫א ָבל ִאם נ ְ‬ ‫ָח ֵסר ַה ָּב ָׂשר ָט ֵמא‪ֲ .‬‬ ‫ׁש ָּב ֵא ָבר‪ׁ ,‬שּוב ֵאינֹו‬ ‫ׁשהּוא ִמן ָה ֶע ֶצם ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫ְמ ַט ֵּמא ִמּׁשּום ֵא ֶבר‪ְ .‬ו ַה ְינּו ְּד ָק ָא ַמר‬ ‫לֹומר ָטהֹור‬ ‫ָח ֵסר ָה ֶע ֶצם ָטהֹור‪ְּ ,‬כ ַ‬ ‫א ָבל ָט ֵמא ִמּׁשּום ָּב ָׂשר‪,‬‬ ‫ִמּׁשּום ֵא ֶבר ֲ‬ ‫ׁש ְּמ ֻר ָּבה ֻט ְמ ַאת ָּב ָׂשר‬ ‫ְו ִאם ֵּכן ָמ ִצינּו ֶ‬ ‫ִמ ֻּט ְמ ַאת ֶע ֶצם‪ְ :‬והּוא ִּכ ְב ִריָתֹו‪ָּ .‬ב ָׂשר‬ ‫ׂשר ְמ ַט ֵּמא‬ ‫ַית ָּב ָ‬ ‫ַע ָצמֹות‪ַּ :‬כּז ִ‬ ‫ידים ו ֲ‬ ‫ְו ִג ִ‬ ‫ּובא ֶֹהל‪ָ .‬א ְמרּו ְל ִפי‬ ‫ּׂשא ְ‬ ‫ּוב ַמ ָ‬ ‫ְב ַמ ָּגע ְ‬ ‫ַית‪,‬‬ ‫ׁשל ָא ָדם ַּכּז ִ‬ ‫ׁש ְּת ִח ַּלת ְּב ִרּיָתֹו ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫ַית‪ְ :‬ורֹב‬ ‫יכְך ִׁשעּור ֻט ְמ ָאתֹו ְּב ַכּז ִ‬ ‫ְל ִפ ָ‬ ‫ׁשל ָא ָדם‪,‬‬ ‫מֹותיו ֶ‬ ‫ֲע ָצמֹות‪ .‬רֹב ִמ ְניַן ַע ְצ ָ‬ ‫את ִים‬ ‫ׁשל ָא ָדם ָמ ַ‬ ‫מֹותיו ֶ‬ ‫ׁש ִּמ ְניַן ַע ְצ ָ‬ ‫ֶ‬ ‫ּוׁשמֹנֶה‪ִ ,‬נ ְמ ָצא ָהרֹב ֵמ ָאה‬ ‫ַא ְר ָּב ִעים ְ‬ ‫ׂשר‪ִ .‬מ ִּׁשעּור‬ ‫ְו ֶע ְׂש ִרים ְו ָח ֵמׁש‪ָ :‬ח ֵסר ַה ָּב ָ‬ ‫ַית‪ָ :‬טהֹור‪ָּ .‬גמּור ִמ ְּל ַט ֵּמא‪ֹ ,‬לא‬ ‫ׁשל ַּכּז ִ‬ ‫ֶ‬ ‫ְּב ַמ ָּגע ְוֹלא ְּב ַמ ָּׂשא ְוֹלא ְּבא ֶֹהל‪ָ :‬ח ֵסר‬ ‫ּׂשא‪.‬‬ ‫ּוב ַמ ָ‬ ‫רֹב ֲע ָצמֹות ְמ ַט ֵּמא ְב ַמ ָּגע ְ‬ ‫ּוב ַמ ָּׂשא‬ ‫ְּד ֶע ֶצם ַּכ ְּׂשע ָֹרה ְמ ַט ֵּמא ְּב ַמ ָּגע ְ‬ ‫ֶח ַסר ִמ ִּׁשעּורֹו‬ ‫ׁשּנ ְ‬ ‫ּוב ָׂשר ְּכ ֶ‬ ‫עּורן ֲע ַד ִין ִנ ְׁש ַאר ָּב ֶהן ֻט ְמ ָאה‪ָ ,‬‬ ‫ֶח ְסרּו ִמ ִּׁש ָ‬ ‫ׁשּנ ְ‬ ‫ְו ֵאינֹו ְמ ַט ֵּמא ְּבא ֶֹהל‪ַ ,‬א ְל ָמא ְמ ֻר ָּבה ֻט ְמ ַאת ֲע ָצמֹות ִמ ֻּט ְמ ַאת ָּב ָׂשר‪ְּ ,‬ד ִאּלּו ֲע ָצמֹות ְּכ ֶ‬ ‫ׁש ֵאין ָּב ֶהן ר ַֹבע‪ְּ .‬דר ַֹבע‬ ‫ׁשֹוק ִים ְו ַה ְי ֵר ַכ ִים ְו ַה ְּצ ָלעֹות ְו ַה ִּׁש ְד ָרה‪ַ :‬אף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ַ‬ ‫ׁשל ָא ָדם ֵהן ְׁש ֵּתי‬ ‫ָרְך ֶא ָחד‪ְ .‬ו ָכל ִּב ְניָנֹו ֶ‬ ‫ׁשֹוק ִים ְוי ֵ‬ ‫ַ‬ ‫ָטהֹור ָּגמּור‪ :‬רֹב ִּב ְניָנֹו‪ְּ .‬כגֹון ְׁש ֵּתי‬ ‫א ָבל ָּב ָׂשר‬ ‫ׁש ֵאין ָּב ֶהן ר ַֹבע‪ֲ .‬‬ ‫ׁש ֵאין ָּב ֶהם רֹב ִמ ְניָן ְוֹלא רֹב ִּב ְניָן‪ְ .‬ו ֵכן רֹב ִמ ְניָן אֹו רֹב ִּב ְניָן ְמ ַט ְּמ ִאים ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ׁשל ֵמת ְמ ַט ְּמ ִאים ְּבא ֶֹהל ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ַקב ֲע ָצמֹות ֶ‬ ‫ּפֹור ִׁשים‬ ‫ַית ָּב ָׂשר ְו ֶע ֶצם ַּכ ְּׂשע ָֹרה ַה ְ‬ ‫ׁש ַּכּז ִ‬ ‫ׁשּיֶׁש ּבֹו רֹב ְור ַֹבע ְו ָר ָקב‪ִּ .‬דין הּוא ֶ‬ ‫א ַמ ְר ֶּתם ַּב ֵּמת ֶ‬ ‫ָביא לֹו ֶאת ַה ֻּט ְמ ָאה‪ִ :‬אם ֲ‬ ‫ׁשּי ִ‬ ‫ַית ֵאין ְלָך ּבֹו ָּד ָבר ֶ‬ ‫ׁשהּוא ָּפחּות ִמ ַּכּז ִ‬ ‫ְּכ ֶ‬ ‫ַית ָּב ָׂשר ְוֹלא ֶע ֶצם‬ ‫ׁש ִּי ְהיּו ֹלא ַּכּז ִ‬ ‫ׁש ֵאינֹו ִּדין ֶ‬ ‫ׁש ֵאין ּבֹו‪ֻ .‬ח ְמרֹות ַה ָּללּו‪ֶ ,‬‬ ‫ֹאמרּו ַב ַחי ֶ‬ ‫ׁשל רֹב ְור ַֹבע ְו ָר ָקב‪ּ :‬ת ְ‬ ‫ׁש ֵּכן יֵׁש ַּב ֵּמת ֻח ְמרֹות ֶ‬ ‫ׁש ִּי ְהיּו ְט ֵמ ִאים‪ֶ ,‬‬ ‫ִמן ַה ֵּמת ֶ‬ ‫ׁש ְּמ ַט ֵּמא‬ ‫ַע ָׂשה ְּכ ִמין ָע ָפר‪ ,‬זֶהּו ָר ָקב‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ָּכ ָלה ַלחּותֹו ְונ ֲ‬ ‫ׁשל ֵמת ְּכ ֶ‬ ‫הֹוׁש ַע‪ְ :‬ו ָר ָקב‪ּ .‬גּופֹו ֶ‬ ‫ַה ָל ָכה ְּכ ַר ִּבי ְי ֻ‬ ‫הֹורים‪ .‬ו ֲ‬ ‫ּפֹור ִׁשים ֵמ ֵא ָבר ִמן ַה ַחי ְט ֵמ ִאים ֶא ָּלא ְט ִ‬ ‫ַּכ ְּׂשע ָֹרה ַה ְ‬ ‫ׁשל ַׁש ִיׁש‪,‬‬ ‫ּומ ֻכ ֶּסה ְּב ִכּסּוי ֶ‬ ‫ׁשל ַׁש ִיׁש ְ‬ ‫ׁש ִּנ ְק ַּבר ָערֹם ְּב ָארֹון ֶ‬ ‫ינֹוני‪ְ .‬ו ֵאין ְמֹלא ַּת ְרוַד ָר ָקב ְמ ַט ֵּמא ֶא ָּלא ִמן ַה ֵּמת ֶ‬ ‫ׁשל ָא ָדם ֵּב ִ‬ ‫ַים ֶ‬ ‫ִּכ ְמֹלא ַּת ְרוָד‪ְ ,‬ו ִׁשעּורֹו ְמֹלא ָח ְפנ ִ‬ ‫ׁשל ֵעץ אֹו ֶּב ָע ָפר‪ֵ ,‬אין לֹו ָר ָקב‪ְ .‬ו ֵכן ֵמת‬ ‫ׁש ִּנ ְק ַּבר ִּב ְכסּותֹו אֹו ְּב ָארֹון ֶ‬ ‫א ָבל ֵמת ֶ‬ ‫ׁשל ֵעץ אֹו ָע ָפר ַא ֵחר‪ֲ .‬‬ ‫ׁשל ֶּבגֶד אֹו ֶ‬ ‫ׁש ֵאין ּבֹו ַּת ֲער ֶֹבת ִר ָּקבֹון ֶ‬ ‫ַּדאי ֶ‬ ‫ּנֹודע ְּבו ַ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ַעד ֶ‬ ‫ׁש ִּנ ְק ַּבר ֲח ַסר ֵא ֶבר ֵאין לֹו ָר ָקב‪:‬‬ ‫ֶ‬

‫‪132‬‬


‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.7 Mishna 1‬‬

‫ֲמֹור‬ ‫ֶר ח‬ ‫ּפט‬ ‫ְיֹון ֶ‬ ‫ּפד‬ ‫ַל ִ‬ ‫ָדֹוק ע‬ ‫ִי צ‬ ‫רּב‬ ‫ע וְַ‬ ‫ְהֹוׁש ַ‬ ‫ִי י ֻ‬ ‫רּב‬ ‫ִיד ַ‬ ‫הע‬ ‫ֵ‬ ‫ִין‬ ‫חּיָב‬ ‫ֵר‪ַ ,‬‬ ‫עזֶר אֹומ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫אל‬ ‫ִי ֱ‬ ‫רּב‬ ‫ׁש ַ‬ ‫ְלּום‪ֶ ,‬‬ ‫ֹהן ּכ‬ ‫לּכ ֵ‬ ‫ֵין ּבֹו ַ‬ ‫ׁשא‬ ‫ֵת‪ֶ ,‬‬ ‫ׁשּמ‬ ‫ֶ‬ ‫ֵין‬ ‫ִים‪ ,‬א‬ ‫מר‬ ‫ִים אֹו ְ‬ ‫כמ‬ ‫חָ‬ ‫ֵן‪ .‬וַ ֲ‬ ‫ׁשל ּב‬ ‫ִים ֶ‬ ‫לע‬ ‫סָ‬ ‫ֵׁש ְ‬ ‫חמ‬ ‫ּכ ָ‬ ‫ָיּותן ְ‬ ‫חר ָ‬ ‫אֲ‬ ‫ּב ַ‬ ‫ְ‬ ‫ׁשנִי‪:‬‬ ‫ֲׂשר ֵ‬ ‫מע ֵ‬ ‫ׁשל ַ‬ ‫ְיֹון ֶ‬ ‫פד‬ ‫כִ‬ ‫ָא ְ‬ ‫אּל‬ ‫ָיּותן ֶ‬ ‫חר ָ‬ ‫אֲ‬ ‫ּב ַ‬ ‫ִין ְ‬ ‫חּיָב‬ ‫ַ‬ ‫ׂשה ְוגֹו' ְוכֹל ְּבכֹור ָּבנֶיָך ִּת ְפ ֶּדה‪:‬‬ ‫ּופ ֶטר ֲחמֹור ִּת ְפ ֶּדה ְב ֶ‬ ‫ֶא ַמר ֶ‬ ‫ׁשּנ ֱ‬ ‫ֲחמֹור ִל ְבכֹור ָא ָדם‪ֶ ,‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.7 Mishna 2‬‬

‫ָהֹור‪.‬‬ ‫ׁשהּוא ט‬ ‫ִים‪ֶ ,‬‬ ‫מא‬ ‫טֵ‬ ‫ִים ְ‬ ‫חגָב‬ ‫ִיר ֲ‬ ‫ַל צ‬ ‫ָדֹוק ע‬ ‫ִי צ‬ ‫רּב‬ ‫ִיד ַ‬ ‫הע‬ ‫ֵ‬ ‫ִים‬ ‫חגָב‬ ‫ִם ֲ‬ ‫ְׁשּו ע‬ ‫כּב‬ ‫ׁשּנְִ‬ ‫ִים ֶ‬ ‫מא‬ ‫טֵ‬ ‫ִים ְ‬ ‫חגָב‬ ‫ִאׁשֹונָה‪ֲ ,‬‬ ‫ִׁשנָה ר‬ ‫ׁשּמ ְ‬ ‫ֶ‬ ‫ָן‪:‬‬ ‫ִיר‬ ‫ְלּו צ‬ ‫פס‬ ‫ִים‪ֹ ,‬לא ָ‬ ‫ְהֹור‬ ‫ט‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.7 Mishna 3‬‬

‫‪MERCREDI‬‬ ‫‪29 Eloul 5777‬‬ ‫‪20 / 09 / 17‬‬ ‫ׁש ֵּמת‪.‬‬ ‫הֹוׁש ַע‪ִּ .‬פ ְדיֹון ֶּפ ֶטר ֲחמֹור ֶ‬ ‫ֵה ִעיד ַר ִּבי ְי ֻ‬ ‫ּומת‪ְּ :‬כ ָח ֵמׁש‬ ‫ׁש ִה ְפ ִריׁשֹו ְל ִפ ְדיֹון ֶּפ ֶטר ֲחמֹור ֵ‬ ‫ׂשה ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫יּותן‪:‬‬ ‫ׁש ַחּיָב ְּב ַא ֲח ָר ָ‬ ‫ׁשל ִּפ ְדיֹון ַה ֵּבן ֶ‬ ‫ְס ָל ִעים‪ֶ .‬‬ ‫אֹומ ִרים‪ָ .‬א ַמר ְק ָרא ַאְך ָּפדֹה ִּת ְפ ֶּדה‬ ‫ְ‬ ‫ַח ָכ ִמים‬ ‫וֲ‬ ‫ֶאת ְּבכֹור ָה ָא ָדם ְו ֶאת ְּבכֹור ַה ְּב ֵה ָמה ַה ְּט ֵמ ָאה‬ ‫ִּת ְפ ֶּדה‪ִ ,‬ל ְפ ִדּיָה ֵה ַק ְׁש ִּתיו ְוֹלא ְל ָד ָבר ַא ֵחר‪:‬‬ ‫ׁש ִני‪ְּ .‬ד ִאם ָא ַבד ֵאינֹו ַחּיָב‬ ‫ׂשר ֵ‬ ‫ְּכ ִפ ְדיֹון ַמ ֲע ֵ‬ ‫אכֹל‬ ‫ְּב ַא ֲח ָריּותֹו‪ְּ ,‬ד ַההּוא ֶּכ ֶסף ַח ְּי ֵביּה ַר ְח ָמנָא ֶל ֱ‬ ‫ירּוׁש ַל ִים‪ְ ,‬ו ָהא ָאזַל ֵליּה‪ְ .‬ו ַט ֲע ָמא ְד ַר ִּבי‬ ‫ִּב ָ‬ ‫ׁש ֵה ִקיׁש ַה ָּכתּוב ֶּפ ֶטר‬ ‫ׁש ֵּכן ָמ ִצינּו ֶ‬ ‫יעזֶר‪ֶ ,‬‬ ‫א ִל ֶ‬ ‫ֱ‬

‫‪DIMANCHE‬‬ ‫‪4 Tishrei 5778‬‬ ‫‪24 / 09 / 17‬‬ ‫ׁשל ֲח ָג ִבים‬ ‫ירן‪ְּ .‬ד ֵה ֵקּלּו ְּב ִציר ֶ‬ ‫ֹלא ָפ ְסלּו ֶאת ִצ ָ‬ ‫ׁש ֵאין‬ ‫אֹוסר ַּת ֲע ָר ְבּתֹו‪ִ ,‬מ ְּפנֵי ֶ‬ ‫ֵ‬ ‫ׁש ֵאינֹו‬ ‫ְט ֵמ ִאים ֶ‬ ‫לּוחית ְּב ָע ְל ָמא‪ְ .‬וזֹו‬ ‫ָל ֶהם ָּדם ְו ֵאינֹו ֶא ָּלא ַל ְח ִ‬ ‫ׁשל ַר ִּבי ָצדֹוק‬ ‫ָה ְי ָתה ִמ ְׁשנָה ִראׁשֹונָה‪ְ .‬ו ֵעדּותֹו ֶ‬ ‫ׁשהּוא ָטהֹור‪,‬‬ ‫לֹומר ֶ‬ ‫הֹוסיף ַעל ִמ ְׁשנָה ִראׁשֹונָה ַ‬ ‫ִ‬ ‫אֹוסר ֶאת ַּת ֲע ָר ְבּתֹו ֶא ָּלא‬ ‫ֵ‬ ‫ְּדֹלא ִמ ַּב ְעיָא ְּד ֵאינֹו‬ ‫א ִפּלּו הּוא ַע ְצמֹו ָטהֹור‪:‬‬ ‫ֲ‬

‫‪L U N D I‬‬ ‫‪5 Tishrei 5778‬‬ ‫‪25 / 09 / 17‬‬

‫הם‬ ‫ׁש ֵ‬ ‫ִים‪ֶ ,‬‬ ‫טפ‬ ‫הּנֹו ְ‬ ‫ַל ַ‬ ‫ַּבּו ע‬ ‫ׁשר‬ ‫ִין ֶ‬ ‫חל‬ ‫ַל זֹו ֲ‬ ‫ָדֹוק ע‬ ‫ִי צ‬ ‫רּב‬ ‫ִיד ַ‬ ‫הע‬ ‫ֵ‬ ‫פנֵי‬ ‫לְ‬ ‫ֲׂשה ִ‬ ‫מע ֶ‬ ‫ָא ַ‬ ‫ליָא‪ּ ,‬וב‬ ‫ּפ ְ‬ ‫הִ‬ ‫ַת ַ‬ ‫ִיר‬ ‫ּבב‬ ‫היָה ְ‬ ‫ֲׂשה ָ‬ ‫מע ֶ‬ ‫ִים‪ַ .‬‬ ‫ְׁשר‬ ‫ּכ ֵ‬ ‫ְׁשירּוהּו‪:‬‬ ‫ְהכ ִ‬ ‫ִים ו ִ‬ ‫כמ‬ ‫חָ‬ ‫ֲ‬

‫זֹוח ִלין ֵהן ְּכגֹון‬ ‫ּנֹוט ִפים‪ֲ .‬‬ ‫ׁש ַרּבּו ַעל ַה ְ‬ ‫זֹוח ִלין ֶ‬ ‫ַעל ֲ‬ ‫ֹח ֵלי‬ ‫ׁש ֵהם ִנ ָּג ִרים ַעל ַּג ֵּבי ַק ְר ַקע‪ְ .‬לׁשֹון ז ֲ‬ ‫ְנ ָהרֹות ֶ‬ ‫זֹוח ִלין‬ ‫ה ִרים ְּב ֲ‬ ‫ׁש ֵהן ְמ ַט ֲ‬ ‫ָע ָפר‪ְ .‬ו ִדינָן ְּכ ַמ ְעיָן‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ִרים ְל ַק ֵּדׁש ָּב ֶהן ֵמי ַח ָּטאת‬ ‫ׁש ֵהן‪ְ ,‬ו ֵהן ְּכ ֵ‬ ‫ּוב ָכל ֶ‬ ‫ְ‬ ‫נֹוט ִפים‪ֵ ,‬הן ְּכגֹון ֵמי ְּג ָׁש ִמים‪,‬‬ ‫ָבים‪ְ .‬‬ ‫ילת ז ִ‬ ‫ְו ִל ְט ִב ַ‬ ‫ּוב ַא ְׁשּב ֶֹרן‪,‬‬ ‫ְו ִדינָן ְּכ ִמ ְקוֶה ְל ַט ֵהר ְּב ַא ְר ָּב ִעים ְס ָאה ְ‬ ‫ׁש ֵאינָן ַמ ִים ַח ִּיים‪ְ ,‬ו ֵכן‬ ‫סּולים ְל ֵמי ַח ָּטאת‪ֶ ,‬‬ ‫ּופ ִ‬ ‫ְ‬ ‫נֹוט ִפין ְו ַרּבּו‬ ‫זֹוח ִלין ְּב ְ‬ ‫ׁש ִּנ ְת ָע ְרבּו ֲ‬ ‫ּוכ ֶ‬ ‫ָבין‪ְ .‬‬ ‫ילת ז ִ‬ ‫ִל ְט ִב ַ‬ ‫ׁשם ָמקֹום‪:‬‬ ‫ירת ַה ִּפ ְליָא‪ֵ .‬‬ ‫ׁש ֵהן‪ְּ :‬ב ִב ַ‬ ‫ּוב ָכל ֶ‬ ‫זֹוח ִלים ְ‬ ‫ה ִרים ְּב ֲ‬ ‫ּומ ַט ֲ‬ ‫ָבים‪ְ ,‬‬ ‫ילת ז ִ‬ ‫ׁש ִרים ְל ַק ֵּדׁש ָּב ֶהן ֵמי ַח ָּטאת ְו ִל ְט ִב ַ‬ ‫ּוכ ֵ‬ ‫זֹוח ִלין‪ְ ,‬‬ ‫ּזֹוח ִלין‪ִּ ,‬דינָן ְּכ ֲ‬ ‫ַה ֲ‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.7 Mishna 4‬‬

‫הן‬ ‫ׁש ֵ‬ ‫ֱגֹוז‪ֶ ,‬‬ ‫ֵה א‬ ‫על‬ ‫ּב ֲ‬ ‫ָן ַ‬ ‫ּלח‬ ‫ּק ְ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ִין ֶ‬ ‫חל‬ ‫ַל זֹו ֲ‬ ‫ָדֹוק ע‬ ‫ִי צ‬ ‫רּב‬ ‫ִיד ַ‬ ‫הע‬ ‫ֵ‬ ‫ַת‬ ‫ִׁשּכ‬ ‫פנֵי ל ְ‬ ‫לְ‬ ‫ֲׂשה ִ‬ ‫מע ֶ‬ ‫ָא ַ‬ ‫ליָא‪ּ ,‬וב‬ ‫ָה ְ‬ ‫בא ֳ‬ ‫היָה ְ‬ ‫ֲׂשה ָ‬ ‫מע ֶ‬ ‫ִים‪ַ .‬‬ ‫ְׁשר‬ ‫ּכ ֵ‬ ‫ְׁשירּוהּו‪:‬‬ ‫ְהכ ִ‬ ‫הּגָזִית‪ ,‬ו ִ‬ ‫ַ‬

‫‪M A R D I‬‬ ‫‪6 Tishrei 5778‬‬ ‫‪26 / 09 / 17‬‬

‫אגֹוז‪ְּ ,‬ד ַה ְינּו‬ ‫ׁשל ֱ‬ ‫אגֹוז‪ַ .‬ה ְּק ִל ָּפה ַה ִחיצֹונָה ֶ‬ ‫ַּב ֲע ֵלה ֱ‬ ‫ׁש ִהיא ַל ָחה‪ִ .‬אם ֲע ָׂש ָאּה‬ ‫ַה ְּק ִל ָּפה ַה ְי ֻר ָּקה ְּכ ֶ‬ ‫ָסים ָּבּה‬ ‫ּזֹוח ִלים ִנ ְכנ ִ‬ ‫ְּכ ִמין ַמ ְרזֵב ִל ְהיֹות ַה ַּמ ִים ַה ֲ‬ ‫זֹוח ִלים יֵׁש ַל ַּמ ִים‬ ‫ּומ ַק ְּל ִחים ִמ ֶּמּנָה ַלחּוץ‪ִּ ,‬דין ֲ‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ִרים ְל ֵמי ַח ָּטאת‬ ‫ַה ְמ ַק ְּל ִחים ִמ ֶּמּנָה‪ְ ,‬ו ֵהם ְּכ ֵ‬ ‫הֹואיל ְו ִנ ְכ ְנסּו‬ ‫ָבים ְוכּו'‪ְ .‬וֹלא ָא ְמ ִרינַן ִ‬ ‫ילת ז ִ‬ ‫ְו ִל ְט ִב ַ‬ ‫ּומ ָּׁשם‬ ‫ׁשּיֵׁש ָלּה ֵּבית ִקּבּול ִ‬ ‫ְּבתֹוְך ְק ִל ָּפה זֹו ֶ‬ ‫ּיֹוׁש ִבים ְּב ִל ְׁש ַּכת ַה ָּג ִזית‪:‬‬ ‫ׁש ְ‬ ‫דֹולה ֶ‬ ‫ׁשּובה ְּכ ִלי‪ִ :‬ל ְפנֵי ִל ְׁש ַּכת ַה ָּג ִזית‪ַ .‬ס ְנ ֶה ְד ִרי ְּג ָ‬ ‫אֹותּה ְק ִל ָּפה ֵאינָּה ֲח ָ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫זֹוח ִלים‪ְ ,‬ל ִפי ֶ‬ ‫ְמ ַק ְּל ִחין ַלחּוץ ׁשּוב ֹלא ִי ְהיֶה ָל ֶהם ִּדין ֲ‬

‫‪133‬‬


‫‪MERCREDI‬‬ ‫‪7 Tishrei 5778‬‬ ‫‪27 / 09 / 17‬‬

‫‪Ch.7 Mishna 5‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫ָאת‬ ‫חּט‬ ‫ׁשל ַ‬ ‫ָל ֶ‬ ‫קל‬ ‫ַל ָ‬ ‫ַר ע‬ ‫הד‬ ‫ִיׁש ֲ‬ ‫ִים א‬ ‫ִי יָק‬ ‫רּב‬ ‫ע וְַ‬ ‫ְהֹוׁש ַ‬ ‫ִי י ֻ‬ ‫רּב‬ ‫ִיד ַ‬ ‫הע‬ ‫ֵ‬ ‫ַהר‪.‬‬ ‫מט ֵ‬ ‫עזֶר ְ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫אל‬ ‫ִי ֱ‬ ‫רּב‬ ‫ׁש ַ‬ ‫ֵא‪ֶ .‬‬ ‫טמ‬ ‫ׁשהּוא ָ‬ ‫ֶץ‪ֶ ,‬‬ ‫ּׁשר‬ ‫הֶ‬ ‫ֵי ַ‬ ‫ַל ּגַּב‬ ‫ְתנֹו ע‬ ‫ׁשּנ ָ‬ ‫ֶ‬ ‫ֶת‬ ‫ַח א‬ ‫ִם ּגִּל‬ ‫ׁשא‬ ‫ּתי נְזִירּות‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ֵ‬ ‫ׁשּנָזַר ְ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫ַל מ‬ ‫ּפיַס ע‬ ‫ּפ ְ‬ ‫ִי ַ‬ ‫רּב‬ ‫ִיד ַ‬ ‫הע‬ ‫ֵ‬ ‫ִם‬ ‫ּׁשים‪ .‬וְא‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ּׁשנִּיָה יֹום ִ‬ ‫הְ‬ ‫ח ַ‬ ‫ּל ַ‬ ‫ּמגֵַ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ֹלׁשים‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ִאׁשֹונָה יֹום ְ‬ ‫הר‬ ‫ָ‬ ‫ֶה לֹו‬ ‫ֹלׁשים עֹול‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ׁשּיֹום ְ‬ ‫ָא‪ֶ ,‬‬ ‫ָד‪ ,‬יָצ‬ ‫אח‬ ‫ֵר ֶ‬ ‫חס‬ ‫ּׁשים ָ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ַח יֹום ִ‬ ‫גִּל‬ ‫ּמנְיָן‪:‬‬ ‫הִ‬ ‫ִן ַ‬ ‫מ‬

‫ׁש ֵא ֶפר ָּפ ָרה‬ ‫ׁשל ַח ָּטאת‪ְּ .‬כ ִלי ֶח ֶרס ֶ‬ ‫ָק ָלל ֶ‬ ‫קּול ַתּה‬ ‫ֻמּנָח ּבֹו‪ַּ .‬ת ְרּגּום ְו ַכ ָּדּה ַעל ִׁש ְכ ָמּה ְו ְ‬ ‫ּׁש ֶרץ‪ְ .‬וֹלא‬ ‫ׁש ְּנ ָתנֹו ַעל ַּג ֵּבי ַה ֶ‬ ‫ַעל ַּכ ְת ַּפּה‪ֶ :‬‬ ‫ׁש ֵא ֶפר ַה ָּפ ָרה ְּבתֹוכֹו‪ְּ ,‬ד ָהא ֵאין‬ ‫ִנ ְט ָמא ַה ְּכ ִלי ֶ‬ ‫ְּכ ִלי ֶח ֶרס ִמ ַּט ֵּמא ִמ ַּגּבֹו‪ַ ,‬אף ַעל ִּפי ֵכן ָה ֵא ֶפר‬ ‫ּתֹורה‬ ‫ָט ֵמא‪ִ ,‬מּׁשּום ְּד ֻמּנָח ְּב ָמקֹום ָט ֵמא‪ְ ,‬ו ַה ָ‬ ‫יח ִמחּוץ ַל ַּמ ֲחנֶה ְּב ָמקֹום ָטהֹור‪:‬‬ ‫ָא ְמ ָרה ְו ִה ִּנ ַ‬ ‫הֹואיל ְו ַה ְּכ ִלי‬ ‫ִ‬ ‫יעזֶר ְמ ַט ֵהר‪ְּ .‬ד ָס ַבר‬ ‫א ִל ֶ‬ ‫ׁש ַר ִּבי ֱ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁש ָה ֵא ֶפר ְּבתֹוכֹו ָטהֹור הּוא‪ַׁ ,‬ש ִּפיר ָק ֵרינָא ֵּביּה‬ ‫ֶ‬ ‫יעזֶר‪ַ :‬על‬ ‫א ִל ֶ‬ ‫ה ָל ָכה ְּכ ַר ִּבי ֱ‬ ‫ָמקֹום ָטהֹור‪ְ .‬ו ֵאין ֲ‬ ‫ׁש ָּנזַר ְׁש ֵּתי ְנ ִזירּות‪ְ .‬ס ָתם‪ְ .‬ו ָכל ְס ָתם ְנ ִזירּות‬ ‫ִמי ֶ‬ ‫ׁש ִאם ִּג ַּלח ֶאת ָה ִראׁשֹונָה יֹום‬ ‫ֹלׁשים יֹום‪ֶ :‬‬ ‫ְׁש ִ‬ ‫ֹלׁשים‪ִּ .‬ד ְל ַכ ְּת ִח ָּלה ֹלא ִמ ַּב ְעיָא ֵליּה ְל ַג ֵּל ַח‬ ‫ְׁש ִ‬ ‫ֹלׁשים‪ָ ,‬ע ְל ָתה לֹו ְנ ִזירּות‪ְּ ,‬ד ָא ְמ ִרינַן ִמ ְק ָצת ַהּיֹום ְּכ ֻכּלֹו‪ְ :‬ו ִאם ִּג ַּלח יֹום‬ ‫מּורים‪ְ .‬ו ִאם ִּג ַּלח יֹום ְׁש ִ‬ ‫ֹלׁשים יֹום ְּג ִ‬ ‫ׁש ִּת ְהיֶה ְנ ִזירּות ְׁש ִ‬ ‫ֹלׁשים ְו ֶא ָחד‪ְּ ,‬כ ֵדי ֶ‬ ‫ֶא ָּלא יֹום ְׁש ִ‬ ‫ׁשל ִראׁשֹונָה ִנ ְמנֶה ַּגם ִמן ַה ְּנ ִזירּות ַה ְּׁש ִנּיָה‪ִ ,‬נ ְמ ְצאּו‬ ‫ֹלׁשים ֶ‬ ‫ׁשּיֹום ְׁש ִ‬ ‫ּול ָכאן‪ְ ,‬ו ֵכיוָן ֶ‬ ‫עֹולה ְל ָכאן ְ‬ ‫ׁשל ְנ ִזירּות ִראׁשֹונָה ֶ‬ ‫ֹלׁשים ֶ‬ ‫ׁשּיֹום ְׁש ִ‬ ‫ָצא‪ֶ .‬‬ ‫ִׁש ִּׁשים ָח ֵסר ֶא ָחד י ָ‬ ‫ׁשל ְנ ִזירּות ְׁש ִנּיָה ָּכ ִלים ְּב ִׁש ִּׁשים ָח ֵסר ֶא ָחד‪:‬‬ ‫ֹלׁשים יֹום ֶ‬ ‫ְׁש ִ‬

‫‪J E U D I‬‬ ‫‪8 Tishrei 5778‬‬ ‫‪28 / 09 / 17‬‬ ‫ּכֹונסֹו‬ ‫ְו ַלד ְׁש ָל ִמים ֹלא ִי ְק ַרב ְׁש ָל ִמים‪ֶ .‬א ָּלא ְ‬ ‫ֵרה‪ְּ ,‬ד ִאי ָא ַמ ְר ְּת ְו ַלד‬ ‫ּומת‪ִ .‬מּׁשּום ְּגז ָ‬ ‫ְל ִכ ָּפה ֵ‬ ‫ְׁש ָל ִמים יֵׁש לֹו ַּת ָּקנָה‪ָ ,‬א ֵתי ְל ַא ְׁשהֹויֵי ָל ֵאם‬ ‫יג ֵּדל ֲע ָד ִרים ִמן ַה ְּו ָלדֹות ְו ָא ֵתי‬ ‫ׁש ֵּת ֵלד ִו ַ‬ ‫ַעד ֶ‬ ‫בֹודה‪ְ :‬ו ָא ַכ ְלנּו ְו ָל ָדּה ְׁש ָל ִמים‬ ‫ַע ָ‬ ‫ידי ִּגּזָה ו ֲ‬ ‫ְּבהּו ִל ֵ‬ ‫ׁש ִאם ָהיָה‬ ‫ֶּב ָחג‪ְּ .‬ב ַחג ַה ָּׁשבּועֹות ָק ָא ַמר‪ֶ .‬‬ ‫עֹובר‬ ‫ֵ‬ ‫ּומ ַצ ֶּפה ְל ַחג ַה ֻּסּכֹות‪ִ ,‬נ ְמ ָצא‬ ‫ַמ ְמ ִּתין ְ‬ ‫אתם ָׁש ָּמה‪,‬‬ ‫ַה ֵב ֶ‬ ‫את ָׁש ָּמה ו ֲ‬ ‫ּוב ָ‬ ‫ֶא ַמר ָ‬ ‫ׁשּנ ֱ‬ ‫ׂשה‪ֶ ,‬‬ ‫ַּב ֲע ֵ‬ ‫ׁש ָּתבֹא ָׁש ָּמה ָה ֵבא ָּכל‬ ‫ְּד ַמ ְׁש ַמע ְּב ֶרגֶל ִראׁשֹון ֶ‬ ‫ׁש ָע ֶליָך‪ִ .‬מיהּו ְּב ָלאו ְּדֹלא ְּת ַא ֵחר ֵאינֹו‬ ‫ְנ ָד ִרים ֶ‬ ‫ַע ְברּו ָע ָליו ָׁשֹלׁש ְר ָג ִלים‪:‬‬ ‫ׁשּי ַ‬ ‫עֹובר ַעד ֶ‬ ‫ֵ‬

‫‪VENDREDI‬‬ ‫‪9 Tishrei 5778‬‬ ‫‪29 / 09 / 17‬‬

‫‪Ch.7 Mishna 6‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫ַב‬ ‫קר‬ ‫ׁשּיְִ‬ ‫ִים‪ֶ ,‬‬ ‫למ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ׁשל ְ‬ ‫ָד ֶ‬ ‫ַל וָל‬ ‫ּפיַס ע‬ ‫ּפ ְ‬ ‫ִי ַ‬ ‫רּב‬ ‫ע וְַ‬ ‫ְהֹוׁש ַ‬ ‫ִי י ֻ‬ ‫רּב‬ ‫ִיד ַ‬ ‫הע‬ ‫ֵ‬ ‫ַב‬ ‫קר‬ ‫ִים ֹלא יְִ‬ ‫למ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ַד ְ‬ ‫ׁשּוְל‬ ‫ֵר ֶ‬ ‫עזֶר אֹומ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫אל‬ ‫ִי ֱ‬ ‫רּב‬ ‫ׁש ַ‬ ‫ִים‪ֶ .‬‬ ‫למ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ְ‬ ‫אנִי‬ ‫ּפיַס‪ֲ ,‬‬ ‫ּפ ְ‬ ‫ִי ַ‬ ‫רּב‬ ‫ַר ַ‬ ‫אמ‬ ‫ָב‪ָ .‬‬ ‫קר‬ ‫ִים‪ ,‬יְִ‬ ‫מר‬ ‫ִים אֹו ְ‬ ‫כמ‬ ‫חָ‬ ‫ִים‪ .‬וַ ֲ‬ ‫למ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ְ‬ ‫ַח‬ ‫ּפס‬ ‫בֶ‬ ‫ְנּוה ַ‬ ‫כל ָ‬ ‫אַ‬ ‫ִים‪ ,‬וַ ֲ‬ ‫למ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ֵי ְ‬ ‫בח‬ ‫ָה זְִ‬ ‫פר‬ ‫ָנּו ָ‬ ‫ְתה ל‬ ‫הי ָ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ִיד ֶ‬ ‫מע‬ ‫ֵ‬ ‫ָג‪:‬‬ ‫ּבח‬ ‫ִים ֶ‬ ‫למ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ָּה ְ‬ ‫לד‬ ‫ְנּו וְָ‬ ‫כל‬ ‫אַ‬ ‫וְ ָ‬

‫‪Ch.7 Mishna 7‬‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫ִי‬ ‫רּב‬ ‫ׁש ַ‬ ‫ֵאֹות‪ֶ .‬‬ ‫טמ‬ ‫הן ְ‬ ‫ׁש ֵ‬ ‫ִים‪ֶ ,‬‬ ‫ְּתֹומ‬ ‫ׁשל נַח‬ ‫ֲרּוכֹות ֶ‬ ‫ַל א‬ ‫ִידּו ע‬ ‫הע‬ ‫הם ֵ‬ ‫ֵ‬ ‫ָתן‬ ‫ְיֹות וְנ ַ‬ ‫חל‬ ‫ִּתכֹו ֻ‬ ‫ׁשח ְ‬ ‫ּתּנּור ֶ‬ ‫ַל ַ‬ ‫ִידּו ע‬ ‫הע‬ ‫הם ֵ‬ ‫ַהר‪ֵ .‬‬ ‫מט ֵ‬ ‫עזֶר ְ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫אל‬ ‫ֱ‬ ‫ַהר‪.‬‬ ‫מט ֵ‬ ‫עזֶר ְ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫אל‬ ‫ִי ֱ‬ ‫רּב‬ ‫ׁש ַ‬ ‫ֵא‪ֶ .‬‬ ‫טמ‬ ‫ׁשהּוא ָ‬ ‫ליָא‪ֶ ,‬‬ ‫חְ‬ ‫לֻ‬ ‫ליָא ְ‬ ‫חְ‬ ‫ֵין ֻ‬ ‫חֹל ּב‬ ‫ִים‬ ‫מר‬ ‫היּו אֹו ְ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ָר‪ֶ .‬‬ ‫אד‬ ‫ָל ֲ‬ ‫ּבכ‬ ‫ּׁשנָה ְ‬ ‫הָ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ִין א‬ ‫ּבר‬ ‫עְ‬ ‫ּמ ַ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ִידּו ֶ‬ ‫הע‬ ‫הם ֵ‬ ‫ֵ‬ ‫ּתנָאי‪.‬‬ ‫ַל ְ‬ ‫ּׁשנָה ע‬ ‫הָ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ִים א‬ ‫ּבר‬ ‫עְ‬ ‫ּמ ַ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ִידּו ֶ‬ ‫הע‬ ‫הם ֵ‬ ‫ִים‪ֵ .‬‬ ‫הּפּור‬ ‫ַד ַ‬ ‫ע‬ ‫ריָא‬ ‫ְסּו ְ‬ ‫ֵהגְמֹון ּב‬ ‫ְׁשּות מ ֶ‬ ‫לּטֹל ר‬ ‫ְַך ִ‬ ‫הל‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ֵל ֶ‬ ‫ִיא‬ ‫מל‬ ‫ָן ּגַ ְ‬ ‫רּב‬ ‫בַ‬ ‫ֲׂשה ְ‬ ‫מע ֶ‬ ‫ּו ַ‬ ‫ָן‬ ‫רּב‬ ‫ֶה ַ‬ ‫רצ‬ ‫ְׁשּיְִ‬ ‫לכ ֶ‬ ‫ּתנַאי ִ‬ ‫ַל ְ‬ ‫ּׁשנָה ע‬ ‫הָ‬ ‫ֶת ַ‬ ‫ְרּו א‬ ‫עּב‬ ‫לבֹא‪ ,‬וְִ‬ ‫הה ָ‬ ‫ְׁש ָ‬ ‫וָ‬ ‫ֶת‪:‬‬ ‫ּבר‬ ‫עָ‬ ‫מֻ‬ ‫ּׁשנָה ְ‬ ‫הָ‬ ‫ֵאת ַ‬ ‫מצ‬ ‫אנִי‪ ,‬וְנִ ְ‬ ‫ֶה ָ‬ ‫ַר רֹוצ‬ ‫אמ‬ ‫ָא ָ‬ ‫ְׁשּב‬ ‫ֵל‪ּ ,‬וכ ֶ‬ ‫ִיא‬ ‫מל‬ ‫ּגַ ְ‬

‫ׁשּוטי ְּכ ֵלי ֵעץ‪,‬‬ ‫ּתֹומים‪ְּ .‬פ ֵ‬ ‫ַח ִ‬ ‫ׁשל נ ְ‬ ‫ארּוכֹות ֶ‬ ‫ֲ‬ ‫ׁשל ֶל ֶחם‬ ‫עֹור ִכים ָׁשם ִּכ ָּכרֹות ֶ‬ ‫ְ‬ ‫ּתֹומים‬ ‫ַח ִ‬ ‫ׁש ַהּנ ְ‬ ‫ֶ‬ ‫ארּוכֹות‪ְּ ,‬כמֹו ֲערּוכֹות‪:‬‬ ‫עֹוׂשין ַה ַּפת‪ֲ .‬‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ְּב ָׁש ָעה ֶ‬ ‫ּתֹורה‬ ‫ׁש ֵהן ְט ֵמאֹות ִמ ְּד ַר ָּבנָן‪ִּ .‬ד ְנ ִהי ְּד ִמן ַה ָ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁשּוטי ְּכ ֵלי ֵעץ ֵאין ְמ ַק ְּב ִלין ֻט ְמ ָאה‪ַ ,‬ר ָּבנָן ָּגזּור‬ ‫ְּפ ֵ‬ ‫ׁש ַר ִּבי‬ ‫מּוכח ְּב ַמ ֶּס ֶכת ֵּכ ִלים ֶּפ ֶרק ב'‪ֶ :‬‬ ‫ֲע ַל ְיהּו‪ִּ ,‬כ ְד ָ‬ ‫יבי ֵּכ ִלים ְּכ ָלל‪,‬‬ ‫יעזֶר ְמ ַט ֵהר‪ְּ .‬ד ָס ַבר ֹלא ֲח ִׁש ֵ‬ ‫א ִל ֶ‬ ‫ֱ‬ ‫ה ָל ָכה‬ ‫הוּו‪ְ .‬ו ֵאין ֲ‬ ‫ׁשּוטי ְּכ ֵלי ֵעץ ֹלא ֲ‬ ‫ַא ִפּלּו ִּכ ְפ ֵ‬ ‫וֲ‬ ‫ׁש ִח ְּתכֹו‬ ‫ׁש ִח ְּתכֹו ֻח ְליֹות‪ֶ .‬‬ ‫יעזֶר‪ֶ :‬‬ ‫א ִל ֶ‬ ‫ְּכ ַר ִּבי ֱ‬ ‫יח ֻח ְליָא ַעל ַּג ֵּבי‬ ‫ַל ַּתּנּור ְּב ָר ְחּבֹו ְל ֻח ְליֹות ְו ִה ִּנ ַ‬ ‫ָתן חֹל ֵּבין ֻח ְליָא ְל ֻח ְליָא‪ְ ,‬ו ָטח אֹותֹו‬ ‫ֻח ְליָא ְונ ַ‬ ‫ׁשל ִטיט ָס ִביב ְל ַעּבֹותֹו‬ ‫ְּב ִטיט ְו ָע ָׂשה לֹו ְט ֵפ ָלה ֶ‬ ‫ׁש ַר ִּבי‬ ‫ּנּורים‪ֶ :‬‬ ‫עֹוׂשים ַל ַּת ִ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ִל ְׁשמֹר ֻחּמֹו ַּכ ֶּד ֶרְך ֶ‬ ‫יעזֶר ְמ ַט ֵהר‪ְּ .‬ד ֵכיוָן ְּדיֵׁש חֹל ֵּבין ַה ְּס ָד ִקין‪,‬‬ ‫א ִל ֶ‬ ‫ֱ‬ ‫ׁש ַה ְּט ֵפ ָלה‬ ‫ַח ָכ ִמים ְמ ַט ְּמ ִאים‪ֶ ,‬‬ ‫ְּכ ָׁשבּור ָּד ֵמי‪ .‬ו ֲ‬ ‫ּומ ַח ֶּב ֶרת ֶאת ַה ְּס ָד ִקים‪,‬‬ ‫עֹוׂשה ֶאת ֻּכּלֹו ֶא ָחד ְ‬ ‫ָ‬ ‫ׁשּיֵׁש חֹל ֵּבין ֻח ְליָא ְל ֻח ְליָא‪ְ .‬ו ֵאין‬ ‫ְו ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ׁש ִני‪.‬‬ ‫א ָדר ֵ‬ ‫לֹומר ְמ ֻע ֶּב ֶרת ַה ָּׁשנָה‪ְ ,‬ו ַהח ֶֹדׁש ַה ָּבא הּוא ֲ‬ ‫א ָדר יֵׁש ְז ַמן ְל ֵבית ִּדין ַ‬ ‫א ָדר‪ַ .‬עד ֶע ְׂש ִרים ְו ִת ְׁש ָעה ַּב ֲ‬ ‫ּׁשנָה ְּב ָכל ֲ‬ ‫ׁש ְּמ ַע ְּב ִרין ֶאת ַה ָ‬ ‫יעזֶר‪ֶ :‬‬ ‫א ִל ֶ‬ ‫ה ָל ָכה ְּכ ַר ִּבי ֱ‬ ‫ֲ‬ ‫ָׂשיא ִּת ְהיֶה‬ ‫ָהגּו‪ַ :‬על ְּתנָאי‪ִ .‬אם ִי ְר ֶצה ַהּנ ִ‬ ‫ׁשּנ ֲ‬ ‫יסן‪ַּ ,‬כ ְמפ ָֹרׁש ִּב ְפ ָס ִחים ֶּפ ֶרק ָמקֹום ֶ‬ ‫הֹואיל ְו ָראּוי ְל ָק ְבעֹו ִנ ָ‬ ‫כֹולים ְל ַע ֵּבר ֶאת ַה ָּׁשנָה‪ִ ,‬‬ ‫א ָדר ֵאין ְי ִ‬ ‫ֹלׁשים ַל ֲ‬ ‫א ָבל ְּביֹום ְׁש ִ‬ ‫ֲ‬ ‫ְמ ֻע ֶּב ֶרת ְו ִאם ָלאו ֹלא ִּת ְהיֶה ְמ ֻע ֶּב ֶרת‪:‬‬

‫‪134‬‬


‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.7 Mishna 8‬‬

‫‪DIMANCHE‬‬ ‫‪11 Tishrei 5778‬‬ ‫‪01 / 10 / 17‬‬

‫ׁשהּוא‬ ‫ֵיתים ֶ‬ ‫ֵי ז ִ‬ ‫לק‬ ‫ׁשל ׁשֹו ְ‬ ‫ָה ֶ‬ ‫הּיֹור‬ ‫ַף ַ‬ ‫ַל מּוס‬ ‫סגְנַאי ע‬ ‫ֶן ִ‬ ‫ֵם ּב‬ ‫מנַח‬ ‫ִיד ְ‬ ‫הע‬ ‫ֵ‬ ‫ִים‪:‬‬ ‫בר‬ ‫ּד ָ‬ ‫הְ‬ ‫ִּלּוף ַ‬ ‫ִים ח‬ ‫מר‬ ‫היּו אֹו ְ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ָהֹור‪ֶ .‬‬ ‫ׁשהּוא ט‬ ‫ִים ֶ‬ ‫ּבע‬ ‫צָ‬ ‫ְׁשל ַ‬ ‫ֵא‪ ,‬ו ֶ‬ ‫טמ‬ ‫ָ‬

‫ֵיתים‪.‬‬ ‫ׁשֹול ֵקי ז ִ‬ ‫ְ‬ ‫ׁשל‬ ‫ּיֹורה ֶ‬ ‫מּוסף ַה ָ‬ ‫ַ‬ ‫ׁשּיֵׁש‬ ‫ֵיתים ְו ַצ ָּב ִעים‪ֶ ,‬‬ ‫ׁשֹול ֵקי ז ִ‬ ‫ְ‬ ‫ֶּד ֶרְך‬ ‫עֹוׂשים ָל ֶהם‬ ‫ָל ֶהם יֹורֹות ְּגדֹולֹות‪ְ ,‬ו ִ‬ ‫ַעלּו ָּבּה‬ ‫ׁשּי ֲ‬ ‫ּתֹוס ֶפת ִטיט ַעל ְׂש ָפ ָתם ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁשֹול ֵקי‬ ‫ְ‬ ‫ׁשל‬ ‫יח ָתם‪ְ .‬ו ֶ‬ ‫ַה ַּמ ִים ְּב ֵעת ְר ִת ָ‬ ‫יכם‪,‬‬ ‫ׁש ְּב ָצ ְר ֵכ ֶ‬ ‫ּוט ֵמ ִאים ִי ְהיּו ָל ֶכם‪ְ ,‬ו ָד ְר ִׁשינַן ָל ֶכם‪ָּ ,‬כל ֶ‬ ‫יר ִים ְ‬ ‫ּתֹורה ָא ְמ ָרה ַּג ֵּבי ַּתּנּור ְו ִכ ַ‬ ‫ּומ ְׁש ַּת ְּמ ִׁשין ָּבּה‪ְ ,‬ו ַה ָ‬ ‫יכה ַל ְּכ ִלי ִ‬ ‫ּתֹוס ֶפת ְצ ִר ָ‬ ‫אֹותּה ֶ‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ֵיתים ָט ֵמא‪ְ ,‬ל ִפי ֶ‬ ‫ז ִ‬ ‫ּתֹוס ֶפת ְל ִפי‬ ‫ֶ‬ ‫אֹותּה‬ ‫ׁש ֵאין ַה ַּצ ָּב ִעים ִמ ְׁש ַּת ְּמ ִׁשים ְּב ָ‬ ‫ׁשל ַצ ָּב ִעים ָטהֹור‪ֶ .‬‬ ‫ׁש ְּמ ַק ֵּבל ֻט ְמ ָאה‪ְ :‬ו ֶ‬ ‫ּומ ְׁש ַּת ְּמ ִׁשין ּבֹו הּוא ֶ‬ ‫יכים לֹו ִ‬ ‫ׁש ַא ֶּתם ְצ ִר ִ‬ ‫לֹומר ַה ָּד ָבר ִמן ַה ְּכ ִלי ֶ‬ ‫ְּכ ַ‬ ‫ׁש ָּמא ִי ָּפ ֵסד ִצ ְב ָעם‪:‬‬ ‫ׁש ְּי ֵר ִאים ֶ‬ ‫ֶ‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.7 Mishna 9‬‬

‫‪L U N D I‬‬ ‫‪12 Tishrei 5778‬‬ ‫‪02 / 10 / 17‬‬

‫ִיה‪,‬‬ ‫אב ָ‬ ‫ָּה ָ‬ ‫ּׂשיא‬ ‫הִ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ֶׁשת ֶ‬ ‫חר ֶ‬ ‫הֵ‬ ‫ַל ַ‬ ‫ָא ע‬ ‫דּגְד‬ ‫ֶן ּגְֻ‬ ‫ִי נְחּונְיָא ב‬ ‫רּב‬ ‫ִיד ַ‬ ‫הע‬ ‫ֵ‬ ‫היא‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ֹהן‪ֶ ,‬‬ ‫לכ ֵ‬ ‫ִּׂשאת ְ‬ ‫ׁשּנ ֵ‬ ‫ֵל ֶ‬ ‫רא‬ ‫ִׂש ָ‬ ‫ַת י ְ‬ ‫טּנָה ב‬ ‫קַ‬ ‫ַל ְ‬ ‫בגֵט‪ .‬וְע‬ ‫ָה ְ‬ ‫צא‬ ‫היא יֹו ְ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ֶ‬ ‫הּגָזּול‬ ‫ִיׁש ַ‬ ‫ּמר‬ ‫הָ‬ ‫ַל ַ‬ ‫ְׁשּה‪ .‬וְע‬ ‫ָּה יֹור ָ‬ ‫על‬ ‫ּב ְ‬ ‫ֵתה‪ַ ,‬‬ ‫ִם מ ָ‬ ‫ָה‪ ,‬וְא‬ ‫ַּתרּומ‬ ‫ֶת ּב ְ‬ ‫כל‬ ‫אֹו ֶ‬ ‫ׁשֹּלא‬ ‫ָה ֶ‬ ‫הּגְזּול‬ ‫ָאת ַ‬ ‫חּט‬ ‫הַ‬ ‫ַל ַ‬ ‫ָיו‪ .‬וְע‬ ‫ּדמ‬ ‫ֶת ָ‬ ‫ִּתן א‬ ‫ׁשּי ֵ‬ ‫ָה‪ֶ ,‬‬ ‫ִיר‬ ‫בּב‬ ‫ּבנָאֹו ַ‬ ‫ׁש ְ‬ ‫ֶ‬ ‫ַ‪:‬‬ ‫ּבח‬ ‫ּמזְֵ‬ ‫הִ‬ ‫תּקּון ַ‬ ‫ּפנֵי ִ‬ ‫מְ‬ ‫ֶת‪ִ ,‬‬ ‫ּפר‬ ‫כֶ‬ ‫מַ‬ ‫היא ְ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ִים‪ֶ ,‬‬ ‫רּב‬ ‫לַ‬ ‫ָה ָ‬ ‫דע‬ ‫נֹו ְ‬

‫יה‪ַ .‬אף‬ ‫יאּה ָא ִב ָ‬ ‫ׁש ִה ִּׂש ָ‬ ‫ׁשת ֶ‬ ‫ַעל ַה ֵח ֶר ֶ‬ ‫מּורה‬ ‫ׁשת ִאיׁש ְּג ָ‬ ‫ַעל ַּגב ְּד ַה ְויָא ֵא ֶ‬ ‫ׁש ִהיא‬ ‫יה ְּכ ֶ‬ ‫ּדּוׁש ָ‬ ‫יה ִק ֶ‬ ‫ה ֵרי ִק ֵּבל ָא ִב ָ‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫ֶ‬ ‫יֹוצ ָאה ְּבגֵט‬ ‫ְ‬ ‫א ִפּלּו ָה ִכי‬ ‫ְק ַטּנָה‪ֲ ,‬‬ ‫ׁשת‪,‬‬ ‫ׁש ִהיא ֵח ֶר ֶ‬ ‫ּומ ַק ֶּב ֶלת ֶאת ִּג ָּטּה ְּכ ֶ‬ ‫ְ‬ ‫ׁש ֵאין ָלּה ַּד ַעת‪ְ ,‬ל ִפי‬ ‫ְו ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ׁשת ְּב ַעל ָּכ ְר ָחּה‪,‬‬ ‫ׁש ָה ִא ָּׁשה ִמ ְת ָּג ֶר ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫ִה ְל ָּכְך ֹלא ָּב ִעינַן ַּד ְע ָּתּה‪ְ :‬ו ַעל ְק ַטּנָה‬ ‫ּׂשאת ְלכ ֵֹהן‪ְ .‬ו ִהיא‬ ‫ׁש ִּנ ֵ‬ ‫ַבת ִי ְׂש ָר ֵאל ֶ‬ ‫יה ֶא ָּלא‬ ‫ּׂשּוא ָ‬ ‫תֹומה‪ְּ ,‬דֹלא ָהיּו ִנ ֶ‬ ‫ְי ָ‬ ‫רּומה‪,‬‬ ‫ַּב ְּת ָ‬ ‫אֹוכ ֶלת‬ ‫ׁש ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫ִמ ְּד ַר ָּבנָן‪,‬‬ ‫ּול ַה ֲח ִזיר‬ ‫ירתֹו ְ‬ ‫ׁש ִאם ַא ָּתה ַמ ְצ ִריכֹו ְל ַק ְע ֵק ַע ִּב ָ‬ ‫ּׁש ִבים‪ֶ .‬‬ ‫ירה‪ַּ .‬ב ִית ָּגדֹול‪ִ :‬מ ְּפנֵי ַת ָּקנַת ַה ָ‬ ‫קֹורה‪ִּ :‬ב ָ‬ ‫אֹור ְי ָתא‪ָ :‬מ ִריׁש‪ָ .‬‬ ‫רּומה ְד ַ‬ ‫רּומה ְד ַר ָּבנָן ַאּטּו ְת ָ‬ ‫ְּד ַר ָּבנָן‪ְ .‬וֹלא ָג ְז ִרינַן ְּת ָ‬ ‫ֹה ִנים‬ ‫ׁשֹּלא ִי ְהיּו ּכ ֲ‬ ‫ׁש ִהיא ְמ ַכ ֶּפ ֶרת‪ְ .‬ו ֵאין ָצ ִריְך ְל ָה ִביא ַא ֶח ֶרת‪ִ :‬מ ְּפנֵי ִתּקּון ִמ ְז ֵּב ַח‪ֶ .‬‬ ‫זּולה‪ֶ :‬‬ ‫ׁש ִהיא ְּג ָ‬ ‫נֹוד ָעה ָל ַר ִּבים‪ֶ .‬‬ ‫ׁשֹּלא ְ‬ ‫ׁשּובה‪ֶ :‬‬ ‫ָמ ִריׁש ַע ְצמֹו‪ִ ,‬י ָּמנַע ִמ ַּל ֲעׂשֹות ְּת ָ‬ ‫בֹודה‪:‬‬ ‫ָעים ִמ ַּל ֲעבֹד ֲע ָ‬ ‫ׁש ִּנ ְמנ ִ‬ ‫ָרה‪ְ ,‬ו ִנ ְמ ָצא ִמ ְז ֵּב ַח ָּב ֵטל‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ִּנ ְׁש ֲחטּו ָּב ֲעז ָ‬ ‫ׁש ָא ְכלּו ֻח ִּלין ֶ‬ ‫ֲע ֵצ ִבים ֶ‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.8 Mishna 1‬‬

‫‪M A R D I‬‬ ‫‪13 Tishrei 5778‬‬ ‫‪03 / 10 / 17‬‬

‫ִיד‬ ‫הע‬ ‫ָהֹור‪ֵ .‬‬ ‫ׁשהּוא ט‬ ‫ֵלֹות ֶ‬ ‫ַם נְב‬ ‫ַל ּד‬ ‫ָא ע‬ ‫ְתיר‬ ‫ֶן ּב ֵ‬ ‫ע ּב‬ ‫ְהֹוׁש ַ‬ ‫ִי י ֻ‬ ‫רּב‬ ‫ִיד ַ‬ ‫הע‬ ‫ֵ‬ ‫ָתֹו‪,‬‬ ‫קצ‬ ‫מְ‬ ‫בִ‬ ‫ֵא ְ‬ ‫טמ‬ ‫ׁשּנָגַע ָ‬ ‫ָאת ֶ‬ ‫חּט‬ ‫ֶר ַ‬ ‫אפ‬ ‫ַל ֵ‬ ‫ָא ע‬ ‫ְתיר‬ ‫ֶן ּב ֵ‬ ‫ְעֹון ּב‬ ‫ׁשמ‬ ‫ִי ִ‬ ‫רּב‬ ‫ַ‬ ‫ֶת‬ ‫ּקטֹר‬ ‫הְ‬ ‫ַל ַ‬ ‫ֶת וְע‬ ‫הּסֹל‬ ‫ַל ַ‬ ‫ָא‪ ,‬ע‬ ‫ִיב‬ ‫עק‬ ‫ִי ֲ‬ ‫רּב‬ ‫ִיף ַ‬ ‫ֻּלֹו‪ .‬הֹוס‬ ‫ֶת ּכ‬ ‫ֵא א‬ ‫ּטּמ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ֶ‬ ‫ָם‪:‬‬ ‫ּכּל‬ ‫ֶת ֻ‬ ‫ַל א‬ ‫ּפס‬ ‫ׁש ָ‬ ‫ָתם‪ֶ ,‬‬ ‫קצ ָ‬ ‫מְ‬ ‫ּב ִ‬ ‫ְבּול יֹום ְ‬ ‫ׁשּנָגַע ט‬ ‫ִים ֶ‬ ‫חל‬ ‫ְהּגֶ ָ‬ ‫ְבֹונָה ו ַ‬ ‫ְהּל‬ ‫וַ‬

‫הֹוׁש ַע ַעל ַּדם ְנ ֵבלֹות‬ ‫ֵה ִעיד ַר ִּבי ְי ֻ‬ ‫ׁשהּוא ָטהֹור‪ִ .‬מ ְּל ַט ֵּמא ַּכ ְּנ ֵב ָלה‬ ‫ֶ‬ ‫יעית‪.‬‬ ‫א ָבל ְמ ַט ֵּמא ִּב ְר ִב ִ‬ ‫ַית‪ֲ .‬‬ ‫ְּב ַכּז ִ‬ ‫ׁש ְּי ַט ֵּמא ָּדמֹו ִכ ְב ָׂשרֹו‬ ‫ׁש ֵאין ְלָך ָּד ָבר ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫ּול ֵעיל ִּד ְתנַן‬ ‫ּׁש ֶרץ ִּב ְל ַבד‪ְ .‬‬ ‫ֶא ָּלא ַה ֶ‬ ‫ה ִרין‪,‬‬ ‫ַּדם ְנ ֵבלֹות ֵּבית ַׁש ַּמאי ְמ ַט ֲ‬ ‫ה ִרים‪.‬‬ ‫ְל ַג ְמ ֵרי ָהיּו ֵּבית ַׁש ַּמאי ְמ ַט ֲ‬ ‫א ָבל ֹלא‬ ‫ּובית ִה ֵּלל ְמ ַט ְּמ ִאין‪ֲ ,‬‬ ‫ֵ‬ ‫ַית‪ֶ ,‬א ָּלא‬ ‫ׁש ְּמ ַט ֵּמא ְּב ַכּז ִ‬ ‫ַּכ ְּנ ֵב ָלה ֶ‬ ‫ָגע‬ ‫ָחים ְּבתֹוְך ְּכ ִלי ֶא ָחד ְונ ַ‬ ‫לּוקים‪ִ ,‬אם ֻמּנ ִ‬ ‫ּגּופים ֲח ִ‬ ‫ׁש ֵהם ִ‬ ‫ׁש ַאף ַעל ִּפי ֶ‬ ‫ּוב ֵא ֶפר ַח ָּטאת‪ֶ ,‬‬ ‫ׁש ִּט ֵּמא ֶאת ֻּכּלֹו‪ַ .‬מ ֲע ָלה ָעׂשּו ַּבּק ֶֹדׁש ְ‬ ‫ָגע ָט ֵמא ְב ִמ ְק ָצתֹו ֶ‬ ‫ׁשּנ ַ‬ ‫יעית‪ֶ :‬‬ ‫ִּב ְר ִב ִ‬ ‫ָהב ְמ ֵל ָאה‬ ‫יבן ְּכ ִאּלּו ֵהן ּגּוף ֶא ָחד‪ְ .‬ו ַא ְּס ְמכּוּה ַא ְּק ָרא ִד ְכ ִתיב ַּכף ַא ַחת ֲע ָׂש ָרה ז ָ‬ ‫ׁש ַה ְּכ ִלי ְמ ָצ ְר ָפן ְל ַה ֲח ִׁש ָ‬ ‫ׁשהּוא ְמ ַט ֵּמא ַלּק ֶֹדׁש ְּב ִמ ְק ָצ ָתן‪ִ ,‬נ ְט ְמאּו ֻּכ ָּלן‪ֶ ,‬‬ ‫ָּד ָבר ֶ‬ ‫יבא‬ ‫ּובא ַר ִּבי ֲע ִק ָ‬ ‫ירא ֹלא ָׁש ַמ ְענּו ֶא ָּלא ַעל ַה ָּט ֵמא‪ָ ,‬‬ ‫ׁשל ַר ִּבי ִׁש ְמעֹון ֶּבן ְּב ֵת ָ‬ ‫יבא‪ְּ .‬ד ִאּלּו ֵמ ֵעדּותֹו ֶ‬ ‫הֹוסיף ַר ִּבי ֲע ִק ָ‬ ‫ּׁש ְּב ַכף ַא ַחת‪ִ :‬‬ ‫ְקט ֶֹרת‪ַ ,‬ה ָּכתּוב ָע ָׂשה ְל ָכל ַמה ֶ‬ ‫ׁש ְּמ ָצ ֵרף‬ ‫ׁשל ַר ִּבי ִׁש ְמעֹון ֹלא ָׁש ַמ ְענּו ֶ‬ ‫ָגע ְּב ִמ ְק ָצ ָתן ָּפ ַסל ֶאת ֻּכ ָּלן‪ְ .‬ו ַר ְמ ַּב"ם ֵּפ ֵרׁש‪ִּ ,‬ד ֵמ ֵעדּותֹו ֶ‬ ‫ּפֹוסל ִּב ְל ַבד‪ִ ,‬אם נ ַ‬ ‫ׁש ֵאינֹו ְמ ַט ֵּמא ֶא ָּלא ֵ‬ ‫א ִפּלּו ְטבּול יֹום ֶ‬ ‫הֹוסיף ֲ‬ ‫ְו ִ‬ ‫ׁש ֵאינָן ְּבתֹוְך ְּכ ִלי‪ֶ ,‬א ָּלא‬ ‫ֶח ִלים ֶ‬ ‫ּולבֹונָה ְוג ָ‬ ‫ּוקט ֶֹרת ְ‬ ‫א ִפּלּו ס ֶֹלת ְ‬ ‫ׁש ֲ‬ ‫הֹוסיף ֶ‬ ‫יבא ְו ִ‬ ‫ּובא ַר ִּבי ֲע ִק ָ‬ ‫ׁש ְּמ ָצ ֵרף‪ָ ,‬‬ ‫ׁש ֵאין לֹו ּתֹוְך ֹלא ָׁש ַמ ְענּו ֶ‬ ‫א ָבל ְּכ ִלי ֶ‬ ‫ׁשּיֵׁש לֹו ּתֹוְך‪ֲ ,‬‬ ‫ֶא ָּלא ְּכ ִלי ֶ‬ ‫חֹותה ַּב ַּמ ְח ָּתה ְּביֹום‬ ‫ׁשּכ ֵֹהן ָּגדֹול ֶ‬ ‫אֹותן ֶ‬ ‫ַע ִׂשים ְּכ ִאּלּו ֵהן ּגּוף ֶא ָחד‪ְ :‬ו ַה ֶּג ָח ִלים‪ָ .‬‬ ‫ָחים ְּבתֹוְך ְּכ ִלי‪ְ ,‬ונ ֲ‬ ‫ה ֵרי ֵהן ְּכ ִאּלּו ֻמּנ ִ‬ ‫ׁש ֵאין לֹו ּתֹוְך‪ֲ ,‬‬ ‫לּוח אֹו ַּדף ֶ‬ ‫ָחים ַעל ַ‬ ‫ּומּנ ִ‬ ‫בּורים ֻ‬ ‫ְצ ִ‬ ‫ּבֹולי ֻט ְמ ָאה‪:‬‬ ‫ֶח ִלים ְּבנֵי ַק ֵ‬ ‫ׁש ֵאין ַהּג ָ‬ ‫ּומ ֲע ָלה ָעׂשּו ָּב ֶהן‪ֶ ,‬‬ ‫ָגע ְטבּול יֹום ְּב ִמ ְק ָצ ָתן‪ִ ,‬נ ְפ ְסלּו ֻּכ ָּלן‪ַ .‬‬ ‫ּפּורים‪ִ .‬אם נ ַ‬ ‫ַה ִּכ ִ‬

‫‪EDOUYOT‬‬

‫‪Ch.8 Mishna 2‬‬

‫ֵל‬ ‫רא‬ ‫ִׂש ָ‬ ‫ַת י ְ‬ ‫טּנָה ב‬ ‫קַ‬ ‫ַל ְ‬ ‫ֹהן ע‬ ‫הּכ ֵ‬ ‫ָה ַ‬ ‫ִי יְהּוד‬ ‫רּב‬ ‫ָא וְַ‬ ‫ּבב‬ ‫ֶן ָ‬ ‫ָה ב‬ ‫ִי יְהּוד‬ ‫רּב‬ ‫ִיד ַ‬ ‫הע‬ ‫ֵ‬ ‫ַף‬ ‫ָה א‬ ‫חּפ‬ ‫לֻ‬ ‫ָה ַ‬ ‫כנְס‬ ‫ׁשּנְִ‬ ‫ֵיוָן ֶ‬ ‫ָה ּכ‬ ‫ַּתרּומ‬ ‫ֶת ּב ְ‬ ‫כל‬ ‫היא אֹו ֶ‬ ‫ׁש ִ‬ ‫ֹהן‪ֶ ,‬‬ ‫לכ ֵ‬ ‫ִּׂשאת ְ‬ ‫ׁשּנ ֵ‬ ‫ֶ‬ ‫ָב‬ ‫ּקּצ‬ ‫הַ‬ ‫ֶן ַ‬ ‫ריָה ב‬ ‫כְ‬ ‫ִי זְַ‬ ‫רּב‬ ‫ֹהן וְַ‬ ‫הּכ ֵ‬ ‫ֵי ַ‬ ‫ִי יֹוס‬ ‫רּב‬ ‫ִיד ַ‬ ‫הע‬ ‫ָה‪ֵ .‬‬ ‫על‬ ‫בָ‬ ‫ׁשֹּלא נְִ‬ ‫ִי ֶ‬ ‫ַל ּפ‬ ‫ע‬ ‫ֶיה‬ ‫עד ָ‬ ‫ְּתּה‪ ,‬וְֵ‬ ‫ּפח ָ‬ ‫ִׁש ַ‬ ‫בנֵי מ ְ‬ ‫ֲקּוה ְ‬ ‫רח ָ‬ ‫ְלֹון‪ ,‬וְִ‬ ‫ַׁשק‬ ‫בא ְ‬ ‫ְהנָה ְ‬ ‫הר ֲ‬ ‫ׁש ֻ‬ ‫ֶת ֶ‬ ‫ּתינֹוק‬ ‫ַל ִ‬ ‫ע‬ ‫ִים‪,‬‬ ‫כמ‬ ‫חָ‬ ‫ָהם ֲ‬ ‫ְרּו ל ֶ‬ ‫אמ‬ ‫ָה‪ָ .‬‬ ‫מא‬ ‫טָ‬ ‫ְׁשֹּלא נִ ְ‬ ‫ָה ו ֶ‬ ‫ְּתר‬ ‫ׁשֹּלא נִס ְ‬ ‫אֹותּה ֶ‬ ‫ִים ָ‬ ‫ִיד‬ ‫מע‬ ‫ְ‬ ‫ְׁשֹּלא‬ ‫ָה ו ֶ‬ ‫ְּתר‬ ‫ׁשֹּלא נִס ְ‬ ‫ִינּו‪ֶ ,‬‬ ‫אמ‬ ‫הֲ‬ ‫ְהנָה‪ַ ,‬‬ ‫הר ֲ‬ ‫ׁש ֻ‬ ‫ַּתם ֶ‬ ‫ִינִים א ֶ‬ ‫אמ‬ ‫מֲ‬ ‫ִם ַ‬ ‫א‬ ‫ָה‪,‬‬ ‫מא‬ ‫טְ‬ ‫ְׁשֹּלא נִ ְ‬ ‫ָה ו ֶ‬ ‫ְּתר‬ ‫ׁשֹּלא נִס ְ‬ ‫ִינִים ֶ‬ ‫אמ‬ ‫מֲ‬ ‫ַּתם ַ‬ ‫ֵין א ֶ‬ ‫ִם א‬ ‫ָה‪ .‬וְא‬ ‫מא‬ ‫טָ‬ ‫נִ ְ‬ ‫ְהנָה‪:‬‬ ‫הר ָ‬ ‫ׁש ֻ‬ ‫ִינּו ֶ‬ ‫אמ‬ ‫ּת ֲ‬ ‫ַל ַ‬ ‫א‬

‫‪135‬‬

‫‪MERCREDI‬‬ ‫‪14 Tishrei 5778‬‬ ‫‪04 / 10 / 17‬‬ ‫ַבת ִי ְׂש ָר ֵאל‪ְ .‬ו ִהיא‬ ‫ְק ַטּנָה‬ ‫יׁשנָא ְּב ִׁש ְל ֵהי‬ ‫ִּכ ְד ָפ ֵר ְ‬ ‫תֹומה‪,‬‬ ‫ְי ָ‬ ‫הֹוסיף ָּכאן‬ ‫ִפ ְר ִקין ִּד ְל ֵעיל‪ְ .‬ו ִ‬ ‫ׁש ִּנ ְכ ְנ ָסה ַל ֻח ָּפה ַאף ַעל ִּפי‬ ‫ְּכ ֶ‬ ‫ׁשֹּלא ִנ ְב ֲע ָלה‪ְּ .‬ד ֵמ ֵעדּות ִּד ְל ֵעיל‬ ‫ֶ‬ ‫רּומה‬ ‫אֹוכ ֶלת ַּב ְּת ָ‬ ‫ׁש ֶ‬ ‫ֹלא ָׁש ַמ ְענּו ֶ‬ ‫הנָה‪.‬‬ ‫ׁש ֻה ְר ֲ‬ ‫ֶ‬ ‫ׁש ִּנ ְב ֲע ָלה‪:‬‬ ‫ֶא ָּלא ְּכ ֶ‬ ‫יה‪.‬‬ ‫ָכ ִרים‪ְ :‬ו ֵע ֶד ָ‬ ‫ידי נ ְ‬ ‫ׁש ִּנ ְת ַמ ְׁש ְּכנָה ִּב ֵ‬ ‫ֶ‬ ‫א ִמינּו‬ ‫הנָה‪ַ :‬ה ֲ‬ ‫ׁש ֻה ְר ֲ‬ ‫ׁש ֵה ִעידּו ֶ‬ ‫אֹותן ֶ‬ ‫ָ‬ ‫ׁשֹּלא ִנ ְט ָמ ָאה‪.‬‬ ‫ׁשֹּלא ִנ ְס ְּת ָרה ְו ֶ‬ ‫ֶ‬ ‫ידים‬ ‫יה ְמ ִע ִ‬ ‫ׁש ֵע ֶד ָ‬ ‫ְו ַד ְו ָקא ְלזֹאת ֶ‬ ‫ׁשֹּלא ִנ ְט ְמ ָאה‪ ,‬הּוא ְד ָא ְמ ֵרי‬ ‫יה ֶ‬ ‫ָע ֶל ָ‬ ‫ׁשֹּלא ַּכ ִּדין‬ ‫א ִמינּו ָלּה‪ְ ,‬ו ֶ‬ ‫ַר ָּבנָן ַה ֲ‬ ‫א ָבל‬ ‫קּוה ְּבנֵי ִמ ְׁש ַּפ ְח ָּתּה‪ֲ .‬‬ ‫ִר ֲח ָ‬ ‫ִאם ֵאין ָלּה ֵע ִדים‪ָּ ,‬כל ִא ָּׁשה‬ ‫ׁשּיַד‬ ‫ֶח ְּב ָׁשה ַעל ְי ֵדי ָממֹון ִּב ְז ַמן ֶ‬ ‫ׁשּנ ְ‬ ‫ֶ‬ ‫סּורה ְל ַב ְע ָלּה‬ ‫א ָ‬ ‫יפה‪ֲ ,‬‬ ‫ָכ ִרים ַּת ִּק ָ‬ ‫ַהּנ ְ‬ ‫הנָה ִמ ַּד ְע ָּתּה‬ ‫ּכ ֵֹהן‪ֹ ,‬לא ְׁשנָא ֻה ְר ֲ‬ ‫ֶח ְּב ָׁשה‪:‬‬ ‫ְוֹלא ְׁשנָא נ ְ‬


DEDICACES La publication de ce livre est dédiée pour l'élévation de l'âme de Sol Wahnish z"l - 13 Eloul et Moshé ben Sol Wahnish z"l - 3 Tishrei La publication de ce livre est dédiée pour l'élévation de l'âme de Nissim ben Ahouda Chicheportiche z"l La publication de ce livre est dédiée pour l'élévation de l'âme de Hanna Tsipora bat Esther Guedj z"l - 2 Tishrei et Haïm ben Abraham Guedj z"l - 19 Tishrei La publication de ce livret est dédiée pour un Ben Zakhar à Rivka bat Martine Miryam et Yohaï Netanel ben Clara La publication de ce livre est dédiée pour la Refoua chelema de Simha bat Massoudi www.5mineternelles.com




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